N°12 ,Tunis, uneune métropolemétropole enen devenirdevenir « Patrimoine et Créativité », magazine trimestriel édité par l’Association Tunisienne pour la Sauvegarde des Musées et des Sites Archéologiques TOURATH Patrimoine & Mécénat Adresse : 44, rue de Cordoue 2092 El Manar I TUNIS - TUNISIE Tél. : (+216) 71 871 500 . Fax. : (+ 216) 71 888 698 E-mail : [email protected] . [email protected] Site Web : www.association-tourath.com . VISA n°3131 du 03/10/2011 ISSN

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Directeur de la Publication Mohamed kheireddine Annabi Hassen El Annabi Mrad Ben Mahmoud Pol Guillard Rejeb Elloumi Sayma Bachrouch Sami Harize Mohamed Kheireddine Sami Harize 52 Avenue d'Afrique El Menzah 5, 2091 Ariana, Tunis (Tunisie) Naceur Baklouti Moez Labbene Annabi Moez Labbene Tél.: (+216) 71 230 373 Ahmed Behi Faouzi Mahfoudh Faiza Ben Ali Faouzi Mahfoudh www.cyberstone.com.tn Rédacteur en Chef Taher Ghalia Mohamed Moez Bellhassine Amel Meddeb Moslem Ben Ali Malek Mahat Narjes Ben Mlouka Hichenm Ksouri Ahmed Charfi Zoubeir Mouhli Secrétariat-promotion-abonnements Ahmed Charfi Sanaa Tamzini Hatem Essafi Kais Ouieslati Mouna Sellami Abdelaziz Daoulatli Sébastien Zonghero Taher Ghalia John Whitehouse Z.I.Poudrière II Rue du coton Rym Zouaoui 3002 Sfax (Tunisie) Tél.: (+216) 74 432 022 www.novaprint.tn www.association-tourath.com

Tous les articles publiés dans la revue « Patrimoine et Créativité » expriment l’opinion personnelle de leurs auteurs et les engagent sur leur contenu.

2 Tunis une métropole en devenir SOMMAIRE

TRIBUNE de Chiraz Latiri (Ministre des Affaires Culturelles) 04 Hassen El Annabi (Université de Tunis), 08 La Médina de Tunis. Un espace dans le temps Ahmed Saadaoui (FLAHM), 20 Tunis : la parure architecturale à l’époque moderne Amel Meddeb Ben Ghorbal (DG ASM Tunis), 33 La Médina de Tunis : Une politique inclusive pour une ville durable Hichem Ksouri (ENAU), 37 Tunis Capitale : Perspective d’une identité multiple Sayma Bachrouch (ISAMM), 48 La médiation digitale citoyenne s'investit dans la médina de Tunis Aurélie Machghoul (L’Art Rue), 55 Le Festival Dream city et son impact sur l'espace historique Sami Harize (Premium cultural touristic guide), 60 The : A new designed cultural tour

ACTUALITÉ 69 Moez Labbene (AMVPPC), 70 Le Centre de Présentation de l’Histoire et des Monuments de la Médina de Tunis : sur les dédales de l’histoire Sébastien Zonghero (Expertise France et Ministère français de la 75 culture), «Tounes Wijhetouna», un projet européen au service de la valorisation du patrimoine culturel en Tunisie Narges Ben Mlouka et Sana Tamzini (consultantes Association 79 Nachazz), Les politiques culturelles en Tunisie, défis et perspectives : les acteurs de la scène culturelle s’expriment 3 Tribune de la Ministre des Affaires Culturelles Chiraz Latiri

Protéger et valoriser notre patrimoine culturel, assurer un accès égalitaire et juste à la culture, encourager l’innovation et la création pour construire ensemble une Tunisie digne de sa riche histoire. l’occasion de la célébration du Mois du Patrimoine, il me tient à cœur de souligner A l’extrême richesse du patrimoine tunisien, matériel et immatériel, qui témoigne de ce qui forge aujourd’hui encore l’identité tunisienne dans sa diversité et sa pluralité. En effet, ce patrimoine est constitué des empreintes de notre histoire, traversée par des civilisations qui ont marqué l’humanité, qu’elles soient numide, phénicienne, punique, romaine, byzantine, arabe, andalouse ou encore ottomane, et dont on retrouve les vestiges remarquables et les merveilles architecturales sur l’ensemble de notre territoire.

Cette célébration se déroule dans des conditions inédites, celles d’une crise sanitaire globale, due au COVID-19. Et si cette crise nous affecte tous, elle a forcé l’ensemble du secteur culturel à un temps d’arrêt qui a également apporté son lot d’incertitudes. Ce temps d’arrêt, qui coïncide avec le début de mon mandat en tant que Ministre des affaires culturelles, est pour tous un temps de réflexion précieux. Mais face aux immenses défis et aux urgences auxquelles le secteur et ses acteurs font face, le temps est déjà pour nous à l’action. Initiative pionnière, le Fonds Relance Culture est à la fois une réponse immédiate pour sauver le secteur, et un projet pour sa relance et sa restructuration sur des bases plus solides afin de maintenir et de développer son tissu économique et social.

Et dans le cadre de mon action ministérielle, je revendique une vision du patrimoine qui établit un lien tangible entre notre passé et notre avenir et, qui porte un projet qui s’adresse à l’ensemble des tunisiennes et tunisiens, sans distinction aucune. Ce patrimoine que nous avons en partage n’est ni accessoire ni inerte, et ne saurait être réduit à un élément de fierté nationale aux allures purement folkloriques, ornementales et festives. Il a bien au contraire un véritable potentiel de création de richesses, et constitue un levier pour un développement social et économique que je conçois comme étant nécessairement éthique, égalitaire, inclusif et durable.

Plus que jamais le Ministère des Affaires Culturelles entend assumer pleinement cette responsabilité en offrant une politique culturelle qui établira dans les prochains mois de nouveaux mécanismes de protection, de gestion et d’exploitation du patrimoine, tout en encourageant la création et l’innovation. Il est de notre devoir de préserver et restaurer ce patrimoine, gardien de notre mémoire, et d’en assurer la valorisation afin de permettre à la culture de déployer son rôle rassembleur et émancipateur, et aux artistes d’exercer leur liberté de création et d’expression. 4 TRIBUNE de Chiraz Latiri (Ministre des Affaires Culturelles) Hassen El Annabi (Université de Tunis), La Médina de Tunis. Un espace dans le temps Ahmed Saadaoui (FLAHM), Tunis : la parure architecturale à l’époque moderne Amel Meddeb Ben Ghorbal (DG ASM Tunis), La Médina de Tunis : Une politique inclusive pour une ville durable Hichem Ksouri (ENAU), Tunis Capitale : Perspective d’une identité multiple Sayma Bachrouch (ISAMM), La médiation digitale citoyenne s'investit dans la médina de Tunis Aurélie Machghoul (L’Art Rue), Le Festival Dream city et son impact sur l'espace historique Sami Harize (Premium cultural touristic guide), The Medina of Tunis: A new designed cultural tour

ACTUALITÉ Moez Labbene (AMVPPC), Le Centre de Présentation de l’Histoire et des Monuments de la Médina de Tunis : sur les dédales de l’histoire Sébastien Zonghero (Expertise France et Ministère français de la culture), «Tounes Wijhetouna», un projet européen au service de la valorisation du patrimoine culturel en Tunisie Narges Ben Mlouka et Sana Tamzini (consultantes Association Nachazz), Les politiques culturelles en Tunisie, défis et perspectives : les acteurs de la scène culturelle s’expriment

Et si la culture et le patrimoine sont des questions d’intérêt général inscrites dans la Constitution de 2014, il me semble que nous devons tous, individuellement et collectivement, être à la hauteur de ce passé si riche qui, n’en doutons pas, est l’une des clés de notre avenir. Et à ce titre, je considère la Tunisie comme un vaste laboratoire d’idées qui se distingue par son extraordinaire capacité de création et d’innovation, où nous sommes tous invités à échanger, penser et à concevoir collectivement, de manière stratégique et concertée.

Cette conscience, je la partage avec l’ensemble des Ministres avec lesquels nous avons déjà amorcé un travail de réflexion sur les stratégies sectorielles nationales, en plaçant la décentralisation comme axe prioritaire. En effet, si l’inscription de la décentralisation dans la Constitution consacre la région comme un espace pertinent de mise en place des politiques publiques de développement territorial, la culture doit s’inscrire de manière transversale dans l’ensemble de ces politiques.

Pour mener à bien notre projet de décentralisation, les acteurs locaux et régionaux doivent devenir de véritables partenaires. Ceux qui sont placés sous la tutelle du Ministère, bénéficieront d’outils pour se renforcer et assurer les conditions de leur autonomisation, en respectant les principes de bonne gouvernance et de transparence. Dans cet esprit, le réseau des directions régionales des affaires culturelles sera amené à jouer un rôle plus important en termes de proximité et d’interactions avec les citoyens, les artistes, le tissu associatif ainsi qu’avec les industries culturelles et créatives.

Et c’est parce que je considère que la décentralisation n’a de sens que si elle garantit l’implication et la participation de toutes et tous que mon projet entend exploiter, au mieux et à travers des dispositifs pilotes et innovants, le vaste maillage territorial des sites patrimoniaux et des structures culturelles publiques dont font partie les Maisons de la culture. En effet, ce dense maillage, porteur d’avenir, a un potentiel extraordinaire qui permettra d’assurer l’accès et la diversité des contenus culturels, tout en étant à l’écoute des attentes locales. Notre ambition est également de faire de ces établissements publics, mis en réseaux, des incubateurs pour découvrir et accompagner les talents émergents.

La prise en compte des spécificités locales et régionales est un élément central dans notre stratégie de valorisation du patrimoine tunisien. Ainsi, l’une de nos aspirations est de créer des clusters d’économie sociale qui allient tourisme culturel, patrimoine, création, innovation et recherche. En interconnectant un réseau d’acteurs qui partagent des intérêts stratégiques, notre ambition est de développer l’attractivité territoriale, de générer de l’emploi et d'assurer la diversité culturelle inter-régionale. En créant des écosystèmes qui offrent des expériences de « l’art de vivre tunisien » avec des spécificités locales, cette démarche s’accompagne d’un diagnostic des tendances et de la demande, et nécessite une amélioration de la qualité de l’offre et des services, qui passe notamment la professionnalisation et l’adaptation des filières de formation.

5 Si nous avons d’ores et déjà amorcé des réflexions et concertations en ce sens, c’est parce que je considère que notre patrimoine, une fois reconnu et protégé, doit être en mouvement, vivre et accueillir la création. Notre Tunisie, aujourd’hui pleinement africaine, arabe et méditerranéenne, regorge de sites archéologiques qui font raisonner les noms de figures illustres, de Massinissa à Elissa, de Kahina à Hannibal en passant par Amilcar ou Méduse. Cela nous appelle à la responsabilité et à l’humilité, car l’ensemble de ces sites remarquables méritent une attention toute particulière, tant il est de notre devoir de que les générations futures puissent connaître et aimer ce patrimoine. A titre d’exemple, la valorisation et l’exploitation du site d'Oudhna, dont le réaménagement en parc archéologique se poursuit jusqu’en 2022, pourra constituer l’un des projets pilotes de ce mandat afin de permettre à cette cité antique de devenir un véritable pôle de tourisme culturel doté d’équipements et d’infrastructures adaptés.

Ces ambitions que je porte pour la Tunisie reposent sur des axes stratégiques et programmatiques qui guideront les actions du Ministère des Affaires Culturelles :

La place centrale des artistes, créateurs, et acteurs culturels : le Ministère des Affaires Culturelles se place à leur côté et engage des réformes pour leur assurer un statut, consolider leur régime social et la protection de leurs droits. L’action ministérielle vise à fournir des formations et une insertion professionnelle adaptées aux réalités du secteur national et international. Elle vise également à faciliter la mobilité des artistes, et à assurer la diffusion et l’exportation de la création artistique et culturelle tunisienne. L’accès, la diversité et la décentralisation : s’engager pour garantir la culture et l’expression artistique pour tous, par tous, partout, à travers la préservation et la valorisation patrimoniale, et en encourageant l’enrichissement de l’offre culturelle dans ses expressions diverses, l’enrichissement de la qualité des services, et de la médiation culturelle, tout en soutenant les initiatives de la société civile. L’engagement et la concertation de l’ensemble du secteur culturel, à travers la structuration de collaborations transversales et de collaborations interministérielles et intersectorielles. En encourageant le développement des partenariats publics-privés (PPP), en soutenant l'entreprenariat ainsi que les actions de la société civile, dans une dynamique de confiance et de transparence. En stimulant l’innovation organisationnelle des structures existantes, et en accompagnant la création d’entreprises innovantes. L’élaboration de stratégies pour soutenir la création et le développement des industries culturelles et créatives. En renforçant les initiatives entrepreneuriales dans le secteur culturel, en favorisant l’accès aux marchés internationaux, en offrant de nouveaux cadres pour encourager les investissements dans le secteur. L’élaboration d’une stratégie transversale de digitalisation et l’exploitation des technologies numériques au service du secteur artistique, culturel et créatif. Créer un environnement propice au développement de ces outils, utiles pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine, à la diffusion de la création contemporaine et au rayonnement culturel tunisien. Cette stratégie prend en considération la fracture numérique et les inégalités sociales, économiques et géographiques qu’elles recouvrent. L’enrichissement et l’augmentation de l’accès et de l’offre vont de pair avec un travail de médiation culturelle adapté.

6 Face à cette crise sans précédent que nous vivons, et alors que son impact à long terme est encore impossible à évaluer, je reste optimiste et convaincue que l’espoir pour la culture tunisienne réside dans la qualité de ces initiatives que nous portons ensemble, car elles reflètent notre aspiration commune à défendre ces belles valeurs culturelles constitutives de notre société et de notre identité.

C’est pourquoi je souhaite saluer l’ensemble des artistes et créateurs, des professionnels, des chercheurs, des associations et des passionnés, actifs dans tout le pays, qui sont les vecteurs de la transmission de notre patrimoine et qui nous donnent à voir la résilience de la scène culturelle et artistique tunisienne.

Soyons fiers de notre Tunisie.

Chiraz Latiri Ministre des Affaires Culturelles

7 La Médina de Tunis. Un espace dans le temps Hassen El Annabi (Université de Tunis)

n l’état actuel de nos connaissances, on peut dire que c’est avec la conquête arabe que E Tunis est entrée, de plain-pied, dans l’histoire. Héritière présumée du Tunes de Polybe et du Tynes de Tite Live, elle n’a, en 699 (date de sa fondation par Hassène ibn Al-Nôomène), à faire prévaloir auprès de chefs militaires à la recherche de localisations défensives, que sa situation géographique et son site. Or, au fil du temps, toute une ville va se développer où autochtones et allogènes vont donner lieu à un patrimoine unique dans le pays par sa variété et sa richesse. Les étapes de la croissance urbaine ntre sa fondation à la fin du VIIe s. et son accession au rôle de capitale d’une cité-Etat au E temps des Khourassanides (milieu du XIe s.), Tunis passe de ville frontière à chef-lieu de district sous les Aghlabides, les Fatimides et les Zirides. De nouveaux facteurs, dont l’invasion des Hilaliens n’est pas des moindres, vont contribuer par la suite à la ruine politique de et à l’émergence de Tunis comme capitale du sultanat hafside au début du XIIIe s. Avec ce nouvel Etat, qui va perdurer pendant plus de trois siècles et demi, Tunis se dote de l’essentiel de sa morphologie et de ses fonctions.

De forme ovale, la ville s’étend sur le flanc d’une colline au sommet de laquelle se dresse depuis l’époque aghlabide une citadelle, la Kasba, lieu de résidence des gouverneurs sous les différentes dynasties, puis du pouvoir central au temps des Hafsides. Plus bas en direction de l’Est, s’agence la ville autour du plus important de ses monuments, à savoir la grande mosquée (Jami‘ al-Zeitûna). C’est le croisement, au niveau de cette mosquée, des deux grands axes qui traversent la ville d’Est en Ouest et du Nord au Sud qu’est circonscrite la zone des affaires. Une zone qui est demeurée séparée du reste de la ville par des portes fermant la nuit et où les souks se distribuent suivant une configuration qui place, autour de la mosquée, les activités les moins bruyantes, les moins salissantes, les plus proches du monde du savoir et celles qui sont en rapport avec le vêtement et les soins du corps. Quant aux habitations, elles se distribuent dans différents sens dans le cadre de quartiers où les divers services fournis par le marchand de détail, la médersa, la zawiya, le hammam, la fontaine publique, le notaire, etc. sont souvent disponibles. Au Nord et au Sud de la Médina se forment au fil des siècles deux faubourgs, ceux respectivement de Bâb Sûwayqa et de Bâb al-Jazîra. Pourvue d’une enceinte formée au IXe s. de briques et d’argile, sauf du côté de la mer où elle est construite en pierre, et percée de cinq portes, la ville se dote, au XIVe s. de nouvelles fortifications qui entourent à la fois la première enceinte et les faubourgs et qui comportent six portes. Avec les Ottomans, Tunis connait une nouvelle étape de son évolution. Celle-ci est marquée surtout par la construction, au début du XVIIe s., d’un nouveau quartier sur une longueur de 200 m. entre la Kasba et la Grande Mosquée comprenant quatre nouveaux souks, une mosquée, des médersas, etc. 8 Rue sidi Ben Arous

9 Sous les Mouradites de nouvelles créations vont avoir lieu dont le Dâr el bey, la mosquée Hammouda Pacha, le sûq al-Grâna, le souk des chéchias, la mosquée dite de sidi Mehrez. Quant à l’époque husseinite, elle se caractérise, notamment par la construction de plusieurs casernes (Qishlas) et par l’aménagement des quartiers Bâb el-Jazîra (au sud) & Halfawîn (au nord). Dans ce dernier quartier le ministre Yusuf Sâhib al-Tâba‘ créé un nouveau souk (sûq al-Jedîd) et construit, entre autres, une mosquée et un palais qui portent encore son nom.

Les caractéristiques du fonds patrimonial

urant son histoire, la Médina a su adopter un urbanisme équilibré et fonctionnel. Elle a D été un espace de tolérance et de cohabitation pacifique entre les religions et elle a servi de lieu de rencontre entre plusieurs courants culturels et architecturaux. Ces principales caractéristiques méritent qu’on s’y arrête, car elles ont, certainement, pesé dans la décision de l’UNESCO d’intégrer cette ville en 1979 au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Urbanisme équilibré et fonctionnel.

Tunis est restée pendant longtemps une ville-camp à urbanisme sommaire qui s’est développé sur le flanc d’une colline orientée vers la mer et débouchant sur le lac, avec pour pièces maîtresses, en amont, la Kasba ; au centre, la Médina (stricto sensu), à laquelle se greffent au fil du temps, dans les marges nord et sud, deux faubourgs et, où se dresse en aval, extra-muros et face au lac l’arsenal (Dâr al-Sinâ ’a). Le percement d’un passage maritime à La Goulette, à travers le lac va permettre à la ville de disposer d’un port et, partant, de développer ses fonctions économiques et de s’ouvrir sur son environnement. Au cours de l’histoire, la physionomie générale de la Médina reste pratiquement pérenne, même si l’aire urbaine prend de l’extension à cause de l’augmentation du nombre d’habitants et du développement des activités économiques. Cet urbanisme a toujours été fonctionnel parce qu’il a répondu, à toutes les époques, aux besoins aussi bien du pouvoir que des milieux d’affaires, aux métiers, aux lieux de culte et aux voyageurs. En effet, la Kasba sert de résidence aux gouverneurs nommés par les Fatimides et les Zirides. La famille des Khourassanides y élit également domicile avant de s’installer plus bas, dans la Médina. Les Almohades la reconstruisent en 1160 en y érigeant une véritable cité et les premiers hafsides, Abû Zakariyâ et son fils Al-Mustansir, y apportent, par la suite, de nombreuses modifications. Siège du pouvoir et son symbole, la Kasba est, donc, le lieu, non seulement où se déroulent les cérémonies d’investiture, mais aussi où les soldats sont casernés. En outre, le lieu sert d’entrepôt des munitions et des équipements militaires. Les Hafsides ne quittent leur résidence royale de la Kasba que pour effectuer de courts séjours dans leurs palais de banlieue, à Ras al-Tâbia ou de Abû Fihr, situés au Nord de la ville. Après le rattachement de l’Ifriqiya au califat ottoman en 1574, les nouveaux gouvernants choisissent de s’établir à la Kasba et c’est dans le vestibule d’entrée de la citadelle qu’ils expédient les affaires de la ville. Toujours en haut de la colline, à proximité de la Kasba, est érigé au XVIIe S., plus précisément sous Murâd Ier, fondateur de la dynastie mouradite, un palais qui va prendre le nom de Dâr el-Bey et être octroyé à Hammûda Pacha, fils du fondateur.

10 Plus tard, Ibrahim Chérif et après lui Husseïn ibn ‘Alî y élisent également résidence, avant que ce dernier ne prenne la décision de transférer sa cour au palais du Bardo. Lieu de pouvoir, le palais va servir, pendant quelques années, de siège au Grand Conseil, une nouvelle institution créée en vertu de la constitution de 1861. Il ne cesse pas, pour autant, d’ouvrir ses portes pour accueillir les hôtes de marque, qu’ils soient sujets du bey ou visiteurs étrangers. Notons, enfin, qu’à partir de 1956 et jusqu’à nos jours, il remplit la fonction de palais du gouvernement. En ce qui concerne la Médina (stricto sensu), elle conserve également sa physionomie et ses principales fonctions. Ni ville ronde, suivant le schéma présumé oriental, ni ville en damier comme le veut la tradition hellénistique, ni ville à urbanisme chaotique non plus comme la voyait nombre de voyageurs, elle s’est construite, à l’instar des autres villes du monde musulman, moins en vertu de présupposés théoriques qu’en fonction de la situation, du site et des besoins. Ceci a toujours abouti à une répartition équilibrée entre les domaines public et privé, entre zones d’activités économiques et quartiers d’habitation et entre lieux de culte et endroits propres à la convivialité. Au XIXe S., la Médina couvre une centaine d’ha. Un recensement effectué en 1861 y dénombre 2487 maisons et 426 étages à entrées indépendantes. Les zones habitées étant divisées en quartiers, ces derniers sont déterminés par des voies de circulation de différents types : artères principales, rues passantes, impasses. Quoiqu’aucune ségrégation - sociale, ethnique ou religieuse – ne soit instituée par une quelconque règle de droit, une certaine typologie finit par s’établir, de fait, au cours des siècles entre les différents quartiers de la Médina. Ainsi, les élites du savoir, du pouvoir ou de l’argent peuvent trouver aisément résidence dans les meilleures zones, en l’occurrence les sites en hauteur, la proximité de la Grande Mosquée, le voisinage de quelque institution prestigieuse ou d’une zâwiya, etc. Les Andalous peuvent compter sur la protection des pouvoirs publics et sur l’hospitalité des autochtones pour profiter des meilleures concessions de terrains. De leur côté, les marchands et négociants européens trouvent dans le quartier franc (à l’Est) l’hébergement qui répond à leurs besoins. Quant aux juifs, ils résident dans la hâra, un quartier ouvert où les services propres à leur communauté sont disponibles.

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MEDINA DE TUNIS L’ECHELLE HISTORIQUE DE LA MEDINA DE TUNIS

DEVELOPPEMENT H ISTOR IQU E

Carte réalisée dans la cadre du projet "Vous en dire long sur la Médina de Tunis" 434-534 Avec le soutien du Conseil Africa, province romaine de la Province de Barcelone est occupée par les Vandales. 1818 Tunis est décrite comme étant le siège d’un évéché. Les travaux de construction de Kuiliye (ensemble centré sur une mosquée à Prône) sont lancés par Youssef Saheb Ettabaa 703 à Halfaouine dans le faubourg Bab Souika. Les forces arabo-musulmanes utilisent Tunis comme base pour les attaques contre Carthage. Début des travaux de construction de la Grande 1837 Association de Sauvegarde 1941 Mosquée. Construction de l’église L’office des Arts Tunisiens est de la Médina de Tunis Sainte-Croix, qui installé à . 1726 1759-1782 remplacera la modeste 732 chapelle de meme nom Construction de Jamaa Règne d’Ali Ben Hussein Bey. Agrandissemnt de la Grande sur la rue Ezzitouna. mosquée. Ces travaux Jedid (nouvelle mosquée) Construction de Tourbet El Bey, nécropole des princes 1846 24 Rue du Tribunal -1006 Tunis. continuent jusqu’en 864 dans le quartier des teinturiers 1931 Husseinites, située Abolition (Sabaghine) par le Bey Hussein Fondation de la société savante Tel.: (216) 71 563 618 - (216) 71 560 896 Ben Ali. dans la Medina Centrale. de l’esclavage Fax: (216) 71 560 965 ‘les Amis du Vieux Tunis’ Suivant la pratique ottomane, dans la Régence Email : [email protected] il sera inhumé dans le mausolée [email protected] 1782-1814 de Tunis. qu’’il a fait construire. Site web: www.asmtunis.org 944 Tunis prospère sous le règne 1942-1943 Invasion de Hammouda Ben Ali Bacha. Renforcement Règne de Mohamed El .

1054 Kharijite de l’enceinte extérieure avec des bastions. Désormais elle comporte huit portes: Tunis tombe entre les 1714 sur le coté Nord 1847 mains d’une Construction de la Medersa Ennakhla Ahmed Bey ordonne la reconstruction faction des Bani Hilal. au souk el Kachachine, à proximité et Bab Sidi Abdesslam; de Bab Bhar (la Porte de la Mer ) . Le nouveau maitre de Tunis de la Grande Mosquée. 1943-1948 LA MEDINA DE TUNIS fonde une dynastie qui Période de la Reconstitution 1956 durera jusqu’en 1160. des armées de l’Axe Indépendance de la Tunisie et des alliés pendant Tunis est, sans contredit, une des 1857 la Seconde Guerre Mondiale. villes arabo-musulmanes les mieux Promulgation du Nouveau règlement d’urbanisme. 1957 conservées. Riche de douze siècles Pacte fondamental (Ahd el Amen) Amine Bey dernier Souverain d’histoire, la Médina de Tunis recèle 1159 - 1160 1930 de la dynastie husseinite, est aujourd’hui encore de très nombreux Tunis tombe devant l’armée Le quartier de la Hara (aujourd’hui destitué. monuments islamiques : au détour du prince almohade, sur le coté Est , le quartierde la Hafsia) est déclaré Proclmation de la République d’une ruelle, on découvre la Abdel Mu’min. au Sud et Bab el Fella, insalubre par les autorités municipales. Tunisienne. silhouette effilée d’un minaret ou la à l’Ouest Bab Sidi Kacem, Bab sidi Abdallah et Bab Alouj. coupole chaulée d’une zaouïa. Les 1229 rues s’allongent en murs continus, Le gouverneur almohade déclare 1858 1922-1928 Création de la Municipalité uniformes, où la demeure du notable son idépendance vis à vis de Classement de plusieurs édifices de Tunis (30 août). 1958 se distingue par son riche l’autorité centrale. La dynastie qui historiques dans la Médina. Démolition des Portes de la Médina. règnera jusu’au milieu du XVe siècle encadrement de pierre et sa 1861 De l’enceinte extérieure ne survivent majestueuse porte cloutée. Cité sera au nom de son fondateur, Le sultan Abu Zakariya El Hafsi Mohamed Sadok Bey que Bab Saadoun, Bab Bhar , Bab el méditerranéenne profondément Construction de la Médresa promulgue la première 1920 khadra , Bab Jédid et Bab Ménara. marquée par le Proche-Orient tant El Bachiya (1752) Constitution tunisiennne. Décret créant une zone de dans son architecture que dans son sauvegarde dans le secteur art de vivre, Tunis a été classée Ville des souks dans la Médina 1959 et la Medersa 1862 du patrimoine Mondial en 1979. Centrale. Concours international de 1230 Esslimaniya (1754). Restauration de la Zaouia L’expérience et le savoir-faire de l’aménagement Construction de la première Medersa Sidi Mehrez d’une nouvelle avenue l’Association de Sauvegarde de la (Echamaiya) par le sultan Abu zakariya par Mohamed Sadok Bey reliant la Porte 1912 Médina de Tunis a permis de El Hafsi (Reconstruction vers la fin du de France restaurer de nombreux palais et XVIIe siécle). Un musalla ( esplanade Le Service des Antiquités 1616 commence à classer des à la Grande Mosquée. médersas et de mener à bien des pour les grandes cérémonies religieuses) Construction du premier édifice est aménagé au-delà de la muraille édifices dans la Médina opérations pour la préservation, la important sous les ottomans, 1870-1877 de Tunis en tant que sur le coté sud de la Médina. la mosquée de Youssef Programme de réforme mise en valeur et la promotion de ce monuments historiques. Dey, près de la Kasbah. mené par le ministre site historique, de grande valeur Kheireddina Pacha. patrimoniale. 1249-1264 1960 Aménagement de nouvelles Règne d’El Mustansir. Création de 1535 voies dans le Faubourg Sud: nouveaux souks et réorganisation Prise de Tunis par les forces de Rue Sidi El Béchir et des souks existants. l’empereur habsbourg Charles Quint. 1232 Un sultan hafside fantoche mis Rue de la Gare. Construction de Bab Ménara. sur le trône. 1897 1534 Le collège Sadiki est transféré de 1967 1255 Tunis est occupée par 1872 l’ancienne caserne sur la Rue Sidi el Morjani vers un nouveau Création de l’Association Construction une nouvelle Kheireddine Barberousse. Effondrement de l’état Démolition de plusieurs tronçons batiment arabisant à la Kasbah. du Sauvegarde de la Médina mosquée sur les hauteurs de Tunis (ASM) de la ville «Jemaa el Hawa». Hafside. de l’enceinte intérieure . Bab Cartagena, Bab Souika , Bab Bnat et 1972 sont détruits et ne sont conservés INFORMATIONS Premier rapport majeur que Bab Bhar, et Bab Ménara. 1276 publié par L’ASM UTILES de Tunis en collabration Création d’un nouveau avec l’UNESCO. Bienvenue dans la Médina de Tunis . point d’accès 1450 1873 Profitez-en pour découvrir le centre au coté sud de la Médina, Reconstruction de souk el Qmach, Fondation du 1979 le marché des étoffes, le long de Collège Sadiki. La Médina de Tunis historique sous un autre angle hors le Bab Jedid des sentiers battus. la façade occidentale de la Grande classée Patrimoine Mosquée. Nul doute que tout converge vers la 1881 Mondial de l’UNESCO prestigieuse mosquée Zitouna, point Le Traité du BARDO (Le 12 mai), de repère de la Médina. établit un protectorat 1994 1370-1434 La promulgation du français sur la Régence. N’hésitez-pas à demander votre Règne du Sultan Hafside Abu Faris. premier Code du chemin à ses habitants qui se feront Patrimoine apporte une joie de vous orienter. une amélioration significative au cadre règlementaire de la sauvegarde 1886 du patrimoine archéologique et urbain. Loi Cambon sur l’immatriculation foncière. Décret sur le classement des Monuments Historiques. 2017 La Médina de Tunis fait partie de la liste des Cités Créatives. Espace de tolérance et de cohabitation entre les religions

unis est cosmopolite par vocation et ce dans la mesure où son site l’y prépare. En effet, la T langue de terre entre d’une part le lac et d’autre part la lagune (sekhat Sijûmî) sur laquelle elle est fondée, est un passage obligé pour travailleurs et voyageurs entre un Sud ouvert sur le Cap Bon, le Sahel et Kairouan et un Nord, pays de l’abondance grâce à la fertilité des sols et des ressources en eau. Les fondateurs de la ville contribuent à son cosmopolitisme dans la mesure où ils y amènent un millier de Coptes avec leurs familles pour bâtir un arsenal, tout en faisant travailler les Berbères pour y acheminer, à force de bras, les bois nécessaires à la construction des navires. Si on ajoute à ces éléments humains de base, les chrétiens héritiers des Byzantins, les soldats égyptiens, syriens, irakiens, khourassaniens (de Khourassân) amenés par les commandants d’armée arabes, on peut imaginer la diversité ethnique qui caractérise la société dans la Médina de Tunis déjà au temps des premières dynasties. Moyennant payement de la capitation (Jizya) et l’observation de certaines restrictions sociales, les chrétiens et les juifs de la ville parviennent à conserver leurs lieux de culte. La présence de non-musulmans dans la Médina n’étant toutefois pas tolérée après la fermeture des portes de la ville, les chrétiens et les juifs doivent, en effet, se loger extra-muros.

L’annexion de l’Ifriqiya par les Almohades au milieu du XIIe S., suivie, quelques décennies plus tard, par la fondation d’un Etat indépendant sous les Hafsides va favoriser l’afflux d’éléments nouveaux dans la société. Il s’agit d’abord des nombreux hommes de guerre appartenant aux tribus de l’Atlas marocain. Il y a ensuite des Mudéjars (musulmans d’Espagne devenus sujets des royaumes chrétiens après le XIe S.) qui font l’objet d’une émigration forcée après la conquête de Cordoue, de Valence, de Séville et d’autres villes de Castille. On trouve parmi eux des agriculteurs qui introduisent dans le pays de nouvelles techniques en matière de greffe, de taille et d’irrigation, des artisans appartenant à tous les corps de métiers, des lettrés, des savants, des gestionnaires et des hommes politiques. ‘Abderrahmân ibn Khaldûn (1332-1406) était de ceux-là. Né à Tunis d’une famille originaire de Séville, il est devenu non seulement un acteur remarqué dans la vie politique au Maghreb et au Machrek, mais aussi un grand historien et un précurseur de la sociologie. Après un ralentissement du flux, une nouvelle poussée de migrants andalous va concerner l’État hafside et en particulier la capitale Tunis après la chute du royaume de Grenade en 1492.

D’autres apports viennent grossir la population de Tunis : des familles de l’arrière-pays ifriqyen, des gens du Maghreb central (notamment de Tlemcen et de Constantine), des Tripolitains, des Noirs amenés d’Afrique subsaharienne et employés comme esclaves au service du prince et des familles aristocratiques. L’élément européen n’est pas absent non plus : chrétiens captifs puis affranchis après avoir été convertis (les ‘Ulûjs) qui occupent de hauts postes de commandement dans l’armée du sultan. D’autres chrétiens qui n’ont pas abjuré leur religion, à l’instar des mercenaires d’origine espagnole (surtout de Catalogne et de l’Aragon) qui, au XVe S., occupent un quartier près de Bâb Menâra (Sud-Ouest de la Médina) appelé Rbadh al-Nasâra, et disposent du privilège de pouvoir pratiquer leur religion à l’intérieur d’une église dédiée à Saint-François, armateurs et négociants européens vivant à l’intérieur des fondouks et groupés par nation ayant chacune une chapelle dédiée à son saint patron. 14 Les juifs, quant à eux, voient leur statut s’améliorer après les persécutions qu’ils ont dû subir sous le pouvoir almohade. En effet, à partir du XIIIe S., ils ont droit de cité dans la Médina (à la hâra), tout en restant astreints, toutefois, au port de signes vestimentaires distinctifs.

L’époque ottomane est également marquée par le cosmopolitisme à cause de l’afflux d’éléments nouveaux : janissaires, population civile dans laquelle se recrute la classe politique du pays, voyageurs, aventuriers et hommes d’affaires dont une partie va se mélanger aux populations locales et donner naissance, grâce aux alliances matrimoniales, à une catégorie sociale nouvelle, à savoir les kouloughlis ou kouroughlis. A toutes ces catégories s’ajoutent les Morisques (musulmans vivant dans le cadre d’un Etat chrétien depuis l’achèvement de la Reconquista) qui sont accueillis dans la Régence. A Tunis, ils développent divers domaines, notamment la production des chéchias, le travail de la soie, la fonte des métaux, l’art de la céramique, la distillation des parfums, le négoce, les activités financières, etc. C’est par le biais du commerce avec Tunis que les juifs Livournais se trouvent, à leur tour, amenés à s’installer, d’abord provisoirement puis définitivement dans la capitale.

Le caractère cosmopolite de Tunis se trouve renforcé à l’époque moderne par la présence des chrétiens : personnes de condition libre installées en vertu de capitulations signées par la Sublime Porte avec divers pays européens ; captifs que les corsaires ramènent à la suite de leurs incursions sur les côtes des pays chrétiens ; immigrés italiens fuyant la misère et les troubles politiques. L’implantation d’une population européenne de plus en plus nombreuse amène le développement de divers métiers ainsi que la création d’institutions d’enseignement. C’est un émigré politique livournais, du nom de Pompéou Sulema qui ouvre la première école de garçons (1831). Bientôt, d’autres écoles vont être créées dans la Médina : l’école François Bourgade à la rue du Missionnaire (1845), les deux écoles de filles ouvertes à la rue Sidi Sâber par les sœurs de Saint-Joseph de l’Apparition (1841), les deux écoles des Frères de la Doctrine Chrétienne, rue de la Kasba (1855), l’école italienne de filles, rue Sidi al-Morjâni, etc. Lieu de rencontre entre divers courants culturels Les différents apports humains ont fait de la Médina un véritable creuset de fonds patrimoniaux divers. En tant que monuments, les institutions religieuses et éducatives de Tunis témoignent de la richesse des différents courants architecturaux et des arts décoratifs qui marquent l’histoire de la ville et celle du pays d’une manière générale. Les traditions locales héritées de l’Antiquité ont été enrichies, voire transformées par des apports venus de l’Orient omeyyade et abbasside, du Maroc, d’Espagne et d’Europe et il serait fastidieux, d’en faire, ici, l’inventaire à partir de l’étude des mosquées, des médersas et des zawiyas. Disons que le syncrétisme réalisé au cours de plusieurs siècles finit par donner lieu à un modèle ifriqiyen. Un modèle auquel va s’ajouter, à partir du XVIIe S., un autre d’origine turque et d’obédience hanéfite qui conserve encore aujourd’hui toutes ses caractéristiques. Le modèle ifriqiyen est marqué par un syncrétisme combinant une longue tradition architecturale et décorative romano-byzantine locale, des emprunts à l’Orient, sans oublier la trace fatimide et ziride ainsi que les influences andalouses. 15 La mosquée al-Zeitûna, dont l’architecture reprend celle des mosquées de Kairouan et de Cordoue, en constitue un prototype, fréquemment reproduit - soit dans son ensemble, soit dans les détails - dans d’autres monuments de la capitale. Les caractéristiques architecturales de cette mosquée phare de Tunis sont fixées depuis le XIe S. à l’exception du minaret actuel datant du XIXe S. Une cour bordée de trois portiques dont une galerie narthex en avant de la salle de prière avec une coupole à l’entrée de la grande nef axiale appelée Bâb el-Bahou. La salle de prière hypostyle comporte des nefs (15) et des travées (6). La nef médiane, plus large est délimitée par des colonnes jumelées, se croisant à angle droit devant le mihrab avec la première travée. Les arcs en plein cintre outrepassé relient les colonnes. Dans ce sanctuaire, la robustesse des murs et des tours d’angle, qui rappelle les forts byzantins, tranche avec l’ensemble de la construction. L’utilisation de matériaux de remploi récupérés notamment dans les vestiges de Carthage (colonnes au nombre de 184 et des chapiteaux) est valorisée grâce au grand soin apporté dans le choix de la couleur et de la qualité de la matière, surtout en ce qui concerne la nef centrale et ce pour réaliser une symbiose avec les éléments décoratifs. D’autres aspects peuvent être relevés : réalisation d’un type de mihrâb bien caractéristique de l’art sous les Fatimides et les Zirides, avec niches cannelées coiffées par des coquilles rayonnantes et adoption d’un style très particulier de coupoles dont les dômes se composent d’une base carrée, d’un tambour octogonal permettant de réaliser le passage de la forme carrée à la forme circulaire ornée d’une calotte hémisphérique côtelée.

Cour de la grande mosquée Zitouna 16 Porte du mausolée des Mouradites 17 On retrouve presque la même structure d’ensemble - toutes proportions gardées et compte non tenu ni des matériaux utilisés ni de la richesse de la décoration - dans nombre de monuments, que ce soit au XIIIe S. : le Jami‘ al-Hwa, le Jami‘ al-Zeitûna al-Barrâni (ou mosquée Zrar’iyâ), la médersa al Chamma’iya ; au XIVeS. : Jami‘ al-Hliq ou au XVeS. : la médersa al-Montasirîya. Evidemment, le style architectural et décoratif traditionnel connait à cette époque une rénovation grâce à l’apport hispano-mauresque et l’art mamelouk d’Egypte (voir Midhat al-Soltâne et le mausolée sidi Qâsim al-Jelîzi), sachant que de l’art almohade, peu de traces ont pu résister au temps, exception faite de Jami‘ al-Kasba.

Le modèle ottoman est introduit dès le début du XVIIe S. ; la mosquée de Yûsuf dey en constitue le prototype. Ses caractéristiques particulières sont le revêtement du mihrab par des panneaux de marbre polychromes et la forme octogonale du minaret à tour doté d’un balcon protégé par un auvent en bois à lanternon à toit pyramidal recouvert de tuiles vertes. Dans la salle de prière, on remarque deux nouveautés à l’usage de la liturgie : le mahfil (une estrade centrale aménagée pour le muezzin) et la khatma (une chaire utilisée pour la psalmodie du Coran). Les influences européennes apparaissent surtout dans le choix des matériaux et des motifs. Les importations du marbre de Turquie puis d’Italie (notamment de Carrare) vont prendre de plus en plus d’importance à partir du XVIIe S. Les marbres livrés à l’état brut partent de Livourne ou de Gênes pour La Goulette et sont travaillés par des artisans de Tunis. Le ministre Yûsuf Sahib al-Tâba‘ est allé même jusqu’à acquérir une concession des carrières italiennes pour fournir de la matière à sa mosquée et son palais de Halfawîn. Sur les marbres sculptés, on peut distinguer plusieurs motifs empruntés à l’art de la Renaissance tardive et surtout à l’art baroque italien, tels la guirlande, la feuille d’acanthe, la volute, le cartouche, la corne d’abondance, la conque, etc .

L’utilisation des carreaux de faïence d’Italie, de Hollande, de France et d’Espagne constitue un autre trait des influences européennes. On peut en dire de même de l’habitat privé, entendez non collectif et propre à une famille, qui est la règle dans la Médina. Il se présente à la fin de l’époque moderne, sur le plan architectural, comme une synthèse des multiples influences accumulées au fil des siècles. A la tradition gréco-romaine, l’habitation type emprunte le plan, en péristyle, de la cour intérieure. De la maison de Fostat elle tient l’entrée en chicane et la disposition verticale (superposition des galeries). Des Almohades et Hafsides elle hérite les chambres à alcôves (beit bil mqâsers). Aux Andalous elle doit le renouvellement continuel de l’ornementation intérieure et extérieure, tant au niveau de la sculpture que de la teinture avec, notamment, le plâtre sculpté au fer (naqch hadida) et l’utilisation des carreaux de faïences émaillées. Aux Européens, en particulier italiens, elle emprunte quelques éléments de l’art de la Renaissance ainsi que l’utilisation du marbre de Carrare et la verrerie de Murano (Venise).

Dotée d’une situation géographique originale, la Médina de Tunis a eu une histoire glorieuse, quoique mouvementée. Une histoire qui a fait d’elle un creuset de divers fonds patrimoniaux provenant de pas moins de six civilisations : successivement, celles des Aghlabides, des Fatimides, des Banu Khourrassan, des Almohades, des Hafsides et des Ottomans.

18 Ce musée à ciel ouvert, classé au patrimoine mondial de l’humanité demeure une source d’inspiration culturelle et architecturale inégalable. Un patrimoine qui se doit aujourd’hui d’être davantage valorisé.

Orientations bibliographiques

Bachrouch (T.), La Médina de Tunis avant le Protectorat, Tunis, Centre d’Etudes et de Recherches Economiques et Sociales (CERES), 2008. Daoulatli (A.), Tunis sous les Hafsides, évolution urbaine et activité architecturale, Tunis, 1976. EL Annabi (H.), « Tunes, Tynes, Tunis, Al-Hâdhra », dans La Tunisie au patrimoine mondial de l’humanité. Les sites culturels (textes réunis par Samir Aounallah), Tunis, Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle, 2019, pp. 99-156. Saadaoui (A.), Tunis, ville ottomane. Trois siècles d’urbanisme et d’architecture, Tunis, Centre de Publication Universitaire (CPU), 2001. Sebag (P.), Tunis, histoire d’une ville, Paris, l’Harmattan, 1998.

19 Au cœur de la Médina de Tunis © Sami Harize 20 Tunis : la parure architecturale à l’époque moderne Ahmed Saadaoui (Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba)

u cours des trois siècles de rattachement de la Régence à l’Empire ottoman (1571-1881), A nous observons des périodes de prospérité, d’extension et de régénération de la ville, alternent avec des moments de ralentissement des activités de construction et d’urbanisation, voire même des phases de crise et de récession. Les circonstances politiques et économiques du pays sont à l’origine de ces fluctuations. Cependant, comme d’autres grandes villes arabes du monde ottoman, durant l’époque moderne qui correspond à l’époque où Tunis entretenait des liens avec Istanbul, la cité a connu une phase de développement urbain qui lui a permis de conserver son patrimoine architectural hérité des siècles passés et de l’enrichir

La récupération définitive de la ville par les Turcs, en 1574, eut pour conséquence immédiate l’écartement du péril espagnol qui, depuis plusieurs décennies, menaçait lourdement le pays. Par contre, le rétablissement de la sécurité intérieure et la pacification du pays est une œuvre de longue haleine ; à l’époque d’Othmân Dey (1698-1610), des résultats tangibles furent réalisés dans ce domaine. Et bien que les premières années de l’occupation ottomane aient été peu fructueuses, il est indéniable que l’incorporation de l’ancien royaume des Hafsides au domaine de l’Empire ottoman contribua au lent redressement du pays. Tunis retrouva les apparences et l’opulence de ses heures de gloire. Mieux qu’un grand centre de commerce, la cité se présentait alors, vers le milieu du XVIIe Siècle, comme un foyer de civilisation. Avec ses mosquées et ses madrasas nouvellement construites ou rénovées, elle constituait un centre de culture et de raffinement qui rayonnait sur toute la Régence et au-delà. A l’instar des sultans d’Istanbul, les deys et les beys de Tunis construisent des mosquées, des madrasas, des souks et des bains publics. Leurs réalisations architecturales reflètent un mélange de traditions locales et andalouses avec des éléments nouveaux venant d’Orient ou d’Europe. A cette époque, Tunis redevient l’une des plus importantes capitales du Maghreb, rayonnant sur les contrées voisines et s’enorgueillissant de renfermer de belles œuvres architecturales.

La première grande mosquée construite par Yousef Dey (1615) présente une structure architecturale ifriqiyenne (salle hypostyle, couverture en voûtes, etc.), l’influence ottomane orientale ne concerne que la forme du minaret (octogonale) et quelques éléments d’aménagement et de décor tels que le minbar maçonné et plaqué de marbre ou cette écriture cursive orientale qui orne le monument. La mosquée de Youssef Dey a constitué un prototype pour une série de grandes mosquées construites ultérieurement par les Mouradites et les Husaynites à Tunis. 21 La mosquée Hammouda Pacha

22 La mosquée Hammouda Pacha construite une quarantaine d’années après, en 1655, se distingue par son luxe et par l’emploi de nouveaux matériaux ; elle inaugure un système décoratif nouveau fondé sur l’emploi exhaustif de marbre. Ici, colonnes, chapiteaux et placages de marbre relèvent d’actions de sculpteurs italiens : c’est l’Italie qui fournit les marbres et ses artisans avaient décoré le monument. Employée pour la première fois à Tunis, la marqueterie de marbre de couleur à l’italienne qui orne l’entrée du mausolée rattaché à la mosquée, sera très en vogue dans d’autres fondations mouradites et husaynites .

Al- Mahfil (mosquée Hamouda Pacha)

23 salle de prière (mosquée Hamouda Pacha) 24 25 Avec sa couverture en coupoles, la mosquée de Muhammad Bey achevée en 1697, dérive d’un prototype turc ; elle reste l’unique représentant de l’architecture ottomane en Tunisie. D’où son intérêt et son importance. Elle est également ornée de d’un beau revêtement en carreaux de céramique importée d’Iznik.

Comme celle de Hammouda Pacha, la mosquée Husayn Ibn cAlî (1727) est très marquée par l’art baroque italien au niveau de son décor en marbre ; cependant elle enferme la plus importante collection de céramique dite d’Iznik importée d’Istanbul.

La structure et le décor de la salle de prière de la mosquée de Saheb al-Tabaa (1814) portent des indices sur les différents courants artistiques et architecturaux qui avaient traversés le pays. En effet, sa disposition est conforme au modèle local médiéval, son minbar maçonné et son mahfil en bois témoignent d’une influence orientale ; le décor de plâtre sculpté, malgré une grande liberté d’exécution, est resté fidèle à l’héritage de l’art hispano-maghrébin et enfin les colonnes, les chapiteaux, les encadrements des portes et des fenêtres et les différents placages de marbre énoncent des techniques et des motifs italianisants et rattache la mosquée à l’art rococo italien.

Cette époque nous a laissé plusieurs dizaines de tombeaux princiers dites Tourbas dispersés dans plusieurs quartiers de la ville; certains sont intégrés à des complexes architecturaux, telles les tourbas de Youssef Dey (1639), celle de Hammouda Pacha (1685), celle de Hussayn b. cAlî (1727) et celle de Saheb al-Tabaa (1814). L’élément essentiel de ces mausolées ce sont les salles funéraires qui se distinguent par la variété de leurs couvertures ; en effet, parfois celles-ci sont abritées par des toits pyramidaux couverts de tuiles vertes ou par des coupoles de différentes formes sphériques, ovoïdes ou bulbeuses. Chaque mausolée abrite la tombe du fondateur et les sépultures d’autres membres de sa famille et parfois même celles de ses serviteurs et de ses mamlouks. Avec ses huit salles funéraires abritant 165 tombes, le monument dit la Tourba du Bey (1770) est le plus célèbre et le plus vaste mausolée princier laissé par les Ottomans et les Husaynites en Tunisie. Mosquée Saheb al-Tabaa 26 Mosquée Saheb al-Tabaa 27 Vers le milieu du XVIIIe Siècle, la ville compte une vingtaine de madrasas, plusieurs d’entre elles se trouvent autour de la mosquée al-Zaytûna (al-Mouradiya, al-Nakhla, al-Bâshiyya, al-Slimâniyya, etc.). Comme les tubas, ces établissements sont parfois incorporés à des ensembles architecturaux ; elles présentent un plan classique hérité de l’époque hafside : une entrée en chicane mène dans une cour rectangulaire entourée, sur un étage ou deux, de cellules pour les étudiants et d’un masjid.

Parmi les constructions édifiées à Tunis à cette époque, nous devons citer les zawiyas. Nombre d’entre elles furent construites aux temps des Mouradites ou celui des Hussaynites et sont venues enrichir la parure monumentale de la ville. Un inventaire datant du milieu du XVIIIe Siècle indique que le nombre des zawiyas de Tunis approchait la centaine (17 dans la médina, 44 dans le faubourg nord et 31 dans le faubourg sud). Certaines de ces fondations accueillaient des groupes de soufis qui appartenaient à des confréries dont le rôle est d’assurer la transmission d’une spiritualité mystique ne pouvant être enseignée dans la mosquée ou la madrasa.

Du XVIIe Siècle, et parmi les nouvelles zawiyas qui ont vu le jour, nous citons les deux zawiyas apparentées, al-Qashashiya et al-Bukriya. Au XVIIIe Siècle, le fondateur de dynastie husaynite édifia, près de souk al-Blât, une zawiya pour abriter les réunions de la confrérie cAzzûziya dont le siège se trouve à Zaghouan. Sîdî Ahmad al-Bahi édifia lui-même la zawiya qui portera son nom en 1747 ; l’établissement fut doublé d’une madrasa consacrée à la diffusion du savoir religieux. Le XIXe Siècle nous a laissé les plus remarquables zawiyas de la médina de Tunis. En 1862, fut reconstruite par al-Sâdiq Bey la belle salle funéraire de la zawiya qui abrite le cénotaphe de Sîdî Mehrez, le saint patron de la ville. Quelques années auparavant, en 1850, Ahmad Bey construisit la zawiya de Sîdî Ibrâhim al-Riayâhi. En 1852, le ministre Mustafa Khaznadar édifia celle de Sîdî cAlî Chîha. Les trois monuments se caractérisent par des coupoles monumentales ovoïdes ou bulbeuses et par un décor très riche : marbre, faïence polychrome, bois peint et stuc ciselé.

Les palais et les demeures représentent également une des plus belles parures de la ville ottomane. Jacques Revault nous a laissé un travail monumental sur les palais et les demeures de Tunis du XVIe au XIXe Siècle. Pratiquement toutes les demeures étudiées par le chercheur français remontent à l’époque ottomane, ce qui prouve la richesse du patrimoine architectural datant de cette époque et que conservent Tunis et les autres villes historiques du pays.

Les habitations modestes, les demeures bourgeoises ou même les palais présentent un plan ressemblant caractéristique de la maison traditionnelle à cour centrale. Seules les proportions et la décoration relatent les conditions économiques des occupants des lieux. Les plus grandes demeures sont fréquemment séparées de la rue par une drîba, un passage privé, qui éloigne l’intérieur des habitations du bruit de la rue et que seuls les résidents du voisinage peuvent emprunter.

28 Ces maisons se distinguent également par l’importance des vestibules (skîfa-s), salles d’attente qui permettaient au maître de maison de recevoir ses visiteurs sans les faire pénétrer véritablement à l’intérieur : d’où la dimension de ces pièces et la présence de banquette maçonnée et une décoration particulièrement soignée. L’intérieur de ces habitations s’organise autour d’un patio dallé et parfois entourés de galeries ; nous rencontrons des cours sans galerie, ou des cours pourvue d’une, de deux ou de quatre galeries. Quelquefois la cour est agrémentée d’un arbre ou d’une plante qui offre une verdure et une fraîcheur appréciable surtout l’été. Parfois une fontaine dotée d’un, de deux ou de trois vasques se dresse au milieu de la cour. Les chambres entourent le patio sur un seul ou sur deux niveaux. Outre les chambres longues, les chambres présentant un plan en T renversé sont une caractéristique des habitations traditionnelles tunisiennes : à l’intérieur, l’alcôve médiane de la chambre (qbû) est flanquée de deux petites pièces (maqsûra) rectangulaires de dimension égales couvertes de voûtes en berceau. Les alcôves latérales sont équipées de lits en bois peint et sculpté délimités par des arcs sculptés dans le bois ou dans le stuc. Les plus riches demeures sont complétées par une dwîra, littéralement petite maison, avec une cour recevant la cuisine, les dépendances, les pièces de provision, une salle d’ablution ou même un hammam; c’est là un domaine réservé aux femmes et aux serviteurs. Les plus importantes maisons tunisiennes sont pourvues également d’appartements particuliers pour les hôtes (dâr al-diyaf) et d’une chambre haute réservée au maître dite kshuk. Les murs des chambres, la cour intérieure et les vestibules sont le plus souvent ornés d’un revêtement de faïence polychrome (locale ou importée) complété d’une parure de plâtre sculpté. L’extérieur de ces maisons est plutôt austère et les ouvertures y sont rares; exceptionnellement des fenêtres dont les grilles ouvragées font saillie sur la rue. L’opulence du maître se remarque sur la porte de la maison. Se fermant par deux battants en bois munis de heurtoirs et ornés d’un décor clouté, la porte d’entrée est surmontée d’un arc en plein cintre outrepassé qui s’inscrit dans un encadrement mouluré réalisé dans le marbre, le calcaire clair ou le grès coquillier.

Comme habitations de cette époque, nous mentionnons le petit palais édifié au tout début du XVIIe Siècle par le fondateur du régime des deys, à Tunis, dans le quartier des Teinturiers et qui porte le nom de Dâr Othmân ; ce monument se rattache par son plan et son architecture aux traditions hafsides. Nous citons également la maison édifiée par Hammüda Pacha près de la Kasbah ou celle construite par Ramdân Bey dans le quartier de Dâr al-Bâshâ, vers la fin de la période mouradite. Du XVIIIe Siècle se distinguent les maisons dites Dâr Lasram, Dar Hussein ou celle de Ben cAbd Allâh, cette dernière se trouve dans le quartier de Tourbet el-Bey.

Durant les XIXe et XXe Siècles, Tunis connait des mutations profondes, politiques, socio-économiques, culturelles, techniques et artistiques. Pour ce qui est de la ville et de l’architecture, les changements sont spectaculaires. Jusqu’au milieu du XIXe Siècle, le fait urbain était matérialisé uniquement par la médina ou la ville dite arabe qui contrôlait des espaces environnants plus au moins étendus. Pendant le Protectorat, la cité ancienne sera dédoublée suite à la mise en place d’une ville neuve, dite la ville européenne.

29 , , siège de l’ASM de Tunis

30 31 Références bibliographiques

Marçais (G.), L’architecture musulmane d’Occident, Paris 1954. Raymond (A.), Tunis sous les Mouradites. La ville et ses habitants au XVIIe Siècle, Cérès éditions, Tunis 2006. Revault (J.), Palais et demeures de Tunis, (XVIe-XVIIe S.), CNRS, Paris 1967. Revault (J.), Palais et demeures de Tunis, (XVIIIe-XIXe S.), CNRS, Paris 1971. Saadaoui (A.), Tunis, ville ottomane : trois siècles d’urbanisme et d’architecture, CPU, Tunis 2001. Saadaoui (A.), Tunis, architecture et art funéraires. Sépultures des deys et des beys de Tunis de la période ottomane, CPU, Tunis 2010. Saadaoui (A.), Tunis au XVIIe Siècle : des actes de waqf de l’époque des deys et des beys mouradites, FLAH, Tunis 2011. Saadaoui (A.),Tunis à l’époque de Husayn b. Ali et de Ali Pacha (1705-1756), FLAH, Tunis 2015. Sebag (P.), Tunis au XVIIe Siècle, une cité barbaresque au temps de la course, L’Harmattan, Paris 1989. Sebag (P.), Tunis. Histoire d’une ville, L’Harmattan, Paris 1989.

32 La Médina de Tunis : une politique inclusive pour une ville durable Amel Meddeb Ben Ghorbal (Directrice générale de l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis)

our à tour punique, romaine, vandale, byzantine, arabe , conquise par les espagnols, T soumise aux turcs puis au protectorat français, la médina de Tunis ne fait vraiment parler d’elle qu’à la fin du VIIe S. avec l’avènement des omeyades qu’ils aménagèrent en tant que la deuxième cité après la fondation de Kairouan, vingt ans auparavant. Depuis, elle est devenue le témoignage vivant d’un urbanisme arabo-islamique, avec ses quartiers résidentiels, ses artères commerciales qui se présentent jusqu’à ce jour sous une forme presque inchangée depuis la fin du XVIIIe S.

Se développant sur plus de 270 hectares, entre la médina centrale et ses deux faubourgs nord et sud, elle se caractérise par son tissu urbain très dense, son réseau viaire spécifique formé de rues, ruelles et impasses desservant des maisons à patio accolées les unes aux autres , par ses 26 souks s’étendant tout autour de la grande mosquée Ezzitouna et par ses 700 monuments historiques. Ses boulevards aménagés à l’emplacement des anciens remparts démolis au début du XXe S, matérialisent la limite de ce centre urbain historique et en font un quartier distinct d’une ville en pleine expansion.

Place mosquée Zitouna 33 Classée sur la liste du patrimoine universel de l’humanité de l’UNESCO en 1979, la médina de Tunis est non seulement un témoignage d’un passé glorieux, mais plus encore, elle est un immense centre historique en perpétuelle évolution dont l’avenir est indissociable de celui de la capitale. Sa préservation et sa pérennité sont tributaires de la mise en place d’une stratégie de sauvegarde durable se basant sur la culture et le social comme une marque de son identité locale.

Ce centre historique qui cherche à se repositionner au sein d’une métropole, se veut vivant et en phase avec la contemporanéité. ll tend à retrouver sa splendeur d’antan tout en s’adaptant avec les nouvelles technologies intelligentes. Il s’agit d’une médina résiliente, à la recherche d’une certaine excellence urbaine pour une meilleure qualité de vie partagée. Cela ne peut se faire qu’avec la mise en place d’un projet commun participatif entre la municipalité de Tunis, les habitants de la médina et les professionnels du commerce et de l’artisanat. Tous les intervenants doivent s’engager ensemble pour atteindre des objectifs de préservation d’un cadre patrimonial exceptionnel et de consolidation d’une vision inclusive socio-économique appuyée par un dynamisme des activités relatives au commerce, à l’artisanat et au tourisme.

Par leur qualité esthétique, les souks, les espaces touristiques et les façades des parcours urbains pourront être le reflet d'un patrimoine indéniable et d'un cadre de vie apprécié par tous. En effet, la restauration des bâtiments, l'embellissement des façades, la création de parcours, l'agencement de l’espace public ainsi que des terrasses, expriment la personnalité d'une rue, d'un quartier et de la médina elle-même. Ils renvoient également à la qualité des services et des produits proposés aux clients et invitent au partage et à la convivialité. L'aménagement de l'espace public s'adresse à tous, quelle que soit son utilisation. Il n'a de sens qu'en prenant en compte l'ensemble des usages possibles même lorsqu'ils sont temporaires. Ainsi, repenser l’espace public c'est avant tout s'inscrire dans la durée et la pérennité.

C'est aussi améliorer le cadre de vie pour créer les meilleures conditions d'un " bien- vivre en Médina", garantissant un partage équilibré des potentialités économiques, sociales et culturelles de la médina de Tunis. Sachant que tous les acteurs (habitants, artisans, commerçants et opérateurs touristiques) peuvent participer aux projets de requalification urbaine et des différents projets d'aménagement et de restauration. Il s’agit de s'inscrire activement dans une démarche inclusive commune et partagée avec l'autorité locale. L’enjeu est de contribuer à préserver et valoriser à la fois l’identité du cadre historique ainsi que celle de tous les acteurs. Cette démarche participative ne peut se faire qu’en instaurant le droit à la culture et la décentralisation de l’offre culturelle. Elle permettra à la fois l’encouragement de la créativité et la reconstitution d’un tissu social en délabrement. Pour se faire, les politiques culturelles doivent être basées sur les divers concepts privilégiant la créativité, la diversité et la participation à l’effort de maintien en vie du patrimoine.

34 Par ailleurs, la cohésion sociale de la Médina dépend, en partie, des volontés et des efforts menés par les autorités pour susciter localement la croissance et le développement économique tout en poursuivant de manière cohérente les objectifs environnementaux, sociaux et d’aménagement urbain. Ainsi, le centre historique se doit être un espace équilibré et de partage, accessible à tous, se traduisant par une réappropriation du patrimoine architectural et urbain en tant que facteur de construction citoyenne et d’inclusion sociale. La notion de partage se traduit par la mise en place des nouvelles technologies et des services urbains innovants pour une réelle valorisation du patrimoine. La perception de l’aménagement des espaces publics des usagers est en mutation. De nouveaux services urbains émergent, offrant aux usagers une information en temps réel, une mise en relation meilleure et une prise en compte des besoins efficaces. Au-delà des enjeux des technologies numériques, de nouveaux types de services aux habitants émergent, créant de nouvelles formes d’économies alternatives et une nouvelle approche du service public et de nouvelles territorialités où les technologies ne viendraient pas se rajouter à l’environnement urbain, mais en deviendraient des éléments constructifs. Il ne s’agit pas d’un espace urbain connecté et truffé de matériels numériques et d’écran. Mais bien au contraire, la technologie est là pour participer à inventer un espace urbain aussi bien créatif que partagé, recentré sur le citoyen dans le but de valoriser le patrimoine architectural et culturel.

Le projet « vous en dire long sur la médina de Tunis » est l’exemple même de l’utilisation du digital pour la valorisation des monuments historiques. Il s’inscrit dans une logique de la promotion de la médina de Tunis en termes de concrétisation de projets d’initiatives culturelles et artistiques. L’objectif est de contribuer à la promotion de l’identité culturelle de la médina de Tunis et de renforcer la visibilité de ses monuments en leur dotant de plaques signalétiques en QR code et en réalisant un coffret de cinq cartes - guides thématiques. Le projet a vu le jour en 2017 à l’initiative de l’association de sauvegarde de la médina de Tunis. Il a bénéficié d’un financement fourni par le réseau méditerranéen des villes Med Cités en partenariat avec la Députation de Barcelone.

Le coffret des cartes-guide thématiques grand format en couleurs, imprimées recto/verso, fournit des informations précises sur la médina de Tunis (monuments; développement historique ; les métiers créatifs ; les équipements culturels, touristiques et de loisirs ; les portions de circuits urbains traversant la Médina et ses deux faubourgs). Ce support est devenu incontournable pour tous ceux qui cherchent à découvrir et redécouvrir la médina de Tunis, à arpenter ses rues et ruelles, à flâner dans ses souks et ses artères commerciales, s’aventurer dans les profondeurs de ses quartiers, reconnaitre ses lieux de cultures et de loisirs et apprendre à apprécier ses métiers ancestraux.

35 Frontispice du coffret des cartes de Tunis 36 Le projet Médinapédia est le fruit d’une collaboration fructueuse entre l’ASM de Tunis et l’association Carthagina. Il s’agit de la mise en place d’une soixantaine de plaques QR code à l’entrée des monuments dont le déchiffrage se fait avec une simple application sur des smartphones accessible en plusieurs langues. Ce procédé a facilité l’accès aux informations relatives aux différents édifices répertoriés par un téléchargement d’informations sur la médina et ses prestigieux monuments, dont la source principale est l’encyclopédie en ligne Wikipédia.

Pour conclure, les exemples ne manquent pas d’initiatives démontrant que la valorisation du patrimoine peut être l’agent d’un dynamisme local et d’une amélioration de la qualité de la vie. Il faudrait aussi souligner le rôle que joue l’ASM de Tunis en tant que médiatrice entre habitants et les pouvoirs locaux. Son rôle de laboratoire de recherches autour des problématiques urbaines, architecturales et socio-économiques, est un gage de développement durable de la médina de Tunis et de ses abords. En effet, le souci majeur de cette association professionnalisée est de répondre aux besoins du citoyen et d’œuvrer pour son bien-être. Sa mission est de revitaliser l’espace historique afin qu’il puisse être une entité dynamique capable d’engendrer un développement socio-économique.

37 Tunis Capitale : Perspective d’une identité multiple Hichem KSOURI (École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme)

étropole économique et sociale depuis les époques historiques les plus anciennes, Tunis M a constitué le long du siècle dernier et après l’Indépendance, le centre urbain ayant drainé des investissements relativement importants qui sont à l’origine du renforcement de son statut de première ville du pays. Un déséquilibre de peuplement caractérise la répartition spatiale de la population tunisienne entre le Grand Tunis le reste du pays. Cette situation qui s’est manifestée depuis le tout début du siècle dernier, se confirma après l’Indépendance. L’effectif de la population passa de 747967 habitants en 1956 à 2 643 695 habitants en 2014. Le District de Tunis qui couvre les gouvernorats de Tunis, de l’Ariana, de Ben Arous et de La Manouba, se classe au premier rang des espaces les plus peuplés de Tunisie. Résidant sur un territoire d’à peine 2 % de la superficie nationale, sa population représente environ le quart (24 %) de l’effectif national . Depuis plus d’un siècle, le contexte dans lequel se sont effectuées l'urbanisation et la croissance urbaine a fortement marqué le système urbain dans sa configuration, sa hiérarchie et dans la distribution spatiale de ses composantes. Tunis Capitale se présente comme une ville primatiale dont le poids est prépondérant dans le système urbain. Elle se détache du reste des centres urbains du pays illustrant les conséquences de la métropolisation résultant du changement socio-économique observé depuis la fin du dix-neuvième siècle. Cette tendance en perpétuelle croissance continue à produire un tissu architectural et urbain étalé et discontinu perpétuant un développement périphérique fragmentaire et selon des logiques spécifiques. Cette primatie tunisoise s’explique par une polarisation multiple, démographique, économique, culturelle et politique, reflétant le poids prépondérant de l’État centralisé à l’échelle du territoire national, marqué par le déséquilibre caractérisant le système urbain tunisien.

Il peut paraitre prétentieux de chercher à dresser une prospective de l’évolution urbaine d’une agglomération de l’importance de la Tunis. Toutefois, améliorer l’image architecturale et urbaine qu’elle présente pourrait contribuer à en esquisser l’identité culturelle à travers la conservation, la revitalisation du patrimoine et la prise en compte de la mémoire historique et écologique de ses lieux. Ainsi, les scenarii et axes à considérer dans les actions futures seront identifiés et établis selon la considération des composantes naturelle, paysagère et culturelle de ce territoire. Creuset historique et legs archéologique unes (Tunis), Maxula (Rades), Aquae Persianae - Naro (Hammam Lif) étaient des T agglomérations urbaines fondées depuis la haute antiquité. En particulier Tunes qui existait avant et depuis la fondation de Carthage était une vraie cité active et habitée par de riches citoyens.

¹Recensement général de la population et de l’habitat 2014, Volume 3 ; Caractéristiques démographiques et fécondité, INS, Novembre 2016, pp.16 et 17. 38 38 39

Carte des vestiges antiques de Tunis (d’après Fantar (M.H.) 1979, fig. 13 p.74) La conquête arabe octroie à Tunis un rôle de métropole aux dépens de la capitale punique et romaine. Rivale de Kairouan, en tant que pôle économique et religieux, elle est depuis la période almohade la capitale du pays. La décision de choisir le site de Tunes-Tûnes était probablement motivée par ses atouts d’ordre topographique. En effet, sa position sur un relief imminent entre deux lacs suffisamment en retrait par rapport à la côte, rend ses accès facilement contrôlables et sa défense de tout danger maritime ou continental notoirement efficace. À l’arrivée des Ottomans, Tunis était déjà pillée, détruite et presque dévastée par la conquista espagnole. A l’époque ottomane, on a opté pour une œuvre de restauration plutôt que d’extension d’une ville particulièrement détruite suite à la démolition de ses remparts et nombre de ses quartiers d’habitation. C’est ainsi que jusqu’à l’instauration du Protectorat français, la ville et ses palais résidentiels, ne se sont pas développés en dehors du territoire déjà occupé par les hafsides. Une urbanisation à échelle démesurée

l convient d’insister sur le fait que l’approche des institutions nationales chargées de la I planification urbaine visait avant tout l’optimisation des réserves foncières en vue de satisfaire les besoins en logement des différentes catégories sociales et en fonction de leurs moyens et revenus. En dépit des efforts déployés, la pression urbaine demeure difficilement maitrisable produisant un urbanisme spontané et anarchique dans sa majeure partie. Étant la préoccupation majeure du Tunisien, la propagation de l’habitat de type pavillonnaire a contribué fortement à l’étalement démesuré de l’étendue urbaine avec un paysage marqué par la platitude de sa perspective. Cette vaste étendue de constructions devrait être aménagée en fixant « les règles à suivre pour l’organisation et l’exploitation optimale de l’espace, la planification, la création et le développement économique, développement social et équilibre écologique en vue de garantir un développement durable et le droit du citoyen à un environnement sain» .

Malgré les efforts fournis à travers les actions d’aménagement et de restructuration visant à la fois l’organisation et l’optimisation de l’espace urbanisé, plusieurs zones ne présentent aucune attractivité culturelle en dehors de quelques lieux à significations historique et/ou archéologique. L’écart entre la qualité architecturale et urbaine et la spectaculaire progression de l’espace urbain semble la caractéristique majeure constatée par les spécialistes de l’urbanisme tunisois. En effet, si le centre historique (médina et ville européenne) constitue un noyau homogène à grande valeur architecturale et urbaine attestée, la périphérie se présente comme un véritable chantier perpétuant un développement périphérique à la fois fragmentaire et additionnel sans considération d’une image de cohérence globale. Il apparait bien que seules les infrastructures routières permettent de relier ces diverses entités sans structure ni hiérarchie urbaines. La question qui se pose est comment les tendances actuelles d’une ville polynucléaire pourraient changer alors que tout est fait pour conforter son développement éclaté ? La croissance contemporaine est marquée par la migration puis l’éclatement du centre. Les actions d’aménagement modernes ont engendré le déplacement successif du centre d’intérêt

² Code de l’urbanisme loi n° 94-122 du 28 novembre 1994. 40 vers la ville européenne puis vers les nouveaux quartiers périphériques en provoquant un déplacement des fonctions centrales (activités tertiaires administratives et commerciales) de la médina vers la ville nouvelle (ville européenne). Depuis les années soixante du siècle dernier ce déplacement des services s’est opéré aux quartiers d’El Manezah, El Manar, au Lac nord, Ennasr et récemment vers le centre urbain Nord, souvent dans des lotissements essentiellement conçus pour le logement. Poids écrasant de la médina et du tissu colonial

l’origine, la création d’un tissu s’étendant face à la ville traditionnelle dans la partie A orientale et dans la zone d’épandage des eaux pluviales et des égouts qui déversaient dans le lac, était synonyme de l’émergence d’une ville double. Celle-ci avait le statut de ville nouvelle annonçant non seulement l’ère des changements mais la hiérarchisation sinon la différenciation de deux secteurs dans une même entité urbaine qui se doit affirmer l’unité et l’homogénéité. Le quartier de la Qasba s’est vu conserver son statut hautement politique par l’édification au tout début du protectorat de bâtiments administratifs et éducatifs tel que le palais de justice, le siège du Ministère des Finances et le collège Sadiki pour ne citer que ces exemples. Ces constructions obéissent à un style dit « arabisant » qui affiche un répertoire imitant le vocabulaire architectural local. C’est ainsi que Medina et ville européenne constituaient le centre d’activité et de résidence multi-standing de commandement de la vie administrative, culturelle et artistique jusqu’au milieu du vingtième siècle. Malgré les efforts de la municipalité de Tunis à travers les projets confiés à l’ASM de Tunis, la médina est perçue comme un musée à ciel ouvert permettant de contempler un ensemble de constructions modestes ou prestigieuses (palais, grandes demeures, mosquées, marabouts et souks). Cette perception et d’autant plus accentuée par un vécu et un artisanat semblant artificiel pour servir la curiosité des touristes essentiellement étrangers dans une quasi absence de toute vie collective nocturne. Identité héritière du paysage naturel

S’étalant jusqu’aux plaines de la basse vallée de la Medjerda, le territoire d’implantation I de la capitale constitue par ces plages, ses lacs et ses sebkhas, le prolongement des zones humides synonyme de l’œuvre de la sédentarisation marine et continentale. Le panorama qu’offrait autrefois la ville de Tunis montrait une cité "étagée sur le versant d'une colline, et distinctement ses minarets surmontés d'un croissant, ses mosquées, ses coupoles arrondies et ses maisons blanches" ; les jardins embaumés par les orangers dans les grandes propriétés de La Manouba, aux portes de la capitale, avec leurs bassins de marbre ;….. »

L’éventuelle restructuration urbaine visant l’optimisation de la gestion des ressources spatiales, pourrait, entre autres, prendre en considération l’origine naturelle de son paysage. La prise considération du paysage naturel et notamment le littoral pourrait se traduire par l’ouverture sur la mer en dotant la ville d’une façade maritime digne de sa réputation. En effet, le littoral tunisois qui constitue le fond du golfe de Tunis avec les berges qu’offrent le lac de Tunis et de Séjoumi, donne une occasion pour une réconciliation 41 Urbanisme du centre ville de Tunis 42 43 historique de Tunis avec la mer et son environnement aquatique et donner ainsi, à la ville une façade maritime qu’elle n’a jamais eue.

Le projet d’aménagement des berges du lac réalisé dans l’objectif d’offrir des terrains viabilisés pour satisfaire la demande urbaine constitue une autre extension qui n’a pas été en mesure d’offrir à la ville une véritable façade maritime dans le cadre d’une véritable politique environnementale qui fera de Tunis une des plus prestigieuses cités méditerranéennes. Il est à rappeler que de nombreux projets considérant cette alternative n’ont pas pu voir le jour. Tel est le cas des projets de la cité sportive d’Abu khater et de Tunis financial harbor qui consiste à aménager la zone sud du lac y compris le réaménagement du Port de Tunis. On avait même envisagé la construction sur le lac d’une cité lacustre dont le cadre d’un projet conçu par l’architecte Paul Herbe. S’inspirant du modèle méditerranéen, l’architecte Victor Valensi avait lui aussi proposé en son temps un projet d’aménagement de la ville neuve orientée vers le lac L’observation du paysage actuel montre que le cadre naturel offrait un paysage d’un certain intérêt. A l’exception de la colline du parc du Belvédère, menacée par la pression urbaine, les espaces végétalisés sont peu présents. Les jardins publics « Le passage » et « la place Barcelone » souffrent du manque d’entretien et de prise en charge.

Quartiers des berges nord du Lac de Tunis 44 Au fond du golfe de Tunis, le littoral de l’espace tunisois s’étale sur plusieurs dizaines de kilomètres. Il offre un magnifique panorama ponctué essentiellement par les reliefs enrichissant le paysage que les anciennes gravures et aquarelles n’ont jamais omis de représenter. Il s’agit de la colline de Sidi Bou Said, celle d’El Jellez au sommet de la quelle se dresse le mausolée de Sidi Bel Hassan, le fort de Borj Ali Rais et de J’bal Bougornine. La beauté de ces paysages a été soulignée par les voyageurs jusqu'à l’installation du Protectorat. Ces paysages furent ignorés par les premiers aménagements entrepris par les Français et même par les fondateurs de nouvel État national. Identités culturelle et territoriale

Une concentration démesurée des activités culturelles est en faveur du centre-ville qui accapare la majorité des manifestations culturelles médiatisées. Ce fait vient d’être appuyé par l’édification de la Cité de la culture récemment mise en service. Ce projet de grande importance culturelle, controversé par rapport à son expression architecturale, a donné naissance à un nouveau pôle où se concentre l’ensemble de l’activité d’animation culturelle nationale et régionale, nonobstant le choix de la décentralisation énoncé par la nouvelle constitution. Le développement culturel de l’agglomération tunisoise est à concevoir dans le cadre d’une considération globale du paysage culturel et de l’identité territoriale. Les concepts d’identité territoriale et de paysage culturel sont des notions qui englobent l’ensemble des données naturelles, culturelles et socio-économiques actuelles et ancestrales. L’identité culturelle et territoriale de la métropole de Tunis est à réfléchir autour de trois pôles générés par les trois sites culturels majeurs de la capitale à savoir la médina de Tunis, le parc archéologique de Carthage et le musée du Bardo. Il parait difficile de considérer la complexité du processus de gestion du fait urbain avec la conservation de biens culturels dans un cadre complexe et changeant caractérisé par la multitude des composantes, des intervenants et des échelles.

45 Cependant, prendre en considération la mémoire des lieux, des vestiges conservés et de la toponymie, constitue un point d’ancrage pour le développement d’une urbanité dans un cadre à valeur historique significative pour le bien-être et le développement d’une vie communautaire de bonne qualité.

En dépit des legs des civilisations antérieures et du grand héritage archéologique et à l’exception de la médina de Tunis, l’image de la métropole se montre particulièrement faible en matière d’archéologie et d’histoire dans l’imaginaire du citoyen. Dans une perspective d’améliorer cette image, il nous semble indispensable d’identifier les ressources de la région en matière de patrimoine archéologique et de palier au désintérêt porté aux sites et aux vestiges archéologiques. Ce désintérêt s’est manifesté par la disparition des vestiges et par le manque de la prise en considération dans les actions d’aménagement. Les abords et les vestiges des aménagements hydrauliques de Bir el bey, de Bir el Kassaa, de Nogra, de Zaouiat el Bokri situé au lotissement de Jardin d’El Menzah 2 (Mnihla) et du tracé du tronçon de l’aqueduc de Carthage passant par la Soukra (Aquae Palmenses) et l’Aouina, n’ont pas été pris en compte dans l’urbanisme des nouveaux quartiers qui s’y sont implantés. Une telle mesure aurait un intérêt multiple :la conservation des biens archéologiques et leur mise en valeur. Autant d’atouts pour améliorer et singulariser la qualité de l’espace urbain. Sachant que les parcs archéologiques de Carthage, d’Uthina et d’Utique constituent des pôles d’attraction potentiels pour l’animation des environs de Tunis.

Les exemples d’une volonté de prise ne charge des vestiges dans des projets d’aménagement se font rares. Attirent l’attention le site historique jardins d’Abou Fehr intégré au sein des locaux de la Cité des sciences et récemment l’insertion de l’ancienne église de Mornag dans le projet d’aménagement de la Maison de la culture, réalisé suite à un concours d’architecture. L’attente de mesures de conservation et de valorisation de l’église de l’Aouina devient pressante pour un monument se trouvant enclavée au sein d’une urbanisation dense. Aussi, les travaux de restauration du tronçon de l’aqueduc de Sanhaja remontant à l’époque hafside sont à programmer afin d’octroyer une certaine identité à l’agglomération de Oued Ellil et ses environs.

En dehors du centre historique et son environnement immédiat certaines œuvres appartenant au courant de l’architecture moderne peuvent contribuer à la restructuration de cette étendue urbanistique à fin de constituer des repères et des éléments d’ancrage racontant l’histoire moderne et contemporaine de la ville de Tunis. On peut citer à titre d’exemples les quartiers des cités ouvrières construits tout le long de la voie ferrée à La Cagna et à Jbel Jloud, les œuvres architecturales d’O.C.Cacoub, de J. Marmey et de Victor Valenzi, la villa Baizeau à Carthage conçue par Le Corbusier et à une date plus récente l’hôtel du Lac de Tunis (œuvre de l'architecte italien Raffaele Contigiani de style brutaliste).

46 Le Grand Tunis ne compte actuellement qu’une dizaine de musées Les plus visibles et fréquentés sont ceux du Bardo et de Carthage. La solution à ce déficit muséal serait de couvrir l’ensemble du territoire tunisois par l’implantation de centres d’interprétation rattachés aux musées dont la gestion demande plus de souplesse par rapport aux impératifs réglementant la gestion des entreprises publiques de type culturel. Cette flexibilité permettrait l’organisation d’évènements garantissant le fonctionnement participatif et le rayonnement de ces lieux de mémoire visant un impact considérable sur la sensibilisation des populations locales. ainsi que la promotion sociale et économique de leurs territoires de référence. Les enjeux identitaires

L’évolution récente de Tunis est complexe. Le dispositif spatial, changeant en apparence et en réalité a engendré une transformation structurelle profonde des composantes naturelles et archéologiques du territoire englobant cette urbanisation sans pour autant offrir la possibilité d’une urbanité de qualité selon des scénarii permettant à la fois l’ouverture, l’échange et la transmission en offrant les conditions sine qua none de la réhabilitation et de la conservation de son patrimoine réalisable dans le cadre d’une ville intelligente qui gère durablement ses ressources naturelles et culturelles. C’est, donc, œuvrer à atteindre cette ambition d’aller à la rencontre de la contemporanéité à travers les projets d’architecture et d’urbanisme. Se doter d’une nouvelle identité paysagère pour gagner en visibilité afro-méditerranéenne, au sein du Maghreb et dans la sphère des villes du monde arabo-islamique. Une telle identité se doit être à la hauteur de l’ambition de devenir une des capitales majeures de la région. Avec l’institution de la deuxième République ainsi que les besoins et aspirations de sa population, Tunis doit reprendre son rôle de pôle intellectuel, politique et économique tout en ouvrant au rattachement de la métropole à son environnement immédiat. Elle doit trouver l’allure appropriée d’une capitale régionale actuellement à forte symbolique historique et politique.

Les apports des civilisations successives ne peuvent qu’affirmer son identité multiple pour donner un sens à la structure et à la morphologie de son espace urbain. Les moyens de correction d’une dérive par la création de niches structurantes d’intérêt culturel particulier avec l’instauration de mesures permettant de créer une image particulière et distinctive. La politique de gestion de ce territoire doit envisager des moyens et des outils institutionnels et législatifs prenant en considération les réalités superposées d’une situation géographique et naturelle. Une situation où la morphologie naturelle s’est superposée à la longue histoire qui avait affecté la physionomie générale de l’espace urbain tout le long de son évolution.

Nous avons cherché à travers cette contribution à attirer l’attention sur certains axes d’opération dans le cadre d’une œuvre visant à rendre cohérent l’espace tunisois et ce, selon un scenario global et des orientations suggestives de plan d’action opérationnel permettant d’améliorer l’image et la cohésion urbaines.

47 Références bibliographiques

Abdelkafi (J.), La Médina de Tunis espace historique, Presses du C.N.R.S., 1989 Ammar (L.), Formes urbaines et architectures au Maghreb aux XIXème et XXème siècles, Centre de publication universitaire, Tunis, 2011. Belhedi (A.), L'espace tunisien Structuration et tendances récentes, Cœurs, façades et marges. Etudes d’histoire, géographie et civilisation. Mélanges offerts aux professeurs M. Remadi Chapoutot et A. Cherif. Textes réunis par M. Bourgou. 2015, CPU- ENS., Tunis, pp. 293-341. Daoulatli (A.) et alii,Tunis métropole arabe méditerranéenne, AMVPPC, Tunis, 2019 Fantar (M. H.).Présence punique et romaine à Tunis et dans ses environs immédiats. In: Antiquités africaines, 14,1979. pp. 55-81. Ksouri (H.), Economie de la Culture : Pour une approche managériale des Musées, L’Economiste Maghrébin, N° 359, Tunis, 11-25 février 2004. Santelli (S.), Tunis le creuset méditerranéen, Demi -cercle et CNRS, Paris, 1995 Sebag (P.), Tunis; histoire d'une ville, collection "Histoire et Perspectives Méditerranéennes", L’Harmattan, 1998. Signoles (P.), L’espace tunisien ; Capitale et Etat-région, fascicule de recherche n°15, Tours, 1985.

48 La médiation digitale citoyenne s'investit dans la médina de Tunis Sayma Bachrouch (Institut supérieur des arts multimédia de la Manouba)

onfrontée à un déclin économique fulgurant, la Tunisie autrefois prospère, se pose C aujourd’hui la question de son futur. Elle est en devoir de rechercher un ultime souffle et de se doter d'un nouveau rayonnement. En effet l’orientation générale de la promotion du patrimoine a porté sur les objets, et moins sur les techniques, les structures sociales et les représentations. Le patrimoine n’est plus qu’un complexe architectural inanimé en rupture manifeste avec les attentes du grand public, surtout les jeunes dont le cordon ombilical qui les rattache aux origines profondes a été coupé.

Dans cette perspective, la culture et le tourisme occupent une place éminente. Ainsi est apparue la nécessité d'établir un pont entre les deux. Bien au-delà de leurs retombées économiques, la culture et le tourisme sont saisis par les grandes nations en tant que facteurs de développement territorial et de nouvelles sociabilités. En effet, l’attractivité des villes se joue désormais sur la scène mondiale, au sein de laquelle « une féroce compétition a lieu ».

Au-delà de son pouvoir de transformation des territoires et de développement touristique la médiation culturelle se révèle être un puissant moyen d'affirmation identitaire local et d’expansion internationale. Le défi est donc de saisir les dispositifs de médiation culturelle mis à disposition du territoire tunisien et plus précisément de son noyau dur qu’est la Médina de Tunis, afin d’accentuer sa visibilité et de « faire société ».

Je précise dès le départ que mon intérêt pour les relations entre le design et le territoire historique n’est pas exclusivement d’ordre académique. Mais c’est animé de questionnements existentiels que j’ai nourris dès l’enfance. Tout d'abord je suis né dans la Médina et j'ai toujours vécu dans des quartiers que les autres appelaient "historiques", mais qui pour moi étaient mon cadre de vie. Ce hasard des choses m’a fait prendre profondément conscience, du fait que le territoire a quelque chose d’essentiel à dire et à transmettre à tous les êtres humains. Plus tard devenu Designer en sciences et techniques de communication, je me suis prise de passion pour la recherche des liens, existants ou possibles, entre les préoccupations propres aux designers en rapport avec les territoires. Et ces liens existent nécessairement, et partout.

49 Le parcours de la recherche autour des nouvelles pratiques de communication axé sur les territoires historiques conduit à abordé les enjeux actuels et modalités d’actions de la médiation culturelle dans la promotion du patrimoine dans l’espace historique de la ville de Tunis. En effet notre objet d’étude fonctionne dans un contexte spatiotemporel défini par des bouleversements sociopolitiques considérables caractérisé par la liberté d’expression et la réappropriation de l’espace depuis janvier 2011.

Du point de vue de ses morphologies et de ses mythologies, l’espace de la médina articule des langages, des symbolicités et des systèmes sémiotiques retors. Il est donc important de l’envisager à la fois comme espace physique et comme espace symbolique. Ainsi le territoire objet de l’étude se définit d’abord par ses dimensions géo-historiques, et donc matérielles, ensuite par ses aspects immatériels et qui renvoient à l’ensemble des valeurs sociales, économiques et culturelles caractérisant l’espace. De ce fait notre problématique porte sur la forme des discours diffusés par le territoire historique de Tunis qui enregistre depuis la révolution des mutations certaines, qui ne sont pas sans retombée sur la notoriété et l’attractivité territoriale. Nous sommes donc en mesure de considérer ce dernier comme porteur de parole, de sens et de significations ancrés dans une temporalité spécifique en rapport avec l’histoire passée et actuelle du lieu. Pour cela revenons au concept de médiation qui n’est autre que la transmission d’une information à un public. Le mot est apparu récemment, à la fin du siècle dernier ; il est aujourd’hui en pleine expansion et regroupe des disciplines, des champs d’application et d’intervention divers. Le secteur culturel partout dans le monde en a fait un constitutif de son action. La médiation culturelle s’inscrit ainsi dans une perspective de transformer le rapport à la culture, au patrimoine et par conséquent au territoire. De ce fait nous sommes appelés à décrire et à comprendre les protocoles et moyens de communication qui ont contribué au projet de revalorisation du territoire de la médina de Tunis.

Les démarches d'investigation des milieux culturels dans la Médina que nous avons mises en œuvre sont basées sur des enquêtes quantitatives et des enquêtes qualitatives auprès d’un public large : des personnes impliquées dans le domaine culturel, patrimonial et artistique, des professionnels, des particuliers usagers du territoire de différents âges, niveaux sociaux et intellectuels. En observant le champ de notre recherche, nous avons remarqué l’existence d’acteurs de la culture qui peuvent agir à titre complètement individuel et indépendant ou dans un cadre associatif. Cette montée en puissance de ces organisations indépendantes et le nombre de leurs actions nous ont permis de souligner le rôle central de certaines d’entre elles, dans des domaines laissés vacants par les instances gouvernementales. Leur maitrise du terrain, leur capacité à réunir les troupes ainsi que leur rapidité d’action ont fait leur réputation et ont retenu notre attention. Cet examen du terrain de la recherche nous a réconforté dans l’idée que l’expérience démocratique tunisienne postrévolutionnaire a renforcé l’autonomie des citoyens à l’égard de l’État. De ce fait la société civile a repris ses droits sur le territoire et s’est engagée dans un processus de communication et d’action publique qui vise la valorisation du patrimoine.

50 Ainsi nous nous sommes intéressé de plus près aux organismes culturels indépendants qui ont pris pour ‘‘local’’ la Médina de Tunis, dont l’action culturelle relève du patrimoine. Leur champ d’action premier et principal se trouve être dans la Médina de Tunis, avec une activité et une production tangibles. La sélection des organismes selon les critères mis en place pour les besoins de cette recherche, a abouti au choix de l’association CARTHAGINA et du Club culturel DAR EL-HARKA.

Une médiation INSITU

DAR EL- HARKA se présente comme un espace coopératif qui accueille des activités culturelles multiples et diverses. Il est issu de l’obligation de créer un espace destiné à des créateurs appartenant à des projets fédérateurs et partageant des idées et des visions communes sur le territoire et ses composantes. Il dispose dans ses locaux de ressources assez développées (salles de travail et de réunions, ordinateurs, internet…), dispense des cours (calligraphie arabe, malouf, lecture arabe, langue arabe, reliure…) et organise des ateliers (workshop) destinés aux habitants comme à des étrangers. Ses sources de financement sont pratiquement inexistantes. Il ne peut de ce fait compter que sur les contributions des bénévoles pour mettre en œuvre ses programmes. Dar el-Harka est un véritable hub culturel et créatif qui regroupe les entrepreneurs, jeunes et moins jeunes, dans le but d’initier une politique d’innovation territoriale tournée vers une économie de la créativité.

Jaridet Lmdina 51 C’est une plateforme d’accompagnement mais aussi de rencontre, d’échange et de collaboration pour créer des opportunités, soutenir la culture locale et faire revivre les quartiers historiques de la médina de Tunis. À cela s’est greffé une multitude d’activités de regroupement et de promotion pour les usagers du territoire de la vieille ville. L’étude du terrain nous a révélé que l’idée de sauvegarde et de promotion des spécificités socio-économiques et culturelles de la Médina et de cohésion sociale s’est manifestée d’une manière saillante à travers le premier journal dédié au territoire, paru en 2015 « Jaridet l’mdina ». De type relatif à la communication conformiste et identitaire, ce journal se revendique ‘citoyen’ en mobilisant pour son élaboration surtout des acteurs locaux. Cet outil est un lieu de prédilection pour expérimenter de nouvelles méthodes de rapprochement territorial impliquant art, territoire patrimonial et population. Il s’agit de penser ensemble cette médiation à travers des ateliers ouverts de rédaction et de création graphique (écriture, croquis, mise en page, maquettage, photo), les sujets traités dans le journal sont exclusivement portés sur la Médina (l’architecture, l’art, le mode de vie, les événements culturels, la société…) et rédigé pour presque exclusivement par les ‘‘usagers ’’de la Médina. Ce qui est important à relever à travers cet appel à participation à la rédaction du journal : c’est l’usage de l’arabe dialectal tunisien. Ce choix s’inscrit dans un souci de proximité mais aussi de « non intimidation ». Parce que l’arabe tunisien ou « ederja » est habituellement la langue de la rue et des conversations courantes. C’est le langage usuel du territoire national. Par conséquent cette initiative est un moyen de faciliter non seulement la lecture mais surtout d’inciter les usagers de la médina à y participer avec le moyen d’expression qu’ils possèdent le mieux en usant dans un répertoire linguistique familier au moyen d’une médiation collaborative de proximité. Jaridet lmdina s’est imposée aussi comme un objet documentaire reflet des lectures analytiques et personnelles du territoire. Comme nous pouvons le constater, chaque prise de vue est tirée d’une situation réelle, fidèle et sans retouche du quotidien du territoire. Ici la photographie est brute à vocation documentaire, c’est un focus sur les modes de vie, les habitudes individuelles et collectives ainsi que le quotidien. Elles dépeignent une réalité sociale propre à la Médina. L’Homme est présent, partout ; il est à la base de la réflexion sur l’image du territoire. Visiblement il existe une relation étroite entre l’homme et le lieu, que les photographes n’ont pu ignorer. Ainsi nous avons observé que la médiation culturelle de "proximité » ou in situ favorise l’insertion sociale et économique, la découverte la connaissance, l’initiative, la participation, le partage, l’échange ainsi que le développement des compétences culturelles. Une médiation Web 2.0

En mars 2013 est fondée CARTHAGINA qui ne possède pas toujours de local attitré, mais travaille conjointement dans les locaux de l’ASM de Tunis sise à Dar Lasram et à défaut dans les locaux de la bibliothèque diocésaine sise à Sidi Saber. Elle ne dispose pas pour ainsi dire de beaucoup de moyens. Des jeunes bénévoles passionnés de patrimoine la portent à bout de bras. Ce qui lui vaut de posséder des ordinateurs, des appareils photos et un abonnement internet

52 pour conduire ses projets. Elle s’occupe du legs culturel de la Médina de Tunis et de ses faubourgs à travers des actions de sauvegarde, de numérisation, de digitalisation et de diffusion de matières historiques via internet. On cite au palmarès de ses réalisations : MedinaPédia, Social Media Tunisie, Club Wi-ki loves africa, Foursquare Medina, Community meetup, Digitalisation de la bibliothèque diocésaine…Les dispositifs de la e-médiation culturelle ambitionne également de travailler sur la philosophie du partage d’un savoir collectif dans le monde virtuel et rendre accessible le savoir autour du territoire patrimonial librement, gratuitement et ce partout dans le monde. MedinaPédia est un projet de l’association Carthagina qui a consisté à digitaliser en texte et image les monuments historiques de la Médina de Tunis (des palais, mosquées, madrasas, souks…). Et ainsi les faire entrer dans le monde Wiki. Suivi, des QR codes qui ont été installés sur les monuments, une fois scanné le visiteur est dirigé vers l'article Wikipédia approprié dans la langue préférée.

Plaque de signalétique QR

53 MedinaPédia propose ainsi une toute autre expérience communicationnelle territoriale. La mise en place d’un dispositif web qui draine une nouvelle structure d’itinéraire, alimenté et marqué de possibilités interactives diverses et nombreuses pour l’utilisateur qui est happé par les possibilités de stimulus cognitif qui s’offre à lui. La culture devient ainsi accessible à tous, dans toutes les langues, très vite, n’importe où, à n’importe quel moment et d’une manière très autonome. Les enjeux de la médiation culturelle

L’hétérogénéité et l’interdisciplinarité des pratiques de médiation, renvoient non pas à une seule, mais à plusieurs philosophies d’action. Les traits caractéristiques des dispositifs analysés sont des activités multiples des actions collaboratives et ancrées ainsi que des pratiques composites et libres. Les dispositifs de médiation culturelle en action dans la Médina de Tunis ont amorcé les bases d’un processus d’accès au patrimoine et à la culture, de développement du territoire ainsi que d’émancipation citoyenne. Nous avons notamment attesté tout au long de l’étude des dispositifs de médiation du caractère co-créatif, collaboratif et participatif que revêtent ses derniers. Reste à savoir si ces dispositifs de médiation culturelle qui se développent dans la Médina de Tunis ont l’impact escompté ? Sommes-nous assez équipés pour accompagner et généraliser ce mouvement sur tout le territoire tunisien ?

En effet les dispositifs de médiation culturelle qui se développent dans la Médina de Tunis n’ont pas l’impact escompté. Le territoire patrimonial est ainsi invisible et inaudible. Il nous semble qu’un déficit dans la communication peut être soulevé et justifié par le manque de politiques de management territorial au niveau touristique. Alors comment rendre le patrimoine opérant face aux médias et à l’industrie culturelle et touristique ?

La culture a été un moyen de promouvoir les atouts et l’identité de la Médina de Tunis. Les projets culturels et artistiques ont été des occasions d’œuvrer pour la coopération entre les entités du territoire, et de contribuer ainsi à son développement, non seulement artistique, mais aussi social, économique et touristique. La dimension culturelle représente aujourd’hui une composante essentielle du projet de développement de l’image territoriale nationale. Le patrimoine culturel est ainsi envisagé comme une prérogative liée au développement territorial, intégrant des compétences humaines, des connaissances et des moyens de communication.

La notion de médiation culturelle, se présente encore en Tunisie comme un champ d’activité aux contours encore flous et à la définition incertaine. Le moment est donc venu de repenser le dispositif de médiation culturelle et de promotion touristique qui a prévalu jusque-là et de le reconsidérer à la lumière des stratégies nouvelles de communication. Ce qui revient à tirer le meilleur parti d’un territoire grâce à un renouvellement des approches de gouvernance de la culture et de gestion du patrimoine en direction des masses.

54 Pour cela il nous semble que l’enseignement universitaire doit suivre et participer activement à toute innovation en techniques et outils de médiation culturelle et patrimoniale pour assurer l'efficacité de la gestion de cette dernière. La spécialisation doit s’ouvrir également aux grands thèmes de réflexion de la science actuelle et du monde contemporain avec l’adoption d’une démarche globalisante. Il convient dans la foulée d’étudier la possibilité de mieux intégrer l’éducation artistique dans la politique pédagogique. Il est nécessaire également de mettre en synergie tous ces efforts et les faire pivoter autour d’un axe unique afin de concentrer et catalyser les efforts qui semblent éparpillés. Il faudra également intégrer des actions de management territorial dirigées pour une meilleure structuration et gestion de cette dynamique.

Un territoire aussi riche et une activité culturelle en genèse, doivent trouver du renfort et un encadrement pour s’affirmer, grandir et se propager. Ainsi une meilleure connaissance et gestion des acteurs, des publics et des moyens s’avèrent nécessaires. Par ailleurs nous avons relevé que dans un champ concurrentiel entre les villes, nous brillons par notre absence. L’approche du marketing territorial nous permettra sans doute de dresser un état des lieux concernant le développement territorial local et de permettre de proposer des plans d’action pouvant contribuer à l’essor territorial et touristique. Un territoire doit être promu, défendu, « vendu » par une multiplicité d'acteurs. Tout le monde doit exister, tous les échelons du territoire et tous les acteurs. Cela représente des milliers de personnes appelées à promouvoir un territoire. Chacun doit le faire avec ses propres moyens.En Tunisie plusieurs entités s’affairent à rendre le territoire attirant, mais chacune travaille en « solo »... Il faut redonner à chacun la conscience qu’il n’y a qu’ensemble que nous pouvons « faire médiation ».

Bibliographie générale :

Abdelkafi J. (1989), La Médina de Tunis. Espace historique, Presses du CNRS, 277 Pages. Bachrouch S. (2019), « Médiation culturelle et promotion du patrimoine enjeux actuels et modalités d’actions dans l’espace historique de la ville de Tunis », sous la direction de Taher Ghalia, École supérieure des sciences et technologies du design, Tunis, 472 Pages. Caune J. (2010), Pratiques culturelles et médiation artistique : la construction du lien social, in Médiations Hermès, CNRS Éditions, Paris. Davallon, J. (2002), « Comment se fabrique le patrimoine ? », Sciences Humaines, hors-série n°36. Lavoie, M. (2014), Les enjeux de la patrimonialisation dans la gestion du développement économique : un cadre conceptuel. Sociétés.

55 Le Festival Dream city et son impact sur l'espace historique Aurélie Machghoul (anthropologue, membre fondateur de l’association L’Art Rue)

Un festival unique : Dream City

ream City est un festival d’Art dans la Cité créé en 2007 par les danseurs et chorégraphes D tunisiens Selma et Sofiane Ouissi avec une vision précise des objectifs de la manifestation : faire marcher dans l’espace public les citoyens pour l’Art. Pour cela, des parcours artistiques pluridisciplinaires amènent les festivaliers à déambuler à travers les ruelles et les impasses tortueuses de la médina de Tunis à la découverte d’œuvres créées pour des espaces historiques de la vieille ville.

Dream City se définit à l’époque comme un putsch artistique dans un contexte politique tendu. Comme un pied de nez à l’ordre établi, la 1ère édition a lieu le 7 novembre 2007, lors des commémorations de l’accession au pouvoir du président-dictateur Zine el Abiddine Ben Ali. Depuis cette date, le festival met à l’honneur tous les 2 ans des artistes venus du monde entier avec une attention toute particulière à la scène artistique tunisienne (en 2019 les artistes et performeurs tunisiens représentaient 66% des artistes engagés sur le festival) et d’Afrique subsaharienne. Les artistes retenus pour la pertinence de leur démarche artistique citoyenne viennent s’immerger dans la vieille ville de la capitale, s’imprégner des usages, des pratiques, des interrogations et des espoirs de ses habitants. Ceci afin de créer une œuvre en frottement avec le territoire et ses populations, une œuvre qui se fasse le portevoix des interrogations socio politiques de la Cité.

Organisé par l’association L’Art Rue qui développe tout au long de l’année ses activités dans la médina de Tunis, Dream City répond à cette idée : l’Art est vecteur de développement éducatif, social et économique. Il doit être pensé avec et pour les populations du territoire. C’est pourquoi la démarche immersive des artistes programmés, leurs créations uniques lors de longs temps d’immersion ainsi que tout ce qui est développé lors de ce festival convergent vers cette idée que l’Art fait société et que l’artiste a une place importante à jouer pour notre rapport au monde.

Dans cette esquisse des contours de ce qu’est le festival Dream City, le fait d’implanter et de maintenir un tel festival d’art contemporain pluridisciplinaire dans l’espace historique qu’est la médina de Tunis et ses faubourgs est un acte réfléchi. En effet, la médina de Tunis, cœur historique ancien de la ville, constitue une micro société qui reproduit à son échelle les relations sociales, les enjeux économiques et identitaires, la lutte des classes, les rapports de genre et la diversité culturelle de notre société.

56 Interroger ce territoire c’est interroger la société tunisienne dans son ensemble, ce qui représente donc un terrain d’exploration et d’expérimentation unique.

Valorisation du patrimoine culturel de la médina

Dream City a pour spécificité de mettre en valeur la médina comme patrimoine matériel et immatériel. Pour cela, la programmation se donne à voir dans des lieux ouverts et fermés, lieux porteurs de vie sociale : café, médersa, demeures, places, driba, hammam, ancienne caserne… En 2019, ce sont près de 19 espaces et places de la médina qui sont investis et transformés pendant le festival.

Il s’agit d’amener une mixité des publics mais aussi de permettre aux festivaliers de découvrir ou de voir autrement des lieux historiques de la vieille ville grâce à l’Art. Les artistes créent spécifiquement pour un lieu choisi. Leurs œuvres font écho à ce lieu, entrent en résonnance artistique avec celui-ci. Le patrimoine architectural inspire les artistes de Dream City qui subliment l’espace historique.

Nakch Hdida, Museum Lab, mapping vidéo place du Tribunal, Dream City 2019 by L’Art Rue ©Pol Guillard

57 Rosas, Anne Teresa De Keersmaeker, danse à Dar Hussein, Dream City 2017 by L’Art Rue ©Pol Guillard

Ainsi, lors de la 7ème édition en octobre 2019, le chorégraphe belgo-marocain BEN FURY investit le mausolée tourbet Sidi Boukhrissan pour une création en danse intitulée Crossover. Ce tourbet, nécropole datant du XIe siècle abritant les tombes des Khourassanides, ouvre ses portes en nocturne à l’occasion du festival. Tourbet Sidi Boukhrissan est habillé de lumière. 7 danseurs investissent le lieu, jouent individuellement et collectivement de ces différents espaces. S’inspirant de la pensée mystique soufie leurs corps comme la musique spécialement créée pour l’occasion font vibrer le bâti historique. De plus, l’association prend soin de collaborer constamment avec les propriétaires de chaque lieu dans lequel le festival s’immisce et entretient des conversations avec l’Institut national du Patrimoine et les acteurs municipaux pour préserver et donner une nouvelle vie à ces espaces. C’est ainsi qu’en 2007, suite à l’atelier performance « Sans Titre ... » d’Abdelaziz Belgaïed & Habib Zekri dans un fondouk du souk el Attarine, le bâtiment historique en ruine est découvert par les propriétaires actuels. Ils en font l’acquisition, le réhabilitent avec goût pour le transformer en un haut lieu de la restauration et du tourisme tunisien : le fondouk el Attarine. Enfin, cette valorisation et cette notion du patrimoine a aussi directement été abordée en 2019 dans les thématiques de certaines œuvres comme « Soft Layer » de Jozef Wouters. L’artiste interrogeait les festivaliers sur la notion même de patrimoine. Qu’est ce qui fait patrimoine aujourd’hui et pourquoi ?

58 Impact sur le patrimoine immatériel : le devoir de mémoire

Mais Dream City s’attache également à redécouvrir et mettre en valeur le patrimoine immatériel lié à la médina. Lors de l’édition 2015, le collectif britannique Wildworks investit un ancien Makhzen de la médina pour réactiver chez le festivalier sa mémoire autour du cinéma. En effet, avant l’arrivée du poste de télévision dans chaque foyer, le mois religieux de Ramadan était un mois de convivialité et de partage. Après la rupture du jeûne, petits et grands se retrouvaient dans l’espace public, des cinémas de quartier naissaient dans les arrière-boutiques d’artisans ou d’épiciers. Alors se créait tout un imaginaire partagé constitué de films égyptiens, de Charlie Chaplin… Dans ces salles de cinéma improvisées, les gens revivaient la vie du soi rêveur. Tout était possible. Ces juxtapositions étranges suggéraient de nouvelles façons de se raconter : estime, crainte, aspiration, rêve… Et c’est à cet espace où la mémoire et l'espoir cohabitent que le collectif a rendu hommage à travers leur théâtre de paysage A cinema of dreams… Autre exemple de cette idée de résurgence de la mémoire par l’artiste, lors de la dernière édition du festival en 2019, l’artiste visuel tunisien Malek Gnaoui se plonge dans la mémoire politique de la tristement célèbre prison du 9 avril. Le bâtiment carcéral a été rasé depuis des années, les archives sont quasi inexistantes. Alors il interroge la mémoire de la ville, celle de ses habitants pour restituer avec minutie et rigueur, tel un puzzle, ce qu’était la réalité de ce lieu d’enfermement. Chassant les témoignages, les objets, la parole de ceux qui y ont séjourné, il regroupe les fragments pour plonger le festivalier dans la micro société qui s’est organisée entre les murs du 09 avril. Malek Gnaoui fait remonter à la surface une partie amputée de la mémoire, comme un acte politique. Les témoignages s’entrecoupent avec des documents de fiction, des reliques d’objets s’apparentent à des palimpsestes d’une mémoire que certains souhaitent effacer alors que le pays est depuis bientôt 10 ans en transition démocratique. Impacts économiques directs et indirects sur la médina

On peut régulièrement lire que la culture est un moteur de développement économique durable. Dream City est un bon exemple de la véracité de cette affirmation. En effet, depuis sa naissance, l’équipe du festival s’attache à faire travailler en priorité des habitants de la médina. De l’artisan menuisier pour la construction d’un décor, à la couturière pour la fabrication de certains costumes en passant par les transports de matériel, la sécurité des œuvres, les caterings, l’association L’Art Rue fait appel aux savoir-faire des artisans de la cité pour que l’impact économique du festival soit mesurable sur cet espace historique. Ainsi pour cette 7ème édition Dream City 2019 a employé directement une cinquantaine de transporteurs et d’ouvriers de la médina mobilisés sur les créations. De plus, le festival est ancré sur un territoire dans lequel les artistes s’inspirent pour créer et réaliser leurs œuvres. Mais, au-delà d’une inspiration esthétique, le territoire de la médina est constamment mobilisé dans les processus de création de plus de 11 mois, puisqu’on estime que 40% des budgets du festival reviennent directement aux habitants et commerçants de la médina. Ainsi c’est par cette démarche inclusive des productions artistiques que la médina devient un partenaire du festival.

59 De plus lors de la diffusion du festival, qui s’est étalé en 2019 sur 10 jours, près de 20 000 festivaliers ont pu déambuler dans les ruelles de la médina pour découvrir la programmation mais aussi la médina avec une envie de découverte. 63%¹ d’entre eux estiment être venus à Tunis spécifiquement pour découvrir le festival et la médina. Lors de la médiation effectuée auprès des commerçants, ceux-ci ont confirmé l’importance économique du festival pour la médina qui gagne une nouvelle vivacité. De plus, les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration sont directement sollicités par le festival afin que ceux-ci deviennent partenaires (ouverture plus tardive, proposition de prix préférentiels, etc.). Le festival noue ainsi des partenariats avec des hôtels de la médina pour loger les professionnels du secteur culturel venus de l’étranger, les artistes et les différents collaborateurs artistiques étrangers. Impact socio-politique : renforcement du dialogue social

L’art comme vecteur de changement social est l’une des valeurs portées par le festival qui par sa méthodologie de travail et sa programmation tente de déplacer les points de vue. L’ensemble des créations ont ainsi été co-créées avec le territoire et ses acteurs dans l’objectif de désamorcer des préjugés et de modifier les perceptions. Cette méthodologie de travail permet d’inclure un large spectre de la population, amateure ou professionnelle du secteur, habitants de la médina ou artisans, et de les confronter à la création contextuelle.

Ainsi, un premier dialogue s’enclenche directement à travers l’implication des populations dans les créations. Pour les personnes qui travaillent au sein de ce projet, en tant qu’artiste, assistant, performeur, tous expriment que le projet les transforme et les sensibilise à ce territoire, à cette « autre » médina comme ils l’appellent, celle que les touristes ne voient pas.

Pour conclure, depuis la naissance de Dream City il y a 13 ans, le rapport à la médina a évolué. On peut se féliciter de voir se démultiplier des initiatives culturelless et artistiques qui permettent non seulement de découvrir et redécouvrir cet espace historique qu’est la médina de Tunis mais aussi de dynamiser économiquement et patrimonialement ce territoire. Les visites touristiques de Doolesha, le festival de la lumière Interférences, les initiatives autour de la maison d’hôtes Dar Ben Gacem, les coworking spaces, la plateforme Minassa, etc. sont autant de moteurs d’une dynamique salutaire à l’impact culturel, économique et social sur cet espace historique unique qu’est la médina et qui doit demeurer un patrimoine vivant.

¹D’après le rapport final interne de monitoring de Dream City 2019. 60 The Medina of Tunis: A new designed cultural tour¹ Sami Harize (Premium cultural touristic guide)

ith its narrow sinuous streets, labyrinthine pattern and irregular order, the Medina W of Tunis stands in stark contrast to mannered urbanism of the French colonial city, the Nouvelle Ville (New City). The Medina spreads out both left and right from the terminus of the main boulevard and its central band of ficus trees, renamed Avenue Bourguiba after the independence of in 1956. The European city of Tunis:

he architecture of the Nouvelle Ville, with its Art Deco and Art Nouveau buildings T adjoining Avenue Bourguiba, provide an appetizer to what is another cultural world lying behind the medina walls, the Moslem world. The flamboyance of these buildings is well admired in the 1902 Municipal Theatre, one of the best Art Nouveau theatres in the world.

Municipal Theatre of Tunis (1902)

¹ www.harisprivatetours.com 61 A foretaste of this sudden change resides in the statue of Ibn Khaldûn, the 14th century scholar and philosopher born in Tunis and credited with being the founder of historiography and sociology. His Prolegomena or Introduction to History is still today a starting point for theories of history and sociology. The statue of just in front of faces east towards the Nouvelle Ville and indubitably proclaims we are in a Moslem oriental world characterized by high culture and scholarship. And just metres to the north of the statue of Ibn Khaldun lies the Cathedral of St Vincent de Paul, the main Roman Catholic Cathedral in Tunis, opened in 1897 and displaying a mix of Moorish revival, Gothic revival and Neo-Byzantine architectural styles. The juxtaposition of the Cathedral and the statue of Ibn Khaldun symbolizes the co-existence of the two great monotheistic religions in the world. At the western end of the wide boulevard of Ibn Khaldun (1332-1403) Avenue Bourguiba is located the famous always crowded Bab El Bhar, one of the principal entry gates to the walled medina, which used to be locked with other gates to defend the medieval Arab-Moslem city. Another way to start a cultural visit in the Medina:

With the establishment of the French Protectorate in Tunisia in 1881, the peripheral areas of the medina declined with the birth of the new French city. However, the core of the medina stayed intact. A buffer area exists here between the Orient and the western world, where popular markets (souks) and black-market businesses flourish, a consequence of the rural exodus to the cities in Tunisia in the 1960s.

Souk el Blat 62 These first parts of the medina alternate with fruit, vegetable and fish markets, and co-exist with shops selling cheap Chinese imports. These demonstrate to the visitor how the medina is adapting and changing in response to a globalized world economy and the needs of poorer Tunisians.

Souk Attarine

On the way to the historical center: Next a visitor crosses Zitouna street, a narrow and crowded hubbub of souvenir and handicraft shops, whose operators loudly seek to persuade visitors particularly tourists to enter their shop and purchase their handicrafts. A short walk leads to the historic heart of the medina, where the narrow alleyways open out to a square, announcing the imposing façade of the oldest mosque in Tunis, the Zitouna Mosque, or Mosque of the Olive Tree. The mosque was likely constructed on the orders of Hasan Ibn al-Nu’man, who led the Moslem conquest of Tunis and Carthage from the Byzantine Empire in 698 AD. Tunis replaced the Roman city of Carthage. For the Moslem conquerors, Tunis had the advantage of being protected from the coast by the Lake of Tunis, as the Byzantine navy controlled the seas. In the 13th century with the advent of the Hafsid Dynasty, Tunis became the capital city of the Ifriqiyah.

63 Zitouna Mosque and its satellite Madrasas

he Zitouna Mosque is noted for its square spectacular minaret, built in 1894 with limestone ornament on T a background of yellow ochre sandstone. It reaches 43 metres in height, and indicates that most believers are adherents of the school of Sunni , a school of Islamic jurisprudence based primarily on the Koran and the hadiths or sayings of the Prophet Muhammad. The mosque also hosted one of the first and greatest universities of Islam, a centre of Islamic research and scholarship over many centuries. Surrounding the mosque are many satellite madrasas or Koranic schools, such as the elegant Ottoman era Madrasa Slimania, built in 1754 by Abu al-Hasan Ali I in memory of his son Suleiman. It is the first of four madrasas to be built by Abu al-Hasan Ali I: Madrasa El Bachia, Madrasa El Zitouna Mosques’ Minaret Achouria and Madrasa Bir Lahjar.

The Souks: he urban pattern in the medina shows a series of concentric circles around the Zitouna T Mosque at its centre. The nearest ring around the mosque comprise souks that exhibit “noble” activities, such as the sale of spices, silks, perfumes and carpets, commodities at the heart of foreign images of the Orient. The less desirable activities likely to cause noise and pollution, such as leather works, saddleries, carpentry and ironworks, are relegated to the outer rings, far from the mosque. A short walk takes a visitor through the perfume souks towards the Souk El Berka, passing the Mrabet Café, one of the earliest cafés in the medina, with its elegant red, green and white spiral painted columns, in the Souk El Trouk (Souk of the Turks), specializing in clothing and embroidery. The Souk El Berka specializes in gold and jewellery. Originally built by Yusuf Dey in 1612 as a slave market to sell slaves from Sub-Saharan Africa, it was converted into a gold and jewellery souk after the abolition of slavery in Tunisia in 1846. The nearby Souk El Chaouachine dates from the Ottoman era, when Tunisia was part of the Turkish Ottoman Empire ruled from Constantinople (modern Istanbul). Here today skilled craftsmen work with flair and passion to make the famous Chechia or Tunisian Fezz, a hat made from woollen yarn and usually worn by men outside of their homes as a sign of respect and tradition.

64 The Chechia artisans were mainly of Andalusian origins and formed one of the most important artisan guilds in Tunisia. The Souk el Chaouachine is the only entirely covered souk in the whole medina. Today, these artisans, apart from their traditional specialty, have designed a new kind of hat for women.

The Ottoman Period in the Medina:

The three centuries of Ottoman rule left an indelible mark on the medina, most notably with the octagonal Turkish minarets on mosques such as the Hammouda Pacha mosque dating from 1655 and the Youssef Dey mosque dating from 1631 or the more outlying Saheb Ettabaa Mosque dating from 1814; located in Halfaouine quarters. Lunch time and break:

The medina possesses a range of restaurants serving traditional Tunisian cuisine for the visitors, depending upon the tastes and budgets of the clients. These vary from the Fondouk el Attarine, the Mrabet restaurant or the one just near the Zitouna Mosque. The guide will orientate you with advices and menus’ explanations to make of this gastronomic stop a unique experien

Fish Couscous from Tunis 65 An afternoon for traditional architecture and spiritualties

he exquisite metal studded painted timber doors characterize the residential quarters. T They illustrate with a dazzling repertoire of symbols reflecting many artistic traditions, cultures and ancient belief. Opportunities exist to enter the forbidden spaces behind the decorated doors of the rich bourgeois houses from the Ottoman period. Inside lies tranquil colonnaded courtyards, replete with intricate woodcarving and varnished timberwork, ceramics and tiles of breathtaking beauty, richly detailed stucco and plaster workmanship, and painted ceilings of detailed design and vibrant colours.

Madrasa El Bachia

66 Some of the best examples are Dar Lasram; now the headquarters of the Association for the Protection of the medina, Dar Othman; headquarters of the National Heritage Institute, Dar Al Jaziri; the House of Poetry, and .

The skilled craftwork in the medina is on display in the Souk El Leffa, also called the Souk of the Djerbians, as it was mainly occupied by merchants from the island of Djerba in the south of Tunisia. This souk is noted for its brick barrel vaulted architecture. A good example is Dar Mnouchi with its wonderful ceramic panels made by Jewish artisans working for a Moslem family “Chemla” which workshops were located in the so called Qallaline quarters. These tiles depict anthropomorphic scenes, such as a man eating dates and animals like giraffes. Of special interest is the tile depicting a woman crying after the death of her husband and visiting his tomb after the funeral, where wives are excluded, and vividly showing the anguish and pain of her loss and separation. Dar Mnouchi is a testament to the passion of its owner Mr Adel Mnouchi in collecting and displaying mementos of the Medina. Marabouts and saints from Husainid later period:

The medina is also the final resting place for most of the Husainid dynasty rulers of Tunisia at Tourbet el Bey, constructed in the reign of Ali Ibn Hussein (1759 – 1782), and built of yellow sandstone capped with majestic domes, the main ones of which are covered with green tortoiseshell shaped tiles.

Located in the medina are numerous marabouts or mausoleums of holy sages and patrons, who are venerated by the community for their scholarship and good works. Principal amongst these are Sidi Mahrez (951 – 1022), the scholar and teacher, considered the patron saint of Tunis; protector of the poor and downtrodden, the minorities and disadvantaged. Also we can mention Sidi Brahim Riahi (1766 – 1850), Sufi religious scholar and ambassador, whose marabout, the work of Moroccan artisans, has a stunningly decorated cupola interior.

67 Dar Al Jaziri, the House of Poetry

Sidi Brahim Mausoleum

The Kasbah Square: No visit to the medina would be complete without a visit to the Kasbah Square, located outside its western walls. Kasbah Square was the fortified Turkish citadel with its military fort, Beylical palaces, audience halls (diwans) for ministers, comprising the political center during Ottoman rule. After independence, its function remained and today the Kasbah is the government headquarters with the Finance, Defense, Culture, Judicial and Social Affairs ministries as well as the Tunis City Hall building, the national archives and the national library. 68 During the Arab Spring in 2011, Kasbah Square was the venue for major protest sit-in leading to the Jasmine Revolution, ushering in to Tunisia what is now the only functioning democracy in the Arab world. Tunis as a historical and interpellant City:

Sandwiched between Avenue Bourguiba and the Kasbah Square, the Medina of Tunis is a living testament to the history of North Africa, from Roman times, to the Arab conquest, the medieval Arab Moslem world, the colonial era, the post-colonial independence and Tunisia’s emergence as a modern democracy. The medina is not just a testament to the past, but also a testament to the future of a vibrant, enterprising and diverse society, not without its challenges, but well equipped with the skills to face and overcome them.

The Kasbah Square

69 ACTUALITÉ Le Centre de Présentation de l’Histoire et des Monuments de la Médina de Tunis : sur les dédales de l’histoire Moez Labbene (Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de la Promotion Culturelle)

a Médina de Tunis, véritable centre de pouvoir politique depuis le règne des L Hafsides, offre une combinaison harmonieuse et originale d’éléments patrimoniaux provenant d’horizons divers et de substrats historiques variés. L’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC) a mis en place un « Centre de Présentation de l’Histoire et des Monuments de la Médina de Tunis » pour mettre en exergue le riche patrimoine de la ville de Tunis dont le territoire contrasté et multipolaire est doté d’une forte identité historique. Il s’agit d’un lieu d’information et de présentation des enjeux de l’évolution urbaine et architecturale d’un ensemble historique inscrit en octobre 1979 sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. Genèse du projet :

Plus de vingt ans après son réaménagement, la réfection de l’ancien musée du cinéma situé du côté de l’entrée ouest de la Kasbah de Tunis devenait une nécessité. Le Ministère des Affaires Culturelles en a confié la mission de prendre en charge le monument à l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC), avec la collaboration de l’Institut national du Patrimoine (INP), afin d’entamer le scénario à adopter pour sa réaffectation. Notre institution s’est chargée de « repenser » la réhabilitation d’un monument situé à l’endroit où les bus touristiques déposent les visiteurs venus pour un circuit pédestre de découvertes de la médina de Tunis. D’un simple projet de réfection au départ, on est arrivé à un projet de reconversion de l’ancien musée du cinéma en un centre d’interprétation qui vise à introduire le circuit touristique de la médina de Tunis en présentant son histoire et ses principaux monuments en amont du parcours. Mieux encore le projet a dû intégrer les abords de l’ancienne muraille historique cachée par une végétation touffue ainsi que la porte monumentale emmurée depuis l’époque du protectorat. Cheminement du circuit Le visiteur commence sa visite sous la porte monumentale, qui faisait jadis partie de l’ancienne poterne ouest de la Kasbah de Tunis (bab el ghdar) qui a été ré-ouverte à cet effet, après plus d’un siècle. Cette porte qui desservait directement l’axe qui menant au palais beylical du Bardo et sa voute croisée ont été restaurées à cet effet et dotées d’un éclairage spécifique mettant en valeur leur majestuosité.

71 Cette démarche est en soi une réconciliation avec l’histoire des réaménagements de la Kasbah : on redonne au visiteur l’expérience d’entamer son parcours touristique en « empruntant » la porte historique et non plus par la percée anciennement ménagée suite à des démolitions abusives.Le visiteur longe ensuite l’ancienne muraille où la végétation touffue qui la masquait nous privait d’un si beau spectacle. Les travaux de restauration opérés le long du tronçon ont concerné : le mur en pisé, le jointage du mur en pierre, et la mise en fonction d’un éclairage de mise en valeur. Les abords de cette allée longue de quatre-vingt mètres, ont été soigneusement réaménagés. Deux longs cyprès fuselés jalonnent cette promenade nouvellement crée. La symbolique du double-cyprès est une approche récurrente dans la médina de Tunis, on le retrouve gravé et surplombant les linteaux de portes d’entrée des demeures et parfois dessiné dans le plâtre ciselé des dribas. Par ces symboles « physiques » dédiés aux entrées et aux passages, la procession du visiteur continue et on arrive au bâtiment principal.

Le centre d'interprétation de Tunis

72 Sachant que la clôture de date récente qui séparait cet ensemble de l’ancien musée du cinéma, a été démolie créant une continuité entre le nouveau centre d'interprétation et la muraille dont les traces sont visibles à l'intérieur du bâtiment. Ce tronçon de la muraille intégré fournit un élément de transition entre l'architecture du lieu et la signalétique de médiation où l'on évoque en premier lieu les murailles et les portes de la médina de Tunis. Le parcours de médiation

Le circuit de la visite est entamé par deux vers d'un poème attribué à Mohamed Rachid Bey alors qu'il était en exil à Alger lors de la guerre civile entre Bachyias et Husseineyas avant de reprendre le trône de son père. Cette citation témoigne de sa nostalgie brûlante envers Tunis. Le panneau suivant évoque le thème de l'habitat tunisois, avec ses palais et ses demeures, dont l'emplacement n'est pas fortuit . Il jouxte le desk d'accueil où le plan de visite est disponible servant aussi de support pour les brochures publicitaires des lieux de loisirs et de délectation ou bien des hôtels situés dans le périmètre du centre d'interprétation. Sachant que la majorité de ces établissements sont essentiellement d'anciens palais reconvertis en restaurants, hôtels de charme, cafés, etc. d’où la proximité voulue entre le desk porte-flyers et le panneau dédié à l’habitat tunisois. Le desk d'accueil est aussi un lieu de vente de produits dérivés du patrimoine en lien avec les spécificités tunisoises.

Le visiteur continue son parcours en découvrant un condensé d'informations concernant les dates clés qui ont jalonné l'histoire de Tunis, graphiquement représenté par une frise chronologique visible sur un lutrin lumineux. Le parcours de visite d'un circuit touristique étant chronométré, le visiteur ne doit pas dépasser plus que trente minutes à l'intérieur de ce premier jalon. D'autres panneaux évoquent les thèmes de la gestion hydrique ainsi que l'artisanat et l'activité économique. Ils sont accompagnés d'un contenu multimédia.

73 Le point focal de la visite est le plan de la médina de Tunis doté d'un vidéoprojecteur interactif. Le visiteur pourra prochainement faire usage d’un stylet disponible au desk d'accueil, pour avoir des informations sur les monuments de la médina dont les images interactivement sollicitées se projettent instantanément à côté du plan avec des informations supplémentaires. Ce projet en cours de finalisation, sera un outil de taille pour la médiation. La mezzanine existante comporte désormais un espace dédié aux médiateurs culturels. Un espace extérieur de plus de sept cent mètres carrés désigné sous l’appellation « Allée des deux cyprès », a été aménagé pour servir de lieu destiné à accueillir des événements temporaires. L’apport des nouvelles technologies

Une navigation virtuelle en trois dimensions est d’ores et déjà gratuitement disponible sur le net, elle plonge à la fois le visiteur à l’intérieur du bâtiment mais aussi le long de la muraille historique et la porte monumentale. Toutefois les textes de présentation ne sont pas tous visibles afin d’inciter le visiteur à faire le déplacement. Pour compléter cette expérience interactive, l’utilisation des techniques de modélisation en trois dimensions seraient un axe à développer dans les prochaines années. Grâce à leur plus important pouvoir attractif, elles permettent d’apporter certaines réponses concernant des espaces ou des monuments physiquement inaccessibles pour des raisons diverses relatives telles la sécurité des visiteurs ou bien la sacralité des lieux. La modélisation photogrammétrique des monuments historiques est un outil de valorisation complémentaire et devient indispensable dans certains cas de monuments tombés en ruine.

Vue d'intérieur 74 Il s’agit d’un lieu d’information et de présentation des enjeux de l’évolution historique, architecturale, urbaine de la Médina pour plusieurs types de publics :

Pour les visiteurs : c’est un espace d’information donnant les clés de lecture de la ville et facilitant leur déplacement vers les lieux emblématiques du centre historique pour les visiteurs

pour les habitants locaux : c’est un lieu de rencontre et d’information sur les activités relatives à la valorisation du patrimoine et aux projets patrimoniaux en devenir ;

pour les jeunes : c’est un support pédagogique parfaitement adapté aux besoins des ateliers éducatifs organisés dont les thèmes sont relatifs au patrimoine dans sa double facette matérielle et immatérielle.

Ce centre d’interprétation favoriserait la mise en place d’animations de proximité et pourra contribuer à créer une dynamique de mise en réseau des différents monuments afin d’optimiser la lisibilité et la cohérence de l’offre proposée en termes de valorisation du patrimoine notamment grâce aux outils et aux technologies nouvelles de la médiation culturelle.

Référence :

La visite virtuelle du centre de Présentation de l’Histoire et des Monuments de la Médina de Tunis est accessible via le lien suivant : https://my.matterport.com/show/?m=VBFuNXPLVLL&%3Bhelp=1&utm_source=1& fbclid=IwAR2NklJFLdUGgGYCkQN_uK6XCMYe20uN-tDcnSFvCR1HuRtuyHSU7aFkfac

75 «Tounes Wijhetouna», un projet européen au service de la valorisation du patrimoine culturel en Tunisie Sébastien Zonghero (Chef de projet –Expertise France et ministère français de la culture)

a Tunisie a adopté le Plan de développement « 2016-2020 » dont la diversification du L tourisme, pilier de l’économie tunisienne, est un axe prioritaire. La valorisation du patrimoine culturel, par la promotion d’une offre destinée tant aux touristes nationaux qu’internationaux, constitue dans cette perspective un important levier de développement économique et social. Pour accompagner les autorités tunisiennes dans cette stratégie, l’Union européenne finance un ambitieux programme « Tounes Wijhetouna » avec pour objectif de créer des synergies entre les secteurs du tourisme, de l’artisanat et du patrimoine culturel. Le volet patrimonial de ce programme porte sur deux composantes : d’une part, la réhabilitation d’une quinzaine de bâtiments remarquables et l’appui aux porteurs de projets pour l’installation d’activités durables et d’autre part, la modernisation du musée de Carthage et l’aménagement de ses abords. La mise en œuvre du volet patrimonial de ce programme européen est confiée à Expertise France et au ministère de la Culture français, à travers notamment la mobilisation d’une équipe projet installée à Tunis. Les actions bénéficieront en premier lieu au ministère des Affaires culturelles et ses opérateurs – en particulier l’Institut national du patrimoine (INP) et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) – et au ministère des Affaires locales et de l’Environnement (MALE) en Tunisie.

Ce projet pourra s’appuyer sur la longue tradition d’échanges culturels et patrimoniaux entre l’Europe, la France et la Tunisie (coopérations entre instituions, jumelage entre ministère …) pour mettre en place une méthodologie d’intervention partagée avec l’ensemble des parties prenantes, qui accordera une place importante au renforcement des compétences et au partage d’expériences entre les deux rives de la Méditerranée. Dans ce cadre, l’expertise tunisienne sera mobilisée avec, en fonction des besoins, un appui de professionnels européens à travers des missions de conseil, de formation ou l’organisation de voyages d’étude autour des enjeux de valorisation du patrimoine culturel.

La réhabilitation de bâtiments remarquables et l’installation d’activités durables

abitat berbère, vestiges de la civilisation carthaginoise puis romaine, inspiration H ottomane, architecture coloniale ou encore influences de l'Art Nouveau, de l'Éclectisme et du Brutalisme, la Tunisie dispose d'une grande richesse de monuments et sites remarquables. 76 Au-delà de l'intérêt historique et de la qualité esthétique de cet héritage patrimonial, ce symbole de la diversité culturelle de la Tunisie représente un levier économique important ainsi qu’une opportunité pour le rayonnement touristique du pays.

Dans cette perspective, le projet européen travaillera en étroite collaboration avec ses partenaires institutionnels et en premier lieu avec l’INP, pour soutenir la réhabilitation d’une quinzaine de bâtiments remarquables dans une approche intégrée bâti / urbanisme / programmation. L’objectif est de respecter une diversité tant architecturale que géographique, mais également en termes d’installation d’activités durables (showroom artisanal, tiers-lieux, office de tourisme par exemple) à l’intérieur des bâtiments réhabilités. L’intervention sur un premier bâtiment est attendue pour 2020.

Par la diversité des actions soutenues, le projet vise la réalisation d’interventions références en matière de restauration du bâti qui permettront de développer les potentiels économiques, sociaux et urbains du patrimoine culturel en Tunisie, tout en favorisant l’évolution des politiques publiques sectorielles.

Carthage . La colline de Byrsa

77 En effet, le projet prévoit d’appuyer l’évolution des cadres de gestion du patrimoine en Tunisie en proposant des actions d’assistance technique et d’accompagnement des acteurs tunisiens sur différentes problématiques telles que la gouvernance des collectivités locales, la structuration des filières professionnelles ou encore la mise en réseau des acteurs publics et privés pour travailler conjointement à l’élaboration de nouveaux mécanismes de gestion et de financement du patrimoine, tels que les concessions d’occupation.

Le projet pourra accompagner différents types d’acteurs et notamment des municipalités, des propriétaires publics ou privés de bâtiments ou encore des porteurs de projets issus de la société civile en déployant une palette d’outils d’intervention modulables selon les besoins des partenaires (appui à la mise en réseau des acteurs, études de faisabilité, études de programmation, appui au montage de projet, financement de travaux et d’équipement, accompagnement des porteurs de projet dans l’installation de leurs activités etc.).

La modernisation du musée de Carthage et l’aménagement de ses abords

u regard de son prestige et de sa renommée internationale, le site de Carthage A occupe une place centrale dans l’offre patrimoniale en Tunisie. L’ambition de ce projet est de placer le musée du site de Carthage comme institution culturelle de référence en Afrique du Nord, conforme aux standards muséographiques internationaux. Par l’aménagement de ses abords (Place de l’Unesco, esplanade, cour intérieure) et l’installation de dispositifs de médiation numérique innovants, l’objectif est d’en faire un musée de site du XXIe siècle. Pour y parvenir, la méthodologie d’intervention du projet exige un haut niveau scientifique et technique qui réponde à l'objectif de fixer un cadre de travail opérationnel respectant la contrainte du délai de mise en œuvre (5 ans).

La phase préliminaire d’études doit aboutir, d’ici fin 2020, à l’élaboration d’un cahier des charges opérationnel pour le lancement d’un marché de conception-réalisation, justifié par la technicité particulière de l’ouvrage et la volonté de voir le musée ouvert dans les meilleurs délais. Par ailleurs, cette procédure est à-même de garantir la mise en place d’une démarche intégrée prenant en compte l’ensemble des échelles du musée, y compris son environnement archéologique, urbain et paysager.

Au-delà des études préalables et pour nourrir le cahier des charges, des ateliers thématiques seront mis en place autour de quatre axes de travail : les collections, le bâti / les abords du musée, les publics et la gouvernance. Ce dernier point, incluant notamment l’évolution du statut juridique du musée, est particulièrement important puisqu’il déterminera la pérennité du nouveau modèle de gestion et de pilotage de l’institution.

78 À l’instar de la composante « bâtiments remarquables », la méthodologie d’intervention devra inclure l’ensemble des parties prenantes, à savoir les autorités de tutelle – l’INP pour le volet scientifique et l’AMVPPC pour l’exploitation du musée – mais également la municipalité de Carthage pour inscrire le projet dans son environnement urbain ainsi que la société civile, structurée notamment autour d’associations de sauvegarde et de valorisation du site.

En amont de ces ateliers thématiques, un comité d’orientation faisant appel à un panel d’experts de haut rang scientifique sera installé en février 2020 afin de porter une réflexion globale notamment sur la définition de la typologie le périmètre historique couvert par le futur musée de Carthage. Des ponts devront également être créés avec les autres volets du programme « Tounes Wijhetouna », en particulier le tourisme, géré par la GIZ et Swiss Contact, pour la valorisation du site archéologique, et l’artisanat, pris en charge par l’ONUDI, pour la gestion des commerces, pour favoriser le développement d’une offre patrimoniale intégrée.

Face au caractère sensible du projet, la force de l’approche proposée par Expertise France et le ministère de la Culture français est l’adéquation qu’elle permet entre la stratégie scientifique et culturelle et les contraintes fonctionnelles, spatiales, juridiques et administratives inhérentes au projet, dont certaines – telles que la question du déménagement des collections du Bardo actuellement entreposées au musée de Carthage – ont d’ores-et-déjà été identifiées. Pour la composante « bâtiments remarquables » comme pour le volet « modernisation du musée de Carthage et aménagement de ses abords », il s’agit d’objectifs ambitieux qui pourront être atteints grâce à l’appropriation du projet par l’ensemble des parties prenantes (autorités nationales, locales mais également la société civile) et à la mobilisation des professionnels du patrimoine (tunisiens et européens). Le transfert d’expertise et d’ accompagnement sur-mesure déployé par le dispositif, sera mis en œuvre par Expertise France et le ministère de la Culture en appui aux partenaires tunisiens

79 Les politiques culturelles en Tunisie, défis et perspectives : Les acteurs de la scène culturelle s’expriment Nargès BEN MLOUKA et Sana TAMZINI (Consultantes Nachaz- Dissonances)

e jeudi 12 décembre 2019, l’association Nachaz-Dissonance a organisé une rencontre L autour des politiques culturelles en Tunisie. Une quarantaine d’acteurs de l’écosystème ont été invités aux « assises des politiques culturelles » pour construire ensemble une vision participative de la culture. Nous avons mené cette étude avec pour objectif l’identification des besoins et défis socioculturels des localités tunisiennes. La Fondation Rosa Luxembourg a financé l’étude dans le cadre de sa coopération avec l’association tunisienne NACHAZ-Dissonance(s). Une attention particulière a été apportée à la préparation de ces assises afin que les protagonistes des différentes régions de Tunisie soient présents. L’importance de la contribution d’acteurs et de décideurs de différentes disciplines artistiques et culturelles s’est avérée être un préalable à la réussite de cet événement. Ces assises apportent leur soutien au plaidoyer des associations pour une décentralisation effective de la culture en s’appuyant sur l’article 42de la constitution tunisienne relatif à la décentralisation de la culture. La politique participative s’appuyant sur la décentralisation confirme les orientations politiques appelant à l’égalité des chances et à une restructuration des mécanismes des politiques culturelles en devenir dans l’ensemble des régions tunisiennes. Les assises ont identifié quatre axes de travail dans la construction des politiques culturelles nouvelles pour la Tunisie.

Diversité culturelle et patrimoine multiple

Un travail important est en cours de réalisation pour mettre en valeur le Patrimoine en tenant compte de la diversité culturelle de la Tunisie. Dans le secteur de la musique, un travail de recherches et d’études sur le patrimoine a abouti à la création d’œuvres mettant en valeur l’héritage musical tunisien. Largement documenté, diffusé et partagé, ce patrimoine musical pourra être transmis aux jeunes générations par le biais des programmes d’éducation scolaire. La sauvegarde du Patrimoine et sa promotion sont eux aussi au centre des activités de plusieurs acteurs de la scène artistique dans différentes régions de la Tunisie. A titre indicatif, nous pouvons citer Les amis des arts plastiques de Sfax et le Collectif Créatif à Tunis. La nécessité de préparer un livre blanc sur le patrimoine a été mis en exergue par les participants afin que le Patrimoine national matériel et immatériel soit réapproprié par les citoyens et devienne une source de richesse économique pour le pays. 80 Journée de réflexion sur les politiques culturelles en Tunisie

Décentralisation

algré les efforts et initiatives des années qui ont suivi la révolution, l’accès à la culture reste M centralisé dans les grandes villes et particulièrement dans la capitale. De nombreux festivals thématiques organisés autour des « journées de Carthage » ainsi que les manifestations consacrées aux régions, sont régulièrement organisés à la cité de la culture. La décentralisation et la mise en valeur du patrimoine artistique des régions dans leur globalité représentent un objectif prioritaire et une nécessité pour laquelle s’imposent l’allègement des rouages administratifs et la mise en place d’un système de prise de décisions au niveau local. Cette décentralisation réelle assurera le développement de la créativité culturelle locale. L’allègement des contraintes administratives doit aller de pair avec l’octroi d’un budget pour la culture délégué à chacune des régions afin qu’elles puissent les gérer en toute autonomie avec l’aide d’outils de contrôle des dépenses efficaces.

Au-delà des rouages administratifs et d’une autonomie budgétaire, la décentralisation repose essentiellement sur une volonté politique s’exerçant dans un esprit fort de collaboration. Le renforcement de la décentralisation passera par la pratique de prise de décisions politiques appropriées ainsi que leur mise en application. Lever les lourdeurs administratives et permettre aux régions de prélever des taxes locales seraient un pas en avant vers la décentralisation. Il serait opportun de renforcer la collaboration avec la société civile en application avec une décentralisation réussie./

81 Dans une phase transitoire, il serait opportun de procéder à une déconcentration qui consiste à octroyer des budgets de fonctionnement aux régions tout en créant des outils de bonne gouvernance et de suivi des dépenses qui pourraient être assurés par les instances régionales du ministère de la culture. Gouvernance our être effective et efficace, la décentralisation devra s’assurer de la mise en place P d’outils nécessaires pour une bonne gouvernance et une transparence de la gestion des budgets octroyés par le ministère ainsi que des fonds prélevés au niveau local. La politique culturelle se doit d’être annoncée officiellement. La tendance au retrait progressif de l’Etat s’agissant de l’exécution des projets sélectionnés donne un espace de responsabilité aux autres acteurs à savoir : les syndicats, les associations et les opérateurs du secteur privé et leur offre l’opportunité d’œuvrer ensemble pour un même objectif dans un esprit de collaboration. A ce sujet, des recommandations ont été émises. D’abord, la volonté d’avoir des commissions anonymes, composées d’artistes en vue de définir des objectifs pour l’octroi de subventions de manière transparente. L’importance est de prévoir des mécanismes de suivi et d’évaluation des projets financés avec l’argent public. Pour assurer une transparence, la mise en place de processus d’information et l’encouragement de leur utilisation par les professionnels de la culture et par le public serait un gage de bonne gouvernance. Ce droit à l’information pourrait être assuré par le biais d’une plateforme. La transparence des décisions de l’octroi de subventions pourrait être assurée en donnant la possibilité à chacun d’avoir accès aux procès verbaux des commissions.

Statut juridique

a question du statut juridique des acteurs culturels a été identifiée comme un point L essentiel à résoudre. Les participants aux assises ont décidé de travailler cette question par secteur d’activité (Patrimoine, arts plastiques, design, danse, musique, théâtre et cinéma). Tous s’accordent à constater l’existence d’un vide juridique qui entrave leur activité tant sur le plan national qu’à l’étranger.La nécessité de se regrouper et de créer une force de propositions pour la restructuration du secteur de la culture a nettement émergé au cours des échanges. La création de passerelles avec le secteur associatif et leur inclusion dans le projet de structuration de la politique culturelle ainsi que le travail de plaidoyer auprès des décideurs ont été identifiés comme une opportunité pour faire évoluer la situation. La création d’un collectif des artistes et des professionnels a été proposée par les acteurs culturels présents. Un mouvement de collaboration dynamique tenant compte des besoins réels des acteurs culturels est amorcé par une initiative indépendante qui a créé l’Ordre National des Artistes Créateurs Tunisiens (ONACT)¹ . Un projet de texte juridique qui tient compte des spécificités des différents secteurs culturels, permettra une réglementation structurelle de chaque discipline artistique.

¹https://onact.jimdofree.com 82 Des pistes de travail ont été identifiées par les participants comme la rédaction d’un livre blanc sur les politiques culturelles en Tunisie pour faire un état des lieux depuis l’indépendance et proposer des opportunités de réformes à moyen et à long terme afin d’améliorer la qualité et assurer la pérennité de toute activité culturelle.

L’ouverture à la culture et à l’art dans les régions est un facteur déterminant pour l’inclusion des populations défavorisées et des minorités ethniques, comme en témoigne l’impact tangible des activités culturelles dans les quartiers défavorisés, les régions à risques et les zones militarisées. Il s’agit d’un travail social et militant fort, véritable rempart à toutes les dérives sociales et sociétales.

83 BULLETIN DE SOUTIEN VOTRE SOUTIEN NOUS AIDE À FAIRE REVIVRE LE PATRIMOINE

L’Association Tunisienne pour la Sauvegarde des Musées et des Sites Archéologiques «TOURATH»

25/05/2010 (début officiel des activités septembre 2010). Elle a pour objectifs :

Soutenir l’effort de l’Etat dans la maintenance et la gestion des établissements culturels. Contribuer à la sauvegarde des monuments et des sites archéologiques et historiques de la Tunisie. Diffuser la culture de la sauvegarde du patrimoine. Rapprocher les entreprises économiques du patrimoine et développer le mécénat en Tunisie. Créer des échanges avec les associations et les organisations opérant dans ce domaine, à l’echelle nationale, méditerranéenne et internationale.

Votre Soutien peut être matérialisé 9 par une contribution : N10°

DOSSIER SPÉCIAL

PRIX : 8 DT DJERBA Membre d’Honneur : 1 000 DT AUX PORTES DU PATRIMOINE Bronze mécène : 3 000 DT DE L’HUMANITÉ Silver mécène : 5 000 DT

MAGAZINE TRIMESTRIEL Octobre - Novembre - Décembre 2017

N9° Golden mécène : 10 000 DT

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2017 Décembre - Novembre - Octobre TRIMESTRIEL MAGAZINE

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Chèque libellé à l’ordre de l’Association Tunisienne pour la Sauvegarde des Musées et des Sites Archéologiques « TOURATH » Patrimoine & Mécénat

2010/05/25 2664 MF/ Identifiant Unique :1188575 E - Visa n°2664 du 25/05/2010 2092 1 44 44, Rue de Cordoue - El Manar 1 - 2092 Tunis - TUNISIE Tél. : +216 71 871 500 - Fax : +216 71 888 698 Email : [email protected] / [email protected] Site Web : www.asssociation-tourath.com !

ﻓﻲ ﺣﻘﻴﻘﺔ اﻷﻣﺮ، إن ﻣﻔﻬﻮم اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي ﻣﻔﻬﻮم إﺟﺮاﺋﻲ، ّﺗﺤﻮل إﻟﻰ ﻣﻘﻮﻟﺔ ﻣﻌﺮﻓﻴﺔ وﻋﻠﻤﻴﺔ، ﻟﻜﻨﻪ ﻳﻜﺘﺴﻲ ﺻﺒﻐﺔ ﻣﻌﻴﺎرﻳﺔ ﻻرﺗﺒﺎﻃﻪ ﺑﺎﻻﺗﻔﺎﻗﻴﺔ اﻟﻤﺬﻛﻮرة اﻟﻤﻠﺰﻣﺔ ﻟﻸﻃﺮاف اﻟﻤﻤﻀﺎة وﻣﻨﻬﺎ ﺗﻮﻧﺲ. إذ أن ﻣﻦ ﺑﻨﻮدﻫﺎ ﺿﺮورة اﻟﻘﻴﺎم ﺑﺠﺮد ﻋﻨﺎﺻﺮ ﺗﺮاﺛﻬﺎ ﺿﻤﻦ ﺳﺠﻞ وﻃﻨﻲ ورﻗﻲ وﻓﻲ ﺷﻜﻞ ﻗﺎﻋﺪة ﺑﻴﺎﻧﺎت، وﺗﺮﺷﻴﺢ ﻋﺪد ﻣﻨﻬﺎ ﻟﻠﺘﺴﺠﻴﻞ ﺿﻤﻦ اﻟﻘﺎﺋﻤﺔ اﻟﺘﻤﺜﻴﻠﻴﺔ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي ﻟﻺﻧﺴﺎﻧﻴﺔ، وﻋﺪد آﺧﺮ ﺿﻤﻦ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﺼﻮن اﻟﻌﺎﺟﻞ، ووﺟﻮب ﺻﻴﺎﻏﺔ ﺳﻴﺎﺳﺔ ﺻﻮن وﻃﻨﻴﺔ.

ﺑﻌﺪ ﺑﻌﺚ ﻟﺠﻨﺔ وﻃﻨﻴﺔ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي (2013)، ﻳﺮأﺳﻬﺎ وزﻳﺮ اﻟﺸﺆون اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ، وﻣﻬﻤﺘﻬﺎ ﻋﻠﻤﻴﺔ اﺳﺘﺸﺎرﻳﺔ، وﺑﻌﺪ ﺗﻨﻈﻴﻢ ﻋﺪة دورات ﺗﺪرﻳﺒﺔ أﺷﺮف ﻋﻠﻴﻬﺎ أﺧﺼﺎﺋﻴﻮ ﻣﻨﻈﻤﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻟﻔﺎﺋﺪة ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﺒﺎﺣﺜﻴﻦ وﻣﺤﺎﻓﻈﻲ اﻟﺘﺮاث، ﺷﺮع اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﻓﻲ ﺟﺮد ﻋﻨﺎﺻﺮ اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي اﻟﻤﻮﺟﻮدة ﻋﻠﻰ اﻟﺘﺮاب اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻃﺒﻘﺎ ﻟﻠﻤﻨﺎﻫﺞ اﻟﻌﻠﻤﻴﺔ اﻟﻤﺮﺳﻮﻣﺔ ﻣﻦ ﻃﺮف ﺗﻠﻚ اﻟﻠﺠﻨﺔ، وﻗﺪ ُﺣﺒّﺮت ﻓﻲ اﻟﻐﺮض إﻟﻰ ﺣﺪ اﻵن ﻣﺎ ﻳﺰﻳﺪ ﻋﻦ اﻟﺨﻤﺴﻴﻦ ﺟﺬاذة، ﺗﻮﺛّﻖ ﻟﻤﺎ ﻳﻌﺎدﻟﻬﺎ ﻣﻦ ﻋﻨﺎﺻﺮ. وﻣﻦ ﻧﺎﺣﻴﺔ أﺧﺮى أوﻛﻠﺖ إﻟﻰ ﺑﻌﺾ اﻷﺧﺼﺎﺋﻴﻴﻦ ﻣﻬﻤﺔ ﺻﻴﺎﻏﺔ ﺳﻴﺎﺳﺔ ﺻﻮن وﻃﻨﻴﺔ ﻃﺒﻘﺎ ﻟﺒﻨﻮد اﻻﺗﻔﺎﻗﻴﺔ.

وﻓﻴﻤﺎ ﻳﺘﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﺘﺴﺠﻴﻞ ﺿﻤﻦ اﻟﻼﺋﺤﺔ اﻟﺘﻤﺜﻴﻠﻴﺔ ﻟﺘﺮاث اﻹﻧﺴﺎﻧﻴﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي، ﻓﻘﺪ أﻋﺪ ﺧﺒﺮاء اﻟﻤﻌﻬﺪ ﻣﻠﻒ ﺗﺮﺷﻴﺢ ﻋﻨﺼﺮ "ﻣﻌﺎرف اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﻔﺨﺎر ﻧﺴﺎء ﺳﺠﻨﺎن" اﻟﺬي ﺗﻢ ﻗﺒﻮﻟﻪ ﺿﻤﻦ ﺗﻠﻚ اﻟﻘﺎﺋﻤﺔ أواﺧﺮ ﺳﻨﺔ 2018. وﻓﻲ اﻷﺛﻨﺎء ﺷﺎرﻛﺖ ﺗﻮﻧﺲ ﻋﺪدا ﻣﻦ اﻟﺒﺪان اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ ﻓﻲ إﻋﺪاد ﻣﻠﻒ ﻳﺘﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﻨﺨﻠﺔ واﻟﻤﻌﺎرف واﻟﻤﻬﺎرات اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﻬﺎ، وﻗﺪ ﺣﺼﻞ ﺗﺴﺠﻴﻞ اﻟﻌﻨﺼﺮ ﻓﻲ دورة ﺳﻨﺔ 2019. وﻓﻲ اﻟﺴﻨﺔ ﻧﻔﺴﻬﺎ، ﻗﺎم أﺧﺼﺎﺋﻴﻮ اﻟﻤﻌﻬﺪ ﺑﺈﻋﺪاد ﻣﻠﻒ ﺗﺮﺷﻴﺢ اﻟﺼﻴﺪ ﺑﺎﻟﺸﺮﻓﻴﺔ ﻓﻲ ﺟﺰر ﻗﺮﻗﻨﺔ، وﻛﺬﻟﻚ، وﻋﻠﻰ اﻟﺼﻌﻴﺪ اﻟﻤﻐﺎرﺑﻲ (ﺗﻮﻧﺲ واﻟﺠﺰاﺋﺮ واﻟﻤﻐﺮب وﻣﻮرﻳﺘﺎﻧﻴﺎ)، ﻣﻠﻒ ﺗﺮﺷﻴﺢ "اﻟﻜﺴﻜﺴﻲ: اﻟﻤﻌﺎرف واﻟﻤﻬﺎرات واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﺈﻧﺘﺎﺟﻪ واﺳﺘﻬﻼﻛﻪ"، وﺳﻴﺘﻢ اﻟﻨﻈﺮ ﻓﻴﻬﻤﺎ ﺧﻼل دورة 2020. وﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺮاﻫﻦ، إن اﻟﻤﻌﻬﺪ ﺑﺼﺪد إﻋﺪاد ﻣﻠﻒ ﺗﺮﺷﻴﺢ ﻋﻨﺼﺮ ﻳﻤﺘﺪ ﻋﻠﻰ ﻛﺎﻣﻞ اﻟﺘﺮاب اﻟﻮﻃﻨﻲ، وﻫﻮ "اﻟﻬﺮﻳﺴﺔ اﻟﺪﻳﺎري: اﻟﻤﻌﺎرف وﻣﻌﺎرف اﻟﻌﻤﻞ واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻐﺬاﺋﻴﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﻬﺎ"، وﻛﺬﻟﻚ ﻣﻠﻒ اﻟﺨﻂ اﻟﻌﺮﺑﻲ، ﺑﺎﻻﺷﺘﺮاك ﻣﻊ ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﺒﻠﺪان اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ، وﻳﺘﻢ إﻳﺪاﻋﻬﻤﺎ ﺧﻼل ﺷﻬﺮ ﻣﺎرس ﺳﻨﺔ 2020، واﻟﻨﻈﺮ ﻓﻴﻬﻤﺎ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻬﻴﺎﻛﻞ اﻟﻤﺨﺘﺼﺔ ﻟﻤﻨﻈﻤﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ أواﺧﺮ ﺳﻨﺔ 2021.

ﻓﻲ اﻷﺧﻴﺮ، وﻃﺒﻘﺎ ﻟﻠﺒﺮﻣﺠﺔ اﻟﺘﻲ اﻗﺘﺮﺣﺘﻬﺎ اﻟﻠﺠﻨﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي، ﺳﻴﺘﻬﻴﺄ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﻓﻲ ﻏﻀﻮن اﻟﺴﻨﺔ اﻟﺤﺎﻟﻴﺔ ﻟﺘﻨﺎول ﻋﻨﺼﺮ ﻳﻨﺘﻤﻲ إﻟﻰ ﺳﺠﻞ اﻟﺘﻘﺎﻟﻴﺪ اﻟﺸﻔﻮﻳﺔ واﻟﻤﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ ﻋﺮض "ﻟَﺪﻳﺐ" ﺑﻔﺘﺢ اﻟﻼّم، وﻫﻮ ﻋﻨﺼﺮ وﻃﻨﻲ أﻳﻀﺎ.

ﺎدة  ﺎرف ا  ا  ﺎر ﺎء ﺎن 404 -5 اﻷﻟﻌﺎب اﻟﺸﻌﺒﻴّﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺸﻬﺪ اﻟﻴﻮم اﻫﺘﻤﺎﻣﺎ ﻣﺘﺰاﻳﺪا ﺧﺎﺻﺔ ﻟﺪى ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت واﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت، ﻣﻤﺎ ﻳﺴﺎﻋﺪ ﻋﻠﻰ ﺻﻮﻧﻬﺎ وإﻋﺎدة إﻧﺘﺎﺟﻬﺎ، وﺗﺼﻨﻒ إﻟﻰ ﻣﺎ ﻳﻌﺘﻤﺪ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻬﺎرات اﻟﺒﺪﻧﻴﺔ (أﻧﻈﺮ ﻧﻈﺎم ّاﻟﻌﺮاﺳﺔ ّواﻟﺠﻨﺎدة ﻓﻲ أﻋﺮاس اﻟﺮﻳﻒ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ)، وإﻟﻰ ﻣﺎ ﻳﻨﺒﻨﻲ ﻋﻠﻰ اﻟﻘﺪرات اﻟﺬﻫﻨﻴﺔ، ﻣﺜﻞ ﻟﻌﺒﺔ "اﻟﺴﻴـÌ" و"اﻟﺨﺮﺑﭭﺔ".. ﻛﻤﺎ ﺗﻀﻢ اﻟﻔﺮوﺳﻴﺔ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ ﺑﻨﻤﻄﻴﻬﺎ: "اﻟﻤﺪاوري" و"اﻟﻤﺸﺎف"، ﻋﻠﻤﺎ أﻧﻪ ﻳﻤﻜﻦ ﺗﺼﻨﻴﻒ ﻫﺬا اﻟﻌﻨﺼﺮ ﺿﻤﻦ اﻟﺒﺎب اﻟﺜﺎﻧﻲ، ﻣﻤﺎ ﻳﺘﻴﺢ اﺳﺘﺮﺟﺎﻋﻪ اﻋﺘﻤﺎدا ﻋﻠﻰ اﻹﺳﻨﺎد اﻟﺘﺮاﻓﻘﻲ3 . -6 اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﻐﺬاﺋﻴﺔ: ﻳﻬﺘﻢ ﻫﺬا اﻟﺒﺎب ﺑﺎﻟﻤﺎﺋﺪة اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ وﺑﺎﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﻬﺎ، أي ﺑﻤﺎ ﻧﺄﻛﻞ وﻛﻴﻒ ﻧﺄﻛﻞ. -7 ﻣﻌﺎرف اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﺼﻨﺎﻋﺎت اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ: ﻧﺴﻖ اﻟﺤﺮﻛﺎت، اﻟﻤﻬﺎرات، وﻇﺎﺋﻒ اﻷﻏﺮاض، اﻟﺰﺧﺎرف واﻟﻌﻼﻣﺎت واﻟﺮﻣﻮز اﻟﺘﻲ ﺗﻜﺘﻨﻔﻬﺎ...

€­ ﺎت ﺎن  ﺎردو ﺎي٢٠٠٤

ﻣﻦ ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي أﻧﻪ ﺗﺮاث ﺣﻲ، ﻳﺘﺠﺪد ﺑﺎﺳﺘﻤﺮار ﺑﻮاﺳﻄﺔ اﻟﻨﻘﻞ وإﻋﺎدة اﻹﻧﺘﺎج ﺑﻤﺎ ﻳﻀﻤﻦ دواﻣﻪ وﻗﺎﺑﻠﻴﺔ ﺗﺜﻤﻴﻨﻪ اﻗﺘﺼﺎدﻳﺎ واﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺎ، أﻣﺎ ﺣﻤﻠﺘﻪ ﻓﻬﻲ اﻟﺠﻤﺎﻋﺎت ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ ﺑﻴﺌﺎﺗﻬﺎ (ﺣﻀﺮﻳﺔ، رﻳﻔﻴﺔ، ﺟﺒﻠﻴﺔ، ﺟﺰرﻳﺔ...) واﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺎت ورﺑﻤﺎ اﻷﻓﺮاد وﻣﻨﻬﻢ ﻣﻦ ﻳُﻨﻌﺘﻮن ﺑﺎﻟﻜﻨﻮز اﻟﺒﺸﺮﻳﺔ اﻟﺤﻴﺔ، إذ ﻳﻘﺎل ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺼﺪد إﻧﻪ ﻛﻠﻤﺎ ﻣﺎت ﺷﻴﺦ ﺑﺈﻓﺮﻳﻘﻴﺎ، اﺣﺘﺮﻗﺖ ﻣﻜﺘﺒﺔ. وﻣﻦ اﻟﻤﺴﺘﺤﺪﺛﺎت، واﻋﺘﺒﺎرا أن اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي ﺷﺎﺋﻊ ﺑﻴﻦ اﻟﺠﻤﺎﻋﺎت اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ، أن اﺗﻔﺎﻗﻴﺔ ﺳﻨﺔ 2003 ﺗﺴﺘﺒﻌﺪ اﻟﺼﺒﻐﺔ اﻟﺼﻔﻮﻳﺔ واﻟﻨﺨﺒﻮﻳﺔ ﻟﻠﺘﺮاث وﺗﺤﺬف ﺷﺮط اﻟﻘﻴﻤﺔ اﻻﺳﺘﺜﻨﺎﺋﻴﺔ اﻟﻜﻮﻧﻴﺔ ﻋﻨﺪ اﻟﺘﺴﺠﻴﻞ ﻋﻠﻰ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي ﻟﻺﻧﺴﺎﻧﻴﺔ.

Référence croisée 394 ا ­اث ا Šﺎ „ ‰­ ا ﺎدي وراˆ‡ ا ﺎ†  „ ƒ‚ ا ﺎ’­ ا ‘ƒŒ„ (ا Ž ا ƒŒ„ ­اث)

ﻣﻦ اﻟﻤﻌﺮوف أن ﻣﻔﻬﻮم اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻳﺤﻴﻞ إﻟﻰ ﻛﻞ ﻣﺎ ﻳﻀﻴﻔﻪ اﻹﻧﺴﺎن إﻟﻰ اﻟﻄﺒﻴﻌﺔ ﻣﻦ إﻧﺘﺎﺟﺎت ﻣﺘﺮاﻛﻤﺔ وﻣﺘﻮارﺛﺔ ﻛﺎﺑﺮا ﻋﻦ ﻛﺎﺑﺮ ﻋﺒﺮ اﻟﻨﻘﻞ واﻟﺘﻮاﺻﻞ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ، ﻓﻴﺒﺪو ﺑﺬﻟﻚ ّﻣﺘﺤﺮﻛﺎ، ّﻳﺘﻮﺳﻊ ﻣﻊ ﻣﺮور اﻟﺰﻣﻦ وﺑﻤﺎ ﻳﺘﺮﺳﺐ ﻣﻦ ﻣﻤﺎرﺳﺎت اﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ. ﻓﻔﻀﻼ ﻋﻦ اﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻷﺛﺮﻳﺔ واﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ واﻟﻤﺸﺎﻫﺪ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ وﻣﻨﺘﺠﺎت اﻟﺤﺮف اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ، أﺻﺒﺤﻨﺎ اﻟﻴﻮم ّﻧﺘﺤﺪث ﻋﻦ ﺗﺮاث اﻟﻘﺮن اﻟﻌﺸﺮﻳﻦ اﻟﻤﻌﻤﺎري، وﻫﻮ اﻟﺬي ﻇﻬﺮ ﺧﻼل اﻟﻔﺘﺮة اﻻﺳﺘﻌﻤﺎرﻳﺔ، ﻟﻜﻨﻪ اﻧﺪﻣﺞ ﻓﻲ اﻟﻤﺸﻬﺪ اﻟﺤﻀﺮي اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ ﻟﻤﺪﻧﻨﺎ، وﻛﺬﻟﻚ ﻋﻦ ﻣﻨﺸﺂت ﻓﺠﺮ اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ1 ﻋﻠﻰ ﻏﺮار ﻣﻌﺎﺻﺮ اﻟﺰﻳﺘﻮن وﻣﺼﺎﻧﻊ اﻟﺼﺎﺑﻮن واﻟﻤﻨﺎﺟﻢ وأﻗﺒﻴﺔ اﻟﺨﻤﻮر وﻏﻴﺮﻫﺎ. وﻣﻨﺬ ﺳﻨﻮات ﻗﻠﻴﻠﺔ، ﺑﺮزت ﻣﻘﻮﻟﺔ ﺗﺮاﺛﻴﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﻛﺮدة ﻓﻌﻞ ﻋﻠﻰ ﻫﻴﻤﻨﺔ ﻣﺰدوﺟﺔ: ﻫﻴﻤﻨﺔ ﺗﺮاث اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ واﻟﻤﻮاﻗﻊ...، ﻣﻦ ﺣﻴﺚ اﻟﺪراﺳﺎت واﻟﺼﻮن واﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ واﻟﺘﺜﻤﻴﻦ واﻟﺘﻬﻴﺌﺔ اﻟﻤﺘﺤﻔﻴﺔ واﻟﺘﺴﺠﻴﻞ ﻋﻠﻰ ﻻﺋﺤﺔ اﻟﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ (اﺗﻔﺎﻗﻴﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ ﻟﺴﻨﺔ 1972)، وﻫﻴﻤﻨﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﺎت اﻟﺠﺎرﻓﺔ ﻟﻠﺒﻠﺪان اﻟﻤﺘﻘﺪﻣﺔ اﻗﺘﺼﺎدﻳﺎ وﻋﺴﻜﺮﻳﺎ. ّﻣﻤﺎ ﺣﺪا ﺑﻤﻨﻈﻤﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻟﻄﺮح اﺗﻔﺎﻗﻴﺔ ﻟﺼﻮن اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي، ّﺣﺪدت ﻓﻴﻬﺎ ﻣﻔﻬﻮﻣﻪ وﻣﺤﺘﻮاه ودوره ﻓﻲ اﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻟﻬﻮﻳّﺎت اﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ وﻋﻠﻰ اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ، وﺗﺜﻤﻴﻨﻪ ﻓﻲ اﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ واﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ ﻟﻠﺠﻤﺎﻋﺎت اﻟﺘﻲ ﺗﺤﻤﻠﻪ، ودﻋﺖ ﺳﺎﺋﺮ اﻟﺪول إﻟﻰ إﻣﻀﺎﺋﻬﺎ وﺗﻌﻴﻴﻦ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﺘﻲ ﺳﺘﺘﻮﻟﻰ ﻣﻬﺎم ﺟﻤﻊ ﻋﻨﺎﺻﺮه وﺻﻮﻧﻬﺎ وﺗﺜﻤﻴﻨﻬﺎ (2003).

ﻳﺘﻤﺜﻞ اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي ﻃﺒﻘﺎ ﻟﻤﺎ ﺟﺎء ﻓﻲ ﺗﻠﻚ اﻻﺗﻔﺎﻗﻴﺔ، ﻓﻲ «اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت واﻟﺘﻤﺜﻼت واﻟﺘﻌﺎﺑﻴﺮ واﻟﻤﻌﺎرف واﻟﻤﻬﺎرات اﻟﺘﻲ ﺗﻌﺘﺒﺮﻫﺎ اﻟﺠﻤﺎﻋﺎت وﻓﻲ ﺑﻌﺾ اﻟﺤﺎﻻت اﻷﻓﺮاد، ﻣﻦ ﺑﻴﻦ ّﻣﻜﻮﻧﺎت ﺗﺮاﺛﻬﺎ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ. وﻳﺘﻀﻤﻦ ﻫﺬا اﻟﺘﺮاث اﻟﺘﻘﺎﻟﻴﺪ واﻟﺘﻌﺎﺑﻴﺮ اﻟﺸﻔﻮﻳﺔ ﺑﻤﺎ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﻠﻐﺔ ﺑﺎﻋﺘﺒﺎرﻫﺎ ﺣﺎﻣﻼ وﻧﺎﻗﻼ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي، وﻓﻨﻮن اﻷداء واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ، واﻟﻄﻘﻮس واﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺎت اﻻﺣﺘﻔﺎﻟﻴﺔ، واﻟﻤﻌﺎرف واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﻄﺒﻴﻌﺔ واﻟﻜﻮن، وﻣﻌﺎرف اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﺼﻨﺎﻋﺎت اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ، وﻫﺬا اﻟﺘﺮاث اﻟﻤﺘﻮارث ﺟﻴﻼ ﻋﻦ ﺟﻴﻞ، ﺗﺒﺪﻋﻪ اﻟﺠﻤﺎﻋﺎت واﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺎت وأﺣﻴﻨﺎ اﻷﻓﺮاد ﻣﻦ ﺟﺪﻳﺪ ﺑﺼﻮرة ﻣﺴﺘﻤﺮة ﺑﻤﺎ ﻳﺘﻔﻖ ﻣﻊ ﺑﻴﺌﺘﻬﺎ وﺗﻔﺎﻋﻼﺗﻬﺎ ﻣﻊ اﻟﻄﺒﻴﻌﺔ وﺗﺎرﻳﺨﻬﺎ، وﻫﻮ ّﻳﻨﻤﻲ ﻟﺪﻳﻬﺎ اﻹﺣﺴﺎس ﺑﻬﻮﻳﺘﻬﺎ واﻟﺸﻌﻮر ﺑﺎﺳﺘﻤﺮارﻳﺘﻬﺎ، وﻳﻌﺰز ﻣﻦ ﺛﻢ اﺣﺘﺮام اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ واﻟﻘﺪرة اﻹﺑﺪاﻋﻴﺔ اﻟﺒﺸﺮﻳﺔ». واﻟﺠﻤﺎﻋﺔ ﻫﻲ ﺷﺒﻜﺔ ﻣﻦ اﻷﻓﺮاد، ﻳﺠﻤﻌﻬﻢ ﺷﻌﻮر ﺑﺎﻻﻧﺘﻤﺎء إﻟﻰ ﻫﻮﻳﺔ ﺗﺒﻠﻮرﻫﺎ ﻋﻼﻗﺎت ﺗﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻣﺸﺘﺮﻛﺔ وﻣﺘﺠﺬرة ﻓﻲ ﻣﻤﺎرﺳﺔ ﺗﺮاﺛﻬﻢ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي وﻧﻘﻠﻪ.

اﻧﻄﻼﻗﺎ ﻣﻦ اﻟﺘﻌﺮﻳﻒ اﻟﺴﺎﺑﻖ، ﺗﻢ ﻓﻲ ﺗﻮﻧﺲ ﺗﺼﻨﻴﻒ أﺑﻮاب اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي ﻋﻠﻰ اﻟﻨﺤﻮ اﻟﺘﺎﻟﻲ2 : -1 اﻟﺘﻘﺎﻟﻴﺪ واﻟﺘﻌﺎﺑﻴﺮ اﻟﺸﻔﻮﻳﺔ ﺑﻤﺎ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﻠﻐﺔ ﺑﻮﺻﻔﻬﺎ اﻟﻮﺳﻴﻂ وأداة اﻟﺘﻌﺒﻴﺮ ﻋﻦ اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﻏﻴﺮ اﻟﻤﺎدي، وﻧﺠﺪ ﺿﻤﻨﻬﺎ اﻷدب اﻟﺸﻔﻮي ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ أﺟﻨﺎﺳﻪ، اﻟﻨﺜﺮﻳﺔ اﻟﺴﺮدﻳﺔ ﻛﺎﻟﺤﻜﺎﻳﺔ اﻟﺨﺮاﻓﻴﺔ واﻷﺳﻄﻮرة واﻟﺴﻴﺮة، واﻟﻘﻮاﻟﺐ اﻟﺸﻌﺮﻳﺔ ﻣﺜﻞ "اﻟﻤﻠﺰوﻣﺔ" و"اﻟﻤﻮﭬـﻒ" واﻟﭭـﺴﻴﻢ" ْو"اﻟﻤ ّﺴﺪس"، وﻛﺬا اﻟﺴﺠﻌﻴﺔ ﻛﺎﻷﻣﺜﺎل واﻷﻗﻮال اﻟﺴﺎﺋﺮة. -2 ﻓﻨﻮن اﻷداء أو اﻟﻔﻨﻮن اﻟﻤﺸﻬﺪﻳﺔ، وﺗﺸﺘﻤﻞ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻮﺳﻴﻘﻰ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ أﻧﻤﺎﻃﻬﺎ ﻛﺎﻟﻄﺒﻮع اﻟﺤﻀﺮﻳﺔ، اﻟﺪﻧﻴﻮﻳﺔ واﻟﺼﻮﻓﻴﺔ، واﻷﺻﻮات و"اﻟﻄﺮوڨ" (ﺟﻤﻊ "ﻃﺮڨ") اﻟﺒﺪوﻳﺔ واﻟﺮﻳﻔﻴﺔ...، وﻋﻠﻰ اﻟﺮﻗﺺ، وﻣﻨﻪ اﻟﺮﺟﺎﻟﻲ واﻟﻨﺴﺎﺋﻲ، واﻟﺤﻀﺮي ("اﻟﺮﺑﻮخ") واﻟﺮﻳﻔﻲ أو اﻟﺒﺪوي ("اﻟﺰﭬـﺎرة")، واﻟﻄﺮﻗﻲ (اﻟﺤﻀﺮة)... -3 اﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ واﻟﻄﻘﻮس واﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺎت اﻻﺣﺘﻔﺎﻟﻴﺔ، وﺗﺤﻮي اﻟﻌﺎدات اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺪورة اﻟﺤﻴﺎة: اﻟﻮﻻدة، اﻟﺨﺘﺎن، اﻟﺰواج، اﻟﻄﻼق واﻟﻤﻮت، أو ﺑﺪورة اﻟﺴﻨﺔ ﻣﺜﻞ اﻷﻋﻴﺎد واﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺎت اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ، واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت واﻟﻤﻌﺘﻘﺪات اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ اﻟﻤﺘﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﺪﻳﻦ واﻟﺘﺪﻳﻦ ﻛﺎﻻﻋﺘﻘﺎد ﻓﻲ ﻛﺮاﻣﺎت اﻷوﻟﻴﺎء، وﻃﻘﻮس اﻟﺰﻳﺎرة واﻟﺰردة... -4 اﻟﻤﻌﺎرف واﻟﻤﻤﺎرﺳﺎت واﻟﺘﻤﺜﻼت اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﻄﺒﻴﻌﺔ واﻟﻜﻮن، وﺗﺘﺠﻠﻰ ﻓﻲ ﻋﻼﻗﺔ اﻹﻧﺴﺎن ﺑﺎﻟﺤﻴﻮان واﻟﻨﺒﺎت، واﻟﺠﻤﺎد...، وﻓﻲ اﻟﻤﻌﺎرف اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﻔﺼﻮل اﻟﺴﻨﺔ وﻣﻌﺎرف اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﺎﻟﺰراﻋﺔ وﻓﻨﻮن اﻟﺒﻨﺎء واﻟﺼﻴﺪ اﻟﺒﺤﺮي وﻏﻴﺮه...

Protoindustrie 2 أﻧﻈﺮ ﻣﻮﻗﻊ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث: http://www.inp.rnrt.tn 384

ورﺷﺔ ﻓﻘﻂ ّﺗﺒﻘﺖ ﻹﺗﻤﺎم ﻫﺬه اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﺸﺮوع، ﻫﻲ ورﺷﺔ اﻟﻌﻼج ّﺑﺎﻟﻔﻦ اﻟّﺘﻲ ﺳﺘﻨﻈّﻢ ﻓﻲ ﺷﻜﻞ أﻛﺎدﻳﻤﻴّﺔ ﻓﻲ ﻗﺮﻗﻨﺔ. وﺑﻨﻬﺎﻳﺔ ﻫﺬه اﻟﻮرﺷﺔ ﺗﻨﺘﻬﻲ ﻣﺮﺣﻠﺔ "اﻧﺘﺸﺎل"، وﻳﺪﺧﻞ اﻟﻤﺸﺮوع ﻓﻲ ﺷﻮﻃﻪ اﻷﺧﻴﺮ اﻟﻤﺪﻋﻮ ّ"اﻟﺤﻲ ّروح"، وﻓﻲ ﻫﺬه اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ، ﺳﻴﻘﻊ إﻧﺘﺎج ﻣﺴﺮﺣﻴّﺔ ﻣﺘﺮاﺑﻄﺔ ﻣﻦ ﻣﺨﺮﺟﺎت اﻟﻮرﺷﺎت، وﺳﻴﻜﻮن ﻣﻮﺿﻮﻋﻬﺎ ﻃﺒﻌﺎ ﻣﻜﺎﻓﺤﺔ اﻟﻬﺠﺮة ﻏﻴﺮ ّاﻟﻨﻈﺎﻣﻴّﺔ ﺑﻬﺬه اﻟﻔﻨﻮن ﺟﻤﻴﻌﻬﺎ، وﺳﻴﻘﻊ اﻟﺘّﻨﺴﻴﻖ ﻣﻊ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت اﻟﺘّﻮﻧﺴﻴّﺔ ﻟﻌﺮﺿﻬﺎ ﻓﻲ ﻫﺬه اﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت، ﻛﻤﺎ ّأن اﻟﻌﻤﻞ ﺟﺎر ﻋﻠﻰ ﺗﺼﺪﻳﺮ ﻫﺬا اﻟﻌﻤﻞ ّاﻟﻔﻨ ّﻲ إﻟﻰ ﺑﻌﺾ ّاﻟﺪول اﻷوروﺑﻴّﺔ.

وﺑﻌﺪ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﻤﺸﺮوع، ﻳﺄﻣﻞ اﻟﻤﻨﻈّﻤﻮن أن ﻳﺼﻞ ﻫﺬا اﻟﻤﺸﺮوع إﻟﻰ أﻫﺪاﻓﻪ ﺑﺄن ﻳﺼﺮف ﻛﻞّ ﻣﻦ ّﺗﺪﺧﻞ ﻓﻲ إﻧﺠﺎزه ﻧﻈﺮه ﻋﻦ "اﻟﺤﺮﻗﺔ" إﻟﻰ اﻷﺑﺪ، وأن ﻳﺒﺪأ ﺑﺎﻟﺘّﻔﻜﻴﺮ ﻓﻲ اﺳﺘﻐﻼل ﻣﻮﻫﺒﺘﻪ ّوﻓﻨﻪ وﺗﻨﻤﻴﺘﻬﻤﺎ ﻓﻲ وﻃﻨﻪ أو ﺧﺎرﺟﻪ ﻓﻲ إﻃﺎر ﻗﺎﻧﻮﻧﻲ وﻓﻲ ﻇﺮوف ﻣﺤﺘﺮﻣﺔ. ﻛﻤﺎ ﻳﺄﻣﻠﻮن أن ﻳﺘﻮﻓّﻖ ﻫﺬا اﻟﻤﺸﺮوع ﻓﻲ ﺗﻘﺪﻳﻢ ﻃﺮح ﻣﺨﺎﻟﻒ ّﻟﻠﺴﻠﻄﺎت ﻟﻤﺠﺎﺑﻬﺔ ﻫﺬه اﻟﻈّﺎﻫﺮة اﻵﻓﺔ، وأن ﺗﺴﺘﻠﻬﻢ ّاﻟﺴﻠﻄﺎت ﻣﻨﻪ ﻣﻘﺎرﺑﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﻟﻠﺘّﻌﺎﻣﻞ ﻣﻌﻬﺎ ﻋﻮض اﻟﺤﻠﻮل اﻷﻣﻨﻴّﺔ اﻟﻘﺎﺗﻠﺔ ﻟﻸﺣﻼم واﻷرواح...

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ﺣﺘّﻰ ﻓﻲ ﻫﺬه ّاﻟﻨﺪوة ﻛﺎن ﻫﺬا اﻟﻤﺸﺮوع اﺳﺘﺜﻨﺎﺋﻴّﺎ وﺧﺎرﺟﺎ ﻋﻦ ّاﻟﺴﺎﺋﺪ واﻟﻤﺄﻟﻮف، ﻓﻔﻲ ﻳﻮم 02 ﻣﺎي 2019 أﻋﻠﻦ ﻣﻨﻈّﻤﻮ اﻟﻤﺸﺮوع ﻋﻦ ﻋﻘﺪ ﻧﺪوة ﺻﺤﻔﻴّﺔ ﻓﻲ ﺑﺎﺧﺮة راﺳﻴﺔ ﻓﻲ ﻣﻴﻨﺎء ﺻﻔﺎﻗﺲ ﻣﻨﺬ ﺳﻨﻮات! وﻗﺪ ّﺗﻢ اﺳﺘﻐﻼل ﻛﻞّ أﺟﺰاء اﻟﺒﺎﺧﺮة ﻟﺘﻘﺪﻳﻢ ﻇﺎﻫﺮة اﻟﻬﺠﺮة ﻏﻴﺮ ّاﻟﻨﻈﺎﻣﻴّﺔ، وﻟﻠﺘّﻌﺮﻳﻒ ﺑﺎﻟﻤﺸﺮوع واﻟﺤﻠﻮل اﻟّﺘﻲ ّﻳﻘﺪﻣﻬﺎ ﻟﻤﺠﺎﺑﻬﺔ ﻫﺬا اﻟﺨﻄﺮ. ﻓﻲ ﻫﺬه ّاﻟﻨﺪوة ُﻋﺮﺿﺖ ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ اﻷوﻟﻰ ﻣﻦ اﻟﻤﺸﺮوع، ﻣﺮﺣﻠﺔ "ﻣﻔﻘﻮد"، وﻓﻴﻬﺎ ّﺗﻢ اﻟﺤﺪﻳﺚ ﺑﻮﺿﻮح إﻟﻰ وﺳﺎﺋﻞ اﻹﻋﻼم ﻋﻦ ﻫﺬا اﻟﻤﺸﺮوع وﻋﻦ اﻟﻬﺪف ﻣﻨﻪ وﻋﻦ ﻣﺮاﺣﻠﻪ وﻧﺘﺎﺋﺠﻪ اﻟﻤﺘﻮﻗّﻌﺔ، وﻗﺪ اﻋﺘُﺒﺮت ّاﻟﻨﺪوة ّاﻟﺼﺤﻔﻴّﺔ ُﻧﻔﺴﻬﺎ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ اﻷوﻟﻰ وﺑﺪاﻳﺔ ﻟﻤﺮﺣﻠﺔ "اﻧﺘﺸﺎل" اﻟّﺘﻲ ﺳﻴﻘﻊ ﻓﻴﻬﺎ ﺻﻘﻞ ﻣﻮاﻫﺐ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ أﻃﻔﺎل وﺷﺒﺎب اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟّﺘﻲ ﻳﺴﺘﻬﺪﻓﻬﺎ اﻟﻤﺸﺮوع.

ﻟﻢ ﻳﻜﻦ اﺧﺘﻴﺎر اﻷﻃﻔﺎل واﻟﺸّﺒﺎب اﻟّﺬﻳﻦ ﺳﻴﻘﻊ ﺗﺪرﻳﺒﻬﻢ ﺳﻬﻼ ّﺑﺎﻟﻤﺮة، وﻗﺪ اﺳﺘﻐﺮق ّﻋﺪة أﺷﻬﺮ اﻧﻌﻘﺪت ﻓﻴﻬﺎ ّﻋﺪة ﻟﻘﺎءات واﺟﺘﻤﺎﻋﺎت ﻣﻊ ﺟﻤﻌﻴّﺎت وأﺷﺨﺎص ﻧﺎﺷﻄﻴﻦ ﺑﺎﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﻤﺴﺘﻬﺪﻓﺔ، ﻧﺬﻛﺮ ﻣﻨﻬﺎ ﺟﻤﻌﻴّﺔ ﺷﺒﺎب اﻟﻤﺴﺘﻘﺒﻞ ﺑﺎﻟﺤﺰق وﺟﻤﻌﻴّﺔ اﻟﻤﺴﺘﻘﺒﻞ اﻟﺜّﻘﺎﻓﻲ ﺑﺎﻟﻌﺎﻣﺮة. ﻛﺎن اﻟﺠﻤﻴﻊ ﻳﺮﻏﺐ ﻓﻲ اﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ، ﻟﻜﻦ اﻟﻤﺸﺮوع ﻳﻄﻠﺐ ﻣﺸﺎرﻛﻴﻦ ّﺑﺨﺎﺻﻴّﺎت ّﻣﺤﺪدة: ﻳﻨﺒﻐﻲ أن ﻳﻨﺘﻤﻲ اﻟﻤﺸﺎرك إﻟﻰ ﻣﺤﻴﻂ ﺗﻮﺟﺪ ﻓﻴﻬﺎ ﻇﺮوف ﻣﺤﻔّﺰة ﻋﻠﻰ اﻟﻬﺠﺮة ّﺑﺸﺪة، وﻳﺠﺐ أن ﻳﻜﻮن ﻟﻪ ﻋﻠﻰ اﻷﻗﻞّ ﺑﺬرة ﻣﻮﻫﺒﺔ ﻳﻤﻜﻦ أن ﺗﻨﻤﻮ، وﻳﺠﺐ أن ﻳﻜﻮن ﻣﻨﻀﺒﻄﺎ ﻟﻀﻤﺎن ﺣﻀﻮره ﻓﻲ ﻛﻞّ اﻟﻮرﺷﺎت، ﻫﺬا ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ اﺳﺘﺸﺎرة وﻟﻴّﻪ واﻻﺳﺘﺌﻨﺎس ﺑﺮأﻳﻪ إن ﻛﺎن ﻗﺎﺻﺮا.

ﻧﻈﺮا ﻟﺼﻌﻮﺑﺔ اﻻﺧﺘﻴﺎر، ﻟﻢ ﺗﻨﻄﻠﻖ اﻟﻮرﺷﺎت إﻻ ﻓﻲ ﺷﻬﺮ أﻛﺘﻮﺑﺮ 2019. ﺑﻴﻦ ﻫﺬه اﻟﻮرﺷﺎت اﺛﻨﺘﺎن ﻟﻸﻃﻔﺎل ﻓﻲ ﱠﻓﻨ ْﻲ ﺻﻨﺪوق ّاﻟﺪﻧﻴﺎ واﻟﻜﺎﻣﻴﺸﻴﺒﺎي، وﻫﻤﺎ ّﻓﻨﺎن ﻏﻴﺮ ﻣﺘﺪاوﻟﻴﻦ ﻛﺜﻴﺮا ﻓﻲ ﺗﻮﻧﺲ، و3 ورﺷﺎت ﻟﻠﺸّﺒﺎب ﻓﻲ ﻛﻞّ ﻣﻦ ﻓﻨﻮن ﺳﻴﻨﻤﺎ اﻟﻤﻮﺑﺎﻳﻞ ّوﻓﻦ اﻟﺸّﺎرع (اﻟﻐﺮاﻓﻴﺘﻲ) واﻟﻤﺴﺮح اﻟﺘّﻔﺎﻋﻠﻲ. ﻟﻜﻞّ ورﺷﺔ ﻣﻦ ﻫﺬه اﻟﻮرﺷﺎت ّﺗﻢ اﺧﺘﻴﺎر ّﻣﺪرب ّﻣﺨﺘﺺ أو أﻛﺜﺮ، إذ أﺛّﺚ ورﺷﺎت ﺻﻨﺪوق ّاﻟﺪﻧﻴﺎ ﺑﺎﻟﺤﺰق ﻛﻞّ ﻣﻦ ّﻣﺤﻤﺪ ّاﻟﺴ ّﺮاج ﻣﻦ اﻟﻤﻐﺮب وﻧﺎﺻﺮ اﻟﻘﻮاﺳﻤﻲ ﻣﻦ ﻓﻠﺴﻄﻴﻦ وراوﻳﺔ ﺑﺎﻧﻲ ﻣﻦ ﺗﻮﻧﺲ وﻛﺎن ﻛﻞّ ﻣﻦ راوﻳﺔ وﻧﺎﺻﺮ ﻳﺘﺪاوﻻن ﻋﻠﻰ ورﺷﺔ اﻟﻜﺎﻣﻴﺸﻴﺒﺎي ﺑﻌﻘﺎرب ﻛﺬﻟﻚ، وﻧﻈّﻤﺖ ورﺷﺔ اﻟﻐﺮاﻓﻴﺘﻲ ﺑﺎﻟﻌﺎﻣﺮة ﻓﻜﺎن ﻣﺄﻣﻮن اﻟﻌﺠﻤﻲ ّﻣﺪرﺑﻬﺎ، وﺟﺮت ورﺷﺔ اﻟﻤﺴﺮح اﻟﺘّﻔﺎﻋﻠﻲ ﺑﻌﻘﺎرب ﻛﺬﻟﻚ وﻛﺎن ّﻣﺪرﺑﻬﺎ ّﻏﺴﺎن ﺑﻦ اﻟﺒﻴّﺔ، ﺑﻴﻨﻤﺎ دارت ورﺷﺔ ﺳﻴﻨﻤﺎ اﻟﻤﻮﺑﺎﻳﻞ ّﺑﻤﻘﺮ ﺟﻤﻌﻴّﺔ ﺻﻔﺎﻗﺲ اﻟﻤﺰﻳﺎﻧﺔ ﺑﺼﻔﺎﻗﺲ ّوأﻣﻨﻬﺎ ﻣﻨﻌﻢ ّاﻟﻨﻴﻔﺮ.

ور ا ­ح ا ﺎ•„ 364 ّ ƒ™ ا ­ة... إ — ّا ƒن: ا Šﺎ  ﺎوم ا ­ة ‰­ ا  ّ›ﺎ  Ž†­ ا “­وع أ€Ž ا “­ „

ﻟﻴﺲ ﻣﻦ اﻟﻤﻔﺎﺟﺊ أن ﺗﻌﻠﻢ ّأن اﺳﻢ ﻫﺬا اﻟﻤﺸﺮوع "ﻣﻮﺳﻢ اﻟﻬﺠﺮة... إﻟﻰ اﻟﻔﻨﻮن" ﻗﺪ اﺷﺘُ ّﻖ ﻣﻦ ﻋﻨﻮان اﻟّﺮواﻳﺔ اﻟﺸّﻬﻴﺮة "ﻣﻮﺳﻢ اﻟﻬﺠﺮة إﻟﻰ اﻟﺸّﻤﺎل" ﻟﻸدﻳﺐ اﻟﻄّﻴﺐ ﺻﺎﻟﺢ. وﻫﺬا ّﻣﺘﻌﻤﺪ، ّﻷن اﻟﻤﺸﺮوع ﻳﺘﻘﺎﺳﻢ ﻣﻊ ّاﻟﺮواﻳﺔ ﺟﻮاﻧﺐ ﻋﺪﻳﺪة ﻓﻲ ﻋﻼﻗﺔ ﺑﺎﻟﻬﺠﺮة واﻷﻟﻢ واﻟﺒﺤﺚ ﻋﻦ ّاﻟﺬات. و"ﻣﻮﺳﻢ اﻟﻬﺠﺮة... إﻟﻰ اﻟﻔﻨﻮن" ﻫﺬا ﻫﻮ ﻣﺸﺮوع ﺛﻘﺎﻓﻲ ﺗﺘﺸﺎرك ﻓﻲ إﻧﺠﺎزه ﺟﻤﻌﻴّﺔ ﺻﻔﺎﻗﺲ اﻟﻤﺰﻳﺎﻧﺔ واﻟﺠﻤﻌﻴﺔ اﻟﺘّﻮﻧﺴﻴّﺔ ﻟﻤﺴﺮح اﻟﻄّﻔﻮﻟﺔ واﻟﺸّﺒﺎب ﺑﺪﻋﻢ ﻣﻦ ﺻﻨﺪوق ّﺗﻔﻨﻦ – ﺗﻮﻧﺲ اﻹﺑﺪاﻋﻴّﺔ. ّﻳﺘﻌﺮض اﻟﻤﺸﺮوع إﻟﻰ ﻣﺸﻜﻞ اﻟﻬﺠﺮة ﻏﻴﺮ ّاﻟﻨﻈﺎﻣﻴّﺔ ﻓﻲ ﺗﻮﻧﺲ ﻋﻤﻮﻣﺎ، وﻓﻲ وﻻﻳﺔ ﺻﻔﺎﻗﺲ ﺗﺤﺪﻳﺪا اﻟّﺘﻲ ﺗﻌﺘﺒﺮ ّأول ﺟﻬﺔ ّﻣﺼﺪرة ﻟﻌﻤﻠﻴّﺎت "اﻟﺤﺮﻗﺔ" ﻓﻲ اﻟﺠﻤﻬﻮرﻳّﺔ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ. ﻳﺴﺘﻬﺪف ﻫﺬا اﻟﻤﺸﺮوع ّﻋﺪة ﻣﻨﺎﻃﻖ ﻣﻦ اﻟﻮﻻﻳﺔ ﻫﻲ ﻋﭭﺎرب وﻗﺮﻗﻨﺔ وﺟﺒﻨﻴﺎﻧﺔ َواﻟﺤﺰڨ واﻟﻌﺎﻣﺮة وﺳﻴﺪي ﻣﻨﺼﻮر واﻟﻠﻮزة وﻏﻴﺮﻫﺎ ﻣﻦ اﻷﺣﻴﺎء اﻟﺸّﻌﺒﻴّﺔ ﻓﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺻﻔﺎﻗﺲ، وﻳﻬﺪف إﻟﻰ ﺗﻮﻋﻴﺔ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺤﻠﻲ ﺑﻮﻻﻳﺔ ﺻﻔﺎﻗﺲ ﺑﻤﺨﺎﻃﺮ اﻟﻬﺠﺮة ﻏﻴﺮ اﻟﻨﻈﺎﻣﻴﺔ وﺣﻤﺎﻳﺘﻪ ﻣﻨﻬﺎ، وإﺛﺎرة ﺣﻮار وﺧﻠﻖ ﺗﻔﺎﻋﻞ ﻣﻊ اﻷﻫﺎﻟﻲ واﻟﺠﻤﻬﻮر ﺣﻮل ﻫﺎﺗﻪ اﻟﻈﺎﻫﺮة وﺗﺤﻔﻴﺰﻫﻢ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ اﻟﻔﺎﻋﻠﺔ ّواﻟﻔﻌﺎﻟﺔ ﻋﺒﺮ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ واﻟﻔﻨﻮن.

ﻳﻨﻘﺴﻢ "ﻣﻮﺳﻢ اﻟﻬﺠﺮة... إﻟﻰ اﻟﻔﻨﻮن" إﻟﻰ 3 ﻣﺮاﺣﻞ: ﻣﺮﺣﻠﺔ ّﺗﻢ ﻓﻴﻬﺎ ﻓﻬﻢ وﺗﺤﻠﻴﻞ ﻫﺬه اﻟﻈّﺎﻫﺮة، أﻃﻠﻖ ﻋﻠﻴﻬﺎ اﺳﻢ "ﻣﻔﻘﻮد"، وﻣﺮﺣﻠﺔ ﺛﺎﻧﻴﺔ ّﺗﻢ ﻓﻴﻬﺎ اﺧﺘﻴﺎر ﺷﺒﺎب ﻟﻠﻤﺸﺎرﻛﺔ ﻓﻲ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻮرﺷﺎت ّاﻟﻔﻨﻴّﺔ ﻟﻠﻤﺸﺮوع، وﺗﺤﻤﻞ اﺳﻢ "اﻧﺘﺸﺎل"، وﻣﺮﺣﻠﺔ أﺧﻴﺮة ﻟﻌﺮض ﻣﺨﺮﺟﺎت ﻫﺬه اﻟﻮرﺷﺎت ﻓﻲ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ واﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت ّﺳﻤﻴﺖ ّ"اﻟﺤﻲ ّروح". ﻟﻘﺪ ﻛﺎن ﻳﻮم اﻟﺨﻤﻴﺲ 22 ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ 2018 ﻳﻮﻣﺎ ﺗﺎرﻳﺨﻴّﺎ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻤﺸﺮوع "ﻣﻮﺳﻢ اﻟﻬﺠﺮة... إﻟﻰ اﻟﻔﻨﻮن" ﻓﻘﺪ ﺷﻬﺪ ﻫﺬا اﻟﻴﻮم ﺗﺼﻮﻳﺮ ﻋﻤﻠﻴﺔ "ﺣﺮﻗﺔ" ﺑﻴﻀﺎء ﻋﻠﻰ ﻣﺘﻦ ﻣﺮﻛﺐ ﺻﻴﺪ اﻧﻄﻠﻖ ﻣﻦ ﺳﻮاﺣﻞ ﺻﻔﺎﻗﺲ، ﺷﺎرك ﻓﻴﻬﺎ ﻓﺮﻳﻖ اﻟﻤﺸﺮوع ﺻﺤﺒﺔ 15 ﺷﺎﺑﺎ ﻣﻦ ﻣﺨﺘﻠﻒ ﻣﻨﺎﻃﻖ ﺻﻔﺎﻗﺲ ﺳﺒﻖ ﻟﺒﻌﻀﻬﻢ وأن ﻗﺎم ﺑﺘﺠﺮﺑﺔ "اﻟﺤﺮﻗﺔ"، وﻗﺪ ﺗﻢ ﺗﻨﺰﻳﻞ ﻓﻴﺪﻳﻮ ﻣﺒﺎﺷﺮ وﺻﺎدم ﻋﻠﻰ ﺣﺴﺎﺑﺎت أﻛﺜﺮ اﻟﻤﺸﺎرﻛﻴﻦ ﻣﺘﺎﺑﻌﺔ ﻓﻲ ﻣﻮاﻗﻊ اﻟﺘّﻮاﺻﻞ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ أوﺣﻰ ّﺑﺄن ﻫﺆﻻء اﻷﺷﺨﺎص ﻗﺪ "ﺣﺮﻗﻮا" ﺑﺎﻟﻔﻌﻞ، وﻗﺪ ﺗﻢ ﺗﺪاول اﻟﻔﻴﺪﻳﻮ ﻓﻲ ﻋﺪﻳﺪ اﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻹﺧﺒﺎرﻳﺔ واﻹذاﻋﺎت واﻟﻘﻨﻮات اﻟﺘﻠﻔﺰﻳﺔ. ﻗﺪ ﻛﺎن ﻣﻦ اﻟﻤﺰﻣﻊ ﺗﻮﺿﻴﺢ اﻟﻤﻘﺼﺪ ﻣﻦ ﻫﺬه اﻟﻌﻤﻠﻴّﺔ ﺑﻌﺪ ﻳﻮم واﺣﺪ ﻣﻦ اﻟﺘّﺼﻮﻳﺮ واﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ ّاﻟﻀ ّﺠﺔ اﻟّﺘﻲ ﻳﺤﺪﺛﻬﺎ ﻹﻃﻼق اﻟﻤﺸﺮوع، إﻻّ ّأن اﻷﺣﺪاث ﺗﺴﺎرﻋﺖ ّوﺗﻢ ﺗﺪاول اﻟﺨﺒﺮ أﺳﺮع ﻣﻦ اﻟﻤﺘﻮﻗّﻊ، ﻓﺎﺳﺘﺠﺎب اﻟﻤﻨﻈّﻤﻮن ﻟﻀﻐﻂ ّاﻟﺴﻠﻄﺎت ﻟﻠﺘﺴﺮﻳﻊ ﺑﺎﻹﻋﻼن ﻋﻦ اﻟﻤﻘﺼﺪ: ﻓﺒﻌﺪ ﺳﻮﻳﻌﺎت ﻣﻦ ﺑﺚ اﻟﻔﻴﺪﻳﻮ اﻟﻤﺒﺎﺷﺮ، ّﺗﻢ ﺗﻨﺰﻳﻞ ﻓﻴﺪو أﺧﺮ ﻳﻮﺛﻖ ﻟﻮﺻﻮل "اﻟﺤﺎرﻗﻴﻦ" إﻟﻰ ﻣﻜﺎن أﺧﺮ ﻏﻴﺮ ﺟﺰﻳﺮة "ﻟﻤﺒﺎدوزا" اﻟّﺘﻲ ﻳﻘﺼﺪﻫﺎ ﻣﺠﺘﺎزو اﻟﺤﺪود ﺧﻠﺴﺔ ﻣﻦ ﺻﻔﺎﻗﺲ ﻓﻲ اﻟﻌﺎدة، ﻓﻘﺪ ﻛﺎﻧﺖ ﻫﺬه ّاﻟﺮﺣﻠﺔ إﻟﻰ اﻟﻔﻨﻮن واﻟﺜﻘﺎﻓﺔ.

ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻟﻔﺖ ّاﻟﻨﻈﺮ إﻟﻰ اﻟﻤﺸﺮوع، ﻛﺎن اﻟﻐﺮض ﻣﻦ ﺧﻼل ﻫﺬا اﻟﻔﻴﺪﻳﻮ اﻟﻌﻤﻞ ﻋﻠﻰ إﺛﺎرة ﺣﻮار وﺧﻠﻖ ﺗﻔﺎﻋﻞ ﻣﻊ اﻷﻫﺎﻟﻲ واﻟﺠﻤﻬﻮر ﺣﻮل ﻇﺎﻫﺮة اﻟﻬﺠﺮة ﻏﻴﺮ ّاﻟﻨﻈﺎﻣﻴّﺔ، وﻗﺪ ﻧﺠﺤﺖ اﻟﻤﺒﺎدرة ﻓﻲ اﺳﺘﻔﺰاز اﻟﻤﺸﺎﻫﺪ واﺟﺒﺎره ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻔﺎﻋﻞ واﻟﺘﻌﻠﻴﻖ واﻟﺤﻮار وإﺑﺪاء رأﻳﻪ، ﻛﻤﺎ ﻧﺠﺤﺖ ﻓﻲ ﺗﺤﻔﻴﺰ اﻟﺸﺒﺎب ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ اﻟﻔﺎﻋﻠﺔ ّواﻟﻔﻌﺎﻟﺔ ﻓﻲ ورﺷﺎت ﻣﺮﺣﻠﺔ "اﻧﺘﺸﺎل" ﻓﻴﻤﺎ ﺑﻌﺪ. ّاﻷﻫﻢ ّأن ﺻﺪى ﻫﺬه اﻻﻧﻄﻼﻗﺔ اﻟﻘﻮﻳّﺔ ﻗﺪ ّﺳﻬﻞ رﺣﻠﺔ اﻟﺒﺤﺚ ّاﻟﻤﻴﺪاﻧﻲ اﻟّﺘﻲ ﺗﻠﺘﻬﺎ ﻓﻲ أﺳﺒﺎب ﻫﺬه اﻟﻈّﺎﻫﺮة وﻣﺴﺒّﺒﺎﺗﻬﺎ وﻣﻈﺎﻫﺮﻫﺎ. رﺣﻠﺔ ﻗﺪ ﺗﺮﻛﺖ أﺛﺮا ﻧﻔﺴﻴّﺎ ﻋﻤﻴﻘﺎ ﻓﻲ ﻛﻞّ ﻣﻦ ﺷﺎرك ﻓﻴﻬﺎ ﺑﻌﺪ ﻣﻌﺎﻳﻨﺔ ﺣﺎﻻت اﻟﺒﺆس واﻟﻔﻘﺮ اﻟّﺘﻲ ﺗﺤﻴﻂ ﺑﺎﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﻤﺴﺘﻬﺪﻓﺔ، وﺑﻌﺪ ﺳﻤﺎع ﺷﻬﺎدات أﻫﺎﻟﻲ اﻟﻤﻔﻘﻮدﻳﻦ أو اﻟﻤﺘﻮﻓّﻴﻦ ﻓﻲ ﻋﻤﻠﻴّﺎت "اﻟﺤﺮﻗﺔ" اﻟﻌﺪﻳﺪة واﻷﻟﻢ اﻟّﺬي ﺳﺒّﺒﻪ ﻓﻘﺪاﻧﻬﻢ ﻓﻲ ﻧﻔﻮس ّأﻣﻬﺎﺗﻬﻢ. ﻫﺬه اﻟﺸّﻬﺎدات ّﺗﻢ ﺟﻤﻌﻬﺎ ﻓﻲ ﻓﻴﺪﻳﻮ ُﻋﺮض ﻓﻲ ﻣﺎ ﺑﻌﺪ ﻓﻲ ﻣﻨﺎﺳﺒﺎت ّﻋﺪة، ّأﻫﻤﻬﺎ ّاﻟﻨﺪوة ّاﻟﺼﺤﻔﻴّﺔ اﻟّﺘﻲ ﻋﻘﺪت ﻣﻦ أﺟﻞ اﻹﻋﻼن ّاﻟﺮ ّﺳﻤﻲ ﻋﻦ اﻟﻤﺸﺮوع.

354 Bibliographie

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344 و¡ Ž† ƒ‚

وﻛﺈﺛﺮاء ﻟﻠﻤﺠﺎل اﻟﺤﻀﺮي ﻳﻤﻜﻦ ﺗﺤﻴﻴﻦ اﻟﻤﺸﺮوع اﻟﺨﺎص ﺑﺈﻋﺎدة ﺗﻬﻴﺌﺔ اﻟﻮاﺟﻬﺔ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ اﻟﻤﻼﺻﻘﺔ ﻟﻮﺳﻂ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﻬﺪف ﺗﻬﻴﺌﺔ ﺑﻴﺌﺔ ﺟﺬاﺑﺔ وﻣﺘﻤﻴﺰة ﺗﺴﺎﻫﻢ ﻓﻲ إﺣﻴﺎء ﻫﺬا اﻟﻤﺠﺎل اﻟﻤﻼﺋﻢ ﻟﻠﺘﺮﻓﻴﻪ واﻟﺘﺴﻮﻳﻖ ﺳﻌﻴﺎ ﻟﺘﺤﻮﻳﻞ ﻗﻠﺐ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ إﻟﻰ وﺟﻬﺔ ﻓﺮﻳﺪة ﻟﻤﺨﺘﻠﻒ ﻓﺌﺎت اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ ﻣﻦ اﻟﺴﻜﺎن واﻟﺰاﺋﺮﻳﻦ. ﻋﻠﻤﺎ وأن ﻣﺪﻳﻨﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ ﺗﻠﻌﺐ ﺣﺎﻟﻴﺎ دورا ﺣﻀﺎرﻳﺎ ﺑﺎرزا ﻟﺘﻠﺒﻴﺔ رﻏﺒﺎت واﺣﺘﻴﺎﺟﺎت اﻟﺸﺒﺎب اﻟﺘﺮﻓﻴﻬﻴﺔ واﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ. وإﺿﺎﻓﺔ ﻟﻬﺬا اﻟﻘﻄﺐ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ اﻟﻨﺨﺒﻮي أﺻﺒﺢ ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري اﻟﻨﻈﺮ ﻓﻲ إﻣﻜﺎﻧﻴﺔ ﺧﻠﻖ ﻗﻄﺐ ﺟﺪﻳﺪ ﺑﻔﻀﺎء ﺷﺎﻏﺮ ﺗﺎﺑﻊ ﻟﺒﻠﺪﻳﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻗﺼﺪ إﻳﻮاء اﻷﻧﺸﻄﺔ اﻟﺘﺮﻓﻴﻬﻴﺔ واﻟﺴﻴﺎﺣﻴﺔ واﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﺑﻤﺮاﻛﺰ ﺗﺴﻠﻴﺔ وﺗﺴﻮﻳﻖ وﻓﻨﺎدق وﻗﺎﻋﺎت ﻋﺮوض ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ. ﻣﻤﺎ ﻳﻤﻜﻦ ﻣﻦ ﺧﻠﻖ ﺗﻈﺎﻫﺮات وﻓﻌﺎﻟﻴﺎت ذات ﺑﻌﺪ دوﻟﻲ ﺑﻌﻼﻗﺔ ﺑﺜﺮاء اﻟﻤﺨﺰون اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ و اﻟﺴﻴﺎﺣﻲ اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ و ذﻟﻚ ﻋﻠﻰ اﻣﺘﺪاد اﻟﺴﻨﺔ ﺑﻮﺳﻂ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ.

وﻣﻦ اﻟﺤﻠﻮل اﻟﻌﺎﺟﻠﺔ، ﻳﻤﻜﻦ اﻗﺘﺮاح ﺗﺮﻛﻴﺰ وﺳﺎﺋﻞ إرﺷـﺎد وﺗﻮﺟﻴـﻪ ّﻣﺘﻌـﺪدة اﻟﻠﻐﺎت ﺑﻤﺤﻄّﺎت اﻟﻨﻘﻞ واﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻟﺴﻴﺎﺣﻴﺔ ﺑﻮﺳﻂ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ. و ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري ﻛﺬﻟﻚ ﺗﺄﻫﻴﻞ وﺳﺎﺋﻞ اﻹرﺷﺎد و اﻟﺘﻮﺟﻴﻪ ّاﻟﺨﺎﺻﺔ ﺑﻜﻞّ ﻣﻮﻗﻊ و ذﻟﻚ ﺑﻬﺪف ﺗﺴﻬﻴﻞ اﺳﺘﻘﺒﺎل و ّﺗﻨﻘﻞ اﻟﺴﻴّﺎح و ﺗﺜﻤﻴﻦ اﻟﻤﺨﺰون اﻟﺘﺮاﺛﻲ اﻟﺨﺎص ﺑﺎﻟﺤﺎﺿﺮة. وﻣﻦ اﻟﺘﺪاﺑﻴﺮ اﻟﻌﺎﺟﻠﺔ إﻳﺠﺎد ﺣﻠﻮل ﻣﻼﺋﻤﺔ ﺗﺨﺺ وﺳﺎﺋﻞ اﻟﻨﻘﻞ اﻟﺤﺎﻟﻴﺔ ﻗﺼﺪ ﺗﺄﻣﻴﻦ اﻟﺮﺑﻂ ذاﻫﺒﺎ وإﻳﺎﺑﺎ (Navette) ﺑﻴﻦ ﻣﻄﺎر ﺗﻮﻧﺲ ﻗﺮﻃﺎج و وﺳﻂ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ إﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻣﺰﻳﺪ ﺗﺄﻃﻴﺮ ﻧﺸﺎط ﺳﻴﺎرات اﻷﺟﺮة ﺑﻬﺪف ﺗﺴﻬﻴﻞ ﻧﻘﻞ اﻟﻤﺴﺎﻓﺮﻳﻦ ﻋﻨﺪ وﺻﻮﻟﻬﻢ ﻟﻠﻤﻄﺎر وﺗﻨﻘﻠﻬﻢ ﺧﻼل ﻓﺘﺮة إﻗﺎﻣﺘﻬﻢ. ﻛﻤﺎ ﻳﻘﺘﺮح اﻟﺘﺸﺠﻴﻊ ﻋﻠﻰ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر ﻓﻲ ﻣﺸﺎرﻳﻊ ﺣﺎﻓﻼت اﻟﻨﻘﻞ اﻟﺴﻴﺎﺣﻲ اﻟﻤﺘﻌﺪدة اﻟﻮﻗﻮف Hop-On Hop-Off و ﺗﻮﻓﻴﺮ ﻋﺮوض ﻻﻛﺘﺸﺎف اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ City Pass ﺗﺠﻤﻊ ﺑﻴﻦ اﻟﻨﻘﻞ اﻟﺴﻴﺎﺣﻲ و زﻳﺎرة اﻟﻤﺘﺎﺣﻒ.

وأﺧﻴﺮا ﻳﻤﻜﻦ ﻟﺘﻮﻧﺲ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ أن ﺗﺮﺗﻘﻲ إﻟﻰ وﺟﻬﺔ ﺷﺒﺎﺑﻴﺔ ﺿﻤﻦ ﻣﻨﻈﻮﻣﺔ City break ﺷﺮﻳﻄﺔ إﻳﺠﺎد اﻟﺮواﺑﻂ اﻟﺠﻮﻳﺔ اﻟﻜﺜﻴﻔﺔ ﺑﻴﻨﻬﺎ و ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﺪن اﻷوروﺑﻴﺔ و اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ ﺑﻤﺎ ﻳﺴﻤﺢ ﺑﺒﺮﻣﺠﺔ رﺣﻠﺔ ذﻫﺎﺑﺎً وإﻳﺎﺑﺎ ﻟﻤﺪة ﻗﺼﻴﺮة اﻟﻮﻗﺖ. وﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ ﻇﺮوف اﻹﻗﺎﻣﺔ، ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري أن ﺗﻮﻓﺮ اﻟﻔﻨﺎدق اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪة ﺑﻮﺳﻂ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ و ﺑﺎﻟﻤﺪﻳﻨﺔ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ ﻃﺎﻗﺔ إﻳﻮاء ﻛﺎﻓﻴﺔ ﺧﻼل ﻋﻄﻼت ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻷﺳﺒﻮع و ﺑﺄﺳﻌﺎر ﻣﻨﺨﻔﻀﺔ. ﻋﻠﻤﺎ و أن ﺗﻮﻧﺲ ﺣﺎﺿﺮة ًﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ اﺳﺘﻘﻄﺎب اﻟﻤﺰﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻔﻌﺎﻟﻴﺎت اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ واﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻟﺘﻈﺎﻫﺮات اﻟﺸﺒﺎﺑﻴﺔ ذات اﻟﺼﺒﻐﺔ اﻻﺣﺘﻔﺎﻟﻴﺔ و اﻟﺮﻳﺎﺿﻴﺔ. 334 ¥ƒاŒ­ €ƒل آ ﺎق ا ﺎ€ ا “‘ﺎ ƒ‚ Ž ¨ ﺎ ‡ (ر§‚ Ž†­ •ﺎم ­¦ ا ­  ا ﺎ€„)

ﺗﻌﺘﺒﺮ اﻟﺴﻴﺎﺣﺔ ﺣﺮﻛﺔ دﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻴﺔ ﻟﻬﺎ ﺟﻮاﻧﺐ ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ وﺣﻀﺎرﻳﺔ ﻣﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﺤﻀﻮر وﺗﻔﺎﻋﻞ اﻹﻧﺴﺎن. وﺗﺮﺗﻜﺰ ﺑﺄﻧﻮاﻋﻬﺎ اﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ ﻋﻠﻰ ﻋﺪة ﻣﻘﻮﻣﺎت ﺗﺸﻤﻞ إدارة اﻟﻤﻨﺘﻮج اﻟﺴﻴﺎﺣﻲ واﻟﺘﺼﺮف ﻓﻲ اﻟﻤﻮارد اﻟﺒﺸﺮﻳﺔ واﻟﺘﻤﻮﻳﻞ واﻟﺘﺴﻮﻳﻖ. وﻫﻲ ﺗﺴﺎﻫﻢ ﻓـﻲ ﺟﻠﺐ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎرات ﻓﻲ ﻋﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻤﺸﺎرﻳﻊ ذات اﻟﺼﻠﺔ واﻟﺘﻲ ﺗﻮﻓﺮ ﻓﺮص اﻟﺸﻐﻞ اﻟﻤﺒﺎﺷﺮة واﻟﻐﻴﺮ اﻟﻤﺒﺎﺷﺮة ﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ اﻟﺼﻨﺎﻋﺎت أو اﻟﻤﻬﺎرات اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ. ﻛﻤﺎ ﻳﺴﺎﻫﻢ اﻟﻘﻄﺎع اﻟﺴﻴﺎﺣﻲ ﻓﻲ ازدﻳﺎد اﻟﻄﻠﺐ ﻓﻲ ﻋﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻘﻄﺎﻋﺎت اﻷﺧﺮى اﻟﻤﺘﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﺨﺪﻣﺎت ﻣﺜﻞ اﻟﻨﻘـﻞ واﻟﺒﻨﺎء واﻟﻔﻼﺣﺔ واﻟﺨﺪﻣﺎت اﻟﺒﻨﻜﻴﺔ، إﺿﺎﻓﺔ ﻟﻤﺴﺎﻫﻤﺘﻪ ﻓﻲ اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠـﻰ اﻟﺘﺮاث اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ واﻟﻄﺒﻴﻌﻲ ﻓﻲ ﻋﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﺪول ذات اﻟﻮﺟﻬﺔ اﻟﺴﻴﺎﺣﻴﺔ.

وﻳﺸﻬﺪ ﻗﻄﺎع اﻟﺘﺮﻓﻴﻪ ﻓﻲ اﻟﻌﺎﻟﻢ ﺗﻐﻴﻴﺮات ﻛﺒﻴﺮة ﻣﺮﺗﺒﻄﺔ أﺳﺎﺳﺎ ﺑﺎﻟﺘﻄﻮر اﻟﻤﺬﻫﻞ ﻟﻠﺴﻴﺎﺣﺔ اﻟﺸﺒﺎﺑﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﺪن واﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﺤﻀﺮﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﺘﻔﻴﺪ ﺑﺸﻜﻞ أﺳﺎﺳﻲ ﻣﻦ ﻫﺬا اﻟﻤﻨﻔﺬ اﻟﺴﻴﺎﺣﻲ اﻟﺠﺪ ﻗﺎدر ﻋﻠﻰ اﺳﺘﻘﻄﺎب أﻋﺪاد ﻛﺒﻴﺮة ﻣﻦ اﻟﺰوار اﻟﻤﺤﻠﻴﻴﻦ واﻷﺟﺎﻧﺐ. وﻳﻤﻜﻦ أن ﻳﻨﺠﺮ ﻋﻨﻪ ﻋﺪة ﺗﻄﻮرات اﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ واﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ ﻟﻬﺎ اﻧﻌﻜﺎﺳﺎت ﻣﻠﺤﻮﻇﺔ ﻋﻠﻰ ﺗﺨﻄﻴﻂ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ اﻟﻌﻤﺮاﻧﻲ ﻣﻦ ﺣﻴﺚ إﻋﺎدة ﺗﺼﻤﻴﻢ اﻟﻔﻀﺎءات وﺗﻬﻴﺌﺘﻬﺎ ﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ ﻋﻤﻠﻴﺎت اﻟﺘﺠﺪﻳﺪ واﻻﺳﺘﺼﻼح واﻟﺘﻬﺬﻳﺐ ﺑﻔﻀﻞ اﻟﻤﺸﺎرﻳﻊ اﻟﺘﺮﻓﻴﻬﻴﺔ واﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻬﺪف إﻟﻰ ﺗﻠﺒﻴﺔ اﻻﺣﺘﻴﺎﺟﺎت اﻟﻤﺘﻄﻮرة ﻟﻠﺴﻴﺎﺣﺔ واﻟﺘﺮﻓﻴﻪ. وﻗﺪ ﺧﻠﻘﺖ اﻟﻤﺘﺎﺣﻒ وﻣﺮاﻛﺰ اﻟﺘﺴﻮق واﻟﻤﻌﺎرض اﻟﺘﺠﺎرﻳﺔ ﺣﺮﻛﻴﺔ ﻛﺒﺮى وﻧﺠﺤﺖ ﻓﻲ اﺳﺘﻘﻄﺎب اﻟﺴﻴﺎح واﻟﺰوار إﻟﻰ ﻣﺠﺎل وﺳﻂ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ. ﻛﻤﺎ ﺳﺎﻫﻤﺖ اﻟﺘﻈﺎﻫﺮات ذات اﻟﺼﺒﻐﺔ اﻟﺘﺠﺎرﻳﺔ واﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﻓﻲ إﺑﺮاز دور اﻟﺴﻴﺎﺣﺔ واﻟﺘﺮﻓﻴﻪ ﻓﻲ ﺧﻠﻖ ﺣﺮﻛﻴﺔ ودﻳﻨﺎﻣﻜﻴﺔ ﻓﻲ ﻗﻠﺐ اﻟﻤﺪن. وﺗﺮﺗﻜﺰ اﻟﺴﻴﺎﺣﺔ اﻟﺸﺒﺎﺑﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﻨﺘﻮج ﺟﺪﻳﺪ ﻳﻌﺘﻤﺪ ﻋﻠﻰ اﻟﺴﻔﺮ ﻟﻤﺪة ﻗﺼﻴﺮة ﻻ ﺗﺘﻌﺪى اﻟﺨﻤﺲ أﻳﺎم ﻳﺪﻋﻰ ''اﺳﺘﺮاﺣﺔ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ'' City break اﻟﺬي ﻋﺮف ﻧﻤﻮا ﻫﺎﺋﻼ ﺧﻼل اﻟﺴﻨﻮات اﻷﺧﻴﺮة ﺧﺼﻮﺻﺎ ﺑﺄوروﺑﺎ ﺑﻔﻀﻞ ﺗﻄﻮر ﺣﺠﻢ اﻟﺮﺣﻼت اﻟﻤﻨﺨﻔﻀﺔ اﻟﻜﻠﻔﺔ Low cost واﻧﺨﻔﺎض أﺳﻌﺎر اﻟﺮﺣﻼت اﻟﺠﻮﻳﺔ اﻟﻈﺮﻓﻴﺔ وﺗﻄﻮر اﻟﺴﻴﺎﺣﺔ اﻻﻟﻜﺘﺮوﻧﻴﺔ وﺗﻌﺪد اﻟﻔﻌﺎﻟﻴﺎت اﻟﺘﺮﻓﻴﻬﻴﺔ واﻟﻤﻬﺮﺟﺎﻧﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻟﺘﺴﻮﻳﻘﻴﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺪن ﺧﺎﺻﺔ اﻷوروﺑﻴﺔ. ﻓﻀﻼ ﻋﻦ ﻛﻮﻧﻬﺎ اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﺴﻴﺎﺳﻲ واﻻﻗﺘﺼﺎدي، ﻓﺘﻮﻧﺲ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ ﻫﻲ إﺣﺪى أﻫﻢ اﻟﻮﺟﻬﺎت اﻟﺴﻴﺎﺣﺔ ﻓﻲ اﻟﺒﻼد اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ وﻫﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻤﺘﻠﻚ ﻛﻞ ﻣﻘﻮﻣﺎت اﺳﺘﻘﻄﺎب اﻟﺴﻴﺎح ﻣﻦ ﻣﻌﺎﻟﻢ أﺛﺮﻳﺔ وﻧﺴﻴﺞ ﻋﻤﺮاﻧﻲ ﺗﺎرﻳﺨﻲ ﻣﺼﻨﻒ ﻋﻠﻰ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ وأﻣﺎﻛﻦ ﺗﺮﻓﻴﻬﻴﺔ وﻣﻨﺘﺰﻫﺎت وﻏﻴﺮﻫﺎ، ﻛﻤﺎ أﻧﻬﺎ ﺗﻤﺘﺎز ﺑﺄﺳﻮاﻗﻬﺎ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﻤﺘﺰج ﻓﻴﻬﺎ اﻟﺤﺎﺿﺮ واﻟﻤﺎﺿﻲ. وﻳﻤﻜﻦ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ أن ﺗﺴﺘﻔﻴﺪ ﻣﺴﺘﻘﺒﻼ ﻣﻦ ﻇﺎﻫﺮة City break، ﻋﻠﻤﺎ واﻧﻪ ﻣﻦ اﻟﻤﻨﺘﻈﺮ أن ﺗﻜﻮن ﻓﻲ اﻟﻤﺪة اﻟﻘﺮﻳﺒﺔ اﻟﻘﺎدﻣﺔ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﻤﻄﺎرات اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ ﻣﻔﺘﻮﺣﺔ أﻣﺎم ﺷﺮﻛﺎت اﻟﻄﻴﺮان اﻷوروﺑﻴﺔ ﺑﺴﻔﺮات ﻣﻨﺨﻔﻀﺔ اﻟﻜﻠﻔﺔ ﻓﻲ إﻃﺎر اﺗﻔﺎﻗﻴﺔ ''اﻟﺴﻤﺎوات اﻟﻤﻔﺘﻮﺣﺔ'' Open Sky ﺑﺎﺳﺘﺜﻨﺎء ﻣﻄﺎر ﺗﻮﻧﺲ ﻗﺮﻃﺎج اﻟﺬي ﺳﻴﻜﻮن ﺧﺎرج اﻻﺗﻔﺎﻗﻴﺔ ﻟﻔﺘﺮة ﻣﺪﺗﻬﺎ ﺧﻤﺲ ﺳﻨﻮات.

واﺳﺘﻨﺎدا ﻟﻬﺬه اﻟﻤﻌﻄﻴﺎت ﻳﻤﻜﻦ أن ﺗﺘﺤﻮل ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ إﻟﻰ ﻣﺮﻛﺰ اﺳﺘﻘﻄﺎب ﺳﻴﺎﺣﻲ ﻟﻠﺸﺒﺎب اﻟﻤﺘﻮﺳﻄﻲ واﻟﻌﺮﺑﻲ واﻹﻓﺮﻳﻘﻲ، ﻟﻤﺎ ﺗﺘﻤﻴﺰ ﺑﻪ ﻣﻦ ﺛﺮاء ﺛﻘﺎﻓﻲ وﺗﺮاث ﻣﻌﻤﺎري أﺻﻴﻞ وﺣﺮﻛﻴﺔ ﺗﺠﺎرﻳﺔ ﺑﺎرزة. و ﻳﻘﺘﻀﻲ اﻟﻮﺻﻮل إﻟﻰ ﻫﺬا اﻟﻤﺒﺘﻐﻰ إرﺳﺎء ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ ﻋﻤﻞ ﻟﺘﻮﻓﻴﺮ اﻟﻤﻘﻮﻣﺎت اﻟﺘﻰ ﻳﻔﺘﻘﺮ إﻟﻴﻬﺎ وﺳﻂ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺣﺴﺐ ﻣﺼﻄﻠﺢ Downtown واﻟﺘﻲ ﺗﺴﺘﺪﻋﻲ ﺗﺨﺼﻴﺺ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﻟﻠﻤﺸﺎة ﺗﺘﻮﻓﺮ ﻓﻴﻬﺎ ﻟﻠﺴﺎﺋﺢ أو اﻟﺰاﺋﺮ ﺟﻤﻴﻊ اﻟﻤﺮاﻓﻖ ﺣﺘﻰ ﻳﺘﻔﺎدى اﺧﺘﺮاق اﻷﻧﻬﺞ اﻟﻤﻜﺘﻈﺔ و اﻟﻤﺨﺼﺼﺔ ﻟﻮﺳﺎﺋﻞ اﻟﻨﻘﻞ ﻋﻨﺪ ﻗﻀﺎء ﺣﺎﺟﻴﺎﺗﻪ، ﻧﻈﺮا ﻟﻘﺼﺮ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﻤﺨﺼﺺ ﻟﺰﻳﺎرﺗﻪ ﻟﻠﻌﺎﺻﻤﺔ.

324 ا Žث

114 ﺗﻮﺟﺪ ﻋﺪة دراﺳﺎت ﺗﺨﺺ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﻳﺰ اﻟﺪوﻻﺗﻠﻲ، اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻋﺸﺮة ﻗﺮون ﻣﻦ ّاﻟﻔﻦ اﻟﻤﻌﻤﺎري اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ، اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث، اﻟﻄﺒﻌﺔ اﻷوﻟﻰ ، ﺗﻮﻧﺲ 1996 ّﻣﺤﻤﺪ اﻟﻌﺰﻳﺰ إﺑﻦ ﻋﺎﺷﻮر، ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ، اﻟﻤﻌﻠﻢ ورﺟﺎﻟﻪ، دار َﺳﺮاس ﻟﻠﻨﺸﺮ ﺗﻮﻧﺲ 1991 َﻣ ّﺤﻤﺪ ﺑﻦ َاﻟﺨﻮﺟﺔ ، ﺗﺎرﻳﺦ ﻣﻌﺎﻟﻢ اﻟﺘﻮﺣﻴﺪ ﻓﻲ اﻟﻘﺪﻳﻢ و ﻓﻲ اﻟﺠﺪﻳﺪ ، ﺑﻴﺮوت ، اﻟﻄﺒﻌﺔ اﻟﺜﺎﻧﻴﺔ ، 1985 . ﺳﻠﻴﻤﺎن ( ﻣﺼﻄﻔﻰ ) زﺑﻴﺲ ، ﺑﻴﻦ اﻵﺛﺎر اﻹﺳﻼﻣﻴﺔ ﻓﻲ ﺗﻮﻧﺲ ،ﻧﺸﺮ ﻛﺘﺎﺑﺔ اﻟﺪوﻟﺔ ﻟﻠﺸﺆون اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ و اﻷﺧﺒﺎر ، دار اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ ، ﺗﻮﻧﺲ ، 1963 اﻟﻄﺎﻫﺮ اﻟﻤﻌﻤﻮري ، ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ و ﻣﺪارس اﻟﻌﻠﻢ ﻓﻲ اﻟﻌﻬﺪﻳﻦ اﻟﺤﻔﺼﻲ و اﻟﺘﺮﻛﻲ، اﻟﺪار اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ ﻟﻠﻜﺘﺎب ، ﺗﻮﻧﺲ ، 1980 ﻋﺒﺪاﻟﺤﻤﻴﺪ ﻫﻨﻴّﺔ ، ﺗﻮﻧﺲ ّاﻟﻌﺜﻤﺎﻧﻴﺔ ، ﺑﻨﺎء اﻟﺪوﻟﺔ و اﻟﻤﺠﺎل، ﻣﻨﺸﻮرات ﺗﺒﺮ اﻟﺰﻣﺎن ، ﺗﻮﻧﺲ ، 2012 ﻣﺨﺘﺎر اﻟﻌﻴّﺎﺷﻲ ، اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ و اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﻴﻮن ، ﻓﻲ ﺗﺎرﻳﺦ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻤﻌﺎﺻﺮ ( 1883-1958 ) ، ﻣﺮﻛﺰ اﻟﻨﺸﺮ اﻟﺠﺎﻣﻌﻲ ، ﺟﺎﻣﻌﺔ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، ﺗﻮﻧﺲ ، 2003

Saadaoui (A.) , Tunis ville Ottomane, trois siècles d’urbanisme et d’architecture, Centre de publication universitaire, Tunis , 2001 Ferchiou (N.), Rinceaux antiques remployés dans La Grande Mosquée de Tunis, dans Antiquités Africaines, tome 17, 1981, p. 143-163

304 و ﻛﺎﻧﺖ اﻟﺠﺎﻣﻌﺔ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﻴﺔ ِﻗﺒﻠﺔ ِاﻟﺪراﺳﺔ ﻟﻠﺸﺒﺎب اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ اﻟﺬﻳﻦ ﻏﺎدروا ﻣﺴﻘﻂ رأﺳﻬﻢ و إﻧﺘﻘﻠﻮا إﻟﻰ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ ﻟﻤﻮاﺻﻠﺔ ﺗﻌﻠﻴﻤﻬﻢ اﻟﺜﺎﻧﻮي و اﻟﻌﺎﻟﻲ ، و ﻗﺪ ّﺗﺨﺮج ﻣﻨﻬﺎ أﻗﻄﺎب اﻟﻔﻜﺮ اﻹﺳﻼﻣﻲ ﻛﺎﻟﻤﺆرخ ﻋﺒﺪ اﻟﺮﺣﻤﺎن إﺑﻦ ﺧﻠﺪون واﺿﻊ ﻋﻠﻢ اﻹﺟﺘﻤﺎع ، و اﻹﻣﺎم اﻟﻔﻘﻴﻪ إﺑﻦ ﻋﺮﻓﺔ و اﻟﺸّﻴﻮخ إﺑﺮاﻫﻴﻢ اﻟﺮﻳﺎﺣﻲ ، و ﺳﺎﻟﻢ ﺑﻮﺣﺎﺟﺐ ، و اﻟﻄﺎﻫﺮ إﺑﻦ ﻋﺎﺷﻮر ، و اﻟﺨﺬر ﺣﺴﻴﻦ ، واﻟﻔﺎﺿﻞ إﺑﻦ ﻋﺎﺷﻮر و ﻏﻴﺮﻫﻢ ﻛﺜﻴﺮون ، ﻛﻤﺎ ﺳﺎﻫﻢ ﻋﻠﻤﺎء ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻓﻲ ﺗﺄﺳﻴﺲ اﻟﻤﺪرﺳﺔ اﻟﺼﺎدﻗﻴّﺔ ﺳﻨﺔ 1875 اﻟﺘّﻲ ّأﻗﺮﻫﺎ اﻟﻤﺼﻠﺢ ﺧﻴﺮاﻟﺪﻳﻦ ﺑﺎﺷﺎ ، و اﻟﺘﻲ ﻟﻌﺒﺖ دورا ﻃﻼﺋﻌﻴﺎ ﻓﻲ ﺗﻜﻮﻳﻦ ﻧﺨﺒﺔ وﻃﻨﻴﺔ ﻗﺎﻣﺔ ﺑﻘﻴﺎدة اﻟﺤﺮﻛﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ ﻟﺘﺤﺮﻳﺮ اﻟﺒﻼد اﻟﺘﻮﻧﺴﻴّﺔ ﻣﻦ اﻹﺳﺘﻌﻤﺎر اﻟﻔﺮﻧﺴﻲ و ﺑﻨﺎء دوﻟﺔ اﻹﺳﺘﻘﻼل . * ﻟﻴﻠﻴﺎ : ّﺟﺪي ، ّﺟﺪي : ﻛﻴﻒ ﻳﻤﻜﻦ ﻟﻘﺎﻋﺔ اﻟﺼﻼة ﺑﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ أن ﺗﺠﻤﻊ ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻮﻗﺖ ﻣﺌﺎت اﻟﻄﻠﺒﺔ ﻓﻲ ﻣﺴﺘﻮﻳﺎت و أﻋﻤﺎر ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ و ﻋﺸﺮات اﻷﺳﺎﺗﺬة ؟ - ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻘﺮون اﻷوﻟﻰ ﻛﺎن ﻋﺪد اﻟﺘﻼﻣﺬة و اﻟﻄﻠﺒﺔ ﻣﺘﻮاﺿﻊ ، ّأﻣﺎ ﺧﻼل اﻟﻌﻬﺪ اﻟﺤﻔﺼﻲ ﻓﻘﺪ ّﺗﻄﻮر ﻋﺪد اﻟﺮاﻏﺒﻴﻦ ﻓﻲ اﻟﺘﻌﻠﻴﻢ ﻓﺄﺳﺴﺖ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﻤﺪرﺳﺔ اﻷوﻟﻰ ﺧﺎرج ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ و ﺗُﺪﻋﻰ اﻟﻤﺪرﺳﺔ ّاﻟﺸﻤﺎﻋﻴﺔ ﻧﺴﺒﺔ ﻟﺴﻮق ّاﻟﺸﻤﺎﻋﻴﻦ ﺣﻴﺚ ﺗﻘﻊ ( ﺗﻐﻴّﺮإﺳﻢ اﻟﺴﻮق ﻓﻴﻤﺎ ﺑﻌﺪ ﻟﻴﺼﺒﺢ ﺳﻮق اﻟﺒﻼﻏﺠﻴﺔ ) ، و ﺑﻨﺎﻳﺔ ﻫﺬه اﻟﻤﺪرﺳﺔ ﻣﻮﺟﻮدة إﻟﻰ اﻟﻴﻮم . * ﻣﺎﻟﻚ : ّﺟﺪي، ّﺟﺪي : ﻗﻠﺖ ﻟﻨﺎ أن ﻋﺪدا ﻛﺒﻴﺮا ﻣﻦ اﻟﺘﻼﻣﻴﺬ ﻏﺎدروا ﻣﺪﻧﻬﻢ و ﻗﺮاﻫﻢ و ﻗﺪﻣﻮا إﻟﻰ ﺗﻮﻧﺲ ، ﺗﺎرﻛﻴﻦ ﻋﺎﺋﻼﺗﻬﻢ و ﻣﻨﺎزﻟﻬﻢ ، إذن أﻳﻦ ﻳﺴﻜﻨﻮن و أﻳﻦ ﻳﺄﻛﻠﻮن و ﻣﻦ ﻳﻐﺴﻞ ﺛﻴﺎﺑﻬﻢ ؟ - إن اﻟﻤﺪرﺳﺔ اﻟﺸﻤﺎﻋﻴّﺔ اﻟﺘﻲ ذﻛﺮﺗﻬﺎ و اﻟﻤﺪارس اﻷﺧﺮى اﻟﺘﻲ أﺣﺪﺛﺖ ﺑﻌﺪﻫﺎ ّﺗﻢ ﺗﺸﻴﻴﺪﻫﺎ ﻹﻳﻮاء اﻟﺘﻼﻣﻴﺬ و اﻟﻄﻠﺒﺔ اﻟﻘﺎدﻣﻴﻦ ﻣﻦ اﻟﻤﺪن و اﻟﻘﺮى ﻣﻦ اﻟﺠﻬﺎت اﻟﺪاﺧﻠﻴﺔ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴّﺔ ﻓﻬﻲ ﺗﻤﺜﻞ ﻣﺒﻴﺘﺎت ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﻐﺮف ﻳﺴﻜﻦ ﻛﻞ ّ ﻏﺮﻓﺔ ﻃﺎﻟﺒﺎن ، ﻛﻤﺎ ﺗﺤﺘﻮي اﻟﻤﺪرﺳﺔ ﻋﻠﻰ ﺑﻴﺖ ﺻﻼة أﻳﻦ ّﺗﺘﻢ اﻟﺪروس ، و ﻣﻴﻀﺔ ﻟﻠﻮﺿﻮء و ﻣﻄﺒﺦ ،،، و ﻗﺪ ﺳﺎر أوﻟﻲ اﻷﻣﺮ ﻣﻦ أﻣﺮاء و ﺳﻼﻃﻴﻦ و ﺑﺎﻳﺎت ﻋﻠﻰ ﻧﻔﺲ اﻟﺘﻤﺸﻲ ﻓﺄﺳﺴﻮا ّﻋﺪة ﻣﺪارس ﻟﺘﻼﻣﻴﺬ اﻟﺠﺎﻣﻌﺔ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﻴﺔ . ّأﻣﺎ ﺑﻘﻴﺔ اﻟﻤﺪارس ﻓﻬﻲ : اﻟﺘﻮﻓﻴﻘﻴّﺔ ( ﻣﺤﺎذﻳﺔ ﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﻬﻮاء ، ﺑﺮﺣﺒﺔ اﻟﻐﻨﻢ ) ،اﻟﻌﺼﻔﻮرﻳﺔ ، اﻟﻤﺮﺟﺎﻧﻴﺔ ، اﻟﻌﻨﻘﻴﺔ ، اﻟﻤﻨﺘﺼﺮﻳﺔ ، اﻟﻴﻮﺳﻔﻴﺔ ، اﻷﻧﺪﻟﺴﻴّﺔ ، اﻟﺰاوﻳﺔ اﻟﺒﻜﺮﻳﺔ ، اﻟﻤﺮادﻳﺔ ، اﻟﺤﺴﻴﻨﻴﺔ ، اﻟﻨﺨﻠﺔ ، اﻟﺒﺎﺷﻴﺔ ، اﻟﺴﻠﻴﻤﺎﻧﻴﺔ ،،،،أﻟﺦ و ﺣﺘّﻰ ّﻳﺘﻤﻜﻦ اﻟﻄﻠﺒﺔ ﻣﻦ ﻣﺮاﺟﻌﺔ دروﺳﻬﻢ و اﻟﺘﻌﻤﻖ ﻓﻲ اﻟﻤﻮاﺿﻴﻊ و اﻹﺳﺘﻌﺪاد ﻟﻺﻣﺘﺤﺎﻧﺎت ﻗﺎم أوﻟﻲ اﻷﻣﺮ ﺑﺈﺛﺮاء اﻟﺠﺎﻣﻌﺔ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﻴﺔ ﺑﺎﻟﻜﺘﺐ و اﻟﻤﺆﻟﻔﺎت اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ و اﻷدﺑﻴّﺔ و اﻟﻌﻠﻤﻴﺔ ، ﻓﻘﺪ ّأﺳﺲ أﺑﻮ ﻓﺎرس ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﻳﺰ ّاﻟﺬي أﺧﺮج ﺧﺰاﻧﺔ اﻟﻘﺼﺮ اﻟﻤﺸﺘﻤﻠﺔ ﻋﻠﻰ أﻣﻬﺎت اﻟﻜﺘﺐ ﻓﻲ اﻟﻌﻠﻮم اﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ و ﺑﻨﻰ ﻟﻬﺎ ﻣﻘﺼﻮرة ﺑﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ،وإﻗﺘﻔﻰ أﺛﺮه أﺑﻮ ﻋﺒﺪاﻟﻠﻪ ّﻣﺤﻤﺪ ﻓﺄﺳﺲ ﺑﺎﻟﺠﺎﻣﻊ ﻧﻔﺴﻪ اﻟﻤﻜﺘﺒﺔ ِاﻟﻌﺒﺪﻟّﻴﺔ ﻧِﺴﺒﺔ ﻷﺳﻤﻪ ّﺛﻢ اﻟﻤﻜﺘﺒﺔ اﻷﺣﻤﺪﻳّﺔ ( ﻧﺴﺒﺔ ﻷﺣﻤﺪ ﺑﺎي اﻟﺤﺴﻴﻨﻲ ) و اﻟﻤﻜﺘﺒﺔ اﻟﺼﺎدﻗﻴّﺔ ( ﻧﺴﺒﺔ ﻟﻠﺼﺎدق ﺑﺎي اﻟﺤﺴﻴﻨﻲ ) و ﻏﻴﺮﻫﺎ ﻣﻦ اﻟﻤﻜﺘﺒﺎت اﻷﺧﺮى وﺻﻞ ﻋﺪد ﻣﺠﻠﺪاﺗﻬﺎ إﻟﻰ 36أﻟﻒ ﻣﺠﻠّﺪ ﺗﻢ ﺗﺤﺒﻴﺴﻬﺎ ﺑﻤﻮارد ﻣﺎﻟﻴﺔ ﻣﺘﻮاﺻﻠﺔ ﺗﻀﻤﻦ ﻣﺮﺗﺒﺎت اﻟﺴﺎﻫﺮﻳﻦ ﻋﻠﻴﻬﺎ، ﻛﻤﺎ ّﻳﻨﺺ اﻟﺘﺤﺒﻴﺲ ﻋﻠﻰ ﻣﻨﻊ ﺧﺮوج ّأي ﻣﺠﻠّﺪ ﺧﺎرج اﻟﻤﻜﺘﺒﺔ ، ﻛﻤﺎ أﺛﺒﺖ أوﻗﺎت اﻟﻤﻄﺎﻟﻌﺔ . * ﻟﻴﻠﻴﺎ : ّﺟﺪي ، ﻣﺎ ﻣﻌﻨﻰ اﻟﺘﺤﺒﻴﺲ ؟ - اﻟﺘﺤﺒﻴﺲ ( و ﻳﻨﻌﺖ ﻛﺬﻟﻚ ﺑﺎﻟﻮﻗﻒ ) ّﻫﻮ أن ﻳﻘﻮم اﻟﻤﺴﻠﻢ أو اﻟﻤﺴﻠﻤﺔ ﺑﻮﺿﻊ ﻣﻮارد ﻣﺎﻟﻴّﺔ ﻣﺘﺄﺗّﻴﺔ ﻣﻦ ﻣﺪاﺧﻴﻞ أرزاﻗﻪ ﻣﺜﻞ اﻟﻌﻘﺎرات ( ﻣﻨﺎزل ، دﻛﺎﻛﻴﻦ ، ﻓﻨﺎدق ، ﻣﻌﺎﺻﺮ زﻳﺖ ، آﺑﺎر ، إﻟﻰ ﻏﻴﺮ ذﻟﻚ ،،، ) أو أراﺿﻲ ﻓﻼﺣﻴﺔ ، ﻟﻔﺎﺋﺪة ﻣﻨﺎﻓﻊ ﻋﻤﻮﻣﻴّﺔ ، و ذﻟﻚ ﻟﻮﺟﻪ اﻟﻠﻪ ﺗﻌﺎﻟﻰ ؛ ﻣﺜﻼ : ﻳﻘﺮر ﻣﺎﻟﻚ دﻛّﺎن أو ﻣﻨﺰل أو ﺿﻴﻌﺔ ﻓﻼﺣﻴﺔ اﻟﺘﺨﻠﺺ ﻧﻬﺎﺋﻴّﺎ ﻣﻦ ﻛﺎﻣﻞ ﻣﺪاﺧﻴﻞ أﻣﻼﻛﻪ أو ﺟﺰأ ﻣﻨﻬﺎ ﻟﻔﺎﺋﺪة ﻣﺆﺳﺴﺔ ﻋﻤﻮﻣﻴﺔ ﻣﺜﻞ ﺟﺎﻣﻊ أو ﻣﺴﺠﺪ أو ﻣﺪرﺳﺔ أو ﻣﺴﺘﺸﻔﻰ أو ﻣﻜﺘﺒﺔ أو ﻣﻨﺸﺌﺎت ﻣﺎﺋﻴﺔ أو دﻓﺎﻋﻴّﺔ أو ﻋﻠﻰ اﻟﻔﻘﺮاء أو اﻟﻴﺘﺎﻣﻰ ،،،أﻟﺦ وﻫﺬا اﻟﺘﺤﺒﻴﺲ ﻫﻮ ﺻﺪﻗﺔ ﺟﺎرﻳﺔ ، أي ﻣﺘﻮاﺻﻠﺔ ﻋﺒﺮ اﻟﺰﻣﺎن ،و ﻻ ﺗﻨﺘﻬﻲ ﻣﻊ وﻓﺎة ﺻﺎﺣﺐ اﻟﻘﺮار .

و ﻫﻜﺬا، ﻳﺎ أﺑﻨﺎﺋﻲ اﻷﻋﺰاء، ﻟﻘﺪ ﻗﻤﺘﻢ اﻟﻴﻮم ﺑﺎﻹﻃﻼع ﻋﻠﻰ ﺟﺰء ﻣﻦ ﺗﺎرﻳﺦ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ ﻋﺒﺮ زﻳﺎرﺗﻜﻢ ﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ اﻟﻤﻌﻤﻮر ّأول ﻣﻌﻠﻢ ﺗﻢ ﺗﺸﻴﻴﺪه ﺑﻬﺎ ﺑﻌﺪ اﻟﻔﺘﻮﺣﺎت اﻹﺳﻼﻣﻴﺔ ، ﻗﺎم ﺑﺪور أﺳﺎﺳﻲ ﻓﻲ ﺗﺎرﻳﺦ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺑﻔﻀﻞ وﺿﻴﻔﺘﻪ اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ ﻓﻲ ﻧﺸﺮ ودﻋﻢ اﻟﺪﻳﻦ اﻹﺳﻼﻣﻲ ، و ﻣﻜﺎﻧﺘﻪ اﻟﺮاﺋﺪة ﻛﻘﻠﻌﺔ ﻟﻠﻤﺬﻫﺐ اﻟﻤﺎﻟﻜﻲ ، ّﺛﻢ إرﺗﻔﻊ ﺷﺄﻧﻪ ﻋﻨﺪﻣﺎ أﺻﺒﺢ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻟﺘﺮﺳﻴﺦ اﻟﻌﻠﻮم اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ ﺑﺄﺻﻨﺎﻓﻬﺎ اﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ إﺿﺎﻓﺔ ﺑﺘﺪرﻳﺲ اﻟﻠﻐﺔ و اﻷدب اﻟﻌﺮﺑﻲ ، ﻟﺬى ﺑﻠﻎ إﺷﻌﺎﻋﻪ ﻛﺎﻣﻞ اﻟﻐﺮب اﻹﺳﻼﻣﻲ ﻓﻘﺼﺪه ﻃﺎﻟﺒﻲ اﻟﻌﻠﻮم اﻹﺳﻼﻣﻴﺔ ﻣﻦ اﻷﻧﺪﻟﺲ و اﻟﻤﻐﺮب اﻷﻗﺼﻰ و اﻟﺠﺰاﺋﺮ وﻟﻴﺒﻴﺎ و ّﺗﺨﺮج ﻣﻨﻪ ﻋﻠﻤﺎء ﺗﻔﺘﺨﺮ ﺑﻬﻢ ﺑﻼدﻧﺎ اﻟﻌﺰﻳﺰة ، ﻛﻤﺎ ﻳﺠﺪر ﺑﻨﺎ إدراج اﻟﻘﻴﻤﺔ اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳﺔ ﻟﻠﻤﺼﻨﻔﺎت اﻷﺛﺮﻳّﺔ و اﻟﻬﻨﺪﺳﻴﺔ و اﻟﺰﺧﺮﻓﻴّﺔ اﻟﺘﻲ أﺿﺎﻓﺖ ﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، اﻟﻘﻴﻤﺔ اﻟﻤﺘﺤﻔﻴّﺔ ، و أﺧﻴﺮا ﻋﻠﻴﻨﺎ ﺑﺎﻟﺘﻨﻮﻳﻪ ﺑﻤﺎ ﻗﺎم ﺑﻪ أﺳﻼﻓﻨﺎ و أﺟﺪادﻧﺎ ﻋﻨﺪﻣﺎ ﻗﺎﻣﻮا ﺑﺘﺄﺳﻴﺲ اﻟﺠﺎﻣﻌﺎت اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ اﻹﺳﻼﻣﻴﺔ اﻷوﻟﻰ وﻫﻲ اﻟﺠﺎﻣﻌﺔ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﻴﺔ ﺑﺘﻮﻧﺲ ، و ﺟﺎﻣﻌﺔ اﻟﻘﺮوﻳﻴﻦ ﺑﻔﺎس و ﺟﺎﻣﻌﺔ اﻷزﻫﺮ ﺑﺎﻟﻘﺎﻫﺮة . * ﻣﺎﻟﻚ : ّﺟﺪي ، و ﻣﻦ ﻳﺮﻳﺪ اﻹﻃﻼع ﻋﻠﻰ ﻛﻞّ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت ﺣﻮل ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، ﻣﺎذا ﻳﻔﻌﻞ ؟ 294 و ﻳﻘﻮم ﺑﻤﺴﺎﻋﺪة اﻹﻣﺎم اﻟﺨﻄﻴﺐ ، ﺟﻤﻊ ﻣﻦ ّاﻷﻳﻤﺔ ﻳﻘﻮﻣﻮن ﺑﺈﻣﺎﻣﺔ اﻟﺼﻠﻮات اﻟﺨﻤﺲ اﻟﻴﻮﻣﻴّﺔ ، ﻛﻤﺎ ّﻳﻀﻢ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻋﺪد ﻣﻦ اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﻦ ﻹﻋﺪاد وﻣﺘﺎﺑﻌﺔ إﻗﺎﻣﺔ اﻟﺸﻌﺎﺋﺮ اﻟﺪﻳﻨﻴّﺔ و ﻫﻢ : ِاﻟﻤﺰوال : اﻟﻤﻜﻠّﻒ ﺑﺘﻨﻈﻴﻢ اﻟﺸﻌﺎﺋﺮ اﻟﺪﻳﻨﻴّﺔ ، و ﻳﺮاﻗﺐ ﻣﻮاﺿﺒﺔ ّاﻟﻤﺆذﻧﻴﻦ و ُاﻟﻘ ّﺮاء أﻟﺦ ،،، وﻛﻴﻞ اﻟﺠﺎﻣﻊ : ّاﻟﻤﺘﺼﺮف ﻓﻲ ﻣﺪاﺧﻴﻞ اﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﻤﺘﺄﺗّﻴﺔ ﻣﻦ اﻟﻌﻘﺎرات اﻟﻤﺤﺒّﺴﺔ ﻟﻔﺎﺋﺪة ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، أﺣﺰاب ّاﻟﻘﺮاء : ﻛﻤﺎ ذﻛﺮﻧﺎ ﻣﻨﺬ ﺣﻴﻦ ، ﻳﺘﻤﻴّﺰ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻋﻠﻰ ﺳﺎﺋﺮ اﻟﺠﻮاﻣﻊ ﺑﺘﻼوة اﻟﻘﺮآن ﻳﻮﻣﻴّﺎ ﺑﺪون إﻧﻘﻄﺎع و ذﻟﻚ ﻣﻨﺬ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﺤﻔﺼﻲ و ﻳﺘﻢ ﻳﻮﻣﻴّﺎ ﺗﺮﺗﻴﻞ ﱡاﻟﺴﺒْ ُﻊ ( 1/7 ) ﻣﻦ اﻟﻘﺮآن ، و ﻳﻘﻊ َاﻟﺨﺘْ ُﻢ ﻳﻮم اﻟﺠﻤﻌﺔ، اﻟﻤﺆذﻧﻮن : ﻳَﺘَﺒَ ّﺮُك أﺑﻨﺎء اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ ﺑﺎﻹﻧﺨﺮاط ﻓﻲ ﺳﻠﻚ ﻣﺆذﻧﻲ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، وﻛﻴﻞ أﺣﺒﺎس ّاﻟﻘﺮاء و اﻟﻤﺆذﻧﻴﻦ : ﻟﻬﺆﻻء أﺣﺒﺎس ﺧﺎﺻﺔ ﺑﻬﻢ ﻳﺸﺮف ﻋﻠﻴﻬﺎ وﻛﻴﻞ ، ﺻﺎﺣﺐ ﺑﺎش اﻟﻄﺮﻳﻖ : ﻳﻨﺤﺼﺮ دوره ، ﺑﻌﺪ اﻵذان ﻟﺼﻼة اﻟﺠﻤﻌﺔ ، و ﻗﺒﻞ اﻟﺨﻄﺒﺔ ، دﻋﻮة اﻟﻤﺼﻠّﻴﻦ ﻟﻺﻧﺼﺎت ، اﻟﻮﻗّﺎدة : ﻳﺸﺮف اﻟﻮﻗّﺎد ﻋﻠﻰ ﻋﻤﻠﻴﺎت ﺗﻨﻈﻴﻒ اﻟﺠﺎﻣﻊ و ﻓﺮﺷﻪ ُﺑﺎﻟﺤ ُﺼﺮ ( و ﺑﺎﻟﺰراﺑﻲ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺎت ) و إﺷﻌﺎل اﻟﻤﺼﺎﺑﻴﺢ ( و ﻛﺎﻧﺖ زﻳﺘﻴّﺔ ﺳﺎﺑﻘﺎ ) ، و ﻳﻌﻠﻢ ّأﻳﻤﺔ اﻟﺨﻤﺲ ﺑﺒﺪء اﻵذان و ﻧﻬﺎﻳﺘﻪ ، ﻛﻤﺎ ﻳﺼﺎﺣﺒﻬﻢ ﻣﻦ دارﻫﻢ إﻟﻰ اﻟﺠﺎﻣﻊ و ﻳﻜﻮن ﺣﺎﻣﻼ ﻣﺼﺒﺎﺣﺎ ﻋﻨﺪ ﺻﻼﺗﻲ اﻟﻔﺠﺮ و اﻟﻌﺸﺎء ، ّاﻟﺴﻘﺎءان : و ﻳﺘﻤﺜّﻞ دورﻫﻤﺎ ﻓﻲ ﺗﻮزﻳﻊ ﻣﺎء اﻟﺸﺮاب ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺼﻠّﻴﻦ ، ّأﻣﺎ ﺑﻘﻴّﺔ اﻟﺸﻌﺎﺋﺮ اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻮاﺻﻞ إﻗﺎﻣﺘﻬﺎ إﻟﻰ اﻟﻴﻮم، ﻋﻼوة ﻋﻠﻰ ﻣﺎ ذﻛﺮت، ﻓﻬﻲ ﺻﻼة اﻟﻌﻴﺪﻳﻦ و أﺧﺘﺎم اﻟﺤﺪﻳﺚ اﻟﻨﺒﻮي و ﻣﻮﻛﺐ اﻟﻤﻮﻟﺪ اﻟﻨﺒﻮي اﻟﺸﺮﻳﻒ اﻟﺬي ُﺿﺒِﻄَﺖ ﻣﺮاﺳﻤﻪ ﺳﻨﺔ 1841 ﻓﻲ ﻋﻬﺪ اﻟﻤﺸﻴﺮ ّ ّْ ْ أﺣﻤﺪ ﺑﺎﺷﺎ ﺑﺎي ، و ﺑﺤﻀﻮره ﺣﻴﺚ ﺗﻮﻟّﻰ اﻟﺸّﻴﺦ إﺑﺮاﻫﻴﻢ اﻟﺮﻳﺎﺣﻲ ﺳﺮد »‘ ا “ ِ‚ ّﻗﺼﺔ اﻟﻤﻮﻟﺪ اﻟﻨﺒﻮي ، و ﻓﻴﻤﺎ ﺑﻌﺪ ، ﻳﻘﻮم اﻟﺤﺎﺿﺮون ﺑﻘﺮاءة " َاﻟﻬ ْﻤ ِﺰﻳّﺔ " و اﻵن ﺳﺄﺗﻨﺎول اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﺜﺎﻟﺚ ﻣﻦ أﻫﻤﻴّﺔ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﺑﻌﺪ إﻃﻼﻋﻨﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﻤﻌﻤﺎري و اﻟﻤﺘﺤﻔﻲ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ ّﺛﻢ ﻋﻠﻰ اﻟﺸﻌﺎﺋﺮ اﻟﺪﻳﻨﻴّﺔ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ ﺛﺎﻧﻴﺔ و أﺧﻴﺮا ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻣﺪرﺳﺔ اﻟﻌﻠﻮم اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ و ﺟﺎﻣﻌﺔ . ﻛﺎن اﻟﻤﺴﻠﻤﻮن ﻓﻲ اﻟﻌﺼﻮر اﻷوﻟﻰ ﻣﻦ اﻹﺳﻼم ﻳﺄﺧﺬون اﻟﻌﻠﻮم اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ ﻋﻦ اﻟﻌﻠﻤﺎء ﻓﻲ ﺑﻴﻮﺗﻬﻢ و ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺎﺟﺪ ، و ﻛﺎﻧﻮا ﻳﺮﺣﻠﻮن ﻣﻦ ﺑﻠﺪ ﻵﺧﺮ ﻓﻲ ﻃﻠﺐ ﻣﺴﺄﻟﺔ أو ﺳﻌﻴﺎ ﻟﺤﻞّ ﻣﺸﻜﻠﺔ و ﻣﻦ ﺑﻴﻨﻬﻢ اﻟﺸﻴﺦ ﻋﻠﻲ ﺑﻦ زﻳﺎد اﻟﺬي ﻋﺎش ﺧﻼل اﻟﻘﺮن اﻟﺜﺎﻧﻲ ﻟﻠﻬﺠﺮة ( وﺗﻮﻓّﻲ ﺑﺘﻮﻧﺲ ﺳﻨﺔ 799 ﻣﻴﻼدي ) وﻫﻮ أﻋﻠﻢ أﻫﻞ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﺧﺎﺻﺔ ﺑﺎﻟﻤﺬﻫﺐ اﻟﻤﺎﻟﻜﻲ ، ﺑﺈﻋﺘﺒﺎره ﺗﻠﻤﻴﺬ اﻹﻣﺎم ﻣﺎﻟﻚ ﺑﻦ أﻧﺲ ﺻﺎﺣﺐ ﻛﺘﺎب ُاﻟﻤ َﻮﻃّﺄ . و ﻗﺪ ﺗﺘﻠﻤﺬ ﻋﻠﻰ ﻳﺪي اﻟﺸّﻴﺦ ﻋﻠﻲ إﺑﻦ زﻳﺎد ، ﺑﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ، اﻟﻘﺎﺿﻲ-اﻟﻤﺠﺎﻫﺪ أﺳﺪ ﺑﻦ اﻟﻔﺮات و اﻹﻣﺎم ﺳﺤﻨﻮن اﻟﻠّﺬان ﻗﺪﻣﺎ ﻣﻦ اﻟﻘﻴﺮوان ﻋﺎﺻﻤﺔ اﻟﺪوﻟﺔ اﻷﻏﻠﺒﻴّﺔ ّﺧﺼﻴﺼﺎ ّﻟﻠﺘﻌﻤﻖ ﻓﻲ اﻟﻤﺬﻫﺐ اﻟﻤﺎﻟﻜﻲ . و ﻗﺪ ﻗﺎم اﻹﻣﺎم ﺳﺤﻨﻮن ﺑﺘﺄﻟﻴﻒ ّ"اﻟﻤﺪوﻧﺔ" وﻫﻲ اﻟﻤﺮﺟﻊ اﻷﺳﺎﺳﻲ ﻟﻠﻤﺎﻟﻜﻴﺔ ﺑﻌﺪ اﻟﻤﻮﻃّﺄ. و ﺳﺮﻋﺎن ﻣﺎ أﺻﺒﺢ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻣﻘﺼﺪ ﻃﺎﻟﺒﻲ اﻟﻌﻠﻮم اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ و ﺧﺎﺻﺔ ﻣﻦ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ( أي اﻟﺒﻼد اﻟﺘﻮﻧﺴﻴّﺔ ﺣﺎﻟﻴﺎ ) و اﻟﻤﻐﺮب اﻷوﺳﻂ ( أي اﻟﺒﻼد اﻟﺠﺰاﺋﺮﻳﺔ ) و اﻟﻤﻐﺮب اﻷﻗﺼﻰ ( أي اﻟﻤﻤﻠﻜﺔ اﻟﻤﻐﺮﺑﻴّﺔ ) و اﻷﻧﺪﻟﺲ. 284 ّأﻣﺎ اﻵن ﻓﺴﻮف أﺗﻨﺎول اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﺜﺎﻧﻲ ﻣﻦ ﻧﺸﺎط ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، وﻫﻮ إﻗﺎﻣﺔ اﻟﺸﻌﺎﺋﺮ اﻟﺪﻳﻨﻴﺔﻋﻼوة ﻋﻠﻰ إﻗﺎﻣﺔ اﻟﺼﻠﻮات اﻟﺨﻤﺲ اﻟﻴﻮﻣﻴّﺔ و ﺻﻼة اﻟﺠﻤﻌﺔ و اﻟﺨﻄﺒﺔ ، و ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ّﻫﻮ ّأول ﺟﺎﻣﻊ ﺧﻄﺒﺔ ﺑﺘﻮﻧﺲ و إﻧﻔﺮد ﺑﻬﺬه اﻟﺨﻄﺒﺔ ّﻟﻌﺪة ﻗﺮون إﻟﻰ أن ّﻗﺮر ﻣﺆﺳﺲ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﺤﻔﺼﻴّﺔ أﺑﻮ زﻛﺮﻳﺎء اﻟﺤﻔﺼﻲ ﺳﻨﺔ 1231م زﻳﺎدة ﻋﺪد ﺟﻮاﻣﻊ اﻟﺨﻄﺒﺔ ﻧﻈﺮا ﻹرﺗﻔﺎع ﻋﺪد ّﺳﻜﺎن اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ و إﺗﺴﺎع أﻃﺮاﻓﻬﺎ ﺑﻈﻬﻮر اﻟﺮﺑﻀﻴﻦ ( رﺑﺾ ﺑﺎب ﺳﻮﻳﻘﺔ و رﺑﺾ ﺑﺎب اﻟﺠﺰﻳﺮة ) . ّأﻣﺎ ﺻﻼة اﻟﻌﻴﺪﻳﻦ ( ِاﻟﻔﻄﺮ و اﻹﺿﺤﻰ ) ﻓﻘﺪ ﻧﻘﻠﻬﺎ ﻣﺆﺳﺲ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﺤﻔﺼﻴّﺔ ﻣﻦ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ إﻟﻰ ﻣﺼﻠﻰ اﻟﻌﻴﺪﻳﻦ اﻟﻤﻮﺟﻮد ﺑﺴﺎﺣﺔ ﻛﺒﺮى ﺗﻘﻊ ﻗﺮب ﺳﺎﺣﺔ اﻟﻤﺮﻛﺎض ﺑﺮﺑﺾ ﺑﺎب اﻟﺠﺰﻳﺮة .و ﻹن ﻓﻘﺪ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ إﻧﻔﺮاده ﺑﺼﻼة اﻟﺠﻤﻌﺔ و اﻟﻌﻴﺪﻳﻦ ّﻓﺈن ﻣﻜﺎﻧﺘﻪ اﻟﺮﻓﻴﻌﺔ ﻛﻌﺎﺻﻤﺔ ﻟﻢ ﺗﺘﻐﻴّﺮ ﺑﻞ زادت ﺑﻔﻀﻞ إﻣﺘﻴﺎزات ّﺗﺨﺘﺺ ﺑﻪ و ﺗﺠﻌﻠﻪ ﻳﺮﺗﻔﻊ ﻏﻠﻰ ﺑﻘﻴّﺔ اﻟﺠﻮاﻣﻊ . و ﻣﻦ ّأﻫﻢ ﻫﺬه اﻹﻣﺘﻴﺎزات : ﻋﻨﺎﻳﺔ أوﻟﻲ اﻷﻣﺮ ﺑﺸﺄن إﻣﺎﻣﺔ اﻟﺠﺎﻣﻊ و ُﺧﻄْﺒَ ِﺘ ِﻪ و ﺣﺮﺻﻬﻢ ﻋﻠﻰ أن ﻻ ﻳﺘﻮﻟّﻬﻤﺎ إﻻّ اﻟﺜﺎﺑﺘﻮن ﻓﻲ اﻟﻌﻠﻮم اﻹﺳﻼﻣﻴّﺔ ﻣﻦ ﺷﻴﻮخ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ و اﻟﻤﺸﻬﻮرﻳﻦ ﺑﺎﻟﻔﻀﻞ ، ﻋﻨﺎﻳﺘﻬﻢ ﺑﺘﻌﻤﻴﺮ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﺣﺘّﻰ ﻻ ﺗﻨﻘﻄﻊ ﻣﻨﻪ اﻟﺼﻼة ﻣﻨﺬ ﺗﺄﺳﻴﺴﻪ و ﺣﺘﻰ ﻓﻲ أﺣﻠﻚ و أﺻﻌﺐ اﻷﺣﺪاث اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴّﺔ ﻛﺎﻹﺣﺘﻼل اﻹﺳﺒﺎﻧﻲ أو اﻟﻔﺮﻧﺴﻲ ، ﻓﺄﺿﺎﻓﻮا ﺗﻌﻤﻴﺮ أرﺟﺎﺋﻪ ﺑﺘﺮﺗﻴﻞ اﻟﻘﺮآن و ﺗﻼوة اﻟﺤﺪﻳﺚ ﺑﺎﻟﺠﺎﻣﻊ ، ﻓﺮﺗّﺒﻮا اﻷوﻗﺎف ﻟﻔﺎﺋﺪة ّاﻟﻘﺮاء ، و ﻧُ ِﻌﺖ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﺑﺎﻟﻤﻌﻤﻮر ، إﻗﺎﻣﺔ ﻗﻼع (ﺧﺒﺎء) ﻋﻠﻰ ﺻﺤﻦ اﻟﺠﺎﻣﻊ ﻛﻞّ ﻳﻮم ﺟﻤﻌﺔ ﻣﻦ ﻓﺼﻞ اﻟﺼﻴﻒ ﻟﻴﻘﻲ اﻟﻤﺼﻠّﻴﻦ ﻣﻦ ّﺣﺮ اﻟﺸﻤﺲ، إﻧﺸﺎء ﺻﺤﻦ ﻟﺼﻼة اﻟﺠﻨﺎزة ، ﻛﻤﺎ أﺣﺪﺛﺖ ﻣﻨﺬ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﺤﻔﺼﻲ ﻋﺎدة رﺻﺪ ﻫﻼل اﻟﺸﻬﺮ ﺑﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﺑﺤﻀﻮر ﻗﺎﺿﻲ اﻷﻫﻠّﺔ ، و ﻋﻨﺪ ﺛﺒﻮت ذاﻟﻚ ّﻳﺘﻮﺟﻪ اﻟﻘﺎﺿﻲ ﻹﻋﻼم اﻟﺴﻠﻄﺎن اﻟﺤﻔﺼﻲ ﺑﺬﻟﻚ ، و إﺳﺘﻤﺮت ﻫﺬه اﻟﻌﺎدة إﻟﻰ أواﺧﺮ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﺤﺴﻴﻨﻲ ﻳﺮﺗﺪي ﺧﻄﺒﺎء ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ و ّأﻳﻤﺘﻪ ﻟﺒﺎﺳﺎ ﺧﺎﺻﺎ ﺑﺼﻼةاﻟﺠﻤﻌﺔ و اﻟﻌﻴﺪﻳﻦ و اﻟﻤﻮاﻛﺐ اﻟﺮﺳﻤﻴّﺔ و ّﻳﺴﻤﻰ ﻓﻲ اﻹﺻﻄﻼح اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ " ِاﻟﻘﻴﺎﻓﺔ " اﻟﺘﻲ ﺗﺘﺄﻟّﻒ ﻣﻦ "اﻟﻤﻠّﻮﺳﺔ " و ّﺗﺴﻤﻰ ﻋﻨﺪ اﻟﻤﺎﻟﻜﻴّﺔ " ّاﻟﺰﻣﺎﻟﺔ" وﻫﻮ ﻏﻄﺎء اﻟﺮأس ، ﻋﻮﺿﺎ ﻋﻦ اﻟﻌﻤﺎﻣﺔ ( اﻟﻜﺸﻄﺔ ) و " اﻟﺸﺎن" اﻟﺬي ﻳﻮﺿﻊ ﻋﻠﻰ اﻷﻛﺘﺎف أو ﻓﻮق اﻟﻌﻤﺎﻣﺔ ، ﻛﻤﺎ ﻳﺘﺄﻟّﻒ ﻣﻦ ﻗﻄﻌﺔ ﺗﺴﻤﻰ " اﻟﺒﺪن " ﻋﻮﺿﺎ ﻋﻦ ّاﻟﺠﻴﺔ ، ّﺛﻢ ﻳﻀﻊ اﻹﻣﺎم ﻋﻠﻰ ﻛﺘﻔﻴﻪ "اﻟﻜﺂﺑﺔ"وﻫﻲ ﺑﺮﻧﺲ ﻣﻄﺮوز ﺑﺎﻟﺤﺮﻳﺮ ، و ِﺑﺎﻟﺮﺟﻠﻴﻦ ﻳﻠﺒﺲ اﻟﺠﻮارب ( اﻟﻜﻼﺳﻂ ) و ّﻳﺘﻜﻮن اﻟﺤﺬاء ﻣﻦ ﻗﻄﻌﺘﻴﻦ اﻟﺒﺸﻤﻖ و اﻟﺮﻳﺤﻴﺔ ، و ﻋﻨﺪ اﻟﺪﺧﻮل إﻟﻰ اﻟﺠﺎﻣﻊ ﻳﺨﻠﻊ اﻹﻣﺎم ِﺑﺸﻤﻘﻪ و ﻳُﺒْﻘﻲ اﻟﺮﻳﺤﻴﺔ ﻓﻲ رﺟﻠﻴﻪ ؛ و أﺧﻴﺮا ﻳﺮﺗﺪي اﻹﻣﺎم" ﺟﺒّﺔ ﺑﺎﻟﺸّﻤﺲ "و ُﺳ ّﻤﻴﺖ ﻛﺬﻟﻚ ﻷن ﺻﺪرﻫﺎ ﻣﻮﺷﻰ ﺑﺎﻟﺸّﻤﺲ ( ﺟﻤﻊ ﺷﻤﺴﺔ ) و ﻋﺪدﻫﺎ ﺗﺴﻌﺔ و ﻣﺴﺘﻮﺣﺎة ﻣﻦ ﺷﻜﻞ اﻟﺸﻤﺲ اﻟﺘﻲ ﺗﺮﻣﺰ إﻟﻰ ﻧﻮر اﻟﻌﻠﻢ ، ﻟﺬى ّإﺧﺘﺺ ﻓﻲ ﻟﺒﺴﻬﺎ اﻟﻌﻠﻤﺎء و رﺟﺎل اﻟﺪﻳﻦ . و ‘ﺎس إ ﺎم »ﺎ ¬ ا ¨†ƒ ﻣﻌﻠﻮم ّأن ﻫﺬا اﻟﻠﺒﺎس اﻟﺨﺎص ﻟﻢ ﻳﻌﺪ ﻟﻪ أﺛﺮا ﻓﻲ أﻳّﺎﻣﻨﺎ ، و ّﻋﻮض ﻣﻦ ﻗﺒﻞ اﻟﻮﺟﻬﺎء و اﻷﻋﻴﺎن ِﺑﺠﺒّﺔ ِاﻟﺸّﻤ ْﺲ و اﻟﻜﺸﻄﺔ اﻟﺒﻴﻀﺎء و ُاﻟﻜ ّﻨﺘَ ّﺮة .

274

ﺣﻴﻦ ﺳﻮف ﻧﺸﺎﻫﺪﻫﺎ ، و ﻣﻦ اﻷﺧﺒﺎر اﻟﻤﻔﻴﺪة اﻟﺘﻲ ّﺗﻤﺪﻧﺎ ﺑﻬﺎ اﻟﻨﻘﺎﺋﺶ اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳّﺔ أﺳﻤﺎء ّاﻟﺒﻨﺎؤون و اﻟﻤﻨﺪﺳﻮن اﻟﺬﻳﻦ أﻧﺠﺰوا أﺷﻐﺎل اﻟﺒﻨﺎء و ﻋﺪدﻫﻢ ﻋﺸﺮة و ﻗﺪ ذﻛﺮﻧﺎ إﺛﻨﺎن ﻣﻨﻬﻤﺎ أﺷﺮﻓﺎ ﻋﻠﻰ إﻧﺠﺎز ﻗﺒّﺘﺎ اﻟﻤﺤﺮاب و اﻟﺒﻬﻮ ، و آﺧﺮ ﻧﻘﻴﺸﺔ ﺗﻌﻮد إﻟﻰ ﺳﻨﺔ 1894 و ﺗﺸﻴﺮ إﻟﻰ ﺳﻠﻴﻤﺎن اﻟﻨﻴﭭﺮو و اﻟﻄﺎﻫﺮ ﺑﻦ ﺻﺎﺑﺮ اﻟﻠﺬان أﺷﺮﻓﺎ ﻋﻠﻰ ﺑﻨﺎء اﻟﻤﺌﺬﻧﺔ.

اﻟﻔﺘﺮة اﻷﻏﻠﺒﻴﺔ اﻟﻔﺘﺮة اﻟﺰﻳﺮﻳﺔ اﻟﻔﺘﺮة اﻟﺤﻔﺼﻴﺔ اﻟﻔﺘﺮة اﻟﺤﺴﻴﻨﻴﺔ ­ا€ ﺎء »ﺎ ¬ ا ¨†ƒ

264

ﻟﻘﺪ ﻋﺮﻓﺖ اﻟﺒﺸﺮﻳﺔ ﻣﻨﺬ اﻟﻌﺼﻮر اﻟﻘﺪﻳﻤﺔ ﻇﺎﻫﺮة ﻣﺤﻮ أﺳﻤﺎء اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﻦ ﻓﻲ ﺗﺸﻴﻴﺪ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﻬﺎﻣﺔ ، ﺑﻌﺪ ﺳﻘﻮﻃﻬﻢ ، و ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻨﻘﻴﺸﺔ ﻗﺒّﺔ اﻟﺒﻬﻮ ﻓﺘﻔﺴﻴﺮ ذﻟﻚ ﻳﻈﻬﺮه اﻟﺘﺎرﻳﺦ اﻟﻤﺬﻛﻮر 381 ﻫﺠﺮي اﻟﻤﻮاﻓﻖ ﻟﺴﻨﺔ 991 ﻣﻴﻼدي ، أي اﻟﻌﻬﺪ اﻟﻔﺎﻃﻤﻲ : إذن ﻋﻤﻠﻴﺔ اﻟﻤﺤﻮ ّﺗﻤﺖ ّﻛﺮد ﻓﻌﻞ أﻫﻞ ّاﻟﺴﻨﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺸﻴﻌﺔ و اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﻔﺎﻃﻤﻴّﺔ إﺛﺮ ﺧﺮوج اﻷﻣﻴﺮ اﻟﺼﻨﻬﺎﺟﻲ " ّاﻟﻤﻌﺰ إﺑﻦ ﺑﺎدﻳﺲ " ﻋﻦ ﻃﺎﻋﺔ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﻔﺎﻃﻤﻴّﺔ ﻋﻨﺪﻣﺎ ﻏﺎدر ّاﻟﻤﻌﺰ ﻟﺪﻳﻦ اﻟﻠﻪ اﻟﻔﺎﻃﻤﻲ اﻟﻤﻬﺪﻳﺔ و ّأﺳﺲ اﻟﻘﺎﻫﺮة . ﻛﻤﺎ ﻳﺤﻤﻞ اﻟﺮواق اﻷﻣﺎﻣﻲ ﻟﺒﻴﺖ اﻟﺼﻼة ﻧﻘﻴﺸﺘﺎن ﺗﺆرخ ﺗﺸﻴﻴﺪه . و ﻳﺬﻛﺮ اﻟﺪﻛﺘﻮر اﻷﺳﺘﺎذ ﻋﺒﺪ اﻟﻌﺰﻳﺰ اﻟﺪوﻻﺗﻠﻲ ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ ﺑﻌﻨﻮان " ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻋﺸﺮة ﻗﺮون ﻣﻦ ّاﻟﻔﻦ اﻟﻤﻌﻤﺎري اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ" ﻋﻠﻰ وﺟﻮد أﻛﺜﺮ ﻣﻦ 30 ﻧﻘﻴﺸﺔ ﺑﺎﻟﺠﺎﻣﻊ ﺗﻌﻮد إﻟﻰ اﻟﻌﻬﻮد اﻹﺳﻼﻣﻴّﺔ و ﺗﻌﻠﻤﻨﺎ ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺎت اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳﺔ و ﺧﺎﺻﺔ ﻓﻲ ﻋﻬﺪ ﺑﻨﻲ ﺧﺮﺳﺎن و ﺑﻨﻲ ﺣﻔﺺ و ﻓﻲ اﻟﻌﻬﺪﻳﻦ اﻟﻤﺮادي و اﻟﺤﺴﻴﻨﻲ . و ﻧﻈﺮا ﻟﺜﺮاء ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﺑﻌﺪد ﻫﺎﺋﻞ ﻣﻦ اﻟﻠّﻘﻰ اﻷﺛﺮﻳّﺔ اﻟﻘﺪﻳﻤﺔ و اﻟﺘﺤﻒ اﻟﺘﻲ ﺗﻌﻮد إﻟﻰ اﻟﺤﻀﺎرة اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ اﻹﺳﻼﻣﻴﺔ ﻓﺈن اﻷﺳﺘﺎذ اﻟﺪوﻻﺗﻠﻲ ﻳﻌﺘﺒﺮ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻣﺘﺤﻔﺎ ﻟﻠﻔﻨﻮن اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳﺔ و اﻟﻤﻨﻘﻮﻻت ﺣﻴﺚ أﺣﺼﻰ ﻣﺎ ﻻ ﻳﻘﻞّ ﻋﻠﻰ 400 ﻗﻄﻌﺔ أﺛﺮﻳﺔ روﻣﺎﻧﻴّﺔ و ﺑﻴﺰﻧﻄﻴﺔ أﻋﻴﺪ إﺳﺘﻌﻤﺎﻟﻬﺎ ﺑﺎﻟﺠﺎﻣﻊ ﺧﺎﺻﺔ ﺑﺒﻴﺖ اﻟﺼﻼة ﻋﻼوة ﻋﻠﻰ ﻟﻮﺣﺎت رﺧﺎﻣﻴّﺔ ﻣﻨﻘﻮﺷﺔ ﺑﺰﺧﺎرﻓﻪ ﻧﺒﺎﺗﻴّﺔ ، ﻛﻤﺎ ُﺟ ِﻠﺒَﺖ ﻟﻮﺣﺎت رﺧﺎﻣﻴّﺔ ﺑﻴﻀﺎء ﻧﺎﺻﻌﺔ ، ﻛﺒﻴﺮة اﻟﺤﺠﻢ ، و ﻏﻠﻴﻀﺔ اﻟﺴﻤﻚ وﻗﻊ إﺳﺘﻌﻤﺎﻟﻬﺎ ﻟﺘﺒﻠﻴﻂ ﺻﺤﻦ اﻟﺠﺎﻣﻊ و ­اب »ﺎ ¬ ا ¨†ƒ ﺗﺄﻃﻴﺮ أﺑﻮاب اﻟﺠﺎﻣﻊ. و ﻳﺄﻛﺪ اﻷﺳﺘﺎذ ﻋﺒﺪاﻟﻌﺰﻳﺰ اﻟﺪوﻻﺗﻠﻲ أﻧﻪ ﻳﻤﻜﻦ ﺗﺼﻨﻴﻒ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ﻣﺘﺤﻔﺎ ﻟﻠﻔﻨﻮن اﻹﺳﻼﻣﻴّﺔ و ذﻟﻚ إﻋﺘﺒﺎرا ّﻟﻌﺪة ﻋﻨﺎﺻﺮ ﻣﻌﻤﺎرﻳﺔ ﻛﺎﻟﻤﺤﺮاب و ﻗﺒّﺘﻪ ، و ﻗﺒّﺔ اﻟﺒﻬﻮ ، و اﻷروﻗﺔ ، و أﻟﻮاح ّاﻟﺠﺺ اﻟﻤﻨﻘﻮﺷﺔ ﺑﺰﺧﺎرﻓﻪ ﻧﺒﺎﺗﻴﺔ و ﻫﻨﺪﺳﻴّﺔ ، و ﺗﻴﺠﺎن اﻷﻋﻤﺪة اﻷﻏﻠﺒﻴّﺔ ، و اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﻴّﺔ ، و اﻟﺤﻔﺼﻴّﺔ و اﻷﻧﺪﻟﺴﻴّﺔ و اﻟﺘﺮﻛﻴّﺔ و اﻟﻤﻨﺸﺌﺎت اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﻛﺎﻟﺼﻬﺎرﻳﺞ اﻟﺼﻨﻬﺎﺟﻴّﺔ و اﻟﺤﻔﺼﻴّﺔ و اﻷﺳﺒﻠﺔ و ﻣﻴﻀﺔ اﻟﺴﻠﻄﺎن ، و اﻟﻤﺰاول و ﻛﺬﻟﻚ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻨﻘﻮﻻت اﻟﺨﺸﺒﻴّﺔ ﻛﺎﻟﻤﻨﺒﺮ اﻟﺮاﺋﻊ ، وﺻﻨﺪوق اﻟﺨﺘﻤﺔ و ﻛﺮﺳﻲ اﻟﻤﻘﺮي و و ﺧﺰاﺋﻦ اﻟﻜﺘﺐ اﻟﺘﻲ ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ ﻧﻔﺎﺋﺲ اﻟﻤﺨﻄﻮﻃﺎت و اﻟﻤﺆﻟﻔﺎت ﻓﻲ ﺷﺘّﻰ اﻟﻤﻴﺎدﻳﻦ اﻟﺦ ،،،،

و ﻫﻨﺎﻟﻚ ﻣﻌﻠﻮﻣﺎت ﺗﺎرﻳﺨﻴّﺔ ﻫﺎﻣﺔ ﺟﺪا إﺣﺘﻔﻆ ﺑﻬﺎ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ وﻫﻲ أﺳﻤﺎء اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﻦ اﻟﺬﻳﻦ ّﻗﺮروا ﺑﻨﺎء أﺟﺰاء ﺟﺪﻳﺪة أو ﺗﻮﺳﻴﻊ ﻓﻀﺎﺋﺎت أو اﻟﻘﻴﺎم ﺑﺄﺷﻐﺎل اﻟﺘﺮﻣﻴﻢ و اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ ، أو إﺿﺎﻓﺔ زﺧﺎرف ﻓﻲ ّﻋﺪة أﻣﺎﻛﻦ ، أو ﻓﺘﺢ أﺑﻮاب ﺟﺪﻳﺪة إﻟﺦ ،،، ﻛﻤﺎ ﺧﻠّﺪت ﻟﻨﺎ اﻟﻨﻘﺎﺋﺶ ﺑﻨﺎء ِاﻟﻤﺌﺬﻧﺔ اﻟﻤﺮادﻳّﺔ و اﻟﺘﻲ ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ أﺑﻴﺎت ﺷﻌﺮﻳﺔ ﻣﻦ ﻧﻈﻢ اﻷدﻳﺐ " اﻟﺸﺮﻳﻒ اﻟﺴﻮﺳﻲ " و اﻟﺘﻲ ﺷﻴّﺪت ﻓﻲ ﻋﻬﺪ ﺣﻤﻮدة ﺑﺎﺷﺎ اﻟﻤﺮادي ، ﻛﻤﺎ ُو ِﺿ َﻌﺖ ﻧﻘﻴﺸﺔ أﺧﺮى ﻣﺮﺳﻮﻣﺔ ﺑﺎﻟﺮﺻﺎص ﻋﻠﻰ اﻟﺮﺧﺎم اﻟﻤﺤﻔﻮر ﻟﺒﻨﺎء اﻟﻤﺌﺬﻧﺔ اﻟﺤﺎﻟﻴﺔ ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ ﻗﺼﻴﺪة ﻣﻦ ﻧﻈﻢ اﻟﻌﺎﻟﻢ و اﻟﻤﺼﻠﺢ اﻟﺸّﻴﺦ ﺳﺎﻟﻢ ﺑﻮﺣﺎﺟﺐ ﺳﻨﺔ 1894 ، وﻫﻲ ﻣﻌﺮوﺿﺔ ﻋﻠﻰ ﻗﺎﻋﺪة اﻟﻤﺌﺬﻧﺔ ﺑﺴﻮق اﻟﻌﻄّﺎرﻳﻦ ﻗﺒﺎﻟﺔ ﻧﻬﺞ ﺳﻴﺪي ﺑﻦ ﻋﺮوس ، و ﻋﻨﺪ ﺧﺮوﺟﻨﺎ ﺑﻌﺪ

254 »ﺎ ¬ ا ¨†ƒ - ² ا ±°ة

و اﻵن ﻫﻴّﺎ ﺑﻨﺎ إﻟﻰ اﻟﻤﺤﺮاب اﻟﻤﺸﻴّﺪ ﻓﻲ ّأﻫﻢ ﺟﺪار ﺑﺎﻟﺠﺎﻣﻊ ، وﻫﻮ ﻓﺠﻮة وﺳﻂ اﻟﺠﺪار اﻟﺠﻨﻮﺑﻲ-اﻟﺸﺮﻗﻲ ﺗﺪل ﻋﻠﻰ إﺗﺠﺎه ﻣﻮﻗﻊ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻣﻜﺔ أﻳﻦ ﺗﻮﺟﺪ اﻟﻜﻌﺒﺔ ِﻗﺒْﻠَ َﺔ اﻟﻤﺼﻠّﻴﻦ اﻟﻤﺴﻠﻤﻴﻦ ، و اﻟﻤﻨﺒﺮ ّﻫﻮ ﻣﻘﺎم اﻹﻣﺎم ﻋﻨﺪ اﻟﺼﻼة ﻟﻘﻴﺎدة اﻟﻤﺼﻠّﻴﻦ ، ﻟِﺬا ّﻓﺈن اﻟﻤﺤﺮاب ﻳﺤﻤﻞ زﺧﺎرف ّﻣﺘﻨﻮﻋﺔ و ﺛﺮﻳّﺔ ؛ ﻛﻤﺎ ﺗﻌﻠﻮه ﻗﺒﺔ اﻟﻤﺤﺮاب اﻟﺘﻲ ﻳﻌﻮد إﻧﺸﺎﺋﻬﺎ إﻟﻰ اﻟﺪوﻟﺔ اﻷﻏﻠﺒﻴّﺔ اﻟﺘﻲ ﺣﻜﻤﺖ ﻣﺎ ﺑﻴﻦ ﺳﻨﺔ 800م و 909م و ﻟﻬﺎ ّﻋﺪة وﺿﺎﺋﻒ ﻛﺈﻧﺎرة اﻟﻤﺤﺮاب و ﻣﺎ ﺣﻮﻟﻪ ﺑﻔﻀﻞ ﻧﻮاﻓﺬﻫﺎ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﺎﻫﻢ أﻳﻀﺎ ﻓﻲ دوران اﻟﻬﻮاء ﻓﻲ أﺑﻌﺪ ﻣﻜﺎن ﻋﻦ ﺻﺤﻦ اﻟﺠﺎﻣﻊ ، ﻛﻤﺎ ﺗﺴﺎﻫﻢ ﻗﺒّﺔ اﻟﻤﺤﺮاب ﻓﻲ رﻓﻊ ﺻﺪى ﺻﻮت اﻹﻣﺎم و ﻧﺸﺮه ﻋﺒﺮ أرﻛﺎن ﺑﻴﺖ اﻟﺼﻼة ﺧﻼل اﻟﺼﻠﻮات اﻟﻴﻮﻣﻴّﺔ أو ﻓﻲ ﺧﻄﺒﺔ اﻟﺠﻤﻌﺔ ﻋﻼوة ﻋﻠﻰ إﺿﻔﺎﺋﻬﺎ روح اﻟﺨﺸﻮع ﻟﻬﺬا اﻟﻤﻜﺎن ّاﻟﻤﻘﺪس ؛ ﻟﺬى ّإﻫﺘﻢ أوﻟﻲ اﻷﻣﺮﺑﺘﺰوﻳﻖ ﻫﺬﻳﻦ اﻟﻌﻨﺼﺮﻳﻦ اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳﻦ ﺑﺎﻟﺰﺧﺎرف ّاﻟﻤﺘﻨﻮﻋﺔ و اﻟﻨﻘﻮش اﻟﻔﻨﻴّﺔ اﻟﺮاﺋﻌﺔ و إﺳﺘﻌﻤﺎل اﻟﻤﺮﻣﺮ ّاﻟﻤﻠﻮن و اﻟﺰﺟﺎج ّاﻟﻤﻠﻮن ﻟﻌﻜﺲ ّأﺷﻌﺔ اﻟﺸﻤﺲ ﺣﻮل اﻟﻤﺤﺮاب.

ﻛﻤﺎ ﺗﺤﺘﻮي ﻗﺒّﺔ اﻟﻤﺤﺮاب ﻋﻠﻰ ﻧﻘﻴﺸﺔ ّﺑﺨﻂ ﻛﻮﻓﻲ و ّﻧﺼﻬﺎ ّﻫﻮ :<<ﺑﺴﻢ اﻟﻠﻪ اﻟﺮﺣﻤﺎن اﻟﺮﺣﻴﻢ ّﻣﻤﺎ أﻣﺮ ﺑﻌﻤﻠﻪ اﻹﻣﺎم اﻟﻤﺴﺘﻌﻴﻦ ﺑﺎﻟﻠﻪ أﻣﻴﺮ اﻟﻤﺆﻣﻨﻴﻦ اﻟﻌﺒﺎﺳﻲ ﻃﺎﻟﺐ ﺛﻮاب اﻟﻠﻪ و إﺑﺘﻐﺎء ﻣﺮﺗﻀﺎه ﻋﻠﻰ ﻳﺪي ﻧُ َﺼﻴْﺮ ﻣﻮﻻه ﺳﻨﺔ ﺧﻤﺴﻴﻦ و ﻣﺌﺘﻴﻦ . ﻳﺎأﻳّﻬﺎ اﻟﺬﻳﻦ آﻣﻨﻮا ﻛﻮﻧﻮا ﻗﻮاﻣﻴﻦ ﺑﺎﻟﻘﺴﻂ ﺷﻬﺪاء ﻟﻠﻠﻪ . ﺻﻨﻌﻪ ﻓَﺘْﺢ اﻟﺒﻨﺎء>> .ﻛﻤﺎ ﺷُﻴﱢ َﺪت ﻗﺒّﺔ ﺛﺎﻧﻴﺔ ﻓﻮق اﻟﺮواق اﻟﺨﺎرﺟﻲ ﻟﺒﻴﺖ اﻟﺼﻼة ﻗﺒﺎﻟﺔ اﻟﻤﺤﺮاب ، ﺗُﺪﻋﻰ ﻗﺒّﺔ " اﻟﺒﻬﻮ" ﻳﻌﻮد إﻧﺸﺎﺋﻬﺎ إﻟﻰ اﻟﻤﻨﺼﻮر اﻟﺰﻳﺮي ﻓﻲ ﻋﻬﺪ اﻟﻌﺰﻳﺰ ﺑﺎﻟﻠﻪ اﻟﻔﺎﻃﻤﻲ ، ﻣﺎ ﺑﻴﻦ ﺳﻨﺘﻲ 991م و 992م ﺣﺴﺐ اﻟﻨﺺ اﻟﻤﻨﻘﻮش ّﺑﺨﻂ ﻛﻮﻓﻲ ﺑﺎﻟﻘﺒّﺔ : <<ﺑﺴﻢ اﻟﻠﻪ اﻟﺮﺣﻤﺎن اﻟﺮﺣﻴﻢ . ﺻﻠﻰ اﻟﻠﻪ ﻋﻠﻰ ﺳﻴﺪﻧﺎ ّﻣﺤﻤﺪ ﺧﺎﺗﻢ اﻟﻨﺒﻴﻴﻦ و ﻋﻠﻰ آﻟﻪ اﻟﻄﻴﺒﻴﻦ . ﻣﻤﺎ أذن اﻟﻠﻪ ﺑﺮﻓﻌﻪ ﻓﻴﺴﺮ ﻋﻤﻠﻪ ، و أﻋﺎن ﻋﻠﻴﻪ ﺑﺘﻮﻓﻴﻖ ﻋﻠﻰ ﻳﺪ ...... ﻣﺒﺘﻐﻴﺎ ﻓﻴﻪ رﺿﺎ اﻟﻠﻪ اﻟﻜﺮﻳﻢ ، ﻣﺤﺘﺴﺒﺎ ﺛﻮاﺑﻪ ﻓﺘﻢ ﺑﻌﻮن اﻟﻠﻪ و ﺗﺄﻳﻴﺪه ﻓﻲ ﺳﻨﺔ إﺣﺪى و ﺛﻤﺎﻧﻴﻦ و ﺛﻼث ﻣﺎﺋﺔ ﻓﻲ ﺑﻴﻮت أذن اﻟﻠﻪ أن ﺗﺮﻓﻊ و ﻳﺬﻛﺮ ﻓﻴﻬﺎ إﺳﻤﻪ و ﻳﺴﺒﺢ ﻓﻴﻪ ﺑﺎﻟﻐﺪو و اﻵﺻﺎل رﺟﺎل ﻻ ﺗﻠﻬﻴﻬﻢ ﺗﺠﺎرة وﻻ ﺑﻴﻊ ﻋﻦ ذﻛﺮ اﻟﻠﻪ و ﻻ إﻗﺎم اﻟﺼﻼة>> .

244

- ّأﻣﺎ اﻟﻨﻘﻴﺸﺔ ﻓﻬﻲ ﻗﻄﻌﺔ رﺧﺎﻣﻴّﺔ ﻧُ ِﻘﺶَ ﻋﻠﻴﻬﺎ ّﻧﺺ ﺗﺨﻠﻴﺪا ﻹﻧﺠﺎز ﻣﻌﻤﺎري ﻳﺬﻛﺮ ﻣﺎ ﻫﻮ ًاﻹﻧﺠﺎز و ﻣﻦ أذن ﺑﺘﺸﻴﻴﺪ َاﻟﻤ ْﻌﻠَﻢ و ﻣﺘﻰ ّﺗﻢ ذاك .و ﺗﻜﻤﻦ ﻃﺮاﻓﺔ ﻫﺎﺗﻴﻦ اﻟﻨﻘﻴﺸﺘﻴﻦ أﻧّﻬﺎ ﻧﻈّﻤﺘﺎ ﻓﻲ ﺷﻜﻞ أﺑﻴﺎت ﺷﻌﺮﻳﺔ ﻣﻦ ﺗﺄﻟﻴﻒ اﻟﺸّﻴﺦ أﺣﻤﺪ ﺑﻴﺮم ﺣﺴﺐ ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺼﺎدر ، أو اﻟﺸّﻴﺦ ّﻣﺤﻤﺪ ﺑﻴﺮم اﻟﺮاﺑﻊ ﺣﺴﺐ ﻣﺼﺎدر أﺧﺮى .

ّﺛﻢ ﻋﺒﺮﻧﺎ ﺳﺎﺣﺔ اﻟﻨﺼﺮ ، ودﺧﻠﻨﺎ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻣﻦ ﻧﻬﺞ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، و ﻣﺎ أن ﺧﻄﻮﻧﺎ اﻟﺨﻄﻮات اﻷوﻟﻰ ﺣﺘّﻰ ﺑﻠﻐﻨﺎ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﻤﻬﺮاس و ﻗﺪ ﺷُﻴّﺪ ﺧﻼل ﺣﻜﻢ ﺑﻨﻲ ﺧﺮﺳﺎن اﻟﺬي دام ﻗﺮﻧﺎ ﻣﺎ ﺑﻴﻦ أواﺳﻂ اﻟﻘﺮن 11 و أواﺳﻂ اﻟﻘﺮن 12 ﻣﻴﻼدي . واﺻﻠﻨﺎ ﻋﺒﻮر ﻫﺬا اﻟﻨﻬﺞ اﻟﻄﻮﻳﻞ و اﻟﻀﻴّﻖ و اﻟﻤﺰدﺣﻢ ﺑﺎﻟﻤﺎرة ﻣﻦ ﺗﻮﻧﺴﻴﻴﻦ و ﺳﻴّﺎح أﺟﺎﻧﺐ إﻟﻰ أن وﺻﻠﻨﺎ أﻣﺎم اﻟﻮاﺟﻬﺔ اﻟﺸﺮﻗﻴّﺔ ﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ّاﻟﻤﺘﻜﻮﻧﺔ ﻣﻦ رواق ﻓﺴﻴﺢ ﻣﻐﻄﻰ، و ﻛﻤﺎ ﻧﻼﺣﻆ ﻓﺈن اﻟﺤﺠﺎرة اﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﻓﻲ ﺑﻨﺎء اﻟﺠﺪار اﻟﺨﺎرﺟﻲ ﺗﺨﺘﻠﻒ ﻋﻦ اﻟﺤﺠﺎرة اﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﻓﻲ ﺑﻨﺎء اﻟﺠﺪران اﻟﺪاﺧﻠﻴّﺔ، ﻓﺎﻷوﻟﻰ ﺣﺠﺎرة ﻛﺒﻴﺮة اﻟﺤﺠﻢ ّأﻣﺎ ﺑﺎﻟﺪاﺧﻞ ﻓﻬﻲ ﻣﺘﻮﺳﻄﺔ اﻟﺤﺠﻢ واﻟﺰواﻳﺎ اﻷرﺑﻌﺔ ﻏﻴﺮ ﻣﺴﺘﻘﻴﻤﺔ ﻓﻴﺼﺒﺢ ﺷﻜﻞ اﻟﻤﺒﻨﻰ ﻣﺴﺘﻄﻴﻞ ﻏﻴﺮ ﻣﺴﺘﻘﻴﻢ و ﻃﻮل أﺿﻼﻋﻪ ﻣﺨﺘﻠﻔﺎ ﺑﻴﻦ اﻟﻄﻮﻟﻴﻦ و ﻛﺬﻟﻚ ﻣﺨﺘﻠﻔﺎ ﺑﻴﻦ اﻟﻌﺮﺿﻴﻦ ، و اﻟﺴﺒﺐ ﻓﻲ ذﻟﻚ ّأن ّاﻟﺒﻨﺎﺋﻴﻦ اﻟﻌﺮب وﺟﺪوا ، وﺳﻂ ﺑﻠﺪة ﺗﻮﻧﺲ ﻣﺒﻨﻨﺎ ﻓﺴﻴﺤﺎ ﻳﺤﻴﻂ ﺑﻪ ﺳﻮرا ﺻﻠﺐ اﻟﺒﻨﺎء ﻓﺠﻌﻠﻮا ﻣﻨﻪ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ، و ﺷﻴّﺪوا ﺑﻪ ﺑﻴﺖ اﻟﺼﻼة و ﺳﺎﺣﺔ ﻏﻴﺮ ﻣﻐﻄّﺎة ﺗُﺪﻋﻰ "ﺻﺤﻦ اﻟﺠﺎﻣﻊ " ، و ﺗﺠﺪراﻹﺷﺎرة إﻟﻰ وﺟﻮد ﺑﺮﺟﻴﻦ داﺋﺮي اﻟﺸﻜﻞ ﺑﺮﻛﻨﻲ اﻟﻮاﺟﻬﺔ اﻟﺸﺮﻗﻴﺔ - ﻋﻠﻰ ﻏﺮار ﺟﺎﻣﻊ ﺳﻮﺳﺔ - و ﻟﻬﺬه اﻷﺑﺮاج دوران ﻫﺎﻣﺎن ﻓﻬﻲ ﻛﺄﺑﺮاج ﻣﺮاﻗﺒﺔ ﻟﺤﻤﺎﻳﺔ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ اﻟﺒﺤﺮ ، ﻣﻦ ﻧﺎﺣﻴﺔ ، و ﻛﺬﻟﻚ ﻟﻤﺘﺎﻧﺔ اﻟﺮﺑﻂ ﺑﻴﻦ اﻟﺠﺪران اﻟﺜﻼﺛﺔ ( اﻟﺸﺮﻗﻴّﺔ ﺑﺎﻟﺸﻤﺎﻟﻴّﺔ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ و ﺑﺎﻟﺠﻨﻮﺑﻴﺔ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ أﺧﺮى) .

* ﻟﻴﻠﻴﺎ : و أﻳﻦ ّﻫﻲ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ؟ - ﻳﻘﻮل ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺆرﺧﻴﻦ أن ﻫﺬا اﻟﻤﻌﻠﻢ ﻛﺎن دﻳﺮا ﻣﺴﻴﺤﻴّﺎ ﻳﺤﻤﻞ إﺳﻤﺈﻣﺮأة ﺗُﺪﻋﻰ اﻟﻘﺪﻳﺔ(Olive أي اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ) ، و ﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻟُ ﱢﻘ َﺐ ﺑﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ ، و ﻟﻤﺆرﺧﻴﻦ أُ َﺧﺮ اﻹﻋﺘﻘﺎد ِﺑ ّﺄن اﻟﻔﺎﺗﺤﻴﻦ اﻟﻌﺮب وﺟﺪوا وﺳﻂ ﺳﺎﺣﺔ اﻟﻘﻠﻌﺔ اﻟﺒﻴﺰﻧﻄﻴّﺔ ﺷﺠﺮة زﻳﺘﻮن ، ّﻓﻠﻘﺐ اﻟﺠﺎﻣﻊ ﻋﻨﺪ ﺑﻨﺎﺋﻪ ِﺑﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ . دﺧﻠﻨﺎ اﻟﺼﺤﻦ اﻟﻔﺴﻴﺢ ﻟﻠﺠﺎﻣﻊ ﺑﻌﺪ ﻣﺎ ﻧﺰﻋﻨﺎ أﺣﺬﻳﺘﻨﺎ إﺣﺘﺮاﻣﺎ ﻟﻬﺬا اﻟﻔﻀﺎء اﻟﺠﻠﻴﻞ ، ﻓﻨﺎدﻧﺎ ﻣﺎﻟﻚ

* ﻣﺎﻟﻚ : ﺗﻌﺎﻻ ، ﺗﻌﺎﻻ ،،، ﻣﺎ ﻫﺬا ؟ - إﻧّﻬﺎ اﻟﻤﺰوﻟﺔ ، وﻫﻲ اﻟﺴﺎﻋﺔ اﻟﺸﻤﺴﻴّﺔ اﻟﺘّﻲ ّﺗﺪل ﻋﻠﻰ أوﻗﺎت اﻟﺼﻼة ! ّﺛﻢ ﺗﻮﺟﻬﻨﺎ ﻧﺤﻮ ﺑﻴﺖ اﻟﺼﻼة ، ﻣﺮورا ﺑﺒﻬﻮ ﻳﻔﺼﻞ ﺑﻴﻦ اﻟﺼﺤﻦ و ﺑﻴﺖ اﻟﺼﻼة ، ﻓﺎﻧﺒﻬﺮوا ﺑﺈﺗّﺴﺎع ﻣﺴﺎﺣﺘﻬﺎ و ﺑﻌﺪد اﻟﻔﻮاﻧﻴﺲ اﻟﻤﻀﻴﺌﺔ و ﻋﺪد اﻷﻋﻤﺪة اﻟﺤﺎﻣﻠﺔ ﻟﺴﻘﻒ ﺑﻴﺖ اﻟﺼﻼة . و أﺷﺮت ﻟﻬﻤﺎ ﺑﺎﻟﺘﺮﺑﱡﻊ ﻟﻠﺠﻠﻮس ﻓﻮق اﻟﺤﺼﻴﺮ ﻷﺣﺪﺛﻬﻤﺎ ﻋﻠﻰ ّأﻫﻤﻴﺔ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ و اﻟﻤﻜﺎﻧﺔ اﻟﺮﻳﺎدﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﺤﺘﻠّﻬﺎ ﻋﺒﺮ اﻟﺘﺎرﻳﺦ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ، ﻟﻠﺒﻼد اﻟﺘﻮﻧﺴﻴّﺔ و ﻟﻠﺤﻀﺎرة اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ-اﻹﺳﻼﻣﻴّﺔ .

- ﺷُﻴﱢ َﺪ ﻫﺬا اﻟﺠﺎﻣﻊ ﻋﻠﻰ ﻣﺮاﺣﻞ ، ﺣﻴﺚ ﻗﺎم ّﺣﺴﺎن ﺑﻦ اﻟﻨﻌﻤﺎن ﺑﺘﺄﺳﻴﺲ اﻟﻤﺴﺠﺪ ﺑﻌﺪ اﻟﻔﺘﺢ ّاﻷول ﺳﻨﺔ 698م (ﻣﻴﻼدي) ﺑﺄﻣﺮ ﻣﻦ اﻟﺨﻠﻴﻔﺔ اﻷﻣﻮي ﻋﺒﺪ اﻟﻤﻠﻚ إﺑﻦ ﻣﺮوان ، ّﺛﻢ أﻋﺎد ﺗﺄﺳﻴﺴﻪ ﺑﻌﺪ اﻟﻔﺘﺢ اﻟﺜﺎﻧﻲ ﺳﻨﺔ 703م ، و ﻓﻲ ﺳﻨﺔ 734م أﻋﺎد ﺑﻨﺎﺋﻪ ﻋﺒﻴﺪ اﻟﻠﻪ ﺑﻦ اﻟﺤﺒﺤﺎب و أﻋﺎد ﺑﻨﺎﺋﻪ ﺑﺄﻛﻤﻠﻪ أﻣﻴﺮ اﻟﻤﺆﻣﻨﻴﻦ اﻟﻤﺴﺘﻌﻴﻦ ﺑﺎﻟﻠﻪ اﻟﻌﺒّﺎﺳﻲ ﺳﻨﺔ 864م . و ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﺒﻴﺖ اﻟﺼﻼة ﻓﻘﺪ ُﺟ ِﻠ َﺐ ﻟﻬﺎ ﻣﺎ ﻳﻘﺎرب 200 ﻋﻤﻮدا ﻣﻦ اﻟﻤﺮﻣﺮ ﻋﻼوة ﻋﻠﻰ ﺗﻴﺠﺎﻧﻬﺎ و ﻗﻮاﻋﺪﻫﺎ ُﺟ ِﻠﺒﻮا ﻣﻦ اﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻷﺛﺮﻳّﺔ اﻟﻘﺪﻳﻤﺔ اﻟﻘﺮﻳﺒﺔ ﻣﻦ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻛﻘﺮﻃﺎج و ﻣﻜﺴﻮﻟﺔ( رادس ﺣﺎﻟﻴّﺎ ) و ﻏﻴﺮﻫﺎ ﻟِﺤﻤﻞ أﻗﻮاﺳﺎ ُو ِﺿ َﻊ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺳﻘﻒ ﺑﻴﺖ اﻟﺼﻼة .

234

* ﻟﻴﻠﻴﺎ : ﻣﻦ ّﻫﻦ ﻫﺆﻻء اﻟﺒﻨﺎت ؟ - ﺑﻨﺎت ﺣﺎﻛﻢ ﺗﻮﻧﺲ ﻳﺤﻴﻰ إﺑﻦ ﻏﺎﻧﻴﺔ ﺧﻼل اﻟﻨﺼﻒ ّاﻷول ﻣﻦ اﻟﻘﺮن 13 ﻣﻴﻼدي و اﻟﺬي إﻧﻬﺰم ﺟﻴﺸﻪ أﻣﺎم ّﻗﻮات اﻟﺴﻠﻄﺎن زﻛﺮﻳﺎء اﻟﺤﻔﺼﻲ ، ﻓﻘﺮر ﻫﺬا اﻷﺧﻴﺮ ﺣﻤﺎﻳﺔ ﺑﻨﺎت ّﻋﺪوه اﻟﺜﻼﺛﺔ و ّأﺳﻜﻨﻬﻦ ﻗﺼﺮا ﻗﺮب ذاﻟﻚ اﻟﺒﺎب ، ُﻓﻨ ِﻌ َﺖ ﺑﺒﺎب اﻟﺒﻨﺎت . واﺻﻠﻨﺎ ﺳﻴﺮﻧﺎ إﻟﻰ ﺷﺎرع ﺑﺎب ﺳﻮﻳﻘﺔ و ﺳﺎﺣﺘﻪ . إﻻّ أن اﻟﺒﺎب إﺿﻤﺤﻞّ ﻣﻨﺬ ﻗﺮون و ﻟﻢ ﻳﺒﻘﻰ إﻻ إﺳﻤﻪ ؛ و ﺗﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﺼﺎدر اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴّﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﻌﺮﻳﻒ ﺑﻬﺬا اﻹﺳﻢ ، ﻳﺮى اﻟﺒﻌﺾ إرﺗﺒﺎﻃﺎﻹﺳﻢ ﺑﻮﺟﻮد ﺣﻮض ﻣﺎء ﻋﻤﻮﻣﻲ ﻳﺴﺘﻐﻠّﻪ أﻫﺎﻟﻲ ّاﻟﺤﻲ ﻟﻘﻀﺎء ﺣﺎﺟﺘﻬﻢ ﻣﻦ اﻟﻤﺎء ، ّأﻣﺎ اﻟﺒﻌﺾ اﻵﺧﺮ ﻣﻦ اﻟﻤﺼﺎدر ﻓﻬﻲ ﺗﺪﻟّﻨﺎ ﻋﻠﻰ إرﺗﺒﺎﻃﺎﻹﺳﻢ ﺳﻮﻳﻘﺔ ﺑﺴﻮق ﺻﻐﻴﺮة . ّأﻣﺎ اﻟﺸﺎرع اﻟﻤﻮاﻟﻲ اﻟﺬي ﻣﺮرﻧﺎ ﺑﻪ ﻓﻬﺮ ﺷﺎرع ﺑﺎب ّﻗﺮﻃﺎﺟﻨﺔ و ُﺳ ِﻤﻲ ﻫﻜﺬا ّﻷن ﺑﺎﺑﻪ ﻳﻔﺘﺢ ﺗﺠﺎه اﻟﻄﺮﻳﻖ اﻟﻤﺆدي إﻟﻰ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻗﺮﻃﺎج اﻷﺛﺮﻳّﺔ .و إﻧﺘﻬﻰ ﺑﻨﺎ ﻣﻄﺎف اﻟﺸﺎرع اﻟﺤﺰاﻣﻲ ﻣﺮورا ﺑﺸﺎرع اﻟﻤﻨﺠﻲ ﺳﻠﻴﻢ ، أﺣﺪ زﻋﻤﺎء اﻟﺤﺮﻛﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴّﺔ ، و ﻛﺎن ﻳُ ْﻨ َﻌ ُﺖ ﻫﺬا اﻟﺸﺎرع ﺳﺎﺑﻘﺎ ﺑﺸﺎرع اﻟﻤﺎﻟﻄﻴﻴﻦ ّﻷن أﻏﻠﺐ ﺳﻜﺎﻧﻪ ﻛﺎﻧﻮا ﻣﻦ ﺟﺎﻟﻴﺔ ﺟﺰﻳﺮة ﻣﺎﻟﻄﺔ . و ﻫﻜﺬا وﺻﻠﻨﺎ ﻣﻦ ﺟﺪﻳﺪ إﻟﻰ ﺑﺎب اﻟﺒﺤﺮ ﻧﻘﻄﺔ إﻧﻄﻼق زﻳﺎرﺗﻨﺎ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ . و اﻵن ﺳﻮف ﻧﻨﺰل ﻣﻦ اﻟﺴﻴّﺎرة و ﻧﺪﺧﻞ إﻟﻰ " ﻗﻠﺐ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ " ﻣﺸﻴّﺎ ﻋﻠﻰ اﻷﻗﺪام . دﺧﻠﻨﺎ ﻣﻦ ﻗﻮس ﺑﺎب اﻟﺒﺤﺮ ﻓﺄﻋﻠﻤﺘﻬﻤﺎ أن أن اﻟﻤﺸﻴﺮ أﺣﻤﺪ ﺑﺎي ّاﻷول اﻟﺬي إﻋﺘﻠﻰ ﻋﺮش ﺗﻮﻧﺲ ﻣﻦ ﺳﻨﺔ 1837 إﻟﻰ 1855 ، ﻗﺎم ﺧﻼل ﺷﻬﺮ ﻧﻮﻓﻤﺒﺮ ﺳﻨﺔ 1846 ﺑﺰﻳﺎرة رﺳﻤﻴّﺔ ﻟﻔﺮﻧﺴﺎ ﻟﻺﻃﻼع ﻋﻠﻰ ﻣﺪى ﺗﻘﺪﻣﻬﺎ ﻓﻲ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﻤﻴﺎدﻳﻦ ﺑﻤﺎ ﻓﻴﻬﺎ اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳّﺔ ، و ﻋﻨﺪ ﻋﻮدﺗﻪ أﻣﺮ ﺑﺘﺸﻴﻴﺪ ﺑﺎب اﻟﺒﺤﺮ أﻛﺒﺮ و أﻓﺨﻢ ﻣﻦ ﺑﺎب اﻟﺒﺤﺮ اﻟﺤﻔﺼﻲ و ّﺗﻢ إﻧﺠﺎزه ﺳﻨﺔ 1848 و ﻗﺪ أﺷﺮف ﻋﻠﻰ أﺷﻐﺎل اﻟﺒﻨﺎء اﻟﻤﻌﻠّﻢ ّﻣﺤﻤﺪ ﺗﻴﻮة ﺑﻤﺴﺎﻋﺪة ﺗﻠﻤﻴﺬه ﺳﻠﻴﻤﺎن اﻟﻨﻴﭭﺮو ، ﻣﻬﻨﺪس اﻟﺒﻨﺎء ، و أﺷﺮت ﻟﻨﺠﻠﻴّﺎ ﻋﻠﻰ وﺟﻮد ﻧﻘﻴﺸﺘﻴﻦ إﺣﺪاﻫﻤﺎ ﻓﻮق اﻟﻮاﺟﻬﺔ اﻟﺸﺮﻗﻴّﺔ و اﻟﺜﺎﻧﻴﺔ ﻓﻮق اﻟﻮاﺟﻬﺔ اﻟﻐﺮﺑﻴّﺔ ﻟﻠﻘﻮس . ﻓﺴﺄﻟﻨﻲ ﻣﺎﻟﻚ : ﻣﺎ ﻣﻌﻨﻰ ﻧﻘﻴﺸﺔ و ﻟﻤﺎذا ُو ِﺿﻌﺘﺎ ﺑﺄﻋﻠﻰ اﻟﺒﺎب ؟

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اﻋﺘﺪت ﻣﻨﺬ ﻋﻘﻮد، ﻓﻲ ﻟﻘﺎﺋﺎﺗﻲ اﻟﻌﺎﺋﻠﻴّﺔ أن ّأﺗﻄﺮق - ﺻﻠﺐ اﻟﻤﻮاﺿﻴﻊ اﻟﻤﻄﺮوﺣﺔ ّ- ﻃﺮق ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ ﻧﻔﺲ اﻟﻤﻮﺿﻮع ﻣﻦ ﻗﺒﻞ أﺟﺪادﻧﺎ ﺳﻮاء ﻣﻦ اﻟﻨﺎﺣﻴﺔ اﻟﺴﻴﺎﺳﻴّﺔ أو اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ أو اﻟﻌﻤﺮاﻧﻴّﺔ أو اﻟﺤﻴﺎة اﻟﻴﻮﻣﻴّﺔ إﻋﺘﻤﺎدا ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺮاﺟﻊ و اﻟﻤﺆﻟﻔﺎت ، ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴّﺔ و ﻋﻠﻰ اﻻﻛﺘﺸﺎﻓﺎت اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴّﺔ . و وﺟﺪت ﻟﺪى ّﻣﺴﺘﻤﻌﻲ اﻫﺘﻤﺎم ، ﻟﻤﺴﺘﻪ ﻋﺒﺮ ﺗﺴﺎؤﻻﺗﻬﻢ و رﻏﺒﺘﻬﻢ ﻓﻲ ّاﻟﺘﻌﺮف ﻋﻠﻰ ﺟﺰﺋﻴﺎت ﺑﻌﺾ اﻟﺠﻮاﻧﺐ. و ذات ّﻣﺮة ﺗﻨﺎوﻟﻨﺎ ﻓﻲ ﺣﺪﻳﺜﻨﺎ ّاﻟﺘﻨﻮع اﻟﺜﺮي ﻟﻤﻜﻮﻧﺎت ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ ﻣﻦ اﻟﻨﺎﺣﻴﺔ اﻟﻤﻌﻤﺎرﻳﺔ ، و ﻣﻊ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﺤﻮار ، ﻓﻮﺟﺌﺖ ﺑﻄﻠﺐ ﻣﻦ ﺣﻔﻴﺪﻳّﺎ ( ﻟﻴﻠﻴﺎ و ﻣﺎﻟﻚ ) و ﻫﻤﺎ ﻓﻲ اﻟﻘﺴﻢ اﻟﺨﺎﻣﺲ ﻣﻦ اﻟﺘﻌﻠﻴﻢ اﻹﺑﺘﺪاﺋﻲ :

* ّﺟﺪي، ّﺟﺪي، ﺧﺬﻧﺎ ﻣﻌﻚ ﻟﺰﻳﺎرة ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ ؟ - ﻓﻜﺮة راﺋﻌﺔ وﻗﺒﻠﺘﻬﺎ ﺑﻜﻞّ ﺳﺮور و ﺳﻮف ﻧﻘﻮم ﺑﻬﺬه اﻟﺰﻳﺎرة ﺑﻌﺪ ﻳﻮﻣﻴﻦ، ﻋﻨﺪ دﺧﻮﻟﻜﻤﺎ ﻋﻄﻠﺔ اﻟﺮﺑﻴﻊ اﻟﻤﺪرﺳﻴّﺔ! و ﺑﻌﺪ ﻳﻮﻣﻴﻦ أﺧﺬت ﺣﻔﻴﺪﻳّﺎ ﻣﻦ ﺿﺎﺣﻴﺔ ﺗﻮﻧﺲ و إﻧﻄﻠﻘﻨﺎ ﺑﺎﻟﺴﻴّﺎرة ﻧﺤﻮ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ ،،، و ﻓﻲ اﻷﺛﻨﺎء ﺑﺪأ ﻃﺮح اﻷﺳﺌﻠﺔ ً: - ﻟﻘﺪ ُوﻟِﺪت ﺑﻬﺎ ﻓﻲ ﻣﻨﺰل ﻳﻘﻊ ﺑﻨﻬﺞ اﻟﻨﺎﻋﻮرة ، * ﻣﺎﻟﻚ : ّﺟﺪي ، ﻣﺎ ﻣﻌﻨﻰ اﻟﻨﺎﻋﻮرة ؟ - اﻟﻨﺎﻋﻮرة ّﻫﻲ أﻟﺔ ﻟﺮﻓﻊ اﻟﻤﺎء ﻣﻦ اﻟﺒﺌﺮ ّﻳﺠﺮﻫﺎ اﻟﺪواب - ﺣﻤﺎر أو ﺟﻤﻞ - ﻟﺘﻮﻓﻴﺮ اﻟﻤﺎء ّﻟﻠﺤﻤﺎم ّاﻟﺬي ﻳﺴﺘﻘﺒﻞ ّﺳﻜﺎن ّاﻟﺤﻲ ﻟﻺﺳﺘﺤﻤﺎم ، ﻷن اﻟﻤﻨﺎزل - ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﺰﻣﺎن - ﻛﺎﻧﺖ ﺗﻔﺘﻘﺮ ّﻟﺒﻴﺖ-ﺣﻤﺎم و ُﺳ ّﻤﻲ اﻟﻨﻬﺞ ﻫﻜﺬا ﻟﻮﺟﻮد ﺑﻪ ّﺣﻤﺎم ﻋﻤﻮﻣﻲ و ﺑﺌﺮه و ﻧﺎﻋﻮرﺗﻪ . * ﻟﻴﻠﻴﺎ : ّﺟﺪي ، ﻟﻤﺎذا ﺗﺤﻤﻞ ﺗﻮﻧﺲ ﻫﺬا اﻹﺳﻢ ؟ - ﻷﻧﻬﺎ ﺗﻘﻊ ﻋﻠﻰ اﻟﻄﺮﻳﻖ اﻟﺮﺋﻴﺴﻴّﺔ ﺑﻴﻦ ﺷﻤﺎل اﻟﺒﻼد و ﺟﻨﻮﺑﻬﺎ و ﺗﻌﻨﻲ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻤﺴﺎﻓﺮﻳﻦ "اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ" أي اﻟﻘﺮﻳﺔ اﻟﺘﻲ ّﻳﻘﻀﻲ ﺑﻬﺎ اﻟﻤﺴﺎﻓﺮ ﻟﻴﻠﺘﻪ ، و ﻫﻮ اﺳﻢ ﻗﺪﻳﻢ ّﺟﺪا ﺳﺒِﻖ ﺑﻘﺮون وﺻﻮل اﻟﺤﻀﺎرة اﻟﻌﺮﺑﻴّﺔ . و ﻗﺪ ﺷُﻴّﺪ ﺣﻮل ﺗﻮﻧﺲ ﺳﻮرا ﻟﺤﻤﺎﻳﺘﻬﺎ و ﺑﻪ ّﻋﺪة أﺑﻮاب ﻣﺜﻞ ﺑﺎب اﻟﺒﺤﺮ اﻟﺬي ﻧﺸﺎﻫﺪه أﻣﺎﻣﻨﺎ اﻵن ّأﻣﺎ ﺳﻮر اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻓﻘﺪ ّﺗﻢ ﻫﺪﻣﻪ ﻣﻨﺬ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ ﻗﺮن . و اﻵن ﺳﻮف ّﻧﻤﺮ ﺑﺎﻟﺴﻴّﺎرة ﺑﺎﻟﺸﻮارع اﻟﺤﺰاﻣﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻛﺎن ﻳﻮﺟﺪ ﺑﻬﺎ ﺳﻮر اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ إﻟﻰ أن ﻧﻌﻮد ﻣﻦ ﺟﺪﻳﺪ إﻟﻰ ﻫﺬا اﻟﻤﻜﺎن ﺑﺎﻟﺬات . ﻣﺮرﻧﺎ ﺑﺸﺎرع اﻟﺠﺰﻳﺮة ، ّﺛﻢ ﺑﺴﺎﺣﺔ ﺑﺎب اﻟﺠﺰﻳﺮة أﻳﻦ ﺳﺌﻠﻨﻲ ﻣﺎﻟﻚ : * ﻣﺎﻟﻚ : أﻳﻦ ّﻫﻮ اﻟﺒﺎب و أﻳﻦ ّﻫﻲ اﻟﺠﺰﻳﺮة ؟ - ّأﻣﺎ اﻟﺒﺎب ﻓﻘﺪ ُﻫ ّﺪم ﻣﻊ اﻟﺴﻮر و اﻟﺠﺰﻳﺮة ﻓﻬﻲ ﺗﻌﻨﻲ اﻟﻄﺮﻳﻖ اﻟﻤﺆدي ﻟﺸﺒﻪ-ﺟﺰﻳﺮة اﻟﻮﻃﻦ اﻟﻘﺒﻠﻲ ، أي وﻻﻳﺔ ﻧﺎﺑﻞ . ّﺛﻢ ﻣﺮرﻧﺎ ﺑﺸﺎرع ﺑﺎب اﻟﺠﺪﻳﺪ و ﻧﺰﻟﻨﺎ ﻣﻦ اﻟﺴﻴّﺎرة ﻟﻤﺸﺎﻫﺪة اﻟﺒﺎب ﻋﻦ ﻗﺮب ﻣﺒﻴّﻨﺎ ﻟﺤﻔﻴﺪﻳّﺎ اﻟﻄﺮﻳﻖ اﻟﻤﻌﻜﻮف داﺧﻞ اﻟﺒﺎب و ّأﻫﻤﻴﺘﻪ ﻓﻲ ّاﻟﺘﺼﺪي ﻟﻠﻘﻮات اﻟﻤﻐﻴﺮة .و واﺻﻠﻨﺎ ﻃﺮﻳﻘﻨﺎ ﻣﺮورا ﺑﺎب اﻟﻤﻨﺎرة و أﻋﻠﻤﺘﻬﻤﺎ أﻧّﻪ ﻛﺎن ﻣﻮﺟﻮدا و ﻛﻨﺖ ّأﻣﺮ أﻣﺎﻣﻪ ﻳﻮﻣﻴّﺎ ﻟﻠﺬﻫﺎب إﻟﻰ اﻟﻔﺮع اﻹﺑﺘﺪاﺋﻲ ﻟﻠﻤﺪرﺳﺔ اﻟﺼﺎدﻗﻴّﺔ ّﺛﻢ ُﻫ ّﺪم ﻟﺘﻮﺳﻴﻊ اﻟﺸﺎرع ، و واﺻﻠﻨﺎ ﺳﻴﺮﻧﺎ أﻟﻰ ﺳﺎﺣﺔ اﻟﻘﺼﺒﺔ ﻣﺒﻴّﻨﺎ ّأﻫﻤﻴﺔ اﻟﻤﻮﻗﻊ اﻟﻤﺸﺮف ﻋﻠﻰ ﻛﺎﻣﻞ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ و ّاﻟﺬي ﺷﻬﺪ ّﻋﺪة أﺣﺪاث ﺗﺎرﻳﺨﻴّﺔ و ﺗﺸﻴﻴﺪ ّﻋﺪة ﻣﻌﺎﻟﻢ ﻛﺤﺼﻦ اﻟﻘﺼﺒﺔ ﻣﻘﺮ اﻟﺤﻜﻢ و اﻟﺴﻴﺎدة وﺟﺎﻣﻊ اﻟﻘﺼﺒﺔ اﻟﺤﻔﺼﻲ و اﻟﺬي ﺑﻔﻀﻞ ﻣﻮﻗﻌﻪ ﺑﺄﻋﻠﻰ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻳﻌﻄﻲ إﺷﺎرة أذان اﻟﺼﻼة ﺑﻨﺸﺮ راﻳﺔ ﻛﺒﻴﺮة ﺑﻴﻀﺎء ﻣﻦ أﻋﻠﻰ ﻣﺌﺬﻧﺘﻪ ﻳﻤﻜﻦ ﻟﻠﻤﺆذﻧﻴﻦ ﻟﺠﻮاﻣﻊ و ﻣﺴﺎﺟﺪ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ رؤﻳﺘﻬﺎ و اﻟﻘﻴﺎم ﺑﺎﻵذان ؛ ﻛﻤﺎ ﻋﺮﻓﺖ ﻫﺬه اﻟﺴﺎﺣﺔ ﺗﺸﻴﻴﺪ ّﻋﺪة ﻣﺒﺎﻧﻲ ﺣﻜﻮﻣﻴﺔ رﺳﻤﻴّﺔ ، ﻛﺪار اﻟﺒﺎي -ﻗﺼﺮ اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ- ﺣﺎﻟﻴّﺎ و ّﻋﺪة وزارات و ﻣﻌﺎﻟﻢ أﺧﺮى ﻛﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﻋﺰﻳﺰة ﻋﺜﻤﺎﻧﺔ ّاﻟﺬي ﻧُ ِﻘﻞ ﻣﻦ ﻣﻜﺎﻧﻪ اﻷﺻﻠﻲ ﺑﺴﻮق ّاﻟﻌﺰاﻓﻴﻦ داﺧﻞ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ إﻟﻰ ﻫﺬه اﻟﺜﻜﻨﺔ اﻟﺤﺴﻴﻨﻴّﺔ ، ﻣﺸﻴﺮا ﻟﻤﺒﻨﻰ اﻟﻤﺪرﺳﺔ اﻟﺼﺪﻗﻴّﺔ ، ﻣﺒﻴّﻨﺎ اﻟﺪور اﻟﺮﻳﺎدي اﻟﺬي ﻗﺎﻣﺖ ﺑﻪ ﻣﻨﺬ ﺗﺄﺳﻴﺴﻬﺎ ﺳﻨﺔ 1875 ﻓﻲ ﺗﻜﻮﻳﻦ أﺟﻴﺎل ﻣﻦ اﻟﺘﻼﻣﻴﺬ ذو اﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﻌﻠﻤﻲ و اﻟﺤﻀﺎري و اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ أﻫﻠﻬﻢ ﻟﻺرﺗﻘﺎء ﺑﺎﻟﺒﻼد اﻟﺘﻮﻧﺴﻴّﺔ إﻟﻰ درﺟﺎت ﻣﻤﺘﺎزة ﻓﻲ ﺟﻤﻴﻊ اﻟﻤﻴﺎدﻳﻦ . و أﻣﺎم ﻣﺒﻨﻰ اﻟﺼﺎدﻗﻴّﺔ ﺷُﻴّﺪ ﺿﺮﻳﺢ اﻟﺸﻬﻴﺪ ﻓﺮﺣﺎت ﺣﺸّﺎد أﺣﺪ رﻣﻮزاﻟﻜﻔﺎح اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ ّﺿﺪ اﻹﺳﺘﻌﻤﺎراﻟﻔﺮﻧﺴﻲ. واﺻﻠﻨﺎ ﺑﺎﻟﺴﻴّﺎرة ﺟﻮﻟﺘﻨﺎ ﻋﺒﺮ اﻟﺸﻮارع اﻟﺤﺰاﻣﻴّﺔ ﻟﺘﻮﻧﺲ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻣﺮورا ﺑﺒﺎب اﻟﺒﻨﺎت ، ﻓﺄوﻗﻔﺘﻨﻲ ﻟﻴﻠﻴﺎ 214

وأﺷﺎر اﻹدرﻳﺴﻲ أﻳﻀﺎ إﻟﻰ ﺧﺼﻮﺑﺔ اﻷراﺿﻲ ُاﻟﻤﺤﻴﻄﺔ ﺑﺘﻮﻧﺲ وﻣﻘﺪار اﻷﻣﺎن اﻟﺬي ﻳﻌﻴﺶ ﻓﻴﻪ اﻟﺘﺠﺎر وﺳﺎﻛﻨﻴﻬﺎ، ﻓﻬﻲ : "ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺣﺴﻨﺔ ﻳﺤﻴﻂ ﺑﻬﺎ ﻣﻦ ﺟﻤﻴﻊ ﺟﻬﺎﺗﻬﺎ ﻓﺤﻮص وﻣﺰارع ﻟﻠﺤﻨﻄﺔ واﻟﺸﻌﻴﺮ أﻛﺒﺮ ﻏﻼﺗﻬﺎ وﺟﻞ ﻣﻌﺎﻣﻼت أﻫﻠﻬﺎ ﻣﻊ ﺛﻘﺎت اﻟﻌﺮب وأﻣﺮاﺋﻬﺎ وﻫﻲ اﻵن ﻓﻲ ﺣﻴﻦ ﺗﺄﻟﻴﻔﻨﺎ ﻟﻬﺬا اﻟﻜﺘﺎب ﻣﻌﻤﻮرة ﻣﻮﻓﻮرة اﻟﺨﻴﺮات ﻳﻠﺠﺄ إﻟﻴﻬﺎ اﻟﻘﺮﻳﺐ واﻟﺒﻌﻴﺪ "، ﻛﻤﺎ وﺻﻒ ﻧﺴﻴﺠﻬﺎ اﻟﺤﻀﺮي واﻷﻧﺸﻄﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ ﺑﻬﺎ، ﻓﻘﺎل : "وﻋﻠﻴﻬﺎ ﺳﻮر ﺗﺮاب وﺛﻴﻖ وﻫﻲ وﻟﻬﺎ أﺑﻮاب ﺛﻼﺛﺔ وﺟﻤﻴﻊ ﺟﻨﺎﺗﻬﺎ وﻣﺰارع ﺑﻘﻮﻟﻬﺎ ﻓﻲ داﺧﻞ ﺳﻮرﻫﺎ وﻟﻴﺲ ﻟﻬﺎ ﺧﺎرج اﻟﺴﻮر ﺷﻲء ﻳﻌﻮل ﻋﻠﻴﻪ واﻟﻌﺮب ﺗﺠﺎور أرﺿﻬﺎ وﺗﺄﺗﻲ ﺑﺄﻧﻮاع اﻟﺤﺒﻮب إﻟﻴﻬﺎ واﻟﻌﺴﻞ واﻟﺴﻤﻦ ﻣﺎ ﻳﻜﻔﻲ أﻫﻠﻬﺎ ﻏﺪﻗﺎ وﻳﻌﻤﻞ ﺑﻬﺎ ﻣﻦ اﻟﺨﺒﺰ وأﻧﻮاﻋﻪ ﻣﺎ ﻻ ﻳﻤﻜﻦ ﻋﻤﻠﻪ ﻓﻲ ﻏﻴﺮﻫﺎ ﻣﻦ اﻟﺒﻼد"، ﺛﻢ ﻋﺮض ﺷﻴﺌﺎ ﻣﻦ ﺗﺎرﻳﺨﻬﺎ ﺑﻘﻮﻟﻪ : "وﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ ذاﺗﻬﺎ ﻗﺪﻳﻤﺔ أزﻟﻴﺔ ﺣﺼﻴﻨﺔ اﺳﻤﻬﺎ ﻓﻲ اﻟﺘﻮارﻳﺦ ﺗﺮﺷﻴﺶ وﻟﻤﺎ اﻓﺘﺘﺤﻬﺎ اﻟﻤﺴﻠﻤﻮن وأﺣﺪﺛﻮا اﻟﺒﻨﺎء ﺑﻬﺎ ﺳﻤﻮﻫﺎ ﺗﻮﻧﺲ". ﺛﻢ ّﺗﺤﺪث ﻋﻦ اﻟﺘﻬﻴﺌﺔ اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ ﺑﻬﺎ ﻗﺎﺋﻼ : "وﺷﺮب أﻫﻠﻬﺎ ﻣﻦ آﺑﺎر ﺷﺘﻰ ﻟﻜﻦ أﻋﻈﻤﻬﺎ ﻗﺪرا وأﺣﻼﻫﺎ ﻣﺎء ﺑﺌﺮان اﺣﺘﻔﺮﺗﻬﻤﺎ ﺑﻌﺾ ﺳﻴﺪات اﻹﺳﻼم اﺑﺘﻐﺎء اﻟﺜﻮاب وﻫﻤﺎ ﻓﻲ ﻧﻬﺎﻳﺔ ﻣﻦ ﺳﻌﺔ اﻟﻘﺪر وﻛﺜﺮة اﻟﻤﺎء". وأﻛّﺪ أﺧﻴﺮا ﻋﻠﻰ أﻫﻤﻴﺔ ﻗﺮب ﺗﻮﻧﺲ ّوﻗﺮﻃﺎﺟﻨﺔ ﺑﻘﻮﻟﻪ : "وﻫﺬه اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻣﺼﺎﻗﺒﺔ ﻟﻘﺮﻃﺎﺟﻨﺔ اﻟﻤﺸﻬﻮرة ﺑﺎﻟﻄﻴﺐ وﻛﺜﺮة اﻟﻔﻮاﻛﻪ وﺣﺴﻦ اﻟﺠﻬﺔ وﺟﻮدة اﻟﺜﻤﺎر واﺗﺴﺎع اﻟﻐﻼت وﻣﻦ ﻏﻼﺗﻬﺎ اﻟﻘﻄﻦ واﻟﻘﻨﺐ واﻟﻜﺮوﻳﺎء واﻟﻌﺼﻔﺮ، وﻗﺮﻃﺎﺟﻨﺔ ﻓﻲ وﻗﺘﻨﺎ ﻫﺬا ﺧﺮاب ﻻ ﺳﺎﻛﻦ ﺑﻬﺎ" (ص 285-284).

اﺗّﻔﻘﺖ ﺷﻬﺎدات اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﻴﻦ اﻟﻤﺸﺎرﻗﺔ واﻟﻤﻐﺎرﺑﺔ ﻋﻠﻰ ﺣﺪ اﻟﺴﻮاء، ﻋﻠﻰ اﻷﻫﻤﻴّﺔ اﻟﻌﻤﺮاﻧﻴﺔ واﻟﺪﻳﻤﻐﺮاﻓﻴﺔ واﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻗُﺒﻴﻞ ﻗﺪوم اﻟﻤﻮﺣﺪﻳﻦ، وذﻟﻚ أﺳﺎﺳﺎ ﺑﻔﻀﻞ ﻣﻮﻗﻌﻬﺎ اﻟﻤﻨﻔﺘﺢ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﺮ واﻟﺒﺤﺮ، وﻟﻌﻠﻬﺎ ﺗﺠﺎوزت ﻓﻲ اﻟﺤﺠﻢ واﻟﺜﱢﻘﻞ ﻣﺪﻳﻨﺔ اﻟﻘﻴﺮوان آﻧﺬاك، ﻟﺬﻟﻚ ّاﺗﺨﺬﻫﺎ اﻟﻤﻮﺣﺪون ﻋﺎﺻﻤﺔ ﻟﻬﻢ، وﻫﻮ اﻟﻘﺮار اﻟﺬي ﺳﺘﺘﻮاﺻﻞ اﻧﻌﻜﺎﺳﺎﺗﻪ ﺣﺘﻰ اﻵن، ﻷن ﺗﺪاول اﻟﺪول واﻟﺴﻼﻻت ﺑﺈﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، ﺛﻢ ﺑﺈﻳﺎﻟﺔ ﺗﻮﻧﺲ، ﻟﻢ ﻳُﻐﻴّﺮ ﻫﺬه اﻟﻮﺿﻌﻴّﺔ. وﻟﺌﻦ اﻗﺘﺼﺮﻧﺎ ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﻤﻘﺎل ﻋﻠﻰ ﺻﻨﻒ وﺣﻴﺪ ﻣﻦ اﻟﻤﺼﺎدر ﻟﻪ ﺧﺼﻮﺻﻴّﺘﻪ، ﻓﺈن ﺗﺤﻠﻴﻞ ﺑﻘﻴّﺔ اﻷﺻﻨﺎف ﻳﺆﻛّﺪ دون رﻳﺐ ﻫﺬا اﻻﺳﺘﻨﺘﺎج.

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ﻗﺒﻴﻞ ﺳﻨﺔ اﻷﺧﻤﺎس، وﻋﻨﺪﻣﺎ ﻛﺎن اﻟﻤﻮﺣﺪون ﻳُﺨﻀﻌﻮن اﻟﻤﻐﺮب اﻷوﺳﻂ، ّدون اﻹدرﻳﺴﻲ وﺻﻔﺎ ّﻣﻬﻤﺎ ﻟﺘﻮﻧﺲ، أﺛﺒﺖ ﻓﻴﻪ ﺣﺎﻟﺘﻬﺎ اﻟﺠﻴّﺪة ﺑﺎﻟﻤﻘﺎرﻧﺔ ﻣﻊ أﻏﻠﺐ ﻣﺪن إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ آﻧﺬاك. وﻟﺌﻦ اﻛﺘﻔﻰ اﻹدرﻳﺴﻲ، ت 560 ﻫـ/1166 م، ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ "أﻧﺲ اﻟﻤﻬﺞ" ﺑﺎﻹﺷﺎرة إﻟﻰ اﻟﻤﻮﻗﻊ اﻟﺒﺤﺮي ﻟﺘﻮﻧﺲ ووﺟﻮد ﻃﺮﻳﻖ ﻳﺮﺑﻄﻬﺎ ﺑﺎﻷرﺑﺲ ﻃﻮﻟﻪ ﺛﻼﺛﺔ أﻳﺎم (ص 205)، ﻓﻘﺪ أﻃﻨﺐ ﻓﻲ وﺻﻔﻬﺎ ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ "ﻧﺰﻫﺔ اﻟﻤﺸﺘﺎق"، ّﻓﺤﺪد ﻣﻮﻗﻌﻬﺎ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻄﺮق اﻟﻤﻼﺣﺔ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺮﺑﻄﻬﺎ ﺑﺼﻘﻠﻴّﺔ واﻟﺠﺰر اﻟﻘﺮﻳﺒﺔ ﻣﻨﻬﺎ (ص587)، وﺿﺒﻂ ﻣﺴﺎﻟﻚ اﻟﻤﺴﺎﺣﻠﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺮﺑﻄﻬﺎ ﺑﺄﻫﻢ ﻣﺪن إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ وﺣﺼﻮﻧﻬﺎ (ص300-302)، وأﺷﺎر إﻟﻰ اﻟﻄﺮﻗﺎت اﻟﺒﺮﻳّﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺮﺑﻄﻬﺎ ﺑﺄﻫﻢ ﻣﺪن إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ اﻟﺪاﺧﻠﻴﺔ، وﻫﻲ اﻷرﺑﺲ واﻟﺤﻤﺎﻣﺎت (ص 293)، وﻃﺒﺮﻗﺔ ﻋﺒﺮ ﺑﺎﺟﺔ (ص292)، وﺑﻨﺰرت (ص 288)، ّوﻗﺪر اﻟﻤﺴﺎﻓﺔ ﺑﻴﻨﻬﺎ وﺑﻴﻦ اﻟﻘﻴﺮوان ﺑﻤﺮﺣﻠﺘﻴﻦ وﺑﻌﺾ "ﺑﺴﻴﺮ اﻟﻘﻮاﻓﻞ" (ص 284)، ﺣﻴﺚ ﻛﺎن ﻫﺬا اﻟﻄﺮﻳﻖ ّﻳﻤﺮ ﺑﺠﺒﻞ زﻏﻮان وﺟﺒﻞ وﺳﻼت (ص 294). ﻛﻤﺎ ّﺣﺪد اﻟﻤﻮﺿﻊ اﻟﻄﻮﺑﻮﻏﺮاﻓﻲ ﻟﻠﻤﺪﻳﻨﺔ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﺒﺤﻴﺮة اﻟﻮاﻗﻌﺔ ﺷﺮﻗﻴﻬﺎ وﻛﻴﻔﻴّﺔ اﺗﺼﺎﻟﻬﺎ ﺑﺎﻟﺒﺤﺮ ﻋﺒﺮ ﻣﺎ ّﺳﻤﺎه ﺑﻔﻢ اﻟﻮادي واﻟﻨﻬﺮ اﻟﻤﺤﻔﻮر وﻃﺮﻳﻘﺔ ﻣﻼﺣﺔ اﻟﻤﺮاﻛﺐ ﺑﻬﻤﺎ، ﺑﻘﻮﻟﻪ : "وﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ وﺳﻂ ﺟﻮن ﺧﺎرج ﻋﻦ اﻟﺒﺤﺮ وﻫﻲ ﻋﻠﻰ ﺑﺤﻴﺮة ﻣﺤﺘﻔﺮة وﻋﺮﺿﻬﺎ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ ﻃﻮﻟﻬﺎ وذﻟﻚ أن ﻃﻮﻟﻬﺎ ﺳﺘﺔ أﻣﻴﺎل وﻋﺮﺿﻬﺎ ﺛﻤﺎﻧﻴﺔ أﻣﻴﺎل وﻟﻬﺎ ﻓﻢ ﻳﺘﺼﻞ ﺑﺎﻟﺒﺤﺮ وﻫﻮ اﻟﻤﺴﻤﻰ ﻓﻢ اﻟﻮادي وذﻟﻚ أن ﻫﺬه اﻟﺒﺤﻴﺮة ﻟﻢ ﺗﻜﻦ ﻗﺒﻞ وإﻧﻤﺎ ﺣﻔﺮ ﻓﻲ اﻟﺒﺮ ﺣﻔﺮ اﻧﺘﻬﻲ ﺑﻪ إﻟﻰ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻷن ﺑﻴﻦ ﺗﻮﻧﺲ واﻟﺒﺤﺮ ﺳﺘﺔ أﻣﻴﺎل ﻛﻤﺎ وﺻﻔﻨﺎه ﻗﺒﻞ وﺳﻌﺔ ﻫﺬا اﻟﻨﻬﺮ اﻟﻤﺤﻔﻮر ﻧﺤﻮ ﻣﻦ أرﺑﻌﻴﻦ ذراﻋﺎ وﻋﻤﻘﻪ ﻣﻦ أرﺑﻊ ﻗﻴﻢ إﻟﻰ ﺛﻼث وﻗﻌﺮه ﻃﻴﻦ وﻃﻮل ﻫﺬا اﻟﺤﻔﺮ اﻟﻤﺴﻤﻰ ﻧﻬﺮا أرﺑﻌﺔ أﻣﻴﺎل ﺛﻢ أﺟﺮوا ﻣﺎء اﻟﺒﺤﺮ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﻨﻬﺮ اﻟﻤﺤﻔﻮر ﻓﻌﻼ ﻋﻠﻰ اﻟﺤﻔﺮ ﺣﺘﻰ ﺟﺎوز أﻋﻼه ﺑﺮﺑﻊ ﻗﺎﻣﺔ وأﻗﻞ وأﻛﺜﺮ إﻟﻰ أن ﺑﻠﻎ اﻟﻤﺎء ﺣﺪه ﻓﻮﻗﻒ وﻋﻨﺪ آﺧﺮ ﻫﺬا اﻟﺤﻔﺮ ﻳﺘﺴﻊ ﻓﻴﻪ اﻟﻤﺎء وﻳﻌﻤﻖ واﺳﻤﻪ وﻗﻮر وإﻟﻴﻪ ﺗﺼﻞ اﻟﻤﺮاﻛﺐ اﻟﺤﻤﺎﻟﺔ واﻟﻨﻮاﺷﻲ واﻟﺤﺮاﺑﻲ وﺗﺮﺳﻰ ﻫﻨﺎك واﺗﺼﻞ ﻓﻴﺾ اﻟﻤﺎء اﻟﻄﺎﻓﻲ ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﻨﻬﺮ اﻟﻤﺤﻔﻮر إﻟﻰ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻬﻲ ﻋﻠﻰ ﻧﺤﺮ اﻟﺒﺤﻴﺮة وأوﺳﺎق اﻟﻤﺮاﻛﺐ ﺗﻔﺮغ ﺑﻮﻗﻮر ﻓﻲ زوارق ﺻﻐﺎر ﺗﻌﻮم ﻓﻲ أﻗﺎﺻﻴﺮ اﻟﻤﻴﺎه إﻟﻰ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ودﺧﻮل اﻟﻤﺮاﻛﺐ ﻣﻦ اﻟﺒﺤﺮ إﻟﻰ اﻟﻨﻬﺮ ﺣﺘﻰ ﺗﺼﻞ إﻟﻰ وﻗﻮر واﺣﺪا ﺑﻌﺪ واﺣﺪ ﻷن ﺳﻌﺔ اﻟﻨﻬﺮ ﻻ ﻳﺤﺘﻤﻞ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ ذﻟﻚ وﻳﺘﺼﻞ ﺑﻌﺾ ﻣﻦ ﻫﺬه اﻟﺒﺤﻴﺮة ﻓﻲ ﺟﻬﺔ اﻟﻤﻐﺮب ﺣﺘﻰ ﻳﻜﻮن ﺑﻴﻨﻬﺎ وﺑﻴﻦ ﻗﺮﻃﺎﺟﻨﺔ ﻣﻴﻼن" (ص .(285

ا·در†„ ¥ﺎرŒ ا ­¶

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-1 ا Ž ا ¨†­ي ا¸ول :

إﺛﺮ اﻧﺘﻘﺎل اﻟﻔﺎﻃﻤﻴﻴﻦ إﻟﻰ ﻣﺼﺮ، ﺗﻮﻟّﻰ اﻟﺰﻳﺮﻳﻮن ﺷﺆون إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، ﻓﻮاﺻﻠﻮا ﺳﻴﺎﺳﺔ ﺳﺎﺑﻘﻴﻬﻢ ﺣﺘﻰ إﻋﻼن اﻟﻤﻌﺰ ﺑﻦ ﺑﺎدﻳﺲ اﺳﺘﻘﻼﻟﻪ ﻋﻦ اﻟﻘﺎﻫﺮة ﺳﻨﺔ 441 ﻫـ/1049 م. ورﻏﻢ اﻷزﻣﺎت اﻟﺘﻲ ﺷﻬﺪﺗﻬﺎ ﻫﺬه اﻟﺤﻘﺒﺔ، ﻓﻘﺪ ﻇﻠّﺖ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﻤﻨﺄى ﻧﺴﺒﻲ ﻋﻨﻬﺎ، ﺑﺴﺒﺐ ﻣﻴﻨﺎﺋﻬﺎ ﻋﻠﻰ اﻷرﺟﺢ، وﻫﻮ ﻣﺎ ﻳﻈﻬﺮ أﻳﻀﺎ ﻓﻲ ﻣﺆﻟﻔﺎت اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﻴﻦ. ﻓﻔﻲ ﻛﺘﺎب ﻓﺎرﺳﻲ اﻷﺻﻞ ﻣﺠﻬﻮل اﻟﻤﺆﻟﻒ ﺑﻌﻨﻮان "ﺣﺪود اﻟﻌﺎﻟﻢ"، ُﺣ ّﺮر ﺳﻨﺔ 372 ﻫـ/982 م، ُوﺻﻔﺖ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﺄﻧﻬﺎ "ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻐﺮب ﻋﻠﻰ ﺳﺎﺣﻞ اﻟﺒﺤﺮ، وأول ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻘﺎﺑﻞ اﻷﻧﺪﻟﺲ" (ص 180). ورﻏﻢ أن اﻟﺒﺎﺣﺜﻴﻦ ﻟﻢ ﻳﺘّﻔﻘﻮا ﻋﻠﻰ إﻣﻜﺎﻧﻴﺔ زﻳﺎرة اﻟﻤﻘﺪﺳﻲ، ت 378 ﻫـ/988 م، إﻟﻰ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، ﻓﺈن ﻣﺎ ﻛﺘﺒﻪ ﻋﻦ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ أﺣﺴﻦ اﻟﺘﻘﺎﺳﻴﻢ ﻳُﺆرخ ﺑﺒﺪاﻳﺔ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﺰﻳﺮي، ﺣﻴﺚ ذﻛﺮﻫﺎ ﻛﺈﺣﺪى ﻣﺪن إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ اﻟﻜﺒﺮى (ص 55، 316) وأﻛّﺪ ﻛﺎﻹﺻﻄﺨﺮي ﻗﺒﻠﻪ ﻋﻠﻰ أﻫﻤﻴﺔ اﻟﻄﺮﻳﻘﻴﻦ اﻟﺬﻳﻦ ﻳﺮﺑﻄﺎﻧﻬﺎ ﺑﺎﻟﻘﻴﺮوان وﻃﺒﺮﻗﺔ (ص 346)، ﺛﻢ أﺷﺎر ﺿﻤﻨﺎ إﻟﻰ ﺣﺮﻛﻴّﺔ اﻟﺘﺠﺎرة ﺑﻬﺎ ﻋﻨﺪﻣﺎ ّﺗﻌﺮض إﻟﻰ ﻗﻴﻤﺔ اﻟﺮﻃﻞ اﻟﻤﺘﺪاول ﺑﻬﺎ، ﻓﻨﻘﻞ أن : "رﻃﻞ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﺛﻨﺘﺎ ﻋﺸﺮة أوﻗﻴﺔ ّواﻟﻮﻗﻴﺔ اﺛﻨﺎ ﻋﺸﺮ درﻫﻤﺎ" (ص 340).

ﺑﺎﻟﺘﺰاﻣﻦ ﻣﻊ اﻟﻤﻘﺪﺳﻲ، ﺗﺮك اﻟﺠﻐﺮاﻓﻲ اﻟﻤﺼﺮي اﻟﺤﺴﻦ ﺑﻦ أﺣﻤﺪ اﻟﻌﺰﻳﺰي اﻟﻤﻬﻠﺒﻲ، ت 380 ﻫـ/990 م، وﺻﻔﺎ ﻟﺘﻮﻧﺲ ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ اﻟﻤﻮﺳﻮم "ﺑﺎﻟﻤﺴﺎﻟﻚ واﻟﻤﻤﺎﻟﻚ"، واﻟﻤﻌﺮوف أﻳﻀﺎ "ﺑﺎﻟﻜﺘﺎب اﻟﻌﺰﻳﺰي". ﻫﺬا اﻟﻜﺘﺎب ﻣﻔﻘﻮد ﺣﺎﻟﻴﺎ، ﻟﻜﻦ أﺑﺎ اﻟﻔﺪاء ﺣﻔﻆ ﻣﻨﻪ وﺻﻒ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﻪ ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ "ﺗﻘﻮﻳﻢ اﻟﺒﻠﺪان"، ﺣﻴﺚ ﻧﻘﺮأ ﻓﻲ ﻣﺪﺧﻞ ﺗﻮﻧﺲ : "ﻗﺎل اﻟﻌﺰﻳﺰي : وﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺟﻠﻴﻠﺔ ﻗﺪﻳﻤﺔ اﻟﺒﻨﺎء، وﻟﻬﺎ ﻣﻴﺎه ﺿﻌﻴﻔﺔ ﺟﺎرﻳﺔ ﻳﺰرع ﻋﻠﻴﻬﺎ، وﻫﻲ ﻛﺜﻴﺮة ّاﻟﻐﻼت ﺧﺼﺒﺔ، وﺟﺒﻞ زﻏﻮان ﺑﺎﻟﻘﺮب ﻣﻨﻬﺎ وﻫﻮ ﻋﻨﻬﺎ ﻓﻲ ﺟﻬﺔ اﻟﻐﺮب ﺑﻤﻴﻠﺔ إﻟﻰ اﻟﺠﻨﻮب ﻋﻠﻰ ﻣﺴﻴﺮة ﻳﻮﻣﻴﻦ" (ص 143). وﻓﻲ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﺰﻳﺮي اﻷول، ﻟﻢ ﺗﻐﺐ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ ﻛﺘﺎب "اﻟﻘﺎﻧﻮن اﻟﻤﺴﻌﻮدي" ﻷﺑﻲ اﻟﺮﻳﺤﺎن اﻟﺒﻴﺮوﻧﻲ، ت 440 ﻫـ/1048 م، اﻟﺬي ذﻛّﺮ ﺑﺈﺣﺪاﺛﻴﺎﺗﻬﺎ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﺔ، وأﺿﺎف أﻧﻬﺎ : "أول اﻟﻤﻌﺎﺑﺮ ﻣﻨﻪ إﻟﻰ اﻻﻧﺪﻟﺲ" (ج 2، ص 555). -4 ا Ž ا ¨†­ي ا Šﺎ„ :

ﺑﻌﺪ اﻟﺘﻐﺮﻳﺒﺔ اﻟﻬﻼﻟﻴﺔ وﺗﻐﻴﺮ اﻟﺨﺎرﻃﺔ اﻟﺴﻴﺎﺳﻴﺔ ﻹﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﺑﺎﻧﺤﺴﺎر ﺳﻠﻄﺔ اﻟﺰﻳﺮﻳﻴﻦ وﻇﻬﻮر اﻹﻣﺎرات اﻟﻄﺎﺋﻔﻴﺔ وﺳﻴﻄﺮة اﻟﻘﺒﺎﺋﻞ اﻟﻬﻼﻟﻴﺔ واﻟﺒﺮﺑﺮﻳﺔ ﻋﻠﻰ أرﻳﺎف اﻟﺒﻼد، اﺗﺠﻬﺖ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ إﻟﻰ اﻻﺳﺘﻘﻼل. ﻓﺒﻌﺪ دﺧﻮل اﻟﻬﻼﻟﻴﻴﻦ إﻟﻴﻬﺎ ّﻟﻤﺪة وﺟﻴﺰة، اﻧﺘﺼﺐ ﺑﻨﻮ ﺧﺮاﺳﺎن ﺑﻬﺎ ﻛﺤﻜﺎم ﺗﺎﺑﻌﻴﻦ ّﻟﻠﺤﻤﺎدﻳﻴﻦ ﺳﻨﺔ 451 ﻫـ/1059 م، ﺛﻢ ﻋﻤﻠﻮا ﻋﻠﻰ ﺗﺪﻋﻴﻢ ﺳﻠﻄﺘﻬﻢ اﻟﻤﺴﺘﻘﻠﺔ ﺑﺎﻟﻤﺪﻳﻨﺔ وﻧﻮاﺣﻴﻬﺎ، ّﻣﻤﺎ ّأدى إﻟﻰ ﺗﻤﺎﺳﻜﻬﺎ ّوﻧﻤﻮﻫﺎ وﺑﻘﺎﺋﻬﺎ ﺑﻌﻴﺪة ﻋﻦ ﺗﻮﺗّﺮات ذﻟﻚ اﻟﻮﻗﺖ. وﻗﺪ ﻋﺒّﺮ ﺟﻐﺮاﻓﻴﻮ ﻫﺬه اﻟﺤﻘﺒﺔ ﻋﻦ ﻫﺬه اﻟﻮﺿﻌﻴّﺔ اﻟﺠﺪﻳﺪة، ﺣﻴﺚ وﺻﻔﻬﺎ اﻟﺰﻫﺮي، ت ﺑﻌﺪ 541 ﻫـ/1154 م، ﻓﻲ "ﻛﺘﺎب اﻟﺠﻌﺮاﻓﻴﺎ" ﺑﻜﻮﻧﻬﺎ "إﺣﺪى اﻟﻤﺪاﺋﻦ ﻋﻠﻰ ﺳﺎﺣﻞ اﻟﺒﺤﺮ" (ص 107)، وذﻛﺮ أن أﻗﺮب اﻟﺴﻮاﺣﻞ إﻟﻰ ﺻﻘﻠﻴﺔ : "رأس اﻟﺠﺒﻞ اﻟﺬي ﻋﻠﻰ ﺗﻮﻧﺲ" (ص 130)، ﻣﻤﺎ ﻳُﺆﺷّﺮ ﻋﻠﻰ ﺗﻮاﺻﻞ اﻟﻌﻼﻗﺎت اﻟﺘﺠﺎرﻳﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﻄﺮﻓﻴﻦ. ﻛﻤﺎ أﻛّﺪ ﻋﻠﻰ ﺣﺮﻛﻴّﺘﻬﺎ اﻟﺘﺠﺎرﻳﺔ، ﻓﺄﺿﺎف : "وﻣﻨﻬﺎ ﻳُﺠﻠﺐ اﻟﻤﺘﺎع إﻟﻰ أﻗﻄﺎر اﻷرض، وﻫﻲ ﺛﻴﺎب ﻣﻦ اﻟﻜﺘّﺎن ﺗُﻀﺎﻫﻲ ﺛﻴﺎب اﻟﺤﺮﻳﺮ" (ص 109). وﻟﻌﻞ ذﻟﻚ ﻛﺎن ﺳﺒﺒﺎ ﻟﺘﻮﻃّﻦ ﺟﺎﻟﻴﺔ ﻣﻦ اﻷوروﺑﻴﻴﻦ ﺑﻬﺎ ﺣﺘﻰ ﻻﺣﻆ اﻟﺰﻫﺮي ﻧﻔﺴﻪ – أو ﻣﻦ ﻧﻘﻞ ﻋﻨﻪ – ﻃﻐﻴﺎن ﻟﻐﺔ اﻷﻓﺮﻧﺞ ﺑﻬﺎ ﻓﺄورد : ّ"وﻳﺘﻜﻠﻢ أﻫﻞ ﺗﻮﻧﺲ وذواﺗﻬﺎ ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ اﻷﻓﺮﻧﺠﻴﺔ ورﺛﻮﻫﺎ ﻣﻦ اﻹﻓﺮﻧﺞ"، وﻳُ ّﻔﺴﺮ ذﻟﻚ ﺑﺄن "اﻷﻓﺮﻧﺞ ﻗﺪ ﻣﻠﻜﻮا إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﻓﻴﻤﺎ ﻣﻀﻰ ﻣﻦ اﻟﺪﻫﺮ" (ص 131). وأورد اﻟﺰﻫﺮي أﻳﻀﺎ وﺻﻔﺎ ُﻣ ّﻔﺼﻼ ﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ، وﻫﻮ أﻗﺪم ﻣﺼﺪر ﻣﻌﺮوف ﻳﻨﻌﺘﻪ ﺑﻬﺬا اﻻﺳﻢ، ﻓﻘﺎل : "وﻫﻲ ﻋﺠﻴﺒﺔ، ﻓﻴﻬﺎ اﻟﺠﺎﻣﻊ ُاﻟﻤ ّﻜﺮم اﻟﻤﺴﻤﻰ ﺑﺠﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ. وﻫﻮ ﺟﺎﻣﻊ ﻛﺒﻴﺮ ﻓﻴﻪ ﺧﻤﺴﻤﺎﺋﺔ ﺳﺎرﻳﺔ ﻣﻦ اﻟﺮﺧﺎم اﻷﺑﻴﺾ، وﺑﺈﻳﺰاء اﻟﻤﺤﺮاب ﺳﻮار ﻣﻦ اﻟﺮﺧﺎم ُاﻟﻤ ّﺠﺰع ﻣﻄﻠﻴﺎت اﻟﺮؤوس ﺑﺎﻟﺬﻫﺐ، وﻓﻴﻪ ﺻﺤﻦ ﻋﻈﻴﻢ، أﺑﻴﺾ ﻣﻦ ﺷﺮﻗﻴّﻪ، وﺻﺤﻦ آﺧﺮ ﻓﻴﻪ ﺛﻼﺛﺔ ﺟﺒﺎب ﻣﻦ اﻟﺮﺧﺎم ُاﻟﻤ ّﺠﺰع ﺑﺮﺳﻢ ﻣﺎء اﻟﻤﻄﺮ، وﻓﻲ ّﺷﺮﻗﻲ اﻟﺠﺎﻣﻊ اﻟﺼﺤﻦ اﻟﻤﻔﺮوش ﺑﺎﻟﺮﺧﺎم اﻷﺑﻴﺾ ُﻣﺮﺗﻔﻊ ﻧﺤﻮ اﻟﺨﻤﺴﺔ ﻋﺸﺮ ذراﻋﺎ، ﻳُﺸﺮف ﻋﻠﻰ ارع اﻟﺒﻠﺪ وﻋﻠﻰ اﻟﺴﻮق. وﺗﺤﺖ ﻫﺬا اﻟﺼﺤﻦ ﺳﻘﺎﻳﺔ ﻋﻈﻴﻤﺔ اﻟﺒﻨﺎء، وﻫﻲ ﺳﺒﻌﺔ أﻗﻮاس وﻗﻮﺳﺎن ﻓﻴﻬﺎ أﺣﺠﺎر ﻣﻦ اﻟﺮﺧﺎم ﻣﺤﻔﻮرة، وﻋﻠﻴﻬﺎ أﺳﻮد ﻣﻦ اﻟﻨﺤﺎس، ﺗﺮﻣﻲ اﻟﻤﺎء ﻣﻦ ﻃﻠﻮع اﻟﺸﻤﺲ إﻟﻰ ﻏﺮوﺑﻬﺎ، ﻳﺴﺘﻘﻲ اﻟﻨﺎس ﻣﻦ ﻫﺬا اﻟﻤﺎء، واﻟﺨﻤﺴﺔ أﻗﻮاس ﻓﻲ ﻛﻞّ ﻗﻮس ﻣﻨﻬﺎ ﺧﻤﺲ ﻧﻬﻮد ﻣﻦ ﻧﺤﺎس، ﻳﺄﺗﻲ اﻟﺮﺟﻞ إﻟﻴﻬﺎ ﻓﻴﻠﻘﻲ ﻓﻤﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﻨﻬﺪ ﻓﻴﺨﺮج ﻟﻪ ﻣﺎء ﻋﻈﻴﻢ، ﻓﻴﺸﺮب ﺣﺘﻰ ﻳﺮوي، ﻓﺈذا ﻧﺰل ﻓﻤﻪ ّﺟﻒ اﻟﻤﺎء، وﻟﻢ ﻳَﻨﻈُﺮ ﻣﻨﻪ ﺷﻴﺌﺎ، وﻫﻮ ﻛﺬﻟﻚ أﺑﺪا" (ص 108).

184

وﺑﻘﺒﻠﻲ اﻟﻘﺼﺮ ﺻﻬﺮﻳﺠﺎن ﻛﺒﻴﺮان ﻛﺎن ﻣﻠﻮك ﺑﻨﻲ اﻷﻏﻠﺐ ﻳﺮﺳﻠﻮن ﻓﻴﻬﻤﺎ ﻣﺎء اﻟﺒﺤﺮ وﻳﻤﻸوﻧﻬﻤﺎ ﺑﺎﻟﺴﻤﻚ. وﻗﺪ ّﺗﻘﺪم ّأن ﻋﺒﻴﺪ اﻟﻠﻪ ﺑﻦ اﻟﺤﺒﺤﺎب ﺑﻨﻰ دار اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ، ﻓﻠﻌﻞّ ﻣﻦ روى ذﻟﻚ ﻳﺮﻳﺪ ّأن ﻋﺒﻴﺪ اﻟﻠﻪ ّﺟﺪدﻫﺎ وزادﻫﺎ ﺗﺤﺼﻴﻨﺎ. ﻓﻠﻢ ﺗﺰل ﺗﻮﻧﺲ ﻣﻌﻤﻮرة ﻣﻦ ﻳﻮﻣﺌﺬ ﻳﻐﺰو ﻣﻨﻬﺎ اﻟﻤﺴﻠﻤﻮن ﺑﻼد اﻟﺮوم وﻳﻜﺜﺮون ﻓﻴﻬﻢ اﻟﻨﻜﺎﻳﺔ وﻟﻬﻢ اﻹذاﻳﺔ" (ج 2، ص 696).

وﻗﺪ ّدون اﻟﺒﻜﺮي ﻧﺼﺎ ﻃﻮﻳﻼ ﻧﺴﺒﻴﺎ ﻳﺼﻒ ﻓﻴﻬﺎ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ، وﺗﺘﺪاﺧﻞ ﻓﻴﻪ اﻟﻤﻌﻄﻴﺎت اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ واﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﺔ، ﺣﻴﺚ ﻗﺎل : "ودور ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ أرﺑﻊ وﻋﺸﺮون أﻟﻒ ذراع. وﻓﻲ ﺳﻨﺔ أرﺑﻊ ﻋﺸﺮة وﻣﺎﺋﺔ ﺑﻨﻰ ﻋﺒﻴﺪ اﻟﻠﻪ ﺑﻦ اﻟﺤﺒﺤﺎب اﻟﺠﺎﻣﻊ ودار اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﺑﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ. وأﻫﻠﻬﺎ ﻣﻮﺻﻮﻓﻮن ﺑﺪﻧﺎءة اﻟﻨﻔﻮس. واﺳﻢ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ ّاﻷول ﺗﺮﺷﻴﺶ، وﻳﻘﺎل ﻟﺒﺤﺮﻫﺎ ﺑﺤﺮ رادس وﻛﺬﻟﻚ ّﻳﺴﻤﻰ ﻣﺮﺳﺎﻫﺎ ﻣﺮﺳﻰ رادس" (ج 2، ص 693). ﺛﻢ إﻧﻪ رﺳﻢ ﻟﻮﺣﺔ ﻣﻤﺘﺎزة ﻋﻦ ﻃﻮﺑﻮﻏﺮاﻓﻴﺔ اﻷراﺿﻲ واﻟﻤﺮﺗﻔﻌﺎت ُاﻟﻤﺤﻴﻄﺔ ﺑﺘﻮﻧﺲ، وذﻟﻚ ﺣﺴﺐ ﻣﺎ ﻳﻮاﺟﻪ أﺑﻮاﺑﻬﺎ اﻟﺨﻤﺴﺔ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﻌﻬﺪ، ﻓﻨﻘﺮأ : "وﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ ﺳﻔﺢ ﺟﺒﻞ ﻳﻌﺮف ﺑﺠﺒﻞ ّأم ﻋﻤﺮو، وﻳﺪور ﺑﻤﺪﻳﻨﺘﻬﺎ ﺧﻨﺪق ﺣﺼﻴﻦ، وﻟﻬﺎ ﺧﻤﺴﺔ أﺑﻮاب: ﺑﺎب اﻟﺠﺰﻳﺮة ﻗﺒﻠﻲ، ﻳُﻨﺴﺐ إﻟﻰ ﺟﺰﻳﺮة ﺷﺮﻳﻚ وﻳﺨﺮج ﻣﻨﻪ إﻟﻰ اﻟﻘﻴﺮوان، وﻳﻘﺎﺑﻠﻪ اﻟﺠﺒﻞ اﻟﻤﻌﺮوف ﺑﺠﺒﻞ اﻟﺘﻮﺑﺔ، وﻫﻮ ﺟﺒﻞ ﻋﺎل ﻻ ﻳُﻨﺒﺖ ﺷﻴﺌﺎ، ﻓﻲ أﻋﻼه ﻗﺼﺮ ّﻣﺒﻨﻲ ﻣﺸﺮف ﻋﻠﻰ اﻟﺒﺤﺮ، وﺑﺸﺮﻗﻲ ﻫﺬا اﻟﻘﺼﺮ ﻏﺎر ﻣﻨﺤﻨﻲ اﻟﺒﺎب ّﻳﺴﻤﻰ اﻟﻤﻌﺸﻮق، وﺑﺎﻟﻐﺮﺑﻲ ﻣﻨﻪ ﻋﻴﻦ ﻣﺎء، وﺑﻐﺮﺑﻲ ﻫﺬا اﻟﺠﺒﻞ ﺟﺒﻞ ﻳﻌﺮف ﺑﺠﺒﻞ اﻟﺼﻴﺎدة، ﻓﻴﻪ ﻗﺮى ﻛﺜﻴﺮة اﻟﺰﻳﺘﻮن واﻟﺜﻤﺎر واﻟﻤﺰارع، وﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺠﺒﻞ ﺳﺒﻌﺔ ﻣﻮاﺟﻞ ﻟﻠﻤﺎء أﻗﺒﺎء ﻋﻠﻰ ﻏﺮار واﺣﺪ، وﺑﻐﺮﺑﻲ ﻫﺬا اﻟﺠﺒﻞ أﻳﻀﺎ أﺷﺮاف وﻣﺰارع ّﻣﺘﺼﻠﺔ ﺑﻤﻮﺿﻊ ﻳﻌﺮف ﺑﺎﻟﻤﻠﻌﺐ، ﻓﻴﻪ ﻗﺼﺮ ﻟﺒﻨﻲ اﻷﻏﻠﺐ ﻗﺪ ُﻏ ِﺮس ﺑﺠﻤﻴﻊ اﻟﺜﻤﺎر وأﺻﻨﺎف اﻟﺮﻳﺎﺣﻴﻦ. وﺑﺸﺮﻗﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻤﻴﻨﻰ واﻟﺒﺤﻴﺮة ّاﻟﺘﻲ ذﻛﺮﻧﺎﻫﺎ وﺳﺒﺨﺔ، وﺑﺸﺮﻗﻴﻬﺎ أﻳﻀﺎ ﺑﺎب ﻗﺮﻃﺎﺟﻨﺔ دوﻧﻪ داﺧﻞ اﻟﺨﻨﺪق ﺑﺴﺎﺗﻴﻦ ﻛﺜﻴﺮة وآﺑﺎر ﺑﺴﻮان ﺗﻌﺮف ﺳﻮاﻧﻲ اﻟﻤﺮج. وﺑﺎب اﻟﺴﻘﺎﺋﻴﻦ ﺟﻮﻓﻲ ﻧﺴﺐ إﻟﻰ اﻟﺴﻘﺎﺋﻴﻦ ﻷنّ ﺑﺌﺮا ﺗﻌﺮف ﺑﺒﺌﺮ أﺑﻲ اﻟﻘﻔﺎر ﺗﻘﺎﺑﻠﻪ، وﻫﻲ ﺑﺌﺮ ﻛﺒﻴﺮة ﻋﺰﻳﺰة ﻋﺬﺑﺔ اﻟﻤﺎﺋﺔ ﻧﻤﻴﺮة، وﻫﻨﺎك ﻗﺼﻮر ﻟﺒﻨﻲ اﻷﻏﻠﺐ وﺑﺴﺎﺗﻴﻦ ﻓﻴﻬﺎ أﺻﻨﺎف اﻟﺜﻤﺎر واﻟﺮﻳﺎﺣﻴﻦ، ّوﻳﺘﺼﻞ ﺑﻬﺎ ﺟﺒﻞ أﺟﺮد ﻳﻘﺎل ﻟﻪ ﺟﺒﻞ ﺧﻔﺎﺟﺔ ﻓﻲ أﻋﻼه آﺛﺎر ﺑﻨﻴﺎن. وﺑﺎب أرﻃﺔ ﻏﺮﺑﻲ وﺗﺠﺎوره ﻣﻘﺒﺮة ﺗُﻌﺮف ﺑﻤﻘﺒﺮة ﺳﻮق اﻷﺣﺪ، ودون اﻟﺒﺎب ﻣﻦ داﺧﻞ اﻟﺨﻨﺪق ﻏﺪﻳﺮ ﻛﺒﻴﺮ ﻳﻌﺮف ّاﻟﻔﺤﺎﻣﻴﻦ، ورﺑﺾ اﻟﻤﺮﺿﻰ ﺧﺎرج ﻋﻦ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ. وﺑﻘﺒﻠﻲ رﺑﺾ اﻟﻤﺮﺿﻰ ﻣﻼﺣﺔ ﻛﺒﻴﺮة ﻣﻨﻬﺎ ﻣﻠﺤﻬﻢ وﻣﻠﺢ ﻣﻦ ﻳﺠﺎورﻫﻢ" (ج 2، ص 697-696).

ﻛﻤﺎ ﺗﻮﻗّﻒ اﻟﺒﻜﺮي ﻋﻨﺪ أﻫﻢ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﻌﻤﻮﻣﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﺪﻳﻨﺔ وﺧﺼﻮﺻﻴﺔ اﻟﺪور ﺑﻬﺎ، ﻓﺬﻛﺮ : "وﺟﺎﻣﻊ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ رﻓﻴﻊ اﻟﺒﻨﺎء ﻣﻄﻞّ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﺤﺮ ﻳﻨﻈﺮ اﻟﺠﺎﻟﺲ ﻓﻴﻪ إﻟﻰ ﺟﻤﻴﻊ ﺟﻮارﻳﻪ، وﻳﺮﻗﻰ إﻟﻰ اﻟﺠﺎﻣﻊ ﻣﻦ ﺟﻬﺔ اﻟﺸﺮق ﻋﻠﻰ اﺛﻨﻲ ﻋﺸﺮة درﺟﺔ، وﺑﻬﺎ أﺳﻮاق ﻛﺜﻴﺮة وﻣﺘﺎﺟﺮ ﻋﺠﻴﺒﺔ. وﺑﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺧﻤﺴﺔ ﻋﺸﺮ ّﺣﻤﺎﻣﺎ وﻓﻨﺎدق ﻛﺜﻴﺮة رﻓﻴﻌﺔ. وﻋﻀﺎدات أﺑﻮاب دور ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ّﻛﻠﻬﺎ رﺧﺎم ﺑﺪﻳﻊ ﻟﻮﺣﺎن ﻗﺎﺋﻤﺎن وﺛﺎﻟﺚ ﻣﻌﺘﺮض ﻋﻠﻴﻬﻤﺎ ﻣﻜﺎن اﻟﻌﺘﺒﺔ. وﻣﻦ أﻣﺜﺎﻟﻬﻢ : دور ﺗﻮﻧﺲ أﺑﻮاﺑﻬﺎ رﺧﺎم وداﺧﻠﻬﺎ ﺳﺨﺎم" (ج 2، ص 697). ّوﺗﻌﺮض أﻳﻀﺎ إﻟﻰ اﻻﻧﺘﺎج اﻟﺤﺮﻓﻲ ﺑﺎﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺑﻘﻮﻟﻪ : "وﺗﺼﻨﻊ ﺑﺘﻮﻧﺲ آﻧﻴﺔ ﻟﻠﻤﺎء ﻣﻦ اﻟﺨﺰف ﺗﻌﺮف ﺑﺎﻟﺮﻳﺤﻴﺔ ﺷﺪﻳﺪة اﻟﺒﻴﺎض ﻓﻲ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﺮﻗّﺔ ﺗﻜﺎد ّﺗﺸﻒ، ﻟﻴﺲ ﻳﻌﻠﻢ ﻟﻬﺎ ﻧﻈﻴﺮ ﻓﻲ ﺟﻤﻴﻊ اﻷﻗﻄﺎر ّوﻋﺎﻣﺔ اﻷﻣﺼﺎر " (ج 2، ص 698)، ﻛﻤﺎ أﻃﻨﺐ ﻓﻲ ﺗﻌﺪاد اﻻﻧﺘﺎج اﻟﻔﻼﺣﻲ اﻟﺬي ﺗُﻮﻓّﺮه أراﺿﻲ ﺗﻮﻧﺲ، ﻓﻘﺎل : "وﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﻦ أﺷﺮف ﻣﺪاﺋﻦ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ وأﻃﻴﺒﻬﺎ ﺛﻤﺮا وأﻧﻔﺴﻬﺎ ﻓﺎﻛﻬﺔ، ﻓﻤﻦ ذﻟﻚ اﻟﻠﻮز اﻟﻔﺮﻳﻚ ﻳﻔﺮك ﺑﻌﻀﻪ ﺑﻌﻀﺎ ﻣﻦ ّرﻗﺔ ﻗﺸﺮه وﻳﺤﺖّ ﺑﺎﻟﻴﺪ وأﻛﺜﺮه ّﺣﺒﺘﺎن ﻓﻲ ﻛﻞّ ﻟﻮزة ﻣﻊ ﻃﻴﺐ اﻟﻤﻀﻐﺔ وﻋﻈﻢ ّاﻟﺤﺒﺔ. ّواﻟﺮﻣﺎن اﻟﻀﻌﻴﻒ ﻻ ﻋﺠﻢ ّﻟﺤﺒﻪ ّاﻟﺒﺘﺔ ﻣﻊ ﺻﺪق اﻟﺤﻼوة وﻛﺜﺮة اﻟﻤﺎﺋﻴﺔ، واﻷﺗﺮج اﻟﺠﻠﻴﻞ ّاﻟﻄﻴﺐ اﻟﻄﻌﻢ اﻟﺬﻛﻲ اﻟﺮاﺋﺤﺔ اﻟﺒﺪﻳﻊ اﻟﻤﻨﻈﺮ، واﻟﺘﻴﻦ اﻟﺨﺎرﻣﻲ أﺳﻮد ﻛﺒﻴﺮ رﻗﻴﻖ اﻟﻘﺸﺮ ﻛﺜﻴﺮ اﻟﻌﺴﻞ ﻻ ﻳﻜﺎد ﻳﻮﺟﺪ ﻟﻪ ﺑﺰر، واﻟﺴﻔﺮﺟﻞ اﻟﻤﺘﻨﺎﻫﻲ ﻛﺒﺮا وﻃﻴﺒﺎ وﻋﻄﺮا، واﻟﻌﻨﺎب اﻟﺮﻓﻴﻊ ﻓﻲ ﻗﺪر اﻟﺠﻮز، واﻟﺒﺼﻞ اﻟﻘﻠﻮري ﻓﻲ ﺧﻠﻖ اﻷﺗﺮج ﻣﺴﺘﻄﻴﻞ ﺳﺎﺑﺮي اﻟﻘﺸﺮ ﺻﺎدق اﻟﺤﻼوة ﻛﺜﻴﺮ اﻟﻤﺎء" (ج 2، ص 698). واﻷﻛﻴﺪ أن ﻫﺬا اﻹﻧﺘﺎج – إﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻣﺪاﺧﻴﻞ اﻟﻤﻴﻨﺎء واﻟﺘﺠﺎرة – ﻛﺎن ﻳُﻮﻓّﺮ ﻣﺪاﺧﻴﻼ ﺟﺒﺎﺋﻴﺔ ﻣﻌﺘﺒﺮة ﻟﻠﺴﻠﻄﺔ اﻟﻤﺮﻛﺰﻳﺔ (ج 2، ص 691).

وﻣﻊ ذﻟﻚ ﻟﻢ ﻳﻔﺖ اﻟﺒﻜﺮي اﻹﺷﺎرة إﻟﻰ ّﺳﻜﺎن اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ّوﺗﻤﻴﺰﻫﻢ ﺑﺎﻟﻌﻠﻢ وﻧﺰﻋﺘﻬﻢ اﻟﺪاﺋﻤﺔ إﻟﻰ اﻻﻧﺘﻔﺎض ﻋﻠﻰ اﻟﺴﻠﻄﺔ، ﻓﻘﺎل : "وﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ دار ﻋﻠﻢ وﻓﻘﻪ وﻟﻲ ﻣﻨﻬﺎ ﻗﻀﺎء إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﺟﻤﺎﻋﺔ ﻛﺜﻴﺮة، وﻣﻊ ﻫﺬا اﻟﻔﻀﻞ ّاﻟﺬي ﻓﻴﻬﺎ ﻫﻲ ﻣﺨﺼﻮﺻﺔ ﺑﺎﻟﻘﻴﺎم ﻋﻠﻰ اﻷﻣﺮاء واﻟﺨﻼف ﻟﻠﻮﻻة، ﺧﺎﻟﻔﺖ ﻧﺤﻮ ﻋﺸﺮﻳﻦ ّﻣﺮة" (ج 2، ص 698).

174

ﻟﻜﻦ اﻟﻴﻌﻘﻮﺑﻲ، ت ﺑﻌﺪ 278 ﻫـ/891 م، ّﺗﻔﺮد ﻋﻨﻬﻢ ﺑﺰﻳﺎرﺗﻪ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ووﺻﻔﻪ إﻳﺎﻫﺎ ﻛﺸﺎﻫﺪ ﻋﻴﺎن، ﻟﺬﻟﻚ ﺟﺎءت ﻣﻌﻠﻮﻣﺎﺗﻪ أﻛﺜﺮ دﻗّﺔ، ﻓﺄﺷﺎر إﻟﻰ ﻣﻮﻗﻌﻬﺎ اﻟﺒﺤﺮي وإﻟﻰ وﺟﻮد ﻃﺮﻳﻖ ﻣﺒﺎﺷﺮ ﻳﺮﺑﻄﻬﺎ ﺑﺎﻟﻘﻴﺮوان وإﻟﻰ ﻛﻮﻧﻬﺎ ﻗﺎﻋﺪة ﻻﻧﻄﻼق اﻟﻤﺴﺎﺣﻠﺔ ﻧﺤﻮ اﻷﻧﺪﻟﺲ ُﻟﻤ ّﺪة ﻋﺸﺮة أﻳﺎم ﺣﺘﻰ ﻣﻴﻨﺎء ﺗَ َﻨﺲ (ص 353). ﻛﻤﺎ ذﻛﺮ أﻧﻬﺎ "ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻋﻈﻴﻤﺔ" ﺗﻮﺟﺪ ﺑﻬﺎ دار ﺻﻨﺎﻋﺔ (أي ﻟﺼﻨﺎﻋﺔ اﻟﺴﻔﻦ)، وأﻧﻪ ﻛﺎن ﺑﻬﺎ "ﺳﻮر ﻣﻦ ﻟﺒﻦ وﻃﻴﻦ وﻛﺎن ﺳﻮرﻫﺎ ﻣﻤﺎ ﻳﻠﻲ اﻟﺒﺤﺮ ﺑﺎﻟﺤﺠﺎرة"، ﻟﻜﻦ زﻳﺎدة اﻟﻠﻪ اﻷول ﻫﺪﻣﻪ ﺑﻌﺪ ﻓﺸﻞ ﺛﻮرة أﻫﻞ ﺗﻮﻧﺲ ﻋﻠﻴﻪ. وذﻛﺮ أﺧﻴﺮا اﻟﺒﻌﺾ ﻣﻦ أﻋﻼﻣﻬﺎ وﻫﻢ "ﺣﻤﺎد اﻟﺒﺮﺑﺮي ﻣﻮﻟﻰ ﻫﺎرون اﻟﺮﺷﻴﺪ وﻫﻮ ﺻﺎﺣﺐ اﻟﻴﻤﻦ"، و ﻛﻼّ ﻣﻦ ﻣﻨﺼﻮر اﻟﻄﻨﺒﺬي وﺣﺼﻴﻦ اﻟﺘﺠﻴﺒﻲ واﻟﻘﺮﻳﻊ اﻟﺒﻠﻮي اﻟﺬﻳﻦ ﺛﺎروا ﻋﻠﻰ زﻳﺎدة اﻟﻠﻪ اﻷول ﻟﻜﻨﻬﻢ ﺧﺴﺮوا (ص 348). -1 ا Ž ا ﺎŒ„ :

ﻓﻲ ﺳﻨﺔ 296 ﻫـ/909 م، أزال اﻟﻔﺎﻃﻤﻴﻮن ﺣﻜﻢ اﻷﻏﺎﻟﺒﺔ، ﻓﺸﻬﺪت إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﻓﻲ ﻋﻬﺪﻫﻢ ّﺗﺤﻮﻻت اﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ واﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ وﺛﻘﺎﻓﻴﺔ ﻋﻤﻴﻘﺔ. وﻛﺎﻧﺖ ﻟﻠﺴﻴﺎﺳﺔ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ ﻟﻠﻔﺎﻃﻤﻴﻴﻦ دورا ﻛﺒﻴﺮا ﻓﻲ ﺗﺪﻋﻴﻢ ﻣﻜﺎﻧﺔ اﻟﺸﺮﻳﻂ اﻟﺴﺎﺣﻠﻲ واﻟﻤﺪن اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ ﻛﺘﻮﻧﺲ. وﻧﺠﺪ ﻓﻲ ﺷﻬﺎدات ﺟﻐﺮاﻓﻴﻲ ﻫﺬه اﻟﺤﻘﺒﺔ ﺻﺪى ﻟﻬﺬه ّاﻟﺘﺤﻮﻻت. ﻟﻘﺪ أﻛّﺪ اﻹﺻﻄﺨﺮي، ت 332 ﻫـ/934 م، - اﻟﺬي ﻟﻢ ﻳﺰر إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ – ّﻣﺮة أﺧﺮى ﻋﻠﻰ أﻫﻤﻴﺔ ﻣﻮﻗﻊ ﺗﻮﻧﺲ، ﻓﻮﺻﻔﻬﺎ ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ "ﻣﺴﺎﻟﻚ اﻟﻤﻤﺎﻟﻚ" ﺑﺄﻧﻬﺎ "ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻛﺒﻴﺮة ﺧﺼﺒﺔ واﺳﻌﺔ اﻟﻤﻴﺎه واﻟﺰروع"، وﻫﻲ ﻛﺬﻟﻚ ﻣﺤﻄﺔ ﺑﺤﺮﻳﺔ ﻓﻲ ﻃﺮﻳﻖ ﻣﺴﺎﺣﻠﺔ ﻳﺮﺑﻂ اﻟﻤﻬﺪﻳﺔ ﺑﻄﺒﺮﻗﺔ ﻓﺘَ َﻨﺲ (ص 37)، وﻫﻲ اﻟﻤﻴﻨﺎء اﻟﻮﺣﻴﺪ اﻟﺬي ﻳُﻨﻄﻠﻖ ﻣﻨﻪ إﻟﻰ اﻷﻧﺪﻟﺲ (ص 38)،وﻳَﻨﻄﻠﻖ ﻣﻨﻬﺎ ﻃﺮﻳﻘﺎن ّﺑﺮﻳﺎن ﻳﺮﺑﻄﺎﻧﻬﺎ ﺑﺎﻟﻘﻴﺮوان ﻋﺒﺮ ﺛﻼث ﻣﺮاﺣﻞ وﺑﻄﺒﺮﻗﺔ ﻋﺒﺮ ﻋﺸﺮ ﻣﺮاﺣﻞ (ص 46).

وﺑﻌﺪ اﻹﺻﻄﺨﺮي ﺑﺴﻨﻮات، زار اﺑﻦ ﺣﻮﻗﻞ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، وذﻟﻚ ﺳﻨﺔ 334 ﻫـ/945 م، ﺛﻢ أﻋﻘﺒﻬﺎ ﺑﺰﻳﺎرة ﺛﺎﻧﻴﺔ ﺣﻮاﻟﻲ ﺳﻨﺔ 361 ﻫـ/972 م، ﻟﺬﻟﻚ وردت ُﻣﻌﻄﻴﺎﺗﻪ ﻋﻦ ﺗﻮﻧﺲ أﻛﺜﺮ ﻛﺜﺎﻓﺔ. أﻛّﺪ ﺻﺎﺣﺐ "ﺻﻮرة اﻷرض" ﻋﻠﻰ أﻫﻤﻴﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻛﺈﺣﺪى أﻫﻢ ﻣﺪن إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، وﻛﺈﺣﺪى ﻣﺤﻄﺎﺗﻬﺎ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ اﻟﺮﺋﻴﺴﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺎﺣﻠﺔ اﻹﻓﺮﻳﻘﻴﺔ وﻓﻲ اﻹﺑﺤﺎر ﻧﺤﻮ اﻷﻧﺪﻟﺲ (ص 61، 63)، ﻛﻤﺎ أﺷﺎر أﻳﻀﺎ إﻟﻰ اﻟﻄﺮﻳﻖ أو ّ"اﻟﺠﺎدة" اﻟﺘﻲ ﺗﺮﺑﻄﻬﺎ ﺑﻄﺒﺮﻗﺔ ﻋﺒﺮ ﺑﺎﺟﺔ (ص 74)، ﺛﻢ أﻃﻨﺐ ﻓﻲ وﺻﻒ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ، ﻓﺄﺷﺎر إﻟﻰ أﺻﻮﻟﻬﺎ وﻣﻴﺎﻫﻤﺎ وﺧﺼﻮﺑﺔ أراﺿﻴﻬﺎ ّوﺗﻨﻮع إﻧﺘﺎﺟﻬﺎ اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ واﻟﺤﻴﻮاﻧﻲ، وإﻟﻰ أﻫﻤﻴﺔ ﺟﻮارﻫﺎ ّﻟﻘﺮﻃﺎﺟﻨﺔ، ﺣﻴﺚ ﻗﺎل : "وﻫﻰ ﻗﺪﻳﻤﺔ أزﻟﻴّﺔ، ذات ﻣﻴﺎه ﺟﺎرﻳﺔ ﻗﻠﻴﻠﺔ واﻻﻧﺘﻔﺎع ﺑﻬﺎ ﻛﺜﻴﺮ، واﻟﻌﺎﺋﺪة اﻟﻰ أرﺑﺎﺑﻬﺎ ﺻﺎﻟﺤﺔ، وﻫﻰ ﺧﺼﺒﺔ ﻓﻲ ذاﺗﻬﺎ، ﻣﺘّﺴﻊ ﺑﻐﻼّ ﺗﻬﺎ، وﻳﻌﻤﻞ ﺑﻬﺎ ﻏﻀﺎر ﺣﺴﻦ اﻟﺼﺒﺎغ، وﺧﺰف ﺣﺴﻦ ﻛﺎﻟﻌﺮاﻗﻲ اﻟﻤﺠﻠﻮب، وﻛﺎن اﺳﻤﻬﺎ ﻓﻲ ﻗﺪﻳﻢ اﻟﺰﻣﺎن ﺗﺮﺷﻴﺶ، ّﻓﻠﻤﺎ أﺣﺪث ﻓﻴﻬﺎ اﻟﻤﺴﻠﻤﻮن اﻟﺒﻨﻴﺎن واﺳﺘﺤﺪﺛﻮا اﻟﺒﺴﺎﺗﻴﻦ واﻟﺤﻴﻄﺎن ّﺳﻤﻴﺖ ﺗﻮﻧﺲ. وﻫﻰ ﻣﺼﺎﻗﺒﺔ ﻟﻘﺮﻃﺎﺟﻨﺔ اﻟﻤﺸﻬﻮر أﻣﺮﻫﺎ ﺑﺎﻟﻄﻴﺐ وﻛﺜﺮة اﻟﻔﻮاﻛﻪ وﺣﺴﻨﻬﺎ وﺟﻮدة اﻟﺜﻤﺎر ّوﺻﺤﺔ اﻟﻬﻮاء واﺗّﺴﺎع اﻟﻐﻼّ ت. وﻣﻦ ﻏﻼّ ﺗﻬﺎ اﻟﻘﻄﻦ وﻳﺤﻤﻞ اﻟﻰ اﻟﻘﻴﺮوان ﻓﻴﻈﻬﺮ اﻻﻧﺘﻔﺎع ﺑﻪ، وﻛﺬﻟﻚ ّاﻟﻘﻨﺐ واﻟﻜﺮوﻳﺎء واﻟﻌﺼﻔﺮ واﻟﻌﺴﻞ واﻟﺴﻤﻦ واﻟﺤﺒﻮب واﻟﺰﻳﺖ، وﻛﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﻤﺎﺷﻴﺔ ّﻣﺨﺘﺼﺔ ﺑﻬﺎ" (ص 73).

وﻳﻌﺘﺒﺮ ﻛﺘﺎب "اﻟﻤﺴﺎﻟﻚ واﻟﻤﻤﺎﻟﻚ" ﻟﻠﺒﻜﺮي ﻣﻦ أﻫﻢ اﻟﻨﺼﻮص وأوﻓﺮﻫﺎ ﻣﻌﻄﻴﺎت ﺣﻮل ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ، ﻟﻜﻦ ﺗﺄرﻳﺨﻬﺎ ﻳﻄﺮح اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻹﺷﻜﺎﻟﻴﺎت. ﻓﺎﻟﺒﻜﺮي اﻟﻤﺘﻮﻓﻰ ﺳﻨﺔ 487 ﻫـ/1094 م، ﻟﻢ ﻳﺰر إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، وإﻧﻤﺎ ﻧﻘﻞ ﻋﻦ ﻣﺼﺎدر ﺳﺎﺑﻘﺔ ﻟﻪ ﻛﺎﺑﻦ اﻟﺠﺰار، ت ﺣﻮاﻟﻲ 360 ﻫـ/970 م، وﻣﺤﻤﺪ ﺑﻦ ﻳﻮﺳﻒ اﻟﻮراق، ت 363 ﻫـ/974 م، واﻋﺘﻤﺪ أﻳﻀﺎ ﺷﻬﺎدات ﻗﺮﻳﺒﺔ ﻣﻦ ﻋﺼﺮه، ﻟﻜﻦ ﻓﻲ اﻟﻌﻤﻮم ﻳﻤﻜﻦ اﻋﺘﺒﺎر ﻧﻘﻮل اﻟﺒﻜﺮي ﺷﻬﺎدة ﻋﻦ وﺿﻌﻴّﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﻌﺼﺮ اﻟﻔﺎﻃﻤﻲ. أﻛّﺪ اﻟﺒﻜﺮي ﻋﻠﻰ ﺗﻮاﺻﻞ ﻣﻜﺎﻧﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ ﺷﺒﻜﺔ اﻟﻄﺮﻗﺎت اﻹﻓﺮﻳﻘﻴﺔ، ّﻓﺤﺪد اﻟﻤﺴﺎﻓﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻔﺼﻠﻬﺎ ﻋﻦ اﻟﻘﻴﺮوان ﺑﻤﺎﺋﺔ ﻣﻴﻞ أو ﺛﻼث ﻣﺮاﺣﻞ، وأﺷﺎر إﻟﻰ وﺟﻮد ﻃﺮﻳﻘﻴﻦ ﻟﻠﺮﺑﻂ ﺑﻴﻨﻬﻤﺎ، اﻷول ﻋﺒﺮ ﻓﻨﺪق ﺷﻜﻞ وﻣﻨﺴﺘﻴﺮ ﻋﺜﻤﺎن، واﻟﺜﺎﻧﻲ ﻋﺒﺮ ﻣﻨﺰل ﺑﺎﺷﻮا واﻟﺪواﻣﻴﺲ (ج 2، ص 693، 704). ﻛﻤﺎ ّﺳﻤﻰ اﻟﺒﺤﺮ اﻟﻘﺮﻳﺐ ﻣﻨﻬﺎ "ﺑﺤﺮ ﺗﻮﻧﺲ" (ج 2، ص 675)، وﺑﻴّﻦ ﻣﻮﻗﻌﻬﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﻄﺮﻳﻖ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﻠﻜﻬﺎ اﻟﺴﻔﻦ ﺟﻨﻮب اﻟﻤﺘﻮﺳﻂ ﻣﻦ ﺳﺒﺘﺔ إﻟﻰ اﻹﺳﻜﻨﺪرﻳﺔ (ج 2، ص 721، 759). ّوﺗﻮﺳﻊ ﻓﻲ وﺻﻒ ﺑﺤﻴﺮة ﺗﻮﻧﺲ واﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﺒﺤﺮﻳﺔ ُاﻟﻤﺘّﺼﻠﺔ ﺑﻬﺎ، ﻓﻘﺎل : "وﺑﺸﺮﻗﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﺤﻴﺮة ﻛﺒﻴﺮة دورﻫﺎ أرﺑﻌﺔ وﻋﺸﺮون ﻣﻴﻼ ﻓﻲ وﺳﻄﻬﺎ ﺟﺰﻳﺮة ّﺗﺴﻤﻰ ﺷﻜﻠﺔ ﻣﻘﺪار ﻣﻴﻠﻴﻦ ﺗﻨﺒﺖ اﻟﻜﻠﺦ، وﺑﻬﺎ آﺛﺎر ﻗﺼﺮ ﺧﺮب، ﻓﺼﺎرت دار ﺻﻨﺎﻋﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﺘّﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﻤﻴﻨﻰ واﻟﻤﻴﻨﻰ ﻣﺘّﺼﻞ ﺑﺎﻟﺒﺤﻴﺮة واﻟﺒﺤﻴﺮة ﻣﺘّﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﺒﺤﺮ. وﻋﻠﻰ ﺷﺎﻃﺊ اﻟﻤﻴﻨﻰ ﻣﺴﺠﺪ ﻳﻌﺮف ﺑﻤﺴﺠﺪ ﻋﺒﺪ اﻟﻠﻪ، وﺑﻘﺒﻠﻲ اﻟﻤﻴﻨﻰ ﻗﺼﺮ ّﻣﺒﻨﻲ ﺑﺎﻟﺤﺠﺎرة ﻣﺘﻘﻦ اﻟﺒﻨﺎء، وﻓﻲ اﻟﺠﻮف ﻣﻨﻪ ﺣﺎﺋﻂ ﺻﺨﺮ، وﻫﺬا اﻟﻘﺼﺮ ﻳُﻌﺮف ﺑﻘﺼﺮ اﻟﺴﻠﺴﻠﺔ.

164 ƒ‚ ¶‘  ا¸¥ﺎس: ƒادر •ﺎ’ ‡ ¥°ل ﺎدة ا ¹­ا ‡ أ€Ž ا ‘ﺎˆ„ ( ¦ اºداب وا ƒم ا·ﺎ ﺎ ­وان)

ﻟﻢ ﻳﻜﻦ ﻗﺮار ّاﻟﻤﻮﺣﺪﻳﻦ اﺗّﺨﺎذ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻋﺎﺻﻤﺔ ﻟﻬﻢ ﺑﺈﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﻗﺮارا اﻋﺘﺒﺎﻃﻴﺎ، ﻓﺈﻟﻰ ﺟﺎﻧﺐ اﺳﺘﺠﺎﺑﺔ ﻣﻮﻗﻊ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻟﻼﺳﺘﺮاﺗﻴﺠﻴﺔ اﻟﻌﺴﻜﺮﻳﺔ ّﻟﺤﻜﺎم ﻣﺮاﻛﺶ، ﻓﺈن ّﺗﻄﻮرﻫﺎ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ ﻛﺎن ﻳُﺆﻫﻠﻬﺎ ﻟﺘﻘﻠّﺪ ﻫﺬه اﻟﻮﻇﻴﻔﺔ، وﻫﻮ ﻣﺎ ﻳﻈﻬﺮ ﻓﻲ وﺻﻒ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﻴﻦ اﻟﻤﺴﻠﻤﻴﻦ ﻟﻬﺎ ﺧﻼل اﻟﺤﻘﺒﺔ اﻟﻔﺎﺻﻠﺔ ﺑﻴﻦ ﺗﺄﺳﻴﺴﻬﺎ وﺳﻨﺔ اﻷﺧﻤﺎس (555 ﻫـ/1160 م) أي ﺳﻨﺔ اﺧﻀﺎع اﻟﻤﻮﺣﺪﻳﻦ ﻹﻓﺮﻳﻘﻴﺔ. ّوﻣﻤﺎ ّﻳﺪل ﻋﻠﻰ رﺟﺎﺣﺔ رأي ّاﻟﻤﻮﺣﺪﻳﻦ ﻫﻮ ﺗﻮاﺻﻞ وﻇﻴﻔﺔ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ ﻟﺘﻮﻧﺲ ﺣﺘﻰ اﻵن. -1 ا Ž ا¸‰‘„ :

ﻳﺘّﻔﻖ اﻟﻤﺆرﺧﻮن ﻋﻠﻰ ﺗﺄﺳﻴﺲ ّﺣﺴﺎن ﺑﻦ اﻟﻨﻌﻤﺎن ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺣﻮاﻟﻲ ﺳﻨﺔ 79 ﻫـ/698 م، وذﻟﻚ ﺑﻌﺪ اﻻﺧﻀﺎع اﻟﻨﻬﺎﺋﻲ ﻟﻘﺮﻃﺎج واﻟﻘﻀﺎء ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻘﺎوﻣﺔ اﻟﺒﺮﺑﺮﻳﺔ ﺑﺰﻋﺎﻣﺔ اﻟﻜﺎﻫﻨﺔ. ﻟﻘﺪ ﺿﻤﻦ ّﺣﺴﺎن ﻟﺘﻮﻧﺲ ﻣﻨﺬ ﺗﺄﺳﻴﺴﻬﺎ ُﻣ ّﻘﻮﻣﺎت ّاﻟﻨﻤﻮ واﻟﺘﻮاﺻﻞ، ّﻓﻌﻤﺮﻫﺎ ﺑﺎﻟﻌﺮب واﻟﺒﺮﺑﺮ واﻷﻗﺒﺎط، وأﺣﺪث ﺑﻬﺎ دارا ﻟﺼﻨﺎﻋﺔ اﻟﺴﻔﻦ وﻫﻴّﺄ ﻣﻴﻨﺎءﻫﺎ ﺑﻌﺪ رﺑﻄﻪ ﺑﺤﻠﻖ اﻟﻮادي، ّوﺣﺼﻦ اﻟﺴﺎﺣﻞ اﻟﻘﺮﻳﺐ ﻣﻨﻬﺎ ﺣﺘﻰ أﺻﺒﺤﺖ ﻗﺎﻋﺪة ﺑﺤﺮﻳﺔ ﻷﺳﻄﻮل ﻋﺮﺑﻲ ّﻓﺘﻲ، ﺳﻌﻰ ﻟﻐﺰو ﺟﺰر اﻟﻤﺘﻮﺳﻂ وﺟﻨﻮب أوروﺑﺎ. وزادت اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻄﻮرا ﻓﻲ ﻋﻬﺪ اﻟﻮﻻة اﻷﻣﻮﻳﻴﻦ ﺑﻌﺪ أن أﺳﺲ اﻟﻮاﻟﻲ ﻋﺒﻴﺪ اﻟﻠﻪ ﺑﻦ اﻟﺤﺒﺤﺎب اﻟﻤﺴﺠﺪ اﻟﺠﺎﻣﺢ ﺑﻬﺎ ﺣﻮاﻟﻲ ﺳﻨﺔ 114 ﻫـ/732 م، وﻫﻮ اﻟﺬي ﺳﻴُﺪﻋﻰ ﻻﺣﻘﺎ ﺟﺎﻣﻊ اﻟﺰﻳﺘﻮﻧﺔ، وﺟﻌﻠﻮﻫﺎ ﻋﺎﺻﻤﺔ ﻛﻮرة (وﻻﻳﺔ). ﺛﻢ زادت ّﺗﻄﻮرا ﻓﻲ ﻋﻬﺪ اﻟﻮﻻة اﻟﻌﺒﺎﺳﻴﻮن ﺣﺘﻰ أﺻﺒﺤﺖ ﺗُﻨﻌﺖ ﺑﺈﺣﺪى اﻟﻘﻴﺮواﻧﻴﻦ، ﻛﻤﺎ ُﺣ ّﻮﻟﺖ إﻟﻰ إﺣﺪى أﻫﻢ ﺛﻜﻨﺎت اﻟﺠﻨﺪ اﻟﻘﺎدم ﻣﻦ اﻟﻤﺸﺮق ﻟﺘﺼﺒﺢ ﻓﻲ اﻵن ﻧﻔﺴﻪ ﻣﺮﻛﺰا ﻟﻼﻧﺘﻔﺎض ﻋﻠﻰ اﻟﺴﻠﻄﺔ اﻟﻤﺮﻛﺰﻳﺔ ﺑﺎﻟﻘﻴﺮوان، ﻛﻠّﻤﺎ ﺳﻨﺤﺖ اﻟﻔﺮﺻﺔ ﺑﺬﻟﻚ.

ﺗﻮاﺻﻠﺖ ﻫﺬه اﻟﻤﻜﺎﻧﺔ ُاﻟﻤﻤﻴّﺰة ﻟﺘﻮﻧﺲ ﺑﺨﺎرﻃﺔ إﻓﺮﻳﻘﻴﺔ ﻓﻲ اﻟﻌﻬﺪ اﻷﻏﻠﺒﻲ، ﻓﻔﻲ ﻫﺬا اﻟﻌﻬﺪ أﺣﺪث اﻷﻣﺮاء اﻷﻏﺎﻟﺒﺔ ﺑﺘﻮﻧﺲ ﻗﺼﻮرا وﺑﺴﺎﺗﻴﻦ، وأﻋﺎدوا ﺑﻨﺎء اﻟﻤﺴﺠﺪ اﻟﺠﺎﻣﻊ ﺑﻬﺎ، وﻧﻘﻠﻮا إﻟﻴﻬﺎ ّﻣﻘﺮ ﺣﻜﻤﻬﻢ ُﻟﻤ ّﺪة وﺟﻴﺰة ﺑﻤﺒﺎدرة ﻣﻦ إﺑﺮاﻫﻴﻢ اﻟﺜﺎﻧﻲ. وﻓﻲ اﻟﻌﻬﺪ ﺳﺘﻈﻬﺮ أوﻟﻰ اﻟﻨﺼﻮص اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﺔ ﻋﻦ ﻫﺬه اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ، واﻟﺘﻲ أﻛّﺪت – ﻛﻞّ واﺣﺪة ﺑﻄﺮﻳﻘﺘﻬﺎ – ﻋﻠﻰ أﻫﻤﻴّﺔ ﻣﻮﻗﻊ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻓﻲ ﺧﺎرﻃﺔ اﻟﻄﺮﻗﺎت اﻟﺒﺮﻳّﺔ واﻟﺒﺤﺮﻳﺔ، وأﻫﻤﻴﺔ ﻣﻌﺎﻟﻤﻬﺎ اﻟﺮﺳﻤﻴﺔ ّوﺗﻄﻮر ﻧﺴﻴﺠﻬﺎ اﻟﺤﻀﺮي ّوﺗﻨﻮع ّﺳﻜﺎﻧﻬﺎ وﺣﺮﻛﻴّﺔ أﻧﺸﻄﺘﻬﺎ اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ.

ﻳﻌﻮد أﻗﺪم ﻧﺺ ﺟﻐﺮاﻓﻲ ﻋﻦ ﺗﻮﻧﺲ إﻟﻰ اﻟﺨﻮارزﻣﻲ، ت ﺑﻌﺪ 232 ﻫـ/847 م، ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ "ﺻﻮرة اﻷرض"، ﺣﻴﺚ وﺟﺪ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﻦ اﻷﻫﻤﻴﺔ ﻣﺎ ﺟﻌﻠﻪ ﻳُﺜﺒﺘﻬﺎ آﻧﺬاك ﻓﻲ ﺟﺪاوﻟﻪ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﺔ، ﻣﺘﻮﺳﻄﺔ ﺑﻴﻦ ﻃﺮاﺑﻠﺲ اﻟﻤﻐﺮب وﺗﺎﻫﺮت وﻣﻜﺘﻔﻴﺎ ﺑﺘﺤﺪﻳﺪ إﺣﺪاﺛﻴﺎﺗﻬﺎ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﺔ (ص 17). أﻣﺎ أوﻟﻰ اﻟﻤﻌﻄﻴﺎت ُاﻟﻤ ّﻔﺼﻠﺔ ﻋﻦ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻓﻨﺠﺪﻫﺎ ﻋﻨﺪ اﺑﻦ ﺧﺮداذﺑﻪ، ت ﺑﻌﺪ 272 ﻫـ/882 م، ﻓﻲ ﻛﺘﺎﺑﻪ "اﻟﻤﺴﺎﻟﻚ واﻟﻤﻤﺎﻟﻚ"، اﻟﺬي ﻛﺘﺐ ﺑﺒﻐﺪاد ﻓﻲ ﻋﻬﺪ اﻟﺨﻠﻴﻔﺔ اﻟﻤﺄﻣﻮن اﻟﻌﺒﺎﺳﻲ، واﻟﺬي ﻛﺎن ُﻣﻄّﻠﻌﺎ ﻋﻠﻰ أﺧﺒﺎر اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ ﺷﺨﺼﻴﻦ "ﻣﻦ ﻛﻮرة ﺗﻮﻧﺲ ﺑﺎﻟﻤﻐﺮب"، ﻳُﺪﻋﻴﺎن : أﺑﻮ ﺑﻜﺮ ﺑﻦ ﻋﻤﺮ اﻟﻘﺮﺷﻲ وﻋﺒﺪ اﻟﻠﻪ ﺑﻦ أﺑﻰ ﻃﺎﻟﺐ اﻟﻘﺮﺷﻲ (ص 114). ﺗﻈﻬﺮ ﺗﻮﻧﺲ ﻟﺪى اﺑﻦ ﺧﺮداذﺑﻪ – وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻟﺪى اﻟﺒﻼط اﻟﻌﺒﺎﺳﻲ - ﻣﺤﻄﺔ أﺳﺎﺳﻴﺔ ﻓﻲ ﺷﺒﻜﺔ اﻟﻄﺮﻗﺎت، ﻓﻬﻲ ﻋﻠﻰ ﺳﺎﺣﻞ اﻟﺒﺤﺮ وﻳُﺮﻛﺐ ﻣﻨﻬﺎ إﻟﻰ اﻷﻧﺪﻟﺲ ُﻣ ّﻘﺪرا اﻟﻤﺴﺎﻓﺔ ﺑﻴﻨﻬﻤﺎ ﺑﺴﺘّﺔ ﻓﺮاﺳﺦ (ﻛﺬا)، ﻛﻤﺎ ّﻗﺪر اﻟﻤﺴﺎﻓﺔ اﻟﻔﺎﺻﻠﺔ ﺑﻴﻦ ﺗﻮﻧﺲ واﻟﻘﻴﺮوان ﺑﻤﺮﺣﻠﺘﻴﻦ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﻐﺎل. وﻫﻲ أﻳﻀﺎ ﻣﺪﻳﻨﺔ ُﻣ ّﺴﻮرة ﻓﻲ ﻋﻬﺪه ذاﻛﺮا أن ُﻣﺤﻴﻂ ﺳﻮرﻫﺎ ﻳﺒﻠﻎ 21.000 ذراع (ﺣﻮاﻟﻲ 9 ﻛﻢ) وﻫﻮ رﻗﻢ ﻣﺒﺎﻟﻎ ﻓﻴﻪ. ﻟﻜﻨﻪ أﺧﻄﺄ ﻋﻨﺪﻣﺎ اﻋﺘﺒﺮ أن اﻻﺳﻢ اﻟﻘﺪﻳﻢ ﻟﺘﻮﻧﺲ ﻫﻮ ﻗﺮﻃﺎﺟﻨﺔ (ص 87).

ﻇﻞّ ﻧﺺ اﺑﻦ ﺧﺮداذﺑﻪ ﻣﺮﺟﻌﺎ ﻟﻠﺠﻐﺮاﻓﻴﻴﻦ اﻟﻌﺒﺎﺳﻴﻴﻦ، ﻓﻨﻘﻠﻮا ﻋﻨﻪ ﺣﺮﻓﻴﺎ ﻣﺜﻞ اﺑﻦ اﻟﻔﻘﻴﻪ، ت ﺑﻌﺪ 290 ﻫـ/903 م، ﻓﻲ "ﻛﺘﺎب اﻟﺒﻠﺪان" (ص 132). ﻛﻤﺎ ﻟﻢ ﻳﻀﻒ ﺑﻘﻴﺔ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﻴﻦ اﻟﻌﺒﺎﺳﻴﻴﻦ ﺷﻴﺌﺎ ﺑﺎﺳﺘﺜﻨﺎء ﻗﺪاﻣﺔ ﺑﻦ ﺟﻌﻔﺮ، ت 320 ﻫـ/931 م، اﻟﺬي اﻛﺘﻔﻰ ﺑﺎﻟﻘﻮل أن ﺟﺰﻳﺮة ﺳﺮداﻧﻴﺔ ﺗﻘﻊ ﻗُﺒﺎﻟﺔ "ﺑﻼد ﺗﻮﻧﺲ" (ص 147).

154

وﻻ ﺷﻚ أﻳﻀﺎ أن اﻟﻤﺴﺆول اﻟﺴﺎﻣﻲ اﻷول ﻋﻦ ﺷﺆون اﻟﺘﺮاث، ﻗﺪ أدرك أﻳﻀﺎ ﺧﻼل ﺗﻮﻟﻴﻪ اﻟﺤﻜﻢ ﻣﺪى ﻓﺪاﺣﺔ اﻟﻘﺼﻮر اﻟﻤﻼﺣﻆ ﻓﻲ اﻟﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﻤﻴﺎدﻳﻦ ﻛﺎﻟﺘﻜﻮﻳﻦ ﻣﺜﻼ ﻓﻲ ﻣﻬﻦ اﻟﺘﺮاث وﻏﻴﺮﻫﺎ، ﻣﻤﺎ ﺗﺮﺗﺐ ﻋﻨﻪ ﺑﺎﻟﻄﺒﻊ ﻗﺼﻮر اﻷﺳﻼك اﻟﻤﺨﺘﺼﺔ اﻟﻤﺘﺎﺣﺔ ﻣﻴﺪاﻧﻴﺎ وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺗﺮدي أو ﺗﻌﻄﻴﻞ أﻋﻤﺎل اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻟﺘﺮﻣﻴﻢ واﻟﺘﺜﻤﻴﻦ.

وﺧﻼﺻﺔ اﻟﻘﻮل وﺟﻮاﺑﺎ ﻋﻠﻰ اﻷﺳﺌﻠﺔ اﻟﺘﻲ ﻃﺮﺣﻨﺎﻫﺎ ﻓﻲ اﻷول وﺗﺒﻌﺎ ﻟﻤﺎ ﺳﺒﻖ، ﻳﻤﻜﻦ اﻟﺠﺰم ﺑﺄن ﺗﺜﻤﻴﻦ اﻟﺘﺮاث ﻟﻴﺲ ﺑﺎﻷﻣﺮ اﻟﻬﻴﻦ، وﻫﻮ ﻳﺸﻜﻞ ﻓﻲ ﺣﺪ ذاﺗﻪ ﻋﺎﻣﻼ ﻣﻬﻤﺎ ﻣﻦ ﻋﻮاﻣﻞ اﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﺸﺎﻣﻠﺔ واﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﺠﻬﻮﻳﺔ ﺑﻮﺟﻪ ﺧﺎص، اﻗﺘﺼﺎدﻳﺎ واﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺎ وﻋﻠﻤﻴﺎ وﺛﻘﺎﻓﻴﺎ. وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻓﻬﻮ ﻓﻲ ﺣﺎﺟﺔ ﻟﺠﻬﺎز ﺳﻴﺎﺳﻲ وإداري ﻣﺘﺴﻊ اﻟﻤﺸﻤﻮﻻت واﻟﻮﻇﺎﺋﻒ ﻣﻦ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﻮزارة أو ﻋﻠﻰ اﻷﻗﻞ ﻛﺘﺎﺑﺔ دوﻟﺔ. ذﻟﻚ اﻟﺠﻬﺎز اﻟﺬي ﻟﻄﺎﻟﻤﺎ اﻧﺘﻈﺮﻧﺎه وﻧﺸﺮﻧﺎ ﻓﻲ ﺷﺄﻧﻪ اﻟﻤﻘﺎﻻت و أﺧﻴﺮﻫﺎ اﻟﻨﺪاء اﻟﺬي أوردﻧﺎه ﻓﻲ ﺻﺤﻴﻔﺘﻲ اﻟﻤﻐﺮب (21 أﻓﺮﻳﻞ 2018) و La presse (25 أﻓﺮﻳﻞ 2018) و اﻟﺬي ﺗﻮﺟﻬﻨﺎ ﺑﻪ ﻟﻠﺮؤﺳﺎء اﻟﺜﻼث (اﻟﺪوﻟﺔ و اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ و ﻣﺠﻠﺲ اﻟﻨﻮاب). وﻣﻬﻤﺎ ﻳﻜﻦ ﻣﻦ أﻣﺮ إن أﺣﺪﺛﺖ وزارة أو ﻛﺘﺎﺑﺔ دوﻟﺔ ﺧﺎﺻﺔ ﺑﺎﻟﻤﻤﺘﻠﻜﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﻛﻤﺎ ﻫﻮ اﻟﺸﺄن ﻓﻲ اﻟﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ اﻟﺒﻠﺪان وﻓﻲ ﻣﻘﺪﻣﺘﻬﺎ ﺟﺎرﺗﻨﺎ اﻟﺸﻤﺎﻟﻴﺔ إﻳﻄﺎﻟﻴﺎ أم ﻟﻢ ﺗﺤﺪث، ﻓﺈن اﻟﻘﻄﺎع ﺑﺄﻛﻤﻠﻪ ﻻ ﻳﻘﺪر ﻋﻠﻰ ﻣﺰﻳﺪ اﻻﻧﺘﻈﺎر ﻻﺳﻴﻤﺎ اﻟﻤﺪن اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ وﻳﺘﻄﻠﺐ ﺗﺪﺧﻼ ﺳﺮﻳﻌﺎ وﺑﻮﺟﻪ ﺧﺎص إﺻﺪار أﻣﺜﻠﺔ اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻹﺣﻴﺎء اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ اﻟﺬﻛﺮ ﻛﻤﻨﻄﻠﻖ ﻷي اﺳﺘﺮاﺗﻴﺠﻴﺔ ﺗﺴﺘﻬﺪف اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻰ ذﻟﻚ اﻟﻤﻮروث وﻋﻠﻰ إﺣﻴﺎﺋﻪ وﺗﺜﻤﻴﻨﻪ وﺗﻮﻇﻴﻔﻪ ﻷﻏﺮاض ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ ﺑﺪون ﺷﻚ ﺑﻞ وﻛﺬﻟﻚ ﺳﻴﺎﺣﻴﺔ وﺗﻨﻤﻮﻳﺔ ﺷﺎﻣﻠﺔ.

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ﻛﻤﺎ ﺗﻮﻗﻒ اﻟﻌﻤﻞ اﻹﺻﻼﺣﻲ اﻟﺮاﺋﺪ واﻟﻤﺠﺪد اﻟﺬي ﺷﺮع ﻓﻴﻪ ﺑﺪاﻳﺔ ﻣﻦ أواﺋﻞ اﻟﺘﺴﻌﻴﻨﺎت (ﻋﻠﻰ ﺳﺒﻴﻞ اﻟﻤﺜﺎل إﻋﺎدة ﻫﻴﻜﻠﺔ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث (1993) وإﺻﺪار ﻣﺠﻠﺔ إﺣﻴﺎء اﻟﺘﺮاث اﻷﺛﺮي واﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ واﻟﻔﻨﻮن اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ (1994)) ﻣﻦ أﻣﺜﺎل اﻋﺘﻤﺎد اﻟﻼﻣﺮﻛﺰﻳﺔ اﻟﺠﻬﻮﻳﺔ واﻟﻤﺤﻠﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻃﺎﻟﻤﺎ ﻧﺎدى ﺑﻬﺎ أﻫﻞ اﻻﺧﺘﺼﺎص وﻛﺬﻟﻚ أﻋﻤﺎل اﻟﺸﺮاﻛﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﻘﻄﺎع اﻟﻌﺎم واﻟﻘﻄﺎع اﻟﺨﺎص. وﺑﻔﻘﺪان أي ﺗﺮاﺗﻴﺐ ﻗﺎﻧﻮﻧﻴﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﻓﺎﻋﻠﺔ ﺑﻘﻴﺖ ﻫﺬه اﻟﻤﺸﺎرﻳﻊ ﺣﺒﺮا ﻋﻠﻰ ورق. ﻛﻤﺎ ﺗﻌﻄﻞ ﻣﺸﺮوع ﺗﻤﻜﻴﻦ اﻟﺠﻤﺎﻋﺎت اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ ﻣﻦ آﻟﻴﺎت اﻟﺘﺪﺧﻞ اﻟﻤﺒﺎﺷﺮ واﻟﻤﺴﺆول ﻓﻲ ﺗﺮاث ﺟﻬﺎﺗﻬﺎ ﻻﺳﻴﻤﺎ اﻟﻤﺪن واﻷﺣﻴﺎء واﻟﻘﺮى ذات اﻟﻄﺎﺑﻊ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي. وﺑﺎﻷﻣﺜﻞ ﺗﺴﺒﺐ ﻏﻴﺎب اﻵﻟﻴﺎت اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﻴﺔ واﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ﻓﻲ ﺗﻌﻄﻴﻞ اﻟﺒﺮاﻣﺞ اﻟﺘﻲ ﻛﺎن اﻟﻤﺮاد ﻣﻨﻬﺎ ﺗﺸﺮﻳﻚ اﻟﻔﺎﻋﻠﻴﻦ اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﻴﻦ (ﻣﺴﺘﺜﻤﺮون، ﻣﺘﻤﺘﻌﻮن ﺑﺎﻟﻠﺰﻣﺎت وﻣﺎﻧﺤﻮن ﻣﺘﻄﻮﻋﻮن mécènes) وﺗﺸﺠﻴﻊ اﻟﺸﺮاﻛﺔ ﻣﻊ اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت وﺑﻮﺟﻪ ﺧﺎص ﺟﻤﻌﻴﺎت ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ.

وﻗﺪ ﻳﻌﺪ اﻻﺟﺘﻤﺎع اﻟﺬي ﺗﺮاﺳﻪ وزﻳﺮ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ ﻳﻮم اﻷرﺑﻌﺎء 12 ﻓﻴﻔﺮي 2020 ﻗﺒﻞ ﻣﻐﺎدرﺗﻪ اﻟﻮزارة ﺑﺄﻳﺎم، ﺑﺤﻀﻮر ﻣﻤﺜﻠﻴﻦ ﻋﻦ ﺟﻤﻌﻴﺎت ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ، ﺣﻮل ﻣﻮﺿﻮع اﻟﺸﺮاﻛﺔ ﻣﻊ ﺟﻤﻌﻴﺎت ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ، ﺗﻌﺒﻴﺮ ﻋﻦ ﺷﻌﻮره ﺑﺘﻘﺼﻴﺮ اﻹدارات اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ ورﺑﻤﺎ إدارﺗﻪ ﻓﻲ ﺑﺪاﻳﺘﻬﺎ اﻟﺘﻲ ﻟﻢ ﺗﻮل ﻫﺬا اﻟﻤﻮﺿﻮع اﻷﻫﻤﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﺴﺘﺤﻘﻬﺎ. ﻟﺬﻟﻚ ﻧﺮاه ﻳﺆﻛﺪ ﻋﻦ ﻋﺰم وزارﺗﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻀﻲ ﻗﺪﻣﺎ ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺘﻮﺟﻪ. وﻗﺪ ﺳﺒﻖ ذﻟﻚ اﻻﺟﺘﻤﺎع اﺟﺘﻤﺎع آﺧﺮ اﻧﻌﻘﺪ ﻓﻲ أواﺧﺮ ﺷﻬﺮ دﻳﺴﻤﺒﺮ ﻣﻦ ﺳﻨﺔ 2014 ﻛﺎن ﺷﺪﻳﺪ اﻷﻫﻤﻴﺔ ﺣﻴﺚ ﺟﻤﻌﺖ وزارة اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﻠﺠﻨﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ ﻟﻠﺘﺮاث ﻋﻤﻼ ﺑﻤﻘﺘﻀﻴﺎت ﻣﺠﻠﺔ اﻟﺘﺮاث اﻷﺛﺮي واﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ واﻟﻔﻨﻮن اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ، وذﻟﻚ ﺑﻬﺪف ﺗﺮﺗﻴﺐ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ واﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻟﺴﺒﻌﺔ اﻟﻤﺪرﺟﺔ ﻓﻲ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ اﻟﺘﻲ ﻟﻢ ﺗﺤﺾ ﺑﺎﻟﺘﺴﺠﻴﻞ ﺿﻤﻦ اﻟﻘﺎﺋﻤﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ وﻓﻲ ﻣﻘﺪﻣﺘﻬﺎ اﻟﻤﺪن اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻣﺜﻞ ﺗﻮﻧﺲ واﻟﻘﻴﺮوان وﺳﻮﺳﺔ. ﺗﻠﻚ اﻟﻤﻮﻗﻊ اﻟﺘﻲ ﻟﻢ ﺗﺘﻮﻓﺮ ﻟﻬﺎ وﺳﺎﺋﻞ اﻟﺤﻤﺎﻳﺔ اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﻴﺔ اﻟﻤﻨﺼﻮص ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻓﻲ اﻟﺘﺸﺮﻳﻌﺎت اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ. ﻓﻜﺎن اﻟﻬﺪف إذن ﻣﻦ ﻫﺬا اﻻﺟﺮاء إﺣﺪاث ﻣﺎ ﻳﺴﻤﻰ ب"اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﻤﺼﺎﻧﺔ" ﺛﻢ إﻋﺪاد "أﻣﺜﻠﺔ اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ و اﻹﺣﻴﺎء" اﻟﺘﻲ ﺗﻔﺮض ﺑﻤﻘﺘﻀﺎﻫﺎ اﻟﺴﻠﻂ اﻟﻤﻌﻨﻴﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺘﺪﺧﻠﻴﻦ ﻣﻦ اﻟﺴﻜﺎن ﺟﻤﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﻘﻴﻮد واﻟﻀﻮاﺑﻂ و ﺗﺘﻢ ﺑﻤﻮﺟﺒﻬﺎ ﻣﻘﺎﺿﺎة اﻟﻤﺨﺎﻟﻔﻴﻦ اﻟﻤﻌﺘﺪﻳﻦ ﻋﻠﻰ ﻧﻈﻢ اﻟﻨﺴﻴﺞ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي اﻷﺻﻴﻞ. وﻗﺪ ﻛﻨﺎ ﻧﻨﺘﻈﺮ ﺗﺒﻌﺎ ﻟﺬﻟﻚ اﻻﺟﺘﻤﺎع وﻟﻠﺘﻮﺻﻴﺎت اﻟﻌﻤﻠﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺻﺪرت ﻋﻨﻪ أن ﺗﻌﺪ اﻟﻮزارة اﻟﻌﺪة ﻹﺻﺪار أوﻻ ﻗﺮارات ﺗﺤﺪﻳﺪ اﻟﻤﻨﻄﻖ اﻟﻤﺼﺎﻧﺔ وﺛﺎﻧﻴﺎ أواﻣﺮ إﺣﺪاث أﻣﺜﻠﺔ اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻹﺣﻴﺎء. وﺑﺬﻟﻚ ﺗﻜﻮن ﻗﺪ ﺣﻘﻘﺖ ﻣﺎ ﺳﺒﻖ ﻟﻬﺎ أن اﻟﺘﺰﻣﺖ ﺑﻪ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ ﻟﻤﻨﻈﻤﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ إﺑﺎن ﺗﻘﺪﻳﻤﻬﺎ ﻣﻄﺎﻟﺐ ﺗﺮﺷﻴﺢ ﻣﻤﺘﻠﻜﺎﺗﻬﺎ ﻟﻠﺘﺮﺳﻴﻢ ﺿﻤﻦ اﻟﻼﺋﺤﺔ اﻟﺪوﻟﻴﺔ، ﺑﺄن ﺗﻌﻤﻞ ﻋﻠﻰ ﺣﻤﺎﻳﺔ ﺗﻠﻚ اﻟﻤﻤﺘﻠﻜﺎت ﻣﺘﻔﺎدﻳﺔ ﻛﻞ أﺻﻨﺎف اﻟﺘﺠﺎوزات واﻻﻧﺘﻬﺎﻛﺎت وﻛﻞ ﻣﺎ ﻣﻦ ﺷﺄﻧﻪ أن ﻳﻀﺮ ﺑﺄﺻﺎﻟﺔ اﻟﻤﻮﻗﻊ. وﻟﻸﺳﻒ وﺑﻌﺪ ﻣﻀﻲ ﺧﻤﺲ ﺳﻨﻮات ﻋﻠﻰ ذﻟﻚ اﻻﺟﺘﻤﺎع ﻟﻢ ﻳﺤﺼﻞ أي ﺷﻲء ﻣﻦ ذﻟﻚ اﻟﻘﺒﻴﻞ. ﻓﻠﻢ ﺗﺮ أﻣﺜﻠﺔ اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻹﺣﻴﺎء اﻟﻨﻮر وﺑﻐﻴﺎﺑﻬﺎ ﺑﻘﻴﺖ ﻫﻜﺬا اﻟﻤﻤﺘﻠﻜﺎت اﻟﺴﺒﻌﺔ اﻟﻤﺤﻤﻴﺔ دوﻟﻴﺎ ﺑﻤﺎ ﻓﻴﻬﺎ اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ، ﻣﻦ دون ﺣﻤﺎﻳﺔ وﻃﻨﻴﺔ. ﻛﻤﺎ ﺑﻘﻴﻨﺎ ﻧﺤﻦ ﻧﻨﺘﻈﺮ ﻣﺘﺨﻮﻓﻴﻦ ﻣﻦ أن ﺗﺰداد اﻷﺧﻄﺎر اﻟﻤﺤﺪﻗﺔ ﺑﺘﻠﻚ اﻟﻤﻤﺘﻠﻜﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﺗﻔﺎﻗﻤﺎ وﻓﻲ ﻣﻘﺪﻣﺘﻬﺎ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻣﻤﺎ ﻗﺪ ﻳﻌﺮض ﻫﺬه اﻷﺧﻴﺮة ﻟﺨﻄﺮ إدراﺟﻬﺎ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻓﻲ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ اﻟﻤﻬﺪد ﺑﺎﻟﺨﻄﺮ أو، ﻟﻮ ازدادت اﻟﺤﺎﻟﺔ ﺗﺪﻫﻮرا، ﺑﻔﺴﺨﻬﺎ ﻻ ﻗﺪر اﻟﻠﻪ ﻣﻦ اﻟﻘﺎﺋﻤﺔ اﻟﺪوﻟﻴﺔ. ﻫﺬا وﻣﻦ أﻏﺮب اﻟﻤﻔﺎرﻗﺎت أﻳﻀﺎ اﻟﺘﺼﺮﻳﺢ اﻟﺬي أدﻟﻰ ﺑﻪ اﻟﺴﻴﺪ وزﻳﺮ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻷﺳﺒﻖ ﻓﻲ إﺣﺪى ﻣﺪاﺧﻼﺗﻪ واﻟﺬي أﺷﺎر ﻓﻴﻪ إﻟﻰ أن اﻟﺘﺮاث اﻷﺛﺮي واﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻫﻮ ﻣﻦ اﻷﻫﻤﻴﺔ ﺑﻤﺎ ﻳﺨﻮل أن ﺗﺨﺼﺺ ﻟﻪ وﻟﻮﺣﺪه وزارة ﺗﻘﻮم ﺑﺸﺆوﻧﻪ وﺗﺴﻬﺮ ﻋﻠﻰ ﺿﻤﺎن ﻣﺴﺘﻘﺒﻠﻪ. وﻓﻲ اﻋﺘﻘﺎدﻧﺎ أن ﻫﺬه اﻹﺷﺎرة ﻟﻢ ﺗﺄت ﺑﻤﺤﺾ اﻟﺼﺪﻓﺔ ﺑﻞ أﺗﺖ ﻧﺘﻴﺠﺔ ﻟﻠﺘﺠﺮﺑﺔ اﻟﺘﻲ ﻣﺮ ﺑﻬﺎ اﻟﺴﻴﺪ اﻟﻮزﻳﺮ ﻋﻠﻰ ﻣﺪى ﻣﺎ ﻳﻨﺎﻫﺰ اﻟﺜﻼث ﺳﻨﻮات وﻫﻮ ﻓﻲ أﻋﻠﻰ درﺟﺎت اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﺔ، ﻣﺘﺤﻤﻼ ﺛﻘﻞ ﻋﺒﺊ ﻣﻤﺎرﺳﺔ ﺷﺆون ﻗﻄﺎع اﻟﺘﺮاث ﺑﺄﺻﻨﺎﻓﻪ اﻟﻤﺎدﻳﺔ واﻟﻼﻣﺎدﻳﺔ، اﻟﺜﺎﺑﺖ ﻣﻨﻬﺎ واﻟﻤﺘﻨﻘﻞ وذﻟﻚ ﺑﻘﻄﻊ اﻟﻨﻈﺮ ﻋﻦ أﻋﺒﺎء ﻗﻄﺎع اﻟﺼﻨﺎﻋﺎت اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﻛﺎﻧﺖ وﻻ ﺗﺰال ﺗﺪار، وﻫﻮ ﻣﺎ ﻳﺜﻴﺮ ﺗﻌﺠﺒﻨﺎ، ﺧﺎرج ﻫﻴﺎﻛﻞ وزارة اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ ﻓﻲ إﻃﺎر وزارة اﻟﺴﻴﺎﺣﺔ واﻟﺼﻨﺎﻋﺎت اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ. و ﻻ ﺷﻚ أن اﻟﺴﻴﺪ اﻟﻮزﻳﺮ ﻗﺪ أدرك ﻛﺬﻟﻚ ﻣﺪى اﺗﺴﺎع ﻣﺠﺎﻻت ﻗﻄﺎع اﻟﺘﺮاث و ﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺗﺸﻌﺐ اﻟﻤﻬﺎم اﻟﻤﻨﺎﻃﺔ ﺑﻌﻬﺪة اﻟﻮزارة اﻟﻤﺸﺮﻓﺔ ﻋﻠﻴﻪ ﺑﺪاﻳﺔ ﻣﻦ أﻋﻤﺎل اﻟﻤﺴﺢ و اﻟﺠﺮد و اﻹﺣﺼﺎء إﻟﻰ اﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ و اﻟﺘﻨﻘﻴﺐ و اﻟﺤﻔﺮﻳﺎت و اﻟﺘﺮﻣﻴﻢ و اﻟﺘﻌﻬﺪ و اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ و اﻟﺘﺜﻤﻴﻦ و اﻟﻌﺮض اﻟﻤﺘﺤﻔﻲ ﻣﺮورا ﺑﺎﻟﻮﻗﺎﻳﺔ اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﻴﺔ ﻣﺜﻞ اﻟﺘﺮﺗﻴﺐ ﻓﻲ ﻻﺋﺤﺔ اﻟﺘﺮاث و إﻋﺪاد أﻣﺜﻠﺔ اﻟﺤﻤﺎﻳﺔ و أﻣﺜﻠﺔ اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ و إﺳﻨﺎد رﺧﺺ اﻟﺒﻨﺎء و اﻟﺘﺮﻣﻴﻢ و إﻋﺪاد اﻟﻤﺘﺎﺣﻒ اﻟﻌﺎﻣﺔ واﻟﺨﺎﺻﺔ وﺗﻨﻈﻴﻢ اﻟﺸﺮاﻛﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﻘﻄﺎﻋﻴﻦ اﻟﻌﺎم و اﻟﺨﺎص إﻟﻰ اﻟﺘﻌﺎون ﻣﻊ اﻟﻤﺼﺎﻟﺢ اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ اﻟﺨﺎرﺟﺔ ﻋﻦ ﻧﻄﺎق اﻟﻮزارة واﻟﺘﻨﺴﻴﻖ ﺑﻴﻨﻬﺎ ﻣﺮﻛﺰﻳﺎ و ﺟﻬﻮﻳﺎ وﻣﺤﻠﻴﺎ ﻓﻀﻼ ﻋﻦ اﻟﺘﻌﺎون اﻟﺪوﻟﻲ و ﻣﻊ اﻟﻤﻨﻈﻤﺎت اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ و ﻏﻴﺮ اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ اﻟﻤﺨﺘﺼﺔ ﻓﻲ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﻤﺠﺎﻻت اﻟﺘﻲ ﺗﻢ ﺿﺒﻄﻬﺎ وﺗﺼﻨﻴﻔﻬﺎ ﻓﻲ ﻣﺠﻠﺔ ﺣﻤﺎﻳﺔ اﻟﺘﺮاث اﻷﺛﺮي و اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ و اﻟﻔﻨﻮن اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ.

134 124 114 ˆـ ‡ ا­ا ±ﺎ Ž† ـƒ‚؟ •‘Ž ا ¨†¨ ا Žو·„ (ر§‚ » ƒا¶¬ و ﺎ ™)

اﻟﻤﺪن اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ وﻓﻲ ﻣﻘﺪﻣﺘﻬﺎ ﻣﺪﻳﻨﺔ اﻟﺤﺎﺿﺮة ﺗﻮﻧﺲ، ﺷﺪﻳﺪة اﻟﺘﻨﻮع، ﻓﺎﺋﻘﺔ اﻟﺠﻤﺎل، رﻓﻴﻌﺔ اﻟﺜﺮاء ﻣﻦ ﺣﻴﺚ ﻓﻨﻮن اﻟﺒﻨﺎء واﻟﺘﻌﻤﻴﺮ وﻛﺬﻟﻚ اﻟﻌﺎدات واﻟﺘﻘﺎﻟﻴﺪ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ. وﻫﻲ ﺗﻘﻮم ﺷﺎﻫﺪا ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﺮﻓﻴﻊ اﻟﺬي ﺑﻠﻐﻪ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ ﻋﺒﺮ اﻟﻌﺼﻮر. إﻻ أﻧﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ اﻟﺰﺧﻢ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ واﻟﺜﻘﺎﻓﻲ اﻟﺬي ﺗﺘﻤﺘﻊ ﺑﻪ، ﻓﻬﻲ ﺗﺘﻌﺮض اﻟﻴﻮم إﻟﻰ ﺷﺘﻰ أﺷﻜﺎل اﻹﻫﻤﺎل واﻟﺘﻼﺷﻲ. ﻓﻬﻞ ﻣﻦ أﺳﺒﺎب ﻣﻮﺿﻮﻋﻴﺔ ﺗﻔﺴﺮ ﻫﺬه اﻟﻤﻔﺎرﻗﺔ اﻟﻌﺠﻴﺒﺔ ﻻﺳﻴﻤﺎ وأن ﺛﻼﺛﺔ ﻣﻦ ﺑﻴﻦ ﺗﻠﻚ اﻟﻤﺪن وﻫﻲ ﺗﻮﻧﺲ واﻟﻘﻴﺮوان وﺳﻮﺳﺔ ﻗﺪ ﺗﻢ ﺗﺮﺗﻴﺒﻬﺎ ﻣﻨﺬ زﻣﻦ ﺑﻌﻴﺪ (أرﺑﻌﻮن ﺳﻨﺔ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﺘﻮﻧﺲ) ﻓﻲ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ وﺗﻨﺘﻈﺮ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺻﻔﺎﻗﺲ دورﻫﺎ ﻟﻠﺪﺧﻮل ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻼﺋﺤﺔ اﻟﺪوﻟﻴﺔ؟ ﻫﻞ ﻫﺬا ﻳﻌﻨﻲ ان اﻟﺴﻠﻂ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ ﻏﻴﺮ ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ إﻋﺪاد ﻣﺨﻄﻄﺎت اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻹﺣﻴﺎء اﻟﺘﻲ ﻣﻦ ﺷﺄﻧﻬﺎ أن ﺗﻮﻓﺮ ﻟﻤﺪﻧﻨﺎ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ وﺑﻮﺟﻪ ﺧﺎص ﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ، ﺷﺮوط اﻟﺪوام واﻻزدﻫﺎر؟ ﻫﻞ ﻫﺬه اﻟﻤﻌﻀﻠﺔ ﻣﺄﺗﺎﻫﺎ ﻋﺪم ﺗﻮﻓﺮ آﻟﻴﺎت ووﺳﺎﺋﻞ اﻟﺤﻤﺎﻳﺔ واﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻹﺣﻴﺎء اﻟﻤﺘﻄﻮرة اﻟﻤﻌﻤﻮل ﺑﻬﺎ ﻓﻲ اﻟﺒﻠﺪان اﻟﻤﺘﻘﺪﻣﺔ ﻣﻨﺬ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ رﺑﻊ ﻗﺮن واﻟﻤﻮﺻﻲ ﺑﻬﺎ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ اﻟﻤﻨﻈﻤﺎت اﻟﺪوﻟﻴﺔ اﻟﻤﺨﺘﺼﺔ، ﻛﺎﻟﻘﻮاﻧﻴﻦ واﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ وﻏﻴﺮ اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ واﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﻟﻴﺔ ووﺳﺎﺋﻞ اﻟﺘﺜﻘﻴﻒ اﻟﻌﺎم واﻟﺘﻮﻋﻴﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ؟ أم أن اﻷﻣﺮ أﺧﻄﺮ ﻣﻦ ذﻟﻚ ﺑﻜﺜﻴﺮ ﻗﺪ ﻳﻌﻮد إﻟﻰ اﻓﺘﻘﺎر اﻟﻮﻋﻲ ﻟﺪى اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﻦ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﻴﻦ ﻣﻦ أﻫﻞ اﻟﺤﻞ واﻟﻌﻘﺪ ﺑﺄﻫﻤﻴﺔ ﻣﺪﻧﻬﺎ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ وﺑﺄن ﻓﻲ ﻓﻘﺪاﻧﻬﺎ ﺧﺴﺎرة ﻻ ﺗﻌﻮض؟

ﻟﻴﺲ ﺑﺎﻟﻬﻴﻦ اﻹﺟﺎﺑﺔ ﻋﻠﻰ ﻫﺬه اﻷﺳﺌﻠﺔ إذ ﺑﻘﺪر ﻣﺎ ﻻ ﻳﺠﻮز اﻟﺠﺰم ﺑﺎﻓﺘﻘﺎرﻧﺎ ﻵﻟﻴﺎت اﻟﺘﺪﺧﻞ اﻟﻤﻼﺋﻤﺔ اﻟﺘﻲ ﻣﻦ ﺷﺄﻧﻬﺎ أن ﺗﻮﻓﺮ ﻟﻨﺎ ﺑﺮاﻣﺞ اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻜﻔﻴﻠﺔ ﺑﺘﺄﻫﻴﻞ ﻣﺪﻧﻨﺎ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ وﺟﻌﻠﻬﺎ ﻗﺎدرة ﻋﻠﻰ ﻣﻮاﺟﻬﺔ ﺗﺤﺪﻳﺎت اﻟﻌﺼﺮ، ﺑﻘﺪر ﻣﺎ ﻻ ﻧﺴﺘﻄﻴﻊ أﻳﻀﺎ اﻟﺠﺰم ﺑﻐﻴﺎب أي وﻋﻲ ﻟﺪى ﻣﺴﺆوﻟﻴﻨﺎ ﺑﻘﻴﻤﺔ ذﻟﻚ اﻹرث اﻟﺤﻀﺎري وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺑﻀﺮورة اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻴﻪ واﻟﻨﻬﻮض ﺑﻪ. ﻛﻞ ﻣﺎ ﻓﻲ اﺳﺘﻄﺎﻋﺘﻨﺎ اﻓﺘﺮاﺿﻪ ﻓﻲ ﻳﻮﻣﻨﺎ ﻫﺬا، ﺑﺎﻹﻣﻜﺎن اﺳﺘﺨﻼﺻﻪ ﻣﻦ اﻟﺘﻘﺮﻳﺮ اﻟﺬي أﻋﺪه ﺛﻠﺔ ﻣﻦ ﻛﺒﺎر إﺧﺼﺎﺋﻲ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﺧﻼل ﺷﻬﺮ ﺳﺒﺘﻤﺒﺮ ﻣﻦ ﺳﻨﺔ 2014 ﺑﺘﻜﻠﻴﻒ ﻣﻦ وزﻳﺮ اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻷﺳﺒﻖ. وﻳﺘﻤﺜﻞ ذﻟﻚ ﻓﻲ أﻧﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ اﻟﻘﻮاﻧﻴﻦ اﻟﺘﻲ أﺻﺪرﺗﻬﺎ اﻟﺪوﻟﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺮ اﻟﺴﻨﻴﻦ و آﺧﺮﻫﺎ ﻣﺠﻠﺔ إﺣﻴﺎء اﻟﺘﺮاث اﻷﺛﺮي و اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ و اﻟﻔﻨﻮن اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ (ﻓﻴﻔﺮي 1994) و اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻤﺨﺘﺼﺔ اﻟﺘﻲ اﺳﺘﺤﺪﺛﺖ ﻣﻨﺬ اﻻﺳﺘﻘﻼل (اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﺑﻌﺪ إﻋﺎدة ﻫﻴﻜﻠﺘﻪ ﻓﻲ ﺳﻨﺔ 1993،وﻛﺎﻟﺔ إﺣﻴﺎء اﻟﺘﺮاث واﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ (1988) و إدارة ﺗﺜﻤﻴﻦ اﻟﺘﺮاث (1996))، ﺛﻢ اﻟﺘﻤﻮﻳﻼت اﻟﺘﻲ رﺻﺪت ﻣﻦ أﺟﻞ اﻟﺒﺤﺚ و اﻟﺘﻨﻘﻴﺐ واﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ و اﻹﺣﻴﺎء، أن ﻗﻄﺎع اﻟﺘﺮاث ﻟﻢ ﻳﺮﺗﻖ ﻗﻂ ﻓﻲ ﻧﻈﺮ اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﻦ اﻟﺬﻳﻦ ﺗﻮاﻟﻮا ﻋﻠﻰ اﻟﺤﻜﻢ، ﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﻘﻄﺎﻋﺎت ذات اﻷﺑﻌﺎد اﻻﺳﺘﺮاﺗﻴﺠﻴﺔ ﺑﺼﻔﺘﻪ ﻋﺎﻣﻼ ﻣﻦ ﻋﻮاﻣﻞ اﻟﺘﻨﻤﻴﺔ. وﻣﺎ أدل ﻋﻠﻰ ذﻟﻚ ﻣﺂل اﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ اﻟﺘﻨﻤﻮي اﻟﻄﻤﻮح اﻟﺬي أﻋﺪه اﻟﺒﻨﻚ اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ ﻓﻲ أواﺳﻂ اﻟﺘﺴﻌﻴﻨﺎت ﻣﻦ اﻟﻘﺮن اﻟﻤﺎﺿﻲ ﻣﻦ أﺟﻞ اﻟﻨﻬﻮض ﺑﺎﻟﺴﻴﺎﺣﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﻓﻲ اﻟﺠﻬﺎت اﻟﻐﺮﺑﻴﺔ واﻟﺠﻨﻮﺑﻴﺔ اﻟﻤﻌﻮزة اﻗﺘﺼﺎدﻳﺎ واﻟﺸﺪﻳﺪة اﻟﺜﺮاء ﻣﻦ ﺣﻴﺚ وﻓﺮة ﻣﻮروﺛﻬﺎ اﻷﺛﺮي و ذﻟﻚ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ إﺣﻴﺎء اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ واﻟﻤﻮاﻗﻊ (ﺳﺒﻴﻄﻠﺔ، اﻟﻘﺼﺮﻳﻦ، ﺗﺎﻻ، ﻣﻜﺜﺮ، ﺑﻼرﻳﺠﻴﺎ، اﻟﻜﺎف، ﻗﻔﺼﺔ، اﻟﻘﺼﻮر، ﻣﻄﻤﺎﻃﺔ، ﺗﻄﺎوﻳﻦ...) وﻣﺎ ﻳﺤﻴﻂ ﺑﻬﺎ وإﻋﺪاد اﻟﻤﺘﺎﺣﻒ و وﺿﻊ اﻟﺒﻨﻰ اﻟﺘﺤﺘﻴﺔ اﻟﺴﻴﺎﺣﻴﺔ و ﻫﻴﺎﻛﻞ اﻟﺘﺮﻓﻴﻪ. ذﻟﻚ اﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ اﻟﺬي وﺿﻊ ﺗﺤﺖ ﺷﻌﺎر "اﻟﺘﺮاث ﻓﻲ ﺧﺪﻣﺔ اﻟﺘﻨﻤﻴﺔ" ﺗﺤﻮﻟﺖ وﺟﻬﺘﻪ ﻓﻲ آﺧﺮ اﻷﻣﺮ (1999) إﻟﻰ اﻟﻤﻨﺎﻃﻖ اﻟﺴﺎﺣﻠﻴﺔ اﻷﻛﺜﺮ ازدﻫﺎرا (ﻣﺘﺎﺣﻒ ﺑﺎردو وﻗﺮﻃﺎج وﺳﻮﺳﺔ وﺟﺮﺑﺔ) واﻟﺘﻲ ﻟﻢ ﺗﻜﻦ، ﻋﻠﻰ اﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ أﻫﻤﻴﺘﻬﺎ، ﻓﻲ ﺣﺎﺟﺔ أﻛﻴﺪة ﺟﺪا ﻟﺘﻠﻚ اﻟﺘﻤﻮﻳﻼت.

ﺗﻢ ذﻟﻚ اﻻﻧﺤﺮاف ﻓﻲ ﻇﺮف ﻟﻢ ﺗﻜﻦ ﻓﻴﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﻌﻤﻮم أﺣﻮال ﻗﻄﺎع اﻟﺘﺮاث ﻓﻲ ﺑﻼدﻧﺎ ﻋﻠﻰ أﺣﺴﻦ ﻣﺎ ﻳﺮام ﺑﻞ ﻛﺎن ﻳﺘﺨﺒﻂ ﻓﻲ أزﻣﺔ ﻋﻤﻴﻘﺔ اﺳﺘﻤﺮت ﻃﻴﻠﺔ اﻟﻌﻘﺪﻳﻦ اﻷﺧﻴﺮﻳﻦ ﺑﻔﺮض اﻟﻈﺮوف اﻟﺼﻌﺒﺔ اﻟﺘﻲ ﻛﺎﻧﺖ ﺗﻤﺮ ﺑﻬﺎ اﻟﺒﻼد واﻟﺘﻲ ﺗﻌﻄﻠﺖ ﺗﺤﺖ وﻃﺄﺗﻬﺎ اﻟﺤﺮﻛﻴﺔ اﻟﻨﺸﻴﻄﺔ اﻟﺘﻲ ﺷﻬﺪﻫﺎ اﻟﻘﻄﺎع ﻗﺒﻞ ذﻟﻚ. ﻣﻤﺎ أدى إﻟﻰ ﺗﺤﻮل اﻷزﻣﺔ اﻟﻈﺮﻓﻴﺔ إﻟﻰ أزﻣﺔ ﻫﻴﻜﻠﻴﺔ ﻻ ﻧﺰال ﻧﻌﻴﺶ ﺗﺤﺖ وﻃﺄﺗﻬﺎ إﻟﻰ ﻳﻮم اﻟﻨﺎس ﻫﺬا، واﻟﺘﻲ ﻣﻦ أﺑﺮز ﻣﻈﺎﻫﺮﻫﺎ ﺗﺮدي ﻣﺮدود اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﺘﺎﺑﻌﺔ ﻟﻮزارة اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ اﻟﻤﻌﻨﻴﺔ ﺑﺸﺆون اﻟﺘﺮاث ﻛﺎﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث واﻹدارة اﻟﻌﺎﻣﺔ ﻟﺘﺜﻤﻴﻦ اﻟﺘﺮاث ووﻛﺎﻟﺔ إﺣﻴﺎء اﻟﺘﺮاث واﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ.

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ﻻ ﺑﺪ أن ﻧﺸﻴﺮ إﻟﻰ أن ﻋﺪد ﺟﻤﻌﻴﺎت اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﺗﻄﻮر ﺑﺸﻜﻞ ﻻﻓﺖ ﻟﻠﻨﻈﺮ ﻣﻨﺬ ﺳﻨﺔ 2011 ﺑﺤﻴﺚ أﺿﺤﺖ اﻹدارة أﻣﺎم ﺣﺎﻻت ووﺿﻌﻴﺎت ﻣﺘﻌﺪدة، وأول ﻣﺎ ﻳﻤﻜﻦ أن ﻧﺸﻴﺮ إﻟﻴﻪ وﻧﺜﻤﻨﻪ ﻫﻮ ﺗﻜﺎﺛﺮ ﻋﺪد اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت اﻟﺘﻲ أﺻﺒﺤﺖ ﺗﻌﻨﻰ ﺑﺎﻟﺘﺮاث وﺗﺮﻏﺐ ﻓﻲ ﺗﺜﻤﻴﻨﻪ واﻻﺷﺘﻐﺎل ﻋﻠﻴﻪ. واﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ ﻫﺬه اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت اﻟﻨﺎﺷﻄﺔ ﻳﺘﻮﻟﻰ أﻣﺮﻫﺎ ﺷﺒﺎب واﻋﺪ، أﺻﺒﺢ ﻳﻌﻲ أﻫﻤﻴﺔ اﻟﺘﺮاث ﻓﻲ ﺗﺮﺳﻴﺦ اﻟﻬﻮﻳﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ واﻟﺘﻮﻋﻴﺔ واﻟﺘﺜﻘﻴﻒ ﺑﺼﻔﺔ ﻋﺎﻣﺔ. وﻧﺤﻦ ﻓﻲ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﻧﻌﻤﻞ دوﻣﺎ ﻋﻠﻰ ﺗﺸﺠﻴﻊ ﻛﻞ اﻟﻤﺒﺎدرات اﻟﺘﻲ ﺗﻘﻮم ﺑﻬﺎ اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت ﺳﻮاء ﺑﺎﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ اﻟﻤﺒﺎﺷﺮة ﻓﻴﻬﺎ أو ﺑﺘﺴﺨﻴﺮ ﻣﻘﺮاﺗﻨﺎ وﻛﺬﻟﻚ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺤﺖ ﺗﺼﺮﻓﻨﺎ ﻟﻸﻧﺸﻄﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻘﻮم ﺑﻬﺎ اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت. وﻧﺤﻦ ﻧﺘﺤﺮى ﻃﺒﻌﺎ ﻓﻲ ﻧﻮﻋﻴﺔ اﻟﻨﺸﺎط اﻟﺬي ﻻ ﻳﺠﺐ أن ﻳﻠﺤﻖ ﺿﺮرا ﺑﺎﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ. وﻋﻠﻰ ﺳﺒﻴﻞ اﻟﻤﺜﺎل ﻣﻬﺮﺟﺎن اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻳﻘﺎم ﻓﻲ ﺑﻌﺾ ﻣﻘﺮات اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث وﻛﺬﻟﻚ ﺣﻔﻼت اﻟﺮﺷﻴﺪﻳﺔ وﻧﺸﺎط ﺟﻤﻌﻴﺔ "درﻳﻢ ﺳﻴﺘﻲ" وﻏﻴﺮﻫﺎ ﻛﻠﻬﺎ ﺗﺠﺪ اﻟﺴﻨﺪ اﻟﻤﻄﻠﻖ واﻟﺪﻋﻢ ﻣﻨﺎ. ﻟﺪﻳﻨﺎ ﺗﻌﺎﻣﻞ ﻳﻮﻣﻲ ﻣﻊ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ اﻟﺬي ﻳﻌﺎﺿﺪﻧﺎ ﺑﺎﺳﺘﻤﺮار ﻓﻲ ﻋﻤﻠﻴﺎت اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻟﻤﺮاﻗﺒﺔ اﻟﻤﺴﺘﻤﺮة ﻓﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ وﻏﻴﺮﻫﺎ ﻣﻦ ﻣﺪن اﻟﺠﻤﻬﻮرﻳﺔ. وﻣﻦ اﻟﻤﻔﻴﺪ ن ﻧﺘﺬﻛﺮ ﻫﻨﺎ اﻟﺘﺠﺮﺑﺔ اﻟﻨﺎﺟﺤﺔ واﻟﺮاﺋﺪة اﻟﺘﻲ أﻗﻴﻤﺖ ﻓﻲ ﻣﺘﺤﻒ ﺑﺎردو واﺣﺘﻔﻴﻨﺎ ﻓﻴﻬﺎ ﺑﺎﻟﺜﻮرة اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ وﻗﺪ أﺑﺮزﻧﺎ ﻣﻦ ﺧﻼل ﻣﻌﺮض ﻛﺒﻴﺮ ﻳﻮﺛﻖ ﻣﺮاﺣﻞ اﻟﺜﻮرة أﻫﻤﻴﺔ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺔ اﻟﺮﻗﻤﻴﺔ ودور ﺷﺒﻜﺎت اﻟﺘﻮاﺻﻞ ﻓﻲ ﻧﺠﺎح اﻟﺜﻮرة ﺑﺘﻮﻧﺲ وﺑﻌﺾ اﻟﺒﻠﺪان اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ اﻷﺧﺮى وﻫﺬا اﻟﻤﻌﺮض أﻧﺠﺰ أﺳﺎﺳﺎ ﺑﺎﻟﺘﻌﺎون ﻣﻊ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ وﻗﺪ ﺗﻮﻟﻰ ﺗﺪﺷﻴﻨﻪ اﻟﺮﺋﻴﺲ اﻟﻤﺮﺣﻮم اﻟﺒﺎﺟﻲ ﻗﺎﺋﺪ اﻟﺴﺒﺴﻲ. واﻋﺘﻘﺎدي أﻧﻪ ﻳﻤﺜﻞ ﻣﺜﺎﻻ ﻣﻤﺘﺎزا ﻟﻤﺎ ﻳﻤﻜﻦ أن ﻳﻨﺠﺰ واﻟﺘﻌﺎون ﺑﻴﻦ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ واﻟﺪوﻟﺔ. واﻷﻛﻴﺪ أن ﻣﺤﺘﻮى اﻟﻤﻌﺮض ﺳﻴﻜﻮن أﺳﺎﺳﺎ ﻟﻤﺘﺤﻒ اﻟﺜﻮرة اﻟﺬي ﺳﻴﻨﺠﺰ ﺑﺴﻴﺪي ﺑﻮزﻳﺪ.

ﻻ ﻳﻤﻜﻦ أن أﺗﻨﺎول ﻣﻮﺿﻮع ﻋﻼﻗﺔ اﻟﻤﻌﻬﺪ ﻣﻊ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻮﻃﻨﻲ دون اﻟﺘﻌﺮض إﻟﻰ اﻟﻌﻼﻗﺔ اﻟﻮﻃﻴﺪة اﻟﺘﻲ ﺟﻤﻌﺖ اﻟﻤﻌﻬﺪ ﺑﺠﻤﻌﻴﺔ ﺻﻴﺎﻧﺔ ﺟﺮﺑﺔ وﻗﺪ أدى ﻫﺬا اﻟﺘﻌﺎون واﻟﺘﻨﺴﻴﻖ اﻟﻴﻮﻣﻲ إﻟﻰ إﻳﺪاع ﻣﻠﻒ ﺟﺮﺑﺔ ﻟﺪى اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ وﻗﺪ ﻛﺎﻧﺖ ﻫﺬه اﻟﺠﻤﻌﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻀﻢ ﺟﺎﻣﻌﻴﻴﻦ وﻣﻔﻜﺮﻳﻦ ﻣﻦ ﻃﺮاز رﻓﻴﻊ ﻣﺨﺎﻃﺒﺎ راﻗﻴﺎ ﻟﻠﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﺪوﻟﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻌﻨﻰ ﺑﺎﻟﺘﺮاث.

ﻧﺤﻦ ﻧﺘﻄﻠﻊ أﻛﺜﺮ ﻓﺄﻛﺜﺮ إﻟﻰ اﻟﺘﻌﺎﻣﻞ ﻣﻊ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ اﻟﺬي ﻳﻤﻜﻦ أن ﻳﻌﺎﺿﺪ ﻣﺠﻬﻮد اﻟﺪوﻟﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ واﻟﻌﻨﺎﻳﺔ ﺑﺎﻟﺘﺮاث اﻟﻮﻃﻨﻲ ﺳﻴﻤﺎ أن اﻟﻜﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻤﺎﻧﺤﺔ واﻟﺪول اﻷﺟﻨﺒﻴﺔ وﺧﺎﺻﺔ ﻓﻲ اﻟﻐﺮب أﺻﺒﺤﺖ ﺗﻔﻀﻞ اﻟﺘﻌﺎﻣﻞ ﻣﻊ ﺟﻤﻌﻴﺎت اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﺑﻞ وﺗﻔﺮض وﺟﻮده ﻓﻲ ﻛﻞ اﻟﺒﺮاﻣﺞ. وﻋﻠﻰ ﺳﺒﻴﻞ اﻟﻤﺜﺎل ﺗﻔﺮض أوروﺑﺎ ﺗﺸﺮﻳﻚ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﻓﻲ ﻛﻞ ﻣﺸﺎرﻳﻊ اﻟﻬﺒﺎت واﻟﻘﺮوض وﺗﻔﺮض اﻟﻴﻮﻧﺴﻜﻮ ﻛﺬﻟﻚ ﺗﺸﺮﻳﻚ اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت اﻷﻫﻠﻴﺔ ﻓﻲ ﻛﻞ ﻣﻠﻔﺎت اﻟﺘﺴﺠﻴﻞ ﻓﻲ اﻟﺘﺮاث اﻟﻤﺎدي وﺧﺎﺻﺔ اﻟﻼﻣﺎدي. وﻟﺬا ﻛﻞ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﺘﻲ ﺳﺠﻠﺖ ﻓﻲ اﻟﺘﺮاث اﻟﻼﻣﺎدي ﺗﻤﺖ ﺑﻤﻌﺎﺿﺪة ﺟﻤﻌﻴﺎت. ووﻋﻴﺎ ﺑﺄﻫﻤﻴﺔ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﻓﻲ ﻣﺠﺎل اﻟﺘﺮاث، ﻧﻈﻤﻨﺎ ﻣﻊ اﻷﻟﺴﻜﻮ ﻓﻲ ﺷﻬﺮ ﺟﻮﻳﻠﻴﺔ 2019 ﻣﻠﺘﻘﻰ ﻋﻠﻤﻴﺎ ﻋﺮﺑﻴﺎ ﺗﺪارس اﻟﺪور اﻟﺬي ﻳﻘﻮم ﺑﻪ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﻓﻲ اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﺮاث. واﻻﺷﻜﺎل اﻟﻜﺒﻴﺮ اﻟﺬي ﻳﺒﻘﻰ ﻗﺎﺋﻤﺎ ﻓﻲ ﻧﻈﺮي ﻫﻮ ﻣﺤﺪودﻳﺔ إﻣﻜﺎﻧﻴﺎت اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت اﻟﺘﻲ أﺻﺒﺤﺖ ﺗﻌﻮل أﻛﺜﺮ ﻓﺄﻛﺜﺮ ﻋﻠﻰ دﻋﻢ اﻟﺪوﻟﺔ وﻛﺜﺮة اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت اﻟﺘﻲ ﺻﺎر اﻟﺒﻌﺾ ﻣﻨﻬﺎ ﺧﻠﻴﺔ ﻣﻘﻨﻌﺔ ﻟﻠﻌﻤﻞ اﻟﺤﺰﺑﻲ وﻫﺬا ﻳﻤﻜﻦ أن ﻳﺆﺛﺮ ﻋﻠﻰ ﻧﻮﻋﻴﺔ اﻟﻌﻤﻞ اﻟﺘﺮاﺛﻲ وﺣﻴﺎد اﻹدارة.

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وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻓﻜﻤﺎ ﺗﺮى اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﻳﺸﺘﻐﻞ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺻﻴﺎﻧﺔ وﺗﺜﻤﻴﻦ اﻟﺘﺮاث ﻋﻠﻰ ﻋﺪﻳﺪ اﻷﺻﻌﺪة وﺑﻜﻞ اﻟﻮﺳﺎﺋﻞ اﻟﻤﺘﺎﺣﺔ واﻟﺘﻲ ﻛﻤﺎ ﺗﻌﻠﻤﻮن ﻫﻲ وﺳﺎﺋﻞ ﻣﺤﺪودة ﺟﺪا وﻻ ﺗﻤﻜﻦ ﻓﻲ ﻛﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻷﺣﻴﺎن ﻣﻦ ﺗﺤﻘﻴﻖ ﻣﺎ ﻧﻄﻤﺢ وﻣﺎ ﻧﺮﻧﻮ إﻟﻴﻪ، وﻫﺬا ﻣﺎ ﻳﺨﻠﻒ ﻟﺪﻳﻨﺎ ﻓﻲ ﻛﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻷﺣﻴﺎن ﺷﻌﻮر ﺑﺎﻟﻀﻴﻢ واﻟﻤﺮارة.

أﻣﺎ ﻣﻦ ﺣﻴﺚ اﻟﺒﺤﺚ ﻓﺄود أن أﻧﻮه ﺑﻘﻴﻤﺔ اﻟﺒﺎﺣﺚ اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ ﻋﻤﻮﻣﺎ وﺑﺎﺣﺜﻲ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﺬﻳﻦ ﻳﻨﺸﺮون ﻓﻲ أﻛﺒﺮ اﻟﻤﺠﻼت اﻟﻌﻠﻤﻴﺔ اﻟﻤﺤﻜﻤﺔ ﺳﻮاء ﺑﺘﻮﻧﺲ أو ﺧﺎرج أرض اﻟﻮﻃﻦ وﻳﺘﺠﻠﻰ اﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﻌﻠﻤﻲ اﻟﻤﺮﻣﻮق ﻓﻲ اﻟﺤﺼﺺ اﻟﻌﻠﻤﻴﺔ اﻟﺪورﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﻨﻈﻤﻬﺎ اﻟﻤﻌﻬﺪ أو ﻓﻲ اﻟﻤﻠﺘﻘﻴﺎت اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ واﻟﻌﺎﻟﻤﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻧﻌﻤﻞ ﺑﻜﻞ اﻟﻮﺳﺎﺋﻞ ﻋﻠﻰ أن ﻳﺸﺎرك ﻓﻴﻪ ﺑﺎﺣﺜﻮ اﻟﻤﻌﻬﺪ ﻷﻧﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﻳﻘﻴﻦ أن ﺗﺤﺴﻴﻦ ﻣﺴﺘﻮاﻧﺎ اﻟﻌﻠﻤﻲ ﻻ ﻳﻤﻜﻦ أن ﻳﻜﻮن إﻻ ﻋﺒﺮ اﻻﺣﺘﻜﺎك واﻻﺧﺘﻼط ﺑﺰﻣﻼﺋﻨﺎ ﻣﻦ ﻣﺨﺘﻠﻒ أرﺟﺎء اﻟﻌﺎﻟﻢ، ﻛﻤﺎ ﺗﻮﺧﻴﻨﺎ ﺳﻴﺎﺳﺔ ﺗﺸﺠﻴﻊ أﻋﻮان اﻟﻤﻌﻬﺪ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﺮﺑﺼﺎت واﻟﻤﻬﻤﺎت ﺑﺎﻟﺨﺎرج. وﻧﺤﻦ ﻋﺎﻛﻔﻮن اﻵن ﻋﻠﻰ إﻧﺠﺎز ﻗﺎﻋﺪ ﺑﻴﺎﻧﺎت ﺗﺒﺮز اﻟﻤﺠﻬﻮد اﻟﻜﺒﻴﺮ اﻟﺬي ﻳﻘﻮم ﺑﻪ أﺑﻨﺎء اﻟﻤﻌﻬﺪ، وإن ﻛﻨﺖ ﻻ أﺳﺘﺤﻀﺮ اﻵن اﻻﺣﺼﺎﺋﻴﺎت اﻟﺪﻗﻴﻘﺔ ﻓﺈﻧﻲ أؤﻛﺪ ﻟﻜﻢ أن اﻹﻃﺎر اﻟﻌﻠﻤﻲ ﻟﻠﻤﻌﻬﺪ ﻳﺴﺎﻫﻢ ﺑﺎﺳﺘﻤﺮار ﻓﻲ اﻟﻨﺸﺮ اﻟﻌﻠﻤﻲ ﻟﺒﻼدﻧﺎ، رﻏﻢ ﺛﻘﻞ اﻟﻤﺴﺆوﻟﻴﺎت. Ž†Ž أˆ™ ر¦ﺎ§¨ ا­ا ا Ž¥ ﺎ ½ ا ﺎر†„ Ž† ƒ‚ وآ ﺎق Š‡ ﺎ  ،

ﻛﻤﺎ ﺗﻌﻠﻤﻮن ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﺴﺠﻠﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ ﻣﻨﺬ ﺳﻨﺔ 1979 وﻫﺬا ﻳﺤﻤﻞ ﻋﻠﻰ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﺘﻮﻧﺴﻴﺔ ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ ﻫﻴﺎﻛﻠﻬﺎ وﻣﺆﺳﺴﺎﺗﻬﺎ واﺟﺐ اﻟﻌﻨﺎﻳﺔ ﺑﻬﺎ ﻣﻦ ﺣﻴﺚ اﻟﺘﺮﻣﻴﻢ واﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻹﺣﻴﺎء، واﻟﺤﻘﻴﻘﺔ أن ﻫﻨﺎﻟﻚ ﻫﻴﺎﻛﻞ ﻋﺪﻳﺪة ﻣﺘﺪﺧﻠﺔ ﻓﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﻨﻬﺎ اﻟﺒﻠﺪﻳﺔ واﻟﻮﻻﻳﺔ ووزارات اﻟﺸﺆون اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ، واﻟﺴﻴﺎﺣﺔ واﻟﺘﺠﻬﻴﺰ واﻟﺪاﺧﻠﻴﺔ واﻟﺼﺤﺔ واﻟﺒﻴﺌﺔ ﻋﻼوة ﻋﻠﻰ وﻛﺎﻟﺔ إﺣﻴﺎء اﻟﺘﺮاث وﻏﻴﺮﻫﺎ ﻣﻦ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻳﻀﺎف إﻟﻴﻬﺎ ﻛﻠﻬﺎ اﻟﺨﻮاص اﻟﺬﻳﻦ ﻟﻬﻢ ﻣﻠﻜﻴﺎت ﻣﺘﻌﺪدة وﻓﻲ ﻛﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻷﺣﻴﺎن ﻣﺘﺸﻌﺒﺔ ﻣﻦ ﺣﻴﺚ اﻟﻤﻴﺮاث... وﺑﺎﻟﻄﺒﻊ ﻳﻮﺟﺪ ﺻﻠﺐ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث إدارة ﻛﺎﻣﻠﺔ ﻣﺨﺼﺼﺔ ﻟﻠﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺑﻘﺴﻤﻴﻬﺎ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي اﻟﻌﺮﺑﻲ اﻹﺳﻼﻣﻲ واﻷوروﺑﻲ، وﻫﺬه "اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ" اﻟﺘﻲ ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ ﻋﺪد ﻻ ﺑﺄس ﺑﻪ ﻣﻦ اﻷﻋﻮان : ﺑﺎﺣﺜﻴﻦ و ﻣﻬﻨﺪﺳﻴﻦ ﻣﻌﻤﺎرﻳﻴﻦ وﻣﺤﺎﻓﻈﻴﻦ وﻋﻤﻠﺔ ﻣﺨﺘﺼﻴﻦ وﺣﺮاس ﻟﻴﺲ ﻟﻬﺎ وﺟﻮد ﻗﺎﻧﻮﻧﻲ ﻓﻲ ﻫﻴﻜﻠﻴﺔ اﻟﻤﻌﻬﺪ وﻫﺬا ﻳﻤﺜﻞ إﺷﻜﺎﻻ ﻓﻲ ﺣﺪ ذاﺗﻪ وﻳﻄﺮح أﻣﺎﻣﻨﺎ ﻋﺪﻳﺪ اﻟﺼﻌﻮﺑﺎت اﻟﻴﻮﻣﻴﺔ، ﻓﻜﻢ ﻛﻨﺎ ﻧﻮد أن ﻳﻜﻮن ﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻣﺪﻳﻨﺔ وﺿﻌﻴﺔ ﻗﺎﻧﻮﻧﻴﺔ وﻫﻴﻜﻠﻴﺔ ﻣﻨﻈﻤﺔ وﻧﻮﻋﺎ ﻣﻦ اﻻﺳﺘﻘﻼﻟﻴﺔ اﻟﻤﺎﻟﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﻤﺢ ﻟﻬﺎ ﺑﺎﻟﺘﺪﺧﻞ اﻟﺴﺮﻳﻊ واﻟﻨﺎﺟﻊ وﻣﻊ ذﻟﻚ، ورﻏﻢ ﻛﻞ اﻟﻌﻮاﺋﻖ ﺗﺴﻬﺮ ﻣﺤﺎﻓﻈﺔ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻋﻠﻰ ﺗﻨﻔﻴﺬ ﺳﻴﺎﺳﺔ اﻟﻤﻌﻬﺪ ﺑﺎﻟﻤﺪﻳﻨﺔ وذﻟﻚ ﻋﺒﺮ : اﻟﻤﺮاﻗﺒﺔ اﻟﺪورﻳﺔ واﻟﻤﺴﺘﻤﺮة ﻟﻠﻨﺴﻴﺞ اﻟﻌﻤﺮاﻧﻲ ورﺻﺪ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﺘﺠﺎوزات وإﻋﻼم اﻹدارات اﻟﻤﻌﻨﻴﺔ ودﻋﻮﺗﻬﺎ ﻟﻠﺘﺪﺧﻞ. ﻓﻜﻤﺎ ﺗﻌﻠﻤﻮن ﻟﻴﺲ ﻟﻠﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﺷﺮﻃﺔ ﺧﺎﺻﺔ وﻟﻴﺴﺖ ﻟﻪ ﻗﻮة ﺗﻨﻔﻴﺬﻳﺔ، إﻋﺪاد اﻟﺪراﺳﺎت ﻓﻲ ﻛﻞ ﻣﺎ ﻳﺘﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﺘﺮﻣﻴﻢ واﻟﺼﻴﺎﻧﺔ، وﻓﻲ ﻛﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻷﺣﻴﺎن ﺗﻨﺠﺰ اﻟﺪراﺳﺎت ﺑﺼﻔﺔ اﺳﺘﺒﺎﻗﻴﺔ وﻫﻲ دراﺳﺎت ﻗﻴﻤﺔ ﻋﻠﻰ ﻏﺎﻳﺔ ﻣﻦ اﻟﺤﺮﻓﻴﺔ، ﺟﺮد اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ وإﻧﺠﺎز ﺧﺎرﻃﺔ اﻟﻤﺨﺎﻃﺮ، إﻧﺠﺎز ﻋﺪﻳﺪ اﻟﺘﺪﺧﻼت ﻓﻲ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ واﻟﻨﺴﻴﺞ اﻟﻤﻌﻤﺎري وﻳﻜﻔﻲ أن أذﻛﺮ أﻧﻪ ﻓﻲ اﻟﺴﻨﺔ اﻟﻤﺎﺿﻴﺔ أي ﺳﻨﺔ 2019 ﺗﺪﺧﻞ اﻟﻤﻌﻬﺪ ﻓﻲ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ 10 ﻣﻌﺎﻟﻢ. وﻫﻮ ﻣﺠﻬﻮد ﻛﺒﻴﺮ واﺳﺘﺜﻨﺎﺋﻲ ﺑﺎﻟﺮﺟﻮع ﻟﻤﺤﺪودﻳﺔ اﻹﻣﻜﺎﻧﻴﺎت اﻟﺒﺸﺮﻳﺔ واﻟﻤﺎدﻳﺔ. ﻋﻠﻰ أﻧﻪ ﻻ ﺑﺪ ﻣﻦ اﻟﺘﺬﻛﻴﺮ أن اﻟﺘﺮﻣﻴﻢ ﻓﻲ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻛﺎن ﺣﺘﻰ وﻗﺖ ﻗﺮﻳﺐ ﻳﺘﻢ ﺑﺎﻟﺘﻌﺎون واﻟﺸﺮاﻛﺔ ﻣﻊ ﺟﻤﻌﻴﺔ ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻏﻴﺮ أن اﻟﻮﺿﻊ اﻟﺤﺎﻟﻲ ﻟﻬﺬه اﻟﺠﻤﻌﻴﺔ اﻟﻌﺘﻴﺪة واﻟﻤﺸﺎﻛﻞ اﻟﺘﻲ ﺗﺸﻬﺪﻫﺎ ﺟﻞ ﺟﻤﻌﻴﺎت اﻟﺼﻴﺎﻧﺔ ﻗﻠﺺ ﻣﻦ ﻓﺎﻋﻠﻴﺘﻬﺎ ﺑﻤﺎ أﺛﺮ ﺳﻠﺒﺎ ﻋﻠﻰ ﻧﺴﻖ اﻟﺘﺮﻣﻴﻢ وﺿﺎﻋﻒ اﻟﻀﻐﻂ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮا ث. واﻋﺘﻘﺎدي أن ﻟﻠﺨﻮاص دور أﺳﺎﺳﻲ ﻓﻲ ﺗﻌﻤﻴﻖ اﻟﻮﻋﻲ ﺑﺄﻫﻤﻴﺔ اﻟﻨﺴﻴﺞ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي وﺿﺮورة اﺣﺘﺮاﻣﻪ ﻟﻤﺎ ﻳﻤﻜﻦ أن ﻳﻤﺜﻠﻪ ﻣﻦ ﻗﻴﻤﺔ ﻣﻀﺎﻓﺔ، وﻳﻜﻔﻲ أن ﻧﺴﺘﺬﻛﺮ ﺑﻌﺾ اﻟﺘﺠﺎرب اﻟﻨﺎﺟﺤﺔ ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﺼﺪد واﻟﺘﻲ ﺗﻮﻟﻰ اﻟﻘﻄﺎع اﻟﺨﺎص إﻧﺠﺎزﻫﺎ، وﻫﻲ ﺗﺠﺎرب راﺋﺪة ﻓﻲ اﻟﻮﻃﻦ اﻟﻌﺮﺑﻲ، ﻛﻤﺎ أﻧﻲ أﻏﺘﻨﻢ ﻫﺬه اﻟﻔﺮﺻﺔ ﻷدﻋﻮ إﻟﻰ ﺿﺮورة ﺗﺒﺴﻴﻂ اﻹﺟﺮاءات واﻟﻨﺼﻮص اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﻴﺔ ﺑﻤﺎ ﻳﺘﻴﺢ اﻟﻔﺮﺻﺔ أﻣﺎم اﻟﻤﺴﺘﺜﻤﺮ اﻟﺨﺎص وﺧﺎﺻﺔ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻣﻦ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر ﻓﻲ ﻓﻲ اﻟﻤﺪن اﻟﻌﺘﻴﻘﺔ واﺳﺘﻐﻼل ﻣﻌﺎﻟﻤﻬﺎ ﻋﻠﻰ أن ﻳﻜﻮن ذﻟﻚ ﻃﺒﻌﺎ ﺗﺤﺖ إﺷﺮاف اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث وأن ﺗﻜﻮن اﻟﻤﺸﺎرﻳﻊ ﻣﺘﻨﺎﺳﻘﺔ وﻃﺒﻴﻌﺔ اﻟﻨﺴﻴﺞ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ اﻟﺬي وﺟﺒﺖ اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻴﻪ وﺻﻴﺎﻧﺘﻪ. ﻓﺎﻟﻨﺼﻮص اﻟﺤﺎﻟﻴﺔ ﻣﻌﻘﺪة واﻹﺟﺮاءات ﻣﺘﺸﻌﺒﺔ وﺑﻄﻴﺌﺔ ﺟﺪا، ﻻ ﺗﻤﻜﻦ ﻣﻦ اﻟﻤﺮوﻧﺔ واﻟﺘﻌﺎﻣﻞ ﻣﻊ وﺿﻌﻴﺎت ﻫﻲ ﻓﻲ ﻛﺜﻴﺮ ﻣﻦ اﻷﺣﻴﺎن اﺳﺘﻌﺠﺎﻟﻴﺔ. 8 دار €‡- ­ ا Žا ƒŒ„ ­اث

ﻓﺎﻟﻤﻌﻬﺪ ﻣﺘﻘﻴﺪ، ﺑﻞ وﻣﻠﺰم ﺑﻬﺬه اﻟﻤﻬﺎم، وﻟﺬﻟﻚ ﻳﺒﺬل ﻛﻞ اﻟﺠﻬﺪ ﻟﻠﻘﻴﺎم ﺑﻤﺎ أﻧﻴﻂ ﺑﻌﻬﺪﺗﻪ ﺳﻮاء ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻹدارة اﻟﻤﺮﻛﺰﻳﺔ أو اﻟﺘﻔﻘﺪﻳﺎت اﻟﺠﻬﻮﻳﺔ اﻟﺴﺘﺔ. وﺣﺘﻰ أﻣﺪﻛﻢ ﺑﻔﻜﺮة ﻋﻦ اﻟﻤﺠﻬﻮد اﻟﻤﺒﺬول أﻋﺮض ﻋﻠﻴﻜﻢ ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺆﺷﺮات اﻟﺘﻲ ﻳﻤﻜﻦ أن ﺗﻌﻄﻴﻜﻢ ﻓﻜﺮة ﻋﻦ ﺣﺠﻢ اﻟﻌﻤﻞ اﻟﻴﻮﻣﻲ، ﻓﺎﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﻳﺮاﻗﺐ ﺣﻮاﻟﻲ 1200 ﻣﻌﻠﻢ وﻣﻮﻗﻊ، وﻳﺘﻮﻟﻲ دراﺳﺔ 1000 رﺧﺼﺔ ﺑﻨﺎء ﺳﻨﻮﻳﺎ وﻣﺎ ﻳﻨﺎﻫﺰ 400 رﺧﺼﺔ ﻣﻘﻄﻊ وﺣﻮاﻟﻲ 300 ﻣﺜﺎل ﺗﻬﻴﺌﺔ. وﻳﺒﺎﺷﺮ ﺗﺮﻣﻴﻢ 100 ﻣﻌﻠﻢ ﺗﺎرﻳﺨﻲ ﺳﻨﻮﻳﺎ، وﻳﻨﺠﺰ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ 70 ﺣﻔﺮﻳﺔ (ﺣﻔﺮﻳﺎت ﻣﺒﺮﻣﺠﺔ وﺣﻔﺮﻳﺎت إﻧﻘﺎذ)، وﻳﻤﺴﻚ اﻟﺴﺠﻞ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﻼﻣﺎدي وﻳﻌﺘﻨﻲ ﺑﺎﻟﺨﻂ اﻟﻌﺮﺑﻲ وﺗﺪرﻳﺴﻪ ﻋﺒﺮ ﻣﺮﻛﺰ اﻟﺨﻂ وأﻳﻀﺎ ﻳﺤﻔﻆ وﻳﺮﻣﻢ اﻟﻤﺨﻄﻮﻃﺎت ﺑﻤﺮﻛﺰ رﻗﺎدة وﻛﺬﻟﻚ ﻳﺘﻮﻟﻰ ﻋﻤﻠﻴﺎت اﻟﺠﺮد اﻟﻤﻴﺪاﻧﻲ ﻋﺒﺮ اﻟﺨﺎرﻃﺔ اﻷﺛﺮﻳﺔ اﻟﺘﻲ ﻟﻢ ﺗﻌﺪ ﺗﺘﻮﻟﻰ إﺣﺼﺎء اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ واﻟﻤﻮاﻗﻊ ﻓﻘﻂ ﺑﻞ ﺗﻨﻈﺮ وﺗﺪرس اﻟﻤﺸﺎرﻳﻊ اﻟﻜﺒﺮى اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻌﻠﻖ ﺑﻤﺪ اﻟﻄﺮﻗﺎت واﻟﺠﺴﻮر وﻳﻘﻮم اﻟﻤﻌﻬﺪ ﺑﺎﺳﺘﻤﺮار ﺑﻌﻤﻠﻴﺎت اﻟﺠﺮد اﻟﺘﻲ ﺗﺸﻤﻞ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ 100 أﻟﻒ ﻗﻄﻌﺔ أﺛﺮﻳﺔ وﻗﺪ ﺑﻠﻐﺖ ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺘﻘﺪم ﺑﺤﻮاﻟﻲ 60 ﻓﻲ اﻟﻤﺎﺋﺔ.

ﻫﺬا ﻃﺒﻌﺎ ﻋﻼوة ﻋﻠﻰ اﻟﻌﻨﺎﻳﺔ ﺑﺎﻟﺘﺮاث اﻟﺘﺤﺖ ﻣﺎﺋﻲ وﻣﺒﺎﺷﺮة ﻣﻠﻔﺎت اﻟﺘﻌﺎون اﻟﺪوﻟﻲ واﻟﺘﻲ ﻋﻠﻰ رأس أوﻟﻮﻳﺎﺗﻨﺎ ﻓﻴﻪ ﻣﻠﻔﺎت اﻟﺘﺴﺠﻴﻞ ﻓﻲ اﻟﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ. وﻗﺪ ﺗﻤﻜﻨﺖ ﺗﻮﻧﺲ ﻓﻲ اﻟﺴﻨﺘﻴﻦ اﻷﺧﻴﺮﺗﻴﻦ ﻣﻦ ﺗﺴﺠﻴﻞ ﻋﻨﺼﺮ ﻓﺨﺎر ﺳﺠﻨﺎن واﻟﻨﺨﻠﺔ وأودﻋﺖ ﻋﻨﺼﺮي اﻟﻜﺴﻜﺴﻲ واﻟﺸﺮاﻓﻴﺔ ﺑﻘﺮﻗﻨﺔ وﻫﻲ ﺗﺴﺘﻌﺪ ﻹﻳﺪاع ﻋﻨﺼﺮي اﻟﺨﻂ واﻟﻬﺮﻳﺴﺔ ﻛﻤﺎ ﺗﻢ ﺗﺴﺠﻴﻞ ﻗﺼﻮر وﻣﻨﺎزل اﻟﺠﻨﻮب اﻟﺘﻮﻧﺴﻲ ﻓﻲ اﻟﻘﺎﺋﻤﺔ اﻟﺘﻤﻬﻴﺪﻳﺔ ﻟﻠﺘﺮاث اﻟﻌﺎﻟﻤﻲ وإﻳﺪاع ﻣﻠﻒ ﺟﺮﺑﺔ ...

7 ﺎء ¬ ƒزي ƒظ ا Ž†­ ا ﺎم Ž ا ƒŒ„ ­اث

أود أن أﺳﺘﻬﻞ ﻫﺬا اﻟﻠﻘﺎء، وﻗﺒﻞ اﻹﺟﺎﺑﺔ ﻋﻦ أﺳﺌﻠﺘﻜﻢ اﻟﻮﺟﻴﻬﺔ واﻟﺼﺎﺋﺒﺔ ،أن أﻋﺒﺮ ﻟﻜﻢ ﻋﻦ ﺗﻘﺪﻳﺮي ﻟﻠﻤﺠﻬﻮد اﻟﺬي ﺗﻘﻮﻣﻮن ﺑﻪ وﺧﺎﺻﺔ اﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﻄﻴﺐ ﻟﻤﺠﻠﺘﻜﻢ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻤﻴﺰ ﻓﻲ اﻟﻤﺸﻬﺪ اﻹﻋﻼﻣﻲ ﺑﺘﺨﺼﺼﻬﺎ وﺗﻨﺎوﻟﻬﺎ ﻟﻤﻮاﺿﻴﻊ ﺟﺪ ﻣﻬﻤﺔ، ﻓﺎﻟﻌﻨﺎﻳﺔ ﺑﻤﻮﺿﻮع اﻟﺘﺮاث اﻟﻮﻃﻨﻲ واﻹﻋﻼم اﻟﻤﺘﺨﺼﺺ ﻓﻲ ﻫﺬا اﻟﻤﻮﺿﻮع ﻟﻢ ﻳﺄﺧﺬ ﻓﻲ ﻧﻈﺮي اﻟﺤﻴﺰ اﻟﺬي ﻳﺴﺘﺤﻖ، وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ أﻋﺘﺒﺮ أن اﻟﻤﺠﻠﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻨﺎول ﻫﺬا اﻟﺘﺮاث ﻫﻲ ﻣﺠﻠﺔ ﻣﻨﺎﺿﻠﺔ ﺑﺄﺗﻢ ﻣﺎ ﻓﻲ اﻟﻜﻠﻤﺔ ﻣﻦ ﻣﻌﻨﻰ، وأﺗﻮﺟﻪ ﺑﺎﻟﺸﻜﺮ إﻟﻰ اﻟﻘﺎﺋﻤﻴﻦ ﻋﻠﻴﻬﺎ وأﺧﺺ ﺑﻌﺒﺎرات اﻟﺘﻬﻨﺌﺔ زﻣﻴﻠﻲ وﺻﺪﻳﻘﻲ اﻟﻌﺰﻳﺰ اﻟﺪﻛﺘﻮر اﻟﻄﺎﻫﺮ ﻏﺎﻟﻴﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺠﻬﻮد اﻟﺬي ﺑﺬﻟﻪ ﻣﻨﺬ ﺗﻘﻠﺪه رﺋﺎﺳﺔ ﺗﺤﺮﻳﺮ وإدارة اﻟﻤﺠﻠﺔ اﻟﺘﻲ أﺧﺬت ﻣﻌﻪ اﻧﻄﻼﻗﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﻟﻤﺴﺘﻬﺎ ﻓﻲ اﻟﻌﺪد اﻟﻤﺎﺿﻲ اﻟﺬي ﻛﺎن أﺷﺒﻪ ﺑﺎﻟﻜﺘﺎب اﻟﺠﺎﻣﻊ ﺑﻤﺎ ﻳﻌﺒﺮ ﻋﻦ ﻣﺠﻬﻮد وﺳﺨﺎء ﻓﻲ اﻟﻌﻄﺎء. „ ¥±ƒص Ãا ”™ ا¸ول ا ¾ Žور ا Ž ا ƒŒ„ ­اث „ ﺎ·ت ا ‘Â وا ±ﺎ وا Š‡ ا „ Å ا ­اث ا Šﺎ „ ا ﺎدي وا ° ﺎدي ا ƒŒ„،

اﺳﻤﺤﻮا ﻟﻲ أوﻻ أن أﻋﺮف وﻟﻮ ﺑﺼﻔﺔ وﺟﻴﺰة ﺑﺎﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث، اﻟﺬي ﻫﻮ ﻛﻤﺎ ﺗﻌﻠﻤﻮن ﻣﻦ أﻗﺪم اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت ﻓﻲ ﺑﻼدﻧﺎ، إذ ﻫﻮ ورﻳﺚ ﻣﺎ ﻛﺎن ﻳﺴﻤﻰ ﺑﻤﺪﻳﺮﻳﺔ اﻵﺛﺎر واﻟﻔﻨﻮن اﻟﺘﻲ أﻧﺸﺄت ﺳﻨﺔ 1885 واﻟﺘﻲ أﺷﺮﻓﺖ ﻓﻲ ﺳﻨﺔ 1888 ﻋﻠﻰ إﺣﺪاث اﻟﻤﺘﺤﻒ اﻟﻌﻠﻮي وﻣﺘﺤﻒ ﻗﺮﻃﺎج، وﻗﺪ ﻛﺎن ﻋﻠﻰ رأس ﻫﺬه اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ ﻋﻠﻤﺎء ﻛﺒﺎر أذﻛﺮ ﻣﻨﻬﻢ اﻟﻤﺆﺳﺲ، اﻷﺛﺮي اﻟﻘﺪﻳﺮ ﺑﻮل ﻗﻮﻛﻼر. وﻗﺪ ﻣﻬﺪت ﻫﺬه اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﻌﺮﻳﻘﺔ ﻟﻘﻴﺎم اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻘﻮﻣﻲ ﻟﻶﺛﺎر واﻟﻔﻨﻮن اﻟﺬي ﺑﻌﺚ ﻣﺒﺎﺷﺮة ﺑﻌﻴﺪ اﻻﺳﺘﻘﻼل ﻓﻲ ﺷﻬﺮ ﻣﺎرس 1957، أي ﻗﺒﻞ إﻋﻼن اﻟﺠﻤﻬﻮرﻳﺔ اﻟﺬي ﺻﺪر ﻓﻲ 25 ﺟﻮﻳﻠﻴﺔ 1957 ﻛﻤﺎ ﻧﻌﺮف. واﻟﺤﻘﻴﻘﺔ أن ﻣﻬﺎم اﻟﻤﻌﻬﺪ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﻟﻠﺘﺮاث ﻣﺤﺪدة ﺑﺎﻷﻣﺮ ﻋﺪد 1609 ﻟﺴﻨﺔ 1993 اﻟﻤﺆرخ ﻓﻲ 27 ﺟﻮﻳﻠﻴﺔ 1993 واﻟﺬي ﻳﺴﻨﺪ ﻟﻠﻤﻌﻬﺪ اﻟﻤﻬﺎم اﻟﺘﺎﻟﻴﺔ وﻫﻲ ﻣﻬﺎم ﻣﺘﺸﻌﺒﺔ وﻣﺘﻨﻮﻋﺔ وﻣﻤﺘﺪة ﺟﺪا ﻧﻠﺨﺼﻬﺎ ﻓﻲ اﻟﻨﻘﺎط اﻟﺘﺎﻟﻴﺔ:

اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ وﺗﺮﻣﻴﻤﻬﺎ، إﺣﻴﺎء اﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ واﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺎت اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ واﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ، ﺗﻨﻈﻴﻢ ﻣﺒﺎﺷﺮة اﻟﺒﺤﺚ واﻟﺘﻨﻘﻴﺐ واﻟﻤﺴﺢ واﻻﺳﺘﻜﺸﺎف، ﺟﻤﻊ اﻟﺘﺮاث اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي واﻟﻔﻨﻮن اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ وإﺑﺮاز ﻗﻴﻤﺘﻬﺎ اﻟﺤﻀﺎرﻳﺔ، وﺗﺴﺠﻴﻠﻬﺎ ودراﺳﺘﻬﺎ وﻋﺮﺿﻬﺎ، إﺟﺮاء ﺟﻤﻴﻊ أﻋﻤﺎل اﻟﺒﺤﺚ واﻟﺼﻴﺎﻧﺔ واﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ واﻟﺘﺮﻣﻴﻢ واﻟﻌﺮض ﻟﻠﻮﺛﺎﺋﻖ ذات اﻟﻘﻴﻤﺔ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ واﻟﺤﻀﺎرﻳﺔ واﻟﻌﻠﻤﻴﺔ واﻟﻔﻨﻴﺔ ﺑﻤﺎ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﻤﺨﻄﻮﻃﺎت واﻟﻮﺛﺎﺋﻖ اﻟﺴﻤﻌﻴﺔ واﻟﺒﺼﺮﻳﺔ واﻷﻋﻤﺎل اﻟﻔﻨﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻣﻨﻬﺎ اﻟﻠﻮﺣﺎت اﻟﺘﺸﻜﻴﻠﻴﺔ، إﻋﺪاد اﻟﻤﺘﺎﺣﻒ وﺻﻴﺎﻧﺔ ﻣﺠﻤﻮﻋﺎﺗﻬﺎ وﺗﻄﻮﻳﺮ أﺳﺎﻟﻴﺐ اﻟﻌﺮض، ﻧﺸﺮ اﻷﻋﻤﺎل اﻟﻌﻠﻤﻴﺔ اﻟﺘﺜﻘﻴﻔﻴﺔ وﺗﺮوﻳﺠﻬﺎ، اﻟﻤﺴﺎﻫﻤﺔ ﻓﻲ إﺣﻴﺎء اﻟﺘﺮاث وﺗﻨﺸﻴﻄﻪ وﺗﺮوﻳﺠﻪ، ﺗﻜﻮﻳﻦ اﻹﻃﺎرات ورﺳﻜﻠﺘﻬﺎ وﺗﺪرﻳﺒﻬﺎ...

46 ا· ﺎ€

ﻳﺘﻤﻴﺰ اﻟﺘﺎرﻳﺦ اﻟﻮﻃﻨﻲ ﺑﺘﻌﺎﻗﺐ ﺳﻠﺴﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺤﻀﺎرات اﻟﻐﻨﻴﺔ واﻟﻤﺘﻨﻮﻋﺔ واﻟﺘﻲ أﻓﺮزت ﺑﺮوز ﺗﺮاث ﺛﻘﺎﻓﻲ ﻣﺘﻨﻮع وﺛﺮي. ﻓﻬﻮ ﻣﻮرد ﻣﺴﺘﺪام ﻳﺘﺤﺪى اﻟﺰﻣﻦ، ﺗﻬﺪد ﺳﻼﻣﺘﻪ ﺑﺎﺳﺘﻤﺮار اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻄﺒﻴﻌﻴﺔ واﻟﻤﺨﺎﻃﺮ واﻟﻘﻴﻮد اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺨﻴﺎرات اﻟﺤﻴﺎة وﺗﻄﻮر اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ. ﻟﺬا أﺻﺒﺢ ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري دراﺳﺘﻪ وﺗﻮﺛﻴﻘﻪ وﺣﻤﺎﻳﺘﻪ واﻟﺘﻌﺮﻳﻒ ﺑﻪ وﺗﺜﻤﻴﻨﻪ ﻟﻘﻴﻤﻪ اﻟﺤﻀﺎرﻳﺔ اﻟﻌﺎﻟﻴﺔ اﻟﻤﺘﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﻬﻮﻳﺔ وﺑﺎﻟﺘﻨﻮع اﻻﺛﻨﻲ واﻟﺜﻘﺎﻓﻲ. وﺗﻮﺻﻲ ﻛﻞ اﻟﻤﻮاﺛﻴﻖ اﻟﺪوﻟﻴﺔ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﺘﺮاث اﻟﻤﺎدي واﻟﻼﻣﺎدي ﺑﺎﻋﺘﻤﺎد اﺳﺘﺮاﺗﻴﺠﻴﺔ ﻋﻤﻞ ﺗﺮﺑﻄﻪ ﺑﺎﻟﺒﻌﺪ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ واﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻟﻤﺴﺘﺪاﻣﺔ. وﻗﺪ ﺗﺒﻨﺖ ﺗﻮﻧﺲ ﻫﺬا اﻟﺘﻮﺟﻪ ﻋﺒﺮ ﺑﻌﺚ ﻋﺪة ﻣﺸﺎرﻳﻊ ﺗﺮاﺛﻴﺔ ﺑﺘﻤﻮﻳﻞ ﺧﺎرﺟﻲ او ﺑﻤﻮارد ذاﺗﻴﺔ ﺑﺎﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ اﻟﺼﻌﻮﺑﺎت اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ واﻟﻘﻴﻮد اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻴﺔ وﺳﻠﺒﻴﺔ ﺑﻌﺾ ﺳﻴﺎﺳﺎت اﻟﺘﺨﻄﻴﻂ اﻟﻤﺘﺒﻌﺔ اﻟﺘﻲ ﻻ ﺗﺄﺧﺬ ﻏﺎﻟﺒﺎ ﺑﻌﻴﻦ اﻻﻋﺘﺒﺎر ﺣﺎﺟﻴﺎت اﻟﺴﻜﺎن اﻟﻤﺤﻠﻴﻴﻦ. ﻋﻠﻤﺎ وان اﻟﻤﻤﺘﻠﻜﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﺗﻠﻌﺐ ًدورا ﺣﻴﻮﻳًﺎ ﻓﻲ ﺟﻠﺐ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر وﺗﻨﻤﻴﺔ اﻟﻤﻬﺎرات واﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻴﻬﺎ وﺗﺴﺎﻋﺪ ﻋﻠﻰ ﺗﺤﺴﻴﻦ ﻧﻮﻋﻴﺔ اﻟﺤﻴﺎة ﻓﻲ اﻟﻤﺠﺎﻟﻴﻦ اﻟﺤﻀﺮي واﻟﺮﻳﻔﻲ.

ﻟﻘﺪ اﺳﺘﻌﺎد اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﺣﻘﻮﻗﻪ ﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ اﻟﻌﻤﻞ اﻟﺘﺸﺎرﻛﻲ ﻓﻲ ﻣﺠﺎل ﺗﺜﻤﻴﻦ اﻟﺘﺮاث. ﻓﺄﺻﺒﺢ ﻳﺴﺎﻫﻢ ﻓﻲ ﻣﻬﻤﺔ اﻟﺘﻌﺮﻳﻒ ﺑﻪ ﺑﺎﻓﺘﺨﺎر وﺑﺼﻔﺔ ﺗﻠﻘﺎﺋﻴﺔ. وﻫﻮ ﻣﻤﺜﻞ ﻓﻲ ﻋﺪﻳﺪ اﻟﻤﻨﻈﻤﺎت ﻏﻴﺮ اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ اﻟﺮاﻋﻴﺔ ﻟﻠﺘﺮاث ﺑﻜﻞ أﺑﻌﺎده اﻟﺠﻐﺮاﻓﻴﺔ واﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ وﻓﻲ ﺟﻤﻌﻴﺎت ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﻤﺪن اﻟﻤﺘﺪﺧﻠﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺠﺎل اﻟﺤﻀﺮي اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ. وﻳﻤﻜﻦ اﻟﺘﻨﻮﻳﻪ ﺑﺪورﻫﺎ اﻟﻬﺎم ﻓﻲ ﻧﻘﻞ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت واﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ ﻓﻲ أﺧﺬ اﻟﻘﺮارات ﺑﻤﺎ ﻳﺘﻮاﻓﻖ ﻣﻊ ﺗﻄﻠﻌﺎت اﻟﺠﻬﺎت واﻟﻤﺪن اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻄﻤﺢ أن ﺗﻜﻮن ﻣﺴﺘﻔﻴﺪة ﻣﻦ ﺗﻨﻤﻴﺔ ﻣﻨﺪﻣﺠﺔ ﺗﻜﻮن أداﺗﻬﺎ اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ اﻷﻧﺸﻄﺔ اﻟﻤﺘﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﺘﺮاث وﺑﺎﻟﺴﻴﺎﺣﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ.

ﺗﻘﻮم اﻟﺠﻤﻌﻴﺎت ﻏﻴﺮ اﻟﺤﻜﻮﻣﻴﺔ اﻟﻨﺎﺷﻄﺔ ﺑﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ذات اﻻﻫﺘﻤﺎم اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﺑﺪور ﻫﺎم ﻓﻲ ﺗﻌﺰﻳﺰ ﻗﻴﻢ اﻟﻤﻮاﻃﻨﺔ ﺑﺎﻟﻤﺠﺎل اﻟﺘﺮاﺛﻲ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻤﺘﺴﺎﻛﻨﻴﻦ وارﺷﺎد زاﺋﺮي اﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻮﺟﻪ اﻷﻓﻀﻞ إﺿﺎﻓﺔ اﻟﻰ ﺗﻨﺸﻴﻂ ﻣﺆﻗﺖ ﻟﻠﻨﺴﻴﺞ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ، ﻣﻤﺎ ﻳﺴﺎﻫﻢ ﻓﻲ إﺑﺮاز ﻣﻔﻬﻮم اﻟﺘﻤﺎﺳﻚ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ. وﻣﻦ اﻟﺮاﺟﺢ ان اﻟﺘﺠﺎرب اﻟﺘﺤﺴﻴﺴﻴﺔ ﺑﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﺳﺎﻫﻤﺖ ﻓﻲ اﻟﺘﻌﺮﻳﻒ ﺑﺎﻟﻔﻀﺎء اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ إﺿﺎﻓﺔ اﻟﻰ إﻧﺼﺎﺗﻬﺎ ﻟﻠﻤﻮاﻃﻦ وﺗﻌﺰﻳﺰ ﻗﻴﻢ اﻟﻤﻮاﻃﻨﺔ ﻟﺪﻳﻪ واﻋﺘﺰازه ﺑﺈﻃﺎر ﺣﻴﺎﺗﻪ. ﻋﻠﻤﺎ وان اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎﺗﻲ اﻟﻤﺴﺆول ﻋﻠﻰ ﺻﻴﺎﻧﺔ ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ وﺗﺮاﺛﻬﺎ اﻟﻤﺎدي واﻟﻼﻣﺎدي ﻳﻤﻜﻦ ﻟﻪ اﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ ﻫﺬه اﻟﺘﺠﺎرب اﻟﻮاﻋﺪة واﻟﺘﻲ ﺗﺴﺎﻫﻢ ﺑﻘﺴﻂ ﻛﺒﻴﺮ ﻓﻲ ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﻤﺨﺰون اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ وﺗﻮﻇﻴﻔﻪ ﻋﻠﻰ اﻟﻮﺟﻪ اﻷﻓﻀﻞ. ﻓﺪﻋﻢ وﺗﺄﻃﻴﺮ اﻟﻨﺴﻴﺞ اﻟﺠﻤﻌﻴﺎﺗﻲ اﻟﻨﺸﻴﻂ ﻓﻲ ﻣﺠﺎل اﻟﺘﺮاث أﺻﺒﺢ ﺿﺮورﻳﺎ ﻧﻈﺮا ﻟﺪوره ﻓﻲ اﻟﺤﺚ ﻋﻠﻰ ﺗﺮﺳﻴﺦ ﻗﻴﻢ اﻟﻤﻮاﻃﻨﺔ واﻟﺘﺴﺎﻣﺢ واﻻﻋﺘﺰاز ﺑﺎﻟﻬﻮﻳﺔ اﻟﻮﻃﻨﻴﺔ.

ﻳﺴﺘﻨﺪ ﻣﺤﺘﻮى ﻫﺬا اﻟﻌﺪد اﻟﺠﺪﻳﺪ ﻣﻦ ﻧﺸﺮﺗﻴﻨﺎ ﻟﻬﺬا اﻟﺘﻮﺟﻪ اﻟﺘﺸﺎرﻛﻲ وﻫﻮ ﻣﻮﺟﻪ إﻟﻰ ﺟﻤﻬﻮر اﻟﻘﺮاء اﻟﻤﺘﻌﺪد اﻷﺻﻨﺎف واﻟﻤﻮﻟﻊ ﺑﺘﻮﻧﺲ وﺑﺘﺮاﺛﻬﺎ اﻟﺤﻲ. ﻓﻘﺪ ﻗﺎﻣﺖ ﺛﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺒﺎﺣﺜﻴﻦ اﻟﺠﺎﻣﻌﻴﻴﻦ واﻟﻤﺨﺘﺼﻴﻦ ﻓﻲ ﻣﺠﺎﻻت اﻟﺘﺎرﻳﺦ واﻟﺘﺮاث واﻟﺴﻴﺎﺣﺔ واﻟﺘﺮﻓﻴﻪ واﻟﻮﺳﺎﻃﺔ اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ ﺑﺼﻴﺎﻏﺔ ﻣﻌﻠﻮﻣﺎت وﻣﻔﺎﻫﻴﻢ ﺣﺪﻳﺜﺔ ﺗﺨﺺ اﻟﺪﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻴﺔ اﻟﺤﻀﺮﻳﺔ ﺑﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ وﺗﺴﻠﺴﻠﻬﺎ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ وﺗﻘﺪﻳﻢ ﻣﻘﺘﺮﺣﺎت ﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ ﺳﺒﻞ ﺗﺜﻤﻴﻦ ﺗﺮاﺛﻬﺎ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ وﺗﻨﻤﻴﺔ اﻟﺤﺮﻛﻴﺔ اﻟﺴﻴﺎﺣﻴﺔ ﺑﻬﺎ. وﻗﺪ ﺗﻢ اﻟﺘﻄﺮق إﻟﻰ اﺳﺘﺨﺪام ﺗﻘﻨﻴﺎت ذﻛﻴﺔ ﺣﺪﻳﺜﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﺘﻐﻞ اﻟﻮﺳﺎﺋﻞ اﻟﺮﻗﻤﻴﺔ ﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ ﺗﻘﺪﻳﻢ ﺗﺎرﻳﺦ وﺗﺮاث ﻣﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ ﻣﻤﺎ ﻳﺴﻤﺢ ﻓﻲ إدﻣﺎج اﻟﻤﻮاﻃﻦ داﺧﻞ ﻣﺤﻴﻄﻪ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ وإﺑﺮاز ﻇﺎﻫﺮة ﺗﻤﻠﻚ اﻟﺘﺮاث اﻟﻤﺎدي واﻟﻐﻴﺮ ﻣﺎدي ﻟﺪﻳﻪ.

ﺍﻟﻄﺎﻫﺮ ﻏﺎﻟﻴﺔ

45 ا ­أي

ﺻﺪر اﻟﻌﺪد اﻟﺜﺎﻧﻲ ﻋﺸﺮ ﻣﻦ ﻣﺠﻠﺔ "ﺗﺮاث وإﺑﺪاع " اﻟﻤﺨﺼﺺ ﻟﻤﻮﺿﻮع ﺗﻮﻧﺲ ﺣﺎﺿﺮة ﺗﺘﻄﻠﻊ ﻟﻠﻤﺴﺘﻘﺒﻞ ﻓﻲ ﻧﺴﺨﺔ رﻗﻤﻴﺔ ﺗﺰاﻣﻨﻨﺎ ﻣﻊ اﻟﺪورة اﻟﺤﺎﻟﻴﺔ ﻟﺸﻬﺮ اﻟﺘﺮاث اﻟﻤﺘﻌﺪد اﻟﺸﻌﺎرات واﻟﻤﺤﺎور وﻣﻦ ﺑﻴﻨﻬﺎ ''وﺿﻊ اﺳﺘﺮاﺗﻴﺠﻴﺎ ﻗﺼﺪ ﺗﻄﻮﻳﺮ اﻟﻤﻜﺎﺳﺐ وﺧﻠﻖ ﻣﺸﺎرﻳﻊ ﻓﻲ اﻟﻤﺠﺎﻻت اﻟﺘﻲ ﻟﻢ ﺗﺴﺘﻜﺸﻒ ﺑﻌﺪ ''ﻣﻤﺎ ﻳﺒﺸﺮ ﺑﺒﺮوز ﺳﻴﺎﺳﺔ ﺗﺮاﺛﻴﺔ ﺟﺪﻳﺪة ﺗﺮﺗﻜﺰ ﻋﻠﻰ ﺗﻮﺣﻴﺪ اﻟﺠﻬﻮد ﺑﻴﻦ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﻤﺘﺪﺧﻠﻴﻦ ﻓﻴﻤﺎ ﻳﺨﺺ ﺻﻴﺎﻏﺔ ﺑﺮاﻣﺞ ﺻﻴﺎﻧﺔ اﻟﺘﺮاث وﺗﺜﻤﻨﻴﻪ. ان ﻫﺬا اﻟﺘﻮﺟﻪ اﻟﺮﺷﻴﺪ اﻟﻤﺘﻨﺎﻏﻢ ﻣﻊ ﻣﺒﺪا اﻟﻼﻣﺮﻛﺰﻳﺔ اﻟﺬي ﻳﻨﺺ ﻋﻠﻴﻪ اﻟﺪﺳﺘﻮر، ﻳﺨﻮل ﻟﻠﺠﻤﺎﻋﺎت اﻟﻤﺤﻠﻴﺔ واﻟﺠﻬﺎت واﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ ﻣﻦ اﻟﻘﻴﺎم ﺑﺪورﻫﺎ اﻟﺘﺸﺎرﻛﻲ ﻓﻲ اﻟﻤﺠﺎﻟﻴﻦ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ واﻟﺘﺮاﺛﻲ.

ﻋﻠﻤﺎ ان ﻫﺬا اﻻﺧﺘﻴﺎراﻻﺳﺘﺒﺎﻗﻲ اﻟﻤﺘﻌﻠﻖ ﺑﺄﻟﻴﺎت اﻟﻨﺸﺮ ﻣﺮﺗﺒﻂ ﺑﺎﻟﻮﺿﻊ اﻟﻌﺼﻴﺐ اﻟﺤﺎﻟﻲ اﻟﺬي أﻧﺠﺮ ﻋﻨﻪ إﻗﺮار اﻟﺤﺠﺮ اﻟﺼﺤﻲ ﺑﺒﻼدﻧﺎ ﺗﻔﺎدﻳﺎ ﻣﻦ اﻹﺻﺎﺑﺔ ﺑﻮﺑﺎء اﻟﻜﻮروﻧﺔ اﻟﺨﻄﻴﺮ. وﻣﻦ اﻟﺘﺪﻋﻴﺎت اﻟﺘﻲ ﺗﺨﺺ اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ ﺣﺬف اﻟﺘﻈﺎﻫﺮات اﻻﺣﺘﻔﺎﻟﻴﺔ اﻟﻤﺴﺘﻘﻄﺒﺔ ﻟﻠﺠﻤﺎﻫﻴﺮ وﻣﻨﻊ زﻳﺎرة اﻟﻤﻮاﻗﻊ واﻟﻤﻌﺎﻟﻢ واﻟﻤﺘﺎﺣﻒ. وﻗﺪ ﺗﻢ أﺧﺬ ﻗﺮار ﺻﺎﺋﺐ ﻳﺨﺺ ﺗﺜﻤﻴﻦ وإﺷﻌﺎع اﻟﻤﻨﺘﻮج اﻟﺘﺮاﺛﻲ ﻣﻦ ﻣﺤﺎﺿﺮات وﻣﻘﺎﻻت وأﻓﻼم وﺛﺎﺋﻘﻴﺔ وزﻳﺎرات اﻓﺘﺮاﺿﻴﺔ، ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ ﺗﻮاﺟﺪه ﺑﻜﺜﺎﻓﺔ ﺑﻤﻮاﻗﻊ اﻟﻮاب واﻻﺗﺼﺎل اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ.

ﻳﻮﻓﺮ ﻣﺤﺘﻮى ﻫﺬا اﻟﻌﺪد ﻣﻦ اﻟﻤﺠﻠﺔ اﻟﺜﺮي رؤﻳﺔ ﻣﺘﻌﻤﻘﺔ ﻟﻠﻤﺮاﺣﻞ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻟﻠﺘﻄﻮر اﻟﺤﻀﺮي ﻟﻤﺪﻳﻨﺔ ﺗﻮﻧﺲ واﻟﺘﻲ ﻳﻌﻮد ﺗﺄﺳﻴﺴﻬﺎ إﻟﻰ اﻟﻌﻬﻮد اﻟﻘﺪﻳﻤﺔ ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﺛﺮاء ﺗﺮاﺛﻬﺎ اﻷﺛﺮي واﻟﻤﻌﻤﺎري وإرﺛﻬﺎ اﻟﺜﻘﺎﻓﻲ اﻟﺬي ﻳﻤﻜﻦ اﻟﺘﺼﺮف ﻓﻴﻪ ﺑﺼﻔﺔ ﻣﺤﻜﻤﺔ ﺧﺼﻮﺻﺎ ﻓﻲ إﻃﺎر اﻟﺸﺮاﻛﺔ ﺑﻴﻦ اﻟﺪوﻟﺔ واﻟﺨﻮاص، ﺿﻤﺎﻧﺎ ﻟﻨﺠﺎح اﻟﻌﺎﻣﻞ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ واﻻﻗﺘﺼﺎدي وﻟﺘﺮﻛﻴﺰ ﺳﻴﺎﺣﺔ ﺗﻮاﻓﻘﻴﺔ ﺑﻬﺎ. ﻣﻤﺎ ﻳﺴﺎﻫﻢ ﻓﻲ ﺗﺄﺻﻴﻞ ﺳﺒﻞ اﻟﺤﻴﺎة اﻟﺮﻓﻴﻌﺔ ﻟﺪى ﺳﻜﺎن ﺗﻮﻧﺲ اﻟﻜﺒﺮى وﻓﻲ اﻻﺳﺘﻤﺘﺎع ﺑﺰﻳﺎرة ﻣﺠﺎﻟﻬﺎ اﻟﻌﻤﺮاﻧﻲ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻤﺤﻠﻴﻴﻦ واﻷﺟﺎﻧﺐ.

وأﺧﻴﺮا ﻳﻤﻜﻦ إﻋﺘﺒﺎر ﺗﻮﻧﺲ اﻟﺤﺎﺿﺮة اﻟﺜﺮﻳﺔ ﺑﻤﻌﺎﻟﻤﻬﺎ وﻧﺴﻴﺠﻬﺎ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ و ﻋﻤﺮاﻧﻬﺎ اﻟﺤﺪﻳﺚ ﻗﻄﺒﺎ ﺳﻴﺎﺣﻴﺎ ﻳﻤﻜﻦ إﺛﺮاﺋﻪ وإدﻣﺎﺟﻪ ﻓﻲ ﻣﺤﻴﻄﻪ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻣﻤﺎ ﻳﻮﻓﺮ ﻋﺪﻳﺪ ﻣﻦ ﻣﻮاﻃﻦ اﻟﺸﻐﻞ وﻳﺤﻲ اﻟﻤﻬﺎرات اﻟﻤﺘﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﺼﻨﺎﻋﺎت اﻷﺻﻴﻠﺔ. وﻣﻦ اﻟﺤﻠﻮل اﻟﻌﺎﺟﻠﺔ ﺗﺜﻤﻴﻦ اﻟﻨﺴﻴﺞ اﻟﺘﺎرﻳﺨﻲ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﻤﺰﻳﺪ ﻣﻦ ﺧﻠﻖ ﻣﺴﺎﻟﻚ ﺳﻴﺎﺣﻴﺔ ﻣﺪﻋﻤﺔ ﺑﻮاﺟﻬﺎت ﺗﻮﺟﻴﻬﻴﺔ ﺗﻀﻢ ﻣﻌﺎﻟﻢ ﺗﺎرﻳﺨﻴﺔ ﻣﻤﻴﺰة ﻟﻠﺤﻘﺒﺎت اﻟﺘﺎرﻳﺨﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﻣﺮت ﺑﻬﺎ اﻟﺤﺎﺿﺮة، و ذﻟﻚ ﻓﻲ ﻧﻄﺎق ﺷﺮاﻛﺔ ﻧﺎﺟﻌﺔ ﺑﻴﻦ ﻛﺎﻓﺔاﻻﻃﺮاف اﻟﻤﻌﻨﻴﺔ.

ﺭﺟﺐ ﺍﻟﻠﻮﻣﻲ

4 ا ­س

ا ­أي 04 ا· ﺎ€ 05 ﺎء ¬ ƒزي ƒظ ا Ž†­ ا ﺎم Ž ا ƒŒ„ ­اث 06 ˆـ ‡ ا­ا ±ﺎ Ž† ـƒ‚؟ •‘Ž ا ¨†¨ ا Žو·„ (ر§‚ » ƒا¶¬ و ﺎ ™) 10 ƒ‚ ¶‘  ا¸¥ﺎس: ƒادر •ﺎ’ ‡ ¥°ل ﺎدة ا ¹­ا ‡ 15 أ€Ž ا ‘ﺎˆ„ ( ¦ اºداب وا ƒم ا·ﺎ ﺎ ­وان) ّ "»Žي ¥´ﺎ ¨†ﺎرة Ž† ƒ‚" 21 Ž ¥­ا Ž†‡ ا ﺎ„ (ا Ž ا ƒŒ„ ­اث)

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3 ¢ùfƒJ¢ùfƒJ ™∏£àJ™∏£àJ IöVÉMIöVÉM πÑ≤à°ùŸGπÑ≤à°ùŸG ≈dEG≈dEG 2011 3 3131 . 2092 - 1 44 (+216) 71 888 698 . (+216) 71 871 500 [email protected] . [email protected] www.association-tourath.com

اﻻدارة واﻟﺘﺤﺮﻳﺮ اﻟﻨﺼﻮص : ﻓﺘﻮﻏﺮاﻓﻴﺎ : ﺗﺼﻤﻴﻢ، وﻃﺒﺎﻋﺔ و ﻧﺸﺮ اﻟﻤﺪﻳﺮ اﻟﻤﺴﺆول : ﻓﻮزي ﻣﺤﻔﻮظ أﻣﺎل اﻟﻤﺪب ﺑﻦ ﻏﺮﺑﺎل ﻣﺮ ا د ﺑﻦ ﻣﺤﻤﻮد زﺑﻴﺮ اﻟﻤﻮﺣﻠﻲ - رﺟﺐ اﻟﻠﻮﻣﻲ 52, ﺷﺎرع إﻓﺮﻳﻘﻴﺎ - اﻟﻤﻨﺰه 2091-5 - رﺋﻴﺲ اﻟﺘﺤﺮﻳﺮ : ﻋﺒﺪ اﻟﻌﺰﻳﺰ اﻟﺪوﻻﺗﻠﻲ ﻫﺸﺎم اﻟﻜﺴﻮري ﻓﻮزي ﻣﺤﻔﻮظ ﻣﺎﻟﻚ ﻣﺤﺎط أرﻳﺎﻧﺔ - ﺗﻮﻧﺲ أﺣﻤﺪ اﻟﺒﺎﻫﻲ ﺳﻴﻤﺔ اﻟﺒﺸﺮوش ﻣﺤﻤﺪ ﺧﻴﺮاﻟﺪﻳﻦ اﻟﻌﻨﺎﺑﻲ ﺑﻮل ﻗﻮﻳﺎر اﻟﻬﺎﺗﻒ:373 230 71 +216 - اﻟﻄﺎﻫﺮ ﻏﺎﻟﻴﺔ www.cyberstone.com.tn ﻣﺤﻤﺪ ﺧﻴﺮاﻟﺪﻳﻦ اﻟﻌﻨﺎﺑﻲ أورﻳﻠﻲ ﻣﺸﻐﻮل اﻟﻄﺎﻫﺮ ﻏﺎﻟﺒﺔ ﻣﻌﺰاﻟﻠﺒﺎن اﻟﻤﻮﻗﻊ: ﻛﺘﺎﺑﺔ-ﺗﺮوﻳﺞ-اﺷﺘﺮاﻛﺎت: ﻣﺤﻤﺪ ﻣﻌﺰ ﺑﺎﻟﺤﺴﻴﻦ ﺳﺎﻣﻲ ﺣﺮﻳﺰ ﻣﺴﻠﻢ ﺑﻦ ﻋﻠﻲ ﺣﺎﺗﻢ اﻟﺴﺎﻓﻲ - ﻣﻨﻰ اﻟﺴﻼﻣﻲ أﺣﻤﺪ اﻟﺸﺮﻓﻲ ﻣﻌﺰ ا ﻟﻠﺒﺎن أﺣﻤﺪ اﻟﺸﺮﻓﻲ ﻓﺎﺋﺰة ﺑﻦ ﻋﻠﻲ - رﻳﻢ اﻟﺰواوي اﻟﻨﺎﺻﺮ اﻟﺒﻘﻠﻮﻃﻲ ﺳﺒﺴﺘﻴﺎن زوﻧﻘﻮرو ﺳﺎﻣﻲ ﺣﺮﻳﺰ ﻗﻴﺲ اﻟﻮﺳﻼﺗﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﺼﻨﺎﻋﻴﺔ ﺑﻮدرﻳﺎر2 ﺣﺴﻦ اﻟﻌﻨﺎﺑﻲ ﻧﺮ ﺟ ﺲ ﺑﻦ ﻣﻠﻮﻛﺔ ﻧﻬﺞ اﻟﻘﻄﻦ 3002 ﺻﻔﺎﻗﺲ- ﺗﻮﻧﺲ أﺣﻤﺪ اﻟﺴﻌﺪاوي ﺳﻨﺎء ﺗﻤﺰﻳﻨﻲ اﻟﻬﺎﺗﻒ: 022 432 74 +216 اﻟﻤﻮﻗﻊ: www.novaprint.tn www.association-tourath.com 12 ¢ùfƒJ¢ùfƒJ ™∏£àJ™∏£àJ IöVÉMIöVÉM πÑ≤à°ùŸGπÑ≤à°ùŸG ≈dEG≈dEG