PLAND’AMENAGEMENTDELAFORET

CONTRELESINCENDIES

CERDAGNEET SOMMAIRE

Pland’AménagementdelaForêtcontrelesIncendiesCERDAGNEetCAPCIR

1Présentationgénérale:«Régions»CERDAGNEetCAPCIRp3

2Lemilieuabiotiquep4

3Lemilieunaturelp14

4Lesstatistiquesenmatièreincendiep32

5Organisationdelapréventionetdelaluttep46

6Analysesynthétiquedurisqueincendiep58

7Propositionsd’aménagementpourlebassin«CERDAGNEetCAPCIR»p62 Pland’AménagementdelaForêtcontrelesIncendies CERDAGNEetCAPCIR

1 Présentationgénérale

1.1 Situation

Larégionétudiéeconstituel’ouestdudépartementdesPyrénées–Orientalesetinclutlespetites régionsdelaCerdagne,duCapcirainsiqu’unepartieduHaut.

Leslimitesdelazoned’étudesont: aunord:ledépartementdel’Ariège àl’est:lavalléeduCabrilsetlavalléedeCarança ausud:lafrontièreespagnole àl’ouest:lafrontièreespagnolepuislafrontièreandorrane.

Cette zone d’étude comprend la totalité du bassin à risque «Cerdagne – Capcir» et la partie occidentale du bassin «HautConflent» tels que définis dans le schéma départemental d’aménagementdelaforêtcontrel’incendie(avril2000).

Lasuperficietotaledelazoneestde88589hasoit21.5%delasuperficietotaledudépartement.

1.2Situationadministrative

Ce secteur est composé de 41 communes comprenant une population 14 165 habitants aux termesduRecensementGénéraldelaPopulationde1999.Ladensitédepopulations’élèvedonc à16hab/km²,cequiconstitueuntauxfaibleenregarddelamoyennedépartementalede95 hab/km².

1.2 Régionsnaturelles

L’InventaireForestierNational(IFN)reconnaîtdanslazoned’étude,deuxrégionsforestières: laCerdagne:correspondàlavalléesupérieureduSègreetdesonaffluentleCarolainsiqu’au hautbassindel’AriègeetenglobeunepartieduHautConflentàl’estducoldelaPerxa, leCapcir:cetterégionregroupeenplusduCapcir(hautevalléedel’)proprementdit,la valléesupérieuredelaTêtenamontdeMontLouisainsiqueleversantestdelavalléedu CabrilsquigéographiquementfontpartieduConflent.

L’approche proposée par le CEMGREF dans le «guide du forestier méditerranéen» se révèle moinsprécisepuisquecesauteursneproposentqu’uneseulezonesurl’aired’étude:«Cerdagne etCapcir»oùseulelaCerdagneestindividualiséeparunesouszonation.

Cesdeuxrégionstotalisentunesurfacede84526ha(59084hapourlaCerdagneet25442hapour leCapcir)soitenviron20%duterritoiredépartemental. Administrativement, la Cerdagne et le Capcir sont rattachées à l’arrondissement de Prades et comprend3cantons. LeterritoiredelaCerdagneetduCapcirserépartitdelamanièresuivante:(sourceIFNdonnées 1990)

Formationboisée 30423ha 35,99% Landeetfriche 22810ha 26,99% Terrainagricole 20195ha 23,89% Eauetterrainimproductif 11098ha 13,13%

TOTAL 84526ha 100%

Au niveau économique, l’agriculture est largement représentée et particulièrement en matière d’élevagepources2régionsmontagnardes. Deplus,laCerdagneetleCapcirontunevocationtouristiquemarquéeaussibienl’hiveravecles sportsd’hiver(oùdenombreusesinfrastructuressontprésentessurl’ensembleduterritoire)que l’étéavecletourismevert.

Cesgrandsespacesboisésetsemiboiséssontdonctoutparticulièrementfréquentés.

2Lemilieuabiotique

2.1ReliefGéologiePédologie

→Relief:

L’axedelarégiondelaCerdagneestconstituéparunelargedépressionfaiblementaccidentée dontl’altitudedécroîtd’environ1600maucoldelaPercheà1100màBourgMadame.Cette dépression,orientéedunordestausudouest,estbordéeausudparunehautechaînequiforme frontièreavecl’Espagneetdontlescrêtesatteignent2910mauPuigmald’Err.Cettechaîneest creuséepardesvalléesparallèlesnombreusesetprofondes. AunordlaplaineestdominéeparlemassifduCarlitquiculmineà2921m,aureliefcalme,coupé dereplatsetcreusésdesillonsglaciairesoccupéspardenombreuxlacs.

La région du Capcir se présente comme une dépression à fond plat, large d’environ 2 km et orientéedusudaunord.Elleestdominéeàl’ouestparlescontrefortsdumassifduCarlitaux versants infléchis de vastes ressauts ou creusés de cirques dans lesquels stagnent étangs et tourbièresetd’oùdescendentdenombreuxtorrents.L’altitudemaximalede2810mestatteinte auPicPeric,enlimiteaveclaCerdagne.Aunordunelignedecrêtesplusbassesentailléeparles gorgesdel’AudesépareleCapcirduQuérigutsituéenAriège. Versl’estladépressionduCapcirbuttesuruncontrefortmontagneuxduMadresaureliefadouci, qui sépare la haute vallée de l’Aude de la vallée du Cabrils, dont le talweg marque la limite orientaledelarégionforestière.

→GéologiePédologie:

* Cerdagne : LagrandemassedegneissetgranitequioccupetoutleversantsudetestdumassifduCarlitest flanquée, au nord comme au sud, de schistes métamorphiques. Ces derniers constituent également,aveclegneissdelaCarança,toutlemassifméridionaldelaCerdagne. La dépression centrale est découverte de dépôts récents, fluviatiles ou glaciaires, qui parfois laissentapparaîtrequelquesformationspliocènessousjacentes. L’extensiondesdépôtsglaciairesdanscetterégionestremarquablenotammentsurlepourtour duCarlitetdanslesvalléesduSègreetduCarol. Si les sols d’alluvions prédominent dans les vallées, on trouve sur les reliefs des lithosols, des rankersalpinsetdessolsbrunsacidesouocrespodzoliques.

* Capcir : Lesmicaschistesetsurtoutlesgranitesquiformentlesubstratumdecetterégion,avecquelques affleurementsdecalcairesdévoniensetdeschistessiluriensnonmétamorphisés,sontrecouverts pard’importantsdépôtsglaciairesoufluviatiles. Lessolsdéveloppéssurcesrochesmèresacidessontdutyperankeralpin,solbrunacideouocre podzolique. Ce sont des sols d’épaisseur très irrégulière, souvent superficiels et associés à des lithosols.

2.2Latopomorphologieetlerisqueincendie

Dansl’appréciationdurisqueincendie,latopomorphologiejoueunrôlemajeurindéniable.En effet, la pente et l’exposition ont une incidence décisive sur l’éclosion et la propagation d’un incendie.

→ La pente joue un rôle primordial dans la propagation de l’incendie. Elle valorise la circulation du flux de chaleur qui dessèche et prépare à l’inflammation la végétation située en amont. Ainsi, le groupe de travail sur les dangers d’incendie de Forêts Canada propose la détermination d’un coefficient de propagation permettant de corriger la vitesse d’un feu en. fonctiondelapente. Vp.c=Vp.zxCP où Vp.c est la vitesse de propagation par vent nul corrigée selon la pente, Vp.z la vitesse de propagationparventnuletCPlecoefficientdepente. L’utilisationdececoefficientn’estpasrecommandéeparlesauteurspourdespentessupérieures à 60% en raison son augmentation exponentielle et de l’absence de données permettant d’en confirmerlavalidité.

relation entre le % de pente et le coeff de propagation servant à corriger la vitesse de propagation sur les terrains en pente

30

25

20

15 coeff. de propagation de coeff.

10

5

0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 % de pente Ainsi, une carte (voir en annexe 1) des pentes rendra compte à la fois d’un des facteurs influençant la propagation d’un incendie ainsi que des possibilités d’accès au sinistre pour les moyensdelutte.Lesclassesdéfiniescidessousonétéretenuespourl’établissementd’une«carte durelief»

Tableauderelation«reliefsensibilitéincendie»

Seuildepente Influencesurlapropagationd’unincendie Accèsdesmoyensdelutte 015% Peud’influence Accèsfacileàtouslesvéhicules 1530% Accélérationmodérée AccèspossiblepourlesCCFF 3060% Forteaccélération Accèslimitésauxpersonnelsàpied +60% Risquedeturbulenceetd’embrasement Accèsdifficile

Fonds des bassins cerdans ou capçinnois et plas d’altitude (Puigmal, Carlit, Campcardos) constituentleszonespeufavorablesàlapropagationrapided’incendies,d’autantquelesolyest occupésoitpardesactivitésagricolesenbassealtitudesoitpardespelousesalpinesdanslecas desplas.

→Lesexpositions:Ellestraduisentlasécheressepotentielled’unestation,parlacombinaison del’expositionauventdominantetdel’échauffementdûauxrayonsdesoleil. Si à l’évidence, les expositions Sud (c’est à dire sudest à sudouest) sont particulièrement concernéesetconstituentleszoneslesplussensiblesàl’incendie,lesexpositionsouest(c’està dire sudouest à nordouest) représentent un second pôle de risque en raison de la durée importantedel’ensoleillement. Voircarteenannexe2. →Lapositiondansleversantpeutégalementêtrepriseencompte;eneffet,sienbaset milieudeversantlaprogressiond’unincendieestsouventaisémentprédictible,lecomportement d’un feu au voisinage d’un col ou d’une crête topographique se révèle parfois surprenant. Extinction,accélérationousautedefeuxsontalorsdesphénomènesàanticiper.

2.3Leclimat

→Lesinfluencesclimatiquessontmultiples: .océanique:sensibledansleCapcirparsonouvertureau nord qui permet la pénétration de massesd’airhumidesdepuisl’Ariègeetl’Aude; .continentale:surlaCerdagneetleHautConflent. .méditerranéenne:surleversantConflentdelazoned’étude. Ces influences apportent des variantes au niveau des vents, des précipitations, de l’humidité atmosphérique…

→Cerdagne: La «diagonale sèche» bien connue dans le Conflent se prolonge également en Cerdagne où MontLouis,àl’altitudede1610m,reçoitmoinsde800mmdeprécipitationsparan.Leseffets de cette sécheresse relative sont atténués par une répartition assez régulière tout au long de l’année.Surl’ensembledelarégionlapluviositévariede650à1000mm,etatteintaumoins1500 mmsurlessommets.Lesprécipitationssontunpeuplusimportantesenproportionaumoment de la saison de végétation et interviennent souvent sous forme d’orages brefs et violents. La répartitionestglobalementtrèséquilibréeenmoyennemaisd’unmoissurl’autre,d’uneannéesur l’autre, les précipitations peuvent être très irrégulières. Cet aspect est à rapporter au caractère oroméditerranéendelazoneconsidérée. La caractéristique essentielle de ce climat montagnard, à hivers froids, est sa très grande luminosité,avecunensoleillementdumêmeordrequeceluid’Alger. altitude JFM AMJ JAS OND Total 1620m MontLouis 185 220 185 220 810 1416m Valcebollère 190 235 210 210 845

→Capcir: Leclimatmontagnard,rude,àhiversfroids,estcomparableàceluidelaCerdagne,maismoins ensoleilléetplushumideenraisondel’orientationdureliefetdel’altitudemoyenneplusélevée. Lapluviositéestquantàelle,significativementsupérieureauxmoyennesobservéesenCerdagne (influenceduCarcanet). → Le vent reste l’élément météorologique qui a le plus fort impact sur le risque de propagationdel’incendie,maisquiestaussiundesplusvariablesdansunlapsdetemps trèscourt. Sesactionssontmultiplesetsedéterminentàplusieursniveaux: • Uneactiondedessèchementsurlavégétationquicréeainsiunterrainfavorable àtoutemiseàfeupotentielle. • Un accompagnement du flux de chaleur desséchant en amont du front de flamme,quienaccélèreainsisaprogression. • Untransportdematièreenignitionquifavorisedesmisesàfeunouvellesetune propagationdel’incendie.

*Pourledépartement,lesventsdominantssontdes2secteurssuivants:

.LesventsdusecteurOuestàNord: Latramontane,ventd’orientationgénéraleNordOuestestleventdominantpourl’ensembledu département.SisonactionestmoinssensibleaufonddesabrisqueconstituentlaCerdagne,la CapciretleHautConflentellerestetrèsprésentesurlesversants(turbulences)etsurlescrêtes oùl’onenregistrerégulièrementdesvitessesde90à100km/h. Dufaitd’êtreunventsec,latramontaneprésenteuneactiondesséchantesurlavégétationce qui,enpériodedesécheresse,peutavoirunimpactsignificatifsurlapropagationd’unéventuel incendie.Elleestd’autantplusàcraindrequ’ellesouffleenmoyenneàplusde30Km/h2jours sur5surledépartement,avecunefréquencesignificativedurantl’étéoùlerisquesécheresseest leplusprobable. . Les vents du secteur Sud,relativementprésentssoufflent1joursur10,àunevitessesupérieureà10 m/sou36Km/h.Ilssontgénéralementchaudsethumidesetannoncentdefortesprécipitations. LescrêtesdeCarançaauPuigmalysonttrèsexposées.

Toutefois, la déclinaison de ces données générales doit être effectuée avec la plus grande prudencesurlazoneétudiée.Eneffet,commeledémontrelarosedesventsdeSainteLéocadie, la nature et l’orientation des reliefs jouent un rôle prépondérant dans la traduction locale des conditions aérologiques. Dans le cas particulier de SainteLéocadie station pour laquelle nous disposonsdedonnéesobjectives(voirrosedesventscidessous),c’estbienl’axedelavalléedu Sègrequisedessineàtraverslarosedesvents. Ainsi,ilapparaîtquepourlaCerdagne,lerégimedominantdetramontanesetraduitsurleterrain par un vent de secteur nord–est à est, dont la vitesse est relativement atténuée! Les vents de secteursud,s’exprimantlocalementencourantdesudouestconstituentlesecondpôlemajeurde larosedesventsdusitedeSainteLéocadie. Plusendétails,lesphénomènesdebrisesdepente,derouleaux,deventuri…rendentdélicatela prévision exacte en un point donné. Par contre, l’observation à bon escient des phénomènes aérologiquespeutfournirunappuiappréciableenmesuredefaciliterlalutte.

→Lezonagemétéorologique Jusqu’en1995,lesPyrénéesOrientalesétaientscindéesen6zonesmétéo.Suiteàunemeilleure priseenconsidérationdesrégionsclimatiquesetdesélémentsconsidérésmajeursparrapportau risque incendie, le département a été redécoupé en 8 zones météo distinctes dont la correspondanceaveclesrégionsnaturellesestlasuivante:

Zone1Capcir:climatmontagnardtempérépardesinfluencesocéaniques,hivertrèsfroidet étéfrais Zone2Cerdagne:climatsecetfroidavecuntrèsfortensoleillement. Zone3HautConflent:Climatdetransitionentrel’influenceméditerranéenneetl’influence montagnarde. Zone4Fenouillèdes–BasConflentetPlainedu:climatdetransitionentredes zonestypiquementméditerranéennesàl’Est,atlantiquesauNordOuestet montagnardesauSudOuest. Zone5Aspres:climatdetransition,suivantlegradientaltitudinal,entrel’influence méditerranéenneetl’influencemontagnarde. Zone6:climattypiquedemontagneméditerranéen(chaudethumide)avecdes caractéristiquesliéesàl’altitude. Zone7PlaineduRoussillon–Corbières:climatméditerranéen,hiverdoux,étéchaudet sec. Zone8Albères:climatméditerranéenouclimatmontagnardsuivantlegradientaltitudinalet l’éloignementàlamer.

Lacorrespondanceaveclescommunesdumassifestlasuivante:

COMMUNES Zonemétéo1:Capcir Zonemétéo2:Cerdagne Zonemétéo3:HautConflent AngoustrineVilleneuvedesEscaldes X X BourgMadame X X X Egat X X X Err X X X FontRomeuOdeilloVia X X LatourdeCarol X X X X Osseja X PalaudeCerdagne X Porta X Portepuymorens X X SainteLéocadie X Targasonne X X Ur Valcebollère X X Formiguères X LesAngles X X X Réal X AyguatebiaTalau Bolquère X X LaCabanasse X X CaudièsdeConflent Fontpédrouse X X LaLlagonne X X MontLouis X X X Planes X Railleu X X SaintPierredelsForçats X Sansa X X SautoFetges X X

2.4Laclimatologieetlerisqueincendie

→ L’influence des conditions météorologiques dans le «risque incendie» est particulièrementimportante.Eneffet,elleinterviendraaussibiensurlasensibilitédelavégétation à l’éclosion d’un incendie (état de sécheresse, dessiccation du végétal), que sur la vitesse de propagation(actionduvent).L’assistancemétéorologiqueestdoncessentiellepourlaprévisionet laconduitedesopérationscontrelesfeuxdeforêts.

LaDirectionInterrégionaleSudEstdeMétéoestchargéedelamiseenœuvredecette assistance.

Le «risque météorologique» est établi quotidiennement et généralement de miJuin à fin Septembre.Touslesjours,leCentreDépartementalde Météorologie de réalise, par zone météo (au nombre de 8 dans les PyrénéesOrientales), des prévisions climatiques, des mesuressurlaréserveeneaudusol,surlateneur en eau de la litière (température moyenne maximaledel’aprèsmidi,humiditérelative,couverturenuageuse)etsurlavitesseduvent.

L’interprétation de ces relevés permet d’estimer le «risque météorologique incendie» lequel, transmisauservicedelutte(sousformed’undocumentgraphique),entraîneralerenforcementdu dispositif préventif journalier (patrouilles supplémentaires, préalerte des moyens terrestres de lutte).

Ce risque est découpé en 6 classes qui permettent ainsi de mieux apprécier la probabilité d’éclosionouladifficultédelutte: →risquefaible →risquehabituel →risqueintermédiaire →risquesévère →risquetrèssévère →risqueexceptionnel(appliquédepuisl’été2001) L’indice «risque météorologique incendie» est défini de la manière suivante, à partir de deux élémentsprincipaux:

Vitesseduvent(km/h)

Réserveeneau 0 20 40etplus dusol(mm) 100à150 Faible Faible Habituel 50à100 Habituel Habituel Sévère 30à50 Habituel Sévère Trèssévère 0à30 Sévère Trèssévère Trèssévère Source:INRA(InstitutNationaldelaRechercheAgronomique)

L’affichagedurisquesévèreàtrèssévère,observéaucoursdesmoisdeJuilletàSeptembre(le risque n’est pas évalué en période hivernale) de 1989 à 2002, à partir des zonages météo en vigueur,donnelesrésultatssuivants:

Zone Affichage Région Zone Affichage Région durisque durisque (1) (1) 1 0,28% Capcir 5 19,67% Aspres BasVallespir 2 0,74% Cerdagne 6 1,16% Vallespir (MoyenetHaut) 3 3,7% HautConflent 7 35,62% PlaineduRoussillon CorbièresMéridionales 4 21,01% Fenouillèdes 8 34,32% Albères BasConflent

Affichagedurisquesévèreàtrèssévère,observéau cours des mois de Juillet à Septembre de 1989à2001dansledépartementdesPyrénéesOrientales. Source:DirectionInterrégionaleSudEstdeMétéoFrance. (1)Affichagedurisqueincendie«sévère»et«trèssévère»:proportiondunombredejoursconsidérésàrisque« sévère»et«trèssévère»(ainsiqu’«exceptionnel»en2001)parrapportaunombretotaldejourscomprisentrele 1erjuilletetle30septembredesannées1989à2002.

→Apartirdecesdonnéesmétéorologiques,onpeuteffectuerlagradationdurisquemétéo auniveaudépartementalparunchiffrageannuelmoyendesjoursd’étéàrisque«sévère»,«très sévère»et«exceptionnel»(depuisl’été2001): -Région naturelle à risque météo élevé : - PlaineduRoussillonetCorbièresMéridionales:33jours/an - Albères:32jours/an Région naturelle à risque météo moyen : - FenouillèdesetBasConflent:19jours/an - AspresetBasVallespir:18jours/an Région naturelle à risque météo faible : - HautConflent:1jour/an - MoyenetHautVallespir:1jour/an - Cerdagne:1jour/2ans - Capcir:1jour/4ans 3Lemilieunaturelbiotique

3.1Lesétagesdevégétation

L’expressiondelavégétationestliéeàquelquesgrandsfacteursdéterminants:

- à l’échelle d’un massif, d’un territoire : c’est l’orientation des vallées, permettant la pénétration ou non des influences climatiques océanique,continentaleouméditerranéennequivaêtredéterminante;

à l’échelle d’un versant : l’altitudereste,enzonedemontagne,undesfacteurslesplusdéterminants,quiconditionneen soilatempératuremaiségalementlapluviométrie l’expositionconditionnel’intensitédel’expositionauxrayonnementsolaireetdoncl’intensitéde l’évapotranspiration

Les Pyrénées par leur orientation générale et leur relief vigoureux montrent une dissymétrie climatique assez marquée. En versant nord les influences océaniques sont dominantes, alors qu’enversantestàsud,cesontlesinfluencesméditerranéennesquipénètrent.

PourlesrégionsnaturellesdeCerdagneetdeCapcir,onobservelasuccessionde:

L’étagesupraméditerranéenettransitionaveclemontagnardinférieur:Lesconditions d’expression de cet étage sont réunies dans la Haute Vallée de la Têt. Les conditions méditerranéenness’estompent,danscefonddevalléeoùleventfroidremonte.Onytrouveun desraresboisdeChênesessiledudépartement,surleversantdesgorgesdelaTêtàl’avalde MontLouis. Souventcesboisementsdefaiblevaleurontfaitl’objetd’enrichissementsenPinsylvestreouen Pinnoir(commesurlacommunedePlanèsFontpédrouseparexemple).

L’étage montagnard: Cet étage fait la transition entre le domaine sous influence méditerranéenneetledomainedeshautesmontagnes. Localiséàlafoissurleshautsplateauxcerdansetcapçinois,seslimitesaltitudinalesvariententre 700900met15001700maubacetentre10001200met17001900mensoulane. Ilsecaractériseglobalementparunehumiditéforteetunenébulositéimportante.C’estl’étagede prédilectionduHêtre(humiditéatmosphérique),duSapin(humiditédusol)enversantnordetdu PinSylvestre(conditionsensoleillées)enversantsud.

L’étage subalpin: Avec le subalpin débute le domaine des hautes montagnes. Cet étage s’étendentre1700et2300mètresd’altitude. Latempératurehivernaleyestrigoureuse,accompagnéedeforteschutesdeneigejusqu’enavril voiremai,l’étéestsecentrecoupéd’orages.Lasaisondevégétationestdonccourtemaisl’activité desvégétauxesttrèsgrandesurcelapsdetemps. C’est le royaume du Pin à crochets. Noisetiers, Bouleaux et Sorbiers sont les seuls feuillus présents. Ilcorrespondaudernierétagesylvatique(portantunevégétationd’arbres).

L’étagealpin:Etageasylvatique,commedanslesAlpes,l’étagealpinestprésentsurleszones sommitales des grands massifs du territoire: Carlit, Puigmal, Cambre d’Aze où il forme une bandecontinuesurlalignedecrêtefrontière. «La durée de l’enneigement, le froid hivernal, le soleil chaud en été et les nuits froides, la saturationàcertainsmoments,lasécheresseàd’autres,sontlesconditionsessentiellesdel’étage alpin»(GAUSSEN). Les amplitudes thermiques sont importantes entre le jour et la nuit, pour une température moyenne annuelle qui reste relativement basse tout de même (0°C vers 2500m). Les précipitationsrestentimportantes,enétésousformed’orages,etenhiversousformedeneigeen comparaisondesautresétagesprésentssurleterritoire(unminimumde2mpourlesmassifsde CerdagneetCapcir). Cetétageestledomainedespelouses,pierriersetéboulis,combesàneige.

3.2lesstationsforestières

LesrégionsCerdagneetCapcirdisposentd’unetypologierécentedesstationsgrâceàl’ouvrage d’H.Chevalieréditéen2003parleProjetdeparcnaturelrégionaldesPyrénéesCatalanes.Le champd’applicationdecetouvrages’étendjusqu’àl’étageméditerranéenduConflent.

3.3Lesformationsvégétalesboisées(sourceIFN90)

→Cerdagne: Le taux de boisement de la Cerdagne est de 24,6% ( 19.5% à l’inventaire IFN 1980), assez inférieur à la moyenne du département dont 59.8% bénéficiant du régime forestier (62.6% en 1980). Danslespartiesbasses,ladominantedupaysageestagricoleetsurtoutpastorale,avecquelques landes.Lesarbressontrares,formantquelquesbosquets,constituantdeshaiesouparticipantà desripisylves. Sur les versants bordant la vallée, s’étendent de vastes peuplements de pins à crochets qui constituentl’undestraitsremarquablesdupaysage.Lamajoritéestsoumiseaurégimeforestier, etsurtoutpropriétédecommunes. Cespeuplementscouvrentausudunepartieimportantedelachaînefrontalière,àl’exceptiondes versantssudetdeshautssommets,laforêtnedépassantpasl’altitudede2300m. Au nord de la vallée, les montagnes sont beaucoup moins boisées. On ne trouve de grands massifs qu’aux environs de Font Romeu et dans la haute vallée du Carol. Dans l’ensemble il s’agit de peuplements assez clairs, parfois même clairsemés, prenant un aspect de prés bois, mêlésd’unpeudepinsylvestreàlafrangeinférieure,avecderaressapins.

Les landes ont une extension plus grande que la forêt, 32.4% de la surface régionale en accroissementpuisquelatauxn’étaitquede23.9%en1980.Landesàrhododendronenversant nord , en versant sud landes à callune et surtout landes à genêt purgatif, beaucoup plus étendues.Ces landes et landines basses laissent souvent place à des pelouses, notamment vers l’étagealpin.

Les traces d’anciennes cultures ne sont pas rares et l’extension actuelle du pin à crochets s’expliquepourpartieparlacolonisationd’anciennesterresagricolesoupastorales. Lesreboisementssonttrèspeuétendus.

La répartition par essence ou groupe d’essences prépondérantes des surfaces effectivement boiséesdesformationsboiséesdeproductionquiontétéinventoriéesestdonnéedansletableau ciaprès: Essence(s) Surface(ha) Taux(%) Totalfeuillus 1468 12.0 Pinàcrochets 9090 74.2 Autresconifères 1694 13.8 Totalconifères 10784 88.0 Totalgénéral 12252 100.0

Larépartitionparstructureestlasuivante:

Structure Surface(ha) Taux(%) Futaierégulièreouirrégulière 10532 86.0 Mélangefutaietaillis 341 2.8 Taillissimple 1066 8.7 Reboisement 313 2.5 Total 12252 100.0

→Capcir: Le taux de boisement du Capcir est de 62,4%, très supérieur à la moyenne du département.

Lazoneagricoleestassezréduiteetpratiquementlimitée,endehorsdesestives,aufond delavalléedel’AudeoùsetrouvetoutefoislaforêtdepinsylvestredelaMattedesAngles.

Laforêtcouvreunegrandepartiedespentes,remplacéeaudessusde2000menvironpar lespelousesetlandesalpines.Elleatteint2400mparendroits.Lepinàcrochetsestl’essence dominantemaislepinsylvestreestassezabondantenversantsud.Enversantnordontrouve parfoisdessapins,plusabondantsàlalimiteavecl’Ariège,oùseremarquentégalementquelques taillisdehêtre.Cesdeuxdernièresessencesreprésententlafrangesuddelahêtraiesapinièrequi couvrelarégionariégeoiseduQuérigutetqueladifférencedeclimatarrêteauxportesduCapcir.

Leslandesetlespelousesportentdurhododendronetdugenêtpurgatif. LavalléeduCabrilsauntauxdeboisementplusfaible,leslandesysontplusétenduesavecdes accrusàbouleauetnoisetier,lechênepubescentestprésentdanslespartiesbasses.

Laplupartdesforêtssontdomanialesoucommunales.

La répartition par essence ou groupe d’essences prépondérantes des surfaces effectivementboiséesdesformationsboiséesdeproductionquiontétéinventoriéesestdonnée dansletableauciaprès:

Essence(s) Surface(ha) Taux(%) Totalfeuillus 897 6 Pinsylvestre 1957 12,4 Pinàcrochet 11809 79,3 Autresconifères 439 2,3 Totalconifères 14205 94 Totalgénéral 15102 100 Larépartitionparstructureestlasuivante:

Structure Surface(ha) Taux(%) Futaierégulière 14013 92.8 Futaieirrégulière 75 0,5 Mélangefutaietaillis 121 0,8 Taillissimple 686 4,5 Reboisement 207 1.4 Total 15102 100

3.4LaCerdagneetleCapcir:2régionsdeplusenplusforestières

→L’évolutiondutauxdeboisementde1970à1991,àpartirdesdonnéesIFN,s’exprimeà traversletableausuivant:

Variationdu Tauxde Tauxde Tauxde tauxde Région Surfacetotale boisement boisement boisement boisement forestière (ha) 197071(%) 1980(%) 1991(%) entre1970et 1991(%) Cerdagne 59084 18,2 19,5 24,6 +6,4 Capcir 25442 53,2 55,1 62,4 +9,2 Total 84526 35 35,6 37,8 +7,8

LesforêtsdeCerdagneetdeCapcirsontenextension.Cetaccroissementestperceptibledepuis lapremièremoitiéduXXèmesiècle.Cettesituations’expliqueprincipalementparlefortexode ruralqu’ontconnuescesdeuxrégionsàpartirdel’entredeuxguerresconjuguéaveclecaractère pionniertrèsdynamiquedupinàcrochets.Eneffet,ladépriseagricolequiasuivilapremière guerre mondiale a entraîné une reforestation naturelle de ces terrains vers le haut de l’étage subalpin mais surtout en partie inférieure de l’aire de répartition en direction de l’étage montagnard.

→ L’évolution des espaces de landea connu par contre l’effet inverse au cours de ces 20 dernièresannéesdansledépartement;lasurfacedelandepassantde141000haen1970à112495 haen1991.Toutefois,laCerdagnefaitexceptionàlarègle: Région Surfacede % Surfacedelandeen forestière landeen1980 % Variation(%) 1991(ha) (ha) Cerdagne 14040 23.8 19153 32.4 +36,4 Capcir 4440 17.5 3657 14.4 17,6 Total 18480 21.9 22810 27 +9,4

Si l’évolution des surfaces en landes de la Cerdagne n’est pas conforme à la tendance départementale, une interprétation peut être proposée dans la persistance jusqu’à une époque récente(années70)degrandstroupeauxovinsexploitantlesparcoursd’altitudesintermédiaires entrelesestivesproprementditesetlesterrescultivéesprochesdesvillages. Sil’espaceboiséaaugmentédemanièresignificative,leslandesconserventencoreglobalement une extension plus grande que la forêt. Les landes ont un développement plus rapide sur les parcellesanciennementcultivéesaggravantsensiblementlerisqueincendie.Depuis1991, et au regard de la crise agricole des années 1990, ces situations ont sûrement évolué vers une augmentationdelandesetdefrichesdanslesrégionsàvocationagricolecommenotammentla Cerdagne. De plus, il ne faut pas oublier que les landes boisées (+ 10% de «couverture boisée»), sont comptabiliséesentantqueboisementparl’IFNalorsqueleslandessontomniprésentessurces parcelles. Toutefois, il est nécessaire de rappeler que les landes rencontrées en Cerdagne et Capcir sont majoritairementdeslandesbasses(moinssensibleaurisqueincendie)prenantsouventl’aspectde pelouses,notammentdansl’étagealpin.

→ L’évolution des espaces naturels et boisés: Si on regroupe les formations boisées, les landesetlesespacesimproductifs,onobtientlesrésultatssuivants:

Région Surfaceespace %esp. Surfaceespacenaturelen %esp. Variationen Tauxdevariation forestière naturelen1980(ha) nat 1991(ha) nat surface(ha) (%) Cerdagne 41467 71.4 43028 72.8 +1561 +3.8 Capcir 21754 85 21303 83.7 451 2.1 Total 63221 64331 +1110 +1.8

Synthèse:Auvudesrésultatscidessus,ilestpossibled’essayerd’interpréterlesmodificationsde consistancesenregistréesentermedetransfertsd’unecatégorieIFNàuneautre.

Cerdagne DonnéesIFN80 Evolution8091 DonnéesIFN91 Bois 11460 11460 14588 3098 Lande 14067 10969 19155 777 7409 Terreagricole 16833 16056 16056 Improductif 16480 9317 9317

Au delà, d’un léger recul de l’activité agricole, onassiste à une remontée biologique du milieu naturel,c’estàdireàunetransformationdesmilieuxouvertsenlandesetdeslandesenespaces boisés.

Capcir DonnéesIFN80 Evolution8091 DonnéesIFN91 Bois 14100 14100 15865 1765 Lande 4428 2663 3657 1044 Terreagricole 3840 3840 4139 400 Improductif 3225 1781 1781

Sil’onnoteunepetitereprisedel’activitéagricolesurcesecteur,c’estbienlamêmedynamique que celle enregistrée pour la Cerdagne qui est à l’œuvre ici, à la nuance que cette évolution engagée plus précocement qu’en Cerdagne se traduit par un recrutement déficitaire pour la catégorielande. 3.4Statutfoncierdesespacesnaturels

Les espaces naturels, essentiellement situés en altitude, qu’ils soient boisés ou non relèvent majoritairementdelapropriétépublique(communes,département,état). Acontrario,lapartdelapropriétéprivéeestprépondéranteenpieddeversantetenpériphérie deszonesurbanisées.

3.5Statutréglementairedesespacesnaturels

3.5.1Inventairesscientifiquesàl’échelonnational

3.5.1.1ZNIEFF Le programme ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique)initiéparleministèredel’Environnementen1982,apourobjectiflaconnaissance permanente, aussi exhaustive que possible, des espaces naturels dont l’intérêt repose sur l’équilibreetlarichessedesécosystèmesousurlaprésenced’espècesraresoumenacées. Lapriseencompted’unezonedanslefichierZ.N.I.E.F.F.neluiconfèreaucune protectionréglementaire.Maisentantqu’inventairedeconnaissance,laZ.N.I.E.F.F.constitueun élémentrévélateurd’unintérêtbiologiqueetconstitueunoutild’aideàladécisionpourune meilleurepriseencomptedupatrimoinenatureldanslesaménagements. Acetitre,lajurisprudencereconnaîtlaportéeréglementairedesZNIEFFdefaçon incidenteetentached’illégalitélesautorisationsdetravauxquicauseraientdesdommages irréversiblesàunespaceainsiclasséquidoitalorsêtreregardécommeremarquable. Ondistingue: desZNIEFFdetypeI,quisontassociéesàdessecteursengénéraldesuperficielimitée maiscaractérisésparleurintérêtbiologiqueremarquable desZNIEFFdetypeII,quisontdegrandsensemblesnaturelsrichesetpeumodifiés ouprésentantdespotentialitésbiologiquesimportantes. DenombreusesZNIEFFsontréférencéessurlazoned’étude:voirtableau cidessous p.23etsuivantes.

3.5.1.2ZICO

LesZICO(ZonesImportantespourlaConservationdesOiseauxouZoned’Importance Communautaire pour les Oiseaux) sont des surfaces qui abritent des effectifs significatifs d’oiseaux, qu’ils soient de passage en halte migratoire, hivernant ou nicheurs. Ces zones sont recenséesdanslecadred’uninventaireréalisésousl’autoritéduministèredel’Environnementet coordonnéparlaLiguedeProtectiondesOiseaux(LPO). L’objectifdela«directiveeuropéenneoiseaux»(79/409du6Avril1979)estquechaque état de l’Union Européenne s’engage à assurer la protection de toutes les espèces aviennes sauvagesdesonterritoireavecuneattentionparticulièrepourlesespècesmigratricesetles175 espèces considérées comme les plus menacées. Pour atteindre cet objectif, chaque état doit désigner en Zone de Protection Spéciale (ZPS) les sites les plus appropriés en nombre et en superficie. PlusieursZICOsurlazoned’étude:voirtableaucidessousp23etsuivantes. 3.5.2Protectionsréglementairesautitredelanature

3.5.2.1Arrêtédebiotope

Le code de l’environnement, par son article R.21112, laisse au préfet la possibilité de prendre un arrêté de protection de biotope qui fixe les mesures qui doivent permettre la conservationd’unhabitatparticulier.Cetteréglementationquiviselemilieuluimêmeetnonles espècesquiyvivent,peutinterdirecertainesactivités,ensoumettred’autresàautorisationouà limitation. En 1997, on recensait 467 arrêtés de biotope pour la France (dont 13 dans les départementsd’outremer)pourunesuperficiede210000ha(dont100000hadanslesDOM). LesPyrénéessontconcernéespour26sitesetlesPyrénéesOrientalespour6sites. Unseularrêtédebiotopesurlazoned’étudeconcernelespoissonsmigrateursdanslaTêt àl’amontdesBouillouses(communedesAnglesetd’Angoustrine).

3.5.2.2Forêtdeprotection

LecodeforestierprévoitdanssesarticlesL.4111etsuivantlapossibilitédeclasseren forêtdeprotectionlesforêtsreconnuesnécessairesaumaintiendesterressurlesmontagneset surlespentes,àladéfensecontrelesavalanches,lesérosionsetlesenvahissementsdeseauxet dessablesainsiquelesboisetforêtssituéssoitàlapériphériedesgrandesagglomérations,soit dansdeszonesoùleurmaintiens’imposepourdesraisonsécologiquesoupourlebienêtredes populations. Ces forêts sont alors soumises à un régime spécial en ce qui concerne: l’aménagement,l’exercicedupâturage,desdroitsd’usage,lerégimed’exploitation,lesfouilleset extractionsdematériaux. Uneforêtdeprotectionsurlazoned’étude,laforêtcommunaledeLliviasituéesurla communedeBolquère.

3.5.2.3Parcnational

Cetteprocédureconcernedesterritoiresdontlemilieunaturelprésenteunintérêtspécial qu’ilimportedepréserver.Laprocéduretrèslourdeestfortementcentraliséeetconvient à de vastesensemblesfaiblementaménagés,inhabitésoupeupeuplés. LaFrancecompte7parcsnationaux:laVanoise,lesEcrins,leMercantour,lesPyrénées, PortCros,lesCévennesetlaGuadeloupe. Pasdeparcnationalsurlazoned’étude.

3.5.2.4Parcnaturelrégional

La région est à l’initiative de la création d’un parc naturel régional (PNR) sur tout territoireàl’équilibrefragileetaupatrimoineculturelricheetmenacéfaisantl’objetd’unprojet de développement fondé sur la préservation et la valorisation du patrimoine. Ses limites sont négociées entre tous les partenaires; son territoire correspond à celui des communes ayant adhérévolontairementàlacharteduparc. Toutes les communes de la zone d’étude ont adhéré à la charte du parc Régional des PyrénéesCatalanesquiestle43èmeparcnaturelrégional.Sasuperficieestde138000ha,regroupe 64communespourunepopulationde21000habitants. 3.5.2.5Réservenaturelle

Uneréservenaturelleestunepartiedeterritoireoùlaconservationdelafaune,delaflore, dusol,deseaux,desgisementsdeminérauxetdefossileset,engénéraldumilieunaturelprésente uneimportanceparticulière.Touteactionsusceptibledenuireaudéveloppementdelafloreou delafauneoud’entraînerladégradationdesbiotopesetdumilieunaturelpeutêtreinterditeou réglementée. Toute modification ou destruction du milieu est interdite sur le territoire de la réserve. Les réserves naturelles sont des espaces protégés d’importance nationale en ce que chacuneconcerneunmilieubienspécifiqueetqu’ensembleellesformentunréseaureprésentatif delarichessepatrimonialenaturelleduterritoirenational. Chaque réserve naturelle est dotée d’une réglementation spécifique enconformité avec ses caractéristiques et dans le respect des activités traditionnelles existantes si elles sont compatiblesaveclesenjeuxdeprotection. Uneréservenaturellesurlazoned’étudesituéeenvalléed’Eyne.

3.5.2.6Réservenaturellerégionale

Uneréservenaturellerégionaleestconstituéeàl’initiativeouduConseilRégionaloudu ou des propriétaires privés de terrains dont la flore et la faune sauvage présentent un intérêt particulier sur le plan scientifique. La décision de classement intervient après avis du conseil scientifique régional du patrimoine naturel et consultation de toutes les collectivités locales intéressées. Ce statut de réserve naturelle régionale remplace le statut de réserve volontaire agréée depuis le date d’entrée en vigueur de la loi n° 2002276 du 27 février 2002. Les propriétaires concernéspouvaientpendantunandemanderleretraitdel’agrémentdontilsbénéficiaient.

3.5.2.7Préservationdeszoneshumidesloisurl’eau

Crééparlaloisurl’eaude1992etreprisdanslecodedel’environnementarticleL2111 etsuivants,leSchémaDirecteurd’Aménagementetdegestiondeseaux(SDAGE),«fixepour chaquebassinlesorientationsfondamentalesd’unegestionéquilibréedelaressourceeneau»,la protectiondeszoneshumidesétantdéfiniecommeunobjectifdecettegestion.Cetteloidéfint égalementleszoneshumidescomme«desterrains,exploitésounon,habituellementinondésou gorgésd’eaudouce,saléeousaumâtredefaçonpermanenteoutemporaire;lavégétation,quand elleexiste,yestdominéepardesplanteshygrophilespendantaumoinsunepartiedel’année.» Ledécretn°93743définitdanssesannexes«eauxsuperficielles»et«milieuxaquatiques engénéral»,lanomenclaturedesopérationssoumisesàautorisationoudéclaration.

3.5.3Protectionsréglementairesautitredupaysage

3.5.3.1Siteclassé

Leclassementd’unsiteoud’unmonumentautitredelaloidu2Mai1930intégréedepuis dans les articles L.3411 à L.34122 du code de l’environnement constitue la reconnaissance officielle de sa qualité et la décision de placer son évolution sous le contrôle de l’Etat. Le classementestuneprotectionfortequitraduitlavolontédemaintienenl’étatdusitedésignéqui ne peut être ni détruit ni modifié dans son aspect sauf autorisation spéciale. En site classé, le campingcaravaning, l’affichage publicitaire, l’implantation de lignes aériennes nouvelles sont interdits.Plusieurssitesclasséssontdéfinissurlazoned’étude:voirtableaucidessous 3.5.3.2Siteinscrit

Al’intérieurdumêmecadrelégislatifquecidessus, l’inscription à l’inventaire des sites constitue une garantie minimale de protection. Elle impose aux maîtres d’ouvrage l’obligation d’informerl’administrationquatremoisàl’avancedetoutprojetdenatureàmodifierl’étatou l’aspectdusite.L’inscriptionestuneprocédureaiséeàmettreenœuvrequijoueunrôled’alerte auprèsdespouvoirspublicssurlesintentionsdupropriétaire. Plusieurssitesinscritssurlazoned’étude:voirtableaucidessous

3.5.3.3Zonedeprotectiondupatrimoinearchitectural,urbainetpaysager

La mise à l’étude d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager(ZPPAUP)estenprincipedécidéepardélibérationduconseilmunicipal.Aprèsenquête publique, le dossier est arrêté par le préfet de région. L’objectif est la mise en valeur ou la protection du patrimoine architectural, urbain et paysager pour des motifs d’ordre esthétique, historiqueouculturel.Danscecadre,toutpermisdeconstruireouautorisationde travaux est soumisàunavisconformedel’ArchitectedeBâtimentsdeFrance.. DesZPPAUPsurlazoned’étude(MontLouis,lesAngles…)maisneconcernentquedes zonesurbanisées.

3.5.4Engagementseuropéensetinternationaux

3.5.4.1Sited’intérêtcommunautaire(Natura2000)

Les inventaires dits «Natura 2000» correspondent à des territoires comprenant des habitats naturels d’intérêt communautaire et/ou des espèces d’intérêt communautaire. Il s’agit donc d’une prise en compte de la biodiversité à l’échelle européenne. Dans ces périmètres, il convientdevérifierquetoutaménagementneportepasatteinteàceshabitatsouàcesespèces, c’estl’objetdel’étuded’impactsetd’incidences.Lorsqueles dommages concernent un habitat naturel ou l’habitat d’une espèce «prioritaire», seules pourront être avancées, pour justifier la miseenœuvreduprojet,«desconsidérationsliéesàlasantédel’hommeetàlasantépubliqueou à des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ou, après avis de la Commission, à d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur» (art. 6.3 de la directive habitats). QuatresitesNaturasontprésentssurlazoned’étude: MadresCoronat CapcirCarlitCampcardos PuigmalCarança hautevalléedel’Audeetbassindel’Aiguette(majoritairementsituédansl’Aude)

3.5.4.2Zonedeprotectionspéciale(ZPS)

Le site qui fait l’objet de ce classement présente un intérêt particulier pour une ou plusieurs espèces d’oiseaux et figure donc à ce titre dans l’inventaire des ZICO (Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux). Ce classement a pour objectif d’assurer la protectiondeshabitatsd’espècesd’oiseauxsauvages,enparticulierencequiconcerneleszones humides,autitredelareproduction,delamue,del’hivernageouderelaisdemigration.Leréseau Natura2000englobelatotalitédesZPS. LessitesMadresCoronatetCarlitCapcirCampcardosonétédésignésZPSaupremier semestre2006. 3.5.4.3Zonespécialedeconservation(ZSC)

Le site qui fait l’objet de ce classement présent un intérêt particulier pour les habitat d’intérêt communautaire,leshabitatsd’espècesd’intérêtcommunautaireoules éléments de paysage qui par leur structure linéaire et continue ou leur rôle de relais sont essentiels à la migration, à la distributiongéographiqueetàl’échangegénétiqued’espècessauvages.. Il n’y a pas actuellement de ZSC sur le territoire d’étude; en effet, l’ensemble de ces périmètresferal’objetd’unedésignationsimultanée,pararrêtéministérielàlafindel’évaluation parlacommissiondel’ensembleduréseau. 3.5.4Statutsréglementaires:synthèse REGION COMMUNE ZNIEFF I ZNIEFFII ZICO protection des site classé site inscrit Natura 2000 réserve naturelle forêt de protection biotopes nationale Cerdagne Angoustrine - Chaos de Targasonne versant est d'Angoustrine puig Carlit et ses poissons migrateurs Etang du Lanoux Capcir Carlit Villeneuve des environs Escaldes Campcardos Etang du Racou forêt de pins à crochets de la Lac des Bouillouses périphérie du Capcir Etang de la Bouillousette massif du Carlit Etang de Pradeilles versant sud du Carlit la Têt en amont des Bouillouses Coume porteille de la Grave Touzal Colome système lacustre du désert du Carlit pic du Carlit

Bourg-Madame

Dorres massif du Carlit puig Carlit et ses Capcir Carlit environs Campcardos versant sud du Carlit

Egat versant est d'Angoustrine

Enveitg versant sud du Carlit puig Carlit et ses Capcir Carlit environs Campcardos Err pelouse sommitale du Puigmal chaine du Puigmal et vallées massif du Puigmal adjacentes Estavar

Eyne cambre d'Aze chaine du Puigmal et vallées massif du - massif du Puigmal RN de la vallée adjacentes Carança d'Eyne Font-Romeu -Odeillo - ruisseau de Ribals versant est d'Angoustrine puig Carlit et ses ermitage et calvaire Capcir Carlit Via environs de Font-Romeu Campcardos Etang de Pradeilles forêt de pins à crochets de la lac de Bouillouses périphérie du Capcir noisetiers de la vallée de la Bolquère Latour de Carol versant sud du Carlit puig Carlit et ses Capcir Carlit environs Campcardos Llo vallée de Llo chaine du Puigmal et vallées massif du Puigmal adjacentes Nahuja chaine du Puigmal et vallées adjacentes Osseja cortal de la Quera chaine du Puigmal et vallées puig Carlit et ses massif du Puigmal adjacentes environs Palau de Cerdagne chaine du Puigmal et vallées puig Carlit et ses adjacentes environs Porta rochers de la vallée du Carol massif du Carlit puig Carlit et ses Capcir Carlit environs Campcardos vallon de Font Nègre versant sud du Carlit massif de Campcardos

Porte-Puymorens lac de l'Etagnol massif du Carlit puig Carlit et ses col du Capcir Carlit environs Puymorens Campcardos massif de Campcardos ruines du Castel Moro Saillagouse chaine du Puigmal et vallées massif du Canigou- adjacentes Carança Sainte Léocadie vallée de Caldegas chaine du Puigmal et vallées adjacentes Targasonne Chaos de Targasonne versant est d'Angoustrine puig Carlit et ses Capcir Carlit environs Campcardos ruisseau de Ribals

Ur versant sud du Carlit

Valcebollère pla de Gorra Blanc chaine du Puigmal et vallées massif du Puigmal adjacentes

Capcir Fontrabiouse val de Galbe forêt de pins à crochets de la puig Carlit et ses Capcir Carlit périphérie du Capcir environs Campcardos pic de Terres massif du Carlit

Formiguères prairies humides de Réal forêt de pins à crochets de la puig Carlit et ses cirque des étangs de Capcir Carlit périphérie du Capcir environs Camporells Campcardos prairies humides de Matemale massif du Carlit massif du madres et massif de Madres du mont Coronat Coronat forêt de la Matte val de Galbe étang de Camporells pic de Terres

Les Angles forêt de la Matte forêt de pins à crochets de la puig Carlit et ses poissons migrateurs lac des Bouillouses Capcir Carlit périphérie du Capcir environs Campcardos étang de la Bouillousette massif du Carlit lac d'Aude

Matemale prairies humides de Matemale forêt de pins à crochets de la massif du madres et Capcir Carlit périphérie du Capcir du mont Coronat Campcardos Puyvalador sommet du Madres forêt de pins à crochets de la puig Carlit et ses cours haute vallée de périphérie du Capcir environs supérieur de l'Aude et bassin de l'Aude l'Aiguette massif du Madres - Coronat massif du madres et Capcir Carlit du mont Coronat Campcardos massif de Madres Coronat Real sommet du Madres forêt de pins à crochets de la massif du madres et massif de Madres périphérie du Capcir du mont Coronat Coronat Haut- Ayguatebia-Talau forêt de pins à crochets de la massif du madres et massif de Madres Conflent périphérie du Capcir du mont Coronat Coronat Bolquère étang de Pradeilles forêt de pins à crochets de la puig Carlit et ses Capcir Carlit forêt communale de Llivia périphérie du Capcir environs Campcardos

Canaveilles forêt de pins à crochets de la périphérie du Capcir chaine du Puigmal et vallées adjacentes Caudies de Conflent forêt de pins à crochets de la massif du madres et massif de Madres périphérie du Capcir du mont Coronat Coronat Fontpédrouse vallée de la Carança chaine du Puigmal et vallées massif du poissons massif du Puigmal adjacentes Canigou- migrateurs Carança roc Malaza

La Llagonne forêt de pins à crochets de la puig Carlit et ses lac des Capcir Carlit périphérie du Capcir environs Bouillouses Campcardos massif de Madres Coronat Mont-Louis glacis de Mont-Louis Oreilla massif du Madres - Coronat massif du massif de Madres madres et du Coronat mont Coronat Planes roc Malaza forêt de chêne sessile de la massif du massif du Puigmal haute vallée de la Têt Canigou- Carança cambre d'Aze chaine du Puigmal et vallées adjacentes Railleu forêt de pins à crochets de la massif du massif de Madres périphérie du Capcir madres et du Coronat mont Coronat Sansa mouillère de la Coume de Ponteils massif du Madres - Coronat massif du massif de Madres madres et du Coronat mont Coronat sommet du madres forêt de pins à crochets de la périphérie du Capcir Sauto-Fetges forêt de pins à crochets de la périphérie du Capcir Saint-Pierre dels cambre d'Aze forêt de chêne sessile de la massif du massif du Puigmal Forcats haute vallée de la Têt Canigou- Carança chaine du Puigmal et vallées adjacentes 3.6Lesformationsvégétalesetlerisqueincendie

Laconnaissancedel’inflammabilitéetdelacombustibilitédesvégétauxpermetderecueillirdes indicationsindispensablesàl’appréciationdesrisquesd’éclosionetdepropagationdesincendies. Dansunsoucisd’homogénéitédeladémarched’analysesurl’ensembledudépartementdesPO, c’estlaméthodologiedediagnosticetd’affichagedurisqueincendiedéfinieparJF.GaltiéetS.Peyrequi estretenue.

3.6.1donnéesrelativesauxespècesvégétales Les données relatives aux espèces végétales disponibles dans la littérature et issues de mesures objectives sont centrées sur des espèces méditerranéennes. Pour pouvoir traiter des spécificités des végétations rencontrés en CerdagneCapcir nous avons été conduit à proposer, à dire d’expert et en adéquation avec les données existantes, de nouvelles notes d’inflammabilité et de combustibilité. Dans cettedémarche,nousavonsaussiincluslestaxonsutilesdanslecadreduPAFIduConflentégalementen coursderédaction.Cesnotesontétévalidéesparunpaneld’expertsissusdumilieudubrûlagedirigé.La répartitiondeséclosionsd’incendietoutaulongdel’année(voirinfra§XX)nousconduitàproposerdes évaluationsdel’inflammabilitéetdelacombustibilitéadaptéesàlasaison. L’inflammabilité

C’est la facilité avec laquelle les éléments fins d’une espèce végétale prennent feu. Elle renseignesurlerisqued’éclosiondesincendiesetsurleurrapiditédeprogressioninitiale. DanslecadredéfiniparGaltieretPeyre,l’indiced’inflammabilitéestévaluéparunenoteallantde0à5.

Lacombustibilité

C’estlapuissancedefeuqu’uneespècevégétaledonnéepeutalimenter.Elleprévoitlafaçondont lefeuvasepropagerdansdesassociationsvégétalesauxstructurescomplexesetvariées.

La combustibilité est exprimée en Kcal/Kg ou Kcal/m2. Par mesure de simplification, le C.E.M.A.G.R.E.F.(CentreNationalduMachinismeAgricoleduGénieRuraldesEauxetForêts)aétabli desnotesdecombustibilitédesprincipalesespècesdominantesdelarégionméditerranéenne:danslecadre définiparGaltieretPeyre,l’indicedecombustibilitéestévaluéparunenoteallantde0à5. A partir des données proposées par les auteurs cidessus et en nous référant également aux valeurs fourniesparleCEMAGREFetenconfrontantl’ensembleànotreexpérienceenlamatière,nousavons estimé des valeurs d’inflammabilité et de combustibilité des essences régulièrement rencontrées depuis l’étagesupraméditerranéenjusqu’àl’étagealpin. Cesélémentssontprésentésdansletableaucidessous:

DONNEES ETE HIVER GALTIER ESSENCES Infla. Comb. Infla Comb Infla Comb Chênepubescent 3 5 2 5 4 4 Chênevert 4 5 4 5 4 4 Chêneliège 5 4 5 4 4 4 Châtaigner 2 4 2 4 1 2 Châtaignerdépérissant 2 4 2 4 Epicéa 1 4 1 4 1 3 Pinnoirenpeuplement 2 5 2 5 3 4 Pinnoirbouquetsouarbres 4 5 5 5 isolés Pinàcrochetsenpeuplement 2 5 3 4 Pinàcrochetsbouquetsou 4 5 5 5 arbresisolés Hêtre 1 3 1 3 1 1 Noisetier 2 3 2 3 1 1 Arbousier 3 4 3 4 2 3 Acacia 2 2 1211 Mimosa 5 5 4 4 Erablechampêtreetde 2 3 1 2 Montpellier Peuplier 2 2 1 1 Aulne 1 2 1 1 Merisier 2311 Sapin 2 3 2 3 Alisierblanc 2 2 1 1 Olivier 2 3 2 3 Cèdre 2 4 2 4

Bruyèreàbalais 5 5 5 5 1 2 Genêtscorpion 4 3 4 3 4 2 CistedeMontpellier 4 2 4 2 2 2 Ronce 3 2 3 2 2 2 Genêtàbalais 4 4 4 4 2 3 Houx 1 2 2 3 3 2 Ajoncépineux 5 4 5 3 5 3 Genévriercommun 3 4 3 4 3 4 Fougèreaigle 3 3 1 2 5 3 Cisteblanc 3 3 3 3 2 2 Callune 4 3 4 3 4 2 Aubépine 2 3 2 3 1 1 Buis 2 3 2 3 3 3 Calycotome 3 3 3 3 3 2 Lavandeenépis 5 2 5 2 3 2 Chênekermès 4 5 4 5 1 2 Genêtpurgatif 4 3 5 5 Rhododendron 1 3 2 2 Cisteàfeuillesdelaurier 4 4 2 3 Genevriernain 3 4 2 4 Raisind'ours 3 2 4 2 Prunellier 3 3 1 2 Genêtd'Espagne 3 3 2 2 Pistachier 4 3 1 2 Filaire 4 3 2 2 Cornouillersanguin 4 3 2 2 CannedeProvence 2/3? 2 2 4 Genevrieroxycèdre 4 4 3 4

Brachypoderameux 5 2 5 2 4 1 Brachypodepenné 5 2 5 2 4 2 Lierre 2 1 2 1 1 1 Fétuque 4 2 Polypodevulgaire 1 1 1 1 1 1 Agrostide 4 1 4 1 2 1 Dactyle 4 1 4121 Fétuqueeskia 5 3 5 3 Fétuquespadicée 5 3 5 3 Molinie 4 3 5 3 Inule 3 1 1 1 Fragon 3 2 1 2 Cancheflexueuse 2 2 3 2 Fétuquescoparia 2 2 3 2

LitièresLH 5 3 4 2 Litièresautres 5 2 4 2

Lesdonnéessoulignéessontissuesdemesures.LesdonnéesfourniesparlestravauxdeJFGaltié sontégalementrappelées.Lesquatrecolonnesdedroitecontiennentlesvaleursproposéesàdired’expert surlabasedesvaleursmesuréesfournies.

3.6.2donnéesrelativesauxformationsvégétales Latypologiedesformationsvégétalesaétéconstruiteendeuxtemps.Toutd’abord,àpartird’une analyse de la végétation par photointerprétation d’une image Landsat (L7197031 et L7198030) de septembre 1999. Cette image a fait l’objet d’un découpage en fonction de la zone d’étude, d’un rééchantillonageà15m,etd’untraitementdesimagesparclassificationsupervisée.Leszonessousnuages surtouteslesimagesdisponiblesontétéaffectéesducodeIFN(IFN663èmecycle1988)chaquefoisque possible.Cetraitementaprèsvalidationparsondagesurleterrainapermisl’établissementdelacartede végétationjointeenannexe3. Untraitementcomplémentairesurlescanauxprocheinfrarougeetrougepermetd’établirl’indice de végétation normalisé (IVN=(PIRR)/(PIR+R) ). Cet indice traduit le biovolume (biomasse, activité photosynthétiqueetdensitéducouvertvégétal)delavégétationsurchaquepixeldel’image,leclassement desindicesdevégétationestlimitéà4classespartypedeformation.Lesrésultatsissusdecetraitement donnentlieuàl’établissementdelacartejointeenannexe4. Pourchaquetypedevégétationdécritetpourchacunedesclassesdéfinies,unedescriptiontypea étéchoisieàpartird’uneanalysedelavégétation,d’uneestimationdesformationsvégétalesentermede biomasseetadonnélieuàl’établissementdesvaleursdesusceptibilitéetdevulnérabilitéaufeux.

3.6.3indicedesusceptibilitéaufeu L’indicedesusceptibilitéaufeuestdéfiniparTrabaud(1971): IS=Σ2(Svfc),2(j),k,l. AvecIS=indicedesusceptibilitéaufeu Svfc=indicedesensibilitéaufeudelaformationvégétale(voirladéterminationdecetindicedans letableaucidessoussuruneéchellecroissantede1à10). J,k,llesindicesd’inflammabilitédestroisespècesdominantes. Lesvaleursobtenuessontrassembléesdansletableau:

LH Lh h + l Sfvc j été j hiver k été k hiv l été l hiv IS été IS hiv sp 1 sp 2 sp 3 eau 000000000000 - - - urbain 0 0 0 - - - minéral ou pelouse rase 0 0 0-75 1 1 3 4 8 fétuque ovine - - pelouse 1 0 0 25-50 4 5 5 5 4 23 22 gispet litière - pelouse 2 0 0 50-75 6 5 5 5 4 27 26 gispet litière - landine 1 0 0-25 50-75 5 1 3 2 5 14 21 fétuque ovine genet purgatif - landine 2 0 25-50 25-50 5 5 5 2 5 22 25 gispet genet purgatif - lande 1 0 25-50 25-50 5 5 5 2 5 22 25 gispet genet purgatif - lande 2 0 50-75 25-50 6 5 5 2 5 24 27 gispet genet purgatif - lande 3 0-25 50-75 0-25 7 2 5 5 5 4 5 27 34 genet purgatif gispet pin isole lande 4 0-25 75-100 0-25 9 2 5 5 5 4 5 31 38 genet purgatif gispet pin isole pin 1 0-25 75-100 25-50 10 2 5 5 5 4 5 33 40 genet purgatif gispet pin isole pin 2 25-50 50-75 25-50 8 2 5 5 5 4 5 29 36 genet purgatif gispet pin isole pin 3 50-75 25-50 50-75 6 2 3 1 2 2 5 19 25 pin canche genet purgatif pin 4 75-100 0-25 25-50 4 2 3 1 2 2 5 15 21 pin canche genet purgatif sapin 1 0-25 50-75 0-25 5 1 1 1 2 1 1 14 15 rhodo canche sapin sapin 2 25-50 50-75 - 4 1 1 1 1 11 11 rhodo sapin - sapin 3 50-75 75-100 - 3 1 1 1 1 9 9 rhodo sapin - sapin 4 75-100 75-100 - 2 1 1 1 1 7 7 sapin rhodo - ch pubescent 1 0-25 75-100 25-50 6 3 4 2 4 4 2 24 26 callune ch graminée ch pubescent 2 25-50 50-75 25-50 5 3 4 2 4 4 2 22 24 callune ch graminée ch pubescent 3 50-75 50-75 0-25 4 3 4 2 4 4 2 20 22 callune ch graminée ch pubescent 4 75-100 25-50 0-25 3 2 4 3 4 4 2 17 20 ch callune graminée autres feuillus 1 0-25 25-50 6 2 3 1 1 4 2 21 21 genevrier noisetier graminée autres feuillus 2 25-50 25-50 5 2 3 1 1 4 2 19 19 genevrier noisetier graminée autres feuillus 3 50-75 0-25 4 1 1 2 3 12 13 hêtre genevrier - autres feuillus 4 75-100 0-25 3 1 1 1 2 9 10 hêtre - litière

LH:ligneuxhauts Lh:ligneuxbas h+l:herbacéesetlitière Sfvc:indicedesensibilitéaufeudelaformationvégétale(de1à10) J,k,l:indicesd’inflammabilitédestroisespècesdominantes IS été et IS hiv: les indices de susceptibilité au feu respectivement en été et en hiver des formations végétales sp1,sp2etsp3:indicationenclairdesespècesvégétalesretenuespourlecalcul

Laclassificationadoptéeparrapportàlavaleurdel’indiced’inflammabilité,aétédécoupéeen4classesqui sontlessuivantes: *Formationàinflammabilitéfaible: IF≤10 *Formationàinflammabilitémodérée: 10< IF≤20 *Formationàinflammabilitéélevée:20<IF≤30 *Formationàinflammabilitétrèsélevée: 30<IF≤40 Voircarteenannexe5. 3.6.4Indicedevulnérabilitéaufeu

L’indicedevulnérabilitéaufeuestdéfiniparGaltiéetTrabaud(1992): IV=Σ2(Vfvcx(1n/b)),2(o),p,q

Avec: IV:indicedevulnérabilité Vfvc:indicedecomportementaufeudesformationvégétales(de1à10) n:nombredestratesdevégétation b:biovolumeévaluéàpartirdelasommedestauxmoyensderecouvrementparstratepourchaquetype deformationvégétaledéfinie o,p,q:lesindicesdecombustibilitédestroisespècesdominantes

LH Lh h + l Vfvc j été j hiver k été k hiv l été l hiv n biovolume IV été IV hiv sp 1 sp 2 sp 3 eau libre et tourbières 0 0 0 0 0 0 0 0 0 00 1 0 0 - - - urbain 0 minéral ou pelouse rase 0 0 0-75 1 1 1 1 4 4 4 fétuque ovine - - pelouse 1 0 0 25-50 1 3 2 1 1 1 3 8 6 gispet litière - pelouse 2 0 0 50-75 2 3 2 1 1 1 6 10 8 gispet litière - landine 1 0 0-25 50-75 2 1 1 2 5 2 7 7 10 fétuque ovine genet purgatif - landine 2 0 25-50 25-50 3 3 3 2 5 2 8 13 16 gispet genet purgatif - lande 1 0 25-50 25-50 3 3 2 2 5 2 8 13 14 gispet genet purgatif - lande 2 0 50-75 25-50 4 3 2 2 5 2 10 14 15 gispet genet purgatif - lande 3 0-25 50-75 0-25 5 2 5 3 2 5 5 3 9 19 24 genet purgatif gispet pin isole lande 4 0-25 75-100 0-25 6 2 5 3 2 5 5 3 11 21 26 genet purgatif gispet pin isole pin 1 0-25 75-100 25-50 7 2 5 3 2 5 5 3 14 23 28 genet purgatif gispet pin isole pin 2 25-50 50-75 25-50 8 2 5 3 2 5 5 3 14 25 30 genet purgatif gispet pin isole pin 3 50-75 25-50 50-75 9 5 5 1 1 2 5 3 16 28 31 pin canche genet purgatif pin 4 75-100 0-25 25-50 10 5 5 1 1 2 5 3 14 29 32 pin canche genet purgatif sapin 1 0-25 50-75 0-25 6 2 1 1 1 4 3 3 9 17 14 rhodo canche sapin sapin 2 25-50 50-75 - 7 2 1 4 3 2 10 19 16 rhodo sapin - sapin 3 50-75 75-100 - 8 2 1 4 3 2 15 22 19 rhodo sapin - sapin 4 75-100 75-100 - 9 4 3 2 1 2 18 26 23 sapin rhodo - ch pubescent 1 0-25 75-100 25-50 4 3 2 3 4 1 1 3 14 16 15 callune ch graminée ch pubescent 2 25-50 50-75 25-50 5 3 2 3 4 1 1 3 14 18 17 callune ch graminée ch pubescent 3 50-75 50-75 0-25 6 3 2 3 4 1 1 3 14 19 18 callune ch graminée ch pubescent 4 75-100 25-50 0-25 7 3 4 3 2 1 1 3 14 21 22 ch callune graminée autres feuillus 1 0-25 25-50 4 2 3 3 1 2 5 12 12 genevrier noisetier graminée autres feuillus 2 25-50 25-50 5 2 1 3 1 2 8 15 11 genevrier noisetier graminée autres feuillus 3 50-75 0-25 6 3 1 2 3 2 8 17 14 hêtre genevrier - autres feuillus 4 75-100 0-25 7 3 1 3 3 2 10 20 16 hêtre - litière

*Formationàcombustibilitéfaible: IC≤10 *Formationàcombustibilitémodérée: 10< IC≤20 *Formationàcombustibilitéélevée: 20<IC≤30 *Formationàcombustibilitétrèsélevée: 30<IC≤40

A partir de ces éléments, des cartes de combustibilité été et hiver sont proposées et sont jointes en annexe6. 4Lesstatistiquesenmatièreincendie

LesdonnéesPROMETHEEde1974à2005donnentlesrésultatssuivants:

→ 192 incendies ont parcouru la Cerdagne et le Capcir au cours de ces 32 dernières années et ont parcouru1540ha.

Bilanfeudeforêtde1974à2005 Année Nombre Surface Moyenne 1973 0 0 0 1974 4 0,4 0,1 1975 2 251,1 125,55 1976 0 0 0 1977 7 25 3,57 1978 15 80,6 5,37 1979 10 17,5 1,75 1980 10 19,8 1,98 1981 10 49,6 4,96 1982 7 18,5 2,64 1983 10 38,3 3,83 1984 6 8 1,33 1985 6 59,7 9,95 1986 7 520 74,29 1987 1 1 1 1988 9 6,8 0,76 1989 6 2,9 0,48 1990 5 3,3 0,66 1991 2 2,5 1,25 1992 1 0,1 0,1 1993 6 3,3 0,55 1994 14 15,5225 1,11 1995 3 0,3 0,1 1996 7 13,4 1,91 1997 22 21,601 0,98 1998 3 3,6 1,2 1999 1 1 1 2000 2 0,5 0,25 2001 3 9,5 3,17 2002 3 5,6 1,87 2003 5 260.3 52 2004 4 101.6 25.4 2005 1 0.7 0.7 Total/moyenne 192 1541.12 8.03 6incendies/an Dansletableaucidessusplusieursobservations,suivantlenombreoulasuperficiedesfeux,peuventêtre faites: *Nombre : 3 périodes ressortent des données statistiques. 1973à1976:Stabilitédunombredeséclosionsàunniveauinférieurdemoitiéàlamoyennedela période19732002,dunombredeséclosionsannuelles. 1977 à 1997: Stabilité du nombres d’éclosions annuelles à un niveau largement supérieur à la moyenne de la période 1973 2002. Cette situation peut s’expliquer par une combinaison de facteursclimatiquesetsociauxfavorablesau«risquefeu».

1998 à 2005: Evolution du nombre d’éclosions avec une moyenne annuelle du nombre d’éclosionsinférieureàlamoyennedelapériode19732005.

*Superficie : LaCerdagneetleCapcirn’ontjamaisététouchéspardesfeuxcatastrophes(>1000ha)au coursdeces32dernièresannées.Toutefois,lesstatistiqueslaissentapparaîtrelaprésencedegrandsfeux (>50ha).

Onpeutégalementremarquerque2périodessedistinguent: - 1973 1987: avec un niveau de superficie moyen annuel incendié nettement supérieur à la moyennedelapériode19732005. - 19882002:avecunniveaudesuperficiemoyenannuelincendiéinférieuràlamoyennedela période19732004etce,malgréunnombred’incendiesproportionnellementsignificatif. - 20032004: chacune de ces deux années est caractérisée par deux incendies de surface parcourueimportante. - 2005/:retouràunniveaubas

*Caractéristiques des 5 grands feux de Cerdagne/ Capcir : Dateetlocalisation: 1975:LefeudePortaacouvert250hale01/01,cequireprésente99,6% delasurfacetotalebrûléedel’annéeenCerdagne/Capcir. 1978:Lefeud’Osséjaacouvert52hale11/09,cequireprésente64,5% delasurfacetotalebrûléedel’annéeenCerdagne/Capcir. 1986:LefeudeLatourdeCarolacouvert510hale16/08,cequireprésente 98%delasurfacetotalebrûléedel’annéeenCerdagne/Capcir,originefoudre. 2003:L’incendied’Estavaraparcouruenviron49hamajoritairementboisés le12Août,originefoudre. 2004:LefeudeValcebollèreacouvert95hale26/11.Lavégétationparcourueestdetype landeàgenêtpurgatif,originemalveillance.

Surces5grandsfeux,3sesontdéclenchésenpériodeestivaleet2enhivermaisles5feux sesontdéclenchésdansl’aprèsmididansunetranchehoraireallantde13hà18h.

Les points de départ sont identifiés et correspondent à des formations ouvertes de type «landes, , maquis» pour les feux de Porta, d’Osséja, d’Estavar et de Valcebollère,àdes«futaiesmélangées»pourlefeudeLatourdeCarol. superficie en 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 total ha moins de 1 4 2 6 4 5 5 2 6 4 2 3 1 8 5 4 1 1 611 3 516 2 1 2 2 3 2 1117

1à 5 1 4654453213 1 1 1 1 2 1 5 1 3 1 1 56

5 à10 2 1 1 1 1 1 1 8

10 à 20 1 1 2

20 à 50 1 1 1 3

50 à100 1 1 1 3

100 à 200 1 1

200 à 500 1 1 2

total 4 2 0 715101010 710 6 6 7 1 9 6 5 2 1 614 3 722 3 1 2 3 3 5 4 1192 La lecture de ce tableau permet de tirer les enseignements suivant des enregistrements des données Prométhée: uneconstancedeséclosionsd’incendiesconcernantdessuperficiesparcouruesfaiblessurlatotalitédela période unepériodeàgrandsfeuxréguliersetàfeuxmoyens:1974à1986 unepériodesansgrandsfeux:1987à2002 unretourdegrandsfeux:2003,2004. 2005:annéeinférieureàlamoyenne.

Lamiseenœuvredelapolitiquevolontaristedebrûlagedirigésurledépartementacertainementeuun impact positif sur la réduction du nombre des départs et les superficie parcourues. Toutefois, cet effet ne transparaît pas à la lecture des bilans en raison des disparités d’application de ces mesures en fonction des secteurs;silavalléed’Erroul’estivedeBénaontétérégulièrementgérés,d’autressecteurssensiblescommeles valléesdeLlooudeValcebollèren’ontpasététraitées;cesélémentssontsynthétisésdanslacarteproposéeci dessous. A titre de référence, la région du MadresCoronat a bénéficié d’un effort constant depuis 1990 pour anticiperletraitementdezonespotentiellesd’éclosiondesincendies;ceteffortsetraduitaujourd’huipar uneréductiondessurfacesincendiéescommel’illustreceschéma:

Variation des surfaces d'incendies et de brûlages dirigés 300

1125,87 ha 250

200

150

100 Surface (hectares)

50

0

6 5 2 9 6 8 1 9 6 5 1 9 7 0 1 9 8 2 Brûlages 1 9 8 4 1 9 8 7 1 9 8 9 Incendies 1 9 8 1 1 9 9 3 1 9 9 5 1 9 9 7 1 9 9 9 1 9 9 1 1 9 0 1 0 2 Partie Pyrénées-Orientales du site Madres-Coronat.

D’après les données cartographiées (source : B. LAMBERT / SIME)

→Lasaisonetlesfeux

Période Printemps Eté Automne Hiver Total Répartition Surface 5,12% 61,44% 7,84% 25,6% 100% Nombre 19,23% 50% 15,93% 14,84% 100%

Lesfeuxd’étéreprésentent50%desmisesàfeuetcouvrentunpeuplusde50%delasurfaceincendiée des régions de Cerdagne et Capcir. On confirme ici la position originale de la région étudiée au regarddelaproblématiqueincendie:lerisqued’éclosionestégalementrépartientrel’étéetce quenousconviendronsdenommerl’hiver(printemps,automneethiver).Pourcettepériode,la conjonction des facteurs froid, absence de précipitations sous forme liquide et vent génère un risqueélevéprincipalementlocaliséensoulane. Enparticulier,lesformationsvégétalesàbasedegenêtpurgatifoudefougèreprésententunesensibilité maximaleenhiver. →Le«risquemétéorologiqueincendie»etlesfeux:

Le«risquemétéorologique»estétablitouslesjoursetgénéralementdemijuinàfinseptembre,sous l’assistancedesservicesde«MétéoFrance». Ilestcalculéparzonagemétéo,àpartirdedonnéesetdeprévisionsclimatiquesconsidéréescomme majeuresdanslerisqueincendiecommelestempératuresmaximales,l’humiditérelative,l’orientationetla forceduvent. Cerisqueestdécoupéen5classes(6depuisl’année2000)quipermettentainsidemieuxapprécierla probabilitéd’éclosioncommedeladifficultédelutte(vent).

AucoursdesmoisdeJuilletàSeptembredesannées1989à1998,nousavonschercheràapprécierpar zonemétéo,laproportiondedépartdefeuparrapportaux5classementsdu«risquemétéorologique»(le risqueexceptionneln’étantpasencoreappliquéàcetteépoque).

Zonemétéo Risque Risque Risque Risque Risque Rappel faible habituel intermédiaire sévère très affichage (%) (%) (%) (%) sévère durisque (%) sévèreet trèssévère surla période concernée (%) 1 2,1 9,8 7,8 0 0 0,25 Capcir 2 20,4 73,4 6,2 0 0 100 1 2,3 8,3 5,1 0 0 0,50 Cerdagne 2 19,6 71,7 8,2 0 0 100 1,15 Haut 1 2,4 7,8 4,3 0 0 Conflent 2 0 81,2 18,8 0 0 100 Fenouillède 1 7,1 9,1 8,2 29,6 21,4 s Bas 2 31,4 38,6 18,6 11,4 100 Conflent Aspres 1 3,4 7,3 9,9 18,7 18,8 Bas Vallespir 2 21 41,2 25,5 11,7 100 Moyenet 1 2,8 2,5 0,35 Haut Vallespir 2 5,9 82,3 11,8 100 Plainedu 1 10,5 15,4 25,7 15,7 50 37 Roussillon Corbières 2 3,1 15,3 38,8 17,8 25 100 1 1,8 9,8 17,1 37,7 34,4 Albères 2 4 28,3 38,4 29,3 100 Proportiondedépartdefeuparrapportaux5classementsdu«risquemétéorologique»,parzonemétéo, aucoursdesmoisdeJuilletàSeptembredesannées1989à1998. Source:DonnéesMétéoFranceetProméthée (1)Proportiondunombredejoursparclassede«risquemétéo»quis’estconcrétisépar1ouplusieurséclosionsparrapportau nombredejourstotaldejoursparclassederisque,ex.x%desjournéesàrisque«faible»s’estconcrétiséparundépartdefeu. (2)Proportiondunombredejoursparclassede«risquemétéo»quis’estconcrétisépar1ouplusieurséclosionsparrapportau nombredejourstotaltouteclasseconfonduequis’estconcrétisépar1ouplusieurséclosions,ex.x%desjournéesdedépartde feuétaientdesjournéesàrisque«faible».

Parrapportauclassement«risquemétéo»,àlavuedecetableauonpeutretenirquelaCerdagneetle Capcirsontsituésdanslarégionnaturelleà«risquemétéofaible».

94%deséclosionsdefeuxconcernentdesjournéesàrisquefaibleethabituel;aucunincendie durantlesjoursàrisquesévèreettrèssévère.Cetteremarqueestcommuneaveclazonemoyenethaut Vallespirtraduisantuneproblématiqueoriginaleliéeaucontexteparticulierdes«hautscantons».

→Lesheuresd’éclosion De22hà10h:14,21%dunombred’incendies De10hà14h:21,86%dunombred’incendies De14hà17h:39,89%dunombred’incendies De17hà22h:24,04%dunombred’incendies

+de60%desfeuxseproduisentdurantlajournéeentre10het17h.Lesheureslespluschaudesde14hà 17happaraissentcommelespluscritiques.

→Lavégétationetlesfeux Lespointsdedépartdesincendiesinformés(73%desincendiesrépertoriés)sontprincipalementlocalisés dansdesassociationsvégétalesdetypelande,garrigue,maquisetfutaiemélangée.Eneffet,ilsreprésentent 85%dunombred’incendiesinforméset98%deleursurface. Les15%restant,couvrentles2%delasurfaceglobaleetsepartagentdemanièreplusoumoinséquitable entrelesfutaiesrésineusesetlesjeunesboisements.

Pointdedépartdel’ensembledesincendiesinformésdesrégionsdeCerdagneetdeCapcir(% desincendiesglobaux)de1973à2002Source PROMETHEE

Pointde Lande Futaie Futaie Futaie Reboisement départde Garrigue Feuillue résineuse mélangée 72%des Maquis incendies déclenchés de1973à 2002 Proportionen 86,47 1,5 2,26 9,02 0,75 nombre Proportionen 46,82 1,46 0,11 51,47 0,14 surface

→Lesfeuxparcommune:DéterminationduRisqueMoyenannuel(RMA) Pourcecalculnousn’avonsretenuquelescommunesdontleterritoireestinclusentotalitédanslazone d’étude. DETERMINATIONDURISQUEMOYENANNUEL Commune surface nombre Nombre de surface surface totale surface nombre moyen un feu tous les un ha brûlé RMA en% qualification % chance depart % chance depart incendié de feux moyenne espacace moyenne annuel : tous les: periurbain forestier e feu peri-urbain d'un feu naturel annuelle (année) (année) (ha) x (ha) (ha) brûlée (ha) Angoustrine 5,20 5 6 1,04 8057,60 0,16 0,16 6,4 6,2 0,00 extêmement faible 18,75 15,63

Bolquère 18,90 16 10 1,18 148,40 0,59 0,50 2,0 1,7 0,40 très faible 31,25 50,00 Bourg-Madame 7,60 4 20 1,90 24,09 0,24 0,13 8,0 4,2 0,99 faible 62,50 12,50 Dorres 6,00 2 3 3,00 2121,30 0,19 0,06 16,0 5,3 0,01 extêmement faible 9,38 6,25 Egat 15,60 7 3 2,23 124,92 0,49 0,22 4,6 2,1 0,39 très faible 9,38 21,88 Enveitg 7,10 5 31 1,42 2429,59 0,22 0,16 6,4 4,5 0,01 extêmement faible 96,88 15,63 Err 7,01 3 3 2,34 1721,91 0,22 0,09 10,7 4,6 0,01 extêmement faible 9,38 9,38 Estavar 69,13 7 7 9,88 599,70 2,16 0,22 4,6 0,5 0,36 très faible 21,88 21,88 Eyne 3,20 3 4 1,07 1441,62 0,10 0,09 10,7 10,0 0,01 extêmement faible 12,50 9,38 Fontrabiouse 0,00 0 0 / 917,56 0,00 0,00 / / 0,00 extêmement faible 0,00 0,00 Font-Romeu 20,66 25 38 0,83 1850,01 0,65 0,78 1,3 1,5 0,03 extêmement faible 118,75 78,13 Formiguères 11,30 13 10 0,87 2483,27 0,35 0,41 2,5 2,8 0,01 extêmement faible 31,25 40,63 La Cabanasse 0,00 0 9 / 72,26 0,00 0,00 / / 0,00 extêmement faible 28,13 0,00 6,50 6 5 1,08 489,91 0,20 0,19 5,3 4,9 0,04 extêmement faible 15,63 18,75 Latour de Carol 583,60 13 40 44,89 627,62 18,24 0,41 2,5 0,1 2,91 élevé 125,00 40,63 Les Angles 14,16 10 19 1,42 1553,77 0,44 0,31 3,2 2,3 0,03 extêmement faible 59,38 31,25 Llo 2,40 2 1 1,20 1416,68 0,08 0,06 16,0 13,3 0,01 extêmement faible 3,13 6,25 Matemale 0,20 2 4 0,10 116,27 0,01 0,06 16,0 160,0 0,01 extêmement faible 12,50 6,25 Mont-Louis 2,81 9 11 0,31 27,57 0,09 0,28 3,6 11,4 0,32 très faible 34,38 28,13 Nahuja 42,00 3 3 14,00 218,80 1,31 0,09 10,7 0,8 0,60 très élevé 9,38 9,38 Osséja 81,10 21 25 3,86 865,79 2,53 0,66 1,5 0,4 0,29 très faible 78,13 65,63 Palau de Cerdagne 1,60 2 10 0,80 596,33 0,05 0,06 16,0 20,0 0,01 extêmement faible 31,25 6,25 Planès 0,00 0 1 / 694,80 0,00 0,00 / / 0,00 extêmement faible 3,13 0,00 Porta 251,00 3 8 83,67 5368,29 7,84 0,09 10,7 0,1 0,15 extêmement faible 25,00 9,38 Porte 6,50 3 1 2,17 3679,05 0,20 0,09 10,7 4,9 0,01 extêmement faible 3,13 9,38 Puyvalador 8,00 4 3 2,00 919,32 0,25 0,13 8,0 4,0 0,03 extêmement faible 9,38 12,50 Réal 1,00 1 0 1,00 176,85 0,03 0,03 32,0 32,0 0,02 extêmement faible 0,00 3,13 Saillagouse 10,70 7 43 1,53 490,00 0,33 0,22 4,6 3,0 0,07 extêmement faible 134,38 21,88 Saint Léocadie 25,20 2 2 12,60 208,31 0,79 0,06 16,0 1,3 0,38 très faible 6,25 6,25 Saint Pierre 5,00 1 3 5,00 380,34 0,16 0,03 32,0 6,4 0,04 extêmement faible 9,38 3,13 Targasonne 2,00 1 2 2,00 545,63 0,06 0,03 32,0 16,0 0,01 extêmement faible 6,25 3,13 Ur 0,00 0 17 209,28 0,00 0,00 / 0,00 extêmement faible 53,13 0,00 Valcébollère 123,90 9 3 13,77 1685,85 3,87 0,28 3,6 0,3 0,23 extêmement faible 9,38 28,13

Total 1339,37 189 345 7,09 42262,69 41,86 5,91 0,2 0,02 0,10 extêmement faible 1078,13 590,63 →Surfacetotalebrûlée(2):DonnéePROMETHEE →Nombretotaldefeux(3):DonnéePROMETHEE →Surfacemoyenned’unfeu:(2)/(3) →Surfacetotaleboisée(5):Donnéecadastrale1998 →Surfacemoyennebrûléeparan:(2)/29ans(de1973à2002) →Nombremoyendefeuxparan:(3)/29ans →Risquemoyenannuel:((2)/29)×100)/(5) →Périodeincendiesurface:Périodeoùlasurfaceincendiéeestlaplusimportante →Périodeincendienombre:Périodeoùlenombred’incendiesestleplusimportant H:Hiver P:Printemps E:Eté A:Automne →Nature1èrecausesurface:Lanaturedel’incendiequi,ensurface,estlaplusimportante →Nature1èrecausenombre:Lanaturedel’incendiequi,ennombre,estlaplusimportante →Nature2èmecausenombre:Laoulesnaturesdel’incendiequi,ennombre,constituentla 2èmecause O:Noninformé A:Natureaccidentelle(foudre,ligneélectrique,chemindefer,échappementdevéhicules,dépôtd’orduresofficieletclandestin) M:Malveillance(conflit,intérêt,pyromanie) TF:Travauxenforêt(incinérationvégétauxsurpied,incinérationvégétauxcoupés) TA:Travauxagricoles(incinérationvégétauxsurpied,incinérationvégétauxcoupés) I:Imprudence(jeuxd’enfants,barbecue,jetdemégots,autres,…) AUTRES:Identifiésmaisnoninformés Le risque moyen annuel (RMA) est donc pour l’ensemble de la région étudiée de 0,1%.Cette donnée représente la probabilité qu’une parcelle boisée soit incendiée au cours d’une année autrement dit, une parcelle présente une probabilité de 0,1 sur 100 de brûler dans l’année ou encoredebrûlerenmoyenneunefoistousles1000ans.Lerisqueestextrêmementfaible.

Au delà des feux de milieux naturels, nous avons cherché à évaluer l’importance des feux répertoriés sous la rubrique «périurbain» en ce qu’ils pouvaient être symptomatiques d’une problématiqueliéesauxinterfacesforêt/habitations.Pourcetypedefeux,labasePtométhéene fournit que très peu d’indications de superficies parcourues; nous avons donc calculé la probabilitéparcommunequ’undépartdefeu,selonqu’ilsoit«périurbain»ou«forestier»,ait lieu. Lalecturedutableaumontrequecesfeux«périurbains»sontpresquedeuxfoisplusfréquents que les feux de milieux naturels. Les communes sont classées dans le tableau cidessous en fonctiondeleursensibilité

feux péri-urbains feux forestiers commune 1 départ /an 1 départ /2ans moins de 1 départ /an 1 départ /2ans moins de 1départ/an 1départ/an Angoustrine X X Bolquère X X Bourg-Madame X X Dorres X X Egat X X Enveitg X X Err X X Estavar X X Eyne X X Fontrabiouse X X Font-Romeu X X Formiguères X X La Cabanasse X X La Llagonne X X Latour de Carol X X Les Angles X X Llo X X Matemale X X Mont-Louis X X Nahuja X X Osséja X X Palau de Cerdagne X X Planès X X Porta X X Porte X X Puyvalador X X Réal X X Saillagouse X X Saint Léocadie X X Saint Pierre X X Targasonne X X Ur X X Valcébollère X X →Lescausesetlesfeux

* Tableaux comparatifs sur 2 périodes suivant l’identification de la cause des incendies à partir des données PROMETHEE de 1973 à 2002

Période19731987 Période19882002 Totalpériode Causes Nombre Surface Nombre Surface Nombre Surface Non 68,82% 93,45% 51,14% 33,50% 60,22% 44,22% informé Informé 31,18% 6,55% 48,86% 66,50% 39,78% 55,78% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100%

La hausse du taux d’identification de la cause constatée durant la période 1988 2002, est principalementdueàunenouvelleorganisationd’investigationsmiseenplaceàpartirdel’année 1996, et surtout à une nouvelle mobilisation et implication des services concernés, qui vont permettred’obtenirunemeilleureconnaissancedelanaturedescauses.

→Lespointsdedépartetlesinfrastructures Ladistancedel’incendie,aumomentdel’attaque,leséparant d’une route ou d’une habitation resteunedonnéefortementintéressantedansl’appréciationdurisqueinduit. Du fait, qu’à partir de 1992, ces 2 données fournies par PROMETHEE ont été différenciées alorsqu’ellesétaientauparavantglobalisées. Pourcelanousallonsprésenterlesrésultatsparpériodes.

*Période 1974- 1991

Distancevoielaplus Distancehabitationlaplus Non TOTAL proche proche informé 15m 15à +50m 15m 15à +50m 50m 50m Nombrede 31 16 10 0 2 52 5 116 feux Proportion 26,72% 13,79% 8,62% 0 1,72% 44,83% 4,32% 100

Enmoyenne4feuxsur10sesituentaumomentdel’attaqueàmoinsde50md’unerouteou d’unehabitation.

*Période 1992- 2002

Distancevoielaplusproche 15m 15à +50m Non TOTAUX 50m informé Nombrede 1 34 29 2 66 feux Proportion 1,51% 51,52% 43,94% 3,03% 100

Lamajoritédesincendies(53%)sesituentàmoinsde50md’unepiste. Distancehabitationlaplus proche 15m 15à +50m Non TOTAUX 50m informé Nombrede 2 2 62 0 66 feux Proportion 3,03% 3,03% 93,94% 0 100

Enmoyenne,àpeineplusde6%desfeuxsontsituésàmoinsde50md’unehabitation.

*La piste reste, au vu des résultats un élément majeur dans l’appréciation du « risque feu » qu’elle induit. En effet,plusde5feuxsur10ontéclosàmoinsde50md’uneroute. Pourl’habitation,lesrésultatssontnettementmoinssignificatifspuisqueseulement6%desfeux ontéclosàmoinsde50md’unehabitation(d’aprèslesdonnéesProméthée).

→Comparatifentreles2périodessurlesoriginesdesfeuxinformés

Période Période1973 Période1988 TOTALpériode 1987 2002 19732002

Proportion Proportion Proportion Proportion Proportion Proportion nombre surface nombre surface nombre surface Origines Noninformé 67,1% 92,89% 54,01% 38,82% 63,66% 88,34% Naturelle Foudre 9,8% 4,08% 8,05% 11,4% 8,99% 4,67% Accidentelle Ligneélectrique 1,1% 0,19% 2,3% 1,88% 1,69% 0,32% Dépôtd’orduresofficiel 1,15% 0,55% 0,56% 0,04% *Total 1,1% 0,19% 3,45% 2,43% 2,25% 0,37%

Malveillance Miseàfeu 2,3% 3,43% 1,12% 0,27% Intérêt 2,3% 11,06% 1,12% 0,88% Pyromanie 12,64% 18,69% 6,18% 1,48% *Total 17,24% 33,18% 8,42% 2,63% Involontairetravaux

*Travauxforestiers: Incinération végétaux 1,1% 0,14% 0,56% 0,13% surpied Incinération végétaux 1,1% 0,1% 2,3% 3,32% 1,69% 0,35% coupés Autres 1,1% 0,02% 2,3% 0,03% 1,69% 0,29%

*Travaux Agricoles: Incinération végétaux 1,1% 0,24% 0,56% 0,23% surpied Incinération végétaux 2,2% 0,4% 1,15% 0,11% 1,69% 0,38% coupés Autres 4,4% 0,82% 1,15% 0,11% 2,81% 0,76%

*Total 11% 1,72% 6,9% 3,57% 6% 2,14%

Imprudence *Loisirs: Jeud’enfants 2,2% 0,44% 1,15% 0,11% 1,69% 0,41% Barbecue 3,3% 0,45% 1,69% 0,41%

*Jetsd’objets incandescents: Mégôtpromeneur 3,3% 0,13% 1,15% 1,11% 2,25% 0,21% Mégôt/véhicule 2,2% 0,1% 6,9% 8,63% 4,49% 0,78%

*Autres 1,15% 0,55% 0,56% 0,04% *Total 11% 1,12% 10,35% 10,4% 10,68% 1,85%

TOTAL 100 100 100 100 100 100

*La foudre est la seule cause d’origine naturelle. Elle ne représente que 9% en nombre, et moins de 5% en surface. Cette cause touche généralementlessecteursd’altitudeenpériodeestivale.Toutefoiscertainsmassifsparaissentplus exposésaurisqued’oragessecs;c’estlecasenparticulierdumassifduPicBastard. Les surfaces brûlées sont peu importantes du fait du caractère montagnard de la végétation touchéeetsurtoutdesconditionsmétéoaccompagnantlafoudre.

Lafoudreestla 1èrecauseennombredanslescommunessuivantes: Llo,Saillagouse,SainteLéocadie,SaintPierredelsForcats. 1èrecauseensurfacedanslescommunessuivantes: Llo,SainteLéocadie,SaintPierredelsForcats.

*Les feux sont donc principalement d’origine humaine. Onpeutlesdifférencierparcatégories:

.Lesfeuxaccidentels:

Evolutiondelapériode19731986àlapériode19882002: Evolutionenproportion Evolutionenvaleurabsolue - Baisseenproportionnombre - Baisseennombre - Fortebaisseenproportionsurface - Fortebaisseensurface

Cetterubriquecomprendleséclosionsduesauxlignesélectriques(BT,MT,HT),aucheminde fer, aux échappements de véhicules, aux dépôts d’ordures officiels, aux dépôts d’ordures clandestins. Cesontlesdépôtsd’ordureslégauxouclandestinsquireprésententunepartsignificativedecette catégorie. Les lignes de chemin de fer et les lignes électriques représentent un risque réel mais statistiquementassezfaible.

.Lamalveillance:

Evolutiondelapériode19731986àlapériode19882002: Evolutionenproportion Evolutionenvaleurabsolue - Hausseenproportionnombre - Légèreaugmentationennombre - Légèrebaisseenproportionsurface - Fortebaisseensurface Cetterubriquecomprendlamiseàfeucriminelledontl’originepeutêtreconflictuelle,intéressée ouliéeàlapyromanie. Lamalveillanceresteunrisqueréeletd’autantpluspréoccupantque,envaleurabsoluedemiseà feu,ilestenhausse.Ellereprésenteennombre9%desmiseàfeuet3%ensurface. Malgrétout,ceschiffresrestentrelativementfaibles,cecipourraits’expliquerparl’efficacitédes aménagements de prévention mis en place, ainsi que celle des patrouilles de surveillance et d’interventionqui,aucoursdespériodesàhautrisquesontgénéralementrenforcéesetencore plusvigilantes.

.Travauxenforêt:

Evolutiondelapériode19731986àlapériode19882002: Evolutionenproportion Evolutionenvaleurabsolue - Forte hausse en proportion nombre et - Légèrebaisseennombre enproportionsurface - Fortebaisseensurface

Cetterubriquecomprendles«incinérationsdevégétauxsurpied»et«incinérationdesvégétaux coupés».

.Travauxagricoles:

Evolutiondelapériode19731986àlapériode19882002: Evolutionenproportion Evolutionenvaleurabsolue - Fortebaisseenproportionnombre - Baisseennombre - Forte augmentation en proportion - Baisseensurface surface

Cetterubriquecomprendlesincinérationsde«végétauxsurpied»etdes«végétauxcoupés». Depuis 1987, il a été créé à Prades, dans le cadre de la Société Elevage la «Cellule DépartementaledesBrûlagesDirigés»quiréaliseenassociationavecl’OfficeNationaldesForêts etpourlecomptedeséleveurs,desopérationsdebrûlagedirigédansdesconditionsdesécurité optimum. Lerégimedecroisièredecettecelluleaétéatteinten1990etilaététraitéparlatechniquede brûlageplusde12000had’espacespastorauxen900opérations(95%desbrûlagespastoraux sontaujourd’huiencadrésparlacelluledépartementale).Cetteinitiativesembleavoirunimpact directsurlabaissesignificativedesfeuxdusà«uneincinérationdesvégétauxsurpied».

Lestravauxagricolessontles: 1èrecauseennombredanslacommunesuivante: Targasonne. 1èrecauseensurfacedanslacommunesuivante: Targasonne.

.Imprudence:

Evolutiondelapériode19731986àlapériode19882002: Evolutionenproportion Evolutionenvaleurabsolue - Augmentationenproportionnombre - Fortehausseennombre - Forte augmentation en proportion - Fortebaisseensurface surface Malgréuneforteaugmentationdelasurfaceincendiéeentreles2périodesrespectives,lenombre defeuxliésàl’imprudenceachuté. Lahaussesurlasurfacevientencontrasteaveclabaissegénéraledessurfacesincendiéesentreles 2 périodes. Cette situation reste préoccupante et devrait nécessiter une réflexion sur l’identificationexactedecesimprudencesetdesmesuresàdévelopperafindelesminimiser. Danscetterubriquesontcomptabilisées les éclosions dues à l’imprudence, aux jets de mégots (voiture,randonneurs,…),auxfeuxdebois,auxbarbecues,auxtravauxdeparticuliers,…

Lesimprudencessontla 1èrecauseennombredanslescommunessuivantes: Matemale,Saillagouse.

1èrecauseensurfacedanslacommunesuivante: Matemale

RAPPEL:Cesrésultatsdoiventêtrerelativisés,lesincendiesinformésneconstituantque36,34% desincendiesrecensés.Nouspensonsenparticulierqueparmilescausesévoquéeslapartdes incendiesàrapporteràlafoudreesttrèslargementsousévaluée.

Répartitiongéographiquedesdépartsdefeux

Un travail de localisation des départs d’incendie a été réalisé à partir des données enregistrées dans la base Prométhée. En dépit d’une précision souvent approximative des localisations fournies et de leur transcription sur un fond cartographique une analyse de ces résultatsesttoutefoisproposée. Nota : ces données de localisations ont été reportées sur tous les fonds cartographiques présentés jusqu’ici, ainsi la pertinence par rapport à chaque facteur décrit pourra être appréciée par le lecteur. La dispersion géographique des points d’éclosion n’apparaît pas aléatoire et n’est pas toujours associée à un risque végétation identifié comme fort d’où une explication complémentairepossiblepourlesfaiblessurfacesmoyennesparcouruesparles incendie sur le secteurd’étude. Leszonationssuivantessontproposées: 1EstCapcirGarrotxes:

Cesincendiesnombreuxintéressentfréquemmentdeszonesàvocationforestière;selonnotre expérienceconfirméeparenquêteauprèsdesagentsforestiers,lafoudreàl’occasiond’oragesec apparaîtcommeunecausedominante.

2OuestCapcirethautevalléedelaTêt:

Analysesimilaireausecteur1maiscertainsfeuxde la vallée de la Têt présentent une origine anthropique.

3OuestCarlit,PuymorensCampcardos:

Evénements diffus, l’origine foudre est toutefois bien identifiée (Latour de Carrol, soula du Campcardos),originepastoraleprobablesurlesecteurPuymorens. 4ChaînonduPuigmal(étagesmontagnardàsubalpin):

Assezfortedensitédedépartsd’incendiessurtoutenbasseCerdagne. 5Zonespériurbaines:

Un noyau majeur en périphérie de Estavar/FontRomeu/Bolquère pour lequel l’origine anthropique est majoritaire; encore une fois l’influence de la foudre ne peut pas être négligée (Estavar). UnsecondpôledemoindreimportanceenCapcir(LesAngles/Formiguères).

6Zonesd’ancrage:

Ceszonesnesontpasactuellementconcernéesparlephénomènedesincendies;ils’agit: dumassifduRocNègreetdelahautevalléedel’Ariège dumassifduCampcardos dumassifduCralit delahautechaîneduPuigmal delaplainedeCerdagne delaplaineduCapcir

5Organisationdelapréventionetdelalutte

5.1AnalysestatistiqueàpartirdesdonnéesPROMETHEE

→Premièrealerte:

Tableaucomparatifsurlesoriginesd’alerteentreles2périodesrespectives«1973à 1987»et«1988à2002»

Période TOTALde1973à 1973à1987 1988à2002 Origine 2002 Vigie PoliceGendarmerie 4848,5% 33,6% 5128,1% Population 3232,3% 6477,1% 9652,7% Patrouille 22% 21,1% Moyenaérien 22% 11,2% 31,6% Autres 88,1% 89,7% 168,8% Noninformé 77,1% 78,4% 147,7% TOTAL 99100% 83100% 182100%

Auvudutableaucidessusonconstate2évolutionssignificativesd’unepériodeàl’autre: - Augmentationdelapartd’alertesfaitesparlapopulation+100% - Chutedelapartd’alertedela«policegendarmerie»94% Les régions de Cerdagne et de Capcir ne sont pas dotées de tours de guet ce qui explique le résultatnul(vigies)constatédansletableau. * Les 2 constats paraissent étroitement liés, eneffetcetteaugmentationdel’originealerte«population» semble s’être faite au détriment de l’origine alerte «police gendarmerie», qui était en fait une répercussiond’appelsvenantdelapopulation. Lesalertes«policegendarmerie»ontgénéralement2originesdistinctes: - lapremière:Lesalertesdonnéesaucoursdespatrouillesquotidiennesdesgendarmes, - etladeuxième:Lesalertesprovenantd’appelsémanantdelapopulation.C’estsurtout cettedernièreoriginequiachangéentreles2périodesconcernées,traduisantainsiune meilleureinformationdelapopulationsensibiliséesurlesmesuresàtenirencasdedépart de feu. Ce transfert d’appel supprimé ne peut être que bénéfique, car il réduit d’une certaine manière le délai «éclosion incendie alerte» si précieux à l’optimisation de la lutte.

→Relation:Originealerte/surfaceàl’attaque

DonnéesPROMETHEEdel’année1973à2002 Origines 0à0,9ha 1à1,9ha 2à4,9ha +de5ha TOTAL alertes Police 12 17 12 8 49 29,2% gendarmerie 24,5% 34,7% 24,5% 16,3% 100% Population 50 27 12 9 98 58,3% 51% 27,6% 12,2% 9,2% 100% Patrouille 1 1 2 1,2% 50% 50% 100% Moyen 1 2 3 1,8% aérien 33,3% 66,7% 100% Autres 6 3 4 3 16 9,5% 37,5% 18,8% 25% 18,8% 100% TOTAL 70 47 31 20 168 100% 41,7% 27,9% 18,5% 11,9% 100%

Il ne ressort pas véritablement de relations flagrantes entre l’origine de l’alerte et la surface à l’attaque. Onpeutconstaterque: - 6feuxsur10de–de10hasontissusd’unealerteprovenantdelapopulation. - 4feuxsur10de+de10hasontissusd’unealerteprovenantdelapolicegendarmerie.

→Délaid’interventionetdistancepourarriversurleslieux:

*Dans les 1/6 des incendies déclenchés entre avril 1992 à décembre 2002, lesservicesd’intervention étaientsurleslieuxdansundélaimaximumde30minutes.

Délai 0à10’ 11’à20’ 21à30’ 30’à44’ +45’ Nombre 1 3 7 14 37

Leslongueursdesdélaisd’interventionmontrequelamajoritédesincendiesenCerdagneeten Capcirtouchentdeszonesnaturellespeudesservies,oùonobservedesdélaisd’interventionde 45minutesà1heure.

*8incendies sur 10, se situent à moins de 20 Kms d’un centre de secours.( DonnéesPROMETHEEde avril1992àdécembre2002) Distance 1à10 11à20 21à30 +30 Nombre 25 26 7 4

Lorsqu’onréaliselecroisementdesdonnéesentreledélaid’interventioncoupléàladistancedes premierssecoursàlasurfaced’attaque,iln’apparaîtpasdecorrélationsignificativeentreces3 éléments.

→Lesmoyensdepremièresinterventions:DonnéesPROMETHEEde1992à2002. Surincendiesrenseignés,déclenchésdurantlapérioded’avril1992àdécembre2002,les premièresinterventionsontétéassuréespar: - lesvéhiculesdesapeurspompiersdans85%descas, - parungrouped’interventionfeudeforêtdans10%descas, - parhélicoptèrebombardierd’eaudans2%descas, - parpatrouille,airetautresdansles3%restant.

→Surfaceàl’attaque

DonnéePROMETHEE«avril1992àdécembre2002» Surfacefeuà l’attaque(ha) 0,1à 10à 20à 50à Non 1à1,9 2à4,9 5à9,9 Surfaceincendie 0,9 19,9 49,9 99,9 Informé (ha) 0,1à0,9 37 2 1à1,9 10 1 2à4,9 7 2 5à9,9 2 2 1 1 10à19,9 20à49,9 50à99,9 100à499,9 +de500 56 5 1 3 TOTAL

Alavuedutableauonconstateunecorrélationétroiteentrelasurfaceàl’attaqueetlasurfacede l’incendie. Eneffet,7feuxsur10quiontmoinsd’1hadesurfaceàl’arrivéedessecours,n’excèdentpas plusd’1ha.. Alors que seulement 3 feux sur 10, qui ont moins d’ 1 ha de surface à l’arrivée des secours, excèdent1ha..

5.2Lesoutilsdelaprévention Source : « Ordre d’opération feu de forêt 2005 »

5.2.1Leréseauforestierdesurveillanceetd’alerte

Lamiseenplaced’unréseauforestierdesurveillanceetd’alertes’appuyantsurunréseaudetours de guet, progressivement renforcé par des patrouilles de surveillance et un guet aérien, a commencéverslesannées1980,ets’estpeuàpeudéveloppée. Ellepermetlamiseenœuvrerapidedesmoyensdelutte,dèslesignalementdel’éclosion.En effet, la rapidité d’intervention est une condition fondamentale du succès en matière de protectiondesforêtscontrel’incendie.L’idéalseraitquelorsdesjoursàrisque«sévère»et«très sévère», les premiers moyens d’intervention puissent intervenir dans un délai maximum de 5 minutesaprèsl’éclosiondel’incendie.Cecinécessitedoncdansunpremiertempsunsystèmede détectionparticulièrementperformant.

Leguetarméviseàassurer,parunemobilisationdetoutlepersonneldisponible,unîlotagefin desmassifslesplusexposéspendantlapériodeàrisque. Dansledépartement,auxtoursdeguetsfixess’ajoutent: leguetarméterrestre(patrouillespompiersetforestières) leguetarméaérien lesgroupesd’interventionfeuxdeforêtsstationnésendespointsstratégiques.

→Moyensterrestresd’observationetdesurveillance

*Les tours de guet sont des moyens terrestres d’observation fixes.

Leszonesàrisquedudépartementsontcouvertesparles9toursd’observationsuivantes: 5toursprincipales:ForçaRéal,MontHélène,,QuéribusetMadeloc. Laduréed’observations’étalededébutJuilletàdébutSeptembre. 4tourssecondaires : Boularic,Opoul,RoquejalèreetPicJuan. Laduréedel’observationestcompriseentremiJuilletetfinAoût.

Lasurveillanceetlaveilleradiosontassurésde11H00à21H00(85%desdépartsdefeusesont produits pendant cette tranche horaire, de 1974 à 1998, dans le département). Ces horaires peuventêtreprolongésparl’officierdepermanenceduS.D.I.S.encasd’incendiesdéclarés,de risques«trèssévères»oud’actesdemalveillanceredouté. ToutefuméesuspecteestsignaléeparradioauC.O.D.I.S.parlesvigies.

LaCerdagneetleCapcir,étantconsidéréescommedesrégionsà faible «risque incendie»,ne sontpaséquipéesdetoursdeguet.

* Les patrouilles de surveillance font parties du guet armé terrestre

Cespatrouillesdesurveillancearméessontactivéestoutaulongdelasaisonestivale(dedébut JuilletàmiSeptembre). EllessonteffectuéesaumoyendeC.C.F.L.(CamionCiterneFeuxdeforêtsLéger)ouV.L.T.T. (VéhiculeLégerToutTerrain)armésparunsapeurpompierouunagentO.N.F.,danslamesure dupossible. En cas de nécessité, il est possible de recourir à titre préventif, à des sections militaires pour compléter les moyens terrestres de surveillance. Ces sections sont demandées auprès du C.I.R.C.O.S.C. de Valabre et se voient confier les mêmes missions demandées aux patrouilles précédemmentcitées. Lerôledecespatrouillesconsisteàparcourirunterritoirebiendéfinipourinformerlepublic, veilleraurespectdelaréglementationrelativeàl’emploidufeu,vérifierl’étatdesaménagements de lutte (remplissage citerne,…), faire constater les infractions par des agents assermentés, détecterprécocementlesdépartsdefeu,donnerl’alerteetorienterlessecoursversleslieuxdu sinistre. Danslecasoùlapatrouilleestdotéed’unvéhiculeéquipéhydrauliquement(C.C.F.L.),ellepeut intervenirsurlesfeuxnaissantsquandlesinistreseproduitdansleursecteurdepatrouilleouàla demandeduC.O.D.I.S. Elleadoncunrôledesurveillance,dedissuasionetparfoisd’intervention. Laduréed’unepatrouilleestde8heures(13à21H),ellepeut,encasderisqueparticulier,être activéelanuit. En2005,lenombredepatrouillessillonnantparjourledépartementétaitaunombrede6en risquehabituel,12encasderisquesévèreet18encas de risque très sévère ou exceptionnel. Depuis 2004, une patrouille «spéciale» est susceptible d’intervenir sur l’ensemble du départemententrele14juilletetle15août. Surlazoned’étude,seullesecteurdesGarroxtesestcouvertparlapatrouilleConflent1.

* « Les comités communaux feux de forêt »

Ilsontpourmissiond’informeretdesensibiliserlepublic: deconnaîtreleterrainafindevérifierl’étatdecertainsaménagements(niveauderemplissage citerne,étatdecertainespistes,…) d’assureruneprésencesurleterrainlesjoursàrisque,afind’alerterleservicedelutteencasde détectiond’unincendie,etdedissuaderlesactesdemalveillance.

DanslesPyrénéesOrientales,cesontplusde55ComitésCommunauxFeuxdeForêt,quiont été créés depuis 1984. Ils sont constitués généralement de bénévoles composés d’élus, de chasseurs,d’agriculteurs,depropriétairesforestiersetdepassionnésdenature. Dans la réalité 15 ans après leur création, seulement une dizaine sont réellement actifs. Ils se situentexclusivementdanslesecteurdesAspresetlemassifdesAlbères.

→Lesmoyensaériensd’observation

*L’avion d’observation du S.D.I.S. 66

Unavionlégerd’observationetdereconnaissanceestactivédurantlapériodeàrisque. Lesmissionsassignéesàl’équipagesontlessuivantes: assurerlasurveillancedesmassifs, détecterlesfuméeséventuellesencomplémentdestoursdeguet, transmettreencasd’incendiedesrenseignementsauC.O.D.I.S.surl’importancedusinistreet leszonesmenacées, guideretrenseignerlespremiersenginsdelutte, quantifierlesbesoinsderenfort.

Les horaires et les secteurs des circuits de guets sont définis par l’officier de permanence du C.O.D.I.S.66.Ledépartestgénéralementprévuentre14et15heuresjusqu’aucoucherdusoleil, ilpeutêtremodifiéenfonctiondelasituation. *L’Hélicoptère Bombardier d’Eau (H.B.E.)

L’hélicoptèrebombardierd’eauaffrétépourlacampagne«feudeforêt»parleS.D.I.S.,participe àcesmissionsd’observation,desurveillanceetdelutteàl’initiativeduDirecteurDépartemental desServicesd’IncendieetdeSecours.

A compter de l’année 2000, en cas de risque avéré l’H.B.E. peut être renforcé d’un appareil d’observationetd’unsecondH.B.E.

L’H.B.E. est généralement affecté au département des PyrénéesOrientales de début Juillet à débutSeptembre. Samissionestde: surveiller reconnaître assureruncommandement/dirigerlesmoyensdelutteterrestre larguerdel’eau.

→Leguetarméaérien(G.A.A.R.)

Ilprésentel’avantagedepouvoirsurveillerunvasteterritoireetdepouvoirintervenirrapidement surdesfeuxnaissants.

*Les patrouilles tracker

Lesbombardiersd’eaudetypetrackerpatrouillentenbinôme.Cespatrouillessontdéconcentrés surlesbasesdeNice,Carcassonne,Bastiaouassurentdesmissionsàpartirdesaérodromesde HyèresoudeNîmes. Le circuit des patrouilles est décidé par le C.I.R.C.O.S.C. de Valabre après réception d’informationssurlerisque«incendie». LedéclenchementduG.A.A.R.estprévuentre14H30et15H. Lesavionssontarmésenmélangeretardant. En cas de feu détecté, l’alerte est aussitôt transmiseauC.O.D.I.S.66qui envoie un message d’alerte rouge de régularisation. Lorsque les largages des appareils de patrouille se révèlent inopérants,desbombardiersd’eausontdemandésenrenfort. Atitreexceptionnel,lorsqu’ilsnesontpasenG.A.A.R.,cesappareilspeuventêtreengagésaprès accordduC.I.R.C.O.S.C.,enpremièreinterventionsurunfeu.

*Les fockers

Enfonctionducontexteopérationnel,leC.I.R.C.O.S.C.peutdéclencherdesG.A.A.R.selonles itinérairesprédéterminésparavionFocker. En cas d’incendie signalé par le pilote, la procédure d’intervention est la même que pour les trackers. 5.2.2Miseenplacepréventivedesmoyensdelutte

→Miseenplacedesgroupesd’interventionfeuxdeforêts

Leprincipeestdemettreenplacesurdespointsstratégiquesdesdétachementscomposésde4 C.C.F.M.(CamionCiterneFeuxdeForêts)etd’uneV.L.T.T.(VéhiculeLégerToutTerrain)de commandement.Lechoixdessitessefaitenfonctionduniveauderisque.Lapériodedemiseen placedecedispositifs’étalaiten2001du13Juilletau13Septembre. Lesgroupesd’interventionfeuxdeforêtsuiventdesdispositifsfixesoumobiles:

* Le dispositif fixe

Troisgroupesd’interventionterrestressontpositionnéssurleterrainen3sitesdistincts: coldelaBataille,colde(pourlemassifdesAspres),MasChristine(pourlesAlbères). D’autres sites sont prévus et viennent se rajouter aux 3 premiers si les risques venaient à s’aggraver.Encasd’éclosiond’unincendie,unappuiparhélicoptèremunid’uneréserveeneau (700 L), peut être éventuellement apporté (l’Hélicoptère Bombardier d’Eau est disponible uniquementdu15Juinau15Septembre). Dans le cas où le feu est inaccessible par voie terrestre, une reconnaissance est réalisée en hélicoptèreavecpourmissiond’apprécierl’ampleurdel’incendieetderéfléchiràlastratégiede lutte à mettre en œuvre (aéroterrestre ou exclusivement terrestre). La lutte exclusivement terrestreconsisteenunhéliportaged’hommesetdematérielsdansdesendroitsstratégiqueset protégés.

* Le dispositif mobile

Ungrouped’intervention«feuxdeforêt»estdépêchésurleterrainenfonctiondesrisques,où l’occurrenceestlaplusforte.Pendantlacampagne«feuxdeforêt»,c’estlasectionU.I.I.S.C.1 (Unité d’Instruction et d’Intervention de la SécuritéCivile)del’Arméequiassureralegroupe d’interventionfeuxdeforêtmobileetquiserapositionnéenfonctiondel’analysedesrisquesde laveille.

* Renforts extérieurs

Silasituationclimatiqueestexceptionnelle,afinderegrouperlesgroupesd’interventionenplace, ilserafaitappelàdescolonnesderenfortextérieuresaudépartementpourrenforcerlesG.I.F.F. (Grouped’InterventionFeuxdeForêts). Apartirdeleurpointderegroupement,cesgroupesd’interventionserontuniquementactivéspar leC.O.D.I.S.66.

→Activationdespermanencesdanscertainscentresdesecours

Afin d’améliorer la rapidité de l’intervention en période de risque sévère à exceptionnel, le C.O.D.I.S.66peutactiverensemaineouleweekenddespermanencesdanscertainscentresde secoursetviennentainsicompléterlespermanencesorganiséesl’étéparcertainsC.I.S.(Centre d’InterventionetdeSecours). LedépartementdesPyrénéesOrientalescompte70C.I.S.dont13enCerdagneetCapcir. 5.2.3Leséquipementsdeterrain

→Lespistes

* L’accès par un véhicule au sein d’un massif forestier nécessite qu’il soit équipé d’un réseau cohérent de voies utilisables pour la lutte et la protection contre les incendies. Lafonctiondelapisteestmultiple,enmatièredepréventionetdelutteellepermet: d’assurerlacirculationdespatrouillesmobiles, d’assurerl’accèsrapidedesvéhiculesd’intervention, deconstitueréventuellementunelignedeluttedanslecasd’incendiedefaibleampleur, deconstitueruneligneefficacedejalonnementdansuneconfigurationdefrontlatéral, depermettrel’évacuationdesmoyensengagésencasdesituationpérilleuse;c’estpourquoi,en règlegénérale,ilestnécessairequeceséquipementsn’aboutissentpassurunculdesac.

* On distingue deux types de voies

.Lesvoiesouvertesaupublic:Nationales,départementalesetcommunales Cesvoiessontrégulièremententretenueset,dufaitdeleurcaractèremajeurrentrentdans lecadreduprogrammed’améliorationroutièrerépondantàunestratégienationale.Ceréseauest généralementenbonétatetpermetauxéquipesd’interventiond’arriverrapidementàproximité deszonestouchées. Par contre, quelques voies communales et voies départementales présentent quelques caractéristiques limitées voire inadaptées au passage des groupes d’intervention. Des améliorations sont donc envisageables (suppression de points noirs, élargissement de tronçon,…).

.Lesvoiesforestièresouagricoles Elles sont généralement en terre battue, on les classe à partir de leur gabarit de la manière suivante:

Pistesaccessiblesàtouslesvéhicules(C.C.G.C.etporteberce)définiesàpartirdes critèressuivants:

Limitation de passage sur ouvrage d’art :Tonnage>26t Gabarit:hauteur>4,80m largeur>3,20m Revêtement :Routerevêtue,empierréeouenterrainnaturel Largeur :delabandederoulement:5m Delaplateforme:6m Hauteur utilisable sur toute la bande de la plate-forme :6m (croisementpossiblededeuxC.C.F.6000entoutpointdutracé) Hauteurutilisablesurtoutelalargeurdelaplateforme:5m Rayondecourburedesviragesoudeslacets:surrouterevêtue:15m surrouteenterrainnaturel:18m Pente instantanée maximum :surrouterevêtue:15% surrouteenterrainnaturel:10%mais8%restentpréférablessurtout surlesterrainsgranitiques. Pente en travers :5%

Pistes accessibles aux véhicules légers (C.C.F.M.) définies à partir des critères suivants: Limitation de passage sur ouvrage d’art :Tonnage>13t Gabarit:hauteur>3,80m largeur>2,80m Revêtement :pisteenterrainnaturel Largeur :delabandederoulement:3,50m delaplateforme:4,50m Hauteur utilisable sur toute la largeur de la plate-forme :5m Rayon de courbure des virages ou des lacets :13m Pente instantanée maximum :surrouteenterrainnaturel:12%

Pistesaccessiblesauxvéhiculestoutterrain(V.L.T.T.)définiesàpartirdescritères suivants:

Pente en long instantanée maximum :30% Pente en travers :15% Largeur :3m Hauteur utilisable :4,50m

Cesontgénéralementdespistesd’exploitationutiliséestemporairementetirrégulièrementetqui, fauted’entretien,finissentoufinirontparsedétériorer.

DensitédespistesD.F.C.I.

D’après les services de la D.D.AF. 66, le département hormis la Cerdagne, le Capcir et le Conflentestparcouruparunréseauroutieràcaractèremarquéde«DéfensedesForêtsContre les Incendies» (D.F.C.I.) comprenant plus de 2100Kms de route théoriquement accessibles à tousvéhiculesetàminimaauC.C.F.M. Nombredecesroutesontétéouvertesdepuisseulementunequinzained’annéesetcelasuiteà unevolontédepolitiquelocaleappuyéesurleterrain,parlesservicesdelaD.D.A.F. Afind’apprécierleniveaud’équipementdesdifférentsmassifsconcernés,lecalculdedensitéde ces pistes considérées D.F.C.I. ramené à la surface d’espace naturel semble être un bon indicateur.Ildonnelerésultatsuivant:

Densiténorméeenpistede Massif lutte(1) Densitéconstatée CerdagneCapcir 0,7Km/100hapourun Pourleréseautotal: RMA<1(0,1%) 3,27Km/100ha PourleréseauDFCI seul:1,15Km/100ha

Source:d’après(1)donnéesC.E.M.A.G.R.E.F.(guideduforestierméditerranéen)

Mêmesicettedensiténorméedoitêtrerehausséeafindetenircomptedureliefparticulièrement accidentédesmassifsconcernés,ons’aperçoitdubonniveaud’équipementatteintaucoursde cesquinzedernièresannées.Bienévidemmentceschiffressontdesmoyennesetparconséquent, nedonnentqu’uneidéegénéralesurl’ensembledumassif.Eneffet,sicertainssecteurspeuvent auvudeladensitéêtretrèsbienpourvus,d’autresparcontrelesontbeaucoupmoins.Surces derniers,proportionnellement peu nombreux, autantcertains seront difficiles à aménager pour desraisonspolitiquesoutechniques,autantd’autresnouvellespistescomplémentaires,pourraient êtreenvisagéesetétudiées.Quelqueseffortsrestentdoncàfairesurcetaspect. Commeonpeutlevoircidessusleproblèmed’équipementsembleenpartierésolu.Parcontre, aujourd’huiseposeleproblèmeépineuxdel’entretien,delamiseauxnormes,delafréquentation etdustatutjuridique(privé,public,…)decespistes. Auniveaudel’entretien,desréponseslocalessontapportéesaucasparcasparl’intermédiairede syndicatsintercommunaux. Néanmoins,étantdonnél’aspectstratégiquedeceréseaudepistes,unesolutionresteàtrouver afindepouvoirmaintenirenétatla«fonctionnalité»annoncéedecespistesrépertoriées.En effet,encasdesinistre,l’efficacitéetlasécurisationdeséquipesd’interventionsontétroitement liéesàcetaspect.

Lecoûtd’entretiend’unepisteestgénéralementinférieuraucoûtdesaréfection.Parailleurs,du faitdelamultifonctionnalitédecespistes,unesolutionsurlaparticipationaucoûtd’entretiendes autresutilisateursdevraitêtreenvisagée.

De plus, afin de rendre ce réseau de pistes utilisables de manière optimale par les équipes de surveillanceetd’intervention,unesériedecartesintituléesD.F.C.I.avaitétéréaliséeaucoursdes années19901991.UncataloguedecartesformatA3aétéélaboréetéditéenJuin2003. L’avantagedececataloguerésidedanslefaitqu’ilpourraêtreplusfacilementréactualiséparle changementdesfeuillesconcernées.Cecilimiteralecoûtcommelalourdeurdel’opération.En effet,celapermettradepouvoirfaireavantchaquecampagne,unevérificationdel’étatdespistes, etdepouvoirmodifierplussimplementlescartesconcernées.

Au niveau du statut juridique: quelques cas de pistes ouvertes et de statut privé, posent le problèmedeleurutilisationpossible.Uneréflexionsurl’élaboration,sousformecontractuelleou autre,d’uneautorisationdepassagelégalementforméeestinévitableeturgenteàtrouver.

→Lespointsd’eau

* L’eau reste le principal moyen d’extinction des feux de forêts .Lorsdesopérationsdelutte,leséquipes d’interventionconstituéesde1àplusieursG.I.F.F.(unvéhiculedecommandementet4camions de lutte) arrivent sur le site les cuves pleines. Le problème de l’approvisionnement se posera rapidement suivant l’intensité et l’ampleur du sinistre. L’éloignement de la source d’approvisionnementeneauauradoncuneffetdirectsurl’intensitédelalutteetparconséquent, sursonefficacité. Ilestcommunémentadmisqu’enzoneméditerranéennelesdensitésdepointd’eaudoiventêtre lessuivantes:

Milieu naturel :densitédeciterne=3,75m3/100hasoituneciternede30m3/800haouune citernetousles3à4Kms. Milieu urbain sensible :présenced’unpointd’eaudirectementaccessibleàmoinsde150m deshabitationsenzonederisque.

* Les différents types de points d’eau D.F.C.I. Outreladistinctionfaiteentrelespointsd’eauprévuspourapprovisionnerlesmoyensdelutte terrestre et ceux prévus pour approvisionner les hélicoptères (H.B.E.), on distingue aussi les différentstypesdepointsd’eausuivants:

Lesréservesdetrèsgrandescapacités

.Les lacs (naturels ou artificiels) peuvent être utilisés pour approvisionner les hélicoptères et parfoislescanadairs. .Lescanauxd’irrigationssituésàproximitéd’unaxeroutier. .Lescoursd’eaupermanentsnécessitentgénéralementl’aménagementdecuvettesd’aspirationsà proximitéd’unaxeroutier.

Lespointsd’eausouspression

Cesontengénéraldesbouchesd’incendiesituéessurlesréseaud’eauclassique(eaupotableet eaud’irrigation).Onlesrencontregénéralementdufaitdeleurraccordementauréseauclassique, àproximitédesvillagesoud’habitats.

Lesciternesetlesbassins: Volume pouvant varier de20 m3 à 60 m3 voire plus. Les citernes mises en place depuis une dizained’annéessontgénéralementd’unvolumede30m3. Lesciternesserontimplantéessurdesemplacementsstratégiques,c’estàdire: àproximitédessecteursidentifiésdeforteinflammabilité, àproximitédesinterfacesurbaniséessensibles, surunsecteurbienfournienpistesdedesserte, sur un emplacement comportant une aire de stationnement et de manœuvre adaptée aux véhicules(rayond’aumoins13m). Afindenepasendommagerlespompes,l’eaucontenuedanscesstockagedevraêtrepropre;àce titre,onabandonneralesbassinsauprofitdeciternedontlagestionserévèleplussimple.

Leproblèmesoulevéparcesciternesetcesbassinsrésidedansleurapprovisionnement,pourcela les services chargés de leur mise en place, privilégient les autoapprovisionnements par raccordementàunravinouparimpluvium(assezrare).

Densitédepointsd’eauD.F.C.I.

Lenombredepointsd’eau,type«citernebassin»recenséestde37pointssurl’ensembledela CerdagneetduCapcir

Afind’apprécierleniveaud’équipement,lecalculdepointsd’eauramenéàlasurfaced’espaces naturels,sembleêtreunbonindicateur:

Nombredepoints Densiténorméepour Massif d’eau 1000ha(1) Densitéconstatée pour1000ha CerdagneCapcir 37 1,25/1000ha 0,88/1000ha Source:d’après(1)donnéesC.E.M.A.G.R.E.F.(guideduforestierméditerranéen)

CecalculpermetdedéduirequelaCerdagneetlaCapcirpossèdentunedensitéenpointd’eauà priori insuffisante. Cette donnée brute nécessite d’êtrerelativiséeparlefaitquelamoitiédes espacesnaturelsprésenteunrisquefaibleetqued’autrepart,lesecteurestbienpourvuenpoints d’eaunaturels. Dans ces conditions, et compte tenu de la faible fréquence des incendies, le niveau actuel d’équipementsembleacceptable. →Lesdébroussaillements:Aménagementdeparefeu.

* Le rôle d’un pare-feu

Lescoupuresdecombustiblesformentactuellementleprincipalmoyendepréventiondelutte contre les incendies de forêt. Ce sont de larges bandes débroussaillées dont l’objectif est de couperlarouteauxflammesetcréerunediscontinuitévégétale. Eneffetlafonctiondecesparefeuestmultiple: Ralentirlaprogressiondel’incendieencréantunediscontinuitéverticaleethorizontalede la végétation et donner ainsi un délai supplémentaire qui pourrait s’avérer précieux à l’arrivéeetàl’efficacitédeséquipesd’intervention. Sécuriserleséquipesd’interventionetoptimiserlaluttedansdessitesstratégiques(crête, col,…).Cesaménagementsserontperformantsetremplirontleursfonctions seulement encasdeventàforcemoyenne(vent<30Km/h).

Cesaménagementsdeparefeuxsituésàdesendroitsstratégiquescommeuncol,unecrêteoule longdespistesD.F.C.I.pourpermettreunaccèsrapideetsécurisantpourlespompierssurplace. Cesaménagementsontétéréalisésàpartirdesannées1980. Ces parefeux constituent donc un moyen de prévention relativement efficace, non pas pour stopperungrandfeucarlessautesdefeu,parl’intermédiairedesbrandons(débrisenflammés)et du vent, peuvent dépasser plusieurs centaines de mètres, et par conséquent, traverser les coupures,maispourd’unepartpermettreauxpompiersd’arrêterunfeunaissant,etd’autrepart freinerlaprogressiondufeu. Leproblèmemajeurdecesaménagementsrestelecoûtd’entretienrelativementlourddansle temps.Pourcelaetafindelesminimiser,àpartirdelafindesannées1980,leconceptdela coupureverteaététravailléetmisaupoint.

* Le réseau de pare-feux en Cerdagne et Capcir

Pasdeparefeuxrecensé.

→Lacoupuredecombustible

C’estunterritoireplusoumoinsétendu,situéstratégiquementetsurlequellesaménagements visent à créer un milieu peu favorable à l’éclosion et à la propagation d’un incendie. C’est un aménagementpréventifd’unelargeursupérieureàunparefeuclassiqueetqui,decefait,facilite d’autantpluslaluttedirectecontrel’incendieoupeutlestopper,suivantsonintensité.

Ils’inscritgénéralementdansuncadregénéraldemiseenprotectionincendied’unsecteurdéfini. Lacoupurevertedoitpardéfinitionavoirunfaibleindiced’inflammabilitéetdecombustibilité. Elles’alliegénéralementàd’autresobjectifsquipeuventêtreforestiers,paysagersoustrictement agricolesPourconstituerunparefeuefficace,lesparcellescultivéesdoiventêtreplacéesdetelle sorte que la continuité linéaire soit assurée. L’entretien doit être régulier afin d’éviter toute formationd’untapisherbacécontinuquiaugmenteraitalorslerisquefeu.Cesaménagementsde parefeuetdecoupureverteconstituentunebonnebaseenmatièredelutte.Parcontre,pouren optimiserleurefficacité,ilsdoiventêtrecouplésavecdesaménagementsdelutte(pointsd’eau, pistesd’accès).Eneffet,ilestillusoiredepenserstopperdemanièrepassivelaprogressiond’un incendie, même dans le cas d’une coupure verte, sans intervention des services de lutte. A l’origine le choix de mise en place de ces coupures a été réalisé après concertation avec les différents partenaires concernés. Après l’aménagement, des contrats d’entretien ont été passés avecdesagriculteurs,etcelaafinqu’ilspuissentl’exploiterpastoralement,«agronomiquement», etlemaintenirainsipropreetfonctionnelfaceàunéventuelincendie.

Depuis1992,plusde2000hadecoupuresvertesontétécréésavecunentretiencontractualisé dansledépartement.Lesdispositifsadministratifsdemiseenplacedecescontratss’estavérétrès fluctuant,onestpassédesMAEDFCIart.19auContratsTerritoriauxd’Exploitationpuisaux Contrats d’Agriculture Durable. Les dispositifs successifs se sont révélés de plus en plus contraignants pour les éleveurs en même temps que les contrôles se renforçaient et que les indemnisationsdevenaientinsuffisantesconduisantàuneréductiondessuperficiesconcernées.

L’atlasDFCIdesPyrénéesOrientalesn’identifiepasdecoupuredecombustiblesurlazone CerdagneCapcir. Néanmoinsdeuxzonespeuventêtreaujourd’huirattachéesàcetypededispositif: l’estivecollectivedusyndicatbovindeCaudièsRailleuencequiconcerneleterritoiredeRailleu rivegaucheduruisseaudeRailleu lazonepastoraled’Osséja/PalaudeCerdagne/Valcébollère.

Voircartedeséquipementsenannexe7

6Analysesynthétiquedurisque

6.1Méthodologie

→L’appréciationdurisqueincendieaétéréaliséeàpartirdesdifférentesdonnéesconsidérées commemajeuresdanslephénomèned’incendiesoit:

Risque « météo » Basededonnées:MétéoFrance Un zonage météo subdivise le département en 8 zones météo dans lesquelles, à partir de la fréquenced’affichagedejournéesàrisque«sévère»ettrès«sévère»,unclassementen3zones de«risquemétéo»:faible,moyenetélevépeutêtreproposéauniveaudépartemental;lazone d’étuderelèveintégralementdurisquemétéofaible.Afindenepasmasquerl’hétérogénéitédu secteur, nous n’avons pas appliqué de coefficient de réduction sur la cartographie du risque présentée. Ainsi, le document n’est pas directement comparable aux autres cartographies départementalesdurisquesfourniesdanslesdiversPAFI.

Risque « végétation » L’élémentvégétationestprisencompteselonlesdeuxthèmesdéfinisau§précédent: susceptibilitéaufeu(notede0à40) vulnérabilitéaufeu(notede0à40)

Risque « topographique » Basededonnées:«modèlenumériquedeterrain» Priseencomptedelapente(notede0à40)etdel’exposition(notede0à40).

Lavaleurdurisque(notede0à160)estestiméeparlaformule:

Eté:Risque=pente+exposition+susceptibilitéaufeu Hiver:Risque=pente+exposition+susceptibilitéafeu

Lescartesissuesdecetraitementsontprésentéesenannexe7. 6.2Identificationdubassinàrisquede«CerdagneetdeCapcir»

Unecartographiedurisque«synthétique»apuêtreétablieetnouspermetd’identifieruncertain nombre de bassins à risque ainsi que de sous bassins au niveau départemental (voir Schéma départementald’AménagementdesForêtscontrel’Incendie).

→Bassinàrisquede«CerdagneetdeCapcir»

Rappel: -Risque « végétation » faible à moyen -Risque « météo » faible -Risque « topographique » faible à fort. →Risque«synthétique»peusensible

→LaCerdagneetleCapcirsont2plateauxd’altitudesquiseprésententcommedevastes dépressionsde1200à1500md’altitudepourlaCerdagneetde1500à1600mpourleCapcir. IlssontdominésparleCarlitculminantà2921metquiestlepointleplushautdelaRégion LanguedocRoussillon. Le relief de part et d’autre,est généralementmoyennement accidenté à quelques exceptions près.

→Letauxd’espacesnaturelsvariede50à75%. Le Capcir est largement plus forestier (63%) que la Cerdagne (25%) où les landes et les formationsouvertes,couvrantplusdutiersduterritoireglobal,primentsurlespinèdes. Lavégétationforestièreestsurtoutdominéeparlepinàcrochets(75%)etlepinsylvestre(10%). Le pin sylvestre constitue des peuplements forestiers sur le Capcir (Forêt de la Matte), ou en mélangeaveclepinàcrochets. LepinàcrochetsoccupelesdifférentsversantsentourantladépressionduCapciretlesversants àexpositionnorddelaCerdagne,leursensibilitéincendieestdemoyenneàélevée. Leslandessontgénéralementsituéesaudessusdelafrangeforestièreetsecomposentdegenêts purgatifsouderhododendrons. LaCerdagneetleCapcirrestentdesrégionsfortementmarquéesparl’élevagequiafaçonnéavec letempslespaysagesactuels.

→Ladensitédepopulationde ces 2 régions est relativement faible. OutreFontRomeu,BourgMadame,LaCabanasse,Osséja,MontLouis,SaillagouseetEgat dontladensitéestsupérieureà60habitants/Km2,celledesautresvillagesestlargementinférieur à50habitants/Km2.

→Ladessertedeces2régionss’articule autour de la N 116 et la N 20 qui traversent la Cerdagne et la N 118 qui traverse le Capcir. Ces 2 axes principaux affichent une moyenne journalière sur l’année de 2000 à 5000 véhicules/jour. Ladessertedesvillagesestassuréeparunesuccessiondevoiriesdépartementalesetdevoiries communalesquiprésententgénéralementdescaractéristiquestechniquestoutàfaitsatisfaisantes.

→LaCerdagneetleCapcirontunevocationtouristiquemarquéeaussibienl’hiveravec lessportsd’hiverquel’étéavecletourismevert. Cesgrandsespacesboisésetsemiboiséssontdonctoutparticulièrementfréquentés. Tableaurécapitulatifpourlebassinàrisquede CERDAGNECAPCIR

CerdagneCapcir %Département Population 13787habitants 3,5% Surfacetotale 71772ha 17,5% Surfaceespacenaturel 42217ha 17,6% Surfacebrûlée 1178,52ha 2,6%

Données générales liées aux feux de forêts par communes des régions naturellesdelaCerdagneetduCapcir

Moyennedu Communesàvaleur Communes(1)à secteur/ élevée valeurfaible Total Tauxespacenaturel 58,8% 93% 3% ANGOUSTRINE BOURGMADAME Densitépopulation 675habitants/Km2 1,5habitants/Km2 53,06habitants/Km2 MONTLOUIS PORTA Nombredefeux 0 25 FONTRABIOUSE 189 FONTROMEU LACABANASSE ODEILLOVIA PLANES Surfacetotalebrûlée 583,6ha 0,2 1339,37ha LATOURDE MATEMALE CAROL Surface 83,67ha 0,1ha 7,09ha moyenne/incendie PORTA MATEMALE R.M.A. 0,01 (RisqueMoyen BOURGMADAME Annuel) DORRES ENVEITG 3,91 ERR 0,10% LATOURDE LLO CAROL MATEMALE PALAUDE CERDAGNE TARGASONNE Périodesensibleen Eté=Hiver surface Périodesensibleen Eté=Hiver nombre Causesconnues Accident(foudre), travauxagricoles (1)Pourlasurfacetotalebrûlée,lasurfacemoyenneparincendieetleR.M.A.,iln’aététenucomptequedesvaleurslesplus faibles>0. →Zonagemétéo:Ledépartementaétésubdiviséen8zonesmétéoparlesservicesdeMétéo France. Un classement par commune a donc été fait en tenant compte du chevauchement, proportionnellementàlasurfacelaplusimportante.

→Zone«Bassinàrisque»:Cetteclassificationaétéfaiteàpartirdelacartedesynthèsedu risque. Le classement pour les communes chevauchées a été fait à partir de la proportion maximumdeleursespacesnaturelscouvrantlazone«bassinàrisque».

→Population(1):DonnéeINSEEdudénombrementdelapopulationde1999

→Surfacetotalebrûlée(2):DonnéePROMETHEE

→Nombretotaldefeux(3):DonnéePROMETHEE

→Surfacemoyenned’unfeu:(2)/(3)

→Surfacetotaleboisée(5):Donnéecadastrale1998

→Surfacemoyennebrûléeparan:(2)/29ans(de1973à2002)

→Nombremoyendefeuxparan:(3)/29ans

→Surfacetotaledelacommune(4):Donnéecadastrale1998

→Densitédepopulation:(4)/(1)

→Risquemoyenannuel:((2)/29)×100)/(5)

→Proportionespacenaturel:((5)×100)/(4)

→Périodeincendiesurface:Périodeoùlasurfaceincendiéeestlaplusimportante

→Périodeincendienombre:Périodeoùlenombred’incendiesestleplusimportant H:Hiver P:Printemps E:Eté A:Automne

→Nature1èrecausesurface:Lanaturedel’incendiequi,ensurface,estlaplusimportante

→Nature1èrecausenombre:Lanaturedel’incendiequi,ennombre,estlaplusimportante

→Nature2èmecausenombre:Laoulesnaturesdel’incendiequi,ennombre,constituentla 2èmecause

O:Noninformé A:Natureaccidentelle(foudre,ligneélectrique,chemindefer,échappementdevéhicules,dépôt d’orduresofficieletclandestin) M:Malveillance(conflit,intérêt,pyromanie) TF:Travauxenforêt(incinérationvégétauxsurpied,incinérationvégétauxcoupés) TA:Travauxagricoles(incinérationvégétauxsurpied,incinérationvégétauxcoupés) I:Imprudence(jeuxd’enfants,barbecue,jetdemégots,autres,…) AUTRES:Identifiésmaisnoninformés 7PROPOSITIONSPOURLAZONECERDAGNECAPCIR

Le Risque Moyen Annuel sur la zone d’étudea pu être qualifié d’extrêmement faible (0,1%);c’estpourquoiilnenoussemblepasfondédepréconiserdesaménagementsdontla finalitéseraitexclusivementDFCI.Lepartiprisretenuprivilégiel’entretiendeséquipements déjà existants et ne propose des compléments que sur les zones les plus sensibles. Une vocationDFCIpourralecaséchéantsevoirreconnueàdesaménagementsoudesactionsde gestiondumilieunaturelnonlistésàlaconditionsqueceuxciapportentuneaméliorationàla préventiondurisqueouàdesconditionsdeluttesurdessecteursdéfiniscommesensiblesà partirdelacartographiedurisquequenousavonspuétablir(valeursdurisquemoyenàtrès élevé).

1Pistes

1.1Entretien Commeindiquéprécédemment,nousconsidéronsqueleniveaud’équipementenpistes DFCIdelazoned’étudeestglobalementcorrect;parcontre,leniveaud’entretiendeceréseau est inégal. Le maintien d’un bon niveau de viabilité sur l’ensemble du réseau nous semble essentiel à maintenir y compris pour les tires forestières dans les secteurs sujets aux feux de foudreavecparordred’importancedécroissante: lesecteurEstCapcir/Garrotxes(communesdeSansa,Railleu,Ayguatebia,CaudièsdeConflent) le secteur basse Cerdagne sud (communes de Palau de Cerdagne, Valcébollère, Osséja, Err, Nahuja,Llo) lesecteurouestCapcir(communesdelaLlagonne,lesAngles,Formiguères) lespistesdesservantdesmassifsdeproduction

L’ensemble du réseau DFCI de la zone CerdagneCapcir est évalué à 487 km. Un entretien décennal de ces pistes constitue un objectif raisonnable en la matière; l’effort à consentirannuellementseraitd’environ50kmsoitenviron50000€/an.

LasignalétiqueDFCIestinexistanteenCerdagne–Capcir,samiseenplaceconstituerait une amélioration sensible en terme d’accessibilité pour les moyens de secours spécialement si ceuxcisontextérieursàlazone.L’ensembleduréseauDFCIestàéquiper487kmà25€/km soit 12500€.

1.2Créations Seulesquatrepropositions de créations ont été finalement retenues dans le cadre de la présente étude. Elles correspondent à des configurations particulières dont les éléments discriminants sont soit localisés en dehors de la zone d’étude soit relèvent d’une tendance évolutive 1.2.1bouclageavecl’EspagneàPalaudeCerdagne Cebouclageavecleréseauespagnolestàréaliserpourraisonsdesécuritédanscesecteur aureliefmarqué.Seuls400mlrestentàcréer,l’investissementestestiméà6000€.(15€./ml). 1.2.2créationd’accèsàl’amontdelasoulanedeFontpédrouse LasoulanedeFontpédrouse,bienquesituéeendehorsdelazoned’étudegénèreànotre avis un risque réel sur les peuplements forestiers implantés en sommet de versant (forêts domanialesdeClaveraetdesLlançades).Eneffet,l’expositionsud,lapenteforte,lavégétation incluant des landes à genêt purgatif, l’absence de desserte constituent des éléments laissant présagerunrisquefort.Lerisquedemiseàfeuest élevé en raison de la présence en bas de versantdelaRN116,delalignedutrainjaune,desvillagesdeLlar,Fontpédrouse,Sauto. Deplus,commel’aconfirmélerécentincendiedeFontpédrouse(2003),l’accèsenhaut deversantestnécessairepourtraiterlefeulorsqu’ilperdsapuissanceàlorsduchangementde versant. Créationdepistesur2,5km:12500€. 1.2.3achèvementdubouclageàl’amontdeRieutort La cessation d’activité du troupeau ovin de la section conduit à une situation d’accumulationducombustiblefinjusqu’auxabordsmêmeduhameau.Cettesituationàrisque quipourraitfairel’objetdemesurescorrectives(voirtraitementdesinterfacescidessous),justifie lebouclagedelapisteforestièredesCouilladesendirectionduPlad’enGasc.Lacréationdece tracésde3kmestestiméà30000€..

1.2.4améliorationdeladessertedusecteurVedrignans

Cesecteurestactuellementdesserviparunepistedontleprofilenlongtropaccentuéne permetpasl’accèsdesmoyensdelutte.Unnouveauprojetdedesserteestencoursd’étudeparla forêtcommunaledeLlo. Leprojetde6400mlestestiméà70000€(surlabasede11€/ml).

2Pointsd’eau

Pasdecréationdepointd’eaupréconisée. Seulelamaintenancedespointsd’eauexistantsestprogramméesur10ans;coût estimé pourles37pointsd’eau11500€ soit310 € parpointd’eau.

3Coupuresdecombustible

3.1Interfaceshabitat/forêt(carteenannexe8)

Auvudelacartedelocalisationdesdépartsd’incendies,ainsiquedel’importancedunombrede départsdefeuxpériurbain,nouspréconisonsl’applicationdelaréglementation(APdu18Mars 2004) en matière de débroussaillement des propriétés bâties c’est à dire le débroussaillement autourdeshabitationetdansunrayonde50mpourleshabitationssituéesàmoinsde200m d’espacesnaturels.Cecienpremièreurgencepourlescommunesde:

FontRomeu Bolquère Egat Estavar Enveitg lesAngles Formiguères. L’applicationdecettemesurenécessitelamiseenœuvred’opérationsdecontrôledelaréalitédes débroussaillements réalisés. Un contrôle biannuel pour les sept communes concernées est proposépouruncoûttotalde15750€sur10ans.

3.2Interfacessecteuragricole/forêt

L’évolution de l’élevage (forte régression du secteur ovin et redéploiement du secteur bovin) se traduit sur le paysage de la Cerdagne et du Capcir par une évolution des usages du territoire. Le gardiennage d’unités ovines de dimensions restreintes permettait l’exploitation itinéranteetl’utilisationdupotentielfourragerenpériphériedesvillagesmêmesurdesparcelles nonmécanisablesenraisondelapenteoud’unesuperficieréduite.L’espacelibéréparl’abandon de ces pratiques n’a été que partiellement réinvesti par l’élevage bovin permettant ainsi l’accumulation sur pied de ressources non utilisées en même temps que le développement de landepuisdeboisementdePinàcrochet. Cetteétatdefait,déjàrévéléparlesecteurdeRieutortpourraitàcourttermeconcerner bonnombredescommunesduCapciretdelaCerdagne. Cettetendanceévolutiveavaitdéjàétéperçueetavaitdonnélieuàlamiseenœuvred’un projetsylvopastoralàvocationDFCIsurlesecteurdePalaudeCerdagne,OsséjaetValcebollère dès1995,animéparl’ONFdelaDDAF.Lesrésultatsensontencoreappréciablessurleterrain même si la dynamique initiée autour du projet est aujourd’hui retombée. Ce principe d’aménagementintégrantdesaspectsforestiers(valorisationdessecteursàbonpotentielfeuillus ou résineux) associé à une utilisation des ressources fourragères en relation avec un calendrier ancré sur des considérations de protection contre l’incendie (consommation de l’étage intermédiaireavantlamontéeenestive)constitueraitunesolutionmultipartenarialedegestionde l’espace. La pédagogie et les concertations à mettre en œuvre en direction des multiples partenaires concernés (propriétaires fonciers, éleveurs, chasseurs, communes ) représente toutefoisunedifficultéimportantepourasseoirunetelledémarche.Seuleunestructurepérenne etdontlavocationestdegérerl’espacesurl’ensembleduterritoireconcernéseraitàmêmede conduireuntelprojet.Acetitre,lePNRnoussembleunestructureadaptéeàcesenjeuxdontla DFCIn’estqu’unaspect.

Leszonesprioritairespourcesactionssontlescommunesdelarivedroitedel’Audeainsi quecellesdelabasseCerdagne.Ils’agitdescommunesde: PalaudeCerdagneRéalOdeillo OsséjaFormiguèresVilleneuve ValcebollèreMatemale NahujaPuyvaladorRieutort Err Llo Eyne

Sur le bases du projet mis en œuvre sur la basse Cerdagne, le coût d’un tel projet est évaluéà90000€parcommuneconcernée.

3.3Gestionducombustiblesurlessecteursd’estive

La lecture de la carte correspondante (voir en annexe 8) indique que les soulanes constituentunemajoritédeszonesderisqueélevé.Cesversants,généralementpeudesservissont dévolusàuneutilisationparl’élevagedurantlasaisond’estive.Lavégétationherbacée,objectif pastoral,esttoujoursprésenteenévolutiondynamiqueaveclalandeàgenêtpurgatif.L’évolution climaciqueconduisantnormalementàl’installationde boisements de pin sylvestre ou de pin à crochetselonlecontexte.L’activitépastoralesielleestsusceptiblederalentirladynamiquedes ligneuxbasn’estenaucuncasàmêmedelacontenir.Deplus,lemaintiendesmilieuxouvertsest affichécommeuneprioritéparlesspécialistesdel’environnementetdelabiodiversité. Cette gestion du combustible en profondeur est réalisée par certains groupements pastoraux (GP d’Err, Gp d’Enveitg…) depuis une décennie déjà sur la base des Contrats Territoriauxd’Exploitation(CTE)dévolusauxestives.C’estbiensûr,enl’absencedepossibilités demécanisation,latechniquedubrûlagedirigéquiesticiutiliséeenappuid’unegestionpastorale fine(calendrierdepâturageetgardiennagedestroupeaux).Cettegestionparlebrûlageréalisévia la cellule départementalea également favorisé la nette résorption des incendies de la période hivernale. En fonction de la demande pastorale et des concertations locales parfois difficiles à mettreenœuvre,lessecteursàtraiterenpriorotésont(d’aprèslacartedurisque): rivegauchedelarivièredeCampcardos(initiéen2003àlademandedelacommuneetdansun butcynégétique) secteurduPuymorensetdelacoumed’enGarcia souladeLatourdeCarol soulad’EnveitgetdeDorres/Angoustrine(lerisquecartographiéapparaîtrelativementfaibleeu raisondel’antérioritédestraitementsdebrûlagedéjàréalisésparlesGPcorrespondants). souladeValcebollère(fortechargeencombustiblecf.incendiede2004) soula d’Err (le secteur aval des cortals de Rigat Maia est traité de longue date mais aucune interventionn’aétéréaliséeplusausud) soulanedeLlo soulanesdelaLladureetduGalbe soulanesdeSansa.

Pour favoriser le maintien de la biodiversité et la présence simultanée de stades dynamiquesdifférents,lasurfacetraitéeparchantierdevrarespecterlesseuilssuivants: tailledeschantierscompriseentre2et40ha pourleschantiersinférieursà10ha,nepasbrûlerplusde80%delasuperficie pourleschantiersde10à40ha,favoriserlesinterventionenmosaïques,nepasexcéder40% delasuperficietraitéeparpassageainsi,latotalitédelaparcellepourraêtretraitéeen3passages quiserontespacédetroisansaumoins.

Lerythmeproposédesinterventionsestévaluéàdixinterventionsannuellespermettant detraiterenviron100ha(lajournéed’interventiondelacellule66estactuellementde3000€ en moyenne,soit4000€ pourbénéficierdemoyenslourds,et2000€ pouruneéquipelégère).

ParticipationfinancièreautitredelaDFCIpourraitêtrecompriseentre20et40% 3.4tableaudesynthèsedesactionsproposéesetcartedesituationenannexe10

Action Quantité Unité Coût/ Unité Coût total Coût annuel sur une base de 10 années part de financement finacement DFCI pour la mise en œuvre du programme DFCI annuel moyen

PISTES entretien 500 000 ml 1,00 500000 50000 20 à 40% 15000 signalétique 500 000 ml 0,03 12500 1250 100% 1250 créations Palau 400 ml 15,00 6000 600 20 à 40% 180 Fontpédrouse 2 500 ml 5,00 12500 1250 20 à 40% 375 Rieutort 3 000 ml 10,00 30000 3000 20 à 40% 900 Vedrignans 6 400 ml 11,00 70400 7040 20 à 40% 2112 POINTS D'EAU entretien 37 unité 311,00 11507 1151 100% 1150 COUPURES DE COMBUSTIBLE

habitat/forêt 7 communes 0,00 0 0 - - contrôle débroussaillement 35 journées 450,00 15750 1575 100% 1575

agricole/forêt 10 communes 90000,00 900000 90000 20 à 40% 27000 estive 10 journées 3000,00 30000 3000 20 à 40% 900

TOTAL 1588657 158866 50442