« L'ange Gardien, La Muse Et La Madone »

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« L'ange Gardien, La Muse Et La Madone » « L’ANGE GARDIEN, LA MUSE ET LA MADONE » › Jean-Baptiste Baronian harles Baudelaire, Gustave Flaubert. Qu’est-ce qui rapproche ces deux monstres sacrés de la littérature française ? Qu’est-ce qui les réunit ? Qu’est-ce qu’ils ont en commun ? En premier lieu, une date : ils sont nés l’un et l’autre Cen 1821, Baudelaire le 9 avril à Paris, Flaubert le 12 décembre à Rouen. En deuxième lieu, la censure : en 1857, ils ont chacun été pour- suivis en justice, avant de faire l’objet d’un réquisitoire prononcé par le même procureur impérial, Ernest Pinard. Un nom qui ne s’invente pas. C’était un Bourguignon natif d’Autun, alors âgé de 35 ans, dont on croit savoir qu’il était toujours abstème (un comble pour Bourgui- gnon !), vétilleux, escobar, autoritaire, entêté, plus légaliste que Louis Napoléon Bonaparte, auquel il avait fait allégeance, sans la moindre réserve, et qu’il considérait comme un monarque de génie. Les motifs ? Outrages aux bonnes mœurs et offense à la religion. Baudelaire pour avoir publié Les Fleurs du mal, et Flaubert, lui, Madame Bovary. AVRIL 2021 AVRIL 2021 141 flaubert et baudelaire : le plaisir de déplaire Deux brûlots aux yeux de Pinard et aux yeux des innombrables contempteurs de l’Empire, plus faux derches les uns que les autres – ce par quoi, d’ailleurs, on les reconnaissait aisément à l’époque, aux quatre coins de l’Hexagone, et davantage peut-être à Paris, dans les fameuses – et mystérieuses – allées du pouvoir. Le 7 février 1857, la 6e Chambre correctionnelle de Paris décidait de ne pas sanctionner Flaubert, tout en taxant son roman de « réalisme vulgaire ». En revanche, le 20 août, elle condamnait Baudelaire et ses éditeurs originaires d’Alençon, Auguste Poulet-Malassis et Eugène de Broise, à des amendes et ordonnait la suppression de six poèmes des Fleurs du mal. (Par parenthèse, le 25 septembre de la même année, après avoir entendu le réquisitoire de l’intraitable Pinard, la même Chambre correctionnelle allait également condamner Les Mystères du peuple d’Eugène Sue, alors même que ce dernier était mort à Annecy- le-Vieux, sept semaines auparavant !) Dans L’Artiste du 18 octobre 1857, Baudelaire a rédigé un très élogieux article sur Madame Bovary, et ce texte reste un des plus justes et des plus perspicaces jamais écrits sur ce chef-d’œuvre roma- nesque – « une vraie gageure », « un pari », « tour de force dans son entier », « une merveille », œuvre « belle par la minutie et la vivacité des descriptions », dont la logique « suffit à toutes les postulations de la morale ». De son côté, Flaubert, qui avait reçu Les Fleurs du mal à Crois- set, devait écrire une longue lettre à Baudelaire en date du 13 juillet 1857 et lui dire qu’il avait « dévoré » le volume « comme une cui- sinière fait d’un feuilleton », avant de le Jean-Baptiste Baronian est écrivain. relire « vers à vers, mot à mot » : « Vous avez Dernier ouvrage publié : Simenon trouvé le moyen de rajeunir le romantisme. romancier absolu (Pierre-Guillaume Vous ne ressemblez à personne (ce qui est la de Roux, 2019). première de toutes les qualités) et l’originalité du style découle de la conception. La phrase est toute bourrée par l’idée à en craquer. » Et de vanter pour leur « âpreté » « La Beauté », « L’Idéal », « La Géante », « Le Beau Navire », « À une dame créole », « Une charogne », le poème « Spleen » commençant par « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans », « Voyage à Cythère »… 142 AVRIL 2021 AVRIL 2021 « l’ange gardien, la muse et la madone » Par contraste, le 15 juin 1860, il lui reprochera d’avoir mis « comme un levain de catholicisme çà et là » dans Les Paradis artificiels. Ce qui, en troisième lieu, réunit aussi Baudelaire et Flaubert, c’est une femme : Apollonie Sabatier. La formule « né, ou née, des œuvres » est tout aussi hypocrite que les perfides catilinaires de Pinard. En l’occurrence, toutefois, elle s’ap- plique parfaitement à Apollonie Sabatier, née en 1822, à Mézières, des « œuvres » charnelles intermittentes d’un préfet des Ardennes, le vicomte Louis Harmand d’Abancourt, et de sa malheureuse lingère, qu’on allait marier de force à un brave soldat ne sachant ni lire ni écrire, un certain André Savatier. Savatier avec v. Elle est baptisée Joséphine et, en 1832, elle vient s’établir aux portes de Paris, au village des Batignolles, avec sa mère devenue veuve et sa sœur cadette, Bébé. Elle lit beaucoup, elle apprend à dessiner, à peindre. Elle étudie le piano, le chant, les bonnes manières, les bons usages. Et elle finit, tout naturellement, par tomber à l’âge de 20 ans dans le petit monde des rapins, des littérateurs et des courtisanes. Quelques amourettes, quelques bricoles, et la voilà en 1843 la maîtresse attitrée d’Alfred Mosselman, un colosse belge à la longue barbe blonde de dix ans son aîné, grand fumeur de cigares, noceur invétéré, boute-en-train à ses heures, c’est-à-dire au milieu de la nuit. Il a été un moment diplomate, au service du roi Léopold. Passionné par les miniatures (il s’y serait lui-même adonné), il vit à présent des généreuses rentes versées par son père, banquier, industriel et mécène. Grâce à Mosselman, Joséphine est rapidement introduite dans les milieux et les salons les plus mondains, les plus excentriques de la capitale, en particulier à l’hôtel Lauzun, ou hôtel Pimodan, 17, quai d’Anjou, et, partout où elle passe, elle conquiert de nouveaux admi- rateurs, tant elle est belle et attirante, tant sa personnalité est chaleu- reuse. Mais c’est au Salon de 1847 que son nom et ses traits vont pour ainsi dire irradier le Tout-Paris de la fin de la monarchie de Juillet, quand le sculpteur Auguste Clésinger (un de ses amants les plus régu- liers) exposera un marbre, dont elle est le modèle et qui la représente nue et en extase, désirable à souhait. AVRIL 2021 AVRIL 2021 143 flaubert et baudelaire : le plaisir de déplaire Ce marbre, que les échotiers jugeront indécent et scandaleux, est intitulé Femme piquée par un serpent. Ce qui est incorrect, vu que les reptiles mordent et ne piquent pas. Baudelaire et Flaubert, si puristes, si respectueux des mille et une subtilités de la langue française, ont-ils relevé cette incorrection ? À défaut de l’avoir fait, Baudelaire, qui a visité le Salon de 1847 et qui avait déjà entrevu la protégée de Mosselman aux soirées de l’Hôtel Lauzun, est en tout cas totalement fasciné par cette sculpture. Et bien qu’il en ait critiqué les « draperies » « tubulées et tortillées comme du macaroni », c’est un peu comme si l’image extasiée de Joséphine s’était alors gravée dans son cerveau, jusqu’à tourner à l’obsession. Or, un beau jour de 1851, contre toute attente, il a l’immense, le vertigineux bonheur d’être invité chez elle, de faire ensuite régu- lièrement partie de ses convives habituels, de dîner à sa table, tous les dimanches, dans le bel appartement au deuxième étage, 4 de la rue Frochot, à deux pas de la place de la Barrière-Montmartre (l’actuelle place Pigalle), là où l’a installée Mosselman, plus prodigue que jamais. Depuis 1848, et durant une bonne quinzaine d’années, on n’y verra que le gotha, des écrivains, des musiciens, des peintres déjà illustres ou destinés à le devenir : Honoré de Balzac (il sera, hélas, le premier à disparaître, en 1850 !), Gérard de Nerval, Alexandre Dumas père, Théodore de Banville, Jules Barbey d’Aurevilly, Edmond About, Sainte-Beuve, Jules et Edmond de Goncourt, Maxime Du Camp, Ernest Feydeau (le père de Georges), Alfred de Musset (mais sans assi- duité aucune), Henri Monnier, Arsène Houssaye, Ernest Reyer, Hec- tor Berlioz, Eugène Delacroix, Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Doré, Auguste Clésinger, Jean-Louis Meissonier (il a exécuté deux remarquables portraits de Joséphine), Louis Boulanger… Sans oublier Flaubert, bien entendu, lorsqu’il n’est pas reclus dans sa thébaïde normande ni en voyage. Et sans oublier non plus son ami intime Louis Bouilhet, lequel est pareillement né en 1821 et a l’in- signe privilège de lire ses textes en primeur et d’avoir le droit de les commenter. Et beaucoup d’autres encore. 144 AVRIL 2021 AVRIL 2021 « l’ange gardien, la muse et la madone » Dont le plus remuant, le plus entreprenant d’entre eux, le maître de cérémonie, le commandeur suprême de ces agapes hebdomadaires et de cette « nouvelle Athènes » : Théophile Gautier. C’est lui, par sa verve, son intelligence, son savoir incommensu- rable, ses éclats, sa façon très singulière de se vêtir, c’est lui qui y fait la pluie et le beau temps. C’est lui qui a décidé de prénommer la jeune hôtesse Apollonie, de troquer le patronyme de Savatier contre celui de Sabatier, plus agréable à prononcer et moins équivoque, et surtout de lui attribuer le titre mémorable de Présidente. Est-ce que la Présidente a été, sinon le grand amour, du moins le grand idéal amoureux de la vie de Baudelaire ? Tout semblerait l’indiquer. À commencer par les poèmes qu’il lui fait parvenir anonymement et dans une écriture déguisée, presque une écriture enfantine ; le premier : « À celle qui est trop gaie », le 9 décembre 1852, un des six poèmes des Fleurs du mal incriminés par Pinard et condamnés en 1857, accompagné d’un billet : « La personne pour qui ces vers ont été faits, qu’ils lui plaisent ou qu’ils lui déplaisent, quand même ils lui paraîtraient tout à fait ridicules, est bien humblement suppliée de ne les montrer à personne.
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