Dossier Pédagogique
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Dossier Pédagogique Falstaff Opéra en 2 actes d’Antonio Salieri Direction musicale : Iñaki Encina Oyón Académie du Concert d’Astrée Mise en scène : Camille Germser Production du Théâtre Roger Barat Ville d’Herblay direction et programmation Vincent Lasserre Création lyrique mai 2015 Production lyrique 2015 Falstaff de Salieri Fenêtre sur cour[s] à l’Abbaye de Royaumont Dimanche 29 mars 2015 à 17h Concert de fin de résidence, avec l’Académie du Concert d’Astrée Représentations au Théâtre Roger Barat Tout public Samedi 23 mai 2015 à 20h Jeudi 28 mai 2015 à 20h Dimanche 31 mai 2015 à 16h Scolaires Mardi 19 mai 2015 à 20h Jeudi 21 mai 2015 à 20h Mardi 26 mai 2015 à 20h Production Théâtre Roger Barat - Ville d’Herblay En collaboration artistique avec la compagnie La Boulangerie Avec le soutien d'Arcadi Ile-de-France Les productions lyriques du Théâtre Roger Barat sont soutenues par le Conseil général du Val d’Oise, la communauté d’Agglomération Le Parisis, l’Éducation nationale et les cars Lacroix. Académie du Concert d’Astrée sous le patronage d’Emmanuelle Haïm, en résidence à la Fondation Royaumont Direction des affaires culturelles Ville d’Herblay 2 Préambule La ville d’Herblay poursuit sa mission de « passeur de culture » auprès des scolaires en proposant aux enseignants qui le souhaitent de participer avec leur classe au projet Opéra. Cette année, le metteur en scène de Falstaff, d’Antonio Salieri, souhaite ouvertement nous divertir, c’est à dire, nous faire « aller dans une autre direction », celle du vaudeville. Avec une distribution de premier ordre et le prestigieux ensemble instrumental Concert d’Astrée, qui sera dirigé par Inaki Encina Oyon, cette nouvelle création lyrique s’inscrit dans la ligne qualitative des dernières programmations. 32 classes, soit 863 élèves, bénéficieront de près de 200 heures d’interventions entre les mois de novembre 2014 et mai 2015, pour découvrir cet opéra méconnu, qui met en scène et en musique le célèbre personnage créé par Shakespeare. Nous nous réjouissons de l’adhésion d’un grand nombre d’enseignants à ce ce projet lyrique. Leur implication permet aux enfants d’étudier l’œuvre et toutes ses composantes avec l’aide des deux professeurs dumistes du conservatoire de musique et des artistes de la programmation (metteur en scène, directeur musical et chanteurs). Cette appropriation de l’œuvre se traduit par des réalisations multiples, traditionnellement exposées sur les mezzanines du Théâtre Roger Barat aux mois de mai et juin : maquettes du plateau, mannequins des solistes, créations à partir de supports et de techniques variés, au gré de l’imagination de l’enseignant et de ses élèves. Sans parler des productions musicales réalisées dans certaines classes. Je tiens à remercier l’ensemble des équipes pédagogiques, ainsi qu’Annick Deyris, Conseillère pédagogique en éducation musicale de l’Education nationale, pour leur vitalité et leur participation fidèle et enthousiaste. Le succès rencontré chaque année démontre la cohérence d’une démarche consistant à familiariser les enfants avec l’Art lyrique et à développer leur sensibilité, tout en aiguisant leur sens critique face à l’offre culturelle en général. Bon voyage à travers cette œuvre. Laissez-vous surprendre… Anne-France PINCEMAILLE Conseillère municipale déléguée à la culture et aux jumelages Direction des affaires culturelles Ville d’Herblay 3 Sommaire I. La production artistique .................................................................................................................. 5 A. Notes d’intention......................................................................................................................... 5 1. Camille Germser – mise en scène ........................................................................................... 5 2. Iñaki Encina Oyón – direction musicale ................................................................................... 6 B. Direction artistique ...................................................................................................................... 7 C. Distribution ................................................................................................................................ 12 D. Théâtre Roger Barat .................................................................................................................. 15 II. Antonio Salieri ............................................................................................................................... 16 III. Etude de l’œuvre ........................................................................................................................... 19 A. L’histoire .................................................................................................................................... 19 B. Les thèmes principaux ............................................................................................................... 21 1. Le personnage Falstaff .......................................................................................................... 21 2. La farce .................................................................................................................................. 22 3. Le travestissement ................................................................................................................ 24 C. Analyse de l’œuvre et choix de mise en scène par Camille Germser........................................ 27 1. Le livret .................................................................................................................................. 27 2. Une critique de la société ...................................................................................................... 27 3. La farce pour traiter de choses importantes et graves ......................................................... 28 4. L’esthétique ........................................................................................................................... 28 IV. Qu’est-ce que l’opéra ? ................................................................................................................. 30 A. Définition ................................................................................................................................... 30 1. Un peu d’histoire ................................................................................................................... 30 2. Quelques maisons d’opéra .................................................................................................... 34 B. L’opéra, un art complet ............................................................................................................. 37 1. L’importance des voix ............................................................................................................ 37 2. Les instruments de l’orchestre .............................................................................................. 41 3. La scène ................................................................................................................................. 42 C. La création d’un opéra .............................................................................................................. 44 1. Les acteurs de la conception ................................................................................................. 44 2. Le montage d’un opéra ......................................................................................................... 49 D. Lexique ...................................................................................................................................... 51 Direction des affaires culturelles Ville d’Herblay 4 I. La production artistique A. Notes d’intention 1. Camille Germser – mise en scène Falstaff, c’est du vaudeville. Ça en a le matériau, les personnages, l’intrigue et, qui plus est, la mécanique est bien celle d’un divertissement. Lorsque j’évoque cette notion de divertissement, c’est le sens étymologique de divertir qui m’intéresse « aller dans une autre direction », je fais alors allusion à une chose qui nous sortirait un peu de notre tête. Le théâtre et l’opéra ont une chose essentielle en commun : ils font le récit d’une histoire... qui se cache derrière l’œuvre. L’œuvre est une enveloppe, parfois médiatique, parfois invisible, mais presque toujours en béton que l’on a tout loisir de peindre et repeindre (le béton) au goût du jour avec la volonté de dépoussiérer, d’actualiser, d’adapter, alors que l’histoire, en réalité souvent négligée, ternit sous sa couche de béton. Il faut donc s’employer à désacraliser l’œuvre, au profit de l’histoire. La rendre accessible et limpide, d’une part, et, d’autre part, la faire résonner dans notre temps et nos codes, sans forcément déployer les grands concepts de transposition présomptueux. Il est donc indispensable que le spectateur comprenne non seulement l’histoire et tous les enjeux de l’intrigue, mais aussi tous les détails, au mot prêt, et à mesure que se joue l’œuvre. Comme lorsqu’on se met devant un film, le spectateur ne devrait pas avoir à fournir un effort préalable. Je ne veux pas solutionner les problèmes de lecture du spectacle en arguant du fait qu’un programme sera distribué en salle, que les professeurs auront préparé les élèves, ou en supposant encore une curiosité du spectateur qui l’aura poussé à s’enquérir de l’œuvre avant sa sortie au théâtre. Le défi est de taille, même pour une intrigue de cet acabit, car la musique contraint le jeu,