Pouvoirs Et Territoires Dans Les États De Savoie
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
i i “testpubli” — 2010/1/5 — 11:58 — page 1 — #1 i i Pouvoirs et territoires dans les États de Savoie Actes du colloque international de Nice 29 novembre – 1er décembre 2007 P.R.I.D.A.E.S. Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie textes réunis par Marc ORTOLANI, Olivier VERNIER et Michel BOTTIN composés et mis en pages par Henri-Louis BOTTIN SERRE EDITEUR 2010 i i i i i i “testpubli” — 2010/1/5 — 11:58 — page 2 — #2 i i Colloque organisé par le Centre d’Histoire du Droit – Maryse Carlin du Laboratoire ERMES Faculté de Droit, des Sciences Politiques, Économiques et de Gestion Actes publiés avec le soutien de L’UNIVERSITÉ DE NICE –SOPHIA L’UNIVERSITÀ DI TORINO ANTIPOLIS Dipartimento di Scienze Giuridiche LA RÉGION LA VILLE DE NICE PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR MÉMOIRES ET TRAVAUX DE L’ASSOCIATION MÉDITERRANÉENNE D’HISTOIRE ET D’ETHNOLOGIE JURIDIQUE 1ère série n˚7 Le Code de la Propriété Intellectuelle n’autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les « analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées », « toute reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droits ou ayants cause, est illicite » (article L. 122-4). Cette reproduction, par quelque procédé que ce soit, y compris la photocopie ou la vidéographie, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © 2010 by SERRE EDITEUR. Tous droits réservés pour tous pays. ISBN 9782864105343 ISSN 0993-7374 Ouvrage composé avec LATEX2 i i i i i i “testpubli” — 2010/1/5 — 11:58 — page I — #3 i i PRÉFACE ECOLLOQUE « Pouvoirs et territoires dans les États de Savoie » est la pre- mière rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de L Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie) initié par nos universités en 2006. Ce programme de recherche international et pluridisciplinaire est né d’un constat formulé par des historiens du droit français et italiens travaillant en colla- boration depuis vingt-cinq ans : en 1860 le royaume de Piémont-Sardaigne donne naissance à l’Italie, tandis que la Savoie et le Comté de Nice en sont détachés pour être cédés à la France ; cette date marque la disparition d’un État, de ses institutions et de son organisation juridique. Mais, jusqu’à ce moment, la Maison de Savoie a constitué une puissance régionale dont le poids n’a pas été négli- geable dans l’histoire de l’Europe. Partie de la Maurienne, elle n’a cessé d’accroître ses possessions et d’asseoir sa puissance à l’échelle européenne. Sa souveraineté s’est ainsi exercée progressivement sur diverses régions aujourd’hui françaises, ita- liennes ou suisses : Savoie, Tarentaise, Maurienne, Piémont, Montferrat, Valsesia, Val d’Aoste, Comté de Nice, Bugey, Bresse, Dombes, Chablais, Pays de Vaud, Ca- rouge, Sardaigne, Ligurie. Or, l’exercice de cette souveraineté a donné lieu depuis l’époque des ducs de Savoie jusqu’au milieu du XIXe siècle, au développement d’institutions et d’un droit spécifiques. Selon les périodes, et notamment au XVIIIe siècle, l’organisation ins- titutionnelle, et notamment administrative, de ces État « tirés au cordeau » — se- lon l’expression des souverains eux-mêmes — figure parmi les plus modernes et les plus performantes d’Europe. De même, la monarchie piémontaise s’est lancée dans un processus de codification qui permet de constituer, à terme, un corpus considérable. Partant de ces constats, les promoteurs du P.R.I.D.A.E.S. ont voulu parvenir, dans un cadre comparatiste, à une meilleure connaissance des institutions et du I i i i i i i “testpubli” — 2010/1/5 — 11:58 — page II — #4 i i II PRÉFACE droit des anciens États de Savoie, afin de mieux comprendre leur formation, leurs transformations, leurs évolutions — sur le plan juridique mais aussi en relation avec le contexte politique, social ou économique — de même que leurs différences ou convergences éventuelles, leur comparaison interne et externe, leurs liens avec des solutions institutionnelles ou juridiques contemporaines. L’histoire des institutions et du droit des États de Savoie constitue en effet un domaine scientifique qui, bien que partiellement exploré, recèle encore des poten- tialités considérables de recherche, tout particulièrement dans la perspective d’une collaboration internationale : l’approche d’une même réalité institutionnelle et ju- ridique de la part de chercheurs appartenant à des écoles différentes a déjà montré toute son utilité et les expériences ponctuelles menées dans ce domaine soulignent tout l’intérêt que présente une telle démarche. En outre, dans un contexte interna- tional, et en période de crise de l’institution étatique, les réflexions sur d’autres ni- veaux institutionnels — supranationaux ou régionaux — acquièrent plus d’acuité ; l’étude des formes institutionnelles et de la production normative d’une entité ré- gionale (jadis supranationale et aujourd’hui transfrontalière), mais fondées sur des traditions communes, présente ainsi un intérêt accru au delà même de son simple intérêt historique. Pour répondre à ces orientations, Le programme P.R.I.D.A.E.S. a donc été conçu en rupture avec les itinéraires de recherches balisés et limités par les com- pétences étatiques, qui sont souvent source des difficultés. En effet, les historiens et historiens du droit de régions frontalières — Savoie ou Nice notamment — travaillant sur des sources archivistiques locales se trouvent traditionnellement confrontés à des difficultés liées à la distance qui sépare l’objet de leur étude de l’institution à laquelle ils appartiennent. Les sources et la littérature scientifique (en langue italienne), la réalité institutionnelle étudiée (celle d’un État disparu en donnant naissance à un État étranger), tout comme les possibilités de publica- tion, les éloignent des thématiques plus classiques de la recherche nationale et des équipes qui la conduisent. En revanche, un programme impliquant des chercheurs d’une dizaine d’univer- sités relevant de trois pays européens, et travaillant ensemble sur des thématiques nouvelles et définies conjointement, est de nature à réduire l’effet de ces verrous scientifiques, par delà les différences d’écoles, de formations, de disciplines, d’ex- périences ou de méthodes. En outre, l’orientation scientifique du P.R.I.D.A.E.S. fait de lui, par nature, un programme ouvert sur le plan disciplinaire mais également au niveau de la collaboration interuniversitaire et internationale. En effet, le P.R.I.D.A.E.S. est interdisciplinaire, dans la mesure où l’approche des phénomènes institutionnels et juridiques implique également une connais- sance du contexte politique et social qui les a générés ; des historiens des Facultés des lettres — dont beaucoup sont aussi historiens des institutions — sont ainsi associés au projet. La présence de politistes au sein de l’équipe des chercheurs du P.R.I.D.A.E.S. s’explique quant à elle par leur intérêt pour le processus historique i i i i i i “testpubli” — 2010/1/5 — 11:58 — page III — #5 i i PRÉFACE III de formation de l’institution étatique et les origines des politiques publiques. En- fin, des archivistes intègrent naturellement le programme dans la mesure où ils maîtrisent la conservation et l’organisation des sources sur lesquelles il se fonde. De même, le P.R.I.D.A.E.S., en raison de l’ampleur du champ de recherche et des mutations territoriales des États de Savoie, est nécessairement interuni- versitaire : il implique plus ou moins directement les universités de Nice Sophia Antipolis, Lyon II et III, Aix-Marseille III, Chambéry, Turin, Alessandria, Gênes, Aoste, Sassari, Lausanne, Genève, mais également l’Université franco-italienne et les services d’archives. Enfin le P.R.I.D.A.E.S. est international, dans la mesure où il suppose nécessai- rement la collaboration d’universitaires français, italiens et suisses. Cette dimen- sion est évidemment essentielle à la recherche elle-même, mais c’est aussi une opportunité d’élargir les recherches nationales en histoire du droit et des institu- tions, en ouvrant des perspectives qui, tout en pouvant sembler périphériques et étrangères, enrichissent la connaissance globale et vivifient la culture scientifique. Aussi, le colloque « Pouvoirs et territoires dans les États de Savoie », organisé à Nice en novembre 2007 a été conçu dans une large perspective permettant d’abor- der les rapports entre les pouvoirs et les territoires des États de Savoie, pouvoir central et pouvoirs locaux, territoire de l’État et territoires des États. Son objectif a été de mieux connaître ces multiples relations qui s’établissent entre le centre et la périphérie, ce vaste mouvement qui va de l’autonomie à la centralisation, des États à l’État, du duché de Savoie au royaume de Piémont-Sardaigne. Derrière cette problématique générale, plusieurs thèmes ont été abordés à commencer par des approches politiques ou diplomatiques, mais évidemment aus- si institutionnelles et juridiques. Diverses communications traitent de la consoli- dation du territoire et de ses limites, tandis que d’autres abordent son administra- tion et les moyens de contrôle qu’elle met en œuvre. Plusieurs types d’institutions, qu’elles soient politiques ou administratives, judiciaires, financières, culturelles ou religieuses, font ainsi l’objet d’une ou plusieurs études spécifiques, et illustrent la diversité des relations de pouvoir dans les territoires des États de Savoie. Depuis cette première rencontre, l’activité du P.R.I.D.A.E.S.