Jean-Michel GENESTE, docteur en Préhistoire, est conservateur à la Sous-Direction de l'Archéologie. Ses recherches concernent les indus- tries paléolithiques du sud-ouest de la et plus spécialement l'étude des comportements techno- logiques des groupes humains du Paléolithique inférieur et moyen. José GOMEZ de SOTO, docteur en Histoire de l'Art et Archéologie, est chargé de recherches au CNRS, enseigne l'archéologie protohistori- que à l'Université de Poitiers et assure des fonctions de conservateur de musée. Ses recherches portent sur la Proto- histoire de l'Europe occidentale, essentiellement sur l'Age du Bronze en extrême Occident et sur l'Art cel- tique. Il a dirigé ou dirige de nom- breux chantiers de fouilles. Roger J OU S S AU ME, docteur en Préhistoire, docteur d'État es- Lettres, directeur de recherches au CNRS. Ses recherches, menées de front, por- tent sur le Néolithique et le mégali- thisme du centre-ouest de la France, et en Afrique de l'Est (Éthiopie depuis 1970, Djibouti depuis 1982). Auteur de nombreuses publications (ouvrages, articles de revues spéciali- sées) il a également collaboré à des œuvres collectives. Jean-Philippe RIGAUD, élève de François Bordes, docteur d'État es- Science (Préhistoire) est directeur des Antiquités préhistoriques d'Aquitaine et du Centre National de Préhistoire. Il a dirigé d'importants chantiers de fouilles dont ceux des abris du Flageolet et de la grotte Vaufrey et a participé aux recherches ethno- archéologiques de L. Binford chez les Esquimaux Nunamiuts d'Alaska. Il poursuit actuellement des travaux sur l'organisation préhistorique de l'espace habité dans les abris-sous- roche et les grottes. Auteur de nombreuses publications sur le Paléolithique en France et à l'étranger.

Les Hauts Lieux de la Préhistoire en France LE VOYAGE CULTUREL 0

Les Hauts Lieux de la Préhistoire en France sous la direction de Jean-Philippe Rigaud

Les Hauts Lieux de la Littérature en France Jean-Paul Clébert

Les Hauts Lieux de la Musique en France Chantal Bauer

Les Hauts Lieux du Moyen Age en France Éric Bournazel et Xavier Barral-Altet Jean-Michel Geneste José Gomez de Soto Roger Joussaume Jean-Philippe Rigaud

Les Hauts Lieux de la Préhistoire en France

LE VOYAGE CULTUREL 0 Bordas Préparation, Correction: MÉDIAMAX, PRO LIBRO, Anne CANTAL Révision et Index: Laurence GIAUME

Conception et mise en pages : Dominique GAURON Cartographie: Gilles ALKAN

Coordination éditoriale: Nicole AMIOT Coordination technique: Sandrine ALLAIN

Responsable d'édition: Christian DORÉMUS

Les Auteurs remercient les organismes, les laboratoires et les col- lègues qui les ont aidé dans la réalisation de cet ouvrage: le musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye, le musée de l'Homme à Paris, le musée national de Préhistoire aux Eyzies, le musée du Périgord à Périgueux, tous les musées d'archéologie et leurs conservateurs, les directions des Antiquités et le Centre National de Préhistoire, les chercheurs du C.N.R.S. et de l'Université, les archéologues des collectivités territoriales, les archéologues amateurs ainsi que tous les autres organismes et personnes qui ont spontané- ment apporté leur contribution.

Achevé d'imprimer par Maury-Imprimeur S.A. en septembre 1989 @ Bordas S.A., Paris, 1989 Dépôt légal : septembre 1989 ISBN 2-04-018464-3

Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa premier de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal. La loi du 11 mars 1957 n'autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiSte et non destinées à une utilisation collective, d'une part, et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration. Sommaire

Avant-propos, 8

LE PANORAMA

Plus d'un million d'années: l'apparition de l'Homme en France, 12 Les précurseurs de la Préhistoire en France, 14 Les glaciations et l'Homme, 17 La datation: techniques et méthodes, 20 De l' Homo erectus à l' Homo sapiens le Paléolithique, 22 La révolution néolithique, 30 Naissance de l'espace domestique l'habitat, 32 Le rituel de la mort, 36 Les technologies, 40 Les modes de vie et de subsistance, 45 Les artistes: équipements et savoir-faire, 47 La société préhistorique, 49

LES HAUTS LIEUX DE LA PRÉHISTOIRE EN FRANCE

Nord et Bassin parisien Musée de Picardie * *, 55 Samara **, 55 Pincevent ***, 56 Musée régional de Préhistoire d'He-de-France **, 57 Musée de l'Homme **, 58 Muséum d'histoire naturelle **, 59 Musée des Antiquités nationales ***, 60 Allée couverte de la Pierre Turquaise **, 62

Champagne-Ardennes, Alsace et Lorraine Musée historique d'Haguenau * * *, 65 Musée archéologique de Strasbourg **, 66 Bourgogne et Franche-Comté Les trois à antenne d'Aillevans **, 69 Les grottes de la vallée de la Cure **, 70 Musée Denon **, 71 Les d'Époigny **, 72 Le Châtelet **, 74 Musée archéologique de Lons-le-Saunier **, 75 Archéodrome de Beaune **, 77 Musée départemental de Solutré * * * *, 77

Rhône-Alpes et Auvergne Lac du Bourget ***, 82 Musée savoisien ***, 83 Musée de la Civilisation gallo-romaine **, 84 Musée Guimet d'histoire naturelle * *, 84 Musée régional de Préhistoire de Rhône-Alpes ***, 85 Musée de Vassieux-en-Vercors **, 87

Provence et Corse Les hypogées d'Arles * *, 88 Musée Calvet ***, 92 de Settiva **, 93 Dolmen de La Boussière **, 93 Musée d'Anthropologie préhistorique de Monte-Carlo ***, 96 Musée de Paléontologie humaine de Terra Amata **, 97 Filitosa et les constructions cyclopéennes de Corse ****, 99 La Vallée des Merveilles et le mont Bégo ****, 102 La Citadelle de Vauvenargues **, 105

Les Causses et le Languedoc Le village de Boussargues **, 107 Menhirs de la cham des Bondons **, 109 Grotte de Foissac ***, 111 Nécropole mégalithique de La Clape **, 1 12 Grotte des Fieux **, 114 Dolmens du causse de Limogne **, 115 Grotte de Cougnac **, 117 Dolmen de Feuilles **, 118 Cambous ****, 1 20

Les Pyrénées Dolmen de Buluntza **, 124 Grotte de Bédeilhac **, 124 Grotte de La Vache **, 126 Dolmen de la Balma del Moro **, 126 Grotte du Mas-d'Azil ***, 126 Grotte de Niaux ****, 128 Grottes d'isturitz et d'Oxocelhaya **, 129 Musée de Préhistoire de Tautavel ****, 130 Grotte de Gargas **, 133 Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin Tumulus de Champ-Châlon * * *, 136 Tumulus de Bougon U u, 138 Grotte du Pape **, 142 Tumulus de La Boixe **, 142 La Quina **, 144 Grotte de Bara-Bahau **, 146 Musée national de Préhistoire *"*. 147 Grotte des Combarelles * * *, 149 Grotte de Font-de-Gaume ****, 1 "30 Les abris Pataud et Vignaud **, 151 Grotte de La Mouthe **, 152 La Micoque **, 1 53 Les gisements de Laugerie et de Gorge d'Enfer ''*. 154 L'éperon de Roquefort et le mégalithisme en Aquitaine **, 155 L'abri-sous-roche du Cap-Blanc, 156 Grotte de Bernifal ***, 158 Grotte de Lascaux ****, 159 Musée du Périgord **, 161 Le Moustier * *, 163 Musée Sainte-Croix **, 164 Grotte de Pair-non-Pair **, 165 Grotte de Roufngnac ***, 166 La Roche à Pierrot ***, 167 Grotte de Saint-Cirq **, 168 La Ferrassie **, 168 Vallon de Castelmerle **, 169 Grotte de Teyjat * *, 170 La Madeleine **, 171

Bretagne, Pays de Loire et Basse-Normandie Golfe du Morbihan et baie de Quiberon ***, 174 Presqu'île de Rhuys ***, 176 L'île-aux-moines et le dolmen de ****, 177 d'Er-Grah et la Table des Marchand + 180 Les alignements de Carnac ****, 183 De Plouharnel à Erdeven **, 186 Presqu'île de Quiberon **, 188 Ensemble mégalithique d'Avrillé/Le Bernard **, 189 Dolmen des Cous **, 190 Dolmen du Petit Vieux-Sou **, 191 Dolmen de Ty-ar-Boudiged **, 192 Dolmens de Min-Goh-Ru **, 192 Allée couverte de Mougau-Bihan **, 194 Dolmen de la Roche-aux-Fées 195 Tumulus de La Hogue et de La Hoguette ***, 196 Tumulus de Kerleven **, 198 Dolmen en équerre du Goërem **, 199 Nécropole de Liscuis **, 199 Musée de Préhistoire du Grand-Pressigny **, 200 Tumulus de Saint-Fiacre **, 201 Enceinte néolithique de Champ-Durand ***, 202 Mégalithes en forêt de Brocéliande **, 205 Musée préhistorique finistérien **, 206 Cairn de ***, 209 Dolmens transeptés du tumulus des Mousseaux **, 211 Musée de Bretagne **, 212 Centre mégalithique de Saint-)ust **, 213 Tumulus de Dissignac **, 214 Dolmen de La Bajoulière **, 215 Centre mégalithique de Trébeurden **, 217

LES INVENTAIRES

Les sites éponymes, 220 Les grottes ornées visitables, 226 Les dolmens et menhirs décorés de l'Ouest et du Bassin parisien, 227 Les statues-menhirs du sud de la France, 232 Les musées de Préhistoire, 234

GLOSSAIRE, 244

BIBLIOGRAPHIE, 249

INDEX, 251 Avant-propos Sélectionner, pour ce guide, une centaine de sites préhistoriques comportait de multiples difficultés. Nous voulions, en premier lieu, respecter un certain équilibre entre N la Préhistoire ancienne, celle des chasseurs-collecteurs du Paléoli" thique et du Mésolithique, et la Préhistoire récente qui vit se déve- lopper l'agriculture, le pastoralisme et les premières architectures. Sans parvenir à un équilibre parfait, sur la valeur duquel on peut d'ailleurs s'interroger, nous avons essayé de donner une image aussi exacte que possible de la considérable richesse archéologique de la France.

Nous voulions également montrer que ce patrimoine n'était pas concentré dans quelques régions privilégiées, mais qu'il était répars ti, inégalement certes, sur tout notre territoire. Si la Bretagne, la Vendée, l'Aquitaine et les Pyrénées demeurent des régions primor- diales par l'abondance de leurs sites, d'autres régions ne sont pas les déserts archéologiques que l'on pourrait croire. Nous avons tenté de donner une image aussi fidèle que possible de l'occupation du sol préhistorique. Les liens profonds qui ont toujours existé entre l'homme et son milieu naturel nous ont également incités à ne pas suivre le décou' page régional administratif de nos régions et à lui préférer des en, sembles naturels, même si parfois ils ne sont pas très homogènes. Isoler les Pyrénées des Landes ou du Roussillon peut surprendre au même titre que de rassembler l'Auvergne et les Alpes. Notre décou- page a toutefois essayé de suivre les grandes provinces culturelles au risque de choquer les puristes. Ce guide ayant pour but d'inviter le lecteur à se déplacer «sur le terrain», nous nous sommes attachés à sélectionner des sites pré- sentant un intérêt évident. Le désir d'inciter le lecteur à se rendre sur des sites où l'on pouvait voir quelque chose nous a conduit, parfois, à éluder des localités, célèbres pour les familiers de la littéra- ture archéologique, mais où il ne reste rien de visible. Visiter tel site éponyme d'une culture préhistorique ne suffit pas à donner de l'intérêt à la contemplation d'un champ de maïs. En contrepartie, nous avons indiqué les musées où sont conservés les vestiges de ces sites. Une exception toutefois a été faite pour Lascaux, mais com- ment ne pas en faire un haut lieu? Enfin, nous avons volontairement omis des sites importants dont la protection contre les actes de vandalisme ne nous paraissait pas satisfaisante. Ces sites constituent une réserve archéologique pour les générations futures. Espérons, malgré tout, que le lecteur pourra, devant ces hauts lieux, avoir une image fidèle de notre Préhistoire et des hommes qui l'ont faite.

Jean-Philippe RIGAUD

Plus d'un million d'années : les premiers hommes en France

La Préhistoire est née de la curiosité de quelques esprits originaux et cultivés. Très rapidement, cette discipline, qui devait beaucoup à la paléontologie stratigraphique, trouva dans l'intelligentsia du début du XIXe siècle ses plus vifs défenseurs et ses plus âpres détracteurs. Malgré tout, l'évolution de la lignée humaine et la haute antiquité de ses derniers représentants finirent par s'imposer à un créationisme bien fatigué.

Des amateurs éclairés aux chercheurs scientifiques Disposant de temps libre et de moyens personnels, la seconde génération des préhistoriens fut celle des amateurs éclairés qui multiplièrent les fouilles et participèrent, en créant de nombreuses sociétés locales ou nationales, à la mise en place des premières structures de l'archéologie préhistorique. Malheureusement, la qualité des fouilles était très inégale; pour certains, elles ne correspondaient qu'à un agréable passe-temps, pour d'autres, elles répondaient à un esprit mercantile. Devant la menace qui pesait ainsi sur notre patrimoine préhistorique, une législation fut créée en 1941 et, en peu de temps, apparurent les premiers professionnels: enseignants, directeurs des antiquités et chercheurs de divers organismes.

L'archéologie préhistorique aujourd'hui Actuellement, l'archéologie préhistorique en France est l'œuvre de l'action conjuguée de plusieurs ministères: le ministère de la Culture dont la mission consiste à contrôler la qualité scientifique des recherches, à les financer et à veiller à ce que les résultats en soient publiés, le ministère de la Recherche scientifique (C.N.R.S.) qui recrute des chercheurs et met à leur disposition des laboratoires, et le ministère de l'Éducation nationale dont la mission est l'enseignement et la formation des chercheurs. Avec le développement des grands travaux d'aménagement — autoroutes, aéroports, réseau ferroviaire ... —, les archéologues doivent faire face à de nouveaux risques de destruction des vestiges du passé; les lois ont été renforcées et, pour les mettre en œuvre, le ministère de la Culture a vu ses effectifs fortement augmenter. De même, certaines collectivités territoriales — régions, départements, villes — se sont assuré le concours d'archéologues destinés à réaliser, sous le contrôle du ministère de la Culture, des programmes archéologiques locaux. Mais cette intense «professionnalisation» de l'archéologie n'a pas éliminé les amateurs qui, bien souvent, sont encore associés aux travaux des professionnels. Une activité pluridisciplinaire Fille de la paléontologie stratigraphique, l'archéologie préhistorique s'est longtemps préoccupée de décrire et de classer les cultures matérielles préhistoriques dans une perspective chronologique. Mais, après la Seconde Guerre mondiale, le développement de méthodes issues des sciences naturelles et des sciences physico..chimiques appliquées à la Préhistoire fit progresser rapidement les connaissances sur l'homme préhistorique, la végétation et la faune qu'il côtoyait, les variations du climat, etc. L'archéologie préhistorique n'est plus une discipline issue de la géologie ou de la paléontologie, mais un ensemble complexe de méthodes mises en oeuvre pour découvrir les éléments du comportement de nos ancêtres. La recherche des pièces de collection, des beaux objets — dont nos musées regorgent — n'est plus la motivation des préhistoriens, qui réunissent, par tous les moyens possibles, des indices sur le mode de vie préhistorique. Aux côtés des spécialistes des activités humaines (technologie du silex et de l'os, moyens de subsistance, organisation de l'habitat ...), collaborent l'archéozoologue, qui étudie l'importance de la contribution du milieu animal à l'alimentation de l'Homme, à sa protection et son armement, le paléobotaniste, qui recherche dans le sol les charbons de bois, les graines, les noyaux, les pollens qui aident à définir le milieu végétal et ce que l'Homme pouvait en tirer, le géologue qui, par l'analyse des sédiments, essaye de définir les conditions climatiques qui existaient alors, le physicien qui procède aux analyses des vestiges afin de leur donner un âge approximatif, etc. De plus en plus, l'archéologie préhistorique est l'oeuvre d'équipes pluridisciplinaires. Vers l'étude du comportement des hommes préhistoriques La préoccupation des premiers préhistoriens était d'établir la haute antiquité de l'Homme, de distinguer dans ses outillages des éléments caractéristiques des cultures préhistoriques, de les placer dans le temps et de les localiser dans l'espace. Le cadre environnemental fut ensuite reconstitué, avec plus ou moins de précision. Au cours de ces dernières années, les préhistoriens ont plus orienté leurs recherches sur le comportement des hommes préhistoriques, leurs techniques, leurs pratiques alimentaires, leurs habitats et leur spiritualité. Pour cela, au développement des méthodes scientifiques s'est joint celui des méthodes de fouille. En mettant au jour des vestiges, on détruit inévitablement le contexte dans lequel ils se trouvent. Les chercheurs savent que fouiller c'est détruire; ils essayent donc de «détruire» le plus soigneusement possible, d'enregistrer le plus grand nombre d'observations de façon objective, de conserver intacts tous les vestiges et d'en faire l'analyse la plus complète. La mise en œuvre de méthodes aussi complexes, longues et méticuleuses, implique des fouilles plus lentes, où la recherche du spectaculaire cède le pas à l'analyse objective du moindre témoin de l'activité humaine.

Un patrimoine d'une richesse exceptionnelle L'archéologie préhistorique française bénéficie d'une longue tradition de recherche. Pour avoir su intégrer les apports de domaines variés tels que les sciences naturelles, physico- chimiques ou sociales, au même titre que les travaux réalisés par les anthropologues américains ou les préhistoriens soviétiques, elle se place à un très haut niveau international. En visitant ces hauts lieux de la Préhistoire, le lecteur pourra juger de l'extrême richesse de notre patrimoine préhistorique et de l'ampleur des travaux qu'il a suscité.

Les précurseurs 1 fallait bien accepter l'évidence! Trouver sous plusieurs mètres de 1.sédiments des objets en pierre taillée associés à des ossements d'animaux aujourd'hui disparus prouvait bien la contemporanéité de cette faune préhistorique avec l'homme qui les avait fabriqués. Au milieu du Xtx' siècle, Jacques Boucher de Perthes entendait ainsi faire accepter l'idée de la haute antiquité de l'Homme. A la recherche de l'«homme antédiluvien» La découverte de silex et d'ossements d'éléphants à Hoxne (Suf- folk), les travaux de louannet Lartet et Christy en Périgord, de Tournai dans la grotte de Bize, ceux de Buckland dans la grotte de Paviland (Angleterre) confortèrent le point de vue de Boucher de Perthes et constituèrent les arguments qui ébranlèrent les convic- tions de ses détracteurs, parmi lesquels se trouvaient quelques célébrités scientifiques tels Cuvier et Élie de Beaumont Vers 1860, les propositions nouvelles de Darwin sur l'évolution se trouvaient vérifiées, et, peu à peu, s'imposa l'idée d'un homme François-Benit primitif évoluant physiquement et intellectuellement selon un pro- Vatar de cessus que l'on peut suivre à travers les témoignages de sa culture Jouannet (1765- matérielle les outils préhistoriques 1845), l'un des Aux côtés de Boucher de Perthes et de louannet vinrent se ranger précurseurs des plusieurs esprits curieux et brillants qui, par leurs écrits ou leurs recherches préhistoriques en découvertes, apportèrent les arguments sur lesquels se fonda l'his- France, ht ses toire de l'homme préhistorique, l'((homme antédiluvien» comme premières on le désignait alors Parmi ceux-ci, E Lartet, avocat à Auch, pa- recherches en léontologue amateur, fouilla plusieurs grottes ariégeoises et péri- Périgord Un préhistorien de gourdines en compagnie de son ami et collègue britannique renommée H. Christy. Leurs noms sont associés à ceux de sites préhisto- internationale: riques principaux: Pech de l'Azé, Combe Grenal, Le Moustier, Lau- François Bordes gerie-Haute, La Madeleine, sur lesquels fut bâtie la chronologie de (19127-1981) la préhistoire européenne. Vinrent ensuite des précurseurs tels André Leroi-Gourhan que H. Audierne, M Bourlon, H. Massénat. P. Girod, E Rivière, (1911-1986), sur le R. Vaufrey, H Begouen, D Peyrony, P. Teilhard de Chardin, site magdalénien de H Breuil, M. Boule, L Capitan, H Martin, A. et |. Bouyssonie, qui Gonnersdorf. contribuèrent à établir les bases de la science préhistorique.

Deux grands maîtres d'avant la Seconde Guerre mondiale En Périgord, D. Peyrony, un instituteur en poste aux Eyzies, reprit Denis Peyrony (1869-1954) des fouilles soigneuses dans les grands sites de Laugerie, La Ma- découvrit, avec deleine, La Ferrassie et bien d'autres encore. Il établit ainsi les H. Breuil, les grandes lignes de l'histoire des cultures préhistoriques qui sont grottes ornées de encore en usage. Font-de-Gaume, des Autre personnalité marquante, l'abbé H. Breuil avait une connais- Combarelles, de Bernifal et de sance détaillée de la préhistoire européenne. Auteur d'une syn- Teyjat thèse magistrale des connaissances acquises pendant plus de 50 ans, on lui doit la classification des cultures matérielles du Paléolithique et l'étude fondamentale de l'art préhistorique qui le firent surnommer le «Pape de la Préhistoire». Le tournant des années 50 Vers 1950, la science préhistorique prend une orientation nouvelle avec le brusque développement de méthodes relevant des sciences naturelles, physiques et chimiques. La géologie et la pa- léontologie restent les disciplines maîtresses, mais elles reçoivent les apports de nouvelles méthodes et de nouvelles techniques, Depuis 1954 comme par exemple la palynologie (étude des pollens fossiles), la Les archéologues pédologie (étude des sols fossiles), les méthodes radiométriques utilisent de datation (carbone 14, thermoluminescence...). Les analyses de couramment la laboratoire prennent une place importante: leur but principal est méthode du d'étudier l'environnement de l'homme préhistorique - climat, carbone 14 pour dater des vestiges flore, faune - et d'en suivre l'évolution dans le temps Les mé- vieux de moins de thodes de fouille, considérablement améliorées, permettent d'ob- 40 000 ans. server et d'enregistrer avec grand détail les vestiges et les struc- tures d'habitat. Cette période est marquée profondément par deux fortes personnalités scientifiques: F Bordes et A Leroi-Gourhan.

Les «patrons» d'une science nouvelle François Bordes, après avoir fouillé plusieurs sites préhistoriques dans le nord et le sud-ouest de la France, affirme la chronologie du Paléolithique et fait faire des progrès immenses dans la connais- sance des industries de l'homme de Néandertal. Il développa une méthode nouvelle d'analyse typologique (analyse morphologique et technologique des outils en silex) et quantitative (analyse sta- tistique) L'oeuvre de F Bordes, en grande partie consacrée au Paléolithique inférieur et moyen, a été étendue et appliquée au Paléolithique supérieur par Denise de Sonneville-Bordes Les travaux de André Leroi-Gourhan ont été plus marqués par l'étude ethnologique de l'homme préhistorique C'est lui qui don- na son essor, par une méthode de fouille appropriée, à l'analyse ethnologique des habitats préhistoriques en grotte (Arcy-sur-Cure) ou en plein air (Pincevent) On lui doit une analyse nouvelle de l'art préhistorique, qu'il considère comme révélateur du comporte- ment des hommes L'action conjuguée de ces deux personnalités a formé tous ceux qui participent aujourd'hui à la recherche préhistorique aussi bien en France qu'à l'étranger Leurs perspectives, différentes mais complémentaires, sont à l'origine de nombreux travaux dépassant souvent le cadre de la recherche préhistorique Après avoir déve- loppé avec succès l'oeuvre des premiers préhistoriens, ils ont large- ment contribué par leurs idées et leur enseignement à placer la préhistoire française au plus haut niveau international

Genèse des grandes classifications C'est à Christian liirgensen Thomsen, conservateur des collections royales danoises, que l'on doit, dès 1816, le concept des trois âges de la Préhistoire et la définition des deux périodes des métaux, Bronze et Fer, antérieures à toute histoire écrite C.1 Thomsen clarifiait, de fait, des notions déjà anciennes, même si l'on ne remonte pas aux spéculations d'Hésiode et de Lucrèce Au xv!" siècle, les navigateurs qui exploraient le monde avaient rapporté en Europe, comme curiosités exotiques, nombre d'outils en pierre taillée ou polie Au XVIIIe siècle, l'idée se faisait jour que les «pierres de foudre» ramassées en Europe n'étaient peut-être pas de simples curiosités naturelles, mais plutôt les produits de l'in- dustrie humaine Le plus souvent, les grands noms de la science néolithique et protohistorique sont les mêmes que ceux de la science paléoli- thique. C'est, par exemple, G de Mortillet qui proposa la première classification interne du Néolithique et de l'Âge du Bronze Il ouvrit la voie, avec les schémas du Suédois Oscar Montelius et de l'Alle- mand Paul Reinecke, aux propositions chronologiques de Joseph Déchelette, établies au début du xxc siècle et restées acceptées jusqu'aux années 50. Les glaciations et l'Homme

y évolution biologique de la lignée humaine, le peuplement des L milieux, le développement des civilisations, l'adaptation des outillages et les conceptions de l'habitat sont autant de domaines archéologiques dont l'interprétation est interdépendante du milieu N naturel. L'histoire climatique du Quaternaire

Il y a 18 000 ans, Ce sont les glaciations de l'hémisphère Nord, qui ont débuté vers la ligne de rivage 2,4 millions d'années - c'est-à-dire avant le début du Quaternaire des côtes françaises (aussi nommé Pléistocène), fixé vers 1,6 million d'années -, qui était à plus de sont à l'origine des grands changements environnementaux. 100 m au-dessous de son niveau Le Pléistocène supérieur (à partir de 700 000 ans) se caractérise actuel. par des cycles où alternent des phases glaciaires (glaciations) d'accumulation de calotte de glace arctique permanente, avec des- cente du front des eaux polaires en dessous de 50° de latitude nord (jusqu'à 43° nord en Atlantique) et abaissement du niveau des mers, et des phases de radoucissement climatique (intergla- ciaires). Ces alternances se sont succédé tous les 100 000 ans environ. L'étude des pollens dans les sédiments a permis de reconstituer assez fidèlement ce qu'étaient les paysages végétaux au cours des fluctuations climatiques du Pléistocène. Les périodes de maxi- mum glaciaire, aux paysages de taïga et de steppe peuplés de faunes arctiques (mammouth, renne, bœuf musqué, renard po- laire), alternaient avec des épisodes tempérés, où le milieu se rabaissait progressivement en même temps que les espèces ani- males de climat clément se développaient (ours, cerf, sanglier, chevreuil, bovidé).

Chronologie des glaciations La glaciation de Mindel a vu les premières civilisations du Paléoli- thique inférieur entre 800 000 et 600 000 ans. Lui a succédé l'inter- glaciaire de l'Holsteinien correspondant au Mindel-Riss de 600 000 à 450 000 ans. La glaciation de Riss entre 450 000 et

Contenu végétal des sédiments archéologiques Si les sédiments sont intéressants pour eux-mêmes, leur contenu il est tout autant. Il peut en effet présenter un panorama complet de ce qu'était le monde vivant quand le gisement s'est constitué. Tous les restes d'origine biologique sont susceptibles d'être présents et de fournir des renseignements sur l'environnement des hommes. La palynologie consiste en une étude microscopique des pollens fossiles captifs dans les sédiments. Macrorestes: l'analyse des restes carbonisés, plus particulière- ment celle des charbons de bois, permet d'appréhender les paléoenvi- ronnements végétaux et leurs évolutions à une échelle régionale. Grain de pollen d'épicea grossi environ 2000 fois.

Géologie des sédiments et reconstitution du milieu préhistorique Les sédiments archéologiques résultent de l'action combinée de processus naturels et culturels. L'analyse de tels sédiments apporte des précisions sur la paléoclimatologie, la stratigraphie, les origines et l'évolution des sédiments, et le type d'implantation humaine. Micromorphologie: méthode d'étude des matériaux meubles, es- sentiellement axée sur l'étude au microscope polarisant de lames minces fabriquées à partir de prélèvements non perturbés imprégnés par des résines. L'étude de celles-ci permet de déterminer non seule- ment la nature, l'origine et les conditions de mise en place des sédi- ments, mais également les modifications anthropiques et naturelles subies postérieurement au dépôt.

130 000 ans environ a servi de cadre à l'Acheuléen moyen et au début de l'expansion des Moustériens en Europe, qui seront bien installés dès l'interglaciaire Riss-Wurm ou Eémien (125 000 à Les glaciations 80 000 ans environ), alors que la dernière glaciation de Würm peut ont reçu les noms être divisée en plusieurs phases. Au cours de ce dernier cycle d'affluents du glaciaire, qui voit s'éteindre le monde moustérien et apparaître bassin du Danube: avec l'homme moderne les civilisations complexes du Paléoli- Günz, Mindel, Riss et Würm. thique supérieur, le maximum d'intensité glaciaire sera atteint entre 20 000 ans et 13 000 ans. À partir de 10 000 ans, le climat se réchauffe uniformément avec une dernière remontée du niveau des océans, et l'ultime phase tempérée, ou Holocène, s'installe. Ce ne seront plus que de petites variations climatiques locales de courte durée qui affecteront les environnements. L'action du climat est enregistrée directement sur les continents par la couverture végétale, la formation des sols, le modelé du terrain et l'adaptation des êtres vivants qui offrent une large Ci-contre: Tableau gamme de possibilités de reconstitution des climats locaux. De chronologique des très nombreuses disciplines participent à cette reconstitution; cultures elles sont directement appuyées par les méthodes d'établissement préhistoriques de la chronologie des événements. européennes

La datation: techniques et méthodes

a datation relative permet de déterminer la position respective de L deux événements du passé et l'intervalle de temps les séparant. Ainsi, l'étude de la succession stratigraphique de niveaux archéo- logiques constitue une datation relative de ces niveaux entre eux. Par opposition à l'expression «datation relative", la datation absolue permet la détermination quasi totale de l'intervalle de temps écoulé entre un événement du passé et l'instant présent. Les méthodes de datation... La plupart des techniques de datation sont fondées sur des phéno- mènes physiques ou physico-chimiques qui évoluent au cours du temps, la dendrochronologie, quant à elle, reposant sur un phéno- mène biologique Les techniques de datation absolue les plus usitées sont: - le paléomagnétisme, qui s'appuie sur certaines inversions du champ magnétique terrestre pour obtenir des éléments de data- tion sur les dépôts quaternaires; - la stratigraphie isotopique, qui utilise des modifications de la composition isotopique de l'oxygène de l'eau océanique ou du carbone inorganique dissous dans cette eau pour retrouver la stra- tigraphie des sédiments marins quaternaires; - la thermoluminescence, qui permet de dater jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'années des silex chauffés, - les déséquilibres radioactifs dans la famille de l'uranium, qui sont utilisés pour dater des événements entre 10 000 ans environ et 300 000 ans, - les traces de fission, qui permettent de dater des verres et minéraux contenant de faibles concentrations d'uranium; - la datation potassium-argon, qui est applicable à des maté- riaux d'origine volcanique riches en potassium, anciens de plus de 1 million d'années; - la résonance paramagnétique électronique, qui s'applique à la calcite Istalagtites), jusqu'à environ 1 million d'années

La dendrochronologie C'est une méthode de datation relative fondée sur l'analyse des cercles de croissance des arbres. L'épaisseur des cercles est fonction du climat (et notamment de la chaleur et de l'humidité). Les courbes des croissances annuelles des arbres d'une même région sont iden- tiques et peuvent donc se superposer En assemblant successivement des courbes d'arbres de plus en plus anciens, il est possible de construire, pour une région donnée, une courbe de référence unique qui servira pour dater l'année d'abattage de troncs d'âge inconnu. La courbe de référence du chêne permet des datations à l'année près, remontant à plus de 4 000 ans avant J-c' pour la Suisse, l'Alle- magne et l'est de la France. La thermoluminescence La datation par thermoluminescence est une technique fondée sur les modifications que subit au cours du temps la répartition des électrons dans un cristal. Elle est applicable à des matériaux géolo- giques et archéologiques lorsque ces derniers sont chauffés à une température suffisante. Elle est donc employée couramment pour la datation de céramiques et de silex brûlés. Elle permet de donner, avec seulement une marge d'erreur d'environ 10 %, les âges de matériaux qui peuvent remonter à plusieurs centaines de milliers d'années. C'est la technique la plus couramment employée pour dater les sites de la fin du Paléolithique inférieur et surtout du Paléolithique moyen.

... et le carbone 14 Le radiocarbone permet de dater des vestiges organiques jusqu'à 40 000 ans, et même 70 000 ans, grâce aux nouvelles méthodes utilisées dans les accélérateurs Le carbone 14, élément constitutif de la matière vivante végétale et animale, naît d'abord dans l'atmosphère, sous l'action du rayonne- ment cosmique. Au moment de la mort de la plante ou de l'animal, son intégration cesse Dès lors, la qualité de carbone 14 diminue régulièrement, car, comme tout radioélément, il perd la moitié de sa radioactivité au cours d'une période appelée demi-vie, qui est estimée à 5 568 ans dans le procédé de calcul des âges. La mesure de la radioactivité du carbone 14 contenu dans les restes organiques de bois, d'os, de coquillages, etc., permet d'es- timer leur âge avec une relative précision La méthode classique de mesure du carbone 14 est le comptage radioactif: le nombre d'électrons (rayonnement B), émis par les atomes de carbone 14 qui libèrent un électron chacun en se dé- composant, permet de calculer à l'aide d'un compteur proportion- nel la quantité totale de carbone 14 dans un échantillon

Calibration des dates carbone 14 En principe, des dates carbone 14 sont données « B .P. », telles que les laboratoires de radiocarbone les livrent (B .P. — Before Present = avant 1950). La mention «B.C.» sans autre indication exprime un minime décalage de 1950 ans par rapport aux précédentes (B.C. = Before Christ). La calibration d'une date obtenue par une méthode physique ou chimique permet de la situer par rapport a une échelle de temps mieux définie. Elle se pose pour toutes les méthodes de datation. Il a, en effet, été montré qu'il y avait souvent désaccord entre la date historique d'un événement connu et celle obtenue à partir de la me- sure physique, lorsque des datations ont été réalisées sur des objets d'âge connu. Ce phénomène a été confirmé par de nombreuses études; la calibration des dates radiocarbone est généralement faite par comparaison avec la dendrochronologie, qui permet de corriger des dates radiocarbone jusque vers 7 500 ans. Ainsi, une mesure de 4500 ± 50 B P. correspond en fait à une date calibrée se situant entre 3485 et 2995 av. I.-C. (et non entre 2600 et 2500 av. I.-C.). Index

A Arras, 235 Bordeaux, 242 Ars-sur-Moselle-Gorze, 236 Bougon, 138, 141, 145, 228 Abbeville, 55, 220, 235 Artenac, 61, 220 Bouisset, 233 Abri(s) Artenay, 234 Boulogne-sur-Mer, 235 Blanchard (1 et Il), 162, 169 Arzon, 181 Bourbon-l'Archambault, 237 Castanet 1, 169 Au, 241 Bournac, 233 Castanet 11, 169 Aubazine, 109 Bourg-en-Bresse, 237 de Cro-Magnon, 147, 162 Augy, 220 Bourges, 236 de La Souquette, 169 Aurignac, 26, 220, 240 Bourget (lac du), 82 des Merveilles, 169 Aurillac, 238 Boussargues, 35, 107 du Cap-Blanc, 156, 226 Autun, 237 Boutaran, 233 du Poisson, 154, 226 Auxerre, 237 Brantôme, 241 du Roc-de-Sers, 158 Auxonne, 236 Brassempouy, 142 Labattut, 169 Avallon, 237 Braux-Sainte-Cohière, 236 Mège, 170 Avanton (cône d'), 61 Brecé, 191 Pataud et Vignaud (les), 151 Aven Meunier, 86, 232 Brennilis, 192 Reverdit, 169, 226 Avignon, 92, 105, 239 Breteuil, 235 Achenheim, 66 Avrillé, 189 Brioude, 132 Agen, 242 Aze, 237 Brive-la-Gaillarde, 241 Agris (grotte d'), 146 Brizambourg, 241 Ahaxe, 124 B Bruniquel, 61 Aillevans, 69, 220 Bruschiccia, 101 Aix-en-Provence, 238 Badegoule, 77, 220 Bry-sur-Marne, 235 Aix-les-Bains, 82, 238 Bagneux, 216 Buluntza, 124 Albertacce, 239 Bâle, 68 Buoux, 48 Albertville, 238 Balestra, 101 Albi, 240 Bar-le-Duc, 236 c Alcette-Bascassan, 124 Bara-Bahau (grotte de), 146 Aldène (grotte d'), 24, 60 Barnenez, 209 Cabarettes, 233 Aleria, 239 Barrême, 238 Cabasse, 93 Alise-Sainte-Reine, 61 Basi, 220 Cabrerets, 109, 240 Allauch, 238 Bau de l'Aubesier, 92 Caen, 243 Allée couverte Baume de Montclus, 223 Cagny-Ia-Garenne, 24, 54 d'Avency, 227 Baume des Peyrards, 92 Cagny-l'Épinette, 54 de Dampont, 227 Bavay, 235 Cahors, 240 de Kergüntuil, 229 Bayac, 221 Calanchi-Spara Alta, 101 de La Bellée, 227 Bayonne, 241 Calzola-Castelluciu, 101 de la Pierre Turquaise, 62, Bazoges-en-Pareds, 191 227 Cambaissy, 233 Beaufort-en-Vallée, 243 Cambous, 34, 120, 233 de Mein-Goarec, 193 Beaugency, 221 Camp Alaric, 165 de Mougau-Bihan, 194, 229 Beaune, 236 Campénéac, 205 de Prajou-Menhir, 228 Beauvais, 235 Campigny, 221 de Tressé (Bois-du-Mesnil), Bédeilhac (grotte de), 124 Candelaïre, 233 229 Beg-ar-C'hastel, 206 Cannes-Écluse, 58 du Bois-Couturier, 227 Bégo (mont), 48, 102 Capucin (le), 119 du Mississippi, 228 Beg-Pol, 206 Cap-Blanc, 37, 48, 156, 162 du Trou-aux-Anglais, 227 Bédeilhac-et-Aynat, 124 Cardiccia, 95 Allée d'Aquitaine du Curton, 228 Belfort, 237 Carn, 221 Alo-Bisucca, 101 Belfonds, 165 Carnac, 173, 181, 183, 243 Altkirch, 236 Benon, 136 Castellic, 221 Ambrona, 24 Bergerac, 241 Castelmerle, 169 Amiens, 55, 235 Bergeracois, 162 Causse de l'Hortus, 108 Angers, 243 Bernifal (grotte de), 158 Causse de Limogne, 115 Angles-sur-l'Anglin, 61 Biache-Saint-Vaast, 25, 54 Cavaillon, 239 Angoulême, 146, 241 Bicchisano, 93 Cazarils, 233 Annecy, 82, 238 Bidon, 79, 85 Cazilhac, 239 Apt, 239 Bilzingleben, 24 Ceccia, 101 Araghiu, 101 Bize, 221 Cellettes, 142 Arbère, 125 Blandas, 109 Cenomes, 233 Archéodrome de Beaune, 77 Blassac, 84 Centre mégalithique Arcy-sur-Cure, 16, 70 Blaye, 242 de Saint-Just, 213 Argelliers, 107 Blois, 243 Centre mégalithique Argenteuil, 58, 220 Bois-du-Rocher, 206 de Trébeurden, 217 Arles (hypogées d'), 88 Bon-Espoir, 233 Cerny, 221 Ceyssaguet, 84 D des Perrottes, 145 Chabot (grotte), 85 du Causse de Limogne, 115 Chalain, 75 Danubien, 67 du Couëdic, 230 Challans, 48 Dax, 242 du Petit Vieux-Sou, 191 Chalon-sur-Saône, 71, 237 Dieppe, 235 du Pouget, 117 Chalosse, 221 Die, 238 du tumulus des Mousseaux, Cham des Bondons, 109 Digne, 238 211 Chambéry, 83, 238 Dijon, 237 en équerre du Goërem, 199, Chambon, 221 Dissignac, 214 230 Champ-Châlon, 136 Dolmen(s) en V de Ty-ar-Boudiged, 192 Champagne-sur-Seine, 58 à «antennes» d'Aillevans, 69 Roubiac 11, 119 Champlay, 61 à chambre compartimentée de Domme, 241 Chanas, 238 Mané-Bras, 230 Donzère, 238 Chancelade, 37, 161, 162, de Gaignoc, 48 Dordogne (vallée de la), 161 221 à couloir de Gavrinis, 230 Draguigan, 239 Charente (vallée de la), 134, à couloir de l'Île-Longue, 230 Dreux, 234 146, 221 à couloir de parc Guren, 230 Duffaits (grotte des), 146 Charsignan, 82 à entrée latérale de Crec'h Chartres, 234 Quillé, 228 E Chassey, 72, 222 angoumoisien de Sainte-Radi- Château-Bû, 214 gonde, 228 Elbœuf, 235 Château-de-Roux, 233 coudé de Luffang, 230 Enceinte néolithique Château-Viran, 105 coudé des Pierres-Plates, 231 de Champ-Durand, 202 Châteaudun, 234 coudé du Rocher, 230 Enez-Amon-ar-Ross, 206 Châteauneuf-lès-Martigues, 221 de Bougon, 228 Ensemble mégalithique d'Avrillé, Châteauponsac, 242 de Buluntza, 124 , 189 Châtellerault, 242 de Butten-er-Mah, 230 Épernay, 236 Châtelperron, 26 de Courcôme, 228 Éperon de Roquefort, 155 Châtenay-sur-Seine, 58 de Cuchet, 146 Épinal, 236 Châtillon, 82 de Feuilles, 118 Épineuse (dépôt de l'), 61 Châtillon-sur-Seine, 236 de Fontanaccia, 94 Époigny, 72-73 Chaumont, 236 de Gavrinis, 177 Erdeven, 186 Chauvigny, 242 de Gennes, 216 Er-Grah, 180-181, 230 Chelles, 222, 235 de Grah-Niohl, 229 Er-Lannic, 178 Cherbourg, 243 de Grammont, 119 Ermont, 235 Chilhac, 22, 132 de Gruguellic, 231 Ernée, 243 Chinchon, 92 de Kerallant 11, 231 Escroux, 233 Civray, 242 de Kercado, 229 Essé, 195, 216 Clairvaux, 75 de Kermaillard, 231 Étampes, 234 Claret, 119 de Kerozillé, 229 Étaples, 235 Clermont-en-Auvergne, 236 de Kerran, 231 Étaules, 74 Clermont-Ferrand, 238 de Kerveresse, 230 Étiolles, 33 Clichy, 234 de l'île Guennoc, 229 Évreux, 234 Cognac, 241 de la Bajoulière, 215 Exoudun, 141 Coincy-l'Abbaye, 222 de la Balma del Moro, 126 Eymet, 242 Colombiers-sur-Seulles, 196 de la Boisée, 228 Colpo, 192, 193 de la Boussière, 93 F Combarelles (grotte des), 149 de la Caumette, 119 Combe-Capelle, 148 de La Folatière 1, 228 Feigneux, 58 Combe-Grenal, 15 de la Grosse-Pérotte, 228 Ferrières, 222 Commana, 194 de la Pidoucière, 216 Feuilles, 118 Compiègne, 235 de la Pierre-Levée (Ardil- Fieux (grotte des), 114 Condé-sur-If, 196 lières), 228 Figeac, 240 Conguel, 222 de la Pierre-Levée (Poitiers), Filitosa et les constructions Conjus, 82 228 cyclopéennes de Corse, 99- Conliège (amphore de), 76 de la Roche-aux-Fées, 195 101 Contrézoumel (la dame de), de la Table des Marchand, Fix-Saint-Geneys, 84 233 180, 231 Flamenc, 233 Cordès, 240 de Lamalou, 119 Flers, 243 Corseul, 243 de Mané-Bras, 231 Fleurs, 238 Corzé, 216 de Mané-Kerioned, 229 Foce, 101 Couches, 72 de Mané-Lud, 230 Foissac, 39, 111 Cougnac (grotte de), 117 de Mané-Rutual, 181, 231 Foix, 240 Cravant-Ies-Coteaux, 243 de Min-Goh-Ru, 230 Folatière IV (la), 145 Crec'h Quille, 222 de Pen-Hap, 230 Foncouverte, 233 Croh Collé, 222 de Plouézoch, 229 Fondouce, 233 Cro-Magnon, 37, 147, 222 de Poulgen, 229 Font-de-Malte, 232 Croix du Duc, 161 de Rinaghin, 95 Fontanaccia, 94 Croix Saint-Pierre, 213, 214 de Saint-Eugène, 113 Fontbouisse, 120, 222 Crouxigues, 233 de Saint-Plat (Le Berceau), Fontenay-le-Marmion, 196, 208 Croze de Tayac, 151 227 Fontenille, 145 Crucuno, 186, 187 de Settiva, 93 Font-de-Gaume (grotte de), 150 Cruzy, 239 de Souillac, 114 Fort Harrouard, 61 Cuchet, 146 de Tacken Pol, 231 Fortin-du-Saut, 105 Cuntorba, 101 de Tavau, 95 Foumendouire, 233 Curcuron, 239 des Cous, 191 Fourneau-du-Diable, 79, 148 Curcuruzzu, 99 des Fades, 118 Frescaty, 233