Le Gouvernement Sollicite L'argent Des Algériens
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LE SG DU FLN L'A AFFIRMÉ HIER Saâdani : il y aura un remaniement mais Yahia Magha Archives/Liberté Yahia Sellal restera P.3 CÉLÉBRATION AUJOURD'HUI JOURNÉE SUR LES VIOLENCES LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER DU 59° ANNIVERSAIRE FAITES AUX FEMMES DE LA MORT DU MOUDJAHID “Les L’arrestation discriminations et les agressions de Ben M’hidi restent leur reste une quotidien” P.4 LIBERTE énigme P.6 QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7171 JEUDI 3 MARS 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LE PREMIER MINISTRE A ANNONCÉ LE RECOURS À Supplément Économie L’EMPRUNT OBLIGATAIRE POUR FAIRE FACE À LA CRISE Le gouvernement sollicite l’argent des Algériens P.2 AUGMENTATION DES PRIX DU CIMENT, RALENTISSEMENT DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION, PROGRAMMES DE LOGEMENTS MENACÉS Le secteur du bâtiment en crise P.9 à 13 Billel Zehani/Liberté ARRESTATION DE ZOUHIR MEHDAOUI, EXCLUSIF PRÉSUMÉ PROCHE D’ABAÂOUD LE P-DG DE PEUGEOT MONDE À “LIBERTÉ” Tayeb Louh : “Les premiers éléments de l’enquête Maxime Picat : montrent de forts indices “Nous sommes très sur son implication” P.4 attachés à l’Algérie”P.7 D. R. Jeudi 3 mars 2016 LIBERTE 2 L’actualité en question LE PREMIER MINISTRE A ANNONCÉ LE RECOURS À L’EMPRUNT OBLIGATAIRE POUR FAIRE FACE À LA CRISE Le gouvernement sollicite l’argent des Algériens Cet emprunt avec un taux d’intérêt de 5% sera lancé le mois prochain et constitue un des leviers pour juguler les effets de la crise financière, consécutive à la baisse des revenus pétroliers. e Premier ministre, Abdelmalek mais” remettre en cause les acquis sociaux. “Je Sellal, a déclaré hier, en marge de tiens à rappeler que nous n’allons en aucun cas la cérémonie d’ouverture de la toucher au volet social de l’État. Vous l’aurez session parlementaire de prin- d’ailleurs remarqué que nous ne l’avons pas fait temps, que des mesures seraient même deux ans après l’avènement de la crise déjà prises par le gouvernement économique provoquée par la chute des prix du Lpour éviter à l’État et aux entreprises publiques pétrole”, a-t-il martelé. de recourir à l’endettement extérieur, désa- Au sujet d’un éventuel changement de gou- vouant, du coup, son ministre de l’Énergie, vernnement, Sellal s’est montré plutôt évasif Mohamed Khebri, qui, lors de sa dernière sor- dans sa réponse. “Beaucoup de citoyens et les tie médiatique, n’avait pas écarté cette éven- médias notamment parlent depuis un mo- tualité pour le financement des investissements ment de changement au sein du gouvernement. de Sonatrach. M. Sellal qui reconnaît que le Ils ont le droit d’en parler, certes, mais ils ne doi- spectre de la crise financière, conséquence di- vent pas perdre de vue les lois de la République. recte de la dégringolade des prix du pétrole qui La seule et unique référence reste la Constitu- plane plus que jamais sur le pays, est plutôt fa- tion qui est claire là-dessus, que ce soit dans l’an- vorable au recours à l’emprunt obligataire pour Liberté cienne Constitution ou l’actuelle, rien n’oblige juguler la baisse des recettes nationales et main- le président de la République à changer de tenir les équilibres économiques et financiers gouvernement”, a-t-il rappelé. Et comme du pays. Billel Zehani/ pour mettre fin à ce feuilleton, il a tenu à “Aujourd’hui, nous faisons face à une situation Abdelmalek Sellal hier en marge de la cérémonie d’ouverture de la session du Parlement. préciser qu’un “grand travail attend (son) économique précise et difficile. Que tous les gens la perspective d’asseoir une nouvelle stratégie comptons lancer dès le mois prochain”, a annon- gouvernement”. comprennent cela ! Les prix du pétrole oscillent économique à partir du mois prochain. C’est un cé M. Sellal lors de son discours, visiblement M. Sellal ajoute à qui veut l’entendre qu’“en entre 30 et 35 dollars, soit moins que le prix ré- dossier que nous sommes en train d’étudier. Il préparé. Ceci, tout comme il n’écarte pas plus de cela, l’Algérie a des institutions, un Pré- férentiel du Fonds de régulation des recettes est plus que jamais nécessaire que nous options l’éventualité de recourir à l’article 46 de la loi sident élu et un Premier ministre qu’il a dési- (FRR), fixé à 37 dollars. C’est cela notre problé- pour quelques nouvelles réformes supplémen- sur la monnaie et le crédit permettant au Tré- gné”. Rappelant, presque inutilement, les hy- matique, mais Dieu merci, et je le confirme, taires. Notre objectif est de définir un program- sor public de s’endetter auprès de la Banque pothèses d’un changement gouvernemental malgré la baisse des prix du pétrole à laquelle me économique allant de 2016 à 2019. Le but centrale (BCA). D’autres mesures, ajoute-t-il, (partiel ou profond), M. Sellal a, en conclusion, nous sommes confrontés, depuis 2014 à ce jour, est de maîtriser notre économie. Dans cette sont, par ailleurs, attendues à l’occasion de la appelé à “laisser le Président exercer les préro- nous arrivons à encore maîtriser la situation optique, nous avons déjà pris quelques mesures tripartite (gouvernement, patronat et UGTA) gatives qui lui sont exclusivement réservées”. “Il économique et les grands équilibres financiers qui nous éviteront le recours à l’endettement ex- prévue pour le mois de juin prochain. existe trois hypothèses de changement : soit le du pays. Cependant, nous sommes dans l’obli- térieur. Il s’agit d’aller vers des emprunts obli- “Lors de la tripartite que nous comptons orga- Président change tout le gouvernement, ce qui gation de prendre davantage de mesures dans gataires, avec un taux élevé à 5%, que nous niser au mois de juin prochain, le gouvernement relève de ses prérogatives exclusives, soit il Publicité exposera son projet économique aux partenaires procède à un changement partiel, et la troisiè- économiques et sociaux pour son enrichissement me et dernière hypothèse est qu’il n’opère au- avec d’autres mesures”, a-t-il indiqué, sans, tou- cun changement. Donc, laissez-le exercer ses pré- tefois, préciser la date de cette réunion tripar- rogatives et rien ne l’oblige à procéder à un chan- tite. S’il avoue que la crise économique pèse gement”, a-t-il exhorté, sans pour autant citer plus que jamais sur le pays, le Premier ministre une quelconque partie. se veut néanmoins rassurant quant à ne “ja- FARID ABDELADIM SITUATION ÉCONOMIQUE DU PAYS À LA LUMIÈRE DE LA CRISE FINANCIÈRE Le FFS appelle à un débat démocratique a reprise des travaux de l’Assemblée na- politiques n’ont pas pu, n’ont pas su ou n’ont tionale pour la session de printemps a été pas voulu lever le préalable politique”. Pour le Lboycottée par le FFS dont les députés ont FFS, rassembler les énergies pour renforcer la préféré se recueillir sur la tombe d’Aïssat cohésion sociale, il fallait “opter pour un dia- Idir, fondateur de l’UGTA. Sur place, Moha- logue politique véritable pour reconstruire le med Nebbou, premier secrétaire national du consensus national”, indiquant qu’à ce propos, parti, a estimé que la nouvelle Constitution “le FFS souligne que les différentes initiatives po- n’est qu’un leurre qui se manifeste par “une in- litiques présentes sur la scène médiatico-poli- version des priorités”, qui “révèle la logique per- tique ne se confondent pas”. Le parti du défunt sonnelle, si ce n’est partisane ou clanique, qui Aït Ahmed a rappelé que “les origines de la cri- a conduit à programmer cette révision en der- se algérienne remontent au lendemain de l’in- nier”. Pour Nebbou, cette démarche adoptée dépendance du pays” et que cette crise “était par le pouvoir est le signe qu’il “persiste dans présente avant la chute des revenus des hydro- une démarche unilatérale et autoritaire”, par- carbures”. Le Front ajoute que chaque jour qui ce qu’il “pense disposer des ressources politiques, passe “démontre qu’aucun acteur politique diplomatiques, financières, économiques, cul- ou social ne peut, à lui seul, trouver une issue turelles et sociales pour continuer dans cette voie politique et mettre le pays sur la voie d’un dé- et qu’il escompte un retournement de la conjonc- veloppement durable”, car, dans la conjonctu- ture pétrolière en sa faveur”. Le responsable du re actuelle, “le FFS, qui se veut dans la conti- FFS a expliqué que cette session sera dominée nuité du message de Novembre et du congrès de par “la révision des lois et des réformes qui vien- la Soummam, reste fidèle à ses engagements pri- nent d’être adoptées”. “Cette révision ne permet- mordiaux de construire démocratiquement la tra pas le changement”, a-t-il dit, ajoutant que nation algérienne et l’État démocratique et so- le FFS “partage le point de vue de tous ceux qui cial”. Dans le domaine de l’action parlemen- estiment que cette Constitution consacre la rup- taire, Nebbou a informé que sa formation ture avec l’État social, la régression syndicale, “continuera de populariser et de potentialiser la dérèglementation de la sphère économique et les revendications légitimes de la population, ‘l’open sky’ en matière de droit du travail”. poursuivra dans le travail de proximité auprès M. Nebbou a souligné que la nouvelle orien- de la population et continuera de rechercher et tation économique nécessitait “un grand débat de proposer des mécanismes et des cadres de dia- citoyen et un grand débat démocratique”, mais logue et de concertation pour reconstruire le il regrette que “ce débat n’ait pas eu lieu” par- consensus national”.