ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT EAUX ET FORETS

Mémoire de Diplôme d’Etudes Approfondies en Foresterie, Développement et Environnement

Analyse de la Stratégie de Gestion Intégrée de Feux : cas de la Région Atsimo Andrefana

Par : RAZAFINDRANAIVO Ilaiandrianina Tsirisoa Promotion : Hintsy (((2008-2009)( )))

Devant le jury composé de : Pr. RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène : Président Pr. RAJOELISON Lalanirina Gabrielle : Encadreur Pr RAMAMONJISOA Bruno Salomon : Examinateur Dr. ACKERMANN Klaus : Examinateur 26 Mars 2010

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DES EAUX ET FORETS

Mémoire de Diplôme d’Etudes Approfondies en Foresterie, Développement et Environnement

Analyse de la Stratégie de Gestion Intégrée de Feux :

cas de la Région Atsimo Andrefana

Par : RAZAFINDRANAIVO Ilaiandrianina Tsirisoa Promotion : Hintsy ( 2008-2009 )

Devant le jury composé de : Pr. RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène : Président Pr. RAJOELISON Lalanirina Gabrielle : Encadreur Pr RAMAMONJISOA Bruno Salomon : Examinateur Dr. ACKERMANN Klaus : Examinateur

Remerciements `xá ÑÄâá zÜtÇwá xà ÜxáÑxvàâxâå ÜxÅxÜv|xÅxÇàá äÉÇà tâ UÉÇ W|xâ Öâ| ÅËt àÉâ}ÉâÜá u°Ç| àÉâà tâ ÄÉÇz wx Åt i|x xà Çx ÅËt Ñtá Öâ|àఠţÅx tâå ÅÉÅxÇàá Äxá ÑÄâá w|yy|v|ÄxáA VËxáà zÜúvx õ Äâ| Öâx }ËtÜÜ|äx õ y|Ç|Ü vxá àÜtätâå wx Üxv{xÜv{xA ]x à|xÇá õ ÜxÅxÜv|xÜ tâáá| õ àÉâá vxâå Öâ| ÇÉâá ÉÇà t|w°á õ Ät Ü°tÄ|átà|ÉÇ wx vxààx °àâwx? àÜ¢á ÑtÜà|vâÄ|¢ÜxÅxÇà õ M  Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Professeur titulaire, Directeur scientifique de la formation en troisième cycle à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques qui nous a fait l’honneur de présider ce mémoire. Je vous prie d’accueillir mes reconnaissances.

 Madame . RAJOELISON Lalanirina Gabrielle, Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, Vous m’avez beaucoup aidé pour que je puisse finir ce travail, merci.

 Monsieur RAMAMONJISOA Bruno Salomon, Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques qui a fait l’honneur de siéger parmi les membres de jury. Je lui adresse mes vifs remerciements.

 Monsieur ACKERMANN Klaus, Coordinateur de l Antenne Nord du PGM-E, qui a accepté de juger ce travail. Je vous adresse ma profonde gratitude. Vx àÜtät|Ä wx Üxv{xÜv{x t °à° ÜxÇwâ ÑÉáá|uÄx zÜúvx õ Ät vÉÄÄtuÉÜtà|ÉÇ xÇàÜx ÄË ESSA AGRO, W°ÑtÜàxÅxÇà wxá Xtâå xà YÉÜ£àá xà Äx cÜÉzÜtÅÅx ZxÜÅtÇÉ `tÄtztáç ÑÉâÜ ÄËXÇä|ÜÉÇÇxÅxÇàBVÉÉÑ°Ütà|ÉÇ gxv{Ç|Öâx (PGM-E/CT). XÇ Ü°y°ÜxÇvx õ vx ÑtÜàxÇtÜ|tà? Äx PGM-E/CT t tááâÜ° ÄËxÇvtwÜxÅxÇà àxv{Ç|Öâx xà ÑÜÉyxáá|ÉÇÇxÄ wxá àÜtätâåA _x y|ÇtÇvxÅxÇà wxá wxávxÇàxá áâÜ àxÜÜt|Ç t|Çá| Öâx Ät ÜxÑÜÉwâvà|ÉÇ wâ Å°ÅÉ|Üx Ü°w|z° ÉÇà °ztÄxÅxÇà °à° ÑÜ|á xÇ v{tÜzx ÑtÜ Äx cÜÉzÜtÅÅxA aÉâá xåÑÜ|ÅÉÇá ÇÉàÜx zÜtà|àâwx õ ÄËxÇwÜÉ|à wâ W|ÜxvàxâÜ wx cÜÉzÜtÅÅxA aÉá vÉÄÄ¢zâxá wx Ät cÜÉÅÉà|ÉÇ HINTSY ÑÉâÜ Äxá °v{tÇzxá xÇÜ|v{|áátÇàá wâÜtÇà Äxá vÉâÜá à{°ÉÜ|Öâxá xà Äxá àÜtätâå áâÜ àxÜÜt|Ç õ gâÄ°tÜA ]ËtwÜxááx Åxá ÑÄâá zÜtÇwxá vÉÇá|w°Ütà|ÉÇá õ àÉâá vxâå Öâ| ÉÇà ÑtÜà|v|Ñ° wx ÑÜ¢á Éâ wx ÄÉ|Ç õ Ät Ü°tÄ|átà|ÉÇ wx vx Å°ÅÉ|ÜxA ]x äÉâá ÜxÅxÜv|x àÉâá 4 VÉÜw|tÄxÅxÇà?? TSIRY

Le PGM-E est un Programme de la Coopération Germano – Malgache financé sur les ressources du Ministère allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ). Il appuie le MEFT, Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, dans la réalisation essentiellement de l’engagement 7 du Action Plan (MAP), celui de prendre soin de l’Environnement. Pour mettre en œuvre les actions de coopération, le PGM-E fait intervenir la GTZ, la KfW, le DED et les experts intégrés allemands de CIM. Lors des négociations intergouvernementales entre le Gouvernement Malgache et celui de l’Allemagne en 2001 , le pôle prioritaire de la coopération germano-malgache a été fixé unanimement sur la « Politique Environnementale, Protection et Gestion Durable des Ressources Naturelles ». En 2005 , le Ministère de tutelle et la GTZ ont lancé ensemble le « Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles » pour réaliser cette coopération dans le cadre du pôle prioritaire. Selon les négociations intergouvernementales de mail 2007 , l’appui allemand mobilise également la banque allemande de développement, la KfW dans le PGM-E En outre, il développe une collaboration étroite avec CIM dans l’envoi des experts intégrés qui occupent des postes près des centres de décision politique et d’importance pour le pôle prioritaire d’intervention de la Coopération allemande au Développement. Depuis janvier 2008 , la GTZ et la KfW sont formellement liées dans la mise en œuvre conjointe de la nouvelle phase du Programme Germano – Malgache pour l’Environnement (PGM-E) (2008-2011) avec son Ministère de tutelle, le Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme (MEFT). D’autres Ministères comme le Ministère de l’Energie et des Mines (MEM), le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID), le Ministère de la Réforme Foncière, des Domaines et de l’Aménagement du Territoire (MRFDAT) seront associés au PGM-E avec des arrangements de collaborations spécifiques. La Coopération Technique Allemande au Développement consiste en premier lieu à offrir une assistance technique permanente qui correspond à environ 15% des budgets mis à disposition du Programme. Cette assistance est organisée en équipes thématiques, responsables de l’assistance – conseil aux Ministères concernés et aux autres partenaires publics et privés, engagés dans la mise en œuvre du MAP notamment avec son engagement 7. L’apport du PGM-E est complété par un appui mobilisé à partir de la centrale de la GTZ en Allemagne (Projets sectoriels), d’autres projets et réseaux de la GTZ (notamment en Afrique francophone) ainsi que de l’expertise courts termes internationale et nationale. Il entre actuellement dans sa deuxième phase qui intègre l’appui de la KfW (partie technique) dans un programme conjoint de coopération durant laquelle l’entrée en lice d’autres agences d’exécutions allemandes, à partir de 2009 , comme le DED et CIM vont renforcer les impacts du PGM - E A part ces partenariats allemands, le PGM-E entretient des collaborations étroites avec divers partenaires stratégiques (alliances), notamment ceux qui œuvrent dans le secteur de l’Environnement, dont les bailleurs de fonds et les organismes internationaux et nationaux, qui interviennent à Madagascar. Le Programme assiste les partenaires à développer des solutions complémentaires aux problèmes courants de la protection et de la gestion durable des ressources naturelles. Ainsi, les Planifications (PRD et PCD), le SRAT, le Transfert de Gestion des Ressources Naturelles (TGRN), l’IEC Grand Public, la lutte contre le Changement climatique, la gestion des feux de végétation, le tourisme durable, la filière bois énergie, la conservation, le Mainstreaming environnemental figurent parmi les principaux volets thématiques du PGM-E. L’Allemagne adopte intégralement une approche programme (SWAP) pour son appui à Madagascar, selon l’exigence « Alignement, Appropriation, Harmonisation » (AAH) et de la Gestion Axée sur les Résultats en matière de Développement de la déclaration de Paris.

LUTTONS TOUS ENSEMBLE CONTRE LE VIH/SIDA ______Adresse : Tél : 261 (0)20 22 404 95 E-mail : [email protected] Lot II A 105 C bis A/D 261 (0)32 07 404 95 Nanisana 261 (0)33 02 414 30 B.P : 869 101Antananarivo Fax : 261 020 22 410 78 Site web : www.gtzprogramme-mg.org Madagascar

Résumé

Il n’est plus à démontrer que Madagascar possède un environnement unique au monde, ceci grâce à la concentration d’une biodiversité riche dans une si petite île qui ne représente que le 2% du continent Africain. Pourtant, les effets des feux utilisés par l’Homme pour l’amélioration de condition de vie, alourdi par l’ignorance de la population des lois et textes régissant l’utilisation du feu risquent la disparition des ressources naturelles en un peu de temps. Les forêts denses sèches de la région Atsimo Andrefana, Série à Didiéracées et Euphorbiacées figurent parmi les “7 merveilles naturelles les plus précieuses’’ au monde. Les hommes sont les premiers responsables de la destruction de l’environnement dans cette région à forte migration et les caractères sableux et calcaire du sol contraignent les paysans à pratiquer la culture sur brûlis itinérante ou« Tetike ». Les 2 communes rurales d’ et de , dans le district d’ ouest sont confrontées à ce problème ; les zones forestières et hors forêts sont les premières victimes d’utilisation des feux par la population locale. Concernant les feux sur place, ils sont à la fois utiles à la population que nuisible pour leurs ressources naturelles. D’abord ils sont incontournables aux paysans, ils les emploient dans l’agriculture, l’élevage et le charbonnage ; pour remplacer les efforts physiques et financiers. Parmi ces 3 activités génératrices de revenus, il a été prouvé que la plus importante utilisation des feux est attribuée à l’élevage des ruminants. Une activité qui est liée à la tradition de l’ethnie sujette. Pourtant, la relation entre les feux utiles et les feux sauvages sont plus étroites ; les origines et conditions de propagations de ces derniers est en fonction du milieu. Compte tenu les doubles rôles des feux, plusieurs recommandations sont proposées pour tirer profit de l’utilisation des feux et une gestion des feux. Les mesures qui devraient être prises, mettent un point sur des activités pragmatiques pour la mise en œuvre de la gestion intégrée des feux au niveau local afin de gérer durablement leurs environnements.

Mots clés : Facteurs clés, Gestion Intégrée des Feux, Ejeda et Beahitse, Atsimo Andrefana, Madagascar.

Abstract

It is not any more to prove that Madagascar has a single environment in the world, these thanks to the concentration of a rich biodiversity in a so small island which accounts for only the 2% of the African continent. However, the effects of the fires used by the Man for the improvement of living condition, weighed down by the ignorance of the population of the laws and texts governing the use of fire risk the disappearance of the natural resources in a small period. The dry dense forests of the area Atsimo Andrefana, series with Didiéracées and Euphorbiacées appear among the "7 natural wonders most invaluable '' in the world. The men are the first responsible for the destruction of the environment in this area with strong migration and this characters sandy and calcareous soil force the peasants to practise the culture on brûlis itinerant or "tetike". The 2 rural communes of Ejeda and Beahitse, in the district of western Ampanihy are confronted with this problem; the forests belts and except forests are the first victims of use of fires by the local population. Concerning fires on the spot, they are at the same time useful for the population that vermin for their natural resources. Initially they are impossible to circumvent to the peasants, they employ them in agriculture, the breeding and coal mining; to replace the physical and financial efforts. Among these 3 generating activities of returned, it was proven that the most significant use of fires is allotted to the breeding of the ruminants. An activity which is related to the tradition of the prone ethnos groups. However, the relation between useful fires and fires wild are closer; the origins and conditions of propagations of the latter are according to the surroundings. Taking into account the double roles fires, several recommendations are proposed to benefit from the use of fires and a management of fires. Measurements which should be taken put a point on pragmatic activities for the implementation of the management integrated of fires at the local level in order to manage their environments durably.

Key words : Key Element, Fire Management Integrated, Ejeda and Beahitse, Atsimo Andrefana, Madagascar.

Table des matières

I. INTRODUCTION...... 1

II. PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS ...... 4

II-1- PROBLEMATIQUE ...... 4 II-2- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE ...... 6 II-3- HYPOTHESE ET INDICATEURS DE VERIFICATION DES HYPOTHESES...... 6 II-3-1- Hypothèses...... 6 II-3-2- Indicateurs de vérification des hypothèses...... 7

III. ETAT DES CONNAISSANCES ...... 8

III.1- GENERALITES SUR LES FEUX...... 8 III.1.1-Définition et causes...... 8 III.1.2- Typologie du feu ...... 8 III.1.3- Rôles et fonctions du feu...... 8 III.2- FEUX A MADAGASCAR ...... 9 III.2.1-Statistique des feux ...... 9 III.2.2- Dispositifs d’ordre législatif sur les feux ...... 10 III.2.3- Acteurs, leurs responsabilités et leurs tâches pour la gestion des feux à Madagascar ...... 11 III.2.4- Description sommaire du document de stratégie de gestion intégrée de feu ...... 15 III-3- MILIEUX D’ETUDE ...... 17 III-3.1- Présentation générale et délimitation administrative de la Région...... 17 III-3.2- Sud-ouest : milieu naturel...... 18 III-3-3- Caractéristiques socio-économiques...... 28 III.3.4- Pressions et menaces sur l’environnement dans la Région ...... 31 III-4- ETAT DES LIEUX DES SITES CIBLES...... 31 III-4.1-Aspects socioculturels...... 31 III-4.2- Aspects socio économiques ...... 32 III-4-3- Aspects écologiques ...... 32 III-4-4- Points communs et spécificités de chaque commune visitée...... 33

IV. METHODOLOGIE ...... 36

IV.1- DISCUSSIONS METHODOLOGIQUES ...... 36 IV.1.1- Documentation...... 36 IV.1.2- Enquêtes...... 36 IV.1.3- Observation directe ...... 38

IV-2- APPROCHE METHODOLOGIQUE...... 38 IV.2.2- Réalisation pratique ...... 41 IV.3- -SCHEMA RECAPITULATIF DE LA METHODOLOGIE ...... 44

V. RESULTATS ET INTERPRETATIONS...... 45

V.1- EVOLUTION DES NOMBRES DES POINTS DE FEUX DANS LA REGION...... 45 V.2- ETATS DES LIEUX DES FEUX DANS LES 2 COMMUNES ...... 47 V.2.1- Utilisation des feux...... 47 V.2.2- Origine et facteurs de propagation des feux sauvages...... 48 V.2.3- Caractérisation de feux existant dans les 2 communes ...... 49 V.3- ACTEURS POUR LA GESTION DES FEUX A TOUS LES NIVEAUX ...... 50 V.3.1- Au niveau national ...... 50 V.3.2- Au niveau régional ...... 50 V.3.3- Au niveau du district ...... 51 V.3.4- Au niveau de la commune...... 52 V.3.5-Au niveau du Fokontany ...... 52 V.4- ACTIVITES EFFECTUEES DANS LA GESTION DES FEUX AU NIVEAU LOCAL ...... 53 V.5- ANALYSE FFOM DES DISPOSITIFS EXISTANT DE GESTION DES FEUX...... 55 V.5.1- Forces ...... 55 V.5.2- Faiblesses ...... 55 V.5.3- Opportunités...... 56 V.5.4- Menaces...... 57 V.6- RELATION ENTRE POPULATION LOCALE ET UTILISATION DES FEUX...... 58 V.7- RELATION ENTRE LA GIF AVEC LES AUTRES COMPOSANTES DE GRN...... 63

VI. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS...... 64

VI.1- DISCUSSIONS...... 64 VI.1.1- Sur les hypothèses...... 64 VI.1.2- Sur les méthodes ...... 65 VI.1.4- Sur les résultats ...... 67 VI.2- RECOMMANDATIONS POUR L’AMELIORATION DU DOCUMENT DE STRATEGIE 68 VI.2.1- Sur le document de base ...... 68 VI.2.2- Proposition d’enrichissement du document de stratégie...... 70

VII. CONCLUSION ...... 75

VIII. BIBLIOGRAPHIE...... 76

Liste des cartes

Carte 1: Région Atsimo Andrefana, Base de Donnée DRDR (2009) ……………………………18 Carte 2: Carte thermique de la Région Atsimo Andrefana, SPROGES (2009) ………………….19 Carte 3: Carte pluviométrique de la Région Atsimo Andrefana, SPROGES (2009) …………….19 Carte 4: Carte pédologique de la Région, SPROGES (2009) ……………………………………24 Carte 5: Couverture végétale de la Région, Base de Donnée DRDR (2009) …………………….27 Carte 6: Carte de Cheptel dans la Région, SPROGES (2009) …………………………………...30

Liste des figures

Figure 1 : Evolution des nombres des points de feux au niveau National entre 2005-2008 ………9 Figure 2 : Evolution des superficies incendiées au niveau National entre 2005-2008* …………10 Figure 3 : Schéma récapitulatif de la méthodologie ……………………………………………..44 Figure 4 : Evolution des nombres de points de feux de tous les districts de la Région ………….45 Figure 5 : Evolution des nombres de point de feux du district d'Ampanihy entre 2001-2009 …..45

Liste des tableaux

Tableau 1: Indicateurs de vérification possible ……………………………………………………7 Tableau 2: Tableau récapitulatif des pressions et menaces sur l'environnement de la Région …..31 Tableau 3: Tableau récapitulatif des méthodes utilisées …………………………………………40 Tableau 4 : Esquisse de chronogramme d'activité (2009-2010) …………………………………43 Tableau 5 : Bilan des activités antérieures en matière de gestion des feux ……………………...53 Tableau 6: Tableau représentant le niveau académique des 2 échantillons ……………………...62

Liste des annexes

ANNEXE 1 : Fiches d’enquêtes …………………………………………………………………...i ANNEXE 2 : Tableaux récapitulatifs des résultats des enquêtes ……………………………….xiv ANNEXE 3 : Résultats de l’analyse de la variance : un facteur ………………………………...xvi ANNEXE 4 : Termes de Référence pour mémoire de DEA en foresterie ………………………xix ANNEXE 5 : Procès Verbal de mise en place des KASTI dans un Fokontany ………………...xxi ANNEXE 6 : Homologation de DINA AICPM par le tribunal d’Ampanihy Ouest …………..xxiii ANNEXE 7: Les Textes et Lois qui régissent les feux à Madagascar ………………………..xxvii

Liste des abréviations

AICPM : Association Inter Communale du Plateau Mahafaly CEF : Cantonnement de l’Environnement et des Forêts CIREF : Circonscription Régionale de l’Environnement et des Forêts CNA : Centre National de lutte anti Acridienne CO2 : Dioxyde de Carbone COBA : COmmunauté de BAse CTD : Collectivités Territoriale Décentralisées DIREF : Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts DGEF : Direction Générale de l’Environnement et des Forêts DVRN : Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles GIEC : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat FAO : Foods and Agriculturales Organisations FDL : Fonds de Développement Local FFOM : Forces Faiblesses Opportunités et Menaces KASTI : Komitin’Ala Sy ny Tontolo Iainana MEF(T) : Ministère de l’Environnement et des Forêts (Tourisme) MNP : Madagascar National Parks NH4 : Methane ONG : Organisme Non Gouvernemental OPJ : Officier des Polices Judiciaires PCD : Plan Communal de Développement PGM-E/CT : Programme Germano-Malgache pour l’Environnement/Coopération Technique PV : Procès Verbal SAGE : Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement SPROGES : Services Professionnels en Gestion et Développement SRGIF : Stratégie Régionale de Gestion Intégrée de Feux STF : Service Technique des Forêts SRLFB : Service de Reforestation et de Lutte contre les Feux de Brousses TdR : Termes de Références TGRF : Transfert de Gestion des Ressources Forestières VOI : Vondron’Olona Ifotony WWF : World Wildlife Fund for Nature ou Fonds mondial pour la Nature

Introduction

I. INTRODUCTION Au niveau mondial, la lutte contre les feux de brousses existe depuis la perception de celles- ci. Dans les pays développés, les feux ne sont plus utiles grâce à l’avancée de l’agriculture, c’est pour cela qu’on n’enregistre pas de feux de brousse que rarement qui sont causés par les actions des pyromanes. Contrairement dans les pays en voie de développement et surtout en Afrique subsaharien, les feux de brousses, un des destructeurs des espaces forestiers, sont devenus des préoccupations nationales. Pourtant, il existe des luttes mais peu probantes voire même inefficaces faces à cette catastrophe. En sus, depuis quelques années, il est prouvé que les feux de brousses par

leurs émissions des gaz à effet de serre comme le CO 2 et le NH 4 contribuent au réchauffement climatique. Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat 1

(GIEC) de 2007, 49 milliards de tonnes équivalent CO2 sont émises annuellement par les activités humaines ; la part du secteur forestier en est 17,4%. Quant aux ressources naturelles, il n’est plus à démontrer que Madagascar possède une biodiversité unique au monde lui devant le nom de « sanctuaire de la nature ». Ce qualificatif est justifié par la diversité et par le niveau élevé du taux d’endémisme frôlant les 50 – 90% pour la faune de même que pour la flore. Ce qualificatif est aussi justifié par la concentration d’une biodiversité riche dans une si petite île qui ne représente que le 2% du continent africain. En l’occurrence, pour l’abondance des primates, le pays est comparable en importance à l’Afrique, l’Amérique tropicale et l’Asie malgré sa petite taille. Cet état de fait lui a valu la seconde place mondiale en termes de diversité des espèces de primates et la troisième place en termes de nombre de taxons avec 48 espèces et 64 taxons tous endémiques (CAMP, 2002). Malheureusement, le bilan de la déforestation est lourd à Madagascar. La destruction des écosystèmes, que ce soit forestiers ou non, est due aux pressions exercées par les activités anthropiques (RAKOTOARIJAONA, 2007) . Parmi les facteurs de dégradation des ressources naturelles sont la culture sur brûlis ou TAVY avec son caractère itinérant le classe parmi les plus dangereuses menaces de la biodiversité car il peut détruire l’habitat des espèces en un si peu de temps, des feux de pâturage (MINENVEF & JICA, 2003), la surexploitation des ressources naturelles, le développement des infrastructures et l’introduction des espèces envahissantes. Face à cette spirale de dégradation de l’environnement, la lutte contre les feux de brousses et l'incendie des forêts figurera parmi les priorités de l'Etat et les auteurs en seront considérés comme des criminels, face aux efforts de redressement national et de développement rapide. Dans son discours à la nation du 28 septembre 2002, le Président Malgache a clairement affiché l'intention de sévir contre ce fléau qui ravage le pays.

1: le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a été créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement . Le GIEC un examen critique de la littérature scientifique mondiale publiée, afin d’en dégager une synthèse pertinente pour éclairer les décideurs.

1

Introduction

L'ordonnance 60-127 du 3 octobre 1960 prévoit que « tout auteur de feu de brousse sera puni de travaux forcés à perpétuité s'il est surpris dans trois des cinq circonstances suivantes : acte commis pendant la nuit, acte fait avec la complicité d'une ou de plusieurs personnes, port d'armes (...), acte de violence ou incendie provenant de l'émetteur volontaire du feu, utilisation de véhicule motorisé ». Pour cela, l’approche lutte contre les feux est un devoir de l’Etat. Avant 1980, la lutte contre le feu est considérée comme un devoir naturel (PGM-E/CT, 2008). L’approche adoptée à cette époque est l’approche qui sollicite la participation des acteurs locaux (BLANC-PALMARD et al, 2004). Mais à partir de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement connu sous le nom de « Sommet Planète Terre » qui s’est passé à Rio de Janeiro en juin 1992, il y a eu un compromis entre la position des pays industrialisés et celle des pays en développement en matière de protection de la Terre. Cette déclaration de Rio, reconnaissant que la Terre, foyer de l'humanité, constitue un tout marqué par l'interdépendance , proclame dans son principe 10 que « La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision. Les Etats doivent faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du public en mettant les informations à la disposition de celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et administratives, notamment des réparations et des recours, doit être assuré ». Ainsi, l’approche lutte contre les feux est devenue une approche participative. En 1987, le Plan National d’Action Environnementale (PNAE) suggère une approche plus globale et plus intégrée de tous les problèmes environnementaux renforçant cette idée d’approche participative (RANDRIAMALALA, 2001). A partir des années 1990, l’approche participative est imposée et qu’il faut que cette approche soit effective surtout au niveau des acteurs locaux (HUFTY, 2007). Cette nouvelle approche est considérée comme une approche pouvant concilier les dimensions environnementales au développement spatial (BORRINI, 1997). Depuis, l’approche participative de lutte contre les feux se transforme en gestion intégrée des feux. Mais jusqu’à l’heure actuelle le Ministère n’a pas de stratégie nationale claire pour limiter les dommages engendrés par les feux de brousse. Par conséquent, les feux ravagent considérablement les ressources naturelles alors que des actions ont été menées durant des années. C’est pour cette raison que le Programme Germano Malagasy pour l’Environnement/ Coopération Technique (PGM-E/CT) appuie la DREF Atsimo Andrefana à l’élaboration d’un document de stratégie appelé Stratégie Régionale de Gestion Intégrée des Feux (SRGIF) pour faire face à l’intensification des feux au niveau de la région.

2

Introduction

Le présent travail de mémoire traite cette nouvelle approche «gestion intégrée des feux» de la population locale. Il s’agit d’une étude approfondie de la mise en œuvre du document de stratégie régionale sus cité. L’étude s’effectue dans la région SUD-OUEST, plus précisément dans le district d’AMPANIHY OUEST. Les sites d’études sont déjà définis comme site d’intervention du PGM-E pour la mise en œuvre des actions en matière de gestion des feux. Le choix des sites : EJEDA et BEAHITSE est expliqué par : la présence d’un Parc National Tsimanampetsotse à côté, ce sont les communes les plus chaudes en matière de fréquence des feux et la présence des ressources forestière dans ces communes qui méritent d’être protégées. De ce document sont abordés successivement :  L’Introduction ;  Les Problématiques de l’étude suivies des Objectifs, les Hypothèses y afférentes ainsi que la Méthodologie;  Les Etats des connaissances présentant les milieux d’études ;  Les résultats et interprétations détaillant dans la partie suivante la mise en épreuve des hypothèses émises ;  Les discussions et recommandations mettant en évidence l’interprétation des résultats obtenus ;  La conclusion statuant sur les hypothèses émises avec les recommandations correspondantes et la mise en perspective de l’étude par l’intermédiaire de quelques questionnements.

3

Problématique et Objectifs

II. PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

II-1- PROBLEMATIQUE La plupart des feux de brousses est enregistré dans le continent Africain surtout la partie Est et centrale. A Madagascar, la principale cause de la dégradation de l’environnement reste les feux de brousse, 200 000 ha partent en fumée chaque année (MAEP 2003). Les conséquences sont : faible rendement et abandon de la surface défrichée après la récolte causant l'appauvrissement des sous-sols par les eaux de ruissellement. L’analyse de l’évolution de la couverture végétale entre 1990 et 2000 a montré une déforestation moyenne de 8,6% (STEININGER et al. 2001). L'analyse des jugements rendus, depuis le 19ème siècle en passant par la colonisation et la Première République (1960-1972), montre que la moyenne des peines pour de tels délits a été de 5 à 10 ans. Mais en 1975, sous la Deuxième République de RATSIRAKA (1975-1991), une ordonnance avait adouci les sanctions (entre 6 mois et 3 ans) et autorisé des amendes de remplacement (15 000 Fmg à 300 000 Fmg – 2 à 45 Euros) ou des peines de substitution (travaux pour les Eaux et Forêts). Ce qui implique qu’il y a eu un laxisme sur l'application des textes de la part des responsables et aussi de la part des juges à cette époque. Mais jusqu’à présent, les stratégies de lutte adoptées contre ce fléau national n’ont donné que des résultats peu probants. La différence de conception de ce phénomène en est l’origine : les autorités publiques le considèrent comme un mal qu’il faut éradiquer tandis que les paysans trouvent en lui un outil de mise en valeur des terres. Il en résulte, des propositions techniques, économiques et juridiques inadaptées aux besoins des agriculteurs et des éleveurs. Par contre, des manifestations de désintérêts et de déresponsabilisation vis-à-vis de la protection et la conservation ne cessent de se progresser d’où le recul à grande vitesse de la superficie forestière. Ce fait est accentué par la croissance démographique élevée. Le Sud Ouest n’est certes pas aussi nanti que l’Est en matière de forêt, néanmoins, elle possède une richesse inestimable aussi bien au niveau de la faune que celui de la flore. Malheureusement, la vitesse de destruction est trop rapide tandis que celle de la régénération des plantes est très lente à cause du climat semi-aride ; l’évolution de taux de boisement de la région Atsimo Andrefana est de 27 Ha en 2000 et 25.5 Ha en 2005 (DGEF/JariAla); la superficie reboisée par campagne à Tuléar est de 261 Ha en 1999 et 232 Ha en 2002 et l’évolution des plantes mises à terre est 522 702 en 1999, 35 480 en 2002 (Base de données du DRDR, 2003). Les hommes sont les premiers responsables de la destruction de l’environnement dans cette région à forte migration. Les caractères sableux et calcaire du sol contraignent les paysans à pratiquer la culture sur brûlis itinérante ou le « hasake ». Des hectares de forêts partent en fumée avec la multiplication des exploitations de charbon selon les bases de données du DRDR, les feux de brousses sont de 160 400 Ha en 1999 et 207 894 Ha en 2002. L’ensablement chronique des rizières inquiète, par ailleurs les paysans.

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Problématique et Objectifs Malheureusement, les 85% d’espèces endémiques de la forêt sont menacées par les feux de brousses répétées chaque année. Les feux de brousse embrasent chaque année plusieurs centaines de milliers d’hectares de terrains (forêts naturelles et reboisement) où prédominent les formations herbeuses : par exemple, les savanes herbeuses et arborées du Sud-ouest. Ces feux non contrôlés sont le plus souvent allumés en fin de saison sèche (septembre - octobre) par les éleveurs de bétail dans l’espoir de renouveler le capital pâturage. Plusieurs feux sont toutefois le fait d’incendies intentionnels : Nettoyage des champs ; Feu de défrichement ; Contestation sociale et politique, etc. Dans la région de , le taux de défrichement est environ 1 380 ha/an en moyenne et la superficie brûlée est de 16 300 ha/an en moyenne (Monographie de la région Atsimo Andrefana par MAEP 2003). Différents programmes environnementaux y sont engagés, Toliara est gâté en matière de projets de conservation car de nombreux ONG s’y bousculent pour travailler. Toutefois, les actions entreprises ne sont pas toujours adaptées aux besoins de la population, d’où la difficulté de convaincre cette dernière à s’engager dans des actions de développement qui riment avec la préservation de l’environnement. Pour cela, la nécessité d’impliquer les habitants dans l’élaboration des programmes est essentielle. Malgré ces nombreuses actions et programmes environnementaux qui se sont entrepris dans cette région Atsimo Andrefana, on n’en perçoit pas une régression en matière de feux de brousses. Pourtant, il est difficile, d’éradiquer complètement le phénomène de feux de brousse dans cette région, on ne peut pas agir que sur l’implication et la responsabilisation de tous les acteurs, notamment les communautés locales dans leurs actions en relation directe ou indirecte avec les feux de brousses. En un mot, on ne peut dire une gestion intégrée des feux de brousses afin d’en limiter ses effets néfastes. Actuellement, il existe un document appelé « Stratégie Régionale de gestion intégrée des feux dans la Région Atsimo Andrefana ». Un document qui n’est pas encore validé par le Ministère tutelle avant sa mise en œuvre. Entre temps, on observe une évolution rapide des contextes, d’où la nécessité d’améliorer les données dans la stratégie qui serviront d’éléments d’orientations stratégiques. C’est pourquoi qu’une étude est effectuée actuellement sur le thème gestion intégrée de feux dans la Région Atsimo Andrefana, le problème général qui existe est comment peut-on mettre en œuvre ce document de stratégie pour une durabilité des actions de la gestion intégrée des feux dans la Région. Pour cela, la question importante qui se pose est la suivante : Quels sont les facteurs explicatifs de la persistance des feux dans la Région Atsimo Andrefana, pour que la stratégie rime avec la gestion durable des ressources naturelles ?

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Problématique et Objectifs II-2- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Compte tenu de la problématique, l’objectif principal consiste en une étude approfondie de la mise en œuvre de ce document de stratégie sur les sites pour une durabilité des actions de la gestion intégrée des feux dans la région .

Les objectifs spécifiques stipulés par le TdR sont de :  Compléter les données permettant une bonne description technique de l'existant afin de servir de référence aux activités de suivi à tous les niveaux.  Procéder aux travaux d’approfondissement analytique sur la gestion des feux et sa corrélation avec tous les aspects et toutes les techniques de gestion des ressources naturelles, sur la faisabilité et la mise en œuvre du document de stratégie élaborée.  Identifier des mesures de la gestion intégrée de feux appropriés durable et réaliste pour réduire au minimum les superficies incendiées.  Proposer des enrichissements des stratégies régionaux de gestion intégrée de feux.

II-3- HYPOTHESE ET INDICATEURS DE VERIFICATION DES HYPOTHESES II-3-1- Hypothèses Pour essayer d’atteindre les objectifs sus cités, les hypothèses s’annoncent successivement comme suit :  Hypothèse 1 : L’utilisation des feux est incontournable pour les principales activités des paysans. Pour cela, énonçons les sous hypothèses suivantes : Sous hypothèse 1 : le feu est un outil indispensable aux systèmes de cultures Sous hypothèse 2 : le feu est un outil indispensable aux systèmes d’élevages Sous hypothèse 3 : le feu est un outil indispensable au charbonnage  Hypothèse 2 : Les systèmes de gestion de l’environnement existant permettent une gestion durable des ressources naturelles de la Région. Il est à rappeler que la région Atsimo Andrefana est gâtée en matière de gestion de l’environnement parce que plusieurs ONGs y travaillent pour la raison que les forêts sèches sont uniques et riches en espèces endémiques qui méritent d’être conserver. En plus, la présence des organisations et comités locales de protection de l’environnement d’un côté, les expériences et les connaissances de la population locale renforcent ces institutions internationales pour la protection des ressources naturelles des sites. Sous hypothèse 1 : Existence d’un enchaînement des activités de toutes les parties prenantes dans les interventions environnementales au niveau des sites. Sous hypothèse 2 : Les connaissances et expériences de la population locale contribuent à la gestion durable de leurs ressources naturelles.

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Problématique et Objectifs II-3-2- Indicateurs de vérification des hypothèses Le tableau 1 illustre les indicateurs possibles pour vérifier les hypothèses énoncés Tableau 1: Indicateurs de vérification possible

Hypothèses Sous hypothèses Indicateurs Méthodes possibles Enquête auprès des ménages et propriétaires du terrain : -Par discussion formelle -Par discussion informelle Proportion des agriculteurs -Par questionnaire Le feu est un outil enquêtés utilisant les feux Observation directe ; indispensable aux dans les techniques de systèmes de cultures. Statistiques agricoles concernant culture. le système de production du site étudié ; Rapports de travail divers : L’utilisation des feux services techniques est incontournable déconcentrés, ONG,… pour les principales Le feu est un outil Nombres de la population Analyse cartographique des activités des paysans. indispensable aux employant les feux pour les suivis satellitaires des feux ; systèmes d’élevages. techniques d’élevage. Exploitation des rapports des cantonnements ; Enquête auprès de chaque catégorie d’acteurs sujets : -Par discussion formelle Le feu est un outil Pourcentage des ménages -Par discussion informelle indispensable au fabricants de charbon au -Par questionnaire charbonnage. niveau de la commune. DGIF ( document de la stratégie de gestion intégrée de feux) ; Observation directe de la généralité du paysage locale Existence d’un Les différentes formes de Enquête auprès des institutions enchaînement des collaboration entre les et de la population locale : activités de toutes les acteurs. -Par discussion formelle parties prenantes -Par discussion informelle dans les interventions Les types d’interventions -Par questionnaire Les systèmes de environnementales environnementales gestion de DSGIF ; au niveau des sites. entretenus dans les sites. l’environnement Rapports divers (rapport de la Les connaissances et Nombres des populations existant permettent une réunion entre institution) ; expériences de la conscients de la menace et gestion durable des Monographie du site. population locale les risques pesant sur leurs ressources naturelles contribuent à la environnements de la Région. gestion durables de Nombre d’organisations leurs ressources locales de lutte contre les naturelles. feux Niveau d’éducation de la population locale.

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Etat des connaissances

III. ETAT DES CONNAISSANCES III.1- GENERALITES SUR LES FEUX III.1.1-Définition et causes Le feu est une matière en combustion selon les neuf dictionnaires indispensables Media DICO, il s’agit d’un dégagement de chaleur et de lumière produit par la combustion des corps dits combustibles. Mais pour se propager, le feu exige du vent et un milieu sec.

III.1.2- Typologie du feu

D’après l’Ordonnance 60-127 (art 2) du 03-10-1960, voici quelques définitions :  Défrichement : une suite d’opérations destinées à permettre la mise en culture d’un terrain préalablement recouvert de végétation ligneuse. Elle consiste à l’abattage de tout une partie de cette végétation suivi ou non d’incinération.  Feux de végétation : comprend 3 types de feux • Les feux de culture et de nettoiement : incinération de la végétation ligneuse qui recouvre un terrain cultivé de façon permanente. • Les feux de pâturage : renouvellement des végétations herbacées sur des pâturages. • Les feux sauvages : propagation sans limites et sans contrôle des feux à travers n’importe quel type de végétation et sans utilité d’ordre économique.

Les « feux de culture et de nettoiement » doivent faire l’objet d’une autorisation qui édicte des mesures techniques pour leur réalisation : le Décret n°87-143, fixant les modalités des feux de végétation, précise les mesures techniques à suivre pour exécuter ces feux de culture et de nettoiement. Pour « les feux de pâturage », un Arrêté provincial, en l’occurrence l’Arrêté n°058 du 07/01/61, fixe la période de mise à feu des pâturages, à une époque déterminée de la période de pluie de la province ; de plus, les dispositifs techniques de mise à feu sont consignés dans le Décret n°82-313 du 19/07/82 instituant la tenue des cahiers de charges des pâturages. Il apparaît que les « feux sauvages » résultent d’une pratique anormale et illégale des deux premières catégories de feux.

III.1.3- Rôles et fonctions du feu

Pour cela, nombreuses sont les fonctions des feux pour l’Homme. D’abord dans la vie quotidienne les feux ont pour rôles de sources d’énergie pour les cuissons, les décompositions des ordures ménagères ainsi que pour les us et tradition liés avec les feux. Puis, les fonctions économiques sont l’acquisition de nouveau terrain de culture pour le défrichement, réduire les dépenses monétaires et physiques dans le cas de feu de nettoiement et le renouvellement des pâturages, augmentation des revenus pour le charbonnage.

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Etat des connaissances III.2- FEUX A MADAGASCAR Le couvert forestier recule, selon la FAO (2003) à un taux proche de 200 000hectares par an, sous la pression conjuguée des défrichements pour une culture itinérante, du prélèvement de combustibles ligneux, de la surexploitation du bois d’œuvre et des incendies périodiques. Le changement de la couverture forestière par CIRCA entre 1990-2000-2005, montre l’évolution de la couverture forestière national de 10 746 403 Ha en 1990, 9 755 305 Ha en 2000 et 9 294 237 Ha en 2005. Le taux de la déforestation sur la base de 1990 donne 0,82% par an entre 1990-2000 ; sur la base de 2000 : 0,55% par an entre 2000-2005 au niveau national.

III.2.1-Statistique des feux

En termes de feux, l’évolution des nombres des points de feux et les surfaces incendiées au niveau national depuis 2004 sont résumés comme suit (Figures 1 et 2).

Figure 1: Evolution des nombres des points de feux au niveau National entre 2005-2008

Depuis quelques années, la méthode nommée Système de suivi satellitaire des feux est une innovation dans la lutte contre les feux, et ce système de suivi est devenu incontournable en matière de gestion des feux au niveau national. Actuellement, l’analyse de l’évolution des feux peut se faire à partir des résultats des nombres des points de feu détectés que ce soient en zone forestière ou en dehors de la forêt en une année. La surface minimale de point de feu détectée par le satellite dans la journée ou pendant la nuit est ≥ 50 m 2. Mais cette détection est perturbée par la présence des nuages dans le ciel. Il est à remarquer que les feux dans les zones hors forestières sont hautement supérieurs par rapport aux feux à l’intérieur des forêts (Figure 1). Dans un premier cas, l’allure de la courbe de l’évolution des nombres des points de feu en zone hors forestière est variée. Elle présente 2 pics en 2005 et 2007. Ces pics représentent les conséquences de la protection de la forêt d’après la vision Durban en vue d’augmenter les surfaces forestières à Madagascar. Parce qu’il est interdit d’entrer à l’intérieur des forêts, alors la population exploite les espaces non forestières.

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Etat des connaissances Ensuite, on remarque une décroissance de l’allure de la courbe de points de feux dans les zones forestières ; les actions de protection de l’environnement sont appuyées massivement par les organismes non étatiques depuis quelques années à Madagascar. Pourtant, il est remarqué que les nombres des points de feux sont encore élevés que ce soient en forêt ou en zones hors forêts.

Figure 2: Evolution des superficies incendiées au niveau National entre 2005-2008* (*): L’évaluation de la superficie totale incendiée pour l’année 2008 est en cours

L’allure de la courbe de l’évolution des surfaces incendiées diminue depuis 2005 jusqu’en 2008, les nombres affichés correspondent aux superficies brûlées par les feux en une année. En général, la décroissance de la courbe explique qu’il existe une lutte contre les feux dans le pays. Malgré cela, on enregistre encore un nombre élevé des surfaces partie en fumées chaque année. C’est pour cette raison que l’Etat en collaboration avec les organismes internationaux cherchent toujours les moyens efficaces en matière de gestion des feux jusqu’actuellement. Pourtant, ce résultat d’évaluation des superficies incendiées n’est pas fiable et cela ne représente pas la superficie réelle consumée par le feu.

III.2.2- Dispositifs d’ordre législatif sur les feux

Les textes et lois qui régissent les feux à Madagascar sont nombreux (cf. ANNEXE). Le décret le plus récent date de l’année 2002. En outre, des conventions sociales visant la gestion des feux et l’éradication des feux sauvages, à travers différents « Dinan’afo 2 » ont été instaurés au niveau des FKT de certaines Communes Rurales pour lutter contre les feux.

2 Le « Dinan’afo » est une convention ancestrale entre les membres d’une société, d’un village ou d’un groupe ethnique. Il est un véritable pacte social et une pratique culturelle plus adaptée à l’organisation d’une société locale. Il exclut toute intervention venant de l’extérieur pour la résolution des problèmes locaux. Il stimule la solidarité et l’autocontrôle de la société rurale, favorisant un développement durable ( S. J. RAZANAKA dans « La place du Dina dans la stratégie de gestion communautaire des ressources renouvelables et le suivi des feux de végétation dans le Sud Ouest de Madagascar »)

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Etat des connaissances Actuellement, l’Association Inter Communale du Plateau Mahafale (AICPM) renforce les dispositifs d’ordre législatif sur les feux dans les sites cibles grâce à l’homologation par le tribunal d’Ampanihy Ouest d’un DINA conçu par cette association (cf. Annexe 6).

III.2.3- Acteurs, leurs responsabilités et leurs tâches pour la gestion des feux à Madagascar

Cette partie énumère tous les acteurs pour la gestion des feux existant à tous les niveaux c'est-à-dire depuis le ministère jusqu’à la population locale. Ces acteurs rassemblent les acteurs décentralisés de l’Etat et les autres acteurs signataires de délégation de gestion de lutte contre les feux avec l’Etat qui peut être une association communautaire villageoise, une ONG nationale ou internationale, une personne physique ou morale, publique ou privée. Chaque acteur se voit attribuer des droits et des obligations qui sont les suivants :  Comité interministériel de coordination du Programme « Gestion Locale communautaire des feux de végétation à Madagascar ». La liaison et la garantie de l’engagement effectif de toutes les institutions étatiques, intervenant dans la lutte contre les feux de brousse, pour :  Élaborer et orienter les stratégies de lutte contre les feux de brousse ;  Veiller à la bonne application des concepts globaux et des principes directeurs de la politique forestière, relatifs à la gestion des feux de végétation ;  Proposer des orientations nécessaire pour atteindre les objectifs ;  Donner des orientations et ajustements nécessaires pour une meilleure efficacité sur le plan opérationnel ;  Valider les dossiers des volets d’activités pour l’élaboration du plan d’opération ;  Examiner et discuter le bilan des activités techniques et financières du programme ;  Assurer la coordination interministérielle des actions complémentaires pour la mise en œuvre du Programme de gestion communautaire des feux de végétation ;  Solliciter le suivi et l’évaluation du Programme ;  Se réunir chaque fois que c’est nécessaire, soit à la demande du Premier Ministre, soit sur l’initiative du Président, soit à la demande d’au moins un tiers de ses membres ;  Chef de région  La délivrance d’autorisation de mise à feu, dans le cadre du plan de rotation de mise à feu des pâturages ;  L’approbation du cahier des charges des pâturages.  L’administration forestière et ses agents :  La direction de la lutte contre les feux non autorisés, en réquisitionnant les forces de l’ordre et la population, en organisant de contre feux ;  La protection du domaine forestier national, par des feux préventifs périodiques, par la constitution d’obstacles au feu ;

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Etat des connaissances  L’octroi d’autorisations de mise à feux qui constitue une prérogative exclusive du service forestier ;  La recherche, l’arrestation les délinquants, responsabilité qu’ils partagent avec tous les Officiers de Police Judiciaire (OPJ), conduire les délinquants devant le magistrat de siège ;  Le dépôt des conclusions dans les 30 jours après la date de l’ordonnance émise par le Magistrat de siège;  La saisie et la conduite en fourrière des troupeaux trouvés paître sur des parcelles incendiées sans autorisation ;  L’autorisation de transiger avant ou après jugement, en argent ou en nature ;  L’arrêt définitif de la transaction qui éteint l’action publique (niveau MEF) ; Le fait d’avoir supprimé la transaction, par le Ministre chargé des forêts, par note de service, est illégal ; il faudrait au moins un décret pour abroger une disposition instaurée par décret comme c’est le cas de la transaction.  La communication d’un mémoire exposant l’objet et les motifs de poursuite d’une commune ou d’une collectivité coutumière, au Ministre chargé des forêts, avant d’intenter une action en justice contre ces collectivités, contre remise d’un récépissé à joindre au dossier de poursuite ;  La fixation, par arrêté, de la période où les feux de pâturages, peuvent se faire sans autorisation ;  L’établissement avec le service de l’élevage d’un plan de rotation de mise à feu ;  L’établissement d’un cahier des charges de pâturage à imposer aux propriétaires de bœufs ;  La délivrance des autorisations de mise à feux de pâturages, conjointement, avec le Chef de District ;  La proposition et adoption du décret de création du Comité permanent de suivi, évaluation, de feux de brousse, au niveau de chaque District ;  L’Institution, par décret, par le Ministre chargé des forêts, du comité permanent de suivi et évaluation de feux de brousse au niveau de District.  Chef de District :  La direction de la lutte contre le feu de brousse en l’absence d’un ingénieur forestier en prenant toutes les mesures nécessaires, notamment requérir la force publique, la population et organiser de contre feux ;  La recherche, le constat des infractions à la législation forestière, y compris les délits de feux sauvages ;  La suspension de la pratique de feux précoces de pâturages, instituée par arrêté interministériel, après avis du service forestier ;  L’arrêt du cahier des charges des pâturages établi par le service forestier et de l’élevage, à imposer aux propriétaires de bœufs dans le cadre de plan de rotation de mise à feu de pâturages ;

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Etat des connaissances  La soumission du cahier des charges à l’approbation du chef de région ;  La délivrance des autorisations de feux de pâturages conjointement avec le Chef du Cantonnement Forestier (CANFORET).  Le Magistrat de siège :  Statue immédiat par ordonnance, en trois exemplaires, en cas d’arrestation d’un délinquant de feu de végétation: le premier est un titre de détention, le deuxième adressé à l’administration forestière, le troisième gardé en archive du tribunal ;  Présentation en jugement, d’une action en justice intentée contre une collectivité, seulement 30 jours après la date du récépissé.  Le Maire de la commune :  La direction de la lutte contre les feux de végétation, allumés sans autorisation, en l’absence d’agent forestier, en réquisitionnant la force publique s’il le faut, la population, en organisant des contre feux. « La réquisition obéit à des règles de procédure que le Maire doit maîtriser ; le maire a, certainement, besoin de formation sur la procédure de réquisition ; il en est de même de la technique de contre feux qu’il faut maîtriser par de séance de simulation ».  La surveillance des feux sur toute l’étendue et au voisinage des terres de son territoire et même au delà, y comprises les terres ayant un titre définitif ;  La citation à comparaître devant le tribunal si le délinquant reste inconnu ou les preuves de culpabilités sont insuffisantes ;  La réponse aux actes d’un délinquant resté inconnu par une condamnation à une d’amende de 3000 à 60000 AR ou à des travaux forestiers dans des chantiers se trouvant dans le District, pour toute la communauté et pas seulement le Maire ;  La prévision d’un crédit pour la création de pâturage artificiel, sur les parcelles incendiées dans le cadre de plan de rotation de mise à feu de pâturage ;  L’extinction de tous les feux qui se déclarent dans la commune pour mériter le titre de Commune méritante ainsi qu’une prime et un certificat de bonne conduite ;  L’essai d’extinction de quelques feux de la Commune pour mériter le titre de commune encouragée et un certificat de bonne conduite ;  Si la Commune ne fournit d’aucun effort pour éteindre les feux dans la Commune, elle aura le titre de Commune défaillante et verra le financement de projet en cours, suspendu jusqu’à une constatation d’un progrès réel en matière de gestion de feu de brousse, par le Comité permanent de suivi et évaluation. Le système de suivi évaluation n’est pas disponible, il faudrait l’élaborer et le mettre à la disposition du Comité de suivi évaluation, pour lui permettre de classer, les communes avec objectivité.

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Etat des connaissances  Président du Comité de Fokontany :  Le compte rendu à l’officier de police judiciaire le plus proche, de tout délit forestier des feux de végétation ;  La prise de toutes les mesures nécessaires pour découvrir le coupable, l’arrêter en recueillant les renseignements, en organisant la poursuite, en interrogeant les témoins, le présumé coupable, en dressant les PV d’enquêtes réalisées à remettre à l’agent verbalisateur qui vient prendre la direction de l’enquête et constater le délit ;  L’empêchement des feux autorisés pour ne pas dépasser les limites prévues, en effectuant la mise à feu le jour, par temps calme, en présence de tous les hommes valide ;  L’extinction immédiate de tout feu allumé sans autorisation, en établissant une pare feu de 20 m autour de la parcelle incendiée, en mobilisant la population et en demandant au maire de requérir la force publique ;  L’endossement des charges des délits commis dans le territoire de la communauté, lorsque le délinquant reste inconnu et cité à comparaître devant le tribunal, exécuter les peines prononcées, par tous les membres de la collectivité ;  La signature au verso des clauses spéciales du cahier des charges de pâturage à imposer aux propriétaires de bœufs, dans le cadre du plan de rotation de mise à feu (avec 2 membres du Comité Exécutif du FOKONTANY (CEFKT)).  Propriétaires de bœufs :  La signature du cahier des charges de pâturages en mettant la mention, « Vu, lu, accepté » ;  Auteurs de feux de brousse commis la nuit, en réunion de deux ou plusieurs personnes, avec port d’arme, violence, usage de système de mise à feu à retardement, à l’aide de véhicule motorisé :  L’endossement d’une peine de travaux forcés à perpétuité, ou une peine de prison de 10 à 20 ans si l’infraction est commise avec deux des circonstances énumérées ou les 3 avant dernières.  Propriétaire de terrain ayant un titre temporaire ou un titre définitif :  La mise à feu de renouvellement de pâturage, sans autorisation, si le titre de propriété l’y autorise ;  L’endossement des charges dues aux infractions commises dans la propriété, en payant une amende ou se libérer en désignant l’auteur ou en donnant la preuve que le délinquant a agit en dehors de sa connaissance ;  Personnes physique ou morale ayant un droit d’occupation temporaire du domaine de l’Etat, des collectivités publiques, du domaine privé pour assurer le fonctionnement d’une entreprise forestière, minière ou pétrolière:  La mise à feux de végétation uniquement suivant une autorisation selon les clauses d’un cahier de charges arrêté par le Ministre chargé de forêts ;

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Etat des connaissances  Opérateurs de four à charbon, de four d’extraction de goudron, de résine, de cire :  L’établissement en forêt ou sur la périphérie de celle-ci, avec une autorisation de la CIREF, en nettoyant complètement le sol sur 50 m autour de l’installation.  Particulier, membres d’une collectivité :  La non obéissance à une réquisition faite dans la forme réglementaire, peut être condamné à un emprisonnement de un à trois mois, à une amende de 1000 à 18000 AR ;  La constitution d’obstacle à l’accomplissement de la mission d’un agent forestier, le refus de décliner son identité, la fuite, équivaut à une peine de 15 jours à six mois d’emprisonnement.  Quiconque connaît l’identité de l’auteur de feu de végétation :  Avis au Comité de Fokontany ou à l’agent habilité à constater le délit forestier, du domicile de l’auteur présumé du délit ;  Sans avis au Comité de Fokontany ou à l’agent habilité à constater le délit, sera puni à une amende de 3000 à 60000 AR, d’un emprisonnement de 6mois à 3ans, ou des journées de travaux forestiers, équivalant aux peines d’amende encourue ;  Fausse accusation, sciemment, contre quelqu’un, sera, sanctionné de la même peine que précédemment.  Agents de l’administration autres que les forestiers :  La disposition d’une autorisation écrite du Ministre chargé des forêts qui fixe les modalités de mise à feu, avant de procéder ou donner ordre de procéder à la mise à feu de végétation.

III.2.4- Description sommaire du document de stratégie de gestion intégrée de feu

Il s’agit d’un document proposant la « STRATEGIE REGIONALE DE GESTION INTEGREE DES FEUX DANS LA REGION « ATSIMO-ANDREFANA » qui a été élaborée par le Cabinet d’Etude « SPROGES » dans le cadre d’un mandat de prestation de service accordé par le « Programme Germano-Malgache pour Environnement ». En général le document de stratégie régionale de gestion intégrée des feux est subdivisé en 4 grandes parties: Partie 1 : Aperçu de la Région Cette partie décrit la monographie de la région Atsimo Andrefana avec des illustrations des différentes cartes. Partie 2 : Feux et sa gestion dans la région Atsimo Andrefana Cette partie traite les feux et sa gestion dans la région : il y a d’abord la typologie et sources des feux définissant les feux dites formelles. Puis, les statistiques des feux dénombrant les points de feux et les surfaces brûlées au niveau national et régional. Ensuite les dispositifs existants en matière de gestion des feux (ordre législatif, technique et organisationnel, institutionnel) et les moyens mis à disposition. Enfin les analyse de ces dispositifs avec les leçons à tirer et proposition des solutions concertées.

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Etat des connaissances Partie 3 : Caractéristiques de la stratégie proposée

Cette partie décrit les caractéristiques de la stratégie proposée : il y le cadre logique de la stratégie avec la finalité d’assurer une utilisation durable des ressources naturelles au sein de la région et l’objectif qui consiste en un Zéro « feux sauvages » et en maîtrise de la gestion des feux. Partie 4 : Différents axes stratégiques et plans d’actions

Ensuite le contenu du document de stratégie est résumé autour de 4 axes stratégiques qui sont énoncés comme suit : 1) la stratégie de prévention contre les feux sauvages ; 2) la stratégie de lutte active contre les feux ; 3) la stratégie de répression et de sanction ; 4) la stratégie de communication qui est transversale aux 3 précédentes. Le plus important dans cette partie est la classification de la région en zones prioritaires selon les critères suivants : o Assurer la préservation des aires-protégées existants dans la Région : c’est le cas des zones périphériques aux Parcs Nationaux de Zombitse-Vohibasia, de Tsimanampetsotsa, de la Réserve Spéciale de Bezà-Mahafaly et de la future aire protégée de la Forêt de Mikea. o Contenir un écosystème fragile dont la dégradation par le feu peut être irréversible : c’est le cas des forêts sèches caducifoliées, quasiment intactes, réparties dans la Région. o Constituer un facteur de développement économique d’un secteur porteur qui caractérise la Région : c’est le cas des zones d’élevage extensif de bovidés d’Ampanihy et de Betioky Atsimo.

A chaque stratégie correspond plusieurs plans d’actions, au nombre de 9 plans d’actions pour l’axe stratégique : prévention ; au nombre de 4 plans d’actions pour la stratégie de lutte active ; la stratégie de répression et de sanction possède 4 plans d’actions et enfin 2 plans d’actions pour la stratégie de communication. Les plans d’actions sont encore subdivisés par les points suivants : Objet du plan d’action ; Les activités envisagées ; les acteurs principaux et responsables chargés de la mise en œuvre des actions définies et les moyens à mobiliser. En accompagnement et inclus dans le document de stratégie régionale de gestion intégrée des feux dans la région Atsimo Andrefana, un plan d’action à court terme de la stratégie qui s’étale sur 3 années. Il s’agit d’une présentation simplifiée des différentes actions identifiées, jugées prioritaires, se rapportant aux quatre axes stratégiques cités. Ces actions présentées dans le Plan devront être menées au niveau des zones prioritaires proposées suivant les moyens disponibles et les priorités de la Région Atsimo-Andrefana. Les actions sont présentées successivement suivant les aspects suivant : o Aspect institutionnel se rapportant à la mise en place des divers Comités à tous les niveaux, requis par la stratégie pour la gestion intégrée des feux o Aspect organisationnel et technique o Aspect législatif et réglementaire o Aspect Renforcement de capacité, communication et sensibilisation

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Etat des connaissances III-3- MILIEUX D’ETUDE

III-3.1- Présentation générale et délimitation administrative de la Région

Depuis septembre 2004, Madagascar est officiellement découpée en 22 régions. Ces régions proviennent d'un redécoupage de six anciennes provinces, nommées en fonction de leur capitale:

A l’ordre de grandeur, la région de Sud-ouest occupe la première place avec une superficie totale 66 714 km2. Elle est plus importante que celle de l’ensemble de 04 régions d’Analamanga, d’Itasy, de Bongolava, de Vakinakaratra. Située dans la partie sud ouest de Madagascar, d’où son appellation : la Région Sud-Ouest, elle se trouve dans l’ex- Province autonome de Toliara. Elle est limitée au Nord par le fleuve de MANGOKY, à l’Est par le massif ruiniforme de l’Isalo et une partie de la région de l’ANOSY, au Sud par le fleuve MENARANDRA et à l’Ouest par le Canal de Mozambique. Les coordonnées géographiques sont les suivantes : la Latitude est entre 21°66’ et 24°72’ Sud ; la Longitude est entre 43°47’ et 45°47’ Est. Les régions limitrophes sont : Menabe, Amoron i Mania, Haute Matsiatra, Ihorombe, Androy, et Anosy.

Sur le plan administratif, la Région « Atsimo-Andrefana » (Figure 1) est constituée par les Districts suivants :  Le District de Toliary I englobant la Commune Urbaine de Toliary et les Communes suburbaines périphériques.  Le District de Toliary II en sous-région Masikoro  Le District de situé à l’extrême Nord de la Région  Le District de dans la sous-région de l’Ibara  Le District d’-Sud au nord de Sakaraha et toujours dans la sous-région de l’Ibara  Le District de dans le Menabe méridional  Le District de Betioky-Sud dans la sous-région du Mahafale  Le District de situé à l’Est de Betioky, dans la même sous-région Mahafaly  Le District d’Ampanihy-Ouest à l’extrême sud de la Région du « Sud-Ouest » et limitrophe à la Région de « l’Androy ». La Région « Atsimo-Andrefana » a 105 communes dont : 01 pour Toliara I, 23 pour Toliara II, 12 pour Sakaraha, 06 pour Ankazoabo, 08 pour Beroroha, 08 pour Morombe, 16 pour Ampanihy, 27 pour Betioky et 04 pour Benenitra. Les 105 communes de la Région sont constituées de 1.411 Fokontany.

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Etat des connaissances

Carte 1: Région Atsimo Andrefana, Base de Donnée DRDR (2009)

III-3.2- Sud-ouest : milieu naturel

 Composantes physiques

• Climat

La Région « Atsimo-Andrefana » est caractérisée par un climat semi-aride de type méridional. Elle fait partie des régions dites sahéliennes. A la longue saison sèche (7 à 9 mois) succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent très irrégulière et toujours pauvre en précipitations. Les moyennes mensuelles sont partout inférieures à 750 mm (Monographie de la Région ; 2003). On observe généralement une décroissance régulière de la précipitation du Nord vers le Sud. Toutefois, une augmentation nette est remarquée à mesure que l’on pénètre vers l’intérieur. Plus de 80% des précipitations, en moyenne, se font pendant la saison humide (de Novembre à Mars), Janvier étant le mois le plus arrosé. Au contraire, la période qui s’étend D’avril en Octobre est remarquablement sèche ; les minima tournant autour de 2 à 2,5 mm en Juillet.

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Etat des connaissances Concernant l’humidité, la présence de rosées et brouillards abondants sur le littoral vers l’intérieur, contribue à la correction du déficit pluviométrique par leurs condensations. Ce phénomène constitue également un appoint hydrique pour la végétation. Les moyennes annuelles des températures sont comprises entre 25°C au Nord, et 23°C au sud de l’Onilahy. La variation des températures, tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre 7°C et 10°C).

Carte 2: Carte thermique de la Région Carte 3: Carte pluviométrique de la Région Atsimo Andrefana, SPROGES (2009) Atsimo Andrefana, SPROGES (2009)

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Etat des connaissances • Topographie

Du point de vue relief, le Sud-ouest de Madagascar est dominé par deux grands types de paysages : 1) le domaine calcaro-gréseux et basaltique interne et 2) le domaine côtier occidental. Et sur le plan topographique, cette région se situe de 0 à 1.000 m d’altitude. L’ensemble est principalement dominé par des plaines et des plateaux de nature variée. Les plaines alluvionnaires bordent essentiellement les principaux fleuves. Les plaines côtières occupant la façade occidentale sont souvent bordées vers l’intérieur par des falaises abruptes, délimitant des plateaux calcaires. Le Plateau Mahafaly se limite par des pentes raides et rocailleuses de montagne ainsi que des falaises rendant l’accès difficile. La présence d’une telle topographie contribue favorablement à la protection de la biodiversité, et favorise également la migration vers les zones accessibles et plus arables. Le domaine calcaro-gréseux est formé essentiellement de massifs et de plateaux intérieurs. Parmi les reliefs les plus importants présentent :  A l’ Est , le massif de l’Isalo, qui domine la dépression périphérique sakamenienne . L’aspect typique de ce massif ruiniforme et son réseau de canyons en font une des curiosités touristiques de Madagascar. Les points culminants de l’Isalo sont supérieurs à 1.000 m : 1.224 m et 1.304m au Sud de la « grotte des Portugais », 1.082 m à Bekapity près de la RNP 7, 1.066m à Bezabo vers le Sud, 949m à Ampandraky au nord de Benenitra ;  A l’ Ouest , la « Cuesta jurassique » des côtes de LAMBOSINA (route de crête Sakaraha- Beroroha) se prolongent vers le Sud. Elle domine les dépressions de Sakaraha et de sur la Taheza en culminant à 787 m ;  Au Nord , les étagements de l’Analavelona basaltique, entièrement soulevé par le volcanisme tertiaire et haché par les fractures, culminent à 1.348 m à MITSINJORIAKA. Ce massif, en grande partie pourvu de savanes, joue un rôle de château d’eau pour la Région. La « Cuesta calcaire » dédoublée se prolonge au Nord jusqu’au Mangoky. Culminant à plus de 1.000m dans le , elle atteint 1.082 m à Ambalatany 862 m à Ankoboka et 745 m dans l'Ambera ;  Au Sud, du fleuve Fiherenana jusqu’au fleuve de Menarandra se développent des plateaux karstiques de Belomotra et du Mahafaly qui forment un ensemble assez homogène (plateaux structuraux) malgré des entailles contenant un dédale de dépressions à sols argileux. En cas de précipitations violentes et abondantes, ces dépressions inondées d’eau forment, en saison sèche, des mares résiduelles « Ranovory ou Sihanake ». D’une longueur environ 800 km partant de Morombe au Nord et Bevoalavo Ouest au Sud (Morombe - Toliara : 500 Km et Toliara - Bevoalavo Ouest : 300 Km) et de faible altitude allant de 5 à 200 m, la côte de la Région est constitué d’immenses espaces entièrement recouverts de sable roux. Excepté quelques buttes résiduelles (Betioky Somotsy), sa topographie est uniformément plate.

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Etat des connaissances • Hydrologie

1 Hydrologie continentale Les réseaux hydrographiques coulent selon une direction générale Est-Ouest. Les fleuves pourraient jouer un rôle de barrière écologique, délimitant la dispersion des espèces, mais ils constituent également un lieu de refuge et un habitat type clé pour bon nombre d’espèces.

a) Cours d’eaux

Ils regroupent le Mangoky et l’Onilahy, deux fleuves dont les cours drainent des bassins versants très étendus, supérieurs à 30.000 Km². Ils sont permanents quelle que soit la saison. Le Mangoky est l’un des cours d’eau le mieux connu de Madagascar grâce aux nombreux postes et stations d’observation qui avaient été installés sur l’ensemble d’un bassin versant s’étendant sur 55.884 Km². Si on tient compte de la Mananantanana, la branche amont, le Mangoky coule sur une longueur de 820 Km. C’est au niveau du District de Beroroha, lorsque le fleuve pénètre dans le sédimentaire, que la vallée s’élargit considérablement jusque dans son cours inférieur où il construit un vaste delta de 80 km de longueur et de 50 km de large, situé dans la côte du District de Morombe. Les débits du fleuve sont en corrélation étroite avec les pluies. La période des hautes eaux s’étend ainsi de décembre à mars. C’est une période assez courte, mais pendant laquelle les débits sont élevés (entre 30 et 100 l/s/Km²) et provoquent d’inondations catastrophiques. Il est certain que les activités des populations riveraines du fleuve doivent tenir compte du problème posé par la brutalité de ces crues. La période des basses eaux dure de juin à novembre. Cette période est marquée par les débits très faibles : 15% des écoulements apparaissent en cette saison. Il arrive très fréquemment que le Mangoky, du côté du village d’Ankantsankantsa-Andrenalamivola, soit facilement franchissable à gué. Les affluents de Mangoky sont : le Makay, le Malio, la Menamaty, l’Isahena, la Sakamavaka et la Sikily. L’ Onilahy , avec son important bassin versant de 32.225 Km² et sa longueur de 400 Km, possède des caractéristiques semblables à celles de Mangoky. Son maximum hydrologique est lié au maximum pluviométrique. Les hautes eaux ne durent que quatre mois (de décembre à mars) avec une montée importante en janvier. Par contre, la saison sèche, très marquée, avec des températures élevées et une humidité atmosphérique très faible, engendrent des étiages prononcés. Ce qui fait que la plupart des cours d’eau du bassin versant de l’Onilahy s’assèchent mais ont souvent un sous écoulement. Les affluents de l’Onilahy sont la Sakamare, la Taheza et la Sakondry large, aux eaux saturées de sulfate de chaux, bordé d’arbres pétrifiés. Le climat est sub-aride (350 mm de pluie, température moyenne annuelle de l’ordre de 24°C). Depuis très longtemps, la partie Est du lac est un emplacement de monuments funéraires. Des centaines de flamants roses, des pluviers et autres échassiers y trouvent refuge. Vivent aussi dans le lac les fameux Typhleotris , poissons aveugles extrêmement rares. La densité de la population est très faible à cause des conditions naturelles (pluviométrie, sols) qui ne permettent pas la culture et l’élevage.

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Etat des connaissances b) Lacs

Il n’y a que deux grands lacs dans la Région de Sud-Ouest : le lac IHOTRY et le lac TSIMANAMPESOTSE • Lac Ihotry Il est situé à 100 km au Nord de Toliara et à 40 km au Sud Est de Morombe, avec une altitude de 50 m, une superficie variant entre 11.200 ha et 960 Ha suivant les saisons (sèches ou pluvieuses) et une profondeur maximale de 3,80 m. C’est un lac d’eau saumâtre se trouvant dans la plaine côtière Masikoro, sur sols constitués de sables roux, au sein d’une forêt caducifoliée. De nombreux oiseaux y trouvent refuge. L’économie locale repose sur la pêche au Tilapia dont des produits sont écoulés aux marchés de Befandriana, d’Antanimieva ou de . Les autres activités économiques concernent aussi l’agriculture (manioc, maïs, riz) et l’élevage (bovins). La collecte du miel est intense sur l’ensemble de la zone. • Lac Tsimanampesotse Il est situé à 85 Km au Sud de Toliara, avec une altitude comprise entre 38 et 114 m, une superficie de 43200 Ha. Le lac est localisé dans la plaine côtière sableuse Mahafaly. C’est un lac peu profond, 2 m maximum en période d’étiage, avec une longueur de 20 Km sur 3 Km de large, aux eaux saturées de sulfate de chaux, bordé d’arbres pétrifiés. Le climat est sub-aride (350 mm de pluie, température moyenne annuelle de l’ordre de 24°C). Depuis très longtemps, la partie Est du lac est un emplacement de monuments funéraires. Des centaines de flamants roses, des pluviers et autres échassiers y trouvent refuge. Vivent aussi dans le lac les fameux Typhleotris , poissons aveugles extrêmement rares. La densité de la population est très faible à cause des conditions naturelles (pluviométrie, sols) qui ne permettent pas la culture et l’élevage. Les différentes essences forestières sont utilisées pour la construction, le bois de chauffe, les cercueils et la pirogue. 2 Hydrologie marine a) Situation marégraphique Les mouvements de la mer sont généralement moindres dans cette zone faisant face au Canal de Mozambique. La température moyenne des eaux se situe entre 28 et 30°C avec une salinité moyenne de 34, 5 %. La marée est à cycle semi-diurne avec un marnage de 3 m ; et les courants marins dominant se portent vers le Sud. En hiver, la mer est souvent agitée à cause du vent du Sud (Tsiok’atimo). Ce qui limite les activités des pêcheurs. En été, la mer est plutôt calme dans la plupart.

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Etat des connaissances b) Milieu récifal La zone de plage est prolongée par la plage sous-marine en continuité avec la plate-forme continentale qui descend en pente douce vers le large. La faible profondeur, 2 à 10 m en moyenne favorise l’installation des récifs coralliens. On peut distinguer 2 types d’écosystèmes récifaux : récif barrière et récif frangeant. Les plus importants longent la côte Sud-ouest aux environs de l’embouchure de la Linta au Sud jusqu’à Morombe au Nord. En face de Toliara s’étend le Grand Récif sur près de 18 km et 3 km de large en moyenne. C’est le troisième plus grand récif barrière au monde et fait partie des plus étudiés. De part et d’autre de la ville de Toliara il existe un récif frangeant. Au Sud, ils sont plus prépondérants entre l’Onilahy et Lanivato, il y existe également des récifs à Caye (Nosy Ve, Nosy Tafara). Plus au sud de Lanivato, on distingue le récif frangeant d’ et d’ et l’îlot récifal de Nosy Manitsa. Au Nord de l’Onilahy jusqu’au delta de Mangoky, le récif frangeant est interrompu par quelques passes sur presque 80 Km. Les récifs barrières de Morombe et de Toliara sont beaucoup plus proches de la côte et assez profonds pour que les goélettes puissent y circuler ; les eaux sont calmes et claires dans le chenal. Ces récifs sont actuellement menacés de destruction à cause des activités anthropiques.

• Sol

Le contexte pédologique de la Région est caractérisé par la présence de différents types de sol (carte 4) :

 des sols ferrugineux tropicaux beiges de fertilité médiocre sur sédiments gréseux ;  des sols ferrallitiques rouges développés sur des épandages sableux ;  des sols sableux roux, produits de décalcification des calcaires ;  des vertisols argileux à argilo-sableux (cuvette de Ranozaza et d’Antseva) sur les plateaux calcaires (plateaux de Vineta et de Mikoboka) ;  des sols calcimorphes renfermant des argiles gonflantes ;  des sols minéraux bruts ou peu évolués d’apport fluvial sur les alluvions actuelles dans les vallées et les bas fonds ;  des sols hydromorphes argilo-sableux dans les dépressions fermées et les deltas ainsi que le long de certains fleuves et rivières.

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Etat des connaissances

Carte 4: Carte pédologique de la Région, SPROGES (2009)

 Composantes biologiques

• Flore et végétation

1 Trait commun de la forêt dans la région sud-ouest

La végétation de la région sud-ouest est dominée par des forêts d’épineux appartenant à une formation caractérisée par le fourré à Didiéracées et à Euphorbiacées. Dans l’ensemble, la végétation du sud- ouest est constituée de fourrés caducifoliés selon WHITE (1983). Cependant, les influences des facteurs édaphiques et climatiques sont plus remarquables au niveau de la structure et de la forme de la couverture végétale du sud (KOECHLIN, 1972) et résultent en une mosaïque de formations végétales. Des forêts sèches couvrent certaines zones du Plateau Mahafale, la partie Nord de Fiherenana jusqu’au delta de Mangoky. Le fourré occupe surtout une étroite bande d’environ 30km à partir de la côte.

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Etat des connaissances La végétation sur les plateaux calcaires est généralement naine et rabougrie, tandis que celle des avens et sur sol meuble présente des émergeants dépassant souvent 10m de hauteur. Le passage de la végétation de forêt dense sèche de l’Ouest vers la forêt sèche du Sud-ouest est progressif. Cinq types de formations végétales se trouvent dans cette région sud-ouest malgache selon BATTISTINI (1964). Il s’agit du bush à xérophytes ou “fourré” , de la forêt galerie ou “forêt rupicole” , de la végétation du fond des avens ou “forêt de canyon” , des formations de prairie ou de savane et la végétation xérophyte sur rochers ou “végétation rupicole”. La partie nord de Toliara depuis PK 32 jusqu’à Morombe présente des forêts de transition vers la forêt sèche tropicale caducifoliée. Les cinq types de formations végétales de BATTISTINI se regroupent dans trois domaines bien distincts : le domaine côtier, le domaine de basses terres de l’intérieur et le domaine des hautes terres.

2 Flore La flore de la région sud- ouest malgache est surtout caractérisée par son originalité et par ses adaptations spectaculaires aux conditions climatologiques et écologiques sévères. La famille de Didieraceae est endémique de cette région. Cette famille est représentée par quatre genres (Didiera , Alluaudia , Alluaudipsis et Decarya) qui comptent en tout 12 espèces. L’endémisme local lié apparemment au facteur édaphique est parfois élevé. Plusieurs espèces de plantes qui n’existent nulle part parmi d’autre deux espèces de baobab ( Adansonia za et A.rubrostipa ) ont été relevées sur le plateau calcaire Mahafaly. La présence d’essences recherchées telles que les bois d’ébène et les plantes médicinales est importante.

3 Végétation

Suivant leur localisation, les formations végétales naturelles sont représentées successivement : Entre le fleuve Mangoky et la rivière Manombo :

 Sur le complexe dunaire (Forêt Mikea et Lac Ihotry) : il y a des forêts denses sèches du domaine du Sud : séries à Euphorbiacées.  A l’arrière du littoral (sables roux et alluvions : couloir d’Antseva) : Là se trouvent les Forêts sèches du domaine du Sud, séries à Commiphora .  Sur les plateaux calcaires intérieurs (Parc National Zombitse- Vohibasia, correspondant au Bassin versant du Fiherenana) : On trouve des forêts denses sèches du domaine de l’Ouest séries à Commiphora et Dalbergia , des savanes avec prédominance des graminées : Heteropogon contortus , Hyparrhenia ruffa avec des éléments ligneux tels que Poupartia caffra

Entre la rivière Manombo et le fleuve Onilahy :

 Sur le complexe dunaire du littoral : se trouvent des Forêts denses sèches du domaine du Sud, séries à Didiéracés et Fourrés xérophiles dégradés ou modifiés (Bush à Euphorbiacées).

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Etat des connaissances  A l’arrière pays du littoral (sables roux et alluvions : Forêts de Belomotra qui constitue respectivement une partie des bassins versants du Fiherenana et Onilahy) : on y rencontre des Forêts denses sèches du domaine du Sud séries à Commiphora .  Plateaux calcaires intérieurs : Forêts denses sèches du domaine de l’Ouest, séries à Commiphora et Dalbergia et Savanes du domaine de l’Ouest avec des éléments ligneux tels que le Poupartia caffra .  Haut bassin versant : Forêts claires sclérophylles du domaine du Centre. Savanes du domaine du Centre et des éléments ligneux tels que Hyphanae shatan , Uapaca bojeri .

Entre le fleuve Onilahy et le fleuve Menarandra :

 Sur complexe dunaire du littoral (Réserve Naturelle intégrale : Lac Tsimanampetsotsa) : il y a les Fourrées xérophiles du domaine du Sud à Euphorbiacées et Didiéracées. Sur cette zone littorale, le Didiera madagascariensis est l’espèce dominante.  A l’arrière pays du littoral (sables roux et alluvions) : se trouvent les Fourrés xérophiles dégradés ou secondaires du domaine du Sud et les Forêts denses sèches du domaine du Sud séries à Didiéracées.  Plateaux calcaires intérieurs (Réserve Spéciale de Bezaha-Mahafaly qui consiste le bassin versant de la Sakamena, affluent de l’Onilahy) : on rencontre les Forêts denses sèches du domaine du Sud séries à Didiéracées avec comme essence spécifique l’ Alluaudia procera rencontré sur les sables roux de l’intérieur et les Savanes du domaine du Sud avec des éléments ligneux tels que le A Za .  Haut Bassin versant (Bassin versant de la Taheza et Pénéplaine Mahafaly) il y a des savanes sans éléments ligneux.

En dehors de ces formations courantes existent d’autres types de végétations, Il s’agit :

 des Forêts rupicoles qui sont des formations forestières localisées aux abords des cours d’eau et dans les bas-fonds. Au Sud de l’Onilahy, le Tamarindus Indica est l’espèce dominant.  des formations dunaires composées d’espèces herbacées et d’arbustes qui servent à fixer les dunes.  des formations aquatiques qui présentent une diversité floristique appréciable Cypéraceae, Nymphacaceae, Legumineuses. La végétation naturelle est donc constituée de forêts sèches caducifoliées et de bush, ainsi que de savanes arborées à Hyparrhenia. Les arbres les plus répandus sont le Cedrelopsis grevei , le Dalbergia Sp , le Diospyros perrier et les Adansonia sp . Actuellement, la dégradation, due notamment aux feux de forêts consécutifs aux défrichements, est très importante et la disparition des formations forestières se fait progressivement. Les formations végétales de la Région « Atsimo- Andrefana » constituent un Ecosystème très fragile par rapport aux feux car sa capacité de régénération, après passage de ces derniers, est très réduite.

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Etat des connaissances • Aires protégées et réserves spéciales

Deux Parcs Nationaux et une Réserve Spéciale sont mis en place, à savoir :  Parc National de « Zombitse-Vohibasia » sur une superficie de 32.852 Ha, dans le District de Sakaraha  Parc National de « Tsimanampetsotse » sur une superficie de 43.200 Ha, dans le District de Betioky Atsimo  Réserve Spéciale de « Beza Mahafaly » sur une superficie de 600 Ha, dans le District de Betioky Atsimo.  Avec les essences endémiques à Madagascar qu’elle renferme ainsi que la dégradation spectaculaire qu’elle subit, la relique de la forêt de Mikea, qui s’étend sur environ 70 Ha, dans la Commune rurale de Basibasy, District de Morombe, constitue une aire protégée terrestre à créer.

Carte 5: Couverture végétale de la Région, Base de Donnée DRDR (2009)

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Etat des connaissances • Faune

L’écorégion des forêts d’épineux est caractérisée par l’endémisme local ou écorégional de plusieurs espèces animales ; elle constitue aussi une limite de l'aire de répartition de nombreuses espèces. Ces caractéristiques lui confèrent une importance biogéographique particulière.

1 ) Oiseaux

Parmi les 265 espèces d’oiseaux de Madagascar (LANGRAND, 1995), 201 sont résidentes et 105 endémiques. Les domaines de l’Ouest et du Sud comprennent 145 espèces nicheuses dont 64 sont endémiques. Par ailleurs, les zones humides constituées par des lacs, des vasières, des marais et des mangroves constituent un lieu de refuge et de chasse pour de nombreuses espèces d’oiseaux d’eaux y compris des espèces migratrices telle que le flamant rose (Phoenicopterus ruber et P. minor ).

2 ) Reptiles

La région est aussi caractérisée par un endémisme local remarquable des espèces de reptiles. La tortue radiée ( Geochelone radiata ) et la tortue araignée ( Pyxis arachnoides ) fréquentent les fourrés xérophiles sur de sol sableux et présente une distribution assez vaste dans cette région. De nombreuses espèces de lézards y sont également endémiques.

3 ) Mammifères

Les mammifères sont représentés par deux espèces de carnivores endémiques, la mangouste de Grandidieri ( Galidictis grandidienri) et une espèce de mungotictis ( Mungotictis decemlineata) .

4 ) Lémuriens

La région sud-ouest abrite 9 espèces et sous-espèces de lémuriens. Parmi ces espèces et sous espèces, une seule, le Lépilémur à Patte Blanche (Lepilemur leucopus) , est endémique et elle est localisée dans les fourrés xérophiles à Didieraceae et les forêts galeries. Ces primates sont bien représentés dans les aires protégées dans cette région .

III-3-3- Caractéristiques socio-économiques

 Population

La population de la Région « Atsimo-Andrefana » s’élève à 1.582.000 habitants (Projection 2004 – PRD Atsimo Andrefana, 2008) (densité moyenne de 23,7 habitants/km 2). Les districts de

Toliara II, de et d’Ampanihy sont les plus peuplés. La Région « Atsimo-Andrefana » est composée de 05 grandes ethnies dont Masikoro, Bara, Mahafaly, Antandroy (des agro-éleveurs) et Vezo (des gens de la mer). Le phénomène migratoire est important pour l’ensemble de la Région, qui est en même temps une terre de départ et une terre d’accueil.

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Etat des connaissances  Activités économiques

• Agriculture

Seule 21% de la superficie cultivable est aménagée pour la riziculture irriguée dans la région. Moins de 10% aux autres cultures industrielles telles que le coton, le pois du cap et plus de la moitié aux cultures vivrières. Les techniques culturales, notamment pour les cultures vivrières sont encore très rudimentaires. Ayant à la base la pratique de feux pour le nettoiement, elles ne tiennent pas compte l’utilisation de fertilisants. Ainsi, à force d’utiliser périodiquement les feux, les terrains sont de plus en plus stériles. Les populations sont contraintes à élargir davantage leur champs de culture, et ce en utilisant les feux, notamment pour le défrichement.

• Elevage

Les habitants du Sud Ouest sont en général des agro-éleveurs. Toutefois, l’élevage est resté l’activité fondamentale avec une prédominance de l’élevage bovin. Les habitants sont devenus progressivement agriculteurs. L’élevage bovin attribue à la Région « Atsimo-Andrefana » la réputation de première Région en élevage de bovidés avec environ 620 000 têtes recensées en 2004. Ampanihy et Betioky sont les deux premiers districts en matière d’élevage bovin dans la Région. L’élevage bovin est principalement un élevage de type extensif dont le trait caractéristique est l’utilisation de pâturages naturels dans lesquels les savanes à Heteropogon contortus occupent une place importante. L’alimentation animale reste ainsi tributaire des conditions écologiques. En effet, en saison pluvieuse, les graminées sont à maturation et offrent une nourriture abondante aux animaux. En saison sèche, les ressources herbeuses sont compromises à cause du dépérissement des graminées. C’est la période au cours de laquelle les éleveurs pratiquent généralement la mise à feux des savanes, en vue de détruire les espèces ligneuses impropres à la consommation des animaux.

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Etat des connaissances

Carte 6: Carte de Cheptel dans la Région, SPROGES (2009)

• Pêche

La Pêche maritime dans la Région demeure, dans sa majeure partie, une activité de type artisanal. Toutefois, comme dans toute Région côtière de Madagascar, elle constitue pour la Région « Atsimo-Andrefana » un atout particulier pour son développement économique grâce à sa richesse en produits halieutiques (thon, crevette) qui connaissent déjà un début d’industrialisation dans leur processus de conditionnement. Donc, si la population change d’activité et se transforme en pêcheur, on peut espérer une diminution de la pratique des feux ainsi que les surfaces brûlées. La Région dispose d’une forte potentialité de développement portant sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. Toutefois, le mode de faire-valoir qui prédomine, notamment en matière de culture vivrière et d’élevage, accorde une place prépondérante à l’usage de « feux » et fragilise ainsi la potentialité économique de la Région « Atsimo-Andrefana ».

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Etat des connaissances III.3.4- Pressions et menaces sur l’environnement dans la Région

Tableau 2: Tableau récapitulatif des pressions et menaces sur l'environnement de la Région

Thèmes Pressions et Menaces Biodiversité Espèces envahissantes Espèces introduites Quantité de pesticides importés/utilisés Incidence de l’exploitation sur les espèces endémiques Incidence des activités humaines sur la migration des oiseaux Exploitation de la biodiversité (légale ou illégale) Sol et couvert végétal Déforestation et Défrichement Feux de Brousse Exploitation forestière Occupation des terres par différentes activités : agricole, minières, pastorales, infrastructurales Surpâturage et mauvaise gestion des pâturages Evolution des superficies cultivées par rapport aux surfaces potentiellement cultivables Importance de chaque mode d’exploitation des terres par rapport à la surface cultivée Dégâts causés par les maladies et ennemis des cultures Evolution du rapport culture pérenne/culture annuelle Evolution de la quantité d’engrais utilisés Rendement moyen des principales cultures Evolution des superficies des terres régénérées naturellement Modes d’exploitation des terres par types de cultures Dégradation du couvert végétal due au défrichement par les infrastructures industrielles, routières et minières. III-4- ETAT DES LIEUX DES SITES CIBLES

III-4.1-Aspects socioculturels

Les 2 Communes Rurales qu’on a choisie pour l’étude approfondie sont toutes dans le seul district d’Ampanihy Ouest: la commune rurales d’EJEDA et de BEAHITSE, elles sont reliées entre eux par la Route Nationale n°10 et celui du chef lieux de district. Les populations dominantes sont bien sur les Mahafale, malgré la présence des autres groupes d’ethnies immigrants; car ce district se trouve dans le plateau calcaire Mahafale. Chez ce groupe d’ethnie, le respect de la tradition (us et coutume) est très important dans leur vie quotidienne ainsi que les rites du mariage et les cérémonies funéraires. D’un autre coté, les Mahafale ont des plusieurs pratiques considérées comme tabous (Faly ou Fady) entre autre les aliments comme le Sokake, le porc. Ces différents interdits visent à sauvegarder les relations sociales. Pour cela, le DINA, une sorte de convention conçu localement, réglemente les comportements de la population; et qui est appliqué aux délinquants.

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Etat des connaissances III-4.2- Aspects socio économiques

Rappelons que le district d’Ampanihy ouest, comme la Région entière a le climat de type tropical sec caractérisé par la présence de 8 mois édaphiquement sec et présente 2 saisons distinctes : Saison chaude et pluvieuse, entre le mois de Novembre au mois d’avril ; et Saison froide et sèche, entre le mois de Mai et Août. Corollaire de cela, les activités économiques des Mahafale sont limitées par le climat. L’économie de la population est basée essentiellement sur l’élevage contemplatif de bovin. Les caprins tiennent également une place importante. Les ovins par contre sont élevés en petit nombre par rapport aux deux précédents. L’élevage de volailles constitue une source de revenus non négligeable pour la population. L’élevage porcin étant tabou pour les Mahafale. L’agriculture reste secondaire et extensive dans l’activité. Le manioc et le maïs constituent la culture principale. Les terrains cultivés sont très réduits (0,5 ha/famille en moyenne) et les techniques culturales sont traditionnelles. Le rendement est très faible. En général, la population Mahafale produit ce qu’elle consomme. Cette petite superficie est cultivée en culture associée (manioc-maïs, maïs-pois de terre, maïs-arachide, maïs-vigna, maïs-sorgho, maïs-patate douce) et inférieure à 0,2 ha en riz. Les rendements de la production en pays Mahafale sont encore plus bas pour la simple raison que les Mahafale investissent le strict nécessaire en travail et en capital pour une récolte dont la réussite dépend de toutes façons beaucoup plus des conditions climatiques que de leurs efforts.

III-4-3- Aspects écologiques

Les forêts dans la Région concernée sont de types forêts denses sèches, Série à Euphorbiacée et Didiéracée. Après les différentes observations effectuées, on a constaté que toutes les forêts appartenant aux 2 communes concernées sont dégradées même inexistantes. Sauf les forêts gérées par les communautés de bases (VOI) et les forêts sacrées qui existent actuellement.

Par conséquent, les Mahafale en dépendance permanant de la forêt, vont parcourir plusieurs kilomètres jusqu’au littoral pour satisfaire les besoins en bois. La pratique de la culture sur brûlis pour les maïs qui consiste à défricher la forêt (coupe d'arbres suivi d'incinération des feux) est le premier responsable de cette perte de la couverture forestière et de la biodiversité du district. Le défrichement est largement pratiqué car il demande moins de main d'œuvre pour le sarclage des terrains. Pendant la période de soudure, les produits de cueillette trouvent son importance. On distingue les aliments de cueillette habituels et les aliments exceptionnels. En effet, les aliments de cueillette habituels comme le Manguifera indica , l’ Opuntia lillenii , le Flacourtia ramontchi , le Grewia picta , le Psidium goyava et le Zizifus jujuba sont consommés par population en année normale.

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Etat des connaissances Par contre, les aliments exceptionnels comme le Tamarindus indica mélangé avec de cendre, le tubercule sauvage comme le Dioscorea acuminata consommés pendant la mauvaise année agricole deviennent des vrais aliments pour tout le monde. Ces produits de cueillette sont consommés à partir du début octobre jusqu’au mois de mars, cette durée est nommée « hafaôsa ou faosa ». Récemment, le charbonnage est effectué pendant ce temps par la population riveraine de la forêt pour une alternative.

III-4-4- Points communs et spécificités de chaque commune visitée

 Points communs

• Domaine agro-économique

Comme il a été dit auparavant, les 2 Communes Rurales ciblées pour l’étude approfondie appartiennent au même district d’Ampanihy Ouest; donc occupé par les Mahafale. Dans ces 2 communes, L’élevage des ruminants est dominant, en fait, les Mahafale sont des agro éleveurs transhumants. L’élevage des zébus reste le fondement de leur existence selon la tradition. Le boeuf, et en particulier le bœuf marchand « vositra », constitue le capital financier et conditionne un mode de vie et d’expression sociale. Les Mahafale et les autres ethnies de la région n’ont pas l’habitude de faire des économies en argent : le troupeau représente pour eux l’unique capital qu’il faut essayer d’augmenter le plus possible. C’est en même temps l’élément essentiel de la position sociale : la différence entre le riche et le pauvre n’est pas dans la terre possédée, ni dans l’aspect de la case, elle est dans l’importance du troupeau. Malheureusement, ce troupeau de zébu n’est pas destiné à la consommation ni à subvenir les besoins journalière mais réservé à la cérémonie funéraire et au rite du mariage ; les 2 traditions sacrées des Mahafale. On pourrait dire que c’est un paradoxe car chez eux il y a un proverbe qui stipule: « la vie sur terre n’est qu’un passage mais la vie sous terre reste infinie ». C’est pour cette raison qu’ils mettent en valeurs les tombeaux et le décès de la personne; alors que la vie quotidienne n’a pas beaucoup de valeur sauf de dépenser de nombreux tête de bœuf pour épouser beaucoup de femme. Les chèvres, les moutons et les volailles sont les sources de revenus mais leurs prix ne valent rien pour la vie. Donc, les Mahafale ne s’intéressent pas la richesse mais se contentent de peu pour survivre. Par conséquent, ce sont les immigrants qui sont riches dans leurs propres territoires. Quant à l’agriculture, en premier lieu, les surfaces cultivées sont minimes: 0.5 Ha/ ménage même moins pour les autres. La raison est qu’ils ne peuvent pratiquer la culture que pendant la période pluvieuse, vu le climat semi aride et la manque d’eau que ce soit potable ou autre. Corollaire de cela, ils ne peuvent cultiver le riz et les espèces à cultiver restent le manioc, patate douce, le maïs, lentille, pois de terre, sorgho, ... . Puis, ils n’ont pas des matériaux spécifiques pour labourer la terre (charrue, ...) à part des matériaux rudimentaires et des techniques traditionnelles; par conséquent ils ne peuvent cultiver qu’une portion de terre.

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Etat des connaissances Ensuite, les récoltes ne dépendent pas sur les efforts déployés mais surtout de la pluie, parce que il y a une année bonne (beaucoup de pluie) et une année mauvaise (sans pluie). Enfin, les cultures sont envahit par des insectes nuisibles, et le plus important est le criquet. L’invasion et l’attaque des criquets provoquent souvent des dégâts importants sur les cultures. L’intervention n’est pas faite à temps compte tenu du retard de la signalisation de la présence de criquet par les paysans et la lourdeur de procédures administratives au niveau du Centre National de lutte Antiacridienne (CNA). En effet, les paysans ne procèdent à la signalisation que lorsque les criquets sont ailés et en phase transenne pouvant occasionner des dégâts importants à court terme.

• Domaine environnemental

Pendant la descente sur les 2 communes, on constate en général que les forêts sont très dégradées et même disparues et les restes se transforment en savane arboré appelé« Monto ». La cause majeure de la disparition de la forêt est le défrichement pour cultiver du maïs, parce que ces terres sont fertiles et n’ont pas besoin de labour alors que les rendements sont satisfaisants, il suffit de mettre à terre les semences et on attend les récoltes après. Une pratique très simple par rapport au « Baiboho » (terre de culture) qui demande beaucoup d’effort avec des rendements faibles. Pourtant, certains Fokontany possèdent des îlots de forêts sacrées dites « Alafaly » où se résident les tombeaux des ancêtres et des forêts gérées par des communautés de bases détenteurs de contrat de gestion des forêts ou les VOI. Actuellement, tous les acteurs locaux depuis le district jusqu’aux paysans ont conscient de la dégradation de la forêt et ils sont prêts à la protection des ressources naturelles restante. Ce changement de comportement est favorisé par la présence de plusieurs organismes internationaux qui travaillent dans la région sud ouest à savoir le MNP, le WWF et le PGM-E. En plus, à partir de la création de l’AICPM qui a élaboré un DINA inter communal pour la protection de l’environnement, sans parler de l’instauration des KASTI au niveau de chaque Fokontany qui a pour rôle de leader sur des questions d’environnement et forestier. Donc, de surveiller les délinquants et les rapportent au niveau du chef quartier pour être juger. Les délits attribués à la destruction de l’environnement diminuent progressivement.

 Spécificité de chaque commune

Même si les 2 communes appartiennent au district d’Ampanihy, ils présentent des spécificités entre eux. La différence la plus palpable réside sur la possession des 2 communes des couvertures végétales. Pour le cas de la commune rurale d’Ejeda, d’abord elle très vaste car elle possède en tout 49 Fokontany. Puis, sur le plan écologique, on observe 2 Transferts de Gestions des Ressources Forestières (TGRF) aux alentours de la commune. Ces TGRF se trouvent dans les Fokontany de Bekignana et de Besakoa, mais la superficie est imprécise.

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Etat des connaissances Outre ces 2 transferts de gestions sus cités, les autres Fokontany de la commune ne possèdent pas des zones forestières, sauf des forêts dégradées résultantes de défrichement successif avec des essences inutiles. Ensuite, aucun Fokontany ne possède pas des savanes herbeuses, ni des surfaces qui sont occupées par des tapis graminéenne, mais seulement des terres rouges dénudées pierreuse sauf peut être dans les Fokontany lointains qui n’ont pas visités à l’intérieur des plateaux calcaires. Par contre, on observe un approvisionnement en charbon de bois au chef lieu de la commune par certains Fokontany. Ce qui implique que les restes des essences forestières ont été utilisés par les paysans en la fabrication des charbons. Une activité génératrice des revenus devenue importante dans la commune. Par contre, la commune rurale de Beahitse est composée de 26 Fokontany. En parlant des ressources naturelles, 2 Fokontany seulement possèdent des espaces forestières à grande échelle. Ces Fokontany ont obtenus des contrats de Transfert de Gestion des Ressources Forestières (TGRF) qui consistent la protection des forêts qui sont les limites du Parc National Tsimanampetsotse. Pour les autres Fokontany, les terrains sont recouvertes soient par des savanes herbeuses à Heteropogon contortus ou le Hyparrhenia ruffa, soient par des forêts très dégradées et soient par des savanes arborées. Ces savanes herbeuses sont à la merci des feux de brousse chaque année en raison de renouveler les pâturages, il s’agit des actions initiées généralement par les éleveurs. Or ce cas favorise le déplacement à grande vitesse des feux sauvages. Enfin, il est à remarquer que dans la commune rurale de Beahitse existe un lieu d'accueil des transhumants venant du littoral ( commune rurale d’Androka, d’Itampolo, de Beheloka) et de quelques zones à l'Est de la RN 10.

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Etat des connaissances

IV. METHODOLOGIE

IV.1- DISCUSSIONS METHODOLOGIQUES

IV.1.1- Documentation

D’abord l’analyse du document de Stratégie Régionale de Gestion Intégrée de Feux (SRGIF) est la base méthodologique de ce travail de recherche, parce que la résolution de la problématique de ce dernier consiste à identifier les facteurs de mise en application de ce document au niveau des sites d’interventions du PGM-E, à priori. En tant que document, il doit, normalement, évoquer des minimales d’informations sur l’état de lieu, sur une brève analyse concernant le bilan des stratégies antérieures de la lutte contre les feux, ainsi que leurs mises en œuvre, et fondamentalement sur la nouvelle stratégie à entreprendre, avec les moyens et les conditionnalités y afférents. A propos de l’intitulé « rapports divers » dans ce même cadre, ceux-ci peuvent être des rapports périodiques ou non des services et des institutions locaux, œuvrant dans le domaine de développement et de l’environnement, tels que les services déconcentrés de l’administration, les projets, les Organismes Non Gouvernementaux (ONG), les associations locales

IV.1.2- Enquêtes

Les enquêtes sont utilisées pour la collecte des informations auprès des personnes physiques. RAMAMONJISOA en 1996 a définit trois types d’enquête à savoir l’enquête par discussion informelle, l’enquête par discussion formelle et l’enquête par questionnaire.

• Enquête par discussion informelle

Ce type d’enquête est surtout utilisé quand l’information qu’on veut rechercher ne concerne que la seule personne. Les conversations entre celui (ou celle) qui veut l’information et celui (ou celle) qui la détient se font d’une manière très détendue et les questions posées ne suivent pas un ordre chronologique. Le but n’est ni de confirmer, ni d’infirmer des hypothèses émises (RAMAMONJISOA, 1996).

• Enquête par discussion formelle

Elle est utilisée si les informations à recueillir concernent un sujet bien déterminé. L’enquêteur n’a pas besoin d’utiliser une liste de questions mais peut disposer d’un guide de questionnaire ou guide d’entretien. Cette méthode exige de l’enquêté des réponses exactes et précises (RAMAMONJISOA, 1996). Pour cela, il doit être en situation de confiance et puisse parler ouvertement (QUIVY & VAN CAMPENHOUDT, 1995).

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Etat des connaissances • Enquête par questionnaire

Elle consiste à poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif d’une population. Une série de questions relatives à un certain point qui intéresse le chercheur (QUIVY & VAN CAMPENHOUDT, 1995). L’enquête par questionnaire aide à confirmer ou à infirmer une hypothèse de départ sur la population donnée et les questions sont agencées de façon à prévoir les situations (RAMAMONJISOA, 1996). Suivant les situations, on peut distinguer trois types d’enquête par questionnaire :  Par correspondance : Les questionnaires sont envoyés par la poste (ou par un autre intermédiaire) aux individus de l’échantillon choisi. Le risque est de n’avoir en retour qu’un nombre de fiche limitée.  Par entretien : Le questionnaire est rempli au cours ou à la suite d’une tête à tête entre enquêteur et enquêté.  Par téléphone : On ne peut pas envisager qu’un questionnaire très court. Dans la plupart des cas, la population d’abonné ne représente jamais la population totale. Il est rare qu’une enquête soit menée sur l’ensemble de la population parente. Dans la majorité des cas, on fait recourt à la technique de sondage qui consiste à mener une enquête sur un échantillon calculé qui est supposé représenter la population parentale (RAMAMONJISOA, 1996) Pour ce type de questionnaire, les questions posées peuvent se présenter sous différentes formes à savoir :  Les questions fermées : Les réponses sont fixées à l’avance et l’enquêté doit obligatoirement choisir l’éventail qui lui est présenté  Les questions ouvertes : La réponse n’est pas prévue et l’interrogé est libre de s’exprimer comme il veut.  Les questions semi-ouvertes (ou semi-fermées) ou « cafétéria » : Les principales réponses possibles sont prévues, comme dans une question fermée, mais on laisse la possibilité d’ajouter des réponses libres, en dehors de l’éventail proposé.

• Méthodes d’échantillonnage

Dans la plupart des cas, l’étude d’une population entière s’avère coûteuse et demande beaucoup de temps, d’où le recours à l’échantillonnage. Selon DAGNELIE en 1992, l’échantillonnage est l’ensemble des opérations de choix ou de prélèvement, dans une population, des individus devant constituer l’échantillon. Ce sont ces individus qui vont constituer les unités d’échantillonnage et qui seront observées réellement sur terrain. Il y a plusieurs types d’échantillonnage mais on peut citer:

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Etat des connaissances 1 ) Echantillonnage aléatoire

La constitution de l’échantillon est faite par hasard et chaque individu de l’échantillon a la même probabilité d’être tiré. L’échantillonnage aléatoire simple est la méthode la plus valable statistiquement car il possède la plus grande probabilité de représentativité de la population de départ.

2 ) Echantillonnage systématique

Les unités sont choisies selon un schéma prédéterminé. L’échantillonnage systématique permet de localiser facilement les points de sondage et d’avoir des informations régulières et complètes sur l’ensemble de la population.

3 ) Echantillonnage stratifié

Cette méthode d’échantillonnage est utilisée quand la population à étudier est variable dans l’espace. Elle est faite pour diminuer l’effet de la variabilité de la population sur la généralisation des résultats ou à des fins de comparaison. L’échantillonnage stratifié permet ainsi d’avoir des unités homogènes suivant des critères précis.

4 ) Echantillonnage raisonné

Pour cette méthode d’échantillonnage, le choix des unités est conditionné par les critères définis par l’objectif de l’étude. Cette méthode est très bénéfique parce qu’elle diminue les risques de perte de temps liées à la collecte des données non indispensables. Malheureusement, les résultats obtenus ne sont valables que pour l’échantillon. Il y a un risque élevé d’erreurs statistiques dans la généralisation des résultats.

IV.1.3- Observation directe

Une observation directe de la réalité sur terrain est important surtout les activités habituelles des paysans qui sont en corrélation directe avec les feux, c’est aussi un constat des faits ou une vérification des théories ou des bibliographies.

IV-2- APPROCHE METHODOLOGIQUE

 Documentation

Pour accomplir les travaux de recherche et pour pouvoir répondre la problématique énoncée auparavant. D’abord, tous ceux qui ont été englobés par la documentation étaient les inventaires, les recherches, les analyses et synthèses bibliographiques ainsi que les sites web visités. Le plus important a été l’analyse et synthèse du document de Stratégie Régionale de Gestion Intégrée de Feux dans la Région Atsimo Andrefana (SRGIF) élaboré par SPROGES. Car, entend que document stratégique, il a dû contenir les informations et les conditions du milieu des zones cibles.

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Etat des connaissances Ainsi que les bilans des actions entreprises par des organismes de gestion et conservation de l’environnement sur places antérieurement et surtout les recommandations énoncées pour la réalisation du document cité supra aux sites d’étude. Il y a aussi la monographie de la région concernée, et si possible de la commune ou du district. Tout cela ont été utile pour savoir davantage les réalités sur terrain avant même d’y aller. Ensuite, l’analyse et synthèse des différents rapports d’activités des institutions privées ou publiques qui œuvrent leurs actions sur place en matière de gestion des ressources naturelles, les rapports sur l’évaluation économique des productions de la Région. Enfin, la participation aux différents ateliers ou réunions qui tournent autour du thème « feux » ou des autres thèmes de gestion des ressources naturelles a été effectué pour savoir l’évolution du thème, les problématiques et les décisions prises.

 Observations directes

L’observation directe est une méthode basée sur l’observation visuelle. D’après MASSONAT en 1987, elles permettent de connaître les comportements au moment où ils se produisent sans l’intermédiaire d’un document ou d’un témoignage. Il s’agit d’une sorte de constat des paysages dans tous les lieux visités, une observation des activités de la population en corrélation avec les feux dans tous les nombreux Fokontany qui ont été visités durant les deux descentes. Il est à rappeler que les descentes sur terrain ont été faites pendant la période de feux intense, parallèlement aux travaux d’enquêtes. On a observé chaque parcelle de terre si elle présente un signe de passage ou encore parcourue par des feux. En sus, il y a eu pratique de l’observation participative pour connaitre et pratiquer les us et coutumes de l’ethnie Mahafale. C’est à dire que pendant les descentes sur terrain, avant d’entamer les vraies enquêtes, nous avons observé les différents habitudes, langage, les us et comportements des populations en se mélangeant chez eux pendant quelques jours.

 Enquêtes

Pendant la descente sur terrain, on a procédé à des différents enquêtes ou entretiens de la population locale. Le choix d’un type d’enquête varie suivant les informations à recevoir, le lieu et le nombre des enquêtés.  L’enquête par questionnaire est utilisée pour avoir des informations plus précises.  Un entretien sera effectué en tête à tête avec l’enquêté durant lequel les fiches de questionnaires seront remplies.  Des questions ouvertes seront utilisées pour que l’enquêté puisse s’exprimer librement.  Mais pour avoir le maximum d’informations, ce type d’enquête sera appuyé par une enquête formelle menée auprès des différentes personnes ressources.  Les informations recueillies seront recoupées par une discussion informelle effectuée surtout auprès de la population locale .

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Etat des connaissances Concernant les personnes qui ont été enquêtées, elles englobaient tous types d’entretiens possibles : toutes les groupes des personnes du lieu à visiter, que ce soit paysans ou fonctionnaires ou employés des institutions de développement et de l’environnement, des riches ou des pauvres, intellectuel ou ignorant , vieux ou jeunes, individuel, par ménage ou par groupe (focus groupe) à titre d’échantillonnage d’une groupe plus grande. Les détenant des pouvoirs traditionnels sont enquêtés aussi. Ceci pour dégager les occupations locales et les opinions des populations locales concernées à propos des feux de brousses, les raisons qui relient les feux avec les cérémonies cultuels et culturels dans le site cible. Le type d’échantillonnage qui a été choisi est l’échantillonnage aléatoire simple . Donc les personnes enquêtées dans chaque commune sont les mêmes soient aux nombres de 50 individu par communes pour respecter la représentativité de la population de départ. La pratique de l’enquête a été faite au hasard et de façon aléatoire.

 Récapitulation des méthodes utilisées

Pour cette étude, les méthodes utilisées pour atteindre les objectifs fixés des le début du document sont énumérées dans le tableau 3. Ce sont les méthodes qui peuvent être effectuées sur terrain, c’est pourquoi elles ont été choisies.

Tableau 3: Tableau récapitulatif des méthodes utilisées

Sous hypothèses Indicateurs Méthodes Le feu est un outil Proportion des agriculteurs Observation directe indispensable aux systèmes de enquêtés utilisant les feux dans les Echantillonnage aléatoire cultures. techniques de culture. - Enquête par questionnaire - Enquête formelle - Enquête informelle Le feu est un outil Proportion des agriculteurs utilisant Documentation : Analyse cartographique des indispensable aux systèmes les feux dans le système de suivis satellitaires des feux ; Exploitation des d’élevages. production 2. rapports des cantonnements ; PCD Le feu est un outil Nombres de la population Enquête auprès de chaque catégorie indispensable au charbonnage employant les feux pour les d’acteurs sujets, Echantillonnage aléatoire techniques d’élevage. -Par discussion formelle -Par discussion informelle -Par questionnaire Enchaînement des activités de Nombres des acteurs locaux Documentation : Rapports divers (rapport de toutes les parties prenantes conscients de la menace et les la réunion entre institution) ; dans les interventions risques pesant sur l’environnement Monographie du site , environnementales au niveau du site. - Enquête par questionnaire des sites. Les types d’interventions - Enquête formelle environnementales entretenus. - Enquête informelle Les connaissances et Nombre d’organisations locales de Observation directe sur place expériences de la population lutte contre les feux Echantillonnage aléatoire locale favorisent la gestion Autres conventions potentielles de - Enquête par questionnaire durables de leurs ressources gestion des feux. - Enquête formelle naturelles Niveau d’éducation de la - Enquête informelle population locale.

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Etat des connaissances IV.2.2- Réalisation pratique

 Phase préparatoire

Cette phase a consisté à la conception de la recherche et des différents travaux y afférents comme la demande de stage, choix du thème et du site d’étude, acquisition du Termes de référence auprès de PGM-E, fixation des objectifs, hypothèses. Ce préparatif a été terminé par l’élaboration du plan de recherche. Elle a été appuyée par une investigation bibliographique pour trouver les données disponibles utiles pour la réalisation de ce travail. C’est pendant cette phase que se fait aussi l’élaboration des fiches de questionnaire et les dates de descente sur terrain pour vérifier les hypothèses.

• Etude cartographique

Une étude cartographique a initié toutes les démarches à suivre pour la réalisation de cette étude, pour avoir une carte numérisée de la région. Cette carte a permis une lecture à distance du site et a facilité la prise de décision d’intervention. Elle a pu aider dans le choix et l’identification des zones d’étude, mais qui a nécessité un recoupement sur terrain pour être fiable. En plus, on a procédé à l’étude cartographique des données de suivi satellitaires des points des feux mises à disposition par le Système d’Information Géographique. Les types de cartes utilisées sont BD 500 et JPEG et les logiciels sont Microsoft Office Paint et ArcView 3.2.

• Investigations bibliographiques

L’étude bibliographique a été utile après avoir défini le thème. Elle est effectuée pendant toutes les étapes franchises pour l’élaboration de la version finale de cet ouvrage. Des entretiens avec des personnes ressources ont été effectués pour étoffer les recherches bibliographiques. Ils permettent de compléter les données bibliographiques, d’avoir le point de vue des différentes personnes sur le sujet (RANDRIANAIVOSOA, 2000) et d’orienter l’élaboration de la méthodologie adoptée.

 Phase de descente sur terrain

Cette phase a durée 60 jours, mais a été réalisée en 2 descentes sur terrain de 30 jours chacune.

• La première descente sur terrain

On effectué la première descente sur terrain au mois d’Août dernier. La collecte des informations nécessaires sur terrain a été effectuée pendant cette étape par l’intermédiaire des méthodes choisies déjà citées auparavant, afin de vérifier les hypothèses de la recherche émises. Pour cela, nous avons effectué les différents travaux d’enquêtes dont les fiches de questionnaires sont représentées en annexes de ce document ; les observations directes pour une constatation de la situation réelle des lieux.

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Etat des connaissances • La deuxième descente sur terrain

Cette dernière descente se fait au mois de Novembre dernier. Elle a consisté à compléter les données manquantes de la première descente comme les enquêtes et les documentations parce que 30 jours s’avèrent insuffisant. En sus, en matière de feux la deuxième descente a été effectuée au moment ou les feux de brousses se passent sur place c'est-à-dire la saison précise des feux de brousse ; donc il s’agit d’une sorte de vérification des réponses énoncées pendant l’enquête de la dernière descente et les différents rapports.

 Phase de traitement et analyse des données

• Analyse systémique

Ce type d’analyse a consisté à considérer l’intégration de tous les domaines et toutes les dimensions possibles. Ce sont les prises en compte simultanément des facteurs sociaux, économiques, environnementaux, financiers, juridiques, techniques, administratifs et institutionnels dans l’interprétation et dans l’analyse des données et des informations collectées. La méthode qui a été utilisée est la mise en relation entre ces différents facteurs déterminants.

• Analyse statistique

Les données obtenues lors des inventaires ont été saisies et ont été traitées sur tableur du logiciel Microsoft Office Excel afin de les classifier et d’établir des tableaux synthétiques, des graphes et des diagrammes Les informations recueillies lors des enquêtes ont été enregistrées dans des fiches de questionnaires et sont triées pour répondre aux besoins. Les résultats de cette analyse permettent d’obtenir l’interface « communauté locale – feux ». Dans cette étude, l’analyse statistique qui a été utilisé est l’Analyse de la Variance à un facteur au niveau des différents paramètres considérés. L’objectif de cette méthode d’analyse est de rechercher, si l’effet traitement est significatif au risque d’erreur ou seuil de probabilité près, exemple à 5%. Rappelons que, la notion de la signification de différence au seuil de probabilité 0,05 est la suivante : la différence est non significative lorsque la probabilité observée du facteur à étudier est supérieure à 0,05 ; et la différence est significative lorsque la probabilité observée du facteur à étudier est inférieure à 0,05. On limite la précision au niveau du fait que la différence observée soit significative ou non. Donc l’analyse statistique est un outil de vérification des hypothèses préétablis, car en fonction des résultats obtenus on peut rejeter ou confirmer ces hypothèses.

• Analyse cartographique

Plusieurs analyses ont pu se faire, l’analyse par le Système d’Information Géographique (SIG) des cartes d’occupation du sol, des cartes de suivi satellitaire des points de feux et la carte de l’évolution de la végétation des sites sujettes.

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Etat des connaissances La corrélation des résultats de ces analyses nous avons révélé un niveau de dégradation ou de l’évolution des écosystèmes de la zone. Donc, a permis une prise de décision politique, un ordre de priorité des actions à entreprendre par des responsables. Les outils employés sont le Microsoft Office Paint 2007, le Logiciel Arc View 3.2 et des cartes BD 500

• Analyse FFOM (force, faiblesse, opportunité et menace)

L’objectif de cette analyse est de faire sortir les points forts, les points faibles d’un système, que ce soit existant ou à préconiser. Le résultat de cette analyse aide, essentiellement, les responsables à la prise d’une bonne de décision à propos des éventuelles interventions indispensables. Cette analyse est, surtout, à utiliser lors de la réalisation de l’étude bilan .

Tableau 4 : Esquisse de chronogramme d'activité (2009-2010)

Phase Activités Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Formulation de

demande de stage mémoire Mise au point de la

recherche (sujet, sites d’études, matériels, ressources utilisées) Conception et

rédaction du plan de recherche

Préparatoire Préparatoire Déposition du plan de

recherche à l’ESSA- Forêt Signature de contrat

de partenariat entre PGM-E et AGRO Documentations

diverses (sur terrain ou non, mémoires, rapports) Descente sur terrain

sur les sites d’études (2 communes rurales

Opérationnelle d’Ejeda et Beahitse) Analyses et

traitements des données Rédaction du

mémoire, Diverses corrections Soutenance mémoire

Remise de la version

Rédactionnelle finale

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Etat des connaissances

IV.3- -SCHEMA RECAPITULATIF DE LA METHODOLOGIE

THEME

Elaboration plan de recherche

INVESTIGATION BIBLIOGRAPHYQUES Cadre opératoire de la recherche

Réalisation pratique

Phase préparatoire Phase de descente sur terrain

Elaboration des fiches Collecte des données d’enquêtes

Observations directes Travaux d’enquêtes

Résultats des enquêtes et observations

Phases de traitement et analyse des données

Vérification des hypothèses

Rédaction

Figure 3 : Schéma récapitulatif de la méthodologie

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Résultats et Interprétations V. RESULTATS ET INTERPRETATIONS

V.1- EVOLUTION DES NOMBRES DES POINTS DE FEUX DANS LA REGION

Figure 4 : Evolution des nombres de points de feux de tous les districts de la Région

D’après les courbes de l’évolution des nombres de point de feux dans les 8 Districts de la Région Sud ouest. En axe des ordonnées correspondent aux nombres de point de feu enregistrés dans la zone forestière ainsi que dans la zone non forestière (savanes herbeuses ou savanes arborées). Selon la figure, les nombres de point de feu les plus élevés sont enregistrés au niveau des 2 districts de Tuléar II et de Sakaraha. Par contre, les 2 districts de Benenitra et de Betioky présentent les nombres de point de feu plus faible. Pour le cas des districts d’Ampanihy ouest, de Morombe et d’Ankazoabo, les nombres de point de feu sont en moyenne par rapport aux districts ayant les nombres élevés. Et si on le compare aux autres districts (Benenitra et Betioky), les feux y sont plus intenses (Figure 4). Mais, l’étude approfondie se focalise notamment sur l’évolution des nombres de point de feu enregistrés dans le district d’Ampanihy ouest de 2001 à 2009 (Figure 5).

Figure 5: Evolution des nombres de point de feux du district d'Ampanihy Ouest entre 2001-2009

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Résultats et Interprétations Depuis 2001, les nombres de point de feu enregistrés dans ce district n’ont pas cessés d’augmenter jusqu’en 2005 où ils présentent un pic. Ce pic peut être qualifié de nombres de point de feu très élevés que ce soit en zone forestière ou en zone hors forêt. Et malgré le célèbre discours du président de la république en 2003 à propos de la vision Durban sur la réduction des feux de brousses et l’extension des Aires Protégées de Madagascar, il n’y a pas de résultats favorables. Dans le cas des feux qui sont enregistrés à l’intérieur des zones forestières. Pour expliquer cela, on peut dire que les prises de décisions et les sensibilisations effectuées par le Ministère ne sont pas arrivées à temps au niveau du district d’Ampanihy ouest parce qu’il se trouve dans une zone enclavé et éloigné de la Région. En plus, à cette époque cette zone est encore recouverte par des forêts. Au niveau des 2 communes pilotes, l’augmentation de ce nombre est lié aux augmentations des activités illicites des paysans au sein de la forêt notamment le « Tetike », « le charbonnage », « la transhumance ». Toutes ces activités utilisent les feux qui peuvent provoquer des feux sauvages en cas de dispersion et d’inattention. Puis, dans le cas des feux dans les zones hors forêts. Après l’analyse des enquêtes effectuées, on a pu constater que durant ces années (2001-2005) le climat a été favorable à la culture (précipitation abondante) ainsi qu’à la multiplication des savanes herbeuses. Ainsi, les travaux de terre s’étaient intensifiés dans ces zones. Or pour préparer les terrains avant la saison de culture, les paysans utilisaient de feux afin de les nettoyer. La non maîtrise de ces feux implique ses rapide propagations et transformations en feux sauvages vu l’abondance des herbes aux alentours du lieu de culture. Ce n’est qu’en 2006 qu’on a pu enregistrer une diminution parallèle des nombres de point de feu que ce soit à l’intérieur de la forêt ou dans les zones hors forêt. Cette diminution peut s’expliquer par 2 facteurs principaux. D’abord, la sensibilisation de la population faite par l’Administration forestière. Les répercussions de cette sensibilisation n’ont été senties qu’après 3 ans. Puis, durant cette période il y a eu un changement de climat (faible précipitation, non abondance des herbes). D’où on n’observe plus de feu sauvage malgré que les paysans continuent leurs activités. En 2007, les nombres de points de feux enregistrés ont de nouveau augmentés à cause de l’élection présidentielle. Pour cela, les paysans en ont profité pour exploiter les forêts. D’ou les feux sauvages étaient éparpillés partout à cause du relâchement des disciplines sur la protection de l’environnement. En 2008, on observe une deuxième chute de la courbe marquée par la diminution des nombres de point de feu enregistrés. Cette chute est expliquée par des actions palpables des organismes de gestion de l’environnement (Organismes non Etatique et Etatique). Les comités locales de lutte contre les feux comme les KASTI (comité qui sert un intermédiaire direct entre les populations et le Cantonnement des eaux et forêts et un leader de la population sur les questions forestières et environnementaux) ont été redynamisés ou instaurés par le Service Technique des Forêts (STF). Ce dernier a été effectués aussi les transferts de gestion des ressources forestières aux communautés de base pour une gestion durable des restes de ces ressources.

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Résultats et Interprétations En plus, les institutions non étatiques ont mis en œuvre leurs programmes d’actions comme les différentes sensibilisations et éducation environnementale au niveau des zones d’études. Les nombreuses descentes sur terrain des personnels de ces organismes ont permis à la population d’avoir conscience sur l’importance de la forêt. En 2009, vu le contexte politique qui s’est passé dans le pays, les nombres des points de feux ont de nouveau augmentés à cause du laisser aller du discipline de conservation de l’environnement. Par conséquent, ce relâchement pèse sur les ressources naturelles. Pour conclure ce chapitre, on peut dire que la variation de l’allure de la courbe des nombres de point de feu est le résultat de la défaillance des activités des institutions concernées. D’abord de l’administration forestière, par la lenteur dans la mise en œuvre des décrets d’application de ses décisions au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) enclavées. L’écart entre les services déconcentrés du Ministère vis-à-vis de la population locale est trop grand. Ce qui entraîne le non existence d’une communication entre les 2 parties. Par conséquent, par faute d’information, les paysans avides d’une condition de vie meilleure continuent à détruire les ressources naturelles. Ensuite des organismes non étatiques, par leur approche de mise en œuvre de leurs programmes d’activité ne tenant pas compte des conditions du milieu et du contexte où ils travaillent. Malgré les efforts de l’institution publique et l’existence d’une collaboration entre ce dernier et les institutions non étatiques, la réalisation de la gestion et conservation de l’environnement est influencée par quelques facteurs qui sont le contexte politique du pays, le climat et la politique de l’Etat.

V.2- ETATS DES LIEUX DES FEUX DANS LES 2 COMMUNES

Ce chapitre résume les résultats de l’observation directe des activités de la population locale liées avec les feux effectués au niveau des sites d’études. Pour cela, il est mieux de prendre une à une les 2 communes cibles pour les résultats. Au niveau de la commune rurale d’Ejeda, les travaux des observations directes se font dans 7 Fokontany aux alentours du chef lieu de la commune. Pour le cas de la commune rurale de Beahitse, par différence à celle d’Ejeda, les travaux s’effectuent dans 9 Fokontany.

V.2.1- Utilisation des feux

Dans la Région Sud Ouest, se trouvent au niveau du district d’Ampanihy ouest, le climat est de type semi aride (précipitations ≤750 mm en saison humide) dans les 2 communes rurales d’Ejeda et de Beahitse. Seulement, c’est pendant les saisons des cyclones tropicales que les précipitations présentent une quantité importante. Par conséquent, les végétations surtout les savanes herbeuses à Heteropogon contortus, Hypparhenia ruffa et Aristida sp sont très abondantes. Après les deux descentes effectuées sur ces lieux pendant le mois d’Août et de Novembre, on a pu découvrir l’utilisation du feu par les paysans.

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Résultats et Interprétations Premièrement, la saison des feux commence dès que la saison humide s’achève ; mais la période où les feux sont très intenses est comprise entre le mois de Juillet et Octobre. A ce moment, la population ne peut pas exploiter leurs terres de cultures à cause de la sécheresse absolue qui s’installe dans les zones. Par contre au niveau du district, les populations sont des agro-éleveurs avec l’élevage extensif des bovidés. Si l’année est bonne comme la dite les Mahafale, c'est-à-dire beaucoup de pluie donc beaucoup d’herbes, les zébus n’ont pas de difficulté à pâturer. Mais dans le cas contraire, pendant la saison sèche de 7 mois environ, les terres sont dénudées. La population doit donc recourir aux cactus pour faire brouter les bétails pour leurs survies. Or avant de les faire manger par les zébus, ces Raketa nécessitent une préparation avec des feux. Dans ce cas, le feu est utilisé par les paysans comme un moyen pour enlever les épines, une technique plus facile au lieu d’utiliser des autres moyens. Puis bien avant la saison de pluie, les agriculteurs préparent leur terrain de culture appelé communément « Baiboho » pour cultiver des céréales autres que le riz ainsi que des tubercules (manioc, patate douce). Les agriculteurs emploient le feu comme un feu de culture ou de nettoiement. Pour cela, les hommes rassemblent les débris des végétaux de la précédente récolte et après ils les brûlent pour en débarrasser. Il s’agit une méthode plus simple, aucune dépense physique et monétaire de la part des paysans. Les bénéfices des récoltes sont donc de 100% pour eux. Enfin, les terrains arides ne sont pas favorables aux différentes cultures et les Mahafale n’utilisent pas des engrais pour améliorer les rendements. En plus, les travaux de terre sont très rudes car ils n’ont pas des matériels de culture appropriés ; alors que seul les produits des récoltes qui restent leurs survies. Pour avoir donc des productions suffisantes sans dépenser des efforts physiques et monétaires considérables, ils défrichent les vestiges des forêts denses sèches, brûlent les biomasses séchées après. Par conséquent, ces parcelles brûlées sont devenu un champ de culture à maïs quand la saison de pluie arrive. Ce type de défrichement est appelé communément le « Hatsake » ou « Tetike ». Autre utilisation du feu est le charbonnage. Il ne s’agit pas la principale activité de la population dans la commune rurale de Beahitse. Mais quand les paysans sont à court de provision, ils recourent à la fabrication des charbons de bois pour subvenir les besoins quotidiennes. Pour cela, ils coupent la forêt de plus en plus rare ainsi que les forêts dégradées. Pour le cas d’Ejeda, plusieurs Fokontany approvisionnent le charbon de bois de la ville, malheureusement on n’a pas eu l’occasion de les visiter. D’après les sources ces villages sont riveraines des forêts et très éloignés.

V.2.2- Origine et facteurs de propagation des feux sauvages

Suite au précédent paragraphe, quand le feu est délaissé par les gardiens des zébus, il peut atteindre les biomasses séchées comme les feuilles mortes et les débris de la savane herbeuse. Ces dernières sont très combustibles. Par conséquent, une fois que ces herbes sont brûlées, le vent accélère le feu de se propager très rapidement qu’il est difficile de le tuer.

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Résultats et Interprétations Dans la plupart des cas, les Baiboho sont clôturés mais pas dans les autres cas où ils sont en contact ou proches des savanes herbeuses. Au moment de la mise à feu, dans le dernier cas les feux peuvent se repartir dans les savanes très inflammables et créent des dégâts de plusieurs hectares. La fabrication de charbon de bois peut créer des dégâts considérables aux savanes herbeuses, parce que les paysans laissent brûler le four pendant une semaine. Donc le risque est grand de la propagation des feux du four de préparation de charbon. Enfin, les origines de feu sont attribuées aux cueilleurs des produits forestiers non ligneux qui mettent le feu dans la forêt dense sèche, et les feux utilisés par les marchands ambulants.

V.2.3- Caractérisation de feux existant dans les 2 communes

Si on récapitule, il y a 2 types de feux observés dans les sites pilotes : Il y a les feux dites autorisés qui font l’acte de demande d’autorisation au moins au membre des KASTI, ils regroupent les feux de cultures ou de nettoiement qui ont pour but, soit d'incinérer la végétation ligneuse peu dense qui recouvre un terrain cultivé de façon permanente en vue d'y préparer de nouvelles cultures, soit de nettoyer les abords de champs de cultures pérennes ou d'installations à buts social et économique. Les feux de pâturages , observés dans les zones de transhumance qui ont pour but le renouvellement de la végétation herbacée sur des pâturages dont l'utilisation par des particuliers ou des collectivités nettement déterminées a été reconnu. Mais, à l’analyse de la situation de l’utilisation des feux dans la Région Atsimo-Andrefana, il y a les feux non autorisés ou feux sauvages résultent d’une pratique anormale et illégale des deux premières catégories de feux. En effet, la population semble avoir « oublié » la pratique de la demande d’autorisation de feux, et allument leurs feux de culture, de nettoiement ou de pâturage directement sans passer par l’administration forestière. Ces feux sont : pour faire fuir les criquets ; feux provoqués par les mégots, feux qui accompagnent les défrichements ( afo tetiky ) ; feux non contrôlés des fours de carbonisation, feux pour préparer les cactus mais saisonnière. Tout le chapitre nous mène à l’interprétation suivante, l’utilisation des feux chez les paysans au niveau des 2 communes s’oriente vers une fin bien définie, plus précisément les feux sont un outil pour les activités génératrices des revenues. D’un côté en agriculture ; dans ce cas le feu est un moyen qui facilite les travaux de la population, un technique d’avoir un rendement sans dépense. Le cas est valable dans les terrains de culture que dans le défrichement. De l’autre côté, en élevage, les feux sont employés par les paysans comme un technique pour subvenir les aliments de survie des animaux surtout les zébus pendant la saison sèche. Ensuite, dans la zone de transhumance le feu comme moyen de débarrasser les herbes séchées de la vaste plaine, appelé communément le renouvellement des pâturages. Enfin, dans le charbonnage une activité d’accompagnement qui subvient l’amélioration de recette des ménages. Donc en vue d’une amélioration de condition de vie de la population. Malheureusement, le feu peut être nuisible pour l’Homme et même pour l’environnement au cas où il est négligé et ses facteurs de propagation sont réunis. 49

Résultats et Interprétations Pour cela, pour procéder à la protection et conservation de l’environnement, les activités à entreprendre doit tenir compte l’utilité des feux pour les paysans et surtout doit toucher les activités génératrices de revenus : agriculture, élevage et autres.

V.3- ACTEURS POUR LA GESTION DES FEUX A TOUS LES NIVEAUX

V.3.1- Au niveau national

En matière de gestion des feux, la DGEF/DVRN/SRLFB assure la coordination nationale et le leadership des actions, et prépare les outils techniques et de sensibilisation, bien que, depuis plusieurs années, le gouvernement avait décidé que le problème de feux de brousse doit concerner tout le monde et non pas le seul Département à charge des forêts ; La DGEF et les Régions concernées mènent conjointement les actions de sensibilisation sur la prévention et la lutte active dans les zones rouges ; Le JariAla prépare les données satellitaires sur les feux et les met à la disposition de la DGEF pour l’organisation de l’utilisation de ces données ; Le Madagascar National Park (MNP :ex-ANGAP) dans son rôle de gestionnaire des Aires Protégées, assure la protection de ces Aires Protégées contre les feux, en faisant établir des pare-feux autour d’elles puis en mettant en place et en appuyant en matériels les Comités Villageois de lutte contre les feux, et enfin, en sensibilisant la population riveraine sur la nécessité d’interdire les feux pour la conservation de la biodiversité au niveau de ces parcs ; La Direction Générale de Madagascar National Park coordonne les actions de terrain et appuie les Directions Régionales lors des luttes actives contre les feux.

V.3.2- Au niveau régional

En termes de protection de l’environnement, on peut dire que la région Sud Ouest est gâtée car en voyant la beauté de la forêt dense sèche, tous les organismes non gouvernementaux y trouvent des activités à entreprendre pour participer à la gestion de ces ressources naturelles. Parmi les acteurs locaux de gestion de l’environnement au sein de la région, il y a d’abord la DREF et les services techniques des forêts (STF). Cette institution est le service déconcentré du Ministère tutelle de l’environnement (MEF), elle traite tous ceux qui concernent l’environnement, les eaux et forêts au sein de la région sud ouest. En plus, l’existence des institutions internationales (le PGM-E, le WWF et le MNP), partenaire de la DREF en matière de gestion de l’environnement qui siègent aussi dans le chef lieu de Région : Tuléar. Le Programme Germano Malagasy pour l’Environnement/Coopération Technique (PGM- E/CT) est financé par le gouvernement bavarois. Il s’agit d’un partenaire du MEF en appuyant ses activités techniquement que financier. Sur le volet gestion intégrée des feux, une élaboration d’un document de Stratégie Régionale de Gestion Intégrée des Feux (SRGIF) est un exemple concret de cet appui.

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Résultats et Interprétations Les sites pilotes de ce programme d’action sont les communes rurales riveraines du PN Tsimanampetsotse. Pourtant, l’institution compte plusieurs activités à entreprendre partout au alentour de ce dernier et dans le pays. Le Madagascar National Park (MNP) est une institution qui est chargé de la gestion des AP de Madagascar. Au niveau de la région Sud ouest, il est le responsable du projet de l’extension de PN Tsimanampetsotse. Il dispose d’une « Stratégie de gestion des feux de brousse » dans les zones périphériques des Parcs Nationaux au niveau de la Région orientée vers la mise en place, le renforcement, et l’appui en matériels des Comités villageois de lutte contre les feux. Enfin le WWF a élaboré une « Stratégie de gestion de feux pour l’Ecorégion Forêts Sèches » est un organisme international qui œuvre plusieurs activités dans la région. Cette stratégie est principalement axée sur l’aspect communication/sensibilisation sur la gestion des feux et l’accompagnement et le renforcement de capacités des Services techniques et des Forces de l’ordre à tous les niveaux en matière de suivi et répression des délits de feux.

V.3.3- Au niveau du district

Dans le district d’Ampanihy ouest se situe le Cantonnement des Eaux et Forêts (CEF). Il s’agit d’un service qui traite et le premier responsable de tous les problèmes environnementaux, des eaux et forêts au sein du district. Le cantonnement est un service déconcentré qui sert comme intermédiaire entre les communes et de la DREF. Il a comme rôle de délivrer toutes les différents formes de permis, constater les délits sur l’environnement dans les communes. Le chef de cantonnement envoi un rapport d’activité trimestriel au STF. L’Association Inter Communale du Plateau Mahafaly (AICPM) se trouve aussi dans le district. Il s’agit d’une structure de concertation créée en 1997 durant la deuxième phase PE II, composante AGERAS (Appui à la Gestion Régionalisée et à l’Approche Spatiale) relayé par le Comité Régional de programmation (CRP) basé à Tuléar. Une réunion de constitution a été tenue à Beheloke (district de Tuléar II) en octobre 1997 dans une vision que les ruraux engagent d’avantage leur responsabilité leurs action s de conservation et de développement, et de prendre entre eux les décisions sur les stratégies de gestion durable de ressources naturelles de leur région (approche spatiale au niveau régionale) et sur le choix des activités économiques et sociale pouvant sortir de la pauvreté. Cinq communes fondatrices ont été regroupées au sein de cette structure de concertation, à savoir les communes de Beheloke, d’Itampolo, d’Androka d’Ampanihy et d’Ejeda dont leurs membres sont surtout des Maires et des présidents/membres de conseils communaux. A cette époque le mandat de l’AICPM a été axé sur la mise en place de structure de concertation communale au niveau communal et une structure de concertation locale au niveau des communautés villageoises afin que les activités économiques et sociales aient eu des impacts tangibles sur les conditions de vie de la population locale ; malheureusement leur mise en place n’a pas été effective pour diverses raisons qui sont essentiellement liées aux contraintes financières.

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Résultats et Interprétations En 1998, WWF Madagascar a mis en place le programme Ala Maiky dans l’écorégion forêts épineux du Sud ouest de Madagascar, le plateau Mahafaly est parmi le réseau des 11 aires prioritaires de conservation suivant l’approche éco régional. Le programme a mis donc l’accent sur l’importance d’une démarche participative dans la gouvernance des paysages de conservation des habitats naturels de l’écorégion Ala Maiky. En effet, la délimitation de l’écorégion notamment sous région plateau Mahafaly a dépassé la limite administrative (district et communes) et regroupent plusieurs communes environnantes ; c’est dans ce sens que l’idée de création d’une Association Intercommunale a été née en cohérence avec cette approche éco régionale. En 2002, le statut de l’AICPM a été changé en association intercommunale régie par la loi n°60-133 et non un Organisme Publique de Coopération Intercommunale (OPCI) avec l’appui de WWF et MNP. Treize communes membres ont été regroupées au sein de l’association à citer : Beahitse, Betioky, , , Ankiliabo, , Maroarivo et Ankazomanga Ouest avec une vingtaine de membres actifs. Le siège social de l’association est basé à Betioky sud et les partenaires technique et financier sont le WWF, MNP, SAGE dans le cadre des transferts de gestion des ressources naturelles et la mise en place de Dina AICPM.

V.3.4- Au niveau de la commune

Les Maires sont membres d’office à l’AICPM et représentent cette association au sien de la commune. Ils ont le rôle de sensibiliser les populations pour la conservation et protection des ressources naturelles de son territoire. En plus, un programme environnemental est énoncé dans le PCD, parmi ce programme on enregistre le reboisement, gestion des feux. Mais malheureusement ce programme reste seulement une vision sans mis en œuvre. Les agents techniques ou agent de terrain, représentant les institutions internationales comme le MNP et WWF résident dans les chefs lieux des 2 communes. Ils ont pour rôles de mise en œuvre de toutes les activités et veillent à la réalisation de ces actions.

V.3.5-Au niveau du Fokontany

Le président du Fokontany, qui est membre du comité de la lutte contre les feux appelée KASTI. Il s’agit d’un leader sur toutes les questions forestières et environnementales dans le village. Rappelons que dans la législation forestière, il n’y a que le KASTI qui est une structure qui doit existée pour la lutte contre les feux au niveau du Fokontany. Ce comité a donc beaucoup de rôles comme le compte rendu à l’officier de police judiciaire le plus proche, de tout délit forestier des feux de végétation ; l’empêchement des feux autorisés pour ne pas dépasser les limites prévues, en effectuant la mise à feu le jour, par temps calme, en présence de tous les hommes valide. L’extinction immédiate de tout feu allumé sans autorisation, en établissant une pare feu de 20 m autour de la parcelle incendiée, en mobilisant la population et en demandant au maire de requérir la force publique.

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Résultats et Interprétations V.4- ACTIVITES EFFECTUEES DANS LA GESTION DES FEUX AU NIVEAU LOCAL

Le tableau 5 récapitule toutes les différentes actions entretenues dans les 2 communes pilotes en matière de lutte ou de gestion des feux. Ces informations sont obtenues pendant les 2 descentes sur terrain aux mois d’Août et Novembre 2009. Tableau 5 : Bilan des activités antérieures en matière de gestion des feux Acteurs Activités effectuées dans les 4 axes stratégiques Publics Prévention Lutte active Répression communication  Deux transferts de gestion En cas de feux, les On observe les lois Distribution de tous les de ressources forestière KASTI alertent les qui régissent les matériels de (TGRF) en 2006 dans la paysans et organisent délits affectés à sensibilisations sur la commune d’Ejeda ; mise en la lutte active. C’est l’environnement gestion et lutte contre place des VOI détenteurs d u le même cas qu’aux Le CEF qui a le les feux : affiches, contrat de gestion des VOI. rôle de constater, de posters, brochures ressources ; Disposition des faire un procès Les manuels de  Instauration des KASTI au coordonnées des verbal et envoyer procédure de la gestion niveau de tous les Fokontany données satellitaires les délinquants au des feux  Un TGRF à Beahitse en d’alerte aux feux à tribunal. Sensibilisation sur les Administration 2006 ; mise en place des VOI ; jour. Application de textes législatifs et forestière  Instauration des KASTI DINA en cas de réglementaires (DREF, CEF) dans les Fokontany délits au niveau des Les KASTI  Promotion de prime et de VOI. sensibilisent mérite à la commune qui a le quotidiennement les moins de feux . paysans sur la gravité  Disposition des données des effets des feux satellitaire d’alerte aux feux sauvages sauvages  Guides techniques sur la gestion des feux et lutte actives des feux sauvages Création avec les villageois Prévient la Imprécis Sensibilisation du Dina à appliquer au population sur systématique des niveau de Fokontany. l’existence des feux paysans sur les gravités Mise en place des pares feux et mène les actions des feux sauvages et la KASTI avec les villageois mais très de lutte protection des rare. Recherche et ressources naturelles Descente systématique sur les détection du lieux à risques du Fokontany délinquant Instauration avec les KASTI Imprécis Imprécis Les sensibilisations du Dina. s’échangent entre eux Population Supporter les actions des et sont plus ou moins locale KASTI acquises par la population Organisation interne des Imprécis Imprécis Les membres de la communautés de bases : communauté sont plus conception de Dina conscients que les non VOI La forêt est divisée en membres différentes zones : zone de protection, zone d’utilisation

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Résultats et Interprétations

Acteurs non Activités effectuées dans les 4 axes stratégiques Etatiques Prévention Lutte active Répression Communication Homologation du DINA Imprécis Manque des moyens Tourné de sensibilisation AICPM, financier car il n’y a dans les communes aux Tourné de mise en place de pas de budget à gérer. alentours du Parc appuyé AICPM ces DINA AICPM dans les par les organismes communes et Fokontany partenaires membres de l’association.  Appui à la région sur Formations Imprécis Sensibilisation par des l’élaboration du document de des KASTI théâtres dans les différents stratégie de gestion des feux. dans les luttes Fokontany des 2  Renforcement de capacité actives des communes ; des communes sur feux. Evaluation de l’Administration Communale ; l’assimilation des  Evaluation des VOI dans les populations des messages PGM-E TGRF existant sur les 2 avec distribution des communes ; primes.  Renforcement des capacités Diffusion via Radio du des membres des KASTI des théâtre Fokontany de chaque Distribution des manuels commune. de lutte contre les feux aux KASTI Vulgarisation des techniques Création de Imprécis Différentes sensibilisations agroécologiques dans les groupes de pour la lutte contre les Fokontany à risques des feux, personne pour feux. Pour cela installation pour détourner les visions de lutter les feux d’un agent technique au WWF population. niveau de la commue Promotion et installations de pépinière aux différents villages Réalisations des activités Installation Imprécis Installation d’un agent de d’accompagnement sur des pares feux parc au niveau de la MNP l’élargissement du Parc : puits, au bord des commune pour une route forêts sensibilisation journalière des populations. Outre ceux qui ont été cités dans le tableau, on enregistre une collaboration des activités impliquant toutes les institutions œuvrant dans la gestion de l’environnement que ce soit non gouvernementales ou gouvernementales au niveau du plateau Mahafaly. Parmi la coopération, le RODOBEY HARA MAHAFALY consiste en une activité toujours en matière de communication. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation dans toutes les communes du plateau Mahafaly qui s’effectue une fois par ans. Ce RODOBEY a pour but de sensibiliser les populations dans la protection de leurs environnements. En plus, depuis le mois de juillet 2009, une collaboration des activités entre les institutions suivantes : CIREF/PGM-E/WWF/MNP est en train de démarrer sur de nombreux thèmes ; parmi eux la gestion intégrée des feux et plusieurs activités ont été envisagées. Pour cela, chacune des entités prend une ou plusieurs actions à effectuer dans la réunion de planification de cette collaboration.

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Résultats et Interprétations V.5- ANALYSE FFOM DES DISPOSITIFS EXISTANT DE GESTION DES FEUX

V.5.1- Forces

Les activités effectuées par les dispositifs de gestion de feu au niveau des zones d’étude présentent beaucoup de force. Ces forces mettent en relief la raison d’existences de ces dispositifs, ce sont :  Tous les organismes non étatiques ainsi que les associations œuvrant dans la gestion de l’environnement travaillent au niveau des 2 communes cibles afin d’atteindre la gestion intégrée des feux en plus de l’administration forestière (PGM-E, le WWF, le MNP et l’AICPM). Chaque institution met en œuvre leurs programmes respectifs pour une gestion durable des ressources naturelles de la forêt dense sèche du plateau calcaire Mahafale.  On observe depuis quelques années un système de collaboration sur la mise en œuvre de plusieurs thèmes de l’environnement entre les organismes eux même et un partenariat entre eux et la CIREF, pour la plupart cet accord de partenariat est un appui financier, technique et même matériel pour la réalisation des programmes envisagés par l’administration forestière.

 Tous les comités locale de lutte contre les feux comme les KASTI et les VOI ont été mis en place au niveau de chaque Fokontany et ils ont reçus des formations et renforcement des capacités via d’abord par le STF puis par le PGM-E pour bien conduire leurs activités de leader sur leurs villages.

 Plusieurs travaux de sensibilisations ont été effectués par les institutions internationales citées supra dans les deux communes, pour cela les paysans sont actuellement conscient de l’importance de la protection de l’environnement contre les feux.

 Existence d’une association AICPM reconnue par la loi n°60-133 au niveau de 3 districts du plateau calcaire et de DINA AICPM homologué par l’Etat sur la gestion durable des ressources naturelles qui sont utilisés par les différents Fokontany.et mise en application en cas de délit. Chaque Maires et les membres de conseil communal riveraine du PN Tsimanampetsotse est le représentant direct et responsable sur place de l’association. Donc c’est ce même Dina qui est appliqué par la plupart des villages.

V.5.2- Faiblesses

Malgré ces nombreuses forces, on constate encore des faiblesses du système de gestion locale :

 La CIREF rencontre un manque des moyens personnels, matériels financiers et technique, donc elle est devenue dépendant vis-à-vis des organismes non gouvernementaux pour la réalisation de ses activités. Donc, le CEF qui est le moteur principal de la gestion des feux dans le district n’est pas apte à jouer indépendamment ses rôles.  La mise en place des comités locaux de lutte contre les feux ou KASTI n’est pas systématique parce que certains villages et Fokontany n’en ont pas. Par conséquent, certains Fokontany ne possèdent pas encore des Dina interdisant les feux. 55

Résultats et Interprétations  Les formations et renforcement de capacité des membres du comité sont insuffisantes, d’où ils sont démotivés parce que leurs rôles sont important alors qu’ils ne sont pas indemnisés, ni motorisés et ils sont en confrontation permanente avec les villageois dans l’application de Dina à cause de leurs autorités qui ne sont pas officielles. Enfin, par faute de moyen la relation entre le CEF et le KASTI devient de plus en plus écartée.

 Les travaux de sensibilisations effectués par les différentes institutions ne sont pas arrivées dans les villages lointains, alors que les risque des feux y existent, vu la difficulté d’accès et la faiblesse des fréquences de l’action. D’où les paysans à majorité illettré ne savent pas leurs droits et les interdits dans la gestion des ressources naturelles c'est-à-dire les lois et textes en vigueur.

 L’AICPM est une association qui dépend des bailleurs de fond pour la réalisation de leurs programmes, car il n’a pas de budget à gérer sauf les droits d’adhésions des membres qui sont faibles. Donc, elle n’influe pas totalement les comportements des populations. Les Maires aussi n’appliquent pas leurs devoirs entant que membre de l’AICPM.

 Existence de rivalité entre les membres de communauté qui détiennent le contrat de gestion et les non membres sur les intérêts, par conséquent les non membres incinèrent la forêt gérer par les VOI.

V.5.3- Opportunités

Malgré la détection des faiblesses, les opportunités dictent les actions à entreprendre, à savoir :  Seul au niveau du plateau calcaire qu’existe une association reconnue par la loi dans la gestion et conservation de l’environnement. Les 90% des communes du plateau Mahafaly sont membres de l’AICPM, et presque toutes les zones périphériques du PN font parties des zones d’intervention de l’AICPM. Pour cela avec un appui et renforcement de capacité, cette association est potentielle dans la gestion des ressources naturelles  L’accord de collaboration et appui entre les organismes internationaux eux même et vis à vis de l’administration forestière est devenu de plus en plus sérieux. Donc actuellement, tous les responsables de chaque institution sont au courant de toutes les actions entretenues dans un tel site. En plus, le RODOBEY Hara Mahafaly est un exemple concret d’une coopération des activités entre toutes les parties concernées dans la protection de l’environnement dont les forces publiques et autres. Cette tournée de sensibilisation doit continuer pour les années à venir.  L’existence des comités de lutte contre les feux comme le KASTI dans chaque Fokontany ou chaque village à risque de feux est une pièce maîtresse potentielle dans la gestion locale des feux. Car ce sont les populations entre eux même qui savent s’organiser au lieu d’introduction des autres personnes étrangères. Il suffit de bien les motiver, redynamiser et renforcer ces comités et on pourra espérer un résultat progressif d’ici quelque année.  Actuellement, dans chaque Plan Communale de Développement (PCD), on observe une rubrique sur le projet de gestion de l’environnement. 56

Résultats et Interprétations  Les populations locales sont conscient de la gravité des effets des feux sur l’environnement, en plus elles sont prêtent à protéger leurs milieux. Mais elles n’ont pas de moyen et outil pour remplacer les mauvaises habitudes.

V.5.4- Menaces

Les menaces sur les activités limitent l’évolution de ces derniers :

 Même s’il y a collaboration des actions entre les organismes internationaux, on observe une concurrence entre eux dans la réalisation des programmes de gestion de l’environnement au niveau des villages. Par conséquent, les paysans ne savent plus quelle type de comportement parmi ces différents projets il faut suivre car ces projets sont nombreux ; en plus la plupart de ces programme ne sont pas adaptés aux populations. Donc ils préfèrent adoptés d’autre conduite adaptés dans leur vie quotidienne.

 Réellement sur terrain, on observe une divergence d’idée entre les populations et les comités de lutte parce que, d’abord les paysans ne sont pas informés de l’existence des KASTI ni leur rôles puis les comités n’ont pas des récépissés et des tenues entant que protecteur de l’environnement.

En effet, il y a un blocage dans la réalisation des actions des comités et le pire de cela est que ces KASTI ne dénoncent pas le coupable par peur de menace de mort contre eux par les familles du délinquant.

 Toutes les situations citées supra sont menacées par les difficultés des routes et les voies d’accès vers les villages lointain riverain de forêt. Donc les travaux de sensibilisation restent au bord de la route nationale ou dans les communes rurales.

 Malgré les initiatives d’inclure un chapitre pour le projet de protection de l’environnement au niveau communal, on le sait que le Fond de Développement Local (FDL) doté par l’Etat souverain ne subvient pas les besoins de la commune. Donc, le projet reste un projet sans réalisation.

 Contexte politique instable entraînant des menaces sur la biodiversité surtout les Aires Protégées.

 Existence des réseaux et marchés local, national et international pour une collecte illicite des espèces protégées comme la tortue radiée.

 Climat semi aride limitant les ressources en eau, jouant un facteur limitant du développement économique es communes.

 Le niveau d’éducation et le taux d’analphabétisme est élevé chez les Mahafale, ainsi que la place des femmes très basses selon la tradition limite toutes interventions.

 Enfin, les projets miniers sont souvent dans les zones forestière et même à l’intérieur du Parc provoquant un litige.

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Résultats et Interprétations Tout le chapitre nous conduit vers les interprétations suivantes, d’abord le district a un atout important parce qu’il est un site prioritaire pour la gestion et conservation de l’environnement depuis l’extension du PN Tsimanampetsotse, dans ce cas il est devenu un lieu d’intervention de nombreux organismes de conservation et gestion de l’environnement partenaire de la CIREF, parmi eux : le PGM-E, Le PNM et le WWF. Puis, les résultats avec l’analyse expriment les bilans des activités antérieures de toutes les institutions qui œuvrent dans la gestion de l’environnement citées supra depuis quelques années.

Ces bilans nous expriment que certaines activités accomplies sont encore faibles, parmi eux les actions de lutte actives et de répressions. Mais malgré ces lacunes, les opportunités énumérées de chaque système permettent de guider les actions dans le futur. Corollaire de cela, les activités à effectuer pour la gestion intégrée des feux peuvent être puisées dans ces opportunités et les forces de chaque système.

V.6- RELATION ENTRE POPULATION LOCALE ET UTILISATION DES FEUX

Après enquêtes, les résultats ont été saisis au tableur Excel (voir liste des annexes). Avant tout, le système de production est définit comme un ensemble des techniques et des moyens pour avoir une production. Ensuite, les analyses et interprétations suivantes ont été procédées pour essayer de vérifier les hypothèses de la recherche. Concernant la première hypothèse, les activités dominantes de la population locale au niveau des zones d’études sont : l’agriculture, l’Elevage des ruminants et le Charbonnage. Ces activités constituent les éléments du système de production considéré. Les résultats des enquêtes auprès des ménages montrent qu’ils ont tous à chacun leurs techniques de productions ; ces derniers sont divisés en Technique de Culture (TC), Technique d’Elevage (TE) et le Charbonnage . Il serait mieux de prendre un à un ces techniques pour faciliter l’étude. Pour les techniques de culture, les réponses des paysans montrent 2 types de ces derniers possibles. L’un nommé TC1 est annuel qui se présente comme suit : avant la saison de culture vers le mois d’Octobre, les agriculteurs utilisent le feu de culture pour se débarrasser des débris des végétaux de la dernière récolte ; puis après ils cultivent les tubercules (patates douces et manioc) durant 5 mois. Après les récoltes, le terrain est mis en jachère à peu près 8 mois de la même année. Cette technique de culture est appliquée par les paysans chaque année. L’autre technique de culture appelée TC2 est une technique de rotation de culture trisannuelle. En première année, les paysans utilisent les feux avant la saison de culture pour le nettoiement de la parcelle de culture. Puis après, ils cultivent sur le même terrain des tubercules et des céréales (maïs, sorgho). En deuxième année les agriculteurs n’emploient pas du feu mais pendant la saison de culture, une partie de terrain est cultivé par des céréales, le reste de parcelle est mis en jachère.

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Résultats et Interprétations En troisième année les paysans utilisent du feu de nettoiement dans la même parcelle, pendant la saison de culture celle-ci est cultivée par des tubercules et des céréales. Pour faciliter l’étude statistique, parce que le technique de production le plus long ici dure 3 années de suite. Alors les nombres de feu qui peuvent être à risque par chaque pratique sont ramenés en 3 ans. Pour le TC1, l’utilisation de feu par les pratiquants à risque de se propager est de 3 fois tous les trois ans. Pour le TC2, l’utilisation de feu à risque correspond à 2 fois en 3 ans, Ensuite les techniques d’élevage sont aussi subdivisées en 2 types. D’abord la première technique d’élevage TE1 est un élevage extensif attribué aux paysans qui possèdent de zébus aux nombres inférieurs à 40 têtes. A cause de l’inexistence des herbes fraiches pendant les longues saisons sèches au niveau des communes, les éleveurs recourent aux cactus pour combler le manque en herbe. La préparation de ces cactus nécessite la mise à feu et se fait tout les jours. Pour cela cette pratique peut engendrée un feu à grande échelle en fonction de lieu où les cactus sont brûlés. Donc pour chiffrer l’utilisation de feu à risque de cette technique d’élevage, elle est en moyenne à 1 fois par semaine. En plus, avant la saison de pluie ces paysans pratiquent aussi le renouvellement des pâturages à petite échelle. Et le deuxième type de technique est le TE2 destinée aux paysans qui ont supérieur à 40 têtes de bétails. Ces paysans font de la transhumance dans les autres villages, parce.que ce n’est pas facile de préparer les cactus aux nombreux zébus. Dans la zone de transhumance, les éleveurs utilisent des feux pour renouveler des pâturages à grande échelle avant la saison de pluie. Pour cela le risque de propagation de ces feux en feux sauvages est inévitable. Pour faciliter l’étude statistique, les nombres de feu qui peuvent être à risque de propagation par chaque technique d’élevage sont ramenés en 3 ans. Pour TE1, le nombre de risque de propagation de feu est en moyenne à 156 fois en 3 ans. Pour TE2, le nombre est de 3 fois en 3 ans. Enfin, la dernière technique de production non agricole est le Charbonnage . Il s’agit d’une pratique itinérante en fonction des essences forestières utiles. La fabrication des charbons de bois nécessite l’utilisation du four et la mise à feu de celui peut engendrée le feu sauvage. Cette pratique est une alternative pour les paysans. Donc l’utilisation de feu à risque en Charbonnage est de 12 fois au maximum en 3 ans. Les réponses des personnes enquêtées peuvent être classées consécutivement par une petite formule. Un paysan peut pratiquer soit le TC1 ou soit le TC2. Ce même paysan peut pratiquer soit le TE1 ou soit le TE2. Et encore ce même paysan peut pratiquer le Charbonnage ou le cas contraire . A partir de ce paragraphe, on va procéder aux différentes analyses et interprétations. Dans la commune rurale D’EJEDA, l’ensemble des nombres d’utilisation de feu à risque des 3 techniques de production sus citées durant 3 ans présente une moyenne de 74 fois (soit environ 24 fois par an).

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Résultats et Interprétations Ce taux d’utilisation de feu peut être expliqué qu’un homme au niveau de la commune, utilise un feu à risque de se propager au moins 2 fois par mois quelque soit ses métiers. Ce nombre interprète la dépendance de la population locale vis-à-vis du feu. Mais, on va procéder à une analyse statistique des données recueillies, afin de prouver la technique de production la plus utilisatrice de feu parmi les 3 techniques de production sus citées. Il s’agit d’une étude comparative de ces dernières, si le nombre d’utilisation de feu est différent significativement. L’étude utilise l’Analyse de la Variance à un facteur . Premièrement, une comparaison effectuée entre les techniques de culture (TC) et les techniques d’élevage (TE). Une hypothèse nulle (Ho) est une hypothèse de non différence. On a une différence non significative de l’utilisation de feu entre les deux techniques de culture selon la variable considérée au seuil de probabilité « p » égal à 0,05 (p>0,05). Le résultat de l’analyse statistique montre que la probabilité critique obtenue est nettement inférieure au seuil critique. Ce qui implique que Ho est rejeté, c'est-à-dire qu’il y a une différence significative d’utilisation de feu entre les techniques de culture et les techniques d’élevage. Apparemment, ces dernières utilisent le plus de feu. A titre d’explication, la population au niveau de la commune rurale d’Ejeda est agro-éleveurs, mais à cause du climat semi aride l’élevage utilise beaucoup de feux par rapport à l’agriculture. Ce dernier ne se fait que pendant la courte saison de pluie. Deuxièmement, une comparaison effectuée entre les TE et le Charbonnage. L’hypothèse nulle Ho qui se pose est la non différence significative de l’utilisation de feu. Le résultat de l’analyse énonce que la probabilité critique obtenue est nettement inférieure au seuil critique. L’utilisation de feu entre les 2 techniques de production est significativement différente. Encore une fois les techniques d’élevage emploi beaucoup de feux par rapport au Charbonnage. Ce dernier est une activité génératrice de revenu des paysans, mais seulement alternative. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas une préoccupation prioritaire des paysans; mais quand les gens n’ont plus de l’argent ils fabriquent le charbon de bois. Pour conclure, les paragraphes précédentes interprètent que les techniques d’élevage établies par la population dans la commune d’Ejeda utilisent plus de feu par rapport aux autres techniques de productions existants. Ce qui implique que les Mahafale sont plus des éleveurs que des agriculteurs, et surtout éleveurs des ruminants. Ce cas est même prouvé par la tradition de cette ethnie qui vit pour faire augmenter les bétails, et fait par tous les moyens possibles pour les avoir. Parce que c’est à travers la possession de bœuf que reflète la richesse d’un homme. Donc les feux sauvages possibles sont engendrés par les feux utilisés aux techniques d’élevage. Troisièmement, une comparaison effectuée entre le TC et le Charbonnage. Le résultat de l’analyse montre que la probabilité critique obtenue est nettement supérieure au seuil critique. Ce qui implique que Ho est accepté c'est-à-dire qu’il n’y a pas de différence significative de l’utilisation de feux entre ces 2 techniques de production.

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Résultats et Interprétations Ce cas est expliqué par le fait que chez certains paysans riverains des forêts, la fabrication de charbon de bois est devenue un métier dû à la forte demande du chef lieu de commune d’Ejeda. C’est pour cette raison que le risque des feux utilisés dans cette technique de production augmente. Pour conclure, si on catégorise les 3 moyennes d’utilisation de feu des 3 systèmes de productions possibles. Les techniques d’élevage utilisent en premier lieu les feux aux nombres de 68. Suivi des techniques de culture égale à 3 utilisations de feu et enfin par le charbonnage avec 2 utilisations de feu au niveau de la commune rurale d’Ejeda. Pour le cas de la commune de BEAHITSE, on rencontre plutôt les mêmes scenarios que ceux de la précédente commune. Avec 74 fois, le total des nombres d’utilisation de feu à risque des 3 techniques de cultures pendant 3 ans. Ce nombre montre que le feu est incontournable à la population de Beahitse. Mais, on va essayer de prouver scientifiquement si l’utilisation de feu au niveau des 2 communes présente une différence significative ou non. Pour cela, on utilise l’Analyse de la Variance à un facteur pour comparer les nombres d’utilisation de feu de chaque technique de production possible entre les 2 communes. D’abord, une comparaison effectuée entre les 2 techniques de culture de la commune d’Ejeda et de Beahitse. L’hypothèse nulle Ho établie qu’il n’y a pas une différence significative entre les 2 communes selon la variable considérée au seuil de probabilité p égale à 0,05. Le résultat de l’analyse montre que la probabilité critique obtenue est nettement supérieure au seuil critique. L’hypothèse Ho est donc acceptée, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de différence significative sur l’utilisation de feu en agriculture dans les 2 communes. Il est expliqué par le fait que les 2 communes appartiennent à un seul district d’Ampanihy Ouest, et elles sont proches seulement 30 Km. En plus, elles sont occupées majoritairement par l’ethnie Mahafale et sans doute suivent les mêmes traditions sur les activités génératrices de revenus. Puis, une comparaison effectuée entre les 2 techniques d’élevage dans les 2 communes. L’hypothèse nulle Ho établie qu’il n’y a pas une différence significative entre les 2 communes selon la variable considérée au seuil de probabilité p égale à 0,05. Le résultat de l’analyse montre que la probabilité critique obtenue est nettement supérieure au seuil critique. L’utilisation des feux dans les activités en élevage au niveau des 2 communes n’est pas différente. A titre de justification, les populations de Beahitse mettent en valeur l’élevage des ruminants et la possession des zébus pour les Mahafale est très importante. Parce que chaque pratique sociale les utilise toujours, par exemple « les rites du mariage, les funérailles ». En plus, la zone de transhumance pour plusieurs communes aux alentours du Parc National Tsimanampetsotse se trouve dans un Fokontany appartenant à la commune rurale de Beahitse. C’est pour cela que les risques de feux y sont importants renforcés par la présence des savanes herbeuses dominant au niveau de cette commune. Pour conclure le chapitre, les actions en matière de gestion intégrée de feux semblent inefficaces, parce que les techniques d’élevage sont liées à la tradition des Mahafale.

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Résultats et Interprétations Les paysans ont eu du mal à changer brusquement leurs comportements. Cette égalité entre les 2 communes dans les activités génératrices de revenues inspire que les actions à entreprendre dans le futur de lutte et la gestion intégrée des feux sont identique dans les 2 communes. Plus précisément ces actions vont consacrées au niveau des activités en élevage des ruminants. Pour la deuxième hypothèse, dans la sous hypothèse 2, les résultats des enquêtes sur le niveau d’éducation des paysans pris comme échantillons dans les 2 communes se résument dans le tableau 6. Tableau 6: Tableau représentant le niveau académique des 2 échantillons

Niveau d'éducation Communes Echantillons Scolarisés Non scolarisés Ejeda 50 9 18% 41 82% Beahitse 50 14 28% 36 72%

De ce tableau, le mot scolarisé désigne une personne enquêtée passe à l’école (primaire ou secondaire). La plupart des ces personnes ne dépassent pas l’Ecole Primaire. Par contre le mot non scolarisé est attribué à la personne enquêtée qui ne passe pas à l’école primaire. Le tableau 6 montre que plus de 70% des échantillons ne sont pas alphabétisés. Ce qui représente que la majorité ou presque la totalité de la population au niveau des 2 communes sont illettrées. Les conséquences directes de ce cas sont l’agissement dans l’ignorance des populations. C’est-à-dire qu’ils ne comprennent pas les lois et textes qui régissent leurs activités quotidiennes (utilisation de feu, défrichement). C’est pour cela que les feux persistent encore dans les zones, parce que les sensibilisations ne sont pas adaptées à leurs guises. Mais heureusement, même s’ils sont ignorants, ils suivent encore les paroles de SOJABE et leurs guides spirituelles appelé HAZOMANGA. Ce sont ces guides qui dictent le bon et les mauvais dans leurs vies. Enfin, l’expérience et la logique de la vie se transmettent de génération en génération. Pourtant, on va procéder à l’analyse statistique afin de prouver une différence significative ou non entre les 2 communes sur le niveau d’éducation de la population. Bien sur si les actions à mener sont différentes ou non dans les 2 communes. L’Analyse de la Variance à un facteur est utilisée pour une étude comparative entre ces derniers. L’hypothèse nulle Ho qui se pose est la non différence entre les 2 communes selon la variable considérée au seuil de probabilité p égale à 0,5 (5%). Le résultat de l’analyse donne que la probabilité critique obtenue est nettement supérieure au seuil critique. Ce qui veut dire que l’hypothèse nulle est acceptée. Le niveau d’éducation n’est pas une différente significativement dans les 2 échantillons. A titre d’explication, dans les 2 communes visitées le nombre d’établissement scolaire et le taux de scolarisation sont très bas. Si un Fokontany possède un établissement scolaire, les instituteurs sont absents à cause de la difficulté de la vie sur place. C’est pour cette raison que le taux est si bas, aggravé par la volonté des parents de ne pas envoyer leurs enfants en classe.

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Résultats et Interprétations Donc les actions à entreprendre au niveau des 2 communes pour essayer d’atteindre les objectifs dans la gestion intégrée des feux sont semblables malgré les spécificités de chaque commune. Ces actions doivent toucher l’Education Environnementale.

V.7- RELATION ENTRE LA GIF AVEC LES AUTRES COMPOSANTES DE GRN

Pour cette partie, on n’enregistre que 2 TGRN dans les 2 communes rurales concernées. Pour cela, au sein de la COmmunauté de BAse (COBA) détenant du transfert de gestion, le Dinan’Afo est belle est bien existé et appliqué aux membres. Pourtant, ce Dina n’a pas de pouvoir aux autres populations qui ne sont pas membres du COBA vivant dans le même village. C’est pour cette raison que la GIF est compliquée parce qu’il existe une rivalité entre les personnes membres et non membres. Donc le feu existe toujours. En plus, le WWF vulgarise le reboisement et l’Agroécologie partout dans les communes. Mais le problème réside toujours sur la rivalité de la population du même village. Donc malgré les efforts consacrés, le résultat est minime. Enfin, il est à rappelé que les 2 communes rurales sont riveraines du PN Tsimanampetsotse. Les activités d’accompagnements promus par l’extension de ce parc sont en cours d’application pendant les descentes sur terrain effectuées. Pour les personnes sensibilisées, le changement de comportement est palpable. Mais à cause de la transhumance le feu existe même à l’intérieur du parc. Pour conclure ce chapitre, la GIF est pratiquée au niveau des autres Gestion des Ressources Naturelles. Pourtant ces GRN ne sont pas bien installés aux niveaux des sites d’études pour appliquer totalement la GIF dans la population. La situation est aggravée par la faiblesse des sensibilisations effectuées aux totalités de la population.

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Discussions et Recommandations

VI. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

VI.1- DISCUSSIONS

VI.1.1- Sur les hypothèses

Deux hypothèses sont à vérifier dans cette étude :

Hypothèse 1 : L’utilisation des feux est incontournable pour les principales activités des paysans.

Sous hypothèse 1 : Le feu est un outil indispensable aux systèmes de cultures.

L’ensemble des moyennes des 2 systèmes de cultures nous indique déjà qu’en 3 ans de suite chaque Homme utilise presque 3 fois le feu pour un système de culture, malgré les conditions climatiques que subit le milieu. La plupart de temps, les feux sont utilisés comme un outil pour diminuer les efforts et les dépenses, le paragraphe V.2.1 développe l’utilisation des feux en agriculture. La sous hypothèse 1 est donc accepté.

Sous hypothèse 2 : Le feu est un outil indispensable au système d’élevage

Cette fois ci, les résultats des enquêtes nous révèlent la moyenne d’utilisation en 3 ans des feux assez élevés ; ce nombre exprime l’importance des ruminants chez la population locale surtout les zébus. Comme les Mahafale possèdent beaucoup des bœufs, l’utilisation des feux liés à la nutrition de ces animaux est élevée. En comparant l’utilisation de feux dans l’agriculture avec celui des autres systèmes de productions, l’analyse de la variance à un facteur nous met en évidence une différence significative dans la variable considérée. La deuxième sous hypothèse est confirmée.

Sous hypothèse 3 : le feu est un outil indispensable au charbonnage

L’accroissement de la population dans le chef lieu de la commune provoque une forte demande en charbon de bois, pour cela certains Fokontany se sont spécialisés dans la fabrication de celui-ci pour répondre à la demande en énergie. L’analyse statistique de l’utilisation de feux via l’analyse de la variance à un facteur entre le système de culture et ce dernier décrit le non différence de la variable observée. La dernière sous hypothèse est affirmée.

Hypothèse 2 : les systèmes de gestion de l’environnement existant localement permettent une gestion durable des ressources naturelles.

Sous hypothèse 1 : Enchaînement des activités de toutes les parties prenantes dans les interventions environnementales au niveau des sites.

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Discussions et Recommandations Le paragraphe sur le bilan des activités antérieures et l’analyse FFOM, nous énoncent les opportunités et les forces de toutes les parties prenantes dans la conduite des activités de gestion de l’environnement dans les sites. Ceux-ci permettent de résumer les défauts dans le passé et de voir les actions phares pour améliorer le futur. Les résultats d’enquêtes nous montrent que 100% de la population locale sont conscient de la dégradation de leurs ressources et avec un appui ils sont prêts au changement de comportement. L’existence de collaboration de la réalisation des activités entre les organismes internationaux et la CIREF sur le site est un espoir pour la gestion de l’environnement surtout la gestion intégrée des feux dans les sites pilotes. Cette sous hypothèse est acceptée.

Sous hypothèse 2 : Les connaissances et expériences de la population locale favorisent la gestion durables de leurs ressources naturelles.

Les résultats d’enquête nous confirment que la totalité de la population locale sont illettrée, mais c’est la logique et le respect de la tradition qui leur guide dans la vie. C’est pour cette raison que les programmes d’activités menées auparavant ne sont pas convaincant parce qu’elles touchent la tradition de la population. Cette dernière sous hypothèse est rejetée, mais il s’agit d’une piste de la façon d’orienter les actions dans la gestion intégrée des feux.

VI.1.2- Sur les méthodes

Les approches méthodologiques ont permis d’atteindre les objectifs fixés dès le début de cette étude. Les travaux d’enquêtes effectués pendant les deux descentes ont permis de connaitre l’importance et l’utilisation des feux chez les Mahafale, les sources et les facteurs de propagations des feux sauvages ainsi que les principales activités de la population. Appuyer par l’observation, on a pu établir un classement des activités génératrices de revenus le plus dépendantes en feux dans les 3 systèmes de productions possibles. L’analyse des données donne un aperçu des actions à entreprendre dans le futur.

 Documentation

Cette approche de collecte des données embrasse tous ce qui est inventaire, recherche, analyse et synthèse bibliographique, des rapports et surtout les sites web visités. Ce processus est très important pour pouvoir bien délimiter le domaine du programme de recherche sur le thème choisi, connaître les problèmes déjà résolus et les questions qui ont été répondues, identifier les méthodes déjà appliqués et s’informer sur les recherches similaires. En plus, si les données sont satisfaisantes on peut faire de l’analyse et de synthèse facilement et de tirer les conclusions ainsi que les décisions à prendre pour une nouvelle recherche.

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Discussions et Recommandations Mais malheureusement, on n’a pas accès à tous les livres, ouvrages et les publications, pour les raisons de l’insuffisance de bibliothèque, et ces documents précédent eux même sont insuffisants ou s’il existe ne sont pas récent. Les rapports d’activités des institutions ne sont pas disponibles partout sauf chez eux, donc si on ne dispose pas beaucoup de temps on ne peut pas tout acquérir. Concernant les documents sur internet, premièrement le coût de connexion est encore élevé par rapport à la source d’argent ; en plus ces documents ne sont pas mis à jour. En un mot, on ne peut pas avoir touts les documents voulus et nécessaire pour l’analyse d’une situation et la prise de décision face à cette situation.

 Enquête

Selon RAMAMONJISOA (1996), l’enquête consiste à recueillir des informations auprès de personnes physiques mouvantes et non sur un matériel végétal physiquement inerte. La façon de les conduire est totalement différente puisqu’un matériel végétal ne change pas d’attitude aussi facilement et aussi imprévisiblement que la personne physique mouvante. Puisque c’est l’enquête par questionnaire qui prédomine le recueil des données, d’après JAVEAU, 1985 in RAMAMONJISOA (1996), l’atout de cette enquête par questionnaire est : qu’elle vise habituellement à recueillir trois catégories de données qui serviront à expliquer des phénomènes. Ce sont les faits, les jugements subjectifs et les cognitions. L’autre atout de ce type d’enquête est qu’après l’analyse des résultats, la conclusion servira à confirmer ou à infirmer des hypothèses qu’on s’est fixé au début de l’enquête. Enfin, il parait que les résultats de l’enquête par questionnaire est fiable grâce aux différents conditions requis pour son accomplissement. Les autres types d’enquête sont importants aussi, parce qu’ils complètent les autres types de personnes qui ne sont pas touchées par l’enquête par questionnaire. Mais malheureusement, chaque méthode choisie représente ses faiblesses. Puis que c’est l’enquête par questionnaire qui prédomine pour la collecte des données, il s’avère difficile de trouver un bon questionnaire tout seul sans l’aide d’un professionnel. En plus de ça, le choix d’un bon enquêteur qui est compétent parce que faire une enquête n’est pas à la porté de tous mais il faut un minimum de technicité en la matière; les conditions de disponibilités doivent être effectués pour avoir une bonne enquête (argent, temps, personnel, source de documentation annexes et matériels divers). Enfin, pour la réalisation de l’enquête l’enquêteur doit être surveillé pour éviter la tendance à remplir lui-même les fiches. En un mot pour accomplir une enquête, il faut dépenser de l’argent qui parait être trop cher pour un simple étudiant.

 Observation directe

Une observation directe sur terrain est très importante dans une recherche, parce qu’elle amplifie la prise de décision pour le site cible.

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Discussions et Recommandations Elle réduit aussi le travail de l’enquête, car des choses observables ne peuvent plus être enquêtées auprès des populations cibles. Enfin, cette observation directe confirme ou non déjà les hypothèses qui ont été posés auparavant. Pourtant, elle peut être trompeuse, car on n’observe que dans une courte durée par rapport à la vie réelle des paysans ; c ‘est à dire la descente ne dépasse pas les 2 mois et la réalité peut être trompeuse.

 Contraintes

Dans l’accomplissement de l’étude approfondie du document de stratégie régionale pour une durabilité des actions, nous avons rencontré quelques difficultés qui limitent les travaux de recherches.

• Facteur « temps »

La descente sur terrain pour les récoltes des données est divisée en 2 qui ont une durée de 1 mois fois 2, en total les travaux sur terrain sont 2 mois. Pour un travail de recherche en DEA cette durée parait insuffisante, parce que dans chaque descente le parcours de Tananarive vers les milieux d’études dure 6 jours allez et retour, en plus il faut 2 jours de déplacement entre les 2 sites= 8jours, il nous reste alors 22 jours ; le reste est encore subdivisé 3 sites : 2 communes et le chef lieu de la région. Corollaire de cela, la durée de séjour sur les sites cibles n’est pas suffisante pour accomplir la méthodologie prévue. Heureusement, nous avons fait un choix des Fokontany à visiter pour les travaux d’enquêtes en vue de respecter la représentativité de la commune.

• Facteur « matériels »

Il s’agit de facteur limitant le dans la réalisation de la méthodologie prévue de l’étude, d’abord il n’est plus à rappeler l’état de la Route Nationale n°10 ainsi que les accès vers les différents Fokontany. Vue cette enclavement des sites, l’étudiant n’est pas accompagné de véhicules du projet, mais nous avons prévu une location de motocyclette. Par contre, il est difficile d’en trouver ce genre de moyen de déplacement et s’il existe le propriétaire ne le loue pas pour la raison de sécurité dans la route vers les Fokontany. Par conséquent, le choix des Fokontany à visiter est modifié aux alentours du chef lieu des 2 communes au lieu d’aller vers des sites riverains des forêts lointaines.

VI.1.4- Sur les résultats

Tous les résultats et analyses nous interprètent plusieurs situations, d’abord les feux existent que se soit dans les zones hors forestières ou dans les zones forestières. Depuis 3 ans on assiste à une diminution de la situation au niveau des 2 communes, les origines de ces feux ont été déjà citées auparavant (§ V.2.2). Actuellement, c’est dans la Zone hors Forestière que l’on enregistre la plupart des cas par rapport au Zone Forestière, tout ceci explique l’éloignement de la surface forestière par rapport aux lieux d’habitation.

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Discussions et Recommandations On observe aussi les effets positifs des activités de l’administration forestière en partenariat avec les institutions non étatiques dans la protection de l’environnement qui entrainent un changement de comportement progressive de la population locale. Ensuite, quant aux bilans des activités antérieures, certaines actions très importantes sont délaissées par les acteurs par rapport aux autres actions. Par exemple, sur les activités de lutte active des feux, dans toutes les 2 communes rurales visitées il n’y a aucune dotation des matériels destinés à combattre les feux ni aux communes ni aux membres comités de lutte contre les feux ou KASTI par la DIREF/CIREF que par les autres institutions internationales. Pire encore sur les actions de répression, la législation forestière la plus récente date de l’année 90 et les autres depuis 1960, une loi qui ne convient pas à la situation actuelle. Ensuite, les conséquences de la mal instauration des comités de lutte dans le Fokontany, par peur aux populations ces membres de KASTI ne dénoncent pas les coupables ni l’application des Dina. Enfin, au vu et au connu dans les communes d’interventions les feux sont utiles à des fins biens précis. Plus précisément, la population locale utilise les feux comme un outil et un moyen dans les activités génératrices des revenues pour augmenter les recettes annuelles des ménages. Malheureusement, à cause de l’ignorance des lois et textes sur les feux de la population et les défaillances de communication et de sensibilisation en matière de lutte contre les feux par l’institution responsable et les autres organismes internationaux, les feux deviennent un danger aux ressources naturelles. Parce que jusqu’actuellement ils existent partout dans la Région et leurs nombres sont encore élevés malgré les luttes effectuées.

VI.2- RECOMMANDATIONS POUR L’AMELIORATION DU DOCUMENT DE STRATEGIE

VI.2.1- Sur le document de base

Le document de stratégie de gestion intégrée de feux, base de cette recherche comprend 4 grands axes stratégiques qui sont : a) la stratégie de prévention contre les feux, b) la stratégie de lutte active des feux, c) les répressions et sanctions et d) la stratégie de communication. Avant de mentionner les facteurs clés à considérer pour la durabilité des actions dans la gestion intégrée des feux, ces différentes stratégies méritent d’être discutées. Préalablement, des remarques générales sont détectées. D’abord, le document à bien précisé que les activités sont envisagées alors que ce sont les activités qui doivent être appliquées sur les zones d’interventions. Ces plans d’actions prescrits dans le document ne sont pas non plus classés par ordre de priorité, et ne mentionnent pas les activités à effectuer au niveau de la Région ou Commune ou Fokontany, mais des activités plutôt très générales. Il serait mieux de les classer par ordre prioritaire et par échelle d’application parce qu’elles ne peuvent pas être mises en œuvre en même temps.

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Discussions et Recommandations Puis, les plans d’actions prescrits dans le document de stratégie n’affichent pas une précision dans les activités à effectuer mais juste une action globale : par exemple, sur la dotation des matériels des comités anti-feux, on ne sait pas quels matériels exactement il faut doter pour effectuer leurs tâches ; alors que ce sont ces KASTI (structure qui doit exister selon une loi dans la lutte contre les feux ; il s’agit d’une service de déconcentration de DIREF dans les Fokontany) par leurs fonctions qui sont les premiers responsables de la réduction des surfaces incendiées au niveau des Fokontany. Ensuite, le plus important dans la stratégie à mettre en œuvre est la considération des conditions du milieu : tradition, voie d’accès difficile, l’ignorance de la population locale dans toutes les actions à entreprendre et l’implication la population locale dans la réalisation des activités. Une organisation et répartition bien précise des tâches chez les paysans. Mais ce document ne tient pas compte de ces conditions de mises en œuvre des actions. Enfin, dans les actions futures il faut bien situer dans le calendrier de travail les suivis et évaluation des actions et organiser une descente systématique jusqu’à l’achèvement de programme. Heureusement, le document de stratégie est accompagné d’un plan d’action à court terme (2009- 2011). Néanmoins, ce dernier n’est pas classé par ordre de priorité.

Axe 1 : Stratégie de prévention contre les feux :

Cette stratégie est la plus recommandée pour limiter les effets des feux de toucher les ressources naturelles, parce qu’« il vaut mieux prévenir que guérir ». Mais dans ce document quelques points sont à améliorer pour une gestion intégrée des feux dans les zones d’intervention. D’abord, le contenu des plans d’actions envisagées est très long. Ces derniers peuvent être résumés autour de quelques parties prenantes, parmi eux le DIREF ainsi que ses services déconcentrées (CEF et KASTI), les textes réglementaires pour faire face aux feux au niveau local y compris le DINA, les feux autorisés aux paysans et les mesures d’accompagnement des travaux à effectuer.

Pour cela nombreuses activités sont à enlever et d’autres à ramener autour des thèmes sus cités. Ensuite, ces activités à réaliser doivent être pragmatiques, c'est-à-dire adaptés au niveau d’éducation de la population et facile à accomplir. Les outils et matériels à utiliser sont à fournir aux paysans avant même le début des activités.

Axe 2 : Stratégie de lutte active des feux

Cette stratégie est importante dans la gestion intégrée des feux dits sauvages, parce que le mot intégré implique la responsabilité de tous les acteurs locaux dans l’extinction des feux. Pourtant, il y des points à conforter. D’abord, localement les premiers responsables de près dans la lutte contre les feux sont les KASTI, le Fokontany et la population, de loin l’application de DINA, le CEF et la DIREF, les ONGs internationaux.

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Discussions et Recommandations Donc, les activités à entreprendre doivent touchés ces acteurs. En plus, les activités énoncées dans le document sont très éparpillées dans plusieurs chapitres qu’il est difficile de les trouver alors qu’il est facile de les rassembler. Donc il y a des activités à améliorer et à regrouper.

Axe 3 : Stratégie de répression et de sanction

Dans cette stratégie, encore une fois les activités envisagées sont complexes. Au vu et au connu au niveau local, les membres de KASTI ont peur de dénoncer le coupable de mise à feu. Donc les activités à réaliser touchent directement les KASTI et la population, le DINA et les forces de l’ordre. Parce que quand il s’agit du feu, ce sont la population et les membres de comité la plus proche qui accomplissent les travaux de mâter les feux. Pour cela nombreux points sont à conforter dans cette stratégie.

Axe 4 : Stratégie de communication

Cette stratégie est transversale aux trois précédentes, elle est la plus importante parce qu’à l’heure actuelle la technologie sur l’information et la communication est très avancée. Dans cette stratégie il n’y a pas d’échanges d’information ou des réunions entre les acteurs de la gestion de l’environnement publics ou internationaux. C’est pourtant cette forme de communication qui est essentielle, mais aussi les facteurs de blocages dans la lutte contre les feux parce que chaque acteur effectue ses programmes d’activités sans prévenir les autres. Donc, il y a des points à enlever et les autres à améliorer dans ce document.

VI.2.2- Proposition d’enrichissement du document de stratégie

 La stratégie de prévention :

1 Les activités prioritaires à effectuer

a) Au niveau de la Région :

 Renforcer la DIREF surtout le Service Technique des Eaux et Forêts et la CEF dans tous les domaines : moyen technique, personnels et financier pour l’accomplissement de ses activités.  Etablir ou renforcer le partenariat et la collaboration entre tous les acteurs de gestion de l’environnement : la DREF et chaque organisme international, entre les organismes eux même.  Inscription des activités de « Lutte contre les feux de brousse » dans le PTA de la DIREF Préciser les engagements et activités propres à chaque partie prenantes correspondants à leurs compétences dans le partenariat.  Reconnaissance du DINA locale pour la lutte contre les feux.

b) Au niveau de la commune

 Dotation des matériels de culture à la population locale afin de limiter le « Tetike » ;

70

Discussions et Recommandations  Inscription des activités de « Lutte contre les feux de brousse » dans tous les PCD des Communes Rurales afin d’en assurer le financement vis-à-vis des bailleurs.  Mise en place systématique, restructuration et redynamisation des KASTI dans tous les Fokontany de la commune. Le plus important est le critère de choix des membres de comité, ils doivent être jeune, père de famille et autoritaire.  Descente sur les Fokontany des responsables de mise en place des KASTI au niveau de la STF pour officialiser leurs interventions et rôles vis-à-vis de la population.  Dotation des outils et matériels appropriés à leurs fonctions de leader et leurs conditions de travails.  Formation et renforcement des capacités des membres de KASTI sur l’installation des pare- feux et sur les textes législatifs et réglementaire régissant l’environnement en Malagasy officielle.  Localiser les zones potentielles et à risque de feux au niveau de chaque commune ou Fokontany pour faciliter l’intervention et les actions à effectuer en cas de feux.  Une relation étroite entre les KASTI et les agents forestiers doit exister pour que les membres de comités aient une confiance dans leurs activités et n’est pas peur de dénoncer le coupable.  Pour le cas de Beahitse, le Maire doit régler le problème de transhumance qui s’opère dans son territoire et de localiser les zones de pâturage.  Instauration des DINA locale de lutte contre les feux systématique dans chaque Fokontany par le Maire et le président du Fokontany.

2 Acteurs principaux

 La DREF et les CEF ainsi que les Communes Rurales

 la Région et les Communes Rurales pour l’appui financier des KASTI sur leur budget respectif qui doit être voté à cet effet ;

 les éventuels organismes internationaux pour les dotations en matériels ;

 les Opérateurs partenaires pour l’appui technique et financier du système de suivi des feux.

 Les membres des KASTI

 La population locale

 La stratégie de lutte active

1 Les activités prioritaires à effectuer

Au niveau de la commune :

 Descente sur terrain de CEF pour un suivi systématique des activités et formation sur l’extinction des feux des membres de KASTI.

71

Discussions et Recommandations  Dotation des matériels appropriés de lutte contre les feux par la DIREF ou les organismes internationaux aux communes et aux Fokontany (KASTI) : sifflet, batte feux et des guides de lutte contre les feux en Malagasy officielle.

 Renforcement des capacités de membres des KASTI en matière de mobilisation de la population pour lutter contre le feu et sur l’application de Dina aux délinquants.

 Vulgarisation des techniques d’extinction des feux par le biais de différents moyens et supports de communication.

 Renforcement de capacité des membres des KASTI en matière de technique d’extinction des feux.

 Renforcement en nombre du personnel forestier sur le terrain.

 Dotation de moyens matériels d’extinction de feux à tous les niveaux (Fokontany, Commune, District et Région) : une batte feux par membre de KASTI à court terme, un mégaphone par Fokontany à moyen terme, un camion citerne par District dans le long terme,…

 Chaque commune doit avoir son stratégie de lutte contre les feux parce qu’on observe une spécificité de chaque commune sur l’état de végétation et l’abondance des feux.

 Insertion de tous les aspects de lutte contre les feux non contrôlés dans le programme scolaire via le KIT MAD’ERE.

2 Acteurs principaux

 La DREF et les CEF ainsi que les Communes Rurales

 la Région et les Communes Rurales pour l’appui financier des KASTI sur leur budget respectif qui doit être voté à cet effet ;

 les éventuels organismes internationaux pour les dotations en matériels ;

 les Opérateurs partenaires pour l’appui technique et financier du système de suivi des feux.

 Les membres des KASTI

 La population locale

 La stratégie de répression et de sanction

1 Les activités priorités à effectuer

a) Au niveau de la Région :

 Homologation et reconnaissance de Dina par le DIREF comme outil de répression locale en cas de délits et responsabilité totale pour l’application de ces Dina par les KASTI et président du Fokontany. 72

Discussions et Recommandations  Présence effective du CEF dans l’application du DINA dans le Fokontany.

b) Au niveau de la commune :

 Inciter les Maires d’appliquer son rôle et responsabilité en tant que personne élue dans l’application de Dina et réquisition des forces de l’ordre en cas de besoin et conduction devant le tribunal du délinquant.

 Formation des Chefs FKT au processus d’application des « Dinan’afo » de chaque village.

2 Acteurs principaux

 La DREF et les CEF ainsi que les Communes Rurales

 la Région et les Communes Rurales pour l’appui financier des KASTI sur leur budget respectif qui doit être voté à cet effet ;

 les éventuels organismes internationaux pour les dotations en matériels ;

 les Opérateurs partenaires pour l’appui technique et financier du système de suivi des feux.

 Les membres des KASTI

 La population locale

 La stratégie de communication

1 Les activités priorités à effectuer

a) Au niveau de la Région :

 Réunion systématique entre les organismes partenaire pour un échange d’information sur les sites d’interventions.

 Renforcer et instaurer une communication directe entre la CIREF et le CEF d’un côté (par BLU ou GSM) pour que les rapports soient mis à jour et éviter le déplacement du cantonnement vers le chef lieu de région : Tuléar. De l’autre côté, entre le CEF et les membres de KASTI (BLU, GSM) fréquemment pour échanger les nouvelles ; ainsi éviter le déplacement entre les 2 parties.

 Continuer les distributions des outils et matériels de sensibilisation mais jusqu’au village lointain et avec la langue Malagasy officielle et accompagné d’explication.

 Promotion de l’IEC dans les 2 communes pilotes sur la gestion intégrée de feux comme le KIT MAD’ERE, théâtre sur la lutte contre les feux et radiodiffusion des scènes par le PGM-E.

73

Discussions et Recommandations b) Au niveau de la Commune :

 Campagne de sensibilisation ensemble de toutes les entités existant en matière de gestion de l’environnement comme le RODOBEY HARA MAHAFALY une fois par an avant la saison intense des feux en vue de conscientiser la population locale.  Dotation des mégaphones aux KASTI pour faciliter leurs tâches dans la sensibilisation contre les feux car seul les paysans entre eux qui savent s’organiser.  Dans les lieux où les traditions sont plus dominantes, on doit inciter les Sojabe ou les Hazomanga (guide spirituel) à prendre leurs rôles de leader pour sensibiliser les paysans dans le reflexe environnemental.

2 Acteurs principaux

 La DREF et les CEF ainsi que les Communes Rurales

 la Région et les Communes Rurales pour l’appui financier des KASTI sur leur budget respectif qui doit être voté à cet effet ;

 les éventuels organismes internationaux pour les dotations en matériels ;

 les Opérateurs partenaires pour l’appui technique et financier du système de suivi des feux.

 Les membres des KASTI.

 La population locale.

 Système de suivi et évaluation des activités

Les suivis et évaluations sont importants afin de savoir l’évolution des activités à entreprendre dans un tel site. Pour cela, quelques indicateurs méritent d’être mentionnés :

 Les activités qui doivent être effectués pour atteindre la gestion intégrée des feux au niveau de la Région tournent autour de la population locale, la DIREF et ses services déconcentrées (CEF et KASTI). Donc, une évaluation systématique par trimestre est essentielle dans ces institutions publiques accompagnées des rapports des travaux accomplis sur terrains.

 Pour le cas des KASTI, il est préférable que les suivis soient réalisés sur les Fokontany afin que les évaluateurs connaissent les réalités sur terrain rencontrées par ces membres du comité.

 Les facteurs de blocages à l’avancement des activités doivent être rectifiés à temps pour éviter les pertes de temps.

74

Conclusion

VII. CONCLUSION Pour conclure, cette recherche contribue à la résolution du problème des feux que ce soient dans la zone forestière ou soient dans les zones hors forêts, en vue d’une gestion intégrée de ceux-ci dans la région Sud Ouest. Elle permet d’identifier les problématiques des feux jusqu’ aux propositions de solutions pour réduire au minimum les effets néfastes des feux. L’état des feux dans les sites d’étude est très complexe. En premier lieu, elle est utilisée par la population locale comme un outil pour les activités génératrices de revenus telles : l’agriculture, l’élevage et le charbonnage en vue de l’amélioration des conditions de vie. En plus, l’élevage des ruminants est l’activité le plus utilisatrice des feux, ce cas est lié à la tradition de l’ethnie et des lieux étudiés. Pourtant, les feux sont à la fois utiles et nuisibles à l’environnement des sites. Les résultats des enquêtes, appuyés par les observations directes permettent d’identifier les spécificités des 2 communes concernant la relation entre la population locale et le feu, et conséquemment de prendre les mesures nécessaires pour améliorer les actions futures dans les milieux concernés. Dans cette étude, les bilans des activités antérieures menées par les différents organismes internationaux ont été ressortis au moyen de l’analyse FFOM. Ces bilans mettent en relief des défaillances vis-à-vis de la réalisation de leurs programmes d’actions. Et en même temps, les opportunités et les forces consistent notamment en l’identification des facteurs à considérer pour la durabilité des actions en matière de gestion intégrée des feux dans la Région. Egalement, cette étude permet d’enrichir et d’améliorer le document de stratégie régionale de gestion intégrée des feux pris comme document de base à ce travail de recherche. Dans ces stratégies de base, des points sont à améliorer et d’autres à enlever. Pour cela, plusieurs recommandations méritent d’être citées dans cette recherche visant les actions plus pragmatiques et permettent une durabilité de ces actions que celles citées dans le précédent document. Les principales activités amendées par ce travail de recherche sont résumées dans 4 grands axes stratégiques : la stratégie de prévention des feux, la stratégie de luttes actives contre les feux, la stratégie de répression et sanction et la stratégie de communication en matière de feux. Les améliorations et recommandations effectuées au document de base, touchent directement aux activités prioritaires attribuées à la population locale ainsi qu’aux membres des KASTI. Telles que l’amélioration des conditions de travail en fonction des besoins de ces personnes. Ces dernières favorisent la réussite ou non des activités en gestion de l’environnement au niveau locale. Pourtant, cette étude est loin d’être complète pour résoudre totalement les problématiques feux au niveau de la Région et même à l’échelle National. Ainsi, en respectant les mesures énoncées, elle contribue à l’identification des facteurs clés pour la durabilité des actions dans la gestion intégrée des feux au niveau des communes étudiées. Une question importante se pose alors, quand est-ce que ce travail de recherche est à réaliser ?

75

Bibliographies

VIII. BIBLIOGRAPHIE 1. Documents

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CIRCA (1990-2000-2005) ; Changement de la couverture végétale Nationale

Commune Rurale de BEAHITSE>Z/UADL (2007); TOME I; Monographie de la commune rurale de Beahitse.

Commune Rurale de BEAHITSE>Z/UADL (2007); TOME II ; Plan Communale de Développement de la commune rurale de Beahitse.

Direction Générale de l’Environnement et des Forêts (2010) ; Direction de la Valorisation des Ressources Naturelles (DVRN) ; Service de Reforestation et de Lutte contre les Feux de Brousse (SRLFB), Système de suivi satellitaire des Feux.

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FINOANA.H ; ANDRIANANTENAINA.M (2009) ; Etude des responsabilités des acteurs au niveau communal dans la gestion des ressources naturelles et élaboration d’une charte.

HUFTY M (2007) ; La gouvernance est-elle un concept opérationnel ? ; Proposition pour un cadre analytique ; Fédéralisme Régionalisme 7 – Société civile, globalisation, gouvernance : aux origines d’un nouvel ordre politique ?

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MAEP. (2003) ; Les données économiques de la région Atsimo Andrefana.

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76

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RAKOTONARIVO.M.S (2006) ; Synthèse de la présentation des Textes officiels sur les feux de brousse et de forêt

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SAVAIVO (2009) ; Document de stratégie de gestion intégrée des feux dans la région de Boeny, Tome II : stratégie et planification.

77

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2. Sites web visités http://www.google « feu », 2009 http://www.google « MAEP : monographie de la région Atsimo Andrefana », 2009 http://www.google « MAEP : données économiques de la région Atsimo Andrefana », 2009 http://www.google « déclaration de Rio en 1992 », 2009 http://www.google « Madagascar : Politique Nationale d’Action Environnementale », 2009 http://www.google « Madagascar : décret 2002-793 définissant les mesures incitatives à la prévention et à l’éradication des feux de brousses », 2009 http://www.google « Madagascar : loi 97-017 portant révision de la législation forestière », 2009 http://www.google « Madagascar : loi 2003-029 régime foncier de l’immatriculation », 2009 http://www.google « Madagascar : charte de l’environnement », 2009 http://www.google « Madagascar : Programme Environnementale III », 2009 http://www.google « Madagascar : MEFT couverture forestière », 2009 http://www.google « Madagascar : texte et lois –Agriculture- Environnement », 2009 http://Fr.wikipedia.org/wiki/protocole de Kyoto, 2010

78

Annexes ANNEXES ANNEXE 1 : Fiches d’enquêtes

FICHE D’ENQUETE (DIREF/CIREF/CEF)

- Ville :______date : / / fiche N° :___

- Enquêteur : ______

- Enquêtée :

o Nom et prénoms :______

o Age :______sexe :______statut :______

o Fonction:______

NB : législation sur la création des comités de lutte contre les feux, rapport d’activité sur les surfaces incendiées par les feux, rapport d’activité antérieure et SUIVI sur la lutte contre les feux dans la région.

- Questionnaires :

1. Nitombo ve sa nihena ny afo nirehitra tato amin’ny 3 taona tato ?

Forêt non forêt

2. Ny antony nahatonga izany ?

3. Ary ny velaran-tany may kosa ahoana ?

Forêt non forêt

4. Mety misy afo mirehitra ve aty ho fampitana hafatra amin’ny fanjakana na ho fanajana ny

fomban-drazana?

ENY TSIA

5. Inona avy ny fomba ahazoan’ny olona tany aty?

AFO : ENY TSIA i

Annexes 6. Ahoana ny hevitrareo amin’ity stratégie de gestion intégrée ataon’ny PGM-E ity ?

7. Ny apport avy aty aminareo ?

8. Isaky ny inona(fotoana) no misy fihaonana/fivoriana eo amin’ny PGM-E sy ny DIREF? Inona

ny ato amin’izany?

9. Manana teknika na fahaizana manokana hiadiana amin’ny afo ve ny communauté locale de

lutte ?

ENY TSIA INONA AVY :

10. Nisy fampianarana teknika manokana nomen’ny DIREF ve ho azy ireo?

ENY TSIA INONA AVY :

NAHOMBY VE

11. Mety any ve io teknika io ?

12. Misy axes stratégiques maromaro izy ao, iza avy amin’ireo no tena mifandraika sy mety aty

an-toerana

ii

Annexes FICHE D’ENQUETE (MNP/WWF)

- Ville :______date : / / fiche N° :___

- Enquêteur : ______

- Enquêtée :

o Nom et prénoms :______

o Organisme : ______

- Questionnaires :

1. Tamin’ny taona firy no nanomboka niasa taty ? Momba ny inona amin’ny gestion de

l’environnement ny atao (Fiche technique) ?

NB : rapport/résultats des activités antérieures en matière de gestion de l’environnement, suivi

/évaluation des actions entretenus.

2. Ahoana ny hevitrareo amin’ity stratégie de gestion intégrée ataon’ny PGM-E ity ?

3. Ny apport avy aty aminareo ?

4. Isaky ny inona(fotoana) no misy fihaonana/fivoriana eo amin’ny PGM-E sy ny MNP/WWF

ary ny DIREF/CEF? Inona ny ato amin’izany?

5. Inona ny mety ho remarques hita amin’io stratégie io?

iii

Annexes FICHE D’ENQUETE (MAIRE/PDT FKT)

- Commune : ______date : / / fiche N° :___

- Enquêteur : ______

- Enquêtée :

o Nom et prénoms : ______

o Age : ______sexe :______statut : ______

o Fonction: ______

o Lieu d’habitation :______

- Questionnaires :

1) Fambolena inona avy no ilanareo afo ? Ahoana ny fampiasana azy?

-

-

-

2) Fiompiana inona avy no mila ampiasana afo ? hazavao ny ilaina ny afo

-

-

3) Inona avy biby hazaina eto ka ilana afo?

4) Ny ilaina afo ankoatr’ireo?

5) Misy afo tiana ampitaina hafatra ve aty?

ENY TSIA

6) Ny toerana sy zavatra manokana dorana amin’izany?

iv

Annexes 7) Ny fombandrazana ilaina ny afo?

ENY TSIA

8) Ny foko na karazan’olona manao azy?

9) Ny zavatra manokana na toerana dorana amin’izany?

10) Inona avy ny fomba ahazoana tany eto?

LOVA VIDIANA AFO HAFA

11) Sokajin’olona mpanao an’izany? Ao natiny ve ianao?

12) Mitombo ve ny isan’ny afo mirehitra aty sa mihena isan-taona?

FORET NON FORET

13) Ary ny velaran-tany may, ahoana: mitombo sa mihena?

FORET NON FORET

14) Misy projet miaro ny tontolo iainana ve eto na efa nandalo teto? Iza avy?

15) Miray hevitra amin’ny tokony hiarovana ny tontolo iainana ve? Antony?

16) Ny eritreritrao fa mety aty an-toerana amin’ireo axes stratégiques voalaza ao amin’ny

document?

v

Annexes 17) Misy fanasana tonga ve aty aminao raha misy fivoriana mikasika environnement?

18) Inona ny zavatra tapaka ao amin’izany?

19) Inona ny apport avy aty amin’ny commune? Manao ahoana ny fiaraha-miasa eo amin’ny

commune sy ilay projet?

vi

Annexes FICHE D’ENQUETE (PAYSANS) - Village : ______date : / / fiche N° :___ - Enquêteur : ______- Enquêtée : o Nom et prénoms :______o Age :_____sexe :______statut :______o Fonction:______o Lieu d’habitation:______Membre ou non au comité :_____ o Niveau académique / parcours:______- Questionnaires

1) Fambolena inona avy no ilanareo afo ? Ahoana ny fampiasana azy?

-

-

-

2) Fiompiana inona avy no mila ampiasana afo ? Hazavao ny ilana azy

-

-

-

3) Inona avy biby hazaina eto ka ilana afo?

4) Ny ilaina afo ankoatr’ireo?

5) Misy afo tiana ampitaina hafatra ve aty? Manao izany ve ianao?

ENY TSIA

6) Ny toerana sy zavatra manokana dorana amin’izany?

7) Ny fombandrazana ilaina ny afo? Mandala izany ve ianao? vii

Annexes ENY TSIA

8) Ny foko na karazan’olona manao azy?

9) Ny zavatra manokana na toerana dorana amin’izany?

10) Inona avy ny fomba ahazoana tany eto?

LOVA VIDIANA AFO HAFA

11) Sokajin’olona mpanao an’izany? Ao natiny ve ianao?

12) Mitombo ve ny isan’ny afo mirehitra aty sa mihena isan-taona?

FORET NON FORET

13) Ary ny velaran-tany may, ahoana: mitombo sa mihena?

FORET NON FORET

14) Misy projet miaro ny tontolo iainana ve eto na efa nandalo teto? Iza avy no fantatrao? Misy

fiaraha-miasa ve eo aminareo, dia inona?

15) Miray hevitra amin’ny tokony hiarovana ny tontolo iainana ve ianao? Antony?

16) Ny eritreritrao mba hitantanana maharitra ny tontolo iainana?

viii

Annexes SI LA PERSONNE EST MEMBRE

17) Misy fivoriana ve ataonareo ao amin’ny fikambanana?

ENY TSIA ISANY

18) Inona no atao amin’izany?

19) Rehefa misy afo mirehitra, efa misy fomba fiady manokana ve ataonareo mba hamonoana

azy?

- -

- -

20) Nisy fomba iadiana amin’ny afo ve nampianarina projet anareo?

21) Mety aty an-toerana ve izy io? Sa tsia?

22) Inona avy ny transfert de gestion misy ety ant-toerana ?

23) Manao ahoana ny fitantanana ny afo ao amin’io fikambanana io? Sa tsy mapiasa afo

mihintsy?

24) Ny fisian’io fikambanana mitantana ala io ve mampihena sa tsia ny velaran-tany may?

Hazavao ny antony?

ENY TSIA

ix

Annexes FICHE D’ENQUETE (PDT de COMITE DE LUTTE/BRIGADE MIXTE)

- Village : ______date : / / fiche N° :___

- Enquêteur : ______

- Enquêtée :

o Nom et prénoms :______

o Age :______sexe :______statut : ______

o Fonction:______

o Lieu d’habitation:______Nom du comité :______

o Niveau académique / parcours:______

- Questionnaires :

1) Misy fiaraha-miasa ve eo aminareo sy ny:

o DIREF/CIREF/CEF

o PGM-E

o WWF/MNP

2) Fambolena inona avy no ilanareo afo ? Ahoana ny fampiasana azy?

-

-

-

3) Fiompiana inona avy no mila ampiasana afo ? Hazavao ny ilana azy

-

-

-

4) Inona avy biby hazaina eto ka ilana afo?

x

Annexes 5) Ny ilaina afo ankoatr’ireo?

6) Misy afo arehitra ho fampitana hafatra amin’ny fanjakana ve aty?

ENY TSIA

7) Ny toerana sy zavatra manokana dorana amin’izany ary ny foko mpanao azy?

8) Ny fombandrazana mila fisian’ny afo?

ENY TSIA

9) Ny foko na karazan’olona manao azy?

10) Ny zavatra manokana na toerana dorana amin’izany?

11) Inona avy ny fomba ahazoana tany eto?

LOVA VIDIANA AFO HAFA

12) Sokajin’olona mpanao an’izany? Ao natiny ve ianao?

13) Mitombo ve ny isan’ny afo mirehitra aty sa mihena isan-taona?

FORÊT NON FORÊT

14) Ary ny velaran-tany may, ahoana: mitombo sa mihena?

FORÊT NON FORÊT

xi

Annexes 15) Ny antony mahatonga izany?

Pour les comités de luttes : KALONY/KASTI 16) Efa eo zao ny comité de lutte izay tohanan’ny PGM-E, miray hevitra aminy ve nareo

sa tsia ? Antony?

17) Inona kosa ary ny anjaranareo amin’ny fanantanterahana ny asanareo?

18) Nareo mpamboly/mpiompy, inona amin’ireo paik’ady marobe voalaza ao amin’ny document ny eritreretinareo fa mety amin’ny fitantanana maharitra ny tontolo iainana?

19) Misy fivoriana ve ataon’ny comité de lute sy ny PGM-E/DIREF/CIREF/CEF ?

ENY TSIA ISANY

20) Inona no atao amin’izany?

21) Misy fanaraha-maso ny asa ataonareo ve ataon’ny PGM-E na CIREF aty?

xii

Annexes 22) Rehefa misy afo mirehitra, manana compétence/connaissance/technique manokana ve nareo

comité de lutte mba hamonoana azy ?inona avy ?

- -

-

- -

23) Manana rindran’asa manokana ve ho fitantanana ny tontolo iainana mba tsy ho may ?

24) Nisy fomba iadiana amin’ny afo ve nampianarina projet/DIREF anareo?

25) Mety aty an-toerana ve izy io? Sa tsia? Omeo paik’ady hafa ary?

26) Iza amin’ireo axes stratégiques marobe no mety aty an-toerana?

xiii

Annexes ANNEXE 2 : Tableaux récapitulatifs des résultats des enquêtes

La commune rurale de Beahitse

Individus TC2 TC2 sous tota1 TE1 TE2 sous tota2 charbonnage Total NE Be 1 3 0 3 160 0 160 0 163 0 2 3 0 3 100 0 100 0 103 1 3 3 0 3 65 0 65 0 68 0 4 3 0 3 0 0 0 0 3 0 5 0 2 2 0 3 3 8 13 0 6 3 0 3 120 0 120 0 123 0 7 0 2 2 93 0 93 0 95 0 8 0 2 2 0 3 3 0 5 0 9 0 2 2 110 0 110 0 112 0 10 0 2 2 152 0 152 0 154 1 11 0 2 2 60 0 60 2 64 0 12 3 0 3 90 0 90 0 93 1 13 3 0 3 83 0 83 0 86 0 14 3 0 3 0 2 2 0 5 0 15 3 0 3 96 0 96 0 99 0 16 3 0 3 123 0 123 0 126 0 17 3 0 3 0 2 2 0 5 0 18 3 0 3 0 3 3 0 6 0 19 0 0 0 0 0 0 12 12 0 20 0 0 0 75 0 75 0 75 1 21 0 2 2 156 0 156 0 158 1 22 0 2 2 0 3 3 0 5 1 23 3 0 3 80 0 80 0 83 0 24 3 0 3 78 0 78 0 81 0 25 3 0 3 89 0 89 0 92 0 26 3 0 3 90 0 90 0 93 1 27 3 0 3 132 0 132 0 135 0 28 3 0 3 145 0 145 4 152 1 29 3 0 3 0 3 3 0 6 0 30 3 0 3 68 0 68 0 71 1 31 3 0 3 98 0 98 0 101 0 32 3 0 3 0 1 1 0 4 0 33 3 0 3 74 0 74 0 77 0 34 3 0 3 138 0 138 0 141 0 35 3 0 3 0 2 2 0 5 0 36 0 2 2 0 3 3 0 5 0 37 0 2 2 160 0 160 0 162 0 38 0 2 2 87 0 87 3 92 0 39 0 2 2 69 0 69 3 74 0 40 3 0 3 0 1 1 0 4 0

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Annexes

41 3 0 3 93 0 93 0 96 0 42 3 0 3 136 0 136 0 139 1 43 3 0 3 120 0 120 5 128 1 44 3 0 3 0 2 2 0 5 1 45 0 0 0 0 3 3 12 15 1 46 0 2 2 0 3 3 0 5 1 47 0 2 2 142 0 142 0 144 0 48 0 2 2 59 0 59 0 61 0 49 3 0 3 0 3 3 8 14 0 50 3 2 5 125 0 125 0 130 0 moyenne 1,92 0,64 2,56 69,32 0,74 70,1 1,14 73,76 0,28

La commune rurale d’Ejeda

Individus TC1 TC2 sous total 1 TE1 (<40) TE2 (>40) sous total 2 charbonnage TOTAL NE 1 3 0 3 140 0 140 0 143 0 2 3 0 3 90 0 90 10 103 0 3 0 2 2 160 0 160 3 165 0 4 3 0 3 100 0 100 0 103 0 5 3 0 3 0 3 3 0 6 1 6 3 0 3 150 0 150 0 153 0 7 3 0 3 85 0 85 0 88 0 8 3 0 3 125 0 125 4 132 0 9 3 0 3 0 2 2 0 5 0 10 3 0 3 158 0 158 12 173 0 11 3 0 3 70 0 70 2 75 0 12 3 0 3 75 0 75 0 78 0 13 3 0 3 0 1 1 0 4 1 14 0 2 2 0 3 3 12 17 0 15 0 2 2 0 2 2 12 16 0 16 3 0 3 95 0 95 12 110 0 17 3 0 3 145 0 145 0 148 0 18 3 0 3 65 0 65 0 68 1 19 3 2 5 72 0 72 0 77 1 20 3 0 3 0 0 0 0 3 0 21 3 2 5 0 0 0 0 5 0 22 3 0 3 87 0 87 0 90 1 23 3 0 3 133 0 133 0 136 0 24 3 0 3 0 3 3 0 6 0 25 3 2 5 0 1 1 0 6 0 26 3 2 5 52 0 52 0 57 1 27 0 2 2 165 0 165 0 167 0 28 0 2 2 0 3 3 0 5 1 29 0 0 0 0 2 2 12 14 1

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Annexes

30 3 2 5 69 0 69 0 74 0 31 0 2 2 0 3 3 0 5 0 32 3 0 3 132 0 132 4 139 0 33 3 0 3 129 0 129 0 132 0 34 3 0 3 0 0 0 0 3 0 35 3 0 3 60 0 60 0 63 0 36 3 0 3 65 0 65 2 70 0 37 3 0 3 130 0 130 0 133 0 38 3 0 3 78 0 78 0 81 0 39 3 0 3 128 0 128 5 136 0 40 0 0 0 53 0 53 0 53 0 41 0 2 2 158 0 158 0 160 0 42 3 0 3 0 3 3 0 6 0 43 0 2 2 0 2 2 0 4 0 44 3 0 3 68 0 68 8 79 0 45 0 2 2 0 3 3 0 5 0 46 3 0 3 56 0 56 0 59 0 47 3 0 3 160 0 160 0 163 0 48 0 0 0 89 0 89 0 89 0 49 0 2 2 40 0 40 12 54 1 50 0 0 0 0 1 1 0 1 0 moyenne 2,16 0,6 2,76 67,64 0,64 68,28 2,2 73,24 0,18

ANNEXE 3 : Résultats de l’analyse de la variance à un facteur

Technique de Culture _Technique d’Elevage à Ejeda

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ Nombre Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance Colonne 1 50 138 2,76 1,2882 Colonne 2 50 3414 68,28 3314,9 ANALYSE DE VARIANCE Source des Somme des Degré de Moyenne des Probabilité Valeur critique variations carrés liberté carrés F pour F 2,03168E-12 Entre Groupes 107321,76 1 107322 64,725 3,9381 A l'intérieur des groupes 162495,2 98 1658,11 Total 269816,96 99

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Annexes Technique d’Elevage _Charbon à Ejeda

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ Nombre Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance Colonne 1 50 3414 68,28 3314,9 Colonne 2 50 110 2,2 17,551 ANALYSE DE VARIANCE Valeur Source des Somme des Degré de Moyenne des critique pour variations carrés liberté carrés F Probabilité F Entre Groupes 109164 1 109164 65,515 1,59699E-12 3,9381 A l'intérieur des groupes 163292 98 1666,25 Total 272456 99

Technique de Culture _Charbon à Ejeda

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ Nombre Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance Colonne 1 50 138 2,76 1,2882 Colonne 2 50 110 2,2 17,551 ANALYSE DE VARIANCE Source des Somme des Degré de Moyenne des Valeur critique variations carrés liberté carrés F Probabilité pour F Entre Groupes 7,84 1 7,84 0,8323 0,36384488 3,938111 A l'intérieur des groupes 923,12 98 9,41959184 Total 930,96 99

Technique d’Elevage : Ejeda_Beahitse

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ Nombre Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance Colonne 1 50 3503 70,06 3063 Colonne 2 50 3414 68,28 3315 ANALYSE DE VARIANCE Source des Somme des Degré de Moyenne des Valeur critique variations carrés liberté carrés F Probabilité pour F Entre Groupes 79,21 1 79,21 0,025 0,875096169 3,93811088 A l'intérieur des groupes 312531 98 3189,0908 Total 312610 99

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Annexes Niveau d’Education : Ejeda_Beahitse

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ Nombre Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance Colonne 1 50 14 0,28 0,2057 Colonne 2 50 9 0,18 0,1506 ANALYSE DE VARIANCE Source des Somme des Degré de Moyenne des Valeur critique variations carrés liberté carrés F Probabilité pour F Entre Groupes 0,25 1 0,25 1,4032 0,239052193 3,93811 A l'intérieur des groupes 17,46 98 0,178163 Total 17,71 99

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Annexes ANNEXE 4 : Termes de Référence pour mémoire de DEA en foresterie

Thème du mémoire : Gestion intégrée de feux dans la Région d'Atsimo Andrefana

1- CONTEXTE Dans le domaine de gestion de l'environnement, les dégâts causés par les feux de brousse sont alarmants et très considérables surtout en termes de disparition des ressources naturelles, de la biodiversité et en termes d'érosion du sol causée par la perte accélérée des couvertures végétales. En effet, la "lutte contre les feux de brousse" n'est pas un thème nouveau dans la gestion de l'environnement à Madagascar. Depuis 1960 où les premiers textes sur les feux furent sortis, le pays s'engage de plus en plus dans la lutte contre ce fléau national. A partir de l'année 2002, l'implication des Collectivités Territoriales Décentralisées surtout les Communes Rurales a marqué la volonté de l'Etat dans la gestion des feux par l'application du Décret n° 2002-793 du 7 août 2002. Malgré tous ces efforts déployés, le phénomène persiste encore et constitue une des principales causes de la dégradation de l'environnement malgache du fait de la forte interaction de cette pratique avec les activités humaines (modes de culture ou de mise en valeur des sols) et les aspects socioculturels qui prévalent auprès des populations. Et les conséquences des feux non contrôlés reflètent une mode de gestion non rationnelle des ressources naturelles. Se référant aux objectifs décrits dans le MAP stipulés dans l'engagement 7, le PGM-E multiplie et renforce ses appuis au Ministère (MEF). Il intervient ainsi dans trois régions à savoir Diana, Boeny et Atsimo Andrefana. A travers son Antenne Sud (Région d'Atsimo Andrefana), le PGM-E intervient dans plusieurs thématiques dont la gestion intégrée de feux qui constitue un des thèmes pertinents du Programme. La terminologie « gestion intégrée de feux » au détriment de « lutte contre les feux » a été choisie à cause de la prise en considération dans la stratégie de l’existence des feux indispensables et autorisés même si la stratégie prévoit plus d’actions dans la lutte contre les feux non contrôlés. Consécutivement aux ateliers régionaux, le document de stratégie régionale sur la gestion des feux au niveau des deux régions est actuellement en cours d'élaboration. Ceci sur la base du cadre méthodologique concerté avec le MEFT/DREFTs ainsi que des plans d'actions déjà discutés et décrits exhaustivement lors de ces ateliers. Cependant il a été rapporté que pour des raisons de disponibilité de temps et de difficulté d’accès, certaines localités classées comme « zone rouge » n’ont pu bénéficier des études et travaux alloués à l’équipe de consultants. Etant donné que la gestion des feux de brousse est un thème crucial dans la gestion de l'environnement, le PGM-E est convaincu sur la nécessité d'une recherche et d'une étude approfondie sur tous les aspects ayant une liaison avec ce sujet. C'est la raison pour laquelle le PGM-E entend répondre positivement à une demande de stage dans le cadre de l'obtention du diplôme de DEA section foresterie. 2– OBJECTIFS DE LA RECHERCHE ET DE L'ETUDE APPROFONDIE

Les objectifs principaux de la recherche sont de : • Compléter les données permettant une bonne description technique de l'existant afin de servir de référence aux activités de suivi à tous les niveaux. • Procéder aux travaux d‘approfondissement analytique sur la gestion des feux et sa corrélation avec tous les aspects et toutes les techniques de gestion des ressources naturelles, sur la faisabilité et la mise en œuvre de la stratégie régionale récemment élaborée. • Identifier des mesures de la gestion intégrée de feux appropriés durable et réaliste pour réduire au minimum les superficies incendiées. • Proposer des enrichissements des stratégies régionaux de gestion intégrée de feux. 3– METHODOLOGIE ET RESULTATS ATTENDUS

Le problème des feux de brousse ne se limite pas au domaine environnemental mais il présente aussi une grande corrélation avec les domaines sociaux, économiques et culturels.

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Annexes Les analyses devront être ainsi axées sur les relations et interactions entre ces différents domaines, également sur la manière dont les populations et les structures mises en place en matière de lutte contre les feux de brousse ont procédé pour s’organiser. Il en est de même pour la liaison entre la gestion des feux et les différents thèmes incluant les aspects et/ou formes de gestion des ressources naturelles (TGRN, Reboisement) le SRAT, le SAC, le PCD ou le Changement climatique. Il s’avère également primordial qu’une analyse soit faite sur la liaison entre les connaissances / techniques locales et les connaissances scientifiques dans le cadre de la gestion des feux. Ainsi pour mener à bien la recherche, l'étude doit comporter plusieurs phases: PHASE A : Elaboration et présentation du plan de recherche par l'étudiant PHASE B : analyse documentaire et exploitation des données existantes (résultats des ateliers régionaux, rapports divers, document de stratégie de gestion intégrée des feux, textes, cartes, …) PHASE C : descentes sur terrain PHASE F : présentation du draft préliminaire, restitution, correction et rédaction PHASE G : soutenance du mémoire de DEA Les analyses et interprétations entreprises devraient déboucher sur les points cruciaux suivants : • Une présentation et une description des composantes de l'environnement susceptibles d'être touchées par ou d'influer sur la gestion et/ou la pratique des feux. Vu l'ampleur des travaux des objets de l’étude, il faudra caractériser les principales composantes de l’environnement comme: le climat et la météorologie de la région, la valeur intrinsèque des paysages, toutes les composantes biophysiques (topographie, géologie, géomorphologie, pédologie, hydrologie, hydrogéologie, …) et les composantes biotiques. Les aspects démographiques, et socio-économiques devront aussi analysés : les principaux indicateurs démographiques et socio-sanitaires, les indicateurs anthropologiques (valeurs et culture, traditions et coutumes, relation et attachement à la propriété foncière, …). L’économie locale et régionale devra aussi être analysée pour dégager ses principales caractéristiques tout en intégrant les préoccupations et les opinions des populations locales concernées. Tout ceci constitue à peu de choses près une monographie environnementale ou un établissement de l’état de l’environnement de la région d'études. • Des données de base présentant le bilan des actions antérieures, la capitalisation des acquis et la situation de la région en terme des superficies incendiées durant les dix dernières années, devant servir de référence pour les activités de suivi à tous les niveaux. • Une analyse approfondie sur la gestion des feux et sa corrélation avec tous les aspects et autres thèmes de gestion des ressources naturelles (reboisement, transfert de gestion, éducation environnementale, SRAT, SAC, protection des sols, changement climatique, …). • L’analyse du contexte institutionnel et juridique des feux de brousse devra être ajoutée à tout ce qui précède. Les capacités d’organisation et de gestion locales devront être bien prises en compte puisqu’un plan de gestion et un plan de suivi devront être élaborés. La mise en œuvre relèverait des communautés locales avec l’appui de l’administration forestière et des parties prenantes travaillant dans la zone. L’étude apportera donc des précisions supplémentaires quant aux tendances de l’évolution de la situation et les risques environnementaux encourus dans la région, les enjeux environnementaux majeurs liés aux pratiques des feux, les contraintes à prendre en considération et les erreurs à éviter en matière de gestion intégré des feux dont fait partie la lutte contre les feux de brousse. 4- ZONES D'ETUDES Région Atsimo Andrefana dans les zones rouges en feux, plus particulièrement dans les localités non visitées par les études précédentes. NB : sur la base des présents TDR, l'étudiant élaborera son plan de recherche concerté avec son encadreur pédagogique. Des éventuels échanges devront s'effectuer entre l'école responsable et le PGM-E 5- PROFIL DE L'ETUDIANT RAZAFINDRANAIVO I Tsirisoa, étudiant en DEA à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, Département des Eaux et Forêts, Université d'Antananarivo.

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Annexes ANNEXE 5 : Procès Verbal de mise en place des KASTI dans un Fokontany

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Annexes

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Annexes ANNEXE 6 : Homologation de DINA AICPM par le tribunal d’Ampanihy Ouest

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Annexes

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Annexes

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Annexes

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Annexes

ANNEXE 7: Les Textes et Lois qui régissent les feux à Madagascar

 L’ordonnance 60-127 du 03/10/60 fixant le régime de défrichement et des feux de végétation.  Le décret 61-078 du 08/02/61 fixant les modalités d’application de l’ordonnance 60-128 du 03/10/60 fixant la procédure applicable à la répression des infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection de la nature.  L’arrêté 058 du 07/10/61, portant autorisation de feux précoces de pâturage.  L’ordonnance 76-030 du 21/08/76 édictant les mesures exceptionnelles pour la poursuite des auteurs de feux de végétation.  Le décret 82-313 du 19/07/82 instituant le cahier des charges des pâturages ;  Le décret 87-143 du 20/04/87 fixant les modalités des défrichements et des feux de végétation.  Le décret 99-951 du 15/12/99, portant création, organisation, fonctionnement du Comité Interministériel de Coordination du Programme « Gestion Locale Communautaire des Feux de Végétation à Madagascar ».  Le décret 2002-793 du 07/08/02 sur les mesures incitatives de prévention et d’éradication de feux de brousse.

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