Aquensis Sedis Acta 2 Avril 2017 Présentation Du SOMMAIRE ■ 1 - Les Personnages De L’Évangile Et Leurs Compagnons
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aquensis sedis Acta 2 Avril 2017 Présentation du SOMMAIRE ■ 1 - Les personnages de l’Évangile et leurs compagnons .............................. p. 1 ■ 2 - Les premiers martyrs ............................................................................................ p. 2 Sanctoral ■ 3 - Le rayonnement de l’Église d’Arles ................................................................. p. 2 ■ 4 - L’Église d’Aix ............................................................................................................ p. 2 ■ 5 - Au Moyen-âge, deux visages de serviteurs de la charité ........................ p. 3 diocésain ■ 6 - Trois visages de sainteté pastorale aux XIVe et XVe siècles ..................... p. 3 ■ 7 - Du Concile de Trente à la Révolution française .......................................... p. 3 ■ 8 - Des saints pour la mission au XIXe siècle ...................................................... p. 4 ■ 9 - Au XXe siècle ............................................................................................................ p. 4 Cinquante ans après le Concile Vatican II, l’appel bassin méditerranéen. Par Marseille, l’Évangile à la sainteté lancé pour tous les baptisés retentit arrive en Provence et remonte la vallée du Rhô- avec la même force. Il s’inscrit dans un terroir et ne : Arles, Nîmes, Orange et Vienne sont autant un peuple. C’est pourquoi l’Église a favorisé les d’étapes avant Lyon, où existe une forte com- munauté, persécutée en 135, 177 et 202. livres liturgiques « propres diocésains », offrant la matrice de célébration des saints locaux re- Sainte Marie-Madeleine, née à Magdala, sur connus. Dans notre diocèse, initiée par Mgr de les bords du lac de Tibériade, est identifiée à la Provenchères dès 1961, la révision du Propre femme adultère pardonnée (Jn 8) qui vient re- diocésain, reprise ensuite par Mgr Maurice Pla- mercier Jésus (Mt 26 et Mc 14) et qui annonce la no, a abouti à une version définitive approuvée Résurrection aux Apôtres (Jn 20, 1-18). Particu- par le Saint-Siège, promulguée par Mgr Panafieu lièrement priée à la grotte de la Ste Baume, elle est fêtée dans toute l’Église le 22 juillet. Dans en 1994. Une révision complémentaire vient notre diocèse, trois personnages de l’Évangile d’avoir lieu en 2015. sont particulièrement vénérés. La Vierge Marie, Le parcours de ce Propre diocésain, par sé- Patronne principale du diocèse depuis 1964, quences historiques plutôt que par mois, nous est fêtée sous le Mystère de son Immaculée donne l’occasion de redécouvrir que Dieu est à Conception le 8 décembre. Sainte Marthe, ha- l’œuvre dans l’Église à chaque période jusqu’à bitant Béthanie et sœur de Lazare (Jn 11), est la nos jours inclus. « sainte de l’hospitalité » qui accueille Jésus en route vers Jérusalem (Mt 21 et Mc 11)… quitte à être très active (Lc 10, 38-42). Particulièrement 1 - LES PERSONNAGES DE L’ÉVANGILE priée à Tarascon, Ste Marthe est fêtée dans toute l’Église le 29 juillet. Il est difficile à l’histo- ET LEURS COMPAGNONS rien d’affirmer de façon définitive que ces deux dernières saintes sont effectivement venues et Comme on le sait, l’Évangile est arrivé en Eu- mortes en Provence. La tradition multiséculaire rope grâce d’abord à St Paul. La vision d’un de prière les associe à l’arrivée du christianisme macédonien le pousse à traverser la Mer Egée en Provence pour attester de son ancienneté pour venir dans les Balkans (Act 16,9), dès les dès la fin du Ier siècle. années 50, vingt ans après la mort et la Résur- rection de Jésus. L’Évangile s’est ensuite diffusé L’arrivée de l’Évangile en Provence par les voies par les voies commerciales. Par les routes de la commerciales s’est faite dès la fin du erI siècle. soie et des épices, il est parti vers l’est. Par les Pour attester l’ancienneté de l’évangélisation, Saint Césaire routes maritimes, il s’est répandu dans tout le on a eu recours non seulement à des personnes de l’Évangile mais aussi à des figures anciennes, Mitre, courageux, modeste et travailleur, « en- Rusticule, morte en 632, ont permis le rayonne- leurs compagnons de mission. L’élaboration des noblissait sa condition servile par la dignité de ment du monastère par leur sainteté. Elles sont récits remonte souvent au Moyen-Âge, avec ses mœurs ». Lui aussi fut enseveli dans un ora- fêtées ensemble le 12 janvier. la difficulté de surmonter un silence millénaire toire qui porta son nom (St Mitre des champs), entre les faits et leur narration. puis transféré dans la Cathédrale d’Aix en 1383. Fêtés ensemble le 16 juin, saint Aurélien, Il est fêté le 13 novembre. évêque de 546 à 551, et saint Virgile, évêque L’Evangéliste St Luc nous parle des « saintes de 588 à 613, sont les deux dernières grandes femmes » qui accompagnaient Jésus durant « Le sang des martyrs est semence de chrétiens » figures de cette « sainte série ». Remarquons sa vie publique (Lc 23,49 et 55). Elles sont pré- écrivait Tertullien un siècle plus tôt. Tous deux encore que c’est saint Virgile, qui au titre de sa sentes au pied de la Croix (Jn 19,25) et arrive- ont préféré la mort physique plutôt que le re- charge de primat, ordonna évêque à Arles le 17 ront les premières au tombeau vide (Lc 24,22), niement de Jésus, la fidélité jusqu’au bout plu- novembre 597, l’apôtre de l’Angleterre, saint annonçant ainsi aux Apôtres la Résurrection tôt qu’une vie terrestre tranquille. C’est sur ce Augustin de Cantorbery (mort en 604), fêté le du Seigneur. La tradition les fait arriver en Pro- témoignage des « confesseurs de la foi » que 27 mai. vence, dans l’actuel village des Saintes Maries de prennent racine les églises d’Aix et d’Arles. la Mer, et même au pied de la falaise des Baux À la fin de la période mérovingienne, sous la (pèlerinage des Tremaïe – des 3 Maries). Suivant poussée des invasions, l’antique Église d’Arles l’occasion, les Saintes Maries sont deux, trois ou 3 - LE RAYONNEMENT DE L’ÉGLISE D’ARLES connaît une certaine décadence. À partir de 734, quatre. Il y a Ste Marie Jacobé, mère de l’Apôtre avec le reflux puis l’installation des Sarrasins, un En 313, par l’édit de Milan, l’empereur Constan- Jacques le Mineur (Mc 15,40 et Lc 24,10). Il y a démantèlement complet des cadres chrétiens tin accorde la tolérance au christianisme. Arles ensuite Sainte Marie Salomé, mère des Apôtres va avoir lieu. est alors ville impériale et son Église va avoir un Jacques le Majeur et Jean l’Evangéliste (Mc 16,1), rayonnement particulier. Témoin, le 1er concile qui avait été ambitieuse pour ses enfants (Mc de juillet 314, tenu sur le site de l’actuelle église 10,35-41). L’Évangile y associe Ste Marie Made- 4 - L’ÉGLISE D’AIX de la Major, et dont les conclusions seront re- leine (Mc 16,1), déjà évoquée. Enfin la tradition prises au 1er Concile général de Nicée en 325. Au S’il est clair que l’Église d’Arles a reçu de nom- y ajoute leur servante, Sainte Sarah, sur laquelle moment de l’organisation territoriale de l’Église breux saints pasteurs, il faut reconnaître que les renseignements sont peu abondants. Elles en occident, les évêques d’Arles vont recevoir la l’Evêché d’Aix a reçu des personnalités moins sont fêtées le 24 mai. charge de « primat des Gaules », exercée de 401 saillantes dans l’Antiquité chrétienne. Créé plus à 904, avec deux interruptions (449-497 et 751- tardivement, vers 375 semble-t-il, devenu mé- 878). Plusieurs saints évêques vont y exercer leur tropolitain peut-être dès le VIe siècle, au plus ministère. tard à la réforme carolingienne de 794, le dio- cèse d’Aix attendra que la ville devienne capitale Le premier d’entre eux est saint Trophime, de la Provence au XIIIe siècle pour que des per- évêque attesté vers 240, donc différent du Tro- sonnalités remarquables soient attachées à son phime, compagnon de saint Paul, natif d’Éphèse siège. Avec la période post-tridentine, plusieurs (Actes 21, 29) et malade à Milet (2 Tim 4, 20). Son grands visages marqueront l’histoire pastorale, patronage remplace au XIIe siècle celui de saint notamment aux XVIe, XIXe et XXe siècle, avec plu- Étienne, pour la primatiale d’Arles. Il est fêté le sieurs futurs cardinaux. Mais à ce jour, pas un n’a 28 novembre. franchi la porte de la proclamation de sainteté reconnue et déclarée par l’Église. Même si bien Puis viennent une succession de saints, issus du des évêques ont laissé dans l’histoire le témoi- monachisme. Fondateur de l’abbaye de Lérins, gnage d’une vie personnelle et d’un service pas- saint Honorat est évêque d’Arles de 426 à 430. Il toral à la hauteur de la mission confiée, le Propre est fêté le 16 janvier. Lui succède le grand théo- liturgique se limite à une célébration des « saints logien, connaisseur de l’Écriture, saint Hilaire évêques » associée à celle du premier évêque d’Arles, évêque de 430 à 449, fêté le 5 mai. À la connu et fondateur du siège, saint Maximin, le Saint Mitre fin du siècle, saint Eone, évêque de 494 à 502, 8 juin. Une ancienne tradition fait de St Maximin fêté le 16 août, remarque celui qui sera son suc- l’intendant de la famille de Béthanie et l’un des 2 - LES PREMIERS MARTYRS cesseur. Patron secondaire du diocèse depuis 72 disciples de Jésus, mentionnés en Lc 10,1-24. 1964, saint Césaire d’Arles, évêque de 503 à Maximin aurait accompagné Lazare, ses sœurs A ces témoins de l’âge apostolique succèdent 543, est remarquable tant par son souci pastoral Marthe et Marie, Marie Jacobée, Marie Salomé des saints laïcs martyrs. Le 1er est saint Genès du troupeau qui lui est confié que par l’autori- et Sarah dans leur traversée.