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(Studio Lorelle) FÉLIANE DE BEAUMONT N'est-elle pas frappante la ressemblance de cette délicieuse artiste française, Prix de beauté d'un grand concours international, avec la troublante vedette allemande Brigitte Helm? M Seins Le Numéro : 1 fr. 50 9« ANNÉE. — N° 27 (3 * trimestre) 5 Juillet 1929 Développés. Reconstitués Embellis, raffermis par les Pilules hQule coulure
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du Çrodi,ittvup $t cÛJpwyuô-tew* Réalisme formidable, celle scène des Rapaces, qui fut tournée dans la Vallée de la Mort » est sans doute un des sommets dramatiques de toute l'œuvre d'Eiuc VON STROHEIM.
! La Carrière cinématographique d'Eric von Stroheim
For France, The Unbeliever, The hun ENDANT des mois, von Stroheim fait à pied le trajet qui sépare Los within, Hearls of the world, de Griffith; P Angeles des studios Griffith. Par- et Pour l'humanité. fois, il récolte un cachet, un vrai cachet Dans ce dernier film, Stroheim s'em- de misère ! A cette époque, sa facture parait d'un bébé dans un berceau, puis d'hôtel, impayée, s'élève à 83 dollars le lançait par la fenêtre. Les affiches et il est menacé d'expulsion. Que va-t-il annonçaient l'homme que vous aimerez devenir ? Quel métier va-t-il encore haïr, l'homme qui incarne les bourreaux PUBLICATIONS jmii-PASCfiL de l'humanité, et autres « gentillesses ». faire ? Enfin la chance tourne en sa faveur. Lui qui faisait, véritablement, preuve Son physique satanique lui vaut le rôle d'une sorte de génie dans l'art de se du Pharisien dans Intolérance, de D. W. faire haïr fut tellement pris au sérieux Griffith. Puis il est remarqué par John que personne ne voulut plus lui donner Emerson, qui l'engage comme assistant, de travail. Une seule ressource lui res- aux appointements de 18 dollars par tait pour se disculper aux yeux de semaine. Ainsi, de 1915 à 1917, il l'Amérique : s'engager dans l'armée. Il seconde ce metteur en scène qui produit passa six mois sous les armes et, rendu une douzaine de films avec Norma à l'activité civile, naturalisé, américain, il se retrouva découragé, abattu. Talmadge. L'Annuaire qui fait autorité A la faveur de la guerre, il incarne . Laemmle lui rendit l'espoir en lui une série de personnages antipathiques, proposant l'exécution d'un film. Aussi- officiers allemands ou autrichiens, cy- tôt Stroheim entreprend Blind Hus- niques et sadiques, qui commandent les bands (La Loi des Montagnes), son plus exécutions en masse, les assassinats, les admirable film en tant que potentiel NOUS COMMENÇONS A METTRE L'ANNUAIRE EN DISTRIBUTION incendies et, eux-mêmes, insultent, dramatique, dont il est à la fois l'auteur, le réalisateur et lè principal interprète. Les non-souscripteurs pourront le recevoir aux conditions ci-dessous : cravachent, tuant les enfants, violant Son rôle est celui d'un officier autrichien Paris (franco domicile) 30 fr. les mères. Personnages un peu conven- tionnels, certes, mais qu'il marque de dépravé qui convoite en vain la femme Départements et Colonies 35 fr. sa griffe caricaturale, figures de cauche- d'un ami, terrorise tout un village et finit par être dévoré par un vautour, au Etranger ; 50 fr. mar inoubliables qui hantaient toutes ces visions du cataclysme européen : sommet d'une montagne, (intfmagazine
Sa production suivante, The Devi'ls Passkcy (Le Passe-partout du Diable), contre la femme en général. Je. tuerais reste certainement, de tous les films qu'il l'homme qui mènerait mes enfants voir a produits, le moins typique. ce film. » Fin 1919, il commence à tourner Ainsi, dans toute la presse, analogie Foolish Wives (Folies de Femmes) sur des blâmes ; mais toutes les Américaines un scénario de lui. Il demande un cré- pudibondes, pouf subir cette insulte, dit de 50.000 dollars pour réaliser ce se précipitèrent d'un seul élan. Le résul- film, puis il en demande 100.000. tat dépassa toutes les espérances, le film On lui accorde ce qu'il demande. Alors fit des recettes astronomiques. ce n'est plus 100.000 dollars qu'il exige, L'Américain ne comprénd pas la sa- mais 200.000, et ainsi de suite pen- tire. En tous cas, point celle qui le vise. dant deux ans. Le film terminé re- La trouvaille remarquable du film con- vient à 1.103.736 dollars. Cette colossale sistait dans le fait que Stroheim avait production comprend 107 bobines de fait une caricature de son propre type, film, soit 43.000 mètres, mais, dans l'im- tandis qu'il traitait l'ambassadeur amé- possibilité de l'exploiter utilement, on ricain et sa femme avec la plus grande doit obliger l'auteur à la réduire en rigueur réaliste, exactement comme 32 bobines, et c'est Arthur Ripley qui dans n'importe quel film courant. Le en tire les douze parties représentant résultat fut évidemment le contraire. les 4.500 mètres d'un film courant. Pour les spectateurs, Stroheim devenait Pour les besoins de la mise en scène, le personnage captivant, irrésistible- von Stroheim n'avait pas hésité à faire ment séduisant dans son cynisme même, reconstituer le casino de Monte-Carlo tandis que les caractères traités sérieu- en Californie. sement devenaient ridicules. La rail- Lorsque le film parut, ce fut une lerie était si évidente que les enfants explosion d'indignation. « Le film devrait mêmes pouvaient la saisir. Ce procédé être prohibé, disait le Morning Tele- irrita les Américains et certains n'ont graph. C'est un cas de haute trahison à jamais pardonné à cet Autrichien de i'égard de l'Amérique et une insulte les avoir caricaturés. Fleurs de pommier, lanterne Ùnltienne. ce labUau Il entreprit ensuite Merry Go-Round, la manière de STROHEIM si celui-ci n'y imposait sa silhouette puissante. mais, lorsqu'il eut atteint le triple des Stroheim mit toute son âme dans dépenses prévues sur le devis de réalisa- ce film. Il voulut qu'il fût le triomphe tion, Laemmle lui retira le film et le fit cinégraphique de l'âpre, puissant et sor- achever par Rupert Julian. Bande très dide naturalisme. Ce satanique inspiré inégale, par conséquent, mais où l'on n'y a-t-il pas placé en leit-motiv la devine de temps à autre la main impé- vision en gros plan d'une dent cariée. rieuse du maître. C'était peut-être un peu fort pour le Stroheim entra alors à la Metro- spectateur américain qui va admirer les Goldwyn. Son premier film pour cette petits canards de Pollyanna. De trente firme fut Greed (Les Rapaces). Tiré parties, ce film a été ramené à dix, par d'une nouvelle de Frank Norris, Greed la scénariste June Mathis. Une fois de est l'histoire d'un ancien conducteur de plus, Stroheim s'est arraché les cheveux wagonnets dans une mine, qui apprend de désespoir ! l'art dentaire avec un dentiste ambu- Le tour de force de réalisation fut lant, ouvre un office à San-Francisco, ici d'un autre ordre que dans FtAies de se marie et sombre dans la plus totale femmes. La fin du film se déroulant amoralité à travers l'avarice foncière dans la « Vallée de la Mort », Stroheim de sa propre nature, de sa femme et de ne voulut pas aller tourner dans le ses associés. Il tue sa femme pour la dé- Désert Mojave ou dans la Vallée Impé- valiser et s'enfuit dans la « Vallée de la riale, grandes étendues de sable fré- Mort ». Un policier ayant eu le courage quentées par les cinégraphistes, mais de le poursuivre jusqu'au cœur du dé- sur les lieux authentiques décrits par sert, Mac Teague le tue, mais il s'aper- l'auteur. La Vallée de la Mort est un çoit qu'il est rivé au cadavre de sa vic- désert dont le sol, recouvert de sels time, qui lui avait passé les menottes. alcalins, brûle les chaussures les plus Et il traînera ce lourd fardeau pendant résistantes. L'atmosphère est empoi- des kilomètres et des kilomètres jusqu'à sonnée par les émanations, elle asphyxie ce qu'il meure lui-même de soif, le corps à moitié ceux qui s'y aventurent et leur atrocement brûlé. ronge cruellement la peau. Sa tempéra- pudeurs, toutes les timidités, tous les ture atteint 120° et même 130° Fah- UNE -BEAUTÉ FRANÇAISE renheit. préjugés. Stheimro y emmena 52 personnes, Dans la version originale desRapaces, y resta trente-sept jours, prit des scènes une dent cariée repasse plus de trente d'un-réalisme à faire dresser les che- fois à l'écran, d'abord sanguinolente, Féliane de Beaumont veux des plus flegmatiques • et n'eut, puis de plus en plus répugnante, grâce à son extrême prudence aucun symbolisant les phases successives de NE des plus sûres conditions de la accident à déplorer. la déchéance humaine et de la dissolu- réussite d'un film réside dans l'at- Une maison de plusieurs étages incen- tion sociale. Il ne craint rien, appelle U trait offert par ses interprètes. diée il y a trente ans et reconstituée, un meurtre un meurtre et le montre On passera volontiers sur la médiocrité parce que décrite par l'auteur, une ruine tel qu'il le suppose, ou peut-être tel du scénario et on sera indulgent pour transformée en studio, autres tours de qu'il l'a vu... les faiblesses de sa réalisation si les force qui n'étonnent plus personne après Dans Foolish Wives, il s'impose encore interprètes sont sympathiques. Les le petit voyage au désert. de jouer le rôlele plus abominable qu'on Américains ne l'ignorent pas, aussi Le second film de von Stroheim pour puisse rêver et, mort, fait traîner son mettent-ils tout en œuvre pour mon- la même firme fut The Merry Widow cadavre jusqu'à une bouche d'égoût, trer dans leurs films de jeunes et jolies (La Veuve Joyeuse), avec Mae Murray. où il s'abîme parmi les détritus et les artistes et des « boys » bien bâtis, spor- Pour Paramount, Stroheim devait excréments. tifs et plaisants à regarder. Les met- réaliser The Wedding March (La Sym- Evidemment, ce réalisme-là se teurs en scène français semblent dédai- phonie Nuptiale), .dont il a été déjà teinte d'une nuance de sadisme lucifé- gner un peu trop cet élément considé- parlé dans ce journal. Aussi je ne m'éten- rien, mais ce n'est pas là son moindre rable de succès. Le considèrent-ils drai guère sur ce sujet, si ce n'est pour charme, attirant et pervers. « Je tuerais comme trop facile ou ne trouvent-ils pas signaler pourtant que ce film fut encore l'homme qui emmènerait mes enfants chez nous de jeunes artistes possédant exécuté par l'auteur en trente bobines voir ce film », dit un critique américain. les qualités plastiques qui produisent et réduit finalement à neuf par Josef « C'est une œuvre géniale et mons- une si heureuse impression sur le spec- von Sternberg. . trueuse ». tateur ? Son plus récent film est intitulé De tels jugements font rêver les plus Pourtant les jolies filles et les Queen Kelly et Gloria Swanson en est sceptiques, mais ne troublent pas la jolis garçons ne manquent pas chez nous la vedette (United Artists). sérénité du comte Eric von Stroheim, et les étrangers se plaisent à le recon- Eric von Stroheim reste, en défini- ancien lieutenant de la Garde impériale, naître. Pourquoi ne fait-on pas plus tive, une des plus puissantes personna- ancien poseur de rails, ancien marchand d'efforts pour découvrir, en même temps lités de la cinématographie mondiale. Il de cerfs-volants, ci-devant homme- que des talents ignorés, des beautés iné- est, si j'ose dire, le « grand romantique orchestre de la misère, dorénavant dites ? du cinéma réaliste», etcen'est pas l'équi- cinéaste américain. Je me faisais ces réflexions en con- libre ni la mesure qui constituent les Au milieu des pires démêlés avec ses templant, dans le coquet boudoir où plus hautes qualités de son art. Toutes commanditaires et ses éditeurs, avec la elle m'avait fait prier de l'attendre, un sortes de défauts insupportables enta- censure et avec la critique, avec les délicat pastel de l'une de nos plus jolies chent ses meilleurs films, par ailleurs snobs et les pères de famille au nom artistes françaises. J'étais littéralement -illuminés des plus authentiques éclairs des bons principes outragés, le comte éberlué par sa ressemblance avec Bri- de génie. Son défaut capital est de ne von Stroheim poursuit son œuvre d'une gitte Helm, la vibrante protagoniste pas être maître de sa matière, comme beauté sombre qui côtoie l'ironie, l'a- de Métropolis. il est maître de son inspiration. En lui, mertume et le désespoir, frise l'horreur C'est au débarcadère du train trans- le réalisateur voit toujours plus grand et la folie. atlantique, à la gare Saint-Lazare, où que l'auteur ne le lui suggérait. Ses trois On peut attendre d'un tel homme j'étais venu attendre un ami, que j'avais plus grands films ont été, par une suite les réalisations les plus étranges, car eu le plaisir de retrouver Féliane de de restrictions successives, ramenés d'a- jusqu'où n'ira-t-il pas! Nous les atten- Beaumont que j'avais connue, il y a bord à trente, puis à dix ou douze bo- dons, ces réalisations, avec une curiosité - quelques années, à l'occasion d'un con- bines. un peu inquiète, une sorte d'angoisse, cours de Beauté, où elle décrocha le Alors, von Stroheim va de compa- comme nous en éprouvons à l'approche premier prix. Le music-hall l'avait im- gnie en compagnie, toujours mécon- de tout ce qui peut nous révéler un médiatement accaparée, elle avait même tent, jurant qu'on ne l'y reprendra plus, aspect de l'inconnu, du mystère de la fait quelques essais de cinéma, assez toujours déçu. On ne peut raisonna- pensée et de l'instinct formidable, des malheureux, et qui ne lui laissèrent blement le juger sur ce qu'il a fait, ressorts secrets du cœur, de l'homme qu'un mauvais souvenir de studio. mais, d'après les fragments les plus enfin, dans ses monstruoistés les plus — J'arrive de New-York, me dit- typiques de ses films, sur ce qu'il pourra horrifiantes, comme dans sa beauté elle. Quelle joie, de me retrouver à faire quelque jour. et ses grandeurs. Paris après deux années d'absence. Son audace est sans frein, ne se con- — Qu'avez-vous fait là-bas ? Du ci- i naît pas de limites, violente toutes les JEAN ARROY. néma ? — Du tout, mais si vous tenez à être LE FILM ANGLAIS EN DANGER renseigné, venez me voir. plusieurs films anglais dont la direction, que des Anglais, fatalement plus ou lé jeu, la décoration, la photographie et moins aimés du public. D'autre part, la technique étaient très au-dessous de l'Angleterre limite ainsi son marché, les — Excusez-moi, me dit-elle aima- Nous avons tous applaudi, il y.a blement, des visites, des parents que je ce qui se faisait à la vieille London Film exploitants du monde entier donnant quelques mois, l'essor nouveau que sem- Company avant la guerre. leur préférence aux films interprétés par n'avais pas revus depuis mon retour. blait prendre le film anglais, la création « Il y a des hommes qui font des films des vedettes célèbres. Avec une bonne grâce parfaite, l'ar- de nombreuses compagnies productrices, aujourd'hui et auxquels manquent les « Pourquoi l'Angleterre n'inclut-elle pas tiste que je retrouve plus fraîche, plus leur programme e,t l'engouement que qualités les plus élémentaires pour ce dans sa distribution quelques artistes jeune que jamais, m'a fait part de ses souscripteurs et spectateurs montraient genre de travail, il est bon de leur rap- très connus ? Les films anglais auraient impressions de voyage, mais ce qui à ce renouveau : L'Angleterre voulut peler que l'argent qu'ils dépensent ainsi un meilleur marché international ; avoir, elle aussi, son industrie cinéma- provient dans la plupart des cas du le public du monde entier apprendrait tographique, fatiguée qu'elle étaitd'être à public. en même temps à apprécier les inter- la merci des pays étrangers, de l'Amé- « Le film anglais est appelé à dispa- prètes anglais qui deviendraient ensuite rique en particulier. Le gouvernement, raître si, et le temps en est venu, les suffisamment connus pour être « stars » moralement, soutint cette campagne. compagnies ne se débarrassent impitoya- eux-mêmes. Le résultat, hélas 1 ne fut pas à la hau- blement de leurs non valeurs, ne mettent « Le succès international du film améri- teur de l'effort, nous le savions déjà, mais de l'ordre dans la maison et ne trouvent cain vient en grande partie de ce que voici que M. Herbert Thompson, direc- les compétences indispensables. les distributions sont composées d'ar- teur du London Film Weekly, pousse un « Heureusement, une ou deux compa- tistes aimés dans le monde entier. cri d'alarme dans son journal et écrit : gnies envisagent courageusement la par- Ne payons-nous pas d'énormes salaires « Si l'ensemble de la qualité des films tie, et nous avons quelques directeurs à Emil Jannings, Greta Garbo, Vilma anglais ne s'améliore pas rapidement, il capables de pensées et de les mettre en Banky, Ronald Colman, Dolorès del est certain que notre industrie cinéma- pratique. Malheureusement, le bon tra- Rio, Clive Brook, Ramon Novarro et tographique court au désastre. C'est une vail de ces compagnies et de ces hommes à d'autres artistes, à des metteurs en pénible constatation à faire, mais, tout esttrès handicapé par une majorité dont la scène que nous avons importés. Mais bien pesé, je pense que tout ceci doit devise est : « Louons tout ce qui est l'Amérique est assez pratique pour se être dit. » anglais. » rendre compte que les talents étrangers Ce rude langage vaut également pour A ce courageux exposé, M. Tamar donnent une plus-value énorme tant notre pays etnous aurions tort d'en sous- Lane, directeur du Film Mercury, répond aux films auxquels ils collaborent qu'à estimer les enseignements. dans un récent numéro : la production en général. « Le plus grand ennemi du film anglais « Mon opinion personnelle est que la «L'Angleterre peutfaire la même chose, est la presse qui louange indistinctement faillite du film anglais vient en grande à condition qu'elle ait la vue assez les bons ou les mauvais films. Il faut partie de l'absurde politique qui entraîne juste pour prendre dans chaque pays admettre que le but est louable : celui les producteurs anglais à faire du film ce qu'il y a de meilleur comme esprit d'encourager les exploitants à prendre spécifiquement anglais. et comme talent. » du film anglais et les spectateurs à l'aller « Ce ne sont pas seulement les Améri- La logique de ce réquisitoire est pé- voir, mais... oui, mais !... cains qui ont placé l'Amérique à la tête remptoire et ce qui est vrai pour l'An- Lil Dagover et Léon Bary; dant son absence, elle veut savoir aussi ce qu'ils disaient autrefois : « Je ne désire expérimentés pourraient, par exemple, une belle et curieuse réalisation de Léon Poirier : quelles sont les pièces de théâtre inté- pas de films anglais, car lorsque j'en Amours exotiques. être importés d'Amérique et donneraient Shéhérazade passe pour la troisième fois et avec ressantes à voir et aussi les films, car, passe je perds des clients. '» déjà au film anglais ce qui lui manque le même succès. elle ne me le cache pas, ses prédilec- « Un autre effet de cette critique lau- davantage. Le Majestic vient d'inaugurer la saison estivale dative que j'ai maintes fois pu constater : avec un beau film : La Vie privée d'Hélène de Troie. tions vont au cinématographe. « Un homme, par exemple, J.-D. Wil- Le 13 juin 1929, vers les 11 heures du matin, Un mauvais film est porté aux nues et la liams, de World "Wilde Pictures, a plus fait Est-il besoin d'ajouter que j'ai vive- compagnie qui le produisit, le directeur durant un essai du nouveau programme, à ment insisté auprès de Féliane de Beau- pour le cinéma anglais que tous les l'American-Gosmograph, un incendie a détruit qui le présenta, grisés, marchent « la tête autres réunis auparavant. Or Mr Williams 1111 film qui devait être présenté le soir ; c'est grâce mont pour qu'elle accepte de tourner. à la prompte intervention de nos pompiers, que le dans les nuages » et recommencent dans est Australien et a acquis la plus grande feu n'est pas allé plus loin. Le film en question Sa fine sensibilité, sa joliesse ne peu- la même voie, pauvres innocents qui partie de son expérience en Amérique. était Jeanne d'Arc, interprété par Géraldine Farrar. vent manquer de lui assurer une croient avoir créé un chef-d'œuvre ! Cette bande fut remplacée par Le Chevalier casse- Pourquoi chaque studio anglais ne cou, dont Luciano Albertini tient le rôle principal ; réussite dans les sujets modernes que « Et c'est, hélas 1 vrai que la plupart possède-t-il pas un homme au courant, et, pour complément de programme, Clown, de l'on se plaît à réaliser aujourd'hui. des réalisateurs anglais sont totalement de A à Z, de tout le business cinéma- Georges Jacoby, interprété par Reinhold Schun- incapables de voir les fautes dans leur tographique américain ? zel dans le rôle du clown, Claire Rommer et Elga Vous saurez bientôt si j'ai réussi à la propre travail, bien que, souvent, il soit Brink. convaincre. « Le cas est exactement le même en ce Le cinéma Kursaal nous a présenté une produc- impossible de trouver une seule qualité qui concerne les artistes. L'Angleterre tion égyptienne d'Aminé Atallah, La mer sourit. JEAN DE MIRBEL. dans leurs films I J'ai vu récemment Deux nouvelles salles ont ouvert leurs portes ; commet une lourde faute en bannissant l'une est en plein air. les artistes étrangers, en n'employant UBALDO CASSAR. 15
s'efforça de nous animer, devant l'ob- sirent une nouvelle adaptation de La jectif, les aventures prodigieuses de Peaude Chagrin, dans un cadre moderne. Vautrin, l'un des héros des romans de L'essai ne fut point réussi. Le film fit Balzac. Le film, tourné vers 1920* ne sourire les spectateurs qui purent le voir parut chez nous qu'il y a trois ans, sous sur quelques écrans de France. Le le titre Le Galérien. Paul Wegener, réalisateur avait d'ailleurs commis une le curieux et puissant interprète du erreur énorme en choisissant comme Golem et de Mandragore, y campait principal interprète George Walsh. Ce non sans réalisme le principal person- sympathique artiste n'a point son pareil, nage ; néanmoins, l'adaptation ciné- on le sait, pour tourner des scènes où graphique, empruntée à plusieurs ou- les prouesses athlétiques se succèdent vrages du romancier, nous sembla plu- sans interruption. La Peau de Chagrin, tôt un roman-feuilleton imagé où l'on nous nous en rendons facilement compte, ne retrouvait point la marque de son n'appartenait pas à ce genre de pro- auteur. ductions et Walsh ne sut que rendre très Plus heureux fut Jacques Robert, imparfaitement et de façon artificielle en réalisant Le Cousin Pons. Le regretté son personnage. Seule, Bessie Love, qui metteur en scène fut d'ailleurs servi, était sa partenaire, réussit à émouvoir pour mener à bien son travail, par une et à charmer le spectateur. interprétation hors pair en tête de Avec La Duchesse de Langeais, les laquelle se distinguaient tout parti- Américains furent plus heureux, quoi- culièrement Maurice de Féraudy et que la psychologie de leurs personnages et les péripéties de l'action eussent subi, Une soirée intime chez Mme Marneffe (GERMAINE ROUER), accoudée à la cheminée) André Nox. Il faut avoir vu le doyen de où l on retrouve les habitués de ce salon : la cousine Bette (ALICE TISSOT), M. \Marneffe la Comédie-Française incarner avec un dans leur film, de nombreux change- (CHARLES LAMY) et le baron Hulot (HENRI BAUDIN). art étonnant le vieux collectionneur ! ments, mais la duchesse de Langeais était incarnéepar NormaTalmadge, dont LES GRANDS AUTEURS A L'ÉCRAN Cette création compte parmi les meil- leures de sa carrière cinématogra- on connaît le grand talent de tragé- phique. dienne, et Montriveau par un artiste HONORÉ DE BALZAC De leur côté, les Américains produi- consciencieux :'Conway Tearle. Le film
VEC Alexandre Dumas, Honoré de Ce fut Jacques de Baroncelli qui, le Balzac est un des auteurs français premier, s'attaqua au Père Goriot La A les plus appréciés du public mon- tâche ne s'affirmait pas des plus aisées, dial ; aussi n'est-il pas étonnant qu'à le bonhomme Goriot est en effet un maintes reprises les metteurs- en scène être un peu à part'que l'amour pater- se soient décidés à adapter à l'écran nel, poussé à l'extrême, accule à la quelques-unes de ses œuvres maîtresses. pauvreté et conduit à une fin misérable. Bien avant la guerre déjà, La Peau de Une semblable résignation, de si in- Chagrin avait été tourné en France, croyables sacrifices de la part d'un être il serait actuellement curieux de revoir humain eussent paru presque impos- cette ancienne production qui eut sa sibles s'ils n'avaient eu pour les retracer période de succès et qui compta jadis la plume d'un Balzac. Le cinégraphiste parmi les meilleures réussites de notre devait donc s'efforcer, en retraçant les cinéma, alors à ses débuts. Toutefois, épisodes de l'ouvrage, de ne point Alexandre Dumas, Victor Hugo, Émile tomber dans l'invraisemblance et même Zola servirent alors plus souvent de dans le ridicule et de nous rendre vrai modèles aux pionniers du cinéma que le pitoyable roman de ce trop excellent l'auteur génial de la Comédie humaine. père. Jacques de Baroncelli trouva en En effet, retracer par de simples images Gabriel Signoret, Jacques Grétillat, des caractères tels que Vautrin, Ras- Claude France et Monique Chrysès des tignac, César Birottêau, le colonel Cha- interprètes qui le secondèrent intelli- bert, le commandant Brideau, semblait gemment. Le Père Goriot poursuivit une entreprise quasi-impossible. Il fallut brillante carrière et, depuis, les œuvres de donc que le cinéma réalisât, au cours Balzac n'ont cessé d'être adaptées à des années qui suivirent, de sérieux l'écran, tant en France qu'en Alle- progrès pour que l'on songeât de plus magne et en Amérique. La duchesse de Langeais (ELISABETH BERGNER)séduit le général de Montriveau en plus à emprunter au grand roman- Peu après la réalisation du Père (HANS REHMANN) dans une icène du film que Paul Czmner adapta du roman de Balzac. cier. Goriot, un metteur en scène allemand poursuivit, tant aux États-Unis qu'en puleuse fidélité avec laquelle le ciné- LIBRES PROPOS Europe, une heureuse carrière. Il en graphiste avait Tendu la dramatique fut de môme d'Eugénie .Grandet,; réa- histoire de son héros. La distribution lisé par Rex Ingram avec Alice comprenait les noms de Léon Mathot, Terry, Ralph Lewis et Rudolph " TU NE TUERAS POINT " Valentino. David Evremond, Pierre Hot et Gina Manès, qui fut émouvante au possible .Pendant ce temps, on s'attaquait, en 1 et dont la création de la fille de l'au- ous ce titre, M. Antoine Ahond Le grief que formule là Mlle Andrée Italie, au Colonel Chabert. La drama bergiste faisait déjà prévoir la grande tique histoire du vieux grognard de a publié récemment dans Le Petit Wanda est indiscutable et le gouverne- place qu'elle devait occuper au firma- S Journal un article où, à propos de ment belge en a bien compris la valeur l'Empire nous fut retracée sans beau- ment de nos étoiles à la suite de s coup d'adresse, malgré que le metteur certains crimes commis par de tout quand il a obligé les directeurs de salles -remarquables interprétations de Napo- jeunes gens, il pose une fois de plus la de projection cinématographique à in- ,en scène eût choisi pour principal léon et de Thérèse Raquin. interprète Le Bargy, qui devait faire, question du « cinéma pour enfants ». terdire, pour certains films, l'entrée de A quelques années de distance, L'Hl Cette question est, comme celle du , leurs établissements aux enfants âgés toire des Treize fut également tourné serpent de mer, une de celles que l'on de moins de seize ans. Cette mesure est en Italie avec, je crois, Itala Almirante peut être assuré de revoir reparaître si sage que l'on ne comprend pas pour- Manzini, et, en France, avec René à des intervalles à peu près réguliers quoi on ne l'a pas adoptée en France où Navarre, Genica Missirio et Lucien dans les journaux. elle pourrait nous délivrer de la censure Dalsace. M. Antoine Ahond ne croit pas que ét des décisions insensées-qu'elle prend En 1925, on se décida, aux États- le cinéma soit responsable des crimes trop souvent. Unis, à mettre en scène Le Père Goriot. — ou des tentatives de crimes — dont Mais M1Ie A. Wanda ne s'arrête pas Notre compatriote Chautard qui a fait, des enfants sont les auteurs. Il ne croit là et elle s'étonne que. nous n'ayons outre-Atlantique, des réalisations inté- pas que ce soit en assistant à la pro- pas en France, comme cela existe, ressantes, tenait le rôle principal, mais jection de films du Far-West que les dit-elle, en Allemagne et en Angleterre, hélas I le film, aussi éloigné que possible écoliers ont appris «à jouer aux gen- un cinéma pour enfants, c'est-à-dire du roman de Balzac, déchaîna chez darmes et aux voleurs », ni en voyant « de vrais films conçus, étudiés, établis, nous les rires, tant certains de ses La Grande Epreuve ou La Grande tournés pour des enfants de six, dix, épisodes étaient grotesques et nous Parade qu'ils ont découvert qu'il pour- quinze ans, des films à grands décors, montraient la vie parisienne sous un j our, rait être amusant de «jouer aux sol- à grande féerie, frappant les yeux et le inattendu ! dats ». Mais, sur les conseils d'un ami, il cœur et offrant une substance au cer- Plus récemment, une nouvelle ver- est allé voir Mlle Andrée Wanda, « une veau; des films sans aridité pédagogique; sion de La Duchesse de Langeais a été jeune artiste qui a été applaudie au de la lumière et des ombres, de la vie, tournée en Allemagne et nous l'avons Théâtre Michel et à la Renaissance, a du rêve, de la vérité, de la beauté ! » applaudie il y a quelques mois. Actuel- tourné dans plusieurs films » et est la Rien que cela ! Mlle A. Wanda, lement, une production de Max de fille de M. Adolphe Basler, critique bien que M. A. Ahond nous ait dit , Rieux, d'après un des ouvrages les d'art et homme de lettres. qu'elle « a tourné dans plusieurs films », plus célèbres de Balzac, La Cousine MUe Andrée Wanda ne se contente ne paraît pas être très au courant de Bette, est projetée sur nos écrans. Le point d'être artiste dramatique, mais ce qu'est la production cinématogra- réalisateur y fait preuve de talent et sa — ce qui n'est pas incompatible — phiqùe, car elle ne semble pas se douter principale interprète, Alice Tissot, rend elle « s'intéresse beaucoup à l'enfance, de ce que représente industriellement, avec sincérité le personnage si étonnam- à l'enfance malheureuse surtout », et commercialement et artistiquement le ment décrit par le romancier. elle croit que si les enfants commet- programme qu'elle a exposé à son L'œuvre d'Honoré de Balzac a donc tent des fautes graves, des crimes, la interviewer. été bien souvent mise à contribution cause en est : « le manque d'un Dieu, Comment, d'abord, peut-elle croire, par les cinégraphistes. Elle continuera d'un Amour, d'un Idéal... Matérialisme elle qui s'intéresse beaucoup à l'en- à l'être certainement. Les Chouans, et Affaires ». Puis, précisant son idée fance, que les mêmes films convien- JEAN EPSTEIN communique à LÉON MATHOT e draient indifféremment à des enfants principal interprèle du film, le scénario dè Le Curé de Tours, Le Médecin de Cam- et s'appuyant sur l'autorité de M Henry L Auberge Roi ge, inspiré de la nouvelle de Balzac pagne, César Birolteau et tant d'autres Robert et sur une conférence que celui- de six, dix et quinze ans. Est-il aujour- attendent d'être portés à l'écran. Je ci fit à l'Université des Annales le d'hui rien de plus différent d'un gamin huit ans plus tard, avec Madame ne doute pas qu'ils ne le soient tôt 15 janvier 1922, MUe Andrée Wanda de six ans qui fait des pâtés de sable, Récùmier, sa seconde création cinéma- ou tard et que l'auteur de la Comédie déclare que « l'un des principaux as- qu'un presque jeune homme de quinze tographique.- humaine ne serve pendant longtemps sassins de cet idéal chez les petits esc ans, à la veille de passer son bachot En 1923, la mise à l'écran d'une courte encore de modèle à tous ceux, réali- le cinéma pour grandes personnes à et qui ne s'intéresse qu'à l'aviation et à • nouvelle d'Honoré deBalzac, L'Auberge sateurs ou artistes, qui voudront camper jugement mûr, à imagination raisonna- la T. S. F.? rouge, nous révéla un metteur en scène devant l'objectif les silhouettes inou- ble et auquel peuvent assister les en- ■ La clientèle des films « de vie, de quij depuis, a fait son chemin : Jean bliables de ses héros. fants qui sont des cires molles, sensibles rêve,:de. vérité et de beauté», que ré- Epstein. Le film fut très remarqué, sans discrimination à toute image clame MUe A. Wanda, serait donc beau- tant par sa technique que par la scru- même fictive ». coup moins vaste qu'elle le suppose et ALBERT BONNEA Qntfmagazïne 18 59 Actualités
certainement insuffisante pour assurer (t des débouchés intéressants aux films Cinémagazine " en Grèce LES FOURCHAMBAULT très coûteux qu'elle voudrait voir réaliser. MIle A. Wanda se laisse influen- La production de films helléniques, qui était cer par le succès du Théâtre du Petit- presque nulle il y a deux ou trois années, commence Monde et elle pense qu'un Cinéma du à s'éveiller. G'est ainsi que nous avons vu projeter à tour de rôle sur nos écrans les productions grec- Petit-Monde pourrait avoir une exis- ques suivantes : tence aussi heureuse. En 1928 Amour et Vagues (Eros liai Kymata la première production de la firme Dag Film. C . Aucune comparaison ne peut être film laissait beaucoup à désirer en ce qui concerne faite entre les deux entreprises, car les photographie et mise en scène, mais, malgré tout, le public grec s'est montré indulgent et alla en frais des pièces que monte M. P. Hum- foule admirer cette première œuvre, dont les ble ne sont en rien comparables à ceux recettes dépassèrent celles de Ben-Hur. Vient qu'exigerait la réalisation des films ensuite Le Port des Larmes, de la même Société. Ue En 1929, au mois de février, on nous a présente que souhaite M Wanda. D'autre part, la première production de la firme Ajax-Film, quelle serait la clientèle d'un « Cinéma Maria Pentaghiotissa, tournée, avec le concours du lle gouvernement hellénique qui mit à la disposition du Petit-Monde » ? Que M Wanda du metteur en scène, M. Madras, tous les meubles demande à Mme Ch. Gallo, qui pendant ainsi què le trône qui avaient appartenu au roi Othon, et qui se trouvaient dans le musée ethnolo- trois ans s'est consacrée avec intelli- gique de la capitale. Toute la presse grecque est gence et dévouement à une entreprise unanime à reconnaître que Maria Pentaghiotissa est la meilleure production hellénique réalisée de ce genre, quel était le nombre moyen jusqu'à ce jour. A été présenté ensuite le film des spectateurs de ses séances bi-heb- Astéro, dont le scénario fut spécialement écrit par le poète national Paul Nirvana. Ce film a presque domadaires et elle verra si des films le même sujet que Bamona et nous croyons même réalisés spécialement pour une telle que c'est là que M. Nirvana a pris son inspiration. En projection, cette semaine : Au King Georges, clientèle peuvent être amortis. Et même, Le Bateau hanté, film Tillany Stahl, tiré du roman en admettant qu'un cinéma pour en- de Jacques London, avec Montague Love. Le Danseur de Madame, film Ufa, avec Maria Corda fants puisse vivre à Paris et dans quel- et Willy Fritsch. A l'Attikon, Entre les apaches, ques très grandes villes, en admettant avec Harry Piel. Au Caravan-Sérail, Le Lioiudes Mogols, avec Mosjouldne, et Nitcheuo, avec Va que les enfants aillent plus volontiers et Vernon. Et maintenant quelques mots au s dans les « Cinémas du Petit-Monde » de la place que le film français occupe en Grè Charles Vane. et Jeanne Marie-Laurent dans une scène, du Le film français, qui tenait la première place d'après l'œuvre_d'Emile Augier par M. Monca, assiste que le peuple dans les théâtres popu- Grèce avant la guerre, a perdu de nos jours beau laires —■ ce qui n'est pas prouvé — coup de terrain. La principale cause en est que presque toutes les Compagnies étrangères de films LES ^TACITURNES ' quelle carrière ces quelques établisse- ont leur propre succursale dans les Balkans, ce qui ments assureront-ils à des films qui ne facilite énormément les. transactions. Les princi- pales firmes ayant des agences en Grèce sont les pourraient être projetés sur des écrans suivantes : l'Ufa, agences à Athènes et Salonique ordinaires ? et cinéma à Athènes ; Metro-Goldwyn-Mayer, qui Dans l'état actuel de la production est ici Société anonyme grecque par actions, ainsi que diverses autres firmes cinématographiques cinématographique, les films spéciale- qui ont leur représentant officiel comme la Tiffany ment destinés à l'enfance sont à peu Stahl, First National, Paramount, Universal, Fox- Film, etc. De ce fait, le marché grec est inondé de près irréalisables. C'est regrettable mais films américains et allemands. Nous ne pouvons c'est ainsi ! pas nous expliquer pourquoi ce désintéressement de la part des producteurs français. Notre public M. A. Ahond, après avoir interviewé appuie tout ce qui est français. C'est ainsi que Mlle A. Wanda qui s'intéresse à l'en- Napoléon (Gance), Kœnigsmark, Surcouf, L'At- lantide ont obtenu de très beaux succès dans notre fance, pourrait peut-être aller inter- pays. viewer M. Ch. Delac, président de la La plupart des firmes étrangères envoient leurs productions en Grèce à l'exploitation au pour- Chambre syndicale française de la centage avec seulement un petit à valoir. Cette cinématographie, qui s'intéresse au manière d'opérer oblige les acheteurs à ne s'occuper que des films dont ils n'auront à payer que peu de cinéma et qui lui confirmerait sans doute chose. Ils portent aussi un grand intérêt aux ce que je viens d'écrire. films français, mais seulement aux superpro- ductions. On peut dire que si les compagnies fran- RENÉ JEANNE. çaises ne prennent pas de sérieuses mesures en vue de vendre leurs films aux Balkans, ils iront en per- dant du terrain jusqu'à ce que la concurrence s'em- pare entièrement du champ d'action... et puis ce sera trop tard... Ci-après quelques productions françaises projetées pendant la saison écoulée : { (pmagazine Casanova, Thérèse Raquin, Croquette, La Danseuse Orchidée, La Petite Chocolatière, Mon Paris, Napo- | possède une agence en Allemagne léon, vu par Abel Gance, En Plongée, Barocco, La Fin de Monte-Carlo, La Glu, L'Homme à His- PARIS ERSTRASSE 18 pano, Le Joueur d'Echecs, tandis qu'il y a eu un chiffre énorme de films américains et allemands que BERLIN W 15 nous ne pouvons pas nommer pour manque de place. A aoooooooooocxxxxxxxwaaxxîooooQaooœ S ALCASS. Les trois interprètes ide cette production sont ici rassemblés ; on reconnaît, près de lajcheminêe, ( Jim Gérald (le pere), à la table : Michèle Verlyî|(la fille, et Jean Dehelly (le gars). * * actualités 20 Actualités
CARIMOT 47-88 ' PERFIDIE " r
J r» --i r> (l lwlo Sacha Masov.r.) pamele Parola et Albert Préjean dans une scène de cette amusante production la première des « Films Jean Célérier, » qui sera présentée prochainement. Maria Corda et Marcel Vibert incarnent les deux principaux personnages de ce film réalisé par Martin Berger et que « Oméga-Location » vient de nous DE L'ARMÉE AU CINÉMA présenter. " SOUS L'INQUISITION »
Cette curieuse photographie a été prise en 1920. Elle représente le colonel Chakatouny, [ artiste bien connu, alors qu'il était commandant de la place a erivan, capitale de l'Arménie. Son compagnon est M. Oliver Baldwyn (fils e T1, er an ais ™iJ ï"J^ ï . 9' > > ^agé volontaire, qui servait .sous les ordres du Cette production de Richard Oswald, distribuée en France par « Oméga-Loca- colonel Chakatouny et qui vient d'être élu député travailliste aux dernières tion », met en scène le personnage de Don Carlos, fils de Philippe II d'Espagne, élections. qu'incarne Conrad Veidt (au centre). Wilhelm Diéterlé et Egede Nissen, que l'on voit également dans cette scène, sont ses partenaires. Actualités ~* 22 23
AUX ÉTATS-UNIS Un Fragment de dialogue. — Que faut-il, à votre avis, pour assurer le suc- cès d'un film? I Échos et Informations — Qu'il intéresse la majorité des spectateurs. — Et pour cela ? — Qu'il soit construit sur une donnée très hu- Koline à Paris. maine. On sait que Nicolas Koline devait interpréter un —■ Qu'entendez-vous par là? rôle important dans Le Diable blanc, que Volkofï —• Je veux dire qu'il doit éviter les cas. particu- réalise pour Ufâ. (ProductionBloch-Rabinowitsch.) liers, l'étude des anomalies psychologiques, pour L'artiste, ayant été victime d'un accident de voi- utiliser les sentiments qui appartiennent à tous les ture, a dû renoncer à ce projet. Souhaitons qu'il temps et à tous les pays; reste en France où il a tourné ses plus grands succès. — C'est dire que l'on ne peut filmer que les his- « Les Mufles ». toires d'amour. — Pas du tout. Il est d'autres sentiments aussi C'est par erreur que notre collaborateur a, dans généraux que l'amour. Les questions d'argent, par le compte rendu des Mufles, attribué à Janine exemple, ont bien leur importance dans la vie. Liézer l'interprétation du rôle de Valentine, fille Et c'est sm* des questions d'argent que Balzac a des Jantet. En réalité, ce rôle a été interprété par bâti presque entièrement sa Comédie humaine. Il y 1 M " Yvonne Dubost, une jeune débutante, qui a a aussi des conflits nés de l'égoïsme. Or Pégoïsme, mérité tous les compliments qui furent décernés à un certain degré, s'appelle « le Mufle » C'est un à sa camarade ; celle-ci fut l'interprète du rôle être que l'on rencontre partout et dans tous les épisodique de la cousine, ce qui ne lui enlève rien temps. C'est pourquoi le film tourné par M. Péguy, de son talent déjà reconnu. sur un roman d'Eugène Barbier, est un film très Les Mufles ont été retenus par l'Omnia-Cinéma « humain » et qui est assuré d'intéresser tous les pour passer en exclusivité du 12 au 18 juillet. publics. « Le Village du Péché ». Les Compositeurs et le Film. On dit que, devant le succès obtenu par Le Vil- Plusieurs compositeurs des plus renommés sont lage du Péché, la direction du Colisée a décidé de déjà attachés par contrat aux grandes firmes de conserver ce iilm en exclusivité jusqu'à la nouvelle production de films sonores. Nous apprenons qu'à saison. son tour le roi de l'opérette viennoise, OscàrStrauss, La Bretagne au travail. vient de signer avec Fox Movietone. Il a composé, pour cette compagnie,une opérette qui aura pour Un des charmes de la Bretagne et l'une des titre Married in Hollywood (Mariés à Hollywood). raisons qui lui valent notre sympathie entière, c'est la résignation avec laquelle chacun accepte « Fumées ». son sort et, des plus jeunes aux plus âgés, accom- Une nouvelle société de production de films vient plit chaque jour la tâche la plus obscure et souvent d'être formée sous le nom de « Nord-Film », elle s^ÔsTe^a^ *°*>°« "orey. C'est aux la plus pénible. va donner, le mois prochain, le premier tour de Cet effort quotidien, sans faste et sans gloire, manivelle de son premier film : Famées, dont le est une chose réellement admirable, et c'est un des scénario est l'œuvre de MM. Dupuy-Mazuel et grands mérites de notre ami Arcy-Hennery que Jager-Schmidt. L'action se déroule dans nos char- F.orey, drtrude L^'rlncMé^ d'avoir su, dans son film, A travers la Bretagne, bonnages du Nord, à Bruay, oii un studio a été édité par Super-Film, nous montrer cela en pleine installé spécialement. La mise en scène a été confiée in. Pathe et R. Conrard. lumière et d'avoir réussi à en dégager toute la à MM. Jager-Schmidt et Georges Benoit. noblesse. LE MANQUE DE MÉMOIRE « Le Danseur de Jazz ». « Caïn ». En rendant compte du Danseur de Jazz, Léon Poirier s'est embarqué à Marseille nous n'avons pas insisté suffisamment sur l'élé- sur le Chambord, à destination de Madagascar.- ment important qu'apporte le « Synchrophone » II emmène avec lui Thomy Bourdelle et Rama Tahé, dans l'attrait de ce film. « La Production française les principaux interprètes de son prochain film, cinématographique », qui a lancé le « Synchro- Caïn, et le matériel nécessaire à son travail dans phone », obtient un succès considérable avtc cet la brousse, matériel qui est considérable et dépasse appareil, qui dispose de trois plateaux 'et répond 30 tonnes. ainsi à tous les desiderata des directeurs. Ajoutons M. Rastoul, directeur des Messageries Maritimes, que Le Danseur de Jazz a ét é retenu par le Lutetiâ, par une délicate attention, vint lui-môme à bord, oii il sera possible de juger de cette intéressante pourprésenterle célèbre réalisateur au commandant innovation dans le cinéma sonore. Mattéi et lui souhaita un agréable voyage. Petites Nouvelles. L'Oiseau rare. — Pierre Lestringuez, lè scénariste bien connu, La meilleure maîtresse? Hélas ! elle n'existe collaborateur des Artistes Réunis, vient de faire sans doute qu'en rêve, hors de l'atteinte de la main paraître aux Editions de France un roman savou- de l'honnête homme. Pourtant le bon comique reux, plein d'un âpre et truculent humour. Le Tramel, dans le film qu'il vient de tourner avec Bateau pervers, qui contient un bien amusant cha- René Hervil, et qu'Aubert édite, semble avoir pitre sur les mœurs cinématographiques de ce trouvé un remède à ce fâcheux état de choses. Mais temps. des deux charmantes artistes qui l'entourent, la- — Notre confrère- George Fronval publiera quelle incarne cet idéal, La Meilleure Maîtresse, successivement, aux Editions Tallandier, deux Danièle Parola ou Sandra Milovanoff? Débat pas- romans tirés des productions suivantes : L'Epave sionnant auquel le film apporte... la meilleure vivante et Erotikon. C'est également lui qui a été chargé de l'adaptation littéraire des Êpcrviers, réponse. film "d'aventures. Ne dites pas... dites... — Les cinémas qui recherchent les films d'avant- gardé éprouvaient jusqu'ici de très grandes diffi- On ne dit plus : « Etes-vous pour ou contre le cultés pour se procurer ce genre de films. Le Studio- film sonore?" On dit: « Avez-vous déjà vu et Film, récemment créé, et qui a son siège 53, rue entendu un bon film sonore?» En effet, la formule Saint-Roch, répond donc à un réel besoin, car il a 1 synchronisée » recueille, ces jours-ci, de nouveaux réuni, sous son contrôle, tous les films de la jeune adeptes, grâce à la dernière production parlante école produits récemment. Nous sommes heureux et sonore présentée par Aubert, L'Epave vivante de pouvoir recommander cet intéressant office aux (Submarine). A .son tour, le Caméo résonne des directeurs qui possèdent une clientèle capable d'ap- applaudissementsd'unpublic unanimement conquis précier ces productions qui contribuent d'une par le saisissant caractère de ce film, oii la combi- manière si heureuse au progrès de l'art cinémato- naison des sons et des paroles avec les images graphique. animées provoque une émotion d'une qualité nou- xiHe. C'est un film Columbia (Sélection Haïk), L YNX. 24 (jrtfmagazine 25 CONFIDENCES D'UN DIRECTEUR Le cinéma justifie qu'on lui réserve tions. D'ailleurs, tout ce qui venait la plus grande attention, qu'on ait d'Amérique était fort bien accueilli. pour lui tous les soins, toutes les précau- Qui aurait dû prévoir que cette nou- UN METIER DIFFICILE tions protectrices dont on entoure un velle intervention d'un grand et géné- Suite C) jeune sujet appelé à de hautes destinées. reux peuple n'était que le prélude d'une Ne laissons pas aux étrangers la charge colonisation qui a laissé une telle, 'AI dit, dans mon précédent article, au rang d'industrie nationale, n'y sup- de l'éducation d'un enfant né chez nous : empreinte dans nos mœurs ? que nombre de salles n'étaient pas porte aucune non-valeur ou incompé- cet enfant, prometteur de tant de mer- Mais les tenanciers se refirent. Ayant J dirigées par des compétences. En tence. Par suite même de sa standardi- veilles, porte en lui tous les germes dont bouché les trous, comblé les vides, effet, la situation de directeur de cinéma, sation, les éléments indésirables ne dépendra la floraison des générations retapé la façade, ils ne tardèrent pas trop envisagée par certains comme une pourraient d'ailleurs y survivre. Aux futures. non plus à passer la main à d'autres, fonction n'exigeant aucune connais- États-Unis, le cinéma est pris au sé- C'est que nous sommes bien loin de heureux, somme toute, d'abandonner sance spéciale, n'est pas suffisamment rieux : cette branche, tant ramifiée, L'Arroseur arrosé ou de L'Entrée d'un une carrière qui leur avait donné tant prise au sérieux bu considérée comme del'activité humaine y jouit d'unefaveur train en gare. En ce temps-là, le cinéma d'émotions. Les nouveaux venus, tou- un véritable métier, et c'est une des si considérable que plus des trois quarts n'était encore classé que comme spec- jours séduits par la légende, voulurent causes de la stagnation de cette indus- de la population vont au cinéma. Chez tacle de foire, spectacle enfantin plus eux-mêmes faire leur apprentissage, trie en France. nous, d'après les statistiques des ci- que populaire. Le peuple y vint rapi- dédaigneux des conseils des anciens. Vous connaissez tous cette boutade néastes spécialisés, il ne faut pas éva- dement cependant,parce qu'il constituait Et leurs cinémas ressemblent étrangement régimentaire : luer ce pourcentage à plus d'un dixième un divertissement nouveau et peu coû- à ces vieilles autos qu'on utilise seule- — Que faites-vous dans le civil? du précédent et encore n'est-il atteint teux. Tout était bon pour installer des ment pour apprendre à conduire, mais — Je suis cordonnier, mon capitaine. que dans les grands centres. salles obscures. En banlieue, en pro- plus ça va, moins ça va. Il y a trop — Ah 1 très bien ! Vous serez affecté N'est-ce paspitoyablepour nous Fran- vince, un hangar suffisait souvent. Les d'écoliers, pas assez de maîtres. C'est le à la cuisine... çais, pour la France qui donna le jour premiers exploitants avaient été des plus grand danger pour nous à l'heure où En toutes choses et surtout dans les au créateur même du cinématographe, oseurs-, des spéculateurs ayant confiance devrait s'organiser la lutte qu'il faut affaires, il faut observer la loi de l'utili- Louis Lumière? Lumière, quelle ironie dans les destinées de cette attraction entreprendre pour disputer à l'Amérique sation des compétences. Concevriez- quand on constate que ce rayonnement extraordinaire où ils ne craignirent pas une- conquête bien française. vous qu'étant ferblantier, par exemple, d'un des plus beaux génies modernes d'engager leurs capitaux. Gravitant (A suivre). GASTON LEULLIER. on vous offrît la gérance d'un établisse- n'a autour de son berceau que la fai- eux-mêmes avec" l'étoile nouvelle, ces ment d'hydrothérapie? Vous y nage- blesse d'une lueur dans la nuit !... pionniers de la première heure se satis- Association des Auteurs de Films riez, c'est le cas de le dire. Pourtant, Faudrait-il souhaiter la disparition faisaient d'un rendement qui comblait beaucoup de gens ayant gagné de l'ar- de ces usurpateurs qui sabotent une leurs espérances par l'afflux d'un pu- Nous avons reçu la lettre ci-dessous : gent dans un fond de marchand de vins, industrie ^ qui ne devrait être, aujour- blic- de plus en plus nombreux. Ces ASSOCIATION DES AUTEURS exploitants, non encore frappés de taxes . DE FILMS. pour ne citer que cette branche de l'acti- d'hui plus que jamais, que dans des 9 et 11, rue Ballu, Paris, vité commerciale, gens fascinés par la mains expertes et éprouvées ? Non, ne dites d'exception, étaient heureux.béats. PARIS (IXE). 28 juin 1929. légende dont est auréolé à tort le cinéma, souhaitons rien. N'empêche qu'ils auront Quand la concurrence commença de Messieurs, troubler la fête, ils vendirent à bon prix Nous vous prions de bien vouloir insérer le com- s'offrent la fantaisie imprudente d'ac- été les artisans prétentieux d'un état : muniqué suivant : quérir une salle obscure. de choses qui a retardé l'essor de la plus leurs établissements,'car la légende de la «.Au cours de son assemblée générale extraor- mine d'or était née. Les premiers pros- dinaire, tenue mardi dernier, 25 juin, à 14 h. 30, la Il ne suffit pas d'être bon commer- belle des inventions, de celle dont les Société des auteurs et compositeurs dramatiques çant ou de se croire tel pour réus- possibilités sont infinies et dont l'em- pecteurs disparurent peu à peu, lais- :ayant décidé, à l'unanimité, d'admettre dans son sant la place à de nouvelles ardeurs plus ■sein les auteurs de films, la S. A. F., à l'unanimité, sir dans une industrie quelconque. prise agira sur les cerveaux humains a ratifié cette décision au cours de son assemblée Actuellement, l'exploitation cinéma- avec Une puissance qu'aucune autre avides encore. Inexpérimentées, et pour générale extraordinaire tenue le soir du même jour. cause, ces bonnes volontés ne surent « En conséquence de quoi, elle s'est dissoute pour tographique, plus qu'aucune autre, exige compétition sociale ne pourra atteindre. se reformer immédiatement dans le cadre de la bien d'autres qualités que celles dont Le cinéma est le regard du monde. Si pas, pour la plupart, réagir contre les Société des auteurs et compositeurs dramatiques en nouvelle^ circonstances qu'une fiscalité un groupement qui portera le nom d'Association on peut se dispenser en partie dans un ces inconscients se sont fait les com- Ides Auteurs de Films et dont le Comité est celui de métier où la clientèle vient à vous par la plices involontaires d'une main-mise, non moins avide ne tarda pas à créer •la S. A. F. en exercice au moment de la dissolution en vue d'accaparer une bonne part de la Société. force des choses. Rien n'est plus déli- étrangère, ils eh souffrent maintenant. « Ainsi se trouve réalisée l'Union de tous les créa- cat que de faire venir et revenir des On pourrait plus les plaindre que les du gâteau. Et l'on végéta. L'arrêt de la teurs de spectacles. production française en plein essor, en « Le 25 juin marquera une date importante dans spectateurs. Les consommateurs, issus blâmer, car ce ne sont pas les seuls res- l'histoire du cinéma. » cependant de la même souche que les ponsables. La cinématographie fran- pleine faveur, interrompue par la guerre Avec nos remerciements, et dont profita si largement l'Amérique, Veuillez agréer, messieurs, l'expression de nos spectateurs, ont une interprétation bien çaise a trop longtemps été l'objet du sentiments distingues. différente des choses, soit qu'il s'agisse aggrava encore la situation. Les cinémas Le président de l'Association des Auteurs de Films, dédain des pouvoirs publics qui n'ont CHARLES BURGUET. de faire un bon repas, soit qu'il pas compris l'admirable instrument de devinrent un champ d'exploitation fa- cile pour la production d'outre-Atlan- La fusion des Auteurs de films avec la Société importe de visionner un spectacle. culture qu'elle représente, élément d'af- des auteurs et compositeurs dramatiques va poser Je me permets de dire que l'industrie finement et de rayonnement de la pensée tique et les bandes américaines assailli- d'une manière pressante la question des droits d'au- rent nos salles. Qui aurait pu réagir ? teur. Cela n'ira pas sans de vifs débats, car la cinématographique, élevée en Amérique autrement efficace que tous les discours Chambre syndicale de la Cinématographie et les différentesassociationsdedirecteursde cinémas sont aussi pompeux que stériles dont nos Cette vie nouvelle insufflée au cinéma, attractive dans son originalité, recevait opposées en principe à la perception, celle-ci étant (1) Voir Cinémagazine, n° 25 de 1929. dirigeants ont par trop la manie. seulement admise, sans trop de discussion, pour la la faveur d'un public sevré de distrac- musique. Qntegazine 26 LES FILAIS DE LA SEMAINE L'ÉTERNEL PROBLÈME tort de venir après le film de Victor Fle- Interprété par JEAN HERSHOLT, PHYLLIS ming, Quand la Ghair succombe, et on ne HAVER, BELLE BENNETT, DON ALVARADO, manque pas de faire certains rapproche- SALLY O'NEIL. ments entre les deux œuvres. Réalisation de D. \V. GRIFFITH. Une petite famille vit heureuse, les (Production United Artists). affaires sont prospères, il semble qu'on Les deux ou trois dernières œuvres de n'ait pas à redouter la malignité du destin D. W. Griffith, moins puissantes que les et puis, un beau jour, une jolie blonde, précédentes, faisaient craindre un dé- « chercheuse d'or », apprend que ce chef clin de la part du réalisateur de l'inou- de famille vient de conclure une affaire bliable Lys Brisé. splendide. Il n'en faut pas plus pour 11 n'en était rien, et si L'Éternel Pro- attirer son attention. Elle manœuvre pour blème n'est pas parfait, c'est tout de enjôler le pauvre homme qui a la naïveté même, pour parler en termes sportifs, d'un grand gosse. Le ménage part à la « un excellent retour en forme » de l'au- débandade. teur de La Nuit Mystérieuse. Jusque-là, le film est remarquable. Griffith, qui avait erré assez lourde- Il semble que Griffith ait voulu accen- ment avec Les Chagrins de Satan et tuer encore cette histoire lamentable. Il La Jeunesse triomphante, n'a rien perdu a outré les caractères, exagéré la bonho- de sa maîtrise ; son dernier film porte mie de l'homme, accusé l'hypocrisie de lè cachet de sa forte personnalité. la femme, et .cette satire cruelle, mor- Il tire d'un mélodrame banal, d'un dante n'émeut que davantage. fait divers quelconque, une œuvre d'une A partir de cet instant, l'intérêt fai- blit. On a l'impression que le réalisa- teur ne sait trop comment terminer, et une fin trop facile et arbitraire qui, de plus, gagnerait à être écourtée, n'est pas MAURICE CHEVALIER. faite pour dissiper la gêne qu'on éprouve. Phyllis Haver, de même que dans Maurice Chevalier, un prologue qui pour- Chevalier depuis fort longtemps, celte Quand la chair succombe, est la triste rait à lui seul assurer le succès d'un pro- production a surtout un mérite rétro- spectif; depuis Dites-moi ma mère jusqu'à héroïne de L'Eternel Problème. Troublante, gramme. très « exciting » comme seules les Améri- Les « actualités », dont la sonorisation Valeniine, le célèbre fantaisiste passe caines savent l'être, elle arrive à rendre renforce l'intérêt, sont cette fois particu- en revue tous ses succès présents et '■■ plausible la passion de cet homme mûr. lièrement bien choisies et l'audition de même passés dont certains, Les Ananas, Belle Bennett ne nous fait pas oublier sa la musique de la garde républicaine par exemple, sont d'un goût assez discu- création de Stella Dallas. Par contre, nous séduit, comme nous étonne cette table. Il aurait été bon pour nous que Don Alvarado, à la beauté un peu frqide, vision dantesque d'un tank écrasant Maurice renouvelle un peu son répertoire. Le Paris, également, qui sert de cadre à convient parfaitement à ce rôle de beau tout sur son passage. garçon dont la principale occupation est Puis le rideau se lève sur un divertisse- une action déjà bien usée et bien conven- d'exploiter un physique avantageux. ment chorégraphique dans lequel les tionnelle, ce Paris peut sans doute Sally O'Neil, amusante au début, fait « Tiller's girls » nous font applaudir leur suffire aux Américains, pour nous il preuve également d'un grand talent dra- ensemble impeccable, leur science du paraît un tantinet ridicule. Mais, hien matique. J'ai gardé pour la fin Jean plus que tous ces détails sur lesquels rythme. La vision s'estompe dans un aisément nous passerions, se pose le Hersholt, tout à fait extraordinaire et fondu de lumière, l'orchestre attaque qui, par sa création du père, se classe une rhapsodie ingénieusement construite problème de l'exploitation internationale très près d'un Jannings. Retenez ce sur les airs favoris de Chevalier qui tous des « talkies ». nom : ou je me trompe fort, ou il fera Il est probable que dans sa version parler de lui d'ici peu. furent populaires. originale le film doit être presque entière- Et enfin, c'est lui I ment parlant ; ici, la bande a été rema- C'est notre Maurice national. niée, des sous-titres remplacent les LA CHANSON DE PARIS C'est son sourire, sa lèvre un peu tom- paroles et l'on arrive à un résultat pas- bante, ses yeux rieurs et — miracle — sable sans doute, mais auquel il faudra Liés deux interprètes de L'Eternel Problème : Interprété par MAURICE CHEVALIER, SYLVIA c'est aussi sa voix. Sa voix, qui d'un JEAN HERSHOLT PHYLLIS HAVER. BEECHER, RUSSEL SIMPSON, GEORGE FAWCETT, rapidement renoncer. On est surpris d'en- et accent ému nous salue, nous présente son JOHN MILJAN, MARGARET LIVINGSTONE et le. tendre certaines personnes parler alors humanité âpre et puissante. Sa satire, petit DAVID DURAND. film, réclame notre indulgence pour ce que d'autres demeurent muettes, un début, nous parle d'Hollywood, du spleen souvent amère, de ses contemporains, Réalisation de RICHARD "WALLACE, adapta- son commence qui est 'brusquement sa force dramatique se donnent libre tation et dialogue de ERNEST VADJIA aussi un peu qui parfois le prend au sou- coupé, fi aurait peut-être été préférable cours dans ce film qui nous montre la vie (Production Paramount). venir de la terre de France, de Paname, de projeter -.— comme pour Broadway d'un ménage américain choisi entre de son vieux casino, et il nous quitte sur Melody, qui est entièrement dialogué en Précédant, l'annonçant même, le un délicieux, un malicieux « à tout de cent, entre mille. théâtre Paramount a composé pour la anglais — le film intégralement. M. Ul- Évidemment, L'Éternel Problème a le projection du premier film pariant de suite I » mann, le très averti administrateur du Voici le film, Les Innocents de Paris. Paramount, aurait, dit-on, le dessein de Évidemment, pour nous qui connaissons 29 ~~— ~ (jjjftnagazine passer la bande originale à la dernière séance d'après-minuit. jusqu'à Gratte-ciel en passant par Amours LES PRÉSENTATIONS Dans cette reconstitution de ce qui de marins, les films où l'amitié occupe veut être un faubourg de Paris et qui la première place ne sé comptent plus. Cette rubrique est absolument indépendante. Aucune publicité n'y est admise. sent terriblement la fabrication améri- Deux hommes irrésistibles, de Howard caine, Maurice Chevalier a le rare mérite Higgins, qui est également l'auteur de de demeurer, lui, bien de chez nous. Gratte-ciel, s'il est copié sur le modèle PERFIDIE n'avait pas eu depuis longtemps 1 occa- Ses attitudes, ses expressions qui, au de celui-ci, ne vaut pas l'original. sion de manifester comme icises réelles Le réalisateur a cru pouvoir recom- Interprété par MARIA CORDA, qualités de finesse et de sensibilité. music-hall, firent sa fortune, sont trans- HANS SCHLETTOW et MARCEL VIBERT. mencer la même intrigue en y incorpo- posées avec bonheur sur le plan cinéma- Réalisation de MARTIN BERGER. tographique. On perçoit très souvent au rant des détails nouveaux. Mais ceux-ci (Production Martin Berger). LES ÉPERVIERS cours de la projection tout ce que l'on ne suffisent plus ; nous savons trop (Edition Oméga-Location). Interprété par CARLO ALDINI, H.JUNK ERMANN ce qui va se passer. pourrait tirer de son tempérament SIEGFRIED ARNO, DAISY DORA. Le film donne même l'impression Produire un film, c'est résoudre une si original. Lui-même nous a prévenu, quantité de problèmes, mais produire un Réalisation de ROLF RANDOLF. ce n'est qu'un début, presque un essai, d'être antérieur à Gratterdel. On n'y (Production Hom Film A. G.). retrouve pas la certaine veine de celui-ci, film en adaptant un roman de Georges (Edition Oméga-Location). Faisons-lui confiance... et attendons sa Ohnet, c'est aller au devant de diffi- prochaine production. ni la perfection du détail dont il faisait preuve. cultés supplémentaires. Les thèmes chers Dans la pléthore de productions à prétention sentimentale ou psycholo- C'est gentiment interprété par "William à cet écrivain ont vieilli de façon consi- LA GALANTE MÉPRISE Boyd, Allan Hale et Jacqueline Logan Interprété par MAHION DAVIES et qui, cependant, ont eu de meilleurs rôles. CONRAD NAGEL. Réalisation de SYDNEY FRANKLIN ; . * * (Métro- Goldwyn Mayer) La Salle Marivaux vient de renouveler Le début de La Galante Méprise res- son programme avec Pori, étonnant semble aux chansons que chantaient documentaire sur la faune africaine, et nos grand'mères. Vous savez, ces chan- Loin du ghetto, un film curieux sur les sons qui commençaient à peu près ainsi: mœurs et les traditions israélites. Jeanneton aimait un beau soldat. Nous ne reviendrons pas sur cès deux Qui partit pour la guerre (bis) films, dont Cinémagazine a parlé longue- Mais, dans La Galante Méprise, Jean- ment dans ses deux derniers numéros. neton, ou plutôt Lillie a vieilli lorsque Comme nous le ferons chaque semaine, revient son beau chevalier. Il s'agit de durant la saison d'été, il nous reste le conquérir à nouveau et de lui montrer à signaler à nos lecteurs les reprises qu'une femme a toujours vingt ans. qu'ils auront intérêt à voir. Il est impossible de raconter ce film L'Ëlectric-Aubert-Palace donne Le bâti sur des riens, sur des détails d'une Dernier des Hommes, de Murnau, inter- subtilité délicieuse. Toute la première prété par Emil Jannings et qui reste partie dégage un charme auquel il une date dans l'histoire du cinéma. Au est difficile de résister. L'évocation de même programme figure également Le la vie tranquille de ce petit village Roi du Cirque, le dernier film du regretté anglais au début du xixe siècle, la grâce Max Linder, qui nous révéla Vilma surannée des costumes, les divertisse- Banky. Un Déjeuner de soleil, de Mal- ments champêtres qui semblent échappés colm Saint-Clair, d'après la pièce d'André d'une vieille estampe anglaise sont un Birabeau, interprété par l'espiègle Cons- perpétuel enchantement pour le regard. tance Talmage, et enfin Ben-Hur, que Et si ce qui vient ensuite paraît infé- reprend ie Gaumont-Palace à la demande rieur, ce n'est qu'en comparaison du de ses habitués. Un superbe e^érieur deTerlkU^ STEELO. début dont l'étonnante réussite nous L'HABITUÉ DU VENDREDI. Au premier plan : MARCEL VIBERI et HELES rendait difficiles. Marion Davies est l'animatrice du MORT DE MARIETTA MILLNER dérable et ses-cas de conscience, qui étaient gique, le film d'aventures apporte la fraî- film. Son charme, son élégance à porter peut-être troublants aux environs de 1870, cheur de sa candeur, de sa simplicité de conception et de sa santé. C'est une halte le costume d'époque ainsi que son jeu On nous annonce de Badenveiler, où elle faisait semblent aujourd'hui un peu arbitraires ; malicieux font merveille. Conrad Nagel une cure de repos imposée par les médecins, le les « ficelles » également, indispensables reposante. Celui-ci est particulièrement brusque décès de cette jeune, mais déjà brillante réussi, la réalisation en est adroite, des est le beau soldat objet de ses rêves, artiste. pour mener une action, demandent à être scènes, comme l'intérieur du dancing, un beau soldat qui ne serait pas en bois. D'origine viennoise, Marielta Millner avait un peu moins apparentes. Le mérite de tourné à Berlin et à Hollywood, et. nous espérions Martin Berger est donc plus considérable possèdent un mouvement, une ampleur, la voir bientôt à Paris. Ses débuts dans la carrière qui sont même d'une tenue rare. C'est, cinégraphique l'avaient placée tout de suite au de nous avoir donné, avec un scénario DEUX HOMMES IRRÉSISTIBLES difficile, un film qui nous séduit par la intrinsèquement, du très bon cinéma. rang des vedettes et sa carrière promettait d'être Carlo Aldini saute, distribue les coups de Interprété par WILLIAM BOYD, ALLAN HALE longue et des plus brillantes. beauté de ses extérieurs, la splendeur de poing avec un brio étourdissant et c'est et JACQUELINE LOOAN. Qui ne l'a admirée et applaudie dans ses derniers bon goût de ses intérieurs, ses éclairages films tels que Pirates modernes, Adieu Mascotte en même temps — le fait est assez rare Réalisation de HOWARD HIGGINS. subtils et son interprétation intéres- et surtout dans Le Tsarévitch, où, pour la première pour mériter d'être signalé — un excel- O amitié, que de films on commet en fois, elle fut, en grande vedette, la partenaire sante, surtout avec Maria Corda aux yeux d'Ivan Petrovitch et sut mettre dans son jeu des énigmatiques et Marcel Vibert qui, lent acteur. Hans Junkermann a un ton nom 1 Depuis A Girl in every port qualités telles qu'elle lit de son rôle une merveil- rôle trop court pour lui permettre d'être leuse et inoubliable création. cantonné souvent dans des rôles de force, 31 (pmagazine autre chose que vrai. Quant à Siegfried absente, ces rois, ces reines, ces courti- Arno, d'une simple silhouette, par la A dire vrai, le roman d'Emile Augier Jim Gérald a campé pour Les Taci- force de son talent, il arrive à camper un sans se conduisent avec toute la pleu- trerie de petits bourgeois. On sent n'offrait rien de particulièrement plai- turnes une figure de vieux loup de mer personnage de premier plan, à mi-chemin sant pour le cinéma. On chercherait qui ne manque pas d'allure. Jean entre Hall Sherman et Clyde Cook • derrière eux ce parti-pris de rabaisse- ment réaliste qui est un des traits les vainement quel put être le prétexte Dehelly est toujours le plus sympathique cest un des tempéraments les plus na- justifiant la mise à l'écran des Four- de nos jeunes premiers, enfin Michèle turellement comiques que le cinéma pos- plus agaçants de la mentalité allemande. sède. Dans la photographie, traitée presque chambault. L'intrigue date terriblement Verly apporte toute la grâce de sa jeu- uniquement en clair-obscur, flotte égale- et si le metteur en scène a cru tourner nesse au rôle qui lui a été confié. ment une sensation de morbidité un la difficulté en modernisant l'action ou L'AVEU DES TROIS peu trop germanique. La mise en scène plutôt l'atmosphère qui l'entoure, le L'INGÉNU LIBERTIN résultat apparaît assez incertain. Un Interprété par OLAF FJORD, ANGELO FERRARI, ne manque pas d'intérêt, l'interpréta- J Interprété par MADELEINE GUITTY, HENRIETTE HERTA WALTIIER, NANFRED VOSS, tion est suffisante, Conrad Veidt com- déséquilibre naît de cette mésintelli- DELANNOY, JEAN AYME et PAUL JORGE. JULIUS SZOREGHI. munique au personnage de Don Carlos gence entre le sujet et l'ambiance. Et pourtant, on devine qu'un réali- Réalisation d'ÉMiLiEN CHAMPETIER. Réalisation de JAMES BAUER. cette apparence grand-guignolesque et sateur connaissant son métier et des ( Loca-Films ). (Production WengerofJ). névrosée qui caractérise chacune de ses (Production E. Champetier). (Edition Oméga-Location). créations. producteurs appliqués ont apporté tous ROBERT VERNAY. leurs soins à confectionner l'œuvre En province, un jeune garçon de dix- Évidemment, le scénario ne se signale qu'ils nous soumettent. huit ans, poussé parunemarraineaustère, pas par une excessive originalité, mais C'est pour cela qu'il faut avoir le s'apprête à entrer au séminaire. Cet enfin le point d'interrogation que pose LES DÉSAXÉES courage de leur signaler leur erreur, avenir ne lui sourit guère et lorsqu'il cette histoire, qui oscille entre le drame même (et nous n'avons pas la prétention arrive à Paris, sa vocation ecclésiastique de mœurs et le film policier, a la valeur Interprété par HÉLÈNE FOSTER, VIRGINIA de le croire) s'ils n'en tiennent aucun disparaît comme par enchantement. de demeurer mystérieuse à peu près ROYE, GRANT WITHERS, TOM CARR, compte dans l'avenir. DON RADER. Celui qui se préparait au noviciat pré- jusqu'aux dernières images. La mise Pour ceux dont un scénario original fère, maintenant, les établissements où en scène est assez bonne, mais elle ne Réalisation de NORTON S. PARKER. (Sélections Maurice Rouhier). n'offre qu'un attrait assez mince, nous l'on s'amuse. parvient tout de même pas à alléger leur conseillons toutefois d'aller voir Les Cette petite pochade, d'un goût discu- •- un découpage qui tire terriblement en De même que Les Nouvelles Vierges, Fourchambault. Il se peut qu'ils s'inté- table, arrive parfois à être drôle, mais longueur, ce serait probablement parfait Les Désaxées traitent de la vie libre des ressent à une action se déroulant dans des par des moyens qui rappellent trop réduit de moitié. L'interprétation est jeunes filles et des jeunes gens d'Amé- décors modernes au goût assez sûr et souvent le théâtre. Elle est convenable- honnête avec Olaf Fjord, qui n'a d'ailleurs rique. Si l'on n'y retrouve pas toujours " interprétée par d'excellents artistes au ment interprétée par Madeleine Guitty, ici qu'une simple silhouette, Herta la grâce et l'animation du premier, en talent sympathique, tels que Charles à la silhouette amusante, Henriette Walther et Nanfred Voss. Angelo Fer- revanche, l'audace dont faisait preuve le Vanel, Jean Dehelly et Jeanne Marie- Delannoy, Paul Jorge et Jean Ayme. rari, dans un rôle de mari dépravé, a fait film d'Harry Beaumont est, ici, large- Laurent que nous avons pu mieux juger une création fort intéressante, son per- ment dépassée. On songe que, tout de par ailleurs. sonnage pouvait facilement l'entraîner même, les Américains « vont fort » et THÉÂTRE dans une exagération conventionnelle, que leurs jeunes filles ne peuvent pas LES TACITURNES Interprété par HEINRICH GEORGE, MARCELLA il a le mérite d'avoir su conserver la être, à la fois, aussi naïves et dévergon- Interprété par JEAN DEHELLY, MICHÈLE ALBANI, JEAN BRADIN, EVI EVA. juste mesure. dées qu'ils veulent le dire. VERLY et JIM GÉRALD. Réalisation de MARIO BONNARD. Mais, attendez ; on ne tarde pas à Réalisation de JACQUES DE CASEMBROOT. (Loca-Films ). le (Production Néro-Films). SOUS L'INQUISITION avoir l'explication de cette exagération. (C™ g de Productions Cinématographiques). Vers le milieu de la seconde partie, le (Production Films A. R. C). Le film débute excellemment, dans Interprété par CONRAD VEIDT. film tourne court brusquement. Le réa- Si vous demandez à un producteur un rythme précipité, par une synthèse Réalisation de RICHARD OSWALD. lisateur montre le but qu'il poursuivait : français ce qu'est un jeune, neuf fois ingénieuse du théâtre. On s'attend à une (Production Biograph-Film). le film s'achève dans un style morali- (Edition Oméga-Location). sur dix, il vous répondra : « C'est un chose formidable et la déception n'en est sateur, qu'on était loin de prévoir. monsieur qui fait de l'avant-garde parce que plus grande lorsque, après cet éclat Se spécialisant dans les reconstitu- Sans doute a-t-on imaginé cette solu- qu'il est incapable de faire autre ojjose ». passager, le réalisateur entreprend de tions d'époques, Richard Oswald, après tion pour contenter tous les publics. En Jacques de Casembroot, l'auteur d'Er- nous raconter une histoire quelconque. nous avoir donné Cagliostro, nous mène, ce cas, j'ai bien peur que cette conception L'intérêt languit jusqu'au moment où assez puérile n'en contente aucun. nest et Amélie, a voulu opposer un démenti avec cette production, à la cour de Madrid formel à cette opinion erronée. Brave- un assassinat •— habilement préparé — sous le règne de Philippe II. Le respect La mise en scène est adroite et cer- ment, vavec des moyens financiers assez vient enfin éveiller notre intérêt. On de la vérité historique, ou, à défaut de taines scènes plutôt délicates ont été retrouve un peu du mystère qui entoure traitées avec tact. L'interprétation, qui modestes, il a conçu un film capable celle-ci, de la simple légende, ne semble d'intéresser à la fois le titi de Mont- le théâtre et ses coulisses, on songe au pas être un des soucis de ce réalisateur. groupe des artistes à peu près inconnus Dernier Avertissement et... on oublie ce en France, est remarquable. martre et le snob de Montparnasse. O ex ctitude, que d'entorses te fait-on Film à trois personnages, Les Taci- que la première partie avait d'un peu subir! Encore ne nous en plaindrions- turnes nous montrent un court moment pénible. nous pas trop si ce remaniement LES FOURCHAMBAULT de la vie de chacun d'eux. Un vieux marin, Le film aurait dû s'arrêter là. Hélas ! servait à éclaircir un sujet, à styliser sa fille, un gars qui aime celle-ci, il n'en le metteur en scène a ajouté une fin qui des caractères, mais c'est lourd, terrible- Interprété par CHARLES VANEL, HENRIETTE déroute et laisse sur une mauvaise DELANNOY, JEAN DEHELLY, SIMONE VAUDRY, faut pas plus pour composer une œuvre ment lourd. Les personnages ont l'air qui s'évade des sentiers battus. impression. de se débattre dans une atmosphère JEANNE MARIE-LAURENT. Dans ce film inégal, où deux ou trois Réalisation de GEORGE MONCA. Dans son extrême simplicité le film raréfiée, que diable nous sommes en ((J1* r/le de Productions Cinématographiques). dégage plus d'émotion que beaucoup de passages d'un bon mouvement ne nous Espagne, en Espagne, terre de soleil, ( Production Omnium français du film). superproductions prétentieuses avec jazz font que regretter davantage le reste, d'intrigues, de meurtres sans doute, d'un intérêt moins soutenu, sur Hein- C'est l'éternelle querelle des adap- à tous les étages 1 La sincérité du metteur mais aussi de panache ! Le panache? en scène, même si parfois elle prend le rich George repose tout le poids de Une qualité qui ici est complètement tations que soulève, une fois de plus, le . l'interprétation. Énergique, sachant film de George Monça, pas sur le métier, est digne d'encourage- ment. mener le jeu, celui qui fut le contre- 33. Qntfmagazine 23 (pmagazine maître de Metropolis a trouvé là son meilleur rôle. Il conduit un orchestre GARIBALDI LE COURRIER DES LECTEURS avec une fougue que reconnaîtraient Interprété par GUIDO DE GRAZIOSI même des professionnels. Marcella Al- et RlNA DE LlGUORO. Tous nos lecteurs sont invités à user de ce « Courrier ». Iris, dont la documentation bani est très en progrès, elle perd chaque Réalisation d'ALDo DE BENEDITI. est inépuisable, se fait un plaisir de répondre à toutes les questions qui lui sont posées. fois un peu de cette froideur qu'elle avait (Loca-Fams). dans ses premiers films. Je n'en dirai Garibaldi est une preuve éclatante de , Nous avons bien reçu les abonnements de Mmes bordes-Valmore, de Madame Récamier ; on l'a vue pas autant de Jean Bradin, bien mono- Abanl (Alexandrie), Yvonne Debièvre (Lille), également dans un rôle très important de La Maison tone. Evi Eva, très adroitement, fait ce que nous disions à propos de Quand Léone Ducliène (Perros Guirec), Hélène Segall sans amour (d'après La Maison des deux Barbeaux, l Amour chante. (Paris), et de MM. Aldo Nadi (Paris), Metro-Gold- d'André Theuriet). Vous pouvez lui écrire : 10, rue preuve de discrétion dans un rôle qui e Ce film italien, qui date certainement wyn-Mayer (Helsinki), Alliance Cinématographique Jacquemont (17 ). doit laisser certaine surprise au spec- Européenne (Paris), Hôtel du Renard (Châlons_ Monique.—■ Le document que vous m'envoyez tateur. dune dizaine d'années, ne justifie sa sur-Marne). ■— A tous merci. est intéressant. Pouve7-vous venir voir notre direc- présentation en l'an de grâce mil neuf Une lectrice de Casablanca. — Notre con- teur qui vous donnera de vive voix les renseigne- cent vingt-neuf que par le fameux con- frère de La Vigie marocaine se trompe. Comment ments que vous désirez? a-t-il pu voir Charles Vanel dans ce film avec Dolo- IMorma. — Une de vos lettres a dû, en effet, QUAND L'AMOUR CHANTE tingentement. Il ne peut s'agir là que rès del Rio ? \. s'égarer. 1° Voici la distribution de LiJi, Louîoi( d un film présentant un intérêt du seul Jean Mêzerette. — Quel admirable voyage et C'« : R. Ostermann, Albert Paulig et Grit Haid. Ce film n'a pas encore été présenté ici et il m'est Interprété par DÎNA GRALLA, ALBERT PAULIQ, point de vue rétrospectif. vous venez de faire et comme vous avez bien vu cette belle Algérie dont aucun metteur en scène ne impossible de vous dire lequel des deux premiers RICHARD WALDEMAR, FRANTZ KAMMAUF, C'est du travail honnête, appliqué, nous a, en effet, jamais révélé l'âme. Grand merci artistes remplit le rôle du détective ; 2" Carmen Boni WERNER FUETTERER, VERA ENGELS. mais la technique et la photographie pour les deux photos que vous avez bien voulu me est très bien dans Quartier latin ; Petrovitch y a ont subi une telle évolution ces dernières réserver. Elles m'ont fait très plaisir. fait une de ses meilleures créations et je vous trouve Réalisation de MAX NEUFELD un peu injuste envers lui; 3" Très juste, votre obser- années qu'elles rendent la réédition de Marc Aurèle. — Votre longue lettre à propos (Production Hugo Hengel. Loca-Films). de Verdun n'a pas été égarée, rassurez-vous. Je vation au sujet de Dina Gralla, dont le visage Garibaldi extrêmement délicate, pour l'avais emportée chez moi pour la lire à loisir et poupin rappelle assez bien celui de Baby Peggy. ne pas dire impossible. Le réalisateur c'est pourquoi je vous en accuse réception si tar- Rappelez-moi vos autres questions par le prochain courrier. Comme l'a fait justement remarquer a reconstitué l'épopée garibaldienne avec divement. Vous avez bien vu le beau film de Poi- Iris dans le dernier numéro de Cinéma- rier et la critique que vous en faites pourrait être un souci d'exactitude louable, mais il l'a *************************** gazine, la seule probabilité d'un contin- donnée en exemple à bien des professionnels. fait, semble-t-il, avec plus de conscience 2° Tout ce que vous pensez de La Goutte de venin Pour votre maquillage, plus besoin de vous gentement futur, avec fermeture des que de foi et d'enthousiasme. Le film est fort juste ; 3° Vous avez, pour les derniers films adresser à l'étranger. grandes maisons américaines, a fait se manque de flamme. dont vous me parlez, pris beaucoup de peine pour Pour le cinéma, le théâtre et la ville ruer les distributeurs sur tous les vieux analyser des choses assez médiocres. Cette fois, Nous ne pouvons guère juger les inter- permettez-moi de vous trouver d'une indulgence Y A M I LÉ films disponibles, ils ont raflé tout ce prètes. Comme la technique, encore extrême. Alème. — Vous serez informée par Cinémaga- vous fournira des fards et grimes de qualité qu'ils ont pu trouver sur le marché : plus qu'elle, le jeu des artistes a lui aussi exceptionnelle à des prix inférieurs à tous films allemands (surtout allemands) dont zine du retour de Van Dyke, mais je ne peux vous évolué. La sobriété à laquelle il est par- assurer que je vous indiquerai l'hôtel où il descen- autres. aucun n'aurait voulu pour rien l'an der- venu fait sourire devant les gestes con- dra à Paris. Je ferai démon mieux, néanmoins,pour Un seul essai vous convaincra. nier ; films américains datant de trois ventionnels de jadis. vous donner satisfaction. En vente dans toutes les bonnes parfu- ou quatre ans, souvent même davan- Qéo Serge. — 1° Sandra Milovanoff habite meries. MARCEL CARNÉ. 139, Quai d'Orsay, et je doute que ce soit elle qui tage. Qgure sur la photo de Wide World à propos des élec- *************************** Et vous trouverez encore des gens qui tions de la Gommunelibre de Montmartre ; 2° La Mic. — En outre de Marcel Carné, nous avons viendront vous parler sans rire du con- date de présentation de Montparnasse n'est pas l'assurance de la collaboration régulière de Léon encore annoncée ; 3° La Meilleure Maîtresse est Reymond, Roberte Landrin et Gaston Paris. tingentement comme d'un moyen in- Le Film et la Bourse édité par Aubert, 124, avenue de la République. Le Patientez, vous lirez bientôt leurs articles ; 2° Votre faillible pour faire rayonner la pensée service de la location pourra sans doute vous céder idée de « Récréations cinématographiques » me française sur le monde ébloui I des photos de ce film. paraît excellente ; notre direction va la mettre a 28 Juin 21 Juin El Djézaïr. — Il y a eu plusieurs films inspirés C'est ainsi que la saison prochaine l'étude ; 3° Lupe Vêlez est une excellente artiste, Pathé-Cinéma, act de cap.. des aventures de Lady Hamilton, dont, entre autres, attendez, pour vous faire un jugement définitif, 586 610 un Lady Hamilton, réalisé en Allemagne avec Liane nous serons submergés de vaudevilles Pathé-Cinéma, act. jouiss. de l'avoir revue dans les films qui nous sont annon- allemands. Quand l'amour chante en est 503 534 Haid, et un autre, en Amérique, intitulé LaDiuine cés pour la saison prochaine ; elle a du naturel et Gaumont 475 Lady, et dont Corinne Grif fith est la protagoniste ; un. Pas meilleur ni pire qu'un autre, mais 476 du tempérament. Palhé-Baby 770 761 2° Votre approbation est pour moi un précieux Une amie de Suzy. — 1° Suzy Vernon est ma- enfin un de ceux qui n'ont bénéficié des Pathé-Consortium, part .. pas coté pas coté encouragement. Au sujet de Mavis, voyez, plus riée; 2° On la considère en général comme l'une loin, ma réponse à Treize fois treize. 3° Ce honneurs de l'importation qu'à cause de Pathé-Qjient, act. de jouis. 860 880 des meilleures vedettes françaises et sa réputation que vous me dites des deux jeunes confrères est établie très solidement, aussi bien dans les la pénurie du marché français. Splendicolor pas coté pas coté Auberl dont vous eûtes à souffrir des mauvais procédés, Empires Centraux qu'en France. Ces comédies, qui veulent être drôles, 390 400 me surprend, car je ne les supposais pas capables Cinéphile portugais. — Pour vous être agréa- portent, la plupart du temps, l'empreinte Belge-Cinéma, act. anc . . 266 258 d'une pareille incorrection. Veuillez m'envoyer ble j'annonce avec plaisir que vous désirez corres- Belge-Cinéma, act. nouv. le texte en question. Merci d'avance. de leur pays d'origine. On y trouve par- 298 291 pondre avec quelques cinéphiles français sur des Cinéma-Exploitation'..... pas coté pas coté Bordeaux-Paris. ■— 1° Le promoteur de cette sujets strictement cinégraphiques, à l'adresse fois quelques détails amusants, mais qui affaire me semble très sérieux et je crois que vous Cinémas modernes, parts. 28 29 suivante : M. C. Maurilhas, H. M. Régional, 2, sont noyés dans l'ensemble d'une lour- Cinémas modernes, act. . pouvez lui faire confiance; 2" L'Idée de réunir les Coïmbra (Portugal). 130 130 trois éléments : production, distribution et exploi- deur spécifiquement germanique. Cinéma tirage Maurice .. Kolinette. — Vous pouvez demander sa photo pas coté pas coté tation, est excellente. C'est sur ce principe que se à Nicolas Koline, 18, boulevard Emile-Augier, Alors que la comédie gaie demande de Cinéma Monopole pas coté pas" coté sont édifiées les plus grandes firmes ; bien menée, Paris (XVIe). Il se fera un plaisir de vous l'en- l'air, de l'espace, de la lumière, les réali- G. M. Film 122 125 cette affaire doit donner des résultats brillants. voyer si vous lui écrivez gentiment. A. Ostrovoska.—-En outre du rôle de Baptis- sateurs allemands la traitent dans un Omnium-Aubert pas coté pas coté Midshipman. — 1° Je suppose que votre scé- Franco-Film tine, des Misérables, Mme Darcey-Roche a été nario n'a pas été trouvé suffisamment développé, pas coté 625 e clair-obscur ininterrompu. Cinéma-Omnia Mme Brunei, de Titi I ', roi des Gosses ; Mme Des- mais tous les producteurs rêvent de films parlants Pour en revenir à Quand l'.amour pas coté pas coté chante, le comique ne procède pas tou- Splendicolor. — Les actionnaires réunis jours de moyens très raffinés. Albert en assemblée ordinaire, le 26 courant, ont ACHAT, VENTE ET LOCATION j Paulig (le colonel) et Richard Waldemar approuvé les comptes du deuxième exercice ! GARCES DE MARCILLA ——— DE FILMS ■ ! (le domestique) jouent «théâtre». Enfin, social, clos le 31 décembre 1928, ne compor- Éditeur de la grande Superproduction espagnole « LE LOUP » ce que le cinéma, si riche en beautés tant pas de profits et pertes. MM. Féraud Maison' principale à MADRID, Carrera de San-Geronimo, N° 8 (Près de la Puerto del Sol) féminines, pardonne difficilement, les Gaston Manuel et Eugène Goudard ont été nommés administrateurs. femmes ne sont pas même jolies 1 AGENCES DANS TOUTES LES PROVINCES D'ESPAGNE GINÉDOR. en ce moment et vos chances sont bien minimes. raison de la popularité dont ils jouissent en France • Vous perdrez votre temps en vous adressant à des et que les éditeurs ont considérée comme un bon metteurs en scène américains ; 2° Aucune parenté élément de publicité ; 3° Emil Jannings est déjà entre Simone Genevois et l'écrivain du même nom ; de retour en Allemagne et Conrad Veidt ne tardera 3° Les studios Natan ne vendent plus les photos de guère à l'y rejoindre probablement ; d'accord La Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc. Il faudrait avec vous pour plaindre Sjostrom de nous avoir vous adresser au service de location des Etablisse- donné cette pauvre chose qu'est La Femme divine ; ments Aubert, 124, avenue de la République. 4° Je n'ai pas encore de renseignements sur les deux Ocarina. — Une erreur s'était glissée, en elïet, artistes anglais qui vous intéressent ; veuillez dans l'adresse d'Enrique de Rivero, à qui vous croire à mes sincères regrets de ne pouvoir vous pouvez écrire, 8 bis, Villa Junot, avenue Junot satisfaire. e (XVIII ). Veuillez m'excuser. Mlle Pajrika. — 1° Je n'ai pas votre enthou- siasme pour Le RougeelleNoir,maisje le comprends *************************** fort bien. Nous n'avons malheureusement pas eu de bonnes photos de ce film ; 2° Ivan Mosjoukine était à fin de contrat avec Universal, il n'a donc I SEUL VERSIGNY ! pas eu de dédit à payer à cette compagnie en la quittant ; 3° Lois Moran est maintenant à Holly- APPREND A BIEN CONDUIRE wood. Elle a fait du chemin depuis Feu Mathias Pascal. Cinémagazine vient d'annoncer qu'elle va A L'ÉLITE DU MONDE ÉLÉGANT tourner un rôle important. Fatma Bedia. — Je n'ai pas l'adresse de Jean sur toutes les grandes marques 1929 Bradin. Ecrivez-lui c/o Louis Vérande, 12, rue d'Aguesseau, Paris (VIIIe), qui fera suivre. 87, AVENUE GRANDE-ARMÉE Evelyn Martin. — 1° Aucune des quatre ar- tistes que vous me citez ne fait partie des « Artistes Porte-Maillot Entrée du Bols. Associés » ; 2° J'ai déjà répondu à ces questions au sujet de Charles Rogers. Voyez mes courriers pré- *************************** cédents. Doublepatte et Patachon. — 1° Le rôle du La Dame aux Camélias. — 1° Les artistes ne Prince Rizinc, de Nuits de Princes, a été tenu par choisissent pas toujours leurs rôles et il faut M. de Schak. Cet artiste a environ trente ans. plaindre John Gilbert d'avoir été obligé d'accepter Ecrivez-lui c/o Studios de Billancourt ; 2° Suzanne ce rôle ; 2° René Ferté vous répondra très proba- Bianchetti, 6, rue d'Aumale. Cette artiste a montré blement, écrivez-lui : 88, rue Demours (XVIIe) ; une très grande souplesse de talent en interpré- 3° Le volume sur Jannings vous a été envoyé. ta ni avec la plus grande réussite des rôles très divers Une amie de Dolly. — 1° Il est superflu de depuis ceux d'Impératrice jusqu'à celui de la me demander si Dolly Davis est aimée du public, femme du peuple de Verdun, ou de la bourgeoise cela, vous le savez aussi bien que moi ; 2° Je la méchante dans Les Mufles ; 3° Maxudian a tourné crois à Paris en ce moment ; 3" Lilian Harvey, son dernier rôle dans Vénus. 17, Dusseldorfer sir., Berlin W. 1 h. 35. — 1° C'est, en effet, Grete Mosheim qui interprétait le rôle principal de Quand on a . 16 ans. Elle s'y est montrée excellente comédienne ; 2° Nuits de Princes n'est pas encore présenté et vous ne pourrez pas voir ce film avant le mois Vient de paraître d'octobre. Marie Rebulet. — Il faut vous présenter aux metteurs en scène et autant que possible leur laisser quelques photographies de vous, portant au verso LA VÉRITÉ votre nom, votre âge et votre adresse. Helen Yano. — 1° J'ai le regret de ne pouvoir SUR vous indiquer l'adresse de M. Wawitch ; 2° Pour ' M. Abel Gance,. adressez-vous à l'Écran d'Art, 15, rue du Bac. Alfonsa Sibiglia. —• 1° M. Tourjansky et BEN-HUR Mme Nathalie Kovanko c'o Phcenix-Film, 48, Friedrichstrasse, Berlin W. ; Maria Jacobini, 10, Friedrich Wilhelmstrasse, Berlin W. Prix : S Francs Marie-Claire. — 1» Voici la distribution com- lète de La Merveilleuse Journée : Gladys : Dolly «CINÉ MAGAZINE», Éditeur Êlavis ; Biaise : André Roanne ; Léocadie : Reine 3, Rue Rossini, PARIS (IXe) Derns ; L'Inconnue : Renée Veller ; Felloux : Silvio de Pedrelli ; Pinède : Léon Larive ; Gébus : Marcel Lesieur ; Le Capitaine : Albert Mafer ; 2° Solitude est un chef-d'œuvre et Paul Fejos, son réalisateur, est un très grand artiste; 3° Grand merci La girl aux mains fines. —Le Chevalier pirate pour vos compliments. est un film de l'année dernière, il est donc posté- Treize fois treize. — 1° Permettez-moi, en m'ex- rieur de deux ans à Ben-Hur. Lucien Maurice. — 1° Renée Héribel, 9, rue cusant de mon erreur au sujet de Mavis, de vous 0 féliciter pour l'étendue de votre érudition. Vous Verniquet (XVII ) ; 2° Marie Glory vient de changer paraissez connaître admirablement la production d'adresse tout récemment et elle habite en effet allemande. Elga Brink est née à Berlin. Elle a 3, rue Berton (XVIe) ; 3° La date de sortie de ce tourné surtout en Allemagne, sous la direction de film n'est pas encore arrêtée. Robison et de Jacoby et un ou deux films en Angle- Néron. — Une partie des scènes d'extérieurs terre ; 2° Si les artistes français avaient la vedette de Monte-Cristo a bien été tournée à Marseille. sur les afliches malgré le peu d'importance de leurs rôles dans Roi de Carnaval, c'est seulement en IRIS. r-—— FAUTEUILS STRAPONTINS, CHAISES de LOGES, RIDEAUX, DÉCORS, etc. ÉTS R. GALLAY 1 ' 93, rue Iules-Ferry, à Bagnolet (Seine). ___^__ ^ —mmm LA CIGALE, 120, bd Rocheehouart. — Minuit ORDENER, 77, rue de la Chapelle. — Ça, c'est à Chicago. du Joli ; Un Cran de lion ; Pauvre Pierrot. PALAIS-ROCHECHOUART,56,bd Roche- chouart. — Fermé jusqu à nouvel ordre pour cause de transformations. SELECT, 8, av. de Clichy. — Un Procès sensa- tionnel ; La Ville des mille Joies. STUDIO 28, 10, rue Tholozé. — Jusqu'au 7 juil- SERVICE D'ÉTÉ : let': Doret (acrobaties aériennes); Une Comédie nouvelle inédite de Mack Sennett ; Wasser, 2 h. 45 tous les jours 8 h. 45 film de montage de Victor Blum ; Qratte-Ciel. e B E LLE VILLE- PALACE, 23, rue de Belle- 19 ville. — Harry et l'Aventurière; Graine Le Orand Orchestre au vent. FLANDRE-PALACE, 29, rue de Flandre. — Maître après Dieu ; Dans sa candeur naïve. ATTRACTIONS OLYMPIC, 136, av. Jean-Jaurès. — Palais de danse ; La Résurrection du Bouif. e BUZENVAL, 61, rue de Buzenval. — 20 Carmen ; Je veux t'aider. COCORICO, 138, bd de Belleville. — Graine au BEN=HUR vent ; Un coup de veine. FAMILY, 81, rue d'Avron. — Le Loup de soie AVEC noire ; La Roche d'amour. FÉERIQUE, 146, rue de Belleville. — Harry et RAMON NOVARRO l'Aventurière ; Graine au vent. GAMBETTA-AUBERT-PALACÉ, 6, rue Belgrand. — La Vocation, avec Jaque- Catelain ; Béguin fou. ORNANO-PALACE, 34, bd Ornano. — Pro- fesseur de maintien ; Les Asservis. LUNA, 9, cours de Vincennes. — Le Loup de soie noire ;~Un Homme passa. MARCADET, 110, rue Marcadet. — Le Permis d'aimer ; Minuit à Chicago. PARADIS-AUBERT-PALACE, 42, rue de Belleville. — La Fabrication des cha- peaux ; Le Monsieur de la mer ; Soli- MÉTROPOLE, 86, av. de Saint-Ouen.— Un tude. Procès sensationnel ; Vraiment un as ! NOUVEAU-CINÉMA, 125, rue Ordener. — Le STELLA, 111, rue des Pyrénées. — Crépuscule y^Secret du coffre chinois ; Suzy saxophone. de Gloire ; Pour protéger Prudence. MiiMimiinimMimitiiminimiimimiumiiiiiiimiiiimiitriiimmiiiuimiiM Prime offerte aux Lecteurs de " Cinémagazine " [H] 0000000000000000000000000000000000000000000000000000 J5] DEUX PLACES à Tarif réduit Valables du 5 au 11 Juillet 1929 M CE B I LLE T N •=■ R <=■ U T £ T r? f= VENDU | [n]0000000000000000000000000000000000000000000000000000Tn 11HC IH DM nTiuT Présenter ce coupon dans l'un des Établissements ci-dessous où il sera reçu AVI.5 IWrUnlAnl tous les jours, sauf les samedis, dimanches, fêtes et soirées de gala. — ——— Se renseigner auprès des Directeurs. PARIS GAITÉ-PARISIENNE, 34, boulevard Ornano. GAMBETTA-AUBERT-PALACE, 6, rue Belgrand. (Voir les Programmes aux pages précédentes.) GRAND CINÉMA AUBERT, 55, avenue Bosquet. GRAND ROYAL, 83, av. de la Grande-Armée. ALEXANDRA, 12, rue Chernovitz. GRENELLE-AUBERT-PALACE, 141, avenue ARTISTIC, 61, rue de Douai. Emile-Zola. BOULVARDIA, 42, bd Bonne-Nouvelle. IMPÉRIA, 71, rue de Passy. CASINO DE GRENELLE, 86, av. Emile-Zola. L'ÉPATANT, 4, boulevard de Belleville. CINÉMA BAGNOLET, 5, rue de Bagnolet. MAILLOT-PALACE, 74, av. de la Grande-Armée. CINÉMA CONVENTION, 27, rue Alain-Chartier. MÉSANGE, 3, rue d'Arras. ÉTOILE PARODI, 20, rue Alexandre-Parodi. MONGE-PALACE, 34, rue Monge. CINÉMA JEANNE-D'ARC, 45, bd Saint-Marcel. MONTROUGE-PALACE, 75, avenue d'Orléans. CINÉMA LEGENDRE, 126, rue Legendre. PALAIS DES FETES, 8, rue aux Ours. CINÉMA PIGALLE, 11, place Pigalle. — En ma- PALAIS DES GOBELINS, 66, av. des Gobelins. tinée seulement. PALAIS ROCHECHOUART, 56, boulevard Ro- CINÉMA RÉCAMIER, 3, rue Récamier. chechouart. CINÉMA SAINT-CHARLES, 72, rue St-Charles. PARADIS-AUBERT-PALACE, 42, r. de Belleville. CINÉMA SAINT-PAUL, 73, rue Saint-Antoine. PÉPINIÈRE, 9, rue de la Pépinière. DANTON-PALACE, 99, bd Saint-Germain. PYRÉNÉES-PALACE, 129, rue de Ménilmontant. DAUMESNIL-PALACE, 216, av. Daumesnil. RÉGINA-AUBERT-PALACE, 155, rue de Rennes. ELECTRIC-AUBERT-PALACE, 5, boulevard des ROYAL CINÉMA, 11, boulevard Port-Royal. Italiens. TIVOLI-CINÉMA, 14, rue de la Douane. VICTORIA, 33, rue de Passy. — Majestic-Cinéma. — Gloria-Cinéma. V1LLIERS-CINÉMA, 21, rue Legendre. — Tivoli. VOLTAIRE-AUBERT-PALACE, 95, rue de la MAÇON. — Salle Marivaux. Roquette. MARMANDE. — Théâtre Français. MARSEILLE. — Aubert-Palace, 20, rue de la Qanebière. — Modern-Cinéma. — Comœdia BANLIEUE Cinéma. — Majestic-Cinéma. — Régent- Cinéma. — Eden-Cinéma. — Eldorado. — ASNIERES. — Eden-Théâtre. Mondial. — Odéon. — Olympia. — Familial. AUBERVILLIERS. — Fami ly-Palace. MELUN. — Eden. BOULOGNE-SUR-MER. — Casino. MENTON. — Majestic-Cinéma. CHARENTON. — Eden-Cinêma. MILLAU. — Grand Cinéma Faillous. — Splen- CHAT1LLON-S-BAQNEUX. — Ciné Mondial. did-Cinéma. CHOISY-LE-ROI. — Cinéma Pathè. MONTEREAU. —• Majestio (vendr., sam., dim.), CLICHY. — Olympia. MONTPELLIER. — Trianon-Cinèma. COLOMBES. — Colombes-Palace. NANGIS. — Nangis-Cinéma. CROISSY. — Cinéma Pathé. NANTES. — Cinèma-Jeanne-d'Arc. — Ciné- DEUIL. — Artistio Cinéma. ENGHIEN. — Cinéma Gaumont. ma-Palace. — Cinéma Katorza. — Olympic. FONTENAY-SOUS-BOIS. — Palais des Fêtes. NICE. — Apollo. — Femina. — Idéal. — Paris- GAGNY. — Cinéma Cuchan. Palace. 1VRY. — Grand Cinéma National. NIMES. — Majestic-Cinéma. LEVALLOIS. — Triomphe-Ciné. — Ciné Pa- ORLEANS. — Parisiana-Ciné. thè. OULLINS (Rhône). — Salle Marivaux. MALAKOFF. — Family-Cinéma. OYONNAX. —Casino-Théâtre. POISSY. — Cinéma Palace. POITIERS. — Ciné Castille. RIS-ORANGIS. — Familia-Pathé-Cinéma. PONT-ROUSSEAU (Loire-lnf.). — Artistic. SAINT-DENIS. — Ciné-Pathô. — Idéal Pa- PORTETS (Gironde). — Radius-Cinéma. lace. QUEVILLY (Seine-lnf.). — Kursaal. SAINT-GRATIEN. — Sélect-Cinéma. RAISMES (Nord). — Cinéma Central. SAINT-MANDÉ. — Tourelle-Cinéma. RENNES. — Théâtre Omnia. SANNOIS. — Théâtre Municipal. ROANNE. — Salle Marivaux. SEVRES. — Ciné Palace. ROUEN. — Olympia. —» Théâtre Omnia. — TAVERNY. — Familia-Cinéma. Tivoli-Cinéma de Mont-Saint-Aignan. VINCENNES. — Eden. — Printania-Club. — ROYAN. — Royan-Ciné-Théâtre (D. m.). Vlncennes-Palace. SAINT-CHAMOND. — Salle Marivaux. SAINT-ETIENNE. — Family-Théàtre. SAINT-MAC Al RE. — Cinéma Dos Santos. SAINT-MALO. — Théâtre Municipal. DÉPARTEMENTS SAINT-QUENTIN. — Kursaal-Omnia. AQEN. —■ Amèrican-Cinéma. — Royal-Ciné- SAINT-YRIEIX. — Royal Cinéma. ma. — Select-Cinéma. — Ciné Familia. SAUMUR. — Cinéma des Familles. AMIENS. — Excelsior. — Omnia. SETE. — Trianon. ANGERS. — Variétés-Cinéma. SOISSONS. — Omnia-Pathé. ANNEMASSE. — Ciné Moderne. STRASBOURG. — Broglie-Palace. — U. T. ANZIN. — Casino-Ciné-Pathè-Gaumont. La Bonbonnière de Strasbourg. — Cinéma AUTUN. — Eden-Cinéma. Olympia, 79, Grand'Rue. — Grand Cinéma AVIGNON. — Eldorado. des Arcades, 33-39, rue des Grandes-Arcades. BAZAS (Gironde), — Les Nouveautés. TAIN (Drôme). — Cinéma-Palace. BELFORT. — Eldorado-Cinéma. TOULOUSE. — Le Royal. — Olympia. — BELLEGARDE. — Modern-Cinéma. Apollo,. — Gaumont-Palace. BERCK-PLAQE. — Impératrice-Cinéma. TOURCOING. — Splendid-Cinéma. — Hip- BEZIERS. — Excelsior-Palace. podrome. BIARRITZ. — Royal-Cinéma. — Lutétia. TOURS. — Etoile Cinéma. — Select-Cinéma. BORDEAUX. — Cinéma Pathé. — Saint-Pro- — Théâtre Français. Jet-Cinéma. —■ Théâtre Français. TROYES. — Cinéma-Palace. —■ Cronoëla- BOULOGNE-SUR-MER. — Omnia-Pathé. Cinéma. BREST. — Cinéma-Saint-Martin. — Théâtre VALENCIENNES. — Eden-Cinêma. Omnia. — Cinéma d'Armor. Tivoli-Pa- VALLAURIS. — Théâtre Français. lace. VILLENAVE-D'ORNON (Gironde). — Ciné- CADILLAC (Qir.). — Family-Ciné-Théâtre. ma. CAEN. — Cirque Omnia. — Sélect-Cinéma. — VIRE. — Select-Cinéma. Vauxelles-Cinéma. CAHORS. — Palais des Fêtes. CAMBES. — Cinéma dos Santos. ALGÉRIE ET COLONIES CANNES. — Olympia-Cinè-Gaumont. CAUDEBEC-EN-CAUX Imprimerie spéciale de Cinémagazine, 3, rue Rossini (9*). Le Gérant: RAYMOND GOLEY. Bessie Love, 163, 482. Gloria Swanson, 60, 76, 162, 321, Edmund Lowe, 585. 329, 472. NOS CARTES POSTALES' Mima Loy, 498. Armand Tallier, 399. André Luguct, 420. C. Talmadge, 2, 307. ny Lynn, 419. N. Talmadge, 1, 279, 506. Les N0> qui suivent le nom des artistes indiquent les différentes poses Ben Lyon, 323. Rich. Talmadge, 436. Bert Lytell, 362. |i|IUIIIIIII!llll]IMIMi:il1IIHIinilHIIIIII|[|IUIII!ll