PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE Etude d’impact sur l’environnement Département de la Drôme (26)

Rapport final – Version 1

Dossier 16010039-V1 16/10/2017

Agence Sud Rue de la Claustre réalisé par 84390 SAULT EN PROVENCE 04 90 64 04 65 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER Etude d’impact sur l’environnement Département de la Drôme (26)

Rapport final – Version 1 Version Date Description

Rapport final – Version 1 16/10/2017 Etude d’impact sur l’environnement

Nom ‐ Fonction Date Signature

FOLI Sabrina – Ingénieur écologue et environnement

FOLI Guillaume – Ingénieur écologue et environnement

Rédaction 16/10/2017 GAULTIER Simon – Ingénieur écologue

LIRAUD Floriane – Ecologue

Validation FOLI Sabrina – Ingénieur écologue et environnement 16/10/2017

Agence nord Agence Est Antenne Est Agence Val de Loire Agence Ouest Agence Ouest Agence Sud (siège social) Espace Sainte-Croix Ecogit’Actions Pépinière d’Entreprises du PA Le Long Buisson Le Havre Rue de la Claustre ZAC du Chevalement 6 place Sainte-Croix 60 avenue de la gare Saumurois 380 rue Clément Ader 186 Boulevard François 1er 84390 Sault www.auddice.com 5 rue des Molettes 51000 Châlons-en-Champagne 71960 La Roche-Vineuse Rue de la Chesnaie-Distré 27930 Le Vieil-Evreux 76600 Le Havre 04 90 64 04 65 59286 Roost-Warendin 03 26 64 05 01 03 26 64 05 01 49400 Saumur 02 32 32 53 28 02 35 46 55 08 03 27 97 36 39 02 41 51 98 39

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 2

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Table des matières

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 3

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

RESUME NON TECHNIQUE ...... 9 2.4. AUTEURS DES ETUDES ...... 45 2.4.1. AUDDICE ENVIRONNEMENT : étude d’impact et volet écologique ...... 45 1.1. AVANT‐PROPOS ...... 9 2.4.2. Bureaux d’études associés : volet Paysager ...... 45 1.1.1. Objet de l’étude d’impact ...... 9 2.5. PRESENTATION DES PERIMETRES D’ETUDE ET DU SECTEUR D’ETUDE ...... 46 1.1.2. porteur du projet ...... 10 2.5.1. Justification des périmètres d’étude ...... 46 1.1.3. Situation du projet ...... 10 2.5.1. Zone d’implantation envisagée ...... 46 1.1.4. Présentation des périmètres d’étude ...... 10 1.2. ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 12 ÉTAT INITIAL DU SECTEUR D’ETUDE ...... 50 1.2.1. Environnement humain ...... 12 3.1. ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 51 1.2.2. Environnement physique ...... 14 3.1.1. Situation géographique et administrative ...... 51 1.2.3. Environnement naturel ...... 15 3.1.2. Démographie ...... 51 1.2.4. Patrimoine et paysage ...... 17 3.1.3. Occupation du sol au sein du périmètre rapproché ...... 51 1.3. PRESENTATION TECHNIQUE DU PROJET ...... 19 3.1.4. Urbanisme ...... 52 1.3.1. Objet et principales caractéristiques du projet ...... 19 3.1.5. Habitats et logement ...... 52 1.3.2. Description technique de la centrale photovoltaïque ...... 21 3.1.6. Réseaux et servitudes ...... 52 1.3.3. Contexte politique et réglementaire ...... 22 3.1.7. Agriculture et activités économiques ...... 57 1.3.4. Intérêt général du projet ...... 23 3.1.8. Tourisme et loisirs ...... 57 1.4. RECAPITULATIF DES IMPACTS ET MESURES DU PROJET ...... 24 3.1.9. Risques technologiques ...... 57 1.4.1. Environnement humain ...... 24 3.1.10. Ambiance sonore ...... 58 1.4.2. Environnement physique ...... 27 3.1.11. Déchets ...... 58 1.4.3. Environnement naturel ...... 28 3.1.12. Environnement humain : synthèse des enjeux et recommandations ...... 59 1.4.4. Patrimoine et paysage ...... 31 3.2. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 61 1.5. IMPACTS CUMULES AVEC LES PROJETS CONNUS ...... 35 3.2.1. Climat ...... 61 1.5.1. Cadre légal ...... 35 3.2.2. Qualité de l’air ...... 62 1.5.2. Définition de la notion d’effets cumulés ...... 35 3.2.3. Géomorphologie et relief...... 63 1.5.3. Présentation des impacts cumulés généraux ...... 35 3.2.1. Géologie ...... 63 1.6. ACCOMPAGNEMENT DU PROJET ...... 40 3.2.2. Hydrogéologie ...... 65 1.6.1. Phase de chantier ...... 40 3.2.3. Hydrologie ...... 65 1.6.2. Phase d’exploitation ...... 40 3.2.4. Risques naturels ...... 66 1.6.3. Suivi faunistique ...... 40 3.2.1. Environnement physique : synthèse des enjeux et recommandations ...... 69 1.6.4. Phase de remise en état ...... 41 3.3. ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 70 1.7. CHIFFRAGE DES MESURES ...... 42 3.3.1. Contexte écologique du projet ...... 70 PREAMBULE ...... 43 3.3.2. Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu ...... 72 3.3.3. Fonctionnement écologique du secteur d’étude ...... 79 2.1. L’ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 43 3.3.4. Le Schéma Régional de Cohérence Écologique ...... 79 2.1.1. Contexte législatif et réglementaire de l’étude d’impact ...... 43 3.4. SYNTHÈSE DES ENJEUX SUR LES ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU ...... 79 2.1.2. Objectifs et finalités de l’étude d’impact ...... 44 3.4.1. Flore et habitats naturels ...... 81 2.1.3. Contenu de l’étude d’impact ...... 44 3.4.2. Résultats de terrain ...... 85 2.2. LOI SUR L’EAU ...... 44 3.4.3. Évaluation des enjeux floristiques ...... 87 2.3. PRESENTATION DU DEVELOPPEUR ...... 45 3.4.4. Synthèse des enjeux floristiques du site d’étude ...... 88 2.3.1. EGREGA : l’initiateur...... 45 3.4.5. Faune ...... 91 2.3.2. Historique du projet et de la structuration du mode de portage local avec la SEM ENERGIE RHONE VALLEE ...... 45

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 4

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.4.6. Synthèse des enjeux écologiques ...... 121 ÉVALUATION DES IMPACTS DU PROJET ET MESURES ASSOCIEES ...... 162

3.4.7. Environnement naturel : synthèse des enjeux et recommandations ...... 123 7.1. ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 163 3.5. PATRIMOINE ET PAYSAGE ...... 125 7.1.1. Document d’urbanisme ...... 163 3.5.1. Méthode et objectif de l’étude de paysage ...... 126 7.1.2. Réseaux et servitudes ...... 163 3.5.2. Les périmètres d’études ...... 126 7.1.3. Occupation du sol ...... 164 3.5.3. Topographie et unités paysagères ...... 127 7.1.4. Équipements et activités économiques ...... 164 3.5.4. EVOLUTION DU SITE DU PROJET ...... 129 7.1.5. Risques technologiques ...... 164 3.5.5. VALEURS PATRIMONIALES ET ARCHÉOLOGIQUES ...... 132 7.1.6. Tourisme et loisirs ...... 165 3.5.1. Patrimoine et paysage : synthèse des enjeux et recommandations ...... 137 7.2. CADRE DE VIE, SECURITE ET SANTE PUBLIQUE ...... 165 4.4. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SITE ...... 148 7.2.1. Biens et commodités du voisinage ...... 165 4.4.1. Ensoleillement ...... 148 7.2.2. Ambiance sonore ...... 167 4.4.2. Nature du site ...... 148 7.2.3. Gestion des déchets ...... 167 4.4.3. Proximité du raccordement ...... 148 7.2.4. Effets optiques ...... 170 4.4.4. Foncier communal ...... 148 7.2.5. Champs électromagnétiques ...... 170 4.5. PROJET FINAL RETENU ET SOLUTIONS ENVISAGEES, OPPORTUNITES, ENJEUX, CHOIX ET INTERET GENERAL ...... 148 7.2.6. Vibrations ...... 171 4.5.1. Historique ‐ périmètre d’étude ...... 148 7.3. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 171 4.5.2. Variantes étudiées et prise en compte des enjeux ...... 149 7.3.1. Climat et qualité de l’air ...... 171 DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET ...... 152 7.3.2. Sol et sous‐sol ...... 171

5.1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE ...... 153 7.3.3. Hydrogéologie ...... 172 5.1.1. Le soleil : une source d’énergie inépuisable ...... 153 7.3.4. Hydrologie ...... 173 5.1.2. La centrale solaire photovoltaïque : du rayonnement solaire au réseau électrique ...... 153 7.3.5. Risques naturels ...... 173 5.2. LES CARACTERISTIQUES DE LA CENTRALE ...... 155 7.4. ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 174 5.2.1. Le panneau solaire : composant le plus important ...... 155 7.4.1. Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu (ZNIR) ...... 174 5.2.2. Préparation du site ...... 155 7.4.2. Flore et habitats naturels ...... 175 5.2.3. Raccordement électrique ...... 155 7.4.3. Faune ...... 175 5.2.4. Clôture ...... 156 7.4.4. Conséquences réglementaires des impacts résiduels pour le projet ...... 179 5.3. MODE DE CONSTRUCTION DE LA CENTRALE ...... 156 7.5. PATRIMOINE ET PAYSAGE ...... 181 5.4. L’ENTRETIEN DE LA CENTRALE SOLAIRE EN EXPLOITATION ...... 156 7.5.1. Patrimoine historique et paysage ...... 181 5.6. DEMANTELEMENT DE LA CENTRALE SOLAIRE ...... 157 7.5.2. Mesures paysagères ...... 189 7.6. IMPACTS CUMULES AVEC LES PROJETS CONNUS PROCHES ...... 190 ARTICULATION ET COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ...... 158 7.6.1. Cadre légal ...... 190 6.1. LES SCHEMAS DE GESTION DE LA RESSOURCE EAU ...... 159 7.6.2. Définition de la notion d’effets cumulés ...... 190 6.1.1. SDAGE Rhône‐Méditerranée‐Corse ...... 159 7.6.3. Projets identifiés à proximité ...... 190 6.1.2. SAGE Ardèche ...... 159 7.6.4. Présentation des impacts cumulés ...... 190 6.2. LES DOCUMENTS D'URBANISME ...... 159 7.7. RECAPITULATIF DES ENJEUX, IMPACTS ET MESURES DU PROJET ...... 195 6.2.1. Schéma de Cohérence Territoriale ...... 159 7.7.1. Environnement humain ...... 195 6.2.2. Document d’urbanisme de la commune de Montjoyer ...... 159 7.7.2. Environnement physique ...... 197 6.3. AUTRES PLANS ET PROGRAMMES A PRENDRE EN COMPTE ...... 160 7.7.3. Environnement naturel ...... 198 6.3.1. Schéma Régional « Climat Air Énergie » Rhône‐Alpes ...... 160 7.7.4. Patrimoine et paysage ...... 202 6.3.2. Plan Climat Air Énergie Territorial de Rhône‐Alpes (PCAET RA) ...... 160 7.8. ESTIMATION FINANCIERE DES MESURES ...... 205 6.3.3. Schéma Régional de Cohérence Écologique RA...... 161

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 5

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

ACCOMPAGNEMENT ...... 206 LISTE DES CARTES 8.1. PHASE DE CHANTIER ...... 207 8.1.1. Management du chantier ...... 207 CARTE 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’IMPLANTATION ENVISAGEE A L’ECHELLE DU PERIMETRE D’ETUDE ELOIGNE ...... 47 CARTE 2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’IMPLANTATION ENVISAGEE A L’ECHELLE DU SECTEUR D’ETUDE...... 48 8.1.2. Mise en œuvre des mesures de réduction et d’accompagnement (partie opérationnelle) ...... 207 CARTE 3 : SITE D’IMPLANTATION ENVISAGE SUR VUE AERIENNE ...... 49 8.2. PHASE D’EXPLOITATION ...... 207 CARTE 4 : RESEAU ROUTIER ET FERRE ...... 54 8.2.1. Débroussaillement par îlot et fauche ...... 207 CARTE 5 : RESEAUX DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITE ...... 55 8.2.2. Suivi faunistique ...... 207 CARTE 6 : RESEAUX DE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES ...... 56 8.3. PHASE DE REMISE EN ETAT ...... 208 CARTE 7 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE ET ZONES HUMIDES ...... 64 CARTE 8 : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE DU SITE D’IMPLANTATION ENVISAGE ...... 71 8.3.1. Garanties de remise en état ...... 208 CARTE 9 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU – ZONES D’INVENTAIRE ...... 74 8.3.2. Modalités et méthodologie du démantèlement ...... 208 CARTE 10 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU – ZONES D’INVENTAIRE – ZOOM A L’ECHELLE DU PERIMETRE RAPPROCHE ...... 75 8.3.3. Montant de la réhabilitation du site après démantèlent ...... 208 CARTE 11 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU – NATURA 2000 ...... 76 CARTE 12 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU – ZONES REGLEMENTAIRES/CONTRACTUELLES ...... 77 ANALYSE DES METHODES ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 209 CARTE 13 : SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ÉCOLOGIQUE – AUVERGNE‐RHONE‐ALPES – TRAME VERTE ET BLEUE ...... 80 9.1. METHODOLOGIE GENERALE ...... 210 CARTE 14 : FLORE PATRIMONIALE ...... 83 9.1.1. Constitution des équipes projets ...... 210 CARTE 15 : OCCUPATION DU SOL ...... 84 9.1.2. Méthodologie de l’étude d’impact ...... 210 CARTE 16 : HABITATS NATURELS ...... 89 CARTE 17 : ENJEUX FLORE ET HABITATS ...... 90 9.2. BIBLIOGRAPHIE ...... 217 CARTE 18 : ENJEUX ENTOMOLOGIQUES ...... 101 9.2.1. Documentation liée au territoire ...... 217 CARTE 19 : ENJEUX BATRACHOLOGIQUES ...... 104 9.2.2. Documentation générale ...... 217 CARTE 20 : ENJEUX HERPETOLOGIQUES ...... 105 9.2.3. Pages web ...... 217 CARTE 21 : AVIFAUNE PATRIMONIALE ‐ NIDIFICATION ...... 110 CARTE 22 : AVIFAUNE PATRIMONIALE – MIGRATION PRENUPTIALE ...... 111 9.3. DIFFICULTES RENCONTREES ...... 217 CARTE 23 : AVIFAUNE PATRIMONIALE – MIGRATION POSTNUPTIALE ...... 112 ANNEXES ...... 218 CARTE 24 : ENJEUX AVIFAUNISTIQUES ...... 113 CARTE 25 : ENJEUX MAMMALOGIQUES ...... 115 10.1. ANNEXE 1 : LISTE DES ESPECES FLORISTIQUES PRESENTENT DANS LA COMMUNE DE MONTJOYER ET ISSUES DE LA BIBLIOGRAPHIE (INPN, PIFH, CARTE 26 : ENJEUX CHIROPTEROLOGIQUES ...... 120 CBA) 220 CARTE 27 : SYNTHESE DES ENJEUX ECOLOGIQUES ...... 122 10.2. ANNEXE 2 : FORMULAIRE SIMPLIFIE NATURA 2000 ...... 222 CARTE 28 : PUISSANCE PHOTOVOLTAÏQUE RACCORDEE PAR DEPARTEMENT AU 31 DECEMBRE 2016 (MW) ...... 145 10.3. ANNEXE 3 : LISTE DES ESPECES D’OISEAUX OBSERVEES DIRECTEMENT SUR LE SITE ET MENTIONNEES DANS LA BIBLIOGRAPHIE COMMUNALE . 223 CARTE 29 : PLAN MASSE DU PROJET ...... 151 10.4. ANNEXE 4 : ETUDE PAYSAGERE COMPLETE – ELEVEN CORE/ATELIER DETROIT ...... 229 CARTE 30 : TRANSECT D’OBSERVATION ET D’IDENTIFICATION DE LA FLORE ET DES HABITATS ...... 212 CARTE 31 : TRANSECT D’OBSERVATION ET D’IDENTIFICATION DE LA FAUNE ...... 213 CARTE 32 : POINTS D’ECOUTE ET D’OBSERVATION DE L’AVIFAUNE ...... 214 CARTE 33 : POINTS D’ECOUTE DES CHIROPTERES ...... 215

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 6

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

LISTE DES TABLEAUX! LISTE DES FIGURES

TABLEAU 1 : CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ...... 51 FIGURE 1 : TERRITOIRE DE LA « COMMUNAUTE DE COMMUNES ENCLAVE DES PAPES‐PAYS DE » ...... 51 TABLEAU 2 : SYNTHESE DES ENJEUX SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 60 FIGURE 2 : DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE DE LA STATION DE MONTELIMAR ‐ ANCORE ...... 61 TABLEAU 3 : PRINCIPAUX POLLUANTS MESURES POUR L’ANNEE 2015 (SOURCE : AIR RHONE‐ALPES) ...... 63 FIGURE 3 : DUREE D’ENSOLEILLEMENT ANNUEL EN (H) ...... 61 TABLEAU 4 : OBJECTIFS ET DISPOSITIONS DU SDAGE RHONE‐MEDITERRANEE 2016‐2021 ...... 65 FIGURE 4 : REPARTITION SECTORIELLE DES EMISSIONS DES PRINCIPAUX POLLUANTS EN REGION (SOURCE : SRCAE RHONE ALPES) ...... 62 TABLEAU 5 : ARRETES DE CATASTROPHES NATURELLES ...... 68 FIGURE 5 : SECTORISATION DES PRINCIPAUX AXES DE POLLUTION EN REGION (SOURCE : DREAL ARA) ...... 62 TABLEAU 6 : SYNTHESE DES ENJEUX SUR L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 69 FIGURE 6 : ZONES DE SISMICITE EN FRANCE ...... 66 TABLEAU 7 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU DU SECTEUR D’ETUDE ...... 78 FIGURE 7 : NIVEAU KERAUNIQUE ...... 67 TABLEAU 8 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU DU PERIMETRE RAPPROCHE ...... 78 FIGURE 8 : DENSITE DE FOUDROIEMENT ...... 67 TABLEAU 9 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU DU PERIMETRE INTERMEDIAIRE ...... 78 FIGURE 9 : CARTOGRAPHIE DU RISQUE DES FEUX DE FORETS ...... 67 TABLEAU 10 : ZONES NATURELLES D’INTERET RECONNU DU PERIMETRE ELOIGNE ...... 78 FIGURE 10 : RISQUES D’EROSION DES SOLS ...... 68 TABLEAU 11 : LISTE DES ESPECES DE FLORE MENTIONNEES DANS LA BIBLIOGRAPHIE COMMUNALE ...... 82 FIGURE 11 : ÉVOLUTION DES EMISSIONS DE CO2 (EN ROUGE) ET DES TEMPERATURES (EN BLEU) DEPUIS L’AN 1000 ...... 142 TABLEAU 12 : LISTE DES ESPECES FLORISTIQUES OBSERVEES DANS LE SECTEUR D’ETUDE ...... 87 FIGURE 12 : ÉVOLUTION DU PRIX DU BARIL DE PETROLE ENTRE 1987 ET 2011 ...... 142 TABLEAU 13 : LISTE DES ESPECES D’AMPHIBIENS ET REPTILES MENTIONNEES DANS LA BIBLIOGRAPHIE COMMUNALE DE MONTJOYER ...... 91 FIGURE 13 : ÉVOLUTION DE LA TEMPERATURE ET DE LA CONCENTRATION DE CO2 DANS L'ATMOSPHERE DES 400 000 DERNIERES ANNEES ...... 142 TABLEAU 14 : LISTE DES ESPECES DE MAMMIFERES HORS CHIROPTERES MENTIONNEES DANS LA BIBLIOGRAPHIE COMMUNALE DE MONTJOYER ...... 93 FIGURE 14 : ÉVOLUTION DE LA TEMPERATURE MOYENNE GLOBALE ESTIMEE DEPUIS L’ERE INDUSTRIELLE ...... 142 TABLEAU 15 : LISTE DES ESPECES DE CHIROPTERES MENTIONNEES DANS LA BIBLIOGRAPHIE SUPRACOMMUNALE (APPB ET NATURA 2000) ...... 94 FIGURE 15 : HISTORIQUE DES POINTES DE CONSOMMATION D’ELECTRICITE EN FRANCE ...... 143 TABLEAU 16 : LISTE DES ESPECES D’INVERTEBRES REPERTORIEES DANS LA COMMUNE DE MONTJOYER ...... 95 FIGURE 16 : DU CONSTAT SCIENTIFIQUE A L’ENGAGEMENT POLITIQUE ...... 143 TABLEAU 17 : SYNTHESE DES MOYENS MIS EN ŒUVRE LORS DES INVESTIGATIONS DE TERRAIN ...... 98 FIGURE 17 : DEVELOPPEMENT DE LA CAPACITE PHOTOVOLTAÏQUE MONDIALE ...... 144 TABLEAU 18 : LISTE DES PERIODES DE PROSPECTION PAR GROUPES FAUNISTIQUES ...... 98 FIGURE 18 : NOUVEAUX RACCORDEMENTS PAR ANNEE...... 146 TABLEAU 19 : LEPIDOPTERES, COLEOPTERES ET ODONATES OBSERVES DANS LE SECTEUR D’ETUDE ...... 99 FIGURE 19 : FILIERES DE PRODUCTION DE L’ELECTRICITE FRANÇAISE EN 2015 ...... 147 TABLEAU 20 : LISTE DES ESPECES D’AMPHIBIENS ET DE REPTILES OBSERVEES ...... 102 FIGURE 20 : MOYENNES ANNUELLES DE L'ENERGIE REÇUE (EN KWH/M²/JOUR) ...... 148 TABLEAU 21 : ESPECES D’OISEAUX OBSERVEES LES 22/03/2016, 14/06/2016, 24/06/2016 ET 18/09/2017 AU SEIN DU SECTEUR D’ETUDE ...... 107 FIGURE 21 : PANNEAU PHOTOVOLTAÏQUE (SOURCE : BOSCH) ...... 153 TABLEAU 22 : MAMMIFERES HORS CHIROPTERES PRESENTS AU NIVEAU DU SECTEUR D’ETUDE ...... 114 FIGURE 22 : EXEMPLE DE STRUCTURES FIXES ...... 153 TABLEAU 23 : CYCLE ANNUEL DE LA PHENOLOGIE DES CHIROPTERES ...... 117 FIGURE 23 : OBJECTIF DE REDUCTION DES EMISSIONS DE GES ...... 160 TABLEAU 24 : SYNTHESE DES OBSERVATIONS CHIROPTEROLOGIQUES DE TERRAIN DU 23/06/16 ...... 118 TABLEAU 25 : CHIROPTERES PRESENTS OU POTENTIELS AU NIVEAU DU SITE D’ETUDE ...... 119 TABLEAU 26 : SYNTHESE DES ENJEUX SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 124 TABLEAU 27 : SYNTHESE DES ENJEUX SUR LE PATRIMOINE ET LE PAYSAGE ...... 138

TABLEAU 28 : ÉMISSIONS DE CO2 SELON DIFFERENTES FILIERES ...... 147 TABLEAU 29 : CHIFFRES CLES DU PROJET ...... 157 TABLEAU 30 : OBJECTIFS ET DISPOSITIONS DU SDAGE RHONE‐MEDITERRANEE 2016‐2021 ...... 159 TABLEAU 31 : OBJECTIFS OBJECTIFS DU SRCAE RHONE‐ALPES ...... 160 TABLEAU 32 : PRODUCTION ET GESTION DES DECHETS ...... 169 TABLEAU 33 : LISTE DES PROJETS AYANT FAIT L’OBJET D’UN AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE RECENSES DANS UN RAYON DE 10 A 12 KM DEPUIS 2010 ...... 190 TABLEAU 34 : LISTE DES PROJETS D’AMPLEUR EXISTANTS DANS UN RAYON DE 10 A 12 KM ...... 190 TABLEAU 35 : IMPACTS CUMULES ENTRE LES PROJETS CONNUS PROCHES ET LE PROJET DE LA CENTRALE SOLAIRE DE MONTJOYER EN PHASE DE CHANTIER ...... 194 TABLEAU 36 : RECAPITULATIF DE L’ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 197 TABLEAU 37 : RECAPITULATIF DE L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 198 TABLEAU 38 : RECAPITULATIF DE L’ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 201 TABLEAU 39 : RECAPITULATIF SUR LE PATRIMOINE ET LE PAYSAGE ...... 204 TABLEAU 40 : ESTIMATION FINANCIERE DES MESURES ...... 205 TABLEAU 41 : ORGANISMES ET SOURCES D’INFORMATIONS CONSULTES POUR L’EXPERTISE ECOLOGIQUE ...... 211 TABLEAU 42 : ESPÈCES FLORISTIQUES PUBLIÉE DANS LA BIBLIOGRAPHIE POUR LA COMMUNE DE MONTJOYER ...... 221 TABLEAU 43 : ESPECES OBSERVEES PAR LES ECOLOGUES D’AUDDICE ENVIRONNEMENT DANS LE SECTEUR D’ETUDE ET A PROXIMITE ET ESPECES MENTIONNEES DANS LA BIBLIOGRAPHIE ...... 227

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 7

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

LISTE DES PHOTOS

POSTE SOURCE BORDANT LE SECTEUR D’ETUDE ...... 10 ENVIRONNEMENT DU SECTEUR D’ETUDE ...... 51 LAVANDICULTURE DANS LA PLAINE ...... 57 VUE DU SECTEUR D’ETUDE ...... 70 PYLONE THT ET POSTE SOURCE ...... 70 VASTE ZONE A L’EST DOMINEE PAR LA CHENAIE BLANCHE ...... 79 FOURRES DE BUXUS SEMPERVIRENS SUR UN SOL ROCAILLEUX ET CALCAIRE (LAPIEZ) ...... 85 CHENAIE A CHENE PUBESCENTE ET COMMUNAUTE APPARENTEE DANS LA PARTIE EST DU SECTEUR D’ETUDE ...... 85 PELOUSE MESOPHILE SEMI NATURELLE DANS LA PARTIE SUD‐EST DU SECTEUR D’ETUDE ...... 86 ALOUETTE LULU (LULLULA ARBOREA) ...... 92 AIGRETTE GARZETTE (EGRETTA GARZETTA) ...... 92 PROSERPINE (ZERYNTHIA RUMINA) ...... 95 GRAND RHINOLOPHE (RHINOLOPHUS FERRUMEQUINUM) ...... 97 GAZE (APORIA CRATAEGI ) ...... 100 DEMI DEUIL (MELANARGIA GALATHEA) ...... 100 CHEVRON BLANC (HIPPARCHIA FIDIA) ...... 100 LEZARD VERT (LACERTA BILINEATA) JUVENILE ...... 102 LEZARD DE MURAILLES (PODARCIS MURALIS) ...... 102 ÉCOTONE FAVORABLES AUX REPTILES ...... 103 ALOUETTE LULU (LULLULA ARBOREA) ...... 106 FAUVETTE PITCHOU (SYLVIA UNDATA) ...... 106 GEAI DES CHENES (GARRULUS GLANDARIUS) ...... 106 MERLE NOIR (TURDUS MERULA) ...... 106 MESANGE BLEUE (CYANISTES CAERULEUS) ...... 106 CHARDONNERET ELEGANT (CARDUELIS CARDUELIS) ...... 106 BUSE VARIABLE (BUTEO BUTEO) ...... 109 ROUGEGORGE FAMILIER (ERITHACUS RUBECULA) ...... 109 LANDE A BUIS, HABITAT DOMINANT DU NORD DU SECTEUR D’ETUDE ...... 109 PIPISTRELLE COMMUNE (PIPISTRELLUS PIPISTRELLUS) ...... 117 ZONE DE CHASSE ...... 117 ILLUSTRATION DES TABLES PHOTOVOLTAÏQUES (SAINT‐RESTITUT, DROME) ...... 154 PIEUX BATTUS (A GAUCHE) ET PLOT BETON (A DROITE)...... 154 CELLULES ELECTRIQUES DU POSTE DE LIVRAISON ...... 154 PERMEABILITE DE LA CLOTURE A LA PETITE FAUNE ...... 155

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 8

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.1. AVANT-PROPOS

1.1.1. OBJET DE L’ÉTUDE D’IMPACT

L’élaboration de ce dossier a pour objectif, pendant toute la phase de développement du projet de parc solaire photovoltaïque au sol, de présenter un scénario d’implantation de moindre impact au regard des enjeux environnementaux, techniques et économiques.

Le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre recherchent les conditions optimales d’insertion du projet dans son ÉSUMÉ NON TECHNIQUE environnement. L’impact environnemental du projet est étudié avec le plus grand soin comme la prise en compte des R contraintes techniques et économiques.

Le Code de l’environnement prévoit le contenu précis de l’étude d’impact, qui s’articule comme suit : " une présentation de l’état initial du site et de son environnement ; " une présentation du projet et des raisons pour lesquelles celui-ci a été retenu parmi les variantes étudiées ; " une analyse détaillée des effets sur l’environnement du projet retenu ; " une analyse des effets du projet sur la santé ; " les mesures d’évitement, de réduction et de compensation prises en faveur de l’environnement et leur estimation financière ; " l’analyse des méthodes utilisées pour caractériser les effets du projet sur l’environnement et les difficultés rencontrées ; " la liste des différents intervenants ayant participé à la réalisation de l’étude.

Le présent résumé non technique accompagne le document d’étude d’impact. Il est destiné à faciliter la prise de connaissance du projet par des lecteurs non spécialistes de l’environnement et de l’énergie solaire photovoltaïque.

Dans le cadre de ce projet, environ 7,7 ha clôturés seront utilisés pour installer les modules. La conception du projet n’induit aucune interception d’écoulements du bassin naturel situé en amont du projet et le chantier ne nécessite pas de terrassements significatifs qui modifieraient l’écoulement des eaux.

Les modules photovoltaïques ne sont pas jointifs et n’induisent aucune imperméabilisation significative du terrain. L’impluvium intercepté ruisselle sur les structures et s’écoule sur le sol au pied de chaque module, ceci à l’échelle de l’ensemble de la surface du projet. Les eaux de pluie s’infiltrent de manière presque équivalente à la situation actuelle. L’installation ne génère donc aucun rejet issu de la collecte des eaux pluviales dans les eaux douces superficielles, sur le sol ou dans le sous-sol. Par conséquent le projet n’est pas soumis à la procédure au titre de la loi sur l’eau.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 9

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.1.2. PORTEUR DU PROJET 1.1.4. PRÉSENTATION DES PÉRIMÈTRES D’ÉTUDE

Créé en 2015, EGREGA est un acteur de la filière renouvelable qui œuvre à favoriser le développement de Les périmètres d’étude correspondent à la zone sur laquelle porte l’analyse des impacts du projet sur son projets de territoires afin que collectivités, acteurs publics ou privés locaux et/ou collectifs de citoyens environnement : puissent y participer selon un modèle de développement adapté, harmonieux, pertinent " le périmètre éloigné (de 7 à 12 km) a été principalement défini en fonction de l’analyse des perceptions énergétiquement et générateur de richesse locale. paysagères et naturelles du projet depuis les abords des sites et des différents points de vue identifiés au- delà de la commune, couvrant le périmètre le plus grand. Il a été délimité de manière à intégrer tous les Dans le cadre de sa démarche de développement, EGREGA a mené des démarches de prospection afin d’identifier aménagements et toutes les composantes de l’environnement liées au site. C'est également dans ce des sites pertinents pour l’installation de centrales photovoltaïques correspondant à ses critères exigeants en matière périmètre que sont recherchés les effets cumulés. Elle englobe le plateau des Claves auquel appartient le d’occupation des sols ainsi que d’enjeux écologiques et paysagers. Ainsi, EGREGA a identifié une zone projet : elle s'arrête sur le vallon des Citelles au Nord, la limite de l'unité paysagère à l'Est, la vallée de la potentielle sur le plateau des Claves sur la commune de Montjoyer dans la Drôme, en foncier communal Berre au Sud et le ruisseau d' à l'Ouest ; et en continuité immédiate avec le poste électrique déjà implanté. Contactée en 2015, la commune a " le périmètre intermédiaire (3 à 5 km) permet d'étudier les entités paysagères ainsi que les enjeux du apporté son soutien au projet et a demandé à EGREGA de poursuivre les études. paysage environnant. L'expérience montre que les installations sont généralement visibles distinctement dans un rayon de 3 km (guide des installations photovoltaïques au sol). Cette zone correspond aux limites des Les études de potentiel et en particulier les relevés environnementaux confirmant la faisabilité d’un projet sur ce reliefs encadrant Montjoyer. Elle s'étend à l'Est jusqu'à la Grande Combe. Au Sud, elle longe le pied des site, EGREGA a recherché un partenaire dans une démarche de gouvernance locale et partagée. C'est ainsi collines de Réauville soulignées par la RD 56 pour ensuite rejoindre la Combe des Boeufs à l'Ouest. Au Nord, qu'EGREGA est entré en relation avec un acteur local représentant les collectivités du territoire : Energie la limite est nette ; elle est formée par les crêtes qui marquent la fin du plateau, également limite de l'unité Rhône Vallée. paysagère. Du point de vue écologique, ce périmètre permet de prendre en compte la ZSC Sables du Tricastin faisant partie du réseau Natura 2000 ; En juin 2017, le Conseil d’Administration d’Energie Rhône Vallée vote favorablement pour le lancement du développement partenarial d’un projet photovoltaïque sur ce site. Le projet est ainsi porté à ce jour " le périmètre rapproché est défini par un périmètre de 1 à 2 km autour du site d’implantation envisagé. Il permet de présenter les éléments du projet liés aux demandes locales et activités diverses (industrielles, par la société « Centrale photovoltaïque du Plateau des Claves » qui fait l’objet d’un partenariat de co agricoles, humaines…). Au Sud, il s'arrête sur le vallon de la Vence qui délimite le micro- plateau sur lequel développement à 50/50 entre EGREGA et Energie Rhône Vallée. s'implante le projet. A l'Ouest, cette zone est délimitée par la colline Blache Brune puis le vallon de la Vignasse qui borde le chef-lieu de Montjoyer. Au Nord, elle suit le rayon d'1 km avant de rejoindre la D4 qui surplombe le projet à l'Est. Du point de vue écologique, ce périmètre permet d’appréhender de manière plus 1.1.3. SITUATION DU PROJET globale les enjeux de la ZNIEFF de type I Plateau de Montjoyer et pentes boisées de la vallée de la citerne ; " le secteur d’étude regroupe un ensemble de parcelles cadastrales susceptibles d’accueillir le projet de Le projet est localisé dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à environ 10 km au sud-est centrale solaire. de Montélimar. Non loin de la vallée du Rhône, Montjoyer est une petite commune (18.02 km²) qui appartient au canton de Grigan. Le site étudié se trouve à l’est du village de Montjoyer, en retrait, sur des parcelles La limite du périmètre d’étude éloigné vient prendre appui sur les éléments de relief, les infrastructures ou les accolées à un poste source du réseau de distribution d’électricité. éléments de l’occupation humaine du site. Elle intègre toutes les composantes environnementales locales contribuant à la bonne compréhension du contexte et susceptibles d’interagir avec le projet.

Poste source bordant le secteur d’étude

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 10 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 11

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.2. ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1.2.1. ENVIRONNEMENT HUMAIN

Sensibilité du projet Thèmes État initial Enjeux Recommandations / Remarques Non Faible Modérée Forte Majeure significative

Montjoyer est rattaché à la Communauté de communes « Enclave des Papes-Pays de Grignan ». Le Compatibilité avec le futur SCOT. X - SCOT est en cours d’élaboration. Urbanisme Montjoyer possède une carte communale ; ce document d’urbanisme classe le secteur d’étude en N, Compatibilité avec le document Une mise en compatibilité est engagée par la commune de X il est actuellement en cours de modification afin d’urbanisme. Montjoyer. d’indiquer la possibilité d’activités, notamment ENR.

Limiter les nuisances en phase chantier. Les habitations les plus proches sont situées à une Perception visuelle et qualité du cadre de Habitat X distance de 600 environ en bordure du village. Il n’y a vie pour les riverains les plus proches. pas de vue sur le projet directement. Préserver la végétation existante sur le pourtour du projet afin de réduire les perceptions vers le site.

Montjoyer est traversé par la route départementale Prévoir l’itinéraire d’acheminement des matériaux lors de Sécurité routière. X 550, peu fréquentée. Elle borde le site de projet. la phase de travaux.

Une ligne électrique 60 KV est présente dans le Préserver l’accessibilité à la ligne pour la Respecter les distances d’éloignement de la ligne pour X secteur d’étude maintenance. permettre la maintenance.

Un pipeline TRAPIL passe à proximité immédiate du Réseaux et servitudes Préserver l’accessibilité à la canalisation Respecter les contraintes d’exploitation définies par secteur d’étude ; à l’est des parcelles étudiées, sous le X pour la maintenance. TRAPIL. chemin d’accès au poste source électrique.

Les autres réseaux et servitudes ont été étudiés et ne Sécurité et compatibilité du site avec les sont pas présents à proximité du site : chemin de fer, installations des différents gestionnaires de X - transport fluvial, transport aérien civil et militaire, réseaux. radar météorologique, réseau d’eau…

Occupation d'un secteur à caractère naturel Exclure les boisements de la zone d’implantation retenue Le secteur d’étude est dominé par des landes de Buis mais très anthropisé et dégradé. L’essence Occupation du sol X afin d’éviter le défrichement. atteints par la Pyrale et un boisement de chênes. végétale majoritaire (le Buis) est en mauvaise état de conservation (pyrale). Limiter l’emprise au minimum en phase de chantier.

Activités industrielles, Activités économiques sur les communes du périmètre Parcelles attenantes à un poste source à Consultations d’entreprises locales pour les travaux et X commerciales et artisanales rapproché caractéristiques du monde rural. valoriser. l’entretien.

Aucune installation classée n’est présente sur la X commune. Maitriser la gestion des risques au niveau du transport des Risques technologiques Sécurité du site et des installations. matières dangereuses par rapport à la nature du projet Montjoyer est concernée par le transport de matières X dangereuses.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 12

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité du projet Thèmes État initial Enjeux Recommandations / Remarques Non Faible Modérée Forte Majeure significative

Montjoyer n’est pas classée parmi les communes X soumises à un risque de rupture de barrage.

L’ambiance sonore dans le secteur d’étude reste calme Préservation de la qualité sonore des lieux Recommandations liées aux bonnes pratiques en phase Ambiance sonore X malgré la présence de la RD 550 au nord. d’habitations (village). chantier sont proposées.

Activités touristiques tournées vers la détente et les Effet de curiosité lié à la présence d’un loisirs extérieurs : activités de plein air, visite du Tourisme et loisirs nouvel équipement de production X Panneaux pédagogiques d’information. patrimoine architectural, lieux d’hébergement et d’énergie. attractivité liées à la lavandiculture.

Lors de la construction, il convient que toutes les filières Traitement optimisé des déchets suivant Déchets Le Plan régional et le Plan départemental sont validés. X de retraitement et de recyclage des déchets soient les filières appropriées. utilisées.

Enjeux sur l’environnement humain

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 13

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.2.2. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

Sensibilité du projet Thèmes État initial Enjeux Recommandations Non Faible Modérée Forte Majeure significative

Climat de type méditerranéen Importantes précipitations en période hivernale Climat principalement. Conditions climatiques favorables X - Le département compte 2250 heures d’ensoleillement.

Zone rurale à l’écart des principales zones de En dehors de la phase de construction (poussière, gaz d’échapement des engins de chantier), un projet solaire Qualité de l’air concentration urbaines. Dégradation de la qualité de l’air. X photovoltaïque n’est à l’origine d’aucune émission Qualité de l’air satisfaisante. polluante.

Site légèrement incliné vers le Sud Les éléments présents dans l’environnement du site et la topographie peuvent entraîner des effets d’ombrages Relief Obstacles entraînant des ombres. X Altitude de la zone d’implantation est comprise entre accentués pendant la saison hivernale pendant laquelle le 360 et 380 m d’altitude. soleil est rasant.

Géologie Roche mère calcaire. Sécurité du site et des installations. X -

Aucun captage ni périmètre de protection pour Recommandations en phase chantier vis-à-vis des Hydrogéologie l’alimentation en eau potable n’est présent à Préservation de la qualité des eaux. X véhicules. Fuites accidentelles à maîtriser. proximité du projet.

SDAGE Rhône-Méditerranée. Compatibilité. X -

Hydrologie En dehors des recommandations en phase chantier vis-à- Présence du ruisseau de la vignasse et du cours d’eau Préservation de la qualité des eaux. X vis des véhicules et des fuites accidentelles à maîtriser, il de la Vence au sud. n’y a pas de recommandation particulière.

Zone sismique avec des aléas sismiques modérés (zone Zone de sismicité n°3. X Sécurité du site et des installations. 3)

Foudroiement : Niveau kéraunique et densité de Les installations doivent être équipées de dispositifs X foudroiement supérieures à la moyenne nationale. parafoudre.

Coopération avec le SDIS afin de mettre en place les

Risques naturels dispositions constructives appropriées (réserve d’eau Risque lié aux feux de forêt notamment) / Espace entre les installations et la Feux de forêt X végéation alentour.

Précautions à prendre en phase de construction pour

éviter tout départ de feu.

Retrait-gonflement des argiles : zone d’aléa faible X -

Enjeux sur l’environnement physique

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 14

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.2.3. ENVIRONNEMENT NATUREL

Niveau d’enjeu Thèmes État initial Enjeux Recommandations Non Faible Modéré Fort Majeur significative

Réaliser une évaluation simplifiée des incidences au titre de Une Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu (ZNIR) est présente dans Natura 2000. le secteur d’étude : il s’agit de la ZNIEFF type I « Plateau de Réaliser le débroussaillage et la préparation du site hors Montjoyer et pentes boisées de la vallée de la Citerne ». Une des périodes de reproduction et d’hivernage des reptiles et Zones Naturelles d’Intérêt attention sera portée à cette ZNIEFF. Reconnu (ZNIR) - zones Préserver la faune, de la flore et hors période de nidification (soit un démarrage entre mi- Aucune zone règlementaire n’est présente dans le secteur des habitats naturels des Zones X août et fin octobre puis dans la mesure du possible une d’inventaire et zones de d’étude. Naturelles d’Intérêt Reconnu. réalisation des travaux en continu). protection réglementaire Quatre autres Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu sont A noter : l’état très dégradé de la lande à Buis (pyrale) qui comprises dans le périmètre rapproché dont une ZSC du réseau ne cessera d’empirer et pourraient éventuellement Natura 2000 « Sables du Tricastin ». permettre d’élargir ce calendrier sous réserve de validation par un écologue.

Le secteur d’étude est inclus dans le Schéma de Cohérence Écologique (SRCE). Une partie est comprise dans un réservoir de biodiversité et l’autre dans un espace terrestre perméable. Localiser le projet sur une surface restreinte et optimale Préserver la fonctionnalité de la Les périmètres d’étude sont majoritairement composés afin de ne pas former une barrière physique pour la faune. trame verte et bleue. Fonctionnalité du réseau d’éléments de connexions tels que des corridors terrestres, des Conserver une perméabilité du secteur. X écologique espaces de mobilité et de perméabilité pour les espèces. Éviter l’isolement de populations animales et végétales par rupture Surélever de 15 cm environ la base des clôtures par rapport A proximité du secteur d’étude (périmètre rapproché), le vaste de continuum et/ou corridor. au terrain naturel de sorte à rendre le projet perméable à la massif perméable favorise la présence d’espèces faunistiques petite faune. d’intérêt. La richesse des entités écologiques offre un réseau fonctionnel qu’il sera important de préserver.

Préserver les habitats naturels En présence d’un habitat d’intérêt communautaire. d’intérêt communautaire. Le pâturage n’étant pas adapté au site (très rocailleux avec Habitats naturels Les enjeux des habitats au sein du secteur d’étude vont de X peu de strate herbacée), réaliser un entretenir par Conserver les habitats faibles à modérés. débroussaillage mécanique en février et/ou septembre. remarquables dans le secteur.

En ce qui concerne les inventaires floristiques réalisées, les Préserver la flore protégée ou Le pâturage n’étant pas adapté au site (très rocailleux avec enjeux floristiques du secteur d’étude sont faibles dans la patrimoniale. peu de strate herbacée), il conviendra de réaliser un Flore X chênaie et dans les fourrés à buis et modérés dans les pelouses Conserver de la diversité entretenir par débroussaillage mécanique en février et/ou qui abritent des espèces patrimoniales. floristique. septembre.

Aux vues des résultats des inventaires et des données Éviter la destruction des plantes bibliographiques communales, les enjeux entomologiques de la hôtes des espèces protégées ou Entretenir par débroussaillage mécanique en février et/ou Insectes X zone d’étude apparaissent faibles. Des zones du périmètre patrimoniales potentiellement septembre. rapproché présentent un enjeu modéré. présentes dans le secteur d’étude

Aux vues des résultats des inventaires et des données Préserver les amphibiens protégés Surélever de 15 cm environ la base des clôtures par rapport bibliographiques communales, les enjeux batrachologiques du ou patrimoniaux. Amphibiens X au terrain naturel de sorte à rendre le projet perméable à la secteur d’étude apparaissent faibles du fait de l’absence Éviter l’isolement des populations petite faune. d’habitats de reproduction favorables. d’amphibiens.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 15

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Niveau d’enjeu Thèmes État initial Enjeux Recommandations Non Faible Modéré Fort Majeur significative

Réaliser le débroussaillage et la préparation du site hors des périodes de reproduction et d’hivernage des reptiles (soit un démarrage entre mi-août et fin octobre). Lors de la phase préparatoire du chantier, créer des Préserver les reptiles protégés ou pierriers favorables aux reptiles aux abords de la centrale Les enjeux herpétologiques se révèlent modérés en fonction des patrimoniaux. Reptiles X solaire. espèces observées et des habitats présents. Éviter l’isolement des populations Entretenir par débroussaillage mécanique en février et/ou de reptiles. septembre. Surélever de 15 cm environ la base des clôtures par rapport au terrain naturel de sorte à rendre le projet perméable à la petite faune.

Réaliser le débroussaillage et la préparation du site hors Préserver l’avifaune protégée ou des périodes de reproduction (soit un démarrage entre mi- patrimoniale. août et fin mars ). Aux vues des résultats des inventaires et des données bibliographiques communales, les enjeux avifaunistiques de la Éviter le dérangement de A noter : l’état très dégradé de la lande à Buis (pyrale) qui Oiseaux zone d’étude et ses abords apparaissent faibles au niveau de la l’avifaune protégée ou X ne cessera d’empirer et pourraient éventuellement chênaie blanche et modérés au niveau de la lande à buis et de patrimoniale nicheuse. permettre d’élargir ce calendrier sous réserve de validation la steppe mésoméditerranéenne. par un écologue. Conserver la diversité avifaunistique. Entretenir par débroussaillage mécanique en février et/ou septembre.

Préserver les Mammifères protégés ou patrimoniaux. Aux vues des résultats des inventaires de terrain, des données Éviter l’isolement des populations Surélever de 15 cm environ la base des clôtures par rapport Mammifères hors Chiroptères bibliographiques communales et des potentialités, les enjeux de Mammifères. X au terrain naturel de sorte à rendre le projet perméable à la mammalogiques sont faibles. petite faune. Éviter le dérangement des Mammifères protégés ou patrimoniaux.

Préserver les Chiroptères protégés ou patrimoniaux. Éviter l’isolement des populations Réaliser les travaux pendant la journée. Chiroptères Dix espèces observées essentiellement en déplacement. de Chiroptères. X Entretenir par débroussaillage mécanique en février et/ou Éviter le dérangement des septembre. Chiroptères protégés ou patrimoniaux.

Enjeux sur l’environnement naturel

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 16

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.2.4. PATRIMOINE ET PAYSAGE

Sensibilité du projet

Thèmes État initial Enjeux Recommandations Non Faible Modérée Forte Majeure significative

En dehors du château de Rochefort-en-Valdaine, séparé du secteur Préserver la lisibilité et l’intégrité d’étude par la vallée de Citelles, aucun monument historique n'est des monuments et des sites recensé dans un périmètre de 5 km autour du projet. institutionnalisés ainsi que leurs Les monuments se concentrent principalement dans les villages Conserver les masques végétaux qui encadrent le site afin abords. Éléments du bordant la vallée du Rhône et au sein de Grignan qui forme une de maintenir l’absence de vues depuis le périmètre X patrimoine entité bâtie remarquable. éloigné dans lequel se situent les zones urbaines et les

Il en est de même pour les paysages institutionnalisés (sites inscrits, Maintenir les structures arborées monuments. sites classés) qui sont implantés à l’extérieur de l’aire d’étude large. qui isolent le site des principales Ainsi, sur le plateau des Claves, où s’inscrit le site du projet, aucun zones urbaines. élément de patrimoine n’est recensé.

Limiter l’effet d’éparpillement des S’adosser aux éléments anthropiques déjà présents Les terrains du projet présentent déjà un caractère partiellement constructions en se rapprochant (installations techniques du poste électrique). anthropisé avec le poste ENEDIS, les pylônes et les lignes électriques des éléments construits du site. impactant le paysage par leur nature industrielle. Maintenir les arbres bordant le poste électrique pour Ambiance et limiter son impact en pa rticulier depuis la D550. perceptions visuelles Accompagner la reprise de la immédiates Le site est principalement composé d'une végétation de buis morts X Favoriser la reprise d'autres espèces arbustives locales donnant une impression d’abandon et de délaissé. lande arbustive par des espèces pouvant remplacer le buis, en s'inspirant des landes à (emprise du projet) résistantes à la pyrale du buis. genêts présentes sur les bords Ouest du site.

Une perspective s’ouvre sur la vallée du Rhône depuis la D550. Conserver l’ouverture visuelle sur le grand paysage depuis Redonner une vocation à ces la D550. terrains en friche qui ne valorisent pas le paysage rural si soigné du plateau. Le secteur de l’aire d’étude proche dessine une ambiance rurale relativement préservée. En dehors des lignes haute-tension et des routes, le territoire se compose d’un patchwok de landes, de cultures Conserver le traitement rural de la ou de boisements. RD 550 qui favorise son Préserver les haies et boisements, éléments essentiels à la intégration dans le paysage du lecture et la diversité paysagère du plateau. Quelques combes de ruisseaux apportent un peu de fraicheur au sein plateau. de la végétation aride du plateau. Tenir le projet à l’écart des cours d’eau. Ambiances et Les axes de communication étant historiquement établis dans les perceptions visuelles vallées, peu de routes traversent le plateau des Claves. A proximité du X Maintenir la variété et Pour assurer le dynamisme des exploitations agricoles : rapprochée site, deux départementales, discrètes et bien intégrées, connectent le territoire communal aux grands axes : l’authenticité des paysages entretenir le chemin d'accès aux cultures. - la RD 550 reliant Montjoyer à la vallée du Rhône ; agricoles typique de la Provence. - la RD 4 qui longe le ruisseau de Citelles avant de traverser le plateau pour rejoindre Grignan. Préserver la valeur écologique et

Le site est isolé visuellement du village de paysagère des cours d’eau. Montjoyer par une série de Serres.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 17

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité du projet

Thèmes État initial Enjeux Recommandations Non Faible Modérée Forte Majeure significative

Les reliefs, et en particulier le plateau des Claves où s'implante le projet, sont relativement préservés de l'urbanisation croissante de la vallée du Rhône. Des bourgs pittoresques sont installés au sein des ouvertures agricoles sans perturber l'ambiance rurale du territoire. En dehors de ces villages, des petits hameaux s'établissent le long des routes ou dans les vallons et quelques fermes traditionnelles parsèment Implanter le projet en retrait des lignes fortes du relief et Maintenir la ruralité et la diversité les champs. à l’écart des zones boisées des paysages du plateau Les boisements soulignent les reliefs et les sommets, lignes de repères Ambiances et structurantes depuis le plateau et les vallées. X Assumer la géométrie et la linéarité de la future centrale perceptions visuelles Préserver les silhouettes des

éloignés reliefs boisés qui dessinent les photovoltaïque dans le paysage pour se rapprocher des L’agriculture, riche et variée, renvoie une image authentique de la grandes lignes du paysage. structures agricoles locales : lignes de lavandes, Provence valorisée par l’essor du tourisme de terroir. géométrie des parcelles, rectitude des haies bocagères, Quelques combes boisées parcourent le territoire accentuant encore régularité des vergers. l’impression de vallonnement.

Au sein du plateau, la complexité de la topographie et la couverture boisée dense empêchent les vues lointaines vers le site.

Alors que dans la vallée du Rhône, l’urbanisation s’accélère, sur les Travailler l'angle Nord-Est, reliefs, les quelques traces de développement ne dénaturent pas le première perception du projet cadre rural préservé. Au sein du plateau, la prééminence agraire depuis Montjoyer dans l'axe de la Favoriser d'autres espèces arbustives locales pouvant demeure en dépit des agglomérations toutes proches. RD 550. remplacer le buis, en s'inspirant des landes à genêts Eoliennes, antennes, pylônes : même s'ils sont devenus des repères présentes autour du site. Transformation du dans le territoire local, ces éléments de modernité tendent à perturber Accompagner le renouvellement X paysage la lecture du paysage traditionnel et en particulier des reliefs. de la lande arbustive où les buis Protéger les boisements et en particulier ceux encadrant La RD 550 est un axe traversant de la commune de Monjoyer utilisé morts créent un sentiment de le talweg. Dans ce secteur aride, sujet aux incendies, les pour le tourisme local. friche végétale. structures arborées mettent des dizaines d’années avant d’atteindre une taille conséquente. La pyrale a dévasté les landes à Buis, notamment sur ce secteur. En outre, les boisements sont de plus en plus fragiles et sujets aux incendies. Entretenir les structures arborées.

Enjeux sur le patrimoine et le paysage

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 18

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.3. PRÉSENTATION TECHNIQUE DU PROJET

1.3.1. OBJET ET PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PROJET

A l’heure où les énergies renouvelables constituent des projets innovants de développement durable, la société EGREGA souhaite développer une unité de production photovoltaïque raccordée au réseau de distribution public d’électricité sur la commune de Montjoyer dans la Drôme.

Le projet d’une surface d’environ 7,7 ha comprendra des modules photovoltaïques de couleur sombre, disposés en série sur des supports métalliques et ancrés au sol par des vis ou des pieux battus. Cette installation permettra de générer une puissance électrique de l’ordre de 4,6 MW, soit une production annuelle d’environ 7 330 MWh, équivalent à la consommation moyenne en électricité (hors chauffage) de près de 2 175 personnes (source ADEME & RTE 2014). L’exploitation est prévue pour une durée de 30 ans.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 19

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 20

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Tous les câbles issus d’un groupe de modules rejoignent une boîte de jonction d’où repart le courant continu, dans 1.3.2. DESCRIPTION TECHNIQUE DE LA CENTRALE un seul câble, vers les locaux techniques. PHOTOVOLTAÏQUE ES LOCAUX TECHNIQUES ET LE POSTE DE LIVRAISON Une installation photovoltaïque est constituée de plusieurs éléments : le système photovoltaïque, les câbles de 1.3.2.2. L raccordement, les locaux techniques, la clôture et les accès. La centrale photovoltaïque sera constituée de 5 locaux techniques comprenant les onduleurs (conversion du courant continu en courant alternatif) et transformateurs (élévation de la tension au niveau de tension du réseau ERDF), soit 4 postes onduleurs et 1 poste de livraison. Ils seront situés au plus près des générateurs (modules photovoltaïques) afin de limiter les pertes en ligne.

En sortie des transformateurs, les câbles sont enterrés et rejoignent le poste de livraison qui est le point d’injection sur le réseau ENEDIS.

Les locaux techniques et le poste de livraison abritent également les compteurs qui mesurent l’électricité envoyée sur le réseau ainsi que les différentes installations de protection électrique.

1.3.2.3. LA SÉCURISATION DU SITE

Afin de garantir la sécurité des installations, une clôture grillagée sera disposée sur le pourtour du site ainsi qu’un réseau de caméras de surveillance. Un portail et des pistes d’accès périphérique et centrale permettront l’accès à

l’ensemble du parc pour le personnel d’exploitation et les secours. Pour rendre le projet plus perméable à la petite faune, les clôtures seront surélevées d’au moins 15 cm par rapport au sol.

1.3.2.4. LES ÉQUIPEMENTS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE

Le site est concerné par un aléa feux de forêt. A titre préventif, des moyens d’extinction pour les feux d’origines électriques seront installés dans les locaux techniques, et les mesures préconisées par le Service Départemental d’Incendie et de Secours du département seront prises en compte afin de permettre une intervention rapide des

engins du SDIS.

1.3.2.5. RACCORDEMENT AU RÉSEAU D’ÉLECTRICITÉ Le raccordement au réseau électrique national sera réalisé sous une tension de 20 000 Volts depuis le poste de livraison de la centrale photovoltaïque qui est l’interface entre le réseau public et le réseau propre aux installations. Le raccordement s’effectuera par des lignes enfouies le long du chemin menant au poste source contigue au projet. 1.3.2.1. LE SYSTÈME PHOTOVOLTAÏQUE ET LES CÂBLES La production électrique de l’installation sera injectée dans sa totalité sur le réseau public de distribution d’électricité. Le système photovoltaïque comprend plusieurs alignements de modules photovoltaïques (tables). Chaque module contient plusieurs cellules photovoltaïques. Si nécessaire, des fondations reçoivent les supports sur lesquels sont fixés La procédure en vigueur prévoit l’étude détaillée par le Gestionnaire du Réseau de Distribution (ENEDIS) du les modules. raccordement du parc photovoltaïque une fois le permis de construire obtenu. Le tracé définitif du câble de Dans le cas de ce projet, la centrale solaire sera probablement réalisée avec des modules cristallins. Sur les 7,7 ha raccordement ne sera connu qu’une fois cette étude réalisée. Quoi qu’il en soit, étant donnée la configuration du site aménagés, la puissance du champ solaire est d’environ 4,6 MW. et la localisation du poste de livraison, le tracé retenu dans la présente étude sera très probablement le tracé définitif.

Les structures porteuses seront orientées à 25 ° plein sud et ancrées au sol par des vis ou des pieux battus. Les câbles reliant les tables de modules aux locaux techniques seront enterrés à environ 80 cm de profondeur. L’équipotentialité des terres est assurée par des conducteurs reliant les structures et les masses des équipements électriques, conformément aux normes en vigueur.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 21

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.3.2.6. LES VOIES D’ACCÈS ET ZONES DE STOCKAGE 1.3.3. CONTEXTE POLITIQUE ET RÉGLEMENTAIRE Des voies d’accès sont nécessaires pendant la construction, l’exploitation et le démantèlement. Une aire de stationnement et de manœuvre sera aménagée à proximité. Pendant les travaux, un espace est prévu pour le À L’ÉCHELLE MONDIALE stockage du matériel et le stockage des déchets de chantier. Durant l’exploitation, il doit être rendu possible de Le sommet mondial de Rio en 1992 a marqué la prise de conscience internationale des risques liés au changement circuler entre les panneaux pour l’entretien (nettoyage des modules, maintenance) ou des interventions techniques climatique. Les états les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance semblait plus supportable et qui étaient (pannes). en outre responsables des émissions les plus importantes, y avaient pris l'engagement de stabiliser leurs émissions. Le protocole de Kyoto de 1997 fait suite à la Convention sur le climat de 1992. Ouvert aux 189 pays présents à la 1.3.2.7. LE CHANTIER DE CONSTRUCTION Convention, il a été ratifié par 184 pays. Il ne comporte toutefois d'engagement que pour 38 pays industrialisés, avec un objectif de réduction moyenne de 5,2 % par rapport aux émissions de 1992 des émissions de six gaz à effet de Pour une centrale de l’envergure du projet envisagé, le temps de construction est évalué à 6 mois avec une seule serre entre 2008 et 2012. Cet objectif global se traduit par des engagements quantifiés modulés selon les pays : équipe. Les entreprises sollicitées (électriciens, monteurs, génie civilistes, etc.) sont pour la plupart des entreprises moins 6 % pour le Canada et le Japon, moins 8 % pour l'Union Européenne. locales et françaises. Les travaux seront réalisés uniquement en période diurne, aucun éclairage du chantier à grande La France, comme d’autres pays de l’Union Européenne, a ratifié ce protocole. échelle ou travail de nuit n’est prévu.

1.3.2.8. LA PHASE D’EXPLOITATION

Une centrale solaire ne demande pas beaucoup de maintenance. La périodicité d’entretien restera limitée et sera adaptée aux besoins de la zone. La maîtrise de la végétation se fera par pâturage extensif ou ponctuellement de manière mécanique ou fauchage tardif à la fin de l’été. Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé pour l’entretien du couvert végétal.

Dans le cadre d’un fonctionnement normal, il faut en général compter quatre opérations de maintenance par an.

1.3.2.9. DÉCONSTRUCTION DES INSTALLATIONS Dans le monde, le parc solaire photovoltaïque croît en moyenne de 35 % par an depuis 1998. Fin 2009, la Lorsque l’exploitation de la centrale solaire prend fin, une remise en état du site est prévue, et l’ensemble des capacité totale installée s’élevait à près de 23 000 MW, contre 3 700 MW en 2004. Le rythme d’installation de installations seront démantelés (tables et supports, locaux techniques, câbles, clôture, …). Les modules nouvelles capacités de production, en constante augmentation, a désormais dépassé les 30 000 MW par an. En 2014, photovoltaïques seront recyclés au sein de la filière spécialisée mise en place (PV Cycle). la puissance cumulée mondiale atteint 177 GW.

Les délais nécessaires au démantèlement de l’installation sont de l’ordre de 4 mois.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 22

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

À L’ÉCHELLE EUROPÉENNE 1.3.4. INTÉRÊT GÉNÉRAL DU PROJET Cette volonté internationale de l’après Kyoto s’est traduite au niveau européen et national par une nouvelle politique de développement des énergies renouvelables. Le 23 janvier 2008, la Commission Européenne a ainsi dévoilé ses POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE propositions relatives aux objectifs « climat-énergie » pour l’Union Européenne à l’horizon 2020. Le raccordement au réseau d’électricité d’une centrale solaire photovoltaïque participe à l’accroissement de la part

d’énergie renouvelable dans la production française, et permet ainsi de contribuer aux objectifs du Grenelle (23% Les principaux objectifs sont : d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2020). Il est à noter qu’un tel projet est également conforme aux de diminuer d’au moins 20 % les émissions de gaz à effet de serre à cette échéance ; engagements européens signés par la France, en termes de politique énergétique. Plus généralement, il participe à : d’améliorer de 20 % l’efficacité énergétique ; " la diminution des émissions de Gaz à Effet de Serre ; " la transition énergétique et l’anticipation de la fin des énergies fossiles ; d’atteindre une proportion de 20 % d’énergies renouvelables. " l’indépendance énergétique de la France ainsi que de l’Europe ; En 2009, 78 % de la puissance photovoltaïque installée dans le monde l’a été en Union Européenne. Mais avec " la diversification des modes de production d’électricité et leur répartition sur le territoire (Limitation du l’émergence des autres pays et continents, l’Europe ne représente plus que 42 % de la puissance photovoltaïque au transport en ligne sur de grandes distances ce qui entraîne une diminution des pertes d’énergie, limitation de niveau mondiale avec presque 100 GW raccordée sur son réseau en 2015. la dépendance à un seul mode de production).

INTÉRÊT ÉCONOMIQUE À L’ÉCHELLE NATIONALE Les différentes taxes et impôts perçus par les collectivités sont : La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) publiée au Journal Officiel du 18 août 2015, ainsi que les plans d’action qui l’accompagnent visent à permettre à la France de contribuer plus efficacement à " La CET : Contribution Économique Territoriale ; la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi que de renforcer son " L’IFER : Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseau, applicable à des sociétés dans le secteur de indépendance énergétique tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens l’accès à l’énergie à un coût compétitif. l’énergie, du transport ferroviaire ou des télécommunications. L’une de ses composantes porte sur les centrales de production d’énergie électrique d’origine photovoltaïque ; " La TF : Taxe Foncière. Plus généralement, l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque présente des intérêts économiques apportés par la décentralisation des moyens de production (par exemple, limitation des coûts liés aux infrastructures de transport de l’énergie grâce à une production proche de la consommation).

INTÉRÊT COLLECTIF Concernant la réglementation applicable à l'implantation de centrales solaires photovoltaïques de grandes dimensions au sol, le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer a apporté les précisions suivantes : « Une centrale photovoltaïque constitue une installation nécessaire à des équipements collectifs, pouvant être autorisée en dehors des parties actuellement urbanisées d'une commune dépourvue de document d'urbanisme, dès lors qu'elle participe à la production publique d'électricité et ne sert pas au seul usage privé de son propriétaire ou de son gestionnaire. » (Réponse ministérielle n°02906 JO du Sénat du 25/03/2010 – p751).

La puissance du parc solaire photovoltaïque français s’élève à 6 772 MW fin décembre 2016.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 23

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.4. RÉCAPITULATIF DES IMPACTS ET MESURES DU PROJET

PC : Phase de Chantier PE : Phase d’Exploitation PD : Phase de Démantèlement E : Évitement R : Réduction C : Compensation A : Accompagnement

1.4.1. ENVIRONNEMENT HUMAIN

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

Zonage N d’une carte communale puis modification en Non Non Urbanisme Compatibilité. Aucun impact significatif. - cours compatible avec un projet photovoltaïque. significative significative

Perception visuelle et Non Non Habitat Les habitations sont éloignées du site d’implantation ; Aucun impact significatif. - le projet sera intégré à l’environnement. qualité du cadre de vie. significative significative

R : réduire les perturbations possibles par des consignes et des bonnes pratiques de circulation. À l’intérieur de l’emprise de chantier, un sens unique sera mis en place. Des règles d’aménagement et d’accès sur les voies et les aires de circulation sont mises en œuvre. Dans le périmètre d’intervention du chantier, les pistes et voies L’accès au site se fait par la route départementale 550, d’accès sont nettement délimitées, entretenues en bon puis par le chemin d’accès au poste source. Les état et dégagées de tout objet susceptible de perturber la circulations pour amener les matériels et matériaux se circulation. font avec des engins à faible empattement. Concernant PC : Ralentissements, dépôts de boue, envols de poussières, hausse Le Maître d’œuvre des travaux fixe les règles de Non Réseaux et servitudes Sécurité Faible du trafic. les locaux techniques, il peut éventuellement y avoir circulation, et les règles de stationnement applicables à significative des convois exceptionnels dédiés à leur acheminement. l’intérieur et abords du site. En cas de besoin, le responsable du chantier désigne une personne chargée de Ligne 60 kV et poste source sécuriser les mouvements de véhicules (entrées et sorties) aux abords du site. R : La signalétique aux abords et au sein du projet sera conservée afin de guider les équipes de maintenance. R : des distances sont prises en concertation avec ENEDIS pour la maintenance et l’entretien de leurs infrastructures.

E : Eviter le boisement et les haies. La zone d’implantation envisagée en majorité sur un R : À la fin de l’exploitation, la centrale est démantelée et habitat de Buis atteints de la Pyrale et dont l’état de Consommation d’un PC : implantation en dehors des boisements, pas de défrichement. les terrains retrouveront intégralement leur vocation. conservation est dégradé. Occupation du sol espace de manière Forte PE : Changement de la vocation d’utilisation du sol. Surface utilisée A : Associer le projet à des mesures en faveur de la Faible Proximité d’un poste source. appropriée. pendant la durée de l’exploitation de la centrale solaire. biodiversité (renouvellement de la lande, …). Ces mesures sont croisées avec les enjeux écologiques. Suivi de la Boisement et haies à éviter. réglementation sur le débroussaillement pour réduire le risque incendie.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 24

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

A : Sollicitation d’entreprises locales ou régionales autant Activités industrielles, Activités économiques sur les communes du périmètre Retombées économiques PC : Besoin d’entreprises en génie électrique et génie civil. Positive que possible ; Consultation d’entreprises locales pour les Positive commerciales et artisanales rapproché. locales et partagées. PE : Versement de taxes aux collectivités. travaux d’entretien.

E : Appliquer une marge de sécurité vis-à-vis de la Plusieurs risques sont identifiés ; il s’agit : canalisation lors du chantier. Un balisage empêchera tout du risque de transport de matières stockage et tout stationnement sur cet ouvrage situé sous Non Risques technologiques dangereuses ; Sécurité Forte PC : endommagement de la canalisation lors des travaux le chemin d’accès au poste source. significative du risque de rupture de canalisation (pipeline R : Lors de la consultation des entreprises, la localisation TRAPIL). de la conduite de gaz et les mesures d’évitement seront clairement stipulées.

Effet de curiosité lié à la Tourisme local est lié à l’attractivité du patrimoine présence d’un nouvel Non Non Tourisme et loisirs historique, au patrimoine gastronomique, aux points de PC et PE : Attractivité du territoire. A : panneaux d’information significative significative vue et aux diverses activités proposées sur le territoire équipement de production d’énergie.

PC : Circulations des engins, livraison du matériel, terrassements, mise en place de la centrale ; ces activités génèrent des bruits susceptibles d’entraîner une gêne pour les utilisateurs de la zone d’activité. Ambiance sonore calme. Les bruits viennent Préservation de la qualité R : Respect des horaires de travail en journée, absence Non Ambiance sonore Modérée PE : Une fois installé, un projet solaire ne génère aucune nuisance d’activité nocturne bruyante, vitesse de circulation réduite. significative essentiellement de la circulation routière. sonore. sonore. Seuls peuvent être perçus les bruits du vent dans les structures porteuses et le bruit des véhicules de maintenance. Ce sont des bruits très faibles sans gêne attendue pour les utilisateurs de la zone d’activité.

E et R : Mise en place de conteneurs et contrôles du Traitement optimisé des chantier, maîtrise de la production en aval, collecteurs et Entreprises de recyclage (démarche PV cycle) déchets et orientation PC, PE et PD : production de diverses catégories de déchets dont éliminateurs locaux à contacter. Récupération des déchets Non Gestion des déchets Forte présentes au niveau régional. vers les filières certains à caractère dangereux. par les équipes de maintenance. significative appropriées. R : Suivi de la réglementation en vigueur & sollicitation des recycleurs spécialisés du réseau PV Cycle.

Perturbation du cadre de PE : Gêne aux alentours due au réfléchissement sur la surface des R : maintien des structures végétales aux alentours du Non Effets optiques Absence d’ouvrage Faible vie. modules. projet. significative

PC : - Perturbation du cadre de Non Non Champs électromagnétiques Absence d’ouvrage PE : Apparition d’un rayonnement électromagnétique avec la mise - vie. significative en œuvre d’équipements électriques. Les champs significative électromagnétiques créés sont de faible intensité.

R : Perturbation du cadre de Non PC : Gêne pour les travailleurs et les utilisateurs de la zone. Non Vibrations Absence d’ouvrage - Respect des règles d’hygiène et de sécurité ; vie. significative significative PE : - - Livraison sur site et travaux en période diurne.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 25

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

PC : - Perturbation du trafic et hausse de la fréquentation ; E : baliser et signaler le chantier. - Déplacements d’éléments de bord de route ; Perturbation du trafic R : Planning d’acheminements, arrêtés municipaux, Non Transport et flux Absence d’ouvrage Faible - Dépôt de boues. convois exceptionnels, règles de circulation. routier. significative PE : Véhicules de maintenance en plus du trafic habituel pour un C : État des lieux au début de chantier, nettoyage des impact imperceptible. chaussées.

Récapitulatif de l’environnement humain

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 26

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.4.2. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

PC : Phase de Chantier PE : Phase d’Exploitation PD : Phase de Démantèlement E : Évitement R : Réduction C : Compensation A : Accompagnement

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

Les conditions climatiques offrent une excellente Forte Forte compatibilité pour un positive positive PC : Pollution temporaire générée par la circulation des camions Zone à l’écart des principales zones de concentration rendement optimal. (émanation des gaz d’échappement et envol de poussières). Climat et qualité de l’air urbaines. - PE : Évitement d’environ 3 450 tonnes de CO2 annuellement (source Qualité de l’air satisfaisante. ADEME & RTE 2014).

Dégradation de la qualité Non Forte de l’air. significative positive

PC : Remaniements du sol et du sous-sol, ouvertures de tranchées, Obstacles entraînant des modification des structures superficielles du sol, réalisation ombres. d’excavation, pollution par déversement accidentel. Non Non Sol et sous-sol Roche calcaire affleurante. PE : R : faire une remise en état des sols. Capacité du terrain significative significative - Gel des parcelles ; d’assise à supporter - Pollution par les véhicules. l’installation. PE et PD : Possibilité de réouverture des tranchées en cas d’incident.

E et R : aménager l’espace chantier, ravitaillement et Le site est installé sur un emplacement où le risque de stockage sur une surface imperméable. Sensibilisation du remontée de nappe phréatique est très faible à Préservation de la qualité PC : Infiltration accidentelle de polluants, déchets. personnel. Hydrogéologie inexistant. Par ailleurs, il ne s’inscrit pas dans un Non Non significative PE : Pollution accidentelle par les véhicules. E : réaliser des visites de maintenance ponctuelles, pas significative périmètre de protection de captage d’alimentation en des eaux. d’entretien moteur sur place, pas d’utilisation de produits eau potable. phytosanitaires.

E et R : aménager l’espace chantier, ravitaillement et stockage sur une surface imperméable. Sensibilisation du Compatibilité avec les PC : Perturbations de l’écoulement de surface, création de nouveaux personnel. Hydrologie Le projet solaire photovoltaïque est compatible avec le Documents Cadre. Non axes de drainage (tranchées ouvertes), pollution des eaux. Non SDAGE Rhône-Méditerranée. Préservation de la qualité significative E : réaliser des visites de maintenance ponctuelles, pas significative PE : Pollution par les véhicules. des eaux. d’entretien moteur sur place, pas d’utilisation de produits phytosanitaires. Compte tenu du projet, de sa localisation et des caractéristiques locales, il ne peut être à l’origine d’amplification des phénomènes naturels suivants : " Inondations ; E : installer un dispositif parafoudre afin de protéger La commune est soumise au risque feux de forêt. Elle " Foudroiement ; l’installation. est classée en sensibilité moyenne, c’est-à-dire que le Sécurité du site et des " Tempête ; R : conduire régulièrement les opérations de Risques naturels niveau d’inflammabilité est moyen et le risque de Modérée Faible installations. " Géotechnique. débroussaillement et d’entretien du site dans le respect de développement de feux d’intensité élevée est moyen à la réglementation en vigueur. fort. Comme toute activité ou présence humaine, on ne peut écarter totalement le risque de déclenchement d’un incendie. R : respect des directives du SDIS D’une manière générale, le chantier d’aménagement et l’installation en mode de fonctionnement normal ne peuvent être à l’origine de catastrophe naturelle.

Récapitulatif de l’environnement physique

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 27

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.4.3. ENVIRONNEMENT NATUREL

PC : Phase de Chantier PE : Phase d’Exploitation PD : Phase de Démantèlement E : Évitement R : Réduction C : Compensation A : Accompagnement

Sensibilité du Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

E : conserver les haies et linéaires arborés favorables au déplacement de la faune. R : limiter au maximum les emprises du chantier et bien définir les zones de stockage

PC : altération d’habitat, impact faible. R : réaliser le débroussaillage et la préparation du site après la période de reproduction et Zones Naturelles avant la période d’hivernage, c’est-à-dire à partir de mi-août jusqu’à fin octobre, afin de limiter d’Intérêt Reconnu ZNIEFF de type I dans l’emprise du projet Préserver la faune, la flore et les les risques d’écrasement de la faune et le dérangement. (ZNIR) - zones habitats naturels des Zones Naturelles Modérée Faible et ZSC à quelques centaines de mètres PE : baisse de la ressource alimentaire à R : surélever la clôture de 15 cm environ par rapport au terrain naturel de sorte à permettre le d’inventaire et zones de d’Intérêt Reconnu. cause de l’utilisation potentielle de produits déplacement de la petite faune. protection réglementaire phytosanitaires, impact faible. R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de la centrale solaire photovoltaïque. R : réaliser l’entretien par débroussaillage mécanique (en février et/ou septembre). E : mettre en place un balisage de l’emprise du chantier qui correspond à la surface clôturée. De plus, la piste constituant l’accès au site sera fléchée clairement pour les entreprises afin d’éviter tout stockage de matériaux ou de matériel en dehors de l’emprise. E : implanter la base vie au sein de l’emprise du projet. R : limiter au maximum les emprises du chantier et bien définir les zones de stockage. A : nommer un coordinateur environnement en charge du suivi de chantier qui devra accompagner le maitre d’ouvrage, préciser les prescriptions écologiques et environnementales PC : altération d’habitat, impact indirect et Préserver la fonctionnalité de la trame dans le CCTP, analyser les Plans de Respect pour l’Environnement des entreprises, sensibiliser permanent est qualifié de faible si l’on Le projet se localise sur un espace de verte et bleue. les intervenants au respect des règles écologiques et suivre le chantier (emprise, planning, Fonctionnalité du réseau considère la qualité réduite de l’habitat, sa perméabilité terrestre et au bord d’un accès, etc.). écologique Éviter l’isolement de populations Modérée faible superficie et sa localisation Faible réservoir de biodiversité. R : réaliser les travaux en journée. animales et végétales par rupture de PC et PE : perturbation de la fonctionnalité continuum et/ou corridor. R : réaliser le débroussaillage et la préparation du site après la période de reproduction et du réseau écologique, impact faible. avant la période d’hivernage, c’est-à-dire à partir de mi août jusqu’à fin octobre, afin de limiter les risques d’écrasement de la faune et le dérangement. R : surélever la clôture de 15 cm environ par rapport au terrain naturel de sorte à permettre le déplacement de la petite faune. R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de la centrale solaire photovoltaïque. R : réaliser l’entretien par débroussaillage mécanique (en février et/ou septembre).

Espèces végétales communes appartenant R : proscrire toute essence envahissante dans le cas où des plantations seraient envisagées et au cortège des milieux xériques sur calcaire utiliser des essences végétales locales et variées, adaptées au sol et au climat. avec quelques pieds d’orchidées R : lors de la phase de travaux, ne pas importer de terre exogène pour limiter le risque PC : altération de 7,7 ha, impact modéré. communes. d’implantation d’espèces végétales envahissantes. Habitats naturels PE : homogénéisation des habitats par Aucune espèce protégée ni aucune espèce Conserver des habitats fonctionnels Modérée R : lors de la phase de travaux, ne pas stocker de matériaux dans les habitats connexes à Faible utilisation potentielle de produits patrimoniale n’est présente au sein du l’emprise du projet. Les zones de stockage devront être définies à l’intérieur des emprises, à phytosanitaires. périmètre d’implantation rapprochée. proximité des pistes d’accès. R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de la strate herbacée et réaliser Fermeture et banalisation des habitats. l’entretien par débroussaillage mécanique (en février et/ou septembre).

PC : altération d’habitat, impact faible. PC : implantation accidentelle d’essences R : éviter l’exportation de matériaux issus des terrassements pour ne pas introduire d’espèces Présence d’Orchidées communes (non envahissantes lors des travaux (apport de envahissantes. Non Flore Conserver de la diversité floristique. Faible protégées ni patrimoniales). matériaux), impact faible. R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de la strate herbacée et réaliser significative PE : banalisation de la flore par entretien l’entretien par débroussaillage mécanique (en février et/ou septembre). par produit chimique.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 28

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité du Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

PC : mortalité directe par écrasement, Cortège commun et typique des milieux impact faible R : les adaptations du planning concernant les autres groupes faunistiques sont bénéfiques aux insectes. semi-ouverts. Aucune espèce protégée PE : mortalité directe par emploi de Conserver de la diversité Non Insectes n’est recensée. Deux espèces patrimoniales Faible pesticides R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de la centrale solaire observées en dehors des emprises du entomologique. photovoltaïque. significative PE : diminution de la diversité projet. entomologique par suppression du R : réaliser l’entretien par débroussaillage mécanique (en février et/ou septembre). pâturage.

PC : mortalité directe par écrasement, impact faible

R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de la centrale solaire Le secteur d’étude est très sec. Aucune Amphibiens Éviter l’isolement des populations des Non PE : perturbation des transits entre des photovoltaïque. Non espèce d’amphibien n’a été observée. Amphibiens. significative significative zones potentielles d’hivernage et les zones R : surélever de 15 cm environ la base des clôtures par rapport au terrain naturel. de reproduction, impact faible. PE : mortalité directe par écrasement, impact faible

E : implanter la base vie au sein de l’emprise du projet. R : réaliser le débroussaillage et la préparation du site après la période de reproduction et avant l’hivernage, c’est-à-dire à partir de mi août jusqu’à fin octobre. PE : altération d’habitat, impact faible compte tenu de la présence de surface R : démarrer le débroussaillement de l’emprise en commençant par la limite ouest de chaque importante de milieux favorables aux ilot et en finissant par la limite est de sorte à orienter la fuite des individus vers un milieu reptiles dans le paysage local. favorable. Il faut absolument éviter de piéger les individus en réalisant ce type d’opération de manière concentrique. Deux espèces ont été observées ; il s’agit PE : les risques de mortalité directe et R : surélever la clôture de 15 cm environ par rapport au terrain naturel de sorte à permettre le du Lézard des murailles, du Lézard vert Préserver les Reptiles protégés ou temporaire d’individus par les véhicules déplacement de la petite faune. patrimoniaux. motorisés utilisés pour la maintenance sont Reptiles Une espèce est pressentie la Couleuvre de Modérée qualifiés de faibles. Lorsque les R : réaliser l’entretien par débroussaillage mécanique (en février et/ou septembre). Faible Montpellier. Éviter l’isolement des populations de températures ne sont pas suffisamment R : définir un plan de circulation, à limiter au strict minimum les pistes principales, à réaliser Reptiles. Les habitats en place secs et rocailleux sont élevées, les reptiles recherchent des zones les opérations de maintenance préventive hors période sensibles et à mettre en place une favorables à d’autres espèces. ensoleillées (comme les pistes de limitation de vitesse à 20 km/h. circulation) pour faire monter leur A : mise en place de pierriers favorables aux reptiles. température corporelle ; il est alors possible A : nommer un coordinateur environnement en charge du suivi de chantier qui devra que les individus soient incapables de fuir à accompagner le maitre d’ouvrage, préciser les prescriptions écologiques et environnementales l’arrivée d’un véhicule. dans le CCTP, analyser les Plans de Respect pour l’Environnement des entreprises, sensibiliser les intervenants au respect des règles écologiques et suivre le chantier (emprise, planning, accès, etc.).

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 29

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité du Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

E : implanter la base vie au sein de l’emprise du projet. E : mettre en place un balisage de l’emprise du chantier qui correspond à la surface clôturée. De plus, la piste constituant l’accès au site sera fléchée clairement pour les entreprises afin d’éviter tout stockage de matériaux ou de matériel en dehors de l’emprise. PC : dérangement susceptible d’engendrer R : réaliser les travaux en journée. l’arrêt de la nidification des espèces R : réaliser le débroussaillage et la préparation du site hors période de nidification de entrainant la mort indirecte des couvées ou l’avifaune, c’est-à-dire pendant la période s’étalant de mi-août à fin mars. A noter que l’état de Préserver l’avifaune protégée ou des juvéniles. conservation de l’habitat d’espèces (lande à buis) est dégradé et empire chaque année dû à la patrimoniale. Deux espèces protégées et patrimoniales PC : mortalité directe des nichées et pyrale et pourraient éventuellement permettre d’élargir ce calendrier sous réserve de Oiseaux nicheuses : la Fauvette pitchou (1 couple) Éviter le dérangement de l’avifaune Modérée juvéniles non volant par écrasement par les validation par un écologue. Faible et l’Alouette lulu dans l’emprise du projet. protégée ou patrimoniale nicheuse. engins de chantier. R : ne pas utiliser de désherbant chimique et d’insecticide pour l’entretien de la centrale solaire PC : perte d’habitat de vie. photovoltaïque. Conserver la diversité avifaunistique. PE : mortalité directe des nichées et R : mettre en place une clôture bien visible pour l’avifaune d’une hauteur maximale de 2 m 50. juvéniles non volant par écrasement par les A : nommer un coordinateur environnement en charge du suivi de chantier qui devra véhicules motorisés. accompagner le maitre d’ouvrage, préciser les prescriptions écologiques et environnementales dans le CCTP, analyser les Plans de Respect pour l’Environnement des entreprises, sensibiliser les intervenants au respect des règles écologiques et suivre le chantier (emprise, planning, accès, etc.). A : suivi avifaunistique d’avril à juin durant 3 ans suite à la mise en service du parc.

PC : altération d’habitat de vie, impact Éviter l’isolement des populations de faible. Mammifères hors Le cortège mammalogique fréquentant le Mammifères. R : surélever la clôture de 15 cm environ par rapport au terrain naturel de sorte à permettre le Non Faible PE : perturbation des déplacements des Chiroptères secteur d’étude est commun. Éviter le dérangement des Mammifères déplacement de la petite faune. significative individus si implantation d’une clôture non protégés ou patrimoniaux. « perméable », impact faible.

Les inventaires ont révélé une activité chiroptérologique mais une diversité spécifique moyenne avec dix espèces Préserver les Chiroptères protégés ou E : conserver les haies et linéaires arborés favorable au déplacement de la faune (notamment contactées. Le site d’étude offre aux patrimoniaux. les chiroptères). chauves-souris une mosaïque d’habitat à Éviter l’isolement des populations de R : réaliser les travaux pendant la journée. Chiroptères Modérée PC : perturbation potentielle d’individus. Faible dominante ouverte leur servant de terrains Chiroptères. R : éviter ou limiter la mise en lumière du site pour ne pas perturber les chiroptères (pour ne de chasse principalement. pas modifier la fréquentation du site par les insectes nocturnes, nourriture des chiroptères). Éviter le dérangement des Chiroptères La zone d’implantation envisagée n’offre protégés ou patrimoniaux. R : ne pas utiliser de produits phytosanitaires et notamment éviter les insecticides. aucune potentialité de gite arboricole et/ou souterrain.

Récapitulatif de l’environnement naturel

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 30

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.4.4. PATRIMOINE ET PAYSAGE

PC : Phase de Chantier PE : Phase d’Exploitation PD : Phase de Démantèlement E : Évitement R : Réduction C : Compensation A : Accompagnement

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

E : préserver au mieux le patrimoine végétal existant aux alentours : " Maintien des boisements Sud et Ouest limitant encore l'impact de la centrale photovoltaïque depuis le hameau et Préserver la lisibilité et En dehors du château de Rochefort-en-Valdaine, garantissant son intégration dans le grand l’intégrité des monuments séparé du secteur d’étude par la vallée de Citelles, PC et PE : impacts faibles ; les périmètres ont été travaillés paysage. et des sites aucun monument historique n'est recensé dans un pour s'adapter aux logiques paysagères agricoles tout en " Maintien de la haie au Sud qui fait la limite institutionnalisés ainsi que périmètre de 5 km autour du projet. permettant de limiter les visibilités et de maintenir des avec le verger de chênes truffier. leurs abords. Non Éléments du patrimoine Faible éléments paysagers tel que les haies ou les cordons boisés. " Maintien du cordon boisé qui accompagne Il en est de même pour les paysages institutionnalisés significative le talweg passant entre les deux îlots Nord. (sites inscrits, sites classés) qui sont implantés à Maintenir les structures Aucune covisibilité avec les monuments ou les sites l’extérieur de l’aire d’étude large. " Maintien des arbres encadrant la centrale arborées qui isolent le site institutionnalisés dans les différentes aires étudiées. électrique et qui facilitent son insertion des principales zones paysagère.

urbaines. E : choix d'un site à l'écart des zones habitées, en dehors des parcelles agricoles et n'impactant pas les lignes de crêtes ou les éléments marquants du paysage.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 31

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

R : Choix de matériaux et teintes adaptés au contexte local : chemin en stabilisé beige, poste de Limiter l’effet couleur sable identiques à ceux existants, finesse d’éparpillement des des structures porteuse, fondations non apparentes constructions en se sur pieu... Les terrains du projet présentent déjà un caractère rapprochant des éléments anthropisé avec le poste ENEDIS, les pylônes et les construits du site. E : travail de la géométrie du projet. lignes électriques. PC et PE : Faible perception et visibilité du projet. Impacts E : adaptation du projet à la topographie pour éviter les terrassements Accompagner la reprise faibles ; les terrains du futur projet se rattachent à un Ambiance et perceptions Le site est principalement composé d'une végétation de de la lande arbustive où territoire dégradé et partiellement artificialisé ne valorisant E : réutilisation des chemins existants pour les visuelles immédiates buis morts donnant une impression d’abandon et de les buis morts créent un Faible pas les paysages ruraux et équilibré du plateau. accès évitant ainsi l'ouverture de nouvelles pistes en Faible (emprise du projet) délaissé. sentiment de friche Pas de chemin de randonnées ou d’habitations à proximité dehors du projet. végétale. immédiate. E : maintien des arbres encadrant la centrale Une perspective s’ouvre sur la vallée du Rhône depuis électrique et qui facilitent son insertion paysagère. la D550. Redonner une vocation à A : accompagner le renouvellement de la lande ces terrains en friche qui dont les buis ont été dévastés par la pyrale (sous ne valorisent pas le les panneaux et sur les abords). Broyage et si paysage rural si soigné du nécessaire semis d'essences arbustives et vivaces plateau. indigènes pour favoriser la reprise de la lande tout en maintenant l'ouverture paysagère.

Conserver le traitement rural de la RD 550 qui favorise son intégration dans le paysage du plateau. A : élaboration de panneaux d’informations sur les énergies renouvelables, …

Le secteur de l’aire d’étude proche dessine une Travailler l'angle Nord- E : maintien du cordon boisé qui accompagne le ambiance rurale relativement préservée. En dehors des talweg passant entre les deux îlots Nord. lignes haute-tension et des routes, le territoire se Est, première perception compose d’un patchwok de landes, de cultures ou de du projet depuis PC et PE : impacts faibles depuis la RD 550 dans une zone R : plantation d'arbres et arbustes dans l'angle boisements. Montjoyer dans l'axe de la où l'arrière des panneaux sera dans la perspective de la Nord-Ouest du site Les essences choisies seront Ambiances et perceptions RD 550 Faible route. indigènes mêlant persistants et caducs pour une Faible visuelles rapprochées Vues très limitées depuis la D4 à la faveur de petites croissance rapide et un effet en toute saison : A proximité du site, deux départementales connectent Amandier, Pin sylvestre, Chêne vert, Pistachier, Pin le territoire communal aux grands axes des vallées : la ouvertures agricoles dans les boisements qui bordent la voie. d'Alep... D550 longeant le Nord des terrains et la D4 passant Maintenir la variété et plus à l’Est. l’authenticité des Pour favoriser à la fois un résultat dès le début de paysages agricoles l'exploitation ainsi qu'une reprise sur le long terme, typique de la Provence. les plantations mêleront jeunes sujets et végétaux de force importante (sujets déjà développés). Préserver la valeur écologique et paysagère des cours d’eau.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 32

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité Sensibilité du Thèmes État initial Enjeux du projet Impacts Mesures projet (État initial) (État résiduel)

E : maintien des boisements Sud et Ouest limitant Maintenir la ruralité et la encore l’impact du projet depuis le hameau des Plateau relativement préservé de l’urbanisation : diversité des paysages du PC et PE : dans ce patchwork paysager, la centrale ne Fraysses. bourgs pittoresques et hameaux au sein d’une tranchera pas avec l'unité du plateau des Claves. Ses plateau ambiance rurale. dimensions et sa typologie rappelleront fortement les rangs E : choix d'un site à l'écart des zones habitées, en dehors des parcelles agricoles et n'impactant pas les Ambiances et perceptions de lavandins avec lesquels elle se confondra à grande Reliefs boisés, lignes structurantes dans le paysage. lignes de crêtes ou les éléments marquants du visuelles éloignées Préserver les silhouettes distance pendant la belle saison. Non des reliefs boisés qui Modérée paysage. Agriculture diversifiée et authentique. significative dessinent les grandes E : travail de la géométrie du projet : adaptations Quelques perceptions fragmentées sur le projet sont Transformation du paysage lignes du paysage. aux logiques agricoles environnantes tout en possibles depuis le hameau des Fraysses et les chemins de Eoliennes, antennes et pylônes, éléments repères mais maintenant les éléments paysagers majeurs (haies, randonnées attenants. qui tendent à perturber la lecture du paysage cordons boisés…). traditionnel. Entretenir les structures Aucune visibilité sur le projet depuis l’aire d’étude éloignée. arborées.

Récapitulatif sur le patrimoine et le paysage

Des prises de vue et photomontages ont été réalisés durant l’étude afin d’analyser finement les impacts potentiels du projet sur le paysage comme l’illustre la page suivante.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 33

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

PHOTOMONTAGE DEPUIS L'ARRIVÉE OUEST PAR LA RD 550 (VUE 1)

Photographie de l’existant ( juin 2017)

Photomontage du projet sans les mesures

Photomontage du projet avec les mesures

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 34

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.5. IMPACTS CUMULÉS AVEC LES PROJETS CONNUS Quatre projets entrent dans ce cadre : N° Date Titre Descriptif ADRE LÉGAL 1.5.1. C 1 31/05/2017 Centrale solaire photovoltaïque d’Allan Demande de permis de construire

Le Code de l’environnement précise les projets à prendre en compte : Centrale solaire photovoltaïque de Salles- 2 07/12/2015 Demande de permis de construire sous-Bois « (…) Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact : ont fait l'objet d'un document d'incidences et d'une enquête publique ; Centrale solaire photovoltaïque de Salles- 3 04/09/2015 Demande d’autorisation de défrichement ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent Code et pour lesquels un avis de l'Autorité sous-Bois administrative de l'État compétente en matière d'environnement a été rendu public. Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et Centrale solaire photovoltaïque de 4 12/04/2013 Demande de permis de construire devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est devenue caduque, dont Réauville l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage ». Liste des projets ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale recensés dans un rayon de 10 à 12 km depuis 2010 1.5.2. DÉFINITION DE LA NOTION D’EFFETS CUMULÉS De plus, il est pris également en compte les grandes infrastructures existantes dans un rayon de 10 à 12 km : La notion d’effets cumulés recouvre l’addition, dans le temps ou dans l’espace, d’effets directs ou indirects issus d’un ou de plusieurs projets et concernant la même entité (ressources, populations ou communautés humaines ou N° Titre Détails techniques naturelles, écosystèmes, activités, …). Elle inclut aussi la notion de synergie entre effets. C’est donc une notion complexe qui nécessite une approche globale des incidences sur l’environnement : approche territoriale, approche 5 Parc éolien de Rochefort-en-Valdaine 10 machines temporelle, approche par entité / ressource impactée, approche multi projets. Les effets cumulés sont le résultat de toutes les actions passées, présentes et à venir (projets, programmes, …) qui affectent une entité. L’incrémentation 6 Parc éolien de Montjoyer 13 machines découle d’actions individuelles mineures mais qui peuvent être globalement importantes : des impacts élémentaires faibles de différents projets (par exemple des impacts secondaires ou indirectes), 7 Parc éolien des Gravières à 12 machines mais cumulés dans le temps ou dans l’espace, ou cumulés aux problèmes environnementaux déjà existants, peuvent engendrer des incidences notables, 8 Parc éolien de Donzère 5 machines le cumul d’impacts peut avoir plus de conséquences qu’une simple juxtaposition des impacts élémentaires de différents projets (notion de synergie, effet décuplé). 9 Poste source et ligne THT Poste de Montjoyer

Liste des projets existants dans un rayon de 10 à 12 km 1.5.3. PRÉSENTATION DES IMPACTS CUMULÉS GENERAUX

Les projets décrits ici sont ceux qui feront l’objet d’une analyse des effets cumulés avec le projet. Pour cela, la 1.5.4. PRESENTATION DES IMPACTS CUMULES recherche a été effectuée sur les communes voisines et/ou dans un rayon de 5 km maximum autour du projet solaire de Montjoyer. Cela représente au total dix communes. L’analyse s’est portée à 10/12 km en ce qui concerne les Le tableau suivant synthétise les impacts cumulés de projets connus proches et le projet de la centrale projets éoliens. Ainsi, la liste des avis de l’Autorité environnementale compétente a été consultée sur la base des solaire de Montjoyer. données présentées sur le site internet de la DREAL de la région ARA de janvier 2010 à juillet 2017 : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/ aux rubriques Accueil/Autorité environnementale/ " le croisement des impacts additionnels de projets distincts est une appréciation pouvant comporter une faible Avis de l’Autorité environnementale / Projets / Drôme. part de subjectivité. Elle se base sur l’application d’une démarche rigoureuse de recensement des éléments de contexte dans les différents compartiments environnementaux ; " cette appréciation est faite au niveau des impacts généraux car les effets précis et spécifiques des projets connus proches n’ont pas été détaillés. Autrement formulé, les dossiers d’études afférents (dossiers d’études d’impacts, dossiers d’incidences) n’ont pas été consultés ; " les projets ne sont pas localisés (les présentations en ligne issues de la DREAL et de la Préfecture ne comportent généralement pas de cartographie) ; " les impacts sont présentés par grands ensembles de milieux comme pour l’état initial ; puis par sous thèmes lorsque cela est pertinent ;

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 35

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

" lorsque des projets distincts sont de nature similaire, ils sont regroupés dans une même colonne ; " pour le milieu physique, lorsque l’effet est localisé au droit des aménagements eux-mêmes, il est considéré qu’il n’y a pas d’impact cumulé avec les projets voisins ; " lorsque cela est possible, le sens de l’impact cumulé est annoncé par les formules suivantes : o pas d’impact cumulé ; o impact cumulé ; o impact cumulé positif ou négatif.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 36

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Thématiques Phase de chantier Autres projets Effets résiduels environnementales les plus concernés cumulés sensibles Types d’effets cumulés Phasage / Action Principales mesures proposées

Milieux physique

Tous types de travaux nécessitant de fonctionner avec des carburants fossiles et Optimisation des itinéraires d’acheminement de matériels et de matériaux. Émissions de GES et de polluants tous types de matériaux fabriqués à partir atmosphériques tels que l’ozone, les de carburants fossiles. Choix d’entreprises innovantes en termes d’emprunte carbone et de bilan Climat / Qualité de l’air particules fines et le dioxyde d’azote. carbone. FAIBLES Effets : augmentation des polluants Impact indirect et temporaire. atmosphériques, augmentation des gênes Choix d’entreprises et de solutions techniques locales ou régionales dans la respiratoires, participation au changement mesure du possible. climatique Relief, géologie & géomorphologie : Fragilisation du sous-sol, modification des écoulements souterrains, glissement de terrains, etc. Relief, géologie & géomorphologie : Aucune.

Relief, géologie & géomorphologie et Relief, géologie, géomorphologie & Impact indirect, temporaire ou Géotechnique : Travaux sur les emprises. Géotechnique : FAIBLES géotechnique permanent Choix des emprises sur des terrains à faible pente. Effets : aucun effet significatif N°5 et 6. Géotechnique : augmentation du Maintenir la planéité des terrains lors des travaux. risque d’érosion

Impact indirect et temporaire

Écoulements naturels Travaux de terrassement des emprises. Hydrologie & hydrogéologie Aucune NULLES Impact direct et permanent Effets : aucun effet significatif

Incendie : Tous types de travaux Prise en compte du risque d’incendie de forêt. susceptibles d’émettre de la chaleur ou des Incendie : risque de départ d’incendie étincelles. de forêt Choix d’entreprises proposant des moyens d’évitement, de réduction et de Risques naturels traitement de départ d’incendie de forêt accidentel. NULLES Effets : destruction des habitats, de la flore Impact indirect et temporaire et des espèces faunistiques peu mobiles. Mise en danger des riverains, des ouvriers Choix d’entreprises utilisant des procédés limitant le risque de départ du chantier et destruction des biens. d’incendie.

Milieux humain

Planification et programmation Aucun effet - - NULLES

Occupation du sol Aucun effet - - FAIBLES

Habitat humain Aucun effet - - NULLES

Tous type de stockage ou travaux, de la Prise en compte de la servitude conception du projet jusqu’à sa mise en Aucun stationnement ni stockage sur le linéaire du pipeline Réseaux et servitudes service. NULLES pipeline TRAPIL Retrait minimum du projet pour ne pas empiéter sur le linéaire N°5, 6 & 9. Sécurité des personnes

Tous type de travaux, de la conception du Création d’activité économique. projet jusqu’à sa mise en service. Activités économiques Choix d’entreprises locales. POSITIFS Effet positif direct et temporaire. Effets : positifs pour l’activité économique locale.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 37

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Thématiques Phase de chantier Autres projets Effets résiduels environnementales les plus concernés cumulés sensibles Types d’effets cumulés Phasage / Action Principales mesures proposées

Tous type de stockage ou travaux, de la Prise en compte de la servitude conception du projet jusqu’à sa mise en Aucun stationnement ni stockage sur le linéaire du pipeline Risques technologiques service. NULLES pipeline TRAPIL Retrait minimum du projet pour ne pas empiéter sur le linéaire Sécurité des personnes

Dès le début des travaux et durant toute la Niveau sonore du secteur durée du chantier. Ambiance sonore Choix de procédés faiblement émetteur de bruit et de vibration. FAIBLES Impact indirect et temporaire. Effets : dégradation de la qualité de vie des riverains, perturbation de la faune.

Attrait touristique du secteur et Dès le début des travaux et durant toute la espaces utilisés pour les événements durée du chantier. Tourisme et loisir sportifs. Aucune mesure. FAIBLES

Effets : aucun effet significatif. Impact indirect et permanent.

Dès le début des travaux et durant toute la durée du chantier, surtout au moment de la Tonnage de déchets inertes et de pose des modules. Choix de précédés et de matériels peut émetteur de déchets. déchets professionnels Déchet FAIBLES

Effets : augmentation des tonnages de Réutilisation des remblais sur place. Impact indirect et temporaire. déchets à éliminer dans les déchetteries locales.

Dès le début des travaux et durant toute la durée du chantier, surtout au moment de la Encombrement du réseau viaire local. Choix des itinéraires adaptés aux véhicules utilisés. livraison des modules. Déplacements FAIBLES

Impact indirect et temporaire. Acheminement du matériel hors période de pointe. Effets : perturbation du réseau local viaire, augmentation des accidents.

Services écosystémiques des espaces Dès le début des travaux. artificialisés. Services écosystémiques Aucune mesure. FAIBLES

Effets : aucun effet significatif. Impact indirect et permanent.

Milieu naturels

Débroussaillage et la préparation du site en dehors des périodes de reproduction de la faune. Tout type de travaux nécessitant des engins Perturbation, destruction ou et/ou des produits toxiques pour dérangement des habitats, de la flore l’environnement et/ou générateurs de Maintien de la transparence écologique. ou de la faune d’intérêt présents dans poussières, de bruit et de vibrations. Zonages / protections légales FAIBLES ces ZNIR. Mise en défens des emprises hors chantiers. Groupes biologiques concernés : certaines Impact indirect et permanent. espèces de flore et de faune mentionnées Signalement / mise en des zones à préserver. N°1, 2, 3, 4, 5, 6 & 9. dans les ZNIR. Suivi de chantier.

Habitats Pollutions diverses sur les habitats Tout type de travaux nécessitant des engins Choix des entreprises (cahier des charges environnement). naturels et les habitats d’espèces et/ou des produits toxiques pour (produits toxiques, hydrocarbures, l’environnement. poussières, etc.) Suivis de chantiers. FAIBLES

Flore Groupes biologiques concernés : toutes Réduction des pollutions en phase chantier. Impact indirect et temporaire espèces de flore et de faune liées aux

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 38

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Thématiques Phase de chantier Autres projets Effets résiduels environnementales les plus concernés cumulés sensibles Types d’effets cumulés Phasage / Action Principales mesures proposées habitats.

Débroussaillage et la préparation du site en dehors des périodes de reproduction de la faune. Dès le début des travaux. Destruction d’individus d’espèces protégées et/ou patrimoniales. Mise en défens des emprises hors chantiers. FAIBLES Groupes biologiques concernés : insectes, reptiles, oiseaux nicheurs au sol, Impact direct et temporaire Signalement / mise en des zones à préserver. amphibiens, etc. Faune Suivi de chantier.

Dès le début des travaux. Débroussaillage et la préparation du site en dehors des périodes de Dérangement d’espèces animales reproduction de la faune. FAIBLES Groupes biologiques concernés : toutes Impact direct et temporaire espèces de faune et en particulier reptiles, Suivis de chantiers chiroptères et oiseaux nicheurs patrimoniaux

Dégradation des fonctionnalités Maintien de la transparence écologique. écologiques pour les espèces Dès le début des travaux.

animales.

Fonctionnalité écologique Surélévation des clôtures. FAIBLES

Groupes biologiques concernés : grands

Impact indirect, temporaire ou mammifères forestiers, chiroptères. permanent Suivis de chantiers

Paysage

Recul du projet de la RD 550. Dégradation des paysages de la Vallée Une fois le chantier débuté.

du Rhône.

Covisibilités Choix des emprises. FAIBLES

Effets : covisibilité du chantier (engins,

Impact direct et temporaire. matériels). Maintien de la végétation existante. N°5, 6 & 9. L’emprise est limitée par la configuration du projet en 3 blocs. Modification du paysage Une fois le chantier débuté. Évolution du paysage Les espaces laissés libres entre les panneaux restent végétalisés ce qui FAIBLES Impact indirect et permanent. Effets : anthropisation réduit l’impact visuel.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 39

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.6. ACCOMPAGNEMENT DU PROJET

1.6.1. PHASE DE CHANTIER

ACCOMPAGNEMENT PAR UN COORDINATEUR ENVIRONNEMENT Afin de veiller au bon déroulement des travaux, il est obligatoire de nommer un coordinateur qui assurera les missions suivantes : veiller à respecter les engagements pris dans l’Étude d’Impact sur l’Environnement ; mettre en défens des éventuelles zones à préserver (mise en place d’une signalisation) ; vérifier l’absence de faune ou de flore protégées au droit des zones concernées par le chantier – dans le cas où une espèce protégée serait présente, le coordinnateur stopperait le chantier sur la zone en question jusqu’à la mise en place d’une solution ; participer à certaines réunions de chantier ; sensibilisation des intervenants sur le respect des règles ; respecter les plannings « écologiques » ; 10 cm rédiger de comptes rendus faisant remonter les éventuelles non-conformités.

MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE RÉDUCTION ET DE RESTAURATION ÉCOLOGIQUE (PARTIE OPÉRATIONNELLE) : Schéma de principe de la clôture « perméable » à la petite faune Mise en place de pierriers La mise en place de pierriers sera supervisée par le coordinateur environnement. L’emplacement des pierriers, les HASE D EXPLOITATION modalités de mise en œuvre (dont la période de réalisation) et leurs caractéristiques seront définis par celui-ci en 1.6.2. P ’ concertation avec les équipes techniques et de chantier et en fonction des matériaux disponibles. DÉBROUSSAILLEMENT PAR ÎLOT Perméabilité de la clôture à la petite faune Les contraintes d’aléa feux de forêt induisent un entretien régulier d’une bande de 50 m autour des installations. Il est obligatoire de réaliser ce débroussaillement par taches de sorte à créer une mosaïque d’habitats favorables à la Une clôture soudée à des panneaux rigides sera installée afin de clôturer le site. Des plots de béton de 30 cm de biodiversité. profondeur seront coulés pour servir de fondation aux poteaux. Le taux de recouvrement de la végétation à atteindre sera défini par les contraintes DFCI1. Afin de laisser passer la petite faune, il est obligatoire de surélever la clôture de 15 cm environ par rapport au terrain naturel de sorte à permettre le déplacement de la petite faune. Ainsi, aucun risque d’isolement de population animale ne peut être engendré. 1.6.3. SUIVI FAUNISTIQUE Le site peut même devenir un refuge pour certaines espèces à l’abri du dérangement humain et de certains prédateurs. Un suivi de la faune (avifaune nicheuse et reptiles) sera effectué de l’année N+1 à l’année N+3. Ce suivi permet de constater l’évolution de la fréquentation du secteur par la faune et de percevoir l’adaptabilité de la faune à ce type de projet.

1 Défense des Forêts Contre l’Incendie.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 40

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.6.4. PHASE DE REMISE EN ÉTAT

GARANTIES DE REMISE EN ÉTAT EGREGA garantit le démantèlement et la remise en état du site avec les actions suivantes : évacuation des modules, structures aluminium, pieux en acier, connectiques, câbles…etc. ; démantèlement des postes électriques ; travaux de restauration du site (maintien du modèle du relief initial du site) ; suivi de la phase de chantier de démantèlement (suivant les mêmes conditions que le chantier de construction).

MODALITÉS ET MÉTHODOLOGIE DU DÉMANTÈLEMENT Le démantèlement en fin d’exploitation se fera en fonction de la future utilisation du terrain. Ainsi, il est possible soit que, à la fin de vie des modules, ceux-ci soient simplement remplacés par des modules de dernière génération ou que la centrale soit reconstruite avec une nouvelle technologie, soit que les terres redeviennent vierges de tout aménagement.

Il est obligatoire de restituer après exploitation le site en respectant les caractéristiques suivantes : les aménagements temporaires nécessaires au démantèlement du site (zone de stockage, base de vie, etc.) seront supprimés ; le sol sera remis en état au niveau des zones qui le nécessitent ; les aménagements paysagers et écologiques mis en place durant la phase d’exploitation (haies et Détails des opérations de démantèlement du site après exploitation végétalisation) seront préservés autant que possible. Les zones abimées seront réensemencées (et/ou

replantées) de sorte à obtenir la même mosaïque d’habitats que durant la phase d’exploitation. Seul le démantèlement des installations serait nécessaire ; les habitats développés et entretenus durant la phase MONTANT DE LA RÉHABILITATION DU SITE APRÈS DÉMANTÈLENT d’exploitation permettront d’apporter une plus-value écologique par rapport à l’état avant travaux et devront perdurer Le montant de la réhabilitation est estimé à 30 000 €/MW, afin d’assurer le démontage de tous les équipements et la suite à la remise en état du site. remise en état du site.

S’il fallait rendre le terrain dans son état initial, les travaux suivants seraient réalisés :

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 41

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

1.7. CHIFFRAGE DES MESURES

Coût des mesures proposées Impacts Mesures proposées (H.T.)

Prolifération d’essences exotiques Évitement d’apport de matériaux Aucun surcoût envahissantes

SRCE, connexions écologiques, Perméabilité de la clôture à la petite Aucun surcoût mammifères et reptiles faune

Adaptation des plannings travaux Aucun surcoût

Débroussaillage et la préparation du site Aucun surcoût de l’ouest vers l’est Faune Suivi du chantier par un coordinateur 6 000€ environnement 12 000€ par an Débroussaillage mécanique

Suivi faunistique N+1 à N+3 15 000€

Chiroptères, riverains Travaux effectués de jour Aucun surcoût

Panneaux d’information 3 000€

Paysage Plantations d’essences locales (entrée de site, angle nord-est et aide au 5 000 € renouvellement de la lande)

Synthèse des coûts des mesures

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 42

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

2.1. L’ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

2.1.1. CONTEXTE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE L’ÉTUDE D’IMPACT

Ce présent dossier d’étude d’impact a été réalisé conformément aux dispositions du décret n°2009-1414 du 19 novembre 2009 du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement et de la mer, relatif aux procédures administratives applicables à certains ouvrages de production d’électricité, publié au Journal Officiel du 20 novembre 2009.

Ce décret, entré en vigueur le 1er décembre 2009, précise notamment les modalités applicables aux autorisations d’urbanisme liées aux projets de parcs photovoltaïques au sol. PREAMBULE Le Code de l’urbanisme et le Code de l’environnement prévoient des dispositions spécifiques aux Ouvrages de Production d’Électricité à partir de l’Énergie Solaire Installés sur le Sol (OPEESIS).

Le présent dossier concerne l’étude d’impact d’un projet de centrale solaire photovoltaïque située sur la commune de Les critères spécifiques retenus pour déterminer les règles applicables aux OPEESIS sont leur puissance crête et leur Montjoyer dans la Drôme (26). Le projet est porté par la société EGREGA et son partenaire Energie Rhône Vallée, hauteur maximum au-dessus du sol. structures spécilaisées dans le développement, la production et l’exploitation de moyens de production d’électricité Conformément au droit commun, il est également pris en compte l’existence, ou non, de secteurs sauvegardés ou d’origine renouvelable. protégés sur le terrain d’assiette des OPEESIS.

Les règles applicables sont codifiées aux articles R. 421-2, R. 421-9 et R. 421-11 du Code de l’urbanisme et aux articles R. 122-8 et R. 123-1 du Code de l’environnement.

S’agissant d’un OPEESIS dont la puissance crête est supérieure à 250 kW, le décret impose que sa construction soit soumise à l’obtention d’un permis de construire délivré sur la base d’un dossier incluant une étude d’impact et ayant fait l’objet d’une enquête publique.

L’étude d’impact est d’autre part soumise aux dispositions du décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 modifié relatif aux études d’impact et au champ d’application des enquêtes publiques, pris pour application de l’article 2 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Ce décret a été modifié principalement par le décret n° 93-245 du 25/02/1993 relatif aux études d’impact et au champ d’application des enquêtes publiques et par le décret n° 2003-767 du 1er août 2003.

Le décret n° 2011-2019 du 29 décembre 2011 a porté réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements en introduisant : " L’examen au « cas par cas » ; " La doctrine « Éviter, Réduire et Compenser » pour les mesures ; " Le renforcement du chapitre sur les effets cumulés ; " L’enrichissement et la complétude de certaines dispositions (cadrage préalable, programme de travaux, …).

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 43

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

2.1.2. OBJECTIFS ET FINALITÉS DE L’ÉTUDE D’IMPACT 2.1.3. CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

L’étude d’impact est une analyse scientifique et technique permettant d’appréhender au plus juste les Le Code de l’environnement prévoit le contenu précis de l’étude d’impact, qui s’articule comme suit : conséquences futures d’un aménagement sur la santé des riverains et l’environnement naturel (physique, " Une présentation de l’état initial du site et de son environnement ; naturel, socio-économique, paysager) du site d’étude. Elle est conduite par le maître d'ouvrage au même titre qu'il " Une présentation du projet et des raisons pour lesquelles celui-ci a été retenu parmi les variantes étudie la faisabilité technique et économique de son projet. étudiées ;

" Une analyse détaillée des effets sur l’environnement du projet retenu ; C’est aussi un document qui expose, notamment à l'intention de l'autorité qui délivre l'autorisation et à celle du " Une analyse des effets du projet sur la santé ; public, la façon dont le maître d'ouvrage a pris en compte l'environnement tout au long de la conception de son projet et les dispositions sur lesquelles il s'engage pour en atténuer les impacts. " Les mesures de suppression, de réduction, de compensation ou d’accompagnement prises en faveur de l’environnement et leur estimation financière ;

" L’analyse des méthodes utilisées pour caractériser les effets du projet sur l’environnement et les Il s’agit, in fine , de présenter le scénario d’implantation de moindre impact au regard de ces enjeux difficultés rencontrées ; environnementaux, techniques et économiques. " La liste des différents intervenants ayant participé à la réalisation de l’étude.

D’une manière plus générale, l’étude d’impact poursuit les objectifs suivants : Un résumé non technique : ce résumé vise à la compréhension rapide, par tous, des enjeux et sensibilités du site, " Être un outil de protection de l’environnement en conciliant l’aménagement et les milieux naturels et de la nature de l’aménagement et des effets du projet présenté. socio-économiques. Elle participe donc à la conception de projets respectueux de l’homme, des paysages et des milieux naturels qui sont les 3 composantes essentielles de l’environnement. Le contenu de l’étude d’impact doit être en relation avec l’importance des travaux et aménagements projetés, et avec " Être un outil d’information du public et des services de l’État délivrant les autorisations leurs incidences prévisibles sur l’environnement : c’est le principe de proportionnalité des études. administratives. Elle est très souvent la pièce maîtresse des demandes d’autorisation.

" Enfin, en tant qu’analyse scientifique et technique des enjeux environnementaux, elle se veut une aide précieuse pour le maître d’ouvrage car, conduite conjointement aux autres études techniques et 2.2. LOI SUR L’EAU économiques du projet, elle lui permet d’effectuer des choix d’aménagement afin d’améliorer son projet vers celui de moindre impact environnemental. La rubrique 2.1.5.0 de la nomenclature loi sur l’eau concerne le « rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : " supérieure ou égale à 20 ha : autorisation ; " supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha : déclaration.

Dans le cadre de ce projet, environ 7,7 ha clôturés seront utilisés pour installer les modules. La conception du projet n’induit aucune interception d’écoulements du bassin naturel situé en amont du projet et le chantier ne nécessite pas de terrassements de masse significatifs qui modifieraient l’écoulement des eaux.

Les modules photovoltaïques ne sont pas jointifs et n’induisent aucune imperméabilisation du terrain. L’impluvium intercepté ruisselle sur les structures et s’écoule sur le sol au pied de chaque module, ceci à l’échelle de l’ensemble de la surface du projet. Les eaux de pluie s’infiltrent de manière presque équivalente à la situation actuelle. L’installation ne génère donc aucun rejet issu de la collecte des eaux pluviales dans les eaux douces superficielles, sur le sol ou dans le sous-sol. Par conséquent le projet n’est pas soumis à la procédure au titre de la loi sur l’eau.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 44

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Responsable du projet 2.3. PRÉSENTATION DU DEVELOPPEUR " Julien CHAUMONT

2.3.1. EGREGA : L’INITIATEUR Société EGREGA 525, Chemin de Corcelles - 69390 CHARLY Créé en 2015, EGREGA est un acteur du développement renouvelable qui œuvre à favoriser le développement de [email protected] projets de territoires afin que collectivités, acteurs publics ou privés locaux et/ou collectifs de citoyens puissent y participer selon un modèle de développement adapté, harmonieux, pertinent énergétiquement et générateur de richesse locale. 2.4. AUTEURS DES ÉTUDES En s’appuyant sur son expertise métier, EGREGA accompagne efficacement les acteurs locaux dans la déclinaison concrète et opérationnelle de leurs ambitions dans la production et la consommation 2.4.1. AUDDICE ENVIRONNEMENT : ÉTUDE D’IMPACT d’électricité d’origine renouvelable. EGREGA intervient ainsi de façon flexible sur toutes les phases d’un projet – études de potentiel et de faisabilité, développement de projets renouvelables, montage et structuration de projets ET VOLET ÉCOLOGIQUE partenariaux, financement, construction et exploitation de parcs – soit sous forme de prestation soit en développant les projets en co-élaboration avec les acteurs locaux dans l’objectif de faciliter l’acceptation et l’aboutissement de " Directeur d’étude : Sabrina FOLI nouveaux projets renouvelables. " Chef de Projet : Guillaume FOLI " Cartographe : Floriane LIRAUD 2.3.2. HISTORIQUE DU PROJET ET DE LA STRUCTURATION AUDDICE ENVIRONNEMENT – Agence Sud DU MODE DE PORTAGE LOCAL AVEC LA SEM ENERGIE RHONE Rue de la Claustre VALLEE 84390 Sault-en-Provence

Dans le cadre de sa démarche de développement, EGREGA a mené des démarches de prospection afin d’identifier [email protected] des sites pertinents pour l’installation de centrales photovoltaïques correspondant à ses critères exigeants en matière d’occupation des sols ainsi que d’enjeux écologiques et paysagers. Ainsi, EGREGA a identifié une zone potentielle sur le plateau de la commune de Montjoyer dans la Drôme, en foncier communal en continuité immédiate avec le poste " Écologues et environnementalistes de l’étude d’impact sur l’environnement : électrique déjà implanté. Contactée en 2015, la commune apporte son soutien au projet et demande à EGREGA de o Guillaume FOLI poursuivre les études. o Sabrina FOLI

En 2017, les études de potentiel et en particulier les relevés environnementaux confirmant la faisabilité d’un projet o Simon GAULTIER sur ce site, EGREGA s’est engagé dans une démarche de recherche de partenaire afin de garantir l’existence d’une o Floriane LIRAUD gouvernance locale et partagée, conformément à ses lignes directrices. La commune et la communauté de communes n’ayant pas été en mesure de s’engager dans ce projet, EGREGA est entré en relation avec un autre partenaire potentiel : Energie Rhône Vallée. UREAUX D ÉTUDES ASSOCIES VOLET AYSAGER 2.4.2. B ’ : P La Société d’Economie Mixte Locale Energie Rhône Vallée est un acteur local du renouvelable, entouré d’actionnaires publics tels que le département de la Drôme, plusieurs syndicats dont le Syndicat départemental d’énergies de " Architecte paysagiste : Sandra Depaix l’Ardèche (SDE 07) et Energie SDED (26), les Chambres de commerce et d’industrie, d’agriculture et de métiers et de Paysagiste atelier détroit l’artisanat de la Drôme, et d’actionnaires privés avec le Crédit Agricole, la Caisse d’Epargne et la Banque Populaire. Sandra DEPAIX Energie Rhône Vallée a en effet pour mission de créer ses propres outils de production d’énergies renouvelables à grande échelle en intervenant sur trois domaines : la création en propre de nouvelles unités de production (avec la [email protected] biomasse, l’éolien, l’hydro-électricité ou encore le solaire photovoltaïque), le rachat d’installations existantes et la Eleven Core prise de participation dans des projets. Nicolas RATEAU

En juin 2017, le Conseil d’Administration d’Energie Rhône Vallée vote favorablement pour le lancement d’un développement partenarial d’un projet photovoltaïque sur ce site. Le projet est ainsi porté à ce jour par la société « Centrale photovoltaïque du Plateau des Claves » qui fait l’objet d’un partenariat de co développement à 50/50 entre EGREGA et énergie Rhône Vallée.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 45

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

2.5. PRESENTATION DES PERIMETRES D’ETUDE ET DU SECTEUR D’ETUDE

2.5.1. JUSTIFICATION DES PERIMETRES D’ÉTUDE

Les périmètres d’étude correspondent à la zone sur laquelle porte l’analyse des impacts du projet sur son environnement : " le périmètre éloigné (de 7 à 12 km) a été principalement défini en fonction de l’analyse des perceptions paysagères et naturelles du projet depuis les abords des sites et des différents points de vue identifiés au- delà de la commune, couvrant le périmètre le plus grand. Il a été délimité de manière à intégrer tous les aménagements et toutes les composantes de l’environnement liées au site. C'est également dans ce périmètre que sont recherchés les effets cumulés. Elle englobe le plateau des Claves auquel appartient le projet : elle s'arrête sur le vallon des Citelles au Nord, la limite de l'unité paysagère à l'Est, la vallée de la Berre au Sud et le ruisseau d'Aleyrac à l'Ouest ; " le périmètre intermédiaire (3 à 5 km) permet d'étudier les entités paysagères ainsi que les enjeux du paysage environnant. L'expérience montre que les installations sont généralement visibles distinctement dans un rayon de 3 km (guide des installations photovoltaïques au sol). Cette zone correspond aux limites des reliefs encadrant Montjoyer. Elle s'étend à l'Est jusqu'à la Grande Combe. Au Sud, elle longe le pied des collines de Réauville soulignées par la D56 pour ensuite rejoindre la Combe des Boeufs à l'Ouest. Au Nord, la limite est nette ; elle est formée par les crêtes qui marquent la fin du plateau, également limite de l'unité paysagère ; " le périmètre rapproché est défini par un périmètre de 1 à 2 km autour du site d’implantation envisagé. Il permet de présenter les éléments du projet liés aux demandes locales et activités diverses (industrielles, agricoles, humaines…). Au Sud, il s'arrête sur le vallon de la Vence qui délimite le micro- plateau sur lequel s'implante le projet. A l'Ouest, cette zone est délimitée par la colline Blache Brune puis le vallon de la Vignasse qui borde le chef-lieu de Montjoyer. Au Nord, elle suit le rayon d' 1 km avant de rejoindre la D4 qui surplombe le projet à l'Est ; " le secteur d’étude regroupe un ensemble de parcelles cadastrales susceptibles d’accueillir le projet de centrale solaire. La limite du périmètre d’étude éloigné vient prendre appui sur les éléments de relief, les infrastructures ou les éléments de l’occupation humaine du site. Elle intègre toutes les composantes environnementales locales contribuant à la bonne compréhension du contexte et susceptibles d’interagir avec le projet.

2.5.1. ZONE D’IMPLANTATION ENVISAGÉE

Le site de Montjoyer est un site d’intérêt pour l’implantation du projet photovoltaïque car son environnement anthropisé marqué par le développement énergétique (présence du poste source ENEDIS et des éoliennes) est adapté à la logique d’identification de sites EGREGA. La continuité immédiate de ce site avec le poste ENEDIS permet de donner de la cohérence à l’implantation de la centrale d’une part et de réduire l’impact associé au raccordement d’autre part. Pour le déroulement des études, la zone d’implantation envisagée concerne les parcelles cadastrales suivantes : 519 (ex 499), 494, 73, 57 et 18.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 46

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 1 : Situation géographique de la zone d’implantation envisagée à l’échelle du périmètre d’étude éloigné

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 47

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 2 : Situation géographique de la zone d’implantation envisagée à l’échelle du secteur d’étude

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 48

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 3 : Site d’implantation envisagé sur vue aérienne

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 49

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

ÉTAT INITIAL DU SECTEUR D’ÉTUDE

L’analyse des caractéristiques environnementales des périmètres d’étude s’attache à présenter les thématiques qui la composent : " l’environnement physique et humain ; " le milieu naturel ; " le paysage et le patrimoine.

L’objectif est ici de dresser un état des lieux le plus exhaustif des informations utiles et nécessaires pour évaluer au mieux les sensibilités environnementales du milieu.

Les éléments recueillis et synthétisés ont été obtenus après demandes d’informations et consultations des services de l’État, des collectivités et des organismes liés au développement et à l’aménagement ou à partir de base de données ou d’informations disponibles sur internet. Ils ont été complétés par des investigations de terrain, notamment pour le milieu naturel et le paysage.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 50

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.1. ENVIRONNEMENT HUMAIN 3.1.2. DÉMOGRAPHIE

La démographie est étudiée sur la commune du périmètre immédiat du projet : Montjoyer. Les données sont issues 3.1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE de l’INSEE3 (Recensement Général de la Population) et des données légales du recensement de 2014.

Le projet est localisé dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Non loin de la vallée du Rhône, Montjoyer appartient au canton de Grignan. Cette petite commune fait partie de la Communauté de 2 Densité de population (hab. Commune Superficie (km ) Nb d’hab. 2014 2 communes Enclave des Papes-Pays de Grignan. /km )

Les compétences transférées des communes à l’intercommunalité sont diversifiées et comprennent : Montjoyer 18.02 262 15 " le développement économique : création, aménagement, entretien et gestion de zones Tableau 1 : Caractéristiques de la population d'activités économique, industrielle, tertiaire, artisanale ou touristique, actions de développement économique ; Cette commune est dans une zone de faible densité de population avec un nombre modeste " L’aménagement de l'espace communautaire : schémas de cohérence territoriale et de d’habitants. Montjoyer présente un déclin marqué jusqu’à 1975 puis une croissance faible jusqu’à ce secteur, études et programmation ; jour. Cette hausse est principalement due au solde migratoire avec l’arrivée de nouveaux habitants ; la contribution " l’environnement et cadre de vie : assainissement non collectif, collecte et traitement des du solde naturel est faible. déchets ménagers et assimilés ;

" le sanitaire et social : aide sociale facultative, action sociale ; " le développement et aménagement social et culturel : activités périscolaires ; 3.1.3. OCCUPATION DU SOL AU SEIN DU PERIMETRE " le développement touristique ; RAPPROCHÉ " le logement et habitat : programme local et opération programmée d'amélioration de l'habitat. Les territoires des communes sont principalement occupés par des systèmes culturaux (Plantes à Parfums notamment le lavandin) et des parcelles agricoles en herbe, et ensuite par des espaces de landes et de boisements. Les parcelles retenues pour le projet de parc solaire photovoltaïque sont en partie qualifiées de Zones susceptibles d'être soumises à autorisation de défrichement, l’autre partie étant en Buis atteint par la Pyrale et en mauvais état de conservation puis une petite surface en pelouse sèche. Les zones consacrées aux activités agricoles sont quant à elles situées dans la plaine. Enfin, les zones urbanisées sont restreintes compte-tenu de la situation en zone rurale des communes.

Figure 1 : Territoire de la « Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan »2

Environnement du secteur d’étude

2 Source : http:// http://cceppg.fr/cceppg/presentation1 3 Institut National de la Statistique et des Études Économiques

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 51

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.1.4. URBANISME On compte également le réseau des voies communales qui permettent de sillonner le territoire communal.

3.1.4.1. AU NIVEAU LOCAL : LE SCOT 3.1.6.2. RÉSEAU FERROVIAIRE ET FLUVIAL

Le SCoT « Sud Drôme - Sud est Ardèche - Haut Vaucluse » est en cours d’élaboration. Aucune information n’est Aucune voie de chemin de fer ni aucun canal de transport par voie d’eau ne sont présents au sein du périmètre disponible. d’étude éloigné.

3.1.4.2. AU NIVEAU COMMUNAL : LA CARTE COMMUNALE 3.1.6.3. TRANSPORT AÉRIEN MILITAIRE ET CIVIL

Le document d’urbanisme en vigueur sur la commune de Montjoyer est une carte communale. Il programme, gère et Aucun aérodrome civil ou militaire n’est localisé dans le périmètre d’étude éloigné. encadre l’urbanisation de la commune sur le court et moyen termes. Compte tenu de l’éloignement de ces équipements, il n’y a aucune servitude de dégagement aéronautique dans le périmètre d’étude éloigné. Aucune contrainte n’est recensée vis-à-vis du projet Au niveau du secteur d’étude, le zonage actuel est nommé « N ». Le projet envisagé est compatible ; cependant une de centrale solaire photovoltaïque. modification de cette carte communale est en cours d’élaboration afin d’intégrer notamment la volonté politique de développer un projet de parc solaire photovoltaïque au sol sur le territoire. 3.1.6.4. RADAR MÉTÉOROLOGIQUE

A noter que sur la commune, à 2 km environ au nord des parcelles étudiées, se situe le parc éolien de Aucune contrainte n’est recensée vis-à-vis des radars météorologiques pour un projet de centrale Montjoyer et Rochefort-en-Valdaine. photovoltaïque au sol.

3.1.5. HABITATS ET LOGEMENT 3.1.6.5. RÉSEAUX DE TÉLÉCOMMUNICATION

Il n’y a pas d’ouvrage relatif aux télécommunications sur le site. Aucune contrainte n’est recensée. 3.1.5.1. TYPOLOGIE DE L’HABITAT

En ce qui concerne l’organisation de l’urbanisation, on observe que la principale zone d’habitations se concentre sur le 3.1.6.6. RÉSEAU ÉLECTRIQUE village, autour du centre historique et à proximité d’une grande voie de circulation (D 550…). Sur ce territoire, l’habitat est majoritairement regroupé et donc ne jouxte pas le secteur d’étude. Une ligne du réseau électrique traverse les parcelles étudiées d’est en ouest ; cette ligne 60 kV passe par un poste source situé à proximité immédiate du secteur d’étude. De ce fait, ces infrastructures sont imposantes et conduisent à anthropiser l’environnement de la zone. 3.1.5.1. RIVERAINS LES PLUS PROCHES Ces ouvrages ne constituent pas une contrainte majeure vis-à-vis du projet mais cette ligne coupe le Le site étudié est situé à l’est du village de Montjoyer, en retrait des zones habitées mais à proximité de secteur d’étude. Dans ce cas, cette dernière doit être accessible par son gestionnaire RTE, ceci en tout la route départementale 550. point de son linéaire dans le cas où une intervention est nécessaire. De plus, des distances sont à respecter pour le développement d’une activité (retour RTE vis-à-vis du projet : construire à plus de 7 m des câbles, aucune partie de la clôture ne devra être en contact avec le sol à moins de 10 m des pieds L’aspect paysager sera donc étudié finement depuis la vue de la RD 550. du pylône, toute installation téléphonique non équipée de protection spécifique se tiendra à plus de 16 m des pieds du pylône, prise de terre à plus de 7 m des pieds du pylône, aucun terassement à moins de Ensuite, le projet est intégré à son environnement. 35 m des pieds du pylône).

ÉSEAU DE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES 3.1.6. RÉSEAUX ET SERVITUDES 3.1.6.7. R Selon le DDRM, une canalisation de transport type pipeline est présente sur la commune et passe à proximité du 3.1.6.1. RÉSEAU ROUTIER secteur d’étude. Cette canalisation doit être accessible par son gestionnaire (ici la TRAPIL) et une servitude liée au principe de précaution a été indiquée aux communes (servitude indiquée en annexe Le secteur d’étude est situé en bordure de la route département 550 qui traverse la commune d’ouest en est. Cette du document d’urbanisme). dernière est un axe fréquenté par les locaux et les véhicules de tourismes, néanmoins ce n’est pas un axe prinipal. Cette voirie n’est donc pas considérée comme une voie de forte fréquentation au sein du périmètre éloigné.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 52

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.1.6.8. RÉSEAUX D’EAU POTABLE

Il n’y a pas de canalisation d’eau qui traverse le secteur d’étude. Aucune contrainte n’est recensée pour le projet de centrale photovoltaïque.

3.1.6.9. TRANSPORTS D’HYDROCARBURES LIQUIDES ET DE PRODUITS CHIMIQUES

Selon le DDRM, aucune canalisation de transport d’hydrocarbures ou de produits chimiques n’est présente au sein du périmètre rapproché. Aucune contrainte n’est donc à prendre en compte.

3.1.6.10. CENTRES ET SERVITUDES RADIOÉLECTRIQUES

Les servitudes radioélectriques de protection ont pour objectif d’empêcher que des obstacles ne perturbent la propagation des ondes radioélectriques émises ou reçues par les centres de toutes natures exploités ou contrôlés par les différents départements ministériels.

Après consultation de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR), aucun support n’est présent à proximité du secteur d’étude. Aucune contrainte n’est donc à prendre en compte.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 53

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 4 : Réseau routier et ferré

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 54

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 5 : Réseaux de Transport d’Électricité

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 55

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 6 : Réseaux de transport de matières dangereuses

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 56

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.1.7. AGRICULTURE ET ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 3.1.7.2. ÉQUIPEMENTS ET ACTIVITÉS COMMERCIALES Le territoire du périmètre éloigné est doté de différents équipements de la vie locale : 3.1.7.1. AGRICULTURE artisans du bâtiment (maçon, électricité générale, …) ; alimentation (boulangerie, traiteur) ; Avec 6 395 exploitations et 19 % des établissements du département, l'agriculture constitue une activité essentielle. services à la population (sapeurs-pompiers, garage, bureau de poste, bureau de tabac, restaurant) ; Sa production, de 562 millions d’euros en 2010, la place au tout premier rang de la Région Rhône-Alpes. L’agriculture enseignement public du premier degré (école maternelle et primaire) ; représente quelques de 12 220 emplois permanents, dont 7 312 chefs d’exploitations et coexploitants, auxquels fonctions médicales et paramédicales (infirmière, médecin généraliste). s’ajoutent la main d’œuvre familiale, des salariés permanents et la main d’œuvre saisonnière. L'agriculture drômoise est diversifiée, certaines productions étant particulièrement représentées. La Drôme est le Le territoire étant rural, ces commerces et services sont essentiellement situés en dehors de Montjoyer. premier département français producteur d'abricots. Elle est leader en Rhône-Alpes, pour la production de fruits à Pour trouver des points de vente plus diversifiés, il convient de se rendre sur la commune de Roussas ou de noyau, de légumes cultivés pour le fruit (courgettes, melons, potirons, tomates), d’asperges, d’ail, d’oignons, de Réauville. truffes, de vins blancs, de protéagineux et de plantes aromatiques, médicinales et à parfum, de caprins, de volailles, et d'œufs de consommation. 3.1.8. TOURISME ET LOISIRS

Le territoire propose quelques activités douces, tournées vers la détente et les loisirs : La Drôme est aussi le premier département bio de France. Depuis les années 1970, la Drôme cultive la filière bio pour se placer aujourd’hui au premier rang national du secteur. Agriculture, agroalimentaire, entretien, cosmétique et bien- " des activités de plein air (randonnées pédestres et sentiers pittoresques, découvertes des coteaux…) ; être… les activités présentes dans le département sont variées et témoignent du dynamisme local en bio. Si la Drôme " des visites du patrimoine architectural et historique (le château de Grignan, …) ; est reconnue pour son excellence en agriculture, notamment arboriculture et viticulture, elle occupe le haut du " des lieux d’hébergement (maison de vacances, chambres d’hôtes…) ; palmarès en matière de bio : " dégustation des vins locaux issus des domaines viticoles. 1er Département français avec 1048 agriculteurs bio et 16,5% de la Surface Agricole Utile (chiffres Agence Bio, septembre 2013). 1er Département français pour le lait de chèvres (2851 têtes certifiées) et les plantes aromatiques et 3.1.9. RISQUES TECHNOLOGIQUES médicinales. 1er Département rhônalpin pour la transformation : 189 entreprises certifiées pour une activité de collecte, de 3.1.9.1. RISQUES INDUSTRIELS transformation et/ou de conditionnement en bio en Drôme en 2012 Les installations industrielles ou agricoles qui sont susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou des nuisances sont soumises à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement Le site envisagé pour l’implantation du projet solaire photovoltaïque est situé au pied d’un poste (I.C.P.E.). source en majorité dans un habitat de Buis dévasté par la Pyrale et bordé par un boisement de chênes. Non loin de là une parcelle de chênes truffiers semble ancienne. Cependant, le potentiel agronomique Après consultation du site « http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr », aucune installation du sol ne semble pas présent. Plus au sud-ouest des cultures sont présentes notamment du lavandin. classée n’a été recensée sur Montjoyer. Sept ICPE ont été recensées sur Roussas et une sur Réauville.

Par l’absence d’installation classée à proximité du secteur d’étude, aucune contrainte n’est recensée.

3.1.9.2. TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES (TMD)

D’après le site http://www.prim.net/, et le DDRM, Montjoyer est concernée par un risque de transport de matières dangereuses.

Par ces observations, des contraintes seront donc à prendre en considération au moment de la phase de chantier.

3.1.9.3. RUPTURE DE BARRAGE

D’après le site http://www.prim.net/, et le DDRM, Montjoyer n’est pas concernée par un risque de rupture de Lavandiculture dans la plaine barrage.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 57

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Compte tenu des aménagements envisagés (constructions légères et sans occupation humaine) et de la 3.1.11.2. À L’ÉCHELLE DÉPARTEMENTALE situation géographique du projet, aucune contrainte n’est recensée sur cette thématique pour le développement du projet. La Circulaire du 15 février 2000 impose l’élaboration de Plans Départementaux de gestion des déchets de chantiers du bâtiment et des travaux publics (PDED BTP) dans chaque département. Le Plan Interdépartemental d'Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PIED) en vigueur en Drôme-Ardèche a 3.1.10. AMBIANCE SONORE été validé par arrêté inter-préfectoral le 9 novembre 2005. Les Départements de la Drôme et de l’Ardèche ont engagé, en étroite collaboration, la révision du Plan Le secteur d’étude est situé à proximité de la route départementale 550. Les bruits perturbateurs à relever se interdépartemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux et de son rapport environnemental, plus résument aux voitures qui fréquentent les routes environnantes. Dans ce contexte, aucun ouvrage de transport n’est simplement « Plan déchets non dangereux 07-26 ». classé en voie bruyante.

L’ambiance sonore dans le périmètre éloigné est principalement faible du fait du caractère rural du territoire. De plus, le secteur d’étude se situe en retrait du village. Les nuisances sonores sont donc très peu perceptibles à cet endroit.

3.1.11. DÉCHETS

3.1.11.1. À L’ÉCHELLE RÉGIONALE

Le Plan Régional d’Élimination des Déchets Dangereux (PREDD - RA) de la région, dont le secrétariat et l’animation sont assurés par la DREAL, concerne les déchets dangereux et prend en compte : les déchets industriels dangereux, les dispositifs de stockage des déchets, les Déchets Dangereux Diffus (ex DTQD) et les Déchets Dangereux des Ménages en ce qui concerne les besoins de traitement identifiés. Le PREDD - RA a été approuvé en mars 2006. Pour mener à bien cette démarche, dont le cadre méthodologique a été fixé dans une délibération adoptée en octobre 2007, la Région a installé la Commission consultative du Plan régional d’élimination des déchets dangereux en Rhône-Alpes (COPREDD-RA), constituée de représentants de la Région, de l’État, des professionnels producteurs comme éliminateurs de déchets dangereux et des associations, ainsi qu’un comité de pilotage et quatre groupes de travail. Les travaux de planification se sont organisés autour de dix thématiques clés, selon un calendrier en six phases et un programme de 22 réunions qui auront mobilisé plus d’une centaine de personnes.

L’article R.541-29 du Code de l’environnement précise que les plans de prévention et de gestion des déchets dangereux […] ont pour objet de coordonner l'ensemble des actions qui sont entreprises tant par les pouvoirs publics que par les organismes privés en vue d'assurer la réalisation des objectifs suivants (articles L. 541-1, L. 541-2 et L. 541-2-1 du Code de l’environnement) : " de prévenir et réduire la production et la nocivité des déchets, ainsi que de diminuer les incidences globales de l'utilisation des ressources et d'améliorer l'efficacité de leur utilisation ; " de mettre en œuvre une hiérarchie des modes de traitement des déchets consistant à privilégier, dans l'ordre : a) la préparation en vue de la réutilisation ; b) le recyclage ; c) toute autre valorisation, notamment la valorisation énergétique ; d) l'élimination ; " d'assurer que la gestion des déchets se fait sans mettre en danger la santé humaine et sans nuire à l'environnement ; " d'organiser le transport des déchets et de le limiter en distance et en volume ; " d'assurer l'information du public sur les effets pour l'environnement et la santé publique des opérations de production et de gestion des déchets.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 58

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.1.12. ENVIRONNEMENT HUMAIN : SYNTHÈSE DES ENJEUX ET RECOMMANDATIONS

Les recommandations présentées ici sont données à titre indicatif. Elles seront développées dans le chapitre « Évaluation des impacts du projet et mesures associées ».

Sensibilité du projet Thèmes État initial Enjeux Recommandations / Remarques Non Faible Modérée Forte Majeure significative

Montjoyer est rattaché à la Communauté de communes « Enclave des Papes-Pays de Grignan ». Le Compatibilité avec le futur SCOT. X - SCOT est en cours d’élaboration. Urbanisme Montjoyer possède une carte communale ; ce document d’urbanisme classe le secteur d’étude en N, Compatibilité avec le document Une mise en compatibilité est engagée par la commune de X il est actuellement en cours de modification afin d’urbanisme. Montjoyer. d’indiquer la possibilité d’activités, notamment ENR.

Limiter les nuisances en phase chantier. Les habitations les plus proches sont situées à une Perception visuelle et qualité du cadre de Habitat X distance de 600 environ en bordure du village. Il n’y a vie pour les riverains les plus proches. pas de vue sur le projet directement. Préserver la végétation existante sur le pourtour du projet afin de réduire les perceptions vers le site.

Montjoyer est traversé par la route départementale Prévoir l’itinéraire d’acheminement des matériaux lors de Sécurité routière. X 550, peu fréquentée. Elle borde le site de projet. la phase de travaux.

Une ligne électrique 60 KV est présente dans le Préserver l’accessibilité à la ligne pour la Respecter les distances d’éloignement de la ligne pour X secteur d’étude maintenance. permettre la maintenance.

Un pipeline TRAPIL passe à proximité immédiate du Réseaux et servitudes Préserver l’accessibilité à la canalisation Respecter les contraintes d’exploitation définies par secteur d’étude ; à l’est des parcelles étudiées, sous le X pour la maintenance. TRAPIL. chemin d’accès au poste source électrique.

Les autres réseaux et servitudes ont été étudiés et ne Sécurité et compatibilité du site avec les sont pas présents à proximité du site : chemin de fer, installations des différents gestionnaires de X - transport fluvial, transport aérien civil et militaire, réseaux. radar météorologique, réseau d’eau…

Occupation d'un secteur à caractère naturel Exclure les boisements de la zone d’implantation retenue Le secteur d’étude est dominé par des landes de Buis mais très anthropisé et dégradé. L’essence Occupation du sol X afin d’éviter le défrichement. atteints par la Pyrale et un boisement de chênes. végétale majoritaire (le Buis) est en mauvaise état de conservation (pyrale). Limiter l’emprise au minimum en phase de chantier.

Activités industrielles, Activités économiques sur les communes du périmètre Parcelles attenantes à un poste source à Consultations d’entreprises locales pour les travaux et X commerciales et artisanales rapproché caractéristiques du monde rural. valoriser. l’entretien.

Aucune installation classée n’est présente sur la X commune.

Montjoyer est concernée par le transport de matières Maitriser la gestion des risques au niveau du transport des Risques technologiques Sécurité du site et des installations. X dangereuses. matières dangereuses par rapport à la nature du projet

Montjoyer n’est pas classée parmi les communes X soumises à un risque de rupture de barrage.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 59

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Sensibilité du projet Thèmes État initial Enjeux Recommandations / Remarques Non Faible Modérée Forte Majeure significative

L’ambiance sonore dans le secteur d’étude reste calme Préservation de la qualité sonore des lieux Recommandations liées aux bonnes pratiques en phase Ambiance sonore X malgré la présence de la RD 550 au nord. d’habitations (village). chantier sont proposées.

Activités touristiques tournées vers la détente et les Effet de curiosité lié à la présence d’un loisirs extérieurs : activités de plein air, visite du Tourisme et loisirs nouvel équipement de production X Panneaux pédagogiques d’information. patrimoine architectural, lieux d’hébergement et d’énergie. attractivité liées à la lavandiculture.

Lors de la construction, il convient que toutes les filières Traitement optimisé des déchets suivant Déchets Le Plan régional et le Plan départemental sont validés. X de retraitement et de recyclage des déchets soient les filières appropriées. utilisées.

Tableau 2 : Synthèse des enjeux sur l’environnement humain

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 60

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.2. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE 3.2.1.2. VENT

La région est ventée. La burle est particulièrement persistante en saison froide et engendre la formation de congères. 3.2.1. CLIMAT (Un amas de neige résultant de l'action du vent).

Le sud de la Drôme présente un climat de type méditerranéen. L’étude climatique du secteur a été faite sur la base des données fournies par Météo France. La station de référence utilisée est celle de Montélimar (26), à environ 15 km 3.2.1.3. ENSOLEILLEMENT au nord-ouest du site. Cette station est située à 87 m d’altitude et les données sont validées pour la période de 1981 D’après les données générales, la durée moyenne annuelle de l'insolation aux environs de la zone d’étude est à 2010. supérieure à 2250 heures. Nous sommes ici dans le Sud-Est de la France, deuxième région la plus ensoleillée de France. La station de Montélimar enregistre une moyenne annuelle de 2694 heures d’ensoleillement. 3.2.1.1. PRÉCIPITATIONS ET TEMPÉRATURES

La température moyenne annuelle est de 12.9°C avec un minimum moyen en janvier (4.1 C) et un maximum en juillet (22.2°C). Montélimar reçoit 840 mm de pluie par an en moyenne, répartis sur 77.4 jours (précipitations > 1 mm). Le mois le moins pluvieux est juillet avec 36 mm ; le plus arrosé est octobre avec un peu plus de 101 mm.

Figure 3 : Durée d’ensoleillement annuel en France (h) Le point représente le site d’étude.

Le sud du département présente un climat méditerranéen. L’ensemble du département est soumis à de fortes précipitations tout au long de l’année. La saison hivernale peut être rude avec un vent persistant Figure 2 : Diagramme ombrothermique de la station de de type burle qui crée des congères à certains endroits. La moyenne des précipitations annuelles est de Montélimar - Ancore 840 mm avec une température moyenne annuelle de 12,9°C (4.1°C en janvier et 22,2°C en juillet). La région ARA est la deuxième la plus ensoleillée de France ; dans le secteur, la durée moyenne La différence de précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 65 mm. Sur l'année, la d’ensoleillement est supérieure à 2250 h/an ce qui est une situation tout à fait favorable pour un projet température varie de 18.1 °C. La ville de Montélimar bénéficie d’un climat tempéré chaud avec des précipitations de centrale solaire photovoltaïque. importantes tout au long de l’année.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 61

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Les graphiques suivants présentent plus en détail la zone d’étude au regard de la répartition géographique de la 3.2.2. QUALITÉ DE L’AIR pollution dans son ensemble. On y constate que le secteur de Montjoyer est principalement situé dans la « zone blanche » c’est-à-dire en dehors des zones sensibles de pollution importante. Elle est aussi exclue des communes Le SRCAE de Rhône-Alpes a été approuvé par l’assemblée régionale le 24 avril 2014. C’est un document essentiel dites « sensibles » (couleur orange), disposées en périphérie des zones sensibles. Ceci montre ainsi qu’il est situé à d’orientation, de stratégie et de cohérence qui aborde dans un cadre cohérent les problématiques connexes du l’écart des zones de concentrations urbaines qui sont le plus concernées par la pollution atmosphérique, c’est à dire climat, de l’énergie et de la qualité de l’air. Il agrège ainsi des documents de planification plus spécifiques : Plan l’axe de Montélimar – Lyon -Chambéry. Régional de la Qualité de l’Air instauré par la loi Laure et schéma régional des énergies renouvelables prévu par la loi Grenelle 1. Son objectif est de définir les orientations et les objectifs régionaux aux horizons 2020 – 2050 en matière de réduction des gaz à effet de serre, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.

Les polluants atmosphériques faisant l’objet d’une surveillance sont les suivants : les oxydes d’azote (NOx), le Monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les composés organiques volatils (COVNM), les particules fines (PM10 et PM2,5). Ainsi, le graphique ci-contre illustre la répartition par secteurs émetteurs sur la région.

Figure 4 : Répartition sectorielle des émissions des principaux polluants en région (Source : SRCAE Rhône Alpes) Figure 5 : Sectorisation des principaux axes de pollution en région (Source : DREAL ARA) Les graphiques précédents montrent l’évolution des polluants (NOx) prévue au cours des années à suivre (2020). On remarque une tendance à la décroissance des NOx dans l’atmosphère. Ainsi les mesures mises en place pour réduire Par ailleurs, le suivi de la qualité de l’air est réalisé par Atmo Rhône Alpes, association régionale de type loi 1901 la pollution atmosphérique semble satisfaisante dans un premier temps. chargée de la surveillance de la qualité de l’air. La station de surveillance la plus proche du site étudié est la station

de Montélimar à environ 13 km de la commune de Montjoyer.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 62

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Le bilan annuel 2015 de la surveillance de la qualité de l’air dans le département est ainsi résumé : 3.2.3. GÉOMORPHOLOGIE ET RELIEF

Station Polluant Mesure Unité 2015 Sur le plan de la géomorphologie structurale, le secteur d’étude est plutôt plat à une altitude de 380m environ. Le Aubenas village de Montjoyer se situe à 327 m d’altitude. Les parcelles ont une légère déclivité vers le sud. Dioxyde d'azote Dioxyde d'azote microg/m3 13 Belvédère Aubenas Monoxyde Monoxyde microg/m3 (3) Belvédère d'azote d'azote Le secteur d’étude défini pour le futur projet solaire photovoltaïque est situé à une altitude variant de Aubenas 360 à 380 m et dont la pente est très légère et orientée vers le sud. Ozone Ozone microg/m3 59 Belvédère Aubenas Particules PM10 Particules PM10 microg/m3 16 Belvédère 3.2.1. GÉOLOGIE Tableau 3 : Principaux polluants mesurés pour l’année 2015 (Source : Air Rhône-Alpes) L’étude de la carte géologique de Tavernes au 1/50 000ème sur le site internet du BRGM a permis de caractériser les formations rencontrées au niveau du projet envisagé. Légende du tableau : La couleur verte signifie qu’il n’y a pas de dépassement du seuil réglementaire pour la période et le polluant sélectionnés. L’absence de couleur signifie qu’il n’existe pas de seuil réglementaire pour la période et le polluant sélectionnés. Concernant le périmètre d’étude rapproché, le sous-sol à l’affleurement est constitué principalement de calcaires puis Les chiffres en italique signifient que les données sont en cours de validation. par quelques colluviaux de dolines et des calcaires alternant avec des niveaux grumeleux par endroit.

Identification des sources de pollution locales dans le secteur d’étude éloignée : g2a1. Stampien inférieur (Sannoisien) : circulation des véhicules (véhicules de tourisme et poids lourds) sur les routes du réseau départemental et « Barre calcaire inférieure (20 m). Elle forme le rebord du Plateau de Montjoyer à l'Ouest de la route, au bord de communal ; laquelle existent des affleurements. A l'Est de cette route, cette barre diminue d'épaisseur et ne marque plus dans la circulation des engins agricoles ; topographie ; elle est relayée par la barre supérieure. A Aleyrac, elle est réduite à un banc de 1 m au plus. Ce sont habitations ; des calcaires lacustres ou palustres, blancs, parfois pulvérulents, parfois silicifiés. Des intercalations de lignite ont fait l'objet de recherches anciennes (concession de Montjoyer). » source BRGM. zones industrielles environnantes.

Actuellement le substratum (support rocheux ou socle) est composé en majeur partie de calcaires. Au Le site est localisé dans le département de la Drôme, à l’écart des principales zones d’émission de droit du projet, on note toutefois une relative homogénéité avec un substrat calcaire du Stampien polluants. Dans son ensemble les polluants proviennent de la concentration des activités humaines qui inférieur. y sont installées.

La commune de Montjoyer, située en zone rurale, lui permet de bénéficier d’une qualité de l’air plus favorable à l’écart de la Vallée du Rhône et des grandes agglomérations.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 63

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 7 : Réseau hydrographique et zones humides

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 64

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.2.2. HYDROGÉOLOGIE 3.2.3.1. DOCUMENT DE PLANIFICATION

SDAGE « RHÔNE-MÉDITERRANÉE » 3.2.2.1. DESCRIPTION DES PRINCIPAUX AQUIFÈRES Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 a été adopté le 20 novembre 2015. C’est un document de planification qui Dans le département, différents types d’aquifères existent : alluviaux, karstiques, à dominante sédimentaire non fixe, pour six ans, « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et les alluvial et non karstique, ainsi que les masses d’eaux profondes. objectifs de qualité et de quantité des eaux » à atteindre. Il s’accompagne d'un programme de mesures qui décline

les moyens techniques, réglementaires et financiers afin d’atteindre les objectifs. Les données présentées ci-après sont tirées de la base de données disponible sur le site Eau France.

Les masses d'eau souterraines concernant la commune de Montjoyer et ses abords sont : - les calcaires et marnes crétacés du BV Drôme, Roubion, Jabron (FRDG527) ; - les marno-calcaires et grès Collines Côte du Rhône rive gauche et de la bordure du bassin du Comtat (FRDG533).

Les entités hydrogéologiques concernant la commune de Montjoyer et ses abords sont : - Formations tertiaires du bassin de Valréas ; - Calcaires cénomano-turoniens du bassin de ; - Formations tertiaires du bassin de Valréas ; - Calcaires cénomano-turoniens du bassin de Dieulefit.

3.2.2.2. VULNÉRABILITÉ

La nappe calcaire est vraisemblablement vulnérable à cause des infiltrations directes des eaux de surface dans les zones fissurées. Cependant, elle n’est quasiment pas exploitée.

3.2.2.3. CAPTAGES D’EAUX SOUTERRAINES

L’Agence Régionale de Santé (ARS) signale qu'il n'existe aucun captage public d'eau potable ni périmètre de protection de captage à proximité de la zone d’implantation envisagée.

3.2.2.4. QUALITÉ DES EAUX SOUTERRAINES Tableau 4 : Objectifs et dispositions du SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 Dans l’ensemble, les eaux souterraines de la région sont de bonnes qualités chimiques et notamment les alluvions du Roubion et Jabron - plaine de la Valdaine (FRDG327).

Le projet solaire photovoltaïque de Montjoyer est compatible avec le SDAGE Rhône Méditerranée. 3.2.3. HYDROLOGIE Aucun SAGE n’est concerné.

Le périmètre d’étude éloigné s’inscrit dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône-Méditerranée.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 65

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.2.3.2. COURS D’EAU À PROXIMITÉ DE LA ZONE D’IMPLANTATION

Les cours d’eau recensés sur la commune sont de taille variée. Voici les principaux : 3.2.4. RISQUES NATURELS ruisseau de citelles ; Ces données sont issues du site « www.prim.net », des sites spécifiques à chaque thème, du Dossier Départemental ruisseau de la vignasse ; des Risques Majeurs (DDRM - 2008), à la Direction Départementale des Territoires (DDTM) et à la cartographie de la Vence. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de la région ARA.

Aucun ne traverse le secteur d’étude. L’hydrographie ne présente pas de sensibilité notable avec le projet qui est envisagé si une attention 3.2.4.1. RISQUE SISMIQUE particulière est portée pendant la phase des travaux. Le zonage sismique actuellement en vigueur en France a été rendu réglementaire par le Décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique. Il divise la France en cinq zones soumises au risque sismique. 3.2.3.3. QUALITÉ DES EAUX SUPERFICIELLES Ces zones sont classées de façon croissante en fonction de leur occurrence : " Zone de sismicité 1 (très faible) ; Une station de mesure de la qualité des eaux de surface est située sur la commune de Montjoyer. Il s’agit de la " Zone de sismicité 2 (faible) ; station VENCE (code : 06113240). Elle mesure la qualité des eaux de l’Auzon, cours d’eau situé dans le périmètre " Zone de sismicité 3 (modérée) ; éloigné. " Zone de sismicité 4 (moyenne) ; " Zone de sismicité 5 (forte). Au vu des informations de la fiche d’état des eaux de cette station, la qualité peut être qualifiée de globalement bonne à très bonne selon les paramètres suivis. Les communes du périmètre d’étude rapproché sont classées dans les zones de sismicité suivantes : zone n°3.

Figure 6 : Zones de sismicité en France

Secteur d’étude

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 66

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.2.4.2. RISQUE DE FOUDROIEMENT 3.2.4.3. RISQUE DE TEMPÊTE

Deux outils statistiques permettent d’appréhender le risque lié à la foudre : Selon le site « prim.net » et le DDRM, le risque tempête n’est pas identifié dans le Département de la Drôme. Toutefois le département peut subir des évènements violents qui peuvent faire des victimes et désorganiser la vie NIVEAU KÉRAUNIQUE (NK) quotidienne et économique. C’est le nombre de jours par an où le tonnerre a été entendu. Il permet d’évaluer la sévérité orageuse d’un département. Dans la Drôme il est supérieur à 35 jours orageux par an. Il est supérieur à la moyenne nationale (25 jours par an). 3.2.4.4. RISQUE DE FEUX DE FORÊT

Avec plus de 50 % de sa surface en forêt, le département reste très boisé. Selon le site « prim.net » et le DDRM, DENSITÉ DE FOUDROIEMENT (NG) Montjoyer est recensée comme étant soumises au risque « Feux de forêt ».

Ce paramètre indique le nombre de coups de foudre par an et par km². Dans la Drôme, la densité de foudroiement se situe à 4.2 coups/km²/an ce qui est particulièrement élevé, la moyenne française se situant autour de D’après la carte ci-après, le secteur d’étude sur la commune de Montjoyer est en risque modérée vis-à- 1,2 coups/km²/an. vis des feux de forêts.

Figure 8 : Densité de foudroiement Figure 7 : Niveau kéraunique

Secteur d’étude.

Le risque de foudroiement crée une sensibilité faible pour le projet. Compte tenu des aménagements envisagés (constructions légères et sans occupation humaine), il n’y a aucune contrainte pour le projet. Par ailleurs, des dispositifs parafoudres seront associés aux équipements électriques de manière à assurer la sécurité de l’installation. Figure 9 : Cartographie du risque des feux de forêts

(Source : DDRM) : Secteur d’étude

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 67

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.2.4.5. RISQUE GÉOTECHNIQUE TYPE DE SOL Le sol est composé de calcaires, le sol du site d’étude est peu sensible à l’érosion car il y a peu de pentes. CARRIÈRES ET CAVITÉS SOUTERRAINES La consultation de la base de données nationale du site « www.bdcavite.net » indique qu’un inventaire des cavités a été réalisé pour le département. Actuellement, celui-ci ne recense aucune cavité sur la commune, ni à proximité.

RISQUE DE MOUVEMENT DE TERRAIN La plupart des communes du département sont concernées par le risque « Mouvement de terrain ».

Aux alentours de la zone d’implantation prévue du projet, aucun risque n’a été identifié. Seule une coulée de boues a été recencée au nord de la commune de Montjoyer, sur la commune voisine de Rochefort-en-Valdaine.

RISQUE DE RETRAIT ET DE GONFLEMENT DES ARGILES Sur le site envisagé, l’aléa retrait et gonflement des argiles est faible. Compte tenu des aménagements envisagés (constructions légères et sans occupations humaines), il n’y a donc aucune contrainte pour le projet.

RISQUE D’INONDATION De manière générale, les inondations sont liées à des remontées de nappe ou au ruissellement des eaux pluviales sur des terres agricoles et/ou des surfaces bâties, provoquant le débordement des cours d’eau.

INONDATION LIÉES AUX CRUES D’après le DDRM et le site « prim.net », Montjoyer n’est pas concernée par le risque d’inondation lié à des débordements. La commune n’est pas incluse dans le PPRI. En effet, aucun cours d’eau n’est présent sur le secteur d’étude. Le site est localisé à l’écart des principaux risques d’inondation. Selon le profil topographique une légère pente dans le secteur d’étude a été identifiée.

INONDATION LIÉES À LA REMONTÉE DES NAPPES PHRÉATIQUES Figure 10 : Risques d’érosion des sols Le secteur d’étude est soumis aux remontées de nappes avec une sensibilité : très faible à inexistante au droit de la zone d’implantation envisagée ; Source : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr faible dans le périmètre rapproché. 3.2.4.7. ARRETES DE CATASTROPHES NATURELLES Compte tenu des aménagements envisagés (constructions légères et sans occupations humaines), il n’y a aucune contrainte pour le projet. Le projet n’est pas de nature à empêcher l’écoulement des eaux. Les tableaux suivants recensent, pour Montjoyer, les arrêtés de catastrophes naturelles. INONDATIONS

3.2.4.6. RISQUES D’ÉROSION Début de Fin de Commune Événements recensés l’évènement l’évènement PENTES 30/09/1993 01/10/1993 Inondations et coulées de boue 09/10/1988 12/10/1988 Montjoyer Le relief du secteur d’étude est hétérogène. En effet, le caractère mouvementé du sous-sol et la présence de roche 22/09/1993 24/09/1993 affleurante induisent des endroits légèrement pentus. Tempête 06/11/1982 10/11/1982 Tableau 5 : Arrêtés de catastrophes naturelles

!

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 68

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.2.1. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE : SYNTHÈSE DES ENJEUX ET RECOMMANDATIONS

Les recommandations présentées ici sont données à titre indicatif. Elles seront développées dans le chapitre « Évaluation des impacts du projet et mesures associées ».

Sensibilité du projet Thèmes État initial Enjeux Recommandations Non Faible Modérée Forte Majeure significative

Climat de type méditerranéen Importantes précipitations en période hivernale Climat principalement. Conditions climatiques favorables X - Le département compte 2250 heures d’ensoleillement.

Zone rurale à l’écart des principales zones de En dehors de la phase de construction (poussière, gaz d’échapement des engins de chantier), un projet solaire Qualité de l’air concentration urbaines. Dégradation de la qualité de l’air. X photovoltaïque n’est à l’origine d’aucune émission Qualité de l’air satisfaisante. polluante.

Site légèrement incliné vers le Sud Les éléments présents dans l’environnement du site et la topographie peuvent entraîner des effets d’ombrages Relief Obstacles entraînant des ombres. X Altitude de la zone d’implantation est comprise entre accentués pendant la saison hivernale pendant laquelle le 360 et 380 m d’altitude. soleil est rasant.

Géologie Roche mère calcaire. Sécurité du site et des installations. X -

Aucun captage ni périmètre de protection pour Recommandations en phase chantier vis-à-vis des Hydrogéologie l’alimentation en eau potable n’est présent à Préservation de la qualité des eaux. X véhicules. Fuites accidentelles à maîtriser. proximité du projet.

SDAGE Rhône-Méditerranée. Compatibilité. X -

Hydrologie En dehors des recommandations en phase chantier vis-à- Présence du ruisseau de la vignasse et du cours d’eau Préservation de la qualité des eaux. X vis des véhicules et des fuites accidentelles à maîtriser, il de la Vence au sud. n’y a pas de recommandation particulière.

Zone sismique avec des aléas sismiques modérés (zone Zone de sismicité n°3. X Sécurité du site et des installations. 3)

Foudroiement : Niveau kéraunique et densité de Les installations doivent être équipées de dispositifs X foudroiement supérieures à la moyenne nationale. parafoudre.

Coopération avec le SDIS afin de mettre en place les

Risques naturels dispositions constructives appropriées (réserve d’eau Risque lié aux feux de forêt notamment) / Espace entre les installations et la Feux de forêt X végéation alentour.

Précautions à prendre en phase de construction pour

éviter tout départ de feu.

Retrait-gonflement des argiles : zone d’aléa faible X -

Tableau 6 : Synthèse des enjeux sur l’environnement physique

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 69

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Dans le secteur d’étude, se trouve un poste source appartenant au réseau de transport d’électricité du réseau RTE. 3.3. ENVIRONNEMENT NATUREL Une ligne électrique y est raccordée. Elle traverse le secteur d’étude en son centre selon une orientation sud- est/nord-ouest.

3.3.1. CONTEXTE ÉCOLOGIQUE DU PROJET Une partie de la faune remarquable présente au niveau communal utilise potentiellement les alentours du site d’étude pour se nourrir, se reproduire ou se déplacer. L’absence de zone humide limite la présence de certains groupes Le projet se localise dans la région Auvergne - Rhône-Alpes (ARA) et concerne la commune de Montjoyer dans le comme les amphibiens ou les odonates. département de la Drôme. Ce dernier se situe au centre de la commune, à l’écart du village de Montjoyer. Une expertise écologique approfondie menée par AUDDICE ENVIRONNEMENT a permis de révéler le peuplement Le projet consiste à construire une centrale photovoltaïque au sol avec des voies d’accès en prenant en compte les faunistique et floristique du secteur d’étude afin d’évaluer l’impact du projet sur cette thématique. diverses réglementations et sensibilités du secteur.

Pylône THT et poste source

Le secteur d’étude se localise au centre de la commune de Montjoyer dans le département de la Drôme, au sein d’un environnement principalement naturel. Seuls une ligne THT et un poste source RTE sont inclus dans le secteur d’étude. La zone étudiée se compose d’un vaste coteau végétalisé où poussent un fourré à Buis atteint par la Pyrale sur la partie nord, une chênaie blanche au niveau de la combe Lairon et d’une pelouse semi- sèche calcaire au sud-ouest. Le sol est très peu épais et de nombreux lapiaz sont présents au niveau Vue du secteur d’étude de la Buxaie.

L’environnement naturel du secteur d’étude est globalement composé d’un fourré à Buis au nord du secteur d’étude Le projet envisagé consiste à construire une centrale photovoltaïque au sol. Les chemins d’accès et d’une chênaie blanche vers l’est. La partie sud-ouest est plutôt composée d’une pelouse semi-sèche calcaire. existants seront conservés et utilisés.

Le secteur d’étude correspond aux limites d’une propriété mise à disposition d’EGREGA par la commne de Montjoyer pour implanter le futur parc photovoltaïque. Il est actuellement composé de broussailles et d’arbustes. Des voies goudronnées (RD 550) et en gravier (accès au poste ENEDIS) sont présentes.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 70

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 8 : Situation géographique et administrative du site d’implantation envisagé

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 71

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

4 Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20 000 pour 12% du territoire européen, 3.3.2. ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU permettent une protection de ces habitats et espèces menacées.

3.3.2.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE L’ensemble de ces ZPS et ZSC forme le réseau Natura 2000.

DÉFINITION Le réseau Natura 2000 en France Sous le terme de « Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu » sont regroupés : À ce jour (données INPN de mai 2012), la France a désigné 1 753 sites Natura 2000 représentant un total de 110 414 les périmètres de protection : Réserves Naturelles Nationales (RNN), Réserves Naturelles Régionales (RNR), km², dont 1368 SIC (Sites d’Intérêt Communautaire, futures ZSC), pour un total de 74 413 km², et 385 ZPS pour un sites du réseau Natura 2000 (Sites d’Importance Communautaire (ZSC) et Zones de Protection Spéciale total de 78 612 km². Ces sites concernent 274 espèces d’oiseaux, 95 autres espèces animales, 62 espèces végétales (ZPS)), Arrêtés de Protection de Biotope (APB) ; et 131 habitats naturels.

les espaces inventoriés au titre du patrimoine naturel : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), Parcs Naturels Régionaux Le réseau Natura 2000 en Auvergne-Rhône-Alpes (PNR). Ce réseau est destiné au « maintien ou au rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats Quatre types de Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu (ZNIR) ont été recensés dans les environs du naturels et/ou des populations des espèces d’intérêt communautaire ». projet.

L’extrême richesse de la biodiversité en ARA est le résultat d’une grande diversité de climat (méditerranéen à alpin), ZONE NATURELLE D’INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (TYPE I ET de reliefs (plaine, littoral, montagne), de territoires urbains et ruraux, de pratiques humaines traditionnelles. II) Le programme ZNIEFF a été initié par le ministère de l'Environnement en 1982, et il a pour objectif de se doter d'un La région constitue un carrefour biogéographique (corridor biologique, couloirs de migration, ...) de grand intérêt au outil de connaissance permanente, aussi exhaustive que possible, concernant les espaces naturels, terrestres et niveau européen. Le réseau Natura 2000 de RA à l’ambition de refléter cette richesse et de contribuer à sa meilleure marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème soit sur la présence d'espèces de gestion. Il comprend 166 sites désignés au titre des deux directives : « Habitats » (41 pSIC, 90 SIC ou ZSC) et « plantes ou d'animaux rares et menacées. Oiseaux » (35 ZPS). Il recouvre environ 11% de la superficie régionale. Dans la totalité 5 sont à caractère interrégional : 3 avec PACA et 2 avec l’Auvergne. Deux types de zones sont définis :

les zones de type I, secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique Un grand nombre d’acteurs (élus, propriétaires, associations, particuliers, grand public, etc.) sont impliqués à remarquable ; différents niveaux. Les sites Natura 2000 en RA font à ce jour l’objet d’un document d’objectifs (DOCOB) élaboré au les zones de type II, grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités sein des comités de pilotage (COPIL) par l’intermédiaire des opérateurs locaux (collectivités, Parcs, ONF biologiques importantes. essentiellement). Actuellement soixante dis sept pour cents d’entre eux sont pilotés par des élus locaux.

LE RÉSEAU NATURA 2000 Une cinquantaine de sites faisant l’objet d’un document d’objectifs approuvé par arrêté préfectoral, sont en phase Les Directives européennes 92/43, dite directive « Habitats-faune-flore », et 79/409, dite directive « Oiseaux », sont d’animation et de mise en œuvre de leur DOCOB. De nombreux contrats ont été signés (MAET et autres contrats des instruments législatifs communautaires qui définissent un cadre commun pour la conservation des plantes, des Natura 2000). Les chartes, nouvel outil, d’adhésion à la démarche sont en cours de mise en place, elles seront animaux sauvages et des habitats d’intérêt communautaire. intégrées aux DOCOB. La Directive « Oiseaux » propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3 LE PARC NATUREL RÉGIONAL 000 sites ont été classés par les États de l’Union en tant que Zones de Protection spéciale (ZPS). La Directive « Habitats faune flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de Un Parc naturel régional (PNR) est considéré comme un territoire remarquable, par la qualité de ses paysages, de ses faune (hors avifaune) et de flore sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types milieux naturels, de sa biodiversité et de son patrimoine bâti. d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et Il a pour vocation de protéger et valoriser le patrimoine naturel, culturel et humain de son territoire en mettant en nécessitant une protection. œuvre une politique innovante d’aménagement et de développement économique, social et culturel respectueuse de l’environnement.

4 Source : ces zones ont été recensées à partir des données disponibles auprès par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement AURA.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 72

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Le Parc naturel régional remplit plusieurs missions en vue de protéger et valoriser ses richesses. Il participe : 3.3.2.2. MÉTHODOLOGIE DE RECENSEMENT à la protection et la gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager de son territoire ; à l’aménagement du territoire en veillant tout particulièrement à orienter les projets dans le respect de SOURCES DES DONNÉES l’environnement ; Le recensement des ZNIR est issu des diverses sources de données suivante : à un développement économique réfléchi, à l’amélioration de la qualité de vie et au bien-être social ; des fiches synthétiques de données ZNIEFF ; à l’accueil, l’information et l’éducation du public. des fiches synthétiques de données Natura 2000 ;

C’est un syndicat mixte qui assure la gestion d’un PNR. L’organe de décision est le comité syndical, composé des des sites Internet suivant : représentants des collectivités signataires de la charte. Il élit le bureau et le président, vote le budget ainsi que les o http://natura2000.clicgarden.net programmes prévisionnels correspondant aux objectifs et orientations de la charte. o http://carmen.developpement-durable.gouv.fr

o http://inpn.mnhn.fr ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE5 o http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr Les arrêtés de protection de biotope sont des aires protégées à caractère réglementaire, qui ont pour objectif de prévenir, par des mesures réglementaires spécifiques de préservation de leurs biotopes, la disparition d’espèces PÉRIMÈTRES D’ÉTUDE protégées. Au-delà du secteur d’étude qui correspond à la zone d’implantation possible, trois périmètres d’étude Ces biotopes sont nécessaires à leur alimentation, à leur reproduction, à leur repos ou à leur survie. Ils peuvent être ont été délimités pour l’étude : constitués par des mares, des marécages, des marais, des haies, des bosquets, des landes, des dunes, des pelouses - le premier correspond au secteur d’étude ou secteur d’implantation possible (intégrant l’ensemble des ou par toutes autres formations naturelles peu exploitées par l'homme. Il peut arriver que le biotope d’une espèce variantes) à laquelle une bande tampon de 2 km est ajoutée : c’est le périmètre d’étude rapproché. Il soit constitué par un lieu artificiel (combles des églises, carrières), s’il est indispensable à la survie d’une espèce est utilisé pour l’expertise de terrain notamment ; protégée. - le second, nommé périmètre d’étude intermédiaire, est de forme approximativement circulaire

L’initiative de la préservation des biotopes appartient à l’État sous la responsabilité du préfet. Les inventaires d’environ 3 à 5 km de rayon autour du secteur d’étude. Ce périmètre est utilisé pour la prise en compte scientifiques servent de base à la définition des projets. La procédure d’institution d’une protection de biotope ne des communes environnantes et des éléments du paysage ; nécessite pas d’enquête publique et peut être rapide à mettre en place si elle ne rencontre pas d’opposition - le troisième, nommé périmètre d’étude éloigné, est de forme approximativement circulaire d’environ 10 manifeste. à 12 km de rayon autour du secteur d’étude. Ce périmètre est utilisé pour la prise en compte des ZNIR. L’arrêté est pris après avis de la commission départementale des sites siégeant en formation de protection de la nature et de la chambre départementale d’agriculture. Lorsque des biotopes sont situés sur des terrains soumis au régime forestier, l’avis du directeur régional de l’Office national des forêts est également sollicité. La décision d’institution de mesures de protection appartient au préfet ou au ministre des pêches maritimes lorsque les mesures concernent le domaine public maritime.

La réglementation instituée par l’arrêté consiste essentiellement en interdictions d’actions ou d’activités pouvant nuire à l’objectif de conservation du ou des biotopes Les interdictions édictées visent le plus souvent : l’écobuage, le brûlage des chaumes, le brûlage ou broyage de végétaux sur pied, la destruction de talus ou de haies, les constructions, la création de plans d’eau, la chasse, la pêche, certaines activités agricoles par exemple : épandage de produits anti-parasitaires, emploi de pesticides), les activités minières et industrielles, le camping, les activités sportives (telles que motonautisme ou planche à voile par exemple), la circulation du public, le survol aérien en- dessous d’une certaine altitude, la cueillette...

L’arrêté de protection de biotope ne comporte pas de mesures de gestion, il est limité à des mesures d’interdiction ou d’encadrement d’activités, susceptibles d’être contrôlées par l’ensemble des services de police de l’État. Toutefois, si aucune gestion n’est prévue dans le cadre d’un arrêté de biotope, il est souvent constitué un comité scientifique ou consultatif de suivi avec plusieurs partenaires dont la direction régionale de l’environnement, les associations et les communes concernées.

5 Source : http://www.conservation-nature.fr/article3.php?id=125

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 73

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 9 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu – Zones d’inventaire

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 74

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 10 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu – Zones d’inventaire – Zoom à l’échelle du périmètre rapproché

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 75

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 11 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu – Natura 2000

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 76

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 12 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu – Zones réglementaires/contractuelles

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 77

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.3.2.3. ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU DU 3.3.2.6. ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU (ZNIR) SECTEUR D’ÉTUDE DU PÉRIMÈTRE ÉLOIGNE (12 KM)

Une Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu est répertoriée dans le secteur d’étude : Neuf Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu ont été répertoriées dans le périmètre éloigné :

DISTANCE PAR RAPPORT AU ZONE NATURELLE DESCRIPTION DISTANCE PAR RAPPORT AU PROJET (EN M) ZONE NATURELLE DESCRIPTION PROJET (EN M) Plateau de Montjoyer et pentes boisées de ZNIEFF de type I 0 la vallée de la Citerne Plateau de Roussas, Roucoule et bois des Mattes 5700

Tableau 7 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu du secteur d’étude Le Jabron 6300

Prairie humide des Aubagnes 6800 Cette ZNIEFF s’étend sur 437 hectares et est caractérisée par un substrat de dalle rocheuse calcaire. Elle recense diverses plantes patrimoniales et espèces aviaires. L'intérêt naturaliste local de cette zone est liée au cours d'eau et ZNIEFF de type I Bois de 7100 petites mares, aux boisements du rebord du plateau et à la lande. Plateau du Rouvergue et plateau de 7450

Ripisylve et lit du Lez 7750 3.3.2.4. ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU DU Colline de Montchamp 7850 PÉRIMÈTRE RAPPROCHE (2 KM) Roussas (Roucoule, Combelière, les Couriassses, le APPB 5750 Aucune Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu n’est répertoriée dans le périmètre rapproché. Moulon) PNR Baronnies Provençales 6950

DISTANCE PAR RAPPORT AU ZONE NATURELLE DESCRIPTION Tableau 10 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu du périmètre éloigné PROJET (EN M)

Le patrimoine faunistique recensé dans ces zones naturelles sera pris en compte, notamment en ce qui concerne / / / l’avifaune et les mammifères dont les chiroptères qui possèdent de grandes facultés de déplacement.

Tableau 8 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu du périmètre rapproché Aucune zone de protection n’est présente dans un périmètre de 3 km.

3.3.2.5. ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU DU Une Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu (ZNIR) est présente dans le secteur d’étude : il s’agit de la ZNIEFF type I « Plateau de Montjoyer et pentes boisées de la vallée de la PÉRIMÈTRE INTERMEDIAIRE (5 KM) Citerne ».

Une Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu est répertoriée dans le périmètre d’étude intermédiaire : Une attention sera portée alors sur cette ZNIEFF.

DISTANCE PAR RAPPORT AU ZONE NATURELLE DESCRIPTION PROJET (EN M)

ZNIEFF de type I Grange Neuve et la Glacière 2200

ZNIEFF de type I Grand Grange 4400

ZNIEFF de type I Plateau du vieil Allan 4950

Zone Spéciale de Conservation (ZSC) Sables du Tricastin 2950

Tableau 9 : Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu du périmètre intermédiaire

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 78

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

La première étape de l’élaboration du SRCE a permis de poser un diagnostic qui révèle que notre région offre à la fois 3.3.3. FONCTIONNEMENT ÉCOLOGIQUE DU SECTEUR une qualité et une diversité environnementales, ainsi qu’une bonne fonctionnalité écologique. Cependant, des enjeux D ÉTUDE forts liés au cumul de contraintes (développement de l’urbanisation, des infrastructures, des activités économiques, ’ etc.) doivent être traités dans des secteurs précis, tels que les fonds de vallées.

Sont également pris en compte, dans le recensement des Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu, les Du croisement de ces enjeux avec l’identification de la trame verte et bleue régionale, un plan d’actions a été éléments mis en évidence lors de l’analyse du maillage écologique du périmètre intermédiaire. élaboré, se voulant toujours utile, partagé et porteur de cohérence d’ensemble au regard des nombreuses initiatives déjà portées sur les territoires. Dans le cadre de ce projet, le diagnostic vise à définir les principales caractéristiques du réseau écologique et les corridors écologiques principaux dont la définition est la suivante : ensemble d’éléments de territoires, de milieux Aujourd’hui, le schéma régional de cohérence écologique de Rhône-Alpes est adopté (par délibération du Conseil et/ou du vivant qui relient fonctionnellement entre eux les habitats essentiels de la flore, les sites de reproduction, de régional du 19 juin 2014) et par arrêté préfectoral du 16/07/2014 n°14-155 publié au recueil des actes administratifs de Rhône-Alpes le 18 juillet 2014°. nourrissage, de repos et de migration de la faune.

Le secteur d’étude se trouve en zone de transition entre le secteur agricole des abords du village de Le secteur d’étude est inclus dans le Schéma de Cohérence Écologique (SRCE). Une Montjoyer et de la vaste zone forestière. partie est en bordure de réservoir de biodiversité et le reste dans un espace L’urbanisation est maitrisée au niveau des périmètres d’étude et du secteur d’étude en lui-même. Seuls terrestre perméable. Les périmètres d’étude sont majoritairement composés quelques chemins en graviers, une route départementale, une ligne THT et un poste source électrique représentent d’éléments de connexions tels que des corridors terrestres et aquatiques et des les aménagements anthropiques du secteur d’étude. espaces de mobilité et de perméabilité pour les espèces.

Le sol est très squelettique sur une grande partie nord du secteur d’étude ; seul le Buis arrive à pousser dans ses A proximité du secteur d’étude (périmètre rapproché), le vaste massif perméable conditions. favorise la présence de nombreuses espèces faunistiques. La richesse des entités écologiques offre un réseau fonctionnel qu’il sera important de préserver. Les connexions écologiques sont présentes sur le secteur d’étude à travers l’alternance de zones ouvertes et la proximité de bois de feuillus. C’est une zone de perméabilité où à la fois les espèces forestières et les espèces de milieux ouverts peuvent circuler selon leurs exigences écologiques et leurs besoins vitaux.

Si l’on observe la carte page suivante, le secteur d’étude est directement inclus dans un réservoir de biodiversité. D’autre part, il est entouré d’espaces perméables terrestres. Ces deux éléments montrent que le secteur d’étude est un espace de mobilité importante et assure une perméabilité dans le réseau écologique. Le contexte écologique du secteur d’étude met en avant une richesse écologique potentiellement présente. En d’autres termes, il peut jouer un rôle non négligeable dans la connectivité spatiale et fonctionnelle du réseau écologique.

3.3.4. LE SCHÉMA RÉGIONAL DE COHÉRENCE ÉCOLOGIQUE6

Vaste zone à l’est dominée par la chênaie blanche Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) est le document régional qui identifie les réservoirs de biodiversité et les corridors qui les relient entre eux. Ce nouvel outil d’aménagement co-piloté par l’État et la Région est en cours de finalisation. Les modalités de mise en œuvre et les fondements sont aujourd’hui encadrés par le Décret n°2012-1492 du 27 décembre 2012 (Site Légifrance) et par les Orientations Nationales TVB (Décret n° 2014- 3.4. SYNTHÈSE DES ENJEUX SUR LES ZONES 45 du 20 janvier 2014 portant adoption des orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques). NATURELLES D’INTÉRÊT RECONNU En Rhône-Alpes, le SRCE a été élaboré conjointement par l’État et la Région sur le modèle de la gouvernance à cinq Une Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu (ZNIR) est présente dans le secteur d’étude : il s’agit de la en associant les collectivités, les organismes professionnels et les usagers de la nature, les associations et les organismes œuvrant pour la préservation de la biodiversité et les scientifiques. ZNIEFF type I « Plateau de Montjoyer et pentes boisées de la vallée de la Citerne ». Elle est identifiée au bord d’un réservoir de biodiversité dans le SRCE mais peut davantage être Ce principe de co-construction a démontré l’intérêt des différents acteurs pour les questions de biodiversité. Leur considérée comme espace de perméabilité à la faune. Mais aucune zone règlementée n’est présente sur implication dans les très nombreux échanges et réunions de travail a été au rendez-vous. Ce travail partenarial a le secteur d’étude. permis d’écouter et de prendre en compte l’ensemble des points de vue. Les enjeux relatifs aux Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu et au réseau écologique sont jugés

modérés.

6 Source : DREAL PACA – 2012.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 79

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 13 : Schéma Régional de Cohérence Écologique – Auvergne-Rhône-Alpes – Trame Verte et Bleue

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 80

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.4.1. FLORE ET HABITATS NATURELS 3.4.1.2. DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES La base de données de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel a été consultée ainsi que celles de la plateforme 3.4.1.1. MÉTHODOLOGIE D’ÉTUDE du PIFH (Pôle d’Information de la Flore et des Habitats de Auvergne-Rhône-Alpes), liée au Conservatoire Botanique Alpin. IDENTIFICATION DES HABITATS NATURELS L’analyse bibliographique effectuée a permis d’identifier 568 espèces floristiques sur la commune de Montjoyer parmi La cartographie des habitats a été réalisée à partir de visites de terrain réalisées les 22 mars, 14 juin 2016 et le 24 lesquelles : juin 2016 par les écologues d’AUDDICE ENVIRONNEMENT (F. LIRAUD & S. FOLI). 3 espèces protégées au niveau national (2 par l’article 1 et 1 par les articles 2 et 3) Chaque milieu naturel a fait l’objet d’une description détaillée qui permet d’en définir sa typologie afin de le classifier 4 espèces sont protégées au niveau régional ; selon le code EUNIS Corine Biotope (référence européenne pour la description des milieux) et Eunis (European 2 espèces sont protégées au niveau départemental (1 par l’article 1 et 1 par les articles 3) ; Nature Information System). 11 espèces classées dans la liste rouge régional comme « en danger » et 7 espèces comme « vulnérable » ;

Une fois caractérisés, les habitats sont localisés sur une carte à une échelle appropriée afin de servir de base de 1 espèce règlementée au niveau communautaire (annexe V). travail pour la collecte et l’interprétation des autres données écologiques. La liste des espèces patrimoniales est présentée ci-dessous tandis que la liste exhaustive des espèces floristiques est présentée en annexe : INVENTAIRES FLORISTIQUES Prot. LR. Natura Au niveau de chaque milieu naturel repéré sur le terrain, les espèces végétales caractéristiques sont identifiées, afin Nom scientifique Nom vernaculaire Prot. nat. Prot. rég. dép. Régionale 2000 de caractériser la typologie de l’habitat et le cortège floristique du périmètre d’étude. Achillea tomentosa Achillée tomentueuse - - - EN - Les espèces d’intérêt patrimonial (protégées, rares, etc.) de ces milieux sont recherchées prioritairement. Adonis aestivalis Goutte de sang d'été - - - EN -

Adonis annua Goutte de sang - - - EN - PÉRIODES DE L’ÉTUDE FLORISTIQUE Allium moschatum Ail musqué - - - VU - Les investigations de terrain ont été menées les 22 mars, 14 juin 2016 et le 24 juin 2016, soit en période favorable à Asperula tinctoria Aspétule des teinturiers - - - EN - l’observation de la flore. De ce fait, et au vu des types de milieux concernés par le secteur d’étude, l’évaluation du Bombycilaena erecta Micropus dressé - Article 1 - LC - patrimoine floristique de la zone peut être considérée comme satisfaisante. Bupleurum ranunculoides Buplèvre de Toulon - - - VU -

subsp. telonense Bonnier ANALYSE DE L’OCCUPATION DU SOL Colchicum longifolium Colchique de Naples - - - VU - L’approche des sensibilités du secteur d’étude passe aussi par l’étude des grandes entités naturelles à l’échelle du Conringia orientalis Vélar d'Orient - - - EN - périmètre rapproché, afin d’appréhender le contexte dans lequel le projet sera implanté. Danthonia alpina Danthonie des Alpes - - - VU - L’occupation du sol (Corine Land Cover 2012 de la région Rhône-Alpes) indique qu’une grande partie du secteur d’étude est identifiée comme «Landes et broussailles» (Code 322) accompagnée par des forets des feuillus (Code Dianthus armeria Oeillet velu - - Article 1 LC - 311) et des surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants (Code 243). En Erodium acaule Érodium acaule - - - EN - effet, les visites du terrain ont mis en évidence que les végétations dominantes au sein du secteur sont des fourrées Euphorbia sulcata Euphorbe sillonnée - - - VU - arbustives à Buis commun (Buxus sempervirens) et dans la partie est une chênaie à Chêne pubescente occidentale. En ce qui concerne les espaces agricoles, ils n’ont pas été observés mais des pelouses calcaires semi sèches Galium tricornutum Gaillet à trois cornes - - - EN - représentatives d’un contexte écologique intéressant ont été recensées. Inula hirta Inule hérissée - - - EN -

Iris lutescens Iris jaunâtre Article 1 - - LC - Lathyrus pannonicus Gesse de Pannonie - - - EN - Neotinea tridentata Orchis tridenté - Article 1 - LC - Ophioglossum vulgatum Langue de serpent - Article 1 - LC - Orchis provincialis Orchis de Provence Article 1 - - LC - Rosa gallica Rose de France Articles 2 & 3 - - VU - Ruscus aculeatus Fragon - - Article 3 LC Annexe V

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 81

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Prot. LR. Natura En ce qui concerne le CBNA (base de données CHLORIS) et la plateforme du PIFH, nous avons pu obtenir des Nom scientifique Nom vernaculaire Prot. nat. Prot. rég. dép. Régionale 2000 données flore géolocalisées grâce à un échange avec Monsieur Genis ; chargé de missions et de diffusion des données flore pour le Conservatoire Botanique National Alpin. Aucune donnée d’espèce protégée au niveau national Sison segetum Berle des blés - - - VU - et / ou régionale géoréférencée n’est indiquée sur le secteur d’étude. Sisymbrella aspera Sisymbrelle rude - Article 1 - EN - Tableau 11 : Liste des espèces de flore mentionnées dans la bibliographie communale

Légende : Prot. nat. : Protection nationale Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire (Articles 1, 2, 3, 4, 5,) Prot. rég. : Protection régionale Arrêté du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Rhône-Alpes complétant la liste nationale (Articles 1, 2, 3, 4, 5,6) Prot. dép. : Protection départementale Arrêté du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Rhône-Alpes complétant la liste nationale (Articles 2)

LR rég: Liste rouge de la flore vasculaire de Rhône-Alpes

Catégories UICN pour la Liste rouge Espèces menacées de disparition de métropole : CR : Espèce en danger critique face au risque de disparition EN : Espèce en danger face au risque de disparition VU : Espèce vulnérable face au risque de disparition

Autres catégories : NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) ; LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) ; DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) ; NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation car (a) introduite dans la période récente ou (b) présente en métropole de manière occasionnelle ou marginale) ; NE : Non évaluée (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge).

Dir Hab La directive Habitat-Faune-Flore de 1992 est composée de 6 annexes : l’annexe I liste les types d’habitats naturels d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones de Protection Spéciale (ZPS) ; l’annexe II regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ; l’annexe III donne les critères de sélection de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme d’importance communautaire et désignés comme ZSC ; l’annexe IV liste les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte : elle concerne les espèces devant être strictement protégées. Cette liste a été élaborée sur la base de l’annexe 2 de la Convention de Berne. Certains groupes taxonomiques sont plus strictement protégés par la Directive HFF que par la Convention tels que les chauves-souris et les cétacés ; l’annexe V concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion ; l’annexe VI énumère les méthodes et moyens de capture et de mise à mort et modes de transport interdits

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 82

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 14 : Flore patrimoniale

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 83

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 15 : Occupation du sol

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 84

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.4.2. RÉSULTATS DE TERRAIN G1.71 CHÊNAIES À QUERCUS PUBESCENS OCCIDENTALES ET COMMUNAUTÉS APPARENTÉES (CB : 41.71) 3.4.2.1. HABITATS RECENSÉS DANS LE SECTEUR D’ÉTUDE Dans la partie est du secteur d’étude, la strate arborée est dominée par le Chêne pubescent (Quercus pubescens). Les jeunes arbres, plutôt épars, forment une continuité avec les fourrés à buis, évoquant une succession végétale en Trois habitats sont recensés dans le secteur d’étude. cours d’évolution. Cette strate est peuplée de diverses espèces sempervirentes et caducifoliées. Certaines sont emblématiques d’une chênaie thermophile supra méditerranéenne comme le Pin sylvestre (Pinus sylvestris ) l’Amélanchier (Amelanchier ovalis ), le Buis commun (Buxus sempervirens ) et l’Alisier des bois (Sorbus torminalis ) F3.12 FOURRÉS À BUXUS SEMPERVIRENS (CB : 31.82) ainsi que d’autre sont représentatives d’un contexte méditerranéen comme la Chêne verte (Quercus ilex ) et le Pin Une grande partie du secteur d’étude est occupée par une végétation de type arbustive dans laquelle l’espèce d’Alep (Pinus halepensis). dominante est le Buis commun (Buxus sempervirens ). Cette essence est représentative des espaces secs où les Situé dans le département de la Drome, cet espace subit les influences des climats méditerranéen et continental. Ceci caractéristiques édaphiques se traduisent par un sol rocailleux. Sur le secteur d’étude, les buis sont atteints de la justifie donc la présence d’espèces variées issues de différentes régions du sud de la France. pyrale, induisant un paysage désolant. Cette végétation rase s’accompagne d’autres espèces sclérophytes adaptées à En effet même parmi les espèces herbacées et arbustives ont été observées des essences de garrigue comme le un sol calcaire, où la rétention d’eau n’est pas optimale. On y trouve également du Genévrier oxycèdre (Juniperus Romarin (Rosmarinus officinalis ), le Thym commun (Thymus vulgaris ) et l’Aphyllante de Montpellier (Aphyllanthes oxycedrus) et de la Ronce (Rubus fructicous ). Le recouvrement assez dense des arbustes ne favorise pas le monspeliensis), ainsi que des espèces plus forestières comme le Fragon petit-houx (Ruscus aculeatus ), la développement d’une strate herbacée qui en revanche colonise les espaces vides entre les fourrés. On y retrouve des Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) et l’Hellébore fétide (Hellleborus foetidus), la Garance voyageuse (Rubia pelouses dominées par quelques graminée caractéristiques des milieux secs comme la Stipe d’Offner (Stipa offneri) et peregrina) et la Violette des bois (Viola reichenbachiana). la Fétuque rouge (Festuca rubra ), quelques Astéracée comme la Centaurées du solstice (Centaurea solstitialis ), le En dehors de ces espèces caractéristiques de la Chênaie à chêne pubescente, on retrouve aussi des espèces plus Cirse des champs (Cirsium arvense ) et d’autre espèces xérophytes notamment la Vipérine commune (Echium vulgare) et le Millepertuis hérissé (Hypericum hirsutum). cosmopolites comme le Bois de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb ), l’Eglantier (Rosa canina ), le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le Dactyle aggloméré (Dactylis agglomerata).

Fourrés de Buxus sempervirens sur un sol rocailleux et calcaire (lapiez) Chênaie à Chêne pubescente et communauté apparentée dans la partie est du secteur d’étude

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 85

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

E1.262 PELOUSES SEMI-SÈCHES MÉDIO-EUROPÉENNES À BROMUS ERECTUS (CB: 3.4.2.2. INVENTAIRES FLORISTIQUES 34.32/CODE NATURA 2000 : 6210) L’approche de terrain n’a pas révélé d’espèce végétale protégée au sein du secteur d’étude. En revanche, deux Dans une zone ouverte au sein de la partie sud-ouest du secteur d’étude des pelouses mésophiles semi-naturelles se espèces déterminantes ZNIEFF en région Rhône-Alpes et une espèce en annexe V de la Directive habitat ont été développent. Elles sont en contact avec les fourrés à buis et en partie avec la chênaie. Des graminées pérennes relevées. Il s’agit de l’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum ), de l’Ophrys abeille (Ophrys apifera ) et du Fragon typiques des prairies mésophiles présentent un taux de recouvrement assez important. Il s’agit du Brome érigé (Ruscus aculeatus). Les sorties du 22 mars, 14 juin 2016 et le 24 juin 2016 ont permis d’identifier au total 86 espèces (Bromopsis erecta), du Brachypode penné (Brachypodium pinnnatum) et de la Brize intermédiaire (Briza media). végétales. Ce type de pelouse semi-sèche sur sol calcaire possède normalement un cortège floristique assez riche en comprenant aussi plusieurs espèces d’orchidées. En effet au sein du secteur d’étude, différents individus d’Orchis Nom scientifique Nom vernaculaire Patrimonialité bouc (Himantoglossum hircinum) et d’Ophrys abeille (Ophrys apifera) ont été observées. De plus, on observe d’autres espèces caractéristique du Mesobromion qui ont été détectées comme l’Hélianthème jaune (Helianthemum Allium vineale L., 1753 Ail des vignes - nummularium) et l’Hélianthème des Apennins (Helianthemum appenninum). Amelanchier ovalis Medik., 1793 Amélanchier - Cet habitat est d’intérêt communautaire mais ici n’est pas identifié dans un site du réseau Natura 2000. Aphyllanthes monspeliensis L., 1753 Aphyllante de Montpellier - Dans la partie plus en contact avec la chênaie la présence des espèces buissonnantes plus xérophiles donc le Biscutella leavigata L., 1753 Biscutelle commune - Dorycnie à cinq feuilles (Dorycnium pentaphyllum ), le Dorycnium hirsute (Dorycnium hirsutum ) et l’Aphyllante de Montpellier (Aphyllantes monspeliensis ) l’indiquent encore une fois la transition végétale entre la région climatique Bituminaria bituminosa (L.) C.H.Stirt., 1981 Trèfle bitumeux - méditerranéenne et la région continentale. Blackstonia perfoliata (L.) Huds., 1762 Chlorette -

Brachypodium pinnatum Brachypode penné - Briza media L., 1753 Brize intermédiaire - Bromopsis erecta (Huds.) Fourr., 1869 Brome érigé - Buxus sempervirens L., 1753 Buis commun - Centaurea jacea L., 1753 Centaurée jacée - Centaurea solstitialis L., 1753 Centaurée du solstice - Cephalanthera rubra (L.) Rich., 1817 Céphalanthère rouge - Cirsium arvense (L.) Scop., 1772 Cirse des champs - Convolvulus arvensis L., 1753 Liseron des champs - Cornus mas L., 1753 Cornouiller mâle - Cornus sanguinea L., 1753 Cornouiller sanguin - Dactylis glomerata L., 1753 Dactyle aggloméré - Dorycnium hirsutum (L.) Ser., 1825 Dorycnium hirsute - Dorycnium pentaphyllum Scop., 1772 Dorycnie à cinq feuilles - Echinops ritro L., 1753 Azurite - Echium vulgare L., 1753 Vipérine commune - Erigeron sp. Vergerette - Euphorbia amygdaloides L., 1753 Euphorbe des bois - Euphorbia cyparissias L., 1753 Euphorbe petit-cyprès - Pelouse mésophile semi naturelle dans la partie sud-est du secteur d’étude Festuca rubra L., 1753 Fétuque rouge -

Galium album L., 1753 Gaillet blanc - Hedera helix L., 1753 Lierre grimpant - Helianthemum apenninum (L.) Mill., 1768 Hélianthème des Apennins -

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 86

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Nom scientifique Nom vernaculaire Patrimonialité Nom scientifique Nom vernaculaire Patrimonialité Helianthemum nummularium (L.) Mill., 1768 Hélianthème jaune - Rubia peregrina L., 1753 Garance voyageuse - Helichrysum italicum L., 1753 Immortelle d'Italie - Rubus fruticosus DC., 1813 Ronce - Helleborus viridis L., 1753 Hellebore vert - Ruscus aculeatus L., 1753 Fragon Annexe V Helleborus foetidus L., 1753 Hellébore fétide - Salvia officinalis L., 1753 Sauge officinale - Himantoglossum hircinum (L.) Spreng., 1826 Orchis bouc Espèce déterminante ZNIEFF R.A Salvia verbenaca L., 1753 Sauge à feuilles de vervein - Hypericum hirsutum L., 1753 Millepertuis hérissé - Sedum acre L., 1753 Poivre de muraille - Juniperus oxycedrus L., 1753 Genévrier oxycèdre - Silene dioica (L.) Clairv., 1811 Compagnon rouge - Kohlrauschia velutina Oeillet douteux - Solidago virgaurea L., 1753 Solidage verge d'or - Lathyrus latifolius L., 1753 Gesse à larges feuilles - Sorbus aria (L.) Crantz, 1763 Alouchier - Lathyrus pratensis L., 1753 Gesse des prés - Sorbus torminalis (L.) Crantz, 1763 Alisier des bois - Lavandula latifolia Medik., 1784 Lavande à larges feuilles - Spartium junceum L., 1753 Genêt d'Espagne - Leontodon hispidus L., 1753 Liondent hispide - Stipa offneri Breistr., 1950 Stipe d'Offner - Leucanthemum vulgare L., 1753 Grande marguerite - Taraxacum officinale Pissenlit - Ligustrum vulgare L., 1753 Troëne - Tanacetum corymbosum (L.) Sch.Bip., 1844 Tanaisie en corymbe - Linum perenne L., 1753 Lin vivace - Teucrium chamaedrys L., 1753 Germandrée petit-chêne - Lonicera etrusca Santi, 1795 Chèvrefeuille de Toscane - Thymus vulgaris L., 1753 Thym commun - Malva sylvestris L., 1753 Mauve sauvage - Trifolium campestre Schreb., 1804 Trèfle champêtre - Medicago sativa L., 1753 Luzerne cultivée - Trifolium pratense L., 1753 Trèfle des prés - Muscari sp. Miscari - Trifolium repens L., 1753 Trèfle rampant - Onobrychis supina (Chaix ex Vill.) DC., 1805 Sainfoin couchée - Viburnum lantana L., 1753 Viorne mancienne - Ophrys apifera Huds., 1762 Ophrys abeille Espèce déterminante ZNIEFF R.A Vicia hybrida L., 1753 Vesce hybride - Oxalis corniculata L., 1753 Oxalide corniculée - Viola reichenbachiana Jord. ex Boreau, 1857 Violette des bois - Pinus halepensis Mill., 1768 Pin d'Alep - Tableau 12 : Liste des espèces floristiques observées dans le secteur d’étude Pinus nigra J.F.Arnold, 1785 Pin noir d'Autriche -

Pinus pinaster L., 1753 Pin maritime - 3.4.3. ÉVALUATION DES ENJEUX FLORISTIQUES Pinus sylvestris L., 1753 Pin sylvestre - Plantago lanceolata L., 1753 Plantain lancéolé - 3.4.3.1. BIOÉVALUATION PATRIMONIALE Poa annua L., 1753 Pâturin annuel - Selon la bibliographie concernant les espèces floristiques, aucune espèce protégée n’est répertoriée au sein du Poa pratensis L., 1753 Pâturin des prés - secteur d’étude. En revanche, deux espèces non règlementées mais déterminantes ZNIEFF et une espèce en annexe Prunus mahaleb L., 1753 Bois de Sainte-Lucie - V de la Directive habitat ont été recensées. Les autres espèces observées sur le terrain sont communes et ces Quercus ilex L., 1753 Chêne vert - dernières ne possèdent pas un statut de conservation défavorable. En ce qui concerne les habitats, les prospections de terrain ont relevé la présence d’un habitat d’Intérêt Quercus pubescens Willd., 1805 Chêne pubescent - communautaire. Il s’agit des pelouses calcaires sèches semi-naturelles sur calcaire du Mesobromion (Code Natura Rhamnus saxatilis Jacq., 1762 Nerprun des rochers - 2000 : 6210, CB : 34.33). Rosa canina L., 1753 Rosier des chiens - Rosmarinus officinalis L., 1753 Romarin -

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 87

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.4.3.2. INTERPRÉTATION LÉGALE

Aucune espèce floristique protégée au niveau national (arrêté du 20 janvier 1982) et aucune espèce floristique protégée au niveau régional (arrêté du 9 mai 1994 complétant la liste nationale) n’a été observée lors de la session de terrain ou par le passé dans le secteur d’étude.

3.4.4. SYNTHÈSE DES ENJEUX FLORISTIQUES DU SITE D’ÉTUDE

Au niveau de l’habitat d’intérêt communautaire, les enjeux sont modérés. Concernant les autres habitats, les enjeux sont faibles.

En ce qui concerne les inventaires floristiques réalisées, les enjeux floristiques du secteur d’étude sont faibles dans la chênaie et dans les fourrés à buis et modérés dans les pelouses qui abritent des espèces patrimoniales.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 88

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 16 : Habitats naturels

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 89

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Carte 17 : Enjeux flore et habitats

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 90

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.4.5. FAUNE

Les résultats présentés ci-après proviennent de l’analyse des données bibliographiques disponibles et de l’expertise Données Protection écologique réalisée par AUDDICE ENVIRONNEMENT dans le cadre du diagnostic faunistique. bibliographiques Nom vernaculaire Nom scientifique LR France Berne Dir Hab Nationale L’accent a été porté sur les habitats d’espèce et sur les espèces patrimoniales et/ou protégées de sorte à étudier les communales impacts éventuels du projet sur les ZNIR présentes au niveau du secteur d’implantation envisagé ou à proximité et INPN Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus Art 3 LC BE III / sur les espèces patrimoniales et protégées contactées sur le terrain ou mentionnées dans la bibliographie locale.

Faune-drôme Couleuvre verte et jaune Coluber viridiflavus Art 2 LC Be II Ann IV 3.4.5.1. MÉTHODOLOGIE D’ÉTUDE Faune-drôme Couleuvre vipérine Natrix maura Art 3 NT Be III / SOURCES DES DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES Faune-drôme, INPN Crapaud commun Bufo bufo Art 3 LC Be III / Les bases de données suivantes ont été interrogées :

http://inpn.mnhn.fr Faune-drôme, INPN Lézard des murailles Podarcis muralis Art 2 LC Be II Ann IV http://www.faune-drome.org/

Ces bases de données mentionnent les espèces animales contactées principalement sur la commune. Ces bases de Faune-drôme, INPN Lézard vert Lacerta bilineata Art 2 LC Be II Ann IV données répertorient les espèces animales contactées sur la commune de Montjoyer. Elles sont utilisées comme données bibliographiques principales. INPN Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus Art 3 LC Be III /

INPN Rainette méridionale Hyla meridionalis Art 2 LC Be II Ann IV Les données bibliographiques issues des ZNIR constituent également une base solide nécessaire pour mener à bien cette étude. Leur intérêt majeur est de présenter un aperçu de la richesse des écosystèmes locaux (espèces patrimoniales, type d’habitat associé, etc.) et de leur fonctionnement ; Faune-drôme Salamandre tachetée Salamandra salamandra Art 3 LC Be III / bien qu’elles concernent parfois de vastes ensembles et que les données ne sont pas toujours précises ou actualisées, ces ZNIR nous renseignent sur le contexte écologique du secteur d’étude. Faune-drôme, INPN Triton palmé Lissotriton helveticus Art 3 LC Be III /

Faune-drôme Vipère aspic Vipera aspis Art 4 LC Be III / Étant donné que ce dernier se localise dans un secteur géographique couvert par de nombreuses ZNIR, l’analyse bibliographique des différents groupes faunistiques a été réalisée en fonction des capacités Tableau 13 : Liste des espèces d’amphibiens et reptiles mentionnées dans la bibliographie communale de déplacement des espèces. Les groupes d’espèces non mobiles ont donc été étudiés à faible distance de Montjoyer (jusqu’à 3 km) alors que les autres ont été étudiés jusqu’au périmètre d’étude éloigné (6 km).

RÉSULTATS DES RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES COMMUNALES7 Tous les groupes faunistiques ont fait l’objet d’une recherche bibliographique afin de définir le peuplement faunistique fréquentant le secteur d’étude, excepté le groupe des poissons du fait de l’absence d’habitats favorables.

Amphibiens et Reptiles Ce groupe est représenté par des espèces discrètes dont certaines sont spécialisées à un habitat particulier ou des conditions écologiques spécifiques. Compte tenu de leur mobilité restreinte, seules les données communales et des périmètres d’étude rapproché et intermédiaire sont pris en considération.

7 La légende concernant les protections réglementaires, la liste rouge française, la convention de Berne et la directive Faune-Flore-Habitat est explicité en détail au « 1.6.2.1 Méthodologie des inventaires de terrain » et au « 1.6.2.2 Légende des tableaux synthétisant les relevés faunistiques»

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 91

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Avifaune Légende :

Protection Nationale Les oiseaux sont très souvent considérés comme d’excellents bioindicateurs de la qualité et de l’état d’évolution des écosystèmes, du fait de la grande diversité spécifique, de leur large distribution (colonisation de la quasi-totalité des Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (art 2 = article 2, art 3 = article 3, art 5 = article 5. habitats), de leur grande mobilité et de leur relative facilité d’identification. / : espèce non protégée Les données bibliographiques sont étudiées jusqu’au périmètre d’étude éloigné afin d’obtenir une vision globale des LR France : Liste rouge des reptiles et amphibiens de France métropolitaine (2015) espèces pouvant fréquenter le site d’étude de manière permanente ou temporaire.

La liste des espèces d’oiseaux mentionnées dans la bibliographie communale et de celles observées directement sur le site est jointe en annexe.

Alouette lulu Aigrette garzette (Lullula arborea) (Egretta garzetta)

Au total, 101 espèces d’oiseaux sont mentionnées dans la bibliographie communale (Faune drôme, INPN) et des ZNIR du périmètre éloigné (ZNIEFF). Le peuplement avifaunistique est intéressant, tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.

Sur la totalité de ces espèces, 40 sont menacées d’extinction selon l’UICN, 17 sont citées en annexe 1 de la directive

« Oiseaux » et 83 espèces sont protégées en France. Berne : Convention de Berne

o / : espèce non mentionnée dans la convention de Berne o Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, 19/09/1979, Berne. Annexe I, II et III.

Dir Hab : Directive « Habitats-Faune-Flore »

o / : espèce non mentionnée dans la directive habitats o Directive 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de la faune et de la flore sauvages, est une mesure prise afin de promouvoir la protection et la gestion des espaces naturels à valeur patrimoniale que comportent ses États membres, dans le respect des exigences économiques, sociales et culturelles. Annexes I, II, III IV, V et VI.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 92

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Mammifères hors chiroptères Légende : Ce groupe faunistique renferme des espèces de morphologie très différentes qu’il convient de distinguer en sous- Protection nationale groupes : les micromammifères, les grands mammifères et les autres. Leur mobilité dépend principalement de leur o Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur taille ; c’est pour cela que les données concernant les micromammifères et autres sont collectées dans la protection (Art 2) ; bibliographie communale et dans celle issue des ZNIR relatives au périmètre rapproché. Les grands mammifères sont o Arrêté du 30 septembre 1988 fixant la liste des animaux susceptibles d'être classés nuisibles (Nu) ; quant à eux très mobiles et sont capables de parcourir de grandes distances ; ils feront donc l’objet d’une recherche o Arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Ch). bibliographique jusqu’au périmètre éloigné.

LR France : liste rouge des Mammifères de France métropolitaine (2009) Données Protection bibliographiques Nom vernaculaire Nom scientifique LR France Berne Dir Hab Nationale communales INPN Belette Mustela nivalis Ch, Nu LC Be III /

INPN Blaireau européen Meles meles Ch LC Be III /

Faune-drôme Chevreuil européen Capreolus capreolus Ch LC Be III /

Faune-drôme Écureuil roux Sciurus vulgaris Art 2 LC Be III /

INPN Fouine Martes foina Ch, Nu LC Be III /

Faune-drôme Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus Ch, Nu NT / /

Faune-drôme Lièvre d'Europe Lepus europaeus Ch LC Be III /

INPN Putois d’Europe Mustela putorius Ch LC Be III Ann V

INPN Renard roux Vulpes vulpes Ch, Nu LC / /

INPN Sanglier Sus scrofa Ch LC / /

Tableau 14 : Liste des espèces de mammifères hors chiroptères mentionnées dans la bibliographie communale de Montjoyer

Berne : Convention de Berne

o / : espèce non mentionnée dans la convention de Berne o Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, 19/09/1979, Berne. Annexe I, II et III.

Dir Hab : Directive « Habitats-Faune-Flore »

o / : espèce non mentionnée dans la directive habitats o Directive 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de la faune et de la flore sauvages, est une mesure prise afin de promouvoir la protection et la gestion des espaces naturels à valeur patrimoniale que comportent ses États membres, dans le respect des exigences économiques, sociales et culturelles. Annexes I, II, III IV, V et VI.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 93

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Chiroptères Légende :

Ce groupe faunistique est particulier sur plusieurs points ; ce sont tout d’abord des Mammifères volants aux mœurs Protection nationale nocturnes qui rendent très difficiles leur détection sans un appareillage spécifique. Les Chauve-souris passent le plus souvent inaperçues du fait de leur système d’écholocalisation inaudible pour l’oreille humaine. Seules les espèces les o Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (Art 2) ; plus anthropophiles (Pipistrelles notamment) sont plus facilement identifiables lors de la sortie du gite diurne au crépuscule. o Arrêté du 30 septembre 1988 fixant la liste des animaux susceptibles d'être classés nuisibles (Nu) ; o Arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Ch). Les chiroptères peuvent être mobiles et sont capables de parcourir de grandes distances ; ils feront donc l’objet d’une recherche bibliographique jusqu’au périmètre éloigné. Par exemple, le Minioptère de Schreibers (Miniopterus LR France : liste rouge des Mammifères de France métropolitaine (2009) schreibersii) peut aisément parcourir 30 km entre son gîte et ses zones de chasse en une nuit.

Données bibliographiques Protection Nom vernaculaire Nom scientifique LR France Berne Dir Hab supra- Nationale communales

N2000 Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus Art 2 LC Be II Ann II et IV

N2000, APPB Grand murin Myotis myotis Art 2 LC Be II Ann II et IV

Rhinolophus N2000 Grand rhinolophe Art 2 NT Be II Ann II et IV ferrumequinum

N2000, APPB Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersi Art 2 VU Be II Ann II et IV

APPB Molosse de Cestoni Tadarida teniotis Art 2 LC Be II Ann IV

Murin à oreilles N2000, APPB Myotis emarginatus Art 2 LC Be II Ann II et IV échancrées

N2000, APPB Petit murin Myotis blythii Art 2 NT Be II Ann II et IV

Rhinolophus N2000 Petit rhinolophe Art 2 LC Be II Ann II et IV hipposideros

Tableau 15 : Liste des espèces de Chiroptères mentionnées dans la bibliographie supracommunale (APPB et Natura 2000) Berne : Convention de Berne

o / : espèce non mentionnée dans la convention de Berne o Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, 19/09/1979, Berne. Annexe I, II et III.

Dir Hab : Directive « Habitats-Faune-Flore »

o / : espèce non mentionnée dans la directive habitats o Directive 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de la faune et de la flore sauvages, est une mesure prise afin de promouvoir la protection et la gestion des espaces naturels à valeur patrimoniale que comportent ses États membres, dans le respect des exigences économiques, sociales et culturelles. Annexes I, II, III IV, V et VI.

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 94

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Invertébrés Légende : Soixante-treize données concernant plusieurs ordres du groupe des insectes sont disponibles. Les habitats en place au niveau du site d’étude sont favorables aux ordres des orthoptères, coléoptères et lépidoptères. Du fait de leur Protection nationale faible taille et de la nature du projet, seules les données communales des groupes des lépidoptères et des odonates o Art 2 ou 3 : article 2 ou 3 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les et issues des ZNIR du périmètre rapproché sont prises en compte. modalités de leur protection.

Protection LR France : Liste rouge des papillons de jour de France métropolitaine (2012) Bibliographie Nom vernaculaire Nom scientifique Berne Dir Hab Nationale Faune drôme Aurore Anthocharis cardamines Faune drôme Aurore de Provence Anthocharis belia euphenoides Faune drôme Citron Gonepteryx rhamni Faune drôme Flambé Iphiclides podalirius Faune drôme Proserpine Zerynthia rumina Art 3 Caloptène ochracé, Criquet de INPN Calliptamus barbarus Barbarie INPN Criquet marginé Chorthippus albomarginatus Criquet mélodieux, Oedipode INPN Chorthippus biguttulus bimouchetée INPN Criquet des Pins Chorthippus vagans INPN Coraebus fasciatus INPN Drymochares truquii INPN Criquet glauque Euchorthippus elegantulus gallicus INPN Decticelle splendide Eupholidoptera chabrieri Leptophye ponctuée, Sauterelle INPN Leptophyes punctatissima ponctuée, Barbitiste trèsponctué Grillon des bois, Grillon forestier, INPN Nemobie forestier, Némobie Nemobius sylvestris forestière INPN Oedipode soufrée Oedaleus decorus

OEdipode rouge, Criquet à ailes INPN rouges, Criquet rubané, Criquet Oedipoda germanica Berne : Convention de Berne rouge, Oedipode germanique INPN Criquet des friches Omocestus petraeus o / : espèce non mentionnée dans la convention de Berne INPN Criquet des garrigues Omocestus raymondi o Convention de Berne relative à la conservation de la INPN Penichroa fasciata vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, INPN Criquet pansu Pezotettix giornae 19/09/1979, Berne. Annexe I, II et III. INPN Decticelle cendrée, Ptérolèpe aptère Pholidoptera griseoaptera Dir Hab : Directive « Habitats-Faune-Flore » INPN Decticelle grisâtre, Dectique gris Platycleis albopunctata o / : espèce non mentionnée dans la directive habitats INPN Scolytus kirschii o Directive 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de la faune et INPN Scolytus multistriatus de la flore sauvages, est une mesure prise afin de Criquet de la Palène, Sténobothre INPN Stenobothrus lineatus promouvoir la protection et la gestion des espaces ligné, Criquet du Brachypode naturels à valeur patrimoniale que comportent ses INPN Galéruque de l'orme (La) Xanthogaleruca luteola États membres, dans le respect des exigences économiques, sociales et culturelles. Annexes I, II, III INPN Decticelle frêle Yersinella raymondii IV, V et VI. Tableau 16 : Liste des espèces d’invertébrés répertoriées dans la commune de Montjoyer

Proserpine (Zerynthia rumina)

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 95

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

3.4.5.2. RÉSULTATS DE TERRAIN 2007 Insectes protégés : Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Article 2 et 3 ; MÉTHODOLOGIE DES INVENTAIRES DE TERRAIN 2007 Mammifères protégés : Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Article 2 ; Définition de la faune d’intérêt patrimonial 2009 Oiseaux protégés : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des Oiseaux protégés sur Sont considérés comme espèces faunistiques patrimoniales les taxons faisant l’objet d’une réglementation ou l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF 5/12/2009, p. 21056). Article 3, 4, législation suivante : 6.

Listes rouges de la faune menacée Réglementation/législation Niveau national : les conventions internationales : Liste rouge des poissons d’eau douce de France métropolitaine (2009) ; 1973 CITES (Convention de Washington) : Convention sur le commerce international des espèces Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009) ; de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), 03/03/1973, Washington. Annexe I et II ; Liste rouge des oiseaux de France métropolitaine (2016) ; 1979 Convention de Berne : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu Liste rouge des amphibiens et reptiles de France métropolitaine (2015) ; naturel de l’Europe, 19/09/1979, Berne. Annexe I, II et III ; Liste rouge des rhopalocères de France métropolitaine (2012) ; 1979 Convention de Bonn : Convention relative à la conservation des espèces migratrices Liste rouge des odonates de France métropolitaine (2016). appartenant à la faune sauvage, 23/06/1979, Bonn. Annexe I et II ; Convention de Barcelone : Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité International biologique en Méditerranée, 10/06/1995, Barcelone. Annexe II et III ; Liste rouge mondiale des espèces menacées (2008).

les textes communautaires : Inventaires & groupes taxonomiques étudiés 1979 Directive Oiseaux : Directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages . Annexe I, II/1, II/2, III/1 et III/2 ; Les investigations de terrain se sont axées sur la recherche des espèces patrimoniales des groupes suivants : 1992 Directive Habitats-Faune-Flore : Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 modifiée par la des vertébrés supérieurs des groupes des Oiseaux, des Mammifères (dont les Chiroptères), des Reptiles et directive 97/62/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la des Amphibiens ; flore sauvages. Annexe II, IV et V ; des invertébrés protégés des groupes des Coléoptères, Odonates, Lépidoptères et Orthoptères. 1997 Règlement communautaire CITES : Règlement (CE) n°338/97 modifié (1497/2003 du 18 À noter que les Poissons n’ont fait l’objet d’aucune recherche in situ. août 2003) du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flore

sauvages par le contrôle de leur commerce. Annexe A, B, C et D. Oiseaux Législation nationale : L’étude ornithologique a fait l’objet de 6 sorties couvrant les périodes de nidification et de migration (prénuptiale et 1983 Écrevisses protégées : Arrêté du 21 juillet 1983, modifié par l’arrêté du 18 janvier 2000, postnuptiale). Afin d’appréhender le fonctionnement global d’un secteur d’étude, il est important de noter les relatif à la protection des écrevisses autochtones. Article 1 et 2 ; conditions climatiques lors des prospections. En effet, l’activité des oiseaux ainsi que leur utilisation de la zone peuvent varier sensiblement en fonction des conditions météorologiques. 1988 Poissons protégés : Arrêté du 08 décembre 1988 fixant la liste des espèces de Poissons protégées sur l’ensemble du territoire national. Article 1 ; Ainsi, lors de chaque visite, plusieurs paramètres sont relevés : 1999 Vertébrés menacés d’extinction : Arrêté du 09 juillet 1999 fixant la liste des espèces de • la température ; • la nébulosité ; vertébrés protégées menacées d’extinction en France et dont l’aire de répartition excède le territoire • la force et la direction du vent ; • les précipitations. d’un département ; Lors des différents relevés de terrains, tous les individus contactés d’une manière visuelle ou auditive (cri et chant) 2007 Amphibiens et Reptiles protégés : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des dans le périmètre immédiat sont relevés, notés et suivis si nécessaires (espèces patrimoniales, en reproduction par Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection exemple). (JORF18 décembre 2007, p. 20363). Article 2, 3, 4, 5 et 6 ;

Mammifères hors chiroptères Ce groupe est assez discret à cause du rythme d’activité bimodal et/ou nocturne de la plupart des espèces. Des échantillonnages ont été effectués dans les divers milieux qui composent l’aire d’influence afin de détecter d’éventuels contacts visuels directs ou indirects (traces d’alimentation, excréments, empruntes, etc.).

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 96

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Les observations se sont effectuées à l’aube puis aux crépuscules et en début de nuit. Deux appareils Ce groupe est difficile à appréhender du fait de la discrétion des espèces. Les investigations ont été effectuées à photographiques à déclanchement automatiques ont été disposés pendant un mois afin d’identifier les espèces pieds en pleine journée au niveau des habitats favorables comme les zones ensoleillées à fort pouvoir calorifique discrètes. (murs et tas de pierres, souches, etc.). Les cachettes potentielles ont été fouillées (pierres, souches, planches, etc.) et les indices indirects notés (mues). Un effort de prospection a été réalisé au niveau de l’emprise et des lisières. La Chiroptères recherche d’individus victimes de la circulation a également fait l’objet d’une recherche méticuleuse.

Ce groupe nécessite un matériel, une organisation et une méthodologie bien particulière. Invertébrés patrimoniaux Quatre éléments méthodologiques ont été mis en œuvre pour étudier le cortège Chiroptérologique du secteur d’étude : Seules les espèces patrimoniales dans leur habitat favorable sont recherchées compte tenu de la diversité spécifique immense qu’offre ce groupe. recherche bibliographique et analyse cartographique préalables : elles permettent de définir les zones connues ou potentielles pour accueillir des gites ; le but étant de localiser des postes d’observation en Les prospections se sont déroulées pendant la journée aux heures les plus chaudes afin de contacter les Odonates, fonction de ces éléments ; Orthoptères et Lépidoptères en activité (uniquement les adultes). analyse des axes de déplacement : sur plans et puis sur le terrain, les écologues définissent des couloirs de Des recherches en fin de journée ont été réalisées dans le but de contacter des espèces aux mœurs crépusculaires vol potentiellement utilisés par les Chauve-souris lors de leurs déplacements entre leur gite et les zones de comme le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) ou le Grand capricorne (Cerambyx cerdo). chasse ; recherche diurne de gite : afin de mettre en évidence un gite, un repérage diurne est nécessaire. Quand Poissons cela est possible, l’investigation directe est réalisée ; sinon, un poste d’observation est localisé à proximité Aucune recherche spécifique n’a été conduite pour ce groupe car le secteur d’étude ne comporte pas de milieux afin de savoir si le gite potentiel est utilisé ; aquatiques ou attenants. écoute ultrasonique : 5 points d’écoute ont été définis préalablement selon les résultats des 3 premiers éléments méthodologiques. Une Batbox 240X a été utilisée durant des écoutes de 10 minutes où la fréquence et le nombre de contacts ont été notés ; enregistrements : un SM2BAT + a été mis en place à plusieurs reprises afin d’échantillonner l’activité chiroptérologique sur une nuit complète durant un cycle complet.

Cet inventaire permet de mettre en évidence le peuplement Chiroptérologique du site d’étude afin de connaitre le type d’utilisation des habitats par les Chauve-souris (chasse, transit, gites, etc.), la localisation des éventuels couloirs de vol et les périodes d’utilisation du site (horaire).

Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)

Amphibiens Les recherches s’effectuent dans les habitats favorables préalablement localisés. Elles sont réalisées en début de nuit, préférentiellement lors de journées pluvieuses. Des écoutes peuvent être réalisées durant la saison de reproduction s’échelonnant de la fin de l’hiver jusqu’à la fin du printemps.

Reptiles

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 97

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Période de prospections Synthèse de la méthodologie employée par groupe Cette étude a nécessité des investigations de terrain ; elles ont été réalisées par les écologues AUDDICE

ENVIRONNEMENT en période favorable à l’observation de l’ensemble des groupes faunistiques, à savoir du Groupes Méthodologie Matériel Identification Période Pertinence printemps à l’été 2016 et à l’automne 2017.

Indice Ponctuel d’Abondance en À la vue (à distance période de nidification APN, et par capture) et par Le tableau présenté ci-après résume l’état des recherches de terrain effectuées selon chaque groupe taxonomique : Oiseaux Point d’observation en période jumelles, analyse des ++ Satisfaisante migratoire longue-vue photographies et au Intervenants Groupes taxonomiques Dates de prospection et conditions météorologiques Transects chant

Transects (recherche spécifique FOLI Sabrina À la vue (à distance) 22/03/2016 – Ensoleillée – 14°C dans les murs de pierre sèche, FOLI Guillaume Amphibiens Reptiles APN, jumelles et par analyse des ++ Satisfaisante 14/06/2016– Ensoleillée – 23°C sous les souches et arbres GAULTIER Simon photographies morts, etc.)

14/06/2016– Ensoleillée – 23°C Repérage cartographique et FOLI Guillaume À la vue (à distance) Reptiles 24/06/2016– Ensoleillée – 30°C diurne des zones favorables, GAULTIER Simon APN, et par analyse des 12/08/2016– Ensoleillée – 26°C Amphibiens transects diurnes et prospection ++ Satisfaisante épuisettes photographies et au et écoutes nocturnes des zones chant favorables FOLI Sabrina 22/03/2016– Ensoleillée – 14°C FOLI Guillaume Mammifères hors Chiroptères À la vue 14/06/2016– Ensoleillée – 23°C GAULTIER Simon Appareil photo à Mammifères Transects diurnes APN, déclanchement hors Observation directe et des jumelles, + Satisfaisante Chiroptères automatique GAULTIER Simon 23/06/2016– Ensoleillée – 17°C Chiroptères traces longue-vue (Pose de SM2BAT + sur une nocturne FOLI Guillaume Juin 2016 plage d’une semaine environ LIRAUD Floriane Aout 2016 Traces pour chaque période) Batbox Directe par analyse FOLI Sabrina Invertébrés (seules les espèces Pettersson des fréquences 14/06/2016– Ensoleillée – 23°C FOLI Guillaume d’Orthoptères, de Coléoptères, Recherches diurnes de gites Ultrasound 24/06/2016– Ensoleillée – 30°C Enregistrement des GAULTIER Simon d’Odonates et de Lépidoptères 12/08/2016– Ensoleillée – 26°C Chiroptères Échantillonnage par Détector D ultrasons émis par les ++ Satisfaisante LIRAUD Floriane protégées sont recherchées) écholocalisation nocturne 240x, individus contactés SM2BAT+ pour une analyse à 22/03/2016– Ensoleillée – 14°C (enregistreur) postériori 14/06/2016– Ensoleillée – 23°C FOLI Guillaume Oiseaux Invertébrés 24/06/2016– Ensoleillée – 30°C 18/09/2017– Ensoleillée – 19°C protégés Transects diurnes Filet à À la vue à distance et (Rhopalocères Capture des espèces difficiles à papillons, par analyse des ++ Satisfaisante Tableau 18 : Liste des périodes de prospection par groupes faunistiques Coléoptères, identifier APN, loupe photographies Odonates, Orthoptères)

Tableau 17 : Synthèse des moyens mis en œuvre lors des investigations de terrain ++ : période optimale + : période satisfaisante - : période non propice

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 98

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Espèce ÉSULTATS DE LA CAMPAGNE D INVESTIGATIONS DE TERRAIN DE Liste rouge de R ’ 2016 Nom vernaculaire Nom scientifique Protection déterminante Enjeu France Insectes ZNIEFF Lépidoptères 16 Mercure Arethusana arethusa LC Les observations de terrain ont permis de dénombrer 19 espèces de papillons dont une est patrimoniale (Bleu-nacré d'Espagne), une espèce d’odonates et une espèce de coléoptère patrimonial : 17 Myrtil Maniola jurtina LC le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus). 18 Silène Brintesia circe LC

Deux espèces présentent un enjeu patrimonial de niveau modéré mais elles n’ont été observées qu’en 19 Flambé Iphiclides podalirius LC périphérie du secteur d’étude. Odonates 1 Anax empereur Anax imperator LC

Cette classe est quantitativement la plus importante de tout le règne animal (plus de 80% de la faune), tant en ce Coléoptères qui concerne les espèces que les individus. Cette très grande diversité ainsi que des potentialités adaptatives très 1 Lucane cerf-volant Lucanus cervus Ann II DH élevées font des Insectes de très bons bioindicateurs. Tableau 19 : Lépidoptères, coléoptères et odonates observés dans le secteur d’étude Parmi les taxons bioindicateurs, ceux des lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) et des odonates (libellules) Légende : sont assez faciles à observer et ont donc été recherchés sur le site. Les orthoptères et coléoptères protégés ont également été pris en compte dans cette étude. Protection : Art 3 : article 3 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. La présence d’Insectes du groupe des rhopalocères au sein du site d’étude est rendu possible grâce à la nature des habitats en place. Ils permettent : Ann II DH : annexe II de la Directive Habitat-Faune-Flore de 1992 ; l’annexe II regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). de réaliser l’ensemble de leur cycle de vie (plantes hôtes, zone de refuge, etc.) ; LR France : Liste rouge des papillons de jour de France métropolitaine (2012) et des odonates de france métropolitaine (2016) d’attirer un panel d’espèces adaptées aux niches écologiques des milieux forestiers et semi-ouverts de la zone méditerranéenne.

Une seule espèce d’odonates a été observée dans le périmètre d’étude immédiat du fait de l’absence de zones humides favorables du secteur d’étude. Des indices de reproduction ont été observés pour certaines espèces mais pas pour les deux espèces patrimoniales. Bien que communes, ces dernières sont donc à enjeu faible alors que les autres présentent alors un enjeu très faible.

Espèce Liste rouge de Nom vernaculaire Nom scientifique Protection déterminante Enjeu France ZNIEFF Lépidoptères 1 Pyrale du buis Cydalima perspectalis 2 Sylvaine Ochlodes sylvanus LC 3 Bleu-nacré d'Espagne Lysandra hispana LC X 4 Collier-de-corail Aricia agestis LC 5 Thécla du Chêne Quercusia quercus LC 6 Tabac d'Espagne Argynnis paphia LC

7 Sylvain azuré Limenitis reducta LC Espèce déterminante ZNIEFF 8 Mélitée des Linaires Melitaea deione LC Les espèces dites déterminantes sont des espèces retenues dans la définition et la justification des ZNIEFF, en ce qu’elles sont considérées comme 9 Mélitée orangée Melitaea didyma LC remarquables pour la biodiversité, ou menacées et jugées importantes pour et dans l'écosystème ou particulièrement représentative d'un habitat naturel ou de l'état de l'écosystème. 10 Vanesse des Chardons Vanessa cardui LC : espèce non déterminante. 11 Céphale Coenonympha arcania LC X : espèce déterminante

12 Chevron blanc Hipparchia fidia LC Enjeux : 13 Demi-Deuil Melanargia galathea LC Enjeux majeurs Enjeux forts Enjeux modérés 14 Fadet commun Coenonympha pamphilus LC Enjeux faibles Enjeux très faibles 15 Grand Nègre des bois Minois dryas LC

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 99

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL DE MONTJOYER EGREGA ‐ Etude d’impact sur l’environnement ‐ Département de la Drôme (26)

Commentaire Le peuplement entomologique du périmètre d’étude immédiat est relativement peu diversifié. Mais la présence simultanée de milieux xériques semi-ouverts et de zones forestières plus fraiches au niveau du vallon est quand même favorable à une diversité spécifique ordinaire. La faible diversité en habitat limite cependant cette biodiversité locale, tout comme la faible diversité en plante hôte.

Synthèse des enjeux entomologiques Au vu des résultats des inventaires et des données bibliographiques communales, les enjeux entomologiques de la zone d’étude apparaissent très faibles à faibles. Des zones du périmètre rapproché présentent un enjeu modéré.

Gazé (Aporia crataegi ) Demi deuil (Melanargia galathea)

Chevron blanc (Hipparchia fidia)

Dossier Auddicé Environnement 16010039-V1 - Rapport final – Version 1 - 16/10/2017 100