II. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LATOUR DE

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Une page d’histoire

Latour de France La frontière passait entre et fait référence à une Latour de France, faisant de ce dernier tour nommée l'ultime étape avant l'Aragon. Pour marquer « Triniach » dont le cette frontière, il fut installé une borne dont rôle était de surveiller l'un des côtés est gravé aux armes de la la frontière espagnole Maison de Montesquieu, seigneurs de la avant le traité des Tour de France, de l'autre la croix des Rois Pyrénées, le village, bâti d'Aragon : la "Roque d'En Talou" sur un point stratégique, commandait Le village, comme beaucoup à l'époque, directement les débouchés des vallées de possédait un château datant du XIe siècle, l’ et, avec la tour de , du mais c'est bien la tour qui assurait la Fenouillèdes. Cette tour se trouve sur le surveillance du terrain. Cette tour est blason de la ville. Le village fut appelé mentionnée pour la première fois en 1020 « Triniach », « Tour de Triniach », puis dans le testament du comte Bernard « Tour de France ». Taillefer. Elle est ensuite citée en 1056, puis en 1070 (Torre de Tringag cum sua Il n’y a pas sur Latour de France de traces castellania) et à la même date Ermengaud de de l’activité préhistorique qui devait pourtant Triniach est témoin de l'acte d'union de avoir lieu dans la vallée de l’Agly. Par la l'abbaye de Lez à celle de St Pons. suite les celtes (vers -500), puis les romains En 1139 il est fait donation d'une vigne sise vinrent occuper la région. Ils seront suivis au "terroir de Trignac ou de la Tour". Puis des wisigoths (412), puis des sarrasins (739). en 1140 a lieu un serment féodal de Aucun de ces peuples n’ont laissé de vestiges Berenger de Perapertusa, fils de Geralda, de leur passage du côté de Latour de au comte de Barcelone et Besalu pour la France. Il faudra attendre l’arrivée des tour de Triniacho. carolingiens en 811 pour commencer à En 1242 Pierre de La Tour donne un trouver une trace du village tel que nous le homme et sa famille au monastère de St connaissons de nos jours. Pons et à Ste Eulalie de Trignac. En 1248 le Charlemagne, au IXe siècle, instaura le prieur de Ste Eulalie de Trignac donne à système féodal. Latour de France fut Raymonde, veuve de Pons de Dulhac de La rattaché au comté de Bésalù, à qui Tour pour en jouir jusqu'à sa mort, date à appartient la vicomté de Fenouillèdes. Les laquelle elle reviendra à Ste Eulalie et enfin premiers temps de l’ère carolingienne nous en 1249 Pierre de La Tour, chevalier, baille sont inconnus, mais il faut savoir que à nouveau fief à St Pons de Thomieres un Pierre II d’Aragon, alors maître de la jardin dans le terroir de Ste Eulalie de La Catalogne, prit part aux côtés du comte de Tour. Foix à ce qu’on a appelé plus tard « l’hérésie L'église, chapelle ou prieuré a disparu ainsi cathare ». Défait, son comté fut coupé en que cette fameuse tour. La chapelle était sur deux en 1258, le Fenouillèdes fut rattaché à les rives de l'Agly, beaucoup plus bas que la la France tandis que le reste resta à tour. l’Aragon.

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II.1. Cadre géographique

La commune de Latour de France se situe au cœur d'un petit massif viticole qui s'allonge sur environ 30 kilomètres d'est en ouest pour 10 kilomètres du nord au sud. Ce paysage s'étend entre le synclinal du Fenouillèdes au nord, les montagnes boisées du Haut-Fenouillèdes à l'ouest, et la plaine du Roussillon au sud-est. Cet ensemble de coteaux viticoles traversés par l'Agly est resté à l'écart des axes de communications et demeure isolé et peu peuplé. Quelques dix villages occupent ce territoire et chacun n'excède pas aujourd'hui les 200 habitants. Latour de France

Latour de France

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Traversée par l'Agly, la plaine d'/Latour-de-France présente un vaste fond aplani qui la démarque des reliefs et des coteaux du Fenouillèdes. Cette petite unité de paysage est nettement délimitée par les reliefs qui la séparent du synclinal du Fenouillèdes et de la vallée du Verdouble qui la jouxtent au nord. L'ensemble forme une petite cuvette de 4 kilomètres de diamètre environ. Elle se situe à proximité de la plaine du Roussillon, aux portes du synclinal du Fenouillèdes auquel on accède par la route D 117 et de la vallée de l'Agly desservie par la route D 9. Seuls trois bourgs occupent la plaine : Estagel, le plus important d'entre eux avec près de 2000 habitants, Latour-de- France et Montner.

Vue sur le village de Latour de France depuis le

massif calcaire de la Tourèze avec au premier plan

le méandre de l'Agly en en arrière plan le Canigou.

C'est dans ce contexte paysager que se situe la commune de Latour de France. Cette commune des Fenouillèdes a une surface de 1394 ha répartie de part et d’autre du fleuve Agly qui traverse son territoire communal d’ouest en est. Au nord et au sud les limites communales sont sur les points les plus hauts de deux causses : - la Tourèze, formée de calclaire, à 394 m, - les Coumes de Marens et de l’Ausseil, formés de schistes, à 243 m.

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N

Õ Vers PLANEZES Vers ESTAGEL Ö

L’Agly LATOUR DE FRANCE L’Agly

Coume Marens

Ravin de l'Ausseil

Le point le plus bas est donc le lit de l’Agly, à 80 m NGF en limite avec le territoire d’Estagel, drainant ainsi les nombreux ravins qui descendent des hauteurs ci-dessus citées. Ces cours d’eau ont tous des bassins versants de faible superficie et seul le ravin de l’Alzina (bassin versant 2.2 km2) traverse partiellement l’agglomération. Tous les autres se jettent directement dans l’Agly en traversant soit du maquis et des formations naturelles (au nord), soit des terres cultivées (au sud). Tous ces ravins sont secs la majeure partie de l’année.

La surface cultivée est de 42 %. Elle est essentiellement située dans la plaine alluviale en berge droite de l’Agly. Les principales cultures sont la vigne et le maraîchage ou l’arboriculture par irrigation gravitaire. Les formations naturelles occupent 56 %. Elles sont constituées de maquis très pauvre et autrefois dégradé par le feu et le pâturage sur sol calcaire et par de la forêt méditerranéenne relativement riche sur sol schisteux. Cette forêt, constituée de chênes verts, est limitée dans la frange sud du territoire communal.

La population de Latour de France comptait 833 habitants au recensement de 1990, 885 habitants au recensement de 1999, et enfin 1059 habitants au dernier recensement de 2009.

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II.2. Cadre géologique et géomorphologique

™ CONTEXTE PYRENEEN :

Les Pyrénées constituent un massif montagneux compact, partagé entre la France et l’Espagne, long de 400 km et atteignant 150 km de largeur dans la partie centrale. Le point culminant est le pic d’Aneto, 3404 m, en territoire espagnol. Il s’agit d’une chaîne intra-continentale, sans suture océanique, où le socle paléozoïque joue un rôle important, née du mouvement relatif Europe-Ibérie du crétacé supérieur à l’Éocène. Les Pyrénées se poursuivent à l’Ouest dans la chaîne Cantabrique (pays basque espagnol). A l’est, elles se prolongent en Provence, par le relais de la nappe des Corbières et les chaînons plissés du de la région de Montpellier. Les Pyrénées présentent une organisation assez symétrique selon un axe Est-Ouest occupé par une vaste zone centrale de terrains paléozoïques, encadrée au nord et au Sud par des régions sédimentaires.

Le secteur d’étude appartient à la zone axiale paléozoïque ou haute chaîne, vaste bombement de socle paléozoïque varisque, avec une altitude soutenue des sommets tous entre 2700 m et 3400 m. Ce socle comporte des formations sédimentaires du Cambrien au Permien (de -540 à -245 Ma), peu ou pas métamorphique, mais traversé de nombreux granites mis en place au Carbonifère (à partir de -360 Ma).

La zone axiale est limitée au Nord par un accident tectonique subvertical majeur : la Faille Nord Pyrénéenne (FNP). Il est maintenant bien établi que cette faille représente une discontinuité traversant toute la lithosphère, c’est à dire qu’elle représente la frontière Nord de la petite plaque ibérique. Au sud, le socle de la zone axiale est débité en écailles chevauchantes participant aux plis de couverture de la zone sud-pyrénéenne.

La formation de la structure profonde des Pyrénées

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La géologie du département des Pyrénées-Orientales est fortement liée à l'histoire de la chaîne pyrénéenne. Trois étapes géologiques distinctes marquent sa formation : • l'histoire hercynienne est la première étape : une ancienne chaîne de montagnes s'étend sur une large partie de l'Europe (de -600 MA à -300 MA) et disparaît pour constituer la base des roches de l'ère Primaire ; • la surrection de nouvelles montagnes est liée à la formation des Alpes (étape géologique que l'on nomme histoire alpine des Pyrénées, de -240 MA à -65 MA), et aboutit à la création d'une vaste chaîne de montagnes qui s'étend des Pyrénées à la Provence, à l'emplacement actuel du golfe du Lion ; • la naissance du golfe du Lion et de cette partie de la Méditerranée vient achever la formation de l'est des Pyrénées : l'histoire méditerranéenne (de -30 MA à -1,65 MA) succède à l'histoire alpine et transforme la chaîne de montagne qui s'effondre lors de l'ouverture du bassin méditerranéen (golfe du Lion). succède à l'histoire alpine et transforme la chaîne de montagne qui s'effondre lors de l'ouverture du bassin méditerranéen (golfe du Lion).

La surrection de la chaîne pyrénéo-provençale qui s'étire de l'Atlantique à la Provence (histoire alpine), couvrant tout le golfe du Lion qui se formera plus tard (histoire méditerranéenne), résulte de la collision de la plaque tectonique de la péninsule ibérique avec celle de l'Europe du Nord : • entre -100 et -40 millions d'années (du milieu du Crétacé supérieur à l'Éocène supérieur), les deux plaques amorcent leur rapprochement suivant une direction nord-sud, entraînant l'écrasement et le plissement de la zone pyrénéenne dans cet étau continental. Les couches rocheuses s'empilent sur elles-mêmes donnant naissance aux reliefs pyrénéens ; • au cours de l'ère tertiaire (oligocène, entre -35 et -25 millions d'années), l'érosion attaque ces nouvelles montagnes et les sculptent tandis que la surrection se poursuit.

™ CONTEXTE REGIONAL :

La géologie joue une rôle important dans la diversité des paysages des Pyrénées-Orientales, le département comptant des roches datant d'âges géologiques contrastés : depuis les plus anciennes, remontant à 600 MA d'années (granites), jusqu'aux dépôts récents du quaternaire sur le littoral.

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Globalement, la répartition géologique des roches se distingue en trois grands secteurs :

• l'ère primaire dans la moitié sud-ouest du territoire avec les Pyrénées, les Aspres et les Albères ;

• l'ère secondaire au nord dans le Fenouillèdes et les confins des Corbières, où l'on retrouve des calcaires du Jurassique et du Crétacé fortement plissés (synclinal) ainsi qu'une zone de transition où se mêlent granites, schistes et calcaires ;

• les ères tertiaire et quaternaire dans la plaine du Roussillon et sur le littoral, mais aussi dans les dépressions de Cerdagne, Capcir et Conflent, où se retrouvent les dépôts du Miocène et les dépôts glaciaires du quaternaire.

Les roches calcaires de l'ère secondaire sont cantonnées au nord-est du département dans le Fenouillèdes et les confins méridionaux des Corbières.

Au cours de l'ère secondaire, une longue période calme de près de 200 millions d'années (du Trias, - 240 MA, au Crétacé, -85 MA), sans surrection de montagnes, voit s'accumuler d'énormes épaisseurs de sédiments au fond des mers. Alors que dans le reste de la région ces roches sédimentaires sont encore bien représentées, la surrection des Pyrénées, suivie d'une forte érosion, a entraîné le décapage de ces couches dans les Pyrénées-Orientales. Seuls les Fenouillèdes et les confins méridionaux des Corbières sont encore couverts de ces calcaires : calcaires massifs du Jurassiques et du Crétacé, marnes noires du Crétacé inférieur. Ils conservent les marques des grands bouleversements tectoniques qui vont suivre à l'ère tertiaire : le plissement pyrénéen (à partir de - 45 MA), en surélevant la partie centrale de la chaîne (appelée Haut Chaîne), déforme en effet fortement les dépôts calcaires de la zone nord-pyrénéenne et de l'avant-pays. Le cas le plus remarquable est le synclinal du Fenouillèdes, grand pli pyrénéen formé à l'ère tertiaire par déformation des roches de l'ère secondaire : les calcaires massifs du Jurassique (en bleu sur la carte) et du Crétacé (en vert sur la carte) sont plissés en un vaste synclinal (pli en forme de cuvette) dont les bords bien visibles dessinent les deux barres rocheuses, longues échines allongées d'est en ouest. Les marnes noires du Crétacé, légèrement métamorphisées en schistes se délitant facilement, constituent le fond du synclinal où ils ont échappé à l'érosion active de l'ère tertiaire.

Les roches de l'ère tertiaire se retrouvent dans les dépressions de Cerdagne et du Conflent (remplissage continental du Miocène) et sous forme de lanières résiduelles dans la plaine du Roussillon (dépôts sédimentaires marins du Pliocène).

L'ère tertiaire (- 65 à - 1,5 MA) est une période de forte activité tectonique avec le plissement majeur pyrénéen et l'érosion des montagnes alors en pleine surrection. A cette époque va se former la morphologie générale des paysages du département : surrection des Pyrénées, plissement de la zone nord-pyrénéenne (Fenouillèdes), formation de la plaine du Roussillon : dans le Fenouillèdes, lors du serrage des plaques d'Ibérie et d'Europe qui entraîne la formation de la chaîne pyrénéo-provençale, la zone nord-pyrénéenne est fortement plissée. Les couches de roches sont bouleversées, ce qui explique l'alternance complexe de granites, schistes et calcaires dans cette partie du département, ainsi que le plissement sous forme d'un grand synclinal des couches de calcaires de l'ère secondaire mettant à la verticale les calcaires massifs du Jurassique et du Crétacé.

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Le schéma structural et la coupe géologique suivants révèlent cette structuration.

Latour de France

Le massif de l'Agly se compose d'un socle protérozoïque et d'une couverture paléozoïque. L'ensemble est affecté par un métamorphisme progressif d'âge hercynien, dont l'intensité croît très rapidement du sommet à la base de la série lithostratigrphique, et est intrudé par des granitoïdes hercyniens. Par ailleurs, un métamorphisme de haute température et de très basse pression, d'âge mésozoïque, s'est développé dans une partie des terrains secondaires.

Les terrains paléozoïques et mésozoïques sont affectés par deux différentes phases tectoniques qui se traduisent par des plis d'orientation diverses. La structure de cette région est largement conditionnée par de grandes failles de socle de direction "pyrénéenne" voisine de N110 : - faille nord-pyrénéenne, - failles bordières nord et sud du massif de l'Agly, - et front nord-pyrénéen chevauchant.

Ces accidents délimitent un système de horsts (zone primaire axiale du granite de , zone nord- pyrénéenne du massif de l'Agly) et de grabens (synclinal de Boucheville et synclinaux nord-pyrénéens de Saint Paul de Fenouillet et de l'Agly).

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™ CONTEXTE LOCAL

Extrait de la carte géologique de au 1/50 000

La commune de Latour de France se situe, au nord du territoire, sur le synclinal de l’Agly constitué en majeure partie de terrains mésozoïques, les terrains jeunes en surface recouvrant les terrains les plus anciens. Ces terrains sont composés de massifs calcaires et dolomitiques du Crétacé et du Jurassique. La partie centrale du territoire, incluant le village, repose quant à elle sur le socle hercynien qui est constitué par la formation ordovicienne de schistes pélitiques (micaschistes) dominants bordée au sud- ouest par les gneiss de Bélesta quartzo-feldspathiques.

Sur la partie est de son territoire d’importants dépôts détritiques et alluvionnaires récouvrent le substartum au voisinage des cours d’eau et en particulier sur le secteur de la « Plaine » à l’aval du village en rive droite de l’Agly.

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A titre indicatif, on relève les termes locaux suivants : • la « serre » : escarpement calcaire dominant le relief (ensembles de falaises et de versants d’orientation générale nord-est / sud-ouest pour les vallées de l’Agly, du Verdouble et du Maury). • la « caune » grotte présentant un vaste porche d’entrée. • la « coume » ou « coma », combe constituant le bassin versant d’un cours d’eau (cas du « Coume Marens ».

Concernant l’effet des massifs karstiques sur la genèse des crues des cours d’eau, nous rappelons ci- après un extrait de l’ouvrage de Pierre SERRAT : Genèse et dynamique d’un système fluvial méditerranéen - Le bassin de l’AGLY (1999).

« Le réseau karstique entretient une communication rapide avec le réseau aérien. Le stockage souterrain peut être volumineux mais il est rapidement saturé. Le karst contribue paradoxalement à accroître l’aspect torrentiel de l’eau. Lorsque le karst vient à saturation, de fortes pressions s’exercent sur les nombreuses émergences résurgentes et autres exutoires karstiques. Des connexions se créent qui agissent en favorisant la transmission de la crue à distance. Une pluie de quelques heures suffit ainsi à provoquer une forte crue... »

Calcaires massifs bordant le Synclinal des Fenouillèdes

Massif calcaire et dolomitique de la Tourèze du synclinal de l'Agly

Village de Latour de France

Alluvions

Colluvions Micaschistes

Vue de Latour de France depuis le bèlvédère de Força Real

La nature géologique des terrains revêt une importance particulière dans le déroulement des phénomènes naturels :

ƒ les différents affleurements rocheux peuvent être le siège de chutes de blocs plus ou moins importantes ; ƒ les formations meubles (formations tertiaires et quaternaires) sont principalement exposées à des phénomènes de ravinement et d'affouillement, entraînant des déstabilisations de terrain ; ƒ la présence de matériaux altérés et les niveaux argileux peuvent être le siège de mouvements de terrain (ravinements et glissements).

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II.3. Hydrographie

Le département des Pyrénées orientales est traversé par trois grandes rivières torrentielles. Du Sud au Nord, , la Têt et l’Agly. Celles-ci font sa richesse par la possibilité d’abondantes irrigations, et par les éléments fertilisants que leurs crues y apportent en abondance, mais elles constituent également une menace permanente et redoutable pour les terres riveraines.

Latour de France est traversé par l’Agly d’ouest en est. Le fleuve qui prend sa source dans le département de l’ s’ouvre peu à peu au débouché des gorges de Galamus, traverse St Paul de Fenouillet puis la clue de la Fou. Il alimente la retenue de puis traverse Latour de France où elle reçoit en rive droite son affluent principal, le ruisseau de Coume Marens dont le bassin versant (BV) est peu important. Voici la présentation plus détaillée de ces cours d’eau par ordre d'importance:

• L’Agly : La rivière de l’Agly prend sa source dans l’Aude dans le massif des Corbières à 800 mètres d’altitude environ. Elle pénètre dans les Pyrénées-Orientales par les gorges de Galamus et coule dés lors dans une étroite vallée calcaire aux flancs déboisés où le moindre orage se traduit par une augmentation immédiate et subite du niveau des eaux. Elle quitte cette vallée étroite pour entrer en plaine à Espira de l’Agly, à 30 mètres d’altitude et à 20 kilomètres de la mer. Dans cette dernière partie de son cours elle présente la particularité de suivre un lit encaissé de faible largeur, enserré par des Le pont sur l'Agly berges hautes et surélevées artificiellement au-dessus de la plaine avoisinante.

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Après avoir reçu le Coume Marens à Latour de France, le fleuve draine un bassin versant de 452 km² (à rapprocher des 1045 km² drainés par un linéaire de 80 km à l’exutoire du Barcarès dans la mer Méditerranée).

Hors des gorges, le lit est creusé dans des alluvions anciennes, présentant des lits mineur, moyen et majeur topographiquement bien marqués, des terrasses alluviales distinctes et profondes de part et d’autre du cours d’eau. Cela induit des vitesses importantes sur chaque partie de son lit et ainsi limite la zone d’expansion de crue. Ainsi en terme de risque, les différents niveaux de terrasse présentent un risque fort. Le transport solide de l’Agly est relativement peu important.

Le parcours de l’Agly le long de la commune de Latour de France peut être dissocié en trois tronçons aux caractéristiques différentes : - en amont du pont de la RD 17, les berges et le champ d’inondation sont occupés par la ripisylve et le milieu présente une vulnérabilité quasi-nulle : on n’y observe aucune habitation Seuil amont sur l'Agly et peu de culture (vignes). La morphologie du cours d’eau présente une rive droite très abrupte. Quelque peu cultivée en amont immédiat du pont elle cède vite la place (la pente augmentant) à une végétation majoritairement arborée et arbustive en amont. La rive gauche est représentée par une alternance de broussailles et de roseaux avec toutefois un aspect plus dégagé à l’approche du pont. Le lit mineur est essentiellement graveleux et sableux.

- entre le pont de la RD 17 et le passage à gué, ce tronçon de rivière représente la partie caractéristique du méandre fait par l’Agly sur la commune de Latour de France. Il correspond également à la partie du vieux village en surplomb par rapport au lit du cours d’eau. Il est représenté par un lit mineur peu profond et caillouteux où l’on note la présence de galets et de blocs roulés de rivière. L’écoulement y est faible et la ripisylve est bien entretenue. La rive droite de l’Agly est cultivée sur la quasi-totalité du parcours du « chemin de La Bernède » ; les cultures Le méandre de l'Agly potagères sont majoritaires, les arbres fruitiers ont une présence ponctuelle

- en aval du passage à gué, la rive droite présente des constructions plus récentes et une ripisylve arborée et arbustive dense. En rive gauche, la broussaille et les roseaux dominent. Plus on va vers l’aval plus le lit mineur est encombré, on observe des lits de graves et de sables fortement végétalisés. En aval, pour finir, une partie de l’écoulement semble s’infiltrer dans le lit. La vigne est présente le long du parcours de l’Agly sur le territoire de la commune mais elle se situe principalement en rive droite du « chemin de La Bernède » et en rive gauche de la RD9. Passage à gué sur l'Agly

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A ce principal appareil torrentiel, il faut ajouter un réseau de multiples "correcs" affluents de l'Agly notamment en rive droite, la plupart du temps à sec en dehors des épisodes pluvieux, qui sillonnent le territoire. Les deux principaux sont le ravin de Coume Marens qui traverse la zone urbanisée et le Rec del Camp Grand (ou Coume de l'Ausseil) qui traverse le camping municipal à l'extrême est du territoire communal.

• Le ruisseau de Coume Marens : Le ruisseau de Coume Marens draine un bassin versant de 2.6km², depuis le lieu-dit Cuxous à environ 290m d’altitude, jusqu’à la confluence avec l’Agly (90 m). On peut le diviser en 4 tronçons distincts :

- de sa source au pont canal, les rives sont Lit amont du assez bien marquées et le cours d’eau Coume Marens encaissé. Le lit mineur est dans son état naturel et la végétation y est bien présente.

- entre le pont canal et le pont de la RD 17, la rivière présente une rive gauche urbanisée correspondant au « vieux village », mais les maisons se trouvent en règle générale près de la route et en recul de la berge, et la bordure immédiate du lit est occupée par des jardins. Seul le bâtiment de la mairie déroge à cette règle et s’avance jusqu’à la berge. En rive droite en revanche, la vulnérabilité est faible et ne concerne que des potagers en amont, des friches dans la partie médiane, pour finir par un parking sur les trente derniers mètres du tronçon (en amont immédiat de la RD 17). C’est également en rive droite que l’on trouve le canal qui longe le ruisseau pour passer Lit artificialisé derrière le parking et rejoindre le chemin de du Coume Montner. D’une manière générale, on Marens remarque que les pentes des rives sont prononcées et limitent l’emprise de la zone inondable. Le lit mineur est recalibré sur tout le linéaire (béton et maçonnerie).

Pont de la RD17 sur le Coume Marens

Nouvelle

passerelle

piétonne au

droit de la

Mairie

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- entre le pont de la RD 17 et le passage à gué du boulevard de l’Agly, les pentes des rives sont peu marquées car on passe du secteur collinaire à la plaine alluviale. L’amont de ce secteur est représenté par un Théâtre de Verdure en rive gauche et les écoles en rive droite. La partie aval est composée de vignes. Le lit mineur présente un recalibrage bétonné d’aspect plus lisse que dans la partie amont. En étiage, il constitue une voie de passage pour les voitures.

Lit aval du pont de la RD17

- entre le gué du boulevard de l’Agly et l’exutoire, ce tronçon est sous l’influence directe du niveau des eaux de l’Agly. Il est représenté par des friches et quelques parcelles cultivées proches de l’embouchure. C’est la seule partie du cours d’eau, avec le 1er tronçon, où le lit mineur est resté dans son état naturel.

Exutoire du Coume Marens

• Le ruisseau de la Coume de l'Ausseil ou Rec del Camp Grand : Le Rec del Camp Grand prend sa source dans le bois de Cuxous. Le bassin versant du Rec del Camp Grand s’évacue vers le fleuve l’Agly. Il comprend une surface de 170ha avec une pente pondéré de 4.8%.

En amont jusqu’à quelques centaines de mètres de la RD79 le lit mineur du ravin est resté dans son état naturel. Le lit est occupé par des graviers sur l’ensemble de son linéaire. Au droit de l’ouvrage du franchissement (pont de la RD17) on note une Ouvrage de la RD17 accumulation de pierres de plus gros calibre. sur le Rec del Camp Localement la végétation des berges est très Grand dense. Nous avons pu également constater que la hauteur des berges est assez variable le long du ravin, surtout au niveau du camping. L’occupation des rives est assez homogène sur l’ensemble du bassin versant du Rec del Camp Grand. Deux types de couverture de sol sont à distinguer : vignes, terrains cultivés et maquis Le bassin versant intercepté par le Rec del Pla est occupé par des zones urbanisées en amont puis des parcelles cultivées, des friches ou vignes.

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• Le Rec del Pla : Le bassin versant du Rec del Pla s’évacue principalement vers le Rec d’en Carbasse qui se rejette dans l’Agly vers Estagel. Il comprend une surface de 23ha avec une pente pondéré de 0.5%.

Le Rec del Pla (canal d’arrosage) commence à l’ouest du village de Latour de France. Il suit la RD17 jusqu’au camping, où il commence à longer ce dernier.

Après une centaine de mètres, il croise le Rec del Camp Grand sous forme de siphon. Le canal rectangulaire est constitué de béton. Localement on trouve des tronçons trapézoïdaux avec des berges recouvertes par la végétation.

Rec del Pla au droit du camping

• Ravin de la Pesquitte : A l'extrême est du territoire communal, le ravin Pont de la RD17 sur la Pesquitte de la Pesquitte est le dernier ravin affluent rive droite de l'Agly. Il traverse la RD17 et plus à l'amont la RD79. Avec son bassin versant de 13.6 km², il est le plus vaste bassin collinaire affluent rive droite de l'Agly. En forme d'entonnoir large largement boisé, la limite amont de son bassin versant s'étend sur une ligne de 7 km depuis le Pic Aubeill à 540 m d'altitude (commune de Cassagnes), le Château de Caladroy, le Col de la Bataille à 265 m et le versant nord de Força Real à 450 m d'altitude. La Pesquitte est formée par plusieurs ravins importants : - le ruisseau de la Berne du territoire communal de Cassagnes, - le ravin de la Brosse formant limite communale entre Cassagnes et Bélesta; - le ravin de Caladroy entre Bélesta et Lit pavé aval de la Pesquitte Montner - les ravins dels Estrades et de la Foun sr la commune de Montner. La station d'épuration et la déchetterie se retrouve "coïncées" entre le Rec del Camp Grand à l'ouest et La Pesquitte à l'est où leur champ d'expansion de crue respectif peuvent se joindre.

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• La Petite Pesquitte : Pour information, ce ravin se situe en limite Est de la commune. Son cours forme d'ailleurs une partie de la limite administrative séparant Latour d'Estagel. La Petite Pesquitte traverse l'amont de la plaine (Le Pla) et ses débordements n'affectent que des parcelles de vignes. Son cours est endigué dans la traversée de la plaine, où son lit n'est souvent qu'à un mètre environ du terrain naturel. Son bassin versant d'une superficie voisine de 5.3 km² est constitué de la réunion du ravin de la Fount et du ravin del Mitx du territoire de Montner.

Pont de la Lit bétonné de la RD17 sur La Petite Pesquitte Petite Pesquitte

• Le Ravin du Bousquet : Le ravin du Bousquet, principal affluent rive gauche de l'Agly sur le territoire communal, étend son bassin versant vers l'ouest. Ne traversant aucun enjeu notable son cours serpente dans un environnement naturel d'abord rocheux à l'amont où il prend sa source dans le massif calcaire de la Tourèze puis viticole où son parcours débouche juste à l'aval du pont sur l'Agly en passant sous la RD9.

Bassin versant Ouvrage

du Ravin du hydraulique

Bousquet sous la RD 9

avant sa

confluence

avec l'Agly

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II.4. Données météorologiques, hydrologiques et hydrométriques

II.4.1. Le Climat et les Précipitations

Principaux domaines climatiques du bassin versant de l’Agly

: climat méditerranéen : climat de transition : climat d’influence océanique : climat montagnard

La commune ne se trouve qu’à 30 km de la mer et l’influence climatique méditerranéenne est donc prépondérante, caractérisée par de faibles précipitations à l’échelle annuelle, et par de fortes intensités pluviométriques lors des épisodes orageux.

Les précipitations orageuses peuvent être très intenses, d’autant que les reliefs au voisinage de Latour de France, même s’ils sont modérés, constituent les premiers obstacles pour les perturbations provenant de la Méditerranée.

Ces orages peuvent survenir en toute saison mais toutefois avec les distinctions suivantes : - plus fréquemment à l’automne, - avec des intensités globalement beaucoup plus faibles sur la période du 1er Juillet au 15 Août (cas de l’Aïguat de la Sant-Bartomeu survenu le 24 Août 1842).

Station Altitude Pluviométrie moyenne annuelle Le Linas 680 m 1013 mm Caudiès de Fenouillèdes 330 m 786 mm Saint-Paul-de-Fenouillet 262 m 674 mm 300 m 717 mm Cassagnes 281 m 600 mm La Tour de France 110 m 592 mm Estagel 80 m 544 mm Espira de l’Agly 30 m 503 mm Le Barcarès 2 m 361 mm Pluviométrie moyenne annuelle sur quelques postes du bassin de l’Agly (Données issues des annales climatologiques des Pyrénées-Orientales pour l’année 1985 et des données aux postes gérés par la DDAF des Pyrénées-Orientales)

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On remarque que plus on s’éloigne de la côte méditerranéenne plus la pluviométrie moyenne annuelle est importante avec une hausse considérable à partir de Caudiès de Fenouillèdes, limite d’un climat océanique bien marqué (cf carte des principaux domaines climatiques en début de paragraphe).

Sur le département des Pyrénées Orientales, «A l’échelle des 4116 km² du département, il est parfaitement normal d’observer, une fois par an en moyenne, un phénomène climatique localisée de fréquence plus que centennal ; cela s’est produit à plusieurs reprises au cours de la relative sécheresse des dix dernières années» (1992 mission Inter-Service de l’eau).

Lors d’événements remarquables, des abats d’eau à caractère exceptionnel ont été recensés sur la région et sur une période d’observation supérieure à 100 ans (source Météorologie Nationale) :

9 1000 mm le 17 octobre 1940 à Saint-Laurent de Cerdans et 1930 mm en 5 jours du 16 au 20 octobre 1940, 9 435 mm de pluie en 24 heures à le 24 octobre 1915 dont 350 en 6 heures et 130 en 1 heure, 9 408 mm de pluie le 6 novembre 1982 à Valcebolère, 9 378 mm de pluie en 6 heures dont 160 en 1 heure à Toreilles le 13 Octobre 1986, 9 371.5 mm de pluie en 24h dont 331 mm en 3h, 141 en 1h et 96.5 en 30 min à La Chartreuse du Boulou le 13 octobre 1986, 9 313 mm de pluie en 1h35 à Moltig les Bains en 1868

Parmi les événements majeurs, bien que les Fenouillèdes ne soient pas le lieu des précipitations les plus intenses observées, certains épisodes pluvieux ont été remarquables pour Latour de France :

9 150 mm de pluie en 6h à Planèzes le 26 septembre 1992 9 300 mm à Latour de France cumulés sur l'épisode du 12 au 13 novembre 1999

Au cours de la journée du 12 novembre 1999, la remontée de l’air chaud et humide provenant de la Méditerranée a engendré des masses nuageuses très importantes et quasi-stationnaires, orientées nord nord-ouest/sud sud-est, centrées sur les massifs de Tuchan (commune au nord est de Latour de France dans le massif des Corbières), et avec probablement un pic secondaire au voisinage du col de la Dona (en limite sud de la commune d’Estagel).

Le tableau suivant indique les lames d’eau en millimètres relevées lors de cet événement pour différentes durées aux deux stations les plus proches : Tautavel et .

Durée / Station Tautavel Vingrau 1h 48 79 1h30 68 95 2h 87 110 3h 123 125 4h 146 158 24h 435 352

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D’autre part, le tableau ci-après expose à titre de comparaison quelques valeurs statistiques des précipitations maximales sur des durées comprises entre ¼ d’heure et 24 heures, et pour des périodes de retour décennale et centennale.

Plus précisément, ce tableau expose les séries de valeur selon les deux sources suivantes : ¾ Formules établies par la D.D.A.F.66, puis généralisées pour l’étude du tracé TGV Languedoc-Roussillon, en se basant sur les séries de précipitations observées aux différentes stations de la façade littorale et des contreforts montagneux : les valeurs issues de ces formules sont représentatives des pluies de durées relativement courtes à Latour de France. ¾ Ajustements des précipitations observées sur une station de montagne (ici, à titre d’exemple, la station du pic de Néoulous dans les Albères, selon étude BCEOM de Juin 1993) : bien que la station concernée ne soit pas immédiatement voisine de Latour de France, les valeurs issues de ces ajustements montrent que pour les pluies de plus longues durées, les précipitations sont nettement plus importantes sur le relief.

Durées de pluie : Période de 2 3 6 24 retour de la Station ou formule : ¼ d’heure 1 heure heures heures heures heures pluie : Formules « TGV » 29 57 71 81 101 157 10 ans Station du Néoulous 33 65 91 111 156 308 Formules « TGV » 47 105 131 149 186 290 100 ans Station du Néoulous 61 118 165 200 279 542

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II.4.2. Evaluation des débits des cours d'eau

II.4.2.1. L'Agly

Dans le cadre du présent P.P.R, il apparaît nécessaire de classer les différents événements en teme d’occurrence. Pour cela, les débits de pointe des crues observées peuvent être comparés aux débits caractéristiques des cours d’eau issus des ajustements statistiques ou calculés par des méthodes de type pluie/débit.

Le tableau suivant synthétise les superficies des bassins versants en divers points de l’Agly et de ses affluents, puis les débits et les périodes de retour des crues de Septembre 1992 et Novembre 1999 (les valeurs mesurées sont indiquées en caractères « droits », et les valeurs estimées en caractères « italiques ») :

Superficie (en Crue de 1992 (antérieure au Crue de 1999 (postérieure au km2) barrage) barrage) Bassin Agly en Débit de Débit Période Débit de Débit Période versant aval du Totale pointe spécifique estimé pointe spécifique estimé barrag (m3/s) (m3/s/km2) e (ans) (m3/s) (m3/s/km2) e (ans) e Agly à la Clue de la 205 - 483 2.4 70 146 0.71 < 5 Fou Agly au barrage 409 - - - - 175 0.44 < 5 (entrée) Agly au barrage 409 0 - - - 0.5 - - (sortie) Agly à 440 31 1040 2.4 (26) 32 1.0 - Planèzes Maury à la 87.4 - 720 8.2 ~ 100 confluence Devèze (affluent 17.2 - 245 14.2 > 100 Maury) Agly au pont 558 159 d’Estagel Grave à 8.4 - 160 19 ~ 100 Estagel Agly amont 570 171 Verdouble Verdouble à 305 - 295 1.0 7 963 3.2 ~ 100 Tautavel Agly au Mas 906 497 1400 1.5 (14) 2003 4.0 > 60 de Jau Agly à 1040 638 2110 3.3 ~ 80 Rivesaltes

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Le précédent tableau permet en particulier de constater que :

• Les deux crues ont présenté des comportements très différents, d’une part à cause des positions respectives des épicentres des pluies, d’autre part à cause de la réalisation du barrage entre ces deux dates.

• Dans la partie amont du bassin (jusqu’à la confluence du Maury), la crue de 1992 était nettement plus forte que celle de 1999. De plus, cette dernière a été totalement écrêtée par le barrage (stockage de 9 millions de m3 dans la retenue, dont le niveau était au plus bas avant la crue et qui s’est élevé d’environ 6 mètres pendant celle-ci).

• Dans la partie centrale, entre les apports du Maury et du Verdouble, l’écart entre les débits de pointe est plus modéré du fait des apports intermédiaires très importants en 1999. Sur ce secteur, la crue de 1992 reste toutefois plus forte.

• Enfin sur le cours aval de l’Agly, la crue de 1999 prend le dessus par suite des apports très importants du Verdouble, du Maury et des divers ruisseaux collinaires.

Concernant la crue des 12 et 13 novembre 1999, cette analyse a été effectuée de manière plus précise dans le cadre de la synthèse inter-services, par propagation, addition et soustraction des hydrogrammes respectifs relevés aux stations du Mas de Jau (sur l’Agly à l’aval immédiat du verdouble), de Planèzes (Agly en amont du Maury), enfin du Verdouble à Tautavel :

¾ Elle fait apparaître que les apports entre l’aval du barrage et l’amont du Verdouble doivent avoir représenté de l’ordre de la moitié du débit au Mas de Jau.

¾ Il en résulte que le débit de l’Agly à Estagel devait atteindre un peu plus de 1000 m3/s en 1999 (période de retour de l’ordre de 20 ans).

Malgré l’écrêtement important du barrage et bien que l’Agly n’ait pas occasionné de dégâts particuliers comme en 1992, le débit de la crue de 1999 était donc loin d’être néligeable à Latour de France.

II.4.2.2. Les autres cours d'eau

Les cours d'eau ou ravins principaux intéressant la commune de Latour de France en terme de risque inondation ont été décrits à l'article II.3 Hydrographie du présent Rapport. La plupart de des cours d'eau ont fait l'objet d'études hydrauliques spécifiques pour l'établissement du P.P.R.. Il s'agit du Rec del Camp Grand et du Coume Marens qui concernent des enjeux importants. Seul le ravin de La Pesquitte n'a pas fait l'objet d'étude. Pourtant, les champs d'expansion de crue de La Pesquitte et du Rec del Camp Grand se rejoignent à l'entrée de la vaste plaine alluviale qui s'ouvre vers Estagel, dite, Le Pla. Par comparaison avec les bassins versants voisins comme celui de la Petite Pesquitte étudié pour l'établissement du P.P.R. d'Estagel (Etude BCEOM de Mai 2003 – Bassins versants collinaires sur la commune d'Estagel – Estimation des débits par la méthode rationnelle) une valeur de débit peut être avancée. 0.8 En effet, par application directe de la formule de Myer (Q1/Q2)=(S1/S2) , où Q représente le débit et la surface du bassin versant, le débit centennal du ravin de La Pesquitte est de 290 m3/s. Cependant au vu des forts coefficients de ruissellement retenus dans l'étude du BCEOM de 2003 en crue centennale, de la forme et de la forte couverture boisée du bassin versant, il serait préférable de retenir une fourchette plus vraisemblable de 220 à 250 m3/s.

Le tableau ci-après récapitule les valeurs de débits de référence de ces principaux axes hydrauliques.

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II.4.3. Les débits de référence des cours d’eau à prendre en compte

Dans le tableau suivant, les valeurs de débits indiquées sont celles à prendre en compte pour la caractérisation du phénomène Crue Torrentielle-inondation pour les rivières et ravins parcourant le territoire communal de Latour de France. Ces chiffres sont issus des études hydrauliques∗ réalisées spécifiquement pour l'établissement du P.P.R. de la commune de Latour de France :

Qix Qix bassin versant Débit historique retenu (T=10 ans) (T=100 ans) (en km²) retenu retenu Date événement Q retenu Novembre 1892 850 m3/s AGLY à 440 - - Octobre 1940 1300 m3/s PLANEZES Septembre 1992 1040 m3/s AGLY à LATOUR DE 445 - 1250 m3/s - - FRANCE COUME 2.58 16.5 m3/s 65 m3/s - - MARENS REC DEL 1.7 7 m3/s 26.3 m3/s - - CAMP GRAND CANAL REC 0.23 1.4 m3/s 4.6 m3/s - - DEL PLA Ravin de La 13.6 - 220 à 250 m3/s - - PESQUITTE Ravin de la PETITE 5.3 39 m3/s 137 m3/s - - PESQUITTE

La crue centennale à Latour de France représenterait 1250 m3/s selon les résultats de l'étude BCEOM de juin 2003 *. Aux incertitudes de calculs près, on peut considérer que la crue type 1940 est à peu près centennale. En conclusion, la crue de référence prise en compte pour l'établissement du P.P.R. sera celle indiquée dans la synthèse Inter-Services de 1992 soit 1300 m3/s.

∗ cf. Rapport d'annexes du P.P.R.

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II.5. Note relative au rôle et à la gestion du barrage sur l’Agly

Barrage de Caramany

II.5.1. Caractéristiques constructives et de gestion de la retenue

La retenue a deux rôles essentiels : écrêteur de crues du fleuve Agly, soutien d’étiage et de l'irrigation. Elle permet de turbiner les débits par une micro-centrale de 2 mégawatts. Elle pourrait aussi, à terme, soutenir la ressource en eau potable.

Construite entre septembre 1991 et l’été 1994, la retenue a été mise en eau en novembre 1994. Propriété du Département des Pyrénées-Orientales*, cet ouvrage est exploité en prestation de service par la Sté Bas-Rhône-Languedoc. La digue est un barrage poids à structure mixte de type remblai-enrochement et à noyau d’étanchéité central.

L’exploitation, différente selon les saisons, comprend deux périodes distinctes, avec les caractéristiques de gestion suivantes. Les cotes sont exprimées en mètres NGF (Nivellement Général de la France), les surfaces en km² et les volumes retenus en millions de m3 (Mm3).

II.5.1.1. Saisons pritemps-été

- Remplissage de la réserve jusqu’à la cote nominale de 170 m NGF (du 1er avril au 30 juin) - Surface de retenue de 2,73 km² - Utilisation de la réserve du 1er juillet au 30 septembre jusqu’à la cote 165 m NGF - Volume maximal stocké de 27,5 Mm3, le volume utile étant de 24 millions de m3 en raison du culot de 3,5 Mm3 non utilisable en dessous de la vanne la plus basse permettant la restitution du débit prélevé en tour de prise. - En cas de crue, la capacité d’amortissement du barrage est de 23 Mm3 entre les cotes 170 et 180,5 m NGF.

II.5.1.2. Saisons automne-hiver

- La cote d’exploitation est abaissée à 165 m NGF pour accroître le potentiel d’écrêtement en cas de crues - Surface en retenue de 1,78 km² - Capacité d’amortissement du barrage : 30,5 Mm3 entre les cotes 165 et 180,5 m NGF. A pleine capacité, le barrage peut évacuer 2960 m3 /s par deux pertuis de demi-fond et l’évacuateur de surface.

* Représenté par la Direction de l'eau-agriculture-environnement – service barrage-hydraulique du Conseil Général

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II.5.2. Gestion hydrologique en cas de crues moyennes à exceptionnelles

II.5.2.1. Cas de la crue des 15-16 mars 2011

L’événement pluvieux qui s’est déroulé du Laché d'eau du barrage 12 au 16 mars 2011 a généré des crues le 15 mars 2011 remarquables sur plusieurs bassins versants dont celui de l’Agly. Les cumuls de pluie ont atteint pendant ces 5 jours : 315 mm au poste de en amont du bassin versant et 188 mm dans l’environnement de la retenue. Près de la moitié sont tombés dans la seule journée du 15 mars.

La crue de l’Agly a eu une durée de retour comprise entre 5 et 10 ans. Le barrage a joué son rôle : la pointe de crue naturelle entrant dans la retenue a été évaluée à 475 m3/s le 16 mars à 0 h alors que le débit de pointe sortant a été évalué à 263 m3/s le 16 mars entre 3 et 4 h. La retenue avant la pluie était à la cote 164,36 m NGF et au maximum a atteint la cote 172 m NGF. Cette capacité d’amortissement a ainsi permis un taux d’écrêtement du débit de crue de 45 %.

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II.5.2.2. Cas de la crue centennale

L’étude initiale de 1984 (réalisée par BRL) estimait la cote pouvant être atteinte en crue centennale à 177 m NGF, avec un taux d’écrêtement de 28 % (1424 m3/s en débit entrant à 1024 m3/s en débit sortant écrêté).

Dans l’étude hydrologique fournie au préfet en vue de la révision du Plan particulier d’intervention du barrage (PPI) en mars 2004, le scénario a considéré un débit entrant de 1051 m3/s et une cote maximale de 175,72 m NGF.

II.5.2.3. Le débit de référence pour le P.P.R.

Par prudence, le débit pris en compte pour le P.P.R. a été choisi à la valeur de 1300 m3/s. Cette valeur est intermédiaire, en se référant au tableau ci-dessous, entre le débit entrant et le débit sortant. Il intègre de fait des conditions de gestion qui peuvent ne pas être optimales le jour où surviendrait une crue centennale. En fait le taux d’écrêtement dépend du débit entrant mais aussi de la forme de l’hydrogramme qui peut être plus étiré que celui pris en compte dans le projet de retenue. Avec une forme pénalisante de l’hydrogramme Q100 (pointe décalée vers la fin de l’épisode ayant pré-rempli une bonne partie de la retenue) on pourrait effectivement s’approcher de 1300 m3/s.

II.5.2.4. Cas de la crue de durée de retour 5000 ans

Le débit exceptionnel de durée de retour 5000 ans, avec un débit de pointe 3232 m3/s devrait être écrêté de 7 %, la retenue atteignant la cote maximale de 180,50 m NGF.

L’étude pour la révision du PPI a considéré un débit entrant de 2753 m3/s avec une cote atteinte de 179,83 m NGF, le volume total retenu étant dans ces conditions de 49 millions de m3.

II.5.2.5. Tableau résumé des valeurs d’écrêtement

Durée de Q entrant Q sortant Taux retour (ans) (max) (max) d’écrêtement 5 405 219 46 % 10 543 337 38 % 20 676 455 33 % 50 1103 668 39 % 100 1424 1024 28 % 1000 2489 2252 10 % 5000 3232 3002 7 % Tableau résumé des valeurs d’écrêtement

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II.5.3. Le Plan Particulier d’Intervention du barrage (PPI)

Classé grand barrage (+ de 20 m de hauteur et retenue de plus de 15 Mm3), l’ouvrage fait l’objet d’un plan particulier d’intervention (PPI) mis en place en 1994 pour traiter le risque (peu probable) que générerait une rupture de barrage.

Sur les 45 km du cours de l’Agly entre le barrage et la mer, Latour-de-France est la troisième commune concernée par le PPI. En effet son bourg se situe au point kilométrique 7,5 à la suite de Rasiguères (PK 3,5) puis Planèzes (PK 4,2) et avant Estagel (PK 11,5).

Du barrage à Latour-de-France, la vallée est relativement étroite (150 à 500 m de largeur pour la partie susceptible d’être atteinte par l’onde de submersion). C’est pourquoi au titre du PPI, après Rasiguères et Planèzes, qui se situent dans la zone de sécurité immédiate (dite du quart d’heure), la commune est concernée par une onde de rupture rapide, estimée à 20 minutes.

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