LUNDI 24 NOVEMBRE 2014

Projet de loi de finances pour 2015 (Suite) Articles de la première partie (Suite)

SOMMAIRE

PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2015 (Suite) ...... 1 Discussion des articles de la première partie (Suite) 1 ARTICLES ADDITIONNELS APRÈS L’ARTICLE 8 (Suite) 1 ARTICLE 8 BIS 5 M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général 5 ARTICLES ADDITIONNELS 6 SAISINE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ...... 12 PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2015 (Suite) ...... 12 Discussion des articles de la première partie (Suite) 12 ARTICLES ADDITIONNELS (Suite) 12 ARTICLE 9 15 M. Jean Germain 15 M. Alain Fouché 16 M. Michel Bouvard 16 Mme Marie-France Beaufils 16 M. Roger Karoutchi 16 Mme 17 M. Claude Dilain 17 M. François Marc 17 M. 17 M. Jean-Claude Boulard 17 M. Vincent Capo-Canellas 18 ARTICLES ADDITIONNELS 25 ARTICLE 9 BIS 27 M. Marc Laménie 27 ARTICLE 9 TER 27 M. Michel Bouvard 27 M. Thierry Foucaud 27 M. Marc Laménie 27 SÉNATRICE EN MISSION ...... 29 ENGAGEMENT DE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE ...... 29 PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2015 (Suite) ...... 29 Discussion des articles de la première partie (Suite) 29 ARTICLE 10 29 ARTICLE 11 31 ARTICLE ADDITIONNEL 35 ARTICLE 12 36 M. Michel Magras 36 ARTICLE 13 39 ARTICLE ADDITIONNEL 39 ARTICLE 14 39 ARTICLE 15 40 Mme 40 ORDRE DU JOUR DU MARDI 25 NOVEMBRE 2014 ...... 50 ANALYSE DES SCRUTINS PUBLICS ...... 50 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 SÉANCE nationale d’assurance maladie de la réduction des cotisations patronales prévue au 2° du I, et de la du lundi 24 novembre 2014 diminution des taux visés au II du présent article,

e s’effectue au moyen des ressources mentionnées au 25 séance de la session ordinaire 2014-2015 9° de l’article L. 241-2 du même code.

III. – Il est ouvert un compte de concours financier intitulé : « Avances aux organismes de sécurité sociale ». PRÉSIDENCE DE MME FRANÇOISE CARTRON , a) Ce compte retrace, respectivement en dépenses et en VICE -PRÉSIDENTE recettes, les versements à l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale et les remboursements SECRÉTAIRES : des avances sur le montant des impositions affectées par MME VALÉRIE LÉTARD , MME COLETTE MÉLOT . l’État aux régimes de sécurité sociale. b) Le compte de concours financier intitulé « Avances La séance est ouverte à 10 heures. aux organismes de sécurité sociale » est abondé par l’affectation d’une fraction du produit de la taxe sur la Le procès-verbal de la précédente séance, valeur ajoutée. La détermination du taux de cette constitué par le compte rendu analytique, est adopté fraction d’affectation est déterminée annuellement par sous les réserves d'usage. un décret en Conseil d’État. c) Un décret en Conseil d’État fixe annuellement les Projet de loi de finances pour 2015 taux de cotisations sociales, salariales et patronales, (Suite) nécessaires pour atteindre l’équilibre des branches de la sécurité sociale. Ces taux sont établis après avoir pris en compte de l’affectation d’une fraction du produit de la Mme la présidente. – L’ordre du jour appelle la taxe sur la valeur ajoutée à l’Agence centrale des suite du projet de loi de finances pour 2015, adopté organismes de sécurité sociale. par l’Assemblée nationale. IV. – Le code général des impôts est ainsi modifié : 1° L’ article 244 quater C du code général des impôts Discussion des articles de la première partie est abrogé ; (Suite) 2° À l’article 278, le taux : « 20 % » est remplacé par le ARTICLES ADDITIONNELS APRÈS taux : « 25 % » ; L’ARTICLE 8 (Suite) 3° Au premier alinéa et à la seconde phrase du b du 1° du A de l’article 278-0 bis , le taux : « 5,5 % » est Mme la présidente. – Amendement n°I-393 rectifié remplacé par le taux : « 7 % ». bis , présenté par M. Delahaye et les membres du groupe UDI-UC. VI. – Le présent article entre en vigueur au 1 er juillet 2015. Le Gouvernement remet au Parlement, Après l’article 8 annuellement, et au plus tard le 15 octobre, un rapport Insérer un article additionnel ainsi rédigé : établissant l’évaluation du dispositif de TVA-compétitivité. I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié : VII. – La perte de recettes résultant pour les organismes 1° L’article L. 241-2 est complété par un alinéa ainsi de sécurité sociale du I ci-dessus est compensée, à due rédigé : concurrence, par la création d’une taxe additionnelle « 9° Une compensation à due concurrence du produit de aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code la taxe sur la valeur ajoutée nette correspondant aux général des impôts. montants de cette taxe enregistrés au titre de l’année par Mme Nathalie Goulet . – Victoire de l’optimisme sur les comptables publics, déduction faite des l’expérience, comme le disait Henri VIII lors de son remboursements et restitutions effectués pour la même sixième mariage (sourires), l’amendement n°I-393 période par les comptables assignataires, et affectée au rectifié bis concerne la TVA sociale à laquelle le compte de concours financier "avances aux organismes groupe UDI-UC est très attaché. Notre compétitivité de sécurité sociale". » ; s’est effondrée depuis dix ans. Le CICE adopté en 2° Les troisième et quatrième alinéas de décembre 2012, est loin de donner satisfaction ; il l’article L. 241-6 sont supprimés. maquille une créance des entreprises sur l’État, il est trop peu incitatif en termes d’emploi et II. – Sans préjudice des dispositions de l’article L. 131-7 d'investissement et favorise exclusivement les du code de la sécurité sociale, la compensation à la entreprises les plus grandes au détriment des Caisse nationale des allocations familiales et à la Caisse entreprises de dimension plus modeste.

1 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Cet amendement propose un dispositif de TVA objets que ceux mentionnés au I. Le crédit d’impôt ne compétitivité. La suppression de 50 milliards d’euros peut ni financer une hausse de la part des bénéfices de cotisations employeurs sera compensée par une distribués, ni augmenter les rémunérations des affectation proportionnée et évolutive du produit du personnes exerçant leur activité professionnelle dans prélèvement obligatoire dont l’assiette est la plus l’entreprise ou qui y sont associées. Ce crédit d’impôt stable : la TVA. Il est en effet nécessaire de financer est ouvert aux entreprises individuelles à responsabilité des prestations universelles par des prélèvements aux limitée mentionnées à l’article L. 526-6 du code de assiettes les plus larges et les plus stables possibles, commerce et aux sociétés à responsabilité limités sans contribuer pour autant à une aggravation du coût mentionnées aux articles L. 223-1 à L. 223-43 du même du travail. code et à toute autre forme de société dénuée de tout salarié. Cette disposition est cohérente avec les pratiques de nos voisins européens ; aucun d’entre eux, dès lors « Le crédit d’impôt est assis, pour ces entreprises, sur la que la part de la dépense publique est supérieure à somme du montant annuel des revenus professionnels 55 % du PIB, n’a de taux de TVA de droit commun imposables à l’impôt sur le revenu et des cotisations inférieurs à 25 %. sociales obligatoires, transmises au régime social des indépendants, n’excédant pas 2 500 euros net mensuels. Mme la présidente. – Amendement n°I-185, Pour être éligibles au crédit d’impôt, les rémunérations présenté par M. Foucaud et les membres du visées doivent être celles retenues pour la détermination groupe CRC. du résultat imposable à l’impôt sur le revenu. Après l’article 8 « Ce crédit d’impôt est également ouvert aux sociétés Insérer un article additionnel ainsi rédigé : visées à l’article L. 324-1 du code rural et de la pêche maritime, que leur régime d’imposition soit réel ou L’article 244 quater C du code général des impôts est forfaitaire. » abrogé. II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en M. Éric Bocquet . – Cet amendement supprime le déduction de l’impôt dû. CICE. Pareille sollicitude pour les entreprises privées ne manque pas de surprendre. En d’autres temps, la III. – La perte de recettes résultant pour l’État des I et II majorité du Sénat, pour des raisons diverses, l’avait est compensée, à due concurrence, par la création d’une rejeté sans appel. Pour notre groupe, le CICE est un taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et gaspillage d’argent public, un cadeau fiscal accordé 575 A du code général des impôts. aux entreprises sans contrepartie ni contrôle public, Mme Nathalie Goulet . – Cet amendement est de pour le plus grand profit du profit. repli. Le rapport de Louis Gallois a fait sauter quelques Plusieurs milliards d’euros sont distribués, sans tabous. Nous étendons le champ du CICE pour qu’il qu’il soit possible d’en obtenir une évaluation claire en bénéficie aussi aux petites entreprises ; elles auront, dépit de nos demandes répétées. La Poste, qui a elles, à cœur de créer des emplois. touché 200 millions, continue à supprimer des bureaux L’amendement n°I-119 rectifié bis de poste de plein exercice, notamment dans les n’est pas défendu. territoires ruraux. Total a perçu 80 millions d’euros, tout en expatriant ses bénéfices pour échapper à Mme la présidente. – Amendement n°I-189, l’impôt. Nos doutes et inquiétudes se sont présenté par M. Foucaud et les membres du malheureusement confirmés : ce dispositif est coûteux groupe CRC. et inefficace. De plus, la dépense fiscale est Après l’article 8 sanctuarisée et susceptible d’augmenter encore. Outil d’optimisation fiscale coûteux, inefficace et trop Insérer un article additionnel ainsi rédigé : largement ciblé, coûteux, le CICE doit être supprimé. Après le V de l’article 244 quater C du code général des L’amendement n°I-120 rectifié bis n’est impôts, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé : pas défendu, non plus que « ... - Le non-respect des objectifs définis au présent l’amendement n°I-355 article entraîne la restitution, par l’entreprise, de Mme la présidente. – Amendement n°I-394, l’ensemble des sommes versées au titre du crédit présenté par M. Delahaye et les membres du d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. » groupe UDI-UC. M. Éric Bocquet . – Le CICE a décidément Après l'article 8 beaucoup de défauts. Le principal est qu’il est distribué sans contrôle, alors que le moindre comptable public Insérer un article additionnel ainsi rédigé : est responsable sur ses propres deniers des sommes I. – Après le II de l’article 244 quater C du code général qui lui sont confiées. Pour la bonne santé des comptes des impôts, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé : publics, il faut pouvoir sanctionner les entreprises qui n’investissent pas ni n’embauchent. « … – Un crédit d’impôt compétitivité des professions indépendantes et agricoles est institué pour les mêmes

2 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général de d’achat des ménages; mais aussi pour les entreprises, la commission des finances . – L’amendement de car le coût pour elles n’est pas tout à fait neutre. Mme Goulet n°I-394 rétablit la TVA sociale, supprimée Le CICE n’est pas parfait mais les reproches qu’on par le Gouvernement dès la loi de finances rectificative lui faits ne sont pas justifiés. Le CICE, compliqué ? Je de 2012. Les doutes sur l’efficacité du CICE sont ne comprends pas. Le mécanisme est très simple : il certes fondés. Sa montée en puissance est si lente suffit de cocher une case pour les salaires entre 1 et qu’il a fallu inventer un dispositif de mobilisation des 2,5 smic. Sa montée en puissance n’est pas si lente, le créances fiscales avec la BPI, dont une des missions crédit d’impôt est rattaché à l’exercice, comme l’impôt ; est d’en avancer le montant aux entreprises à un taux dès 2013, les entreprises ont pu l’inscrire dans leurs plutôt élevéL comptes. Les PME ont pu obtenir des prêts de la La TVA compétitivité aurait été plus efficace et BPI - laquelle a bien d’autres activités, monsieur le d’effet immédiat. Le rapport Gallois prônait une baisse rapporteur général, elle finance des investissements à massive du coût du travail par un allègement de des taux très raisonnables, ce qui a apporté une charges, en pointant la faiblesse des marges bouffée d’oxygène à beaucoup d’entreprises. industrielles. Le Gouvernement a préféré le CICE, dont La sélectivité, je l’admets, est une difficulté. Mais le coût était différé. Mais il n’est pas ciblé sur l’industrie choisissez mieux vos exemples. La Poste est soumise et concerne des secteurs protégés de la concurrence à la concurrence et éprouve de grandes difficultés en internationale, comme la grande distribution ou La raison de la baisse de l’activité courrier. Si nous Poste. voulons conserver un réseau de bureaux sur tout le Faut-il pour autant supprimer le CICE et augmenter territoire, il faut soutenir l’entreprise. Son bilan est tout la TVA de 5 % pour baisser les charges ? C’est juste à l’équilibre. Heureusement la Banque postale tentant, il y a à la clé un effet immédiat et des recettes monte en puissance. Le cas de la grande distribution de l’ordre de 32 milliards d'euros. Mais comment gérer est plus complexe. Le principe d’égalité devant l’impôt la période transitoire ? La baisse des charges aurait un empêche de pratiquer des discriminations en fonction effet d’affichage bénéfique, mais une augmentation de des secteurs, le droit communautaire aussi. Difficile 5 points de la TVA est-elle supportable ? Retrait. aussi de modifier la conditionnalité du CICE, qui est liée à la présence de salariés dans l’entreprise. Quant L’amendement n°I-394 crée un CICE pour les à sa suppression, nous ne pouvons l’accepter. Pour indépendants ; il est coûteux et n’est pas conforme ces raisons, le Gouvernement est défavorable à ces aux caractéristiques du dispositif ; la question de la amendements. compétitivité doit se régler autrement, par une baisse des charges. Avis défavorable, ainsi qu’à M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – l’amendement n°I-189, qui nuirait à la lisibilité du L’exemple de La Poste n’était peut-être pas le dispositif sans le rendre plus efficace, et à meilleur. Reste que le CICE avait pour vocation d’aider l’amendement n°I-185 - en l’état, la suppression sèche l’industrie, mais il bénéficie à Amazon, EDF, à la du CICE serait une catastrophe pour la compétitivité grande distribution... Les marges de notre industrie de nos entreprises. demeurent faibles Le CICE n’est pas assez sélectif. Nous aurions préféré un autre dispositif que le Le président de la République a annoncé il y a CICE, mais dans l’immédiat on ne peut le supprimer quelques jours le basculement, à l’horizon 2017, du sans le remplacer ni gérer, si on le remplaçait, la CICE vers une baisse des charges ; c’est reconnaître période intermédiaire. des difficultésL Mais comment sera opérée la transition, monsieur le ministre ? Y a-t-il sur le sujet, à M. Christian Eckert, secrétaire d'État auprès du Bercy, des travaux qui pourraient nous être ministre des finances et des comptes publics, chargé communiqués et, peut-être, nous amener à changer du budget . – La dépense n’est pas à la hauteur de ce d’avis ? qui était prévu ? Elle est un peu inférieure et s’établira autour 11 milliards d’euros en 2014 au lieu de 12... M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Oui, Bercy travaille, sept jours sur sept, la nuit aussi... Le CICE ne profite pas à certaines entreprises ? Il lui est souvent reproché, justement, de bénéficier à M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – toutes. Comme le Sénat ! Si le gouvernement précédent nous avait légué des M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – L sur ce comptes publics mois dégradés, nous aurions pu sujet comme sur d’autres. Mais nous n’en parlons envisager des baisses de charges. Ce n’était pas pas : il suffirait d’une fuite dans la presse pour croire possible. Mais avec le Pacte de responsabilité, des que tout est déjà décidéL allègements de cotisations sociales seront effectives er M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Il dès le 1 janvier 2015, selon une trajectoire financière s’agit quand même d’une déclaration du président de assumée. la RépubliqueL Certains proposent de remplacer le CICE par un M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Soyez allègement de charges financé par un relèvement de patient, monsieur le rapporteur général ! J’attends 5 points du taux de TVA. Je frémis pour le pouvoir

3 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 encore vos propositions de réforme structurelle et la grande distribution. Et les entreprises qui emploient trajectoire qui vous mènerait dès 2015 à 3 % de déficit des salariés très qualifiés ne sont pas ciblées. er Au 1 janvier prochain nous aurons un allègement de La sectorisation est difficile au plan européen ? charges sociales. Dès l’annonce du CICE nous avons C’est qu’il faut reprendre le combat, cette folie de la annoncé comment il serait financé, légère baisse de la concurrence intra-européenne doit cesser ! C’est une TVA, contribution climat énergie et des économies erreur stratégique. Et tous les pays sont dans le même budgétaires. Le CICE évoluera-t-il vers un allègement cas, j’ai vu récemment à Berlin que l’Allemagne avait de cotisations sociales ? C’est probable, le président des difficultés à aider ses start-ups . Il faut promouvoir de la République l’a évoqué. l’harmonisation fiscale et sociale. Le CICE ne bénéficie pas qu’à la grande Le Gouvernement a un peu augmenté la TVA pour distribution. Il bénéficie aussi aux commerces de financer le CICE, d’ailleurs de façon trop modesteL proximité. Mais le faire de 5 pointsL Comment viser dans ces M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – conditions une harmonisation au niveau européen ? Et à Amazon ! Quant à la fiscalité écologique, elle est là pour financer la fiscalité écologique, pas l’investissement tous M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Oui il y azimuts. aura des évolutions, dès que nous aurons retrouvé des marges de manœuvre. Il est prématuré d’entrer M. Philippe Dallier . – Plus le débat progresse, plus dans quelque détail que ce soit. il devient intéressantL Mme Nathalie Goulet . – Je fais face à un conflit de M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – loyautésL je reconnais que l’absence de mesure L et plus les esprits évoluentL transitoire pose problème. Il donnait toutefois un signal M. Philippe Dallier . – L plus nous revenons au fort. Je retire l’amendement dans l’immédiat. Quant débat de l’automne 2012, lorsque la TVA sociale a été aux baisses de charges, sans cesse annoncées, elles supprimée. Le président de la République veut font penser au fût de canon de Fernand Raynaud qui remplacer le CICE par des allègements de charges et prend « un certain temps » pour refroidirL M. Gattolin n’est pas loin de nous rejoindre. J’espère os Les amendements n I-393 rectifié bis que nous n’attendrons pas 2017L Nous avons déjà et I-394 sont retirés. perdu trop de temps. Mme Marie-France Beaufils . – La Poste n’est pas M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – le meilleur exemple... Nous avons eu raison trop tôt. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – L’amendement n°I-185 n’est pas adopté. Soit. Mme Nathalie Goulet . – Je voterai à titre Mme Marie-France Beaufils . – Malgré le CICE ses personnel l’amendement n°I-189. Notre commission effectifs ne cessent de baisser. Mieux aurait valu d’enquête sur l’évasion fiscale a travaillé, nous savons augmenter la dotation pour missions de service public. que beaucoup de grands groupes s’organisent pour ne pas payer d’impôt en France. Et ils bénéficient du Je me souviens des débats que nous avons eus CICE. Il est logique de créer une conditionnalité. On sur le rapport Gallois, ils portaient essentiellement sur parle beaucoup de patriotisme fiscal, il faut marquer le la compétitivité des entreprises à l’international. - on coupL en vient alors à la nécessité d’une harmonisation fiscale et sociale à l’intérieur de l’Europe. La BPI M. Michel Bouvard . – Je voterai sans état d’âme devrait en outre disposer de davantage de moyens contre l’amendement n°I-189. Ne jetons pas la pour aider à la modernisation des outils de production. confusion, il y a des règles fiscales. Je fais partie de ceux qui ont milité pour la suppression du dispositif de J’avais sous-estimé les aides que l’entreprise de bénéfice mondial. L’économie numérique, c’est autre M. Gattaz recevra, 6 millions d’euros d’ici 2017 et non chose, nous avons à son propos un problème 800 000, ce qui ne l’empêche pas de continuer à d’assiette fiscale. Le CICE doit être plus ciblé. Mais je distribuer des dividendes. On se focalise sur le coût du comprends la volonté de stabiliser la fiscalité. Quant à travail, mais on ne parle jamais de celui du capital... Il la TVA sociale, nous avons tous manqué de courage faudrait mieux analyser la façon dont les entreprises politique. Nous-mêmes avions reculé en 2007. fonctionnent. Nous ne sommes toujours pas convaincus par le CICE. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Nous avons la chance de vivre dans un État de droit. M. André Gattolin . – Les écologistes n’ont jamais Comment l’administration pourrait-elle faire respecter été des fanatiques du CICE, présenté dans deux une disposition qui réserverait le CICE aux entreprises amendements de plusieurs pages, sans évaluation, en soumises à la concurrence ? Imaginez-vous le Conseil loi de finances rectificative. Nous connaissons les d’État élaborer un décret qui en ferait la liste ? Est-il critères. Les indépendants sont oubliés, 2,5 millions de envisageable de faire bénéficier tout le monde du personnes ; il y a une distorsion de concurrence au CICE, sauf Amazon ? Sauf Starbuck et Google ? Et si détriment des petits commerçants et au profit de la nous allégeons les charges, Amazon en bénéficiera

4 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 aussiL Il est difficile de sélectionner sur des critères Mme la présidente. – Amendement n°I-421 qui nous paraissent moralement justes, mais rectifié, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la juridiquement inapplicables au regard du principe commission des finances. d’égalité devant l’impôt. Rédiger ainsi cet article : M. Jean-Claude Boulard . – Je confirme qu’un I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : décret serait impossible à écrire. Mais Il y a une assiette fiscale qui permettrait la sélectivité, c’est celle 1° Au 3° de l’article 261 E, après les mots : de l’impôt sur les sociétés via l’amortissement des « organisateurs de réunions sportives », est inséré le investissements. (M. Jean Desessard applaudit) mot : « effectivement » ; M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Ce n’est 2° L'article 278-0 bis est complété par un J ainsi rédigé : pas si simple... « J. - Les droits d'entrée perçus par les organisateurs de L’amendement n°I-189 n’est pas adopté. réunions sportives autres que celles mentionnées au 3° de l’article 261 E. » ; ARTICLE 8 BIS II. – Le I s’applique aux recettes encaissées à compter M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – du 1 er janvier 2015. Sur cet article, qui a beaucoup occupé la commission des finances, certains amendements maintiennent M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – l’impôt sur les spectacles, d’autres l’aménagent. La Notre amendement maintient une ressource locale, commission des finances a retenu une solution qui, je comme vous le souhaitez. Si l’on s’en tient au droit l’espère, satisfera les communes ; l’amendement existant, on aura un problème de conformité au droit n°I-421 devrait conduire les auteurs des autres communautaire. Notre amendement satisfait notre amendements à s’y rallier. L’amendement de la intention commune de préserver la liberté communale. commission respecte le droit communautaire et la M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – liberté fiscale des collectivités. Il maintient l’impôt sur Défavorable. Nous sommes en situation d’infraction les spectacles et soumet à la TVA les droits d’entrée par rapport à la réglementation communautaire. exonérés de cet impôt. L’amendement n°I-204 est retiré. Mme la présidente. – Amendement n°I-204, présenté par M. Foucaud et les membres du Mme la présidente. – Amendement n°I-77 rectifié, groupe CRC. présenté par MM. Boulard, Caffet et Madec et Mme Lienemann. Supprimer cet article. I. – Alinéas 5 à 27 Mme Marie-France Beaufils . – La taxe sur les spectacles sportifs est un revenu important pour les Supprimer ces alinéas. collectivités locales. On veut remplacer une recette II. – Alinéa 29 fiscale librement décidée par celles-ci, par une dotation budgétaire qui fera évidemment tôt ou tard les Supprimer cet alinéa. frais de la rigueur. M. Jean-Claude Boulard . – Je vais le retirer. Il Toutes les manifestations sportives ne sont pas convient de corriger certaines contrevérités répandues concernées. Paris est la première à en bénéficier, pour ces derniers mois. Il n’est pas possible de cumuler 9 millions d’euros - avec le Parc des Princes, Charléty, exonération de taxe et exonération de TVA ; Pierre de CoubertinL Saint-Denis, avec le Stade de l’amendement de la commission ouvre des options. Il France, perçoit aussi des recettes importantes, faudra résister aux pressions des clubs, qui seront 2,7 millions d’euros. Il a déjà accueilli une coupe du exonérés de l’impôt sur les salaires et pourront imputer monde, les championnats du monde d’athlétisme et des déductions de 20 %. M. Seydoux ne s’y est pas devrait accueillir l’Euro 2016. Et même en l’absence de trompéL Le ministre lui-même reconnaissait club résident, il accueille aussi parfois les « Sang et récemment que l’avantage accordé aux clubs était Or » de Lens. Dix-huit autres villes sont concernées. assez fort. Avec le maintien de la taxe sur les spectacles, c’est la troisième ressource que nous Supprimer cette taxe sur les spectacles, c’est priver sauvons, c’est un message, car derrière les premiers les communes d’une ressource qui est loin d’être wagons il y avait tout un trainL Il faut mettre fin à ce négligeable. La remplacer par une dotation n'est pas le processus. C’est intéressant aussi pour le budget de meilleur choix ; et mettre en place la TVA, comme le l’État. Je voterai l’amendement de la commission. recommande l'Union européenne, va sans doute conduire à une hausse du prix d'entrée dans les villes L’amendement n°I-77 est retiré. qui ont opté pour l'exonération de la taxe, sans os Les amendements n I-74 rectifié et entraîner une baisse dans les autres cas. I-75 rectifié ne sont pas défendus, non plus os On peut très bien laisser aux élus la faculté de que les amendements n I-358 et I-357. décider d’un taux minoré. La proposition de la L’amendement n°I-204 est retiré. commission est intéressante.

5 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – D’abord, que l’une ou l’autre existe, on respecte le droit accord plein et entier sur l’objectif : il ne devrait pas y européen. avoir de hausse des prix des billets. Les clubs seront L’amendement n°I-421 rectifié est adopté gagnants, en effet, à l’égard de la déduction de la et devient un article additionnel. TVA ; les volumes de la TVA sur les salaires sont moins importants. La campagne qui a été menée sur ARTICLES ADDITIONNELS le soi-disant scandale de l’assujettissement à la TVA est donc dénuée de fondement. Mme la présidente. – Amendement n°I-151 rectifié, présenté par Mme Jouanno, MM. Canevet, de M. Jean-Claude Boulard . – Très juste ! Montesquiou, Détraigne et Cadic et Mmes Gatel et M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Quel sera Billon. le sort des communes ? L’article prévoit une Après l’article 8 bis compensation, diversement commentée. On aurait pu la fonder sur la moyenne des deux ou trois dernières Insérer un article additionnel ainsi rédigé : années, en tout cas, elle existe. Elle est due à une I. – Le A de l’article 278-0 bis du code général des forte volonté politique. Elle est logique, cela dit, pour impôts est complété par un 4° ainsi rédigé : les petites ou moyennes communes qui ont la charge de ces infrastructures, souvent à la périphérie des « 4° Les produits ayant transité par une filière de grandes villes. réemploi ou de réparation. » J’en viens à votre proposition. Elle a un défaut : elle II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci- n’est pas complètement solide du point de vue de la dessus est compensée à due concurrence par la création législation européenne. S’il y a exonération de TVA, d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles c’est grâce à la clause de gel qui existait avant 1979. 575 et 575 A du code général des impôts. D’éventuels mouvements peuvent poser problème par Amendement n°I-152 rectifié, présenté par rapport à cette clause, car il y aurait variation du Mme Jouanno, MM. Canevet, de Montesquiou, champ d’application de la TVA. C’est pourquoi le Détraigne, Cadic et D. Dubois et Mmes Gatel et Billon. Gouvernement est défavorable à cet amendement. Ce sujet, vous le savez, est dans le collimateur de la Après l’article 8 bis Commission européenne depuis très longtemps. Votre Insérer un article additionnel ainsi rédigé : solution n’est pas pleinement satisfaisante. I. – Après l’article 278 septies du code général des M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – impôts, il est inséré un article 278 ... ainsi rédigé : Le Sénat n’est pas favorable aux compensations, car nous savons ce qu’il en advient quelques années « Art. 278 ... – La taxe sur la valeur ajoutée est perçue aprèsL nous préférons nous en tenir à la liberté au taux de 10 % sur les travaux de réparation et de fiscale communale. Mieux vaut préserver cette rénovation des véhicules automobiles, dans la mesure ressource propre. où ils ont pour objet la réutilisation de composants de véhicules hors d’usage visée à l’article R. 543-159 du La commission ne critique pas la législation code de l’environnement. » française en soi, mais la pratique consistant à ne pas soumettre à la TVA les droits d’entrée dans les II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci- communes qui n’ont pas mis en place la taxe sur les dessus est compensée à due concurrence par la création spectacles. L’amendement n°I-421 rectifié a reçu un d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux avis favorable unanime de la commission. articles 575 et 575 A du code général des impôts. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Je ne Mme Annick Billon . – Dans une économie remets pas en cause la qualité de son travail. J’ai circulaire, le réemploi, la réparation et le recyclage indiqué un problème à l’égard de la Commission deviennent la norme, et les déchets font partie du européenne. J’en signale un autre, à l’égard du passé. En utilisant plus efficacement et plus longtemps Conseil constitutionnel : l’article 34 de la Constitution les matériaux à des fins productives et en les précise que le Parlement est responsable du champ réutilisant, l’Union européenne et, a fortiori , la France d’application de la TVA. Or vous transférez, en amélioreraient leur compétitivité. C’est d’ailleurs l’objet quelque sorte, cette responsabilité aux communes. de la communication de la Commission européenne du 2 juillet dernier, Environnement : des objectifs de M. Jean Desessard . – Eh oui ! recyclage plus ambitieux pour faciliter la transition vers M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Cela a une économie circulaire garante de nouveaux emplois posé problème en Nouvelle-Calédonie. Cette difficulté et d’une croissance durable . juridique justifie le choix du Gouvernement. La pièce de réemploi ou de réutilisation automobile M. Jean-Claude Boulard . – Soyons clairs : ce que s’inscrit pleinement dans cette démarche. la Commission européenne condamne, c’est la double M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – exonération TVA+impôt sur les spectacles. Dès lors Avis défavorable. L’amendement n°I-151 rectifié en revenant sur la hausse de TVA coûterait trop cher en

6 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 ce moment. L’amendement n°I-152 rectifié pose des L’Organisation mondiale de la santé définit les problèmes de contrôle et de champ. La commission services de première nécessité en tant que « services des finances n’est pas favorable aux pertes de et programmes fournissant à l’ensemble de la recettes de TVA. Avis défavorable également. population l’énergie, les systèmes d’assainissement, l’eau et autres services essentiels pour les M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Avis consommateurs des zones résidentielles et défavorable. L’amendement n°I-151 rectifié est peu commerciales ». conforme au principe de neutralité fiscale du droit communautaire, qui impose d’appliquer le même taux Appliquer le taux réduit de TVA à 5,5 % relève à la à une même filière. Sa rédaction est imprécise. Quels fois d’une mesure d’équité et de reconnaissance du seraient les produits concernés ? Quant à caractère indispensable de ce service public local. l’amendement n°I-152 rectifié, il contrevient à Mme la présidente. – Amendement n°I-142 rectifié l’application du taux réduit réservée à certains petits bis , présenté par MM. Husson, Grosperrin, D. Laurent, services de réparation, qui ne concernent pas Charon et Revet, Mme Deromedi, MM. Fontaine et l’automobile. Grand, Mme Cayeux, M. César, Mmes Keller et s Les amendements n° I-151 rectifié Lamure et MM. Bonhomme, B. Fournier, Lefèvre et et I-152 rectifié sont retirés Mouiller. Mme la présidente. – Amendement n°I-339, Après l’article 8 bis présenté par M. Détraigne, Mme Férat, MM. Delahaye, Insérer un article additionnel ainsi rédigé : Kern et D. Dubois, Mmes Doineau et Gatel, M. Guerriau, Mme Morin-Desailly, M. Roche, I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : Mme Loisier, MM. V. Dubois, Médevielle, Maurey, 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe Marseille, Longeot, Canevet, Capo-Canellas, de ainsi rédigé : Montesquiou et Cadic et Mmes Billon et Goy-Chavent. «... – Les prestations de collecte, de tri et de traitement Après l’article 8 bis des déchets visés aux articles L. 2224-13 et L. 2224-14 Insérer un article additionnel ainsi rédigé : du code général des collectivités territoriales, portant sur des matériaux ayant fait l’objet d’un contrat conclu I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : entre une commune ou un établissement public de 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe coopération intercommunale et un organisme ou une ainsi rédigé : entreprise agréé au titre de l’article L. 541-2 du code de l’environnement. » ; « ... – Les prestations de collecte, de tri et de traitement des déchets visés aux articles L. 2224-13 et L. 2224-14 2° Le h de l’article 279 est abrogé. du code général des collectivités territoriales, portant sur II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I des matériaux ayant fait l'objet d'un contrat conclu entre ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la une commune ou un établissement public de création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux coopération intercommunale et un organisme ou une articles 575 et 575 A du code général des impôts. entreprise agréé au titre de l'article L. 541-2 du code de l'environnement. » ; Mme Jacky Deromedi . – Cet amendement rétablit aussi un taux de TVA réduit à 5,5 % pour les 2° Le h de l’article 279 est abrogé. prestations de collecte, de tri et de traitement des II. – Le I s’applique aux opérations dont le fait déchets. La hausse de la TVA sur les prestations de générateur intervient à compter de la publication de la collecte, de tri et de traitement des déchets se fait présente loi. lourdement ressentir dans les budgets des collectivités, donc sur les impôts locaux des habitants. III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I L’application du taux de 10 % a fait doubler le poids de ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la la TVA en pesant directement sur le pouvoir d’achat création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux des français, à hauteur d’environ 100 millions d’euros. articles 575 et 575 A du code général des impôts. À l’heure où le Gouvernement prétend développer Mme Annick Billon . – Cet amendement réintroduit l’économie circulaire, ce taux élevé va à l’encontre de un taux de TVA réduit à 5,5 % sur les prestations de ce principe en pénalisant les opérations visant à collecte, de tri et de traitement des déchets : c’est une mobiliser les déchets et en valoriser les ressources en des mesures phares du comité sur la fiscalité matériau et en énergie. écologique. L’amendement n°I-163 rectifié bis En effet, le taux de TVA appliqué aux activités liées n’est pas défendu. à la gestion des déchets a été porté à 10 % pour financer le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), Mme la présidente. – Amendement n°I-199, lequel n’a pas été efficace en matière d’emploi. présenté par Mme Didier et les membres du groupe CRC.

7 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Après l’article 8 bis indispensable des impôts locaux, et notamment de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Insérer un article additionnel ainsi rédigé : Maintenir une TVA à 5,5 % serait une mesure I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : d’équité et de reconnaissance de ce service public 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe local.

ainsi rédigé : Mme la présidente. – Amendement n°I-92 rectifié, « ... – Les prestations de collecte, de tri et de traitement présenté par MM. Kern et Détraigne, Mme Doineau, des déchets visées aux articles L. 2224-13 et L. 2224-14 MM. Médevielle, Cadic et V. Dubois, Mme Goy- du code général des collectivités territoriales, portant sur Chavent, MM. Jarlier, Longeot et Bockel et des matériaux ayant fait l’objet d’un contrat conclu Mmes Billon, Férat et Morin-Desailly. entre une commune ou un établissement public de Après l’article 8 bis coopération intercommunale et un organisme ou une entreprise agréé au titre de l’article L. 541-2 du code de Insérer un article additionnel ainsi rédigé : l’environnement. » ; I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

2° Le h de l’article 279 est abrogé. 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ainsi rédigé : ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la « ... – Les prestations de prévention, de collecte séparée création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux ou de valorisation matière des déchets visés aux articles articles 575 et 575 A du code général des impôts. L. 2224-13 et L. 2224-14 du code général des M. Éric Bocquet . – Même objet que les collectivités territoriales, portant sur des matériaux précédents. Evelyne Didier et Esther Sittler, dans leur ayant fait l'objet d'un contrat conclu entre une commune rapport au nom de la commission du développement ou un établissement public de coopération durable, ont recommandé de ne pas augmenter le coût intercommunale et un organisme ou une entreprise de la collecte et du recyclage des déchets pour les agréée au titre de l'article L. 541-2 du code de contribuables et les collectivités. Ce secteur s’est l'environnement. » ; construit sur l’impératif de salubrité et de santé 2° Le h de l’article 279 est abrogé. publiques et développé par rapport à l’enjeu environnemental qu’il représente actuellement. Il faut II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I préserver son caractère de service public de première ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la nécessité. création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. L’amendement n°I-334 n’est pas défendu. Mme Annick Billon . – Cet amendement de repli Mme la présidente. – Amendement n°I-241, introduit un taux de TVA réduit à 5,5 % pour les présenté par MM. Mézard, Collin, Requier, Fortassin, prestations de gestion des déchets (hors activités de Bertrand et Collombat, Mme Laborde, M. Barbier, stockage) portant sur les matériaux faisant notamment Mme Malherbe et MM. Castelli et Esnol. l’objet d’actions de prévention, de réutilisation, de Après l’article 8 bis collecte sélective, de valorisation matière. Cette proposition fait partie du plan national des déchets Insérer un article additionnel ainsi rédigé : 2025 et repris dans le projet de loi sur la transition I. - L'article 278-0 bis de code général des impôts est énergétique. complété par un alinéa ainsi rédigé : Le Comité pour la fiscalité écologique s’est « ... - Les prestations de collecte, de tri et de traitement également prononcé en faveur d’un retour à la TVA à des déchets visés aux articles L. 2224-13 et L. 2224-14 taux réduit pour les activités de prévention et de du code général des collectivités territoriales, portant sur valorisation matière participant directement à l’atteinte des matériaux ayant fait l’objet d’un contrat conclu des objectifs du plan déchets. entre une commune ou un établissement public de Mme la présidente. – Amendement identique coopération intercommunale et un organisme ou une n°I-143 rectifié bis , présenté par MM. Husson, entreprise agréée au titre de l’article L. 541-2 du code Grosperrin, D. Laurent, Charon et Revet, de l’environnement. » Mme Deromedi, MM. Fontaine et Grand, II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I Mme Cayeux, M. César, Mmes Keller et Lamure et ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la MM. Bonhomme, B. Fournier, Lefèvre et Mouiller. création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux Mme Jacky Deromedi . – C’est exactement le articles 575 et 575 A du code général des impôts. même objet. os M. Jean-Claude Requier . – Le relèvement du taux Les amendements n I-164 rectifié bis de TVA intermédiaire a mis en difficulté les collectivités et I-335 ne sont pas défendus. et les contribuables par l’augmentation alors

8 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Mme la présidente. – Amendement n°I-200, répétés. Le coût de ces amendements est non présenté par Mme Didier et les membres du négligeable, c’est vrai. Avis défavorable. groupe CRC. M. Jean Germain . – Le groupe socialiste votera Après l’article 8 bis contre tous ces amendements. Notre rapporteur général nous avait déjà invités à voter contre, lors des Insérer un article additionnel ainsi rédigé : projets de loi de finances précédents.

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : Les entreprises du secteur de l’eau et des déchets 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe sont concernées par le CICE, à hauteur de ainsi rédigé : 230 millions en 2014. Cela peut permettre aux collectivités qui renégocient les contrats de service de « ... – Les prestations de prévention, de collecte séparée demander une diminution des frais de gestion. J’ajoute ou de valorisation matière des déchets visées aux que le FCTVA a tenu compte de la modification de la articles L. 2224-13 et L. 2224-14 du code général des TVA. Ce secteur n’est pas forcément en difficulté collectivités territoriales, portant sur des matériaux quand il est bien géré. Dans ma ville il a été confié à ayant fait l’objet d’un contrat conclu entre une une régie. Il relève souvent de budgets annexes. commune ou un établissement public de coopération intercommunale et un organisme ou une entreprise M. Philippe Dallier . – Certes, il y a un problème agréée au titre de l’article L. 541-2 du code de budgétaire. Mais cette taxe est injuste, surtout en zone l’environnement. » ; urbaine ; elle est assise sur les valeurs locatives indépendamment des revenus. J’ai déposé une 2° Au h de l’article 279, après le mot : « territoriales », proposition de loi tendant à la moduler. Il ne s’agit pas sont insérés les mots : « , à l’exception des prestations toujours d’un budget annexe. La TOEM sert parfois de visées au J de l’article 278-0 bis , ». variable d’ajustement. Appliquer le taux réduit serait II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I bienvenu. ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la L’amendement n°I-339 n’est pas adopté, non plus que s création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux les amendements n° I-142 rectifié bis, I-199, I-241, articles 575 et 575 A du code général des impôts. I-92 rectifié I-143 rectifié bis et 200. M. Éric Bocquet . – Mme Royal, dans une réponse Mme la présidente. – Amendement n°I-196, à une question écrite publiée au Journal officiel , avait présenté par Mme Didier et les membres du indiqué qu’il était souhaitable d’attendre pour se groupe CRC. prononcer les conclusions du Conseil national des déchets, lequel a proposé cette mesure. Le Comité de Après l’article 8 bis la fiscalité écologique a été unanime. Cet amendement Insérer un article additionnel ainsi rédigé : de repli correspond aux objectifs du projet de loi de transition énergétique et de norme verte. I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – 1° Le B de l’article 278-0 bis est ainsi rédigé : Le secteur des déchets est une activité très « B. – Les abonnements relatifs aux livraisons particulière. On peut discuter de la TVA sur la TOEM, d’électricité d’une puissance maximale inférieure ou qui s’apparente à de la fiscalité sur la fiscalité. Ces égale à 36 kilovoltampères, d’énergie calorifique et de amendements introduisent une complexité gaz naturel combustible, distribués par réseaux, ainsi supplémentaire. Leur dispositif serait lourd à gérer. La que la fourniture en énergie et la fourniture de chaleur, y commission des finances est attachée, de surcroît, à compris lorsqu’elle est produite à partir de la biomasse, l’équilibre de nos finances publiques. Le coût de la géothermie, des déchets, d’énergie de correspondant aux pertes de recettes fiscales se récupération, du bois de chauffage, des produits de la chiffrerait en dizaines de millions d’euros. La sylviculture agglomérés destinés au chauffage ou des commission est très réservée, disons défavorable, à déchets de bois destinés au chauffage ; » ces amendements, y compris les amendements de repli, qui excluent le secteur du traitement. 2° Le 3° bis de l’article 278 bis est abrogé. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Ce débat II. – La perte de recettes résultant pour l’État du récurrent est légitime. Cependant nous avons discuté I° ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la à fond l’an dernier de la fixation des différents taux de création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux TVA. Un choix a été fait. Il était budgétaire aussiL articles 575 et 575 A du code général des impôts. M. Philippe Dallier . – Surtout ! M. Éric Bocquet . – Nous allons faire un bond en avant dans la discussion : mon argumentaire vaudra M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Je vous pour nos quatre amendements à venir. La hausse de rappelle qu’en 2011, le déficit était de plus de la TVA sert à financer le CICE, preuve qu’elle est bien 100 milliards d’euros, il avoisinait ce montant encore un impôt collecté par les entreprises puisqu’elle gage en 2012L Il fallait bien le combler. Je n’ai pas été la baisse de l’impôt sur les sociétés. Alors que les complètement convaincu par ces argumentaires postes de travail créés ou sauvegardés coûteront

9 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 s 167 000 euros, les Français ont eu droit à Les amendements n° I-168 rectifié l’augmentation de leur consommation. Pendant ce et I-336 ne sont pas défendus. temps la valorisation du patrimoine des redevables de M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – l’ISF s’est poursuivie, sans considération de leur La commission des finances est réservée sur les mérite, comme l’a reconnu le rapporteur général et par s amendements n° I-196 et I-166 rectifié bis . une sorte de fatalité, pour M. Karoutchi, le prix de L’amendement n°I-196 a une portée très large et son l’immobilier s’est envolé à Paris. Hyperinflation hier ou coût serait élevé. De plus, il ne fait pas de distinction déflation aujourd’hui, le rapport des placements se au regard des conséquences sur l’environnement. maintient. Défavorable. L’amendement n°I-166 rectifié bis , Les caissières de supermarché voient arriver des complexe, est source d’instabilité. Défavorable. caisses automatiques, « payées » grâce au CICE, qui M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Ce débat finiront par supprimer leur emploi. sur les taux de TVA a eu lieu. Il a été dense et Opposés au CICE et voulant rendre du pouvoir légitime. N’y revenons pas tous les six mois. Le d’achat aux salariés, nous proposons d’appliquer le premier amendement pose en outre un problème de taux réduit de TVA sur les transports publics, et sur les rédaction et le second de compatibilité avec le droit abonnements aux réseaux d’énergie et d’eau. communautaire. Mme la présidente. – Amendement n°I-166 rectifié L’amendement n°I-196 n’est pas adopté, non plus que bis , présenté par MM. Husson, Grosperrin, D. Laurent, l’amendement n°I-166 rectifié bis. Charon et Revet, Mme Deromedi, MM. Fontaine et Mme la présidente. – Amendement n°I-238, Grand, Mme Cayeux, M. César, Mmes Keller et présenté par MM. Collin, Requier, Mézard, Fortassin, Lamure et MM. Bonhomme, Lefèvre et Mouiller. Bertrand, Collombat et Esnol, Mme Laborde, Après l’article 8 bis M. Barbier, Mme Malherbe et MM. Arnell, Castelli et Hue. Insérer un article additionnel ainsi rédigé : Après l’article 8 bis I. - Le premier alinéa du B de l’article 278-0 bis du code général des impôts est ainsi modifié : Insérer un article additionnel ainsi rédigé : 1° Après les mots : « d’énergie calorifique » sont insérés I. - L’article 278-0 bis du code général des impôts est les mots : «, de froid » ; complété par un alinéa ainsi rédigé : 2° Les mots : « lorsqu’elle est produite » sont « ... - Le bois de chauffage, les produits de la remplacés par les mots : « et la fourniture de froid sylviculture agglomérés destinés au chauffage et les lorsqu’elles sont produites » ; déchets de bois destinés au chauffage. » 3° Les mots : « des déchets et d’énergie de II. - Le I s’applique aux opérations pour lesquelles la récupération » sont remplacés par les mots : « des taxe sur la valeur ajoutée est exigible à compter du déchets, d’énergie de récupération et d’autres sources 1er janvier 2015. d’énergies renouvelables conformément aux objectifs III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I fixés au II de l’article 19 de la loi n° 2009-967 du 3 août ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux Grenelle de l’environnement ». articles 575 et 575 A du code général des impôts. II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I M. Jean-Claude Requier . – Après les déchets, ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la l’électricité, le bois ! création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. À Paris, il sera bientôt interdit, pour cause de rejet de particules fines, de faire du feu dans les belles Mme Jacky Deromedi . – Les abonnements relatifs cheminées des appartements haussmanniens. aux livraisons d’électricité d’une puissance maximale Ailleurs, en revanche, les foyers modestes apprécient inférieure ou égale à 36 kilovoltampères, d'énergie ce mode de chauffage peu onéreux. calorifique et de gaz naturel combustible, distribués par réseaux, ainsi que la fourniture de chaleur Le présent amendement applique au bois-énergie lorsqu'elle est produite au moins à 50 % à partir de la un taux réduit de TVA à 5,5 %. biomasse, de la géothermie, des déchets et d'énergie de récupération bénéficient du taux réduit de 5,5 %. Un amendement identique a été adopté par le Sénat lors de l’examen du projet de loi de finances Le présent amendement propose par conséquent pour 2014, mais qui n’a pas été maintenu dans le texte de faire bénéficier du taux réduit de TVA de 5,5 % les final par l’Assemblée après le rejet du texte par le abonnements relatifs aux livraisons de froid distribué Sénat. par réseaux, et la fourniture de froid lorsqu'elle est M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – produite au moins à 50 % à partir d'énergie renouvelable. Le bois bénéficie déjà d’un taux réduit de 10 %. La commission des finances n’a pas souhaité aller

10 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 au-delà. Dans un foyer ouvert, le rendement calorique pénalise les artistes de la scène française, créant ainsi est faible ; comme l’ont montré les frères Montgolfier, un mécanisme de protectionnisme à l’envers. la chaleur monteL Cet amendement unifie les taux de TVA sur la M. Michel Bouvard . – Bravo ! vente d’œuvres d’art à 5,5 % afin de mettre fin à cette situation inacceptable pour la création française. Les M. Albéric de Montgolfier . – En 2015, la créateurs vivent difficilement. Ce problème ne législation sera durcie et les feux de cheminée seront concerne pas que les « cultureux ». Il faut mettre fin à interdits à Paris et en Île-de-France. (Exclamations sur cette injustice, faire cesser ce protectionnisme à divers bancs) 23 % des rejets de particules fines sont l’envers, au nom de l’égalité intracommunautaire. C’est en effet liés au chauffage au bois. pourquoi je plaide en faveur de cet amendement au M. Daniel Raoul . – Il y a aussi émission de nom de la commission de la culture. dioxyde ! M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Il M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – y a un taux de TVA réduit sur l’importation d’œuvre Oui. Pour des raisons économiques, d’art, car nous sommes en situation de forte environnementales et budgétaires, avis défavorable. concurrence internationale. Sinon le marché se tournerait vers la Grande-Bretagne, qui a une fiscalité M. Alain Fouché . – Il vaut mieux vivre en province plus favorable, ou Hong Kong ou les États-Unis, où qu’à Paris ! elle est nulleL C’est une question de compétitivité. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Sans Pour les ventes en France, les enjeux sont différents. entrer dans le débat sur les mérites du chauffage au Les ventes directes par les artistes bénéficient déjà bois, le Gouvernement est défavorable à toute d’un taux réduit de 10 %. La commission des finances variation des taux de TVA en cours depuis le n’a pas souhaité aller plus loin. Avis défavorable. er 1 janvier. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Le M. Jean-Claude Requier . – Je rappelle que mon Gouvernement partage cette analyse et ne souhaite amendement vise le bois et les dérivés du bois : les pas modifier le taux de TVA. conseils généraux qui élaguent les bords de route M. Alain Fouché . – Il a raison ! fournissent de la matière première à transformer.. M. Jean Germain . – Le Gouvernement a accepté L’amendement n°I-238 n’est pas adopté. un taux de 5,5 % pour le football, « produit de Mme la présidente. – Amendement n°I-365, première nécessité ». présenté par M. Assouline, au nom de la commission M. Jean Desessard . – HumL de la culture. M. Jean Germain . – Nous ne pouvons rester Après l’article 8 bis insensibles au cri de David AssoulineL Insérer un article additionnel ainsi rédigé : Nous voterons cet amendement. I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : M. Éric Bocquet . – Nous aussi. L’impact 1° L’article 278-0 bis est complété par un alinéa ainsi budgétaire en est sûrement limité ! rédigé : M. André Gattolin . –Effectivement. Le monde des « ...° Les livraisons d’œuvres d’art effectuées par leur artistes plasticiens souffre et est très peu aidé. auteur ou ses ayants droit. » ; L’essentiel des revenus provient des ventes. Il n’y a presque pas de produits dérivés. 2° Le 2° de l’article 278 septies est abrogé. Mme Nathalie Goulet . – La plaidoirie de II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I M. Assouline, nous rappelant la vie d’artiste où les fins ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la de mois arrivent sept jours par semaine, m’a touchée. création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux Je voterai aussi l’amendement. articles 575 et 575 A du code général des impôts. M. . – Merci d’être sensibles à M. David Assouline . – La loi de finances du mes arguments. Je ne remets pas en cause le taux de 29 décembre 2013 a intégré les importations et 5,5 % pour les importations, soumises à la acquisitions intracommunautaires d’œuvres d’art au concurrence. Mais ne pénalisons pas pour autant les champ d’application de l’article 278-0 bis du code artistes plasticiens français ! Leurs conditions de vie général des impôts relatif au taux réduit de TVA à ne sont pas dignes d’un pays de culture et de création. 5,5 %, au même titre que les ventes de livres ou la billetterie du spectacle vivant. M. Jean-Claude Requier . – Nous voterons cet amendement, même si j’envie ce sénateur parisien qui Le législateur a maintenu aux livraisons d’œuvres réussit à faire voter son amendement en deux temps d’art des artistes de la scène française le taux trois mouvements, alors que le sénateur rural que je intermédiaire de TVA de 10 %. Cette distorsion suis, rivé à son banc depuis vendredi, n’a pas cette

11 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 chance ! (Applaudissements et rires sur tous les 1° L’article 278-0 bis est complété par un I ainsi rédigé : bancs) « I. – Les transports scolaires et les transports à la M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – demande. » ; Cet amendement, certes généreux, crée une forte 2° Le b quater de l’article 279 est complété par les mots distorsion entre les ventes passant par les galeries ou : « , à l’exclusion des transports scolaires et des intermédiaires, soumises à un taux de 20 %, et les transports à la demande, qui relèvent du taux prévu à ventes directes des artistes, qui passeraient au taux l’article 278-0 bis » ; de 5,5 %. Attention à ne pas déstabiliser les galeries d’art. 3° Au dernier alinéa du 2° du 1 du I de l’article 297, la référence : « H », est remplacée par la référence : « I ». M. David Assouline . – Les galeristes soutiennent cet amendement. II. – Le I s’applique aux opérations dont le fait générateur intervient à compter de la publication de la L’amendement n°I-365 est adopté présente loi. et devient un article additionnel. III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I La séance est suspendue à midi et demi. ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux PRÉSIDENCE DE MME FRANÇOISE CARTRON , articles 575 et 575 A du code général des impôts. VICE -PRÉSIDENTE M. Éric Bocquet . – Il a été défendu ce matin. Mme la présidente. – Amendement identique n°I- La séance reprend à 14 h 30. 251, présenté par MM. Mézard, Collin, Requier et Bertrand, Mme Laborde, MM. Collombat et Barbier, Mme Malherbe et MM. Hue, Arnell, Castelli, Esnol et Saisine du Conseil constitutionnel Fortassin. M. Jean-Claude Requier . – Cet amendement Mme la présidente. – Le Conseil constitutionnel a applique le taux de TVA à 5,5 % aux transports informé le Sénat qu’il a été saisi, le 24 novembre 2014, scolaires ainsi qu’aux transports à la demande pour en application de l’article 61, alinéa 2, de la les personnes à mobilité réduite. En zone rurale, ce Constitution, par plus de 60 députés, de la loi relative à sont des outils indispensables. la désignation des conseillers prud’hommes. Mme la présidente. – Amendement n°I-368, Le texte de la saisine du Conseil constitutionnel est présenté par MM. Savary, G. Bailly et Bizet, disponible au bureau de la distribution. Mme Cayeux, MM. César, Chasseing, Cornu, Darnaud et del Picchia, Mmes Deroche et Deromedi, M. Doligé, Mme Duchêne, MM. Dusserre, B. Fournier, Genest, Projet de loi de finances pour 2015 Grand et Gremillet, Mme Gruny, M. Houel, (Suite) Mme Hummel, M. Husson, Mme Imbert, MM. Kennel, Laufoaulu, D. Laurent, Lefèvre, Legendre et Lemoyne, Mme la présidente. – Il nous reste Mme Lopez, MM. Magras, Morisset, Mouiller, Pellevat, 195 amendements à examiner sur la première partie Perrin et Pointereau, Mme Procaccia, MM. Raison, du projet de loi de finances. Je vous propose d’ouvrir D. Robert, Sido et Trillard, Mme Troendlé et la nuit et de siéger jusqu’à 1 heure du matin. M. Vaspart. Mme Michèle André, présidente de la commission Après l’article 8 bis des finances . – Au moins ! Insérer un article additionnel ainsi rédigé : I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : Discussion des articles de la première partie 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe (Suite) ainsi rédigé :

ARTICLES ADDITIONNELS (Suite) « ... – Les services de transport scolaire. » ; 2° Le b quater de l’article 279 est complété par les Mme la présidente. – Amendement n°I-197, mots : « à l’exclusion des services à titre principal présenté par Mme Didier et les membres du scolaire et des services de transport de substitution pour groupe CRC. les enfants handicapées qui relèvent du taux prévu à Après l’article 8 bis l’article 278-0 bis ». Insérer un article additionnel ainsi rédigé : II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

12 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux sont souvent longs et pénibles ; en plus, ils sont au articles 575 et 575 A du code général des impôts. prix fort, sans que cela serve à financer la modernisation du réseau. M. Michel Magras . – Cet amendement présenté par les élus départementaux rétablit l’exonération de M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – TVA du transport scolaire. La directive communautaire L’article 9 traitera des transports et des charges pour du 28 novembre 2006 permet aux États membres les communes. Les prestations de transports scolaires d’exonérer les activités d’intérêt général mises en ont augmenté avec la réforme des rythmes scolaires. place par une collectivité pour les opérations liées à Une solution peut être de récupérer la TVA. Lorsque l’éducation. Or les transports scolaires ont été oubliés ce n’est pas possible, faut-il envisager une TVA à lors de la transposition de la directive européenne sur 5,5 % ? C’est un impôt sur un service public financé la TVA. Les services de transports scolaires créés à par le contribuable ; le débat est légitime. Les titre principal sont mis en place spécifiquement pour la transports publics sont un produit de première desserte des établissements d'enseignement. Ce sont nécessité. Prendre le métro, est-ce un plaisir ? donc des services réguliers publics qui garantissent M. Roger Karoutchi . – Pas pour moi, qui le prends l’accès de tous les enfants à l’éducation et doivent vraimentL donc être considérés comme un service de première nécessité. C’est une question de solidarité territoriale. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Toutefois, comment hiérarchiser ces secteurs, Les transports adaptés pour les enfants handicapés transport, ordures ménagères, énergie ? Le risque est sont indispensables pour garantir l’accès de tous les de miter nos ressources. La commission demande enfants à l’éducation et doivent donc aussi être aussi s donc le retrait des amendements n° I-197, I-251 et considérés comme un service de première nécessité. I-368 et émet un avis défavorable aux autres. Mme la présidente. – Amendement n°I-198, M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – C’est un présenté par Mme Didier et les membres du débat récurrent, en effet. Les transports publics sont groupe CRC. chers et financés par les usagers, avez-vous dit. Les Après l’article 8 bis usagers n’en financent pas l’intégralité - bien au contraire. Insérer un article additionnel ainsi rédigé : M. Philippe Dallier . – Heureusement ! I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : M. Alain Fouché . – Ils ne pourraient plus les 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe prendre. ainsi rédigé : M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – L’État et « ... – Les transports publics urbains et réguliers de les collectivités locales apportent une contribution voyageurs. » ; considérable. N’oublions pas la participation aux 2° Le b quater de l’article 279 est complété par les investissements dans les infrastructures de transport mots : « , à l’exclusion des transports publics urbains et public. Le Gouvernement ne souhaite pas modifier le s réguliers de voyageurs pour lesquels la taxe sur la taux de TVA : les amendements n° I-198 et I-284 valeur ajoutée est perçue au taux réduit mentionné au coûteraient un milliard d’euros. Laissons vivre, un premier alinéa de l’article 278-0 bis ». certain temps au moins, des taux de TVA qui ne sont er appliqués que depuis le 1 janvier 2014. Avis II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I défavorable. ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux M. Roger Karoutchi . – Une fois le mal fait, difficile articles 575 et 575 A du code général des impôts. de revenir en arrière ! L’erreur a été de porter le taux de 7 à 10 % sur les transports publics. En Ile-de- M. Éric Bocquet . – Cet amendement vise à France, 5 millions d’usagers prennent tous les jours le appliquer aux transports publics urbains et réguliers de métro, le RER ou un train de banlieue. voyageurs, le taux de 5,5 %, en considération de leur rôle social essentiel et de leur contribution à la Il n’y a guère de romantisme là-dedans, croyez- transition énergétique. moi. Mme la présidente. – Amendement identique n°I- Nous prévoyons un grand projet d’infrastructures 284, présenté par M. Gattolin et les membres du avec le Grand Paris Express. Mais l’État ayant limité groupe écologiste. sa contribution, on augmente les taxes - ou alors il faudra augmenter les prix. Payer, oui, mais avec quel M. André Gattolin . – Les transports publics argent ? Le système ne tient plus. En Île-de-France, urbains jouent un rôle fondamental dans la lutte contre les transports sont payés par les usagers pour un tiers, les nuisances, la pollution, les accidents de la route et, par les entreprises pour un tiers, par les collectivités bien sûr, le réchauffement climatique. Pour encourager territoriales pour le dernier tiersL le report modal de la voiture vers le train, il faut rendre ce dernier attractif. Or la hausse de TVA s’apparente à M. Michel Bouvard . – C’est-à-dire les une taxe sur le train. Les déplacements pendulaires contribuables !

13 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Roger Karoutchi . – Il faudra mettre à plat le M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Même système ; les financements n’ont plus de sens. avis. Ces amendements coûteraient cher, c’est vrai, L’amendement n°I-201 n’est pas adopté. mais il faudra bien trouver des solutions. Des millions L’amendement n°I-146 n’est pas défendu. d’usagers en Île-de-France ne peuvent faire autrement. (Applaudissements sur les bancs UMP et Mme la présidente. – Amendement n°I-225 écologistes) rectifié, présenté par M. Desessard et les membres du groupe écologiste. M. François Marc . – En zone rurale non plus, ils ne peuvent pas faire autrement. Après l’article 8 bis M. Michel Magras . – J’entends les arguments du Insérer un article additionnel ainsi rédigé : rapporteur général et du ministre, mais le cas du Le 1° du 4 de l’article 298 du code général des impôts transport scolaire et des enfants handicapés doit être est ainsi modifié : pris en compte. Je retire l’amendement n°I-368, mais il faudra y revenir. 1° Au a, les mots : « utilisées comme carburants L’amendement n°I-368 est retiré. mentionnées » sont remplacés par les mots : « et gazoles utilisés comme carburants mentionnés » et les mots : os Les amendements identiques n I-197 « celles utilisées » sont remplacés par les mots : « ceux et I-251 ne sont pas adoptés. utilisés » ; M. Jean Desessard . – On va bientôt mettre une 2° Au b, le mot : « gazoles » est remplacé par les mots : TVA sur les vélos ! « carburants essence ou gazole utilisés en complément os par des véhicules hybrides électriques ». Les amendements identiques n I-198 et I-284 ne sont pas adoptés. M. Jean Desessard . – Le gazole est un carburant nocif pour l’environnement et la santé. Le 12 juin 2012, Mme la présidente. – Amendement n°I-201, l’OMS l’a classé comme « cancérogène certain » en présenté par M. Foucaud et les membres du raison des particules fines qu’il émet. L’ensemble des groupe CRC. groupes ont reconnu sa nocivité lors du débat de la Après l’article 8 bis semaine dernière. Le nombre de décès dus aux particules fines oscille entre 15 000 et 40 000 par Insérer un article additionnel ainsi rédigé : an - cinq fois plus que les morts sur la route. I. – Le code général des impôts est ainsi modifié : Et pourtant, la France continue de favoriser 1° L’article 278-0 bis est complété par un paragraphe fiscalement l’usage du gazole. Nous proposons ainsi rédigé : simplement de le taxer au même niveau que l’essence, pas davantage ! Cet amendement vise le « ... – Les remboursements et les rémunérations versés parc automobile des entreprises : 96 % de ces par les communes ou leurs groupements aux exploitants véhicules roulent au gazole, car la TVA est déductible. des services de distribution d’eau et d’assainissement Nous proposons de revenir sur cette déductibilité et de ainsi que les taxes, surtaxes, redevances perçues sur les la réserver aux véhicules hybrides. L’État usagers des réseaux d’assainissement. » ; économiserait au passage 350 millions d’euros. 2° Le b de l’article 279 du code général des impôts est Mme la présidente. – Amendement n°I-226 abrogé. rectifié, présenté par M. Desessard et les membres du II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I groupe écologiste. ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la Après l’article 8 bis création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. Insérer un article additionnel ainsi rédigé : M. Éric Bocquet . – Cet amendement rétablit le Le 1° du 4 de l’article 298 du code général des impôts taux réduit de TVA à 5,5 % pour les remboursements est ainsi modifié : et les rémunérations versés par les communes ou 1° Au b, le mot : « gazoles » est remplacé par les mots : leurs groupements aux exploitants des services de « carburants essence ou gazole utilisés en complément distribution d’eau et d’assainissement ainsi que les par des véhicules hybrides électriques » ; taxes, surtaxes, redevances perçues sur les usagers des réseaux d’assainissement. 2° Après le e, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – « ... les gazoles utilisés comme carburants mentionnés Après les déchets et les transports, l’eau. Même au tableau B du 1° du I de l'article 265 du code des débatL légitime, mais coûteux. L’état de nos finances douanes utilisés pour des taxis. » ne nous le permet pas. M. Jean Desessard . – Une deuxième amendementL

14 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Roger Karoutchi . – Il l’a déjà défendu ! mais il faudra bien progresser d’une manière ou d’une autre. M. André Gattolin . – Il est comme un moteur Diesel ! (Rires) M. Jean Desessard . – Nous avons eu le débat la semaine dernière. Les Américains ont compris le M. Jean Desessard. – J’espère que vous n’allez message, pourquoi les Français ne l’entendraient-ils pas me taxer ! Il s’agit d’un amendement de repli, pas ? Quelles sont les filières qu’il faut défendre ? Le limité aux taxis. Il est temps de mettre fin à cette Diesel, qui porte atteinte à la santé et ne s’exporte différenciation fiscale injustifiée entre gazole et pas ? Nous préférons favoriser les véhicules hybrides, essence. Nous proposons là encore une déduction de qui se fabriquent déjà en France. Incitons les la TVA pour les véhicules hybrides, afin de favoriser le constructeurs français à s’y mettre ! renouvellement du parc. Reste qu’il est anormal que la fiscalité ne soit pas la Quand vous ne prenez pas le RER, chers même sur l’essence et sur le gazole. C’est un choix collègues, vous prenez le taxi (exclamations sur les politique : le gazole c’est des morts ! Voilà de quoi il bancs UMP), et vous discutez avec le chauffeur. Celui s’agit ! qui conduit une Prius ne peut pas récupérer la TVA, celui qui conduit un Diesel, si ! C’est injuste. D’où cet M. Alain Fouché . – Il faut que les choses se amendement. fassent progressivement. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Je vous ai Vous avez cité une voiture d’une marque non répondu sur le plan du droit. Le Gouvernement françaiseL propose un bonus important pour l’acquisition de véhicules propres en remplacement de véhicules M. Jean Desessard . – Mais produite en France, à Diesel anciens, jusqu’à 10 000 euros. Valenciennes ! Certes, c’est chez un centristeL M. Alain Fouché . – Avec les régions, M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Il 15 000 euros ! y a aujourd’hui très peu de véhicules hybrides compétitifs et abordables permettant le renouvellement M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – On ne du parc de taxis et de véhicules d’entreprises. Ces peut dire que rien ne serait fait mais la TVA n’est pas amendements créent en outre une charge lourde pour l’outil pertinent sur ce dossier. les finances publiques. Ils bouleverseraient une M. Alain Fouché . – Bonne réponse ! profession déjà fragilisée. Avis défavorable. À la demande du groupe écologiste, l’amendement M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Le n°I-225 rectifié est mis aux voix par scrutin public. Gouvernement souhaite protéger les intérêts de la France et donc éviter de nous faire condamner par les Mme la présidente. – Voici le résultat du scrutin institutions européennes. La règle générale pour la n° 34 : TVA est d’être déductible. Des exceptions existent, Nombre de votants ...... 336 certes, mais il n’est plus possible d’en prévoir d’autres Nombre de suffrages exprimés ...... 336 à cause du gel décidé en 1979. Les règles communautaires ne permettent pas de revenir sur la Pour l’adoption ...... 30 déductibilité de la TVA sur le gazole ; c’est aussi Contre ...... 306 simple que cela. L’adoption d’un tel amendement signifierait une condamnation assurée devant la Cour Le Sénat n'a pas adopté. de Luxembourg avec des pénalités à la clef. L’amendement n°I-226 rectifié n’est pas adopté. M. Alain Fouché . – Les problèmes de santé sont ARTICLE 9 indéniables, mais les choses doivent pouvoir se faire plus doucement, en respectant les règles M. Jean Germain . – Depuis deux jours, nous européennes. L’industrie automobile n’est pas prête. avons voté des amendements sanctuarisant un certain Après avoir poussé le Diesel de manière forcenée, on nombre de taxes locales. Non pour nous opposer à la veut le tuer. Or des milliers d’entreprises sont simplification, mais pour rappeler que les collectivités concernées. À Châtellerault, les Américains se retirent territoriales doivent conserver une autonomie fiscale. et des usines ferment ; près de Poitiers, ce sont Pour la suite, nous allons dans le même sens. Nous 300 emplois qui ont disparu. Je voterai contre ces ne contestons pas la nécessité de faire des amendements. économies ; nous nous inscrivons dans la trajectoire du Gouvernement. D’accord pour les 50 milliards Mme Nathalie Goulet . – Nos collègues Chantal d’économies. C’est déjà beaucoup. Nous pensons que Jouanno et Michel Canevet avaient déposé un les collectivités locales sont globalement bien gérées ; amendement semblable sur les flottes d’entreprise. les élus font, pour la plupart, honneur à la confiance Nous connaissons les contraintes qui pèsent sur que leur font nos concitoyens. La semaine dernière, le l’industrie automobile mais à force d’attendre, on n’est président Larcher disait dans La Montagne que la jamais prêt ! C’est la même chose pour les drones. Je commission des finances ferait des propositions de comprends que l’on ne puisse faire marche arrière, lissage, car il n’est pas question de diminuer le solde

15 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 budgétaire. C’est que la baisse des dotations qui toutes les collectivités soient considérées comme s’ajoute à la péréquation va mettre certaines riches ; je connais une commune classée à juste titre collectivités locales dans une situation intenable ! comme défavorisée qui est prélevées au titre du FPIC. M. Philippe Dallier . – Absolument ! Pour les départements, c’est la triple peine : péréquation en plein au travers du prélèvement M. Jean Germain . – D’où notre amendement DMTO, mais aussi péréquation en creux liée à la proposant un lissage de la baisse des dotations. réfaction de la DGF - on oublie souvent qu’il fut un On ne peut traiter en même temps le déficit et la temps où la compensation des charges transférées croissance, sinon le risque est que le malade meure aux départements était moindre là où le potentiel fiscal guéri. était plus élevé. En outre, aucune péréquation liée aux charges qui pèsent spécifiquement sur certaines Les collectivités locales jouent un rôle majeur pour collectivités, comme l’entretien de la voirie en l’investissement civil or elles vont être amenées à montagne ; raisonnement qui vaut aussi pour les Sdis. réduire considérablement leurs investissements, cette année ou l’année prochaine. C’est grâce aux Nous avons besoin d’un débat sur les charges, sur investissements des collectivités locales que telle la péréquation, sur la réalité financières, sur les entreprise moyenne, tel artisan, survit. Telle est la composantes de la DGF. philosophie du groupe socialiste sur cet article. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – (Applaudissements sur les bancs socialistes) Très bien ! M. Alain Fouché . – Le budget 2015 aura un impact Mme Marie-France Beaufils . – Il est loin le temps pour bon nombre de collectivités : vous augmentez les où le Parlement, pour décider du montant de la DGF, charges des communes et diminuez drastiquement répartissait le montant de la TVA entre l’État et les leurs dotations. La baisse cumulée des dotations de collectivités locales. En 1985, la loi de finances 28 milliards d’euros d’ici 2017 est inacceptable pour prévoyait un prélèvement de 16,752 %... Rapporté aux les collectivités locales. Elle aura des conséquences recettes nettes de TVA attendues pour 2015, le dramatiques sur l’investissement et sur l’emploi. prélèvement sur recettes atteindrait près de Je me réjouis de l’adoption, en commission des 24 milliards au bénéfice des communes, sans compter finances, de l’amendement de suppression de l’article les dispositifs de péréquationL 9 ter . Créer une nouvelle dotation de soutien à Les concours de l’État aux collectivités locales ne l’investissement local avec des crédits affectés à une cessent de baisser. Après la baisse d’1,4 milliard en autre était un non-sens. Le fonds de péréquation de la 2014, accepter de nouvelles baisses, c’est accepter taxe professionnelle de la centrale nucléaire de la que l’État revienne sur la parole donnée. Nous ne Vienne bénéficiait aux communes. Sa disparition va partageons pas le choix du Gouvernement de baisser impacter les projets programmés. J’y ajoute les les dépenses publiques pour réduire son déficit. Ce rythmes scolaires, la péréquation, qui va mettre les choix est contreproductif et pèsera sur les ménages communes par terre ! Dans les années 1980-81, l’État les plus modestes ou les plus fragiles, d’autant que s’était engagé à l’égard des collectivités territoriales, c’est le bloc communal qui sera le plus affecté. Si la notamment sur la taxe professionnelle. Cet France a mieux résisté dans la crise financière, c’est engagement doit être tenu. Il y va de la survie des grâce à ses services publics et à son système de communes. (Applaudissements sur les bancs UMP ) protection sociale. Et je ne parle pas des normesL Il M. Michel Bouvard . – Les collectivités territoriales est indispensable de ne pas réduire les dotations des doivent contribuer à l’effort de redressement des collectivités territoriales. comptes publics, personne ne le conteste. M. Roger Karoutchi . – Je me ferai le défenseur Corrélativement à la réfection de la DGF, la des régions, pour la plupart présidées par vos amis péréquation monte en puissance. C’est une situation politiques, monsieur le ministre... Lorsqu’en 2011 le inédite. Quitte à ne pas tenir un discours correct, gouvernement précédent avait envisagé une baisse de j’affirme que la péréquation ne doit pas être aveugle. 200 millions d’euros, quelle levée de boucliers de votre On ne peut ignorer que certaines collectivités côté ! Il est normal que les collectivités locales locales ont laissé filer les dépenses, quand d’autres contribuent à l’effort commun ; tout est affaire de était plus rigoureuses ; certaines ont laissé filer la montant. En Île-de-France, nous aurons perdu fiscalité, quand d’autres la tenaient. La péréquation 450 millions d’euros entre 2013 et 2017, entre la doit être repensée. Le revenu moyen par habitant n’est baisse des dotations et les progrès de la péréquation, pas un critère pertinent des chargesL 10 % de notre budget. Et dans le même temps, l’État se tourne vers nous pour que nous investissions M. Philippe Dallier . – Ce n’est pas mal ! davantage dans le Grand Paris Express et d’autres M. Michel Bouvard . – Alors que la territorialisation opérationsL Halte au feu ! Nous n’en avons plus les de la péréquation des communes permettrait d’adapter moyens ! L’investissement public chute, nous sommes celle-ci aux réalités territoriales, la péréquation au contraints de dire aux entreprises que nous ne travers du FPIC les ignore. Il n’est pas normal que pouvons plus les aider. Je suis le premier à lancer dans quatre départements, dont trois de montagne, l’alarme sur la hausse de notre endettement,

16 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 800 millions en 2014, qui a été multiplié par quatre en M. François Marc . – Je partage l’analyse de dix ans. Pendant ce temps, certains souhaitent un tarif Claude Dilain. D’énormes inégalités subsistent unique dans les transports en Île-de-France, mais notamment au sein du bloc communal. Le avec quel argent ? Gouvernement en est conscient et a annoncé une profonde réforme de la DGF en 2015, nous serons Si l’État pour se désendetter un peu nous oblige à associés à son élaboration. Le Sénat a déjà travaillé nous endetter beaucoup, quel est l’intérêt ? Je voterai sur la question. tous les amendements limitant la baisse des dotations. En dépit de la correction de la DGF, l’inégalité de Mme Nathalie Goulet . – Le débat sur la DGF se potentiel financier demeure pour exercer les situe toujours entre le pont des Soupirs et le Mur des compétences que la République a déléguées aux lamentationsL Ne détenant aucun autre mandat que communes. Il faut la corriger. Le FPIC avait cet celui de sénateur, je ne défendrai pas une collectivité objectif. Un rythme avait été défini par l’ancienne plutôt qu’une autre. majoritéL Nous avons déjà été ponctionnés cette année de M. Philippe Dallier . – À l’aveugle ! 1,5 milliard pour financer le CICE. La démarche a été très mal ressentie au moment de la réforme des M. François Marc . – L préservons-le ! Dans rythmes scolairesL Il faut dire aussi que les banques l’attente de la réforme de la DGF, préservons aussi le ne jouent pas le jeu. Les entreprises du BTP ne savent rythme de progression de la DSU ou de la DSR. Nous plus comment travailler, les collectivités locales sont nous opposerons aux amendements qui diminuent la étranglées. L’Agence France locale est encore trop péréquation. Il importe d’assurer aux communes les fragile pour prendre le relais. plus modestes leurs moyens d’existence. Il est évident que les collectivités locales peuvent M. Philippe Dallier . – Les collectivités territoriales faire des économies. Mais elles doivent être ne peuvent rester à l’écart des efforts. Mais accompagnées. Il faut revoir les règles de 11 milliards en trois ans, ce n’est pas soutenable. Je fonctionnement du Centre national de la fonction n’ai entendu personne dire le contraire. Le rapport de publique territoriale (CNFPT). Les droits acquis des notre délégation aux collectivités localesL personnels de la fonction publique territoriale pèsent M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – lourd. Les établissements financiers ne nous aident Très bon rapport ! guère non plus. M. Philippe Dallier . – L montre que deux tiers M. Claude Dilain . – Je comprends les craintes des des communes de plus de 10 000 habitants vont se communes qui ne bénéficient pas de la péréquation ou retrouver dans une impasse budgétaire avant 2017. de celles qui participent à son financement. Nous Les communes de richesse moyenne seront aussi aurions tort de distinguer entre les communes pauvres touchées. Nous ne pouvons entériner ce choix, et les communes richesL synonyme de pertes d’emplois, de baisse de M. Michel Bouvard . – Absolument ! l’investissement et de hausse de l’endettement et des impôts locaux. C’est en Seine-Saint-Denis que les taux M. Claude Dilain . – L’important, c’est la capacité des impôts locaux sont déjà les plus élevés. Ce n’est des maires à agir, qui se mesure en fonction des plus tenable. Les socialistes proposent un étalement recettes. J’entends bien que certaines sont aujourd’hui sur quatre ans. Cela ne suffira pas, il en faudrait au dépourvues parce qu’elles ont été mal gérées. C’est moins six. peut-être vrai ici ou là, mais ne généralisons pas. Maire de Clichy-sous-Bois, j’avais demandé que la La baisse de la DGF emporte un effet dont on ne ville fasse l’objet d’une notation pour qu’on ne parle pas assez, c’est la disparition de la dotation de m’oppose plus ce genre d’arguments, et nous avions compensation sur le foncier bâti, accordée aux obtenu un triple AL La capacité d’agir, c’est le seul communes dans le cadre de la réforme de la taxe critère qui vaille. professionnelle. Ajoutez à cela la montée en puissance du FPIC - même des communes éligibles à Il faut bien mesurer l’ampleur des inégalités la DSU devront y contribuer... C’est intenable. territoriales en la matière. En Ile-de-France, le rapport Espérons qu’une solution sera trouvée d’ici à la CMP. est de un à dix ; comment veut-on qu’un maire qui a Sinon nous courons à la catastrophe. dix fois moins assure le même service public ? Nous (Applaudissements à droite) sommes les champions d’Europe de l’inégalité territoriale. Tous les ans, de bons arguments sont M. Jean-Claude Boulard . – Les collectivités avancés pour refuser de renforcer la péréquation. locales contribueront moins à l’équilibre des comptes Dans la période difficile que nous connaissons, il ne publics qu’au financement du Pacte de responsabilité faut pas cesser la dynamique de la solidarité, elle fait et de solidarité. Imaginons que l’effet de celui-ci fin consensus. Il y va de l’unité de la République. Peut-on 2015 soit faible, que les professions protégées, telles imaginer vivre dans un pays où, pour rendre le même que les notaires et les huissiers, aient bénéficié d’une service public, des maires ont dix fois moins que aide de 3 milliards, que l’investissement dans les d’autres ? (Applaudissements à gauche) collectivités ait été mis en panneL Il y aura des questions à se poserL Mais j’espère avoir tort...

17 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 La péréquationL Le Mans est bénéficiaire, j’ai L’amendement n°I-209 est retiré. donc quelque crédit à plaider en faveur de la Mme la présidente. – Amendement n°I-26, modérationL Nous prônons l’étalement. Évidemment, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la il ne faut pas dégrader les finances de l’État. Mais le commission des finances. fonds de roulement du compte d’affectation spéciale « Pensions » est passé d’un milliard en 2006 à I. – Alinéa 2 2,5 milliards cette année. Peut-être est-ce une pisteL Remplacer le montant : M. Vincent Capo-Canellas . – Le désengagement 36 607 053 000 € de l’État risque de provoquer d’une part la hausse de la fiscalité locale, d’autre part la baisse des par le montant : investissements publics. Certaines collectivités locales n’y arrivent plus. Alors on tente l’intercommunalité, la 37 705 404 068 € commune nouvelle, on imagine le transfert des II. – Alinéa 30 compétences sociales des départementsL Sans doute une autre majorité aurait-elle autant de mal que Remplacer le montant : vous, monsieur le ministreL La question est : jusqu’où 556 019 137 € devons-nous nous serrer la ceinture ? Je comprends vos difficultés : vous devez opérer au moment où la par le montant : fièvre est la plus aigüeL 660 019 137 € Nous devons remettre à plat la péréquation. La III. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I répartition des ressources est une grande question, et du II ci-dessus, compléter cet article par un pour le moment elle est illisible. La commission des paragraphe ainsi rédigé : finances va dans le bon sens, elle propose de prendre le temps de la réflexion. ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création Mme la présidente. – Amendement n°I-209, d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles présenté par M. Foucaud et les membres du 575 et 575 A du code général des impôts. groupe CRC. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Supprimer cet article. L’amendement n°I-26 est un amendement de M. Éric Bocquet . – Supprimons cet article qui responsabilité, de la part des collectivités diminue une nouvelle fois les concours financiers de locales - elles ne doivent pas être exonérées de l’État aux collectivités territoriales - en 2015 de l’effort - et aussi de la part de l’État. Il doit mesurer les 3,67 milliards. Rien ne justifie en effet que les conséquences des baisses de dotations, qui risquent collectivités territoriales, qui emploient 1,8 million de d’entraîner une baisse de l’investissement des salariés et portent 70 % des investissements publics, collectivités locales qui assurent les trois quarts de soient ainsi mises à contribution. l’investissement public en France. La Banque postale prévoit une baisse de 7,4 %. Selon la Fédération des M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – travaux publics, plus de 30 000 emplois sont menacés. Si nous votons cet amendement, l’État réalise une D’autres travaux vont dans le même sens. C’est économie de 36 milliardsL Il supprime tout mécanique. Le second risque est la hausse des taux bonnement la DGFL des impôts locaux, qu’on chiffre à plus M. François Marc . – Cela aidera l’UMP à 5 milliards - transfert de l’impopularité de l’État vers les concrétiser son plan d’économies de 130 milliardsL collectivités territorialesL M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – La commission des finances est d’accord pour que La commission des finances s’est prononcée en faveur les collectivités locales participent à l’effort, à la de mesures moins brutales. Retrait ? condition que l’État ne leur impose pas de charges nouvelles. La Commission consultative d’évaluation M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Même des normes chiffre à 1,2 milliard le surcoût lié aux avis. La suppression de l’article 9 est inenvisageable. normes imposées en 2013. C’est ce montant que nous Mme Marie-France Beaufils . – Il y a eu en effet un proposons de défalquer de la baisse des dotations. problème techniqueL Cette mesure a été préférée à l’étalement. Nous souhaitons responsabiliser. En dépit des rapports M. Philippe Dallier . – Un bug à 35 milliards ! Doligé ou du rapport Lambert-Boulard, les normes ne Mme Marie-France Beaufils . – Nous voulions cessent de s’accumuler. C’est pourquoi nous abordons la question sous l’angle budgétaire. attirer l’attention sur le mode de calcul de la baisse du déficit. Les collectivités locales représentent 10 % de S’agissant de la péréquation, nous appellerons à la la dette publique, doivent-elles contribuer à la baisse prudence. En quelques années, la baisse des du déficit en proportion de leur part dans la dépense dotations a changé de dimension. Est-ce bien le publique, soit 20% ? moment d’augmenter la péréquation alors que nous

18 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 manquons d’estimations et de mesures sur les scolaire supplémentaire par semaine - dans un conséquences des baisses de dotations ? département moyen comme le mien il en coûte un million L La commission des finances propose de maintenir le rythme actuel d’évolution de la péréquation, ce qui M. Michel Bouvard . – Moi, j’en ai pour conduit à réduire de moitié l’effort supplémentaire. trois millions d’euros ! Mme la présidente. – Sous-amendement n°I-417 à M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . –. l'amendement n°I-26 de M. de Montgolfier, au nom de Ces sous-amendements restent dans la logique de la commission des finances, présenté par l’amendement de la commission. Celle-ci a émis un M. Retailleau et les membres du groupe UMP. avis défavorable, mais, à titre personnel, j’incline plutôt à la sagesse. Une mission d’information est en cours I. – Amendement n° I-26, alinéa 5 sur le coût de la réforme des rythmes scolaires. Ses Remplacer le montant : premières conclusions vont dans le sens de ces sous- amendements. 37 705 404 068 € Mme la présidente. – Amendement n°I-321, par le montant : présenté par M. Bouvard. 37 905 404 068 € I. – Alinéa 2 II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I Remplacer le montant : ci-dessus, compléter l’amendement n° I-26 par deux paragraphes ainsi rédigés : 36 607 053 000 ... – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, par le montant : compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé : 36 597 053 000 ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent II. – Alinéa 30 article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles Remplacer le montant : 575 et 575 A du code général des impôts. 556 019 137 M. Philippe Dallier . – Ce sous-amendement va par le montant : plus loin que l’amendement de la commission des finances. Nous intégrons le coût de la réforme des 561 019 137 rythmes scolaires, soit 800 millions d’euros. III. – Pour compenser la perte de recettes résultant des I Mme la présidente. – Sous-amendement identique et II ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe n°I-418 à l'amendement n°I-26 de M. de Montgolfier, ainsi rédigé : au nom de la commission des finances, présenté par ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent M. Zocchetto et les membres du groupe UDI-UC. article est compensée, à due concurrence, par la création M. Vincent Delahaye . – Ce sous-amendement d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux s’inscrit dans une optique de responsabilité. Il serait articles 575 et 575 A du code général des impôts. normal de proportionner l’effort demandé aux M. Michel Bouvard . – Je persiste à dire que toutes collectivités locales à l’effort de l’État : on nous les collectivités territoriales ne supportent pas les demande 3,7 milliards cette année, après 1,5 milliard l’an passé, contre 1,8 milliard pour l’État. Or nos mêmes charges et qu’une péréquation ne saurait recettes ne sont plus dynamiques - la situation n’est l’ignorer, surtout lorsque ces charges sont liées à la sécurité ! plus celle des années 2000-2010. Les territoires ont eu des surprises avec l’évolution à la baisse de la CVAE. Lorsque l’État a transféré certaines routes aux L’évaluation du coût de la réforme des rythmes départements, la Savoie a récupéré le tunnel du Chat. scolaires est incertaine, mais il serait plus proche de Sa réfection devait coûter 30 millions d’euros, nous en 800 millions d’euros que de 600. Il serait bon que le sommes à 40 millions ! De même, sur la RN 212, les Gouvernement instaure au moins un moratoire sur la collectivités territoriales ont apporté un concours de mise en place de nouvelles normes. (M. Alain Gournac 10,5 millions d’euros, mais en raison de l’érosion, nous approuve) en aurons pour 12 millions d’euros de plus. Et pas un M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – euro de péréquation ! C’est une profonde injustice. Pourquoi les seules dépenses prises en compte Ces deux sous-amendements nous incitent à la précision. Ils estiment le coût des normes nouvelles seraient-elles celles d’action sociale ? imposées par divers ministères à 1 202 351 068 euros. Mme la présidente. – Amendement identique n°I- 369, présenté par MM. Savary et Bizet, Mme Cayeux, La seule réforme des rythmes scolaires a coûté MM. César, Chasseing et del Picchia, Mme Deromedi, entre 600 millions en 2013 et un milliard- ce dernier M. Doligé, Mme Duchêne, MM. Dusserre et Grand, chiffre est sans doute plus proche de la réalité. (M. Jean Germain le conteste) Prenez un transport Mmes Gruny et Imbert, MM. Kennel, Lefèvre et

19 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Legendre, Mme Lopez, MM. Magras, Morisset, II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I Mouiller, Pointereau, D. Robert, Sido et Trillard et ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe ainsi Mme Troendlé. rédigé : Mme Jacky Deromedi . – Les départements ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent s’inquiètent de l’augmentation concomitante de la article est compensée, à due concurrence, par la création participation des départements à l’effort de d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles redressement des finances publiques et de la 575 et 575 A du code général des impôts. péréquation verticale. L’article 9 propose pourtant une M. Jean-Claude Requier . – Le RDSE admettent augmentation des dotations de péréquation verticale que les collectivités territoriales doivent contribuer au des départements supérieure à celle de l’année redressement des comptes publics. Là où nous dernière. Nous proposons que l’augmentation soit divergeons, c’est sur l’ampleur et le rythme de l’effort inchangée, le CFL pouvant décider d’aller au-delà lors demandé. Le rapport Mézard-Guené-Dallier montre de l’examen de la répartition de la DGF 2015. que les conséquences pourraient être désastreuses Mme la présidente. – Amendement n°I-211, pour l’investissement public. présenté par M. Foucaud et les membres du Nous préconisons un étalement de la baisse des groupe CRC. dotations sur quatre ans. I. – Alinéa 2 Mme la présidente. – Amendement identique Remplacer le montant : n°I-408, présenté par M. Germain et les membres du groupe socialiste et apparentés. 36 607 053 000 M. Jean Germain . – Notre amendement serait par le montant : insuffisant, monsieur Dallier ? Ce n’est pas notre 40 123 544 000 sentiment. Peut-être les ressources fiscales des collectivités territoriales vont-elles augmenter. La II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I baisse de la péréquation serait profondément injuste. ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe ainsi Nous préférons adapter le rythme. rédigé : Personne n’est d’accord sur l’effet de la baisse des ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent dotations sur l’investissement et la croissance. Un article est compensée, à due concurrence, par la création fonds spécifique serait utile. Aucune collectivité ne d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux peut accepter de reporter des projets importants ! articles 575 et 575 A du code général des impôts. Nous soutenons cet amendement avec conviction. M. Éric Bocquet . – Nous demandons le maintien de la DGF en euros courants. Les collectivités Mme la présidente. – Amendement n°I-210, territoriales ne devront-elles pas faire face à de présenté par M. Foucaud et les membres du nouvelles charges, étroitement liées aux politiques groupe CRC. nationales, comme les dépenses périscolaires ou les I. - Alinéa 2 dépenses sociales ? Pour le département du Nord, le RSA coûte 1 000 euros par jourL Ces dépenses ne Remplacer le montant : vont pas baisser, avec la cristallisation de la situation 36 607 053 000 des privés d’emploi et la prise en charge de la dépendance. Le projet de loi d’adaptation de la société par le montant : au vieillissement n’a toujours pas été examiné par le 36 613 226 399 Sénat ; pour relever ce défi de la prise en charge de l’autonomie de nos anciens et leur permettre de II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I participer pleinement à la vie de la cité, la DGF ne sera ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe ainsi pas de trop ! rédigé : Mme la présidente. – Amendement n°I-264 ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent rectifié, présenté par MM. Mézard, Collin, Requier, article est compensée, à due concurrence, par la création Barbier, Bertrand et Collombat, Mmes Laborde et d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux Malherbe et MM. Arnell, Castelli, Esnol, Fortassin et articles 575 et 575 A du code général des impôts. Hue. M. Éric Bocquet . – Cet amendement a trait à la I. – Alinéa 2 prophylaxie, et maintient un cofinancement de la Remplacer le montant : prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST) par l’État et les collectivités territoriales. C’est 36 607 053 000 une source d’économies futures. par le montant : Mme la présidente. – Amendement identique n°I-370, présenté par MM. Savary et Bizet, 37 527 053 000 Mme Cayeux, MM. César et del Picchia,

20 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Mmes Deroche et Deromedi, M. Doligé, M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – À Mme Duchêne, MM. Dusserre et Grand, Mmes Gruny l’évidence, le Gouvernement et le Sénat ne sont pas et Imbert, MM. Kennel, Lefèvre et Legendre, d’accord sur cet article. Recherchons d’abord ce qui Mme Lopez, MM. Magras, Morisset et Mouiller, peut faire consensus. Je n’ai jamais dit que les Mme Procaccia et MM. D. Robert, Sido et Trillard. collectivités territoriales seraient dispendieuses ou mal gérées. Mme Jacky Deromedi . – Le PLFSS pour 2015 crée des centres d’information, de dépistage et de Deuxième point : le système actuel, au fil du temps, diagnostic gratuit (Ciddig) en fusionnant les centres de est devenu opaque et peu responsabilisant. Ce n’est dépistage anonyme et gratuit (CDAG) et les centres pas le fait de telle ou telle majorité. Nos concitoyens d’information de dépistage et de diagnostic des ne savent plus à qui ils doivent quel impôt, qui décide infections sexuellement transmissibles (Ciddist). Les de son assiette et de son tauxL Ciddist, décentralisés au moment de l’acte I de la Troisième point, les dépenses des collectivités décentralisation, ont été recentralisés en 2004. territoriales ont récemment augmenté beaucoup plus Toutefois, certains départements ont souhaité vite que l’inflation et que celles de l’État. Trois pour conserver cette compétence et signé des conventions cent en moyenne chaque année, au cours des trois de délégation avec l’État. Le PLFSS prévoit un dernières années. (M. le rapporteur général lève les financement intégral par l’assurance-maladie. Le bras au ciel) désengagement financier de l’État ne sera pas compensé. M. Alain Fouché . – Les transferts ! En revanche, le projet de loi de finances prévoit la M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Chacun réduction des dotations des 36 départements en dira que c’est pour de bonnes raisons. Les causes délégation de compétence pour compenser la prise en sont multiples, et ne sont pas les mêmes selon les charge à 100 % de l’assurance-maladie. Cela relève différents niveaux de collectivités. Toujours est-il que du projet de loi NOTRe. le Gouvernement souhaite inverser cette tendance et voir les dépenses de fonctionnement des collectivités M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – os territoriales baisser. Les amendements n I-321 et I-369 sont pleinement satisfaits par celui de la commission. Retrait ? Les dotations de l’État représentent entre 25 et 30 % des recettes réelles de fonctionnement des L’amendement n°I-211 augmente la DGF. C’est collectivités : un peu plus de 50 milliards d’euros, sur incompatible avec la position de la commission des un peu moins de 200 milliards. Si le reste des recettes finances, qui accepte que les collectivités territoriales continue à augmenter normalement, d’environ 1 % par prennent une part de l’effort. Avis défavorable. an, en fonction de l’accroissement physique ou os Les amendements identiques n I-264 rectifié et nominal des bases, la baisse des dotations sera I-408 ont à peu près le même effet que celui de la largement compensée. Il est vrai que l’hétérogénéité commission, mais sont moins justifiables : ils ne des situations est insupportable, comme l’a dit tiennent pas compte des charges nouvelles. Vous M. Bouvard. La DGF n’y est pas adaptée. prétendez être en phase avec la trajectoire budgétaire Je connais la Vienne. Ma famille est originaire de du Gouvernement, mais la loi de programmation ne Dousset : enfant j’y ai passé des vacances. Il y a un couvre que les années 2015, 2016 et 2017. débat, monsieur Fouché, sur les FCTPT. Je ne suis M. Claude Raynal . – Elle vaut pour vous aussi ! pas sûr que le dispositif actuel soit conforme à la lettre et à l’esprit de la loi. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Vos amendements reporteraient une partie de l’effort Quant à l’évolution des normes, le Premier ministre sur 2018, sur la prochaine législatureL a adressé le 9 octobre, une circulaire aux ministres et directeurs de services pour que toute nouvelle norme M. Jean Germain . – Nous avons confiance pour à compter du premier janvier prochain soit compensée l’avenir ! par une simplification et pour passer en revue le stock. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Qui dit simplification dit économie. (Mme Nathalie L’amendement de la commission est plus Goulet se montre dubitative) responsabilisant. Nous espérons mettre un frein aux La réforme de la DGF est un sujet très sensible, qui normesL La commission des finances a émis un avis nécessite du temps et que chaque parlementaire se favorable, mais je suis à titre personnel opposé à ces comporte en tant qu’élu de la nation. Tout le monde amendements. est toujours d’accord sur les critères, puis change Quant au dépistage des MST, lorsqu’une d’avis après avoir consulté les simulations dans son compétence est recentralisée, il est normal que cela département ou sa communeL ait une conséquence sur les dotations. L’argument M. Michel Bouvard . – Ça sent le vécu ! (Sourires) vaut dans les deux sens : avis défavorable aux os amendements n I-210 et I-370. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Je ne souhaite pas mettre un coup d’arrêt à la péréquation, notamment horizontale.

21 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Il M. François Marc . – L’autre option, c’est n’en est pas question ! d’augmenter la DGF d’1,4 milliard, en faisant fi de la loi de programmation comme de nos engagements M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Il serait européens. maladroit de revenir sur la péréquation horizontale du FPIC instaurée par votre Assemblée - il est vrai sous M. Francis Delattre . – Ca n’est pas sérieux ! la majorité précédente - et qui monte en puissance, M. François Marc . – Vous vous êtes dit en 220 millions aujourd’hui. Sur la péréquation verticale, désaccord avec les objectifs de la loi de votre argument ne vaut pas, monsieur le rapporteur programmation, à commencer par la baisse des général. déficits et du taux des prélèvements obligatoires ! M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – M. Francis Delattre . – Ça, il faut l’entendreL Nous ne faisons que ralentir la hausse ! M. François Marc . – Où trouver ces 1,4 milliard M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Le d’euros ? Les droits sur le tabac n’y suffiront pasL secrétaire d’État au budget pourrait dire que cela lui est égal et ne regarder que les pieds de colonneL Bien entendu, nous ne pouvons soutenir l’amendement de la commission. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Laissez-nous faire ! M. Vincent Delahaye . – Notre sous-amendement correspond à l’esprit de la circulaire du Premier M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Le ministre. Nous n’avons fait que reprendre l’évaluation, Gouvernement a la prétention de conduire une par la Commission consultative d’évaluation des politique, en particulier pour l’aménagement du normes (CCEN), du coût des dépenses contraintes territoire ! imposées par l’État aux collectivités territoriales. La CVAE progressera de 2,7 % en 2015, ce n’est M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – pas négligeable en période de faible inflation. Très bien ! S’agissant de la péréquation entre départements, je M. Vincent Delahaye . – La DGF n’est pas un vous rappelle, monsieur Bouvard, que la péréquation cadeau de l’État aux collectivités territoriales, mais la minimale prend en compte les routes, et que les compensation des charges transférées. À chaque kilomètres sont comptés double en montagne. transfert, on nous promet une juste compensation, et La loi organique de 2004 sur la décentralisation on revient toujours sur cette promesseL Cette fois, était censée fixer un seuil minimal d’autonomie vous vous attaquez même à la DGF. Les chiffres que financière pour les communes : 60,8 % en 2003. En vous avez cités, monsieur le ministre, sont faux : 2012, c’était 65 %. L’autonomie fiscale, quant à elle, 5,2 milliards - car c’est le montant - sur 40 milliards, est une notion assez subjective ; elle est ainsi moins c’est bien plus qu’1,5 % sur 25 % ! Quant à la grande pour les régions que pour les communes. progression de 1 % sur les 75 % restants, les produits des divers services n’augmentent pas naturellement. Le Gouvernement est défavorable à tous les Pour respecter nos engagements envers Bruxelles, amendements. Celui de la commission atténuerait faites des réformes de fond ! l’effort d’1,2 milliard d’euros, un peu plus si les sous- amendements sont adoptés. Qu’en est-il de la La DGF est en elle-même péréquatrice. Une baisse trajectoire des finances publiques ? Jusqu’ici, on a de 10 %, chez moi, n’a rien de négligeable. J’étais repoussé des amendements au motif qu’ils coûtaient assez d’accord avec M. Bouvard pour geler la 100 ou 200 millions d’euros. Comment comptez-vous péréquation et en faire le bilan, avant d’aviser. Mais financer 1,2 milliard de dépenses supplémentaire pour d’accord avec la commission pour couper la poire en l’État ? Nous en verrons l’effet sur le tableau deux. Son amendement est raisonnable, presque trop d’équilibre ! Il est vrai que la loi de programmation que pour moi. vous avez votée ne comportait, curieusement ni M. Alain Fouché . – Les élus sont vent debout tableaux, ni objectifsL Allez-vous supprimer des contre la réforme des rythmes scolaires. Certaines postes d’enseignants, de policiers, d’infirmières ? communes n’ont pas pu s’y adapter, faute de moyens, Avis défavorable aux sous-amendements qui ne et les parents envisagent d’inscrire leurs enfants dans feraient qu’aggraver les chosesL la commune d’à côté, avec à la clef des fermetures de classes et de nouvelles difficultés pour la ruralité. M. François Marc . – Nous sommes quasi unanimes pour dire qu’il faut veiller à donner aux Mme Marie-France Beaufils . – Toutes les collectivités territoriales les moyens d’assumer leurs propositions qui nous sont faites ne font qu’atténuer missions, et à ne pas freiner l’investissement public l’effet de la baisse des dotations : choix très lourd, qu’il local. Les amendements des groupes socialistes et faudrait remettre en cause. Nous n’avons aucune RDSE respectent la loi de la République, je parle de la étude d’impact sur ses conséquences sur l’emploi, le loi de programmation ; pouvoir d’achat de la population et donc, en retour, le budget de l’État. Les documents budgétaires à notre M. Francis Delattre . – Vous ne la respectez disposition sont muets sur la question. jamais !

22 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Monsieur le ministre, les diversités de situation sont avons toujours plaidé pour que la France respecte ses grandes, vous l’avez dit. Les communes de 10 000 à engagements ! 30 000 habitants sont les plus impactées par cette M. François Marc . – Vous n’avez pas de mesure, toutes les études le montrent. La péréquation programmation. ne sera efficace que lorsqu’existera une recette dédiée à l’échelon national. La spéculation financière peut M. Francis Delattre . – Vos amendements prouvent être mise à contribution. d’ailleurs que vous-même, vous doutez ! M. Henri de Raincourt . – Ça faisait longtempsL M. Vincent Capo-Canellas . – Je me félicite du ton de ce débat, posé mais ferme. Monsieur Marc, ce qui Mme Marie-France Beaufils . – Les transferts non nous sépare, c’est l’épaisseur du trait. L’amendement compensés, c’est malheureusement trans- du rapporteur général est à 37,7 milliards ; le groupe gouvernemental. J’ai rarement vu une recette fiscale socialiste propose 37,5 milliards, le groupe RDSE, supprimée intégralement compensée depuis que je 37,6L Preuve que chacun est d’accord pour amender suis élue ! Les ressources ne suivent pas. Pour notre la proposition du Gouvernement. Nous proposons, part, nous proposions de revenir au niveau de la DGF nous, 37,9 milliards, car nous intégrons le coût des de 2014. Nous ne voterons pas ces amendements, car rythmes scolaires. ce n’est pas la bonne réponse. Les collectivités territoriales ne sont pas M. Jean-Pierre Grand . – Le Congrès des maires dispendieuses ; dit le ministre. Nous en convenons. débute dans quelques heures. Je vous invite à tenir Nous ne souhaitons pas dégrader le solde budgétaire. devant eux le même discours que vous avez tenu ici, Une autre majorité aurait peut-être développé la même monsieur le ministre. Je vous garantis le succès ! argumentation que le ministre. M. Henri de Raincourt . – Succès d’estimeL L’augmentation des recettes sera-t-elle de nature à M. Jean-Pierre Grand . – Je suis élu local depuis compenser la hausse des charges ? Les droits de 30 ans. Les petites communes ne savent pas mutation baissent ; restent les valeurs locatives. Tout comment elles vont boucler leur budget. Parmi elles, il cela nous conduit à une augmentation des impôts y a les communes sinistrées, en état de catastrophe locaux de 5 milliards, nous dit le rapporteur général. naturelle. Je me fais le porte-voix de ces maires qui D’où notre proposition de conditionner la baisse des ont dépensé tout leur budget pour faire face aux dotations à l’évolution des normes. sinistres. Baisser leur DGF, ce n’est pas bien. Ces M. Jean-Noël Cardoux . – Monsieur le ministre, maires ont fait face, sur le terrain ; aujourd’hui, ils sont vous êtes embarrassé, vous êtes sincère, vous êtes désespérés. J’espère que vous allez réfléchir à mes habile. Vous nous expliquez que les collectivités propos, monsieur le ministre. Dans l’Hérault, ils m’ont territoriales sont bien gérées, que le système de demandé de vous dire leur désespoir. péréquation est illisible, que les dépenses des M. Francis Delattre . – Depuis dix-huit mois, nous collectivités territoriales ont augmenté plus que celles subissons un véritable tir médiatique contre les de l’État. Tout cela est vrai. Vous nous expliquez collectivités territoriales, accusées d’être mal gérées. ensuite que si la part de l’État baisse, la part des L’effort de 11 milliards serait juste, lit-on, comparé à recettes locales, en revanche, augmente. C’est que celui qui est demandé à la sécurité sociale. Mais le l’on a autorisé les départements à augmenter les droits budget de celle-ci, que j’ai étudié d’assez près, fixe d’enregistrement, pour compenser les charges des objectifs qui ne sont pas réalisables. À l’arrivée, transférées, et à en assumer l’impopularité. les collectivités territoriales fourniront le plus gros des La circulaire du Premier ministre sur la efforts. Est-ce juste ? Est-ce opportun, en période de compensation des transferts de charges ? Nous crise ? L’excédent, c’est la clé de l’investissement de attendons d’en voir les effets. l’année qui vient. Sans excédent, plus d’investissements. Nous n’avons pas à rougir de notre En clair, vous nous dites : « Vous avez raison, mais gestion. Cela fait des années que nous faisons des on ne peut faire autrement car l’État est exsangue. efforts ; ce n’est pas parce qu’il y a quelques couacs Proposez donc autre chose ». Mais si on en est arrivé ici ou là que l’on peut généraliser. là, c’est que l’État n’a pas su réduire ses dépenses ; il se contente de réduire le rythme de l’augmentation ! La solution, c’est un impôt pour les collectivités Pour cesser d’étrangler les collectivités territoriales, il territoriales. Or la tendance est à la recentralisation. faut des réformes structurelles et une vraie baisse des L’enveloppe normée est un piège. La péréquation dépenses de l’État - comme nous le réclame sème la zizanie et la division. L’amendement du Bruxelles. À l’État de faire des économies pour rapporteur général est équilibré. Comment diminuer de permettre aux collectivités territoriales de vivre ! 3,67 milliards les dotations aux collectivités territoriales du jour au lendemain sans provoquer de graves M. Philippe Dallier . – Nous allons dégrader difficultés ? Toutes les villes de plus de temporairement le solde de 1,4 milliard, en effet, 10 000 habitants seront frappées. monsieur Marc, mais en deuxième partie, nous proposerons un certain nombre d’économies. Le sénateur du Finistère nous rappelle nos engagements européens. C’est un peu fort ! Nous

23 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Monsieur le ministre, l’étude de la délégation aux La mission commune d’information sur les rythmes collectivités territoriales part des comptes scolaires, dont vous étiez rapporteure, madame la administratifs des 3 800 collectivités territoriales de présidente, a évalué le coût de la réforme plus près France. Nous avons repris nos hypothèses. Nous d’un milliard d’euros que de 600 millions. Je m’en avons estimé que les dépenses n’augmenteraient pas remets donc à la sagesse sur les sous-amendements s plus que l’inflation : avec la baisse des dotations, les n° I-417 et I-418. deux tiers des communes de plus de 10 000 habitants s Les sous-amendements identiques n° I-417 et des départements se retrouveront dans le rouge et I-418 sont adoptés. avec un taux d’épargne brute inférieur à 7 % et une capacité de remboursement supérieur à quinze ans ! À la demande du groupe UMP, l’amendement Ces chiffres ne sont pas contestables. Pour corriger le n°I-26, sous-amendé, est mis aux voix par scrutin tir, il faudra s’endetter, augmenter les impôts ou freiner public. l’investissement. Mme la présidente . – Voici le résultat du scrutin M. Marc Laménie . – À mon tour d’apporter mon n° 35 : témoignage. Je suis modestement maire d’une Nombre de votants ...... 342 commune de 170 habitants. Il faut voir les choses, Nombre de suffrages exprimés ...... 323 commune par commune. Regardons la fiche technique DGF, de deux pages, que nous adressent les préfets. Pour l’adoption ...... 190 Y figurent la population, la longueur de la voirie Contre ...... 133 communale, le potentiel fiscal et financierL Tout doit être pris en compte, à commencer par l’effort fiscal. Le Sénat a adopté. Sont rappelés les bases d’imposition et le montant des (Applaudissements et bravos sur les bancs UMP) autres dotations : dotation de péréquation, DSR, os système de compensation. Il est très intéressant de Les amendements n I-321, I-369, I-211, I-264 rectifié, voir l’évolution d’une année sur l’autre, commune par I-408, I-210 et I-370 n’ont plus d’objet. commune. Mais globalement, la baisse de La séance, suspendue à 18 h 15, reprend à 3,67 milliards d’euros se répercutera sur la capacité 18 h 20. d’autofinancement et d’investissement des petites communes, et aura des conséquences sur le secteur Mme la présidente. – Amendement n°I-389, du BTP. présenté par M. Dallier, Mmes Canayer et Cayeux, MM. César, Charon et del Picchia, Mmes Deroche, M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Deromedi et Estrosi Sassone, M. Grand, Le débat est riche, des points d’accord se dessinent. Mme Hummel et MM. D. Laurent, Lefèvre, Mandelli, Chacun admet l’effort que doivent faire les collectivités Morisset et D. Robert. territoriales. Nous aurions pu jouer la démagogie, à la veille du Congrès des maires de France, mais nous I. – Alinéas 3 et 4 avons choisi la responsabilité. Il y a aussi des points Supprimer ces alinéas. de divergences entre nous. Les amendements des groupes socialiste et RDSE s’inscrivent dans la II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I logique de la loi de programmation - qui n’a pas de ci-dessus, compléter cet article par un VI ainsi rédigé : valeur normative, je le rappelle. Cette loi fixe une VI – La perte de recettes résultant pour l’État de la norme, non contraignante, sur trois ans, 2015, 2016 et modification du champ des variables d'ajustement est 2017. Le Gouvernement propose d’ailleurs une compensée, à due concurrence, par la création d’une programmation triennale, avec une répartition de taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et l’effort de 11 milliards sur trois ans. En proposant un 575 A du code général des impôts. étalement sur quatre ans, vous sortez de la logique de la loi de programmation. À ce rythme, pourquoi pas M. Philippe Dallier . – Parmi les variables cinq ans ? Veut-on reporter l’effort sur la législature d’ajustement de la DGF, il y a les impôts payés par les suivante ? entreprises, la taxe sur le foncier bâti et la taxe d'habitation. Or l’État demande aux collectivités La commission des finances a adopté une logique territoriales de construire des logements sociaux, et de responsabilité. La Commission consultative accorde des exonérations de taxe sur le foncier bâti d’évaluation des normes a été renommée Conseil aux organismes qui construisent, parfois jusqu’à national d’évaluation des normes ; elle n’en est que 30 ans. Ainsi, les communes qui font le plus de plus solennelle. Mais la circulaire du 9 octobre 2014 logements sociaux sont les plus impactées. exclut de la discipline les mesures nouvelles en matière de fonction publique territoriale. Cela Je propose de sortir ces exonérations de la liste commence mal ! Les avis du Conseil national des variables d’ajustement. C’est une mesure d’équité. d’évaluation des normes auront une portée L’amendement n°I-322 n’est pas défendu. incontestable, dit la circulaire. Tirons-en les conséquences. C’est ce que fait notre amendement, M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – en responsabilité. La commission y est très favorable.

24 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Le Mme la présidente. – Amendement n°I-424, Gouvernement est défavorable. Les variables présenté par le Gouvernement. d’ajustement permettent de neutraliser les évolutions à Après l’alinéa 29 la hausse de certaines dotations. Sortir certaines composantes du champ de ces variables pèserait sur Insérer un paragraphe ainsi rédigé : les autres dotations, et in fine sur la soutenabilité des ... - Le dernier alinéa du IV de l’article 42 de la loi finances locales. La mesure coûterait en outre une n° 2000-1352 du 30 décembre 2000 de finances pour trentaine de millions d’euros. 2001 est complété par une phrase ainsi rédigée : M. Jean Germain . – Nous devrions traiter de ce « Au titre de 2015, la même compensation, à laquelle sujet dans le cadre de la réforme globale de la DGF. sont appliqués les taux d’évolution fixés depuis 2009, M. Philippe Dallier . – Un « tiens » vaut mieux que est minorée par application du taux prévu pour 2015 au deux « tu l’auras ». Le Grand Soir de la DGF n’est pas III de l’article 9 de la loi n° … de finances pour 2015. » pour demain. Si l’on dit 30 millions, cela paraît M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Cet beaucoup mais à l’échelle de 37 milliards, ce n’est pas grand-chose. La situation actuelle est injuste, d’autant amendement de coordination tire les conséquences de l’amendement voté à l’Assemblée nationale sur la que la compensation est faite d’après des taux prorogation de l’abattement de 30 % sur les bases de historiques de taxes d’habitation et sur le foncier non taxe foncière sur les propriétés bâties des logements bâti, qui datent d’une vingtaine d’années. faisant l’objet d’une convention d’utilité sociale dans M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Ce nouvel les zones urbaines sensibles. Cette compensation argument est plus séduisant. Une anomalie est en reste dans le champ des variables d’ajustement effet la date de référence des valeurs locatives. Il M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – faudrait proposer de la corriger. Reste que le coût de La commission n’a pu l’expertiser. Sagesse. l’amendement m’interdit d’y être favorable. Il est vrai que quand on a voté un amendement à 1,4 milliard, on L’amendement n°I-424 est adopté. n’est plus à 30 millions près ! L’article 9, modifié, est adopté. L’amendement n°I-389 est adopté. ARTICLES ADDITIONNELS Mme la présidente. – Amendement n°I-27, s présenté par M. de Montgolfier, au nom de la Les amendements n° I-328 rectifié commission des finances. et I-342 rectifié ne sont pas défendus. Alinéa 12 Mme la présidente. – Amendement n°I-382, présenté par M. Dallier, Mmes Canayer et Cayeux, Supprimer les mots : MM. César, Commeinhes et del Picchia, à l’exception des communes visées au 1° de l’article Mmes Deroche, Deromedi, Estrosi Sassone et L. 2334-18-4 du code général des collectivités Hummel, MM. Lefèvre et Mandelli, Mme Micouleau et territoriales, MM. Morisset et D. Robert. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Après l’article 9 L’amendement supprime le régime dérogatoire Insérer un article additionnel ainsi rédigé : favorable aux communes percevant la DSU « cible ». La disposition votée à l’Assemblée nationale introduit, I. – Le II de l'article L. 1615-6 du code général des pour la première fois, une dérogation dans le collectivités territoriales est ainsi modifié : fonctionnement des variables d’ajustement. 1° La première phrase du deuxième alinéa est ainsi M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Le rédigée : Gouvernement, par cohérence, est favorable à cet « Pour les communautés de communes, les amendement qui est l’inverse de l’amendement communautés d’agglomération, les communautés précédent, auquel vous vous êtes déclaré favorableL urbaines et les métropoles instituées respectivement aux M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – articles L. 5214-1, L. 5216-1, L. 5215-1 et L. 5217-1, Les logiques des deux amendements sont différentes ! ainsi que pour les communes nouvelles mentionnées à l’article L. 2113-1, les dépenses réelles d’investissement M. Philippe Dallier . – Mon amendement à prendre en considération sont celles afférentes à n’englobait-il pas le dispositif de l’Assemblée l’exercice en cours. » ; nationale ? 2° Les neuvième et dixième alinéas sont supprimés. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – D’un côté il s’agit des logements sociaux, de l’autre II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci- des immeubles situés en zone franche urbaine. dessus est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles L’amendement n°I-27 est adopté. 575 et 575 A du code général des impôts.

25 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Philippe Dallier . – Cet amendement met fin au collectivité bénéficiaire avant le 15 février 2016 et paradoxe selon lequel les catégories d’EPCI les moins visées par le comptable local, sont inférieures à la intégrées bénéficient du régime de FCTVA le plus moyenne de celles inscrites dans les comptes favorable. administratifs 2012, 2013 et 2014, cette collectivité est à nouveau soumise, dès 2016, aux dispositions du premier Mme la présidente. – Amendement n°I-383, alinéa du présent II ; elle ne perçoit alors aucune présenté par M. Dallier, Mmes Canayer et Cayeux, attribution au titre du Fonds de compensation pour la MM. César, Commeinhes et del Picchia, taxe sur la valeur ajoutée en 2016 au titre des dépenses Mmes Deroche, Deromedi, Estrosi Sassone et réelles d’investissement de 2013 et de 2014 ayant déjà Hummel, MM. Lefèvre et Mandelli, Mme Micouleau et donné lieu à attribution. » MM. Morisset et D. Robert. II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I Après l’article 9 ci-dessus est compensée, à due concurrence, par la Insérer un article additionnel ainsi rédigé : création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. I. – Le neuvième alinéa du II de l'article L. 1615-6 du code général des collectivités territoriales est ainsi M. Thierry Foucaud . – Cet amendement permet rédigé : aux collectivités territoriales qui s’engageront à augmenter leurs investissements en 2015 de « Pour les métropoles et les communautés urbaines qui bénéficier des attributions du FCTVA l’année de la se substituent à des communautés d’agglomération, les réalisation de leurs dépenses. Il s’agit de soutenir dépenses réelles d’investissement à prendre en l’investissement local, par exemple dans les domaines considération sont celles afférentes à l’exercice en de la transition énergétique, des transports urbains ou cours. » de l’autonomie. II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci- Mme la présidente. – Amendement identique n°I- dessus est compensée, à due concurrence, par la création 254 rectifié bis , présenté par MM. Mézard, Collin, d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles Requier et Bertrand, Mme Laborde, MM. Collombat et 575 et 575 A du code général des impôts. Barbier, Mme Malherbe et MM. Castelli, Esnol, M. Philippe Dallier . – Cet amendement permet à Fortassin, Hue et Arnell. des communautés d’agglomération envisageant de se M. Jean-Claude Requier . – C’est le même transformer en communautés urbaines d’engager leur amendement. Notre groupe préfère le remboursement transformation sans être bloquées par les différences anticipé du FCTVA à la nouvelle dotation de soutien de régimes de remboursement. que propose le Gouvernement. Mme la présidente. – Amendement n°I-213 rectifié M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – bis , présenté par M. Foucaud et les membres du La piste du remboursement anticipé de la TVA a déjà groupe CRC. été utilisée lors du plan de relance voté par la Après l’article 9 précédente majorité, et l’investissement avait été dopé. Mais certaines collectivités ne sont pas éligibles Insérer un article additionnel ainsi rédigé : à un remboursement anticipé. L’amendement n°I-382 I. – Le II de l’article L. 1615-6 du code général des harmonise les règles de remboursement aux EPCI ; collectivités territoriales est complété par deux alinéas nous y sommes favorables sous réserve de l’avis du ainsi rédigés : Gouvernement sur le coût du dispositif. Favorable à l’amendement n°I-383, qui lèvera un frein à la « Pour les bénéficiaires du Fonds de compensation pour constitution de communautés urbaines. Nous la taxe sur la valeur ajoutée mentionnés à s er craignons en revanche que les amendements n° I-213 l’article L. 1615-2 qui s’engagent, avant le 1 avril 2015 rectifié bis et I-254 rectifié bis ne créent un effet et, après autorisation de leur assemblée délibérante, par d’aubaine ; la commission est réservée. convention avec le représentant de l’État dans le département, sur une progression de leurs dépenses M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – réelles d’équipement en 2015 par rapport à la moyenne L’amendement n°I-382 à un coût de 112 millions de leurs dépenses réelles d’équipement de 2012, 2013 et d’euros dès 2015. Avis défavorable. L’amendement 2014, les dépenses à prendre en considération sont, à n°I-383 coûterait lui aussi une centaine de millions compter de 2015, celles afférentes à l’exercice en cours. d’euros. De plus, le passage en communauté urbaine En 2015, pour ces bénéficiaires, les dépenses réelles entraîne déjà une hausse de la DGF de 45,4 euros à d’investissement éligibles de 2013 et de 2014 qui n’ont 60 euros par habitant. pas déjà donné lieu à attribution s’ajoutent à celles M. Michel Bouvard . – C’est l’aristocratie de la afférentes à l’exercice en cours pour le calcul des DGF ! attributions du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Je ne suis pas loin de le penserL Avis défavorable. « Si les dépenses réelles d’équipement constatées au titre de l’exercice 2015, établies par l’ordonnateur de la

26 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Enfin, avis très défavorable aux amendements premières. Les communes concernées, elles, ont vu os n I-213 rectifié bis et I-254 rectifié bis , les plus leur part consolidée au sein du FNGIR : leurs coûteux de tous. J’ajoute que le contrôle du plan de ressources sont garanties à vie. Et voilà qu’on enlève relance, pour dire les choses avec modération, n’a pas aux communes défavorisées ce qui leur revient ! été totalL Certes, les FDPTP ont parfois été détournés de L’amendement n°I-382 n’est pas adopté. leur objet. Mais les départements en ont fait un outil de solidarité et d’aménagement du territoire, pour parer à Après une épreuve à main levée déclarée douteuse, une catastrophe naturelle, à un accident, financer un l’amendement n°I-383, mis aux voix par assis et levé, projet localL n’est pas adopté. os Enfin, la gestion de ces fonds sera retirée aux élus Les amendements identiques n I-213 rectifié bis et confiée aux préfets. C’est une recentralisation. et 254 rectifié bis ne sont pas adoptés. Un dernier mot. On n’arrive pas à construire le ARTICLE 9 BIS barrage de Sivens, mais en Savoie, nous avons L’amendement n°I-122 rectifié n’est pas défendu, accepté de noyer des villages entiers pour permettre le non plus que l’amendement n°I-329. développement, éviter l’exode des populations. Nous avons accepté la construction de grandes M. Marc Laménie . – Pour les maires des petites infrastructures au nom de l’intérêt national. Et communes, il n’est pas toujours simple de remplir les aujourd'hui la moitié de l’énergie renouvelable produite états récapitulatifs, maintenant en ligne, notamment en France est d’origine hydraulique. les dépenses éligibles et non éligibles, les comptes 20, 21, 23, les factures visées par le Trésor qu’il faut Aujourd'hui il y a rupture de la parole de l’État, ce joindre... Les démarches sont complexes. n’est pas acceptable au regard de la solidarité que nous avons organisée. Les départements de Le taux de TVA a un peu augmenté, la récupération montagne, terres de résistance quand d’autres permet aux communes d’investir un peu plus. En 2008 pactisaient, sont sortis ruinés de la guerre. On ne peut et 2009, dans le cadre du plan de relance, les pas admettre la disparition des FDPTP ! communes qui investissaient bénéficiaient d’un (Applaudissements à droite) remboursement anticipé de TVA. Je le rappelle parce qu’il ne faut pas avoir la mémoire courteL M. Thierry Foucaud . – Je suis d’accord avec ces propos. La suppression des FDPTP n’est pas L’article 9 bis est adopté. acceptable. L’opération prévue n’est pas neutre L’amendement n°I-327 n’est pas défendu. financièrement. La nouvelle dotation cessera d’avoir le caractère d’une recette de fonctionnement des ARTICLE 9 TER communes. Dans les Ardennes, le fonds M. Michel Bouvard . – M. le ministre nous a assuré départemental correspond à une recette de que l’administration n’imposait pas ses vues au 42,89 euros par habitant ; dans l’Isère, plus de Gouvernement, et que celui-ci prenait ses 28 millions pour 23,18 euros par habitant ; en Seine responsabilités. Soit. Mais les fonds de taxe Maritime, 20,46 euros par habitant et une somme professionnelle sont peut-être une exception et il a supérieure à deux fois le produit de la CFE de Rouen, fallu que les parlementaires se saisissent de la mise en commun pour les 750 communes du question. département, dont certaines, en pays de Caux ou de Bray, n’ont même pas de bases CFE. Au niveau Le 17 octobre, nuitamment, les députés ont national, les fonds départementaux pèsent de 5 % à transformé les fonds départementaux de péréquation 6 % du produit de la CFEL de la taxe professionnelle (FDPTP) en fonds d’investissement. Ce n’est pas acceptable. Cette Nous demandons la suppression de cet article 9 bis mesure détourne des recettes de fonctionnement des par scrutin public. communes défavorisées, notamment rurales ou de M. Marc Laménie . – Je remercie mes collègues montagne, et s’accompagne d’une recentralisation des d’avoir cité mon département des Ardennes, c’est le finances locales. Le fonds des Hauts-de-Seine, où premier pour le montant par habitant, 12 millions sont implantés tous les grands groupes de la Défense, d’euros ce n’est pas mince. L’enveloppe de est inférieur à ceux de l’Ardèche, du Doubs, des 420 millions au niveau national n’est pas négligeable. Vosges, des Ardennes, de la SommeL Le poids Mais les montants varient beaucoup selon les contributif de l’Ile-de-France est largement inférieur à départements, certains sont à zéro. son poids dans la richesse nationale. Je n’ai jamais vu pareil hold-up sur la solidarité territoriale, pareille Les communes concernées ont disparu avec la péréquation à l’envers. suppression de la taxe professionnelle et la création du FNGIR. Les sommes sont réparties par le conseil Historiquement, les FDPTP comportaient une part général, même si autrefois la délibération durait un destinée aux communes concernées et une autre quart d’heure. Depuis les choses ont changé. Le destinée aux communes défavorisées. La plupart des montant n’est pas négligeable : 12 000 euros en départements choisissaient de donner davantage aux fonctionnement pour ma commune. C’est très

27 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 apprécié. Je soutiens la position de mes collègues. Il Les FDPTP sont figés, ils ne prennent plus en faut soutenir les FDPTP. compte les installations ou les disparitions d’établissements. Le lien avec la réalité des territoires Mme la présidente. – Amendement n°I-10, s’estompe. Ils n’étaient pas destinés à compenser les présenté par M. Bouvard. nuisances provoquées par les grands établissements Supprimer cet article. mais à compenser une réforme, celle de la taxe professionnelle, dont l’élaboration a été, disons, un M. Michel Bouvard . – Je l’ai défendu. Il y a des peu particulière... En pratique, la répartition du fonds communes où la dotation FDPTP représente 10 % à fait apparaître des différences difficilement justifiables, 15 % des dépenses de fonctionnement. Si on ajoute la jusqu’à 40 euros par an et par habitant pour certains baisse de la DGF et la contribution au FPIC... départementsL Mme la présidente. – Amendement identique M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – n°I-28, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la Pas chez moi ! commission des finances. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – L alors M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – que certains départements ruraux ne perçoivent Supprimer les FDPTP déséquilibrerait les finances de presque rien - un euro par habitant en Corrèze. bien des collectivités locales. Cet article 9 ter crée en Comment y voir un fonds de péréquation ? réalité un faux fonds d’investissement. C’est un tour de L’article 1648-A du code général des impôts précise passe-passe, on prend dans la poche de certaines que ces fonds sont répartis à partir de critères objectifs communes pour donner à d’autres qui, elles, devront entre les communes et EPCI en fonction de leur présenter des dossiers, autant dire que la gestion des potentiel fiscal ou du poids de leurs charges. Pourtant, DETR alimentera la trésorerie de l’État en raison des 300 communes ont perçu moins de 200 euros en délais de traitement... e 2013. Versailles est la 25 commune la plus Supprimons ce soi-disant fonds d’investissement. bénéficiaire avec 1,12 million d’euros... Mme la présidente. – Amendement identique Aucun effet de trésorerie n’impactera les n°I-262, présenté par MM. Collombat, Requier, Collin collectivités locales. Au contraire, en 2015, le et Mézard, Mme Laborde, MM. Bertrand, Castelli, redéploiement des FDPTP abondera d’un tiers Esnol et Fortassin, Mme Malherbe et M. Hue. supplémentaire la DGE des départements. M. Jean-Claude Requier . – Ce transfert de Si cet article ne fait pas l’unanimitéL recettes pénalisera les collectivités territoriales M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – affectataires. En outre, alors que le FDPTP ne Si, contre lui ! concernait que l’échelon communal, la dotation de soutien à l’investissement local alimentera désormais M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – aussi les départements. L l’honnêteté devrait conduire à modérer certains propos. Le Gouvernement est défavorable à la Mme la présidente. – Amendement identique suppression de cet article introduit à l’issue d’un n°I-409, présenté par M. Germain et les membres du dialogue avec sa majorité à l’Assemblée nationale. groupe socialiste et apparentés. M. Michel Bouvard . – Nous modifions un M. Jean Germain . – Cet article a des défauts mécanisme destiné aux communes défavorisées pour originels qui le disqualifient. C’est un recyclage le remplacer par un fonds général. Les communes recentralisé des fonds de la péréquation. Et le défavorisées ne s’y retrouveront pas ! fléchage des investissements vers la transition énergétique, on le verra en deuxième partie, est plus M. Alain Gournac . – Absolument ! compliqué qu’imaginé. Aucune simulation n’a été M. Michel Bouvard . – De plus, la gestion est réalisée. recentralisée. Il n’y a pas de FDPTP en Seine-Saint- Il faut supprimer l’article pour réfléchir à l’avenir des Denis ? Peut-être, mais le potentiel financier du FDPTP. Nous y procèderons dans le cadre de la département n’est pas dérisoire. M. le ministre a bien refonte de la DGF. du mérite de défendre cet article. M. Christian Eckert, secrétaire d'État . – Il n’y a eu M. Vincent Delahaye . – S’il fallait recentraliser ni précipitation ni improvisation. L’article résulte d’un chaque fois qu’il y a des bizarreriesL Laissez les élus dialogue entre le Gouvernement et les parlementaires, gérer ces fonds et ne faîtes pas de tour de passe- une réponse à ceux qui craignaient pour les passe en laissant croire que vous créez un nouveau investissements des collectivités territoriales. C’est en fonds d’investissement. D’un côté 3,67 milliards, de fonctionnement que certaines collectivités peuvent l’autre 200 millions pris sur des fonds existantsL faire des effortsL D’autres hypothèses ont circulé. M. Alain Fouché . – Très bien ! L’administration, monsieur Bouvard, n’est pas toute puissante. La mesure a été décidée en interministériel. M. Vincent Capo-Canellas . – J’ai siégé dans la commission de répartition propre à la Seine-Saint- Denis et au Val d’Oise ; l’essentiel de la richesse était

28 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 dans ce dernier département. J’entends M. Bouvard, Projet de loi de finances pour 2015 mais personne n’y comprenait rien, pas plus le (Suite) rapporteur que le président de la commission. Si dix salariés d’Air France déménageaient, tout changeaitL Mme la présidente. – Nous poursuivons l’examen La Seine-Saint-Denis ne touche rien, quand le Val du projet de loi de finances pour 2015, adopté par d’Oise touche 11 millions. Le système actuel peut-être l’Assemblée nationale. amélioré. s Les amendements identiques n° I-10, I-28, I-262 et I-409 sont adoptés. Discussion des articles de la première partie L’article 9 ter est supprimé. (Suite) L’amendement n° I-139 devient sans objet. ARTICLE 10 Mme Michèle André, présidente de la commission Mme la présidente. – Amendement n°I-425, des finances . – La commission des finances pourra présenté par le Gouvernement. utilement travailler sur ces fonds. Elle se réunit immédiatement. A. – Alinéa 2, tableau Rédiger ainsi ce tableau : Sénatrice en mission « Région Gazol Supercarburant s Mme la présidente. – Par courrier en date du e ans plomb 24 novembre 2014, M. le Premier ministre a fait part de sa décision de placer, en application de ALSACE 5,30 7,50 l’article L.O. 297 du code électoral, Mme Hélène AQUITAINE 4,81 6,81 Conway-Mouret, sénatrice représentant les Français établis hors de France, en mission temporaire auprès AUVERGNE 6,17 8,73 de M. Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de la BOURGOGNE 4,32 6,13 réforme de l’État et de la simplification. Cette mission portera sur les dispositifs et les procédures applicables BRETAGNE 5,09 7,20 au retour des Français expatriés. CENTRE 4,56 6,45 CHAMPAGNE-ARDENNE 5,06 7,17 Engagement de procédure accélérée CORSE 9,87 13,95 Mme la présidente. – En application de l’article 45, FRANCHE-COMTE 6,09 8,60 alinéa 2, de la Constitution, le Gouvernement a engagé la procédure accélérée pour l’examen du ILE-DE-FRANCE 12,55 17,75 projet de loi autorisant l’approbation de la convention LANGUEDOC-ROUSSILLON 4,55 6,45 entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la principauté d’Andorre en vue LIMOUSIN 8,88 12,57 d’éviter les doubles impositions et de prévenir LORRAINE 7,70 10,90 l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu , déposé sur le Bureau de l’Assemblée MIDI-PYRENEES 5,22 7,39 nationale le 11 juin 2014. (Nombreuses marques d’intérêt) NORD-PAS DE CALAIS 7,24 10,23 M. Alain Gournac . – Très bien ! BASSE-NORMANDIE 5,38 7,62 La séance est suspendue à 19 h 40, pour HAUTE-NORMANDIE 5,48 7,76 reprendre à 21 h 40. PAYS DE LOIRE 4,24 5,99 PICARDIE 5,75 8,14 PRÉSIDENCE DE MME ISABELLE DEBRÉ , VICE -PRÉSIDENTE POITOU-CHARENTES 4,42 6,24 PROVENCE-ALPES-COTE D’A La séance reprend à 21 h 40. ZUR 4,14 5,85 RHONE-ALPES 4,53 6,42

»

29 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 B. – Compléter cet article par deux paragraphes ainsi Aude 0,735703 rédigés : Aveyron 0,768272 II. – Les agréments de stages octroyés par l’État avant le 1er janvier 2015, dans les conditions fixées à Bouches-du-Rhône 2,297397 l’article L. 6341-4 du code du travail, au titre des Calvados 1,118000 compétences transférées aux régions mentionnées au III de l’article 13, aux articles 21 et 22 de la Cantal 0,577363 loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation Charente 0,622547 professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, er sont réputés, à partir du 1 janvier 2015, octroyés par la Charente-Maritime 1,017298 région dans le territoire duquel se déroule le stage. À compter de cette date, chaque région reprend l’ensemble Cher 0,641231 des droits et obligations afférents à ces agréments pris Corrèze 0,744668 en application des 2° et 4° de l’article L. 6341-3 et assure le financement des stages concernés. Corse-du-Sud 0,219442 III. – Le III de l’article 52 de la loi n° 2004-1484 du Haute-Corse 0,207262 30 décembre 2004 de finances pour 2005 est ainsi Côte-d’Or 1,121210 modifié : Côtes-d’Armor 0,912791 1° À la seconde phrase du cinquième alinéa, l’année : « 2014 » est remplacée par l’année : « 2015 » et les Creuse 0,427644 montants : « 1,737 € » et « 1,229 € » sont remplacés, respectivement, par les montants : « 1,739 € » et Dordogne 0,770640 « 1,230 € » ; Doubs 0,859150 2° Après le neuvième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi Drôme 0,825368 rédigé : Eure 0,968481 « À compter de 2015, la métropole de Lyon et le département du Rhône reçoivent un produit de taxe Eure-et-Loir 0,838347 résultant de l’application à la part des produits de la taxe sur les conventions d’assurance et de la taxe intérieure Finistère 1,038698 de consommation sur les produits énergétiques reçu par Gard 1,066122 le département du Rhône avant la création de la métropole de Lyon d’une clé de répartition Haute-Garonne 1,639546 correspondant à 52,02155 % pour la métropole de Lyon Gers 0,463218 et 47,97845 % pour le département du Rhône. » ; Gironde 1,780811 3° Au dixième alinéa, l’année : « 2014 » est remplacée par l’année : « 2015 » ; Hérault 1,283814 4° Le tableau constituant le onzième alinéa est ainsi Ille-et-Vilaine 1,181734 rédigé : Indre 0,592572 « Indre-et-Loire 0,964346 DÉPARTEMENT POURCENTAGE Isère 1,808490 Ain 1,066861 Jura 0,701685 Aisne 0,963624 Landes 0,737071 Allier 0,765115 Loir-et-Cher 0,602914 Alpes-de-Haute-Provence 0,553803 Loire 1,098584 Hautes-Alpes 0,414604 Haute-Loire 0,599650 Alpes-Maritimes 1,591287 Loire-Atlantique 1,519489 Ardèche 0,749858 Loiret 1,083509 Ardennes 0,655599 Lot 0,610226 Ariège 0,395014 Lot-et-Garonne 0,522192 Aube 0,722242 Lozère 0,412035

30 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Maine-et-Loire 1,164795 Haute-Vienne 0,611244 Manche 0,959108 Vosges 0,745090 Marne 0,920943 Yonne 0,760212 Haute-Marne 0,592215 Territoire de Belfort 0,220513 Mayenne 0,541925 Essonne 1,512753 Meurthe-et-Moselle 1,041645 Hauts-de-Seine 1,980646 Meuse 0,540523 Seine-Saint-Denis 1,912518 Morbihan 0,917942 Val-de-Marne 1,513694 Moselle 1,549259 Val-d’Oise 1,575681 Nièvre 0,620672 Guadeloupe 0,693080 Nord 3,069701 Martinique 0,514958 Oise 1,107528 Guyane 0,332069 Orne 0,693279 La Réunion 1,440717 Pas-de-Calais 2,176248 Total 100 Puy-de-Dôme 1,414447 » Pyrénées-Atlantiques 0,964480 M. Michel Sapin, ministre des finances et des Hautes-Pyrénées 0,577407 comptes publics . – Cet amendement technique actualise, d’une part, les fractions de tarif de la taxe Pyrénées-Orientales 0,688361 intérieure de consommation sur les produits Bas-Rhin 1,353190 énergétiques (TICPE) affectées aux régions pour la compensation financière des transferts de Haut-Rhin 0,905403 compétences prévus par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la Rhône 0,952084 démocratie sociale ; d’autre part, les fractions de tarifs Métropole de Lyon 1,032316 de la TICPE-TSCA affectées aux départements pour la compensation financière des transferts de services Haute-Saône 0,455516 prévus par la loi du 26 octobre 2009 relative au Saône-et-Loire 1,029625 transfert aux départements des parcs de l’équipement et à l’évolution de la situation des ouvriers des parcs et Sarthe 1,039359 ateliers. Sont également fixées les fractions de tarif de la TICPE-TSCA affectées au département du Rhône et Savoie 1,140856 er à la Métropole de Lyon à compter du 1 janvier 2015, Haute-Savoie 1,274662 date de création de cette dernière. Paris 2,393231 M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – La commission des finances n’a pas examiné cet Seine-Maritime 1,699261 amendement. À titre personnel, j’y suis favorable : il Seine-et-Marne 1,886385 tire les conséquences de l’accord entre la ville de Lyon et la métropole sur les transferts de compétence. Yvelines 1,732540 L’amendement n°I-425 est adopté. Deux-Sèvres 0,646545 L’article 10, modifié, est adopté. Somme 1,069374 ARTICLE 11 Tarn 0,668169 Mme la présidente. – Amendement n°I-423, Tarn-et-Garonne 0,436747 présenté par le Gouvernement. Var 1,335834 Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés : Vaucluse 0,736502 … – Le I de l’article 59 de la loi de finances pour 2004 Vendée 0,931608 (n° 2003-1311 du 30 décembre 2003) est ainsi modifié : Vienne 0,669612

31 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 1° Aux première et seconde phrases du deuxième alinéa, Côtes-d'Armor 1,00961 à la première phrase du septième alinéa et à l'avant- dernier alinéa, les mots : « taxe intérieure de Creuse 0,295361 consommation sur les produits pétroliers » sont Dordogne 0,748234 remplacés par les mots : « taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques » ; Doubs 0,921717 2° Après le septième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi Drôme 0,916108 rédigé : Eure 0,941435 « À compter de 2015, la métropole de Lyon et le Eure-et-Loir 0,672427 département du Rhône reçoivent un produit de taxe résultant de l’application, à la part du produit de la taxe Finistère 1,120733 intérieure de consommation sur les produits énergétiques reçu par le département du Rhône avant la Gard 1,19276 création de la métropole de Lyon, d’une clé de Haute-Garonne 1,857569 répartition correspondant à 87,62962 % pour la métropole de Lyon et 12,37038 % pour le département Gers 0,512908 du Rhône. » ; Gironde 1,799213 3° Au huitième alinéa, l’année : « 2006 » est remplacée Hérault 1,368875 par l’année : « 2015 » ; 4° Le tableau constituant le neuvième alinéa est ainsi Ille-et-Vilaine 1,316291 rédigé : Indre 0,362819 « Indre-et-Loire 0,931667 DÉPARTEMENTS POURCENTAGE Isère 1,986293 Ain 0,989536 Jura 0,57842 Aisne 0,8267 Landes 0,752133 Allier 0,805046 Loir-et-Cher 0,562341 Alpes-de-Haute-Provence 0,433678 Loire 1,166232 Hautes-Alpes 0,345878 Haute-Loire 0,59146 Alpes-Maritimes 1,738731 Loire-Atlantique 1,667144 Ardèche 0,752362 Loiret 0,997362 Ardennes 0,723098 Lot 0,619071 Ariège 0,353848 Lot-et-Garonne 0,421441 Aube 0,749004 Lozère 0,353119 Aude 0,840593 Maine-et-Loire 1,081335 Aveyron 0,759038 Manche 0,889798 Bouches-du-Rhône 2,599947 Marne 0,929746 Calvados 0,905006 Haute-Marne 0,531745 Cantal 0,325326 Mayenne 0,523467 Charente 0,647028 Meurthe-et-Moselle 1,176378 Charente-Maritime 1,06783 Meuse 0,459266 Cher 0,664057 Morbihan 1,012946 Corrèze 0,771269 Moselle 1,301975 Corse-du-Sud 0,208677 Nièvre 0,687106 Haute-Corse 0,265195 Nord 3,511758 Côte-d'Or 1,253588 Oise 1,123399

32 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Orne 0,713348 La Réunion 0,367786 Pas-de-Calais 2,328084 Total 100 Puy-de-Dôme 1,523941 » Pyrénées-Atlantiques 0,921523 … – Le I de l’article 51 de la loi n° 2008-1425 du 27 Hautes-Pyrénées 0,556167 décembre 2008 de finances pour 2009 est ainsi modifié : Pyrénées-Orientales 0,703192 1°Après le treizième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : Bas-Rhin 1,492799 « À compter de 2015, la métropole de Lyon et le Haut-Rhin 1,00912 département du Rhône reçoivent un produit de taxe résultant de l’application, à la part du produit de la taxe Rhône 0,257266 intérieure de consommation sur les produits Métropole de Lyon 1,822425 énergétiques reçu par le département du Rhône avant la création de la métropole de Lyon, d’une clé de Haute-Saône 0,416004 répartition correspondant à 87,62962 % pour la Saône-et-Loire 1,12548 métropole de Lyon et 12,37038 % pour le département du Rhône. » ; Sarthe 1,044489 2° Au quatorzième alinéa, l’année : « 2014 » est Savoie 1,160302 remplacée par l’année : « 2015 » ; Haute-Savoie 1,408087 3° Le tableau constituant l'avant-dernier alinéa est ainsi rédigé : Paris 2,671567 « Seine-Maritime 1,764476 DÉPARTEMENT POURCENTAGE Seine-et-Marne 1,776027 Ain 0,356747 Yvelines 1,666751 Aisne 1,182366 Deux-Sèvres 0,729285 Allier 0,539736 Somme 0,825497 Alpes-de-Haute-Provence 0,196908 Tarn 0,72337 Hautes-Alpes 0,097506 Tarn-et-Garonne 0,454615 Alpes-Maritimes 1,266171 Var 1,423457 Ardèche 0,309842 Vaucluse 0,819437 Ardennes 0,58881 Vendée 0,968616 Ariège 0,24485 Vienne 0,704029 Aube 0,588569 Haute-Vienne 0,641264 Aude 0,817819 Vosges 0,848088 Aveyron 0,156985 Yonne 0,716105 Bouches-du-Rhône 4,491488 Territoire de Belfort 0,219243 Calvados 0,811463 Essonne 1,65478 Cantal 0,069657 Hauts-de-Seine 2,053375 Charente 0,613173 Seine-Saint-Denis 1,661365 Charente-Maritime 0,827356 Val-de-Marne 1,39752 Cher 0,473019 Val-d'Oise 1,449906 Corrèze 0,192736 Guadeloupe 0,337371 Corse-du-Sud 0,101747 Martinique 0,467447 Haute-Corse 0,233323 Guyane 0,259298

33 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Côte-d'Or 0,445009 Oise 1,232777 Côtes-d'Armor 0,495953 Orne 0,371676 Creuse 0,097608 Pas-de-Calais 4,370741 Dordogne 0,469325 Puy-de-Dôme 0,590419 Doubs 0,60024 Pyrénées-Atlantiques 0,549157 Drôme 0,574544 Hautes-Pyrénées 0,250386 Eure 0,842609 Pyrénées-Orientales 1,208719 Eure-et-Loir 0,468946 Bas-Rhin 1,356795 Finistère 0,556915 Haut-Rhin 0,905 Gard 1,419171 Rhône 0,182476 Haute-Garonne 1,358331 Métropole de Lyon 1,292629 Gers 0,158457 Haute-Saône 0,285899 Gironde 1,578106 Saône-et-Loire 0,49884 Hérault 1,786146 Sarthe 0,777304 Ille-et-Vilaine 0,721641 Savoie 0,241497 Indre 0,272043 Haute-Savoie 0,353871 Indre-et-Loire 0,627287 Paris 1,33199 Isère 1,057396 Seine-Maritime 2,315427 Jura 0,210363 Seine-et-Marne 1,784278 Landes 0,370845 Yvelines 0,860931 Loir-et-Cher 0,355172 Deux-Sèvres 0,402379 Loire 0,650721 Somme 1,137373 Haute-Loire 0,15141 Tarn 0,449026 Loire-Atlantique 1,211429 Tarn-et-Garonne 0,355756 Loiret 0,691529 Var 1,142613 Lot 0,143238 Vaucluse 0,990022 Lot-et-Garonne 0,447967 Vendée 0,453841 Lozère 0,033829 Vienne 0,716473 Maine-et-Loire 0,827753 Haute-Vienne 0,501967 Manche 0,400399 Vosges 0,568377 Marne 0,828752 Yonne 0,504246 Haute-Marne 0,260666 Territoire de Belfort 0,212427 Mayenne 0,239171 Essonne 1,307605 Meurthe-et-Moselle 0,966375 Hauts-de-Seine 1,068928 Meuse 0,311237 Seine-Saint-Denis 3,811091 Morbihan 0,55526 Val-de-Marne 1,640776 Moselle 1,325522 Val-d'Oise 1,643926 Nièvre 0,316474 Guadeloupe 3,197472 Nord 7,147722 Martinique 2,723224

34 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Guyane 3,029354 Hautes-Alpes 0,227813 La Réunion 8,245469 Alpes-Maritimes 1,829657 Saint-Pierre-et-Miquelon 0,001012 Ardèche 0,546371 Total 100 Ardennes 0,480944 Ariège 0,264542 » Aube 0,545396 M. Michel Sapin, ministre . – Comme le précédent, cet amendement tire les conséquences de la création Aude 0,641243 de la métropole de Lyon par l’article 26 de la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique Aveyron 0,549331 territoriale et d’affirmation des métropoles. Bouches-du-Rhône 3,225606 Celui-ci inscrit la clé de répartition applicable à la Calvados 1,038456 part du produit de la TICPE reçue auparavant par le département du Rhône pour le calcul du droit à Cantal 0,283008 compensation de la métropole de Lyon et du nouveau Charente 0,621288 département du Rhône en matière de RSA socle et socle majoré. Charente-Maritime 1,067931 M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général. – À Cher 0,562089 titre personnel, comme précédemment, favorable. Corrèze 0,436229 L’amendement n°I-423 est adopté. Corse-du-Sud 0,301604 L’article 11, modifié, est adopté. Haute-Corse 0,309489 ARTICLE ADDITIONNEL Côte-d’Or 0,817107 Mme la présidente. – Amendement n°I-422, présenté par le Gouvernement. Côtes-d’Armor 0,978789 Après l’article 11 Creuse 0,237476 Insérer un article additionnel ainsi rédigé : Dordogne 0,818913 Le I de l’article 53 de la loi n° 2004-1484 du Doubs 0,843098 30 décembre 2004 de finances pour 2005 est ainsi modifié : Drôme 0,842854 1° La dernière phrase du cinquième alinéa est supprimée Eure 1,000699 ; Eure-et-Loir 0,733419 2° Le tableau constituant le sixième alinéa est remplacé Finistère 1,405933 par trois alinéas ainsi rédigés : Gard 1,225357 « À compter de 2015, la métropole de Lyon et le département du Rhône reçoivent un produit de taxe Haute-Garonne 1,835485 résultant de l’application, à la part du produit de la taxe sur les conventions d’assurance reçu par le département Gers 0,368647 du Rhône avant la création de la métropole de Lyon, Gironde 2,382188 d’une clé de répartition correspondant à 80,08794 % pour la métropole de Lyon et à 19,91206 % pour le Hérault 1,643099 département du Rhône. Ille-et-Vilaine 1,481270 « Ces pourcentages sont fixés comme suit : Indre 0,413235 « Indre-et-Loire 0,888190 Départements Pourcentage Isère 1,866146 Ain 0,909546 Jura 0,429157 Aisne 0,813218 Landes 0,648396 Allier 0,645842 Loir-et-Cher 0,562178 Alpes-de-Haute-Provence 0,276710 Loire 1,103493

35 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Haute-Loire 0,397434 Tarn 0,670973 Loire-Atlantique 1,907523 Tarn-et-Garonne 0,512057 Loiret 1,120445 Var 1,808921 Lot 0,337802 Vaucluse 1,014750 Lot-et-Garonne 0,609467 Vendée 1,040113 Lozère 0,148511 Vienne 0,708908 Maine-et-Loire 1,190568 Haute-Vienne 0,607921 Manche 0,890506 Vosges 0,611865 Marne 0,982547 Yonne 0,575257 Haute-Marne 0,345228 Territoire de Belfort 0,212949 Mayenne 0,527425 Essonne 1,992424 Meurthe-et-Moselle 1,028004 Hauts-de-Seine 2,344301 Meuse 0,308827 Seine-Saint-Denis 1,834400 Morbihan 1,038969 Val-de-Marne 1,597579 Moselle 1,677009 Val-d’Oise 1,524837 Nièvre 0,383847 Guadeloupe 0,523344 Nord 3,447725 Martinique 0,534382 Oise 1,339884 Guyane 0,137886 Orne 0,519333 Réunion 0,736442 Pas-de-Calais 2,083159 Total 100 Puy-de-Dôme 1,112399 » Pyrénées-Atlantiques 1,133516 M. Michel Sapin, ministre . – Cet amendement tire Hautes-Pyrénées 0,422435 également les conséquences de la création de la métropole de Lyon. Il inscrit la clé de répartition Pyrénées-Orientales 0,715865 applicable à la part du produit de la TSCA reçue avant Bas-Rhin 1,656543 la création de la métropole par le département du Rhône pour le financement du service départemental Haut-Rhin 1,182429 d'incendie et de secours. Rhône 0,497184 M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – À titre personnel, favorable. Métropole de Lyon 1,999717 L’amendement n°I-422 est adopté Haute-Saône 0,403338 et devient un article additionnel. Saône-et-Loire 0,920658 ARTICLE 12 Sarthe 0,918206 M. Michel Magras . – La collectivité de Saint- Savoie 0,690151 Barthélemy doit reverser chaque année à l’État 5,6 millions d’euros, le changement de statut de l’île Haute-Savoie 1,127072 ayant entraîné des transferts de ressources. Ce Paris 2,343018 montant a été retenu par la commission d’évaluation des charges. La dotation globale de compensation Seine-Maritime 2,015148 (DGC) comporte une part État, qui ne fait l’objet d’aucune contestation de la part de la collectivité. Il en Seine-et-Marne 1,872445 va tout autrement de la part départementale de ladite Yvelines 2,163880 dotation. Deux-Sèvres 0,614969 Ainsi, le réseau routier entraînait une dépense de 300 000 euros par an pour le département, alors Somme 0,836063 qu’elle est de 3 millions d’euros pour la collectivité.

36 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 D’où l’amendement de notre collègue Jacques Gillot, suppression de l’article ne règlera pas un problème qui président du conseil général de la Guadeloupe. dure depuis déjà trop longtemps. Un contentieux a été engagé par la collectivité. M. André Gattolin . – C’était un amendement L’inscription de la DGC en loi de finances, contraire à d’appel, je suis prêt à le retirer. Il faut que le dialogue l’article 6 de la Lolf, crée une insécurité juridique. Cet continue. Nos collègues de Saint-Barthélemy doivent article 12 a le mérite de la clarification mais je vous en avoir les moyens d’améliorer leur action proposerai néanmoins une réécriture. environnementale. Peut-être atteindrons-nous l’excellence en métropole - rêvons ! - mais dans les Mme la présidente. – Amendement n°I-286, territoires d’outre-mer, ils doivent être exemplaires présenté par M. Gattolin. dans leur région. Supprimer cet article. M. Michel Magras . – Je remercie M. Gattolin. Je M. André Gattolin . – Sous un abord technique vois dans son amendement une manière de souligner anodin, cet amendement masque un sujet important la difficulté que représente la DGC pour la collectivité pour la population de Saint-Barthélemy. Il ne s’agit pas de Saint-Barthélemy. Pour autant, je ne suis pas de contester la légalité de cette dotation négative, favorable à la suppression de cet article, qui ne serait jugée constitutionnelle par le Conseil constitutionnel, pas conforme à l’article LO. 6271-5 du CGCT. La mais le montant en est âprement contesté. collectivité ne souhaite pas prolonger le contentieux qui dure depuis six ans déjà, mais bien plutôt trouver Ce qui me préoccupe en tant qu’écologiste, c’est la un compromis avec l’État. Aussi vous inviterai-je à situation énergétique de ce territoire de faible adopter l’amendement que j’ai déposé. La DGC est superficie, très gros émetteur de gaz à effet de serre. une contrainte pour l’investissement. Chaque habitant de Saint-Barthélemy émet Je tiens à vous rassurer : Saint-Barthélemy tient à 15 tonnes de CO 2 par an, contre 6 tonnes pour un être exemplaire en matière d’environnement, ne Guadeloupéen ou un Martiniquais ; si on y ajoute les serait-ce que parce que son économie repose sur un émissions liées au transport pour les importations et unique pilier, le tourisme. Il est vrai que le domaine les déplacements, on est loin des 7,5 tonnes en énergétique est moins satisfaisant, mais nous moyenne pour chaque Français. progressons et nous menons une vraie politique La collectivité, qui ne sera pas concernée par la loi environnementale et énergétique d’avenir. Je vous de transition énergétique, a tenté d’engager une certifie que le conseil territorial de Saint-Barthélemy démarche de transition énergétique comme on l’a vu s’engagera dans une politique de transition lors de la visite de Mme Pau-Langevin en juin dernier. énergétique à la hauteur de ses ambitions. L’objectif de réduire la consommation de pétrole de (Applaudissements sur les bancs UMP) 2,5 % par an est tenable. Chaque habitant de Saint- L’amendement n°I-286 est retiré. Barthélemy consomme 11,3 MWKH d’électricité par an contre 7,5 en métropole. L’amendement n°I-228 n’est pas soutenu. Mme la présidente. – Concluez, je vous prie. Mme la présidente. – Amendement n°I-60 rectifié, présenté par MM. Magras, Doligé, Bizet, Milon, M. André Gattolin . – Cet enjeu est Laufoaulu, Fontaine et Pierre, Mme Deromedi, particulièrement important. L’État doit aider la MM. Cambon, Bouchet, Soilihi et D. Robert, collectivité dans ses efforts, à la veille de la COP 2015. Mme Primas et MM. Revet et Houel. , rapporteur général M. Albéric de Montgolfier . – Rédiger ainsi cet article : Cette situation est très particulière ; des transferts de compétences sont compensés par une DGC négative, I. – Le dernier alinéa du 3° du II de l’article 104 de la puisque les ressources transférées se sont révélées loi n° 2007-1824 du 25 décembre 2007 de finances supérieures aux charges. Ce sujet ne vient pas ici pour rectificative pour 2007 est remplacé par deux alinéas la première fois. Le contentieux en cours devait aboutir ainsi rédigés : à réévaluer les charges et les ressources. L’avis du « Par exception, pour la récupération du trop-versé de Gouvernement nous sera utile, car la commission des 2008 à 2014, il est émis un titre de perception, dans les finances n’a pas toute l’expertise pour apprécier la six mois suivant la promulgation de la loi n° du de pertinence de cet amendement. finances pour 2015, portant sur un montant de M. Michel Sapin, ministre . – Ce débat eut lieu l’an 16 318 188 €. dernier, déjà, et avant aussi sans doute, puisque le fait « À compter de 2015, ce titre de perception porte sur un générateur de cette situation date de 2007. Avis montant de 2 465 420 €, sous réserve d’ajustements défavorable. Le Gouvernement est lié par la opérés en loi de finances sur le montant de la dotation jurisprudence constitutionnelle. L’évaluation du globale de compensation. Il appartient à la collectivité montant de la DGC a fait l’objet d’un travail très de Saint-Barthélemy de procéder au paiement annuel de approfondi de la Commission d’évaluation des cette somme à l’État. » charges. Ne le remettons pas en cause plusieurs années après, pour ne pas créer de précédent. La

37 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 II. – Le titre de perception émis pour l’année 2015 en Remplacer les mots : application du 3° du II de l’article 104 de la en loi de finances loi n° 2007-1824 du 25 décembre 2007 de finances rectificative pour 2007, dans sa rédaction issue du I du par les mots : présent article, porte sur un montant de dotation globale par la loi de finances de l’année de compensation s’élevant au total à 2 465 420 €. , rapporteur général Ce montant intègre un montant de 14 704 € M. Albéric de Montgolfier . – correspondant au solde de l’ajustement de la Amendement rédactionnel. compensation pour les années 2011 à 2013 des charges On peut être sensible aux arguments de résultant, pour la collectivité de Saint-Barthélemy, du M. Magras. La collectivité de Saint-Barthélemy, seul transfert de compétence réalisé par l’ordonnance donneur d’ordres, ne reçoit de l’État aucune enveloppe n° 2010-686 du 24 juin 2010 portant extension et normée. Son amendement pourrait solder le adaptation dans les départements d’outre-mer, à contentieux. Il n’y a pas de TVA à Saint-Barthélemy, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et mais la collectivité perçoit néanmoins le FCTVA. Cette Saint-Pierre-et-Miquelon de la loi n° 2008-1249 du proposition de compromis est équilibrée, la er 1 décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité commission des finances y est plutôt favorable. À titre active et réformant les politiques d’insertion. personnel, je vous propose de suivre M. Magras, mais III. – L’article L. 6264-6 du code général des je souhaiterais entendre le Gouvernement. collectivités territoriales est abrogé. M. Michel Sapin, ministre . – Je rappelle IV. – Le III prend effet pour les dépenses réelles l’importance de respecter la jurisprudence d’investissement engagées à compter du 1 er janvier constitutionnelle et la clarté de l’application des règles 2015. habituelles, faute de quoi nous nous exposons à d’autres amendements de cette nature avec la loi V. – Pour compenser la perte de recettes résultant des I NOTRe. à IV ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé : Même quand on ne paie pas de TVA, on a un FCTVA. Dans la plupart des territoires d’outre-mer, il y ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent a des taux de TVA minorés. Je ne souhaite pas article est compensée, à due concurrence, par la création d’entorse aux règles applicables sur l’ensemble du d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux territoire de la République. articles 575 et 575 A du code général des impôts. D’où mon avis défavorable. Mais je suis M. Michel Magras . – La DGC est une charge fixe « équilibré » : avis favorable à l’amendement qui représente 17 % du budget de fonctionnement. La rédactionnel du rapporteur général ! (Sourires) collectivité est l’unique donneur d’ordre de l’île, pour M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – soutenir l’économie. La DGC évolue comme la DGF ; Je comprends votre volonté de ne pas créer de elle risque de devenir une charge exponentielle. Or les précédent, mais reconnaissez que la situation est très ressources de l’île reposent entièrement sur le particulière : la collectivité n’a pas de dotation d’État, tourisme. pas de TVA, et cette proposition équilibrée, spécifique, L’État, garant des finances de la nation, n’a pas solderait un contentieux qui dure depuis des années. vocation à fragiliser une collectivité comme la nôtre. Je voterai l’amendement de M. Magras qui ne me paraît pas créer de précédent pour d’autres régions ou La collectivité renoncerait à la perception du départements. FCTVA, sa seule ressource régulière provenant de l’État, en contrepartie d’une adaptation de la DGC M. Michel Magras . – J’ai entendu et apprécié votre correspondant à sa part départementale. D’où cet avis, monsieur le rapporteur général. Monsieur le amendement de compromis, conforme à la décision du ministre, mon amendement ne remet pas en cause la Conseil constitutionnel du 26 juin 2014. décision du Conseil constitutionnel. Comme l’a écrit le président de la collectivité au premier ministre, la Mme la présidente. – Concluez, je vous prie. collectivité s’engage à verser l’intégralité de la part M. Michel Magras . – L’investissement public, à État depuis le début, plus la part de projet de loi de Saint-Barthélemy comme dans toute collectivité, finances 2015, soit 19 millions d’euros immédiatement. soutient l’économie. J’en appelle à la bienveillance de En même temps elle met fin au contentieux, qui l’État. dure depuis six ans déjà. Toutes les collectivités de la L’amendement identique n°I-406 République perçoivent des dotations, la nôtre reverse n’est pas défendu. chaque année 17 % de son budget à l’État. C’est prohibitif. Cela ne peut plus durer. Toutes nos Mme la présidente. – Amendement n°I-29, collectivités sont soucieuses d’investissement public présenté par M. de Montgolfier, au nom de la local. La nôtre est le seul moteur de l’activité commission des finances. économique, à part le tourisme. Si la Haute Alinéa 2, première phrase Assemblée adopte notre amendement, je souhaite,

38 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 monsieur le ministre, que le dialogue se poursuive a) À la première phrase, le montant : « 409 millions » avec vos services. Nous sommes de vrais républicains est remplacé par le montant : « 419 millions » ; et de vrais citoyens. (Applaudissements sur les b) À la seconde phrase, le montant : « 170 millions » est bancs UMP ; M. Guillaume Jacques Arnell applaudit remplacé par le montant : « 180 millions ». aussi) M. Jean-Claude Requier . – Cet amendement À la demande du groupe UMP, l’amendement majore la part du produit des amendes forfaitaires des n°I-60 rectifié est mis aux voix par scrutin public. collectivités territoriales. Il reprend un amendement Mme la présidente . – Voici le résultat du scrutin identique adopté par le Sénat lors de l’examen du n°36 : projet de loi de finances pour 2014. Cela représente une augmentation modeste de 10 millions d’euros en Nombre de votants ...... 338 faveur des collectivités. On me rétorquera que c’est un Nombre de suffrages exprimés ...... 320 manque à gagner pour l’Afitf, pénalisée par la Pour l’adoption ...... 209 suppression de l’écotaxe, mais les collectivités Contre ...... 111 territoriales sont tout aussi durement touchées par ce projet de loi de finances. Le Sénat a adopté et l’article 12 est ainsi rédigé. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Je salue la constance des élus du Lot, puisque vous (Applaudissements sur les bancs UMP et quelques reprenez un combat de M. Miquel. Mais la situation bancs au centre ; M. Guillaume Jacques Arnell financière de l’Afitf qui a perdu la recette de l’éco- applaudit aussi) redevance est désespérée. Ce n’est pas le moment de L’amendement n°I-29 devient sans objet. lui enlever encore 10 millions d’euros. Avis défavorable. ARTICLE 13 M. Michel Sapin, ministre . – Eh oui ! Même Mme la présidente. – Amendement n°I-30, conclusion. L’Afitf est engagée dans les CPER à venir, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la elle a besoin de cette ressource. Retrait ou rejet. commission des finances. M. Jean-Claude Requier . – Depuis vendredi, Alinéa 5 j’essaie, comme au rugby, de marquer des points, Compléter cet alinéa par les mots : sans grand succèsL (Sourires) Autant botter en touche en retirant l’amendement. de l’année L’amendement n°I-240 est retiré. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Amendement rédactionnel. ARTICLE 14 M. Michel Sapin, ministre . – Avis favorable. Mme la présidente. – Amendement n°I-31 rectifié, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la L’amendement n°I-30 est adopté. commission des finances. L’article 13, modifié, est adopté. I. – Alinéa 1 ARTICLE ADDITIONNEL Remplacer le montant : Mme la présidente. – Amendement n°I-240, 50 728 626 000 présenté par MM. Mézard, Collin, Requier, Fortassin, Bertrand et Collombat, Mmes Laborde et Malherbe et par le montant : MM. Castelli, Esnol et Hue. 52 108 244 000 Après l’article 13 II. – Alinéa 2, tableau Insérer un article additionnel ainsi rédigé : 1° deuxième ligne, seconde colonne L’article 49 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre Remplacer le montant : 2005 de finances pour 2006 est ainsi modifié : 36 607 053 I. - Le dernier alinéa du b du 2° du B du I est ainsi modifié : par le montant : a) À la première phrase, le montant : « 170 millions » 37 905 404 est remplacé par le montant : « 180 millions » ; 2° cinquième ligne, seconde colonne b) À la deuxième phrase, les montants « 170 millions », Remplacer le montant : « 106 millions » et « 64 millions » sont remplacés respectivement par les montants : « 180 millions », 5 961 121 « 112,5 millions » et « 67,5 millions » ; par le montant : II. - Le premier alinéa du II est ainsi modifié :

39 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 5 958 321 L’amendement n°I-31 rectifié est adopté. 3° sixième ligne, seconde colonne L’article 14, modifié, est adopté. Remplacer le montant : ARTICLE 15 1 825 130 Mme Sophie Primas . – Le projet de loi de finances par le montant : prévoit deux prélèvements sur les chambres d’agriculture ; le manque à gagner qui en résulte est 1 846 877 évalué à 15 millions d’euros pour 2015, plus de 45 millions d’euros sur trois ans. Cela est incompatible 4° seizième ligne, seconde colonne avec les évolutions des missions des chambres. Ainsi, Remplacer le montant : en Île-de-France, la chambre interdépartementale d’agriculture représente 2 500 exploitations, 655 641 3 000 agriculteurs, 70 salariés ; la part de la TFNB qui par le montant : lui revient représente près de la moitié de ses recettes. Elle va devoir renoncer à l’emploi de conseillers en 685 067 agro-machinisme, malgré leur importance dans le 5° dix-septième ligne cadre de l’agro-écologie. À la suite de transferts de nouvelles missions, sans recettes correspondantes, Supprimer cette ligne. ces prélèvements vont inciter les chambres à faire 6° dix-huitième ligne, seconde colonne payer leurs prestations gratuites actuellement pour les agriculteurs, ce qui aggravera leurs charges. Remplacer le montant : À l’heure où l’agriculture à un rôle majeur à jouer 193 312 pour la transition écologique et énergétique, et où les par le montant : agriculteurs ont besoin de l’accompagnement des chambres, ces prélèvements sont malvenus. (« Très 226 206 bien ! » sur les bancs UMP) 7° vingt-quatrième ligne, première colonne Mme la présidente. – Amendement n°I-214, Remplacer les mots : présenté par M. Foucaud et les membres du groupe CRC. Dotation de soutien à l’investissement local Supprimer cet article. par les mots : M. Thierry Foucaud . –Nous abordons le problème Dotation de garantie des reversements des fonds de la fiscalité locale affectée, qui sert à l’État à solder départementaux de taxe professionnelle ses propres comptes grâce à des détournements 8° dernière ligne, seconde colonne budgétaires. Le plafonnement de certaines taxes affectées n’est pas une bonne réponse aux questions Remplacer le montant : soulevées par ces différents prélèvements. Il n’est pas 50 728 626 de bonne politique de maintenir en l’état des taxes génératrices de fonds de roulement. Il faudrait par le montant : simplifier l’assiette et le taux de ces contributions, 52 108 244 changer les barèmes. C’est pour mener une telle réforme qu’il convient tout d’abord de supprimer cet M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – article. Cet amendement tire les conséquences des amendements proposés par votre commission des M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – finances aux articles 9 et 9 ter. Sa version rectifiée L’extension du plafonnement des taxes affectées est tient compte de l’amendement de M. Magras qui vient une bonne mesure pour les finances publiques. d’être adopté à l’article 12. Supprimer l’article aurait pour conséquence de maintenir le plafonnement en l’état. Avis défavorable. M. Michel Sapin, ministre . – C’est effectivement un amendement de coordination avec les votes M. Michel Bouvard . – Très bien ! précédents. Cela incline à la sagesse. Mme Carole Delga, secrétaire d'État auprès du M. Philippe Dallier . – Logique ! ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, de la M. Michel Sapin, ministre . – Mais je dois vous faire consommation et de l'économie sociale et solidaire . – part de mon désaccord : vous avez dégradé le solde Avis défavorable, dans un devoir de cohérence avec la budgétaire de l’État de 1,4 milliards d’euros ! loi de programmation, dont les articles 15 et 16 M. Jean Germain . – Dès lors qu’il s’agit de tirer les plafonnent les ressources affectées en 2015. conséquences des mesures votées précédemment, L’article 15 du présent projet de loi répartit entre que nous désapprouvons, nous voterons contre. plusieurs organismes la diminution de 300 millions

40 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 d’euros prévue à ce titre. Il est normal que les Le montant du produit de cette taxe s’est accru du opérateurs et agences de l’État contribuent à la fait de l’accroissement des taux et du champ mesure de leurs moyens aux efforts de l’État. d’application par la précédente loi de finances. Avec Rappelons que leurs ressources ont augmenté de un prix estimé à 8 euros en 2015, on atteindra 15 % sous le précédent quinquennat. Il s’agit aussi de 310 millions, loi du plafond de 590 millions. L’Anah prévenir les risques de débudgétisation. Retrait ou dispose aussi d’une part de la taxe sur les logements rejet. vacants. L’article 15 propose de porter le plafond versé à l’Anah de 21 à 51 millions d’euros. Cet amendement L’amendement n°I-214 n’est pas adopté. propose de relever ce plafond à 91 millions d’euros Mme la présidente. – Amendement n°I-108 afin de compenser partiellement la chute des cours rectifié ter , présenté par Mme Létard, MM. Jarlier, des quotas carbone. Delahaye, Bockel, Capo-Canellas, de Montesquiou et L’amendement n°I-118 rectifié bis n’est pas défendu. Médevielle, Mmes Gatel et Morin-Desailly, MM. Roche et D. Dubois, Mme Doineau et M. Tandonnet. Mme la présidente. – Amendement n°I-261 rectifié, présenté par MM. Mézard, Collin, Requier et I. – Alinéa 3 Barbier, Mme Laborde, M. Bertrand, Mme Malherbe et Remplacer le montant : MM. Castelli, Esnol et Fortassin. 51 000 I. – Alinéa 3 par le montant : Remplacer le montant : 91 000 51 000 II. – Après l’alinéa 66 par le montant : Insérer un paragraphe ainsi rédigé : 61 000 V bis. – Au I de l’article 43 de la loi n° 2012-1509 de II. – Pour compenser la perte de recettes pour l’État finances pour 2013, le montant : « 590 » est remplacé résultant du I ci-dessus, compléter cet article par un par le montant : « 550 ». paragraphe ainsi rédigé : III. – Pour compenser la perte de recettes résultant des I ... – Au I de l’article 43 de la loi n° 2012-1509 du et II ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe 29 décembre 2012 de finances pour 2013, le montant : ainsi rédigé : « 590 millions d’euros » est remplacé par le montant : « 580 millions d’euros ». ... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création M. Jean-Claude Requier . – Nous proposons une d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles augmentation différente. Confrontée à un manque de 575 et 575 A du code général des impôts. moyens, l’Anah est contrainte de geler des projets de rénovation. M. Vincent Delahaye . – Dans un référé publié en janvier 2014, la Cour des comptes « s’interroge sur Cet amendement l’aidera à remplir sa mission, en l'affectation à un établissement public national contribuant à l’atteinte des objectifs annuels de administratif aux missions pérennes et aux rénovation de logements, fixé à 500 000 par an. La engagements pluriannuels d'une ressource principale baisse du prix de la tonne de quota carbone ne permet exposée aux risques d'un marché particulièrement pas d’atteindre le plafond ; d’où cet amendement, qui volatil ». En effet, la loi de finances pour 2013 a affecté porte la part de la taxe sur les logements vacants qui à l'Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat lui est affectée de 51 millions d’euros à (Anah), dans la limite annuelle de 590 millions d’euros, 61 millions - soit 10 petits millions supplémentairesL le produit de la mise aux enchères de quotas (Sourires ) d'émission de gaz à effet de serre, qui constitue M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – désormais la plus grande partie de ses ressources. La Sagesse, car il y a une perte de recettesL Ces deux Cour a rappelé que les recettes de l'Anah sont amendements comportent une réponse partielle à un dépendantes des fluctuations du marché des quotas vrai problème, soulevé par le rapport Dallier. La mise carbone, alors que ses dépenses sont liées aux aux enchères des quotas carbone n’a pas rapporté à missions que lui confie le Gouvernement, lutte contre l’Anah autant que prévu : 220 millions contre la précarité énergétique et l’insalubrité, adaptation des 590 millions prévusL D’autres recettes lui sont logements au vieillissement et revitalisation des affectées, mais le produit n’y est pas, à tel point qu’une bourgs. circulaire demande aux préfets de ne pas traiter les Relier les enjeux du financement de l’amélioration demandes de subvention des propriétaires modestes ! de l’habitat au marché de quotas carbone, très C’est la question de la capacité de l’agence à assumer instable, n’est pas cohérent. Le prix actuel de la tonne ses missions, qui est posée. Les réponses du est de 5,20 euros, le prix à terme de 6 euros, a précisé Gouvernement ne suffisent pas à régler le problème. un expert qui a été auditionné au Sénat. L’Anah est contrainte de repousser certaines opérations, faute de moyens, cette année. D’où cet

41 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 avis de sagesse, avec une préférence pour M. Michel Bouvard . – Je ne voterai aucun de ces l’amendement n°I-261 rectifié, moins coûteuxL amendements. Avec l’Anah, nous voyons combien est fondé le discours sur la faiblesse des taxes affectées. Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Les Je suis très surpris qu’on ait pu ignorer que la fiscalité autorisations d’engagement de l’Anah ont déjà été sur les quotas carbone était volatile : il y avait eu augmentées de plus de 100 millions, dont une hausse pourtant des épisodes précédents, qui ne pouvaient de 30 millions du plafond de la taxe sur les logements être ignorés, avec des problèmes d’évasion fiscale. vacants. Un crédit d’impôt en faveur de la transition Nous sommes donc en situation de récidive, la Caisse énergétique mobilise 700 millions supplémentaires. des dépôts et consignations avait déjà alerté Bercy. Ces amendements ne sont pas financés : avis C’est en outre de la cavalerie. défavorable. Le projet de loi de finances pour 2015 fait en sorte que l’Anah assume pleinement ses missions, Nous avons des crédits budgétaires, de la dépense à côté de Agence Logement, en matière de rénovation fiscale, de la fiscalité affectée. Comment arbitrer ? thermique. L’architecture est devenue illisible pour le Parlement. L’État doit s’engager à remettre à plat l’ensemble de la M. Claude Dilain . – Le Gouvernement est très politique budgétaire du logement et de la transition attentif aux recettes de l’Anah ; le conseil énergétique, pour que l’on puisse rebudgéter tout cela d’administration, que je préside, vous en est clairement. reconnaissant. Ses recettes sont aléatoires, alors que ses missions sont pérennes. L’Anah est victime de son M. Alain Néri . – Le logement est une question succès. prioritaire, madame la ministre. Les efforts de l’Anah ont porté leurs fruits, au point qu’elle est dépassée par M. Gérard César . – Oui. son succès. Priorité doit être donnée aux Opérations M. Claude Dilain . – Ainsi le programme « Habiter programmées d’amélioration de l’habitat (Opah). mieux », s’adresse à des ménages modestes ou très Chaque espèce animale souhaite avoir un logement modestes, qui n’auraient pu réaliser de travaux sans digne, qui un nid, qui un terrier, et les hommes n’y cette aide. L’objectif était de 38 000 dossiers ; nous auraient pas droit ? Les Opah revitalisent les centres- allons en faire 50 000. Mais il y a encore bourgs, cela permet de gagner du temps car on ne fait 12 000 dossiers en stock. D’où la circulaire qui appelle que du second œuvre. Ces opérations permettent à les préfets à privilégier les très modestes, au détriment nos entreprises et artisans d’obtenir du travail de des modestes. Croyez-moi, les réactions ont été vives, proximité. (M. Gérard César approuve) j’ai reçu des lettres d’insulte. M. Philippe Dallier . – Je voterai l’amendement qui L’an prochain, nous pourrons faire, non sans mal, porte le montant à 91 millions d’euros. Nécessité fait 45 000 logements mais dont il faut soustraire les loi. S’il fallait attendre que nous ayons remis de l’ordre 12 000. Ces travaux sont réalisés exclusivement par dans le financement de la politique du logement, les des entreprises locales, souvent des artisans. Pour 12 000 dossiers de retard seront multipliés par cinq ! 500 millions d’euros de subvention, l’Anah déclenche (M. Claude Dilain approuve) La facture énergétique pour 1,5 milliard de travaux ; ce sont 27 000 emplois pèse très lourd pour certains foyers. Ce n’est pas de la maintenus ou créés. Je ne peux donc que soutenir ces cavalerie budgétaire, puisqu’on n’a pas engagé de amendements. dépense. M. Jean-Claude Lenoir . – Ces amendements sont M. Gérard César . – Très bien ! là pour vous aider, madame la ministre ! Votre réponse M. Jean Germain . – Tout le monde est conscient manifeste votre solidarité avec la ligne de ces difficultés, mais l’article 15 augmente déjà les gouvernementale, mais vous êtes confrontée au ressources de l’Anah de 10 millions d’euros. Nous manque de ressources pour lutter contre l’habitat suivrons le Gouvernement et voterons contre. indigne. Comment pouvez-vous expliquer que les ambitions du Gouvernement en matière de transition M. Philippe Dallier . – Nous voilà bien ! énergétique sont ainsi diminuées par des ressources M. Francis Delattre . – J’encourage l’Anah à volatiles. Le constat de la Cour des comptes est sans affronter le défi des copropriétés qui se dégradent. appel. La taxe carbone repose sur un marché atone, Plusieurs générations cohabitent ; ceux qui viennent qui donne de maigres résultats. d’arriver et n’ont pas les moyens de payer des travaux, Nous sommes porteurs de projets sur nos et ceux qui, solvables une fois leur emprunt territoires, or il n’y a pas de semaine sans que nous remboursé, voudraient en engager. Quand on consulte entendions la déception des personnes qui espéraient les banquiers locaux, la copropriété peut offrir une pouvoir réaliser ces travaux. Il y a à la clé la diminution garantie, et ainsi obtenir des crédits. Ne pourrait-on y de la facture énergétique, mais aussi le soutien aux travailler avec le système bancaire ? PME et aux artisans. Tout cela doit vous conduire, L’amendement n°I-108 rectifié ter est adopté. madame la ministre, à accepter en silence - solidarité gouvernementale oblige - que le Sénat vous aide dans L’amendement n°I-261 rectifié n’a plus d’objet. cette noble tâche !

42 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Mme la présidente. – Amendement n°I-32, le système vertueux qui fait du cinéma français le seul présenté par M. de Montgolfier, au nom de la au monde qui tienne tête au cinéma américain. Le commission des finances. cinéma, c’est une véritable industrie, avec 250 000 emplois directs. Le CNC a permis la Après l’alinéa 13 numérisation de toutes les salles françaises, à la Insérer un paragraphe ainsi rédigé : différence de ce qui se passe en Espagne ou en Italie ; il aide les producteurs pour le film qu’ils prévoient de … – Après la vingtième ligne, sont insérées deux lignes faire grâce à son fonds de roulement : il n’y a pas de ainsi rédigées : thésaurisation mais lien entre la création et « l’investissement. Article L. 115-6 du code Centre 201 La taxe sur les distributeurs de services de du cinéma et de l’image national du 000 télévision est en baisse, le CNC est au taquet et va animée (taxe sur les Cinéma et de vers des difficultés. Si on le ponctionne encore, il distributeurs de services l’image faudra annuler des films déjà engagés. Ne brisons pas de télévision – fraction animée (CNC) un système vertueux ! La culture n’est pas qu’un distributeurs) supplément d’âme. En période de difficulté, c’est l’un des seuls lieux qui crée du lien, du vivre ensemble, du Article L. 115-6 du code Centre 274 sourireL du cinéma et de l’image national du 000 animée (taxe sur les Cinéma et de La commission des finances du Sénat avait déjà distributeurs de services l’image proposé de tels amendements contre le CNC ; nous de télévision – fraction animée (CNC) avons bataillé contre. Chaque commissaire de la éditeurs) culture a tenté de convaincre ses collègues de groupe. Il faut recommencer. Cet amendement n’est pas » ; bienvenu. Je sais que ce n’est pas habituel, monsieur le rapporteur général, mais ne pourriez-vous le M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – retirer ? Cet amendement plafonne les deux composantes de la taxe sur les distributeurs de services de télévision, M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – principale ressource affectée au Centre national du Nous ne parlons pas de la même chose. Ces cinéma et de l’image animée (CNC). Les plafonds sont amendements portent sur le plafonnement de la taxe fixés au niveau de la prévision de recettes pour 2015 affectée, pas sur le fonds de roulement. Il y a quelques inscrite dans le tome I de l'annexe Voies et Moyens. jours, nous avons, sur tous les bancs, voté l’article 16 de la loi de programmation des finances publiques, qui Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Avis prévoit le plafonnement de toutes les taxes affectées. défavorable. Le Gouvernement fait contribuer le CNC Il n’y a pas de notre part défiance à l’égard de la à l’effort de redressement des finances publiques ; son culture, mais question de principe : peut-on instaurer fonds de roulement a été prélevé de 80 millions une exception ? Le volume Voies et moyens fixe la d’euros en 2014. Le principe des financements du recette prévisionnelle du CNC à 475 millions d’euros. cinéma par ressources affectée date de 1948. La Nous ne lui ôtons pas le moindre centime. Au-delà, il y profession y est très attachée. aura écrêtement. M. Jean Germain . – Les années se suivent et avec M. David Assouline . – Bref, on perd à tous les elles, les volontés de rogner les recettes affectées aux coupsL institutions culturelles. La part de la taxe sur les distributeurs de services de télévision a baissé de M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – 42 % entre 2013 et 2012 ; la taxe sur la vidéo à la Nous aurons tout à l’heure un débat sur le fonds de demande a elle aussi reculé de 70 % par rapport à roulement. 2012. L’écrêtement avait été supprimé dans la loi de M. Vincent Capo-Canellas . – Le Gouvernement a finances pour 2013. Or voici qu’on nous propose de envisagé un certain nombre de coupes sur différents fragiliser à nouveau l’industrie cinématographique opérateurs, ce qui n’est pas simple. Nous sommes française, un de nos fleurons. Le CNC assume conscients des difficultés - et de la nécessité de pourtant de nouvelles missions. La remise en cause conserver un solde tenable. Nous ne sommes pas de son financement ne doit pas nuire à la bonne santé pour la suppression des crédits culturels, bien au du secteur : les longs métrages français représentent contraire. Mais les arguments du rapporteur général 40 % des entrées ; 33 films français ont dépassé les nous conduisent à soutenir son amendement. 500 000 entrées. Nous voterons contre cet amendement. L’amendement n°I-32 est adopté. M. David Assouline . – La commission de la L’amendement n°I-111 n’est pas défendu. culture, à l’unanimité, est opposée à cet amendement. Mme la présidente. – Amendement n°I-366, Ce débat est ancien. On a pris beaucoup d’argent au présenté par M. Assouline, au nom de la commission CNC, à l’initiative du Sénat. C’est ne pas comprendre de la culture.

43 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Après l’alinéa 16 esprit d’entreprise, de création, de dynamisme ? À quoi bon, vu la modestie des sommes en jeu ? Vous Insérer un paragraphe ainsi rédigé : connaissez tous les difficultés des petites scènes. … – À la vingt-huitième ligne de la dernière colonne, le M. Alain Fouché . – La culture, tout le monde s’y montant : « 28 000 » est remplacé par le montant : intéresse. Les élus des villes connaissent son rôle « 30 000 ». d’attraction. J’organise depuis trente ans, dans ma M. David Assouline , au nom de la commission de ville, des spectacles de variété, dans une salle de la culture . – Le CNV est le principal outil public pour 600 places. Je n’ai reçu aucun soutienL Ces soutenir la diversité de la jeune scène française, qui spectacles sont à peu près rentables, grâce au est en plein essor. mécénat, qui permet de les rendre accessibles à la population. Tout le monde n’a pas les moyens de La taxe sur les billets de spectacle est redistribuée payer un billet 300 euros, comme au dernier concert aux petites salles, pour 37 %, sachant que 7 % des de Johnny Hallyday ! représentations font l’essentiel des entrées - c’est le stade de France, c’est Bercy, souvent combles et tant Ce plafonnement ne risque-t-il pas d’avoir un mieux. Les salles de 200 à 1 500 places, qui font 90 % impact sur le prix des places, et donc sur l’accès à la des représentations réparties sur l’ensemble de notre culture ? territoire sont, elles, en grande difficulté. Plafonner les M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Il recettes de cette taxe est antiéconomique. Si les n’y a pas d’impact sur le prix des places. À titre recettes ont augmenté, c’est que le CNV s’est mis à personnel, sagesse. Mais la commission des finances aller les chercher. Il n’y a pas lieu de faire des tient au principe du plafonnement des taxes affectées. économies de bouts de chandelle sur ce cycle vertueux grâce auquel les grandes manifestations M. Jean Germain . – Oui, nous avons fixé ce financent les jeunes artistes. C’est en effet dans les principe, mais depuis 1958, il faut compter avec salles aidées par le CNV qu’éclosent ces jeunes l’exception culturelle française, chère au général talents qui renouvellent la scène française et font son de Gaulle et à André Malraux. (Exclamations sur les dynamisme. bancs UMP) C’est dans cette lignée que s’inscrivent le CNC et le CNV. Un principe peut souffrir d’exceptions. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – (Rires à droite) L’exception culturelle existe, c’est ainsi J’ai entendu le plaidoyer de M. Assouline, mais et c’est aussi un principe de droit. La ministre de la François Marc, Jean Germain, eux, nous ont rappelé culture nous a dit qu’elle a obtenu en réunion nos votes sur la loi de programmation, dont l’article 16 interministérielle que le plafond soit porté à 30 millions prévoit le plafonnement des recettes affectées. La d’euros. Il s’agit de passer de 28 millions à 30 millions commission des finances est cohérente avec ses d’euros. La sagesse de la Haute Assemblée, à choix. Le CNV dispose de recettes dynamiques : laquelle je m’en remets, serait de l’accepter. 24 millions en 2014, 28 millions en 2015. Voilà qui doit lui permettre de soutenir les petites scènes. Le M. Vincent Capo-Canellas . – J’ai entendu l’avis de plafonnement doit s’appliquer à tous, il n’y a pas lieu sagesse du rapporteur général. J’y suis sensible. Il me de multiplier les exceptions. Avis défavorable. semble que l’amendement de la commission de la culture est intéressant. Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Pour 2014, l’assiette de la taxe est constituée d’environ 23 millions M. Jean-Claude Lenoir . – J’étais sur la ligne du d’euros de produits des billets. Les recettes de rapporteur général, qui a ouvert une porte. La culture billetterie sont en hausse ; la gestion semi-automatisée est très mal traitée. du recouvrement contentieux les améliorera M. Didier Guillaume . – Ce n’est pas nouveau ! également. Par ce relèvement, à titre exceptionnel, du plafond, le Gouvernement a souhaité accompagner un M. Jean-Claude Lenoir . – Les Drac sont en train CNV rénové dans un contexte de mutation dans le d’assécher nos actions culturelles et de les contrôler, monde musical. Un amendement du Gouvernement dans nos territoires, dans nos petites villes. Puisse la est prévu au projet de loi de finances rectificative commission de la culture être aussi vigilante sur les 2014, afin de porter le plafond à 29 millions ; un gage dépenses ! Je suis favorable à cet amendement. est prévu. Avis favorable. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – M. David Assouline . Rapporteur pour avis – Je Je voterai cet amendement, dès lors que le comprends la position de principe du rapporteur Gouvernement a accepté ce relèvement du plafond. général mais cet amendement ne remet nullement en L’amendement n°I-366 est adopté. cause le principe : il vous propose de relever le plafond, non de le supprimer. C’est la commission de M. Alain Fouché . – C’est la deuxième fois ! la culture dans son ensemble qui défend cet amendement, en dépassant les clivages. Parfois, nous Mme Marie-Hélène Des Esgaulx . – Cela ne va arrivons à convaincre le reste du SénatL Dès lors que pas durer. le Gouvernement assume le relèvement à 30 millions et dit vouloir soutenir le CNV, pourquoi casser un

44 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Mme la présidente. – Amendement n°I-33, M. Jean-Noël Cardoux . – Défendu. présenté par M. de Montgolfier, au nom de la Mme la présidente. – Amendement identique n°I- commission des finances. 295, présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, Alinéa 17 MM. César, Grand, Morisset et Karoutchi, Mme Troendlé, M. Malhuret, Mme Hummel et Supprimer cet alinéa. MM. Pierre, P. Leroy, Fouché et Revet. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Il Amendement identique n°I-318, présenté par s’agit ici des chambres d’agriculture. Les recettes du M. César, au nom de la commission des affaires CNC ou du CNV proviennent de tiers, par exemple économiques. ceux qui paient les billets. Les seules recettes des chambres consulaires viennent de leurs ressortissants, M. Gérard César . – Je suis du même avis que le ce sont quasiment des cotisations obligatoires. D’où le rapporteur général, je retire ces deux amendements. traitement particulier que nous proposons pour les Trois cents emplois de techniciens des chambres chambres d’agriculture. Nous considérons qu’elles ne d’agriculture seront supprimés si l’on ne maintient pas peuvent être exonérées de l’effort de réduction des le plafond actuel. L’agriculture n’a pas besoin de cela. dépenses publiques, qui pèse sur chaque opérateur. s Les amendements n° I-295 Nous acceptons en conséquence le prélèvement sur le et I-318 sont retirés. fonds de roulement des chambres. Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Le En revanche, il y a un vrai débat sur le plafond de Gouvernement est défavorable à ces amendements. Il la taxe additionnelle à la TFNB, abaissé par cet article souhaite poursuivre l’effort de maîtrise des dépenses de 297 millions à 282 millions d’euros. Nous publiques, auquel le réseau des chambres proposons de le rétablir, afin que les chambres d’agriculture doit contribuer ; un fonds de péréquation puissent poursuivre leur mission. Cela représente est créé à l’article 18 pour promouvoir la mutualisation environ 50 centimes par hectare. (M. Jean-Claude des moyens des chambres ; les textes permettent de Lenoir approuve) C’est supportable par les faire évoluer dès 2016 la TATFNB au regard de la agriculteurs, qui l’acceptent. Car cela correspond à un situation financières des chambres. service rendu. Cet amendement ne dégrade pas d’un centime le solde du budget de l’État. M. Jean-Claude Lenoir . – Cette question a été longuement débattue au sein de la commission des J’ai reçu le président de l’Apca. J’inviterai les affaires économiques. Nous avons également reçu les auteurs des autres amendements à se rallier au nôtre, représentants de l’APCA, ils sont conscients de leur qui satisfait largement les chambres d’agriculture. responsabilité mais attendent un vote clair du Mme la présidente. – Amendement identique n°I- Parlement sur la taxe affectée, qui est leur ressource 95 rectifié bis , présenté par MM. Kern, Jarlier, essentielle. Nous connaissons, dans nos Médevielle, Cadic et V. Dubois, Mme Goy-Chavent, départements, le rôle des conseillers agricoles. Nous MM. Longeot et Bockel et Mme Morin-Desailly. percevons les dégâts qu’entraînerait la diminution proposée des recettes des chambres. Dans les Alinéa 17 Vosges, vous dirait notre collègue, la construction Supprimer cet alinéa. d’une nouvelle chambre est bloquée car il n’a pas été possible de provisionner les sommes nécessaires. M. Olivier Cadic . – La diminution de 15 millions J’espère que cet amendement de la commission des d’euros des recettes des chambres d’agriculture finances sera largement voté, en dépit de l’avis menace l’emploi, au moins trois emplois par chambre, défavorable du Gouvernement. jusqu’à 300 au total. M. Michel Canevet . – Alors que la situation L’amendement n°I-157 rectifié économique est particulièrement dégradée, tous les n’est pas défendu. moyens doivent être mis en œuvre pour accompagner Mme la présidente. – Amendement identique n°I- les entrepreneurs, notamment agricoles, via les 243, présenté par Mme Malherbe, MM. Requier, chambres consulaires. Dans le Finistère, la chambre Mézard, Collin et Bertrand, Mme Laborde et d’agriculture a réduit ses moyens pour s’adapter à la MM. Collombat, Barbier, Fortassin, Castelli et Esnol. baisse du nombre d’exploitations. Si l’on continue, ils ne pourront plus accompagner les agriculteurs pour la M. Jean-Claude Requier . – Les chambres survie de leur exploitation et l’installation des jeunes. d'agriculture sont déjà mises à contribution via un prélèvement exceptionnel de 45 millions d'euros sur M. Marc Laménie . – Je soutiens pleinement leur fonds de roulement au profit du budget de l'État. l’amendement du rapporteur général qui fait Cet amendement rétablit le plafond de la taxe affectée consensus. Nous sommes conscients de la nécessité à son niveau de 2014. de faire des économies, mais la profession agricole souffre. Les emplois concernés sont au service des Mme la présidente. – Amendement identique n°I- agriculteurs, de l’aménagement des territoires ruraux. 274, présenté par MM. Commeinhes, Cardoux et Le personnel des chambres d’agriculture contribue à Chaize.

45 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 soutenir l’ensemble des exploitations agricoles. Cet Remplacer le montant : amendement est de bon sens. 506 117 Mme Sophie Primas . – Il convient de maintenir les par le montant : ressources des chambres d’agriculture, ne serait-ce que pour leur soutien à la formation agricole. C’est 650 000 l’avenir de notre agriculture qui est en jeu. M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – M. Jean Germain . – Nous avons-nous aussi La commission des finances ne remet pas en cause le rencontré des représentants de l’APCA et des prélèvement de 500 millions d’euros sur le fonds de professions agricoles. Notre groupe est partagé. Le roulement des CCI. Elles contribuent ainsi, comme les prélèvement exceptionnel de 45 millions d’euros sur le chambres d’agriculture, à l’effort de maîtrise des fonds de roulement est maintenu, c’est une bonne dépenses publiques. En revanche, nous proposons de chose. Un fonds de péréquation doté de 25 millions relever le plafond du produit des taxes qui leur sont d’euros viendra en aide aux chambres les plus affectées, comme pour les chambres d’agriculture. fragiles. La crainte du Gouvernement est que les Cette limitation de la baisse du plafond aura un impact chambres reconstituent leurs fonds de roulement. faible pour les entreprises - 493 euros par an en Nous la comprenons, mais nous comprenons aussi le moyenne - et ne dégradera aucunement le solde de monde agricole. Nous nous abstiendrons donc l’État. J’invite les auteurs des autres amendements à (exclamations au centre et à droite) ce qui n’est se rallier à celui, équilibré, de la commission des nullement un manque de défiance à l’égard du finances. rapporteur général. (Sourires) Mme la présidente. – Amendement identique M. François Bonhomme . – Le rôle des techniciens n°I-135 rectifié, présenté par Mme Lamure et les agricoles justifie que l’on relève ce plafond. Pourquoi membres du groupe UMP. l’accord général qui s’est dessiné tout à l’heure sur la M. Jean-Claude Lenoir . – Les élus connaissent culture ne vaudrait-il pas pour l’agriculture ? bien la contribution des CCI au développement de os Les amendements identiques n I-33, leurs territoires. Nous proposons non pas de maintenir I-95 rectifié bis et I-243 sont adoptés. les sommes perçues l’an dernier, mais d’en limiter la diminution, dans une proportion réaliste. Mme la présidente. – Amendement n°I-101 rectifié bis , présenté par MM. Kern, Jarlier, Médevielle L’amendement n°153 rectifié bis et Cadic, Mme Loisier, M. V. Dubois, Mme Goy- n’est pas défendu. Chavent, MM. Longeot et Bockel et Mme Morin- Mme la présidente. – Amendement identique Desailly. n°I-223, présenté par Mme Lamure, au nom de la Alinéa 18 commission des affaires économiques. Remplacer le nombre : M. Jean-Claude Lenoir . – Défendu. 506 117 Mme la présidente. – Amendement identique n°I- 246, présenté par MM. Collin, Requier et Bertrand, par le nombre : Mme Laborde, M. Collombat, Mme Malherbe et 673 000 MM. Barbier et Fortassin. M. Olivier Cadic . – Nous faisons le choix d’une M. Jean-Claude Requier . – Cet amendement trajectoire réaliste et soutenable pour la diminution des propose une diminution plus raisonnable du plafond de ressources fiscales affectées aux CCI, qui doivent faire la TACVAE affectée aux CCI en l’établissant à face à une baisse de 7 % de leur taxe affectée, ainsi 650 millions d’euros, afin qu’elles continuent à assurer qu’à un prélèvement de 170 millions d’euros, présenté leurs missions. l’an dernier comme « exceptionnel ». M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – Afin de laisser la possibilité au réseau des CCI de Nous vous invitons à vous rallier à la position se réformer et de procéder aux mutualisations équilibrée de la commission des finances. Avis indispensables, tout en préservant son efficacité au défavorable à l’amendement n°I-101 rectifié bis . service des entreprises, cet amendement propose une Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Avis réduction de TACVAE limitée à 46 millions d’euros en défavorable à ces amendements. L’exercice pour les 2015. CCI de missions d’intérêt général au nom de l’État leur L’amendement n°I-9 n’est pas défendu. a conféré des ressources dynamiques qui garantissent l’exercice de ces missions ; ces ressources ont Mme la présidente. – Amendement identique augmenté de 19 % entre 2002 et 2012, plus n°I-34, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la rapidement que les besoins de financement. Il est commission des finances. normal que les chambres participent au redressement Alinéa 18 des comptes publics.

46 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Le relèvement du plafond se répercuterait plupart des départements, le bras armé. Elles ont directement sur les entreprises, alors que le modernisé l’exercice de leurs compétences, l’emploi Gouvernement a mis en place un mécanisme de de leurs moyens. Les CCI, ce sont aussi des grandes restitution automatique des excédents de la taxe écoles, n’a-t-on pas besoin d’HEC ou de l’Essec, additionnelle de la CVAE à leur profit. Ces située dans mon département, établissements connus amendements augmenteraient donc de 144 millions dans le monde entier, qui travaillent avec les d’euros la fiscalité des entreprises en 2015. Retrait ou universités publiques ? rejet. M. Jacques Chiron . – Ce n’est pas le sujet. M. Jacques Chiron . – La taxe en débat ne M. Francis Delattre . – Si, c’est la réalité. S’il y avait représente que 35 % des ressources des CCI. On ne une CCI efficace à Toulouse, on ne serait pas en train parle pas ici des ressources qui finance leur de vendre l’aéroport de Toulouse-Blagnac aux fonctionnement, ni d’autres activités comme les ports, Chinois... les aéroports, dont les ressources ne sont pas touchées par cet article. La comptabilité est séparée, Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Cela n’a on le sait bien. Dire que les centres de formation sont rien à voir ! concernés est faux. M. Francis Delattre . – Laissez les CCI se La mise à contribution de ce réseau s’inscrit dans structurer ! l’effort demandé à l’État, aux collectivités locales, aux Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – La baisse organismes de sécurité sociale. Pourquoi les CCI en seraient-elles exemptées ? Quant aux réorganisations, du plafond le leur permet. elles n’en sont qu’aux balbutiements. Seules les M. Michel Canevet . – Bien sûr qu’elles doivent chambres du Nord-Pas-de-Calais ont fusionné. contribuer à l’effort, mais pas au point de se trouver M. Jean-Claude Lenoir . – Mais non ! fragilisées ; ces institutions dynamisent notre économie, notre industrie. comment feront-elles lors M. Jacques Chiron . – Elles n’ont pas rationnalisé du renouvellement des concessions ? Comment leurs structures comme les chambres de métiers et de fonctionneront les centres de formation ? Il faut l’artisanat ont su le faire. relancer l’esprit d’entreprise et d’initiative. M. Jean-Claude Lenoir . – Si, en Normandie. M. Alain Néri . – Il faut relancer l’alternance ! Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Pas M. Michel Canevet . – Ce n’est pas en mettant les complètement... CCI à terre qu’on y parviendra. M. Jacques Chiron . – Le dynamisme des recettes Mme Sophie Primas . – Oui, il faut insister sur la est tel que les CCI, sans ce prélèvement et faute de formation. Outre les écoles d’excellence, il y a plafonnement, reconstitueraient des réserves d’excellentes formations aux métiers du bâtiment, de importantes. Elles ont bénéficié d’un trop-perçu de la fibre optique. C’est grâce à ce que le Gouvernement 206 millions d’euros par an. Et l’on ne pourrait pas leur appelle le trésor de guerre des CCI qu’elles demander de fournir un effort ? Que dit le conseil des investissent ainsi dans l’avenir des jeunes. prélèvements obligatoires, cité par le rapport ? M. Daniel Raoul . – Ne mélangez pas tout ! Tout M. Michel Bouvard . – Excellente lecture ! cela n’a rien à voir avec les taxes affectées ! M. Jacques Chiron . – Que les recettes affectées M. Francis Delattre . – Si, cela a à voir avec les ont augmenté de 4,5 % par an en moyenne entre 2007 moyens des chambres ! et 2012, bien des collectivités locales pourraient les M. Daniel Raoul . – La taxe pour frais de chambre envier ! Le groupe socialiste soutient le (TFC), c’est 35 % du budget. Je croyais que le Sénat Gouvernement. comptait des experts en comptabilitéL (M. Jean- M. Francis Delattre . – J’espère que l’adoption de Claude Lenoir le confirme) Les aéroports, les centres cet amendement évitera la fermeture à Pontoise d’un de formation n’ont rien à voir avec celaL centre de formation professionnelle en alternance M. Francis Delattre . – Si ! dans le secteur de la mécanique, géré par la CCI, qui permet à 90 % des jeunes qui en sortent de trouver un M. Daniel Raoul . – Il n’est pire sourd que celui qui emploi. ne veut entendre. Qu’on prélève sur la TFC un Comment former 500 000 jeunes en matraquant les minimum me paraît convenable, d’autant que l’argent chambres de commerce ? ne va pas à l’État, mais aux entreprises ! M. Marc Laménie . – On peut comprendre votre Mme Marie-Hélène Des Esgaulx . – Très juste ! réaction, mais nous avons été sollicités par les M. Francis Delattre . – Je comprends mal membres des CCI, qui sont légitimement inquiets. Le l’agressivité du groupe socialiste, alors que le président de la CCI des Ardennes a souhaité que nous président de la République entend développer la intervenions parce qu’il a, comme ses collègues, le formation professionnelle dont les CCI sont, dans la sentiment de ne pas être compris. Il faut mettre en

47 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 regard les recettes des CCI et les investissements que l’on s’en prenne à des contributions qui financent qu’elles portent. Continuons à défendre leur action. les missions des chambres ; je vous renvoie à mon rapport, page 267 : la TFC va pour 28 % aux actions M. . – Je reviens sur ces de formation, celles-ci représentant 41,5 % des prélèvements one shot ou two shots . Le missions des chambres. Et M. Joyandet a raison, le Gouvernement, lui, n’est pas un bon expert- prélèvement est un fusil à un coup. comptable ; il équilibre des dépenses pérennes avec des recettes à un coup. M. Alain Joyandet . – On vend les bijoux de famille ! Mme Sophie Primas . – Très bien ! M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – M. Daniel Raoul . – Ce n’est pas de cela qu’il Je vous invite à vous rallier à la position d’équilibre de s’agit ! la commission des finances. M. Alain Joyandet . – Mais si, depuis le PLFSS, le M. Jean Germain . – Les CCI ont besoin de se Gouvernement procède ainsi, il fait main basse sur les réformer, cela a été dit aussi par un ancien ministre cagnottes des organismes professionnels, et que libéral, Hervé Novelli. faudra-t-il faire ensuite pour équilibrer le budget ? Augmenter les taxes et les impôts ! Je n’entre pas M. Jean-Claude Lenoir . – De l’Indre-et-Loire ! dans le débat sur l’utilité de ces prélèvements. M. Jean Germain . – Personne ne conteste le rôle M. Daniel Raoul . – C’est pourtant le fond du sujet ! efficace de certaines CCI - pas de toutes. (M. Francis Delattre s’exclame) Le prélèvement sur fond de M. Alain Joyandet . – Vos successeurs devront roulement, de 500 millions, sera réparti entre les trouver des solutions pérennes pour rééquilibrer les chambres selon leur situation financière. On ne comptes. prélèvera que sur les fonds de plus de 120 millions Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Nous d’euros. demandons aux CCI de mettre en place de nouveaux M. Alain Joyandet . – Ce sera la prime à la schémas de fonctionnement, pour préserver leur mauvaise gestion ! implantation territoriale et le financement de la formation en apprentissage. Seule la CCI du Nord- M. Jean Germain . – Les CCI sont des organismes Pas-de-Calais l’a fait, elle a maintenu ses 13 antennes publics, pas des entreprises privées. locales et tous ses établissements d’enseignement ; et M. Alain Joyandet . – Et alors ? elle investit. M. Jean Germain . – Elles sont financées par une Dois-je rappeler l’héritage que nous avons dû taxe ; avoir 200 jours de réserve , ce n’est pas de la assumer ? bonne gestion. C’est l’utilisation de la fiscalité qui n’est M. Alain Joyandet . – Vous êtes au bout du pas correcte. Que dirait-on si une collectivité locale rouleau ! faisait de même ? M. Francis Delattre . – À court d’argument. M. Alain Joyandet . – Gravissime ! Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Le Mme Marie-Hélène Des Esgaulx . – Quelle doublement de la dette en dix ans ? Vous vous posez accusation ! en grands gestionnaires ! Soyez responsables ! M. Jean Germain . – Les concessions portuaires et Depuis le début de la discussion, vous avez augmenté aéroportuaires sont exclues du prélèvement. Les CCI les dépenses de 1,4 milliard de dépenses, tout en ont refusé de donner un certain nombre de documents prétendant vouloir faire 144 milliards d’économies. au Gouvernement. Mme Marie-Hélène Des Esgaulx . – Vous vous Mme Marie-Hélène Des Esgaulx . – Elles n’ont pas trompez ! confiance. On les comprend ! M. Alain Joyandet . – Degré zéro de la politiqueL M. Jean Germain . – Discutons-en devant la M. Albéric de Montgolfier , rapporteur général . – population, comme de la suppression de l’ISF, on Mme la ministre nous dit que nous avons dégradé le verra à qui elle donne raison. solde de 1,4 milliard. Hier, des amendements ont La formation ? L’essentiel du financement des CCI étendu par inadvertance, à tout le territoire, la à l’apprentissage provient de taxes spécifiques. Il y a déductibilité, au titre de la contribution climat-énergie, des CCI qui ont des écoles formidables, c’est vrai. de tous les travaux de protection contre la chaleur... Dans d’autres, elles sont chères et médiocres. Tous les groupes sont responsables. Nous verrons la réaction du Gouvernement aux choix courageux que M. Olivier Cadic . – Si pour vous une bonne gestion nous proposerons sur les dépensesL est de ne pas créer de fonds de réserve, pour nous, c’est de ne pas s’endetter. Notre amendement ne dégrade nullement le solde du budget de l’État ; nous acceptons le prélèvement M. Daniel Raoul . – C’est pourtant ce que vous sur le fonds de roulement. Mais nous n’acceptons pas avez fait !

48 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 M. Olivier Cadic . – Comme M. Néri, les Français Pour l’adoption ...... 200 attendent l’alternance ! (Sourires à droite) Nous nous Contre ...... 121 rallions à l’amendement du rapporteur général. Le Sénat a adopté. L’amendement n°I-101 rectifié bis est retiré. Mme la présidente. – Nous avons examiné M. Jean-Claude Lenoir . – Nous ne parlons pas ici 102 amendements aujourd’hui. Il en reste 126 à du fonds de roulement, mais de la taxe affectée à la examiner sur la première partie du projet de loi de formation. Nos collègues socialistes ont finances pour 2015. manifestement un problème avec les CCI. (On le Prochaine séance aujourd’hui, mardi 25 novembre conteste à gauche) 2014, à 14 h 30. M. Jacques Chiron . – Je m’entends très bien avec La séance est levée à 1 heure 5. la mienne !

M. Jean-Claude Lenoir . – Elles représentent le monde de l’entreprise avec lequel ils ont du mal à Jean-Luc Dealberto parler. Directeur des comptes rendus analytiques M. Jacques Chiron . – Jamais ! M. Jean-Claude Lenoir . – Certaines chambres auraient refusé de communiquer des informations ? Une ou deux, peut-êtreL Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Mais non ! M. Jean-Claude Lenoir . – Elles se préparent à une réforme importante, qu’elles ont accepté, avec quelques difficultés en 2010. Le mouvement est en cours. Une CCI est un établissement public sui generi La gouvernance en est confiée à des élus. La taxe est utilisée par des personnels qui bénéficient d’un statut administratif. Avec les chiffres du Gouvernement, la baisse des effectifs serait inéluctable. Attention à ne pas compromettre un édifice construit depuis des décennies. Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Cinquante pour cent des CCI n’ont pas transmis leurs comptes à la date légalement prescrite. M. Jean-Claude Lenoir . – Ce n’est pas un refus ! Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Quatre mois de retard, tout de même ! À ce jour, nous n’avons pas tous les comptes certifiés 2013. Il y a des comptes insincères. Le Gouvernement a toujours reconnu le travail des CCI en matière d’apprentissage et d’aménagement du territoire. Mais la relation aurait pu être plus constructive. M. Alain Joyandet . – La confiance, ça se mérite. Mme Carole Delga, secrétaire d'État . – Oui, mais c’est réciproque ! Le Gouvernement leur a tendu la main en juillet, elles auraient pu la saisir : c’est une question de respect républicain ! À la demande du groupe UMP, les amendements s identiques n° I-34, I-135 rectifié, I-223 et I-246 sont mis aux voix par scrutin public. Mme la présidente . – Voici le résultat du scrutin n° 37 : Nombre de votants ...... 339 Nombre de suffrages exprimés ...... 321

49 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014

Ordre du jour Analyse des scrutins publics du mardi 25 novembre 2014

Séance publique Scrutin n° 34 sur l'amendement n°225 rectifié, présenté par M. Jean Desessard et les membres du groupe écologiste, tendant à insérer un article À 14 heures 30 et le soir additionnel après l'article 8 bis du projet de loi de finances pour 2015, adopté par l'Assemblée nationale. Présidence : Résultat du scrutin M. Jean-Pierre Caffet, vice-président Nombre de votants : 336 M. Hervé Marseille, vice-président Suffrages exprimés : 336

Pour : 30 Secrétaires : M. – M. Jean Desessard Contre : 306 Le Sénat n’a pas adopté. Analyse par groupes politiques Suite du projet de loi de finances pour 2015, adopté Groupe UMP (143) par l’Assemblée nationale (n° 107, 2014-2015) Contre : 142 Suite de l’examen des articles de la première partie N'a pas pris part au vote : 1 - M. Gérard Larcher Rapport de M. Albéric de Montgolfier, fait au nom Groupe socialiste (112) de la commission des finances (n° 108, 2014-2015) Contre : 111

N'a pas pris part au vote : 1 - M. Jean-Marc Todeschini, membre du Gouvernement Groupe UDI-UC (42) Pour : 2 - M. Michel Canevet, Mme Chantal Jouanno Contre : 40 Groupe CRC (18) Pour : 18 Groupe du RDSE (13) Contre : 13 Groupe écologiste (10) Pour : 10 Sénateurs non inscrits (9) N'ont pas pris part au vote : 9 - MM. Philippe Adnot, Michel Amiel, Jean-Noël Guérini, Mme Mireille Jouve, MM. Jean Louis Masson, Robert Navarro, David Rachline, Stéphane Ravier, Alex Türk

50 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Scrutin n° 35 sur l'amendement n°26, présenté par Scrutin n° 36 sur l'amendement n°I-60 rectifié, M. Albéric de Montgolfier au nom de la commission présenté par M. Michel Magras et plusieurs de ses des finances, à l'article 9 du projet de loi de finances collègues, à l'article 12 du projet de loi de finances pour 2015, adopté par l'Assemblée nationale. pour 2015, adopté par l'Assemblée nationale. Résultat du scrutin Résultat du scrutin Nombre de votants : 342 Nombre de votants : 338 Suffrages exprimés : 323 Suffrages exprimés : 320 Pour : 190 Pour : 209 Contre : 133 Contre : 111 Le Sénat a adopté. Le Sénat a adopté. Analyse par groupes politiques Analyse par groupes politiques Groupe UMP (143) Groupe UMP (143) Pour : 142 Pour : 142 N'a pas pris part au vote : 1 - M. Gérard Larcher N'a pas pris part au vote : 1 - M. Gérard Larcher Groupe socialiste (112) Groupe socialiste (112) Contre : 111 Contre : 111 N'a pas pris part au vote : 1 - M. Jean-Marc N'a pas pris part au vote : 1 - M. Jean-Marc Todeschini, membre du Gouvernement Todeschini, membre du Gouvernement Groupe UDI-UC (42) Groupe UDI-UC (42) Pour : 42 Pour : 41 Groupe CRC (18) N'a pas pris part au vote : 1 - M. Pierre Jarlier Abstentions : 18 Groupe CRC (18) Groupe du RDSE (13) Abstentions : 18 Contre : 12 Groupe du RDSE (13) Abstention : 1 - M. Gilbert Barbier Pour : 13 Groupe écologiste (10) Groupe écologiste (10) Contre : 10 Pour : 10 Sénateurs non inscrits (9) Sénateurs non inscrits (9) Pour : 6 Pour : 3 N'ont pas pris part au vote : 3 - MM. Robert N'ont pas pris part au vote : 6 - MM. Philippe Adnot, Navarro, David Rachline, Stéphane Ravier Jean Louis Masson, Robert Navarro, David Rachline, Stéphane Ravier, Alex Türk

51 Compte rendu analytique officiel Sénat lundi 24 novembre 2014 Scrutin n° 37 sur l'amendement n°I-34, présenté par M. Albéric de Montgolfier au nom de la commission des finances, sur l'amendement n°I-135 rectifié, présenté par Mme Élisabeth Lamure et les membres du Groupe UMP, sur l'amendement n°I-223 présenté par Mme Élisabeth Lamure au nom de la commission des affaires économiques et sur l'amendement n°I-246 présenté par M. Yvon Collin et plusieurs de ses collègues, à l'article 15 du projet de loi de finances pour 2015, adopté par l'Assemblée nationale ; Résultat du scrutin Nombre de votants : 339 Suffrages exprimés : 321 Pour : 200 Contre : 121 Le Sénat a adopté. Analyse par groupes politiques Groupe UMP (143) Pour : 142 N'a pas pris part au vote : 1 - M. Gérard Larcher Groupe socialiste (112) Contre : 111 N'a pas pris part au vote : 1 - M. Jean-Marc Todeschini, membre du Gouvernement Groupe UDI-UC (42) Pour : 42 Groupe CRC (18) Abstentions : 18 Groupe du RDSE (13) Pour : 13 Groupe écologiste (10) Contre : 10 Sénateurs non inscrits (9) Pour : 3 N'ont pas pris part au vote : 6 - MM. Michel Amiel, Jean-Noël Guérini, Mme Mireille Jouve, MM. Robert Navarro, David Rachline, Stéphane Ravier

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