B Montréal, mardi 30 mars 1999

EDITORIAL / OPINIONS / ARTS ET SPECTACLES

0 Ottawa augmentera l'aide aux . .v I m

- GILLES TOUPIN jourd'hui au Canada un appui sup­ Le Canada a du bureau de La Presse, OTTAWA plémentaire. Les Kosovars albanais quelque 3,18 mil affluent sans répit dans les pays li­ en aide aux réfugiés kosovars alba- vTVi • Le Canada se prépare à augmenter son aide aux réfugiés mitrophes du Kosovo, en particu­ nais. Les ressources du pCR pour yu; 'a gravité de, la situation, le kosovars d'origine albanaise qui fuient par dizaine de mil­ lier en Grèce et en Macédoine. Se­ les Balkans s'élèvent cette année à comité mixte des Affaires étrangè- lon les chiffres avancés hier par le 64 millions, dont 13 millions seu­ res et de la Défense siégera excep­ liers la province du Kosovo, en raison de l'aggravation du HCR, il s'agit d'un désastre huma­ lement ( ou 20 % ), sont destinés tionnellement demain, en plein « nettoyage ethnique » perpétré par les forces serbes. nitaire qui touche jusqu'à présent aux réfugiés issus du Kosovo. quelque 100 000 Kosovars alba­ Par ailleurs, le ministre de la Dé­ congé de Pâques, pour faire le À la suite d'une importante réu­ aujourd'hui une augmentation de nais. Ces derniers ont été forcés fense, Art Eggleton, a qualifié de point sur la situation au Kosovo. nion ce matin à Genève de la direc­ la contribution du Canada au fonds d'abandonner leurs foyers en rai­ prématuré hier les spéculations sur Pour l'heure, toutefois, il n'est pas tion du Haut commissariat pour les d'assistance pour les réfugiés des son des violences serbes. une éventuelle participation de question de convoquer la Chambre réfugiés ( HCR ) de l'ONU, le mi­ Balkans. Des responsables fédéraux ont l'OTAN à une opération terrestre des communes qui a ajourné jeudi nistère des Affaires étrangères et Selon les Affaires étrangères, Ot­ toutefois indiqué qu'il était encore au Kosovo. celui de la Coopération internatio­ tawa s'attend à ce que Mme Ogata, trop tôt pour que le Canada ouvre Rien n'a donc été prévu à ce cha­ pour une période de deux semai­ nale, Lloyd Axworthy et Diane le Haut commissaire pour les réfu­ ses frontières aux réfugiés du Ko­ pitre, selon un porte-parole des Af­ nes. Marleau, se préparent à annoncer giés, demande officiellement au­ sovo. faires étrangères, qui a ajouté que Avec la collaboration de la PC Libéralisation du Chrétien parlera transport par bus : de Pascal Hudon Chevrette reporte le projet de Brassard à Zedillo VINCENT MARISSAL du bureau de La Presse, OTTAWA MARTIN PELCHAT 4 du bureau de La Presse, QUÉBEC Le premier ministre Jean Chrétien Le ministre des Transports, Guy abordera la question de Pascal Hu­ Chevrette, met la pédale douce à la don avec le président du Mexique, déréglementation du transport par Ernesto Zedillo, la semaine pro­ autocars que son prédécesseur, Jac­ chaine à l'occasion d'une rencontre ques Brassard, avait l'intention officielle à Mexico. d'imposer à partir du 1« avril. Le jeune homme d'Otterburn Park, qui croupit dans une prison M. Chevrette reporte indéfini­ du Chiapas depuis trois mois, a été ment le projet de M. Brassard, qui condamné à un an de prison et à devait notam­ une amende de 72 000 $ pour avoir ment ouvrir le eu en sa possession des objets marché québé­ mayas. cois aux trans­ Depuis l'arrestation de Pascal porteurs des au­ Hudon, le 1er janvier, cette affaire a tres provinces. fait couler beaucoup d'encre ici et a La réglemen­ lancé une valse diplomatique entre Ottawa et Mexico. tation actuelle v partage le mar­ L'ambassade canadienne à ché québécois Mexico suit le dossier au jour le m entre quelque 80 jour pendant que le consulat du Guy transporteurs. Mexique à Montréal fait des pieds et des mains pour démontrer que Chevrette Avec la libérali­ Pascal Hudon a eu un procès équi­ sation, Québec table et a reçu une sentence juste espérait augmenter et diversifier par rapport au crime commis. l'offre de service, souvent inadé­ quate, et favoriser la réduction des Le ministre des Affaires étrangè­ tarifs. La compétition est presque res du Canada, Lloyd Axworthy, a déjà promis la semaine dernière de inexistante en région. rapatrier le jeune homme de 20 Selon la porte-parole du minis­ ans. Ce sera maintenant au tour de tre, Esther Boily, le Québec a ce- Jean Chrétien d'intervenir. •pendant décidé d'attendre de voir Le président Ernesto Zedillo et ce que ferait l'Ontario, qui a aussi son invité, qui doivent se rencon­ annoncé en novembre dernier qu'il trer le vendredi 9 avril pour parler gelait le processus de déréglemen­ PHOTO ALAIN ROBERGE. LâPwsseO notamment de libre-échange, se se­ tation. « Tant que l'Ontario ne bou­ raient sans doute passé de cette his­ gera pas, le Québec ne bougera toire embarrassante. « On verra où pas », explique la porte-parole. Pour aider la main-d'oeuvre en est rendu le dossier à ce mo­ • * . » • ment-là, mais il est certain que M. Au Québec, l'Association des Plus de 250 personnes ont sillonné le sud-ouest de Montréal hier, passant d'une entreprise et Chrétien parlera de ce cas à M. Ze­ propriétaires d'autobus ( APAQ ), d'un organisme à l'autre pour marquer le lancement du « Plan de développement de la main- dillo », a confirmé à La Presse un qui avait déjà exprimé des craintes d'oeuvre en emploi et sans emploi ». Les promeneurs se sont finalement réunis dans les ate­ collaborateur du premier ministre. quant à l'impact de la déréglemen­ liers ferroviaires de la compagnie Alstom Canada Transport, où on a dévoilé, au milieu des Il ne faut toutefois pas s'attendre à tation sur la sécurité du transport, bruits de ferraille, les stratégies retenues pour mieux aider les chômeurs et travailleurs au ce que M. Chrétien ramène Pascal avait demandé en février au minis­ cours des trois prochaines années. Nancy Neamtan, vice-présidente du RESO < le Regroupe­ Hudon dans ses valises. tre Chevrette d'imiter l'Ontario. ment pour la relance économique et sociale du Centre-Sud ) et Diane Lemieux, ministre « Le Mexique, comme le Canada Jacques Brassard avait annoncé d'État au Travail et à l'Emploi ( de gauche à droite sur la photo ) étaient présentes, tout d'ailleurs, tient à l'indépendance l'automne dernier aux acteurs de comme la ministre de la Métropole, Louise Harel, et le maire de Montréal, Pierre Bourque. de son système judiciaire par rap­ l'industrie qu'il entendait libérali­ port au politique, explique un con­ ser à compter du 1er avril les servi­ seiller au bureau de Jean Chrétien. ces d'autocars nolisés. Si la situation était inversée, il n'y a pas grand chose que le premier Québec estimait que la libérali­ ministre pourrait faire ici. » sation se ferait dans un contexte de plus grande sécurité grâce à la nou­ L'amitié de MM. Chrétien et Ze­ velle loi encadrant le transport Chevrette ne voit pas dans le béton dillo et le ton cordial qui ponctue lourd, adoptée après la tragédie qui généralement leurs entretiens n'est donc pas une garantie de déblocage a fait 44 morts, en 1997, dans Char- du dossier. Les deux hommes n'en levoix. La compétition devait aussi seront d'ailleurs pas à leur premier accélérer le rajeunissement du parc la solution au transport à Montréal tango diplomatique quand ils se d'autocars. rencontreront le 9 avril. Un an plus La décision ontarienne de mettre DENIS LESSARD covoiturage. Hier, M. Chevrette a tôt, presque jour pour.jour, Jean sur la glace la libéralisation a du bureau de La Presse, QUÉBEC aussi lancé l'idée d'horaires plus Chrétien avait demandé à son ho­ changé la donne. Le ministre des flexibles pour les entreprises du mologue des explications quant à Transports de l'Ontario, Tony Clé­ Ce n'est pas en coulant plus de bé­ Investissements centre-ville/, ce qui permettrait l'expulsion de deux jeunes Québé­ ment, a justifié sa décision par le ton que Québec réglera les problè­ ÉTta d'étaler l'affluence des véhicules en coises du Chiapas. M. Chrétien s'était alors déclaré satisfait des ex­ fait qu'Ottawa n'avait pas encore mes de transport à Montréal, es­ dehors des heures de pointe habi­ routiers plications du gouvernement mexi­ donné suite à sa promesse d'ouvrir time le ministre des Transports, fflnpt tuelles. '< Guy Chevrette. La solution passera cain. tout le marché canadien. Voici la Ilote des Investissements tout autant par des mesures incita­ ' Quelques mois plus tôt, en jan­ L'objectif du gouvernement fédé­ prévus par le ministère des Le privé : Chevrette très tiède tives pour le covoiturage ou le vier, le premier ministre devait ral est de déréglementer à l'échelle transport en commun. Transports dans les diverses Toutefois, aujourd'hui à Mont­ er régions dû Québec: aborder la question des massacres nationale à partir du 1 janvier Le ministre Chevrette rend pu­ réal, M. Chevrette se contentera au Chiapas avec M. Zedillo, mais le 2000, mais en prenant les devants, blic aujourd'hui le programme des en millions $ d'annoncer des travaux réguliers — verglas l'avait finalement retenu à l'Ontario aurait mis en danger des travaux de son ministère dans la B^S^-Uaûrwt 71.3 une opération annuelle au minis­ Ottawa. tère des Transports pour préparer emplois, a jugé le ministre. Il ou­ grande région métropolitaine. Les Saguenay-Lac-Saint-Jean 65,1 vrait son marché aux transporteurs les esprits à des inconvénients tou­ Cette fois, la démarche politique travaux de réfection et d'entretien peut, :au mieux, accélérer le rapa­ des autres provinces, notamment 9, i jours importants causés par les d'environ 166 millions pour triement de Pascal Hudon au Ca­ du Québec, mais ses transporteurs Mauricie 48,6 chantiers l'été. Le ministre n'a pas 1999-2000 sont du même ordre que nada, mais seulement une fois lés se voyaient refuser l'accès aux mar­ fermé la porte à l'idée d'autoroutes ceux de l'an passé. On touchera eàtte 5&9; procédures Juridiques terminées. chés extérieurs. à péage. Deux projets seulement quelques voies de service pour fa­ Montréal 362,5 Pascal Hudon, qui prend du mieux voriser la fluidité de la circulation ont fait l'objet de propositions du Dans un bulletin interne, après une grève de la faim d'une sur l'autoroute métropolitaine, Outaouais 66.6 secteur privé, le pont sur la 25 et le l'APAQ estime de son côté que la vingtaine de jours, a porté sa causé mais les grandes manoeuvre atten­ Côte-Nord 46,4 prolongement de la 30. Or, d'insis­ déréglementation n'est pas urgente ter M. Chevrette, le pont de la 25 a en appel. dront la publication du « Plan de Nord-Québec 22,1 et que ses avantages — comme transport » pour Montréal, prévue un adversaire de taille : le maire de Une fois cet appel entendu, un l'impact sur les tarifs — n'ont ja­ Gaspésle- Montréal, Pierre Bourque, un élé­ accord entre le Canada et le Mexi­ pour le début de l'automne pro­ Iles-de-la-Madeleine 51,5 mais été démontrés. Comme Ot­ chain. ment important dans la réflexion que pourrait, en principe, faciliter tawa entend toujours déréglemen­ Chaudière- Appalaches 93,6 de Québec qui devra payer cet ou­ le rapatriement du jeune homme Hier, présentant à la presse l'en­ ter le marché canadien, l'APAQ Laval 31,3 vrage 125 millions. Pour la 30, chez lui. En vertu de cette entente s'attend à ce que Québec lui laisse semble du budget routier ( qui at­ l'avantage d'avoir recours au privé juridique entre les deux pays, un faire le « travail de bras ». teint 1,5 milliard, en croissance de Lanaudiène 60,9 est moins évident. Dans ces deux Canadien condamné à l'étranger 5 % sur l'année précédente ), le mi­ Laurentides 30,4 cas le ministre Chevrette donnait peut bénéficier ici d'une libération L'Ontario se propose de libérali­ nistre Chevrette a souligné que « ce clairement l'impression de n'être conditionnelle après avoir purgé ser le transport interurbain par Monté régie ' 165,9 n'est pas toujours dans le béton pas très favorable à l'idée de recou­ un tiers de sa peine. autobus depuis 1995. En mai 1996, qu'on trouve la solution à la flui­ Centre-du-Qucbec 62,3 rir au secteur privé. un rapport du ministère québécois dité de la circulation ». Il pense à C'est donc dire que, dans le meilleur des mondes, Pascal Hu­ des Transports jugeait lui aussi des « incitatifs fiscaux » pour favo­ Source: Ministère des Transports - (PC) Un péage technologiquement don pourrait être libre dès son re­ cette réforme nécessaire, surtout riser le co-voiturage et le transport avancé est considéré pour ces deux 1 imposable actuellement comme s'il tour au Canada, mais on est toute sans le contexte du développement en commun, sans trop préciser tou­ projets — une sorte de lecteur qui s'agissait de salaire. Québec voulait fois loin de là, tempère le bureau du marché touristique internatio­ tefois le comment de leur applica­ n'obligerait pas le conducteur à ar­ s'entendre avec Ottawa pour sous­ de M. Chrétien. nal. tion. traire cet avantage de l'impôt, mais rêter a une guérite, a-t-on appris D'autant que cela ne règle pas Québec voulait, explique-t-on, le ministère fédéral des Finances par ailleurs. « Les touristes peuvent arriver à l'autre problème de la famille de que les employeurs qui paient en s'y est opposé. Halifax, Québec ou Montréal et re­ Pour ces deux dossiers, le minis­ Pascal Hudon, soit l'amende de tout ou en partie une carte de trans­ partir de Toronto ou d'ailleurs et À Transport Québec, on travaille tre Chevrette dit avoir une demi- 72 000 $ imposée pour vol de bien port en commun à leurs employés vice versa », notait-on. D'où le be­ sur d'autres idées — allouer par douzaine de scénarios à proposer patrimonial. Le bureau du premier bénéficient d'abattements fiscaux. soin de faciliter les échanges extra- exemple en priorité les stationne­ au Conseil des ministres qui de­ ministre n'avance pas de solution à La valeur de cette carte est en outre ments aux conducteurs qui font du vrait trancher en mai. provinciaux. ce coûteux problème. i f B 2 • LA PRESSE, MONTRÉAL, MARDI 30 MARS 1999

ANDRÉ DESMARAIS CLAUDE MASSON • PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉDITEUR ADJOINT D'ADMINISTRATION MARCEL DESJARDINS La Presses ROGER D. LANDRY DIRECTEUR DE L'INFORMATION PRÉSIDENT ALAIN DUBUC Editorial ET ÉDITEUR ÉDITORIALISTE EN CHEF Santé: Québec a-t-il sabre pour rien?

^ injection massive de fonds en santé, annon- moins d'argent, faisaient aussi bien que nous, ou même Non seulement ces choix ont été inacceptables au plan , cée dans le budget du ministre Bernard Lan­ mieux. Le Canada consacrait 10,2 pour cent de son PIB à éthique, ils compromettent maintenant la qualité de la dry, a été accueillie avec soulagement par la santé, il y a cinq ans, derrière les USA. Mais des pays réinjection de fonds que l'on annonce. une population ébranlée par des années de pourtant modèles, comme le Danemark ou les Pays-Bas, En soi, le fait de sabrer en santé pour ensuite y réinves­ A compressions. Un soulagement d'autant plus réussissaient à limiter leurs dépenses en santé à 7 pour tir peut être une bonne stratégie. Si les compressions per­ • palpable que la nouvelle ministre de la cent du PIB. mettent de réaliser le nettoyage qui s'impose, d'éliminer Santé, Mme Pauline Marois, entend utiliser L Le fait que nous consacrions la moitié plus de ressour­ les gaspillages, d'alléger la machine, il est ensuite possi­ cette somme de 1,7 milliard avec un pragmatisme qui lui ble de réinvestir sans craindre que l'argent sombre dans ; permet de concilier la compassion et la reprise en main du ces que ces pays permettait de croire qu'il était possible de comprimer sans détruire. Ce n'est pas ce qui est arrivée un trou sans fond. De repartir sur une base nouvelle. reseau. Hélas ! ce n'est probablement pas ce qui nous attend. L'arrivée de ces fonds nouveaux Le Canada et les provinces ont certes réussi à réduire la Parce que les compressions ont fait des dégâts importants, soulève toutefois une question extrê­ part des ressources consacrées en santé à 9,3 pour cent. qu'il faut réparer, et parce que de nombreux vices du sys­ mement délicate. Pourquoi avoir tant Mais à quel prix ! tème n'ont toujours pas été corrigés, il faut craindre que sabré dans la santé, si c'était pour re­ Certaines décisions impopulaires étaient nécessaires, les nouvelles sommes annoncées dans le budget masque­ mettre autant d'argent ensuite ? À comme la fermeture d'hôpitaux, la réduction de lits à des ront les carences plutôt que de les corriger. Avec ces som­ quoi tout cela a-t-il servi ? La ques­ normes internationales, le virage ambulatoire du ministre mes additionnelles, le Canada retrouvera son rang de tion n'est ni naïve, ni rhétorique. En Rochon. Mais le Québec ne s'est pas limité à faire plus pays particulièrement dépensier en santé, sans avoir pro­ effet, les erreurs que le gouverne­ avec moins. Les compressions, trop importantes, concen­ fité de l'occasion pour régler ses problèmes de fond et ment du Québec a pu commettre au trées sur une trop courte période, et souvent mal pensées, sans dispenser de meilleurs services qu'avant. moment des compressions risquent ne se sont pas bornées à rendre le système de santé plus Plusieurs problèmes très importants n'ont pas été réso­ fort de compromettre la nouvelle efficace. Elles ont en outre amené une détérioration des Alain stratégie de réinvestissement en lus: financement des hôpitaux, ravages des corporatis- Dubuc services aux citoyens, compromis l'intégrité du système et mes, rôle des médecins, existence d'une double bureau­ /» F santé. causé des dommages qui prendront du temps à être corri­ [email protected] cratie. Ces questions ont été abordées dans le plan de • Aussi impopulaires aient-elles été, gés, par exemple du côté du personnel. _ ri relance de la ministre Marois, mais trop timidement pour les compressions en santé répon­ Le ministre Landry lui-même a parlé de la « plaie constituer le virage dont le système de santé québécois a daient à une certaine logique, la conviction profonde que béante », pour décrire les compressions en santé. Et ça, besoin. le Canada, au deuxième rang mondial pour l'importance c'est carrément inacceptable. Riefa ne justifiait que les Et c'est cette absence de virage qui permet de craindre de ses dépenses en santé, dépensait trop dans ce domaine. compressions en santé touchent à l'essentiel. Surtout pour que les compressions en santé commandées par le gouver­ Et qu'il était possible de réduire les ressources consacrées revenir ensuite au niveau antérieur. Québec n'avait pas le nement du Québec étaient probablement en bonne partie à la santé sans diminuer la qualité des services. droit de priver les "citoyens de services nécessaires tant inutiles. Si, après avoir sabré en catastrophe, le gouverne­ Cette conviction s'inspirait d'une comparaison avec les qu'il restait ailleurs dans l'action gouvernementale des ment Bouchard réinjecte des fonds encore en catastrophe, performances d'autres pays européens qui, avec beaucoup dépenses inutiles ou moins vitales. on risque le gâchis. Enfin! n recommence à évoquer, à Ottawa, l'hy­ pothèse d'amendements à la loi électorale dont on a déjà souvent parlé et qui ont été, depuis longtemps, l'objet de rapports, études et suggestions précises de la part de bien des experts. aaa On n'a qu'à penser aux réflexions, présentées en 1996, il y a donc plus de trois ans, par le directeur général des élections, Jean-Pierre Kingsley. Dans ce document, intitulé « Conso­ lider les assises », ce dernier faisait 122 recommandations visant, avouait-il, à « rehausser la confiance du public dans le système » grâce à un train de mesures favorisant « la participation, l'équité et la transpa­ • Pierre rence » du processus électoral au Ca­ Gravel nada. [email protected] Outre des suggestions relatives à la liste électorale et à la mécanique du scrutin, ce texte portait surtout sur le financement des partis, le remboursement des frais encourus par les candi­ dats et l'épineuse question de la diffusion de résultats de sondages pendant une campagne électorale. Ce sont préci­ sément ces points qui refont surface aujourd'hui. On ne peut que s'en réjouir en pensant qu'il est temps de passer à l'action. Surtout que c'est le moment idéal, à mi-man­ dat, pour modifier les règles du jeu. Reste à espérer qu'on ne se relancera pas dans des con­ » sultations interminables pour découvrir ce que l'on sait déjà qu'il convient de faire. Et que le gouvernement aura assez de volonté politique pour résister au lobbying de • .... ceux qui s'opposent aux changements. Et que l'opposition comprendra que ce n'est pas un sujet propice à une obstruction systématique. Parce que tout le monde a quel­ que chose à gagner dans un regain de confiance des élec­ teurs envers la politique. Et beaucoup à perdre si on ne fait rien maintenant. DROITS RÉSERVÉS [email protected]

-4 .y LA BOÎTE AUX LETTRES [email protected]

Une cupidité sans borne que les normes de coupe en vi­ rationaliser l'exploitation fores­ gueur aujourd'hui n'accéléreront • C'est dimanche, il est 23 h 15. Je tière. L'Ordre des ingénieurs fores­ pas un bouleversement écologique viens à peine de visionner L'Erreur tiers, comme tous les ordres pro­ d'ailleurs bien entamé ? boréale, à Radio-Québec. Des senti­ fessionnels, a pour mandat de ments de rage, de dégoût et de La forêt est publique ! Wow ! protéger le public. Nos élus parlent honte m'habitent. Oui, j'ai honte ! Mais qui d'entre nous a été invité à et agissent en notre nom. N'auront- Honte d'un gouvernement qui, ob­ participer à une consultation pu­ ils pas à répondre de leur complai-. sédé par la souveraineté, ne distin­ blique ? Oui, vous avez raison, M. sance? gue plus les arbres de la forêt. Desjardins: les compagnies sont Honte des multinationales du pa­ mortes de rire ! Et nous, nous som­ Marielle Andrée BEAUCHAMP pier et du bois qui, encore plus que mes morts de chagrin et de honte. Pierrefonds la tordeuse, parasitent les ressour­ ces ligneuses du Québec. Honte de Francine PARADIS République de bananes ? moi-même et des autres Québécois • M. Bouchard, il est temps, en tant qui, lors d'un voyage de pêche ou Il faut révoquer que porte-parole des Québécois, de.chasse, ont vu les saccages et de vous lever et de mettre un terme n'ont rien dit, rien fait. Mais il est la loi 150 aux pratiques disgracieuses qui sé­ vrai, et j'en sais quelque chose • Il aura fallu le documentaire de vissent dans l'industrie forestière. pour l'avoir vécu, qu'il n'est pas fa­ Richard Desjardins pour me déci­ Que vous acceptiez de laisser des cile pour un seul individu de dé­ der enfin à faire savoir l'horreur incompétents avides de profits gé­ noncer des situations aussi cho­ dans laquelle me plongent les pra­ rer l'avenir de notre forêt avec un quantes et révoltantes que celle de tiques de coupe sauvage de nos fo­ logiciel est inacceptable. la surexploitation des forêts boréa­ rêts. Mon inquiétude est devenue Quoi qu'on en pense, notre des­ les. Un problème qui, en passant, certitude. tin est lié à la nature et non aux n'est malheureusement pas unique Sauvage... La connotation de lois d'un système économique. au Québec : le cancer est généralisé près ou de loin à la réalisation de une fois, pour faire un dollar et brutalité primitive de cette épithète Tuez le capitaliste, la nature survi­ à la grandeur du Canada. L'Erreur boréale. Bravo aussi à Ra­ plaire aux actionnaires. reflète malheureusement trop bien vra. Tuez la nature, tous mourront. dio-Québec d'avoir présenté ce re­ les ravages infligés par les papetiè- En tant qu'ancien ministre fédéral Il y a 20 ans, alors que j'étais Il est tellement facile de nous res, avec l'accord et l'appui de nos de l'Environnement, vous ne pou­ technicien en biologie pour Envi­ portage choc. faire croire que le reboisement est gouvernements, en catimini, dans vez ignorer le rôle de la forêt bo­ ronnement Canada, j'avais osé faire assuré, que nous n'avons pas à nos forêts dites publiques, dans réale dans notre écosystème. connaître par écrit mon opinion à Richard LEGAULT nous inquiéter, car nous allons ra­ nos réserves fauniques même ! la haute direction concernant Boucherville rement à Chibougamau. Personne Il est temps pour vous de faire l'inertie de notre ministère dans ne nous a avertis de l'horreur éco­ Nos élus ont manifestement preuve de courage. Votre dilemme l'application des lois touchant la logique qui se déroulait pendant vendu l'âme et l'avenir de notre est le suivant : continuer de fermer Complicité des élus les yeux sur les agissements de vos pollution générée par les fabriques que nous, nous croyions naïve­ pays, ce pays pelé et tondu qui • Après avoir regardé le film L'Er­ amis ou agir avant que 70 000 de de pâtes et papiers. On m'avait ment que nos représentants politi­ aura déjà été beau. Nos enfants de­ reur boréale, j'étais d'une tristesse vos concitoyens ne se retrouvent vront se contenter d'un ersatz de alors sévèrement réprimandé et on incommensurable. Je venais de ques nous protégeaient des prati­ en rupture de stock, comme les pê­ forêt sous bulle au Biodôme et de m'avait même laissé sous-entendre voir défiler des acres et des acres ques de ce genre. cheurs de l'Atlantique. Vous devez que je pourrais perdre mon emploi castors empaillés. de forêts dévastées, pillées, sacca­ On nous brandit des calculs sa­ montrer à tous que le Québec n'est si ma lettre tombait dans les mains gées par des compagnies de papier vants, on nous affirme que tout a Il faut révoquer la loi 150 et ces­ pas une république de bananes di­ d'un journaliste. Ayant trois jeunes et de sciage peu respectueuses de ser immédiatement cette destruc­ rigée par quelques papetières qui enfants, j'avais donc détruit la let­ été pensé pour les 150 prochaines tion insensée d'un patrimoine exploitent en sauvages grâce aux tré et pris mon trou. l'environnement. Pourquoi se­ années. Si on ne peut prévoir le raient-elles plus catholiques que le comportement de nos poissons des dont, avec un peu de retenue et généreuses permissions de l'État. Il a donc fallu beaucoup de cou- pape quand elles jouissent de la rivières et prévenir leur disparition d'intelligence, nous aurions pu es­ i 14e â Richard Desjardins et à tous complicité du gouvernement et grâce à ce genre de calculs, com­ pérer tirer profit et jouissance à Claude TRÉPANIER i eux et celles qui ont participé de qu'elles sont prêtes à tout, encore ment pouvons-nous être certains perpétuité. Il faut nationaliser et Montréal h i LA PRESSE, MONTRÉAL, MARDI 30 MARS 1999 3

L'autre projet fou de Radio-Canada ru

1 en va de la survie de Radio-Ca- ( dite radio digitale ). On appareils vont nous coû­ lui accorde ) une chaîne d'information conti­ i| H nada », déclarait en lévrier 1997 en aurait fini avec les on­ ter la peau des fesses. nue, sur le modèle de France Info. Les prépa­ le W H président de la boîte, Perrin des, puisque le signal « Peut-être jusqu'à mille ratifs vont déjà bon train ; coût prévu : 477^ H Beatty, en demandant au CRTC viendrait par satellite. dollars les premières an­ millions. 9 l'autorisation d'échanger la Cela pourrait être une nées », disait sereinement . A bande 690 AM ( la meilleure au lueur d'espoir pour ceux M. Lafrance, qui prédit Il se trouve que j'ai souvent écouté Frarice^ Canada ) pour la bande 95,1 FM qui ne peuvent capter le qu'ensuite, les prix vont Info, ces dernières années. J'espère que cela* < la pire au pays )... baisser... 95,1 FM, mais attendez. ne servira pas de modèle. Un très court Ijul- 4 Drôle de survie que celle d'une radio que Ce qui s'en vient risque Mais enfin, pourquoi letin de nouvelles répété ad nauseam toute la ' l'on n'entend pas et qui est en train de per­ d'être encore pire. foncer tête baissée dans journée, presque jamais de mise à jour, une dre ses plus fidèles auditeurs ! Drôle de pro­ Résumons. Il y a quel­ Lysiane cette aventure rejetée par chronique sur la Bourse, quelques inter­ grès que l'idée d'aller se nicher sur la bande que temps, le gouverne­ les Américains et les Ja­ views d'intérêt limité... Chaque fois, je rjje FM, haut lieu de la stéréophonie, soi-disant ment fédéral a demandé à ponais, deux peuples qui suis dit que j'étais beaucoup mieux informée parce que le son est meilleur... et de n'y dif­ s'y connaissent tout de Radio-Canada de prendre par Radio-Canada ( c'était évidemment; à fuser qu'en mono ! la tête d'un consortium de GAGNON même un peu en matière l'époque où je pouvais l'écouter, avant le dé­ Dans ma chronique de samedi, je parlais diffuseurs pour étudier la possibilité de pas­ de son et de technologie ? ménagement au FM ! ). de ces milliers d'auditeurs lésés, pour ne pas ser au numérique. L'objectif était que le Ca­ M. Lafrance est un éternel optimiste. Le dire enragés, qui ne peuvent plus capter Ra­ nada ne soit pas pris au dépourvu si jamais son, dit-il, sera meilleur (comme il devait On va me dire que Radio-Canada va faire dio-Canada. La SRC admet avoir reçu 3000 les États-Unis optaient pour cette nouvelle être meilleur en passant du AM au FM ! ). Et mieux. Je n'en doute aucunement, d'autant, plaintes après son changement de fréquence, technologie. Mais l'affaire s'est emballée, et le numérique vient avec toutes sortes de gad­ plus que c'est difficile de faire pire que Fran-, en janvier. Pour chaque personne qui prend les diffuseurs canadiens ont décidé de sauter gets formidables. Ainsi, tout en écoutant la ce-Info. En vérité, Radio-Canada a peu à ap- , la peine d'émettre une plainte formelle, com­ tout seuls dans le bateau. radio, on pourra lire sur le cadran diverses prendre de la France en matière d'informa- bien y en a-t-il qui « endurent » en silence ?. informations — météo, résultats sportifs, etc. Une dizaine au moins, probablement davan­ J'entendais récemment Sylvain Lafrance, tion. Les bulletins de nouvelles de France 2, - tage. Ce qui veut dire que Radio-Canada a vice-président de la radio française, chanter Pour 1000 $ par appareil, on pourra donc — théoriquement la meilleure chaîne de télçA se un très gros problème sur les bras. les louanges de cette future révolution, qui si l'on a de très bons yeux — lire quelques sont dégradés ( on fait de plus en plus de soft Le moins que la SRC aurait pu faire aurait nous mettra au diapason de... l'Europe. gribouillis sur le minuscule écran de nos ap­ news et de moins en moins d'international ). pareils digitaux... Mais comme la plupart des Quant à la radio française, c'est le désert pour été d'acheter des pages dans les journaux Va pour l'Europe, mais que se passera-t-il pour s'excuser auprès de sa clientèle et l'in­ gens écoutent la radio quand ils sont au vo­ qui cherche une programmation informative aux États-Unis? Eh bien, rien... car, disait former de ce qu'elle compte faire pour répa­ lant, est-ce vraiment une bonne idée que de et intelligente. Il y a bien France Culture, M. Lafrance comme si c'était un détail négli­ n rer ce gâchis. les inviter à regarder leur appareil plutôt que mais c'est à la limite du soporifique. - - 3 geable, les diffuseurs américains refusent de Mais pensez-vous ! Les responsables ont la route ? modifier leur système, de même d'ailleurs Avons-nous vraiment besoin d'une chaîne»' préféré se murer dans leur tour d'ivoire, et Ce que semblent oublier M. Lafrance et les quand d'aventure un journaliste les inter­ que les Japonais. Mais nous autres, on y va ! d'information continue ? Je ne sais pas. Per­ autres patrons de la boîte qui sont en train sonnellement, cela me plairait, mais j'ai un roge, ils répliquent en blâmant les victimes : Voilà une autre aberration. Pourquoi le de s'engager dans cette aventure insensée, et gros parti pris, puisque je travaille dans le nos appareils radio ne sont pas d'assez Canada ferait-il bande à part par rapport aux à nos frais en plus, c'est que les auditeurs de bonne qualité, ou nous ne savons pas com­ États-Unis et au Japon, pour partager une la radio, quand ils écoutent la radio, ne regar­ domaine de l'information. Il me semblé que ment les utiliser, ou alors nous habitons au technologie expérimentale avec un continent dent pas l'appareil. Ils font autre chose. Ils la­ la première chaîne de Radio-Canada, telle mauvais endroit ! Autres coupables : les qui est à cent mille lieues d'ici et qui n'a pas vent la vaisselle, conduisent leur auto, chan­ qu'elle était (vous voyez, j'en parle au j montagnes. Le mont Royal, le mont Orford, gent la couche du bébé. On regarde la télé. passé ), fournissait assez d'informations, et le . le mont Saint-Hilaire... Bref, c'est tout le du tout les mêmes caractéristiques que celui On ne regarde pas la radio. faisait très bien en plus. w \ Québec qui est situé au mauvais endroit ! que nous partageons avec les Américains ? M. Lafrance concédait que cela va causer Au fond, ce que je souhaiterais le plus, ce quelques petits problèmes. Par exemple, il n'est pas une chaîne d'information continue. La fuite en avant n'est pas terminée. Ra­ faudra changer tous nos appareils pour cap­ L'autre projet de la radio française est net­ C'est que notre chère radio revienne a la fré­ dio-Canada nourrit un projet encore plus ter la radio digitale. Et comme le marché tement moins fou. Il s'agit de faire de la fré­ quence AM. Hélas, c'est probablement trop., fou, celui de passer à la radio numérique américain n'en produira pas, ces nouveaux quence 690 AM ( si évidemment le CRTC la tard, et techniquement impossible. Opinions 71

POUR UNE NOUVELLE RÉVOLUTION TRANQUILLE (1) Pauvreté dans le monde: des La situation économique relative recommandations du Québec se dégrade depuis 2 0 ans discutables

MARCEL B0YER 1990, comparativement à 13,6 % au ROC. Pour la période allant de 1990 à GÉRALD A. PONTON L'auteur est présidetU-directeur général du L'auteur est président-directeur général de l'Alliance des 1998 ( 9 ans ), le nombre d'emplois à Centre interuniversitaire de recherche en manufacturiers et des exportateurs du Québec. analyse des organisations ( C1RANO ), titulaire temps plein a augmenté de 2,2 % au de la chaire Jarislowsky à l'École polytechnique Québec ( 59 000 emplois ) et de 7,9 % Sous le thème « En commun », une coalition d'orga­ de Montréal et professeur de science économique au ROC ( 666 000 emplois ). Ainsi, alors nismes non gouvernementaux a réuni récemment un à l'Université de Montréal. Nous publions en que 20 % des emplois à temps plein groupe de personnalités canadiennes de tous les mi-^ deux parties, aujourd'hui et demain, l'opinion créés au Canada dans les années 80 ont lieux, comprenant aussi bien des ecclésiastiques que qu 'il nous a fait parvenir. été créés au Québec, la part de ce dernier des artistes, pour réclamer une réforme de la politique dans la création d'emplois à plein temps d'aide extérieure du Canada. L'article intitulé « Non à'' Les problèmes socio-économiques qui a chuté à 8,1 % dans les années quatre- ACDI inc. » ( La Presse, 12 mars ) faisait état de la let- » affligent le Québec, entre autres aux cha­ vingt-dix ( une période de 9 ans ), une tre ouverte adressée au premier ministre par le Conseil.: pitres des services de santé, de l'ensei­ évolution pour le moins inquiétante. canadien pour la coopération internationale ( CCCI gnement collégial et universitaire, de la dans le cadre de la campagne « En commun », pour R&D industrielle, du soutien aux indus­ Le taux d'emploi ( pourcentage de la population détenant un emploi ) est un l'inviter à prendre des mesures visant à mettre fin à la tries culturelles et du développement des pauvreté dans le monde et lui présenter diverses re- 1 activités récréatives ( entre autres, du indicateur crédible et révélateur de la santé économique d'une société. Or, ce commandations à cet effet. Le plan d'action proposé j maintien d'équipes de sport profession­ souligne la nécessité d'augmenter substantiellement le nel ) sont des phénomènes interreliés taux est sensiblement inférieur au Qué­ bec ( 56 % ) par rapport au ROC niveau de financement des activités de développement qui découlent en bonne partie de la international, de même que de repenser la politique, sous-performance relative du Québec en ( 61 % ) et aux Etats-Unis ( 64 % ). Pour que le taux d'emploi au Québec soit égal d'aide extérieure du Canada pour attaquer la pauvreté \ termes de croissance, de développement de front. économique et de création d'emplois. à celui du ROC et des États-Unis, il fau­ drait au Québec 465 000 emplois de plus Bien que personne ne songe à remettre en question Nous verrons que cette sous-perfor­ que les 3 328 000 emplois de 1998, soit l'objectif global de la coalition « En commun », à sa-** mance du Québec dure depuis près de 14 % plus d'emplois. Ces résultats im­ voir éliminer la pauvreté dans le monde, certaines re­ vingt ans et qu'elle s'est sensiblement pliquent que le taux de chômage au commandations qu'elle formule sont pour le moins" accentuée depuis le début des années 90. Marcel Boyer Québec se compare mal aux taux obser­ discutables. Il ne fait aucun doute que la pauvreté'! Malgré une croissance économique de vés au ROC ou aux États-Unis. Sur une dans le monde soulève de graves questions et qu'un*' près de 2 % par an, depuis le début des qui accusait en 1995 un retard de 17 % base relative équivalente ( même pour­ partage plus équitable de la richesse et des ressources- années 80, la situation relative du Qué­ par rapport à celui du ROC, accuserait centage de la population au travail ou à avec le monde en développement contribueraient à bec se dégrade et il deviendra de plus en dans une génération un retard de 46 %. la recherche active d'un emploi ), le taux une plus grande stabilité dont tous profiteraient. La - plus difficile, voire impossible, pour le En d'autres termes, la différence de PIB de chômage atteindrait 17 % au Québec, lutte contre la pauvreté requiert cependant une appro­ Québec de maintenir des services écono­ par famille de quatre personnes entre le en 1998, comparativement au taux offi­ che à long terme et une action concertée des collectivi­ miques et sociaux d'une qualité compa­ Québec et le ROC passerait de 15 672 $ ciel de 10,4 %. (...) tés, des ONG, des administrations publiques et des rable à celle que peuvent et pourront à 43 398 $. partenaires du secteur privé. Les ONG ne peuvent à s'offrir ses partenaires économiques im­ De 1981 à 1998, le nombre total d'em­ Un écart qui se creuse eux seuls résoudre le problème de la pauvreté sur la " médiats que sont le reste du Canada plois a augmenté au Québec de 525 000, planète. ( ROC ) et les États-Unis. La performance économique du Qué­ soit une croissance de 18,7 % pour l'en­ bec traîne dangereusement derrière celle Nombre de recommandations du CCCI semblent' Nous sommes en train de préparer des semble de cette période de 17 ans. Cette du ROC et des États-Unis et ce, depuis évoquer une période révolue de l'aide gouvernemen­ jours difficiles pour nos enfants. Il est performance qui peut paraître très favo­ près de vingt ans. De plus, l'écart de per­ tale au développement et ne reflètent pas l'évolution'* temps de sonner l'alarme. Un coup de rable doit être comparée à celles de nos formance se creuse d'année en année. La du paradigme de la coopération internationale. La barre vigoureux s'impose : le Québec a voisins immédiats que sont le ROC et les création d'emplois est relativement ané­ grande majorité des organismes de développement et • un urgent besoin d'une véritable nou­ États-Unis. Le ROC a créé durant cette mique au Québec, depuis plus de 15 ans, des institutions financières internationales des quatre- velle révolution tranquille et le temps r période 2 403 000 emplois, soit une et davantage encore depuis le début des coins du globe reconnaissent maintenant les avantages j presse. croissance de 28,0 % et les États-Unis années 90. Le taux d'activité y est aussi de partenariats mettant à profit les ressources du sec- ' ont créé 31 576 000 emplois, soit une significativement inférieur. En d'autres teur privé pour lutter contre la pauvreté dans le Urgence de la situation croissance de 31,5 %. Pour la période al­ termes, le taux de chômage relatif au monde. C'est d'ailleurs le fondement même d'ACDI Avant de présenter les principaux élé­ lant de 1990 à 1998, le nombre d'em­ Québec est nettement et dangereusement inc., intégrée à l'Agence canadienne de développe- • ments de ce que pourrait être cette nou­ plois a augmenté de 4,9 % au Québec, sous estimé. ment international ( ACDI ), et c'est pourquoi ACDIn velle révolution des idées et des mentali­ de 10,1 % au ROC et de 11,1 % aux inc. devrait continuer de relever du mandat de l'ACDI | États-Unis. La situation économique relative du tés, il est nécessaire de bien documenter Québec, si elle devait continuer à se dé­ en matière d'aide et de développement, et non pas du- l'évolution économique du Québec des En d'autres termes, l'économie du grader comme c'est le cas depuis près de volet commercial du mandat du ministère des d'Affai­ deux dernières décennies. Les quelques Québec crée systématiquement moins 20 ans, laisse entrevoir des crises de plus res étrangères et du Commerce international. « faits » suivants devraient être suffi­ d'emplois que celle du ROC. Ainsi, alors en plus sérieuses : dégradation relative De plus, la recommandation du CCCI de rendre in- " sants pour convaincre les décideurs poli­ que le Québec représente environ des services de santé et des services so­ conditionnelle au moins 80 % de l'aide bilatérale ca-» tiques, économiques et sociaux et l'en­ 24,6 % de la population du Canada, il ciaux, baisse de la qualité relative de la nadienne ne servirait ni les intérêts du Canada ni ceux semble des citoyens du Québec de n'a créé que 18,8 % des emplois créés au formation scientifique et professionnelle, des pays en développement. En raison de l'absence de l'urgence de la situation. Canada, entre 1981 et 1998. Pour la pé­ dépérissement relatif ou développement règles du jeu équitables entre les organismes dona- '• De 1981 à 1997, le taux de croissance riode de 1990 à 1998, ce pourcentage a au ralenti des infrastructures, dégrada­ teurs dans le monde en développement, l'aide liée, - annuel moyen du PIB réel, le produit in­ chuté à 13,4 %. En 1998, le Québec a tion de l'environnement, dépérissement quand elle est bien administrée et ciblée, est à la fois térieur brut réel étant une mesure de la créé 68 000 emplois, soit sa deuxième des industries culturelles et baisse de la plus efficace et rentable. N'imposer aucune condition santé économique et de la richesse d'une meilleure performance annuelle en 10 qualité relative des activités récréatives aux pays bénéficiaires sans avoir au préalable de fini société, a été de 1,9 % au Québec com­ ans ; mais ces 68 000 emplois créés ne de toutes sortes. un cadre solide et universellement accepté en matière parativement à 2,6 % dans le reste du représentent que 17,6 % des 386 000 On parle bien ici de dégradation rela­ de développement ouvrirait la voie à l'ingérence poli­ Canada < ROC ). En d'autres termes, le emplois créés au Canada en 1998. En tique, aux pots-de-vin et à la corruption. PIB réel a augmenté de 35,5 % au Qué­ somme, si le Québec avait, depuis 1981, tive et non absolue. La croissance écono­ créé des emplois au même rythme que le mique québécoise de près de 2 % par an Un grand nombre d'entreprises d'ici ravaillent avec[ bec et de 49,6 % au ROC durant cette l'ACDI, les gouvernements locaux et les ONG pour ROC et les États-Unis, soit une augmen­ en moyenne, depuis plus de 15 ans, est r période. En pourcentage du PIB réel ca­ approvisionner les pays en développement en biens et. nadien, le PIB réel québécois est passé tation de 31,2 % des emplois ( moyenne susceptible de permettre au Québec des pondérée ROC et États-Unis ) plutôt que gains de niveau de vie appréciables. services, de même que pour y assurer le transfert de de 23,5 %, au début des années 80, à technologies et de connaissances précieuses. Leur tra­ moins de 22 % aujourd'hui. La situation celle observée de 18,7 %, ce sont Mais la concurrence de sociétés urbaines 875 000 emplois qui auraient été créés, et régionales plus performantes entraî­ vail ne vise pas uniquement à combler les besoins hu­ s'est détériorée depuis 1990 : le taux de manitaires à court terme, mais aussi à jeter les bases de . croissance annuel moyen du PIB québé­ soit 350 000 ( ou 67 % ) de plus que les nera peu à peu la dégradation relative 525 000 emplois effectivement créés. des services et des institutions. sociétés plus sûres et plus saines en améliorant les sys­ cois a chuté à 1,2 % au Québec par rap­ tèmes de transport et de communications, en mettant port à 2,1 % au ROC. Comment corriger cette situation, en place des programmes et des installations de qua- Les deux paragraphes précédents réfè­ comment renverser la tendance actuelle, À ce rythme, le PIB réel per capita du rent au nombre total d'emplois et in­ lité dans le domaine des soins de santé et de l'éduca- j comment combler les écarts de sous-per­ tion, et en fournissant des installations sanitaires et Québec passerait en 25 ans ( une généra­ cluent donc tant les emplois à temps formance relative et placer le Québec tion ) de 22 990 $ à 31 197 $, une aug­ plein que les emplois à temps partiel. La des systèmes d'approvisionnement en eau potable sûrs dans le peloton de tête des économies ré­ et fiables. Sans la précieuse contribution du secteur mentation de 35,7 %, alors que le PIB situation au chapitre des emplois à gionales en Amérique du Nord ? Plu­ réel per capita du ROC passerait de temps plein seulement est la suivante. Le privé et de ses partenaires, dont les ONG, on ne peut sieurs défis devront être relevés. 1 26 908 $ à 45 663 $, une augmentation nombre d'emplois à temps plein a aug­ espérer une solution durable au problème de la pau- • de 69,7 %. Ainsi, le PIB réel per capita. menté de 10 % au Québec, entre 1981 et À SUIVRE DEMAIN vreté dans le monde en développement. i B4 LA PRESSE, MONTRÉAL, MARDI 30 MARS 1999 Arts et spectacles H BBBBBUDH •BEL WÊÊM Vidéotron lance son service numérique

sont réfractaires à « la boîte supplé­ TELEVISION mentaire » et à son coût. Mais on apprenait qu'il y a déjà 1500 commandes du nouveau dé­ codeur numérique. On s'attend à en louer 30 000 en 1999. Actuelle­ ment, 75 % du territoire est prêt pour le numérique. Les abonnés peuvent conserver leur décodeur videoway analogique pour un au­ tre appareil. Le nouveau décodeur Explorer coûte 9,99 $ par mois. Il donne ac­ cès notamment à plus de films à la Louise Cousineau carte, à un splendide guide-horaire à l'écran et à 30 chaînes de radio Galaxie. Rien que de la musique. ue diriez-vous de Pas de parlotte ni de publicité. commencer votre Pour avoir accès à plus de ca­ journée avec une re­ naux, il faut payer un supplément, prise de The Price is bien sûr. Les abonnés peuvent right à 8 h ? Et de la maintenant choisir 15 canaux sup­ continuer en regar­ plémentaires à leur goût pour 12 $ dant des quiz, rien par mois, en plus du service de que des quiz ? base et du terminal. Ou de regarder du golf à lon­ gueur de journée ? Ou alors des re­ Mais le CRTC oblige l'abonné à cettes de cuisine ? Ou des émis­ prendre autant de canaux cana­ sions destinées au public noir ? diens qu'américains. La chose est désormais possible. Je suis prête à parier que les ma­ Hier, Vidéotron présentait une niaques de télé qui vont s'équiper vingtaine de nouveaux canaux qui en distribution numérique vont en­ seront accessibles avec le nouveau core trouver le moyen de dire : « Il décodeur numérique qui rempla­ n'y a rien à la télé ce soir. » cera le videoway. En anglais seulement. On attend Caserne 24 s mélange la décision du CRTC sur les nou­ dans les émissions veaux canaux francophones pour H Le million de personnes qui sui­ vous les offrir. vent Caserne 24 n'y ont vu que du... On ne savait plus où donner de feu ! Toujours est-il que l'épisode la tête à ce buffet d'images. Les da­ diffusé mercredi dernier n'était pas mes du canal Playboy avaient sus­ le bon. Quelqu'un dormait au gaz à pendu des sacs à dos devant leur Radio-Canada et a diffusé Pavant- écran : elles avaient eu des plaintes. dernier épisode de la saison, qui Cette semaine, Vidéotron entre­ aurait dû être présenté demain. prend une amusante campagne de L'épisode sauté de Caserne 24, le publicité pour que les amateurs de numéro 24 qui aurait dû être pré­ numérique viennent chez elle et senté le 24 — experts en numérolo- non chez la concurrence. gie, à vos tables ! — sera donc pré­ Ça ressemble aux petites annon­ senté demain à 19 h 30. ces du câble. On y offre des déco­ Celui que vous avez vu par er­ deurs et soucoupes d'autres compa­ reur sera rediffusé le lundi 5 avril à gnies à rabais. On veut démontrer 18 h 30. Au cas où vous l'auriez que la vie est infiniment plus sim­ raté. Et l'épisode final, où Stéphane ple avec Vidéotron. et Ninon se marieront précise Ra­ PHOTO ANDRÉ F0RGET. La Pressa Pas de soucoupe ou d'antenne à dio-Canada, sera diffusé comme l'extérieur. Pas besoin de décodeur convenu le 7 avril. supplémentaire pour chaque appa­ Heureusement que les program­ Notre-Dame de Paris, ce soir reil. On n'achète pas le nouveau mateurs de Radio-Canada ne vont décodeur, on le loue. Car la techno­ pas au feu. Ils se tromperaient La fabuleuse carrière de Notre-Dame de Paris se poursuit à Montréal alors qu'on présente l'oeu­ logie va sans doute progresser très d'adresse. Ou les boyaux seraient vre de Luc Plamondon et Richard Cocciante au Théâtre Saint-Denis, à compter de ce soir jus­ vite dans ce domaine. pleins de trous. qu'au 5 juin. Pas moins de 180 000 billets ont été vendus au Québec incluant les représenta­ Le numérique, c'est une façon de tions à Montréal et au Grand Théâtre de Québec du 15 au 27 juin. Des billets sont encore comprimer des tas de canaux sur Dieu ne reçoit pas un fil de transmission, là où il n'en disponibles au Princesse of Whales Théâtre à Toronto, où Notre-Dame de Paris sera présentée passait qu'un seul auparavant. le Vendredi saint en français du 8 au 12 juin, et au CNA d'Ottawa du 30 juin au 4 juillet. Luc Plamondon, que Chez Vidéotron, ça multiplie le • TQS a confirmé par écrit hier : l'on voit entouré du compositeur Richard Cocciante, du metteur en scène Gilles Maheu et des nombre de canaux par 10. l'émission Dieu reçoit ne sera pas principales vedettes du spectacle dont Bruno Pelletier, Daniel Lavoie, Garou et Luck Mervil, Tous les abonnés de Vidéotron présentée le soir du Vendredi saint, ne cachait pas une certaine nervosité à la veille de la première montréalaise : « Ça me rap­ — 800 000 à Montréal — ne rêvent bien qu'elle soit inscrite dans tous pelle notre retour à Montréal en 1994 avec une nouvelle mise en scène de Starmania. On ne pas d'une multiplicité de nouveaux les télé-horaires. On sait que la sé­ connaît jamais la réaction du public. Je suis fier d'avoir fait agrandir la scène du Saint-Denis. canaux. Le câblo continuera donc rie a été déménagée le vendredi Il y aura maintenant assez d'espace pour les grandes comédies musicales au Saint-Denis. » d'offrir le service de base comme soir en raison des nombreuses Plamondon et les producteurs négocient actuellement afin de présenter la version anglaise de avant, des canaux supplémentaires plaintes des téléspectateurs qui la Notre-Dame de Paris à Londres au printemps 2000. aussi comme maintenant, sans vi­ trouvent insultante pour leurs deoway. Car beaucoup d'abonnés croyances. Deux générations à l'OSM : Jârvi et

daly, par l'ouverture de Prometheus, Liszt. L'information concernant MUSIQUE de Beethoven ? La réponse vient de deux autres concerts nous est par­ la direction : le joueur de cymba- venue trop tard pour insertion dans lum n'était pas disponible. nos horaires de samedi. Vendredi On échange quelques mots avec également : The Crucifixion, de John le soliste, qui doit quitter la ren­ Stainer, à 12 h 15, à l'église St. Ja­ contre pour retourner travailler. mes United ( 463 Sainte-Catherine Lars Vogt jouera le Concerto K. 466 Ouest ), par le choeur de l'église, ( le no 20, en ré mineur ) avec ses dir. Philip Crozier ; à 20 h, à Saint- propres cadences, Mozart n'en Jean-Baptiste, le Choeur de ayant pas laissé pour ce concerto. Il l'UQAM, avec orchestre, dans le Re­ joue le Mozart huit fois cette saison quiem de Mozart et le Stabat Mater de en Amérique. Son prochain enga­ Pergolesi, sous la direction d'un gement : Los Angeles. Concernant chef italien dans ses débuts ici, Fa- Claude Gingras les cadences, rapprochement ici biano Monica. avec son enregistrement EMI du premier Concerto de Beethoven où Susannah à la radio eeme Jàrvi, chef es­ il choisit les cadences de Glenn • On pourra se familiariser avec tonien de 61 ans, et Gould. Il prend d'ailleurs note que Susannah, de Carlisle Floyd, que Lars Vogt, pianiste c'est avec l'OSM que Gould donna l'Opéra de Montréal a programmée allemand de 28 ans, en 1954 la première de ces caden­ pour la fin avril, en écoutant sa­ se produisent en­ PHOTO R03ERT MAILLOUX. La Pressa ces. medi, 13 h 30, à CBF-FM, la radio­ semble pour la pre­ Le pianiste Lars Vogt et le chef d'orchestre Neeme Jârvi. diffusion en direct du Metropolitan mière fois cette se­ Un géant de plus de six pieds, N M. Jarvi prolonge la conversation de New York où l'oeuvre est pré­ maine à l'Orchestre Symphonique sentement à l'affiche. Cette transpo­ de Montréal. Ce neuvième pro­ autour d'un café et de petites pâtis­ un monstre. « Un homme très gen­ cependant le soprano sera diffé­ sition au Tennessee du récit bibli­ gramme de la série « Grands Con­ series. « J'en profite : ma femme est til et très sensible. En empêchant rent : Sherri Karam à la place de que de Suzanne au bain y est certs », ce soir et demain soir, 20 h, à New York !» Il a tout son temps, Chostakovitch et Prokofiev d'écrire Elizabeth Holleque. chantée par Renée Fleming ( rôle- salle Wilfrid-Pelletier de la Place dit-il, même s'il regrette qu'« au­ certaines musiques, il leur a sauvé titre ) et Samuel Ramey en prêcheur des Arts, marque les débuts ici du jourd'hui, nous courons sans arrêt la vie ! » Danse à la SMCQ qui la condamne puis la séduit. Au jeune Vogt et le retour de M. Jàrvi. d'un concert à l'autre, d'un studio à • Demain soir également, 20 h, l'autre ». Il trouve l'acoustique de Neeme Jârvi glisse aussi un bon pupitre : James Conlon. Aux en­ Celui-ci se dit étonné d'appren­ mot sur son violon-solo de Détroit. salle Pierre-Mercure : première de tractes montréalais : Michel Veil- W.-P. « not very good » et n'a rien quatre représentations de La Vie qui dre qu'à son dernier passage à de particulier à dire sur la qualité « C'est une musicienne de chez leux, Maurice Tourigny et Louise l'OSM, en 1990, il avait dirigé la vous : Emmanuelle Boisvert. Je me bat, chorégraphie de Ginette Laurin Forand. de l'OSM. « Un orchestre, cela dé­ sur Drumming, de Steve Reich, par même quatrième Symphonie de pend toujours du chef. Un grand considère très fortuné d'avoir un Brahms au programme cette se­ violon-solo de cette qualité ! » la compagnie de danse O Vertigo et Wlspelwey dans Bach orchestre peut sonner mal avec un l'Ensemble de la SMCQ, dir. Wal- maine. Sa discographie étant l'une mauvais chef. » • Pieter Wispelwey ouvrira le 26 des plus considérables qui soient, Les Musici demain ter Boudreau. Il exprime bien des réserves sur septembre à Pollack Hall la 108? on lui demande pourquoi il n'a pas des sommités comme Karajan • Le programme des Musici de saison du Ladies' Morning Musical choisi parmi ces titres qu'il se plaît Vendredi soir ( « un grand chef jusqu'à 1950 en­ Yuli Turovsky demain soir, 20 h, Club en jouant les six Suites pour lui-même à rappeler : Kalinnikov, viron, quand il est devenu philoso­ salle Maisonneuve de la Place des • Vendredi saint, le Choeur de violoncelle seul de Bach en deux Glière, Schmidt, Nielsen, ou même phe » ) et Mravinsky ( « son réper­ Arts, comprend deux oeuvres de l'OSM et un détachement de l'or­ concerts le même jour : 15 h 30 et ces compositeurs américains peu toire était bien limité » ). Mais il se compositeurs dont nous venons de chestre, dir. Iwan Edwards, pré­ 19 h 30. Le Club ramènera les Qua­ connus dont il a entrepris une im­ dit absolument convaincu de la parler, et enregistrées par eux : Ta­ sentent à la basilique Notre-Dame, tuors Sine Nomine et Vogler, le portante série chez Chandos avec « sincérité » d'un compositeur à bula rasa, de Part, et la 14e Sym­ 19 h 30, la Messe K. 427 de Mozart Wiener Klaviertrio et le Trio Pen- l'Orchestre Symphonique de Dé­ succès comme son compatriote phonie de Chostakovitch, présen­ et deux Bach : la Cantate BWV 4 et netier-Pasquier-Pidoux. Parmi les troit dont il est le chef jusqu'en Arvo Part ( « Il est très religieux. tée dans nos pages samedi. Mêmes le Motet BWV 118. Les voix solis­ noms nouveaux : le contralto Ewa 2002. Sa maison est pleine d'icônes ! » ) solistes qu'au disque : Eleonora et tes : Aline Kutan, Linda Maguire, Podles, le pianiste Kemal Gekic, le Ses explications sont amusantes, et exprime une grande admiration Natalya Turovsky aux violons et Benjamin Butterfield et Normand Miami String Quartet et le violo­ mais peu convaincantes. Et pour­ pour Tikhon Khrennikov, le fa­ Catherine Perrin au piano préparé, Richard. Le même soir, 20 h. Cha­ niste Arve Tellefsen. Le pianiste ca­ quoi a-t-il remplacé la première meux censeur de la musique sovié­ dans le Part, et Nikita Storojev, pelle historique du Bon-Pasteur: nadien Jon Kimura Parker termi­ pièce, la suite de Hary Janos, de Ko- tique condamné par tous comme basse, dans le Chostakovitch, où audition annuelle de Via Crucis, de nera la série le 30 avril. LA PRESSE, MONTRÉAL, MARDI 30 MARS 1999 B 5 Louis 19, le roi nu

m est fait. EdTV, le remake L'intérêt suscité par un doctorat en cinéma vitale ne compte pour rien. Dans Louis 19, le * américain de Louis 19 a en­ Louis 19 les a convaincus pour comprendre que ce roi des ondes finissait par se révolter et par fin pris l'affiche sur les qu'une bonne histoire, qui arrive à Ed Pekumy triompher du système qui l'exploitait. Mal­ écrans de la ville. peu importe la langue ou est à quelques détails heureusement les parents de Louis 19 n'ont Je n'irai pas par quatre la culture dont elle est is­ près, semblable à ce qui pas eu cette chance-là. chemins. EdTV est un ra- sue, restera toujours une arrivait à Louis. Louis 19 demeure un exemple pour les scé­ C; tage complet, qui n'a pas le bonne histoire. Avec un naristes québécois qui rêvent d'un remake à Autrement dit, sans charme brouillon et parodique de Louis 19, ni peu de chance, cette his­ Hollywood. Un exemple à ne pas suivre en Emile Gaudreault et Syl­ la prpfondeur de Truman Show. toire vaudra un million aucun cas. vie Bouchard, il n'y aurait EdTV est un film éculé, qui arrive après de dollars. eu ni Louis 19 ni EdTV. Et tous les autres mais surtout après la prolifé­ pourtant plutôt que d'en ration sur le NET des Guy et des Jenny qui Nathalie retirer une notoriété ou SONT BEAUX TON CHANDAIL — Depuis n'hésitent pas à installer une caméra dans En apparence donc, une gratification finan­ deux semaines, on note un ralentissement leur chaumière et à donner leur vie privée en Louis 19 est la meilleure cière, ceux qui ont rendu continu à la sortie du pont Jacques-Cartier. pâture à la planète. chose qui soit arrivée au PETROWSKI tout cela possible se sont Certains automobilistes perdent carrément la il y a cinq ans, Louis était seul au monde. maîtrise de leurs véhicules et parfois même Aujourd'hui, Ed est un exhibitionniste parmi cinéma québécois au plan de la fierté et de retrouvés le bec à l'eau. La clause remake la maîtrise d'autre chose. La raison de tant tant d'autres. Il ne nous surprend plus. l'estime de soi. Dans les faits, c'est un des pi­ qu'ils avaient fait inclure dans leur premier d'émoi ? L'affiche de la chanteuse Marie- Il n'en demeure pas moins que pour le ci­ res cas d'exploitation et d'abus de pouvoir. contrat et qui devait leur donner 50 % de la Chantal Toupin. Enfin, pas tant l'affiche que néma québécois, EdTV marque un tournant Même si Universal a craché un million vente des droits s'est avérée nulle. la minuscule camisole de la chanteuse d'où historique. C'est la première fois que les pour les droits du film, les scénaristes Emile Quant au réalisateur Michel Poulette, qui percent deux obus qui ne laissent rien à Américains crachent un million pour rache­ Gaudreault et Sylvie Bouchard ont touché un a collaboré au scénario original et qui l'a mis l'imagination. ter les droits d'un de nos films ; la première montant dérisoire. Plus précisément 33 000 $ en scène, il a touché le double des scénaris­ L'affiche annonce le nouveau tube de Ma- fois surtout qu'ils accouchent de son remake à chacun. tes, soit 60 000 $ US. rie-Chantal intitulé Regardez-moi dans les yeux. l'écran. Alléluia ! Je vous rappelle que c'est pourtant Sylvie Où est allé le reste de l'argent? Bonne Mais tout ce que les gars voient, c'est deux Jusqu'à Louis 19, les Américains avaient Bouchard, une ancienne du Groupe Sanguin, question. J'ai voulu la poser au producteur grosses boules de Noël clignoter dans le ciel. pris des options d'achat sur une ou deux pro­ qui dès 1985 a eu le flash de Louis 19 en québécois, Richard Sadler, mais il n'a pas ré­ Tout ce à quoi ils rêvent, c'est de pouvoir ductions québécoises, options qui ont été voyant la câblodiffusion prendre de l'am­ pondu à mes appels. sussurer à l'oreille de Marie-Chantal : « Sont abandonnées sans excuses ni regrets. pleur au pays et partout à travers le monde. Au-delà du demi-million qu'il a ou n'a beaux ton chandail. » Louis 19 a brisé cette indifférence. De par Cinq ans plus tard, Emile Gaudreault s'as­ pas empoché, une chose est claire : les scéna­ Un de ces matins, je parie qu'un conduc­ ce simple fait, le film est devenu un modèle, soyait avec elle pour imaginer cette histoire ristes de Louis 19 se sont fait rouler dans la fa­ teur plus téméraire que les autres va arrêter une exception qui confirmera les règles à inédite qui n'avait jamais été explorée à rine. Et deux fois plutôt qu'une. sa voiture au milieu du pont et grimper sur suivre. l'écran. Roulés par des requins et des piranhas les échafaudages pour toucher aux boules de Grâce à Louis 19, les scénaristes d'ici se Les scénaristes ont alors créé de toutes piè­ toujours prêts à sauter sur une bonne idée Noël. La voix de Dieu résonnera alors sont mis à rêver en couleurs. Eux qui hier ces ce monsieur Tout-Ie-Monde, gagnant mais jamais prêts à reconnaître le prix comme un coup de tonnerre. Non, c'est non ! encore se croyaient nés pour une poignée d'un concours qui en fera le roi des ondes 24 qu'elle vaut. Roulés par un système où le tonnera-t-elle. Une fois de plus, un type tom­ d'écrans québécois d'où leur film serait retiré heures par jour. Universal a acheté le concept producteur tout-puissant a tous les droits, bera des nues. Une fois de plus, la fille dira après une semaine ont repris espoir. et non le scénario. Mais pas besoin d'avoir tous les privilèges et où la création pourtant qu'elle est dans son droit.

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mai L'exposition de photos racontant vel immeuble Ex-Centris de Daniel •M l'histoire du Cinéma Parallèle, qui Langlois, même boulevard, en bas avril 1999 accompagnait la vente aux enchères de la rue Prince-Arthur. L'exposi­ Ouverture en du dernier week-end ( tous les siè­ tion est composée de photos de ci­ ges ont été vendus ) se poursuit néastes, acteurs, techniciens du ci­ tout le mois d'avril au café Méliès, néma, amis et amies de Claude . 90 tables dé jeu 3682, boulevard Saint-Laurent. Chamberlan, et gens de la Main qui . Black-jack Le café déménagera en même ont fait les beaux jours du Paral­ . tracs temps que le cinéma dans le nou­ lèle. . Roulette •:...... Ut It Ride et Poker PaiGow .. :v., , / '

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Ned et son triton 2 Stupid Dogs Les Simpson Famille Addam Minus et Cortex South Park Les Simpson Animania 34 Discussion sur nos forêts, à la suite TLC Bob Vila's Home Again Code 3: Clinging to Hope Trauma / Last Stand Hunt for Amazing Treasures / Roosevells Ring / Prehistoric Skull Trauma / Last Stand de la diffusion de L'Erreur boréale de 27 27 Richard Desjardins. Il y aura des TSN Off the Record Sportsdesk Thaïs Hockey "Off the Record* WCW Wrestling "Nitro' Sportsdesk 28 28 pour et des contre. TV5 Voilà Paris Bons Baisers- Journal FR2 Ça se discute / Les animaux sauvages ont-ils leur place à la maison? Temps présent (2135) Journal belge Le Cercle 15 15 VIE Etes-vous libre? Copines d'abord Marmaille / Mane-Josée Normand Cinéma / SI LES MURS RACONTAIENT (5) avsc D. Moore, S. 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Agence France-Presse Une rétrospective de quatre spe/>l PARIS tacles du Periferico de objetos (-Ar­ gentine ), qui pratique le théâtre; Le 53^ Festival d'Avignon (9-31 d'objets et de marionnettes, sera juillet ) sera marqué cette année possible (21 au 28). par une « forte présence sud-améri­ caine », avec des troupes et des ar­ On pourra voir aussi Le Péché que- tistes de théâtre, de danse et de Von ne peut nommer, un spectacle à* musique d'Argentine, du Brésil et l'humour noir de l'Argentin du Chili. cardo Bartis, qui a adapté pour la scène et pour sept comédiens deux « La manifestation reste consti­ romans d'un écrivain argentin des tuée pour une moitié de théâtre et années trente, Roberto Arlt ( 10 au de danse française et, pour l'autre 17 ). L'ambiance des années trente moitié, elle est internationale avec en Argentine revivra avec un caba-i des spectacles portant la marque de ret. Les Gloires de Buenos aires, par la créateurs d'Amérique du Sud, compagnie Recuerdos son recuer— d'Italie, d'Allemagne, de Belgique, dos( 10 au 20). de Bulgarie et du Québec », a com­ Brésilien aussi sera le spectacle menté son directeur artistique, Ber­ monté en français par Alain Olli? nard Faivre d'Arcier. vier. Toute nudité sera châtiée d'après* Le haut lieu du festival, la cour Nelson Rodrigues, tandis que Emi­ d'honneur de l'ancien palais des lie Valantin adaptera et mettra en- papes, accueillera la seule pièce marionnettes des textes courts de". historique de Shakespeare jamais l'Argentin Roberto Arlt, Qui.t'a montée à Avignon, Henri V, avec rendu comme ça ? Philippe Torreton, mise en scène L'ouverture internationale se; de Jean-Louis Benoit ( 9 au 17 ). poursuivra avec Giorgio Barberio; Angelin Preljocaj prendra le re­ Corsetti et la Societa Raffaelo San-- lais avec son Centre chorégraphi­ zio ( Italie ), Groupov ( Belgique),! que national d'Aix-en-Provence l'auteur Hristo Boytchev et le met­ ( sud ), dans une création Personne teur en scène Stefan Moskov ( Bul­ n'épouse les méduses (21 au 25 ) et, garie ), Die Baracke, le metteur en en clôture, la chorégraphe argen­ scène Thomas Postermeier et là; tine Ana-Maria Stekelman fera vi­ chorégraphe Sasha Walz ( Allema- - brer les vieilles pierres avec Tango, gne ) et Wajdi Mouawad ( Qué-I vais y tango ( 28 au 31 ). bec ). ;

SPECTACLES

Linda Sorgini, Raymond Legault. Christiane Salles de répertoire Pasquier, Isabel Richer, Serge Mandeville et Maude Guérin. Du mar. au ven., 20h; sam., 15h BAD BOY BUBBY et 20h;dim., 15h. Cinémathèque québécoise (salle Claude-Jutra): THÉÂTRE D'AUJOURD'HUI (3888, St- 17h. Denis) COLOSSUS OF RHODES (THE) Les Mains bleues, de Larry Tremblay. Mise en Cinémathèque québécoise (salle Claude-Jutra): scène de Martin Faucher. Avec Sylvie Drapeau et 21 h. Hugues Frenette: 20h. DESPERATELY SEEKING HELEN THÉÂTRE DENISE-PELLETIER (4353, Ste- Cinéma ONF: 19h30. Catherine E.) SHAKEDOWN (THE) Lorenzaccio, d'Alfred de Musset. Mise en scène Cinémathèque québécoise (salle Claude-Jutra): de Claude Poissant. Avec Luc Picard, Jean-Louis 19h. Roux. Bobby Beshro. Benoît Dagenais. David TANGO Savard. Sophie Vajda, Maxim Gaudette, Hewige Cinéma Impérial: 14h. 16h30.19h. 21h15. Herbiet. Nathalie Naubert. Myriam Poirier et Denis TOI, T'ES-TU LUCKY? - MA VIE, CEST Roy. Jeu., ven., 20h; sam., 16h. POUR LE RESTANT DE MES JOURS - IL A THÉÂTRE INTIME DE L'ESPACE LA GAGNÉ SES ÉPAULETTES VEILLÉE (1371, Ontario E.) Cinémathèque québécoise (salle Femand- Craignez I homme né d'aucune femme, de Patrice Séguin): 20h. Dubois. Avec Dany Michaud, Marie-José VIOLON ROUGE (LE) Normand, Philippe Martin, Marie-Claude Centre d'essai (Çiôme étage, pavillon J.A.- Gamache, Brigitte St-Aubin et Patrice Dubois: 1 . DeSôve, 2332. Edouard-Montpetit): 17h15,20h. 20h15. THÉÂTRE LA LICORNE (4559, Papineau) Thck or Treat, de Jean Marc Dalpé. Mise en . IMAX scène de Femand Rainville. Avec David Boulin, Pierre Curzi, Jean Marc Dalpé, Maxime IMAX (Vieux-Port de Montréal) Dénommée et Claude Despins. Production du* ' SUR LA PISTE DES ÉLÉPHANTS et Théâtre de La Manufacture. Du mar. au samr, 20h; mer.: 19; dim., 15h; sam., le 4 avril à 16h et L'AUTRE DIMENSION 20h. 10h15.12h15,16h15.19h15. 21h15 (version française); 14n15 (version originale anglaise). THÉÂTRE ESPACE LA VEILLÉE (1371, IMAX (Les Ailes, 2153, boul. Lapinière, Ontario E.) Moi. Feuerbach, de Tankred Dorst. Mise en Brossa rd) scène de Téo Spychalski. Avec Gabriel Arcahd,: BALEINES EN IMAX: Mriusz Sibiga et Frédérique Coliin. Du mar. au Duven. audim.: 13h, 15h, 17h, 20h15. 22h15. sam., 20h. T-REX LE RETOUR AU CRÉTACÉ EN IMAX ««>«««* 3D/PSE: Pour Enfants Du ven. au dim.: 12h, 14h. 16h. 18h. 19h15. : 21h15. LA MAISON THÉÂTRE (245, Ontario E.) • Les Vieux Amis, de Ronnie Burkett. Sam., dim., Musique 15h.

PLACE DES ARTS (salle Wilfrid-Pellotier) Variétés Orchestre Symphonique de Montréal. Dir. Neeme Jârvi. Lars vogt. pianiste. Ouverture de Prometheus (Beethoven), Concerto pour piano K. PLACE DES ARTS (studio-théâtre du 466 (Mozart), Symphonie no 4 (Brahms). Grands Maurier) Concerts: 20h. Gilles Bélanger 20h. UNIVERSITÉ McGILL (Pollack Hall) THÉÂTRE ST-DENIS Ensembles de musique de chambre: 17h et 20h. Mario Jean: 20h. SALLE CLAUDE-CHAMPAGNE FOUFOUNES ÉLECTRIQUES (87, Ste- Grand Fanfare classique et Ensemble de cuivres du Conservatoire. Dir. Alain Cazes, David Catherine E.) Veilleux et Joseph Zuskin. Bach, Haan, Strauss, Overkill, Martyr, Last Breath et Lesser Known: Williams, Reed, Wagner: 20h. 20h.

BALATTOU (4372, St-Laurent) ë • ^ Théâtre Groupe Commandante: 22h. ~1 L'AIR DU TEMPS (191, St-Paul O.) THÉÂTRE DU RIDEAU VERT (4664. St- Magella Cormier et ses invités: 22h. Denis) CAFÉ SARAJEVO (2080, Clark) Le vrai monde?, de Michel Tremblay. Mise en Thomas Hellman et Nolound: 21 h. On est toujoi scène de Martin Beaulne. Avec Henri Chassé, CAFÉ CHAOS (1637, St-Denis) DJX Caféine: 22h.

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VISITEZ NOTRE SITE WEB: wyrw.moxdo.ca - Informez-vous au sujet du progromme universitaire et collégiol Mazdo pour les diplômés. LOCATION Les modèles illustrés peuvent différer et sont utilisés è titre indicotlf seulement. Offres réservées oux particuliers, d'une durée limitée à compter du 3 mors 1999. Offres portont uniquement sur les Mazdo 626 IX 14 1999 neuves, modèle F4LS79AA0O. les Hozda Protégé SE 1999 neuves, modèle D4XM59AA00, les camionnettes Mozda 63000 SX V6 1999 neuves, modèle XBBBS9AD00 et les Mazdo Millenia S1999 neuves, modèle K41M79TA00, en stock chez les concessionnaires. * * Toux de locotion personnoltsée Mazdo Offres portant uniquement sur la locotion-boil au détoil pour une période de 48 mois. Comptant initial ou échange équivalent, premier et dernier versements mensuels et dépôt de sécurité exigés.Dépôt de ^vîAZDA sécurité : '350 $ pour lo Mozda 626 LX 14,250$ pour la Mazdo Protégé SE. 300$ pour la comionnette Mazdo B3000 SX V6,500 $ pour la Mazdo Millenia S.Offre à 0$ comptant également disponible. Immatriculation, assurances et toxes en sus. Offres soumises à l'opprobotion de Crédit Mozda Canada inc. Pour tous les modèles en locotion-boil: limite de 80 000 km. Frais de 8 < le km additionnel. Autres options de location également disponibles. * frais de transport et préparation: 795$ pour les Mazda 626IX14, les Mazda Protégé SE et les Mozdo Millenia S et 1100$ pour les camionnettes Mazdo 83000 SX V6, immatriculation, assurances et toxes en sus. Autres offres d'ochot disponibles sur tous les modèles neufs en inventaire, t Taux de financement de 1.9X pendant 24, 36 ou 48 mois. Terme de 60 mois également disponible. Financement consenti por l'entremise de la Banque de Nouvelle-écosse. Sur approbation du crédit. Exemple de financement à l'achat: 10000$ au toux de 1.9%; 46 poiementsde 216.52$; coût d'emprunt de 392,96$; total à payer de 10 392,96$. • D'oprès une comparaison des prix de détail suggérés pour 1999 et publiés par les manufacturiers Mazda et Toyota en janvier 1999. éèmgmÊnê Wsrd's Auto World (1096-1906.) Voir un concess4onnoire participant pour les détails. Aucune combinoison d'offres possible. Approvisionnement et stock vanobles selon le concessionnaire, les concessionnaires peuvent vendre et louer à prix inférieur.