Latour De France
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II. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LATOUR DE FRANCE P.P.R. DE LATOUR DE FRANCE RAPPORT DE PRESENTATION 21 P.P.R. DE LATOUR DE FRANCE RAPPORT DE PRESENTATION 22 Une page d’histoire Latour de France La frontière passait entre Montner et fait référence à une Latour de France, faisant de ce dernier tour nommée l'ultime étape avant l'Aragon. Pour marquer « Triniach » dont le cette frontière, il fut installé une borne dont rôle était de surveiller l'un des côtés est gravé aux armes de la la frontière espagnole Maison de Montesquieu, seigneurs de la avant le traité des Tour de France, de l'autre la croix des Rois Pyrénées, le village, bâti d'Aragon : la "Roque d'En Talou" sur un point stratégique, commandait Le village, comme beaucoup à l'époque, directement les débouchés des vallées de possédait un château datant du XIe siècle, l’Agly et, avec la tour de Tautavel, du mais c'est bien la tour qui assurait la Fenouillèdes. Cette tour se trouve sur le surveillance du terrain. Cette tour est blason de la ville. Le village fut appelé mentionnée pour la première fois en 1020 « Triniach », « Tour de Triniach », puis dans le testament du comte Bernard « Tour de France ». Taillefer. Elle est ensuite citée en 1056, puis en 1070 (Torre de Tringag cum sua Il n’y a pas sur Latour de France de traces castellania) et à la même date Ermengaud de de l’activité préhistorique qui devait pourtant Triniach est témoin de l'acte d'union de avoir lieu dans la vallée de l’Agly. Par la l'abbaye de Lez à celle de St Pons. suite les celtes (vers -500), puis les romains En 1139 il est fait donation d'une vigne sise vinrent occuper la région. Ils seront suivis au "terroir de Trignac ou de la Tour". Puis des wisigoths (412), puis des sarrasins (739). en 1140 a lieu un serment féodal de Aucun de ces peuples n’ont laissé de vestiges Berenger de Perapertusa, fils de Geralda, de leur passage du côté de Latour de au comte de Barcelone et Besalu pour la France. Il faudra attendre l’arrivée des tour de Triniacho. carolingiens en 811 pour commencer à En 1242 Pierre de La Tour donne un trouver une trace du village tel que nous le homme et sa famille au monastère de St connaissons de nos jours. Pons et à Ste Eulalie de Trignac. En 1248 le Charlemagne, au IXe siècle, instaura le prieur de Ste Eulalie de Trignac donne à système féodal. Latour de France fut Raymonde, veuve de Pons de Dulhac de La rattaché au comté de Bésalù, à qui Tour pour en jouir jusqu'à sa mort, date à appartient la vicomté de Fenouillèdes. Les laquelle elle reviendra à Ste Eulalie et enfin premiers temps de l’ère carolingienne nous en 1249 Pierre de La Tour, chevalier, baille sont inconnus, mais il faut savoir que à nouveau fief à St Pons de Thomieres un Pierre II d’Aragon, alors maître de la jardin dans le terroir de Ste Eulalie de La Catalogne, prit part aux côtés du comte de Tour. Foix à ce qu’on a appelé plus tard « l’hérésie L'église, chapelle ou prieuré a disparu ainsi cathare ». Défait, son comté fut coupé en que cette fameuse tour. La chapelle était sur deux en 1258, le Fenouillèdes fut rattaché à les rives de l'Agly, beaucoup plus bas que la la France tandis que le reste resta à tour. l’Aragon. P.P.R. DE LATOUR DE FRANCE RAPPORT DE PRESENTATION 23 I. PRESENTATION II. LA COMMUNE DE III. LES PHENOMENES VI. LES RISQUES IV. LES ALEAS V. LA VULNERABILITE GENERALE LATOUR DE FRANCE NATURELS NATURELS II.1. Cadre géographique La commune de Latour de France se situe au cœur d'un petit massif viticole qui s'allonge sur environ 30 kilomètres d'est en ouest pour 10 kilomètres du nord au sud. Ce paysage s'étend entre le synclinal du Fenouillèdes au nord, les montagnes boisées du Haut-Fenouillèdes à l'ouest, et la plaine du Roussillon au sud-est. Cet ensemble de coteaux viticoles traversés par l'Agly est resté à l'écart des axes de communications et demeure isolé et peu peuplé. Quelques dix villages occupent ce territoire et chacun n'excède pas aujourd'hui les 200 habitants. Latour de France Latour de France P.P.R. DE LATOUR DE FRANCE RAPPORT DE PRESENTATION 24 I. PRESENTATION II. LA COMMUNE DE III. LES PHENOMENES VI. LES RISQUES IV. LES ALEAS V. LA VULNERABILITE GENERALE LATOUR DE FRANCE NATURELS NATURELS Traversée par l'Agly, la plaine d'Estagel/Latour-de-France présente un vaste fond aplani qui la démarque des reliefs et des coteaux du Fenouillèdes. Cette petite unité de paysage est nettement délimitée par les reliefs qui la séparent du synclinal du Fenouillèdes et de la vallée du Verdouble qui la jouxtent au nord. L'ensemble forme une petite cuvette de 4 kilomètres de diamètre environ. Elle se situe à proximité de la plaine du Roussillon, aux portes du synclinal du Fenouillèdes auquel on accède par la route D 117 et de la vallée de l'Agly desservie par la route D 9. Seuls trois bourgs occupent la plaine : Estagel, le plus important d'entre eux avec près de 2000 habitants, Latour-de- France et Montner. Vue sur le village de Latour de France depuis le massif calcaire de la Tourèze avec au premier plan le méandre de l'Agly en en arrière plan le Canigou. C'est dans ce contexte paysager que se situe la commune de Latour de France. Cette commune des Fenouillèdes a une surface de 1394 ha répartie de part et d’autre du fleuve Agly qui traverse son territoire communal d’ouest en est. Au nord et au sud les limites communales sont sur les points les plus hauts de deux causses : - la Tourèze, formée de calclaire, à 394 m, - les Coumes de Marens et de l’Ausseil, formés de schistes, à 243 m. P.P.R. DE LATOUR DE FRANCE RAPPORT DE PRESENTATION 25 I. PRESENTATION II. LA COMMUNE DE III. LES PHENOMENES VI. LES RISQUES IV. LES ALEAS V. LA VULNERABILITE GENERALE LATOUR DE FRANCE NATURELS NATURELS N Õ Vers PLANEZES Vers ESTAGEL Ö L’Agly LATOUR DE FRANCE L’Agly Coume Marens Ravin de l'Ausseil Le point le plus bas est donc le lit de l’Agly, à 80 m NGF en limite avec le territoire d’Estagel, drainant ainsi les nombreux ravins qui descendent des hauteurs ci-dessus citées. Ces cours d’eau ont tous des bassins versants de faible superficie et seul le ravin de l’Alzina (bassin versant 2.2 km2) traverse partiellement l’agglomération. Tous les autres se jettent directement dans l’Agly en traversant soit du maquis et des formations naturelles (au nord), soit des terres cultivées (au sud). Tous ces ravins sont secs la majeure partie de l’année. La surface cultivée est de 42 %. Elle est essentiellement située dans la plaine alluviale en berge droite de l’Agly. Les principales cultures sont la vigne et le maraîchage ou l’arboriculture par irrigation gravitaire. Les formations naturelles occupent 56 %. Elles sont constituées de maquis très pauvre et autrefois dégradé par le feu et le pâturage sur sol calcaire et par de la forêt méditerranéenne relativement riche sur sol schisteux. Cette forêt, constituée de chênes verts, est limitée dans la frange sud du territoire communal. La population de Latour de France comptait 833 habitants au recensement de 1990, 885 habitants au recensement de 1999, et enfin 1059 habitants au dernier recensement de 2009. P.P.R. DE LATOUR DE FRANCE RAPPORT DE PRESENTATION 26 I. PRESENTATION II. LA COMMUNE DE III. LES PHENOMENES VI. LES RISQUES IV. LES ALEAS V. LA VULNERABILITE GENERALE LATOUR DE FRANCE NATURELS NATURELS II.2. Cadre géologique et géomorphologique CONTEXTE PYRENEEN : Les Pyrénées constituent un massif montagneux compact, partagé entre la France et l’Espagne, long de 400 km et atteignant 150 km de largeur dans la partie centrale. Le point culminant est le pic d’Aneto, 3404 m, en territoire espagnol. Il s’agit d’une chaîne intra-continentale, sans suture océanique, où le socle paléozoïque joue un rôle important, née du mouvement relatif Europe-Ibérie du crétacé supérieur à l’Éocène. Les Pyrénées se poursuivent à l’Ouest dans la chaîne Cantabrique (pays basque espagnol). A l’est, elles se prolongent en Provence, par le relais de la nappe des Corbières et les chaînons plissés du Languedoc de la région de Montpellier. Les Pyrénées présentent une organisation assez symétrique selon un axe Est-Ouest occupé par une vaste zone centrale de terrains paléozoïques, encadrée au nord et au Sud par des régions sédimentaires. Le secteur d’étude appartient à la zone axiale paléozoïque ou haute chaîne, vaste bombement de socle paléozoïque varisque, avec une altitude soutenue des sommets tous entre 2700 m et 3400 m. Ce socle comporte des formations sédimentaires du Cambrien au Permien (de -540 à -245 Ma), peu ou pas métamorphique, mais traversé de nombreux granites mis en place au Carbonifère (à partir de -360 Ma). La zone axiale est limitée au Nord par un accident tectonique subvertical majeur : la Faille Nord Pyrénéenne (FNP). Il est maintenant bien établi que cette faille représente une discontinuité traversant toute la lithosphère, c’est à dire qu’elle représente la frontière Nord de la petite plaque ibérique. Au sud, le socle de la zone axiale est débité en écailles chevauchantes participant aux plis de couverture de la zone sud-pyrénéenne.