L’Algérie profonde / Est malgré des réserves d’eau estimées à 700 millions de mètres cubes

La soif persiste à

© D. R.

Ce qui est dénoncé tout bas à Jijel a fini par être déballé par les élus de l’APW, lorsque le dossier de l’AEP s’est invité dans les débats avec des intervenants qui ont sévèrement critiqué une situation qui ne s’améliore pas.

En dépit de ses 700 millions de mètres cubes retenus dans ses cinq barrages implantés aux quatre coins de la wilaya, Jijel n’arrive toujours pas à étancher la soif de la moitié de ses habitants. C’est le cas des populations des communes de Oueld Askeur et de Belhadef, qui attendent un hypothétique projet d’AEP depuis de longues années mais qui n’arrive pas à voir le jour.

En dépit de quelques efforts engagés pour créer des moyens d’AEP à l’échelle locale, la population continue de broyer du noir, surtout qu’elle est livrée aux affres d’une soif quotidienne. Des promesses ont été données pour raccorder ces communes à partir des barrages de la région.

La localité d’Ouled Askeur sera alimentée à partir du barrage de Beni Haroun (Mila), et celle d’El-Ancer devait l’être à partir du barrage d’Irdjana. Ce projet qui aurait pu être le sixième de la wilaya, retenu à son inscription pour l’AEP de ces régions, est aujourd’hui à l’abandon.

Il devait être lancé en 2013, mais avec la crise financière que connaît le pays, il a été mis au placard, privant ainsi d’AEP la population de ces régions. Les autres communes , Beni Yadjis, et plusieurs autres localités de la région ne sont pas mieux loties, puisqu’elles attendent la concrétisation des projets de raccordement à partir du barrage de Tabellout.

Au départ, seules les communes de Djimla et Beni Yadjis étaient retenues pour être raccordées à ce barrage, avant que le directeur des ressources n’annonce l’élargissement de cette opération à cinq autres communes, dont Texenna, et . Mais la partie est loin d’être gagnée, puisque ce projet doit passer par de nombreuses étapes avant d’être lancé.

Le même responsable a fait part d’un projet pour redimensionner la conduite destinée à l’AEP des communes de Djimla et Beni Yadjis, en prenant en compte les cinq nouvelles communes concernées par cette opération. À l’est de la wilaya, la situation va connaître une amélioration à la faveur de la mise en service imminente du projet d’AEP de six communes à partir du barrage de Boussiaba.

Ce projet est destiné à assurer l’eau potable à quelque 200 000 habitants, dont 100 000 dans la seule commune d’El-Milia. Si les essais de pompage de l’eau brute ont été lancés, l’opération de traitement interviendra dans les prochaines semaines. Cette opération concerne quelque 20 000 m3 à pomper, à traiter et à distribuer dans les réseaux de conduites mis en place.

En tout état de cause, l’eau du barrage de Boussiaba est désormais pompée à l’autre méga ouvrage hydrique de Beni Haroun, dans le cadre d’un projet de transfert de l’ANBT. Le dispositif d’AEP des six communes a été rendu possible grâce à la mise en place d’un important projet composé de 6 stations de pompage, 7 réservoirs et 53 km de conduites.

Le seul hic dans cette mise en service reste l’absence d’un réseau de conduites d’eau fiable à El-Milia, qui risque de voir l’eau pompée disparaître dans d’immenses fuites.

Amor Z.