Tautavel des hommes dans leur vallée Tautavel Michel Martzluff, Aymat Catafau, Martin Galinier Tautavel des hommes dans leur vallée

Avec la collaboration de J. Abélanet, M.-A. Bassetti, J. Benkhelil, S. Berné, G. Castellvi, T. Courp, A. Debénath, C. Descamps, V. Gaullier, P. Giresse, S. Grégoire, J. Kotarba, L. Loncke, P.‑Y. Melmoux, O. Passarrius, H. Pauc, J. Pernaud, A. Polloni, N. Robin, T. Saos, A. Vignaud

Presses Universitaires de Ouvrage publié avec le soutien du CRHiSM (université de perpignan Via Domitia). Ont contribué à ce projet des chercheurs du CRHiSM (Centre de Recherche Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes [EA 2984]) du Cefrem (Centre de formation et de recherche sur les environnements méditerranéens [UMR 5110]) d’ARTDev (acteurs, ressources et territoires dans le développement [UMR 5281]) d’IMAgES (Institut de Modélisation et d’Analyse en géoEnvironnement et Santé) de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) de Médi-Terra (équipe de Recherche en Géoenvironnement) du CERPT (Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel) de l’Association Numismatique du Roussillon et du Pôle archéologique départemental (CG 66)

CERPT

Photo de couverture : Cécile Respaut

La loi du 1er juillet 1992 (code de la propriété intellectuelle, première partie) n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122‑5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122‑4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon passible des peines prévues au titre III de la loi précitée.

© PUP 2012 ISBN 978-2-35412-139-6 Table des matières

Aymat Catafau, Martin Galinier & Michel Martzluff Préface : Tautavel-, une vallée heureuse pour l’archéologie...... 9

Le peuplement d’une vallée méditerranéenne dans la très longue durée

Pierre Giresse, Jean Benkhelil, Thierry Courp, Henri Pauc, Thibaud Saos avec la collaboration de Maria-Angela Bassetti, Serge Berné, Virginie Gaullier, Lies Loncke, Nicolas Robin L’environnement géologique de la Caune de l’Arago, site préhistorique de l’homme de Tautavel...... 19 Cadre général et géologique du site...... 20 État des connaissances lithologiques et stratigraphiques de la colline de l’Arague et de ses dépôts environnants d’après les cartes géologiques de Tuchan et de ...... 22 Nouvelles observations et nouvelles analyses...... 25 Discussion et conclusions...... 39

André Debénath La Caune de l’Arago à Tautavel...... 45 La grotte et son remplissage...... 47 L’occupation de la grotte...... 50 L’Homme de Tautavel...... 54

Michel Martzluff avec la collaboration de Sophie Grégoire, Pierre Giresse Le Solutréen des Espassoles (Vingrau, Pyrénées-Orientales)...... 59 1 - Le gisement...... 60 2 - Les mobiliers archéologiques particuliers...... 66 3 - L’industrie lithique...... 69 4 - Cadres du Solutréen en Méditerranée occidentale et dans les Pyrénées...... 94 5 - Le Solutréen des Espassoles dans son contexte régional...... 98 6 - Discussion...... 116 Conclusion...... 120 Annexe 1 : (Sophie Grégoire) Étude des matières premières de l’industrie lithique solutréenne des Espassoles à Vingrau (Pyrénées-Orientales), collection J. Abélanet et H. Castany...... 127 Annexe 2 : (Michel Martzluff) Industrie lithique, notes et tableaux de décompte...... 129 Annexe 3 : (Pierre Giresse) étude des fragments d’hématite...... 142 Annexe 4 : Datations 14C...... 143 6 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Dossiers d’illustrations, Les Espassoles (Vingrau) : 1 - Le débitage en percussion lancée (ill. 58 à 63)...... 145 2 - Fabrication des pointes bifaciales solutréennes (ill. 64 à 74)...... 152 3 - L’outillage (ill. 75 à 91)...... 164 4 - Percussion posée : pièce esquillée et sous-produits dérivés (ill. 92 à 107)...... 182

Michel Martzluff, Jean Abélanet, Jérôme Kotarba, Olivier Passarrius, Alain Vignaud, Angélique Polloni La Cova de les Bruixes, à Tautavel : une grotte fréquentée depuis le Néolithique vérazien...... 197 1 - Le site et son environnement archéologique ...... 198 2 - Topographie et stratigraphie de la grotte ...... 202 3 - Les mobiliers archéologiques...... 206 4 - Les céramiques modelées de la rotonde et couloir d’accès ...... 224 5 - Les occupations ponctuelles du Bronze ancien-moyen au Bronze final...... 224 6 - Une fréquentation discrète pendant le second âge du Fer, l’Antiquité romaine et le haut Moyen Âge (J. Kotarba)...... 226 7 - L’occupation médiévale de la cavité de Les Bruixes à Tautavel (O. Passarrius)...... 227 8 - Vocation problématique de la grotte depuis la fin du Moyen Âge...... 229 9 - Le Néolithique final des Bruixes dans son contexte des Pyrénées méditerranéennes...... 363 10 - Bilan des recherches dans la grotte des Bruixes...... 395 Conclusion...... 400 Annexe 1 : documents céramiques du Néolithique...... 411 Annexe 2 : La poterie modelée des âges du Bronze dans les couches 2 et 1...... 446 Annexe 3 : décompte des tessons modelés non associés au remontage des formes...... 450

Jérôme Kotarba La plaine de Tautavel et ses alentours de l’époque gauloise au début du renouveau carolingien...... 457 Le temps des Gaulois...... 459 Époque romaine, conquête et exploitation des terroirs...... 460 Au Bas Empire, une villa appartenant à un réseau de grandes exploitations ...... 461 Continuité d’occupation dans la vallée durant la période wisigothique...... 464 Plusieurs lieux d’inhumation durant le haut Moyen Âge, voire après...... 465 En arrivant au Moyen Âge carolingien...... 466 En guise de conclusion...... 466 Annexe 1 : (Jérôme Kotarba) Compléments aux notices de la Cag 66 concernant la commune de Tautavel...... 469 Tautavel, des hommes dans leur vallée 7

Pierre-Yves Melmoux Les monnaies antiques du site de Los Bonissos à Tautavel et de ses alentours immédiats...... 475 Catalogue des monnaies antiques de Tautavel (Los Bonissos)...... 479 Annexe : Un tremissis à la titulature d’Anastase attribuable à Clovis...... 506

Aymat Catafau Tautavel, sur les confins, XIe-XIIIe siècles...... 511 Deux châteaux de Tautavel, sur deux frontières...... 512 La vallée de Tautavel, un passage à garder...... 517 Les coutumes du roi et du seigneur de ...... 520 Annexe : Documents, textes et traductions...... 524

Michel Martzluff, Aymat Catafau, Olivier Passarrius Prospections autour du château de Tautavel...... 527 Le versant ouest, entre le château et le village actuel...... 528 Les fortifications...... 530 Les vestiges probables d’habitat autour du château...... 534 Conclusion...... 543

Jean Abélanet La tuile peinte de Tautavel et la permanence d’un art schématique dans les Pyrénées-Orientales.....545

La mise en valeur du patrimoine autour de la Caune de l’Arago et de l’Homme fossile

Georges Castellvi Mémoires d’un jeune fouilleur à la Caune de l’Arago,Tautavel, (années 1977-1980)...... 555 Entre le Jardin d’Eden et la tour de Babel : un « chantier-école » de la vie...... 555 1977 : le dernier chantier de fouilles « dans la tradition »...... 556 1978 : le premier chantier « à un rythme d’usine »...... 572 Quelques autres scènes anecdotiques de la vie du fouilleur...... 573 Les chantiers de fouilles et l’inauguration du musée de la Préhistoire...... 576 Tautavel : lieu de passage de sommités scientifiques...... 580 Tautavel vu par les archéologues de l’AAPO dans les années 1980-90...... 581 Tautavel : un cas d’école réussi pour l’économie de l’arrière-pays...... 581 Tautavel aujourd’hui : un maillon incontournable de la Préhistoire...... 582 8 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Cyr Descamps Albert Pla raconte...... 583

Michel Martzluff, Cyr Descamps La perception de l’Homme de Tautavel dans son Musée par les élèves et les étudiants des Pyrénées-Orientales (1990-2010)...... 589 Modalités de l’enquête ...... 590 Méthode et biais ...... 590 Les questions et les réponses attendues ...... 591 Dépouillement et présentation des fiches...... 592 Commentaire des réponses ...... 594 Mise en perspective des résultats ...... 602 Bilan et suggestions concernant le Musée de Tautavel...... 605

Jacques Pernaud Patrimoine préhistorique et développement local...... 611 Le premier musée de Tautavel...... 611 La construction du Musée de Tautavel, Centre Européen de Préhistoire...... 612 Tautavel en 2010...... 613 L’animation culturelle en 2010 ...... 613 Les infrastructures...... 615 Un pari sur l’avenir...... 615 La Cova de les Bruixes, à Tautavel : une grotte fréquentée depuis le Néolithique vérazien

Michel Martzluff, MCF Université de Perpignan, E.A. 4605 Medi-Terra Jean Abélanet, ancien conservateur du Musée de Tautavel Jérôme Kotarba, chercheur INRAP Méditerranée, base de Perpignan Olivier Passarrius, directeur du Pôle archéologique départemental (Conseil général des P.-O.) Alain Vignaud, chercheur INRAP Méditerranée, base de Perpignan. Angélique Polloni chercheur INRAP Méditerranée, base de Perpignan

a grotte des Bruixes (cat. cova de les Bruixes modelées indéterminables, 198 formes de vases ou « grotte des sorcières ») a livré à l’un sont rattachables au Néolithique, 48 aux âges du de nous (J. A.), dans les années 1960, Bronze, 5 se placent dans une fourchette s’étalant quelques outils en pierre et des ossements de l’âge du Fer à l’Antiquité tardive et 31 dans les Lhumains, mais également une abondante série céra‑ périodes postérieures au XIIIe siècle. mique dont 23 vases ont pu être reconstitués et res‑ La publication d’une partie des vases restau‑ taurés. Ce sont plus de 250 poteries qui sont désor‑ rés – ceux attribuables au groupe de Véraza de la mais restituables dans leur forme sur un total de fin du Néolithique et quelques autres aux âges du 282 récipients individualisés à l’issue de ce travail. Bronze – avait fait de ce riche gisement un point Ce mobilier, dont quelques spécimens remarquables de référence pour la Préhistoire récente du Midi. sont présentés au public dans le musée de Tautavel, Mais les études préliminaires n’ont éclairé qu’une appartient pour l’essentiel au Néolithique, bien que faible partie du résultat des recherches conduites d’autres périodes postérieures soient bien attestées. dans la cavité où, par exemple, le mobilier de la fin Ainsi, sur un ensemble qui comprenait des milliers du Moyen Âge est bien présent et d’interprétation de tessons et dont il reste 5 536 fragments de panses difficile et où certaines lacunes sont remarquables. 198 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Par ailleurs, la question s’était posée de 1 - Le site et son environnement archéologique l’homogénéité de la séquence néolithique, don‑ née comme reflétant une occupation ancienne du groupe de Véraza. Si ce diagnostic peut être globa‑ 1. 1 - Historique des recherches lement maintenu pour un niveau de base, qu’une datation isotopique cale désormais dans la seconde La grotte s’ouvre dans les falaises qui dominent le moitié du quatrième millénaire avant notre ère en village vers l’est, sous le château de Tautavel (par‑ âge calibré, il est plus difficile à soutenir pour les celle CV. OA 350, IGN : 632,633 x 1756,587 ; copieuses séries se trouvant dans le développement 210 m d’altitude, ill. 1). Il s’agit d’une modeste de la stratigraphie. cavité peu profonde, étroite et fraîche, qui est sé‑ Reposant sur un tri typologique pour les parée d’un porche s’ouvrant au pied de la falaise couches remaniées, l’étude d’une bonne moitié par un étroit couloir d’accès difficile. Le toponyme des mobiliers préhistoriques du remplissage devait s’explique par une ancienne tradition locale voulant donc être replacée dans le cadre des avancées de que, pour la Chandeleur (le 2 février), le curé de la recherche sur le Néolithique dans les Pyrénées Tautavel se rende en procession à la grotte avec les de l’Est et plus particulièrement en Roussillon. enfants de chœur et des cierges bénits pour com‑ En effet, les fouilles récemment conduites sur de battre la mauvaise influence censée hanter les lieux. nombreux habitats de plein air et pour la plupart Des recherches archéologiques y ont d’abord inédites en ce qui concerne les travaux préventifs, été entreprises par un instituteur du village, sans permettent désormais de mieux mettre en phase doute moins superstitieux. En effet, au début du les différentes étapes d’une longue transition, sur siècle dernier, Pierre Vidal signale que « Les col- près de deux millénaires, entre les derniers Chas‑ lections de haches polies ne sont pas rares en Cata- séens du Néolithique moyen et une première mé‑ logne (...). Nous en connaissons trois dans le dépar- tallurgie chalcolithique qui s’impose pendant le tement des Pyrénées-Orientales : l’une est à l’école Vérazien final et le Campaniforme pyrénéen, pour de garçons de Tautavel (...) ». Et il ajoute en note : devenir la règle au Bronze ancien, dans un cadre « La vallée du Verdouble (ancien Vernodubrum, un culturel renouvelé. nom celtique), comprend tout le territoire de Tauta- Tout en ayant beaucoup souffert de perturba‑ vel jusqu’au confluent de la rivière avec l’Agli, à un tions antérieures aux fouilles, la stratigraphie de la endroit où se trouve une Cova de les Encantades. À petite grotte inhospitalière des Bruixes offre cepen‑ Tautavel même, au pied des hautes crêtes qui portent dant une documentation largement méconnue qui les ruines d’un château féodal, s’ouvre la vaste (sic) représente à la fois un aspect patrimonial non négli‑ Cova de les Bruixes. Ces cavernes ont été habitées, il geable pour le Roussillon et un intérêt scientifique y a plusieurs milliers d’années, par des hommes qui plus large. Il manquait un compte rendu détaillé et ont manié ces petits instruments de pierre que les en- illustré de ces découvertes. C’est ce que nous pro‑ fants de l’école du village regardent aujourd’hui avec posons dans ces pages1. un intérêt mêlé d’étonnement quand le maître leur en explique l’histoire (...) » (Vidal 1921, p. 15-16). Les informations données par cet érudit ont été confirmées par des personnes âgées de Tauta‑ 1. Sauf mentions particulières, les illustrations sont du premier auteur. vel qui se sont souvenues qu’un ancien instituteur, Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 199

1 - Vue générale du site sous le château de Tautavel (la grotte est signalée par une flèche).

M. Oudet, montrait à ses élèves des haches polies. les villages médiévaux et modernes de la commune, Une enquête auprès d’une autre ancienne institu‑ expliquent les importants remaniements constatés trice du village, Mme Jorda, a révélé que cette série en 1962 lors des fouilles2. fut ensuite perdue : elle fut jetée à la décharge avec toute une collection de fossiles lors du nettoyage 2. Fouilles conduites par Jean Abélanet, aidé du Dr Lucien Rigaud ; auto- par le vide des tiroirs et des placards de l’école ! Ces risation délivrée le 24 août 1962 par Max Escalon de Fonton, alors Direc- faits, tout comme la proximité de cette cavité avec teur des Antiquités du Languedoc-Roussillon. 200 Tautavel, les hommes dans leur vallée

Entreprises il y a tout juste un demi-siècle, ces sait dans les arrière-pays languedociens les groupes investigations faisaient suite à une prospection qui de Ferrières et de FontbouÏsse, cultures originales avait permis de récolter, dans la caillasse tapissant succédant à un Chasséen plus uniforme et largement la surface de la cavité, quelques tessons de poterie répandu. Mais l’ et le Roussillon, tout comme épaisse portant des cordons lisses, certains munis de la Catalogne, semblaient alors peu touchés par cette languettes de préhension, et des panses ornées de ma‑ périodisation des styles céramiques, et les Pyrénées melons simples ou superposés. Il n’est pas inutile de de l’Est restaient donc attachées en vrac à la culture rappeler que ce type de céramique était alors très peu « pyrénaïque » de l’Énéolithique. connu autant que mal situé dans la Préhistoire récente. Pourtant, dans le bassin de l’Aude, J. Guilaine Ainsi dans sa thèse, en 1963, J. Arnal parle-t-il pour avait très tôt détecté des sites où l’industrie lithique cette manufacture des « Inconnus des Corbières ». Ce sommaire et la poterie d’aspect fruste se distin‑ style de poterie constituait en fait l’enjeu d’une meil‑ guaient du Chasséen et du Campaniforme (Gui‑ leure définition des cultures régionales situées entre le laine 1957, 1964-65, Guilaine et Rigaud 1968), plein Néolithique et l’Âge du Bronze, dans une phase ouvrant la voie vers une plus claire identification qualifiée à l’époque d’« Énéolithique ». des groupes culturels du Néolithique finissant, du Le concept chronologique globalisant Chalcolithique et des âges du Bronze dans les Pyré‑ d’Énéolithique, avancé dès 1925 par la dynamique nées et sur leurs marges, qui firent ensuite l’objet de école barcelonaise de préhistoire sous l’impul‑ ses travaux universitaires (Guilaine 1967, 1972)3. sion de P. Bosch-Gimpera et de L. Pericot – entre C’est dans ce contexte que les fouilles menées autres – agglomérait au mégalithisme et aux Cam‑ à Tautavel au début des années 1960 ont d’abord paniformes tout ce qui, dans le Néolithique, n’était donné lieu à quelques mentions présentant le mo‑ pas typiquement Chasséen ou Sepulcros de fossa bilier remarquable de l’âge du Bronze (Guilaine et (Guilaine 1987, Marsac 1990). S’y étaient ensuite Abélanet 1964), puis celui du Néolithique (Gui‑ ajoutées des vues liées à la perception d’une indus‑ laine 1972, Abélanet 1979 et 1983, Marsac 1990, trie lithique souvent fruste, taillée dans des roches Baills 1991). En réalité, la poterie vérazienne des locales, principalement des quartz et quartzites, Bruixes n’est aujourd’hui connue que par un bref selon une tradition illustrée par le « Campignien » article, repris par divers auteurs, qui fut publié dans de L. Nougier, ainsi que d’autres conceptions qui les actes d’un colloque consacré à cette culture pré‑ associaient typologie des pierres taillées, poteries historique (Abélanet 1980). et parures, à un déterminisme géographique. Ainsi se présentaient dans les garrigues du Languedoc la « Culture des plateaux » du colonel M. Louis et en 3. Dans sa thèse sur l’Âge du Bronze, parue en 1972, J. Guilaine men- tionne en annexe le mobilier du Néolithique final des Bruixes comme Catalogne la « Cultura pirinenca » de L. Pericot. émanant d’une entité culturelle particulière, appelée avant 1968 C’est après guerre que le séquençage du Néo‑ « groupe Aude-Roussillon ». Il l’avait d’abord détectée en stratigraphie dans la grotte des Chambres d’Alaric à Moux, dans la basse vallée de lithique et des âges des Métaux, tel que nous le l’Aude, puis plus clairement située entre le Néolithique moyen et le connaissons aujourd’hui, a été élaboré dans le nou‑ Bronze ancien, dans les Grottes de la Valette, à Véraza, près de Limoux et par la suite à Font-Juvénal, près de Carcassonne. La définition du veau cadre réglementaire d’une archéologie de ter‑ « groupe de Véraza » s’est peu à peu imposée lors de deux colloques or- rain devenant plus méthodique. Dans le Midi de ganisés à Narbonne en 1970 et en 1977 (Guilaine 1980). Dans le même temps, A. Martín Colliga publiait les résultats de sa maîtrise, soutenue la France, cette avancée se fit sous l’impulsion de J. à Barcelone en 1975, démontrant que la poterie Vérazienne était bien Arnal qui, au milieu des années 1950, individuali‑ attestée outre Pyrénées, en Catalogne (Martín Colliga 1980). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 201

2 - Localisation du gisement.

1. 2 - Résultats des prospections récentes aux alentours cheux. Aucun signe rapportable à la préhistoire n’y a du site été détecté. Le plus proche gisement connu se trouve à environ 400 m vers le nord sous forme d’une petite Située à une centaine de mètres à vol d’oiseau des cavité située dans la falaise, au-dessus du réservoir dernières maisons du village actuel, la grotte s’ouvre d’eau du village, où furent découverts des ossements dans la parcelle 350 (falaise calcaire), au ras des ébou‑ humains et des éléments de parure signalant très lis de pied de paroi (parcelles 363 et 359) qui forment probablement un petit ossuaire situé à la charnière un talus de fort pendage se prolongeant en contrebas Chalcolithique-Bronze ancien (Abélanet 1982). par des vignes où la friche progresse (ill. 2). À l’occa‑ Par contre, certaines observations faites à l’occa‑ sion de la reprise de l’étude des mobiliers de la grotte, sion de cette récente exploration – dont les résultats nous avons réalisé une reconnaissance dans ses alen‑ sont détaillés plus loin dans ce même ouvrage4 – tours sur un espace largement encombré de taillis difficilement pénétrables et cerné par des abrupts ro‑ 4. Voir cet ouvrage p. 527 . 202 Tautavel, des hommes dans leur vallée

peuvent être mises en relation avec les découvertes 2 - Topographie et stratigraphie de la grotte concernant les périodes historiques représentées dans la grotte des Bruixes, la fin du Moyen Âge, L’entrée de la grotte est orientée au couchant, vers pour l’essentiel. le nord-ouest. En l’absence d’auvent rocheux et Dans les parcelles cultivées, l’environnement d’une plateforme propice à l’habitat, un porche de de la grotte conserve surtout des éléments de céra‑ forme ogivale, perforé par deux entrées, s’ouvre sur miques émaillées d’époque moderne et contem‑ la paroi immédiatement contre l’éboulis qui file sur poraine. Les éboulis plus proches comportent des la pente (ill. 3). L’orifice situé en hauteur représente structures agraires récentes, si l’on excepte des l’exutoire d’une galerie montante et rapidement amoncellements de blocs associés à du minerai qui colmatée. Le diverticule situé plus bas forme l’en‑ suggèrent une activité liée à la métallurgie du fer. trée d’un étroit boyau qui pénètre horizontalement Les éléments typiques des mobiliers érodés trouvés dans la falaise. Ce conduit débute par une petite en surface au ras de l’éboulis (cassons de tuiles et rotonde qui était colmatée de sédiments. Il se pour‑ tessons de poteries) datent principalement des XIVe- suit sur quelques mètres par un étroit passage « en XVIIe siècles. Ces objets sont issus d’un habitat et serrure », large de 25 à 40 cm jusqu’à une hauteur proviennent sans aucun doute du haut de la falaise de 1,50 m au-dessus du sol, puis qui s’évase vers la où l’on trouve leurs équivalents le long des cour‑ voûte (ill. 4). Le cheminement malcommode par ce tines occidentales du château. Là se logeaient très couloir (on ne peut s’y faufiler qu’en se plaçant de certainement des maisons que le mobilier archéolo‑ côté), aboutit à une salle sans issue disposée per‑ gique situe entre la période majorquine (2e moitié pendiculairement. Cette petite galerie obscure et du XIIIe siècle) et le transfert de la population sur humide, de fait très inhospitalière, est longue de le site du village actuel après la destruction du châ‑ 9,5 m et large de 2,5 m, formant une sorte d’aven teau, au début du XVIIIe siècle. colmaté dans lequel le couloir d’accès débouche en Il ressortait de cette recherche qu’entre les pre‑ surplomb (ill. 5). mières mentions écrites du château de Tautavel au À l’ouverture de la fouille, le sol de la salle XIe siècle et sa reconstruction, achevée au début du se présentait comme un amoncellement de cailloux XIVe, l’existence d’une cellera castrale mentionnée ayant un pendage en cône de déjection vers la paroi par les textes dans ses environs ne trouvait aucun opposée au seuil d’entrée et vers les deux extrémités écho dans les mobiliers archéologiques recueillis latérales. Le remplissage archéologique se dévelop‑ autour de la grotte et à l’intérieur de celle-ci : une pait sur 1 m 50 à 2 m de puissance et reposait sur nouvelle prospection plus large a montré que les une couche argilo-graveleuse rougeâtre, stérile. La mobiliers les plus anciens du Moyen Âge (débris stratigraphie était localement assez confuse, surtout de couverture en ardoises et tessons de céramique à dans la partie nord-est, remaniée jusqu’au substrat. pâte nue) se trouvaient en réalité sur la pente méri‑ Dans la partie sud-ouest, le cailloutis de surface, dionale bordant la forteresse, un versant qui donne presque sans terre, s’épaississait de façon notable vers directement sur le Verdouble. Cela explique sans le fond d’où partait vers le sud un petit boyau col‑ doute leur absence dans le remplissage de la grotte maté. Ce remplissage pierreux contenait des débris des Bruixes, tout en donnant quelques lueurs sur organiques très récents, des ferrailles, des fragments l’origine assez curieuse des seuls mobiliers posté‑ de tuiles, le tout mélangé à des tessons médiévaux rieurs, comme nous le verrons. et préhistoriques (couche supérieure remaniée). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 203

3 - Vue du porche de la grotte depuis l’éboulis (longueur de la mire : 50 cm). 4 - Vue rapprochée de la petite rotonde de l’entrée où l’on aperçoit au fond le départ de l’étroit couloir en « trou de serrure ».

Toujours dans cette partie ouest, les dépôts sédi‑ strates contenaient des éléments néolithiques, des mentaires préhistoriques étaient pris dans de la cal‑ fragments de tuile, des débris végétaux, quelques cite près de la paroi. Au niveau du segment central, bouts de ferraille, des tessons tardo-médiévaux et la paroi opposée à l’entrée formait un encorbel‑ modernes, des tessons modelés, une pièce métal‑ lement sur le remplissage et les couches préhisto‑ lique octogonale (monnaie ?), un anneau en bronze riques étaient à cet endroit sillonnées de terriers et des billes en pierre. Il s’agit sans doute des déblais contre la paroi opposée à l’entrée. de piochages antérieurs dans la partie nord. La base de ces amas pierreux reposait sur un 2. 1 - Fouilles dans la partie sud-occidentale (coupe CD) mince niveau limoneux pulvérulent (couche 2) qui était localement remanié lui aussi (débris végétaux, La fouille a débuté dans cette extrémité qui sem‑ bois brûlés ...). Cette couche contenait surtout des blait la mieux conservée. En surface, le sol était tessons de vases à fond plat décorés de cordons irrégulier, avec un pendage prononcé vers le sud. impressionnés de l’âge du Bronze. On ne peut ce‑ La couche 1 ou « couche supérieure », d’un mètre pendant parler d’un véritable niveau archéologique de puissance environ, était composée d’un épais en place séparant C. 1 de C. 3, puisque cette strate amas de cailloux séparés à mi-hauteur en deux a également livré des tessons à cordons du Néoli‑ lits (C1A ou couche supérieure remaniée et C1B) thique qui ont pu se raccorder avec du mobilier par une mince couche terreuse pulvérulente. Ces trouvé par ailleurs dans l’épaisseur de la couche 1. 204 Tautavel, des hommes dans leur vallée

5 - Plan de la salle fouillée et stratigraphie (relevé J. Abélanet). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 205

La couche sous-jacente (C. 3) était forte‑ Elle contenait en effet de la céramique modelée à ment concrétionnée contre la paroi, sur 60 cm de cordons lisses, deux lamelles de silex et une bille en puissance. Elle contenait, outre un silex taillé, des roche du même type que livrait aussi la couche 1 tessons du Néolithique final qui se sont raccor‑ (6 billes en tout). Ce mobilier du Néolithique était dés avec ceux provenant des autres secteurs de la associé à des vestiges osseux mal conservés et à de fouille, mais aussi deux calottes crâniennes et deux nombreuses dents humaines. Vers la paroi sud (B), maxillaires, plusieurs ossements sans connexion de profonds remaniements dus aux fouisseurs anatomique, des dents humaines. Un des os hu‑ avaient totalement bouleversé le dépôt archéolo‑ mains de cette couche a été daté pour cette étude gique. Le substrat stérile, un cailloutis emballé dans de 4 680 (±40) BP, soit vers 2 730 BC, non calibré. de l’argile rougeâtre (couche 4), passait plus bas à Vers 2 m de profondeur, contre la paroi une argile karstique rutilante. sud, le départ d’un boyau colmaté par de la calcite contenait des tessons néolithiques, un poinçon en 2. 3 - Fouilles à l’entrée de la grotte os, une petite hache en pierre verdâtre sombre, un fragment de meule en granite et quelques ossements Dans la petite rotonde de l’entrée, le remplissage humains, surtout des dents. La fouille fut arrêtée sur comprenait un niveau superficiel formé de sédi‑ un cailloutis emballé dans de l’argile rouge, stérile. ments noirâtres (C. 1). Ce niveau contenait quelques tessons émaillés, mais aussi modelés et une dent hu‑ 2. 2 - Fouilles dans la partie centrale (coupe AB) maine. La couche 2, formée d’un cailloutis emballé dans une argile limoneuse rouge sur 50 cm de puis‑ La couche 1 ou couche supérieure, formait ici un sance, était stérile. La couche 3, également stérile, est véritable cône d’éboulis composé d’un cailloutis une argile karstique dont la base ne fut pas atteinte. dont les éléments d’assez fort calibre s’empilaient Dans l’étroit boyau d’accès, qui prolonge sur 1,20 à 1,50 m de puissance, avec un net pendage la petite rotonde vers la salle, un placage de terre vers la paroi opposée (B). Elle a livré des cassons de recouvrait le rocher sur 25 à 50 cm de puissance. Il tuiles et de verre, des tessons vernissés et des débris a livré un tesson néolithique muni d’un téton per‑ végétaux. À la base, quelques rares tessons modelés, foré, des tessons de grands vases ornés de cordons dont les plus typiques possèdent des cordons digités lisses qui se sont raccordés avec ceux trouvés dans ou des cannelures, se rapportent au Bronze final. le gisement à la base de la couche 3, ainsi que les La couche inférieure (rattachable à l’en‑ fragments d’un gros vase, muni d’anses à bords rele‑ semble 3, Néolithique) était également formée vés et qui est également représenté par des débris à d’un cailloutis, mais qui était emballé dans un li‑ l’intérieur de la cavité dans la couche 1. Comme il mon brun sur 50 à 60 cm de puissance. Charbon‑ existe entre le couloir d’accès et le fond de la salle neuse, sans que l’on puisse pour autant y noter de une dénivellation d’au moins deux mètres, il faut foyers, cette strate présentait des lits d’argile incli‑ admettre que ces vases ont été brisés au moment nés vers la paroi sud (B). Une datation 14C des char‑ même où on les portait. L’accès est tellement étroit bons de bois a donné une date de 2 350 (±30) BP, pour des vases de cette dimension qu’on ne pou‑ soit vers 400 BC (non calibrée), ce qui correspond vait les faire passer que par dessus la tête en les à l’une des périodes de fréquentation de la grotte, portant à bras tendu (la fissure y est un peu plus mais pas au mobilier majoritaire dans cette couche. large en hauteur). Il était inévitable d’en casser. 206 Tautavel, des hommes dans leur vallée

couche 3 pouvait se rapporter avec une assez bonne intégrité au Néolithique final et qu’une part non négligeable des tessons de cette strate s’appareillait avec des exemplaires trouvés par ailleurs dans le développement de la stratigraphie, y compris dans le couloir d’accès. Lors de la reprise de l’étude de cette collec‑ tion, en 2010, les lots de poteries, classés selon les pâtes et les détails de finition, ont été regroupés par couches, grâce à l’aide d’une petite équipe de bénévoles de l’Association Archéologique des P.-O. spécialisée dans le traitement de la poterie (ill. 7). Ce travail a duré de longs mois et de nom‑ breux remontages supplémentaires ont pu être 6 - Burin de silex patiné abandonné dans le couloir de la cavité. menés à bien (ils concernent par exemple près de 900 tessons sur les 2366 ex. qui ont été marqués Les tessons sont restés sur place, d’autres ont été jetés à cette occasion pour la seule couche 3). L’étude vers le fond ou y ont été entraînés par les passages. empirique des pâtes a permis de réaliser des obser‑ Dans ce couloir, l’industrie lithique est attes‑ vations très utiles pour regrouper les tessons par tée par une lamelle en silex non retouchée et une affinités et pratiquer les remontages. Ces observa‑ pierre plate utilisée, ainsi qu’une hache de pierre tions sont consignées dans les annexes 1 et 2. Mais trouvée en profondeur (35 cm). Non loin de la l’absence d’analyses minéralogique et chimique ne jonction entre la rotonde et ce boyau, à une pro‑ permet pas de leur attribuer un caractère objec‑ fondeur de 55 cm au contact de la couche 2, bien tif et laisse une bonne part de nos déterminations en dessous du niveau contenant des tessons, la pré‑ dans l’incertitude, en particulier pour la fraction sence d’un burin en silex patiné est un indice ténu, fine des dégraissants ou la nature de grains blancs mais bien réel, pour évoquer une visite lors du Pa‑ friables qui peuvent se rapporter à de l’os comme à léolithique supérieur (ill. 6). du calcaire calciné (ill. 8). Les lots de tessons réu‑ nis, souvent partiellement raccordables, forment la base de la documentation qui a été présentée 3 - Les mobiliers archéologiques de la façon la plus complète possible sous forme illustrée dans les figures, lesquelles correspondent La poterie, sous forme de plusieurs milliers de tes‑ aux notes publiées en annexes. sons, pour une très large part minuscules, représente Pour cette présentation, la céramique a été l’essentiel des mobiliers recueillis. Un important regroupée par périodes en précisant pour le Néoli‑ travail de remontage a d’abord été réalisé au Musée thique, dans les tableaux et les figures, la part qui de Tautavel par le fouilleur, aidé par R. David pour provient de la couche 3 et celle qui relève des secteurs la restauration des céramiques présentées au public. remaniés ou des remplissages extérieurs à la salle Ce patient travail de tri et de collage, qui a duré principale. Un important lot de tessons atypiques a plusieurs années, a montré que seul le dépôt de la été regroupé dans des tableaux, en annexe 3. Dans Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 207

7 - L’équipe de « l’atelier du jeudi ». Bénévoles de l’Association Archéologique des P.-O. lors d’une séance de remontage du mobilier céramique à l’ancien Dépôt archéolo- gique départemental. ce classement, une priorité pour la strate inférieure a par les restaurations. Bien qu’ils procèdent en partie été donnée aux panneaux rapportables à des formes de tessons issus de la couche 3, ces vases sont inté‑ dont au moins l’un des tessons qui recollait prove‑ grés à la couche 1. naient de la couche 3. Lorsque des tessons issus de La poterie attribuable aux âges du Bronze pro‑ C. 3 pouvaient se rattacher à des formes trouvées vient principalement de la couche 2, uniquement dans les couches remaniées grâce à la composition représentée dans l’extrémité sud de la cavité. Elle de la pâte et aux états de surface, mais ne collaient est relativement peu abondante et interfère aussi au pas, ces éléments sont signalés dans les tableaux en niveau des recollages avec la couche 1. Cette partie annexe et la poterie est décrite en couche remaniée. supérieure du remplissage a subi d’importants rema‑ C’est également le cas pour la plupart des jarres re‑ niements et, avec de la céramique modelée, elle a sur‑ constituées au musée de Tautavel dont les tessons ne tout livré l’essentiel du lot des céramiques tournées sont pas marqués ou dont les marges sont masquées regroupées plus loin par affinités chronologiques. 208 Tautavel, les hommes dans leur vallée

8 - Un aspect du traitement des pâtes, plus particulièrement représenté parmi les tessons de la couche 3. Jarres (no 1, C3 doc. 3) comportant un dégraissant composé de grains blancs crayeux concassés, plus ou moins grossiers et polis en surface (annexes, type 1). La face interne de ces poteries rarement représentées en couche 1 (sauf no 2, doc. 133), est souvent perforée vers le fond par de nombreuses cavités de dissolution de ce type de dégraissant (jusqu’à 5 mm de longueur, no 3, C3). Visibles sur les cassures des grands récipients, apparaissent des feuilletages (no 4) ou, plus rarement et mieux représentés en couche 1, des éléments carbonisés d’origine biologique (no 5, C1 doc. 129). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 209

3. 1. – La couche 3 de grande capacité (Ø max. > 30 cm) et 6 vases se situant entre 25 et 30 cm de diamètre (ill. 9 à 41 Les signes manifestes d’intrusion qui ont été repérés no 1), ainsi que 46 petits vases (Ø max. < 25 cm), lors de la fouille de cette couche dans le secteur cen‑ parmi lesquels 13 exemplaires sont diminutifs tral, contre la paroi opposée à l’entrée, ne trouvent (Ø entre 8 et 12 cm) (ill. 41 à 62). fort heureusement qu’un très faible écho dans le mo‑ bilier. Ils se résument à deux petits tessons atypiques Si l’examen empirique des pâtes a été un pré‑ de céramique tournée oxydante et à quelques tessons cieux auxiliaire pour le remontage des vases, il a par modelés postérieurs au Néolithique, soit un fond ailleurs mis en évidence à nos yeux que – malgré aplati très érodé, un minuscule débris de fond plat un aspect fruste – ces poteries avaient souvent subi portant des traces de vannerie (annexe 1, doc. 113, un traitement complexe, voire très élaboré. Ainsi les ill. 63, no 2) et à quelques fragments appartenant pâtes, en particulier sur les petits vases, possèdent- sans doute au même vase à col éversé et fond plat elles une fraction ajoutée fine à très fine qui est très (annexe 1, doc. 112, ill. 63). L’industrie lithique est majoritaire, les dégraissants étant soigneusement rarissime, comme l’industrie osseuse. Les armatures broyés, ce qui est particulièrement visible pour les de flèche sont absentes, comme les éléments de pa‑ quartz et les cristaux de micas. Pour ces derniers, rure et les restes métalliques. nous avons employé le terme de « micromicas » et parfois distingué les micas jaunes (biotite) qui 3. 1. 1 - Les vases néolithiques de la couche 3 semblent provenir du broyage d’un sable ou de Une partie importante des tessons atypiques, pour roches granitiques altérées finement pilées et des l’essentiel des fragments de panses le plus souvent micas blancs qui pourraient provenir du concassage minuscules, a été décomptée en annexe 3. La pote‑ de micaschiste à muscovite. Ces micas apparaissent rie à paroi très épaisse (15-20 mm) y est bien repré‑ surtout dans les couvertes et constellent les faces sentée par de gros fragments de panses et de fond les moins érodées, le plus souvent à l’intérieur, plus (17 ex. : 1,2 %) qui n’ont pas vraiment d’autres particulièrement sur les petits vases (voir annexe 1). équivalents dans le remplissage, mais qui n’ont mal‑ Il a été remarqué par ailleurs que les poteries d’un heureusement pas pu s’inscrire dans des formes plus stade ancien du Néolithique final sont souvent for‑ complètes. Les fragments de panses à paroi très fines tement micacées, comme dans le Saintponien. des microvases (3-4 mm) sont relativement nom‑ Les dégraissants siliceux sont les plus com‑ breux (12 %) car très fragmentés. Les panses fines muns (quartz, parfois hyalin, et feldspath) et sont représentent près du quart du lot (23,5 % entre 5 souvent employés pour les jarres sous forme natu‑ et 7 mm). Les panses atypiques les plus communes relle d’émoussés hétérométriques avec une grande (entre 8 et 14 mm) sont majoritaires (61 %). On ne densité, ce qui rend la poterie très lourde sur de trouve dans ce lot que 2 fragments d’anse en ruban, gros récipients qui présentent sur le fond, à l’in‑ 1 fragment de languette et 26 petits tétons dont 3 térieur, un aspect d’asphalte. La présence de cette ex. sont perforés. fraction grossière, pouvant atteindre 10 mm pour Les formes restituables (annexe 1, doc. 1 les émoussés de schiste, quoique souvent très mino‑ à 111) comprennent 7 taxons non dessinés et ritaire, a fréquemment généré des cavités sur les pa‑ 99 documents dont la restitution – en bonne par‑ rois lors du lissage ou du raclage sur pâte sèche. Mais tie hypothétique – est proposée. Il s’agit de 47 vases elle est surtout à l’origine de surfaces irrégulières, 210 Tautavel, des hommes dans leur vallée

bosselées lors de la régularisation des panses et du les modèles dérivant du cylindre et possédant probable ajout d’une couverte lissée. C’est en parti‑ un fond plus applati, ce dernier semble avoir été culier le cas pour les vases à paroi relativement fine monté à part (voir l’introduction en annexe 1). Le où les gros grains qui ont échappé au tri et qui tra‑ mode le plus commun, générant des feuilletages versent pratiquement la paroi ne peuvent être arra‑ visibles sur les cassures, est toutefois le montage chés sans créer un dommage et sont alors contour‑ probable par tamponnage au galet ou au battoir à nés, en quelque sorte, par des rajouts de pâte ou par partir d’une motte ou d’une plaque, en particulier la couverte. pour les petits vases. Le rajout de plaquettes de Avec d’autres roches locales, telles les marnes pâte pour régulariser les parois est attesté. silteuses violacées, l’emploi de calcaire pilé est éga‑ Les surfaces, souvent très érodées ou natu‑ lement bien attesté parmi les dégraissants alors que rellement recouvertes par des enduits de calcite, l’usage de calcite fragmentée semble plus rare (ce n’atteignent qu’exceptionnellement le poli sur les matériau est attesté dans la poterie vérazienne de la zones les mieux conservées, mais sont souvent grotte de Chincholle). Quelques gros grains d’hé‑ soigneusement lissées, y compris sur les récipients matite sont parfois visibles. La présence de grains à paroi gondolée ou boursouflée. Ce traitement blancs friables, d’aspect crayeux, parfois très abon‑ n’a pas toujours supprimé les traces de doigts ou dants sur certaines poteries très fines par ailleurs, ne d’outils, soit que ces traces de spatule entourent peut pas être rapportée avec certitude à un dégrais‑ des cordons ou des protubérances rajoutées après sant osseux. Ces ajouts ont souvent généré des cavi‑ un premier surfaçage, soit que le lissage se soit tés de dissolution à la surface des vases, plus parti‑ effectué une fois la pâte sèche avec un tampon et, culièrement à l’intérieur et sur les fonds, qui ont dans ce cas, les dièdres entre les négatifs d’outil été dégradés par l’acidité. L’emploi de dégraissant sont luisants car ils ont été polis, en particulier en végétal, donnant des poteries légères et vacuolées, interne, dans la partie supérieure des vases. Sur est minoritaire, et celui de poteries broyées (cha‑ quelques vases, ce travail a poli des schistes lustrés motte) est très probable pour un petit nombre de tendres sur la paroi. Ces traces d’outils résiduelles vases dont la typologie n’est pas forcément évoluée liées au façonnage sont plus ou moins fines ou (ill. 22 no 1, ill. 28 et doc. 56). Ces traitements allongées, parfois croisées (ill. 9) ou verticales semblent plus tardifs et associés à des pâtes sou‑ (ill. 29 no 1). vent très fines, comme sur les sites de Font-Juvénal Les cuissons ont été bien conduites car les (C. 3) dans les débuts du troisième millénaire (Gui‑ pâtes sont généralement dures et compactes, mais laine et al. 1980) ou des Chambres d’Alaric, d’at‑ elles furent réductrices car elles ont des tonalités tribution tardive dans le Vérazien (Guilaine 1980, généralement grisâtres à cœur et, bien que les sur‑ Marsac 1990). faces soient bigarées par les coups de feu (du rouge Le montage des vases par colombins n’est au noir), elles prennent le plus souvent des tonalités pas vraiment attesté par les cassures, et les grands brunes à grises, en particulier pour les petits vases. vases paraissent plutôt découler de l’assemblage De nombreux récipients montrent cependant que de grandes plaques en bandeau. Cela a créé des les cuissons ont pu se faire en deux temps. En effet irrégularités notables dans les profils et les em‑ un liseré rougeâtre borne souvent en coupe la sur‑ bouchures qui accentuent l’aspect fruste de ces face extérieure, plus rarement l’intérieur des vases, céramiques (ill. 10). Sur les jarres, en particulier et cette surface rougeâtre n’apparaît que sur les par‑ Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 211

ties desquamée de la poterie, lorsque la couverte est Parmi les éléments stylistiques rajoutés se érodée par plaques. Lorsque elle est mieux conser‑ remarque d’abord la présence notable (9 ex.) des vée, cette surface externe est brun foncé et prend protubérances superposées, soit des languettes une tonalité proche du cuir, surtout pour les vases (ill. 18, 19, 26), soit des tétons (ill. 16, ill. 20 no 1, de capacité modeste et elle est souvent noirâtre à ill. 21, 27), soit les deux associés (ill. 25). Il s’agit là l’intérieur, ce qui prouve une fin de cuisson volon‑ d’éléments souvent disposés sur des formes simples tairement maintenue en atmosphère réductrice. dérivant de la sphère et qui peuvent se synchro‑ Cet enfumage pouvait être précédé d’une cuisson niser avec le plus grand des vases de toute la série plus vive et moins confinée avec de la paille en‑ (ill. 9). Celui-ci assemble un cordon simple (mais tourant les panses, comme semblent l’indiquer les très proéminent) sous l’embouchure avec des lan‑ nombreuses empreintes de tiges végétales laissées guettes superposées en oblique sur le bas de panse. sur les parois. Cette association rare (style 5 de P. Marsal, 1990) pourrait faire la transition avec les vases à protu‑ Globalement, les caractères typologiques de bérances superposées, dans la première moitié du la poterie de la couche 3 se résument dans la sim‑ troisième millénaire. À ce lot se joint une série plus plicité des thèmes décoratifs et dans le fait que les ubiquiste de vases où des boutons simples (5 ex.) ou fonds sont convexes, bien que ceux-ci soient sou‑ des languettes (5 ex.) et plus rarement des barettes vent manquants (voir annexe 1) et que quelques- verticales (1 ex.), sont alignés sous le bord (ill. 10, uns soient plus ou moins aplanis (ill. 39 nos 4 et 5). 11, 12, 15, 17, 28, 29, 30 et 40). Il existe aussi un On retiendra aussi que les formes ne sont pas seg‑ exemple de téton placé plus bas sur la panse (ill. 29 mentées, que les bords sont droits ou rentrants, no 2) qui pourrait aussi bien se trouver sur une plus rarements ouverts, et que les petits récipients forme du Bronze ancien. inférieurs à 25 cm de plus grand diamètre sont en Les cordons simples, munis de languettes et proportion presque équivalente à celle des vases de disposés sous le bord (ill. 22 no 1, ill. 32 no 1) sont plus grande capacité. plus rares que les cordons dédoublés (ill. 13 no 1, Dans le détail, la typologie des grands réci‑ ill. 14 no 2, ill. 22 no 2 et ill. 34 nos 1 et 3) ou mul‑ pients témoigne de la présence appuyée (16 ex.) tiples (ill. 14 no 1, ill. 32 nos 2 à 5, ill. 33 nos 1 à 3, de formes subcylindriques profondes à bords plus ill. 35, ill. 36 no 1), les plus abondants (20 ex.). On ou moins évasés (ill. 14 no 2, ill. 24, 26, 27, 31, notera dans cette rubrique la présence de cordons ill. 34 no 3, ill. 37 et ill. 38 no 2), certains vases sinueux (ill. 39 no 3) rapportables à une phase an‑ à bord droit ou légèrement rentrant offrant une cienne du Vérazien, mais aussi un possible cordon panse plus épanouie vers la base (ill. 18, 25, 30, hélicoïdal assez original (ill. 36 no 2) ainsi qu’un 36 no 2). Les formes subsphériques sont également bord de grand vase pansu muni d’anses reliant bien attestées (7 ex. : ill. 16, 17, 20, 21 et 40), alors deux cordons (ill. 38 no 1) dont les modèles sont à que la morphologie ovoïde est rare (ill. 35). Un lot chercher dans les ensembles languedociens influen‑ de grands à très grands vases (8 ex.) se distingue cés par le style Ferrières de la première moitié du par des formes relativement moins profondes et troisième millénaire. Un fragment de panse ornée plus ouvertes (ill. 9 à 12, ill. 13 no 1 et ill. 15), d’une cannelure prenant appui sur une préhension dont deux grandes coupes (ill. 13). (cassée) rappelle des poteries minoritaires et de même obédience du Vérazien audois (ill. 41 no 1). 212 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Toujours dans le registre des décors remar‑ lisent par leur décor placé dans la partie rentrante quables, quoique marginaux, deux vases d’assez grand supérieure, tel des cordons superposés sinueux volume (30 à 40 cm de diamètre) mais à paroi fine (ill. 53 no 1) ou des éléments proches des cordons (vers 10 mm) sont cerclés de multiples cordons peu superposés forment des pincements de paroi don‑ proéminents et rapprochés (ill. 31 et ill. 34 no 2), l’un nant une forme ondulée à la panse (ill. 46 no 2 et portant une languette sur le second cordon. La typo‑ ill. 52 no 1 et 2). Ces décors sont présents dans les logie de type FontbouÏsse, la couleur externe rouge phases anciennes du Vérazien (Marsac 1990), en et le traitement des surfaces, presque lustrées, dis‑ particulier à Font-Juvénal dans les couches 5 et 4 tinguent bien ces exemplaires des autres jarres pour (Guilaine et al. 1980) ou sur le site de La Mort des évoquer un stade admis comme chalcolithique. Ânes pour les cordons sinueux (Gasco et al. 2010). Un vase muni de deux cordons réunis par une pe‑ Les petits récipients dérivent le plus com‑ tite anse (ill. 58 no 1) rappelle les productions du munément de formes subsphériques, soit fermées Languedoc oriental et central du début du troi‑ (ill. 43 no 2, ill. 44 no 1, ill. 47 no 1, ill. 48, ill. 52 sième millénaire influencées par le style Ferrières no 1, ill. 53 no 2, ill. 56 no 3) et parfois profondes (Timsit et Escalon 2003, fig. 19, p. 109, Georjon et ovoïdes sur 1 ex. (ill. 43 no 1), soit plus ouvertes 2005, phase 2, pl. 12, p. 346). par une embouchure redressée ou légèrement éversée Les tétons simples logés près du bord (6 ex.) qui forme une ébauche de col, donnant un aspect sont également bien représentés sur les petits réci‑ renflé à la panse (ill. 46, 50, ill. 52 no 2, ill. 54 no 1, pients (ill. 43 no 1, ill. 59 nos 1 et 2) et parfois cou‑ ill. 55, ill. 56 no 1). Ces profils trouvent une corres‑ plés (ill. 45 no 4 et ill. 57 nos 1 et 2). Alors que les pondance dans des formes plus hémisphériques ou languettes et barettes horizontales sont associées à cylindriques à panse épanouie (ill. 42, ill. 45 no 1 et des cordons, les barettes verticales isolées sont bien 2, ill. 49, ill. 51 no 2). Les coupes et coupelles hémis‑ attestées (ill. 45 no 1 et ill. 56 no 1) et quelquefois phériques ouvertes (ill. 58 no 2, ill. 61 no 1, ill. 62) perforées (ill. 44 no 1, 45 no 3) comme le sont de parfois plus profondes (ill. 61 no 2) ou tulipiformes plus simples languettes verticales (ill. 41 no 3, (ill. 45 no 5) côtoient des bols plus fermés (ill. 59) et ill. 61 no 1). Les anses sont petites et mal dégagées, des formes subcylindriques (ill. 45 no 4, ill. 51 no 1, proches des protubérances perforées (ill. 50, ill. 53 58 no 1, ill. 59) plus ou moins évasées (ill. 60) ou no 2, ill. 55, ill. 58 no 1, ill. 62 nos 1 et 2). surbaissées (ill. 44 no 2). On notera l’absence de ca‑ Un minuscule fragment de godet est le seul rène franche et même de carène adoucie, y compris élément qui puisse clairement se rapporter sur ce sur l’ensemble des tessons non raccordables. site au pastillage au repoussé avec de minuscules Les éléments stylistiques rajoutés sont ma‑ boutons dont l’érosion laisse apparaître le vide inté‑ joritairement représentés par des cordons simples rieur (ill. 56 no 2). Ce tesson s’inscrit dans un style placés près de l’embouchure, parfois assortis de bien attesté en Languedoc au début du troisième languettes ou d’une protubérance perforée (6 ex. : millénaire. Par contre, un fragment de barette mul‑ ill. 44 no 2, ill. 47 no 2, ill. 49 et 50, ill. 51 no 1, tiforée et un minuscule débris de languette disposé ill. 58), ou encore par deux cordons superposés sur une carène (type no 4 de Montécinos, 2005) (ill. 46, 48 et 51), multiples sur un seul petit vase évoquent une tradition chasséenne plus ancienne, à paroi fine (ill. 47 no 3). Dans ce registre, plu‑ attestée dans le Néolithique récent du Languedoc sieurs vases à embouchure rétrécie s’individua‑ (ill. 41). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 213

3. 1. 2 - L’industrie osseuse de la couche 3 éclats en roche locale vaguement retouchés et un Un poinçon et une spatule en os mentionnés dans fragment de galet en schiste (lissoir à poterie ?) por‑ les carnets de fouilles n’ont pas été retrouvés dans le tant quelques traces d’usure (ill. 65). mobilier étudié. 3. 1. 4 - Les restes humains de la couche 3 3. 1. 3 - L’industrie lithique et divers objets en Un examen préliminaire des ossements rassemblés pierre de la couche 3 par les fouilles s’est borné d’une part à isoler les Si la réputation de la grotte des Bruixes était d’avoir taxons anthropologiques des autres restes osseux et, fourni – avec d’autres cavités du secteur il est vrai – d’autre part, à estimer le nombre minimal d’indivi‑ une collection de haches de pierre (Vidal 1921), dus présents dans la cavité d’après les fouilles5. elle fut sans doute exagérée car il ne s’en est trouvé Les éléments attribuables avec certitude à la que deux dans les fouilles en 1962. Celle qui est couche néolithique inférieure (C. 3) sont principa‑ présentée au Musée de Tautavel, de bonne taille, lement ceux qui se trouvaient pris dans de la calcite provient de la base du remplissage du couloir et contre la paroi dans l’extrémité sud-ouest (coupe sans doute d’une phase ancienne de la fréquenta‑ CD, ill. 5). Ces ossements sont très encroûtés et tion de la grotte (ill. 64). Sa morphologie, proche l’un d’eux a fourni la date 14C qui correspond vrai‑ du type « Bégude », le bouchardage alterne d’une semblablement à une première phase d’occupation partie voisine du talon, évoquent les imitations (ill. 66). Une partie de ces restes est exposée au Mu‑ en roches dures schisteuses des haches alpines au sée de Tautavel (soit une calotte et deux maxillaires, Néolithique moyen. La petite hache en roche verte cf. ill. 66 et 67). L’autre partie, répertoriée dans la trouvée à la base de la couche 3, avec une meule en couche 3, comprend une voûte crânienne, un seg‑ roche granitique, a été volée. De même, une bille en ment de fémur, 3 vertèbres, 2 clavicules, une côte et pierre signalée dans les carnets de fouille ne figure un ulna gauche. Ils se rapportent à deux individus pas parmi le matériel lithique marqué couche 3. très incomplets, soit un adulte et un enfant. Comme sur l’ensemble de la stratigraphie, mêlées aux nombreuses pierres issues de l’encais‑ 3. 1. 5 - Datations radiométriques de la couche 3 sant urgonien, se trouvaient dans cette couche des La datation de la base de la couche 36 concerne roches dont l’origine ne pouvait être qu’étrangère un ossement humain pris dans de la calcite et qui au substratum et par conséquent introduites par correspond à l’un des deux squelettes mentionnés l’homme, bien que l’on ne puisse y déterminer des plus haut. Elle est ponctuelle et, si elle correspond traces d’usage. Avec 5 petits débris de roche dure bien à une phase ancienne du Vérazien, ce que ne indéterminée (2,5 à 2 cm de longueur), le fouilleur dément pas une partie du mobilier de la couche 3, a recueilli 1 petit galet en quartz non patiné (4 cm elle ne saurait être assimilée à l’ensemble du mobi‑ sur 2,5 cm d’épaisseur), 4 émoussés plats en schiste lier néolithique trouvé dans cette strate ou dans les (3 cm sur 2,5 cm d’épaisseur) et un fragment de niveaux remaniés de la cavité. bloc de grès (2,5 cm). Quant à l’industrie lithique 5. Examen gracieusement réalisé par notre ami Richard Donat (INRAP). répertoriée dans cette strate, elle se résume à une 6. Étude effectuée par le Professeur Tomasz Goslar (Poznan Radiocarbon lamelle de silex signalée dans le carnet de fouille Laboratory, Fondation of the A. Mickiewicz University). Results of calibra- tion of 14C dates – order 4655/10 : the calibration was made with the OxCal (vraisemblablement la lamelle à crête non marquée software. OxCal v4.1.5 Bronk Ramsey (2010) ; r:5. Atmospheric data from et présentée ici avec la couche 1), ainsi que deux Reimer et al (2009). 214 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Cette couche de base, indivise, est en effet successifs lors de la fréquentation préhistorique répé‑ épaisse. Cela suppose que l’accumulation sédimen‑ titive de la cavité, ce qu’indique l’état de conserva‑ taire autour des objets déposés au sol s’est effectuée tion du mobilier céramique, largement fragmenté, lentement, les apports naturels dans la galerie ne comportant des encroûtements de calcite, des traces pouvant être très importants. Par ailleurs, elle a été de salpêtre et des adhérences d’argile karstique. Une sensiblement bouleversée par les fouisseurs contre la datation isotopique sur charbon de bois de cette paroi dans le secteur central et elle fut sans doute même couche a d’ailleurs donné une chronologie qui largement affectée en surface par des remaniements correspond au début du second âge du Fer (ill. 68).

68 - Tableau des datations isotopiques de la couche 3.

Gisement Nature No laboratoire Datation 14C Remarque

Les Bruixes Os humain - AMS Poz-38057 4 680 ± 40 BP 0.8 %N 3.7 %C

Les Bruixes Charbons de bois Poz-38059 2 350 ± 30 BP

Datation sur ossement humain : Poz-38057 (4 680 ± 40 BP) 68.2 % probabilité: 3 518 BC (15.2 %) 3493BC et 3 469 BC (53.0 %) 3 374BC 95.4 % probabilité: 3 628 BC (10.7 %) 3588BC et 3 529 BC (84.7 %) 3 366BC

Datation sur charbons de bois : Poz-38059 (2 350 ± 30 BP ) 68.2 % probabilité: 484 BC ( 9.3 %) 466 BC et 416 BC (58.9 %) 386 BC 95.4 % probabilité : 515 BC (95.4 %) 381 BC Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 215

Tableau présentant quelques datations isotopiques des gisements régionaux

Sites Labo Taxon Date BP Date BC Date cal BC Néolithique daté de la première moitié du 4e millénaire Abri de Font-Juvénal C 7 Mc 495 Charb. 4 860 ± 90 3 000 - 2 820 3905 - 3 395 Abri de Font-Juvénal C 7 Ly 4776 Charb. 4 760 ± 140 2 950 - 2 670 3 885 - 3117 Gif 6748 Charb. 4 860 ± 70 2 980 - 2 840 3 865 - 3 385

Vérazien daté de la seconde moitié du 4e millénaire Grotte des Bruixes Poz-38059 Os 4 680 ± 30 2 760 - 2 700 3 529 - 3 366 Coudoumines 1365 Ly 7298 Charb. 4 625 ± 55 2 730 – 2 620 3 600 - 3 165 Fosse de la Gare (Cruzy) Gif 4236 Charb. 4 610 ± 130 2 790 - 2 530 3 765 - 2 980 Grotte du Gaougnas Gif 1274 Charb. 4 610 ± 140 2 800 - 2 520 3 765 - 2 980 Abri de Font-Juvénal C 6 MC 494. Charb. 4 570 ± 90 2 710 - 2 530 3 640 - 3 015 Abri de Font-Juvénal C 5 MC 493 Charb. 4 490 ± 80 2 620 - 2 460 3 493 - 2 706 Abri de Font-Juvénal C 4B MC 569 Charb. 4 530 ± 90 2 670 - 2 490 3 510 - 2 924 Le Mourral fossé phase 1 Ly 7468 Charb. 4 485 ± 75 2 610 - 2 450 3 357 - 2 934 Le Mourral fossé phase 1 Ly 8250 Charb. 4 480 ± 50 2 580 - 2 480 3 289 - 3 048 Le Mourral fossé phase 2 Ly 7467 Charb. 4 455 ± 45 2 550 - 2 460 3 321 - 2 934 Grotte de Can Pey Gif 3282 Os 4 420 ± 120 2 590 - 2 350 3 470 - 2 885 La Carrerassa FY 2079 Ly 10729 Charb. 4 525 ± 50 2 627 - 2 527 3 368 – 3 033 Le Pla UND 1005 Arc 2194 Charb. 4 390 ± 50 2 490 - 2 390 3 105 - 2 895 Grotte de Chinchole Gif. 5504 Charb. 4 340 ± 110 2 500 - 2 280 3 352 - 2 956

Vérazien daté du 3e millénaire GrotteTournié C 16 Mc 795 Charb. 4 170 ± 90 2 310 - 2 130 3 013 - 2 495 GrotteTournié C 14 Mc 1133 Charb. 4 130 ± 80 2 260 - 2 100 2 910 - 2 480 Le Mourral fossé phase 3 Ly 8249 Charb. 4 225 ± 45 2 320 - 2 230 2 900 - 2 638 Roquevaquières Gif 3 855 Charb. 4 130 ± 110 2 290 - 2 070 3 000 - 2 415 Puig Dallat SI 100 Ly 4312 Charb. 4 115 ± 40 2 205 - 2 125 2 873 - 2 502 La Carrerassa FY 2079 Ly 10730 Charb. 4 060 ± 35 2 145 - 2 075 2 840 - 2 473 Grotte de Can Pey Gif 4045 Charb. 4 060 ± 200 2 310 - 1 910 3 140 - 2 160 Le Pla UND 1037 Arc 2196 Charb. 4 020 ± 50 2 120 - 2 020 2 645 - 2 455 Vigne Canut Gif 7337 Charb. 3 930 ± 70 2 090 - 1 950 2 645 - 2 206

Vérazien avec dates décalées dans le 2e millénaire Riera Masarac UGRA-155 Charb. 3 900 ± 150 2 100 - 1 800 2 865 - 1 995 Les Valentines (Ouveillan) MC 787 Charb. 3 870 ± 80 2 000 - 1 830 2 625 - 1 790 Les Courondes (Ouveillan) Gif 1 161 Charb. 3 750 ± 130 1 930 - 1 670 2 625 - 1 790 Les Chambres d’Alaric MC 593 Charb. 3 725 ± 70 1 845 - 1 705 2 390 - 1 945 Saint-Jean de Cas 63-B Gif 3573 Charb. 3 730 ± 110 1 890 - 1 670 2 470 - 1 878 Saint-Jean de Cas 63-A Gif 3 902 Charb. 3 410 ± 110 1 570 - 1 350 1 978 - 1 452 Le Rossignol Gif 3574 Charb. 3 210 ± 110 1 370 - 1 150 1 750 - 1 208

Campaniformes associés aux sites Véraziens Abri de Font Juvenal C 3 MC 491 Charb. 4 200 ± 90 2 340 - 2 160 3 028 - 2 506 Abri de Font-Juvénal C2b MC 567 Charb. 4 190 ± 90 2 330 - 2 150 3 023 - 2 502 Abri de Font-Juvénal C2b MC 490 Charb. 4 160 ± 90 2 300 - 2 120 2 920 - 2 491

En rouge, le département des P.-O. et l’Ampurdan ; en bleu l’Aude et en vert l’Hérault. 216 Tautavel, des hommes dans leur vallée

3. 2 - Les couches remaniées (C2 et C1 ; couloir C1) du silex. Ces ossements prouvent seulement que la petite grotte des Bruixes a bien servi de sépul‑ La couche 2 n’est représentée que dans un fond ture pour une dizaine de personnes au moins, et de la grotte où elle offrait un faible développe‑ sûrement en tout cas pour deux d’entre elles, lors ment stratigraphique au contact des remaniements du Vérazien. postérieurs. L’essentiel des mobiliers se réfère aux Bien que l’on puisse penser que les rema‑ âges du Bronze, mais contient quelques éléments niements successifs du remplissage aient amoindri sûrement néolithiques et d’autres, également peu ces restes (crânes, os longs), justifiant par ailleurs nombreux, issus de mélanges avec les périodes his‑ le toponyme actuel du site archéologique, le faible toriques. La couche 1 correspond à la fois à des nombre d’individus résiduels sur l’ensemble du apports postérieurs, principalement médiévaux et dépôt fouillé ne permet pas de parler d’une sépul‑ modernes, mais aussi aux déblais des piochages ture collective si l’on rapporte ces ossements à la antérieurs dans la partie nord-est de la cavité. Elle durée des traces d’occupation. Celle-ci se prolonge contient donc un copieux mobilier céramique du jusqu’aux âges du Bronze dans un contexte où les Néolithique final. populations du massif calcaire des Corbières mé‑ ridionales ont – semble-t-il – plutôt déposé leurs 3. 2. 1 - Les restes humains de la couche 1 défunts dans des grottes que dans des mégalithes7. L’ensemble des éléments squelettiques humains réu‑ Il se trouve d’ailleurs, dans la vallée de Tauta‑ nis dans la couche 1 et plutôt à sa base – dont un fé‑ vel-Vingrau, au moins sept cavités sépulcrales rap‑ mur et quelques ossements encroûtés par de la calcite portables avec plus ou moins de certitude au début qui proviennent vraisemblablement de la couche 3 – des âges des métaux (ill. 69), l’une d’elles, déjà men‑ représente la part majeure des restes humains du tionnée, se trouvant à proximité de la grotte des remplissage, mais aussi la plus fragmentée et dimi‑ Bruixes, au dessus du réservoir d’eau du village (Abé‑ nutive (dents). Elle forme un assemblage dans lequel lanet 1982). Au sud de Tautavel, une étroite cavité sont représentées toutes les régions anatomiques de 6 m d’extension maximale, logée dans les falaises (dents et fragments de crânes, vertèbres, membres du Roc de Saint Martin, a plus clairement servi supérieurs et inférieurs). On y trouve les restes d’au d’ossuaire. Une fouille méthodique (Pernaud 1991) moins 5 individus identifiables qui se répartissent rapporte le rarissime mobilier au Campaniforme- entre 3 adultes, 1 adolescent (15 à 19 ans) et 1 en‑ Bronze ancien (parures de boutons perforés en V). fant (1 à 4 ans). La présence de plusieurs classes d’âge Le nombre minimum d’individus recensés dans le peut refléter une mortalité normale. Un seul de ces mince horizon sépulcral de la zone fouillée (2 m2) est os est brûlé (un fragment de côte). de 5 pour 600 restes très fragmentés. Il est impossible de démontrer la contem‑ poranéité de ces ossements avec ceux qui sont

clairement associés au mobilier néolithique de la 7. Les seuls dolmens aujourd’hui connus dans les P.-O. au sein des couche 3. Toutefois, dans cette cavité, il convient massifs calcaires des Corbières méridionales et du Fenouillédès en rive gauche de l’Agly sont ceux de l’Oliveda d’en David (Salses), du Camp de retenir l’absence totale de mobiliers générale‑ de l’Ariquet () et de la Tumbo de los Espandiols (Maury) (Abé- ment associés aux sépultures du Campaniforme lanet 2010). Même en y ajoutant le dolmen disparu de La Peralada (Salses), cela fait très peu par rapport à la quinzaine de monuments ou de l’âge du Bronze ancien-moyen, et en parti‑ conservés dans les massifs cristallins de ce même secteur septentrional culier les parures et des restes d’armes taillées dans du département des P.-O. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 217

69 - Répartition des sites préhistoriques récents connus dans la cuvette de Vingrau-Tautavel.

Les parties grisées représentent les reliefs calcaires supérieurs à 200 m d’altitude qui dominent les cuvettes située vers 100-130 m. Les triangles pointent les cavités et les cercles pleins, les sites de plein air. En rouge, le Néolithique moyen et final ; en bleu les témoignages protohistoriques des âges des métaux, à partir du Chalcolithique jusqu’au Bronze récent. En jaune est représenté l’espace urbanisé actuel.

No 1 : Grotte des Bruixes (Tautavel), Néolithique final principalement, restes des âges du Bronze ancien au Bronze final. No 2 : Grotte ossuaire du Réservoir (Tautavel), Chalcolithique probable ; no 3 : Grotte ossuaire Saint Martin (Tautavel), Chalcolithique-Bronze ancien ; no 4 : Grotte Havard (Tautavel), crâne trépané, Chalcolithique-Bronze ancien ? ; no 5 : Grotte noire et grotte de l’Amitié (Tautavel), éléments chalcolithiques ; no 6 : Grotte des Gouleyrous (Tautavel), Néolithique moyen Chasséen et Protohistoire ; no 7 : sites de La Teulera et des Mangraners (Tautavel), Néolithique l.s. diffus ; no 8 : site des Espassoles sud (Vingrau), habitat du Néolithique moyen ; no 9 : site de La Clotada (Vingrau), Néolithique l.s ; no 10 : Grotte d’Attrape Conils (épingle à tête enroulée du Bronze final) ; no 11 : Grotte des Quatre aires, ossuaire, Préhistoire récente ? ; no 12 : Grotte des Chataigners (Vingrau), habitat et sépultures du Bronze ancien ; no 13 : site de La Figuerassa, haches polies, Néolithique l.s ; no 14 : site du Racou del Mas Carroux (Vingrau), tête de flèche à pédoncule et ailerons, Néolithique final ou Bronze ancien-moyen ; no 15 : Grotte de III de La Loubatière (Vingrau), tessons de l’Âge du bronze l.s ; n° 16 : roches gravées de croix de la Coma Roujou (Vingrau). 218 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Sur le flanc occidental de la vallée, la grotte en écharpe soigneusement taillé par pression dans Havard a livré un crâne trépané qu’un rare mobilier cette roche, des alènes losangiques et une perle en d’anciennes fouilles calerait aussi dans le Chalco‑ tonnelet en cuivre, des boutons et écarteurs de col‑ lithique-Bronze ancien (Lumley et Spitery 1979). lier en os perforés en V, des pointes de flèches en os Dans la même falaise, près des gorges du Gouley‑ à longue soie, des perles et des coquillage perforés... rous (roussillonnais Goleiros), la grotte noire a four‑ Quant à la grotte peu hospitalière des Quatre Aires ni, dans des terres remaniées du porche, quelques (H. Castany, communication orale), elle recelait témoignages interprétés comme ceux d’une sépul‑ des ossements humains aujourd’hui dispersés. ture du Néolithique final sur la foi d’armatures de Les sépultures qui ont été découvertes dans flèches (Baills 1991). En réalité, avec deux poinçons les cavités de la vallée de Tautavel-Vingrau non ubiquistes en os, les éléments les plus pertinents du loin de la grotte des Bruixes sont donc relativement mobilier se rapportent aussi à du Campaniforme- nombreuses, mais elle se distinguent globalement Bronze ancien (bouton perforé en V, flèche à aile‑ par des mobiliers d’accompagnement associables rons taillée dans du silex en plaquette, grande lame aux âges des métaux. Seule une petite grotte, décou‑ retouchée, perles en stéatite, en marbre, tests de verte par des spéléologues dans la paroi de la rive dentale et pétoncle). droite des gorges du Verdouble (grotte des Gouley‑ La grotte de l’Amitié s’ouvre un peu plus loin rous) et fouillée par L. Rigaud dans les années 1960 dans les gorges (Baills 1991). C’est un aven avec (Abélanet 1979, 1983), recelait un important mo‑ puits et salles en pente où deux groupes de 3 et bilier céramique et lithique du Néolithique moyen 2 « tombelles » ont été aménagées dans un éboulis. chasséen, sous un niveau attribuable au Bronze ré‑ Ces structures de 30 cm de diamètre, délimitées par cent (fusaïole et bracelet en Bronze). Ces recherches des blocs en arc de cercle, ont donné un rare mobi‑ restant inédites et faute de renseignements sur les lier accompagné de quelques ossements humains : restes osseux, il est mal aisé de caractériser l’occupa‑ burin sur troncature oblique et perçoir en silex, une tion de ce site qui peut difficilement correspondre perle à ailette en calcaire et une bague en métal cui‑ à de l’habitat. vreux avec quelques tessons dont l’un porte deux cannelures sous la lèvre. Ce mobilier pourrait peut- 3. 2. 2 - Le mobilier lithique des niveaux remaniés être se rapporter à du Chalcolithique, mais ne com‑ Un lot important de roches totalement étrangères porte rien de typiquement Vérazien. à l’environnement géologique du site a été recueilli Une autre petite cavité, désobstruée par des dans la couche 1. Ces éléments ont été amenés par spéléologues dans les années 1950 dans le ravin l’homme dans la grotte, sans doute depuis la plus d’Attrape Counils, contenait un mobilier proba‑ proche terrasse alluviale du Verdouble pour l’essen‑ blement sépulcral, dont un couteau en silex, une tiel. La motivation de ces apports nous échappe, car pendeloque en défense de sanglier et épingle en ces galets ne portent pas de traces d’aménagement ou Bronze (Abélanet, Charles 1964). Au territoire de d’utilisation et la cavité n’est pas un habitat. Il s’agit Vingrau, la grotte des Châtaigniers associait habitat de 6 galets plats et 2 débris en roche sombre grenue, et sépultures dans un contexte du Bronze ancien d’un fragment de plaquette en calcaire lithographique clairement identifié (Abélanet 1983) comprenant très fin, poli par l’eau, de 2 débris et de 5 émoussés – entre autres – des flèches à pédoncule et ailerons en grès ou en marne gréseuse locale rouge, d’émous‑ et de longues lames en silex, un poignard à retouche sés plats ou de plaquettes en schiste ardoisier et en Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 219

micaschiste dont les plus gros éléments tournent minuscules galets plats en schiste lustré porteurs de autour de 10 cm pour 7 à 17 mm d’épaisseur. discrètes traces d’utilisation (ill. 71, no 5 et ill. 78, Dans la petite rotonde d’entrée 1 débris de petit galet nos 1 et 2). de quartz saccharoïde blanc à patine jaune (pièce brû‑ lée) renvoie à des éléments rapportés à l’outillage à 3. 2. 3 - Des billes probablement néolithiques l’intérieur de la cavité. Plusieurs petites billes ont été recueillies dans le L’industrie lithique est bien indigente. En remplissage (ill. 78, nos 4 à 8). Sur les 5 exemplaires plus de 2 fragments de lamelles qui n’ont pas été re‑ se trouvant dans la série étudiée, 4 sont en pierre trouvées dans le mobilier étudié, le débitage du silex soigneusement polie, sans doute un calcaire local, est attesté par une seule lamelle d’écrêtage (ill. 70, ce qui est plus évident pour l’une d’elles, légère‑ no 1), ce qui se résume à fort peu de chose. De très ment érodée. Leur diamètre oscille entre 14 et rares débris ou éclats en roches locales, plus ou 15 mm. Un autre exemplaire plus gros (19 mm), moins nettement retouchés (ill. 70 et ill. 71 no 1), plus irrégulier, a été façonné dans une terre cuite, dont un fragment de galet en jaspe brun du Cani‑ semble-t-il (ill. 78, no 4). gou (ill. 70, no 3), ferment dans cette stratigraphie Compte tenu que les premières trouvailles la liste très restreinte du petit outillage taillé. Ce faites dans la grotte autour des années 1900 par déficit, tout comme l’usage préférentiel de roches l’instituteur du village de Tautavel visaient à édi‑ locales, n’est pas vraiment étrange en contexte vé‑ fier ses élèves, l’exploration du site par ces enfants razien, mais il est ici très prononcé et exagéré par est plus que probable. Il est donc en principe pos‑ l’absence de têtes de flèche. sible d’envisager la perte de billes à jouer dans la Au côté de ce maigre lot, se trouvent mieux cavité (le diamètre de ces billes contemporaines se représentés des galets ou des roches émoussées utili‑ situant entre 16 et 25 mm). De même, il nous a été sées pour divers usages. Certains sont classiques, at‑ signalé pour l’époque moderne un curieux usage testés par un percuteur en quartz (ill. 73, no 1), par militaire de balles de mousquet réalisées en terre un plus petit galet calcaire porteur de traces d’im‑ cuite et dont le diamètre tourne autour de 20 mm pacts (ill. 71, no 2) et par de lourds galets de cor‑ (P.‑Y. Melmoux, communication orale). Toutefois, néennes des corbières ou de schiste induré, amé‑ bien que l’essentiel des billes des Bruixes ait été nagés par des enlèvements périphériques (ill. 72 et trouvé en milieu remanié de la couche 1, au moins ill. 73, no 2). Mais il en est d’autres dont la fonction un exemplaire en pierre gisait dans la couche 3, peu reste très incertaine, telles deux sortes de palette à perturbée par des éléments sub-actuels. Aussi doit- fard réalisées sur des plaquettes de schiste (ill. 75), on envisager l’association de ces billes avec le Néo‑ un galet de micaschiste qui a pu servir de poussoir lithique de ce gisement. pour des travaux d’aiguille (ill. 71, no 3) et des ga‑ En réalité, de tels objets sont bien connus lets de roches plus dures porteurs d’un poli d’usage dans le Néolithique moyen en Méditerranée nord (ill. 71, no 4, ill. 74). D’autres roches ne sont que occidentale où leur répartition se focalise princi‑ très faiblement transformées et ne se distinguent palement dans le bas Rhône et en Provence. Les guère des émoussés de schistes rapportés dans la billes préhistoriques sont généralement attribuées grotte. C’est le cas de deux petites plaquettes ma‑ au Chasséen méridional classique, mais il en existe nifestement mises en forme par des enlèvements aussi dans les horizons culturels relativement plus pour un usage énigmatique (ill. 76), mais aussi de anciens du Néolithique moyen – en Roussillon par 220 Tautavel, des hommes dans leur vallée

exemple, avec 4 exemplaires associés au 3. 2. 5 - Éléments associables à l’esthétique dans dans la « galerie close » de la grotte de Montou la couche 1 (fouilles Ponsich) – ainsi que dans un Néolithique Alors qu’un petit bloc d’ocre rouge (ill. 78, no 9) plus tardif, tel celui de la sépulture vérazienne des porte des traces de raclage, une petite perle est le Hauts de Narbonne (Thirault 2006). Des petits seul objet d’ornement découvert dans la stratigra‑ galets sphériques ou des billes (?) ont été signalés phie8 (ill. 78, no 3). Le matériau est du verre coloré pour le site vérazien de la Gare à Cruzy (Hérault) et en bleu par des oxydes, semble-t-il. Trouvé dans de Roquevaquières, près de l’embouchure de l’Aude l’ensemble remanié, ce vestige est lui aussi suscep‑ (Marsac 1990, p. 102). Leur fonction reste énig‑ tible de provenir des fréquentations d’époque histo‑ matique. Alors que les réminiscences chasséennes rique. Mais la présence de tels éléments de parure ne sont bien attestées dans le mobilier céramique au paraît pas étrange ici, que ce soit dans un contexte début du Néolithique final et qu’elles le sont ici du Néolithique final-Chalcolithique, car de tels par quelques éléments particuliers, dont une bar‑ objets sont connus par ailleurs et pouvaient venir rette multiforée (ill. 41, no 4), d’autres legs culturels de Mycènes ou d’Égypte (Schoerer et al. 2000), ou du Néolithique moyen dans le Néolithique final pendant l’âge du Bronze, quand leur fabrication en ne sont donc pas à exclure, en particulier pour les Méditerranée occidentale est alors probable. phases anciennes. Dans les Pyrénées-Orientales, de telles perles Ces objets sont généralement façonnés dans ont été trouvées dans les dolmens et particulière‑ des roches calcaires et aussi, mais bien plus rarement, ment en Cerdagne où elles ont été analysées. Les en céramique ou dans des roches cristallines dures. ajouts de colorants permettent en effet de les distin‑ Les diamètres sont variables mais oscillent majoritai‑ guer des perles plus récentes. Celles du dolmen de rement entre 18 et 30 mm en moyenne. Dans les la Borda, à , peuvent par exemple se situer dans Pyrénées-Orientales, les billes en pierre de Montou le Chalcolithique-Bronze ancien alors que celle du ont un diamètre de 21 mm, celle du Chasséen de Camp de la Marunya, à , plutôt dans du la Grotte de la Chance, à Ria, de 24 mm. Les billes Bronze final (Abélanet 2011, p. 312 et 323-324). en pierre des Bruixes sont donc plus diminutives et Mis à part cette perle, l’absence d’objets d’or‑ se placent juste au-dessus de la limite inférieure des nement peut paraître assez curieuse pour une grotte billes du Néolithique, sachant que les plus petites qui a servi de sépulture. En réalité, l’extrême rareté mesurent 11 mm (Thirault, op. cit.). Le même auteur des parures a justement été remarquée en stratigra‑ signale aussi l’association de ces objets et de godets phie pour le Vérazien de la grotte Tournié, l’un des en pierre ou d’argile cuite emplis d’ocre rouge dans rares gisements qui puisse servir de référence en la plusieurs grottes du Midi méditerranéen, observa‑ matière (Ambert 1973, Ambert et Barges 1982). tions toutefois réalisées lors de fouilles anciennes. La fouille de cette grotte située sur les marges méridionales du Massif central, près de Saint-Pons, 3. 2. 4 - L’industrie osseuse des couches dans la Montagne Noire, a en effet établi que la pa‑ remaniées rure est abondante et diversifiée sous forme de co‑ Si l’on excepte une défense de sanglier portant des quillages, de perles en roches diverses, de bracelets, traces de façonnage retrouvée dans le couloir d’en‑

trée (non figurée), l’industrie osseuse est totalement 8. Le tamisage s’étant effectué à la maille de 1,5 mm, on ne peut invo- absente. quer une grosse perte d’information dans ce cas. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 221

de canines perforées de chien et de sanglier ou de 3. 2. 7 - La faune des couches remaniées pendeloques sculptées en bois de cerf, au Saintpo‑ Le site n’a pas fait l’objet d’analyses environnemen‑ nien, dans les débuts du Néolithique final de cette tales. Les restes trouvés dans la partie supérieure région, au sein des couches 22b à 16 (3650/3048 remaniée ont été déterminés au musée de Tautavel. cal BC). Ces éléments disparaissent totalement S’y trouvent une mandibule de blaireau (à mettre en dans la couche 16 (3013/2495 cal BC), lors d’une relation avec les terriers longeant la paroi sud), une phase récente du Saintponien où les flèches asy‑ phalange de jeune asinien, une dent de canidé, un métriques évoluent vers l’armature crantée. Lors tibia de petit félin, des restes d’ovi-caprins. d’un Vérazien classique qui lui succède dans les Un simple décompte des autres restes de couches 14 et 12 (2910/2480 cal BC), il ne s’est faune, toutes couches confondues (non marqués), trouvé que deux perles en calcaire. Dans ce même donne la mesure de leur faiblesse numérique sur site, la parure reprend ensuite une place importante l’ensemble de la stratigraphie, soit 313 ossements au Bronze ancien, dans les couches 9 à 6, avec des très fragmentés de grosse faune mammalienne dont perles en chlorite et malachite, des dents de suidés, 10 % représentés par des dents qui permettent de des perles en os biconiques et à gorges, un disque à déceler la présence dominante des caprinés, mais perforation centrale... aussi de quelques suidés et canidés. La microfaune Si l’on se fie à cette documentation, il est vrai (26 restes) fait la part belle à de petits carnivores un peu lointaine, il ressort que l’absence totale de et à de l’avifaune, probablement issue d’une basse- ces types de parure dans la couche 3 des Bruixes, cour. Quelques ossements de petits rongeurs et de mais aussi dans le reste de la stratigraphie, plaiderait léporidés sont présents. Les mollusques sont uni‑ pour un moment vérazien du fait sépulcral plutôt quement attestés par un fragment de test de car‑ que pour une pratique plus récente ayant eu des dium et 2 débris de moules trouvés dans la galerie prolongements aux âges du Bronze. Nous note‑ d’accès. rons dans ce sens l’absence d’éléments de parure en os perforés en V qui caractérisent les mobiliers 3. 2. 8 - La poterie néolithique des ensembles du Campaniforme-Bronze ancien de nombreuses remaniés (C. 2 et C. 1) grottes de la région, y compris près de la grotte des Dans cette partie du remplissage, les fragments Bruixes, comme nous venons de le voir. de panse ubiquistes des couches 2 et 1 qui ne peuvent pas remonter avec le mobilier typique sont 3. 2. 6 - Les vestiges métalliques de la couche 1 décomptés en annexe, sans préjuger de leur attri‑ Les restes de métaux conservés pour l’ensemble bution chronologique. Ce décompte concerne un remanié C. 1 (les couches 2 et 3 n’en recelaient peu moins d’une centaine de petits tessons pour pas) sont représentés par 1 petit coin à fendre et 3 la couche 2 et plus de 3 500 pour la couche 1 (an‑ fragments de clous en fer, ainsi que par un débris nexe 3). Parmi ces derniers on remarquera la rareté d’objet tubulaire dans le même métal où sont vi‑ (3 ex.) des poteries à paroi très épaisse (15-20 mm), sibles des traces d’oxyde de cuivre. Le petit anneau des panses perforées après cuisson (1 tesson), de bronze mentionné dans les carnets de fouilles est des fragments d’anses en ruban non raccordables manquant. On remarquera l’absence totale d’objets aux éléments restitués (1 ex.) et des fragments de de cuivre ou de bronze pouvant être associés aux vases à paroi très fine (entre 3 ou 4 mm : 1,9 %). occupations anciennes. 222 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Les proportions des vases à paroi minces (5 à pacité, plutôt hémisphériques possèdent aussi une 7 mm : 27 %) et aux parois plus banalement situées embouchure évasée (ill. 93 no 2, ill. 88), alors que entre 8 et 14 mm (70 %), restent très proches de deux vases subsphériques très fermés, mais dont celles la couche 3. la panse atteint 30 cm de diamètre, constituent La couche 2 se distingue par la présence d’un des éléments relativement originaux (ill. 96). Les fragment de vase à décor Ferrières (ill. 121, no 2, formes les plus communes sont toutefois des grands doc. 197) dont l’association avec le Vérazien est très vases cylindriques et profonds (8 ex., ill. 80 à 85, probable et de quelques éléments ubiquistes qui ill. 92 et 94, ill. 95 no 1). Ces jarres peuvent avoir pourraient faire partie du stock des poteries néo‑ une embouchure sensiblement évasée (ill. 83, 85) lithiques (bols hémisphériques à tétons, ill. 121 et qui leur donne un profil sinueux. Trois grands vases 122). Mais le lien de ces vases avec les débuts de subcylindriques sont relativement moins profonds l’âge du Bronze ne peut être écarté, d’autant que et reposent sur un fond désaxé (ill. 89) ou peu l’on y trouve le seul exemplaire à vraie carène de la bombé (ill. 84, 90). Ces morphologies paraissent stratigraphie (ill. 122, no 1). également plus évoluées. Les éléments qui se rajoutent à ces formes C’est donc dans la couche 1 que se trouve l’es‑ sont également répétitifs. Comme dans la couche 1, sentiel de la poterie déterminée comme néolithique les cordons placés sous l’embouchure, agrémentés dans les niveaux remaniés. Cette copieuse docu‑ ou pas de languettes sont rares (ill. 95 no 1) au bé‑ mentation (annexe 1, doc 114 à 195), regroupe néfice de quelques exemplaires à cordons doublés 23 vases ou jarres de forte capacité (Ø > 30 cm), 2 ou multipliés sur les panses (3 ex., ill. 80 et 94). Les formes de capacité moyenne et 54 vases de modeste languettes disposées près du bord sont tout aussi à faible capacité (Ø max. < 25 cm) dont 14 ex. rares (ill. 93 no 1), mais parfois peu proéminentes, sont minuscules (embouchures entre 8 et 12 cm). très allongées et superposées en oblique dans une Les pâtes, le montage et les traitements de surface morphologie originale (ill. 85 et 86). Ce sont les (voir annexe 1) ne se distinguent pas de l’ensemble boutons et les tétons qui l’emportent, soit en posi‑ néolithique de la couche 3. Quelques vases à pâtes tion unique près du bord (7 vases, ill. 81, 82, 87 à de composition complexe comprennent aussi de la 90 et 96) ou superposés (5 vases, ill. 83, 84, 91 et chamotte ou des empreintes de végétaux (ill. 115). 92). Les tétons alignés et les barrettes superposées La typologie des récipients de grande capa‑ apparaissent au stade moyen du Vérazien, dans la cité est assez banale et récurrente par rapport à la première moitié du troisième millénaire, et se pro‑ couche 3. Beaucoup ont été perforés par de pro‑ longent jusqu’au stade final en association avec des bables trous de réparation (ill. 79), quasiment tou‑ formes segmentées, des fonds plats et des décors qui jours commencés depuis la paroi externe vers l’inté‑ n’existent pas ici (Montécinos 2005). rieur, sauf lorsqu’il s’agit d’une partie logée près du À ce lot s’ajoute un fragment de vase qui est bord (ill. 92). Dans un lot minoritaire au sein de décoré d’une légère cannelure large (ill. 97 no 1), pro‑ ces grands vases, se trouvent deux très grands réci‑ bablement située entre deux éléments de préhension, pients relativement peu profonds et sensiblement dans une céramique de composition originale (grains ouverts au niveau de l’embouchure (ill. 86 et 87) blancs crayeux) dont on retrouve l’essentiel des tessons qui se rapportent sans doute à une phase évoluée sur quelques vases et dans le stock des débris de panses de la série. Des fragments de vases de plus faible ca‑ de la couche 3 (annexe 3), où l’une de ces panses, Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 223

est également décorée d’une cannelure (ill. 41 no 1). avec une protubérance perforée (ill. 117 no 1 et De rares grands vases à cannelure large apparaissent à ill. 120 no 5) ou encore placés en milieu de panse Font-Juvénal en couche 4, dans le Vérazien classique (doc. 174, ill. 115). Ce dernier vase, dont la pâte de ce gisement (Guilaine et al. 1980). Ce vestige té‑ est mêlée d’empreintes végétales, peut signaler un moigne sans doute de contacts avec les cultures du Vérazien relativement tardif. Des tétons doubles, Néolithique final du Languedoc central. parfois associables à une protubérance perforée (ill. 107 no 2), ou en position horizontale et verti‑ La typologie des petits récipients, nombreux cale sur le même vase (ill. 105 no 1), complètent ce ici, est plus diversifiée. On y trouve un bol ouvert lot, avec des barrettes simples (ill. 103 no 2) et une et des coupelles (4 ex., ill. 115, 117 et 118 no 1) languette associée à un cordon, qui est forée verti‑ ainsi qu’une forme ovoïde fermée à panse renflée calement (ill. 104 no 1). vers le bas (ill. 99 ), un vase pansu à embouchure Les petites anses sont rares, comme dans étroite (ill. 97 no 1) et de rares formes subcylin‑ la couche 3, mais avec ici de rares exemplaires en driques surbaissées (ill. 107 et 108 no 1) ou plus ruban (ill. 101 [forme qui évoque le Néolithique profonde, à panse légèrement épanouie vers le moyen] et ill. 120 no 6) et d’autres qui sont ramas‑ fond (ill. 98). Les morphologies les plus courantes sées et plus récurrentes, simples protubérances lar‑ (12 ex.) sont hémisphériques, plutôt ouvertes et gement perforées, en général de gauche à droite proches des coupes (ill. 106 no 1, ill. 107 no 2, avec une baguette végétale (ill. 105 no 2, ill. 107). ill. 109, 110, 112, 113, 116 et 119), mais pos‑ Des languettes verticales sont perforées plus fine‑ sèdent parfois une panse surbaissée et des bords ment (ill. 117 et 120). Les cordons sont également convergents avec une légère inflexion de la lèvre des éléments très minoritaires, en position simple vers l’extérieur (ill. 104 à 107 no 2). Ces formes près du bord (ill. 102, 104), dédoublés à partir sont quand même très fréquemment subsphé‑ d’un téton (ill. 114 no 1), ou encore ondulants riques (10 ex., ill. 100, 108 no 2, fig. 118 no 2 et 4 (ill. 97 no 1), styles attestés dans la couche 3 et qui et ill. 120 no 5), principalement pour les micro‑ évoquent des influences septentrionales pour ces vases à embouchure rétrécie (ill. 97 no 2 et ill. 101 deux derniers vases. à 103). On notera la présence de formes proches Un microvase sphérique poli, doté d’une des précédentes, mais qui peuvent dégager quel‑ oreille perforée, mais dont le fond manque (ill. 120 quefois des carènes molles très basses, souvent no 1), reste d’attribution incertaine, alors que deux plus amorties à l’extérieur (ill. 103 no 2 et ill. 106 minuscules tessons incisés pourraient au contraire no 1), rarement un peu plus accentuées (ill. 111), témoigner d’une tradition chasséenne (ill. 120 nos 2 les deux derniers vases évoquant par ailleurs une et 3). Un curieux gobelet épais, sommairement mo‑ phase relativement évoluée du Vérazien, non ren‑ delé mais dont la pâte très fine et dure, parsemée contrée sous cet aspect dans la couche 3. de gros grains blancs, a subi une forte cuisson oxy‑ Les éléments stylistiques rajoutés sont très dante à cœur, lui donnant l’aspect de la brique, ne majoritairement des boutons simples placés près peut être assimilé à la poterie précédente et semble du bord (11 ex., ill. 98, ill. 99 no 1, ill. 100 no 2, plus proche d’un godet ayant pu servir de mortier ill. 103 no 1, ill. 106 no 2, ill. 108, ill. 114 no 2, pour écraser des poudres ou d’un creuset (ill. 120, ill. 116 no 2 et 3, ill. 118 no 1), plus rarement per‑ no 7). L’attribution de ce vestige au Néolithique est forés (ill. 99 no 2) ou parfois alignés, en association loin d’être assurée. 224 Tautavel, des hommes dans leur vallée

4 - Les céramiques modelées de la rotonde chure rétrécie est légèrement éversée. Il est muni et couloir d’accès de deux anses diamétralement opposées en milieu de panse, dont on ne retrouve aucun autre équiva‑ Dans ce segment de la cavité, s’ajoute aux tessons lent dans la stratigraphie. La pâte est peu compacte qui recollent avec les céramiques néolithiques des et grossière, à gros éléments quartzeux non pilés et couches 3 et 1, non décomptés ici, un lot relati‑ la surface est constellée d’une forte proportion de vement modeste de tessons modelés rapportables à gros cristaux micacés jaunes (biotite) mis à plat par des formes indéterminables, très fragmentés pour le lissage. Bien que la morphologie de ce récipient la plupart (112 ex. sur 134 ex. < à 5 cm, voir an‑ puisse évoquer le néolithique et les débuts de l’âge nexe 3) et où domine la poterie fine (92 ex.). du Bronze, nous n’avons pas trouvé de références explicites qui pourraient nous permettre de dater 4. 1 - Quelques éléments éventuellement néolithiques cet élément.

Les tessons rapportables au Néolithique sont peu nombreux, peu caractéristiques, voire ubiquistes : 5 - Les occupations ponctuelles du Bronze ancien- deux fragment de panse cerclés de un ou de deux moyen au Bronze final (C. 2 et C. 1 et C. 1 couloir) cordons, un bord de bol muni d’un téton (ill. 124, no 2) et un fragment de vase porteur d’une anse en Dans sa composition atypique, la céramique de ruban (ill. 123, no 2). la couche 3 a livré 1 débris de panse dont le trai‑ tement de surface (poli, lustrage) se rattache plu‑ 4. 2 - La poterie post-Néolithique tôt aux petits vases protohistoriques du site. S’y ajoute une poignée de tessons pouvant se rappor‑ Quelques éléments trouvés dans le couloir d’accès ter à deux fragments de vases intrusifs depuis les peuvent se ranger dans le Bronze final. C’est le cas niveaux protohistoriques, éléments précédemment pour 1 tesson à couverte externe noire et lustrée signalés pour la couche 3 (ill. 63). C’est donc comportant un départ d’anse souligné par une can‑ principalement dans la couche 2 et à la base de nelure et de 6 petits tessons de poterie fine ornée la couche 1 que le matériel céramique datable de de cannelures (ill. 124, no 3), dont un exemplaire l’âge du Bronze était représenté, ce qu’attestent les recolle avec un tesson de la couche 1, dans la cavité remontages. Dans la couche 1, parmi le matériel principale. non associé aux formes restituables, se trouvent 97 Réunissant un lot de tessons très particuliers, petits tessons atypiques et 8 fragments de bords un vase est remarquable, tant par sa morphologie plutôt rattachables au Bronze final d’après le traite‑ que par la pâte et le traitement des surfaces (ill. 123, ment des couvertes polies et lustrées. La couche 2 no 1, doc. 200). Ces éléments recollent entre eux contient à la fois des éléments caractéristiques du depuis la petite rotonde d’entrée (1 ex.) le couloir Bronze ancien-moyen et un mobilier protohisto‑ (18 ex. dont une anse de forme triangulaire à bords rique attribuable au Bronze final dans une phase relevés) et 6 ex. dans la couche 1 de la cavité où se ancienne, mal dégagée du Bronze récent dans la trouvent aussi l’autre anse très typique et un autre région. Le premier âge du Fer ne nous semble pas tesson perforé. Il s’agit d’un vase à panse dilatée, représenté dans le remplissage par des éléments surbaissée vers un fond aplati et dont l’embou‑ typiques. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 225

5. 1 - Le mobilier céramique du Bronze ancien-moyen 5. 3 - La céramique du Bronze récent et final

La composition des pâtes ne semble guère différer Plusieurs poteries communes évoquent un Bronze de l’ensemble néolithique, si ce n’est par une frac‑ récent mal individualisé en Roussillon entre le tion grossière siliceuse et schisteuse mieux repré‑ Bronze moyen et le Bronze final. Ainsi en est-il de sentée et par une simplification des processus (pas 3 vases à carène haute et col court qui sont déco‑ d’éléments végétaux ou osseux, ni de chamotte). Le rés d’impressions ovalaires ou de cordons cupulés montage des vases par ajouts de boudins aplatis est (ill. 130), des panses sinueuses ornées d’impres‑ attesté (ill. 128, no 1). sions courtes en dent de loup ou avec des cordons Les formes pouvant sûrement évoquer la phase impressionnés agrémentés de languettes ou encore ancienne de l’âge du Bronze, mal séparée du Bronze d’un cordon entourant une oreille placée en pen‑ moyen dans cette région, ne sont pas légion. Avec dentif (ill. 128, ill. 134). Certains de ces vestiges une grande jarre décorée de cordons, de style rho‑ se prolongent jusqu’au premier âge du Fer, avec danien (ill. 125), on trouve de rares fragments d’une d’autres poteries que formes, pâtes et traitement poterie à col dont la surface extérieure est couverte de des surfaces placent, sans grande certitude, plu‑ barbotine évoquant un crépi rustique (ill. 128, no 1). tôt dans un Bronze final l. s., tels des fragments Une petite tasse à profil sinueux munie d’une anse de vase bitronconique à col éversé (ill. 131, no 1), et un vase muni d’une anse horizontale au mitan un grand bol à languette bilobée (ill. 129) ou des de la panse peuvent plutôt se rapporter au Bronze coupes évasées à bords rentrants (ill. 131, nos 2 moyen (ill. 126). Les plus proches comparaisons se et 3). Une curieuse anse pleine associée à de larges trouvent à la grotte de la chance, à Ria (coll. Lapas‑ incisions verticales pourrait trouver une place ici sat, voir Guilaine 1972, p. 169 et 171), dans celles (ill. 128, no 2). de Montou et de Bélesta (Claustre 1996, Claustre Un lot restreint de petits vases à couverte et al. 2003, Gasco 2004, 2011) ou dans la grotte de sombre soigneusement polie, à embouchure courte la Cova del Mayet à Nohèdes (Claustre et al. 1990). éversée et carène bien marquée sur une panse très éva‑ sée, l’un d’eux à col bombé bien marqué (ill. 135), 5. 2 - La céramique commune ubiquiste de l’âge du possède des décors caractéristiques réalisés par de Bronze fines cannelures en bandes horizontales sur la part supérieure ou qui peuvent former des chevrons en Dans ce lot peuvent se classer des fragments de vases bandeau et qui sont parfois agrémentées de larges décorés de cordons digités, peu nombreux cepen‑ cannelures en oblique sur la carène (ill. 132, no 1, dant (ill. 127), mais aussi une dizaine de fonds plats ill. 133 et ill. 134, no 2). Les fonds sont plats ou se rapportant parfois à de grosses jarres (annexe 3, légèrement ombiliqués. Les éléments typologiques doc. 237), certains ayant conservé des empreintes de les plus pertinents rattachent ces poteries influen‑ sparterie ou de clayonnage (3 ex. ill. 132, nos 2 et 3) cées par le style RSFO au Bronze final II, dans la qui sont assez banales sur les poteries de l’âge du deuxième moitié du second millénaire avant notre Bronze ancien-moyen en catalogne (Rovira i Port ère, une séquence bien représentée dans les grottes 2006), mais apparaissent dans la poterie d’accompa‑ de Montou et de Bélesta (Treinen-Claustre F. 1987, gnement du Campaniforme (Guilaine et al. 1989). Claustre 1988, Claustre et al 1993). Ces décors et ces formes très carénées peuvent cependant durer en 226 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Languedoc jusques dans le Bronze final III A, aux et évasé par un bourrelet interne épais9. Le col porte XIIe-Xe siècles (Claustre 1997, Gasco 1998, 2011). du côté extérieur un fin cordon. Le bord et le fond On notera ici l’absence d’éléments mailhaciens. ne sont pas connus. Nous proposons de le complé‑ Retrouvés dans la couche 1, se signalent ter avec un rebord déversé et un fond annulaire. Ce quelques menus tessons appartenant à deux pote‑ grand vase s’apparente à la forme GR-MONO 7 du ries peignées qui sont sans doute liées aux produc‑ Dicocer (Dicocer 1, 1993). La pâte de l’exemplaire tions indigènes modelées du second âge du Fer, pé‑ de Tautavel est de couleur grise et possède un cœur riode détaillée ci-après d’après la céramique tournée brun. Elle comporte un peu de dégraissant dont un (ill. 128, nos 3 et 4). peu de chamotte et de fins micas qui se repèrent bien sur les surfaces. Sur les fragments les mieux conservés, on remarque un net polissage externe 6 - Une fréquentation discrète pendant le qui crée une surface lustrée. La pâte permet d’attri‑ second âge du Fer, l’Antiquité romaine et le haut buer ce vase à la grise monochrome du Roussillon Moyen Âge (J. Kotarba) (Ugolini 2006). Il s’ajoute à ces deux vases, 13 fragments Le mobilier collecté par Jean Abélanet dans la d’amphore ibérique. Nous proposons d’associer ces couche supérieure de la grotte (C1) et dans la différentes céramiques à une même période. Par couche 2 de la partie sud-ouest, ainsi que dans le la typologie de la jarre ibérique, on peut proposer couloir d’entrée, renferme différents éléments qui pour ce lot une datation comprise entre le Ve et le peuvent être rattachés à l’âge du Fer, à l’époque IVe siècle avant notre ère. romaine, voire au haut Moyen Âge. La détermina‑ tion de ces vestiges s’est faite à la fois sur la nature Pour l’époque romaine, le mobilier de la grotte des pâtes et sur la typologie des formes reconsti‑ renferme un vase en céramique commune italique tuées. (ill. 136, no 3). Il s’agit d’une poêle ou patina à vasque arrondie et fond plat, et dont le bord est Pour le second âge du Fer, un premier vase en cé‑ constitué d’une lèvre contiguë à la panse, non ramique fine oxydante est sans doute ibérique. Il épaissie, et portant un sillon. Cette forme est réfé‑ s’agit du bord d’une grande jarre à lèvre épaissie et rencée COM-IT 6c dans le Dicocer et les mentions triangulaire (ill. 136, no 1). Le bord est court et se régionales attestent sa présence depuis le milieu relie à un col de petite taille, assez saillant. La pâte du IIe siècle et durant tout le Ier siècle avant notre de ce vase est bien cuite, couverte d’un revêtement ère. La présence de ces morceaux de poêle dans la rouge terne. grotte est difficile à expliquer en l’absence d’autres Un second vase en céramique grise mono‑ éléments contemporains reconnus. chrome est représenté par 56 fragments de panse, dont au moins 25 présentent des collages certains. Ils appartiennent à un grand vase à liquide de type jarre (ill. 136, no 2). Les morceaux présents montrent une panse arrondie, reliée à un col haut 9. Nous remercions Florent Mazière (INRAP Méditerranée) qui a bien voulu nous conseiller sur le rendu du dessin de ce grand vase et notam- ment sur la jonction entre col et panse que nous aurions mis en sens opposé. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 227

Le vase no 4 de l’ill. 136, correspond à un 7 - L’occupation médiévale de la cavité de Les pot à cuire en céramique commune brune, por‑ Bruixes à Tautavel (O. Passarrius) tant des traces nettes d’usage au feu. La pâte com‑ prend un dégraissant sableux fin et pas de mica. Le mobilier médiéval ou post-médiéval est peu Le façonnage au tour est net au niveau du bord abondant, assez fragmenté. Il a été mis au jour es‑ mais moins marqué sur la panse. Ce pot com‑ sentiellement dans la partie supérieur du remplis‑ prend une panse de forme ovoïde, un col court, sage qui a fait l’objet de nombreux remaniements. un bord déjeté court avec une lèvre ronde et lé‑ Le mobilier est composé de 205 tessons de gèrement épaissie. Cette forme peut tout aussi céramique, répartis dans quatre unités stratigra‑ bien être rattachée aux vases du second âge du Fer phiques dont une seule, nommée « couche supé‑ trouvés dans cette grotte qu’à la poêle du début de rieure », contient l’essentiel du lot étudié ici. Les l’époque romaine. Il pourrait même être encore autres, notamment celle provenant de l’entrée du un peu plus tardif, notamment du Ier siècle après boyau d’accès à la grotte, contiennent un mobilier notre ère. peu copieux et hétérogène (30 panses et 1 bord).

Pour le haut Moyen Âge, nous avons retenu un - Le matériel de la « couche supérieure » de la couche 1 pot à cuire en céramique commune à pâte noire Cette unité stratigraphique a livré en tout 180 tes‑ (ill. 136, no 5). Cette forme est munie d’un bec sons de céramiques dont la majorité (69 %) est sans pincé simple et possédait sans doute une anse couverte. Ces céramiques communes médiévales opposée. Elle comprend un épaulement assez sont généralement cuites en atmosphère réductrice, marqué qui s’associe avec une faible hauteur (res‑ mais certaines, assez rares, offrent des indices de tituée à 15 cm environ) pour donner un profil post-cuisson oxydante qui confèrent à la pâte une général assez trapu. Le façonnage est assez irrégu‑ couleur brun orangé. Cette céramique présente un lier, sans doute réalisé au tour lent. La pâte com‑ aspect rustique qui s’explique par un montage du prend du sable fin et de nombreux petits micas. vase sur un tour lent et par la présence d’un dé‑ Des traces d’usage au feu sont nettes. Les pots à graissant assez grossier, à base calcaire, avec peu de cuire munis d’une anse et d’un bec verseur pincé micas, voire pas du tout. Six vases ont été reconnus, deviennent nombreux dans les contextes locaux de essentiellement des formes fermées qui se caracté‑ l’époque wisigothique et notamment des VIIe et risent par des bords plus ou moins déversés. Les VIIIe siècles. Les formes connues ont toutefois un fonds sont bombés et la jonction avec la panse est haut de panse plus élancé. La pâte commune et le marquée par une carène plus ou moins importante. façonnage assez rudimentaire correspondent bien Les moyens de préhension se résument à la pré‑ aux productions locales de ces deux siècles. Nous sence d’une anse rubanée, épaisse, fixée sur le bord. proposerons d’attribuer ce vase au haut Moyen Les décors sont rares et uniquement constitués de Âge, avec un possible rattachement à un large guillochis ou de coups d’ongle apposés horizontale‑ VIIe-VIIIe siècle, mais sans exclure l’hypothèse ment sur la panse du récipient. d’une attribution plus tardive. La fouille de cette couche a également livré 43 tessons de céramiques émaillées ou glaçurées appartenant à huit individus au moins. En Rous‑ sillon comme en Languedoc, le développement 228 Tautavel, des hommes dans leur vallée

des glaçures et le passage à la cuisson oxydante incisé concentrique (ill. 137). Ce type de récipient, constituent un progrès technique et sanitaire relativement rare, a également été mis au jour lors important. L’étanchéité des récipients, devenus des fouilles du site de Vilarnau d’Avall. Leur faible moins poreux, et la variété des couleurs rendent représentation dans le département et la qualité de ces vaisselles beaucoup plus attrayantes (Leenhardt leur pâte, proche des productions ibériques, nous 1995, p. 42.). Dans la petite série des Bruixes, les encouragent à y voir une céramique probablement récipients glaçurés à pâte oxydante tiennent une importée de la Péninsule. À Vilarnau, ces assiettes part non négligeable. Ils se différencient aisément ont été découvertes dans des ensembles de la fin du par une pâte orangée, tirant parfois vers le rouge, XIIIe siècle et de la première moitié du XIVe siècle. contenant un dégraissant siliceux assez important. Trois céramiques à émail stannifère ont éga‑ La partie intérieure des vases est recouverte par une lement été recueillies dans ce niveau. Ces importa‑ glaçure plombifère, peu couvrante, aux couleurs tions méridionales sont ici minoritaires ; deux sont variant du jaune miel au vert foncé. Aucun indice décorées au bleu de cobalt, une autre, très abîmée, d’engobe n’a été observé et le répertoire morpho‑ possède un décor doré. logique semble essentiellement constitué par des Cette série est assez homogène, les formes formes fermées, probablement des vases à liquide et la répartition entre les différents types de céra‑ et des marmites10. Les bords sont généralement miques sont comparables à d’autres gisements des droits ou très légèrement déversés et possèdent un Pyrénées-Orientales (Alessandri 1993, 2003, Pas‑ sillon destiné à recevoir un couvercle. Les moyens sarrius 2000, Passarrius, Pezin 2003, Passarrius, de préhension ne sont représentés ici que par une Donat, Catafau 2008). La datation de cet ensemble anse rubanée, assez fine et fixée directement sur la repose essentiellement sur les céramiques à cou‑ lèvre du vase. Les formes ouvertes ne sont attestées verte, glaçurée ou émaillée, qui permettent de ré‑ que par un fragment de jatte. Quant aux bassins, duire la fourchette chronologique sur les XIVe et souvent bien présents dans les ensembles de cette XVe siècles. époque, ils sont ici absents. Notons cependant pour être exhaustif la pré‑ Quatre fragments d’assiettes ont été mis au sence de deux céramiques glaçurées sur engobe, jour. Ces récipients, cuits en atmosphère oxydante, identifiées et datées par Patrice Alessandri du sont faits d’une pâte fine, très épurée. À l’intérieur, XVIIe siècle. Ces deux tessons correspondent pro‑ ils possèdent une couverte glaçurée, de couleur bablement à une pollution et n’ont pas été pris en jaune miel pour trois de ces tessons et vert foncé compte dans cette étude. D’ailleurs, même l’unité pour le quatrième. Ces assiettes, probablement assez stratigraphique créée lors de la fouille et intitulée profondes, possèdent un bord à marli et sont déco‑ « couche supérieure remaniée », contient des tes‑ rées sur le bord interne d’un triple sillon ondé. À sons du XVe au XIXe siècle où l’on note notamment Vilarnau d’Amont, une assiette similaire a été mise la présence de céramiques à émail stannifère, à décor au jour (Passarrius, Donat, Catafau 2008). Le fond bleu ou doré et un bord d’assiette à décor de sillons est décoré d’un soleil stylisé à dix branches réalisé à ondés (voir paragraphe suivant). Par contre, autant l’aide d’un stylet sur la pâte encore fraîche et placé qu’on puisse l’affirmer, aucun indice du Moyen Âge au centre d’un cercle constitué d’un triple sillon central ou de l’époque carolingienne n’a été identi‑ fié dans le remplissage. 10. Certains tessons présentent des traces de passage au feu. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 229

Le mobilier collecté lors de la fouille des gner des dernières fréquentations du site. Y sont niveaux supérieurs du remplissage de la cavité des mêlés des tessons néolithiques et protohistoriques Bruixes, bien datée de la fin du Moyen Âge, ne per‑ (25 ex.), ainsi qu’un gros galet épannelé de même met pas de qualifier le type d’occupation, même si origine probable (ill. 73, no 2). Quelques éléments le répertoire des formes est semblable à celui que de ce mobilier historique se retrouvent dans le cou‑ l’on retrouve dans les niveaux d’habitats. La céra‑ loir et dans la couche 1. Les remontages sont peu mique commune, à pâte nue, reste majoritaire nombreux, mais plusieurs groupes de tessons ap‑ car elle constitue indubitablement un produit de partiennent visiblement à des récipients distincts11. consommation courante moins onéreux. À côté de Quelques fragments de tuiles (8 ex., dont 2 en terre cette production, on retrouve des céramiques gla‑ réfractaire noire de 17-18 mm d’épaisseur, le reste çurées, sans engobe, certainement d’origine locale. se situant entre 12 et 15 mm) sont de même fac‑ Ces dernières offrent un répertoire de formes essen‑ ture que les très abondants débris gisant au sol sur tiellement culinaires et certaines de ces marmites la corniche occidentale du château et sont donc étaient appelées à recevoir un couvercle. à rattacher à la séquence XIVe-XVIIe siècles. Se Les céramiques du Levant espagnol sont, trouve associé à ce mobilier un petit bouchon taillé quant à elles, faiblement représentées mais elles dans une tuile dont la face interne est granuleuse sont généralement liées au service de la table, (ill. 138, no 3). avec des formes ouvertes (assiettes ou bols) ou Les mobiliers les plus copieux, soit 70 tes‑ des vases à liquide. À ces productions, il convient sons, se concentrent sur l’extrême fin du Moyen d’associer les quatre fragments d’assiette plate ou Âge et la Renaissance. Ils ne peuvent pas être sépa‑ profonde dont la pâte, fine, de couleur beige et rés de l’ensemble tardomédiéval de la couche 1, vu contenant des vacuoles, n’est pas sans rappeler les précédemment. Des céramiques émaillées de cet productions levantines de la Péninsule ibérique. ensemble comprennent 2 petits fragments de vase Ces assiettes, aux bords à marli, sont munies – si à pâte réfractaire et engobe provenant de l’Uzège on les compare à celles mises au jour sur le site (Saint-Quentin-la-Poterie, Gard), mais aussi 4 de Vilarnau à Perpignan – d’un pied annulaire et débris d’assiettes à décor ondé dont un exemplaire sont décorées de motifs incisés et notamment de provient du couloir d’entrée (ill. 139, nos 2 et 4) et décors ondés tracés sur la surface supérieure du 5 fragments de bols aux décors géométriques bleus bord. Cette vaisselle, liée à la présentation ou à ou bruns des poteries « majoliques » venues de Ca‑ la consommation des aliments, est parfois trouée talogne du sud (ill. 140, nos 6, 8 et 9). Tous ces élé‑ pour être suspendue (ill. 137). ments témoignent d’importations qui sont surtout attestées aux XIVe et XVe siècles, mais qui peuvent mordre dans le XVIe siècle. Le fond d’un de ces bols 8 - Vocation problématique de la grotte depuis est composé de deux tessons qui recollent, l’un bien la fin du Moyen Âge plus usé que l’autre, ce qui reste difficile à expliquer (ill. 140, no 6). C’est dans la couche notée « superficielle » ou « couche supérieure remaniée », plus épaisse le long des parois dans la partie sud-ouest, que se retrouve 11. Patrice Alessandri (INRAP Méditerranée) nous a aidé à déterminer l’essentiel des céramiques glaçurées pouvant témoi‑ ces porteries. 230 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Dans cette série, un bouchon retaillé dans le du XIXe siècle, ainsi qu’un tesson de céramique fond d’un bol à décor géométrique bleu a été gravé grise (probable lessiveuse en terre cuite ou còsi des à la pointe du couteau d’un pentacle autour d’une production empuritaines de La Bisbal). Un embout cupule tracée par rotation, ceci avant la retouche de grosse gargoulette (càntir) et un fond d’assiette à de façonnage dont les enlèvements mordent sur vernis orangé et décor flammé de marbrures vertes l’incision (Ill. 139, no 8 et ill. 141). Il est périlleux et brunes sont associables aux productions locales d’interpréter cette signature qui appartient donc bigarrées du XVIIIe siècle au début du XIXe (ate‑ au bol et non au bouchon. Le pentacle est banal liers de ?). sur les gravures rupestres réalisées par les bergers Considérés globalement, ces fragments de dans les montagnes, surtout depuis le Moyen Âge, poteries proviennent en partie de récipients im‑ sans doute pour conjurer le mauvais sort (Abéla‑ portés, voire d’une vaisselle relativement luxueuse, net 1990). Mais il peut aussi se trouver parmi les et pour l’autre de productions locales qui com‑ signes propitiatoires et plus ou moins ésotériques prennent par ailleurs assez peu de poteries grises qui sont tracés sur les murs de certaines églises communes. Au côté d’éléments qui peuvent se médiévales, parfois contre le cimetière et plutôt à dater du XIVe siècle, le lot le plus significatif se l’époque moderne semble-t-il (Martzluff 1991). De situe au XVe et au début du XVIe siècle. On re‑ tels indices sont cependant bien trop faibles pour trouve là les débris d’environ 24 récipients où la pouvoir associer cette gravure et le toponyme de la vaisselle de table est fort bien illustrée par des bols grotte à des pratiques de sorcellerie. et des assiettes. Cette poterie renvoie à l’occupa‑ On trouve aussi dans le même lot des céra‑ tion du pôle castral telle que nous l’avons décelée miques émaillées de fabrication locale (atelier de en prospection sur les hauteurs, plus particulière‑ Perpignan et de Rivesaltes ?) où se comptent un ment après la reconstruction du château lorsque couvercle, une cruche à glaçure verte dont sont de nouveaux quartiers d’habitat – probablement conservés le bord, l’anse et probablement le fond, le « barri » (faubourg) dont parlent les docu‑ une anse plate cannelée à vernis brun, très usée, et ments historiques (voir dans cet ouvrage Catafau un fragment d’assiette à décor géométrique brun p. 511) – débordent sur une étroite plateforme (ill. 139, nos 1 et 7). Quant aux céramiques com‑ longeant la courtine occidentale de « l’enceinte munes grises à pâte nue, bien mieux représentées extérieure », au sommet de la falaise. dans l’ensemble noté « couche supérieure » ou Les vestiges trouvés dans la grotte pro‑ couche 1, analysé plus haut, elle se rapportent ici à viennent peut-être de cette corniche, mais ils n’ont 11 tessons, dont un fragment de fond bombé et un pas pu s’infiltrer dans la cavité par un réseau kars‑ bord de pot à lèvre encochée (ill. 140, no 7). tique depuis le plateau. Leur présence à l’intérieur Les céramiques modernes qui courent du est donc difficile à comprendre. Compte tenu des XVIIe au XIXe siècles sont représentées par 16 tes‑ indications données par la stratigraphie, en particu‑ sons à cuisson oxydante, dont 6 panses et 5 fonds lier du pendage et de la position centrale de l’amas de cruches et de càntirs, un fond de pot à vernis in‑ pierreux au niveau du débouché de la fissure d’accès terne, 3 fragments d’assiettes et un bord de plat dé‑ dans la salle, mais aussi de la présence de nombreux corés. (ill. 138). Parmi les éléments émaillés, nous galets provenant du Verdouble et dont la présence noterons que seulement 2 fragments d’une même ne doit rien à la gravité, le fond de la grotte a pro‑ assiette produite en Italie (Albissola) sont datables bablement fait l’objet de remplissages volontaires Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 231

et récurrents, surtout pour les périodes historiques, Il reste donc l’impression d’un relâchement avec l’apport des pierres de l’éboulis mêlés à des dans la fréquentation de la cavité à partir des temps rejets de faunes, des cassons de tuiles et des débris modernes. Mais pour le comprendre, il n’est guère de pots ramassés au niveau du porche12. Mais dans possible d’évoquer la proximité du village actuel quel but ? dont la croissance date du XVIIIe siècle. L’ancien Il est en effet impossible de loger moutons habitat était tout aussi proche. Cela renforce la ou chèvres dans ce milieu troglodyte exigu et qua‑ possibilité qu’une large partie des mobiliers gisant siment inhabitable sans les y porter à bout de bras autour de la grotte après que ce versant ait été mis Or, si certaines petites cavités des Corbières ont en culture y ait été lancée, car cela expliquerait assez été fréquemment comblées de pierres pour éviter bien l’absence des mobiliers médiévaux plus anciens que le bétail ne s’y blesse, ce ne pouvait être le cas qui se trouvent plus loin sur d’autres pentes. Simple ici. Tout au plus la grotte pouvait-elle servir d’abri amusement ? Il est difficile de faire appel à d’autres ou de refuge très temporaire pour l’homme à la fin motivations. du Moyen Âge et pendant la Renaissance, époque Toutefois, si les processions religieuses dont pendant laquelle l’habitat se situait quand même parle la tradition orale à propos des Bruixes, ont juste au-dessus et où il était mieux protégé. L’hy‑ bien eu lieu, ce dont il est difficile d’être sûr sans pothétique activité minière détectée au pied des l’appui d’autres sources, elles pouvaient aux XVIIIe falaises est-elle contemporaine et peut-elle justifier et XIXe siècles se dérouler une fois l’an jusqu’à la la présence de ces tessons, y compris des quelques falaise depuis l’église nouvellement construite dans fragments de tuile ? Cela semble peu probable. la vallée après l’abandon de l’habitat autour du châ‑ Il est intéressant de constater que les mobi‑ teau. Il s’agissait alors de rassurer les superstitieux, liers céramiques se raréfient au cours des temps mais peut-être aussi de juguler d’anciennes cou‑ modernes, avec seulement une douzaine de pote‑ tumes locales plus ou moins incantatoires – éven‑ ries rapportables aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il tuellement celle de jeter dans la grotte divers objets s’agit là surtout de vases à liquide apportés aux sans valeur ramassés dans le porche et les éboulis – champs, des cruches à boire ou càntirs pouvant, en condamnant pour le reste du temps la pénétra‑ par exemple, être mis au frais dans le boyau d’en‑ tion du lieu et des pratiques populaires jamais bien trée pendant les travaux agricoles. La chute spec‑ éloignées de la sorcellerie. taculaire de ces témoignages à trois ou quatre poteries, dont une assiette, au début de la période contemporaine (fin XVIIIe et XIXe siècles), est donc assez curieuse, car se sont ces céramiques qui sont les plus abondantes en épandage dans les champs cultivés en contrebas.

12. Ceci pourrait aussi expliquer la présence du fond de bol constitué de deux tessons qui collent, mais dont l’un est bien plus érodé que l’autre (ill. 140, no 6). 232 Tautavel, des hommes dans leur vallée

9 - Couche 3, doc. 1 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 233

10 - Couche 3, doc. 2 ; la vue du bas est un pan de la même poterie, peu régulière dans sa forme (échelle 1/4). 234 Tautavel, des hommes dans leur vallée

11 - Couche 3, doc. 3 (no 1) et 4 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 235

12 - Couche 3, doc. 5 (échelle 1/4). 236 Tautavel, des hommes dans leur vallée

13 - Couche 3, doc. 6 (no 1) et 7 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 237

14 - Couche 3, doc. 8 (no 1) et 9 (no 2) ; (échelle 1/4). 238 Tautavel, des hommes dans leur vallée

15 - Couche 3, doc. 10 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 239

16 - Couche 3, doc. 11 (échelle 1/4). 240 Tautavel, des hommes dans leur vallée

17 - Couche 3, doc. 12 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 241

18 - Couche 3, doc. 13 (échelle 1/4). 242 Tautavel, des hommes dans leur vallée

19 - Couche 3, doc. 14 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 243

20 - Couche 3, doc. 15 (no 1) et 16 (no 2) ; (échelle 1/4). 244 Tautavel, des hommes dans leur vallée

21 - Couche 3, doc. 17 (no 1) et 18 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 245

22 - Couche 3, doc. 19 (no 1) et doc. 20 (no 2) ; (échelle 1/4). 246 Tautavel, des hommes dans leur vallée

23 - Couche 3, doc. 21 (no 1) et 22 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 247

24 - Couche 3, doc. 23 (en haut) et tesson se rapportant à un bord de très grand vase, non rattachable à un autre récipient ; (échelle 1/4). 248 Tautavel, des hommes dans leur vallée

25 - Couche 3, doc. 24 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 249

26 - Couche 3, doc. 25 (no 1) et 26 (no 2) ; (échelle 1/4). 250 Tautavel, des hommes dans leur vallée

27 - Couche 3, doc. 27 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 251

28 - Couche 3, doc. 28 (échelle 1/4). 252 Tautavel, des hommes dans leur vallée

29 - Couche 3, doc. 29 (no 1) et 30 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 253

30 - Couche 3, doc. 31 (no 1) et 32 (no 2) ; (échelle 1/4). 254 Tautavel, des hommes dans leur vallée

31 - Couche 3, doc. 33 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 255

32 - Couche 3, doc. 34 (no 1), 35 (no 2), 36 (no 3), 37 (no 4) et 38 (no 5) ; (échelle 1/4). 256 Tautavel, des hommes dans leur vallée

33 - Couche 3, doc. 39 (no 1), 40 (no 2) et 41 (no 3) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 257

34 - Couche 3, doc. 42 (no 1), 43 (no 2) et 44 (no 3) ; (échelle 1/4). 258 Tautavel, des hommes dans leur vallée

35 - Couche 3, doc. 45 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 259

36 - Couche 3, doc. 46 (no 1) et 47 (no 2) ; (échelle 1/4). 260 Tautavel, des hommes dans leur vallée

37- Couche 3, doc. 48 (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 261

38 - Couche 3, doc. 49 (no 1) et doc ; 50 (no 2) ; (échelle 1/4). 262 Tautavel, des hommes dans leur vallée

39 - Couche 3, doc. 51 (no 1), 52 (no 2), 53 (no 3), 54 (no 4) et 55 (no 5) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 263

40 - Couche 3, doc. 57, restauré et exposé au musée de Tautavel (échelle 1/4). 264 Tautavel, des hommes dans leur vallée

41 - Couche 3, doc. 58 (no 1), 59 (no 2), 60 (no 3) et 61 (no 4) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 265

42 - Couche 3, doc. 62, vase restauré et exposé au Musée de Tautavel ; (échelle 1/2). 266 Tautavel, des hommes dans leur vallée

43 - Couche 3, doc. 63 (no 1) et 64 (no 2), vases restaurés et exposés au Musée de Tautavel ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 267

44 - Couche 3, doc. 65 (no 1) et 66 (no 2), vases restaurés et exposés au Musée de Tautavel ; (échelle 1/2). 268 Tautavel, des hommes dans leur vallée

45 - Couche 3, doc. 67 (no 1), 68 (no 2), 69 (no 3), 70 (no 4) et 71 (no 5), vases restaurés et exposés au Musée de Tautavel ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 269

46 - Fig. Couche 3, doc. 72 (no 1) et 77 (no 2) ; (échelle 1/2). 270 Tautavel, des hommes dans leur vallée

47 - Couche 3, doc. 78 (no 1), 79 (no 2) et 80 (no 3) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 271

48 - Couche 3, doc. 81 (échelle 1/2). 272 Tautavel, des hommes dans leur vallée

49 - Couche 3, doc. 82 (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 273

50 - Couche 3, doc. 83 (échelle 1/2). 274 Tautavel, des hommes dans leur vallée

51 - Couche 3, doc. 84 (no 1), et 85 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 275

52 - Couche 3, doc. 86 (no 1), et 87 (no 2) ; (échelle 1/2). 276 Tautavel, des hommes dans leur vallée

53 - Couche 3, doc. 88 (no 1), et 89 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 277

54- Couche 3, doc. 90 (no 1) et 91 (no 2) ; (échelle 1/2). 278 Tautavel, des hommes dans leur vallée

55 - Couche 3, doc. 92 (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 279

56 - Couche 3, doc. 93 (no 1), 94 (no 2), 95 (no 3) ; (échelle 1/2). 280 Tautavel, des hommes dans leur vallée

57 - Couche 3, doc. 96 (no 1) et 97 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 281

58 - Couche 3, doc. 98 (no 1), et 99 (no 2) ; (échelle 1/2). 282 Tautavel, des hommes dans leur vallée

59 - Couche 3, doc. 100 (no 1), et 101(no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 283

60 - Couche 3, doc. 102 (no 1) et 104 (no 2) ; (échelle 1/2). 284 Tautavel, des hommes dans leur vallée

61 - Couche 3, doc. 105 (no 1) et 106 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 285

62 - Couche 3, doc. 107 (no 1), 108 (no 2), 109 (no 3) et 111 (no 4) ; (échelle 1/2). 286 Tautavel, des hommes dans leur vallée

63 - Couche 3, poteries probablement issues de mélanges avec l’âge du Bronze, couche 2 et 1 ; doc. 112 (nos 1, 2 et 3), et 113 (no 4) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 287

64 - Lame de hache polie en roche grenue sombre, avec une schistosité parallèle au grand axe de chant. Léger émoussé sur le tranchant. Typologie proche du type « Bégude ». Exposée au musée de Tautavel et cotée C3-18, elle provient de la partie inférieure de la couche 1 dans le couloir d’accès (échelle 1/2). 288 Tautavel, des hommes dans leur vallée

65 - Couche 3, éléments lithiques. No 1 : couteau à dos denticulé sur éclat de marne grise indurée des Corbières, retouche écailleuse biface opposé au dos cortical. No 2 : galet allongé en schiste portant quelques traces d’usure. No 3 : petit éclat en marne grise indurée des Corbières ; (échelle 1/1). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 289

66 - Couche 3 ; ossements humains exposés au musée de Tautavel (mandibules au nos 2 et 3) et reste qui a servi pour la datation (no 1). 290 Tautavel, des hommes dans leur vallée

67 - Couche 3 ; calotte crânienne exposée au musée de Tautavel. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 291

70 - Couche 1, industrie lithique. Lamelle d’écrêtage en silex (no 1) ; éclat encoché en roche schisteuse indurée (no 2) ; débris encoché de jaspe ferrugineuse du Canigou (no 3) ; éclat retouché de marne albienne indurée locale (no 4) ; (échelle 1/1). 292 Tautavel, des hommes dans leur vallée

71 - Couche 1, industrie lithique. No 1 : éclat d’entame denticulé en roche sombre grenue. No 2 : petit galet percuté en roche calcaire. No 3 : petit galet plat de micaschiste qui semble poli sur la périphérie et porteur d’une plage finement piquetée sur une face. oN 4 : petit galet de quartz à légère patine orangée qui porte des luisances évoquant un poli d’usage sur les deux faces opposées. No 5 : petit émoussé plat de schiste utilisé sur un bord ; (échelle 1/1). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 293

72 - Couche 1, industrie lithique. No 1 : galet en marne indurée grise affecté d’enlèvements et autres traces de percussion violentes, en particulier aux extrémités. No 2 : galet en marne indurée grise aménagé par de grandes encoches clactoniennes dégageant des dièdres porteurs d’enlèvements d’utilisation, les plages corticales portent un lustré et des traces d’ipact qui évoquent des utilisations indéterminées ; (échelle 1/2). 294 Tautavel, des hommes dans leur vallée

73 - Couche 1, industrie lithique. No 1 : percuteur issu d’un galet de quartz blanc prélevé sur une vieille terrasse alluviale (patine rouge sur le néocortex à droite) ; la percussion est postérieure à la fragmentation du galet. No 2 : galet plat de schiste aménagé par des encoches alternes (couche supérieure remaniée) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 295

74 - Couche 1, industrie lithique. Objet qui se présente comme un galet de marne grise indurée locale difficile à déterminer comme outil. Il s’agit en réalité d’un probable très gros éclat de taille éolisé de cette roche (face inverse à droite). Les émoussés luisants très fins des angles (en pointillé sur la vue) évoquent un travail de lustrage qu’une étude tracéologique pourrait confirmer (échelle 1/1). 296 Tautavel, des hommes dans leur vallée

75 - Couche 1, industrie lithique. No 1 : galet plat de schiste à muscovite, poli au recto et verso dans la partie centrale, un fin travail d’abrasion (stries et fins piquetages) ayant entraîné des creusements ovoïdes (partie cassée non retrouvée). No 2 : même type d’outil a posteriori sur schiste, une face est creusée par abrasion, l’autre simplement polie (échelle 1/1). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 297

76 - Couche 1, éléments lithiques. No 1 : plaquette de schiste ardoisier affectée d’aménagements périphériques en bout et sur un côté. oN 2 : petit galet de schiste aménagé par des enlèvements périphériques ; (échelle 1/1). 298 Tautavel, des hommes dans leur vallée

77 - Couche 1, industrie lithique non rattachable au Néolithique. No 1 : plaquette calcaire vraisemblablement mise en forme de disque par des enlèvements périphériques, ce « bouchon » usé évoquant plutôt des pièces similaires d’âge historique. No 2 : galet de schiste portant des traces d’usure, typologie qui évoque plutôt une pierre à aiguiser le métal du type « fusil », probablement médiévale ; (échelle 1/1). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 299

78 - Couche 1, éléments lithiques divers. No 1 : petit émoussé plat de schiste portant des traces d’usure en bout et sur un côté. No 2 : petit émoussé plat de schiste lustré portant de nettes traces d’usure sur un des chants. No 3 : perle en verre. Nos 4 à 8 : billes en céramique (no 4) et en roche calcaire. No 9 : petit bâton d’ocre rouge porteur de traces de raclage ; (échelle 1/1). 300 Tautavel, des hommes dans leur vallée

79 - Aspect des jarres restaurés et exposés au musée de Tautavel. No 1 : voir doc. 115 ; no 2 : voir doc. 119 ; no 3 : voir doc. 116 ; no 4 : voir doc. 117 ; n°5 : voir doc. 114 ; no 6 : voir doc. 118. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 301

80 - Sans marquage, doc. 114, jarre reconstituée du musée de Tautavel ; (échelle 1/4). 302 Tautavel, des hommes dans leur vallée

81 - Sans marquage, doc. 115, jarre reconstituée du musée de Tautavel ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 303

82 - Sans marquage, doc. 116, jarre reconstituée du musée de Tautavel ; (échelle 1/4). 304 Tautavel, des hommes dans leur vallée

83 - Sans marquage, doc. 117, jarre reconstituée du musée de Tautavel ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 305

84 - Sans marquage, doc. 119, jarre reconstituée du musée de Tautavel ; (échelle 1/4). 306 Tautavel, des hommes dans leur vallée

85 - Sans marquage, doc. 119, jarre reconstituée du musée de Tautavel ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 307

86 - Couche 1, doc. 120 ; (échelle 1/4). 308 Tautavel, des hommes dans leur vallée

87 - Couche 1, doc. 121 ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 309

88 - Couche 1, doc. 122 (no 1), doc 123 (no 2) et doc. 124 (no 3) ; (échelle 1/4). 310 Tautavel, des hommes dans leur vallée

89 - Couche 1, doc. 125 ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 311

90 - Couche 1, doc. 126 ; (échelle 1/4). 312 Tautavel, des hommes dans leur vallée

91 - Couche 1, doc. 127 (no 1) et 128 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 313

92 - Couche 1, doc. 129 (échelle 1/4) ; en haut, vue agrandie d’un fragment de bord reconstitué où l’on voit une tentative de perforation avortée à partir de l’intérieur (rare) à cause de la présence d’un gros émoussé de quartz, le forage a été poursuivi à partir de l’extérieur quasiment au même endroit (échelle 1/2). 314 Tautavel, des hommes dans leur vallée

93 - Couche 1, doc. 130 (no 1), doc. 131 (no 2), doc. 132 (no 3 et doc. 133 (no 4) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 315

94 - Couche 1, doc. 134 (no 1) et doc. 135 (no 2) ; (échelle 1/4). 316 Tautavel, des hommes dans leur vallée

95 - Couche 1, doc. 136 (no 1) et doc. 137 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 317

96 - Couche 1, doc. 138 (no 1) et doc. 139 (no 2) ; (échelle 1/4). 318 Tautavel, des hommes dans leur vallée

97 - Couche 1, doc. 140 (no 1) et doc. 141 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 319

98 - Couche 1, doc. 142 ; (échelle 1/2). 320 Tautavel, des hommes dans leur vallée

99 - Couche 1, doc 143 (no 1) et doc. 144 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 321

100 - Couche 1, doc. 145 (no 1), doc. 146 (no 2) et doc. 147 ; (échelle 1/2). 322 Tautavel, des hommes dans leur vallée

101 - Couche 1, doc. 148 ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 323

102 - Couche 1, doc. 149 ; (échelle 1/2). 324 Tautavel, des hommes dans leur vallée

103 - Couche 1, doc. 150 (no 1) et doc. 151 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 325

104 - Couche 1, doc. 152 (no 1) et doc. 153 (no 2) ; (échelle 1/2). 326 Tautavel, des hommes dans leur vallée

105 - Couche 1, doc. 154 (no 1) et doc. 155 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 327

106 - Couche 1, doc. 156 (no 1) et doc. 157 (no 2) ; (échelle 1/2). 328 Tautavel, des hommes dans leur vallée

107 - Couche 1, doc. 158 (no 1) et doc. 159 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 329

108 - Couche 1, doc. 160 (no 1) et doc. 161 (no 2) ; (échelle 1/2). 330 Tautavel, des hommes dans leur vallée

109 - Couche 1, doc. 162 (no 1) et doc. 163 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 331

110 - Couche 1, doc. 164 (no 1) et doc. 165 (no 2) ; (échelle 1/2). 332 Tautavel, des hommes dans leur vallée

111 - Couche 1, doc. 166 (no 1) et doc. 167 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 333

112 - Couche 1, doc. 168 (no 1) et doc. 169 (no 2) ; (échelle 1/2). 334 Tautavel, des hommes dans leur vallée

113 - Couche 1, doc. 170 (no 1) et doc. 171 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 335

114 - Couche 1, doc.172 (no 1) et doc. 173 (no 2) ; (échelle 1/2). 336 Tautavel, des hommes dans leur vallée

115 - Couche 1, doc. 174 ; (échelle 1/2). Le tesson no 2, côté dans la couche 3 provient semble-t-il du même vase, mais ne se raccorde pas. L’empreinte de feuille sur la cassure est agrandie (cliché et détermination P. Roiron, UMR 5059 CNRS, Institut de Botanique, Université de Montpellier 2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 337

116 - Couche 1, doc. 175 (no 1), doc. 176 (no 2) et doc. 177 (no 3) ; (échelle 1/2). 338 Tautavel, des hommes dans leur vallée

117 - Couche 1, doc. 178 (no 1) et doc. 179 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 339

118 - Couche 1, doc. 180 (no 1), doc. 181 (no 2), doc. 182 (no 3), doc. 183 (no 4), doc. 184 (n°o 5) et doc. 185 (no 6) ; (échelle 1/2). 340 Tautavel, des hommes dans leur vallée

119 - Couche 1, doc. 186 (no 1), doc. 187 (no 2) et doc. 188 (no 3) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 341

120 - Couche 1, doc. 189 (no 1), doc. 190 (n°2), doc. 191 (no 3), doc. 192 (no 4), doc. 193 (no 5), doc. 194 (no 6) et doc. 195 (no 7) ; (échelle 1/2). 342 Tautavel, des hommes dans leur vallée

121 - Couche 2, poteries rattachables au Néolithique l. s. ; doc 196 (no 1) et doc. 197 (no 2) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 343

122 - Couche 2, poteries de type néolithique ou chalcolithique ; doc 198 (no 1) et doc. 199 (no 2) ; (échelle 1/2). 344 Tautavel, des hommes dans leur vallée

123 - Remontages entre céramiques du couloir (C. 1) et de la salle principale (C. 1) ; doc. 200 (no 1) et doc. 201 (no 2) ; (échelle 1/4). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 345

124 - Couloir (C. 1). Céramiques, doc 202 (no 1), doc. 203 (no 2) et doc. 204 (no 3) ; (échelle 1/2). 346 Tautavel, des hommes dans leur vallée

125 - Couche 1. Bronze ancien-moyen ; jarre restaurée, doc. 205 ; (échelle 1/4, le petit pichet à droite donne une idée de l’échelle). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 347

126 - Couche 1. Céramiques du Bronze ancien-moyen, doc. 206 (no 1) et doc. 207 (no 2) ; (échelle 1/4). 348 Tautavel, des hommes dans leur vallée

127 - Couche 2. Céramiques du Bronze ancien-moyen, doc. 208 (1) et doc. 209 (nos 2 à 4) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 349

128 - Couches 2 et 1. Céramiques de l’âge du Bronze, pour l’essentiel, ou ubiquistes (anses aux nos 7 et 8) ; doc. 210 (no 1 et 2), doc. 211 (no 2), doc. 212 (nos 3 et 4), doc. 213 (no 5), doc. 214 (no 6), doc. 215 (no 9) et doc. 216 (no 10) ; (échelle 1/2). 350 Tautavel, des hommes dans leur vallée

129 - Couches 2 et 1. Céramiques de l’âge du Bronze, doc. 217 (no 1), doc. 218 (no 2) et doc. 219 (no 3) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 351

130 - Couche 2. Céramique du Bronze récent- Bronze final, doc. 220 (no 1), doc. 221 (no 2) et doc. 222 (no 3) ; (échelle 1/2). 352 Tautavel, des hommes dans leur vallée

131 - Couche 2. Céramique du Bronze récent- Bronze final, doc. 223 (no 1), doc. 224 (no 2) et doc. 225 (no 3) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 353

132 - Couche 2. Céramiques de l’âge du Bronze, doc. 226 (no 1), doc. 227 (no 2) et doc. 228 (no 3) ; (échelle 1/2). 354 Tautavel, des hommes dans leur vallée

133 - Couche 2. Céramiques du Bronze final, doc. 229 (nos 1 et 2), doc. 230 (no 3), doc. 231 (no 4) et doc. 232 (no 5) ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 355

134 - Couches 2 ou 1 ; doc. 233 (no 1) et doc. 234 (no 2) ; (échelle 1/2). 356 Tautavel, des hommes dans leur vallée

135 - Couches 2 ou 1 ; doc. 235 ; (échelle 1/2). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 357

1 3

4

1/10e

2

0 5 10 15 cm 5

136 - Couche 1, documents du second âge du Fer à l’Antiquité tardive, précisions dans le texte ; (dessin J. Kotarba ; échelle 1/3 environ). 358 Tautavel, des hommes dans leur vallée

137 - Assiette découverte sur le site Vilarnau, avec bord à marli décoré de sillons incisés, comparable aux fragments mis au jour dans les niveaux médiévaux de Las Bruixes (cliché O. Passarrius). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 359

138 - Couche 1, poteries d’époque moderne ; (échelle 1/2,5 environ). 360 Tautavel, des hommes dans leur vallée

139 - Couche 1, poteries tardomédiévales et modernes. Nos 2 et 4 en rapport avec l’ill. 137 ; (échelle 1/2,5 environ). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 361

140 - Couche 1, poteries tardomédiévales et modernes ; (échelle 1/2,5 environ). 362 Tautavel, des hommes dans leur vallée

141 - Couche 1, fond de bol à décor géométrique bleu taillé pour réaliser un bouchon. Pâte rosâtre fine. Les négatifs d’enlèvement ont mordu sur la gravure d’un pentacle qui recoupe une cupule faite par rotation (vue du bas) ; (échelle 1/1). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 363

9 - Points d’appui pour caractériser le Néoli- Tournié dans l’Hérault), et par la suite un écho thique des Bruixes dans son contexte appuyé dans les plaines littorales en direction du Languedoc central, jusque dans le Biterrois, dans Le Vérazien a pu apparaître comme l’émanation la basse vallée de l’Hérault (Loison et al. 2011). d’une brève séquence transitoire ayant abouti à Marginalisé vers le nord par la forte personnalité une compartimentation des cultures entre deux de cultures bien connues en Languedoc oriental phases de stabilité et d’uniformité typologique. et central depuis les recherches de J. Arnal et par Il est vraisemblablement associé à de sensibles des fouilles d’ampleur sur des sites en grottes et de changements environnementaux et se développe vastes habitats de plein air, sa sphère d’extension lors de notables mutations technologiques, quand est très vaste, bien qu’elle ait pu se dilater ou se s’installe la métallurgie. Toutefois, cette évolution contracter dans le temps, sans que l’on puisse clai‑ s’étale sur près d’un millénaire et demi, tout en rement le déterminer. étant assez vite fixée sur des standards culturels qui Ainsi, son élargissement vers le sud à la Ca‑ ne se limitent pas aux Pyrénées et qui sont parta‑ talogne centrale a été très tôt signalée par A. Mar‑ gés par d’autres groupes individualisés par ailleurs tín Colliga (cf. note 3). Par contre, dans le bassin autour de la Méditerranée nord-occidentale. de la Garonne, au delà du seuil de Naurouze et La bibliographie sur la question est co‑ sur les contreforts atlantiques du Massif central, pieuse, les perceptions sensiblement divergentes et bien plus que dans les Pyrénées d’Aquitaine où les les recherches récentes, souvent inédites, ont pré‑ témoins de la poterie de style vérazien sont anec‑ cisé l’évolution interne du groupe. C’est pourquoi dotiques (Rouquerol 2004), les sites attribués à un tour d’horizon des principaux sites régionaux cette culture sont plus rares et difficiles à distin‑ attribués au groupe de Véraza, dans un choix qui guer d’une phase campaniforme locale (Vaquer reste cependant arbitraire, mais en présentant plus 1980b, Valdeyron et al. 2003). exhaustivement ceux qui sont les plus proches du L’évolution interne du Vérasien est malaisée site des Bruixes dans les Pyrénées catalanes, en à comprendre car sa phase ancienne dans le bassin Roussillon et en Ampurdan, nous semble néces‑ de l’Aude (Guilaine1980) – soit deux sites strati‑ saire pour appuyer un jugement sur les mobiliers fié, l’abri deF ont-Juvénal et la grotte de Gaou‑ néolithiques présentés ici. gnas – se confond avec l’aire du Saintponien où le Néolithique final est précoce. La mise en évidence 9. 1 - Les limites de la sphère vérazienne en Aquitaine d’un Néolithique récent, phase tampon entre le et en Languedoc Chasséen (Vaquer 1975, 1990) et les groupes classiques du Néolithique final (Gutherz et Jallot Si le groupe de Véraza fut d’abord claire‑ 1999) est mieux établie en Languedoc central que ment identifié près de Limoux, dans le piémont dans les Pyrénées. pyrénéen, mais dans une phase plutôt récente, il Cette difficulté est particulièrement appuyée fut ensuite mieux cerné dans son développement pour l’aire géographique située au sud du cours de sur le piémont des contreforts du Massif central l’Aude, d’autant que les sites troglodytes servant (Font-Juvénal) où il a trouvé une correspondance, d’appui à la chronologie en Languedoc occidental pour les phases anciennes, dans les proches gise‑ et Roussillon ont produit des stratigraphies où les ments Saintponiens (grottes de Camprafaud et de mélanges entre plusieurs niveaux évolutifs étaient 364 Tautavel, des hommes dans leur vallée

peu perceptibles à la fouille. C’est le cas pour la du Néolithique final et du Chalcolithique établis grotte de Gaougnas qui a livré des vases assortis sur les marges du Massif central et dans les plaines de languettes superposées, très probablement plus côtières du Languedoc. Sans doute ce contraste récents que la poterie du Vérazien ancien, datée provient-il en partie des aléas de la recherche. par le 14C et majoritaire dans cette cavité (Gui‑ Mais il s’accompagne d’originalités certaines. laine 1969). C’est aussi le cas pour la couche 3 des C’est le cas pour les statues-menhir an‑ Bruixes qui a pu représenter une référence pour thropomorphes et pour les stèles gravées dont une phase ancienne. la répartition inégale, de part et d’autres des Le Saintponien ancien pourrait incarner Pyrénées, semble oublier une grande partie des une phase précoce du Néolithique final, anté‑ Pyrénées méditerranéennes, comme nous le ver‑ rieure au groupe de Véraza qu’il aurait influencé, rons plus loin. Une autre originalité des terres ce qui n’est pas toujours admis aujourd’hui. Plu‑ septentrionales est la précocité de la métallurgie sieurs auteurs font ainsi remonter fort loin dans dans le troisième millénaire autour du secteur les contreforts du Massif central l’aire de réparti‑ de Cabrières, phénomène qui peut expliquer le tion du Vérazien dans une phase ancienne (Ca‑ dynamisme des groupes du Néolithique finissant rozza et Georjon 2006). Il reste cependant que autour du Languedoc central (Ambert 1991, Gui‑ les têtes de flèches asymétriques, si particulières laine 1991, Ambert et Carozza 1996, Jalot 2003, du Saintponien, ne sauraient représenter un attri‑ Georjon 2005, Ambert et Vaquer 2005). Enfin, but sans valeur (Ambert 2005), d’autant que leur et probablement lié au fait précédent (Carozza extension vers le sud ne semble guère dépasser la et Georjon 2006), il existe dans ce Languedoc, rive gauche de l’Aude, et en particulier le Pays de jusqu’à la plaine de l’Aude, de nombreux habi‑ Sault pour la limite la plus méridionale dans les tats fossoyés ou ceinturés par des palissades ou Pyrénées de l’est (Rouquerol 2004). Si l’on consi‑ des murs en pierre, dont le caractère défensif est dère que cette phase ancienne du Vérazien (le mieux attesté pour la phase finale du Néolithique « Saintpono-Vérazien » de P. Marsac, 1990) n’est (Vaquer 1990, Claustre et Vaquer 1995, Guilaine bien attestée qu’au nord de la vallée de l’Aude, elle et al. 1995, Guilaine 2003, Vaquer et al. 2003). pourrait signifier que ce groupe (tout en perdant Il n’a pas encore été trouvé de tels agencements ses armatures typiques) s’est ensuite étendu vers le architecturaux pour le Néolithique final dans les sud, remplaçant ou influençant des groupes post- Pyrénées méditerranéennes, ni même en Cata‑ Chasséens des Pyrénées catalanes, lesquels ne sont logne, alors que de vastes habitats de plein air ont pourtant pas identifiés comme bien différents du été investis sur ces espaces (Mestres Mercadé et Vérazien ancien. Tarrús 2009) et qu’il existe une rare architecture Outre la question chronologique – le Véra‑ en pierre sèche dans le Néolithique de Cerdagne zien ancien du quatrième millénaire existe-t-il au ou d’Ampurdan, comme nous le signalons plus sud de l’Aude ? – il semble bien exister un contraste loin. culturel tout au long du Néolithique final entre les Pyrénées de l’est, Corbières comprises, et les terres qui sont situées au delà du lit de l’Aude vers le nord, là où le Vérazien est mieux individualisé, mais où il entre en contact avec les autres groupes Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 365

9. 2 - Absence des Véraziens en haute montagne ? pouvaient profiter les troupeaux, ce que confirme la présence de plantain lancéolé associé aux charbons En Andorre, le Néolithique final n’a pas été indi‑ dans les tourbières (Galop 1998). Cet impact sur la vidualisé, ni dans la stratigraphie de la Balma de forêt se traduit par un net abaissement de sa limite la Margineda (Guilaine et Martzluff 1995), ni sur supérieure, c’est-à-dire par une extension artificielle d’autres sites néolithiques des vallées où n’appa‑ de la pelouse alpine vers l’aval, dès 3000 cal BC, raît qu’une phase datée du Néolithique moyen à et trouve une belle confirmation dans des installa‑ la Feixa del Moro (Juberri), en contexte sépulcral. tions pastorales proches qui ont été fouillées, telle Elle est aussi liée à un habitat dans une phase plus la cabane 75 (C2 : 4 550 ± 60 BP, 3339 - 3149 cal ancienne (Llovera 1991, 1992). Alors qu’aucun BC). Malheureusement, les habitats pastoraux du dolmen n’a jamais été trouvé dans ces montagnes, Néolithique final n’ont pas laissé assez de mobilier le Chalcolithique est évanescent via quelques tes‑ pour caractériser les groupes culturels ayant colo‑ sons campaniformes trouvés en fouille sur le gise‑ nisé cet espace. ment du Cedre VII (niveau III), surtout connu La question posée d’un estivage local ou de pour ses mobiliers des âges du Bronze et du Fer, transhumance à partir de zones bien plus loin‑ en contexte probable d’habitat (Yáñez de Aldecoa taines reste donc pendante (Gallop 2000). D’autre 2005). part, juste après cette phase pionnière, les analyses En Cerdagne par contre, les recherches plu‑ polliniques du Pla de l’Orri enregistrent également ridisciplinaires dirigées par Christine Rendu dans les premiers pollens de céréales, ce qui est un fait la haute montagne d’Enveitg ont révélé une nette également remarqué par ailleurs dans les hautes augmentation de la pression anthropique au-dessus montagnes pyrénéennes (Galop 2005). Le Néoli‑ de 2 000 m d’altitude à partir du Néolithique final thique final n’est donc pas absent de ces hautes (Rendu 2003). Les spectres polliniques des tour‑ terres, bien au contraire : elles ont enregistré, lors bières pyrénéennes ont par ailleurs montré qu’après de son développement, une assez forte pression des brûlis ponctuels et sporadiques détectables anthropique, pastorale sans doute, mais qui pour‑ en altitude lors du Néolithique moyen et récent, rait aussi se traduire par des mises en culture. Les vers 4200‑3600 cal BC, une déprise était notable sondages dans de très anciennes terrasses (Bal et à la fin de cette séquence et au tout début du Néo‑ al. 2010) et d’autres structures pastorales plus pé‑ lithique final jusqu’à 3300 cal BC (Galop 2006)13. rennes du Pla de l’Orri (site 88, Rendu et al. 2012) C’est pourquoi la reprise plus étendue des brûlis confirment, par les dates isotopiques, ces mises en dans la pinède subalpine est remarquable sur En‑ culture et cet ancrage sur les zones d’alpage de la veitg à partir de 3300 cal BC. Ces feux ont alors montagne d’Enveitg, au Chalcolithique et aux ouvert de vastes clairières pour les herbages dont âges du Bronze. Fort curieusement, cette pression humaine,

13. D’après cet auteur, cette phase de déprise correspond à une péjo- qui est nettement perçue sur les hauteurs au Néoli‑ ration climatique rythmée par des oscillations plus fraîches et plus thique final, ne trouve quasiment aucun écho dans humides, avec avancée des glaciers alpins ou pyrénéens entre 3500 et 3300 cal BC et une progression de la hêtraie (Galop 2005, p. 287). Par les mobiliers provenant des très proches sites de bas contre, la période 3300 à 2800 BC qui suit, correspondrait à une pé- de pente du secteur. Ainsi, dans les chaos de , riode d’aridification sur le versant sud pyrénéen, ayant pu favoriser la recherche de nouveaux herbages avec les incendies naturels et d’autres de Villeneuve-des-Escaldes et d’Angoustrine, l’âge anthropiques pour venir à bout des forêts. du Bronze ancien succède à un Chasséen classique. 366 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Alors que les repères stratigraphiques font cruelle‑ sous roche (Crabol, Campmajo, 1988) a fourni ment défaut pour ces gisements, rien, dans l’abon‑ une stratigraphie où le Néolithique est attesté à dant mobilier des sites répertoriés, ne permet de la base du remplissage (C. 4) par la datation ra‑ reconnaître une influence vérazienne ou campani‑ diocarbone d’un foyer structuré, mais exempt de forme qui pourrait représenter une liaison entre ces restes archéologiques. Au dessus (C. 3), sur 30 cm peuplements. de puissance, le mobilier est au contraire abon‑ Une petite fouille de sauvetage dans un abri dant. On y trouve de la céramique campaniforme, détruit à coup de mine par des carriers au Solà soit 16 tessons de style pyrénéen, ce qui représente de baix, commune de Villeneuve-des-Escaldes, a beaucoup pour les Pyrénées catalanes où ces élé‑ cependant permis d’individualiser, mais sur une ments sont relativement rares par rapport aux mo‑ surface très exiguë, un horizon transitionnel (C. 1 biliers des phases finales du Vérazien trouvés sur base) entre le Chasséen et le Bronze ancien-moyen. les sites de plein air. On y compte aussi des panses Apparaissent quelques éléments éventuellement décorées à la baguette ronde de doubles rangées évolutifs à partir du Chasséen sous-jacent – un petit d’impressions horizontales (comparables au décor godet à paroi épaisse, un bord de vase à paroi fine mentionné plus haut pour le Solà de Baix), un caréné portant un décor de sillons parallèles sur petit vase à fond peu bombé et bords rentrants, la paroi extérieure – mais aussi des éléments plus des meules et percuteurs, quelques fragments de proches du Chalcolithique-Bronze ancien, soit un lamelles en silex et un polissoir à rainure en grès. pichet muni d’une anse plate et un tesson décoré Ce mobilier chalcolithique d’ambiance campani‑ d’impressions rondes (Martzluff 1992). forme, distinct du Vérazien, est accompagné d’élé‑ Sur le versant opposé de la haute plaine cer‑ ments qui font référence à l’âge du Bronze moyen dane, un sondage au sommet de l’éminence de Sant et final, en particulier des vases carénés à col court Feliu, à Llo a fourni dans une couche profonde et droit dont le bord, décoré d’incisions obliques, (C. 5) une datation de 4860 ± 70 BP (3865/3385 est muni de languettes. On y trouve aussi des cal BC) qui correspondrait à une phase finissante panses ornées de coups d’ongle et deux fonds plats du plein Néolithique (Campmajo, Crabol 1990). portant des empreintes spiralées de sparterie, un Il est toutefois impossible de se référer au Chasséen trait qui semble assez caractéristique de l’âge du ou au Vérazien pour caractériser la culture maté‑ Bronze dans le Bas Ebre, depuis sa phase initiale. rielle associée à cette datation (Baills 1991). à côté C’est donc bien peu de chose au total et, pas d’une armature à tranchant transversal, d’une tête plus qu’ailleurs dans ces montagnes (la haute plaine de flèche pédonculée, de lames et lamelles en silex cerdane n’ayant livré aucun site de plein air pour et d’une rare poterie très fragmentée pouvant se la Préhistoire récente), nous ne savons donc pas à ranger dans le Néolithique au sens large, les élé‑ quoi correspond une large partie du Néolithique ments céramiques les plus parlants (vase à anse à final dans sa composante matérielle. La céramique poucier, décor de coups d’ongles) évoquent curieu‑ du groupe de Véraza est absente du haut bassin du sement l’âge du Bronze qui se développe plus haut Sègre, où les plus proches gisements ayant livré en stratigraphie et qui est fortement représenté par quelques tessons pouvant évoquer ce groupe cultu‑ des structures d’habitat sur l’ensemble du site. rel sont, vers l’aval, les sites troglodytes de la Cova Non loin du piton de Llo, au Pla de Baix, de les Encantades (Alt Urgell) et la Cova del Segre sur la commune d’Eyne, la fouille d’un petit abri Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 367

(Vilaplana, La Noguera)14. Sur le flanc pyrénéen 9. 3. 1 - Le contexte sépulcral septentrional, où de nombreuses grottes du haut Plusieurs décennies de recherches ont prouvé qu’il bassin de l’Ariège ont été anciennement fouillées, était impossible de se baser sur les sépultures col‑ souvent de manière expéditive, pour atteindre les lectives utilisées durant plusieurs siècles, avec les riches « assises » du Magdalénien et où, de ce fait, remaniements que cela implique, pour étudier fine‑ la Préhistoire récente est encore assez mal connue, ment l’évolution du groupe de Véraza (Guilaine et une influence vérazienne n’est guère décelable par‑ al. 1989). Du reste, ces tombes ne livrent que peu mi les vestiges erratiques du Néolithique récent et de mobilier, surtout des armes et des parures. Ainsi, du Chalcolithique répertoriés sur cet espace (Mar‑ rares sont les mégalithes à couloir qui ont conservé sac 1990, Rouquerol 2004). des vestiges explicites du début du Néolithique final C’est ainsi qu’apparaît, dans la répartition (Vérazien ancien et Saint Ponien) comme celui de du groupe de Véraza en Pyrénées de l’est, une nette La Clape à La Roque-de-Fa, le dolmen 3 de Salza, dichotomie entre les grandes plaines alluviales ou ceux de Jappeloup à Trausse et celui de Boun Mar- les bas massifs des zones côtières et les zones monta‑ cou à Mailhac. En Minervois, les fondations des gneuses de l’arrière pays où il est inédit au-dessus de grands mégalithes de Saint-Eugène et du Morral das 900 m et où le repeuplement tardif des hautes val‑ Fadas sont datées entre 3 300 et 2 800 BC. Quant lées dans la seconde moitié du troisième millénaire au Vérazien récent, avec ses jarres à mamelons et semble être porté par les Campaniformes (ill. 142). cordons superposés, il n’apparaît finalement que En l’état de la documentation, il est très spécula‑ dans de rares grottes sépulcrales collectives (grotte tif d’interpréter ce contraste qui peut tenir à une des Blaireaux des Monges, grotte de la Hache, vallée barrière culturelle tout autant qu’à d’autres phé‑ de la Combe Longue à Narbonne). Par contre, les nomènes, dont celui d’une chute démographique nombreuses grottes ossuaires du bassin de l’Aude à la fin du Néolithique moyen, éventuellement témoignent de la présence appuyée des Campani‑ associable à une péjoration climatique, suivie d’une formes, y compris ceux d’une première vague cou‑ nouvelle répartition des activités économiques et vrant le territoire européen. des sites sur ces territoires (Lemercier 2003). 9. 3. 2 - Un stratotype : l’abri de Font-Juvénal (Aude) 9. 3 - Le Vérazien du bassin de l’Aude (ill 142) Le site se trouve sur les premiers contreforts de la Montagne noire, près de Carcassonne, dans le bas‑ Les nombreuses fouilles menées dans le bassin de sin de l’Aude. Cet abri sous roche offre une stra‑ l’Aude, sur des sites troglodytes, dans des milieux tigraphie qui couvre sans discontinuité majeure funéraires et sur des habitats de plein air, certains l’ensemble de la Préhistoire récente et de la Proto‑ récemment investis, ont conduit à une connais‑ histoire. Les études pluridisciplinaires ont très tôt sance approfondie du Néolithique. Il en résulte suscité une réflexion sur la mise en perspective des que l’essentiel des références typologiques de base résultats et sur les marges d’incertitude que l’on peut sur les mobiliers véraziens découlent des recherches attendre sur ce type de site. Cela concerne la mise en menées dans ce département. commun des conclusions parfois contradictoires des études paléo environnementales (Guilaine 1989) ou

14. Pour une répartition des sites véraziens en Catalogne, voir la carte encore le remontage des tessons néolithiques entre p. 280, in Martín Colliga 1992. plusieurs niveaux du remplissage (Barthés 1998). 368 Tautavel, des hommes dans leur vallée

142 - Répartition du Vérazien en Méditerranée nord occidentale et sites mentionnés. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 369

Sites archéologiques mentionnés dans le texte

1 - La Tuilerie (Grépiac, Haute-Garonne) ; 36 - Vigne Canut (, P.-O.) et Le Pla (Villelongue-dels-Monts, P.-O.) ; 2 - En Guilliem (Roquevidal, Tarn) ; 37 - Grotte de la Tortuga (Lavail, P.-O.) ; 3 - Mines de Cabrières (Hérault) ; 38 - Dolmen de Balma de Na Cristiana (L’Albera, P.-O.) ; 4 - Le Puech Haut (Paulhan, Hérault) ; 39 - Grotte de Can Pey (, P.-O.) ; 5 - Roquemengarde (Hérault) ; 40 - Sant Feliu (Llo, P.-O.) ; 6 - Mégalithe de Cabrials (Béziers, Hérault) ; 41 - Pla de l’Orri (Enveitg, P.-O.) ; 7 - Grotte de Camprafaud (Ferrières-Poussarou, Hérault) ; 42 - El Cedre VII (Santa Coloma, Andorre) ; 8 - Grotte Tournié (Pardailhan, Hérault) ; 43 - Cova de les Encantades (Toloriu, Alt Urgell) ; 9 - La Gare (Cruzy, Hérault) ; 44 - Abri Les Portes (Lladurs, Solsonès) ; 10 - Dolmen du Moral de las Fadas (Pépieux, Aude) ; 45 - Cova del Segre (ou dels Gitanos, Vilaplana, La Noguera) ; 11 - Roquevaquières et autres stations (Ouveillan Aude) ; 46 - Stèle de Seguers de Seró (La Noguera) ; 12 - Saint-Jean de Cas et autres stations (Maillac, Aude) ; 47 - Les Roquetes (Ancarràs, Ségrià) ; 13 - Dolmen du Boun Marcou (Maillac, Aude) ; 48 - Espina C (Tàrrega, Urgell) ; 14 - Dolmen de Saint-Eugène (Laure-Minervois ; 49 - Sant Sadurni (Begues, Bais llobregat) ; 15 - Dolmen de Jappeloup (Trausse, Aude) ; 50 - Hypogée de Carrer París (Cerdanyola del Vallès, Vallès occidental) ; 16 - Grotte du Gaougnas (Cabrespine, Aude) ; 51 - Bòbila Madurell (Sant Quirze de Terrassa, Vallès occidental) ; 17 - Le Mourral (Trebes, Aude) ; 52 - Statue menhir du Pla de Pruneres (Mollet, Baix Vallès) ; 18 - Abri de Font-Juvénal (Conques-sur-Orbiel, Aude) ; 53 - Statue menhir de Ca l’Estrada (Canovelles, Vallès oriental) ; 19 - Grotte des Chambres d’Alaric (Moux, Aude) ; 54 - Statue menhir de Llinàs (Montmeló, Vallès oriental) ; 20 - Médor (Ornaisons, Aude) ; 55 - Statue menhir Els Palaus (Agullana, Baix Empordà) ; 21 - Grotte des Blaireaux, grotte de la Hache, Trou du Vives (Narbonne, Aude) ; 56 - Dolmen du Cimenteri dels Morros (Torrent, Baix Empordà) ; 22 - Rue du Château (Tournissan, Aude) ; 57 - Cova del Pastoral (La Cellera de Ter, La Selva) ; 23 - Dolmen de la Clape (Laroque-de-Fa) ; 58 - Encantades de Rialb (Ribes de Fresser, Ripollès) ; 24 - Dolmen de Salza III (Aude) ; 59 - Reclau Viver, Cova d’en Pau et Encantades de Martis (Banyoles et Esponella, Gironès) ; 25 - Grotte de La Valette (Véraza, Aude ; 60 - Cova 120 (Sales de Llierca, La Garrotxa) et Bauma del Serrat del Pont (Totellà, La 26 - Grotte de Chinchole (Camps-sur-Agly, Aude) ; Garrotxa) ; 27 - Tumbo dels Espandiols (Maury, P.-O.) ; 61 - Cova del Castell (Les Escaules-Boadella, Alt Empordà, ) ; Cova de la Caula II et 28 - Col de Portell (, P.-O.) ; Cavorca III ( (Ponts de Molins, Alt Empordà, ) ; 29 - Grotte des Bruixes (Tautavel) ; 62 - Riera Masarac (Pont de Molins, Alt Empordà) ; 30 - Grotte du Serrat Nalt (Opoul, P.-O.) ; 63 - Serra del Mas Bonet (Vilafant, Alt Empordà) ; 31 - Della de l’Arca ou Pla de l’Arca (Felluns, P.-O.) ; 64 - Dolmen de Estany II (La junquera, Alt Empordà) et Dolmen de Gutina (Sant Climent 32 - Grotte de Belesta et Coudoumines (Belesta, , P.-O.) ; de Sescebes, Alt Empordà) ; 33 - Stations du bassin de l’Agly (voir carte ill. 143) ; 65 - Ca n’Isach (Pau, Alt Empordà, habitat chasséen et vérazien près du dolmen de la 34 - Stations du bassin de la Têt (voir carte ill. 143) ; Barraca d’en Rabert) ; 35 - Stations du bassin du Réart (voir carte ill. 143) ; 66 - Cau Coniller ( Espolla, Alt Empordà) ; 370 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Si ces connexions inter-niveaux, somme toute lo‑ Le Vérazien ancien de la couche 5 est daté giques, concernent les réaménagements successifs de de 4 490 ± 80 BP (3 493 - 2 706 cal BC). À la cé‑ l’espace, où structures d’habitat et de bergerie ont ramique « à profil ondulé » et aux autres éléments généré une stratigraphie complexe dont les pertur‑ typiques du Vérazien débutant (formes globuleuses bations mineures ne sont pas toutes détectables à la ou ovoïdes, avec quelques cols courts associés à des fouille (terres extraites de fosses et répandues sur le cordons, languettes et tétons forés sous l’embou‑ sol habité, par exemple), les données diachroniques chure), s’ajoutent des panses à décor incisé de type acquises par ces fouilles constituent néanmoins des Ferrières. L’influence Saintponienne s’exprime par références incontournables pour l’étude du Néoli‑ des flèches asymétriques qui côtoient quelques ar‑ thique méditerranéen, en particulier du Chasséen et matures à tranchant transversal. Des lames retou‑ du Vérazien (Vaquer 1980 a, 1990), chées sont associées à une industrie sur éclats tirés Le Néolithique final se développe entre les des roches banales du substrat, principalement du couches 6 et 2b, empruntant des composantes quartz. Des plaques rectangulaires en schiste accom‑ à diverses influences languedociennes (Guilaine pagnent des outils en matière osseuse (poinçons et et al. 1980). À partir du fonds Chasséen de la lissoirs en os, gaine de hache en bois de cerf). couche 7 datée de 4 860 ± 90 BP (3 905 - 3 395 cal La couche 4 peut se rapporter au Vérazien BC), une phase de transition (Néolithique récent) moyen classique, bien que sa base (4 b) soit datée aboutit à la constitution d’une nouvelle tradition de 4 530 ± 90 BP (3 510 - 2 924 cal BC). Elle com‑ qu’expriment des tendances partagées par différents prend des bols hémisphériques et des vases sub- groupes culturels depuis les Alpes jusqu’au Levant sphériques plus fermés ou des vases à carène molle ibérique à travers une poterie moins bien finie, des (l’une soulignée par une fine cannelure), assortis de formes simplifiées agrémentées de tétons et cordons petites anses trapues et de tétons, parfois uniques lisses parfois superposées ou multiples, ainsi que sur le vase. De grosses jarres subcylindriques sont par la présence appuyée des jarres de stockage. souvent ornées de cordons lisses proéminents ou Le Néolithique récent (ou pré-Vérazien) de la au contraire très légers, parfois recoupés perpen‑ couche 6 est attesté, vers 4 570 ± 90 BP (3 640 - 3 015 diculairement par des cordons. les vases sont plus cal BC), par des écuelles à carène basse ou hautes et rarement ornés par des cannelures larges. L’indus‑ des vases subsphériques, parfois épais, dont les sur‑ trie lithique comprend des tronçons de longues faces vacuolaires sont dues au départ du dégraissant lames retouchées et des lamelles de silex débitées lors du lissage. La poterie à profil ondulé, proche de par pression, des grattoirs épais, des flèches foliacées panses à cordons superposées très atténués ou pin‑ à retouches couvrantes dont un exemplaire à cran cés – mais bien différents des méplats superposés du basilaire. L’industrie osseuse se raréfie (poinçon). Chalcolithique de style FontbouÏsse – côtoie des vases Dans la couche 3 (Vérazien moyen évolué ?) agrémentés de mamelons allongés et de cordons lisses. se trouvent des jarres à surface irrégulière, des réci‑ Une rare industrie lithique comprenant des lamelles pients en sac munis d’un cordon sous un bord ou en silex et des armatures foliacées à retouches mar‑ parfois renforcés d’un épaississement sous la lèvre, ginales emprunte déjà largement aux roches locales. mais aussi des écuelles carénées munies de boutons Des plaquettes et des émoussés de schiste sommaire‑ forés verticalement et un unique vase à fond plat. ment aménagés sont associés à des objets à suspendre L’usage du dégraissant végétal est attesté. L’industrie parmi lesquelles se trouve une idole en bois de cerf. lithique compte des éclats de quartz, des percuteurs Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 371

et quelques menues lamelles en silex, des plaques de 9. 3. 3 - La grotte de Chinchole (Camps-sur-Agly, schiste peu travaillées et une hache polie. Quelques Aude) rares tessons de poterie décorés à la cordelette appa‑ Ce gisement présente le double intérêt de se trou‑ raissent à ce stade du Vérazien, vers 4 200 ± 90 BP ver près des sources de l’Agly (alt. 884 m), dans un (3 028 - 2 506 cal BC). secteur de moyenne montagne proche de Tauta‑ La couche 2 (Vérazien récent ?) a été subdi‑ vel, et d’avoir fourni un mobilier attribué au Vé‑ visée en deux parties. Le dépôt inférieur (2 c) est razien ancien, daté par le 14C de 4 340 ± 110 BP caractérisé par des jarres à surface grossière et ma‑ (3360/2680 cal BC) dans un contexte bien parti‑ melons bien dégagés, des marmites subsphériques culier. Quelques 312 tessons, correspondant à une munies de mamelons superposés, parfois d’anses à quinzaine de récipients, ainsi qu’une gaine de hache boudin. Se remarquent un décor d’impressions ova‑ polie en bois de cerf, ont en effet été recueillis en laires, un décor Ferrières et de rares tessons de pote‑ surface d’un réseau karstique, à 50 m de l’entrée. rie campaniforme cordée. Une industrie lithique En l’absence de restes anthropologiques, il semble de fortune est associée à une flèche à pédoncule et donc que cette grotte ait servi de lieu de stockage. ailerons peu marqués. La céramique correspond à de grosses « jarres silos » Le dépôt supérieur (2 b), chalcolithique, se dé‑ ornées de cordons parfois munis d’une languette veloppe latéralement sur deux niveaux entre 4 190 ± de préhension sur celui se trouvant au plus près du 90 BP (3 023 - 2 502 cal BC) et 4 160 ± 90 BP (2 920 bord et à un microvase globuleux (Trenein-Claustre - 2 491 cal BC). La phase inférieure livre des gobelets 1982). campaniformes estampés en « fermeture éclair » ou décorés au peigne dans le style pyrénéen. Y sont as‑ 9. 3. 4 - Les sites de plein air du bassin de l’Aude sociées des poteries communes subsphériques, dont Les découvertes de sites de plein air dans les plaines des vases globuleux à mamelons superposés, ornés de l’Aude sont nombreuses (Vaquer 1979) plus par‑ de larges languettes de préhension et de cordons en ticulièrement grâce aux prospections anciennes de relief déjà connus précédemment. Apparaissent aussi P. Bouisset dans la commune d’Ouveillan et d’O. des vases tronconiques et des jarres à fonds plats, ces et J. Taffanel autour de Mailhac où, par exemple, dernières régulièrement perforées entre le bord et le tènement de Saint-Jean-de-Cas a livré près de deux cordons lisses. Les languettes de préhension se 600 formes de vases. Plus récemment, la pros‑ trouvent sur le cordon inférieur. à côté de haches pection systématique de cette aire géographique polies, l’industrie lithique sur plaquettes de silex est a donné lieu à un Programme collectif (Guilaine bien attestée par des grattoirs épais et des flèches à 1995) qui a conduit à d’autres découvertes. Tous pédoncules et ailerons. La parure de boutons prisma‑ ces sites ont largement participé à plusieurs pério‑ tiques perforés en V est attestée. disations du Vérazien qui sont détaillées ci-après. La phase supérieure, post-campaniforme, as‑ Les recherches d’archéologie préventive ont plus socie toujours des jarres à cordons lisses, des vases à récemment donné à connaître quelques autres sites languettes allongées ou à mamelons superposés, l’un du Néolithique final dans le Narbonnais, à Carcas‑ d’eux par élargissement et aplatissement de la lèvre. sonne ou dans les Corbières (Rollin 2006). À cette récurrence vérazienne tardive se joignent Mieux que dans les cavités sépulcrales, d’im‑ des récipients à profil facetté de type fontbuxien et portants habitats à l’air libre, tel celui de Médor à une faucille sur silex en plaquette. Ornaisons (Guilaine, et al. 1989) ou du Mourral à 372 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Trèbes (détaillé plus loin), ont permis dans cette ré‑ mis de dégager la fondation d’une palissade, pré‑ gion de mieux cerner les rapports entre Véraziens et cédée d’un fossé qui protégeait trois bâtiments à Campaniformes. Il s’en suit qu’entre 3 000 et 2 500 ossature en bois. Le renforcement de portes étroites cal. BC, une première vague campaniforme n’est en cours d’occupation prouve qu’il s’agit bien d’un perceptible que par de rarissimes tessons – interna‑ site fortifié. Malgré l’absence de silos, les rejets de tionaux ou cordés – mêlés à la poterie autochtone faune (surtout des bovins) et les graines carbonisées sur de rares sites, comme à Font-Juvénal (C3) et au témoignent de la présence d’une petite population Mourral. En Méditerranée occidentale, ces contacts dans l’habitat. Les échanges à longue distance sont semblent ne concerner d’abord que des groupes de attestés par de nombreuses lames en silex rubané quelques individus, sans un véritable ancrage dans provenant des Alpes. la culture indigène. La régionalisation du Campa‑ Les principales étapes de l’occupation de ce niforme (gobelets à décor zonés, décor au peigne) site exceptionnel permettent de mieux comprendre s’opère ensuite sur des formes plus diversifiées (jattes les rapports entre Véraziens et Campaniformes. larges en profils en S). À la fin du Vérazien moyen, Quatre phases chronoculturelles ont en effet été le Campaniforme semble suivre une trajectoire au‑ établies. Les deux premières concernent un Véra‑ tonome. Ainsi, au cours de la seconde moitié du IIIe zien ancien, confirmé par deux datations radiocar‑ millénaire, alors que s’estompe progressivement la bones concernant le fossé et les pieux carbonisés des culture vérazienne, cette évolution débouche sur un constructions et qui affichent la fin du quatrième horizon pyrénéen (décor « en fermeture éclair » par millénaire avant notre ère en données calibrées (voir exemple), totalement démarqué du fonds indigène, tableau, chap. 3. 1. 5). Le mobilier céramique com‑ puis qui entrerait en contact avec les influences du prend des écuelles carénées, des pots ovoïdes à cor‑ Bronze ancien rhodanien tout en évoluant (décor don unique ou double sous le bord, des marmites barbelé, Épicampaniforme). La céramique com‑ à cordon ondulant, des jarres à cordons multiples. mune qui accompagne cette mutation jusque dans Dans un troisième moment, le mobilier, plus frag‑ le Bronze ancien, mal connue dans les Pyrénées menté et moins dense, témoigne d’un Vérazien évo‑ orientales (Claustre et al. 1990), est personnali‑ lué (tessons à cannelures fines et larges) lors d’une sée par la présence de quelques éléments typiques phase d’abandon. Le comblement du fossé recelait à fond plat, dont des vases à perforations alignées des ossements humains résiduels. sous l’embouchure, par des formes pansues à bord Une dernière phase, représentée par une évasé, mais aussi par des ajouts de cordons, de té‑ gouttière incluse dans le fossé du Vérasien ancien tons et de languettes, éléments qui restent ambigus (couche 1), livre – avec quelques éléments osseux par rapport au Vérazien lorsque l’on ne dispose que humains – un mobilier majoritairement attribuable de fragments de panses et lorsque ne sont pas repré‑ au Campaniforme ancien, style du standard inter‑ sentés les fragments de vases aux décors campani‑ national et maritime (plus de 20 vases restituables). formes typiques. On trouve dans ce Chalcolithique une pointe de Palmela en cuivre et une armature de flèche biface - Le site du Mourral (Trèbes) à pédoncule et aileron en silex. On y trouve aussi La fouille programmée d’une éminence, sur la‑ des poteries campaniformes de type plus évolué quelle une enceinte annulaire avait été détectée en (décors incisés), des gobelets à décors en bandes prospection aérienne (Vaquer et al. 2003), a per‑ hachurées associés à des céramiques non décorées, Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 373

qui évoquent la constitution d’une véritable entité nées ou à décrochement. Les récipients de moyenne culturelle autonome des Campaniformes (phase 2 contenance sont surtout subcylindriques ou ovoïdes, de J. Guilaine, soit dans une étape ancienne avec mamelon ou cordon sous le bord, et quelque‑ vers 2 500/2 300 cal BC). fois carénés. Les plus grands récipients globuleux, à paroi sinueuse et embouchure rétrécie, peuvent avoir 9. 4. - Périodisations du Vérazien à partir des re- des mamelons superposés sur la panse (mais sont pro‑ cherches dans le bassin de l’Aude : bablement intrusifs à la grotte du Gaougnas), un ou deux cordons légèrement courbes sous le bord (in‑ Une première chrono-typologie du Vérazien, éta‑ fluence Saintponienne), des cordons superposés qui blie en trois phases par J. Vaquer en 1980, a été sont parfois associés à 4 mamelons au plus près du complétée par les travaux universitaires de P. Mar‑ bord. sac en 1990, puis par ceux de A. Montécinos en Un outillage en bois de cerf (pics et gaines de 2005. Le Vérazien est pris comme une entité glo‑ hache), des poinçons et spatules en os côtoient une bale et les influences septentrionales, en particulier industrie lithique composée de grattoirs, racloirs celles des groupe Ferrières, puis FontbouÏsse pour ou coches sur éclats taillés dans des roches dures l’Aude, sont des éléments qui rentrent en compte locales. De grandes armatures tranchantes et des dans la chronologie. P. Marsac suggère cependant flèches foliacées bifaces (ou asymétriques dans la la possible existence de faciès véraziens régionaux. sphère Saintponienne), ainsi que de petites haches En 1991, J. Gasco a proposé une sériation en polies et de gros outils partiellement polis en roche 4 étapes des datations isotopiques concernant le grenue, complètent cet outillage. Vérazien. La phase classique couvre la fin du quatrième millénaire et le début du troisième millénaire (sites 9. 4. 1 - J. Vaquer a opéré une distinction dans la de Roquevaquière à Ouveillan et Saint-Jean-de-Cas capacité des récipients entre microvases (jusqu’à à Mailhac). Cette phase médiane subit l’influence 300 cl), petits vases (jusqu’à 1 l), vases de moyenne du groupe Ferrières qui règne alors sur les avant- (5 l) et de grande contenance (10 l) et très grandes Causses de l’Hérault et du Gard (décors de che‑ jarres qui, comme aux Bruixes, atteignent 20 litres. vrons), alors que la culture FontbouÏsse est em‑ Il a par ailleurs croisé les données de la céramique bryonnaire et qu’apparaît parallèlement, puis que avec celles issues de l’industrie lithique et d’objets se développe le Campaniforme. non utilitaires (Vaquer 1980 a). La céramique comprend des coupes en calotte La phase ancienne s’inscrit dans la seconde parfois munies d’un mamelon, des écuelles à carène moitié du quatrième millénaire (en données calibrées, basse, à fond peu convexe, voire aplati, des bols par exemple à la grotte du Gaougnas à Cabrespine, hémisphériques et globuleux, de grandes écuelles dans l’Aude) et présente des caractères comparables comprenant un bouton ou de petites languettes avec le Saintponien et la phase ancienne du groupe sur la carène, des pots globuleux à mamelons su‑ des Treilles ou du groupe de l’Avencas. Elle est ca‑ perposés, parfois des anses bien dégagées reliées à ractérisée par des godets et bols tulipiformes por‑ un cordon. Les vases moyens à grands, ovoïdes ou tant un cordon ou des mamelons sous le bord, par cylindriques profonds, possèdent des tétons et lan‑ des bols sphériques avec de petites anses qui peuvent guettes superposés, parfois de petites anses horizon‑ être jumelées, des pastilles en relief, des écuelles caré‑ tales, les cordons peuvent être verticaux. 374 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Apparaissent dans l’industrie lithique de plein air où le déficit des céramiques à parois fines, belles lames en silex rubané, des armatures foliacées très morcelées et érodées, est patent, particulière‑ à pédoncule. Sont associés des poinçons en os et, ment en surface). dans les sépultures, des perles à ailettes, des ron‑ Cet auteur a également proposé, sur la foi delles perforées en pierre et coquille. d’indices qui demandent encore confirmation, La phase récente est un véritable Chalcoli‑ l’existence de plusieurs faciès régionaux. Un des thique qui couvre la fin du troisième millénaire et indices qui lui paraît le plus marqué est celui de où se fait sentir dans l’Aude une forte influence du la rareté des formes carénées en Roussillon. Dans style FontbouÏsse (grottes des Chambres d’Alaric et une première zone seraient compris les sites alors les de La Valette à Véraza). mieux connus de l’aire « Saintpono-vérazienne » du Des godets à fond plat et des bols multica‑ bassin de l’Aude, depuis le versant méditerranéen renés, des écuelles ornées de cannelures s’ajoutent de la Montagne Noire et le Minervois jusqu’aux aux formes connues. Les innovations touchent les Corbières. Une seconde zone comprendrait en vases moyens avec des écuelles à carène basse et Aquitaine le versant atlantique des marges orien‑ paroi évasée, des bols hémisphériques décorés de tales du bassin de la Garonne. La zone des plaines deux à trois rangées de pastillages, des vases tuli‑ côtières s’étendrait depuis l’Hérault jusqu’au Rous‑ piformes décorés de cannelures croisées ou dispo‑ sillon, le Principat de Catalogne pouvant représen‑ sées en métope, des récipients tronconiques à fond ter une zone particulière. plat. Avec des marmites et des jarres ellipsoïdales Tout en notant que la proportion des vases à carènes hautes et paroi convexes ornées de rares de grand volume semble progresser régulièrement cannelures et de quelques décors impressionnés, ou dans le stock des récipients véraziens depuis le stade encore de cordons exubérants parfois associés à des ancien, mais également que les formes – plutôt glo‑ mamelons superposés, existent aussi des jarres avec buleuses, ovoïdes ou ellipsoïdales dans les phases anses à ruban ou à boudin bien dégagées. Les vases anciennes – deviennent plus fréquemment subcy‑ à mamelons superposés peuvent côtoyer des formes lindriques dans les phases médiane et récente, il a du Bronze ancien sur certains sites. distingué six moments (ou 6 styles) dans l’évolu‑ Au côté du quartz et quartzite, réapparaît tion de ces grandes poteries. un débitage de lames et lamelles en bon silex. Le style 1 (Font-Juvénal C. 6 et 5, Gaou‑ L’emploi du silex en plaquette produit des poi‑ gnas) dérive du fonds chasséen terminal qui est gnards à retouches couvrantes et des lames de fau‑ marqué par des jarres à cordon situé sous le bord cille, de grandes armatures de flèches foliacées ou pouvant porter deux ou quatre languettes. Il est avec pédoncule et ailerons. Des poinçons en os commun au Vérazien ancien, au Saintponien sur diaphyses complètent ces mobiliers avec des (Camprafaud C. 10 et 9, Tournié C. 22) et au parures plus fréquentes dans l’habitat, comme des groupe de l’Avencas. Ce fonds commun du qua‑ pendeloques en pierre ou en cuivre. trième millénaire, associable à de petites écuelles carénées, peut mordre sur le tout début du troi‑ 9. 4. 2. - P. Marsac a basé sa typologie sur les jarres sième (Camprafaud C. 8). Il est présent en Cata‑ et les vases de grande capacité qu’il nomme « vases logne jusque dans le Barcelonais. silos » et qui offrent les critères les plus pertinents Le style 2 (Tournié C. 20, grotte de Chin‑ (ce qui semble assez évident concernant les sites de cholle) concerne les jarres à cordons superposés, Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 375

munies ou pas de languettes sur celui placé près cipalement des gisements de plein air répartis entre du bord (les languettes placées sur le second cor‑ les Pyrénées (Ampurdan et Aude) et les contreforts don seraient plus tardives et associables au Cam‑ du Massif Central jusque dans la basse vallée de paniforme comme à Font-Juvénal C. 2b, voire au l’Hérault (Montécinos 2005). Ces associations ont Bronze ancien). Ce style fort commun accompagne permis de définir 33 critères typologiques dont la le précédent, mais peut se prolonger au début du pertinence chronologique s’applique à trois phases troisième millénaire (Tournié C. 20). principales, la phase médiane étant divisée en deux Le style 3 (Camprafaud, Font-Juvénal) re‑ stades. L’ensemble est assez mal situé en chronologie groupe, dans un stade ancien de la fin du quatrième absolue, une bonne partie de ces sites étant très tardi‑ millénaire, les vases à cannelures superposées mi‑ vement datés par le 14C (voir tableau, chap. 3. 1. 5.) mant de légers cordons pincés dans la paroi (« sur‑ La phase ancienne est mal représentée et mal face ondulée » d’autres auteurs). distinguée du Chasséen final/Néolithique récent. Le style 4 (Camprafaud C. 3 à C. 6) se com‑ Elle se caractérise par des éléments de préhension pose de vases à cordons horizontaux superposés et non perforés sur cordon unique ou sur le cordon verticaux pouvant former des motifs en résille ou supérieur s’il s’agit de cordons superposés (types des combinaisons entre prises verticales et cordons nos 1 et 2), par des petits récipients carénés à cor‑ horizontaux. Attesté en Catalogne, il semble repré‑ dons en guirlande (type no 3) et par des éléments senter une originalité du Vérazien de la première de préhension non perforés sur carène (type no 4). moitié du troisième millénaire dans le bassin de Les cordons superposés ne sont pas l’apanage du l’Aude, par emprunt au groupe de Treilles qui a lar‑ Vérazien et sont particulièrement nombreux dans gement développé ces décors jusque dans le Bronze les horizons post-chasséens du Saintponien ou ancien. d’autres groupes languedociens qui sont parfois Le style 5 (pas de sites bien datés) concerne compris dans le Néolithique récent. des vases munis d’un cordon unique surmontant La phase médiane, classique, est la mieux des languettes superposées, sorte de transition attestée par le nombre de sites. Elle voit, dès un idéale avec des récipients ne comprenant que des premier stade, l’apparition de nombreux éléments languettes ou tétons superposés. Ces vases ne se‑ qui se développent ensuite, comme les pastillages raient jamais associés aux jarres à cordons multiples. au repoussé sur parois fines (type no 5) ou les inci‑ Le style 6 (Font-Juvénal C. 2b, Chambres sions en chevrons (type no 6), signant une influence d’Alaric, Tournié C. 16 à 12, Camprafaud C. 7 à 3) de la culture Ferrières. Il en est de même pour les regroupe les vases à languettes superposées en plu‑ coupes et marmites ellipsoïdales (type no 27) ou sieurs rangs, parfois associées à des oreilles dans un cordiformes avec bord rentrant (type no 28), vases premier temps. Ce style serait le plus tardif, datable toutefois présents dans un stade ancien, parfois dé‑ de la moitié à la fin du troisième millénaire. corés de petites languettes. Apparaissent aussi pré‑ cocement des éléments de préhension non perforés 9. 4. 3. - A. Montécinos a proposé une typologie cé‑ superposés par deux sur des formes globuleuses ou ramique où la fréquence des associations de formes tronconiques (type nos 10, 11, 12) parfois sur des et de décors nourrit une « matrice diagonalisée » vases à col ébauché (type no 7), ainsi que des jarres qui classe dans le temps une douzaine de sites ayant à éléments de préhension non perforés superposés fourni des séries copieuses et assez homogènes, prin‑ multiples, dont le développement est toutefois plus 376 Tautavel, des hommes dans leur vallée

tardif (type no 8), ou encore les gobelets à carène no 18), mais aussi à des cannelures orthogonales basse et fond peu convexe possédant souvent un (type 24), fréquentes sur de petits gobelets tronco‑ téton perforé ou non sur la paroi (type no 9), élé‑ niques et à des cannelures verticales sur des récipients ments qui prennent surtout de l’importance au tronconique, à fond plat (type no 25). Les jarres à stade récent, associés à des écuelles à carène haute paroi supérieure rentrante (type 23), portant parfois et col convergent concave de style FontbouÏsse. des oreilles perforées placées entre deux cannelures Lui semblent également assez précocement horizontales (type 26), sont plutôt des formes spé‑ attestés dans cette phase le cordon horizontal supé‑ cifiques du Chalcolithique en Biterrois (groupe de rieur surmontant des éléments de préhension non Coulobres), tout comme les impressions à la ba‑ perforés (type no 13 qui correspond au style 5 de guette ronde (type no 32). Les cannelures larges join‑ P. Marsal), ainsi que les cordons superposés munis tives, sur des vases de style FontbouÏsse (type 29), d’oreilles en pendentif (type no 14) ou encore les sont souvent associées à des gobelets tronconiques à cordons orthogonaux (type no 15) et des éléments fond plat. Les motifs complexes, associant pastillage de préhension non perforés disposés en couronne et cannelures, tétons disposés en couronne, oreilles simple ou double (type no 16). perforées et autres (type no 33), comptent également Alors que les cordons superposés deviennent parmi les éléments très tardifs. résiduels, les éléments de préhension, perforés ou non, sont plus souvent superposés vers la fin de 9. 4. 4. - J. Gasco a, pour sa part, proposé un agence‑ la phase classique. De même, les écuelles carénées ment du Vérazien en 4 étapes sur la base de calculs à profil sinueux et carène basse (type on 19), tout statistiques décryptant les données radiochronolo‑ comme les décors de cannelures verticales ou hori‑ giques (27 dates sur près de 1 500 ans) qu’il a cou‑ zontales (type nos 20 et 22) et les récipients tronco‑ plés à des critères typologiques (Gasco 1991). niques à fond plat (type no 21), sont des éléments La phase 1 comprend 6 dates s’étalant entre 3 364 plus évolués de cette phase moyenne, qui se pro‑ et 3 037 cal BC. Basé sur un petit nombre de sites longent tardivement, y compris en Catalogne, en (Font-Juvénal, Cruzy et Gaougnas), ce stade cor‑ association avec des écuelles à carène haute et col respond au développement du proche Saintponien, convergent concave (type no 31), ou encore des mieux connu par un ensemble de 22 datations et récipients cordiformes ou tronconiques avec lan‑ dont la phase ancienne débute précocement vers guettes superposées. Sont également présents des 3 933-3 816 et court jusqu’à 3 376 cal BC. L’auteur récipients de grande taille à carène basse, paroi souligne que l’antériorité du Saintponien ne peut être convergente et lèvre un peu éversée (type 30), assurée sur la foi de quelques rares dates isotopiques. parfois munis d’une anse en boudin, proche de La phase 2 regroupe 9 dates situées entre formes FontbouÏsse. 2 920 et 2 610 cal BC. C’est le stade classique qui se La phase terminale du Vérazien, outre la pré‑ développe au moment où le groupe Ferrières étend sence de nombreux critères apparus précédemment, son influence vers le nord et vers l’est. Dans cette regroupe les incisions légères, horizontales, verticales, séquence du début du troisième millénaire, où de obliques ou croisées (type no 17) qui sont souvent grandes jarres cylindriques à cordons superposés associées à des écuelles à carène haute et col conver‑ sont bien attestées, apparaissent des coupes et des gent concave et à des tétons disposés en couronne marmites à seuls mamelons superposés, des écuelles ou à des pastilles appliquées en double rangée (type carénées, mais aussi de grandes lames en silex, Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 377

alors que disparaissent les armatures asymétriques indices archéologiques ténus du fait que, en règle typiques du Saintponien (Font-Juvénal C. 2, Cam‑ générale, seules les chambres ont été fouillées et que, prafaud C. 5). Avec la forte présence des céra‑ dans la plupart des cas, elles avaient déjà été vidées de miques à cannelures et à pastillages en guirlande, leur contenu (Abélanet 2011). Ainsi, dans le dolmen les influences des groupes de Treilles et de Ferrières, de Balma Na Cristiana (L’Albère), un seul tesson à voire celles du faciès chalcolithique de Cabrières- cordon trouvé dans le couloir et un petit bol hémis‑ Roquemengarde, sont plus nettes aux marges de la phérique peuvent-ils évoquer le Néolithique final. Il sphère vérazienne, dans la basse vallée de l’Hérault, en est de même pour le dolmen du Serrat d’en Parot mais aussi en Catalogne. (Corneilla-de-Conflent), avec un tesson à languette La phase 3 compte seulement 4 dates (sites et cordon lisse et une armature biface losangique sur de Camprafaud et Tournié, Chambres d’Alaric C3) plaquette en silex. Le dolmen de La Barraca, ou Mas centrées entre 2 650 et 2 560 cal BC. Elle clôt la Llussanes 1 () n’a produit qu’un tesson por‑ phase classique au moment où le Saintponien, en tant un mamelon perforé et, dans celui de Valltorta cédant la place au Vérazien à Tournié et à Campra‑ (ou « du Poste de Tir », Saint-Michel-de-Llotes), un faud, semble marquer une extension de ce dernier. tesson à cordon était associé à la céramique campa‑ La phase 4 compte 8 dates regroupées niforme du tumulus. Compte tenu du caractère ubi‑ entre 2 460 et 2 140 cal BC. Ce stade terminal, en quiste des fragments de panses munies de cordons ou compétition avec le Campaniforme, reçoit – princi‑ de languettes et de tétons, éléments toujours présents palement dans l’Aude – les influences de la culture dans la poterie commune du Campaniforme ou du FontbouÏsse. Bronze ancien, il reste donc vraiment peu de chose pour évoquer la fondation ou l’utilisation de ces mé‑ 9. 5 - Le Vérazien des Pyrénées catalanes (ill. 143) galithes par les Véraziens. Le proche contexte de ces tombes collectives Au cœur des Pyrénées méditerranéennes, les mon‑ peut toutefois se montrer plus explicite. À Maury, à tagnes de la zone axiale, les basses montagnes des 200 m à l’ouest du dolmen de Tumbo dels Espandiols, Corbières méridionales et des Albères, ainsi que les un site de surface a livré des tessons de jarres à fond plaines côtières jumelles du Roussillon et de l’Am‑ rond avec cordons lisses superposés munis de mame‑ purdan, forment le proche contexte de la grotte des lons ou d’oreilles de préhension (Abélanet 2011). La Bruixes, une région où les découvertes concernant poterie commune comprend un fragment de faisselle le Vérazien sont nombreuses mais relativement mal et un tesson de petit vase caréné portant un décor en connues, parfois mal interprétées. virgule sur la carène. Ont été également trouvés des meules de granit et percuteurs de quartz ainsi que 9. 5. 1 - Le Vérazien en contexte dolménique de quelques éclats de silex, l’ensemble permettant de moyenne et basse montagne supposer la présence d’un habitat vérazien. Des tes‑ Dans le département des Pyrénées-Orientales, les sons de même type, une pointe de flèche à ailerons et sépultures mégalithiques sont nombreuses dans les pédoncule en silex, des éclats de quartz, de lydienne massifs montagneux cristallins alors qu’elles sont très et de marne noire indurée locale ainsi qu’un percu‑ rares dans les massifs calcaires où de nombreuses ca‑ teur en quartz ont été recueillis après un défonçage vités ont été utilisées comme ossuaires (voir note 7). au Pla de l’Arca, non loin des dolmens de la Caouno Les dolmens, près de 150, n’ont conservé que des del Moro et du Roc de l’Arca (Felluns). 378 Tautavel, des hommes dans leur vallée

143 - Répartition des gisements cités dans les Pyrénées-Orientales

Néolithique final-Chalcolithique des Pyrénées-Orientales

1 – El Mona (Rivesaltes, station vérazienne) ; 18 – Pla de Rella (Canohès, Vérazien) ; 2 – Grotte du Portichol (Salses, ossuaire du Campaniforme-Bronze ancien) ; 19 – Les Coves (Canohès, Néolithique récent ?) ; 3 – Grotte du Serrat Nalt (Opoul-Perillos, P.-O., ossuaire chalcolithique. Vérazien ?) ; 20 – La Carrerassa (Perpignan, habitat vérazien et Bronze ancien) ; 4 – Grotte des Bruixes (Tautavel, sépulture et stockage, Vérazien) ; 21 – Barria (, station vérazienne) ; 5 – Tumbo dels Espandiols (Maury, station vérazienne près d’un dolmen à chambre 22 – Puig Dallat (Bages, habitat vérazien) ; polygonale avec Campaniforme) ; 23 – Serrat Gros (, habitat vérazien) ; 6 – Col de Portell (Lesquerde, P.-O., habitat vérazien) ; 24 – Aspra del Paradis (Corneilla-del-Vercol, fosse vérazienne) ; 7 – Della de l’Arca ou Pla de l’Arca (Felluns, P.-O., station vérazienne près du dolmen 25 – Les Chinchettes (Saint-Cyprien, habitat chalcolithique,Vérazien ?) ; du Roc de l’Arca) ; 26 – Vigne Canut (Elne, habitat vérazien) ; 8 – Camp del Ginebre 528 et Coudoumines 1365 (Caramany, habitats véraziens) ; 27 – Mas d’Aragon et Pedrafita (, mégalithes de plaine 9 – La Cauna (Belesta, bergerie, longue stratigraphie néolithique, dont Vérazien) ; sans contexte archéologique) ; 10 – Dolmen du Mas Llussanes 1 (Tarerach, mobilier vérazien ?) ; 28 – Le Pla (Villelongue-dels-Monts, habitat vérazien) ; 11 – Dolmen du Serrat d’En Parot (Corneilla-de-Conflent, mobilier Vérazien ?) ; 29 – Cova de la Tortuga (Lavail, P.-O., sépulture sous abri, mobilier vérazien ?) ; 12 – Grotte de Montou (Corbères-les-Cabanes, sépulture du Néolithique final et 30 – Dolmen de Balma de Na Cristiana (L’Albera, P.-O., mobilier vérazien ?) ; mobilier campaniforme) ; 31 – Grotte de la Font Calde (Reynes, Chalcolithique indéterminé) ; 13 – Dolmen de Valltorta (Saint-Michel-de-Llotes, mobilier campaniforme et 32 – Grotte de Can Pey (Montferrer, P.-O., ossuaire vérazien) ; vérazien ?) ; 33 – Pseudo-statue menhir de Caramat () ; 14 – Amaga la Dona (, ossuaire campaniforme) ; 34 – Pla de Baix (Eyne, abri sous roche, Campaniforme) ; 15 – Les Sedes (Peyrestortes, Vérazien) ; 35 – Sant Feliu (Llo, habitat perché du Néolithique récent et âges du Bronze) ; 16 – Pla de l’Home mort (, Chalcolithique, Vérazien) ; 36 – Solà de Baix (Villeneuve-des-Escaldes, abri sous roche, Néolithique final ?) ; 17 – Lo Pla (Villeneuve-de-la-Rivière, Vérazien) ; 37 – Pla de l’Orri, cabane 75 (Enveitg, site pastoral, Néolithique final). Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 379

Dans l’Ampurdan voisin, les dolmens sont aplati portant des tétons superposés près du bord tout aussi nombreux (Martín et Tarrús 1995). et d’autres poteries à fond rond et bord rentrant Mais il ne se trouve au sud de cette région qu’une qui peuvent aussi se rapporter à une phase évoluée seule structure, celle du Cimenteri dels Moros ( Tor‑ du Vérazien. Sur cette aire géographique, comme rent, Baix Empordà) qui a livré du mobilier céra‑ sur les précédentes, le mégalithisme associable au mique vérazien (Martín Colliga 1992). Par contre, Vérazien reste donc portion congrue. les fouilles systématiques qui ont été réalisées au nord dans les chambres et les tumuli de ces mo‑ 9. 5. 2 - Le mégalithisme des plaines alluviales au numents, sur le versant méridional de la chaîne Néolithique final et au Chalcolithique côtière des Albères, ont fourni quelques précieux La perception des sociétés préhistoriques décou‑ éléments d’évolution (Tarrús 2002). lant de l’archéologie du siècle passé, largement fo‑ En effet, dans ce secteur de l’Alt Empordà calisée sur les grottes et abris sous roche des zones où les Pyrénées plongent dans la mer, le phéno‑ montagneuses, a été profondément renouvelée mène mégalithique semble prendre racine dans les lorsque l’essentiel des fouilles s’est déporté sur dolmens à couloir étroit et chambre sub-circulaire les grandes plaines urbanisées. Il en est de même dont l’édification a été datée par le14 C, pour deux pour le mégalithisme, qui ne s’est pas cantonné d’entre eux (Arreganyats et Tires Llargues), vers la aux massifs rocheux, puisqu’il est maintenant fin du Ve millénaire, lors du Néolithique moyen. attesté en Catalogne dans les plaines alluviales Mais seule une petite poignée d’autres monuments prolongeant les piémonts pyrénéens. Sur ces es‑ a fourni des mobiliers qui pourraient les situer dans paces limoneux et fertiles, où se sont logiquement l’orbe vérazienne, au 3e millénaire. La reprise des concentrés les habitats les plus importants depuis fouilles dans le tumulus de la « galeria catalana » le Néolithique ancien, de grandes dalles de pierre de Gutina (Sant Climent de Sescebes), un dolmen ont été apportées sur plusieurs kilomètres pour de même type qui avait fourni de la céramique du édifier menhirs, coffres sépulcraux, stèles et dol‑ Campaniforme international lors des excavations mens (Moya i Garra et al. 2010). Leur destruc‑ de 1923, a permis la découverte d’un petit vase tion au cours de la Préhistoire récente et pendant globuleux orné d’un téton perforé et d’un aligne‑ la Protohistoire, obéit à des motifs vraisemblable‑ ment de pastilles sous le bord. Quant au dolmen ment idéologiques, et plus près de nous découle à couloir et chambre polygonale des Estanys II (La de la réutilisation des dalles dans leur environ‑ Jonquera), il a livré quelques tessons à cordons nement où les grandes pierres font défaut. Leur lisses, languettes et boutons perforés, ainsi qu’une conservation n’a été assurée que lorsque de puis‑ armature de flèche à tranchant transversal qui, en sants et rapides recouvrements sédimentaires les l’absence de céramique campaniforme, peuvent ont protégés. évoquer le Vérazien. Enfin, un abri sous roche, le C’est ce que prouve, par exemple, la découverte Cau Conillers (Espolla), logé dans un chaos gra‑ fortuite d’une structure enfouie à 3 m de profondeur, nitique, a été aménagé par une architecture de faite en 2007 lors de la création du canal Segarra-Gar‑ pierre sèche pour servir de sépulture. Les fouilles rigues à Reguers de Seró, près d’Artesa de Segre (No‑ de 1970 ont révélé les restes humains de deux guera, Prov. de Lleida). Il s’agit d’une allée couverte adultes et un enfant, avec quelques ossements brû‑ de 9 m de long, formée de 11 orthostates placés sous lés, et un mobilier qui se compose de vases à fond un tumulus limité par un cercle de pierres plantées. 380 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Certaines dalles de ce monument (2,25 sur 1,5 m au parc du Pla de Pruneres, à Mollet (Vallès), au pied pour la plus grande) sont décorées de motifs géomé‑ de la cordillère littorale qui prolonge les Pyrénées triques sur les deux faces, car elles proviennent de vers le sud. Longue de près de 5 m pour une masse grandes stèles qui ont été abattues pour édifier la de 6 tonnes, cette roche gréseuse (arkose du subs‑ chambre sépulcrale. Il en est de même pour celles trat tertiaire) est sculptée en bas relief de deux yeux qui limitaient le tumulus. Sous ces stèles de grès à séparés par un signe en T, figurant le nez et les ar‑ ciment calcaire, gisaient les ossements résiduels de cades sourcilières, qui rapprochent ce visage des sta‑ deux individus qui ont été datés de 4 150 ± 40 BP tues-menhirs du Néolithique final/Chalcolithique (2 879 - 2 589 cal BC). trouvées dans le Midi de la France. La datation 14C La rareté des restes anthropologiques a été du niveau archéologique (couche S) qui scellait ce interprétée comme résultant de violations posté‑ monument, soit 3 717 ± 50 BP (2 290 - 1 960 cal rieures (Moya i Garra et al. 2010), car la chambre BC), le place dans l’extrême fin du Néolithique. fut ensuite condamnée par un bourrage de pierres. D’autres monolithes gravés ont été trouvés Ces remaniements seraient imputables aux Campa‑ en Catalogne dans le sous-sol, dont ceux de Ca niformes d’après le mobilier archéologique associé D’estrada (Canovelles) et de Llinàs (Montmeló), ce (céramique décorée de style pyrénéen, pointe de dernier porteur d’un décor interprété comme un flèche à pédoncule et ailerons, boutons prisma‑ joug, qui a été rapproché d’une gravure de forme tiques en os et perles en coquillage). L’âge des osse‑ comparable sur le menhir dels Palaus (Agullana, alt. ments ne s’écarte pourtant pas de la chronologie 110 m) trouvé en Ampurdan (Tarrús 2002). Dans des sépultures purement campaniformes de Cata‑ cette même région, au sud des Albères, le site de logne, comme par exemple celle de l’hypogée du la Serra del Mas Bonet (Vilafant), dans le bassin de Carrer París (Cerdanyola del Vallès, près de Barce‑ la Muga, pourrait également témoigner d’une tra‑ lone) datée de 4 110 ± 60 BP. Les stèles, retrouvées dition mégalithique remontant à la fin du Néoli‑ en position secondaire, peuvent par contre se placer thique et devenue fantôme dans les plaines. C’est un dans le Néolithique final. habitat de plein air récemment fouillé dans le cadre On rattachera cette tombe à une découverte des travaux préventifs menés sur la ligne TGV, près de même nature réalisée dans les plaines du Lan‑ de Figueres, sur une petite éminence (alt. 75 m) qui guedoc lors des travaux préventifs sur le tracé de domine la plaine littorale de l’Alt Empordà (Rosillo l’autoroute A75, près de Béziers (Hérault). La sé‑ et al. 2012). Ce gisement comprenait 192 structures pulture collective de Cabrials (Loison et al. 2011) en creux balayant une longue période de temps, se présentait comme une petite cella dallée de 1,5 m depuis le Néolithique épicardial jusqu’au Bronze sur 70 cm de surface interne précédé d’une fosse ancien. C’est toutefois le Néolithique final de fa‑ d’accès faisant office de couloir et séparée de la ciès vérazien qui est le mieux représenté dans des chambre par une dalle amovible. Une jarre com‑ fonds de cabanes, des foyers et des silos. Certaines portant un cordon muni de languettes disposées structures associées au groupe de Véraza (en parti‑ aux quadrants et quelques outils en silex accompa‑ culier E-17) ont livré des éléments originaux faisant gnaient un minimum de 20 individus inhumés. référence au mégalithisme. Effectivement y ont été Une autre découverte récente en Catalogne trouvés des fragments de dalles en roche conglo‑ concerne l’imposant monolithe exhumé vers 8 m de mératique rapportés à des pierres dressées et 6 frag‑ profondeur lors de travaux urbains réalisés en 2009 ments de stèle en grès dont deux sculptés par des Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 381

encoches. Ces roches travaillées sont interprétées et des Pyrénées-Orientales, où la culture vérazienne comme des représentations de cornes de bovidés. est fortement ancrée, sachant que la pseudo-stèle Leur présence dans un dépotoir suggère toutefois la anthropomorphe de Caramat, en Capcir, doit être destruction de structures cultuelles antérieurement écartée de ce lot (Martzluff 2009). édifiées sur le site. Il en résulte que les stèles gravées du Néo‑ Dans le département des P.-O., deux décou‑ lithique catalan, en particulier celles de Reguers vertes inédites, situées sur la rive gauche du Tech de Seró et du Pla de Pruneres, quoique bénéficiant dans la commune de Brouilla, méritent d’être men‑ de précisions chronologiques qui les calent vrai‑ tionnées au titre d’un possible mégalithisme en semblablement dans le Néolithique final-Chalco‑ plaine. Au Mas Daragon, une structure enfouie fut lithique, sont privées de contexte archéologique identifiée en 1992 suite à un défonçage des terres concernant leur fabrication. Elles évoquent claire‑ jouxtant le mas, sur une terrasse alluviale dominant ment les éléments stylistiques des statues du Néo‑ la rive gauche du Tech. Deux fragments de dalles lithique final/Chalcolithique du Tarn, de l’Hérault (1 m sur 75 cm de large) remontées par la charrue et du Gard, attribuées aux groupes de Saint-Pons, à l’endroit où la terre était nettement plus foncée, de Ferrières ou de FontbouÏsse. Mais elles sont ont été conservées par le propriétaire qui a signalé la assimilées à la culture vérazienne par défaut, tout découverte, les autres fragments ayant été jetés. Par autant que celle-ci peut effectivement témoigner, la suite, il n’a pas été trouvé de mobilier en prospec‑ dans les plaines de Catalogne, d’influences Fer‑ tion sur cet emplacement (Vignaud, in Kotarba et rières et FontbouÏsse appuyées pour la céramique al. 1992) (Martín Colliga 1992). Cela suggère que les diffé‑ Plus loin, à environ 300 m du site précédent, rents groupes régionaux du Néolithique final ont au lieu dit cadastral « La Pèdre fite » (cat. : Pedra été largement ouverts aux échanges des biens et fita), sur une petite butte tertiaire qui domine les des idées, si l’on excepte toutefois les zones monta‑ environs (alt. 107 m), une pierre plantée a été trou‑ gneuses des arrière-pays pyrénéens où les éléments vée le long d’une très ancienne voie remontant en de la culture matérielle demandent à être préci‑ Vallespir (Vignaud op. cit). Située juste à la limite sés. Cette ouverture semble être un fait majeur entre les communes de Brouilla et de Saint-Jean- du troisième millénaire, ce que prouve également Lasseille, ce monolithe de 83 cm de large sur 32 cm la circulation des lames de silex à partir d’une d’épaisseur, dépassait du sol de 1,22 m. Il a été cassé phase médiane (Rémicourt et Vaquer 2010). Ces sur place suite à l’incendie d’un arbre proche, abat‑ groupes ont donc partagé, au cours de leur évo‑ tu par la foudre. Seul un éclat de quartzite retouché lution récente, un certain nombre de traits stylis‑ a été récolté à proximité. tiques convergents qui ne rendent pas leur diffé‑ Cela dit, tout en notant qu’il existe bien une renciation facile, à ne prendre en compte qu’une association entre le mégalithisme et la culture maté‑ partie des vestiges. Et surtout, cela n’éclaire guère rielle du groupe de Véraza dans les massifs rocheux la gestation du Vérazien et son développement des Pyrénées catalanes et du bassin de l’Aude où les dans une phase ancienne, bien mieux perçus dès dolmens et les pierres dressées sont légion, les traces que l’on s’éloigne des Pyrénées vers le nord. matérielles pouvant la démontrer sont plutôt rares. D’autre part, aucune statue-menhir décorée n’a ja‑ mais été découverte dans le département de l’Aude 382 Tautavel, des hommes dans leur vallée

9. 5. 3 - Les grottes ossuaires et les habitats ainsi que des céramiques où se distinguent un vase troglodytes des Pyrénées catalanes subcylindrique muni de languettes, un vase glo‑ Les fouilles de nombreuses cavités dans les buleux décoré de rangées de pastilles au repoussé moyennes montagnes calcaires, n’ont guère permis et un vase tronconique à fond aplati et bord évasé. de trancher sur le type d’occupation de ces sites : Dans la seconde, ce sont de petits gobelets épais habitat, bergerie, lieu de stockage ou sépulture ou munis de tétons sous le bord qui accompagnent encore plusieurs de ces fonctions réunies ? C’est les restes squelettiques, alors que dans la troisième d’ailleurs le cas pour la Cova de les Bruixes. Très peu les formes précédentes se combinent avec des pas‑ de ces gisements peuvent servir de référence pour tillages au repoussé et qu’est signalée une pointe appuyer une chronologie. de flèche à pédoncule et ailerons. Dans les grottes du Serinyadell, par exemple Au nord du Principat de Catalogne, seul un petit au Reclau Viver et à la Cova d’en Pau, près de Ba‑ nombre de cavités a livré du mobilier rapportable nyoles, où des inhumations sont également attes‑ sûrement au Vérazien. Les produits des fouilles tées, il s’est trouvé de grands vases cylindriques ou anciennes rendent ubiquiste une poterie pouvant ovoïdes munis de cordons lisses et de mamelons offrir des convergences avec le Vérazien évolué, sous l’embouchure, de grands bols globuleux avec mais qui accompagne souvent les gobelets campa‑ des tétons bilobés ou simples et disposés en cou‑ niformes. ronne sous le bord, des vases à mamelons super‑ Dans le Ripollès, la grotte des Encantades posés, des bols à carène basse et mamelons forés de Rialb (Ribes de Freser) a livré des témoignages (Tarrús 1982, 1985). À Pau, une jarre à cordon du Néolithique moyen et final triés dans un riche et languettes superposées compose un assemblage mobilier du Bronze moyen et final. Plus près de rarement attesté par ailleurs, mais présent aux la mer, dans la région de la Selva, la grotte sépul‑ Bruixes (style 5 de P. Marsal, 1990). Aux Encan- crale du Pastoral (La Cellera de Ter) associait aux tades de Martís (Esponella) ont été trouvés des restes de 20 individus un petit gobelet hémisphé‑ vases munis de languettes superposées, des réci‑ rique, un poinçon en os, deux grandes lames de pients à carène basse et décors de pastillage (Tole‑ silex et des parures, rondelles et dentales (Toledo do i Mur 1990). i Mur 1990). En Ampurdan, dans les montagnes de la vall de Dans les Pyrénées roussillonnaises, il en est de Llierca, des tessons de type vérazien seraient asso‑ même avec des recherches anciennes qui ne per‑ ciées à un contexte sépulcral du Bronze ancien à mettent pas de déterminer avec fiabilité la nature la Cova 120, alors que d’autres grottes sépulcrales ni l’ambiance culturelle des occupations, telle de l’Alt Empordà sont mieux affiliées au Néoli‑ la Grotte du (), en Conflent thique final par des mobiliers où le Campani‑ (Treinen-Claustre et al. 1980). Nous prêterons ce‑ forme typique n’apparaît pas, comme à la Cova pendant une attention particulière à quelques sites de la Caula II (Boadella i Les Escaules) et à celle de troglodytes des P.-O. qui ont quelquefois été trop la Cavorca III dans le même secteur, ou encore à vite attribués au Vérazien et qui sont, pour certains, la Cova del Castell (Toledo i Mur 1990). Dans la inédits. première, avec les restes d’un individu inhumé, se trouvent deux lames en silex et une hache de pierre Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 383

- Grotte du Portichol (Salses), massif des Corbières, ment récolté un rare mobilier qui gisait encore dans bassin de l’Agly la salle principale de l’ossuaire et remarqué que, Il s’agit d’une petite grotte sépulcrale proche du dans la galerie qui la prolonge, des traces de foyers littoral qui a surtout livré un mobilier funéraire étaient intercalées dans le plancher stalagmitique associé aux Campaniformes et au Bronze ancien, (fragments prélevés). À cette occasion, P. Galant, a une abondante parure, des armatures de flèche et réalisé un relevé de la grotte et étudié les traces char‑ des lames en silex (Abélanet 1960, p. 14-16). Avec bonneuses (mouchages de torches) localisées sur les l’aven d’Amaga la Dona, à Baixas (Baills 1991), c’est parois (Galant 2005). l’une des rares cavités ossuaires de ce département Alors que l’essentiel des restes anthropolo‑ où la céramique à décor campaniforme pyrénéen giques initialement recueillis par les spéléologues est clairement attestée. Au Portichol sont associés est aujourd’hui perdu, une datation obtenue sur des quelques tessons à cordons superposés réunis dans charbons de bois recueillis en surface de la galerie sé‑ la collection L. Rigaud, inédite (Baills 1991). Ces pulcrale (GIF-6668 : 1090 ± 60 BP)15 semble signi‑ indices ne sont cependant pas assez probants pour fier qu’elle était accessible au IXe siècle et que l’amas évoquer une présence vérazienne, ces éléments pou‑ de blocs qui en condamnait l’accès remonte donc vant se rapporter à de la céramique commune ac‑ probablement au Moyen Âge central. Le mobilier compagnant le Campaniforme à la fin du troisième inédit réuni en 2004 comprend quelques menus millénaire avant notre ère, cette dernière étant ici ossements humains, une longue lamelle retouchée fort mal connue (Claustre 1997). en silex, une alêne en cuivre et une vingtaine de tessons, dont deux fragments de fonds plats. Deux - Grotte du Serrat Nalt (Opoul-Périllos) massif des languettes superposées sur une panse sont associées Corbières, bassin de l’Agly à ce matériel chalcolithique, éventuellement ratta‑ Cette cavité s’enfonce verticalement sur le causse chable, pour partie, à une phase finale du Vérazien, de Périllos, au Pla del Barranc qui domine le poljé non associée aux Campaniformes. d’Opoul, non loin du littoral. L’aven se développe à partir d’un petit vestibule suivi d’une salle comblée - Grottes de Montou et de Belesta, Bassin de la Têt par un éboulis contenant du mobilier d’époque Depuis le décès prématuré de F. Claustre, ces gi‑ médiévale à moderne. Au fond, l’étroite entrée d’un sements de référence pour la Préhistoire récente réseau moins pentu, fermé par un empilement de sont en attente de publications monographiques blocs, fut désobstruée en 1977 par des spéléologues. (Treinen-Claustre F. 1987, Claustre 1988, 1996, Ils découvrirent une seconde salle assez spacieuse 1997, Claustre et al. 1993). Celui de Montou prolongée par deux galeries étroites et rapidement (Corbères-les-Cabanes) est connu pour les vases colmatées où des ossements humains, dont des néolithiques de type Montbolo recueillis en surface crânes, étaient posés sur le sol. Le site a été signalé de la « Galerie close » (Claustre, Ponsich 2001). La à l’un de nous (J. A.) qui, avec l’aide de la munici‑ base du remplissage holocène de la grotte supé‑ palité, a fait fermer la grotte par une porte en fer. rieure a également livré du Néolithique moyen. En 2004, à l’occasion de prospections dans le cadre de la révision de la carte archéologique natio‑ 15. Datation inédite réalisée en 1985 à l’initiative d’H. Baills dans le nale (M. M.), nous avons pu constater que la porte cadre de sa thèse sur le Néolithique et qu’il nous a aimablement com- avait été détruite à l’explosif. Nous avons soigneuse‑ muniquée. 384 Tautavel, les hommes dans leur vallée

Cette occupation était surmontée par des dépôts rique, avec cependant une petite collection d’indus‑ du Bronze ancien et moyen qui sont les mieux do‑ trie lithique comportant de très grandes lames et cumentés en stratigraphie et où se mêlent phases un vase à carène basse et bord rentrant, mobiliers d’habitat et phases d’inhumation. Latéralement, attribués au Néolithique final (Baills 1991). Une entre le plein Néolithique et l’occupation du étude récente des lames a individualisé le silex Bronze ancien, dans un niveau sépulcral quelque de Collorgues (Gard), où les ateliers sont connus peu remanié par les occupations postérieures, pour une production qui prend son essor dans les quoique comportant des connexions anatomiques, échanges lointains au Néolithique final (Rémicourt a été trouvé un mobilier qu’une datation absolue et al. 2010). On retrouve en effet cette matière inédite calerait dans une phase finale du Néoli‑ première sur les sites véraziens du Languedoc, par thique16. Il n’existe cependant pas de céramique exemple à la grotte Tournié ou sur le site fortifié vérazienne typique dans cet horizon sédimen‑ du Mourral. Le signalement d’ossements humains taire. À cette occupation correspondent peut-être dans le remplissage suggère un milieu sépulcral qui les quelques tessons de Campaniforme trouvés pourrait expliquer la rareté du mobilier céramique dans cette cavité, lors des fouilles anciennes de typiquement néolithique et l’absence de restes de P. Ponsich. débitage. Mais il est en l’état difficile d’attribuer La grotte de Bélesta (alt. 390 m) comprend catégoriquement ces vestiges de l’abri de la Tortuga une galerie qui a abrité une sépulture collective lors à la culture vérazienne. du Néolithique moyen, dans une phase ancienne de faciès Montbolo. La puissante stratigraphie de - Grotte de la Font Calde (Reynes), Vallespir, Bassin la salle principale, qui a servi de bergerie sur la du Tech longue durée jusqu’aux époques historiques, couvre Quelques éléments archéologiques recueillis sans l’ensemble de l’Holocène (Claustre, Delcos 1993). référence stratigraphique dans un puits de cette Un premier sondage a permis de reconnaître des grotte, parmi d’autres concernant diverses périodes occupations (C. 13 à C. 16) où le Néolithique final depuis le Néolithique ancien jusqu’au Bronze final, succède au Chasséen et précède l’âge du Bronze an‑ ont été présentés comme véraziens (Baills 1991). cien, mais dont le mobilier, probablement vérazien, Il s’agit de deux vases hémisphériques, l’un muni est inédit (Claustre et al. 2003). d’une longue barrette horizontale dans le tiers su‑ périeur et de deux fragments d’un vase globuleux - Cova de la Tortuga (Sorède), massif des Albères porteur du même type de préhension (languette C’est d’un abri sous roche logé dans les chaos ro‑ très allongée). Ces cordons horizontaux interrom‑ cheux d’une profonde vallée qui pénètre le massif pus ou incomplets, éléments ubiquistes mention‑ des Albères (La Massana), dans un secteur où le nés plus loin pour le site de les Sedes à Peyrestortes, substrat rocheux acide ne permet guère la conser‑ ont été signalés en Catalogne à l’Espluga dels Gita- vation des vestiges osseux. Les fouilles anciennes, nos (ou Cova del Segre), dans un contexte de l’âge menées par R . Grau, n’ont pas déterminé de stra‑ du Bronze (Perez 1991). Ils peuvent au mieux évo‑ tigraphie. L’essentiel des mobiliers est protohisto‑ quer une phase très évoluée du Néolithique final, sans doute déjà chalcolithique, ou encore un legs

16. Nous devons ces renseignements à Valérie Porra-Kuténi, du Pôle campaniforme. Ainsi un fragment de poterie tubu‑ Archéologique Départemental, que nous remercions ici. laire épaisse, interprété comme un élément de sup‑ M i c h e l M a r t z l u f f & collaborateurs - L a C o v a d e l e s B r u i x e s à T a u tav e l ... 385

port, fait-il plutôt penser ici à un élément de forge zontalement. La présence d’un tesson peint d’une (Baills 1991, fig. 73, no 4 : embout de tuyère ?). Un bande horizontale noire sous le bord et d’une autre bouton en os perforé en V accompagnait quelques bande (circulaire ?) sur la panse constitue un élé‑ autres parures atypiques. ment très original dans cet ensemble du Néoli‑ thique final qui ne comporte donc pas vraiment - Grotte de Can Pey (Montferrer), Vallespir, Bassin d’éléments véraziens typiques, mais qui n’exprime du Tech aucune autre personnalité culturelle attribuable au Située dans le piémont du Canigou (alt. 560 m), Chasséen, au Campaniforme ou au Bronze ancien il s’agit d’une des rares cavités ossuaires des P.‑O. de la région. qui ait fait l’objet d’une fouille méthodique relati‑ vement récente (Baills 1991). Dans deux salles se 9. 5. 4 - Habitats de plein air des vallées alluviales trouvant à l’entrée du réseau karstique, la couche et des plaines du Roussillon et de l’Ampurdan sépulcrale se développait à partir du substratum Parmi les sites anciennement répertoriés dans le stérile sur 35 à 70 cm d’épaisseur. Deux foyers y Néolithique final-Chalcolithique des Pyrénées- étaient intercalés. Ce dépôt sédimentaire se trou‑ Orientales par divers auteurs (Abélanet 1980, vait sous un remplissage d’une trentaine de cm, Marsac 1990, Baills 1991), il nous faut exclure plus ou moins remanié et où le plus proche niveau celui des Campellanes (), d’abord attribué archéologique de l’ossuaire contenait un mobilier au Campaniforme sur la foi des tessons trouvés de l’âge du Bronze final, pour le plus typique. Les en surface (Guilaine 1967), mais dont l’occupa‑ inhumations ont concerné au moins 58 individus tion est bien vieillie vers le Néolithique de faciès que les datations absolues calent entre 3 470-2 885 Montbolo par le contenu de deux fosses dégagées cal. BC (sur ossement) et 3 140-2 160 cal. BC (sur lors d’une fouille de sauvetage urgent (Abélanet charbons). 1995). Il en va de même pour une fosse du proche Classiquement, ce sont la parure et l’indus‑ gisement du Moli Cremat, attribuée au Vérazien trie lithique qui constituent la part dominante des sur la foi de cordons lisses (Abélanet 1980), ainsi vestiges, soit quatre flèches à pédoncule et ailerons, que pour d’autres sites néolithiques trouvés en certains bien dégagés, une lame débitée par pres‑ surface sans matériel suffisamment explicite, par sion, une petite hache en éclogite, un percuteur en exemple la station de l’Estany à , dans quartz et des fragments de meules en granite qu’ac‑ la cuvette hydro-éolienne de Bages-Villeneuve-de- compagnent trois palettes en schiste sommairement la-Raho (Abélanet 1987, 1995) ou dans celle de découpées. La parure est assez pauvre et comprend Canohès pour le site de Les Coves (Marsac 1990). un écarteur de collier en calcite et deux dentales Ce site pourrait toutefois compter dans un Néo‑ ainsi qu’une pendeloque en test de pétoncle et des lithique récent (écuelle carénée et un vase à cor‑ perles « en schiste ». don). L’essentiel des habitats de plein air présentés Le mobilier céramique est encore plus rare, ici fut découvert après 1990. Les travaux préven‑ fragmenté et assez peu parlant : six tessons à cor‑ tifs, le plus souvent inédits, ont été réalisés par don lisse unique, sept fragments d’anses, dont un l’AFAN, puis par l’INRAP et pour l’essentiel par exemplaire porte un décor « à moustache inver‑ deux d’entre nous (A. V. et J. K.). sée » (un cordon en forme de corne situé au dessus de l’anse) et une protubérance rubanée forée hori‑ 386 Tautavel, des hommes dans leur vallée

- Les sites du barrage de Caramany-, bas- - Coll de Porteil (Lesquerde), bassin de l’Agly sin de l’Agly : Il s’agit d’un habitat (alt. 350 m) qui a livré des Suite à des prospections conduites entre 1986 et tessons attribuables au Vérazien (Abélanet 1983), 1988 par l’Association Archéologique des P.-O. dont un « vase silo » à cordons superposés, des lan‑ sur l’emprise du barrage sur l’Agly, de nombreux guettes, mais aussi un tesson de vase caréné déco‑ sondages d’évaluation, puis des fouilles de sauve‑ ré d’impressions et un fragment de faisselle, avec tage ont été réalisés, dans les années 90, par des quelques rares silex et des fragments de meules. bénévoles et par l’AFAN sur des sépultures et des Dans cette zone, ce site de plein air s’ajoute à ceux habitats médiévaux, antiques, protohistoriques et déjà mentionnés plus haut pour les milieux de néolithiques de cette vallée. Les résultats les plus moyenne montagne du Fenouillèdes, près des dol‑ spectaculaires de ces recherches ont partiellement mens de Maury et Felluns. fait l’objet de comptes-rendus publiés, mais l’essen‑ tiel se trouve consigné dans des rapports. Le projet - El Mona (Rivesaltes), bassin de l’Agly d’une publication monographique de l’ensemble a L’un de nous (J. A.) a récemment découvert ce site été récemment relancé par le Pôle archéologique du après le défonçage d’une parcelle limoneuse sise sur Conseil général. la basse rive gauche du fleuve, à sa confluence avec Venant coiffer la nécropole du Camp del Gi- le Robol. L’embouchure reconstituée d’un « vase-si‑ nebre 528 (un vaste tumulus contenant des tombes lo » muni de deux cordons lisses et d’une languette en coffre datées d’une phase ancienne du Néoli‑ articulée sur l’élément supérieur ne laisse guère de thique moyen), une traînée sédimentaire, issue d’un doute sur l’appartenance de cette station au Véra‑ site d’habitat établi en amont, contenait des ves‑ zien (Abélanet 2005). tiges morcelés du Néolithique final (Vignaud 1992, Vignaud et al. 1993, Vignaud 1994, 1995). Vers - Les Sedes (Peyrestortes), bassin de la Têt l’aval, dans le même secteur, près d’une nécropole Une découverte de surface, suite à un arrachage de du Bronze final-premier Âge du Fer, la fouille du vigne, a été signalée dans la commune de Peyres‑ site des Coudoumines 1365 a dégagé un habitat tortes (Baills 1991). Les éléments caractéristiques néolithique matérialisé par des trous de poteau, de la céramique se rapportent à une ambiance véra‑ des foyers et des silos. Les dernières phases d’oc‑ zienne, sans doute très évoluée, à laquelle peuvent cupation se rapportent à l’âge du Bronze ancien, se rattacher un fragment de vase à carène haute et attesté par deux gros récipients de stockage sur le bords rentrants, décoré d’un double cordon inter‑ reste d’un sol supérieur tronqué, et, dans les fonds rompu, mais aussi quelques tessons ornés de cor‑ de cabanes sous-jacents, au Néolithique final véra‑ dons lisses simple ou doubles, de tétons sous le zien. Ce niveau a livré un mobilier caractérisé par bord, d’une languette perforée. Un décor de sillons des vases à fond bombé, à cordons lisses, souvent parallèles externe sur la panse est attesté. Par la associés à des tétons branchés sur les cordons, daté suite, ont été récoltés sur le site (J. A.) un petit lot par le 14C dans la seconde moitié du IVe millénaire de tessons très fragmentés, mais aussi une industrie (Vignaud 1995, voir tableau, chap. 3. 1. 5). lithique qui emprunte beaucoup aux roches locales et en particulier de nombreux éclats en cornéennes grises, marnes silteuses indurées typiques de ce sec‑ teur des Corbières. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 387

- Pla de l’Home mort (Pézilla-la-Rivière), bassin de nément des barrettes doubles ou des tétons allongés la Têt. superposés. Un des vases comporte une petite anse Un important habitat du Néolithique final-Chal‑ en boudin. L’absence de poterie campaniforme est colithique a été investi à l’occasion de travaux notable. routiers du contournement de Baho par la RD L’industrie lithique est indigente, soit 616 (travaux INRAP, Vignaud 2004). Le site se quelques éclats de quartz et de silex qu’accom‑ trouve sur la terrasse würmienne en rive gauche pagnent des molettes en roches cristallines, mais de la Têt, en contrebas des falaises entaillées par aussi un polissoir et une lame en cuivre. Pour l’un le fleuve dans le Pliocène et qui sont couronnées de nous (A. V.), cette association confirme les par de vieilles terrasses quaternaires (Las Costes). autres résultats obtenus dans des habitats stratifiés Le toponyme est imputable à la probable décou‑ du Néolithique final roussillonnais, où les poteries verte ancienne de sépultures (cadastre), doublée à barrettes ou tétons superposés et très rares cor‑ de l’exhumation plus récente, lors d’un défon‑ dons se trouvent dans une phase finale du Vérazien, çage, d’une tombe appareillée avec des dalles, dont déjà chalcolithique, mais déconnectée du Campa‑ une en couverture. Cette tombe, découverte dans niforme. les années 1950 en amont du Pla, sur une légère pente, n’a pas été datée. - Lo Pla (Villeneuve-de-la-rivière), bassin de la Têt Les recherches préventives en sont restées aux Un diagnostic récent mené par l’INRAP (suivi du décapages larges du diagnostic. L’habitat se trouve trajet de la ligne à THT enterrée, R. O. : A. Pezin) dans une zone hydromorphe en limite du lit majeur a permis la découverte d’un site néolithique très où le battement des nappes est très proche du sol. proche du précédent. Une structure en creux (1022) Il comprend de nombreuses structures profondé‑ a livré des nodules de terre cuite (sole de foyer ?) et ment enfouies, peu perturbées par les travaux ara‑ un mobilier céramique peu typique (tesson muni toires postérieurs. La rareté des trous de poteau et d’un téton, petite anse perforée, quelques bords la présence de creusements linéaires comportant arrondis). Mais une autre fosse (1021) contenait des pierres en radier et des bouts de torchis, font un vase entier, à fond rond et tétons disposés sous penser à l’existence de tranchées de fondation de le pourtour de l’embouchure. L’ensemble pourrait murs. Les trois sols d’habitat détectés ne semblent s’inscrire dans le Vérazien. pas avoir été creusés dans le substrat, ce qui donne un mode de construction adapté au milieu humide - Pla de Rella (Saint-Feliu d’Avall), bassin de la Têt et qui s’éloigne des standards connus pour l’époque La découverte, lors de prospection anciennes dans cette région. (J. A.), d’un petit lot de tessons dont deux sont Le mobilier est homogène. Les céramiques porteurs de cordons superposés et un autre d’une aux dégraissants peu calibrés ont fait l’objet d’une languette sur cordon situé près du bord, laisse sup‑ finition sommaire. Il s’agit de récipients de taille poser la présence d’un site vérazien dans une phase moyenne comportant quelques jarres subcylin‑ ancienne. driques à bord légèrement ouvert, et des vases aux formes globuleuses plutôt fermées. L’ensemble ne comporte pas de cordons, mais parfois une légère barrette et un téton sous le bord, et plus commu‑ 388 Tautavel, des hommes dans leur vallée

- La Carrerassa, (Perpignan), bassin de la Têt. fraîches se rapporte à de grands vases munis de Cet habitat a été repéré lors des travaux préven‑ mamelons et de languettes de préhension superpo‑ tifs du contournement du Grand Saint-Charles, à sés, caractéristiques d’une phase évoluée. Des frag‑ l’ouest de Perpignan et dégagé sur une emprise de ments de dalles issus d’encroûtements carbonatés 28 x 70 m (travaux INRAP, Vignaud 2000-2004). du Zancléen, proches du tuf, qui affleurent plus bas Les structures d’habitat (foyers, trous de poteaux, près du lac (Punta del Tuyre), gisaient aussi dans ce fosses, silos, puits) appartiennent pour l’essentiel au champ, dont un morceau d’un mètre de long a visi‑ Bronze ancien, calé par plusieurs dates 14C dans la blement été retaillé à une époque récente pour faire première moitié du second millénaire et qui com‑ une borne. prend une phase avec du décor épicampaniforme centrée autour de 1 700 cal BC. Un pichet à anse - Les gisements du Serrat Gros (Ortaffa), bassin du et à fond plat du Bronze ancien porte un mamelon Réart au milieu de la panse. Cette occupation a fourni Il s’agit d’un vaste site qui, étalé sur le flanc adouci un abondant matériel de meunerie et une grande d’une longue échine émergeant du substrat ter‑ quantité de percuteurs en quartz. tiaire, domine la cuvette de Bages. Les prospec‑ Un foyer et deux silos voisins témoignent tions réalisées par deux d’entre nous (J. A., puis d’une occupation vérazienne antérieure : Fy 2079 A. V.) ont permis de recueillir un abondant mobi‑ SI 2009 et SI 2013. Ce dernier est daté de la fin du lier, inédit, qui témoigne d’une fréquentation sur IIIe millénaire, vers 3 200 cal BC. La structure 2009 la longue durée. Si l’essentiel peut se rapporter au semble la plus ancienne et a livré un mobilier céra‑ Vérazien (Abélanet 1980, 1987) et à de l’habitat mique fragmenté orné de cordons simples ou mul‑ (présence de torchis), quelques éléments – dont tiples et une industrie lithique composée d’un éclat des décor d’incisions et d’échelle gravée – signalent de silex, de quartz taillés et de quatre percuteurs. un Néolithique plus ancien (Abélanet 1995), alors Dans la structure 2013, outre deux silex taillés, une que d’autres peuvent se rapporter au Bronze an‑ petite hache polie, des meules et des percuteurs, cien et même au Bronze final. Parmi le mobilier a été trouvé un petit vase à fond bombé et paroi lithique, l’industrie sur silex comporte une lame cylindrique orné d’un bouton sur la carène et d’un retouchée munie d’encoches en bout du type décor de chevrons formé par un cordon posé sur la « scie à encoches », un outil fortement représenté panse. Le foyer, daté entre 2 840 et 2 473 cal BC, en Aquitaine au Néolithique final-Chalcolithique, n’a livré qu’un fragment de pointe de flèche pédon‑ dans l’Arténacien. culée. Ce site et les fonds de cuvette situées au nord ont tout récemment fait l’objet de diagnos‑ - Barria (Pollestres), bassin du Réart tics d’archéologie préventive menés pour l’INRAP Située sur le versant oriental de l’éminence formée par l’un d’entre nous (J. K). Sur un vaste espace dans les molasses pliocènes et qui domine la dépres‑ testé, plusieurs sites du Néolithique ont été recon‑ sion lacustre de Villeneuve-de-la-Raho et de Bages, nus, certains concernant la phase finale du Vérazien une station vérazienne inédite a été découverte en (Kotarba et Dominguez 2012). prospection par l’un de nous (J. K.), juste après le Les décapages sur l’éminence du Serrat, for‑ défonçage d’une vigne. Recueilli dans une flaque tement ravinée, ont permis d’identifier plusieurs de sédiments noirâtres, un lot de tessons à cassures concentrations de structures en quatre emplace‑ Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 389

ments dits « Pujals III » (16/17, 2 structures dont alluviales acides du Quaternaire. Des industries un fond de cabane probable), « Colomina del Prat néolithiques (débitage de lamelles de silex blond 26 » et « Colomina d’en Maurell 38 et 40/41 ». Le par pression) furent trouvées en surface sur le site Néolithique final se trouve dans les structures des (Martzluff et Pezin 2003). Des fouilles de sauvetage sites mentionnés. En l’état de la recherche, parmi urgent ont ensuite mis au jour des fosses déconnec‑ les très nombreuses fosses dégagées, six peuvent tées des sols d’habitat, l’une du Néolithique ancien, plus sûrement se rapporter au Vérazien. Les élé‑ l’autre rapportée au Néolithique final (fosse-silo 6). ments pertinents, ajoutés sur de grands vases à Dans cette dernière, qui n’a pas fait l’objet de data‑ fond bombé, sont des languettes superposées sur tion absolue, les études pluridisciplinaires (Manent les panses, jusqu’à former trois rangs verticaux. Ils et al. 2001) ont mis en valeur : placent probablement cette occupation vers la fin - quelques restes de faune (cerf, porc et bœuf do‑ de la séquence vérazienne. Quelques autres tessons mestique), un fragment de tibia d’un sujet humain trouvés dans une fosse, dont des anses à ruban et adulte, des macrorestes végétaux cultivés (orge), un fragment de cordon double, semblent provenir mais aussi des baies sauvages (noisettes) ; d’une occupation plutôt située dans une phase post - des débris de torchis (11 kg) plutôt liés à la pré‑ cardiale du Néolithique et pourraient se joindre sence de vases de stockage ou d’enduits de fosses ; aux restes issus des prospections anciennes (Abéla‑ - des meules et molettes ; net 1995). - un poinçon pris dans un métacarpe de bœuf ; - des tessons très fragmentés, parfois vacuolaires - Puig Dallat (Bages), bassin du Réart (dégraissant végétal) qui offrent quelques formes Dans la même cuvette de Bages, un diagnos‑ restituables. tic préventif, conduit pour l’INRAP par l’un de Cette céramique est caractérisée par des nous (A. V.), a accroché un fond de cabane qui a jarres à cordons multiples ou à cordon simple livré des fragments de vases munis de languettes près du bord agrémentés de languettes et des bols superposées et des restes de jarre dont la panse est de céramique fine pouvant porter un cordon. couverte de mamelons ainsi qu’un vase à carène Quelques éléments originaux sont signalés, tel un décoré de motifs en arceau sur le pan supérieur bord à cran, deux décors d’impressions allongées (Vignaud 2007). Pour cet ensemble qui parait glo‑ sur un cordon peu proéminent et deux décors en balement tardif dans le Vérazien, une mesure 14C chevrons à la cordelette, ces derniers pouvant évo‑ a donné une date calibrée relativement ancienne quer un contact avec le Campaniforme interna‑ dans la première moitié du IIIe millénaire (voir tional. Il n’y a pas d’association, dans cette struc‑ tableau chap. 3. 1. 5). ture, avec la céramique à languettes superposées, ce qui pourrait placer cet ensemble au tout début - Aspre del Paradis (Coneilla-del-Vercol), bassin du du IIIe millénaire. Réart Le site se trouve en bordure de la cuvette hydro-éo‑ - Les Chinchettes (Saint Cyprien), bassin du Réart lienne de Montescot, sur une légère éminence prise Lors d’un diagnostic préventif dans ce secteur proche dans les argiles silteuses du Pliocène, milieu qui du littoral, fouilles limitées à la voirie sur l’emprise conserve mieux les ossements des structures archéo‑ d’un lotissement, la découverte d’une large fosse, logiques que les fosses creusées dans les terrasses peu profonde (Tr 5), sans doute un fond de cabane, 390 Tautavel, des hommes dans leur vallée

a permis d’individualiser un abondant mobilier cé‑ d’usage, le reste étant représenté par des débris, sou‑ ramique que de nombreux tessons à languettes et té‑ vent corticaux (la moitié du volume et pour le quart tons superposés, des vases subcylindriques à ovoïdes minuscules) qui proviennent en grande partie de à bords rentrants et des bols tulipiformes pourraient pierres de chauffe éclatées au feu. Ces restes sont rattacher à une phase évoluée du Vérazien. Mais elle plus rarement issus de chocs (outils a posteriori du recèle aussi des éléments attribuables à la céramique type percuteur) et encore plus d’un débitage inten‑ commune du Campaniforme, comme un vase à tionnel. La plupart des percuteurs sont en effet perforations alignées sous le bord, des décors de fragmentés et quelques gros outils de fortune ou cordons verticaux, de coups d’ongle, d’impressions nucléus miment des choppers et chopping tools, les linéaires et de cannelures légères. Curieusement, le nucléus typiques étant très rares, ainsi que les pièces décor campaniforme typique n’est pas représenté esquillées. L’outillage léger en quartz est d’ailleurs (Kotarba et Vignaud 2001). Une perle en céramique insignifiant, avec quelques racloirs et coches. Les perforée à cru et des graines carbonisées s’ajoutent à autres roches représentées sont des gneiss et granites ce mobilier. apportés sur le site ainsi que les schistes, absents des vieilles formations alluviales, mais abondants dans - Vigne Canut (Elne), bassin du Tech le proche lit du Tech. Environ 25 % de ce volume, Le site se trouve dans la plaine alluviale d’Elne mais 2 % du nombre, sont des meules et molettes et a fait l’objet d’une fouille de sauvetage urgent (62 restes). Sur 16 éléments en silex, parfois brûlés, conduite par P. Campmajo en 1984 (Campmajo se distinguent trois grattoirs et une lamelle tron‑ et al. 2005). Le mobilier se trouvait dans un creu‑ quée à bord abattu, ainsi qu’une petite hache polie. sement ovoïde formant une surface de 80 m2 peu Une perle en stéatite complète ce mobilier lithique. profondément excavée dans le substrat pliocène et La datation isotopique de 3 930 ± 70 BP, soit contenant du torchis (104 fragments). Elle a été 2 645 - 2 205 cal. BC, est relativement tardive dans interprétée comme les restes d’un fond de cabane le troisième millénaire, ce qui n’est pas surprenant muni de 5 foyers. Le fouilleur a systématiquement pour le mobilier lithique, mais que ne peut guère recueilli toutes les pierres trouvées dans la structure, confirmer la typologie des céramiques sur un lot ce qui est assez rare pour être signalé17. de 3 762 tessons émiettés (Baills 1991). Toutefois, Le tri de 2 444 éléments lithiques recueillis les rares formes reconnaissables appartiennent à des (M. M.) montre que les roches proviennent pour vase aux formes globuleuses qui, en l’absence de 98 % (environ 70 % du volume total) du quartz gi‑ cordons, sont munis de languettes et de boutons, sant sous forme de galets de la terrasse quaternaire. parfois d’anses en ruban, petites et larges. Le fait Ont été écartés de ce lot 206 exemplaires sans traces qu’aucun tesson ne puisse se rapporter à des carènes est notable.

17. Le fait de recueillir systématiquement les pierres, en particulier les éléments fracturés par les feux dans les structures en creux des sites de - Le Pla II (Villelongue-dels-Monts), bassin du plein air, est un moyen efficace et rapide d’établir des connexions par Tech remontage entre les différentes fosses qui ne peuvent pas toutes être datées et qui de ce fait le sont. Cela constitue également une bonne Les fouilles préventives sur le tracé de la RN 618 ont indication de certaines pratiques (vidanges simultanées dans d’anciens permis de dégager un habitat groupé composé de silos, présence de microgalets de roches exogènes au substrat, roches utilisées, etc.). Le seul problème posé est celui du stockage précédant cinq unités d’habitation (Vignaud 2002). Les sols l’étude (Martzluff 2012). de circulation, confirmés par une étude micromor‑ Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 391

phologique, s’inscrivent en creux dans le substrat. plus rarement accessibles en publication. Quelques- Un sol d’occupation, conservé sur une quinzaine uns ont fourni une documentation parmi les plus de m2 dans l’unité 1005, était relié à des structures intéressantes. (trous de poteaux et silo) qui ont livré un riche mo‑ bilier calé par le 14C dans la phase ancienne d’occu‑ - Riera Masarac (Pont de Molins), bassin de la Muga pation du site, au tout début du IIIe millénaire (voir Découvert en 1970 lors du creusement d’un canal, tableau chap. 3.1.5.). Les quatre autres fonds de le site a fait l’objet d’un sondage en 1979 et d’une cabanes, qu’une autre date isotopique place autour fouille de sauvetage partielle en 1981 (Tarrús 2002). de 2 550 cal BC (UND 1037), forment, avec un Enfouies à 1 m de profondeur des structures se ré‑ possible grenier (UND 1055), la phase plus récente partissaient entre une zone empierrée « externe » où de cet habitat. furent découvertes 5 jarres, l’une cassée sur place, et La phase la plus ancienne du site, d’après la une aire « interne » où se trouvaient deux trous de datation, se singularise par des cordons lisses, peu piquet et un foyer. Celui-ci a fourni une datation proéminents dans l’ensemble, situés sous le bord de 3 900 ± 150 BP (2 865/1 995 cal BC) qui paraît et qui sont agrémentés de tétons allongés, souvent trop dilatée et récente pour caractériser le mobilier forés verticalement, mais aussi par la présence isolée vérazien de la « zone externe », typologiquement de trois fragments de carènes, de deux fragments de proche d’une phase ancienne (Montécinos 2005). fond plat et d’un petit tesson décoré d’impressions La céramique comprend en effet deux vases globu‑ à la baguette ronde en bandes verticales, éléments laires, l’un muni d’un cordon sous le bord, et des qui paraissent tardifs, auxquels s’ajoutent une rare jarres subcylindriques à fond rond et paroi épaisse industrie lithique composée de fragments de lames ornées de cordons lisses multiples superposés, celui en silex blond débité à la pression et une petite près du bord étant muni de languettes disposées aux hache en roche verte. quadrants. Deux lames retouchées en silex blond, Le mobilier céramique de la seconde phase dont un grattoir, sortent du lot dans une industrie chronologique est caractérisé par des languettes lithique formée d’éclats obtenus à partir de galets horizontales (1 ex. oblique) et de très nombreux de quartz local. tétons, qui sont superposées sur des formes globu‑ leuses. Les cordons sont absents, sauf sur trois pe‑ - Ca n’Isach (Pau), bassin de la Muga tits tessons ubiquistes. Il se trouve de grosses jarres, Cet habitat néolithique construit en pierre sèche a été mais aussi des coupelles très ouvertes, des bols découvert lors de travaux d’urbanisme sur une émi‑ cylindriques à carène molle surbaissée, mieux mar‑ nence schisteuse qui, dans le piémont des Albères, quée sur deux exemplaires aux parois plus évasées, domine la plaine littorale (alt. 100 m). à proximité, un petit bol tulipiforme, une petite anse carénée et un dolmen à couloir et chambre polygonale (Barraca un léger bourrelet foré verticalement. L’industrie d’en Rabert), possède une architecture parmi les plus lithique compte de nombreux percuteurs en quartz anciennes, que le fouilleur place dans le Néolithique et quelques éclats de silex, une grande hache de moyen (Tarrús 2002). Le site n’a sans doute jamais pierre et des molettes en roches cristallines. subi de défonçage agricole car le remplissage archéo‑ logique à partir du sol actuel est peu épais (60-70 Au sud des Albères, dans la plaine de l’Ampurdan, cm). Les fouilles (1987-1994) ont établi 3 phases les habitats de plein air du Néolithique final sont chronoculturelles dans une stratigraphie complexe. 392 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Les cabanes ovalaires, construites en pierre sèche et des coupes en calotte. Comme en Languedoc, (C 1 a/b) lors du Chasséen, recoupent l’emplace‑ le décor de pastillage au repoussé est attesté, tout ment d’un habitat plus ancien, de faciès Montbolo, comme des incisions de sillons horizontaux simples caractérisé à la base (C. 2) par des foyers et des struc‑ à triples, à l’extérieur des panses, parfois près du tures en creux. Une occupation du Néolithique final, bord supérieur, mais aussi quelques croisillons gra‑ de faciès vérazien, a été reconnue en position rema‑ vés, de tradition chasséenne. niée dans la partie superficielle du sous-sol (C. 1-0) Dans l’attente de datations absolues, les au‑ sur 10 à 15 cm de puissance, mais aussi en liaison teurs évoquent la proximité de certains vases avec avec des structures de combustion (foyers E-18 et le Chasséen pour suggérer une continuité d’occu‑ 19) dans la cabane principale (EH-1) dont elle mar‑ pation sur le même lieu. Il semble que l’ensemble querait les dernières modifications. Parmi la poterie de la séquence vérazienne soit représentée dans les caractéristique se trouvent les fragments d’une jarre diverses structures. Mais l’illustration qui accom‑ cylindrique agrémentée de languettes superposées pagne le commentaire concerne au premier chef la près du bord. Le foyer E-18 a fourni une date radio‑ structure E-17 contenant les fragments de stèles et carbone de 4 490 ± 90 BP (3 370 - 2 910 cal BC) suggère qu’il s’agit plutôt d’une phase déjà évoluée et une datation TL sur poterie cale le foyer E-19 à du plein Vérazien. Avec des décors de sillons sur 3 465 - 3 035 cal BC. la panse signalés dans le texte, les vases à embou‑ Dans ce contexte néolithique, qui démontre chure rentrante dominent les figurations, en asso‑ au moins une continuité entre le Chasséen et le Vé‑ ciation avec un gobelet tronconique à fond plat et razien – celui-ci toutefois inscrit dans une phase ty‑ une écuelle à paroi évasée dont la carène molle et pologique déjà évoluée – on notera la découverte de très basse dégage un fond peu bombé, voire aplati. plaques de schiste creusées de cupules et de rigoles, L’outillage comprend quelques poinçons en os (E-1 certaines insérées dans les structures construites, et E-17), des lamelles et des armatures foliacées en mais aussi de petites plaquettes schisteuses dis‑ silex, des haches de pierre et des meules. Les élé‑ coïdes sommairement aménagées par des retouches ments de parure ne sont pas absents avec quelques bifaces, qui ont été retrouvées par ailleurs dans des pendentifs « prismatiques » en os et des coquillages dolmens à couloir de cette région. percés.

- Serra del Mas Bonet (Vilafant), bassin de la Muga 9. 6 - Les limites méridionales du Vérazien dans les Nous avons déjà évoqué ce gisement à propos des piémonts et des plaines côtières de Catalogne fragments de stèles que contenait une des struc‑ tures d’habitat vérazienne (Rosillo et al. 2012). Le Sur les bordures sédimentaires du flanc méridional mobilier de la séquence du Néolithique final est des Pyrénées, les habitats de plein air du Néoli‑ succinctement décrit et comprend globalement thique final sont plus rares qu’en Languedoc d’après des jarres subcylindriques portant des cordons et/ les synthèses publiées (Martín Colliga 1980, 1992, ou des languettes de préhension, parfois doubles, Mestres Mercadé et Tarrús 2009). Les phases an‑ près de l’embouchure, des récipients « globulaires » ciennes n’apparaissent pas clairement dans ces gise‑ munis de languettes forées ou de barrettes avec ments, bien qu’en Catalogne centrale, le mobilier double perforation. On y compte aussi des formes vérazien entre en contact avec celui des Sepulcros de à carènes basses ou hautes, des vases tulipiformes fossa comme à St Quirze del Vallès (Terrassa) près Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 393

de Barcelone. De nombreux sites, comme celui des lot le mieux individualisé dans la fouille est de Roquetes (Segrià), semblent fortement influencés 48 adultes et adolescents et de 11 enfants, auxquels par les décors en chevron imprimés de style Fer‑ s’ajoutent 84 autres individus en position stratigra‑ rières, mais aussi un peu partout par les pastillages phique moins précise (dont ceux de fouilles clan‑ et les décors de style FontbouÏsse dans une phase destines). Une extrapolation à l’ensemble de la ca‑ plus tardive. La poterie à mamelons superposés y vité a donné le nombre d’au moins 300 individus, compris en couronnes sous le bord, style qui semble ce qui fait de cette nécropole un véritable ossuaire plus fréquent dans le sud et le Levant, concerne au collectif. La présence de trois foyers dans la couche moins 23 gisements. Quelques sites fouillés ré‑ sépulcrale est interprétée comme le témoignage de cemment sont porteurs d’informations qu’il nous repas rituels. semble utile de retenir ici. Le mobilier associé est de type Néolithique final vérazien pour l’essentiel, avec des dépôts de 9. 6. 1 - La grotte de Can Sadurní, (Baix Llobregat) petits vases ovoïdes profonds agrémentés de cor‑ Ce gisement troglodyte de la région du Garraf, dons et d’alignements de boutons souvent super‑ non loin de Barcelone, représente l’un des sites les posés, accompagnés de petits bols et d’écuelles mieux documentés de Catalogne pour la préhis‑ hémisphériques sans décor. Dans une phase évo‑ toire récente (Edo et al. 2011). La cavité fut en luée se comptent des petits vases à carène haute, effet occupée en continu depuis la fin des temps parfois décorés de cannelures ou d’incisions verti‑ glaciaires jusqu’à l’arrivée des premiers agriculteurs cales parallèles et un très rare mobilier céramique au Néolithique cardial, puis abandonnée au Néo‑ de type campaniforme (12 tessons). Accompagnent lithique moyen et réutilisée, pendant un peu plus les morts des têtes de flèches en silex, d’abord à d’un millénaire, comme cavité sépulcrale lors du tranchant transversal qui côtoient quelques exem‑ Néolithique final-Chalcolithique. L’occupation plaires foliacés à retouches bifaces, puis à pédon‑ s’est ensuite poursuivie à l’âge du Bronze avec cule et ailerons peu dégagés, plus nombreuses vers une activité probable de stockage de nourriture le haut de la couche. La présence d’ocre est associée (grandes jarres ayant contenu des produits lactés à des parures de dents perforées et de perles en os et de la bière)18. et en variscite. De nombreuses petites perles en test La couche sépulcrale du Néolithique final de coquillages marins apparaissent dans la phase est datée dans sa phase la plus ancienne de 4 425 finale, avec des écarteurs de colliers et des boutons ± 50 BP (3 333-2 917 cal. BC) et l’occupation perforés en V. se poursuit jusqu’à l’âge du Cuivre. Il s’agit d’un dépôt primaire remanié par les apports successifs 9. 6. 2 - L’abri de Les Portes (Lladurs), Solsonès de défunts (couche 9) jusqu’aux alentours de 2 200 Dans une région de moyennes montagnes où le cal. BC. Le nombre minimal d’individus dans le Néolithique est surtout connu à travers les tombes du Néolithique moyen (Sepulcros de fossa), un chaos 18. Ce gisement a en effet fourni des informations sur la fabrication de de roches conglomératiques en pied de falaise (alt. bière qui est attestée par des éléments résiduels analysés sur les pote- ries et les meules du Néolithique ancien et de l’âge du Bronze (Blasco 950 m) a servi d’habitat sur une plateforme extérieure et al. 2007). Deux autres cavités, liées à l’âge de Bronze dans les Pyré- protégée par un auvent rocheux et dans une cavité in‑ nées atlantiques ont livré des poteries dont les analyses ont montré des restes de matières organiques (produits laitiers, cire ou miel, etc.) ainsi térieure formée entre les blocs (Castany et al. 2006). que des parasites avec une médication associée (Bui Thui M. 2008) 394 Tautavel, des hommes dans leur vallée

La fouille programmée a mis au jour un niveau d’oc‑ 9. 6. 3 - Habitat de l’Espina C (Tàrrega), bassin cupation du Néolithique final (6 extérieur) reposant inférieur du Sègre sur un substratum stérile. Cette assise est coiffée par Quelques sites de plein air situés à l’intérieur des un horizon chalcolithique (niveau 5 extérieur), puis terres du bassin de l’Ebre, sur le piémont sud des par des niveaux attribués aux âges du Bronze ancien- Pyrénées catalanes, dans la province de Lleida, moyen et final (niveau 4 et 3 extérieur, niveaux 6 et bornent la répartition du Vérazien vers l’ouest. 5 intérieur). Ils sont généralement reconnus en prospection. Le niveau néolithique (N. 6, 25 à 45 cm L’un d’eux, établi sur une haute terrasse dominant de puissance), marqué par des foyers, a fourni des la basse plaine du Sègre, au sud de Tàrrega (alt. formes céramiques attribuables à un faciès véra‑ 450 m), a fait l’objet d’un large décapage d’archéo‑ zien évolué d’après des vues très schématiques de logie d’urgence, permettant de dégager, sous les la‑ quelques vases globuleux décorés de languettes bours, 12 fosses d’ensilage et 25 structures en creux superposées en plusieurs rangées sur les panses de probablement liées à des habitations (Pierra Teixidó deux récipients. L’activité agricole est attestée par et al. 2009). Le mobilier livré par ces structures est de très rares restes de céréales (orge vêtue) et une relativement homogène. Une datation 14C de 4 120 faune domestique surtout composée d’ovicaprins et ± 40 BP le cale au début du troisième millénaire du chien (le porc est absent, les restes chassés rares). (2 870 - 2 570 cal BC). La céramique, très fragmen‑ Une datation radiométrique cale cet ensemble vers tée, témoigne d’une phase finale du Néolithique 4 050 ± 70 BP (2 876-2 458 cal BC). s’inscrivant dans l’orbe vérazienne, bien que cette Le niveau plus récent (N. 5, 20-30 cm de datation corresponde à des gisements déjà associés puissance), daté de 3 630 ± 55 BP (2 144 - 1 878 en Catalogne aux Campaniformes, comme la Bau- cal. BC)e est caractérisé par des poteries à fond plat ma de Serrat del Pont (Garrotxa : 4 100 ± 90 BP). et panse sinueuse à bord ourlé, par un vase à double La céramique à décor campaniforme est ici absente. languette (une sur la lèvre, l’autre en dessous) dont Les formes sont rares. On y trouve des vases la panse est couverte de tétons peu proéminents. globuleux à parois principalement rentrantes ou La céramique à décor épicampaniforme ou typi‑ droites, plus rarement évasées, aux lèvres arrondies, quement Bronze ancien n’est pas attestée pour cet et comportant des fonds ronds (1 seul fond plat). ensemble chalcolithique où un moule de « pointe Avec une jarre entière à fond sub-conique, ornée de de lance » (ou de poignard ?) témoigne d’une mé‑ cordons superposés couvrant la panse et munie à sa tallurgie. La faune est dominée par les ovins avec moitié d’anses en ruban opposées.On y trouve par quelques bovins et la chasse se signale par des restes ailleurs 15 tessons comportant des décors de cor‑ de cerfs et de suidés. De rares ossements humains dons simples ou superposés et quelques moyens de appartenant à un enfant et un jeune adulte ont été préhension dont 5 languettes de préhension, plu‑ reconnus dans cette couche. Les auteurs font de ce sieurs tétons dont un avec une double perforation site une étape vers les proches estives d’altitude sur verticale, une anse peu dégagée avec perforation cir‑ les lieux de transhumance dont les chemins actuels culaire large. Les languettes superposées ne sont pas sont voisins du site. mentionnées. L’étude d’une forte proportion de tessons atypiques donne des résultats intéressants. Les cuis‑ sons sont globalement réductrices (95 %) avec des Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 395

coups de feu aléatoires et les parois sont moins sou‑ lier pendant les longs millénaires du Paléolithique vent polies (15 %) que simplement lissées (70 %), supérieur, lorsque la végétation forestière ne pouvait exceptionnellement rustiquées (1 ex.). L’essentiel le masquer. Mais il s’agit là d’un repaire franche‑ des restes renvoie à des parois relativement minces ment inhabitable et relativement éloigné des berges (6-7 mm, soit 75 %), plus rarement à des jarres aux du fleuve. Les traces de ces passages très anciens se parois épaisses (11 % > 11 mm). Les petits récipients résument à un unique burin de silex trouvé en pro‑ à paroi fine (4 à 5 mm) sont faiblement attestés, à fondeur dans le remplissage du couloir d’accès. hauteur de 5 %. À l’exception de quelques vases aux La première population qui a pénétré dans la dégraissants sableux grossiers, les ajouts détritiques cavité pour y laisser les témoignages concrets d’une sont en général bien calibrés et souvent calcaires. Il fréquentation pérenne est donc un groupe du Néo‑ est noté qu’une fraction de la poterie comporte un lithique finissant. Malgré les abondants vestiges dégraissant micacé important (« micas dorés ») sur retrouvés dans la grotte et la bonne connaissance les vases de fort volume. des sites de surface acquise par les prospections L’industrie lithique comprend quelques frag‑ intensives de cette vallée, nous ne savons pas où se ments de meules, un polissoir et un petit outillage situait l’habitat de cette population. Nul doute que obtenu à partir de plusieurs variétés de silex pré‑ l’histoire de l’occupation néolithique de la vallée de sentes dans la région. À une poignée de déchets Tautavel-Vingrau reste à écrire, principalement à techniques (un nucléus et une cinquantaine d’éclats partir d’habitats de plein air profondément enfouis et de débris), s’ajoutent 4 lames retouchées, 1 pièce ou, au contraire, des habitats de hauteurs potentiels, esquillée, 1 fragment de faucille sur une plaquette masqués par une végétation épineuse très dense. corticale. Une étude tracéologique voue ces vestiges Une occupation lors du Néolithique moyen à des usages divers : coupe de céréales, travail du est cependant bien attestée dans ce secteur par un bois, des peaux, mais aussi de matières dures miné‑ abondant mobilier chasséen contenu dans le rem‑ rales, probablement la poterie. Les restes d’origine plissage de la grotte des Gouleyrous découverte végétale sont rares (graines carbonisées d’orge vêtue par des spéléologues dans les gorges du Verdouble et de lentisque), comme ceux de la faune (55 taxons et fouillée par L. Rigaud il y a un demi-siècle. Ce dont du chien, du bœuf dominant et du mouton). mobilier, inédit, est marqué par la présence domi‑ La chasse n’est attestée que par un reste de cerf. Par nante de vases de faible volume où les formes caré‑ ailleurs, 6 ossements humains ont été isolés dans les nées sont bien présentes, ainsi que par une industrie structures. lamellaire sur silex. Il s’agit d’une ambiance cultu‑ relle qui est clairement déconnectée des poteries et du mobilier lithique des Bruixes. 10 - Bilan des recherches dans la grotte des Cependant, la présence de quelques éléments Bruixes attribuables au Néolithique moyen (hache polie proche du type « Bégude », billes en pierre, frag‑ Perché au ras des éboulis, au pied de la falaise qui ments de barrette multiforée et de possible coupe domine la vallée de Tautavel et le village actuel, le à sillon interne, un ou deux vases subsphériques porche de la Cova de les Bruixes est visible de très munis d’anses à ruban) ne permet pas d’exclure loin et l’on ne peut douter qu’il ait attiré l’attention quelques dépots d’objets dans cette cavité au début des hommes préhistoriques de passage, en particu‑ du quaztrième millénaire. 396 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Le Néolithique final La première phase de la séquence classique La phase ancienne de l’occupation néolithique des du Vérazien est bien attestée aux Bruixes, non Bruixes est associée, vers la base du remplissage, aux seulement grâce à la bonne représentation de la inhumations de quelques individus vers le milieu du céramique rattachable à ce stade où dominent les quatrième millénaire avant notre ère en données cali‑ cordons superposés (Vaquer 1980, Marsac 1990, brées. Si l’on excepte le Saintponien, cela donnerait Montecinos 2005), mais aussi par la présence, une des dates les plus anciennes pour le Néolithique certes modeste, mais bien réelle, de poteries in‑ final de la sphère vérazienne, avec celle du site des fluencées par le style Ferrières. On peut ajouter Coudoumines, sur l’emprise du proche barrage sur que l’absence de parures et l’aspect de l’industrie l’Agly, mesures qui sont toutefois à relativiser compte lithique prèchent aussi dans ce sens. Cette phase tenu de l’effet plateau et distortions possibles entre peut couvrir l’extrême fin du IVe millénaire, depuis 4 500 et 3 500 (Oberlin 2003). Il est bien difficile au‑ 3 200-3 000 cal BC, et le début du IIIe, jusqu’à jourd’hui d’estimer quelle partie du stock céramique 2 800-2 600 cal BC, environ (Gasco 1991, Va‑ accompagne cette occupation primitive puisque quer 2003). On ne trouve pas dans cet ensemble le mobilier pouvant caractériser une phase très an‑ des vases qui mêlent les cordons horizontaux à des cienne du Vérazien semble minoritaire – et surtout cordons verticaux, mieux représentés au delà du lit représenté par des récipients de faible capacité – avec de l’Aude et dans le groupe de Treilles jusqu’à des des vases dérivant de la spère et ornés de cordons moments très tardifs du Chalcolithique. simples ou doubles, parfois munis de languettes sous Une phase classique plus récente est égale‑ le bord ainsi que par des vases à cordons superposés, ment attestée dans la couche 3 des Bruixes par le parfois ondulés, ou par des cordons pincés, styles qui biais d’éléments évolutifs innovants, ici relative‑ ne sont pas vraiment typiques du Vérazien, mais bien ment représentatifs, en particulier par les protu‑ plus largement partagés en Languedoc et Catalogne bérences dédoublées sous l’embouchure. Ces élé‑ par les groupes néolithiques de la fin du IVe millé‑ ments peuvent peut-être apparaître précocément naire (Vaquer 2003, Montécinos 2005). dans la phase précédente (Montécinos 2005), mais Il est cependant possible d’avancer que les ils sont presque toujours bien déconnectés des vases signes d’une occupation antérieure, lors d’un Chas‑ à cordons sur les habitats de plein air, en particulier séen final/Néolithique récent, calé par ailleurs en Roussillon, par exemple sur le site du Pla II. à partir de la première moitié du IVe millénaire Toutefois, il ne faudrait pas trop rajeunir (Font-Juvénal C. 7 à 6, par exemple ou dans le cette phase récente après le milieu du IIIe millé‑ Saintponien ancien), ne sont pas vraiment repré‑ naire, semble-t-il, car il n’existe pas dans cette série sentés ici : absence de carènes, de vases à bandeau de gros vases à languettes ou mamelons superposés renforcé sur le bord ou à épaulement, très peu de en plusieurs rangs ou portant des tétons répartis sur grands vases à cordon simple peu proéminent logé l’ensemble de la panse, poteries qui apparaissent près de l’embouchure. De plus, si un héritage chas‑ plutôt sur les sites de plein air dans la seconde moi‑ séen existe dans cette grotte, c’est uniquement sous tié du IIIe millénaire, dans une phase tardive du forme de menus vestiges. Ces objets signalent sim‑ Vérazien non campaniforme. L’extrême rareté des plement, ici comme ailleurs, que le Néolithique carènes basses, même très adoucies, va dans ce sens, final s’est très vraisemblablement constitué à partir bien que la rareté des formes segmentées puisse être de ce vieux fonds culturel présent dans la vallée. un fait propre à un faciès vérazien des Pyrénées mé‑ Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 397

diterrannéennes (Marsac 1990), peut-être jusqu’en encore le métal. Si l’on excepte une petite jarre à Catalogne centrale, alors qu’elle est également si‑ cordons superposés dont le second bandeau porte gnalée dans le Tarn (Valdeyron et al. 2003). D’autre une languette, quasiment aucun décor typique, ni part, il existe aux Bruixes une poterie intermédiaire aucune forme de vase, ne peuvent vraiment se rat‑ (vase à cordon épais sous l’embouchure surmontant tacher au stade final du Vérazien influencé par la des languettes superposées), peu représentée ailleurs culture FontbouÏsse, tel qu’il est caractérisé dans et mal datée, mais qui pourrait se situer à l’interface l’Aude voisine (carènes basses et bords évasés, ou de ce changement stylistique entre cordons et lan‑ hautes et à bords rentrants, pots tronconiques à guettes superposées. fond plat, décors imprimés, cannelures), pas plus La forte quantité de grands récipients du qu’à l’ambiance tardive dominante des ensembles Néolithique final dégagés dans cette grotte a per‑ véraziens situés au sud des Pyrénées (vases à double mis d’envisager une utilisation de la cavité comme rangées de tétons et décors d’impressions ou de grenier à provisions (Abélanet 1980), ce qui est fort cannelures verticales, par exemple). possible, d’autres cavités ayant pu servir à cette fin Quant à la céramique d’accompagnement (grotte de Chincholle, par exemple). Par contre, si du Campaniforme (Guilaine et al. 1989), qui pro‑ d’autres gisements du Languedoc semblent attester duit, il est vrai, des éléments convergents avec la la pratique du recueil et du stockage de l’eau d’infil‑ céramique vérazienne évoluée bien attestée aux tration dans les secteurs très arides du karst (Galant Bruixes ou encore sur le site des Chinchettes, en 2003), il ne peut s’agir ici d’une « grotte-citerne », Roussillon (tétons et languettes bien dégagées, vu la proximité du fleuve. Mais d’autres sites font souvent dédoublés, sur les panses), rien dans les état de conservation de denrées liquides comme formes, ni dans les éléments les plus typiques (per‑ du lait ou des boissons fermentées qu’il faut faire forations alignées sous le bord, par exemple), ne macérer, telle la bière (grotte de Can Sadurní, en semble trouver d’écho dans le mobilier présenté Catalogne). En fait, alors que la grotte des Bruixes ici. La poterie typique du Campaniforme pyré‑ semble peu associable à l’habitat, sa vocation plus néen, assez rare en Roussillon semble-t-il, est d’ail‑ ou moins spécialisée nous échappe. Elle pouvait leurs ici totalement absente. être utilitaire, mais aussi cultuelle. Le nombre de petits vases à parois fines est d’ailleurs relativement Le Bronze ancien-moyen important, ainsi que la présence de billes en pierre Aux Bruixes, la couche néolithique a sans doute été et de vestiges sépulcraux qui iraient dans le sens fortement remaniée et amoindrie dans son dévelop‑ d’autres usages, plus proches de la culture spiri‑ pement vertical à partir de cette phase du peuple‑ tuelle. Ces différents aspects sont d’ailleurs le plus ment de la vallée et jusqu’au début du Bronze final, souvent associés dans les habitats de plein air, y ce qui est marqué par la présence de mélanges avec compris les ossements humains. le Néolithique dans l’horizon sédimentaire de la couche 2. L’utilisation de la cavité, a minima comme Le Chalcolithique réserve pour stocker de la nourriture ou des boissons Les témoignages d’un Chalcolithique épanoui de la éventuellement fermentées dans de grandes jarres, seconde moitié du IIIe millénaire sont indécelables se prolonge, semble-t-il, au Bronze ancien-moyen, dans le mobilier, que ce soit pour la céramique, dans la première moitié du second millénaire avant mais aussi pour le matériel lithique, les parures ou notre ère, d’après la typologie des céramiques. 398 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Les influences rhodaniennes, mais aussi catalanes la première moitié du Ier millénaire, nous paraît ici (décor « rustiqué ») y sont décelables et classiques, lacunaire. Il faut dire que le traitement réservé aux comme dans les autres assemblages « rhodano-mé‑ morts a radicalement changé dans cette période diterranéens » (Gasco J. 1990, 2004). au profit de la crémation et du dépôt systéma‑ Mais les jarres de forte capacité (plus de 10 tique des cendres dans des urnes enfouies en plein litres) sont devenues rarissimes et il est peu pro‑ champ. Nous ne trouvons d’ailleurs aucun écho bable que la grotte ait alors servi de sépulture col‑ d’occupations datables du Bronze final et du pre‑ lective, vu le peu de restes humains rassemblés par mier âge du Fer dans la vallée de Tautavel, d’après les fouilles sur l’ensemble des dépôts et surtout les prospections. l’absence d’armatures de flèches, d’armes ou d’élé‑ De tels types de poteries fines soigneusement ments de parure, mobiliers abondants en contexte polies sont bien présents et cassés sur place dans la funéraire du Bronze ancien, ce qui est le cas pour la grotte des Bruixes, mais les formes anguleuses les proche grotte des Châtaigniers, sur le territoire de plus typiques portent des décors plutôt associables Vingrau. au Bronze final II, bien qu’ils puissent localement D’autre part, cette époque est marquée par perdurer dans le Bronze final III A où cette pra‑ un climat sec du début du Sub-boréal favorisant tique funéraire devient la règle. Sachant que l’on la forêt de chênes verts, mais dont la dégradation retrouve souvent du mobilier céramique à la transi‑ anthropique (buis en expansion au Bronze ancien tion Bronze final/premier âge du Fer dans les grottes à Font-Juvénal) conduit à l’installation d’un espace sépulcrales et dans les dolmens – par exemple dans caractérisé par la garrigue, alors que les modifica‑ celui de la Siureda fouillé par Françoise Claustre à tions du milieu, sous la pression du pastoralisme Maureillas, en Vallespir (Claustre et al. 1990) – il et des mises en culture, sont marquées jusqu’en n’est pas exclu que la petite grotte de Tautavel ait pu haute montagne, comme nous l’avons vu pour la jouer, vers la fin de l’âge du Bronze, un rôle cultuel Cerdagne. en rapport avec d’anciens rites, mais dont il nous est impossible d’imaginer les contenus. Le Bronze récent et final La céramique de la seconde moitié du IIe mil‑ Le second âge du Fer et l’Antiquité lénaire avant notre ère est peu abondante mais La grotte recommence à être fréquentée pendant relativement caractéristique, bien qu’il soit très plus d’un millénaire autour de l’Antiquité clas‑ difficile de distinguer dans cette région ce qui pro‑ sique, c’est-à-dire depuis le second âge du Fer – ici cède d’un Bronze récent, fortement inflencé par à partir de 450 BC – jusqu’à la période wisigo‑ le Bronze moyen et le Bronze final II (Claustre thique. Mais elle ne le fut que de façon très spora‑ 1997). Ce n’est pas sans intérêt. Les mobiliers dique. Entre le cinquième siècle avant notre ère et du Bronze tardif et du Bronze final ancien, sont le septième après, cette présence se rapporte en ef‑ bien plus rarement attestés – et ils le sont souvent fet à moins d’une dizaine de vases. Des habitats et en grotte – que les abondants vestiges retrouvés des sépultures sont alors bien présents pour cette dans les sépultures à incinération des « Champs échelle de temps sur les basses terres de la vallée d’urnes », lors de la transition Bronze/premier âge de Tautavel-Vingrau, mais aussi sur des sites per‑ du Fer, au début du premier millénaire. Or, la sé‑ chés (voir la contribution de Jérôme Kotarba dans quence du BF III-Ier âge du Fer, qui s’inscrit dans cet ouvrage, p. 460). Ils sont tous relativement Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 399

éloignés de cette falaise et leurs centres d’intérêt Ainsi, le mobilier céramique le plus copieux semblent s’être déporté ailleurs que sur ce versant, pour les périodes historiques est postérieur à la re‑ plus particulièrement pendant la colonisation construction de la forteresse par le roi de Majorque, latine. Tout au plus peut-on suggérer, mais sans à la fin du XIIIe siècle. Celle-ci s’accompagne d’une pouvoir avancer d’indices probants, une exploita‑ extension des maisons paysannes, blotties contre tion possible de petits gîtes métallifères logés le le château, et qui débordent jusqu’au XVIIe siècle long de la falaise. Quant à la cruche de l’Antiqui‑ en haut de la falaise, sur une corniche du versant té tardive abandonnée là ainsi que le souligne A. nord-ouest. L’habitat domine alors la grotte. Une Catafau plus loin dans ce même ouvrage, p. 517), abondante pierraille et les débris plus ou moins elle ne permet pas de supposer, qu’une petite gar‑ érodés de vaisselle de table, ainsi que des frag‑ nison wisigothique ait pu stationner à cet endroit, ments de tuiles – vestiges que la gravité a répandu comme ce pouvait être le cas dans d’autres grottes aux alentours du porche – ont sans doute été jetés de la région, à Montou et à Bélesta par exemple, où intentionnellement à l’intérieur de la cavité pen‑ l’on retrouve de la vaisselle de table, des boucles de dant cette période. Les motifs de ces rejets nous ceinturons et des monnaies. On ne peut envisager échappent : mise en culture de ce versant et banale dans ce cas qu’un simple poste de guet (Kotarba, activité ludique ou bien superstition ? Dans tous cet ouvrage, p. 464. les cas, ces mobiliers peuvent difficilement témoi‑ gner d’un logement, même très temporaire, de Le Moyen Âge et la période Moderne quelques individus dans ce lieu très malcommode. Certains silences sont notables dans la grotte et La présence d’un bol de céramique émaillée offrent un net contraste avec les étapes du peu‑ tardomédiévale, importation venue du Levant ibé‑ plement médiéval de la vallée de Tautavel-Vingrau rique, dont le fond est gravé d’un pentacle, offre que nous connaissons par les sources d’archives. un argument bien léger pour mettre en relation le Ainsi, aucun écho de la période carolingienne toponyme actuel de la grotte avec des pratiques de (VIIIe-Xe siècles) n’est décelable dans le mobilier sorcellerie, réprimées jusqu’au XVIIe siècle. Ce bol retrouvé dans la cavité. L’éloignement des deux s’est cassé et la partie propice du fond, déjà gravé du habitats mentionnés dans les textes – Vingrau vers signe prophylactique, fut retaillée pour boucher un l’amont de la vallée et celui d’Alentat qui n’est petit récipient, dans une démarche très utilitaire. pas localisé sur le terrain, vers l’aval – peuvent La raréfaction des mobiliers céramiques lors du expliquer ce vide. Mais de même façon, il n’existe transfert de l’habitat dans la vallée, sur le site du vil‑ pas dans la grotte de poteries pouvant se rappor‑ lage actuel, est pareillement inexplicable car la grotte ter au Moyen Âge central (Xe-XIIe siècles), alors reste toujours très proche des maisons des villageois à que les textes signalent au début du XIe siècle la partir du XVIIIe siècle. Bien qu’il soit impossible de construction d’une forteresse, très vraisemblable‑ savoir quand s’est formé ce toponyme évocateur de ment édifiée sur le site actuel du château, ainsi que Cova de les Bruixes resté jusqu’à nous, les processions l’existence d’un habitat à proximité (Catafau cet religieuses que rapporte la tradition orale, éventuelle‑ ouvrage, p. 501). Des prospections ont montré ment les progrès de l’instruction publique à la fin du que cette cellera castrale semble en fait se trouver XIXe siècle, ont peut-être résorbé des pratiques liées à plutôt sur le secteur méridional, qui donne sur la superstition populaire sous forme de jets d’objets d’autres versants que celui où s’ouvre la grotte. retrouvés dans les niveaux supérieurs de la grotte. 400 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Conclusion la première moitié du troisième millénaire est très bien attestée dans le mobilier de la couche 3. Celui- L’abondante documentation rassemblée lors des ci reflète donc une trajectoire qui, depuis un Néo‑ fouilles permet donc de dire que cette petite grotte lithique récent, mal identifié localement, ne semble inhospitalière, sans doute d’abord vouée aux esprits guère se prolonger dans le Chalcolithique de la fin tutélaires et jadis aux sorcières, n’exprime pas très du IIIe millénaire. Le mobilier campaniforme n’est fidèlement toutes les phases du peuplement de la d’ailleurs pas attesté. Cette occupation des derniers vallée sur le temps long, depuis le Néolithique. Elle temps néolithiques a donc probablement duré un laisse çà et là quelques lacunes remarquables pour millénaire, entre 3 500 et 2 500 cal BC au plus des occupations parfaitement bien attestées locale‑ large, concernant à la fois un stade ancien et un ment par ailleurs, soit par des textes pour ce qui est stade plus évolué du Vérazien. du Moyen Âge central, soit par l’archéologie pour À ce titre, et malgré toutes les réserves que le Néolithique moyen par exemple. Ces périodes l’on peut émettre sur ce type de stratigraphie et sur de très faible intensité d’occupation, voire de désaf‑ un diagnostic qui repose sur la seule typologie pour fection du site, concernent aussi le Chalcolithique, une grande partie des mobiliers – typologie encore dans la seconde moitié du IIIe millénaire, ainsi que assez mal assurée en chronologie fine pour cette le premier âge du Fer, dans la première moitié du Ier. période – cet ensemble constitue, pour l’instant, Toutefois, cette cavité a très heureusement une référence utile pour caractériser l’ambiance enregistré la forte présence d’une population véra‑ culturelle de la céramique vérazienne en Pyrénées zienne dont on ne connaît pour l’instant aucune catalanes dans une large séquence, somme toute autre trace dans le bassin du Verdouble. Grâce classique. Elle s’exprime ici par une forte personna‑ à des fouilles programmées d’ampleur et aux tra‑ lité sans doute rattachée aux peuplades des Pyrénées vaux récents d’archéologie préventive, ce peuple de l’Est et c’est tout juste si l’on y décèle quelques d’agriculteurs et de pasteurs est désormais mieux discrètes influences extérieures situées à la charnière identifié à travers le nombreux habitats de plein des IVe et IIIe millénaires, témoignant de contacts air qu’il a laissés dans les plaines côtières de l’Aude, avec les groupes culturels languedociens installés du Roussillon et de l’Ampurdan. Mais ils corres‑ plus au nord, au delà du cours de l’Aude. pondent plutôt dans le département des P.-O. à Les restes squeletiques humains qui se trou‑ une phase moyenne et finale du développement vaient emprisonnés par la calcite contre la paroi se de cette culture. En l’état de notre documentation, rapportent vraisemblablement à ce peuple du Néo‑ ce groupe semble curieusement absent des hautes lithique finissant, du moins l’individu de la strate terres de la chaîne axiale, particulièrement en Cer‑ inférieure auquel correspond une date radiocar‑ dagne. bone de la fin du IVe millénaire avant notre ère. Ces L’abondant stock de poterie néolithique de la ossements représentent dans cette vallée un pre‑ grotte des Bruixes ne peut être attribué en bloc à une mier témoignage physique de notre espèce actuelle, phase ancienne du Vérazien, dans la seconde moitié l’homme moderne. Contemporains de la dépouille du IVe millénaire, bien qu’une partie de la docu‑ d’Ötzi, momifiée par les glaces du Hauslabjoch sur mentation puisse en exprimer les caractéristiques une cime des Alpes, ces restes sont séparés des fos‑ essentielles reconnues par ailleurs, en particulier siles humains dégagés dans la Caune de l’Arago dans l’Aude. Une occupation de la cavité pendant toute proche par près de quatre mille cinq cent Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 401

siècles. Ce n’est pas rien. Symboliquement, ils sont Depuis la fin 2010, une grande part de ce travail a l’aboutissement d’une très longue aventure com‑ été conditionnée par un long et patient labeur de tri mencée à Tautavel avec les premiers peuplements et de remontage des céramiques pour lequel nous humains du Paléolithique ancien, plongeant ici très avons reçu l’aide efficace d’une petite équipe de loin dans le temps, vers 700 000 ans. bénévoles de l’Association Archéologique des P.‑O., Car ce sont bien eux, ces Véraziens, qui animée par Annie Basset, Gérard Fons, Jean-Fran‑ offrent en réalité les derniers témoignages de la pré‑ çois Guihaud, Denise Lafitte, Gilbert Lannuzel et histoire en Pyrénées, alors même que la métallurgie Claude Salles... entre autres. naissante en Languedoc, sur les marges du Massif Pour leur aide précieuse au cours de cette central, allait rapidement mettre un terme à l’âge recherche, nous tenons pareillement à remercier de la Pierre et que, bien loin du Roussillon, s’impo‑ Henry Baills, chercheur au CERP, Richard Donat, saient déjà en Méditerranée orientale, il y a 5 300 anthropologue à l’INRAP, Pierre Giresse, professeur ans, de brillantes civilisations étatiques qui inven‑ émérite à l’université de Perpignan, Sabine Nadal, taient l’écriture. Guillaume Eppe et Cécile Respaut de l’AAP.-O., Jacques Pernaud, conservateur du Musée de Tau‑ tavel, Valérie Porra-Kuteni, agent du Pôle Archéo‑ Remerciements logique Départemental des P.-O., Paul Roiron, chercheur à l’Institut de Botanique de Montpellier, Pour les datations isotopiques de la couche 3, nous Patrice Alessandri et Assumpció Toledo i Mur ar‑ avons bénéficié de crédits alloués par Programme chéologues à l’INRAP, ainsi que jean Vaquer, direc‑ pluri-formation (PPF). teur de recherches au CNRS pour ses corrections. 402 Tautavel, des hommes dans leur vallée

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Annexes

Annexe 1 : documents céramiques du Néolithique

Sont ici classés les vases dont le recollage des tessons a permis la restitution d’une forme plus ou moins complète, le plus sou‑ vent à partir d’une base morphologique pertinente (bord, élément de préhension, décors), plus rarement à partir du fond. En effet, ces derniers sont bombés, peu différenciés des panses et souvent bien plus dégradés et plus fragmentés. Lorsqu’ils sont restituables, ils collent rarement avec ces dernières, sans doute en raison d’un façonnage à part et d’un montage par collage avec un amincissement de la paroi (cassures en sifflet) qui fragilise cette jonction. Les éléments ne pouvant pas se ranger dans cette documentation, trop petits, érodés ou trop atypiques, ont été décomptés à part dans des tableaux en annexes 2 et 3 Cela dit, l’irrégularité de ces poteries, souvent dissymétriques ou munies d’une embouchure ellipsoïdale et de lèvres sinueuses sur les exemplaires entiers, donne à ces restitutions à partir d’éléments partiels un caractère hypothétique d’autant plus impor‑ tant que le nombre de tessons est réduit. Pour les cas les plus aléatoires, nous avons dessinés précisément les panneaux formés de tessons sur la forme (voir ill. 11, doc 3 et 4). Lorsque les fragments remontés donnaient une meilleure assurance à la restitution du vase et de ses états de surface, le dessin forme un bandeau qui se base sur les exemplaires les mieux conservés (voir ill. 9, doc. 1) ; dans le cas où différents panneaux ne collent pas, un vide est ménagé sur la vue graphique (voir ill. 10). En effet, une fois recollés, les tessons se trouvent sur la même partie de vase dans des états de conservation forts divers (voir ill. 14, doc. 8). Une part importante fut érodée par des écoulements d’eau qui ont d’abord desquamé la couverte, puis aminci les parois, ou carrément délité en plaque les poteries les plus feuilletées lorsqu’elle ont été montées par tamponnage (voir annexe 3, éléments indifférenciés). Par ailleurs, une bonne part des tessons est nappée d’un voile de calcite plus ou moins im‑ portant ou encore par des efflorescences de salpêtre qui masquent les surfaces. Il est très probable que les poteries néolithiques soient restées très longtemps à l’air libre à l’intérieur de la cavité (cf. doc.57). En annexe 1, la documentation est présentée en entier pour la couche 3 (doc. 1 à 54) qui ne contient qu’une poignée de tessons pouvant se rattacher aux occupations postérieures au Néolithique final (ill. 63, doc. 112 à 113). Elle se poursuit par le Néoli‑ thique de la couche 1 (doc. 114 à 195) et par de rarissimes éléments néolithiques de la couche 2 (doc. 196 à 199). La présenta‑ tion sépare les grands récipients, réduits à l’échelle 1/4, des éléments de petite capacité dont la limite a été arbitrairement fixée à 25 cm d’embouchure ou de diamètre maximal, et qui ne sont réduits qu’à moitié sur les dessins. Les poteries qui peuvent s’inscrire entre l’âge du Bronze ancien et le Bronze final sont figurées en annexe 2 avec mention de l’origine stratigraphique (couloir, C.2 et C.1), de nombreux éléments recollant entres ces unités (doc. 200 à 246). Ces listes comprennent un petit nombre de taxons (17) qui n’ont pas été dessinés. 412 Tautavel, des hommes dans leur vallée ; ; ; ; ; Tessons non raccordables Tessons Couche 3 : ` et bord 1 grand panneau avec (30x30 cm) cordon 5 et 10 cm 26 panses entre 40 panses < 5 cm, 6 cordons, (1 cordons avec 4 bords > 10 cm), 3 fragments de languette. Couche 1 : 1 panse > 10 cm, 2 bords Couche 3 : Le fond et un grand panneau l’ill. 10 au bas de figuré > 10 cm et oreille 1 bord oreilles, 2 panses avec 2 panses > 10 cm, 10 et 5 cm 4 panses entre 2 < 5 cm Couche 1 : dont 2> 5 cm et 1 4 bords panse < 5 cm Couche 3 : 5 tessons (dont 3 bords) > 15 cm 5 et 10 cm entre 6 (1 bord) < 5 cm. 2 (1 bord) Couche 1 : peu de tessonsil existe très comportant ce type de pâte dans la couche 1 et aucun semble - t il. concernant ce vase, ; quelques ; les irrégularités de modelages ; les irrégularités n gros tesson de la couche 1 recolle. n gros paisseur 13 à 10 mm. U ; localement petites plages luisantes, polies. Les grains blancs Observations remontés sur les éléments caractéristiques ; traces de poli très localisées. Couleur brun fauve à noire. localisées. Couleur brun à noire. fauve ; traces de poli très mm. Raccords entre les tessons de C.3 et C.1 entre paisseur : 12 à 14 mm. Raccords mm derrière les languettes insérées les languettes insérées mm derrière et 18 10 mm (bord) 12 mm, entre paisseur moyenne en surface sauf sur quelques plages desquamées mineures ; pas de grains apparents ; gros grains apparents en surface et nombreuses cavités dues au départ en surface de ces derniers, quelques et nombreuses grains apparents ; gros ragment de très grand vase de forme ouverte, languette sous le bord (un seul élément conservé) de forme ouverte,et perfora languette sous le bord grand vase ‑ ragment de très traces éparses de tiges végétales antérieures au lissage et quelques plages avec des microcavités dues au des microcavités au lissage et quelques plages avec antérieures traces éparses de tiges végétales départ de grains de spatule et laissant ayant laissé quelques traces résiduelles lissage régulier gris foncé à noir, Intérieur de ces deniers d’arrachement des grains ou les microcavités apparaître forment des bosselages ayant conservé un poli. grise fine constellée de grains blancs, pour une part allongés en bâtonnets ou minuscules, souvent Pâte friable, calcaire matière abondante, dépassant 3 à 5 mm et composés d’une pour l’autre vermiculaires, de micas. Absence du plâtre. proche polies dans les mais comporte est largement érodée, La surfacedes plages bien lissées, voire extérieure Couleur saumon à parties non desquamées, les grains blancs caractéristiques sont toujours apparents. localement noirâtre. ou légè ‑ des traces de façonnage horizontales coloration en interne. Le lissage a laissé apparentes Même doigt obliques de la largeur d’un rement 1 à 2 mm) sont polis en surface. (vers apparents 10), fond bombé légèrement aplati l’ill. 10), fond bombé légèrement au bas de profil (voir de forme ouverte irrégulière vase Grand les éléments disposées aux quadrants d’après aux grands fragments de panses, oreilles non raccordable conservés. É les tessons de C.3 et C.1. entre un tenon. Raccords avec locales, feuilletage vertical et microcavités externe, discret rouge compacte beige à gris foncé, liseré Pâte quartz pilés, feldspaths cariés et schistes concassés, micas plus rares minuscules grains blancs, calcaires, entiers. 8 mm), rarement grains de quartz de plus gros hyalins épars (jusqu’à avec des sur une surface bosselée comportantLissage extérieur régulier des rugosités locales et où s’ajoutent silex ?). de stries allongées (baguette végétale, remplies traces de raclage matérialisées par des cannelures à noire. Couleur localement beige orangé, rougeâtre de tiges végétales. empreintes Quelques les traces laissant apparaître dans la moitié supérieure gris pâle à foncé, lissage sommaire Intérieur stries parallèles internes (traces de comportant de légères de façonnage : bosselage, larges cannelures doigts ?) et le fond qui est plus rugueux, Lissage plus poussé dans la partie avec inférieure apparents. micromicas grains apparents. gros de nombreux F É tion post - cuisson commencée par l’extérieur. Très grand vase de forme ouverte, fond bombé non raccordable, cordon externe sous l’embouchure, lan ‑ externe sous l’embouchure, cordon de forme ouverte, fond bombé non raccordable, grand vase Très les restes opposées d’après de la panse (probablement guettes superposées en biais sur la partie inférieure conservés). É grains de rares compacte, constellée de minuscules points blancs avec microgrenue, grise sombre Pâte quartz plutôt émoussées, certains dépassant 1 mm et de rares patinés semble - t il, de plus gros calcaires émoussés de schiste épars et quelques micas. au galet dans la partie fines traces de polissage croisées médiane et Lissage extérieur soigneux et régulier, supérieure C.3 C.3 C.3 Couche 2 3 1 Doc. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 413 ; ragments de panses : Couche 3 : et 1 panse 2 bords Couche 1 : 1 tesson > 5 cm mais plus épais (13 - 14 mm) Couche 3 : 20 cm, 1 large pan de bord> 5 et 10 cm, 16 panses entre 4 < 5 cm Couche 2 : 1 tesson > 15 cm 10 tessons assez proches (traces de balayage interne) 5 et 10 cm entre Couche 1 : > 20 cm, 1 large pan de bord Couche 3 : 7 fragments de panse > 10 cm, 10 et 5 cm 19 entre 45 < 5 cm < 5 cm. 2 bord Couche 1 : 2 tessons < 5 cm F 1 ex. > 15 cm, 10 et 5 cm 1 2 entre < 5 cm paisseur 12 à mm. Raccords entre entre paisseur de 10 à 11 mm. Raccords paisseur 10 mm. mm) sont fracturés, 5 mm) sont fracturés, (jusqu’à plus gros ; les grains calcaires paisseur irrégulière entre 13 et 10 mm. entre paisseur irrégulière ragment de grande coupe hémisphérique. Raccords entre les tessons de C.3 et C.1. É entre ragment de grande coupe hémisphérique. Raccords ragment de très grand vase de même type que le précédent. É de même type que le précédent. grand vase ragment de très F 9 mm. charbonneuse, homogène et compacte comportant des feuillets orientés fine, gris foncé à noire, très Pâte friables atteignent 2 mm. dans tous les sens, quelques grains blancs crayeux le plages polies vers bien lissée mais plus terne que l’intérieur, externe brune de tonalité cuir, Surface grains blancs apparents. fond. Quelques des coups de spatule donnant un aspect bosselé, mais bien lissé, le poli sur les dièdres irrégulier, Intérieur à la surface. moiré comme ceux de quartz, plus petits et rares. 1 mm les grains et des cristaux de biotite peu fragmentés jusqu’à laissant apparents est érodé, L’extérieur par lissage, comporte de coloration charbonneuse, à la surface des traces de bien régularisée L’intérieur, et quelques tessons laissent du peigne, les grains ne sont pas apparents proche balayage horizontales, des cristaux de biotite apparaître les tessons de C.3 et C.1. grise foncée, feuilletée, microgrenue Pâte Très grand vase de forme ouverte, fond probablement bombé. É de forme ouverte, fond probablement grand vase Très Très grand vase de forme ouverte, fond bombé, téton sous le bord probablement positionnés aux qua ‑ probablement de forme ouverte, fond bombé, téton sous le bord grand vase Très en interne. reprise depuis l’extérieur, post - cuisson amorcée conservés. les restes Perforation drants d’après É parmi les plus frustes, des grains de feldspaths et quartz dominants, sableuse, avec arrondis Pâte émoussés quelques éléments schisteux et de minuscules grains noirs, rarissimes micas gros rouge brisés (7 - 12 mm), épars. Couleur grise à gris foncé de tonalité bleutée, liseré quartzeux rarement externe localement présent. cavités (arrachage de grains), les émoussés quartz laissant de nombreuses Lissage extérieur sommaire (fond), localement noirci. apparaissant dans la partie basse et sur le fond. Coloration beige à rougeâtre à la base de présentes karstique rougeâtre d’argile terne, (adhérences largement noirâtre, Intérieur grains sous - cutané, de gros couche 3). Le lissage donne un aspect boursouflé en raison de la présence un aspect ils produisent dans la partie inférieure, présents Très dans la moitié supérieure. non apparents goudronneux. Pâte gris foncé, dure et homogène à petits grains de feldspath, schiste quartz anguleux (vers gris foncé, dure Pâte répartis. 1 mm) régulièrement à Couleur rougeâtre externe desquamée. Lissage abouti sur quelques plages moins érodées. Surface noirâtre. ‑ Micromi des coups de spatule résiduels. à tonalité brune bien lissé laissant apparaître rougeâtre Intérieur cas blancs épars. F C.3 C.3 C.3 C.3 7 6 5 4 414 Tautavel, des hommes dans leur vallée 1 panse > 10 cm 2 tétons (4 < 5 cm) 6 bords (dont cordon 13 panses avec 9 < 5 cm) téton, avec et 1 bord 1 bord 3 panses > 15 cm, 10 et 5 cm, 10 entre 5 < cm 1 bord téton, 3 panses > 30 cm avec un peu plus épaisses parois mm, d’1 10 panses > 5 cm et 13 < 5 cm Pas d’autres tessons d’autres Pas paisseur irrégulière de 14 mm (fond) paisseur irrégulière ; gros grains concassés épars (jusqu’à grains concassés épars (jusqu’à ; gros paisseur : 12 mm (fond) à 10 (base) et ne languette est placée près de la jonction mal ne languette est placée près ; localement s’observe un liseré noir charbonneux médian un liseré ; localement s’observe : régulière à 10 mm. paisseur : régulière ?) et quelques gros émous ‑ ?) et quelques gros grains blancs friables (feldspath altéré ; nombreux : 11 à 12 mm. paisseur de la paroi Très grand récipient légèrement évasé à 2 cordons superposés largement espacés (9 cm), ces derniers à 2 cordons évasé légèrement grand récipient Très supérieur comporte 2 tétons. probablement Le cordon aplatis, sont plaqués sur la paroi. légèrement É rougeâtres deux horizons bien compacte beige pâle entre Pâte 5 mm) de feldspath et quartz laiteux, cuisson oxydante. sur les parties enfumées, traces de stries à noirâtre coloration rouge bien lissé sur engobe rouge, Extérieur végétal ?). tampon fines (balayage avec très de résidus et larges traces de spatule autres des profondes laissant apparaître irrégulier Intérieur à de 5 mm) qui s’ajoutent à brune,(vers quartz quelques gros apparents façonnages, coloration rougeâtre jaunes micromica nombreux disposés aux quadrants ouvert muni de tétons probablement subcylindrique légèrement grand vase Très le fond. É de jonction avec conservés. les restes Pas d’après à 9 mm (bord). compacte, gris pâle très finement grenue, Pâte externe. Quelques rouge par un liseré bordée sés de quartz.la pâte est noire la partie Dans inférieure, sont charbonneuses. microcavités ‑ irrégulari et blancs. Des à grise, bien lissée semée de minuscules micas dorés externe brune claire Surface sont apparents. grains dont de rarissimes exemplaires de gros tés forment des ondulations au niveau la et blancs. Dans gris foncé à noir (sur le fond), est constellé de minuscules micas dorés L’intérieur, lié au modelage alors que la surface le lissage a bien gommé les larges traces d’outil partie supérieure végétaux probables). (débris vermiculaires d’empreintes un aspect boursouflé, parsemé prend inférieure comportant subcylindrique peu profond deux tétons superposés en position diamétrale grand vase Très É possible et une perforation post - cuisson commencée à l’extérieur. à 10 mm. moyenne à 11 au bord, comme suie, paraissant brûlée. grise à localement brun La (hématite ?) ou noire couleur rouille Pâte compacte est feuilletée et comporte grains blancs et fraction microsableuse un épandage lâche de gros 5 mm). de quartz, (jusqu’à parfoisd’émoussés hyalins, fracturés ‑ Tona de brindilles ou paille. empreintes est bien lissé mais comportenombreuses d’assez L’extérieur du cuir. l’aspect des parties prenant lité grise avec rougies un mouchetis couleur charbonneux avec est de couleur beige à grise, localement noir d’aspect L’intérieur chagriné et un lissage assez poussé a quasiment effacé de larges traces spa ‑ est bosselé, voire Il rouille. épars des micromicas remarque tule dans la partie été poli. On haute. Le fond luisant, semble avoir et des microcavités éparses et des microcavités Très grand vase ouvert à fond probablement bombé et au moins trois cordons superposés, ces derniers de cordons bombé et au moins trois ouvert à fond probablement grand vase Très U sont plaqués et pincés sur la paroi. section triangulaires résorbée du premier cordon É cordon du premier résorbée émoussés de schiste et quartz quelques gros non fragmen ‑ feuilletée avec compacte fine, grisâtre, Pâte tés et de plus petits grains, dont quelques éléments blancs finement pilés. poli dans les parties non desquamées, biotite apparente gris foncé à noir bien lissé presque Extérieur 2 mm). (jusqu’à de coloration grise à beige, bien lissé Intérieur C.3 C.3 C.3 C.3 9 8 10 11 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 415 1 Panse > 15 cm, 1 Panse 10 et 5 cm 3 entre Couche 3 : < 5 cm, 8bords 6 panses > 10 cm, 10 et 5 cm, 17 entre 22 < 5 cm Couche 1 : < 5 cm 5 bords 5 et 10 cm, 4 panses entre 2 < 5 cm paisseur paisseur : ; coloration beige clair à ; un des tessons du bord est très érodé. est très ; un des tessons du bord ; sur le haut, de fines traces d’outils obliques ; sur le haut, de fines traces ; des micromicas sont visibles ainsi que de gros grains sont visibles ainsi que de gros ; des micromicas ; de plus gros grains assez denses sont représentés par des grains assez denses sont représentés ; de plus gros ; nombreuses microcavités, de minuscules grains de matière de minuscules grains matière microcavités, ; nombreuses n seul tesson a conservé des adhérences d’argile karstique. n seul tesson a conservé d’argile des adhérences ; on y remarque de nombreux micromicas blancs et des empreintes de tiges végétales. de tiges végétales. blancs et des empreintes micromicas de nombreux ; on y remarque ; partie supérieure bien lissée mais comportant; partie des fines et longues traces de spatule hori ‑ supérieure Intérieur assez irrégulier, bosselé en raison de gros grains , certains apparents, coloration beige à gris grains , certains bosselé en raison de gros apparents, assez irrégulier, Intérieur foncé ou noire alors que la partie plus basse comporte non reprises des traces d’outil, zontales un fort poli sur les dièdres courtes et croisées Même type de très grand vase que le précédent, le raccord entre le bord et la panse est incertain, quoique le bord entre le raccord que le précédent, grand vase type de très Même alternée de languette et tétons non dédoublés. É fort ce qui suppose la présence probable, 10 mm), des nodules gris ou blancs assez friables gneiss ou granites et des quartz concassés (jusqu’à 5 mm). Les émoussés de schiste blancs (os ?) (jusqu’à nodules crayeux ?) et de gros (feldspaths altérés sont rares. ou leur Le lissage extérieur a quasiment effacé les traces de spatule, mais laisse des grains apparents de tiges végétales empreintes sous forme de cavités, quelques rares empreinte de calcite sur un tesson encroûtement mimant le cuir, fauve karstique rutilante sur quelques tessons. d’argile Adhérences dilatée munie de languettes dédoublées en position diamé ‑ subcylindrique à panse légèrement Jarre les tessons qui Tous ourlée localement. les éléments conservés. légèrement Lèvre d’après trale probable, celle - ci et le fond. É et la panse, ni entre le bord entre de raccords sont en C.3. Pas recollent 12 et 14 mm. entre moyenne de 15 mm (fond) à 12 (bord), irrégulière caractéristique, beige à grise et brunin ‑ le fond, comportant- orangé vers un liseré très fine et légère Pâte externe beige à rougeâtre 1 mm au fond et un même horizon attendre terne noir charbonneux pouvant feuilleté dans le sens vertical, constellé de grains (engobe ?). Aspect compact et homogène, discrètement à 3), et 5 mm, moyenne jusqu’à broyé, plus ou moins pulvérulents (calcaire blancs hétérométriques, ‑ surtout représen gréseux nodules de schiste rougeâtre de quartz pilés et de plus rares semi plus rare d’un pâte). effectué par bande (cassures, probablement tés dans la partie médiane et au fond. Le montage s’est par ailleurs fort érodé, bien conservé, ou loca ‑ est localement très de couleur beige à noirâtre L’extérieur soigneux Le lissage est dans l’ensemble lement rougeâtre. de plus larges qui conserventrecoupent des stries en interne, ces traces étant disposées de façon plus les note des polis entre outil lithique ?). On verticales sur la panse (baguette végétale, jusqu’à aléatoire, épars. quelques micromicas avec blancs apparents, Grains dièdres. soigneusement lissé sur une surface bosselée par le modelage. Coloration beige à gris foncé, Intérieur goudron une trace d’un gardé qui semble avoir (aspect de suie) sur un pan du bord franchement noire et assez courts des coups de spatule étroits la partie ont un poli luisant sur les craquelé. Dans supérieure, des empreintes trouve dans le bas où l’on par frottement alors que ces traces ne sont pas reprises dièdres ou de doigts (stries) plus larges de spatule végétale et apparents sont très du fond où les grains blancs et autres est bien plus rugueux près blancs. L’aspect typique, comme si le fond du très où leur dissolution totale ou partielle un aspect vacuolaire a produit été acidifié. U avait récipient crayeuse blanche et des micromicas blancs blanche et des micromicas crayeuse cm, la lèvre étant plus forte (14 mm). 12 cm, la lèvre feuilletage l’extérieur, localement sur rougeâtre fine et homogène, brune, plus clair à horizon très Pâte noirs charbonneux comportant des liserés C.3 C.3 13 12 416 Tautavel, des hommes dans leur vallée Couche 3 : 1 panneau > 20 cm 10 et 5 cm 23 ex. panse entre 7 panses < 5 cm > 15 cm et 3 < 5 1 bord Couche 1 : < 5 cm 1 bord Couche 3 : tétons, 2 tessons avec 1 panse < 5 cm Couche 1 : desquamé > 10 cm et 1 bord 1 ex < 5 cm 6 fragments de panses > 10 cm 10 et 5 cm, 8 entre 4 < 5 cm. ; ne perforation ; lissage sommaire ; lissage sommaire : 18 mm paisseur irrégulière ne grande partie des tessons sont fortement mm (bord). Quelques Quelques paisseur de 20 à 16 mm et 14 (bord). mm (haut). Poterie très dense. très les rajouts, 13 à mm (haut). Poterie de 20 mm avec paisseur irrégulière ragment de très grand vase subcylindrique muni de doubles tétons sous le bord, probablement disposés probablement subcylindrique muni de doubles tétons sous le bord, grand vase ragment de très F les éléments conservés sur la panse par des tenons. U et insérés aux quadrants d’après par probable C.3 et C.1 ne sont pas francs. Montage entre Les raccords post - cuisson depuis l’extérieur. l’extérieur renforcer pour l’épaisseur de la paroi en sifflet). Rajout de pâte dans bandeaux larges (cassures 20). É sur l’ill et pour égaliser les plaques (en tirés sorte de salpêtre. tessons sont couverts d’une feuilletée, en interne, microgrenue, beige à rosâtre des tonalités bleutés (panse) et liseré grise avec Pâte des cavités, parfoiséléments laissant voir quelques gros charbonneuses. Les quartz pilés sont mal calibrés, grains siliceux mal identifiés (jaunes ou noirs). d’autres localement abonder avec 5 mm) peuvent (jusqu’à cavités de bien lissé sur la panse. Quelques en haut, relativement beige à gris, lissage sommaire Extérieur végétales. départ de grains et empreintes luisant dans les parties des dièdres à brun,non desquamées au niveau bien lissé, voire grisâtre Intérieur de grains striées. Peu du façonnage, dont des empreintes vestiges les traces de spatule et autres entre karstique sur quelques tessons. d’argile Traces blancs épars. et micromicas apparents (en l’intérieur pour régulariser de la paroi subcylindrique. Rajout de pâte dans l’épaisseur de jarre Restes 20). É sur l’ill tirés Pâte très fine compacte grise à gris foncé avec épais horizon rouge externe, divers grains siliceux plutôt rouge externe, divers épais horizon fine compacte grise à gris foncé avec très Pâte de schiste (tri sable fin probable). 1 ou 2 mm) et d’émoussés émoussés (jusqu’à résiduelles dépressions avec bien lissé sur un engobe où les grains sont peu apparents, rougeâtre Extérieur sont dues aux départs grains et les stries horizontales de gros De grosses effacées lors de cette opération. épars. Micromicas sont nombreuses. de tiges végétales empreintes de petits grains ronds. rugueux en raison de la présence bien lissé, gris foncé, terne, d’aspect Intérieur à la surface. un aspect de goudron le fond, plus noir, Ces grains et les cavités donnent vers Grand vase globuleux à panse dilatée bord légèrement rentrants muni de doubles languettes, sous le rentrants légèrement globuleux à panse dilatée bord vase Grand les tessons de C.3 et C.1. É entre diamétralement opposées. Raccords bord, U sur le fond, 9 à 13 mm la panse et 12 (au bord). bien conservée. très l’autre ou érodés, concrétionnés 5 mm : quartz blancs ou bleutés dominants, jusqu’à grains épars fracturés fine et dense, grise avec Pâte micas blancs ou émoussés marneux ou gréseux, feldspaths cariés, grains noirs ou violine et quelques gros vif (rouge surtout) et bicolore du bord 1 mm, mais localement sans dégraissant visible (près noirs jusqu’à à l’extérieur). un galet avec un poli qui semble réalisé où s’observe mieux lissé sur la panse (couleur rouge) Extérieur de tiges végétales cavités dues au départ de grains et longues empreintes dans tous les sens. Nombreuses Pas de poli sur les dièdres coups de spatule fins et courts, certainssur de nombreux et en biais. profonds blancs épars. micromicas ou cavités. Quelques et grains apparents, micromicas épars. micromicas des tonalités brunes bosselée, de couleur beige à gris avec interne irrégulière, Surface C.3 C.3 C.3 15 16 14 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 417 ; cm) ; Couche 3 : 5 et 10 cm, 4 panses entre (dont 1 > 5 cm) 3 bords 2 tétons > 5 cm Couche 1 : 5 et 10 cm, 2 panses entre > 5 cm 2 bords Couche 3 : 5 panses > 10 cm, 10 et 5 cm, 12 entre 16 < 5 cm tétons (3 > 4 panses avec 5 < 5 cm. 3 bords Couche 1 : 2 panses < 5 cm dont 1 avec tétons ; < 5 cm 1 bord tessons d’autres Pas Couche 3 : > 5 cm, cordon avec 1 bord 5 et 10 cm, 5 panses entre 1 panse < 5 cm Couche 1 : dont 3 cordon 4 panses avec < 5cm paisseur18 mm à paisseur : 14 à 13 mm. ; le lissage a entraîné départ des gros ; nombreux micas, petits grains de schiste, ; nombreux paisseur : 14 à 11 mm (bord).` ; surface irrégulière sur laquelle de larges traces ; surface irrégulière mm, 9 près du bord. paisseur : 16 à 14 mm, 9 près ; mais les plus typiques sont des petits nodules d’hématite formant des ; mais les plus typiques sont des petits nodules d’hématite ; surface irrégulière en raison de la taille des grains affleurants, certains apparents, le en raison de la taille des grains affleurants, certains apparents, ; surface irrégulière ragments de grand vase globuleux avec cordon sous le bord agrémenté d’un téton. É d’un agrémenté sous le bord cordon globuleux avec ragments de grand vase Très grand vase globuleux muni de tétons superposés disposés aux quadrants d’après les restes conservés. les restes globuleux muni de tétons superposés disposés aux quadrants d’après grand vase Très les tessons de C.3 et C.1. É entre de connexions directes Pas F (écart de du bord superposés près muni de deux cordons subcylindrique à panse renflée vase Grand les tessons de C.3 et C.1. É de collages entre 4 cm). Pas de feldspaths et quartz beige à grise contenant un dégraissant hétérogène fragmentés, ces derniers Pâte 5 mm atteindre rarement pouvant en surface. apparaître pastilles éparses pouvant Le lissage extérieur a gommé les traces de façonnage, mais une grande partie est érodée. du vase ayant laissé des cavités, nom ‑ et d’autres quelques grains apparents beige à gris, bien lissé avec Intérieur 2 mm. jusqu’à micas de taille diverses, breux ‑ Aspect microsa précédent. par ailleurs, sauf sur l’exemplaire assez caractéristique peu représentée Pâte Dégraissant surtout l’extérieur. vers rougeâtres, de deux liserés encadré bleux gris ou bleuté à cœur, émoussés de schiste ou quartz de gros épars, fréquemment l’ensemble avec dans assez fin et serré note des rajouts de pâte dans l’épaisseur. On fracturés. laissant une surface satinée à et où le lissage a gommé les traces d’outil, brunExtérieur foncé, irrégulier grains apparents. rares rugueuse, très légèrement plus ou moins foncé bosselé de couleur fauve irrégulier, Intérieur lissage remanie peu de larges traces doigt et spatule positionnées en tous sens. lissage remanie modules. visibles, et des traces de spatule différents grains, certains restant 16 et 14 au bord. l’extérieur sur rougeâtre fine compacte beige à grise, liseré Pâte granite ?). quelques uns atteignant 3 mm (broyage de feldspath et quartz altérés, Départ jaunes, lissage poussé, polissage au galet probable. couleur cuir constellé de micromicas Extérieur l’intérieur. qu’à de grains plus gros croisées, cavités dues au ayant effacé de fines traces spatule brun foncé, lissage régulier Intérieur jaunes. micromicas nombreux de tiges végétales, départ grains et empreintes des plus gros de doigts ou de spatule ont été reprises par un lissage sommaire de doigts ou spatule ont été reprises brun foncé Intérieur Très grand vase à bord droit et panse dilatée muni de tétons superposés diamétralement opposés d’après et panse dilatée muni de tétons superposés diamétralement opposés d’après droit à bord grand vase Très les tessons de C.3 et C.1. É entre de connexions directes conservés.les restes Pas constellée de grains externe, microgrenue, rouge nuances bleutées à cœur et liseré gris clair avec Pâte des émoussés de schiste avec abondants et hétérogènes grains relativement noirs, gros blancs et d’autres ‑ que l’exem (pâte plus grossière fracturés 7 mm, rarement 10 mm et surtout de quartz jusqu’à jusqu’à assez proche). suivant, plaire sur engobe rougeâtre beige foncé à gris sombre Extérieur C.3 C.3 C.3 C.3 18 19 20 17 418 Tautavel, des hommes dans leur vallée 1 fragment de bord et 3 de 8 fragments de bords panse. S’ajoutent aux panneaux : représentés > 5 cm 2 bords 5 panses > 10 cm et < basse et fond : Partie 2 panneaux > 20 cm, 1 tesson > 10 cm, 10 et 5 cm, 14 entre 3 < 5 cm 1 fragment de bord et 9 de panse mm au bord, paisseur : 15 à 8 mm au bord, paisseur : 11 à 9 mm. ; sur le fond ces grains blancs sont pulvérulents sur ; vestiges de coups de spatules verticaux vers le bas de la de coups spatules verticaux vers ; vestiges mm, 10 près du bord. 13 et 12 mm, 10 près paisseur : entre paisseur : 9 à 7 mm. panse. et obliques, grains ayant laissé des coups de spatule horizontaux gris à beige, lissage sommaire Intérieur par leur départ lors du lissage provoquées vacuoles visibles avec Vase globuleux à bord redressé, surface en large partie desquamée. É redressé, globuleux à bord Vase des fine et compacte. Les grains pilés épars sont petits comprennent grise sur l’extérieur, rosâtre, Pâte de la calcite. blancs, des schistes et probablement calcaires bien lissé sur une couverte grise où apparaissent des éléments brillants (calcite ?). Extérieur du bord. traces larges de spatule ou doigts (stries) près bien lissé avec Intérieur É rentrant. globuleux à bord Vase « sonnante » et moins pas. Poterie panneaux ne raccordant les divers subcylindrique probable, Jarre de même typologie. É que d’autres lourde partie l’extérieur, vers rouge gris foncée et vers le fond, bicolore fine, plus feuilletée globalement très Pâte sur le fond. S’y mêlent des nodules ou plaquages argileux gris plus foncés un mince liseré devenant émoussés plats de schiste striés (chamotte ?), ces amas pâteux contenant sur le fond de gros à noirâtres, ‑ d’osse qui semblent provenir du dégraissant est formé par petits grains blancs crayeux, L’essentiel lustré. et sur la panse du bord ments brûlés et pilés près de quartz blancs est composé d’émoussés rare, Le dégraissant grossier, l’intérieur. dissous vers l’extérieur, quelques schistes dans la partie 5 mm) avec haute et quelques ou hyalins et de feldspaths cariés (jusqu’à sur la panse et surtout sur le fond. émoussés sont présents grains calcaires gros rares De micromicas. sur le haut, lissage étant mieux conservé sur des plages rougeâtres bien lissé beige à gris avec Extérieur satiné sur la panse et le fond, plus beige à jaune orangé parsemé de cavités d’aspect un engobe rouge pulvérulents. de dissolution des éléments crayeux de nodules sont dues à la présence sur la panse. Les irrégularités beige clair à plus grisâtre Intérieur cavités et stries dans la partie de nombreuses médiane avec grains, plus apparents argileux gris et de gros plutôt larges et dues à leur départhorizontales lors du lissage. Les traces de spatules sont apparentes, le fond (traces de doigts ou palette et striées vers courtes sur le haut, elles sont plus désordonnées ?) où la surfacevégétale rugueuserugueux comporteen Le fond est très des traces de tiges végétales. raison des cavités dues à la dissolution grains. du (ellipsoïde allongé), munie de tétons superposés prés renflée subcylindrique à panse légèrement Jarre disposée aux quadrants. La poterie association probablement associés à des languettes horizontales, bord, É étant plus érodé. l’un grands tessons qui recollent, est formée de trois à 12 mm. moyenne quartz de 1 à 5 mm érodés » à nombreux sableuse « lourde grise, très Pâte de micas fins présence gris à rougeâtre, Extérieur Pâte grisâtre à verdâtre, fine et homogène avec quelques petits grains blancs épars et de rares quartz quelques petits grains blancs épars et de rares fine et homogène avec à verdâtre, grisâtre Pâte 2 mm. jusqu’à lissées et surface. des polie (au galet ?) surtout irrégularités sur les dièdres brunExtérieur orangé à noir, micas apparents coups de spatule. Rares des luisances sur les poli laissant apparaître soigneusement lissé, voire à noir, sombre très Intérieur des coups de spatule. dièdres C.3 C.3 C.3 C.3 22 23 24 21 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 419 1 languette superposée 1 panse > 10 cm, 10 et 5 cm 3 < 13 entre 5 cm. 1 fragment de bord et 4 de panse dont 3 > 5 cm 2 tétons superposés et bord, 5 et 15 cm, 7 panses entre 1 fragment de fond. mm (11 au niveau des tétons). de 10 mm (11 au niveau paisseur régulière ; surface localement chagrinée avec empreintes de tiges végétales et des vacuoles, parfois et des vacuoles, de tiges végétales ; surface empreintes localement chagrinée avec mm à 8 près du bord, moyenne à 11 mm sur la panse, 12 le fond. moyenne du bord, paisseur : 12 mm à 8 près ragment de très grand vase muni de tétons superposés probablement disposés aux quadrants très près près disposés aux quadrants très muni de tétons superposés probablement grand vase ragment de très ‑ proba du bord, ouverte, munie de languettes superposées près subcylindrique, forme légèrement Jarre le fond. de connexion franche avec les éléments conservés. Pas blement disposées aux quadrants d’après É épars et plus rares grains (quartz gros fracturés compacte avec beige à grise homogène microgrenue, Pâte végétales. d’empreintes blancs, surtout creux sur le fond), vermicules calcaires fin en oblique sur la de coups d’instrument et présence beige à gris foncé, lissage irrégulier Extérieur partie haute abondants, y compris sur le fond et surtout et micromicas dans les peu de grains apparents profondes, parties desquamées de fines à bosselé en raison de grains sous - cutanés non apparents, gris à foncé, irrégulier Intérieur abondants, micromicas du bord, au lissage près traces de spatule obliques à verticales sont postérieures 9 mm), quelques schistes (jusqu’à grains de quartz sur le fond où apparaissent de gros fracturés plus rares et calcaires. F fine de 10 à 8 mm au relativement Paroi et l’extérieur. karstiques sur l’intérieur d’argile Traces du bord. bord. grains de beige à brune, fine et compacte, feuilletée constellée de petits grains blancs friables. rares Pâte cariée (feldspath ?). grains de roche et de plus gros quartz fracturés traces de spatule nom ‑ gondolé, bien lissé dans les parties avec non érodées très gris à noirâtre Extérieur autour des tétons. breuses qui lissage sommaire en raison de grains sous - cutanés et d’un irrégulier gris foncé à noir très Intérieur Quelques les négatifs d’outil. entre mais a localement poli les dièdres pas gommé les traces d’outils, n’a micas fins épars. ‑ du doc. 25, munie de tétons superposés proba ouverte proche subcylindrique, forme légèrement Jarre ,commencée à l’extérieur. post - cuisson, ovoïde Perforation du bord. blement disposés en 6 rangées près la partie avec du fond. É de recollages Pas Pâte grise à beige avec des passées couleur rouille, microgrenue, dure, homogène et feuilletée contenant dure, microgrenue, des passées couleur rouille, grise à beige avec Pâte 5 mm) quartzeux et calcaires. grains blancs épars (jusqu’à de gros et courtes des traces de spatule étroites brun le fond), bien lissé avec Extérieur gris à beige (gris foncé vers loca ‑ sur une surface bosselée comportant dues aux départs grains. Micromicas des microcavités de gros lement abondants. de la surface voisin externe. très Intérieur C.3 C.3 C.3 26 27 25 420 Tautavel, des hommes dans leur vallée Couche 3 : 2 tétons 1 panse > 10 cm, 10 et 5 cm 8 entre 2 < 5 cm Couche 1 : > 5 cm, 1 téton et 2 bords 5 et 10 cm, 10 panses entre 4 < 5 cm. 1 bord et 2 fragments de 1 bord panse Couche 3 : < 10 cm Panses 10 et 5 cm 6 entre Couche 1 : 10 et 5 cm, 6 panses entre 28 < 5 cm. paisseur : 16 à 12 mm. paisseur de 20 mm au fond à 17 - 19 sur la panse. paisseur : 14 à 18 mm. ; lèvre légèrement ourlée. Les différents panneaux du bord de la panse et du fond ne raccordent de la panse et du fond ne raccordent panneaux du bord ourlée. Les différents légèrement ; lèvre ragment de grande jarre subcylindrique comportant des tétons au milieu de la panse (négatif du ragment de grande jarre Jarre de forme ovoïde munie de tétons disposés aux quadrants sous le bord, ces derniers insérés par ces derniers insérés munie de tétons disposés aux quadrants sous le bord, de forme ovoïde Jarre tenons les tessons de C.3 et C.1. É pas. Collages entre Pâte de couleur brun sombre à fauve constellée de petits grains de feldspath et de quartz fracturés, de constellée de petits grains feldspath et quartz à fauve de couleur brunfracturés, sombre Pâte couverte milli ‑ d’une sont épars. Présence 5 mm) de même roche éléments anguleux (jusqu’à plus gros gris tessons et de nodules terreux métrique interne et externe fortement desquamées sur de nombreux 10 mm (cha ‑ émoussés marneux, des plaquettes de micaschiste et schiste jusqu’à contenant de gros ajouts motte ?). Les partiesparfois végétales, feuilletées comportentbrûlées. des empreintes Nombreux dans la coupe). (signalée par des tirés l’intérieur de pâte en placage pour épaissir ou régulariser traces fines et longues de nombreuses sur couverte, bien lissé avec sombre de couleur rougeâtre Extérieur ainsi que des cavités grains manquants et traces d’empreintes de spatule dans la moitié inférieure (feuilles sur la partievégétales haute). une bien lissé ménageant quelques traces de modelage au doigt ou avec à noirâtre gris sombre Intérieur micas jaunes en bas. Nombreux (stries) en haut, plus bosselé par les traces d’estèque baguette végétale 1 mm. jusqu’à hétérométriques, Grand vase subcylindrique à panse renflée munie de 5 boutons probables près du bord. Traces d’argile Traces du bord. près munie de 5 boutons probables subcylindrique à panse renflée vase Grand karstique sur un tesson. É ‑ aspect microgra rougeâtre, liseré d’un l’extérieur vers aux nuances bleutées bordée grise à noirâtre Pâte grains schisteux et quartzeux de 2 à 3 mm. quelques rares bien cuit, avec nuleux compact et bien calibré, présents. Micromicas lissage sur une du cuir, sous–cutanées donnant l’aspect brun traces rouges Extérieur clair à foncé avec des traces associé à de fins coups spatules sub - verticaux que recoupent surface bosselée irrégulière dues au collage des boutons. circulaires obliques et les empreintes a laissé de larges traces spatules, surface constellée où le lissage sommaire beige à gris sombre Intérieur de micromicas. F dans cet ensemble. É tenon), ce qui est plutôt rare 28, mais avec une plus forte proportion de schistes, d’émoussés de quartz une plus forte du doc. 28, mais avec et de proportion de schistes, d’émoussés fine proche Pâte blancs. grains calcaire gros sur les angles des cassures bien lissé, tessons érodés beige à rouge Extérieur C.3 C.3 C.3 28 29 30 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 421 Pas d’autres tessons que ceux d’autres Pas représentés. Couche 3 : 10 et 5 cm, 11 panses entre 5 < cm Couche 1 : 4 panses > 10 cm, 10 et 5 cm dont une 12 entre perforation post - cuisson, 5 < cm Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Couche 1 : 3 panses > 15 cm, 10 et 5 cm, 10 entre 4 < 5 cm Couche 3 : et de fragment de cordon bord Couche 1 : 1 panse > 10 cm et 2 < 5 ; liseré ; liseré ; quelques paisseur : 11 mm. ; cavités dues au départ de grains et n seul des grands tessons raccordables est issu n seul des grands tessons raccordables paisseurs de 11 à 16 mm. paisseur relativement mince et régulière de 10 mm. mince et régulière paisseur relativement ; matrice argileuse discrètement feuilletée et rajout ; matrice argileuse discrètement mm au bord, moyenne 13 mm. moyenne paisseur 18,5 à 7 mm au bord, cm). Des languettes sont disposées aux quadrants , puis 4 cm). Des e et dégraissant fin à éléments siliceux broyés ; microcavités ; vers la panse se croisent des traces d’outils (avec stries). (avec des traces d’outils la panse se croisent ; vers paisseur : 11 à 8 mm. précédent. Collages entre les tessons de C.3 et C.1. Collages entre associé au doc. précédent. être pouvant grand vase ond de très 32. Vestige érodé Vestige le doc. 32. dont le fond pourrait être subcylindrique à panse renflée grand vase ragment de très plus gros grains de quartz locale. plus gros émoussés et bleutés, ainsi que des nodules de marne rouge de fins de minuscules microcavités tapissés de micas très et extérieur bien lissés rougeâtres Intérieur départ de grains. ellipsoïdale) cerclée d’au moins 8 cordons de moins 8 cordons d’au (forme sub - ellipsoïdale) cerclée rentrant légèrement cylindrique à bord Jarre 6 (écartsection arrondie de 3 cm jusqu’au F sur le tesson É Renflement du bord. de languette près microsableux et compacte d’aspect grise lourde Pâte semis de feldspath en pointillés sur la coupe, ill 30). Dense (figuré dans l’épaisseur de pâte plus sombre 3 et 5 mm), rarissimes schistes entre (modules divers et de quartz blancs (quelques - uns noirs), fracturés et quelques micas. plus granuleux dans les parties desquamées bien lissé à poli, brunExtérieur couleur cuir, et dure goudronneux, d’aspect des craquelures qui présente noir et poli sur couverte probable Intérieur cavités (départ 1 mm) avec de grains) et empreintes constellée de micas jaunes (jusqu’à au toucher, suave végétales. F É post - cuisson commencées à l’extérieur. Perforations de micas (1 à 2 mm) et exempte pour les grains grossiers semblable au doc 31, mieux calibrée Pâte externe. rouge des stries luisantes satinées. bien lissé, quasiment poli et présentant brunExtérieur couleur cuir, de sur le fond avec : aspect d’asphalte l’autre d’un secteur à différent charbonneux, très noirâtre Intérieur grains jointifs apparents gros d’après les vestiges conservés, mais sur le second cordon. U conservés, les vestiges mais sur le second cordon. d’après languette avec assez large et peu proéminent cordon muni d’un à tendance ovoïde de grand vase Bord É sous l’embouchure. un dégraissant fin et de rares fine comprenant externes rougeâtres, deux liserés beige à cœur entre Pâte 2 à 3 mm. grains de quartz concassés jusqu’à bien lissé sur couverte et intérieur brunrougeâtre Extérieur à noirâtre de petites tiges végétales. empreintes fins superposés (écart de 3 cm). É cylindrique à cordons de grand vase Bord cœur jusqu’au oxydante fine Pâte de C.3, les autres remontages proviennent de C.1. É proviennent remontages de C.3, les autres Pâte grise bien compacte microgrenue, dégraissant siliceux fin bien calibré comportant cependant dégraissant siliceux fin bien calibré grise bien compacte microgrenue, Pâte 3 mm. grains de quartzquelques gros jusqu’à rougeâtre poli (non luisant) conservantfin sur une couverte des traces d’outil bien lissé, voire Extérieur ou verdâtre. bleutées à gris sombre comportant localement des auréoles sur une couverte brune bien lissé, régulier Intérieur C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 33 31 32 34 35 422 Tautavel, les hommes dans leur vallée Pas d’autres tessons que ceux d’autres Pas représentés. Pas d’autres tessons que ceux d’autres Pas représentés. tessons que ceux d’autres Pas représentés. tessons que ceux d’autres Pas représentés. 4 panses < 5 cm ; paisseur : 10 à paisseur : 11 à 14 mm. cm près du bord. paisseur : 10 à 9 cm près paisseur : 10 à 8 mm. paisseur : 9,5 à 6,5 mm. ragment de vase cylindrique à cordons qui ont le même profil que l’ex. précédent (écart de 3,7 cm). l’ex. précédent que qui ont le même profil cylindrique à cordons ragment de vase 2 - 3 cm). vers (écartement superposés peu proéminents irrégulier cylindrique à cordons ragment de vase superposés (écartement É 4 cm, section arrondie). cylindrique à cordons ragment de vase Bord de vase de forme probablement ovoïde à cordons fins opposés (écart de 3,5 cm, section triangu ‑ à cordons ovoïde de forme probablement de vase Bord É laire). bien homogène et légère gris foncé de tonalité verdâtre, Pâte 3 mm (moins jusqu’à blancs et de biotite plus grosse constellé de micromicas gris verdâtre Intérieur qu’à à l’extérieur départ de grains plus présents Le lissage a entraîné de nombreux visibles à l’extérieur). formant des microcavités. l’intérieur, et pour l’un superposés (écart de 2,5 cm), triangulaire de deux cordons cylindrique cerclé de vase Bord aplati pour celui du bas. É légèrement 1 mm petits grains de feldspath et quartz avec pilés jusqu’à grise compacte et microgrenue Pâte microfissuration (litage) parallèle à la panse. microfissuration le lissage sur une couverte brun ayant bien amorti foncé sur rouge les du cuir, ayant l’aspect Extérieur coups de spatule et donné un poli. grains ou cavités associées du bord, près lissé sur des coups de spatule profonds gris à noirâtre, Intérieur blancs nombreux. épars, micromicas F É grains, également fracturés. de plus gros mais avec du précédent proche Pâte proche très Intérieur les coups de spatules sont plus apparents. plus terne que le précédent, Extérieur les traces de façonnage, cristaux biotites sont plus mais le lissage a fait disparaître du précédent, plus gros. les grains apparents nombreux, F de la couche 1. É provient Le tesson de droite quartz et de plus gros externe, fine contenant de petits grains blancs calcaires rouge brune liseré avec Pâte 4 mm. concassés jusqu’à grains de quartz de gros des cordons, beige, lissage ayant laissé de fines traces spatule près Extérieur sont apparents. de modelage au doigt résiduelles. Traces bien lissé sur couverte beige, mais desquamée. Intérieur F 8 mm. quartz fine et feuilletée où sont épars quelques gros fragmentés très caractéristique, noirâtre, très Pâte cristaux de calcite 10 mm, des émoussés de schiste et marne même module. Nombreux jusqu’à et l’extérieur. l’intérieur qui bordent rougeâtres pas en surface dans les lisières qui n’apparaissent broyée où apparaissent ou noirâtre Lissage externe poussé quasi luisant sur couverte brune à rougeâtre fauve surtout éléments schisteux. les plus gros ‑ de départ bien lissé ayant laissé des microcavités des grains, traces d’em brun rougeâtre Intérieur éléments de calcite. rares de très et laissant apparaître végétales preintes C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 36 37 38 39 40 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 423 Couche 3 : 7 panses > 15 cm dont 1 bord, 10 et 5 cm 2 < 5 entre 5 cm Couche 1 : 3 panses > 5 cm Couche 3 : 5 et 10 cm 4 panse entre cordons dont une avec Couche 1 : 5 et 10 cm 1 panse entre 1 < 5 cm tessons que ceux d’autres Pas représentés. tessons que ceux d’autres Pas représentés. tessons. d’autres Pas paisseur : 15 à 12 mm ; les traces antérieures de spatule ; les traces antérieures mm aux extrémités, paisseur de 9 à 8 mm aux extrémités, ; nombreux grains blancs ou noirs ; nombreux ond manquant. É paisseur : 11,5 à 10 mm. ; lissage ayant laissé des coups de spatule croisés. ; elle est parsemée d’assez nombreux grains blancs siliceux et compte quelques gros grains grains blancs siliceux et compte quelques gros nombreux ; elle est parsemée d’assez mm à 8 près du bord. paisseur : 10 mm à 8 près paisseur : 15 mm à 13 en haut. cm). Traces d’argile karstique en d’argile Traces superposés (écartement de 3 à 3,5 cm). à cordons ovoïde ragment de vase (au moins 7, sans multiples superposés peu proéminents à cordons ovoïde ragment de grand vase (au bord). grains concassés épars, quelques gris clair à foncé, compacte localement feuilletée, gros grenue, Pâte 10 mm). quartz gros mais surtout(jusqu’à de très feldspath et calcaires, et la couleur bien lissé donnant l’aspect desquamé sur une moitié des tessons, à l’origine très Extérieur de de la surface viennent de la présence Les irrégularités des passées gris foncées ou noirâtre. du cuir ave grains sous - cutanés, certains étant apparents. rougeâtre surtout spatule, Couleur de coups les effacé partieayant la poussé dans interne Lissage supérieure. 4 ou 5 mm. certains jusqu’à cristaux de biotite apparents, bleutées. Nombreux quelques zébrures avec F interne. É ‑ fine et ménageant des micro rougeâtres, deux horizons reflets bleuté à cœur entre spécifique grise à Pâte cavités éparses 5 mm ainsi que de minuscules micas. épars de quartz concassés jusqu’à bien lissé sur de courtes traces de spatule conservant un poli sur les du cuir, apparence fauve Extérieur grains et cavités dues à leur arrachement sont présents. Quelques dièdres. bien lissé, quasiment poli, sur couverte brun à orangé rouge Intérieur rares. émoussées et les micromicas sont très (écartement plaqués sur la paroi de section triangulaire proéminents cylindrique à cordons de vase Bord de 3 cm). É 1 mm. quelques quartz avec épars jusqu’à beige à grise, finement grenue Pâte dans les parties bien lissé sur une couverteun fond rougeâtre bruneExtérieur foncée laissant apparaître desquamées. noir à gris foncé constellé de micromicas Intérieur F doute plus, écartement de 2 cm, sauf les deux du haut à 2,5 cm). É 11 mm au centre. 10 mm. jusqu’à quartz rarissimes gros fracturés grise finement grenue, Pâte gris foncé sur couverte bien lissée à l’origine érodé, Extérieur gris foncé bien lissé, comportant dues au départ des plages de microcavités de grains. Intérieur et de languettes (probablement épaisse muni de deux cordons à paroi subcylindrique profond Vase É le bas sur supérieur. opposées) et orientées vers blancs brûlés, petits quartz élé ‑ et calcaires contenant de nombreux hétérométrique, beige grenue, Pâte ?). (grès brune grains épars de roche rougeâtre ments concassés, mais aussi de gros peu commune de couleur beige à gris verdâtre érodé très Extérieur apparents. des traces fines de spatule positionnées dans tous les sens laissant apparaître Lissage intérieur sommaire de biotite altérés 7 mm). Cristaux brune 5 mm) ou de roche (jusqu’à (jusqu’à grains calcaires et de gros 1 mm). (jusqu’à assez gros plutôt larges et aplati ou arrondis superposés, irréguliers, comportant au moins 4 cordons ovoïde Jarre les tessons de C.3 et C.1. F entre espacés de 4 et 5 cm. Raccords C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 41 42 43 44 45 424 Tautavel, des hommes dans leur vallée Pas d’autres tessons. d’autres Pas tessons. d’autres Pas (1 < cordon 2 panses avec 5 cm) Couche 3 : en boudin 1 fragment d’anse de même composition. Couche 1 : 5 entre fragment de cordon départet 10 cm avec d’anse. ; grains ; micas ; grains de paisseur : paisseur : 12 à 10 mm. paisseur : 14 mm sur le panneau du bas, de 12 à 11 cm les autres. paisseur régulière de 10 mm paisseur régulière ragment de grand vase ovoïde à paroi fine et cordons superposés espacés et irréguliers. É superposés espacés et irréguliers. fine et cordons à paroi ovoïde ragment de grand vase 6 mm. grains de quartz de petits grains blancs friables et quelques gros fracturés grise fine et feuilletée avec Pâte 5 mm). épars, certains hyalins (jusqu’à par plages (dissolution) de microcavités la présence plus ou moins foncé, lissage régulier, rouge Extérieur micromicas et celle de grains blancs friables polis en surface laisse supposer un dégraissant osseux. Rares jaunes. grains sous - cutanés de gros gris bien lissé mais un peu bosselé en raison de la présence Intérieur blancs et microcavités de dissolution. Peu de micas. de dissolution. Peu blancs et microcavités traces de spatules conservées sauf en haut. Quelques sur les tessons du milieu et bas. apparents, Petite jarre cylindrique à panse renflée (pas d’éléments pour le fond) cerclée de cordons hélicoï ‑ de cordons d’éléments pour le fond) cerclée (pas cylindrique à panse renflée jarre Petite supérieur porte une languette. Bord Le cordon (section arrondie). irréguliers daux - semble - t il - ou très et pour la pour la couche 3, le panneau du bord, hypothétique avec très Restitution aplati (forme rare). couche 1, les panses. É rouge un liseré à cœur contre noire feuilletée, de couleur grise à localement très microgrenue Pâte 3 - 4 mm, petits grains de quartz 1 - 2 mm et gros concassés jusqu’à externe. Calcite pilée éparse jusqu’à grains noirs indéterminés. grains. Les traces bien lissée, mais bosselée sur les gros beige à gris sur une couverte rougeâtre, Extérieur certains grossiers. calibre, de différents les tessons de panse, micas dorés ont disparu. Sur d’outils en bas même couverte(en haut et milieu) plus rouges et parties beige avec noirâtres Intérieur graphiquement à partir grands panneaux, à fond probablement de trois reconstitué ovoïde vase Grand aplatis (espacements et légèrement larges plaqués sur la paroi cordons moins quatre bombé et muni d’au autour de 6 cm). É des microcavités compacte mais recelant rougeâtres, deux liserés gris clair à foncé entre Pâte appui sur bombé comportant grand vase au moins deux anses qui prennent de très fragmentaire Bord couche 3 et 1. É entre Remontage du bord. près deux cordons 3 - 4 mm. Quelques concassé jusqu’à grise à beige, feuilletée, dégraissant calcaire grenue micro Pâte rares. micromicas sur couverte peu visible en coupe, lissage abouti formant des luisances, mais beige à rougeâtre Extérieur des grains blancs. laissant apparaître dues aux grains sous - jacents, visibles dans des boursouflures beige à noir bien lissé, luisant avec Intérieur les parties desquamées. feldspath et quartz concassés, quelques - uns dépassant 5 mm. et où apparaissent des cris ‑ est érodé plages où l’engobage avec tonalité cuir, brunExtérieur rougeâtre, taux de biotite non pilés (> 1 mm). de gros (sauf quelques bombements au niveau de même coloration, bien lissé et régulier Intérieur plus des plages quasiment polies et d’autres de ces derniers), avec grains et quelques cavités d’arrachage rugueuses. et peu visibles au bas Les traces de spatule sont effacées dans la partie supérieure F C.3 C.3 C.3 C.3 47 48 49 46 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 425 Pas d’autres tessons. d’autres Pas 1 tesson < 5 cm 5 1 fragment de panse entre et 10 cm Couche 3 : 11 tessons > 10 cm, 10 et 5 cm, 24 entre 26 < 5 cm Couche 1 : 3 tessons > 10 cm, 10 et 5 cm, 11 entre 13 < 5 cm 2 tessons > 5 cm Couche 3 : cor ‑ 12 panses dont 3 avec dons < 5 cm Couche 1 : 1 fragment de panse avec < 5 cm cordon ; très nombreux quartz nombreux ; très paisseur : 12 mm. paisseur 12 à 11 mm. paisseur : 9 à 8,5 mm. paisseur : 12 à 9 mm au bord. paisseur : 8 à 5 mm au bord. paisseur : 13 à 11 mm. ; quelques cavités dues au départ blancs visibles. des grains et micromicas ragment de vase ovoïde à cordons ondulants. É à cordons ovoïde ragment de vase en sifflet se rapportant au montage. É aplati. Cassure ond de grand vase aplati. É ond de grand vase ragment de jarre cylindrique à cordons superposés (section triangulaire, écart entre 4,5 et 5 cm). écart entre superposés (section triangulaire, cylindrique à cordons ragment de jarre É rentrant. à bord ragment de grand vase Pâte grise grenue, dense, comprenant des grains de quartz nombreux. Extérieur très desquamé avec desquamé avec très Extérieur des grains de quartz nombreux. dense, comprenant grise grenue, Pâte grains polis nombreux avec bien lisse noirâtre ?). Intérieur traces blanches (salpêtre cupules d’érosion, et cavités qui lui donnent un aspect d’asphalte. apparents Pâte microgrenue, feuilletée, très compacte, de couleur beige à rougeâtre. feuilletée, très microgrenue, Pâte épars. et micromicas au lissage irrégulier rougeâtre Extérieur érodé. Intérieur externe, dégraissant fin surtout rouge feuilletée comportantcomposé un liseré très gris sombre, Pâte émoussés jusqu’à quartz de gros brisés, plus rarement de quartzcomprend concassés, la partie grossière émoussés de schiste et micaschiste. 9 mm et de plus rares de mais usé, avec conservant végétales, gris sombre des empreintes desquamé. Intérieur très Extérieur et en creux schistes souvent de l’alsphalte, et polis qui donnent l’aspect grains apparents nombreux quelques micas dorés. Bord de grand vase ouvert. É de grand vase Bord F rouge interne ou externe (en bas) liseré gris foncé avec fine poudreuse Pâte des éléments allu ‑ 10 mm, certains, la panse, s’ajoutent dont des émoussés, traversant concassés jusqu’à locale) ainsi que quelques grains calcaires. viaux (émoussés de schiste et marne rouge ayant conservéExtérieur une couverte brune, luisante, dans les parties posée sur fond rouge non érodées par ailleurs et des traces de spatules le long du cordon. apparent grains. de gros et laissant apparaître bien lissé sur couverte brune posée sur un fond rougeâtre Intérieur F F Pâte rougeâtre fine et homogène avec gros grains de quartz épars et de minuscules grains blancs. Gros Gros grains de quartz gros épars et de minuscules grains blancs. fine et homogène avec rougeâtre Pâte cristaux de micas. bien lissé sur couverte grise foncé Extérieur poli. gris foncé bien lissé à légèrement noirâtre Intérieur F É C.3 et C.1 sur le panneau de droite. entre Remontage végétales brûlées, dégraissant formé empreintes compacte et fine comportant avec des microcavités Pâte 8 mm, les émoussés de éléments émoussés jusqu’à concassés et de plus gros petits quartz altérés de rares schiste sont rarissimes. pas effacé les coups de spatules mais n’ayant localement noircie, bien lissé sur couverte rouge Extérieur fins cavités qui a laissé des coups de spatules localement croisés, brun à orangé au lissage irrégulier Intérieur apparents. de départ grains et micromicas des gros F C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 52 53 54 55 50 51 426 Tautavel, des hommes dans leur vallée ; Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas coté III - 17, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 13, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 4, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 3, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 10, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 12, Musée Restauré, de Tautavel. 1 tesson > 10 cm coté : III - 7 restauré, Vase Musée de Tautavel. plus loin tableau des Voir de pâte tessons pour ce genre en C.3 type 1. tesson identifié. d’autre Pas ; pais ‑ paisseur : paisseur 7 à paisseur : 5 à paisseur : 4 mm. Couleur beige à grise. paisseur : 5 mm. Couleur beige à grise. paisseur 5 mm. paisseur 4 mm. ; intérieur gris foncé bien lissé. mm. Couleur beige à grise. Extérieur bien lissé avec traces de bien lissé avec paisseur : 5 mm. Couleur beige à grise. Extérieur mm. Couleur beige à noirâtre. Surface gondolée. Surface paisseur : 6 à 8 mm. Couleur beige noirâtre. paisseur : 13 à 12 mm. mm (bord), moyenne à 10 mm moyenne paisseur 12 à 8 mm (bord), ragment de barrette multiforée. É multiforée. ragment de barrette ragment de grand vase avec cannelure horizontale touchant un moyen de préhension (languette ou de préhension touchant un moyen horizontale cannelure avec ragment de grand vase É (section triangulaire). horizontalement perforée oreille muni d’une ragment de petit vase cm), ne comportant ni le fond ni le bord. É (Ø : 30 cm), ne comportant ni le fond bord. ovoïde fragment de vase dessiné . Gros Non Lissage extérieur sur couverte beige bien l’extérieur. sur rougeâtre fine et homogène , grise à cœur, Pâte de micromicas. présence noir mat, lissage poussé avec Intérieur du cuir. lissé donnant l’aspect 14 à 12 mm. quelques émoussés de schiste et des nodules chamotte, fine avec externe rougeâtre, grise à liseré Pâte des débris charbonneux. végétales d’empreintes rugueux et de grains apparent, gris à rouge, en raison de microcavités Extérieur 5 mm. bien lisse beige pâle à jaunâtre. Extérieur F cylindrique surbaissé. É Vase É téton sous le bord. fermé muni d’un ovoïde vase Petit globuleux fermé. É vase Petit quasiment poli. Intérieur spatule résiduelles. au mitan de la panse. É perforées fermé muni de deux oreilles globuleux très vase Petit bien lissé. Couleur beige à grise. Extérieur 4 mm au bord. É sous le bord. cordon cylindrique surbaissé muni d’un vase Petit molle). É très vers le bas (carène ouvert et panse dilatée sinueux, bord surbaissé à profil vase Petit dégraissant où apparaissent des micas et de la lissé mais érodé, seur : 5 mm. Couleur beige à grise. Bien calcite. Coups de spatule conservés à l’intérieur. Extérieur à couverte érodée. Dégraissant apparemment assez grossier à grains blancs, feldspath e tquartz. assez grossier apparemment Dégraissant à couverte érodée. Extérieur micromicas apparents. micromicas micromicas cavités et grains apparents, avec gris, rugueux, lissage sommaire Intérieur Pâte grise, dégraissant fin homogène comportant de plus gros grains de calcaire jusqu’à 2 mm. jusqu’à grise, dégraissant fin homogène comportant grains de calcaire de plus gros Pâte bien lissé brunExtérieur rougeâtre Grand vase subsphérique agrémenté de 5 tétons sous le bord, perforations post - cuisson commencées à de 5 tétons sous le bord, subsphérique agrémenté vase Grand É l’extérieur. au contact par desquamation, probablement auréolaire dégradées localisée sous forme d’érosion Plages surface enfouissement. Observationgrains de feldspath. humide avant de gros d’une F anse) disparu (coupe A). É (de minus ‑ hétérométriques feuilletée beige à grise constellée de grains blancs fracturés microgrenue Pâte et brillants (calcite 5 mm). Ces grains sont tendres aller jusqu’à et pouvant cules à 1 - 2 mm en moyenne brûlée petits émoussés de schistes y sont mêlés. ?). Quelques poli, sur des grains apparents bien lissé, voire à noirâtre gris sombre bien desquamé. Intérieur Extérieur usés et quelques traces de spatule. É languette sur carène. muni d’une vase Petit F C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 56 61 62 63 64 65 66 67 57 58 59 60 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 427 Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 5, Musée coté III - 5, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 9, Musée Restauré, de Tautavel. tessons identifiés. d’autres Pas 3 tessons < 5 cm. tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas 11, Musée coté III - 11, Musée Restauré, de Tautavel. coté III - 8, Musée Restauré, de Tautavel. double cordon 2 tessons avec double cordon 2 tessons avec simple cordon 1 tesson avec simple cordon 2 tessons avec mm au bord, paisseur : 9 à 6 mm au bord, paisseur : 6 mm. Couleur beige à grise. paisseur : 5 mm. Couleur beige à grise. paisseur : 7 mm. paisseur : 10 à 11 mm. mm. Couleur beige à grise. Bien lissé, dégraissant où apparaissent paisseur : 5 mm. Couleur beige à grise. Bien paisseur : 7,5 à 6 mm. paisseur 3 à 4,2 mm au bord. ragment de vase à cordons superposés (écart fine (5 mm). 1,2 cm) à paroi à cordons ragment de vase ragment de petit vase globuleux à bord rentrant muni de deux cordons discrets superposés sous le bord superposés sous le bord discrets muni de deux cordons rentrant globuleux à bord ragment de petit vase É l’intérieur. ourlé vers à bord ragment de vase l’embouchure. sous d’un cordon ouvert muni légèrement fine et bord très à paroi ragment de vase ragment de vase à bord rentrant décoré d’un léger cordon pincé sur la panse et dessinant une ondula ‑ léger cordon d’un décoré rentrant à bord ragment de vase F Extérieur et intérieur polis. rouge externe. grise feuilletée, fine, dégraissant indéterminé, liseré Pâte Pâte rougeâtre fine parsemée d’un dégraissant comprenant de petits grains blancs fins et de gros grains de de petits grains blancs fins et d’un dégraissant comprenant fine parsemée rougeâtre Pâte quartz. noir poli sur grains). Intérieur des gros (présence gris foncé bien lissé sur une surfaceExtérieur irrégulière une couverte dans les parties non desquamées. Petit vase tulipiforme. É vase Petit des micas et de la calcite. Coups spatule conservés à l’intérieur F (pincés dans la pâte). É F F É quartz de minuscules grains blancs et quelques gros épars. compacte comprenant grise très Pâte mat, bien lissé noirâtre, gris bien lissé. Intérieur Extérieur Pâte grise à rouge sur un liseré externe, fine et homogène, feuilletée, contenant des petits grains blancs sur un liseré grise à rouge Pâte brun à orangé sur les partiesExtérieur fauve de couverte usées, aspect granuleux du lissage, nombreux et petits grains blancs épars. gros cristaux de micas relativement cristaux de biotite nombreux Très plus foncé (couvertesur fond rougeâtre). brune à noire Intérieur altérés. mm d’épaisseur). (Ø autour de 20 cm, 8 mm d’épaisseur). micromicas nombreux beige avec dessiné . Poterie Non micas et calcite (Ø autour de 20 cm gros noir avec et intérieur très à pâte rougeâtre dessiné . Poterie Non et 10 mm d’épaisseur) et polie des deux côtés, pâte fine homogène gris foncé. (Ø autour de 20 cm noire dessiné . Poterie Non et 6 mm d’épaisseur). et minuscules pâte fine, rares à l’intérieur, noire beige à gris foncé l’extérieur, dessiné . Poterie Non micas. (Ø autour de 19 cm et 8 mm d’épaisseur). Petit gobelet subcylindrique à panse sinueuse, forme irrégulière. É gobelet subcylindrique à panse sinueuse, forme irrégulière. Petit dégraissant où apparaissent des micas et de la calcite. Coups spatule conservés lissé mais érodé, à Bien l’intérieur. É perforée. oreille ouvert muni d’une hémisphérique légèrement vase Petit certains érodés, ayant conservé des traces de coups Tessons à 7 mm. Couleur beige grise. moyenne de dégraissant visible. spatule. Pas muni de deux tessons accolés. É droit gobelet à bord Petit F doc. 81 et 82, ill. 52). É tion (voir C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 80 71 72 73 78 79 68 69 70 74 75 76 77 428 Tautavel, des hommes dans leur vallée 1 cordon Couche 1 : > 5 cm, 6 < à cm 4 bords 2 cordons 6 panses > 5 cm, 15 < cm 3 tessons atypiques, 1 anse. 9 tessons atypiques 6 fragments de panses et 1 bord paisseur : 5 à 6 mm. mm sur la panse, 9 à 11 : 10 à 12 mm au bord, paisseur irrégulière mm au bord pour la panse, 6 à 4,5 le fond. paisseur : 6,5 à 5 mm au bord mm entre les cordons. les cordons. un épaississement à 7 mm entre paisseur : 5,5 à 5 mm avec mm près du bord, moyenne à 6 mm. moyenne du bord, paisseur : 9 à 5 mm près ragment de vase probablement hémisphérique à bord un peu redressé, muni d’un cordon irrégulier irrégulier cordon muni d’un un peu redressé, hémisphérique à bord probablement ragment de vase languette sur assortis (section arrondie) d’une subcylindrique muni de deux cordons ragment de vase Vase globuleux fermé muni de deux cordons de section arrondie pincés dans la masse. Deux tessons de pincés dans la masse. Deux de section arrondie globuleux fermé muni de deux cordons Vase supé ‑ sur le cordon du bord le haut au plus près vers ceux de C.3. Languette relevée avec C.1 recollent É rieur. Absence de quartz et de micas. constellée de grains blancs finement broyés. rougeâtre Pâte sur la panse, et poli prononcé couverte brune écaillée par plaques. Lissage très Extérieur : sur fond rouge, certaines obliques. les cordons, fines entre très sur les traces d’outils surface sur fond rouge, mate bien lissée. à couverte noire Intérieur de deux lan ‑ agrémenté d’un cordon pièce munie cylindrique et panse renflée, épais à bord vase Petit de C.1 sauf la les tessons proviennent Tous pas retrouvé. guettes diamétralement opposées. Le fond n’est issue de C.3. É languette qui recolle, à partir duquel sont sous le bord peu proéminent cordon muni d’un rentrants globuleux à bords Vase les éléments conservés. diamétralement opposées d’après perforées) deux anses (protubérances accrochées le fond. É avec de raccords Pas fine et feuilletée comportant de minuscules grains blancs et des microcavités. beige à noirâtre Pâte plus beige en bas, bien lissé dans les parties dans la partie brun non des ‑ Extérieur supérieure, noirâtre poli au galet sur les partie bosselées. quamées, voire de façonnage ont disparu. noir mat bien lissé sur une surface ondulée où les traces d’outils Intérieur apparents. Micromicas F et sur lequel est branché un téton allongé. É sous l’embouchure F celui du haut. É un dégraissant schisteux plus grossier. et feuilletée avec grenue l’extérieur, vers rouge beige à cœur, Pâte et des des grains jaunâtres laissant apparaître à rougeâtre bien lissé sur une couverte noirâtre Extérieur micromicas. dorés. micromicas Nombreux brun foncé à noir sur une couverte parfoisIntérieur l’usure. orangée avec 10 à 10,5 mm sur la partie basse. un et feuilletée avec externe, microgrenue rouge grise compacte comportant localement un liseré Pâte émoussés de calcite et quartz grains de calcaire pilés et quelques gros abondant dégraissant de calcaire, 10 mm. jusqu’à brunluisantes (aspect zébrures Extérieur foncé bien lissé et poli sur les fines traces de spatule formant des apparents cuir), grains calcaires de fines traces spatule, caractéristique, de couleur grise, bien lissé et poli sur les dièdres Intérieur souvent d’aspect grains blancs crayeux, quelques cavités dues aux départs grains et nombreux de gros poli par le lissage. vermiculaire Quelques grains de quartz un peu plus l’extérieur. vers beige à noir, gris sombre finement grenue, Pâte 1 mm.. vers gros quelques quartz lisse et mat sur une couverte beige avec et minuscules micas appa ‑ irrégulier, Extérieur de micas apparents. noir mat bien bosselé (grains) mais lissé. Peu Intérieur rents. C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 82 83 84 85 81 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 429 8 tessons atypiques. 3 tessons 5 minuscules tessons avec de cordon restes tessons. d’autres Pas 3 tessons < 5 cm. 6 tessons. paisseur : 5 à 7 mm au ; quelques grains blancs mm en moyenne, paisseur : 7 mm en moyenne, ond manquant. É ; sur le bord et la panse, de gros émoussés de schistes sont polis et la panse, de gros ; sur le bord mm près du bord. paisseur : 9 à 8 mm au fond, 6 sur la panse et 4 près paisseur : 7 à 5 mm au bord. paisseur : 12 à 6 au fond, 8 7 bord. ragment de petit vase probablement globuleux à embouchure rentrante orné de cordons superposés orné de cordons rentrante globuleux à embouchure probablement ragment de petit vase et du bord) fine (6 à 4 mm près fermé) à paroi subsphérique (très probablement ragment de vase É de fond retrouvé. ourlé. Pas légèrement subcylindrique à bord ragment de vase 10 au plus épais. blancs et des quartzs. dégraissants crayeux quelques gros grise fine avec Pâte Intérieur cuir sur couverte et constellée de micromicas. d’aspect bien lissé à poli brunExtérieur noirâtre de même traitement, plus foncé à noir. micromicas. et de rares apparents bien lissée ayant conservé du surfacequelques stries fines près irrégulière à noirâtre, gris sombre Intérieur micromicas. grains. Rares des gros dus à l’arrachage et des trous bord Pâte homogène grise, fine comprenant quelques gros grains blancs épars. quelques gros homogène grise, fine comprenant Pâte bien lissé, localement poli sur des facettes couleur beige à jaunâtre, Extérieur Petit vase hémisphérique à paroi rentrante (sans véritable carène), décorée de cordons amortis pris dans de cordons décorée carène), (sans véritable rentrante hémisphérique à paroi vase Petit de la pâte et dégageant une surface ondulée. F l’épaisseur F de la pâte et dégageant une surface ondulée (espacement de 2 cm). pris dans l’épaisseur peu proéminents É bien lissé mais ayant conservé noirâtre de fines traces hori ‑ Intérieur cuir. brunExtérieur poli, à l’aspect épars. de spatule. Micas zontales F de appui sur le plus proche téton prenant ondulants superposés, ainsi que d’un orné de deux cordons l’embouchure. quartz. fin où se mêlent quelques plus gros grise bien cuite au dégraissant très Pâte traitement intérieur bien lissé, localement poli sur des facettes (traitement au galet ?). Même Extérieur mais ayant conservévers le bord. de fines et parallèles traces spatule un seul tesson qui avec est restitué pas et le bord fermé. Le fond ne raccorde subsphérique très vase Petit É l’anse. pas avec ne recolle dont le fond seul est bien conservé.l’embouchure sinueux sur profil hémisphérique à probable vase Petit É et de plus gros petits grains de quartz fracturés de rares grise granuleuse et feuilletée comprenant Pâte 5 mm. émoussés de schiste jusqu’à de beige, bien lissé brunExtérieur marbré en surface. plus pâle sur le des traces de spatule conservées bien lissé avec sur la panse et le bord, noirâtre Intérieur grains de schistes sont polis en surface.fond où de gros F bord. cristaux de micas. 5 mm et de gros comportant éléments quartzeux jusqu’à de gros grenue Pâte (grains et cavités, dues à leur grossier d’aspect brunExtérieur mat bien lissé sur une surface irrégulière arrachement, apparents). épars. brun bien lissé sur des traces de spatules. Micas fauve, Intérieur C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 87 88 89 90 91 86 430 Tautavel, des hommes dans leur vallée Couche 3 : 4 tessons Couche 1 : et 1 tesson > 5 cm . 1 bord 3 bords 2 tessons issus du fond 6 panses minuscules Pas d’autres tessons. d’autres Pas 2 tessons > 15 cm 10 et 5 cm, 3 entre 35 < 5 cm Pas d’autres tessons. d’autres Pas 2 tessons dont 1 < 5 cm n paisseur : paisseur : 5 mm. ; traces résiduelles ; traces résiduelles mm vers paisseur : 6 mm vers paisseur 5 à 4,5 mm. paisseur : 7,5 à 6 mm. mm à l’embouchure et 5 à 7 mm sur la 8,5 mm au fond, 6 à l’embouchure entre paisseur : irrégulière ragment de microvase décoré de petites pastilles au repoussé (érodées sur l’extérieur). É sur l’extérieur). (érodées de petites pastilles au repoussé décoré ragment de microvase ragment de vase cylindrique à embouchure légèrement rentrante sans doute munie de boutons dédou ‑ rentrante légèrement cylindrique à embouchure ragment de vase Petit vase globuleux à embouchure légèrement rentrante. Les anses opposées diamétralement, sont for ‑ rentrante. légèrement globuleux à embouchure vase Petit É de gauche à droite. une baguette végétale avec perforée protubérance mées d’une sur l’extérieur). 9 mm sur la panse (ce qui lui donne une forme plus arrondie le fond et au bord, fine, compacte et un peu feuilletée, constellée de minuscules grains blancs très gris foncé à noire, Pâte ondulée lissage poussé sur une surface irrégulière, cuir, brunExtérieur foncé à l’aspect de spatule ou de galet croisées en épi sur toute la panse. de spatule ou galet croisées les négatifs de et polissage des bosses entre noir mat, lissage abouti sur une surface irrégulière Intérieur visibles. blancs et micromicas Grains coups d’estèque. Microvase hémisphérique à bord ourlé muni d’une oreille carénée près du bord. É du bord. près carénée oreille ourlé muni d’une hémisphérique à bord Microvase réparti, probablement en grains non identifiés et dégraissant fin bien grise fine à dégraissant très Pâte minces, micas broyés). de tiges très et empreintes partie (microcavités végétal gris pâle bien lissé mais Intérieur tessons érodés). bien lissé (nombreux à noirâtre gris sombre Extérieur apparent. (non poli). Dégraissant grenu F mm. compacte sans dégraissant visible, sauf un grain de quartz d’1 très Pâte 5,5 à 4 mm. dégraissant indéterminé. avec beige à gris foncé, microgrenue Pâte traces de polissage (au galet) formant des facettes luisantes bien lissé avec noirâtre Extérieur apparents. quelques micromicas noir mat, soigneusement lissé avec Intérieur Petit vase hémisphérique fermé. Pas de collage entre les bords, la panse et celle - ci le fond. É les bords, de collage entre hémisphérique fermé. Pas vase Petit tesson calcité. É panse. des grains blancs. dégraissant fin comprenant gris foncé, fine avec Pâte poli a effacé les Le lissage poussé, presque du cuir. ayant l’aspect beige clair à brunExtérieur noirâtre émoussés sur une surface le fond quelques gros bosselée où apparaissent vers d’outils traces antérieures 10 mm. schisteux jusqu’à dégraissant épars), lissage qui a bien amorti gros les traces (probables irrégulier beige à noir très Intérieur de spatules, polissant les dièdres. Vase hémisphérique ouvert muni de téton dédoublé près du bord (pas d’autre exemplaire conservé). U exemplaire (pas d’autre du bord hémisphérique ouvert muni de téton dédoublé près Vase Pâte dure et microgrenue, avec de nombreux grains blancs, hétérogène dans le calibre du dégraissant dans le calibre grains blancs, hétérogène de nombreux avec et microgrenue, dure Pâte de menus micas. quartzeux, certains éléments dépassant 5 mm. Présence de l’intérieur. de couverte et de lissage proche desquamé, vestiges très Extérieur grains blancs grains de quartz, onduleux en raison des gros mais bien lissé, de couleur noirâtre, Intérieur apparents. et micromicas F É blés (pas de raccord). C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 93 92 94 95 96 97 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 431 3 tessons supplémentaires 2 fragment de bord < 5 cm 2 fragment de bord 1 téton 3 fragments de bord < 5 cm 3 fragments de bord 2 tessons. tessons identifiés. d’autres Pas et 2 fragments de 1 bord panse Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas paisseur : paisseur : 8 à 6 mm paisseur : 6,5 cm. paisseur : 6 mm. paisseur : 7 à 6 mm. paisseur : 5,5 mm. ragment de petit vase à fond bombé et paroi dégagée (forme légèrement ouverte). É dégagée (forme légèrement à fond bombé et paroi ragment de petit vase ragment de petit vase subcylindrique à bord évasé muni d’une petite anse mal calibrée placée entre placée entre petite anse mal calibrée muni d’une évasé subcylindrique à bord ragment de petit vase É sous le bord. peu proéminent cordon ouvert muni d’un ragment de petit vase ragment de petit vase hémisphérique légèrement ouvert. Traces d’encroûtement calcaire. É calcaire. d’encroûtement Traces ouvert. hémisphérique légèrement ragment de petit vase mm vers le haut. en bas, 5 à 6 mm vers fin indéterminé. fine grumeleuse au dégraissant très Pâte brun quelques micas. Extérieur poli (au galet ?), luisant sur facettes laissant voir micas apparents. brun nombreux bien poli avec Intérieur F Pâte grise, fine et compacte à petits grains de quartz fracturés. Pâte Coups de spa ‑ du fond, gris à brunbord. des parties avec desquamé près au léger poli Extérieur tules bien conservés autour du téton. micromicas Nombreux poli sur de larges coups spatules. verdâtres, noir luisant à reflets Intérieur sur la couverte. répartis blancs irrégulièrement Microvase hémisphérique muni de tétons opposés sous le bord. É hémisphérique muni de tétons opposés sous le bord. Microvase Pâte dure très fine à dégraissant indéterminé. très dure Pâte de coups spatule minces et bien lissée sur des résidus surface irrégulière gris à noirâtre, Extérieur hormis le tour du téton. horizontales, Micromicas (départ des stries fines horizontales de grains). bien lissé avec noirâtre, irrégulier, Intérieur visibles. Petit vase ovoïde muni d’un téton sous le bord. É téton sous le bord. muni d’un ovoïde vase Petit : même type de vase (Ø 18 cm) et de pâte, mais moins ouvert et panse plus fine (4 mm). dessiné : même type de vase Non F É (section triangulaire). sous le bord deux cordons grains de quartz avec et feuilletée à dégraissant mal calibré l’extérieur, vers rouge brune à liseré Pâte émoussés de schiste. beige foncé à brunExtérieur sur une couvertea nappant des parties orangées, le lissage sommaire des petits et laisse apparaître du modelage qui donne un aspect rustique,conservé froissé relâché l’aspect cristaux de biotite. bien lissé sur une surface couverte brune dorés. boursouflée avec Intérieur constellée de micromicas F surface uni luisant couleur gris sombre, à grains blancs épars, aspect sableux. Extérieur rosâtre dure Pâte mais polie. irrégulière grains sous - cutanés, mais bien lissé, localement poli. Minuscules en raison de gros irrégulier Intérieur micas épars. F 5 mm. et des quartz grains blancs crayeux concassés. de nombreux avec microgrenue Pâte mat, surface bien lissée, constellée de minuscules grains gris et micromicas. noirâtre Extérieur lissé sur une couverte fine, beige, laissant les grains gris foncé apparents. Intérieur C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 98 99 103 102 101 100 104 432 Tautavel, des hommes dans leur vallée Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 3 tessons Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 8 tessons atypiques Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas tessons dans cette d’autres Pas couche. Autre fragment d’anse. Autre tessons identifiés. d’autres Pas paisseur : 8 mm au fond, 7 mm en moyenne, 6 sur paisseur : 4 mm en moyenne, ; grains localement apparents. paisseur 7 mm, Ø : 20 - 24 cm. paisseur : 4,5 à 6 mm au col, 7 4 sur la panse et 8 paisseur : 9 à 6 mm. paisseur : 5 à 8 mm. mm au bord. Pâte rosâtre à cœur, grise sur les bords, fine et grise sur les bords, à cœur, rosâtre Pâte paisseur : 6 à 4 mm au bord. paisseur : 5,5 mm. ragment de petite coupe munie d’un téton. É ragment de petite coupe munie d’un ragment de petite coupe en calotte. É ragment de petit vase hémisphérique à paroi fine, forme ouverte. É hémisphérique à paroi ragment de petit vase ragments de col, de panse et de fond d’un ou de deux vases carénés de type Bronze final. Entre la panse Entre final. de type Bronze carénés ou de deux vases ragments de col, panse et fond d’un ragment de petite coupe munie d’une petite anse sous le bord réalisée par perforation une tige avec réalisée petite anse sous le bord ragment de petite coupe munie d’une ragment de petite coupe munie d’anses diamétralement opposées sous le bord (boule de pâte perforée, (boule de pâte perforée, diamétralement opposées sous le bord ragment de petite coupe munie d’anses ragment de petite coupe. É au bord un peu épaissi, et 5 à 6 mm sur la panse. au bord verticalement fine, litée contenant quelques menus schistes et grains blancs épars. grise très Pâte les grains blancs. avec apparents, micromicas brun Quelques Extérieur bien lissé, mais localement érodé. de coups spatule. résiduels bien lissé et localement poli sur quelques restes brun à noirâtre, Intérieur Rarissimes micas épars. dessiné . F Non polies. grise constellée de petits grains blancs. Surfaces Pâte Petite coupe en calotte munie d’un appendice vertical perforé près du bord. É du bord. appendice verticalprès perforé coupe en calotte munie d’un Petite le fond. plus ou moins concentrés. fin contenant des grains blancs crayeux grise fine feuilletée, dégraissant très Pâte et des points blancs. desquamé sur la couverte brune, des micromicas Extérieur bien lissée et laissant voir plus sombre. de même nature, Intérieur F F quelques quartz feuilletée avec et feldspaths épars compacte et fine, légèrement gris foncé très Pâte 1 mm. jusqu’à des plages luisantes sur facettes (au galet ?) avec régulier Extérieur Intérieur noir mat, plus rarement luisant sur des surfaces polies. Petits grains blancs et micromicas épars. grains blancs et micromicas luisant sur des surfaces polies. Petits noir mat, plus rarement Intérieur F Quelques et a entraîné des fissurations (pas de décor). amincit le vase et le col, une sorte de cannelure plus bas. É semblent volontaires impressions F É de gauche à droite. végétale, fine et compacte, petits grains de quartz. grise sur les bords, à cœur, rosâtre Pâte résiduels. coups de spatule entre foncé, luisant sur un poli qui affecte les dièdres gris verdâtre Extérieur de même aspect. Intérieur 7 mm à la base. Dégrais ‑ l’extérieur. vers rougeâtre liseré à cœur, verdâtres et fine, grise à nuances bleutées ou dure Pâte sant fin siliceux. à bleutées sur la jaunâtres des colorations zonales brunExtérieur à gris sur le col et fond, prenant étant bien poli et lustré. panse, l’ensemble sur le col, ces dernières bleutés, poli sur de minces coups spatule horizontaux brun à reflets Intérieur sur la panse, bien polies le fond. étant plus larges et croisées mm. Extérieur brun 1 ou 2 mm. Extérieur pâle constellée de grise contenant de petits grains quartz jusqu’à Pâte bien lissé mat, beige à brun, apparents. micromicas et de minuscules grains blancs. Intérieur micromicas F plus large à gauche). É trou F noir Intérieur micromicas. poli et rares compacte, petits grains de quartz. brun Extérieur orangé à noir, luisant, poli. C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 C.3 109 105 106 111 107 112 108 110 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 433 Reconstitution du musée de Reconstitution fond rapporté. Tautavel, Reconstitution du musée de Reconstitution Tautavel. Reconstitution du musée de Reconstitution Tautavel. du musée de Reconstitution Tautavel. Reconstitution du musée de Reconstitution fond rapporté. Tautavel, du musée Reconstitution fond rapporté. Tautavel, de tessons deux ou trois Reste de même aspect non recollés dans le fond du récipient. 1 bord > 15 cm, 1 bord < 5 cm, 1 bord 6 panses > 10 cm, 10 et 5 cm, 32 entre 86 < 5 cm Autres tessons du même Autres dans la couche 2 (voir vase ill. 132, doc. 228) ne fêlure est encadrée est encadrée ne fêlure : 14 à 10 mm. paisseur moyenne paisseur moyenne de 16 mm. Lissage paisseur moyenne mm au bord. Traces de Traces paisseur : 12 à 7 mm au bord. ; traces d’impacts récents dus à des coups de récents ; traces d’impacts n lissage poussé sur un modelage rustique ond non retrouvé. U ond non retrouvé. paisseur moyenne de 15 mm. paisseur moyenne paisseur : 14 mm. ; le lissage régulier a laissé des grains apparents et peu de traces a laissé des grains apparents ; le lissage régulier mm près du bord. paisseur : 12 mm à 9 près mm en moyenne et jusqu’à 16 mm sur la panse. et jusqu’à le fond, 13 mm en moyenne paisseur : 12 mm vers ragment de fond de vase plat portant des empreintes de vannerie, typiques de l’âge du Bronze ancien - du Bronze typiques de l’âge de vannerie, plat portantragment de fond vase des empreintes Grande jarre dissymétrique munie de cordons sous l’embouchure (6 ex. ?) et de perforations le long de sous l’embouchure dissymétrique munie de cordons jarre Grande une de ces perforations (sur la vue, en bas à droite, est restée diamétralement opposées sur le vase fêlures Ø : 1,5 cm). É depuis l’extérieur, d’ébauche à l’état coups de spatule sub - verticaux. ayant laissé de nombreux Lissage extérieur sommaire spatule sub - verticales visibles. Grand vase à bord droit et panse renflée (et dissymétrique vers le fond) muni d’une rangée de tétons vers le fond) muni (et dissymétrique et panse renflée droit à bord vase Grand Les 5 perforations par tenons dans la paroi). ont été commencées (ces derniers insérés sous l’embouchure lien. É d’un comporte des traces d’usure et l’une à l’extérieur extérieur sur une surface très irrégulière où se voient de gros grains de quartz, de calcaire blanc et de rares blanc et de rares grains de quartz, de gros de calcaire où se voient irrégulière extérieur sur une surface très des coups de spatules. micas. Le lissage interne laisse apparaître Jarre subcylindrique à fond légèrement aplati munie d’une rangée de tétons superposés sous le bord rangée de tétons superposés sous le bord aplati munie d’une subcylindrique à fond légèrement Jarre ellipsoïdale a été déformée. É (emboîtés par tenons). L’embouchure d’une rangée de tétons sinueux, munie lui donnant un profil évasé et bord à panse renflée jarre Grande É superposés sous le bord. grains blancs pulvérulents typiques. de gros par la présence marquée extérieure Surface Le lissage de la surface externe laisse voir un semis de gros grains blancs, rarement présents sur ces poteries. présents grains blancs, rarement Le lissage de la surface un semis de gros externe laisse voir Grande jarre à panse renflée et bord évasé lui donnant un profil sinueux, munie d’une rangée originale sinueux, munie lui donnant un profil évasé et bord à panse renflée jarre Grande en biais (ces languettes sont doubles, dispo ‑ disposées légèrement de languettes superposées sous le bord, ‑ sées aux quadrants et pour partie ce qui est dû à la restaura simples ,en position aberrante, sans savoir = 49,5 cm. É reconstituée tion ...). Hauteur Grande jarre à bord évasé, proportionnellement moins profonde que la précédente, mais également que la précédente, proportionnellement moins profonde évasé, à bord jarre Grande car aplaties par un lissage) et qui en biais (peu proéminentes munie de languettes allongées, légèrement conservés. les restes F sont disposées aux quadrants d’après ‑ rajoutées ensuite. Nom les traces de spatule, sauf autour des languettes, probablement a fait disparaître des grains en partie effacées par le lissage. et cavités dues à l’arrachage de tiges végétales empreintes breuses basse plus desquamée. des grains blancs et schistes. Partie et le fond, cavités dues à l’érosion le bord Vers mat, rugueux gris à noirâtre, Intérieur l’extérieur. qu’à de spatule. Rarissimes traces paille et dissolution des grains blancs moins prononcées cavités donnent un aspect d’asphalte. le fond, les grains et micros Vers visibles. micromicas Quelques par deux rangs de perforations commencées à l’extérieur. Quelques concrétions carbonatées et des restes carbonatées et des restes concrétions Quelques par deux rangs de perforations commencées à l’extérieur. du bord interne près karstique sur la paroi d’argile d’enduits de petits grains blancs plutôt gris foncé contenant un abondant dégraissant hétérométrique grenue très Pâte 10 mm, et surtout des quartz ?), des émoussés plats de schiste jusqu’à broyé (calcaire les parois vers concentré sur 4 mm. l’extérieur vers rougeâtre le fond la pâte est bicolore, Vers 8 mm. émoussés blancs ou gris jusqu’à le fond. U vers rougeâtres des zones beige à gris avec Extérieur pioche. É F moyen. légèrement Embouchure et plaqués sur la paroi). superposés (irréguliers subcylindrique à cordons Jarre É supérieur. ouverte et tétons diamétralement opposés sur le cordon C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.3 C.1 119 114 115 116 117 118 120 113 434 Tautavel, des hommes dans leur vallée Couche 1 : (dont 2 > 10 cm et 11 bords 1 perforé), 1 panse > 10 cm, 10 et 5 cm, 8 entre 1 < 5 cm. Couche 3 : aucun des éléments typologi ‑ cités ici ne quement proches la forme remontée, colle avec soit 1 téton, 1 panneau > 20 cm constitué de tessons C.1 et C.3, 2 panses > 10 cm, 1 panse < 5 cm. 15 petits tessons. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas du musée de Reconstitution Tautavel. paisseur : 8 à 6 mm. paisseur : 9,5 à 5 mm. mm sur la panse avec de 13 à 18 mm sur la panse avec le fond à 12,5 mm au bord, paisseur : 11 mm vers paisseur 12 mm. ragment de grand vase à bord aminci ouvert. É à bord ragment de grand vase ragment de grand vase à bord ouvert muni de tétons près de l’embouchure. É de l’embouchure. ouvert muni de tétons près à bord ragment de grand vase Grande jarre de morphologie proche de la précédente (bord évasé, profil sinueux, aussi large que haute) profil évasé, (bord de la précédente de morphologie proche jarre Grande commencée à l’extérieur conservés. les restes Perforation munie de tétons disposés aux quadrants d’après É sous l’embouchure. rajout de pâte vers l’extérieur (matérialisé par des tirets sur la coupe). (matérialisé par des tirets l’extérieur rajout de pâte vers grains de nombreux et feuilletée, compacte, dense, comprenant grenue à noirâtre, gris sombre Pâte quartz un abondant dégraissant siliceux pilé et quelques gros friables biens répartis, blancs crayeux schistes et quelques rares 8 mm), de très (jusqu’à émoussés calcaires 7 mm), de gros concassés (jusqu’à foncé (marnes locales ?). grains rouges poli sur certaines plages, mais traces de spatule conservées beige à gris bien lissé, presque Extérieur le bas par plages vers concentrée du dégraissant visible est aléatoire, autour des tétons. La répartition foncé, les émoussés de schiste polis en surface,pour les petits grains rouges et mieux répartie cavités de dissolution des grains et quelques traces également visibles de nombreuses grains blancs. Sont de tiges végétales. traces de spatule quelques rares bien lissée avec beige à gris pâle mat, surface irrégulière Intérieur blancs associables à parmi des éléments crayeux de grains apparents Peu conservées sur l’embouchure. fins ou quelques micas dispersés, très de tiges végétales, empreintes des cavités de dissolution, rares ternes (calcite ?). millimétriques et de minuscules éléments transparents F abondant dégraissant fin, principa ‑ constellée d’un l’extérieur vers rougeâtre à cœur, grise à verdâtre Pâte 1 mm). lement des feldspaths et quartz (jusqu’à apparents. grains grossiers poli qui conserve Rares un aspect marbré. bien lissé, voire fauve Extérieur assez dorés des coups de spatule. Micromicas brun poli sur les dièdres orangé, bien lissé avec Intérieur nombreux. Grand vase hémisphérique à bord légèrement éversé (forme ouverte) et paroi fine (8 à 7 mm sur la panse (forme ouverte) et paroi éversé légèrement hémisphérique à bord vase Grand pas. et au fond). Le fond ne raccorde du bord 5 près en moyenne, gros plus de 1 mm), (jusqu’à blancs grains minuscules de avec compacte et fine noirâtre, à foncé gris Pâte de quartz. émoussés de schiste épars, plus rarement quelques grains blancs et au galet ?) avec bien lissé sur des facettes (travail brunExtérieur à noirâtre, de l’embouchure. stries sont visibles près Des quartz la paroi. quelques gros qui traversent des coups de spatule larges. Quelques doux au toucher mais pas poli, le lissage a repris noirâtre, Intérieur visibles. grains blancs et micromicas Pâte grise, feuilletée localement granuleuse avec de minuscules grains gris et blancs. Quelques nodules de minuscules grains gris et blancs. Quelques grise, feuilletée localement granuleuse avec Pâte 4 mm). (jusqu’à gris sont plus gros beige à gris quasiment poli sur les parties traces de raclage régulières. Extérieur non desquamées avec de fins coups spatule. luisant sur les dièdres légèrement beige à gris de tonalité verdâtre, Intérieur F globuleux à fond dissymétrique muni de languettes disposées aux quadrants sous le bord. grand vase Très É C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 121 122 123 124 125 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 435 1 tesson > 15 cm, 10 et 5 cm, 8 entre 8 < 5 cm, 1 téton, 1 bord Couche 1 : (dont 2 > 10 cm et 11 bords 1 perforé), 1 panse > 10 cm, 10 et 5 cm, 8 entre 1 < 5 cm. Couche 3 : aucun des éléments typologi ‑ cités ici ne quement proches la forme remontée, colle avec soit 1 téton, 1 panneau > 20 cm constitué de tessons C.1 et C.3, 2 panses > 10 cm, 1 panse < 5 cm. > 10 cm, 1 bord téton. avec 1 bord 15 petits tessons. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas du musée de Reconstitution Tautavel. 5 petits tessons. et panse > 10 cm, 1 bord 10 et 5 cm, entre 1 bord 2 panses > 10 cm, 10 et 5 cm, 6 entre 5 < cm. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas ‑ paisseur ; par ailleurs paisseur : 8 à 6 mm. paisseur : 12 à 10 mm. mm au bord. paisseur : 6 à 4 mm au bord. paisseur : 9,5 à 5 mm. mm en moyenne, 6 au bord. paisseur : 7 - 8 mm en moyenne, paisseur : 7 à 6 mm. ; des microcavités de dissolution sont apparentes (dégraissant osseux ?). de dissolution sont apparentes ; des microcavités mm sur la panse avec de 13 à 18 mm sur la panse avec le fond à 12,5 mm au bord, paisseur : 11 mm vers paisseur 12 mm. ragment de vase subcylindrique à paroi mince et bord légèrement rentrant, muni de tétons superposés rentrant, légèrement mince et bord subcylindrique à paroi ragment de vase ragment de grand vase à bord aminci ouvert. É à bord ragment de grand vase localement ourlé, muni de deux et bord renflée légèrement hémisphérique à panse très ragment de vase ragment de grand vase à bord ouvert muni de tétons près de l’embouchure. É de l’embouchure. ouvert muni de tétons près à bord ragment de grand vase É languette sous le bord. muni d’une ragment de grand vase Pâte fine grise avec quelques dégraissants grossiers, plutôt schisteux. quelques dégraissants grossiers, fine grise avec Pâte ‑ micromi gris bien lissé. Quelques bien lissé, localement poli. Intérieur du cuir, brunExtérieur à l’aspect cas épars. Grande jarre de morphologie proche de la précédente (bord évasé, profil sinueux, aussi large que haute) profil évasé, (bord de la précédente de morphologie proche jarre Grande commencée à l’extérieur conservés. les restes Perforation munie de tétons disposés aux quadrants d’après É sous l’embouchure. et muni (forme irrégulière) renflée légèrement subcylindrique (fond incomplet) la panse très vase Grand 6). É (probablement de tétons sous le bord rajout de pâte vers l’extérieur (matérialisé par des tirets sur la coupe). (matérialisé par des tirets l’extérieur rajout de pâte vers grains de nombreux et feuilletée, compacte, dense, comprenant grenue à noirâtre, gris sombre Pâte quartz un abondant dégraissant siliceux pilé et quelques gros friables biens répartis, blancs crayeux schistes et quelques rares 8 mm), de très (jusqu’à émoussés calcaires 7 mm), de gros concassés (jusqu’à foncé (marnes locales ?). grains rouges poli sur certaines plages, mais traces de spatule conservées beige à gris bien lissé, presque Extérieur le bas par plages vers concentrée du dégraissant visible est aléatoire, autour des tétons. La répartition foncé, les émoussés de schiste polis en surface,pour les petits grains rouges et mieux répartie cavités de dissolution des grains et quelques traces également visibles de nombreuses grains blancs. Sont de tiges végétales. traces de spatule quelques rares bien lissée avec beige à gris pâle mat, surface irrégulière Intérieur blancs associables à parmi des éléments crayeux de grains apparents Peu conservées sur l’embouchure. fins ou quelques micas dispersés, très de tiges végétales, empreintes des cavités de dissolution, rares ternes (calcite ?). millimétriques et de minuscules éléments transparents Extérieur gris à brun, dispersés. très grains calcaires quelques gros fine avec beige à rougeâtre, Pâte a laissé des traces de spatule. où un lissage sommaire le bord le bas, couleur cuir vers desquamé vers épars. micromicas Quelques du grains sous - cutanés, bien lissé près de gros à cause de la présence irrégulier brun à rougeâtre, Intérieur mais ayant conservé de fines traces spatule sur la panse. bord, F (au moins diamétralement opposés). É sous le bord F abondant dégraissant fin, principa ‑ constellée d’un l’extérieur vers rougeâtre à cœur, grise à verdâtre Pâte 1 mm). lement des feldspaths et quartz (jusqu’à apparents. grains grossiers poli qui conserve Rares un aspect marbré. bien lissé, voire fauve Extérieur assez dorés des coups de spatule. Micromicas brun poli sur les dièdres orangé, bien lissé avec Intérieur nombreux. F É sous le bord. languettes arrondies Pâte grise à noirâtre à cœur, rougeâtre vers l’extérieur, fine mais comportant et où se des microcavités l’extérieur, vers rougeâtre à cœur, grise à noirâtre Pâte épars. grains de calcaire mêlent quelques gros ayant oté une couverte brune en partiesur fond rougeâtre Extérieur desquamé, l’érosion les grains grossiers. bon lissage laissant apparaître noir mat, bosselé en raison des grains sous - cutanés, le lissage ayant laissé de fins coups spa Intérieur tule horizontaux. Micromicas visibles. Micromicas tule horizontaux. Grand vase hémisphérique à bord légèrement éversé (forme ouverte) et paroi fine (8 à 7 mm sur la panse (forme ouverte) et paroi éversé légèrement hémisphérique à bord vase Grand pas. et au fond). Le fond ne raccorde du bord 5 près en moyenne, gros plus de 1 mm), (jusqu’à blancs grains minuscules de avec compacte et fine noirâtre, à foncé gris Pâte de quartz. émoussés de schiste épars, plus rarement quelques grains blancs et au galet ?) avec bien lissé sur des facettes (travail brunExtérieur à noirâtre, de l’embouchure. stries sont visibles près Des quartz la paroi. quelques gros qui traversent des coups de spatule larges. Quelques doux au toucher mais pas poli, le lissage a repris noirâtre, Intérieur visibles. grains blancs et micromicas Pâte grise, feuilletée localement granuleuse avec de minuscules grains gris et blancs. Quelques nodules de minuscules grains gris et blancs. Quelques grise, feuilletée localement granuleuse avec Pâte 4 mm). (jusqu’à gris sont plus gros beige à gris quasiment poli sur les parties traces de raclage régulières. Extérieur non desquamées avec de fins coups spatule. luisant sur les dièdres légèrement beige à gris de tonalité verdâtre, Intérieur : 14 à 11 mm. irrégulière de petites fine et feuilletée avec légère, ou brun rougeâtre, originale grise à localement noirâtre Pâte dans sa composition et hétérogène et comportant un dégraissant très cavités, localement microgrenue de gros de nodules chamotte : soit petits grains blancs crayeux, en raison de la présence répartition émoussés de schiste 8 mm), de plus gros 5 mm) et de quartz épars (jusqu’à (jusqu’à émoussés de calcaire fait de micas visibles. Montage émoussés livides de marne locale. Pas 12 mm) ainsi que de gros (jusqu’à (délitage par plaques). et par rajout de pâte sur l’extérieur horizontales) par bandeaux (cassures Le lissage à surface bosselée de couleur beige tirant sur le jaune, localement noirâtre. irrégulier Extérieur de végétaux ayant conservé des traces vermiculaires des partiesest poussé, avec quasiment polies, d’autres sur une couverte. de grains apparents Peu et des microcavités. des cassures du bord desquamée au niveau gris foncé à noir luisant sur une surface bosselée et très Intérieur a conservé mais a effacé en partie(couverte). cavités Le lissage prononcé de grosses des grains apparents des plus gros dues à l’arrachage F globuleux à fond dissymétrique muni de languettes disposées aux quadrants sous le bord. grand vase Très É É muni de tétons superposés diamétralement opposés sous le bord. profond ovoïde vase Grand F 1 mm jusqu’à ou d’os, dense, constellée de grains quartz, de calcaire microgrenue, gris sombre Pâte grains brillants (calcite ?) émoussés de schiste. Minuscules gros quelques rares avec quelques cavités dues au avec gris terne bien lissé mais rugueuxExtérieur en raison des grains apparents grains blancs. de nombreux laissant apparaître gris terne au lissage régulier départ Intérieur des plus gros. C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 121 126 127 122 128 123 124 125 129 130 436 Tautavel, des hommes dans leur vallée Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés, d’autres Pas dériver cet élément pouvant du l’âge de mélanges avec Bronze. tous les tessons Quasiment comportant la même pâte et les mêmes états de surface sont en couche 3, sans ce fragment. connexion avec en couche 1 ne se trouve Il que : 2 panses > 15 cm, 11 panses < 5 cm, < 5 cm. 1 bord 1 petit tesson 112 tessons assimilables à cette poterie, dont 46 frag ‑ (3 tétons et ments de cordons 5 et 8 > 5 cm), 2 panses entre 10 cm, 64 < 5 cm et bords < 5 cm. paisseur : 10 à 9 mm. paisseur max. : 8 mm. mm vers le fond, 11 mm ensuite. paisseur : 8 mm vers paisseur : 12 à 13 mm. mm, 10 vers le fond, 8 près du bord. le fond, 8 près de 9 mm, 10 vers paisseur moyenne ; intérieur à nuances verdâtre de même apparence. ; intérieur à nuances verdâtre ragment de grand vase hémisphérique ouvert. É ragment de grand vase ragment de vase à bord aplati (rare). É aplati (rare). à bord ragment de vase ragment de grand vase subcylindrique à panse évasée ornée d’une légère cannelure, probablement située probablement cannelure, légère ornée d’une subcylindrique à panse évasée ragment de grand vase éloi ‑ sur la panse qui sont relativement subcylindrique muni de deux cordons ragment de grand vase ragments de grand vase subcylindrique profond cerclé de cordons superposés, le cordon supérieur superposés, le cordon de cordons cerclé subcylindrique profond ragments de grand vase F des bien lissé laissant apparaître beige comportant émoussés de schiste. Extérieur quelques gros Pâte grains Pâte grise à verdâtre finement grenue contenant de minuscules grains broyé brillants (calcite ?), du contenant de minuscules grains broyé finement grenue grise à verdâtre Pâte ‑ sommaire des grains. Intérieur luisant laissant apparaître 1 mm), extérieur rouge quartz pilé (jusqu’à ayant conservé de modelage. des traces horizontales couleur grise à verdâtre ment lissé, grenu, F Pâte grise à cœur, beige en paroi, constellée de grains blancs crayeux concassés pouvant former de minus ‑ concassés pouvant constellée de grains blancs crayeux beige en paroi, grise à cœur, Pâte et aussi de la calcite broyée mais comprenant altérés, éléments, souvent ou de plus gros cules vermicules brûlées végétales de aussi quelques menues empreintes y trouve 1 mm). On un peu de quartz (jusqu’à 5 mm). type graminée et quelques émoussés luisants de marne violacée locale (jusqu’à et des nuages de points de tiges végétales quelques empreintes beige à orangé, bien lissé avec Extérieur selon les zones. blancs plus ou moins grossiers de coups spatule bien des traces de poli sur les dièdres avec beige à gris, lisse et régulier, Intérieur de dissolution des grains grains sous - cutanés et microcavités amortis. bosses dues à de gros Quelques de micas visibles. Pas crayeux. F ‑ rési en partie desquamé et adhérences ( cf . ill. 8, n°2). Panneau deux appendices de préhension entre karstique. É duelles d’argile F (écartement 4 cm). É gnés du bord Pâte brune à rouge foncé, compacte, très finement grenue avec quelques gros grains de calcaire et émous ‑ grains de calcaire quelques gros avec finement grenue brune foncé, compacte, très à rouge Pâte sés de schiste épars. hérités de fines poli sur les dièdres homogène avec bien lissé sur une couverte couleur cuir, Extérieur traces de spatule. et de gros de tiges végétales noir mat bien lissé comportant des cavités et empreintes Intérieur schistes polis en surface dans les parties plus érodées. F les restes diamétralement opposées, d’après probablement des languettes bien proéminentes comprenant conservés. É précédent. de l’exemplaire voisines Caractéristiques de la pâte et des surfaces très C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 131 132 133 134 135 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 437 Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 4 tessons > 5 cm et 1 < 5cm cordon. avec 2 tessons > 15 cm, 5 et 10 cm, 8 entre 39 panses < 5 cm 6 tessons entre 5 et 10 cm, 6 tessons entre 66 tessons < 5 cm 5 bords, 2 tétons Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 6 petits tessons. ; paisseur : paisseur : 5 mm. paisseur : 12 mm. paisseur : 10 à 12 mm sur la panse, 5 ; le lissage s’exprime sur les dièdres de nom ‑ sur les dièdres ; le lissage s’exprime ; intérieur lissé sur couverte beige à brun foncé, paisseur 8 à 6 mm au bord. paisseur : 10 à 9 mm au bord. ragment de grand vase subcylindrique (paroi légèrement bombée) cerclé de cordons superposés de de cordons bombée) cerclé légèrement subcylindrique (paroi ragment de grand vase ragment de vase à bord rentrant, décoré de cordons superposés arrondis, peu proéminents et ondu ‑ peu proéminents superposés arrondis, de cordons décoré rentrant, à bord ragment de vase ragments de petit vase à fond bombé et paroi légèrement rentrante, bord ourlé aplati (rare). É ourlé aplati (rare). bord rentrante, légèrement à fond bombé et paroi ragments de petit vase F érodée. inférieure Partie de languette sur celui qui suit le bord. Vestige (écartsection arrondie de 3 cm). É de petits grains blancs épars grise à localement orangée, compacte, contenant un dégraissant discret Pâte 1 mm. et quelques schistes jusqu’à ondulée en de larges cannelures brun orangé sous la couverte, surface foncé à rouge Intérieur irrégulière comportant localement un poli luisant. Vestige de grand vase cerclé d’un cordon sous le bord éversé (forme rare). É (forme rare). éversé sous le bord cordon d’un cerclé de grand vase Vestige Pâte beige à cœur avec liserés rougeâtres externes, grenue, dure et compacte, dégraissant probablement et compacte, dégraissant probablement dure externes, grenue, rougeâtres liserés beige à cœur avec Pâte granitique car constellé de micas jaunes, feldspaths et quartz de roche issu principalement du broyage émoussés schisteux. gros 4 ou 5 mm). Quelques cariés épars (jusqu’à lissé sur le bord sommairement noirâtre Extérieur constellée de micas. Lissage irrégulier, faisant des cavités relatives à l’arrachage des gros grains. des gros à l’arrachage faisant des cavités relatives constellée de micas. Lissage irrégulier, Vase sphérique à embouchure rétrécie muni de petites anses en ruban disposées aux quadrants, d’après muni de petites anses en ruban disposées aux quadrants, d’après rétrécie sphérique à embouchure Vase É conservés.les restes Les tessons du fond ne sont pas raccordables. du bord. coups de spatule fine, surtout près breux près du bord. près Extérieur à grains. quelques plus gros externe, dégraissant fin quartzeux avec rouge grise à liseré Pâte dans les parties bien lissée dans les tonalités beige à brune,usées. sur fond rougeâtre surface irrégulière noir constellé de micromicas Intérieur nombreux. Micas cristaux de calcite pilée visibles et microcavités se rapportant à des empreintes végétales. végétales. se rapportantcristaux de calcite pilée visibles et microcavités à des empreintes l’arrachage de grains et à la dissolu ‑ cavités dues à affecté de nombreuses à noirâtre gris sombre Intérieur fines. ayant quasiment gommé les traces de spatule très éléments, le lissage régulier tion d’autres Vase à panse basse globuleuse et embouchure rétrécie, très fermée, et probablement muni de tétons sous fermée, et probablement très rétrécie, à panse basse globuleuse et embouchure Vase par de la calcite. É tessons encroûtés pas. Quelques Le fond et la panse ne raccordent le bord. mm près du fond et du bord, entre 7,5 et 5 mm sur la panse. entre du fond et bord, 9 mm près des fin dégraissant quartzeux bien calibré, au toucher et feuilletée, avec et fine, suave grise dure Pâte et de quartz épars. grains de calcaire et quelques gros grains blancs crayeux le fond et mate vers noirâtre du bord, près caractéristique, bien lissé sur couverte jaunâtre Extérieur F et plus petit (voir en couche 3, quoique plus fin de paroi trouvé exemplaire lants, type fort d’un proche doc. 88). É bien lissé grains de quartzExtérieur brun et fine où se mêlent de gros épars. foncé à noir, noirâtre Pâte de noir bien lissé sur une surface bosselée par la présence sur facettes luisantes (poli au galet ?). Intérieur blancs apparents. grains sous - cutanés. Micromicas F Pâte gris pâle à beige, fine et contenant de minuscules grains blancs. Extérieur beige jaunâtre, surface Extérieur beige jaunâtre, gris pâle à beige, fine et contenant de minuscules grains blancs. Pâte visibles. mate bien lissée, localement luisante, mais bosselée. Micromicas grains blancs. de nombreux bien lissée mais laissant apparaître gris, surface irrégulière Intérieur C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 136 137 138 139 140 141 438 Tautavel, des hommes dans leur vallée 4 panses > 15 cm, 10 et 5 cm, 7 entre 24 < 5 cm. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 4 petits fragments de panse. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 5 petits tessons. 2 petits tessons. ‑ ond non re paisseur : 7 mm au fond, mm près du bord. paisseur : 4,5 à 6 mm près ; quelques petits grains blancs et d’autres noirs épars. ; quelques petits grains blancs et d’autres paisseur : 5 à 4 mm au bord. mm près du bord. Pâte brune à liseré brune à liseré Pâte du bord. paisseur : 5 à 4 mm près mm. Pâte gris pâle, micro grenue, com ‑ grenue, gris pâle, micro paisseur max. : 10 mm. Pâte mm vers le fond, 8 mm sur la panse, 5 au bord. : 10 mm vers paisseur régulière mm près du bord. Pâte grise, microgrenue et compacte. Extérieur beige à brun et compacte. Extérieur grise, microgrenue Pâte du bord. paisseur : 6 à 4 mm près ragment de probable vase hémisphérique. É vase ragment de probable ragment de vase à panse galbée bord rétréci. É rétréci. à panse galbée bord ragment de vase ragments de petit vase hémisphérique fermé muni d’un bouton près du bord (vestige cassé figuré à droite), cassé figuré (vestige du bord bouton près hémisphérique fermé muni d’un ragments de petit vase 9 sur la panse, 5 au bord. épars. Micromicas grise homogène, fine à dégraissant pilé infra millimétrique. Pâte ‑ l’embou vers coups de spatules horizontaux le lissage a laissé d’étroits couleur cuir à rougeâtre, Extérieur et autour du téton, la partie basse conservechure des traces de poli dans les parties non desquamées. bien lissé sur de plus larges coups spatule. gris à noirâtre Intérieur Vase subcylindrique profond à bas de panse renflée et muni de tétons diamétralement opposés en l’état et muni de tétons diamétralement opposés en à bas de panse renflée subcylindrique profond Vase localisés de calcite en interne et externe. É de la documentation. Encroûtements Pâte grise dure, fine et feuilletée, dégraissant composé de petits grains de quartz blancs jusqu’à 1 mm. fine et feuilletée, dégraissant composé de petits grains quartz blancs jusqu’à grise dure, Pâte bien lissé sur une surface brunondulée qui a laissé quelques coups de spatule vers Extérieur à rougeâtre, localement polies. zones l’embouchure, de larges coups spatule. traces de poli sur les dièdres noir charbonneux avec Intérieur Petit vase ovoïde profond à embouchure rétrécie et paroi fine muni d’une languette arrondie sous le d’une languette arrondie fine muni et paroi rétrécie à embouchure profond ovoïde vase Petit É le fond, non retrouvé. vers érodées Zones bord. Pâte grise à noirâtre finement grenue, dure et feuilletée comprenant un semis de petits grains blancs et feuilletée comprenant dure finement grenue, grise à noirâtre Pâte grains brunsindéterminés, quelques cristaux concassés (micas ou calcite ?) de plus gros émoussés. bien lissé sur couverte noire. Intérieur grains apparents. avec brunExtérieur dégradé en beige, lissage régulier F É le reste. pas avec ne remonte horizontalement bouton perforé un autre F mm. Extérieur 1 mm. Extérieur ou feldspath ?) vers grains blancs (calcaire quelques plus gros pacte et feuilletée avec Intérieur noir de même aspect. de fines traces coup spatule. luisant sur les dièdres trouvé. É trouvé. et quelques émoussés de schiste apparents. des cristaux de biotite hétérométriques bien lissé avec fauve, émoussés de quelques gros gris foncé bien lissé sur une surface plus bosselé qui laisse apparaître Intérieur quartz, épars. de petits grains blancs et des micromicas Vase hémisphérique à bord légèrement rentrant muni d’au moins un téton sous le bord. F moins un téton sous le bord. muni d’au rentrant légèrement hémisphérique à bord Vase rouge externe, fine et dure comprenant de petits grains blancs. Extérieur brun cuir à noirâtre, bien lissé à Extérieur brun de petits grains blancs. cuir à noirâtre, comprenant externe, fine et dure rouge de coups spatule poli sur des vestiges légèrement Intérieur brun jaunâtre à gris foncé, bien lissé avec des luisances sur coups de spatule aplaties. à gris foncé, bien lissé avec brun jaunâtre Intérieur F Inflexion moins une anse à ruban dans le tiers supérieur. muni d’au rentrant à fond bombé et bord Vase pas de et le fond n’ont pans sont desquamés. Le bord Quelques carène. molle sur la panse, sans véritable la panse. É francs avec raccords Pâte grise à noirâtre à cœur et liseré rouge externe, fine et compacte, où se mêlent de gros grains blancs épars. externe, fine et compacte, où se mêlent de gros rouge à cœur et liseré grise à noirâtre Pâte poli sur une cou ‑ luisantes d’un quelques zones soigneusement lissé avec cuir, brunExtérieur d’aspect visible sur les tessons érodés. oxydante, sur une surface verte très qui repose (traces de bouchonnage ?). qui conserve de fines stries circulaires au toucher, suave gris à noir, Intérieur plutôt jaunes visibles sur cette couverte. micromicas Nombreux C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 142 143 144 145 146 147 148 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 439 10 tessons < 5 cm 22 petits tessons Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 33 petits tessons, dont des éléments du fond qui ne pas. raccordent 5 et 10 cm 1 tesson entre 4 < 5 cm. tessons identifiés. d’autres Pas pais ‑ mm vers le paisseur : 6 mm vers mm) sont appliquées près du bord, du bord, mm) sont appliquées près mm au bord, 8 mm paisseur : 8,5 à 6,5 mm au bord, mm. Pâte gris : 5 à 7 mm. Pâte paisseur irrégulière paisseur : 4 à 5 mm, localement 7 sur les épaississements de la paisseur : 10 à 6 mm sur le fond, 9 7 la panse. ragments de vase de morphologie proche du précédent. É du précédent. de morphologie proche ragments de vase seur : 9 à 8 mm au fond, 6 7 sur la panse et 5 bord. comportant‑ et microgranuleuse, quelques micro externe, dure rougeâtre liseré grise à beige cœur, Pâte grains de de minuscules grains blancs et quelques plus gros avec cavités et un dégraissant bien calibré 1 mm). schiste (vers et plages polies sur une couverte où apparaissent lissage régulier beige orangé à brunExtérieur ou noir, des cristaux de biotite entiers ou pilés. de fins coups spatule, principalement sous le bord, traces de poli sur les dièdres noir avec Intérieur fond plus uni. Petit vase à panse renflée et bord droit muni d’un cordon peu proéminent sous l’embouchure. É l’embouchure. sous peu proéminent d’un cordon muni droit et bord à panse renflée vase Petit Petit vase à paroi rentrante et panse dilatée vers le bas. Probable téton disposé sous le bord. Bord locale ‑ Bord téton disposé sous le bord. le bas. Probable et panse dilatée vers rentrante à paroi vase Petit ment ourlé. É Pâte grise fine et feuilletée comprenant des grains calcaires concassés, certains assez des grains calcaires gros. grise fine et feuilletée comprenant Pâte brun micas jaunes épars. Extérieur à noir poli sur les parties non desquamées. Minuscules dorés. micromicas Nombreux noir lissé à poli sur des traces de spatule résiduelles. Intérieur Petit vase à paroi rentrante et carène très douce sur panse surbaissée, muni de languettes sous le bord en douce sur panse surbaissée, muni de languettes sous le bord très et carène rentrante à paroi vase Petit étant placée en biais. É position diamétralement opposée, l’une sur la panse. éparses. un dégraissant fin dont quelques grains blancs et microcavités grise compacte comprenant Pâte des cavités le bas, avec vers plus érodé du bord, bien lissé à poli près noir à beige ou rougeâtre Extérieur des grains blancs et quartz micas. visibles, ainsi que des nuages de micro d’arrachage, et de nom ‑ quelques grains apparents et soigneusement lissé avec bien plus irrégulier noirâtre Intérieur micas. micro breux fond, 6 mm sur la panse et le bord. vers le bas, bien lissé par beige fine comportantExtérieur desquamé un dégraissant siliceux pilé. Pâte traces de coups spatules autour des éléments rajoutés et avec ailleurs sur une surface irrégulière micromicas. rares où apparaissent de minuscules points blancs et noir mat bien lissé sur une surface irrégulière Intérieur des micromicas. Vase à panse galbée surbaissée (sans carène) et bords rentrants, muni d’un cordon sous le bord à partir sous le bord cordon muni d’un rentrants, et bords à panse galbée surbaissée (sans carène) Vase verticalement. É diamétralement opposées sont forées duquel deux protubérances panse au niveau des tétons. panse au niveau bien Extérieur beige foncé à brun, fine à dégraissant indéterminé. couleur cuir, très grise à noire, Pâte poli. Micromicas beige foncé à noir, de micas. Intérieur lissé sur facettes localement luisantes. Absence épars. sombre, fine et compacte comportantExtérieur gris mat, bien lissé sur les de minuscules grains blancs. sombre, noir et bien lissé sur les partiesparties non érodées. non desquamées. Intérieur alignées. É les unes superposées, autres F qui donne un profil rentrant sur bord éversée légèrement à panse galbée surbaissée et lèvre vase Petit de 2 pastilles couplées (Ø 8 à 10 groupes sinueux. Quatre légèrement C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 149 150 151 152 153 154 440 Tautavel, des hommes dans leur vallée 4 petits tessons dont 1 bord. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 2 tessons vers le fond. 2 tessons vers Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas paisseur : 7 à 8 mm. ond en partie manquant. : 9 à 7 mm. paisseur irrégulière mm sur la panse, 5 près du bord. : 9 à 7 mm sur la panse, 5 près paisseur irrégulière paisseur : 8 mm au fond, 9 sur la panse et 5 bord. mm au fond, 5 au bord et 7 mm sur la panse. paisseur : 4 mm au fond, 5 bord É sauf quelques compacte et fine sans dégraissant apparent externe, très rouge liseré beige à cœur avec Pâte menus schistes. et granuleuses, érodées. et parties bosselé, brunExtérieur plus rougeâtres à gris foncé, lissage sommaire Micromicas lissage soigneux sur une surface régulière. localement noirâtre, beige à gris verdâtre, Intérieur visibles sur la couverte. dorés ‑ dans une pro anse réalisée muni d’une rentrant aplati, panse galbée et bord à fond légèrement vase Petit ourlé. F légèrement Bord sur la paroi. mordant tubérance largement perforée Vase à paroi légèrement rentrante et fond bombé sur discrète carène basse, forme amollie sur l’extérieur basse, forme amollie sur l’extérieur carène et fond bombé sur discrète rentrante légèrement à paroi Vase par des rajouts de pâte. É Pâte beige à rosâtre, à dégraissant siliceux très fin où se mêlent de plus gros et rares feldspaths ou quartz et rares fin où se mêlent de plus gros à dégraissant siliceux très beige à rosâtre, Pâte 5 mm jusqu’à grains grains. Petits de gros des cavités dues à l’arrachage noir et lisse, localement poli avec Extérieur blancs visibles. quelques grains de quartz sous la couverte, bien lissé avec et gris foncé à localement rougeâtre Intérieur des cristaux de biotite hétérométriques. Vase à fond bombé et parois verticales muni de tétons disposés aux quadrants d’après les éléments verticales muni de tétons disposés aux quadrants d’après à fond bombé et parois Vase tessons desquamés. É conservés. Nombreux dégraissant blanc et émoussés de schiste. grise compacte et feuilletée à gros Pâte grains sous - cutanés. Intérieur de gros bien lissé sur une surface bosselée par la présence à noirâtre, rougeâtre Extérieur ou doigts ?). peu lissé sur des traces de façonnage larges et striées (baguette végétale gris pâle à brun rougeâtre, Vase cylindrique à fond bombé muni d’anses diamétralement opposées d’après les restes conservés, les restes ces der ‑ diamétralement opposées d’après cylindrique à fond bombé muni d’anses Vase le fond et la panse. Modelage franc entre de raccord Pas protubérance. par perforation d’une réalisées nières donnant un aspect boursouflé. É relâché très 5 mm). et quartzeux (jusqu’à grains calcaires où se mêlent de gros sur l’extérieur beige à rosée grise à cœur, Pâte de des traces désordonnées lissé laissant apparaître sommairement à noirâtre brunExtérieur rougeâtre grains. spatules et de nombreux grains sous - cutanés, lissage beige clair dominant à noir charbonneux, bosselé en raison des gros Intérieur 1 mm. grains jusqu’à de nombreux et laissant apparaître ou raclage ayant supprimé les traces d’outil Haut de vase hémisphérique légèrement ouvert muni d’une petite anse à boudin et probablement de petits petite anse à boudin et probablement ouvert muni d’une hémisphérique légèrement de vase Haut carbonaté sur quelques tessons. É Légers encroûtement du bord. tétons accouplés près Pâte grise ou rosée à cœur, bordée par des liserés externes beiges, fine à localement microgrenue conte ‑ externes beiges, fine à localement microgrenue par des liserés bordée à cœur, grise ou rosée Pâte 1 mm. nant de minuscules grains blancs ou gris foncé et quelques cavités jusqu’à bien lissé sur une surface bosselée mate à localement luisante où se beige foncé à noirâtre, Extérieur quelques grains blancs et de minuscules micas épars. voient où apparaissent lissage soigneux sur une surface bruntout aussi irrégulière à noirâtre, fauve Intérieur quelques micas et des grains gris foncé. C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 155 156 157 158 159 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 441 15 tessons. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas . 3 tesson, dont 1 bord 11 petits tessons dont 1 bord. 2 tessons < 5 cm. pais ‑ paisseur : 6 à 5,5 mm sur le paisseur : 9 mm au fond, 8 à 7 par ailleurs. ond en grande partie manquant. É mm sur la panse, 4,5 près du fond paisseur : 6 mm sur la panse, 4,5 près mm au fond, 6 à 7 sur la panse et 4 près du bord. paisseur : 9,5 mm au fond, 6 à 7 sur la panse et 4 près paisseur : panse à 5,5 mm, 6 7 au fond. mm. Pâte grise à gros dégraissant quartzeux. grise à gros paisseur : 6 à 5,5 mm. Pâte mm près du bord. paisseur : 6 à 7 mm au fond, 5 sur la panse et 4 près ragments de vase ouvert à embouchure légèrement éversée et fond surbaissé sur une carène douce et fond surbaissé sur une carène éversée légèrement ouvert à embouchure ragments de vase ragments de vase ouvert à carène basse amortie (forme rare). F basse amortie ouvert(forme rare). à carène ragments de vase seur : 9 à 8,5 mm. compacte comportant des petits grains calcaires microgrenue sur l’extérieur, rouge grise à cœur, Pâte sur les parties brunusées, poli sur couverte bruneblancs. Extérieur à rougeâtre laissant apparaître gris foncé bien lissé sur des traces de spatule horizontales Intérieur quelques grains blancs et micromicas. résiduelles. Pâte gris foncé, fine avec des cavités, de petits dégraissants schisteux et quelques grains blancs. gris foncé, fine avec Pâte brunExtérieur cuir bien lissé sur une surface épars. bosselée, micromicas noir bien lissé sur une surface ondulée, localement polie, cristaux de biotite hétérométriques. Intérieur Petit vase subcylindrique à fond bombé sans carène. Pas de jonction franche sur les panneaux du fond. Pas subcylindrique à fond bombé sans carène. vase Petit É tétons dans la partie supérieure. Probables Pâte grise à brune, fine, dure, avec des microcavités éparses et un dégraissant composé de petits grains des microcavités avec grise à brune, fine, dure, Pâte blancs et de schiste. lissage sur une surface brundes micas, Extérieur bosselée, localement polie laissant voir cuir à noirâtre, de petits grains blancs et des schistes usés. ayant conservé bien lissé sur une surfacequelques traces de spa ‑ irrégulière brun foncé à noir, Intérieur polis sous le bord. tule aux dièdres Gobelet profond muni d’un téton sous le bord. É téton sous le bord. muni d’un profond Gobelet Vase hémisphérique à bord droit. Pas de raccord franc avec le fond. É franc avec de raccord Pas droit. hémisphérique à bord Vase Extérieur de minuscules points blancs, quelques - uns plus gros. beige à grise, fine et homogène avec Pâte gris à noir de même aspect. brun cuir bien lissé à localement poli en large partie Intérieur érodé. fond, 4 à 5,5 sur la panse. Pâte et états de surface semblables au précédent. fond, 4 à 5,5 sur la panse. Pâte Vase hémisphérique à panse surbaissée. Pas de raccord franc avec le fond. É franc avec de raccord hémisphérique à panse surbaissée. Pas Vase et du bord. quartz mais où se mêlent de gros épars et de minuscules micas. grise peu grenue Pâte 3 mm) et les cavités grains de quartz les gros (jusqu’à lissage laissant apparaître beige à noirâtre, Extérieur des grains, beige clair à gris, bien lissé mais laissant quelques stries dues l’arrachage associées. Intérieur quelques uns étant apparents. Bol hémisphérique (forme ouverte, fond non retrouvé). É Bol hémisphérique (forme ouverte, fond non retrouvé). É Bol hémisphérique (fond non retrouvé). petites cavités dues au départ et bien lissé comportant des grains. de nombreuses gris irrégulier Extérieur noir mat à brun bien lissé. Intérieur F É (forme rare). Extérieur abondants. grise fine et feuilletée, compacte, dégraissant indéterminable sauf micromicas Pâte traces. ni autres de grains apparents brun cuir bien lissée, mat. Pas résiduelles et de de fines traces spatule et soigneusement lissé laissant apparaître gris régulier Intérieur micromicas. nombreux F C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 160 161 162 163 164 165 166 167 442 Tautavel, des hommes dans leur vallée Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 22 tessons (2 > 5 cm) dont des éléments du fond qui ne pas. raccordent mm vers le fond, paisseur : 7 mm vers mm vers le bas, 7 sur la panse et 6 près du bord. le bas, 7 sur la panse et 6 près paisseur : 5 mm vers paisseur : 5 mm. n seul grain de quartz apparent. mm. Pâte proche du précédent, avec de plus avec du précédent, proche 5 et 7 mm. Pâte entre paisseur irrégulière mm près du bord. de 7 mm sur la panse à 4 près paisseur : 6mm en moyenne, ; micromicas visibles. ; micromicas mm. Pâte grise à rosée fine et feuilletée, dure et comportant quelques très gros grains de gros et comportant quelques très fine et feuilletée, dure grise à rosée paisseur : 7 mm. Pâte ragments de vase ouvert. É ragments de vase ragments de vase ouvert à fond probablement peu bombé, sans carène. É peu bombé, sans carène. ouvert à fond probablement ragments de vase ragments de bol hémisphérique ouvert. É ragment de vase hémisphérique ouvert muni de deux tétons diamétralement opposés sous le bord. hémisphérique ouvert muni de deux tétons diamétralement opposés sous le bord. ragment de vase F en partie et schiste. Extérieur desquamé sur couverte gris mat et fond rougeâtre, grains, calcaire gros beige à gris surface de petits quartz bosselée bien lissée avec grains. Intérieur de gros laissant apparaître et des grains blancs apparents. 6,5 au bord et 4 à 5 mm sur la panse. 6,5 au bord indéterminée et des cavités de dissolu ‑ grains épars de nature grise fine où se mêlent de plus gros Pâte des schistes polis en surface. beige clair bien lissé laissant voir Intérieur tion de ces derniers. Extérieur bien lissé conservant gris bleuté à surfacedes traces de fines stries héritées du passage plus régulière, spatule F Pâte gris foncé, finement grenue et compacte, où se mêlent quelque plus gros grains de feldspath jusqu’à 3 mm. grains de feldspath jusqu’à et compacte, où se mêlent quelque plus gros gris foncé, finement grenue Pâte noir charbon ‑ quelques grains blancs. Intérieur bien lissé à poli laissant apparaître brunExtérieur cuir, neux soigneusement lissé. F Haut de vase ouvert. É de vase Haut et feuilletée contenant de petits nodules blancs crayeux. grise compacte, microgrenue Pâte traces de poli sur une surface bon lissage avec gondolée par des dépressions gris foncé à noir, Extérieur obliques et sur laquelle apparaissent des grains blancs. un lissage soigneux en raison des grains apparents mat et rugueux malgré à noir, gris sombre Intérieur Vase hémisphérique ouvert (fond non retrouvé) muni de deux cordons irréguliers superposés qui se irréguliers muni de deux cordons hémisphérique ouvert (fond non retrouvé) Vase É téton proéminent. d’un au niveau rejoignent fine et homogène à dégraissant siliceux concassé. sur l’extérieur, rougeâtre grise à cœur et liseré Pâte couverte brune au plâtre, lissée, de tonalité antérieure largement masqué par une restauration Extérieur ce traitement. sans doute rapportés après des cordons traces de coups spatule plus denses près cuir, de vacuoles, bien lissée, parsemée de nombreuse gris plus ou moins foncé, surface irrégulière Intérieur petits grains noirs et quartz cristaux de micas. ainsi que quelques gros F É quartz 5 mm). (vers bon de noir, brun brun marbré Extérieur uni bien lissé, constellé de minuscules micas jaunes. Intérieur et quelques minuscules micromicas les coups de spatule, nombreux entre lissage qui a poli les dièdres 1 mm). U grains blancs (jusqu’à C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 169 168 170 171 172 173 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 443 Couche 1 : 2 bords. possible Couche 3 : 1 bord (dessiné au n°2). tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas 16 petits tessons comportant parfois un dégraissant plus grossier. 12 tessons et 2 bords 1 fragment de téton qui ne pas. raccorde 2 fragments de panse et bords. niversité de Montpellier 2). de Montpellier niversité mm près du bord. paisseur : 4 à 6 mm près paisseur max. : 6 mm. mm. Pâte beige à rougeâtre fine. beige à rougeâtre paisseur 5 mm. Pâte paisseur : 9 mm, 6 au bord. mm au bord. Pâte grise à fin dégraissant blanc Pâte paisseur : 7 à 6 mm au bord. paisseur : 4,5 à 5 mm. paisseur : 7 à 5 mm. ond d’un vase ovoïde longtemps resté à l’air libre (encroûtement circulaire de calcite en interne sur le circulaire (encroûtement libre à l’air longtemps resté ovoïde vase ond d’un É ragment de coupe hémisphérique munie tétons sous le bord. ragment de petite coupe hémisphérique munie tétons. É F fond). É en partie des tâches noires homogène à dégraissant siliceux. Extérieur desquamé, avec rougeâtre Pâte (manganèse ?), bien lissé par ailleurs sur couverte brune, micas. Intérieur semée de gros autour d’impacts 2 mm.. micas blancs jusqu’à gris granuleux, avec F 1 mm. blancs (feldspaths ?) jusqu’à beige à orangée, fine et constellée de micrograins Pâte brun constellé de grains blancs. Extérieur fauve brun apparents. orangé bien lissé, grains blancs et micromicas Intérieur F en biais et d’un légèrement perforée protubérance coupe hémisphérique ouverte munie d’une Petite téton associé. É 1 mm et des grains et feuilletée comportant un dégraissant quartzeux jusqu’à grise microgrenue Pâte beige foncé à bien lissé dans les parties brunnon dégradées. Intérieur blancs épars. Extérieur rougeâtre brun ou noir desquamé. le bord. fine : 3 mm au fond, 4 sur la panse et 2 vers Paroi sinueux. et profil éversé à bord vase Petit solide sans dégraissant apparent. grise fine, très Pâte sur de fines traces spatule bien lissé et localement poli sous le bord brunExtérieur orangé à noirâtre, résiduelles. et gris bleuté, soigneusement lissé, poli sur les traces de spatule noires à zébrures gris verdâtre Intérieur grains blancs apparents. Quelques résiduelles. É téton sous le bord. munie d’un en calotte probablement Microcoupe ‑ bien lissé, micromi rougeâtre, pâle à Extérieur beige à ocre fine et feuilletée, dure. beige à grise, très Pâte cas blancs épars. qui à conservé(galet ?). beige chamois, lissage poussé sur une surfacede longues traces d’outil régulière Intérieur É évasé. légèrement profond Gobelet sur des coups de gris foncé à noir soigneusement lissé et lustré Intérieur brunépars. Extérieur cuir lustré. spatule résiduels. Vase ouvert (fond manquant) muni d’un téton au milieu de la panse (rare). Lèvre légèrement éversée éversée légèrement Lèvre téton au milieu de la panse (rare). ouvert (fond manquant) muni d’un Vase donnant une morphologie sensiblement tulipiforme. É (quartz à brune, et feldspaths principalement) contenant des grenue grise de tonalité verdâtre Pâte plus bas). de feuilles (voir empreintes 3 mm) et des micas. des grains siliceux (jusqu’à laisse voir l’usure desquamé, beige à rougeâtre, Extérieur résiduels. de même aspect sur une surface quelques fins coups de spatule plus onduleuse, avec Intérieur La marge paraît entière à base aigue décurrente. feuille à limbe ovale, d’une s’agit de feuille : « Il Empreinte 25 mm pour une largeur de 9 à 10 mm. atteindre (sans dents). Le sommet est absent. La longueur devait Ces en arcs. naissant selon un angle ouvert 5 nervures(65 à 75°) et se rejoignant aperçoit secondaires On précision cette feuille de dicotylédones. » avec à déterminer ne sont pas suffisants pour arriver caractères de Botanique, U U MR 5059 CNRS, Institut Roiron, (détermination P. C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 175 176 177 178 179 180 181 174 444 Tautavel, des hommes dans leur vallée 15 tessons < 5 cm. 2 tessons Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 2 petits tessons. 4 bords et 7 panses. 4 bords tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas mm : 8,5 à 6,5 paisseur : 6 mm paisseur paisseur : 6 à 5 mm. paisseur : 5 à 4 mm. mm. Pâte fine à petits grains blancs. Extérieur fine à petits grains blancs. paisseur : 6 mm. Pâte mm près du bord. paisseur : 5 à 4 mm près paisseur : 6 à 5 mm. paisseur : 4 à 3,5 mm. mm sur l’épaississement de la panse. paisseur : 6,5 à 5 mm au fond, 6 sur l’épaississement ragment de gobelet hémisphérique. É ragment de tasse à bord rentrant munie d’une protubérance verticalede gauche à allongée perforée protubérance munie d’une rentrant ragment de tasse à bord être fortuit ?). sillon externe (peut - être avec rentrant à bord ragment de petit vase coupe à sillon interne. É ragment de probable Gobelet à panse sinueuse (bord très évasé, forme rare). É forme rare). évasé, très à panse sinueuse (bord Gobelet mm. Extérieur noir d’aspect satiné, poli sur les facettes noir d’aspect 2 mm. Extérieur jusqu’à grise constellée de nodules crayeux Pâte zébrures de fines polis sur les dièdres noir, Intérieur grains blancs apparents. de gros de façonnage avec laissées par un outil de façonnage (galet ?). mm. Extérieur brun 1 mm. Extérieur cuir bien jusqu’à petits grains blancs calcaires à nombreux gris foncé, dure Pâte ‑ plus irré noir à passées couleur rouille, localement desquamée. Intérieur lissé sur une surface régulière, Lissage poussé à localement luisant grains, certains bosselé en raison de gros apparents. gulier, Gobelet profond à bord cylindrique. É à bord profond Gobelet le fond. É de connexion franche avec Pas rentrant. hémisphérique à bord Gobelet Pâte beige, fine à petits grains blancs épars. Extérieur poli brillant sur une couverte brunrose beige, fine à petits grains blancs épars. cuir à fond Pâte le haut, noir mat plus bas, surface beige vers soigneusement lissée à polie montrant Intérieur à rougeâtre. quelques grains blancs et des micromicas. Gobelet hémisphérique à bord rentrant. Pas de connexion franche avec le fond. É de connexion franche avec Pas rentrant. hémisphérique à bord Gobelet sur le fond, 6,5 à 6 mm en haut. bien lissé sur Extérieur brun cuir, précédent. l’exemplaire que beige, fine à grains blancs plus gros Pâte brun cuir poli laissant de gros Intérieur montrant quelques grains les plus gros. une surface régulière grains apparents. Gobelet hémisphérique à lèvre légèrement ourlée. Pas de raccord franc avec le fond. Cassures en sifflet. le fond. Cassures franc avec de raccord ourlée. Pas légèrement hémisphérique à lèvre Gobelet É feuilletée et semée de minuscules grains blancs micromicas. fine, compacte, légèrement gris clair très Pâte en partie brun desquamé. Extérieur cuir bien lissé sur une surface régulière gris foncé bien lissé sur une surface régulière. Intérieur Gobelet hémisphérique à panse dilatée (bords légèrement rentrants). É rentrants). légèrement hémisphérique à panse dilatée (bords Gobelet Pâte beige à noirâtre, très compacte feuilletée et microgranuleuse constellée de minuscules grains blancs. compacte feuilletée et microgranuleuse très beige à noirâtre, Pâte de brunluisant avec Extérieur cuir poli sur des facettes les parties fond beige jaunâtre non érodées, de coups spatule. poli sur les dièdres Intérieur apparents. grains blancs crayeux plus gros F ?) et petits grains blancs crayeux, quelques micromicas. ` quelques micromicas. cristaux ternes pilés (calcite ?) et petits grains blancs crayeux, avec grise, fine et dure Pâte léger poli. brunExtérieur foncé, tonalité cuir, quelques plages polies. bien lissée (douce au toucher) avec surface régulière gris à noir, Intérieur F É pas retrouvé. Le fond n’est droite. sur un poli à facette, traitement bien lustré Extérieur gris sombre fine et dure. grise homogène très Pâte luisantes les traces de spatule autour la lan ‑ dans le lot néolithique et qui rend rencontré rarement blancs. de même aspect mais où sont visibles quelques micromicas Intérieur guette perforée. final. typologique au Bronze une correspondance pourrait trouver un fond ombiliqué, ce vestige Avec brun à beige bien lissé, intérieur pareillement. F F C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 C.1 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 445 1 tesson non décoré. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 2 petits fragments de panse 1 bord. 5 petits tessons. 1 tesson en C.3 qui ne rac ‑ pas. corde Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas paisseur : 8 à paisseur : 5 mm. paisseur : 6 à 7 mm. mm. Pâte paisseur : 7 à 6 mm. Pâte ond desquamé. É mm. Pâte grise à cœur et paisseur : 5 mm. Pâte errières (le fond des incisions est plat). É errières mm. Pâte brun orangé fine. Extérieur brun à rougeâtre bien lissé, localement brunExtérieur brunrougeâtre orangé fine. à paisseur : 6 à 7 mm. Pâte ragment de vase subsphérique à bord rentrant muni d’un téton sous le bord. É téton sous le bord. muni d’un rentrant subsphérique à bord ragment de vase ragment de tasse munie d’une anse à ruban. Surface bien lissée. anse à ruban. Surface ragment de tasse munie d’une ragment de panse à décor de chevrons de type F ragment de panse à décor chevrons ragment de petit vase sphérique dont il manque l’embouchure rentrante. F rentrante. sphérique dont il manque l’embouchure ragment de petit vase ?) et quartz. Extérieur beige à noirâtre bien lissé blanc (osseux ?) et quartz. beige à noirâtre grise à dégraissant crayeux Extérieur 11 mm. Pâte cavités de dissolution des noir comportant de nombreuses Intérieur sur des coups de spatule résiduels. grains. Exemple unique de vase caréné à fond bombé et paroi rentrante. É rentrante. à fond bombé et paroi caréné unique de vase Exemple rouge vers l’extérieur, feuilletée, au dégraissant très fin non identifié, grains blancs et micromicas jaunes. fin non identifié, grains blancs et micromicas feuilletée, au dégraissant très l’extérieur, vers rouge bien lissé. plus irrégulier, sur couverte gris foncé. Intérieur lustré Extérieur grise fine. Intérieur et extérieur bien lissé, mais en partie desquamé. grise fine. F F Pâte dure et fine avec quelques grains calcaires grossiers. Extérieur beige jaunâtre à brun cuir bien lissé. Extérieur beige jaunâtre grossiers. quelques grains calcaires et fine avec dure Pâte de coups spatule et semi nom ‑ poli sur des restes soigneusement lissé avec gris verdâtre Intérieur blancs. micromicas breux Tasse hémisphérique munie de tétons alignés appliqués sous le bord et d’une protubérance carénée (en X) per ‑ carénée protubérance et d’une hémisphérique munie de tétons alignés appliqués sous le bord Tasse externe en partie desquamée. É Surface une baguette végétale. avec de gauche à droite forée ?). Extérieur brun jaunâtre à gris brun grise fine au dégraissant indéterminable, feuilletée (estampage ?). Extérieur jaunâtre Pâte grains quelques rares bosselé bien lissé avec Intérieur petits grains blancs apparents. foncé, bien lissé avec blancs. F mm au bord), très irrégulier. Poterie montée par ajout de plaques Poterie irrégulier. très bol hémisphérique épais (14 à 9 mm au bord), Petit parsemée dure fine et très à cœur), très (cuisson oxydante rouge très Pâte des cassures. visibles au niveau pas effacé les traces de qui n’a de la brique. Lissage sommaire grains blancs lui donnant l’aspect de gros de même aspect. Intérieur modelages et laisse les grains apparents. ‑ rattaché assuré et ne peut être une poterie culinaire qu’à plus à un creuset ressemble Cet étrange vestige final. ment au Néolithique Vase hémisphérique à lèvre légèrement éversée muni d’un téton sous le bord. Dépôt de vermicules car ‑ de vermicules Dépôt téton sous le bord. muni d’un éversée légèrement hémisphérique à lèvre Vase bonatés. É de même aspect. poli. Intérieur F C.2 C.2 C.1 C.1 C.1 C.1 C.2 C.2 198 199 192 193 194 195 196 197 446 Tautavel, des hommes dans leur vallée Tessons non raccordables Tessons Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas Restauration marqué. Non ancienne (J.A.). une Reste ‑ de tessons à l’inté poignée rieur du vase. Restauration marqué. Non ancienne (J.A.). exposée au restaurée Poterie Musée de Tautavel Couloir : 3 panses Couche 1, salle principale : 5 et 10 cm 53 tessons entre 73 < 5 cm dont un bord de tessons en couche 3. Pas tessons identifiés d’autres Pas pour le couloir. Couche 1, salle principale : 5 et 15 cm 5 tessons entre Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifié. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas : mm. : 15 à paisseur paisseur paisseur 4 paisseur É n tesson du couloir mm. U : 4 à 5 paisseur max. : 7 mm. paisseur tat de surface largement dégradé par l’humidité (des ‑ tat de surface largement dégradé par l’humidité ?). Extérieur en partie?). Extérieur lissée desquamé, surface sommairement mm. Âge du Bronze l. s . paisseur : 11 à 13 mm. Âge du Bronze mm. Dégraissant grossier comportant de gros émoussés schisteux. Surfaces comportant émoussés schisteux. Surfaces grossier de gros mm. Dégraissant ‑ impression aplati et encoché, décor de cordons bord désaxée, cm) légèrement Observations remontés sur les éléments caractéristiques : 15,7 : 13 à 14 mm. Pâte finement grenue, grise à cœur, rouge vers l’extérieur. Extérieur brun foncé à l’extérieur. vers rouge grise à cœur, finement grenue, mm. Pâte : La poterie modelée des âges du Bronze dans les couches 2 et 1 dans les couches 2 : La modelée poterie des âges du Bronze Annexe : 7,5 à 8 mm en moyenne. Dégraissant fin indéterminé. É Dégraissant mm en moyenne. paisseur moyenne paisseur ragment de panse ornée de fines et très légères cannelures. É cannelures. légères ragment de panse ornée fines et très ragment de panse munie d’une anse en ruban classique. Concrétions carbonatées sur quelques cassures. carbonatées sur quelques cassures. anse en ruban classique. Concrétions ragment de panse munie d’une calcaire. Encroûtement exemplaire). (unique rentrante lèvre à gobelet fermé de ragment ragment de gobelet à bord rentrant muni d’un téton sous le bord. É téton sous le bord. muni d’un rentrant ragment de gobelet à bord digité. É à cordon ragment de vase Jarre à fond plat (Ø Jarre É ancien - moyen. anse à ruban Bronze horizontale. à panse dilatée et fond plat muni d’une Vase moyen. anse. Bronze pichet muni d’une Petit colle avec un autre issu de la couche 1, salle principale. Pâte rougeâtre très fine et dure. Extérieur brun fine et dure. très rougeâtre issu de la couche 1, salle principale. Pâte un autre colle avec gris grenu. poli. Intérieur rouge ancien - moyen. éléments typiques du Bronze une forte languette quadrangulaire, nés au doigt rejoignant É à noirâtres. dégradées rougeâtres très quamation) et par des encroûtements de calcite. quamation) et par des encroûtements F 7 Vase à panse dilatée et surbaissée, fond quasiment plat, embouchure rétrécie légèrement éversée. Poterie Poterie éversée. légèrement rétrécie embouchure plat, quasiment surbaissée, fond à panse dilatée et Vase caractéris ‑ le haut, très vers évasées relevés, à ruban diamétralement opposées, type à bords munie d’anses de la salle principale. Collages entre l’autre du couloir, provient unique sur le site. L’une tique et d’ailleurs É en commençant par l’extérieur. tessons sont perforés, Deux les deux secteurs nombreux. 10 mm au fond, à 9,5 sur la panse. peu compacte à dégraissant principalement formé de quartz. grise grenue, Pâte micas jaunes disposés sur une couverte constellée de gros lissage sommaire beige à brunExtérieur ou noir, grains de quartz gros apparents. 3 mm). Quelques à plat (jusqu’à ou des cavités grains de quartz des coups de spatule et gros résiduels gris à beige, bien lissé avec Intérieur non concassés et disposés à plat. micas dorés dues à leur arrachement. Nombreux F É soigneusement lissé. brun à gris verdâtre soigneusement lissé. Intérieur rougeâtre F Pâte très fine et dure. Extérieur gris sombre à noir, bosselé. Intérieur sommairement lissé sur des coups de Intérieur sommairement bosselé. à noir, Extérieur gris sombre fine et dure. très Pâte spatule. F F dégraissant blanc (calcaire grise à gros Pâte bien rouge. traces de spatule. Intérieur comportantbrune de nombreuses à noirâtre

et et et C.1 C.1 C.1 C.1 C.2 et Couloir Couloir Couloir Couloir Couloir Couche couche 1 couche 1 couche 1 204 205 206 207 208 200 201 202 203 Doc. Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 447 Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 1 tesson. tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas 1 tesson à cordon digité à 1 tesson à cordon forte composante schisteuse, mais surfaces bien rouges. tessons identifiés. d’autres Pas 3 tessons. tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas : er. : 10,5 à paisseur mm. Pâte mm. Pâte cm. Pâte grise cm. Pâte mm. Pâte grise mm. Pâte paisseur : 7 à 8 : 16 mm. Pâte gris foncé mm. Pâte ‑ mm sur l’épaississe mm. Pâte grise à dé ‑ mm. Pâte mm. Extérieur rouge rouge mm. Extérieur : 8,5 mm. Âge du Bronze l. s . mm. Âge du Bronze : 7 paisseur : 9 à 10 : 8 à 9 : 7,5 à 9 paisseur : 9 à 10 paisseur ond probable Ø ond probable paisseur paisseur paisseur É paisseur paisseur : 10 mm. mm. Couleur beige. Âge du Bronze l. s . paisseur : 8,5 mm. Couleur beige. Âge du Bronze » monté par bandeaux (cassures en coupe). Bord aplati. en coupe). Bord » monté par bandeaux (cassures paisseur : 5 mm. rustiquée ‑ à gris, bien lissé. Chrono rougeâtre Intérieur rouge. ?). Extérieur mm. Extérieur rouge avec traces de spatule. Intérieur beige bien lissé. traces de spatule. Intérieur avec rouge mm. Extérieur mm) visibles. Intérieur beige, rugueux, lissage sommaire avec stries de façonnage. stries de avec beige, rugueux, lissage sommaire Intérieur mm) visibles. mm au bord. Pâte grise feuilletée à fin dégraissant blanc. Extérieur érodé, brunrou ‑ Extérieur érodé, à blanc. à fin dégraissant grise feuilletée Pâte mm au bord. : 9 à 6 mm au bord. Pâte beige fine et dure, fin dégraissant blanc et micas jaunes pilés. Extérieur beige à fin dégraissant blanc et micas jaunes pilés. beige fine et dure, Pâte mm au bord. mm. Pâte claire à nombreux micas et petit dégraissant blanc. Extérieur et intérieur rouges à locale ‑ et intérieur rouges micas et petit dégraissant blanc. Extérieur à nombreux claire mm. Pâte moyen régional. É régional. ancien - moyen lément typique du Bronze paisseur ragment de vase à embouchure rétrécie formant un petit col droit. É formant un petit col droit. rétrécie à embouchure ragment de vase ragment de vase muni d’un cordon digité assorti d’un téton sur la carène. É téton sur la carène. digité assorti d’un cordon muni d’un ragment de vase É rétrécie. à embouchure ragment de vase ragment de vase à col éversé et surface à col éversé « ragment de vase aminci. É Bord à coups d’ongle. haute décorée à col courtragment de vase et carène ragments de vase à cordon digité plaqués sous l’embouchure. É digité plaqués sous l’embouchure. à cordon ragments de vase É ragment de panse à décor incisé sur une carène. ragment de panse comportant une barrette verticale ragment de panse comportantpleine mimant une anse à partir une barrette de laquelle partent É languette érodée. muni d’une cordon d’un ceinturé ragment de vase aplati. Bord digitée sur la paroi. rangée d’impressions à col court orné d’une ragment de vase et éversé ragment de panse décorée d’impressions cunéiformes alternantes. É d’impressions ragment de panse décorée graissant siliceux dont feldspath et micas blancs. Extérieur et intérieur brun bien lissé. Âge du Bronze l. s. et intérieur brundont feldspath et micas blancs. Extérieur graissant siliceux bien lissé. Âge du Bronze F 11,5 final. - Bronze récent lissé. Bronze sommairement ment noirci, F aplati. É bilobée sur la panse. Bord barrette hémisphérique (fond manquant) muni d’une Jatte F rouge à dégraissant blanc jusqu’à 1 à dégraissant blanc jusqu’à rouge Âge du Bronze l. s. Âge du Bronze 12 à 7 carbonatés. encroûtements noir bien lissé avec poli sur des coups de spatule. Intérieur gris foncé ou noir, ? incertaineChronologie : âge du Bronze F É F Pâte grise très sombre à forte composante schisteuse. Extérieur gris clair ou sombre à rougeâtre, rugueux à rougeâtre, à forte gris clair ou sombre composante schisteuse. Extérieur sombre grise très Pâte lissé. sommairement noirâtre Intérieur grains schisteux apparents. gros avec en partie desquamé, par ailleurs Extérieur gris à noir, petits grains blancs et micas jaunes. rares fine avec bien lissé. rougi, et localement le fond sur noir à gris Intérieur cavités. des rugueuxavec lissé mal car final. - Bronze récent Bronze Pâte à composante schisteuse importante, quelques micromicas. Extérieur rouge comportant rouge de gros à composante schisteuse importante, Extérieur quelques micromicas. Pâte émoussés schisteux (> 5 F F aspect cuir sur lissage ayant bien gommé des coups de spatule. Âge Extérieur et intérieur brunfine. à noir, l. s. du Bronze F obliques sur le méplat du bord. ovalaires ment du col. Impressions F de C.1 et C.2. É Tessons verticales à fond plat. linéaires des impressions appartenant du second âge F à deux poteries peignées, sans doute rattachables aux productions Tessons F F É en cupules et à col droit. haute ornée d’impressions à carène Vase grains blancs (calcaire incluant de gros ? logie incertaine : âge du Bronze final. - Bronze récent gris mal lissé. Bronze Intérieur au lissage sommaire. geâtre avec traces de spatule reprenant le décor. Intérieur rouge à noirâtre. Âge du Bronze l. s Âge du Bronze à noirâtre. rouge Intérieur le décor. traces de spatule reprenant avec F et C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.1 C.1 C.2 C.2 C.2 C.2 219 209 214 216 217 218 210 222 211 212 215 220 221 213 448 Tautavel, des hommes dans leur vallée ‑ res Poterie de marquage. Pas de exposée au Musée taurée Tautavel. 38 petits tessons, dont des non de carène exemplaires décorée. tessons identifiés. d’autres Pas Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 5 tessons. de cette 1 tesson probable poterie apparaît en couche 3 ill. 63, doc. 113) (voir 3 canne ‑ 1 petit tesson avec lures.. 1 tesson. Pas d’autres tessons identifiés. d’autres Pas 3 tessons. 5 tessons. 5 fragments de fond même type. : : ?) et de paisseur paisseur mm. Pâte grise mm. Pâte : 5 à 6,5 mm. Extérieur rougeâtre mm. Extérieur : 7 paisseur paisseur mm. Pâte grise fine. Extérieur brun grise fine. mm. Pâte mm en moyenne. Pâte beige à grains Pâte mm en moyenne. : 5 : 10 mm sur le bord. Pâte très fine et dure sans fine et dure très Pâte mm sur le bord. mm. Pâte grise à verdâtre, fine à minuscule grise à verdâtre, mm. Pâte : 6 paisseur paisseur n téton est foré verticalement sur la carène. Bronze Bronze verticalement sur la carène. n téton est foré paisseur paisseur 4 à 7 mm. Extérieur brun poli, intérieur noir bien lissé. Bronze brun lissé. Bronze bien noir Extérieur intérieur mm. poli, : 10 cm) avec impression de sparterie É ou de clayonnage. impression cm) avec cm) avec empreintes de vannerie. É de vannerie. empreintes cm) avec : 10 paisseur : 13 É mm sur la panse quand elle n’est pas longitudinalement fendue par l’érosion. Pâte Pâte pas longitudinalement fendue par l’érosion. mm sur la panse quand elle n’est dégraissant blanc (calcaire d’un gros ponctuée grise, fine et dure mm. Pâte : 9 mm au niveau de l’épaississement de la panse. Pâte grise fine et compacte, homogène de la panse. Pâte de l’épaississement mm au niveau cm) de vase probablement biconique. É probablement cm) de vase : 6 : 5 à 9 paisseur mm sur le col, 9 mm. Pâte gris sombre à fin dégraissant blanc et biotite pilée. Extérieur beige des traces de à fin dégraissant blanc et biotite pilée. rustiqué avec gris sombre mm. Pâte paisseur ond plat (Ø ragment de coupe à bord ourlé vers l’intérieur. É l’intérieur. ourlé vers ragment de coupe à bord aplati. Bord cannelures. fines de courtcerclé col à biconique éversé probablement vase de ragments ragment de vase à col éversé. éversé. à col de vase ragment É oblique sur la carène. à décor de cannelures biconique ragment de vase ragments de vase biconique à col court éversé décoré de larges cannelures sur la carène. É sur la carène. de larges cannelures biconique à col court décoré ragments de vase éversé ragment de coupe à bord ourlé vers l’intérieur. É l’intérieur. ourlé vers ragment de coupe à bord à fond plat (Ø ragment de vase ragments de probable vase biconique à bord éversé. É éversé. biconique à bord vase ragments de probable ragment de vase à fond plat (Ø ragment de vase Vase biconique à bord éversé cerclé de cannelures. U de cannelures. cerclé éversé biconique à bord Vase final. à noir, poli. Intérieur gris lissé desquamé sur le fond. Bronze final. gris lissé desquamé sur le fond. Bronze poli. Intérieur à noir, Vase à profil sinueux décoré d’un cordon digité sur la panse, formant une guirlande autour d’une petite d’une autour guirlande une formant panse, la sur digité cordon d’un décoré sinueux profil à Vase É oreille. micas blancs. Extérieur brun rougeâtre à noir, lissé sur de fins coups de spatule. Intérieur rouge avec pas ‑ avec rouge Intérieur spatule. de coups fins de sur lissé noir, à brun Extérieur rougeâtre blancs. micas final. - Bronze récent sur le col. Bronze sées noires F fine et homogène, dure. Extérieur beige à noir, poli sur les parties non desquamées. Intérieur gris bien poli sur les parties non desquamées. Extérieur beige à noir, fine et homogène, dure. lissé. F l. s. noir lissé. Âge du Bronze rustiqué des traces de modelage au doigt verticales. Intérieur avec F É final. avec petits grains blancs. Extérieur noir poli conservant quelques traces d’outil. Intérieur noir poli sur le noir poli conservantIntérieur petits grains blancs. Extérieur avec quelques traces d’outil. final. col, lissé en dessous. Bronze F F blancs et cristaux de biotite. Extérieur sur couvertesoigneusement lissée et conser ‑ beige à brunblancs et cristaux de biotite. Extérieur noirâtre, bien Intérieur gris à noirâtre des traces de spatule, fines et courtesrouges). vant (les parties sont érodées des cavités dues au départ le fond, avec des grains. Bronze traces de spatule et granuleux vers lissé avec final - Bronze récent F grains blancs pilés. Extérieur beige jaunâtre à verdâtre poli. Intérieur verdâtre soigneusement lissé sur des verdâtre poli. Intérieur à verdâtre beige jaunâtre grains blancs pilés. Extérieur final. Bronze traces de spatule fine. 7,5 F à noir poli sur les Extérieur brunrougeâtre externe, feuilletée, fin dégraissant blanc. rouge grise à liseré final II. de même coloration lissé. Bronze non desquamées. Intérieur zones F dégraissant macroscopique. Extérieur brun orangé poli. Intérieur gris verdâtre, poli et lustré. Bronze final. Bronze poli et lustré. gris verdâtre, brun Extérieur orangé poli. Intérieur dégraissant macroscopique. 9 l. s. lissé. Âge du Bronze noir sommairement modelage au doigt verticales. Intérieur F F C.2 C.2 C.1 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 ? 234 224 229 233 232 230 231 226 225 227 228 223 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 449 1 tesson 3 tessons 21 tessons 27 tessons dont 2 décors, 2 bords ‑ 3 tessons de panse qui re collent. ‑ 3 tessons de panse qui re collent. 8 tessons. 7 tessons en partie dégradés. 5 tessons. 7 tessons. 7 tessons ‑ res Poterie de marquage. Pas de exposée au Musée taurée Tautavel ; cm, soit un diamètre supérieur, à supérieur, cm, soit un diamètre : 19 ragments de fond plat non raccordable aux vases précédents. précédents. aux vases ragments de fond plat non raccordable et à col à carène ragments de 3 vases . Grand fond plat rustiqué avec empreinte de vannerie (Ø de vannerie fond plat rustiqué empreinte avec . Grand figuré Non . F figuré Non polie. surface noire biconique à col sans décor sur la carène, . Poterie figuré Non . F figuré Non bien lissé. Intérieur brun dégraissant quartzeux. Extérieur à noir, à pâte grise et gros . Poterie figuré Non brun rougeâtre. Extérieur et intérieur noirs bien lissés sur des traces de coups à fin dégraissant et micas. . Poterie figuré Non de spatule. rugueux, brun sableuse. Extérieur intérieur sombre Pâte évasée. de panse très inférieure . Partie figuré Non semblable mais noir. à localement noir charbonneux, lissage sommaire globuleux de couleur rouge vase . Gros figuré Non micas jaunes nombreux à dégraissant grossier. . Col sinueux. Pâte figuré Non beige clair. constellée de petits grains blancs. Extérieur Pâte rentrant. à bord vase . Petit figuré Non compacte. Couverte polie brun‑ rou rouge externe et très fine à liseré noire épais. Pâte Vase . figuré Non geâtre. celui de la jarre, doc. 205). celui de la jarre, Vase biconique à col bombé et bord éversé, orné de cannelures. Bronze final II. Bronze orné de cannelures. éversé, biconique à col bombé et bord Vase C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 C.2 ? 239 244 237 238 240 241 242 243 245 246 235 236 450 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Annexe 3 : décompte des tessons modelés non associés au remontage des formes

COUCHE 3 (1 481 tessons sur 2 366 marqués avant collage)

Type 1 : céramique à pâte gris pâle à cœur comportant un liseré extérieur et parfois intérieur fauve. La part compacte micro‑ grenue est constellée de très petit grains blancs ; de nombreux gros émoussés de schiste, de marne rouge et de gros émoussés de quartz (jusqu’à 5 mm, rarement concassés) cf . doc. 58, ill. 41. Panses indéterminée, 08-14 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 2 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 18 Grands tessons > 15 cm 7 Total 27

Type 2 : céramiques diverses à intérieur rouge bien lissé, souvent micacé. Panses indéterminée, 08-15 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 59 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 18 Grands tessons > 15 cm 3 Total 80

Type 3 : céramique très particulière de grand diamètre (> 30 cm) à pâte grise microgrenue comportant de très petits grains blancs et très nombreux émoussés schisteux (jusqu’à10 mm) en position diverses, quelques quartz émoussés jusqu’à 5 mm et quelques grains noirs livides (marnes ?). L’extérieur, brun à rougeâtre, rugueux, est mal lissé, souvent desquamé ; l’intérieur, gris à noir, est bien lissé avec stries résiduelles et de nombreux schistes polis par un lustrage avec de nombreux trous de départ ou d’érosion des émoussés, quelques micromicas sont apparents. À cette poterie appartient une grosse languette horizontale quadrangulaire de 9 cm de long sur 2,5 de large. Panses indéterminée, 10-15 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 14 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 10 Total 24

Type 4 : céramique à pâte grise verdâtre fine, constellée de grains crayeux (calcaire ou os brûlé ?) et de calcite ; intérieur bien lissé gris avec passées enfumées et nombreuses microcavités dues à l’arrachage des grains ; extérieur couleur saumon en partie poli et gros grains blancs apparents, dans l’ensemble fins entre 1-2 mm, pouvant aller jusqu’à 5 mm. Panses indéterminée, 08-13 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 52 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 83 Grands tessons > 15 cm 8 Total 143 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 451

Type 5 : Céramique proche de la précédente, mais la pâte est plus grenue, la couleur interne plus violacée ; un tesson remonte avec C.1. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 14 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 8 Total 22

Type 6 : céramique très micacée au toucher suave, feuilletée et très desquamée dans l’épaisseur. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 13 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 5 Grands tessons > 20 cm 1 Total 19

Type 7 : Céramique à dégraissant sableux, stries fines en interne (balayage) sur poli noir. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 6 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 4 Total 10

Type 8 : Céramique à pâte compacte, feuilletée, quelques gros quartz concassées et grains blancs épars. Cassures en sifflet. Intérieur poli avec schistes apparents. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 1 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 4 Total 5

Autres éléments typologiques ; panses vers 08-13 mm d’épaisseur. Fragments de tétons 23 Fragment de tétons perforés 3 Fragment de languette 1 Fragments d’anse en ruban 2 Total 29

Céramiques à paroi très épaisses, entre15 et 20 mm.

1 fond légèrement bombé et très desquamé (pâte sableuse grise, homogène, très siliceuse, mince engobe rouge interne et externe 5 panses moyennes et 2 grandes (> 10 cm) ; pâte grise homogène sableuse avec grains blancs épars, engobe polie mimant le cuir avec reflets violine très caractéristiques, encroûtements calcaires minces. 2 rebords très épais 9 panses à pâte sableuse gris verdâtre à coeur avec deux horizons de couleur brun rouge, l’intérieur est bien rouge (4 > 10 cm ; 3 > 5 cm et 2 < 5 cm). Total : 17 452 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Éléments indifférenciés Panses entre 08-14 mm d’épaisseur Couche 3 Petits tessons < 5 cm 336 Tessons moyens > 5 cm 25 Tessons dégradés, partagés en deux, érodés < 5 cm 129 Bords < 5 cm 46 Bords > 5 cm 6 Petits tessons avec cordon < 5 cm 28 Tessons moyens avec cordon entre 5 et 15 cm 3 Total 573

Panses fines entre 5-7 mm Couche 3 Petits tessons < 5 cm 286 Tessons desquamés < 5 cm 32 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 16 bords 18 Total 352

Panses très fines entre 3-4 mm Couche 3 Petits tessons < 5 cm 121 bords 57 Cordon (peu prononcé) 1 Total 179 Total indifférenciés 1 104

1 Bord > 5 cm, pâte très fine et compacte (ø 26 cm) Surfaces noires polies, élément protohistorique probable.

COUCHE 2 (91 tessons modelés)

Panses indéterminées Couche 2 Tessons petits < 5 cm 89 Tessons entre 5 et 15 cm 2 Total 91 Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 453

COUCHE 1 (3 829 tessons modelés)

Type 1 : Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 1 Petits tessons < 5 cm 1 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 6 Total 7

Type 2 : Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 1 Petits tessons < 5 cm 12 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 10 Total 22

Proche du type 7 : Intérieur noir avec grosses stries. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 1 Petits tessons < 5 cm 3 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 7 Total 10

Type 9 : céramique constellée de gros micas sur la paroi extérieure. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 1 Petits tessons < 5 cm 22 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 13 Total 35

Type 10 : pâte au toucher suave constellée de nombreux micas de taille normale. Panses indéterminée vers 08-13 mm d’épaisseur Couche 1 Petits tessons < 5 cm 8 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 1 Total 9

Type 11 : céramique à intérieur noir fumé, extérieur rouge vif orangé lissé. Probables fonds des vases profonds à cordons multiples. Panses fines vers 05-07 mm d’épaisseur Couche 1 Petits tessons < 5 cm 44 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 3 Total 47 454 Tautavel, des hommes dans leur vallée

Autres éléments typologiques : Panses vers 08-13 mm d’épaisseur Fragments de tétons 14 Fragments d’anse en ruban 1 Panse vers 13-15 mm avec perforation post-cuisson > 5 cm 1 Total 15 Éléments indifférenciés : Panses épaisses entre 15-20 mm Couche 1 Petits tessons < 5 cm 2 Bord éversé 1 Total 3

Panses entre 08-14 mm Couche 1 Petits tessons < 5 cm 578 Tessons moyens > 5 cm 48 Grands tessons > 10 cm 5

Tessons dégradés, partagés en deux, érodés < 5 cm 1 378 Entre 5 et 15 cm 313 > 15 cm 47 Bords < 5 cm 117 Bords > 5 cm 8

avec cordon < 5 cm 40 entre 5 et 15 cm 3 Total 2 537

Panses fines entre 5-7 mm Couche 1 Petits tessons < 5 cm 569 Tessons desquamés < 5 cm 367 Tessons moyens entre 5 et 15 cm 10 bords 16 Tétons < 5 cm 6 Total 968

Panses très fines entre 3-4 mm Couche 1 Petits tessons < 5 cm 71 Total indifférenciés 3 579

Très petits tessons luisants, polis, probablement associables au Bronze final : 97 panses et 8 bords Michel Martzluff & collaborateurs - La Cova de les Bruixes à Tautavel... 455

ROTONDE & COULOIR D’ACCÈS (135 tessons modelés)

Panses indéterminées vers 8-13 mm d’épaisseur rotonde couloir Total Tessons petits < 5 cm 15 17 32 Moyens entre 5 et 15 cm 8 2 10 Total 23 19 42

Panses fines indéterminées vers 4-7 mm d’épaisseur Tessons petits < 5 cm 65 17 82 Moyens entre 5 et 15 cm 6 4 10 Total 71 21 92

Panse avec cordon lisse 1 1

Total général 94 41 135