LES GARIBALDIENS (1861) ALEXANDRE DUMAS Les garibaldiens Révolution de Sicile et de Naples LE JOYEUX ROGER 2011 Cette édition a été établie à partir celle de Michel Lévy Frères, Paris, 1868. Nous en avons modernisé l’orthographe et la ponctua- tion. ISBN : 978-2-923981-07-9 Éditions Le Joyeux Roger Montréal
[email protected] I Le Lombardo et le Piemonte Gênes, 23 mai 1860 . Il y a douze jours que je suis arrivé à Gênes, sur ma goélette l’Emma , dont l’entrée dans le port a produit – grâce à la réputa- tion qu’on a bien voulu lui faire – une sensation à rendre jalouse l’escadre du vice-amiral Le Barbier de Tinan, qui croise dans ces parages ! Comme, avant d’y faire cette nouvelle station, j’avais déjà mis pied à Gênes trente ou quarante fois peut-être, ce n’est point la curiosité qui m’y attirait. Non. Je venais y écrire la fin des Mémoires de Garibaldi ; quand je dis la fin, vous comprenez que c’est la fin de la première partie que je veux dire. Au train dont il va, mon héros promet de me fournir une longue suite de volumes ! À peine débarqué, j’appris que Garibaldi était parti pour la Sicile dans la nuit du 5 au 6 mai. Il était parti laissant des notes pour moi entre les mains de notre ami commun l’illustre historien Vecchi et priant Bertani, Sacchi et Medici de compléter verbale- ment les détails qu’il n’avait pas le temps de me donner 1.