Observation de Mme Fanny MCHIRI le 30/05/2018

Madame BOURGERY, je regrette que vos horaires de permanence ne soient uniquement que pendant les horaires de bureaux, j’aurai souhaité pouvoir vous rencontrer et vous faire part de vive voix mes remarques concernant le projet de . Malheureusement, contrainte professionnellement, je me vois dans l’incapacité de venir et vous adresse donc ce mail.

Je vous informe qu’à ce jour aucune communication aux habitants n’a été faite par la commune de Montjoyer pour avertir de cette enquête publique, seule une note informant de vos dates de permanence est affichée sur la porte d’entrée d’une salle communale.

Pourtant, l’article L123-10 cite: "Quinze jours au moins avant l'ouverture de l'enquête et durant celle-ci, l'autorité compétente pour ouvrir et organiser l'enquête informe le public : ― de l'objet de l’enquête; ― de la ou des décisions pouvant être adoptées au terme de l'enquête et des autorités compétentes pour statuer; ― du nom et des qualités du commissaire enquêteur ou des membres de la commission d'enquête, de la date d'ouverture, du lieu de l'enquête, de sa durée et de ses modalités ; ― de l'existence d'une évaluation environnementale, d'une étude d'impact ou, à défaut, d'un dossier comprenant les informations environnementales se rapportant à l'objet de l'enquête, et du lieu où ces documents peuvent être consultés ; ― lorsqu'il a été émis, de l'existence de l'avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement mentionné aux articles L. 122-1 et L. 122-7 du présent code ou à l'article L. 121-12 du code de l'urbanisme, et le lieu où il peut être consulté. II. ― L'information du public est assurée par tous moyens appropriés, selon l'importance et la nature du projet, plan ou programme, notamment par voie d'affichage sur les lieux concernés par l'enquête, par voie de publication locale ou par voie électronique." Il me semble donc déjà que la procédure n’est pas respectée.

Le conseil municipal a voté le 22/03/2016 pour l’étude d’un projet visant à installer un parc de panneaux photovoltaïques sur Montjoyer. Le 16/03/2017, l’entreprise EGREGA présentait son projet déjà tout ficelé aux conseillers municipaux. Avant d’acter tout cela, il était de toute façon question d’organiser, courant mai-juin 2017, une réunion publique à recueillir les opinions, les suggestions et à répondre aux interrogations des habitants (information inscrire dans le bulletin municipal paru en avril 2017).

Les informations reçues par les conseillers municipaux étaient, grâce à ce projet d’une telle ampleur, d’obtenir une rentrée financière de 65000€ (13 hectares loués à 5000€/ha).

Pourtant, Monsieur REGNIER, maire de Montjoyer, signait le 28 mars 2017 une promesse de bail avec l’entreprise EGREGA. Si le maire a expliqué à ses conseillers qu’il ne s’agissait, pour le moment, que d’une simple étude de faisabilité, la convention entre la commune et EGREGA stipule toutefois clairement:

« Pour le cas où ces études préalables auraient permis de démontrer la viabilité du projet de centre solaire photovoltaïque, la Société aura la faculté de déposer une ou plusieurs demandes de permis de construire sur les terrains concernés, ainsi que de rechercher toute autorisation administrative requise et d’accomplir toute formalité pour réaliser un tel projet. Si un pouvoir spécial devait être requis à cette fin, le Propriétaire (la mairie) s’engage à donner alors au plus vite ce pouvoir à la Société ».

La réunion d’informations a été organisée le 4/10/2017, présentant un projet bien ficelé. Des remarques ont été faites (non sans mal), avec compte rendu écrit, sans réponse à ce jour.

Voici les questions adressées dont j’attendais une réponse:

Page 1 / 6 « 1/ montant du loyer: 35000€? 65000€? La mairie annonce 65000€ (13 hectares à 5000€ l’Hectare) lors sa présentation pendant que Monsieur Vanhaesebrock annonce 35000€ (7,2 hectares exploités sur les 13 hectares mis à disposition)

2/ Obligation de réarborer le contour de l’ensemble du parc non inscrite dans la convention. Un parc de panneaux photovoltaïques de 7,2 hectares pourrait gâcher l’attractivité touristiques d’un village comme Montjoyer. Il est important que ce parc ne soit pas visible depuis la D550.

3/ Lieu choisi: si j’ai bien compris l’intérêt financier, surtout pour l’entreprise, de s’installer au plateau, le projet n’aurait-il pas pu être proposé sur un lieu moins visible de la route et du château de ? Par exemple: vers les éoliennes, aux coupes de bois.

3/ Domaines n’a pas été consulté pour estimer le montant de l’hectare loué. La consultation de France Domaines est obligatoire pour toutes les collectivités et notamment pour toute location de plus 24000€ de loyer annuel.

4/ Une enquête publique aura lieu pendant la période d’étude du permis de construire. Devant l’ampleur d’un tel projet, pourquoi une consultation des habitants n’a pas été réalisée en amont du projet? Avant la signature de la convention d’étude avec promesse de bail emphytéotique?

5/ La convention devra être co-signée par l’entreprise Egrega, Énergie Rhône Vallée et la commune. Rien dans la convention actuelle ne précise l’existante d’Energie Rhône Vallée dans le projet futur. "

Je n’ai, à ce jour, reçu aucune réponse.

Vu que la zone utilisée porte sur 7,7 ha, le projet apportera 38500€/an à la commune, soit 26500€ que le montant annoncé au conseil municipal.

Très soucieuse de l’écologie et des économies d’énergie, la recherche de sources d’énergies renouvelables me semble primordial. Cependant, pas à n’importe quel prix et n’importe où. Un parc de panneaux photovoltaïques dans une zone comme Montjoyer a un impact visuel et écologique très néfaste. Montjoyer est un lieu très connu pour ses randonnées pédestres et cyclistes, à 5 minutes du Château de Grignan. Cette commune, posée sur un plateau du Sud de la Vallée du Rhône est connu pour son mistral fort. Le rajout d’éoliennes, dont les espaces environnant laissent l’accès aux randonneurs, auraient été plus judicieux qu’un parc de panneaux photovoltaïques clôturé.

Cordialement.

Fanny MCHIRI

Page 2 / 6 Observation de M. Michel EUVRARD le 02/06/2018

A l'attention de Madame Corinne BOURGERY commissaire enquêteur Observations & propositions enquête publique parc photovoltaïque de Montjoyer

Michel Euvrard 9 le Freyssinas 26230 Montjoyer

A l’attention de Madame Bourgery commissaire enquêteur . De prime abord je constate que l’enquête publique s’ouvre alors que le process de validation de la carte communale n’est pas terminé et n’a même pas été engagé selon les règles en vigueur . Que le conseil municipal n’a pas été consulté , ni sur la décision de modification ni sur l’approbation de la dite carte communale . Comment dans ces conditions ouvrir des terrains à des projets industriels . Je constate un conflit d’intérêt grave et évident dans la révision de la carte communale , c’est EGREGA qui a pris la main sur la conduite de cette révision , en atteste ce bordereau comptable (en pièce jointe ) où il apparait que c’est EGREGA qui finance cette révision . Que c’est EGREGA qui a choisi le cabinet chargé de cette révision ,( le même que celui qui a travaillé sur le projet du parc photovoltaïque pour le compte d’EGREGA ). Je dénonce également le fait que Monsieur le Maire de Montjoyer refuse obstinément de communiquer le bordereau de commande de cette opération ainsi que la facture de cette révision ( requête en cours auprès de la CADA ) . Il est « scandaleux « que ce soit le promoteur qui se substitue à la commune dans cette opération . Dans ce registre il convient également de noter que la commune a abandonné la possibilité de négocier un bénéfice de 70 000 euros pour la servitude de passage de la ligne HT venant du parc photovoltaïque de Salles sous Bois au profit de la restauration du chemin d’accès aux installations futures d’EGREGA . Situation et impact environnemental : Il est situé à 750 m du centre du village, sur 13,15 hectares concerne les parcelles 18, 57, 494 et 519 ex 499. Ce point ( distance du centre du village ) n’apparait pas dans le descriptif du projet . Il est surplombé par le hameau du Fraysse qui aurait une vue plongeante sur ces installations, distance du Fraysse : 1500 mètres.Au chapitre analyse des paysages la vue depuis le hameau du Fraysse ne mentionne pas la dégradation des paysages , du Fraysse on verra surtout le parc photovoltaïque . Il est longé par la D 550 axe majeur qui dessert le village (venant de Grignan ) Il est à 7500 mètres du château de Grignan, topographiquement il n’y a pas d’obstacle entre le château et ces installations donc des terrasses nord du château on aura vue sur les panneaux (le château de Grignan a déjà vue sur le parc photovoltaïque de Salles s /bois, en construction). L’abbaye D’aiguebelle (70 000 visiteurs an) est à 2400 mètres.(distance non mentionné dans le projet ) Ce projet est en grande partie dans le périmètre de la ZNIEFF de type 1 no : 820030164. Il n’est pas tenu compte de cette ZNIEF dans le projet . Au niveau visuel et paysager il me semble important de rappeler que nous supportons déjà l’impact d’un parc éolien sur la ligne de crêtes entre Montjoyer et le hameau de Citelles celui-ci exploité par la CNR . Je conteste le choix fait pour cette implantation si proche du village, avec toutes les nuisances que nous venons de citer. Les autres choix possibles sont immenses, la commune possède au total 365 hectares sur son territoire dont 270 soumis au régime forestier, ces 270 hectares boisés sont des taillis sans valeurs, la majeur partie des 95

Page 3 / 6 hectares restants est composée de landes sans valeur forestière ou agricole. Pour ne citer que cette possibilité la commune dispose au lieu dit : Vire vieille et Combe veyrier de plusieurs parcelles ,138 , 139 , 131 et quelques autres proches qui seraient aptes à recevoir ce projet avec des nuisances moindres pour les habitants de Montjoyer et du Fraysse. Le choix du site prévu pour le projet et le choix d’EGREGA soucieux d’optimiser ces profits au détriment de la collectivité . Sur le plan économique :

Comparant la commune Montjoyer avec trois communes voisines dans la même strate de population ( 250 à 500 habitants ) , il apparait que la commune de Montjoyer a un total produit de fonctionnement par habitant très supérieur à la moyenne de la strate , voici les chiffres 2015 publiés par les services du Trésor : Moyenne de la strate : 720 euros habitant. Montjoyer : 1073 euros habitant. Réauville : 737 euros habitant. la Paillette : 623 euros habitant. : 703 euros habitant. La mauvaise santé financière de la commune résulte du manque de rigueur de la gestion et ce depuis des années, quelques milliers d’euros de plus en fonctionnement ne résoudront pas ce problème de fond. Sur le choix de la Sté en charge du projet :

EGREGA 10 000 euros de capital déclarés, créée en 2015 trois personnes à l’effectif, ne semble pas un interlocuteur valable pour un projet de 4 millions d’euros . Favorable aux énergies renouvelables, je constate que ce projet est une « supercherie » , il va fournir principalement du courant en été ( ensoleillement maximum ) alors que la demande se situe en hiver . La production envisagée dans ce projet est dérisoire par rapport à celle du parc éolien ( 17 mégawats ) Quelques éoliennes de plus aurait été un choix plus judicieux ,( le mistral étant plus actif dans les mois d’hiver quand la demande est forte sur le réseau )tant au niveau production en juste à temps qu’en ce qui concerne la préservation de notre environnement paysager et l’utilisation des sols . Supercherie également le fait que ce projet très lucratif soit financé par deux établissements publiques le SDED et Rhône Energie Vallée ( nos impôts ) pour servir des intêrets privés .

Le projet ( 4 millions d’euros ) ne fait aucune allusion à l’emploi local . Aucune garantie non plus en ce qui concerne la pérénité de l’exploitation par la société Centrale plateau des Claves ,en examinant le contrat (et son avenant ) passé entre EGREGA et la commune tout démontre que ce projet est destiné a être cédé pour le plus grand profit d’EGREGA dès la mise exploitation . Les loyers prévus dans le contrat sont inférieurs aux pratiques du marché (source Le moniteur ). La partie des terrains enclavés dans ce projet utilisée par la CNR (poste source du parc éolien ) est louée 20 115 euros pour une surface inférieure à 0 , 8 ha alors que la promesse de bail conclue entre EGREGA et la commune prévoit une location à 5 000 euros l’ha ! En souhaitant que ces observations soient prisent en compte et conduisent au rejet du projet dans sa présentation actuelle .

Page 4 / 6 Observation de M. Jean LUCHET pdt de l’APEG le 14/06/2018

Madame le commissaire enquêteur Mairie 26230 Montjoyer

Grignan, le 12 juin 2017

Objet : enquête publique sur le projet de Parc Photovoltaïque plateau des Claves à Montjoyer

Madame le commissaire enquêteur,

Suite à nos échanges le 11 juin 2018 sur le projet dit du « plateau des Claves », présenté par la société EGREGA, vous trouverez ci-après les observations et remarques de l’Association pour la Protection de l’Environnement du Pays de Grignan et de l’Enclave des Papes (APEG).

Nous nous étonnons que la Commune n’ait pas cherché à trouver au sein de son important patrimoine foncier des terrains qui réduiraient l’impact environnemental pour le hameau du Fraysse. A t-on envisagé une autre implantation ? A t-on cherché à obtenir une compensation financière à un impact environnemental non négligeable ?

Nous ne comprenons pas pourquoi sur une commune qui a fait un gros effort de développement de l’éolien on ne complète pas en priorité le parc existant donc l’efficacité énergétique est bien meilleure. Est ce pour diversifier les sources d’énergies renouvelables proposées par la commune et cela aurait mérité d’être mis en avant ou est-ce pour des raisons purement financières ?

Nous notons en point positif, que le projet de la société EGREGA évite la destruction d’espaces naturels boisés ou agricoles (contrairement aux opérations de Réauville et Salles sous-bois).

Nous constatons par contre que la commune de Montjoyer délègue totalement la responsabilité et l’intérêt économique et financier de l’opération prévue sur son territoire à un intervenant extérieur dont l’objectif prioritaire est la satisfaction de ses actionnaires et non l’intérêt des habitants de la commune. L’Apeg regrette que rien ne soit prévu pour faire participer les citoyens aux résultats futurs de la société de production. Une participation même minime au capital permettrait aux habitants et à leurs enfants demain de bénéficier des résultats financiers futurs de ce projet, de suivre le fonctionnement de l’entreprise et la réalisation du démantèlement des installations à la fin de vie du matériel.

On peut observer que ce projet devrait rapporter environ 35.000 € comme les 2 autres projets d’une capacité similaire qui ont été réalisés récemment dans notre région, alors que le site présente des atouts

Page 5 / 6 exceptionnels (poste source existant, ligne à haute tension…). Ce fait est pour nous révélateur de l’incapacité pour une petite commune d’engager des discussions financières efficaces avec des entreprises rompues à l’exercice. Que vaudra la redevance actuelle dans 20 ans (note : le rendement d’une opération de ce type peut être de l’ordre de 5% contre 0,25% pour un livret A)? Comment cette commune trouvera les moyens de contraindre une entreprise dont elle ne saura plus rien à respecter ses obligations en matière de démantèlement ?

Il est évident que le dossier qui est soumis à l’enquête publique, répond formellement aux exigences réglementaires. Il est aussi clair que ce projet ne facilite pas la transparence démocratique entre des citoyens et un promoteur qui pour pallier l’absence de moyens financiers de la commune, est autorisé à intervenir sur des aspects du dossier qui ne devrait pas relever de sa compétence (révision de la carte communale).

L’Apeg s’étonne à nouveau que la politique de développement des énergies renouvelables ne soit pas de la responsabilité de l’intercommunalité. C’est le type même des dossiers sur lesquels une stratégie régionale devrait être mise en place dans un souci de cohérence et d’efficacité économique. Cela donnerait une puissance de négociation qui fait clairement défaut dans ce projet et qui oblige les élus à des « arrangements » financiers qui suscitent des interrogations.

La France a besoin de développer les énergies renouvelables de toute urgence. Cela ne pourra se faire sans une participation active et consciente des citoyens et en plaçant les avantages consentis par la collectivité (prix de rachat garanti) sous la responsabilité des intercommunalités. Ces projets doivent aider à une prise de conscience de l’ensemble des citoyens sur l’importance de la transition énergétique que nous vivons et sur la nécessité pour les citoyens et leurs élus de multiplier les occasions d’en débattre et de réfléchir ensemble aux changements que cela implique. Ils doivent permettre aux habitants des villages de se réapproprier leur futur énergétique en instaurant un débat démocratique véritable.

L’Apeg propose que: Le commissaire enquêteur organise avec les élus et le promoteur un débat public autour du dossier dont il a la charge et avant de tirer des conclusions de son enquête, qu’il soit demandé aux promoteurs de l’opération la possibilité d’une participation accessible à tous les citoyens et à la commune au capital de la société propriétaire des installations.

Pour l’Apeg, son Président Jean Luchet

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