ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 9(02), 793-804
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ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 9(02), 793-804 Journal Homepage: -www.journalijar.com Article DOI:10.21474/IJAR01/12516 DOI URL: http://dx.doi.org/10.21474/IJAR01/12516 RESEARCH ARTICLE PESANTEURS SOCIOCULTURELLES ET LEURS IMPACTS SUR LES ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DANS LA REGION DE MARADI AU NIGER Sitou Lawali1, Issoufou Amadou2, Nana Djamila Gambo Mahaman1 and Maman Saley3 1. UMR : Développement Durable, Sociétés et Adaptation aux Changements climatiques, Faculté d’Agronomie et des Sciences de l’Environnement, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger. 2. Laboratoire des Sciences et Technologies Alimentaires, Faculté d’Agronomie et des Sciences de l’Environnement, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger. 3. Programme Alimentaire Mondial, Sous Bureau Maradi, Niger. …………………………………………………………………………………………………….... Manuscript Info Abstract ……………………. ……………………………………………………………… Manuscript History The study is part of an agreement between the World Food Program Received: 23 December 2020 (WFP) and the University Dan DickoDankoulodo of Maradi. Its Final Accepted: 25 January 2021 objective is to analyze the socio-cultural factors related to the Published: February 2021 development activities undertaken by WFP. It was carried out in three WFP intervention areas, namely: GuidanYaro located in the rural Key words:- Socio-Cultural Factors, Impact, commune of Baoudeta (local government of Tessaoua), Tambaraoua Development, Resilience, Maradi Amani located in the rural commune of Chadakori (local government of GuidanRoumdji), and the village of Maya da rojiya located in the urban commune of Mayahi (local government of Mayahi). The results indicated that the package of activities undertaken by WFP and its partners (rural development, education and nutrition) improved the living conditions of assisted house hold in all the villages. However, several gravities have been identified by this study. That is ignorance which has an impact on the education of children, illiteracy which limits the ability to obtain and understand information, the lack of regular attendance at health centers which causes illness to persist. Also, the lack of accountability of men in household expenses coupled with the rural exodus increase the vulnerability of women and children, followed by a lack of labor for development activities. On the other hand, it shows the overload of women’s work limiting their participation in development activities and the spirit of the population to be always assisted which impacts the management of natural resources with a lack of personal initiative. On the other hand, it shows the overload of women's work limiting their participation in development activities and the spirit of the population to be always assisted which impacts the management of natural resources with a lack of personal initiative. In addition, the results highlight certain cultural ceremonies which seriously impact the level of education of children and the debt of parents. other forms of ceremony limit women's participation in development activities. Copy Right, IJAR, 2021, All rights reserved. …………………………………………………………………………………………………….... Corresponding Author:-Sitou Lawali 793 Address:- UMR : Développement Durable, Sociétés et Adaptation aux Changements climatiques, Faculté d’Agronomie et des Sciences de l’Environnement, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger. ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 9(02), 793-804 Introduction:- L’Afrique est un continent riche qui regorge des ressources naturelles. Même si celles-ci ne sont pas inépuisables, l’Afrique est encore riche de ses terres en grande partie cultivables et des ressources humaines. Et pourtant, elle peine à se développer. Plusieurs facteurs sont la cause de cette situation : faillite des politiques, la faible mécanisation de l’Agriculture, l’inadéquation du système éducatif, l’instabilité sociopolitique et la corruption (Sahibzada et al, 2019 ; Marcus, 2011). Ainsi, en septembre 2000, la déclaration du millénaire des Nations Unies, a engagé les dirigeants du monde entier à combattre la pauvreté, la faim, la maladie, l’illettrisme la dégradation de l’environnement et la discrimination sous toutes ses formes. Cette déclaration fixe huit objectifs à 2015 (OMS, 2019). Cependant la persistance de la pauvreté, l’aggravation des inégalités, et l’instabilité du marché menacent les avancées sociales et économiques réalisées depuis le début du millénaire. Un nouveau programme de développement devra aller au-delà des symptômes pour s’attaquer aux causes structurelles ou facteurs de la pauvreté, des inégalités, de l’injustice sociale et de la dégradation de l’environnement et créer les conditions d’un avenir viable du point de vue économique, environnemental et social (Shankar, 2020 ; UNRSID, 2014). Ainsi, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté le 25 septembre 2015 un programme de développement durable à l’horizon 2030 reposant sur 17 objectifs du développement durable qui s’applique à tous les pays riches ou pauvres, développés ou en développement (OSAA, 2015). Ce programme ambitionne d’éradiquer à l’horizon 2030 la pauvreté et la faim dans le monde tout en maitrisant les effets de changement climatique (Kabore et al., 2019 ; Laurent et Alain, 2015). En Afrique, de nombreux défis se posent avec acuité, notamment la croissance démographique (1,2 milliard d’habitants qui atteindra par estimation 2,5 milliard en 2050) les défis environnementaux et le développement durable (Setiloane and Bangura, 2020). Selon la nouvelle édition du classement mondial des pays par le PNUD à travers l'indice du développement humain (IDH) aucun grand changement n’est à remarquer par rapport aux pays d’Afrique, le document relève que le paysage Africain en matière de développement reste contrasté, au vu des progrès affichés par certains Etats et des régressions ou stagnations affichés par d’autres (AE, 2018). Pourtant, l’Afrique bénéficie énormément du soutien financier des partenaires au developpement. Les transferts financiers venus des diasporas dans les pays développés représentent l’équivalent de 60 milliards d’euro/an, C’est autant que la totalité de l’aide public au développement (Laurent et Alain, 2015). Le développement en Afrique est, et sera largement conditionné par le développement humain, qui doit s’étendre à la fois comme celui de ses ressources humaines et aussi l’amélioration du niveau de vie de la population du point de vie des revenus, de la santé, de l’éducation et du bienêtre (Asongu and Odhiambo, 2019 ; Medved, et al., 2019). Le processus de développement de la zone sahélienne et en particulier celui du Niger est confronté à de graves difficultés, résultants d’une part de la situation climatique qui est de plus en plus défavorable et d’autre part de la forte croissance démographique qui se traduit par une pression importante sur les ressources naturelles. De ce fait, de nombreuses régions du Niger et du Sahel sont maintenant dans un état de crise chronique. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 18,7 millions de personnes dans la région du Sahel ont fait face à une crise alimentaire extrême en 2012. La dégradation du potentiel productif constitue le principal facteur de diminution des productions agro-sylvo-pastorales induisant une augmentation de l’insécurité alimentaire des populations. Elle est causée par des phénomènes tels que l’érosion éolienne et hydrique des sols, la formation des glacis, le ravinement des bassins versants, la formation de dunes de sable, l’ensablement des bas-fonds et cours d’eau, etc (PAM-FIDA, 2013). Le Niger a enregistré, ces dernières années, des progrès notables en matière de réduction des inégalités, mais le taux de pauvreté de la population reste encore très élevé (45,41%) et se trouve lié à la configuration du marché de l’emploi qui constitue un des défis majeurs. Le taux de chômage global est ressorti en hausse, passant de 13% en 2011 à 17% en 2014 (PDES, 2017). L’incidence du chômage est plus forte chez les femmes que chez les hommes, avec des niveaux respectifs de 28,9% et 4,4% en 2014. Elle est aussi plus marquée chez les jeunes, avec un taux de chômage de 23,7% pour la tranche d’âge des 15-29 ans (ECVMA 2011). Le sous-emploi affecte, quant à lui, 68,4% de la population active et sévit principalement en milieu rural, affectant 70,4% de la population active. Ces taux de pauvreté sont plus élevés en milieu rural qu’en milieu urbain. C’est ainsi que le programme intervient dans le cadre de l’assistance alimentaire d’urgence et des actions de développement à travers une approche intégrative et programmative des activités dans les domaines de développement rural, de l'éducation et de santé - nutrition (PAM, 2018). 794 ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 9(02), 793-804 Située au centre sud du Niger, la région de Maradi couvre une superficie de 41.796 km² pour une population chiffrée en 2017 à 4.160.231 habitants avec un taux d’accroissement annuel moyen de 3,7%, (INS, 2017). C’est la région où les indicateurs de développement humain demeurent les plus faibles. L’incidence de la pauvreté dans la région de Maradi est de 73,4% contre une moyenne nationale de 59.5%. Le PAM intervient dans plusieurs communes de convergence dans la région sur le renforcement des moyens d'existence des populations afin de s'adapter aux chocs récurrents et devenir plus résilientes. Cependant, plusieurs facteurs constituent un frein pour les activités de développement. C’est dans ce cadre que la présente étude a été conduite. L’objectif global de