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Document V1.0 Actions de la Fondation Ayesa au titre de l’activité 2 PRAVEMA

Activité 2: Aménagement du territoire

dans un contexte de haut risque

Action 1: Définition du contexte de haut risque pour la population

TABLE DES MATIERES

1. Introduction...... 1

2. Portée de l'étude...... 2

2.1. Critères de délimitation de la zone d'étude...... 3

2.2. Etude hydraulique simplifiée...... 4

2.3. Zones du bassin historiquement inondables...... 6

2.4. Délimitation de la zone d'étude...... 8

3. Organisation administrative...... 9

3.1. Démographie ...... 10

3.2. Données socioéconomiques ...... 15

4. Définition des contextes à haut risque d'inondation pour la population...... 23

5. Utilisation du sol...... 29

5.1. Agglomérations principales. et Ksar el Kébir...... 36

5.2. Terrains inondables de l'Oued Loukkos entre le barrage Oued El Makhazine et son embouchure à Larache...... 39

6. Infrastructures et services de base ...... 49

INDEX DES TABLES

Table 1: Division administrativede la zone d’étude 10 Table 2: Population de la province de Larache dans les années 2011, 2012 et 2015. 11 Table 3: Distribution de la population de la province de Larache. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation 12 Table 4: Population des communes de la zone d’étude en 1994 et 2004. Recensement 2004 Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation ¡Error! Marcador no definido. Table 5: Distribution de la population des communes de la zone d’étude. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation 15 Página I

Table 6: Indicateurs éducatifs. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation 15 Table 7: Population active. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation 16 Table 8: Production végétale. Source: http://www.provincelarache.ma 19 Table 9: Elevage. Source: http://www.provincelarache.ma 19 Table 10: Distribution forestière par Commune rurale Source: http://www.provincelarache.ma 20 Table 11: Flotte de pêche dans la province de Larache Source: http://www.provincelarache.ma 20 Table 12: Apports réalisés par navires madraguiers dans la province de Larache Source: http://www.provincelarache.ma 21 Table 13: Evolution des apports annuels des produits de la pêche dans la province de Larache Source: http://www.provincelarache.ma 21 Table 14: Législation en matière de Domaine public hydraulique applicable à la zone d’étude. 25 Table 15: Exemple de table utile ultérieurement pour la définition des niveaux de risque. 29 Table 16: Utilisation du sol dans la zone d’étude. 32 Table 17: Principales agglomérations rurales (douars) et urbaines. 36 Table 18: Offre de soins de santé dans le contexte urbain (Larache et Ksar el Kébir). 49 Table 19: Offre de soins de santé dans le contexte rural de la province de Larache. 50 Table 20: Cliniques et équipements privés de la province de Larache. 50 Table 21: Statistiques sur l’éducation à Larache. 52 Table 22: Statistiques sur l’éducation à Larache. 53 Table 23: Statistiques sur les étudiants en stage. 53 Table 24: Statistiques sur les bénéficiaires de formation. 53

INDEX DES FIGURES

Figure 1. Situation du bassin de l’Oued Loukkos et domaine de l’Agence Hydraulique du Loukkos (ABHL). 2 Figure 2. Bassin de l’Oued Loukkos. 3 Figure 3. Séquence d’avancée de l’inondation selon étude hydraulique du Loukkos réalisée avec Iber. 5 Figure 4. Grille des profondeurs d’inondation obtenue selon étude hydraulique du Loukkos réalisée avec Iber. ¡Error! Marcador no definido. Figure 5. Ksar el Kébir inondation historique de l’année 1911. Références de presse sur l’inondation de 1911 (année précédant la signature de l’accord franco‐espagnol pour la formation du protectorat). Journal ABC 1911. 7 Figure 6. Points à risque d’inondation selon PDAIRE ¡Error! Marcador no definido. Figure 7. Zone d’étude. 9 Página II

Figure 8. Organisation administrative. 10 Figure 9. Population des communes de la zone d’étude. 13 Figure 10. Densité démographique des communes du Nord du Maroc. Chiffres de l’année 2007. Source : Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du nord. 14 Figure 11. Indices sur l’éducation dans les communes de la zone d’étude. 16 Figure 12. Indicateurs de population active. 17 Figure 13. Typologie du territoire au Maroc. Source: Direction de l'Aménagement du Territoire 18 Figure 14. Feuille du périmètre d’irrigation des Zones gérées par L’Office régional de mise en valeur agricole du Loukkos realisée par la Direction générale du Cadastre marocain. Echelle 1:250.000. 30 Figure 15. Superposition des zones d’irrigation sur orthophoto. L’on constate qu’une grande partie des zones inondables sont des terrains irrigables. 31 Figure 16. Carte de l’utilisation du sol. 32 Figure 17. Exemple de vue de Google Earth des environs de l’Oued Loukkos où l’on distingue 3 douars, un sur la rive gauche de l’oued et deux sur la droite. 33 Figure 18. Détail de structure urbaine d’un douar (angle supérieur droit de l’image précédente). Rues non goudronnées, population concentrée sur de petits promontoires, levées de protection, etc. 34 Figure 19. Zones urbaines de la zone d’étude. 35 Figure 20. Carte du tissu urbain de Larache. 38 Figure 21. Image de Google Earth des bas quartiers de Ksar el Kébir les plus proches du Loukkos, et donc à haut risque d’inondation. 39 Figure 22. Zone d’étude sur orthophoto de Google Earth. 40 Figure 23. Situation des infrastructures et obstacles sur les principaux cours d’eau de la zone d’étude. 41 Figure 24. Simulation en 3D de la fermeture du barrage Oued El Makhazine. Realisée à partir du modèle de terrain de la Nasa et de l’orthophoto de Google Earth. Photographie du barrage. 42 Figure 25. Simulation en 3D de vue depuis la retenue Makhazine de la vallée du Lucus. 43 Figure 26. Ville de Ksar el Kébir. 44 Figure 27. Bourdigues de prise d’eau de la zone d’irrigation. 45 Figure 28. Image 3D depuis Larache où l’on voit la grande vallée ouverte de l’Oued Loukkos et toutes les zones irrigables. Image du Barrage de Garde du Loukkos. 46 Figure 29. Image aérienne du tronçon final de la rivière, depuis le Barrage de Garde à l’embouchure à Larache. Vue de l’ensemble de l’estuaire. 47 Figure 30. Ramsar Complexe du Bas‐Loukkos. 48 Figure 31. Equipements de santé de la zone d’étude. 51 Figure 32. Principales infrastructures de communication du pays. 54 Figure 33. Principales infrastructures de communication de la zone. 55

Annexes:

Annexe I Fiches d’information sur les communes de la zone d’étude.

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1. Introduction.

Ce document synthétise les résultats des travaux réalisés aux fins de l’“Activité 2 : aménagement de l’utilisation du territoire dans un contexte de haut risque” du Programme de coopération transfrontalière en matière de prévention contre les crues et inondations dans la Zone Nord du Maroc (PRAVEMA), appartenant au Programme de coopération transfrontalière Espagne‐Frontière extérieure (POCTEFEX), qui est financé par le Fonds européen de Développement régional de l’Union Européenne.

Les partenaires suivants sont intervenus dans la réalisation du projet Pravema : Secrétariat à l’Environnement et à l’Eau (Gouvernement régional d’Andalousie), Fondation Centa et Fondation Ayesa. Aux fins du projet, une candidature a été présentée au Programme POCTEFEX, puis approuvée à la fin de l’année 2011, la première activité ayant commencé le 15 mars 2012. Le partenariat comprend également un membre représentant du territoire marocain, en l’occurrence l’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos (ABHL), gestionnaire du bassin hydrographique sur lequel portera cette étude.

Ce document développera notamment l’Action nº 1 de la deuxième activité dénommée « Définition du contexte de haut risque pour la population » à réaliser par la Fondation Ayesa. Les travaux seront complétés avec plus de détails lors de phases ultérieures, une fois obtenus le modèle d’élévation de la zone, son orthophotographie, ainsi que les résultats de l’étude hydraulique, qui serviront à définir avec plus d’exactitude la zone d’inondation.

Dans le cadre de cette action, l’on a élaboré une première définition de la portée de l’étude à utiliser tout au long de cette deuxième activité du projet Pravema. Cette définition s’est fondée sur la réalisation d’une étude hydrologique préalable ou préliminaire, la collecte d’informations historiques sur les inondations et les avis des experts de l’Agence Hydraulique du Bassin du Loukkos (ABHL), ainsi que sur d’autres critères de nature technique.

Le présent document offre aussi une description de la portée administrative de la zone définie ci‐dessus. Une analyse démographique des communes de cette zone y est présentée, ainsi qu’un examen de leurs divers éléments socioéconomiques.

Ensuite, le document étudie les différentes utilisations du sol de la zone, et analyse le contexte de haut risque d’inondation pour la population. S’agissant des utilisations du sol, la définition des zones urbaines revêt une importance particulière. La structure des deux principaux noyaux de population Larache et Ksar el Kébir y est examinée ; et les utilisations dans la zone intermédiaire entre le barrage d’Oued Makhazine et l’embouchure du Loukkos à Larache y sont également analysées.

Finalement, l’on montre les principales infrastructures de communication qui risqueraient d’être touchées en cas d’inondation. De même, l’on collecte l’information disponible sur les infrastructures de soins de santé et éducatives.

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2. Portée de l’étude

Le bassin de l’Oued Loukkos est l’un des bassins versants débouchant dans l’Océan Atlantique qui se trouve au nord du Maroc et qui est géré par l’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos (ABHL), organisme dépendant de l’administration hydraulique marocaine.

Figure 1. Situation du bassin de l’Oued Loukkos et domaine de l’Agence Hydraulique du Loukkos (ABHL).

Ce bassin est délimité par la ligne de partage de bassin de la chaîne de montagnes du Rif et l’Océan Atlantique (voir figure ci‐dessus). Le bassin de l’Oued Loukkos a une surface de 3747 km2. Il contient plusieurs zones agricoles de grande importance économique au Maroc.

Administrativement, le bassin couvre trois provinces: Larache, et Ouezzane. Ses principales agglomérations en sont : , Ksar el Kébir et Larache.

La principale rivière du bassin est l’Oued Loukkos, qui débouche sur l’Océan Atlantique dans la ville de Larache. En amont de cette ville, s’effectue la confluence du principal affluent de l’Oued Loukkos, l’Oued Mekhazen ou Makhazine. La figure suivante montre la délimitation du bassin.

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Figure 2. Bassin de l’Oued Loukkos.

Le présent travail porte sur le territoire compris entre le barrage Oued Makhazine et l’embouchure de cette rivière à la hauteur de Larache, zone d’étude sur laquelle s’applique la totalité de l’activité 2. Il faut rappeler que dans l’activité 1 du projet, la zone d’étude s’étendait sur tout le bassin de l’oued Loukkos jusqu’à son embouchure à Larache.

Afin de déterminer le champ précis d’application de l’étude, l’on a tenu compte d’une série d’études hydrologiques préalables, l’on a modélisé une progression d’inondation de l’oued Loukkos, entre la retenue Oued Makhazine et l’embouchure de cette rivière à la hauteur de Larache. Une fois l’étude hydrologique effectuée, l’on a obtenu une surface approximative d’inondation pour chaque période analysée. Cette zone d’étude se trouve entièrement dans la province de Larache.

2.1. Critères de délimitation de la zone d'étude.

Aux fins de la délimitation de la zone d’étude, et dans l’attente d’avoir les cartographies des zones inondables, qui seront établies au titre de la deuxième action de cette activité 2 du projet Pravema, les critères suivants seront pris en compte :

• Résultat d’une modélisation hydraulique simplifiée réalisée (qui sera décrite ci‐avant). • Zones ayant des problèmes historiques d’inondation.

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• Noyaux urbains et zones d’expansion, y compris l’ensemble des agglomérations importantes comme Larache et Ksar el Kébir ainsi que les douars compris dans la zone d’étude qui seraient touchés par l’inondation. • Zones indiquées par L’ABHL. • Affluents de l’oued Loukkos qui toucheraient des populations proches et poseraient des problèmes d’inondation ou qui comprendraient des infrastructures. • Cours de l’Oued Makhazine. L’on y construit, à l’heure actuelle, le barrage Dar Khrofa.

2.2. Etude hydraulique simplifiée.

Comme première approche d’identification du territoire inondable, une étude hydraulique simplifiée a été réalisée comme base de travail de ce rapport. Ce territoire ainsi identifié sera complété, à l’aide du système SIG, avec d’autres zones résultantes de critères antérieurs.

Aux fins de cette étude simplifiée, la démarche a été la suivante :

• Etude hydraulique préalable avec Iber 1.7 partant des cartographies disponibles. • Production de cartes d’inondation pour les périodes de retour de 1 000 ans. • Délimitation provisoire des zones inondables du champ d’application de l’étude.

Ce modèle hydraulique préalable a été réalisé pour la zone d’étude de l’oued Loukkos, comprise entre la retenue Oued Makhazine et l’embouchure de cette rivière à la hauteur de Larache.

Une analyse spatiale des résultats obtenus avec Iber au moyen de l’outil Arc GIS, sera effectuée. L’évolution des inondations et des niveaux d’eau au cours du temps, y sera indiquée.

Aux fins de cette étude, l’on a employé la cartographie disponible de la zone, comme suit :

• Carte Topographique 1:50.000 • Carte Topographique 1:100.000 • Modèle numérique d’élévation Shuttle Radar Topography Mission (SRTM) réalisé par la NASA. A chaque extrémité du réseau fluvial, il est nécessaire d’imposer une condition aux limites. Il peut s’agir de : • Valeurs constantes de niveaux (H) ou de débits (Q). • Valeurs variables avec le temps H o Q. (par exemple marées ou hydrogrammes) • Un rapport Q/H (exemple: une courbe de dépenses). Ce type ne s’utilise que dans des conditions aux limites en aval.

Si la résolution des conditions aux limites variables est supérieure au temps utilisé dans la simulation, les valeurs intermédiaires sont déterminées par interpolation linéaire.

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Le choix de la condition aux limites dépend de la situation physique à simuler et de la disponibilité des données. La condition aux limites en amont sera un débit constant de la retenue et des affluents principaux. La condition aux limites en aval sera la cote de la marée haute vive équinoxiale au port de Larache, soit un niveau d’eau constant durant toute la simulation.

Figure 3. Séquence d’avancée de l’inondation selon étude hydraulique du Loukkos réalisée avec Iber.

L’étude préalable n’a considéré que les structures singulières qui pourraient affecter considérablement le flux, car l’objectif est d’obtenir une délimitation approximative des zones à cartographier.

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Figure 4. Grille des profondeurs d’inondation obtenue selon étude hydraulique du Loukkos réalisée avec Iber.

Cet ensemble sera complété par d’autres zones suivant les critères décrits dans le paragraphe ci‐dessus.

2.3. Zones du bassin historiquement inondables.

Les crues et inondations constituent un phénomène hydrologique extrême d’une vaste étendue territoriale et d’une incidence particulièrement fréquente dans les régions au climat méditerranéen. Outre leur dimension strictement physique, comme réponse hydrologique des cours fluviaux face aux épisodes de précipitations extrêmes, les inondations, lorsqu’elles surgissent signifient un problème territoriale ayant de fortes répercussions d’ordre humain, socioéconomique et environnemental.

La zone du bas‐Loukkos a subi historiquement ce type d’évènements, en raison notamment de la concentration d’épisodes ayant des pointes de crue très élevées. Il faut rappeler que cette zone reçoit annuellement des moyennes supérieures à 1000 mm qui se concentrent en quelques évènements ayant des pointes de crue élevées qui provoquent des inondations très virulentes.

La zone du bas‐Loukkos s’achève par un estuaire où les marées sont très fortes, dont la morphologie est pleine de méandres et où le tronçon final de l’oued est donc très peu pentu

Page 6 longitudinalement. Cette zone a subi des inondations très sévères au fil des ans qui ont touché les terres de culture, les régions rurales aux populations disperses et notamment l’agglomération de Ksar el Kébir.

Par sa nature même, le problème des inondations revêt une grande complexité, car il y entre en jeu des questions hydrologiques, territoriales, socioéconomiques et environnementales. C’est pourquoi il s’avère nécessaire de traiter le phénomène depuis une perspective globale et d’engager une ligne d’action intégrée et unitaire rassemblant toutes les administrations ayant des compétences sectorielles en la matière.

Comme nous l’avons souligné, cette région a subi, tout au long de son histoire, des inondations très fortes qui ont causé de nombreux dégâts, mais depuis la mise en service d’un des plus grands barrages du Maroc, le barrage d’Oued el Makhazine (de 760 hm3), celles‐ci se sont considérablement réduit, d’où une diminution des zones à haut risque.

La localité où, au fil de l’histoire, se sont concentrés les épisodes les plus sévères de la zone est Ksar el Kébir. Cette agglomération a même été dévastée au moins à trois reprises, avant la construction de la retenue d’Oued el Makhazine précédemment citée.

C’est pourquoi le bas‐Loukkos est une zone à risque face aux épisodes d’inondation.

Figure 5. Ksar el Kébir inondation historique de l’année 1911. Références de presse sur l’inondation de 1911 (année précédant la signature de l’accord franco‐espagnol pour la formation du protectorat). Journal ABC 1911.

Par ailleurs, à l’heure actuelle, l’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos (ABHL) est en train d’élaborer le PDAIRE, Projet de Plan Directeur de Développement Intégré des Ressources en Eau des bassins du Loukkos, Tanger et rivières côtières de la Méditerranée. Ce plan aborde une première définition des sites à risque du bassin du Loukkos. Il s’agit d’un document important sur la gestion du bassin hydraulique, même s’il ne contient pas de définition des niveaux de risque, il offre une identification préliminaire des sites à risque. Dans la zone de l’étude, seul

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Ksar el Kébir est identifié comme site à risque très élevé ; de même, la zone des Douars, à la confluence de l’oued Loukkos avec l’oued Makhazine, son principal affluent sur sa rive droite, sont des sites à risque élevé.

Degré d'urgence Nombre de site Très élevé 24 Elevé 16 Moyen 39 Faible 6 Total 85

Figure 6. Points à risque d’inondation selon PDAIRE

2.4. Délimitation de la zone d'étude.

Il a été décidé d’ajouter les zones indiquées ci‐dessous au secteur que cette étude hydraulique préliminaire préalable a délimité.

• Zones urbaines: Inclusion de l’ensemble des noyaux urbains et zones d’extension de Larache et Ksar El‐Kebir ainsi que des douars existant dans la zone d’étude qui se verraient affectés par l’inondation, ce qui comprend des zones signalées par les techniciens de l’ABHL et des zones qui ont subi des inondations au fil du temps. • Cours de l’oued Makhazene, où actuellement s’effectue la construction du barrage Dar Khrofa. La zone de construction du barrage et le cours de l’oued Makhazene jusqu’à sa confluence avec l’oued Loukkos seront également inclus.

En outre, cette zone a été insérée dans un ensemble afin d’assurer la caractérisation de tout le territoire. L’on a ainsi obtenu une vaste zone, d’une surface bien supérieure à celle qui, à priori, risquait les inondations. Mais il convient de rappeler que cette délimitation n’est pas celle qui sera employée dans la confection détaillée de la cartographie LIDAR, ni dans les cartes d’inondation. Elle ne sera utilisée que dans cette action de l’activité en question, où il s’agit de réaliser une caractérisation de la zone tant administrative que des utilisations qui y sont faites, c’est pourquoi il est possible de lui donner une étendue un peu plus large que celle qui sera utilisée dans les phases ultérieures pour la confection des cartes d’inondabilité.

La délimitation à utiliser dans ce rapport, d’une surface de quelque 100.000 ha, est donc bien supérieure à la délimitation des zones pour lesquelles les cartes d’inondation seront finalement élaborées et où la cartographie LIDAR sera employée.

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La figure suivante montre le terrain d’application de l’étude utilisé dans cette phase des travaux.

Figure 7. Zone d’étude.

3. Organisation administrative.

Le périmètre de l’étude se situe dans la région de Tanger‐Tétouan, dans la province de Larache, et il englobe 16 communes dont deux sont urbaines et les autres rurales. Il comprend aussi une petite zone de la région de Gharb‐Chrarda‐Béni Hssen, plus précisément une partie de deux communes rurales situées dans la province de .

Ci‐dessous, les divers niveaux de la structure administrative :

Région Province District Commune Type Commune Tanger‐ Larache Ksar El Keb Bou Jedyane Rural Tétouan Oulad Ouchich Souaken Souk L'Qolla

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Région Province District Commune Type Commune Ksar el Kébir Urbain Bni Garfett Rissana Chamalia Rissana Janoubia Rural Larache Sahel Larache Urbain Gharb‐Chrarda‐ Arbaoua Kenitra Rural Béni Hssen Ouad El Mackhazine Table 1: Division administrative de la zone d’étude

Figure 8. Organisation administrative.

L’étude porte, d’une part, sur l’évolution démographique du secteur et, de l’autre, sur les activités socioéconomiques développées dans la zone. L’information utilisée provient de données officielles publiées par la Direction des Statistiques du Maroc.

3.1. Démographie

Région de Tanger Tétouan:

Cette région se situe au nord du pays et s’étend sur une surface de 11290 km2. La population est estimée à près de 2,6 millions d’habitants selon des chiffres de l’année 2007, ce qui représente environ 8% de l’ensemble du pays.

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En termes de croissance annuelle moyenne, la population de la région a augmenté au rythme de 2% durant la période 1994‐2004 contre 1,4% à l’échelon national. La population urbaine a progressé jusqu’a 2,4% par an et la population rurale a augmenté jusqu’à 1,4% par an contre 2,1% et 0,5% respectivement à l’échelon national.

Dans certaines communes urbaines et rurales, cet indice de croissance a toutefois enregistré des valeurs plus élevées. C’est le cas des communes urbaines de (4,5%), (5,4%) y M’diq (5,7%) qui contribuent à réduire la pression sur la ville de Tétouan. C’est le cas aussi des communes rurales de Laaouama (7,2%) près de Tanger, Zaitoune (2,8%) près de Tétouan et Oulad Ouchih (7,9%) près de Ksar el Kébir, qui sont limitrophes des grandes villes qui supportent aujourd’hui l’extension urbaine.

En revanche, d’autres communes rurales ont marqué des indices de croissance négatifs, dans la préfecture de Tanger – Asila ou dans la province de Larache et surtout dans les communes situées dans les plaines fertiles, ce qui indiquerait que l’intérieur des terres se vide en faveur des zones urbaines.

La population de la région est relativement jeune, lors du dernier recensement officiel de l’année 2004, la population comprise entre 15 et 59 ans représentait 59,6% de la population totale de la région et la population des moins de 14 ans et des plus de 60 ans représentait 33% et 7,6 respectivement.

Le taux d’activité (personnes de plus de 15 ans ayant travaillé ou au chômage), dans la région est de 45,7%. Il s’est produit une brusque chute de la population active rurale lors de cette dernière décennie, tandis que la population urbaine maintient pratiquement le même niveau que celui de l’an 2000.

Par genre, la population active masculine s’élève à 71% alors que la féminine est de 11%.

Le taux de chômage est relativement bas, 8,6% contre 9,1% au niveau national. Au cours de ces dernières années, la création d’emploi y a été supérieure à celle de l’ensemble du pays.

Province de Larache

La province de Larache se compose de deux communes urbaines et seize rurales. La population de la province est estimée à 479000 habitants selon des chiffres de l’année 2007, avec une densité de 178,1 hab. /Km2. La prospective des années 2001, 2012 et 2015 montre un accroissement progressif comme suit :

2011 2012 2015

Urbain Rural Total Urbain Rural Total Urbain Rural Total

Nº 248.000 245.000 493.000 245.000 244.000 489.000 250.000 241.000 491.000

% 50,30 49,70 100 50,10 49,90 100 50,92 49,08 100 Table 2. Population de la province de Larache dans les années 2011, 2012 et 2015.

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Au vu du dernier recensement officiel de l’année 2004, la distribution de la population était la suivante :

Population âge Population âge entre 6 et Population âge entre 15 Population âge moins de 6 ans 14 ans et 59 ans supérieur à 60 ans

12,4 % 21,8 % 57,9 % 7,9 % Table 3. Distribution de la population de la province de Larache. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation

Sur la petite portion de territoire appartenant à la province de Kenitra, il n’ya pas de localités situées dans la zone d’étude, c’est pourquoi la population de cet espace n’a pas été prise en compte.

Communes :

Ci‐dessous, la distribution de la population dans la zone d’étude, selon les données provenant des recensements des années 1994 et 2014 :

Population en Population en Région Province District Commune 2004 1994 Bou Jedyane 12.161 12.584 Ksar Bjir 14.876 12.897 Laouamra 35.161 29.550 Oulad Ouchich 22.426 10.438 Souaken 12.362 11.623 Ksar El Keb Souk L'Qolla 16.903 14.570 Souk Tolba 13.142 13.175 Tanger‐ Tatoft 11.005 11.434 Larache Tétouan Zouada 20.930 18.985 Ksar el Kébir 107.380 107.065 Bni Garfett 16.393 18.032 Rissana Chamalia 12.266 12.938 Rissana Janoubia 15.890 14.841 Larache Sahel 10.959 ‐‐‐NR Zaaroura 12.931 11.978 Larache 107.371 90.400 Gharb‐Chrarda‐ Arbaoua 27.312 ‐‐NR Kenitra* Béni Hssen Ouad El Mackhazine 8.384 9.289 Table 4 : Population des communes de la zone d’étude en 1994 et 2004. Recensement 2004 Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation

*La population des deux communes de la province de Kenitra habite en dehors de la zone d’étude. Elle est signalée à titre d’information.

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Figure 9. Population des communes de la zone d’étude.

Compte tenu de la surface de chaque commune, la figure ci‐dessous montre la densité démographique (hab. /Km2) de la zone, et met ainsi en relief les espaces à plus haut risque d’inondation.

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Figure 10. Densité démographique des communes du Nord du Maroc. Chiffres de l’année 2007. Source : Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du nord.

Compte tenu des observations antérieures, la plus forte densité démographique se trouve dans la zone située au sud, sur la rive gauche de l’oued Loukkos, où les communautés urbaines de Larache et de Ksar el Kébir concentrent 43% de la population.

L’annexe 1 présente des fiches offrant une information détaillée pour chaque commune se trouvant en zone inondable.

La distribution de la population par âge montre qu’en général, la population des moins de 14 ans représente environ 30‐35% de l’ensemble, la population âgée entre 15 et 59 ans représente environ 55‐60% de l’ensemble, et les 10% sont les habitants de plus de 60 ans :

Population Population âge Population âge Population âge Province District Commune âge moins de entre 6 et 14 ans entre 15 et 59 ans supérieur à 60 ans 6 ans Larache Ksar El Bou Jedyane 12,4 22,6 56,5 8,5 Keb Ksar Bjir 13,7 23,7 56,1 6,6 Laouamra 13,2 25,1 55,7 6 Oulad Ouchich 13 23,8 57,7 5,5 Souaken 13,7 25,2 54 7,1 Souk L'Qolla 16,1 25,7 51 7,3 Souk Tolba 13,6 23,3 55,7 7,4 Tatoft 12,2 20,8 55,9 11,1

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Population Population âge Population âge Population âge Province District Commune âge moins de entre 6 et 14 ans entre 15 et 59 ans supérieur à 60 ans 6 ans Zouada 12,3 24,9 56,5 6,3 Ksar el Kébir 10,9 19,8 60,6 8,7

Bni Garfett 16,3 23,1 52,3 8,3

Rissana Chamalia 14 22,7 55,3 8 Rissana Janoubia 15,1 24,3 54,1 6,4 Larache Sahel 12,1 23 55,6 9,3 Zaaroura 16,5 22,6 52,9 8 Larache 10,8 19,4 61,8 8

Arbaoua 14,6 22,8 55,3 7,3 kénitra Oula El Makhazine 13,6 21,3 54,3 10,8 Table 5 : Distribution de la population des communes de la zone d’étude. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation

3.2. Données socioéconomiques

Les centres d’éducation et de formation font partie des infrastructures à risque de dommage en cas d’inondation. Ci‐dessous, une information relative au niveau de formation des communes de la zone d’étude :

Population Population Population Population Population Nom Taux qui lit et qui lit et écrit niveau niveau études commune d’analphabétisme écrit l’arabe et le d’études d’études supérieures l’arabe français préscolaires primaires Arbaoua 59,4 15,9 20,9 3,5 35,5 1,6 Bni Garfett 64,0 23,7 11,5 10,4 24,9 1,2 Bou Jedyane 56,1 23,1 19,5 9,1 33,1 1,3 Ksar bjir 64,2 17,5 17,0 4,1 32,9 0,6 Laouamra 60,9 16,2 20,7 3,0 36,0 0,9 Oulad Ouchi 57,0 22,6 17,4 4,3 37,0 1,9 Rissana 65,2 16,9 16,3 6,3 28,2 0,5 Chamalia Rissana 79,2 14,6 5,8 5,6 15,1 0,7 Janoubia Sahel 58,4 21,1 18,9 6,0 34,6 1,1 Souaken 75,1 14,8 9,4 5,3 19,0 0,7 Souk L'Qolla 63,2 26,9 9,3 10,0 25,3 1,4 Souk Tolba 71,1 17,5 10,7 6,0 21,8 1,0 Tatoft 72,3 14,9 10,5 5,1 22,4 0,9 Zaaroura 70,4 20,4 8,7 9,2 19,6 1,0 Zouada 66,2 19,3 13,4 4,8 28,8 0,9 Table 6 : Indicateurs éducatifs. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation

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80

70

60

50

40

30

20

10

0 JAN BJIR CHA

SAHEL TOLBA L'QOLL OUCHI

TATOFT AROUSS ZOUADA JEDYANE

GARFETT

SOUAKEN

ARBAOUA KSAR ZAAROURA LAOUAMRA BNI SOUK SOUK RISSANA BNI RISSANA BOU OULAD

Tasa de analfabetismo Población con nivel de estudios prescolar Población con nivel de estudios primaria Población con estudios superiores

Figure 11. Indices sur l’éducation dans les communes de la zone d’étude.

Comme le montrent la table et la figure ci‐dessus, s’agissant de la population scolaire, l’éducation primaire obtient le taux de scolarisation le plus élevé.

La table ci‐dessus indique le taux d’activité de la population active et inactive ainsi que le pourcentage de salaires provenant tant du secteur public que du privé. Le taux moyen d’activité dans la zone est de 36,5%.

Population Population Salaires du Salaires du Nom commune Taux d’activité active inactive secteur public secteur privé

Arbaoua 12375 17270 41,7 2,9 28,9 Bni Garfett 5543 10850 33,8 1,7 11,1 Bou Jedyane 4039 8122 33,2 1,5 11,2 Ksar Bjir 4959 9917 33,3 1,2 36,6 Laouamra 13005 22156 37,0 2,6 27,0 Oulad Ouchi 7067 15359 31,5 4,5 34,0 Rissana 5188 7078 42,3 1,8 12,7 Chamalia Rissana 5921 9969 37,3 0,9 18,6 Janoubia Sahel 6183 9549 39,3 2,6 46,7 Souaken 4218 8144 34,1 1,7 10,5 Souk L'Qolla 5700 11203 33,7 1,0 5,2 Souk Tolba 5134 8008 39,1 0,6 14,7 Tatoft 4193 6812 38,1 1,4 8,8 Zaaroura 4683 8233 36,3 0,9 11,7 Zouada 7731 13179 37,0 1,8 38,2 Table 7 : Population active. Recensement 2004. Source: Haut‐commissariat au Plan du Maroc. Centre National de Documentation

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50,0

45,0

40,0

35,0

30,0

25,0

20,0

15,0

10,0

5,0

0,0 JAN BJIR CHA

SAHEL TOLBA L'QOLL OUCHI

TATOFT AYACHA AROUSS ZOUADA JEDYANE

GARFETT

SOUAKEN

ARBAOUA KSAR TAZROUTE ZAAROURA LAOUAMRA SOUK BNI SOUK RISSANA BNI RISSANA BOU OULAD

Tasa de actividad Salarios del sector público Salarios del sector privado

Figure 12. Indicateurs de population active.

Secteurs d’activité

L’économie du pays se distingue principalement par son secteur agricole, dont l’importance se reflète dans la dépendance significative de la croissance économique de l’évolution de ce secteur qui, pour la plupart, a un caractère traditionnel, et qui se trouve fort lié aux conditions climatologiques.

La croissance moyenne du PIB pour la période 1998‐2009 se situe autour de 5%, bien que l’on observe des fluctuations en fonction de l’évolution du secteur agricole du pays.

La figure ci‐dessous montre la typologie des territoires du pays, où l’on observe la dépendance de l’agriculture pour l’économie du pays :

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Figure 13. Typologie du territoire au Maroc. Source: Direction de l'Aménagement du Territoire

Dans la province de Larache, le secteur agricole offre d’importantes opportunités de croissance pour l’économie de cette province, où la région est connue pour la diversité de ses cultures, notamment les poivrons rouges, les fraises et les tomates. Ce secteur contribue à raison de 30% de la production nationale de cultures agroindustrielles.

La province possède de grandes étendues de terre de culture sur une surface de plus de 25000 hectares. Le bassin du Loukkos, malgré son étroitesse (1,5% de la surface agricole nationale) favorise la production de sucre (15%) de la production nationale) ou de la culture de légumes (7%). Récemment, la culture des fraises en serre pour primeurs s’est développée sur les sols légers de cette province, aidée par la douceur du climat et la proximité des marchés de consommation.

Secteur agricole et élevage :

1. Production végétale (année moyenne) :

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Superficie (ha) Production Cultures (t) Culture Irrigation Total sèche

Céréales 4.761 84.432 89.193 178.108 ‐ Blé tendre 3.218 33.790 37.008 85.052 ‐ Blé dur 203 36.778 36.981 68.992 ‐ Divers 1.340 13.864 15.204 24.064 Légumineuses : 5.760 14.660 238.700 ‐ Arachide 20 8.910 234.765 ‐ Divers 5.740 5.750 3.935 ‐ Fourrage 8.387 2.600 10.987 398.444 Du potager 7.809 5.345 13.154 336.818 ‐ Pomme 3.585 40 3.625 97.275 ‐ Melon 1.505 5.305 6.810 144.163 ‐ Tomate 736 736 20.209 ‐ Fraise 1.983 1.983 75.171 Cultures sucrières : 5.496 4.320 9.816 540.758 ‐ Betterave 1.198 4.320 5.518 252.355 ‐ Canne à sucre 4.298 4.298 288.403 Oléagineux 1.841 100 1.941 2.543 (Tournesol) 1.728 13.636 15.364 75.938 Arboriculture : ‐ Agrumes 1.515 ‐‐ 1.515 39.367 ‐ Olivier ‐‐ 13.172 13.172 33.596 ‐ Avocatier 213 5 218 1.682 ‐ Figuier 392 392 1.176 ‐ Divers

67 67 117 Table 8 : Production végétale. Source: http://www.provincelarache.ma

2. Elevage :

N têtes Ovins 326.651 Bovins 97.465 Caprins 133.911 Equidés 40.240 Table 9 : Elevage Source: http://www.provincelarache.ma

Production de lait : La quantité de lait produite dans la province est de 97.583.656 litres.

Production de viande : La quantité de viande produite dans la province est de 5.252 t.

Secteur forestier

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Les forêts de la province de Larache s’étendent sur une surface de 70.000 ha, où près de 85,29% des espèces naturelles se composent essentiellement de chêne liège, de chêne zen et autres espèces secondaires. Ci‐dessous, la distribution forestière par commune rurale :

Commune Superficie (Ha)

Souk El qolla 14363 Tazroute 14200 Boujediane 8826 Zaaroura 7641 Béni Arouss 6571 Sahel 6316 Laouamra 2873 Zouada 2837 Béni‐Gorfet 2205 Tatouft 1650 Ayacha 1349 CU Larache 772 Raissana 369 Raissana 88 Total Province 70060 Table 10 : Distribution forestière par commune rurale Source: http://www.provincelarache.ma

Secteur de la pêche. Pêche maritime

Flotte de pêche active:

Type de bateau N

Chalutier 95 Palangrier 55 Sardinier 65 Barque 167 Navire madraguier 16 Navire communautaire 14 Table 11 : Flotte de pêche dans la province de Larache Source: http://www.provincelarache.ma

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Evolution des apports réalisés par les madragues

2007 2008 2009 Désignation Poids (T) Valeur (Mdh) Poids (T) Valeur (Mdh) Poids (T) Valeur (Mdh)

Thon rouge 1340.8 124.238,8 883,3 111.458,7 970 75.767,8 Autres 148 967,8 10 94,6 14,7 109,3 Total 1.488,8 125.206,6 893,3 111.553,3 984,7 75.877,1 Table 12 : Apports réalisés par navires madraguiers dans la province de Larache Source: http://www.provincelarache.ma

Evolution des débarquements annuels de produits de la pêche pour la période 1997 à 2009 :

Année Poids en kg Valeur en dhs

1997 4.079.042 24.530.532.00 1998 8.009.579 26.394.266.00 1999 8.608.806 29.143.171.00 2000 12.172.770 55.770.468.00 2001 29.153.985 87.851.621.00 2002 13.078.900 70.736.969.00 2003 12.373.953 64.997.240.00 2004 13.425.873 72.151.914.00 2005 9.357.698 99.211.463.00 2006 14.364.292 107.638.995.00 2007 12.106.378 113.030.314.00 2008 9.666.654 104.600.341.00 2009 12.093.631 111.811.906.0 Table 13 : Evolution des apports annuels des produits de la pêche dans la province de Larache Source: http://www.provincelarache.ma

Secteur industriel

La région possède un noyau agroindustriel dynamique autour des minoteries, entreprises sucrières et autres sociétés de transformation agroindustrielle. Par ailleurs, la région possède aussi des activités de pêche dans le port de Larache, avec une flotte généralement artisanale.

La province de Larache est dotée de 89 unités industrielles dont 61 sont implantées dans la zone industrielle du port et les quatre autres zones d’activité économique de la province. Les unités restantes sont situées en dehors de ces zones.

Commerce

Le commerce demeure le plus grand fournisseur d’emplois; il y a un total de 12.000 licences dans la province.

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La distribution des produits alimentaires et manufacturés est assurée par plusieurs commerçants grossistes implantés, pour la plupart, dans la ville de Larache et Ksar el Kébir.

Les lieux de vente en gros de la province sont, entre autres, les suivants :

• Deux marchés de gros de fruits et légumes verts, un dans la ville de Larache (4 mandataires) et l’autre dans la ville de Ksar el Kébir (4 mandataires). • Une halle aux poissons au port de Larache. • Deux halles aux grains, l’une dans la ville de Larache et l’autre dans la ville de Ksar el Kébir.

Les sources d’approvisionnement de la province en produits alimentaires et manufacturés varient selon la nature de ces produits ; cependant, la source d’approvisionnement demeure la Wilaya de Casablanca.

Par ailleurs, l’activité de vente au détail occupe une place très importante dans l’économie de la province, même s’il s’avère difficile d’identifier avec précision le nombre de détaillants pour plusieurs raisons, entre autres, par défaut d’enregistrement commercial de bon nombre de ces détaillants et aussi à cause des changements fréquents de la nature du commerce et des points de vente ambulants.

L’activité commerciale dans les zones rurales est exercée principalement par des détaillants situés dans les douars et dépend des zouks hebdomadaires organisés dans les diverses communes rurales de la province.

Les zouks sont:

Cercle Loukous • Souk Khmiss Laouamra. • Souk Tlat Tatouft. • Souk Arbeaa l’Quolla. • Souk Khmiss Boujediane

Cercle Moulay abdessalam ben machich • Souk Khmiss Beni Arouss. • Souk Arbeaa Ayacha. • Souk Sebt Beni Gorfet • Cercle Oued El Makhazine • Souk Khmiss Sahal. • Souk Tlat Rissana.

La province de Larache possède un autre type de commerce organisé sous forme associative (coopératives économats), ainsi que des centres commerciaux.

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Aujourd’hui, la province possède 8 coopératives et 12 centres commerciaux, comme suit :

Ville de Larache:

• Marché Central. • Souk El Ahad. • Souk Sahat Echouhada

Ville de Ksar el Kébir:

• Souk El Fahme. • Souk Sidi Belaabass. • Souk Sebta. • Souk Sidi Bouhmed. • Souk Terre Lemsallah. • Souk Lemsallah Lakdima. • Souk Lalla R’kia. • Souk El Ahad. • Souk Sidi Aissa Belkacem

4. Définition des contextes à haut risque d'inondation pour la population.

Avant de procéder au classement des diverses utilisations du sol, il faudra tenir compte de la délimitation technique de la ligne du domaine public hydraulique ; à cet effet, la réglementation en matière de domaine public hydraulique du Royaume du Maroc a subi une révision en profondeur.

Les règles qui régissent le domaine public hydraulique sont d’origines diverses. Toutefois, au Maroc, le premier texte relatif à l’eau date de 1914. Il s’agit du dahir du 7 chaabane 1332 (1er juillet 1914) lequel, complété par les dahirs de 1919 et de 1925, intègre toutes les eaux, quelles que soient leurs formes, dans le domaine public hydraulique. Depuis cette date, les ressources en eau ne peuvent être l’objet d’appropriation privée, à l’exception des eaux dont les droits ont été acquis légalement. D’autres textes ont été élaborés afin de répondre aux nouveaux besoins.

Les textes essentiels relatifs à l’eau remontent aux premières décennies du XXe siècle. Ils ont été élaborés en fonction des besoins et des circonstances de sorte que la législation marocaine actuelle en matière d’eau se présente sous la forme de texte épars, mis à jour par étapes et à des dates différentes.

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Au début des années 1990, cette législation n’était ni adaptée à l’organisation moderne du pays, ni répondait à sa nécessité de développement socioéconomique. En fait, les conditions d’utilisation de l’eau n’étaient pas celles qui régnaient au début du XXe siècle lorsqu’il y avait une bien moindre demande des ressources en eau et que les techniques de mobilisation étaient peu efficaces.

Pour toutes ces raisons, il a été nécessaire de réformer la législation et l’unifier sous une seule loi. Ainsi, la loi 10‐95 et ses textes d’application régissant le secteur de l’eau ont été élaborés. Cette loi se fonde sur les principes suivants :

• Domaine public de l’eau : toutes les eaux font partie du domaine public hydraulique à l’exception des droits traditionnels sur l’eau dont la propriété juridique est établie ou reconnue par une procédure appropriée.

• Unicité de la ressource : la ressource en eau est unitaire et les aspects quantitatifs et qualitatifs des eaux souterraines et de surface sont indissociables ;

• Unicité de la gestion de l’eau : la gestion s’effectue à l’échelon du bassin hydraulique, cadre géographique approprié aux fins du développement et de la gestion de l’eau ;

• Reconnaissance de la valeur économique de l’eau : l’application du principe “utilisateur‐ pollueur‐payeur” est une initiative plus que dissuasive pour assurer l’économie de l’eau, au moyen de la maîtrise de la demande en eau ;

• Solidarité nationale y régionale : la création des agences de bassin vise l’instauration de mécanismes de solidarité dans le processus de gestion de l’eau, entre les usagers, les secteurs et les régions.

• Concertation sur la gestion de l’eau : la gestion de l’eau doit être concertée à tous les niveaux (national, régional, local) ente les services de l’administration, les usagers et les élus. Deux dispositions majeures vont permettre une meilleure institutionnalisation de la concertation sur la gestion de l’eau :

• Affirmation du Conseil Supérieur sur l’Eau et le Climat, forum où tous les acteurs nationaux du secteur de l’eau peuvent débattre sur la politique nationale et les orientations fondamentales en matière de gestion des ressources en eau ;

• Création des agences de bassin hydraulique qui vont permettre une véritable décentralisation de la gestion de l’eau qui engage toutes les parties concernées par les prises de décision.

Les décrets d’application de la Loi 10‐95 sur le Domaine public hydraulique visant le Bassin hydraulique du Loukkos sont les suivants :

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Date de publication Décret au BO

Décret n° 2‐97‐178 fixant la procédure de déclaration pour la mise à jour de 06/10/1997 l’inventaire des ressources en eau

Décret n° 2‐97‐223 relatif à la procédure d’élaboration et de révision du 06/10/1997 PDAIRE

Décret n° 2‐97‐224 fixant las conditions d’accumulation artificielle de l’eau 06/11/1997

Décret n° 2‐97‐487 fixant la procédure de concession d’autorisations 05/02/1998 relatives al domaine public hydraulique

Décret n° 2‐97‐488 relatif aux commissions préfectorales et provinciales sur 05/02/1998 l’eau

Décret n° 2‐97‐489 relatif à la délimitation du DPH, à la correction des cours 05/02/1998 d’eau et à l’extraction de matériaux

Décret n° 2‐97‐657 relatif à la délimitation de zones de protection et de 05/02/1998 périmètres de sauvegarde et d’interdiction

Décret n° 2‐00‐474 fixant la procédure de reconnaissance des droits acquis 30/11/2000 sur le domaine public hydraulique

Décret n°2‐00‐476 relatif à l’ACH du Loukkos 23/11/2000

Table 14 : Législation en matière de Domaine public hydraulique applicable à la zone d’étude.

La loi 10‐95 au chapitre premier : Domaine public hydraulique, établit l’article suivant:

Article 2 – Font partie du domaine public hydraulique au sens de la présente loi : a) toutes les nappes d’eau, qu’elles soient superficielles ou souterraines ; les cours d’eau de toutes sortes et les sources de toutes natures ; b) les lacs, étangs et sebkhas ainsi que les lagunes, marais salants et marais de toute espèce ne communiquant pas directement avec la mer. Sont considérées comme faisant partie de cette catégorie les parcelles qui, sans être recouvertes d’une façon permanente par

Page 25 les eaux, ne sont pas susceptibles en année ordinaire d’utilisation agricole, en raison de leur potentiel en eau ; c) les puits artésiens, les puits et abreuvoirs à usage public réalisés par l’Etat ou pour son compte ainsi que leurs zones de protection délimitées par voie réglementaire. Ces zones sont constituées d’une zone immédiate, intégrée au domaine public hydraulique et, éventuellement, d’une zone rapprochée et d’une zone éloignée qui ne sont soumises qu’à des servitudes ; d) les canaux de navigation, d’irrigation ou d’assainissement affectés à un usage public ainsi que les terrains qui sont compris dans leurs francs-bords et dont la largeur ne doit pas excéder 25 mètres pour chaque franc-bord ; e) Les digues, barrages, aqueducs, canalisations, conduites d’eau et séguias affectés à un usage public en vue de la défense des terres contre les eaux, de l’irrigation, de l’alimentation en eau des centres urbains et agglomérations rurales ou de l’utilisation des forces hydrauliques ; f) le lit des cours d’eau permanents et non permanents ainsi que leurs sources ; celui des torrents dans lesquels l’écoulement des eaux laisse des traces apparentes ; g) les berges jusqu’au niveau atteint par les eaux de crues dont la fréquence est fixée par voie réglementaire pour chaque cours d’eau ou section de cours d’eau et, en outre, dans les parties des cours d’eau soumises à l’influence des marées, toutes les surfaces couvertes par les marées de coefficient 120 ; h) les francs-bords à partir des limites des berges :

1) avec une largeur de six mètres, sur les cours d’eau ou sections de cours d’eau définies : la Moulouya de son embouchure jusqu’à ses sources, le Sebou de son embouchure jusqu’à ses sources, le Loukkos de son embouchure jusqu’à ses sources, l’Oum Er-Rbia de son embouchure jusqu’à ses sources et le Bou Regreg de son embouchure jusqu’au barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah ;

2) avec une largeur de deux mètres, sur les autres cours d’eau ou sections de cours d’eau.

Au cours des phases suivantes, l’on fera la compilation et l’inclusion dans l’étude de ces zones réglementaires.

Définition des niveaux de risque.

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Aux fins de la définition des niveaux de risque, l’on a recherché des références à des travaux similaires réalisés sur le territoire marocain ; dans tous les cas, l’on a suivi la législation de base sur l’eau, dont voici les principales références :

• Loi n° 10‐95 sur l'eau promulgué par le Dahir n° 1‐95‐154 du 18 rabii I 1416 (16 août 1995). La loi sur l’eau marocaine établit clairement dans son préambule que la protection et la conservation du domaine public hydraulique en général font partie de ses objectifs. • Le “Plan National de Protection Contre les Inondations et Impacts des Ouvrages de Protection sur l’Environnement" rédigé par la Direction Générale de l’Hydraulique Direction de la Recherche et de la Planification de l’Eau dépendant du Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement Secrétariat d’État Chargé de l ’Eau. • Il s’agit d’un document de base sur le thème des inondations au Maroc. Ce document apporte une définition des niveaux de risque qui pourrait servir à cette étude.

Lors des étapes suivantes, nous analyserons les diverses utilisations du sol dans la zone de l’étude afin de définir quelques niveaux de risque et identifier les débits caractéristiques entraînant des dommages, à l’aide du système SIG. Cette action vise à classer les diverses utilisations du bassin en prêtant attention aux zones où sont établies des populations (notamment dans les zones inondables). De même, la distribution des différentes infrastructures, comme les écoles, les hôpitaux, etc. qui se trouvent dans ces espaces habités, seront prises en compte, car il s’agit de zones plus sensibles au risque d’inondation.

Le paragraphe suivant décrit donc les diverses utilisations du sol de la zone et le paragraphe d’après passe en revue les principales infrastructures les plus sensibles aux inondations comme le sont les bâtiments affectés à l’éducation et à la santé, ainsi que les principales infrastructures de communication.

La table ci‐dessous offre une éventuelle classification des niveaux de risque. Nous y voyons le besoin d’une définition des utilisations du sol de la zone d’étude ainsi que des infrastructures de communication de base, outre de celles qui s’avèreraient sensibles comme le sont les établissements affectés à l’éducation et à la santé.

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DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUE FREQUENCE OU POSIBILITE Ampleur D’EVENEMENT DOMMAGES du Une fois Une fois Une fois dommage tous les 50 tous les tous les ans 100 ans 500 ans

5 logements ou plus Important A A A

Moins de 5 logements Important A A B Dégâts aux logements 25 logements ou plus Léger B B C

Moins de 25 logements Léger C C C

Ecoles, centres hospitaliers, résidences et Important A A A centres de loisirs du troisième âge

Autres équipements: approvisionnement, assainissement, stades omnisports, Important A B B centres commerciaux, centres sociaux des Equipements et terrains de golf, etc. services basiques Ecoles, centres hospitaliers, résidences et Léger B B C centres de loisirs du troisième âge

Autres équipements: approvisionnement, assainissement, stades omnisports, Léger C C C centres commerciaux, centres sociaux des terrains de golf, etc.

Zones ou parcs industriels Important A A B

Installations industrielles isolées, serres et Important B B B installations d’irrigation fixes Installations industrielles Zones ou parcs industriels Léger C C C

Installations industrielles isolées, serres et Léger C C D installations d’irrigation fixes

Infrastructure Interruption sur voies importantes: C.F., Important A A B routière routes nationales et régionales principales

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DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUE FREQUENCE OU POSIBILITE D’EVENEMENT

Interruption sur voies secondaires, sur voies d’accès n’isolant pas la localité, Important A B C dommages sur revêtement des voies d’accès ou rues principales Interruption sur voies importantes: C.F., routes nationales et régionales principales Léger B C C où accès isolant la localité Interruption sur voies secondaires, sur voies d’accès n’isolant pas la localité, Léger C C D dommages sur revêtement des voies d’accès ou rues principales

Dommages sur sol urbain ou urbanisable Autres non consolidé, zones vertes de terrains de C D D golf, autres accès et dégâts mineurs

Table 15 : Exemple de table utile ultérieurement pour la définition des niveaux de risque.

5. Utilisation du sol

Les couches photographiques suivantes ont servi à l’élaboration de la carte sur l’utilisation du sol dans le bassin du Loukkos :

• Feuille des périmètres d’irrigation des zones gérées par L’Office régional de Mise en Valeur Agricole du Loukkos, réalisée par la Direction générale du Cadastre marocain. Echelle : 1:250.000. • Couche en format SHP fournie par l’ABHL correspondant à la végétation naturelle. • Carte des zones agricoles du Périmètre du Loukkos de l’Agence foncière nationale et de L’Office régional de Mise en Valeur Agricola du Loukkos à échelle 1 :100.000 • Orthophoto de Google Earth.

La numérisation de la Feuille des périmètres d’irrigation a été effectuée en premier lieu, le reste des parcelles a été complété à l’aide de la carte des zones agricoles. Puis, l’information fournie en format SHP sur la végétation naturelle y a été ajoutée. Finalement, la numérisation des principales zones urbaines a été réalisée à l’aide de l’orthophoto de Google Earth.

La principale utilisation du sol des terrains inondables de la zone d’étude est l’irrigation.

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Figure 14. Feuille du périmètre d’irrigation des Zones gérées par L’Office régional de mise en valeur agricole du Loukkos réalisée par la Direction générale du Cadastre marocain. Echelle 1:250.000.

Comme la figure l’indique, la superficie agricole utile irrigable est de plus de 40000 ha. La carte montre aussi que 20% des zones agricoles sont irrigables, dont 15% font partie des zones dénommées « Grande Hydraulique » et 5% sont des petites zones irrigables.

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Figure 15. Superposition des zones d’irrigation sur orthophoto. L’on constate qu’une grande partie des zones inondables sont des terrains irrigables.

Pour le couvert végétal, l’on a utilisé la couche photographique fournie par l’ABHL sous format SHP.

• la partie occidentale est couverte de forêts qui sont souvent artificielles et cultivées ;

• la zone centrale est dépourvue de forêts et, en général, des strates arbustives y dominent ;

• et la partie orientale est relativement boisée, avec des espaces plus ou moins arborés.

La figure suivante montre le plan d’utilisation du sol qui a été élaboré à partir de l’information recueillie relative à la zone d’étude.

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Figure 16. Carte de l’utilisation du sol

Utilisation Superficie (Km2) %

Urbanisation Dense 1.542,69 1,47 Urbanisation Disperse 3.182,43 3,02 Routes 430,05 0,41 Forêts 11.425,51 10,86 Garrigue 5.598,75 5,32 Terres irriguées 20.736,50 19,70 Agriculture pluviale 39.233,91 37,28 Terres sèches. Elevage 22.297,89 21,19 Retenue 791,66 0,75 Total 105.239,39 100,00 Table 16. Utilisation du sol dans la zone d’étude

Comme il a été souligné ci‐dessus, l’un des objectifs final de cette phase est de relever quelles sont les zones urbaines sensibles à l’inondation.

A cet effet, l’on s’est servi d’une orthophoto détaillée à échelle 1 :2.000 permettant l’identification de toutes les zones urbaines et zones d’habitation, outre celle des principales infrastructures qui n’auraient pas été signalées auparavant.

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Les plans urbanistiques des villes de Larache et Ksar el Kébir serviront à compléter le travail antérieur.

Il convient de signaler que l’actuel ministère régional du Développement et du Logement (ancien ministère régional du Logement et de l’Aménagement du Territoire) a réalisé un projet de coopération avec l’administration marocaine en matière d’urbanisme au nord du Maroc. Dans le cadre de ce projet, plusieurs travaux ont porté sur les planifications urbanistiques de Larache et Ksar el Kébir. De ce fait, des restitutions planimétriques et des orthophotos des centres de ces deux villes ont été réalisées. A ce jour, nous attendons de recevoir cette information sur les planifications de ces deux agglomérations.

En outre, nous veillerons à l’identification de la multitude de douars ou constructions éparses se trouvant dans les zones inondables ou à proximité.

Figure 17. Exemple de vue de Google Earth des environs de l’Oued Loukkos où l’on distingue 3 douars, un sur la rive gauche de l’oued et deux sur la droite.

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Figure 18. Détail de structure urbaine d’un douar (angle supérieur droit de l’image précédente). Rues non goudronnées ; population concentrée sur de petits promontoires ; levées de protection ; etc.

La figure suivante montre les zones urbaines par typologie dans la zone d’étude. Il y existe deux morphologies ;

• Urbanisation dense : ce type s’applique aux villes principales de Larache et Ksar el Kébir.

• Urbanisation dispersée : ce type d’urbanisation s’applique aux agglomérations locales plus petites.

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Figure 19. Zones urbaines de la zone d’étude

La table suivante montre les agglomérations de la zone.

TYPE UTILISATION NOM AGGLOMERATION

ZONE URBAINE RURALE URBANISATION DISPERSEE Bdaoua Chejra Centre Laouamra Chkaifien Ochar al Malem Jajouka Oulad Khazaal El Abid Bedava CHifra Aoma Neima Regraga Kahana El Rhabia Selta El Adouma El Mourara El Kantra El Amaier et Telik Er Dabla Souk Khemis du Sahel Oulad Ouarour Uulad Jemil

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TYPE UTILISATION NOM AGGLOMERATION

Ali Bendima Oula Bou Maza Douar Arbaoua El Ghaba Douar Lahyayda Douar Rehamna Douar Skouna Douar Souaken Doukkala Sahel El Mouaraa Rmel Laheraresa Chamakha Ouled Ben Saied Ouled Laghmari Rmal Ouled Mesbah Rissana Ouled Ouchihe Dkakla Souhala Kherichafa Ksar el Kébir ZONE URBAINE URBANISATION DENSE Larache

Table 17. Principales agglomérations rurales (douars) et urbaines

5.1. Principales villes. Larache et Ksar el Kébir.

Ce chapitre décrit les utilisations du sol et les activités de la zone, notamment celles de Larache et Ksar el Kébir et environs.

Mettant à profit les alluvions fluviales et la mer, Larache mélange les traditions de la pêche et de l’agriculture, auquel s’ajoute – selon l’influence de la marée à l’intérieur des méandres de la rivière – le développement des marais salants au pied du .

A l’heure actuelle, les terres autour de Larache font l’objet d’une reconversion agricole, grâce à la construction de la retenue de Dar Khrofa, sur l’affluent principal du Loukkos, l’oued Makkazene, qui va permettre d’augmenter les terrains irrigables de près de 80.000 hectares dans toute la région. Ce potentiel encourage la venue d’entreprises étrangères spécialisées dans les cultures intensives qui profitent, en outre, du moindre coût de la main‐d’œuvre : entreprises de Valencia et de Séville qui se consacrent à la culture du riz, et de pour la culture des fraises.

L’activité industrielle de la région de Larache est notamment représentée par des entreprises liées aux secteurs primaires (agriculture et pêche). Parmi les principales industries, relevons plusieurs usines de transformation du poisson ; l’une d’elles, au capital espagnol, se consacre aussi au conditionnement des fraises cultivées dans les champs alentour ; deux usines de conditionnement de tomates, l’une au capital local et l’autre appartenant à une société hispano‐marocaine. A ces firmes, il faut ajouter une sucrerie, au capital national, très touchée

Page 36 par la crise internationale du marché de cette matière première, ainsi que plusieurs usines de fabrication de chaussures qui utilisent le cheptel ovin des campagnes alentour. Le relevé de ces industries est important en vue d’une possible identification d’affection ultérieure.

Il convient aussi de suivre les nouveaux projets d’étalement urbain de la ville de Larache comme le Lixus Port qui est en préparation et sera exécuté sur la vaste bande de littoral de la rive droite de l’embouchure du fleuve, ou les nouveaux hôtels qu’il est prévu de construire sur la façade maritime connue comme le Balcon de l’Atlantique. Ces projets représentent un nouvel ordre territorial qui met en valeur de nouveaux espaces parmi lesquels se trouvent, parmi le tissu urbain, les fronts de la ville face à la mer et à l’embouchure du Lucus, et qui constituaient des espaces relégués depuis l’expansion moderne de la ville. Ce sont :

A) la nouvelle façade urbaine du Balcon de l’Atlantique, qui s’est vue rajeunie par la construction d’une promenade maritime. Aux alentours du Marché Central, cette dynamique se voit renforcée par des processus d’invasion‐succession de fonctions et groupes sociaux, entraînant l’expulsion en périphérie des collectifs marginalisés qui occupaient, auparavant, cette partie de la ville. Ces espaces sont affectés à des usages plus lucratifs et font l’objet d’une nouvelle occupation sociale. Un phénomène semblable paraît pouvoir se produire à la confluence de la promenade maritime avec la médina en raison de la construction d’un hôtel dans le château Laqbibat, ce qui, de surcroît, signifierait une privatisation du paysage depuis ce point.

B) La partie arrière du cimetière musulman situé à côté de l’avenue Mohammed V, où se trouve le quartier de J. Aztout, constitue un autre atout urbain de grande valeur, fort intéressant de par son emplacement particulier ; il s’agit en effet d’une butte d’où l’on aperçoit un vaste panorama, se trouvant près de la Médina, attrait notoire du circuit touristique de la ville et, surtout, qui est proche de la principale enclave touristique, Lixus Port, à laquelle ce quartier sera relié par une passerelle piétonnière par‐dessus l’oued Loukkos.

En raison de cet éventuel étalement urbain, il importe de limiter les divers usages de cette zone. Ces contraintes seraient obligatoires dans les zones à haut risque avant même le début des travaux d’expansion urbanistique.

S’agissant des principaux équipements urbains, les mosquées et les lieux de culte sont bien répartis dans la ville. Les équipements affectés à l’éducation, même s’ils sont bien répartis, sont peut‐être insuffisants, car certains sont à caractère privé, ce qui limite notablement leur accès pour la population moins nantie. Les centres de santé publics se réduisent à un hôpital situé au centre de la ville moderne. Une autre tâche à réaliser sera le relevé de la situation de ces bâtiments dans la ville de Larache.

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Figure 20. Carte du tissu urbain de Larache

Par ailleurs, Alcazarquivir ou Ksar el Kébir est un village situé sur une douce colline de quelque 25 mètres de hauteur, dans la plaine atlantique, sur la rive droite du cours moyen de l’oued Loukkos. Son emplacement est tout à fait stratégique et économique en bout de plaine et au pied de la montagne qui s’élève doucement vers Chefchaouen. En raison de sa situation, les quartiers les plus exposés et à plus haut risque d’inondation sont ceux qui se trouvent dans la partie basse et proches du lit de l’oued Loukkos.

Il s’agit d’une agglomération qui possède une structure très désorganisée et fort dépendante de l’activité agricole. Comme pour Larache, les établissements scolaires, les mosquées, ainsi que les principales installations industrielles y seront identifiées.

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Figure 21. Image de Google Earth des bas quartiers de Ksar el Kébir les plus proches du Loukkos, et donc à haut risque d’inondation

5.2. Terrains inondables de l'Oued Loukkos entre le barrage Oued El Makhazine et son embouchure à Larache.

Comme nous l’avons signalé, la zone d’étude où s’effectueront les travaux de cartographie des zones inondables sera le cours de l’oued Loukkos depuis le barrage Oued El Makhazine jusqu’à son embouchure à Larache.

Ce tronçon de l’oued Loukkos, tronçon final de ce fleuve important, a une longueur de 80 km en suivant son axe depuis le barrage jusqu’à son embouchure, alors qu’en ligne droite il n’y a guère plus de 40 km, ce qui dénote le caractère méandriforme de ce tronçon final du Lucus et la faible pente de cette zone.

Le Lucus sur cette section finale présente trois zones ou tronçons très différents :

• Un premier tronçon qui se caractérise par l’effet de la régulation générée par la retenue, et qui conserve un état pas trop anthropique, ayant même des zones de végétation de berge. Ce tronçon s’étend du barrage jusqu’à l’amont de la ville de Ksar el Kébir.

• Le tronçon suivant est dominé par des terrains agricoles irrigables (40.000 ha) qui s’étendent presque jusqu’au bord de l’oued. Dans toute cette partie, la rivière coule entre deux levées ou digues longitudinales conçues pour protéger les installations d’irrigation de la zone contre les crues caractéristiques des courtes périodes de retour.

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• Puis un tronçon final, depuis le Barrage de Garde jusqu’à la mer, qui correspond à la zone de l’estuaire et qui se caractérise par des terrains marécageux et une forte influence des marées.

S’agissant de l’utilisation du sol depuis le barrage jusqu’à Ksar el Kébir, ce sont des terrains forestiers, des terres en friche et des zones agricoles sèches ; au‐delà, ce sont des terrains irrigables. L’image suivante réalisée sur l’orthophoto de Google Earth montre les diverses utilisations du sol sur ces tronçons.

Figure 22. Zone d’étude sur orthophoto de Google Earth

Voyons maintenant le parcours du tronçon étudié, en y relevant quelques aspects qui peuvent s’avérer fondamentaux pour la réalisation des travaux. Nous commencerons par la description du barrage Oued El Makhazine.

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DENOMINACIÓN

1Bge. Oued El Makhazine

2 Pasarela aguas abajo de Bge. Oued El Makhazine

3Puente ferrocaril a El Ksar El Kbir

Puente de la carretera P‐4404 desde El Ksar El Kbir hacia 4 Arbaoua

Puente de la carretera P‐4404 desde El Ksar El Kbir hacia 5 Larache

6Puente antiguo ferrocarril, (estación de afóro)

7Azud 1

8Azud 2

9Bge. Garde

10 Puente Autovía A‐1

11 Puente Nacional 1

Cruce de carretera entre El Ksar El Kbir a Lakherachefa 12 con río Makhazene

13 Bge. Dar Khofa ( en construcción)

Figure 23. Situation des infrastructures et obstacles sur les principaux cours d’eau de la zone d’étude.

Comme l’on sait, la zone d’étude commence au Barrage Oued El Makhazine. Ce barrage est entré en service en 1978 et sa principale utilité est l’irrigation de quelque 40.000 ha agricoles ainsi que l’alimentation en eau des villes de Ksar el Kébir et Larache. Ce barrage a une capacité de 700 hm3 en exploitation normale. Son bassin versant a une surface de 1.850 km2 avec un apport moyen annuel de 760 hm3. Son déversoir est de type tulipe ou « morning glory » à deux niveaux, le premier ayant une capacité d’évacuation de 1.500 m3/s et le second une capacité maximale de 8.000 m3/s. Le fond de ce barrage est doté d’un système de vidange composé de deux vannes d’une capacité maximale de 400 m3/s.

Ce chiffre de 8.000 m3/s de capacité de conception du déversoir nous indique qu’en bout du bassin de l’oued Loukkos, il peut se produire, pour de longues périodes de retour (500‐1.000 ans), des crues supérieures à 10.000 m3/s.

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Figure 24. Simulation en 3D de la fermeture du barrage Oued El Makhazine. Réalisée à partir du modèle de terrain de la Nasa et de l’orthophoto de Google Earth. Photographie du barrage.

Comme il a été souligné plusieurs fois dans ce document, le risque d’inondation en aval de cette infrastructure depuis son entrée en service s’est considérablement réduit. Mais même s’il n’y a plus de grandes inondations dans la ville de Ksar el Kébir, comme celles qu’elle a subies au fil de son histoire, ses bas quartiers subissent tout de même des inondations qui, bien souvent, sont produites non pas tant par le débordement du Loukkos, mais plutôt par le niveau de ce oued qui ne s’écoule pas correctement dans les ruisseaux affluents et collecteurs de la ville.

Il convient de rappeler que les vannes de vidange du fond du barrage ont une capacité de 400 m3/s et l’on sait que, pour des débits un peu plus élevés que celui‐ci, des problèmes surgissent dans certaines parties de la ville. Ce type de problèmes sera analysé dans l’étude du Plan de mesures.

L’infographie suivante en 3D montre la vue de la vallée du Loukkos depuis le barrage, à peu de distance en aval de celui‐ci, l’on y distingue sur la rive droite la ville de Ksar el Kébir et, au fond, l’embouchure à Larache.

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Figure 25. Simulation en 3D de vue depuis la retenue Makhazine de la vallée du Lucus.

La figure suivante de Google Earth montre que les quartiers situés au sud de Ksar el Kébir sont les plus exposés aux inondations à cause de la proximité de l’oued.

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Figure 26. Ville de Ksar el Kébir.

Lors de la réalisation des travaux cartographiques des zones inondables, au titre de l’action 2 de la présente activité, il convient de relever l’importance de l’établissement d’un bon inventaire des infrastructures. Sur le tronçon s’étendant entre le barrage et Ksar el Kébir, se trouvent par ordre : la passerelle se trouvant juste à l’aval du barrage, le pont d’une passerelle piétonnière, le pont du chemin de fer de Ksar el Kébir, et les ponts des deux routes d’entrée dans la ville.

A l’aval de la ville de Ksar el Kébir, des zones agricoles mises en irrigation commencent à se développer, d’abord sur la rive gauche puis sur la droite, juste à l’endroit où commence la grande vallée ouverte du fleuve. Si l’on suit l’axe de l’oued, ce tronçon du Lucus, où se développent les terrains irrigables, a une longueur de quelque 50 km.

Il a déjà été signalé que cette zone a subi une grande transformation agricole et que les ruisseaux se jetant dans le Lucus ont été détournés dans cette zone d’irrigation. Sur cette section des terrains agricoles, l’oued Lucus possède deux bourdigues importantes pour faciliter l’irrigation avant d’atteindre la structure des vannes du barrage de Garde, et qui ont également été définies.

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Figure 27. Bourdigues de prise d’eau de la zone d’irrigation.

Dans ce secteur éminemment agricole, les inondations affectent principalement des terrains cultivés et leurs infrastructures pérennes. L’oued Loukkos, on l’a vu, possède deux levées ou digues de protection longitudinales, tout le long de son cours, qui empêchent les débordements lors de crues ayant de courtes périodes de retour ; par contre, lors d’épisodes extraordinaires, la crue inonde toute la vallée agricole.

Ces épisodes plus virulents peuvent affecter certaines des nombreuses petites agglomérations rurales qui se trouvent sur les deux bords du fleuve, et qui ont été identifiées dans le chapitre antérieur.

Sur le cours du Loukkos, à l’extrémité des terrains irrigables, se trouvent les vannes du Barrage de Garde, structure de fermeture de l’estuaire construite pour empêcher l’intrusion saline et l’influence des marées, ainsi que pour élever la nappe d’eau et faciliter les opérations de prise directe d’irrigation.

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Figure 28. Image 3D depuis Larache où l’on voit la grande vallée ouverte de l’Oued Loukkos et toutes les zones irrigables. Image du Barrage de Garde du Loukkos.

En aval des vannes de Garde, se trouve l’estuaire de l’oued Loukkos, zone d’une grande valeur naturelle et assez bien conservée. La ville de Larache se situe sur la rive gauche de cette rivière juste à l’embouchure. Cette ville n’a pas eu, à ce jour, de problèmes importants d’inondation.

Le port de Larache se trouve à l’embouchure de l’oued. L’image aérienne ci‐dessous montre l’estuaire, la situation du port de Larache et la ville de Larache.

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Figure 29. Image aérienne du tronçon final de la rivière, depuis le Barrage de Garde à l’embouchure à Larache. Vue de l’ensemble de l’estuaire.

La ville de Larache ne connaît pas, à l’heure actuelle, de problèmes d’inondation du fait de l’oued Loukkos mais, étant donné qu’il existe d’importants projets d’expansion urbanistique, il importe de savoir quelles seront les zones d’étalement de la ville lors de l’établissement du Plan de mesures et de l’éventuelle définition de la limitation des utilisations.

De même, il importe de connaître la définition précise de la zone RAMSAR dans l’estuaire du Lucus, dénommé Ramsar du Complexe du Bas Loukkos. Cet espace est d’une importance particulière dans la convention Ramsar en raison de la présence d’une multitude d’oiseaux migrateurs.

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Figure 30. Ramsar Complexe Du Bas Loukkos.

La présence de marais salants non loin de l’ancienne ville romaine de Lixus confère à cette zone un caractère spécial. Il importe de relever ce fait dans tous ces parages, naturellement inondables, en y limitant autant que possible les utilisations du sol.

Aujourd’hui, il existe deux infrastructures principales dans la zone de l’estuaire : la route nationale N‐1 et l’autoroute A‐1, axes de communication entre Tanger et le sud du pays.

Par ailleurs, il convient d’étudier, outre l’axe principal de l’oued Loukkos, l’inondation des cours d’eau affluents, du moins sur les terrains proches de l’axe principal et des principaux affluents du Loukkos.

A l’heure actuelle, tous les cours d’eau de la zone, confluant sur les deux rives du fleuve, ont été déviés, et des canaux parallèles au Loukkos tracés en dehors des zones irrigables pour rejoindre, plus loin, l’axe principal en aval de la structure des vannes de Garde.

L’oued Makhazine est le principal affluent de l’oued Loukkos. Cet affluent de la rive droite, après avoir conflué avec plusieurs affluents de la même rive, se jette dans le Loukkos en aval du Barrage de Garde.

A l’heure actuelle, le barrage de Dar Khrofa est en construction sur ce fleuve. Ce barrage est défini dans la zone amont de cet affluent. C’est un barrage composé de différents matériaux et qui a une capacité de 480 hm³. Il servira essentiellement à la mise en irrigation de quelques 18.000 ha de nouveaux terrains agricoles et à l’alimentation en eau potable de la zone de Tanger.

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Le barrage est doté d’un déversoir latéral à bord fixe de 50 m de longueur et 970 m3/s de capacité. Il sera doté d’un système d’évacuation au fond et d’une tour pour la prise d’eau d’alimentation urbaine.

Il semble intéressant d’inclure cette rivière et sa plaine alluvionnaire dans le modèle parental à développer dans la phase suivante des travaux, car c’est l’un des principaux cours d’eau de la zone qui pourrait causer des problèmes de débordement en raison du niveau élevé de la nappe d’eau sur l’axe principal. En fait, cet affluent peut voir son drainage conditionné par les marées de vive‐eau, à l’époque où celles‐ci se produisent.

6. Infrastructures et services de base

Ce chapitre est consacré à l’inventaire des principales infrastructures de la zone, d’utilité comme référence pour les activités ultérieures du projet Pravema relatives au Plan de mesures et au Plan d’urgence.

Infrastructure de Santé

Le système de santé publique de la région se composait, en 1997, de 127 centres de santé qui comprenaient 15 cliniques rurales, 100 centres de santé, 2 polycliniques, 10 hôpitaux provinciaux et cinq hôpitaux spécialisés. La zone rurale rassemble 63% de ces établissements de santé.

Les infrastructures de santé offrent une couverture régionale qui ne répond pas aux besoins de la population. Il y a une installation pour toutes les 17.100 personnes, contre 13.000 de moyenne nationale. Les zones rurales disposent d’une clinique pour toutes les 61.300 personnes et un centre de soins de santé pour toutes les 14.400 personnes.

La table ci‐dessous montre l’offre de soins de santé en milieu urbain dans la province de Larache.

Table 18. Offre de soins de santé dans le contexte urbain (Larache et Ksar el Kébir)

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La table ci‐dessous montre l’offre de soins de santé en milieu rural dans la province de Larache.

Table 19. Offre de soins de santé dans le contexte rural de la province de Larache.

La table ci‐dessous montre les cliniques et équipements privés de la province de Larache.

Table 20: Cliniques et équipements privés de la province de Larache.

La figure suivante relève l’emplacement et la typologie des établissements de soins de santé dans la région d’étude.

L’on observe que les dotations de soins de santé les plus avancées sont situées dans les villes principales de Larache et Ksar el Kébir.

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Figure 31. Equipements de santé de la zone d’étude.

Infrastructures pour l’éducation.

Le système éducatif marocain se trouve dans une phase de modernisation, sous l’impulsion très spéciale de son Altesse royale Mohammed VI, et l’action du gouvernement actuel. La stratégie a été conçue par un groupe d’experts, indépendants et gouvernementaux, qui ont été nommés par le Roi Hassan II. Le principal objectif est l’universalité de la scolarisation.

Selon les statistiques de la Direction de la Stratégie, des Etudes et de la Planification, au cours de l’année scolaire 2000/2001, le nombre des enfants non scolarisés (9 à 15 ans) s’élevait à 1.463.154, dont 348.000 avaient entre 9 et 11 ans, âges qui sont considérés prioritaires selon le programme. Ces élèves pourraient s’intégrer dans un cycle primaire après l’étape d’éducation non formelle.

Le taux d’analphabétisme au Maroc se distribue comme suit. Femmes vivant en milieu rural : 89% ; en milieu urbain : 49%. Hommes vivant en milieu rural : 61% ; en milieu urbain : 25% ; pour l’ensemble : 41%. L’objectif de généralisation de l’enseignement n’a pas été atteint, notamment dans les campagnes.

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Selon le recensement de 1994 et les statistiques de l’année scolaire 1996‐1997, deux millions et demi de jeunes de 8 à 16 ans n’avaient jamais été à l’école ou l’avaient quitté avant la fin de la scolarisation obligatoire. Ils représentaient 42% des enfants de cette tranche d’âge. Par ailleurs, ces jeunes non scolarisés ou déscolarisés augmentent le nombre d’analphabètes ; en effet, selon plusieurs études, les déscolarisés oublient, avec le temps, ce qu’ils ont appris à l’école.

Les instituteurs exerçant dans ces zones se plaignent de la grande distance qui sépare les écoles des domiciles. De nombreux parents ont besoin que leurs enfants travaillent au plus vite pour qu’ils contribuent à l’économie de la famille ; et donc, ces derniers quittent l’école avant l’âge de 15 ans. Les enfants qui souhaitent recevoir une instruction doivent parcourir de longues distances, et souvent traverser des montagnes.

Secondaire Secondaire Cycle Primaire Collégial qualifié N établissements publics 121 19* 07** N établissements privés 10 02 02 N de classes 2.236 465 200 N de salles de cours 1.699 347 157 N d’élèves du secteur 68.454 19.018 7.908 public N d’élèves du secteur 33.061 8.953 4.243 public (filles) N d’élèves du secteur 2.286 203 182 privé N d’élèves du secteur 1.113 92 92 privé (filles) N total d’élèves 70.740 19.221 7.908 N total d’élèves (filles) 34.174 9.045 8.090 N de professeurs 2.236 665 4.335 N d’internats ‐‐ 04 03 N d’élèves internes ‐‐ 700 720 N d’élèves internes (filles) ‐‐ 540 345 Table 21 : Statistiques sur l’éducation à Larache.

La province de Larache possède 24 établissements de formation professionnelle, dont 18 sont gérés par le secteur privé et 6 par le secteur public. Ces établissements disposent en tout de 1.909 sites d’apprentissage selon les secteurs de formation suivants :

Secteur de formation N Capacité d’établissements d’accueil

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‐ OFPPT (Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du 02 628 travail) 02 120 ‐ Jeunesse 01 100 ‐ Agriculture 01 80 ‐ Pêche maritime 06 928 ‐ Total secteur public 18 981 ‐ Total secteur privé

Total 24 1.909

Table 22 : Statistiques sur l’éducation à Larache.

Statistiques sur les étudiants en stage.

Secteur de Technicien Spécialisation Qualification Technicien Total formation spécialiste ‐ OFPPT (Office de la Formation Professionnelle et de la 429 649 354 89 1.521 Promotion du travail)

‐ Jeunesse 21 14 ‐‐ ‐‐ 35

‐ Agriculture ‐‐ 69 ‐‐ ‐‐ 69

‐ Pêche maritime ‐‐ 92 ‐ ‐‐ 92

‐ Total secteur 450 824 354 89 1.717 public ‐ Total secteur 374 62 83 159 678 privé ‐Total étudiants 824 886 437 248 2.395 en stage Table 23 : Statistiques sur les étudiants en stage.

Statistiques sur les bénéficiaires de la formation en apprentissage.

Nombre de Secteur de formation bénéficiaires ‐Agriculture 400 ‐Pêche maritime 340 ‐Artisanat 59 ‐Aide nationale et association DECOL 526 ‐Education nationale 40 ‐Association Orient Occident 120 Total 1.485 Table 24 : Statistiques sur les bénéficiaires de formation.

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Infrastructures routières. Routes et Chemins de fer.

Ci‐dessous, un graphique contenant les principales infrastructures de communication du pays. Cette figure montre le réseau des principales routes et voies ferrées du pays.

Il faut signaler l’existence d’un projet de nouvelle ligne de chemin de fer à grande vitesse qui reliera Tanger et Casablanca et traversera la zone d’étude. La traversée de l’oued Loukkos se ferait entre le passage actuel de la N‐1 et en aval du Barrage de Garde

Figure 32. Principales infrastructures de communication du pays.

La Province de Larache, où se situe la zone d’étude, possède un réseau routier de 398,134 km, qui couvre presque la totalité du territoire. La densité du réseau (km/1000hab) est de 0,54 alors qu’elle est de 0,75 à l’échelon régional et de 1,90 à l’échelon national.

S’agissant du transport ferroviaire, la province est sillonnée de 45 km de voies et possède 2 gares et 1 parc de voyageurs.

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La figure suivante illustre le réseau d’infrastructure de la zone.

Figure 33. Principales infrastructures de communication de la zone.

Comme l’on voit, les principales routes de la zone d’étude sont l’autoroute A‐1 (Autoroute ‐Tanger) et la route nationale N‐1 qui relie Larache et Ksar el Kébir.

La principale voie ferrée qui traverse la zone d’étude est l’itinéraire Tanger‐Sidi Kacen‐Kenitra. La principale gare de la zone se trouve à Ksar el Kébir.

Infrastructures portuaires.

Le port de Larache constitue l’un des principaux moteurs de l’économie de cette ville et la seule infrastructure de ce type de la zone. Ce port se trouve sur la rive gauche de l’Oued Loukkos à 750 m de son embouchure, sur la côte atlantique nord du Maroc à 90 Km au sud de Tanger et à 200 Km au nord de Rabat.

Il possède trois voies d’accès ; deux d’entre elles passent par la ville et la troisième par une route à double voie au nord de Larache.

Le port de Larache dispose de plus de 2000 ml de digue et 1138 ml de quai de pêche (dont 268 ml sont en cours de construction).

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Il comprend également une darse pour portique à sangle de 200 T (35 m de longueur et 8,6 m de largeur à –2,50).

Infrastructures :

• ◊ 23 ha de plan d'eau ; • ◊ 45 ha de terre‐plein ; • ◊ 5 stations de ravitaillement en carburant ; • ◊ 1 halle aux poissons de 735 m² ainsi qu'un terrain de 2030 m² réservé à la construction d'une nouvelle halle aux poissons ; • ◊ 5 fabriques de glace de 60t/j de capacité totale ; • ◊ 5 chantiers navals ; • ◊ 29 ateliers (mécanique, électricité, soudure etc.) ; • ◊ un réseau d'assainissement d'eaux usées, équipé d'une station de relevage ; • ◊ des usines liées à la pêche ; • ◊ un sémaphore à l'entrée du port ; • ◊ une capitainerie avec un mat sémaphorique ; • ◊ madragues pour la capture du thon.

Le port principal participe au développement économique et social de la région ; de plus, il génère 3.000 emplois directs et 5.000 emplois indirects.

Le port est doté de toutes les infrastructures nécessaires à son exploitation. Il s’agit du deuxième port de la région nord et il entouré de nombreux terrains plats destinés à l’investissement dans le secteur de la pêche.

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ANNEXE I Fiches d’information sur les communes

Nom Commune: Arbaoua

Localisation:

Ha Région Gharb‐Chrarda‐Béni Hssen Sup. Arbaoua 9.440,34 Province Kenitra Sup. Périmètre d’étude 783,78

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol la population Population en 2004 27.312 Superficie Population en 1994 ‐‐‐‐‐ (ha) 2 Densité de population (hab. /km ) 289,31 Elevage 168,19 Agriculture pluviale 604,80 Routes 12,68

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Nom Commune: Bni Garfett

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Bni Garfett 22.068,16 Province Larache Sup. zone inondable 5.599,10 District Larache

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol la population Population en 2004 16.393 Superficie Population en 1994 18.032 (ha) 2 Densité de population (hab. /km ) 74,28 Elevage 1746,90 Garrigue 258,41 Irrigation 196,01 Agriculture pluviale 3327,53 Routes 3,07 Forêt 67,17

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Nom Commune: Bou Jedyane

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Bou Jedyane 16.956,47 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 8.573,01 District

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol la population Population en 2004 12.161 Superficie Population en 1994 12.584 (ha) 2 Densité de population (hab. /km ) 71,72 Agriculture pluviale 2174,93 Forêt 1586,89 Elevage 2699,53 Irrigation 639,58 Garrigue 1393,16 Zone urbaine rurale 78,93

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Nom Commune: Ksar Bjir

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Ksar Bjir 8.504,5 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 7.929,64 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 14.876 (ha) Population en 1994 12.897 Irrigation 1868,85 Densité de population (hab. /km2) 174,92 Garrigue 76,39 Elevage 398,46 Routes 50,10 Zone urbaine rurale 255,19 Agriculture pluviale 4278,90 Forêt 384,50 Zone urbaine 617,93

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Nom Commune: Ksar Kebir

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Ksar el Kébir 854,08 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 854,08 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 107.380 (ha) Population en 1994 107.065 Irrigation 51,30 Densité de population (hab. /km2) 12.572,58 Routes 6,76 Agriculture pluviale 552,89 Zone urbaine 168,36 Forêt 0,65 Garrigue 50,73 Zone urbaine rurale 23,51

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Nom Commune: Lauoamra

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Laouamra 21.120,87 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 4.631,27 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 35.161 (ha) Population en 1994 29.550 Agriculture pluviale 494,06 2 Densité de population (hab. /km ) 166,48 Forêt 1610,86 Garrigue 436,57 Zone urbaine rurale 53,31 Irrigation 1493,13 Zone urbaine 11,32 Elevage 256,82

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Nom Commune: Larache

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Larache 2.624,61 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 2.624,61 District Larache

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 107.371 (ha) Population en 1994 90.400 Utilisation 2 Densité de population (hab. /km ) 4.090,93 Agriculture pluviale 1010,23 Forêt 127,29 Zone urbaine 717,89 Elevage 142,28 Irrigation 20,49 Garrigue 103,13 Routes 24,65

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Nom Commune: Ouad El Makhazine

Localisation:

Ha Région Gharb‐Chrarda‐Béni Hssen Sup. Oued El Makazine 10.584,21 Province Kenitra Sup. Périmètre d’étude 4.697,17

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 8.384 (ha) Population en 1994 9.289 Agriculture pluviale 3009,29 Densité de population (hab. /km2) 79,21 Forêt 47,35 Garrigue 26,28 Routes 26,39 Elevage 1591,36

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Nom Commune: Oulad Ouchich

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Oulad Ouchich 8.004,89 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 8.004,89 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 22.426 (ha) Population en 1994 10.438 Irrigation 6336,22 Densité de population (hab. /km2) 280,15 Forêt 1,66 Garrigue 31,45 Elevage 28,74 Zone urbaine rurale 1030,29 Routes 6,69 Agriculture pluviale 697,95

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Nom Commune: Rissana Chamalia

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Rissana Chamalia 7.713,70 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 95,13 District Larache

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 12.266 (ha) Population en 1994 12.938 Elevage 24,17 Densité de population (hab. /km2) 159,02 Agriculture pluviale 70,94 Routes 0,02

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Nom Commune: Rissana Janubia

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Rissana Janoubia 14.364,82 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 13.898,98 District Larache

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 15.890 (ha) Population en 1994 14.841 Garrigue 252,58 Densité de population (hab. /km2) 110,62 Forêt 2025,48 Agriculure pluviale 6852,34 Irrigation 2510,11 Zone urbaine rurale 890,17 Elevage 3948,18 Routes 39,48

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Nom Commune: Sahel

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Sahel 10.521,59 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 5.093,26 District Larache

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol la population Population en 2004 10.959 Superficie Population en 1994 ‐‐‐‐ (ha) 2 Densité de population (hab. /km ) 104,16 Routes 46,38 Forêt 754,87 Zone urbaine 27,20 Garrigue 105,21 Irrigation 229,62 Agriculture pluviale 1755,93

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Nom Commune: Souaken

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Souaken 5.667.03 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 5.667.03 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 12.362 (ha) Population en 1994 11.623 Garrigue 15,54 Densité de population (hab. /km2) 218,14 Routes 0,88 Forêt 1,24 Irrigation 1624,32 Elevage 3,33 Agriculture pluviale 3814,57 Zone urbaine rurale 207,16

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Nom Commune: Souk Tolba

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Souk Tolba 8.150,08 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 7.121,33 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 13.142 (ha) Population en 1994 13.175 Garrigue 15,27 Densité de population (hab. /km2) 161,25 Routes 16,13 Irrigation 1494,06 Zone urbaine rurale 244,35 Forêt 3,46 Agriculture pluviale 5348,08

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Nom Commune: Souk L'Qolla

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Souk L'Qolla 39.745,36 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 526,18 District

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 16.903 (ha) Population en 1994 14.570 Garrigue 22,17 Densité de population (hab. /km2) 42,53 Elevage 137,02 Forêt 367,00

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Nom Commune: Tatoft

Localisation:

Ha Région Tanger‐Tétouan Sup. Tatoft 20.710,94 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 4.409,83 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 11.005 (ha) Population en 1994 11.434 Forêt 0,40 Densité de population (hab. /km2) 53,14 Agriculture pluviale 2693,31 Zone urbaine rurale 13,42 Routes 2,82 Garrigue 5,43 Elevage 957,75 Nappe d’eau 736,69

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Nom Commune: Zaaroura

Localisation:

Région Tanger‐Tétouan Sup. Zaaroura 19.417,47 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 8.399,49 District Larache

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 12.931 (ha) Population en 1994 11.978 Forêt 1032,42 Densité de population (hab. /km2) 66,59 Garrigue 1757,21 Elevage 5609,87

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Nom Commune: Zouada

Localisation:

Région Tanger‐Tétouan Sup. Zouada 16.164,18 Province Larache Sup. Périmètre d’étude 13.757,24 District Ksar El Kébir

Population Utilisation du sol

Evolution de Utilisation du sol Superficie la population Population en 2004 20.930 (ha) Population en 1994 18.985 Forêt 3414,28 Densité de population (hab. /km2) 129,48 Agriculture pluviale 1907,73 Irrigation 4272,81 Elevage 2645,67 Routes 109,87 Zone urbaine rurale 386,12 Garrigue 1049,23

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