État Français, Délégation Générale Du Gouvernement Français Dans Les Territoires Occupés
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État français, délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés. DGTO, Interventions et recours. Relevé nominatif détaillé des dossiers d’interventions (1940-1944) Répertoire numérique détaillé (F/60/1477-F/60/1665) Par D. Devos, P. Gillet Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine XXe siècle 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_001625 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Pièces justificatives Liens : Liens annexes : • Pièces justificatives 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence F/60/1477-F/60/1665 Niveau de description fonds Intitulé État français, délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés. DGTO, Interventions et recours. Relevé nominatif détaillé des dossiers d’interventions Date(s) extrême(s) 1940-1944 Nom du producteur • Brinon, Fernand de (1885-1947) Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu INTRODUCTION La création du poste de Délégué Général du gouvernement français dans les territoires occupés fut demandée par les autorités allemandes. Dès le 6 juillet 1940, en effet, le président de la C.A.A. écrivait au président de la Délégation française : "... nous suggérons de placer sous une direction unique les personnalités déléguées auprès du Chef de l'administration militaire en France pour les territoires occupés. En conséquence, la délégation française est priée de demander au Gouvernement français la nomination et l'envoi à Paris d'un délégué général auprès du chef de l'administration militaire en France. Le délégué général aura à l'avenir autorité sur tous les délégués français spéciaux qui se trouvent en territoire occupé. En outre, le délégué général représentera le Gouvernement français auprès du chef de l'administration militaire en France de façon que des questions urgentes puissent être réglées sans délai, en collaboration directe avec le chef de l'administration militaire". Le 8 juillet 1940, en vertu d'un ordre de mission signé par le Maréchal de France, président du Conseil, M. Léon Noël, Ambassadeur de France, était chargé de "représenter le Gouvernement de la République comme délégué général auprès du chef de l'Administration militaire allemande dans les territoires occupés, ainsi que d'assurer la coordination des services administratifs établis dans ces territoires." Divers textes précisèrent, dans les jours qui suivirent, les rapports du Délégué général avec les divers délégués techniques résidant à Paris, avec la Délégation française de Wiesbaden et avec la D.S.A. de Vichy. Le 19 août 1940, M. Léon Noël était remplacé comme Délégué général par le Général de corps d'armée de Fornel de La Laurencie, dont les attributions furent définies et les services organisés par deux instructions en date du 19 août et du 5 octobre 1940 (voir pièces justificatives (P.J.) n° 1, 2, 3, 4, 5). A la suite des évènements du 13 décembre 1940, le Gouvernement de Vichy se trouva dans l'obligation de substituer, au général de La Laurencie, Fernand de Brinon, Ambassadeur de France, qui devait rester Délégué général jusqu'à la Libération. Il reçut une instruction de mission, en date du 20 décembre 1940, remplacée par une autre, du 11 août 1941 (voir P.J. n° 6 et 7). Dans la suite, lors du retour de Laval au pouvoir, une note du 30 avril 1942 réorganisa les services de la D.G.T.O. (P.J. n° 8), et une ultime modification fut apportée par une circulaire du Cabinet de F. de Brinon, le 25 février 1944 (P.J. n° 9). La Délégation siégea d'abord dans les locaux du Ministère du Travail, 127, rue de Grenelle, le secrétariat 4 Archives nationales (France) particulier de Brinon et le Service de Presse étant installés à l'hôtel Matignon. A partir du 19 juillet 1941, et jusqu'à la Libération, l'ensemble des services fut regroupé au Ministère de l'Intérieur, Place Beauvau. Les principales sections de la D.G.T.O., dont les attributions varièrent au cours des années, mais qui servirent de cadre à l'ensemble des services, furent : le Cabinet militaire, le Secrétariat général, le Cabinet civil et la Section économique. Le Cabinet militaire de la D.G.T.O. fut créé, le 1er septembre 1940, par le général de FORNEL de LA LAURENCIE, dans une note relative à l'organisation de la Délégation générale en territoire occupé complétée par l'instruction du 5 octobre suivant cf. pièce justificative n° 5. Composé de 4 officiers (Colonels SALLAND et de LAVAL, commandant BERN et Capitaine de COULANGES), le Cabinet militaire se vit attribuer l'essentiel de la mission, confiée au Délégué général par le Maréchal de France, à l'égard des autorités d'occupation. Il fut chargé de l'exécution des clauses militaires de l'Armistice, en liaison avec la D.S.A. et avec la Délégation française à Wiesbaden. Il s'occupait de la réintégration des fonctionnaires et des militaires démobilisés. Il traitait toutes les questions relatives aux communications entre les deux zones (Colonel SALLAND, chef du Cabinet Militaire, Colonel de LAVAL, chargé plus spécialement de la circulation des personnes et des laissez-passer, en liaison avec les officiers allemands, lieutenant-colonel OTZEN et Capitaine LIEBEGOTT). Tout le courrier "Arrivée" passait parle Cabinet militaire, qui le triait par service avant de le remettre au Secrétariat général ; il veillait, d'autre part, à l'expédition de la valise (Commandant BERN). L'officier de liaison du Délégué général (Capitaine de COULANGES) relevait du Cabinet militaire : il organisait les audiences et les réceptions, dirigeait en outre le Service intérieur, avec autorité sur tout le personnel de la Délégation. Le Cabinet militaire joua donc, à l'origine, un rôle de premier plan dans l'organisation de la D.G.T.O. Son importance sous BRINON resta, au début, la même. Il s'intitula tantôt Cabinet militaire, tantôt Cabinet du Délégué général. A la date du 21 avril 1941, ses attributions furent plus étendues, son personnel plus nombreux. Il centralisait les données du rapport à établir périodiquement pour le Maréchal et le rédigeait (FAIVRE d'ARCIER, Inspecteur des Finances). Il s'occupait de la question des prisonniers de guerre, et assurait une liaison permanente avec les représentants des ministères militaires installés à Paris : Guerre, Marine, Air et Colonies. Le Chef du Cabinet militaire (Colonel SALLAND) avait délégation de la signature du Délégué général, et était assisté d'un chef-adjoint (Commissaire en Chef de la Marine, FATOU). Des bureaux distincts étaient annexés au Cabinet militaire : Courrier, Comptabilité (Commandant BERN), laissez-passer (Commandant BARBIER, Capitaine-interprète VAGNER chef adjoint, de LAUNAY adjoint), une partie du Service de Presse (BEYDON, chef-adjoint, SIMONDET, agrégé de l'Université), et Traduction (MOREAU). Au mois d'octobre 1941 cf. notes du 11 octobre 1941 (9281 KS) et du 17 octobre 1941 (9366 KS). , le Colonel SALLAND quitta la Délégation de la Place Beauvau pour s'installer au Ministère de la guerre comme agent de liaison du Ministre secrétaire d'Etat à la guerre auprès du Délégué général. Ses deux officiers adjoints, COLIN et de SERE, le suivirent dans ses nouvelles fonctions. Le commandant de CORCELLES, chef adjoint du secrétaire général, remplaça alors le Colonel SALLAND à la tête du Cabinet militaire. La mission du Colonel SALLAND étant parallèle, sur certains points, à celle qu'il exerçait au Cabinet militaire de la D.G.T.O., amputa cet organisme d'une partie de ses attributions militaires. Aussi, son importance alla-t-elle en diminuant, tandis que ses responsabilités se modifiaient. Le 30 avril 1942 cf. pièce justificative n° 8. , la Délégation générale réorganisa ses services. A côté du Cabinet militaire, apparut un Cabinet civil, les deux cabinets dépendant directement du Délégué général. Le Cabinet militaire continua d'assurer les liaisons militaires ; il fut chargé de la Direction de la Gendarmerie, qui formait une Section à part, du Service du Courrier et de la Comptabilité, et du Service Intérieur. Mais ces services semblent n'avoir eu avec lui que des liens théoriques. Le personnel du Cabinet militaire, comprenait alors, sous l'autorité du Commandant de CORCELLES, le capitaine BOURDREL, adjoint, le commandant GLAIN, chargé de la liaison avec les Services de l'Armistice, le commandant CRESTEY, chargé de la liaison avec le Secrétariat d'Etat à l'Aviation. Le commandant SERIGNAN, dirigeait la Section Gendarmerie, le Capitaine de VAULX le Service du Courrier et de la Comptabilité, Mr. Louis FERRARI le Service Intérieur. Une note du 1er juin 1943 restreignit encore les attributions du Cabinet militaire, qui changea de nom : "Le Cabinet militaire cessera d'exiter à dater du 1er juin 1943 cf. I Organisation de la D.G.T.O. Attribution des services. ; il 5 Archives nationales (France) sera remplacé par une Section militaire de la Délégation générale qui aura mission d'assurer la liaison avec les divers organismes militaires issus de la convention d'Armistice. Cette Section sera, comme les autres services de la Délégation, placée sous l'autorité du secrétaire général". La Section militaire fut alors dirigée par le Commandant BOURDREL. Enfin, une circulaire du 25 février 1944 cf. pièce justificative n° 9. prescrivit une réduction des effectifs de la Délégation, en raison d'une nouvelle réorganisation due à l'installation à Paris de la plupart des ministères, et à la transformation du régime d'occupation de certains départements de la zone sud. La Section militaire devint le Bureau militaire, toujours sous l'autorité du Commandant BOURDREL. On assiste ainsi, depuis les débuts de l'organisation de la Délégation générale en territoire occupé jusqu'à sa suppression, à une lente dégradation des attributions du Cabinet militaire.