BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

de la

SOCIÉTÉ RENCESVALS

(pour l'étude des épopées romanes)

Fascicule n° 19

1987-1988

A.-G. NIZET, ÉDITEUR, PARIS

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

de la

SOCIÉTÉ RENCESVALS

(pour l'étude des épopées romanes)

Fascicule n° 19

1987-1988

A.-G. NIZET, ÉDITEUR, PARIS

INFORMATIONS DIVERSES

BUREAU INTERNATIONAL

Présidents d'honneur : M. Pierre Le Gentil, professeur honoraire de la Sorbonne, 133, boulevard du Montparnasse, Paris VIe.

M. Martin de Riquer, professeur à la Faculté des Lettres de Barcelone, Rosario, 22-24, Barcelone, Espagne.

M. Cesare Segre, professeur à l'Université de Pavie, via Pietro Panzeri, 10, I-20123 Milano.

Président : M. Gerard J. Brault, professeur au Department of Romance Languages, Pennsylvania State University, Univer- sity Park, Pennsylvania 16802, USA.

Vice-Présidents : M. Alberto Limentani, professeur à l'Université de Padoue(†).

M. François Suard, professeur à l'Université de Lille, rue de Fleurus, 40, F - 59000 Lille.

Secrétaire : Mlle Madeleine Tyssens, professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de Liège, boulevard Frère-Orban, 43/071, B - 4000 Liège.

— 3 — MEMBRES FONDATEURS

Belgique : Mme Lejeune; MM. Jodogne et Horrent (†). Espagne : MM. Menéndez Pidal (†) et Lacarra. France : MM. Frappier (†) et Louis. Grande-Bretagne : M. McMillan. Italie : MM. Monteverdi (†), Roncaglia et Ruggieri. Suisse : M. Burger (†).

COMITÉ DE DIRECTION

Les membres fondateurs et les membres du Bureau International en font partie de droit. Chacune des Sections nationales y est représentée par deux des membres de son bureau.

BUREAUX DES SECTIONS NATIONALES

Allemagne Fédérale : M. U. Mölk, professeur à l'Université de Göttingen, président. MM. G. Holtus, professeur à l'Université de Mayence et P. Wunderli, professeur à l'Université de Düssel- dorf. Belgique : Mme J. Wathelet-Willem, agrégé de Faculté à l'Univer- sité de Liège, présidente. M. J. Thomas, professeur à l'Université de Gand, vice- président. Mme M. Thiry-Stassin, chef de travaux à l'Université de Liège, secrétaire-bibliographe. Bulgarie : M. Th. Thomov, professeur honoraire à l'Université de Sofia. Espagne : M. M. de Riquer, professeur à l'Université de Barce- lone, président M. C. Alvar, professeur à l'Université de Alcalá de Henares, Madrid, secrétaire-trésorier.

— 4 — France : M. Cl. Regnier, professeur à la Sorbonne, président. M. Fr. Suard, professeur à l'Université de Lille, secrétaire. M. P. Bancourt, maître de conférences à l'Université de Provence, trésorier. M. J. C. Vallecalle, secrétaire-bibliographe. Grande-Bretagne : M. I. Short, professeur à Birkbeck College, Université de Londres, président. M. C. Smith, professeur à St Catherine's Col- lege, Cambridge. M. Ph. E. Bennett, professeur à l'Université d'Edimbourg; Mlle A. E. Cobby, Université d'Edimbourg. M. A. Kerr, University College, secrétaire- trésorier. Italie : M. R. Ruggieri, professeur à l'Université de Rome, prési- dent d'honneur. M. E. Melli, professeur à l'Université de Bologne, président. Mme G. Zaganelli, Université de Bologne, secrétaire-tré- sorier. Japon : MM. T. Sato et T. Shimmura, professeurs honoraires des Universités de Waseda et Nagoya, directeurs. M. Yorio Otaka, professeur à l'Université d'Osaka, secrétaire-trésorier. Pays-Bas : M. Prof. Dr. H. van Dijk, Université de Groningue, président. Mme Drs. I. Spijker, Université d'Utrecht, secrétaire- trésorier. Mme Drs. C. Hogetoorn, Université d'Utrecht. République Démocratique d'Allemagne : M. A. Dessau, professeur à l'Université de Rostock. Scandinavie : M. E. F. Halvorsen, professeur à l'Université d'Oslo, président. M. P. Skårup, Université d'Aarhus, secrétaire. Suisse : M. J. Rychner, professeur honoraire à l'Université de Neuchâtel, président d'honneur. M. A. de Mandach, Université de Neuchâtel, président.

— 5 — M. M. R. Jung, professeur à l'Université de Zurich, vice- président. Mme E. M. Roth, Berne, secrétaire-trésorière. U.S.A. et Canada : Mme A. Colby-Hall, professeur à l'Université Cornell, Ithaca, président. Mme J. Williamson, vice-président. M. R. Cook, University of Virginia, secrétaire- trésorier. M. J. L. Picherit, University of Wyoming, secrétaire-bibliographe.

VIE DE LA SOCIÉTÉ Les cotisations doivent être versées globalement par Section. L'ordre de paiement, rédigé si possible en F. Belges, doit être adressé au compte de Madeleine Tyssens « Rencesvals » 340- 1606908-44. La règle est que chaque section fixe le montant de ses cotisa- tions. Nous insistons pour que ces cotisations s'élèvent à une somme au moins équivalente à 350 FB. Il reste établi que le Bulletin n'est pas mis en vente en librairie. Il ne sera cédé aux personnes qui ne font pas partie de la Société qu'au prix de 450 FB. Enfin, nous nous permettons de demander, dans l'intérêt com- mun, à tout membre de la Société qui aura publié un article ou un ouvrage touchant de près ou de loin à l'épopée romane, de bien vouloir, s'il veut être absolument sûr de voir son travail cité dans le prochain Bulletin bibliographique, le signaler au secrétaire de sa section nationale et à la rédaction liégeoise du Bulletin.

Le XIe congrès de la Société aura lieu du 22 au 27 août 1988 à Barcelone. Le Comité scientifique a retenu les thèmes suivants : 1. Les chansons de geste et les « cantares de gesta ». a) Poèmes et mises en prose; b) Chroniques; c) Histoire popu- laire et « romancero ».

- 6 - 2. L'Espagne et la tradition épique en langue romane. a) La géographie dans les chansons de geste; b) Gérone; c) Chrétiens et païens. 3. Les représentations du monde dans l'épopée. a) Individu et société; b) Cosmologie, perspectives religieuses, mythologie et folklore; c) Incidences du droit féodal. Toute correspondance relative au Congrès doit être adressée à : Secretaría del XIo Congreso Internacional de la Société Rencesvals, División I : Ciencias Humanas y Sociales, Universitat de Barcelona, Gran Via de les Corts Catalanes, 585 08007 Barcelona (España).

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IN MEMORIAM

Charles KNUDSON (1903-1976)

Charles Knudson est mort depuis onze ans, et plusieurs de ses collègues et de ses amis estiment que même après ce laps de temps il convient de dédier quelques mots à sa mémoire dans ce Bulletin consacré à un domaine central de ses préoccupations scientifiques. Ils m'ont demandé de les écrire parce que j'ai été son collègue dans la même Université, son ami durant de longues années et, comme lui, chercheur dans les disciplines de la philologie romane et de la littérature médiévale. Il était né dans une famille suédo-américaine, à Sheboygan, Wisconsin, un état fortement marqué de tradition scandinave. Il prit son grade de « bachelor » à Dartmouth College, son MA et son Ph.D à Harvard. Il enseigna à Buffalo (1928-1929), à l'Uni- versité de Michigan (1929-1940) et à Hamilton College (1940-1946), où il était à la tête du Département des Langues Romanes. Cette période fut interrompue par les années de guerre, et il servit en Europe, de 1944 à 1946, comme membre de l'état-major de l'Office d'information de la guerre, d'abord comme Représentant principal (aux armées), ensuite comme délégué régional pour le Sud-Ouest de la France. En 1946, il vint à l'Université d'Illinois à Urbana, où il fut chef du Département de Français de 1954 à 1965. Il prit sa retraite en 1972 pour des raisons de santé, mais resta à Urbana jusqu'à sa mort. Le monde de Knudson, c'était la France médiévale. Son travail était estimé, comme était reconnu son rang dans le monde acadé- mique : il fut fait d'abord chevalier, puis officier de la Légion d'Honneur. Il fut invité à contribuer à divers volumes d'hommage offerts à des médiévistes français et belges, à savoir Maurice Del- bouille (1964), Rita Lejeune (1969), Jean Frappier (1970), Félix Lecoy (1973). Des revues comme Romania, Romance Philology et Speculum lui étaient ouvertes. Romance Philology (vol. 30 [1977],

— 9 — 479-481) a publié sa nécrologie, un vivant portrait détaillé, rédigé avec éloquence et chaleur par l'éditeur Yakov Malkiel. Knudson, dans l'ensemble, abordait la littérature sous deux angles : comme critique textuel et comme critique littéraire. Ces deux aspects furent largement attachés à deux œuvres spécifiques : la Chanson de et Jehan de Saintré, roman de chevalerie du quinzième siècle par Antoine de La Sale. Sur Saintré, Knudson écrivit une dizaine d'études; la première parut dès 1927, la dernière après sa mort en 1978. Le couronnement de cet ensemble fut l'édition du texte en 1965, entreprise avec Jean Misrahi et publiée dans la série Textes Littéraires Français. Knudson était tout à fait conscient des cheminements par lesquels lui-même arrivait au terme de ses entreprises scientifiques. Dans divers passages insérés dans ses analyses, il a formulé ses convictions épistémologiques, et ces passages rassemblés révèlent l'image que leur auteur avait de lui-même en tant que philologue. En 1949, Knudson donna son sentiment sur l'édition des textes ancien français (Speculum 49, 513). L'occasion en était la perception, à ce moment, de la technique éditoriale de Bédier. Pour Knudson, Bédier était un maître mal compris : « There is in the air what seems to me a superficial and not wholly authentic Bédierism». Knudson naturellement adhérait au Bédier authen- tique : « The lesson in the work of Bédier seems something like this : study hard the problem before you, explore it in every detail, examine it from every side, test every conceivable hypothesis, submit your views to your own counter-criticism, and to outside criticism from good judges in the matter. Learn your Old French well — very well — not to rewrite passages you find unsatisfactory in the manuscript tradition, but so that you will be tempted less and less to do so ». Et Knudson allègue avec enthousiasme une exhortation de Bédier au critique textuel, qui exprime exactement ce qui était pour lui, Knudson, la règle première de ce travail difficile : « le grand secret est... de savoir déterminer où s'arrête notre pouvoir de connaître. » Dans son essai lucide de 1950 sur les études rolandiennes (Romance Philology, 4, 1-15) apparaissent quel- ques déclarations axiomatiques écrites dans l'esprit de Bédier et qui caractérisent « a good and discerning judge of Roland scholar- ship » : « [to] be wary of extreme views and hypotheses which are too fanciful for belief» / «the thing to do is to go back to the poem ... to relive the story as the poet tells it, to try to find the inner

— 10 — logic of his plot » / « a work of literature ... is not to be compre- hended by the investigation of historical sources or other peripheral questions, but must be looked at in itself. » Telles étaient les règles fondamentales auxquelles s'en est tenu fidèlement Charles Knudson et qui marquent son œuvre érudite, sobre et précieuse. Henry KAHANE.

Carla CREMONESI (1913-1987)

Carla Cremonesi si è spenta il 17 marzo 1987. Aveva da pochi giorni compiuto settantaquattro anni. Da tempo la sua salute non era perfetta, ma i colleghi, gli amici e gli studenti che pur dopo il collocamento fuori ruolo ancora la incontravano all'Università nelle varie occasioni accademiche, o altrove, certo non pensavano di perderla cosí repentinamente. Le sue migliori qualità intellet- tuali e più generalmente umane, la vivacità e il fervore negli studi, la spontaneità e la cordialità del tratto, la disponibilità generosa, si erano mantenute intatte negli anni, che anzi vi avevano aggiunto una patina di saggezza e di distacco. Nata a Milano il 13 marzo 1913, qui aveva percorso il curricu- lum studiorum fino alla laurea, conseguita sotto la guida di Angelo Monteverdi. Era stata poi assistente di Antonio Viscardi, succeduto al Monteverdi sulla cattedra di Filologia Romanza dell'Università degli Studi; dopo la libera docenza aveva ricoperto incarichi di insegnamento all'Università di Pavia, all'Università « L. Bocconi » di Milano, alla stessa Statale di Milano; professore di ruolo all'Università di Trieste e di Venezia, era tornata a Milano nel 1976 sulla cattedra che era stata dei suoi maestri. In occasione del suo settantesimo compleanno un gruppo di colleghi, discepoli ed amici le aveva offerto, come è consuetudine, un volume in cui sono raccolti saggi e contributi suoi, sparsi in riviste, atti accademici o miscellanee (Stadi romanzi di filologia e let- teratura, Paideia, Ed. Brescia, 1984). La bibliografìa delle sue opere, che come d'uso precede la raccolta (pp. XVII-XXIII), dà un «idea dell'ampiezza dei suoi interessi e delle sue competenze, che investono in particolare le letterature medievali di espressione francese e di espressione provenzale, ma non trascurano la letteratura mediola-

— 11 — tina (Rosvita, Tutto il teatro, Introduzione, traduzione e note a cura di C.C., Milano, Rizzoli 1952), le altre aree romanze (Il « Vocabu- lario portuguez e latino » del padre Raphael Bluteau e Il « Diccio- nario de la Lengua Castellana ») e i secoli posteriori al medio evo (Reminiscenze trobadoriche nella poesia di Clément Marot e di qualche altro poeta francese del '500; Appunti per una storia del « Médiévisme » in Francia nel sec. XVIII ecc.). Nel complesso della sua opera si rispecchia la sua personalità di universitaria, quale la rivelava del resto il rapporto diretto, una personalità in cui alla passione e al gusto per la ricerca si accompagnava un non meno sentito impegno didattico; mi riferisco alle Nozioni di grammatica storica dell'antico francese e alle Nozioni di grammatica storica provenzale, più volte riprese e ristampate, e alla riedizione ampiamente rinnovata delle antologie di A. Vi- scardi (Antologia dei narratori francesi delmedio evo, ed. rin. da C.C. ; Florilegio trobadorico, ed. rin. a cura di C.C.), libri a cui generazioni di studenti devono l'introduzione alla filologia romanza e, più ancora, ad aspetti determinanti e suggestivi della cultura medievale o, per meglio dire, della cultura tout court. Ad un atteggiamento analogo di disponibilità alla comunicazione chiara e seria, fondata su di un'informazione accurata, si può ricondurre la collaborazione ad opere di prestigio, anche se desti- nate ad un pubblico meno specialistico, quali il Dizionario Letterario Bompiani delle Opere e dei Personaggi, il Dizionario Letterario Bompiani degli Autori, il Dictionnaire des Lettres françaises, Le Moyen Age, il Lexikon des Mittelalters. Accanto alle ricerche sulla lirica francese del medio evo, di cui è testimonianza il volume Lirica francese del Medio Evo, una ricca scelta antologica commentata e preceduta da un' ampia Intro- duzione, ha avuto una parte dominante nell'opera di C.C. lo studio della narrativa antico-francese. Nell'ambito del romanzo cortese la C. ha dedicato una densa monografìa a Jean Renart, romanziere del XIII secolo ed alcuni saggi ad aspetti particolari dell'opera di Chrétien de Troyes. Alla poesia epica la C. ha rivolto la sua attenzione fin dal primo importante lavoro, « » e « chanson de toile ». Qui l'Autrice, movendo da uno spunto del Salverda de Grave, che aveva rilevato delle affinità formali tra chanson de geste e bal- lade, conduce un'analisi serrata e minuziosa degli aspetti metrici e stilistici delle chansons de toile di cui è stato conservato il testo e delle

— 12 — più antiche chansons de geste, ma estende poi il discorso alla lirica religiosa e ai poemetti agiografici e, inserendosi nel dibattito allora ancor vivo sull'origine delle chansons de geste, si astiene corretta- mente dal formulare teorie generali, ma, pur legata alle posizioni della critica di quegli anni, lascia intravvedere intuizioni sull'unità dell'ambiente culturale in cui quelle opere sono nate, quale poi con altra strumentazione critica sarà definito in tempi più recenti. Contributi rilevanti per la conoscenza dell'epica antico-francese sono pure le edizioni delle Enfances Renier. Canzone di gesta inedita del sec. XIII e del Marciano XIII, pur non completata (Berta da li pè grandi, Codice Marciano XIII, Introduzione, testo, note e glossario; Berta e Milon-Rolandin, Codice Marciano XIII; Le Danois Oger. Codice Marciano XIII). Con la prima C.C. presenta il testo inedito di una canzone del ciclo di Guglielmo d'Orange, illustrando in modo esaustivo nella Introduzione i problemi inerenti alla tradizione manoscritta, ai rapporti con le altre canzoni del ciclo dai quali risulta il carattere di «incidence» della narrazione, agli aspetti particolari del tempo e dello spazio in cui la narrazione stessa si colloca, all'identità dell'autore. Con il secondo impegno ecdotico la C. aveva cominciato ad attuare il progetto di rieditare tutti i componimenti contenuti nel Marciano XIII in volumi separati per « permettere, se non la riso- luzione, certo la disamina di problemi che riguardano in particolare ciascuno di essi, e che sono, in alcuni casi, problemi di natura diversa, che investono un singolo testo e non tutti allo stesso modo » riservandosi «successivamente ..., servendosi dei risultati partico- lari » di « prendere in esame problemi, eventuali, di carattere gene- rale» (Berta da li pè grandi cit., pp. 7-8); ma già nell'ultimo dei volumi editi, Le Danois Oger, il lungo contatto con i testi, la pa- dronanza acquisita della materia le permettevano di formulare alcune considerazioni generali sulla personalità del compilatore del Codice e sulla lingua da lui usata. La morte ha purtroppo interrotto la meritoria fatica. La stima dei colleghi italiani che ne apprezzavano l'operosità scientifica e l'onestà intellettuale aveva portato C.C. nel 1974 alla presidenza della Sezione italiana della Société Internationale Ar- thurienne, di cui era stata segretaria-tesoriera dalla fondazione, ma anche i colleghi stranieri le avevano dimostrato la loro consi- derazione invitandola a partecipare ad iniziative e ad opere collet- tive di prestigio.

— 13 — Rievocando per altri la figura della collega, ed amica, mi piace ricordare le parole con le quali Ella volle, con grande dignità e cortesia, ringraziare i sottoscrittori del volume in suo onore e che nella loro semplicità mi sembrano la sintesi più autentica della personalità di Carla Cremonesi : « Non so fino a che punto io sia meritevole di tanto onore; però, confesso, non senza una punta di ambizione, che mi appare come il premio prezioso e ambito di una lunga dedizione agli studi, che, spero, non si concluda oggi... Un po' più venato di malinconia il congedo dai giovani, dagli allievi, a cui ho cercato di dare tutto quello che ho potuto. »

Anna Maria FINOLI.

Winifred Mary HACKETT (1908-1987)

Mary Hackett est morte le 13 août 1987, victime d'un accident de la circulation, à Edimbourg, où elle s'était rendue pour le festival annuel. Elle fut présente au premier congrès de la Société Rencesvals à Poitiers, et à tous les congrès postérieurs sauf celui de Pampelune et Santiago, lorsqu'une fracture du poignet l'empêcha de voyager. Elle fut membre du comité de direction de la Société pendant plu- sieurs années. Elle présenta une communication aux congrès de Heidelberg et de Padoue, et participa activement aux autres congrès, faisant de nombreuses interventions dans les discussions, attirant l'attention le plus souvent sur des parallèles ou des contras- tes à faire avec ; car, à vrai dire, ce texte fut au centre de toutes ses recherches sa vie durant, à commencer par sa thèse de doctorat de l'Université d'Oxford (D. Phil). Elle publia son édition magistrale de ce texte dans trois volumes de la collection SATF (1953-1955), et une étude linguistique approfondie, La langue de Girart de Roussillon, en 1970. De plus elle écrivit une quin- zaine d'articles, où elle examinait de sa façon rigoureuse les divers aspects de ce texte difficile, et notamment la langue, la technique littéraire, et la féodalité. La plupart de ces articles parurent dans des Mélanges, témoignages de son amitié pour tant de spécialistes de l'épopée et de la littérature occitane. Au fond, toute la littérature méridionale la passionnait, et elle assistait également aux congrès

— 14 — de langue et littérature d'oc. A sa mort même elle préparait pour le deuxième congrès de l'Association Internationale d'Études Occita- nes à Turin une communication sur l'article défini dans Girart de Roussillon et en catalan. Mary fit ses études à Lady Margaret Hall, Oxford, et enseigna pendant plusieurs années dans une école à Manchester, où. elle obtint en même temps sa maîtrise (M.A.), avant de poursuivre ses recherches à Somerville College, Oxford, et à Paris. La guerre inter- rompit le progrès de ses recherches, mais après deux années comme professeur de lycée à Birmingham, sa ville natale, elle fut nommée «lecturer» à l'Université de Dundee (1944), et en 1955 «reader» à King's College, Londres. La maladie de sa sœur l'amena à prendre une retraite anticipée afin de retourner à Birmingham pour la soigner. Nous étions alors très heureux à l'Université de Birming- ham d'inviter Mary à nous aider dans l'enseignement de l'ancien français, et c'est ainsi que pendant huit années nos étudiants purent apprécier son vaste savoir et son amour pour la langue et la litté- rature du moyen âge. Sa retraite fut particulièrement fructueuse et active. Grande voyageuse,' elle assista aux congrès, visita des pays lointains, y compris la Russie et les îles Bahamas, continua à publier des articles, travailla à une traduction en français moderne de Girart de Rous- sillon, qui malheureusement reste inachevée à sa mort, commença l'étude du russe, prit des leçons de piano, suivit des cours de musi- que, et surtout s'engagea passionnément dans les problèmes de l'environnement : elle était membre actif de l'Association « Friends of the Earth » et du Green Party, pour lequel elle fut candidate aux élections municipale et parlementaire l'année même de sa mort. Parler de mort prématurée à propos d'une personne qui s'appro- chait de son soixante-dix-neuvième anniversaire, peut sembler insolite; la formule est juste pourtant dans le cas de Mary Hackett, qui est toujours restée jeune de cœur. Elle éprouvait toujours de la sympathie pour les jeunes, et les encourageait constamment dans leurs efforts divers. Il est typique de sa personnalité généreuse qu'elle n'était nullement jalouse de son travail sur Girart de Roussillon, mais souhaitait que d'autres qu'elle, des spécialistes plus jeunes, se penchent sur ce texte dans le but de résoudre les nombreux problèmes qu'elle y discernait. En Mary Hackett, une grande âme bienveillante a disparu, laissant un vide dans le cœur de tous ses amis. Leslie C. BROOK.

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

A.A. Bologna : Atti della Accademia delle Scienze dell'istituto di Bologna, Classe di Scienze morali. A.A. Verona : Atti e Memorie della Accademia di agricoltura, scienze e lettere di Verona A.B. : Annales de Bourgogne A.Br. : Annales de Bretagne A.E. : Annales de l'Est A.E.S.C. : Annales. Economies, sociétés, civilisations. A.H.D.L. : Archives d'Histoire doctrinale et littéraire du moyen âge A.I.O.N. : Annali dell'Istituto Orientale di Napoli (sezione romanza) A.I.Ven : Atti dell'Istituto Veneto di scienze, lettere ed arti, Classe di scienze morali, lettere ed arti A.M. : Annales du Midi Archiv ou A.S.N.S. : Archiv für das Studium der Neueren Sprachen

B.R.A.E. : Boletín de la Real Academia Española B.B.S.R. : Bulletin Bibliographique de la Société Rencesvals B.E.C. : Bibliothèque de l'Ecole des Chartes B.H. : Bulletin hispanique B.H.R. : Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance B.H.S. : Bulletin of Hispanic Studies B.I.F.G. : Boletín de la Institución Fernán González B.R.A.B.L.B. : Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona B.T.D. : Bulletin de la Commission royale de Toponymie et Dialectologie

C.C.M. : Cahiers de Civilisation médiévale

— 17 — C.H.L.R. : Cahiers d'Histoire des Littératures romanes (voir R.Z.L.G.) C.L. : Comparative Literature C.N. : Cultura neolatina C.R.A. : Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions C.S. : Cultura e Scuola D.A.I. : Dissertation Abstracts International Est. Rom. : Estudìs romanics Et. : Etudes Et. Angl. : Etudes anglaises Et. Germ. : Etudes germaniques Et. It. : Etudes italiennes

FeL. : Filologia e letteratura F.M. : Filologia moderna F.S. : French Studies G.R.M. : Germanisch-Romanische Monatsschrift G.S.L.I. : Giornale Storico della Letteratura italiana H. Rev. : Hispanic Review Hisp. : Hispania IL. : L'Information littéraire I.M.U. : Italia medioevale e umanistica J.S. : Journal des Savants Let. rom. : Lettres romanes LI. : Lettere italiane Lit. : Littérature. L.L. : Linguistica e letteratura L.N. : Lingua Nostra M.A. : Le Moyen âge Med. Aev. : Medium Aevum M.I. Lomb : Memorie dell'Istituto Lombardo di Scienze e Lettere

— 18 — M.L.N. : Modern Language Notes M.L.R. : Modern Language Review M.P. : Modern Philology M.R. : Medioevo Romanzo M.S. : Mediaeval Studies Neoph. : Neophilologus N.M. : Neuphilologische Mitteilungen N.R.F.H. : Nueva Revista de Filología Hispánica (Méjico) P. : Paidea P.H. : Provence historique P.M. : Perspectives médiévales P.M.L.A. : Publications of Modern Language Association Po. : Poétique. P.Q. : Philological Quarterly Q.L.L. : Quaderni di lingue e letterature R.B.A.M. : Revista de Bibliotecas, Archivos y Museos R.B.P.H. : Revue Belge de Philologie et d'Histoire R.E.I. : Revue des Etudes Italiennes R.F. : Romanische Forschungen R.F.E. : Revista de Filologìa Española R.H. : Revue historique R.H.E. : Revue d'histoire ecclésiastique R.H.E.F. : Revue d'Histoire de l'Eglise de France R.H.T. : Revue d'Histoire des textes R.I.Lomb. : Rendiconti dell'Istituto Lombardo, Classe di Lei tere e Scienze Morali e Storiche

R.J. : Romanistisches Jahrbuch R.L.C. : Revue de Littérature Comparée R.L.R. : Revue des langues romanes R.Li.R. : Revue de linguistique romane R.M.A.L. : Revue du moyen âge latin R.N. : Revue du Nord Rom. : Romania Rom. N. : Romance Notes R. Phil. : Romance Philology R.R. : Romanic Review

— 19 — R.S.H. : Revue des Sciences humaines R.Z.L.G. : Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte (voir C.H.L.R.) S.F. : Studi Francesi S.F.I. : Studi di filologia italiana S.M. : Studi medievali, 3e serie S.M.V. : Studi Mediolatini e Volgari S.P.C.T. : Studi e problemi di critica testuale Spec. : Speculum St. Neoph. : Studia Neophilologica T.L.S. : The Times Literary Supplement Tra Li Li : Travaux de Linguistique et de Littérature Vox Rom. : Vox Romanica Z.F.S.L. : Zeitschrift für französische Sprache und Literatur Z.R.P. : Zeitschrift für romanische Philologie

— 20 — ALLEMAGNE (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

1. FIRCHOW, Evelyn Scherabon et HEYDEL, Edwin H. (éds.) : Einhard, Vita Caroli Magni, The Life of . The Latin Text with a New English Translation, Introduc- tion and Notes, Dudweiler, AQ-Verlag, 1985 (Bibliotheca Germanica, 3), 143 pages.

ÉTUDES CRITIQUES

2. AA.VV., BENDER, Karl-Heinz et KLEBER, Hermann (éds.) : Les épopées de la croisade. Premier colloque international (Trèves, 6-11 août 1984), Wiesbaden, Stuttgart, Steiner Verlag, 1987 (Beihefte zur Zeitschrift für Französische Sprache und Literatur, N.F., 11), VII-194 pages. [Il s'agit du volume annoncé par M. Kleber dans son compte rendu du colloque, paru dans R.Z.L.G., 9, 1985, pp. 443-452; voir Bulletin 18, n° 17.] 3. BENDER, Karl-Heinz : Retour à l'histoire : les dernières épo- pées du premier cycle de la croisade dans Les épopées de la croisade, pp. 98-104. [Alors que l'épopée la plus ancienne de la croisade, la Chanson d'Antioche, avait marqué une rupture très nette avec la tradition épique, les deux épopées suivantes, la Conquête de Jérusalem et Les Chétifs, se sont rapprochées

(*) Rédaction : Michael Heintze, avec le concours de Françoise Quintin.

— 21 — de nouveau des chansons de geste traditionnelles. Les épopées intermédiaires, qui chantent la préhistoire biogra- phique et dynastique de Godefroid de Bouillon, sont carac- térisées par le mélange entre la chanson de geste d'une part et d'autre part le conte des fées, le roman et l'hagiographie. Dans le troisième quart du XIIIe siècle, plusieurs continua- tions s'adjoignent à la Conquête de Jérusalem (deuxième état du premier cycle). Elles renouent avec l'histoire et repro- duisent plusieurs données politiques fondamentales de l'his- toire du premier royaume de Jérusalem. Une grande partie des personnages qui apparaissent dans les continuations, sont historiquement attestés. Elles rapportent de nombreux événements historiques isolés, mais elles ne constituent pas une présentation fidèle de l'histoire du premier royaume de Jérusalem. Elles évoquent le parti musulman avec peu de sens historique, elles combinent des événements, elles attri- buent des faits à des personnages qui n'y ont pas pris part; elles amalgament des personnages, grossissent des détails et contiennent des additions fictives en partie idéalisantes, en partie fantastiques. Elles représentent donc une chronique poétisée de forme épique. A l'époque où le deuxième royaume de Jérusalem connaissait un déclin interne et externe ininter- rompu, les continuations de la Conquête de Jérusalem signifiaient un retour au brillant passé du premier royaume. Les problèmes contemporains se trouvaient résolus dans le passé des continuations de la Conquête. Elles constituent l'image inversée du déclin contemporain. Les victoires du passé compensent les défaites et contiennent pour l'avenir une invitation à se défendre. A un moment où il ne pouvait plus être question d'un gouvernement organisé, les continua- tions racontent une histoire de rois qui s'affirment dans une monarchie forte. Dans les additions fictives à la tradition historique, deux problèmes fondamentaux des Etats croisés se trouvent résolus. La conversion de princes musulmans et leur fraternité d'armes auraient pu empêcher que les chrétiens continuent à former un corps étranger en Orient. L'autre solution aurait été une aide suffisante venant de l'Occident. Parmi bien des surcompensations, la plus éminente est la récupération du prestige de Saladin au profit des Francs d'Outremer. Les continuations omettent donc la décadence finale du premier royaume de Jérusalem, précisément parce

— 22 — que le déclin menaçait le deuxième. Elles se terminent sur une conjoncture qui offre encore une perspective de salut : un armistice avec Saladin et une guerre fratricide des musul- mans. Une telle situation correspondait aux perspectives que souhaitaient les chrétiens en ce XIIIe siècle finissant. Dès le XIIe siècle, le premier royaume de Jérusalem fait figure de second âge héroïque de la noblesse française à côté de l'âge carolingien. Dans le troisième état du premier cycle, on voit s'accentuer le retour à l'histoire du passé et l'idéalisation de celle-ci. Après la chute du deuxième royaume de Jérusalem, les continuations n'apportaient plus l'idéalisa- tion d'une situation désespérée, mais servaient de compen- sation à une catastrophe en cours ou terminée. Au XIVe siècle, le deuxième cycle de la croisade, qui se réfère à un passé perdu et définitivement clos, s'adapte à cette situation totalement altérée en se tournant de plus en plus vers le roman et la fiction.]

4. BONATH, Gesa : Reflets des croisades dans la littérature allemande, dans Les épopées de la croisade, pp. 105-118. [Il n'existe pas de texte épique moyen-haut-allemand équi- valent aux épopées de croisade françaises. Cela s'explique par le rôle que les Allemands ont joué dans les événements des croisades. Lors de la phase héroïque de la croisade de 1097-99, la participation allemande était si insignifiante qu'elle ne pouvait pas susciter de transfiguration littéraire. Il n'existe pas de possibilité d'identification nationale avec cette entreprise et, par là, pas de formation de mythes. Pour la conscience de l'époque, Godefroid de Bouillon n'est pas Allemand, bien qu'il soit vassal de la couronne allemande en tant que duc de Basse Lorraine. Les croisades suivantes auxquelles les empereurs allemands participèrent à la tête de troupes importantes s'achevèrent de façon plus ou moins catastrophique. C'est pourquoi en Allemagne la littérature épique passe sous silence les événements historiques. C'est surtout la poésie lyrique qui est au service de la propagande de la croisade, bien que quelques auteurs épiques prennent le thème des croisades et partagent les idées professées par les prédicateurs de la guerre sainte. Le premier roman qui nous transporte dans l'Orient des croisés, est le König Rother,

— 23 — qui n'est pas seulement l'expression de ressentiments anti- byzantins en Allemagne vers 1160, mais bien aussi un essai de compensation des expériences négatives de la deuxième croisade. Le véritable but de l'auteur est alors de montrer la supériorité de l'Empire d'Occident, tandis que pour discréditer les païens, il se contente de quelques clichés. Dans le Herzog Ernst, le thème des croisades joue également un rôle secondaire, bien que le héros entreprenne effective- ment une expédition pour secourir le Saint Sépulcre. Mais sa décision de partir en croisade ne résulte que de l'échec de son insurrection contre son suzerain. Même chez les peuples exotiques, l'auteur ne peut pas voir la noblesse païenne autrement que la haute aristocratie européenne, et il ne peut pas considérer l'antagonisme religieux comme un prétexte suffisant à la justification de tueries. Dans son Ruolantes liet, le curé Conrad forme les protagonistes selon son idéal du miles christianus, mais en dépit de la propagation de cet idéal de chevalier ascético-religieux, l'œuvre de Conrad n'est pas un texte de propagande pour une expédition effective en Terre Sainte. Le roman du Graf Rudolf fait tomber mor- ceau par morceau l'illusion avec laquelle le héros croisé s'est mis en route; la réalité des guerres entre' chrétiens et païens fait vite mentir la propagande qui avait séduit Rudolf. Dans son Parzival, Wolfram d'Eschenbach n'ignore pas la différence de religion, et il sait que les païens sont exclus de la voie du salut. Mais ceci n'est pas une raison pour se faire la guerre. Il lui paraît inconcevable de définir les infidèles comme créatures du diable et de les anéantir. Les païens sont l'incarnation des valeurs aristocratiques, et Wolfram essaie d'imaginer les païens comme des êtres semblables aux chrétiens et en même temps différents, et de faire justice à leur diversité. La guerre contre les infidèles devient le problème central du Willehalm de Wolfram. Pour lui, Dieu a créé tous les hommes de sa propre main et selon son image. C'est pourquoi il appelle péché tout massacre des païens qui ne savent rien de Dieu, si inévitable et justifiée que soit la guerre. Par son incarnation, Dieu s'est fait le parent de tous les hommes. Au chrétien, le baptême offre la chance de connaître ce lien de parenté. Que cette chance soit refusée aux païens semble poser à Wolfram un problème douloureux. Il ne cesse pas d'orienter notre regard vers l'absurdité cruelle de ce car-

— 24 — nage; il semble estimer qu'il tient uniquement à Dieu de décider si, quand et comment les païens s'apercevront de la grâce qui leur confère le statut d'enfant de Dieu et que ce n'est en rien l'affaire des hommes d'en juger. Au XIIIe siècle, la conception wolframienne du païen est sans cesse repro- duite, mais on retourne presque toujours à la position dogmatique vis-à-vis de la guerre sainte, ce qui aboutit à une attitude fort contradictoire à l'égard des païens. L'auteur de l'épopée historisante de la Kreuzfahrt des Landgrafen Ludwig des Frommen von Thüringen est un partisan de la tradition héritée de Wolfram. Les faits historiques de la troisième croisade n'intéressent qu'à cause de la personne du landgrave, dont la sainteté et la chevalerie exemplaire découlent de ses exploits de combattant croisé. Il n'y a pas de tensions réelles entre chrétiens et païens; elles n'existent dans le camp des fidèles que par rapport aux Français, que l'auteur charge de traits négatifs afin d'accroître la gloire des guerriers allemands. Chez lui, l'idéal du comportement chevaleresque vis-à-vis de l'adversaire, tout comme la légi- timité de la guerre sainte, obtiennent une valeur normative, sans qu'il s'aperçoive du caractère contradictoire de ces deux valeurs.]

5. BUSCHINGER, Danielle : Das Inzest-Motiv in der mittelalter- lichen Literatur, dans KÜHNEL, Jürgen, MÜCK, Hans- Dieter, MÜLLER, Ursula et MÜLLER, Ulrich (éds.), Psycho- logie in der Mediävistik. Gesammelte Beiträge des Stein- heimer Symposions, Göppingen, Kümmerle Verlag, 1985 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 431), pp. 107-140. [Cet article discute les attestations médiévales les plus célèbres du motif de l'inceste, mais il s'agit d'une vue d'en- semble qui ne prétend pas à être ni une collection complète ni une interprétation approfondie de toutes les œuvres men- tionnées. L'article contient, aux pages 113 et 114, quelques remarques sur l'inceste de Charlemagne avec sa sœur; selon cette tradition, la chute de Roland peut être considérée comme punition du péché monstrueux commis par l'empereur. Il est possible que la fin du monde arthurien dans La Mort le Roi Artu par suite de l'inceste d'Artus avec sa demi-sœur soit un calque de la catastrophe de Roncevaux.]

— 25 — 6. COOK, Robert Francis : Idéologie de croisade et thématique courtoise dans les dernières épopées de la croisade, dans Les épopées de la croisade, pp. 132-138. [Le deuxième cycle de la croisade d'une part, les derniers avatars du cycle romanesque d'Alexandre le Grand d'autre part, fournissent au public l'image d'un passé prestigieux, tout en affirmant la possibilité d'un avenir non moins glo- rieux. Un des traits saillants des derniers textes épiques sur la guerre sainte est le mélange des deux thèmes de l'amour et de la guerre. Comme chez les héros du Cycle du Paon, la délicatesse des manières et des sentiments alterne souvent avec la férocité guerrière chez les héros du deuxième cycle, révélant ainsi une certaine unité dans la conception du chevalier malgré les différences dans le cadre idéologique. Dans le deuxième cycle, les chevaliers chrétiens et musulmans ne sont nullement des ennemis implacables, parlant des langues mutuellement incompréhensibles, séparés par une cloison idéologique étanche. Leurs rapports sont de nature à leur permettre de lier connaissance, de partager des fêtes et de faire preuve d'une politesse mutuellement respectueuse. Tandis que les plus anciens poèmes du cycle de la croisade ne font guère de place au récit de liaisons amoureuses entre des héros chrétiens et des femmes sarrasines, les textes tardifs introduisent cette thématique courtoise de l'amour noble et inspirateur entre ennemis, bien que de telles amours puissent paraître à première vue déplacées dans le contexte de la croisade. Mais le thème de l'amour n'est pas toujours présenté sous un jour parfaitement favorable dans le deuxième cycle, car l'amour des héros croisés envers les Sarrasines ne reste jamais lointain : ils font directement la connaissance de ces femmes au cours de trêves, de festins et de tournois. Le deuxième cycle présente, à travers la conduite amoureuse de ses personnages, une analogie assez frappante avec le Cycle du Paon. Ici le thème d'un amour entre une jeune fille et un chevalier ennemi peut paraître plus naturel, car la barrière religieuse n'existe pas. Les romans du Cycle du Paon ont en commun avec les chansons de geste contempo- raines sur la croisade une alternance entre des scènes de com- bat et des scènes où l'on parle d'amour dans un cadre luxueux. Dans les deux cas, cet amour franchit les bornes

— 26 — imposées en principe par la guerre, pour unir les chevaliers envahisseurs aux femmes dans la ville attaquée.]

7. CRIST, Larry S. : « Baudouin de Sebourc » ; structures, thè- mes, fins, dans Les épopées de la croisade, pp. 139-150. [Baudouin de Sebourc a comme thème principal la félonie, et la fonction principale de ce poème est de servir d'illustra- tion aux querelles entre chrétiens, qui vont causer à la longue la destruction de l'œuvre de Godefroid de Bouillon. Dans Baudouin, il y a un méfait originel dans la dépossession radicale d'Ernoul de Nimègue et celle de sa famille. Le poème donne une réponse au problème de l'établissement des quatre fils. On s'attend à ce que le royaume que Gaufroi s'est injustement approprié soit rendu à son héritier légitime; pourtant on ne voit jamais le fils aîné d'Ernoul, Esmeré, installé dans sa juste position de roi de Nimègue. Cependant Esmeré est le centre d'une autre séquence, commencée dans le poème, mais dont la fin n'est que promise. L'effet produit par ces trois séquences sert à trois fins : 1) interne, litté- raire : il fait de Baudouin une entité cyclique, non une entité en soi, poussant ses auditeurs à chercher ses conti- nuations; 2) externe, personnelle : c'est une monition mon- trant les effets désastreux des péchés de la concupiscence et de la dissension entre chrétiens; 3) externe, historique : il souligne le besoin de restaurer la perte historique principale et il servirait donc comme propagande pour une nouvelle croisade.]

8. DOBOZY, Maria : The Theme of the Holy War in German Literature, 1152-1190 : Symptom of Controversy between Empire and Papacy?, dans Euphorion, 80, 1986, pp. 341- 362. [Excepté le Ruolantes liet, il n'existe pas d'épopée typique de la croisade dans la littérature allemande du XIIe siècle. Comparées au cycle français de la croisade ou au Ruolantes liet, les œuvres allemandes qui décrivent des campagnes contre les païens ne peuvent pas être appelées des épopées de la croisade, parce qu'elles n'ont pas de fondement histo- rique. Herzog Ernst, König Rother, l'Oswald de Munich, Orendel et Salman und Morolf contiennent quand même des

— 27 — formules appartenant au champ sémantique de la croisade. L'auteur se pose la question de savoir si les campagnes décri- tes dans Oswald et Orendel sont de vraies croisades. Les combats dans ces épopées montrent tous les traits caracté- ristiques de la croisade sauf un seul : le pape en est complètement exclu. Par conséquent, c'est le roi qui joue le rôle d'advocates dei, et son succès dans la guerre sainte sou- ligne la sainteté de la personne et de la fonction royales. C'est le sujet de la querelle entre le Saint-Empire romain germanique et la papauté tout le long du XIIe siècle. Ces œuvres ont été créées dans le milieu politique allemand après la deuxième croisade, quand l'Empire avait perdu beaucoup de son pouvoir politique et spirituel. Elles reflètent la politique vigoureuse de Frédéric Barberousse et le but de plus en plus nationaliste des croisades. Elles ne mentionnent pas le pape dans le contexte de la croisade, parce que c'est un moyen de dégrader l'adversaire que de le passer sous silence. Par l'élimination du pape, originellement initiateur et guide spirituel de la croisade, on essaye d'interpréter cette entreprise du point de vue allemand. Les épopées reflètent la conception selon laquelle la monarchie allemande devrait être secourue dans ses efforts pour regagner la supériorité sur la papauté en Europe, position politique partagée par plusieurs groupes en Allemagne. C'est probablement le curé Conrad qui, dans son Ruolantes liet, a le premier doté le roi de la fonction papale et qui a ainsi créé une position théocratique pour le monarque. Cette nouvelle conception fut reprise dans Os- wald et Orendel. Dans ces épopées, la guerre contre les païens a deux buts interdépendants : d'une part, elle sert à l'expansion de la chrétienté, d'autre part, elle vise à consoli- der le pouvoir politique basé sur l'unanimité et la coopération du seigneur et de ses vassaux. Ce n'est que dans les œuvres allemandes que l'autorité et la fonction papales reviennent désormais au roi. Par contre, dans les épopées françaises, ou bien les relations entre le roi et le pape sont excellentes, ou bien le roi ne joue aucun rôle dans la croisade. Dans son Ruolantes liet, le curé Conrad redécouvre la légende de Charlemagne comme instrument permettant de soutenir les prétentions impériales face à la papauté, pourvu que Charle- magne soit proclamé le prédécesseur des empereurs alle- mands. Contrairement à sa source française, le Ruolantes

— 28 — liet représente un état plus récent de l'idée de la croisade en la peignant comme un événement eschatologique et en transférant le róle du héros de Roland à Charlemagne, pro- tecteur de l'Église et empereur de la chrétienté unifiée. La canonisation de Charlemagne devait souligner que les empe- reurs allemands étaient les successeurs légitimes à son empire séculier et spirituel; c'était une manifestation politique autant contre la France, dont les rois prétendaient aussi à la couronne impériale, que contre le pape, dont Frédéric Bar- berousse contestait la supériorité. Dans le Ruolantes liet et surtout dans Oswald et Orendel, le thème de la guerre sainte menée par un roi enraciné dans la tradition allemande prouve qu'à la suite de la deuxième croisade les poètes alle- mands commençaient à reconnaître des différences entre des groupes nationaux et que la conscience de l'unité nationale germait dans leur esprit. En excluant le pape, le Ruolantes liet, Oswald et Orendel expriment un point de vue neuf opposé à un autre déjà courant et qui est représenté dans la littérature allemande par Graf Rudolf, qui inclut le pape dans la croisade. Son attitude bienveillante envers la papauté met cette œuvre en contraste avec les trois autres épopées et l'insère plutôt dans la tradition française. Cela s'explique par le fait que Graf Rudolf a comme source une chanson de geste perdue. L'appel à la croisade par le pape était pour les Allemands une conception française. Pour ceux qui envisageaient de fortifier l'autorité impériale et d'intégrer le thème de la croi- sade dans la littérature allemande, il était donc nécessaire d'exclure le pape et en même temps d'éviter des matériaux et des éléments de style littéraires français.]

9. DUPARC-QUIOC, Suzanne : Un poème latin du XIIe siècle sur la première croisade par Gilon de Toucy, augmenté par Fulco, dans Les épopées de la croisade, pp. 35-49. [Il existe de ce poème en cinq livres sept manuscrits, dont l'un ajoute un prologue rimé en trois livres sur les débuts de la croisade jusqu'à la prise de Nicée. Ce prologue est, comme d'autres interpolations que seul ce manuscrit connaît — des vers isolés et un livre entier sur la prise d'Edesse par Bau- douin — l'œuvre de Fulco. Fulco est d'origine lorraine et il écrit entre 1118 et le début du dernier tiers du XIIe siècle. C'est un admirateur de Godefroid de Bouillon. Sa source

— 29 — principale est Albert d'Aix, qu'il suit de très près dans les livres I et III du prologue, tandis que le livre II présente des originalités remarquables. Dans ce livre II, il y a aussi des traces d'une tradition épique plus ancienne du remaniement de la Chanson d'An- tioche par Graindor, tradition selon laquelle c'est le Soudan de Perse lui-même et non pas Corbaran qui vient aider Soliman dans la bataille de Civetot. Il y a encore plusieurs autres additions dans ce manuscrit, qui sont des emprunts à la Chanson d'Antioche. Gilon de Toucy, d'origine bour- guignonne, compte parmi les humanistes du XIIe siècle. Les modèles de style de cet admirateur de Bohémond sont Licinius Macer, Virgile et Horace. Il fait des allusions fré- quentes à la littérature grecque et latine, beaucoup plus rarement à la Bible. Ses sources sont tout d'abord les Gesta de l'anonyme, puis Robert le Moine et Raymond d'Aguilers, mais il omet les événements désagréables qui entachent le prestige des chrétiens, des miracles, des suppositions et des on-dit invérifiables. Quelques autres de ses suppressions sont spécialement favorables à Bohémond. Ce que Gilon aime développer plus longuement que ses sources, ce sont les com- bats, les massacres et les sermons. De plus, on trouve dans son poème quelques emprunts à la Chanson d'Antioche.] 10. EMPLAINCOURT, Edmond A. : Étude des interpolations dans «La Chanson du Chevalier au cygne et de Godefroi de Bouillon » ; état de la question, dans Les épopées de la croisade, pp. 126-131. [La Chanson du Chevalier au cygne et de Godefroid de Bouillon est préservée par deux manuscrits de la deuxième moitié du XVe siècle, R et L. Quant à l'épisode du loup Papion, R rapporte les faits tels que le premier cycle les raconte, tandis que L les abrège. Il y a deux interpolations essentielles dans R : le combat de Baudouin de Beauvais contre la mère du serpent et un premier épisode de l'histoire de Labigant qui en précède un autre, commun à R et L. Les sources de la Chanson originale sont moins composites que la seule lecture de R ne le laissait entendre, surtout en ce qui concerne les deux premiers tiers du poème jusqu'à la mort de Godefroid. Il est évident que la distance entre les deux cycles de la croisade provient moins d'un remaniement total

— 30 — par un auteur unique que d'additions ou de résumés succes- sifs opérés par des scribes désireux d'apporter leur contribu- tion au travail qu'ils copiaient. Certains, comme R, étaient mieux informés sur des poèmes du premier cycle; d'autres, comme L, sur les poèmes qui finiront par composer le deuxième. D'autres encore n'ont pas hésité à supprimer ou à réduire certains épisodes présents à l'origine.]

11. ENDRES, Rolf: Zum Wortinhalt von «angest» im - lied des Pfaffen Konrad, dans KÜHNEL, Jürgen, MÜCK, Hans-Dieter, MÜLLER, Ursula et MÜLLER, Ulrich, (éds.), Psychologie in der Mediävistik. Gesammelte Beiträge des Steinheimer Symposions, Göppingen, Kümmerle Verlag, 1985 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 431), pp. 79- 105. [En moyen-haut-allemand, angest peut désigner 1) une détresse physique qui existe réellement, 2) l'attente d'une détresse physique ou psychique, la menace d'une gêne anticipée par l'imagination. Cet article ne s'occupe que des attestations de la seconde nuance dans le Ruolantes liet du curé Conrad, et surtout des vers 6075-78. L'intimité du lien affectif de Charlemagne envers Roland est exagérée et exclusive, l'empereur s'accroche à lui d'une manière infantile, son désir d'être près de Roland frise l'homosexua- lité. La peur de Charlemagne de perdre cette personne qui lui est plus chère que toutes les autres voile donc une peur bien fondée de ses désirs libidineux, dont sa peur névrotique est une transformation directe. La souplesse de Charle- magne envers ses conseillers exprime aussi son attitude ambiguë : sa conscience, qui lui fait ressentir comme coupable et démesuré son amour de Roland, le pousse à se séparer de son parent proche, tandis que son instinct le fait se refuser à cette séparation. Face à la mort imminente de Roland, Charlemagne montre des symptômes de mélan- colie : son humeur vacille entre les transports de passion et l'accablement, il se sent coupable, il s'accuse lui-même, il éprouve un besoin d'être puni. De même selon la littérature médicale du moyen âge, p. ex. les Libri duo de melancholia de Constantinus Africanus (XIe siècle), Charlemagne est un mélancolique dans l'œuvre de Conrad. L'attitude de l'empe- reur ressemble ici à la tristitia ou acedía, péché principal

— 31 — qui, déjà dans les Moralia in Iob de Grégoire le Grand, dans le Poenitentiale Theodori (XIIe siècle) et dans la Summa Theologiae d'Albert le Grand, est décrit par des tournures qui rappellent les symptômes de la dépression : Charlemagne a toujours peur de perdre l'objet aimé, il est disposé à des sentiments de culpabilité, il est passif, apathique, embarrassé, désespéré, sa conduite dépend d'autrui. L’angest de Charlemagne aux vers 6075-78 désigne donc la peur d'être délaissé d'un homme dépressif. Les deux pre- miers rêves de Charlemagne s'intègrent parfaitement dans la structure de sa personnalité : dans le rêve de la lance et dans celui de l'ours, l'empereur se punit lui-même, une punition consciente et publique qu'il s'infligerait pour l'amour excessif qu'il éprouve pour Roland lui étant impossible. La conscience de l'empereur demande satisfaction pour une faute grave qui n'est nulle part précisée dans le Ruolantes liet. Conrad reprend vraisemblablement la vieille tradition du péché de Charlemagne, mais il l'élabore en soulignant le fait que l'empereur éprouve fréquemment de la peur. En donnant ainsi beaucoup plus de relief aux symptômes de la peur de Charlemagne et à ses réactions dépressives que ne l'a fait l'auteur de la Chanson de Roland d'Oxford, Conrad a trans- formé le caractère de l'empereur.]

12. GRILLO, Peter R. : Considérations sur la version de Londres- Turin des continuations du premier cycle de la croisade, dans Les épopées de la croisade, pp. 91-97. [Les manuscrits British Library Add. 36615 et Turin, Biblioteca nazionale universitaria L III 25 poursuivent l'his- toire de la croisade depuis l'installation des barons à Jérusalem sous Godefroid de Bouillon jusqu'à l'avènement de Saladin comme nouveau chef des païens. Ils contiennent donc, entre autres, la matière faisant suite à la Conquête de Jérusalem. Les deux textes sont assez proches à tous égards pour nous permettre de parler d'une seule version. Le cadre chronologique qui figure dans ces textes fut déjà l'objet d'une autre suite, d'une facture assez différente, conservée dans le manuscrit 12.569 de la Bibliothèque Nationale de Paris. Dans les anticipations on peut entrevoir un sommaire, sinon un véritable programme, de développements narratifs au-delà des matériaux qui nous sont parvenus. On y décèle

— 32 — l'ampleur que prenait la geste poétique de la croisade, tout au moins dans les imaginations, au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Tous les règnes hiérosolymitains sont marqués, mais ils ne sont pas narrativement sur le même pied d'égalité. On ne raconte aucun événement propre au règne de Foulques d'Anjou, et le règne de son fils Baudouin III ne reçoit qu'une brève mention. On ne saisit pas bien les motivations de tels escamotages qui ont pour effet de passer sous silence tout incident ayant trait à la deuxième croisade. L'histoire d'un règne est ici celle de la somme des investissements de villes entrepris par le souverain. C'est le principe régulateur de la fiction, et il n'y a que peu d'autres récits qui animent la trame narrative constituée par le conflit épique. Le déroulement de l'histoire n'est donc guère aussi compliqué que dans beaucoup de chansons de geste tardives. Dans le règne de Baudouin de Bouillon, il est possible de déceler un schéma narratif associé au processus d'héroïsation du sujet. Le personnage de Baudouin y sert de paradigme de valeurs monarchiques.]

13. KLEBER, Hermann : Graindor de Douai : remanieur — auteur — mécène?, dans Les épopées de la croisade, pp. 66-75. [Dans cette étude, l'auteur reprend en partie les arguments de son article « Wer ist der Verfasser der 'Chanson d'An- tioche' ? Revision einer Streitfrage», dans Z.F.S.L., 94, 1984, pp. 115-142; voir Bulletin 17, n° 12. A partir de l'inter- prétation des vers 12-15 de la Chanson d'Antioche, M. Kleber arrive à la conclusion suivante : Graindor de Douai n'est ni le rénovateur du « vrai commencement », ni le remanieur de l'ancienne chanson de Richard le Pèlerin, ni le créateur du cycle rudimentaire qui, dans la recherche, porte son nom. Il est plutôt le mécène d'un jongleur anonyme qui parle de lui-même à la première personne et de son mécène à la troisième personne. Ce jongleur-auteur anonyme a très probablement composé, à l'instigation de Graindor, ce qu'il appelle le «vrai commencement» qui est le prologue con- servé dans la version dite « ancienne ». Ensuite, il a ajouté son « vrai commencement » à la version qu'il avait sous les yeux et qui réunissait déjà la Chanson d'Antioche, Les Chétifs et la Conquête de Jérusalem. Dans le genre épique, la locution stéréotypée faire faire qc à qn apparaît souvent dans la topique exordiale et à des endroits où le jongleur-auteur

— 33 — veut se mettre en scène ainsi que son mécène. Chez les historiographes, p. ex. Robert de Clari et Jean de Joinville, témoins oculaires, la locution indique par contre la division des fonctions d'auteur-patron et de scribe. Les tournures ne mie oblier qc ou ne rien oblier à qc expriment les soins du mécène pour l'œuvre qu'il a commandée et dont il a pris aussi la responsabilité. Bien qu'il n'y ait pas de sources externes et indépendantes attestant l'existence historique de Graindor, il est vraisemblable que Graindor est un person- nage historique, originaire de la ville de Douai.] 14. KRAUSS, Henning : La chanson de geste dans le système des genres littéraires, dans Les épopées de la croisade, pp. 170- 176. [Chaque genre particulier possède un fondement dans la vie propre. Les genres littéraires ne sont donc pas les excrois- sances d'une imagination exubérante, ni de simples formes de langue, mais sont l'expression de la, pluralité des accomplisse- ments possibles de la vie humaine. Tout changement dans les rapports sociaux entraîne inexorablement un changement dans le système des genres. La chanson de geste se fonde à ses débuts sur deux caractéristiques : le christianisme mili- taire et missionnaire et la pensée de l'ordre féodal hiérarchisé. La perspective pro-royale de la Chanson de Roland se transforme sous l'influence des rapports historiques, en passant par la perspective mi-royale, mi-féodale du cycle de Guillaume, en un parti-pris pro-féodal des chansons des vassaux rebelles. Le message des épopées de croisade reste étranger à ces qualifications traditionnelles. La représenta- tion littéraire de la première croisade, bien qu'elle ne brise pas le cadre de la chanson de geste, rend tout de même nécessaire la rupture d'avec une série de règles fondamentales du genre et des emprunts à l'historiographie, l'hagiographie, le roman et le conte. L'exclusivité nobiliaire pour la fourni- ture du personnel épique est abandonnée au profit d'une forte participation des couches sociales les plus basses, et les problèmes internes à la féodalité ne jouent plus qu'un rôle secondaire. Malgré ces changements, la noblesse, ne voyant ses intérêts apparemment plus assez bien défendus dans la chanson de geste, se tourne de plus en plus vers le roman courtois, l'interprète exclusif et polémique de sa

— 34 — vision du monde. Ce qui frappe dans la délimitation du public de la chanson de geste élaborée par Jean de Grouchy dans son traité De musica, c'est l'absence de la noblesse, la vraie classe représentative de l'action épique. Le genre épique central n'est plus utilisable que pour servir d'opium au peuple et même les épopées des croisades ne sont plus d'actualité. La dissolution des relations féodales traditionnelles a détruit le fondement dans la vie de la chanson de geste.]

15. KUNITZSCH, Paul : Namenkundliche Anmerkungen zu P. Ban- court, Les Musulmans ..., dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 257- 270. [Du point de vue historique, beaucoup de noms païens dans les chansons de geste sont authentiques. On découvre souvent un archétype que les poètes prennent de préférence dans la littérature latine contemporaine, p. ex. dans les textes sur les croisades, les récits de pèlerins, etc., et qu'ils déforment quant à l'orthographe et la phonétique en les assimilant à des modèles de la langue vulgaire. C'est pourquoi les résultats nous semblent quelquefois purement fantai- sistes. Des noms qui sont originellement liés à des personna- ges, des lieux et des époques précis, sont détachés de leur contexte authentique et utilisés arbitrairement dans les œuvres poétiques, où ils servent à évoquer une atmosphère étrangère et à dépeindre un milieu exotique. Ces hypothèses sont à la base d'une discussion détaillée sur un certain nombre d'anthroponymes, de titres honorifiques, de noms de dieux, de cris de guerre et de noms qui désignent des instruments de musique.]

16. MYERS, Geoffrey M. : Le développement des « Chétifs » : la version fécampoise?, dans Les épopées de la croisade, pp. 84-90. [L'auteur se pose la question de savoir comment se sont réunies les deux différentes histoires de captivité au Proche Orient, l'une vers 1074, de moines normands, y inclus Jean d'Alie, abbé de Fécamp, et Richard de Chaumont, et l'autre d'Harpin de Bourges, datant de 1102. L'Historia ecclesiastica d'Orderic Vital témoigne du fait que vers 1140 la légende d'Harpin de Bourges est répandue

— 35 — dans ses grandes lignes; en même temps, les histoires de captivité deviennent de plus en plus populaires en France, popularité dont le reflet se retrouve dans les chansons de geste à partir du dernier tiers du XIIe siècle. Avec Orderic nous sommes en pleine Normandie, ce qui nous ramène à Fécamp, dont la confrérie de jongleurs était bien établie depuis presque un siècle. La Chanson d'Antioche de Richard le Pèlerin était bien sûr également connue dans ce milieu intéressé. La chronique d'Aubri de Trois-Fontaines, qu'on date du troisième quart du XIIe siècle, réunit pour la première fois les victimes des deux captivités dans la même histoire. Dans un manuscrit de l'Historia jerosolimitana de Baudri de Bourgueil exécuté au deuxième tiers du XIIe siècle, le copiste a ajouté à la liste des croisés participant à la première croisade une petite liste de chevaliers dont Harpin de Bourges. Vers 1160 l'association populaire d'Harpin à la croisade proprement dite avait donc évidemment déjà eu lieu. La chronique d'Aubri ne mentionne aucunement les aventures d'Harpin ni celles de Baudouin de Beauvais. On peut supposer une première version des Chétifs, écrite à Fécamp vers 1160, rattachée à la Chanson d'Antioche de Richard. Le poème primitif des Chétifs correspondait aux premiers 1300 vers de la chanson renouvelée plus quelques vers sur la libération des captifs. On peut se demander si l'épisode du guet-apens de Lion de la Montagne et d'Arfulan y était attaché. C'est Graindor qui y a ajouté l'épisode d'Harpin de Bourges et c'est un second remanieur qui a finalement ajouté l'épisode arménien du dragon.]

17. NELSON, Jan A. : Le cor d'Elias et la formation du cycle, dans Les épopées de la croisade, pp. 119-125. [Entre Elioxe et le Chevalier au cygne, il y a une transition abrupte. Par contre, la transition entre Béatrix et le Chevalier au cygne est bien développée par l'addition de deux épisodes antérieurs à l'arrivée du chevalier à Nimègue et par la création d'un nouvel élément narratif : le cor d'Elias. Au commencement du Chevalier au cygne, on rencontre une série de cinq laisses qui ont une fonction cyclique et dont la troisième insiste sur le fait que le chevalier arrive à Nimègue en possession d'un cor d'ivoire. L'absence du cor dans le Chevalier au cygne suggère que la troisième laisse est une

— 36 — interpolation. La collation des manuscrits montre que la série de laisses, excepté la troisième où on trouve la description du cor, faisait partie du Chevalier au cygne dans la forme la plus ancienne que nous connaissions et que ce texte, dans sa forme primitive, faisait donc déjà partie d'un cycle. Dans le Chevalier au cygne, on ne rencontre le cor qu'à la fin, où il devient le sujet d'un nouvel épisode de transition qui existait avant la composition de la Fin d'Elias, branche qui dépend en partie de cet épisode de transition. Le cor d'Elias est donc un point crucial dans la cyclisation. Des récits d'abord quasi- indépendants apportèrent des problèmes d'articulation des branches à l'intérieur du cycle. C'est comme résolution de ces problèmes que le nouvel élément narratif a sa raison d'être. Par suite des réorganisations effectuées dans les manuscrits cycliques, les branches perdent de plus en plus leur intégrité, mais l'extrême logique n'est réalisé qu'au XIVe siècle dans la Chanson du Chevalier au cygne et de Godefroid de Bouillon du deuxième cycle. Dans ce texte complètement intégré, le cor n'a plus de fonction.]

18. NICOLLE, David : Armes et armures dans les épopées des croisades, dans Les épopées de la croisade, pp. 17-34. [La terminologie des épopées des croisades concernant les armes et les armures inclut presque tous les termes courants dans les textes français de la fin du XIIe siècle et certains mots rares ou même inconnus ailleurs. Les épopées des croisades reflètent aussi le développement de l'équipement militaire pendant le XIIe siècle. L'article contient 51 illus- trations des objets qui apparaissent dans les épopées des croisades.]

19. NOYER-WEIDNER, Alfred : Umgang mit Texten, Bd. 1 : Vom Mittelalter bis zur Renaissance (HEMPFER, Klaus W. ed.), Wiesbaden, Stuttgart, Steiner Verlag, 1986 (Text und Kontext. Romanische Literaturen und allgemeine Litera- turwissenschaft, 3), VIII-193 pages. [Il s'agit d'un recueil d'études que M. Noyer-Weidner a publiées entre 1958 et 1984. Les articles suivants concernent l'épopée française : 1) Zur «Heidengeographie» im Rolandslied (pp. 1-26;

— 37 — voir Bulletin 6, n° 5) ; 2) Farbrealität und Farbsymbolik in der « Heidengeographie » des Rolandsliedes (pp. 27-64; voir Bulle- tin 6, n° 6); 3) Vom biblischen « Gottesberg » zur Symbolik des « Heidentals » im Rolandslied (pp. 65-118; voir Bulletin 7, n° 10); 4) Kontextbedeutung und Wortsemantik. Zur Ein- gangslaisse des afz. Rolandsliedes und zur « Berglage » von Saragossa (v. 6) (pp. 119-148; voir Bulletin 13, n° 13); 5) Eine problematische Stelle im Oxforder Roland : Karls Rückkehr aus Spanien (0 3682-3704) (pp. 149-168; voir Bulletin 5, n° 202).

20. PAVLOVIC, Milija N. et WALKER, Roger M. : The Implica- tions of Pero Vermúez's Challenge to Ferrando Gonçález in the «Poema de mío Cid», dans Iberoromania, 24, N.F., 1986, pp. 1-15. [Pero Vermúez accuse Ferrando, un des infants de Carrión, de « menos valer », c.-à-d. d'infamie, à cause de sa conduite honteuse envers son épouse, une des filles du Cid, qu'il délaisse dans la rouvraie de Corpes. Dans ce discours, Pero rappelle à ses auditeurs des exemples antérieurs de la lâcheté de Ferrando : sa fuite devant le Hon échappé dans le palais du Cid ainsi que sa fuite devant le duel avec un Maure pendant la défense de Valencia contre le roi almoravide Búcar. Mais ce dernier incident, que Pero a jusqu'à ce moment-là tenu secret, n'est pas seulement une preuve de lâcheté, car il s'agit d'une guerre pour la défense de la patrie et de la foi chrétienne, et selon le droit canonique du XIIe siè- cle (Laurentius Hispanus, Vincentius Hispanus), qui se fonde à cet égard sur des conceptions juridiques romaines, la fuite du champ de bataille pendant une telle guerre juste (bellum publicum) implique automatiquement l'infamie. Selon le droit public, Ferrando est donc infâme longtemps avant qu'il ne soit officiellement accusé d'infamie selon le droit civil.]

21. RICHARD, Jean : L'arrière-plan historique des deux cycles de la croisade, dans Les épopées de la croisade, pp. 6-16. [La Chanson d'Antioche primitive de Richard le Pèlerin contenait certainement déjà des traits propres au genre épique. C'est donc l'armée marchant vers Jérusalem qui a été

— 38 — le terrain favorable à la naissance du traitement épique d'une narration elle-même déjà sensible à tant d'exploits et d'épreu- ves et d'événements apparemment miraculeux. La Conquête de Jérusalem est moins directement le reflet d'une activité de narrateur s'exerçant au cours même de l'expédition que la Chanson d'Antioche. Un seul nom de l'arrière-croisade a surnagé dans les chansons : celui du vicomte Harpin de Bourges. Mais Les Chétifs, s'ils font écho à la captivité d'Harpin chez les Sarrasins, ont néanmoins perdu pratique- ment tout souvenir de l'arrière-croisade. Le thème majeur de cette chanson n'est pas la guerre sainte, et son Orient tend à devenir un Orient de féerie. L'historiographie sur la lutte des Francs contre l'Islam au XIIe siècle recourt certaine- ment, entre autres, à des traditions orales, mais celles-ci ne paraissent pas avoir pris un caractère épique. C'est seulement vers 1200 qu'on a commencé à s'intéresser à ce qui s'était passé en Terre Sainte après 1099; ce sont toutefois des sources livresques qui sont alors mises à contribution. Il n'est pas sûr que la seconde croisade ait laissé à l'épopée par une autre voie que celle des chroniques le souvenir du siège de Damas. Pour réveiller la fermentation épique, il a fallu un épisode dramatique : la chute du royaume de Jérusalem sous les coups de Saladin en 1187. Il y a eu nais- sance d'une littérature épique consacrée aux épisodes surve- nus entre 1187 et 1192; les trouvères n'ont pas attaché la même attention à ce qui s'est passé ensuite. L'Estoire de la guerre sainte d'Ambroise, bien qu'étant une œuvre historique plus qu'une œuvre épique, porte la marque du traitement épique. La Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, qui a inspiré les auteurs épiques, lorsque ceux-ci ont voulu raconter la troisième croisade, porte également la trace des exagérations de l'épopée. Sa parenté avec les Estoires d'Oui- tremer, qui y ajoutent une histoire fabuleuse de Saladin, est évidente. Les Estoires rassemblent en un récit continu toute la matière de l'histoire plus ou moins légendaire de la Terre Sainte, mais, à la suite de la Chronique d'Ernoul, l'accent y est mis avant tout sur les origines et les circonstances de la chute du royaume de Jérusalem, les responsabilités des uns et des autres, l'irrésistible montée en puissance de Saladin. On est frappé par le caractère déjà légendaire de certaines figures. Ainsi la Chronique d'Ernoul est-elle déjà une source

— 39 — à demi légendaire, et les Estoires y ont-elles recueilli tout un matériau qu'elles ont transmis aux chansons épiques et, avec lui, le climat politique qui régnait à Jérusalem autour de 1187. Le souci de revenir en arrière sur les années qui sépa- rent la première et la troisième croisade se manifeste dans la Chronique d'Ernoul au moment même où il fait son apparition dans les chansons épiques; mais ce texte et les Estoires nous apportent déjà un développement épique des événements qui ont marqué la chute du royaume de Jérusalem. Quant aux événements qui ont suivi et qui ont comporté cependant des moments riches en émotions, ils n'ont pas plus inspiré les auteurs des chansons épiques que les épisodes qui avaient fait suite à la première croisade ne l'avaient fait en leur temps. Dans l'arrière-plan historique des chansons de la croisade, c'est plus sur un climat mental que sur une suc- cession d'événements que doit se porter notre attention.] 22. SCHMIDT, Ronald Michael : Die Handschriftenillustrationen des « Willehalm» Wolframs von Eschenbach. Dokumenta- tion einer illustrierten Handschriftengruppe, 2 vols., Wies- baden, Ludwig Reichert Verlag, 1985, 334 et 70 pages. [Le premier volume se divise en une partie théorique et une partie documentaire. Dans la partie théorique, l'auteur présente une vue d'ensemble de la tradition complète du Willehalm, dont il existe 12 manuscrits et 59 fragments. Les manuscrits enluminés sont V, Wo et les fragments 16 et 17; le manuscrit W, qui est aussi enluminé, n'illustre pas vraiment néanmoins le texte de Wolfram. En ce qui concerne le stemma de ces manuscrits enluminés, on peut établir qu'ils, ne dépendent pas directement les uns des autres. En outre, quelques manuscrits du Willehalm qui dans le stemma sont très proches des manuscrits enluminés, ont conservé des prescriptions pour l'exécution de miniatures projetées, mais qui ne furent plus réalisées. Ce sont des indications précieuses qui permettent de reconstruire tout le programme des illus- trations. Dans d'autres cas, les légendes des miniatures d'un manuscrit perdu ont été intégrées dans le texte d'un manus- crit conservé où elles servent de titres aux passages corres- pondants. Ainsi nous sommes capables de reconnaître les sujets des illustrations que contenait le modèle perdu. A l'aide d'une concordance des légendes des miniatures et

— 40 — des prescriptions pour leur exécution et d'une concordance des enluminures et des passages illustrés du texte, l'auteur établit le stock fondamental d'un cycle d'illustrations qui est à la base des programmes de tous les manuscrits enlu- minés. L'auteur se pose alors la question de savoir pourquoi aucun des manuscrits enluminés ne documente de façon continue les événements centraux qui se produisent à la cour de Munleun, où Willehalm essaye de persuader le roi Loys de prendre part à la campagne contre Terramer. Les enluminures n'ont pas seulement une fonction ornementale, elles interprètent le texte d'une certaine manière, elles y ajoutent, par leur exécution et par leur suite même, un élément significatif que le lecteur, grâce à elles, doit reconnaître. Il n'est pas douteux que les manuscrits enluminés sont destinés à être lus individuellement et non pas devant un public, parce que l'interprétation du texte à l'aide d'illustra- tions n'a aucun sens si on ne lit pas le texte et les miniatures simultanément. La partie documentaire contient, outre des descriptions détaillées des manuscrits enluminés du Wille- halm, le texte diplomatique de tous les passages auxquels se réfèrent les miniatures, celui-ci comprenant aussi les légendes des miniatures et les prescriptions pour leur exécution. A cette partie appartient enfin une classification iconographi- que de tous les motifs isolés qu'on peut identifier dans les miniatures, selon le système ICONCLASS. Le deuxième vo- lume présente les 131 enluminures conservées dans les manus- crits du Willehalm; mais les reproductions en noir et blanc ne coïncident qu'approximativement avec le format original, et elles ne prétendent pas à être des facs-similés.]

23. SINCLAIR, Keith V. : Le gué périlleux dans la « Chanson des Saisnes», dans Z.F.S.L., 97, 1987, pp. 68-72. [L'auteur compare quelques épisodes de la Chanson des Saisnes à un épisode du Didot-Perceval, du Bel Inconnu et du Lai de l'Espine où le gué périlleux est thématisé. Dans les passages tirés de la Chanson des Saisnes, Baudouin et Bérart traversent la Rune, qui sépare les camps de Charlemagne et de Guiteclin, pour rendre visite à leurs bien-aimées saxonnes Sebile et Helissant, et ils doivent se battre contre les païens. Il résulte de cette comparaison que la Chanson est le plus proche du Lai : ces deux textes ont le plus grand

— 41 — nombre de motifs en commun. Mais l'utilisation du thème du gué périlleux dans l'épopée implique certains changements. Les duels entre deux chevaliers sont en partie transformés en batailles où une foule d'hommes se combattent, et les rôles du gardien et de la fée amante sont doublés respective- ment. En outre, il y a des changements de motivation : tandis que le défenseur du gué traverse les flots pour protéger sa maîtresse, Baudouin et Bérart passent le gué pour faire la cour à leurs amies; ils s'engagent en des luttes acharnées non pas pour s'ériger en protecteurs, mais pour se défendre contre les parents et amis des dames païennes.]

24. SMITH, Colin : On editing the «Poema de mío Cid», dans Iberoromania, 23, N.F., 1986, pp. 3-19. [L'auteur commence par une critique de quelques éditions récentes du Cantar de mío Cid : celle de Miguel Garci-Gómez (1977), celle de Jules Horrent (1982), celle de María Eugenia Lacarra (1982), celle de l'Excelentísimo Ayuntamiento de Burgos, qui contient un fac-similé du manuscrit (1982), celle de José Jesús de Bustos Tovar (1983), celle d'Emilia Enriquez Carrasco (1984) et celle de Francisco Marcos Marín (1985). Après cette revue, M. Smith avance ses propositions pour une édition de cette œuvre. Selon lui, le poème devrait être divisé en trois cantares, la numérotation des laisses et des vers établie par Menéndez Pidal doit absolument être conservée, les assonances ne doivent pas être uniformisées dans chaque laisse, mais il faut respecter les fins de vers aberrantes; de même, il préfère laisser intactes les différentes longueurs des vers, mais dans quelques cas isolés, il se prononce en faveur d'une nouvelle subdivision des vers; enfin, il veut conserver l'orthographe du manuscrit en n'ajoutant que des accents modernes. Il ne manque probablement pas de vers au début du poème, mais l'introduc- tion consistait en un passage en prose qui précédait la chan- son propre. M. Smith doute de l'existence de deux grandes lacunes après les vers 2337 et 3507 et de la possibilité de les remplir à l'aide des chroniques. Les chroniqueurs, eux aussi, ne disposaient ici que d'un texte légèrement lacuneux. M. Smith défend l'originalité du dénouement du poème et discute in fine les leçons de quelques noms propres.]

— 42 — 25. STEINRUCK, Josef : Aspects religieux des croisades, dans Les épopées de la croisade, pp. 50-57. [Après un résumé des événements historiques amenant à la première croisade, l'auteur met en évidence les principales conceptions religieuses qui jouent un rôle dans la genèse des croisades. Déjà Augustin développe l'idée d'une guerre juste qu'il est permis de mener pour se défendre et pour recouvrer des biens ravis par la force. Aux IXe et Xe siècles, la guerre défensive et offensive de l'empire carolingien contre les Infi- dèles devient une guerre juste. Le pape Grégoire VII élargit l'idée de militia Christi de sens purement ascétique à l'origine et visant les moines, en une militia Sancii Petri, de sens militaire, visant une troupe armée au service de l'Église romaine, instrument de la guerre sainte. Il n'existe pourtant pas de légitimation théologique pour une propagation de la foi par la force de moyens militaires. La propagation coerci- tive du christianisme parmi les musulmans constitue un excès des croisés. Au cours du XIe siècle se produit une transition du pèlerinage non armé au pèlerinage armé qu'on ne distingue aucunement de la croisade. Les rites du départ en croisade et en pèlerinage sont identiques, et il n'existe pas de mot spécial pour « croisade » : le terme médiéval cruciata n'apparaît que vers 1250. Jérusalem manque comme but de l'entreprise dans le sermon d'Urbain II au concile de Clermont (1095) et n'est cité que dans ses propagandes écrites en 1096 en faveur de la croisade, sous la pression d'une opinion publique qui se cherchait elle-même son but concret. Le concile de Clermont établit que la participation à la croisade équivaut à une pénitence ecclésiastique plé- nière, c.-à-d. à la remise des peines dues aux péchés, mais la prédication populaire et officielle des croisades promet plus, voire la remise de la faute et de la peine et l'accession directe de la vie terrestre au paradis. Le mouvement des croisades est impensable sans une intense ferveur religieuse répandue dans de vastes cercles cléricaux et laïcs entre le XIe et le XIIIe siècle. Parmi les conséquences des croisades, il faut citer la fondation de nouveaux ordres, l'essor de l'activité missionnaire et de la vénération de la croix et des reliques; mais aussi une aversion grandissante des chrétiens d'Orient à l'égard des Latins, et le réveil de l'idée de la guerre sainte dans tout le monde islamique.]

— 43 — 26. SUARD, François : Pierre Desrey et « La Généalogie de Godefroy de Bouillon », dans Les épopées de la croisade pp. 151-162. [Pierre Desrey — né vers 1450, mort après 1515 — est l'auteur d'une compilation historico-littéraire parue pour la première fois en 1500 et connue sous le titre La Genealogie de Godefroy de Bouillon. Cette édition de 1500 a été suivie de sept autres au cours du XVIe siècle, alors qu'on ne connaît pas d'édition après 1600. Desrey, s'adressant à Louis XII et à Engelbert de Clèves, veut leur conter l'histoire des ancêtres qui ont combattu pour la défense de la foi. La pre- mière partie de La Genealogie raconte l'histoire du Chevalier au cygne, suivie des enfances de Godefroid et de la visite de Cornumaran; elle se termine avec le retour de Cornumaran à Jérusalem. La deuxième partie fait le récit de la première croisade, depuis la prédication de Pierre l'Ermite, et l'his- toire de la conquête de la Terre Sainte jusqu'à la deuxième perte d'Edesse par les chrétiens. La troisième partie pousse l'histoire des croisades jusqu'à la seconde expédition de saint Louis; mais si la chronique prend fin à l'avènement de Philippe le Bel, c'est en recourant pendant et après la septième et huitième croisades, au légendaire Baudouin de Flandres : Desrey ne nous raconte pas la fin du royaume de Jérusalem. Il cite plusieurs de ses sources : le Speculum historiale de Vincent de Beauvais, la Chronique de Martin de Troppau, le Fardeau des temps, traduction française effectuée par Farget du Fasciculus temporum composé par Rolewinck, le Chronicon d'Antonin, archevêque de Florence, et le Supple- mentum chronicorum de Foresta de Bergame. Pour la pre- mière partie, le modèle est à chercher du côté d'une compila- tion en prose perdue, mi-romanesque, mi-historique, inti- tulée Histoire miraculeuse du Chevalier au cygne, fils du puissant roy Orioni, duquel est issu Godeffroi de Billon, avec les faits de ce roi et de plusieurs autres princes et barons crestiens. Le modèle de cette compilation est certainement un manuscrit du second cycle, proche de la Chanson du Chevalier au cygne et de Godefroid de Bouillon. Mais le modèle essentiel pour la partie historique de l'œuvre reste l'Histoire d'Eracles avec ses différentes continuations. Le compilateur abrège, surtout à partir de la deuxième croisade :

— 44 — peut-être reproduit-il une version courte particulière. Pour le récit des expéditions de saint Louis, il combine les continua- tions d'Eracles avec Baudouin de Flandres, puis termine son ouvrage en recourant uniquement à ce texte légendaire. Il offre l'avantage de couvrir la période qui va jusqu'à la disparition du royaume de Jérusalem tout en se dispensant de raconter la catastrophe. Bien que l'œuvre de Desrey n'offre qu'un écho extrêmement affaibli des épopées de croisade, elle représente toutefois une étape importante dans la conservation et dans la transmission des traditions relatives à la croisade.]

27. SUMBERG, Lewis A.M. : Au confluent de l'histoire et du mythe : la « Chanson d'Antioche », chronique en vers de la première croisade, dans Les épopées de la croisade, pp. 58- 65. [L'auteur veut examiner le texte comme témoignage por- tant la marque de cadres mentaux, sociaux et religieux propres à la France septentrionale du XIIe siècle. Il prend pour paramètres les termes mêmes de Graindor — « fable », « verité »/« estoire », « saintisme sermon » — et pour postu- lat que sous les couches historiques et épiques du remanie- ment se cache une puissante œuvre de propagande où se traduisent les doctrines qui sont à l'origine de la croisade. Richard le Pèlerin nous informe en sa qualité de témoin oculaire des événements de la croisade et il n'en est redevable à personne. La tâche que Graindor s'impose, c'est de per- suader afin d'endoctriner, en usant des mécanismes formu- laires, traditionnels et professionnels, en sa qualité de témoin auriculaire. Graindor persuade les gens de prendre la croix en leur fournissant des exemples tirés de la chronique de Richard — exemples auxquels Graindor donne des contours plus dramatiques —, exemples tirés aussi de ce culte de saints guerriers, culte élaboré au cours des XIe et XIIe siècles par l'Église. La sécularisation des saints guer- riers, tout comme la sacralisation assurée aux fidèles en pèlerinage, fait partie intégrante d'un même programme d'endoctrinement qui veut que les saints deviennent pèlerins et croisés, afin que ceux-ci deviennent saints. A ce culte des saints est intimement lié celui des martyrs, culte dont on

— 45 — trouve dès le VIe siècle des reflets dans l'office férial romain. Graindor attribue à Pierre l'Ermite le rôle d'avoir conçu l'idée des croisades et d'avoir entraîné tout l'Occident à la conquête de la Terre Sainte. Cette explication tout à fait plausible sert de prétexte pour lancer un appel passionné aux armes. C'est un exemple de la transformation de l'opinion publique à l'égard de la croisade, transformation opérée au moyen d'une psychomécanique fondée sur un jeu entre l'information et la persuasion, susceptible de produire un consensus entre narrateur et auditeur. Graindor donne Charlemagne comme aïeul à Godefroid de Bouillon. Ceci concerne l'élection de Godefroid qui défendra la cause des chrétiens contre les Turcs, tout comme son aïeul, qui dès le XIe siècle était tenu pour le plus grand défenseur de la chrétienté. C'est ainsi que l'histoire vraie engendre l'histoire légendaire, laquelle fait naître le mythe. En réinventant l'histoire de la première croisade, Graindor a créé un modèle idéologique par excellence au creuset duquel se fondrait l'entreprise de toutes les autres croisades. C'est au confluent de l'histoire et du mythe qu'il faut situer la Chanson d'Antioche.]

28. THORP, Nigel : La «Gran Conquista de Ultramar» et les origines de la « Chanson de Jérusalem », dans Les épopées de la croisade, pp. 76-83. [S'il y a de grandes divergences entre la traduction espagnole de la Conquête de Jérusalem contenue dans la Gran Conquista de Ultramar et la deuxième moitié du texte français de la Conquête, on peut noter quelques différences entre les deux versions dans la première moitié de la chanson également. Certaines différences proviennent du fait même de la traduction. D'autres différences sont introduites par la mise en prose d'un texte en vers. Il est difficile de croire que l'auteur de la Gran Conquista ait transposé toutes les réfé- rences à Bohémond à la manière dont elles apparaissent dans la compilation espagnole et qui n'est guère confirmée par sa source historique, le livre d'Eracles. La version que contient la Gran Conquista est donc celle qu'a transformée Graindor, ou un autre remanieur, afin de donner un rôle central à Bohémond. Sous ce point de vue, la Gran Conquista

— 46 — contiendrait une version primitive non seulement de la deuxième partie de la Conquête, mais de la chanson toute entière. Cette supposition est confirmée par une deuxième catégorie de différences, les occasions dans lesquelles des événements racontés dans les deux textes ne concordent pas dans tous les détails. En général, la Gran Conquista est moins riche en atmosphère romanesque, et on y voit la trace d'une version plus cohérente de la chanson française. La troisième catégorie de différences regroupe les passages de la Gran Conquista pour lesquels on ne trouve d'équivalents ni dans la chanson épique actuelle ni dans la chronique. Rien ne suggère que le compilateur ait inventé de tels épiso- des. Sa tâche a été de combiner dans un seul récit les versions données dans l'Eracles et dans la chanson épique, mais il n'ajoute rien qui soit tiré de son imagination. Il n'y a aucune raison de supposer que le compilateur espagnol ait inventé la référence à Richard le Pèlerin et à Raimond d'Antioche qui se trouve au milieu de la deuxième moitié de la version antérieure de la Conquête. Le nom de Richard a pu être attache à une Conquête composée pendant que Raimond était comte d'Antioche (1142-49), elle-même remaniement d'une Conquête primitive due à Richard, qui s'accordait assez bien aux événements historiques. La Gran Conquista a pour base la version de la Conquête écrite pour Raimond, peut-être lors de l'arrivée de Louis VII et Aliénor d'Aqui- taine à Antioche en 1148. C'est Graindor qui a remplacé Raimond de Saint-Gilles par Bohémond comme héros de la Conquête et qui a composé la version grandiose de la dernière bataille.]

29. WILLIAMSON, Joan B. : Philippe de Mézières et l'influence du cycle de la croisade au XIVe siècle, dans Les épopées de la croisade, pp. 163-169. [Philippe de Mézières, soldat picard, messager et ambassa- deur royal, chancelier du royaume de Chypre, conseiller de Charles V de France, tuteur du futur Charles VI et écrivain politique, a été tour à tour croisé et propagandiste de la croisade. Les textes sur Godefroid de Bouillon et la première croisade ont joué un grand rôle dans la formation des idées de croisade de Philippe, et il les a utilisés à son

— 47 — tour pour sa propagande. La langue et le caractère des textes qui ont influencé sa jeunesse gardent leurs secrets. Mais ce sont les textes en français que Philippe recommande comme lectures à Charles VI. Les allusions à Godefroid et à la première croisade au moins dans le livre adressé à Charles VI, Le songe du vieil pelerin, se réfèrent probablement aux sources littéraires. Philippe connaissait le cycle de la croisade et en a tiré profit.]

30. WUNDERLI, Peter : Rolandus epilepticus, dans Das Ritterbild in Mittelalter und Renaissance, Düsseldorf, Droste Verlag, 1985 (Studia humaniora. Düsseldorfer Studien zu Mittel- alter und Renaissance, 1), pp. 105-130. [Dans Aquilon de Bavière, Roland apparaît comme un homme harcelé par une maladie grave. Cette maladie le frappe assez souvent, à intervalles irréguliers, dans des mo- ments d'une extrême tension physique et psychique. A l'aide des symptômes qui sont décrits avec exactitude dans ce roman en prose, on peut identifier cette maladie comme étant l'épilepsie. Il n'existe pas de précurseurs du Roland épileptique dans la tradition épique française et franco- italienne, et ce trait n'a été imité nulle part ailleurs, même pas dans de l'Arioste où Roland perd la raison sans que sa folie porte les signes caractéristiques de l'épilepsie. Dans Orlando furioso, il s'agit d'un phénomène de longue durée, mais qui n'atteint le héros qu'une seule fois; il manque donc l'alternance entre l'état normal et l'état patholo- gique qui caractérise la maladie de Roland dans Aquilon. Il semble exister une contradiction entre la position dominante et l'idéalisation de Roland comme héros parfait dans les épopées franco-italiennes d'une part et son épilepsie d'autre part que la plupart de ses compagnons considèrent comme une tare provenant de la superbia de Roland. Mais il existe une croyance populaire, selon laquelle l'épilepsie n'est pas nécessairement une punition infligée par Dieu, mais une marque d'élection divine. C'est ainsi que la comprennent quelques compagnons lombards de Roland dans Aquilon; Boniface de Pavie p. ex. interprète sa maladie comme furor divinas qui distìngue le protagoniste chrétien. Roland n'est donc pas seulement l'incarnation de toutes les vertus

— 48 — dans Aquilon, mais visiblement l'élu de Dieu. La précision exceptionnelle de la description de l'épilepsie dans Aquilon s'explique par le milieu culturel en Italie du Nord aux XIVe et XVe siècles. La Renaissance est une époque qui tient beau- coup à l'érudition. De plus, Aquilon fut composé aux alen- tours de Vérone entre 1379 et 1407; c'est exactement le moment où l'université de Padoue prend un grand essor, et en ce temps-là, il y avait des relations très étroites de toutes sortes entre Vérone et Padoue.]

COMPTES RENDUS

31. AA.VV. : Das Ritterbild in Mittelalter und Renaissance, Düsseldorf, Droste Verlag, 1985 (Studia humaniora. Düs- seldorfer Studien zu Mittelalter und Renaissance, 1), 189 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 511-512.

32. AA.VV., HARPER-BILL, Christopher et HARVEY, Ruth (éds.) : The Ideals and Practice of Medieval Knighthood. Papers from the first and second Strawberry Hill conferences, Woodbridge, Dover, New Hampshire, Boydell, 1986, XIII-177 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 553-554.

33. AA.VV., KÜHNEL, Jürgen, MÜCK, Hans-Dieter, MÜLLER, Ursula et MÜLLER, Ulrich (éds.) : Psychologie in der Mediävistik. Gesammelte Beiträge des Steinheimer Sympo- sions, Gúppingen, Kümmerle Verlag, 1985 (Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 431), 380 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 539-541.

34. AA.VV., GOSMAN, Martin et VAN OS, Jaap (éds.) : Non Nova, Sed Nove. Mélanges de civilisation médiévale dédiés à Willem Noomen, Groningen, Bouma's Boekhuis, 1984 (Mediaevalia Groningana, 5), X-298 pages. C.R. de A. Arens, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 585-587.

— 49 — 35. AA.VV. : Critica testuale ed esegesi del testo. Studi in onore di Marco Boni offerti dagli amici e collaboratori dell'Istituto di Filologia romanza dell'Università di Bologna, Bologna, Pàtron, 1984 (Biblioteca di filologia romanza della Facoltà di lettere e filosofia dell'Università di Bologna, 1), 454 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 593-594.

36. AA.VV. : Mélanges de langue et de littérature médiévales offerts à Alice Planche, Paris, Les Belles Lettres, 1984 (Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Nice, Centre d'Études Médiévales, 48), 504 pages (2 tomes). C.R. de A. Arens, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 587-591.

37. AA.VV., VON SEE, Klaus (éd.) : Neues Handbuch der Litera- turwissenschaft, Bd. 7 : Europäisches Hochmittelalter, hrsg. von Henning KRAUSS, Wiesbaden, Akademische Verlags- gesellschaft, 1981, 592 pages. C.R. de K.-H. Bender, dans R.J., 36, 1985, pp. 198-200.

38. ARRATHOON, Leigh A. : The Craft of Fiction. Essays in Medieval Poetics, Rochester, Michigan, Solaris Press, 1984, XXIII-521 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 505-508.

39. ASHBY-BEACH, Genette : . A Generative Study of the Formulaic Language in the Single Combat, Amsterdam, Rodopi, 1985 (Faux Titre, 20), 190 pages. C.R. de F. Lebsanft, dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 132-134.

40. DOUGHERTY, David M. et BARNES, Eugene B. (éds.) : Le « Galien » de Cheltenham, Amsterdam, John Benjamins B.V., 1981 (Purdue University Monographs in Romance Languages, 7), XXXVI-203 pages. C.R. de H. H. Christmann, dans Z.F.S.L., 96, 1986, pp. 265-266.

— 50 — 41. HEMPFER, Klaus W. et REGN, Gerhard (éds.) : Interpretation. Das Paradigma der europäischen Renaissance-Literatur. Festschrift für Alfred Noyer-Weidner zum 60. Geburtstag, Wiesbaden, Steiner Verlag, 1983, 442 pages. C.R. de W. Wehle, dans Z.F.S.L., 96, 1986, pp. 270-279.

42. HERBERS, Klaus : Der Jakobuskult des 12. Jahrhunderts und der « Liber Sancii Jacobi ». Studien über das Verhältnis zwischen Religion und Gesellschaft im hohen Mittelalter, Wiesbaden, Steiner Verlag, 1984 (Historische Forschungen, 7), XIV-251 pages. C.R. de H.-W. Klein, dans R.F., 98, 1986, pp. 192-194.

43. HINDLEY, Alan et LEVY, Brian J. (éds.); The Old French Epic : an Introduction. Texts, commentaires, notes, Lou- vain, Peeters, 1983 (Ktemata, 8), XXVI-218 pages. C.R. de M. Heintze, dans R.F., 98, 1986, pp. 195-198.

44. Holtus, Günter (éd.) : La versione franco-italiana della « Bataille d'Aliscans » : Codex Marcianus fr. VIII [= 252]. Testo con introduzione, note e glossario, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1985 (Beihefte zur Zeitschrift für Ro- manische Philologie, 205), LXXIII-273 pages. C.R. de L. Bartolucci, dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 460-461.

45. HORRENT, Jules : Chanson de Roland et Geste de Charle- magne (Grundriß der Romanischen Literaturen des Mit- telalters III : Les épopées romanes, tome II, fasc. 2 : A I, 1, partie documentaire), Heidelberg, Carl Winter Verlag, 1985, 111 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 103, 1987, pp. 403-405.

46. KÖHLER, Erich : Vorlesungen zur Geschichte der Französi- schen Literatur : Mitterlalter I (KRAUSS, Henning, éd); Mittelalter II (RIEGER, Dietmar, éd.), Stuttgart, W. Kohl- hammer Verlag, 1985, 232 et 189 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 403-405.

— 51 — 47. MERTENS, Volker et MÜLLER, Ulrich (éds.) : Epische Stoffe des Mittelalters, Stuttgart, Kröner Verlag, 1984 (Kröners Taschenausgabe, Bd. 483), 529 pages. C.R. de C. Cormeau, dans G.R.M., 36, N.F., 1986, pp. 345-348.

48. MIQUET, Jean (éd.) : , roman en prose de la fin du XIVe siècle, publié d'après les manuscrits fonds français 4969 et 2172 de la Bibliothèque Nationale à Paris, Ottawa, Éditions de l'Université d'Ottawa, 1983 (Publications médiévales de l'Université d'Ottawa, 9), 211 pages. C.R. de H. H. Christmann, dans Z.F.S.L., 96, 1986, pp. 267-268.

49. RYCHNER, Jean : De Saint Alexis à François Villon. Études de littérature médiévale. Préface de Jacques MONFRIN, Genève, Droz, 1985 (Publications romanes et françaises, 169), XII-394 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 508-509.

50. SCHMIDT, Ronald Michael : Die Handschriftenillustrationen des « Willehalm » Wolframs von Eschenbach. Dokumenta- tion einer illustrierten Handschriftengruppe, 2 vols., Wies- baden, Ludwig Reichert Verlag, 1985, 334, 70 pages. C.R. de W. Schröder, dans Anzeiger für deutsches Altertum und deutsche Literatur, 97, 1986, pp. 129-142.

51. SCHRÖDER, Werner (éd.) : Eine alemannische Bearbeitung der «Arabel» Ulrichs von dem Türlin, Berlin, New York, Walter de Gruyter, 1981 (Texte und Untersuchungen zur « Willehalm »-Rezeption, Bd. 1), XXXIX-77 pages. Die Exzerpte von Wolframs « Willehalm » in der « Welt- chronik » Heinrichs von München (Texte und Untersu- chungen zur « Willehalm »-Rezeption, Bd. 2), LXIV-88 pages. C.R. de N. Ott, dans Beiträge zur Geschichte der deutschen Sprache und Literatur, 108, 1986, pp. 450-455.

— 52 — 52. VAN DEN BOOGAARD, Nico H. J. : Autour de 1300. Études de philologie et de littérature médiévales, recueillies par Sorin ALEXANDRESCU, Fernand DRIJKONINGEN, Willem NOOMEN, avec une préface de Paul ZUMTHOR, Amsterdam, Rodopi, 1985 (Faux Titre, 21), 260 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, p. 509.

53. VARVARO, Alberto : Letterature romanze del medioevo, Bo- logna, Il Mulino, 1985 (Saggi 282), 346 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 394-396.

54. WESLE, Carl (éd.) : Das Rolandslied des Pfaffen Konrad. Dritte, durchgesehene Auflage besorgt von Peter WAP- NEWSKI, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1985 (Alt- deutsche Textbibliothek, 69), LVII-326 pages. C.R. de A. Gier, dans Z.R.P., 102, 1986, pp. 633-634.

— 53 —

BELGIQUE

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

55. IWEMA, K. (éd.) : De Middelnederlandse fragmenten van « Loyhier en Malaert ». Een bronnenuitgave, dans Leuvense bijdragen, 75, 1986, pp. 433-494.

ÉTUDES CRITIQUES

56. GARNIER-HAUSFATER, Marie-Gabrielle : Mentalités épiques et conflits de générations dans le cycle de Guillaume d'Orange, dans M.A., 93, 1987, pp. 17-40. [L'article consiste en un recensement commenté et analysé des dissensions opposant les jeunes à leurs aînés dans les vingt-quatre chansons du Cycle de Guillaume. Le cas des enfants-otages n'est pas une grande source de disputes de même que celui des conflits à propos du fief paternel ou de la valeur du « hardement ». Par contre, sont une source plus aiguë de dissensions les cas suivants : la dévalorisation de la vieillesse, la moquerie sur la faiblesse qu'apporte l'âge, la nécessité pour les preux âgés de garder leur prestige avec le corollaire paradoxal pour les jeunes de ne pas pardonner à leurs aînés de leur donner d'eux une image ternie de héros fatigués, à l'idéal humain et chevale- resque amoindri, les départs de jeunes à la conquête de fiefs.]

57. GENICOT, Léopold : « Mahomet et Charlemagne » après cin- quante ans, dans Revue d'Histoire ecclésiastique, 82, 1987, pp. 277-281.

— 55 — [Il s'agit d'une présentation critique et documentée du célèbre « Mahomet et Charlemagne » d'Henri Pirenne, revu, pourvu d'additions et d'illustrations et qui s'intitule PIRENNE, Henri, LYON, Brice, STEUER, Heiko, GABRIELI, Francesco, GUILLOU, André : La Naissance de l'Europe, Anvers, Fonds Mercator, 1987, 343 pages, 211 illustrations en couleur. L'ouvrage reste d'actualité et multiplie les raisons d'intérêt pour les amateurs de la « geste du roi ».]

58. HENRY, Albert : A propos d'un texte œnologique en ancien français, dans Bulletin de la classe des lettres et des sciences politiques de l'Académie de Belgique, 72, 1986, pp. 16-29. [L'article étudie, avec beaucoup de finesse, du vocabulaire œnologique tiré des chapitres LVII-LXIV du Segré des Segrez (ca. 1300) de Jean de Waterford et de Servais Copale. Il s'appuie également sur des exemples tirés de chansons de geste. Il intéressera l'amateur d'épopée autant que l'œnolo- gue ou le linguiste.]

59. VAN BELLE, G. : Le Voyage de Charlemagne à Jérusalem et à Constantinople. Pour une approche narratologique, dans R.B.P.H., 64, 1986, pp. 465-472. [La brève analyse narratologique du Voyage s'intéresse à la « façon dont l'intentionnalité s'y trouve réalisée », elle tend à éclairer le problème de la lecture plurielle que le Voyage pose à la critique; elle ne propose pas d'interpréta- tion de l'œuvre, mais indique deux types de lecture possibles.]

60. VAN DEN BERG, E. : Over het lokaliseren van Middelneder- landse Rijmteksten, dans Verslagen en Mededelingen van de Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal- en Letter- kunde, Nieuwe reeks 1, 1986, pp. 305-322. [Cet article aborde au point de vue linguistique les différents problèmes de localisation de copies, de copistes, de versions modifiées par des copistes, de versions modifiées par des copistes venus de régions différentes de celle de l'auteur, de région d'origine de l'auteur. Suscité par le récent ouvrage de B. BESAMUSCA sur le Repertorium van de Middelnederlandse Karelepiek ... (cf n° 63), l'article se fonde sur des exemples

— 56 — provenant du Roelantslied, du Karel ende Elegast, du Van den VII vroeden.]

COMPTES RENDUS

61. AA.VV. STUIP, R. E. V. en VELLEKOOP, C., éds. : Middeleeu- wers over vrouwen, Utrecht, Hes, 1985 (Utrechtse bij- dragen tot de medievistiek, 3 en 4). C.R. de Fr. Willaert, dans Spiegel der Letteren, 28, 1986, pp. 195-199.

62. ALEXANDER, J. J. G. et TEMPLE, E. : Illuminated Manuscripts in Oxford College Libraries. The University Archives and the Taylor Institute, Oxford, Clarendon Press, 1985. C.R. de C. Coppens, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, pp. 579-580.

63. BESAMUSCA, B. : Repertorium van de Middelnederlandse Ka- relepiek. Een beknopte beschrijving van de handschriftelijke en gedrukte overlevering, Utrecht, Hes, 1983. C.R. de M. De Schepper, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, p. 651. — K. Van der Horst, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, pp. 613-614. — J. H. Winkelman, dans Spiegel der Letteren, 29, 1987, pp. 127-128.

64. BLANCHARD, Joël et QUEREUIL, Michel : Ami et Amile. Chan- son de geste. Traduction en français moderne, Paris, Champion, 1985 (Traductions des Classiques français du Moyen Age, 37). C.R. de N. Henrard, dans R.B.P.H. 64, 1986, pp. 664-666.

65. CAZAUX, Yves : Philippe le Bon et Girart de Roussillon. Du manuscrit d'un, moine de Pothières au chef d'œuvre de Jean Wauquelin, dans La Chanson de geste... Mélanges René Louis, pp. 903-925. C.R. de B. M. Tock, dans Scriptorium, 90, 1986, p. 103.*

— 57 — 66. COOKE, Thomas D. : The present state of scholarship in fourtheenth century literature. Columbia and London, University of Missouri Press, 1984, XXVIII-323 pages. C.R. de Cl. Thiry, dans M. A., 92, 1986, pp. 504-505.

67. DUINHOVEN, A. M. (éd.) : Karel ende Elegast, 's-Graven- hage, Nijnoffs Nederlandse Klassieken, 1982. C.R. de J. A. A. M. Biesmans, dans Archives et Biblio- thèques de Belgique, 67, 1986, pp. 614-615.

68. DUPARC, Suzanne : Les poèmes du 2e cycle de la croisade : problèmes de composition et de chronologie, dans Revue d'Histoire des Textes, 9, 1979, pp. 141-181. C.R. de M. Mc Cormick, dans Scriptorium, 90, 1986, p. 110. *

69. FLORI, Jean : La chevalerie selon Jean de Salisbury (nature, fonction, idéologie), dans Revue d'histoire ecclésiastique, 77, 1982, pp. 35-77. C.R. de H. Silvestre, dans Bulletin de théologie ancienne et médiévale, 15, 1986, pp. 115-116.

70. HOGENHOUT-MULDER, M. J. : Proeven van tekstkritiek. Een onderzoek betreffende de tekstgeschiedenis van de Renout van Montalbaen en de Perceval, Groningen, 1984. C.R. de J. A. A. M. Biesmans, dans Archives et Biblio- thèques de Belgique, 67, 1986, pp. 616-617.

71. HORRENT, Jules : Cantar de Mío Cid. Chanson de mon Cid. Édition, traduction et notes, Gand, Story-Scientia, 1982 (Ktemata, 6 et 7), XLIII-354 pages. C.R. de G. Caravaggi, dans M.A., 92, 1986, pp. 475-476. [Par suite d'une malencontreuse erreur, ce compte rendu paraît sous la signature de M. Tyssens. Il sera publié à nou- veau dans M.A., 93, sous la signature de son auteur.]

— 58 — 72. MARTIN, Georges (éd.) : Le texte familial (textes hispani- ques). Université de Toulouse-le-Mirail, 1984 (Travaux de l'Université de Toulouse-le-Mirail série A, 30), 252 pages. C.R. de S. Herpoel, dans R.B.P.H. 64, 1986, pp. 662-663.

73. PERROT, Jean-Pierre : Fragment d'un ms. de « Gerbert de Metz»: une version inconnue?, dans R.L.R. 84, 1980, pp. 1-12. C.R. de J. Lemaire, dans Scriptorium, 40, 1986, p. 151*.

74. ROBERTS, Laurence D. : Approaches to Nature in the Middle Ages. Binghampton, Center for Medieval and Early Re- naissance Studies, 1982 (Medieval and renaissance Texts and Studies, 16), XIII-220 pages. C.R. de Cl. Thiry, dans M.A., 92, 1986, p. 521.

75. ROMBAUTS, Ed. : « De Karel ende Elegast » in de incunabel- periode, dans Hulde-album Dr. F. van Vinckeroye, Hasselt, 1985, pp. 245-252. C.R. de E. Cockx-Indestege, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 61, 1986, p. 645.

76. TRIAUD, Annie : A propos du boniment de jongleur en tête du ms. d'Oxford de « Girart de Roussillon », dans La Chanson de geste ... Mélanges René Louis, pp. 737-766. C.R. de B. M. Tock, dans Scriptorium, 40, pp. 166*-167*.

77. TYSSENS, Madeleine : Encore « Aliscans » ; les enseignements du ms. Saville, dans La Chanson de geste ... Mélanges René Louis, pp. 623-635. C.R. de B. M. Tock, dans Scriptorium, 40, 1986, p. 167*.

78. VAN DEN BERG, E. : Middelnederlandse versbouw en syn- taxis. Ontwikkelingen in de versifikatie van verholende poëzie ca. 1200-ca. 1400, Utrecht, Hes Uitgevers, 1983. C.R. de F. Willaert, dans Leuvense bijdragen, 73, 1984, pp. 538-544.

— 59 — 79. VAN DER HAVE, B. : Op het spoor van een tekst. De recon- structie van een verloren Lorreinen-fragment, dans Litera- tuur, 1, 1984, pp. 197-202. C.R. de J. A. A. M. Biesmans, dans Archives et Biblio- thèques de Belgique, 67, 1986, p. 615.

80. VON EUW, A. und PLOTZEK, J. M. : Die Handschriften der Sammlung Ludwig , 4, Köln, 1985. C.R. de P. Valvekens, dans Archives et Bibliothèques de Belgique, 67, 1986, pp. 587-588.

— 60 — ESPAGNE (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

81. JUBANY, Joan (trad.) : La Cançó de Roland. Presentació d'Isabel de RIQUER, Barcelona, Quaderns Crema, 1984. [En la presentación, I. de Riquer hace un rápido repaso de las alusiones a la batalla de Roncesvalles contenidas en la historiografía anterior al ms. de Oxford. Traducción al catalán en tiradas de versos decasílabos de rima asonante, como el texto de Oxford. Carece de notas y de bibliografía.]

82. MARCOS MARÍN, F. (ed.) : Cantar de Mío Cid. Edición modernizada, estudio y notas, Madrid, Alhambra, 1985. (1a reimpr., 1987). [Versión al castellano actual conservando la rima, la dis- tribución de acentos, aliteraciones, etc. Introducción muy útil.] 83. PÉREZ PRIEGO, M. Á. (ed.) : Poema de Fernán González. Edición modernizada, estudio y notas, Madrid, Alhambra, 1986. [Versión al castellano actual del texto de « clerecía » del siglo XIII, conservando la estructura estrófica, rima, etc. Las omisiones, lagunas y el final del Poema se cubren me- diante la prosificación de la Primera Crónica General, de Alfonso X, que también se vierte al español actual. Breve estudio preliminar en el que el autor analiza la invención, la disposición estructural y la técnica narrativa del Poema. Bibliografía sucinta, muy actualizada.] (*) Rédaction : Carlos Alvar et Angel Gómez Moreno.

— 61 — ÉTUDES CRITIQUES

84. AA.VV., CRIADO DE VAL, Manuel (ed.) : La Juglaresca Actas del I Congreso Internacional sobre la Juglaresca, Madrid, E.D.I.-6, 1986. [Este voluminoso libro se divide en seis partes : 1. Los orígenes. El juglar. 2. Juglaría en la literatura medieval. 3. El Romancero, 4. La juglaresca moderna en España. 5. La juglaresca americana e internacional. 6. Apéndices. Entre las 69 comunicaciones que se publican algunas afectan al dominio de la épica y otras, muy pocas, al de la lírica trovadoresca. Aportaciones muy desiguales en profun- didad, conocimientos filológicos y calidad.]

85. AA.VV. : Symposium in honorem prof. M. de Piquer, Barce- lona, Universitat-Quaderns Crema, 1986. [Colección de 19 artículos, que corresponden a otras tantas conferencias impartidas en la Universidad de Barcelona con motivo del septuagésimo aniversario del Prof. M. de Riquer, en 1984. El común denominador es que todas las comuni- caciones versan sobre Literatura Medieval o del Renaci- miento.]

86. AGUILAR. PIÑAL, Francisco : Candido Ma Trigueros y el «Poema del Cid», N.R.F.H., XXXIII, 1984, pp. 224-233. [Estudio de un aspecto de la crítica literaria del siglo XVIII, con copia de los 197 primeros versos del Poema, cuando se encontraba en el Archivo de Vivar. El interés mayor estriba en que C. Ma Trigueros (1736-1798) alude al Poema antes de que éste fuera publicado por primera vez (por Tomás An- tonio Sánchez, en 1779).]

87. ALONSO HERNÁNDEZ, José Luis : Juglaría, cazurrismo y carnaval, en La Juglaresca, pp. 131-137. [Estudio sobre lo que ocultan estos tres términos desde el punto de vista de la recepción. « Entre la coherencia narra- tiva del Poema de Mío Cid y la semiosis del carnaval, se establece un nexo que pasa por una debilitación de la comu- nicación oral en favor de formas cada vez más plásticas ». Escasísimas notas.]

— 62 — 88. BURKE, James : Unas frases provocativas del « Poema de Mío Cid», en La Juglaresca, pp. 177-182. [Interpretación de los topónimos que aparecen en los versos 2689-2696 del Poema : Ansarera, Montes Claros, Elpha, etc. El episodio de la « Afrenta de Corpes » posible- mente se relacionaría con la historia de Procne y Philo- mena o la de Alpheus y Arethusa.]

89. BURSHATIN, Israel : Las teorías de Ramón Menéndez Pidal ante la crítica literaria post-estructuralista : observaciones en torno a los conceptos « tradición » e « intertextualidad », en La Juglaresca, pp. 59-64. [Según el autor, Menéndez Pidal considera el Mío Cid como el máximo representante de la tradición, en « perfecto equilibrio entre instancia y paradigma», mientras que las Mocedades son todo lo contrario, quedando desterradas de la tradición. « En el centro del concepto de tradición hay un vacío teórico-promovedor de un historicismo que difícil- mente se ajusta a las ideas de fluidez y diseminación textual que definen la poesía tradicional». Al considerar en el Poema del Cid que lo más importante es su apego a la veracidad histórica, Menéndez Pidal modifica la idea de tradición, en la que el individuo es el mediador, y se aleja de la figura del juglar para considerar al héroe histórico como centro.]

90. CARRIZO RUEDA, Sofía : Las referencias temporales y su diversa funcionalidad en el «Poema de Mío Cid», en La Juglaresca, pp. 183-189. [Estudio del simbolismo del « dia » y de la « noche » en el Poema : la noche aparece cuando se rompe el orden, y el día cuando se restablece la justicia.]

91. CÉSPED, Irma B : Unidad y multiplicidad en el « Poema del Cid», en Revista Chilena de Literatura, XXIV, 1984, pp. 47-72. [Análisis del Cid como obra épica, cuyo motivo estructural es la unidad de España.]

— 63 — 92. DÍAZ G. DE VIANA, Luis : Romances, cantares y fablas en la juglaría medieval, en La Juglaresca, pp. 41-58. [Revisión del problema de la antigüedad y orígenes del Romancero a partir de los planteamientos de Menéndez Pidal.]

93. BUTTON, Brian : Las fórmulas juglarescas : una nueva inter- pretación », en La Juglaresca, pp. 139-149. [Análisis de fórmulas que generalmente suelen considerarse « épicas » y que, sin embargo, podrían ser de carácter jurí- dico : Exidas y entradas, Buen vasallo a señor, etc. Abun- dante documentación y numerosas referencias a otras fór- mulas.]

94. DYER, Nancy Joe : El « Poema de Mío Cid » en la « Primera Crónica General » y la « Crónica de Veinte Reyes », en La Juglaresca, pp. 221-228. [El Poema de Mío Cid que se recoge en los dos textos cronísticos pertenecía a la narrativa tradicional de carácter oral. Las dos crónicas resultan de extraordinario valor para llegar a conocer la « épica cidiana en su desarrollo tradicio- nal».]

95. GARIANO, Carmelo : El humor juglaresco en el « Cantar de Mío Cid», en La Juglaresca, pp. 169-176. [Acercamiento al humorismo del Poema partiendo de cinco aspectos distintos : el rehilete colectivo, la sátira institucional, la sátira nobiliaria, el retintín social y la sonrisa personal.]

96. GRASES, Pedro; Andrés Bello, el « Poema del Cid» y la Lite- ratura Medieval, Caracas, La Casa de Bello, 1986. [Libro que constituye el prólogo al vol. VII de las Obras Completas de Andrés Bello, gran estudioso venezolano. P. Grases revisa las ideas y los estudios de A. Bello sobre el Poema, ofrecidos a la Real Academia Española en 1863, como fruto del trabajo de toda su vida, y que serían publi- cados en Santiago de Chile en 1881.]

— 64 — 97. HESS, Steven : Menéndez Pidal en busca de su poeta : desde « La Leyenda. de los Infantes de Lara » hasta « Poesía juglaresca y juglares », en La Juglaresca, pp. 65-71. [Examen del concepto que tenía del juglar Menéndez Pidal, y fue transformándose con el paso del tiempo, hasta adquirir matices polémicos en la edición de 1957 de Poesía juglaresca y juglares.]

98. HORTEGA, Ma Paz : «Presencia del juglar en España», en La Juglaresca, pp. 123-129. [« La presencia del juglar en España es siempre con- stante ... ». El artículo está dividido en tres períodos : ju- glaría occitánica de 1135 a 1230, juglaría gallega de 1230 a 1330 y lírica castellana : 1330 a 1440. Muchos recuerdos inconfesados de La poesía juglaresca de Menéndez Pidal. Carece de notas.]

99. LEJEUNE, Rita : Le nom de Vivien, héros épique. Étude an- throponymique, en Symposium in honorem prof. M. de Pi- quer, pp. 115-136. [Vivien est le seul dans la famille épique narbonnaise avec nom latin, et non germanique. « Le nom Vivien n'a pas été choisi au hasard pour former avec Guillaume un couple épique. Et ce couple est beaucoup plus ancien qu'on ne l'avait cru. L'écrivain qui l'a conçu vivait dans une région aquitanienne où ne s'était pas évanoui le souvenir du comte Vivien de Tours, guerrier fameux du IXe siècle ».]

100. LIHANI, John : Las manifestaciones de la técnica juglaresca en el «Poema de Fernán González», en La Juglaresca, pp. 239-245. [Para llevar a cabo su trabajo, el autor se apoya en la comparación de la dicción formularia del Poema de Mío Cid y del Poema de Fernán González, y en la comparación de la estructura tripartita de ambos poemas. Los resultados son los siguientes : el autor del Poema de Fernán González aprovecho el estilo y las técnicas de los juglares; la Chanson de Roland y el Poema de Mío Cid parecen pertenecer, al

— 65 — mismo tiempo, a la tradición oral y a la composición escrita; la utilización de la estructura tripartita es menor en el P.F.G. que en el P.M.C.]

101. MARTINO, Adriana Beatriz : «Mío Cid» y «Dighenis Akri- tas» en la tradición juglaresca. (Aportes para una compara- ción), en La Juglaresca, pp. 191-213. [El mundo de la frontera y el enfrentamiento Cristia- nismo-Islamismo han definido las características de valentía, intrepidez y eficiencia de los protagonistas de ambas obras. Como créacion colectiva y concreción individual a través de los juglares, éstos han exaltado el espíritu nacional y el sentir de pueblos que luchaban por su identidad.]

102. MCMILLAN, Duncan : Un manuscrit hors série : le cas du manuscrit S de la « Chevalerie Vivien-Aliscans » (Bodleienne, French e. 32, en Symposium M... de Riquer, pp. 161-207. [« Le codex French e. 32, à la confection duquel au moins une demi-douzaine de mains se sont affairées, [semble être] un ms. exécuté dans des conditions difficiles, sans aucune intention de commercialisation; un ms. conçu pour être un document d'archive dans le sens précis de servir de modèle en vue d'un éventuel ms. de librairie [...]. Ce ms. hors série ne cesse de soulever des questions fondamentales pour l'histoire de la transmission de nos textes ».]

103. MCPHEETERS, D. W. : «El Cid ante el Santo Padre», en La Juglaresca, pp. 215-219. [Estudio del romance que comienza « A concilio dentro en Roma »; según el autor, habría que relacionar este romance del Cid con una serie de acontecimientos históricos ocurri- dos en la primera mitad del siglo XV en el marco del Cisma.]

104. MILETICH, John S. : Sobre « Los cantores épicos yugoeslavos y los occidentales », en La Juglaresca, pp. 23-39. [Análisis esquemático de tres cuestiones a las que se refirió de una forma más o menos directa, Menéndez Pidal en su artículo del mismo título : indole y significación del

— 66 — canto narrativo folklórico, el concepto de « composición literaria sin el proceso de escribir » y la idea de « composición literaria por medio del proceso de escribir ».]

105. , Dolores : El Cid, simbiosis de dos culturas, en Castilla, 9-10, 1985, pp. 115-127. [Examen de las actitudes y rasgos personales del Cid, que podrían acercarlo a algunos caracteres de los héroes bedui- nos; a pesar de todo, Rodrigo Díaz conserva una indudable marca castellana.]

106. PENA, Ben : « El culto a Mahoma en la literatura juglaresca hispanocristiana del Medievo, en La Juglaresca, pp. 93-99. [« Mahoma y Cristo representan a la literatura juglaresca cristiana peninsular del medievo dos fuerzas en competición continua. Los seguidores de Cristo, que creen en la 'charitas'. luchan por la victoria sobre los discípulos de Mahoma, adora- dores — según ellos — de la 'cupiditas'. El poder sobrena- tural de Mahoma es prácticamente nulo ».]

107. PORTERA, Juan : La venganza en «Los Infantes de Lara» y en el « Cid », en La Juglaresca, pp. 247-252. [Desde el punto de vista estructural, la venganza es un proceso que discurre por siete etapas : génesis, tensión, gestiones, entrega, afrenta, incubación y venganza propria- mente dicha, En este artículo se examina la adecuación de la venganza a cada una de estas fases. En el Cantar del Cid el « bárbaro anhelo de sangre ha empezado a humanizarse ».]

108. RODRÍGUEZ ADRADOS, Francisco : «La épica romance a la luz de la épica indoeuropea », en La Juglaresca, pp. 7-22. [Como helenista, el Prof. Rodríguez Adrados llama la atención a los romanistas para que utilicen las obras de Parry, Lord, Chadwick, Bowra y Finnegan, que general- mente desconocen. Bibliografía muy anticuada.]

109. RONCAGLIA, Aurelio : «Roland e il peccato di Carlomagno», en Symposium M. de Riquer, pp. 315-347.

— 67 — [Resumen del status quaestionis del pecado de Carlomagno, con aportación de nuevos materiales que corroboran la hipótesis de Boris I. JARCHO, ya expuesta en 1926 : del incesto de Carlomagno nació Roldan. Tal idea no es una hipótesis de carácter folklórico, sino un hecho histórico que intentaron ocultar los cronistas e historiógrafos oficiales.]

110. SANTANA HERRERA, Ma Isabel : El adjetivo atributivo en el «Poema de Fernán González», en Anuario de Estudios Filológicos (Cáceres), VIII, 1985, pp. 309-319.

111. SANTANA HERRERA, Ma Isabel, Un adjetivo atributivo en el « Poema de Fernán González », en B.R.A.E., LXVI, 1986, pp. 251-266. [En el Poema de Fernán González abundan los adjetivos atributivos; en su mayor parte son valorativos antepuestos : esto demuestra una escasa soltura para la ponderación y falta de destreza para la descripción de matices por parte del autor del Poema de Fernán González.]

112. TORO-GARLAND, Fernando de : Las citas de Almanzor, una clave del problema cronológico del «Poema de Fernán González», en La Juglaresca, pp. 229-238. [Las numerosas alusiones a Almanzor sitúan el primitivo poema muy cerca de la época culminante del poderío del caudillo en un momento en que Fernán González ya había muerto. Habría que situar la primera versión en época próxima a los comienzos del siglo XI.]

113. WATHELET-WILLEM, Jeanne : Vivien et le héros al corb nés dans la « », en Symposium M. de Riquer, pp. 463-473. [La chanson primitive devait consister en un éloge de Guillaume de Toulouse, victime de la désertion des siens au combat super fluvium Oliveio (793), comme une autre chanson, du domaine d'oïl celle-là, devait chanter le héros Vivien, tombé en 851, victime de l'abandon de son roi. Un jour les deux œuvres se trouveront fusionnées.].

— 68 — 114. WEST, Beverly : Epic, Folk and Christian Traditions in the « Poema de Fernán González », Madrid, Porrúa Turanzas, 1983. [Cfr B.B.S.R. 15 (1982-3), n° 91; 17 (1984-5), n° 119 y 193; 18 (1986-7), n° 146 y 192].

COMPTES RENDUS

115. HEMPEL, Wido, Entre el «Poema de Mío Cid» y Vicente Aleixandre, Barcelona, Alfa, 1983. C.R. de M. E. Góngora, en Revista Chilena de Literatura, XXIII, 1984, pp. 149-153.

116. PELLEN, R., « Cantares de Mío Cid» : vocabulaires exclusifs. (Thématique et diachronie), en Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale, 5, 1980, pp. 249-287; 6, 1981, pp. 219-317; 7, 1982, pp. 83-133; 8, 1983, pp. 5-155. C.R. de C. A. Messoti, en Incipit, 1985, pp. 170-173. 117. SAUSSOL, J. M. : Ser y estar. Orígenes de sus funciones en el « Cantar de Mío Cid », Sevilla, Universidad de Sevilla, 1978. C.R. de M. Morreale, en Verba, 13, 1986, pp. 358-360.

118. VICTORIO, Juan (ed.) : Mocedades de Rodrigo, ed., introd. y notas, Madrid, Espasa-Calpe (Clásicos Castellanos, 226), 1982, LXIV-100 pages. C.R. de M. Vaquero, en El Crotalón, 2, 1985, pp. 560-563.

— 69 —

ÉTATS-UNIS

ÉTUDES CRITIQUES

119. ASHFORD, Josette Britte : État présent des recherches sur «Gormont et Isembart», dans , 10, 1984-85, pp. 188- 209.

120. BAILEY, Mathew : The Present Tense in Ennius and the « Cantar de Mío Cid», dans Rom. N., 26, 1986, pp. 279- 285.

121. BURNS, E. Jane : Portraits of Kingship in the «Pèlerinage de Charlemagne», dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 161-181.

122. CARTER, Constance, Jackson : The Transition from Oral Tradition to written Convention : Parallels in Medieval French Literature and Contemporary African Literature, Thèse, The Catholic University of America, 1986, 208 pages. [D.A.I. 8 611 650, vol. 47, n° 3, 1986, p. 895 A].

123. CASTELLANI, Victor : Saints in the «Poema de Mío Cid», dans La Corónica. Spanish Medieval Language and Lite- rature Journal and Newsletter, 15, 1986, p. 118. [Résumé d'une communication.]

124. COLBY-HALL, Alice M. : From « curb niés » to « cor nier » : The Linguistic Metamorphoses of William's Epic Nose, dans The Tenth Lacus Forum 1983, éds. Alan Manning, Pierre Martin, Kim McCalla, Columbia, S.C., Hornbeam Press, 1984.

— 71 — 125. COLBY-HALL, Alice M. : William of Orange in the « Canso de la Crosada », dans Magister Regis : Studies in Honor of Robert Earl Kaske, éd. Arthur Groos et al., New York, Fordham University Press, 1986.

126. COOK, Robert Francis : The Sense of the Song of Roland, Ithaca et Londres, Cornell University Press, 1987, XIX- 266 pages. [Le livre débute par une analyse textuelle systématique, de type traditionnel, qui interroge les gestes, les paroles et les situations des personnages afin d'élaborer une lecture histo- riquement cohérente de la Chanson de Roland. L'auteur dé- couvre une Chanson dans laquelle le héros, loin de révéler un défaut ou de préparer la tragédie par ses déclarations, parle et agit en réalité avec une justesse, voire une mesure, qui ne lui sont presque jamais reconnues même par ses défenseurs. Des chapitres supplémentaires présentent la discussion de questions annexes telles que l'historicité du thème : critique de la démesure; la fonction des idées féodales dans le texte; le manque de clarté qu'on lui trouve parfois; la valeur esthé- tique d'une Chanson de Roland qui ne serait pas ambiguë; et enfin, le statut problématique de l'héroïsme brut.]

127. DEMBOWSKI, Peter F. : Whom and What Did Galiën Restore ?, dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 83-98. [L'évolution sémantique de « restoré » éclaire la préhistoire de la chanson. Il faut postuler un ancêtre commun aux ms. Cheltenham, B.N. 1470, et à l'imprimé de Vérard (1500), remontant à une date postérieure à 1350. Le nouveau sens accordé à ce terme («le restaurateur») constitue un clair témoignage des tendances rénovatrices de la civilisation chevaleresque des 14e et 15e siècles.]

128. DENIS, Françoise : Some Applications of the Concordance of an Old French Epic : «Raoul de Cambrai», Thèse, University of Minnesota, 1986, 201 pages. [D.A.I. 8 622 581, vol. 47, n° 7, 1987, pp. 2605-A-2606-A).

— 72 — 129. DUFOURNET, Jean : La fin énigmatique de deux Sarrasins dans la « Chanson de Roland» : Blancandrin et Margarit de Séville, dans Olifant, 11, 1986, pp. 171-187. [Blancandrin et Margarit sont des Sarrasins redoutables, aux traits flatteurs, qui sont responsables de la mort de Roland. Tous deux disparaissent sans laisser la moindre trace. L'auteur de l'article pense qu' « il s'agit pour le poète de deux types d'hommes éternels, particulièrement dangereux, dont il faut continuer de se méfier, parce qu'ils échappent au moule commun, de deux types sans cesse renaissants, trop adroits pour mourir sur un champ de bataille ».[

130. ESPÓSITO, Anthony P. : « Comed », « conde » : Lexical Pat- terning as thematic Reinforcement in the « Poema de Mío Cid», dans La Corónica, Spanish Medieval Language and Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 46-51.

131. GEARY, John S. : The «Fernán González» Epic : In Search of a Definitive Text, dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 118-131.

132. KELLER, Hans-Erich : Saint Sylvester in « La Chanson de Roland», dans Olifant, 11, 1986, pp. 189-203.

133. HUNT, Tony : Materials for an Edition of « Gui de Bour- gogne», dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 99-117.

134. LOOPER, John Stuart : Récit et Temporalité: Histoire et Historicité in the Oxford Manuscript of « La Chanson de Roland», dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 210-215.

135. LOVE, Nathan : AOI in the « Chanson de Roland» : A Di- vergent Hypothesis, dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 182-187. [L'auteur suggère que le ms. d'Oxford du Roland n'était pas un manuscrit de jongleur et que l'inscription AOI indiquait l'existence de divergences par rapport à une version antérieure de la chanson.]

136. MARTINEZ, Salvador : Alfonso VI : Hero in Search of a Pact, dans La Corónica. Spanish Medieval Language and Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 1-16.

— 73 — 137. MONTGOMERY, Thomas : The Rhetoric of Solidarity in the «Poema del Cid», dans M.L.N., 102, 1987, pp. 191-205.

138. PHARIES, David A. : A Study of Lexical Loss Based on the « Poema de Mío Cid », dans La Corónica. Spanish Medie- val Language and Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 86-87.

139. PICKENS, Rupert T. : Comedy, History and Jongleur Art in the « Couronnement de Louis», dans Olifant, 11, 1986, pp. 205-218.

140. POWELL, Brian : The Opening Lines of the « Poema de Mío Cid » and the « Crónica de Castilla », dans La Corónica Spanish Medieval Language and Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 95-97. [Résumé d'une communication.]

141. REDFIELD, Robert L. : La resurrección y la ascensión de Jesu-Cristo en el « Poema de Mío Cid», dans La Coránica. Spanish Medieval Language and Literature Journal and Newsletter, 15, 1986, pp. 77-81.

142. SHEPHERD, Stephen H. A. : « I have gone for Pi sak won- derfull wais » : The Middle English Fragment of « The Song of Roland», dans Olifant, 11, 1986, pp. 219-236.

143. TEPERMAN, Andrée Graciela : Genres littéraires et contexte culturel : L'évolution des structures du mariage dans l'épopée et le roman de la France médiévale, Thèse, University of California, Berkeley, 1986, 260 pages. [D.A.I. 86 244 957, vol. 47, n° 7, 1987, pp. 2577-A-2578-A.]

144. VAN EMDEN, Wolfgang G. : « Girart de Vienne » : Epic or Romance?, dans Olifant, 10, 1984-85, pp. 147-160.

145. VITZ, Evelyn Birge : Rethinking Old French Literature : The Orality of the Octosyllabic Couplet, dans R.R., 77, 1986, pp. 307-321. [La dichotomie établie dans la littérature médiévale fran-

— 74 — çaise entre tradition orale et tradition écrite doit être repensée, redéfinie et nuancée. Selon l'auteur, il est difficile de soutenir l'hypothèse selon laquelle le distique octosyllabique est une création littéraire. Tout porte à croire qu'il constitue une forme pré-littéraire.]

146. VYNCKIER, Henk : Misogamy and Pseudo-Misogamy in « Waltharius » 123-169, dans Germanic Notes, 16, 1985, pp. 57-60.

147. WILLIAMS, Harry, F. : Calderón and «Fierabras», dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 132-139. [Calderón s'est servi de l'histoire de Fierabras pour écrire El Puente de Mantible. Il en a respecté les grandes lignes, mais l'a adaptée au goût de son époque et aux exigen- ces de la scène. L'œuvre de l'auteur dramatique nous révèle ses méthodes de travail ainsi que le degré de popularité de Fierabras.]

148. WILLIAMSON, Joan B. : Structural Unity in the « Chanson de Guillaume » : The Role of Rainouart, dans South Atlan- tic Review, 52, 1987, pp. 15-24. [Selon l'auteur, les actions des protagonistes dans la première partie de la Chanson de Guillaume rendent la présence de Rainouart inévitable dans la deuxième partie. Le roi Louis est l'un de ceux qui n'accomplissent pas leur devoir. C'est Rainouart qui compensera cette carence.]

COMPTES RENDUS

149. AA.VV., GEARY, John S., éd. : Florilegium Hispanicum : Medieval and Golden Age Studies Presented to Dorothy Clotelle Clarke, Madison, The Hispanic Seminary of Medieval Studies, 1983, 289 pages. C.R. de M. T. Ward, dans H. Rev., 53, 1985, pp. 363-365.

150. AA.VV., VAN EMDEN, Wolfgang, et BENNETT, Philip E., avec le concours de KERR, Alexander, éds. : Guillaume d'Orange and the Chanson de Geste : Essays Presented to Duncan McMillan in Celebration of his Seventieth Birthday

— 75 — by his Friends and Colleagues of the Société Rencesvals, Reading, Société Rencesvals — British Branch, 1984, XII-218 pages. C.R. de D. P. Schenck, dans Olifant, 11, 1986, pp. 263-269. — P. R. Grillo, dans Spec, 62, 1987, pp. 242-243.

151. AA.VV., BUSCHINGER, Danielle (ed.) : Guillaume et Wille- halm : Les épopées françaises et l'œuvre de Wolfram von Eschenbach, Actes du Colloque des 12 et 13 janvier 1985, Université de Picardie, Centre d'Études médiévales, 1985, 421 pages. C.R. de A. Classen, dans M.L.N., 101, 1986, p. 732. 152. AA.VV. : La Justice au Moyen Age (Sanction ou Impunité?), Aix-en-Provence, Publications du CUERMA, Université de Provence, Marseille, Jeanne Laffitte, 1986, (Senefiance, 16), 350 pages. C.R. de W. W. Kibler, dans Olifant, 11, 1986, pp. 258-259.

153. BARTELS, Hildegard : Epos : Die Gattung in der Geschichte, Heidelberg, Winter, 1982, 352 pages. C.R. de E. R. Haymes, dans Monatshefte, 78, 1986, pp. 382-383.

154. BESAMUSCA, Bart : Repertorium van de Middelnederlandse Karelepiek : Een beknopte beschrijving van de handschrif- telijke en gedrukte overlevering, Utrecht, Hes, 1983, V- 168 pages. C.R. de H.-E. Keller, dans Olifant, 10, 1983-84, pp. 140- 141.

155. CALIN, William : A Muse for Heroes : Nine Centuries of the Epic in France, Toronto, University of Toronto Press, 1983, IX-513 pages. C.R. de P. Harris Stablein, dans The French Review, 60, 1986, p. 112. — K. D. Uitti, dans Modern Philology, 83, 1986, pp. 416-419.

— 76 — 156. DANIEL, Norman : Heroes and Saracens : An Interpretation of the chansons de geste, Edinburgh, Edinburgh Uni- versity Press, 1984, XIII-349 pages. C.R. de P. Harris Stablein, dans Spec., 61, 1986, p. 729.

157. DECKE-CORNILL, Renate : Stellenkommentar zum III. Buch des « Willehalm » Wolframs von Eschenbach, Marburg, N.G. Elwert Verlag, 1985 (Marburger Studien zur Ger- manistik, 7), 312 pages. C.R. de A. Classen, dans M.L.N., 101, 1986, p. 733.

158. DUGGAN, Joseph J. (ed.) : A Fragment of « Les Enfances Vivien », National Library of Wales Ms. 5043 E., Berkeley, Los Angeles, London, University of California Press, 1985, (University of California Publications in Modern Philology, 116), IX-44 pages. C.R. de P. E. Bennett, dans Olifant, 11, 1986, pp. 241-243. – J. A. Nelson, dans Spec. 62, 1987, pp. 499-500.

159. FOLEY, John Miles : Oral-Formulaic theory and Research : An Introduction and Annotated Bibliography, New-York et Londres, Garland, 1985, XVI-718 pages. C.R. de F. H. Bäuml, dans Spec., 61, 1986, pp. 650-651.

160. GARCÍA MONTORO, Adrián : El león y el azor : Simbolismo y estructura trifuncional en la épica medieval española, Madrid, Ediciones Erre, 1972, 206 pages. C.R. de T. Montgomery, dans R. Phil., 39, 1986, pp. 524- 526.

161. GARCI-GÓMEZ, Miguel : El Burgos de Mío Cid : temas socio- económicos y escolásticos, con revisión del antisemitismo, Burgos, Publicaciones de la Excma Diputación Provincial de Burgos, 1982, 190 pages. C.R. de M. Ratcliffe, dans Revista Canadiense de Estudios Hispánicos, 11, 1986, pp. 212-213. — M.-A. Börger-Reese, dans H. Rev., 53, 1985, pp. 236-238.

— 77 — 162. GIBBS, Marion E. et JOHNSON, Sidney M. (trad.), Wolfram von Eschenbach « Willehalm », Harmondsworth, Middlesex, et New-York, Penguin Books, 1984, 311 pages. C.R. de J. F. Poag, dans Spec., 62, 1987, pp. 521-522.

163. GÖTTE, Christian : Das Menschen- und Herrscherbild des rex maior im « Ruodlieb » : Studien zur Ethik und Anthro- pologie im «Ruodlieb», München, Fink, 1981, 129 pages. C.R. de E. C. Lutz, dans Monatshefte, 78, 1986, pp. 93-94.

164. GRILLO, Peter (ed.) : La chrétienté Corbaran (The Old French Crusade Cycle, 7; The Jérusalem Continuations, pt. 1), University, Ala., University of Alabama Press, 1984, LXVII-102 pages. C.R. de M. B. Speer, dans Spec., 61, 1986, pp. 660-663.

165. GUIDOT, Bernard : Recherches sur la chanson de geste au XIIIe siècle d'après certaines œuvres du Cycle de Guillaume d'Orange, 2 vols., Aix-en-Provence, Université de Pro- vence, 1986, XXXII-1220 pages. C.R. de G. J. Brault, dans Olifant, 11, 1986, pp. 254-256.

166. HOLTUS, Günter (ed.) : La versione franco-italiana della « Bataille d'Aliscans » ; Codex Marcianus fr. VIII [= 252], Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1985, LXXIII-273 pages. C.R. de N. Bradley-Cromey, dans Olifant, 11, 1986, pp. 244-249.

167. JUBANY, Joan, trad. : La Cançó de Roland. Presentació d'Isabel DE RIQUER, Barcelona, Edicions dels Quaderns Crema, 1984, 150 pages. C.R. de J. S. Geary, dans Olifant, 11, 1986, pp. 256-258.

168. LACARRA, María Eugenia: La utilización del «Cid» de Menéndez Pidal en la ideologia militar franquista, dans Ideologies and Literature, 3, 1980, pp. 95-127. C.R. de D. C. Clarke, dans Olifant, 10, 1983-84, p. 142.

— 78 — 169. LACARRA, María Eugenia : Poema de mío Cid. Edición, introducción y notas, Madrid, Taurus, 1983, 226 pages. C.R. de R. M. Garrido, dans Revista Canadiense de Estudios Hispánicos, 10, 1986, p. 333.

170. MILETICH, John S. : Repetition and Aesthetic Function in the «Poema de Mío Cid» and South-Slavic Oral and Literary Epic, dans B.H.S., 58, 1981, pp. 189-196. C.R. de D. C. Clarke, dans Olifant, 10, 1983-84, p. 143.

171. PATTISON, D. G. : From Legend to Chronicle : The Treat- ment of Epic Material in Alphonsine Historiography, Oxford, Medium Aevum Monographs, New Series, XIII, 1983, XI-163 pages. C.R. de S. G. Armistead, dans R. Phil., 40, 1987, pp. 338- 356.

172. TOVAR, José Jesús de Bustos : Poema de mío Cid. Edición, introducción y notas, Madrid, Alianza editorial, 1983, 211 pages. C.R. de R. M. Garrido, dans Revista Canadiense de Estu- dios Hispánicos, 10, 1986, p. 333.

173. WALPOLE, Ronald N., (éd.) : Le Turpin français, dit le Turpin I, Toronto, University of Toronto Press, 1985, XXIV-250 pages. C.R. de G. J. Brault, dans Olifant, 11, 1986, pp. 250-253.

174. WALTER, Philippe (trad.) : Hervís de Metz, Préface de Daniel POIRION, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1984, 204 pages. C.R. de Norris J. Lacy, dans Olifant, 11, 1986, pp. 260-263.

— 79 —

FRANCE

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

175. GUIDOT, Bernard (trad.) : « Garin le Lorrain », chanson de geste du XIIe siècle; préface de Jean LANHER, Nancy, Presses Universitaires de Nancy — Éditions Serpenoise, 1986, 271 pages. [Traduction d'environ onze mille vers du texte publié par J. E. VALLERIE (Garin le Loheren, according to manus- cript A with text, introduction and linguistic study, Ann Arbor, 1947), accompagnée d'une préface, d'une étude, d'une bibliographie et de notes.]

176. PLOUZEAU, May (éd.) : « Parise la Duchesse », (chanson de geste du XIIIe siècle), édition et commentaires, Aix-en- Provence, Publ. du CUERMA, Université de Provence, 1986 (Senefiance, 17-18), 647 pages en 2 volumes. [Le t. I contient, outre le texte édité d'après le ms. B.N. fr. 1374, une introduction (pp. 27-173) comprenant : I. Biblio- graphie critique des éditions (celle de Guessard et Larchey), liste des articles et études; II. Notice sur l'unique ms. de Parise, son histoire, son aspect, les différents copistes (compa- raison avec un passage du Çligès de la copie de Guiot), sa date, sa provenance; III. Étude de la langue de la copie; IV. Versification; V. Langue de l'auteur (de l'Est ou du Nord-Est); VI. Analyse du poème; VIL Étude littéraire : 1. Parise en tant que chanson de geste. 2. Les curiosités de la « conjointure ». 3. Thèmes et motifs. 4. Sources et influen- ces : place de Parise dans la tradition littéraire. 5. Caractère de Parise (ni épopée pure, ni roman courtois, elle englobe

— 81 — des éléments folkloriques, rejoint le roman d'aventures : c'est une chanson romanesque dans un moule épique). VIII. Lieu et date de composition (on peut penser au milieu du XIIIe siècle). IX. Traitement et présentation du texte. Le t. II (p. 289-647) contient notes, glossaire, tables, et index.]

ÉTUDES CRITIQUES

177. AA.VV. : Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste. Actes du Xe Congrès international de la Société Rencesvals pour l'étude des épopées romanes, (Strasbourg 1985), Aix-en-Provence, 1987, Publications du CUER MA, Université de Provence, 29, avenue Robert-Schuman, 13621 Aix-en-Provence Cedex 1, (Senefiance, nos 20 et 21), 2 volumes, 1263 pages. [Outre les études recensées ci-dessous, on trouve dans ces Actes un avant-propos de F. Suard, et les comptes rendus des travaux de deux tables rondes : L'épopée : le texte et l'histoire, Table ronde placée sous la présidence de D. POIRION; exposés et interventions de D. POIRION, L. CRIST, K. H. BENDER, J. VICTORIO-MARTINEZ, M. DE RIQUER, U. MÖLK, R. PELLEN, M. STEFANESCO, J. GRISWARD, t. II, pp. 1195-1208. La geste de Fierabras, Table ronde placée sous la présidence d'A. DE MANDACH; présentation et exposés d'A. DE MAN- DACH, M. LE PERSON, (Projet d'une édition critique et d'une étude littéraire des versions en vers français du « Fierabras », E. M. ROTH, (Un oublié de la littérature médiévale : Jehan Bagnyon), H. E. KELLER, (Plaidoyer en faveur d'éditions de Bagnyon et de ses principaux rejetons littéraires), L. FORMI- SANO (A propos du « Fierabras » occitan). E. MELLI, (L'édition critique de «I cantari di Fierabraccia e Ulivieri»), t. II, pp. 1209-1251.]

178. ARAGON, Aurora : Statut et fonctions du narrateur dans la chanson de geste, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 197- 222. [Les conditions de la récitation des chansons de geste

— 82 — «favorisent la présence directe du narrateur». S'appuyant sur les travaux de G. Genette, M. Bal et J. Lintvelt, l'A. étudie, dans huit chansons du XIIe et du XIIIe siècle, le statut et les fonctions du narrateur. Celui-ci ne participe pas à l'action, mais est toujours présenté comme omniscient. Outre sa fonction proprement narrative, il exerce une fonction de règle qui lui « permet de contrôler la structure textuelle et d'organiser le discours », une fonction de communication (par les différentes adresses à l'auditeur/lecteur), une fonction émotive et une fonction évaluante (il commente l'action), et une fonction d'anticipation (il annonce les événements fu- turs).]

179. ARNALDI, Girolamo : La tesi di Bédier e le prospettive attuali della storiografia sui pellegrinaggi, I. Premessa, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 27-32. [Après une présentation générale et l'annonce des études de G. BARONE et de F. SIMONI (recensées ci-dessous), l'A. souligne que la question en jeu dans le débat concernant la théorie de Bédier est la façon de concevoir le rapport entre le Haut Moyen Age et la période qui commence au XIe siècle. Le débat entre traditionnalistes et individualistes peut être rapproché des discussions qui opposent les historiens surtout sensibles à la continuité et ceux qui mettent l'accent sur la nouveauté des phénomènes qu'ils observent.]

180. BANCOURT, Paul : De l'image épique à la représentation historique du musulman dans « L'Estoire de la Guerre Sainte » d'Ambroise (« L'Estoire » et la « Chanson d'Aspre- mont », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 223-238. [La représentation des musulmans dans L'Estoire de la Guerre Sainte d'Ambroise reprend souvent les caractères conventionnels et l'image négative (orgueil, perfidie) que l'on attribue traditionnellement aux Sarrasins, dans les chansons de geste. Cependant le chroniqueur, qui écrit à la fin du XIIe siècle, nuance le portrait des musulmans qu'il présente, et leur prête aussi des traits plus favorables (vail- lance, largesse, et même, dans le cas de Saladin, sagesse).

— 83 — « Mais ce portrait n'est pas non plus totalement nouveau même dans son aspect positif. L'Estoire continue une évolu- tion déjà amorcée dans les chansons de geste », en particulier dans la Chanson d'Aspremont qu'Ambroise connaît bien et avec laquelle son texte présente de nombreuses affinités.]

181. BARONE, Giulia : La tesi di Bédier e le prospettive attuali della storiografia sui pellegrinaggi, II. Les pèlerins et leurs routes, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 33-51. [Étudiant successivement les pèlerins et les routes de pèle- rinage, l'A. présente l'état actuel des connaissances sur ces deux sujets. A la fin du XIe et au début du XIIe siècle, l'intérêt pour le pèlerinage à Rome diminue momentané- ment, alors même que l'on se rend plus volontiers en Orient. A la même époque, le pèlerinage de Compostelle connaît un succès considérable. Mais, à son sujet, beaucoup de questions restent obscures ou apparaissent plus complexes qu'on ne l'a cru jadis. Ainsi, l'on ne parle plus d'un style architectural unique des routes de pèlerinage. Et il est probable que seules la Via Turonensis et la Via Tolosana ont été très fré- quentées. De nombreuses études récentes sur les pèlerinages locaux permettent d'établir « une sorte de sociologie du pèle- rinage, qui ne peut que déplacer l'intérêt des chercheurs vers le Bas Moyen Age ». L'étude des routes est difficile, et l'on ne croit plus, comme on le faisait au temps de Bédier, que le réseau routier médiéval coïncidait avec le tracé ro- main. « A partir de la fin du XIIe-début du XIIIe siècle se met en place un nouveau réseau qui est manifestement plus conforme à la réalité parcellaire du monde féodal». Sans vouloir prendre parti pour ou contre Bédier, l'A., dans sa conclusion, estime que le lien entre pèlerinages et chansons de geste peut éclairer non l'origine des chansons mais l'his- toire de leur diffusion et de leur influence.]

182. BARTHELEMY, Docteur A. : La vie du fondateur de Vézelay. Histoire et légende, Paris, Éditions du Borrego, 1983. [Dans cet essai, l'A. examine les problèmes de la genèse de Girart de Roussillon. Accordant une particulière attention aux thèses de R. Louis, il s'oppose à elles sur certains points,

— 84 — défendant par exemple l'absence de lien entre Girart de Roussillon, Girart de Viane et Girart de Fraite; il retrouve par ailleurs dans le poème la trace d'une lutte contre les hérésies gnostiques, ce qui expliquerait la rédaction en langue provençale.]

183. BELTRÁN PEPIÓ, Vicente : Técnicas de enlace de la « laisse » en la cuaderna vía de Gonzalo de Berceo, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 239-258. On sait que l'on trouve, dans les récits de miracles de Berceo, des procédés propres à l'art des jongleurs. Étudiant la manière dont sont réalisés les enchaînements strophiques dans Los Milagros de Nuestra Señora et dans la Vida de San Millán, l'A. observe des reprises de vers caractéristi- ques de la technique épique de la laisse. « Berceo, en un intento por marcar formalmente la correcta sucesión de las estrofas, adoptó un recurso técnico de origen épico y jugla- resco, aún cuando algunas de sus variantes hubieran sido asimismo usuales en la lírica trovadoresca. »]

184. BENNETT, Philip E. : « La Chanson de Guillaume », poème anglo-normand?, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 259- 281. [L'observation détaillée des faits de langue et de prosodie que présente le texte de Londres de la Chanson de Guillaume permet de penser « qu'il est peu probable que (ce texte) soit le produit de l'intervention fortuite d'une suite de scribes ignares et incompétents. Il le serait plutôt d'un homme qui a consciemment cherché à adapter son texte au goût d'un public insulaire». La Chanson de Guillame est bien un poème anglo-normand, «parce que l'épisode essentiel qui traite de la vengeance de Guillaume et de la mort de Deramé a l'air d'être une réfection parodique de la matière tradition- nelle, et que le traitement de la versification dans cette section du poème trahit l'action d'une main anglo-nor- mande ».]

185. BOUTET, Dominique : Le «Fierabras» anglo-normand du manuscrit Egerton 3028 du British Museum : style épique

— 85 — et remaniement, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 283- 299. [Le ms. Egerton 3028 offre, avec d'autres textes, une ver- sion abrégée de la chanson de Fierabras. L'A. étudie les caractères formels de ce texte (rime, vers d'intonation et de conclusion, enchaînements de laisses, découpage strophique, style formulaire), en le comparant au poème publié par Kroeber et Servois. Celui-ci a pu servir de modèle à l'abrège- ment (peut-être anglo-normand dès son origine), qui ne résulte pas d'une mauvaise transmission mais d'un choix. Le remanieur, qui « a donné à son œuvre un tour nettement narratif, sacrifiant la plupart des moyens épiques tradition- nels », n'était sans doute pas un jongleur mais « un clerc peu habitué au maniement du style épique ».]

186. BRAULT, Gerard J. : Le portrait des Sarrasins dans les chansons de geste, image projective?, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 301-311. [Le concept freudien de projection (« tendance du para- noïaque à attribuer à autrui des intentions basses qui lui sont propres ») contribue à expliquer certains des traits négatifs prêtés aux Sarrasins dans les chansons de geste : ce sont leurs propres défauts-(cruauté, orgueil, perfidie) que les chrétiens attribuent à leurs ennemis.]

187. BRUCKER, Charles : Lexique et rhétorique : la qualification adjectivale dans l'épopée du XIIe siècle (de la « Chanson de Roland» au «Rolandslied», dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 313-332. [Étude du champ d'emploi des adjectifs qualificatifs dans des textes épiques français et allemands du XIIe siècle (Chanson de Roland, Prise d'Orange, Rolandslied). La Chan- son de Roland n'utilise guère la qualification adjectivale « comme moyen de caractérisation psychologique des héros », car les conventions rhétoriques entraînent une certaine stéréotypie d'éléments souvent associés et répétitifs. La

— 86 — Prise d'Orange et le Rolandslied, chacun avec ses caractéris- tiques propres, se différencient de la Chanson de Roland par une plus grande richesse lexicale et un affaiblissement des aspects répétitifs et redondants. Cependant la comparaison avec la poésie lyrique montre que « conventions rhétori- ques (...) et créativité lexicale, stylistique et thématique ne sont pas forcément incompatibles ».]

188. BUSCHINGER, Danielle : Les relations entre épopée française et épopée germanique. Essai de position des problèmes, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 77-101. [Les problèmes que posent les textes épiques en moyen- haut-allemand ressemblent fort à ceux que l'on rencontre en observant les chansons de geste. Étudiant les influences de l'épopée romane sur la littérature germanique, l'A. considère d'abord les premières imitations présumées, en langue allemande, du modèle des chansons de geste (vers le milieu du XIIe siècle) : König Rother, et Ur-Nibelungenlied pré- sumé : « il est vraisemblable que le passage du liet à l'épopée se soit fait sous l'influence de la Romania vers 1150-1160 ». Observant ensuite les motifs narratifs d'origine romane insérés, vers la fin du XIIe siècle, dans le Nibelungenlied, l'on constate que ce poème « est le témoin d'un tout autre aspect de l'influence française — emprunt de matière pour étoffer le récit, pas seulement d'un modèle de construction. Le Nibelungenlied est la tête de série de nombreuses œuvres épiques, d'abord celles qui constituent le cycle de Dietrich où on observe la même tendance vers le fantastique que dans la chanson de geste tardive; de plus, les nombreux parallé- lismes et rapports ponctuels avec des œuvres épiques françai- ses suggèrent que celles-ci ont servi de réservoirs de motifs pour l'épopée allemande ». Étudiant enfin l'adaptation directe en langue allemande d'œuvres entières (Rolandslied, Wille- halm), l'A. souligne que Konrad et Wolfram « subordonnent leur œuvre à un schéma idéologique qui donne au Rolandslied comme au Willehalm unité interne et cohérence logique. » En effet, « alors que l'A. épique conte pour conter, Konrad comme Wolfram ont conçu le texte de leur œuvre comme l'expression d'une idée qu'il s'agit d'expliciter, d'illustrer

— 87 — par leur récit lui-même, quitte à ajouter leurs propres pensées; tous deux participent à ce que E. Vinaver appelle «the discovery of meaning », et le Rolandslied comme le Willehalm sont des romans. »]

189. CALIN, William : Problèmes littéraires soulevés par les chan- sons de geste : l'exemple d'« Aspremont », dans Au carre- four des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 333-350. [Il est fréquent que l'on postule l'existence de poèmes perdus pour expliquer les contradictions, les incohérences ou les allusions obscures contenues dans les chansons de geste conservées. Mais cette méthode résulte d'un choix esthétique qui n'est pas le seul possible, comme le montre l'exemple de Girart de Roussillon. De même, il n'est pas nécessaire d'imaginer des Girart de Fraite perdus pour expli- quer la Chanson d'Aspremont. Et l'on peut même penser que la première partie des versions franco-italiennes de ce texte («La cour d'») est un développement tardif, non un élément primitif disparu des versions françaises. Plutôt que le complément d'un Girart de Fraite perdu, «l'Aspre- mont est une méditation continue sur le Roland» et en suggère une interprétation : « Si Roland avait raison de ne pas sonner de son olifant, si Roland avait raison de laisser immoler l'arrière-garde et les douze pairs, le récit d'Aspre- mont n'aurait aucun sens ».]

190. CAZANAVE, Caroline : Barbastro/Barbastre ou quand la lé- gende épique s'empare d'un territoire appartenant à l'histoire, dans Le Territoire, études sur l'espace humain. Littérature, histoire, civilisation. Cahiers C.R.L.H.-C.I.R.A.O.I., n° 3. Publications de l'Université de la Réunion. Diffusion Didier-Érudition, Paris, 1986, pp. 31-50. [Le Siège de Barbastre est une œuvre d'imagination dont les péripéties n'ont guère de rapport avec les combats qui opposèrent, en 1064-1065, chrétiens et musulmans, dans la ville espagnole de Barbastro. Dans le poème, les indications géographiques ne sont ni cohérentes ni constantes, et le trouvère s'inspire librement de la tradition littéraire et en par- ticulier de la Chronique de Turpin.]

— 88 — 191. CIRLOT, Victoria : Techniques guerrières en Catalogne féo- dale : le maniement de la lance, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 35-43. [« L'examen des sources iconographiques, diplomatiques et littéraires d'origine catalane a permis de définir deux techniques militaires distinctes en vigueur au cours des XIe et XIIe s. : la première, nettement féodale, utilise la lance comme arme d'estoc (1025-1140); la seconde, de type « che- valeresque», l'utilise comme arme de choc. Ce change- ment, qui apparaît vers 1140, suppose de profondes muta- tions dans la technique du corps. Interviennent en même temps de nouvelles méthodes de combat avec l'utilisation du cheval comme indispensable instrument de guerre. »]

192. CIRLOT, Victoria : El orden de la palabra y la idea de linaje en « Girart de Vienne », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 351- 365. [S'inspirant des idées de R. H. Bloch, qui relève des cor- respondances entre langage (étymologie), genre littéraire (épopée) et représentation de la famille (lignage), l'A. observe que, dans Girart de Vienne, « el orden de la palabra y la idea de linaje responden a idénticos principios : 1. fijeza, en el estilo formulario, de una expresión y de un motivo referidos a las relaciones patrilineales y a la adquisición de la tierra; 2. linealidad, en los hilos narrativos y en la referencia a los antepasados; 3. continuidad, en la técnica narrativa que suprime la ruptura y en la mención a la descendencia del linaje; 4. verticalidad y temporalidad, un tiempo diacrónico en el relato se ajusta a la presentación del linaje como cadena ininterrumpida. »]

193. COBBY, Anne : Religious elements in « Le voyage de Charle- magne à Jérusalem et à Constantinople », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 367-382. [Les éléments religieux que l'on observe dans le Voyage de Charlemagne peuvent contribuer à éclairer les intentions de l'auteur. Les références bibliques et hagiographiques four- nissent des points de comparaison qui montrent le caractère

— 89 — extraordinaire des événements, en particulier des gabs. Les reliques constituent à la fois un élément comique et un moyen de manifester le soutien que Dieu accorde aux Francs. Les personnages (Charlemagne et ses compagnons) sont ridicules, mais la tradition épique qu'ils représentent «is vindicated through its religious dimension, and this gives them victory over the romance world ».]

194. COLBY-HALL, Alice M. : L'héraldique au service de la lin- guistique : le cas du « cor nier » de Guillaume, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 383-398. [Trois textes différents, le Roman d'Arles occitan, l'Aliscans franco-italien et la Chanson de la Croisade albigeoise attestent, depuis la deuxième moitié du XIIe siècle jusqu'au milieu du XIVe, pour le surnom de Guillaume, la forme al cor nier (« au cor noir »). Il s'agit probablement d'un cor de chasse héraldique, que l'on retrouve, dès le XIIe siècle, dans les armoiries de la famille d'Orange.]

195. COMBARIEU, Micheline de : Les « Vieux Fous » épiques, dans Vieillesse et Vieillissement au Moyen Age, Aix-en-Pro- vence, Publ, du CUERMA, Université de Provence, 1987, (Senefiance, 19), pp. 367-390. [Vieillesse et sagesse sont souvent liées par tradition, bien que les épopées aiment les «jeunes». Quelle place l'épopée fait-elle à la vieillesse? L'âge peut être prestige supplémen- taire : la sagesse du dernier âge, consacré à Dieu, est de renoncer aux tâches guerrières, de penser au salut de son âme. (Thème du Moniage : on prolonge le héros dans son état de jeunesse jusqu'à sa mort, il vit hors du temps). Dans le cas d'abdication apparaissent la fatigue du vieillard, l'usure de sa personnalité. La vieillesse fragilise l'esprit : l'homme devient «fou» (il n'a plus de discernement), «rassoté»; dans Gerbert de Metz on assiste à la dispute sanglante des vieillards Pépin et Fromont. Que devient le respect dû à la vieillesse? Elle ne semble estimable que quand elle peut encore se battre (Naimes). L'épopée médié- vale en use très librement avec le topos selon lequel vieillesse est synonyme de sagesse.]

— 90 — 196. CRAMER-VOS, Marianne: Aix-la-Chapelle, foyer de l'histoire épique et spirituelle du royaume franco-allemand, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 399-429. [Étude des images et des symboles associés aux mentions d'Aix-la-Chapelle dans la Chanson de Roland. Cette ville, construite selon un plan circulaire, caractérisée par sa cita- delle, ses sources, son église, son palais élevé, évoque les notions de sécurité, autorité, baptême, sainteté. Elle apparaît comme une nouvelle Jérusalem.]

197. DE MEDEIROS,Fr. : L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations. Préface de J. LE GOFF, Kartala, Centre de Recherches Africaines, 1985, 312 pages.

198. DESCHAUX, Robert : Le merveilleux dans la « Chanson d'An- tioche », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 431-443. [Malgré la relative proximité dans le temps des événements historiques qu'elle raconte, la Chanson d'Antioche n'est pas exempte de merveilleux : prophéties, songes, visions, mira- cles manifestent l'intervention divine dans le monde, et justi- fient l'idéologie de la croisade. Ce merveilleux n'apparaît pas comme simple fiction : «l'extraordinaire qu'il exprime relève de l'authentique bien plus que de l'imaginaire », et n'est pas très différent de celui que l'on trouve dans les chansons de geste des autres cycles.]

199. DRZEWICKA, Anna : Le procédé de l'adaptation parodique du style formulaire : le cas de la formule « Qui dont veïst », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 445-459. [La formule « Qui dont veïst...» s'emploie ordinairement, dans l'épopée, pour introduire un tableau héroïque parti- culièrement digne d'admiration. Mais, comme le montre son étude dans Le Charroi de Nîmes et dans Le Moniage Guil- laume, elle peut être quelquefois employée de manière parodique. Pour créer le contraste nécessaire à cet effet, «il suffit de remplir le cadre lexical et syntaxique, si bien

— 91 — préétabli, d'un contenu sémantique nullement chevaleres- que ».]

200. DUIJVESTIJN, Bob W. Th. : Le personnage de Maugis dans la tradition littéraire manuscrite néerlandaise, dans Au carre- four des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 461-472. [Le rôle de Maugis se développe, dans les textes français les plus récents de la geste de Montauban, en même temps que l'importance de la magie, qui est souvent traitée comme une source de comique. Dans la tradition néerlandaise — Renout (vers 1300), et surtout Madelgijs (XIIIe siècle), plus libre à l'égard de son modèle français — cette tendance s'accentue. Répondant au goût du public néerlandais, la magie devient un élément fondamental, qui permet non seulement d'obtenir des effets burlesques, mais aussi de jus- tifier la haine de Charlemagne envers l'enchanteur.]

201. EVANS, Dafydd : La versification anglo-normande, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 473-488. [La versification anglo-normande présente des traits — en particulier une irrégularité du nombre des syllabes dans le vers — que l'on observe aussi dans la structure du vers en ancien anglais. Il semble donc que l'on puisse distinguer deux sources de la versification française primitive. « L'une est savante, la poésie latine, rythmique, syllabique, rimée, influant surtout sur la poésie religieuse. L'autre courant, plus populaire celui-ci, vient de la versification germanique, franque, norroise, même anglaise ». Ainsi, « la versification anglo-normande, loin d'être une sorte d'aberration insulaire, pourrait être envisagée comme l'héritière d'une sorte de vers primitif français qui ressemblait fortement au vers pan- germanique. »]

202. FINET-VAN DER SCHAAF, Baukje : Les deux adaptations en moyen-néerlandais de la « Chanson d'Aiol », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 489-512. [L'on connaît, par des séries de fragments, deux adaptations

— 92 — de la chanson d'Aiol en moyen-néerlandais. L'Aiol limbour- geois, qui date probablement de la première moitié du XIIIe siècle, reprend des épisodes répartis tout au long du poème français, mais les réduit considérablement en sup- primant tous les éléments répétitifs. L'Aiol flamand, plus récent, correspond à la deuxième partie (v. 7189-10347) du texte français, mais s'en éloigne plus fortement : il ne s'agit plus d'une traduction libre mais d'un véritable remanie- ment, qui limite en particulier la place des combats et accroît celle des éléments religieux.]

203. FLORI, Jean : L'idéologie aristocratique dans «Aiol», dans C.C.M., 27, 1984, pp. 205-221. [Exaltant avec insistance les valeurs aristocratiques, l'auteur d'Aiol prône une société dans laquelle « les rangs, les fonc- tions et les privilèges respectifs de la noblesse et de la bour- geoisie seraient immuablement respectés, sans immixtion de celle-ci dans les domaines réservés à l'aristocratie ». Et à ses yeux le roi, suzerain plutôt que souverain, doit s'appuyer non sur la bourgeoisie mais sur les chevaliers, seuls détenteurs des qualités nécessaires à l'exercice de l'autorité, du conseil, de la justice et de la guerre.]

204. FONTANA, Giovanni : Le problème des remaniements dans les textes épiques et dans les cantari italiens du XIVe et du XVe siècles, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 513-530. [En s'appuyant sur l'exemple du cantare de Madonna Elena (connu par des rédactions des XVe et XVIe siècles), l'A. pré- sente les caractères principaux du travail — fort libre — des copistes-remanieurs des cantari italiens en octaves : ampli- fication ou substitution d'éléments narratifs ou formels sans modification de la structure narrative. Bien que la méthode de Lachmann ne soit pas sans danger pour l'édition de tels textes, il faut nuancer la position de D. De Robertis car «la reconstitution de l'archétype auquel remontent les rédactions qui, à travers plusieurs remaniements, nous sont parvenues, (...) semble aussi légitime et utile que les opéra- tions préconisées par M. De Robertis (le classement des manuscrits, la publication d'une rédaction en tant que

— 93 — 'photogramme', en tant que document de la diffusion du texte) ». Et l'expérience des éditeurs de chansons de geste — notamment la démarche de C. Segre dans son édition de la Chanson de Roland — pourrait être fort utile aux spécialistes des cantari.]

205. FOURQUET, Jean : Le manuscrit C du «Nibelungenlied», deux couches distinctes d'additions, dans Et. Germ., 41, 1986, pp. 127-142.

206. FOURQUET, Jean : « Nibelungenlied» et chansons de geste, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 531-538. [Le Nibelungenlied est certainement la version remaniée (sans doute avant 1200) d'un poème perdu composé en Rhénanie dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Cette source, dont la Saga norroise témoigne fidèlement, utilisait « une matière légendaire diffuse dans la Germania, celle de Dietrich, en s'inspirant du modèle roman de la chanson de geste». L'auteur du texte connu a inséré dans son poème des motifs narratifs empruntés aux chansons de geste fran- çaises et des scènes de la vie « courtoise ». Mais il a conservé les récits d'exploits fantastiques sans doute destinés, dans le récit qu'il renouvelait, à un public moins raffiné que le sien. Il a conservé aussi la forme métrique probablement adoptée dans son modèle, tout en assouplissant « le rapport entre les unités syntaxiques et les unités métriques (hémistiche, vers, strophe) ».]

207. GEGOU, Fabienne : Aiquin, personnage symbolique, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 539-549. [La chanson d'Aiquin, dont il convient de ramener la date aux environs de 1206, évoque sans doute, à travers la guerre de Charlemagne contre Aiquin, les révoltes des Bretons contre leur suzerain Plantagenêt et la lutte menée avec eux par Philippe-Auguste contre Jean sans Terre.]

208. GOSMAN, Martin : Au carrefour des traditions scripturaires : les « Vœux du paon » et l'apport des écritures épique et

— 94 — romanesque, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 551-565. [Le sujet des Vœux du Paon, que Jacques de Longuyon écrit vers la fin du règne de Philippe le Bel, « n'est rien d'autre que le code social d'une caste nobiliaire qui se voit menacée par les conditions socio-politiques changées ». Sous une appa- rence épique (conflit « en principe collectif », laisses rimées), le poème présente un monde clos où les personnages, acteurs et spectateurs à la fois, jouent sur les deux terrains de l'amor et de la militia, et doivent respecter un code qui garantit et justifie la spécificité de l'aristocratie.]

209. GRIGSBY, John L. : «Le Voyage de Charlemagne», pèle- rinage ou parodie ?, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 567-584. [Le Voyage de Charlemagne présente de nombreux signes d'ancienneté, et l'on peut probablement le considérer comme contemporain du Roland d'Oxford. Si sa technique le rap- proche des chansons de geste, il n'exalte pas les combats mais « prend la forme d'un récit nostalgique du bon vieux temps des pèlerinages tranquilles ». Il n'est « ni chanson de geste, ni parodie, ni pèlerinage (...), mais une moquerie, une énorme vantardise; c'est un gab, un sous-genre latent, que notre auteur, le sourire aux lèvres, a très bien pu compo- ser pour amuser la clientèle des Lendits du dernier quart du onzième siècle. »]

210. GRILLO, Peter : Les rédactions de « La Chrétienté Corbaran », première branche des Continuations du Cycle de la Croisade, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 585-600. [La Chrétienté Corbaran, dont les trois copies datent de la deuxième moitié du XIIIe siècle, est une « pseudo-chronique en forme de chanson de geste » qui raconte la conversion du roi Corbaran et ses démêlés avec le Soudan. L'A. en présente les trois rédactions (qui proviennent d'un archétype commun proche de l'original), et les aspects formels (prosodie, motifs, traits stylistiques) qui révèlent un poète « rompu aux procédés traditionnels de l'écriture épique ».]

— 95 — 211. GUIDOT, Bernard : La partialité du trouvère est-elle discrète- ment infléchie dans « Garin le Loherain» ?, dans Au carre- four des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. I, pp. 601-627. [Si la partialité des trouvères est habituelle, dans les chan- sons de geste françaises, elle semble discrètement infléchie dans Garin le Loherain, dont l'auteur accorde parfois aux Bordelais certains traits positifs. Mais ces « entorses à la conception manichéenne de l'ensemble constituent de simples concessions narratives, mineures, sans projet organisé». En fait, « la partialité consiste pour le trouvère à se considérer comme un créateur, jaloux de son pouvoir (...), tourné vers un objectif idéologique dont rien ne peut le distraire », et dont le pessimisme imprègne tout le poème.]

212. GUIDOT, Bernard : Vieillesse, fontaine de Jouvence : l'âge d'or du héros épique d'après le « Moniage Guillaume», dans Vieillesse et vieillissement au Moyen Age, Aix-en- Provence, Publ. du CUERMA, Université de Provence, 1987 (Senefiance, 19), pp. 111-132. [Guillaume devenu moine a-t-il changé de personnalité? Il garde sa taille, sa force, sa gourmandise, sa fougue. Mais il a conquis une sagesse et une lucidité authentiques, assorties d'un désir de vengeance, de violence, d'une verve gouailleuse; sa nature insoumise l'entraîne vers une philosophie de la révolte. A l'étroit dans l'habit monastique, il pratique cependant la patience, la maîtrise de soi. La vieillesse l'élève jusqu'à l'ordre divin, le montre en marche vers Dieu. Grâce à sa confiance en Dieu, Guillaume conserve la pugnacité de sa jeunesse, et la vieillesse est son âge d'or.]

213. HARF-LANCNER, Laurence : Le baptême par le feu : la sur- vivance d'un rite dans trois textes épiques tardifs, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 629-641. [Trois œuvres épiques des XIIIe et XIVe siècles (Les En- fances Rénier, Le Roman d'Aubéron, Brun de la Montagne) associent un rite du baptême par le feu au thème des fées marraines. Celles-ci ne se contentent pas, au moment de la naissance d'un enfant, d'assister sa mère et de fixer son

— 96 — destin. Dans ces trois textes, elles mettent aussi le nouveau-né au contact de la flamme : épreuve et initiation à la fois. Ce motif se retrouve dans la mythologie grecque, mais il correspond aussi à des croyances ou à des pratiques populai- res clairement attestées au Moyen Age. Les auteurs de nos textes « puisaient à la fois dans un fonds littéraire et dans le réservoir inépuisable, et pour nous quasi-insondable, de la culture populaire ».]

214. HARRIS-STABLEIN, Patricia : L'espace du mal et le mythe indo-européen dans le «Rolandslied», dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1017-1032. [Étude, dans la première partie du Rolandslied, des images associées au mal. « Dans le Rolandslied, la structure du mal apparaît à travers l'espace plutôt qu'à travers la prédication qui la glose. Le mal est avant tout une image dont la signi- fication est stabilisée à travers l'architecture de l'œuvre». Et « aux yeux de loup concrétise à la fois une image du mal chrétien, son image dans la loi germanique et la structure profonde du mythe indo-européen. »]

215. HEINEMANN, Edward A. : Sens et effets de sens des unités métriques dans la chanson de geste française, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en- Provence, 1987, t. II, pp. 643-657. [Rythme et discours à la fois, le vers épique, dans la mesure où il coïncide avec la phrase, est en lui-même porteur de sens : «le sens métrique, c'est la transformation du message en rythme, c'est l'attribution d'un signifié au rythme». A la fin d'un hémistiche, d'un vers ou d'une laisse, un repos permet une saisie de sens (retour en arrière et/ou anticipation).]

216. HEINTZE, Michael : « Ciperis de Vignevaux », l'origine de la famille royale dans l'épopée française, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 659-674. [Dans les chansons de geste françaises, la famille royale

— 97 — éprouve toujours des difficultés à assurer la succession au trône. Ciperis de Vignevaux (milieu du XIVe siècle) en laisse entrevoir une explication : le couple dont naîtra Clovis, et qui est à l'origine de la dynastie, est un couple incestueux. C'est là une «faute de construction généalogique qui pèse fatalement sur toutes les générations suivantes » et que réptèra, en l'aggravant, le péché de Charlemagne.]

217. HOLTUS, Günter : Les problèmes posés par l'édition de textes franco-italiens. A propos de quelques leçons problématiques de V4, V8 et d'autres manuscrits, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 675-696. [Soulignant que les variantes présentées par les textes franco-italiens doivent être considérées moins comme des fautes que comme « une caractéristique qu'il s'agit de con- server », l'auteur étudie d'abord sept passages de la version V4 de la Chanson de Roland, en commentant les lectures des éd. Mortier, Gasca-Queirazza, Robertson-Mellor. Il aborde ensuite, principalement à propos de l'Aliscans franco-italien, d'autres problèmes (formes verbales, traitement du h). L'édition de tels textes ne saurait viser à reconstruire un original, mais il est possible, en tenant compte de l'état de la langue en Italie septentrionale autant que de l'ancien français, de reconstituer des formes typiques des processus d'emprunts.]

218. KAY, Sarah : Le passé indéfini : problèmes de la représenta- tion du passé dans quelques chansons de geste féodales, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 697-715. [L'auteur étudie la manière dont les poètes et les chroni- queurs qui reprennent la matière épique représentent le passé et l'avenir dans leurs textes, en observant d'une part Girart de Roussillon, Raoul de Cambrai, La Chevalerie Ogier, Les Quatre Fils Aymon, d'autre part les chroniques de Philippe Mouskés, Jean d'Outremeuse, David Aubert. Dans les chansons de geste, la relation des événements passés est floue et manque de rigueur, alors que les annonces de l'avenir sont claires pour le poète et souvent accessibles

— 98 — à ses héros. Au contraire, le passé est ferme dans les chroni- ques, alors que l'avenir, qui certes est connu du rédacteur, est rarement annoncé.]

219. KELLER, Hans-Erich : Le sort de « Fierabrás » en Allemagne, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 717-735. [En 1533 parut à Simmern, chez Hieronymus Rodler, une adaptation allemande de Fierabras, traduite de la deuxième partie de l'ouvrage de Jehan Bagnyon. L'auteur de la tra- duction est certainement le duc Jean II de Palatinat-Simmern, dont Rodler était le secrétaire. Les passages qu'il traduit témoignent d'une grande fidélité à son modèle, mais il leur ajoute des développements et des explications. La deuxième édition (Francfort, 1594), repose sur le texte publié par Rodler, mais a subi des modifications, en particulier un découpage nouveau en chapitres plus courts.]

220. KIBLER, William : Relectures de l'épopée, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 103-140. [L'A. consacre son étude à ce qu'il propose d'appeler « chanson d'aventures », c'est-à-dire « la chanson de geste telle qu'on la trouve aux XIVe et XVe siècles ». Il s'agit d'un ensemble d'œuvres qui ont été sévèrement — et peut- être sommairement — condamnées par les érudits du XIXe siècle, et qui, de nos jours, restent souvent ignorées. Il importe pourtant de les connaître, et d'abord de les recenser. L'A., proposant une liste légèrement différente de celles de ses prédécesseurs, en dénombre vingt-neuf. Si, par leur forme, elles ne sont pas sans rapport avec la chanson de geste traditionnelle, elles s'en distinguent par leur contenu et par l'organisation d'ensemble du récit : «le centre d'intérêt n'est que rarement le récit d'une victoire militaire, mais plutôt la suite des aventures de héros multiples » — ce que marque la dénomination de « chanson d'aventures ». Ce genre, qui s'apparente au roman populaire («romance») a été fort apprécié et a connu une diffusion importante jusqu'à la Renaissance. Les éditions de ces œuvres sont encore relative- ment peu nombreuses, et de valeur inégale. Malgré une série

— 99 — d'études entreprises en Allemagne entre 1870 et 1914, c'est surtout à partir de 1950 que des travaux critiques importants consacrés aux chansons d'aventures ont permis d'en améliorer la connaissance. L'on peut ainsi penser, aujourd'hui, que tout un groupe de ces chansons provient « d'un atelier très actif vers le milieu du XIVe siècle dans la région comprise entre Lille, Arras, Mons et Tournai ». Mais le travail à faire reste considérable : il faut non seulement éditer les textes mais aussi en inventorier les thèmes et les motifs littéraires et fol- kloriques, mener une étude comparative des héros principaux pour en dégager les caractères propres, et se demander, comme le faisait déjà Bossuat, comment, où, pour qui et pourquoi ces œuvres ont été composées.]

221. KINDRICK, Robert L. : The definition of wisdom in the «Chan- son de Roland », roman and non-roman elements, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 737-756. [La sagesse est une notion complexe, dans la Chanson de Roland, Le mot peut s'employer avec des connotations favorables, péjoratives, ou simplement neutres. A une con- ception héritée du monde romain (magnanimitas et prudentia) s'ajoutent des idées germaniques (compétence en matière de stratégie et de tactique). «The contrast of views between Roland and Olivier represents two different approaches of the same issue : national security. Roland represents the more conservative view, the earlier social perspective empha- sizing individual bravery and valor. Olivier represents the newer perspective, emphasizing strategy, tactics, and general social welfare instead of individual accomplishment. »]

222. KLEBER Hermann : Pèlerinage — vengeance — conquête. La conception de la première croisade dans le cycle de Graindor de Douai, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 757- 775. [Le cycle de Graindor de Douai présente la croisade à la fois comme pèlerinage armé et comme guerre juste et sainte, qui doit permettre non seulement de délivrer les lieux saints mais aussi de conquérir les terres tenues par les infidèles et de venger Dieu.]

— 100 — 223. KRAUSS, Henning : Roland et la richesse des Florentins dans « Aquilon de Bavière », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 777-795. [Certains passages d'Aquilon de Bavière, que Raffaele da Verona compose entre 1379 et 1407, constituent un panégy- rique de Giangaleazzo Visconti, dont l'image est associée à celle de Roland. A travers lui, l'auteur glorifie la signoria, face à la constitution communale d'observance florentine. « A l'origine de la richesse de tous — y compris des Floren- tins —, il y a le meilleur chevalier et ses nombreux exploits héroïques, sans lesquels l'Italie et l'ensemble de l'Occident seraient menacés dans leur existence. »]

224. LABBÉ, Alain : L'architecture des palais et jardins dans les chansons de geste. Essai sur le thème du roi en majesté, Paris-Genève, Champion-Slatkine, 1987, un vol., 600 pages de texte, 100 illustrations. [Thèse de Doctorat d'État soutenue en 1985 à l'Université de Paris X-Nanterre. L'A. étudie, dans la Chanson de Roland, Girart de Roussillon, la Prise d'Orange et le Pèlerinage de Charlemagne, l'architecture en tant que cadre de la présence souveraine. L'analyse permet de définir deux types de lieu de majesté, dont la présentation constitue deux motifs expri- mant la dimension cosmique du pouvoir du roi : à la signification chthonienne du jardin royal répond le symbo- lisme ouranien du décor palatin. Parallèlement, il est fait une large place à l'examen critique des informations que livrent les textes sur la réalité historique des palais et des jardins de l'Occident médiéval. La seconde partie est consa- crée à une réflexion sur les origines architecturales et icono- graphiques des deux motifs ainsi définis, en un parcours qui balise les principales étapes de leur élaboration et de leur diffusion dans l'art de l'Antiquité et du haut Moyen Age.]

225. LACHET, Claude : La «Prise d'Orange» ou la parodie cour- toise d'une épopée, Paris, Champion, 1986, 248 pages (Nouvelle Bibliothèque du Moyen-Age). [Cf. B.B.S.R., fascicule 16, 1983-1984, n° 145.]

— 101 — 226. LEGROS, Huguette : La « Chanson des Saisnes », témoin d'une évolution typologique et/ou expression narrative d'un milieu urbain, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 797- 814. [Ce n'est pas l'influence du roman qui donne à la Chanson des Saisnes sa tonalité particulière. Jean Bodel conserve la structure formelle et les thèmes des chansons de geste. Mais il renouvelle certains éléments traditionnels en tenant compte de la réalité urbaine d'Arras et de la culture de son public.]

227. LIMENTANI, Alberto : Paléographie, épopée et Affaire Drey- fus. Quelques remarques sur le thème : Paul Meyer et les chansons de geste, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 815- 842. [P. Meyer était ennemi de l'esprit de système. Dans les expertises qu'il fit lors du procès Dreyfus comme dans ses travaux philologiques, ses principes et sa méthode présentent les mêmes qualités de rigueur et de pragmatisme. Ses idées sur la question des origines des chansons de geste n'ont pas connu la même faveur que des systèmes moins nuancés, mais « c'est sans doute à partir de certaines vues de Meyer, rajeunies et mises au point, qu'on pourrait le mieux encadrer les résultats les plus récents de notre travail. »]

228. MADIKA, Geneviève : Épopée et sainteté : la religion dans les chansons de geste du XIIIe siècle, thèse de Doctorat d'État, sous la direction de M. D. Poirion, soutenue le 25 octobre 1986 à l'Université de Paris IV. [Résumé paru dans P.M., 13, juin 1987, pp. 43-46.]

229. MANOACH, André de : La geste de « Fierabras » ou le jeu du réel et de l'invraisemblable, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 843-857. [« », dans la Chanson de Roland et « Flori- pas » dans Fierabras seraient des « noms-masques » dissi-

— 102 — mulant la princesse de Séville Zaida, qui devint chrétienne et épousa, en 1091, le roi Alphonse VI. Après avoir proposé cette identification, l'A. établit une liste de textes occitans, anglais, français, espagnols de la geste de Fierabras qui res- tent à éditer.]

230. MARTIN, Jean-Pierre : « Vue de la fenêtre» ou «panorama épique » : structures rhétoriques et fonctions narratives, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 859-878. [Soulignant la distinction nécessaire entre formule (groupe rythmico-syntaxique fondé sur un noyau lexical constant) et cliché (le noyau sémantique que la formule a pour fonction d'actualiser), l'A. étudie le motif du «panorama épique» (et de la « vue de la fenêtre » qui en est une forme particu- lière) : d'un lieu élevé, un personnage observe l'approche d'ennemis ou d'amis. Ce motif, à la fois souple et solidement constitué, fait partager au public le regard — et l'émotion — des personnages et permet, en mettant en scène des actions simultanées, de multiplier les axes narratifs.]

231. MCMILLAN, Duncan : «La Chevalerie Vivien», projet d'édi- tion des textes en vers, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1253-1255.

232. MELLI, Elio : Rapports entre les versions française, provençale et italienne de « Fierabras » : ressemblances et différences structurales, stylistiques et regístrales, intertextualité, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 879-896. [Dans la version provençale de Fierabras, qui est une traduction abrégée de la version française, le ton narratif l'emporte sur le ton épique, et c'est là un trait qui se retrouve dans les autres textes épiques provençaux. La version italienne dérive aussi — mais indépendamment — d'un ascendant français antérieur au texte de la chanson de geste connue.]

233. MENEGHETTI, Maria-Luisa : Tendances contraposées dans le dynamisme de la culture : le développement de l'épopée

— 103 — française et castillane, dans Au carrefour des routes d'Eu- rope : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 897-912. [L'A. examine le développement de la légende épique de Charlemagne dans les textes français ou franco-italiens et dans les textes espagnols, en reprenant, après R. Jakobson et Y. Lotman, la distinction entre une tendance sémantico- syntagmatique (qui privilégie la référence au réel et la considération des liens qui enchaînent les différents niveaux de modélisation) et une tendance sémiotico-paradigmatique (qui conduit à former des modèles autoréférentiels et des associations libres entre signifiants et signifiés). La première marque le développement de l'épopée française, alors que la deuxième caractérise celui de l'épopée castillane. « Les structures cycliques se basent en effet sur la prééminence des rapports de contiguïté et des connexions sémantiques soit avec le réel historique, soit avec le. « réel » épico-légendaire, tandis que les structures des romances exaltent les rapports de similarité et l'élaboration sémiotique autonome ».]

234. MICKEL, Emanuel : The question of guilt in « Ami et Amile », dans Rom., 106, 1985, pp. 19-35. [Loin d'être une garantie d'exactitude, l'importance ac- cordée à la formulation de l'accusation et de la défense, dans l'ordalie, peut être source d'ambiguïté, car la procédure qui permet de confondre un parjure ne permet pas nécessaire- ment de démasquer un coupable. C'est le cas dans Ami et Amile, lors du duel où Ami, à la place et sous le nom de son compagnon, affronte Hardré. En une telle circonstance Dieu peut-il rendre une décision conforme à la justice? Au IXe siècle, Hincmar de Reims, dans une affaire comparable, affirmait la validité de l'ordalie et assurait que Dieu ne pouvait être trompé. De la même manière, l'auteur d'Ami et Amile n'oppose pas à la justice le formalisme juridique, mais s'efforce de concilier la lettre et l'esprit du droit.]

235. MOISAN, André : Clercs et légendes épiques : Hélinand de Froidmont, Aubri de Trois-Fontaines, Vincent de Beauvais et la « Chronique du Pseudo-Turpin », dans Au carrefour

— 104 — des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 913-925. [Hélinand de Froidmont et, à sa suite, Aubri de Trois- Fontaines et Vincent de Beauvais utilisent, dans la rédaction de leurs chroniques, le texte de Turpin, en essayant d'adapter les données qu'ils y trouvent aux éléments datés fournis par leurs sources historiques, et en développant le récit du pèlerinage de Charlemagne à Jérusalem. L'on observe chez Hélinand un souci littéraire qui ne se retrouve pas chez Aubri, surtout préoccupé de chronologie et de généalogie. Quant à Vincent, il suit fidèlement le texte d'Hélinand mais se montre plus soucieux d'être exhaustif que de faire preuve de précision et d'esprit critique.]

236. MOISAN, André : La mort de Roland selon les différentes versions de l'épopée, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 101-132. [« La Chanson de Roland conservée dans le ms. d'Oxford offre la narration dramatique la plus élaborée de la mort de Roland. Les versions parallèles nées en divers pays d'Europe n'en ont pas généralement conservé le pathétique, en dépit des tentatives de renouvellement du thème. En face de la tradition épique, la Chronique de Turpin, vers 1140, trans- forme profondément le récit, en accentuant sa 'spiritualité' au détriment de son 'humanité'. Cette version est à l'origine d'une nouvelle et vivace tradition, qui s'est diffusée tant dans les chroniques et dans l'art que dans les utilisations diverses du thème épique original. »]

237. MUNK OLSEN, Birger : La popularité des textes classiques entre le IXe et le XIIe siècle, dans R.H.T., 14-15, 1984- 1985, pp. 169-181. [L'auteur expose les problèmes de méthode relatifs à la recherche sur la diffusion des textes au Moyen Age, puis envisage la popularité des œuvres classiques, dans la perspec- tive synchronique et diachronique. L'Enéide de Virgile figure en tête des vingt-cinq textes les plus répandus pendant ces quatre siècles.] Gérard Gros.

238. NEGRI, Antonella : Pour une classification des manuscrits de « Renaut de Montauban » sur la base de l'épisode de Vau-

— 105 — couleurs, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 927-939. [Première étape d'un travail de classification des manus- crits de Renaut de Montauban, l'étude porte ici sur l'épisode de Vaucouleurs dans les manuscrits D, P, O, L, V, H. Elle confirme l'ancienneté de D (mais implique l'existence d'un archétype plus ancien) et ses affinités avec P, qui lui est postérieur sans en dériver directement. Elle souligne aussi l'affittité entre L et V et suggère un lien entre O et V.]

239. PAQUETTE, Jean-Marcel : «Halt sunt li pui.,.». Analyse différentielle d'une fonction poétique à travers les versions de la « Chanson de Roland», dans C.C.M., 29, 1986, pp. 265-271. [L'auteur observe que la distribution, dans le poème d'Oxford, de la formule « Halt sunt li pui » « ne semble pas aléatoire ». « La formule, en véritable vers-refrain, vient ponctuer, d'une part, deux scènes où le héros se trouve en détresse en raison de ses attributs (successivement le cor et l'épée), et, d'autre part, deux scènes où Charlemagne est présenté dans son errance, dans son mouvement d'aller puis de retour. » Cette structure régulière ne se retrouve pas dans les autres versions de la Chanson de Roland.]

240. PICHERIT, Jean-Louis : Les Sarrasins dans « Tristan de Nan- teuil », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 941-957. [L'influence du roman et le goût des aventures individuelles qui se manifestent dans Tristan de Nanteuil n'empêchent pas les Sarrasins d'y occuper une place considérable. Mais ils perdent leur spécificité : leur monde ne se distingue guère de celui des chrétiens. Les éléments épiques traditionnels qui leur sont associés ne disparaissent pas mais sont traités, dans une perspective nouvelle, comme de simples ressorts romanesques.]

241. REGNIER-BOHLER, Danielle : La largesse du mort et l'éthique chevaleresque : le motif du mort reconnaissant dans les fictions médiévales du XIIIe au XVe siècle, dans Réception et identification du conte depuis le Moyen Age. Textes

— 106 — réunis par Michel Zink et Xavier Ravier, (Actes du colloque de Toulouse. Janvier, 1986), Toulouse, Travaux de l'Université de Toulouse-Le Mirali, 1987, pp. 51-63. [Le motif du Mort reconnaissant (Aarne-Thompson 506- 508) est présent, dans les œuvres littéraires médiévales, depuis le dernier tiers du XIIIe siècle jusqu'au milieu du XVe, à travers divers récits, en particulier Lion de Bourges. Ce motif exprime, en même temps que le rêve d'une largesse inépuisable, la nécessité d'un ordre rigoureux où la restitution répond à la dette. Plus profondément, le revenant est une figure paternelle, et le motif offre « une représentation fantasmée du lien social, à travers cette figure d'un père inévitablement mis à mort, sauvé grâce au fils, mais obligé d'en être à son tour le garant à perpétuité. »]

242. ROCHER, Daniel : Wolfram von Eschenbach, adaptateur de la chanson d'« Aliscans », dans Au carrefour des routes d'Eu- rope : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 959-973. [En adaptant en allemand la chanson d'Aliscans, Wolfram en accentue les aspects courtois. Il s'agit là sans doute moins de la mise en roman d'une épopée que de la transformation d'un récit qui privilégiait l'action en un récit destiné à un public plus raffiné et où dominent la parole et le sentiment : «un texte très personnel, baroque, discursif, méditatif et 'sentimental' au meilleur sens du terme a remplacé un texte destiné à une récitation pour tous publics, anonyme, instable, mi-guerrier mi-courtois, mi-aristocratique mi-populaire. »]

243. ROUX, Jean-Paul : Les Explorateurs au Moyen Age, Paris, Fayard, 1985, 352 pages.

244. SALY, Antoinette : La date du « Charlemagne » de Girart d'Amiens, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chan- son de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 975-981. [Le thème essentiel de la chanson de Charlemagne, que Gi- rart d'Amiens a écrite pour Charles de Valois, est moins la conquête de l'empire que l'exaltation de la croisade. Or Char- les de Valois apparaît dès 1303 comme le futur chef d'une

— 107 — croisade dirigée contre Constantinople, et le poème pourrait se situer vers 1303-1306.]

245. SERGENT, Bernard : Observations sur l'origine du cycle des Narbonnais, dans Rom., 105, 1984, pp. 462-491. [S'appuyant sur l'ouvrage de J. Grisward : Archéologie de l'épopée médiévale (B.B.S.R. n° 14, 1981-1982, n° 211), l'A. s'interroge sur la manière dont la structure indo-européenne décelée dans le cycle des Narbonnais a pu être transmise jusqu'à l'époque des poèmes français conservés. Il écarte l'hypothèse germanique (wisigothique) et, retrouvant nombre de traits particuliers à la tradition celtique dans le cycle des Narbonnais, il suggère que l'intermédiaire a pu être celtique et que ce cycle est «la plus riche survivance de la littérature gauloise ».]

246. SERPER, Arié : Les Sarrasins en France et à Paris, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 983-997. [Dans les chansons de geste françaises, les Sarrasins envi- sagent souvent d'assiéger Paris, mais ne réalisent pas leur projet. En revanche les poètes italiens (Pulci, Boiardo, Ariosto) racontent fréquemment et de manière développée le siège de Paris par les Sarrasins.]

247. SIMONI, Fiorella : La tesi di Bédier e le prospettive attuali della storiografia sui pellegrinaggi, III. Le due France, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 53-75. [L'A. étudie, dans La Chanson de Guillaume, Le Couronne- ment de Louis et Le Charroi de Nimes, les mentions de localités méridionales, qui fournissaient à Bédier un argument en faveur de sa théorie. Ces indications ne sont pas toujours destinées à marquer les étapes des itinéraires parcourus par les pèlerins, mais établissent, avec plus ou moins de nuances et de complexité, un lien qui n'est pas sans signification, entre les régions situées de part et d'autre de la Loire, et reflètent ainsi «la realtà e l'immagine politico-territoriale della Francia ».]

— 108 — 248. SPIJKER, Irene : L'attitude à l'égard de Charlemagne dans le « Renout van Montalbaen », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 999-1016. [Dans le Renout van Montalbaen en moyen-néerlandais les héros se montrent moins respectueux envers le roi que ceux du Renaut français. Cependant Maugis se conduit moins durement avec Charles. Sans doute ces différences peuvent- elles s'expliquer en partie par le goût d'un comique assez grossier. Mais elles montrent aussi que dans le texte néerlan- dais la tension politique est moins intense que dans le poème français.]

249. SUARD, François : Chanson de geste traditionnelle et épopée de croisade, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1033- 1055. [Les épopées du cycle de la croisade n'ont pas été sans in- fluencé sur les chansons de geste « traditionnelles » (plus sur celles de type carolingien que sur les chansons d'errance comme Beuves de Hantonne ou Huon de Bordeaux). Dans des œuvres comme Les Enfances Renier ou les versions du XIIIe siècle de Renaut de Montauban, les allusions historiques sont précises et les souvenirs des épopées de la croisade ne sont pas rares. Plus tard (par exemple dans le remaniement du XIVe siècle de Renaut de Montauban), «l'histoire s'es- tompe, mais l'attrait pour le récit de croisade reste le même (...) : les poèmes tardifs développent en des ensembles narratifs interminables une sorte de 'matière de la croisade' qui semble constituer une dimension essentielle de l'activité du héros ou de ses descendants ».]

250. SUBRENAT, Jean : Les « vieux sages » épiques (l'exemple de Naimes de Bavière, Riol du Mans dans « Gaydon »), dans Vieillesse et Vieillissement au Moyen Age, Aix-en-Provence, Publ. du CUERMA, Université de Provence, 1987, (Sene- fiance, 19), pp. 413-424. [Dans la chanson de Gaydon, chanson de révolte, où les traîtres mènent leur jeu, le conflit sera résolu par la sagesse des vieillards. Naimes est heureusement le conseiller de

— 109 — Charlemagne (vieilli, « assoté », coléreux, porté sur le vin, avare), et Riol de Mans conseille le jeune Gaydon. La sagesse de Naimes vient de son sang-froid, de son expé- rience : il est loyal et respectueux de l'honneur dû à l'empe- reur. Riol du Mans, vassal loyal de son neveu Gaydon, se caractérise par sa sagesse, son calme et sa sagacité. Il respecte à la fois la loyauté due à l'empereur et celle due à son seigneur, pratiquant un équilibre difficile. Il déconseille toute révolte contre Charles, il sait la stabilité féodale indispensable. Naimes et Riol savent empêcher que le conflit devienne irréparable.]

251. THOMAS, Jacques : «Renaut de Montauban» : tradition ma- nuscrite et traditions parallèles, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 141-162. [L'A. souligne d'abord la primauté du ms. D. Pour tenter d'éclairer l'histoire complexe du texte, il établit un schéma des éditions des ms. traditionnels. Celui-ci montre qu'« un prologue très différencié (3 à 6 versions) précède un tronc commun formé de l'épisode ardennais et peut-être du début de l'épisode gascon. Celui-ci se scinde ensuite en deux familles (...), bipartition qui se maintient dans les épisodes suivants ». Ainsi, « il est quasi évident qu'une explication globale est impossible en dehors de l'hypothèse (...) que des copistes ont fabriqué des textes composites bien avant les philologues du XIXe siècle. » Évoquant ensuite les traditions parallèles et notamment le culte de saint Renaut à Dortmund et en Rhénanie, l'A. rappelle qu'il est difficile d'en trouver des témoignages très anciens : « c'est dire que la chanson de geste pourrait bien être le premier témoin de ce qui est censé lui servir de source. » Mais l'observation des rapports qui existent entre l'iconographie — l'image de portant les quatre frères — et les textes suggère à l'A. une hypothèse : « Au commencement était l'image, ou du moins une tradition parallèle dont elle est aujourd'hui le seul vestige; le premier Renaut conservé, D, semble bien y ren- voyer par jeu et dans une mesure limitée; tous ses succes- seurs lui emboîtent à peu près le pas, dans des allusions qui peuvent être, plus ou moins ouvertes ou fréquentes selon les

— 110 — manuscrits; et, alors que le motif s'incruste dans R et ses dérivés, il est rayé dans une branche sur ce point déviante de l'arbre généalogique des textes. »]

252. TYSSENS, Madeleine : Relectures de la geste des Narbonnais, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. I, pp. 163-195. [Foisonnante et cohérente à la fois, la geste des Narbonnais a connu, de l'an mil au milieu du XVe siècle, des change- ments considérables et des formes diverses : poème latin, chansons assonancées, chansons rimées, roman en prose fran- çaise ou italienne. Entre les plus anciens témoignages de la légende (Fragment de La Haye, Nota Emilianense) ou la première Prise d'Orange perdue et les chansons qui ont été conservées, une mutation fort importante s'est produite : les héros, primitivement groupés autour de Charlemagne, sont devenus contemporains de Louis. Ainsi, « à la simplicité d'un conflit univoque» entre la chrétienté et les païens « succède une situation confuse où les Aimerides auront à la fois à affronter sans relâche la 'gent averse', le plus souvent sans leur garant naturel ou malgré lui, à lutter contre la dispersion, voire l'antagonisme des forces chrétiennes, susci- tées par la carence de celui qui devrait être le principe de l'unité et le moteur de l'action ». A ce changement essentiel s'ajoutent, dès la nouvelle Prise d'Orange (archétype des ver- sions conservées) d'autres transformations : des thèmes pro- venant de la lyrique et du roman s'associent à la forme et à des motifs épiques. Malgré les variations qui affectent certaines des chansons conservées dans les ms. cycliques, « il est clair dans chaque cas que toutes les versions procèdent d'un archétype ». Le cycle s'est constitué à partir de deux noyaux : d'une part Le Couronnement de Louis, Le Charroi de Nîmes et La Prise d'Orange, d'autre part Aliscans, La Bataille Loquifer et Le Moniage Rainouart. Certaines versions présentent des écarts remarquables. La version d (ms. D) est à la fois proche de l'archétype et marquée de curieuses innovations que l'on a généralement jugées avec sévérité. Reconstitution de mémoire fondée sur les pratiques des jongleurs, ou travail d'un copiste d'après un modèle très défectueux? L'A. marque sa préférence pour la première

— 111 — hypothèse. Les particularités de la version r (mss. C/E) sont plus faciles à expliquer : tendance à la mise en rimes, trans- formations de la laisse qui devient plus narrative, atténuation du caractère oral, souci de vraisemblance. Quant au rema- nieur de v (mss. C et Ars.), il utilise avec adresse le vers orphelin et « subit aussi, sans nul doute la pression du style romanesque». Le travail du remanieur de v' (Enfances et Chevalerie Vivien dans le ms. C) n'a pas la même qualité, et se caractérise par « une option narrative » qui annonce la manière des auteurs des mises en prose. Le cycle atteint son plus grand élargissement dans la deuxième moitié du XIIIe et au début du XIVe s., avec les ms. D, B1 et B2 qui réunissent les poèmes narbonnais et le groupe des récits relatifs à Guillaume. Le roman en prose de Guillaume d'Orange marque, au milieu du XVe siècle, l'achèvement du travail entrepris par tous les assembleurs précédents. L'action est unifiée, même si le prosateur suit fidèlement ses modèles. Il manifeste une préférence pour les récits les plus romanesques, accorde une grande importance à l'amour, et présente des personnages courtois et mesurés. Ces caractères nouveaux s'accordent mal avec la fidélité du récit à des modèles essentiellement guerriers, et « ce caractère hybride — et donc décevant — explique peut-être en partie l'insuccès de cette mise en prose. »]

253. VALLECALLE, Jean-Claude : Un emprunt d'«Anseïs de Car- thage » (ms. A) à la chanson des « Narbonnais », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1057-1073. [Le ms. A d'Anseïs de Carthage présente une série de trois interpolations qui constituent un ensemble cohérent (des espions sarrasins et des messagers d'Anseïs se rendent en France et finissent par se rencontrer), où l'on peut recon- naître un emprunt à la chanson des Narbonnais. Le remanieur ajoute volontiers à son texte des éléments nouveaux, et prépare soigneusement, par une série de jalons, l'insertion de son épisode. Mais il répugne à faire des coupures et raccorde maladroitement ses interpolations à leur contexte immédiat.]

— 112 — 254. VAN DEN BERG, Evert : Évolution de la versification des adaptations des chansons de geste en moyen-néerlandais, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1075-1088. [Pendant le XIIIe siècle, la relation entre la phrase et le vers, en moyen-néerlandais, devient plus complexe. Alors que dans les premiers textes, au début du siècle, la phrase coïncide avec le couplet de vers à rimes plates (ou vers long à rime intérieure), la brisure du couplet apparaît bientôt et, tandis que la phrase s'allonge, 1' « enjambement-choc » (inattendu) devient plus fréquent. Cette évolution, qui carac- térise en particulier les chansons de geste en moyen-néerlan- dais, peut être mise en rapport avec le passage d'une tradition orale à une tradition écrite.]

255. VAN DER HAVE, J. Ben : Les Loherains à l'étranger, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1089-1095. [Le Roman des Lorreinen en moyen-néerlandais nous est connu par les fragments de quatre manuscrits. Deux d'entre eux contenaient une traduction de Garin le Loherain et Gerbert de Metz, les deux autres nous ont conservé une continuation de Gerbert fort différente des versions françai- ses. « Il ne s'agit pas d'une œuvre d'un seul auteur, mais de deux œuvres séparées et de deux auteurs. Le premier a traduit, dans la première moitié du 13e siècle, le Garin et le Gerbert en moyen-néerlandais. Vers la fin du siècle, le deuxième a versifié un grand cycle, se composant de deux parties : (1) une traduction du Garin et du Gerbert, (2) une suite d'origine néerlandaise», pour servir les intérêts des ducs de Brabant qui se considéraient comme duces Lotha- ringiae.]

256. VAN DIJK, Hans : La composition de « Karel ende Elegast », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1097-1108. [La chanson de Karel ende Elegast, qui met en présence trois personnages et trois lieux principaux, est construite selon un schéma triangulaire. En ordonnant à Charlemagne de devenir voleur, Dieu lui donne la possibilité de découvrir

— 113 — qu'un vassal fidèle est exilé et qu'un traître est tenu en haute estime. « La leçon qu'en peut dégager le lecteur est qu'un prince qui se soumet à la volonté de Dieu mérite la- confiance, même s'il se passe des choses étranges à la cour ». Et le récit « devient un moyen de propagande pour les dynasties brabançonnes ».]

257. VERELST, Philippe : La version remaniée de «Renaut de Montauban » : à propos de l'édition du manuscrit « R », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1109-1123. [La version remaniée de Renaut de Montauban est connue par deux textes versifiés, incomplets ou fragmentaires (B et R), et un récit en prose, tous datés du XVe siècle. Le texte en prose correspond au remaniement cyclique tel qu'il a sans doute existé dans une version rimée, au plus tard à la fin du XIVe siècle. Cette version, qui commençait probablement par le Maugis d'Aigremont et se terminait par le Mabrien, a donné lieu à des copies dont témoignent B et R, et, indé- pendamment de ces deux textes, la version en prose.]

258. VICTORIO MARTÍNEZ, Juan : La Iglesia en la épica castellana, dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1125-1137. [Le rôle de l'Église a certainement été minime dans la création et le développement des premiers récits épiques cas- tillans, même si son intervention n'est pas exclue au moment où ils ont été mis par écrit. C'est seulement dans un second temps (au XIIIe siècle) que l'on a choisi, dans certains monastères, d'utiliser, au service des intérêts de l'Église, des personnages épiques déjà connus, dans des poèmes (textes conservés de Fernán González et des Mocedades de Rodrigo), puis dans des récits en prose.]

259. WILLIAMSON, Joan B. : L'unité idéologique de la « Chanson de Guillaume », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1139- 1152. [A travers ses différents personnages, la Chanson de Guil- laume présente un « éventail de toutes les réactions possibles »

— 114 — face à la guerre et à la mort. Au milieu de cette « galerie de portraits », la figure de Guischart répond d'une part à celle de Guillaume, d'autre part à celle de Rainouart.]

260. WUNDERLI, Peter : Un modèle d'intertextualité : l' « Aquilon de Bavière », dans Au carrefour des routes d'Europe : la chanson de geste, Aix-en-Provence, 1987, t. II, pp. 1153- 1194. [Après une réflexion théorique, inspirée des idées d'A. Adler (cf. B.B.S.R., fasc. 10, 1976-1977, n° 1), sur la spéculation épique et l'intertextualité, l'A. étudie les différents types d'intertextualité que peut percevoir un lecteur dans Aquilon de Bavière. L'intertextualité marquée, qui peut être fictive aussi bien que réelle, se manifeste par la citation, la mention, le résumé ou l'allusion. L'intertextualité non marquée con- siste à intégrer au texte des éléments empruntés qui ne sont pas signalés comme tels, et sa reconnaissance dépend seule- ment de la culture du lecteur.]

261. ZUMTHOR, Paul : La lettre et la voix. De la «littérature» médiévale, Paris, Seuil, 1987. [L'auteur insiste sur le caractère oral de nombreuses œuvres médiévales. Dans la première partie, il reconstitue les con- ditions sociales dans lesquelles les textes étaient présentés au public, et dans la seconde il montre les références faites à l'oralité dans les textes et dans leur structure.]

COMPTES RENDUS

262. AA.VV., LEJEUNE Rita et DECKERS, Joseph (éds.) : Clio et son regard. Mélanges d'histoire, d'histoire de l'art et d'ar- chéologie offerts à Jacques Stiennon à l'occasion de ses 25 ans d'enseignement à l'Université de Liège, édités par Rita Lejeune et Joseph. Deckers, Liège, P. Mardaga, 1982, XXXVI-692 pages, figures. C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 191-193.

263. AA.VV. : La chanson de geste et le mythe carolingien. Mélan- ges René Louis, publiés par ses collègues, ses amis et ses

— 115 — élèves à l'occasion de son 75e anniversaire, Saint-Père-sous- Vézelay, 1982, 2 vol., CLIV-1311 pages. C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 193-195.

264. AA.VV. : Les chansons de geste du cycle de Guillaume d'Orange, III, Les Moniages, Guibourc, Hommage à Jean Frappier, Paris, SEDES, 1983, (Bibliothèque du Moyen Age), 355 pages. C.R. de F. Paradis, dans R.L.R., 87, 1983, pp. 281-285.

265. AA.VV. : La réception de l'œuvre littéraire, textes réunis par Josef Heistein, Wroclaw, Wydawnictwo Uniwersytetu Wro- clawskiego, coll. Romanica Wratislavienska, XX, Acta Universitatis Wratislaviensis n° 635, 1983, 315 pages, (diffusion Nizet). C.R. de D. Mortier, dans R.L.C., 60, 1986, pp. 96-98.

266. BANCOURT, Paul : Les musulmans dans les chansons de geste du cycle du Roi. Aix-en-Provence, Université de Provence, 1982, 2 vol., 1079 pages. C.R. de J. Wathelet-Willem, dans C.C.M., 29, 1986, pp. 149-152.

267. DONAIRE FERNANDEZ, Maria Luisa : La mujer en la épica francesca, Oviedo, Univers., 1982, 139 pages. C.R. de H. Legros, dans C.C.M., 28, 1985, p. 250.

268. DUPRONT, Alphonse, VALADE, Bernard, et al. : Saint-Jacques de Compostelle, (« La quête du sacré »), Turnhont, Brepols, 1985, 255 pages, nombr. illustr. C.R. de M. Venard, dans R.H.E.F., 82, 1986, pp. 340-341.

269. FASSÒ, Andrea : Cantari d'Aspramonte inediti (Magl. VII 682). Bologne, Comm. p. testi di lingua, 1981 (« Coli, di opere ined. o rare », 137), CXLI-400 pages. C.R. de A. Moroldo, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 71-72.

— 116 — 270. GRISWARD, J. H. : Archéologie de l'épopée médiévale. Struc- ture trifonctionnelle et mythes indo-européens dans le cycle des Narbonnais, Paris, Payot, (Bibliothèque Historique), 1981, 341 pages. C.R. de F. Bar, dans R.L.R., 86, 1982, pp. 307-314.

271. HIEATT, Constance B., (trad.) : Karlamagnus saga. The Saga of Charlemagne and His Heroes. I : Parts I-III. II : Part IV. III : Parts V-X. Toronto, Pontif. Inst. of Me- diaev. Stud., 1975/80, (« Mediaev. Sources in Translation, 13, 17, 25), 3 vol. C.R. de E. F. Halvorsen, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 76-81.

272. HOLTUS, Günter : La versione franco-italiana della « Bataille d'Aliscans » : codex marcianus fr. VIII [= 252], testo con introduzione, note e glossario, Tübingen, Max Niemeyer, 1985, (Beihefte zur Z.R.P., 205) LXXVI-273 pages. C.R. de G. Roques, dans R.Li.R., 50, 1986, pp. 287-290.

273. LECOY, Félix : Critique et philologie. Montréal, C.E.R.E.S., 1984, 168 pages. (Le Moyen Français, 12). C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 170-171.

274. PENSOM, Roger : Literary Technique in the « Chanson de Roland», Genève, Droz, 1982, 211 pages, (Hist, des idées et critique littér., 203). C.R. d'A. J. Holden, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 273-275.

275. POIRION, Daniel : Le merveilleux dans la littérature française du Moyen Age, Paris, P.U.F., 1982 (« Que sais-je? », 1938), 128 pages. C.R. de P. Gallais, dans C.C.M., 28, 1985, pp. 421-423.

276. REYNOLDS, Leighton D., et WILSON, Nigel G. : D'Homère à Erasme, la transmission des classiques grecs et latins. Nouvelle édition revue et augmentée, trad. par C. Ber- trand et mise à jour par Pierre Petitmengin. Paris, C.N.R.S., 1984, XVI-262 pages, 20 planches. C.R. de P. Bourgain, dans B.E.C., 144, 1986, pp. 172-173.

— 117 — 277. ROUSSET, Paul : Histoire d'une idéologie : la croisade. Lau- sanne, Ed. L'Age d'homme, 1983, 216 pages. C.R. de J. Longère, dans R.H.E.F., 82, 1986, pp. 341- 342. (Cf. B.B.S.R., 18, 1986-1987, n° 291.)

278. SPECHT, René : Recherches sur Nicolas de Vérone, Contribu- tion à l'étude de la littérature franco-italienne du quator- zième siècle, Berne-Francfort, M. P. Lang (Publications Universitaires Européennes, série XIII, vol. 78), 216 pages. C.R. d'A. Limentani, dans Rom., 104, 1983, pp. 261-265.

279. VAN GORP, H., et al. : Lexicon van Literaire Termen, Groningen, Wolters-Noordhoff, 1984, 348 pages. C.R. de J. Voisine, dans R.L.C., 60, 1986, pp. 349-350.

TRAVAUX EN COURS

PINVIDIC, Mme : , édition critique préparée sous la direction de May Plouzeau, Université de Provence, Centre d'Aix.

— 118 — GRANDE-BRETAGNE

ÉTUDES CRITIQUES

280. DEYERMOND, Alan : Lost Literature in Medieval Portuguese, dans AA.VV., MICHAEL, Ian et CARDWELL, Richard A. (eds.) : Medieval and Renaissance Studies in Honour of Robert Brian Tate, Oxford, Dolphin Book Co., 1986, pp. 1-12. [Passe en revue les travaux consacrés à l'existence d'une littérature épique portugaise au moyen âge.]

281. GORNALL, John : How Many Times was the Count of Bar- celona Offered his Freedom? Double Narratives in the « Poema de Mío Cid», dans Med. Aev., 56, 1987, pp. 65-77. [Étudie les répétitions avec variation en s'inspirant de Rychner. Le poète utilise ce procédé pour souligner des moments significatifs, tout en l'employant ailleurs sans but évident; l'analyse ne permet pas de trancher la question du mode de composition du texte.]

282. LANOUE, David G. : « La Prise d'Alexandrie » : Guillaume de Machaut’s Epic, dans Nottingham Medieval Studies, 29, 1985, pp. 99-108. [Le caractère épique du texte se révèle dans l'emploi des procédés rhétoriques et dans un désir d'instruire.]

283. MICHAEL, Ian : Epic to Romance to Novel : Problems of Genre Identification, The Ramsden/Gybbon-Monypenny Commemorative Lecture, Manchester, John Rylands Uni- versity Library, 1986, 30 pages; et dans Bulletin of the

— 119 — John Rylands University Library of Manchester, 68, 1986, pp. 498-527. [Sur la conception médiévale de genre, et le mélange des genres dans le Poema de Mío Cid, le Libro de Alexandre et autres textes.]

284. MUIR, Lynette R. : Literature and Society in Medieval France : The Mirror and the Image 1150-1500, London, Macmillan, 1985, X-267 pages. [Un chapitre consacré à la chanson de geste : la défense de la chrétienté, les relations féodales et familiales, les personnages non-combattants, l'évolution tardive de l'esprit épique.]

285. PAGE, Christopher : Voices and Instruments of the Middle Ages : Instrumental Practice and Songs in France 1100- 1300, London, Dent, 1987, XII-316 pages. [Quelques allusions à la chanson de geste.]

286. PRESS, Alan R. : More Light on William's Lethal Punch, dans Forum for Modern Language Studies, 22, 1986, pp. 263-272. [Le coup de poing de Guillaume est préfiguré dans le Carmen in honorem Hludowici Pii d'Ermold le Noir; ce détail témoigne de la renommée de Guillaume de Toulouse dans les années 820, dans une tradition semblable mais non identique à celle qui aboutit aux textes épiques.]

287. STEVENS, John : Words and Music in the Middle Ages : Song, Narrative, Dance and Drama, 1050-1350, Cambridge, Cambridge University Press, 1986 (Cambridge Studies in Music), XVIII-554 pages. [Une section sur la chanson de geste.]

COMPTES RENDUS

288. AA.VV., KRAUSS, Henning et RIEGER, Dietmar (eds.) :

— 120 — Mittelalterstudien : Erich Köhler zum Gedenken, Heidel- berg, Winter, 1984 (Studia Romanica, 55), 323 pages. C.R. de J. H. Marshall, dans F.S., 41, 1987, pp. 69-70.

289. Boogaard, Nico H. J. VAN DEN : Autour de 1300 : Études de philologie et de littérature médiévales, recueillies par Sorin Alexandrescu, Fernand Drijkoningen, Willem Noo- men, Amsterdam, Rodopi, 1985, XXIV-260 pages. C.R. de T. D. Hemming, dans F.S., 41, 1987, pp. 68-69.

290. LORD, George de Forest : Trials of the Self : Heroic Ordeals in the Epic Tradition, Hamden, Conn., Archon/Shoestring, X-249 pages. C.R. de C. Rawson, dans M.L.R., 82, 1987, pp. 157-158.

291. WALPOLE, Ronald L. (ed.) : Le Turpin français, dit le Tur- pin I, Toronto-Buffalo, University of Toronto Press, 1985, XXIV-250 pages. C.R. de W. G. van Emden, dans F.S., 41, 1987, p. 195.

— 121 —

ITALIE (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

292. BENSI, Mario (a cura di) : La Canzone di Orlando, introdu- zione di Cesare SEGRE, traduzione di Renzo Lo CASCIO, Milano, Biblioteca Universale Rizzoli, 1985, 532 pages. [Le volume reproduit le texte critique établi par Cesare Segre dans La Chanson de Roland, edizione critica a cura di C.S., Milano-Napoli, Ricciardi, 1971, et présente la traduc- tion avec texte original en regard. Cette traduction, effectuée par Renzo Lo Cascio, a déjà été publiée en 1966 (Biblioteca Universale Rizzoli, prima serie), mais M. Lo Cascio l'a revue et modifiée dans quelques détails, et surtout il a fait en sorte qu'elle corresponde au texte de l'édition Segre. L'introduc- tion de Cesare Segre expose d'une manière très claire les principaux problèmes critiques concernant le poème, tandis que la préface de Mario Bensi traite surtout, mais non pas exclusivement, des problèmes de caractère historique. M. Bensi a en outre commenté le texte.] E.M.

293. BONAFIN, Massimo (trad.) : Il viaggio di Carlomagno in Oriente, Parma, Pratiche Editrice, 1987 (Biblioteca Medie- vale, 3), 98 pages. [Cette traduction du Voyage de Charlemagne, avec texte en regard, paraît au sein de la « Biblioteca Medievale » publiée par Pratiche Editrice et dirigée par Mario Mancini, Luigi

(*) Les fiches ont été établies à l'Université de Bologne par Elio Melli (E.M.), Emilia Muratori (E.Mu.), Antonella Negri (A.N.), Giovanna Barbara Rosiello (G.B.R.), Claudia Serra (C.S.), Gioia Zaganelli (G.Z.). Une fiche a été établie par Mario Pagano (M.P.) de l'Université de Catane.

— 123 —

Milone e Francesco Zambon. D'après le programme de cette collection, l'A. ne nous donne pas une nouvelle édition critique du poème, mais reproduit, tout en le corrigeant avec prudence, le texte procuré par Guido Favati. L'Intro- duction souligne l'aspect parodique et folklorique du Voyage; la traduction «ha inevitabilmente una funzione ausiliaria nei confronti del testo originale a fronte». Une bibliogra- phie et des notes critiques complètent l'ouvrage.] G.Z.

294. PANVINI, Bruno (ed.) : Il «Pèlerinage Charlemagne», Ca- tania, C.U.E.C.M., 1983, (Istituto Universitario di Ma- gistero-Catania, « Quaderni di Filologia Medievale », 7), 151 pages. [M. Panvini nous donne une nouvelle édition du Pèlerinage « la quale, pur conseguita sulla base dell'olire centenario e qualificato lavorio di valentissimi studiosi, si limita soltanto a fornire il testo criticamente ricostruito con in calce le lezioni del ms scartate, corredato da una traduzione a fronte e da sobrie annotazioni ». Dans l'analyse critique qui suit le texte du poème et la traduction, l'A. s'interroge sur le sens du Pèlerinage dans le but de montrer que l'auteur anonyme «intende esaltare la gloria e la potenza di Carlomagno e celebrare, contemporaneamente, i valori della fede cristiana ». M. Panvini confirme ainsi l'hypothèse avancée en 1960 (An- cora sul Pèlerinage Charlemagne, dans « Siculorum Gym- nasium », N.S. a. XIII, n. 1, p; 17 et suiv.) : le poème appar- tient à plein titre au genre épique, tout en n'étant pas indiffé- rent au goût pour le merveilleux répandu par les formes narratives à la moitié du XIIe siècle. L'exposition des critères suivis dans l'édition, une bibliographie complète et des notes critiques complètent l'ouvrage.] G.Z.

ÉTUDES CRITIQUES

295. BENSI, Mario : « Chanson de Roland», vv. 324, 364, 686, 949, 1273, 1879, 3578. Proposte e discussioni, dans M.R., 10, 1985, pp. 177-188. [Par rapport à l'édition Segre de la Chanson de Roland, Bensi avance quelques propositions alternatives, qui concer- nent respectivement le texte ou le commentaire (mais pour

— 124 — la plupart des cas le texte et le commentaire s'appellent réciproquement). Cependant, comme il est impossible de rapporter ici les observations minutieuses sur lesquelles il fonde ses propositions, nous nous bornerons à citer chaque fois le texte ou le commentaire de Segre (SE) et tout de suite après la proposition de Bensi (BE.). Vv. 324-5 SE. : Ne Oliver, per ço qu'est si cumpainz, Li duze per, por ço qu'il l'aiment tant. BE. : Ne Oliver, por qu'il est si cumpainz, Li duze per, por ço qu'il l'aiment tant. V. 686 SE. : [Por ço] s'en fuient, por la chrestïentet. BE. : Mar cil s'en fuient por la chrestïentét. V. 949 SE. : Car noz espees sunt bones et trenchant. BE. : Ces noz espees sunt bones e trenchant. V. 364 SE. : E lui aidez e pur seignur tenez. BE. : E lui aidez e seignur le tenez. V. 1273 SE. : Pleine sa hanste, mort l'abat e[n la place], BE. : Pleine sa hanste l'abat mort e[n la place]. V. 1879 SE. : En la bataille deit estre forz e fiers. BE. : En tel bataille deit estre forz e fiers. Vv. 3577-8 SE. : Ceste bataille nen ert mais destornee : Seinz hume mort ne poet estre achevée. Comme γ oppose desevree à destornee et finee à achevee et que Segre affirme qu'il manque des « raffronti nella ChR. per una scelta », Bensi signale un passage analogue (vv. 3913-4), où l'assonance est donnée sans aucun doute par les mots desevrez et afinet.] E.M.

296. BERETTA, Carlo : Il codice V4 della « Chanson de Roland» : dall'assonanza alla rima, dans M.R., 10, 1985, pp. 189-224. [V4 est l'objet d'une analyse portant sur le rapport entre l'assonance et la rime, le but de l'A. étant de «illustrare compiutamente le modalità della messa in rima, cercando di metterne a nudo i principi informatori e di evidenziarne i notevolissimi limiti ». L'étude, détaillée et très convain- cante, discute les tendances et les conditions de la mise en rime et souligne l'aspect formel, de l'opération mise en

— 125 — œuvre par le rimeur qui «ha lasciato una patina di rime, buone solo per l'occhio, sollevata la quale traspare la struttura originale retta dall'assonanza ». V4 paraît ainsi un modèle exemplaire d'une tendance très vive dans l'Italie du Nord vers la rime à obtenir à tout prix; ainsi la deuxième partie de cet essai est-elle consacrée à l'analyse de la place occupée par V4 dans la tradition épique franco-italienne, à l'identifi- cation de la patrie de l'auteur et de la composition socio- culturelle de son public.] G.Z.

297. BERETTA, Carlo : Per la localizzazione del testo rolandiano di V4, dans M.R., 10, 1985, pp. 225-248. [L'étude de Beretta permet de déterminer la physionomie linguistique-textuelle de l'un des manuscrits les plus impor- tants de la Chanson de Roland, et tend à illustrer, à travers V4, certains aspects de la diffusion de la littérature française médiévale dans l'Italie du Nord. La recherche pour la localisation du manuscrit concerne les phénomènes phonétiques et morphologiques relevés au cours du dépouillement de la moitié environ de la Chanson. La méthodologie suivie par Beretta se fonde sur deux critères : le premier est de ne pas considérer l'absence de traits dialectaux comme un élément d'exclusion d'une locali- sation déterminée, étant donné qu'il était habituel pour les copistes d'écrire dans une langue différente de celle qu'ils parlaient, et de minimiser les particularités linguistiques les plus fortement caractéristiques. Le second critère consiste à n'examiner que les traits linguistiques qui ne peuvent pas remonter à l'influence de l'ancien français. Le résultat de la recherche est la localisation de V4 en milieu trévisan, avec des traces d'éléments frioulans. Beretta confirme une telle hypothèse linguistique par des attestations historico-littéraires qui font de la ville de Trévise un des lieux de diffusion de la poésie lyrique provençale et de la poésie épique française à l'époque médiévale.] A.N.

298. BONAFIN, Massimo : Tre note sul testo del « Voyage de Charlemagne», dans M.R., 11, 1986, pp. 171-174. [Ainsi que l'affirme l'A., ces remarques sur le texte du Voyage de Charlemagne sont nées en marge de l'édition et de

— 126 — la traduction du poème présentée dans ce même « Bulletin ». Elles complètent en outre idéalement, au niveau strictement philologique, l'analyse critique que Bonafin avait consacrée au Voyage en 1984 (cfr. « Bulletin Bibliographique de la Société Rencesvals », n. 16, 193). L'A. analyse ici quelques passages du texte, notamment les vers 100-107, 231 et 508, dans le but d'offrir« una rassegna critica di proposte di emendazione, tenuto conto dei più recenti contributi ».] G.Z.

299. CERON, Sandra : Un « gap » épique : Le Pèlerinage de Char- lemagne, dans M.R., 11, 1986, pp. 175-191. [Les trois éléments que l'A. considère essentiels du gap, à savoir la vantardise, la raillerie et le comique, sont présents non seulement dans les gaps que Charlemagne et ses Pairs prononcent à Constantinople chez le roi Hugon, mais aussi dans un discours prononcé par Charlemagne au début de l'ouvrage, c'est-à-dire lorsque l'empereur demande à sa femme si elle a jamais vu un roi à qui la couronne aille mieux qu'à lui. En outre l'A. ne croit pas qu'un écart de ton carac- térise — comme quelques savants l'ont jadis soutenu — le passage de la première à la deuxième partie, c'est-à-dire de l'étape de Jérusalem à celle de Constantinople. Au contraire on peut observer que dans l'étape de Jérusalem aussi c'est le comique qui l'emporte sur tous les autres éléments, l'attitude de Charlemagne et de ses Pairs n'ayant rien de solennel, ni ne relevant d'un profond sentiment religieux. C'est pour quoi — d'après l'A. — l'on peut affirmer qu'il n'y a pas de solution de continuité entre la visite à Jérusalem et l'étape à Con- stantinople. Lorsque Charlemagne et ses Pairs, parvenus à Constanti- nople, sont frappés de la richesse et de la magnificence du roi Hugon, ils donnent libre cours à leur colère et à leur envie à travers la parole, et recourent aux gaps. Ces gaps, quelque invraisemblables qu'ils soient, sont réalisés grâce à des miracles contre lesquels la grandeur et la richesse d'Hugon ne peuvent rien. Avant le retour en France, la constatation qu'Hugon porte sa couronne d'une façon moins imposante que Charle- magne et l'allusion au tort de la reine se relient au gap initial. « La structure du Pèlerinage coïncide donc avec la

— 127 — structure du gap épique : la vantardise est l'élément propul- seur de l'action, [...] qui doit conduire à la réalisation du gap initial de Charlemagne ».) E.M.

300. CREMONESI, Caria : Studi romanzi di filologia e letteratura, Brescia, Paideia Editrice, 1984, XXIII-509 pages. [Ce volume, offert à Mme Cremonesi par ses élèves, réunit de nombreux articles de la savante italienne, publiés dans des occasions et des temps différents. Une partie entière des mélanges est dédiée à la matière épique. En voici les arguments : Chansons de geste et chansons de toile (1943), [Le origini della « Chanson de Roland»] (1955), Rocheglise (1958), Venice (1963), Le «En- fances Renier » e la Sicilia (1965), (Dell'autore e della data- zione del Codice Marciano XIII) (1977).] E.M.

301. DI NINNI, Franca : Tecniche di composizione nella « Phar- sale » di Niccoló da Verona, dans M.R., 10, 1, 1985, pp. 103-122. [Afin de mettre en lumière les techniques narratives utilisées par Nicolas de Vérone dans la Pharsale, Mme Di Ninni ana- lyse ce poème franco-italien par rapport à ses sources ainsi que par rapport aux autres œuvres du même auteur ou qu'on lui a attribuées. L'A. analyse en particulier (avec des références précises à l'Entrée d'Espagne, à sa Continuazione, et à la Passion) les procédés adoptés par le Véronais dans la réadaptation en vers d'une composition en prose, les Fet des Romains qui con- stituent la source directe de la Pharsale. A ce propos, les variations effectuées par Nicolas, par rapport à sa source, ainsi que les éléments de la structure métrique de l'œuvre, sont étudiés avec soin. Pour l'habileté et la virtuosité avec les- quelles le Véronais compose ses vers et pour la fidélité sub- stantielle aux Fet, il « si segnala più come rimaneggiatore in versi di materiali in prosa preesistenti che come autore di una elaborazione poetica personale ».] G.B.R.

302. FRASSO, Giuseppe : Erudizione classica e letterature romanze in terra trevigiana : l'Orazio Ambrosiano Q 75 sup., dans Italia Medievale e Umanistica, 17, 1984, pp. 30-55.

— 128 — [L'analyse précise et minutieuse du ms. Ambrosiano Q 75 sup. est consacrée spécialement aux caractéristiques édito- riales du manuscrit, aux notes, aux corrections et aux adjonctions qui y ont été faites par différentes personnes au cours de plusieurs siècles (du XIe au XVe siècle), Le manus- crit, rédigé dans la zone de Trévise, a attiré l'attention de plusieurs lecteurs, même illustres (par exemple le notaire Marco di Michele Aldemario), qui se sont intéressés particu- lièrement aux textes d'Horace que le manuscrit contient (Carmina, Epodi, Carmen saeculare, Ars poetica, Sermones, Epistulae). L'A. expose en outre quelques considérations sur une partie du manuscrit (f. I r-v) qui transmet un fragment de 53 vers du Garin le Loherain. Les caractéristiques graphiques, la disposition des vers, l'histoire d'ensemble du manuscrit Ambrosiano Q 75 sup., auquel les 53 vers appartiennent probablement depuis des temps lointains, donnent à penser que le manuscrit, auquel le fragment fut emprunté aurait été rédigé en territoire vénitien. Du reste, comme on le sait, dans cette zone géographique, les chansons de geste obtinrent un succès qui conduisit à une nouvelle élaboration des textes français et à la création d'un langage hybride, le franco- vénitien. L'A. continue en effectuant l'analyse de la langue, qui apparaît sans traits dialectaux qui l'éloignent du français littéraire. L'article se termine par une comparaison du texte contenu dans le ms. Ambrosiano avec celui transmis par le ms. Paris, Bibliothèque de l'Arsenal, 2983, publié par J. E. Vallerie.] E. Mu.

303. HOLTUS, Günter : Lessico franco-italiano = lessico francese e/o lessico italiano?, dans M.R., 10, 1985, pp. 249-256. [Le problème dont l'A. discute concerne la classification des formes mixtes franco-italiennes dans les manuscrits rédigés par des Italiens en français, dans la période qui va du XIIIe siècle à la moitié du XVe : s'agit-il de lexèmes gallo-romans ou font-elles partie intégrante de la lexico- graphie italienne? Après avoir discuté les thèses de Möheren à propos du lexique des manuscrits qui transmettent l'Huon d'Auvergne (ou Ugo d'Alvernia), l'A.: affirme que les formes du lexique franco-italien sont des formes mixtes qu'on peut

— 129 — trouver soit dans le français ancien soit dans l'italien, mais elles ne peuvent pas être attribuées, dans un sens absolu, seulement à l'un ou à l'autre langage. Non seulement cette attribution est problématique, mais elle pourrait en effet varier d'un manuscrit à l'autre ou donner lieu à la séparation des variantes d'un texte, sans permettre de reconstituer la tradition de l'œuvre. Ensuite l'A. démontre, à travers une série d'exemples, la nécessité d'une classification particulière des formes qu'on trouve dans les textes franco-italiens, sur- tout en ce qui concerne les formes mixtes, qui ne sont attestées ni dans les dialectes gallo-romans ni dans l'italien standard. En effet ni les dictionnaires gallo-romans — jusqu'à présent disponibles — ni les dictionnaires italiens de la langue standard et de la langue dialectale n'offrent une classification satisfaisante des formes franco-italiennes.] E. Mu.

304. INFURNA, Marco : Guillaume d'Orange o le chevalier au déguisement : il motivo del travestimento nel ciclo di Guillaume, dans M.R., 10, 1985, pp. 349-369. [La présence d'un motif profanateur en puissance et trans- gressif comme le déguisement dans certains textes de l'épique française — genre à une seule dimension, celle de la glori- fication du héros — n'ébranle pas la structure « monolo- gique » de la chanson de geste, parce que ce thème est encore utilisé pour l'exaltation du bellator et, implicitement, du groupe social auquel il appartient : la noblesse. Après avoir examiné le cycle de Guillaume d'Orange, M. Infurna aboutit à cette conclusion, en repérant les différentes caractéristiques du déguisement dans le Couronne- ment de Louis, le Charroi de Nîmes, la Prise d'Orange et le Moniage Guillaume. A propos de cette stratégie de « mime- tizzazione reiterata» que le protagoniste utilise souvent, l'A. remarque en outre qu'il ne s'agit pas d'un artifice : au contraire elle satisfait une exigence narrative réelle en développant parfois des tours populaires et « comiques ». Cependant ce dernier aspect n'entame pas le modèle aristo- cratique incarné par Guillaume, modèle complexe où coexis- tent le principe monarchique, la conscience du lignage et les exigences de la juventus.] C.S.

— 130 — 305. NEGRI, Antonella : Maugis ladro-mago nell'epica medievale, dans Quaderni di Filologia romanza della Facoltà di Lettere e Filosofia dell'Università di Bologna, 6, 1986, pp. 25-47. [Depuis la Chanson de Roland jusqu'au XVe siècle s'impose dans l'épique médiévale un modèle de merveilleux qu'on peut identifier avec des actes de magie, enchantements, guérisons, déguisements et vols, disparition de précieux symboles impé- riaux. Tous ces événements, qui sont vécus dans un climat amusant de moquerie, sont à l'origine du type du voleur- sorcier, qu'on rencontre dans plusieurs ouvrages français. C'est à propos de ces derniers que la critique s'est posé la question de la relation entre présence du merveilleux et décadence du genre épique. L'analyse de Mme Negri, qui insère ce topos dans le «fantastique» médiéval, démontre que de La Chanson des quatre fils Aymon au Maugis d'Aigre- mont et à La Mort de Maugis le merveilleux est la manifesta- tion explicite d'un univers humain qui n'écrase pas le cheva- lier ou l'homme, mais qui en exalte plutôt les côtés terrestres. Cette étude confirme ainsi l'opinion de Bédier, Theodor, Castets et Calin : il n'y a pas d'incompatibilité entre le surnaturel non religieux et l'esprit de l'ancienne épopée.] C.S.

306. PARKES, M. P. : The date of the Oxford Manuscript of «La Chanson de Roland», dans M.R., 10, 1985, pp. 161- 175. [Les tentatives de dater le Digby 23 se sont basées sur des éléments différents et ont donné, chez divers auteurs, des résultats contrastés. Bédier et Stengel, par exemple, ont pro- posé la datation de 1170, alors que Marichal et Samaran ont fixé la date respectivement à 1125 et 1150. Le problème fondamental pour Parkes est de trouver des références sûres. Une façon suffisamment probante consiste avant tout — selon l'A. — en une analyse codicologique. Au cours de l'examen externe, ce qui frappe ce sont les dimensions réduites du manuscrit, écrit sur un parchemin de basse qualité. L'intérieur révèle que la Chanson de Roland est reliée avec une traduction du Timée de Platon par Chal- cidius, copie que l'on peut dater de la première moitié du douzième siècle et localisée dans la France du Nord. D'autres

— 131 — examens nous indiquent que les deux manuscrits ont été reliés ensemble dès le treizième siècle. Une deuxième modalité d'examen se situe dans l'observa- tion du type de graphie. Le Digby 23 reflète une graphie qui paraît appartenir aux époques antiques de la tradition; c'est pourquoi on suppose que le copiste avait quitté les écoles et développé ainsi un style personnel d'écriture avant l'expé- rience des nouveaux modes de graphie selon les canons du temps. La difficulté de trouver des manuscrits datés qui autorisent une étude graphique parallèle valable est caractéristique de la première moitié du XIIe siècle. En effet, il n'existe que deux manuscrits, datés entre 1119 et 1149, qui puissent être con- frontés au Digby 23, bien que plus évolués graphiquement. Ainsi, les critères énoncés ci dessus orientent Parkes vers une datation du manuscrit d'Oxford au deuxième quart du XIIe siècle.] A.N.

307. PIOLETTI, Antonio : Conflitti nel « Raoul de Cambrai » : testo, storia, generi, dans C.N., 44, 1984, pp. 191-218. [Chanson divisée en deux parties ou ensemble unitaire? Partie rimée originale (les premiers 5555 vers) vs. partie assonancée hétérogène? Composante épique vs. composante romanesque? Après un aperçu sur la vexata quaestio concer- nant la structure du Raoul de Cambrai, M. Pioletti analyse la chanson et il conclut que la structure de la version qui nous est parvenue possède son unité propre. Dans le texte il y a trois éléments contradictoires, à savoir le roi, le lignage de Cambrai et le lignage de Vermandois; leurs actions étant analysables par la dialectique « outrage-vengeance », il en résulte un texte composé de onze segments, et il est exclu que la chanson puisse se terminer avec la mort de Raoul. Cette dialectique « outrage-vengeance » trouve son impulsion dans la desmesure de Raoul, dont les conséquences atteignent tout son clan (d'après l'A., le Raoul est la chanson de l'anéan- tissement d'un lignage). Mais comment expliquer la présence de deux compo- santes — épique et romanesque — apparemment opposées? D'après l'A., dans le Raoul il y a une coexistence d'anciens et de nouveaux codes idéologiques et littéraires que représentent

— 132 — respectivement Raoul et Bernier, ce dernier, conscient de la valeur négative du modèle représenté par Raoul (qu'il faut presque considérer comme un Guillaume manqué), en incarne un autre, qui permet d'intégrer le bonheur de l'individu à l'harmonie de la communauté. L'élément romanesque a donc la fonction de récupérer la figure du roi ainsi que celle de Raoul, vu comme un héros fascinant relevant du passé.] M.P.

308. VATTERONI, Sergio : Il gesto del dolore e il gesto dell'offesa nella «Chanson de Roland», dans S.M.V., 31, 1985, pp. 191-203. [L'A. observe que dans la Chanson de Roland les formules signifiant « tirer sa barbe », « s'arracher les cheveux » expri- ment un état d'âme douloureux, tandis que celles signifiant « tirer la barbe » (à quelqu'un) expriment l'intention d'offen- ser. Il y a en outre la formule « si duist sa barbe », à laquelle l'A. attribue une signification d'incertitude ou d'impuis- sance, Tous ces gestes relèveraient — d'après l'A. — de la catégorie sémantique de la « marginalité », « sancita nel nostro caso dallo spessore simbolico che il medio evo attri- buiva alla barba e alla capigliatura ». L'A. lui-même, recon- naît toutefois que le geste de s'arracher la barbe ou les cheveux figure presque constamment dans le répertoire mimique de la plainte funèbre ancienne ou folklorique.] E.M.

309. WUNDERLI, Peter : Appunti sulla struttura narrativa (fittizia) dell' «Aquilon de Bavière », dans M.R., 10, 1985, pp. 257- 282. [Convaincu que l'Aquilon de Bavière mérite une attention supérieure à celle qui lui a été dédiée par le passé, l'A. se propose d'individualiser et d'analyser certains aspects de la structure « fictive » de ce roman franco-italien. La recherche s'effectue sur deux niveaux : le niveau syn- chronique — qui est « responsabile della strutturazione nar- rativa del testo » — et le niveau diachronique — qui « produce la filiazione (fittizia) della 'materia' ». L'analyse du complexe structural implique l'énucléation des différents niveaux dis- cursifs dont la hiérarchie semble plutôt complexe dans

— 133 — l'Aquilon (M.P.W. individualise au moins trois niveaux discursifs différents); par ailleurs, les exemplifications pré- sentes dans le texte, nombreuses, précises et amples, le démon- trent. Quant à la tradition de ce roman en prose, à savoir sa diachronie, on lui reconnaît trois origines (fictives) dont l'auteur même de l'Aquilon, Raphaël de Vérone, nous parle souvent : le texte arabe de Dalfin, la chronique écrite en français par Trepin et un texte littéraire anonyme, français lui aussi probablement; ce dernier serait la source directe de Raphaël (M.P.W. se détache des autres chercheurs qui considéraient que le texte de Trepin était écrit en latin et le tenaient pour la source primaire). Raphaël de Vérone nous présente donc un roman avec une construction structurale très complexe et élaborée « con lo scopo dì rendere più verosimile la sua opera e di fram- mischiarla di segnali di autenticazione e di legittimazione»; il se révèle ainsi un écrivain cultivé et raffiné et non un simple compilateur.] G.B.R.

COMPTES RENDUS

310. CREMONESI, Carla : Studi romanzi di filologia e letteratura, Brescia, Paideia Editrice, 1984, XXIII-509 pages. C.R. de E. Muratori, dans Francofonia, 10, 1986, pp. 128- 133.

311. FASSÒ, Andrea (ed.) : Cantari d'Aspramonte inediti (Magl. VII 682), edizione critica a cura di A.F., Bologna, Com- missione per i testi di lingua, 1981 (Collezione di opere inedite o rare, 137), CXLII-400 pages. C.R. de R. Rabboni, dans Filologia e critica, 8, 1983, pp. 273-279.

312. HOLTUS, Günter : La versione franco-italiana della «Bataille d'Aliscans » : Codex Marcianus fr. VIII [= 252], Tübin- gen, Niemeyer, 1985, (Beihefte zur Zeitschrift für roma- nische Philologie, Band 205), LXXIII-273 pages. C.R. de G. Contini, dans S.M., 27, 1986, pp. 189-192.

— 134 — 313. MELLI, Elio (ed.) : I Cantari di Fiorabraccia e Ulivieri, testo mediano inedito, Bologna, Pàtron, 1984 (Biblioteca di Filo- logia romanza della Facultà di Lettere e Filosofia dell'Uni- versità di Bologna, 3), 265 pagine. C.R. de U. Vignuzzi, dans La Rassegna della letteratura italiana, XC, serie VIII, 1986, pp. 681-683.

— 135 —

JAPON

ÉTUDES CRITIQUES

314. KAMIZAWA, Eizo : Théorie de l' « oral poetry » et les études sur les chansons de geste. II, III, IV, dans Bulletin de la Faculté des Lettres de l'Université de Nagoya, 88, 1984, pp. 109-120; 91, 1985, pp. 81-95; 94, 1986, pp. 51-68 (en japonais). [Historique de la théorie.]

315. KAMIZAWA, Eizo : « La vie de Saint Alexis » comme histoire du salut, dans Bulletin de la Faculté des Lettres de l'Uni- versité de Nagoya, 97, 1987, pp. 75-101 (en japonais). [L'auteur montre comment « La Vie » a été élaborée, à la suite de la version latine, sur le modèle de l'Evangile et avance sur ses éléments de style oral que «La Vie» ne serait pas le précurseur de la Chanson Roland et qu'au contraire elle aurait subi l'influence de la littérature orale.]

316. ÔTA, Sumiko : Encore sur la « Chanson de Roland», dans Bulletin de Jushi-Eiyo-Daigaku, 14, 1983, pp. 239-247 (en japonais). [Réflexions sur le sens de l'adjectif « curteis » et sur la personnalité d'Olivier.]

— 137 —

PAYS-BAS

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

317. DOOREN, Frans VAN (trad.) : De « Orlando Furioso » van Ludovico Ariosto, vertaald en ingeleid, dans De revisor, 12, 1985, n° 6, pp. 40-47. [Traduction, en néerlandais contemporain et en vers rimés, du canto XII, oct. 1-22, précédée d'une introduction.]

318. WITKAM, J. J. (trad.) : Wat anders dan vechten en jagen? Memoires van een Syrisch edelman, Amsterdam, Meulen- hoff, 1986. [Traduction en néerlandais moderne de l'autobiographie arabe d'Usama ibn Munqidh (1095-1188), un gentilhomme syrien qui, à côté de Saladin, a combattu les croisés. Cf. B.B.S.R. 18, n° 151.]

ÉTUDES CRITIQUES

319. BERG, E. VAN DEN : Genre en gewest. De geografische sprei- ding van de ridderepiek, dans Tijdschrift voor Nederlandse taal- en letterkunde, 103, 1987, pp. 1-36. [Dans l'étude mentionnée dans B.B.S.R. 16, n° 208 l'auteur a examiné l'évolution que montre la versification de la poésie narrative en moyen-néerlandais. Il a signalé des différences régionales dans cette évolution. Dans la présente étude il propose l'idée que les régions (les Flandres, le Brabant, la Hollande, la Rhénanie) diffèrent aussi l'une de l'autre en ce qui concerne les genres littéraires que l'on y préférait.]

— 139 — 320. CHRISTOPH, Siegfried Richard : Wolfram von Eschenbach's couples, Amsterdam, Rodopi, 1981 (Amsterdamer Publi- kationen zur Sprache und Literatur, 44), 253 pages. [L'auteur examine les conversations et les actions des couples dans le Parzival, le Willehalm et le Titurel, afin de déterminer quelles informations elles nous donnent sur les idées de Wolfram von Eschenbach, touchant l'amour. Chaque couple (un homme et une femme qui sont attachés l'un à l'autre) est observé à travers les conversations et les actions des deux personnages, à partir de leur première rencontre jusqu'au moment où ils disparaissent de la narration. Il apparaît que chacune de ces relations mutuelles reflète un autre aspect des idées de Wolfram concernant l'amour.]

321. EIS, Gerhard : Kleine Schriften zur altdeutschen weltlichen Dichtung, Amsterdam, Rodopi, 1979 (Amsterdamer Pu- blikationen zur Sprache und Literatur, 38), 520 pages. [Réimpression d'études concernant la littérature- en vieil allemand, que l'auteur a publiées au cours d'une période de plus de 40 ans, dont Fragment aus der Kaiserchronik, Die Schuhepisode im König Rother und in der Vilkinasaga, Die angebliche Bayernfeindlichkeit des Nibelungendichters, Die Todeszeichen im Nibelungenlied et Zwei Bruchstücke des « Rennewart » von Ulrich von Türheim : Fragment aus der Handschrift D.; Fragment aus der Handschrift V.]

322. KIENHORST, Hans et MULDER, Herman : Copiisten van Mid- delnederlandse literaire handschriften, dans Dokumentaal. Informatie- en communicatiebulletin voor neerlandici, 15, 1986, pp. 93-95. [Il y a peu de manuscrits contenant un texte littéraire en moyen-néerlandais dont le copiste nous soit connu, et le plus souvent le lieu de fabrication n'est pas mentionné non plus dans le manuscrit. En outre, de la plupart des manuscrits il ne nous reste que des fragments. Pourtant, au moyen d'une étude attentive de la graphie des (fragments) manuscrits conservés on peut à plusieurs reprises déterminer lesquels d'entre eux doivent avoir été écrits par un même copiste.]

— 140 — 323. MAALOUF, Amin : «Rovers, christenhonden, vrouwenschen- ners», de Kruistochten in Arabische kronieken, vertaald door José LIESHOUT, Utrecht/Antwerpen, Kosmos, 1986, 307 pages. [Traduction de Les Croisades vues par les Arabes, Paris, 1984. Ce livre donne un aperçu de l'histoire des Croisades, de 1096 à 1291, comme elles ont été décrites dans les chroni- ques arabes de cette période.]

324. MINIS, Cola : Zur Vergegenwärtigung vergangener philolo- gischer Nächte, Amsterdam, Rodopi, 1981 (Amsterdamer Publikationen zur Sprache und Literatur, 46), 397 pages. [Réimpression d'études qui ont paru auparavant, e.a. : Französisch-deutsche Literaturberührungen im Mittelalter I et II; Romanisch-germanische Karlsgeschichten; zu Paul Aebischers Publikationen über die skandinavischen Karls- geschichten und ihre Beziehung zur französischen Karlsepik; Der Pseudo-Turpin und das Rolandslied des Pfaffen Chunrat; Über Rolands Horn, Burgers Passio Rotolandi und Konrads Roland; Stilelements in der Kreuzzugschronik des Albert von Aachen und in der volkssprachigen Epik, besonders in der « Chanson de Roland»; Zum Problem der frühmittelhoch- deutschen Langzeilen; C.R. de K. Wais : Frühe Epik West- europas und die Vorgeschichte des Nibelungenliedes I; Über das altfranzösische Epos «Otinel» (C.R. de P. Aebischer : Études sur Otinel). Cf. B.B.S.R. 1, n° 282; 2, n° 51; 4, n° 177; 5, n° 75; 10, n° 223.]

325. ROMERS, C. : « Orlando Furioso » en de structuur van haemo- globine (Structuur in mens- en exacte wetenschappen), dans Forum der letteren, 27, 1986, pp. 210-217. [Dans cet article l'analyse de la structure d'une œuvre littéraire est comparée avec l'analyse d'une structure cristallo- graphique. Après avoir étudié l'analyse que M. G. Dalla Palma a donnée de l'Orlando furioso, l'auteur est arrivé à la conclusion que la structure formelle de cette œuvre littéraire montre de curieuses correspondances avec la structure for- melle de l'hémoglobine.]

— 141 — COMPTES RENDUS

326. BESAMUSCA, Bart : Nogmaals : « Beerte metten breden voe- ten», dans Tijdschrift voor Nederlandse taal- en letter- kunde, 102, 1986, p. 303. [Rectification, concernant l'édition mentionnée dans B.B.S.R., 18, n° 258.]

327. LEMAIRE, Ria (ed.) : Ik zing mijn lied voor al wie met mij gaat. Vrouwen in de volksliteratuur, Utrecht, Hes Uitgevers, 1986 (Tekst en maatschappij), 208 pages. C.R. de T. Harmsen, dans Meta. Mededelingenblad voor neerlandici, 21, 1987, pp. 43-44.

328. OOSTROM, F. P. VAN : Reinaert primair. Over het geïnten- deerde publiek en de oorspronkelijke functie van « Van den vos Reinaerde», Utrecht, Hes Uitgevers, 1983 (Kwarto- reeks 4), 39 pages (Cf. B.B.S.R. 17, n° 217). C.R. de R. Künzel, dans Bijdragen en mededelingen be- treffende de geschiedenis der Nederlanden, 101, 1986, pp. 433-435.

— 142 — SCANDINAVIE

ÉTUDES CRITIQUES

329. LÖFSTEDT, Leena : Sur la loi, la littérature et la culture de l'ancienne France, dans Neophilologica Fennica, éd. Leena Kahlas-Tarkka (= Mémoires de la Société Néophilolo- gique de Helsinki, XLV), Helsinki, 1987, pp. 253-265. [Commentaire de quelques passages de la Chanson de Roland à la lumière de lois et de coutumes médiévales. Importance des règles de succession pour le développement de la culture courtoise.]

— 143 —

SUISSE

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

330. VAN EMDEN, Wolfgang : Vivien de Monbranc, Chanson de geste du XIIIe siècle, éditée par W.V.E., Droz, Genève, 1987 (Textes Littéraires Français n° 344). [Remplace avantageusement l'édition de F. Castets dans R.L.R. de 1886. 1099 vers; ms. dans une scripta franco- picarde. Cette chanson forme pour ainsi dire la suite de Maugis d'Aigremont que Philippe Vernay vient de rééditer.]

ÉTUDES CRITIQUES

331. MANDACH, André de, Naissance et développement de la chanson de geste en Europe : V, La Geste de Fierabras. Le jeu du réel et de l'invraisemblable. Avec des textes inédits, Droz, Genève, 1987 (Publications Romanes et Françaises, CLXXVII), 241 pages, 13 illustrations et cartes. [Dresse un catalogue exhaustif de textes fierabrasiens — en vers et en prose — français, allemands, anglais, espagnols, irlandais, latins, portugais et même basques, sans oublier le théâtre (de danse) allemand, basque, espagnol, français, portugais. Sont présentes l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud. La Bibliographie comprend plus d'une centaine de numéros. Analyse détaillée des narrèmes de la Destruction de Rome et de la Chanson de Fierabras. Mène une enquête sur l'« archéologie de la Geste », sur le décodage des noms-masques, sur la structura- tion des versions (en 8 catégories). Investigations sur l'auteur

— 145 — de la version primitive de la « Geste de Fierabras », Gautier de Douai.]

RÉPERTOIRES

332. MOISAN, André, Répertoire des noms propres de personnes et de lieux cités dans les chansons de geste françaises et les œuvres étrangères dérivées, Droz, Genève, 1986 (Publica- tions Romanes et Françaises, CLXXIII), 5 volumes, 3428 pages, avec préface d'André de Mandach. [Remplace la Table des noms propres de toute nature con- tenus dans les chansons de geste imprimées d'Ernest Langlois (1904). En dépit de son statut de clerc séculier, Moisan a fait là un travail de «bénédictin»! L'ouvrage comprend les textes français en vers (vols. 1 et 2), les textes étrangers (vol. 3), les textes annexes en latin, en prose française, alle- mande, etc., épiques ou épico-historiques (vol. 4), les supplé- ments de toute nature, y compris les témoignages relatifs aux versions perdues, les allusions aux chansons de geste, le «credo épique» (vol. 5). Cette édition n'a été tirée qu'à 400 exemplaires, de sorte qu'elle pourrait être rapidement épuisée. C'est un instrument de travail indispensable pour la recherche. Cet ouvrage permet de revoir et compléter des travaux commencés il y a plusieurs années.]

— 146 — SOCIÉTÉ INTERNATIONALE RENCESVALS

LISTE DES MEMBRES

ACCARIE, Maurice, Professeur à l'Université de Nice, boulevard Edouard Harriot, B.P. 257, F-06036, Nice. ADLER, Prof. Alfred, Department of Modern Languages, Brooklyn College, 49 Garden Place, Brooklyn, New York 11201, USA. AILES, Mrs Marianne, 24 Donnington Gardens, Reading, Berks. AKEHURST, Prof. F. R. P., Department of French, 200 Folwell Hall, University of Minnesota, 9 Pleasant St., S.E. Minneapo- lis, Minn 55455, USA. ALLEN, Prof. John Robin, Saint John's College, University of Manitoba, Winnipeg, MB R3T 2M5 Canada. ALMAZAN, Prof. Vincent, Dept. of Romance and Germanic Lan- guages, Wayne State University, Detroit, Mich. 48201, USA. ALVAR EZQUERRA, Carlos, Catedrático de Universidad, Zurbano, 80, E-28010 Madrid. ALVAR, Manuel, Catedrático de Universidad, Ministro Ibáñez Martín, 3, E-28015, Madrid. ANDERSON, R., 6, Castleton Terrace, Braemar, Grampian, AB3 5JQ Grande-Bretagne. ANDRIEUX, Nelly, Maître de conférences à l'Université de Dijon, 19, rue des Trois Moulins, F-77000 Melun. ANGELI ORVIETO, Prof. Giovanna, Università di Firenze, Via Foscolo 32, I - 50100 Firenze. ARAGON, Ma Aurora, Catedrático de Universidad, Arzobispo Guisasola 30, E-33009 Oviedo.

— 147 — ARAMATI, Dr. Chantal Moreau, 20 Saw Mill Road, North Andover, Massachusetts 01845, USA. ARDEN, Prof. Heather, Department of Romance Languages and Literatures, University of Cincinnati, Mail Location, 377, Cincinnati, Ohio 45221, USA. ARENAS, Vicente, Profesor, Marqués da Casa Valdés 76, 11°, Gijón (Asturias). ARINAGA, Hiroto, Prof. honoraire de l'Université de Tôhoku, 2-127, Nishijo, 349-01 Hasuda-shi, Japon. ARMISTEAD, Prof. S. G., Department of Spanish and Classics, 616 Sproul Hall, University of California, Davis, California 95616, USA. ARNALDI, Prof. Girolamo, Università di Roma, piazza Sforza Cesarmi 30, I-00186 Roma. ARVEILLER, Raymond, Professeur à l'Université de Paris IV, 15 bou- levard Saint-Germain, 75005 Paris. ASHBY BEACH, Prof. Genette D., Department of French and Italian, University of Maryland, College Park, Maryland 20742, USA. ASHFORD, Prof. Josette Britt, 339 MSRB French Department, Brigham Young University, Provo, Utah 84602, USA. ATKINSON, Prof. James C., Department of Romance Languages, University of North Carolina, Greenboro, North Carolina 27412, USA.

BABBI, Dott. Anna Maria, Università di Verona, via Cannelli 5, I-37131 Verona. BADEL, Pierre-Yves, Professeur à l'Université de Paris VIII, 51, rue de Passy, 75016 Paris. BADIA, Lola, Catedrático de Universidad, Calabria, 94, pral, 2a, E-08015 Barcelona. BALDWIN, Spurgeon W., Department of Spanish, Italian and Portuguese, University of Illinois, Urbana, Illinois 61801, USA. BANASEVIC, Prof., Faculté de Philologie, Studentski trg 3, Belgrade.

— 148 — BANCOURT, Paul, Maître de conférences à l'Université de Pro- vence I, 4, avenue Saint-Eloi, F-13100 Aix-en-Provence. BANFI, Prof. Luigi, Università di Milano, via Calzecchi 6, I-20133 Milano. BARNETT, Dr. M. J., 40, York Terrace West, London NW1 4QA. BAROIN, Mme Jeanne, Professeur à l'Université de Besançon, 4, rue Charles-Péguy, F-68100 Mulhouse. BARONE, Prof. Giulia, Università di Roma, viale Regina Margherita 290, I-00198 Roma. BARRETTE, Prof. Paul, Department of Romance Languages, Uni- versity of Tennessee, Knoxville, TN 37916 USA. BARTHÉLÉMY, André, docteur en médecine, 37 rue des Acacias, 75017 Paris. BARTOLUCCI CHIECCHI, Dott. Lidia, Università di Verona, viale Spolverini 138, I - 37100 Verona. BART-ROSSEBASTIANO, Prof. Alda, Università di Torino, via Tolo- sano 4, I-10080 Oglianico (Torino). BAUMGARTNER, Emmanuèle, Professeur à l'Université de Paris X, 15 rue Vauquelin, 75005 Paris. BAYARD, Mlle Marie-Josée, Maître-assistant à l'Université de Lyon II, 23 rue F. Peissel, 69300 Caluire. BEARDSMORE, Prof. Barry F., Dept. of French, University of Victoria, Victoria BC, V8W 2Y2, Canada. BEATIE, Bruce, Chairman, Department of Modern Languages, Cleveland State University, Cleveland, Ohio 44115, USA. BECK, Dr. Brenda E. F., Department of Anthropology, University of British Columbia, Vancouver, B.C. V6T 2B2, Canada. BECKERS, Dr. Hartmut, Université de Münster, Schweriner Strasse 29, D - 4400 Münster. BEER, Prof. Jeanette, M. A., Head, Dept of Foreign Languages, Stanley Coulter Hall, Purdue University, West Lafayette, Indiana 47907, USA. BELANGER, Prof. Joseph L.R., Department of Modern Languages, Marist College, Poughkeepsie, N.Y. 12601, USA.

— 149 — BELLON, Roger, Maître de conférences, Université de Provence I, 29, avenue Robert Schumann, F - 13621 Aix-en-Provence. BELS, Françoise, résidence Lefèvre d'Orval, rue Lefèvre d'Orval, Appt. B 25, F-59500 Douai. BELTRAMI, Prof. Pietro G., Universita di Pisa, via A. Della Pura 3, I-56100 Pisa. BELTRAN, Vicente, Catedrático de Universidad, Plaza 12, La Jana (Castellon). BENDER, Karl Heinz, Prof. à l'Université de Trèves, Fachbereich Sprach- und Literaturwissenschaften der Universität, Schnei- dershof, D - 5500 Trier. BENNETT, Philip, Department of French, 4 Buccleuch Place, Edinburgh EH8 9LW Scotland. BENTON, Prof. John F. Division of Humanities, Department of History 228-77, California Institute of Technology, Pasadena, California 91109, USA. BERG, Dr. E. VAN DEN, Zompweg 2, 8181 VX Heerde, Pays-Bas. BERMEJO LARREA, Esperanza, Profesora de Universidad, Oceano Atlántico, 4, 3o 2a, E-50012 Zaragoza. BERRIOT, François, Maître de conférences, docteur d'État à l'Uni- versité de Corse, 6, chemin des Plaines, F - 06110 Le Cannet. BERTIN, Gerald A., Prof., Department of Romance Languages, Rutgers University, New Brunswick, New Jersey 08903. BERTOLINI, Prof. Virginio, Università di Verona, viale Sicilia 16, I - 37138 Verona. BERTOLUCCI-PIZZORUSSO, Prof. Valeria, Università di Pisa, piazza S. Martino 3, I - 56100 Pisa. BESAMUSCA, Drs. A.A.M., Van Swindenstraat 86, 3514 XW Utrecht, Pays-Bas. BIANCHI DE VECCHI, Prof. Paola, Università di Perugia, via F. Ma- gellano 90, I - 06100 Perugia. BIANCIOTTO, Gabriel, Recteur de l'Académie de Poitiers, Rectorat, 5, Cité de la Traverse, F-86000 Poitiers. BLACK, Prof. Patricia E., Department of Modern Languages, California State University at Chico Chico, CA 95929 USA. BLAESS, Miss M., 32, Brooklands Avenue, Fulwood, Sheffield, S10 4GD, Grande Bretagne.

— 150 — BLANC, Gérald, Séminaire des langues et littératures romanes, Université de Genève, 3 pl. de l'Université, CH-1205 Genève. BLOEM, Drs. Peter, Sara Burgerharterf 42, 2907 BG, Capelle aan den IJssel, Pays-Bas. BOEGLIN, Dominique, 10, rue Sommeiller, F - 73000 Chambery. BOGDANOW, Dr. F., 76 Eastleigh Road, Heald Green, Cheadle, Cheshire, SK8 3EJ, Grande-Bretagne. BOHIGAS, Pere, Institut d'Estudis Catalans, 57, 5°, Enrique Grana- dos, E-08008 Barcelona. BOMBA, Dr. Andreas, Gelastrasse, 57, D-6000 Frankfurt. BONI, Prof. Marco, Università di Bologna, via Saragozza 47, I - 40123 Bologna. BORDIER, Jean-Pierre, Assistant à l'Université François Rabelais, (Tours), 25, rue Alfred de Vigny, F-37100 Tours. BORSARI, Prof. Anna Valeria, Università di Bologna, Via Cor- sica 20/2, I - 40135 Bologna. BOUTET, Dominique, Agrégé répétiteur à l'ENS-Ulm, 20bis, avenue du Maréchal Foch, F - 92210 Saint-Cloud. BRADLEY-CROMEY, Prof. Nancy, Dept. of Modern Language, Sweet Briar College, Sweet Briar, Virginia 24595 USA. BRASSEUR, Mme Annette, Maître de conférences à l'Université de Lille III, Résidence Compiègne E 131, rue Ma Campagne, F-59200 Tourcoing. BRATTO, Docent Olaf, Antenngatan 27 B, Jämbrott, Suède. BRAULT, Gerard J., Prof., Department of French, Burrowes Buil- ding, Pennsylvania State University, University Park, Pennsyl- vania 16802 USA. BRAUNSCHWEIG, Mme Laurette, 19 bis rue Brey, 75017 Paris. BRESCHI, Prof. Giancarlo, Università di Urbino, Facoltà di Lingue, via Giovanni dalle Bande Nere 26, I - 50126 Firenze. BREWKA, Dr. Barbara, 1711 2d Ave., N° 5-S New York, NY 10128 USA. BROOK, Dr. L.C., Department of French, The University of Bir- mingham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT.

— 151 — BROUGHTON, Dr. Bradford B., Professor, Technical Communica- tions Dept., Clarkson College of Technology, Potsdam, New York 13676, USA. BRUCKER, Ch., Professeur à l'Université de Nancy II, 19, avenue du Général Ledere, F - 54600 Villers-lès-Nancy. BRUGNOLO, Prof. Furio, Università di Verona, via della Resis- tenza 20, I - 35027 Noventa Padovana (Padova). BRUNEL, Mme Geneviève, section romane de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 40, avenue d'Iéna, 75016 Paris. BURGESS, Dr. G. S., Department of French, Modern Languages Building, The University of Liverpool, P.O. Box 147, Liver- pool L69 3BX. BURIDANT, Claude, 62 rue Jeanne d'Arc, F - 59790 Ronchin. BUSBY, Prof. Keith R., Ph. D., Université d'Utrecht et de Leyde, Kanaalstraat 27, 2231 KB Rijnsburg, Pays-Bas. BUSCHINGER, Mme Danielle, Professeur à l'Université de Picardie, 93, Mail Albert 1er, F-80000 Amiens. BuuREN, Dr. A. M. J. VAN, Université d'Utrecht, Paulus Buys- laan 19, 3818 LC Amersfoort, Pays-Bas.

CADOT, Mme Anne-Marie, Assistante à l'Université de Bordeaux III, Résidence Le Pailley, 8, rue de la Chênaie, 33170 Gradignan. CALIN, Prof. William, Department of Romance Languages, Univer- sity of Oregon, Eugene, Oregon 97403, USA. CAMPA, Pedro F., Department of Foreign Languages and Litera- tures, University of Tennessee, 615 McCallie Avenue, Chatta- nooga, Tennessee 37402, USA. CAPELS, Dr. Kathleen Mary, Georgia Endowment for the Huma- nities, 1598 Clifton Road, N.E., Emory University, Atlanta Georgia 30322, USA. CARDINI, Prof. Franco, Università di Firenze, via Kyoto 4, I- 50126 Firenze. CARMONA, Fernando, Profesor de Universidad, Avda del Rector Lousteau, Edificio Celeste, E - 30006 Murcia.

— 152 — CARROLL, Prof. Carleton. W., Department of Foreign Languages and Literatures, Oregon State University, Corvallis, Oregon 97331, USA. CARTON, Prof. Jean-Paul, Dept. of Foreign Languages-LB 8081 Georgia Southern College, Statesboro, GA 30460 USA. CASTELNUOVO, Prof. Enrico, Scuola Normale Superiore di Pisa, via Cavour 24, I - 10132 Torino. CAZANAVE, Mme Caroline, Assistante au Centre Universitaire de La Réunion, 31, Village Dodin, 97419 La Possession, Ile de la Réunion. CERQUIGLINI, Bernard, ancien directeur des écoles au Ministère de l'Education Nationale, 22 rue des Défenseurs de Verdun, F - 94130 Nogent-sur-Marne. CHALON, Louis et Danielle, Université de Liège, 32, rue Jean-Jaurès, B - 4320 Saint-Nicolas (Montegnée). CHAMBRAU NANI, Mme Christiane, Maître ès Lettres classiques, House 23, Tokugawa Village, 3-9-4, Mejiro, Toshima-Ku, 171 Tokyo, Japon. CHASE, Prof. Carol J., Box 65, Knox College, Galesburg, Illinois 61401, USA. CHIARINI, Prof. Giorgio, Università di Firenze, via Montebello 84, I-50123 Firenze. CHICOY-DABAN, Prof. J. Ignacio, Dept. of Spanish and Portuguese, University of Toronto, 21 Sussex Ave., Toronto, Ontario, M5S 1A1, Canada. CIRLOT, Ma Victoria, Profesora de Universidad, Roca y Battle, 4, E - 08006 Barcelona. CLARKE, Prof. Dorothy Clotelle, Box 267, Berkeley, California 94701-0267, USA. COBBY, Dr. Anne E., The University Library, University of Edin- burgh, George Square, Edinburgh, EH8-9LJ, Grande-Bretagne. COLBY-HALL, Prof. Alice, Dept. of Romance Studies, Goldwin Smith Hall, Cornell University, Ithaca, New York 14853. COLETTI, Prof. Ferdinando, Università di Venezia, Borgo Cavalli 17, Treviso.

— 153 — COLLINS, Prof. H. S. Frank, Department of French, Victoria College, University of Toronto, Toronto, Ontario M5S 1K7, Canada. COLLIOT, Mme Régine, Maître de conférences honoraire à l'Uni- versité de Provence I, 6, Traverse Beaufort, F-13100 Aix-en- Provence. COMBARIEU, Micheline de, Maître de conférences à l'Université de Provence I, Bt. V 1, Le Loubassanne, F-13100 Aix-en- Provence. COLUSSI, Giorgio, Lecteur d'italien à l'Université de Helsinki, Soukankaari 1 B 45, 02360 Espoo 36, Finlande. CONDEESCOU, Nicolas N., Prof. à la Faculté de Philologie de l'Uni- versité de Bucarest, i strada Lisabona, Bucarest II-e, Rou- manie. COOK, Prof. Robert Francis, Department of French, University of Virginia, 302 Cabell Hall, Charlottesville, Virginia 22903, USA. CORBETT, Prof. Neil L. Department of French, York University, 4700 Keele Street, Downsview, Ontario M3J 1P3, Canada. CORMIER, Prof. Raymond, Temple University, College of Liberal Arts, 761 Millbrook Lane, Haverford, Pennsylvania 19041, USA. CORNAGLIOTTI, Prof. A.M., Università di Torino, via Vittorio Amedeo II 11, I - 10121 Torino. COTS, Montserrat, Profesora de Universidad, Rubinstein, 2, E - 08006 Barcelona. CREPIN, André, Professeur à l'Université de Picardie, 18, rue Saint-Simon, F - 80000 Amiens. CRESPO, Prof. Angel, P.O. Box 5330, College Station, Mayagüez, Puerto Rico 00708. CRESPO, Prof. Roberto, Université de Leyden, Lijtweg 808, Oegst- geest, Pays-Bas. CRIST, Prof. Larry, Dept. of French and Italian, Vanderbilt Uni- versity, Box 1598 Station B, Nashville, Tennessee 37235, USA.

— 154 — CROCKETT, Prof. Lawrence J., Department of Biology, The City College of the City University of New York, Convent Avenue at 138th St., New York, N.Y. 10031 USA. CUCCATI, Annarita, Via Bellinzona 26, I-40100 Bologna.

D'AGOSTINO, Dott. Alfonso, Università di Milano, via S. Maria alla Porta 10, I-20123 Milano. DAMBLEMONT, Dr. Gerhard, Nerotal 35, D - 6200 Wiesbaden. D'ARCAIS, Dott. Francesca, Università di Padova, via S. Speroni 43, I - 35100 Padova. DAVIS, John W. et Judith M., 19714 Riverview Drive, Goshen, Indiana 46526, USA. DE CALUWÉ, Dr. Jacques, 28, rue Robertson, B - 4020 Liège. DEFOURNY, Michel, 65, rue Large-Voie, B - 4400 Herstal. DELAGNEAU, Jean-Marc, 10, avenue René Coty, F-76210 Le Grand-Quevilly. DELCORNO BRANCA, Prof. Daniela, Università di Bologna, via Mazzini 31, I - 40137 Bologna. DELCOURT-ANGELIQUE, Janine, Assistante à l'Université de Liège, 17, quai Saint-Léonard, B - 4000 Liège. DEMBOWSKI, Prof. Peter F., Dept. of Romance Languages and Literature, University of Chicago, Chicago, Illinois 60637, USA. DEMOULIN, Abbé A., Rue Val-Notre-Dame, 6, B - 5250 Antheit. DENIS, Prof. Françoise, Department of French and Italian, Uni- versity of Minnesota, 200 Folwell Hall, 9, Pleasant Street, Minneapolis, MN, 55455, USA. DESCHAUX, Robert, Professeur à l'Université de Grenoble III, 16, rue Hébert, F - 38000 Grenoble. DESSAU, Docent A., Rostock, An der Hasenbäk, 9. D'HEUR, Jean-Marie, Chargé de cours à l'Université de Liège, 59, Mont St. Martin, B - 4000 Liège. DIAMENT, Prof. Henri, French Department, University of Haïfa, Mount Carmel, Haifa, Israel 31999.

— 155 — DIJK, Prof. Dr. H. VAN, Université de Groningue, W. Barentsz- straat, 27, 3572 PB Utrecht, Pays-Bas. DIVERSES, Prof. A. H., 23 Whiteshell Drive, Langland, Swansea SA3 4SY. DONAIRE-FERNANDEZ, Ma Luisa, Catedrático de Universidad, Felix Aramburu, 9, E-33007 Oviedo. DOUGHERTY, Prof. David M., 2829 Central Blvd, Eugene, Oregon 97403, USA. DRISCOLL, Matthew James, Fremristekk 9, 109 Reykjavík, Islande. DRZEWICKA, Anna, Słomiana 24/32, 30-316 Krakow, Pologne. DUBOIS, Mlle Marguerite-Marie, Professeur émérite de l'Université de Paris-Sorbonne, 11 boulevard du Montparnasse, 75006 Paris. DUFOURNET, Jean, Professeur à la Sorbonne, La Brèche-aux- Loups, 4, Rue Cl. Debussy, F-77330 Ozoir-la-Ferrière. DUGGAN, Prof. Joseph J., Department of Comparative Literature, University of California, Berkeley, California 94720, USA. DUINHOVEN, Dr. A.M., Université d'Amsterdam, Wladimirlaan 11, 1404 BA Bussum, Pays-Bas. DULAC, Mme Liliane, Maître de conférences à l'Université Paul Valéry (Montpellier III) Terrasses d'Occitanie C, 68, avenue de la Justice, F-34100 Montpellier. DUIJVESTIJN, Dr. B.W.Th., Veldhoven 9, 5081 NK Hilvarenbeek, Pays-Bas.

EASTERLING, Prof. Ilda Marie, Department of Foreign Languages, Central Washington University, Route 1, Box 1028, Ellens- burg, Washington 98926, USA. ECKARD, Gilles, Professeur à l'Université de Neuchâtel, rue des Troncs 12, CH - 2003 Neuchâtel. EGILSDÓTTIR, Ástis, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarður, Suðurgata, Reykjavík, Islande. ELLIOTT, Alison Goddard, Department of Classics, Brown Uni- versity, Providence, Rhode Island 02912, USA. ELLIS, Mary Jane, 2 Sunny Slope Terrace, Ithaca, New York 14850, USA.

— 156 — EMPLAINCOURT, Prof. Edmond, Department of Foreign Languages, Mississippi State University, P.O. Box 2272, Mississippi State, MS, 39762, USA. ESMEIJER, Prof. Dr. A.C. Université libre d'Amsterdam, Staten- laan, 77, 2582 GE 's-Gravenhage, Pays-Bas. EUSEBI, Prof. Mario, Università di Venezia, San Croce 1783, I-30123 Venezia. EVANS, Prof. Beverly J., Department of Foreign Languages, State University of New York, College at Geneseo 119 Blake D, Geneseo, NY, 14454, USA. EVANS, Prof. D., 5 Debden Road, Woodbridge, Suffolk IP12 1AZ. EVERSON, Dr Jane, Dept. of Italian, University of Leicester, Uni- versity Rd, Leicester, LE1 7RH.

FASSÒ, Prof. Andrea, Università di Bologna, via Francesco Zam- brini 14, I - 40137 Bologna. FAUCON, Jean Claude, Maître de conférences à l'Université de Tou- louse-Le Mirail, 12, Impasse F. Blanchard, F - 31400 Tou- louse. FAULHABER, Prof. Charles, Department of Spanish & Portuguese, University of California, Berkeley, California 94720, USA. FENSTER, Prof. Thelma Susan, Dept. of Modern Languages, Ford- ham University, Bronx, New York 10458, USA. FERNANDEZ, Mlle Marie Henriette, Maître-assistant à l'Université de Toulouse-Le Mirail, «Le Cèdre», 140, avenue Saint- Exupéry, F-31400 Toulouse. FERRER, Immaculada, Rosellón, 302, 2° izda, Barcelona (19), Espagne. FINET-VAN DER SCHAAF, Mme Baukje, Assistante associée à Paris IV, 19, allée du Tertre, F - 92000 Nanterre. FINKE, Mr. Wayne H., 7 East 14th Street, Apt 17-U, New York, N.Y 10003, USA. FINOLI, Prof. Anna Maria, Università di Milano, via Sismondi 53, Milano. FLANIGAN, Prof. C. Clifford, Dept. of Comparative Literature, Indiana University, Bloomington, Indiana 47401, USA.

— 157 — FLORES, Camilo, Profesor de Universidad, Avda de Salamanca, 10, 1o, E - Santiago de Compostela. FLORI, Jean, Directeur de Recherche au C.N.R.S., Institut Univer- sitaire de la Recherche Scientifique de Rabat, 32bis, rue Jabal Bouiblane, Rabat-Agdal, Maroc. FOLENA, Prof. Gianfranco, Università di Padova, Riviera A. Mus- sato, 41, 35100 Padova. FOOTE, Prof. Peter G., Department of Scandinavian Studies, Uni- versity College London, Gower Street, London WCIE 6BT. FORMISANO, Prof. Luciano, Università di Salerno, Lungarno F. Ferruci 13, I - 50126 Firenze. FORNI MARMOCCHI, Dott. Aurelia, Università di Bologna, Istituto di Filologia Romanza, via Zamboni 38, I - 40126 Bologna. FOUILLADE, Prof. Claude J., Box 4068, Department of French and Italian, The University of Texas at Austin, Austin, Texas 78712-1197, USA.

FOULON, Charles, Prof. émérite à l'Université de Haute-Bretagne, 4, rue des Gantelles, F-35000 Rennes. FRANDSEN, Finn, P. S. Krøyersvej 22, DK-8270 Højbjerg. FRAPPIER, Mme J., 30, rue Charles Baudelaire, 75012 Paris. FRIESEN, Dr. Marilyn Larson, Box 475, Carnduff Saskatchewan, Canada SOCOSO, Canada. FUMAGALLI, Prof. Marina, Università di Milano, via Piolti de' Bianchi 28, Milano. FUKUI, Hideka, Prof. à l'Université Ōtemae, 6-42 Ochayasho-cho, 662-Nishinomiya, Japon.

GALLAIS, Pierre, Maître-assistant à l'Université de Poitiers, Le Cherrault, Liniers, F-86800 Saint Julien-l'Ars. GARGANO, Antonio, Profesor de Universidad, Casanovas 15, San Adrián del Besós (Barcelona). GARSCHA, Karsten, Prof. à l'Université de Frankfurt, Romanisches Seminar der Universität, Gräfstrasse 74, D - 6000 Frankfurt a.M. GASCA QUEIRAZZA, Prof. Giuliano, Università di Torino, via Barbaroux 30, I-10122 Torino.

— 158 — GAYLORD, John Austin, 8734 Cedros Avenue, 7, Van Nuys, CA, 91402, USA. GEARY, Prof. John Steven, 4460 Hanover Aven., Boulder, Colorado 80303, USA. GEBUYS, Drs. D. L. Mergelsweg 72, 6419 EE Heerlen, Pays-Bas. GEGOU, Mme Fabienne, Dr. d'Etat ès Lettres, 27, boulevard Pereire, 75017 Paris. GEMENNE, Louis, avenue de la Paix, 73, B - 4030 Liège (Grivegnée). GERRITSEN, Prof. Dr. W.P., Université d'Utrecht, Obbinklaan, 125, 3571 NE Utrecht, Pays-Bas. GHIL, Prof. Eliza M., Department of Romance Languages, Dart- mouth College, Hanover, New Hampshire 03755, USA. GIBBS, Dr. J., Department of Spanish, The University of Birming- ham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT. GIER, Dr. Albert, Université de Heidelberg, Romanisches Seminar der Universität, Seminarstrasse 3, D - 6900 Heidelberg 1. GODEFROIT-PATRON, Mme Annette, Université de Liège, 155, av. Ad. Buyl, B - 1050 Bruxelles. GOLDIN, Prof. Frederick, Graduate Prog. in Comp. Lit., Box 309, City Univ. of New York Grad. Center, 33 West 42 Street, New York, NY 10036-8099 USA. GONZALEZ, William H., 4683 West 3855 South, Granger, Utah 84120, USA. GOOSSE, André, Prof. à l'Université de Louvain, 41, Chaussée de Louvain, 5990 Hamme-Mille. GOSMAN, Prof. Dr. M., Université de Groningue, Vakgroep Frans, Fac. der Letteren, Grote Kruisstraat 2-1, 9712 TS Groningen, Pays-Bas. GRIGSBY, Prof. John L., Department of Romance Languages, Washington University, Campus Box 1077, Saint Louis, Mis- souri 63130, USA. GRILLO, Prof. Peter R., Department of French, St Michael's College, University of Toronto, 181 Saint Mary Street, Toronto, Ontario M5S 1J4, Canada. GRIMM, Jürgen, Prof. à l'Université de Münster, Romanisches Seminar der Universität, Bispinghof 3/A, D - 4400 Münster.

— 159 — GRIMM, Dr. Reinhold, Université de Hannover, Romanisches Seminar der Universität, Weifengarten I, D - 3000 Hannover I. GRISWARD, Joël, Professeur à l'Université de Tours, Le Clos des Graviers, 10, rue des Eglantiers, F - 37300 Joué-lès-Tours. GROGNARD, André, 98, rue de Coppia, B - 5100 Jambes-Namur. GROS, Gérard, Maître de conférences à l'Université de Paris IV Sorbonne, 7, rue Maurice Berteaux, F - 95260 Beaumont-sur- Oise. GROSSE, Ernst Ulrich, Prof. à l'Université de Fribourg en Br., Alemannenstrasse 2, D - 7801 Schallstadt 2. GROUT, Dr. Pat B., Dept. of Romance Studies, University College, Singleton Park, Swansea SA2 8PP. GRUNMANN-GAUDET, Prof. Minnette H., French Department, Uni- versity of Western Ontario, London, Ontario N6A 3K7, Canada. GRYTING, Prof. Loyal A. T., Department of French and Italian University of Arizona, Tucson, Arizona 85721, USA. GUIDOT, Bernard, Maître de conférences à l'Université de Nancy II, 2, Allée Pontus de Tyard, F - 54600 Villers-lès-Nancy. GUNNLAUGSDÓTTIR, Dr., Álfrún, Skerjabraut 9, 170 Seltjarnarnesi, Islande.

HACKETT, Dr. E., 27, Larkspur Terrace, Jesmond, Newcastle- upon-Tyne, NE2 2DT, Grande-Bretagne. HAGE, Drs. A. L. H., Korte Smeestraat 27, 3512 NW Utrecht, Pays-Bas. HALL, Prof. Robert A., Jr., 308 Cayuga Heights Road, Ithaca, N.Y. 14850, USA. HALVORSEN, Prof. Eyvind Fjeld, Université d'Oslo, Skiferlia 23, 1352 Kolsås, Norvège. HANAK, Prof. Miroslav John, Department of Literature and Lan- guage, East Texas State University, Commerce, Texas 75428, USA. HARF, Laurence, Maître de conférences à l'ENS Sèvres, 23, avenue de la Dame Blanche, F - 94120 Fontenay-sous-Bois.

— 160 — HARTMAN, Dr. Richard A., 819 West Knapp Avenue, Stillwater, OK 74075 USA. HARVEY, Prof. Carol, Department of French, University of Winni- peg, Winnipeg, Manitoba R3B 2E9, Canada. HARVEY, Prof. L. P., Department of Spanish and Spanish American Studies, King's College, Strand, London WC2R 2LS. HASEGAWA, Tarô, Professeur à l'Université préfectorale d'Aichi, Nagoya, 34 Dôroji, Satokomaki, 493 Kisogawa, Aichi-ken, Japon. HATHAWAY, J., Department of French, The University of Birming- ham, P.O. Box 363, Birmingham B15 2TT. HAUSMANN, Frank-Rutger, Prof. à la Rheinisch-Westfälische Tech- nische Hochschule Aachen, Institut für Romanische Philologie, Kármánstrasse, 17-19, D-5100 Aachen. HAVE, Drs. J. B. VAN DER, Grutto 49, 2411 LR Bodegraven, Pays-Bas. HEGER, Henrik, Maître-assistant à l'Université de Paris-Sorbonne, 1, rue Victor Cousin, 75230 Paris. HEIM, Dr. Wolf-Dieter, Rosenstr. 39 a, D-4000 Dusseldorf 30. HEINEMANN, Prof. Edward A., Dept. of French, University of Toronto, Toronto, Ontario, M5S 1A1 Canada. HEINIMANN, Siegfried, Prof. émérite à l'Université de Berne, Falkenweg 9, CH - 3012 Berne. HEINTZE, Michael, Kuhlenkamp 1, D - 3380 Goslar I. HEITMANN, Klaus, Prof. à l'Université de Heidelberg, Hausacker- weg 3 b, D - 6900 Heidelberg 1. HELD, Volker, Daimlerstrasse 12, D-7014 Kornwestheim. HEMPFER, Klaus, Prof. à la Freie Universität Berlin, Institut für Romanische Philologie, Habelschwerdter Allee 45, D - 1000 Berlin 33. HENDRICKSON, Prof. William Lee, Department of Foreign Lan- guages, Arizona State University, Tempe, Arizona 85287, USA. HENRARD, Mme Nicole, assistant volontaire à l'Université de Liège, 2, rue de Wandre, B - 4501 Bellaire.

— 161 — HENRY, Albert, Prof. à l'Université de Bruxelles, 7, Square Coghen, 1180 Bruxelles. HERBIN, Jean Charles, « Les Ricordanes », Saint-Thierry, F - 51220 Hermenonville. HICKS, Eric, Prof. au Département des Langues et Littératures romanes de l'Université de Lausanne, Avenue C.F. Ramuz 96, CH - 1009 Pully (Vaud). HIEATT, Prof. Constance B., Department of English, University of Western Ontario, London, Ontario N6A 3K7, Canada. HOGETOORN, Drs. C., Université d'Utrecht, Byronstraat 16, 3533 VX Utrecht, Pays-Bas. HOLDEN, A. J., Department of French, 4 Buccleuch Place, Edin- burgh EH8 9LW. HOLTUS, Günter, Prof. à l'Université de Mayence, Romanisches Seminar der Universität, Jacob-Welder-Weg 18, D - 6500 Mainz. HORRENT, Jacques, Chargé de cours à l'Université de Liège, 63, rue des Buissons, B - 4000 Liège. HOUDEVILLE-AUGIER, Mme Michelle, Maître de conférences à l'Université de Provence I, 287, avenue du Prado, F-13008 Marseille. HUCHET, Jean-Charles, 1, avenue Camille Desmoulins, F-93190 Livry-Gargan. HUGHES, Shaun F. D., Associate Professor, Department of English, Purdue University, West Lafayette, Indiana 47907, USA. HUNT, Tony, Department of French, University of St Andrews, Buchanan Building, Union St, St Andrews, KY16 9PH. HYUN, Prof. Theresa M., 160-3, Woo-Yi Dong, Do-Bong Ku, Seoul 132, Corée.

IKÄHEIMONEN-LINDGREN, Silja, Box 922, Halifax, Nova Scotia, B3J 2V9 Canada.

JODOGNE, Omer, Prof. émérite de l'Université de Louvain, 24, rue J.-B. Brabant, B - 5000 Namur.

— 162 — JOHNSTON, Prof. R. C., 5 Rawlinson Rd. Oxford OX2 6UE, England. JONES, Catherine M., Department of Romance Languages, Univer- sity of Georgia, Athens, GA 30602 USA. JONGEN, Drs. L., Université de Leyde, Coornhertstraat 45, 2332 AN, Leiden, Pays-Bas. JONIN, Prof. Pierre, Professeur honoraire à l'Université de Pro- vence I, 25, boulevard Bruno de Maréchal, F-13090 Aix-en- Provence. JUNG, Marc-René, Professeur au Séminaire de Langues et Littéra- tures romanes de l'Université de Zurich, Klosbachstrasse 139, CH - 8032 Zurich.

KAIL, Prof. Andrée, Chairman, Department of French, University of Colorado, Boulder, Colorado 80309, USA. KAMIZAWA, Eizô, Professeur à l'Université de Nagoya, 1-507, Harajûtaku 2-301 Hara-Tenpaku-ku 468 Nagoya, Japon. KANCELLARY, Catherine, 37, rue Goya, F - 33000 Bordeaux. KARLSSON, Stefán, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarði við suðurgötu, Reykjavík, Islande. KASHIMA, Kinu, Professeur adjoint à l'Université Kôka de Jeunes filles, Narutaki-Kirigafuchimachi-2, Sakyo-ku 616, Kyoto, Ja- pon. KASTEN, Prof. Lloyd, 3734 Ross St. Madison, Wisconsin 53705, USA. KAY, Dr. H. S., Girton College, Cambridge, CB3 OJG, Grande- Bretagne. KELLER, Prof. Hans Erich et Dr. Barbara G., Department of Romance Languages, Ohio State University, 1841, Millikin Road, Columbus, Ohio 43210 USA. KELLOGG, Prof. Judith L., University of Hawaii at Manoa, Dept. of English, 1733 Donaghho Road, Honolulu, Hawaii 96822, USA. KELLY, Prof. Douglas, Department of French and Italian, Uni- versity of Wisconsin, Madison, Wisconsin 53706, USA. KENNEDY, Miss E., St. Hilda's College, Oxford OX4 1DY.

— 163 — KERR, Alexander, University College Buckland, Faringdon, Oxford- shire SN7 8QX. KIBLER, Prof. William W., Department of French and Italian, University of Texas, Austin, Texas 78712, USA. KIMMEL, Prof. Arthur S., Foreign Study Office, Old Main 400 C, Western Washington University, Bellingham, Washington 98225, USA. KINDRICK, Prof. Robert L., Vice-President for Academic Affairs, Emporia State University, Emporia, KS 66801 USA. KJAER, Mme Jonna, Reventlowsgade 24, st. tv. DK-1651 Køben- havn V. KLEBER, Dr. Hermann, Fachbereich Sprach- u. Literaturwissen- schaft der Univ. Trier, Schneidershof, D-5500 Trier. KLINE, Florence Ellen, Department of French, University of Cali- fornia, Berkeley, California 94704, USA. KLOOCKE, Dr. Kurt, Privatdozent à l'Université de Tübingen, Rammertstrasse 23, D - 7400 Tübingen 3. KOK, Drs P. J., Barbarakruid 24, 4102 KX Culemborg, Pays-Bas. KRAUSS, Henning, Prof. à l'Université d'Augsburg, Gunzesrieder Weg 1, D - 8900 Augsburg (Hochzoll-Nord). KRISTJÁNSSON, Prof. Jonas, Sunnubraut 6, Kópavogur, Islande. KUIPER, Drs. W. Th. J. M., Université d'Amsterdam, Oostzijde 102, 1502 BL Zaandam, Pays-Bas. KUNSTMANN, Prof. Pierre, Département de Lettres Françaises, Faculté des Arts, Université d'Ottawa, Ottawa, Ontario, K1N 6N5, Canada. KULLMANN, Mme Dorothea, Hainburdstrasse, 17, D-3400 Göt- tingen.

LABBÉ, Albin, Professeur à l'Ecole d'architecture de Versailles, 2, boulevard Galliéni, F - 95100 Argenteuil. LACARRA, José Ma, Catedrático de Universidad, Calvo Sotelo, 23, 3°, E - 50001 Zaragoza. LACHET, Claude, Maître de conférences à l'Université Lyon II, La Pillardière, F - 69220 Brindas, Craponne.

— 164 — LACY, Prof. Norris J., Department of French and Italian, University of Kansas, Lawrence, Kansas 66045, USA. LA FOLLETTE, Prof. James E., Department of French, 416 I.C.C., Georgetown University, Washington, D.C. 20054, USA. LALANDE, Denis, Professeur à l'Université de Bordeaux III, Saint- Morillon, F - 33650 La Brède. LAMALFA, José Miguel, profesor, Ezcurdia 41, 4° C, Gijón (As- turias). LANGE, Wolf-Dieter, Prof. à l'Université de Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D - 5300 Bonn. LARMAT, Jean, Prof. honoraire à l'Université de Nice, 1, avenue André-Chénier, F - 06 Nice. LATHUILLÈRE, Roger, Professeur à la Sorbonne, 6, boulevard Jourdan, 75014 Paris. LAURENCE, Mrs K., Department of Spanish, University College of the West Indies, Mona, Kingston 7, Jamaïca. LECCO, Dott. Margherita, Università di Genova, via Rosselli 17/2, I-16145 Genova. LECLANCHE, Jean-Luc, Professeur, route de Zicavo, F-20116 Aullène. LE GENTIL, Pierre, Prof. honoraire de la Sorbonne, 133, boulevard du Montparnasse, 75006 Paris. LEJEUNE, Mme Rita, Prof. émérite de l'Université de Liège, 17, rue Saint-Pierre, B - 4000 Liège. LE MERJRER, Madeleine, 12, rue Grusse, F -14300 Caen. LÉONARD, Monique, Maître de conférences à l'Université de Lille III, 47, rue de Sèvres, 75006 Paris. LE PERSON, Max, Maître de conférences à l'Université de Lyon III, 9 rue Pierre Ronsard, F-42700 Firminy. LEVY, Dr Brian, Dept. of French, The University of Hull. LEVY, John F., Berkeley Adult School, 1950 Carleton Street, Berkeley, California 94704, USA. LIBORIO, Prof. Mariantonia, Istituto Universitario Orientale di Napoli, via del Babuino 193, I - 00187 Roma. LIE, O.S.H., Ph. D., Université d'Utrecht, Peppinghof 39, 1391 BB Abcoude, Pays-Bas.

— 165 — LINSKILL, Dr. J., 23 Fawley Rd., Liverpool 18. LISCINSKY, Prof. Renée, Department of Romance and Classical Languages Indiana University of Pennsylvania, Indiana, Penn- sylvania 15701, USA. LOCK, Prof. Richard, 356 Lansdowne Avenue, Westmount P.Q., Canada H32 2L4. LODS, Mlle Jeanne, Professeur, 84, rue Vergniaud, 75013 Paris. LOOPER, John Stuart, 1032 West Oakdale Avenue, Chicago, Illi- nois 60657, USA. LOUIS, René, Prof. honoraire à l'Université de Paris X - Nanterre, 11, rue des Moreaux, F-89000 Auxerre. LOUIS, Sylvain, 10, rue Maurice Thoumyre, F-76200 Dieppe. Loras-JENSEN, Prof. Jonna, Chr. Winthersvej 46, DK - 1860 Kóben- havn V. LOVE, Prof. Nathan L., Department of Mod. Langs. and Inter- cultural Studies, Western Kentucky University, Bowling Green, KY, 42101, USA. LYNN, Prof. Thérèse Ballet, Saddleback College, 24000 Marguerite Parkway, Mission Viejo, CA 92692 USA. LYONS, Prof. Em., W.H., 38, Hill Turretts Close, Sheffield, S11 9RE.

MACDONALD, Prof. Robert A., Box 278, University of Richmond, Richmond, Virginia 23173, USA. MADDOX, Prof. Donald L., Dept. of Mod. and Class. Langs, University of Connecticut, U-57, Storrs, CT 06268, USA. MAGNOTTA, Prof. M., Department of Foreign Literatures S418R, York University, Faculty of Arts, 4700 Keele Street, Downs- view, Ontario M3J 1P3, Canada. MAIER, John R., Department of Foreign Languages, Bates College, Lewiston, Maine, 04240, USA. MAJORANO, Dott. Matteo, Università di Bari, Istituto di Lingua e Letteratura francese, via Garruba 6/B, Bari. MANCINI, Prof. Albert N., 515 Hartford Street, Worthington, Ohio 43085, USA.

— 166 — MANCINI, Prof. Mario, Università di Bologna, Istituto di Lingue e Letterature straniere, vicolo Viazzolo 2, I - 40125 Bologna. MANOACH, A. de, Université de Neuchâtel, Ch-3065 Habstetten (Berne). MANTOU, Reine, Chargée de cours à l'Université de Bruxelles, 30, avenue d'Italie, Bte 10, 1050 Bruxelles. MARGOLIS, Prof., Nadia, Dept. of Languages, 155 Orson Spencer Hall, University of Utah, Salt Lake City, UT, 84112, USA. MARINONI, Dott. Maria Carla, Università di Milano, via C. Troya 6, I - 20144 Milano. MARTIN, Jean-Pierre, 20, rue Paringault, F - 02100 Saint-Quentin. MARTINEAU, Mme Christine, Professeur à l'Université de Nice, Villa Staumer, avenue Jean-Marguerite, 06100 Nice. MARTINEZ, Caridad, Profesora de Universidad, Pza. Tetuán, 19, E - 08010 Barcelona. MARTINEZ, Prof. H. S., Department of Spanish & Portuguese, New York University Room 600, 19 University Place, New York, N.Y. 10003, USA. MASSART, Robert, Prof. à l'Ecole des Hautes Etudes commerciales et consulaires de Liège, rue Etienne-Soubre, 39, B - 4000 Liège. MATSUBARA, Hideichi, Professeur à l'Université de Keiô, 54, Edogawa - apart. 2-10, Shin-Ogawa-chô, Shinjuku-ku, Tokyo, Japon. MAZZARIOL-STOIKOVIC, Prof. Emma, Università di Venezia, via Lemno 7, I - 30126 Venezia Lido. MCCASH, Prof. June Hall Martin, Box 79, Dept of Foreign Lan- guages, Middl Tennessee State University, Murfreesboro, TN, 37132 USA. MCMILLAN, Prof. D., 11, rue des Prés-Hauts, F - 92290 Châtenay- Malabry. MCMUNN, Meredith T., Box 142, Windham Center, Connecticut 06280, USA. MELA, Charles, Professeur au Séminaire de Langues et Littératures romanes, Université de Genève, Villa « Les Mésanges », 21, chemin de Villard, CH-1290 Versoix.

— 167 — MELLI, Elio, Università di Bologna, Faculta di Lettere e Filosofia, via Guidicini 1, I - 40137 Bologna. MENARD, Philippe, Prof. à l'Université de Paris Sorbonne, 37, rue Michel Ange, F - 75016 Paris. MENEGHETTI, Prof. Maria-Luisa, Università di Padova, via L. Confìgliachi, 2 int. 3, I-35100 Padova. MENICHETTI, Prof. Aldo, Séminaire de Philologie romane, Uni- versité de Fribourg, Route Monseigneur Besson 6, CH - 1700 Fribourg. MERCI, Prof. Paolo, Università di Cagliari, via San Domenico 102, I - 09100 Cagliari. MERIZ, Prof. Diana T., Department of French and Italian, 1328 C.L. University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylvania 15260, USA. MERTENS-FONCK, Mme Paule, Professeur à l'Université de Liège, 37, boulevard Frère-Orban, Bte 071, B - 4000 Liège. MICHAEL, Prof. I. D. L., Exeter College, Oxford OX1 3DP. MICKEL, Prof. Emmanuel J., Department of French and Italian, Indiana University, Ballantine Hall 642, Bloomington, Indiana 47401, USA. MILETICH, Prof. John S., Department of Languages, 151-155 Spencer Hall, The University of Utah, Salt Lake City, Utah 84112, USA. MILONE, Dott. Luigi, Università di Feltre, via Mezzaterra 5, I - 32032 Feltre (Belluno). MIQUET, Prof. Jean, Department of French, Carleton University, Ottawa, Ontario K1S 5B6, Canada. MIYAKE, Noriyoshi, Professeur à l'Université Gakushuin, Shibuya, 4-1-23-302, Shibuya-ku 150, Tokyo, Japon. MODEE, Robert B., Dept. of Modern Languages, Northeastern University, 360 Holmes Hall, Boston, Massachusetts 02115, USA. MOISAN, Dr. André, 55, rue Mgr. Tréhiou, B.P. 9 F - 56001 Vannes· MÖLK, Ulrich, Prof. à l'Université de Göttingen, Hainholzweg 44 A, D - 3400 Göttingen.

— 168 — MONFRIN, Jacques, Directeur de l'Ecole des Chartes, 19, rue de la Sorbonne, 75005 Paris. MONSON, Prof. Donald A., Department of Mod. Lang., College of William and Mary, Williamsburg, Virginia 23185, USA. MOORMAN, Prof. Barbara Schurfranz, Box 10004, Southern Station, Hattiesburg, Mississippi 39406, USA. MORA, Francine, Maître de conférences à l'Université de Paris IV, 21 bis, rue Lamartine, F - 91400 Orsay. MORREALE, Prof. Margherita, Università di Padova, Istituto di Lingue Romanze, via Beato Pellegrino 1, I-35100 Padova. MUEHLETHALER, Jean-Claude, Séminaire de Langues et Littératures romanes, Université de Zurich, Plattenstrasse 32, CH - 8032 Zurich. MUELA EZQUERRA, Julian, profesor de Universidad, Océano Atlántico, 4, E - 50012 Zaragoza. MULLER, Marilyn, 121 Main St., Warehouse Point, P.O. Box 171, Connecticut 06088, USA. MURAILLE, G., Professeur à l'Université de Louvain, 61, rue du Brocsous, B - 1302 Dion - Valmont. MURATORI, Dott. Emilia, Via Vignolese 397, I - 41054 Marano sul Panaro (Modena). MUSSONS, Ana Ma, Profesora de Universidad, Monte 95 « Vilassar Jardin», Esc. 6 bajos, Vilassar de Mar (Barcelona). MYERS-IVEY, Sharon E., Apartment, 209, 505 Locust St. Burlington, Ontario L7S 1X6, Canada.

NANI, Christiane, professeur de français au Lycée franco-japonais, House 23, Tokugawa Village, 3-9-4 Mejiro, Toshima-ku, 171 Tokyo, Japon. NEGRI, Dott. Antonella, Via Piazzalunga 27, I-46029 Suzzara (Mantova). NELSON, Prof. Deborah, Department of French and Italian, Rice University, Houston, Texas 77251, USA. NELSON, Prof. Jan A., Department of Romance Languages and Classics, Box 1963, University, Alabama 35486, USA.

— 169 — NICHOLS, Prof. Stephen G., Jr., Department of Romance Languages, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA, 19104, USA. NIEDZIELSKI, Prof. Henri, Department of European Languages, University of Hawaii, Honolulu 96822, USA. NIEMEYER, Prof. Karina, 3129 Bolgos Circle, Ann Arbor, Mich, 48105, USA. NILES, Prof. John D., Department of English, University of Cali- fornia, Berkeley, California 94720, USA. NIXON, N. J., Council for National Academic Awards, 344-54 Gray's Inn Road, London WCIX 8BP. NOBLE, Dr P. S., Department of French Studies, University of Reading, Whiteknights, Reading RG6 2AA. NOLTING-HAUFF, Ilse, Prof. à l'Université de München, Institut für Romanische Philologie, Ludwigstrasse 25, D - 8000 Mün- chen 22. NOOMEN, Prof. Dr. W., Oude Drentseweg 18, 9243 JS Bakkeveen (Fr.), Pays-Bas. NORDAHL, Prof. Helge. NOTZ, Mme Marie-Françoise, Maître de conférences à l'Université de Bordeaux III, 162 bis, avenue Jean Cordier, 33600 Pessac. NOY, Francisco, Profesor de Universidad, Enrique Granados, 46, E-08008 Barcelona.

O'GORMAN, Prof. Richard, University of Iowa, Department of French and Italian, Iowa City, Iowa 52240. O'LEARY, Dr. Harriet L., Dept. of Foreign Languages, Le Moyne College, Syracuse, New York 13214, USA. OLIVER, Gabriel, Catedrático de Universidad, Navarro Reverter, 15, Vallvidrera (Barcelona). OLSEN, Ms. Marilyn Ada, Dept. of Modern Languages, 1111 Old- father Hall, University of Nebraska, Lincoln, Nebraska 68588, USA. OLSEN, Thorkil Damsgaard, Lektor, Mag. Art., Gaerdet 15, DK — 3460 Birkerød. OOSTROM, Prof. Dr. F. P. VAN, Université de Leyde, Oranjegracht 93, 2312 SJ Leiden, Pays-Bas.

— 170 — ORDUNA, Prof. Dr. Germán, Consejo Nacional de Investigaciones Cientificas (CONICE), Rivadavia 1917, 1033 Buenos Aires, Argentina. O'SHARKEY, Dr. E. M., 38 Roseangle, Dundee, DD1 4LY, Grande- Bretagne. OTAKA, Yorio, Prof. à l'Université d'Osaka, 3-3-61 Suimei-dai 666-01 Kawanishi-shi, Japon. OWEN, Prof. D.D.R., Department of French, University of St An- drew's, Buchanan Building, St Andrews, KY16 9PH.

PAGANI, Prof. Walther, Università di Pisa, via di Gello 156, I - 56100 Pisa. PAGANO, Dott. Mario, Università di Catania, largo Bordighera, 57, I - 95127 Catania. PALERMO, Prof. Joseph, 213 Craig drive N.W., Blacksburg, Virginia 24060, USA. PALUMBO, Pietro, Università di Palermo, via Pacinotti 94, I - 90145 Palermo. PANUNZIO, Prof. Saverio, Università di Bari, via Che Guevara 37/f, I-70100 Bari. PANVINI, Prof. Bruno, Università di Catania, Istituto di Filologia Romanza. PAQUETTE, Jean-Marcel, 3550, rue Jeanne Mance, 1219, Montréal H2X 3R4, Québec, Canada. PASERO, Prof. Nicolò, Università di Genova, Facoltà di Lettere, Istituto di Filologia Romanza e Ispanistica, via Cairoli 18, I-16124 Genova. PASQUALINO, Prof. Antonio, via Dante 322, I - 90141 Palermo. PATTISON, Dr D. G., Magdalen College, Oxford OX1 4AU. PEARCE, Mr. John T., Department of Foreign Languages, Muhlen- berg College, Allentown, Pennsylvania 18104, USA. PELLEN, René, Maître de conférences à l'Université de Poitiers, 8, rue des Mélusines, F - 86280 Saint-Benoît. PERON, Dott. Gianfelice, Università di Padova, via I. Newton 36, I - 35100 Padova.

— 171 — PERRET, Michèle, Maître-assistant à Paris X, 40 Boulevard Exel- mans, 75016 Paris. PETIT, Aimé, Maître de conférences à l'Université Lille III, 22, rue des Pyramides, F - 59000 Lille. PFEFFER, Prof. Wendy, Department of Modern Languages, Uni- versity of Louisville, Louisville, KY, 40292, USA. PFISTER, Max, Prof. à l'Université de Saarbrücken, Romanistisches Institut, D - 6600 Saarbrücken 15. PICHERIT, Prof. Jean-Louis, Department of Modern & Classical Languages, University of Wyoming, P.O. Box 3603, University Station, Laramie, Wyoming 82070, USA. PIOLETTI, Prof. Antonio, Università di Verona, Viale A. Doria 2, I - 95100 Catania. PIROT, François, Chargé de cours à l'Université de Liège, 15, place Henri Simon, B - 4000 Liège. PLEIJ, Prof. Dr. H., Université d'Amsterdam, Van Ostadelaan 40, 1412 JK Naarden, Pays-Bas. PLOUZEAU, May, Maître de conférences à l'Université de Provence I, 29 avenue Robert Schumann, F - 13621 Aix-en-Provence. POE, Prof. Elizabeth Wilson, Department of French and Italian, Tulane University, New Orleans, Louisiana 70118, USA. POIRION, D., Prof. à la Sorbonne, 4, chemin du Ruscelet, Méry-sur- Marne, F - 77730 Saacy-sur-Marne. POPPEL, N. J. M. Van, Anke Servaeshof 33, 5044 MJ Tilburg, Pays-Bas. POTVIN, Dr. Claudine, Department of Rom. Lang., University of Alberta, Edmonton, Alberta, T6G 2E6, Canada. POWELL, Dr Brian, Department of Spanish, University of Hull, Hull, HUG 7RX. PRESS, Dr. A. R., Dept. of French, Queen's University of Belfast, Belfast BT7 1NN, N. Ireland. PULEGA, Prof. Andrea, Istituto Univ. di Bergamo, viale Vittorio Veneto, 28, I - 20124 Milano. PURCZINSKY, Prof. Julius O., Department of Romance Languages, Hunter College, New York, N.Y. 10021, USA.

— 172 — RANDOLPH, Prof. Julian F., Department of Spanish, San Francisco State University, San Francisco, CA, 94132, USA. RAUGEI, Prof. Annamaria, Università di Milano, viale San Gemi- niano 6, Milano. RAWLES, Dr. Alison, Department of French., The University, Glas- gow, G12 8QL, Grande-Bretagne. REDMOND, Mrs. Oriel C. L., 2549 Beeck Street, Halifax, Nova Scotia B3L 2X9, Canada. RÉGNIER, Claude, Prof. à la Sorbonne, 35, route de Saint-Denis, F - 71400 Autun. REJHON, Dr. Annalee, Department of French, University of Cali- fornia, Berkeley, California 94720, USA. RENZI, Prof. Lorenzo, Università di Padova, via C. Moro 11, I - 35100 Padova. RESOORT, Drs. R., Université d'Amsterdam, Westeinde 328, 1647 MS Berkhout NH, Pays-Bas. RESS, Prof., L. A., 4-A 3235 Cambridge Avenue, Bronx, N.Y. 10463, USA. RIBARD, Jacques, Professeur à l'Université de Picardie, 7, rue du Congrès d'Amiens, F - 80000 Amiens. RICHARD, Jean-Claude, Maître de Recherche au C.N.R.S., 1, Place de la Liberté, F-34150 St-Guilhem-le-Désert RICHTHOFEN, Prof. emer. E. von, P.O. Box 309, 232 Panorama Place, Lions Bay, British Columbia, VON 2EO, Canada. REDOUX, Charles, 130, rue de Rivoli, 75001 Paris. RINGGER, Kurt, Prof. à l'Université de Mayence, Romanisches Seminar der Universität, Jakob-Welder-Weg 18, D - 6500 Mainz. RIQUER, Isabel de, Profesora de Universidad, Ganduxer 28, E - 08008 Barcelona. RIQUER, Martin de, Catedrático de Universidad, Rosario, 22 y 24, E - 08017 Barcelona. RIZZATO, Dott. Maria, via Rana, Ca' Mori 14, I - 35042 Este (Padova). ROACH, Prof. emer. William, 329 Clearbrook Ave., Lansdowne, Pennsylvania 19050, USA.

— 173 — ROBBINS, Prof. Kittye Delle, Department of Foreign Languages, Box 3258. Mississippi State University, Mississippi State, Miss. 39762, USA. ROBERTSON, Prof. Duncan, Cowell College, University of Cali- fornia, Santa Cruz, California 95064, USA. ROBERTSON, Prof. Howard S., Glendon College, York University, 2275 Bayview Avenue, Toronto, Ontario, M4N 3M6 Canada. ROBERTSON-MELLOR, Prof. G., 24, Pennygate Drive, Lowestoft, Suffolk, NR33 9HJ, Grande-Bretagne. ROGERS, Prof. Kenneth H., Department of Languages, University of Rhode Island, Kingston, R.I. 02881, USA. ROHR, Rupprecht, Prof. à l'Université de Mannheim, Pfalzring 135, D - 6704 Mutterstadt. RONCAGLIA, Prof. Aurelio, Università di Roma, via Annia Faus- tina 19, I - 00153 Roma. ROSENBERG, Prof. Samuel N., Department of French & Italian, Ballantine Hall, Indiana University, Bloomington, Indiana 47401, USA. ROSIELLO, Giovanna Barbara, piazza de' Celestini 4/2, I-40123 Bologna. ROSS, Prof. D. J. A., Birkbeck College, Malet Street, London. WC1E 7HX. ROSSI, Luciano, Professeur au Séminaire de Langues et Littératures romanes, Université de Zurich, Naglerwiesenstrasse, 10, CH - 8049 Zurich. ROSSI, Mme M., Professeur à l'Université de Provence I, 19, boule- vard Joseph-Fabre, F - 13012 Marseille. ROSTAING, Charles, Prof. honoraire à la Sorbonne, 21, rue Belle- Font, F - 13920 Saint-Mitre-les-Remparts. ROTH, Eve-Marie, Nesslerenweg 66, CH - 3084 Wabern-Berne. ROUMAILHAC, Jean, 68, rue Champ-Lagarde, F - 78000 Versailles. ROUSSEL, Claude, U.E.R. de Lettres et Sciences Humaines, 29, boule- vard Gergovia, F - 63037 Clermont-Ferrand. ROY, Dr. Bruno, Institut d'études médiévales, 2910 blvd Edouard- Montpetit, Montréal, Québec H3C 3J7, Canada.

— 174 — RUELLE, Pierre, Prof. à l'Université de Bruxelles, avenue des Gué- rites, 35, B - 7000 Mons. RUGGIERI, Prof. Ruggero M., Università di Roma, Piazza di Spagna, 3, Roma. RUHE, Ernstpeter, Prof. à l'Université de Würzburg, Seminar für Romanische Philologie, Am Hubland, D - 8700 Würzburg. RUIZ DOMENEC, José Enrique, Profesor de Universidad, P° de San Gervasio, 82, Barcelona 6. RUNTE, Prof. Hans R., Department of French, Dalhousie Univer- sity, Halifax, Nova Scotia B3H 3J5, Canada. RYAN, Dr. John L., Star Route 1172B, Woodland Park, Colorado 80863, USA. RYCHNER, Jean, Prof. honoraire de l'Université de Neuchâtel, 35, chemin des Pavés, Ch. - 2000 Neuchâtel. RYDELL, Prof. Mireille, 91, Camino Arroyo Place, Palm Desert, CA 92260 USA.

SAKARI, Prof. Aimo, Université de Jyväskylä. SALVADOR MIGUEL, Nicasio, Profesor de Universidad, Ciudad de los Periodistas, Edificio Azorín, 3, 6o B, E - 28034 Madrid. SALVAT, Michel, Maître de conférences à l'Université de Haute- Normandie, 11, rue de la Mairie, Gauciel, F-27930 Evreux. SANSONE, Prof. Giuseppe Edoardo, Università di Roma, via del Pozzetto 117, I - 00187 Roma. SARGENT-BAUR, Prof. Barbara Nelson, Department of French and Itahan, 1328 C.L., University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylvania 15232. SASAKI, Shigemi, Professeur à l'Université de Meisei, 1-11-31, Teraya, Tsurumi, 230 Yokohama, Japon. SATO, Teruo, Prof. honoraire de l'Université de Waseda, 1-6-16, Sakura-jôsui, Setagaya-ku, 156 Tokyo, Japon. SCHAEFER, Jacqueline T., Chairman, Dept. of Comparative Litera- ture. The University of the South, Sewanee, Tennessee 37375, USA. SCHENCK, Dr. David P., Honors Program, University of South Florida, Tampa, FL 33611 USA.

— 175 — SCHENCK, Dr. Mary Jane, University of Tampa, Tampa, FL 33606 USA. SCHOBBEN, Dr. J. M. G., Kruisbroedersweg, 8, 6041 PM Roer- mond, Pays-Bas. SCHÖNING, Dr. Udo, Assistant à l'Université de Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Nikolausberger Weg 9 C, D-3400 Göttingen. SCHRADER, Prof. Dorothy L., Department of Foreign Languages, Oklahoma State University, Stillwater, Oklahoma 74708, USA. SCHULZE-BUSACKER, Prof. Elisabeth, Dept. de Linguistique et de Philologie, Univ. de Montréal, C.P. 6128 Montréal, Québec, H3C 3J7, Canada. SCHUPBACH, Pierre, rue Huguenin 28, CH - 2017 Boudry/Neuchâtel. SCULLY, Prof. Terence, Department of Romance Languages, Wil- frid Laurier University; Waterloo, Ontario N2L 3C5, Canada. SEGRE, Prof. Cesare, Università di Pavia, via Pietro Panzeri 10, I - 20123 Milano. SEIEFERT, Dr. Leslie, Hertford College, Oxford OX1 3BW. SEIGNEURET, Jean-Charles, Chairman of the Department of Foreign Languages, Washington State University, Pullman, WA. 99163, USA. SENNINGER, Charles, Maître de conférences à l'Université de Paris-X, 14, avenue des Tilleuls, F - 95240 Cormeilles-en- Parisis. SERPER, Prof. Arie, Professeur associé à l'Université de Paris- Sorbonne, 85, avenue de Ségur, 75015 Paris. SERRA, Dott. Claudia, Università di Bologna, Via Marsala 26, I - 40126 Bologna. SEVERIN, Prof. D. S., Department of Spanish, University of Liver- pool, Modern Languages Building, P.O. Box 147, Liverpool, L69 3BX, Grande-Bretagne. SHAPIRO, Prof. Marianne, 530 E. 86th St., N° 3-B, New York, NY 10028 USA. SHARRER, Prof. Harvey L., Department of Spanish and Portuguese, The University of California, Santa Barbara 93106, USA.

— 176 — SHIMMURA, Takeshi, Professeur honoraire à l'Université de Nagoya, 30-10, Gokuraku Takabari, Idaka-cho, Meitô-ku, 465 Nagoya, Japon. SHIRRA, Miss Janet M., 12 Easton Drive, Shieldhill, Falkirk, Grande-Bretagne. SHIRT, Dr. David J., 26, Holly Avenue, Jesmond, Newcastle-on- Tyne, NE2 2PY, Grande-Bretagne. SHOLOD, Prof. Barton, Graduate Center, Queens College and City University of New York, 142 Shoreview Road, Manhasset, N.Y. 11030, USA. SHORT, Prof. Ian, Birkbeck College, Malet Street, London, WC 1E 7HX, Grande-Bretagne. SHUMATE, Prof. Mary Carol, U-181, Women's Study Program, The University of Connecticut, Storrs, Connecticut 06268, USA. SIMONI, Prof. Fiorella, Università di Roma, viale Regina Marghe- rita 140, I - 00198 Roma. SIMONI-HART, Eva, 6406 Regent St., Oakland, California 94618, USA. SINCLAIR, Dr. K. V., Professor of Medieval French and Chairman of the Department of Modern Languages, James Cook Uni- versity, Townsville, Australie 4811. SKÅNLAND, Prof. Dr. Phil. Vegard, Universitetet i Bergen, Klassisk Institutt. Box 23 N, 5014, Bergen, Norvège. SKÅRUP, Povl. Lektor, dr. phil. Tornballevej 73, Tilst, DK - 8381 Mundelstrup. SMART, Dr. William H., Ohio Wesleyan University, Delaware, Ohio 43015, USA. SMEETS, Prof. Dr. J. R., Jonge Hagen 13, 6261 NM Mheer Limburg, Pays-Bas. SMITH, Prof. C. C., St Catharine's College, Cambridge CB2 1RL. SNEDDON, Dr. C. R., Department of French, Buchanan Building, Union Street, St. Andrews, Fife, Scotland KY16 9PH. SORIA-ORTEGA, Andrés, Catedrático de Universidad, Facultad de Letras, Puentezuelas, 35, E-18002 Granada. SPECHT, René, Docteur es Lettres, Fischerhäuserstrasse 18, CH - 8200 Schaffhausen.

— 177 — SPEICH, Johann Heinrich, professeur au Gymnase Cantonal d'Aarau, Casinostrasse 17, CH-5000 Aarau. SPEER, Prof. Mary Blakeley, French Department, Rutgers Univer- sity, New Brunswick, New Jersey 08903, USA. SPENCER, R. H., Department of French, University College, Car- diff CF1 1XL. SPIEWOK, Prof. Wolfgang, Ernst-Moritz-Arndt Universität, Sektion Germanistik, Musik und Kulturwissenschaft, Bahnhof- strasse 46/47, DDR - 2200 Greifswald. SPIJKER, Mme Drs. I., Kooikerseind 10, 3995 BP, Houten, Pays Bas. SPRAYCAR, Rudy S., Department of English, Louisiana State University, Bâton Rouge, LA 70803, USA. STABLEIN, Dr. Patricia H., Scholar-in-Residence, Folger Shake- speare Library, 201 East Capital Street S.E., Washington, DC, 20003, USA. STASSE, Mme Micheline, Chef de travaux l'Université de Liège, Riessonsart, A8, B - 4641 Olne. STEGAGNO-PICCHIO, Prof. Luciana, Università di Roma, via Civita- vecchia, 7, 00198, Roma. STEIDLE, Edward, 1525 Spruce Street, Berkeley, C.A. 94709 USA. STEMPEL, Wolfgang, Prof. à l'Université de Hamburg, Romanisches Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D - 2000 Ham- burg 13. STIENNON, Jacques, Prof. à l'Université de Liège, rue des Acacias, 34, B - 4000 Liège. STÖRING, Dr. Heimich, Akademischer Oberrat, Université de Münster, Am Buchenberg 17, D - 4433 Borghorst. STUIP, Dr. R. E. V., Université d'Utrecht, Evert Cornelislaan 11, 3723 LD Bilthoven, Pays-Bas. STURM-MADDOX, Prof. Sara, Department of French and Italian, University of Massachusetts, Amherst, Massachusetts 01003, USA. SUARD, François, Professeur à l'Université de Lille III, 40, rue de Fleuras, F - 59000 Lille. SUBRENAT, Jean, Professeur à l'Université de Provence I, 2, rue de Provence, Les Fenouillères, F - 13090 Aix-en-Provence.

— 178 — SUGAWARA, Kunishiro, Professeur associé, Nishimidorigaoka 2-2- 236 Toyonaka City, 560, Japon. SULLIVAN, Dr. Penny, Department of French, The University, Sheffield, S10 2TN, Grande-Bretagne. SWEESTER, Prof. Franklin P., Department of French, University of Illinois, Chicago, Chicago IL, 60680 USA.

TAKAHASHI, Hideo, 1-78, Uehara, Ogasaki, 440 Toyohashi, Japon. TATINCLAUX, Leticia Reyes, 239 W. Locust De Kalb, Il. 60115, USA. TAYLOR, Prof. Steven M., Dept. of Foreign Languages, Marquette University, Milwaukee, Wisconsin 53233, USA. TENSCHERT, Heribert, Molkereistrasse 19, D - 8399 Rotthalmünster. THIRY-STASSIN, Claude et Martine, Université de Liège, allée Biètlîmé, 5, B - 4420 Liège-Rocourt. THOMAS, J., Professeur à l'Université de Gand, avenue des Mu- guets, 21, B - 1420 Braine-l'Alleud. THOMOV, Prof. Thomas S., 67, boulevard Clément Gottwald, Sofia IV, Bulgarie. TOMASSON, Svenir, Bakkastíg 4, 101 Reykjavík, Islande. TROTTER, Dr. D. A., Department of French, University of Exeter, Queens Building, The Queen's Drive, Exeter, EX4 4QH, Grande-Bretagne. TYSSENS, Mlle Madeleine, Professeur à l'Université de Liège, boulevard Frère-Orban, 43/071, B - 4000 Liège.

VALLECALLE, J. Cl., Assistant à l'Université de Franche-Comté (Besançon) Buellas, F - 01310 Polliat. VANCE, Prof. Eugene, Dept. de Littérature comparée, Université de Montréal, Montréal, Province Québec, Canada H3C 3J7. VAN D'ELDEN, Prof. Stephanie C., 506 Summit Ave., St Paul, Minnesota 55102, USA. VAN EMDEN, Prof. W. G., Department of French, The University, Whiteknights Park, Reading, Berkshire RG6 2AA, Grande- Bretagne.

— 179 — VAN HOECKE, Prof. Willy, Katholieke Universiteit Leuven, Bea- trijslaan 72, B - 3110 Rotselaar. VAN VLECK, Amy, Department of Comparative Literature, Univer- sity of California, Berkeley, California 94720, USA. VARTY, Prof. K., Department of French, University of Glasgow, Glasgow G12 8QL. VARVARO, Prof. Alberto, Università di Napoli, Via Porta di Massa, 1, I -80133 Napoli. VELA, Leonor, Bibliotecaria. Aribau 85, pral, E - 08011 Barcelona. VENCKELEER, Theo, Professeur à l'Université d'Anvers (UFSIA), Kleine Doornstraat 19, B - 2610 Wilrijk. VERELST, Philippe, Assistant à l'Université de Gand, Minister Tacklaan 39, B - 8500 Courtrai. VITALE-BROVARONE, Prof. Alessandro, Università di Salerno, Strada Tetti Bertoglio 148, I - 10100 Torino. VOS, Prof. Marianne Cramer, Advisor, Foreign Languages, Ala- bama State University, Montgomery, Alabama 36195, USA. VITZ, Prof. Evelyn Birge, Mediev. and Renaiss. Studies, New York University, 19 University Place, Room 424, New York, N.Y., 10003 USA.

WAIS, Kurt, Professeur émérite de l'Université de Tübingen, Melanchthonstrasse 38, D - 7400 Tübingen. WALKER, Prof. R. M., Department of Spanish, Birkbeck College, Malet St., London WC1E 7HX. WALLACE, Prof. Kathryn Y., Chair of Foreign Languages, Box 2053, Stephens College, Columbia, MO 65215, USA. WALTHER, Philippe, 1 rue des Jardins, F - 57640 Vigy. WALTZ, Mathias, Prof. à l'Université de Brême, Mühlenweg 36, D - 2800 Bremen 33. WATHELET-WILLEM, Mme Jeanne, Agrégé de Faculté de l'Univer- sité de Liège, 56, Visé-Voie, B - 4000 Liège. WEBBER, Prof. emer. Edwin J. an Ruth H., 2991 Shasta Road, Berkeley, California 94708, USA. WEBER, Prof. Dr. Phil. Gerd Wolfgang, Im Herrnwald 11 A, D - 6233 Kelkheim (Taunus).

— 180 — WEILL, Mme Isabelle, assistante agrégée à l'Université de Paris X, 18, rue Louis Masson, F - 95600 Eaubonne. WEITZMAN, Brenda, P.O. Box 146, Carmel, California 93921, USA. WILD, Gerhard, Falkenstr. 25, D - 8000 München 90. WILLARD, Prof. Charity Cannon, 11 Prospect St., Cornwall-on- Hudson, New York 12520, USA. WILLIAMS, Prof. Harry F., Department of Modern Languages, Florida State University, Tallahassee, Florida 32306, USA. WILLIAMSON, Dr. Joan, 3 Washington Square Village, Apt. 7-I, New York, New York 10012, USA. WINDELBERG-HUMPHRY, Prof. Marjorie L., 23 Pear Tree Lane, Terre Haute, Indiana 47803, USA. WINTER, Prof. Dr. J. M. VAN, Université d'Utrecht, Brigitten- straat 20, 3512 KM Utrecht, Pays-Bas. WISOTZKA, Prof. E. Paige, Department of French, College of Char- leston, Charleston, SC, 29424, USA. WITTLIN, Prof. Curt J., Department of French and Spanish, Uni- versity of Saskatchewan, Saskatoon, Saskatchewan S7N OWO, Canada. WOLEDGE, Professor B., 28 A Dobbins Lane, Wendover, Ayles- bury, Bucks. WOLFGANG, Prof. Lenora D., Department of Modern Foreign Languages, Lehigh University, Bethlehem, PA 18015 USA. WOLFZETTEL, Friedrich, Prof. à l'Université de Giessen, Burg- strasse 23, D - 6301 Wettenberg I. WUNDERLI, Peter, Prof. à l'Université de Düsseldorf, Feuerbach- strasse 38, D - 4000 Düsseldorf I.

YAMAMOTO, Junichi, Professeur adjoint à l'Université de Kyoto, 4-5 Kyûdoi-chô, Takagamine, Kita-ku, 603 Kyoto, Japon. YAMASHITA, Hiroaki, Professeur-adjoint à l'Université de Nagoya, 1-62, Kan-No-Kura, 458 Midori-ku, Nagoya, Japon. YLLERA, Alicia, Catedrático de Universidad, Vallehermoso, 20, E - 28015 Madrid.

— 181 — YOURGA, Am D., 2210 Lehigh PKWY. N. Allentown, PA 18103, USA. ZADDY, Miss Zarra P., « Woodlands », Denny Bank, Lancaster, Grande-Bretagne. ZAGANELLI, Prof. Gioia, Università di Bologna, Facoltà di Magis- tero, Via Rialto 4, I - 40124 Bologna. ZAMBON, Prof. Francesco, Università di Padova, via delle Felci 44/3, I - 30030 Campalto (Venezia). ZANDT, Mme Dr. G. J. Université d'Amsterdam, Keverberg 55, 1082 BD Amsterdam, Pays-Bas. ZARRI, Dott. Gian Piero, via Ausonio 26, Milano. ZEHRINGER, Dr. William C., 507 Market Street, Bloomsburg, Pennsylvania 17815, USA. ZEMEL, Drs. R. M. T., Université libre d'Amsterdam, Curaçao- straat 119II, 1058 BT Amsterdam, Pays-Bas. ZINK, Michel, Professeur à l'Université de Toulouse-Le Mirail, 28, rue des Paradoux, F - 31000 Toulouse. ZINSER, Janice C., Department of Romance Languages, Oberlin College, Oberlin, Ohio 44074, USA. ZUMTHOR, Prof. Dr. P., Professeur émérite de l'Université de Montréal, 4874 Avenue Victoria, Montréal, Québec H3W 2N1, Canada.

— 182 — INSTITUTS, UNIVERSITÉS, BIBLIOTHÈQUES

Agen, Archives départementales du Lot-et-Garonne. Aix-Marseille, Bibliothèque interuniversitaire, section Lettres, che- mia du Moulin de Testas, F - 13626 Aix. Amiens, Bibliothèque de l'Université, 60, rue Lenôtre. Amsterdam, Frans-Roemeens Seminarium der Gemeentelijke Uni- versität, Spuistraat 134, 1012 VB Amsterdam. — Universiteitsbibliotheek, Singel 423, 1012 WP Amsterdam. — Bibliotheek van het Instituut voor Neerlandistiek van de Univer- siteit van Amsterdam, Spuistraat 134, 1012 VB Amsterdam. Anvers, Bibliothèque des Facultés Universitaires Saint-Ignace. — Bibliotheek Universitaire Instelling.

Barcelone, Archivo de la Corona de Aragon. — Departemento de Filologia Románica. — Universidad Autónoma, Departamento de Literaturas Romá- nicas. Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, Ch - 4000 Basel. Bergen, Nordisk Institutt, Avdeling for norrøn filologi, Bjarne Fidjestøl, Postboks 23, 5014 Bergen, Norvège. Berlin, Institut für Französische Literaturwissenschaft der Techni- schen Universität, Ernst-Reuter-Platz 7, D - 1000 Berlin 10. — Institut für Romanische Philologie der Freien Universität, Ha- belschwerdter Allee 45, D - 1000 Berlin 33. Bern, Stadt- und Hochschulbibliothek Bern, Münstergasse 61, CH - 3011 Bern. Birmingham, University Library. Blaine, UBC Library, P.O. Box 8076, WA 98230-8076 USA. Bloomington, Indiana University Libraries, IN, 47401 USA. Bochum, Universitätsbibliothek, Universitätstrasse 150, Postfach 102148, D - 4630 Bochum/Querenburg.

— 183 — Bologna, Dipartimento di Lingue e Letterature straniere moderne, via Zamboni 38, I - 40100 Bologna. — Biblioteca di discipline umanistiche, via Zamboni 36, I - 40100 Bologna. Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D - 5300 Bonn. — Universitätsbibliothek, Adenauerallee 39-41, D - 5300 Bonn. Bordeaux, Institut des Etudes ibériques et ibéro-américaines. — Bibliothèque universitaire, Domaine universitaire, 3 - Pessac- Talence. Bruxelles, Bibliothèque de l'Université libre. Budapest, Chaire de français.

Cagliari, Dipartimento di Filologia e Letterature moderne, Facoltà di Lettere, I - 09100. Cambridge, University Library. Cambridge, Mass., Harvard College Library, 02138 USA. Cardiff, University Library. Catania, Istituto di Filologia Romanza, Facoltà di Lettere e Filosofia. Charlottesville, Alderman Library, University of Virginia, VA 22903 USA. Chicago, University of Chicago Library, 1100 E.57th Street, IL. 60637 USA. Contoocook, Yankee Book Peddler, Maple Street, NH - 03229 USA.

Davis, University of California, CA 95616 USA. Dijon, Institut de Philologie française de l'Université. Durham, University Library, Palace Green, Grande-Bretagne.

Edinburgh, University Library. Edmonton, The University of Alberta Library, Alta T6G 2J8 Canada. Eichstätt, Katholische Universität, Universitätsbibliothek, Am Hof- garten 1, D - 8078. Erlangen-Nürnberg, Institut für Romanistik der Universität, Bis- marckstrasse 1, D - 8520 Erlangen. Eugene, University of Oregon Library, OR. 97403 USA.

— 184 — Frankfurt a. M., Romanisches Seminar der Universität, Gräfstrasse 74, D - 6000 Frankfurt a. M. Freiburg i. Br., Romanisches Seminar der Universität, Werthmann- platz, D - 7800 Freiburg i. Br. Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, CH - 1700 Fri- bourg.

Genève, Bibliothèque Publique et Universitaire, CH-1211 Ge- nève 4. Gent, Seminane voor Oudfrans. Giessen, Institut für Romanische Philologie der Universität, Karl- Glöcknerstrasse 21, D - 6300 Giessen. Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Nikolausberger Weg 9c, D - 3400 Göttingen. Grenoble, Bibliothèque de l'Institut de Philologie de l'Université. Groningen, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Zwanestraat 33, 9712 CK.

Halifax, Dalhousie University Library, Nova Scotia B3H 3J5 Canada. Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Moorweidenstrasse, D - 2000 Hamburg 13. — Romanisches Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D - 2000 Hamburg 13. Hamilton, McMaster University Library, 1280 Main Street West, Ont. L8S 4P5 Canada. Heidelberg, Romanisches Seminar der Universität, Seminarstrasse 3, D - 6900 Heidelberg 1.

Ithaca, Cornell University Library, New York 14853 USA.

Kiel, Romanisches Seminar der Universität, Olshausenstrasse 40- 60, D - 2300 Kiel. Kingston, Douglas Library, Queen's University, Ontario K7L 5C4. Knoxville, University of Tennessee Library, TN 37996 USA. København, Det Arnamagnœanske Institut, Københavns Universitet, Njalsgade 78, DK - 2300 København S. Köln, Romanisches Seminar der Universität, Albertus-Magnus- Platz, D - 5000 Köln.

— 185 — Krakow, Instytut Filologii Románskiej, UJ, Al. Mickiewicza 9/11, 31-120 Krakow.

La Haye, Koninklijke Bibliotheek, Prins Willem-Alexanderhof 5, 2595BE 's-Gravenhage, Pays-Bas. La Jolla, University of California at San Diego, California 92093, USA. Lausanne, Bibliothèque Cantonale et Universitaire, Ch - 1015 Lau- sanne-Dorigny. — Faculté des Lettres, Bibliothèque, Ancienne Académie, rue Cité-Devant 1, Ch - 1005 Lausanne. Lewiston, Coutts Library, 736 Cayuga Street, N.Y. 14092 USA. Liège, Bibliothèque du séminaire de philologie romane de l'Univer- sité. — Institut Provincial d'Etudes et de Recherches Bibliothéconomi- ques. Leeds, Brotherton Library. Leuven, Bibliotheek, Mgr Ladeuzeplein 21. London, The University Library, Senate House, Malet Street, London W.C.1. — The Library, University College, Gower Street, London, WC1E 6BT. — The Warburg Institute, Woburn Square, London W.C.1. London, Ont., University of Western Ontario, London, Ont N6A 3K7 Canada. Louvain-la-Neuve, Bibliothèque FLTR, Place Blaise Pascal, 1, B -1348.

Madrid, Facultad de Letras, Cátedra de Lingua Española. — Departamento de Filología Lingüística. — Departamento de Geografía Lingüística. — Casa de Velázquez, Bibliothèque, Ciudad Universitaria, 28040 Madrid. — Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, Biblioteca del «Instituto Miguel de Cervantes». Duque de Medinaceli, 4, 28014 Madrid. — Alcalá de Henares, Universidad, Facultad de Filosofia y Letras, Departamento de Filologia. Mainz, Romanisches Seminar der Universität, Jakob-Welder-Weg 18, D - 6500 Mainz.

— 186 — Marburg, Romanisches Seminar der Universität, Krummbogen 28, Block D, D - 3550 Marburg. — Universitätsbibliothek, Wilhelm-Röpke-Str. 4, D - 3550 Mar- burg/Lahn. Mississippi, University Library, MS. 38677, USA. Montreal, Institut d'Etudes Médiévales, 2715 Côte Sainte-Catherine. Canada H3T 1B6. München, Romanisches Seminar der Universität, Geschwister- Scholl-Platz 1, D - 8000 München 22. — Institut für Nordische Philologie und Germanische Altertums- kunde, Universität München, Geschwister-Scholl-Platz 1, D - 8000 München 22. Münster, Romanisches Seminar der Universität, Bispinghof 3/A, D - 4400 Münster.

Nancy, Bibliothèque Interuniversitaire, Section Lettres. Nashville, Vanderbilt University Library, Tennessee 37240 USA. Neuchâtel, Séminaire de Langue et Littérature Françaises de l'Uni- versité, Avenue du 1er Mars, CH - 2000 Neuchâtel. Newark, University of Delaware, DE 19711 USA. New Brunswick, Alexander Library, Rutgers University, NJ 08903 USA. New Haven, Yale University Library, Connecticut 06520, USA. Norman, University of Oklahoma Library, OK 73109 USA.

Paderborn, Universitätsbibliothek, Warburger Strasse 100, Post- fach 1621, D - 4790.

Ottawa, Carleton University Library, Ontario, K 1S 5J7. — Morisset Library, University of Ottawa. Oxford, Library of the Taylor Institution, Oxford OX1 3NA.

Padova, Istituto di Filologia Neolatina, Facoltà di Lettere e Filosofia, via Beato Pellegrino 1, I - 35100 Padova. Paris, Bibliothèque Nationale, Département des Périodiques, 58, rue de Richelieu. — Bibliothèque de l'Université de Paris Sorbonne, Service des Périodiques, 47 rue des Ecoles, 75230 Paris. — Institut de Français de la Faculté des Lettres, place de la Sor- bonne.

— 187 — — Bibliothèque de l'Ecole Normale Supérieure, 45, rue d'Ulm, 75230 Paris. — Librairie d'Argences, 38, rue Saint-Sulpice, 6e. — Librairie C. Klincksieck, 11, rue de Lille, 7e. — Champion-Slatkine, 7, quai Malaquais, 75006 Paris. — France Publications, S.A.R.L., 108 rue Réaumur, 75002 Paris. — Maison du Livre Spécialisé, 44-48, rue de la Colonie, 75013 Paris. Parma. Istituto di Filologia Moderna, Facoltà di Magistero, via Jenner 10, I - 43100. Pavia, Dipartimento di Scienze della Letteratura e dell'Arte medie- vale e moderna, Facoltà di Lettere. Pennsylvania, Pattee Library, Pennsylvania State University, Uni- versity Park, Pennsylvania 16802. Philadelphia, University of Pennsylvania Library, 3420 Walnut Street, PA 19174. — Temple University Library, PA 19122 USA. Pisa, Dipartimento di Lingue e Letterature romanze, Facoltà di Lettere, via Colligio Ricci, I - 56100 Pisa. Pittsburgh, Hillman Library, University of Pittsburgh, PA 15260. Poitiers, Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale, 24, rue de la Chaîne. Providence, Rockfeller Library, Brown University, Rhode Island 02912, USA. Pullman, Washington State University, WA 99164-5610 USA.

Reykjavík, Stofnun Árna Magnússonar, Árnagarði Suðurgötu. Riverside, University of California, CA 92517. Roma, Istituto di Filologia romanza, Facoltà di Lettere e Filosofia.

Saarbrücken, Universitätsbibliothek, St.-Johanner-Stadtwald, D - 6600 Saarbrücken 11. Saint-Lô, Archives départementales de la Manche. Salzburg, Institut für Romanische Philologie der Universität, Aka- demiestrasse 24, A - 5020 Salzburg. — Universitätsbibliothek, Hofstallegasse 2-4, A - 5020 Salzburg. Santa Barbara, University of California, Library, Cal. 93106. St. Andrews, Bibliothèque Universitaire, Grande-Bretagne. Stanford, Green Library, CA 94305 USA.

— 188 — Stockholm, Kungliga Biblioteket, Förvärvssektionen, Box 5039, S -102 41 Stockholm, Suède. Stuttgart, Württembergische Landesbibliothek, Konrad-Adenauer- Strasse 8, D - 7000 Stuttgart 1.

Tallahassee, Robert Manning Strozier Library, Florida State Uni- versity, Florida 32306-2047 USA. Toronto, University Library, Toronto 181, Ontario M5S 1A5, Canada. Toulouse, Bibliothèque Universitaire, 56, rue du Taur. Trier, Universitätsbibliothek, Postfach 3825, D - 5500 Trier. Tübingen, Bibliothek der Neuphilologischen Fakultät der Universität, Wilhelmstrasse 50, D - 7400 Tübingen. Tuscaloosa, University of Alabama Library, AL 35487 USA.

Urbana, University Library, University of Illinois, 61801 USA. Utrecht, Letterenbibliotheek, afd. Nederlands, Drift 25, 3512 BR Utrecht. — Letterenbibliotheek, afd. Frans, Drift 25, 3512 BR Utrecht.

Vancouver B.C., University of British Columbia Library, Vancouver V6T 1Y3. Venezia, Biblioteca Nazionale Marciana, Piazza S. Marco 7, I - 30124 Venezia.

Waterloo, University Wilfried Laurier, Ontario 2NL 3C5 Canada. Winnipeg, E. Dafoe Library, University of Manitoba, Manitoba, R3T 2N2. Wuppertal, Gesamthochschulbibliothek, Gaussstrasse 20, D - 5600 Wuppertal 1.

Zurich, Romanisches Seminar der Universität, Plattenstrasse, 32, Ch - 8032 Zurich. — Romanica, Librairie, Case Postale, Ch - 8025 Zurich. — Deutsches Seminar der Universität, Abt. für Nordische Philolo- gie, Rämistrasse 50, CH - 8001 Zürich.

— 189 —

INDEX DES AUTEURS

Les noms des auteurs anciens sont en italique. Les noms des critiques. modernes sont en romain. Les chiffres renvoient aux numéros d'ordre.

Aebischer, 324. Biesmans, 67, 70, 79. Aguilar Piñal, 86. Blanchard, 64. Albert d'Aix, 9, 324. Bodel, 226. Alexander, 62. Boiardo, 246. Alonso Hernández, 87. Bonafin, 293, 298. Ambroise, 21, 180. Bonath, 4. Antonin de Florence, 26. Boogaard van den, 52, 289. Aragon, 178. Börger-Reese, 161. Arens, 34, 36. Bourgain, 262, 263, 273, 276. Arioste, 30, 246. Boutet, 185. Armistead, 171. Bowra, 108. Arnaldi, 179. Brault, 165, 173, 186. Arrathoon, 38. Brucker, 187. Ashby-Beach, 39. Burger, 324. Ashford, 119. Burke, 88. Aubri de Trois-Fontaines, 16, 235. Burns, 121. Burshatin, 89. Bailey, 120. Buschinger, 5, 151, 188. Bal, 178. Bustos Tovar, 24. Bancourt, 15, 180, 265. Barnes, 40. Calderón, 147. Barone, 179, 181. Calin, 155, 189. Bartels, 153. Caravaggi, 71. Barthelemy, 182. Cardwell, 280. Bartolucci, 44. Carrasco, 24. Baudri de Bourgueil, 16. Carrizo Rueda, 90. Baüml, 159. Carter, 122. Bédier, 179, 181, 247, 306. Castellani, 123. Bello, 96. Castets, 330. Beltrán Pepió, 183. Cazanave, 190. Bender, 2, 3, 37, 177. Cazaux, 65. Bennett, 150, 158, 184. Ceron, 299. Bensi, 292, 295. Césped, 91. Beretta, 296, 297. Chadwick, 108. Berg (van den), 319, v. Van den. Chalcidius, 306. Besamusca, 63, 154, 326. Christmann, 40, 48.

— 191 — Christoph, 320. Fassò, 269, 311. Cirlot, 191, 192. Farget, 26. Clarke, 168, 170. Favati, 293. Classen, 151, 157. Finet-Van der Schaaf, 202. Cobby, 193. Finnegan, 108. Cockx-Indestege, 75. Firchon, 1. Colby-Hall, 124, 125, 194. Flori, 69, 203. Combarieu, 195. Foley, 159. Contini, 312. Fontana, 204. Cook, 6, 126. Foresta de Bergame, 26. Cooke, 66. Formisano, 177. Coppens, 62. Fourquet, 205, 206. Cramer-Vos, 196. Frasso, 302. Cremonesi, 300, 310. Fulco, 9. Criado de Val, 84. Crist, 7, 177. Gabrieli, 57. Gallais, 275. Dalla Palma, 325. García Montoro, 160. David Aubert, 218. Garci-Gómez, 24, 161. Decke-Cornill, 157. Gariano, 95. Deckers, 262. Garnier-Hausfater, 56. Dembowski, 127. Garrido, 169, 172. De Medeiros, 197. Gautier de Douai, 331. Denis, 128. Geary, 131, 149, 167. De Robertis, 204. Gégou, 207. Deschaux, 198. Genette, 178. De Schepper, 63. Genicot, 57. Deyermond, 280. Gibbs, 162. Díaz G. de Viana, 92. Gier, 31, 32, 33, 35, 38, 45, 46, 49, Di Ninni, 301. 52, 53, 54. Dobozy, 8. Gilon de Toucy, 9. Donaire Fernandez, 267. Girart d'Amiens, 244. Dooren (van), 317. Góngora, 115. Dougherty, 40. Gornall, 281. Drzewicka, 199. Gosman, 34, 208. Dufournet, 129. Gonzalo de Berceo, 183. Duggan, 158. Götte, 163. Duijvestijn, 200. Graindor de Douai, 9, 13, 16, 27, Duinhoven, 67. 28, 222. Duparc-Quioc, 9, 68. Grases, 96. Dupront, 268. Grigsby, 209. Dutton, 93. Grillo, 12, 150, 164, 210. Dyer, 94. Grisward, 177, 270. Guidot, 165, 175, 211, 212. Eginhard, 1. Guillaume de Machaut, 282. Eis, 321. Endres, 11. Halvorsen, 271. Ennius, 120. Harf-Lancner, 213. Ermold le Noir, 286. Harmsen, 327. Espósito, 130. Harper-Bill, 32. Evans, 201. Harris-Stäblein, 155, 156, 214.

— 192 — Harvey, 32. Konrad, 4, 8, 11, 54, 188, 324. Haymes, 153. Krauss, 14, 37, 46, 223, 288. Heidel, 1. Kühnel, 5, 11, 33. Heinemann, 215. Kunitzsch, 15. Heinrich von München, 51. Künzel, 328. Heintze, 43, 216. Heistein, 265. Labbé, 224. Hélinand de Froidmont, 235. Lacarra, 24, 168, 169. Hemming, 289. Lachet, 225. Hempel, 115. Lachmann, 204. Lacy, 174. Hempfer, 19, 41. Lanher, 175. Henrard, 64. Lanoue, 282. Henry, 58. Lebsanft, 39. Herbers, 42. Lecoy, 273. Herpoel, 72. Le Goff, 197. Hieatt, 271. Legros, 226, 267. Hincmar de Reims, 234. Lejeune, 99, 262. Hindley, 43. Lemaire J., 73. Hogenhout-Mulder, 70. Lemaire R.., 327. Holtus, 44, 166, 217, 272, 303, 312. Le Person, M., 177. Holden, 274. Levy, 43. Horace, 302. Lieshout, 323. Horrent, Ju, 24, 45, 71. Lihani, 100. Hortega, 98. Limentani, 227, 278. Hunt, 133. Lintvelt, 178. Longère, 277. Infurna, 304. Lo Cascio, 292. Iweka, 55. Löfstedt, 329. Looper, 134. Jacques de Longuyon, 208. Lord A.B., 108. Jakobson, 233. Lord G., 290. Jarcho, 109. Lotman, 234. Jean de Grouchy, 14. Love, 135. Jean de Salisbury, 69. Lutz, 163. Jean II de Palatinat-Simmern, 219. Lyon, 57. Jean d'Outremeuse, 218. Jehan Bagnyon, 177, 219. Maalouf, 323. Johnson, 162. Madika, 228. Joinville, 13. Mandach (de), 229, 331, 332. Jubany, 81, 167. Marcos Marín, 24, 82. Marichal, 306. Kamizawa, 314, 315. Marshall, 288. Kay, 218. Martin G., 72. Keller, 132, 154, 177, 219. Martin J. P., 230. Kerr, 150. Martin de Troppau, 26. Kibler, 152, 220. Martínez, 136. Kienhorst, 322. Martino, 101. Kindrick, 221. McCormick, 68. Kleber, 2, 13, 222. McMillan, 102, 231. Klein, 42. McPheeters, 103. Köhler, 46. Melli, 177, 232, 313.

— 193 — Meneghetti, 233. Pérez Priego, 83. Menéndez Pidal, 24, 89, 92, 97, 98, Perrot, 73. 104. Pharies, 138. Martens, 47. Philippe de Mezières, 29. Messotti, 116. Philippe Mouskés, 218. Meyer, 227. Picherit, 240. Michael, 280, 283. Pickens, 139. Mickel, 234. Pierre Desrey, 26. Miletich, 104, 170. Pioletti, 307. Minis, 324. Pirenne, 57. Miquet, 48. Plouzeau, 176. Moisan, 235, 236, 332. Plotzek, 80. Mölk, 177. Poirion, 174, 177, 275. Monfrin, 49. Portera, 107. Montgomery, 137, 160. Powell, 140. Morreale, 117. Prag, 162. Mortier, 265. Press, 286. Moroldo, 269. Pulci, 246. Mück, 5, 11, 33. Muir, 284. Mulder, 322. Quereuil, 64. Müller Ul., 5, 11, 33, 47. Müller Urs., 5, 11, 33. Munk Olsen, 237. Rabboni, 311. Muratori, 310. Raffaele da Verona, 223, 309. Myers, 16. Ratcliffe, 161. Raymond d'Aguilers, 9. Rawson, 290. Negri, 238, 305. Redfield, 141. Nelson, 17, 158. Regn, 41. Nicolas de Vérone, 278, 301. Régnier-Bohler, 241. Nicolle, 18. Reynolds, 276. Noyer-Weidner, 19. Richard, 21. Richard le Pèlerin, 16, 21, 27, 28. Oliver, 105. Rieger, 46, 288. Oostrom, 328. Riquer, I. de, 81, 167. Orderic Vital, 16. Riquer, M. de, 177. Ôta, 316. Robert de Clari, 13. Ott, 51. Robert le Moine, 9. Roberts, 74. Rocher, 242. Page, 285. Rodler, 219. Panvini, 294. Rodríguez Adrados, 108. Parkes, 306. Rolewinck, 26. Paquette, 239. Rombauts, 75. Paradis, 264. Romers, 325. Parry, 108. Roncaglia, 109. Pattison, 171. Roques, 272. Pavlovic, 20. Roth, 177. Pellen, 116, 177. Rousset, 277. Pena, 106. Roux, 243. Pensom, 274. Rychner, 49, 281.

— 194 — Saly, 244. Van Belle, 59. Samaran, 306. Van den Berg, 78, 254, v. Berg Santana Herrera, 110, 111. Van der Have, 79, 255. Saussol, 117. Van der Horst, 63. Schenck, 150. Van Dijk, 256. Schmidt, 22, 50. van Emden, 144, 150, 291, 330. Schröder, 50, 51. Van Gorp, 279. See (von), 37. Van Os, 34. Segre, 204. Vaquero, 118. Sergent, 245. Varvaro, 53. Serper, 246. Vatteroni, 308. Sheperd, 142. Vellekoop, 61. Silvestre, 69. Venard, 268. Sinclair, 23. Verelst, 257. Simoni, 179, 247. Vernay, 330. Smith, 24. Vicente, 115. Specht, 278. Victorio Martinez, 118, 177, 258. Speer, 164. Vignuzzi, 313. Spijker, 248. Villon, 49. Stefanesco, 177. Vinaver, 188. Steinruck, 25. Vincent de Beauvais, 26, 235. Stengel, 306. Virgile, 237. Steuer, 57. Vitz, 145. Stevens, 287. Voisine, 279. Stuip, 61. Von Euw, 80. Suard, 26, 249. Vynckier, 146. Subrenat, 250. Wais, 324. Temple, 62. Walker, 20. Teperman, 143. Walpole, 173, 291. Thiry, 66, 74. Walter, 174. Thomas, 251. Wapnewski, 54. Thorp, 28. Ward, 149. Tock, 65, 76, 77. Wathelet-Willem, 113, 266. Toro-Garland, 112. Wehle, 41. Tovar, 24, 172, v. Bustos. Wesle, 54. Triaud, 76. West, 114. Trigueros, 86. Willaert, 61, 78. Tyssens, 77, 252. Williams, 147. Williamson, 29, 148, 259. Ulrich von dem Türlin, 51. Winkelman, 63. Ulrich von Türheim, 321. Witkam, 318. Usama ibn Munqidh, 318. Wolfram von Eschenbach, 4, 22, 50, 51, 151, 157, 162, 188, 242, 320. Valade, 268. Wunderli, 30, 260, 309. Vallecalle, 253. Vallerie, 175. Zumthor, 261. Valvekens, 80.

— 195 —

INDEX DES MATIERES ET DES ŒUVRES

Les titres d'ouvrages sont en italique. Il va de soi que lorsqu'une notion est mentionnée sans autre précision, il faut comprendre : rôle de cette notion par rapport à l'épopée ancienne.

Aiol (moyen néerlandais), 202, 203. Chétifs (Les), 3, 13, 16, 21. Aiquin, 207. chevalerie, 68. Aix-la-Chapelle, 196. Chevalerie Ogier, 218. Alfonso VI, 136. Chevalerie Vivien, 102, 231. Aliscans, 44, 77, 102, 166, 217, 242, chevalier, 31, 32. 272, 312. Chevalier au Cygne et Godefroid de Ami et Amile, 64, 234. Bouillon, 10, 17. Anseïs de Carthage, 253. Chrétienté Corbaran, 164, 210. Antioche (Chanson d'), 3, 9, 13, 16, Chronique d Ernoul et de Bernard le 21, 27, 197. Trésorier, 21. AOI, 135. chroniques arabes, 323. Aquilon de Bavière, 30, 223, 260, Cid, 103. 309. Cid (Cantar ou Poema de Mío), 20, Arabel, 51. 24, 71, 82, 86, 88, 89, 90, 91, Arles (Roman d'), 194. 94, 95, 96, 100, 101, 105, 115, armes, 18. 116, 117, 120, 123, 130, 137, armures, 18. 138, 140, 141, 161, 168, 169, Aspromonte (Cantari d'), 269, 311. 170, 172, 281, 283. Aspremont (Chanson d'), 180, 189. Ciperis de Vignevaux, 216. Auberon (Roman d'), 213. Codex Marciana XIII, 300. Conquête de Jérusalem, 3, 13, 21, Baudouin de Sebourc, 7. 29. Béatrix, 17. couple, 320. Beerte metten breden voeten, 326. Couronnement de Louis, 139, 247, Bohémond, 9. 304. Brun de la Montagne, 213. courtoisie, 6. Croisade (Cycle de la), 2, 3, 6, 12, cantari, 204. 14, 18, 21, 68, 210, 222, 249. Carmen in honorem Hludowici Pii, croisades, 4, 25, 277, 323. 286. Crónica de Castilla, 140. chansons de toile, 300. Crónica de Veinte Reyes, 94. Charlemagne, 57, 109. Crosada (Canso de la), 125, 194. Charlemagne, 244. Charlemagne (Geste de), 45, 57. Dietrich (Cycle de), 188. Charroi de Nîmes, 247, 304. Dighenis Akritas, 101.

— 197 — Destruction de Rome, 331. gué périlleux, 23. guerre sainte, 8. Elioxe, 17. Gui de Bourgogne, 133. Enéide, 237. Guillaume (Chanson de), 148, 184, Enfances Vivien, 159. 247, 259. Enfances Régnier, 213, 249, 300. Guillaume (Cycle de), 14, 56, 165, Entrée d'Espagne, 301. 304. Entrée d'Espagne (Continuation), Guillaume d'Orange, 124, 125, 194. 301. Guillaume de Toulouse, 113, 286. épilepsie, 30. Epopée, 153, 155. héraldique, 194. épopée espagnole, 160, 233, 258. Hervis de Metz, 174. épopée française, 233. Herzog Ernst, 4, 8. épopée indo-européenne, 108. Histoire miraculeuse du Chevalier épopée portugaise, 280. au Cygne, 26. épopée yougoslave, 104, 170. Historia ecclesiastica, 16. Eracles (Histoire d'), 26, 28. Historia jerosolimitana, 16. Estoire de la guerre sainte, 21, 180. Historiographie alphonsine, 171. Estoires d Oultremer, 21. Huon d'Auvergne, 303. femme, 267. iconographie, 224, 251. Fernán González (Poema de), 83, inceste, 5. 100, 110, 111, 112, 114, 131, 258. individualisme, 179. Fet des Romains, 301. Infantes de Lara, 97, 107. Fierabraccia e Ulivieri (cantari di), intertextualité, 89, 232, 260. 177, 313. Fierabras, 48, 147, 177, 185, 219, jardin, 224. 229, 231, 331. jeunes, 56, 195. Fin d'Elias, 17. jongleur, 76, 84, 87, 89, 90, 93, 95, formules, 93, 100, 159, 199, 230, 239. 97, 98, 100, 101, 106, 139. franco-italien, 44, 166, 217, 278, 296, 297, 302, 303, 312. Kaiserchronik, 321. Karel ende Elegast, 67, 75, 256. Galien, 40. Karlamagnus Saga, 271. Galien le Restoré, 127. König Rother, 4, 8, 189, 231. Garin le Loherain, 175, 211, 255, Kreuzfahrt des Landgrafen Ludwig 302. des Frommen von Thüringen, 4. Gaydon, 250. Genealogie de Godefroy de Bouillon, lance, 191. 26. Liber sancti Jacobi, 42. genre, 319. Libro de Alexandre, 283. Gerbert de Metz, 73, 255. lignage, 192. Girart de Fraite, 182, 189. Lion de Bourges, 241. Girart de Roussillon, 65, 76, 182, Lorreinen, 79, 255. 189, 218, 224. Loyhier en Malaert, 55. Girart de Viane, 182. Girart de Vienne, 144, 192. Mabrien, 257. Godefroy de Bouillon, 9. Madelgijs, 200. Gormont et Isembart, 119. Madonna Elena, 204. Graf Rudolf, 4, 8. Mahomet, 57, 106. Gran Conquista de Ultramar, 28. mariage, 143.

— 198 — Maugis, 200, 305. Quatre fils Aymon, 218, 305. Maugis d'Aigremont, 257, 305, 330. merveilleux, 198, 274. Raoul de Cambrai, 128, 218, 307. Middelnederlandse Karelepiek, 63, religion, 228. 154. Renaut (saint), 251. Milagros de Nuestra Senora, 183. Renani de Montauban, 238, 249, 251, Mocedades de Rodrigo, 89, 118, 258. 257. Moniage Guillaume, 212, 304. Rennewart, 321. Mort de Maugis, 305. Renout van Montalbaen, 70, 200, Mort le roi Arthur, 5. 248. motif, 230. Rocheglise, 300. musique, 285, 287. Roland, 109. Musulmans, 156, 186, 240, 246, 266. Roland (Chanson de), 11, 14, 19, 39, 45, 81, 100, 126, 129, 132, 134, Narbonnais (Les), 253. 167, 187, 189, 221, 224, 229, 236, Narbonnais (cycle des), 245, 252, 239, 274, 292, 295, 296, 297, 270. 300, 306, 308, 316, 324, 329. narrateur, 178. Roland (Song of— middle english), nature, 74. 142. Niebelungenlied, 188, 205, 206, 321, Rolandslied, 4, 8, 11, 54, 187, 188, 324. 214, 324. romancero, 92, 103, 233. Ruodlieb, 163. octosyllabe, 145. rythme, 215. oralité, 100, 104, 122, 145, 159, 170, 261, 314. sagesse, 221. ordalie, 234, 290. Saint Alexis, 49, 315. ordinateurs, 128. Saint-Jacques-de-Compostelle, 268. Orendel, 8. Saisîtes, 23, 226. Orlando furioso, 317, 325. Saladin, 3, 180, 318. Oswald, 8. Salman und Morolf , 8. Otinel, 324. Sarrasin, voir Musulmans. Siège de Barbastre, 190. palais, 224. société, 284. panorama, 230. Paon (Cycle du), 6. Titurel, 320. Parise la Duchesse, 176. traditionnalisme, 8, 9, 179. parodie, 199. trifonctionnalité, 160, 270. Parzival, 4, 320. Tristan de Nanteuil, 240. Passio Rotolandi, 324. Passion (de Nicolas de Verone), 301. Ugo d'Alvernia, 303. pèlerinages, 179, 181, 247. Pèlerinage de Charlemagne, voir Van de Vos Reinaerde, 328. Voyage de Charlemagne. Vassaux Rebelles (chansons des), poétique, 38. 14. Primera Crónica General, 94. Venice, 300. Prise d'Alexandrie, 282. versification, 215. Prise d'Orange, 187, 224, 225, 304. versification anglo-normande, 184, Pseudo-Turpin, 173, 190, 235, 236, 201. 291, 324. versification en moyen néerlandais, Puente de Mantible, 147. 254.

— 199 — Vida de San Millan, 183. Voyage de Charlemagne à Jérusalem vieillesse, 56, 195, 250. et à Constantinople, 59, 121, 193, Vilkinasaga, 321. 209, 224, 293, 294, 298, 299. vin, 58. Vita Caroli Magni, 1. Waltharius, 146. Vivien, 99, 113. Weltchronik, 51. Vivien de Monbranc, 330. Willehalm, 4, 50, 51, 157, 162, 188, Vivien de Tours, 99, 113. 320. Vœux du Paon, 208.

— 200 — TABLE DES MATIÈRES

Informations diverses ...... 3 Liste des abréviations ...... 17 Allemagne ...... 21 Belgique ...... 55 Espagne ...... 61 Etats-Unis ...... 71 France ...... 81 Grande-Bretagne ...... 119 Italie ...... 123 Japon ...... 137 Pays-Bas ...... 139 Scandinavie ...... 143 Suisse ...... 145 Liste des membres ...... 147 Index des auteurs ...... 191 Index des matières et des œuvres ...... 197

ISSN 0583-8797