Et Viva Laoura !
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Bleu Rouge 1 Noir Jaune TENNIS FOOTBALL ET VIVA WEEK-END BORDEAUX LAOURA ! COULEUR REGAGNE (Page 12) FRANCE DU TERRAIN (Pages 19 et 20, (Pages 6 à 10) SESTRIÈRES. – G BIATHLON et notre éditorial, page 2) Sandra Laoura a POIRÉE, ENCORE RATÉ décroché, hier, la HALLE. – Le double première médaille (Page 12) Llodra-Clément (ci-contre) de la délégation JEUX OLYMPIQUES G a donné, hier, le point de la BORDEAUX. – Vladimir Smicer française en se SKI ALPIN qualification à la France face et les Bordelais, vainqueurs classant troisième QUEL ROI POUR à l’Allemagne, en Coupe Davis. de Rennes (2-0), reviennent de l’épreuve de À Paris, Mauresmo affrontera à 7 points de Lyon, tenu bosses. L’ÉPREUVE REINE ? Pierce en finale. en échec à Lens (1-1). (Photo Pierre Lahalle) (Page 13) (Photo Michel Deschamps) (Photo Laurent Arguerolles/L’Équipe ) e o / *60 ANNÉE - N 18 858 1,00 France métropolitaine Dimanche 12 février 2006 www.lequipe.fr T 00825 - 212 - F: 1,00 E www.iveco.com 3:HIKKSC=ZUVUUY:?a@c@l@c@k; Iveco vous transporte toujours plus loin. LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE UNE DRÔLE DE VICTOIRE Des Bleus fébriles ont remporté, hierauStadedeFrance,leur premier succès dans le Tournoi 2006 en battant l’Irlande (43-31), à l’issue d’un match qui les a vus sombrer physiquement en deuxième mi-temps, dilapidant quarante points d’avance. (Pages 2 à 4) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune STADE DE FRANCE. – Frédéric Michalak (maillot bleu), serré de près par Brian O’Driscoll (à gauche) et Denis Leamy, sous les yeux de David Wallace, a été à plusieurs reprises sifflé par le public du Stade de France, qui lui a reproché les faiblesses du jeu au pied des Bleus durant la rencontre face à l’Irlande. (Photo Alain de Martignac) FRENCH SPIRIT * *SPIRITUEUX FRANÇAIS Ricard est né à Marseille en 1932. IRISH SPIRIT * *SPIRITUEUX IRLANDAIS Jameson Irish Whiskey est distillé en Irlande depuis 1780. Y&R France 2005 L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ;BELGIQUE,1,6/ ;ESPAGNE,2,1/ ;GRÈCE,2,2/ ;ITALIE,1,9/ ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /. Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 2 Noir Jaune L’HUMEUR RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2e journée)–FRANCE-IRLANDE:43-31 Michalak en désamour Sifflé, l’ouvreur des Bleus a endossé aux yeux du public toutes les carences françaises dans le jeu au pied. Mais BernardLaporteestvenuàsonsoutien. CELA RESTERA l’un des faits une veste de survêtement et qu’elle a adoré hier, pendant la l’unisson, les journalistes britan- du Stade de France et Michalak. coups. Mon match, je le juge à majeurs de ce France-Irlande. Soi- s’assied à côté d’Olivier Magne. Coupe du monde 2003 ? Une heure niques sont à la fois interloqués et Mais au fond, cela est-il vraiment l’image de l’équipe. Une bonne pre- xante-huitième minute, hier, à Avant même la fin du match, une plus tard, Bernard Laporte, s’est fait ravis par cette phrase qui va renfor- important ? Qu’il soit riche, mière mi-temps et ensuite, j’ai été Saint-Denis : remplacé par Benja- partie du public a rendu son juge- son opinion et l’exprime en pleine cer outre-Manche l’image d’un modeste ou pauvre, le « cochon de dans le dur. On a subi, j’ai subi, il y a min Boyet, Frédéric Michalak se ment. Le prodige toulousain est conférence de presse. Avec viru- Laporte décidément très particulier. payeur » vient d’exprimer son ras-le eu de la précipitation, de l’impréci- dirige en trottinant vers le banc de désigné comme l’un des coupables lence. « Bernie le dingue » est de Si l’on suit le raisonnement de bol quant à la médiocrité du jeu au sion. » Les secondes passent. Un touche. Il croise la route du Berjal- de la piteuse seconde période des retour. «Ilfautfairerevenirles l’entraîneur des Bleus, ce sont donc pied d’occupation des Bleus. journaliste le relance sur les témoi- lien, lui tape dans la main et entend Bleus. bénévoles du rugby. Tous ces bour- les spectateurs détenteurs des bil- Il s’en prend à Michalak et il n’a pas gnages de désapprobation du la bordée de sifflets qui descend des Faut-il en vouloir à cette frange de geois de merde, je te les foutrais sur lets les plus chers qui ont exprimé le tout à fait raison. Sa première public. « Mettez-vous à ma place. tribunes. Il atteint le banc, enfile spectateurs qui brûle aujourd’hui ce le terrain ! » La salle de presse rit à désamour ambiant entre le public période, remarquable au plan Bien sûr que c’est affectant de se défensif, a aussi été marquée par faire siffler. » Exposé sous le feu des plusieurs coups de pied tactiques de critiques, il encaisse, sait qu’il n’a bonne qualité. Un jeu au pied pas autant brillé que le diamant qui d’occupation, précis, cohérent et orne son oreille gauche. Mais il indispensable pour exister à ce s’irrite aussi, ce qui est rare. Un niveau de compétition. confrère retardataire le relance sur Malheureusement, la seconde la réaction hostile du public. Et la période du Toulousain sera d’un réponse tombe, aussi sèche – mais tout autre acabit. Fatigué, épuisé au second degré – que les nom- même, il perd de sa lucidité et de sa breux plaquages qu’il a assénés : précision. Jusqu’à son remplace- « J’ai fait beaucoup d’erreurs et je ment que l’on peut estimer trop tar- ne sais pas ce que je fous là. J’ai tou- dif compte tenu de ses difficultés. ché personne en défense, rien fait «J’aifaillilefaireremplacer de bon… Mais vous savez, l’impor- quelques minutes avant, convient tant, c’est que mon père et ma mère Laporte. Jacques (Brunel) m’a appe- soient fiers de moi. » lé depuis le bord du terrain, il me l’a Surla routedela Coupedumonde, il proposé. Mais le public venait de faudra pourtant bien que l’équipe L’ÉDITO siffler Fred après une touche non de France retrouve bon pied. « C’est trouvée et je n’ai pas voulu le sortir sûr que c’est un chantier permanent là-dessus. Cela aurait sonné comme pour nous, admet Laporte. Et cela un désaveu. » FORGET OU LA RÈGLE ne date pas d’aujourd’hui. Souve- Laporte : « Fred, moi, nez-vous l’été dernier en Afrique du DE L’ESPRIT Sud… Il ne fautpas sevoiler la face : je ne le lâcherai pas » Fred a parfois déconné en deuxième NE FOIS de plus, les fondamentaux ont été Il est maintenant 17 h 30. Frédéric mi-temps. En trouvant quelques respectés. Une fois de plus, la Coupe Davis a Michalak porte beau le smoking touches de plus, on se serait filé U dont il s’est vêtu pour le banquet transformé le tennis, sport si individuel qu’il en devient moins de pression, on aurait moins officiel. Debout, les mains dans les permis aux Irlandais de courir avec le plus souvent individualiste, en un sport d’équipe poches, il fait face aux questions et le ballon, de mettre le feu. Un meil- comme les autres. Une fois de plus, la victoire de aux sujets qui peuvent fâcher. leur jeu au pied nous aurait fait l’équipe de France sur l’Allemagne a démontré que la Comme les sifflets qui ont rythmé sa beaucoup de bien. Mais, au règle de base dans les compétitions par équipes est sortie. Comme son jeu au pied. Iné- contraire du public, je vais l’aider. celle de l’esprit, l’esprit d’équipe bien entendu. gal, inconstant. « Il est normal que Fred, moi, je ne le lâcherai pas. Que Très discutable, la nouvelle non-sélection de Fabrice le public me siffle si je fais des le public sache que Fred rejouera et Santoro par Guy Forget avait été logiquement discutée erreurs, lance-t-il d’emblée. que ce n’est pas lui qui me fera après son annonce. On pouvait, à juste titre, se poser J’occupe un poste-clé et à ce niveau changer d’avis. » des questions sur la manière dont avait été nouée, plus de compétition, on ne peut pas se louper sur certains détails, certains HAMID IMAKHOUKHENE que dénouée, cette énième crise entre le meilleur joueur de double français, son capitaine et ses équipiers putatifs. En revanche, l’effet de ce conflit sur l’équipe est Noir Bleu En panne sèche indiscutable : rangs resserrés, volonté braquée sur Noir Bleu l’objectif, Grosjean, Gasquet, Llodra et Clément ont fait Submergés physiquement, les Bleus ont vécu corps face à une équipe d’Allemagne qui n’en finit plus, une fin de match périlleuse. Sans connaître Rouge depuis l’apparition de Haas et Kiefer, de plafonner Jaune les raisons de la panne. collectivement à un niveau inférieur à celui de ses Rouge Jaune individualités. QUATRE ESSAIS irlandais en gnent : le médiocre jeu au pied Car, en Coupe Davis, la simple addition des talents douze minutes (de la 57e àla69e). d’occupation a empêché les Bleus de individuels ne suffit pas. Sans le ciment d’une entente Vingt-huit points encaissés et aucun vivre des séquences de jeu interrom- plus que cordiale, 1 + 1 + 1 + 1 ne font pas 4, mais inscrit. Une heure après le match, les pues par les sorties de ballon. «Ona souvent bien moins. Le souvenir du fiasco américain lors joueurs de l’équipe de France et leur rendu trop de ballons et cela nous a entraîneur cherchaient à com- empêchés de casser le rythme, de la finale 1984, contre la Suède, suffit à illustrer cette prendre comment ils avaient pu regrette Magne.