La Série Hell's Wings
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LILY HANA Hell’s Wings Phoenix Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Copyright © 2020 EDITIONS PHOENIXIA Design couverture : @ Lily Hana Correction : @ Floriane Valentin ISBN : Achevé d’imprimer en Mai 2020 @2020 by Lily Hana Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de tout ou partie sous quelque forme que ce soit. Du même auteur La série More than More than life More than beautiful More than destiny La série Hell’s Wings Shadow Ace Cash Viper Grim Sage Battlefield Avertissement : Ce roman comporte des scènes érotiques dépeintes dans un langage adulte. Il vise un public averti et ne convient donc pas aux mineurs. De ce fait, l’auteur décline toute responsabilité dans le cas où cette histoire serait lue par un public trop jeune. Cette œuvre est un ouvrage de fiction. Les noms, les personnages et les événements sont le produit de l’imagination de l’auteur ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des faits réels, des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite. Chapitre 1 R.E.M – LOSING MY RELIGION PHOENIX — NIIIIIX ! Bordel de merde. J’avais bien envisagé d’entendre quelqu’un crier mon nom dans les minutes à venir, mais sûrement pas que ça vienne de mon frère, Shadow. Je posai un dernier regard plein de regrets sur les jumelles allongées nues sur mon lit et me levai d’un bond pour enfiler mon jean. — Ne bougez pas d’ici, et personne ne se touche tant que je ne suis pas de retour. Je sortis de ma chambre sans même prendre la peine de boutonner mon jean, cherchant les prénoms des deux rouquines qui réchauffaient mes draps. Taly et Talya ? Non, mais c’était un truc du genre. Je ne me fatiguais jamais à retenir leurs noms de toute façon, le terme « bébé » n’ayant pas son pareil pour faire mouiller une chatte. J’entrai dans la salle commune et m’arrêtai net en apercevant ce qui était à la fois la personne la plus importante de ma vie et mon plus grand fantôme. Elle se mit tout de suite à courir vers moi, me sautant au cou. Comme un réflexe, j’entourai sa taille de mes bras. — Alexia ? Alexia, alias Lexie, était ce qui se rapprochait le plus d’une sœur pour moi. Nous étions encore enfants quand nous nous étions rencontrés, et j’avais tout de suite craqué sur cette fillette qui portait des couettes et une jolie robe rose de poupée, mais qui pourtant avait le regard le plus triste du monde. Un « beurk » prononcé d’une voix rauque, sexy, me fit relever les yeux. Mon cœur s’arrêta littéralement de battre alors que je posai mon regard sur elle, avant de repartir au triple galop. Un souvenir de ma mère me revint tout de suite en mémoire. La fois où elle m’avait dit qu’un jour je comprendrai pourquoi elle était restée avec mon connard de père, que je saurai ce que l’on était prêt à endurer pour LA personne, celle qui faisait chanter votre cœur. — Nix, je te présente Zaïa, ma meilleure amie. Zaïa, voici Nix, celui dont je te parle depuis des années. Et alors que son regard vert d’eau se posait sur moi, je sus, à cet instant précis, que le monde tel que je le connaissais venait irrémédiablement de changer. On frappa à la porte du club alors que je passais devant, et je m’arrêtai, jetant un coup d’œil à l’horloge derrière le bar. Il devait faire nuit noire à l’extérieur. Je haussai les épaules, décidant d’ouvrir pour voir ce qu’il en était. Avec Noël, les associations commençaient à faire le tour des habitants pour récolter des dons. J’ouvris la porte, et mon cœur cessa de battre. — Putain ! Les yeux écarquillés, je reculai d’un pas, presque titubant, et portai une main à mon cœur qui battait furieusement dans ma poitrine. J’entendis un petit cri derrière moi et me tournai pour voir Lexie, soutenue seulement par son homme, la main plaquée sur sa bouche pour retenir ses cris. Devant la porte se tenait une jeune femme d’une vingtaine d’années avec un accent que je connaissais bien pour l’avoir entendu à chaque fois que Lexie parlait. Les néons de la maison d’en face, qui avait déjà sorti les décos de Noël, donnaient à ses cheveux une couleur rose, et son regard… Seigneur, son regard… — Bonjour. Je suis désolée de vous déranger, je cherche Zaïa. Je ne cherchai même pas à parler, la gorge si nouée que j’arrivais à peine à respirer. Elle cherchait Zaïa. Elle cherchait ma femme. Elle cherchait ma vie. — Je m’appelle Lola, je suis sa sœur. Enfin, sa demi-sœur. Un cri résonna dans la pièce derrière moi ; je me retournai pour voir Lexie, pliée en deux de douleur, le bras enroulé autour de sa taille encore fine. Son visage était d’un blanc fantomatique alors qu’elle grimaçait de douleur. Shadow, à ses côtés, essayait de lui parler pour comprendre ce qui n’allait pas, mais elle n’arrivait même pas à s’exprimer. — Emmène-là à l’hôpital ! Shadow souleva Lexie dans ses bras, et mon estomac se serra au point d’en devenir douloureux. Et alors qu’ils passaient la porte pour rejoindre la première voiture disponible, Lola recula d’un pas, son regard, identique à celui de sa sœur, se teintant d’inquiétude alors qu’elle suivait Lexie des yeux. Quelque chose en moi se révolta à cette idée. Elle n’avait pas le droit de s’inquiéter pour Lexie, elle ne la connaissait pas. Lexie appartenait à Zaïa, tout comme moi, et à personne d’autre. Sans réfléchir, je laissai le froid qui vivait en moi depuis la mort de Zaïa prendre le dessus. Il m’envahit, engourdissant tout ce qu’il y avait autour. Chaque émotion était comme… anesthésiée. Alors, sans aucun remord, je me penchai jusqu’à ce que mon visage soit face au sien, et que toute son attention ne soit centrée que sur moi. — Ma femme est morte, il y a des années de cela. Tu n’as rien à faire ici. Pars, et ne reviens pas. Lentement, je me redressai, ignorant son regard écarquillé et la peine qui assombrit ses yeux vert mousse, identiques à ceux que j’avais tant aimés. Sans lui accorder ne serait-ce qu’un dernier regard ou la moindre explication, je la contournai et marchai jusqu’au 4x4 que Cash venait de démarrer. Je sautai à l’arrière, m’installant à côté de son petit gars endormi. Cash, assis derrière le volant, se retourna pour faire une marche arrière et sortir de la place de parking. Il me survola du regard, et je vis l’inquiétude briller dans ses yeux. — Tout va bien, mon frère ? Non, rien n'allait. Mais comme toujours, depuis des années maintenant, je collai un sourire factice sur mes lèvres et hochai la tête. — Tout va bien. Pourtant, des yeux couleur mousse ne cessaient de venir hanter ma mémoire. Mais le plus dur dans tout ça, était de ne pas savoir si c’était ceux de ma femme ou ceux de l’étrangère qui venait de bousculer mon monde déjà en lambeaux. Rejoindre l’hôpital ne nous prit que quelques minutes. Laissant l’image de Lola derrière moi, je me concentrai sur ma meilleure amie qui avait besoin de moi. Cash s’arrêta juste derrière le SUV de Shadow, et je n’attendis pas une minute de plus pour sauter au sol et aller le rejoindre. Zee hurlait sur son siège auto alors que Shadow essayait de tout gérer en même temps, et je vis le soulagement dans ses yeux quand j’ouvris la portière de Zee pour la prendre dans mes bras. — Je m’occupe d’elle. Ne pense qu’à Lexie pour le moment. Il hocha la tête, me remerciant du regard. Zee se serra contre mon torse, son visage caché au creux de mon épaule alors que les sanglots soulevaient encore son petit corps. Voir sa mère souffrir avait dû l’effrayer, sans parler de l’attitude rigide de Shadow. Je m’étais vite aperçu que les enfants étaient de vraies éponges, ils ressentaient le moindre changement dans l’attitude des adultes qui les entouraient. Shadow sortit Lexie de la voiture, la prit dans ses bras, et mon cœur rata un battement en voyant la grosse tache rouge qui imbibait son jean. J’avais arrêté de croire en Dieu à peu près en même temps que j'avais su la vérité sur le père Noël. Et pourtant, alors que je suivais Shadow qui entrait en hurlant dans l’hôpital pour qu’on sauve sa femme, je me surpris à lancer une prière silencieuse à qui voudrait bien prendre quelques secondes pour m’entendre. Je ne pouvais pas perdre Lexie, ce n’était pas envisageable.