louis-philippe et versailles Exposition du 6 octobre 2018 au 3 février 2019

#LouisPhilippeVersailles contacts presse Hélène Dalifard, Aurélie Gevrey, Violaine Solari +33 (0)1 30 83 75 21 [email protected] presse.chateauversailles.fr retrouvez-nous sur chateauversailles.fr « cE que louis-philippe a fait à versailles est bien. (...) c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice, c'est avoir installé le présent chez le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, napoléon chez ; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de fr ance, cette magnifique reliure qu'on appelle versailles. »

Victor Hugo

Feuilles paginées III, dans Œuvres complètes 4 Détail du décor Le Palais gothique. Château de Versailles. © Château de Versailles / Jean-Marc Manaï

sommaire louis-philippe louis-philippe p.6 p.8 le versailles de p.9 repères Avant-propos Salomé deLaurent Pégard deCatherine Préface Communiqué de presse informations pratiques pratiques informations del'exposition au-delà de l'exposition partenaires les de l'exposition les mécènes autour del'exposition

Autres publications p.53 p.53 p.54 p.52 visite Pour la approfondir publications Autres del'exposition Catalogue aglred ire p.40 p.38 p.39 p.36 p.42 p.41 p.18 p.20 p.46 royale famille dela devie Trianon :lieu Au Grand àl'honneur mis dethéâtre décors Les del'Empire et du Consulat salles Les depierre galerie La Batailles des galerie La de1792 salle La du Sacre salle La p.21 L'exposition Croisades des salles Les devisite Parcours ail eLusPiip p.15 p.12 deLouis-Philippe Famille deLouis-Philippe Chronologie p.57 p.63 p.69 p.73 p.51 p.51 p.17 p.11 Louis Philippe et versailles 6 octobre 2018 - 3 février 2019

Versailles, le 5 octobre 2018

Pour la première fois, le château de Versailles consacre une exposition d’ampleur à Louis-Philippe qui transforma l’ancienne résidence royale en musée dédié « à toutes les gloires de la France ». L’exposition permet de rappeler ce moment décisif pour Versailles qui connaîtra, dès lors, une nouvelle vie. Elle insiste également sur l’implication directe du roi dans ce projet, sur son goût pour l’histoire et sur sa volonté de mettre en scène l’histoire nationale. À cette occasion 32 pièces de ce musée du XIXe siècle, habituellement peu accessibles au public, seront exceptionnellement ouvertes, soit 4656 m2 supplémentaires à parcourir pour découvrir l'un des visages méconnus du château de Versailles.

Héritier de la famille d’Orléans, Louis-Philippe a peu d’histoire commune avec le Versailles de l’Ancien Régime. Toutefois, dès son accession au trône en 1830, il marque son intérêt pour le palais et s’emploie à le transformer en monument national. Son but est certes de réconcilier les Français, mais surtout d’inscrire son règne dans l’histoire nationale.

Dès lors, deux Versailles cohabitent. La résidence royale dans le corps central, avec les Grands Appartements restaurés et remeublés, qui conservent leur appellation et leur destination. L’ancienne monarchie est surtout évoquée dans l’appartement du Roi, dont la chambre marque le point d’orgue de la visite. Ailleurs, dans les ailes du Nord et du Midi, des chantiers considérables sont entrepris. Louis-Philippe crée des Galeries Historiques d’une extrémité à l’autre du palais, ponctuant ainsi le parcours d’importants ensembles iconographiques : la Le roi Louis-Philippe et ses fils sortant par la grille d’honneur du château de Versailles après avoir passé une revue militaire dans les cours, 10 juin 1837, Horace Vernet, 1846, galerie des Batailles, de Tolbiac à Wagram, la salle des Musée des châteaux de Versailles et de Trianon États-Généraux et la salle de 1792, la salle du Sacre de © RMN-GP (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet Napoléon à laquelle répond la salle de 1830 à la gloire du L’exposition est présentée dans les salles d’Afrique, dont nouveau monarque, et enfin les salles des Croisades et les les toiles commandées par Louis-Philippe sont dévoilées salles d’Afrique restées inachevées en 1848 à la chute de la au public. En prolongement, elle propose une véritable monarchie de Juillet. plongée dans le Versailles du xixe siècle. Ainsi, plusieurs décors de théâtre sont présentés sur les scènes du château Pour la mise en œuvre de ce projet, l’architecte du palais, et de Trianon, dont celui réalisé pour l’inauguration des Frédéric Nepveu, s’inspire du vocabulaire décoratif Galeries Historiques, le 10 juin 1837, planté sur la scène des Grands Appartements, mais utilise de nouvelles de l’Opéra royal. Le public peut également s’immerger techniques, à l'image de la structure métallique qui dans les salles des Croisades, ou encore la salle du Sacre permet l’éclairage zénithal de la monumentale galerie des et la salle 1792, toutes deux restaurées pour l’occasion ou Batailles. encore dans les salles du Consulat et de l'Empire. Il peut Le programme iconographique pour Versailles appuie le aussi découvrir les galeries de pierre telles qu’elles étaient discours politique de Louis-Philippe qui a hérité de son à l’époque, les bustes d’origine et les luminaires Louis- éducation une conscience aiguë de l’histoire, avivée par Phillipe y étant réinstallés.

commissariat de l’exposition Scénographie Valérie Bajou, conservateur en chef au château de Versailles Hubert le Gall

6 Vue de la galerie des Batailles © château de Versailles / Thomas Garnier la Révolution française et par la sensibilité romantique de l’époque. Les nombreuses œuvres commandées illustrent ainsi une histoire événementielle, ponctuée de noms glorieux. Il fait revivre les héros de la France depuis Pharamond jusqu’aux événements les plus récents de sa prise de pouvoir et de son règne. En transformant l’ancienne résidence des Bourbons en musée ouvert à tous, le Roi confirme sa vision pédagogique d’un palais au sein duquel les tableaux se lisent comme un livre d’images, en accompagnement d’un discours politique. Versailles n’est plus seulement un lieu de mémoire, il devient un lieu La Famille royale devant la statue de Jeanne d’Arc, Auguste Vinchon, 1848, didactique. musée des châteaux de Versailles et de Trianon © Château de Versailles, Dist RMN / Jean-Marc Manaï

Prise de la Smala d'Abd-el-Kader par le duc d'Aumale à Taguin, 16 mai 1843, Horace Vernet, 1843-1845, musée des châteaux de Versailles et de Trianon © RMN-GP (château de Versailles) / Gérard Blot / Hervé Lewandowski

avec le mécénat de : exposition en partenariat médiaédia avec :

et avec le concours de :

7 préface de catherine pégard Présidente de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles

Comme toujours, même si cette évidence souffre décor commandé pour le spectacle donné lors de quelques intermittences, Versailles apparaît comme l’inauguration du musée le 10 juin 1837, ou encore le condensé, le reflet ou le décor du pouvoir, des en remeublant l’appartement privé de Louis-Philippe convictions ou des rêves de celui qui l’exerce. Avec Louis- au Grand Trianon, les conservateurs du château de Philippe, il devient l’illustration même de la transition Versailles accroissent l’ampleur de cette évocation des que le roi, traumatisé et instruit par sa propre histoire, au grands travaux de la monarchie de Juillet. confluent de deux mondes, voulait imposer. Il reste beaucoup à faire encore pour donner sa lisibilité Même s’il ne se préoccupe pas de sauver le château de à ce musée. Mais – et ce n’est pas le moindre mérite Versailles par un plan de travaux ambitieux, Napoléon du travail de Valérie Bajou, et de tous ceux qui font avait renoncé à bousculer l’histoire doublement du catalogue de l'exposition le kaléidoscope profus et encombrante du lieu où la Révolution emporta la nuancé d’histoires emmêlées –, il ne saurait y avoir, pour royauté. Avec un petit peu plus de recul dans le temps, les visiteurs d’aujourd’hui, d’incongruité à s’arrêter dans mais dès le début de son règne, Louis-Philippe marque la galerie des Glaces ou dans la galerie des Batailles, sa volonté de donner un nouvel usage à la résidence des pareillement étonnés, pour des raisons différentes. rois, celui d’un musée ouvert à tous, et par là même d’en Ainsi, la sentence de l’historien François Furet sur faire, comme Louis XIV, l’image de son règne. l’échec de Louis-Philippe « trop monarchique pour être républicain, trop républicain pour être monarchique » ne Avec la première exposition d’une telle ampleur saurait s’appliquer aux transformations de Versailles. que Versailles consacre à la transformation la plus déterminante de son histoire, Valérie Bajou, sa commissaire, nous entraîne dans le livre « magnifique » encensé par Victor Hugo pour l’inauguration du musée dédié « à toutes les gloires de la France ». Par une quête insatiable auprès des grands musées du monde pour trouver les œuvres qui, à côté de celles des collections du château de Versailles, témoignent des choix défendus personnellement par le roi jour après jour, Valérie Bajou nous livre le récit d’une époque méconnue, négligée, voire oubliée. Mais cette exposition fait mieux encore. Elle sert d’exigeant prétexte à l’ouverture des galeries du XIXe siècle, trop souvent ignorées du public. Il a fallu la mobilisation de tous pour que les salles historiques créées par Louis-Philippe à côté des appartements royaux, afin de « raccorder », en images, son temps au passé, revivent à cette occasion.

Notre volonté d’ouvrir toujours davantage le château de Versailles – engagement qui n’est que le prolongement en somme, de celui de Louis-Philippe – est encouragée par le soutien de nos mécènes. Je veux exprimer ma gratitude aux deux entreprises françaises, Plastic Omnium et Axa, qui ont permis la restauration de la salle du Sacre.

En rétablissant des ensembles disparus comme la galerie des sculptures dédiée à Louis XIV, dans l’aile du Midi, en présentant, sur la scène de l’Opéra royal, le prodigieux

8 avant-propos de laurent salomé Directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

S'efforcer de comprendre l’entreprise inédite et rétablir dans le château à partir de la fin du XIXe siècle, gigantesque du roi Louis-Philippe à Versailles, c’est lorsque les esprits seront sereins — voire nostalgiques. se proposer un exercice d’une rare complexité où la perpétuelle mise en abyme donne le vertige, où le vrai La partie des Galeries Historiques qui s’insère dans les et l’imaginaire s’entremêlent furieusement. Dans le appartements royaux est naturellement celle qui nous Versailles du roi des Français, les objets mutent, les murs apparaît aujourd’hui comme la plus saugrenue. On bougent, les styles s’entrechoquent en créant des formes fait vite à l’époque et sans s’embarrasser d’exactitude nouvelles, hybrides et parfois légèrement monstrueuses. documentée, un remeublement fidèle étant de L’Histoire se voit offrir un temple immense et toutes façons impossible aussi près des dispersions spectaculaire, mais c’est une bien curieuse divinité qui révolutionnaires. Mais dès lors, quels mélanges se profile derrière ses mille récits, ses témoins matériels improbables, quelles extrapolations délirantes dont accumulés et réorganisés. nous ne savons plus aujourd’hui si nous devons en Aujourd’hui, nous sentons bien que c’est la part conserver certaines à titre de témoignage historique. La d’arbitraire de ce dispositif qui en fait la saveur manifestation la plus fameuse est le décor sculpté incomparable. La distance est facile à prendre pour nous, néo-Louis XIV aux épaisses volutes du lit de Jacob- près de deux siècles après la révolution de Juillet. C’était Desmalter commandé pour la chambre du Roi, et une autre affaire que de regarder et de mettre en scène, complété d’un meuble textile politiquement inattendu, avec seulement quelques décennies de recul, la période la comme il est montré plus loin. Mais à travers tout le plus chaotique de l’histoire de France, pour opérer une palais, le musée de Louis-Philippe déploie une nuée synthèse réconciliatrice de l’aventure d’un pays où l’on de ployants et de torchères anachroniques, créant une finissait tout juste (et provisoirement) de s’entretuer. exquise confusion dont nous avons hérité et qui fait partie intégrante du Versailles moderne. Louis-Philippe était certainement l’homme de la L’identité double de Versailles, château et musée, situation, concentrant dans sa personne toutes les est en réalité bien plus confuse, car il y a du musée ambiguïtés de son temps. Le déchirement de la famille dans le château reconstitué et du palatial dans les royale, devenu insupportable sous Louis XVI, est à Galeries Historiques, si bien qu’il est encore difficile l’image de celui de la nation. Le fils de Philippe-Égalité aujourd’hui de distinguer des zones qui relèveraient a forcément envie de réécrire l’histoire. Et peut-être en de la résidence royale et d’autres qui seraient purement remontant très loin relativisera-t-on les horreurs muséographiques. Et c’est sans doute très bien ainsi, dans récentes ? Recommencer à zéro, c’est paradoxalement un lieu où la clarté et la simplicité n’ont jamais eu leur le rêve qui surgit en contemplant l’énorme masse des place. C’est une étrangeté supplémentaire de Versailles, événements passés, et le Roi pouvait même s’imaginer et l’une des plus savoureuses, que de révéler presque comme un Pharamond subitement hissé sur un bouclier intactes, au détour de l’escalier des Princes, de celui de la pour mener son peuple vers une ère nouvelle. Reine ou d’une galerie de pierre, ces Galeries Historiques Même si c’est pour transformer le palais en musée, qui sont la plus pure création de Louis-Philippe, avec Louis-Philippe n’en réussit pas moins l’incroyable leur programme savant et leur somptueux décor prouesse d’en prendre possession, là où Napoléon avait intégré : Gros et Vernet prennent la place des Verberckt, reculé. La méthode est sophistiquée, préservant une et subitement le souffle épique traverse les appartements partie palatiale qui est reconstituée de façon à y exposer comme un grand courant d’air. des œuvres et à raconter l’histoire tout en évoquant l’usage originel, c’est-à-dire en remeublant. Tous les choix opérés par Louis-Philippe pour son musée Seuls le roi et la reine sont épargnés, les appartements peuvent donner des éclairages passionnants sur lui- des princes et des courtisans perdant intégralement même et sur son époque, et c’est tout le propos de cette leur décor pour faire place à des galeries de tableaux. exposition. [...] Cette liquidation du socle de l’Ancien Régime rend la présence royale acceptable selon les principes nouveaux. Elle maintient un couple royal « hors sol », pur symbole et non plus réalité historique telle que l’on tentera de la

9 , Manufacture de Sèvres, Jean-Charles-François Leloy (1774-1846), Nicolas-Marie Moriot (1788-1852) et Moriot Leloy (1774-1846), Nicolas-Marie de Sèvres, Jean-Charles-François Manufacture de Versailles Boquet (1786-1860), Château Louis-Honoré Fouin / Christophe Palais) (dist. RMN - Grand de Versailles © Château Coupe de la famille royale, 1836-1837 royale, de la famille Coupe 10 ICI

partie XX repères

partie I MON TITre de partie

11 chronologie de louis-philippe partie I

1773 1792 6 octobre : naissance de Louis-Philippe d’Orléans, duc 19 septembre : Louis-Philippe-Joseph, devenu Philippe- de Valois, au Palais-Royal. Par son père, Louis-Philippe- Égalité, père de Louis-Philippe et membre du club des Joseph, il appartient à la famille d’Orléans (descendante Jacobins, est élu député de Paris. de Philippe, frère cadet de Louis XIV). Par sa mère, 20 septembre : Louis-Philippe participe à la bataille de Louise Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, il est l’arrière- Valmy. petit-fils du comte de Toulouse (fils de Louis XIV et 6 novembre : Louis-Philippe participe à la bataille de d’Athénaïs de Montespan). Jemmapes.

1778 1793 Début de l’éducation de Louis-Philippe et de son frère 17 janvier : Philippe-Égalité vote la mort de Louis XVI. Antoine-Philippe. 5 avril : départ de Louis-Philippe et d’Adélaïde pour la Suisse avec madame de Genlis. 1782 6 novembre : exécution de Louis-Philippe-Joseph, duc 5 janvier : nomination de Stéphanie de Genlis comme d’Orléans. Louis-Philippe, jusqu’ici duc de Chartres, gouvernante des princes d’Orléans. devient duc d’Orléans.

1786 1795 26 décembre : Louis-Philippe est présenté au roi Louis Voyages de Louis-Philippe en Allemagne et en XVI et à la famille royale à Versailles. Scandinavie jusqu’au cap Nord.

1787 1796 10 juillet : Louis-Philippe reçoit son brevet de colonel. Début septembre : départ de Louis-Philippe pour 1er septembre : Louis-Philippe rencontre pour la l’Amérique. première fois son régiment Chartres-Infanterie. 1798 1788 31 mars : arrivée de Louis-Philippe et de ses frères à La 11 mai : baptême de Louis-Philippe et de son frère Louis- Havane. Antoine-Philippe, duc de Montpensier, à la chapelle royale de Versailles , en présence du roi Louis XVI et de 1799 la reine Marie-Antoinette, parrain et marraine Septembre : arrivée de Louis-Philippe et de ses frères aux îles Bahamas. 1789 1er janvier : Louis-Philippe est nommé chevalier de 1800 l’ordre du Saint-Esprit à Versailles. 27 janvier : arrivée de Louis-Philippe et de ses frères à 9 février : Louis-Philippe, en tenue de garde national, Falmouth (Cornouailles) vient prêter le serment civique au district de Saint-Roch, Début juillet : réconciliation officielle entre Louis- signant : « Chartres, citoyen de Paris ». Philippe et Louis XVIII alors en exil en Prusse. Louis- Renoncement de Louis-Philippe à son régiment Philippe est rétabli dans ses rangs et dignités. d’infanterie pour le commandement de son régiment de Automne : les princes d’Orléans repartent pour cavalerie, le Chartres-Dragons, devenu 14e régiment de l’Angleterre. dragons. 6 octobre : fin de l’éducation de Louis-Philippe. 1802 Novembre : Louis-Philippe est présenté par le marquis Automne : début de rédaction des Mémoires de Louis- de Sillery au club des Jacobins. Il est nommé membre du Philippe. comité de présentation, chargé d’examiner les demandes d’admission. 1806 Début d’année : Louis-Philippe est approché par Louis 1791 XVIII, alors en exil en Courlande, pour négocier son 15 juin : arrivée de Louis-Philippe à Vendôme pour retour en Angleterre comme roi légitime de France. prendre le commandement de son régiment. Échec de cette tentative.

12 1808 1820 1er juin : départ de Louis-Philippe pour la Sicile, en vue 1er janvier : naissance du quatrième fils de Louis-Philippe d’une rencontre avec la cour des Bourbon-Siciles. et de Marie-Amélie, Charles-Ferdinand-Louis-Philippe, 22 juin : présentation de Louis-Philippe à la reine Marie- duc de Penthièvre, à Paris. Caroline et à la princesse Marie-Amélie. 14 août : départ de Louis-Philippe en Angleterre. 1822 16 janvier : naissance du cinquième fils de Louis- 1809 Philippe et de Marie-Amélie, Henri-Eugène-Philippe- 20 juillet : retour de Louis-Philippe à Palerme. Louis, duc d’Aumale, au Palais-Royal. 26 novembre : célébration du mariage entre Louis- Philippe et Marie-Amélie. 1824 Organisation d’une exposition de peinture dans les 1810 salons du Palais-Royal. 3 septembre : naissance du premier fils de Louis- 31 juillet : naissance du sixième fils de Louis-Philippe et Philippe et de Marie-Amélie, Ferdinand-Philippe-Louis- de Marie-Amélie, Antoine-Marie-Philippe-Louis, duc de Charles-Henri-Rosalin, duc de Chartres. Montpensier, à Neuilly-sur-Seine. 16 septembre : rétablissement des relations cordiales 1812 entre le roi et Louis-Philippe. 3 avril : naissance de Louise-Marie-Thérèse-Charlotte- 19 septembre : présence de Louis-Philippe à la Isabelle d’Orléans à Palerme. cérémonie de l’eau bénite sur le cercueil de Louis XVIII au palais des Tuileries ; le duc d’Orléans est rétabli dans 1813 l’étiquette de la cérémonie. 12 avril : naissance de Marie-Christine-Caroline- Adélaïde-Françoise-Léopoldine d’Orléans à Palerme. 1828 25 juillet : mort du quatrième fils de Louis-Philippe et 1814 de Marie-Amélie, Charles-Ferdinand-Louis-Philippe, 20 mai : ordonnance de restitution de l’apanage de duc de Penthièvre à Neuilly-sur-Seine. Louis-Philippe, notamment les résidences de Monceau, du Palais-Royal, et de Raincy. 1830 4 juin : installation de Louis-Philippe au Palais-Royal. 30 juillet : à Neuilly, Marie-Amélie et Madame Adélaïde 22 septembre : arrivée de Louis-Philippe et de Marie- reçoivent une délégation appelant Louis-Philippe à Amélie, duc et duchesse d’Orléans, au Palais-Royal. devenir roi ou lieutenant général du royaume. 25 octobre : naissance de Louis-Charles-Philippe- 31 juillet : Louis-Philippe accepte la lieutenance générale Raphaël d’Orléans, titré duc de Nemours, au Palais- du royaume. Royal. 9 août : Louis-Philippe est proclamé Louis-Philippe Ier, roi des Français. Son fils aîné, Ferdinand-Philippe, 1816 devient duc d’Orléans et prince royal. 28 mars : naissance de la troisième fille du duc et de la duchesse d’Orléans, Françoise d’Orléans, à Twickenham. 1831 Mai : les palais de Saint-Cloud et des Tuileries sont 1817 déclarés résidences de la Couronne. 3 juin : naissance de la quatrième fille du duc et de la 21 septembre : installation du roi Louis-Philippe et de la duchesse d’Orléans, Marie-Clémentine-Léopoldine- famille royale au Palais des Tuileries. Caroline-Clotilde d’Orléans, à Neuilly-sur-Seine. 1832 1818 9 août : mariage de Léopold Ier et de la princesse Louise 14 août : naissance du troisième fils du duc et de la d’Orléans au château de Compiègne. duchesse d’Orléans, François-Ferdinand, prince de 19 novembre : Louis-Philippe est victime d’un attentat Joinville, à Neuilly-sur-Seine. en passant par le Pont-Royal.

13 1833 1844 19 juin : première visite officielle de Louis-Philippe Vingt-quatre visites dans l’année à Versailles. accompagné de l’architecte Frédéric Nepveu au palais de 8 au 14 octobre : visite officielle du roi Louis-Philippe, Versailles. accompagné par Antoine, duc de Montpensier, et par Guizot, au château de Windsor chez la reine Victoria. Le 1834 roi est fait chevalier de l’ordre de la Jarretière. Vingt-quatre visites à Versailles sur l’année. Début des travaux dans l’aile du Midi. 1845 Trente-trois visites à Versailles. 1835 8 septembre : seconde visite officielle de la reine Victoria Trente visites à Versailles. Travaux dans l’aile du Midi et au roi Louis-Philippe au château d’Eu. dans la salle du Sacre. 1846 1836 Vingt et une visites dans l’année à Versailles. Trente et une visites à Versailles. Construction de la galerie des Batailles. 1847 Vingt et une visites à Versailles. 1837 10 décembre : 398e et dernière visite de Louis-Philippe Trente-cinq visites à Versailles. pour le suivi des travaux des Galeries Historiques de 10 juin : inauguration officielle du musée de Versailles. Versailles. 11 juin : ouverture du musée de Versailles au public. 18 octobre : célébration du mariage de Marie d’Orléans 1848 avec le prince Alexandre de Wurtemberg au Grand 24 février : arrivée de Louis-Philippe et de Marie-Amélie Trianon. à Dreux en passant par Saint-Cloud et Versailles. 29 octobre – novembre : séjour de Louis-Philippe et de 2 mars : départ de Louis-Philippe et de Marie-Amélie la famille royale au Grand Trianon pour l’Angleterre. Louis-Philippe prend le titre de comte de Neuilly. 1838 4 mars : installation de Louis-Philippe et de Marie- Trente-deux visites à Versailles. Début des travaux dans Amélie au château de Claremont dans le Surrey. l’aile du Nord. 3 avril : visite de la reine Victoria à Claremont. 9 mai : visite de Louis-Philippe à la reine Victoria. 1839 17 mai : visite de la reine Victoria à Claremont. 6 janvier : mort de Marie d’Orléans, duchesse de Wurtemberg, deuxième fille de Louis-Philippe. 1849 Vingt-cinq visites à Versailles dans l’année. 10 juin : visite de la reine Louise des Belges à Claremont. Juin : visite de la duchesse d’Orléans et de son fils, le 1840 comte de Paris, à Claremont. Vingt-six visites à Versailles. 22 décembre : visite de la reine Louise des Belges à Claremont. 1841 Vingt-quatre visites à Versailles. 1850 Début d’année : altération de la santé de Louis-Philippe. 1842 26 août : mort de Louis-Philippe à Claremont. Il est Trente visites dans l’année à Versailles. inhumé le 2 septembre dans la chapelle catholique de Weybridge. 1843 Quarante visites à Versailles. Septembre : début d’une Entente cordiale entre Louis- Philippe et la reine Victoria. 2-7 septembre : visite officielle de la reine Victoria d’Angleterre au château d’Eu. partie I louis-philippe de famille 15 Louis-Philippe inaugurant la galerie des Batailles, le 10 juin 1837, Jean-François Heim (1787-1865), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Christophe Fouin partie II Louis-Philippe le versailles de parcours de visite partie II Pour la première fois, le château de Versailles consacre Les visiteurs sont invités ensuite à prolonger leur visite une exposition d’ampleur au roi Louis-Philippe (1773- dans le Château pour découvrir l’étendue et la richesse 1850) qui transforma, au début du XIXe siècle, l’ancienne de ce vaste musée imaginé par Louis-Philippe : les salles résidence royale en musée dédié à toutes les gloires de la des Croisades, la salle du Sacre de Napoléon et la salle France et ouvert à tous. Présentée dans les salles dites 1792, la galerie des Batailles et la salle de 1830 et enfin d’Afrique et de Crimée créées pour ce nouveau musée, les salles du Consulat et de l’Empire, exceptionnellement l’exposition permet de dévoiler exceptionnellement les ouvertes au public pendant toute la durée de l’exposition. toiles monumentales commandées par Louis-Philippe pour ces salles.

rez-de-jardin

Salles des Croisades

1

Début du Salles du Consulat et de l’Empire parcours de visite Opéra royal Du 30 septembre au 4 novembre 2018, présentation d’un décor de théâtre sur la scène : Palais 5 de marbre rehaussé d’or, réalisé en 1837 par le décorateur de l’Opéra de Paris, Pierre-Luc- Charles Cicéri, pour le spectacle donné à Versailles par Louis- Entrée du Château Philippe pour l’inauguration des Galeries Historiques. 5

18 1er étage

2 Salle du Sacre et Grand Cabinet de Madame de Maintenon 3

Escalier des Princes L'exposition Salles d’Afrique et de 4 Crimée

4 Salle de 1792

Galerie des Batailles et salle de 1830

19 les salles des croisades partie II

Louis-Philippe, la famille royale et le roi Léopold Ier visitant la grande salle des Croisades en juillet 1844, Salon de 1845, Prosper Lafaye (1806-1883), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Jean-Marc Manaï

Créées sous Louis-Philippe à l’emplacement de plusieurs de -Lion, le 13 juillet 1191 par Merry Joseph Blondel et appartements de courtisans, les cinq salles des Croisades La levée du siège de Malte, en septembre 1565 par Charles abritent de nombreux tableaux commandés aux peintres Philipppe Larivière. La Bataille de Las Navas de Tolosa, d’histoire les plus réputés de leur temps. Ils y évoquent le 12 juillet 1212, par Horace Vernet, est un épisode de la les principaux épisodes des huit croisades (de la fin du Reconquista espagnole, commandé sous la Restauration. XIe à la fin du XIIIe siècle). Les œuvres sont présentées dans un décor néogothique exceptionnel et inattendu à À l’occasion de l’exposition, le musée national du château Versailles, mais très caractéristique du goût romantique de Pau prête exceptionnellement à Versailles les deux du XIXe siècle. Sur les frises et dans les caissons des lustres livrés par la maison Chaumont et Marquis pour plafonds sont peints les blasons des croisés les plus la grande salle des Croisades en 1841, et envoyés dès illustres. 1846 par le roi Louis-Philippe à Pau. Réinstallés à leurs emplacements d’origine pour l’occasion, ces grands Dans la troisième salle sont présentés la porte originale lustres en bronze doré, ornés de chevaliers en armures, en cèdre sculpté et le mortier en bronze de l'hospice des figurent parmi les plus extraordinaires créations du chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes ; ces premier style néo-gothique. deux souvenirs insignes datant du début du XVIe siècle ont été offerts en 1836 au roi Louis-Philippe par le sultan Mahmoud II. Pour cette salle, Eugène Delacroix a peint en 1840 sa fameuse Entrée des Croisés à Constantinople, le 12 avril 1204. Parmi les autres tableaux, se distinguent : La Ville de Ptolémaïs remise à Philippe-Auguste et à Richard Cœur-

20 L'exposition partie II

Louis-Philippe et Versailles boiseries. Les œuvres commandées sous la monarchie de Juillet répondent aux critères attendus d’un art officiel En 1830, Louis-Philippe devint roi des Français. Dès le et l’exposition met en évidence les ressorts de cette début de son règne, il réunit Versailles au domaine de propagande : comment l’histoire de France a-t-elle été la Couronne et décida de transformer le château pour écrite, à quelles fins ? Louis-Philippe montra son goût l’ouvrir à tous. Il avait compris que le Versailles de Louis pour l’éclectisme et les différents courants artistiques XIV était un mythe qui ne pouvait être conservé qu’en qu’il avait introduits dans ses demeures privées. devenant un musée consacré « à toutes les gloires de la France », comme l’indique encore l’inscription aux Mille récits dessinent une histoire, car au lieu de nier le frontons des pavillons. Le roi apparaît à cheval avec ses passé, Louis-Philippe favorisa le dialogue : le nouveau fils devant la grille du château de Versailles, le jour de Versailles répond à celui de Louis XIV, opposant la l’inauguration des premiers aménagements, le 10 juin galerie des Batailles à la galerie des Glaces et rivalisant 1837. dans la somptuosité et la richesse décorative. Passionné par toutes les nouveautés techniques, le roi n’a pas hésité Travailleur acharné, le roi suivit les travaux de son à introduire des structures métalliques dans la galerie architecte Frédéric Nepveu pendant quinze ans, jusqu’en des Batailles ou les salles d’Afrique afin d’éclairer ces 1847. Autour de la résidence royale, au cœur du palais, immenses galeries par des verrières zénithales. dans les ailes du Nord et du Midi, des travaux ont fait naître des Galeries Historiques consacrées aux Éclectique, complexe, arbitraire dans ses partis pris, batailles du Moyen Âge, aux croisades, aux guerres de le Versailles de Louis-Philippe est celui que nous la Révolution et de l’Empire, à la conquête de l’Algérie. connaissons aujourd’hui. Des milliers de peintures ont été encastrées dans des

Le roi Louis-Philippe entouré de ses cinq fils sortant par la grille d’honneur du château de Versailles après avoir passé une revue militaire dans les cours, le 10 juin 1837, 1846, Horace Vernet (1789-1863), Château de Versailles © RMN-Grand Palais (château de Versailles) / F. Raux

21 L'exposition

Louis-Philippe, héritier de l’Ancien régime ?

Louis-Philippe naquit au Palais-Royal, au cœur de Paris, le 6 octobre 1773. Par son père, Louis-Philippe-Joseph, il appartenait à la famille d’Orléans qui descendait de Philippe, frère cadet de Louis XIV. Par sa mère, Louise Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, il était l’arrière- petit-fils du comte de Toulouse, fils de Louis XIV et d’Athénaïs de Montespan.

Son père, Louis-Philippe-Joseph, n’était pas un familier de la cour de Louis XVI à Versailles. À Paris, dans sa résidence du Palais-Royal, la famille d’Orléans accueillait les idées des Lumières et de la Révolution alors en vogue. Louis-Philippe naquit pourtant dans un cadre princier, que Nicolas Bernard Lépicié a représenté dans une scène intime. L’artiste a même réalisé un dessin préparatoire pour transcrire fidèlement les traits du nourrisson. Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, et sa fille Louise Marie Adélaïde, 1768, Cousins de Louis XVI et de ses frères le comte de Jean-Baptiste Charpentier le Vieux (1728-1806), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN-Grand Palais) / Christophe Fouin Provence et le comte d’Artois, les parents de Louis- Philippe furent pourtant représentés avec magnificence : portant l’habit de l’ordre du Saint-Esprit, Louis-Philippe- Joseph est magnifié par François Callet, dans tout l’éclat d’un prince de sang. Louise Adélaïde, sa mère, a choisi Élisabeth Vigée Le Brun, une artiste à la mode, très appréciée de Marie-Antoinette. Son portrait met en valeur son charme et son élégance raffinée.

Quarante ans plus tard, dans ses portraits privés comme dans ceux destinés au château de Versailles, Louis-Philippe sut lui aussi équilibrer le faste des représentations par une noble simplicité.

Louis-Philippe, duc de Valois, au berceau, 1774, Nicolas Bernard Lépicié (1735-1784), Château de Versailles © Christophe Fouin

22 L'exposition

La jeunesse de Louis-Philippe

De 1782 à 1789, l’éducation de Louis-Philippe fut confiée à Stéphanie-Félicité de Genlis, acquise aux idées de Jean-Jacques Rousseau. Comme ses cousins, les enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Louis- Philippe apprit l’histoire, la géographie, les langues variées, l’algèbre, les sciences naturelles et la botanique. L’apprentissage suivait un emploi du temps strict, avec une austérité particulière, afin d’éloigner le jeune prince du luxe et de l’oisiveté. L’enseignement était autant pratique qu’intellectuel. Outre les maquettes présentant des travaux manuels, Madame de Genlis visita les principales collections de peinture de la capitale, ainsi que l’atelier de Jacques Louis David qui venait d’achever Pâris et Hélène pour le comte d’Artois. Elle inclua aussi dans on éducation, l'exercice physique.

Louis-Philippe venait peu à Versailles. Il fut baptisé dans la chapelle royale du château le 12 mai 1788. Le 5 mai 1789, il assista à l’ouverture des États Généraux près de la famille royale, tandis que son père siégeait avec les députés. Bientôt appelé Philippe-Égalité, le duc d’Orléans était favorable à la Révolution, il vota même la mort de Louis XVI. Louis-Philippe, alors duc de Chartres, prêta le serment civique en février 1790 avant d’entrer au club des Jacobins en novembre. Il décida de prendre Portrait de Stéphanie Félicité de Genlis, 1790, Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), le commandement de son régiment à Vendôme en juin Los Angeles, County Museum of Art © Los Angeles, County Museum of Art 1791 puis, accompagné par son jeune frère Montpensier, il rejoignit l’armée du nord et participa aux batailles de Valmy et de Jemmapes. En mars 1793, la trahison de Dumouriez l’obligea à quitter la France. Il resta plus de vingt ans en exil, parcourant l’Europe et l’Amérique du Nord sous divers noms d’emprunt.

L’exil a tout changé : après l’exécution de son père en 1793, Louis-Philippe, devenu duc d’Orléans, acquit une grande clairvoyance politique, sachant analyser les divers régimes européens et les forces en présence.

De retour en France sous la Restauration, il passa des commandes à Horace Vernet, d’abord quelques portraits qui mettaient en scène son exil en Suisse, puis Maquette d’un atelier de menuiserie, 1783, François-Étienne Calla (1760/1762-1836), les batailles qui rappelaient son engagement patriotique Paris, musée des Arts et Métiers et révolutionnaire à Valmy et à Jemmapes. L’artiste © Musée des arts et métiers - Cnam / Photo Sylvain Pelly proposa de compléter ces sujets par deux batailles de la fin de l’Empire, Hanau et Montmirail, auxquelles le duc d’Orléans ne prit pas part. Au Palais-Royal, cette série était exposée dans l’un des salons d’apparat. Devenu roi, Louis-Philippe fit réaliser quatre copies pour le château de Versailles : deux sont toujours en place dans la salle de 1792.

23 L'exposition

L’exil de Louis-Philippe

En 1795, Louis-Philippe parcourut la Scandinavie Le Directoire fit pression pour que Louis-Philippe parte jusqu’au cap Nord. Dans la suite des épisodes de l’exil en Amérique du Nord avec ses frères Montpensier et mis en scène, il commanda deux tableaux à Auguste Beaujolais. Ils se retrouvèrent à Philadelphie en février Biard pour le Palais-Royal : Le Duc d’Orléans reçu dans 1797 et parcoururent les territoires de l’Est des États- un campement de Lapons et Le Duc d’Orléans descend Unis. La simplicité du duc d’Orléans fut appréciée outre- le grand rapide de l’Eijampaïka. L’artiste n’a pas cherché Atlantique, surtout quand il remplaça l’épée des nobles le réalisme scientifique, il préféra le pittoresque et le par un parapluie ! dépaysement, l’isolement arctique, l’impuissance devant les éléments dans un esprit proche de la scène de genre : Durant son exil, le 26 novembre 1809, Louis-Philippe d’un côté, la nature déploie ses fureurs ; de l’autre, le duc épousa Marie-Amélie de Bourbon-Siciles à Palerme. Elle d’Orléans reste imperturbable au milieu des rapides. était la fille de Marie-Caroline, une sœur de Marie- Antoinette, et de Ferdinand IV, roi de Naples. Les époux Louis-Philippe eut une nouvelle opportunité d’acquérir avaient un point commun : tous deux étaient contraints des œuvres rappelant son périple septentrional : en à l’exil. 1846, un peintre danois, Peder Balke, le sollicita pour lui montrer des paysages nordiques. Louis-Philippe lui commanda deux tableaux, dont la Vue du cap Nord, où il est représenté avec ses compagnons de voyage.

Le Duc d’Orléans descend le grand rapide de l’Eijampaïka sur le fleuve Muonio en Laponie en août 1795, Salon de 1841, François Auguste Biard (1798-1882), Château de Versailles © RMN - Grand Palais ( château de Versailles) / Franck Raux

24 L'exposition

La collection de Louis-Philippe À partir de 1824, la collection prit un tournant plus novateur : de nouveaux noms sont apparus, comme À partir de 1817, Louis-Philippe, duc d’Orléans, Eugène Delacroix ou , professeur de dessin constitua une collection conforme à son rang, véritable des enfants d'Orléans. Louis-Philippe saisit l’opportunité démonstration de richesse et de puissance qui participait des ventes après décès de Géricault et de Girodet pour à l’apparat d’une maison princière. Contrairement à acquérir des œuvres majeures. Il se tourna vers le ses ancêtres, il se détourna de la peinture ancienne et genre du paysage et fut un des premiers à s’intéresser à privilégia l’art contemporain. Bonington et à Michalon.

Après une première prédilection pour l’école lyonnaise, Si la collection de Louis-Philippe exposée au Palais- il conserva le goût des scènes minutieusement peintes, Royal affichait sous la Restauration un réel contre- par Étienne Bouhot ou Martin Drolling. Bientôt, il pouvoir artistique, comment considérer celle de rechercha des scènes de genres réalisés par de jeunes Versailles ? Car les artistes sollicités dans les années artistes : Victor Schnetz, Auguste Couder. Les sujets 1820 par le duc d’Orléans l’ont été quinze ans plus simples et pittoresques rapportés par les peintres après tard par le roi pour les Galeries Historiques. Les un séjour italien étaient nombreux. Mais les sujets choix iconographiques et artistiques permettent historiques se rapportant à sa propre histoire ont eu de comprendre le goût de Louis-Philippe, ainsi que sa préférence, en particulier ceux d’Horace Vernet. les solutions de continuité et les ruptures, puisque Le duc d’Orléans acheta tous les genres. Ses choix qui l’éclectisme a servi de fil conducteur éminemment suivaient les modes, y compris dans leur éclectisme, font politique à l’aménagement de Versailles. comprendre le positionnement des artistes au moment où Louis XVIII ouvrait le musée du Luxembourg, galerie des artistes vivants.

Louis-Philippe quitte le Palais-Royal pour l’Hôtel de Ville, le 31 juillet 1830, Salon de 1833, Horace Vernet (1789-1863), château de Versailles. © Château de Versailles (dist. RMN-Grand Palais) / Christophe Fouin

25 L'exposition Portraits et représentation

Jusqu’en 1830, le duc d’Orléans s’est mis en scène, héros Louis-Philippe avait créé une galerie Victoria. Cette de son histoire inscrite dans l’histoire nationale. S’il présentation particulière inspira, plus tard, celle des ignora l’imagination, la poésie et détestait les romans, portraits dans les Galeries Historiques de Versailles. il comprit qu’il devait contrôler son image et celle de sa Quant aux représentations des mariages des enfants famille. d’Orléans sous la monarchie de Juillet, commandées pour le château de Versailles, elles faisaient partie Les principaux artistes furent François Gérard, Ary de l’histoire du temps présent incorporée à la longue Scheffer, puis Franz Xaver Winterhalter. Rompus aux histoire de France. règles du portrait de cour, ils proposaient à la fois une vision dynastique et une conception progressiste de la Les costumes, qui sont toujours de la dernière mode, famille. sont souvent traités comme des morceaux de bravoure. Ainsi le buste de Marie-Amélie par Antonin Moine Les portraits en pied étaient présentés en boiseries, échafaude une construction ostentatoire de dentelles et dominant parfois de petites scènes de genre, selon une de rubans, à peine animée par un châle négligemment organisation hiératique démodée. La juxtaposition des noué. portraits s’inspirait des galeries d’illustres personnages du XVIIe siècle. C’est ainsi qu’au château d’Eu,

Portrait d’Hélène Louise de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d’Orléans, 1839, Franz Xaver Winterhalter (1805-1873), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN-Grand Palais ) / Christophe Fouin

Portrait d’Eugénie Adélaïde Louise d’Orléans, dite Madame Adélaïde, Salon de 1842, Franz Xaver Winterhalter (1805-1873), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN-Grand Palais ) / Christophe Fouin

26 L'exposition

L’entente cordiale au château d’Eu

L’exil de Louis-Philippe en Angleterre de 1800 à 1809, puis de 1815 à 1817, démontre son anglophilie. Les liens de la France avec la Grande-Bretagne ont été renforcés, plus tard, avec l’avènement de la reine Victoria en 1837. En signe de rapprochement, Victoria, qui avait commandé son portrait officiel à Winterhalter, en adressa une version à Louis-Philippe pour le château de Versailles.

Dès lors, les deux souverains ont travaillé à établir une entente cordiale. En 1843, Victoria se rendit en France, au château d’Eu, résidence du duc de Bourbon- Penthièvre dont Louis-Philippe hérita en 1821. La souveraine britannique invita l’année suivante le roi français au château de Windsor et revint à Eu en septembre 1845, comme le montre l’exceptionnel tableau de Winterhalter.

Louis-Philippe commanda de nombreuses œuvres pour commémorer ces trois voyages. Il adressa des aquarelles à la reine Victoria qui collectionnait les souvenirs de ces déplacements dans de grands albums et il conserva la plupart des tableaux désormais conservés au château de Versailles. Portrait de la reine Victoria, 1842, Franz Xaver Winterhalter (1805-1873), Château de Versailles © RMN-Grand Palais (château de Versailles) / Gérard Blot

Concert donné par les chanteurs de l’Opéra-Comique offert à la reine Victoria dans la galerie des Guise au château d’Eu, 1844-1848, Eugène Lami (1800-1890), Château de Versailles © RMN-Grand Palais (château de Versailles) / Gérard Blot

27 L'exposition Le goût de Louis-Philippe

Chez lui, dans ses demeures privées, puis dans les palais de la Couronne comme au château de Versailles, Louis-Philippe ne cessa de marquer son intérêt pour l’éclectisme. Au Palais-Royal, il afficha un goût princier pour les intérieurs luxueux, les draperies opulentes, les meubles en acajou soulignés par des bronzes dorés. Au château d’Eu, sa résidence d’été, Louis-Philippe choisit de présenter les œuvres dans des boiseries, alors que des commodités pratiques faisaient leur apparition. La simplicité prima à Neuilly, véritable maison de campagne, comme à Randan, résidence qu’Adélaïde d’Orléans acheta en Auvergne.

Dans les demeures royales, les Tuileries, Compiègne, Saint-Cloud, Pau ou Fontainebleau, des aménagements furent confiés à l’architecte Pierre François Léonard Fontaine dans un esprit classique. Le mode de vie familial imposa de nouvelles distributions dans les appartements, les soirées se déroulant généralement dans un salon de famille meublé d’imposantes tables rondes à tiroirs permettant de ranger les ouvrages de broderie et les livres. L’éclairage à l’huile introduisit un véritable bouleversement.

Les intérieurs furent remplis de meubles et d’objets à la mode, acquis par Louis-Philippe aux expositions des produits de l’industrie de 1834, 1839 et 1844. Le roi pratiqua une véritable politique d’encouragement aux arts utiles, commandant en particulier des meubles de style néo-Renaissance ou néo-Louis XIV, ainsi que des pièces exceptionnelles à la manufacture de Sèvres.

Vue du château de Pau, 1843, Siméon Fort (1793-1861), Château de Versailles © RMN- Grand Palais (château de Versailles) / Daniel arnaudet / Gérard Blot

Déjeuner chinois réticulé, 1832-1838, porcelaine dure, Paris, Manufacture de Sèvres, Hyacinthe-Jean Régnier (1803-1870) et Pierre Huart (1783- 1847), Musée du © RMN - Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

28 L'exposition

Versailles ancien et moderne

Palais de la Couronne transformé en musée ouvert à tous, le château de Versailles surmonté d’un drapeau tricolore, conserva la structure centrale de la résidence royale, encadrée par les ailes du Nord et du Midi, aménagées en Galeries Historiques.

De 1833 à 1847, l’architecte Frédéric Nepveu fut le maître d’œuvre des travaux. Les grandes coupes montrent les aménagements dans l’ancienne résidence des souverains, qui comprenait les Grands Appartements du roi et de la reine, séparés par la galerie des Glaces. Espaces d’apparat conservant leur appellation d’origine, ils adhéraient magistralement au programme du nouveau musée. Louis-Philippe y opéra un remeublement partiel. Surtout, il y exposa des tableaux d’histoire présentés dans un panneautage lambrissé, généralement peint en blanc rehaussé d’or. L’accrochage, était à la fois, dense et symétrique.

Louis-Philippe sut aménager les appartements royaux pour la visite. Le public pouvait admirer le cadre de vie des rois tout en revivant les souvenirs glorieux de la nation. Si l’arbitraire domine parfois ce dispositif, moitié résidence, moitié musée, il en fait l’originalité incomparable, et le Versailles d’aujourd’hui conserve cette double identité.

Palais de Versailles. Corps principal. Projet de tourelle, 1841, Frédéric Nepveu (1777-1862), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN-Grand Palais ) / EPV

Coupe sur la galerie de Louis XIII, les salons de la Guerre, de la Paix et la galerie de Louis XIV. Frédéric Nepveu (1777-1862), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Christophe Fouin

29 L'exposition Les salles d’Afrique

La salle de Constantine Photo : Château de Versailles . Photo : Thomas Garnier

colonial, doublant la rudesse et la violence des combats par une curiosité ethnographique fantaisiste : la mission civilisatrice de la France est traitée en creux par des personnages propulsés en avant par leurs couleurs éclatantes – un marabout lit le Coran, un juif s’enfuit en emportant ses biens, les femmes tombent des palanquins, un esclave noire embroche une pastèque – et une profusion d’accessoires décrits avec une netteté maniaque, des gazelles et des dromadaires sortis tout droit du Jardin des plantes. L’artiste a remplacé la grandeur et le drame par la légèreté, le pittoresque, le Frère Philippe copiant le portrait du chancelier Étienne Pasquier dans la salle de trivial qui trahissent autant son exaltation romanesque Constantine du château de Versailles, après 1842, Attribué à Horace Vernet (1789-1863), Château de Versailles que son racisme. © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Jean-Marc Manaï

L’aménagement des salles d’Afrique a commencé en 1837 sous la direction de l’architecte Frédéric Nepveu. Louis-Philippe entendait commémorer la conquête de l’Algérie où s’étaient illustrés ses fils. La décoration des trois salles, Constantine, Smala et Maroc, fut confiée à Horace Vernet qui réalisa neuf grands tableaux, et avec l'aide d'Éloi-Firmin Féron pour les voussures.

Aucun programme global n’a jamais existé : après le siège d’Anvers en Belgique en 1832, le choix des sujets africains a été décidé au fur et à mesure de l’avancée des troupes françaises.

L’avancée militaire de la conquête et le discours colonial de la France passionnaient Horace Vernet. S’il se rendit sur place après les combats de Constantine et de Taguin Vue générale de l’itinéraire suivi par la colonne expéditionnaire depuis Constantine pour réaliser des dessins préparatoires, il travailla jusqu’à Alger, en octobre 1839, 1840, Siméon Fort (1793-1861), château de Versailles aussi d’après les relevés effectués par les ingénieurs et © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Christophe Fouin dessinateurs de l’armée.

Les trois tableaux de Constantine visent à rendre une image patriotique facilement compréhensible : les héros sont devenus des hommes. Dans La Prise de la smala d’Abd el-Kader, l’artiste a repoussé les combats vers l’horizon au profit d’une multitude de scènes de bivouac. La guerre en images impose ici un exotisme

30 L'exposition Les artistes témoins de la conquête de l’Algérie

Horace Vernet avait découvert l’Algérie en 1833. Il avait été fasciné par ses habitants, leurs coutumes et leurs costumes. Il aimait revêtir un costume d’inspiration ottomane.

Avant de réaliser ses immenses toiles sur Constantine, la Smala et Isly, Horace Vernet partait sur les lieux qui avaient connu des combats. Il y réalisait de nombreux dessins de paysages qu’il reprenait en atelier de retour en France afin d’y ajouter les divers protagonistes. Une fois son cadre mis en place, il disposait au premier plan des accessoires pittoresques qu’il avait rapportés de ses voyages, des ballots de marchandise, une théière, un pain de sucre. Ces objets passent parfois d’une composition à une autre. Les dessins sont mis au carreau afin de faciliter le report de la composition sur la toile.

En octobre 1839, Adrien Dauzats était attaché comme dessinateur à l’expédition militaire du maréchal Valée et du duc d’Orléans dans les Portes de Fer qui établit la route entre Alger et Constantine. Il exécuta plusieurs dessins sur place, puis réalisa en atelier ces grandes aquarelles représentant le passage des Bibans dans la chaîne du Djurjura. Chaque composition s’appuie sur l’architecture spectaculaire des défilés, les roches en équilibre, les ravins abrupts. Les uniformes des soldats Vue générale de Constantine, pour servir à l’intelligence des opérations du siège, du 6 au sont bien précisés, mais les figures ne sont là que pour 31 octobre 1837, 1840, Siméon Fort (1793-1861), château de Versailles rappeler le caractère sublime du paysage. © RMN - Grand Palais (château de Versailles ) / Gérard Blot

La Bataille d’Isly, le 14 août 1844, 1846 Horace Vernet (1789-1863), Château de Versailles © RMN - Grand Palais (château de Versailles) / Franck Raux

31 L'exposition Les Galeries Historiques

Au rez-de-chaussée du corps central et dans les ailes Au centre du Château, la chambre du roi constituait le du Nord et du Midi, plusieurs galeries présentaient le point d’orgue de la visite qui permettait à Louis-Philippe récit de l’histoire de France. L’iconographie primait et de prendre possession du passé. Louis-Philippe prit les chefs-d’œuvre jouxtaient parfois des copies dans un possession du passé en élevant la chambre de Louis XIV souci didactique. Les scènes historiques se concentrent au rang de mythe. Autour d’un lit néo-Louis XIV aux sur l’histoire militaire. La Révolution française n’était épaisses volutes, commandé à Georges Jacob-Desmalter plus un obstacle au récit de l’histoire et Louis-Philippe, (actuellement présenté dans le salon de Mercure), le qui introduisit l’époque contemporaine, n’hésita pas à meuble textile fut directement emprunté à l’ancienne mettre face à face dans une même salle l’Empire et la salle du trône de Louis XVIII au palais des Tuileries. Restauration. L’ensemble était certes fantaisiste, anachronique, mais si symbolique. Dans un décor palatial, les portraits des rois ou ceux des maréchaux s’inscrivaient dans des boiseries blanc et or, selon une présentation rappelant celle des portraits au château d’Eu.

Louis-Philippe et la famille royale visitent les Galeries Historiques de Versailles, 1848, Auguste Vinchon (1789-1855), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Jean-Marc Manaï

32 L'exposition L’inauguration du 10 juin 1837

L’ouverture des Grands Appartements et de l’aile du Midi réaménagés par Louis-Philippe eut lieu le 10 juin 1837. Cinq mille invités se pressèrent à une fête magnifique, avec visite des galeries, et banquet dans la galerie des Glaces. La galerie des Batailles, avec sa perspective à perte de vue, son éclairage zénithal et ses trente-six tableaux intégrés au décor, devint l’emblème de ce nouveau Versailles. Les nombreux guides de visite et les Galeries Historiques publiées par Charles Gavard n’ont cessé de reproduire ce nouveau Versailles.

La soirée du 10 juin 1837 s’acheva par un spectacle somptueux à l’Opéra. Miraculeusement conservé, l’un des décors, un Palais de marbre rehaussé d’or, réalisé par Pierre-Luc-Charles Cicéri pour cette fête, est planté exceptionnellement sur la scène de l’Opéra royal du château de Versailles jusqu'au 4 novembre 2018.

Si le roi avait pris des libertés dans la présentation de l’ancienne résidence royale, il s’affranchit dans les Galeries Historiques des règles d’un musée. Versailles ne ressemblait ni au Louvre ni au musée du Luxembourg.

Portrait de Louis-Philippe dans la galerie des Batailles, 1841, Franz Xaver Winterhalter (1805-1873), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Jean-Marc Manaï

Louis-Philippe inaugurant la galerie des Batailles, le 10 juin 1837, Jean-François Heim (1787-1865), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Christophe Fouin

33 L'exposition L’abdication de Louis-Philippe

Les décès de deux enfants de Louis-Philippe, Marie d’Orléans, duchesse de Wurtemberg en 1839 et le duc d’Orléans en 1842, ont ralenti les travaux au château de Versailles. La crise économique et les difficultés sociales de 1847 ont presque arrêté le chantier. Cette année-là, le roi ne réalisa qu’une vingtaine de visites. Le 31 décembre mourait Adélaïde d’Orléans, sa sœur, véritable soutien politique, qui avait toujours vécu avec la famille royale.

Certainement, Louis-Philippe n’a pas compris l’importance de la révolution de 1848. Il n’a pas vu que son pouvoir était ébranlé, d’autant que son entourage minimisa l’importance de l’émeute. Pourtant le 23 février, il ne fut plus possible de reculer. Selon un témoin, le tocsin de Notre-Dame résonnait lugubrement. Le roi, portant l’uniforme de la garde nationale, était assis dans son cabinet, entouré par la famille royale, ses ministres et quelques généraux. Il resta silencieux plusieurs heures, puis, au petit matin du 24, il s’entretint avec la reine Marie-Amélie. Calme, résolu, il rédigea son acte d’abdication, signa et en fit la lecture à voix haute. Il quitta le palais des Tuileries le jour même et partit pour l’Angleterre où il s’installa à Claremont dans le Surrey.

L’héritage de ce roi constructeur est toujours visible à Portrait de Louis-Philippe, vers 1849, Édouard Dubufe (1820-1883), château d’Eu Versailles. À côté de la résidence dans le corps central, © Christophe Fouin les Galeries Historiques proposent une double lecture. Aux œuvres présentées dans les Grands Appartements revient le rôle de raconter une histoire royale, tandis que les Galeries Historiques préservent la mémoire de la nation vue par le XIXe siècle. Les choix politiques répondent au culte des grands hommes et reflètent les principes moraux qui prévalaient sous la monarchie de Juillet.

Acte d’abdication, 24 février 1848, Louis-Philippe (1773-1850), Paris, Archives nationales © Archives nationales

34 L'exposition

La transformation de Versailles en musée

(appartement de madame de Maintenon) Trois questions à Hubert Le Gall, scénographe de l'exposition Dès la décision de Louis-Philippe de transformer l'ancienne résidence royale en musée en 1833, le chantier Comment avez-vous abordé la scénographie de était sous la responsabilité de l’architecte Frédéric l’exposition ? Nepveu, qui rédigea des comptes rendus des visites de chantier du roi afin de préciser chaque décision. En effet, Quand on intervient dans un lieu aussi prestigieux Louis-Philippe acceptait parallèlement les propositions que le château de Versailles et que le sujet de de l’architecte Fontaine et du peintre Gérard. l'exposition est la création de l'espace même où elle se déroule, il faut, à mon sens, garder une cohérence Les premiers travaux ont eu lieu dans l’aile du Midi, entre le décor présent et la scénographie que l'on d’abord au rez-de-chaussée, puis dans la galerie des crée. La scénographie doit, dans le cas très particulier Batailles et dans la salle du Sacre. de l'exposition Louis-Philippe et Versailles, à la fois accompagner le développement du sujet à travers la Près de cent quarante personnes travaillaient dans mise en scène des œuvres, mais aussi s'effacer devant l’agence de Frédéric Nepveu, dont la moitié comme le décor authentique des salles. La difficulté résidait dessinateurs. Aussi le château de Versailles conserve dans cet équilibre. t-il de nombreux croquis, détails d’architecture, plans et coupes qui ont servi de documents de travail Comment avez-vous procédé ? : la voûte de la galerie des Batailles, la voussure de la salle du Sacre, l’aménagement du Théâtre de la Tout est affaire de proportions et de détails. Comment Reine. En outre, l’architecte réalisa des élévations des construire des cloisons pour accueillir des œuvres, états anciens et des nouveaux aménagements afin de structurer l'espace et en même temps laisser percevoir montrer la transformation de la résidence en musée. la richesse d'un plafond ou d'une peinture murale ? Reconnaissables à un filet noir servant d’encadrement, Tel était le défi. La hauteur des cloisons rapportées, toutes portent la mention : Travaux ordonnés par le Roi la couleur en harmonie avec le décor de la salle, pour la conversion du Palais de Versailles en salles, gale- l'apport d'éléments de décoration historiques comme ries et Musée Historiques. les grands candélabres, sont autant d'éléments qui contribuent à lier, le temps d'une exposition, le François Marius Granet était le conservateur des temporaire et le permanent dans une harmonie où peintures du château de Versailles sous la monarchie chaque chose prend sa place et son sens. de Juillet. S’il servit d’intermédiaire pour passer des commandes aux artistes, comme Antoine Jean Gros ou Avec votre œil de scénographe, comment définiriez- Georges Rouget, il consacra son temps à peindre le parc, vous le style Louis-Philippe ? la pièce d’eau des Suisses. Une vision poétique traduite avec une grande liberté grâce à l’aquarelle. La difficulté de mon intervention résidait essentiellement dans la compréhension de ce style inédit qui fait côtoyer des références stylistiques de toutes les époques. Le style Louis-Philippe est, à la fois, le goût du style revisité que l'on retrouve à Versailles, par exemple dans les salles des Croisades ou la galerie des Batailles, mais aussi le goût du mélange des styles anciens, de Louis XIV jusqu'à l'Empire. C'est ce mélange que l'on peut apercevoir dans les aquarelles d'intérieurs privés du roi et de sa famille. Parmi tous les gestes qui font un style, j'ai choisi de m'inspirer du style classique-antique, si fréquent dans le mobilier avec ses consoles d'appuis qui soutiennent des plateaux .

Versailles, vue imaginaire du château, -François-Marius Granet (1775-1849), Paris, musée du Louvre © RMN - Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage

35 la salle du sacre partie II diverses altérations provoquées par d’anciennes fuites de couverture. En effet, à l’exception des cadres des grands tableaux et de la dorure du plafond, remis en état entre 1948 et 1949, aucune restauration n’y avait été menée depuis sa création.

Au centre de la salle a repris place la Colonne de la campagne d’Allemagne, dite aussi « Colonne d’Austerlitz », commandée par Napoléon à la manufacture de Sèvres pour commémorer ses premières victoires impériales. Terminée en 1807 et placée l’année suivante dans les grands appartements du palais des Tuileries, elle est l’un des grands chefs-d’œuvre de la production de porcelaine de Sèvres sous l’Empire, dû aux talents conjugués de Brongniart (dessin), Bergeret (peinture) et Thomire, Duterme et Cie (monture en bronze).

Le décor de la pièce

Grands formats : - Sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine à Notre-Dame de Paris, 2 décembre 1804 et Serment Après restauration. © Château de Versailles / Didier Saulnier de l’armée fait à l’Empereur après la distribution des À l’occasion de l’exposition, l’Établissement public aigles, 5 décembre 1804 par Jacques-Louis David. présente la salle du Sacre entièrement restaurée, grâce - Bataille d’Aboukir, 25 juillet 1799 par Jean-Antoine au mécénat de Plastic Omnium et d’AXA. Cette pièce, Gros. emblèmatique du vaste chantier de transformation Plafond par Antoine-François Callet : que connut Versailles sous le règne de Louis-Philippe, - Allégorie du 18 brumaire (9 novembre 1799). conservait encore ses décors d’origine, jusqu’ici jamais Dessus-de-porte par François Gérard : restaurés. - Le Courage guerrier. - La Clémence s’appuyant sur la Force. Située à l’extrémité du Grand Appartement de la Reine, - La Constance s’appuyant sur une ancre. la salle du Sacre est d’abord Chapelle royale, de 1672 à - Le Génie s’élevant malgré l’Envie. 1682, puis Grande salle des Gardes commune au Roi et à la Reine. Son décor actuel, exécuté sous la direction de l’architecte Frédéric Nepveu entre 1833 et 1835, est mis en place lorsque Louis-Philippe transforme l’ancienne résidence royale en musée dédié à toutes les gloires de la France. Profondément remanié, le décor est alors consacré à la glorification de Napoléon Ier. Elle est, dès lors, dénommée salle du Sacre, en référence à l’œuvre célèbre et monumentale du peintre David qui prend place sur le mur ouest.

La salle du Sacre est aujourd’hui, un espace de liaison essentiel entre le Grand Appartement, héritage de l’Ancien Régime, et les Galeries Historiques du XIXe siècle. Elle présentait, jusqu’à maintenant, un état de Sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine à Notre-Dame de Paris, 2 décembre conservation médiocre lié au vieillissement de ses décors, 1804, Jacques-Louis David. à un encrassement généralisé de ses surfaces ainsi qu’à © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Peter Willi

36 La restauration ont été reposés sur les usures et les anciens repeints de la salle du sacre désaccordés ont été remis au ton. Les tableaux de dessus- de-porte et d’entre-fenêtres plus aisément déposables, L’objectif de ce chantier était de rendre à la salle la ont pu, quant à eux, faire l’objet d’interventions de cohérence décorative, les contrastes et les couleurs de restauration fondamentale, à la fois sur le support et son état d’origine, fortement ternis et estompés par la couche picturale. Leur état de conservation était le temps. Ainsi, la restauration de l’ensemble de la particulièrement remarquable : installés très tôt ou voussure peinte et rehaussée de grisaille d’or, des parois commandés spécialement pour cette salle, et jamais lambrissées de bois, des décors sculptés en carton-pierre déplacés, ils ne présentaient pas d’altérations autres (mélange de pâte à papier, de colle de peau et de charges que celles induites par le vieillissement naturel de leurs minérales utilisé pour la confection des ornements), matériaux constitutifs et de leur mise en œuvre. La des peintures unies et faux marbre et de la dorure était restauration a été confiée aux restaurateurs du Centre devenue absolument nécessaire pour redonner à la pièce de recherche et de restauration des musées de France la subtilité et l’harmonie de son décor. (C2RMF), sous la direction de la conservation du Musée.

Sur la voussure, en plus du simple nettoyage, de Les visiteurs du château de Versailles peuvent ainsi, nombreuses injections et consolidations ont permis de redécouvrir cet espace rétabli dans son état Louis- stabiliser l’enduit en plâtre avant de pouvoir reboucher Philippe, tel qu’il a été conçu à l’origine. les fissures, replaquer et recoller les écailles de peinture, puis réintégrer les lacunes de peinture et de dorure. Les travaux de menuiserie ont concerné le lambris de hauteur, les cadres et chambranles moulurés, les portes et les portes-fenêtres ainsi que le parquet. La corniche en pierre et plâtre, seul vestige de l’ancienne chapelle, a été fortement consolidée et rebouchée car elle était, dans le prolongement de celles du plafond, traversée de nombreuses fissures. Les manques de son décor sculpté, tous comme ceux des registres sculptés des cadres et des trophées en carton-pierre, ont été restitués après les phases préalables de dépoussiérage et de nettoyage.

L’ensemble des surfaces peintes et dorées a ensuite été réintégré. Les ouvrages de serrurerie en fer ou en Restauration de la salle du Sacre. Photo : Château de Versailles, Thomas Garnier bronze doré ont été déposés, nettoyés et remis en jeu ; des retouches de dorure ont pu être nécessaires afin de parfaire l’harmonisation générale des décors. Enfin, un éclairage totalement renouvelé sur la corniche a permis de mettre en valeur la subtilité retrouvée des contrastes du décor peint de la voussure, dans la continuité de ceux des élévations. Les opérations réalisées ont donc concerné, tout à la fois, la structure et l’épiderme du décor architectural de la pièce, sous la direction de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques.

La restauration des décors peints de très grand format, a consisté en une remise en état de présentation. Le Restauration du Sacre de Napoléon et couronnement de Joséphine à Notre-Dame de nettoyage des œuvres leur a redonné du lustre et de la Paris, 2 décembre 1804. Photo : Château de Versailles, Thomas Garnier profondeur et confère de nouveau à la salle une unité esthétique. Celle-ci était d’autant plus délicate à atteindre avec le mécénat de : que les tableaux ont été réalisés par plusieurs artistes, aux techniques différentes, et étaient destinés à d’autres lieux que le château de Versailles. Les lacunes de la couche picturale ont été réintégrées, des glacis colorés

37 LA SALLE DE 1792 L'escalier des princes partie II

Ce salon assure la liaison entre le corps central du Château et l’aile du Midi. Louis-Philippe y réunit les portraits des héros des guerres de la Révolution et de l’Empire, portant l’uniforme et les insignes du grade qu’ils avaient en septembre 1792, lors de la proclamation de la République. Le roi-citoyen, alors duc de Chartres, y figure, dans son uniforme de lieutenant-général, ainsi que Napoléon Bonaparte et le général marquis de La Fayette (qui est presque en face de Louis-Philippe). Les deux principaux tableaux, d’après Horace Vernet, représentent les batailles de Valmy (20 septembre 1792) et de Jemmapes (6 novembre 1792), auxquelles participèrent le prince et son frère cadet, le duc de Montpensier. Une peinture de Léon Cogniet montre Le Départ pour l'armée de la garde nationale de Paris, en septembre 1792. © Château de Versailles / Thomas Garnier

Cet escalier, dont la décoration sculptée date du XVIIe siècle, relie le rez-de-chaussée et le premier étage de l’aile du Midi. La voûte d’origine a été remplacée sous Louis- Philippe par un plafond à caissons.

© Château de Versailles / Christian Milet

38 LA galerie des batailles partie II

© Château de Versailles / Thomas Garnier

Cette galerie, aménagée dans l’aile sud du Palais, occupe plus acharnés. Aucun régime n’est oublié : Mérovingiens, tout l’espace côté jardins, sur deux étages. Elle a été Carolingiens, Capétiens, Valois, Bourbons, auxquels construite par l’architecte Frédéric Nepveu entre 1834 et s’ajoutent la Révolution et Napoléon. Outre les 1837, mais l'architecte Pierre François Léonard Fontaine souverains, plusieurs grands capitaines militaires sont proposa l'éclairage zénital qu'il avait déjà appliqué à la également représentés par les bustes disposés entre du Louvre. Toute la décoration cache en les tableaux : Du Guesclin, Condé, Turenne, Villars, réalité une structure métallique. Conçue pour rivaliser , etc. avec la galerie des Glaces, la galerie des Batailles est longue de plus de 100 mètres pour 12 mètres de large. La bataille de Tolbiac ouvre la galerie ; elle traduit le lien entre l’Église et la monarchie française, puisqu’il s’agit Louis-Philippe souhaite transformer cet espace en d’une victoire obtenue par la conversion de Clovis au « grandiose résumé de notre histoire militaire » pour catholicisme. En face, au fond, est célébré le plus grand répondre à son souhait de réconciliation nationale, après souverain de la France moderne, Louis XIV. Au centre de quarante années de changements de régime. la galerie, face aux fenêtres, Jeanne d’Arc fait son entrée à Orléans. Sa présence, à la meilleure place, rappelle le Trente-trois tableaux sont ainsi présentés, dont Philippe- soutien que le souverain peut espérer de son peuple dans Auguste avant la bataille de Bouvines (27 juillet 1214) par les moments les plus sombres de l’histoire du pays. Horace Vernet, Saint Louis à la bataille de Taillebourg (21 juillet 1242) par Eugène Delacroix, l’entrée d’Henri IV à La découverte de la galerie des Batailles fut le point fort Paris (22 mars 1594) par François Gérard, la Bataille de de l’inauguration des Galeries Historiques le 10 juin Fontenoy (11 mai 1745) par Vernet ou encore la Bataille 1837. d’Austerlitz (2 décembre 1805) par Gérard.

Les tableaux racontent l’épopée militaire de la France : depuis Tolbiac, en 496, jusqu’à Wagram, en 1809, ces grandes batailles ont permis au pays de délimiter ses frontières, et de repousser ses ennemis les

39 LA galerie de pierre LA salle de 1830 partie II

© Château de Versailles / Christian Milet © Château de Versailles, / D.R.

Inaugurée en 1837, la galerie de pierre du premier étage Cette salle est consacrée aux événements, qui, jour après de l’aile du Midi est destinée à recevoir un ensemble de jour, ont porté le roi sur le trône en juillet-août 1830. Le quatre-vingt sculptures illustrant l’histoire politique, roi promet une monarchie parlementaire, sur le modèle militaire et institutionnelle des trois derniers siècles de anglais, dans le respect de la Charte de 1830, désormais l’Ancien Régime. considérée comme un contrat entre le souverain et la Nation. Véritable parallèle de la galerie des Batailles, son programme iconographique donne également l’idée de Un grand format de Eugène Deveria représente le Roi la continuité dans la construction de la France, au-delà prêtant serment de maintenir la Charte, le 9 août 1830, des clivages dynastiques, politiques ou religieux. Un une intronisation civique, loin de l’image anachronique ambitieux programme de restitution, restauration et du sacre de son prédécesseur Charles X. replacement des œuvres, entrepris en 2017 s’achèvera en 2020, afin de redonner à la galerie sa disposition d’origine.

40 Les salles du consulat et de l'empire partie II

© Château de Versailles / Thomas Garnier

Cette enfilade de treize salles, située sous la galerie des Tous les grands noms de la peinture d’histoire française Batailles, est l’un des premiers aménagements entrepris du début du XIXe siècle sont présents, et les tableaux par Louis-Philippe à Versailles. ont été reproduits incessamment par la gravure et la photographie depuis leur création. Après quelques hésitations, le roi choisit d’y présenter les campagnes militaires du Directoire, du Consulat À l’occasion de l’exposition, et après des travaux de et de l’Empire. Les peintures ont été presque toutes restauration des parquets et de mise en lumière des commandées par Napoléon lui-même, pour la tableaux, les salles du Consulat et de l’Empire sont à communication du régime consulaire puis impérial, et nouveau accessibles aux visiteurs. rassemblées à Versailles par le roi des Français.

Elles sont encastrées dans un riche décor de boiseries et de toiles peintes, en harmonie avec le sujet des tableaux, qui contribuent à un effet de décor total qui entend créer une ambiance historique « d’époque », pour plonger le visiteur dans le récit des événements.

41 les décors de théâtre mis à l'honneur partie II

Dans le cadre de l’exposition les visiteurs peuvent à l’opéra royal : découvrir trois décors de théâtre créés sous le règne un palais de marbre réhaussé d’or de Louis-Philippe. Jusqu’alors jamais présentés, ils sont exceptionnellement visibles dans l’exposition et Le 10 juin 1837, Louis-Philippe inaugurait les galeries sur les deux scènes du château de Versailles : l’Opéra historiques dédiées « à toutes les gloires de la France ». royal et le Théâtre de la Reine à Trianon. C’est une Victor Hugo, Alexandre Dumas ou encore Eugène occasion unique de voir ces ensembles monumentaux Delacroix se trouvaient parmi les nombreux invités. installés sur des scènes historiques, témoignages Pour l’occasion, un spectacle fut donné sur la scène de rares et précieux de l’histoire des savoirs-faire et des l’Opéra royal. Le décorateur de l’Opéra de Paris, Pierre- techniques de scène. Luc-Charles Cicéri, exécuta spécialement pour le ballet final de la représentation, un « palais de marbre réhaussé d’or ». Ce décor monumental fut transféré de Versailles dans l’exposition : au château de Compiègne au moment de l’installation un rideau d’avant-scène de l’Assemblée nationale en 1871 dans la salle de l’Opéra royal. Retrouvé et identifié en 1998, il fut transporté Au cœur de l’exposition le public peut admirer un à Versailles, dans un état réduit aux seuls châssis de rideau d’avant-scène représentant la galerie des Batailles, coulisse, la toile de fond et les frises ayant disparu. peint en 1838. Créé pour le théâtre provisoire de la galerie Louis-Philippe du château des Tuileries, il a été Pour la présentation de ce décor, et sa pleine récemment découvert au château de Compiègne où il compréhension par le public, il a été décidé de le était resté roulé pendant plus d’un siècle. Des recherches compléter en restituant les éléments manquants. Le ont permis d’établir avec certitude son origine. Il a pu peintre-décorateur Antoine Fontaine a donc été sollicité être rapproché du cadre de scène de ce théâtre provisoire pour parachever l’œuvre de Cicéri, en suivant au plus des Tuileries, quant à lui déjà identifié et conservé au près la description donnée par les inventaires et en château de Versailles. retrouvant les gestes de l’artiste. Ce décor spectaculaire complet est ainsi replanté pour la première fois sur la scène de l’Opéra royal et permet aux visiteurs d’avoir un aperçu grandeur nature de l’audace des décorations de théâtre du XIXe siècle et du faste que Louis-Philippe a souhaité donner à l’inauguration du musée de Versailles, événement majeur de son règne. Une maquette au vingtième de ce tableau est également présentée dans l’exposition.

Le décor sera exposé sur la scène de l’Opéra royal du 30 septembre au 4 novembre 2018.

Deux représentations exceptionnelles d’œuvres de Berlioz, contemporaines du règne de Louis-Philippe, auront lieu sur la scène de l’Opéra royal au cœur de ce décor historique. Elles immergeront ainsi le public dans l’ambiance authentique des salles de spectacle Rideau d’avant-scène représentant la galerie des Batailles, atelier de Pierre-Luc-Charles sous la monarchie de Juillet. Cicéri (1782-1868) 1838, détrempe sur toile, palais de Compiègne Symphonie fantastique © Jean-Paul Gousset - 21 octobre 2018 : Orchestre Révolutionnaire et Romantique, Sir John Eliot Gardiner. - 6 novembre 2018 : La Damnation de Faust Les Siècles, François-Xavier Roth. Informations : www. chateauversailles-spectacles.fr

42 Palais gothique. © Château de Versailles / Jean-Marc Manaï

Au théâtre de la reine : un palais gothique La valorisation d'un travail d'envergure Exceptionnellement prêté par le château de Fontainebleau, un décor de Palais gothique, est planté Depuis de nombreuses années le château de sur la scène du théâtre de la Reine de Trianon. Un long Versailles, sous la conduite de Jean-Paul Gousset, travail de recherche dans les registres des archives a été directeur technique de l’Opéra royal, mène un

Pages suivantes : Vue du décor © Château de Versailles/Thomas Garnier nécessaire pour en retracer l’histoire. Créé vers 1845, important travail de recherche sur les décors de il était destiné au théâtre provisoire du château d’Eu, théâtre et les arts de la scène du XVIIe au XIXe résidence privée de la famille royale. Il n’y a toutefois siècles. En lien avec plusieurs théâtres royaux et jamais été envoyé. Il fut conservé un temps au théâtre impériaux, cette démarche a permis de préserver, du château de Saint-Cloud, avant d’être déplacé à de restaurer, de valoriser et même de redécouvrir de Fontainebleau en 1863. Jamais utilisé, il est aujourd’hui nombreux décors de scène, désormais inventoriés

dans un état de conservation exceptionnel. La vivacité dans les collections nationales. Au-delà du travail Palais de marbre rehaussé d’or des coloris, et l’inventivité de son dessin sont restées sur les œuvres historiques, il s’agit également de intactes. Ce décor à huit plans obéit à la tradition des faire perdurer les savoir-faire et les techniques décors scéniques du XIXe siècle, construits avec plafonds traditionnelles dans le domaine des arts de la et châssis obliques. Modulable, il permet d’obtenir scène, de la manipulation des décors à leur mise en simplement plusieurs tableaux différents tout au long lumière, en passant par la restitution d’éléments de d’une représentation. Néanmoins, l’œuvre pour laquelle machinerie. il a été conçu reste à ce jour inconnue. , 1837,

Pierre-Luc-Charles Cicéri. Le décor sera présenté durant toute la durée de l’exposition, du 6 octobre 2018 au 3 février 2019, sur la scène du Théâtre de la Reine.

43

au grand trianon : lieu de vie de partie II la famille royale

En 1835, Louis-Philippe décida de s’installer au Grand Trianon pour surveiller les travaux de transformation un cabinet de travail pour le roi du château de Versailles en musée. Depuis les remeublements réalisés par Napoléon en 1810, les lieux Louis-Philippe avait besoin d'un appartement afin de n'avaient pas changé. Le Roi ordonna de nombreux travailler avec son secrétaire, le baron Camille Fain, travaux et réaménagements pour loger dans le petit ou avec l'architecte des galeries historiques, Frédéric château avec les autres membres de sa famille et leurs Nepveu. Le souverain choisit pour cet usage l’aile des suites. anciennes cuisines royales laissée disponible. Il y fit aménager un appartement qui s'articulait autour d’une la répartition des appartements vaste chambre-cabinet de travail, aux murs tendus d’une percale fleurie très élégante, et composée d’un mobilier assez simple. De nombreux livres occupaient les bibliothèques, surtout dans les pièces annexes, et un lit en forme de coffre permettait au roi de se reposer. Jointe à cet appartement, une pièce était dévolue au secrétaire.

Au-dessus de ce cabinet de travail, un entresol, nouvellement créé, permettait de loger toute la suite du Roi et celle de la Reine.

un palais pour mener une vie bourgeoise Vue du Grand Trianon. © Château de Versailles, Didier Saulnier

À côté de cet espace de travail, se situe l'appartement Louis-Philippe et son épouse, Marie-Amélie, prirent d'apparat dans lequel logaient le Roi et la Reine. Il possession de l'aile gauche du palais donnant sur les s'agit de l'ancien appartement de l'Impératrice. Dans jardins, leurs filles furent installées dans l'aile droite la chambre que partageaient Louis-Philippe et Marie- du palais, et leurs fils à Trianon-sous-Bois. Madame Amélie, fait inédit en France à cette époque, le Roi fit Adélaïde, sœur du roi et sa plus proche conseillère, fut, installer le lit de Napoléon en provenance des Tuileries. quant à elle, logée dans l'aile gauche du château donnant Déjà largement transformé sous la Restauration, Louis- sur la cour d'Honneur. Philippe le fit agrandir et y plaça son chiffre.

des travaux de grande ampleur

Jusqu'alors simple résidence d'été, le Grand Trianon dut être transformé en château fonctionnel, selon le goût de l'époque. Comme dans toutes ses résidences, Louis- Philippe souhaita y apporter le confort le plus moderne. Il fit ainsi creuser les fondations du bâtiment et créer des souterrains où furent aménagés les services nécessaires au fonctionnement d'une résidence royale. Dans ces sous-sols, on installa notamment des calorifères chauffant tous les salons par des bouches grillagées placées devant les fenêtres. On y déménagea également les cuisines du château. Chambre de l'Impératrice. © Château de Versailles / Christian Milet

46 L'aile droite du château fût largement transformée pour accueillir les pièces de vie de la famille royale. On aménagea, par exemple, dans la chambre et le salon du premier appartement de Louis XIV, un vaste salon de famille, permettant de se retrouver le soir. De grandes tables de famille y furent placées. Dotées de tiroirs numérotés, elles permettaient aux princesses, qui en possédaient les clés, de déposer leurs travaux d'aiguilles. Dans le salon adjacent, on installa un grand billard d'acajou à l'usage des fils du souverain et des hommes de la suite. La galerie, quant à elle, devint une vaste salle à manger ornée de tableaux provenant du Louvre peints par Hubert Robert, Horace Vernet, ou encore Poussin. Chambre de la Reine des Belges. © Château de Versailles / Christophe Fouin

l'utilisation par la famille royale

Le Grand Trianon a été utilisé par Louis-Philippe et sa famille dès 1833 et jusqu'à la fin du règne. De simples visites de passage en courts séjours, ils s'y sont rendus durant les travaux d'aménagement des Galeries Historiques. Quelques événements s'y sont également déroulés : une réception dès le 2 juin 1833 en l'honneur du prince de Saxe-Cobourg-Gotha, une autre le 11 août de la même année pour Ferdinand II des Deux-Siciles, le mariage en octobre 1837 dans la nouvelle Chapelle, de la princesse Marie, fille de Louis-Philippe avec le duc Alexandre de Wurtenberg, ou encore un banquet Salon de famille. © Château de Versailles / Christophe Fouin donné en décembre 1840 en l’honneur de la reine Marie- Christine d’Espagne, chassée de son trône. À l'arrière de cette enfilade de salons d'apparat se situent les appartements des filles de Louis-Philippe. Le décor Le dernier séjour du roi date de février 1848, durant son y fut largement repensé : des soieries aux teintes vives, trajet vers l'exil. bleues pour la plupart avec des rosaces dorées, ornaient les murs. En 1845, l'appartement situé à proximité, en retour sur l'aile gauche de la cour d'Honneur, fut entièrement réaménagé et attribué à Louise Marie, reine des Belges et à son époux Léopold Ier de Belgique. On y installa alors le lit de Joséphine aux Tuileries, et les meubles de la chambre furent parés d'une tenture rouge et or éclatante.

Les fils du souverains logaient, quant à eux, dans l'aile de Trianon-sous-Bois. Les appartement y furent ornés de belles soieries cannetillées à rosaces. Au bout de l'aile, à la jonction avec la galerie, l'ancien salon du Billard de l'aile de Trianon-sous-Bois fut, quant à lui, transformé en chapelle.

47 L'aménagement et le mobilier du grand trianon sous louis-philippe: un exemple caractéristique des décors de la monarchie de juillet

L'essentiel des travaux d'aménagement entrepris à cette époque au Grand Trianon a concerné les tissus et tentures couvrant les murs, les fenêtres ou les sièges, pour lesquels de nombreuses commandes furent passées. Une majeure partie du mobilier utilisé par la famille royale était composé, comme souvent à cette période, d'objets de réutilisation des règnes précédents, complétés par des meubles livrés spécialement pour les pièces, plus au goût du jour.

De cet ensemble, à première vue hétéroclite, résultait un décor caractéristique du règne de Louis-Philippe : une densité de couleurs extrêmes, de riches soieries souvent à motifs, qui concouraient à magnifier des meubles aux coloris intenses. Tous les styles s'y mélangeaient.

3. 5.

1.

4. 6.

1. Chaise de la princesse Clémentine, Louis-Edouard Lemarchand, XIXe siècle © Château de Verasilles, Dist RMN / © Christophe Fouin 2. Bonheur du jour, Jacob-Desmalter © Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manaï 3. Couchette de la duchesse de Berry au palais des Tuileries, Justine-Victoire Morillon, vers 1823 © Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin 4. Billard, Mathurin-Louis Cosson, vers 1835 © Château de Versailles, Dist. RMN / © Thomas Garnier 5. Commode commandée pour le roi de Rome à Rambouillet, Pierre-Benoît Marcion, 1813 © Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manaï 6.Table de famille, Jacob-Desmalter, 1837 © Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manaï 7. Chaise de toilette, Jacob-Desmalter, vers 1837 © Château de Ver- sailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin

7. 2.

48 aujourd'hui l’ancien bureau de Camille Fain. Sur fond de tenture de soie cannetillée verte à rosaces d’or, cette chambre Lorsqu'en 1963, le général de Gaulle décida de faire du permet de mettre en valeur quelques très beaux meubles château une résidence présidentielle, l’appartement royal plus anciens, réutilisés par les fils du Roi : le lit de devint celui des chefs d’Etats étrangers, et la pièce du la duchesse de Berry, la commode du roi de Rome à secrétaire fut octroyée à leurs épouses. Cet ensemble, Rambouillet, ou encore les sièges de leur salon. restitué à l’établissement public de Versailles en 2010, fut alors entièrement démeublé. Les autres pièces du Grand Trianon avaient été remeublées antérieurement selon les descriptions de la Il retrouve à l’occasion de l’exposition son état Louis- monarchie de Juillet: salon de famille du roi, chambre Philippe. De nombreux meubles ont été restaurés : lit de de la reine des Belges. C’est tout cet ensemble Louis- repos, fauteuils, chaises avec leur garniture d’origine, Philippe que le public pourra désormais découvrir. Il bibliothèque, consoles, et de nombreux objets d’art pourra ainsi mesurer la distinction qui était opérée (lustre, flambeaux). La tenture fleurie a également été sous la monarchie de Juillet entre salons d’apparat, retissée, permettant de rendre l’aspect historique au lieu prestigieux et richement meublés, et appartements de et d’y recréer l’atmosphère de l’époque. travail, plus simples, plus fonctionnels, plus confortables aussi, et dans lesquels perce également le nouvel esprit Le public découvrira ainsi un aspect des décors de la démocratique du XIXe siècle. monarchie de Juillet, période encore largement ignorée. Le château de Versailles a pris le parti d’évoquer une chambre des fils de Louis-Philippe (à l’image de celle qu’ils occupaient dans l’aile de Trianon-sous-Bois) dans

Chaises (XIXe siècle) et guéridon (Julien-François Goudel, 1839) © D.R.

49 La Prise de la smala d’Abd el-Kader par le duc d’Aumale à Taguin, le 16 mai 1843, Salon de 1845, Horace Vernet (1789-1863), Château de Versailles partie III l’exposition de autour publications partie III

catalogue de l'exposition louis-philippe et versailles

Ouvrage collectif sous la direction de Valérie Bajou, conservateur en chef au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Dès le début de son règne, Louis-Philippe décida de transformer le château de Versailles et de l’ouvrir à tous. Il avait compris que le Versailles de Louis XIV était un mythe qui ne pouvait être conservé qu’en devenant un musée consacré « à toutes les gloires de la France », comme l’indique l’inscription aux frontons des pavillons de la cour d'Honneur.

Travailleur acharné, le roi suivit les travaux de son architecte Frédéric Nepveu pendant quinze ans. Autour de la résidence royale, au cœur du palais, dans les ailes du Nord et du Midi, des travaux ont fait naître des Galeries Historiques consacrées aux batailles du Moyen Âge, aux croisades, aux guerres de la Révolution et de l’Empire, à la conquête de l’Algérie. Mille récits dessinent une histoire, car au lieu de nier le passé, Louis-Philippe favorisa le dialogue : le nouveau Versailles répond à celui de Louis XIV, opposant la galerie des Batailles à la galerie des Glaces et rivalisant dans la somptuosité et la richesse décorative. Passionné par toutes les nouveautés techniques, le roi n’a pas hésité à introduire des structures métalliques dans l’architecture du XVIIe siècle, afin d’éclairer les immenses galeries par des co-édition château de versailles / somogy 400 pages, 24 x 30 cm, 270 illustrations verrières zénithales : la galerie des Batailles ou les salles 49 € d’Afrique. Disponible sur www.boutique-chateauversailles.fr et dans les boutiques du château de Versailles. Éclectique, complexe, arbitraire dans ses partis pris, le Versailles de Louis-Philippe est celui que nous contact presse Éditions somogy connaissons aujourd’hui. Sophie Durst-Pagel 01.48.05.00.80 / [email protected]

52 autres publications

Livret-jeu Magazine Château de Versailles. De l’Ancien régime à nos jours À l'aide de jeux et énigmes, les visiteurs de 8 à 12 ans approfondissent leurs connaissances sur le roi Louis- Philippe et découvrent les transformations du Château effectuées sous son règne. Largement illustré, conçu sur un ton à la fois ludique et instructif, il constituera une véritable aide à la visite.

Disponible gratuitement à l’entrée de l’exposition (en français et en anglais), à partir des vacances de la Toussaint.

En partenariat avec Paris-Mômes, 8 pages, gratuit.

LES SALLES DES CrOISADES DU CHÂTEAU DE VErSAILLES

Collection « État des lieux » Dossier : « Louis-Philippe transforme le château en musée » Les Salles des croisades du château de Versailles datent de 1843. Créées à l’initiative de Louis-Philippe – En choisissant Versailles comme lieu d’exposition pour le « roi bourgeois » –, elles visaient à flatter la noblesse les grands épisodes de l’histoire nationale, Louis-Philippe et le clergé qui lui étaient hostiles en rendant hommage n’a pas seulement cherché à valoriser son propre pouvoir aux croisés. Pour les meubler, Louis-Philippe commanda politique. Le monarque a en effet été le premier, depuis près de cent cinquante tableaux et de trois cents figures Napoléon, à réconcilier deux tendances opposées, issues évoquant les principaux épisodes des croisades. Les de la Révolution française. Et quel plus bel écrin que le portes de l’Hôpital des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean palais des rois, lié aux premiers événements dramatiques de Jérusalem furent même rapportées de Rhodes pour de 1789, pour résumer cinquante ans de bouleversement. être insérées dans un magnifique décor néogothique, Au-delà de cette volonté, cette ambition aura surtout caractéristique du style « troubadour » de l’époque permis au château de Versailles de redevenir ce qu’il avait romantique. Les plafonds et les frises qui les parcourent été sous le règne du Roi-Soleil : un symbole unique de la sont décorés des armoiries et des noms des grands chefs France. croisés et de nombreux chevaliers qui prirent part aux (David Chanteranne, rédacteur en chef de Château de trois premières croisades. Revenant sur l’histoire de ces Versailles. De l’Ancien régime à nos jours) salles étonnantes et sur les travaux de restauration qui permettent aujourd’hui aux visiteurs de les parcourir, ce éditions soteca 23 x 29,7 cm, 72 illustrations, 82 pages livre est une fenêtre sur un Versailles méconnu et tout à 9,90 € fait inattendu. Disponible sur www.boutique-chateauversailles.fr et dans les boutiques du château de Versailles. Ouvrage collectif sous la direction de Frédéric Lacaille, conservateur en chef au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. co-édition château de versailles / rMN 128 pages, 24 x 22 cm, 72 illustrations, Bilingue français-anglais 25€ Collection "États des lieux" Disponible sur www.boutique-chateauversailles.fr et dans les boutiques du château de Versailles.

53 pour approfondir la visite partie III

des visites guidées tous publics des visites en famille

AU CHÂTEAU DE VErSAILLES ■ Louis-Philippe en famille

■ Louis-Philippe et Versailles – visite guidée de De 10h30 à 12h : 18, 25 novembre ; 1er, 9, 16 et 27 décembre l’exposition 2018 ; 2, 13 et 27 janvier 2019.

À 10 h 30 : 21, 23 et 28 octobre ; 3, 14, 16 et 30 Qui est ce roi qui a transformé le Château en musée novembre ; 1er, 8, 13, 15, 18 et 26 décembre 2018 ; 4, 16, 18 et 24 de l’Histoire de France ? Où se trouvent les galeries janvier ; 1er février 2019. historiques ? Qu’est-ce que la salle du Sacre ? Cette visite À 14 h 30 : 17, 25 et 30 octobre ; 9, 21 et 25 novembre ; 12, 16 et est une plongée au cœur du XIXe siècle où les familles 21 décembre 2018 ; 31 janvier ; 2 février 2019. (re)découvrent un pan méconnu de Versailles à travers les lieux qui y sont associés. ■ La galerie des Batailles, l’histoire selon Louis- À partir de 8 ans Philippe ■ Versailles, toute une histoire ! À 10 h 30 : 2 et 24 novembre ; 4, 12, 23 et 28 décembre 2018 ; 23 janvier ; 6 février ; 1er mars 2019. De 14h30 à 16h : 25 octobre ; 28 décembre 2018 ; 2, 13, 20 et 28 À 14 h 30 : 29 novembre ; 9 décembre 2018 ; 8 et 27 janvier ; 1er février ; 5 mars 2019. et 15 février ; 9 et 20 mars 2019. Versailles, palais des rois ? Oui ! Mais pas seulement. ■ Les salles des Croisades Résidence royale, musée d’histoire de France, palais de la République, lieu d’exposition et de création À 10 h 30 : 17, 23 et 27 novembre ; 7 et 16 décembre contemporaine : Versailles, ses récits et ses personnages 2018 ; 9, 17, 27 et 29 janvier ; 2 et 20 février 2019. sont ici dévoilés au cours d’un parcours inédit où se À 14 h 30 : 5 et 27 décembre 2018 ; 26 janvier ; 12 février 2019. mêlent histoires d’un jour et Histoire de toujours. À partir de 6 ans ■ Les salles Empire : la légende napoléonienne

À 10 h 30 : 10 et 25 janvier ; 5 février ; 5, 23 et 27 mars 2019. À 14 h 30 : 15 janvier ; 13, 16 février ; 15 mars 2019.

AU DOMAINE DE TrIANON

■ Louis-Philippe et sa famille à Trianon

À 14 h 30 : 21 octobre ; 8, 13, 18 et 28 novembre ; 19 et 29 décembre 2018 ; 12, 16, 20 et 25 janvier ; 8, 21 et 26 février ; 5,

10, 13, 21, 27 et 31 mars 2019. Le Claire Meil © , 1839, E. Lejeune, Château de Versailles , 1839, E. Lejeune, Château

Tarifs : 10€ + le droit d’entrée. Gratuité pour les visiteurs de moins de 10 ans. Illustration Durée : 1h30 Réservation obligatoire sur www.chateauversailles.fr, au + 33 (0)1 30 83 78 00 ou sur place le jour même aile des Ministres Nord (dans la limite des places disponibles). Départ des visites directement à l’entrée du Grand Trianon. Tarifs : 10€ + le droit d’entrée. Retrouvez le programme complet sur chateauversailles.fr Gratuité pour les visiteurs de moins de 10 ans, de 10 à 25 ans : 10 €. Durée : 1h30 Réservation obligatoire sur www.chateauversailles.fr, au + 33 (0)1 30 83 78 00 Retrouvez le programme complet sur chateauversailles.fr

54 Vue du château de Versailles et de la place d’Armes et de la place de Versailles château du Vue / Hervé Lewandowski de Versailles) (château Palais © RMN - Grand ICI partie XX MON TITre de partie

55 , voussure de la salle de la Smala, château de Versailles. © Château de Versailles / Thomas Garnier Garnier / Thomas de Versailles © Château de Versailles. château de la salle de la Smala, , voussure

56 Chiffre de Chiffre Louis-Philippe les mécènes partie IV de l'exposition Plastic Omnium est un équipementier automobile en France d’avoir de très grandes institutions culturelles français, leader mondial des systèmes de carrosserie comme le Centre Pompidou, la Bibliothèque Nationale intelligents, des systèmes d’énergie propre et des de France et bien sûr le château de Versailles, dont nous modules complexes. Groupe industriel, Plastic Omnium sommes partenaire. Ces institutions contribuent au emploie 31 000 personnes dans 122 usines, 24 centres de rayonnement de notre pays hors de ses frontières. R&D et 26 pays dans le monde, pour servir 83 marques automobiles. Il a réalisé 8 milliards de chiffre d’affaires Le groupe Plastic Omnium est un groupe français en 2017. fortement développé à l’international. Lequel de nos 31 000 collaborateurs ne connait pas le château de Depuis sa création en 1946, Plastic Omnium demeure Versailles ? Notre mécénat de longue date au château de un groupe familial contrôlé majoritairement, qui inscrit Versailles a pour vocation à contribuer à la diffusion et à l’innovation et l’entrepreneuriat dans son histoire la connaissance de la culture française. et dans ses valeurs, pour participer aux mutations technologiques de la voiture de demain. Plastic Omnium est heureux et fier, qu’une nouvelle fois, son nom soit associé au château de Versailles, à travers la Plastic Omnium a choisi d’orienter ses différentes rénovation de la Salle du Sacre et le soutien à l'exposition actions de mécénat autour de trois axes principaux : les Louis-Philippe et Versailles. sciences, la culture et le handicap. Nous avons la chance

contact Presse Adeline Mickeler +33 (0)1 40 87 64 49 / [email protected]

58 AXA s’engage pour la préservation du patrimoine En 2015, après 264 années d’absence, le bureau du culturel roi Louis XIV, conçu par l’ébéniste Alexandre-Jean Oppenordt, a pu retourner à Versailles. Cette magnifique L'engagement d'AXA pour la préservation et la pièce d’ébénisterie, jugée démodée et vendue en 1751, transmission de l'héritage culturel est le prolongement a rejoint les collections du Château grâce au mécénat naturel de notre métier d'assureur, qui consiste à d’AXA et de la société des amis de Versailles. C’était une protéger les individus sur le long terme, mais aussi grande satisfaction pour AXA de replacer cette œuvre à développer leur patrimoine. Ainsi, nos actions de extraordinaire, parfaite illustration de la production de mécénat culturel et patrimonial sont intimement liées la fin du XVIIe siècle, dans l’écrin pour laquelle elle était à notre démarche de responsabilité sociétale. AXA a destinée. notamment soutenu le Musée du Louvre et les Archives Nationales pour l’acquisition d’œuvres, ou encore Aujourd’hui, avec la salle du Sacre, AXA réaffirme le château de Chambord, pour la restauration de la son engagement en faveur de la préservation et la perspective Nord. transmission du patrimoine et est fier de contribuer à la première restauration de cette salle depuis Louis- AXA est fier d’accompagner le château de Versailles Philippe. depuis 2013, de contribuer à son rayonnement et à l’enrichissement de ses collections.

Ce fut tout d’abord le don d’un tapis de la Manufacture de la Savonnerie, du modèle de celui qui figurait dans la seconde antichambre de Madame Victoire au château de Versailles, permettant de remeubler le château tel qu’il était en 1761.

Puis, en 2014, à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République Populaire de Chine et la France, AXA a souhaité soutenir l’exposition La Chine à Versailles retraçant l’histoire des échanges politiques et artistiques entre la Chine et la France au XVIIIe siècle. Cette action de mécénat a permis à Versailles de présenter certaines des plus belles œuvres attestant de la richesse et de la diversité de ces relations artistiques et culturelles.

contact Presse Françoise Laroche +33 (0)1 47 74 47 38 / [email protected]

59 ARQUUS est un leader européen des véhicules blindés militaire française, tels le FT-17, char de la Victoire, à roues légers et médians, dans les secteurs de la mais aussi l'EBR, l'AML et le VAB, qui ont été présents défense et de la sécurité. L’entreprise est le fruit d’une sur tous les théâtres d'opérations des armées françaises. histoire centenaire au service de l’Armée Française, qui C'est donc tout naturellement qu'ARQUUS s'engage commence avec le FT-17 et se poursuit aujourd’hui par dans des mécénats qui visent à défendre et promouvoir le programme Scorpion. Partenaire de tout premier l'Histoire de France. Dans ce cadre, ARQUUS a inauguré plan de l’Armée de Terre, ARQUUS possède une base en 2017 un mécénat avec le Musée de l'Armée, visant de véhicules en service très importante en France, soit à la rénovation du FT-17 des collections du Musée et à près de 25 000 véhicules à roues. L’entreprise assure le l'organisation d'expositions sur le thème du centenaire soutien de l’essentiel de ces véhicules, garantissant leur de 1918. disponibilité pour nos soldats en opérations. ARQUUS est aujourd'hui fière de participer à la mise L’entreprise s’investit dans plusieurs projets majeurs en valeur du patrimoine historique national, par son en cours : Griffon et Jaguar (en GME) du programme nouveau partenariat avec le château de Versailles, à Scorpion, véhicules tactiques VT4 (remplaçant des l'occasion de l'exposition consacrée à Louis-Philippe. P4), véhicules des Forces Spéciales, mais aussi les ARQUUS s'était déjà associée à l'exposition de 2012 sur améliorations sur les parcs existants : VAB, VBL, PVP. le général Louis-François Lejeune, et à l'ouverture de l'aile du Midi lors des journées du Patrimoine en 2013. Au service du soldat, ARQUUS s’investit dans les œuvres d’entraide au profit des blessés et de leurs familles, ainsi ARQUUS est implantée sur cinq sites en France, dont que dans le soutien à la réflexion de Défense. Certains deux dans les Yvelines : Versailles-Satory et Guyancourt. des véhicules d'ARQUUS ont contribué à écrire l'histoire

contact Presse Grégoire Verdon, Directeur de la Communication Externe +33 (0)1 70 91 81 14 / [email protected] Marin Tollet, Attaché de Presse +33 (0)1 70 91 81 30 / [email protected]

60 Depuis 1946, Farrow & Ball, la marque anglaise de Il était évident pour Farrow & Ball, qui s’évertue depuis peintures et papiers peints artisanaux, a su s’imposer toujours à sublimer habitations et bâtiments historiques en tant qu’expert et gagner une reconnaissance à travers le monde, de s’associer à ce projet d’envergure internationale grâce à ses couleurs emblématiques et et de rendre hommage à l’anglophile Louis-Philippe riches en pigments. qui a su restaurer « l’entente cordiale » entre la France et l’Angleterre en tissant des liens forts avec la reine La profondeur de chacune des 132 couleurs du nuancier Victoria. est le résultat du mélange unique entre plusieurs pigments. Chaque couleur est soumise à un processus de Près de 700L de peintures, sous-couches et apprêts ont formulation rigoureux et scrupuleux pour assurer une été utilisés pour donner vie aux murs du parcours de profondeur extraordinaire à chaque finition quelle que l'exposition. soit la lumière. Le choix des noms si singuliers donnés à chacune des couleurs, et évocateurs de l’histoire qui a Les connaisseurs reconnaitront les teintes inspiré son élaboration, contribuent à cette expérience emblématiques du nuancier telles que Savage Ground, exclusive et magique signée Farrow & Ball. Incarnadine ou encore Mahogany, ainsi que les couleurs archivées comme Minster Green, Biscuit ou Depuis les années 1990, Farrow & Ball crée ses Ciara Yellow. Ils pourront en outre découvrir, dans ce collections de papiers peints selon des méthodes lieu emblématique du patrimoine français, l’une de d’impression traditionnelles et à partir de ses propres nos toutes nouvelles couleurs, tout juste lancée le 20 peintures, ce qui lui confère un toucher exceptionnel et septembre : Sulking Room Pink. Ce rose subtil évoque permet une véritable harmonie entre la peinture et le les teintes utilisées dans les boudoirs, une pièce dont le papier. nom est à l’origine dérivé du verbe bouder (« to sulk » en anglais).

Savage Ground Cooking Apple Brassica Mahogany Calke Green Green

Incarnadine Dove Tale Shaded White Pitch Black Minster Green couleur archivée

Biscuit Ciara Yellow Sulking Room N/A couleur archivée Pink nouvelle couleur contact Presse Sparkling Presse - Julie Boisson +33 (0)6 66 62 23 16 / [email protected]

61 siècle, château de Versailles château siècle, e , vers 1832, École française, XIX Louis-Philippe et sa famille 62 © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais) / Christophe Fouin Fouin / Christophe Palais) (dist. RMN - Grand de Versailles © Château Détail Détail les partenaires partie V de l’exposition Créé en 1983, Beaux Arts Magazine est le 1er magazine de Né en 1978, le Figaro Magazine est installé au carrefour l’art et de la culture en France et en Europe. de l’information et du plaisir. Magazine à forte personnalité, il allie qualité de l’écriture et beauté de la Mensuel défricheur, Beaux Arts s’intéresse à tous les photographie. arts visuels et à toutes les périodes, et s’adresse à tous les amateurs d’art, du grand public aux professionnels. Dirigée par Guillaume Roquette, la rédaction du Figaro Magazine propose chaque week-end une lecture En septembre 2017, Beaux Arts Magazine a lancé sa différente de l’actualité, à travers les opinions de ses nouvelle formule avec un grand succès auprès des chroniqueurs de renom (Eric Zemmour, Frédéric lecteurs et une reconnaissance toujours plus forte dans le Beigbeder, Philippe Tesson…), ses reportages grand monde de l'art. Dotée d’une nouvelle charte graphique, format, sa sélection exceptionnelle de photographies la pagination a été augmentée pour étoffer son cahier dont les célèbres doubles pages « Arrêts sur Images » consacré au marché de l’art et sa partie lifestyle. qui présentent chaque semaine les trois clichés les plus spectaculaires. Leader sur son marché, Beaux Arts est prescripteur et créateur de tendances. Le Figaro Magazine, c’est aussi le guide « Quartiers libres », exclusivement consacré à la Culture, l’Art de Beaux Arts Éditions, la maison d’édition associée au Vivre et ses pages art, cinéma, littérature, théâtre et magazine, en accompagne et en prolonge les sujets, et musique qui assoient sa légitimité à se positionner publie près de 90 ouvrages par an, du hors-série au beau comme une véritable référence dans le domaine culturel. livre. Le Figaro Magazine est disponible dès le vendredi avec Beaux Arts est aussi fortement présent sur le digital le Figaro, Madame Figaro et TV Magazine Le Figaro grâce à son site www.beauxarts.com et à ses réseaux Magazine est heureux de s’associer à l’exposition Louis- sociaux. Un écosystème pour découvrir l’art comme Philippe et Versailles. vous ne le verrez nulle part ailleurs : vidéos, articles exclusifs, reportages, et boutique en ligne proposant l’ensemble de nos publications.

64 En imaginant le musée de l’Histoire de France au La Croix est le quotidien catholique d’informations château de Versailles, Louis-Philippe a souhaité générales. réconcilier et rassembler les Français. France 2 partage cette ambition. Chaque jour dans son édition comme sur le web, La La mission d’une télévision de service public est de créer Croix rend compte de ce qui fait l’actualité dans toutes des événements, des films, des documentaires et des ses dimensions : la politique, l’économie, les faits de spectacles qui rassemblent les Français, et partager ainsi société, la culture, le sport… Mais aussi, bien sûr, les faits la diversité et la richesse extraordinaire de notre histoire religieux, domaine dans lequel nous revendiquons une et de notre patrimoine. compétence unique dans la presse française.

Louis-Philippe a commandé des centaines de peintures Trois notes particulières peuvent caractériser la saveur et de sculptures pour illustrer le récit national. de La Croix dans le monde de l’information. France Télévisions et France 2 développent, et diffusent, D’abord celui de débat. La Croix est un lieu où des sur tous les supports, en collaboration avec les grandes convictions différentes peuvent se rencontrer et institutions culturelles, de nombreux programmes s’échanger dans le respect mutuel. historiques, culturels et artistiques pour raconter celles Ensuite, l’interactivité. Une place importante est et ceux qui font et sont la France et l’Europe d’hier et accordée au courrier et aux messages de nos lecteurs, d’aujourd’hui. choix qui prend aujourd’hui encore plus de sens dans l’univers numérique. France 2 est finalement la version audiovisuelle et Enfin, celui de respiration. Une grande place est numérique d’un musée de l’histoire de France, qui consacrée à de grands formats et à des sujets qui s’enrichit chaque jour de nouvelles œuvres qu’elle apportent des solutions, qui ouvrent des perspectives et partage avec des millions de téléspectateurs et qui donnent envie de vivre et non de se replier sur soi- d’internautes. même.

65 Depuis 1974, mk2 défend une autre idée du cinéma à Franceinfo est le premier media global d’information en travers la production et la diffusion des films d’auteur. continu de service public.

Fondé par Marin Karmitz, mk2 fait le choix d’une Avec une rédaction de 160 journalistes, franceinfo est cinématographie de qualité à travers son réseau concentrée sur un objectif : produire 24h/24 et 7j/7 une de salles de cinéma, son magazine culturel gratuit information fiable sur tous les supports pour donner TROISCOULEURS et ses cycles de conférences ouvertes aux citoyens les moyens de se forger une opinion libre et à tous. indépendante.

Partager et rendre accessibles au plus grand nombre Enquête et reportages inédits, décryptage et éclairages tous les champs de l’art et de la connaissance, tel est d’experts… En direct, au cœur de l’information, l’engagement de mk2, partenaire fidèle des acteurs franceinfo couvre les événements majeurs en France et culturels qui font vivre la création à Paris et au-delà. dans le monde pour toujours mieux saisir l’actualité et la partager avec tous les publics. Après avoir collaboré à l’occasion de plusieurs expositions, mk2 a le plaisir de s’associer une nouvelle Depuis 2017, franceinfo est un média d’information fois au château de Versailles pour faire découvrir le rôle en contenu (radio, télévision, web, application, réseaux primordial de Louis-Philippe dans l’histoire du Château. sociaux) avec le soutien de Radio France, de France Télévisions, de l’Ina et de France Médias Monde. , 1834, Frédéric Nepveu (1777-1862), château de Versailles (1777-1862), château Nepveu , 1834, Frédéric Palais de Versailles. Aile du Midi. Projet de disposition des tableaux dans l’une des salles du rez-de- du des salles l’une dans des tableaux de disposition Projet Midi. du Aile de Versailles. Palais Détail Détail chaussée 66 ) / EPV Palais (dist. RMN - Grand de Versailles © Château 67 , 1847, Romain-Étienne-Gabriel Prieur (vers 1803-1879), château de Versailles (vers 1803-1879), château Prieur , 1847, Romain-Étienne-Gabriel

68 Vue du château de Versailles prise de l’avant-cour de Versailles château du Vue © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais / Christophe Fouin Fouin / Christophe Palais (dist. RMN - Grand de Versailles © Château au-delà de partie Vi l'exposition Louis-Philippe à Fontainebleau Le roi et l’Histoire

Château de Fontainebleau 3 novembre 2018 - 4 février 2019

À travers plus de deux cents œuvres, l’exposition présentée dans les Grands Appartements, invite à redécouvrir le château et la vie qu’y mène la famille royale sous la monarchie de Juillet.

Passionné d’histoire et d’architecture, Louis-Philippe met en œuvre avec l’architecte Eugène Dubreuil un ambitieux programme de rénovation du château. Tous les espaces sont concernés : grands décors de la Renaissance, théâtre ou appartements, remeublés et modernisés. Résidence prestigieuse et confortable, Fontainebleau redevient un lieu de séjours fastueux, notamment lors du mariage du prince héritier en 1837. Fidèle à sa réputation de « roi bourgeois », Louis-Philippe mène également dans la « demeure des rois » une vie familiale, plus simple, appréciant les charmes du parc et de la forêt. L’exposition présentera de nombreux objets souvent inédits et personnels témoignant d’un mode de vie singulier, alternant promenades en char à banc, © Louis Blancard / Art Digital Studio parties de chasse et jeux de société. Elle offrira en outre un regard nouveau sur les décors du château, marqués par l’historicisme et le triomphe des styles « Néo » si chers au roi des Français. www.chateaudefontainebleau.fr

contact presse Alexis de Kermel [email protected] / +33 (0)1 60 71 50 73

70 Eugène Lami, peintre et décorateur de la famille d’Orléans

Domaine de Chantilly, Cabinet d’arts graphiques, privées, l’exposition de Chantilly présente notamment 23 février – 19 mai 2019 les portraits enlevés des Orléans, de vibrantes scènes officielles ou familiales et des projets avant-gardistes de Le Domaine de Chantilly organise la première décor imaginés par l’artiste. exposition consacrée à Eugène Lami (1800-1890), l’un des peintres et décorateurs les plus importants de la L’exposition entre en résonance avec la réouverture des monarchie de Juillet. appartements privés du duc et de la duchesse d’Aumale (aménagés entre 1845 et 1847), après deux ans de Passé maître dans l’art de l’aquarelle, Lami fut à la restauration fondamentale qui a concerné leur décor et fois peintre de Louis-Philippe et « poète du dandysme leur mobilier : une occasion inédite de revivre les fastes officiel » (Baudelaire), se plaisant à représenter la vie de la monarchie de Juillet dont le château de Chantilly élégante de son temps. Proche des enfants du roi, il abrite, de nos jours, les seuls appartements princiers fut leur décorateur et leur portraitiste. À travers de entièrement conservés en France. nombreux prêts, provenant de collections publiques ou www.domainedechantilly.com

Une soirée chez le duc d’Orléans au pavillon de Marsan, Eugène Lami © Galerie Terradès

contact presse Saba Agri - HEYMANN, RENOULT ASSOCIEES [email protected] / +33 (0)1 44 61 76 76

71 Détail : Coupe sur la galerie de Louis XIII, les salons de la Guerre, de la Paix et la galerie de Louis XIV. Principal corps, Frédéric Nepveu (1777-1862), Château de Versailles © Château de Versailles (dist. RMN - Grand Palais ) / Christophe Fouin partie VII pratiques Informations informations pratiques partie VIi

Moyens d’accès au Château depuis Paris L’exposition est ouverte au public du 6 octobre 2018 – RER ligne C, au 3 février 2019, tous les jours, sauf le lundi : en direction de Versailles Château - Rive Gauche - de 9 h à 18 h 30 (dernière admission 17 h 45) – Trains SNCF depuis la gare Montparnasse, jusqu’au 31 octobre 2018 ; en direction de Versailles - Chantiers - de 9 h à 17 h 30 (dernière admission 16 h 45) du 1er moyens d’accès – Trains SNCF depuis la gare Saint - Lazare, novembre 2018 au 3 février 2019. en direction de Versailles - Rive Droite

– Autobus ligne 171 de la RATP depuis le pont de Sèvres Horaires d’ouverture Le Château est ouvert tous les jours, sauf le lundi en direction de Versailles Place d’Armes et les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier : – Autoroute A13 (direction Rouen) – de 9 h à 18 h 30 en haute saison, dernière admission sortie Versailles-Château à 18 h (fermeture des caisses à 17 h 50). – Stationnement Place d’Armes. Le stationnement est – de 9 h à 17 h 30 en basse saison, dernière admission payant, sauf pour les personnes en situation de handicap, à 17 h (fermeture des caisses à 16 h 50). et les soirs de spectacles à partir de 19 h 30. Les châteaux de Trianon et le domaine Moyens d’accès aux châteaux de Trianon de Marie-Antoinette sont ouvert tous les jours, et au domaine de Marie-Antoinette : sauf le lundi et les 25 décembre et 1er janvier : – Depuis Paris : autoroute A13 (direction Rouen) ; – de 12 h à 18 h 30 en haute saison pour le Grand Trianon 2e sortie Versailles Notre - Dame. Accès par la porte et le Petit Trianon, dernière admission à 18 h Saint Antoine. Accès payant et autorisé de 7 h à 19 h (fermeture des caisses à 17 h 50). en haute saison et de 8 h à 18 h en basse saison. – de 12 h à 19 h 30 pour les jardins et le Hameau de la – Depuis le Château : 25 minutes à pied par les jardins, Reine (fermeture des jardins à partir de 19 h). arrêts Petit Trianon et Grand Trianon en petit train. – de 12 h à 17 h 30 en basse saison, dernière admission à 17 h (fermeture des caisses à 16 h 50).

Le Parc et les jardins de Versailles sont ouverts, tous les jours: – de 7 h à 20 h 30 en haute saison pour le parc et de 8 h à 20 h 30 pour les jardins. – de 8 h à 18 h en basse saison.

Haute saison : 1er avril - 31 octobre Basse saison : 1er novembre - 31 mars

contacts Presse Château de Versailles @CVersailles Hélène Dalifard, Aurélie Gevrey, Violaine Solari facebook.com/chateauversailles twitter.com/CVersailles +33 (0)1 30 83 75 21 [email protected] presse.chateauversailles.fr Château de Versailles Chateauversailles plus.google.com/+chateauversailles instagram.com/chateauversailles

Pour plus d’informations Photos Souvenir Versailles Media + 33(0)1 30 83 78 00 flickr.com/groups/versaillesfamille media.chateauversailles.fr chateauversailles.fr Château de Versailles youtube.com/chateauversailles

74 Exposition accessible avec les billets Passeport ou Visite du Château : audioguides en 11 langues, Domaine de Trianon, la carte d’abonnement « 1 an à ainsi qu’une version en Langue des Signes Française. Tarifs Versailles » et aux bénéficiaires de la gratuité (-18 ans, - de 26 ans résidents de l’UE, personnes en situation Visite de l'exposition : disponible en français. de handicap, demandeurs d’emploi en France, etc.) Visites guidées

Billet Château, donnant également accès aux expositions temporaires : 18 €, tarif réduit 13 €.

Billet Exposition, billet coupe-file en vente uniquement Gratuité pour la visite libre du Château, des châteaux en ligne sur www.chateauversailles.fr, pendant la période de Trianon et du Domaine de Marie-Antoinette, et des d'exposition : 18 € expositions temporaires, hors Grandes Eaux musicales : – pour les personnes en situation de handicap ainsi que Billet Châteaux de Trianon et Domaine de leur accompagnateur sur présentation d’un justificatif. Marie-Antoinette : 12 €, tarif réduit 8 €. – pour les personnes allocataires des minima sociaux sur présentation d’un justificatif datant au maximum Passeport (1 journée) donnant accès au Château, aux tous pour Versailles de 6 mois. jardins, aux châteaux de Trianon et domaine Information et réservation : + 33 (0)1 30 83 75 05 de Marie-Antoinette, et aux expositions temporaires : et [email protected] 20 € / 27 € les jours de Grandes Eaux Musicales.

Passeport 2 jours donnant accès pendant deux jours consécutifs au Château, aux jardins, aux châteaux de Visite du Château : audioguides en 11 langues, Trianon et domaine de Marie-Antoinette, ainsi qu’une version en Langue des Signes Française. et aux expositions temporaires : 25 € / 30 € les jours de Grandes Eaux Musicales. Visite de l'exposition : disponible en français

Gratuité pour les moins de 18 ans et les moins de 26 ans

résidents de l’U.E., sauf pour les Grandes Eaux Musicales gratuitAudioguide et les Jardins Musicaux. Le parc est gratuit tous les jours toute l’année. Les jardins sont gratuits, sauf les jours de Grandes Eaux Musicales et de Jardins Musicaux.

75 With the patronage of And with the support of In partnership with

Horace Vernet (1789-1863), Le roi Louis-Philippe et ses fils devant le château de Versailles © RMN-GP (Château de Versailles) / © Franck Raux - design : graphica