RCA EVALUATION RRM

Koundi-Zobossinda

Préfecture de -Bangoran

RépubliqueCentrafricaine

Une famille de rapatriés, arrivée à au moment de l’enquête / ©PU-AMI, 02/07/2016

Juillet 2016 Première Urgence – Aide Médicale Internationale SICA 1, Bangui, RCA Rapport d’évaluation MSA www.pu-ami.org

SOMMAIRE

RECOMMANDATIONS ...... 3 1. INTRODUCTION ...... 4

1.1. OBJECTIFS DE L’EVALUATION...... 4 1.2. DATES DE LA VISITE ...... 4 1.3. METHODOLOGIE ...... 4 1.4. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION DES ZONES D’EVALUATION ...... 4 1.5. LIMITES DE L’EVALUATION ...... 5 2. RESULTATS ...... 5

2.1. CONTEXTE ...... 5 2.2. LE CHOC ET SES CONSEQUENCES EN TERMES DE DEPLACEMENT DE POPULATION ...... 5 2.3. ABRIS ET BIENS NON-ALIMENTAIRES (NFI) ...... 6 2.4. EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIENE ...... 7 2.5. SANTE ET NUTRITION ...... 9 2.6. SECURITE ALIMENTAIRE ...... 11 2.7. EDUCATION ...... 14 2.8. PROTECTION ...... 15 2.9. POPULATION ...... 16 ANNEXE 1. METHODOLOGIE D’EVALUATION ...... 17

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RECOMMANDATIONS

Recommandations principales :

 NFI : Recommandations RRM  NFI : Distribution de kits complets NFI à la totalité des ménages rapatriés récents des 02 localités (Koundi et Zobossinda) en fonction de critères de vulnérabilités. Recommandations hors du RRM  Abris : Appui à la reconstruction des maisons endommagées des localités de Koundi et Zobossinda.

 WASH : Recommandations hors du RRM :  Assainissement à travers mise en place d’un programme d’assainissement global (construction de latrines, douches, gestion des déchets, etc.) ;  Aménagement de 05 puits à Koundi et de 01 puit à Zobossinda ;  Sensibilisation et promotion de l’hygiène à travers les relais communautaires formés et sensibilisés aux bonnes pratiques d’hygiène, et à l’assainissement global du milieu.

 Sécurité Alimentaire :  Assistance en semences et outils aratoires pour la seconde saison agricole ;  Appui à la production maraîchère : Formation et distribution d’intrants et outils agricoles pour des cultures spécifiques (sorgho, mil, maïs, arachides…) ;  Appui aux groupements d’éleveurs.

 Population/Protection :  Plaidoyer pour la mise en place du programme DDR dans la zone évaluée.

 Education :  Réhabilitation des 02 bâtiments scolaires de Koundi ;  Réalisation d’un plaidoyer auprès du Ministère de l’Education pour le renforcement des effectifs enseignants ;  Distribution de kits scolaires pour les enfants et dotation en équipements, matériels didactiques et mobiliers dans les 02 localités ;  Construction d’01 école à Zobossinda.

 Santé :  Continuité dans la prise en charge sanitaire et nutritionnelle des populations évaluées, par PU- AMI.

 Logistique :  Réhabilitation de l’axe Ndélé – Ngarba.

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INTRODUCTION

1.1. OBJECTIFS DE L’EVALUATION

Réaliser une évaluation multisectorielle rapide RRM dans les localités de Koundi et Zobossinda, suite à l’arrivée récente de plusieurs ménages rapatriés, depuis le Tchad, dans ces localités.

DATES DE LA VISITE

La mission d’évaluation s’est déroulée du 30 juin au 04 juillet 2016.

1.2. METHODOLOGIE

L’évaluation s’est basée sur la méthodologie standard d’évaluation RRM en RCA. Elle s’est donc organisée autour de la collecte de données quantitatives et qualitatives, à travers des groupes de discussions, des entretiens avec des informateurs clés tels que les autorités locales et coutumières, les chefs de groupe et de quartier/ chef de village, les représentants de la Jeunesse et des Femmes, etc.

L’évaluation a eu lieu dans les 02 localités de Koundi (80 ménages enquêtés) et Zobossinda (20 ménages enquêtés), pour un total de 100 ménages enquêtés.

L’enquête a couvert 67% de résidents contre 33% de ménages rapatriés du Tchad.

1.3. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION DES ZONES D’EVALUATION

Cette évaluation multisectorielle a été menée dans les localités de Koundi et Zobossinda, situées dans la Sous-Préfecture de Ndélé, au Nord de la Préfecture de Bamingui-Bangoran.

Coordonnées GPS :  Koundi : N08°82.22’’ / E020°70.15’’  Zobossinda : N08°74.12’’ / E020°67.58’’

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La zone d’évaluation MSA, par l’équipe RRM PU-AMI/ ©PU-AMI, 04/07/2016

Légende

Localités évaluées lors de la MSA : Koundi et Zobossinda Localité entièrement détruite en 2010 lors des conflits et provoquant la fuite des populations de la zone évaluée vers le Tchad

1.5. LIMITES DE L’EVALUATION

L’évaluation RRM est basée sur des outils multisectoriels standards. Les résultats de cette évaluation sont utilisés pour identifier des besoins d’urgence immédiats. Il est suggéré d’effectuer des enquêtes plus approfondies afin de disposer d’informations plus précises dans des secteurs définis tels que la Sécurité alimentaire.

2. RESULTATS

2.1. CONTEXTE

Les conflits militaro politiques déclenchés, en 2006, dans la Préfecture de Bamingui- Bangoran, se sont répercutés fortement sur les populations de la zone évaluée. Les

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localités ont subi, de 2009 à 2010, les affrontements violents entre groupes armés ayant impliqué des dommages importants pour l’ensemble des ménages évalués de Koundi et Zobossinda.

En mars 2010, la quasi-totalité des ménages de Sokoumba et une grande partie de ceux de Zobossinda ont fui dans la précipitation vers le Tchad, suite à l’incendie et à la destruction totale de l’ensemble des maisons de la localité de Sokoumba. Pendant la même période, les ménages de Koundi ont également quitté leur localité, suite aux violents affrontements entre groupes armés, notamment l’occupation de la localité par la force gouvernementale.

L’absence totale de l’Etat et de ses infrastructures dans la zone implique une absence de services de base pour les populations et une grande vulnérabilité de celles-ci. Leur capacité de résilience suite à un choc en est largement affaiblie, ce qui rend l’assistance humanitaire particulièrement nécessaire dans cette zone.

2.2. LE CHOC ET SES CONSEQUENCES EN TERMES DE DEPLACEMENT DE POPULATION

Les localités de Zobossinda et Koundi ont vu l’arrivée de plusieurs ménages rapatriés récents, ayant passé plusieurs années d’exil au Tchad.

La fuite dans la précipitation en 2010 n’a pas permis aux ménages d’emporter avec eux leurs biens. La situation humanitaire de ces localités reste préoccupante : 20% de ménages rapatriés sont hébergés dans des familles d’accueil et sont dans l’incapacité de reconstruire leurs propres maisons, détruites lors des évènements. Le manque de nourriture est notoire, les ménages les plus vulnérables ne dépendant que de l’aide ou dons communautaire en nourriture. La cueillette de noix de karité représente la principale activité exercée par les ménages rapatriés comme moyen de subsistance. Les ménages rapatriés ne disposent pas de semences et outils aratoires et sont obligés de pratiquer la culture maraichère, de maïs principalement. La situation en eau potable s’est améliorée ces dernier temps grâce à l’intervention du CICR avec la réhabilitation du forage de Zobossinda (en panne depuis 2009). Malgré la présence de forages fonctionnels dans les deux localités visitées, beaucoup de ménages continuent à consommer l’eau de puits traditionnels non aménagés. L’appui en santé et nutrition de la formation sanitaire est assuré par PU-AMI depuis 2014 à Koundi et l’ensemble des personnes bénéficie de la gratuité des soins.

Sources de revenus des ménages évalués : à gauche, l’artisanat, et à droite, la cueillette des noix de Karité / ©PU-AMI, 03/07/2016

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2.3. ABRIS ET BIENS NON-ALIMENTAIRES (NFI)

ABRIS En termes d’abris dans les 02 localités évaluées, la situation reste préoccupante. Plusieurs maisons ont été incendiées lors des conflits de 2010, et restent aujourd’hui largement dégradées. Les ménages, pour une grande partie d’entre eux, y vivent malgré tout. La proportion des ménages hébergeant un autre ménage est de 28%.

Photos illustrant la situation en Abris dans la zone évaluée (maisons incendiées et des maisons dégradées. /PU-AMI, 03/07/2016

Sur l’ensemble des ménages évalués, 55% vivent dans leur propre maison et 25% dans des maisons prêtées par la communauté.

L’enquête a révélé que 58% des maisons des 02 localités sont endommagées. Ci-dessous la répartition des ménages selon l’état des bâtiments.

BIEN NON-ALIMENTAIRES (NFI)

Le score NFI des ménages enquêtés est de 3,8, ce qui le situe au-dessus du seuil d’urgence de 3,5. Les scores des habits enfants (5,0), des seaux (4,6) et moustiquaires (4,2), sont parmi les plus élevés du score Card.

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2.4. EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIENE

EAU

La localité de Koundi, dispose d’01 forage fonctionnel et de 05 puits traditionnels non aménagés. Zobossinda présente 01 forage fonctionnel, grâce à sa réhabilitation par le CICR en juin 2016, après 07 ans de panne. Malgré la présence de forages dans la zone d’évaluation, seuls 48% des ménages utilisent son eau, la plupart des ménages continuant toujours à consommer l’eau de puits non aménagés.

Photos illustrant la consommation de l’eau des puits non aménagés, malgré la présence de forages dans la zone d’évaluation / © PU-AMI, 03/07/2016.

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A gauche, la photo du forage de Koundi. A droite, le forage de Zobossinda, réhabilité en juin 2016 par le CICR / © PU-AMI, 03/07/2016.

La consommation des eaux des puits non aménagés (par environ 52% des ménages enquêtés) entraine un risque particulièrement élevé d’exposition aux maladies hydriques (diarrhée, typhoïde etc...), notamment en période de saison des pluies. Le taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans est de 35%, soit inférieur au taux d’urgence de 45 %. Les contenants d’eau non appropriés créent un risque supplémentaire de contamination durant le transport et le stockage de l’eau.

HYGIENE ET ASSAINISSEMENT

L’accès aux latrines dans les 02 localités visitées est très limité. Seuls 06% de ménages ont accès à des latrines non hygiéniques, le reste de ménages pratiquant la défécation à l’air libre sans zone précise.

Seuls 13% des ménages interrogés sont capables de citer au moins 3 des moments clés pour le lavage des mains et 20% disent se les laver avec du savon ou de la cendre.

Aucun ménage interrogé ne dispose de bacs ou trous à ordures ; la plupart des ménages jettent leurs ordures dans la nature.

2.5. SANTE ET NUTRITION

L’accès aux soins est effectif et gratuit à l’ensemble de ménages évalués de la zone. Le Poste de Santé de Koundi, soutenu par PU-AMI, abrite un service de soins, une maternité et une UNTA qui assure la prise en charge nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois.

Aucun cas de mortalité infantile n’a été recensé aux cours des 3 dernières semaines ou pendant les 90 jours précédant l’enquête.

La vaccination dans la zone est régulièrement assurée par PU-AMI ou MSF/Espagne, mais on note l’absence de Programme Elargi de Vaccination (PEV) fixe au sein de la FOSA.

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Avant et après la réhabilitation de la FOSA de Koundi par PU-AMI /© PU-AMI, 03/07/2016

MORTALITE

Aucun cas de mortalité infantile n’a été recensé dans les 3 dernières semaines, ni même au cours de ces trois derniers mois couvrant la période d’évaluation.

MORBIDITE

La FOSA de Koundi a reçu, au cours des 03 derniers mois, 1103 patients, dont 280 enfants de moins de cinq ans.

Les principales maladies dans la zone recensées par la FOSA sont le paludisme (70%), la diarrhée (68%), les IRA (64%) et les infections sexuellement transmissibles (22 femmes et 04 hommes consultés pour des IST dans les 03 derniers mois).

NUTRITION

L’UNTA de Koundi assure la prise en charge des cas de malnutrition chez les enfants de de 6 à 59 mois.

Le statut nutritionnel de 39 enfants de 6 à 59 mois appartenant aux 100 ménages enquêtés a été évalué à travers la prise du périmètre brachial (PB) et du diagnostic des œdèmes : 04 cas de MAM et 35 enfants sains ont été dépistés.

Le dépistage nutritionnel à base communautaire est assuré par 02 relais communautaires. Au cours des 03 derniers mois, l’UNTA de Koundi a pris en charge 01 cas de MAS et 26 cas de MAM, ainsi que dépisté 351 sains.

2.6. SECURITE ALIMENTAIRE

CONSOMMATION ALIMENTAIRE

Le score de consommation alimentaire (SCA) moyen pour la population interrogée est de 31,6, avec 22% des ménages ayant un SCA pauvre, 57% un SCA limite et 21% un SCA acceptable. 90.5% des ménages évalués ne prennent qu’01 seul repas par jour (en moyenne entre les adultes et enfants), avec une variation de près de 02 repas pour l’ensemble des ménages entre avant et après le choc.

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L’alimentation est basée principalement sur la consommation de sorgho, manioc, mil, légumes, poisson et viande de brousse. Les principales sources de nourritures par groupes d’aliments sont : - l’autoconsommation et chasse, pêche, cueillette pour 83% des ménages ; - l’achat au marché à 23%.

75% des ménages interrogés ont accès à une terre cultivable, mais 49% ne disposent pas de moyens de production pour la cultiver (semences et outils). L’activité agricole est quand même la 1ère source de revenu dans la zone (35,1%) suivie par la chasse-pêche-cueillette (34,6%) et l’aide/dons (9,1%).

Aucun marché n’existe dans les 02 localités visitées. Les ménages de Koundi doivent parcourir 20 km et ceux de Zobossinda 30 km pour s’approvisionner en biens de première nécessité sur le marché d’Akroussoulback.

L’afflux des rapatriés dans les 002 localités a généré une augmentation de prix des denrées alimentaires dans la zone, particulièrement sur certaines denrées telles que :  le sorgho, passé de 1750 F le Ngawi à 3500 F ;  les arachides, passées de 1500 F à 2000 F ;  le kg de riz, passé de 1500 F à 2000 F. De plus, on note une raréfaction des produits alimentaires dans la zone d’évaluation.

La capacité de résilience des ménages reste très faible : 98% des ménages interrogés disposent d’une réserve alimentaire d’01 semaine et moins.

Le régime alimentaire des ménages est principalement basé sur la consommation du sorgho, de poisson, viande de brousse et de produits de la cueillette (huile de karité, miel, fruits sauvages et légumes non cultivables).

PERSPECTIVES AGRICOLES ET COMMERCIALES

Bien que 77% des ménages interrogés aient accès à une terre cultivable, 49% ne disposent pas de moyens de production (semences et outils aratoires) pour la cultiver. La plupart de ménages rapatriés cultivent du maïs, des légumes et patates au tour de leur lieu d’habitation.

Aucun marché n’existe dans la zone d’évaluation et les ménages évalués sont contraints d’effectuer plusieurs kilomètres pour s’approvisionner à partir sur celui d’Akroussoulback.

L’accès logistique est très compliqué dans la zone compte tenu de l’état de dégradation très avancée des routes. Ces différents obstacles rendent très difficile le dynamisme économique de la zone. De plus, les multiples barrières tenues par des hommes armés limitent l’accès des commerçants et des personnes dans la zone évaluée.

ACCES AUX MOYENS DE SUBSISTANCE

L’accès aux aliments et moyens de substance des ménages évalués est basé sur les activités agricoles (35,1%), la chasse-pêche-cueillette (34,6) et aides/dons (9,1). L’élevage des caprins et poulets a été observé à Koundi lors des enquêtes-ménages.

Etant donné l’absence de services et d’infrastructures disponibles (notamment de marché, de routes et de réseau téléphonique), le faible niveau des moyens d’existence (peu de biens domestiques, décapitalisation des ménages, SCA limite), et les mauvaises pratiques d’adaptation (notamment la réduction du nombre de repas par jour), la capacité de

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résilience des populations de Koundi et Zobossinda apparaît faible dans un contexte où le risque de choc reste élevé.

2.7. EDUCATION

L’école de Koundi (cycle complet) compte 112 garçons et 105 filles, encadrés par 02 enseignants, dont 01 enseignant qualifié de l’Etat. Cette école dispose de 02 bâtiments avec 04 salles de classe non équipées. Chaque écolier de Koundi doit verser 250 F/mois pour assurer l’indemnisation des enseignants. Les ménages rapatriés récents n’ont pas encore pu inscrire leurs enfants à l’école du fait du fait de l’arrivée des « grandes vacances ». A Zobossinda, aucune activité éducative n’a été observée.

L’école de Zobossinda, non fonctionnelle, à gauche, et celle de Koundi, fonctionnelle, à droite / © PU-AMI, 03/07/2016

2.8. PROTECTION

On note la présence de la GCP à Koundi. La population se déplace et traverse librement la barrière militaire qui y est présente. Aucun incident de protection n’a été signalé dans la zone d’évaluation au cours de ces 03 derniers mois.

La présence de nombreux orphelins a été signalée dans les 02 localités visitées, ainsi que celle d’enfants-soldats à Koundi (aucune information sur leur nombre n’a pu être récoltée). On observe un véritable attrait à la guerre, et tout ce qui y est lié, par les enfants de la zone, ce qui pose une véritable question de Protection (cf. photos ci- dessous).

« Nous sommes prêts à défendre Koundi en cas d’attaque », ont affirmé les enfants interrogés / © PU-AMI, 03/07/2016

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2.9. POPULATION

La population totale des localités de Koundi et Zobossinda peut être estimée à 438 ménages (381 ménages à Koundi et 57 ménages à Zobossinda), dont environ 100 ménages rapatriés récents.

Les ménages rapatriés récents venus du Tchad disposent de papiers d’identification / © PU-AMI, 03/07/2016

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ANNEXE 1. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION

L’évaluation multisectorielle RRM est basée sur une étude des vulnérabilités des populations touchées par un choc.

Différents modules permettent de collectées les données nécessaires la compréhension des dynamiques locales, à l’identification des populations en situation de vulnérabilité aiguë et à la préparation à des réponses d’urgence.

Données de base : Des groupes de discussion et des entretiens individuels sont effectués avec les autorités administratives, sanitaires, éducatives et autre informateurs préférentiels. L’équipe effectue un débriefing pour confirmer certaines assertions et approfondir l’analyse globale du contexte de la zone.

Structure de santé : Des données sont recueillies pour chaque aire de santé qui dessert la zone enquêtée à partir de la formation sanitaire de référence. Des données sont notamment collectées sur l’utilisation des services sanitaires, la morbidité, la mortalité intra-hospitalière, la disponibilité des médicaments, et la nutrition.

Ecole : les écoles de la zone évaluées sont visitées et des entretiens individuels ont lieu avec des informateurs clés pour recueillir des données sur le nombre d’enfants inscrits et sur les conditions d’enseignements.

EAH : Tous les points d’eau de la zone évaluée sont répertoriés ainsi que les caractéristiques techniques de chacun.

Enquête ménage : 100 questionnaires ont été administrés auprès des ménages déplacés, retournés, rapatriés et hôtes, pour collecter des données quantitatives sur des indicateurs EAH, Abri et NFI et Sécurité alimentaire et moyens d’existence (marge d’erreur 6,92% ; Niveau de confiance 95% ; distribution des réponses 50%). La sélection des ménages est effectuée de manière aléatoire autant que possible en utilisant la méthode EPI modifiée.

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