Tomares Ballus (FABRICIUS, 1787) (Lepidoptera : Lycaenidae)

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Tomares Ballus (FABRICIUS, 1787) (Lepidoptera : Lycaenidae) Contribution à la connaissance de Tomares ballus (FABRICIUS, 1787) (Lepidoptera : Lycaenidae) Pieter KAN, Brigitte KAN – VAN LIMBURG StIRUM et Philippe BERTAUD La Ferrage du Ray, 83830 Callas E-mail : [email protected] On rencontre toutefois ce papillon en bordure de Abstract ces massifs, le long des dépressions permiennes he authors have followed Tomares (terres rouges) (BENCE et al., 2009). Une petite T ballus in a particular biotope of the population se maintient dans les Bouches-du- Var (Provence, South-East France) for seven Rhône, dans la commune de Gémenos (André years (more than 120 hours of field observation). CHAULIAC, le 13 avril 2010, com. pers.). They observed appearance and behaviour in rela- Tomares ballus vole en une seule généra- tion to habitat, in particular egg laying on differ- tion (espèce univoltine) de la mi-mars à la mi- ent host plants. They continue their studies par- avril, selon les années. Ce papillon a un vol rapi- tially in the wild and partially in captivity, inves- de rasant le sol et se confond facilement avec son tigating the development of the caterpillars and environnement. Les œufs sont déposés sur diffé- their relationship with ants. The vulnerability of rentes plantes de la famille des légumineuses this species in relation to its environment is the (Fabaceae). Il hiverne sous forme de chrysalide. question that arises. Première rencontre Résumé Dès que nous nous sommes installés à Cal- es auteurs ont suivi Tomares ballus las dans le Var en 1996, nous sommes partis à la L dans un biotope du Var (Provence, recherche de Tomares ballus. Ce petit papillon France) pendant sept ans (plus de 120 heures discret est l’un des premiers lépidoptères que l’on d’observation). Ils ont observé son comportement puisse rencontrer au printemps dès les premiers in situ en relation avec son environnement. La rayons de soleil, se réchauffant sur des pierres ponte des œufs sur différentes plantes-hôtes a été dans d’anciennes cultures. Nous considérions a observée et un élevage a été mené pour étudier le priori toute la région au sud de Callas en face de développement des chenilles ainsi que leur rela- la Colle du Rouet comme étant un biotope plausi- tion avec les fourmis. Ils posent la question de la ble pour cette espèce. Malgré plusieurs excur- vulnérabilité de cette espèce. sions dès le début du printemps au Grand Siaï et à Beaujeu, il nous a fallu attendre encore quelques Mots-clés – Key-Words années avant de pouvoir ajouter ce papillon à nos observations. Tomares, ballus, Lycaenidae, comportement, behav- C’est dans le courant du printemps et de iour, plante-hôte, larval food plant, chenille, caterpillar, Var, France. l’été 2003, très secs et très chauds, que le Var a connu des incendies particulièrement dévasta- teurs. Le Sud du territoire de Callas, dont Beau- Introduction jeu, ne fut pas épargné et une grande partie de la végétation a été incendiée à deux reprises. Beau- e Faux-Cuivré smaragdin (Tomares jeu, une ancienne culture abandonnée au milieu ballus) est un Lycaenidae répandu en L de la garrigue, se trouve à environ 20 km de la Afrique-du-Nord et dans le Sud-Ouest de l’Euro- côte à une altitude de 147 m, sur la frontière de la pe (péninsule Ibérique surtout). On connaît quel- zone cristalline ; des moutons y pâturent une ou ques petites populations isolées dans le Sud de la deux fois par an, ce qui empêche l’herbe d’enva- France, surtout dans le Var, aux alentours de Tou- hir le terrain. Du côté nord, le biotope est protégé lon (DESCIMON & NEL, 1986 ; SETTELE et al., par des pins et au sud et à l’est le terrain est bordé 2008) et dans l’arrière-pays varois, aux alentours par la garrigue ou poussent notamment Cistus de La Motte. Au Maghreb, on trouve des popula- albidus, C. salviifolius, Phillyrea angustifolia, tions plus abondantes au Maroc, en Algérie et en Rhamnus alaternus, Arbutus unedo, Erica arbo- Tunisie (TOLMAN & LEWINGTON, 2002). Toma- rea ainsi que Quercus ilex, Q. coccifera et Q. pu- res ballus est absent de la Provence cristalline, bescens, Genista scorpius et Sarothamnus scopa- des îles de Giens et d’Hyères, des massifs des rius. Des touffes de lavande colorent et parfument Maures et de l’Esterel (DESCIMON & NEL, 1986). partiellement le terrain. 60 Lépidoptères - Revue des Lépidoptéristes de France Vol. 19 – N° 46 Septembre 2010 TOMARES BALLUS En 2004, il n’a pas beaucoup plu de janvier à avril. Le 14 avril, nous nous sommes rendus à Beaujeu vers 16h pour inventorier la végétation et les éventuels papillons, après les incendies de l’année précédente. Tous les buissons et tout le thym avaient disparu et là où se trouvait naguère une végétation buissonnante, il n’y avait plus qu’une zone désolée avec des troncs et des bran- ches noircies par le feu et, ici et là, des petites pousses d’herbe et des plantules vertes entre les pierres rouges. Des bourgeons de chênes lièges brûlés sortaient courageusement leurs feuilles. Alors que nous étions sur le point de ren- trer, notre attention fut attirée par un remarquable Site de Beaujeu petit lycène vert. Nous étions face à face avec un superbe Tomares ballus, un mâle au repos, la tête face au vent entre quelques gros cailloux rouges, Variabilité des imagos fixait nos chaussures. Dès que le temps le permit,, c’est-à-dire le 28, nous sommes retournés sur pla- Le dessous des ailes supérieures porte de ce. Vers 15h, nous avons eu la chance de voir une petites taches noires qui varient selon les indivi- femelle qui était probablement à la recherche de dus. Au repos, il est difficile de différencier les plantes-hôtes. De grandes surfaces du sol brûlé mâles des femelles, car ils ont toujours les ailes étaient recouvertes de Medicago (luzerne), une de fermées. Ce n’est que lorsqu’ils s’envolent qu’on ses plantes nourricières, qui semble avoir bénéfi- peut déterminer le sexe avec certitude. Le dessus cié des incendies. Dorycnium hirsutum semblait des ailes varie en effet selon le sexe : celui du aussi avoir profité de la nouvelle situation. On mâle est brun sombre (planche I : 2) et celui de la peut donc se poser la question de savoir si les in- femelle présente des taches orange vif sur un fond cendies ont joué un rôle positif dans la création brun foncé (planche II : 11). d’un biotope propice à notre papillon ! En visionnant les photos et les films, il est possible de les distinguer les uns des autres et d’avoir une meilleure connaissance du comporte- Méthodes et techniques ment d’un individu et de connaître le nombre réel Entre 2004 et 2010, cette population à été de mâles et de femelles. Ces données ont été inté- observée et filmée et nous avons constaté que, grées dans les tableaux. selon les années, le nombre d’imagos pouvait La couleur du dessous des ailes antérieures fluctuer ainsi que le choix d’une plante-hôte parti- des imagos fraîchement éclos est d’abord vert culière par les femelles. Pour mieux comprendre « mousse » (planche IV : 13, 14), avant de virer la situation à Beaujeu, cette ancienne culture a été au bleu-vert (planche IV : 15) au bout de quel- divisée en sections de I à IV et en zones de A à M ques jours. (voir plan), dans lesquelles nous avons observé En général, les dessins sont identiques des différents comportements de Tomares ballus du- deux côtés mais, à notre grand étonnement, nous rant ces années. avons observé que certains individus avaient des L’intérêt de notre étude repose sur l’obser- dessins asymétriques. vation des mœurs et du comportement de cette espèce dans son milieu, à Beaujeu. Pour mieux comprendre le développement des chenilles, un Mâles dans leur territoire petit nombre d’entre elles a été mis en élevage, en Bien que dans la littérature on lise que To- reproduisant au mieux leur habitat naturel. Leur mares ballus est l’un des premiers papillons prin- mode de vie a été filmé et les différents phénoty- taniers (CANO et al., 2008) et que nous soyons pes photographiés. allés à sa recherche régulièrement dès la fin fé- A chaque excursion, la nébulosité, le vent vrier, nous ne l’avons jamais aperçu avant la fin (Beaufort) et la température (°C) furent notés ; mars sur ce biotope (NDLR : ce papillon vole toutes ces données ont été transcrites sous forme pourtant régulièrement aux environs du 20 mars de tableaux qui ont servi à rédiger cet article. dans la région de Bandol). Depuis 2005, nous Vol. 19 – N° 46 Septembre 2010 Lépidoptères - Revue des Lépidoptéristes de France 61 TOMARES BALLUS notons que les premiers Tomares ballus volent à endroit dans la zone D, d’où le mâle dominant (le partir de la première semaine d’avril avec un pic plus vieux) les chassait. d’émergence vers le 7 avril. Les mâles s’obser- En 2007 et 2009, seul un mâle à été obser- vent plus facilement lorsqu’ils surveillent leur vé dans une clairière à Pourcieux, en contrebas de territoire. Très actifs, ils occupent des postes fixes Beaujeu. sur des brindilles sèches ou sur des cailloux, d’où ils observent chaque insecte de passage. Dès qu’un autre mâle passe sur son territoire, le mâle Vol nuptial résident s’envole comme un éclair à la poursuite Bien que nous ayons suivi de près cette de l’intrus en le chassant dans un vol tourbillon- population durant sept ans, nous n’avons observé nant puis il revient à son poste (Planche I : 1).
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