Sécurité Alimentaire et Nutritionelle pour le Cercle de Kita,

SOMMAIRE

Sigles et abréviations...... 4

Résumé ...... 6

1. INTRODUCTION ...... 8

1.1 Contexte de l’évaluation ...... 8

1.2 Brève description du projet...... 9

1.3. Méthodologie...... 11

1.3.1 Analyse documentaire ...... 11

1.3.2 Limites de l’évaluation ...... 12

1.4 Structure du rapport ...... 13

2. Constations & discussions...... 13

2.1 Impact du programme ...... 13

2.1.1 Par rapport à l’amélioration de la disponibilité et l’accès à l’alimentation...... 13

2.1.2 Par rapport à l’amélioration de l’utilisation des aliments, pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et de l’assainissement ...... 14

2.1.3 Par rapport à l’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita...... 15

2.1.4 Par rapport au renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal...... 16

2.2 La couverture ...... 16

2.3 La cohérence ...... 17

2.4 La pertinence ...... 18

2.5 L’efficacité ...... 20

2.6 L’efficience ...... 25

2.7 La durabilité ...... 26

2.8 Le suivi...... 27

2.9 La stratégie de partenariat...... 28

2 2.10 Intégration des volets ...... 29

3. recommandations ...... 29

3.1 Par rapport à l’amélioration de la disponibilité et l’accès à l’alimentation ...... 29

3.2 Par rapport à l’amélioration de l’utilisation des aliments, pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et de l’assainissement ...... 31

3.3 Par rapport à l’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita ...... 33

3.4 Par rapport au renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal...... 34

3.5 Par rapport à la stratégie de partenariat ...... 34

3.6 Par rapport à l’application de l’approche genre...... 35

3.7 Par rapport au suivi des actions du projet...... 35

4. Annexes...... 36

4.1 Annexe I : Bonne Pratique ...... 36

4.2 Annexe II : Classification des évaluations de programme selon les critères DAC ..... 37

4.3 Termes de référence de l’évaluation ...... 39

4.4 Proposition technique de Foranim-Consult Sarl...... 50

4.5 Liste de document reçus et exploités ...... 52

4.6 Visite de terrain dans les cercles de Kita ...... 53

3

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACF –E Action Contre la Faim Espagne | ACF International AECID Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement ASACO Association de Santé Communautaire ATPC Assainissement Total Piloté par la Communauté ATR Accoucheuse traditionnelle Recyclée BDD Base De Données BI Boutique d’intrants CAP Connaissances, Attitudes, Pratiques CGPE Comité de Gestion de Points d’eau CGS Comité de Gestion Scolaire CREPA Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût CSCom Centre de Santé Communautaire CSRef Centre de Santé de Référence DNS Direction Nationale de la Santé DRS Direction régionale de la Santé ECHO European Commission Humanitarian Office EDMS Enquête Démographique et de Santé FELASCOM Fédération Locale des Associations de Santé Communautaire GN Gobierno de Navarra HEA Household Economy Approach ICPM Infirmier Chef de Poste Médical ICRISAT International Crops Research Institute for the Semi Arid Tropics IEC Information, Education, Communication IMF Institution de Micro finance MAG Malnutrition Aiguë Globale MAS Malnutrition Aiguë Sévère PAC Programmation Annuelle du Convenio PAM Programme Alimentaire Mondial PASAN Programme Amélioration Sécurité Alimentaire et Nutritionnel PEC Prise en Charge PHAST Participatory Hygiene And Sanitation Transformation PHM Post Harvest Monitoring PP Producteurs Pilotes PPN Plumpy Nut. PRODESS Programme de Développement Sanitaire et Social RAS Rien à Signaler SANPLAT Sanitary Plateform SAP Système d’Alerte Précoce

4 SCA Score de Consommation Alimentaire SCAP-RU Systèmes Communautaires d'Alerte Précoce – Réponse à l’Urgence SMART Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition TDR Termes de Références UNICEF United Nations of International Children's Emergency Fund UREN Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle URENAM Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle Ambulatoire pour modéré URENAS Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle Ambulatoire pour Sévère URENI Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle Intensive

5

RESUME

La présente évaluation est une « évaluation externe » du programme nº exp. 332/2009 : « Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita » - financé par le Gouvernement de Navarra et couvrant la période allant du 1er juillet 2009 au 30 avril 2012.

Son objectif est l’évaluation du programme de la « Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita » sur la base d’une démarche qualité et via des critères d’évaluation qui permettront d’estimer la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité de l’intervention d’ACF-Espagne.

Cette évaluation a été faite selon les critères CAD proposés dans les TdR ainsi que des principales questions d’évaluation proposées pour chaque critère. Les principaux critères proposés sont: l’impact, la couverture, la cohérence, la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité, le suivi, le genre, l’acceptabilité. Deux critères supplémentaires ont été suggérés lors du briefing au démarrage de l’évaluation à savoir « l’intégration des volets et la stratégie de partenariat ».

Elle également permis d’évaluer l’impact à terme-long et la pérennisation du projet et de fournir les recommandations pour (i) permettre d’améliorer et de redéfinir l’approche d’ACF-E dans les prochaines interventions de ce type au Mali, en prenant en compte les contraintes et facteurs limitant inhérents au pays et (ii) engager plus directement les bénéficiaires dans la poursuite des actions sans appui (pérennisation des actions).

Les principaux résultats1 de l’évaluation sont :

Dans le cadre de l’amélioration de la disponibilité et l’accès à l’alimentation, les produits sont pertinents car ils correspondent à des besoins réels des populations de la zone d’intervention. Ils permettent (i) d’augmenter les niveaux de production céréalière par la facilitation de l’accès à des semences de qualité (haut niveau de rendement par rapport aux semences locales); (ii) de diversifier les aliments à travers la promotion de cultures de contre saison (maraichage) qui assurent la production d’autres types d’aliments (les légumes). Ce produit permet également à augmenter les revenus des femmes (vente de surplus de produits maraichers) et (iii) d’éviter le bradage des récoltes (céréales) et assurer par la même occasion la disponibilité et l’accès aux aliments pendant les périodes de soudure.

Dans le cadre de l’amélioration de l’utilisation des aliments, pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et de l’assainissement, les extrants du programme ont permis de résoudre des problèmes réels dans les communautés à savoir (i) le renforcement de la prévention contre la malnutrition par l’utilisation de produits locaux et de réduire par la même occasion les cas de maladies nutritionnelles, (ii) la diminution du risque de contacter une infection diarrhéique dans les villages, notamment chez les enfants dans les écoles, l’augmentation de la consommation d’eau potable dans les villages et la diminution du coup du risque de maladies diarrhéique dues à la consommation d’eau non potable et/ou à

1 Ils sont développés selon les critères de l’évaluation dans le corps du rapport.

6 l’insuffisance d’eau pour les populations et enfin la diminution de la prévalence de malnutrition et de maladies diarrhéiques dues au manque d’hygiène et d’assainissement ;

Dans le cadre de l’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita, le programme a permis de (i) toucher 882 enfants en URENAM, 191 en URENAS et 197 en URENI soit un total de 1270 enfants malnutris et d’améliorer le taux moyen de guérison et le Gain de poids moyen. Cependant, le taux d’abandon est resté très élevé (63% en décembre 2011 et 4% en Avril 2012) du en partie à la rupture des intrants et à l’occupation des mères pour des travaux domestiques justifie le fort taux de 63% en décembre 20112.

Dans le cadre du renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal une enquête économique des ménages a été réalisée en 2011 (HEA). Elle comporte des analyses de sécurité alimentaire de référence pour la zone d’intervention. Cependant, les résultats de ces études (disponibles) ne sont pas accessibles aux responsables communaux qui ne savent pas les utiliser pas pour des besoins de planification.

Les principales recommandations (détaillées dans le corps du rapport) sont :

- Le renforcement des organisations villageoises pour la gestion autonome du warrantage (capacité de négociation avec l’institution de micro finance, développement d’une organisation indépendant et autonome d’entreposeurs/magasiniers) ; - Le développement participatif d’un système de distribution accessible à une majorité de producteurs pour assurer le maintien et la disponibilité d’une bonne qualité de semence. - Orienter le choix des spéculations dans les jardins nutritionnels vers la satisfaction des besoins nutritionnelles. - La promotion des « clubs d’hygiène scolaire » qui sont des espaces où les élèves (filles et garçons) se rencontrent régulièrement avec le soutien d’un enseignant pour débattre / échanger sur des problèmes d'hygiène et d'assainissement auxquels ils sont confrontés dans le village et à l’école ; -- Le développement, à travers des activités d’IEC, des liens entre l’hygiène, l’assainissement et la nutrition. Cela pourra se faire par le développement en commun d’outils d’animation/sensibilisation adaptés et efficaces. -- La proposition de plusieurs options de constitution de fonds pour l’entretien et la maintenance des infrastructures d’eau potable. Amener les villageois à éviter des règles qui empêchent l’accès de l’eau potable à ceux qui ne payent pas les cotisations ; - La mise en place de mécanismes d’approvisionnement des CSCOM en intrants avec le soutien des ASACO et des autorités communales. - La formulation d’indicateurs de résultats formulés en commun accord (ACF et le partenaire). Ils seront inscrits dans la convention de partenariat et feront l’objet de suivi rigoureux.

2 Rapport final Gouvernement de Navara J3AA – Période allant du 1er novembre 2009 au 30 avril 2012 – page 17

7 - L’implication des bénéficiaires au suivi des effets à travers des indicateurs de résultats / d’effets définis conjointement et l’utilisation d’outils de collecte et d’analyse participatifs.

1. INTRODUCTION

3 1.1 Contexte de l’évaluation

Dans sa lutte pour le développement et contre la pauvreté, les gouvernements successifs du Mali, de l’indépendance à nos jours, ont entrepris de nombreuses actions qui se sont concrétisées et continuent à l’être par des appuis directs des gouvernants (à travers des services techniques et des projets et programmes) aux populations rurales. Ces appuis sont très souvent accompagnés par des partenaires au développement (organisations non gouvernementales nationales et internationales, institutions internationales et des gouvernements des pays développés).

Suivant cette logique, Action Contre la Faim (ACF), a initié et mise en œuvre le programme « Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita » » avec l’appui financier du Gouvernement de Navarra. Il est la prolongation du programme MLJ3 exp. 327/2007 financé par le Gouvernement de Navarra.

Dans le cercle de Kita, l’insécurité alimentaire est structurelle. « Une enquête HEA (Economie des ménages) réalisée en novembre 2008 a montré que 57 % de la population fait partie du groupe socio-économique considéré comme pauvre par les communautés elles- mêmes. Ces deniers sont loin d’être autosuffisants car leur stock ne peut couvrir que 5 à 6 mois de consommation. En général leur diète est pauvre surtout pendant la période de soudure. L’arachide, l’ingrédient principal des sauces leur est inaccessible pendant les mois de soudure. Ils consacrent près de 64% de leur budget pour des achats de nourriture de base (dépenses en céréales uniquement) ».

- Les principales manifestations de cette insécurité alimentaire et nutritionnelle, identifiées analysées lors de la conception du programme sont : Une malnutrition infantile élevée (> 10 %) principalement liées à une soudure longue et difficile (disponibilité alimentaire limitée) mais également à de mauvaises habitudes alimentaires (soudure, éducation), à une faible diversification des aliments, à des faiblesses d’hygiène, d’assainissement et d’accès à une eau potable ainsi qu’à de mauvaises pratiques de santé entre les mères et leurs enfants (allaitement, sevrage, .etc.). - L’accès difficile aux structures de santé et la faible couverture sanitaire : dans le cercle, 40% des ménages se trouvent à plus de 15 km d’un centre de santé. Pour les communes concernées par l’action, 83% de la population est éloignée de plus de 15 km d’un centre de santé. Cette difficulté est atténuée depuis fin 2008 par l’ouverture des CSCOM des communes de et II. - Des pratiques alimentaires, d’hygiène et assainissement inadéquate.

3 Termes de référence de l’évaluation Externes d’Action Contre la Faim pour le programme : “Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita” - Exp. 332/2009 – Page 4.

8 - La faible disponibilité et l’accès économique aux aliments de base pour les populations, notamment pour les plus vulnérables liées, entre autre, à une période de soudure particulièrement longue: Les céréales de base (sorgho et mil) ne se récoltent qu’en Janvier. Cette récolte tardive vient du fait de l’utilisation de variétés et de semis tardifs.

Le programme a été initié et conçu pour faire face à ces problèmes / contraintes ci-dessus cités par la génération de bénéfices profitables à l’ensemble des populations (hommes et femmes) des 4 communes d’intervention (Gadougou 1, Gadougou 2, et ).

D’une manière particulière, le programme s’est proposé de produire les principaux bénéfices directs suivants :

- L’amélioration de la disponibilité et l’accès à l’alimentation ; - L’amélioration de l’utilisation des aliments, des pratiques alimentaires et des soins aux jeunes enfants et l’assainissement dans 3 communes ; - L’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita ; - Le renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal (dans les communes d’intervention du programme).

La présente évaluation finale est une partie intégrante de la stratégie d’intervention d’Action Contre la Faim qui dispose une politique d’évaluation de ses actions qui est un cadre intégré d’évaluations, d’apprentissage et de redevabilité. Cette évaluation externe exprime ainsi la volonté d’ACF de mieux suivre les résultats de ses interventions, d’en tirer des leçons pour le pilotage de futurs programmes et la valorisation des connaissances acquises lors de la mise en œuvre.

Carte présentant les lieux d’intervention dans le Cercle de Kita, Mali

9 1.2 Brève description du projet.

A l’instar d’autres programmes mis en œuvre dans la zone par ACF, le programme J3AA contribue à « l’amélioration des conditions de vie des populations de la région de ». A travers sa planification, il s’est engagé à réaliser à la fin de sa mise en œuvre à « améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages des les communes d’intervention ».

Pour atteindre cet objectif spécifique (bénéfice attendu pour le groupe cible) le programme J3AA a planifié des activités pour réaliser dans chacune des communes :

- L’amélioration de la disponibilité et de l’accès à l’alimentation à travers la fourniture :

* aux producteurs et productrices (notamment les plus vulnérable), de produits (semences améliorées et des intrants agricoles à travers des boutiques d’intrants) qui devraient être utilisés pour augmenter les niveaux de production ;

* aux ménages vulnérables, des chèvres et les compétences et moyens nécessaires pour développer le petit élevage ;

* aux communautés villageoises et groupements (d’hommes et de femmes) de jardins nutritionnels, d’un système de crédit (warrantage) visant à éviter le bradage des produits agricoles au moment des récoltes et d’un SCAP-RU pour renforcer les capacités communautaires de prévention et de gestion des risques agricoles ;

- L’amélioration de l’utilisation des aliments, des pratiques alimentaires et des soins aux jeunes enfants et l’assainissement dans 3 communes à travers la fourniture :

* aux communautés (notamment les femmes qui ont – dans la zone - la responsabilité de la préparation des repas) des recettes pour la préparation de mets variés et riches sur la base de produits locaux ; 10

* aux communautés des sources d’eau potable et des compétences pour les gérer et promouvoir leur utilisation par toute la population (notamment les ménages vulnérables) ;

* aux écoles, des latrines dotées de dispositifs de lavage des mains ainsi que des compétences pour les entretenir et les gérer, pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire ;

* aux communautés, des moyens (maçons compétents pour fabriquer des dalles SANPLAT) pour construire et utiliser des latrines dans les villages et des technologies (latrines ECOSAN) visant à collecter et utiliser les urines et excrétas pour l’amendement des cultures. Ces actions devraient contribuer à améliorer le cadre de vie dans les villages.

- L’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé à travers :

* la disponibilité d’agents villageois compétents (relais communautaires) pour le dépistage et le référencement des enfants malnutris ;

* des moyens (intrants, médicaments, agents de santé compétents, équipements et infrastructure) de prise en charge d’enfants malnutris ; * des associations de santé communautaire compétentes pour la gestion des problèmes de santé dans les aires de santé concernées.

- Le renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal à travers la réalisation des principales activités suivantes :

* la réalisation d’une mission d’identification/diagnostic de la troisième commune d’intervention ;

* la réalisation des analyses de sécurité alimentaire (HEA) / causalités dénutrition.

* l’appui à l’opérationnalisation d’un Système d’alerte précoce de la sécurité Alimentaire et nutritionnelle internes aux communes.

Pour réaliser les prestations et activités et assurer l’atteinte des objectifs, le programme J3AA a mobilisé 3 équipes (1 volet Nutrition, 1 volet Sécurité alimentaire et moyens d’existences et 1 volet WASH) qui devraient travailler en, synergie pour assurer la réalisation de l’objectif spécifique à savoir « l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages des communes d’intervention ». Chaque équipe comprend 1 chef de projet et d’1 assistant selon le schéma suivant :

- Volet Nutrition : 1 chef de projet et 2 assistants ; - Volet WASH : 1 cher de projet et 1 assistant ; - Volet Sécurité alimentaire et moyens d’existence : 1 chef de projet et 2 assistants.

Ces agents sont ceux du programme (PASAN) qui comporte d’autres actions financées dans le cercle à travers ACF-Espagne.

11 1.3. Méthodologie

L’identification et l’analyse de l’impact, la couverture, la cohérence, la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité, le suivi, le genre, l’acceptabilité ont guidé la méthodologie utilisée pour réaliser l’évaluation.

Des croisements d’informations provenant de sources diverses (documentation, entretiens avec différents acteurs) ont permis de vérifier et d’assurer la fiabilité des informations et des analyses. La méthodologie retenue pour l’évaluation a été réalisée selon les phases suivantes :

1.3.1 Analyse documentaire

ACF (bureaux de Madrid, Bamako et Kita), a mis à la disposition de l’évaluateur des documents de planification (cadre logique, document de demande de subvention, documents de processus de validation), des rapports d’activités (rapports de progression d’activités, rapports de formation) protocoles de collaboration technique et financière, protocole de partenariat – ACF – Stop Sahel. Ces documents ont été exploités et analysés par l’évaluateur pour collecter les informations sur les activités et résultats planifiés et réalisés. Cette analyse documentaire a également permis d’émettre des hypothèses qui ont servi à approfondir les analyses avec les acteurs sur le terrain selon les critères d’évaluation spécifiés dans les termes de références.

Un briefing avec les acteurs d’ACF a permis d’obtenir des informations supplémentaires pour mieux comprendre le programme.

- Un briefing (réunion d’information) a été fait (par SKYPE) avec 2 responsables d’ACF basés à Madrid (M. Julien Jacob : Conseiller principal en sécurité alimentaire et moyens d’existence Madrid et Mme Marisa Sànchez Peinado (technicienne VIH et nutrition Madrid) le 16 janvier 2013;

- D’autres briefing ont été réalisées avec 4 responsables d’ACF au bureau de Bamako à travers des rencontres individuelles (M. Frank VANNETELLE - Directeur Pays Mali, M. Louka DAOU – Responsable Sécurité Alimentaire Moyen d’Existence bureau ACF Mali, Mme Maria BIOTTEAU – Coordinatrice Médico-Nutrition – ACF Mission Mali et M. TRAORE Théophane MD – Chef de projet Nutrition ACF Kita);

Les conclusions de l’évaluation ont été restituées à chaud à Kita à l’équipe d’ACF à Kita et (plus tard) celle de Bamako et de Madrid. Ces débriefings ont été orientés sur les constats, les conclusions et les recommandations de l’évaluation. Ils ont été partagés avec les participants à l’activité avec comme objectifs (i) la correction des constats, (ii) l’approfondissement / ajustement des analyses et (iii) l’amélioration des recommandations.

1.3.2 Limites de l’évaluation

L’organisation du programme ainsi que la bonne connaissance des actions par les acteurs ont facilité l’organisation des visites de terrain (choix des acteurs et des actions à visiter). Cependant, des aspects suivants ont de temps à autres entravé le bon déroulement de l’évaluation, à savoir : 12

- La difficulté pour certains acteurs (notamment les services techniques déconcentrés, les autorités communales, les ASACO et les CSCOM) de reconnaitre les actions menées dans le cadre du J3AA par rapport à celles du PASAN.

- Le contexte de crise au Mali pendant l’évaluation qui a eu comme conséquence la forte mobilisation des chefs de projet par ACF pour d’autres activités prioritaires.

- Les fêtes religieuses au cours de l’évaluation (2 jours) qui ont perturbé le calendrier prévu.

- Le système de suivi du projet n’a pas produit à tous les niveaux (village, commune et équipe du programme) des informations quantitatives sur les changements positifs (effets et impacts des actions du projet). Les informations fournies ont été généralement des estimations subjectives. Des données sur les changements positifs attribuables aux actions du programme n’ont pas été systématiquement enregistrés au niveau du groupe cible, à celui des partenaires et au de l’équipe de mise en œuvre du programme. Ainsi, les personnes interrogées ont, chaque fois, fait des estimations qui relèvent de leurs seules appréciations. Des données quantitatives existent peut être, mais elles n’ont pas été mises à la disposition de l’évaluateur.

Des ajustements dans la méthodologie et le programme ont été faits pour minimiser les influences de ces limites sur les résultats de l’évaluation.

1.4 Structure du rapport

Conformément au plan proposé dans les termes de référence, ce rapport contient en plus du résumé et d’un chapitre introductif, des constats et discussions structurés selon les critères de l’évaluation (l’impact, la couverture, la cohérence, la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité, le suivi, le genre, l’acceptabilité, l’intégration des volets et la stratégie de partenariat).

Il propose également des conclusions et recommandations qui seront utilisées pour :

- Améliorer et de redéfinir l’approche d’ACF-E dans les prochaines interventions de ce type au Mali, en prenant en compte les contraintes et facteurs limitant inhérents au pays.

- Amener les bénéficiaires du programme à poursuivre les actions sans appui (pérennisation des actions).

2. CONSTATIONS & DISCUSSIONS

2.1 Impact du programme

Les impacts du programme définissent les changements (positifs ou négatifs), dans la situation des bénéficiaires, qui ont été influencés par les actions menées. Les analyses faites ont permis de faire les constats suivants :

2.1.1 Par rapport à l’amélioration de la disponibilité et l’accès à l’alimentation

- L’augmentation des niveaux de production céréalière par la facilitation de l’accès à des 13

semences de qualité (haut niveau de rendement par rapport aux semences locales). 700 ménages (en majorité des ménages vulnérables) ont eu accès au cours de la campagne agricole 2011-2012, à 3.500 kg de semences améliorées (1.500 kg de sorgho et 2.000 kg de maïs) à travers une distribution gratuite faite par le programme. Les rendements de sorgho et de maïs (selon les ménages bénéficiaires de semences améliorées) ont passé de 600 kg/ha à 850 kg à l’ha.

- Des céréales sont actuellement disponibles (en quantité) dans les villages pendant plus de 8 mois par an. Cela est dû aux efforts conjugués d’augmentation des niveaux de production dans les exploitations agricoles et une meilleure gestion des stocks à travers le warrantage

Selon les villageois de Lenguekoto, à cause du Warrantage la durée de la période de soudure a été considérablement réduite. Elle est partie de 5 à 3 mois pour les ménages moyens et de 2 à 1 mois pour les plus riches. La période de soudure a été également réduite pour les ménages vulnérables (les plus pauvres) – de 6 mois environ à 3 mois – car ce sont eux qui ont bénéficié des semences améliorées. Les plus vulnérables, sont approvisionnés à travers des stocks constitués par le groupement communautaire de warrantage parallèlement au système de warrantage.

- La diversification des aliments (notamment l’apport de légumes frais) pendant au moins 4 mois dans l’année contre 1 à 2 mois à partir d’autres zones de production maraichères dans le cercle à travers la promotion de cultures de contre saison (maraichage) qui assurent la production d’autres types d’aliments (les légumes). Les maraichères ont augmenté leurs revenus à travers la vente des surplus dans le village et les villages voisins.

14

Des femmes de Mahina (Kokofata ont estimé l’augmentation des revenus à environ 5.000 F CFA par exploitante au cours d’une campagne (une année).

2.1.2 Par rapport à l’amélioration de l’utilisation des aliments, pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et de l’assainissement

L’ampleur de la malnutrition a diminué dans les villages. Selon les acteurs interrogés (agents de centres de santé et relais communautaire), elle va continuer à diminuer au cours des prochaines années. Cela est attribuable en partie aux changements d’habitude alimentaire (consommation d’aliments plus variés : plus de légumes dans les repas pendant au moins 3 mois), à la réduction des poches de famines au cours de l’année (les enfants et les adultes ont accès à plus de nourriture pendant une plus longue période – jusqu’à 8 mois au cours de l’année contre 5) à la consommation d’eau potable et au respect des mesures d’hygiènes et assainissement (par exemple le lavage des mains). Malgré l’absence de chiffres fournis par le programme à l’évaluateur, pour étayer ces affirmations, les villageois ont fait l’effort de faire des estimations chiffrées.

Selon 4 relais communautaires du village de Sagabary, sur une période de 2 ans le nombre d’enfants malnutris identifiés lors d’une tournée de dépistage d’un relais communautaire a passé de 5 à 1. Avant les interventions des relais communautaires, très peu d’enfants étaient amenés au centre de santé pour cause de malnutrition. Cette affirmation confirme que le nombre d’enfants malnutris a diminué dans les villages d’intervention du programme.

15 2.1.3 Par rapport à l’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita

L’habitude de dépistage régulière (une fois par mois à travers des visites à domicile) s’est installée dans la plupart des villages à travers des relais communautaires motivés par la reconnaissance de leurs efforts par les villageois (les parents des enfants) et des mères qui acceptent de plus en plus que la malnutrition est un mal à combattre. Les mères acceptent de montrer leurs enfants au relais communautaire pour le dépistage. Elles acceptent aussi d’amener les enfants au centre de santé dans le cas où ils sont référés. Cela est concrétisé par l’augmentation du nombre d’enfants malnutris identifiés, référés aux centres de santé (6 centres de santé) et pris en charge dans la zone du programme :

- A la suite des efforts du programme, 1.270 enfants malnutris ont été pris en charge dans les centres de santé : 882 URENAM, 191 URENAS et 197 URENI4.

- Le nombre de femmes qui viennent au centre de santé pour des consultations prénatales et l’accouchement a augmenté (en moyenne 13% dans les centres de santé visités5).

- Le nombre d’enfants référés par les relais communautaires et admis dans les centres de santé de la zone du programme a augmenté (en moyenne 32%6 dans les CSCOM visités)

Des ruptures de stocks d’intrants ont souvent eu lieu. Elles ont contribué à augmenter le taux d’abandon.

2.1.4 Par rapport au renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal

Des améliorations de la capacité d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal n’ont pas été observées. Les responsables communaux rencontrés n’ont pas indiqué d’actions du programme en leur faveur pour renforcer leurs capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal. Ils se sont contentés d’affirmer qu’ils sont informés des actions du programme dans leurs localités.

Les études réalisées dont l’enquête enquête HEA (Economie des ménages) réalisée en novembre 2008, l’enquête CAP (Connaissances, Attitudes, Pratiques) ne sont pas connus par les élus. Elles ne sont, par conséquent, pas utilisées pour alimenter les prises de décisions pendant les activités de planification au niveau des communes.

2.2 La couverture

Le programme a amélioré la couverture en eau potable par la réalisation de 3 nouvelles

4 Rapport final Gouvernement de Navara J3AA – Période allant du 1er novembre 2009 au 30 avril 2012 – page 17

5 Ces chiffres sont des approximations faites lors des entretiens avec les agents des centres de santé visités. Ils ont été estimés sur une période de 3 mois. 6 Idem (estimations avec les agents de santé dans les CSCOM)

16 sources d’eau potable (forage équipe de pompe manuelle) dans 3 villages. De fait, la couverture en eau potable a été améliorée. Il faut noter cependant que les cotisations (dans la majorité des cas, 250 F CFA / mois /ménage) mises en place pour assurer l’entretien, la maintenance et le renouvellement de l’infrastructure d’eau potable est une entrave à l’accès à l’eau potable pour les plus vulnérables. En effet, des ménages qui déclarent n’être pas en mesure les 250 F CFA / mois continuent à s’approvisionner en eau à partir des sources moins indiquées (eau de surface).

ACF peut poursuivre, pendant la mise en œuvre du PASAN, des exercices d’estimation participative des coût d’entretien, de maintenance et de renouvellement des infrastructures et équipement d’eau potable. Les mesures pour la constitution de ces fonds peuvent être décidées avec les communautés concernées et non décidées par l’équipe du programme et suggérées aux communautés.

Le forage de Bendougou (commune de Koulou) est utilisé par environ 40% des ménages Les autres 60% préfèrent s’approvisionner en eau à partir du fleuve car ils estiment qu’ils ne peuvent pas payer les 250 F CFA par mois. Le chef de village est de ceux-ci. Les agents du projet ont certainement bien expliqué le bien fondé de la cotisation, mais jusque là, le principe n’est pas accepté par la plupart de ceux qui refusent de payer la cotisation qui devient par la même occasion un obstacle à l’accès à l’eau potable surtout pour les plus pauvres (les plus vulnérables).

Les prestations du programme en matière d’assainissement ont été très appréciées dans les écoles (latrine scolaire avec dispositif de lavage des mains). Les latrines et le dispositif sont bien utilisés dans les écoles par les enfants et les enseignants sous l’autorité des directeurs d’école qui sont les garants de l’application des règlements intérieurs dans les écoles. Ainsi, tous les enfants dans les écoles appliquent les mesures d’hygiène décidées pendant leur présence au sein des établissements.

Les enfants déscolarisés et non scolarisés dans les villages ne sont pas touchés par cette action. Les effets possibles des latrines scolaires sur les autres enfants du village ne sont pas suivis et une stratégie de démultiplication des pratiques introduites dans les écoles n’est pas délibérément mise en place.

La multiplication des latrines dans les villages dans la perspective de l’éradication de la défécation à l’air est assez avancée. Selon, le représentant du service local de l'Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances, les villages sont encore loin d’atteindre l’état souhaité. Aucun des villages encadrés n’a pu obtenir le certificat qui désigne « le villages en fin de défécation à l’air libre ». Les meilleurs sont à un niveau de 80% des personnes qui ne font plus de défécation à l’air libre.

Il faut noter cependant, que le projet a doté en dalles SANPLAT, 250 ménages vulnérables dans les communes de Gadougou 1 et 2. Cette action a amélioré la couverture en infrastructure d’assainissement.

Les latrines ECOSAN restent encore faiblement utilisées à cause de barrières socioculturelles qui restent à lever. En effet, des personnes ont affirmé au cours des visites de terrain qu’elles ne fréquentent pas les latrines ECOSAN parce qu’elles pensent que c’est un moyen facile d’envouter quelqu’un à travers la collecte des urines.

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2.3 La cohérence

Les 3 volets du programme (Nutrition, Sécurité alimentaire et moyens d’existence, WASH) sont cohérents. S’ils réalisent correctement leurs actions, ils contribuent ensemble à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages. La disponibilité et l’accès à l’alimentation ainsi que sa bonne utilisation (qui seront assurés conjointement à travers les actions des volets SA/ME et nutrition) sont des facteurs qui diminuent le risque de malnutrition et préparent ainsi les enfants à supporter mieux les diarrhées dues à des parasites (provoquée par un mauvais état d’hygiène et d’assainissement). Les diarrhées généralement provoquées par un mauvais état d’hygiène et d’assainissement (combattues à travers les actions du volet WASH) sont considérées à la fois comme cause et conséquence de la malnutrition. « En effet la diarrhée empêche les enfants de rattraper le retard de croissance et la malnutrition augmente la fréquence et la durée des épisodes diarrhéiques entrainant ainsi un cercle vicieux »7. La cohérence / complémentarité entre les 3 volets est donc très évidente.

Le programme « Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita » est une partie intégrante du PASAN (autre programme d’ACF dans la zone de Kita). Il contribue à l’atteinte de l’objectif spécifique du PASAN.

II s’articule parfaitement avec 3 objectifs de la politique nationale de santé à savoir « (i) la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et infanto-juvénile, (ii) l’amélioration de l’accès à des services de santé de qualité et (ii) la promotion et le développement de la santé communautaire. Il contribue à l’atteinte de ces objectifs dans les communes d’intervention.

Le programme est également conforme aux orientations suivantes du PRODESS :

- L’extension de la couverture des soins primaires dans les zones les plus pauvres (constructions, réhabilitations, relance de Centres de Santé Communautaire (CSCOM) non fonctionnel),

- le développement des stratégies alternatives (stratégie avancée, équipes mobiles et relais communautaires, promotion des pratiques familiales) dans les zones enclavées et peu peuplées,

7 Action contre la Faim – Dynamiques des Interactions Malnutrition, Eau Assainissement hygiène, Infections – Version 2005, révisée 2007, éditée (support CD) 2007 – page 12.

18 - Les approches multisectorielles, décentralisées et participatives ciblant particulièrement les populations pauvres et marginalisées,

- Le renforcement de la lutte contre les maladies infantiles et maternelles et contre le paludisme,

Le programme contribue, à l’atteinte du premier objectif de la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA) adoptée par le gouvernement malien en 2002 à savoir « la promotion d’une agriculture productive, diversifiée, durable et régionalement intégrée ». Il s’appuie « sur la définition couramment admise de la sécurité alimentaire et recouvre ainsi les quatre dimensions correspondant aux principaux déterminants de la sécurité alimentaire en général et au Sahel en particulier :

- la disponibilité des aliments de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle ; - leur accessibilité pour les populations, y compris pour les plus vulnérables ; - la stabilité des approvisionnements dans l’espace et dans le temps ; et 8 - l’utilisation optimale des aliments par les individus »

2.4 La pertinence

La définition des objectifs et résultats du programme, l’analyse de ceux-ci par rapport aux besoins des groupes-cibles, leur « bien fondé » par rapport à la situation d’insécurité alimentaire et la malnutrition et le choix des bénéficiaires les plus vulnérables permettent de

déterminer le degré de pertinence du programme « Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita ».

Les objectifs du programme ont été clairement définis sur la base des problématiques identifiées lors d’une mission d’identification en novembre 2006 et confirmés / affinées par les enquêtes réalisées entre 2007 et 2009. Ils constituent la poursuite du programme MLJ3G (exp. 327/2007). Ils sont réalistes et permettent de faire face aux principaux problèmes rencontrés par les hommes et les femmes au sein des communautés villageois :

- La malnutrition infantile ; - Les mauvaises habitudes alimentaires ; - La faible diversification des aliments ; - Des pratiques alimentaires inadéquates.

- La faible disponibilité et accès économique aux aliments de base pour les populations, notamment pour les plus vulnérables liées, entre autre, à une période de soudure particulièrement longue ;

- Des pratiques d’hygiène, d’assainissement inadaptées ; - L’accès difficile à une eau potable.

- Les mauvaises pratiques de santé entre les mères et leurs enfants (allaitement, sevrage, etc.) ;

8 Ministère du développement rural et de l’environnement au Mali – Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire au Mali – 2002, page 58.

19 - L’accès difficile aux structures de santé. - La faible couverture sanitaire.

Les objectifs visent des états positifs souhaités face à chacune de ces situations ci-dessus citées.

Le programme dans ses objectifs et sa démarche, a bien ciblé les couches les plus vulnérables à travers des actions directes vers elles (production de semences améliorée, dotation en semences améliorées, dotation en dalles SANPLAT, et leur prise en compte dans les planifications des actions spécifiques réalisées dans les villages).

Cependant, certaines actions telles que le principe d’une cotisation fixe (250 F CFA / mois / ménage) pour la constitution d’un fonds pour l’entretien, la maintenance et le renouvellement des équipements et l’interdiction de l’accès à l’eau en cas de non paiement de cette cotisation, risquent d’exclure les plus vulnérables.

Le système de warrantage est une action qui permet certainement de lutter efficacement contre le bradage des récoltes. Il permet donc d’améliorer la disponibilité de céréales pendant les périodes de soudure. Néanmoins, pour que le warrantage soit utile, le producteur doit avoir la capacité de stocker au moment des récoltes. Cet état de faire a exclut certaines personnes appartenant au groupe de vulnérables. Il faut néanmoins indiquer que certaines personnes appartenant au groupe des ménages vulnérables ont bénéficié de semences améliorées pour augmenter leur production et ont bénéficié de l’accès aux céréales à des prix plus abordables pendant la soudure.

Par exemple à Léguenkoto et à Gallé, des paysans ont affirmé que le warrantage est utile mais pas pour ceux qui produisent peu. Ils sont obligés de s’endetter auprès du groupement pour passer la période de soudure. C’est un cercle vicieux puisqu’il faut rembourser pendant la prochaine récolte.

2.5 L’efficacité

L’analyse de l’efficacité du programme porte sur le niveau d’atteinte des objectifs, le niveau de satisfaction des bénéficiaires, des partenaires du programme. Elle porte également sur l’apport du programme dans le renforcement des capacités des acteurs, la qualité des produits/extrants ainsi que leur utilisation par les groupes cibles.

Le niveau d’atteinte des objectifs et résultats a été mesuré par des observations et analyses (exploitation des rapports du programme, entretiens avec des acteurs de terrain : groupes cibles, agents et partenaires du programme) par rapport aux indicateurs inscrits dans le cadre logique. Les constats suivants ont été faits :

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Indicateurs Constats et commentaires sur le niveau de réalisation Objectif global : Amélioration des conditions de vie des populations de la région de Kayes. - Le pourcentage d'enfants de moins de 5 - Selon les informations collectées auprès des acteurs, et à la suite des analyses faites, les ans présentant une insuffisance résultats du programme contribueront certainement à diminuer le pourcentage d'enfants pondérale est inférieur à 33% à l'horizon de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale. Les efforts conjugués des 2015 différents volets du projet pourront provoquer cette amélioration (cf. 2.1.2) Objectif spécifique : Amélioration la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages dans trois communautés du cercle de Kita. - Une amélioration des comportements - Cet indicateur est difficile à mesurer dans la mesure où « ce qu’il faut observer » pour vis-à-vis des pratiques alimentaires est apprécier l’amélioration des comportements n’est pas précisé. Le programme devait préciser constatée pour 25% des ménages de la des comportements essentiels9 qui doivent être suivi tout au long de la mise en œuvre des zone d’intervention à la fin du projet. actions. Les résultats des enquêtes CAP qui devraient fournir des informations essentielles n’ont pas été accessibles à l’évaluateur. - La disponibilité vivrière et d’aliments de - Quelles sont les choses concrètes qu’on doit observer pour apprécier la disponibilité qualité est améliorée de 15 % à la fin du vivrière et d’aliments ? La réponse à cette question permet d’avoir un indicateur projet. objectivement vérifiable. L’expression utilisée ici peut se prêter à plusieurs interprétations.

- L’estimation de l’amélioration nécessite une information au départ (situation de référence) et une information à la fin. L’évaluation n’a pas obtenus ces informations importantes.

- Néanmoins, sur la foi des déclarations des personnes rencontrées dans les villages, la disponibilité de céréales (maïs et sorgho) et de légume est améliorée dans les communes d’intervention. La période de soudure a diminué de 2 mois en moyenne et l’accès aux légumes frais est actuellement facilité dans les villages à jardins nutritionnels. Résultat 1 : Amélioration de la disponibilité et de l’accès à l’alimentation. - A la fin du projet, la production des - Une estimation de l’augmentation de la production suppose la connaissance : (i) de cultures vivrière a augmenté de 30% données sur une situation de référence (niveau de production avant l’intervention du dans la zone d’intervention du projet. programme) et (ii) de données sur le niveau de production après l’intervention du programme. L’évaluation n’a pas eu accès à ces données. Cependant, les informations

9 Les spécialistes en la matière doivent préciser des comportements types que le programme souhaite introduire dans les communautés.

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Indicateurs Constats et commentaires sur le niveau de réalisation suivantes permettent d’avoir une idée des progrès accomplis :

* 3.835 kg de semences améliorées (2040 kg pour le mais et 1795 Kg pour le sorgho) produites par 40 producteurs semenciers ont été certifiées (la production totale 4.235 kg) selon une procédure de certification réalisée avec la collaboration du service locale de l’Agriculture.

* La diversification agricole (production, en plus des céréales d’oignon, de chou, de laitue, d’aubergine, de betterave, de gombo, de piment, de poivron et de carotte) est devenue une réalité dans la zone du programme à partir des jardins nutritionnels L’oignon occupe plus des 2/3 de la surface avec une production estimée à plus de 35 tonnes pour la campagne. Cet état de fait peut être un atout pour l’amélioration des revenus des ménages vulnérables. Cela pourrait contribuer à rehausser leur capacité de contribution pour l’accès à l’eau potable. - À la fin du projet, 75 % des jardins Cet indicateur est difficile à mesurer dans la mesure où des données de référence n’existent féminins encadrés ont diversifié et pas (niveaux des productions et des revenus avant l’intervention du projet.

augmenté les productions de 30 %, - Les femmes dans les jardins visités ont affirmé que les jardins nutritionnels ont permis de amélioré les revenus des exploitantes de diversifier les aliments à travers la promotion de cultures de contre saison (maraichage) qui 25 % dans la zone d'intervention. assurent la production d’autres types d’aliments (les légumes). Ce produit permet également à augmenter les revenus des femmes (vente de surplus de produits maraichers).

- La plupart des femmes (environ 65% dans le jardin de Mahina – Commune de Kokofata) dans les jardins visités ne faisaient pas de maraichage avant l’intervention du programme. L’augmentation de la production pour celles-ci est donc évidente. Elles estiment qu’elles peuvent avoir, en plus de la consommation des produits, environ 5.000 F CFA / mois. Résultat 2 : Amélioration de l’utilisation des aliments, des pratiques alimentaires et des soins aux jeunes enfants et l’assainissement dans 3 communes. - 40% des femmes des sites d’intervention - Ceci est un changement ou un état positif souhaité. L’indicateur devrait indiquer « ce qu’on améliorent leurs connaissances et peut observer concrètement » et qui nous informe (par son évolution) que les connaissances pratiques en matière de pratiques et les pratiques alimentaires et d’hygiène aux jeunes enfants sont améliorées.

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Indicateurs Constats et commentaires sur le niveau de réalisation alimentaires et d’hygiène aux jeunes - Par rapport à cet indicateur, l’évaluation a constaté que les femmes acceptent de plus en enfants. plus d’amener leurs enfants au centre de santé pour la prise en charge en cas de malnutrition. Elles fréquentent également les centres de santé pour des consultations prénatales. Les femmes (exploitantes des jardins nutritionnels appliquent les compétences acquises à la suite des démonstrations culinaires). - Le taux de couverture effectif en eau Le taux de couverture de départ n’étant pas connu, il est difficile d’estimer la proportion de potable est augmenté de 29 % à la fin du l’augmentation. On peut néanmoins affirmer que la couverture en eau potable a été améliorée projet sur la zone d’intervention par la réalisation de 3 forages et le renforcement des capacités de leurs gestionnaires (CGPE). Cela a permis d’assurer (théoriquement) de façon durable l’accès à l’eau potable à 2.226 personnes. - 25 maçons sont formés à l’utilisation et Cet indicateur ne permet pas de mesurer l’amélioration des pratiques d’assainissement. Il équipés en moules dalle sans SANPLAT, permet juste de rendre compte de la réalisation d’une activité. Les informations collectées permettent de savoir que 27 maçons ont été formés à la confection des dalles SANPLAT dans les communes de Gadougou 1, Gadougou 2 et Kokofata.

Le nombre de latrines construites dans les villages à partir de la présence de maçons compétents dans les villages pourrait être une information intéressante pour apprécier un état positif attribuable à l’action du programme.

On peut noter cependant que 250 dalles SANPLAT ont été produites à travers un prestataire recruté par le programme. Elles ont été mises à la disposition de ménages vulnérables. Des maçons à titre privé ont produit des dalles SANPLAT pour satisfaire des demandes dans les villages. Mais ces informations (très intéressantes et significatives) n’ont pas été enregistrées dans le cadre du suivi du programme. - 6 écoles sont équipées de bloc latrine et A l’instar d’autres indicateurs du cadre logique, cet indicateur indique également des activités 30 % des écoles sont sensibilisées à réalisées par le programme. Elle ne mesure pas un changement. Il serait intéressant de savoir l’assainissement. ce qui a changé à l’école en termes de maladies liées aux mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement dans les écoles. Par exemple la diminution de la prévalence des maladies liées aux mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement dans les écoles d’intervention.

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Indicateurs Constats et commentaires sur le niveau de réalisation

En termes de réalisation, 4 blocs latrines équipés de dispositifs de lavage des mains sur 4 prévus ont été réalisés dans les écoles de Jiguiya, Fangalacouta et Bilico (Commune de Kokofata) et Bendougou (Commune de Koulou). - 50 % des 3 600 dalles SANPLAT sont Les données permettant des mesurer cet indicateur ne sont pas disponibles. financés par les ménages Résultat 3 : L’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires. - 75% des structures locales de santé Il serait intéressant de préciser dans cet indicateur un paramètre qui prouve que l’amélioration appuyées ont amélioré la qualité de la de la qualité prise en charge a eu lieu. Par exemple, le taux moyen de guérison et le Gain de prise en charge de la malnutrition aiguë poids moyen réalisés comparés au protocole national. Les informations collectées dans les selon les indicateurs de référence rapports produits indiquent une amélioration des taux moyens de guérison et le gain de poids. Sphère. Mais ces informations ne sont pas quantifiées. - Au moins 30 enfants malnutris sévères 882 enfants ont été pris en charge en URENAM, 191 en URENAS et 197 en URENI. ayants de complications, 120 enfants malnutris sévères sans complications et 800 enfants malnutris modérés sont traités respectivement dans les URENI, URENAS et URENAM Résultat 4 : Le renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal - Une enquête nutritionnelle de référence Une enquête Smart a été réalisée au niveau des communes de Koulou et de Kokofata en juin est disponible sur la zone d’intervention. 2011. - Deux analyses de sécurité alimentaire Une enquête économique des ménages a été réalisée en 2011 (HEA). Elle comporte des référence sont disponibles pour la zone analyses de sécurité alimentaire de référence pour la zone d’intervention. d’intervention. - Le fonctionnement des conseils Ici également, le paramètre qui permet de mesurer l’amélioration du fonctionnement des communaux de sécurité alimentaire est conseils communaux devrait être indiqué dans l’indicateur.

amélioré Selon les informations collectées auprès des communes, les conseils communaux n’ont pas bénéficié d’action directe du programme.

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2.6 L’efficience

L’analyse a porté sur l’utilisation optimale des moyens du programme, les relations entre les différentes activités du programme, les ressources disponibles, les ressources mobilisées et les résultats obtenus, la qualité du suivi-évaluation interne du projet et les contributions des différents partenaires de mise en œuvre du programme.

- L’évaluation a fait les constats suivants :

* Les agents mobilisés, travaillent pour un programme plus large (PASAN) avec plusieurs actions dans les 3 volets.

* Les villages d’intervention occupent un espace assez large (les villages les plus loin sont à environs 4 heures, en voiture) du siège du programme.

Ces deux constats, permettent d’affirmer que le nombre d’agents (8 dont 3 au volet nutrition, 3 au volet SA/ME et 2 au volet WASH) ne permet pas un accompagnement systématique et de qualité des groupes cibles qui puisse garantir des effets souhaités et durables.

- Selon l’équipe du programme, le système de management adopté par ACF-E ainsi que la participation des bénéficiaires (contributions physiques et/ou financière) à toutes les actions réalisées ont permis l’atteinte d’un bon niveau de réalisation des résultats attendus.

- La faible orientation vers les effets (les agents travaillent sur la base d’informations relatives au niveau d’exécution des activités et non celui de réalisation des changements/états positifs souhaités) affecte la qualité du pilotage des actions. Si des informations sur les effets des actions sont disponibles à temps, la décision de modifier les activités, de les poursuivre ou des les arrêter peut être pris à temps et cela permettra de faire des économies.

Par exemple, au niveau des latrines scolaires, les informations sur la réalisation des latrines et du dispositif de lavage des mains et leur état sont disponibles. Tant que ces informations sont bonnes, aucune autre mesure n’est envisageable. Par contre, si le programme avait introduit des « cahiers de visite »10 (ou les exploiter là où il y en a) pour les élèves. Les équipes du projet pouvaient être informés de l’évolution des cas de maladies liées aux mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement et prendre des décisions rapides dans le cas où les évolutions seraient négatives. Cela pouvait améliorer l’efficience du programme.

- L’utilisation des ressources humaines des services déconcentrés est effective. Tous les services techniques concernés (service de l’agriculture, service d’élevage, centre de

10 Cahier de visite = un cahier que les élèves amènent au centre de santé quand ils sont malade. L’agent de santé porte dans ce cahier les informations sur la maladie et le traitement de l’enfant.

25 santé de référence de Kita, service local de l’action sociale, service d'Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances et service de l’Hydraulique) ont collaboré avec le programme. Cet état est un atout qui peut être davantage exploité pour améliorer l’efficacité du programme. ACF peut continuer à mobiliser les agents des STD agents autour de nouvelles techniques / technologie à introduire et pour lesquelles elle n’a pas de compétences.

2.7 La durabilité

La durabilité du programme tient d’une part à la reproductivité et à l’extension des actions initiées, et d’autre part à la mise en place d’un cadre institutionnel et organisationnel performant pour la poursuite de celles-ci après la subvention accordée par le Gouvernement de Navarra.

L’analyse de la durabilité a porté sur l’examen du caractère pérenne des activités du programme, le degré de responsabilisation et la capacité des groupes cibles à poursuivre les actions après la subvention, identifier et surmonter les obstacles à la poursuite normale des actions. Elle a porté sur l’analyse des activités transversales comme le Genre et l’alphabétisation.

Les constats suivants sont faits par l’évaluation :

- Par rapport à l’introduction de semences améliorées, la durée relativement courte de l’action (2 campagnes), n’a pas permis la réalisation d’actions d’accompagnement (mise en place / initiation d’un système d’approvisionnement efficace11) pour assurer à long terme, l’accès d’un grand nombre de producteurs aux semences de qualité.

- Les organisations villageoises qui gèrent le warrantage ont une faible capacité de négociation avec l’institution de micro finance pour influencer les taux d’intérêts et décider de règles de gestion avantageuses des magasins (moments de fermeture et ouverture). Les groupes rencontrés ne semblent pas être prêts à jouer ce rôle.

- Par rapport, au système de warrantage en place, le 3ème acteur (l’entreposeur) appartient au premier acteur (l’emprunteur). Le constat est que le groupement villageois (l’emprunteur) joue en même temps le rôle d’entreposeur. Cette situation peut, à un moment créer un problème si l’emprunteur n’est pas transparent dans la gestion du magasin car l’entreposeur doit en toute indépendance vérifier la qualité des produits avant leur stockage et garantir sa qualité pendant l’entreposage.

- Les CGPE ont une faible autonomie intellectuelle pour analyser les problèmes qui entourent l’accès à l’eau (entretien, maintenance, renouvellement, assainissement, etc.) pour conseiller les autorités communautaires et communales pour la prise de décisions qui favorisent l’accès durable à l’eau potable pour une large proportion de la population. Ils ne fonctionnent pas comme des organes qui reçoivent un mandat de leurs

11 Actuellement, La distribution des semences se fait essentiellement par le troc. Très peu de producteurs (surtout les vulnérables) n’ont pas l’habitude de payer des semences.

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communautés et de la commune et à qui ils doivent rendre compte. Cet état menace leur survie après le retrait du programme.

- latrines ECOSAN sont menacées par des croyances qui s’opposent à leur utilisation. Certaines personnes estiment qu’elles peuvent être facilement envoutées par la collecte de leurs urines.

- Les ASACO de la zone du programme ne fonctionnent pas comme des organes de gestion d’associations plus large. En théorie, les citoyens de l’aire de santé sont les membres de l’ASACO et le groupe actuellement désigné par l’appellation ASACO constitue l’organe de gestion. Les responsables des ASACO visitées ne fonctionnent pas selon cette logique. Les mécanismes démocratiques d’analyse des situations et de prise de décision ne fonctionnent pas comme il faut. Les citoyens membres des ASACO ne sont pas informés de la vie de leur organisation.

29 centres d’alphabétisations ont été mis en place dans les communes de Gadougou 1 et Gadougou 2. Ces centres ont permis d’initier 851 personnes à la lecture et à l’écriture. Quant à la deuxième session, 38 centres retenus ont été dotés en équipements et matériels didactiques. Ces activités ont été menées avec l’appui du GIE « Action pour le Développement de l’Energie Renouvelable » (ADER) et le Centre d’Animation Pédagogique (CAP) de Kita chargés de la supervision de l’ensemble des centres ainsi que du recrutement et du recyclage des animateurs formateurs. Pour la séance de 2012, ils étaient 935 auditeurs inscrits et ayant régulièrement suivis les cours dont 52,30% de femmes et 47,70% d’hommes.

Cette action d’alphabétisation a été initiée pour favoriser l’autonomisation des différents groupements appuyés (CGPE ; BI ; groupements maraîchers…) dans la gestion de leurs actions. De nos jours, la plupart des gérants (environ 65% selon des estimations faites sur le tas au cours des visites de terrain) des actions communautaires peuvent utiliser leurs compétences en lecture, écriture et calcul pour assurer la bonne gestion administrative et financière des actions.

2.8 Le suivi

Le système de suivi du projet permet de collecter et analyser des données sur la réalisation des activités ainsi que sur l’utilisation des produits du projet par le groupe cible.

Les procédures de collecte et d’analyse des données, ainsi que les outils de collecte des données sont disponibles et les informations collectées sont documentées.

Des informations précises sur les changements attribuables aux actions du projet sont faiblement documentées et connues des bénéficiaires.

Le système de suivi du programme se résume aux principales activités suivantes :

- Suivi quotidien de la mise en œuvre des activités du programme par les membres des équipes de mise en œuvre (chefs de projets et assistants) ;

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- Production de rapports périodiques (mensuels et annuels) adressés à ACF et au partenaire financier. Ces rapports rendent compte des activités réalisées, des produits réalisés à la suite de la mise en œuvre des activités ;

- Visites de supervision techniques des actions (notamment en matière de santé / nutrition) par les services techniques déconcentrés aux niveaux local et régional (Direction Régionale de la Santé) :

* Missions de suivi mensuel réalisées par les techniciens d’ACF-E dans chaque centre de santé de la zone d’intervention ;

* Visites conjointes de supervision des centres de santé avec le CSREF de Kita et la Direction Régionale de la Santé (DRS) de Kayes pour le suivi des activités dans le cadre de la prise des mesures anthropométriques, l’administration correcte du traitement, le respect des critères d’admission et de sortie ;

* Ateliers bilans autour des actions du programme avec la participation des groupes cibles pour s’informer des forces et faibles des actions et envisager des mesures correctives. - Voyage de suivi de la délégation de Navarra du 23 juin au 1er juillet 2011.

Malgré ces constats, la fonction de pilotage du suivi est assez faible. Les indicateurs de résultats qui constituent la base d’un bon système de suivi sont soit inexistants soit peu suivi pour servir d’instrument pour le pilotage du programme. Les rapports rendent compte suffisamment de ce qui a été fait et pas toujours de ce qui a changé dans la situation des bénéficiaires.

2.9 La stratégie de partenariat

Une convention de partenariat entre ACF et STOP SAHEL a été signée pour consolider les acquits du projet dans 2 communes (Gadougou I et Gadougou 2). A partir de cette convention, STOP SAHEL s’est engagé à « appuyer les communautés afin qu’elles s’approprient des produits du projet ».

Cette consolidation s’est fait à travers des plans d’actions annuels proposés par STOP SAHEL, amendés et accordés par ACF.

Une évaluation du partenariat a été commanditée par ACF et réalisée par un consultant externe. Elle a permis de faire des recommandations pour l’amélioration des prestations de STOP SAHEL.

STOP SAHEL déclare avoir bénéficié d’un transfert de compétences notamment en matière de nutrition, de WASH, de gestion du warrantage et de celle de boutiques d’intrants.

Les actions inscrites dans le plan d’action adoptée par ACF sont correctement réalisées. Cependant des décalages dans le déblocage des fonds ont été constatés. Ils ont été facteur de retard.

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2.10 Intégration des volets

L’équipe de mise en œuvre du programme est subdivisée en 3 sous-groupes appelés « volets » (Nutrition, Sécurité Alimentaire et moyens d’existence, et WASH). Ces équipes travaillent selon des planifications propres. L’intégration nécessaire pour certaines actions est insuffisante :

- Dans les jardins nutritionnels mis en œuvre par le volet sécurité alimentaire et moyens d’existence, le volet nutrition n’est pas impliqué dans le conseil pour le choix des spéculations. Cela explique la prédominance de l’oignon (2/3 des productions maraichères). Ces jardins risquent d’être détournés de leur objectif initial (la diversification des aliments) au profit de la génération de revenus ;

- Les actions de sensibilisation concernant l’hygiène et l’assainissement dans les villages sont réalisées par le seul volet WASH sans la participation du volet nutrition. Les activités du volet WASH ne mettent pas l’accent sur les liens entre l’hygiène, l’assainissement et la nutrition.

En conclusion, l’intégration est insuffisante à cause du cloisonnement des planifications des volets. Cela est influencé par une gestion orientée vers la réalisation des activités et non vers celles des résultats.

3. RECOMMANDATIONS

3.1 Par rapport à l’amélioration de la disponibilité et l’accès à l’alimentation

Le warrantage pourrait « survivre » après le projet, si:

- Les organisations villageoises qui les gèrent ont une meilleure capacité de négociation avec l’institution de micro finance pour fixer des taux d’intérêts et fixer des règles de gestion des magasins (moments de fermeture et ouverture).

Le programme doit impliquer les groupes cibles aux différentes négociations dès au démarrage de l’action. .

- le 3ème acteur (l’entreposeur) est autonome. Dans le cas des expériences mises en place par le projet, le groupement villageois (emprunteur) jouent en même temps le rôle d’entreposeur (car c’est à lui qu’appartient le magasin).

L’entreposage doit être assurée par une organisation indépendante du groupe d’emprunteur et autonome. Il doit être qualifié pour vérifier en toute indépendance, la qualité des produits avant leur stockage et garantir sa qualité pendant l’entreposage. Pour cela il bénéficiera de l’appui du programme.

ACF pourrait profiter d’exemples de Warrantage développé par Welthungerhilfe (Agro Action Allemande) développé à travers le PDAT (Projet de Développement Agricole dans le cercle de Tenenkou). Ce projet A mis en place de comités restreints d’entreposage composés d’hommes et de femmes dans les communes concernées. Ces comités ont eu une autonomie

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de gestion. Leurs membres ont été différents des responsables des groupements et des élus communaux. Cette disposition a été prise pour éviter une influence de la gestion de l’entrepôt par les responsables des groupements et les élus communaux

L’utilisation de semence améliorée peut être durable si un système de distribution accessible à une majorité de producteurs est mis en place de manière participative avec le soutien d’ACF. Le système qui sera mis en place doit assurer le maintien et la disponibilité d’une bonne qualité de semence.

Le système d’approvisionnement en semences de céréales, observé dans la zone est le « troc » (2 producteurs échangent des semences) ou « l’emprunt » (un producteur emprunte à un autre des semences remboursables à la récolte). Les paysans (pour la majorité – plus de 80% - n’ont pas l’habitude d’acheter des semences de céréales. Fort de ce constat, l’évaluation propose la démarche suivante :

1. Achat de semences auprès des structures spécialisées (services semenciers, instituts de recherche) : l’organisation de producteurs semenciers sera compétente pour approcher les structures spécialisées dans la production de semences améliorées de céréales et à négocier leur approvisionnement;

2. Multiplication des semences acquises après de structures spécialisées par les paysans semenciers individuels reconnus par les services techniques et les organisations de producteurs ;

3. Approvisionnement des boutiques d’intrants en semences certifiées : les organisations de producteurs seront mises en relation avec les producteurs semenciers pour assurer l’approvisionnement des boutiques d’intrants.

4. Vente des semences selon des modalités qui seront décidées par les organisations de producteurs (vente au comptant, vente à crédit, etc.) selon les réalités socioéconomiques de chaque communauté.

Dans les jardins nutritionnels, le choix des spéculations pourrait être guidé dans l’avenir par les besoins nutritionnels et pourrait se faire avec la coopération du volet nutrition. La tentation de faire des jardins des activités génératrices de revenus (AGR) est très grande dans les villages. Il est utile de garder en tête l’objectif de l’action à savoir « la diversification et la disponibilité des aliments dans la zone ». Une interaction entre les activités de démonstration culinaire et celles de production maraichère est nécessaire. Les démonstrations peuvent être utilisées comme outil de vulgarisation d’une spéculation. Il s’agira de faire des démonstrations culinaires autour d’un produit que le programme veut promouvoir avant la campagne maraichère. Cette activité sera réalisée conjointement par les volets nutrition et SA/ME avec la participation des groupements féminins et des boutiques d’intrants.

Les Systèmes Communautaire d’Alerte Précoce et de Réponse aux Urgences (SCAP-RU) n’ont pas pu être implémentés par le programme à cause du coût élevé de l’action selon l’offre de service au partenaire qui avait été approché, le Système d’Alerte Précoce (SAP). L’évaluation recommande de maintenir cette action qui peut être très importante pour

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rendre disponible des informations susceptibles d’influencer positivement les décisions de production agricole.

3.2 Par rapport à l’amélioration de l’utilisation des aliments, pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et de l’assainissement

L’hygiène et l’assainissement dans les écoles peuvent être renforcés à travers des appuis directs (plaidoyers) aux autorités scolaires (CAP, Académie de l’Enseignement, Directions des écoles) pour l’inscription de règles appropriées dans les « règlements intérieurs » des écoles. Ces RI existent et sont gérés par le directeur de l’école, les enseignant et le CGS. Les comités d’hygiène scolaire (CHS) sont des structures supplémentaires.

L’évaluation suggère à ACF d’initier des « club d’hygiène scolaire ». Ce sont des espaces où les élèves (filles et garçons) se rencontrent régulièrement avec le soutien d’un enseignant pour débattre / échanger sur des problèmes d'hygiène et d'assainissement concrets auxquels ils sont confrontés dans le village et/ou à l’école. Une telle approche favorise une participation active des élèves aux réflexions sur l’hygiène et l’assainissement et pourra assurer plus d’effets positifs dans les familles / dans le village. Ces « club scolaires » peuvent être ouverts à des enfants déscolarisés et/ou non scolarisés.

Une expérience en la matière est en cours par l’ONG AADeC (Association d’Appui à l’Auto Développement Communautaire) à travers le « programme d’appui à la gestion décentralisée de l’éducation » financé par Oxfam Novib. Ce programme a mis en place des clubs de santé scolaires qui sont autonomes par rapport au projet et sont intégrés dans les structures de développement et de gestion des écoles. Ils constituent des espaces d’échanges entre les acteurs de l’école (parents d’élèves, membres des CGS, enseignants, etc.) autour des problèmes de santé, notamment l’hygiène, l’assainissement et le VIH-SIDA.

L’hygiène et l’assainissement dans le village peuvent être améliorés en mettant l’accent, pendant les sensibilisations, sur les liens entre l’hygiène, l’assainissement et la nutrition. Ceci est un point de convergence entre les volets nutrition et WASH. Ils pourront développement conjointement des outils d’animation/sensibilisation adaptés et efficaces.

Les volets peuvent faire des planifications conjointes autours d’objectifs communs. Les outils seront alors développés ensemble (par les 2 volets impliqués).

Pour la gestion des sources d’eau potable, ACF peut proposer le développement de plusieurs options de constitution de fonds pour l’entretien et la maintenance des infrastructures d’eau potable. Ces options doivent être basées sur l’information claire des villageois sur le bien fondé d’un tel fonds.

Les programmes doivent amener les villageois à comprendre et appliquer les principes d’entretien, de maintenance et de renouvellement des infrastructures d’eau potable. La constitution des fonds doit être expliquée selon une logique compréhensible et acceptable par les villageois.

Par exemple, si une infrastructure a couté 200.000 F CFA, les villageois doivent le savoir. Ils doivent également comprendre que :

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- Ces infrastructures ne pourront durer que par la réalisation des actions d’entretien nécessaire ; - Les pannes prolongées plongent les populations dans la consommation d’eau non potable. Ce qui peut dégrader gravement la situation sanitaire. Seul un fonds villageois peut permettre une réparation rapide ; - Le renouvellement à temps des équipements est à la charge du village et peut se faire à partir du fonds constitué.

Les villageois doivent seulement comprendre le principe et les modes de calculs pour estimer les montants nécessaires pour les différentes opérations d’entretiens, de maintenance et de renouvellement. La décision de la modalité de cotisation relève des villageois et non d’une équipe de projet ou d’un CGPE.

Les équipes de programme doivent conseiller aux villageois d’éviter des règles qui empêchent l’accès de l’eau potable à ceux qui ne payent pas les cotisations et qui excluent du coup les ménages vulnérables.

Il est souhaitable d’accompagner les ménages vulnérables pour le développement d’AGR qui leur permettraient de contribuer à « la constitution de fonds d’entretien et de renouvellement des infrastructures d’eau potable ». La fixation d’une cotisation selon un échéancier acceptable par les ménages vulnérables (par exemple une cotisation par campagne agricole) est souhaitable.

Un accent doit être mis sur le renforcement des compétences des membres des CGPE pour:

- la conception et la conduite d’actions et de mesures de gestion des points d’eau. - la mobilisation des villageois autour de la gestion des points d’eau potable.

Les CGPE peuvent être appuyés dans le but de les amener à fonctionner comme des organes qui reçoivent un mandat de leur communauté et de la commune et à qui ils doivent rendre compte constamment. Depuis la mise en place des CGPE, il doit être rappelé qu’ils relèvent des autorités communautaires à qui ils doivent rendre compte et de qui ils reçoivent les décisions à appliquer.

Il sera nécessaire de donner aux CGPE les moyens de réfléchir (autonomie intellectuelle) sur les problèmes qui entourent l’accès à l’eau (entretien, maintenance, renouvellement, assainissement, etc.). De conseiller les autorités communautaires et communales pour la prise de décisions qui favorisent l’accès durable à l’eau potable pour une large proportion de la population. Cela peut passer par des actions de renforcement des capacités de réflexion de ces comités.

En même temps que l’encouragement à construire des latrines qui utilisent des dalles SANPLAT, ACF peut réfléchir sur des systèmes de latrines publics qui s’adaptent aux habitudes des populations (par exemple des latrines publics dans la périphérie du village). L’avantage de cette proposition est que, le coût de réalisation des latrines est partagé et que les mesures pour leur entretien sont décidées et appliquées par un ensemble de ménages qui les utilisent. L’habitude de partir en dehors du village pour la défécation sera maintenue.

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Il s’agira d’instaurer au sein des communautés le principe d’utilisation en commun des équipements et infrastructures.

Les études socioculturelles menées en préparation des latrines ECOSAN peuvent être approfondies afin de détecter précisément toutes les suspicions éventuelles.

Au cours des visites de terrain, certaines personnes ont estimé qu’elles n’utilisent pas les latrines ECOSAN par peur d’être envoutées par la collecte de leurs urines

3.3 Par rapport à l’application du protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita

Des efforts doivent être faits pour assurer la démultiplication (dans les CSCOM) des compétences acquises par certains agents. La prise en charge doit être assurée en évitant des ruptures éventuelles d’intrants en renforçant les ASACO pour un meilleur approvisionnement des ASACO en intrants.

Les efforts de renforcement des capacités individuels des membres des ASACO peuvent être poursuivis au-delà de la connaissance des rôles et responsabilité des ASACO et de la gestion administrative et financière. Ils peuvent aussi concerner les capacités d’animation et de communication.

Les ASACO doivent être préparées pour assurer la poursuite et la durabilité des progrès accomplis. Pour cela, ACF peut, en plus des sessions de formation adressées aux membres des ASACO, fournir plus d’efforts pour le développement organisationnel des ASACO. Il s’agit de créer au sein des ASACO des mécanismes démocratiques d’analyse des situations et de prise de décision, d’exécution des actions en tant qu’entité de gestion et de contrôle pour assurer une appropriation par la population des actions en faveur de la promotion de la santé. Cela passe par un renforcement institutionnel des ASACO (renforcer les relations entre les ASACO et les Communautés et entre elles et les Communes. Les orientations de l’association doivent être décidées par les Assemblées Générales qui doivent également valider les décisions importantes. Les bureaux des ASACO doivent fonctionner comme des organes d’exécution. Cet accompagnement n’est possible qu’à travers un accompagnement rapproché qui consistera à rappeler quotidiennement aux responsables des ASACO les principes de fonctionnement démocratique. Les ASACO doivent sentir une obligation de rendre compte dans la mesure où ils sont des gestionnaires délégués.

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3.4 Par rapport au renforcement des capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal

Des prestations spécifiques peuvent être adressées aux communes (conseils communaux) pour renforcer leurs capacités de planification et de suivi :

- Formation des conseillers notamment les responsables des commissions concernées (santé et sécurité alimentaire) ;

- Appui aux conseillers communaux lors des sessions des conseils en préparation aux délibérations. Il s’agit de participer aux conseils communaux et fournir des informations adaptées aux conseillers pour la prise de décision. Les programmes doivent jouer pleinement leur rôle d’aide à la décision auprès des conseils communaux.

3.5 Par rapport à la stratégie de partenariat

Le suivi des changements / suivi des effets peut être difficile avec un partenariat basé sur une convention opérationnalisée par des plans d’action annuels. Les progrès ne peuvent être appréciés qu’en termes de nombre d’activités réalisées ou de nombre de personnes touchées.

L’évaluation recommande l’établissement d’une situation de référence au moment de la signature de la convention. Cette situation de référence fournira des informations sur l’état des acquits au moment où le partenaire commence la consolidation.

Cela suppose un système de suivi axé sur les résultats opérationnel et fiable du projet ACF.

Avant de signer une convention de partenariat, ACF doit avoir des informations sur les états qu’elle souhaiterait consolider. Des indicateurs de résultats seront alors formulés en commun accord (ACF et le partenaire). Ils seront inscrits dans la convention et feront l’objet de suivi rigoureux tout au long de la phase de consolidation.

Un budget initial sera élaboré et adopté par les 2 parties pour la production des résultats attendus et non la réalisation des activités planifiées. Le partenaire aura la latitude de modifier les activités sur la base des résultats du suivi des changements.

Par exemple au moment de la signature de la convention : - si les rendements des céréales introduites sont 700 kg/ha pour le sorgho et 800 kg/ha pour le maïs, - si la prévalence des maladies liées à la mauvaise hygiène et assainissement est 30%, - si le taux de fréquentation des centres de récupération nutritionnels est 40% des enfants, la convention doit préciser les niveaux à atteindre après la consolidation. Ces niveaux sont décidés en commun accord sur la base de la durée et des moyens disponibles.

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3.6 Par rapport à l’application de l’approche genre

L’application de l’approche « genre » pourra être améliorée à travers la définition d’indicateurs différenciés (des indicateurs qui permettent de mesurer de manière spécifique les changements sur les ménages vulnérables et les femmes ».

Cela évitera de rester dans les généralités dans le rapportage. Les informations sur les effets / impacts pourront être fournies systématiquement selon le genre.

3.7 Par rapport au suivi des actions du projet

ACF peut envisager l’implication des bénéficiaires au suivi des effets à travers des indicateurs de résultats / d’effets définis conjointement et l’utilisation d’outils de collecte et d’analyse participatifs.

Pour appliquer ce système de suivi participatif des effets, des dispositions doivent être prises pour collecter, enregistrer et analyser régulièrement des informations par rapport à des indicateurs à la portée des groupes cibles. Les résultats des analyses par rapport aux indicateurs devaient constamment alimenter les rencontres de pilotage du programme au cours desquels des décisions de réorientation, de changement de stratégie ou d’approche, etc. devaient être prise dans le sens d’une meilleure atteinte des objectifs du programme. Elles doivent également permettre de modifier les activités avec comme objectif de produire de meilleurs effets.

Il s’agira de mettre en place des dispositifs légers (facilement utilisables) pour collecter et analyser des informations sur l’utilisation des produits par les groupes cibles et sur les bénéfices générés par l’utilisation des produits. Pour cela, le programme doit organiser une analyse participative (avec des outils MARP) dans chaque village pour faire une catégorisation de la population selon le niveau de « prospérité »12. Des ménages échantillons qui feront l’objet du suivi seront choisis dans chacune de ces catégories.

L’équipe du programme et les villageois conviendront des domaines / champs d’observation qui doivent être suivis. Des indicateurs seront alors élaborés et suivis par rapport à chaque domaine / champs d’observation. Les informations par rapport aux indicateurs seront collectées et analysées par l’équipe du programme et chaque comité de gestion. Un tel suivi permettra d’ajuster à temps les activités, les outils, les méthodes, les approches et démarches et assurer la réalisation des résultats attendus. La mise en œuvre d’un tel système de suivi permettra de faire des économies considérables.

Dans un jardin nutritionnel on peut par exemple décider de suivre auprès des femmes issues de différentes catégories de ménages (riche, moyen et vulnérable) – 5 femmes par catégorie – de suivre des indicateurs dans 2 champs d’observation (composition des repas et état nutritionnel des enfants de ces ménages). Ces indicateurs sont définis avec les villageois. Une situation de référence est établie avec les villageois. Une périodicité de collecte de données est décidée et un mécanisme de concertation et d’analyse participative autour des

12 L’outil généralement utilisé s’appelle « Classification selon le niveau de richesse ».

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données qui seront collectées périodiquement sera mis en place. Le fonctionnement du système ainsi conçu est suivi par l’assistant et/ou le chef de projet.

ACF peut orienter davantage les systèmes de suivi des futurs programme vers les effets / impacts en veillant à préciser des paramètres de changements observables dans la formulation des indicateurs.

Par exemple le mot « amélioration » dans la formulation d’un indicateur doit être évité. Il faut plutôt préciser ce qu’il faut observer pour constater l’amélioration.

D’autres parts si l’indicateur indique une évolution / augmentation de X% il faut prendre le soin d’avoir une donnée de référence et l’indiquer au mieux dans l’indicateur. Par exemple « A la fin du projet, la production des cultures vivrière a augmenté de 30% dans la zone d’intervention du projet ». Il faut avoir l’information sur le niveau de la production au démarrage du projet. S’il est difficile d’estimer la production dans la zone, il faut choisir par exemple le rendement à travers des carrés de rendement placés dans les exploitations de différentes catégories de producteurs.

Un indicateur ne doit pas indiquer l’accomplissement d’une activité. Il doit plutôt indiquer ce que la réalisation de l’activité a laissé chez le groupe cible. Par exemple « 25 maçons sont formés à l’utilisation et équipés en moules dalle sans SANPLAT » informe sur la réalisation de l’activité tandis que « 60% des maçons formés ont produit chacun au moins 2 dalles SANPLAT conformes aux normes » informe sur le changement opéré chez le groupe cible. Pour assurer un suivi essentiellement axé sur les effets/résultats, ACF, lors de la planification de nouveaux projets peut veiller à l’élaboration d’indicateurs d’effets/de résultats pour le suivi des produits/extrants, l’utilisation des produits/extrants par les groupes cibles et bénéfices directs observés au sein des communautés.

4. ANNEXES

4.1 Annexe I : Bonne Pratique

01. Malgré la faible fréquentation des latrines ECOSAN, l’évaluation a observé l´effet positif de l´urine dans une parcelle de chou.

Titre Latrines ECOSAN Traits caractéristiques innovants Un agriculteur (propriétaire d’une latrine ECOSAN dans le village de Kégnékan a amendé sa parcelle avec l’urine). Cette expérience a motivé les femmes du groupement à utiliser régulièrement la latrine ECOSAN afin de pouvoir collecter plus tard les quantités nécessaires pour leur jardin. Recommandations spécifiques / Il est important, pour des actions sensibles (qui pratiques pour la dissémination ont de la peine à être efficace), de motiver les acteurs par des résultats positifs observables.

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Une planche amendé avec l’urine Une planche dans le même jardin sans amendement

02. Le warrantage est une action très appréciée dans la zone. Elle a permis de réduire considérablement la période de soudure pour ceux qui parviennent à faire des récoltes suffisantes pour la satisfaction des besoins alimentaires de leurs ménages. Les plus vulnérables ne peuvent pas bénéficier des avantages du warrantage dans la mesure où ils ont une faible capacité de stocker au moment de la récolte.

Titre Warrantage Traits caractéristiques innovants Le programme a doté les ménages vulnérables en semences améliorées. Cela a permis à ces ménages de stocker les semences remboursées dans les magasins de warrantage.

Le groupement villageois de Lenguekoto a constitué un stock dans le magasin de warrantage pour faciliter l’accès des ménages vulnérables aux céréales (à crédit) pendant la période de soudure. Recommandations spécifiques / Des pratiques qui consistent à renforcer les pratiques pour la dissémination capacités de stockage des ménages vulnérables doivent être toujours envisagées afin de favoriser leur accès aux aliments (céréales) pendant les périodes de soudure.

4.2 Annexe II : Classification des évaluations de programme selon les critères DAC

Critère Classement (1 Justification faible, 5 élevé) 1 2 3 4 5 Impact X Les impacts de l’intervention sont certains mais ils peuvent être affectés par la fragilité des stratégies adopté pour leur pérennisation. Le programme s’est généralement appuyé sur des organisations locales (CGPE, CHS, ASSCO, groupements) pour continuer à porter les actions. Ces organisations sont généralement faibles sur les plans

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Critère Classement (1 Justification faible, 5 élevé) 1 2 3 4 5 organisationnels et institutionnels. Elles ont besoin de développer des relations opérationnelles entre elles et leurs partenaires institutionnels (les communautés et les collectivités territoriales).

Les organes qui gèrent les associations doivent avoir une obligation de rendre compte. Il faut donc, au-delà de la formation des membres des organes en gestion, assurer un accompagnement de proximité qui visera à renforcer leur capacité de communication afin d’installer durablement l’habitude et la capacité de réfléchir ensemble et de trouver ensemble les solutions aux problèmes communs. Durabilité X La durabilité reste faible à cause de l’absence de dispositifs locaux fiables pour porter les actions de développement. Le dispositif mis en place par le programme s’appuie sur des organes locaux qui devraient avoir la capacité de gérer et promouvoir la durabilité des actions de développement initiés. Ces organes gèrent actuellement les actions avec l’appui des agents du programme. Cependant, ils n’ont pas de mandats clairs et forts des communautés. Ils continuent à fonctionner selon des règles et des procédures proposés par le programmes.

Les assistants techniques doivent être compétents pour influencer les relations opérationnelles entre les organes et leurs partenaires communautaires et communaux. Cela nécessite l’institutionnalisation de réflexions communes et d’échanges régulières entre les acteurs locaux. Cohérence X La cohérence du programme est confirmée à tous les points de vue. Les volets sont complémentaires. Tous les objectifs et résultats concourent à l’atteinte des politiques nationales. Couverture X Des efforts restent à faire pour toucher davantage de ménages vulnérables. Les dispositions actuelles en warrantage, en approvisionnement en intrant, en gestion de l’eau potable, etc. se fonde sur le paiement des biens et des services (ce qui est très logique).

Le développement d’AGR au profit des ménages vulnérable contribueraient à l’amélioration de leur pouvoirs d’achats et par la même occasion à leur capacités d’accès aux biens et services proposés par les actions de développement. Pertinence X Les actions constituent des réponses appropriées aux besoins des populations. Les objectifs formulés sont

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Critère Classement (1 Justification faible, 5 élevé) 1 2 3 4 5 clairement adressés aux besoins des populations. Effectivité X Le programme a été globalement exécuté selon la planification faite. Cependant certaines approches (implication des services techniques partenaires) ont empêché la réalisation d’actions importantes comme la dotation effective des ménages vulnérables en chèvre et la mise en place des SCAP-RU. Efficacité X Les produits proposés par le programme permettent d’atteindre les objectifs visés. Les indicateurs proposés dans le cadre logique pour mesurer la performance du programme ne sont pas souvent précis.

4.3 Termes de référence de l’évaluation

Contexte et justification du projet

Le cercle de Kita est le plus grand de la région de Kayes. Il est assez faiblement peuplé (9,39 hab/km2), la population de la zone est de dominance Malinké, avec une minorité Peulh et Bambara.

La population principalement rurale profite d’un climat pré guinéen ou soudanien humide (entre 900 et 1200 mm de mai à octobre) avec une potentialité agro écologique intéressante. Les principales activités économiques de la zone sont l’agriculture (avec le coton comme priorité suivi de l’arachide, le sorgho et le maïs) et l’élevage (sédentaire autour des concessions et transhumant).

Les activités économiques sont très dépendantes de la filière coton et la « crise du coton » qui s’est aggravée depuis 2008, perturbe les économies familiales en termes de revenu mais également d’accès aux intrants. Le système de crédit en place à créé un endettement accru et une dépendance des producteurs vis-à-vis de la société cotonnière rendant la réorientation des sources de revenus de la famille très difficile.

Il faut noter également une présence importante de petites exploitations familiales (moins de 5 ha) jugées très vulnérables car ayant de très faibles revenus, un endettement conséquent et un niveau d’équipement très faible.

L’enquête HEA (Economie des ménages) réalisée en novembre 2008 montre que 57 % de la population fait partie du groupe socio-économique considéré comme pauvre par les communautés elles-mêmes. Ces deniers sont loin d’être autosuffisants car leur stock ne peut couvrir que 5 à 6 mois de consommation. En général leur diète est pauvre surtout pendant la période de soudure. L’arachide, l’ingrédient principal des sauces leur est inaccessible pendant les mois de soudure. Ils consacrent près de 64% de leur budget pour des achats de nourriture de base (dépenses en céréales uniquement).

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L’enquête nutritionnelle réalisée à Gadougou I et II réalisée en août 2007 a révélé une situation nutritionnelle dégradée avec un taux de Malnutrition aiguë globale (moins de 5 ans) de 10,3 % et 1,6 % d’enfant malnutris sévères.

A travers son intervention, le programme de Kita visera à atténuer les problématiques suivantes identifiées lors de la mission d’identification de novembre 2006. Ces problématiques ont été confirmes et affinées par les, enquêtes réalisées entre 2007 et 2009 ainsi que de la capitalisation des acquis des 1° années d’intervention :

- Malnutrition infantile élevée (> 10 %) malgré un accès aux céréales de base moins mauvais que d’autre région au Mali. Cette malnutrition est principalement liées à une soudure longue et difficile (disponibilité alimentaire limitées) mais également à une mauvaises utilisation biologique des aliments liée à de mauvaises habitudes alimentaires (soudure, éducation), à une faible diversification des aliments, à des faiblesses d’hygiène, d’assainissement et d’accès à une eau potable ainsi qu’à de mauvaises pratiques de santé entre les mères et leurs enfants (allaitement, sevrage, .etc.). Il s’agira donc d’atténuer ces causes alimentaires et non alimentaires de la malnutrition infantile en travaillant le plus directement avec les bénéficiaires.

- Accès difficile aux structures de santé et faible couverture sanitaire : sur le plan sanitaire le cercle de Kita est divisé en 45 aires de santé donc 31 aires fonctionnelles et 7 ont ouvert il y a moins d’un an pour une population totale de 377465 hbts en 2008. Dans le cercle, 40% des ménages se trouvent à plus de 15 km d’un centre de santé. Pour les communes concernées par l’action, 83% de la population est éloignée de plus de 15 km d’un centre de santé. La difficulté d’accès aux soins est une problématique importante. La très Récente ouverture (fin 2008) des centres de santé communautaire des communes de Gadougou I et Gadougou II devrait permettre l’amélioration de la couverture et de la capacité de prise en charge des enfants malnutris mais cela nécessitera un appui conséquent. Il s’agira donc dans cette phase de programme de renforcer les capacités techniques et d’accompagner les centres de santé dans la prise en charges des enfants malnutris.

- Pratiques alimentaires, d’hygiène et assainissement inadéquate. Il s’agira de poursuivre et d’étendre les actions en cours.

- Faible disponibilité et accès économique aux aliments de base pour les populations, notamment pour les plus vulnérables liées, entre autre, à une période de soudure particulièrement longue: Les céréales de base (sorgho et mil) ne se récoltent qu’en Janvier. Cette récolte tardive vient du fait de l’utilisation de variétés et de semis tardifs (en juillet et en août) afin de ne pas perturber les travaux culturaux du coton. Ces récoltes tardives, liées à d’assez faible rendements et au retard de paiement du coton agit négativement sur la gestion des stocks familiaux compte tenu de revenus faibles (endettement des crédits coton, faible diversification de productions et de revenus).

- Faible organisation et représentativité du monde rural fortement dépendant et endetté vis-à-vis de la filière coton qui sera privatisée dès 2008. Cette situation préoccupe les petits producteurs qui risquent d’en subir les conséquences probables (élimination des

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plus petits producteurs). Cette faible organisation et représentativité du monde rural est une contrainte à l’amélioration de ces conditions de vie et de revenus agro-pastoraux.

- Faible accès autonome et faible utilisation adéquate des intrants agro pastoraux (autres que ceux du coton) qui limite la productivité : les producteurs sont demandeurs de ces intrants pour la plupart mais ne peuvent pas les trouver de manière suffisamment rapprochées des zones de production du fait de leur faible organisation et de leur dépendance vis-à-vis de la CMDT. D’autres intrants, présents actuellement sur les zones sont peu utilisés car leur mode d’utilisation est peu connu ou méconnu des producteurs (craintes à l’utilisation, mauvaise expérience de mauvaise utilisation, etc.).

- Faible couverture en eau saine liée à une insuffisance de point d’eau préservant la qualité mais aussi à des problèmes d’entretiens et de réparations des pompes. Ce derniers points est principalement du aux faibles capacités des structures de gestion des points d’eau et à leur manque d’expérience.

- Absence de données sur l’analyse de la sécurité alimentaire et les causalités locales de la malnutrition infantile. Les seules données de sécurité alimentaire et nutritionnelles sont issues d’enquêtes réalisées à ce jour par ACF-E au niveau des 2 communes.

- Non fonctionnalité des conseils communaux de Sécurité Alimentaire et récent changement des élus (élection communales de 2009).

2.2. Vue d’ensemble du Programme

Ce programme pluriannuel et multisectoriel se base sur une expérience d’action acquise dans cette zone depuis 2007. Il se concentrera sur l’amélioration de l’alimentation (production, accessibilité, utilisation) et des pratiques de soins aux jeunes enfants par les mamans afin de prévenir et de traiter la malnutrition infantile.

Les principaux axes d’activités porteront sur l’amélioration des productions agricoles et de la rentabilité économique des exploitations familiales, l’amélioration des comportement alimentaires et de soins aux jeunes enfants via l’éducation pour les changements de comportement mais aussi la mise à disposition d’infrastructure de base nécessaires (eau potable, assainissement), et enfin, le renforcement des capacités de dépistage et de prise en charge de la malnutrition infantile aigue par les centres de santé locaux.

2.3. Objectif Général

Les conditions de vie des populations de la région de Kayes sont améliorées

2.4. Objectifs spécifiques/Résultats

La sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages de trois (3) communes est améliorée

Résultat 1 La disponibilité et l’accès à l’alimentation sont améliorés

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Résultat 2 L’utilisation des aliments, les pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et l’assainissement sont améliorés dans 3 communes Résultat 3 Le protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aigue est appliqué dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita Résultat 4 Les capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal sont renforcées.

2.5. Activités du Programme

Résultat 1 : La disponibilité et l’accès à l’alimentation sont améliorés

Activité 1.1: Améliorer la production familiale et communautaire de produits vivriers et de qualité (légumes/fruits). Activité 1.2: Renforcer les capacités de services des organisations de producteurs.

Résultat 2 - L’utilisation des aliments, les pratiques alimentaires et de soins aux jeunes enfants et l’assainissement sont améliorés dans 3 communes

Activité 2.1 : Sensibiliser, informer et former pour l’amélioration des pratiques d’alimentation et d’hygiène au niveau des ménages et communautés.

Activité 2.2 : Promouvoir la transformation alimentaire pour une meilleure disponibilité au long de l’année d’aliments de qualité.

Activité 2.3 : Améliorer durablement la disponibilité et l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la zone d’intervention.

Résultat 3 - Le protocole national pour la prise en charge de la malnutrition aigue est appliqué dans 4 aires de santé dans le cercle de Kita

Activité 3.1 : Organiser les formations techniques et le recyclage des agents de santé, appui et accompagnent des activités de prise en charge de la malnutrition aigue selon protocole national.

Activité 3.2: Appui au fonctionnement des structures de santé et d’un système de référence évacuation communautaire.

Activité 3.3 : Formation, suivi et encadrement des membres communautaires clés dans le dépistage nutritionnel, la sensibilisation et la promotion des services de PEC.

Résultat 4 - Les capacités d’analyse de la sécurité alimentaire au niveau communal sont renforcées.

Activité 4.1 : Réaliser une mission d’identification/diagnostic de la troisième commune d’intervention. Activité 4.2 : Réaliser des analyses de sécurité alimentaire (HEA) / causalités dénutrition.

Activité 4.3 : Appui à l’opérationnalisation d’un Système d’alerte précoce de la sécurité Alimentaire et nutritionnelle internes aux communes.

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BUT DE L’EVALUATION :

3.1. Les Utilisateurs cible(s) de l’Evaluation Siège commanditaire Référents de nutrition et sécurité alimentaire, ELA Unit (ACF- UK), la délégation de Navarra Au Niveau de la Mission Coordo Nutrition et sécurité alimentaire Autres Partenaires et agences Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita

3.2. Objective Générale

Evaluer le programme de la « Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle pour le cercle de Kita » sur la base d’une démarche qualité et via des critères d’évaluation qui permettront d’estimer la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité des interventions d’ACF-Espagne.

3.3. Objectives Spécifiques

1. Evaluez la performance du projet selon les critères CAD. Il faut adresser les questions ci dessous.

2. Evaluez l’impact à terme-longe et la pérennisation du projet.

3. Fournissez les recommandations.

* Elaborer des recommandations pour permettre d’améliorer et de redéfinir l’approche d’ACF-E dans les prochaines interventions de ce type au Mali, en prenant en compte les contraintes et facteurs limitant inhérents au pays.

* Elaborer des recommandations qui engagent plus directement les bénéficiaires dans la poursuite des actions sans appui (pérennisation des actions).

3.4 Champs de l’Evaluation

L’évaluation doit prendre en compte les objectifs, les résultats et les indicateurs mentionnés dans le cadre logique du projet. Elle devra examiner les standards et la qualité des biens et des services produits par ce projet, selon l’opinion des bénéficiaires, des départements techniques et de gestion d’ACF, des départements techniques du gouvernement malien, et d’autres personnes ressources.

L’évaluation devrait adresser les critères CAD, et surtout mais pas limité aux questions ci- dessous :

Impact:

- Analyse des effets sociaux, économiques, politiques et environnementaux positives et négatives aux niveaux individuel, familial, local, régional et national, causés par le projet, prévu ou non. L'analyse des causes et des processus pour expliquer ces impacts. - Quels sont les impacts positifs/ négatifs/ inattendus du projet à court et moyen terme ?

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- Identifier l’impact des jardins nutritionnels mis en œuvre jusqu’en novembre 2010 - Evaluer l’impact du renforcement des capacités techniques des commissions communales dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la gestion de l’eau. - Evaluer la responsabilité des acteurs à la base et les bénéficiaires en matière de pérennisation des actions (développement durable).

Couverture :

- Identifier les forces, faiblesses de l’appui à l’amélioration de la couverture en eau saine, l’assainissement et les pratiques hygiènes. - Est-ce que le projet a réussi d’atteindre les familles les plus vulnérables? - Est-ce que les projets ont une portée géographique basée sur l'identification des populations ou des groupes de personnes les plus vulnérables ?

Cohérence:

- Evaluer la cohérence des différentes composantes du projet (nutrition et sécurité alimentaire). - Evaluer la cohérence du projet avec les autres programmes ACF et la stratégie de la mission. - Evaluer la cohérence du projet avec la politique nationale de prise en charge de la malnutrition et les capacités (et motivation) nationales.

Pertinence :

- Quelle est la pertinence de l’action aux regards des besoins des populations et capacités d’ACF à mener cette action ? - Les objectifs de résultats ont-ils été correctement définis, sont –ils réalistes et adaptés au contexte? Est-ce que les besoins de la zone et des populations ont été bien identifiés?

Efficacité:

- Quel a été le niveau atteint des résultats planifiés ? Les indicateurs proposés ont-ils été respectés ? - Les objectifs ont-ils été atteints? - Les activités prévues ont-elles été exécutées en conformité avec le calendrier prévisionnel de travail? - La coordination avec les partenaires, organismes et les autorités a-t-elle été efficace ?

- Identifier les forces, faiblesses des interventions de renforcement des capacités des acteurs de la santé dans le domaine de la prise en charge (PEC) de la malnutrition aigue - Identifier les forces, faiblesses de l’appui à l’amélioration au niveau communautaire des connaissances, attitudes et pratiques pour la prévention de la malnutrition. - Identifier les forces, faiblesses des interventions de renforcement et de diversification des systèmes de production.

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- Identifier les forces, faiblesses de l’appui au renforcement des capacités des acteurs de l’eau. - Identifier les forces, faiblesses de l’implication communautaire dans l’appui à une prise en charge de qualité de la malnutrition aiguë.

Efficience :

- Evaluez la relation entre la qualité et la quantité des résultats obtenus et les ressources et les moyens utilisés pour les atteindre. - Est-ce que le projet a bien utilisé les ressources disponibles?

Durabilité :

De nos jours, plusieurs projets de développement financés par des partenaires au développement ont des difficultés à conserver leurs acquis sur plusieurs années après la cessation de leurs activités. Au même moment, la rareté des ressources extérieures et l'émergence du concept de "pérennisation " comme nouveau critère de financement des projets doivent être considérées. D'où l'importance de cet " essai d'appréciation de l'impact du programme sur le développement local des communes d’intervention et de la pérennisation de ses actions.

L’objectif viser est de fournir les recommandations pour une gestion orientée vers un développement durable (pérennisation des actions) et de faire engager les bénéficiaires qui sont perçus comme des acteurs et non plus comme de simples receveurs.

Suivi :

- Est-ce que les indicateurs développés sont adaptés et pertinents pour ce projet ? - Analyser les méthodes et outils de suivi et d’analyse des activités ? - Quelle a été la fréquence des récoltes des données, quels indicateurs on été régulièrement collectés, - Identifier les forces, faiblesses du système de suivi de référence des indicateurs nutritionnels et de sécurité alimentaire.

Genre :

- Comment l’accès des femmes et autres groupes vulnérables aux services et ressources a- t-il été assuré ?

Acceptabilité :

- Quel est le degré d’implication des communautés ? - Le projet est –il compatible aux US et Coutumes de la localité ?

3.5. Critères d’évaluation

ACF souscrit aux critères du Comité d’Assistance au Développement (DAC) pour les évaluations : impact, durabilité, cohérence, couverture, pertinence, efficience et efficacité.

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ACF promeut également l’analyse systématique du système de suivi et des questions transversales (genre, HIV/AIDS etc.). Toutes les évaluations externes doivent utiliser les critères du DAC dans l’analyse des données et le rapportage. Plus particulièrement, les évaluateurs doivent compléter le tableau ci-dessous pour classer les performances de l’intervention et l’inclure dans le rapport final comme une annexe.

Critère Classement (1 faible, 5 Justification élevé) Impact Durabilite Cohérence Couverture Pertinence Effectivité Efficacite

3.6. Bonnes pratiques

L’évaluation doit fournir un (1) exemple clé de Bonne Pratique du programme/projet concerné (témoignage). Cet exemple doit être lié à la dimension technique de l’intervention, soit en termes de démarche, soit en termes de dispositifs, et qui doit pouvoir potentiellement être réutilisé dans d’autres contextes où ACF opère. Il faut utiliser la forme ci-dessous pour présenter cet exemple de Bonne Pratique et être présenté dans une annexe.

Titre (30 mots max) Traits et Caractéristiques innovants (ce qui fait la différence) Recommandations (comment la méthode sélectionnée peut être spécifiques/pratiques pour la répliquée à plus grande échelle ?) dissémination

3.7. Résultats de l’Evaluation

Les résultats de l’évaluation devraient être présentés dans un rapport écrit ainsi que par le biais de différentes présentations orales :

- Une présentation du rapport intermédiaire 5 jours avant la fin du contrat pour validation et recommandation

- Une présentation power point

- Une restitution des résultats préliminaire à Kita

- Une restitution à Bamako et Madrid (via Skype)

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- Un rapport final présenté avant le départ de la mission. Le rapport doit contenir au maximum 30 pages, incluant au moins 5 recommandations concrètes en lien avec les capacités et la stratégie d’intervention d’ACF. Trouvez ci-dessous un exemple de présentation à suivre.

4. Méthodologie

4.1 Etape préliminaire

Avant de démarrer l’évaluation, l’évaluateur devra fournir un document synthétique (4-6 pages) détaillant la méthodologie et la manière dont l’étude sera menée. Ce document ainsi que le Curriculum Vitae du consultant seront à adresser au siège de la mission à Bamako.

Ce document doit contenir les informations suivantes :

- Les questions d’évaluation sélectionnées, adaptées au projet, - La méthodologie choisie pour la collecte des informations, - La méthode d’analyse des données et de collecte de ces données (méthode quantitative ou/et qualitative). - La participation des bénéficiaires et acteurs locaux pendant le processus d’évaluation. - La méthode de restitution des résultats de l’évaluation; - L’offre financière.

4.2. Briefing

Un briefing sera réalisé à Bamako par des entretiens individuels avec le personnel de coordination de la mission ACF Mali. Des entretiens téléphoniques seront organisés avec les responsables du comité de pilotage d’ACF-E du siège (Madrid), en charge du suivi et support technique sur le projet.

4.3 Activités de terrain

• Définir, organiser et superviser la mise en œuvre de la méthodologie de l’évaluation du projet;

• Briefing et collecte des données secondaires à travers des entretiens avec le personnel de la mission;

• Organiser la collecte de données suivant différentes méthodes :

a. Collecte des données primaires sur la base par exemple d’entretiens semi structurés, de focus groupe et de questionnaires individuels :

Visiter la zone d’intervention du programme, les bénéficiaires et les ouvrages réalisés etc

b. Analyse des données secondaires :

c. Examiner les méthodes de suivi, d’évaluation et d’analyses des indicateurs du projet ;

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d. Récolte de témoignages avec photos

• Rencontre avec les services techniques de l’Etat et les ONG partenaires.

4.4 Rapport

Le rapport devra suivre le format suivant :

• Page de garde

• Table des matières

• Résumé : le résumé devra pouvoir être utilisé en tant que tel, décrivant le programme, les conclusions et les principales recommandations de l’évaluation. Ce document sera de deux (2) pages maximum.

• Corps du rapport : le rapport développera les points listés dans le résumé. Il inclura la référence à la méthodologie utilisée pour l’évaluation et le contexte de l’action. Par ailleurs, la recommandation correspondante sera attachée à chaque conclusion clé. Les recommandations doivent être autant réalistes, opérationnelles et pragmatiques que possible, prenant précautionneusement en compte les circonstances exceptionnelles du contexte de l’action et des ressources disponibles pour cette dernière tant sur le terrain qu’au siège exécutif concerné.

• Annexes : listées et correctement numérotées.

• Le format du corps du rapport est le suivant :

* Contexte * Méthodologie * Constations & discussions * Conclusions & recommandations * Annexe I (Bonne Pratique) * Annexe II (Classification des évaluations de programme selon les critères DAC).

Le rapport doit être soumis dans la langue spécifiée dans les TdRs. Le rapport ne doit pas excéder 30 pages (Annexes non comprises). Le rapport préliminaire ne devra pas être soumis plus de 10 jours calendriers après le départ du terrain. Le rapport final ne devra pas être soumis plus tard que la date de fin du contrat de consultance. Les Annexes du rapport seront acceptées dans la langue de travail du pays ou du programme évalué.

4.5 Débriefing & atelier d’apprentissage

L’évaluateur devra faciliter un atelier d’apprentissage :

• Présenter le rapport préliminaire et les conclusions de l’évaluation à la mission et autres parties prenantes.

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• Rassembler les retours sur les conclusions et atteindre un consensus sur les recommandations.

• Développer les affirmations de l’atelier dirigées vers l’action et basées sur les leçons et les améliorations proposées pour le futur.

4.6 Débriefing avec le siège d’ACF

L’évaluateur devrait effectuer un débriefing avec le siège d’ACF concerné sur son rapport préliminaire, les principales constatations, conclusions et recommandations de l’évaluation. Les retours et commentaires pertinents devraient être inclus dans le rapport final.

5. PROFIL DE L’EVALUATEUR

• Connaissance dans les programmes d’appui à la prise en charge nutritionnelle et la sécurité alimentaire • Connaissance du protocole national de la prise en charge de la malnutrition • Notions en sécurité alimentaire et Eau, Hygiène et Assainissement • Connaissance du système de santé communautaire (ASACO et Relais) • Expérience de terrain confirmée en évaluation de programme pluriannuel et multisectoriel • Compétence en communication et dans l’organisation et la conduite d’ateliers • Capacité à écrire des rapports clairs (des exemplaires de précédents rapports seront demandés) • Connaissance des problématiques humanitaires de la région Sahel principalement de Kita (région de Kayes au Mali) serait un plus • Maîtrise parfaite du français • La connaissance de l’espagnole serait un atout • Compréhension des exigences des bailleurs • Capacité à gérer le temps et les ressources et à travailler avec des échéances serrées • Indépendant des parties engagées • Disponible pour toute la durée de l’évaluation • Compte tenu des conditions de sécurité, une préférence sera donnée aux candidats de nationalité africaine.

Conditions de candidature :

• Les déplacements sur la mission, sur les bases et le terrain seront pris en charge et organisés par ACF • Les coûts d’assurance ne seront pas couverts et l’évaluateur devra justifier une couverture d’assurance appropriée avant le démarrage de l’évaluation. • Tout matériel pour conduire l’évaluation devra être apporté par l’évaluateur (ordinateur, appareil photo...).

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L’évaluateur recevra un briefing de sécurité à Bamako et devra respecter les normes de sécurité d’ACF-E

6. DROITS

La propriété des documents préliminaires et finaux appartient à l’agence et le bailleur exclusivement. Le document, ou publication en lien avec le document, ne pourront être partagés avec quiconque excepté ACF-E avant la réception par le bailleur de document final. ACF-E est le principal intéressé de cette évaluation et ses résultats auront un impact sur les stratégies techniques et opérationnelles. Toutefois, ACF-E est en mesure de partager les résultats de l’évaluation avec les groupes suivants :

• Bailleur(s) • Partenaires gouvernementaux • Différents partenaires de coordination

Droit de propriété intellectuelle :

Les résultats sont l’objet d’une propriété commune de la ‘Charité’ et du ‘Consultant’.

4.4 Proposition technique de Foranim-Consult Sarl

D’une manière plus spécifique, la démarche méthodologique qui sera utilisée consistera à apprécier (comprendre) les actions entreprises dans le cadre du projet et leurs influences sur la situation que le projet a voulu modifier à travers sa mise en œuvre. Il s’agira de connaitre (i) ce qui a été fait, (ii) ce qui est resté chez les groupes cibles en termes de bien et de service, (iii) ce que les groupes cibles font (utilisation) avec ces biens et ces services et ce que les populations (toutes les couches confondues) dans les villages et communes d’intervention tirent comme bénéfice de l’utilisation des produits du projet (utilité directe du projet pour les populations).

Les critères de l’évaluation ont été clairement définis dans les termes de référence. Il s’agira donc pour l’évaluateur, d’apprécier le programme selon les critères du CAD. Les critères suivants, qui ne sont pas exhaustifs, ont été proposés : l’impact, la couverture, la cohérence, la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité, le suivi, le genre et l’acceptabilité.

La participation des acteurs concernés (bénéficiaires, partenaires locaux, coordination de la mission ACF Mali, comité de pilotage d’ACF-E, les services techniques au niveau local, les responsables communaux, les représentants des ONG partenaires intervenant dans la même zone, etc.) à toutes les analyses est au cœur de la méthodologie proposée pour l’évaluation.

La participation proposée est celle qui permet aux parties prenantes d’être dans une dynamique d’échanges et d’analyses concertés. Chaque participant représentant une partie prenante sera considérée comme une personne ressource qui a des connaissances et des points de vue propres sur les questions qui seront examinées. Ces points de vue seront toujours approfondis et discuté avec l’évaluateur.

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Dans le souci de respecter cette méthode d´évaluation participative, les principaux principes suivant vont sous-tendre notre démarche:

- Priorité aux rencontres avec les groupes /partenaires à la base (groupes cibles).

L’équipe d’évaluation13 disposera de suffisamment de temps pour la réalisation de chaque rencontre. Cette disposition permettra de connaitre le milieu, d’échanger et de discuter en profondeur avec les acteurs. Elle sera une opportunité de parler avec le maximum de personnes. Par conséquent, nous prévoyons au moins 2 heures par groupe et par rencontre. Il est important d’avoir la chance de parler non seulement avec les dirigeants, mais aussi avec les citoyens ordinaires dans les villages. Au besoin, des rencontres avec des individus (personnes ressources) seront organisés. Pour cela 45 minutes à 1 heure seront probablement suffisantes.

Pour pouvoir respecter ces principes, nous proposons l’élaboration d’un calendrier (avant briefing à Bamako, et après une analyse des documents de base du programme : documents de planification, rapports d’activités, rapports de suivi, rapports d’études spécifiques et autres documents disponibles et importants assurer la fiabilité des analyses) qui va prendre en compte les exigences suivantes :

* Plus de temps sur le terrain (moins de temps de voyage par jours). Il sera donc important de visiter progressivement les localités qui seront retenues avec la possibilité de passer la nuit dans les villages (si les conditions d’accueil le permettent). * Diversité de zones (choix des villages par commune selon les diversités du milieu : 14 proximité des axes routiers, présence de marchés, taille du village, etc.) * Diversité selon le genre * Expériences positives et expériences moins réussies

Ainsi, la méthodologie proposée, qui sera détaillée dans un document synthétique de 4 à 6 pages (plan de travail) comporte quatre phases importantes à savoir :

1. Une phase d’analyse de documents : pour collecter et analyser des données précises sur la planification, la mise en œuvre et le suivi (des activités et des effets) du programme. Ces documents seront demandés par l’évaluateur et mis à disposition par le commanditaire de l’évaluation (ACF-E).

2. Des visites de terrain : pour rencontrer les acteurs et observer les réalisations. Au cours de ces visites, l’équipe observera les réalisations afin de connaitre leur état et d’avoir une idée de leur utilisation. Des prises de vue (photos) seront réalisées pour documenter certaines réalisations. Une répartition judicieuse des tâches au sein de l’équipe sera faite afin d’assurer la triangulation des sources d’informations dans un souci de fiabilité des données collectées et analysées.

13 Il s’agira d’une équipe de 3 personnes (1 spécialiste en évaluation et en sécurité alimentaire et 2 spécialistes en développement régional (dont une femme) avec des connaissances spécifiques en économie en organisation des organisations de base. Cette équipe travaillera comme un seul évaluateur. 14 Cet échantillonnage sera fait avant la phase de terrain avec l’appui de l’équipe du projet et ses partenaires

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3. Une phase de présentation des résultats de l’évaluation : qui comportera la (i) production du rapport de l’évaluation conformément au plan proposé, (ii) le débriefing & atelier d’apprentissage qui sera facilité par l’évaluateur et (iii) le débriefing avec le siège d’ACF.

Toutes les analyses seront faites selon la grille suivante :

Résultat (planifié pour contribuer à l’atteinte de l’objectif spécifique)

Activités Activités Valorisation Indicateurs Valeur de Collecte de prévues réalisées des activités l’indicateur l’information

4.5 Liste de document reçus et exploités

- Département technique d’ACF-Espagne – Rapports de progression d’activités - ACF – Gouvernement de Navarra - Cadre logique préparé le : 24/06/2007 - ACF - Logique d'intervention entre le projet actuel (Janvier 2007 à Décembre 2009) et le projet proposé au Gouvernement de Navarre: Juillet 2009 to Décembre 2011. - Rapport technique et financier pour la période allant du 1er novembre 2009 au 30 septembre 2010 - Rapport technique et financier pour la période allant du 1er octobre 2010 au 30 Août 2011 - ACF – Chef de projet WASH - Rapport de progression d’activité – mars 2012 - ACF – Chef de projet sécurité alimentaire - Rapport de progression d’activité - Sécurité Alimentaire et Moyens d’existence – Mars 2012 - ACF – Responsable de programme - Rapport de progression d’activité - Secteur FS, Nutrition, WASH – Juin 2012 - ACF – Responsable de programme - Rapport de progression d’activité - Secteur FS, Nutrition, WASH – Juillet 2012 - ACF – Responsable de programme - Rapport de progression d’activité - Secteur FS, Nutrition, WASH – Août 2012 - ACF – Rapport final Gouvernement de Navarra J3AA – Période 1er novembre 2009 au 30 avril 2012 - Draft du rapport des activités ICRISAT-ACF, campagne 2010 - Compte rendu visites d’échange des maraichères a Bougoudani et Lenguekoto – mars 2012 - Rapport de l’atelier bilan de la production des semences améliorées (campagne 2011- 2012) - Protocole de collaboration Centre d’Animation Pédagogique de Kita - Rapport Tournée théâtrale 2011 - ACF - GIE DORA - Diagnostic de la chaîne de valeur maraichage dans les communes de Gadougou 1 et 2 (Cercle de Kita au Mali) – Août 2011 - Procès verbal de constitution du comité de gestion du point d’eau (CGPE).

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- Protocole de collaboration technique et financière - Service de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (SACPN) - Rapport de formation de 25 maçons en dalles SANPLAT initié par ACF-E / Mali – Mars 2012 - ACF – Mission mali - Approche méthodologique et technique de mise en œuvre de l’Assainissement Ecologique (ECOSAN). - ACF – Rapport visite d’échanges d’expériences des bénéficiaires de latrines EcoSan à Fana (Mali) – Avril 2012. - ACF – rapport de formation - Gestion de stock pharmacie et intrant dans les CSCOM CSREF de Kita – Décembre 2011 - ACF - Rapport de mission de supervision avec le CSREF de Kita – Septembre 2011 - ACF - Rapport de formation des relais communautaires – Mars 2012 - ACF – Rapport de formation des membres des ASACO – Décembre 2011.

4.6 Visite de terrain dans les cercles de Kita

Cette étape a été réalisé par M. Gabriel COULIBALY Consultant principal Foranim-Consult Sarl appuyé par Mme Adiaratou SANGARE et M. Cheick Oumar Modibo SIDIBE (consultants juniors Foranim-Consult Sarl) dans le cercle de Kita à travers (i) une série de rencontres avec les acteurs du programme (groupes cibles et partenaires des mises en œuvre) et (ii) des visites des réalisations concrètes. Les rencontres de collecte d’informations et d’analyse ont été réalisées avec des agents, des partenaires et des bénéficiaires du programme :

- Rencontres:

* Agents et responsables des volets WASH (Eau potable, Hygiène Assainissement), Sécurité alimentaire et moyens d’existence, Nutrition.

* ONG STOP SAHEL (partenaire du programme pour la consolidation des acquis): M. Tahirou DEMBELE (Chef d’antenne) et Abou COULIBALY (chef de programme).

* Services techniques déconcentrés concernés par la mise en œuvre du programme:

* Service d’agriculture * Service d’élevage * Centre de santé de référence de Kita * Service local de l’action sociale; * Service d'Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances. * Service de l’Hydraulique

* Bénéficiaires du projet dans les villages et les communes :

Acteurs rencontrés Nombre Localité Chefs de poste des CSCOM 03 Kokofata, Baléa, Gallé ASACO 04 Kokofata, Baléa, Gallé et Sagabary Relais communautaires 05 Sagabary et Gallé

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Acteurs rencontrés Nombre Localité Conseils communaux 04 Sagabary, Kokofata, Baléa Comité de Gestion de Point d’Eau (CGPE) 04 Bendougou, Goundamia, Gallé, Konkonia Comités d’hygiène scolaire (CHS) 03 Jiguiya, Bendougou, Konkonia Groupements maraichers 05 Mahina, Bendougou, Baléa, Kénidehinto, Gallé, Goundamia Groupements de warrantage 02 Lenguekoto, Gallé Gérants de boutiques d’intrants 03 Lenguekoto, Tagabassiran, Kabari Producteurs de semences 02 Baléa, Gallé, Kégnékan Maçons pour la fabrication de dalles 02 Konkoni, Kokofata SANPLAT Détenteurs de latrines ECOSAN 03 Sitaoulé, Bakita, Kegnekan

Toutes les rencontres avec les acteurs sur le terrain se sont déroulées dans une dynamique d’échanges et d’analyse concertée. Les critères proposés dans l’offre technique pour le choix des groupe-cibles à rencontrer au cours de l’évaluation ont été respectés. Il s’agit de:

- Suffisamment de temps pour la réalisation de chaque rencontre. - Diversité de zones - Diversité selon le genre - Expériences positives et expériences moins réussies.

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