Situation Du Football Professionnel Français
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Vous êtes supporter, nous aussi. Situation du football professionnel français Saison 2005/2006 Introduction Le football français passe au vert Le football professionnel, fidèle à Le niveau des droits TV (+ 180 mil- ses engagements de transparence, lions d’euros, soit + 52 %), avec l’en- présente année après année un rap- trée en vigueur du nouveau contrat port regroupant une présentation avec Canal+, est une des raisons de générale et les données chiffrées cette bonne santé retrouvée. Cette de la DNCG portant, aujourd’hui, amélioration est également la sur la saison 2005/2006. conséquence d’une gestion pru- dente et raisonnable de ces ressour- Le football professionnel peut une ces supplémentaires (la structure nouvelle fois être fier. de la masse salariale notamment est restée stable). La Ligue 1 passe au vert Lors de la saison 2005/2006, les clubs ont su accroître leurs profits Après cinq saisons déficitaires, l’amé- Les capitaux propres (160 millions et rendre, en même temps, le cham- lioration attendue s’est concrétisée d’euros contre 112 la saison précé- pionnat plus attractif en investissant de belle manière : le résultat net de dente) enregistrent une progression dans « l’actif » joueurs. Ils ont égale- la Ligue 1 est largement positif : + 28 de + 42 %, ce qui devrait certaine- ment consolidé la structure de leurs millions d’euros (contre, pour la sai- ment favoriser les initiatives en budgets : la saison passée, la masse son précédente: – 32 millions d’eu- matière d’investissement pour la salariale représentait 63 % du total ros et pour celles d’avant : – 36, modernisation ou la construction produits. En 2005/2006, cette part – 150, – 46, et – 53 millions d’euros). de futurs stades. est passée sous la barre des 60 %. LFP I 3 La Ligue 2 confirme • les affluences en progression de Poursuivre nos actions 11 % en 4 ans ; son bilan positif Pour porter le football professionnel Aujourd’hui, nos clubs se portent • des audiences en hausse. A la français au niveau de ses concur- bien. Et même très bien. En 2003/ 23e journée de la saison actuelle, rents européens, nous devons 2004, la Ligue 2 enregistrait un défi- les audiences cumulées attei- encore accentuer nos efforts. Les cit de 8 millions d’euros. Ce n’est gnent 65 millions de téléspecta- chantiers sont importants et à la plus le cas. L’embellie constatée en teurs sur Canal+ Premium. Pour hauteur de nos ambitions. 2004/2005 avec un résultat net sa part, le magazine « Téléfoot » cumulé de + 5,5 millions s’est enregistre une augmentation de Il conviendra très rapidement d’amé- confirmée pour un second exercice 22 % sur deux ans ; liorer encore notre parc de stades consécutif (+ 5 millions d’euros). qui enregistre à ce jour un net • une dizaine de projets de cons- retard notamment par rapport à truction de nouveaux stades Comme la saison passée, on peut l’Angleterre et à l’Allemagne où les dans une phase souvent avan- se féliciter non seulement de la capacités et les affluences enregis- cée d’élaboration ; progression encourageante des trées sont deux fois plus importantes recettes (+ 21 millions d’euros des • le succès de l’appel d’offres sur que les nôtres. De nouvelles répon- produits compétition), mais égale- les droits mobiles attribués en ses pour développer le confort, la ment de leur bonne utilisation janvier 2006. sécurité et l’accueil des spectateurs (investissements sur le poste devront être apportées. C’est préci- joueurs) en même temps qu’une sément pour cela que le Ministre des Mais le football maîtrise de la masse salariale et Sports et le législateur ont accepté une valorisation de la formation (la professionnel n’est pas que les clubs puissent faire appel contribution mutation reste à un « riche » désormais à l’épargne publique. niveau élevé grâce aux transferts Sur la saison 2005/2006, le chif- Par la même occasion, et pour Ligue 2/Ligue 1). Pour leurs parts, fre d’affaires du football profes- répondre à ces nouvelles exigen- les capitaux propres ont augmenté sionnel français (Ligue 1 + Ligue 2) ces, de nouvelles recettes de billet- d’une saison sur l’autre de + 18 %. dépasse la barre du milliard d’eu- terie, de marketing et de diffusion ros, grâce à une progression de devront être recherchées. Des perspectives + 27 % des recettes hors trans- encourageantes ferts. Toutefois, il n’en est pas En dépassant l’hexagone et en se moins vrai que le chiffre d’affaires Les budgets prévisionnels pour la plaçant dans le cadre d’une concur- de la Ligue 1 est le plus modeste saison 2006/2007 confirment rence loyale avec les autres grandes des cinq grands championnats cette tendance positive et tradui- nations européennes du football, il européens. sent la poursuite des progrès enre- conviendra également de renforcer gistrés à l’occasion de la saison notre position dans les instances du Quand le football professionnel 2005/2006. Parmi eux, citons : football européen et continuer à français pèse 1 milliard d’euros, le convaincre les organes politiques de • le maintien et l’arrivée de « stars » football anglais pèse le double ! l’Union européenne du bien fondé de (Ribery, Juninho, Pauleta, Gallardo, Pour leur part, les premières divi- nos propositions, notamment sur la Barthez, Micoud, Cissé…) ; sions espagnole, italienne et alle- « transparence » (nécessité d’un • le spectacle au rendez-vous mande ont déjà franchi chacun le contrôle de gestion financière des (2,3 buts par match contre 2 la cap de 1,3 milliard d’euros de chif- clubs au niveau européen), ou encore, saison précédente) ; fre d’affaires. N’oublions pas que sur la « formation à la française » dans le « Top 20 » des clubs euro- (protection des pays formateurs). péen les plus riches, on ne trouve qu’un seul club français, Lyon, qui Cette démarche volontaire nous pointe à la 11e place. Et quand on conduira à relever les défis de la se penche de plus près sur la modernité et à répondre à la néces- Ligue des Champions, on constate sité, toujours renouvelée, de nous que le chiffre d’affaires moyen des adapter. clubs français est deux fois moins important que celui de leurs Frédéric Thiriez concurrents. Président de la LFP 4 I LFP ci même, il y a un an, j’annon- Notre action collective a aussi porté çais que le football profession- sur la réduction des charges socia- I nel français était sur la voie du les. De ce point de vue, la mise en redressement. Le pari est tenu : pour œuvre en année pleine du droit la première fois depuis six saisons, d’image collective a eu un effet les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 bénéfique à la fois sur le poids des dégagent un résultat net positif de charges et sur l’amélioration de plus de 30 millions d’euros. l’attractivité de nos clubs confron- tés à la concurrence internationale. C’est évidemment un véritable motif de satisfaction, car cet assai- Enfin, le travail au quotidien de nissement couronne les efforts des chacun de nos clubs s’est traduit dirigeants de clubs pour démontrer par une amélioration sensible de qu’il est possible de conjuguer à la contribution des recettes hors garant de sa pérennité. Grâce à la fois une gestion rigoureuse et transferts issus de l’exploitation lui, les clubs professionnels ont transparente et des performances de la compétition. Signe que les reversé au football amateur (via le sportives de qualité. spectateurs, les téléspectateurs comme nos partenaires commer- fonds d’aide à l’investissement) et ciaux apprécient toujours plus le aux autres disciplines sportives Pour y parvenir, l’entrée en vigueur spectacle que nous leur offrons. (via la taxe dite « Buffet » sur les du contrat de retransmission de la droits audiovisuels) plus de 70 Ligue 1 avec Canal+ aura joué un Si notre présent s’est amélioré, millions d’euros. Dans le même rôle important : pour les clubs, en l’avenir est prometteur. On note temps, l’écart entre le plus petit leur permettant de franchir le der- notamment une amélioration sen- et le plus gros budget de clubs en nier palier qui leur manquait pour sible des fonds propres des clubs, Ligue 1 comme en Ligue 2 a été retrouver l’équilibre financier, mais gage d’une plus grande solidité si réduit. Quand nous gagnons, tout aussi pour Canal+, qui, en versant demain nous étions confrontés à le monde gagne. une juste rétribution au football pro- une mauvaise passe. De même, les fessionnel, a su tirer un formidable budgets prévisionnels 2006/2007 Si nous nous félicitons de notre bénéfice de son investissement. laissent espérer que le résultat assainissement, nous savons qu’il obtenu cette année puisse se nous faut encore beaucoup œuvrer Ramener notre redressement finan- transformer en tendance et faire pour conforter notre situation. cier à ce seul contrat serait toute- entrer le football professionnel fran- Surtout, il nous faut garder à l’esprit fois réducteur. On a en effet connu çais dans un cercle vertueux qu’il notre but ultime car, tous ces résul- des époques où la hausse des reve- recherche depuis plusieurs années. tats n’auraient aucun sens s’ils nus se traduisait invariablement par n’étaient mis au service d’une ambi- des pertes équivalentes. Aujourd’hui, J’aimerais aussi particulièrement tion : offrir aux amoureux du jeu le les présidents de clubs ont su faire souligner que ce retour aux béné- meilleur du football. montre de discernement en conte- fices des clubs est non seulement nant dans les limites du raisonnable le pilier sur lequel repose notre Gervais Martel l’évolution de la masse salariale. solidarité mais qu’il est le meilleur Président de l’UCPF LFP I 5 ans le rapport sur la situa- actionnaires des clubs rentables tion du football profes- pour leurs résultats ou, au con- D sionnel français de la traire, les blâmer pour leur frilosité saison dernière était fait état d’un (car finalement l’essentiel dans le monde footballistique idéal, dans sport de compétition ne serait-il lequel nos représentants nationaux pas le meilleur résultat sportif pos- obtiendraient des résultats aussi sible) ? bien sportifs que financiers.