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L’Escaut dans le rétro #1 Le Boulevard Froissart

Les grands boulevards qui ceinturent le centre-ville ont été aménagés au début du 20e siècle, suite au démantèlement de la place forte en 1891-1893. Le canal de décharge de l’Escaut devient en partie souterrain pour laisser place au boulevard Froissart en surface. L’eau est toujours visible aujourd’hui, à chaque extrémité du boulevard, rue des Archers au et le long de la place Carpeaux, vers le Parc de la Citadelle au Sud.

Crédit photo : Léonard Druon L’Escaut dans le rétro

#2 La caserne Ronzier

Cette caserne date de 1780. Depuis la fin des années 1990, elle accueille les locaux de l’Université Polytechnique Hauts- de-. L’une des deux ailes était longée par le Vieil Escaut, aujourd’hui invisible.

Crédit photo : Aude Spreux L’Escaut dans le rétro

#3 Faubourg de Paris

Situé au sud-ouest du centre-ville, ce quartier s’est complètement métamorphosé. Les petites maisons imbriquées et les activités qui s’y étaient développées (moulins, lavoirs…) laissent place aujourd’hui à des ensembles collectifs. Construite en 1879, l’église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur (dont on aperçoit le clocher) a été démolie en 1980.

Crédit photo : Aude Spreux L’Escaut dans le rétro #4 Le pont Jacob

Initialement, un pont en bois dit « du Noir Mouton » permettait de traverser ce qu’on appelle alors « la Rivièrette » pour relier Valenciennes et . Avec la canalisation de l’Escaut à la fin du 18e siècle, un pont-levis, appelé pont « Jacob » du nom de celui chargé de le manœuvrer, est aménagé pour faciliter la navigation. Il est remplacé par un pont fixe en 1833 sur lequel circule le tramway mis en service en 1881. Le pont actuel date de 2004 (chantier du nouveau tramway).

Crédit photo : Aude Spreux L’Escaut dans le rétro

#5 Le pont Villars

Deuxième pont d’envergure après le pont Jacob, les premiers plans du pont Villars datent de 1907. Construit en ciment armé, matériau tout à fait novateur à l’époque, il arbore une magnifique arche. Le pont actuel, réalisé en 1951, a fait l’objet de travaux en 2017 suite à un incendie.

Crédit photo : Aude Spreux L’Escaut dans le rétro

#6 Les quais de la gare

Ouverte en 1842, la ligne Valenciennes-Quiévrain est l’une des premières lignes créées par la Compagnie des . A l’origine, la gare est située en dehors des fortifications. Suite à leur démantèlement de 1891 à 1893, une nouvelle gare monumentale est construite en 1909. Outre le trafic voyageur, le transport ferroviaire connait un essor sans précédent avec l’exploitation du charbon.

Crédit photo : Aude Spreux L’Escaut dans le rétro #7 L’ilôt Folien

Cette vue est prise vers le quai des mines. À cette époque, l’ilôt Folien n’existe pas encore. Celui-ci est créé au début des années 1950 lors du passage de l’Escaut à grand gabarit. Le fleuve est alors dévié et une nouvelle voie d’eau est creusée à travers les terrains appartenant à la SNCF. Le « bras mort » du quai des mines est choisi comme lieu d’implantation du port de plaisance de Valenciennes inauguré en 2015.

Crédit photo : Aude SPREUX L’Escaut dans le rétro #8 Anzin

Le pont de chemin de fer correspond à l’actuel pont qui enjambe l’Escaut à hauteur de la Cité des Congrès. La vue ancienne est prise depuis l’écluse Folien, qui était autrefois située plus en aval du fleuve canalisé. Les nombreuses cheminées rappellent l’importance de l’industrie minière.

Crédit photo : Yves Labbé L’Escaut dans le rétro

#9 Le pont à Fresnes

Ce pont-levis permet de rejoindre le centre-ville en venant du sud. Il enjambe le cours du Vieil Escaut, en partie comblé aujourd’hui. La ligne de tramway emprunte partiellement ce tracé tandis que l’eau refait surface au niveau du parc Joliot-Curie. Le clocher de l’église sert de point de repère.

Crédit photo : Damien Devos L’Escaut dans le rétro #10 Le port à Condé

Point de jonction entre l’Escaut et la Haine, Condé-sur-l’Escaut, étape obligatoire pour transborder les marchandises d’un bateau à l’autre, connait un essor considérable dès le Moyen Âge grâce au transport fluvial.

La ville conforte sa place de capitale de la batellerie quand les bateliers locaux obtiennent le monopole de la navigation entre Condé et Valenciennes au 13e siècle.

Situé en face du quai du Petit Rempart, le bâtiment des douanes témoigne encore de l’importance de cette activité restée dominante jusqu’au milieu du 19e siècle.

Crédit photo : Yves Labbé L’Escaut dans le rétro

#11 Le pont à

Installé en 1903, ce pont métallique tournant remplace un pont à bascule de la fin du 19e siècle. Il permet de relier Bruille-Saint-Amand à Hergnies. Le pont actuel date du début des années 1960. Il a fait l’objet de travaux à la fin de l’année 2020.

Crédit photo : Damien Devos L’Escaut dans le rétro

#12 Le pont à

Jusqu’en 1789, Rouvignies est un hameau de . Le pont permet le passage de la route Valenciennes-. Cette route, comme l’Escaut, ont contribué au développement de la commune. Le pont actuel date du passage du canal à grand gabarit dans les années 1960-1970. À proximité, un autre pont traverse le fleuve : le viaduc de l’autoroute A2 construite en 1972.

Crédit photo : Yves Labbé L’Escaut dans le rétro #13 Le pont à Prouvy

Le développement du village de Prouvy doit beaucoup à l’Escaut. Le fleuve favorise la création d’un moulin à eau, transformé ensuite en malterie, toujours en fonctionnement (groupe Soufflet). Deux ponts sont visibles : le pont routier (rue Jean-Jaurès) et le pont ferroviaire (axe Valenciennes-).

Crédit photo : Léonard Druon L’Escaut dans le Plan de Valenciennes au 17e siècle, rétro Archives municipales de Valenciennes. La cité était autrefois traversée par de nombreuses petites rivières et canaux qui lui valent le nom de « ville aux 14 rivières ».

Long de 355km, l’Escaut prend sa source près de Saint-Quentin, à Gouy-Le-Catelet (Aisne). Il traverse les Hauts-de-France, la Belgique et les Pays-Bas en passant par Cambrai, Valenciennes, Condé, Tournai, Gand puis Anvers avant de se jeter dans la Mer du Nord. Il sert tour à tour de frontière entre le Royaume de France et le Saint-Empire romain germanique (Traité de Verdun 843), entre les comtés de Flandre et de Hainaut ou encore entre les diocèses d’Arras et de Cambrai.

Navigable à partir de Valenciennes grâce à son affluent la Rhônelle, l’Escaut est un véritable atout pour le développement économique local. Canalisé entre Cambrai et Valenciennes au 18ème siècle, il conforte sa vocation commerciale avec l’expansion charbonnière. Les travaux de redressement et de canalisation entrepris au cours des siècles jusqu’au passage à grand gabarit dans les années 1960-1970 ont progressivement gommé les nombreux méandres du fleuve d’origine. L’étang du Vignoble ou le marais de l’Epaix témoignent encore de la présence des zones marécageuses d’autrefois.

Associant cartes postales anciennes et photos contemporaines, cette exposition vous invite à une découverte insolite de l’Escaut, entre passé et présent, à travers 7 communes de Valenciennes Métropole (Anzin, Condé-sur-l’Escaut, Fresnes-sur-Escaut, Hergnies, Prouvy, Rouvignies et Valenciennes).

Carte postale ancienne, Archives municipales de Valenciennes Le charbon est chargé sur les péniches à la Fosse Thiers à Bruay-sur-L’Escaut.

Détail du fronton de l’Hôtel de Ville de Valenciennes (photo OT). De part et d’autre de l’horloge, les statues représentent l’Escaut à gauche et la Rhônelle à droite, du sculpteur Henri Lemaire.

L’Escaut dans le rétro

Ce plan de Valenciennes date de 1924. Il a été élaboré dans le cadre de la loi « Cornudet » votée en 1919 pour régir 4 7 la reconstruction des villes sinistrées 6 par la guerre 1914-1918.

Cette loi impose notamment aux villes 8 de plus de 10 000 habitants de se doter d’un plan d’aménagement, 5 d’embellissement et d’extension. A cette époque, les quartiers autour 1 du centre-ville sont encore 3 peu développés. De nombreuses parcelles sont occupées par des usines et l’ilôt Folien n’est pas encore un « ilôt ».

Plan de Valenciennes en 1924, Archives départementales du Nord

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Exposition proposée par Valenciennes Métropole avec le concours des Archives municipales de Valenciennes, de la Médiathèque Simone Veil et de Valenciennes Tourisme et Congrès.

La campagne de photos 2020 a été réalisée par 4 membres du Club photo de la MJC Saint-Saulve : Damien DEVOS, Léonard DRUON, Yves LABBE et Aude SPREUX. Qu’ils en soient ici remerciés.