An Eclectic Approach to Enhancing the Competitive Advantage of Nations
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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE et SEOUL NATIONAL UNIVERSITY École Doctorale 188 Histoire Moderne et Contemporaine Centre Roland Mousnier Université Paris Sorbonne-CNRS UMR 8596 THÈSE EN COTUTELLE pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Discipline : Histoire économique contemporaine Présentée et soutenue par : Jimmyn PARC le 17 juin 2014 Une approche éclectique de l’amélioration de la compétitivité des avantages concurrentiels des nations : une analyse des facteurs du succès des économies d’Asie de l’Est à travers l’exemple de la Corée du Sud An eclectic approach to enhancing the competitive advantage of nations: analyzing the success factors of East Asian economies with a focus on the development of South Korea Sous la co-direction de : M. Dominique BARJOT Professeur, Université Paris-Sorbonne M. Hwy-Chang MOON Professeur, Seoul National University Membres du jury : M. Patrick MESSERLIN Professeur émérite, Sciences-Po de Paris M. Duk-Geun AHN Professeur, Seoul National University M. Tae-Gyun PARK Professeur, Seoul National University M. Yun-Cheol LEE Professeur, Korea Aerospace University Mme. Hyo-Young LEE Docteure, Korea Institute for International Policy Résumé Une approche éclectique de l’amélioration de la compétitivité des avantages concurrentiels des nations : une analyse des facteurs du succès des économies d’Asie de l’Est à travers l’exemple de la Corée du Sud Pour expliquer le développement économique, les théories économiques classiques se sont concentrées sur les avantages hérités ou sur l’utilisation effective de ceux-ci. Cependant, les performances des pays bénéficiant de ceux-ci montrent des disparités dans le développement : certains sont riches, d’autres sont pauvres. Afin de promouvoir le développement économique et social des pays les moins développés, les pays économiquement avancés et les organisations internationales ont lancé différentes activités et programmes de soutien. En dépit de ces aides de nature technique et financière, leurs résultats varient lors qu’on les compare. La présente recherche cherche à découvrir les raisons essentielles qui assurent un devenir différent de chaque pays, partir du cas de la Corée du Sud. La thèse comporte trois parties. La première consiste en un survey de l’importante littérature économique et de gestion consacré aux raisons du développement et du succès économique. De ce survol de la littérature et de ses limites, il ressort la nécessité d’une nouvelle approche. C’est l’objet de la partie deux, elle expose un modèle original d’interprétation et plus éclectique, le modèle ABCD de Hwy-Chang Moon (2012). Par la suite, la validité de cette approche nouvelle est testée et démontrée statistiquement. Dans la partie trois, grâce à cette nouvelle approche, il est procédé à une analyse de deux cas, l’industrie automobile coréenne et celle du cinéma, avec une focalisation sur l’intervention publique et la politique industrielle du gouvernement. Enfin, l’ouvrage s’achève par un résumé puis une discussion de la nouvelle approche, y compris des implications critiques. Les théories du commerce international ont commencé avec Adam Smith, affirmant que les pays bénéficient d’un avantage, en se concentrant sur l’allocation en facteurs avantageux. Ces théories se fondent sur les avantages existants. Cependant, elles ne peuvent pas expliquer deux problèmes : d’abord, l’existence de niveaux différents de développement de pays bénéficiant de condition naturelle comparable, ensuite, les initiatives de développement de la part de pays qui n’ont d’avantage dans aucun facteur de production. Les théories de la productivité insistent sur l’importance de l’élévation de la qualité du i facteur travail apportée par l’éducation, la formation, l’investissement en capital et le progrès technologique résultant de bonnes pratiques. Néanmoins, les théories de la productivité ne peuvent expliquer totalement le développement des pays les moins développés, depuis que sont apparus de bonnes universités ou instituts de recherche ou l’accumulation de capitaux pour améliorer la qualité de la main-d’œuvre et autres bonnes pratiques, que l’on observe habituellement dans le pays développé. En effet, dans les années 1960 et 1970, certains pays d’Asie, comme la Corée du Sud, ont décollé bien qu’ils n’aient pas répondu aux conditions pré- requises. D’autres recourent aux affiches culturalistes. De nombreux spécialistes, tels que Hofstede (1997), Schein (1998) et Trompenaars (1998) ont considéré la culture comme un caractère national qui ne peut pas aisément changer. Cela montre que l’approche culturelle ne peut expliquer les différences entre les développements ex-ante et ex-post. Des tenants de la vision porterienne tel que Porter lui-même (1990), puis Moon, Rugman et Verbeke (1995, 1998) ont cherché à intégrer les différentes variables déterminant la compétitivité d’une nation à partir d’un modèle plus ou moins défalqué du modèle général de Porter. Tel est le cas du modèle diamant (« Diamond Model ») qui classe de façon systématique les facteurs du développement, même s’il ne peut expliquer les forces internes qui renforcent ou affaiblissent chacun des déterminants du diamant. Se fondant sur des approches empiriques, Moon (2012) a proposé un nouveau et éclectique/schéma d’explication susceptible de déterminer les facteurs fondamentaux qui agissent sur les facteurs du développement économique. Il s’agit du modèle ABCD fondé sur quatre facteurs critiques : soit, en anglais, agility , benchmarking , convergence et dedication . Agility désigne la façon dont la rapidité du processus des affaires peut s’adapter aux besoins de clients. Il se décompose en deux sous-facteurs, « rapidité » et « précision ». Le benchmarking se définit comme la recherche des meilleures pratiques pour une industrie afin de lui permettre d’accéder d’une performance supérieure à traverse deux voies l’imitation et l’innovation. Dans cette perspective, le benchmarking recouvre deux composantes, à savoir « imitation » et « standard global ». La convergence (mot identique en français) se fonde sur une association de ressources et de capacité aussi bien que sur un environnement externe qui assure le développement durable au niveau de l’entreprise ou de la nation. « Mix » et « synergie-création » sont les deux sous-facteurs de la convergence. Enfin, dedication (ou ii attachement à l’organisation) montre que les employées (ou chaque partie de l’organisation) travaillent d’autant plus dur qu’ils sont loyaux et plus facilement qu’ils éprouvent un attachement externe pour leur organisation. Ces facteurs peut-être divisé entre « diligence » et « adhésion aux buts de l’orientation ». Afin de démontrer statistiquement la validité du modèle la présente étude emploie deux méthodes statistiques d’analyse par ANOVA et régression. La première utilise le T-test dans le but de comparer les différences entre pays développés et en développement sous l’angle des quatre facteurs ABCD. En pratiquant l’ANOVA, il est possible d’analyser lesquels de ces facteurs affectent la détermination des différences observées dans le PIB par tête entre les pays. Tous les quatre autres facteurs montrant des différences entre pays développé et en développement. La variable dépendante est le PIB par tête et les variables indépendantes sont les variables d’ABCD et les variables contrôlables. Le résultat des tests impliquent que chaque variable explique la différence de développement économique entre les pays. L’applicabilité du modèle ABCD est ainsi démontrée pour expliquer le développement et l’évolution de deux industries coréennes, l’industrie automobile et l’industrie cinématographique. La démonstration insiste sur les politiques et les stratégies qu’elles impliquent. En 1955, l’industrie automobile coréenne a démarré avec une voiture appelée « Sibal » construite sur la base d’une Jeep Willys et d’autres pièces détachées issues des surplis militaires américaines. Peu de temps après, la Corée a démarré l’assemblage de voitures importées sous forme de kit CKD et en partnership avec des compagnies étrangères. Avec le temps, l’industrie toute entière est passée d’une situation de simple « assembler » à une stratégie de « développeur » : la première voiture coréenne entièrement développée dans le pays, la Hyundai Pony, a été produite en 1976. Bien que l’industrie automobile coréenne ait eu à faire face à un désastre durant la crise financière coréenne de 1997, les compagnies automobiles coréennes se sont bientôt relevée et ont accru leurs production grâce à l’exportation. Conformément à l’Organisation Internationale des Constructeurs d’Automobiles, la Corée est le cinquième producteur mondial et Hyundai, avec sa filiale Kia Motors, est le cinquième plus important producteur par le montant de ses ventes en 2013. Depuis le début, contrairement aux autres pays en voie de développement, le gouvernement coréen a essayé d’obtenir son propre modèle automobile en un temps court et en iii dépit d’un retard technologique. Dans ce contexte, des partnerships avec des compagnies étrangères ont été développés tandis que le gouvernement interdisait les investissements directs en Corée. A travers les kits CKD et les partenariats avec les compagnies étrangères, la Corée a pu acquérir les compétences nécessaires à la construction et accumuler les technologies. Le gouvernement a avisé à ce que se réalise une intégration horizontale chez les industriels entre constructeurs et fournisseurs de pièce détachée afin d’accélérer la capacité à produire des automobiles. Au tout début, tant