Les Phases Finales
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Biarritz - Massy 21-3 Dans l'intimité d'un déplacement pas comme les autres http://www.leparisien.fr - Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) De notre envoyé spécial Franck Gineste | 17 nov. 2014, 07h00 Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), hier. Le deuxième ligne chilien Pablo Huete (photo de gauche) est prêt à entrer dans l’arêne d’Aguilera.Dans le vestiaire, Huete se concentre tête baissée avec les écouteurs (photo de droite), tandis que le pilier géorgien Davit Ashvetia s’étire au sol. Biarritz, hier. Le kiné de Massy, Théo Le Hir, strappe le pilier Vaktangy Akhobadze. Biarritz, samedi soir. Le staff et les joueurs regardent le match France – Australie au bar-trinquet de Bassussarry en prenant leur collation. (LP/Franck Gineste.) (LP/F.G..) C'était le déplacement de la saison. Pour la première fois de son histoire, Massy avait rendez-vous hier dans le temple de l'ovalie, le stade Aguilera de Biarritz, pour défier le quintuple champion de France descendu de Top 14. Et même si les promus n'ont pas réussi l'exploit, ils en garderont un grand souvenir. Récit de vingt- quatre heures au coeur de la mêlée massicoise. Bienvenue au Pays basque Orly, samedi, 14 heures. Nounours est détendu. Chargé de la logistique, Florent Maleville ne déplore aucun retard, ni problème de billets. Blessés, le capitaine Bakary Meité et Mehadji Tidjini sont du déplacement et complètent « la bande des casse-c... » dixit le coach Olivier Nier, avec Mike Tadjer, Antoine Ratinaud et Grégory Coudol. « Là, c'est calme car Greg a une angine, sinon il serait venu chauffer et chambrer », sourit le coach. Le vol se passe en effet sans turbulences. Arrivée à Biarritz, direction le bar-trinquet (salle où se disputent les parties de pelote basque) de Bassussarry, tenu par un ami de Nier. « La collation est offerte si vous prenez 5 points demain », rigole le patron, fan du rival bayonnais, en servant gâteau basque, charcuterie et fromage. Les joueurs dégustent devant Angleterre - Afrique du Sud à la télé, d'autres assistent à une partie de pelote basque derrière le bar. En remontant dans le bus, l'entraîneur de Massy apprend que son fils a pris un léger KO avec les juniors de Grenoble. Pas de jackpot pour Ashvetia « Rigolez, rigolez ! Vous verrez ! » Le Géorgien Davit Ashvetia provoque l'hilarité générale en plein dîner à l'hôtel en donnant son pronostic pour France - Australie : 18-41. Antoine Ratinaud note tout sur une feuille. Personne n'ayant trouvé le score exact (29-26), ni les bons résultats des rencontres du samedi en Pro D 2, la cagnotte vient gonfler la caisse commune, qui sert notamment pour les cadeaux d'anniversaire. A la table du staff, on commente les matchs du jour. En voyant sa cuisse de poulet, son adjoint Viktor Didebulidze interpelle la serveuse, ironique : « Vous n'avez pas plus petit ? » Beaucoup demanderont du rab avant de filer regarder les Bleus. A 23 heures, c'est extinction des feux. La rentrée bruyante de clients fêtards viendra perturber la nuit des rugbymen. A l'assaut du temple Aguilera A 8 heures ce dimanche, au petit déjeuner, on parle... rugby. Alors que les buteurs reviennent du stade, où ils ont pris leurs marques, les avants répètent les combinaisons en touche avec Didebulidze sur le parking de l'hôtel, sous le regard des clients. Le déjeuner est avalé à 11 heures, laissant le temps aux joueurs de digérer, avec une sieste ou une partie de cartes. A un quart d'heure du départ, le coach convoque les cadres pour leur édicter « les carnets de leaders », consignes en images et en formules affichées sur un tableau. Le court trajet en bus jusqu'au stade se fait dans un silence religieux. A une heure du match, dans le vestiaire, la concentration est maximale. C'est à cinq minutes du coup d'envoi que la pression explose. Meïté harangue les joueurs, qui se rentrent dedans tels des lions en cage : « Allez les gars ! On rentre plus fort que lors de cet échauffement de m... ! » Ratinaud, capitaine du jour, prend le relais : « Il y a un coup à faire ! La pluie, ce stade... C'est notre jour. Ils sont en crise. Massy, ils ne connaissaient pas l'année dernière... Le combat ! Le combat ! » Puis vient le moment d'entrer dans l'arène. Massy prend l'eau Les espoirs des Massicois sont douchés rapidement. Sous une pluie battante et avec le vent de face, ils encaissent un essai d'entrée. Trois pénalités plus tard, les voilà menés 14-0 (23 e). « Avec ces conditions climatiques, la moindre erreur, tu la paies cher », constate Jean-Baptiste Dimartino. Son équipe n'a pourtant jamais abdiqué. Par moments, Aguilera applaudit même les visiteurs et siffle les siens. Une fois sortis d'une longue douche, les intéressés se montrent assez sévères. « On a été mauvais », lâche Didebulidze. La déception leur ferait presque oublier ce baptême de feu. « Au final, c'est un stade comme un autre. Puis quand tu es dans ton match, tu fais abstraction du décor », souligne Benjamin Prier. « On a ce qu'on mérite. On a été en difficulté dans le défi physique, et on gère mal nos temps forts. Il faut progresser sur l'aspect tactique », exhorte Nier avant de filer à la réception d'après-match. Pas sûr que les spécialités basques aient le même goût que la veille... Biarritz 21 - Massy 3 (Mi-temps : 14-0) Spectateurs : 6 975. Arbitre : M. Datas. Biarritz. 2 essais : Ruffenach (2e), collectif (74e) ; 3 pénalités : Lucu (9e, 13e, 23e) ; 1 transformation : Boulogne (74e). Massy. 1 pénalité : Thrower (67e). Cartons jaunes. Biarritz : Lockley (37e) ; Massy : Lopez (49e). Biarritz : Couet Lannes - Gimenez, Baby, De Luca, Davies - (o) Le Bourhis (Ngwenya, 41e), (m) Lucu (Boulogne, 58e) - Van der Walt, Fono, Placines - Marie (cap.) (Hewitt, 58e), Lockley (Evans, 71e) - Broster (Van Staden, 41e), Ruffenach (Levi, 58e), Cabarry (Lourdelet, 71e). Entr. : Chadebech. Massy : Thrower - Vakaloa, Ratinaud (cap.), Dimartino, Vailea - (o) Latorre, (m) Prier (Coudol, 64e) - Desassis (Diemer, 70e), Sutiashvili, Macalou (Gomez, 58e) - Chauveau, Huete (Purdy, 50e) - Ashvetia (Kuparadze, 29e), Tadjer (Algisi, 58e), Lopez (Akhobadze, 59e). Entr. : Nier. Triste week-end pour le RCME http://essonneinfo.fr | Par Jérôme Lemonnier | Publié le Lundi 17 novembre 2014 à 08:30 Affectés par le décès brutal de leur ancien coéquipier Nicky Smit vendredi dernier, les Massicois n’ont pas réussi à trouver les clefs pour battre le Biarritz Olympique. Bref, un week-end comme les Bleus et Noirs n’ont plus envie d’en revivre. Il y a des semaines où le mauvais sort s’acharne. La semaine passée, c’est le Racing Club Massy Essonne qui a enchaîné les mauvaises nouvelles. Le week-end a ainsi commencé par une annonce qui a fait froid dans le dos. L’ancien 2ème ligne Nicky Smit a été emporté par la maladie dans le jeudi 13 novembre après deux ans de combat. Atteint d’une tumeur au cerveau, le colosse sud-africain de presque deux mètres pour 115 kg, avait porté les couleurs du RCME durant cinq saisons à partir de 2007, avant d’intégrer le staff en devenant entraîneur de l’équipe espoir francilienne en 2013. À la tête de cette équipe, Nicky Smit avait réussi à obtenir de bons résultats en menant son club jusqu’en finale l’an passé. Réputé pour sa combativité en match, l’ancien joueur de Toulon était un homme très apprécié en dehors des terrains. En témoigne l’hommage rendu sur le site du club essonnien. « Nicky s’est immédiatement immergé dans l’ambiance du club, pour devenir une locomotive chez les Seniors et un modèle chez les jeunes. […] Surtout, nous n’oublierons pas son indéfectible bonne humeur, sa capacité à rassembler les énergies sur le terrain et en dehors ». Nicky Smit venait de fêter ses 35 ans le 30 octobre. Une vraie claque pour les Bleus et Noirs, l’encadrement et leurs fans. Surtout juste avant un match crucial face à un adversaire direct pour le maintien. Un RCME asphyxié Douzième du championnat de Pro D2 avec 19 points, le RCME avait l’occasion ce dimanche 16 novembre de grappiller des places et de s’éloigner de la zone rouge. Pour le compte de la 11ème journée, Massy se déplaçait sur les terres du Biarritz Olympique. Il n’y a encore que deux ans, peu de personnes auraient donné une chance aux Massicois face à ce club emblématique du rugby français, champion de France 2005 et 2006 ou encore vainqueur du Challenge européen en 2012. Cependant, la configuration a bien changé depuis l’année dernière. Suite à une saison catastrophique, les hommes du président Serge Blanco sont descendus en deuxième division. Auteurs d’un début de saison assez poussif (Ndlr : 10ème avec 21 points), les Biarrots étaient prenables pour des Massicois qui venaient de battre le deuxième du championnat Béziers une semaine auparavant. Dès le début du match, le jeu est pourtant à sens unique. Surprise dès l’entame du match, la défense du RCME se fait transpercer par le Biarrot Ruffenach à la première minute de jeu. C’est le début d’un long calvaire pour les hommes d’Olivier Nier, si bien qu’ils vont rentrer aux vestiaires sur un cinglant 14-0. Leur retour sur la pelouse d’Aguiléra ne leur permettra pas, comme à l’accoutumée depuis quelques matchs, de revenir au score. Les Massicois limitent tout de même la casse en inscrivant 3 points par l’intermédiaire de Thrower à la 66ème avant de céder une nouvelle fois en fin de match. 21-3 score final, une vraie désillusion pour les Massicois qui n’auront pas vraiment pu imprimer leur jeu sous une pluie battante.