E786 Volume 2

VICE-PRIMATURE CHARGEE DES PROGRAMMES ECONOMIQUES MINISTERE DES TRANSPORTS, DES TRAVAUX PUBLICS ET DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Public Disclosure Authorized

Programme Sectoriel des Transports Public Disclosure Authorized

Public Disclosure Authorized EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES SOUS-PROJETS DE 1'APL 3 RAPPORT ANNEXES

CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES SUR L'ENVIRONNEMENT

Août 2003 Public Disclosure Authorized SOMMAIRE

ANNEXE 1: LISTE DES PERSONNES CONTACTEES ...... 6 ANNEXE 2: PROGRAMME DE COMMUNICATION ...... 8 1. JUSTIFICATION ...... 8 Il. STRATÉGIE D'APPR OCRE ...... 8 Il.1. L'INSTAURATION DES SYNERGIES ...... 8 11.2. L'INITIATIOND 'UNE DYNAMIQUE DE CHANGEMENT ...... 9 11.3. IMPLICATION DES COLLECTrVITÉS LOCALES ...... 10 DIAGNOSTIC ...... 10 M.1. CONSTAT ...... 10 111.2. L ES INTERVENANTS IMPLIQUÉS ...... 1 1 111.3. L ES DÉTERMINANTS DE LA COMMUNICATION ...... 12 III.3.1. Cadre de référence...... 12 III.3.2. Attitude envers autrui...... 12 III.3.3. Rôle et rapports de rôle ...... 12 111.3.4. La situation générale :...... 13 111.3.5. La représentationdu butt de la communication ...... : 13 111.4. Objectifs spécifiques de la communication dans le secteur transport...... 13 111.5. Axes de communication...... 14 ANNEXE 3: PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE CAPACITÉS .. 15 I. FORMATION AU NIVEAU CENTRAL ...... 15 Il. FORMATION AU NIVEAU REGIONAL ET LOCAL ...... 15 ANNEXE 4: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN2 (-BRICKAVILLE) ...... 16 I. APERCU GENERAL DU SOUS-PROJET ...... 16 Il. SITUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET . . 18 Il. 1. LE MILIEU PHYSIQUE ...... ;18 1.1.1. Géomorphologie et géologie de la zone concernée...... 18 11.1.2. Conditions climatiques et hvdroloqjques...... 19 .2. I MILIEU BIOLOGIQUE ...... 23 11.2.1 La couverture végétale ...... 23 Il.2.2 Lafaune ...... 24 Il .3 MILIEU HUMAIN ...... 24 I. 3.1 Données démographiques de la zone .d'infltuence...... 24 I. 3.2 Equipements...... 25 I. 3.3 Projets de développement ...... 26 11. 3.4 Urbanisationet cadre de vie ...... 26 111. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX LIES ALA DEGRADATION DE L'INFRASTRUCTURE ...... - . .. 27 III. 1. LE PHÉNOMÈNE D'ÉROSION ...... 27 111. 2. LES PRINCIPAUX PROBLÈMES LIÉS AU MILIEU URBAIN ET SEMI-URBAIN ...... 28 111. 3. LES ENJEUX ENVIRONNEM ENTAUX LIÉS À LA RÉHABILITATION ...... 28 111.3.1 Les effets bénéfiques de la réhabilitationde la RN2 ...... 28 111.3.2 Les impacts potentiels...... 31 IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI ...... 38

IV.1 LE PLAN D'ACTION ...... 38 IV.].1 Les mesures préventives ...... 39 IV.1.2 Les Mesures d'atténuation...... 39 IV.1.3 Mesures d 'accomnpagnement...... 39 IV.2 RÉCAPITULATIF DU PLAN DE GESTION ENVIRONN EMENTALE ET DE SUIVI DE L'AXE RN 2 ...... 40 ANNEXE 5: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN 44 ( - VOHIDIA LA) ...... 42 I. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 42 Il. SITUATION ACTUELLE ...... 43

11.1 - DESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 43 11.2. MILIEU NATUREL ...... 43 Il.2.1. Géologie...... 44 11.2.2. Pédolologie...... 44 11.2.3. Relief ...... 45 Il 2.4. Climat...... 45 11.2.5. Hydrologie...... 45 11.3. MLIEU BIOLOGIQUE ...... 46 I.3.1 - La végétation...... 46 11.3.2. La faunne...... 47 11.4. MLIEU SOCIO-ECONOMIQU ...... 48 I.4.1 . Fivondronanadesservies par la RN 44 ...... 48 11.4.2. Population...... 49 I.4.3. Production et activités ...... 49 11.4.4. Infrastructuressociales ...... 51 111. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX LIÉS AUX DÉGRADATIONS DE L'INFRASTRUCTURE ...... 53 111. 1. L'ÉROSION ET L'ENSABLEMENT DES ZONES BASSES TRAVERSÉES PAR LA ROUTE ...... 53 111.2. L ES ENJEUX ENVIRONNEM ENTAUX DE LA RÉHABILITATION . . . 54 III.2.1 Effets bénéfiqques...... 54 111.2.2 Les impacts négatifspotentiels et mesures correspondantes...... 55 IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI ...... 61 IV. 1. L E PLAN D'ACTION ET CHARTE DE RESPONSABILITÉ ...... 61 IV.1.1 Les mesures préventives...... 61 IV.1.2 Les mesures d'atténuation...... 61 IV. 1.3 les mesures d'accompagnement...... 61 IV.2 RÉCAPITULATIF DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI DE L'AXE RN44 (MAROVOAY - ) ...... 62

2 ANNEXE 6: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN7 (PARTIE ANTANANARIVO-ANTALAVIANA) ...... 65 1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 65 Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 66 11.1. ZONE D 'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ...... 66 11.2. DESCRIPTION DU CONTEX TE ENVIRONNEMENTAL ...... 66 I. 2.1. Milieu biophysique...... 67 11.2.2. Milieu humain ...... 70 III. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX LIES ALAREHABILITATION ...... 75 111. 1 LES EFFETS BÉNÉFIQUES DE LA RÉHABILITATION DE LA RN 7 ...... 75 111.2. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D'ATTÉNUATION ...... 76 IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL (PGE)-...... 80 ANNEXE 6 BIS : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN7 (PARTIE - ...... 83 I. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 83 Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 84 11.1. ZONE D 'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ...... 84 Il. 2. D ESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 84 Il. 2.1. Milieu biophysique...... 85 11.2.2. Milieu humain ...... 87 1l.2.3. Trafc et transport...... 89 11.2.4. Marchés...... 89 11.3. ACTIVITÉSÉCONOMIQUES ...... 90 I1.3. 1. Agriculture...... 90 I. 3.2. Elevage...... 91 11.4. AUTRES SECTEURS ÉCONOMIQUES ...... 92 11.4.1. Industries agricoles...... 92 II.4.2. Tourisme ...... 92 Il.4.3. Exploitation et collecte des produits dut sous-sol...... 92 III. GESTION ET LUTTE CONTRE LE SIDA ...... 93 111. 1. E TAT DES LIEUX ...... 9...... 93 111.1.2. Programmede lutte contre le SIDA/MST ...... 94 111.1. 4. Problèmes et contraintes...... 94 111.2. P ROJET DE REHABILITAT ION ET SIDA/MST ...... 95 111.2. 1. Ihnpacts positifs ...... 95 III.2.2. Inmpacts négatif...... 95 REMARQUES GENERALES ...... 95 V. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA REHABILITATION ...... 95 V. 1 EFFETS BÉNÉFIQUES ...... 95 V.2. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D'ATTÉNUATION ...... 96 VI. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL (PGE) ...... 101

3 ANNEXE 7: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA RÉHABILITATION DE LA RN32 (MANDRITSARAIBEFANDRIANA-) ...... 104 1. DESCRIPTION DU PROJET ...... 106 Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 106 Il.1. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ...... 1 06 11.2. DESCRIPTION DU CONTEX TE ENVIRONNEMENTAL ...... 107 11.2.1. Milieu bio -physique...... 107 11.2.2. Milieu socio -économique...... 113 11.3. DIAGNOSTIC ENVIRONNEM ENTAL DE LA DÉGRADATION ...... 115 III. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU SOUS-PROJET ET MESURES D'ATTENUATION ...... 117 IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL (PGE) ...... 120 ANNEXE 8: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN 5 A (AMBILOBE- VOHEMAR) ...... 123 1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 124 Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 124 Il 1. ZONE D'INFLUENCE DU SOU S-PROJET ...... 124 11.2. DESCRIPTION DU CONTEX TE ENVIRONNEMENTAL ...... 1...... 128 11.2.1. Milieu bio -physique...... 128 11.2.2. Milieu socio - économique...... 1 31 11.2.3. Diagnostic environnemental...... 133 Hl. IMPACTS POTENTIELS ...... 136 IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL( PGE ) ...... 140 ANNEXE 9: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET PORT DE ...... 142 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SOUS-PROJET ...... 144 Il. PRESENTATION DU PROGRAMME DE REALISATION DES TRAVAUX PORTUAIRES ...... 144 I.1. PERSPECTIVE EN 2003 ...... 1 4 4 111. SITUATION ACTUELLE ...... 144 111. 1. ETAT DE LIEU DU PORTDE MAHAJANGA ...... 144 111.2. DESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ...... 145 111.2.1. Milieu biophysique...... 145 111.2.2. Milieu socio -économique ...... 146 IV. DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL DE LA DÉGRADATION ...... 149 CF :FIGURE 1(LES DIMENSIONNEMENTS DE CHAQUE SOUS-PROJET) .. 1.52 V. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 152 VI. IMPACTS POTENTIELS ...... 154 VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE (PGE) . . 1 58

4 VIl. 1. STRUCTURES DE GESTION ...... 158 VII.2. PROCÉDURE DE MiSE ENOEUVRE DES MESURES EN VIRONNEMENTALES ET CHARTE DE RESPONSABILITÉ ...... 159 VII.3. INDICATEURS DE SUIVI ...... 163

5 ANNEXE 1: Liste des personnes contactées

ANNEXE 1: LISTE DES PERSONNES CONTACTEES

- Mme RAZANAMAHEFA Sébastienne, Médecin Inspecteur SDD Moramanga - Mme Gisèle, Anirnatrice à l'Association Stop Sida (ASOS) Toamnasina - Mme Le Chef de Service de la Législation et du Patrimoine, Ministère de la Santé - Mme Laurence Aviation Civile Antananarivo - Mme RAMBELOMANANA Rosa, Responsable des Statistiques Portuaires Antananarivo - Mme RABAKOARISOA Olga, Direction du Transport Terrestre Antananarivo - Mme ANDRIANAIVOHERISOLO Faly, Inspecteur du Travail et des Lois Sociales, Ministère du Travail et des Lois Sociales - M. RAMBAHIARIMANANA, Vice-PCLS du Fokontany de Anjiro - M. RAKOTOVAO Gérôme, Maire de la Commune de - M. Le Délégué auprès de la Commune de Sabotsy Anjiro, - M. Le Directeur Général de la Société d'Exploitation Portuaire de (SEPT) - M. Le Directeur Technique de la SEPT - M. Le Conseiller Technique du DG de la SEPT - M. LAHADY Jacquot, Directeur de l'Urbanisme, Commune urbaine Toamasina - M. Richard Directeur Adjoint de l'Urbanisme- Commune urbaine Toamasina - M. TOTO Raymond, Chef de Service Régional des Transports Terrestres Toamasina - M. Le Médecin Inspecteur du SDD Toamnasina - M. RAKOTOMALALA Jean Cla ude, Coordonnateur Régional ASOS Brickaville - M. L'Adjoint Il au Maire Toamasina I - M. RAKOTONIRINA Jean Claude Roger, Maire de la Commune de Moramanga - M. RAMIANDRISOA, Adjoint au Maire Moramanga - M. le Chef de Brigade de la Gendarmerie Nationale Toamasina I - M. RAKOTOMANIRAKA, PST - M. FENO Jean Paul, PST - M. PAUL Simon, 2e`eAdjoint au Maire Brickaville - M. ZEFANIA, PCLS du Fokontany de Mahatsara - M. Douan Klariss Agence Aviation Civile Antananarivo - M. RABARY, Responsable des Projets portuaires MTMI DTM Antananarivo - M. Fred R., Service Statistiques MTM/SG/DTT Antananarivo - M. Le Chef de Service Législation MTM/DTT Antananarivo - M. ANDRIANAIVOHERISOLO Faly, Inspecteur du Travail et des Lois Sociales, MTLS Antananarivo - M. Le Guichetier Taxi-brousse COTRANSU (Toamasina -Soanierana -) - M. Le Guichetier Taxi-brousse KOFIFEN (Toamasina -Fénérive Est) - M. L'Agent Voyer de la Mairie - Comune urbaine Toamasina - M. Le Député de élu à NosyBe - M. Le Maire de la commune urbaine de NosyBe - M. Le Préside nt de PFED à NosyBe - Mme Médecin Inspecteur à NosyBe - M. Le Maître du port NosyBe - M. Le Maire de la commune urbaine de Sambava - M. Le Directeur Général du SECREN Antsiranana - M. Le Maire de la commune urbaine d' Antsiranana

6 ANNEXE 1: Liste des personnes contactées

- M. Le Responsable régional du SAGE à Antsiranana - M. Le Président de CRADES à Sambava - Mme Médecin inspecteur à Antsiranana - Mme Responsable de MST à Antsiranana - M. Le Maître du port Antsiranana - M. Le Député de Madagascar élu à Sambava - M. Le Directeur technique de l'ADEMA - M. Le Directeur de l'ASECNA - M. Le Représentant de l'ACM - M. Le Responsable des Eaux et Forêts à l'aéroport d'Ivato - Mme. Le Responsable de contrôle phytosanitaire à l'aéroport d'Ivato - Mr. Le Directeur Provincial des Travaux Publics de Mahajanga - Mr. Le Responsable de l'Entreprise Colas de Mahajanga - Mr. Le Responsable du service d'Exportation de la Douane de Mahajanga - Capitainerie du Port de Mahajanga - Mr. Le Directeur des Informations Environnementale de l'O.N.E. - Mr. Le Responsable de la Province de la lutte contre le SIDA de Mahajanga - Mr Le Directeur Provinciale des Eaux et Forêts de Mahajanga - Mr. SAMBOVELO FIHERENANA. Service Transport Terrestre Tuléar - Mr RAZAFIDY Fidèle S.B.T. Tuléar - Mr. Ratsirofohery Albertin Batiment Travaux Publics Tuléar - Mr Théophile Martin Site Port Tuléar - Mr Lucien Valvin Douane Tuléar - Mr Rakotoarisoa Tuléar - Capitainerie du Port Tuléar - Mr Solofo Entreprise Colas Tuléar - Mr MAN WAI IHSM Tuléar - Mr Ramampiherika Daniel IHSM Tuléar - Mme MOSACHE SERVICE Sida Tuléar - Mr Le Sous Préfet de la région de Tuléar - Mr Ramambazafy Mbelonanahary Travaux Publics Ihosy - Mr ANTOINEITE MARIE PIERRE Travaux Public Ihosy - Mr. RAVELOMANANTSOA Félicie Santé Publique Ihosy - Mr RAKOTONANTOANINA Santé Publique Ihosy - Mr MARA Jean de Dieu Maire Andranolava Ihosy - Mme Ratsimbazafy N irilanto Travaux Publics Antsirabe - Mr. Adjoint Maire Fokontany Manandona Antsirabe

7 ANNEXE 2: Programme de conmnunication

ANNEXE 2: PROGRAMME DE COMMUNICATION

I. JUSTIFICATION

La fonctionnalité du Réseau de Transport constitue la première des priorités pour le Gouvernement. Cependant, il s' avère que l'absence d'une stratégie nationale appuyée par des financements conséquents a beaucoup handicapé la réalisation de cet objectif par le passé, et les conséquences s'en font durement ressentir actuellement Dans le cadre de sa politique de lutte pour la réduction de la pauvreté, le Gouvemement entend poursuivre le désengagement de l'Etat du secteur productif pour « se concentrer sur ses missions essentielles de service public notamment celles relatives à la définition des politiques et stratégies, à la réglementation, au suivi, à la coordination et à l'évaluation des programmes mis en oeuvre ainsi qu'à la fourniture des services de base aux populations, tout en se retirant progressivement des activités de type privé ». C'est dans ce cadre qu'a été élaboré une Politique des Transports, formalisée par la Déclaration de Politique Nationale des Transports -(2000) qui vise en priorité à instrumenter les institutions et acteurs impliqués dans le Secteur, pour la réalisation des objectifs fixés, en temps voulu, et dans le respect des critères de durabilité. Pour que ce faire, il est nécessaire que le public en général (autorités nationales, régionales et locales, les secteurs public et privé, la population, les ONGs, les investisseurs...) soit inforné et sensibilisé sur les grandes orientations et actions retenues, mais aussi sur les impacts sur l'environnement, ceci impose aux grands programmes nationaux de se doter d'un plan de communication adapté aux objectifs à atteindre, et de mobiliser les ressources nécessaires, cette étape « communication » étant fondamentale dans toute mise en oeuvre.

XI. STRATEGIE D'APPR OCHE

Le plan de communication se fait en plusieurs temps, à savoir: un diagnostic de la situation, y compris l'identification des messages et canaux idoines, la mise en route du programme, le feed-back, et le réajustement. Mais des principes préalables sont nécessaires pour une approche adaptée

11.1. L'INSTAURATION DES SYNERGIES

Pour mener à bien le présent Programme de sensibilisation, une Synergie cts compétences et des activités des partenaires du Secteur Transport, ainsi que des acteurs du développement doit prévaloir. Ainsi un certains nombre de mesures d'approche sont préconisées - développement de la communication de proximité; - partenariat du noyau des responsables avec les opérateurs oeuvrant dans le domaine de l'environnement ; ainsi que les autres secteurs directement concernés: le Secteur du Développement Rural, le Programme de lutte contre le VIH/SIDA, secteurs qui sont déjà dotés de structures formellement organisées au niveau le plus décentralisé, et effectuant des activités d'Information-Communication élaborées. En outre les autres secteurs peuvent être

8 ANNEXE 2: Programme de communication

mis à contribution de diverses manières: l'éducation de base, le commerce, le sport, le tourisme. Il s'agit en fait de la capitalisation de l'existence des différentes structures de concertation / collaboration , et d'initier une approche «Actions nationales développant les partenaires régionaux » Il appartient aux responsables environnementaux du secteur de se mettre au diapason des structures, déjà opérationnelles, tant au niveau central qu'au niveau décentralisé, dans la gestion de la présente Stratégie de communication.

11.2. L'INITIATION D'UNE DYNAMIQUE DE CHANGEMENT

Intervenir sur l'auditoire-cible, c'est entamer une triple action (informer, éduquer, exhorter,) et c'est escompter, en fin de campagne, renforcer les attitudes et connaissances déjà favorables et obtenir un changement notoire de comportement en faveur de l'environnement. Tous les vecteurs seront donc développés pour pérenniser le message "environnement". Le tableau de la dynamique de changement ci-après présente l'essentiel des activités de comnunication à entreprendre. Tableau 1: Activités de coninmunication à entreprendre.

Auditeur cible Perception de Attente Message a passer Véhicule Changements l'environnement adéquat souhaites

1- pouvoir - base du développement Réalisation des Tout nc marche - brochures Descente sur terrain politique durable objectifs du charte pas a merveille spéciales pour voir les réalités (exécutif - lutte contrelapauvretéde donc contrôler, .... et agir pour (exécutif, - lutte contre la pauvret l'environnement évaluer et décider. -télvision réajuster les tirs administration malgache appuyer - bus mailing

2- Elus et - Sentiments de - Réalisations - Expliquer l'enjeu - Presse -Validation du décideurs locaux frustration car écarté des concrètes au ras du du Programme - Dépliats Programme grandes décisions sol pour atténuer - - Dephants la pauvreté - Dynamiser le - Doumet - Satisfaction - Non respect des us et rôle des élus Ambition coutunes de la part des - Meilleur circuit - Dynamiter les - Gadgets personnelle et migrants et des d'information routines politique opérateurs - Satisfaction - Partenaires - Attitudes de conflits électorat et principaux du entre intérêts immédiats ambition Programme et gestion durable personnelle

3- Notables - Perception limitée des . A npaqiaka liens de cause à effet (Ampangaka, entre pressions Tangalamena dégradation

4- Opérateu rs - Pratique et - Informations - Intérêt - Presse - Adhésion sans économiques comportement fiables immédiat par - Télévision réserve au irrationnels vis-à-vis de . solutions programune ONGnature la et de - Emplois alternatives - Gadgets - Partenaires et Associations l'environnement - Débouchés - Séminaires ambassadeurs du

- Commerce illicite des nouveaux Programme

9 ANNEXE 2: Programme de communication

Auditeur cible Perception de Attente Message a passer Véhicule Changements l'environnement adéquat souhaites biens de la biodiversité - Prestige social

5- Populations Image floue - Aide et - Respecter la - Radio - Baisse des locales et Non prioritaire assistance Nature, - Presse pressions sur la

Confusion entre - Emplois C'est assurer adre N Confservion .tS l'avenir de la - Gadgets - Usage rationnel consdrvationet - Sécunté progéniture - Entretiens du patrimoine développement - Stabilité - Respect du code - Réflexes - Convention d'hygiène écologiques sociale

7- Médias Aucun journal n'a une - Intérêt - Les journalistes - Dossier de - Organisation de rubrique personnel piliers du presse "Clubs de la presse Environnement - Documentation Programme - Conférence de amis dc la nature" Emissions épisodiques - Dossier de -Expériences presse - Meilleure Radio et TV presse d'autres pays - Brochures collaboration. Approche intellectuelle - Gadgets

11.3. IMPLICATION DES COLLECTIVITÉS LOCALES

Les collectivités territoriales décentralisées devront être pleinement intégrées dans la mise en oeuvre de la politique des transports avec le transfert de compétence en la matière dont l'évaluation environnementale, le contrôle et le suivi. Les élus locaux (Maires, Conseillers...) et les Notables (Ampanjaka, Tangalamena, Religieux, Educateurs...) figurent parmi l'auditoire prioritaire du présent programme, parce que les collectivités locales doivent être les principaux maîtres d'oeuvre du volet sensibilisation et éducation des citoyens. Des stratégies intégrées de communication sont actuellement mises en oeuvre dans plusieurs communes de l'île pour contribuer à l'image d'utilité publique. Les stratégies de communication locales ont pour objectif non seulement de faire entendre les voix des élus sur leurs projets et leurs réalisations mais de créer un sentiment d'appartenance à une collectivité.

DIAGNOSTIC

111.1. CONSTAT

L'historique des informations concemant les grands programmes à Madagascar permet de constater que les méthodes d'approche ont varié suivant les objectifs assignés aux programmes et projets, les techniques d'approche du milieu rural disponibles et l'environnement socio-économique qui prévalait. Depuis un peu plus d'une décennie, la démarche participative et la structuration se présentent comme les deux constantes de la méthodologie d'approche et des objectifs de vulgarisation/sensibilisation. Bien qu'elles aient été modulées et améliorées suivant les conditions du milieu et de la mission de l'organisme

10 ANNEXE 2: Programme de commnunication qui intervenait, elles n'en constituent pas moins les bases d'une continuité qu'il importe d'assurer pour aboutir à une pérennisation des résultats.

111.2. LES INTERVENANTS IMPLIQUÉS

Il existe un grand nombre d'entités opérant dans le domaine des TP, et transport Leur multiplicité est un atout indéniable, mais leurs résultats sur le développement du secteur gagneraient en qualité et en durabilité si leurs actions étaient mieux intégrées et coordonnées. On peut citer parmi les intervenants: - Différents départements ministériels ainsi que les Projets et Programmes sous tutelle PADR PAE, PNL SIDA, - Le secteur privé: Organisations professionnelles, Entreprises de BTP, Bureaux d'Etude, Actuellement, l'existence de nombreuses coopératives (formelles ou informeles) participant à des activités socio-économiques diverses est une donnée à prendre en compte dans toute politique et stratégie concernant le secteur. Le processus de communication * Les relations: Emetteur et Récepteur La communication consiste à dispenser de l'information adéquate d'une façon socialement et culturellement appropriée. L'information doit être juste, honnête et compréhensible pour le public cible de façon à ce que celui-ci puisse réagir adéquatement et prendre des décisions éclairées. Pour ce faire, il faut tenir compte des données, des attentes, de la transmission et de la réception du message. Les processus de communication mettent en relation l'émetteur du message et le récepteur. Ils subissent chacun l'influence d'un ensemble de facteurs qui modifient et complexifient la qualité de la communication. Le message est pour sa part enveloppé dans un médium, un canal de communication. Si l'émetteur et le récepteur utilisent des systèmes de codages et de décodages identiques et choisissent un canal approprié, alors la communication tendra vers l'optimum. L'émetteur Cadre de référence Connotation des termes Représentation du but de la communication Filtre de communication et codage

Le médium et le message Àutres média - autres messages

Récepteur Filtre dc nerce2tion et décoda2e -cadre de référence -connotation des termes -attitude envers autrui -rôle et rapports des rôles -représentation du but de la communication ANNEXE 2: Programme de communication

Figure1 Un modèle général de communication Toutefois dans les faits, ce message se retrouve codifié et déchiffré pur des systèmes différents. Il subit des déformations plus ou moins importantes selon le contexte de la communication et la diversité des autres messages reçus par le récepteur au même moment ou sur le même thème, autant de bruits perturbant la communication et de perception. La communication interposée complique donc la transmission d'un message. Cette représentation de la communication interpersonnelle semble linéaire, mais constitue pourtant un système itératif avec relais, l'émetteur et le récepteur interchangeant tour à tour leurs rôles.

111.3. LES DÉTERMINANTS DE LA COMMUNICATION

111.3.1. Cadre de référence l'émetteur est la personne qui désire, structure et émet un message. Ce message sera empreint du système des opinions, des idées, du savoir et aussi des normes et de valeurs de l'émetteur, c'est son cadre de référence. Lors d'une évaluation environnementale, les intervenants potentiels peuvent s'inscrire dans des cadres de références multiples. On appelle «commutation » (d'un concept ou d'un mot) tout ce que le terme peut évoquer, suggérer et impliquer, d'une façon claire ou vague chez celui qui s'en sert. Selon le cadre de référence, les commutations aux concepts développement durable et environnement peuvent varier.

111.3.2. Attitude envers autrui l'attitude solide globale de l'émetteur, sa conception des humains, et des rapports humains en général tiennent au caractère à l'expérience de la vie, au degré de socialisation et de normalité de la personnalité, à l'humeur. En particulier, l'émetteur se fait une image du récepteur, une image qui se base sur des stéréotype, des préjugés.

11I.3.3. Rôle et rapports de rôle

La logique des comportements des acteurs prend une place importante par exemple lors de EIE: Le maîtie d'ouvrage soucieux de la rentabilité des investissements et de son image publique, cherche à défendre la valeur de son projet et s'assurer qu'il répond aux exigences du décideur, Le décideur a le pouvoir d'autoriser ou de refuser le projet. La décision dépendra des retombées politiques, économiques et financières, Le médiateur cherche à établir un compromis et un consensus entre le maître d'ouvrage et les personnes affectées, Les personnes affectées subissent les retombées positives ou négatives du projet Dans le cas des retombées négatives, elles sont sur la défensive, car elles perçoivent le risque d'un changement de leur environnement biophysique et humain. Par ailleurs en ce qui concerne les rôles, de nombreux déterminants peuvent être pris en compte

12 ANNEXE 2: Programme de communication

L'influence des règles qui régissent les communications dans le milieu social concerné, L'influence du statut social de l'émetteur en rapport avec celui du récepteur.

111.3.4. La situation générale:

Le contenu de la communication et la façon de communication varient selon qu'on se trouve en situation informelle, formelle à nombre réduits de participants, en situation de participation publique réduit ou élargie.

111.3.5. La représentation du but de la communication

Cette représentation influe sur le langage et sur les moyens de communication utilisés. Si des acteurs se représentent le processus de participation comme un ensemble de formalités ou une simple exigence bureaucratique, ils contribuent à bloquer les communications entre les acteurs. A l'opposé, lorsqu'on représente le processus comme une étape légitime et nécessaire (participation réelle à la prise de décision), on met en place un climat propice à la coopération et au consensus. Récepteur Le récepteur est la personne qui reçoit le message. Le décodage auquel il procède dépend des mêmes facteurs que ceux de l'émetteur: un cadre de référence, un système de commutation. Mais il faut tenir compte également de l'état de préparation du récepteur à la communication à savoir: L'information préalable (consigne reçues, expérience acquises, idées préconçues) La personnalité de l'émetteur (crédibilité, sincérité, ... ) L'utilisation que le récepteur compte faire de l'information. Compte tenu que du fait que l'information circule rapidement dans les questions d'activités ayant un impacts potentiel sur l'environnement biophysique et humain, les décideurs et les maîtres d'ouvrage des services techniques ont avantage à renseigner eux mêmes le public concernés de leurs intentions

111.4. Objectifs spécifiques de la communication dans le secteur transport

Dans le cadre du développement durable la nécessité d'assurer la fonctionnalité des infrastructures de transporte est primordiale. Elle devra prendre compte plusieurs aspects entre autres la croissance démographique, la diversification des secteurs utilisant les infrastructures, l'augmentation du trafic et donc des besoins en moyens de transport, Pour atteindre les objectifs visés, la diffusion des techniques (donc des informations) nécessite une stratégie de comm unication basée sur la démarche participative. Associer les opérateurs et utilisateurs à l'ensemble du processus d'innovation, c'est de créer les conditions de leur participation active, à la diffusion des modalités de sa diffusion et à l'évaluation de son adoption et des effets.

13 ANNEXE 2: Programme de communication

Tableau 2: Objectifs spécifiques de la communication pour le Transport Objectif spécifique Description Résultat attendu Cible O.S I favoriser le dialogue entre les acteurs Attirer l'attention et Parties prenantes à différents clef, influant sur le succés de la changer les attitudes. niveaux sensibilisation O.S.2 produire une dynamique de Réajuster les Pouvoir politique communication comportements élus, notables, privé O.S.3 Inciter à la formation Pérennisation des acquis Cadres et dirigeants du secteur transport, au niveau national et local

111.5. Axes de communication

Pour une meilleure écoute, les axes de communication devront tenir compte des caractéristiques l'auditoire-cible, en général, et du "coeur de la cible" en particulier, c'est-à-dire inspirés de leurs intérêts. Tableau 3 : Axes prioritairespar enjeux retenus Axes Messages Cible Prévention de l'érosion L'érosion est un problème majeur de Maître d'ouvrage CTD, opérateurs, l'environnement, autres intervenants du développement Des mesures techniques adéquates existent et doivent être appliquées Prévention de la dégradation de la La biodiversité est la principale ressource, M.O CTD départements techniques biodiversité et habitats elle est sensible aux agressions sectoriels, intervenants de l'environnement Prévention des perturbations d'ordre Chaque entité concemée par les activités du M.O COBA- CTD départements social secteur doit prendre ses responsabilités techniques sectoriels services de dans la gestion de l'aspect social, c'est sécurité, opérateurs , autorités l'opportunité de la synergie d'action traditionnelles, associations, groupements Pérennisation des acquis Les investissements du sectcur sont Départements techniques sectoriels, extrêmement lourds, ils sont fondamentaux CTD, COBA, OP. pour le développement, leurs effets Tout public bénéfiques méritent de durer. Gestion des produits toxiques Ils peuvent présenter des dangers vitaux à Tout public court terme, Icurs effets ne sont pas maîtrisables dans le long terme sur les milieux comme l'eau et le sol.

Le plan de communication évoluera en outre parallèlement aux différentes phases d'avancement des travaux, et contribuera à faciliter certains aspects, notamment sur le plan social. Tableau 4: Plan de communication Orientations nationales Thèmes de communication inciter l'émergence des acteurs économiques partenaires Encourager le regroupement des professionneL Promouvoir une gestion durable de ressources et des Adopter l'approche contractuelle pour les autres filières infrastructures Mesure intégrée de protection contre la pollution (réglementaire) Intégrer la recherche dans le choix des étapes clés pour bloquer le processus de dégradation Prise en compte du savoir-faire traditionnel Assurer une accessibilité dans toutes les régions Promotion des techniques économisant les ressources Développer les infrastructures sociales Information sur le code de l'eau Régulation du phénomène migratoire intégration du programme de désenclavement

14 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

ANNEXE 3: PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE CAPACITES

I. FORMATION AU NIVEAU CENTRAL

Pour leur permettre de mener à bien les missions qui leur sont confiées, tous les membres de cette équipe devront avoir une compétence en matière de transport (textes et règlements, codes, conventions internationales)et de gestion environnementale par sous-secteur concerné. Il s'agira de doter les entités intervenant dans le secteur, des instruments indispensables à l'accomplissement de leurs missions et tâches de façon optimale, et en particulier dans la dimension environnementale A titre indicatif, les grands item de formation sont définis dans le tableau ci-après par rapport aux enjeux du secteur. Les précisions quant au cursus de formation, devront être concertées entre les parties prenantes et l'Institution chargée de la formation. Il en sera de même pour le calendrier, mais il est d'ores et déjà suggéré que le processus soit engagé avant le démarrage des travaux, pour permettre d'identifier les entités pouvant être responsabilisées in situ. Tableau 5 :Programmesdeformation environneinentale Axe prioritaire par enjeu Formation Bénéficiaires Formateur Prévention de l'érosion Techniques de Entreprises, services Département des TP stabilisation des sols techniques déconcentrés Institutions de formation ,CNR Prévention des dégradations Connaissance des Entreprises, services CNRE de la biodiversité milieux et de leur techniques, organisations CNRO IHSM dynamique, méthodes de professionnelles, comité conservation local de vigilance environnementale Prévention des Textes et CTD, OPCI, Communes, Départements perturbations d'ordre social réglementations en COBA, organisations ministériels Services vigueur, élaboration des professionnelles, associations techniques, services de plans de sécurité , d'usagers sécurité, élaboration de Dina __ Pérennisation des acquis Techniques et méthodes OPCI, Communes, CNR de suivi, élaboration associations d'usagers d'un système d'alerte Gestion des Produits Connaissance des Entreprises, services Centre National de toxiques dangers des produits sur techniques, COBA Recherches sur la santé humaine et les l'Environnement; milieux

Il. FORMATION AU NIVEAU REGIONAL ET LOCAL

Au niveau régional et local, des formations spéciales doivent être également envisagées pour des situations particulières: appui à la mise en place des unités de vigilance environnementale au niveau des COBA, mise à niveau pour les prise en charge des premiers secours, perfectionnement en matière de communication : confection des messages, et identification des canaux adéquats pour leur émission, au niveau communautaire.

15 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

ANNEXE 4 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN2 (ANTANANARIVO-BRICKA VILLE)

1. APERCU GENERAL DU SOUS-PROJET

La RN2 constitue un point vital de l'économie nationale car elle relie la capitale au premier port de Madagascar. De plus elle constitue l'axe principal des réseaux routiers qui desservent des régions économiques d'importance capitale entre autres la région de l'Alaotra ( grenier à riz de Madagascar) et les fivondronana de Toamasina sud. Le présent sous-projet concerne le tronçon Antananario- Brickaville car celui de Brickaville - Toamasina fera l'objet de réhabilitation sur financement FED. La route a fait l'objet d'une réhabilitation au début des années 90 mais compte tenu de l'importance du trafic et la suspension de l'exploitation du réseau ferroviaire, ainsi que les effets des cataclysmes naturels et la dégradation de l'environnement, une réhabilitation s'avère indispensable. Comme il n'y a pas encore d'étude APS ou APD, aucune description technique des travaux de réhabilitation n'est disponible. Toutefois , les observations des réalités sur terrain et les entretiens avec les responsables techniques régionaux nous ont permis d'avoir un diagnostic global de la dégradation et de dégager les grandes lignes des travaux d'aménagement nécessaires.

Les types de dégradations ccnstatées au niveau des points noirs sont:

- la dégradation de la couche de roulement - la présence fréquente d'épaufrures, de flèches et pelades - la défaillance des ouvrages d'assainissement due aux éboulements (photo n°l) et aux obturations des fossés latéraux (surtout quand la route traverse une zone d'agglomération) (photo n°2) - l'affaissement de la chaussée (photo n° 3) - la présence de nids de poule - la dégradation de la couche de base - la dégradation du rejointement au niveau de certains ouvrages d'arts et du passage à niveau; - l'affouillement régressif de la sortie des ouvrages (photo n°4) L'aménagement envisageable consiste à:

- renouveler la couche de roulement par la mise en place d'un tapis d'usure (enrobés) ou d'un enduit superficie 1; - réaliser des travaux de points; - réaliser simultanément des travaux de dépendance (accotements, assainissements) - renouveler la couche de base dans certains points noirs des zones d'agglomération donc une reconstruction de la chaussée. La réfection des ouvrages d'art touchés lors de la récente crise post-électorale pourrait faire partie du sous-projet.

Avant le début des travaux, le promoteur doit aviser le public de l'exécution future de ces travaux, et ce, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires.

16 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

PHOTO N°l: EBOULEMENT PHOTO N°2: VILLE DE MORAMANGA

PHOTO N°3: AFFAISSEMENT PHOTO N° 4: AFFOUILLEMENT REGRESSIF DE SORTIE D'OUVRAGE

17 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

11. SITUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET

11.1. LE MILIEU PHYSIQUE

1.1.1. Géomorphologie et géologie de la zone concernée

La zone concernée peut être subdivisée en trois unités : le massif cristallin les hauts plateaux (Antananarivo - Ambatolaona) , le ressaut de la falaise de l'Angavo et celui de la falaise bets imisaraka . Globalement, la route traverse des plaines et des zones montagneuses à structure orographique soulignée par des chaînes principalement de direction approximative N-S.

Zone 1 (Antananarivo- Ambatolaona) La route suit le pied des collines, avoisinant des petites plaines constituées par des alluvions limono-argileuses, des sols hydromorphes à gley plus ou moins profond occupées par des rizières. Les collines et les nombreuses petites chaînes se présentent toujours avec de formes molles; elles sont constituées par des gneiss, khondalites, quartzites en position synclinoriale qui sont associées à des migmatites, gneiss, charnockites, granites roses occupant par contre les positions anticlinoriales. Au niveau de Manjakandriana, le paysage se distingue par des dômes granitiques de formes arrondies qui se sont intrudés dans l'ensemble gneissique et migmatitique. Au niveau de la falaise on a des montagnes à sommet plus pointu avec des vallées plus encaissées et plus serrées. En général le sol est constitué par un niveau humifère superficiel de quelques centimètres (20 - 100 cm), plus profond sous forêt, suivi en dessous par des altérites ferralitiques formées essentiellement par des oxydes, de couleur à dominance rouge.

Zone Il (Anjiro- Moramanga) Cette zone fait partie de la région écologique n° lli (Alaotra couloir du Mangoro). Elle débute au pied de la falaise(à Anjiro) et constitue une vaste dépression lacustre d'altitude moyenne de 900m, entre les deux chaînes parallèles de la falaise, celle de l'Angavo à l'Ouest et la chaîne d'Antampombato à l'Est . La plaine occupe un graben de direction N-S qui remonte au nord jusqu'au Lac Alaotra et s'étend à l'Est dans les environs d'Ampasipotsy.

Zone Ill (Moramanga- Brickaville) Cette zone située entre Moramanga et Brickaville, est caractérisée par un vaste plateau mamelonné par des chaînes à structures orographiques à ramifications plus compliquées. On retrouve le même type du sol que précédemment un sol humifere superficiel de quelques centimètres (20 - 100cm), plus profond sous forêt, d' altérites ferralitiques constituées surtout par des oxydes, de couleur à dominance rouge, d'épaisseur variable mais beaucoup plus importante que dans la zone précédente. Dans les environs d'Andasibe, les gneiss et migmatites sont à graphite (en cours d'exploitation), associés à des khondalites, pyroxénites, amphibolites et granites. A l'Est de ces chaînes commence le gradin de la falaise Betsimisaraka marqué par une première importante variation de l'altitude qui passe autour de 600m de part et d'autre de la rivière, soit les anciens sédiments argileux du lac. Certaines zones sont constituées par des sols hydromorphes.

18 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Il. 1.2. Conditions climatiques et hvdrolociques

11.1.2.1 Insolation et rayonnement solaire

La durée d'insolation moyenne annuelle, observée dans les principales stations météorologiques concernées Antananarivo (2693 heures), Toamasina (2510 heures). Ces valeurs restent nettement inférieures à celles des stations de l'Ouest (ex: Morombe) où la valeur moyenne annuelle de 3724 heures. C'est sur le littoral Est et le lac Alaotra que l'insolation est la plus faible et ce à cause de la forte nébulosité qui y sévit, en relation avec la forte influence de l'alizé. En ce qui conceme la répartition mensuelle, malgré la durée théorique possible qui est plus grande en février et mars, le maximum d'insolation est enregistré généralement au mois d'octobre.

1.1.2.2 Température

Plusieurs stations synoptiques existent dans la zone concemée dont: Antananarivo et Manjakandriana pour la zone l ; Moramanga et Analamazaotra) pour la zone Il et la stations de Brickaville pour la zone III. Le graphique montre globalement que la température moyenne mensuelle de l'air augmente en allant du haut-plateau vers le littoral est. Les températures moyennes les plus élevées se rencontrent du mois de janvier à mars à Toamasina, Brickaville (23 à 27°C). Les températures mensuelles les plus basses, de 15 à 17°C sont enregistrées sur les haut-plateaux (Tananarive et Analamazaotra) au mois de juillet -août.

(D-a0

c 25 - i>- , <>iK ,S_ E --+ Analamazaotra E0 - - - Brickaville

a> «x ' `> r -~ // r-

a15 ______E---Tananarive

I 10

J F M A M J J A S O N D

Figure2: Variations des températures moyennes mensuelles Source DMH

19 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

11.1. 2.3 Précipitations

Les précipitations sont évaluées par leur volume annuel et leur intensité. Le graphique suivant donne l'évolition de la pluviométrie moyenne mensuelle pour l'ensemble des stations considérées: La pluviométrie moyenne mensuelle montre l'influence de l'alizé sur le climat de l'Est. A Toamasina et Brickaville, la période pluvieuse allant de décembre à avril est marqué par un pic au mois de février (cf. graphique) qui correspond à la période cyclonique. La pluviométrie moyenne mensuelle la plus élevée est enregistrée à Toamasina, au mois de février avec une hauteur de 470 mm. La période la plus sèche du littoral est se situe entre septembre et novembre où la poussée de l'alizé est la plus faible. La même tendance est observée à Moramanga et Analamazaotra dont l'influence de l'alizé se fait encore remarquer. Sur le haut plateau, une longue période sèche allant d'avril à novembre (cf. graphique) est observée où la pluviométrie moyenne mensuelle reste inférieure à 50 mm. La pluviométrie moyenne mensuelle évolue suivant une courbe en cloche dont le sommet se situe au mois de décembre.

600-

Ê 500 a,400 - Tamatave Figure3:0Va0riationsdela précipitation moyennemenuckaville a> ~~~~~~~~~~Tanananve En200 - Analamazaotra 100

N DJ F M AMJ J A SO

Figure 3: Variations de la précipitation moyenne miensuelle Source DMH

Un ajustement statistique suivant la loi des valeurs extrêmes de Gumbel permnet une estimation de l'intensité de pluie selon des périodes de retour différentes.

11.1.2.4 L'hydrologie

La RN2 traverse trois grands bassins hydrologiques : le Haut bassin de l'lkopa, le Haut bassin du Mangoro et celui de la Rianila. Le réseau hydrographique (carte n°2) est relativement dense mais avec une organisation généralement simple sur les trois unités naturelles sus-citées dont les caractéristiques sont représentés dans le tableau n°l du corps du rapport. Rappelons que la falaise de l'Angavo constitue la ligne de partage des eaux des versants occidental et oriental. Le versant oriental possède un grand nombre de rivières qui sont tributaires des Hauts Plateaux centraux. Le régime d'écoulement est souvent torrentiel. Les deux falaises Angavo et Betsimisaraka forment un couloir parallèle à la côte constituant ainsi le bassin versant du Haut Mangoro; globalement, la direction de drainage y est du Nord au Sud avant de dévier vers l'Est. Les principales rivières concemées sont - l'lkopa avec son principal affluent la Varahina,

20 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

- le Mangoro avec son principal affluent l'Andranobe, - la Rianila avec ses affluents la Rongaronga, la Rianila et l'laroka

11.1. 2.5 Pressionsatmosphériques

La pression atmosphérique varie avec l'altitude, ce qui explique que pour les deux stations considérées, Antananarivo à 1310 m, et Toamasina à 6 m d'altitude. Elle suit également une tendance saisonnière avec une période généralement anticyclonique durant la période sèche allant d'avril à novembre, et cyclonique de décembre à mars. Tableau 6: évolution mensuelle des pressions atmoosphériques sur deux stations

STATION J F M A M J J A S O N D

Antananarivo 869,7 869,1 870,6 872,1 873,31 8 80 7 874,6 873,0 872,0 871 20

1Toamasina 11011,2 11009,9 102 111, 111, 110191110209 11021, 11022,0 1101,71116,11013,4

1.1.2.6 Humidité relative

L'humidité relative de l'air augmente, au fur et à mesure que l'on se déplace vers le littoral. En effet, ceci résulte de l'influence permanente de l'alizé qui est une masse d'air chaude, humide et instable. La dense forêt de la falaise orientale retient une forte humidité ce qui fait que durant toute l'année, l'air y est toujours presque saturée, l'humidité relative moyenne s'approche de 90%. Sur le littoral, la valeur moyenne oscille autour de 84 % (Toamasina). Pour ce qui est de la variation saisonnière, l'humidité relative est la plus basse entre la fin de la sèche et le début de la saison des pluies. Cette tendance est beaucoup plus marquée dans les Hautes Terres où l'humidité relative peut atteindre des valeurs de l'ordre de 60 à 65%.

IH.1. 2.7 Nébulosité etfréquence de brouillard

La nébulosité est très élevée22 durant la période pluviale, de décembre à avril. Elle est la plus élevée dans le littoral et dans la région telle qu'Analamazaotra où la forêt dense retient beaucoup d'humidité. Pour ce qui est du brouillard, les zones les plus affectées sont les Hautes Terres et surtout la région entre Carion et la descente de Mandraka. La période de brouillards est surtout les mois qui précèdent l'hiver (avril à juillet). Les brouillards denses sont plus fréquents entre minuit et le moment où les rayons du soleil arrivent à percer les brouillards et à les faire dissiper.

11.1.2.8 Evaporation

L'évaporation est une caractéristique physique importante . Elle dépend de plusieurs facteurs

21 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville) climatiques tels que la température de l'air, la vitesse du vent, l'humidité relative, etc... D'une manière générale, l'évaporation atteint un sommet au mois de décembre ou de janvier, période pendant laquelle la température est élevée, ce qui favorise l'évaporation. Par ailleurs, à tous les mois, le s évaporations enregistrées au lac Alaotra sont toujours supérieures à celles d'Antananarivo qui sont encore élevées par rapport à celles d'Andasibe, dans les proportions suivantes: 100%-68%-45%.

Figure 4 : Variations saisonnières de l'évaporation réelle

180 160 140 120 --- Analamazaotra E 100 --- Bnckaville

L 80 A; I -a- Tamatave 40 ---*Tananarive

20.

N D J F M A M J J A S O

Source DMH

L'ETR ou évapotranspiration réelle est relativement élevée pour les deux stations du littoral par rapport à celle des Hautes Terres. Par ailleurs, la station de Tananarive connaît des valeurs très faibles de l'évaporation entre les mois de juillet et septembre, période où la température de l'air est relativement basse.

Tableau 7: Valeurs annuelles de l'ETR pour trois stations

Station ETR (mm/an) Antananarivo 726 Moramanga 902 Toamasina 1275 Source Biodev

On note que l'ETR augmente en allant du haut-plateau jusqu'au littoral est, et ce à cause du plus fort taux de couverture végétale et des précipitations plus abondantes, en allant vers le littoral est.

11.1. 2.9 Vents

Les Alizés, premiers facteurs de précipitations, sont des vents d'Est à Nord-Est, amenant des masses d'air à grande humidité relative. Ce type de vent balaie le littoral et le versant oriental toute l'année. Cet élément est important pour les travaux de concassage.

22 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Il .2. MILIEU BIOLOGIQUE

11.2.1 La couverture végétale

Dans la zone 1, la végétation est caractérisée par des formations herbeuse de type savane arboré à Eucalyptuts spp ou Pinus spp des «tanety » et des forêt de reboisements d'Eucalyptus qui font l'objet d'exploitation charbonnière. Il existe également des formations de bord de ripicoles caractérisées surtout par la dominance de Sporobolus sp et quelques ligneuse comme Psidyum goyjava ainsi que des petits ilçot de végétations de zones humides généralement à plusieurs espèces de Cypéracées ( Cyperus spp , Mariscus, Scyrpus spp, etc..). Au niveau d'Ambatolaona , on commence à avoir une couverture végétale assez dense avec des formations ligneuses autochtones reliques de la forêt dense humide de moyenne altitude(Série à Tambourissa Weinmannia) associées aux forêts d'Eucalyptus et des formations ripicoles à Hedychyum coronnarum dans la descente de la Mandraka La zone Il est surtout caractérisée par la prédominance des forêts d' Eucalyptus spp et de Pinus qui envahissant petit à petit le milieu non recouvert par la végétation par les forêt naturelles de la falaise qui sont soumises au tavy. Des formations savanicoles résultant du stade ultime de la dégradation de la forêt naturelle existent dans certains endroit ainsi que des végétations de zones humides. Dans la zone HI, les forêts d'Eucalyptus sont encore abondantes remplaçant la végétation originelle par reboisement et par envahissement de l'espace. La formation d'Eucalyptus peut s'associer dans la région Est avec d'autres espèces comme Dillenia triquetra, Ravenala madagascariensis,Eugenia sp, Ravensara spp, mais elles font toujours l'objet d'exploitation charbonnière. Toutefois on note l'importance progressive de la Forêt humide sempervirente de moyenne altitude qui subit une pression anthropique assez forte du fait de la pratique du "tavy" surtout du coté de Beforana et Ranomafana . Seuls le massif forestier de la réserve d'Analamazaotra (Andasibe) et les formations des hauts versants des montagnes sont pkis ou moins intactes. Dans la majorités des cas, les formations secondaires de type "savoka "' à Psiadiaaltissima, Ravenala madagascariensis,Lantana camara, Aframomum angustifolium,Panicummaximum, Rubus mollucanus, Trema orientalis, Clidemia hirta, et parfois à Nastus sp et Sticherus flagellaris quand la dégradation est de plus en plus poussée. Des cas d'évolution progressive de la végétation dégradée existent mais on note également l'envahissement d'Eucalyptus et de Grévillea dans la région de Ranomafana - Brickaville. En principe on aurait dû observer des types de forêts denses humides sempervirente de basse altitude (ou série à Myrsticacée, Anthostema et de Sarcolaenacées)avec Canariumn, Dcotea, Hirtella, Adenanthera, Dialum, Erythrophelum, Sorin dea madagascariensis, Xylopia buxifolia, Stephanostegia capuronii, Cebera venenifera, Cinamosma sp, Cynometra commersonii, Shizolaena rosea, Diospyros gracilipes au fur et à mesure que l'on descendait vers le littoral Est, mais la dégradation est telle quw les massifs forestiers restant se trouve de plus en plus éloignés de l'axe.

L'une des caractéristique des la zone est aussi la présence fréquente de formations marécageuses d'eau douce (formations des zones humides) à Typhonodorum lendleyanum, Crinumfirmnfolium, Cyperus spp, Pandanuset Lepironiamucronata.

23 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

11.2.2 La faune

11.2.2.1 lafaune terrestre:

Dans le formation de reboisemnet et les savanes les espèces animales resencées sont : Foudia madagascariensis, Lonchura nana, Ptychadena sp, Zonausnurus madagascariensis,, Nectariniasouinanga, Falco newtoni, Acridoteres tristis, Rattus rattus, Liopholiodophis sp., Phelsuma sp, Heterixalus madagascariensis, Ptychadena mascareniensis, Boophis tehaeoinystax, Acrantophis madagascariensis, Hypsipetes madagascariensis, Zosterops maderaspatana, Acridoteres tristis ,Hipsipetes madagascariensis, Treron australis, Terpsyphone mutata, Phyllastrephus madagascariensis, Dans les formations mixtes et les réserves naturelles on peut rencontrer: Eulemur filvus, Microcebus nurinus,Tenrec ecaudatus, Setifer setosus, Potamocherus larvatus, Numida meleagris. Mabuya gravenhorsitii, Schetba rufa, Vanga cirvirostris, Leptopterus chabert, Coua caerulea, Lophptibis cristata, Turnix nigricollis, Galidia elegans, Microcebus rufus, Avahi laninger, Ptenropus rufus.

I1.2.2.2Lafaune des zones humides:

Au niveau des rizières on peut trouver: Gambusia holbrooki, Heterixalis sp., Ptychadena sp., Tilapia sp., Parafilapiapolleni, Foudia madagascariensis,Agapornis cana.

Au niveau de Marais d'eau douce et marécages ils existe certaines espèces d'animaux aquatiques telles que: Gambusia holbrooki, Paratilapia polleni, Anguilla mossambica, Tilapia. Heterixalusmadagascariensis, Boophis tehaeomystax et Ptychadena mascareniensis. Quant aux rivières et ruisseau ,on a : Ambassis urotaenia, Anguilla marmorata, Anguilla mossambica, Ophicephalus ,striatus, Tilapia sp., Paratilapia , Parctroplus dami, Ptychochromis oligacanthus, Helerixalus madagascariensis,Corythornis vintsioides. ..

Au niveau des deux zones protégées ( La forêt de Mandraka, Ambatolaona et celle Andasibe (Réserve Spéciale d'Analamazaotra et Parc National de Mantadia Les faunes sont: He/erixalus madagascariensis, P/ychadena mascareniensis, Boophis /ehaeomy.s/ax, Acran/ophis madagascariensis, Sanzinia madagascariensis, Zonauisaurus niadagascariensis, lv/abuya gravenhorsitii, Sche/ba n(f(â, Vanga cirviros/ris, Lep/op/erus chaber/, Colla caerulea, Lophp/ibis cris/a/a, Turnix nigricollis, Tenrec ecauda/lus, Se/?fer se/osus, Galidia degans, Microcebus rufus, Avahi laninger, P/eruopus rufus, Potamocherus larvatus,...

11.3 MILIEU HUMAIN

11.3.1 Données démographiques de la zone .d'influence

La population de Madagascar est estimée à 16 millions d'habitants en 2001. Son taux de croissance annuel est de l'ordre de 3% Elle est à 70% rurale et à 50% constituée de jeunes de moins de 18 ans.

24 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Cette structure de la population se reflète dans les faritany et dans les fivondronampokontany et notamment dans les communes rurales desservies par RN2 44. Une forte concentration de population est observée dans les agglomérations d' Antananarivo- Renivohitra, d'Antsirabe 1, de Toamasina I avec une: densité s'élevant en moyenne à plus de 6000 habitants/km2 . La densité des communes rurales est en moyenne de moinsde 50 habitants/km2 . La population reste rurale à 75%. L'exode rural s'accélère et concerne toutes les classes d'âge. Il a des répercussions inquiétantes, notamment à « une ruralisation » des villes malgaches et un bouleversement notable dans la gestion des infrastructures urbaines les plus essentielles. Sur la base des données de 1999, 77% des ménages ruraux sont en dessous de la ligne de pauvreté pour 51 % des citadins. De plus, les ménages défavorisés n'ont pas les moyens pour honorer les frais de consultation médicale et l'achat des médicaments, car beaucoup de chefs de ménages tirent des salaires journaliers du secteur informel, tels lavandière, briqueteries,... Les dépenses de santé n'entrent donc pas dans le budget. Dans les zones rurales encla vées, l'éloignement des centres de santé oblige les gens à recourir aux services des tradipraticiens , aux matrones dont les consultations sont immédiates et à moindre coût. La politique de recouvrement des coûts n'a pas été à l'avantage des gens les plus défavorisés. L'espérance de vie à la naissance est ainsi estimée à 55,1 ans en 1999. Sur I 000 enfants nés vivants, 93 n'atteignent pas leur premier anniversaire et 69 enfants meurent avant l'âge de 5 ans. Ces décès résultent dans la majorité des cas à la non accessibilité des services de santé formels, à la méconnaissance des soins de santé primaires et à la promiscuité de l'environnement. L'analphabétisme touche plus de la moitié (54%) de la population malgache, quelque soit le milieu, le faritany ou le sexe. Les jeunes générations sont les plus touchées. La population réellement active est estimée à environ 63,7% de la population de 10 ans et plus. L'activité agricole est prédominante (82%), les services emploient 12 % de la population et le secondaire seulement 5%.

11.3.2 Equipements

Les statistiques sur l'accès aux services publics de santé et d'éducation ne sont pas disponibles au niveau de la zone d'influence directe de l'infrastructure routière. Au niveau plus large des grandes régions., qui est grossièrement celui de la zone d'influence indirecte, le fort contraste entre Antananarivo, les villes secondaires et les zones rurales (la zone de la falaise, etc.) ressort clairement de la carte ci-après. Les données sélectionnées correspondent à des indicateurs de l'accès aux équipements sanitaires et éducatifs. En milieu rural, l'unique élément de confort est l'électricité pour les communes desservies par la Jirama. Les voies publiques ne sont généralement pas éclairées. La majorité des communes rurales ne disposent pas d'une adduction d'eau potable. Quelques-unes sont approvisionnées en eau par le FIKRIF AMA ou par le FID quand les associations de paysans remplissent les conditions requises par ces organismes. Les infrastructures éducatives et de santé sont limitées et peu fonctionnelles ce qui constitue un sérieux handicap associé à l'enclavement (complet ou temporaire). Pour certaines communes particulièrement enclavée ou de petite taille, les personnels administratifs sont limités au strict minimum, c'est-à-dire quelques instituteurs, un médecin ou un infirmier en dehors du personnel de la mairie. Le traitement d'autres dossiers, par exemple les affaires domaniales, doit être effectué dans des communes plus importantes. Dans le milieu semi-rural, les communes sont approvisionnées en eau et électricité par la

25 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Jirama. Le nombre de ménages abonnés, surtout en eau potable, est faible (à Moramanga, moins d'un quart des ménages). Elles bénéficient d'infrastructures administratives, éducatives et de santé ainsi qoe de petites entreprises industrielles du fait de leur accessibilité par la route.

11.3.3 Proiets de développement

La zone privilégiée des actions de développement au regard des fortes potentialités agricoles et humaines ainsi qu'aux atouts climatiques et pédologiques de cette région. Depuis plusieurs années, des projets de développement intégré ont été initiés par des ONG nationales et internationales. Les impacts ont été positifs du point de vue du volume de production, mais la valorisation de ces activités reste conditionnée par les possibilités de communication avec les autres régions, notamment pour l'écoulement des produits de la récolte. Les interventions visent surtout: - à contribuer au développement communautaire; - à appuyer les initiatives des groupements de paysans et l'organisation professionnelle des paysans; - à apporter des appuis techniques et institutionnels aux associations paysannes; - à réhabiliter les infrastructures de base; - à appuyer la réinsertion sociale ou professionnelle des familles démunies par des activités rémunératrices de revenus; - à appuyer la gestion rationnelle des ressources naturelles. Les Organisations Non Gouvernementales et les Associations paysannes constituent des partenaires potentiels pour le développement de la région. Une synergie des activités entreprises en amont et en aval dans les régions influerait sur l'effort d'amélioration des conditions de vie de la population.

11.3.4 Urbanisation et cadre de vie

La zone d'influence de la RN2 couvre toutes les formes d'urbanisation de Madagascar: la capitale, des villes secondaires (Moramanga, Brickaville, etc.) et des petites villes. Elle ne renvoie pas à un type particulier d'organisation urbaine, et n'est donc pas développée ici. Les types de bâti relèvent de la n-me diversité entre des zones urbaines et rurales, des zones côtières et des zones de montagne. Leur description détaillée constituerait un corpus trop vaste et n'est pas pertinente dans le cadre de la réhabilitation d'une infrastructure en site. La Route dessert toutes les catégories de zones que comptent le Centre et le Centre -Est du pays: la capitale, des villes moyennes, des bourgs pour ce qui est du milieu urbain; des villages, des zones rurales denses, des zones rurales très faiblement occupée pour ce qui est du milieu rural. La description du cadre de vie des riverains se cantonne nécessairement à de grandes généralités, distinguant trois catégories: le milieu rural, le milieu suburbain et le milieu urbain. Dans le milieu rural, les types d'habitation varient selon les régions. Sur les Hautes Terres (Antananarivo et Ambatolaona), les habitations sont généralement en dur. Sur l'axe Côte Est, les habitations sont en bois ou en Ravinala au fur et à mesure que l'on se rapproche de la côte. Les différences de niveau de vie de la population ne sont pas très flagrantes, car on ne peut pas vraiment parler de chômage mais plutôt de sous emploi rural du à l'insuffisance des terres à exploiter. Selon les régions, des emplois journaliers lors des récoltes ou dans les transports permettent de stabiliser la population qui entre sur le marché du travail. Le milieu semi-rural, les constructions y sont généralement en dur, notaniment: les habitations. Des constructions en bois sont utilisées pour le petit commerce (genre épicerie) et les petits pavillons des marchés.

26 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

En milieu urbain, la coexistence de tous les groupes socio-économiques amène à la coexistence de tous les types d'habitat, des lotissements aux bidonvilles. Les principaux problèmes, notamment dans la zone dinfluence directe de la route sont

- la crise de logement entraînant des logements insalubres; - les problèmes de circulation - l'insécurité; - la prolifération des activités inforrnelles; - les problèmes d'assainissement.

111. LES ENJEEUX ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA DEGRADATION DE L'INFRASTRUCTURE

III. 1. LE PHÉNOMÈNE D'ÉROSION

Le processus d'érosion se manifeste par le lessivage du sol et le charriage des matériaux fins par les eaux de ruissellement. D'une manière explicite il se traduit par le transport - sédimentation. Cette forme d'érosion peut évoluer en causant l'apparition des nombreuses échancrures longitudinales, en forme de griffes, parallèlement à la plus forte pente. La géomorphologie, la nature des altérations de la roche sous-jacente , la forte intensité et l'abondance des précipitations, les déboisements et le «tavy », sont des facteurs qui génèrent une forte instabilité des bassins versants et des écoulements torrentiels dans le réseau hydrographique. Sous forêt naturelle, l'évolution est lente car il y a un équilibre global;on assiste plutôt à un glissement ou à une reptation du sol. Une fois la forêt disparue ou remplacée par le «savoka » ou la jachère après le «tavy », les phénomènes érosifs s'amplifient; on assiste à un glissement, à un éboulement ou à une coulée boueuse ou à un mouvement de masse. Il en est de même pour les sols dénudés. Les ensablements et les envasements affectent surtout les zones basses lors de passage d'eaux torrentielles qui charrient les produits d'altération provenant des collines touchées par l'érosion. Le phénomène, peut prendre des proportions importantes au point de combler progressivement toutes les dépressions environnantes. Le phénomène de «lavaka » qui marque fortement de son empreint les bassins versants est caractérisé par la formation d'un cirque ovoïde à parois verticales, dont l'écoulement se fait généralement par un goulot étroit dans la vallée. Les bassins versants dominant le lac Alaotra et la région de - Ranomafana font partie des plus touchés par ce phénomène dont les impacts se font fortement sentir sur le réseau routier de l'Est. (cf. photos n°5 et 6)

27 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

VI~~~~.]

Photo n° 5: "lavaka" à Beforona Photo n° 6: « lavaka » à Alaotra

Le degré de "lavakisation" depend de la nature da substratum : dans la zone I (Tananarive - Ambatolaona), les granites résistent mieux par leur homogénéité et les lavaka y sont moins nombreux. Dans la zone Est, on note: - le «lavaka » dont le plan de glissement se fait suivant une surface courbe perpendiculaire à la foliation (migmatite de Brickaville), - le « lavaka » dont le plan dont le plan de glissement de forme courbe est perpendiculaire à la foliation des migmatites (Mandraka), - le «lavaka » dont le glissement se fait suivant le plan de foliation du gneiss (Mandraka). Nous tenons à signaler que les talus de la route à travers les collines ou montagnes constituent également des zones sensibles aux érosions, dont le processus est identique à celui des « lavaka » ; les coulées de boue et la végétation arrachée sont à l'origine de l'obturation des ouvrages d'assainissement ou de franchissement et également l'envasement et/ou l'ensablement à certains passages de la route. C'est dans cette optique que le phénomène d'érosion constitue l'un des enjeux environnementaux principal de la pérennisation de l'infrastructure routière.

111. 2. LES PRINCIPAUX PROBLÈMES LIÉS AU MILIEU URBAIN ET SEMI- URBAIN

Les principaux problèmes liés au milieu urbain et semi- urbain notamment dans la zone d'influence directe de la route sont: - la crise de logement entraînant des logements insalubres; - les problèmes de circulation; - la prolifération des activités informelles; - les problèmes d'assainissement,

111. 3. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX LIÉS À LA RÉHABILITATION

111.3.1 Les effets bénéfiques de la réhabilitation de la RN 2

Ils peuvent être groupés en deux parties selon les phases des travaux: a - Pendant la réalisation des travaux

28 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

- création d'emplois occasionnés par les besoins en main d'oeuvre des travaux, - apparition d'autres sources de revenu due à la présence de nouvelles demandes occasionnées par la réhabilitation ( consommation courante de l'équipe de l'entreprise, besoins matériels divers) - transfert technique et échange de connaissances à travers l'embauche de mains d'oeuvre locaux travaillant avec les ouvriers spécialisés de l'entreprise b- Après la réhabilitation de l'infrastructure

- facilité d'accès aux infrastructures administratives et sociales - amélioration des rentrées fiscales - évacuation rapide des produits locaux, régionaux et internationaux, - amélioration de la complémentarité intennodale (régionale et nationale) - atténuation des effets de coupures temporaires liées aux éboulements fréquents en saison de pluies - développement des autres secteurs (tourisme, commerce, industrie, etc ...), - facilité des contrôles des ressources naturelles dues à l'amélioration des conditions d'accès aux différentes zones-cibles. - amélioration des conditions de vie de la population riveraine - re dynamisation de l'économie dans les régions indirectement desservies (raccordées à la RN 2: Mahanoro, Vatomandry, Anosibe An'Ala, Marolambo, Alaotra), Les principaux problèmes environnementaux liés à la réhabilitation varient suivant l'ampleur du projet et la situation environnementale de la traversée. Dans le cadre de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville) les plus fréquents sont:

* La modification de l'écoulement des eaux de surface lors de la réfection des ouvrages d'arts et la création de déviation, • L'amorçage des nouveaux types d'érosion et déstabilisation du sol (éboulement) lors des travaux de déblais et de dépendances surtout dans les zones érodables entre Beforona et Ranomafana, * La détérioration de l'esthétique du paysage due à l'installation du chantier, base vie et les aires de dépôt, * Le développement de secteur informel, d'acte de délinquance et spéculation diverses aux environs des chantiers, • Les pollutions physiques liées aux déchets solides divers issus des travaux de déblai, de décapage et la réfection de certains ouvrages d'assainissement; * La perturbation ou la modification d'habitat faunistique lors de la réfection des ouvrages d'art et l'extraction de sables; * Les risques d'accidents dus au va et vient des camions transportant les matériaux dans les zones d'agglomération ou sortie d'écoles; * Les nuisances sonores causées par les explosions, l'augmentation du bruit et le passage des camions aux abords des lieux de construction et de l'infrastructure; * Les maladies respiratoires liées à la pollution de l'air lors des travaux de concassage, de transport (poussière de pierres) et d'enrobage (gaz nocif émanant des produits noirs); * Les risques d'accident par chute dus , aux excavations entaillées dans la zone de carrière, aux éclats de roche et aux chutes de blocs instables; * L'interruption de services, d'activités agricoles et la perturbation de la circulation lors de la réalisation de certains travaux;

29 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

* L'augmentation des risques de transmission de maladies d'une communauté à les autres à cause de l'augmentation des échanges tant dans la phase réalisation du sous-projet (afflux d'ouvriers) que dans la phase exploitation; * L'augmentation du risque d'accidents associés à l'augmentation du trafic et des véhicules après la réhabilitation; * L'accroissement de l'utilisation et l'exploitation de secteurs adjacents à l'issu de l'amélioration de la route (Intensification de l'utilisation des terres particulièrement celles qui bordent la route, hôtellerie, autres spéculations); * Le déclenchement de mouvements migratoires donnant naissance à des modes d'exploitation des ressources naturelles et des sols, parfois difficiles à gérer ou à maîtriser. Comme les routes à réhabiliter traversent parfois en milieu urbain, des problèmes particuliers peuvent survenir. Il s'agit de

* l'aggravation des trafics; * l'aggravation de la pollution * la non-adéquation du sous-projet au plan global d'urbanisme et la difficulté de déloger les populations concernées par les travaux;

30 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

111.3.2 Les irmpacts potentiels

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts

Délimitation Milieu bio-physique: Sol et végétation Procéder aux réfections techniques adéquates. Promoteur + des points - Nuisance due à la présence Responsables locaux noirs d'équipement Rccrutement Milieu humain. Population riveraine Favoriser la main d'oeuvre locale surtout pour les travaux non qualifiants Entreprise titulaire des ouvriers Malaise social Installation de Milieu biophysique: Végétatioq Choisir le site provoquant moins de dégâts chantier - Abattage d'arbres Paysage Eloigner les équipements dc la végétation; Entreprise titulaire (Signalisation, - Dépréciation du paysage due aux aires Définir clairement les aires de coupe afin d'y restreindre le déboisement base vie, de dépôts Optimiser la localisation et l'architecture des équipements de manière à les arpentage, aire Milieu humnain: intégrer au paysage de dépôt) - Nuisance due à la présence En milieu urbain :Choisir les emplacements situés prés d'une limite de d'équipement Vie économique et propriété ou à l'extérieur d'un îlot bâti et favoriser l'emploi d'équipement à - Perturbation des activités économiques sociale superficie réduite afin de minimiser la perte d'espace tout en privilégiant les habituelles endroits où les équipements seront les moins en évidence - Recrudescence du secteur informel Eviter les zones d'agglomération importante (gargote et petit commerce), Mettre en place de bacs de décantation à l'aval de l'installation; délinquances diverses et salubrité des S'assurer d'une gestion adéquate des produits chimiques, prévoir des aires lieux dus à l'afflue de la population aux d'entreposage de produits contaminants et les équiper avec des dispositifs alentours du chantier permettant d'assurer une protection contre tout déversement accidentel. - Augmentation des risques de Organisation de séances d'information et de sensibilisation pour les ouvriers transmission des maladies et renforcement des actions entreprises par les ONG et services sanitaires Entreprise, ONG transmissibles due à la présence de locaux (ASOS), Services nombreux ouvriers (MST / SIDA) sanitaires locaux

Transport et Milieu humain: Circulation et sécurité Respecter la charge portante des routes et des ouvrages circulation des Gène à la circulation routière, Utiliser les porte engins ou créer des déviations provisoires Entreprise engins, Dommages liés à la circulation de la Infrastructure routière machinerie et machinerie lourde des équipements

31 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts Phase réalisation( Pendant travaux)

Terrassement: Milieu bio-physique: Circulation et sécurité Définir clairement les aires de coupe afin d'y restreindre le déboisement ne - Enlévement - Destruction de la végétation (risque routière, jamais creuser de tranchée à moins d'un mètre d'un arbre; d'éboulement( d'abattage d'arbres) Infrastructure routière Bien arranger les produits de purge ou de déblai dans les endroits déblai) - Pollutions physiques de la convenables, stabiliser le sol mécaniquement pour éviter le lessivage, ou Entreprise -Décapage ou ccuverture végétale et dépréciation de engazonner la surface aplanie scarification de l'esthétique du paysage dus aux produits Si possible les utiliser pour combler certains fossés du bord de la route la couche de de décaissement (purge) et de déblai Prévoir des aménagement pour protéger les racines des arbres. Rétablir ou base créer les fossés de crétes et les descentes maçonnées pour protéger les talus Réhabilitation réhabilités. dc la chaussée - Amorçage des nouvcaux types Fasciner et engazonner les talus de contre bas. (remise en état d'érosion et déstabilisation du sol Prévoir les mesures adéquates pour réduire les nuisances causées par les de la couche (éboulement) travaux ( horaire dc travail et programme dc communication pour informer la de base, population des travaux en cours): renouvelle- - Ajuster l'horaire des travaux afin de ne pas perturber la circulation. ment de la - Avertir la population de la tenue des travaux: envergure, durée, couche de Milieu humnain. emplacement. roulement, Gènes à la circulation et interruption de - Restreindre le nombre de voies de la circulation et limiter le point à services dans les sites directement déplacement de la machinerie aux aires de travail et aux accès balisés temps) concemés - Nettoyer pour garder propres et libres les rues empruntées par les Réglage et Pollution physique de plantations ou véhicdes de transport ou la machinerie en milieu urbanisé; régalage occupation de terrains agricoles dues Respecter les normes techniques de préparation des produits, de sécurité et Préparation et aux produits de déblai et purge, - d'hygiène; mise en oeuvre Envasement ou ensablement en aval de Octroyer l'équipement et matériels adéquats pour le personnel des concassés la zone de dépôt Renforcer la sécurité des travailleurs par l'établissement d'un plan et produits Altération de la qualité de l'air par la d'intervention d'urgence; noirs poussière et les émissions des gaz nocifs Informer les conducteurs et les opérateurs de machines des normes de Pollution due à l'émanation de sécurité à respecter en tout temps; poussières S'assurer de l'adhésion de tout le personnel au plan de sécurité; Détérioration du paysage due à Prévoir l'instauration d'un plan d'urgence pour le cas d'un déversement l'épandage accidentelle de produit noirs accidentel de contaminants; Garder sur place une provision de matières absorbantes ainsi que des récipients bien identifiés, destinés à recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de déversement; Lorsqu'une intervention nécessite le retrait ou la récupération de polluants ou

32 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts

de substances contaminées, solides ou liquides, le choix du site et la méthode Préparation et Insécurité des travailleurs dans la Circulation et sécurité de disposition devront respecter les normes en vigueur; Entreprise mise en oeuvre manipulation des matières dangereuses routière, Choisir les lieux d'installation de la centrale d'enrobage loin des zones des concassés Infrastructure routière d'habitation et d'exploitation et produits noirs Milieu bio-physique: Eviter l'utilisation de motte de gazon, plutôt planter des herbes; Entreprisc Engazon- Décapage d'une grande surface de Sol et végétation, Au cas échéant, prévoir l'engazonnement et l'utilisation dc fascines vivantes nement formation herbeusc engendrant (qui poussent par boutures) l'amorçage d'un nouveau processus érosif du au prélèvement de mottes Travaux Milieu bio-physique: Prévoir des fossés latéraux et les revêtir pour éviter l'accélération du Entreprise d'assainissemc Accélération du processus érosif au Sols, sédimentation ruissellement; nt (réfection dc niveau des talus et à la sortie des Adoucir la pente de la sortie des ouvrages, si possible, exutoires à revêtir, dalots et buses, ouvrages (descente maçonnée ou orienter les eaux de ruissellement vers les zones de fossés Amorçage des nouveaux types végétation qui permettraient une bonne infiltration sans risque de latéraux) d'érosion et déstabilisation du sol prolifération d'érosion ou de formation de « lavaka »). (éboulement) Eviter la construction sur les sols de forte pente et de créer des ruptures de Milieu humain: pentes; Risque d'ensablement ou envasement de terrains agricoles situés en aval des ouvrages Ouvrage de Milieu bio-physique: Eaux de surface, Planifierles périodes d 'intervention dans les zones sujettes aux inondations franchisse- Modifications de l'écoulement des eaux habitats faunistiques ou présentant un fort ruissellement en dehors des saisons de crues ou de Entreprise ment (réfection de surface fortes pluies; des ouvrages Affouillement des berges Conserver la végétation à des bords des cours d'eau et des zones humides et d'art) Destruction ou modification d'habitat niarécageuses faunistique Ne pas entraver le drainagesuperficiel en tout temps, éviter d'obstruer les Perturbation d'habitats et zones de cours d'eau, enlever tout débris qui entrave l'écoulement normal des eaux de reproduction en milieu aquatique surface; Perturbation des mouvements Eviter de restreindrela vitesse d'écoulement des eausx et le niveau à l'étiage Ouvrage de migratoires ou des déplacement de la en aménageant des bassins tampons; franchisse- faune aquatique Eaux de surface, S'il s'agitd'une reconstruction,prendre toutes les dispositions nécessaires ment (réfection Migration forcée à la suite de la habitats faunistiques (grillage,filet, panneau protecteur, etc... ) pour éviter des matériaux de des ouvrages perturbation de l'habitat construction, des rebuts ou des débris ligneux tombent dans le cours d'eau; Entreprise d'art) Elaborer lI'horaire de travail et le calendrierdes activités en tenant conmte

33 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts

des utilisationsdu territoirepar lafaune(Aucun travailne devra être réalisé Milieu humain. dans les aires de reproductionprobables de la Jaune durant la période de Interruption des services lors des reproduction); travaux Favoriser les ouvrages existants ou prévoir l'installation d'un ponceau dont la Entrave à la circulation routière et aux capacité portante est suffisante pour la machinerie employée; activités de la population A la fin des travaux, enlever toute installation temporaire ayant servi à franchir des cours d'eau , rétablir s'il y a lieu l'écoulement normal des cours d'eau et remettre à leur état original le lit et les berges. Déviations Milieu bio-physique: Choisirle tracéprovoquant moins de dégâts Destruction ou modification de la Sols, végétation, Lorsque la traversée d 'un cours d'eau est nécessaire,favoriser les ouvrages Entreprise couverture végétale existants ou prévoir l'installation d'un ponceau dont la capacité portante est Risque de compactage ou d'altération suffisante pour la machinerie employée et effectuer la traversée à angle droit de surface aux endroits où les berges sont stables et le cours d'eau étroit; Enfouissement de la végétation Chaquefois qu'il y a risque de compactage ou d'altération de la surface; scarificationdes sols avant la remise en état. Exploitation de Milieu bio-physique: carrière: Destruction de la végétation en cas de Paysage et végétation, Choisir les carrières de Nandihizana et d'Ampahibato Abattage ou décapage air ambiant Inforrner et sensibiliser les populations locales et les avertir avant les tirs à tirs à Pollution de l'air de la zone de l'explosif; l'explosif, concassage due aux poussières de Fixer les périodes de certains travaux dangereux (abattage à l'explosif ...) en pierres dehors des heures d'affluence et arrêter le transport aux heures d'entrée et de Travaux de Détérioration de l'esthétique du paysage cultures, sortie des écoles; concassage lors du stockage et après abandon de la Effectuer une démarcation du rebord supérieur de lacarrière par une clôture carrière. de fil de fer; Entreprise Stockage Milieu humain: Eviter le front d'attaque suivant la fracturation drainante de la masse Les risque d'accident par chute dues, cultures, activités rocheuse; aux excavations entaillées dans la zone humaines, Installer et orienter les équipements d'émission des poussières et bruits en de carrière, aux éclats de roche et aux fonction de la direction du vent dominant; chutes de blocs instables; Mettre les installations de criblage sous hangar ou recouvrir par un capot Nuisances sonores dues aux travaux de avec ouverture ne donnant pas au vent dominant; Entreprise Travaux de concassage et bruits incohérents Exiger le port d'équipement adéquat pour le personnel; concassage provoqués par les marteaux et burins Installer un poste dispensaire d'urgence; Stockage des casseurs de pierres Arroser les gravillons et pulvériser d'eau à la sortie du concasseur; Maladies respiratoires dues aux Indemniser les dégâts causés aux cultures, maisons; poussières de pierres Ranger les restes de bloc et gravats éparpillés au fond des carrières, éliminer Pollution physique ou destruction des les chutes de pierres;

34 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts

cultures due aux éclats de roches et au Drainer les eaux stagnantes au fond du gisement pour garantir une salu brité dépôt de poussières; des lieux, Mettre en place de bacs de décantation à l'aval de l'installation; Aménager les plateformes de concassage et de stockage abandonnés en zone plus esthétique Travaux Milieu bio-physique: Sols, eaux de surface, Installer des panneaux d'interdiction d'accès et clôture signalant d'emprunt Destruction de la couverture végétale; eaux souterraines et l'excavation; Décapage, Amorçage du processus érosif végétation, Choisir les zones d'emprunt provoquant moins de dommages (érosion, Modification du système de ensablement, ...) ; Entreprise Buttage, ruissellement et d'infiltration , habitats faunistiques Eviter l'excavation en dessous du niveau statique de la nappe; Excavation rabattement des niveaux de la nappe Drainer les eaux stagnantes d'une manière appropriée au fond des emprunts Extraction de phréatique, pour garantir une salubrité des lieux, sables Tarissement dc la source dû au Remettre en état des lieux après travaux en évitant tout risque de charriage dérangement du système d'écoulement qui peut ensabler les zones en contrebas souterrain, Perturbation d'habitats faunistique lors de l'extraction de sables Transport de Milieu bio-phvsique: Arroser le sol avant le transport ou le recouvrir d'une bâche lors du matériaux ou Pollution physique due aux émissions Air, végétation et transport, approvision- de poussières cultures, Route Arroser les routes en terre après passage du camion; Entreprise nement en Dommage causés aux routes empruntée Suivre de près l'évolution des déflexions (avant, pendant et après travaux) sur matériaux empruntées et les voies d'accès les tronçons empruntés; Transport de Milieu humain: Air, végétation et Contourner les lieux de rassemblement, dégager rapidement les voies matériaux Risques d'accidents dues au va et vient cultures, Route publiques ; Entreprise de camions empruntée Limiter la vitesse dans les endroits à dense affluence ( sortie d'écoles) Dépôt de Milieu bio-physique Sols, eaux de surface Prévoir des aires d'entreposage de produits contaminant s et les équiper avec déchets Pollutions physiques ou chimiques dues et souterraines, des dispositifs permettant d'assurer une protection contre tout déversement aux produits divers végétation, accidentel. Dépréciation de l'esthétique du paysage Mettre en place des bassins de décantation à l'aval du chantier Salubrité des lieux Incinérer les déchets solides combustibles (racines, morceaux de bois, débris d'emballage, etc...) Bien arranger les produits de déblai dans les endroits appropriés, stabiliser le Entreprise sol mécaniquement ou engazonner la surface préalablement aplanie et scarifié en cas de compactage, pour éviter le lessivage et la dépréciation du paysage. Si possible utiliser les produits de décapage pour combler certains fossés avoisinant la route

35 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts

Ranger les restes de blocs et gravats éparpillés au fond des carrières éliminer les chutes de pierres; Drainer les eaux stagnantes d'une manière appropnée au fond du gisement pour garantir une salubrité des lieux, Démanteler toutes les installations provisoires(base vie, bureau de chantier) à Fermeture du Dépréciation de l'esthétique du paysage Paysage moins que les autorités ou les communautés locales souhaitent l'utilisaticn chantier d'unc partie de ces installations à des fins utiles. Entrepris e Incinérer les déchets solides combustibles Aménager des trous pour les déchets non combustibles loin des lieux fréquentés, des zones sensibles, des activités agricoles et des lieux sacrés. Phase exploitation (Après travaux) Risques d'accident dus à l'augmentation Services dc sécurité du trafic routière + Augmentation des risques de Application effective des normes de la circulation (vitesse -sécurité) Responsables locaux + Transport et transmission de maladies sexuellement Infrastructure et Renforcement des actions entreprises par les ONG et services sanitaires Association des circulation transmissibles d'une communauté à socio-économic locaux transporteurs autre à cause de l'augmentation des échanges Déclenchement de mouvements migratoires donnant naissance à des modes d'exploitation de ressources et Infrastructure et Prévoir avec les responsables locaux l'aménagement d'une rocade des sols, parfois difficile à gérer ou à socio-économie contournant la ville maîtriser Aggravation des trafics dans les milieu ONG, Services Transport et urbainstraversés Amélioration des infrastructures d'accueil ( parking, service de dépannage, sanitaires locaux circulation Dégradation de certaines activités etc ....) et de la qualité des services pour mieux affronter aux éventuelles économiques occasionnées par l'état concurrences actuel de l'infrastructure ( Hôtellerie, gargote, petit commerce) Communes urbaines + due à la modification des lieux d'escale Promoteur des transporteurs à cause de la réduction du temps de parcours et l'insuffisance d'amélioration de la Communautés qualité de service concernées + responsables locaux Dommages liées à l'augmentation du Réglementer la circulation et prévoir la mise en place de ponts bascule Services de la sécurité .,,_ _ _._,_._ _,,__.. . _ _.J_I___.___:.______1_3___ c .. : l__ - _ __:___

36 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

Activité Impacts Potentiels Composante affectée Mesures d'atténuation Responsable source d'impacts

Présence trafic et au non respect de la capacité de fonctionnels routière + Services d'infrastructure charges portante de l'infrastructure Infrastructure Suivre de près l'évolution des déflexions sur les tronçons concernés techniques (TP) réhabilités Dommage liées à l'aggravation de la pollution au niveau des villes et zones Intégration du sous-projet au programme national et régional de Plateforme de d'agglomération traversées ( dévelop pement du secteur transport développement dégradation rapide des ouvrages régional d'assainissement)

37 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI

Conformément au chapitre 1, article 2 du décret MECIE, le Plan de Gestion Environnemental ou PGE permet d'élaborer le cahier de charges environnemental du sous-projet. En fait, le PGE est le plan d'atténuation du sous -projet. Il comprendra:

- Les structures de suivi, de contrôle et d'entretien à mettre en place, - La charte de responsabilitésde ces structures, - Les actions à entreprendre, - Les outils et méthode de suivi environnemental.

On doit s'appuyer sur les structures existantes. Quitte à les former pour la pérennisation de l'infrastructure. Le programme de suivi doit &finir les activités et les moyens prévus pour suivre les effets réels du sous -projet sur certaines composantes environnementales. La réalisation effective de ces programmes de surveillance et de suivi nécessite, entre autres, la détermination de quelques indicateurs d'impact pertinents pour suivre l'évolution de certaines composantes du milieu affectées par la réalisation du sous-projet. Pour ce faire, l'état de référence (ou l'état zéro) devrait être caractérisé par des valeurs de paramètres mesurées ava nt toute réalisation du sous-projet Les méthodes classiques de suivi environnemental prévoient des mesures et des analyses (d'eau, de sol...), des inventaires (faune, flore....), l'utilisation de bio-indicateurs (plantes, animaux) nécessitant l'élaboration d'une gamme d'indicateurs et l'utilisation des indicateurs socio-économiques.

Dans le cadre de ce sous-projet de réhabilitation, le programme de suivi doit ,en particulier, mettre l'accent sur:

-Erosion et sédimentation dues aux travaux de réhabilitation; - Qualité de l air et niveau du br uit dans le milieu: - Indicateurs sur la qualité et le débit de l'eau de surJice; -Indicateurs sur les pr-essions anthropiquessr- les ressources naturelles -Mesures d 'urgence en cas d accidents et déversements des produiits dangereux; -Effets sur 'économie et la société locale, régionale voire nationale.

IV.1 LE PLAN D'ACTION

Le Plan d'action comporte des interventions de type préventif, d'atténuation et d'accompagnement. Elles peuvent être du domaine technique, juridique, réglementaire ou socio-économique.

38 ANNEXE 4: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 2 (Antananarivo-Brickaville)

IV. 1.1 Les mesures préventives

ACTEURS ACTIONS Entrepreneurs Techniques préventives: Pratiques environnementales, mesures techniques de génie civil,

Administration Mesures réglementaires: Centrale Indemnisation équitable et au préalable en cas d'expropriation éventuelle

Elaboration d'un plan d'aménagement régionale Structure locale Mesures sociales Campagnes d'IEC dans le domaine de gestion durable de la route, des ressources naturelles et de la lutte contre les MST / SIDA.

IV.1.2 Les Mesures d'atténuation

Entrepreneurs a) Mesures d'atténuation Utilisation des techniques adaptées pour limiter la pollution du sol et de l'eau pendant les travaux (transport de matériaux, remblai, équipement), Utilisation rationnelle des ressources dans les gisements de matériaux, Utilisation des techniques appropriées pour la défense et la restauration du sol avant et pendant les travaux, Restauration et aménagement les sites de terrassement et les carrières pour conserver l'esthétique du paysage et la topographie,

Mise en place et renforcement des panneaux de signalisation pour assurer la sécurité Cellule de vigilance routière environnementale b) Mesures réglementaires Mise en place de la cellule de vigilance environnementale (textes réglementaires appropriés, formation et dotation de matériels) c) Mesures sociales Campagnes d'IEC dans le domaine du respect des infrastructures et de l'environnement _ (érosion, pollution) et lutte contre le MST/SIDA

IV. 1.3 Mesures d'accompagnement

ACTEURS ACTIONS Administration a) Mesures techniques centrale Appui à la mise en place de la structure locale ou régionale, Assistance aux structures médico-sanitaires (MST / SIDA) Renforcement de la capacité des structures institutionnelles par des formations appropriées, Incitation et appui à la protection des bassins versants (reboisement) , création d'espaces vertes dans les villes. Cellule de vigilance b) Mesures réglementaires environnementale Structure locale/ Renforcement des textes réglementaires et des « dina » existants en y intégrant le volet régionale environnemental. c) Mesures socio-économiques

Réalisation des campagnes d'IEC dans le domaine de la gestion durable de la route et des ressources naturelles auprès des ccrmmunautés rurales, Protection des bassins versants (reboisement et création d'espaces vertes).

39 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

[V.2 RÉCAPITULATIF DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI DE L'AXE RN 2

Les impacts et mesures correspondantes, la phase, les responsables et procédures d'exécution, ainsi que les indicateurs objectivement vérifiables ainsi que les responsables de suivi ont té présentés dans un même tableau. Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement vérifiable Responsable procédure d'exécution de suivi Accélération du processus érosif due Restaurer le gîte d'emprunt par l'adoucissement des pentes et Re- E- CE Taux d'érosion, surface aplanie MDC, aux travaux d'excavation l'engazonnement de la surface Superficie engazonnée CR/CL Appliquer des mesures techniques pour stabiliser les gîtes et les Re- E- CE Existence de fossé de crête MDC, talus par la mise en place des digues de protection et des fossés Pente douce CR/CL de crête Erosion au niveau des aires de dépôt Bien ranger et stabiliser les produits de déblai (Compactage, Re- E- CE Taux d'érosion, surface aplanie MDC, Engazonnement de surface) Superficie engazonnée CR/CL Dégradation d'habitats naturels Privilégier les carrières et gîtes situés loin d'habitats naturels Pr, Re- E-CE P-V.de concertation, distance par MDC, (lac, forêt relique, mangrove, etc.) rapport aux villages et habitats CR/CL naturels Risque de déboisement Définir clairement les aires de coupe Pr, Re- E- C E Surface déboisée, MDC, SEF Taux de prélèvement Perturbation de l'habitat des faunes Prendre les mesures nécessaires pour éviter l'entrave à Re- E CE Fluidité de l'écoulement MDC aquatiques l'écoulement normal des eaux de surfaces pendant et après les travaux Dépréciation de l'esthétique du Eviter l'installation de chantier dans les zones d'agglomération Re- E+CL -CE Intégration au paysage Commune paysage importante et optimiser la localisation et l'architecture des équipements de manière à les intégrer au paysage. Modification de l'écoulement des eaux A la fin des travaux, enlever toute installation temporaire ayant Re- E- CE Absence d'indice de déviation MDC, de surfaoe et affouillement des berges servi à franchir des cours d'eau , rétablir l'écoulement normal des Fluidité de l'écoulement CL cours d'eau et remettre à leur état originel le lit et les berges. Dépréciation de l'esthétique du Démanteler toutes les installations provisoires (base vie, bureau Re- E+CL- CE Qualité du paysage MDC, paysage du chantier abandonné de chantier) à moins que les autorités ou les communautés Commune locales souhaitent futilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles Pollution physique de la végétation et Couvrir ou pulvériser avec l'eau les sols de remblais transportés Re- E- CE Superficie couverte par des poussières MDC, STEnv cultures due aux émissions de et les surfaces pouvant générer de grandes quantités de ou ONG.Env poussière poussieres ,CL Insalubrité des chantiers Installation de latrines suivant les normes d'hygiène dans le Re- E-CE Existence de latrines MDC chantier

40 ANN EXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga- Vohidiala)

Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement vérifiable Responsable procédure d'exécution de suivi Risques d'accidents liés aux travaux Equiper le personnel en matériels de protection adéquats (masque Re- E- CE Port d'équipement de protection MDC dangereux et bottes pour l'enrobage) Existence de plan d'urgence Etablir un plan d'urgence au niveau des lieux de travail Nombre de cas observés Augmentation du risque de Informer et sensibiliser les ouvriers; renforcer les actions Re- E+Sh -CE Taux de prévalence S San, transmission de MST /SIDA entreprises par les ONG et services sanitaires locaux pour la mise Nombre de campagne ONG/Associ en oeuvre de plan de lutte contre les MST/SIDA. d'information/sensibilisation ation locale Nuisances sonores, pollution physique Choisir en concertation avec les autorités et communautés Re- E+CL -CE P-V. de concertation et emplacement MDC, et risque de fissuration des maisons et locales les carrières et gîtes potentiels loin des habitations du site Communes tombeaux environnants Risques d'accidents due au va et vient Respecter la iéglementation de la circulation; mettre en place les Re- E+Sh- C E Nombre d'accidents MDC, Police des camions signalisations adéquates de route, CL Gène à la circulation et aux activités de Prévoir les mesures adéquates pour réduire les nuisances (effet de Re- E+CL- CE Nombre de plaintes écrites ou MDC, la population concemée coupure, perturbation d'activités) verbales Comité de Rapport de constatation vigilance local Exposition aux maladies respiratoires Couvrir ou arroser les sols de remblais transportés et les Re- E- CE Taux de prévalence des maladies S San local due à l'inhalation de poussières surfaces pour éviter l'émission des poussières respiratoires Malaise ou conflit sociaux liées au Favoriser le recrutement de la main d'oeuvre locale et prévoir la Re- E+CR/CL -CE Nombre de mains d'oeuvre locaux CR/CL locale recrutement d'ouvriers mise en place d'une cellule de gestion de conflits recrutés Dégradation prématurée des Respecter la charge portante des routes et des ouvrages existants, Ex - E+Sh - CE Etat de la route DTP, infrastructures réhabilitées prévoir la mise en place de ponts bascule fonctionnels Existence de ponts bascules Sécurité fonctionnels aux points stratégiques routière Dégradation prématurée des Protéger les bassins versants sensibles à l'érosion par Ex - E+Sh - CE Superficie reboisée DTP, STEnv infrastructures liée à l'érosion des reboisement. Nombre de séances de sensibilisation bassins versant Prévoir le contrôle de l'environnement par la commune et les et de contrôle comités locaux de base Non durabilité de l'infrastructure due à Capitaliser le contexte environnemental favorable (programmes, Ex - E+Sh - CE Intégration de mesures de sauvegarde DEIE /VPM, l'insuffisance de concept d'intégration projets, structures fonctionnelles existant au niveau national, dans d'autres projets nationaux ou PFD régional et de synergie d'actions au niveau des régional et local ) pour la réalisation des mesures régionaux ou local différents programmes sectoriels d'accompagnement et de sauvegarde indispensable à la pérennisation Pollutions dues aux déchets et produits Respecter les réglementations et normes en vigueur en matière de Re- E+Sh - CE Existence de plans d mesure de MDC, STEnv de vidange gestion des déchets gestion des déchets aux normes Communes Construire des dispositifs de décharges contrôlées internationales Plhase d'erécution: Pr: Avanttravaux ; Re réalisation ; Ex: exploitation; Resoonsablesde'exécttion: E: entreprise; Sh: Services / Ong habilité; CL: Communauté Locale ; CR/CL: Conité Régionale ou Locale ; SSan: Service de Santé; STEnv: Service Technique Environnemental; SEF: Service des Eaux et Forêts; MDC : Mission De Contrôle ; DEIE/VPM : Direction des Etudes d'Impacts Environnementaux de la Vice-Primature ; PFD : Plate fonne de Développement; Procédured 'exécution: CE: à inclure dans les Clauses techniques Environnementales

41 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

ANNEXE 5: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN 44 (MORAMNGA - VOHIDIA LA)

1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

La RN 44 reliant Moramanga et Vohidiala est une routè carrossable d'une longueur totalisant 133 km et traverse une zone sensible à l'érosion. De source auprès de la direction inter-régionale et des services des Travaux Publics, les derniers gros entretiens de la RN 44 remontent de 1997. Les dégradations de la route peuvent être groupées comme suit: - profil presque inexistant et existence de bourbiers (photo n°l)dans les zones basses, - dégradation totale de la couche de roulement en plusieurs endroits (photo n°2), - défection des ouvrages d'assainissement - ouvrages de franchissement non calibré aux besoins actuels (par rapport au trafic et par rapport aux types de véhicules utilisés par les usagers).

-td

PHOTO N° 1: BOURBIER

_t ,(._

PHOTO N' 2: DEGRADATION TOTALE DE LA COUCHEDE ROULEMENT

lu ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Comme la mise en concession de la voie ferrée n'est pas terminée, la route est actuellement le seul moyen de transport pour évacuer les produits agricoles de la région du lac Alaotra qui constitue le principal grenier à riz de Madagascar. On note l'importance du trafic de l'ordre de 150 à 200 camions par jour en pleine saison. Le tronçon Moramanga - Amboasaiy soit 20 km est en train d'être réhabilitée par la SOGEA sous financement japonais. Compte tenu de la dégradation et du blocage de la circulation pendant la saison des pluies, une réhabilitation d'urgence est en cours dans les différents points critiques par l'entreprise EGECORAM. Comme le sous -projet ne fait pas encore l'objet d'étude APS ou APD, la réhabilitation envisageable (eu égard au souhait des divers responsables locaux et à celui de la population) consiste au bitumage de l'axe comme c'est le cas des 20 premiers kilomètres. Les types de travaux sont les suivants: - terrassement (déblai, remblai, rehaussement des digues) - remise en état de la chaussée (mise en oeuvre de la couche de base, concassé et produits noirs) - réfection des ouvrages d'assainissement (dalots, buses, fossés latéraux) - réfection des ouvrages d'art.

Avant l'exécution des travaux, le promoteur doit aviser le public de l'exécution future de ces travaux, et ce, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires.

Il. SITUATION ACTUELLE

1. 1 - DESCRIPTION D U CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

La région de l'Alaotra: Ambatondrazaka, et , avec au sud Moramanga et Nosibe an'Ala constitue la région administrative d'Ambatondrazaka, province de Tamatave. L'Alaotra est reconnue comme premier grenier à riz de Madagascar. Elle forme au milieu des plateaux de la région centrale de l'île, une vaste dépression très plate ou cuvette, située à 150 km à vol d'oiseau de Tananarive, entre le 170 et le 1e de latitude Sud et la 48° de longitude Est. La forme de cette cuvette fait songer à un ovoïde irrégulier dont le grand axe serait orienté SSO- NNE. Son périmètre est de 240 km environ pour une superficie approximative de 7 000 km2. Ayant une longueur de 80 km ( de la pointe Sud à la pointe Nord) et une largeur de 30 km d'Ouest en Est, cette région se situe entre 755 et 760 m d'altitude. Cette dépression se prolonge par le Sud donnant le bassin du Haut Mangoro en franchissant une zone de rétrécissement au niveau de la région d'.

11.2. MILIEU NATUREL

Le milieu naturel de la région est fortement marqué par le phénomène de «lavaka ». Ce dernier se manifeste surtout sur le bassin du Sud-Est de l'Alaotra. Les conséquences de ce fléau sont très importantes, envasement et/ou ensablement des bas-fonds ayant des effets négatifs considérables sur les infrastructures existantes : routes, voie ferrée, barrages de retenue et le lac Alaotra. Le lac Alaotra qui sera prochainement inscrit site RAMSAR est fortement menacé: la profondeur maximale mesurée est de plus de 2,3 m en 1996 (source LRSAE) et actuellement elle n'est que 1,5 m selon les dires des gens.

43 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

11.2.1. Géologie

La région est constituée d'un substratum ancien de schistes cristallins et de formations récentes.

11.2.1.1.Socle ancien

Le paragneiss de la région se caractérise par une migmatisation générale plus ou moins forte. On rencontre aussi des roches éruptives anciennes comme les granites (ilakana), les pegmatites présentent un intérêt économique (cas de la presqu'île de Maladialina), les gabbros, les péridotites, serpentines et les orthogneiss dérivés des roches basiques.

11.2.1.2. Formationsrécentes

Ces formations sont composées - d'une part des roches éruptives récentes surtout à l'Ouest. Elles sont formées de basaltes à olivines (Bemarenina) et d'Ankaratrite. - d'autre part, des formations lacustres et fluviatiles. Les formes lacustres proviennent généralement des terrasses datant aux environs de la tertiaire. Elles sont constitués essentiellement de: - sables jaunes siliceux des hautes terrasses, - sables assez grossiers à stratification entrecroisée, légèrement argileux provenant des moyennes terrasses. - Sables gris ou blancs, de limons et de vases tourbeuses noirâtres. Elles remplissent, le fond de la cuvette de l'Alaotra et constituent le marécage bordant les eaux libres (alluvions lacustres modernes). Quant aux formations fluviatiles, elles peuvent être anciennes ou récentes: - anciennes telles que les graviers et les quartz (de l'ordre de 4 m d'épaisseur avec une superficie restreinte), - récentes ou modernes provenant des matériaux arrachés des reliefs par l'érosion et déposés dans les vallées.

11.2.2. Pédolologie La plaine entre Moramanga et Vohidiala est constituée du bassin lacustre de Mangoro, altemant des sédiments lacustres argileux et fluviatiles argileux à sableux en passant par les sables argileux ou argiles sableuses. La formation superficielle et essentiellement du sol à niveau humifère de faible épaisseur. L'altération superficielle des différentes roches du substratum est en phase de développement et devient de plus en plus poussée, aboutissant à la formation d'altérites ferralitiques plus profondes et plus fragiles au processus de formation de «lavaka ». Ce phénomène se manifeste surtout à l'intérieur des zones montagneuses dans la région d'Ambohimena. Dans le nord du bassin, les altérites ferralitiques sont de couleur variant du rouge sombre au rouge foncé. Dans la partie Sud, la formation dominante est le sable argileux souvent à stratifications entrecroisées, témoins des sédiments de dépôt fluviatile. D'importants ensablements récents et envasements ont été rencontrés impliquant un rehausserient du niveau de la surface de la plaine dans certains endroits.

44 ANNEXE 5 : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Au nord, les formations sédimentaires sont de deux types: - soit des argiles alluviales fluviatiles constituant les anciens lits des rivières qui occupent les terrasses de part et d'autre di la rivière, - soit les anciens sédiments argileux du lac, Certaines zones sont constituées par des sols hydromorphes.

11.2.3. Relief

Dans cette partie centrale du versant oriental de l'île, sur les migrnatites se dressent des collines très arrondies. On observe aussi des surfaces tabulaires horizontales sur les alluvions anciennes, et au niveau du lac, des plaines d'alluvions récentes. Les pointements des roches éruptives se font rares et n'occupent qu'une faible surface. On peut noter cependant qu'ils sont très utilisés par les cultivateurs locaux pour la culture d'arachides. Ce type de relief est un indice précieux pour déceler l'existence d'alluvions anciennes. Une surface sub-horizontale, surtout si elle se situe à une même altitude qu'un plateau voisin, indique généralement une ancienne terrasse lacustre.

11.2.4. Climat

Par sa position géographique, la région fait partie de la zone tropicale. Son altitude moyenne de 760 m et sa situation à mi-chemin entre la côte Est et les Hauts plateaux , la protection que lui offrent les massifs montagneux ( Angavo à l'Ouest et Betsimisaraka à l'Ouest) qui l'entourent, lui valent un climat tempéré qui s'approche du type tropical d'altitude. Les valeurs moyennes mensuelles des principaux paramètres climatiques, à savoir la température, la vitesse du vent, l'évaporation, ainsi que la pluviométrie ont été reportées au tableau suivant.

N D J F M A M J J A S O Tmn 16.9 18.4 18.7 19.0 18.5 17.2 15.0 12.9 12.2 12.2 12.8 14.7 Tmax 28.3 28.5 28.2 28.3 27.7 27.1 25.0 23.4 22.6 23.0 24.9 27.1 T., 22.6 23.5 23.5 23.6 23.1 22.1 20.0 18.2 17.4 17.6 18.8 20.9 V 1.96 1.40 1.96 1.12 1.40 0.84 0.56 1.96 2.52 2.24 2.24 2.24 HR % 66.4 71.5 75.3 75.7 76.9 74.3 73.1 73.5 73.3 70.1 65.9 63.0 E 115.5 91.6 82.5 65.8 73.4 72.5 75.2 71.6 76.6 94.0 115.6 128.5 P,y 104 212 278 236 187 47 13 9 12 10 5 29 T,ù.m et Tr". températures extrêms exprimées en oc E evaporation moyenne en mm V vitesse du vent en m/s P moy pluie moyenne mensuelle (1950 -1992) HR % humidité relative en % Tableau 8: données climatiques mensuelles de la station agricole L'analyse fréquentielle des précipitations de la station agricole d' sur 42 ans (195 0-92) nous donne les résultats suivants:

Moyenne observée : 1153 mm Médiane : 1121 mm Décennale sèche 821 mm Décennale humide 1527 mm

11.2.5. Hydrologie

Le réseau hydrographique de la région d'étude est très dense et bien organisé (carte n°3). la RN 44 franchissent d'innombrables rivières et talwegs. Le sens de drainage est vers le Nord pour les tributaires du lac Alaotra et vers le Sud pour le Haut Mangoro. Ce facteur est très important sur la sensibilité du couloir Alaotra - Mangoro.

45 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Les principales rivières sont - la Sahabe et ses affluents, - la Sasomangana, - le Maningory (étant l'unique émissaire du lac) - et le Haut Mangoro. Dans la classification des grandes unités hydrologiques, cette région est classée dans l'unité des Hautes terres centrales

II.2.5.21. caractéristiqueshydrologiques

Elles sont les suivantes: P ann. H ann. DE Ke Débits de Débit d'étiage Climat (mm) (mm) (mm) (%/o) crue (1/s/km') Observations (1/s/km') Humide 1200 500 800 30 120 3 Affaibliss. des caract. à à à à à à hydrologiques de 1500 1000 900 50 300 8 l'Est vers l'Ouest

11.2.5.2. débits moyens journaliers

Le tableau suivant nous indique les valeurs extrêmes de débits moyens journaliers de deux rivières affluents respectivement de la Sahabe et du Haut Mangoro.

Nom de la station Coordonnées Minimum Maximum (m3 /s) (m3 /s) RANOFOTSY à -i 7°55'36" (1977-1986) +48°13'54- 0.19 33.8 ANDRANOBE au Pont Fanalamanga 18'12'13" (1980.1987) +4801 '28" 0.29 17.0

11.3. MILIEU BIOLOGIQUE

11.3.1 - La végétation

Elle est constituée essentiellement de

11.3.1.1 - reboisement d'eucalyptuLs

Il est constitué par d'Eucalyptus sp. (Eucalyptus robusta, Eucalyptus grandis, Eucalyptus torquata,...). Ce peuplement remplace la végétation originelle par reboisement et par envahissement de l'espace; il a tendance à monopoliser toute une surface. Cette formation n'est pas très sensible, car l'Eucalyptus peut toujours pousser même après un passage du feu

11.3.1.2 - reboisement de pins

C'est une formation ligneuse constituée essentiellement par l'espèce Pinus spp., couramment utilisée comme espèce de reboisement à Madagascar. La formation est monostratifiée ne présentant pas de sous-bois. Elle est très abondante dans la région centrale de Madagascar,

46 ANNEXE 5 : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

surtout dans les environs d' Ambatondrazaka et a tendance à entrer en compétition avec la forêt naturelle en envahissant petit à petit le milieu non recouvert par la végétation. Le peuplement n'est pas très sensible, sauf en cas de feu.

II. 3.1.3 - relique de forêt sempervirente

Elle est caractérisée par la présence de Harongana madagascarensis, quelques Rubiacées (Psychotria sp) et Brachylaena sp en peuplement épars.

Il. 3.1.4 -formation rudérale

La végétation rudérale, par rapport à la forêt, ne présente pas de stratification bien déterrninée. Elle est constituée par les plantes envahissantes de taille basse en majorité, et que l'on trouve le long de la route. Les espèces très rencontrées sont: panicum spp, Rubus mollucanus, Crotalaria sp. Ces végétations présentes aux alentours des villages, ne sont pas très sensibles aux défrichements car elles peuvent pousser sans problème dès qu'il y a une surface disponible.

11.3.1.5-Savane

C'est une formation herbacée non stratifiée caractérisée par des espèces telles que: Aristida sp., Imperata sp., Hyparrhenia, Paspalum conjugatum, , Panicum maximum, Heteropogon sp. Ces végétations ne sont pas très sensibles car elles peuvent pousser et envahir facilement une surface.

11.3.1.6 - Végétation des zones humides

La végétation originellement constituée de diverses espèces de Cyperaceae et de Phragmites commtnis où dominent souvent le Cyperus madagascarensis , le Cyperus mariscrts, a été extensivement exploitée pour la riziculture. Elle ne subsiste plus que sur des surfaces restreintes.

II.3.1. 7 - Culture et plantation

Cette formation est constituée de cultures vivrières. Elle varie suivant les saisons et la pratique culturefle de la région. D'une manière générale, la plantation de ces cultures vient après la culture de riz. La culture vivrière est différente de la riziculture de montagne très pratiquée dans l'Est, par sa superficie qui ne couvre que peu de surface. Elle est constituée surtout par la plantation de mais, de manioc, de patate douce, d'arachides, de banane, de citron et d'ananas.

11.3.2. La faune

11.3.2.1 - Au niveau desform ationsforestières

47 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Les espèces animales que l'on peut y trouver sont presque rares, entre autres : Foudia madagascariensis, Lonchura nana, Acridoteres tristis, Falco newtoni, Nectarinia souimanga, Rattus rattus, Phelsuma sp., Ptychadena sp. Zonausnuruts madagascariensis,Liopholiodophis... Ces animaux ne présentent pas une sensibilité particulière, car ils peuvent fréquenter d'autres formations végétales plus riches et plus diversifiées. D'autres animaux communs de Madagascar peuvent y être rencontrés tels que : Hypsipetes madagascariensis, Zosterops maderaspatana,Nectarlma souimanga, Acridoteres tristis, Rattus rattus, Treron australus, Terpsyphone mutata, Phyllastrephus madagascariensis, Eulemur fulvus, Microcebus murinus, Tenrec ecaudatus, Setifer setosus, Boa mandotra, Boa madagasacariensis,Zonausaurus madagascariensis, Ptychadena mascareniensis,Boophis.

11.3.2.2- Au niveau des savanes

Elle est assez pauvre en faune par rapport aux autres formations, elle est aussi vulnérable car presque tous les ans, elle est exposée au feu de brousse. Vu sa taille, la savane n'offre aux animaux que très peu d'endroit où se camoufler. Toutefois, on y rencontre les animaux suivants: Rattus rattus, Setifer setosus, Mabuya gravenhorsitti, Zonausaurus sp, Liopholiodophis sp., Mirafra hova, Corvus alba,...Ces animaux sont plus ou moins sensibles aux changements de leur habitat, mais ils peuvent se réfugier dans une autre formation végétale en cas de perturbation.

11.3.2.3 - Les faunes aquatiqueset des zones humides

Les marais et marécages sont généralement peu profonds, mais ils renferment certaines espèces d'animaux aquatiques telles que : Gambusia holbrooki, Anguilla mossambica, Tilapia. Heterixalus madagascariensis,Boophis tehaeomystax et Ptychadena mascareniensis, Agapornis cana. Divers oiseaux d'eau tels que Anas melleri, Dendrocygna viduata, D. fulva, Gallinula chloropus sont également assez communs. Aythia innotata (onjy) qui est inscrit dans le red data book est circonscrit au Lac Alaotra. Hapalemur griseus alaotrensis (Bandro) est intimement lié au « zetra » et est également endémique de la région.

11.4. MLIEU SOCIO-ECONOMIQUE

11.4.1. Fivondronana desservies par la RN 44

L'ensemble de la région (27 920 km2) représente environ 39 % de la superficie de la Province Autonome de Toamasina ce sont:

Fivondronana Superficie (km") Moramanga (partie Nord) 8 954,5 Ambatondrazaka 6 492 Amparafaravola 4 947,5 Andilamena 7 526 Tota 27920 Irégion

48 ANNEXE 5 Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

11.4.2. Population

La population totale de la région est de 613 411 soit une densité moyenne de 20,6 habitant/km2. Cette population est caractérisée par:

- taux d'accroissement naturel: 3,15 % - taux de fécondité: 16,86 % - taux de natalité : 3,89 % - taux d'urbanisation: 17,8 %

Près de 600 000 personnes vivent dans la zone Alaotra, soit 1/3 de la population totale du Faritany de Toamasina. Le taux d'accroissement démographique se situe à plus de 3 % par an .

Près de 20 000 personnes affluent tous les ans pour les travaux agricoles (repiquage et moisson), mais à titre saisonnier selon le calendrier de la riziculture. Une partie de ces ouvriers agricoles se fixe parfois et c'est ainsi qu'on assiste à la formation de villages entièrement Betsileo ou Merina.

Selon le RGPH de 1993, la population rurale de l'ensemble de la région est de 504 183 dont 460 887 travaille dans le secteur agricole. Les agriculteurs d'Ambatondrazaka comptent 123 812 sur une population rurale de 157 153. Ils tiennent la deuxième place par rapport à ceux d'Amparafaravola dont le. nombre est de 127 008. Dans l'ensemble, les exploitations rizicoles toutes sortes confondues prédominent Néanmoins, c'est surtout le riz de tanety qui les attire. Après le riz viennent le manioc et le maïs.

11.4.3. Production et activités

Dans la région de l'Alaotra, les principales activités sont axées sur : l'agriculture et l'artisanat. Viennent ensuite respectivement: les ouvriers et employés non qualifiés d'entreprise, les artisans et ouvriers de métiers de type artisanal de marché, le personnel des services et vendeurs de magasin et au marché.

ll.4.3.1- Potentielagricole

Couvrant une superficie totale de 27 900 km2, la zone de l'Alaotra a le privilège d'avoir un important potentiel agronomique, surtout rizicole. On estime à 700 000 ha ce potentiel soit 25 % de la superficie totale dont 120 000 ha aux alentours immédiats du lac. Ce potentiel est important par l'existence des grandes plaines fluvio-lacustres et grâce aux conditions climatiques qui lui sont favorables malgré une certaine variation et un déficit pluviométrique.

La riziculture

Du fait de l'importance des plaines (120 000 ha), la riziculture constitue l'activité de production la plus importante de l'Alaotra.

Type Riz irrigué Riz pluvial Riz de monta ne Production (tonnes) 231 000 6 510 4 990 Superficie ( ha) 101 450 3 170 6 280 Rendement ( % 2.27 2.05 0.79

49 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Les autres cultures

Les autres cultures: elles se pratiquent surtout dans le versant Est de l'Alaotra sur une superficie de 8 000 ha, ce sont des cultures vivrières (en tonnes).

Manioc Mais Haricot Blé Divers Ambatondrazaka 1 500 2 070 430 80 220 Amparafaravola 520 340 130 - 80 Source: CIRVA Ambatondrazaka - MinAgri Tana (1996)

11.4.3.2. Les productions animales

Au sein du Faritany de Toamnasina, la zone Alaotra abrite la proportion la plus importante des cheptels bovins et porcins avec respectivement 65 % et 35 % des effectifs totaux du faritany. L'effectif des volailles (estimation hasardeuse de par sa grande varibilité) serait de 858000 unités soit 25 % de l'effectif total du faritany. La pêche : le lac, les barrages de retenue et les canaux constituent un immense iservoir de poissons, parmi lesquels on peut citer le tilapia et le «besisika ». D'après les Eaux et Forêts, la pêche fournit 3 000 tonnes de poissons par an. Certains villages riverains du lac vivent de la pêche tels que : , Andilana, maladialina, Vohilava et .

50 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

11.4.4. Infrastructures sociales

II.4.4.1. Santé

Le Fivondronana d'Ambatondrazaka possède 45 établissements sur les 146 dont dispose la région. Il s'agit de 2 CSF, I CLSF, 31 CSB1, 10 CSB2, I CHD2 dont 38 sont fonctionnels. Il riy a que sept infrastructures privées ou confessionnelles parmi les 27 qui existent au niveau régional, toutes sont des CSB2. L'ensemble du personnel soignant des services publics de santé du Fivondronana, composés essentiellement d'infirmiers, s'élève à 178 contre les 527 recensés dans la région. Celui d'autres structures ou privé n'en dispose que de 8 personnes relevant toutes d'établissements confessionnels ECAR ou SALFA. Quant à la couverture sanitaire, le Fivondronana possède Il 845 médecins pour une population estimée à 225 045. Les principales causes de morbidité dans le Faritany de Toamasina sont dues à la malnutrition, le manque d'éducation sanitaire de base et d'hygiène, l'insuffisance des soins préventifs, la consommation d'eau et d'aliments insalubres et le manque de médicaments.

1I.4.4.2. Edtcation

Presque 1/5 de la population régionale est analphabète. Le plus fort pourcentage se situe à Andilamena où le milieu physique est plus hostile. En revanche, ce taux est le plus faible à Moramangi qui offre plus de capacité en infrastructures et personnel. Concernant l'enseignement public, le Fivondronana d'Ambatondrazaka possède: 155 EPP, 13 CEG et 1 Lycée. Les écoles privées sont au nombre de 20, il s'agit de: 14 écoles primaires, 5 écoles secondaires(lI cycle), 1 école secondaire (2nC cycle). Au niveau des 155 EPP fonctionnels, près de 21 659 élèves sont inscrits. Quant aux autres entités d'enseignement primaire, 3 540 élèves sont répartis entre les 14 écoles existantes. Le taux de scolarisation dans l'ensemble assez faible au niveau de la région (74,12%), est légèrement élevé (76,99%) pour le Fivondronana d'Ambatondrazaka. La région compte également des enseignements spécialisés en génie civil et dans le domaine industriel. Dans l'ensemble, 44 enseignants dispense des formations à 230 élèves.

11.4.4.3. Eaz potable

Comme Moramanga, Ambatondrazaka est desservi par la JIRAMA. En 1998, 1 103 abonnés y ont été recensés. On y utilise également des stations de forage et de pompage. En zone urbaine, comme le nombre de bornes-fontaines s'avère insuffisant, l'indice de pénétration est seulement de 5,5%. 35% des ménages se servent encore dans les cours d'eau, 28% disposent de puits, 18 % vont à la source. l En milieu rural, les adductions d'eau potable qui ont été généralement installées par des ONG, sont également insuffisantes.

Source: RGPH 1993

51 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

11.4.4.4. Commuinication et information

Communication

Le réseau général comporte quatre centraux 2 dont un central urbain automatique à Ambatondrazaka. Pour Andilamena et Amparafaravola, les liaisons se font en ligne et il faut passer par Ambatondrazaka. A Moramanga, trois systèmes sont utilisés dont un à courant porteur par fils aériens vers Ambatondrazaka. Quant à Ambatondrazaka, il possède un système numérique. A Moramanga, TELECOM Malagasy offre la possibilité de communication régionale, nationale et internationale, TELECEL propose un système de téléphone cellulaire couvrant un rayon de 10 km. Les stations de publiphone sont ainsi réparties à letr lancement: Mass média - Radio Nationale Malagasy(sur ondes courtes) Il existe une Délégation régionale de l'information, de la culture et de la communication à Ambatondrazaka, Amparafaravola, Andilamena, Moramanga. Elles assurent la couverture journalistique pour le compte de RNM. - Radio privées : elles sont au nombre de quatre. - Télévision : l'émission de la Télévision Nationale Malagasy (TVM) est captée en directe d'Antananarivo. - Presse écrite : Ambatondrazaka a été un des trois centres de Presse rurale créés en 1986 par le Ministère de la Population avec la DVV (ONG Allemande pour l'éducation des Adultes). Le journal mensuel "RASAVOLANA" a été édité dans ce cadre, au moins avec un tirage de 2 000 exemplaires.

11.4.4.5. Contexte culturel

Les infrastructures socio-culturelles sont concentrées dans les Chefs-lieux de Fivondronana, et comme Moramanga, Ambatondrazaka dispose d'un Centre d'Animation et de Promotion des Jeunes (CAPJ). Le "tranompokonolona" est utilisé pour quelques rares manifestations artistiques (galas de chants, spectacles, arts martiaux...). Les terrains de sport, surtout foot ball, sont beaucoup plus répandus jusqu'au niveau Communes. De fait, les associations sportives sont aussi nombreuses. L'aspect le plus notoire concerne les "jours fady" et autres tabous qui peuvent entraver les actions de développement. Par exemple, trois jours de la semaine sont interdits pour travailler la terre: mardi, jeudi et dimanche.

Sur le plan genre et développement, il reste encore beaucoup à faire car les femmes n'ont pas encore tellement "voix au chapitre", même si elles sont majoritaires. En matière de stèles et diverses "vatolahy", la région en est riche à commencer par Ambatondrazaka où la pierre de Razaka existait effectivement à un emplacement précis. En fonction de la localisation, de la forme et de l'inclinaison, ces pierres érigées transmettent des messages ou revêtent des significations. Ainsi, on distingue trois sortes de "vatolahy" : le "vato firarazana" destiné pour les remerciements, le "vato firazanana", obligatoirement recouvert de linge blanc, en mémoire d'un défunt dont le corps n'a pas été retrouvé ; le "vatorn-piraketana" qui est intouchable. On en compte six variétés : "mpifehy", "rangolahy", "tsangambato", "vato hosina", "vato tatao" et "vatohasàna" (pierre plate qui repose sur trois grands "toko").

2 Source: Inventaires des Fivondronana

52 ANNEXE 5 : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

I. 4.4.6. Sécurité

Les chefs-Lieux de Fivondronana disposent en général d'un Commissariat de Police. La police communale existe au niveau des Communes rurales et se fait aider par les quartiers mobiles. Le Groupement de Gendarmerie est installé à Ambatondrazaka et des Brigades de Gendarmerie existent au niveau de chaque Fivondronana, ainsi que des Pelotons et des Postes avancés au niveau des communes. Un camp militaire de la 316eine Compagnie se trouve à AnalangoaikalAndilamena qui constitue une "zone rouge" en matière d'insécurité. Des Brigades mixtes de Gendarmes et de Militaires sont alors composées et mobilisées dans le cadre des "opérations" de ratissage menées sous Tégide du Service de la Défense.

III. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX DEGRADATIONS DE L'INFRASTRUCTURE

111.1. L'ÉROSION ET L'ENSABLEMENT DES ZONES BASSES TRAVERSÉES PAR LA ROUTE

L'étude précédente inclut également le couloir Alaotra - Mangoro., seulement le phénomène d'érosion y prend une ampleur très importante. Ceci peut s 'expliquer par trois facteurs principaux

- la géomorphologie du couloir, - la nature de ses sols, - l'itinéraire de la route ; elle traverse des zones basses entourées par des collines érodées.

On peut considérer deux cas:

- En partant de Moramanga, la route traverse une zone basse qui subit l'effet de l'érosion des collines environnantes ; il se manifeste par l'ensablement important du réseau hydrographique (photo n° 6), origine des bourbiers fréquents dus à l'obturation des ouvrages d'assainissement ou de franchissement. C'est la cause principale de la coupure momentanée de la circulation de cette région d'importance économique.

- Les zones hautes; collines et montagnes traversées n'échappent pas à l'érosion si bien que la progression de «lavaka » vers le tracé constitue déjà une menace de coupure (photo n°7) alors que le changement de tracé pourra amorcer de nouvelles érosions.

L'un des problèmes majeurs de la RN 44 est aussi l'importance du trafic et le non respect des charges portante de l'infrastructure. Depuis que la voie ferrée n'est pas en service, la route RN 44 a supporté tous les transports reliant Ambatondrazaka et d'autres localités (produits rizicoles, produits miniers, produits commerciaux,.. .). Par ailleurs, le rôle stratégique que joue la région d'Alaotra au niveau du ravitaillement régional et national oblige la levée des barrières pour éviter le blocage quand il pleuvait incessamment. Ces faits justifient pleinement le bitumage de ce tronçon de la RN 44.

On note également les problèmes d'assainissement liés à la traversée d'une zone d'agglomération (chef-lieu de commune ou gros village).

53 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

111.2. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA RÉHABILITATION

111.2.1 Effets bénéfiques

Les effets bénéfiques de la réhabilitation de l'axe RN44 peuvent être groupés en deux parties: les effets engendrés par les travaux de réhabilitation eux-mêmes (phase réalisation) et ceux qui découlent de l'amélioration de l'infrastructure (phase d'exploitation). a - Phase réalisation - création d'emplois occasionnés par les besoins en main d'oeuvre des travaux, - apparition d'autres sources de revenu due à la présence de nouvelles demandes occasionnées par la réhabilitation ( consommation courante de l'équipe de l'entreprise, besoins matériels divers), - transfert technique et échange de connaissances à travers l'embauche de mains d'oeuvre locaux travaillant avec les ouvriers spécialisés de l'entreprise b - Phase d'exploitation

- valorisation du potentiel économique de la région de l'Alaotra, par le renforcement de la liaison de ce pôle de développement avec le reste de l'île - amélioration des conditions de vie de la population - amélioration des conditions d'accès aux services (éducation, santé, et ... ) - facilité des contrôles des ressources naturelles dues à l'amélioration des conditions d'accès aux différentes zones-cibles. - re dynamisation de l'agriculture du au rapprochement des zones de production et des centres de consommation, - développement des autres secteurs (tourisme, commerce, industrie, etc ... ), - amélioration des échanges culturels due à l'augmentation éventuelle de flux de mains d'oeuvre agricoles issus des autres régions de Madagascar.

Bien que les impacts socio-économiques positifs ne soient plus discutables, l'ampleur des travaux dans cette zone d'érosion engendre des problèmes environnementaux qu'il faudrait résoudre minutieusement. De plus, la réhabilitation revient en quelque sorte à une construction de route bitumée sur un tracé déjà existant. Les besoins en matériaux (sols de remblai, produits de carrière) seront beaucoup plus importants par rapport aux autres sous -projets de réhabilitation de route nationale de l'APL 3. Les impacts liés aux travaux de carrières et d'emprunts (extraction, concassage, transport, ... ) seront beaucoup plus notables. Le tableau suivant montre les impacts potentiels pendant les différentes phases du sous-projet.

54 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

[11.2.2 Les impacts négatifs potentiels et mesures correspondantes

Activité Impacts Potentiels Composante Mesures d'atténuation Responsable source affectée d'impacts

Phase préparatoire Délimitation Milieu bio-physique: Sol et végétation Procéder a des réfections techniques adéquates. Promoteur + des points Nuisance due a la présence d'équipements Responsables noirs et de locaux l'emprise Recrutement Milieu humain Population Favoriser la main d'oeuvre locale surtout pour les travaux non qualifiants Entreprise des ouvriers Malaise social riveraine titulaire Installation de Milieu biophysique: Végétation, Choisir le site provoquant moins de dégâts Entreprise chantier -Abattage d'arbres Paysage Eloigner les équipements de la végétation; titulaire Signalisation, - Dépréciation du paysage due aux aires de Définir clairement les aires de coupe afin d'y restreindre le déboisement base vie, dépôts Optimiser la localisation et l'architecture des équipements de manière à les arpentage, aire Milieu humain: intégrer au paysage Je dépôt) -Nuisance due à la présence d'équipement Eviter les zones d'agglomération importante - Perturbation des activités économiques Mettre en place de bacs de décantation à l'aval de l'installation; habituelles Vie économique et S'assurer d'une gestion adéquate des produits chimiques, prévoir des aires -Recrudescence du secteur informel sociale d'entreposage de produits contaminant et les équiper avec des dispositifs (gargote et petit commerce), délinquances permettant d'assurer une protection contre tout déversement accidentel. diverses et salubrité des lieux dus à l'afflue Organisation de séances d'information et de sensibilisation pour les Entreprise, ONG, de la population aux alentours du chantier ouvriers et renforcement des actbns entreprises par les ONG et services Services -Augmentation des risques de transmission sanitaires locaux sanitaires locaux des maladies transmissibles due à la présence de nombreux ouvriers (MST I

______SID A )______Transport et Milieu humain: Circulation et Respecter la charge portante des routes et des ouvrages Entreprise circulation des Gène à la circulation sécurité routière, Utiliser les porte engins ou créer des déviations provisoires engins, Dommages liés à la circulation de la Infrastructure machinerie et machinerie lourde routière des équipements

55 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Phase réalisation ( Pendant les travaux) Terrassement : Milieu bio-phvsique: Définir clairement les aires de coupe afin d'y restreindre le déboisement; -Enlèvement de - Destruction de la végétation (risque ne jamais creuser de tranchée à moins d'un mètre d'un arbre; matériaux d'abattage d'arbres) Végétation, Bien arranger les produits de purge ou de déblai dans les endroits compressibles - Pollutions physiques de la couverture Paysage convenables, stabiliser le sol mécaniquement pour éviter le lessivage, ou -Recharge - végétale et dépréciation de l'esthétique engazonner la surface aplanie ment du paysage dus aux produits de Si possible les utiliser pour combler certains fossés du bord de la route (Remblai) décaissement (purge) et de déblai Prévoir des aménagement pour protéger les racines des arbres. Rétablir ou - Enlèvement - Amorçage des nouveaux types d'érosion créer les fossés de crêtes et les descentes maçonnées pour protéger les talus d'éboulement( et déstabilisation du sol (éboulement) Sols réhabilités. déblai) Fasciner et engazonner les talus de contre bas. Prévoir les mesures adéquates pour réduire les nuisances causées par les Entreprise travaux ( horaire de travail et programme de communication pour informer Milieu humain la population des travaux en cours): Gèncs à la circulation et interruption de - - Ajuster l'horaire des travaux afin de ne ps perturber la services dans les sites directement circulation. Réglage et concernés - - Avertir la population de la tenue des travaux: envergure, durée, régalage Pollution physique de plantations due aux Végétation emplacement. Préparation et produits de déblai et purge, - Envasement - - Restreindre le nombre de voics de la circulation et limiter le mise en oeuvre ou ensablement en aval de la zone de dépôt déplacement de la machinerie aux aires de travail et aux accès balisés des concassés Altération de la qualité de l'air par la Respecter les normes techniques de préparation des produits, de sécurité et ct produits poussière et les émissions des gaz nocifs d'hygiénce noirs Pollution due à l'émanation de poussières Octroyer l'équipement et matériels adéquats pour le personnel; Détérioration du paysage due à l'épandage Vic économique et Renforcer la sécurité des travailleurs par l'établissement d'un plan accidentelle de produit noirs sociale d'intervention d'urgence; Informer les conducteurs et les opérateurs de machines des normes de sécurité à respecter en tout temps; S'assurer de l'adhésion de tout le personnel au plan de sécurité; Prévoir l'instauration d'un plan d'urgence pour le cas d'un déversement accidentel de contaminants; Insécurité des travailleurs dans la Garder sur place une provision de matières absorbantes ainsi que des manipulation des matières dangereuses récipients bien identifiés, destinés à recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de déversement; Préparation et Lorsqu'une intervention nécessite le retrait ou la récupération de polluants mise en oeuvre Vie économique et ou de substances contaminées, solides ou liquides, le choix du site et la Entreprise des concassés sociale méthode de disposition devront respecter les normes en vigueur; et produits Choisir les lieux d'installation de la centrale d'enrobage loin des zones noirs d'habitation et d'exploitation; Mesures spécifiques por atténuer les problèmes d'ensablement et de

56 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

pérennisation des infrastructures : Promoteur + - - protection de bassins versants (reboisement, correction des association des « lavaka »), usagers de l'eau + - - création de bassins de piégeage et de décantation de sédiments Services Génie - - coordination du curage périodique des barrages et canaux d'irrigation Rural + Plate- avec les associations des usagers de l'eau et les services techniques Forme de concernés développement ______régional Milieu bio-physique Sol et végétation, Eviter l'utilisation de motte de gazon, plutôt planter des herbes Engazon- Décapage d'une grande surface de Au cas échéant, prévoir l'engazonnement et l'utilisation de fascines Entreprise nement formation herbeuse engendrant l'amorçage vivantes (qui poussent par boutures) d'un nouveau processus érosif du au prélèvement de mottes Travaux Milieu bio-physique Sols, Prévoir des fossés latéraux et les revêtir pour éviter l'accélération du d'assainis- Accélération du processus érosif au niveau sédimentation ruissellement; sement des talus et à la sortie des ouvrages Adoucir la pente de la sortie des ouvrages, si possible, exutoires à revêtir, (réfection de Amorçage des nouveaux types d'érosion et (descente maçonnée ou orienter les eaux de ruissellement vers les zones de Entreprisc dalots et buses, déstabilisation du sol (éboulement) végétation qui permettraient une bonne infiltration sans risque de fossés Milieu humain: Végétation prolifération d'érosion ou de formation de « lavaka »). latéraux) Risque d'ensablement ou envasement des Eviter la construction sur les sols de forte pente et de créer des ruptures de milieux situés en aval des ouvrages pentes; Ouvrage de Milieu bio-physique: Eaux de surface, Planifier les périodes d'intervention dans les zones sujettes aux inondations franchisse- Modifications de l'écoulement des eaux de habitats ou présentant un fort ruissellement en dehors des saisons de crues ou de Entreprise ment surface faunistiques, fortes pluies; Affouillement des berges Conserver la végétation à des bords des cours d'eau et des zones humides Destruction ou modification d'habitat et marécageuses faunistique Ne pas entraver le drainage superficiel en tout temps , éviter d'obstruer les Perturbation d'habitats et zones de Eaux de surface, cours d'eau, enlever tout débris qui entrave l'écoulement normal des eaux reproduction en m ilieu aquatique habitats de surface; Perturbation des mouvements migratoires faunistiques, Eviter de restreindre la vitesse d'écoulement des eaux et le niveau à l'étiage (réfection des ou des déplacement de la faune aquatique en aménageant des bassins tampons: ouvrages d'art) Migration forcée à la suite de la S'il s'agit d'une reconstruction, prendre toutes les dispositions nécessaires perturbation de l'habitat (grillage, filet, panneau protecteur, etc ...) pour éviter des matériaux de construction, des rebuts ou des débris ligneux tombent dans le cours d'eau; Entreprise Milieu humain Elaborer l'horaire de travail et le calendrier des activités en tenant compte Interruption des services lors des travaux des utilisations du territoire par la faune(Aucun travail ne devra être réalisé Entrave à la circulation routière et aux dans les aires de reproduction probables de la faune durant la période de activités de la population Vie économique et reproduction); sociale Favoriser les ouvrages existants ou prévoir l'installation d'un ponceau dont la capacité portante est suffisante pour la machinerie employée;

57 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

A la fin des travaux, enlever toute installation temporaire ayant servi à franchir des cours d'eau , rétablir s'il y a lieu l'écoulement normal des cours d'eau et remettre à leur état original le lit et les berges . Milieu bio-physique Choisir le tracé provoquant moins de dégats Destruction ou modification de la Sols, végétation, Lorsque la traversée d'un cours d'eau est nécessaire.favoriser les Déviations couverture végétale ouvrages existants ou prévoir l'installationd'un ponceau dont la capacité Entreprise Risque de compactage ou d'altération de portante est suŒisantepour la machinerie employée et effectuer la surface traversée à angle droit aux endroits où les berges sont stables et le cours d'eau étroit; Chaque fois qu 'il y a risque de conmpactage ou d'altérationde la surface: scarificationdes sols avant la remise en état. Exploitation de Milieu bio-physique: carrière: Destruction de la végétation en cas de Paysage et Choisir les carrières loin des lieux de passage fréquents mais non loin de la décapage végétation, air route: valoriser les carrières plus proches existantes (carrière de Abattage ou Pollution de l'air de la zone de concassage ambiant , Pk 69, pk: 117 et 152, la carrière de Ranofotsy, Entreprise. tirs a due aux poussières de pierres pour les couches de base) et utiliser les gravillons des carrières Communautés I'explosif, Détériorationde l'esthétique du paysage tcchniquement convenables pour la couche de roulement afin de minimiser locales Travaux de lors du stockage et après abandon de la cultures, les incidences liées au transport concassage carrière. Informer et sensibiliser les populations locales et les avertir avant les tirs à Milieu humain l'explosif; Stockage Les risque d'a ccident par chute dues, aux Fixer les périodes de certains travaux dangereux (abattage à l'expbsif...) excavations entaillées dans la zone de en dehors des heures d'affluence et arrêter le transport aux heures d'entrée carrière,aux éclats de roche et aux chutes et de sortie des écoles; de blocs instables; Effectuer une démarcation du rebord supérieur de la carrière par une Entreprise Nuisances sonores dues aux travautx de clôture de fil de fer; concassage et bruits incohérents provoqués Eviter le front d'attaque suivant la fracturation drainante de la masse par les muarteaux et burins des casseurs de rocheuse; pierres Installer et orienter les équipements d'émission des poussières et bruits en Maladies respiratoiresdues aux poussières fonction de la direction du vent dominant; de pierres Mettre les installations de criblage sous hangar ou recouvrir par un capot Pollution physique ou destruction des avec ouverture ne donnant pas au vent dominant; cultures due aux éclats de roches et au Exiger le port d'équipement adéquat pour le personnel dépôt de poussières; Installer un poste dispensaire d'urgence; Arroser les gravillons et pulvériser d'eau à la sortie du concasseur; , Indemniser les dégâts causés aux cultures, maisons; Ranger les restes de bloc et gravats éparpillés au fond des carrières, éliminer les chutes de pierres Drainer les eaux stagnantes au fond du gisement pour garantir une salubrité des lieux, Mettre en place de bacs de décantation à l'aval de l'installation;

58 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Aménager les plate-formes de concassage et de stockage abandonnés en plus esthtiqueézone Travaux Milieu bio-physique Sols, eaux de Installer des panneaux d'interdiction d'accès et clôture signalant d'emprunt Destruction de la couverture végétale; surface et l'excavation; Décapage, Amorçage du processus érosif souterraines Choisir les zones d'emprunt provoquant moins de dommages (érosion, Buttage, Modification du systéme de ruissellement ,végétation, ensablement, ...); Entreprise Buttage, et d'infiltration , rabattement des niveaux Eviter l'excavation en dessous du niveau statique de la nappe; Excavation de la nappe phréatique, habitats Drainer les eaux stagnantes d'une manière appropriée au fond des emprunts Tarissement de la source dû au faunistiques pour garantir une salubrité des lieux, Extraction de dérangement du système d'écoulement Remettre en état des lieux après travaux en évitant tout risque de charriage sables souterrain, qui peut ensabler les zones en contrebas ou en utilisant les produits de Perturbation d'habitats faunistique lors de curage des canaux et barrages pour combler les fossés d'excavation l'extraction de sables fréquemment observés. Entreprise Transport de Milieu bio-physique: Arroser le sol avant le transport ou le recouvrir d'une bâche lors du matériaux ou Pollution physique due aux émissions de Air, végétation et transport; approvisionne poussières cultures Route Arroser les routes en terre après passage du camion; Entreprise ment en Dommage causés aux routes empruntées et empruntée Suivre de près l'évolution des déflexions (avant, pendant et après travaux) matériaux les voies d'accès sur les tronçons empruntés; Milieu humain: Contourner les lieux de rassemblement, dégager rapidement les voies Risques d'accidents dues au va et vient de publiques; camions Limiter la vitesse dans les endroits à dense affluence ( sortie d'écoles) Dépôt de Milieu bio-physique Sols, eaux de Prévoir des aires d'entreposage de produits contaminants et les équiper déchets Pollutions physiques ou chimiques dues surface et avec des dispositifs permettant d'assurer une protection contre tout aux produits divers souterraines, déversement accidentel. Dépréciation de l'esthétique du paysage végétation, Mettre en place des bassins de décantation à l'aval du chantier Salubrité des lieux Incinérer les déchets solides combustibles (racines, morceaux de bois, débris d'emballage , etc...) Bien arranger les produits de déblai dans les endroits appropriés, stabiliser Entreprise le sol mécaniquement ou engazonner la surface préalablement aplanie et scarifié en cas de compactage, pour éviter le lessivage et la dépréciation du paysage. Si possible utiliser les produits de décapage pour combler certains fossés avoisinant la route Ranger les restes de blocs et gravats éparpillés au fond des carrières, éliminer les chutes de pierres; Drainer les eaux stagnantes d'une manière appropriée au fond du gisement pour garantir une salubrité des lieux, Fermeture du Dépréciation de l'esthétique du paysage Paysage Démanteler toutes les installations provisoires(base vie, bureau de chantier) chantier à moins que les autorités ou les communautés locales souhaitent l'utilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles. Entreprise

59 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

Fermeture du Incinérer les déchets solides combustibles chantier Dépréciation de l'esthétique du paysage Aménager des trous pour les déchets non combustibles loin des lieux [Paysage fréquentés, des zones sensibles, des activités agricoles et des lieux sacrés. Entreprise Phase exploitation (Après travaux) Risques d'accident dus à l'augmentation du Services de trafic sécurité routière + Augmentation des risques de transmission Responsables de maladies sexuellement transmissibles locaux + d'une communauté à autre à cause de Association des l'augmentation des échanges transporteurs Déclenchement de mouvements migratoires donnant naissance à des modes d'exploitation de ressources et des sols, parfois difficile à gérer ou à maîtriser Vie économique et Aggravation des trafics dans les milieu sociale urbains traversés Application effective des normes de la circulation (vitesse -sécurité) Transportet Dégradation de certaines activités Renforcement des actions entreprises par les ONG et services sanitaires circulation économiques occasionnées par l'état actuel locaux ONG, Services de l'infrastructure sanitaires locaux ( Hôtellerie, gargote, petit commerce) due à Prévoir avec les responsables locaux l'aménagement d'une rocade la modification des lieux d'escale des contoumant la ville Communes transporteurs à cause de la réduction du urbaines + temps de parcours et l'insuffisance Promoteur d'amélioration de la qualité de service Amélioration des infrastructures d'accueil ( parking, service de dépannage, etc....) et de la qualité des services pour mieux affronter aux éventuelles Conmmunautés concurrences concemées + responsables .______locaux Dommages liées à l'augmentation du trafic Infrastructure Réglementer la circulation et prévoir la mise en place de ponts bascule Services de la Amélioration et au non respect de la capacité de charges fonctionnels sécurité routière + de portante de l'infrastructure réhabilités Suivre de près l'évolution des déflexions sur les tronçons concernés Services l'infrastructure Dégradation rapide des ouvrages Intégration du sous -projet au programme national et régional de techniques (TP) d'assainissement liée à la pollution au Infrastructure en développement du secteur transport Plate-forme de niveau des villes et zones d'agglomération milieu urbain développement traversées régional

60 ANNEXE 5: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 44 (Moramanga-Vohidiala)

IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI

IV. 1. LE PLAN D'ACTION ET CHARTE DE RESPONSABILITÉ

IV. 1.1 Les mesures préve ntives

ACTEURS ACTIONS Entrepreneurs Techniques préventives: Pratiques environnementales, mesures techniques de génie civil, Administration Centrale Elaboration d'un plan d'aménagement régionale c) Mesires sociales Campagnes d'IEC dans le domaine de gestion durable de la route et de ressources Structure locale rationnelles auprès des responsables techniques et administratifs

IV. 1.2 Les mesures d'atténuation

Entrepreneurs a) Mesures d'atténuiation Utilisation des techniques adaptées pour limiter la pollution du sol et de l'eau pendant les travaux (transport de matériaux, remblai, équipement), Utilisation rationnelle des ressources dans les gisements de matériaux, Utilisation des techniques appropriées pour la défense et la restauration du sol avant et pendant les travaux, Restauration et aménagement les sites de terrassement et les carrières pour conserver Cellule de vigilance l'esthétique du paysage et la topographie, environnementale Mise en place et renforcement des panneaux de signalisation pour assurer la sécurité routière b) Mesures réglementaires Mise en place de la cellule de vigilance environnementale (textes réglementaires appropriés, formation et dotation de matériels) c) Mesures sociales Campagnes d'IEC dans le domaine du respect des infrastructures et de l'environnement (érosion, pollution) et lutte contre le MST/SIDA

IV. 1.3 les mesures d'accompagnement

ACTEURS ACTIONS Administration centrale Mesures techniques Appui à la mise en place de la structure locale ou régionale, Assistance aux structures médico -sanitaires (MST / SIDA) Renforcement de la capacité des structures institutionnelles par des formations appropriées, Incitation et appui à la protection des bassins versants (reboisement) , création d'espaces vertes dans les villes. Cellule de vigilance b) Mesures réglemilentaires environnementale Renforcement des textes réglementaires et des «dina » existants en y Structure locale ou intégrant le volet environnemental régionale c) Mesures socio-économiqutes Réalisation des campagnes d'IEC dans le domaine de la gestion durable de la route et des ressources naturelles auprès des communautés rurales, Protection des bassins versants (reboisement et création d'espaces vertes).

61 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

IV.2 RECAPITULATIF DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET DE SUIVI DE L'AXE RN44 (MAROVOAY - VOHIDIALA)

Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement vérifiable Responsable procédure d'exécution de suivi Accélération du processus érosif due aux Restaurer le gîte d'emprunt par l'adoucissement des pentes et Re- E- CE Taux d'érosion , surface aplanie MDC, CR/CL travaux d'excavation l'engazonnement de la surface Superficie engazonnée Appliquer des mesures techniques pour stabiliser les gîtes et Re- E- CE Existence de fossé de crête MDC, CR/CL les talus par la mise en place des digues de protection et des Pente douce fossés de crête Erosion au niveau des aires de dépôt Bien ranger et stabiliser les produits de déblai ou les utiliser Re- E- CE Taux d'érosion, surface aplanie MDC, CR/CL pour combler les fossés d'emprunt abandonnés Superficie engazonnée Amorçage des nouveaux types d'érosion Prévoir des aménagement pour protéger les racines des arbres. Re- E- CE Taux d'érosion, MDC et déstabilisation du sol (éboulement) Rétablir ou créer les fossés de crêtes et les descentes Existence de fossé de crête et de maçonnées pour protéger les talus réhabilités. descentes maçonnées Fasciner et engazonner les talus de contre bas. Superficie fascinée ou engazonnée Dégradation d'habitats naturels Privilégier les carrières existantes (Morarano, Ranofotsy, Pr, Re- E- CE P-V.de concertation, MDC, CR/CL Manakarnbahiny Ouest, etc ...) Rapport de constatation Risque de déboisement Définir clairement les aires de coupe Pr, Re- E- CE Surface déboisée, MDC, SEF Taux de prélèvement Perturbation de l'habitat des faunes Prendre les mesures nécessaires pour éviter l'entrave à Re- E- CE Fluidité de l'écoulement MDC aquatiques l'écoulement normal des eaux de surfaces pendant et après les travaux Dépréciation del'esthétique du paysage Eviter l'installation de chantier dans les zones d'agglomération Re- E+CL -CE Intégration au paysage Commune importante et optimiser la localisation et l'architecture des équipements de manière à les intégrer au paysage. Modification de l'écoulement des eaux A la fin des travaux, enlever toute installation temporaire ayant Re- E- CE Absence d'indice de déviation MDC, de surface et affouillement des berges servi à franchir des cours d'eau, rétablir l'écoulement normal Fluidité de l'écoulement CL des cours d'eau et remettre à leur état originel le lit e les berges. Dépréciation de l'esthétique du paysage Démanteler toutes les installations provisoires (base vie, Re- E+CL-CE Qualité du paysage MDC, du chantier abandonné bureau de chantier) à moins que les autorités ou les Commune communautés locales souhaitent l'utilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles . -

62 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement vérifiable Responsable procédure d'exécutio de suivi Pollution physique de la végétation Couvrir ou pulvériser avec l'eau les sols de remblais Re- E- CE Superficie couverte par des poussières MDC, STEnv transportés et les surfaces pouvant générer de grandes quantités ou ONG.Env de poussières ,CL Insalubrité des chantiers Installation de latrines suivant les normes d'hygiène dans le Re- E- CE Existence de latrines MDC chantier Risques d'accidents liés aux travaux Equiper le personnel en matériels de protection adéquats Re- E- CE Port d'équipement de protection MDC dangereux (masque et bottes pour l'enrobage) Existence de plan d'urgence Etablir un plan d'urgence au niveau des lieux de travail Nombre de cas observés Augmentation du risque de transmission Informer et sensibiliser lcs ouvriers; renforcer les actions Re- E+Sh - CE Taux de prévalence S San, de MST /SIDA entreprises par les ONG et services sanitaires locaux pour la Nombre de campagne ONG/Associati -mise en oeuvre de plan de lutte contre les MST/SIDA. d'information/sensibilisation on locale Nuisances sonores et pollution physique Utiliser les anciens gîtes. Re- E+CL -CE P-V. de concertation, MDC, Rapport de constatation Communes Risques d'accidents due au va et vient Respecter la réglementation de la circulation; mettre en place Re- E+Sh- CE Nombre d'accidents MDC, Police de des camions les signalisations adéquates route, CL Gène à la circulation et aux activités de la Prévoir les mesures adéquates pour réduire les nuisances (effet Re- E+CL-CE Nombre de plaintes écrites ou MDC, Comité population concemée de coupure, perturbation d'activités) verbales de vigilance Rapport de constatation local Exposition aux maladies respiratoires due Couvrir ou arroser les sols de remblais transportés et les Re- E- CE Taux de prévalence des maladies S San local à l'inhalation de poussières surfaces pour éviter l'émission des poussieres respiratoires Malaise ou conflit sociaux liées au Favoriscr le recrutement de la main d'oeuvre locale et prévoir Re- E+CR/CL - CE Nombre de mains d'oeuvre locaux CR/CL locale recrutement d'ouvriers la mise en place d'une cellule de gestion de conflits recrutés Dégradation prématurée des Respecter la charge portante des routes et des ouvrages Ex - E+Sh - CE Etat de la route DTP, Sécurité infrastructures réhabilitées existants, prévoir la mise en place de ponts bascule Existence de ponts bascules routière fonctionnels fonctionnels aux points stratégiques Dégradation prématurée des Protéger les bassins versants sensibles à l'érosion par Ex - E+Sh - CE Superficie reboisée DTP, STEnv, infrastructures liée à l'érosion des bassins reboisement. Nombre de séances de sensibilisation Sh versant Prévoir la coordination du curage des canaux d'irrigation et de contrôle, ensablés avec les autres entités concernées (Génie Rural, Curage périodique des canaux Associations des Usagers de l'Eau) Non durabilité de l'infrastructure due à Capitaliser le contexte environnemental favorable Ex - E+Sh - CE Intégration de mesures de sauvegarde DEIE /VPM, l'insuffisance de concept d'intégration et (programmes, projets, structures fonctionnelles existant au dans d'autres projets nationaux ou PFD régional de synergie d'actions au niveau des niveau national, régional et local )pour la réalisation des régionaux ou local différents programmes sectoriels mesures d'accompagnement et de sauvegarde indispensable à la pérennisation

63 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement vérifiable Responsable procédure d'exécution de suivi Pollutions dues aux dé chets et produits Respecter les réglementations et normes en vigueur en matière Re- E+Sh -CE Existence de plans et mesure de MDC, STEnv de vidange de gestion des déchets gestion des déchets aux normes Communes Construire des dispositifs de décharges contrôlées internationales Phase d'exécution: Pr: Avant travaux; Re: réalisation; Ex: exploitation Responsables d'exécution: E: entreprise; Sh: Services Ong habilité; CL: Communauté Locale;CR/CL: Comité Régionale ou Locale; SSan: Service de Santé ;STEnv: Service Technique Environnemental ; SEF: Service des Eaux et Forêts; MDC : Mission De Contrôle ; DEIE/VPM: Direction des Etudes d'Impacts Environnementaux de la Vice-Primature ; PFD Plate forme de Développement. Procédure d'exréction : C E: à inclure dans les Clauses techniques Environnementales

64 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

ANNEXE 6: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN7 (PARTIE ANTANANARIVO-ANTALAVIANà)

1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

Le sous-projet consiste à la réhabilitation de la route RN 7 reliant Antananarivo-Antalaviana en passant par Antsirabe. Les observations des réalités sur le terrain et les entretiens avec les responsables techniques régionaux nous ont permis d'avoir un diagnostic global de la dégradation et de dégager les grandes lignes des travaux d'aménagement nécessaires. Les types de dégradations constatées sont: - la dégradation de la couche de roulement (Photo 1) - la présence fréquente de faiençage - la défaillance des ouvrages d'assainissement due aux obturations des fossés latéraux (surtout quand la route traverse une zone d'agglomération) - l'affaissement de la chaussée - la présence de nids de poule - la dégradation de la couche de base - l'affouillement des têtes d'ouvrage - l'affouillement régressif de la sortie des ouvrages

L'aménagement envisageable consiste à: - renouveler la couche de roulement par la mise en place d'un tapis d'usure (enrobés) ou d'un enduit superficiel; - réaliser simultanément des travaux de dépendance (accotements, assainissements) - renouveler la couche de base dans certains points noirs des zones d'agglomération donc une reconstruction de la chaussée. - réhabiliter les ouvrages d'assainissement (buses), Les activités du sous-projetsont: Phase préparatoire: * Avis au public de l'exécution future des travaux, et ce, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires. * Recrutement des ouvriers. * Installation de chantier et de base vie Phase des travaux * Prélèvement et transport de matériaux * Décapage. * Construction de la chaussée: décharge et épandage des matériaux. * Préparation et mise en oeuvre -concassées. * Travaux d'assainissement (construction de dalots et buses, creusement des fossés * Réhabilitation des ouvrages de franchissements (dalots et buses). * Exploitation de carrière (abattage à l'explosif, concassage, stockage).

65 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

* Travaux d'emprunt : décapage, extraction, buttage. * Dépôts de déchets. * Installation des panneaux et signalisation routiers. Fin de chantier: * Repli de chantier, de base vie et de plate-forme de stockage des matériaux * Restitution des infrastructures aux collectivités locales ou éventuellement démolition.. Phase d'exploitation et entretien: * Transport et circulation. * Gestion du trafic . * Gestion, exploitation et entretien des infrastructure.

Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

11.1. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET

L'influence environnementale du Sous-projet s'exercera à deux niveaux géographiques - le premier niveau correspond à la zone d'influence directe sur l'environnement biophysique et concerne le tracé lui même et les agglomérations qui le bordent. - le deuxième niveau conceme les zones dont le développement économique est directement lié à la réhabilitation de la Route Nationale. Ce deuxième niveau d'influence s'étend sur une vaste surface qui sera assimilée à la surface de Fivondronana (Antsirabe) et Commune (Manandona) traversés par la Route Nationale.

11.2. DESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

La situation actuelle du transport est souvent fonction du contexte naturel et socio- économique et culturel. L'existence de facteur de sensibilité/vulnérabilité détermine la nécessité de réaliser une évaluation environnementale approfondie ou légère. Les principales caractéristiques de la sensibilité/vulnérabilité de l'axe RN7 sont résumées comme suit: - Axe RN7 en général: (à grande sensibilité) * - Passage obligatoire reliant les grandes villes (pôle de développement); * - Axe principal pour le transport des personnes et des marchandises; * - Forte densité de population dans les villes principales et dans les centres urbains sécondaires; * - Ligne la plus fréquentée. * - Trafic des poids lourds donnant une forte pression sur la route (problèmes latents sur l'état de la route) - Villes d'Antananarivo et d'Antsirabe : (à grande sensibilité) * - Zone à forte densité de population; * - Capital administratif, économique et financier; * - Zone industrielle et touristique; * - Zone à potentialité agricole (cultures vivrières et de rentes); * - Pollution, bruits pouvant perturbés la vie de la population; * - Risques d'accident. - Village de Manandona, Antsirabe 11: (à sensibilité moyenne)

66 ANNEXE 6 Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

* - Commune de 11000 habitants avec environ 450 toits; * - Infrastructures existantes longeant généralement la route nationale (Eglises, CEGs, CSB2, marché); * - Zone à vocation agro-pastorale (cultures vivrières et de contre saison, 450 têtes de boeufs) assurant l'approvisionnement en nourritures de la ville d'Antsirabe;

11.2.1. Milieu biophysique

11.2.1.1. Géomorphologie

Le relief se caractérise par ll'escarpement de faille de l'Angavo et le paysage de collines de l'Imerina Est. * les plaines d'Antananarivo à l'ouest, dont l'aménagement commençait au temps de la royauté Merina. * les régions montagneuses, essentiellement constituées par les massifs volcaniques de l'Ankaratra au nord-est, les massifs granitiques de Vavavato dans la partie sud-ouest et la massif quartzitique d'Ibity au sud. * les pénéplaines du sud-ouest, constitués par des reliefs granito-gneissiques épars, moins accidentés sur des hautes terres latéritiques (Belazao). * les cuvettes et les plaines alluviales formées par des coulées basaltiques qui ont obturé les bassins volcano-lacustres d'Antsirabe et par les alluvions récentes.

II.2.1.2. Géologie

Le sous-sol de la Province d'Antananarivo, de par sa situation au niveau de l'axe central de Madagascar, est généralement constitué de: * Granites et migmatites du Tampoketsa (Nord) * Infra-graphite du groupe Ambodiriana, caractéristique du Moyen Ouest de la Province d'Antananarivo * Volcanisme néogène à quaternaire de l'Ankaratra et de l'ltasy * Néogène lacustre et granites du Nord Est * Série schisto - quartzo - calcaire du Sud

II.2.1.3. Pédologie

En matière de pédologie, la Province d'Antananarivo est marquée par la dominance de deux types de sols suivants: * Les sols ferralitiques couvrant une grande partie des régions. * Les sols alluviaux, n'occupant qu'une place restreinte, se rencontrent dans les cuvettes, comme les plaines d'Antananarivo.

II.2.1.4. Hydrologie

Une grande partie des principaux fleuves de Madagascar traversent la Province d'Antananarivo, entre autres: I'lkopa et ses affluents (Sisaony, Mamba et ), les

67 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

cours supérieurs de l'lsandrana, de la Mahavavy, ainsi que de la Betsiboka, généralement dans la région de l'lmerina Central. Dans l'ensemble, le réseau hydrographique semble dense et assez hiérarchisé.

I1.2.1.S. Climat

La région est caractérisée par un régime climatique tropical d'altitude, supérieure à 900 mètres avec une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 200 C. L'année comporte deux saisons bien individualisées, l'une pluvieuse et moyennement chaude, de Octobre à Avril et l'autre fraîche et relativement sèche, durant le reste de l'année (Figure 1). Précipitations La pluviosité moyenne annuelle de 1 364 mm se repartit en 118 jours. Le mois de janvie r est le mois le plus arrosé, soit 251.5 mm de pluies. Températures Le mois de février est le mois le plus chaud avec une température moyenne 1808 C. Le mois le plus froid est le mois de juillet avec une température moyenne de 15°2 C. L'amplitude

300 300

250 - 250 E 200 - 200 0 10 FigureS: d s -2Tu 10- 150 E -P (mm) C- .O) ioo O O~~~~~~~~~~~~~~~~~C100 E

Il. 21 6. végéta.t J AS O N D J F M A M J Mois diumne est forte et elle est encore accentuée en saison fraîche. FigureS5: Courbe ombrothérmiique de Gaussen

11.2.1.6. Formiations végétales

La région d'Antananarivo est caractérisée par la faible superficie couverte en forêt primaire. La dégradation est telle qu'il ne reste plus que quelques lambeaux de forêt. Dans les Fivondronana de Manjakandriana et d'Anjozorobe existent des zones de boisement en Eucalyptus, qui fournissent presque la totalité des besoins en bois de chauffe de la ville d'Antananarivo.

68 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Une grande partie de la zone est constituée d'une zone de savane et de steppe à Aristida utilisée comme pâturage. Dans les bas-fonds, on rencontre des marais à joncs et parfois à Viha (Typhonodorum lindneanunm), quelques vestiges de forêts galeries qui sont en voie de disparition. La région d'Antsirabe appartient aux zones écofloristiques suivantes: - la forêt sclérophylle de montagne (1800 - 2000 m), appelée "Silve à Lichen", appartenant à la zone écofloristique montagnarde, s'installe sur le missif de l'Ankaratra. C'est une forêt basse de 12 m de haut, sans stratification nette. Elle se développe sur sols ferralitiques peu profonds. - les lambeaux des forêts sclérophylles basses (800 - 1800 m), appartenant à la série à Uapaca bojeri (Tapia). Ces forêts s'installent sur sols ferralitiques dégradés. Les activités humaines y sont très poussées, favorisant la disparition de la forêt primaire qui fait place aux forêts claires ou aux savanes herbeuses. - Forêts denses humides sempervirentes à sous bois beaucoup plus dense (800 - 1800 m).

69 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

11.2.2. Milieu humain

Le faritany d'Antananarivo est une région de carrefour. Il est à la fois capitale de Madagascar et centre politique administratif et économique. Elle est liée aux autres faritany par des routes nationales, de lignes de chemin de fer, et de liaisons aériennes. Les régions concernées par la RN7 sont Antananarivo ville dans l'Imerina centrale (30 communes), Antsirabe I et Antsirabe Il dans le Vakinankaratra (25communes). Ces régions concentrent 31% de l'occupation de la Faritany d'Antananarivo.

I1.2.2.1. Populationet mouvements migratoires

Population Quelques caractéristiques de la population des zones concernées (données 1999) sont données dans le tableau 9. Tableau 9: Caractéristiquesde lapopulation

Antananarivo Vakinakaratra Ville Atsimondrano Antsirabe I Antsirabe Il Superficie 78, 70 km2 492 km2 176 km2 2769 km2 Population 950.540 hab 301.120 hab 176343 hab 328785 hab Densité démographique 10625 hab/km2 551 hab/kM2 845 hab/km2 112 hab/km2 Croissance démographique 2,8 % 2,8 % 2,8 % 2,8 %

Mouvements migratoires La pression démographique dans les zones est due au phénomène d'urbanisation favorisant des flux migratoire positifs qui se traduisent par l'apport de la population en provenance des autres Fivondronana. La migration interne est de deux sortes: - Les mouvements migratoires internes à chaque Fivondronana qui sont constitué par les déplacements des élèves des écoles primaires des Fokontany pour rejoindre les collèges ou lycée (enseignement secondaire) des Firaisana et/ou du Fivondronana. -Les mouvements migratoires hors Fivondronana des travailleurs saisonniers ou permanents, des marchands ambulants et des petits métiers, ainsi que la migration qui s'apparente à un exode rural, résultant de l'insécurité physique de certaines populations. La première sorte de migration, constituée de la population scolaire, est commune dans toute la Province d'Antananarivo. La deuxième a un caractère plus ou moins spécifique selon la région. * Dans le Fivondronana d'Antananarivo Renivohitra et la zone périurbaine, la mobilité des habitants va toujours dans un double sens : centrifuge vers la périphérie (disponibilité de terrains à bâtir, vie moins chère) et centripète (attractivité des équipements centraux). * Les mouvements vers la capitale du Vakinankaratra connaissent une intensité notable due au foisonnement des activités informelles et à l'importance des traditionnelles fonctions industrielles et commerciales de la ville qui, de puis longtemps, ne manquent pas d'attirer les sous espaces de la périphérie immédiate. La migration externe: le nombre de migrants venant des Provinces extérieures pour Antananarivo Renivohitra reste minime.

70 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

* Le Vakinankaratra, d'une manière générale, est une zone de départ: des paysans cultivateurs et des salariés saisonniers se rendent également vers les terres rizicoles d'Ambatondrazaka et finissent souvent par s'installer définitivement. * Par contre, les migrants qui viennent dans le Moyen Ouest s'y rendent avec un but précis : « faire fortune » ; l'idée de s'installer définitivement n'est pas nécessairement la décision de départ. Les Bara et les Antandroy ne se sentent comblés qu'en ramenant au pays de beaux troupeaux de zébus. Les principales ethnies des migrants sont: - les Betsileo venant d'Ambositra et de Fandriana qui commencent par tâter le terrain en louant d'abord leurs services en tant que travailleurs saisonniers, - les Bara et les Antandroy sont des éleveurs et spécialistes du commerce et du convoyage de boeufs sur pied, - enfin, les migrants Sakalava, Tsimihety et Betsimisaraka sont de moindre importance par rapport aux ethnies précitées.

II.2.2.2. Secteurs sociaux

Santé * Dans la région de l'Imerina Central, le nombre d'habitants par médecin varie de 1 médecin pour 2 917 habitants * Dans la région du Vakinankaratra, on enregistre 1 médecin pour 29 186 habitants, I pour 28 279 habitants, respectivement dans les Fivondronana d'Antsirabe Il * Le Fivondronana d'Antsirabe I est le mieux loti avec I médecin pour 3 139 habitants et I dentiste pour 19 185 habitants, la moyenne de la région étant de I médecin pour Il 385 habitants et I dentiste pour 96 776 habitants. Dans la région de Vakinankaratra, globalement, les infections respiratoires aiguës (IRA), maladie d'origine climatique à cause de l'altitude, reste la première cause de morbidité, suivi du paludisme, des diarrhéiques et diverses, parmi lesquelles le cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) et de dermatoses ont été signalées dans le Fivondronana d'Antsirabe 1. Enseignement general La Province d'Antananarivo est dotée de 4 942 établissements scolaires publics et privés (sans compter ceux existant dans le Fivondronana d'Antananarivo Renivohitra). L'effectif des élèves est représenté dans le tableau ci-après: Tableau 10: Effectif des élèves Antananarivo Vakinakaratra Ville Atsimondrano Antsirabe I Antsirabe Il Effectif des élèves 112.045 49.974 24.422 43.163 Ratio élèves/maîtres 42 41 42 64

Il.2.2.3. Activités économiques

Agriculture Les activités agricoles dans la région d'Antananarivo-ville et Atsimondrano est caractérisé par les cultures vivrières , des spéculations comme la canne à sucre et parfois le café. Il est à noter la prédominance exclusive du riz, du maïs et du manioc. Dans la région de l'Imerina Central, les fruits et légumes sont produits par les Fivondronana périurbains, particulier (oignons, fruits, pomme de terre)

71 ANNEXE 6: Evaluation environnémentale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Dans la région du Vakinankaratra, la gamme et le volume des produits sont également très variés, à savoir les produits agricoles, bovins et porcins, fruits et légumes, volailles, poisson d'eau douce, soie, produits laitiers. Le blé, l'orge et le soja alimentent les usines d'Antsirabe. Les produits importés dans la zone portent essentiellement sur les intrants agricoles, les poissons secs, le riz en période de soudure, confection, appareils électroniques, pièces de rechange, matériel agricole. Elevage La participation de l'élevage n'atteint pas 30% pour les fivondronana à proximité de gros centre urbain comme Antananarivo nord et sud. Le petit élevage prédomine notamment l'élevage de poulet 70 et 90%, les exploitation des canards entre 10 et 40%. Le gros élevage se repartit équitablement entre le bovin et les porcins . Industrie et artisanat et zone industrielle L'industrie du faritany se caractérise par son extrême concentration spatiale. L'ancienneté des contrats avec les missionnaires, la capacité d'absorption du marché de consommation de la capitale et une certaine tradition technique à Antsirabe ont fait d'Antananarivo et d'Antsirabe les deux principaux pôles industriels du pays. En effet, plus de la moitié des unités industrielles de Madagascar sont concentrées dans ces deux villes. Mais elles ne fonctionnent qu'à 50-60% de leur capacité de production. L'implantation des industries dans le milieu rural est très faible. Les sites touristiques Antananarivo se présente comme la porte de Madagascar pour les visiteurs, à partir de la quelle se distribuent les flux touristiques régionaux Les sites touristiques y sont des plus variés. Le tourisme dans le faritany d'Antananarivo ne touche pas seulement les non résidents, il concerne également les résidents. L'infrastructure de séjour et d'accompagnement existante (Hôtels classés de 1 à 5 doiles, aéroport international d'lvato) ainsi que l'existence d'établissements d'accueil et de services annexes (agences de voyages s'occupant de la billeterie, de l'organisation des circuits touristiques et de la location de voitures) traduisent la double vocation de la capitale, comme un centre de redistribution des flux touristiques régionaux et un centre de tourisme d'affaire. Les entreprises d'animation touristique, les entreprises de location, les voyagistes ou tours opérateurs sont presque concentrés à Antananarivo. Il y a plus de 70 tours opérateurs dans la capitale, 2 à Antsirabe.

11.2.2.4. Infrastructuresde transports

Le Faritany d'Antananarivo est celui où la densité du réseau routier est la plus importante du pays. Cette situation facilite relativement les échanges et intègre une partie du territoire du Faritany à l'économie marchande. Le réseau routier de la région d'Antananarivo compte environ 3973 Km La majeure partie de la route dans le Faritany d'Antananarivo est en terre aménagée (42,5%). La route bitumée ne représente que 28% seulement. Hors des grarids axes, la dégradation est manifeste en raison de - l'insuffisance du drainage surtout dans les zones basses où les précipitations causent la dégradation progressive des accotements et des chaussées en terre

72 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

- l'absence de compactage des chaussées en terre - la minceur des corps de chaussées et des revêtements exécutés quelquefois avec des normes minimales. Par ailleurs l'entretien insuffisant ou trop tardif des détériorations légères fait que les travaux de remise en état deviennent souvent considérables et très coûteux. - d'une manière générale, les liaisons inter fivondronana sont négligées (en dehors des routes nationales), par rapport aux liaisons intérieures du même fivondronana. L'entretien des routes provinciales se fait de façon sporadique au gré des disponibilités financières. Aussi, aucune d'elles n'est dans un état de praticabilité satisfaisante en saison sèche et la majorité n'est pas praticable en saison de pluie. Parmi les causes majeures qui freinent le développement économique de la Province s'inscrivent d'une part, l'insuffisance des infrastructures de desserte, et d'autre part, le défaut d'entretien des routes qui existent depuis la période coloniale.

11.2.2.5. Les indicateurs socio-économiques

Les indicateurs socio-économiques sont résumés dans le tableau 11. Tableau Il Récapitulatif des indicateurs socio-conomiques Antananarivo Vakinankaratra Productions Tana/ville Tana/Atsimondrano Productions Antsirabe I Antsirabe Il rurales rurales _____IAtiae1 Paddy 12.861 t Paddy 7.082 t 38.300t Mais 280t Maïs 2.588 t 15.780t Manioc 13650t Manioc - 12.820t Effectifs 4.351 têtes 11.492 Effectifs 9.126 têtes 48.128 bovins bovins Porcins 6890 têtes 20.416 Porcins - - Volailles 19715 90.261 Volailles - EMPLOI - ENTREPRISES Emploi - Entreprises Salarié pub 44000 1.105 Salarié pub 3.132 453

Entreprise 8321 518 Entreprise 889 39_ Sal sec 241.056 12.061 Sal sec 14.940 144 formels formels E/se zone 113 52 E/se zone 4 l franche franche Santé publique Santé publique CSB I CSBI pub 1 il CSB2 pub 14 14 CSBI priv - 1 CSB2 priv 69 22 CSB2 pub 2 19 CHDI priv 2 1 CHB2 priv 5 10 CHD2 priv 4 CHDI pub I - Education 87 CHDI priv - Nivl pub 87 124 CHD2 priv 1 - Niv3 pub 5 I Education Nivl priv 246 Nivl pub 47 166 Niv2 priv 120 Niv2 pub 6 12 Niv3 priv 61 1Niv3 priv 1 - Université I Nivl priv 47 142

73 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Antananarivo Vakinankaratra Tourisme | Niv.2 priv 7 7 Agence de 98 1 Niv 3 priv 9 v/ge ______Hôtel Resto 96 10 Tech pub 4 Hôtel 45 4 Tech priv 6 Restaurant 137 7 Tourisme Cha/res-d'hôt 200 11 Agence v/ge 3 - Cha/res-d'hôt 1930 69 Hotel resto 18 3 resto Sites tour/ques 29 2 Hotel 3 4 Restaurant 8 2 Cha/re d'hot 14 6 Cha/re d'hot 246 - resto Sites touris 2 3 Marchés - 4 bovidés

Les principales caractéristiques de l'environnement naturel et humain sont résumés dans le tableau 13 et 12. Tableau 12: Caractéristiques dominantes de l'environnement naturel, bio-physique de la région traversée par la RN 7 Caractéristiques RN7 Climat dominant - Tropical humide d'altitude. - Précipitations: 1364 mm/an. - Température moyenne annuelle: 20°C. Géomorphologie - Escarpement et régions montagneuses - Plaines alluviales - Pénéplainees Géologie - Granites et migmatiques. - Roches volcaniques. - Série schisto-quartzo-calcaire Pédologie - Sols ferralitiques - Sols alluviaux Formations végétales - Lambeaux forestiers - Savanes et steppes - Vestiges de forêts galéries

Tableau 13: Caractéristiques dominantes de l'environnement humain et socio-économique de la région traversée par la RN 7. Caractéristiques RN 7 Densité de la population 112 à 10625 hbts/km2 selon la région Ethnies les plus représentées Merina Production agricole - Riziculture. - Culture maraichère, culture vivrière (maïs et manioc). Elevage - Elevage bovin et porcin - Elevage de poulet

74 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Hl. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX LIES ALA REHABILITATION

III. I LES EFFETS BÉNÉFIQUES DE LA RÉHABLITATION DE LA RN 7

Ils peuvent être groupés en deux parties selon les phases des travaux: a - Pendant la réalisation des travaux - création d'emplois occasionnés par les besoins en main d'oeuvre des travaux, - apparition d'autres sources de revenu due à la présence de nouvelles demandes occasionnées par la réhabilitation ( consommation courante de l'équipe de l'entreprise, besoins matériels divers) - transfert technique et échange de connaissances à travers l'embauche de mains d'oeuvre locaux travaillant avec les ouvriers spécialisés de l'entreprise b- Après la réhabilitation de l'infrastructure - amélioration des conditions de vie et de bien être de la population riveraine, - facilité d'accès aux infrastructures administratives et sociales, - amélioration des rentrées fiscales locales et régionales, - évacuation rapide des produits locaux, régionaux, - développement des autres secteurs économiques (tourisme, commerce, industrie, etc.), - facilité des contrôles des ressources naturelles dues à l'amélioration des conditions d'accès aux différentes zones-cibles. Les principaux problèmes environnementaux liés à la réhabilitation varient suivant l'ampleur du sous-projet et la situation environnementale de la traversée. Dans le cadre de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana) les plus fréquents sont: * L'amorçage des nouveaux types d'érosion et déstabilisation du sol (éboulement) lors des travaux de déblais, * La détérioration de l'esthétique du paysage due à l'installation du chantier, base vie et les aires de dépôt, * Les pollutions physiques liées aux déchets solides divers issus des travaux de déblai, de décapage et la réfection de certains ouvrages d'assainissement; * La perturbation ou la modification d'habitat faunistique lors de la réfection des ouvrages d'art et l'extraction de sables; * Les risques d'accidents dus au va et vient des camions transportant les matériaux dans les zones d'agglomération ou sortie d'écoles; * Les nuisances sonores causées par les explosions, l'augmentation du bruit et le passage des camions aux abords des lieux de construction et de l'infrastructure; * Les maladies respiratoires liées à la pollution de l'air lors des travaux de concassage, de transport (poussière de pierres) et d'enrobage (gaz nocif émanant des produits noirs); * Les risques d'accident par chute dus aux excavations entaillées dans la zone de carrière, aux éclats de roche et aux chutes de blocs instables; * L'augmentation du risque d'accidents associés à l'augmentation du trafic et des véhicules après la réhabilitation; * Le développement de secteur informel, d'acte de déliriquance et spéculation diverses aux environs des chantiers, * Le déclenchement de mouvements migratoires donnant naissance à des modes d'exploitation des ressources naturelles et des sols, parfois difficiles à gérer ou à maîtriser.

Comme les routes à réhabiliter traversent parfois en milieu urbain, des problèmes particuliers peuvent survenir. Il s'agit de: * I'augmentation importante des trafics; * l'aggravation de la pollution

75 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

lla non-adéquation du sous-projet au plan global d'urbanisme et la difficulté de déloger les populations concernées par les travaux.

111.2. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D'ATTÉNUATION

Les impacts dommageables des travaux de réhabilitation de la RN 7 (portion Antananarivo- Antalaviana) sont résunés dans le tableau ci-après:

76 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Tableau 14 Impacts et mesures relatifs aux travaux de réhabilitation de la route Antananarivo-Antalaviana (RN7)

Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation Avant travaux Milieu humain: Recrutement des ouvriers et - Implication de la pcpulation environnante Direct, - Mise en application des dina, c'est-à-dire des conventions manoeuvres collectives relevant du droit traditionnel a Madagascar. Installation de chantier et de base Milieu physique: vie - Modification du paysage naturel Direct réversible - Emplacement du site dans des zones pauvres en biodiversité - Destruction de niches écologiques Direct - mise en place de bacs de stockage pour les sous-produits - Pollution du sol et de l'eau par lcs déchets Direct d'entretien pour éviter la pollution du sol et des eaux solides et liquides ménagères Milieu humain: - Site éloigné de toutes résidences - Gènes et nervositè occasionnés par les bruits Direct et poussières émis par les engins et machines Pendant travaux Travaux sur les gîtes d'emprunts Ouverture et fonçage des Milieu phvsique fronts - Envolée de poussière : colmatage des Direct - Humidification des matériaux dès leur chargement et en cours échanges chlorophylliennes d'épandage Milieu humain: - Gène de la circulation pour les usagers Direct - Envolée de poussière: affection respiratoire Direct pour l'homme Milieu nhvsiaue: - Atteinte sur l'équilibre écologique Direct - consultation au préalable des services techniques - Modification du paysage Direct - Mise en place d'un système de drainage - Stagnation d'eau au fond du gîte Direct - fixation du talus - Envasement des rizières, des rivières, zones Direct - exploitation en escalier du gîte de cultures - mise en place de canaux de protection en amont et d'évacuation en aval

- Exploitation du gîte d'emprunt Milieu humain: - Gènes et nervosité occasionnés par les bruits et Direct - Site éloigné de toutes résidences poussières émis par les engins et machines

77 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation Prélèvement de matériaux Milieu Physique - Modification du paysage naturel et Direct - Emplacement du site dans des zones pauvres en biodiversité destruction de niches écologiques - Pollution atmosphérique par la poussière Direct - Humidification périodique de la zone d'emprunt - Risque d'aggravation de glissement de Direct - Mise en place de protection de talus terrain dans l'environnement plus ou moins immédiat du site Milieu humain: - Gènes et nervosité occasionnés par les bruits Direct - Site éloigné de toutes résidences et poussières émis par les engins et machines - Risque d'accidents Direct - Dotation d'équipement de sécurité aux ouvriers (Casque, botte,...) - Balisage du site Transport des matériaux Milieu physique: - Possibilité de dégradation de la route et les Direct respect de la charge du camion infrastructures routières entre le gîte d'emprunt optimisation du nombre de voyage et le chantier Travaux sur la chaussée Milieu nhvsiaue Produits de décapage - Possibilité d'encombrement des caniveaux Indirect - Aménagement des endroits appropriés pour déposer les produits de délaissés au bord de la route ou décapage délaissés sur place ou rejetés dans Milieu humain: les environs - Encombrement des voies publiques Direct Décharge et épandage des Milieu humain: matériaux sur la chaussée - Possibilité d'affection respiratoire Direct - Humidification des matériaux dès leur chargement Dépôt des matériaux et d'engins Milieu humain: - perturbation de la vie quotidienne de la Direct - compensation juste et équitable population riveraine - choix d'un endroit approprié Travaux sur les accotements Milieu physique: Remblayage - Epandage des matériaux sur les Direct Barrage de protection pour que le sol de remblai ne s'étale jusqu'aux - Transport et décharge des canalisations, ruisseaux et champs de canalisation, ruisseaux ou champs de culture à côté matériaux culture - Colmatage par les poussières des pores Direct humidification préalable de matériaux avant épandage et damage végétales, perturbation (du moins temporaire) de l'écologie

Milieu humain: - Affection respiratoire pour les ouvriers Direct port de masque

78 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation Milieu humain: - Bruits et poussières au niveau des villages Direct - Humidification préalable des matériaux avant épandage et damage - Risque d'accident Direct - Planification des heures de transport - Mise en place des agents de surveillance - Création de déviation avec panneaux indicateurs bien en vue Entretien et réparation des engins Milieu physique - pollution du sol et de l'eau par les rejets Diredc - aménagement d'un endroit approprié pour entretien des engins accidentels de résidus d'hydrocarbures - mise en place de bacs de stockage pour les sous-produits d'entretien pour éviter la pollution du sol ct des eaux Après travaux Milieu humain: -Vitesse excessive - accidents Direct - Information éducation communication sur l'usage de la route - Renforcement et maintient de la visibilité de la route (entretien des panneaux et des marges sur chaussées) - charge excessive Milieu nhvsique - dégradation prématurée de la chaussée Direct - cont rôle du poids des essieux - gîtes Milieu physique - excavation Direct - stabilisation des talus - valorisation si possible -repli de chantier, de base vie et Milieu physique: Suppression de toutes les installations provisoires et/ou cession au profit de plate-forme de stockage des - pollution du sol et de l'eau Direct des collectivités décentralisées des constructions bâties (bureau de matériaux. chantier) remise en état des lieux et des abords de chantier (avec un programme agrée par la mission de contrôle)

79 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL (PGE)

Conformément au chapitre 1, article 2 du décret MECIE, le Plan de Gestion Environnemental ou PGE permet d'élaborer le cahier de charges environnemental du sous-projet. En fait, le PGE est le plan d'atténuation du sous-projet. Il comprendra: - les structures de suivi, de contrôle et d 'entretien à mettre en place, - la charte de responsabilitésde ces structures, - les actions à entreprendre, - Les outils et méthode de suivi environnemental. On doit s'appuyer sur les structures existantes. Le programme de suivi doit définir les activités et les moyens prévus pour suivre les effets réels du sous -projet sur certaines composantes environnementales. La réalisation effective de ces programmes de surveillance et de suivi nécessite, entre autres, la détennination de quelques indicateurs d'impact pertinents pour suivre l'évolution de certaines composantes du milieu affectées par la réalisation du sous-projet. Pour ce faire, l'état de référence (ou l'état zéro) devrait être caractérisé par des valeurs de paramètres mesurées avant toute réalisation du sous-projet Les méthodes classiques de suivi environnemental prévoient des mesures et des analyses (d'eau, de sol...), des inventaires (faune, flore....), l'utilisation de bio-indicateurs (plantes, animaux) nécessitant l'élaboration d'une gamme d'indicateurs, et l'utilisation des indicateurs socio-économiques. Dans le cadre de ce sous-projet de réhabilitation, le programme de suivi doit ,en particulier, mettre l'accent sur: - Erosion et sédimentation dues aux travaux de réhabilitation; - Qualité de l'air et niveau du bruit dans le milieu; - Indicateurssur les pressions anthropiquessur les ressources naturelles; - Mesures d'urgence en cas d 'accidents et déversements des produits dangereux; - Effets sur l'économie et la société locale, régionale voire nationale.

Le tableau 15 représente le plan de gestion environnemental sur l'axe RN7.

80 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Tableau 15: Récapitulatif du plan de gestion environnementale de l'axe RN7 (Antananarivo Antalaviana)

Impacts Mesures Phase - responsable Indicateur objectivement vérifiable Responsable et procédure de suivi d'exécution Dégradation d'habitats naturels Privilégier les carrières et gîtes situés loin d'habitats naturels Pr, Re- E-CE P-V.de concertation, distance par MDC, (lac, forêt relique, mangrove, etc.) rapport aux villages et habitats CR/CL naturels Perturbation de l'habitat des faunes Prendre les mesures nécessaires pour éviter l'entrave à Re- E- CE Fluidité de l'écoulement MDC aquatiques l'écoulement normal des eaux de surfaces pendant et après les travaux Dépréciation de l'esthétique du paysage Eviter l'installation de chantier dans les zones Re- E+CL -CE Intégration au paysage Commune d'agglomération importante et optimiser la localisation et l'architecture des équipements de manière à les intégrer au paysage. Modification de l'écoulement des eaux A la fin des travaux, enlever toute installation temporaire Re- E- CE Absence d'indice de déviation MDC, de surface et affouillement des berges ayant servi à franchir des cours d'eau, rétablir l'écoulement Fluidité de l'écoulement CL normal des cours d'eau et remettre à leur état originel le lit et les berges. Dépréciation de l'esthétique du paysage Démanteler toutes les installations provisoires (base vie, Re- E+CL-CE Qualité du paysage MDC, du chantier abandonné bureau de chantier) à moins que les autorités ou les Commune communautés locales souhaitent l'utilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles Pollution physique de la végétation et Couvrir ou pulvériser avec l'eau les sols de remblais Re- E- CE Superficie couverte par des poussières MDC, STEnv cultures due aux émissions de poussière transportés et les surfaces pouvant générer de grandes ou ONG.Env quantités de poussières ,CL Insalubrité des chantiers et pollution du Installation de latrines suivant les normes d'hygiène et mise Re- E- CE Existence de latrines et bacs de MDC, CL, E sol et de l'eau par les déchets solides et en place de bacs de stockage pour les sous-produits stockage liquides ménagères d'entretien dans le chantier Risques d'accidents liés aux travaux Équiper le personnel en matériels de protection adéquats Re- E- CE Port d'équipement de protection MDC dangereux (masque et bottes pour l'enrobage) Existence de plan d'urgence Établir un plan d'urgence au niveau des lieux de travail Nombre de cas observés Augmentation du risque de transmission Informer et sensibiliser les ouvriers; renforcer les actions Re- E+Sh -CE Taux de prévalence S San, de MST /SIDA entreprises par les ONG et services sanitaires locaux pour la Nombre de campagne ONG/Associ _mise en oeuvre de plan de lutte contre les MST/SIDA. d'information/sensibilisation ation locale Risques d'accidents due au va et vient Respecter la réglementation de la circulation; mettre en place Re- E+Sh- CE Nombre d'accidents MDC, Police des camions les signalisations adéquates de route, CL

81 ANNEXE 6: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Antananarivo-Antalaviana)

Impacts Mesures Phase - responsable Indicateur objectivement vérifiable Responsable et procédure de suivi d'exécution Gène à la circulation et aux activités de la Prévoir les mesures adéquates pour réduire les nuisances Re- E+CL-CE Nombre de plaintes écrites ou MDC, population concernée (effet de coupure, perturbation d'activités) verbales Comité de Rapport de constatation vigilance

Exposition aux maladies respiratoires due Couvrir ou arroser les sols de remblais transportés et les Re- E- CE Taux de prévalence des maladies S San local à l'inhalation de poussières surfaces pour éviter l'émission des poussières respiratoires Malaise ou conflit sociaux liées au Favoriser lc recrutement de la main d'oeuvre locale et Re- E+CR/CL -CE Nombre de mains d'oeuvre locaux CR/CL locale recrutement d'ouvriers prévoir la mise cn place d'une cellule de gestion de conflits recrutés Dégradation prématurée des Respecter la charge portante des routes et des ouvrages Ex - E+Sh -CE Etat de la route DTP, infrastructures réhabilitées existants, prévoir la mise cn place de ponts bascule Existencc de ponts bascules Sécurité fonctionnels fonctionnels aux points stratégiques routière Dégradation prématuréedes Protéger les bassins versants sensibles à l'érosion par Ex - E+Sh - CE Superficic reboisée DTP, STEnv infrastructures liée à l'érosion des bassins reboisement. Nombre de séances de sensibilisation versant Prévoir le contrôle de l'environnement par la commune et et de contrôle les comités locaux de base Non durabilité de l'infrastructure due à Capitaliser le contexte environnemental favorable Ex - E+Sh -CE Intégration de mesures de sauvegarde DEIE /VPM, l'insuffisance de concept d'intégration et (programmes, projets, structures fonctionnelles existant au dans d'autres projets nationaux ou PFD régional de synergie d'actions au niveau des niveau national, régional et local )pour la réalisation des régionaux ou local différents programmes sectoriels mesures d'accompagnement et de sauvegarde indispensable _à la pérennisation Pollutions dues aux déchets et produits Respecter les réglementations et normes en vigueuren Re- E+Sh -CE Existence de plans et mesure de MDC, STEnv de vidange matière de gestion des déchets gestion des déchets aux normes Communes _Construire des dispositifs de décharges contrôlées internationales Phase d'exécution: Pr : Avant travaux; Re: réalisation Ex: exploitation Resçonsablesd'exécution : E: entreprise; Sh: Services/Ong habilité; CL: Communauté Locale;CR/CL: Comité Régionale ou Locale; SSan: Service de Santé ;STEnv: Service Technique Environnemental; SEF: Service des Eaux et Forêts: MDC : Mission De Contrôle; DEIE/VPM: Direction des Etudes d'lmpacts Environnementaux de la Vice-Primature; PFD Plate forme de Développement. Procédure d'exécution : C E: à inclure dans les Clauses techniques Environnementales

82 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (fhosy - Ranohira)

ANNEXE 6 BIS: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN7 (PARIE IHOSY - RANOHIRA

1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

Le sous-projet consiste à la réhabilitation de la RN 7 au niveau du plateau de Horombe. Il s'agit d'une piste carrossable longue de 40 km (Photo 1). La réhabilitation envisageable (eu égard au souhait des divers responsables locaux et à celui de la population) consiste au bitumage de l'axe.

Photo 1 Piste carrossable du plateau de Horombe Les types de travaux sont les suivants: - terrassement (déblai, remblai, rehaussement des digues), - mise en oeuvre de la couche de lase, concassé et produits noirs, - construction des ouvrages d'assainissement (dalôts, buses, fossés latéraux), - bitumage de la chaussée. Les activités du sous-projet pour la réhabilitation de cette route sont Phase préparatoire: * Recrutement des ouvriers. * Installation de chantier et de base vie Phase des travaux * Prélèvement et transport de matériaux * Terrassement * Construction de la chaussée: décharge et épandage des matériaux.

83 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

* Préparation et mise en oeuvre -concassées. * Travaux d'assainissement (construc tion de dalots et buses, creusement des fossés . * Réhabilitation des ouvrages de franchissements (dalots et buses). * Exploitation de carrière (abattage à l'explosif, concassage, stockage). * Exploitation du gîte d'emprunt. * Travaux sur les accotements * Dépôts de déchets. * Installation des panneaux et signalisation routiers. Fin de chantier: * Repli de chantier, de base vie et de plate-forme de stockage des matériaux * Restitution des infrastructures aux collectivités locales ou éventuellement démolition.. Phase d'exploitation et entretien: * Transport et circulation. * Gestion du trafic . * Gestion, exploitation et entretien des infrastructure.

Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

Il. 1. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET

L'influence environnementale du Sous-projet s'exercera à deux niveaux géographiques - le premier niveau correspond à la zone d'influence directe sur l'environnement biophysique et concerne le tracé lui même et les agglomérations qui le bordent. - le deuxième niveau concerne les zones dont le développement économique est directement lié à la réhabilitation de la Route Nationale. Ce deuxième niveau d'influence s'étend sur une vaste surface qui sera assimilée à la surface de Fivondronana (Ihosy) et Communes (Andiolava, Ihosy) tiaversés par la Route Nationale.

T. 2. DESCRIPTIONDU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

La situation actuelle du transport est souvent fonction du contexte naturel et socio- économique et culturel. La nature de l'importance de la sensibilité/vulnérabilité est un facteur qui détermine la nécessité de réaliser une évaluation environnementale approfondie ou légère.

Les principales caractéristiques de la sensibilité/vulnérabilité du secteur route le long de l'axe RN7 sont résumées comme suit: * Passage obligatoire reliant les grandes villes (pôle de développement) * Axe principal pour le transport des personnes et des marchandises; * Ligne la plus fréquentée. * Trafic des poids lourds donnant une forte pression sur la route (problèmes latents sur l'état de la route) * Vecteur des visiteurs du Parc National de l'Isalo

84 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohir)

11.2.1. Milieu biophysique

II.2.1.1. Géomorphologie

L'agencement du relief peut se concevoir à partir de l'Andringitra qui s'élève brusquement (Pic Boby: 2600m) au dessus du seuil de Ranotsara: - Au nord, s'étend, le long de la RN7 (Antananarivo-Toliara) la partie méridionale des Hautes Terres Centrales qui correspond à la zone d'affleurement la moins large du socle ancien. Le pays Betsileo présente un relief montagneux, heurté par des massifs vigoureux isolés et sillonnés par des dépressions étroites. - A l'Est, la falaise Tanala marque une rupture brutale, sans pallier avec les moyennes et basses collines de la région littorale. - Au Sud et à l'Ouest, l'horizon s'élargit en couloir formé de plaines remarquables (Mangatobohangy, Tsitondroina, Zomandao) et prolongé jusqu'à l'Isalo par le plateau de l'Horombe.

11.2.1.2. Pédologie

On remarque la présence de sols ferrugineux tropicaux couvrant la région de l'Horombe, et des îlots d'association de sols ferralitiques rouges et jaunes/rouges et des sols faiblement ferralitiques et ferrisols. Cet ensemble est réuni dans l'espace de ces régions par des sols peu évolués, ainsi que des sols peu évolués dunaires sableux.

II.2.1.3. Géologie

La géologie est caractérisée par la présence d'une mince couche de roche qualifiée de néogène lacustre, uniquement localisée dans la région de l'Horombe; Le système Androyen est très important dans la région de l'Horombe. Ainsi, on remarque la présence d'alluvions, sables, très importants da ns la région de Horombe, mais se rétrécissant à mesure qu'on monte vers le Nord. Parallèlement à la partie orientale, il y a la présence d'un mince filet de migmatites. I1.2.1.4. Hydrologie Le réseau hydrographique est réparti en trois bassins - Le réseau hydrologique du bassin de Mangoky prend sa source dans les régions de la Haute Matsiatra et de l'Horombe

- Le réseau hydrologique du bassin versant de l'Onilahy et de ses affluants de la rive droite prend sa source dans la région de l'Horombe et se déverse dans le fleuve ONILAHY pour se jeter dans le canal du Mozambique. - entre ces deux bassins et selon une diagonale NE-SW, coule le Fiherenana.

85 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohia)

11.2.1.5. Climat

Les principales caractéristiques des paramètres climatiques sont issues des observations effectuées à la station météorologique de Ranohira, station la plus proche de la portion de la RN7 reliant Ihosy et Ranohira. Des données climatiques mensuelles de 25 ou 30 années antérieures à 1960 ont été exploitées pour situer et préciser les conditions climatiques de cette région (Figure ci-après).

250 250

200 200

E / 150 E 150

.9- 100 100 C-

50 50

J A S O N D J F M A M J Mois

Figure 6: Courbe ombrothérmique de Gaussen

Pluviométrie Réparties annuellement sur en moyenne 79 jours de pluies, les précipitations annuelles moyennes, à Ranohira s'élèvent à 912 mm. Le cycle pluviométrique est caractérisé par une saison pluvieuse (novembre à mars) qui reçoit près de 90 % des précipitations et une longue saison sèche (avril-octobre) pendant laquelle les précipitations mensuelles sont inférieures à 50 mm. Température Les données de températures font apparaître une période chaude du mois d'octobre au mois d'avril pendant laquelle la moyenne des maxima est de 28,4°C. Les moyennes mensuelles minimales enregistrées est de t4,80 C de juin à août. La température moyenne du mois le plus froid (juillet) est de 17,3°C et celle du mois le plus chaud (novembre) est de 24,2°C, tandis que la moyenne annuelle des températures moyennes est de 21,6°C.

86 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

Vents dominants Pendant l'hiver austral, l'alizé (vent tiède et humide), de secteur est- sud-est engendré par l'anticyclone du sud-ouest de l'océan indien, apporte des précipitations importantes sur la côte est en heurtant les reliefs. Après avoir traversé la région centrale de l'île, il perd progressivement son humidité et prend l'allure d'un foehn sur le versant occidental. Par temps d'alizé, les régions occidentales jouissent donc d'un ciel clair et d'un temps sec. Pendant l'été austral, les basses pressions équatoriales généralement situées au nord de l'île, provoquent la mousson (vent chaud et humide) de secteur nord- nord-ouest qui atteint par intermittence Madagascar. Elle perd progressivement son humidité du nord au sud imprimant de ce fait une action desséchante sur la végétation du Sud-Ouest. Les gradients climatiques liés à la latitude s'analysent du nord au sud. Les gradient liés à la dissymétrie s'analysent d'est en ouest. L'interférence de ces facteurs détermine un climat de transition dans la région de Horombe.

11.2.1.6. formations végétales

La région est caractérisée par la prédominance de grandes superficies de savanes à savoir - savanes herbeuses à Hyparrhenia rufa et Heteropogon contortus. - savanes herbeuses de l'ouest à Hyparrhenia rufa, Hyparrhenia dissoluta et Heteropogon contortus. Ces deux types de savanes couvrent les parties centrales de la région, sous forme allongée du Nord au Sud. Dans la partie orientale de la région et parallèlement à la côte Est sont localisées des savanes et steppes à Aristida et Ctenium ou Loudetia. Ces types de savanes sont délimités par un mince filet de forêt dense ombrophile de moyenne altitude.

11.2.2. Milieu humain

II.2.2. 1. Populationet mouvements migratoires

Population Le faritany de Fianarantsoa est délimité au nord par les Faritany d'Antananarivo et de Toamasina, au Sud et à rOuest par Toliara et à l'Est par l'Océan Indien. Il s'étend sur 102.402 km2 soit 17,5 % de la superficie de Madagascar. Il est traversé par la RN7 reliant la capitale à la ville de Toliara. Le tronçon concerné par l'étude se trouve dans le Fivondronana d' Ihosy. Ce Fivondronana est composé de 17 communes dont le nombre d'habitants total recensés en 1999 est de 99.436 La densité moyenne de la population dans les régions concernées est de (4,8 hts/km2), l'Horombe et la région d'Ihosy (6 hab/k-m2). Les mouvements migratoires En ce qui concerne la région de l'Horombe, le déplacement de la population à l'intérieur de la région est définitif. Les habitants des zones enclavées, par crainte des attaques des « malaso », sont contraints de s'installer dans les zones protégées (centre de Fivondronana et Firaisana).

87 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

11.2.2.2. Sévices sociaux

Santé Quelques données de base sur les infrastructures sanitaires sont représentées dans le tableau suivant Tableau 16: Les infrastructuressanitaires des Fivondronana Formations sanitaires publiques (FS) Année 1997 F.S _ ~~~~~~F.Spubliques Fivondronana CHR CHD2 CHDI CSB2 CSBI Total . pu biqonue privées fonctionne

______î~~~ ~~~~~~les Ambalavao 1 22 23 2 1 lhosy 2 - 6 10 2 - Source: DIRDS Fianarantsoa Il est à noter qu'il n'existe qu'un Hôpital Principal (HP) ou Centre Hospitalier Régional (CHR) dans le Fivondronana Fianarantsoa 1. Par contre, les 3 CSB1 sont localisés dans les autres régions.

En 1999, le tableau 17 qui suit fait état des maladies endémiques par Service de Santé des Districts (SSD)

Tableau 17: Les maladies endémiques parSSD S S D DYSENTERIE PALUDISME BILHARZIOSE Ambalavao 3 271 13 233 0 Ihosy 4 178 18416 2905

Source: SISG - MIN.SANTE

Enseignement général La répartition des infrastructures écolières existantes dans les Fivondronana sont représentées dans le tableau 18 ci-après.

Tableau 18: Répartition des infrastructuresécolières de Fivondronana NIVEAU I NIVEAU Il NIVEAU III Fivondronana E.P.P C.E.G Lycées Existan Ferm Fonctio Exist Fermé Foncti Exist Fermé Foncti tes ées n- ants s on- ants s on- nelles nels nels Ambalavao 192 24 168 7 0 7 I 0 i lhosy 237 133 104 5 0 5 I 1 SOURCE: Tableau récapitulatif relevant des Cl SCO (Bureau statistique DIRESEB Fianarantsoa). C'est dans le niveau 1, ou EPP, qu'on relève des écoles fermées qui se chiffrent à 402 au niveau de la DIRA, dont 209 dans la région d'Horombe.

88 ANNEXE 6bis : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

Les taux les plus élevés sont rencontrés dans les Fivondronana de Fianarantsoa I et d'Ambalavao. En plus de la situation socio-économique de ces deux Fivondronana, les équipements scolaires et les enseignements sont plus ou moins complets Les faibles taux de scolarisation dans la région d'lhosy peuvent être dus à la réticence de la majorité de la population aux écoles et à la recrudescence des dahalo. En effet, cette région est à vocation élevage, alors la population ne trouve aucun intérêt à dépenser de l'argent dans l'éducation de leurs enfants. Cette situation constitue et constituera un facteur de blocage du développement rural de l'Horombe.

11.2.3. Trafic et transport

H.2. 3.1. Trafic routier

Le nombre de trafics le long de l'axe RN7 est représenté dans le tableau suivant. Tableau 19: Nombre de trafics de la RN7

Nombre de véhicules par Axes routiers jour Véhicules Poids lourd Véhcues(PL) FIANARANTSOA - 293 75 AMBALAVAO AMBALAVAO - IHOSY 209 54 SOURCE: Direction Régionale des Travaux Publics Fianarantsoa Le nombre de véhicules qui cicule par jour pendant la première période de la campagne de 1998/99 dans les différents axes routiers est d'autant plus élevé que l'axe se situe dans la Route Nationale 7. Il diminue par contre dans les zones périphériques de chaque région. On remarque aussi l'importance de véhicule (voiture légère) et de poids lourd dans l'axe Fianarantsoa-Ambalavao jusqu'à Ihosy. Il est à noter que les chiffres sur le nombre de véhicules circulant par jour dans les axes routiers sont ceux obtenus là où il y a des postes de comptages routiers fonctionnels ce qui sous-entend une certaine sous estimation de ces chiffres.

11.2.3.2. Transport aérien

Il n'y a pas de liaisons internes à la région. Les lignes existantes relient deux des régions avec l'extérieur (national): * La première relie Fianarantsoa I (Idanda) avec Antananarivo (Ivato). Il s'agit d'une piste d'atterrissage de 1.250 m de long sur 25 m de large. * La deuxième ligne relie Ihosy avec Antananarivo et Toliara. La piste d'atterrissage d'lhosy a une dimension de 1. 600 x 100 m.

11.2.4. Marchés

Deux types de marchés se rencontrent dans les régions concernées : le marché de produits en général, et le marché de bétail.

89 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

Les marchés de bétail les plus importants se trouvent dans l'Horombe (Ihosy, Ranohira) et dans la région de la Haute Matsiatra (Ambalavao). En ce qui concerne le marché de produits en général, on remarque que ce type de marché n'est pas très développé dans la région de l'Horombe dont les marchés plus importants se trouvent dans les Fivondronana de Fianarantsoa I et d'Ambositra. Dans ces marchés, les produits vendus et achetés concernent les produits agricoles, de l'élevage, de l'artisanat, les PPN, les tissus, les matériels agricoles, etc.

11.3. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

11.3.1. Agriculture

La région est à vocation fortement agricole. Sur les Hauts plateaux la presque totalité des vallées sont exploitées et les pentes présentant des impossibilités d'irrigation sont occupées par les rizières en étage. Les autres cultures vivrières (manioc, patate douce, haricot, maïs, etc.) destinée surtout à l'autoconsommation sont très pratiquées. Par ailleurs les cultures maraîchères et fruitières (agrumes surtout) sont importantes dans la région, et la viticulture est en plein essor dans la région de Fianarantsoa ainsi que le tabac ver le Sud. Et pour la région du Moyen Ouest (Ihosy), en sus de la riziculture, les autres produits promettent, tel, le manioc, l'arachide, le coton, le maïs. Le tableau suivant donne le pourcentage de la superficie cultivée durant la campagne agricole 1998/99, par rapport à la superficie physique totale de chaque Fivondronana.

Tableau 20: Pourcentage de la superficie cultivée par rapport à la superficie de chaque Fivondronana (1998/1999)

FIVONDRONANA Superficie physique Superficie cultivée totale (Km 2 ) (1) (Kni) (2) % sup. totale Fianarantsoa I 116,59 FianarantsoaIl 4 176,10 571,25 13,68 Ambalavao 4 686,00 260,10 5,55 Ambohimahasoa 1 963,10 219,35 11,17 Ambositra 3189,40 410,65 12,88 Ihosy 17 121,60. 134,65 0,79

Sorce: (1) Supcrfic;c physique: F.T.M. (année 2001) (2) Service Statistiquc Agricole/DPEE-Min.Agri

Le tableau qui suit, donne l'estimation des surfaces cultivées, par type de spéculation, des principales cultures.

90 ANNEXE 6bis Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

Tableau 21: Répartition des surfaces cultivées par types de spéculation (ila) Fivondronana Superficie Cultures Cultures Cultures Totale cultivée Vivrières de rente industrielles Fianarantsoa Il 57 125 56 180 850 95 Ambalavao 26 010 25 785 120 105 Ihosy 13 465 13 220 145 100 Source: Service Statistique Agricole /DPEE/Min.Agri

11.3.2. Elevage

Les Fivondronana de Fianarantsoa Il et d'Ambalavao ont plus de têtes de boeufs. On note une régression des effectifs des bovidés dans ces régions car ils étaient de 190 000 en 1989 et de 166 000 en 1996. Cette situation est due par des actes de vol de bétail qui sévit jusqu'à ce jour malgré les différentes actions menées pour le rétablissement de la sécurité. Les données sur l'effectif bovins sont résumées dans le tableau ci-après Tableau 22: Effectif bovins

Nombre Tête par CIREL Effectf d'éleveur eleveur (b) (Moyenne) Fianarantsoa 254 900 55 363 5 Ihosy 264 700 14 519 18 Ensemble Régions 519600 69 882 11

Source: (a) Direction de l'Elevage (b) EAB Résultat Provisoire Dénombrement (98/99) L'élevage des autres types d'animaux se rapporte essentiellement sur le porc, les caprins, les ovins et les volailles. Par rapport à l'effectif recensé en 1989, on a enregistré généralement une augmentation surtout pour le porcin, les ovins et les volailles. Les Fivondronana de Fianarantsoa II, d'Ambalavao et d'Ambohimahasoa possèdent en 1996 dans l'ordre respective par Fivondronana de: 38 %, 32 % et 22 % des porcns, 14 %, 3 % et 5 % des ovins et 20 %, 24 % et 44 % des volailles. Les ovins sont particulièrement élevé dans les Fivondronana d'Ikalamavony (77 % des effectifs recensés dans la région).

91 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

II.4. AUTRES SECTEURS ÉCONOMIQUES

11.4. 1. Industries agricoles

Pour le cas de la région de l'lhorombe, par exemple, seules deux unités sont légalement installés, alors qu'en réalité on compte 16 décortiqueries (10 dans la commune d'Ihosy, 2 dans la commune de , l dans la commune de Mahasoa, 1 dans la commune de l', I dans la commune rurale d' et l dans la commune rurale de Ranotsara- Nord). En ce qui concerne la nature des produits traités, les principaux concernent le paddy, le manioc et le maïs, les alimentations humaines et animaux (bétail et vola illes).

11.4.2. Tourisme

Dans le Faritany de Fianarantsoa, l'ancien Service du Tourisme est érigé en DIRECTION REGIONALE DU TOURISME. Les données disponibles ne concernent que la Région du Centre Sud (Tableau 23 ). Tableau 23: Les sites et produits touristiques dans la Région du Centre-Sud FIVONDRONANA Localisation et caractéristiques des sites - Ambalavao Paysage Betsileo, vignobles Soavina, papier Antemoro, marché des zèbres (mercredi de 10 h à 16 h, jeudi de 7 h à 9 h), tissage des lamba landy à Ambinanindovoka (route en très mauvais état, voiture solide à 25 Km à l'Est d'Ambalavao) -- Ihosy Piscine naturelle de Befanaovana - Ranohira Isalo Parc national un des hauts-lieux touristiques malgaches et la visite s'y impose dans le grés et les rochers, l'érosion a créé un monde fantastique dans le cadre d'une végétation inhabituelle La région du Centre-Sud est plus ou moins riche en sites et produits touristiques. La recherche, des lieux touristiques de la part de la Direction Régionale du Tourisme en collaboration avec les collectivités territoriales décentralisées et la Maison du Tourisme va renforcer ces atouts.

11.4.3. Exploitation et collecte des produits du sous-sol

L'exploitation des ressources du sous-sol est faite sur prmis d'exploitation délivré par les services et/ou direction des mines. Mais compte tenu des irrégularités constatées de la part des exploitants, la direction des mines a suspendu la délivrance des permis pour l'assainissement du secteur. Il s'agit d'une suspension temporaire. Les principales caractéristiques de l'environnement naturel et humain sont résumés dans le tableau 24et 25.

92 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

Tableau 24: Caractéristiques dominantes de l'environnement naturel, bio-physique de la région tra versée par la RN 7

Caractéristiques RN7 Climat dominant - Tropical sec à deux saison contrastée avec une longue saison sèche de 7 mois (avril - octobre). - Précipitations: 912 mm/an. - Température moyenne annuelle: 21,6°C. Géomorphologie - Zone d'aff}urement la moins large du socle ancien - Relief montagneux - Moyennes et basses collines - Plateau de Horombe Géologie - Mince couche de roche qualifiée de néogène lacustre - Alluvions, sables - Mince filet de migrnatites Pédologie - Sols ferrugineux tropicaux - Sols férralitiques rouges et jaunes/rouges - sols peu évolués dunaires sableux Formations végétales - Savanes - Mince filet de forêt dense ombrophile de moyenne altitude

Tableau 25 : Caractéristiques dominantes de l'environnement humain et socio-économique de la région traversée par la RN 7.

Caractéristiques RN 7 Densité de la population 4,8 à 6 hbts / km' Ethnies les plus représentées Betsileo, Bara bory Production agricole - Riziculture. - Culture vivrière (maïs, manioc, patate douce, arachide). - viticulture Elevage - Elevage bovin, porcin et ovin

11. GESTION ET LUTTE CONTRE LE SIDA

111.1. ETAT DES LIEUX

III.1.1. Statistique

Il est à noter que le taux de fréquentation de l'hôpital est assez stable MST/IST: Année 2000: 2018 cas sur 79.816 soit 2,5 % Année 2001 2238 cas sur 84.775 soit 2,8 % Année 2002 2918 cas sur 90.000 soit 3,3 % MST/SIDA: Année 1997: 1 cas séropositif Année 2003: 2 cas séropositif Durant les trois dernières années, il y a une augmentation du taux de prévalence (IST) et une présence de cas de séropositivité détecté en milieu rural (Sakalala) et un cas en milieu urbain

93 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

111.1.2. Programme de lutte contre le SIDA/MST

Structure existante: * - Création de Comité local de lutte contre le MST/SIDA en 1996 * - Comité de lutte en veilleuse durant l'année 1998 * - Reprise de l'activité du Comité en 1999 avec création au niveau des villages: Ranohira, Sakalala, Mahasoa Partenariat

* - Catholic Relief Service: CRS * - AMELI: Association des Médecins Libres d'Ilakaka * - FIVOIFAMA / ONG * - Médecin du Monde : ONG * - Comité Diocésien pour la Pastorale de la Santé (appartenant à l'Eglise Catholique) Principales activités o Création d'infrastructure : soin, détection SIDA o Campagne de sensibilisation: groupe cible (agents de sécurité et famille, jeunes et écoliers, opérateurs économique, mpanao dabokandro, hôteliers et agents touristiques * Carnaval * Panneaux de sensibilisation / autocollant * Création de Club IST/SIDA * Formation en approche syndromique - prévention primaire SIDA 12 - prévention secondaire

111. 1.4. Problèmes et contraintes

- Vision de la population à propos de la maladie : le fait de partager la maladie va alléger la personne atteinte - Propagation de la maladie en relation avec les us et coutumes: relation sexuelle avant mariage acceptée voire même recommandée. Cette pratique va accélérer davantage la propagation de la maladie MST/SIDA - Contrainte: o Coordination/coopération: coordination des activités de lutte contre le MST/SIDA au niveau régional est un peu «floue ». o Une ONG (Médecin du Monde) s'est montrée non coopérative - Problème d'approvisionnement de médicaments contre les MST/SIDA

94 ANNEXE 6bis : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

I11.2. PROJET DE REHABILITATION ET SIDA/MST

111.2. 1. Impacts positifs

- Facilitation d'accès: campagne de sensibilisation et de prévention plus efficace (et de détection) - Accroissement du taux de fréquentation de la population malade à l'hôpital - Population plus réceptive aux techniques de prévention de la maladie - Brassage culturel: diminution de la pratique traditionnelle liée aux us et coutumes - Possibilité facile d'évacuation sanitaire en cas d'urgence : intervention rendue facile en cas d'urgence

III.2.2. Impacts négatifs

- Facilitation d'accès : augmentation de risque et favorise la propagation du vecteur de la maladie - Usures préconisées: o réorganisation du comité de Lutte contre la maladie (leader, coordination des actions) o renforcement des moyens de sensibilisation en relation avec la route : multiplication de panneaux de sensibilisation le long de la route nationale

REMARQUES GENERALES

La région de Ihosy et de Ranohira est une zone à potentialité touristique élevée par la présence du Parc National de l'Isalo. De plus, elle est proche d'une zone d'exploitation minière (saphir) d'Ilakaka. Le MST/SIDA constitue dans la région un enjeu socio-culturel majeur.

V. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA REHABILITATION

V.1 EFFETS BÉNÉFIQUES

Les effets bénéfiques de la réhabilitation de l'axe RN7 (Horombe) peuvent être groupés en deux parties: les effets engendrés par les travaux de réhabilitation eux-mêmes (phase réalisation) et ceux qui découlent de l'amélioration de l'infrastructure (phase d'exploitation). a - Phase réalisation - création d'emplois occasionnés par les besoins en main d'oeuvre des travaux, - apparition d'autres sources de revenu due à la présence de nouvelles demandes occasionnées par la réhabilitation ( consommation courante de l'équipe de l'entreprise, besoins matériels divers), - transfert technique et échange de connaissances à travers l'embauche de mains d'oeuvre locaux travaillant avec les ouvriers spécialisés de l'entreprise b - Phase d'exploitation - amélioration des conditions de vie et du bien être de la population - amélioration des conditions d'accès aux services (éducation, santé, etc ... ) - développement des autres secteurs secteurs économiques (tourisme, commerce, etc),

95 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

- facilité des contrôles des ressources naturelles dues à l'amélioration des conditions d'accès aux différentes zones-cibles. Bien que les impacts socio-économiques positifs ne s)ient plus discutables, l'ampleur des travaux dans cette zone engendre des problèmes environnementaux qu'il faudrait résoudre minutieusement. De plus, la réhabilitation revient en quelque sorte à une construction de route bitumée sur un tracé déjà existant Les besoins en matériaux (sols de remblai, produits de carrière) seront beaucoup plus importants par rapport aux autres sous -projets de réhabilitation de route nationale de l'APL 3. Les impacts liés aux travaux de carrières et d'emprunts (extraction, concassage, transport, ... ) seront beaucoup plus notables.

V.2. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D'ATTÉNUATION

Les impacts dommageables pendant les différentes phases des travaux de réhabilitation de la RN 7 sont résumés dans le tableau ci-après

96 ANNEXE 6bis : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

Tableau 26::Impacts et mesures relatifs aux travaux de réhabilitation de la RN7 (Plateau de Horombée Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation Avant travaux: Milieu physique: 1. Recrutement des ouvriers et Milieu humain: manoeuvres - Implication de la population Direct - Mise en application des dina environnante 2. Installation de chantier et de base vie Milieu physique: - Modification du paysage naturel Direct, irréversible - Emplacement du site dans des zones - Destruction de niches écologiques Direct, pauvres en biodiversité Milieu humain: - Réduction de l'insécurité publique Direct, - Mise en application des dina 1. Travaux sur les gîtes d'emprunts Milieu physique - Ouverture et fonçage des front s Envoléc de poussière: colmatagc des Direct, Humidification des matériaux dès leur échanges chlorophylliennes pour les végétaux chargement et en cours d'épandage Milieu humain - Gène de la circulation pour les usagers Direct, - Consultation au préalable des Services - Envolée de poussière: affection respiratoire Direct, techniques pour l'homnme Milieu physique - Exploitation du gîte d'emprunt - Atteinte sur l'équilibre écologique Direct, - Stocker les terres végétales en vue de - Modification du paysage Direct, leur utilisation après arrêt d'exploitation - Stagnation d'eau au fond du gîte Direct, - Mise en place d'un système de drainage 2. Travaux sur l'exploitation de la carrière Milieu humain et de la station de concassage - Danger dû aux éclats des roches, chute des Direct, - Respect des réglementations énoncées pierres par les lois et décrets. - Chocs sonores des explosions Cumulatif -annonce par une sirène ou par un sifflet de l'imminence de l'explosion, - informations des horaires pour les habitants de la région, barrage des routes avant l'explosion -dynamitage à heure fixe dans la journée - Poussières de pierre (affection respiratoire - port de casque et de masque pour les pour les hommes et les animaux, colrnatage ouvriers, des échanges chlorophylliennes pour les Cumulatif - Eviter d'implanter les stations de végétaux concassage dans un endroit très venteux - Mise sous hangar ou couverture de

97 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation Milieu physique capot des installations de criblage -Pollution du terrain, des eaux courantes et souterraines due à l'entretien des machines Direct, -Arrosage des gravillons - Engins, camions sur place (huile de vidange, -Revêtement de caillasses de la piste de eaux de lavage, ...) Direct, desserte des plat es-formes -Prévoir un bassin de décantation à l'aval de l'installation judicieusement choisis (eaux de lavage) -prévoir une aire bétonnée pour entretien des engins et recueillir les sous-produits d'entretien dans des bacs pour éviter la pollution du sol et des eaux 3. Prélèvement de matériaux Milieu physique: - Modification du paysage naturel Direct, - Emplacement du site dans des zones - Destruction de niches écologiques Direct pauvres en biodiversité si possible - Pollution atmosphérique par la poussière Direct - Humidification périodique de la zone d'emprunt Milieu humain: - Dotation d'équipement de sécurité - Risque d'accidents Direct aux ouvriers (Casque, botte,...) - Balisage du site 4. Travaux sur la chaussée Milieu physique - Produits de terrassement accumulés au - Destruction de l'esthétique du paysage Direct -Aménagement des endroits spécialement bord de la route ou délaissés sur place ou destinés pour déposer ces produits de rejetés dans les environs- Milieu humain décapage. - Centrales d'enrobés - Encombrement des voies publiques Direct Port de masque pour les ouvriers - Affection respiratoire des ouvriers par Direct vapeur de bitume. - Dérangement par bruit des engins au niveau Direct - Eviter de travailler la portion traversant des villages, risques d'accidents par un village pendant son jour de marché attroupement des badauds - Placer en pemianence des agents de surveillance pour écarter les attroupements - Gène de la circulation pour les usagers Direct - Création de déviation avec panneaux indicateurs bien en vue, ou travaux de la chaussée par moitié avec réglementation de la circulation par des agents placés aux deux bouts de la portion travaillée.

98 ANNEXE 6bis : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohim)

Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation -Décharge et épandage des matériaux sur Milieu humain la chaussée - Envolée de poussière: affection respiratoire Direct - Humidification des matériaux dès leur pour l'homme chargement -Centrales d'enrobés Milieu physique - Destruction de l'esthétique du paysage Direct Minimisations des rejets durant le - Pollution du sol par les rejets accidentels Direct, chargement et le transport d'enrobés - Pollution de l'air Direct 5. Travaux sur les accotements Milieu physique - épandage des matériaux sur les canalisations Direct - Barrage de protection pour que le sol de -remblayage - colmatage par les poussières des pores Direct remblai ne s'étale jusqu'aux canalisation végétales, perturbation (du moins temporaire) - humidification préalable de matériaux de l'écologie avant épandage et damage Milieu humain - affection respiratoire pour les habitants - Port de masque des ouvriers - humidification préalable de matériaux avant épandage et damage - Transport et décharge des matériaux Milieu physique - bruits et poussières au niveau des villages Direct - Port de masque des ouvriers -Risque d'accident Direct - Humidification préalable des matériaux avant épandage et damage - Planification des heures de transport - Mise en place des agents de surveillance- pour écarter les attroupements - Création de déviation avec panneaux indicateurs bien en vue, ou travaux de la chaussée par moitié avec réglementation de la circulation par des agents placés aux deux bouts de la portion travaillée -Perturbation des activités pastorales Direct, majeur - Mise en place des agents de surveillance - Sensibilisation des éleveurs pour l'affectation temporaire de leurs zone de parcours Après travaux Milieu humain -Vitesse excessive Accidents Direct, majeur - Information Education Communication sur l'usage de la route - Renforcement et maintient de la

99 ANNEXE 6bis: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (lhosy - Ranohira)

Activités sources d'impacts Impacts potentiels Caractérisation Mesures d'atténuation visibilité de la route (entretien des panneaux et des marges sur chaussées, remplacement des équipements détruits,. ..)

Milieu physique -Charge excessive - Excavation Direct - Vitesse contrôlée dans la traversée des -Carrières et gîtes - Possibilité d'accident Direct villages - Contrôle du poids des essieux Milieu physique - stabilisation des talus - Arrét de chantier - base vie - platc- - Pollution du sol et dc l'eau Direct, - balisage des gîtes forme de stockage des matériaux. - Suppression de toutes les installations provisoires et/ou cession au profit des Collectivités Décentralisées des constructions bâties (bureau de chantier) - Remise en état des lieux et des abords de chantier (avec un programme agréé par la Mission de Contrôle)

100 ANNEXE 6bis : Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 7 (Ihosy - Ranohira)

VI. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL (PGEi

Conformément au chapitre 1, article 2 du décret MECIE, le Plan de Gestion Environnemental ou PGE permet d'élaborer le cahier de charges environnemental du sous-projet. En fait, le PGE est le plan d'atténuation du sous-projet. Il comprendra: - Les structures de suivi, de contrôle et d'entretien à mettre en place, - La charte de responsabilités de ces structures, - Les actions à entreprendre, - Les outils et méthode de suivi environnemental. On doit s'appuyer sur les structures existantes. Le programme de suivi doit définir les activités et les moyens prévus pour suivre les effets réels du sous-projet sur certaines composantes environnementales. La réalisation effective de ces programmes de surveillance et de suivi iécessite, entre autres, la détermination de quelques indicateurs d'impact pertinents pour suivre l'évolution de certaines composantes du milieu affectées par la réalisation du sous-projet. Pour ce faire, l'état de référence (ou l'état zéro) devrait être caractérisé par des valeurs de paramètres mesurées avant toute réalisation du sous-projet Les méthodes classiques de suivi environnemental prévoient des mesures et des analyses (d'eau, de sol...), des inventaires (faune, flore....), l'utilisation de bio-indicateurs (plantes, animaux) nécessitant l'élaboration d'une gamme d'indicateurs, et l'utilisation des indicateurs socio-économiques. Dans le cadre de ce sous-projet de réhabilitation, le programme de suivi doit ,en particulier, mettre l'accent sur: - Qualité de l'air et niveau du bruit dans le milieu; - Indicateurs sur les pressions anthropiques sur les ressources naturelles - Mesures d'urgence en cas d'accidents et déversements des produits dangereux; - Effets sur l'économie et la société locale, régionale voire nationale. Le tableau X représente le plan de gestion environnemental sur l'axe RN7

101 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (-Befandriana-Antsohihy)

Tableau 27: Récapitulatif du plan de gestion environnementale de l'axe RN7 (!hosy-Andiolava)

Impacts Mesures Phase- responsable Indicateur objectivement Responsable et procédure vérifiable de suivi d'exécution Erosion au niveau des aires de dépôt Bien ranger et stabiliser les produits de déblai (Compactage, Re- E- CE Taux d'érosion, surface aplanie MDC, Engazonnement de surface) Superficie engazonnée CR/CL Dégradation d'habitats naturels Privilégier les carrières et gîtes situés loin d'habitats naturels Pr, Re- E- CE P-V.de concertation, distance par MDC, (lac, forêt relique, mangrove, etc.) rapport aux villages et habitats CR/CL naturels Perturbation de l'habitat des faunes Prendre les mesures nécessaires pour éviter l'entrave à Re- E- CE Fluidité de l'écoulement MDC aquatiques l'écoulement normal des eaux de surfaces pendant et après les travaux Dépréciation de l'esthétique du py'sage Eviter l'installation de chantier dans les zones d'agglomération Re- E+CL -CE Intégration au paysage Commune importante et optimiser la localisation et l'architecture des équipements de manière à les intégrer au paysage. Dépréciation de l'esthétiqoe du paysage Démanteler toutes les installations provisoires (base vie, Re- E+CL-CE Qualité du paysage MDC, du chantier abandonné bureau de chantier) à moins que les autorités ou les Commune communautés locales souhaitent l'utilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles Pollution de l'eau de surface et Bien choisir le lieu de vidange et collecter les produits Re- E+Sh - CE Existence de fosse bétonnée et MDC, souterraine due à l'entretien des engins et bacs de stockage STEnv, CL machines Pollution physique de la végétation et Couvrir ou pulvériser avec l'eau les sols de remblais Re- E- CE Superficie couverte par des MDC, STEnv cultures due aux émissions de poussière transportés et les surfaces pouvant générer de grandes quantités poussières ou ONG.Env de poussières ,CL Insalubrité des chantiers et pollution du Installation de latrines suivant les normes d'hygiène et mise en Re- E- CE Existence de latrines et bacs de MDC, CL, E sol et de l'eau par les déchets solides et place de bacs de stockage pour les sous-produits d'entretien stockage liquides ménagères dans le chantier Risques d'accidents liés aux travaux Équiper le personnel en matériels de protection adéquats Re- E- CE Port d'équipement de protection MDC dangereux (masque et bottes pour l'enrobage) Existence de plan d'urgence Établir un plan d'urgence au niveau des lieux de travail Nombre de cas observés Augmentation du risque de transmission Informner et sensibiliser les ouvriers ; renforcer les actions Re- E+Sh -CE Taux de prévalence S San, de MST /SIDA entreprises par les ONG et services sanitaires locaux pour la Nombre de campagne ONG/Associ mise en oeuvre de plan de lutte contre les MST/SIDA. d'information/sensibilisation ation locale Risques d'accidents due au va et vient Respecter la réglementation de la circulation; mettre en place Re- E+Sh- CE Nombre d'accidents MDC, Police des camions les signalisations adéquates de route, CL

102 ANNEXE 7: Evaluabion environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

Impacts Mesures Phase- responsable Indicateur obj ectivement Responsable et procédure vérifiable de suivi d'exécution Gène à la circulation et aux activités de la Prévoir les mesures adéquates pour réduire les nuisances (effet Re- E+CL- CE Nombre de plaintes écrites ou MDC, population concernée de coupure, perturbation d'activités) verbales Comité de Rapport de constatation vigilance local Exposition aux maladies respiratoires due Couvrir ou arroser les sols de remblais transportés et les Re- E- CE Taux de prévalence des maladies S San local à l'inhalation de poussières surfaces pour éviter l'émission des poussières respiratoires Malaise ou conflit sociaux liées au Favoriser le recrutement de la main d'oeuvre locale et prévoir Re- E+CR/CL - CE Nombre de mains d'oeuvre locaux CR/CL locale recrutement d'ouvriers la mise en place d'une cellule de gestion de conflits recrutés Dégradation prématurée des Respecter la charge portante des routes et des ouvrages Ex -E+Sh - C E Etat de la route DTP, infrastructures réhabilitées existants, prévoir la mise cn place de ponts bascule Existence de ponts bascules Sécurité fonctionnels fonctionnels aux points routière stratégiques Non durabilité de l'infrastructure due à Capitaliser le contexte environnemental favorable Ex - E+Sh - C E Intégration de mesures de DEIE /VPM, l'insuffisance de concept d'intégration et (programmes, projets, structures fonctionnelles existant au sauvegarde dans d'autres projets PFD régional de synergie d'actions au niveau des niveau national, régional et local )pour la réalisation des nationaux ou régionaux ou local différents programmes sectoriels mesures d'accompagnement et de sauvegarde indispensable à la pérennisation Pollutions dues aux déchets et produits Respecter les réglementations et normes en vigueuren matière Re- E+Sh -CE Existence de plans et mesure de MDC, STEnv de vidange de gestion des déchets gestion des déchets aux normes Communes Construire des dispositifs de décharges contrôlées intemationales

Phase d'exécution: Pr: Avant travaux ; Re: réalisation; Ex: exploitation Resaonsables d'exécution : E: entreprise ; Sh : Services / Ong habilité; CL: Communauté Locale; CR/CL: Comité Régionale ou Locale; SSan : Service de Santé ; STEnv: Service Technique Environnemental ; SEF: Service des Eaux et Forêts; MDC : Mission De Contrôle; DEIE/VPM: Direction des Etudes d'Impacts Environnementaux de la Vice-Primature; PFD Plate forme de Développement. Procédure d'exécution : C E: à inclure dans les Clauses techniques Environnemental

103 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

ANNEXE 7: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA RÉHABILITATION DE LA RN32 (MANDRITSARA-BEFANDRIANA-ANTSOHIHYI

RESUME NON TECHNIOUE

La réhabilitation de la RN32 ayant une longueur de 190 km a été retenue parmi les projets APL3 du fait qu'elle relie la région de Sofia à la région des Hautes Terres. La réalisation de ce projet est importante sur le plan de développement national. Cette route est en mauvais état et entrave la communication inter-régionale. Le constat et le diagnostic de situation environnementale actuelle ont permis de dégager les états suivants: - climat humide et frais sur la partie orientale, humide et chaud sur la partie occidentale, - relief constitué de bas plateaux et de dépression lacustre avec un réseau hydrographique dense, - sols de type ferrugineux tropicaux ou ferrallitiques, - végétation diversifiée allant des forêts denses humides aux formations savanicoles, - activités socio-économiques basées sur l'élevage extersif, les cultures sèches, les cultures de rente, la pêche en eau douce.

La réalisation de ce projet à travers toutes ces phases pourrait engendrer des impacts positifs sur l'environnement dont les effets bénéfiques sont: - le désenclavement des zones bor dant la route, - l'amélioration de la communication et des échanges inter-régionales, - l'augmentation des trafics, - l'amélioration des conditions de vie et d'accès aux services sociaux (hôpitaux, écoles, administrations...), - l'augmentation des revenus.

Toutefois, elle peut être engendrer des impacts négatifs dont les plus importants sur le milieu biophysique sont: - la pollution de l'eau et du sol pendant la mise en place du chantier, - la modification de la vocation agricole, - l'érosion du sol, - l'ensablement, - les risques d'accident, - les nuisances sonores, - la perturbation des écosystèmes aquatiques, - la détérioration du paysage.

Sur le milieu socio-économique, on pourrait identifier la propagation accrûe de certaines maladies, MST en particulier la circulation de la drogue.

Des mesures environnementales ont été proposées pour atténuer, redresser ou compenser les effets négatifs sur l'environnement, à savoir: - le stockage des déchets loin des zones sensibles, - l'application des règlements relatifs à la vocation des sols, - la mise en place des dispositifs anti-érosifs,

104 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

- le port de masque à poussière - la mise en place des panneaux de signalisation - l'orientation d'évacuation de ruissellement en dehors des bas-fonds - la sécurisation des ouvriers - l'annonce des explosions - l'interdiction de déversement des éléments polluants dans l'écosystème aquatique - la menée intensive d'une sensibilisation du public sur la santé - la dynamisation des structures organisationnelles locales, avec responsabilisation effective dans le PGE

Une proposition de plan de gestion environnementale a été préconisée afin de pouvoir surveiller et suivre la mise en oeuvre de ces mesures environnementales. Les structures de gestion et les procédures de mise en oeuvre sont identifiées avec le plan d'actions. ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

I. DESCRIPTION DU PROJET

Une route existante sera réhabilitée. En effet, le sous-projet consiste à la réhabilitation de la route RN 32 reliant Mandritsara - Antsohihy en passant par Befandriana Nord ( 190 Km à partir de la RN 6). Cette réhabilitation consiste à: - mettre aux nornes de route nationale : équipement et revêtement, - améliorer les capacités structurelles de la chaussée - renforcer les talus de la route, - réhabiliter les ouvrages d'assainissement (buses), - réhabiliter le système d'assainissement de la route, les accotements. Les activités du sous-projet:

Phase préparatoire: - Avis au public de l'exécution future des travaux, et ce, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires. - Recrutemert des ouvriers. - Installation de chantier. - Transport et circulation des engins et des équipements. Phase des travaux - Décapage. - Construction de la chaussée : réglage et régalage. - Préparation et mise en oeuvre -concassées. - Produits noirs. - Engazonnement. - Travaux d'assainissement ( construction de dalots et buses, creusement des fossés . - Réhabilitation des ouvrages de franchissements (dalots et buses ). - Exploitation de carrière (abattage à l'explosif, concassage, stockage). - Travaux d'emprunt: décapage, extraction, buttage. - Transport de matériaux. - Gestion de déchets. - Installation des panneaux et signalisation routiers. - Fermeture du chantier - Restitution des infrastructures aux collectivités locales ou éventuellement démolition..

Phase d'exploitation et entretien: - Transport et circulation. - Gestion du trafic . - Gestion, exploitation et entretien des infrastructure.

IH.ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

11.1. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET

L'influence environnementale du Sous-projet s'exercera à deux niveaux géographiques

i o ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

- le premier niveau correspond à la zone d'influence directe sur l'environnement biophysique et concerne le tracé lui même et les agglomérations qui le bordent, - le deuxième niveau concerne les zones dont le développement économique est directement lié à la réhabilitation de la Route Nationale. Ce deuxième niveau d'influence s'étend sur une vaste surface qui sera assimilée à la surface d'une éco-région de Nord et Nord-Ouest subdivisée en trois sous-écorégion: - zone limitrophe Nord de la région centre (Mandritsara), - bas plateau de l'Androna de la région Nord (Befandriana), - littoral Nord-Ouest d'Ampasindava de la région Nord (Antsohihy).

11.2. DESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

11.2.1. Milieu bio-physique

I.12. 1.1. Milieu physique

a) Climat

Climat tropical d'altitude relativement frais et humide, pluviométrie moyenne annuelle 1.200 à 1.600 mm, température moyenne annuelle : 22°C ( zone limitrophe Nord ). Tropical humide et chaud à influence occidentale avec une pluviométrie moyenne de 1.200 à 1.600 mm, température moyenne annuelle : 26°C ( Bas plateau de l'Androna). Tropical humide et chaud avec une pluviométrie de 1.600 à 2.000mm, température moyenne 26 à 27°C ( Littoral Nord-Ouest d'Apasindava).

b) Relief:

Collines latéritiques d'altitudes entre 500 à 1.000m (tanety), plaine alluviale de Mandritsara et vallées alluviales du fleuve de Mangarahara.( zone limitrophe Nord). Pénéplaine variant de 200 à 500m d'altitude, quelques collines granitiques isolées de 800 à 1.000m, plaines et vallées alluviales de la Sofia ( Bas plateau de l'Androna). Collines gréso-calcaires d'altitudes de 80 à 100m, dépression marécageuse d'altitude inférieure à 50m ( littoral NordOuest).

c) Géologie

Roches métamorphiques et magmatiques, formations alluviales ( limitrophe Nord). Roches métamorphiques et magmatiques, roches volcaniques, formations alluviales dans les plaines et vallées ( Bas plateau de l'Androna). Grès calcaires, marnes et argiles du Jurassique, marne du Crétacé et formations volcaniques du Crétacé moyen ( littoral Nord-Ouest). d) Sols

Sols complexes ( minéraux bruts d'érision sur gneiss, granites ou grès, sol ferrugineux tropicaux jaunes, sol ferrugineux tropicaux sur roche acide ), sols faiblement férralitiques, sols férralitiques typiques rouges, sols ferrugineux tropicaux lessivés, sols ferralitiques indurés, sols minéraux bruts d'origine non climatique ( zone limitrophe Nord). Sols ferrugineux tropicaux lessivés sur roche acide à phase humifere locale et sans phase humifere, Sols faiblement ferralitiques modaux, sols minéraux bruts d'origine non climatique ( Bas plateau de l'Androna). Sols faiblement ferralitiques modaux, sols calcimagnésiques

io-, ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara- Befandriana-Antsohihy)

humifères, sols complexes (halomorphe et hydromorphe), sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés ( Littoral Nord-Ouest) Cf figure 1.

e) Hydroloeie

La région de Sofia est caractérisée par un réseau hydrographique dense dont les principaux cours d'eaux sont: Loza et Sofia : ce dernier.fleuve possède trois affluents ( Bemarivo, Mangarahara et Sofia moyen ). Abondamment alimentées pendant la majeure partie de l'année, toutes les rivières possèdent un régime régulier avec un taux élevé d'ensablement liée à la forte érosion sur les bassins versants ( Cf Figure 2). ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara- Befandriana-Antsohihy)

En haut: la RN32 longeant la rivière Mangarahara En bas : Passage de la route sur une diguette de rizière aux environs de Mangarahara

IOS ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

En haut: RN32, Pont sur la Soafia, entre Mandritsara et Befandriana En bas, vue sur la RN 32 aux environs de Befandriana

Iic ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

En haut: la RN 32 En bas Forêt dégradée aux alentours de Bora

111 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

Photos d'un des trois dépôts de carburants à Mandritsara, les manipulations se font à la main, aucune mesure de sécurité.

112 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

11.2.1.2. Milieu biologique

a) Végétation

Végétation de type humide à forêt dense ombrophile et de formation dégradée (savoka) qui en dérivent des savanes arbustives dans la partie Sud et Sud-Est de la région de Mandritsara ( Réserves Spéciales de Ma rotandrano et Analamaitso), et de formation de type sec dans l'Ouest et le Nord et quelques lambeaux de forêt dense sèche caducifoliée sur argiles latéritiques. (limitrophe Nord). Forêt dense sèche de plateau, savane arborée et arbustives au Sud de la Sofia, savanes arbustive se trouvent un peu partout dans la partie Ouest entre Tsinjomorona et Anjombony. Il existe une réserve spéciale Bora à forêt dense sèche ( Bas plateau de l'Androna). Forêt dense sèche sur argiles latéritiques au Nord et Sud de la Maevarano et au Nord de la Sofia, quelque végétation de marais au NordOuest et au Sud- Ouest d'Antsohihy et dans la zone de confluence Sofia -Anjombony (Littoral Nord-Ouest). Entre Befandriana et Antsohihy, on note la formation de transition ( Est vers Ouest) à Bismarkia nobilis, Poupartiacaffra et Terminnalia sp. Les Mangroves au embouchure de fleuve de Loza à Antsohihy) Cf Figure 3.

b) Faunes:

La région de Sofia présente un peuplement faunistiques diversifiés :groupe des Amphibiens comme 'Heterixalus luteostriatus, Réptiles : Leioheterodon,modestus, et quelques tortues d'eau douce : Erymnochely madagascariensis,Pelusios castanoides, etc..

11.2.2. Milieu socio-économique

1.2.2.1. Poputlation

192.628 Hab. (densité : 20,1 Hab/Km2) à Mandritsara : 9.370 urbaine et 151.597 rurale 159.585 Hab (densité :17,5 Hab/ Km2) à Befandriana Nord: 6.891 urbaine et 126.464 rurale 101.463 Hab (densité :21,2 Hab/ Km2) à Antsohihy: 14.206 urbaine et 70.580 rurale

Mandritsara et Befandriana sont les deux Fivondronana les plus peuplés de la région. Le taux d'urbanisation de l'ensemble de la région est assez faible, cela est dû au manque d'emplois en villes, dépourvues d'usines Groupes ethniques : région peuplée de différentes ethniques, mais on constate surtout la forte dominaore des Tsimihety. Les migrants sont représentés par: Merina, Sihanaka, Antesaka, Betsileo et Antandroy.

11.2.2.2. Activités économiques

Pour Mandritsara: - agriculture: riziculture , culture vivrière et maraîchère (maïs, manioc) , culture d'arachide, - élevage de bovins, - apiculture traditionnelle,

113 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara.Befandriana-Antsohihy)

- exploitation de palissandre. Pour Befandriana Nord: - agriculture: riziculture ,culture vivrière (mais et manioc), coton, culture de rente, assez récente, la vanille de Befandriana est bien cotée sur le marché, - élevage de bovins, -apiculture traditionnelle, - pêche sur la Sofia, - exploitation de Rafia. Pour Antsohihy: - agriculture : riziculture, culture industrielle (Rafia, Arachide, Paka et Anacarde), culture vivrière ( maïs et manioc), Tabac et coton, - élevage de bovins et de caprins, - pêche : maritime et pêche en eau douce, - aquaculture.

1I.2.2.3. Mouvements migratoires

La zone , plus particulièrement Mandritsara et Befandriana Nord, représentent le coeur du pays Thimihetsy. Ethnie au aomportement très mobile. Dans la zone de Befandriana Nord, des foyers d'émigrations systématiques, conmme , Ambalavary, Tsimalaho, , , se créent pendant les liaisons de Campagne de culture de rente d'Andapa, Ambanja, Maroantsetra, Mananara Nord pour les récoltes de vanille, café et giroffle. Le Fivondronana de Mahajanga I a une superficie de 53 Km2 , 127.783 habitants avec une densité de 2.411 hdts/ Km2 et à 100% de population urbaine. Groupe éthnique existant: Merina, Betsileo, Tsimihety, Antesaka, Sakalava, Antandroy et autres.

Il. 2.2.4. Services sociaux

Sanitaire: Régions/ CSB I CSB Il CHD1 CSB CHD CHD2(privés Nbre de I(privés) 1(privés) ) communes Antsohihy /11 l 09 01 01 01 _ Befandriana/ 18 10 01 OI 01 -

12 ______Mandritsara/ 14 20 Q 01 0Q1

2 2 ______

Eau potable : en général, les chefs-lieux de Fivondronana bénéficient de la prestation de service de JIRAMA. En milieu rural, les infrastructures d'approvisionnement en eau potable sont composées des adductions d'eau qui sont en majorité gravitaires mais il existe également des adductions d'eau par pompage, des puits, des forages.

114 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

Scolaire : Publics Régions/ Publics Privés Nbre de E.P.P. C.E.G Lycée E.P.P. C.E.G. Lycée communes Antsohihy /11 129 06 01 03 - - Befandrianal 218 08 0i1I 03 01

Mandritsara/ 292 10 01 Qi 04 02

II.2.2.5. Sécurités

Police . - Localisation des postes à Antsohihy, Befandriana Nord et Mandritsara - Deux quartiers mobiles par Fokontany de ces 3 Fivondronana. - Gendarmnerie - Etat major dont l siège est à Antsohihy qui coiffe l'étendue de la région Sofia. Il est composé de 2 compagnies à Mandritsara et Antsohihy ( 11 brigades), 2 pelotons à Mandritsara et Antsohihy

Il.2.2.6. Trafic aérien (Aéroport d 'Antsohihy et à Mandritara)

Les principales caractéristiques de l'environnement naturel et humain sont résumés dans les tableaux I et 2.

11.3. DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL DE LA DÉGRADATION

Auparavant, la région de la Sofia possédait des forêt denses ( forêt dense ombrophile de moyenne altitude de Befandriana et de Mandritsara). Malheureusement, avec les feux de brousse , la culture sur brûlis, pâturage , exploitation des ressources forestières, ces forêts se trouvent dégradées et ne laissent apparaître que quelques couvertures végétales.. Forêt d&nse sèche caducifoliée ( Réserve de Bora à Antsohihy).

Les formes de dégradation de la végétation: - Des Savoka presque partout ( après défrichement) et des Savanes herbeuses à Aristida du moyenne Ouest à Mandritsara et à Befandriana, - Des Savanes et Steppes à Aristida dans la partie Ouest de Befandriana, - Des Savanes herbeuses de l'Ouest è Hyparrhenia rufa (Antsohihy et Befandriana), - Des savanes arbustives ou à palmiers à Befandriana, - Extension des surfaces cultivées.

115 ANNEXE 7: Evaluation environnementale de la réhabilitation de la RN 32 (Mandritsara-Befandriana-Antsohihy)

Tableau 1: Caractéristiquesdominantes de l'environnementnaturel, bio-physique de la région traverséepar la RN 32

Caractéristiques RN 32 Climat dominant - Tropical humide d'altitude. - Précipitations: 1200 à 1600 mm/an. - Température moyenne annuelle : 22°C. Géomorphologie - Colline latéritique d'altitude. - Plaines alluviales de Mandritsara. - Vallée alluviale du fleuve de Mangarahara. - Dépressions marécageuses. Géologie - Roches métamorphiques et migmatiques. - Roches volcaniques. - Formations alluviales. Pédologie - Sols ferrugineux tropicaux. - Sols férralitiques. Formations végétales - Forêt dense ombrophile entrecoupée par des savanes arbustives (partie sud-sud-est). - Forêt dense séche caducifoliée (limitrophe nord). - Savanes arborées, arbustives (partie ouest).

Tableau 2: Caractéristiqtuesdominantes de l'environnement humain et socio-économique de la région traverséepar la RN32 Caractéristiques RN 32 Densité de la population 17 à 21 hbts/km2 (Fivondronana)

Production agricole - Riziculture. - Culture maraichére, culture vivrière (maïs et manioc). - Culture industrielle (Arachide, Raphia, Anacarde).

Elevage Elevage bovin et caprin extensif.

116 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

III. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU SOUS-PROJET ET MESURES D'ATTENUATION

Les travaux de réhabilitation de la RN 32 sont classés dans la catégorie de grands travaux.. Il est à signaler que la jonction de la RN32 avec la RN6 près de la ville d'Antsohihy est située dans l'arrière-pays et ne conceme pas la mangrove.

Tableau n° 3 Im pacts bio-physiques et mesures d'atténuationliés aux travaux de réhabilitations Activités sources Impacts potentiels Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts récepteurs

Phase préparatoire -Mise en place du - Pollution due aux -Majeur / positif -Sol - Mise en dépôts des déchets hors des zones sensibles chantier déchets et ordures - Pollution de nappe -Majeur / négatif -Eau - Mise en place de système d'évacuation d'eaux usées éloigné phréatique et de 1' eau de des points d'eau surface -Prolifération des -Mineur / négatif -Milieu social/ négat if - Mise en place de système de drainage adéquat anophèles et filaires -Menaces sur les espèces -Mineur / négatif - Biodiversité - Protection animales et végétales

- Construction des - Modification du -Majeur /négatif -esthétique - Mise en conformité avec le plan local bâtiments de paysage campem ent (base vie) Pendant travaux -Terrassement - Erosion des talus -Mineur / négatif -Sol - Protection adéquate des talus -Pollution de l'eau - Mineur /négatif -Eau - Mise en place de dispositifs anti-érosifs -Dégagement de - Mineur/ négatif -Air - Port de masque à poussière et humectation périodique du sol poussière - Revêtement - Pollution du sol - Majeur /négatif - Sol - Mise en place de dispositifs anti-érosifs - Pollution de l'air -Majeur/négatif -Air - Mise en place de dispositifs anti-érosifs - Travaux de carrière et - Augmentation de -Majeur /négatif -Sol - Arrosage systématique de cailloux gîte d'emprunt l'érosion - Rabattement de la nappe -Majeur /négatif -Eau - Orientation de l'évacuation en dehors des bas-fonds phréatique -Pollution de l'air due -Majeur /négatif -Air aux poussières de cailloux - Ensablement des bas- - Majeur /négatif -Sol

117 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

Activités sources Impacts potentiels Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts récepteurs

tfonds - Modification du -Majeur /négatif - Eau -Respect de la direction d'écoulement des eaux drainage des eaux - Nuisance sonore -Majeur /négatif - Composants bruits -Annonce des explosions quelques temps à l'avance -Rapprochement des trous d'explosifs -Installation les travaux de carrière loin des villages et des champs

-Perte d'habitats rupicoles -Majeur /négatif Biodiversité - Protection de la faune

-Empierrement des zones Mineur/ négatif Sol - Ramassage et nettoyage des éclats de pierre avoisinantes dus aux jets - Aménagement de lieux de dépôts des déchets. de pierres Ouvrage d'art et -Erosion liée à la -Majeur /négatif -Eau - Protection des berges par des murs de soutènement déviation concentration du - Dimensionnement adéquat de l'ouvrage ruissellement - Favoriser l'écoulement par la mise en place de buses adéquates

- Disjonction du système -Mineur /négatif -Eau - Etude du régime hydrographique avant le projet d'ouvrage de drainage d'art

- Perturbation de -Majeur /négatif biodiversité - Eviter le déversement des éléments perturbateurs de la l'écologie des systèmes condition écologique aquatiques Après travaux: Abandon des gisements - pollution du sol, de la Majeur / négatif Sol, eau et air - remise en état des gisements des matériaux par des de matériaux nappe phréatique et de aménagements paysagiques adéquats l'atmosphère -Abandon des chantiers - apparition de décharges -Majeur /négatif Paysage, hygiène - remise en état des chantiers avant démobilisation de isauvages l'entreprise

118 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

Tableau n°4: Impacts sociaux et mesures d'atténuation liés aux travaux de réhabilitations

Activités sources Impacts Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts Potentiels Récepteurs Avant travaux -Recrutement des -Création d'emplois, Majeur -Milieu social - Dynamisation des structures organisationnelles locales ouvriers réduction de chômage.

- Installations du camp - Précarité sanitaire Majeur /négatif -Santé - Mise en place d' infrastructures sanitaires dans les camps et du chantier - Augmentation des risques Majeur /négatif Santé - Renforcement des centres de santé locaux de la transmission des - Vigilance des collectivités maladies sexuellement - Sensibilisation: IEC (Information-Education-Communication) transmissibles - Renforcement des activités du Comité Local de la Lutte contre (MST/SIDA) le Sida Pendant les travaux -Terrassement - Maladies respiratoires -Majeur / négatif -Milieu social Port de masque à poussière, renforcement des infrastructures sanitaires, prévention et traitement systématique des maladies respiratoires -zone d'emprunt - Risque d'accidents -Majeur /négatif - Milieu social -Sécurisation des ouvriers excavation corporelles - Carrières - Nuisances aux abords des -Majeur /négatif -Vie communautaire - application de la législation en vigueur qui interdit 1' utilisation carrières de sites pour les carrières à moins de 1000 m des habitations, ainsi que les endroits venteux ou surplombant des zones ______h ab itées. -concassage des -Bruit incompatible avec -Majeur /négatif Education - application de la législation en vigueur, en matière de carrière pierres certaines activités et situation : enseignement...

- enrobage Allergie à la poussire de -Majeur /négatif -Santé - Port de masque à poussière sable - affections respiratoires -Majeur /négatif -Santé - Effectuer l'opération rapidement, de préférence aux heures de par inhalation de vapeurs irréversible moindre affluence, de goudron (préparation - Utilisation de matériels adéquats surtout) Après travaux - dépôts matériels - encombrement des voies - Mineur /négatif -Vie communautaire - Délimitation des zones pour les dépôts de ferrailles, clôturés,

119 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

Activités sources Impacts Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts Potentiels Récepteurs réformés publiques d'accès réglementées

- constitutions de dépotoirs - Mineur / négatif Vie communautaire - Délimitation des zones pour les dépôts de ferrailles, clôturés, aux abords des épaves d'accès réglementées

- épaves servent de WC, - Mineur /négatif -Hygiène - Dégagement des épaves

d'habitation______

IV. PLAN DE GESTIONENVIRONNEMENTAL (PGE)

Tableau n° 5: Récapitulatifdu plan de gestion environnementale de l'axe RN32 (AntsohihyBefandrianaNord-Mandritsara)

Phase- Responsable de suivi Impacts Mesures responsable et Indicateur objectivement procédure vérifiable d'exécution Accélération du processus Restaurer le gîte d'emprunt par l'adoucissement des Re- E- C E Taux d'érosion , surface aplanie MDC, CR/CLUPFLC érosif due aux travaux pentes et l'engazonnement de la surface Superficie engazonnée d'excavation Appliquer des mesures techniques pour stabiliser Re- E- CE Existence de fossé de crête MDC, CR/CLUPFLC les gîtes et les talus par la mise eni place des digues Pente douce de protection et des fossés de crête Erosion au niveau des aires de Bien ranger et stabiliser les produits de déblai Re- E- C E Taux d'érosion, surface aplanie MDC, CR/CL/PFLC dépôt (Compactage, Engazonnement de surface) Superficie engazonnée Dégradation d'habitats naturels Privilégier les carrières et gîtes situés loin Pr, Re- E- CE P-V.de concertation, distance par MDC, CR/CL d'habitats naturels (lac, forêt relique, etc.) rapport aux villages et habitats naturels Risque de déboisement Définir clairement les aires de coupe Pr, Re- E- CE Surface déboisée, MDC, SEF Taux de prélèvement Perturbation de l'habitat des Prendre les mesures nécessaires pour éviter Re- E- CE Fluidité de l'écoulement MDC faunes aquatiques l'entrave à l'écoulement normal des eaux de surfaces pendant et après les travaux Modification du drainage des A la fin des travaux, enlever toute installation Re- E- CE Albsence d'indice de déviation MDC, eaux temporaire ayant servi à franchir des cours d'eau, Fluidité de l'écoulement CL rétablir l'écoulement normal des cours d'eau et

120 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

Phase- Responsable de suivi Impacts Mesures responsable et Indicateur objectivement procédure vérifiable d'exécution . remettre à leur état originel le lit et les berges. _ Détérioration du paysage Démanteler toutes les installations provisoires (base Re- E+CL- CE Qualité du paysage MDC, vie, bureau de chantier) à moins que les autorités ou Commune les communautés locales souhaitent l'utilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles Risques d'accidents corporels Equiper le personnel en matériels de protection Re- E- C E Port d'équipement de protection MDC liés aux travaux dangereux adéquats (masque et bottes pour l'enrobage) Existence de plan d'urgence Etablir un plan d'urgence au niveau des lieux de Nombre de cas observés travail Augmentation du risque de Informer et sensibiliser les ouvriers; renforcer les Re- E+Sh - CE Taux de prévalence S San, ONG/Association transmission de MST /SIDA actions entreprises par les ONG et services Nombre de campagne locale sanitaires locaux pour la mise en oeuvre de plan de d'information/sensibilisation lutte contre les MST/SIDA. Nuisances sonores, pollution Choisir les sites en concertation avec les COBA, et Re- E+CL -C E P-V. de concertation et MDC, Communes physique en application dela réglementation en vigueur. emplacement du site .- Risques d'accidents par va et Respecter la réglementation de la circulation; Re- E+Sh- CE Nombre d'accidents MDC, Police de route, CL vient des camions mettre en place les signalisations adéquates Gène à la circulation et aux Prévoir les mesures adéquates pour réduire les Re- E+CL- CE Nombre de plaintes écrites ou MDC, Comité de vigilance activités de la population nuisances (effet de coupure, perturbation verbales local concernec d'activités) Rapport de constatation Exposition aux maladies Couvrir ou arroser les sols de remblais transportés Re- E- C E Taux de prévalence des maladies S San local respiratoires par l'inhalation de et les surfaces pour éviter l'émission des poussières respiratoires poussières Malaise et conflit sociaux liées Favoriser le recrutement de la main d'oeuvre locale Re- E+CR/CL - Nombre de mains d'oeuvre locaux CR/CL/PFLC au recrutement d'ouvriers et prévoir la mise en place d'une cellule de gestion CE recrutés de conflits Dégradation prématurée des Respecter la charge portante des routes et des Ex - E+Sh - CE Normes techniques pour DTP, Sécurité routière infrastructures réhabilitées ouvrages existants, prévoir la mise en place de construction de routes ponts bascule fonctionnels Mise en activité de ponts bascules fonctionnels aux points stratégiques Dégradation prématurée des Protéger les bassins versants sensibles à l'érosion Ex - E+Sh - C E Superficie reboisée DTP, STEnv infrastructures liée àl'érosion par reboisement. Nombre de séances de des bassins versant Prévoir le contrôle de l'environnement par la sensibilisation et de contrôle commune et les comités locaux de base Non durabilité de Capitaliser le contexte environnemental favorable Ex - E+Sh - CE Intégration de mesures de DEIE /VPM,

121 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

Phase- Responsable de suivi Impacts Mesures responsable et Indicateur objectivement procédure vérifiable d'exécution l'infrastructure due à (programmes, projets, structures fonctionnelles sauvegarde dans d'autres projets PFLC l'insuffisance de concept existant au niveau national, régional et local ) pour nationaux ou régionaux d'intégration et de synergie la réalisation des mesures d'accompagnement et de d'actions au niveau des sauvegarde indispensable à la pérennisation différents programmes sectoriels Pollutions dues aux déchets et Respecter les réglementations et normes en Re- E+Sh - CE Existence de plans et mesure de MDC, STEnv produits toxiques vigueur en matière de gestion des déchets gestion des déchets aux normes Communes Construire des dispositifs de décharges contrôlées internationales Phase d'exécution : Pr: Avant travaux ; Re: réalisation; Ex: exploitation Responsablesd'exécution: E: entreprise; Sh : Services Ong habilité; DTP: Direction des Travaux Publics :C L: Communauté Locale .CR/CL: Comité Régionale ou Locale; SSan Service de Santé; STEnv: Service Technique Environnemental: SEF : Service des Eaux et Forêts; MDC : Mission De Contrôle; DEIE/VPM: Direction des Etudes d'Impacts Environnementaux de la Vice- Primature; PFLC : Plate Forme Locale de Concertation Procédured'erécution : C E: à inclure dans les Clauses techniques Environnementales

122 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

ANNEXE 8: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET RN 5 A (AMBILOBE- VOHEMAR)

RESUME

La RN 5A, reliant les régions Est et Ouest du Faritany d'Antsiranana, a été retenue parmi les réhabilitations à effectuer sur financement APL3. La réalisation de ce sous-projet, intéressant une zone à forte potentialité, est importante sur le Plan de Déweloppement Régional et National.

Les caractéristiques du milieu: climat humide et chaud, - relief accidenté avec un réseau hydrographique dense, - sols de type ferrugineux tropicaux ou ferrallitiques, - végétation diversifiée allant des forêts denses humides aux formations savanicoles, - activités socio-économiques basées sur les cultures de rente, la pêche et l'aquaculture.

De la réhabilitation de cet axe routier, on peut escompter les effets bénéfiques suivants - l'amélioration de la communication et des échanges inter-régionaux. - l'augmentation des trafics, - l'amélioration des conditions de vie de la population, - l'augmentation des revenus,

Toutefois, il pourrait survenir des impacts négatifs dont les plus importants seraient - l'érosion du sol, surtout dans la zone Andavakoera, - la perturbation des écosystèmes aquatiques, - la détérioration du paysage,

Des mesures environnementales sont proposées pour atténuer, redresser ou compenser les effets négatifs sur l'environnement, par exemple:

- la mise en dépôt de déchets hors de zones sensibles, - la mise en place des dispositifs anti-érosifs, - l'orientation d'évacuation de ruissellement en dehors des bas-fonds, - l'interdiction de déversement des éléments polluants dans l'écosystème aquatique, - la mise en oeuvre d'une campagne de communication, - la responsabilisation des collectivités, - la campagne d'inventaire foncier.

La mise en oeuvre et le suivi de ces mesures environnementales sont agencés dans le Plan de Gestion Environnementale, avec l'identification des structures de gestion et des modalités pratiques.

123 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

Le sous-projet consiste en la réhabilitation de la route RN 5A reliant Ambilobe - Vohémar (170km). Il s'agit d'une réhabilitation d'un tracé existant. L'objectif est de - mettre aux nomies la route nationale : revêtement, équipement, - améliorer les capacités structurelles de la chaussée - renforcer les talus, - réhabiliter le système d'assainissement, les accotements

* Les activités du sous -projet: Phasepréparatoire: - Avis au public de l'exécution future des travaux, et ce, conformément aux nouvelles dispositions réglementaires. - Recrutement des ouvriers, - Installation de chantier, - Transport et circulation des engins et des équipements. Phasedes travaux: - Décapage, - Construction de la chaussée, - Engazonnement, - Travaux d'assainissement ( construction de dalots et buses, creusement des fossés), - Réhabilitation des ouvrages de franchissements (dalots et buses ), - Exploitation de carrière (abattage à l'explosif, concassage, stockage), - Travaux d'emprunt : décapage, extraction, buttage, - Transport de matériaux, - Dépôts de déchets, - Installation des panneaux et signalisation routiers. Fin de chantier: - Enlèvement de chantier - Restitution des infrastructures aux collectivités locales ou éwentuellement démolition.

Il. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET ET CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

11.1. ZONE D'INFLUENCE DU SOUS-PROJET

L'influence environnementale du Sous-projet s'exercera à deux niveaux: - zone d'influence directe sur l'environnement biophysique et conceme le tracé lui même et les agglomérations qui le bordent - zones dont le développement économique est lié à la réhabilitation de la Route Nationale. Ce deuxième niveau d'influence s'étend aux régions de la DIANA et de la SAVA : Nord, Est et Nord-Ouest.

124 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

En haut: la RN5A à huit km d'Ambilobe En bas : un bourbier sur la RN5A aux alentours de Betsiaka

125 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohéniar)

En haut: vue de la RN5a près de Daraina En bas un radier dans cette zone

12e ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémnar)

En haut la RN5A traversant une zone marécage use à quelques km avant Vohémar En bas: une vue de la RN5Adans les environs d'Andavakoera

127 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

11.2. DESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

11.2.1. Milieu bio-physigue

1l.2. 1.1. Milieu physique

a). Climat

-Pour la région de Vohémar: climat tropical chaud et humide ; Janvier et Février enregistrent les plus fortes chaleurs et les mois les plus frais sont Juillet et Août. Le climat de la zone rend quasi-inséparable la côte proprement dite, les plaines alluviales qui s'y accolent et la retombée du socle cristallin. La précipitation de la région de Vohémar est caractérisée par une forte pluviométrie, moyenne annuelle 2 000 mm repartis en 184 jours. L' essentiel des pluies est apporté par les courants d'Est, mais l'effet orographique est fondamental. On observe quelques variations spatiales dues aux conditions locales du relief: raideur des pentes, proximité de la mer, orientation par rapport au flux. Les maxima sont enregistrés là où le flux moyen frappe quasi-perpendiculairement la côte Les totaux annuels baissent quelque peu du fait de la divergence de l'Alizé (Vohémar 1564,9 mm). La saison de pluies allant de novembre à avril connaît de fortes pluies et averses brutales. avec le maximum au mois de Janvier. La saison pluvieuse de mai en septembre se caractérise par des crachins persistants ; qui pénètrent en profondeur dans les sols. La température moyenne mensuelle est en moyenne annuelle, de 25,5°C. Elle maximale en janvier-février (27°C) et minimale au mois de juillet-août (22,5°C). L'amplitude thermique est de 4,5°C.

En bref: - la saison chaude qui va d'octobre en avril, caractérisée par des pluies abondantes et des températures élevées ; la pluviosité maximale et la température la plus élevée s'observent généralement aux mois de janvier et février. - la saison fraîche va de mai en septembre; ce qui fait la fraîcheur de cette saison c'est une part, le vent d'alizé apportant des masses d'air humide et d'autre part, la persistance des pluies fines (crachins). -Pour la région d'Ambilobe Le climat de la région est caractérisé par une température annuelle élevée de 26°C, une amplitude thermique moyenne de 6 à 10°C Les mois les plus frais sont Juillet - Août (2405). Les mois les plus chauds sont mars et avril (28°3).

Précipitations La quantité totale de précipitations dépasse de 1 500 mm au Sud de l'Ankarana, tandis qu'à Ambilobe avec 1870 mm ne compte que 86 jours de pluie avec un minimum de 55 jours et un maximum de 118 jours. La précipitation moyenne annuelle est de 940 mm. La région est caractérisée par un climat tropical humide, avec 7 mois secs de mai à octobre.

128 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

b) Vents

Le «Varatraza », vent d'Est, prédomine partout en toutes saisons. Les vents d'Ouest «talio » apparaissent beaucoup moins fréquemment. Les cyclones sont des phénomènes climatiques spectaculaires tant par la quantité des précipitations que la vitesse des vents. La région de Vohémar est sous le vent de l'alizé, partout et constamment battue par les courants du secteur Est apportant des masses d'air humide.

c) Géomorphologie

Le relief de la région a deux caractères La zone littorale composée d'une bande étroite de plaine longeant la côte d'une longueur de 270 km environ a une largeur comprise entre 8 km à 15 km. ; l'altitude maximale de 60 m permet un accès moyennement aisé. La zone intermédiaire d'altitude entre 60 et 250 m,( permettant l'irrigation). Pour la région d'Ambilobe: Du Nord au Sud se dressent, les massifs d'Ankarana, les chaînes d'Andavakoera La région juxtapose des formes variées: volcaniques, quartziques et cristallines et constitue de ce fait la région la plus complexe et la plus diversifiée de Madagascar.

d)Géologie

On distingue deux grandes catégories de terrains: - Terrain sédimentaire formé principalement à partir des dépôts de nouvelles couches par les apports fluviaux et dans une moindre mesure, l'action éolienne. Ces terrains sédimentaires sont relativement récents par rapport aux autres terrains. - Les terrains cristallins sont formés de différents types de roches (granites, gabbros, migmatites). Ces roches cristallines se sont formées à la surface où à l'intérieur de la terre.

Il est à souligner que le passage fréquent de violents cyclones et l'abondance des pluies changent souvent les paysages en relief accidentés, en accélérant les érosions. Pour la régon d'Ambilobe La couverture sédimentaire forme un système de cuestas dont la plus importante est celle des grés de l'Isalo qui, dans la région, portent le nom de chaîne de Galoka. La seconde et troisième cuesta, constituées par des calcaires jurassiques et des grès crétacés, apparaissent surtout dans le Nord-Est de l'île. Entre ces reliefs et la côte s'étendent les plaines alluviales de la Mahavavy

Si les directions tectoniques générales du socle cristallin sont Est-Ouest, les directions de fracture correspondant aux mouvements ayant affecté à la fois le socle et la couverture sédimentaire dans la région peut être classé en système "Côte Est". Cette direction est parallèle à la Côte Est de Madagascar, dont le tracé, rectiligne sur 1.100 km, est attribué à une fracture majeure de l'écorce qui se traduit notamment par un fort gradient gravimétrique. A ce système appartiennent la zone de fracture du contact socle - sédimentaire, la faille d'Ambilobe et enfin les failles de l'Ankarana, dont la plus remarquable est celle de l'Ankarana qui effondre le bathonien avec un rejet de plus de 200 m.

129 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Arnbilobe - Vohémar)

e)Pédologie

La partie littorale de la région de Vohemar est dominée par des sols peu évolués alluviaux plus ou moins hydromorphes moyennement organiques et sont plus ou moins drainés avec, à l'extrême Nord, au niveau de l'estuaire de la Loky (Vohémar), des sols salés et des mangroves.

On note aussi la présence d' épanchements basaltiques (crétacé) avec des sols peu évolués.

Plus à l'Ouest se trouvent des zones de reliefs forestiers multifaces du Nord au Sud de la région avec, au niveau de Vohémar, une large bande Est-Ouest de complexes sols ferrugineux tropicaux et peu évolués. Pour la région d'Ambilobe Les sols peu évolués se localisent dans les vallées et les deltas des rivières (Ex rivière Mahavavy).

Ces sols alluviaux de constitution différente (sablo-limoneux, limono-sableux, limono-argileux) forment des zones sédimentaires très riches, exploitées pour les cultures industrielles (canne à sucre, tabac, coton, riz, cacao, café, etc....). Les sols hydromorphes situés dans les zones marécageuses, les dépressions et les cuvettes sont surtout exploités pour la riziculture de 2ème saison et la culture de tabac (Cf: Figure 1).

fl Hydrologie

Dans l'ensemble, la région bénéficie d'un réseau hydrographique dense. De nombreux fleuves profondément encaissés la sillonnent. Plusieurs barres de roches dures donnent naissance à des rapides interdisant la navigation et rendant difficile la construction des routes vers l'intérieur

Les cours d'eau traversés par la RN SA ( de l'Ouest vers l'Est) sont : Mananjeba, Lokia, Manakolana, Manambato et Maintialaka.. Elles traversent aussi des zones d' inondation et des plaines alluviales parfois marécageuses.

Le caractère torrentiel est encore plus net pour les ruisseaux côtiers, nés dans la zone des massifs ou des collines internes.

Abondamment alimentées pendant la majeure partie de l'année, toutes les rivières possèdent un débit d'étiage peu prononcé en Octobre - Novembre. Les effets des crues sont aniplifiés dans la zone littorale par le colmatage continu des embouchures ( Cf: Figure 2)

I. 2.1.2. Milieu biologique

a). Végétation

La saison sèche est assez marquée, les savanes occupent de vastes espaces. A l'Ouest, la prairie tient une étendue importante. La savane herbeuse composée surtout d'un tapis graminée, plus ou moins denses où dominent les espèces vivaces.

130 ANNEXE 8 : Evaluation environnementale du projet RN5A (Amnbilobe - Vohémar)

Le « Teviala » prédomine dans la région de Vohémar , ce qui explique l'existence de la forêt secondaire appelée « savoka », formation caractéristique de la région .

.La forêt dense ombrophile de moyenne altitude s'étale sur toute la partie Est, domaine de plantation.

Le long du littorale se caractérise par l'existence de prairie côtière (prairies côtières à Stennotaphnrm et Axonapus, savanes et steppes à Aristida). C'est aussi une formation assez dominante, on remarque quelques petites traces même au centre de la région. Vers la région d'Ambilobe: - Les formations ombrophiles primaires localisées dans les régions à forte pluviométrie (P>2.000 mm). La saison sèche est inexistante ou peu marquée, - Les formations ombrophilés secondaires peu dégradées, proches de la forêt primaire ou typique de la dégradation par les feux, ainsi que les forêts galeries sur le socle qui sont des fcrmations secondaires plus ou moins dégradées, - Les savanes qui sont de divers types: eformations herbeuses constituées d'un tapis graminéen plus ou moins dense où dominent les espèces vivaces, *La savane - parc à palmiers sur terrains sableux, *La savane arbcrée où l'élément dominant est l'herbe, - La végétation des alluvions et des zones inondables: * berges des rivières et les bas-fonds inondés en saison des pluies où des plantes adventices caractéristiques des jachères apparaissent en saison sèche, * berges dalluvions argilo -sableuses où les espèces assurent une bonne fixation des sols (Mimosa lantispinosa -Mimosa pudica) Cf: Figure 3.

11.2.2. Milieu socio - économique

11.2.2.1. Population

Pour la région de Vohémar:

Région chargée d'histoire, elle a connu les grands voyageurs venus, entr'autres, d'Arabie, dans les temps encore tourmentés de l'lslam,(Xème siècle) Elle en a gardé des traits particuliers, et un mélange de cultures: les données naturelles et la civilisation traditionnelle de la population locale se sont fondues . Le nombre d'habitants dans le Fivondronana est de 160.521 dans 8.988 km2 soit donc une densité de population égale à 18 hbts/km2. La densité de population est faible par rapport à celle de Faritany (21,6 habitants/kmn2) et de Madagascar (20,8 habitants/km 2).

En dernière analyse, la concentration humaine dans les milieux ruraux est fonction de quatre facteurs déterminants: - l'existence de terres aniénagées cultivables, - l'accessibilité (écoulement des produits et approvisionnement), - l'existence d'équipements socio-collectifs, - la possibilité d'activités secondaires lucratives.

131 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

Les plaines subarides de Vohémar sont les moins peuplées étant donné que leurs conditions sont loin des critères ci-dessus énumérés de concentration.

En milieu urbain, un nombre plus important de femmes que d'hommes avec une différence de 8 % a été noté. Le nombre de jeunes urbains se trouve fortement gonflé par les ruraux en âge de scolarisation arrivés en ville. L'effectif relativement réduit des hommes s'expliquerait par leur départ vers Antsiranana, Sambava et Andapa. Les femmes, plus sédentaires, voient par ailleurs, leur nombre renforcé par les émigrants en provenance d'Ambilobe , celles-ci seraient attirées par l'or d' Ampanefena, où les femmes s'adonnent à la fois à la recherche de l'or, et à l'orfèvrerie. En milieu rural, on déplore une importante mortalité infantile, et aussi une assez forte natalité. On note une allure régulière avec une nette équilibre entre hommes et femmes pour les personnes de plus de 45 ans.

Pour la région d'Ambilobe:

Les autochtones de la montagne de 1' Antakarana, occupent la région nord de l'île qui s'étend d'Ambilobe au Cap d'Ambre. L'installation de comptoirs arabes dans les temps reculés, a laissé une empreinte islamique. Les Sakalava de l'Ouest de Madagascar, conquérants des Antakarana, se sont mélangés aux autochtones, ainsi que des groupes venus de plus au Sud. D'importantes communautés chinoises, françaises, créoles, indiennes revendiquent aussi leur identité malgache. C'est une région qui a toujours accueilli de nombreuses migrations, pour les travaux saisonniers comme pour le commerce, et l'exploitation de mines, mais surtout la riziculture. - exploitation de saphir dans la région d'Ambondromifehy, - les marchands ambulants venant des Hautes Terres, - la main d'oeuvre saisonnière dans les cultures de canne, d'ylang-ylang, la collecte de crevettes.

Le nombre d'habitants dans le Fivondronana d'Ambilobe est de 112 917 dans 7.789 km2 soit donc une densité de population égale à 14 hbts/km2. La densité de population est faible par rapport à celle de Faritany (21,6 habitants/km2) et de Madagascar (20,8 habitants/km2 ). Le taux d'accroissement démographique se situent dans la moyenne nationale (2,8 % par an). L'effectif de la population est plus important en milieu rural qu'en milieu urbain. 70% de la population résident en milieu rural.

112.2.2. Activités économiques

Pour la région de Vohémar - Cultures Il existe une agriculture plus diversifiée avec la présence de plus en plus nombreuse des cultures de rente. La région pratique de cultures de haute valeur marchande (vanille, café, girofle, poivre).

132 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

- Élevage La région de Vohémar, au climat relativement sec et où les formations graminéennes couvrent une grande étendue, est une zone d'élevage bovin, le zébu y étant une grande valeur, économique et sociale. L'élevage des caprins est omniprésent L'aviculture se pratique partout, à caractère familial. - Activités liées au port Vohémar bénéficie de la présence d'un petit port très ancien, par où se fait une grande partie des échanges pour cette partie Est du Faritany d'Antsiranana. Ainsi, c'est par là que se fait l'approvisionnement en hydrocarbures pour les villes d'Andapa et Sambava. Les produits de rente sont expédiés à partir de Vohémar. Par ailleurs, il se pratique ici la construction de boutres, dénomination des petits bateaux qui assurent le trafic maritime à Madagascar.

Pour la région d'Ambilobe

- Cultures Les cultures sont diversifiées en cultures industrielles ( canne à sucre, ylang-ylang, anacardier) et quelques cultures vivrières dans la région d'Ambilobe. - Elevage L'élevage bovin, ovin comme porcin sont pratiqués dans la région d'Ambilobe. L'aviculture est présent dans de petites exploitations familiales.

- Industrie Ambilobe est le site d'une importante unité sucrière, installée dans les années entre deux guerres, et dont une partie des produits est exportée. Elle a occasionné une importante migration d'ouvriers venus du Sud de l'Ile, qui se sont en majorité sédentarisés. Cette sucrerie possède son propre port, pour l'écoulement de ses produits. (Les principales caractéristiques de l'environnement naturel et humain sont résumés dans les tableaux l et 2.)

11.2.3. Diagnostic environnemental

Les collines et massifs internes donnent lieu à des bassins versants de superficie moyenne et de vallées forestières de petite étendue.

Dans l'ensemble, les fleuves ne sont navigables que dans la partie qui traverse la plaine littorale d'une longueur excédant rarement les 15 km. A partir des fortes pentes, les fleuves sont inaccessibles et les crues qui y sont particulièrement brutales présentent des débits très élevés.

L'incendie annuelle de ces formations permet une repousse rapide ; en revanche, il est responsable de la pa uvreté floristique qui est l'une des caractéristiques de la savane. Les graminées, les arbres, sont adaptés au feu ; aussi retrouve-t-on presque toujours les mêmes espèces pyrophiles favorables à l'élevage bovin.

Le «Teviala » est fréquent dans le Sud du Fivondronana de Vohémar ce qui explique l'existence de la forêt secondaire appelée «sakova ». Cette formation domine la partie Sud du Fivondronana et assez marquée aussi vers l'Ouest.

133 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

La végétation forestière laisse peu de place à l'élevage. La forêt cbnse ombrophile de moyenne altitude s'étale sur toute la partie Est, domaine de plantation.

Le long du littorale se caractérise par l'existence de prairie côtière (prairies côtières à Stennotaphrum et Axonapus, savanes et steppes à Aristida). C'est aussi une formation assez dominante, on remarque quelques petites traces même au centre de la région (Cf: Figure 3 Pg: 12).

Les principales caractéristiques de l'environnement naturel et humain sont représentés dans les tableaux I et 2 suivants.

Tableau l: Caractéristiquesdominantes de l'environnement naturel, bio-physique de la Région traverséepar la RN SA. CARACTÉRISTIQUES RN 5A

Climat dominant - Tropical chaud et humide - Précipitations: 2000 mm/an - Température moyenne: 25,5°C - Saison pluvieuse: 5 mois

Géomorphologie - Zone littorale composée d'une bande étroite de plaine - zone intermédiaire comprise entre 60 à 250 m d'altitude

Géologie - Terrains sédimentaires récents -Terrain cristallin (granite, gabbro, migmatite)

Pédologie - Sols peu évolués alluviaux plus ou moins hydromorphes - Sols salés

Hydrologie - Réseaux hydrographiques denses - Cours d'eau traversés par la RN: Mananjeba, Lokia, Manakolana, Manambato, Maintialaka - Débit d'étiage peu prononcé en octobre-novembre

Fonnations végétales Forét dense ombrophile entrecoupée par des savanes

Tableau 2: Caractéristiquesdominantes de l'environnemlent hunmain et socio-économique de la région traverséepar la RN SA.

CARACTÉRISTIQUES RN 5A

Densité de la population (Fivondronana) 18 hbts/ km2 (Vohémar) 14 hbts/ km2 (Ambilobe)

Production agricole - Cultures de rentes : vanille, café, girofle (Vohéinar) - Cultures vivrières (Ambilobe)

Elevage Elevage bovin extensif

Exploitation minière - Exploitation de saphir dans la région d'Ambondromifehy

134 ANNEXE 8: Evaluation environnementale du projet RN5A (Ambilobe - Vohémar)

- Exploitation d'or à Andavakoera et Ampanefena

Artisanat, industrie - activités portuaires - construction navale

135 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

lll. IMPACTS POTENTIELS

Ces travaux sont classés dans la catégorie de grands travaux, compte tenu de la longueur .de l'axe. La RN 5A, initialement construite pour desservir la zone d'exploitation aurifère d' Andavakoera qui est entre-temps devenue inaccessible, traverse la forêt classée de Daraina; son trajet comprend des zones marécageuses, des zones de fortes pentes ; le réseau hydrographiques y est dense, les sols sujets à érosion.

Selon les termes du Décret MECIE, la forêt classée est une zone sensible. Par conséquent, le promoteur devra

- faire une EIE séparée au moment de finaliser les APD, pour s'assirer que les mesures d'atténuation appropriées soient prises, conformnément à la PO 4.04 sur les Habitats naturels et aux lois malgaches ; et, - faire un plan d'aménagement, conformément à la Loi sur la Législation forestière (cf. note a la fin des tableaux ci-dessous). Les travaux de réhabilitation n'auront aucun impact sur l'accès direct à la zone aurifere d'Andavakoera.

Tableau n° 3: Impacts potentiels et mesures d'atténuation liés aux travaux de réhabilitation (RN5A) Activités sources Impacts Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts potentiels récepteurs Phase préparatoire -Avis au public et mise en Anxiété et effervescence -Majeur / négatif -Milieu social - L.E.C place de divers panneaux au sein des populations -Création d'emplois, Majeur -Milieu social -Priorisation et Valorisation des compétences locales -Recrutement des ouvriers réduction de chômage. -pollution due aux déchets -Majeur / positif -Sol -Mise en dépôts des déchets hors des zones sensibles -mise en place du chantier et ordures - pollution de nappe -Majeur / négatif -Eau -Mise en place de système d'évacuation d'eaux usées éloigné des phréatique et de 1'eau de points d'eau surface - prolifération des -Mineur / négatif -Milieu social/ négatif -Mise en place de système de drainage adéquat anophèle, filaire due à l'apparition flaques d'eau - menaces sur les espèces -Mineur / négatif -biodiversité -Protection animales et végétales

136 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Activités sources Impacts Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts potentiels récepteurs -Construction des - Modification du paysage -Mineur /négatif - agencement du -mise en confornité avec le plan local d'aménagement bâtiments de campement paysage (base vie)

137 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

- Pendant travaux -terrassement -Erosion des talus -Mineur / négatif -Sol -Protection adéquate des talus -Pollution de l'eaù -Mineur / négatif -Eau -Mise en place de dispositifs anti-érosifs -Dégagement de poussière -Majeur / négatif -Air -Port de masque à poussière et humectation périodique du sol -revêtement -Maladies respiratoires -Majeur / négatif -Milieu social - Port de masque à poussière, renforcement des infrastructures - Pollution du sol -Mineur /négatif - Sol sanitaires , prévention et traitement systématique des maladies - Pollution de l'air -Mineur / négatif -Air respiratoires -travaux de carrière et gît e - Augmentation de -Majeur /négatif -Sol -Mise en place de dispositifs anti-érosifs d'emprunt l'érosion -Rabattement de la nappe -Majeur /négatif -Eau -Mise en place de dispositifs anti-érosifs phréatique -Pollution de l'air due aux -Majeur /négatif -Air -Arrosage systématique de cailloux poussières de cailloux - Ensablement des bas - -Majeur /négatif -Sol -Orientation de l'évacuation en dehors des bas -fonds fonds -Risque d'accidents -Majeur /négatif -Milieu social -Sécurisation dcs ouvriers corporels - modification du drainage -Majeur /négatif -Eau -Respect de la direction d'écoulement des eaux des eaux -Annonce des explosions quelques temps à l'avance -Nuisance sonore -Majeur /négatif -Composants bruits -Rapprochement des trous d'explosifs -perte d'habitats rupicoles -Biodiversité -Installation les travaux de carrière loin des villages et des champs -Empierrement des zones - Mineur / négatif - Sol - Protection et déplacement de lafaune avoisinantes dus aux jets - Ramassage et nettoyage des éclats de pierre - Aménagement dc de pierres lieux de dépôts des déchets ouvrage d'art et déviation -érosion liée à la -Majeur /négatif -Eau -Protection des berges par des murs de soutènement concentration du -Dimensionnement adéquat de l'ouvrage ruissellement -Favoriser l'écoulement par la mise en place de buses adéquates -disjonction du système de -Mineur /négatif -Eau -Etude du régime hydrographique avant le projet d'ouvrage d'art drainage -perturbation de l'écologie -Majeur /négatif biodiversité -Eviter le déversement des éléments perturbateurs de la condition des systèmes aquatiques écologique Après travaux . -Abandon des gisements -pollution du sol, de la -Majeur / négatif -Sol, eau et air -remise en état des gisements de matériaux par des aménagements de matériaux nappe phréatique et de paysagiques adéquats l'atmosphère Abandon des chantiers -Détérioration du paysage -Majeur /négatif -Paysage - IEC - Nettoyage des chantiers

138 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Tableau n 04: Intpacts sociaux liés aux travaux de réhabilitations/aménagements

Activités sources Impacts Caractérisation Milieux Mesures d'atténuation d'impacts Potentiels Récepteurs Avant travaux

- installations du camp et - apparition de nouveaux -mineur/ positif - Vie sociale - dynamisation des structures organisationnelles des collectivités du chantier pôles d'activités riveraines -Précarité sanitaire Majeur /négatif -Santé - Mise en place d' infrastructures sanitaires dans les camps - Renforcement des centres de santé locaux -Insécurité Majeur /négatif -Sécurité - Vigilance des collectivités - Augmentation des Majeur /négatif - Santé - Sensibilisation ( I.E.C: Information-Education-Communication. risques de la transmission - Renforcement des activités des services sanitaires locaux (comme des maladies S.R.A: Santé de la Reproduction des Adolescents) sexuellement transmissibles (MST/SIDA) Pendant les travaux -Carrières - Nuisances aux Abords -Mineur /négatif -Vie Utilisation de sites pour les carrières à plus de 1000 m des des carrières communautaire habitations, selon la réglementation en vigueur, et- interdiction des endroits venteux et surplombant des zones habitées. concassage des pierres - Abandon des ruches par -Mineur /négatif -Activité - Encadrement pour une apiculture modeme, en synergie avec le les abeilles économique PADR, - enrobage - Poussière de sable -Mineur /négatif -Santé - Port de masque à poussière,

- émission vapeurs de -Mineur /négatif -Santé - Effectuer l'opération rapidement de préférence aux heures de goudron (préparation moindre affluence, surtout), Après travaux - dépôts matériels - constitutions de -Mineur / négatif Vie Délimitation des zones pour les dépôts de ferrailles, clôturés, d'accès réformés dépotoirs aux abords des communautaire réglementées, épaves - épaves servent de WC, -Mineur /négatif -Hygiène -Dégagement des épaves, d'habitation

139 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

IV. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL( PGE'>

Tableau n°5: Récapitulatif du plan de gestion environnementalede l'axe RNSa (Ambilobe - Vohémar)

Impacts Mesures Phase- responsable Indicateur objectivement Responsable de et procédure d'exécution vérifiable suivi Accélération du processus Restaurer le gîte d'emprunt par l'adoucissement des Re- E- CE Taux d'érosion , surface MDC, érosif due aux travaux pentes et l'engazonnement de la surface aplanie CR/CL/PFLC d'excavation Superficie engazonnée Appliquer des mesures techniques pour stabiliser les Re- E- CE Existence de fossé de crête MDC, gîtes et les talus par la mise en place des digues de Pente douce CR/CL/PFLC protection et des fossés de créte Erosion au niveau des aires Bien ranger et stabiliser les produits de déblai Re- E- CE Taux d'érosion, surface MDC, de dépôt (Compactage, Engazonnement de surface) aplanie CRICL/PFLC Superficie engazonnée Dégradation d'habitats Privilégier les carrières et gîtes situés loin d'habitats Pr, Re- E- CE P-V.de concertation, MDC, naturels naturels (lac, forét relique, etc ...) distance par rapport aux CRICL/PFLC villages et habitats naturels Perturbation de l'habitat des Prendre les mesures nécessaires pour éviter l'entrave à Re- E- CE Fluidité de l'écoulement MDC faunes aquatiques l'écoulement normal des eaux de surfaces pendant et après les travaux Modification du drainage A la fin des travaux, enlever toute installation Re- E- CE Absence d'indice de MDC, des eaux temporaire ayant servi à franchir des cours d'eau , déviation CL rétablir l'écoulement normal des cours d'eau et remettre Fluidité de l'écoulement à leur état originel le lit et les berge s. Détérioration du paysage Démanteler toutes les installations provisoires (base vie, Re- E+CL- CE Qualité du paysage MDC, bureau de chantier) à moins que les autorités ou les Commune communautés locales souhaitent l'utilisation d'une prartie de ces installations à des fins utiles Risques d'accidents Equiper le personnel en matériels de protection adéquats Re- E- CE Port d'équipement de MDC corporels liés aux travaux (masque et bottes pour l'enrobage) protection dangereux Etablir un plan d'urgence au niveau des lieux de travail Existence de plan d'urgence Nombre de cas observés

140 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Impacts Mesures Phase- responsable Indicateur objectivement Responsable de et procédure d'exécution vérifiable sutvi Augmentation du risque de Informer et sensibiliser les ouvriers; renforcer les Re- E+Sh -CE Taux de prévalence S San, transmission de actions entreprises par les ONG et services sanitaires Nombre de campagne ONG/Association MST /SIDA locaux pour la mise en oeuvre de plan de lutte contre les d'information/sensibilisati locale MST/SIDA. on Risques d'acciderts due au Respecter la réglementation de la circulation; mettre en Re- E+Sh- PFLC Nombre d'accidents MDC, Police de va et vient des camions place les signalisations adéquates route, CL Exposition aux maladies Couvrir ou arroser les sols de remblais transportés et Re- E- CE Taux de prévalence des S San local respiratoires due à les surfaces pour éviter l'émission des poussières maladies respiratoires l'inhalation de poussières Malaise ou conflit sociaux Favoriser le recrutement de la main d'oeuvre locale et Re- E+CR/CL - CE Nombre de mains d'oeuvre CR/CL/PFLC liées au recrutement prévoir la mise en place d'une cellule de gestion de locauxrecrutés d'ouvriers conflits Dégradation prématurée des Respecter la charge portante des routes et des ouvrages Ex - E+Sh - CE Etat de la route DTP, Sécurité infrastructures réhabilitées existants, prévoir la mise en place de ponts bascule Existence de ponts routière fonctionnels bascules fonctionnels aux points stratégiques Dégradation prématurée des Protéger les bassins versants sensibles à l'érosion par Ex - E+Sh - CE Superficie reboisée DTP, STEnv infrastructures liée à reboisement. Nombre de séances de l'érosion des bassins Prévoir le contrôle de l'environnement par la commune sensibilisation et de versant et les comités locaux de base contrôle Pollutions dues aux déchets Respecter les réglementations et normes en vigueuren Re- E+Sh -CE Existence de plans et MDC, STEnv et produits toxiques matière de gestion des déchets mesure de gestion des Communes Construire des dispositifs de décharges contrôlées déchets aux nomnes intemationales Phased'exécution: Pr: Avant travaux ;Re: réalisation; Ex: exploitation Responsablesd'exécution : E: entreprise; Sh: Services / Ong habilité; CL: Communauté Locale; CR/CL: Comité Régionale ou Locale; SSan: Service de Santé; STEnv: Service Technique Environnemental ; SEF: Service des Eaux et Forêts; MDC : Mission De Contrôle; DEIE/VPM: Direction des Etudes d'Impacts Environnementaux de la Vice-Primature; PFD Plate Forme Locale de Concertation; DTP : Direction des Travaux Publics Procédured'exécution : C E: à inclure dans les Clauses techniques Environnementales N.B. Le PLAN D'AMÉNAGEMENTFORESTIER préconisé par la Politique Forestière repose sur trois principes fondamentaux: -1-La connaissance des écosystèmes existants dans le site, -2-La connaissance de leur dynamique, -3-La maîtrise des techniques sylvicoles appropriées. Chaque Plan sera élaboré selon le contexte du site intéressé, avec le DAO.

141 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

ANNEXE 9: EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU SOUS-PROJET PORT DE MAHAJANGA

RESUME

Parmi les projets portuaires (activités figurant dans la 2è année d'investissement) proposés dans le cadre de l'APL3, seul le port de Mahajanga a été retenu pour des raisons stratégiques évidentes de développement économique durable de la région Nord-Ouest et par extension du développement économique durable sur le plan national. Sur le plan économique rappelons que le port de Mahajanga, port secondaire, par l'importance dç son trafic et du volume de produits manutentionnés est le deuxième port de l'île après le port principal et autonome de Toamasina. Sur le plan technique rappelons que l'entreprise Colas a déjà réalisé la réhabilitation d'un espace de terre plein et de quais dans le cadre de l'APLI (début de travaux en juin 2001). Nous tenons à signaler qu'un nouveau bâtiment frigorifique et un parc à camions frigorifiques occupent la partie orientale de cet espace de terre plein récemment réhabilité. Aux dires de la capitainerie, cette partie, une concession privée, est destinée à aider à la régulation de l'approvisionnement en ressources halieutiques diverses de la région de Mahajanga et même au delà. L'extension du port prévu dans l'APL3 ne fera que renforcer donc ces projets de développement économique régionale et nationale et par ailleurs améliorer significativement l'image du port lequel souffrait un peu de problèmes d'assainissement général (épanchements d'huile de vidange sur les quais; rejets de déchets et ordures un peu partout ; épaves de bateaux encombrant l'accès aux quais). Il faut souligner aussi l'occupation illégale depuis des années par des squatters de la partie orientale du port.

La situation environnementale actuelle de la région du port révèlent: - un climat humide et chaud - un littoral exposé à l'érosion marine et côtière - des sols alluvionnaires formés essentiellement de limons, d'argiles et de sables charriés par le fleuve Betsiboka - une végétation formée essentiellement de mangroves notamment dans la zone d'estuaire - des activités socio-économiques : pêche, aquaculture, commerce, agriculture, élevage, cultures vivrières, exploitation forestière, tourisme

La réalisation de ce sous-projet à travers toutes ces phases pourrait engendrer des impacts positifs sur l'environnement dont les effets bénéfiques sont - le désenclavement de la région - l'amélioration de la communication et des échanges interrégionaux - l'amélioration des conditions de vie - l'augmentation des revenus - l'amélioration des prestations de services portuaires

Mais elle peut également engendrer des impacts négatifs dont les plus importants sur le milieu biophysique sont: - la pollution de l'eau, du sol et de l'air pendant les travaux - les nuisances sonores

142 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

- la perturbation c&s écosystèmes aquatiques - la détérioration du paysage

Sur le milieu socio-économique, les impacts négatifs peuvent être - les risques d'accident - la propagation des MST/SIDA - le développement de trafics illicites en tous genres ( biodiversité endémique,...)

Des mesures environnementales ont été proposées pour atténuer, redresser ou compenser les effets négatifs sur l'environnement biophysique et socio-économique - la gestion des déchets émanant des travaux - l'application des règlements relatifs à la vocation des sols - le respect des normes sur les bruits - la préservation des écosystèmes - le contrôle et la gestion des sources de pollution - l'application du plan d'urbanisme - la réglementation de la circulation - le contrôle sanitaire systématique et IEC au niveau de la population

Une proposition de plan de gestion environnementale a été préconisée afin de pouvoir surveiller et suivre la mise en oeuvre de ces mesures environnementales. Les structures de gestion et les procédures de mise en oeuvre sont identifiées avec le plan d'actions sous le guide de ]'Association des Usagers du Port (AUP).

143 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SOUS-PROJET

Le Ministère des Transports et de la Météorologie entreprend dans le cadre du Projet Sectoriel des Transports et pour la mise en oeuvre de la Réforme Institutionnelle des Ports malgaches, des travaux de réhabilitation et d'extension du port de Mahajanga sur financement Banque Mondiale. Les travaux résultants des études réalisées entre 1993-1996 consistent en une construction de nouveaux quais destinés à accueillir plus de bateaux et augmenter le volume de conteneurs à manutentionner et d'une surface d'opération ou terre-plein.

Les travaux ont démarré en Juin 2001, dans le cadre de l'APLI. Il s'avère actuellement que les installations du port actuel sont dans un état de dégradation très avancé où le linéaire de quai se réduirait à celui du nouveau quai si aucune intervention ne sera faite dans les meilleurs délais . Or ce nouveau quai ne suffit pas à lui seul pour traiter le trafic du port de Mahajanga.

En ce qui concerne le détail des infrastructures en place actuellement, voir Carte plan de masse.

Il. PRESENTATION DU PROGRAMME DE REALISATION DES TRAVAUX PORTUAIRES

Il.1. PERSPECTIVE EN 2003

Dans le cadre du désengagement de l'Etat, le port de Mahajanga sera érigé en 2003 en port à gestion autonome ( gestion privée).

III. SITUATION ACTUELLE

Le port de Mahajanga, situé sur la côte Ouest de Madagascar ( 15°44' S - 46°20' E) au débouché en mer de la rivière Betsiboka, dans la baie de Bombetoka, est classé Port long- courrier secondaire où les long-courriers sont opérés sur rade par batelage. Le Port de Mahajanga assure la desserte maritime des régions de Mahajanga et d'Antananarivo ainsi que le transbordement pour les ports de cabotage de cette côte Ouest. Le Port de Batelage se compose de l'ancien Port aux boutres et de 586 mètres de quais accostables pour les chalands et les petits caboteurs. Les infrastructures existantes sont les suivantes:

111.1. ETAT DE LIEU DU PORT DE MAHAJANGA

Le port de Mahajanga présente différents types de problèmes - encombrement du port par des conteneurs et des bateaux sur quai - insuffisance de réseau d'assainissement - destruction des infrastructure existantes notamment quais et plate-formes d'opération - épanchement d'huile de vidange, présence de flaque d'huile - accumulation de déchets et ordures sur les terre-pleins - pollution de l'eau périphérique par des déchets en tous genres

144 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

- encombrement de la partie orientale du port par cds épaves et des amoncellements de marchandises diverses - déversement d' huile de vidange et carburant un peu partout - perturbation et destruction de niches écologiques d'espèces floristique et faunistique vivant à proximité du port ( zone de la baie de Bombetoka)

111.2. DESCRIPTION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

111.2.1. Milieu biophysique

IlI.2. 1.1. Milieu physique

a) Climat Climat tropical subhumide à humide chaud. Pluviométrie entre 1.000 à 1.300mm. Température moyenne annuelle 25 à 26°C. b) Géomorphologie Caractérisée par la baie de Bombetoka, l'estuaire de la Betsiboka, la pointe de Katsepy, la colline de haute ville de Mahajanga, la plaine littorale sur laquelle est bâtie la ville de « Mahajanga be » et installé le port. c) Géologie La géologie est caractérisée par les formations suivantes : de la base au sommet: grès et mame du Crétacé terminal, marne et calcaire de l'Eocène, marne du Miocène, carapace sablo- argileuse et alluvions de plaine. d) Hydrologie Caractérisée par le cours inférietr du fleuve Betsiboka joignant la mer au niveau de la baie de Bombetoka où le débit et la charge sédimentaire sont très élevés en particulier pendant la saison des pluies, en raison de l'érosion intense du bassin versant du fleuve en amont. e) Conditions météorologiques Dans la région de Mahajanga pendant la saison fraîche les vents arrivent du Sud-Est le matin à une vitesse moyenne de 10 à 20 noeuds; puis toument vers l'Ouest l'après-midi à une vitesse de 5 à 10 noeuds. Pendant la saison chaude, les vents sont légèrement plus faibles, et proviennent du Sud-Est. Les cyclones tropicaux ont lieu entre Décembre et Mars, en moyenne de 4 cyclones et plus 11 dépressions tropicales par an.

III.2.1.2. Milieu biologique

a) Ecosystèmes - Mangrove de la Baie de Bom betoka sur 24.000 Ha. - Un récif corallien se développe sur des sédiments sableux, localisé en eau libre à Antrema près de la péninsule de Katsepy où on y trouve les Algues suivantes : phanérogammes à grandes feuilles, Halodule uninervis, Thalassodendronciliatunm, Thalassia hemprichii, Cynodocea rotundata etc...

145 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

b) Faunes de la Baie Crevettes dont: Penaeeus indicus espèce diurne (crevette blanche / 70% du volume), Penaeus semisuulcatus ( crevette brune), Metapenaeus monoceros ( crevette rose)penaeus monodon (crevette tigrées). La considération importante de la baie de Bombetoka est due à sa relation étroite avec le port.

II.2.2. Milieu socio-économique

111.2.2.1. Population

Le Fivondronana de Mahajanga I a une superficie de 53 Km2, 127.783 habitants avec une densité de 2.411 hdts/ Km2 et à 100% de population urbaine. Groupe éthnique existant: Merina, Betsileo, Tsimihety, Antesaka, Sakalava, Antandroy et autres.

111.2.2.2. Services sociaux

Sanitaire ( I-CSBI, 4-CSBII, 11 -CSBII et l-CHD I privés) Eau potable : Mahajnga I bénéficie de la prestation de service de JIRAMA, mais on rencontre des puits en nombre restreint. Etablissements : publics (13-E.P.P., 48 salles existantes de-C.E.G. 31salles existantes de Lycée), privés (52-écoles primaires, 28-écoles secondaires 1er cycle, 8-écoles secondaires 2è`e cycle)., 33-Centres d' Activité Pré-scolaires, taux de scolarisation de 87,7% garçons et de 88,6 % filles. Centres Universitaires : Université de Mahajanga (filières : Médecine générale, Sciences Naturelles et Dentaire).

111.2.2.3. Tourisme

Existence de nombreux hôtels. «étoile » (116 chambres, 34 bungalows et 462 places/lits), «RAVINALA » (109 chambres,10 bungalows et 335 places/lits).

111.2.2.4. Communication et informations

5 chaînes de Radio et Télévision, 1-Poste et Télécommunication.

111.2.2.5. Sécurités

Direction Inter régionale de la Police ( Service migration, Brigade recherche, Force d'intervention et Arrondissement de commissariat de Police), Gendarmerie ( CRZP, Compagnie Brigade Territoriale et Frontière), Armée ( Etat major: Service civique et Génie militaire).

111.2.2.6. Traficfiluvial

Des embarcations de boutres et pirogues provenant de Marovoay, de Mahajmba et de Namakia.

14e ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

111.2.2.7. Trafic maritime

Le trafic maritime se fait par boutres entre Mahajanga - Soalala - Analalava - Nosy-be - Besalampy - Maintirano - Comores et de Mayottes; par deux bacs reliant Mahajanga - Katsepy. Le port de Mahajanga est un grand port de pêche spécialisé dans la production de crevette.. Les principaux produits au niveau de trafic du port : Bitume, Houille, Ciment, Pièces détachées, Tourteaux, Riz, Urée et Voiture.

Tableau n° 1: Statistique des activités au niveau du port de Mahajanga Année Passagers Nombre Tonnage Tonnage de

______touchée ______2001 National Inter national Entrée Sortie Entré Sortie LONG- - - 186 294 41 104T 325 230T COURS 126T

PETROLIERS _ 69 347.59T 5 150T) 39 909 T CABOTEURS 5331 7531 2018 1842 672 18 133T 499 718T 68 051 T BOUTRES 853 2 463T 2 224T 4 687T CHALUTIERS 490 6 173 6 173 12 346T TOTAL 2270 355 104 369T 460 228T

______~854T _ _ _ _ _ 2002 LONG- 167 141 61 642T 202 764T COURS 122T PETROLIERS 70 85 444T 2 960T 88 404T CABOTEURS 8503 il 1239 1333 702 18 762T 47 391T 66 153T

CHALUTIERS _ 534 8 628T 8 628T 17 256T BOUTRES 921 3 359T 3 631T 6 990T TOTAL 2394 257 124 252T 381 5671

______1 ______3 1 5 1T______Source: Capitainerie de Mahajanga

Observations : diminution des trafics en 2002 suite à la crise politique pendant 6 mois

147 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Tableau n° 2: Produits d'exportation (Données CIREF Mahajanga) Année Désignation Nom de l'exportateur Tonnage des Pays destinataires produits 2001 Raphia Millot, SDV Madagascar, Sté 1.097,578 T CHINE, Inde, Hong - Houssenaly P. F., SDAAP Tana, Kong, Hamborg, SCAC Madagascar, Salimex, Belgique, Italie, AKBARALY F.,CHIMAD, Rotterdam, USA, SOMAJEX, Sté CEVOJ MEGA Angleterre, Portugal, Bazar, RAFFIA Proces Magasin France, Hollande, XI PENG Espagne, Germanie, Israël, Mexique, Japon et Grèce

2001 Palissandres ROSSANALY I., Mananjara 108 m3 Mayottes, Comores

_____(traverse) Edwige, NOSCIM France, Maurice, La 2001 Palissandres AHMED BOURHANI, 33,655 m3 Réunion et CHINE (travaillé) RAKOTONIRINA Sylvestre 2002 Raffia Millot, SDV Madagascar, Sté 1.807.313,41T USA, CHINE, Allemagne, Houssenaly P. F., SDAAP Tana, Italie, Taîwan, Rotterdam, SCAC Madagascar, Salimex, Hong-Kong, Germany, AKBARALY F.,CHIMAD, Hollande, Mexico, Japon, SOMAJEX, Sté CEVOI, MEGA Grèce, Melbourne, Bazar, RAFFIA Proces Magasin Tuticome, New Zealand, Xl PENG Australia, Chicago, Belgique, France, Portugal, Royaume Uni, Hambourg, California 2002 Palissandre NOSCIM, MANANJARA 22.254 Kg Comores et Mayotte (bois) Edwige, Rossanaly I + 4.365 m3 Palissandre AHMED BOURHANI, 86.839 Kg Comores et Mayotte (travaillé) Rakotonirina Sylvestre

111.2.2.8. Autres activités économiques

- Culture maraîchère et vivrière, culture d'arbres fruitiers - Elevage: ferme de poule pondeuse - Industrie: PROBO (farine de maïs), HASYMA ( collecte de coton), SOCTAM (collecte de tabac), FIFABE (distribution du riz), SOPAGRI (collecte de Lojy et haricot), SIRAMA Namakia (distribution), ABATTOIRS, MUST (transformation d'ANACARDE); PROCHIMAD et MIZAMI (produits vétérinaires), SAKOA (pour engrais). - Pêche: pêcherie ( SOMAPECHE, REFRIGEPECHE, PECHEXPOT,CRUTA- PECHE (vente locale), SOGEDIPROMA (pêche artisanale), - Aquaculture (culture crevettière): AQUALMA, SOMAQUA, AQUAMAS

148 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

IV. DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL DE LA DEGRADATION

De l'Ouest à 1' Est ( Cf Figure 1 :Localisationdes différents sous-projets).

- Sous-projet Port MARINA: aménagé pour les voiliers touristiques. Actuellement cette partie est occupée par des épaves , des déchets et envasement important. - Quai Goelette, quai aux boutres ( quai en maçonnerie, situé au fond d'une darse asséchant, extérieur à l'enceinte portuaire) - Quai ORSINI: construit enl932, en maçonnerie, asséché à marée basse, il est en mauvais état et des cavités importantes dans la maçonnerie, utilisé pour le stationnement des chalands et traitement du trafic conventionnel,. ( réhabilitation APL3). - Quai COSTE: en palplanches métalliques présentant des désordres importants causés par la corrosion, les fonds sont à la cote - 2.00 m environ,, déborde de 5 m environ, les pieux métalliques sont actuellement très dégradés, les armatures sont apparentes et saillantes par rapport au quai, ce qui endommage les navires qui accostent sur ce quai, la chaussée des terre-pleins présente des tassements dus aux charges des engins de manutention. (réhabilitation APL 3). - Quai VUILLEMIN : construit en 1950, sur pieux en béton armé rongés au niveau du plan d'eau moyen et parfois dans une proportion telle qu'il reste moins de 30% de la section totale , les fonds sont environ à la cote - 1,00 m, fait un angle saillant de 1570 avec le quai COSTE, quai en très mauvais état donc la réhabilitation complète de ce quai s'avère nécessaire (APL3) - Nouveau quai ( réhabilitation fini ) et déplacement du débarcadère Bac Katsepy : en cours de réception. ( APL 1). - Quai BARRIQUAND: construit en deux phases, c'est un quai sur pieux en béton armé, les fonds y sont à la cote -1,00. Seuls les 60m amont construit en 1972 et désignés « nouveau quai barriquand » servent aux opérations commerciales, le reste étant affecté à la société SOMAPECHE. Le nouveau quai Barriquand est endommagé, avec épaufrures et éclatement d'armatures au niveau de la face inférieure de la dalle, de plus des perforations sont nettement visibles, probablement dues à un poinçonnement par les engins de manutention. L'ancien quai Barriquand est dans un état moins critique. On notera enfin l'absence de défenses d'accostage le long de ce quai. - Vue cet état de dégradation très poussé du port existant et l'insuffisance de la chaussée des terre-pleins, un Sous-projet d'Extension vers l'Est a été envisagé. Cet endroit est occupé par des épaves. Il y a également un dépôt de déchets et ordures.

Les terres-pleins affectées au port occupent une surface totale de 37.000 nr environ . La surface totale des magasins construits sur ce terre-plein est de 19.100 m2 .Les magasins sont à réhabiliter ainsi que l'ensemble des terres-pleins. La totalité des réseaux (eau / assainissement / électricité) est à réhabiliter ( Cf: Figure 2: Dimensionnement des sous- projetsde réhabilitation). On note qu'aucun système d'éclairage existe actuellement sur le port. Il est par conséquent urgent de prévoir l'installation d'éclairage afin de faciliter l'exploitation de nuit sur le port vue 1' insuffisance de terre-plein. La manutention de nuit est actuellement assurée en utilisant des projecteurs portables.

149 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Figure 1 : Localisation des différents sous-projets

15C ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Figure 2: Dimensionnement des sous -projets de réhabilitation

151 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Tableau n° 3: Longueur des quais

Dénomination Longueur (en ml) Tirant d'eau (en m) Aux boutres 130 0.00 à 2.00 ORSINI 150 0.50 à 3.50 COSTE 110 0.50 à 3.50 VUILLEMIN 150 0.50 à 4.00 BARRIQUAND 180 0.50 à 4.50

CF :FIGURE 1( LES DMENSIONNEMENTS DE CHAOUE SOUS-PROJET)

V. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

Le sous -projet consiste en une réhabilitation du port traditionnel dont les activités sont: - Assainissement du milieu ( enlèvement ou enfoncement des épaves, dragage) - Mise en place de pieux métalliques - Renforcement de terre-plein - Construction de quais et de magasins

Dans le cadre de l'APL 3, sa consistance se traduit par une réhabilitation du terre-plein bord à quai et quai existants du port actuel un dragage. au pied des quais existants actuels en cours d'aménagement, précédé d' une évaluation du coût Il s'agit d'activités de deuxième année.

152 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Figure 1: carte pour les dimensionnement de chaque sous -projet

153 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

VI. IMPACTS POTENTIELS

Tableau n° 4: mpacts potentiels et mesures d'atténuation de la réhabilitation de Port de Mahajanga

Activités sources Milieu récepteur Impacts Mesures d'atténuation d'impacts Biophysique social Bio-physiques Sociaux Phase avant travaux - Etude de faisabilité organisation -Implication de la -Possibilité d'éviter les dégâts phénomène sociale population environnante environnementaux environnemental des -Pression sur le -Assurance de la protection des zones milieux (courant, fond du Milieu bio- Mangrove sensibles environnantes. bassin, port,.... ), logique -Quantification exacte de besoins en bois. identification de lieux dc prélévement de bois de construction - Carrière Sol santé * Risque d'érosion Risque de bruits si la Le gisement de carrière et la gîte d'emprunt - Gîte d'emprunt *Risque de création de carrière ou gîte soient éloignés des villages ou des fermes flaque d'eau stagnante d'emprunt est proche du Restauration de ces lieux par des ______village reboisements Recrutement des ouvriers organisation - Création d'emploi dans Amélioration de la gestion du personnel et le sociale les villages environnants mouvement de la population et flux de migrants Priorisation des compétences locales. Installation du chantier Sol déplacement de la Risque de dégradation - multiplication du - respect des normes pour le choix et population prématurée des secteur infomiel (petits l'utilisation des engins et machines infrastructure existantes commerces, gargote prostitution,..) Pendant les travaux Dragage fond marin - Perturbation des fonds - Prévision de lieux de rejet des dépôts de - Creusement du fond du eau Santé marins Atteinte à la santé terre (chambre de dépôts) assez loin de la bassin ou air - Pollution du milieu ville approfondissement des aquatique et terrestre - Interdiction de draguer les zones sensibles - chenaux - Pollution - Etude préalable de l'environnement marin - Rejet des dépôts de terre atmosphérique est indispensable. avant l'exécution des Erosion littorale travaux

154 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Activités sources Milieu récepteur Impacts Mesures d'atténuation d'impacts Biophysique social Bio-physiques Sociaux Biodiversité Santé - Consommation des - Consommation des -Surveillance systématique des produits marine nutritionnelle produits contaminés par produits contaminés par halieutiques, et sensibilisation la population ( les métaux lourds les métaux lourds ( I.E.C. :Information-Education- (poissons) population) Communication) Construction du quai. terre-plein: - Démolition sol organisation -Destruction prématurée - Réduction chômage - Respect des normes internationales pour - Raclage bien-être et du des infrastructures limiter les bruits pour la population, la - Elévation murs, rampes port existantes vibration aux habitations environnantes - Remblayage air - Pollution de la partie - Nuisance due aux -I.E.C (Information-Education- - Terrassement réhabilitée par des bruits émis par les Communocation) - Surfaçage particules de bétons engins démolis paysage - pollution du milieu -Perturbation des -Rotation de place des activités habituelles environnant par des activités du port du port ( Quai COSTE après Quai poussières VUILLEMIN) Exploitation des carrières sol santé - Effet de détonation et - Dangers des éclats de - Choix des engins de concassage insonorisés - perforation vibration des explosifs roches issus de - Elaboration d'un texte régissant le choix et - dynamitage - Plate-forme de l'explosion l'exploitation de carrière - concassage concassage et de - excavation stockage laissée à l'abandon dénudée et non entretenue provoquant des érosions organisation - Entraînant des impacts -Remise en état des déchets de carrière après sociale sur les fermes et exploitation (rangement de reste des blocs et population environnante des gravions -Gène acoustique - Choix de moment favorable pour les travaux Sécurité sociale -Accidents de travail - Encadrement stricte des ouvriers et respect _____-des ______normes de sécurité

155 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Activités sources Milieu récepteur Impacts Mesures d'atténuation d'impacts Biophysique social Bio-physiques Sociaux Exploitation de gîte sol santé - Formation de flaque - Risque d'épidémiologie - Remise en état des déchets sur les lieux et d'emprunt d'eau du paludisme sur les leur donner à la population locale villages environnants - Aménagement: rentabilisation de ce lieu par d'autre activité comme la pisciculture par ______~~~~~~~~~~~exemple * Transport des matériaux sol Vie sociale - Risque de détérioration - Risque d'accidents par - Choix des passages moins peuplés, plus des infrastructures la circulation des engins résistants, et disponibles pour les transport existantes (pont, en villes dalots...) Sécurité social -Accidents corporels -Sensibilisation de la population et (population riveraine et encadrement des ouvriers travailleur) Air santé - Pollution de la ville et - gène acoustiquc - Choix du moment propice pour effectuer le du paysage se trouvant occasionnée par les travail dans le lOOm le long bruits émis par les -Insérer les précautions pour les transports des passages des engins engins dans le texte portant exploitation des par les poussières - Atteinte à la santé ( carrières maladie pulmonaire) -Port de mas ques anti-poussière Installation des dispositifs sol - Réduction de pollution - Environnement sain et - Entretien systématique des canaux et des de sécurité et eau au sein du port serein du port matériels utilisés d'assainissement - Création du Comité d'hygiène et de sécurité - Evacuation des eaux au sein du port usées - Prévision de bac à réception d'ordures - Système contre l'incendie

Fermeture du chantier Activité -Augmentation de taux -Réinsertion professionnelle des travailleurs économique de chômage. dans d'autres activités. Après travaux Contrôle et vérification du Air santé - Réduction de pollution - Amélioration de la - Renforcement de contrôle et vérificaion dispositif d'assainissement eau santé du personnel - Création d'un comité des usagers des ports du port -propreté du port et de l'administration contre la pollution Rxploitation

156 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Activités sources Milieu récepteur Impacts Mesures d'atténuation d'impacts Biophysique social Bio-physiques Sociaux gestion des organisation - Développement des - Développement de - Entretien des ouvrages usés infrastructures (entretien et sociale trafics banditisme, délinquance - Respect à l'O.M.1. pour le cycle d'entretien fonctionnement) juvénile, incitation à la des navires prostitution Eau culturelle - Pollution du radoub - Profanation des lieux - Information- Education - Sensibilisation ______sacrés Eau -Pollution marine par les - Sensibilisation de manutentionnaires et des produits de vidange de Seconds mécaniciens du bateau. ______bateau Enlèvement des épaves eau santé - Pollution en cas - Pollution de l'air si lcs - Facilité d'accostage air d'utilisation des marchandises - Gain d'espace techniques destructrices transportées sont - Ratification des constructions (dynamitage) dangereuses internationales permettant de lutte contre les - Pollution marine - déstabilisation sociale accidents graves - atteinte à la santé (MARPOL- FIPOLSOLAS) Contrôle et suivi -sol activité -les parties détruites - accroissement des - participation de la population locale à - eau économique sont facilement activités de pêche l'entretien des ouvrages d'art suivant Dossier - air identifiées (érodées, d'Appel d'Offre fissurées, effondrées ....) - création d'un comité élargi de contrôle, de - les problèmes sociaux suivi et de sécurité des ouvrages d'art et/ou des pollutions sont composé de l'autorité portuaire, des usagers vite résolus et des populations bénéficiaires - respect de la réglementation de l'O.M.I - création d'un comité intersectoriel de contrôle et suivi environnemental

157 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE (PGE>

VII. 1. STRUCTURES DE GESTION

Les struc tures identifiées sont: - Association des usagers du Port (Santé, police, gendarme, Faritany, Chambre de Commerce, T.P., Douanes, Direction des Transports Maritimes, Industriels de Pêche, Aquaculteurs) - Entreprise des Travaux Publics - Opérateurs économiques (transports, tourisme...) - Responsables de l'hygiène et de l'assainissement du port - Voirie - Opérateurs concessionnaires du service public (COMAMA, SEMS, TIKO)

158 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

VII.2. PROCÉDURE DE MISE EN OEUVRE DES MESURES ENVIRONNEMENTA LES ET CHARTE DE RESPONSABILITÉ

Tableau n° 5: Mise en oeuvre des mesures environnementales et charte de responsabilité

Im act environnemental Mesures d'atténuation Mise en oeuvre PResponsable 1-Phase avant travaux . -Implication de la population -Possibilité d'éviter les dégâts -Elaboration d'une méthode de surveillance avec -CLB (Comité Locale de environnante environnementaux l'appui de Plat&Forme pour l'Environnement et le Base) et PFLC -Pression sur le Mangrove -Assurance de la protection des zones Développement (PFLC) sensibles environnantes. -Quantification exacte de besoins en bois. -Risque d'érosion -Restauration de ces lieux par reboisement -Elaboration de cahier de charges des mesures dc -Bureau d'études de contrôle -Risque de création de flaque d'eau -Stabilisation et mise en place de fosse de stabilisation des gîtes et carrières contre l'érosion stagnante protection ou d'évacuation d'eau

-Le gisement de carrière et la gite Risque de bruits si la carrière ou gîte d'emprunt soient éloignés des villages ou d'emprunt est proche du village des fermes - Gain de l'espace Elaboration du plan d'urbanisme et le plan -Plan Communal de Développement (PCD), Commune d'occupation des sols aux alentours du port. -Création d'emploi dans les villages -Amélioration de la gestion du personnel -Négociation avec la Mairie pour la priorisation de -Commune et entreprise environnants et flux de migrants et le mouvement de la population recrutement -Priorisation des compétences locales. -Respect des normes pour le choix et -Risque de dégradation prématurée des l'utilisation des engins et machines -Application de texte réglementaire pour infrastructure existantes -Délimitation des zones d'activités pour ne l'importation de matériels -Entreprise -Flux de migrants pour la multiplication pas encombrer le bord de rue -Appui du service de la commune pour la mise en du secteur informel (petits commerces, ordre les environ du port gargote, prostitution,..) -Commune

-Changement d'activité des populations -Création des activités génératrices de -PCD -Commune et CLB autochtones revenus, crédit rural -Conflits sociaux -Prévoyance d'une cellule de gestion de conflits -Mise en place d'une cellule de gestion de conflit

159 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Impact environnemental Mesures d'atténuation Mise en oeuvre Responsable 2-Phase de travaux Perturbation des fonds marins -Prévision de lieux de rejet des dépôts de -Création de lieu de décharge -Commune *Pollution du milieu aquatique et terre (chambre de dépôts) assez loin de la terrestre ville-Interdiction de draguer à proximité * Pollution atmosphérique des zones sensibles * Erosion littorale -Etude préalable de l'environnement marin -Application du décret MECIE * Atteinte à la santé est indispensable. avant l'exécution des -Cellule environnementale travaux

Consommation des produits contaminés -Surveillance systématique des produits -Application dc texte réglementaire relatif à la -Cellule environnementale par les métaux lourds (poissons) halieutiques, et sensibilisation la gestion des produits toxiques population (I.E.C.: Information- Education-Communication) -Destruction prématurée des - Respect des normes intemationales pour -Application des normes internationales sur les -Cellule environnementale ( infrastructures existantes limiter les bruits pour la population la bruits et pollution MinEnv) - Pollution de la partie réhabilitée par des vibration aux habitations environnantes particules de bétons démolis - pollution du milieu environnant par des poussières -I.E.C(lnformation-Education- -Organisation de réunion de concertation. - Nuisance due aux bruits émis par les Communocation) engins -Application du plan de rotation -Commune -Perturbation des activités du port- -Rotation de place des activités habituelles -Application du cahier de charges -Association des Usagers du du port ( Quai COSTE aprés Quai Port ( A.U.P) VUILLEMIN) -Réduction chômage -Recensement des ouvriers -Entreprise - Effet de détonation et vibration des - Choix des engins de concassage -Application de normes intemationales -Entreprise explosifs insonorisés - Plate-forme de concassage et de - Elaboration d'un texte régissant le choix stockage laissée à l'abandon dénudée et et l'exploitation de carrière non entretenue provoquant des érosions - Dangers des éclats de roches issus de l'explosion -Accidents de travail - Encadrement stricte des ouvriers et -Responsabilisation des cadres techniques -Entreprise respect des normes de sécurité - Formation de flaque d'eau - Remise en état des déchets sur les lieux - Application de norme de restauration du site de -Entreprise - Risque d'épidémiologie du paludisme et leur donner à la population locale prélèvement de matériaux ( chier de charges) sur les villages environnants -Aménagement rentabilisation de ce lieu

160 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Impact environnemental Mesures d'atténuation Mise en oeuvre Res onsable par d'autre activité comme la pisciculture par exemple Risque de détérioration des -Normalisation de charge de camion et -Application de chier de charges -Entrepnse et sécurité publics infrastructures existantes (pont, dalots...) réduction de vitesse -Choix des passages moins peuplés, plus résistants, et disponibles pour les transport - Risque d'accidents par la circulation -Sensibilisation de la population et des engins en villes et villages encadrement des ouvriers - Application de chier de charges -Entreprise et sécurités publics - Pollution de la ville et du paysagc se - Choix du moment propice pour effectuer -Application de cahier de charges -Entreprise et cellule trouvant dans le 100m le long des le travail environnementale passages des engins par les poussières -Insérer les précautions pour les transports - Gène acoustique occasionnée par les dans le texte portant exploitation des bruits émis par les engins carrières

- Atteinte à la santé ( maladie -Port de masques anti-poussière -Equipement des ouvriers pulmonaire) -Entreprise - Réduction de pollut ion au sein du port - Entretien systématique des canaux et des -Calendrier de travaux -Entreprise et bureau d'étude - Environnement sain et serein du port matériels utilisés de contrôle - Création du Comité d'hygiène et de -Désignation du membres de comités -Commune sécurité au sein du port - Prévision de bac à réception d'ordures -Installation des bacs à ordures -Entreprise 3-Phase après travaux (phase d'exploitation) - Entraînant des impacts sur les fermes et -Remise en état des déchets de carrière -Application du cahier de charges -Entreprise population environnante après exploitation (rangement de reste des blocs et des gravions)

-Gène acoustique - Choix de moment favorable pour les -Calendrier d'exécution de travaux travaux -Entreprise - Développement des trafics -Entretien des ouvrages usés - Ordre de service de Petites et Moyennes -Commune Entreprises (PME> - Pollution du radoub - Réglementation des immigrant à -Contrôle -Commune - Profanation des lieux sacrés renforcer -Pollution marine par les produits de - Sensibilisation des manutentionnaires et -IEC et responsabilisation des usagers - Direction des Etudes vidange de bateau des usagers du port d'Impact Environnementaux de la vice-primature ( DE(E),

161 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Impact environnemental Mesures d'atténuation Mise en oeuvre Responsable Maître du port, Mairie - Rétrécissement chenal - Programme d'enlèvement des épaves -Dossier d'appel d'offre pour l'entreprise -DEIE de la vice primature -Ratification des conventions -Application de convention ratifiée - Pollution de l'air internationales -MinEnv

- Pollution en cas d'utilisation des -Facilité d'accostage -Application du texte MARPOL-FIPOLSOLAS -MinEnv techniques destructrices (dynamitage) - Gain d'espace - Pollution marine - Ratification des constructions - Pollution de l'air si les marchandises internationales permettant de lutte contre transportées sont dangereuses les accidents graves - Déstabilisation sociale (MARPOL- FIPOLSOLAS) - Atteinte à la santé - Les parties détruLtes sont facilement - Participation de la population locale à -Programme d'exécution de travaux d'entretien -Association des usagers du identifiées (érodées, fissurées, l'entretien des ouvrages d'art suivant port effondrées, ....) Dossier d'Appel d'Offre - Les problèmes sociaux et/ou des - Création d'un comité élargi de contrôle, pollutions sont vite résolus de suivi et de sécurité des ouvrages d'art - Accroissement des activités de pêche composé de l'autorité portuaire, des usagers et des populations bénéficiaires -respect de la réglementation de l'O.M.I - création d'un comité intersectoriel de contrôle et suivi environnemental -Augmentation de taux de chômage. - Réinsertion professionnelle des -Formation dans d'autres domaines -Inspection de travail et loi travailleurs dans d'autres activités. sociale

162 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

VI1.3. INDICATEURS DE SUIVI

Tableau n° 6: Les indicateurs de suivi Impact environnemental Indicateurs objectivement vérifiables Méthode d'observation Entités-responsable -Création d'emplois Nombre de chômeurs Méthode : Enquête au prés de la commune Commune Point d'observation: Fokontany et Commune Fréquence: avant travaux, pendant travaux,aprés travaux - pollution due aux déchets et ordures Complainte des riverains, taux Méthode Plate-Forme Locale de - pollution de nappe phréatique et de d'incidencc des maladies infectieuses et - Enquête au niveau des services de santé Concertation (PFLC) l'eau de surface du paludisme - Enquête au niveau du CLB - prolifération des anophèle, filaire due à Point d'observation: l'apparition flaques d'eau: -Hôpital et Centre de santé de base - Fokontany sur l'axe routier Fréquence : I fois par trimestre -Afflux de populations aux alentours Nombre de conflits Méthode : Mairie - Enquête au niveau des Responsables de chantier Point d'observation: Base vie Fréquence : avant travaux Erosion des talus .- Glissement des talus Méthode : observation visuelle Service local des Travaux - Apparition de nouvelles zones Point d'observation: Axe routier publics d'instabilité Fréquence : 1 fois par an en phase d'exploitation -Dégagement de poussière Complainte des riverains, taux Méthode : PFLC -Maladies respiratoires d'incidence des maladies respiratoires - Enquête au niveau des services de santé - Pollution du sol - Enquête au niveau du CLB - Pollution de l'air Point d'observation: - Hôpital et Centre de santé de base - Fokontany sur l'axe routier Fréquence : I fois par trimestre Ensablement des bas-fonds Taux d'envasement Méthode : Services de Travaux Publics Observation visuelle Point d'observation : bas fond tout au long de l'axe. Fréquence : 1 fois par an en phase d'exploitation Nuisance sonore Complainte des riverains Méthode : Direction d'étude d'impact de Enquête auprès de la population locale la vice-primature et PFLC Point d'observation : Fokontany le long de l'axe Fréquence : 1 fois avant travaux, pendant travaux

163 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Impact environnemental Indicateurs objectivement vérifiables Méthode d'observation Entités-responsable Perturbation de la niche écologique Biodiversité Méthode : Direction d'étude d'impact de Inventaire biologique la vice-primature Point d'observation :zones sensibles Fréquence: 1fois avant et après travaux Empierrement des zones avoisinantes Taux de recouvrement des cailloux Méthode Direction d'étude d'impact de dus aux jets de pierres Inventaire la vice-primature Point d'observation: carrières et ses environs Fréquence: 1 fois avant, pendant et aprés travaux Détérioration du paysage Intégration dans le cadre du paysage Méthode: Direction d'étude d'impact et local Evaluation et constat visuel de la vice-primature, Point d'observation: Carrière, basc vic Commune Fréquence: avant et après travaux

Tableau n°7: Récapitulatifdu plan de gestion environnementaledu Port de Mahajanga

Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement Responsab procédure d'exécutio vérifiable le de suivi Accélération du processus érosif due aux Restaurer le gîte d'emprunt par l'adoucissement des pentes et Re- E- CE Taux d'érosion, surface aplanie MDC, travaux d'excavation l'engazonnement de la surface Superficie engazonnée CR/CLUPF

Appliquer des mesures techniques pour stabiliser les gîtes et Re- E- CE Existence de fossé de crête MDC, les talus par la mise en place des digues de protection et des Pente douce CR/CL/PF fossés de crête LC Dégradation d'habitats naturels Privilégier les carrières et gites situés loin d'habitats naturels Pr, Re- E- CE P-V.de concertation, distance par MDC, (lac, forêt relique, etc.) rapport aux villages et habitats CR/CL/PF naturels LC Perturbation du fond marin Interdiction de draguer les zones sensibles dans le fond marin Re- E- CE Santé de l'écosystème MDC Prévoir des lieux de rejet des produits de dragage Etude préalable de l'environnement marin et côtier Détérioration du paysage Démanteler toutes les installations provisoires durant les Re- E+CL-CE Qualité du paysage MDC, travaux de carrière, à moins que les autorités ou les Commune communautés locales souhaitent l'utilisation d'une partie de ces installations à des fins utiles Pollution physique de la végétation et Couvrir ou pulvériser avec l'eau les produits de carrière Re- E- CE Superficie couverte par des MDC, cultures due aux émissions de poussière entassés et les surfaces pouvant générer de grandes quantités poussières STEnv ou au environ du carrière de poussières ONG.Env ,CL

164 ANNEXE 9 Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Impacts Mesures Phase- responsable et Indicateur objectivement Responsab procédure d'exécutio vérifiable le de suivi Risques d'accidents corporels liés aux Equiper le personnel en matériels de protection adéquats Re- E- CE Port d'équipement de protection MDC travaux dangereux (masque, casque, gants et bottes) Existence de plan d'urgence Etablir un plan d'urgence au niveau des lieux de travail Nombre de cas observés Augmentation du risque de transmission Inforrner et sensibiliser les ouvriers ; renforcer les actions Re- E+Sh -CE Taux de prévalence S San, de MST /SIDA entreprises par les ONG et services sanitaires locaux pour la Nombre de campagne ONG/Asso mise en oeuvre de plan de lutte contre les MST/SIDA. d'information/sensibilisation ciation

Nuisances sonores, pollution physique et Choisir en concertation avec les autorités et communautés Re- E+CL -CE P-V. de concertation et MDC, risque de fissuration des maisons et locales les carrières et gîtes potentiels loin des habitations emplacement du site Communes tombeaux environnants Risques d'accidents due au va et vient Respecter la réglementation de la circulation; mettre en place Re- E+Sh- CE Nombre d'accidents MDC, des camions les signalisations adéquates Police de ______~~~~~~route,CL Exposition aux maladies respiratoires due Couvrir ou arroser les sols dc remblais transportés et les Re- E- CE Taux de prévalence des maladies S San local à l'inhalation de poussières surfaces pour éviter l'émission des poussières respiratoires Malaise ou conflit sociaux liées au Favoriser le recrutement de la main d'oeuvre locale et prévoir Re- E+CR/CL - CE Nombre de mains d'oeuvre locaux CR/CL/PF recrutement d'ouvriers la mise en place d'une cellule de gestion de conflits recrutés LC Pollutions dues aux déchets et produits Respecter les réglementations et normes en vigueuren matière Ex- E+Sh -CE Existence de plans et mesure de MDC, toxiques de gestion des déchets gestion des déchets aux normes STEnv Construire des dispositifs de décharges contrôlées internationales Commune,

Réduction de pollution au niveau du Port Renforcement de contrôle et vérification Ex - Sh - CE Présence d'infrastructure d'hygiène AUP, CP Création d'un Comité des Usagers du Port et de Procès verbal de contrôle l'administration contrôle de la pollution

Phase d'exécution : Pr: Avant travaux; Re : réalisation; Ex: exploitation Resoonsablesd'exécution: E: entreprise ; Sh: Services I Ong habilité; CL: Communauté Locale; C R/CL: Comité Régionale ou Locale; SSan: Service de Santé; STEnv: Service Technique Environnemental ; SEF: Service des Eaux et Forêts; MDC : Mission De Contrôle; DEIE/VPM: Direction des Etudes d'Impacts Environnementaux de la Vice-Primature; CP: Capitainerie du Port ;PFLC: Plate Forme Locale de Concertation ; AUP : Association des Usagers du Port Procédure d'eécution : C E: à inclure dans les Clauses techniques Environnementales

165 ANNEXE 9: Evaluation environnementale du projet port de Mahajanga

Tableau n°8: Estimation des coûts de mesurese d'atténuationpar sous-projet

Port de Mahajanga Restauration du gîte d'emprunt par l'adoucissement des pentes et 2360 x 1000 engazonnement Mise en place des digues de protection et des fossés de crête pour les gîtes qui pourront être réutilisés Arrangement, stabilisation mécanique des produits de déblai suivi d'une stabilisation biologique (Engazomnement) Stabilisation des talus de contre bas et des berges dans les zones sujettes à érosion Bassin de décantation à la sortie des ouvrages d'assainissement dans les zones sujettes à érosion Couverture des sols de remblais transportés (achat de bâche) 600 000x 2 Organisation de séances d'information et de sensibilisation pour les 100 000 000 ouvriers et population riveraine pour la mise en oeuvre de plan de lutte contre les MST/SIDA Réunion de concertation pour le choix des carrières et gîtes potentiels 1000 000 avec les services techniques compétents, les autorités et communautés locales Réunion d'information et sensibilisation pour réduire les nuis ances 1000 000 (effet de coupure, perturbation d'activités) et éviter les risque d'accidents, causées par les travaux Mesures pour la pérennisationdes acquis Mise en place d'un programme d'action intégrée pour la protection des bassins versants érodables (lutte contre les feux de brousse, reboisement ou autres techniques de conservation du sol, etc.) Elaboration et mise en oeuvre du contrôle de l'environnement par la 5 000 000 commune et les comités locaux de base Construction de lieu de décharges contrôlées en concertation avec les 40 000 000 communes concernées TOTAL PAR SOUS-PROJET 150 560 000

166 Nassozi B. Kiyaga

CURRICULUM VITAE

EDUCATION

2001- 2003 Gallaudet University: Washington, D.C M.A. (Hon.) Deaf Education

1995-1996 Redbridge College of Continuing Education: United Kingdom BTEC- Communicator/Support-Worker with Deaf People

1993 University of Cambridge: United Kingdom English Literature Summer Programmes

1988-1991 Makerere University: Uganda B.A. (Hon) Education

Jan 15- April 15 Delhi Foundation of Deaf Women: India Research Study: "A Qualitative Study of Community Development ProgrammesFor Deaf Women in Delhi- India"

PROFESSIONAL EXPERIENCE

2001-2003 Gallaudet University- Department of Education Graduate Assistant: Clerical work as required by supervisor and faculty professors.

1999-2001 DeafBlind (UK): England Support-Worker: Working Deaf and Deafblind adults and their families.

1994-2001 Sense South East: England A) Social Tutor: Working with Deafblind youth with additional multiple disabilities. B) Communicator-Guide: Working with Deafblind adults within the Community.

1991-1993 Maseribane High School, Quthing- Lesotho A) Teacher: English, Literature in English and Religious Education B) School Librarian Nassozi B. Kiyaga

OTHER ACHIEVEMENTS

> BBC World Service, Bush House London (1998). Two invitations broadcasted by Network Africa and Africa Weeklies regarding human rights abuses suffered by Deaf people in African countries.

> Newspaper Publication: Article published in Letter to the Editor (1997). Discrimination of Deaf Ugandans by the public

Recent Publication:

Nassozi, K. & Moores, D. (May, 2003). "Deafness in Sub-Saharan Africa" American Annals of the Deaf. Gallaudet University, Washington, D.C.

INTERESTS

Poetry Appreciation; Reading; Creative writing; Dancing and drama; World cultures; Signed Languages of Deaf people from all over the world; Mountain climbing; Art; Photography; Cycling; Women Issues and International Affairs. TDR de l'expert conseiller en Communication sociale et au plaidoyer

Description des taches Titre du poste : Expert/Conseiller en communication sociale Projet Durée 24 mois Lieu d'affectation: Djibouti -ville Tâches et responsabilités Sous la supervision directe du Secrétaire Exécutif Permanent placé sous l'autorité du Comité National de Lutte contre le Sida et en étroite collaboration avec les autres cadres du Secrétariat Exécutif Permanent ( SEP) , le responsable de la Communication sociale aura pour tâches principales de: A. Dans le cadre de la préparation du projet selon le calendrier de recrutement: 1. Identifier, en collaboration avec les instances intemationales spécialisées, les besoins prioritaires des acteurs de la communication sociale modeme et traditionnelle, 2. Coordonner la formulation de la stratégie nationale de communication sociale et de plaidoyer en faveur de la lutte contre le SIDA., 3. Mobiliser les acteurs de la communication sociale modeme (médias) et traditionnelle, 4. Assister le CP et les acteurs gouvemementaux et non gouvernementaux, impliqués dans la communication sociale modeme et traditionnelle, y compris le plaidoyer, pour leur implication effective dans la formulation de leurs plans opérationnels, 5. Superviser l'élaboration du Guide de Communication sociale 6. Participer à la tenue et à l'animation des ateliers, tant au niveau national, régional et local ainsi qu' à la finalisation des plans opérationnels annuels de lutte contre le SIDA. 7. Veiller au déploiement sur le terrain de manière synergique et complémentaire des interventions et actions dans le cadre de la stratégie de communication et de plaidoyer; B. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la réponse nationale: 1. Orienter les acteurs nationaux et les différents intervenants dans la mise en oeuvre des programmes de communication sociale selon le document de la stratégie nationale; 2. Veiller à la cohérence, la pertinence et l'acceptabilité des différents messages et moyens de communication sociale (médias, groupes théâtraux, structures traditionnelles, organisations religieuses, structures gouvernementales); 3. Coordonner directement le programme de Plaidoyer politique en faveur des groupes vulnérables et en faveur de la promotion des services délivrant les activités essentielles; 4. Superviser, tant avec les responsables de la réponse communautaire ( y compris les associations des Personnes Vivant avec le VIH/sida ou les associations les encadrant ) que sectorielle, les différentes enquêtes d'opinion et/ou les études relatives au VIH/Sida et en outre appuyer la restitution et vulgarisation de leurs résultats auprès des collectivités et communautés concemées ou impliquées dans le renforcement et l'élargissement de la réponse nationale multisectorielle dans la lutte contre le VIH/Sida; 5. Veiller à ce que l'élaboration des communiqués d'infonmation réguliers, concemant la situation et la réponse nationales relatives au VIH/SIDA, et ce au bénéfice des acteurs et intervenants dans la lutte contre le SIDA et les communautés nationales concemées, soit conforme à la stratégie nationale de communication adoptée par le gouvemement; 6. Superviser l'élaboration du Guide de Communication sociale qui sera mis à la disposition des acteurs gouvemementaux et non gouvemementaux, 7. Coordonner et participer aux programmes de formation et de développement des capacités en communication sociale des différents acteurs gouvemementaux et non gouvernementaux tout en identifiant de manière participative et continuelle le goulot d'étranglement de la communication sociale sur le sida tant pour les acteurs communautaires que les intervenants sectoriels ( y compris le secteur privé); 8. Assurer le suivi de la mise en oeuvre des activités de communication sociale et de plaidoyer au niveau national, 9. Participer aux enquêtes et études de contrôle de qualité et d'évaluation des activités de communication sociale. 10. Appuyer le SE dans toutes activités concourrant au renforcement des capacités des équipes en matière de communication et de mobilisation sociale notamment en assurant le transfert de connaissances aux cadres du SEP. 11. Elaborer les rapports trimestriels et annuels relatifs aux activités de communication sociale et de plaidoyer. 12. Exécuter toutes autres tâches lui confiées par le SE Qualifications et expériences requises le candidat doit justifier de: * Diplôme supérieur ( minimum maîtrise, ou diplôme d'études supérieures spécialisées ou encore Doctorat ) en Sciences Sociales, en Sciences humaines, en techniques de communication ou en santé publique; * Disposer d'une spécialisation dans les domaines ci-haut cités ou d'une expérience approfondie en sociologie, anthropologie et en communication sociale et plaidoyer en matière particulièrement du VIH/sida dans le contexte de développement; * Compétences dans la formulation de stratégies nationales de communication sociale et de plaidoyer dans le contexte des programmes de santé publique en général et particulièrement du VIH/sida dans le contexte du développement; * Expérience approfondie dans les moyens de communication sociale moderne en plus d'une bonne expérience de mise en oeuvre des programmes multisectoriels de lutte contre le VIH/sida dans le contexte des pays en développement, etc. * Bonne connaissance des moyens de communication traditionnelle en faveur des structures ou de réseaux informels de communication, d'influence sociale, de mobilisation sociale du pays et des ses différentes catégories sociales se référant au mode de vie pastoral; * Bonne capacité à travailler avec les communautés à la base, les associations à faible capacité et particulièrement avec les groupes vulnérables, particulièrement les personnes vivant avec le VIH/sida et leurs réseaux; * Expérience de collaboration et bonne capacité de coordination avec les instances de l'Information et les entités politiques et administratives du pays. * Expérience de travail indispensable dans les pays en voie de développement * Expérience dans le travail en équipe et dans la rédaction rapide et concise de communiqués de presse et autres bulletins d'informations, notamment au sein d'une unité de communication ou d'une organisation similaire. * Bonnes connaissances de l'outil informatique. * Disponibilité pour entreprendre de fréquents déplacements et Disponibilité pour entreprendre de fréquents déplacements dans les différents districts du pays.

Connaissances linguistiques

Parfaite connaissance des langues nationales l'Afar,l'Arabe et le Somali en plus de la maîtrise parfaite du français, langue de travail . -The World Bank 1818 H Street N.W. (202) 477-1234 INTERNATIONAL BANK FOR RECONSTRUCTION AND DEVELOPMENT Washington, D.C. 20433 Cable Address: INTBAFRAD INTERNATIONAL DEVELOPMENT ASSOCIATION U.S.A. Cable Address: INDEVAS

Washington, le 25 juillet 2003.

S.E. M. Rigobert Roger Andely Ministre de l'Economie, des Finances et du Budget Ministère de l'Economie, des Finances et du Budget Brazzaville, République du Congo

Objet : République du Congo - Projet de lutte contre le VIH/SIDA et de Santé (PL VSS) Mission de Pré-évaluation23juin -3 juillet 2003

Monsieur le Ministre,

Nous vous remercions pour l'accueil qui a été réservé à l'équipe de Mme Lioy, chargée de la mission de pré-évaluation du Projet de Lutte contre le VIH/SIDA et de Santé (PLVSS) qui a eu lieu du 23 juin au 3 juillet 2003.

La mission nous a fait part de leurs conclusions et nous avons l'honneur de vous transmettre l'aide-mémoire définitif élaboré par la mission. Quelques révisions y ont été apportées qui reflètent les commentaires faits lors de la réunion de synthèse du 3 juillet 2003. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire parvenir vos commentaires éventuels.

La mission nous a informés des progrès réalisés depuis la mission de préparation de novembre 2002 et du travail de l'équipe du PNLS et des points focaux des ministères sectoriels, travail qui montre leur volonté de lutter contre le VIH/SIDA.

En particulier, nous sommes satisfaits du nouveau cadre proposé par l'Union européenne pour une centrale d'achat de médicaments et consommables médicales essentielles et nous saluons l'avis du Ministère de la Santé pour ce nouveau cadre. L'autonomie proposée pour cette centrale d'achat est d'une importance capitale afin d'assurer la disponibilité des médicaments, réactifs, et consommables nécessaires à la lutte contre le SIDA. En outre, la proposition de lui attribuer un statut d'association à but non lucratif (ASBL) favoriserait une autonomie réelle. Par ailleurs, des nouvelles règles et procédures favoriseraient la transparence de ses activités. La transparence serait renforcée, en particulier, par l'élaboration des procédures d'achat et de distribution claire, surtout en ce qui concerne les anti-rétroviraux.

Nous sommes également heureux d'apprendre que les membres du Conseil National de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST (CNLS) et de son Comité Permanent Restreint viennent d'être nommés. Nous espérons que ces comités guideront la préparation du projet.

RCA 248423. ID WUI 64145 II FAX (202) 477-6391 S.E. M. Rigobert Roger Andely -2- 25 juillet 2003

Nous sommes heureux d'avoir reçu la note de service du 9 juillet 2003, émanant du Ministère de la Santé et de la Population, nommant cinq personnes aux postes du Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) du CNLS, mais d'autres consultants doivent être recrutés. Il est important que le SEP devienne fonctionnel le plus rapidement possible afin de contribuer efficacement à la préparation du projet.

Afin d'accroître nos connaissances pratiques, le Ministère des Affaires Sociales, le chef du PNLS et la mission se sont mis d'accord pour lancer un projet pilote dans le quartier de Moungali à Brazzaville où une ONG congolaise appuiera 500 orphelins. Ce projet pilote sera réalisé par l'ONG Médecins d'Afrique avec un premier appui financier de 50.000 dollars des Etats-Unis provenant de l'avance de fonds accordée au PLVSS et avec des appuis complémentaires de l'UNICEF et du PAM. Afin de d'assurer la supervision et la qualité du projet pilote, il a été convenu que l'UNICEF servirait d'ordonnateur et de co-signataire des décaissements. La prochaine étape sera la signature du contrat entre le Secrétaire Permanent du SEP/CNLS, un représentant du Ministère des Affaires Sociales et de Médecins d'Afrique. Afin de servir comme ordonnateur, l'UNICEF devrait signer un protocole d'accord avec l'Administrateur du SEP/CNLS et le Ministère des Affaires Sociales.

Nous aimerions également vous informer que nous avons reçu des propositions pour les études nécessaires à la préparation du PLVSS et financées par le Don japonais. Nous avons l'intention de les passer en revue aussi vite que possible. Nous espérons que vous accorderez votre pleine coopération à l'entreprise qui sera sélectionnée.

Enfin, nous voudrions profiter de cette occasion pour vous informer que la prochaine mission, qui sera une mission d'évaluation du projet, est prévue pour la fin novembre ou début décembre 2003. Nous vous serons reconnaissants de bien vouloir nous faire savoir si ces dates vous conviennent.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l'assurance de notre haute considération.

Emmanuel Mbi Directeur des Opérations pour la République du Congo Région Afrique S.E. M. Rigobert Roger Andely -3- 25 juillet 2003

Ampliations:

- S.E. Dr. Alain Moka, Ministre de la Santé et de la Population; - S.E. Mme Emilienne Raoul, Ministre des Affaires Sociales, de la Solidarité, de l'Action Humanitaire, et des Mutilés de guerre; - S.E. Serge Mombouli, Ambassadeur de la République du Congo à Washington; - Mr. Paulo Gomes, Administrateur pour le pays à la Banque mondiale, Washington; - Mr. Alassane Diawara, Représentant Résident de la Banque mondiale, Brazzaville. - Mme Marie-Francke Puruhence, Secrétaire exécutif du Conseil National de Lutte Contre le SIDA S.E. M. Rigobert Roger Andely -4- 25 juillet 2003

cc: Messrs./Mmes.: Gomes, Ong Seng (EDS13); Frigenti, Lioy, Prywes, Project Team (AFTH3); Miatudila (AFTH2); Diawara, Biyoudi, Costa (AFMCG); Roome (AFTQK); Brown, Hansen, Soulhal (AFRHV) ; Pannenborg (AFTHD) ; Samen (AFTP3); Mpoy, Wabnitz (LEGAF) ; Desclaux (LOAG1) ; Mbi, Piette, Devictor, Ford, Uwanyiligira (AFC09); IRIS.

MPrywes :aa