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Maria de Buenos Aires jeudi 13 mars, samedi 15 mars, 20h00 dimanche 16 mars, 17h00 Maria de Buenos Aires Musique d'Astor Piazzolla (1921-1992) Livret d'Horacio Ferrer Créée le 8 mai 1968 à la Sala Planeta (Buenos Aires)

Mise en scène Alfredo Arias assisté de Yann Dacosta Direction musicale Dominique Debart Collaboration artistique Juan José Mosalini Chorégraphie Ana Maria Stekelman Décors et costumes Graciela Galan Lumières Laurent Castaingt assisté de Thibeaud Richard Ingénieur du son Charles Caratini Technicien son, Olivier Chartier régisseur plateau

Maria Sandra Rumolino Lui Guillermo Fernandez Récitant Jorge Rodriguez Danseurs Ignacio Gonzalez, Omar Sosa Maria enfant Liza Boumedienne (13 mars) Rose Lairie (15 et 16 mars) L'Ensemble, orchestre de Basse-Normandie

Solistes de l'Ensemble : Juan José Mosalini, bandonéon Cristian Zarate, piano Leonardo Sanchez, guitare Alain Huteau, percussions (Bergerault et Percustick, partenaires d'Alain Huteau) Francine Trachier, violon solo Jean-Luc Sperissen, flûte violons 1 : Gaëlle Israelievitch, Thierry Tisserand, Jean-Yves Ehkirch violons 2 : Corinne Basseux, Jean-Daniel Rist, Jean-Marc Ferrier altos : Véronique Talbot-Potier, Jean-Pierre Drouet violoncelles : Marie-Claude Douvrin, Vincent Vaccaro contrebasse : Fabrice Béguin

Le décor de Maria de Buenos Aires a été réalisé par les ateliers du Grand Théâtre de Tours.

durée : lh35

Après les représentations à Caen, le spectacle sera présenté en tournée au Havre (Le Volcan - mardi 18 mars) et à Tours (Grand Théâtre - vendredi 21, samedi 22, dimanche 23 mars). Administrateur de tournée : Thomas Lauriot dit Prévost

Une nouvelle production du théâtre de Caen, en coproduction avec le Grand Théâtre de Tours, et l'Ensemble, orchestre de Basse Normandie. Les représentations au théâtre de Caen bénéficient du soutien du conseil régional de Basse-Normandie.

nfondation Cette production reçoit le soutien de Xj telecom Introduction à Maria de Buenos Aires par Alfredo Arias, metteur en scène

Maria de Buenos Aires est une œuvre poétique. Elle a sa propre logique, qui est celle qu'Horacio Ferrer a choisie pour nous introduire à la fois dans le mystère de Maria, du et de sa ville. Maria représente toutes les femmes, Buenos Aires et la voix du tango. Invoquée par El Duende (l'Esprit), elle répond à son appel pour revivre devant nous différents épisodes de sa vie, qui la mèneront de son enfance à sa mort, par les méandres de la vie nocturne. Elle deviendra alors une ombre déambulant dans les rues de Buenos Aires pour finalement retrouver El Duende, qui enfantera avec elle le fils de l'ombre de Maria. Elle renaîtra de cet accouchement, en donnant naissance à une nouvelle Maria : est-ce bien elle, ou une autre ?

La clé, pour pouvoir pénétrer dans le langage baroque d'Horacio Ferrer, est de s'abandonner aux impressions, aux émotions que sa dramaturgie crée dans l'enchevêtrement du génial Astor Piazzolla. Argument I

1. Minuit à Buenos Aires. El Duende (l'Esprit) évoque l'image de Maria de Buenos Aires, et convoque son esprit.

2. L'esprit de Maria répond à son appel, à travers un tango, car le tango est le langage de Maria.

3. El Duende, aidé de la voix d'un Payador et de celle des Hommes qui sont revenus du Mystère, se rappelle alors l'enfance de Maria. Le récit de la vie de Maria commence.

4. Gorrion, qui fut son fiancé, se souvient de la jeune Maria de Buenos Aires: attirée par les forces du tango, elle va s'éloigner de lui. Il prophétise qu'elle entendra toujours sa voix d'homme dans la voix de tous les hommes qu'elle rencontrera.

5. Dans un silence halluciné, Maria abandonne son quartier et traverse la ville vers la nuit la plus profonde.

6. Ensorcelée par le bandonéon, comme dans les anciennes légendes du tango, Maria chante sa conversion à la nuit.

7. Pris dans l'histoire qu'il raconte, El Duende cherche le bandonéon, le défie, et se bat en duel.

8. Blessée par la balle que le bandonéon a laissé échapper dans son dernier souffle, Maria descend dans les égouts. Là, le Voleur Antiguo Mayor condamne Maria à devenir une ombre et à déambuler éternellement par la ville. Devant son corps agonisant, les prostituées et les voleurs de la nuit réaliseront que le cœur de Maria vient de s'arrêter.

9. El Duende raconte les funérailles de la première mort de Maria.

10. Une fois le corps de Maria enseveli, son ombre accomplit la condamnation du Voleur Antiguo Mayor, et déambule à travers les rues de la ville.

11. Sans savoir à qui confier son désespoir, l'ombre de Maria écrit une lettre aux arbres et aux cheminées de son quartier.

12. Elle arrive ensuite au cirque des psychanalystes : poussée par le Psychanalyste Primero, Maria fait une pirouette et s'arrache quelques souvenirs qu'elle n'a pas. 13. El Duende récite un tango dans un café absurde où il se plaint d'avoir perdu la trace de Maria. Trois marionnettes ivres réalisent qu'EI Duende est amoureux de Maria.

14. Les complices d'EI Duende traversent les rues de Buenos Aires à la recherche de Maria. La rencontre d'EI Duende et Maria enfantera le fils de l'ombre de Maria.

15. L'ombre de Maria est touchée par le message d'amour d'EI Duende et embrasse les mystères de la fécondité.

16. C'est l'aube à Buenos Aires, El Duende et une Voix de ce Dimanche s'aperçoivent que quelque chose de surnaturel va avoir lieu. Dans le dernier étage d'un bâtiment en construction, l'ombre de Maria est en train d'accoucher. Les pétrisseuses de pâtes et les trois maçons Mages vont crier leur étonnement : l'ombre de Maria a donné naissance a une nouvelle Maria. Est-ce Maria morte qui vient de ressusciter par œuvre de l'amour d'EI Duende, ou est-ce une autre ? La naissance de Maria de Buenos Aires par Horacio Ferrer

J'aime le tango depuis mon enfance. Petit, j'adorais l'orchestre d'Anibal Troilo et son jeune bandonéoniste et arrangeur, Astor Piazzolla, qui allait devenir une célébrité mondiale, mon idole, et jouer un très grand rôle dans ma vie.

Peu de temps après, à l'âge de vingt-six ans, Astor était déjà un chef d'orchestre de première classe. J'allais encore à l'école et je l'applaudissais dans les cafés où il jouait avec un mélange d'audace, de raffinement et de sensibilité artistique infaillible. C'était en 1948. Un soir, j'allai lui parler à la fin du concert et lui fis un éloge respectueux de sa musique, qui signifiait tellement pour moi. Il ne put retenir un sourire devant l'émotion ardente de ce gamin de quatorze ans qui récitait déjà des poèmes dans les écoles, les boutiques ou au coin de la rue, en s'accompagnant à la guitare.

Je lui écrivis alors qu'il étudiait à chez Nadia Boulanger. La lettre qu'il m'envoya en réponse fut un signe du destin : il me prévenait que le bateau le ramenant à Buenos Aires avec sa femme Dedé devait faire escale à Montevideo. J'allai l'accueillir au port et l'emmenai au Club de la Guardia Nueva (Club de la Nouvelle Vague), une cave - qui ressemblait plutôt à une caverne - fréquentée par les jeunes amateurs du tango d'avant-garde. Il y fut reçu par trois cents étudiants avec un tonnerre d'applaudissements.

Ni lui ni moi, auteurs de Maria, ne sommes nés à Buenos Aires, cette ville que nous aimons tant. Après sa visite à ma ville natale de Montevideo, Astor m'invita dans sa ville natale, Mar del Plata. C'est là que j'ai vraiment appris à le connaître. Astor était un être exceptionnel. Il se transformait en véritable fontaine de musique lorsqu'il s'asseyait au piano, et se consumait à composer toute la journée. Sa main gauche volait littéralement sur le papier à musique pendant qu'il frappait quelques accords avec une sûreté admirable. Il remarqua un jour : "La plupart de ce que je compose, je ne le compose pas, je le joue déjà."

Nos affinités et la sympathie que nous avions l'un pour l'autre firent que je me mis à rédiger des prologues pour ses concerts, à exposer mes pensées dans des programmes de concert ou sur des pochettes de disque. Et, lorsque parut mon premier recueil de poèmes, Romancero Canyengue en 1967, Astor déclara : "Tu réalises en poésie la même chose que ce que je réalise en musique. A partir de maintenant, nous allons composer ensemble. Essaie de trouver une idée pour une pièce de théâtre poético-musicale."

Deux mois plus tard, je lui remettais le livret complet de Maria de Buenos Aires. Ayant moi-même été inspiré par les propres œuvres d'Astor, je me permis de lui suggérer certaines orientations musicales pour chaque tableau, qu'il approuva pratiquement toutes sans exception. Suivant les diverses époques et niveaux d'existence que traverse Maria, je lui proposai de faire appel à diverses catégories stylistiques du tango (traditionnel, romance, chanson, moderne), de la milonga ou de la valse, et d'utiliser certains airs des villages de la pampa. Astor me dit : "J'apprécie profondément toutes tes suggestions, Horacio. Beaucoup de gens pensent que je ne suis qu'un compositeur de musique purement instrumentale - eh bien, ils vont voir." Maria de Buenos Aires, prise dans son entier, est une musique du plus haut niveau artistique, forte, rayonnante et émouvante.

Astor composa plus de la moitié de la musique sur mon bandonéon (qui lui plut énormément et que j'ai eu le plaisir de lui offrir) pendant l'été 1968, alors qu'il se trouvait dans l'est de l'Uruguay. Il compléta le reste de la partition dans sa maison de Buenos Aires, où je lui rendis visite au début de l'automne - étonné, heureux et plein de reconnaissance envers cet Astor généreux, enthousiaste, timide, sensuel, ironique et sentimental, cet être doté d'une aura angélique et diabolique et d'un cœur de lion.

Le 8 mai 1968, nous avons donné la première de Maria à la Sala Planeta dans l'instrumentation et l'arrangement d'Astor, avec un orchestre de onze musiciens, Amelita Baltar en Maria, Hector de Rosas pour les rôles masculins (Gorrion, Ladron, Analista), moi-même en El Duende, et en récitant nous-mêmes avec quelques amis les petits chœurs parlés.

Nous avons donné 120 représentations entre mai et septembre et enregistré notre petit opéra sur deux disques que l'on peut encore trouver dans le monde entier. L'année suivante, 1969, a été celle de notre plus grand succès, Balada para un loco (Ballade pour un fou), un tango de même substance que Maria et que tout ce que nous avons composé ensemble, avec une joie inaltérable, pendant les vingt ans qui ont suivi.

Horacio Ferrer traduction : Jean-Claude Poyet I Biographies

Les auteurs Astor Piazzolla, compositeur Né à Mar del Plata, en Argentine, le 11 mars 1921, de parents descendants d'immigrés italiens chassés de leur patrie par la misère, Astor Piazzolla les accompagne à New York où ils vont tenter leur chance dès 1925. Il dira lui-même, se souvenant de sa jeunesse : «c'était le temps de la prohibition et de la mafia... je traînais plus souvent dans les rues qu'à l'école... mon univers musical se construisit peu à peu à cette époque autour du jazz, de Duke Ellington à Cab Calloway que j'allais écouter à la porte du Cotton Club, n'ayant ni l'âge ni les moyens d'y entrer. Mon père, lui, passait religieusement sur le gramophone les nostalgiques de Carlos Gardel. Pour mon neuvième anniversaire il me fit cadeau d'un bandonéon et je pris des cours avec un professeur qui m'initia à la musique classique.» En 1937, la famille Piazzolla s'en retourne à Mar del Plata, mais très rapidement Astor est attiré par la capitale. A seize ans il s'installe donc à Buenos Aires, louant une petite chambre dans une pension qu'il paie avec ses premiers cachets car il est engagé comme bandonéoniste dans la formation d'Anibal Troilo, lui-même excellent spécialiste de l'instrument. Parallèlement il poursuit ses études musicales - piano et harmonie - auprès d'un jeune professeur, Alberto Ginastera, qui deviendra un compositeur renommé. En 1946, Astor monte son premier orchestre "tipica", avec un répertoire exclusif de tangos. Dès lors il commence à essayer d'être Piazzolla : «... je jouais des arrangements personnels, introduisant le ternaire dans des carrures jusque-là immuables, osant harmonies et contrepoints audacieux. Le succès n'est hélas pas au rendez-vous et Astor est contraint d'abandonner son orchestre. Il cherche sa voie, se remet à étudier avec frénésie, monte un orchestre à cordes, cette fois. Toujours l'insuccès, le goût amer de la désillusion... Il ne se décourage pourtant pas : la dure jeunesse à New York a forgé un caractère opiniâtre, avec ce qu'il faut d'agressivité. Dans les années 50, entreprenant un voyage en pour travailler la direction avec Hermann Scherchen, il rencontre à Paris le professeur de composition Nadia Boulanger. C'est un tournant dans sa vie car il découvre grâce à elle que sa voie n'est pas dans la musique "savante" mais bien dans le tango enrichi des formes classiques, de l'apport du jazz et de ses propres intuitions. De retour à Buenos Aires, il forme en 1955 son premier octette ; là, il utilise ce qu'il a appris de Ginastera et de Nadia Boulanger, ainsi que les phrasés empruntés au jazz et surtout, il fait swinguer le tango ! C'est absolument nouveau. Bien sûr, c'est un tollé de la part des conservateurs du tango traditionnel, mais il ne changera plus et jouera désormais la carte du tango moderne, fondant notamment un quintette, qui deviendra très célèbre, au sein duquel il militera en faveur du "tango nuevo". Cela lui vaudra une reconnaissance internationale, concerts et enregistrements ne s'arrêteront plus et des années 60 jusqu'à sa mort, en juillet 1992, le succès ira croissant.

Horacio Ferrer, livret Horacio Ferrer, né à Montevideo (Uruguay) en 1933, acquiert la nationalité argentine en 1984. Depuis 1965, il a publié plusieurs recueils de poésie : Romancero Canyengue, Loquita mia, Canciones, Existir et Mil versos a Picasso, et écrit les paroles de Maria de Buenos Aires, El Pueblo Joven, Oratorio Carlos Gardel et le poème chanté Paris Tango. En vingt ans de collaboration avec Astor Piazzolla, il a composé plus de soixante-dix tangos et chansons. Il a aussi écrit pour Charles Aznavour, Horacio Salgan, Anîbal Troilo, Julio de Caro, Daniel Piazzolla, Osvaldo Tarantino, Jairo, Atilio Stamponi, Raul Garello et Doménico Modugno. Après avoir enregistré une vingtaine de disques, écrit plus d'une dizaine de livres, il fut nominé, aux côtés de Gidon Kremer, aux Grammy Awards pour sa version de l'opéra Maria de Buenos Aires. Georges Molinié, directeur de la Sorbonne, lui a décerné la Médaille d'Honneur de l'Université de Paris. En Argentine il obtient en 1990 le Grand Prix de la Société des Auteurs et Compositeurs et en 1999 celui du Fond National des Arts pour l'ensemble de son œuvre. En 1992 et 2002, il est nommé Citoyen d'Honneur des villes de Buenos Aires et Montevideo. Il préside l'Académie Nationale Argentine de Tango qu'il a fondée en 1990. La production Alfredo Arias, mise en scène Né en Argentine, Alfredo Arias fonde, en compagnie d'amis artistes et acteurs, le groupe théâtral TSE à Buenos Aires, qui obtient immédiatement un immense succès avec des créations originales mêlant le fantastique, la féerie et l'humour : ce sera Dracula, Aventuras, Goddess. Après un passage remarqué à New York, il s'installe, encore très jeune, à Paris en 1970. Sa première pièce, Histoire du Théâtre, et sa mise en scène d'Eva Peron de Copi, sont remarquées pour l'originalité de leur ton, leur fantaisie et surtout un regard radicalement neuf sur le théâtre. Suivent alors Comédie policière (créée dans le prestigieux théâtre de Chaillot, appartenant au Théâtre National Populaire), Luxe, parodie de music-hall, qui est célébrée par une critique dithyrambique dans le cadre du Festival d'Automne et Peines de cœur d'une chatte anglaise, d'après Balzac et Grandville, pièce avec masques, jouée plus de trois cents fois à Paris et reprise à travers le monde entier, et notamment en Italie. Jusqu'en 1985, le groupe TSE s'installe dans divers théâtres parisiens pour assurer de nombreuses créations parmi lesquelles l'Etoile du Nord, les Jumeaux vénitiens de Goldoni, la Bête dans la Jungle de Marguerite Duras d'après Henry James, la Femme assise de Copi. Ses succès critiques et publics lui permettent d'obtenir, en 1985, la direction du Centre Dramatique National d'Aubervilliers où pendant six années il mènera de front un travail sur le répertoire classique, des créations contemporaines ainsi qu'une réinterprétation ironique du music-hall. Marivaux, Maeterlinck, Mérimée, Goldoni sont ainsi mis en scène. Sa pièce musicale Famille d'Artistes obtient un tel succès qu'il la donne également en Argentine. Il revient à son compatriote, Copi, auteur de prédilection, avec les Escaliers du Sacré-Cœur. Puis sa mise en scène de la Tempête de Shakespeare est créée dans la cour d'honneur du Palais des Papes du Festival d'. La Comédie-Française l'invite alors à mettre en scène, avec ses comédiens, la Ronde de Schnitzler au Théâtre de l'Odéon. A partir de 1992, il commence une série de créations originales, qui lui permettent d'inventer un nouveau langage théâtral qui mêle danse, musique et dialogues poétiques. C'est la revue Mortadela qui obtient le Molière du Meilleur Spectacle Musical. Puis la revue des Folies Bergère, Fous des Folies, Faust Argentin, parodie musicale du thème de Faust, à partir d'un long poème argentin du siècle dernier, pièce dans laquelle il retrouve les planches, comme comédien. Parallèlement, il monte une nouvelle pièce de Copi, Cachafaz, et un monologue pour sa comédienne Marilù Marini, Nini, qui obtient un triomphe à Paris, en province et à travers toute l'Argentine. Il a mis en scène la Pluie de feu de Silvina Ocampo et Aimer sa Mère. Il a monte un spectacle Copi composé de deux pièces ; le Frigo qu'il interprète lui-même et la Femme assise. Récemment il vient de mettre en scène Peines de cœur d'une chatte française en France (Molière du meilleur spectacle et Molière des meilleurs costumes) et en Espagne, ainsi que la Dame aux Camélias à Paris. Récemment il interprète en tournée le rôle de Madame dans la pièce de Jean Genet Les Bonnes, dont il a signé la mise en scène au théâtre de l'Athénée à Paris. Le cas d'Alfredo Arias est extrêmement singulier en France, dans la mesure où il aborde des genres divers, pièces du répertoire classique réinterprétées et créations tout à fait contemporaines, mais où son univers trouve une unité immédiatement identifiable. Très vite un large public adhère à son esthétique grâce à la vitalité et aux fantaisies de sa troupe à la représentation d'un monde dominé par la féerie, le rêve, l'humour, le merveilleux. Réalisateur de cinéma et metteur en scène d'opéra, il donne également aux œuvres qu'il aborde, dans le lyrique, une touche tout à fait originale qui aura une grande influence sur la mise en scène lyrique en France et à l'étranger. Il met en scène notamment au festival d'Aix-en-Provence, les Indes galantes de Rameau, rendant extrêmement populaire et drôle cet opéra oublié. Des œuvres réputées difficiles comme The Rake's Progress de Stravinsky, également créée au Festival d'Aix et reprise de nombreuses fois, rencontre un très grand succès auprès des mélomanes. Ce sera également le cas de La Veuve joyeuse, des Contes d'Hoffmann (donnés dans deux mises en scènes différentes, en Suisse puis à la Scala de Milan, où le succès a été tel que Riccardo Chailly a souhaité retravailler avec lui pour Le Barbier de Séville, création juin 1999). En Italie, outre sa collaboration avec la Scala, Alfredo Arias est lié à l'histoire du Festival de Spoleto depuis de nombreuses années, comme metteur en scène de théâtre et comme metteur en scène d'opéra. Il a créé notamment les Mamelles de Tirésias de Francis Poulenc ainsi que le Songe d'une nuit d'été de Benjamin Britten à Turin conquérant aussitôt un vaste public, par son univers où s'allient le merveilleux, le comique et le sens lyrique. Son lien avec l'Italie se resserre avec de nombreux projets et avec deux expériences à l'Ecole des Maîtres. Après avoir monté avec des élèves Cachafaz de Copi, il crée un spectacle original de music-hall, Amour, luxe et pauvreté, qui est présenté notamment au Teatro Valle à , dans le cadre du Festival d'Automne. Le teatro Stabile de Gênes l'a invité pour mettre en scène la Dame de chez Maxim's avec la comédienne Maria Angela Melano. Dans le domaine du cinéma, Alfredo Arias a tourné Fuegos sur un scénario original, Bella vista d'après Colette pour la chaîne culturelle Arte. Il a également supervisé les tournages de Mortadela, Fous des Folies, Faust Argentin pour la télévision. Et il travaille à plusieurs projets. Sa collaboration étroite avec des écrivains et des dramaturges le met en contact avec le théâtre contemporain, pour lequel il a en chantier divers travaux. Son expérience dans les domaines théâtral, lyrique, littéraire et cinématographique le met au centre de courants européens et internationaux. L'Argentine, l'Angleterre, les Etats-Unis, l'Espagne et l'Italie inspirent ou suscitent ses créations. Son travail lui a permis de collaborer avec des interprètes et des artistes d'horizons les plus divers. Parmi les dernières créations, on peut citer Carmen à l'Opéra de la Bastille, la Pluie de feu de Silvina Ocampo à la Maison de la Culture de Bobigny, la Dame de chez Maxim's en tournée en Italie, la mise en scène du Barbier de Séville à la Scala de Milan, La Corte de Faraon au théâtre de la Zarzuela de , The Rake's Progress à l'Opéra de Buenos Aires, La femme et le Pantin en Italie et tout récemment Concha Bonita au Théâtre de Chaillot à Paris. Alfredo Arias a publié plusieurs de ses pièces en France et il a écrit également un roman Folies Fantôme paru en avril 1997 aux éditions du Seuil. Il a obtenu de nombreuses récompenses : Bourse de la Fondation Guggenheim, Prix du Plaisir du Théâtre pour Peines de cœur d'une chatte anglaise, Prix de la Critique pour l'interprétation de Marilù Marini dans la Femme assise, Molière d'Espagne pour l'interprète principale de la Marquise Rosalinde, Molière du Meilleur Spectacle Musical pour Mortadela, Pegaso d'Oro pour les Mamelles de Tirésias à Spoleto, Molière du meilleur spectacle musical et Molière des meilleurs costumes pour Peines de cœur d'une chatte française. Il est Commandeur des Arts et des Lettres.

Graciela Galan, décors et costumes Diplômée en scénographie du département des Arts visuels de l'Université de La Plata (Argentine) en 1972, Graciela Galan étudie en France entre 1972 et 1974 à l'Institut d'Etudes Théâtrales de l'Université Paris VIII. A son retour en Argentine, elle commence à travailler pour le cinéma et le théâtre. Elle signe la scénographie et les costumes de plusieurs spectacles lyriques du Teatro Colon de Buenos Aires (Manon, La Force du destin, Mahagonny, Beatrice Cenci, Don Pasquale). A partir de 1990, elle commence à travailler avec Jorge Lavelli (La Nona de Roberto Cossa, Comédies barbares de Ramon del Valle Inclan, Heldenplatz de Thomas Bernhard, Mein Kampf de George Tabori, Maison d'arrêt d'Edward Bond, Trois Grandes femmes d'Edward Albee, Six personnages en quête d'auteur de Pirandello, Pelléas et Mélisande de Debussy au Teatro Colon). Elle retrouve Jorge Lavelli en 2000 pour la création à l'Opéra Bastille de Médée de Rolf Lieberman. Avant son travail sur Maria de Buenos Aires elle a déjà collaboré avec Alfredo Arias en réalisant les décors et les costumes de The Rake's Progress au Teatro Colon. Graciela Galan a reçu en 2001 le Prix de la Fondation Konex à Buenos Aires pour l'ensemble de sa carrière.

Laurent Castaingt, lumières Laurent Castaingt est né à Paris en 1964. Très tôt il se destine aux techniques du théâtre et plus particulièrement à celles de la lumière. Depuis plus de dix ans et plus de 150 spectacles, il partage ses activités entre théâtre et opéra, cherchant toujours à diversifier "les genres". Ses collaborations sont multiples, mais son travail s'est surtout développé autour de quelques metteurs en scène : Alfredo Arias, René Loyon, François Marthouret, Gérard Desarthe, Pierre Barrat et Marie-Noël Rio, Jean-Claude Berutti, Bernard Murât, Stephan Grôgler. Dernièrement citons Les Bonnes de Jean Genêt, mise en scène de Alfredo Arias au Théâtre de l'Athénée, The Rape of Lucretia de Benjamin Britten, L'Anima del Filosofo de Joseph Haydn et La Cenerentota de Giacomo Rossini, tous à l'opéra de Lausanne avec le jeune metteur en scène Stephan Grôgler, deux pièces de Nathalie Sarraute avec René Loyon Isma et Elle est là, Turcaret de Lesage, mise en scène de Gérard Desarthe. Souhaitant alterner les univers les plus divers, il a également travaillé aux côtés de Bernard Murât, mais aussi de Jean-Claude Berutti, de Madeleine Marion et Redjep Mitrovitsa, de François Marthouret... Il poursuit par ailleurs une collaboration avec de jeunes metteurs en scène comme Eisa Rooke (La Comédie sur le pont de Martinu à l'Opéra de Lyon), François Rodinson (Crash d'après Ballard à la Manufacture des Œillets d'Ivry), Rosario Audras (Lettres mortes au Théâtre national de Chaillot). Il vient de créer tout dernièrement les éclairages de Sarah avec Fanny Ardant et Robert Hirsch, de La Preuve avec Anouk Grinberg et Rufus, des mises en scène de Bernard Murât et de Concha Bonita d'Alfredo Arias au Théâtre national de Chaillot, de La Bohème de Puccini à l'Opéra de Nancy (mise en scène de Jean-Claude Berutti), de Chacun sa vérité de Pirandello (mise en scène de Bernard Murât) et de La Double inconstance de Marivaux (mise en scène de René Loyon). I Pour l'exposition universelle de Hanovre, il a mis en lumière les 9000 m2 de scénographies conçus par François Schuitten à l'intérieur du Parc Thématique. Il a été nommé aux Molières 2000 de la meilleure lumière pour La Chambre Bleue de David Hare.

Ana Maria Stekelman, chorégraphie Ana Maria Stekelman étudie la danse moderne à Buenos Aires avec Paulina Ossona et Renate Schottelius, puis se perfectionne à New York dans l'école de danse de Martha Graham. En 1968 elle a rejoint l'école de danse d'Oscar Araiz puis intègre en 1972 l'Opéra College et mène des recherches sur la danse et la musique. Membre fondateur du ballet contemporain du Théâtre de San Martin, elle en assure la direction artistique de 1977 à 1981 et de 1988 à 1990 et est invitée au Festival américain de danse en 1976, 1978 et 1990. Après avoir créé sa compagnie "Tangokinesis", elle approfondit sa recherche dans la fusion du tango avec la danse moderne. Elle effectue une tournée mondiale participant aux festivals les plus importants. En 1999, elle est la première chorégraphe argentine à clôturer le Festival d'Avignon dans la cour d'honneur du Palais des Papes. Avec sa compagnie et accompagnée par Julio Bocca, elle présente à l'Opéra Garnier sa première mondiale de Consagraciôn del Tango, Mambo Suite, Piazzolla Tango Vivo, Bocca Tango. Ana Maria Stekelman est invitée par Carlos Saura pour chorégraphier quelques scènes de son film Tango, pour lequel elle a reçu un "American Choreography Award" à Los Angeles. En avril 2002, sa compagnie "Tangokinesis" a fait l'objet d'un film documentaire produit par Arte. L'orchestre L'Ensemble, orchestre de Basse-Normandie Dominique Debart, direction musicale Après avoir dirigé les chœurs de l'Opéra de Lyon et participé à de nombreux spectacles en qualité de chef d'orchestre, assistant les plus grands chefs internationaux au Festival d'Aix-en-Provence, Dominique Debart est nommé en 1984 Directeur de l'Orchestre Régional de Basse-Normandie, baptisé aujourd'hui L'Ensemble. En marge des traditionnels orchestres français, cette formation spécifique au service de sa Région, dont la vocation et le répertoire s'inscrivent entre la musique de chambre et l'orchestre, permet de nombreuses incursions vers des collaborations avec le théâtre musical, le cinéma, les spectacles lyriques de poche, ainsi que la danse et la création contemporaine. Musicien passionné d'art vivant sous toutes ses formes, Dominique Debart guide alors son Ensemble vers des expériences originales. Il crée Les Mauvaises Manières d'Hélène Delavault, participe aux représentations de L'Oresteïa de Iannis Xenakis en Sicile (œuvre enregistrée sous sa direction au Festival Musica de Strasbourg). Son activité extrêmement pluraliste se développe aussi à travers tous les prolongements liés au théâtre dramatique et à l'art lyrique : La Querelle des Bouffons, d'après Diderot, Rameau et Pergolèse ; Mathilde et Paul d'après Fauré et Verlaine ; Pierrot d'après Robert Musil et Arnold Schoenberg (Pierrot Lunaire) et crée, avec Guy Coutance, un spectacle lyrique autour des airs de concert de Mozart : La Loge et le Souper. Il dirige un cycle Benjamin Britten coproduit par le théâtre de Caen et L'Ensemble : Le Tour d'Ecrou, Le Viol de Lucrèce et Beggar's Opera. Le cycle lyrique avec le théâtre de Caen se poursuit en 2000 avec la création française de Johnny Johnson de Kurt Weill (mise en scène Stephan Grôgler) et Les Joyeux Niebelungen d'Oscar Straus (mise en scène Julie Brochen). Avec la complicité d'Alain Bézu, il dirige et porte pour la première fois à la scène Le Chant de la Terre de Gustav Mahler en 1997. Ses productions s'orientent aussi vers le cinéma (re-création du Comte de Griolet de Raoul Grimoin-Sanson), la danse (La Princesse de Milan, de Michael Nyman et Karine Saporta) et le jazz avec Michel Portai, Mathias Ruëgg, Steve Lacy. Par ailleurs, pratiquant une politique d'invitations prestigieuses au sein de L'Ensemble, Dominique Debart dirige de nombreux concerts avec des solistes internationaux : Patrice Fontanarosa, Maurice Bourgue, Patrick Gallois, Christophe Coin, Pierre Charial, Michel Portai, Richard Galliano, Didier Lockwood, Juan José Mosalini... Dans la recherche de cette originalité, L'Ensemble - dirigé par Dominique Debart - veut étendre sa vision de la musique, élargir son répertoire, explorer des mondes nouveaux et devenir l'initiateur de rencontres esthétiques, parfois insolites ou inattendues, mais toujours passionnantes.

Juan José Mosalini, collaboration artistique et bandonéon Né en 1943 dans une famille italienne d'artisans passionnément musiciens, Juan José s'initie au bandonéon en s'imprégnant, grâce à son père, des traditions de la musique populaire argentine. Il devient musicien professionnel à 17 ans, obtenant dès 1961 le premier prix d'un concours organisé par la télévision de Buenos Aires Nace una estrella. De 1962 à 1976, Juan José travaille avec les plus grands orchestres et solistes d'Argentine. Il compose, arrange, interprète, accompagne. Il se produit entre autres avec José Basso, Leopoldo Fédérico, Astor Piazzolla, Osvaldo Pugliese, Susana Rinaldi, Edmundo Riviero, Horacio Salgan... Au cours des mêmes années, il fonde avec le bandéoniste Daniel Binelli, son premier ensemble «Guardia Nova», qui s'avère une des expériences les plus riches et les plus originales du tango d'avant-garde. En 1977, il s'installe en France, qu'il choisit comme nouvelle patrie musicale. Il y retrouve d'autres musiciens argentins avec lesquels il crée Tiempo Argentino. Chaleureusement accueilli par la presse, ce groupe participe à de nombreuses tournées européennes et se produit sur quelques grandes scènes parisiennes comme le Palais des Arts ou l'Olympia. Il enregistre un album Tango Rojo, où l'on retrouve la pianiste Gustavo Beytelmann, le flûtiste Enzo Gieco et le guitariste Tomâs Gubitsch. 1978. Juan José Mosalini poursuit ses recherches novatrices en enregistrant un disque de bandonéon solo. Véritable dialogue entre le musicien et son instrument, sachant réunir poésie et virtuosité, cet enregistrement préfacé par Julio Cortazar fait l'unanimité de la critique et consacre son auteur dans le milieu artistique. 1980. Il fonde un nouvel ensemble à l'instrumentation inhabituelle (bandonéon, piano, basse électrique, percussions), Canyengue, dont le nom évoque une onomatopée issue des rythmes de tango. 1982. Création d'un trio avec le pianiste Gustavo Beytelmann et la participation du contrebassiste Patrice Caratini. 1983. Enregistrement par ce trio d'un album La Borodona, composé de tangos et milongas traditionnels réécrits. 1985-1986. Il entame la rédaction d'une méthode de bandonéon commandée par le ministère de la Culture. Il compose pour le spectacle Attention Attraction une musique pour bandonéon et mezzo-soprano (commande d'Etat). Il effectue avec le trio Mosalini / Beytelmann / Caratini une tournée en Uruguay et en Argentine. 1987. Sortie du deuxième album du trio Mosalini / Beytelmann / Caratini Imagenes (Label Bleu). Création mondiale du Concerto pour bandonéon et orchestre d'harmonie (commande d'Etat) à l'invitation de l'Addim de Haute-Saône. Bandonéon soliste de l'opéra Maria de Buenos Aires d'Astor Piazzolla (Tourcoing, Montpellier, Douai). 1988. Juan José Mosalini entreprend la réalisation d'une Collection bandonéon à la demande des Editions Henri Lemoine. 1989. Composition avec Enzo Gieco et Atahualpa Yupanqui (poèmes) de la cantate La Parole Sacrée créée le 21 juin au Palais des Congrès de Nanterre dans le cadre de la commémoration du Bicentenaire de la Révolution Française. Octobre 1989, enregistrement de Violento (Label Bleu), troisième album du trio Mosalini / Beytelmann / Caratini. "En France, le tango a traversé la siècle sans dommage. Il fut d'abord une danse, provocante, sensuelle. Puis passa dans les moeurs. Aujourd'hui, c'est un parfum, une manière de vivre sa latinité." Juan José Mosalini La distribution Sandra Rumolino, Maria Sandra Rumolino représente dans cette dernière décennie une des figures emblématiques du tango argentin en Europe. Depuis ses débuts au fameux "Trottoirs de Buenos Aires" à Paris, elle nous fait entendre sa voix, accompagnée par différentes formations, et poursuit également un parcours où se mêlent chant, théâtre et danse. Après son premier CD, dirigé et arrangé par le pianiste Gustavo Beytelmann, elle a participé à plusieurs albums en tant qu'invitée, notamment à celui du Grand Orchestre de Juan José Mosalini, avec lequel elle chante régulièrement. Elle s'est aussi produite dans le spectacle Pas de deux de Camilla Saraceni en 2000 et 2001, et fera partie de cette même compagnie pour le spectacle Charbons ardents prévu en 2003. En même temps, elle est l'invitée du quartet Darsena Sur avec lequel elle a enregistré un album en 2001, arrangé et dirigé par Gerardo J. Le Cam. Elle a été Maria de Buenos Aires à Taïwan, dans l'opéra d'Astor Piazzolla et d'Horacio Ferrer avec l'orchestre I Fiamminghi. Son nouvel album Por la Vuelta (A nos retrouvailles) marque incontestablement un tournant dans sa carrière. Sur scène, Sandra Rumolino chante un tango de l'Argentine à Paris, déchargé de quelques tragédies, libéré par la distance, enrichi d'autres expériences : la nuance et la subtilité, un charme lumineux et puissant qui persiste - signe qui ne trompe pas - bien après que la voix ne se soit tue. Dans tous ses concerts en tant que soliste, Sandra est accompagnée par son quartet (bandonéon, piano, contrebasse, violon) mais peut aussi se produire en duo, pour un récital plus proche du lied dans un dialogue ouvert entre voix et piano.

Guillermo Fernandez, Lui Né à Buenos Aires, Guillermo Fernandez est à sept ans le plus jeune chanteur de tango argentin. Dès 1967, il est invité dans les plus grandes émissions de télévision et rapidement se produit dans toute l'Amérique latine, en Europe, puis aux Etats- Unis. Il tourne pour le cinéma et la télévision, et participe à des comédies musicales. Il travaille aux côtés des plus grandes figures du tango argentin : Anibal Troilo, Roberto Goyenech, Mariano Mores, Juan Carlos Copes... De 1978 à 1988, il produit six albums de tango chez Emi & Poligram en Argentine, et réalise plusieurs concerts avec l'Orchestre National de Tango au Théâtre National de Cervantès. En 1986, il part aux USA pour aborder une nouvelle étape dans sa carrière. A New York, il travaille avec les meilleurs professeurs de théâtre et de chant. Deux années plus tard, il est la star de la comédie musicale The Latin Quarter, jouée à l'Hôtel de la Riviera à Las Vegas pendant deux saisons. Son interprétation est saluée par la presse. Guillermo Fernandez fait ses débuts comme producteur et fait découvrir de nouveaux talents. Il enregistre pour Sony deux albums de ses chansons qui lui valent deux disques de platine et trois d'or, réalisant les meilleures ventes de disque au Mexique, au Venezuela, en Colombie et aux U.S.A. En 1992, il effectue une tournée au Japon qui remporte un tel succès que le contrat est renouvelé durant dix années (26 concerts par an). En 1998 à Buenos Aires, il chante les rôles principaux de trois nouvelles comédies musicales, notamment Roméo et Juliette. Pour son interprétation, il est nommé meilleur acteur principal dans deux récompenses séparées. Il fait les arrangements et produit son dernier album distingué "meilleur album 2002 de tango" et reçoit la récompense "Gardel Award".

Jorge Rodriguez, le Récitant Né en Argentine où il débute sa carrière en tant que danseur, Jorge Rodriguez s'installe en France en 1984 et commence par enseigner le tango. Très vite Jorge Rodriguez retrouve le chemin de la scène et se produit avec de nombreuses compagnies. Puis c'est à son tour de créer plusieurs spectacles de tango en tant que chorégraphe et metteur en scène. En novembre 1999, le théâtre lui ouvre ses portes. Il intervient à la fois en tant qu'acteur-danseur et répétiteur pour la pièce L'ombre de Vanceslao de Copi, mise en scène par Jorge Lavelli au Théâtre de la Tempête ainsi qu'au Théâtre du Rond-Point des Champs Elysées en octobre-novembre 2001. En mai 2000, il interprète l'un des rôles principaux en tant que comédien-danseur dans la pièce Pas à deux de Camilla Saraceni au théâtre de la Bastille puis lors d'une tournée en région parisienne et enfin au Théâtre National de Chaillot en mai-juin 2001. D'autre part, il danse régulièrement pour le Grand Orchestre de Tango de Juan José Mosalini. Depuis 2 ans, il suit les cours d'art dramatique d'Eva Saint Paul au Théâtre 13 à Paris. Sa participation dans la création de Camilla Saraceni Charbons Ardents, sur des textes de Philippe Léotard, a clos l'année 2002.

Ignacio Gonzalez, danseur Ignacio Gonzalez débute à l'âge de 4 ans par la danse folklorique argentine. Par la suite il suit des cours particuliers de tango, danse classique et latino-américaine. Il se révèle en 1996 en gagnant le premier prix du concours de l'Association de Danse latino-américaine. Puis il participe comme danseur à différents ballets en Argentine. Entre 1998 et 2001 il complète sa formation au Conservatoire National de Buenos Aires. Actuellement, il danse pour la compagnie "Tangokinesis" dirigée par Ana Maria Stekelman.

Omar Sosa, danseur En 1980, Omar Sosa commence ses études de danse contemporaine à Buenos Aires avec Giancarlo Bellini et Freddy Roméro. Par la suite il intègre différents groupes de danse jusqu'en 1985 où il participe au film franco-argentin Tangos, et exilio de Gardel. Après avoir occupé le poste de professeur de danse à l'Université de Rio de Janeiro et de coordinateur au Théâtre de Manaus (Brésil), il rentre en argentine et devient danseur de tango en 1998. Il étudie avec Antonio Todaro et Mingo Pugliese et continue parallèlement à danser dans différents théâtres de Buenos Aires. Entre 1993 et 1998, il effectue plusieurs tournées en Amérique Latine, aux États-Unis, au Canada, au Japon et au Maroc. En 2000, il devient danseur au Ballet de la Fondation "Astor Piazzolla".

22, 24 et 26 octobre 25 mars 18 février Don Giovanni - Wolfgang Amadeus Mozart Prokofiev - Tchaikovski Juan José Mosalini Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg 20 et 22 novembre La Petite Renarde Rusée - Leos Janacek 12 juin 13 novembre Aci, Galatea e Polifemo - Handel Dianne Reeves 26 et 27 novembre Le Concert (TAstrée Confessions of Zeno - Kentridge / Volans / Svevo 4 février 25 et 26 juin Nguyên Lê plays Jimi Hendrix 29 et 31 décembre Autour des Jésuites Viva la Mamma I - Gaetano Donizetti Chœur des Arts Florissants 28 mars Nuit du jazz - Abdullah Ibrahim 13, 15 et 16 mars Maria de Buenos Aires - Astor Piazzolla 10 octobre Luminous - îeshigawara 14, 15, 16, 17, 18 février 26 et 28 avril Cyrk 13 - Decouflé Les Boréades - Jean-Philippe Rameau 10 et 11 décembre Un "nioc" de paradis (enfant) Montalvo / Hervieu 18 mars 29 septembre Carte blanche à Juliette Water Music et Fireworks - Handel 13, 14 et 15 décembre Le Concert Spirituel Babelle heureuse - Montalvo / Hervieu 14 janvier 12 novembre 7 et 8 janvier La Belle et la Bête - Cocteau / Glass Le Jardin des Voix Magic Dancing-Saporta Les Arts Florissants 3, 4 et 5 avril 11 février Mon Oncle et bal Mon Oncle - Tati 2 décembre Dix Versions - Compagnie Kâfig Deschamps / Makeïeff / Montalvo / Hervieu Bach - Graun Akademie fiir Alte Musik 22 et 23 mars Nederlands Dans Theater - Kylian 11 novembre 21 et 22 décembre Les Habits du dimanche Le Messie - Handel 8 et 9 avril La Maîtrise de Caen Trisha Brown Dance Company 24 novembre Les Directeurs 10 janvier 3 et 4 juin Kurt Weill - Tom Waits A propos d'Andreï Roublev - Saporta 26 janvier Ensemble Ictus La Boutique au coin de la rue

14 janvier 26 et 27 novembre 9 février La Belle et la Bête Confessions of Zeno - Kentridge / Volans / Siwo Madame Sans-Gêne Jean Cocteau - Philip Glass 6, 7 et 8 décembre 30 mars 15 janvier Le Voyage de Monsieur Perrichon Théâtre sans animaux Beethoven - Weber Labiche / Pelly Orchestre des Champs Elysées 29 et 30 janvier Jazz dans les foyers 23 janvier Les Deux trouvailles de Gallus -Hugo / Villégier Jazz Café Véronique Gens, soprano Musiques du monde dans les foyers Ensemble Orchestral de Paris 13 avril Guignol Le Soulier de Satin - Claudel / Py Chanson Côté Cour 7 février Auditions de la Maîtrise de Caen Le Tango dans tous ses états Rencontres pour lire Solistes de l'Orchestre de Paris 12 octobre Lectures avec ITMEC Samulnori Hanullim 19 mars Mozart - Haydn 28 novembre 02 31 30 48 00 Orchestra of the Age of Enlightenment Musique et chant d'Afghanistan www.theatre.caen.fr