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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DES EAUX ET FORETS B.P. 1250 Tel (261 20) 22 316 09 / E.mail : [email protected], Antananarivo (101) MADAGASCAR Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies Formation Doctorale en Foresterie, Développement, Environnement Promotion : RIANALA Année Universitaire : 2006-2007 MOBILISATION DE LA TERRE DANS LE PERIMETRE DE REBOISEMENT DE TSIAZOMPANIRY, ZONE DE MIGRATION RECENTE, COMMUNE RURALE DE TANKAFATRA, DISTRICT D’ANDRAMASINA, REGION ANALAMANGA. Présenté par Alfred RANDRIAMANDIMBIMANANA Soutenu le 18 février 2008 Membres du Jury Président : Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY Examinateur : Professeur Bruno RAMAMONJISOA Examinateur : Docteur Rija RANAIVOSON Rapporteur : Docteur Rolland RAZAFINDRAIBE I Remerciements Au terme de ce mémoire, qu’il me soit permis d’adresser mes plus vifs et sincères remerciements à DIEU TOUT PUISSANT qui m’a donné la vie, la santé, la force et le courage et j’emprunte ce qui est dit dans Psaume 127 :1a ««« Si l’Eternel ne bâtit la maison, en vain les bâtisseurs travaillent »»».» A tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin à sa réalisation, Je tiens particulièrement à remercier : Le Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Directeur scientifique de la Formation 3 ème cycle à l’ESSA, Président du Jury, Le Professeur Bruno RAMAMONJISOA, Coordinateur de la Formation 3 ème cycle au Département des Eaux et Forêts de l’ESSA, Examinateur, Le Docteur Rija RANAIVOSON, Coordonnateur du Programme National Foncier, Examinateur, Le Docteur Rolland RAZAFINDRAIBE, Chef du Département de Recherche- développement au FOFIFA, Rapporteur, Monsieur RAKOTO RAMIARANTSOA Hervé, Professeur à l’Université de Poitiers, qui nous a encouragé à poursuivre les études Troisième cycle, proposé le thème et donné des conseils précieux pour la conduite de la recherche. Monsieur RABARIN-DRANO, Ministre plénipotentiaire, nous a soutenu surtout dans la mise en forme du texte. Monsieur le Maire de la Commune rurale de Tankafatra qui nous a octroyé sans difficulté l’autorisation pour nos enquêtes sur le terrain, Les paysans de Tankafatra et d’Ambavala qui nous ont accordé de temps pour les entretiens. Ma famille et mes amis pour leur soutien inestimable. II RESUME La région connaît un mouvement migratoire presque ininterrompu de la période monarchique jusqu’à l’heure actuelle. La recherche de terrain agricole vaste et à léguer aux descendants constitue la principale cause de la migration. Le district d’Andramasina est une zone de destination migratoire importante où convergent les six groupes Keliampinga, Tanefitra, Andriamasinavalona, Trimoloharano, Androrosy, Tsaravoninahitra. A l’époque coloniale, la construction du barrage de retenue de Tsiazompaniry marque l’histoire particulière de la partie nord-est du district d’Andramasina, notre zone d’étude. Elle se traduit par : - Le déguerpissement des habitants de l’actuelle surface submergée par les eaux, et le nouveau mouvement migratoire qui en découle vers les régions environnantes. - La déshumanisation du paysage et la création d’une zone de pâturage très vaste, favorable à l’élevage extensif de bovin à l’est du lac. - L’apparition des grands éleveurs et l’épanouissement de l’élevage extensif. - Des actions de protection du lac de Tsiazompaniry : délimitation du périmètre de reboisement par réquisition d’immatriculation foncière, création de la station forestière de Tsiazompaniry. Au fil des années, après l’indépendance, la dynamique du paysage causée par la poussée démographique, l’extension de plantations d’eucalyptus, l’épuisement des sols de la partie située à l’ouest du lac est marquée. Les gens commencent à coloniser les terres à l’intérieur du périmètre de reboisement avec autorisation d’installation provisoire renouvelable émanant des autorités compétentes. Les tentatives de cette colonisation agricole méprise ceux qui pratiquent l’élevage extensif de bovins lesquels prétendent être les propriétaires traditionnels de terres. Des conflits d’intérêt surviennent entre les deux acteurs sur l’utilisation des terres incluses dans le périmètre ; leur résolution n’aboutit qu’après intervention de plusieurs entités supérieures sur le terrain. Le rétablissement de la situation, après règlementation de conflit entre éleveurs et immigrants favorise la ruée des gens et l’enracinement de leurs installations à l’intérieur du périmètre. Cette situation provoque une mobilisation remarquable de la terre et engendre de conflits multiformes et significatifs entre immigrants eux-mêmes. La vente/achat, la donation de lopins, l’envahissement sur des terres déjà appropriées, la promotion des cultures vivrières, … constituent les principaux facteurs de mobilisation de la terre. Les différents travaux d’aménagement à des fins agricoles se développent. Etant donné les mesures promulguées, les instruments et les outils proposés et mobilisés n’ont pas pu assurer la mise en œuvre du périmètre de reboisement de Tsiazompaniry III En vue de pérenniser leurs installations sur une terre immatriculée à l’Etat, d’une part, et d’autre part, pour maintenir l’ordre social, les immigrants mettent en œuvre consécutivement des modes de règlement local de conflits compris et acceptés par tout le monde, et des actions de protection et de préservation de l’environnement. Face à ce contexte, le comportement paysan lié au foncier évolue au fur et à mesure en fonction de l’environnement interne et externe à savoir le comportement écologique, le comportement légaliste, le comportement d’opérateur foncier et l’inquiétude presque permanent lié à l’éventuel déguerpissement qui pourrait advenir faute de pièces justificatives de jouissance du droit de propriété foncière. Pour remédier à la situation alarmante à laquelle sont exposés le lac de retenue et le périmètre de reboisement de Tsiazompaniry, le projet de réconciliation entre valorisation et protection de ressources naturelles devra prendre en compte les suggestions suivantes : « Concilier la valorisation et la conservation du périmètre de reboisement de Tsiazompaniry en régularisant les bas fonds, les bas des versants pour les immigrants et en préservant le tanety par le biais des actions de reboisement intensif basé sur le zon-tany » tout en tenant compte des lois et décrets régissant le foncier, la foret et le reboisement. IV ABSTRACT The region nearly knows a migratory movement uninterrupted since the monarchical period until the present hour. The researches of vast agricultural land and to bequeath to the descendants constitute the main reason of the migration. What makes where of the district of Andramasina a zone of important migratory destination convergent the six Keliampinga ethnic groups, Tanefitra, Andriamasinavalona, Trimoloharano, Androrosy, Tsaravoninahitra,. To the colonial time, the construction of the dam of restraint of Tsiazompaniry marks the particular history of the part northeast of the district of Andramasina, our zone of survey. It concerns: - The evacuation of the inhabitants of the present surface flooded by waters, and the new migratory movement that ensues some toward the surrounding regions. - The dehumanisation of the landscape and the creation of a very vast grazing zone, favourable to the extensive raising of bovine to the East of the lake. - Apparition of the big breeder and blossoming of the extensive raising. - Protective actions of the lake of Tsiazompaniry: cutoff of the reforestation perimeter by fundamental registration requisition, creation of the forest station of Tsiazompaniry. With the passing of the years, after the independence, the dynamics of landscape caused by the demographic thrust, the extension of plantations of eucalyptus, the weariness of the soils of the part situated to the west of the lake is marked very. People begin to colonize the earths inside the perimeter of reforestation with authorization of renewable temporary installation emanating some authorities concerned. The tentative of this agricultural colonization despise those that practice the extensive raising of bovine which pretend to be the traditional owners of earths. Conflicts of interest occur between the two actors on the use of the earths included in the perimeter; their resolution only succeeds after intervention of several superior entities on the land. The restoration of the situation, after regulation of conflict between breeder and immigrants encourage the rush of people and the rooting of their facilities inside the perimeter. This situation provokes a mobilization remarkable of the earth and generates multiform and meaningful conflicts between immigrants themselves. The sale, the donation of patches, the invasion on earths already suitable, the promotion of the cultures food- producing,… constitute the main factors of mobilization of the earth. The different works of planning to agricultural ends develop himself. Being given promulgated measurements, the instruments and the tools proposed and mobilized could not ensure the implementation of the perimeter of reforestation of Tsiazompaniry. V In order to perpetuate their facilities on an earth registered in state, on the one hand, and on the other hand, to maintain the social order, the immigrants put consecutively in work of the fashions of local regulation of conflicts understood and accepted the world throughout, and of the protective actions and preservation of the environment. Facing this context, the peasant behaviour bound to the fundamental evolves progressively