L'industrie Potière À Québec Au Xviie Siècle : Une Étude Archéométrique Des Terres Cuites Communes Qualifiées De Fabrication Locale
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L'industrie potière à Québec au XVIIe siècle : une étude archéométrique des terres cuites communes qualifiées de fabrication locale Mémoire Huguette Lamontagne Maîtrise en archéologie Maître ès arts (M.A.) Québec Canada ©Huguette Lamontagne, 2018 L'industrie potière à Québec au XVIIe siècle : une étude archéométrique des terres cuites communes qualifiées de fabrication locale Mémoire Huguette Lamontagne Sous la direction de : Allison Bain, directrice de recherche Pierre Francus, codirecteur de recherche Résumé Les archéologues québécois ne se sont penchés qu'au cours des dernières décennies sur l'utilisation des méthodes scientifiques pour caractériser l'origine des terres cuites grossières ou communes (TCC) que nous retrouvons en Nouvelle-France. Alors que l'archéologie européenne incluait largement les outils que sont, par exemple, l'examen en lames minces, la spectrométrie et le traitement statistique des données, c'est au début de la décennie 1980, avec les travaux d'André Proulx et de Lueger et Olivier que des techniques d'analyse quantitatives ou archéométriques furent appliquées à la céramologie québécoise. Ce projet de recherche a eu recours à l'analyse pétrographique, à la tomodensitométrie (CT-SCAN) et à différents outils informatiques et statistiques pour éclairer la provenance et les caractéristiques de tessons de terres cuites grossières par l’étude de leur pâte. Ces tessons sont issus de quatre sites de la région de Québec et associés à des contextes du XVIIe siècle: la maison des Jésuites (CeEt-27), l'îlot des Palais (CeEt-30), le Parc des Braves (CeEt-677) et le domaine Maizerets (CfEu- 1). Le but était de prouver de façon satisfaisante que ce qu'on qualifiait de fabrication locale portait bien son nom. Par ricochet nous avons pu nous pencher sur la qualité de la fabrication de la céramique étudiée et tenter de reconnaître la signature de différents potiers, sans être pour autant capables de les identifier. Parallèlement, en recoupant certaines informations, on a cherché à établir un référentiel, reliant la couleur de la pâte et celle de la glaçure, applicable aux terres cuites grossières. L'utilisation de la tomodensitométrie, en plus de l'analyse pétrographique, a amené un questionnement sur les avantages et inconvénients respectifs de ces deux méthodes d’analyse. iii Abstract Quebec archaeologists have been interested in applying scientific methods to the study of earthenware found in New France since the last few decades. European archaeologists used tools such as thin section layer analysis, spectrometry and statistics far before. In the 1980s André Proulx and Lueger and Oliver applied quantitative analysis to the study of Quebec ceramics. This project combines petrographic analysis, tomodensitometry (CT-SCAN) and statistical tools to examine the problem of ceramic provenance via the study of their pastes. Sherds were selected from 4 sites in Quebec City dating to the XVIIth century : la maison des Jésuites (CeEt-27), l'îlot des Palais (CeEt-30), le Parc des Braves (CeEt-677) and le domaine Maizerets (CfEu-1). The main purpose was to prove to our satisfaction that what we call local earthenware was indeed locally made. With the use of a CT-SCAN we were able to examine the quality of the manufacturing process and we tried to identify the work of different potters, ideally associating a particular manufacture to a specific potter. The use of the CT-SCAN together with petrographic analysis allows us to question both the advantages and disadvantages related to these methods. iv Remerciements Des études de maîtrise et un projet de recherche ne sont pas des activités qui se déroulent en solitaire. Démarré à la session d'automne 2012, ce mémoire a nécessité l'intervention de plusieurs personnes pour être mené à terme. Je tiens à rendre un hommage particulier à Réginald Auger, professeur d'archéologie à l'Université Laval, qui, le premier, a allumé ma curiosité face aux problèmes posés par l'identification des terres cuites grossières, à Allison Bain, aussi professeure au même département, qui a généreusement accepté la direction de ce mémoire, à Yves Monette, le premier intervenant, qui a guidé mes premiers pas dans le domaine de l'analyse pétrochimique, à Pierre Francus de l'Institut national de recherche scientifique, Eau Terre Environnement (INRS-ETE), co-directeur, auquel je suis redevable du cours «Initiation à la lecture de lames minces 101» : il a su donner une orientation supplémentaire à ce projet par l'introduction d'une autre technique d'analyse. Je ne saurais passer sous silence les précieux conseils de monsieur Michel Caillier, professeur au Département des sols et de génie agroalimentaire (Université Laval) qui a généreusement accepté de valider mes observations. Plusieurs personnes ont cru en ce projet et ont exprimé leur encouragement sous forme monétaire: ici je tiens à souligner l'apport de la Fondation Virginia Parker pour la «Bourse Saint-Antoine sur les recherches archéologiques au Canada» et celui de l'Association des retraités de l'enseignement (AREQ, CSQ). Le Groupe de recherche en archéométrie de l'Université Laval a aussi contribué financièrement à ce travail lors de la fabrication des lames minces. Un gros merci aussi aux personnes qui m'ont facilité l'accès aux collections et qui ont accepté que des tessons issus de celles-ci puissent servir aux analyses destructrices auxquelles nous les destinions : madame Marie-Hélène Daviau et monsieur William Moss, pour la Ville de Québec, madame Aurélie Desgens, pour le ministère de la Culture et des Communications du Québec, madame Hélène Quimper et monsieur Louis-Philippe Picard de la Commission des Champs de Bataille du Canada. Merci aussi à madame Geneviève Bergeron pour nos échanges concernant le site du domaine Maizerets, à madame Lise Jodoin et monsieur Marcel Moussette, toujours prêts à répondre à mes questions à propos de l'îlot des Palais. v L'équipe de l'INRS ETE a aussi été d'un grand secours à plusieurs niveaux. Un énorme merci à Geneviève Treyvaud pour mon initiation au logiciel OsiriX et à son utilisation en parallèle avec Excel : elle a fait montre d’une patience exemplaire : elle a aussi évalué la première version de ce mémoire. Merci aussi à Louis-Frédéric Daigle, Mathieu Des Roches, Thibault Labarre, Arnaud De Coninck et Philippe Girard pour leurs précieux conseils ou interventions. Ma gratitude va aussi à toutes les personnes qui m'ont facilité l'accès aux équipements spécialisés requis pour effectuer mes analyses : l'équipe de madame Najat Bhiry du Centre d'études nordiques, particulièrement madame Myosotis Bourgon Desroches et monsieur Yann Foury, et monsieur Thierry Petit, aussi professeur d'archéologie à l'Université Laval. Merci aussi à ma famille, spécialement à mes deux enfants Myriam et Simon, et à mon entourage, qui ont dû composer avec une étudiante pas toujours disponible pour d'autres activités. Votre patience à mon égard fut très appréciée. vi Table des matières Résumé ............................................................................................................................................................... iii Abstract .............................................................................................................................................................. iv Remerciements ................................................................................................................................................... v Table des matières ............................................................................................................................................. vii Liste des figures .................................................................................................................................................. x Liste des tableaux .............................................................................................................................................. xi Liste des sigles .................................................................................................................................................. xiv Chapitre 1 : Introduction ...................................................................................................................................... 1 1.1 L'argile ...................................................................................................................................................... 2 1.2 Analyses sur les terres cuites communes du Québec .............................................................................. 4 1.3 Bilan historiographique ............................................................................................................................. 9 1.4 Les cadres chronologique et géographique ............................................................................................ 14 1.4.1 Le cadre chronologique ................................................................................................................... 14 1.4.2 Le cadre géographique .................................................................................................................... 14 1.5 Problématique de recherche et hypothèses............................................................................................ 19 1.6 Plan de rédaction .................................................................................................................................... 21 Chapitre 2 : Méthodologie de recherche ..........................................................................................................