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La topographie

La commune s’inscrit au cœur du Chablais en Région Rhône-Alpes, dans le département de la Haute-Savoie (arrondissement de Thonon-les-Bains). Partie septentrionale du massif alpin français, le Chablais a pour limite au nord le lac Léman, à l’est le canton du Valais, au sud le et à l'ouest le Genevois (canton de Genève et genevois français).Deux grandes zones géographiques sont identifiées : - le haut Chablais montagneux, pastoral et forestier, et isolé en massifs séparés par des vallées relativement profondes : vallée d'Abondance, d'Aulps du Brevon. - le bas Chablais formé de plaines, de coteaux, piémonts et de bas plateaux tournés vers le Léman et la Suisse qui s’étagent entre 350 et900 m d’altitude. La commune appartient au territoire du bas-Chablais est entourée par les communes de et au Nord-est, et à l’Est, au Sud et Chens sur Léman au Sud-ouest. Messery est située en rive sud du Lac Léman et développe une façade 3,25 km sur le Léman et s’étend depuis la rive du Lac jusqu’à l’intérieur de la plaine du Bas-Chablais. L’altitude moyenne de la commune est d’environ 412 mètres, l’altitude varie entre 372 mètres au niveau du Lac Léman et 451 mètres à « La Mollot ».On distingue 3 unités topographiques sur la commune : - Les rives du Lac Léman à l’ouest de la commune : les altitudes oscillent entre 370 et 380 mètres. L’occupation du sol se caractérise par la présence de prairies, de cultures et d’urbanisation le long du Lac Léman. - le chef-lieu de la commune: les altitudes sont les plus élevées, elles oscillent entre420 et 451 mètres au lieu-dit le « Mollot ». Le chef-lieu domine le coteau qui s’étend en pente douce jusqu’au littoral du lac Léman. C’est la partie urbanisée de la commune dans laquelle on trouve le chef-lieu et les villages d’Essert, de Frize et de Cururaz au sud en limite avec la commune de Chens-sur-Leman. - les boisements au sud de la commune : Les altitudes oscillent entre 430 et 440 mètres. Ce secteur est dominé par une forêt dense de boisements de feuillus (hêtres, chênes, charmes)qui couvre un bon tiers du territoire communal. Cette forêt borde une plaine agricole qui s’étend jusqu’au village d’Essert et arrive également au sud du chef-lieu. La commune se caractérise ainsi par un relief peu marqué qui descend lentement vers les rives du lac. La topographie ATOUTS : Une topographie qui apporte un équilibre entre les paysages fermés des boisements et les paysages plus ouverts dominés par les espaces agricoles et prairiaux. FAIBLESSES : La topographie relativement plane a permis une urbanisation linéaire banale le long de la côte et un mitage urbain. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Prendre en compte les limites urbaines dans le projet de manière à protéger et valoriser les espaces naturels du mitage urbain.

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La géologie

La commune appartient à la grande plaine molassique qui occupe les espaces périmontagneux aux abords du Jura et des Alpes. Le Bas Chablais est caractérisé par deux grands types de terrains, à savoir : - le substratum rocheux ; - sa couverture quaternaire. Aussi, le substrat géologique du Bas-Chablais est composé de molasses oligocènes, flyschs et grés de la nappe du Gurnigel. Il est généralement surmonté de dépôts morainiques et fluvio-glaciaires wurmiens donnant des sols plus ou moins lessivés ou plus souvent graveleux. Le contexte pédologique de Messery se caractérise ainsi par la présence de moraines argileuses (quaternaire) issus des retraits glaciaires des Alpes et du Jura. La commune repose sur la molasse du bassin lémanique, d’âge oligocène et miocène, transgressive sur le Jura, peu déformée à son contact, mais assez fortement plissée vers le Sud-est au contact des Préalpes. Ces moraines sont constituées d’argiles à blocaux, il s’agit de la moraine de fond typique de la région du Chablais. Le faciès est très constant : argiles bleues, jaunes quand elles sont altérées, à galets et blocs. Globalement, ces moraines argileuses sont des sols peu perméables, elles ne favorisent pas l’infiltration des eaux pluviales.

La géologie ATOUTS : Des sols favorables aux activités agricoles : élevage, cultures. FAIBLESSES : Des sols qui ne favorisent pas l’infiltration des eaux pluviales (imperméabilisation, inaptitude des sols à l’infiltration). Des sols par conséquent sensibles aux risques de ruissellement des eaux pluviales et aux risques d’inondations (cf. risques naturels). ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Assurer le traitement des eaux pluviales (mesures de rétention des eaux pluviales) afin de ne pas augmenter les risques de ruissellement sur la commune.

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La ressource en eau : hydrogéologie et hydrographie

1. Cadre réglementaire La commune est concernée par plusieurs documents de portée supérieure à savoir : . Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Rhône- Méditerranée : Le SDAGE est un instrument de planification quifixe pour une période de 6 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies parla directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’Environnement pour un bon état des eaux d’ici 2021. Le nouveau SDAGE pour la période 2016-2021 est entré en vigueur le 21 décembre 2015. Ce document comprend 9 grandes orientations : - S’adapter aux effets du changement climatique. - Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité. - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques. - Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement. - Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau. - Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé. - Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides. - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir. - Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques. Le nouveau SDAGE 2016-2021 parle désormais du « risque de non atteinte des objectifs environnementaux ». L’évaluation de ce risque consiste à estimer si les masses d’eau peuvent, en l’absence de mesures correctrices nécessaires, atteindre les objectifs du bon état des eaux. . Le contrat de rivière Ouest Lémanique : La commune de Messery appartient au bassin versant Sud-Ouest Lémanique. D’une superficie de 226 km², ce bassin versant comprend 12 cours d’eau répartis en rivières (le Pamphiot, le Redon, le Foron, le Vion et l’Hermance), en ruisseaux (le ruisseau des Fossaux, celui des Dumonts, les Pâquis et la Vorze) et en cours d’eau intermédiaires (le Dronzet, le Mercube et les Léchères). Le linéaire total du réseau hydrographique est de 81 km, le bassin versant traverse 29 communes dont 4 communes suisses. Un contrat de rivière a été mis en œuvre sur le périmètre du bassin versant Sud-Ouest Lémanique. Le Contrat de rivières est un programme d'actions qui vise à assurer la préservation des milieux aquatiques. Les objectifs du contrat de rivière Ouest Lémanique ont été fixés en concertation avec les divers acteurs locaux et dans le respect des lignes réglementaires en vigueur au moment de la démarche (SDAGE du bassin Rhône Méditerranée, Directives européennes, etc.). Un premier contrat de rivière a couvert la

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période 2006-2011. Une étude bilan-évaluation a permis d’identifier les principaux enjeux en 2011 à savoir : - Améliorer la qualité des eaux, - Restaurer réhabiliter et valoriser les milieux aquatiques, - Assurer la protection des personnes et des biens face aux risques naturels, - Gérer globalement les ressources en eau, - Communication, coordination et suivi. Un second contrat de rivière a ensuite été validé pour la période 2014-2018. Le SYMASOL, est la structure porteuse du contrat de rivière Ouest-Lémanique, il a été créé en 2006 pour mettre en œuvre le programme d'actions du Contrat de rivières.Le SYMASOL regroupe : - la Communauté de Communes du Bas Chablais (CCBC), - la Communauté de Communes des Collines du Léman (CCCL), - le Syndicat Intercommunal d'Eau et d'Assainissement (SIEA) de -Lully, - la commune de , - Le Canton de Genève et la ville de Thonon les Bains sont partenaires du Contrat de rivières.

Périmètre administratif du bassin versant Sud-ouest-Lémanique Certaines actions du contrat de rivière ont directement concerné la commune de Messery à savoir :

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- la reprise et l’amélioration des aménagements de stabilisation du Ru du Mercube réalisés en 2008 ; - la gestion et la préservation de 6 zones humides engagées dans le contrat 2006-2012. - un diagnostic sur les rives du Léman et proposition d'actions de renaturation. 2. Qualité et quantité . Hydrogéologie : La commune est concernée par le zonage « zones sensible à l’eutrophisation » du lac Léman et de son bassin-versant. Deux grandes masses d’eau souterraines concernent la commune, il s’agit de : - FRDG201 : Formations glaciaires et fluvio-glaciaires Bas Chablais ; - FRDG208 : Calcaires jurassiques sous couvertures du Pays de Gex. D’après la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), ces deux masses d’eau souterraines enregistraient un bon état quantitatif et chimique en 2009. Par conséquent, les objectifs d’atteinte du bon état étaient maintenus en 2015.

Source : DCE Le nouvel état des lieux du SDAGE Rhône-Méditerranée réalisé en 2013 analyse désormais le « Risque de Non atteinte des Objectifs Environnementaux (RNAOE) ». Le périmètre des masses d’eau souterraines a légèrement été modifié. Aussi, la masse d’eau souterraine « Formations glaciaires et fluvio-glaciaires Bas Chablais » est désormais enregistrée sous le numéro FRFG242. D’après le nouvel état des lieux du SDAGE, la masse d’eau souterraine n’est pas concernée par un risque de non atteinte des objectifs environnementaux.

Source : nouvel état des lieux du SDAGE 2016-2021

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La masse d’eau souterraine « Calcaires jurassiques sous couvertures du Pays de Gex » n’est également pas concernée par un risque de non atteinte des objectifs environnementaux.

Source : nouvel état des lieux du SDAGE 2016-2021 . Hydrographie : Concernant les masses d’eau superficielles, la commune est concernée par : - FRDL65 : le Lac Léman qui borde la commune à l’Ouest ; - HR 0612 : Sud-Ouest Lémanique. Concernant le Lac Léman, la DCE indiquait en 2009 un état écologique moyen mais les objectifs d’atteinte du bon état étaient maintenus en 2015. L’état chimique n’était pas suffisamment connu en 2009, néamoins la DCE visait un objectif d’atteinte du bon état pour 2015. La masse d’eau HR0612 « Sud Ouest Lémanique » est composée de plusieurs cours d’eau, ruisseaux et rivières dont le ruisseau du Vion. Le Vion longe la partie Est de la commune en limite avec la commune de Sous-Etraz. D’après la DCE, le ruisseau du Vion avait un état écologique moyen en 2009 et les objectifs d’atteinte d’atteinte du bon état étaient reportés en 2021. Le paramètre chimique du Vion était cependant en bon état en 2009, aussi les objectifs d’atteinte du bon état étaient maintenus en 2015.

Source : DCE L’état des lieux de 2013 du SDAGE indique un non risque de non atteinte des objectifs environnementaux pour le Lac Léman (cf. tableau ci-dessous).

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Source : nouvel état des lieux du SDAGE 2016-2021 Le constat est le même pour le ruisseau du Vion qui indique un non risque de non atteinte des objectifs environnementaux (cf. tableau ci-dessous).

Source : nouvel état des lieux du SDAGE 2016-2021 L’étude bilan-évaluation et prospective du contrat de rivière transfrontalier du sud-ouest lémanique 2006-2012 a réalisé un état des lieux initial et final sur la qualité des rivières du bassin versant en 2011. Le ruisseau du Pâquistraverse le territoire communal d’Est en Ouest. En 2011, la qualité bactériologique sur ce ruisseau est médiocre et s’est légèrement dégradée depuis 2010. La qualité physico-chimique est restée stable entre 2003 et 2011. Concernant, la qualité piscicole du Pâquis, celle-ci présente à priori un faible potentiel excepté à l’embouchure, en raison notamment de fréquents assecs. Le ruisseau des Dumonts passe au dessus du ruisseau des Pâquis. D’après l’étude bilan évaluation et prospective du contrat de rivière du sud-ouest lémanique, la qualité physico chimique s’est améliorée entre 2003 et 2011 mais reste moyenne. La qualité bactériogloqie est restée stable mais est toujours mauvaise. Le ruisseau de la Vorze au sud du territoire communal a une qualité physico-chimique moyenne en 2011 mais son état s’est amélioré depuis 2003. La qualité bactériologique n’est pas connue.

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La commune compte d’autres ruisseaux en limite communale mais ceux-ci n’ont pas été analysés. Il s’agit de : - le ruisseau du Mercube qui longe la commune au nord ; - le ruisseau du Longet à l’Est de la commune en limite communale ; Par ailleurs, plusieurs zones humides (voir chapitre sur les milieux naturels- inventaires patrimoniaux) ont été recensées sur le territoire communal. Ces zones humides sont pour la plupart associées à la présence de marais, la commune en compte deux principaux : - le marais de Rafour dans le Bois Conti ; - le marais du Bois de Parteyi.

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La ressource en eau ATOUTS : Une ressource hydrogéologique de bonne qualité (nappes souterraines bien préservées, indicateurs conformes avec les objectifs de la DCE) et dont l’état quantitatif et chimique est resté stable entre 2009 et 2013. Un état écologique qui s’est amélioré entre 2009 et 2013 (ruisseau du Vion). Un réseau de zones humides qui remplit un rôle écologique multifonctionnel (ressource, biodiversité, gestion des inondations) FAIBLESSES : Des risques de pollutions potentiels liées aux activités humaines (pollutions domestiques et agricoles). ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Préserver la qualité des milieux aquatiques conformément aux prescriptions supra communales et lutter contre les risques de pollutions liées aux activités humaines.

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Le climat

Du fait de sa position septentrionale des Alpes françaises, le massif du Chablais subit de plein fouet les influences du climat continental, ce qui, combiné à une tectonique complexe et très irrégulière, lui confère une spécificité importante par rapport aux autres massifs préalpins savoyards.

A cela, il faut ajouter l’influence du Lac Léman et son action sur les températures. En effet, en hiver, ce dernier a un rôle adoucissant qui amplifie l’amplitude thermique entre les bords du lac et les montagnes. Notons aussi qu’en automne et en hiver le lac accentue la présence de stratus. L’été, l’évaporation issue du lac alimente en humidité les mouvements de convection, ce qui forme des cumulo-nimbus à l’origine d’orages sur les proches montagnes et à l’intérieur du massif du Chablais. La commune de Messery se caractérise par un climat continental montagnard, influencé par le Lac Léman. Les données suivantes sont issues de la station de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie, 1981-2000), station Météo- proche de Messery (20 kilomètres environ), et dont la localisation est semblable à celle de Messery.  PRECIPITATIONS : D’une manière générale, les valeurs retenues pour la Haute-Savoie s’échelonnent entre 900 et 2 000 mm par an (moyenne nationale : 900 mm/an environ). Globalement et hors environnement et orientation, les valeurs des précipitations épousent le relief. Le secteur du Léman constitue un espace plus favorisé (1050 mm par an), tout comme la zone d’--Thonon (900 mm/an), étant protégée des courants d’Ouest et de Nord-ouest par le Jura et le Bugey. La station de Thonon-les-Bains affiche 942 mm par an de précipitations en moyenne entre 2000 et 2011, ce qui correspond environ à la moyenne nationale. Les précipitations sont donc faibles sur Messery au cours de l’année, en regard de la situation départementale, et notamment des précipitations au niveau du cœur du Chablais.

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Hauteur de précipitations moyenne (en mm) - station Météo-France de Thonon - 2000 - 2011 120

100

80

60

40

20

0

Source : Météo France (2000-2011) En effet, à l’échelle du département de la Haute-Savoie, le climat est de type subcontinental, la majorité du Département étant en haute-montagne, le climat est montagnard. L’hiver y est rigoureux, froid et neigeux, tandis que l’été est doux et orageux. La pluviométrie est une des plus élevées en France avec des maximums pendant la période de croissance de la végétation. Dans la quasi-totalité du département, la pluviométrie est supérieure à un mètre et atteint 1 400 à 1 500 mm au pied des massifs préalpins à 800 mètres d’altitude. Les vallées alpines se distinguent par rapport aux reliefs qui les entourent par des cumuls annuels moyens de précipitations modestes, de 900 mm à 1100 mm.  REGIME DES PRECIPITATIONS Bien que les cumuls mensuels moyens apparaissent relativement peu contrastés (compris entre 50 et 110 mm/mois), on note un pic de précipitations durant l’été (juillet-août). Les mois les plus secs sont situés en hiver et au début du printemps (janvier à avril) avec moins de 80 mm/mois.  ENSOLEILLEMENT Le nombre d’heures d’ensoleillement à Messery est légèrement supérieur à la moyenne nationale, 2045,8 heures à Messery entre 2000 et 2011, contre 1900 heures en moyenne au niveau national. Par comparaison, il a été relevé 1867,2 heures/an d’insolation en moyenne annuelle de 1973 à 2008 (1857,5 heures à Thonon-les-Bains pour la même période). Les moyennes mensuelles entre 2000 et 2004 à Thonon de l’insolation (manque le mois de Juin) :

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Durée d'insolation moyenne (heures) - station Météo-France de Thonon - 2000-2004 300 279

250 249 252

200 207 203

171 150 123 100 99

66 56 50 45

0

 TEMPERATURES : La présence du Lac Léman exerce une influence certaine sur les températures à Messery. Dans le Chablais, la différence est notable entre plaine et montagne, où, pour cette dernière, l’environnement et l’exposition exercent une influence indéniable. Dans la plaine où se trouve Messery, la superficie du Lac Léman permet de maintenir une atmosphère au taux d’humidité élevé, et de réguler la température environnante. Cela se traduit par un estompage des extrêmes : un hiver moins froid, un été moins caniculaire, des écarts de température d’une amplitude plus réduite.

Evolution des températures au cours de l'année - station Météo- France de Thonon-les-Bains - 2000-2011 30 24,9 24,6 23,5 25 19,4 20,3 20 20,4 20,1 19 15,1 15,5

16,4 C

° 15 15,1 Minimales quotidiennes : Tn 10,5 15,8 15,6 14,5 12,3 9,7 10,9 Température moyenne 10 12,4 6,8 6 5,1 10,8 Maximales quotidiennes : Tx 6,9 9,1 7,1 5 3,9 6,6 3,7 2,8 4,6 0 3,3 0,5 0,9 1,5

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Sur l’année, la température moyenne est de 11,5 °C. Les mois les plus chauds sont juillet (20,4 °C) et août (20,1 °C), tandis que les plus froids sont ceux de l’hiver (de décembre à février, inférieurs à 4 °C).  Les vents L’analyse des vents est réalisée sur la base des données Météo-France de la station de Douvaine (74), située à moins de 10 kilomètres de Messery, et dont la situation géographique est comparable. La période analysée va du 3 avril 2009 au 31 octobre 2012, deux orientations majeures des vents ressortent de cette rose des vents (cf. ci-dessous) : - Une majorité des vents (42,5 %) sont de secteur nord nord-est (direction 20° et 40°). Parmi ces vents, la plupart sont de faible intensité : 79 % des vents de secteur nord nord- est sont d’une vitesse inférieure à 16 km/heure. - Les vents de secteur sud sud-ouest sont également importants, 37,7 % des vents proviennent des directions 180°, 200° et 220°. Les vents sont également majoritairement de faible vitesse (61 % des vents des directions précédemment mentionnées sont inférieurs à 16 km/heure), mais le groupe de vitesse [16 ; 28] km/h est plus important qu’en secteur nord nord-est (34 % des vents). Les vents supérieurs à 28 km/heure sont assez rares sur la commune, seuls 3,3 % des vents recensés sur la période, et proviennent des principaux secteurs précédemment cités, à savoir nord nord-est et sud sud-ouest.

Le climat ATOUTS : Un climat plutôt agréable et moins rigoureux que le reste du département de Haute-Savoie (le Lac Léman adoucit notamment les températures en hiver). Un climat relativement moins pluvieux et plus doux. Une capacité d’ensoleillement non négligeable à prendre en compte dans les projets d’aménagement. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Valoriser les apports solaires passifs (orientations) dans les projets urbains et isoler de manière performante les bâtiments.

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Énergie et lutte contre le changement climatique

 OBJECTIFS NATIONAUX : La Loi de transition énergétique pour la croissance verte, adoptée le 14 Octobre 2014, a instauré de nouveaux objectifs à la politique énergétique : - réduire les émissions de gaz à effets de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 ; - réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012, en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030 ; - réduire la consommation énergétique primaire des énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012. - porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020, et à 32 % de cette consommation en 2030 ; - réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 ; - disposer d’un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments sont rénovés en fonction des normes « bâtiment basse consommation » ou assimilé, à horizon 2050, en menant une politique de rénovation thermique des logements, dont au moins la moitié est occupée par des ménages aux revenus modestes (objectif de rénovation énergétique de 500 000 logements par an à compter de 2017) ; - parvenir à l’autonomie énergétique dans les départements d’outre-mer en 2030, avec, comme objectif intermédiaire, 30 % d’énergies renouvelables à Mayotte et 50 % d’énergies renouvelables à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane en 2020. L’article 3 de la Loi précise notamment en matière d’urbanisme : « Nonobstant les règles relatives à l’aspect extérieur, à l’emprise au sol, à la hauteur et à l’implantation des constructions des plans locaux d’urbanisme, des plans d’occupation des sols, des plans d’aménagement de zone, du règlement national d’urbanisme et des règlements des lotissements, le permis de construire ou d’aménager ou la décision prise sur une déclaration préalable ne peut s’opposer à la mise en œuvre d’une isolation en saillie des façades et par surélévation des toitures des constructions existantes ou de dispositifs de protection contre le rayonnement solaire en saillie des façades, dans les limites fixées par décret en Conseil d’État. La limitation en hauteur des bâtiments dans un plan local d’urbanisme ne peut avoir pour effet d’introduire une limitation du nombre d’étages plus contraignante d’un système constructif à l’autre. » ; L’amendement n°2371 prévoit un « bonus » de constructibilité dans certains secteurs du PLU, lorsque le bâtiment objet du permis de construire atteint un certain niveau de performance environnementale et pour les Bâtiments à Energie Positive (BEPOS). D’autres objectifs nationaux sont recensés dans la Loi portant Engagement National pour l’Environnement (ENE) ou Loi Grenelle soumise au parlement dans sa version du 14 avril 2007. Composée de 47 articles, elle prévoit notamment : - pour le parc existant de bâtiments : de réduire d'au moins 38 % les consommations énergétiques du parc d'ici 2020 avec un objectif de réduction de 12 % en 2012 ; - pour les constructions neuves : Niveau « Bâtiment Basse Consommation (BBC) » pour tous les bâtiments publics et tertiaires dès six mois après la publication de la loi. Pour les

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logements neufs, niveau « très haute performance énergétique » en 2010 puis « BBC » en 2012. Pour tous les bâtiments neufs en 2020 : « norme bâtiment à énergie positive » ; - pour le transport : objectif de réduction de 20 % par rapport à 1990 pour les émissions de dioxyde de carbone en 2020. L’objectif est de 25 % de fret non routier d’ici à 2012, la création de trois nouvelles autoroutes ferroviaires, deux autoroutes de la mer et 2 000 kilomètres de lignes supplémentaires pour les trains à grande vitesse d'ici 2020 pour relier les capitales régionales. Objectif d’émissions de CO2 de 130 g/km du parc automobile français en 2020. De plus, la France a adopté, en2008, le paquet énergie – climat qui vise à faire respecter les objectifs européens en termes de réduction des émissions de GES, d’efficacité énergétique et de production d’énergie renouvelable, plus communément appelé « 3 fois 20 » en raison de ses objectifs : - réduction de 20 % des émissions de Gaz à Effet de Serre ; - amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique ; - part de 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale. Le Schéma Régional Climat, Air, Energie Rhône-Alpes permet l’articulation des engagements nationaux et internationaux avec les enjeux locaux et assure une cohérence entre eux. Le SRCAE incarne ainsi l’un des éléments essentiels de la territorialisation du

Les objectifs du SRCAE Rhône-Alpes

Consommation  - 30 % en 2020 par rapport à 2005 d’énergie finale  - 20 % en 2020 par rapport au scénario tendanciel

 - 32 % en 2020 par rapport à 2005 Émissions de GES  - 28 % en 2020 par rapport à 1990  - 75 % en 2050 par rapport à 1990

Grenelle de l’environnement. Les objectifs du SRCAE Rhône-Alpes sont les suivants :

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 - 25 % en 2015 par rapport à 2007 PM10 Émissions de polluants  - 39 % en 2020 par rapport à 2007 atmosphériques  - 38 % en 2015 par rapport à 2007 NOx  - 54 % en 2020 par rapport à 2007

Production d’EnR 29 % de la consommation d’énergie finale en 2020

 LES ENJEUX LIES A L’ENERGIE DANS LE PLU Les SCOT et les PLU doivent déterminer les conditions permettant d’assurer : « la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, […] et des nuisances de toute nature. » (Article L.121-1 du Code de l’urbanisme). L’enjeu de fond de la thématique « énergie » dans le PLU est de réduire la dépendance énergétique de la commune aux énergies fossiles, en passant par la réduction des consommations, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. C’est le principe directeur : « sobriété, efficacité et renouvelables » qui doit motiver les futurs aménagements sur les communes.  Il s’agit d’avoir une meilleure connaissance des consommations énergétiques de la collectivité, et de prendre en compte l’efficacité énergétique dans les nouveaux bâtiments. Tout nouveau bâtiment construit à partir du 1er janvier 2013 se doit de respecter la Réglementation Thermique 2012, qui impose une consommation de 50 kWh d’énergie primaire par m² et par an. Ce chiffre est à moduler selon la région d’habitation, ce qui compte tenu de la rigueur climatique à Messery, résultera à une consommation plus élevée.  Il s’agit également de limiter les consommations d’énergie par la rénovation du bâti. L’enjeu actuel en matière de consommations énergétiques dans le secteur du bâtiment est celui du bâti ancien, puisque l’on estime que le patrimoine bâti se renouvelle à hauteur de 1 % par an seulement, l’effort sur la réduction des consommations énergétiques doit donc se porter sur le patrimoine bâti. L’éco-rénovation du patrimoine demeure donc une des principales solutions pour réduire les consommations énergétiques et améliorer le confort des usagers.  De plus, il est nécessaire d’encourager le recours aux énergies renouvelables ce qui, en même temps, réduirait la dépendance énergétique. Les réserves en énergies fossiles ne permettront plus de couvrir la demande mondiale qui est de plus en plus forte, ce qui a pour effet immédiat d’augmenter le coût de ces énergies, qui sont, de plus, responsables pour une majeure partie des élévations de température observées au cours des deux dernières décennies. Cette modification brutale des prix fait peser sur les territoires des menaces qu’ils ne pourront résoudre qu’en diminuant leur recours à ces énergies. L’alternative actuelle repose sur les énergies dites renouvelables qui se basent avant tout sur l’énergie solaire. Les potentialités locales peuvent permettre, une fois que l’on a restreint les consommations, de couvrir une bonne partie des besoins restants, ce qui aurait pour effet de rendre peu à peu le territoire plus indépendant sur le plan énergétique…

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Une densification du tissu urbain, en favorisant les opérations de renouvellement urbain.  Une maîtrise de l’étalement urbain par une définition judicieuse de la localisation des activités, équipements et zones résidentielles, permettant de réduire les déplacements.  CONSOMMATIONS ENERGETIQUES

Consommation d'énergie finale à climat normal selon les secteurs (hors industrie), en ktep, Messery, 2012

15% 2%

4% Transports Agriculture/sylviculture Tertiaire Résidentiel

79%

Source : OREGES. En 2012, les consommations énergétiques sont essentiellement dominées par le résidentiel (79 %) et les transports (15 %) sur Messery. Les consommations énergétiques du secteur résidentiel sont couvertes par : - l’électricité (36 %) ; - les produits pétroliers (35 %) ; - les énergies renouvelables thermiques (bois, solaire thermique) à hauteur de 29 %. Le taux de résidences secondaires (16 % en 2012 selon l’INSEE), peut expliquer le fort taux de chauffage à l’électricité. L’électricité, tout comme les produits pétroliers, a une forte volatilité de leurs prix à la hausse, comme à la baisse, bien qu’à long terme leur évolution tendancielle soit à la hausse, avec une progression plus rapide que les énergies renouvelables.

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Mix énergétique du secteur résidentiel à Messery, 2012 (source : OREGES)

Energies renouvelables thermiques 29% Produits pétroliers 35%

Electricité 36%

 EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

D’après les données de l’OREGES, le secteur résidentiel sur la commune de Messery représente le poste le plus émetteur en Gaz à Effet de Serre (GES) en 2012 (52 % des émissions de GES). Cette donnée concorde avec les consommations énergétiques sur la commune qui sont dominées par ce secteur résidentiel et qui sont couvertes en partie (à hauteur de 35 %) par des produits pétroliers, fortement émetteurs en GES. Viennent ensuite

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les secteurs de l’agriculture/sylviculture (28 % des émissions de GES) et les transports (17 % des émissions de GES).

 POTENTIALITES EN ENERGIES RENOUVELABLES Énergie solaire

Irradiation solaire : L’irradiation solaire permet de mesurer la quantité d’énergie solaire reçue en un lieu. Au cours de l’année, l’irradiation solaire évolue. Celle-ci est maximale au cours du mois de Juillet et minimale au cours du Mois de Décembre. Elle se mesure en kWh/m²/an. Si l’on excepte les principaux masques solaires, le gisement solaire à Messery se situe entre 1500 et 1600 kWh/m²/an, soit dans la moyenne supérieure française, qui se situe entre 1220 et 1760 kWh/m²/an. L’énergie solaire reçue est suffisante pour l’utiliser que ce soit pour du solaire photovoltaïque ou du solaire thermique.

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Solaire photovoltaïque : L’énergie solaire photovoltaïque consiste à transformer le rayonnement solaire en électricité. Elle est l’un des rares moyens de production d’électricité attachés au bâtiment. Il existe plusieurs technologies de modules photovoltaïques, dont le plus répandu est le silicium cristallin. La surface d’une installation peut atteindre quelques dizaines à quelques milliers de mètres carrés, pour des puissances de quelques kilowatts crête (kWc) à plusieurs mégawatts crête (MWc). Une installation de 1 kWc équivaut environ à une surface de 10 m². La production d’un panneau solaire photovoltaïque peut être optimisée en fonction de son orientation. Les masques solaires lointains sont faibles, il s’agira donc d’envisager l’implantation de nouveaux aménagements par une optimisation de l’orientation des panneaux, et une étude des ombres solaires proches. Le tableau suivant synthétise l’optimisation de la production d’un panneau solaire au regard de son orientation :

Un panneau photovoltaïque (puissance nominale : 1 kWc, pertes systèmes évaluées à 14 % et angle d’inclinaison de 35°), installé à Messery, pourrait produire, dans des conditions optimales (pas d’ombres portées par exemple) : 1 200 kWh par an (pour environ 10 m² de panneaux solaires photovoltaïques). La zone est donc propice à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques et/ou thermiques. Il faut signaler qu’une une installation solaire thermique couvre une partie des besoins de chaleur d’une habitation ou de l’eau chaude sanitaire. Cette installation est donc dimensionnée pour les besoins de chaleur de ce bâtiment. Le maître d’ouvrage contribue beaucoup plus à la réduction des gaz à effet de serre par le biais d’une installation solaire thermique (au minimum trois fois plus que le photovoltaïque). Le solaire thermique se substituant en très large partie aux énergies fossiles, il permet de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre. Masques solaires : Le masque solaire suivant nous indique (courbe en rouge), la topographie lointaine avoisinante et son impact potentiel sur l’exposition au soleil au cours d’une journée. Les courbes en bleus donnent les courses du soleil aux solstices d’hiver (courbe la plus basse) et d’été (courbe la plus haute). Le relief avoisinant ne réduit pas de manière notable l’exposition.

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La durée du jour est de 8h02 au solstice d’hiver et de 15h12 au solstice d’été. L’ensoleillement est bon sur la commune. En cas de projet d’implantation solaire, des études plus poussées prenant en compte ces effets de masque (lointains et proches) sont nécessaires afin d’optimiser le rendement des panneaux. Les masques solaires sont importants à prendre en compte car à l’heure actuelle l’exposition solaire est un paramètre important dans différents domaines : - la conception bioclimatique des bâtiments : en hiver, le maximum d’apport solaire est capté grâce à un plan d’habitat orienté au sud. Cela nécessite d’éviter les masques aux entrées solaires en hiver (masques propres au bâtiment autant que les masques proches) ; Le potentiel solaire photovoltaïque et/ou solaire thermique peut être maximisé avec une orientation sud des panneaux, mais cela nécessite également d’éviter les masques solaires qui pourraient réduire l’exposition des panneaux et ainsi leur rendement. Solaire thermique : Les panneaux solaires thermiques consistent à capter le rayonnement du soleil afin de le stocker sous forme de chaleur et de le réutiliser pour des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Ils sont en général installés en toiture. La chaleur produite par un capteur solaire thermique est fonction de l’ensoleillement qu’il reçoit, de son positionnement (inclinaison et orientation), de la température ambiante et du lieu d’implantation. Une installation solaire thermique ne couvre jamais à 100 % les besoins de chaleur. En effet, compte tenu de la forte variation de l’ensoleillement entre l’été et l’hiver, il y aurait une surproduction en été qui ne se justifie pas économiquement. La couverture annuelle des besoins en eau chaude sanitaire est ainsi estimée à près de 50 % grâce au solaire thermique. De plus, grâce à un système solaire combiné, en plus de la couverture d’une partie des besoins en eau chaude sanitaire, une partie des besoins en chauffage peut être couverte.

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Production d’un mètre carré de capteur solaire thermique incliné à 45°

Source : ALE Grand Lyon La productivité moyenne d’un mètre carré de panneau solaire thermique est de450 kWh/m²/an environ, pour une installation solaire collective ou pour un chauffe-eau individuel. Bois énergie : La filière bois-énergie est en forte expansion en Rhône-Alpes. Les ressources sont abondantes et leur valorisation participe à l’application du protocole de Kyoto sur le changement climatique. Cependant la croissance régulière et soutenue du nombre et de la puissance cumulée des chaufferies bois s’accentue depuis 2012. Cette tendance va se renforcer dans les prochaines années et une certaine tension se fait déjà ressentir sur la ressource forestière. La consommation totale de bois énergie en Rhône-Alpes est passée de 463 000 tonnes en 2011 à 556 000 tonnes en 2012 puis à 760 000 tonnes en 2013. La consommation en Rhône-Alpes est à la hausse, s’accélérant entre 2011-2012 (+20 %) et 2012-2013 (+37 %).Le bois énergie à plusieurs avantages qui lui permette, dans le cadre d’une gestion durable de la ressource, d’être une solution d’avenir face aux énergies fossiles : - Il est peu polluant comparé aux énergies fossiles : neutre vis-à-vis des émissions de CO2, pas de rejet de SO2 et législation sur les émissions des chaufferies bois très restrictive. L’enjeu concernant les émissions polluantes des chauffages au bois réside dans les chaudières bois des particuliers. - C’est une ressource présente localement sur le territoire et renouvelable (dans le cadre d’une gestion durable). Les fonds investis dans cette ressource bénéficient donc à la filière locale, créatrice d’emplois de surcroît, il n’y a pas d’importation nécessaire, ce qui réduit le déficit de la balance commerciale. Au niveau de la Haute-Savoie, des données sur les disponibilités supplémentaires annuelles en bois énergie en forêts privées appuient l’avis des professionnels sur le secteur, selon eux « la ressource haut-savoyarde peut faire vivre un marché trois fois plus important que l’actuel » (agence économique de Haute-Savoie, secteurs au sommet, Filière Bois, p.4).

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Géothermie : Le potentiel géothermique du sous-sol est fonction de la nature et de l'épaisseur des formations géologiques, la présence d'accidents structuraux (failles, chevauchements) et d'évènements karstiques. Le potentiel en géothermie peu profonde ne peut être connu que par des études spécifiques en la matière. L’eau doit se trouver en débit suffisant (au moins 10 m3 par heure) et de bonne qualité (elle ne doit pas être trop polluée). Le potentiel indicatif pour la mise en place de sondes géothermiques verticales données par « l’inventaire du potentiel géothermique en Région Rhône-Alpes » (BRGM) est a priori favorable pour l’ensemble de la commune de Messery. Le caractère favorable ou non est donné de façon indicative et se base sur les lithologies identifiées d'après la carte géologique au 1/50 000.

Zonage de favorabilité pour l’implantation de sondes géothermiques verticales. source : geothermie-perspectives.fr Énergie hydraulique : Certaines énergies ne sont pas mobilisables à l’échelle d’une ville, d’une commune : c’est le cas en particulier de l’énergie hydraulique, hormis quelques cas particuliers d’installations micro-hydrauliques. La quantité d’énergie hydraulique que l’on peut produire dépend de 2 facteurs : le débit de la rivière et la hauteur de chute. Toutefois, il est également possible d’utiliser l’énergie de l’eau déjà canalisée des réseaux d’adduction ou d’irrigation, si le potentiel en termes d’énergie est suffisant. Cette possibilité sera à étudier plus précisément dans le cadre de futurs aménagements. Énergie éolienne : Messery ne fait pas partie des communes situées en « zone favorable » de développement de l’éolien inscrites au schéma régional éolien en région Rhône-Alpes. Ce Schéma Régional de l’Eolien a par ailleurs fait l’objet d’une annulation en Juillet 2015. D’autres types d’éoliennes sont disponibles et correspondent à ce que l’on appelle « le petit éolien ». Ce nouveau type d’éoliennes de petite taille et de petite puissance destinées à être implantées en milieu urbain permet d’élargir le choix en matière d’énergies renouvelables.La question du petit éolien peut donc se poser. Dans le guide de l’énergie éolienne paru en juin

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2013 par l’ADEME, il est indiqué que la force, la fréquence et la régularité des vents sont des facteurs essentiels pour que l’exploitation de la ressource éolienne soit intéressante, et cela quelle que soit la taille de l’éolienne. En ce qui concerne le petit éolien, à moins de 20 km/heure de moyenne annuelle (5,5 m/seconde), l’installation d’une éolienne domestique n’est pas conseillée. Les données recueillies auprès de Météo France ne nous permettent pas de connaitre la moyenne exacte de vitesse des vents. Des études plus poussées en ce qui concerne le petit éolien pourraient permettre de conclure sur la faisabilité ou non d’une telle solution à Messery.  SYNTHESE SUR LES POTENTIALITES EN ENR :

Type d’énergie / potentiel Fort Moyen Faible Nul

Solaire Eolien Hydraulique Géothermie Bois énergie

 LES EVOLUTIONS CLIMATIQUES ATTENDUES SUR LE TERRITOIRE Le changement climatique aurait un impact majeur sur l'hydrologie alpine au cours de ce siècle : les chutes de pluies devraient diminuer de 1 à 11 %, avec une incidence accrue de 36 % des sécheresses estivales. Les quantités de neige devraient diminuer jusqu'à 40 %. Moins de neige mais plus de pluies hivernales auraient pour effet une hausse substantielle (jusqu'à 19 %) des ruissellements hivernaux et leur réduction proportionnelle au printemps (jusqu'à 17 %) et particulièrement en été. À court terme, ces changements pourraient être compensés par la fonte des glaciers et du pergélisol. Outre l’hydrologie, l’impact du changement climatique sera aussi important sur l’évolution des risques naturels : crues, laves torrentielles, glissement ou mouvement de terrain, avalanches, risques glaciaires, tempêtes et feux de forêts risquent de voir leur survenance modifiée avec le changement climatique, bien souvent à la hausse. L'ampleur des évolutions en cours est importante, mais plus encore leur rapidité : elles sont comparables, sur guère plus d'un siècle, a des évolutions qui s'étalaient dans l'histoire de la planète sur des milliers d'années. Elles vont entrainer des changements des conditions de vie face auxquelles les adaptations spontanées et progressives seront insuffisantes. Il est indispensable de se préparer aux adaptations nécessaires.

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Énergie et lutte contre le changement climatique ATOUTS : Bon potentiel pour l’énergie solaire qui pourra être valorisé sur la commune. Des ressources en énergie renouvelables non négligeables (solaire, bois). FAIBLESSES : Le secteur résidentiel, secteur le plus énergivore et le plus émetteur en GES sur la commune. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Valoriser le développement des énergies renouvelables (solaire). Réduire les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre (secteur résidentiel particulièrement)

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Milieux naturels : occupation du sol Le territoire communal se caractérise par : - Une prédominance de boisements de feuillus (chênes, Charme, Robinier). Du fait de la déprise agricole sur les terres de faible qualité, le couvert forestier s’étend peu à peu. Actuellement, 1/3 de la commune est occupé par des boisements ; - La plaine agricole forme un tampon entre l’urbanisation et le couvert forestier. Les cultures occupent 23% du territoire communal et sont le 2ème poste d’occupation du sol ; - Une pression foncière qui tend à grignoter les bords du Léman et les espaces naturels/ paysagers et agricoles : les zones urbaines représentent près de 20% du territoire communal et sont le 3ème poste d’occupation du sol ; - Un bocage constitué de prairies(14% du territoire communal) délimitées par des haies et de bosquets de feuillus ; - Des milieux à forts intérêts patrimoniaux (zones humides, ZNIEFF) ; - De nombreux lotissements (formes dominantes) où subsistent quelques ouvertures paysagères. Les principales activités agricoles sont l’élevage bovin et équin, ainsi que les grandes cultures céréalières. La plage de la pointe a connu une activité touristique hôtelière importante, remplacée par la suite par une colonie de vacances (Peugeot). Cette colonie s’est transformée, petit à petit, en un espace délaissé et dévalorisant pour la commune, qui souhaite aujourd’hui voir le site réhabilité afin de retrouver l’activité d’hébergement touristique d’antan.

Source Mosaique Environnement

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Libellé Surface (ha) % du territoire communal Boisement de feuillus 314.62 34.28 Cultures 212.40 23.15 Zones urbaines 176.82 19.27 Prairie permanente 129.35 14.09 Haies 26.84 2.92 Prairies temporaires 19.64 2.14 Ripisylve 14.46 1.58 Jachères 8.21 0.89 Boisement de résineux 7.46 0.81 Zones humides 4.51 0.49 Zones rudérales 1.93 0.21 Vergers 0.96 0.10 Plan d'eau 0.49 0.05 TOTAL 917.69 100.00 Source Mosaique Environnement

Milieux naturels : occupation du sol ATOUTS : Une prédominance de milieux naturels (boisement). Une façade littorale avec le lac Léman. Des milieux naturels et agricoles qui permettent de préserver les vues sur le grand paysage des massifs montagneux et du bassin lémanique. Les Grands Bois et Bois de Partevy marquent une forte coupure de l’urbanisation entre le chef-lieu et Curuaz. FAIBLESSES : Une urbanisation qui s’est développée entre la plage et la commune de Nernier, où la présence du lac est cachée par les nombreuses constructions. Une lecture floue entre les limites des villages et les espaces naturels/agricoles. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Préserver et le patrimoine naturel remarquable. Maintenir les coupures vertes qui ceinturent les espaces urbains (chef-lieu, les Essert, Cruaz). Préserver et valoriser les grands corridors écologiques La valorisation de la nature ordinaire dans les espaces urbains Regrouper et contenir l’urbanisation autour des pôles urbains existants (densifier la tâche urbaine existante).

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Sites protégés : La commune de Messery est concernée par un seul site protégé. En effet, elle comporte l’un des 125 sites inscrits du département de la Haute-Savoie : la pointe de Messery et ses abords (date de protection : 22/08/1947). Il s’agit d’une protection au titre du paysage (loi du 2 mai 1930). 1. Réseau Natura 2000 : Elle est également concernée par le réseau Natura 2000, qui regroupe un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales. Il s’agit du site « Lac Léman » désigné au titre de la directive Oiseaux comme Zone de Protection Spéciale (ZPS) par arrêté ministériel du 24/04/2006 (ZPS FR8212020). L’espace délimité par cet arrêté représente une superficie d’environ 1 250 ha(réparti sur trois communes : Chens-sur-Léman, Sciez, Thonon-les-Bains) et ne concerne donc pas Messery. Le document d’objectif (DOCOB) de cette ZPS a été réalisé en 2012. La collectivité chargée de mettre en œuvre ce DOCOB est le syndicat mixte des affluents du Sud-Ouest lémanique (SYMASOL). Une extension du périmètre (périmètre d’étude : 1 475 ha) a été validée par le préfet et transmise au ministère en 2013 et le site a été proposé comme SIC à l’Union Européenne au titre de la directive Habitats en 2013 : il porte le numéro FR82020009.Cette extension est située sur le territoire communal de Messery et est constituée de roselières et zones lacustres. D’après l’inventaire dressé sur le site du lac Léman dans le cadre de son intégration au réseau Natura 2000 en 2006, 74 espèces d’oiseaux sont recensées dont 20 sont inscrites à l’Annexe 1 de la directive Oiseaux. Le diagnostic environnemental basé sur les connaissances actuelles (DOCOB réalisé en 2012) indique la présence de 256 espèces, dont 30 inscrites à l’Annexe 1. Le territoire communal figurant désormais au réseau Natura 2000 est une bande lacustre rivulaire d’une longueur de 1,5 km, entre le ruisseau « la Vorze » qui représente la limite communale avec Chens-sur-Léman et « La Pointe »et une largeur d’environ 200 m. Les types d’habitats naturels concernés sont : - Roselières et zone lacustre : le fond de baie et les roselières constituent une zone refuge pour l’hivernage de milliers d’oiseaux d’eau. Les zones peu profondes dépourvues de roseaux présentent des fonds de cailloutis et galets que fréquentent les poissons, notamment le Chabot. - Zone à Littorelle : la Littorelle, plante qui s'installe sur les grèves du bord des lacs et étangs, est une espèce protégée en France qui figure sur la liste rouge des plantes menacées. Il s’agit de la seule station connue pour tout le bassin lémanique, ayant disparu dans toutes ses anciennes localités suisses ou françaises. Cette entité constitue également un site relais en période hivernale entre la baie de Chens- sur-Léman et la baie de Coudrée. 3 espèces y ont été mentionnées avec des effectifs notables, il s’agit de la Foulque macroule, de la Nette rousse et du Fuligule milouinan. Le Milan noir est probablement nicheur dans les grands arbres bordant le lac. Ce secteur arboré constitue l’un des derniers corridors forestiers entre le lac et le Bois de Parteyi. Il s’agit d’une zone boisée relais importante dans le cadre de la recolonisation du Pic mar dans le sud Léman (nicheur disparu du domaine de Rovorée), cette espèce effectuant des

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déplacements n’excédant pas quelques kilomètres et ayant récemment reconquis une partie du bassin genevois.

La Littorelle à gauche, Pic mar à droite (Source : DOCOB) Les actions prévues au DOCOB pour le secteur de Messery sont la gestion du Littorellion, la gestion des roselières et le suivi de la restauration, la mise en défens des sites sensibles, la renaturation de la zone du littoral, ainsi que pour la zone terrestre périphérique la création d’îlots de sénescence, le maintien de vieux arbres et la mise en place de zones agri- environnementales. (source : SYMASOL, 2012, Document d'objectifs Site FR -8212020 « Lac Léman », ASTERS, LPO Haute-Savoie, FRAPNA Haute-Savoie, 2 tomes) Les zones humides : L'inventaire départemental initial des zones humides de Haute-Savoie a été réalisé entre 1995 et 2000 sur l'ensemble du département par ASTERS (conservatoire d’espaces naturels Haute-Savoie) et fait l’objet d’actualisations régulières. Il recense 6 zones humides sur la commune. Nom Surface (ha)

Rafour / Le Pré Sésonnète Sud 4,77

Bois d’ / Les Mouilles (2 entités) 1,27

Pont de Gandran Sud-Est 0,26

L’Essert Martin Sud et Sud-Ouest (2 entités) 1,51

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2. L’inventaire des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique) Cet inventaire est réalisé dans chaque région de France. L’inventaire des ZNIEFF détermine un certain nombre de secteurs, particulièrement riches d’un point de vue écologique. L’inventaire des ZNIEFF n’a pas de portée réglementaire directe, elles ne sont pas opposables aux tiers en tant que telles mais elles sont prises en compte par la jurisprudence des tribunaux dans les projets d’aménagement. On distingue 2 types de ZNIEFF : les ZNIEFF de type I et les ZNIEFF de type II. D’une superficie limitée, les ZNIEFF de type I sont caractérisées par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares ou menacés du patrimoine naturel qui doivent être préservés. Les ZNIEFF de type II, de surfaces généralement importantes, sont des espaces naturels offrant de bonnes potentialités biologiques et contenant généralement plusieurs ZNIEFF de type I. Le territoire communal abrite trois ZNIEFF de type II : - LAC LEMAN (n° régional 7401), qui intègre toute la partie française du lac pour son intérêt ornithologique ; - ZONES HUMIDES ET BOISEMENTS DU GENEVOIS (n° régional 7402), périmètre de 2407 ha regroupant le continuum boisé et les zones humides à proximité du lac Léman et vaste zone qui intègre la majeure partie des bois de Messery ; - FORET DE PLANBOIS ET BASSIN-VERSANT DU FORON (n° 7401, dont seule une petite partie est située sur Messery (aval du ruisseau du Vion) ; Il abrite 4 ZNIEFF de type I : - Golfe de Coudrée et environs (n° régional 74010001), partie du lac léman la plus intéressante pour l’hivernage des oiseaux d’eau qui concerne également tout le littoral de la commune de Messery ; - Marais du bois de Parteyi (n° régional 74020002) : - Marais de Rafour dans le Bois Conti (n° régional 74020004) ; - Ruisseaux du Vion, du Foron et du Redon (n° régional 74030002). Golfe de Coudrée Le lac Léman est le plus grand lac alpin d'Europe occidentale, avec une superficie de 582 km². C'est un lac encaissé et profond : il atteint 309,7 m dans sa plus grande profondeur. Ses eaux ne sont jamais prises par le gel. Le lac Léman constitue la deuxième zone d'hivernage française pour l'avifaune aquatique après la Camargue. Il se trouve aussi sur un des plus importants axes de migration du continent. Ses rives sont fréquentées par la plupart des espèces aviennes de la faune européenne. Située sur le littoral sud du lac, la vaste baie de Coudrée (également appelée baie de la Grande Conche) accueille en toutes saisons des populations importantes d’oiseaux d’eau. Zone d’hivernage majeur et halte migratoire pour de nombreux nageurs et plongeurs, le golfe de Coudrée accueille également la nidification d’espèces aviennes emblématiques telles que le Harle bièvre. La réserve de chasse et de faune sauvage d'Excenevex, mise en place dès 1968, joue un rôle majeur pour la protection de ces espèces. Il importe de maintenir des zones de tranquillité pour les oiseaux d’eau (zone de roselière, rives peu aménagées), en particulier le secteur entre la Vorze et la pointe de Messery qui est en site Natura 2000.

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Marais du bois de Parteyi Ce marais de plaine est constitué de magnocariçaie (peuplement de grandes laîches) et de fragments de prairie à Molinie bleue, au sein d'un boisement marécageux sur laîches. L'eau est bien présente sur une partie du marais, tandis que le reste de celui-ci tend à l'assèchement en raison de la présence d'un fossé de bordure mis en place pour favoriser l'exploitation forestière. Grâce à la gestion du site organisée dans le cadre d'une convention tripartite entre l'Office National des Forêts, la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt et la Commune de Messery, le site n'est plus menacé par la progression des petits ligneux. Il héberge un certain nombre de plantes intéressantes ainsi que plusieurs espèces de batraciens. Il s’agit d’une zone humide intraforestière qui doit cependant rester ouverte (végétation humide herbacée), il importe d’y maintenir des travaux et une gestion écologique permettant le contrôle des ligneux. Marais de Rafour dans le Bois Conti Ce marais installé au sein d'un massif boisé, associe des zones ouvertes et un boisement sur tourbe. Celui-ci est dominé par le Tremble, accompagné par l'aulne, le Chêne pédonculé et les saules. Deux prairies distinctes sont séparées par un bosquet d'aulnes. Elles sont composées de magnocariçaie (peuplement de grandes laîches) très humide avec des flaques permanentes, de moliniaie (pelouse à base de Molinie bleue) plus sèche et d'une roselière en cours d'extension. Un cordon de saules isole ces prairies des parties boisées. Le marais et ses marges abritent plusieurs espèces végétales de grand intérêt dont deux protégées : l'Œillet superbe et la Germandrée d'eau, ainsi qu'une importante population de Laîche allongée ; cette dernière est inscrite en liste rouge départementale des espèces menacées. Comme le marais précédent, il s’agit d’une zone humide intraforestière qui doit cependant rester ouverte (végétation humide herbacée), il importe d’y maintenir des travaux et une gestion écologique permettant le contrôle des ligneux. Ruisseaux du Vion, du Foron et du Redon Ces trois ruisseaux débouchent dans la large baie de Coudrée, appelée aussi baie de la Grande Conche, sur les bords du lac Léman. Ils accueillent en toutes saisons de nombreuses espèces aviennes nicheuses, hivernantes ou migratrices, et sont également intéressants en ce qui concerne le peuplement d'amphibiens et de crustacés. Les milieux environnants présentent en outre une flore très diversifiée comptant plusieurs espèces remarquables. Cette ZNIEFF ne concerne la commune de Messery que marginalement au niveau des zones boisées au sud-est de la commune. Il convient juste de maintenir la tranquillité du secteur° 3. L’inventaire des ZICO (Zone d’importance pour la Conservation des oiseaux) Le territoire de la commune est concerné par le périmètre ZICO (zone d’importante communautaire pour les oiseaux) ‘‘lac Léman’’. Il s’agit d’un inventaire ayant servi de base à la délimitation des ZPS .L’ensemble de la partie française du Lac Léman est inventorié en ZICO.

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Milieux naturels : Inventaire et protection ATOUTS : Des milieux naturels remarquables dont l’intérêt biologique est reconnu. Un patrimoine naturel riche lié au lac Léman, aux vastes boisements et quelques zones humides ponctuelles. FAIBLESSES : Des menaces liées à la pression urbaine sur la zone littorale, aux activités liées aux lacs, au manque de gestion des zones humides. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Prendre en compte la sensibilité des zones littorales et lacustres entre la Vorze et la pointe de Messery, ainsi que la zone terrestre périphérique.

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Milieux naturels : Trame verte et bleue Il s’agit d’une mesure phare du Grenelle de l’Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité en au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques L’élaboration de la TVB à l’échelle du PLU a pour but d’affiner le travail réalisé à l’échelle régionale afin de la prendre en compte dans les diverses pièces du PLU. 1. La Trame verte et bleue : présentation La notion de réseau écologique ou« Trame verte et bleue (TVB) » vise la préservation de la dimension fonctionnelle des écosystèmes, c’est-à-dire le maintien des possibilités de déplacement et d’évolution des espèces. Si ce concept a émergé depuis une vingtaine d’années, il a été traduit réglementairement dans les lois Grenelle. La Trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire. Elle comprend une composante verte qui fait référence aux milieux terrestres (boisements, prairies, parcelles agricoles, haies,…) et une composante bleue qui correspond aux continuités aquatiques et humides (rivières, étangs, zones humides, mares,…). Le rôle de la TVB vise à reconstituer un réseau écologique cohérent à différentes échelles de territoire pour permettre aux espèces animales et végétales de se déplacer, d’assurer leur survie. Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) de la Région Rhône-Alpes doit être pris en compte par le PLU. Les différentes composantes de la TVB sont : - des réservoirs de biodiversité : espaces qui présentent une biodiversité remarquable et dans lequel vivent des espèces patrimoniales à sauvegarder. Ces espèces y trouvent les conditions favorables pour réaliser tout où partie de leur cycle de vie (alimentation et repos, reproduction et hivernage…). Ce sont soit des réservoirs biologiques à partir desquels des individus d’espèces présentes se dispersent, soit des espaces rassemblant des milieux de grand intérêt. Ces réservoirs de biodiversité peuvent également accueillir des individus d’espèces venant d’autres réservoirs de biodiversité. Les inventaires patrimoniaux (Natura 2000, ZNIEFF, ZH) sont des réservoirs de biodiversités. - des sous-trames écologiques : ces espaces concernent l’ensemble des milieux favorables à un groupe d’espèces et reliés fonctionnellement entre eux forme une trame écologique (exemple : la trame prairiale). Une sous-trame est donc constituée de zones nodales (cœurs de massifs forestiers, fleuves, etc.), de zones tampons et des corridors écologiques qui les relient. Les sous-trames écologiques très perméables présentent sur la commune sont liées aux prairies, aux boisements et aux rivières. - des corridors écologiques : les corridors écologiques sont des axes de communication biologiques fonctionnels, plus ou moins larges, continus ou non, empruntés par la faune et la flore, qui relient plusieurs milieux naturels entre eux. Parmi les éléments du paysage jouant le rôle de corridors, on peut citer les ripisylves, les réseaux de haies, les forêts, les bandes enherbées. Un corridor peut toujours jouer plusieurs rôles simultanés, mais pour différentes espèces. Le repérage des corridors écologiques permet d’affiner la fonctionnalité écologique d’un territoire. Le SRCE indique : - un corridor d’importance régional à « remettre en bon état » ;

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- des réservoirs de biodiversité (marais de Rafour, du Bois de Parteyi) ; - une perméabilité forte liée aux prairies, boisements aux zones humides et cours d’eau ; - des points de conflits au niveau des infrastructures routières.

Extrait de l’atlas cartographie du SRCE Rhône-Alpes

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2. Les réservoirs de biodiversité Les réservoirs de biodiversité sur Messery concernent les grands inventaires patrimoniaux à savoir le site Natura 2000, les ZNIEFF, les zones humides identifiées, les sites inscrits, le marais de Rafour, le Bois de Parteyi.

3. Les sous-trames écologiques La sous-trame boisée : 37 % du territoire communal est dominé par des boisements feuillus : essentiellement les chênes et le charme ; un peu de plantations feuillues (peupliers) et de résineux ; environ un tiers de forêt publique (forêt communale) La flore du sous-bois est caractéristique de l’étage collinéen : Aubépine, Troène vulgaire, Houx, Noisetier, Viorne lantane Un réservoir de biodiversité favorable à la faune forestière (ZNIEFF de type II zones humides et boisements du Genevois) est assez étendu et est favorable à la faune forestière : oiseaux, grande faune. Il s’agit d’une sous-trame très perméable qui favorise le déplacement de nombreuses espèces. Les Boisement en bordure des cours d’eau sont essentiellement de la forêt de versant (mésophile à sèche), il y a peu de ripisylve avec aulnes, saules, peupliers.

Boisements de feuillus La sous-trame boisée compte également quelques parcelles de vieux vergers autour des hameaux et vieilles bâtisses agricoles. Les vergers haute-tige sont susceptibles d’abriter quelques oiseaux patrimoniaux (Torcol, Huppe fasciée), mais les dernières observations sur ces espèces sont anciennes, d’après la base de données de la LPO Haute-Savoie (http://haute-savoie.lpo.fr/).

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La sous-trame prairiale (agricole extensive) : Elle représente 15 % de la superficie totale. Les prairies pâturées ou fauchées associées haies et grands arbres isolés en bordure des pâturages constituent des corridors biologiques intéressants. Ces milieux sont très perméables au déplacement d’un grand nombre d’espèces. La flore caractéristique de ces milieux varie selon le mode de gestion ou encore son niveau d’intensité (pratiques agricoles intensives à extensives). Les espèces présentes sont les graminées (Dactyle, Ray-grass) et légumineuses (Trèfle des prés) (ressources pastorales) et les fleurs communes des prairies comme le Plantain lancéolé, l’Achillée millefeuille ou encore le Géranium des Pyrénées.

Prairie bocagère et Géranium des Pyrénées On trouve également dans la sous-trame prairiale des milieux semi-ouverts représentés sur la commune par des jachères et friches. Autour des bourgs et hameaux, on observe quelques parcelles de friches, qui sont en attente d’urbanisation et sont parfois gérées par fauche. Les jachères et vergers sont favorables aux fleurs communes et aux insectes (papillons, criquets) s’ils bénéficient d’une gestion extensive, voire écologique.

Jachère

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La sous-trame des zones humides : De petites zones humides intraforestières de grand intérêt écologique (ZNIEFF) constituent des réservoirs de biodiversité pour cette trame : le marais de Rafour et le marais du bois de Parteyi Elles abritent une biodiversité remarquable : plantes protégées (Œillet magnifique, Germandrée des marais), des amphibiens (Grenouille agile, Triton palmé) Les facteurs de dégradation sont le développement de plantes invasives (Solidages américains), la colonisation arbustive (convention de gestion avec l’ONF pour la maîtrise des ligneux). Cette sous-trame comporte d’autres petites zones humides : roselière du pré d’Avou (gestion par association de chasse communale).

Marais de Rafour et Roselière du Pré d’Avou

La sous-trame aquatique : La sous-trame aquatique représente la composante « bleue » de la Trame Verte et Bleue. Elle se compose de tous les éléments aquatiques (plans d’eau, rivières) et fonctionne avec la sous-trame zones humides. Les rives du Lac Léman, constituent un grand réservoir de biodiversité (site NATURA 2000, ZNIEFF) : hivernage des oiseaux d’eau (canards, grèbes), nidification probable du Milan noir et du Harle bièvre sur les berges, la Littorelle à une fleur des grèves (petite plante protégée discrète, unique station départementale), deux poissons remarquables (Chabot, Blennie fluviatile) Cette sous-trame est constituée également : - de petits cours d’eau qui alimente le Léman (la Vorze, ruisseau des Pâquis, Mercube, le Vion et affluents) ; - d’un petit plan d’eau forestier (oiseaux domestiqués).

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Rives du Lac Léman et Ruisseau de Mercube

Plan d’eau forestier

Les milieux agricoles intensifs : Ils représentent 23 % de la superficie totale et sont constitués cultures de maïs, cultures de céréales à pailles, de prairies temporaires. La perméabilité moyenne : si l’absence d’obstacles à la circulation de la faune (grillages et murets,...) est favorable à la circulation de la moyenne et grande faune (mammifères), l’utilisation de produits chimiques (engrais et pesticides) et l’absence de diversité végétale fait diminuer leur potentiel écologique (peu de haies), notamment pour les petites espèces sensibles (amphibiens, reptiles, insectes).

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Grandes parcelles de cultures intensives

4. Les continuités écologiques Les corridors écologiques, identifiés par le SCOT ou à l’échelle communale, assurent le maintien des différentes trames écologiques (aquatiques, prairiales, boisées, humides,…) et les connexions entre les réservoirs de biodiversité. Deux corridors terrestres doivent être maintenus. Le premier (n°1) concerne la continuité écologique avec la commune de Nernier. L’urbanisation linéaire le long de la D25 tend à interrompre ce corridor agricole. L’objectif est de ne pas urbaniser de part et d’autre de la route afin de permettre le déplacement des espèces selon un axe nord-sud. Le deuxième corridor à maintenir (n°2) est localisé au nord-est de la commune et assure un déplacement des espèces entre Messery, Nernier et la commune de Chevilly. Ce corridor passe ainsi au-delà des limites communales de Messery et traverse plusieurs milieux (agricoles, prairiaux et boisés). Les coupures vertes à maintenir entre les fronts d’urbanisation viennent renforcer le maintien des corridors identifiés ci-dessus. La première coupure verte est localisée au nord-est et permet de relier Messery avec la commune de Nernier. Elle traverse des espaces agricoles et ouverts (haies, boisements).

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La deuxième coupure verte est située au niveau de la D25 au nord de la commune et permet le maintien du corridor agricole. Enfin, la troisième coupure verte est localisée au sud du territoire communal, au niveau de la rive entre la Vorze et la Pointe. Il s’agira de préserver cet ensemble fonctionnel qui assure une zone tampon entre Messery et Chens-sur-Lémans, en maintenant la naturalité de la rive entre la Vorze, la Pointe et le bois de Parteyi. Le sud de la commune (continuum Bois de l’Isle, le Crêt au Veau, le Pré Désonnete, Bois Couti, Bois de la Cure, Bois du Crot, Dubosson, les Mouilles, Bois de Parteyi, les Grands Bois jusqu’aux rives du lac) présente un ensemble homogène identifié dans le SCOT. Ce grand espace contient des zones nodales (ZNIEFF, zones humides) qui assurent des connexions entre différents milieux.

5. Les éléments de fragmentation . Une urbanisation qui se développe sur les rives du Léman La pression foncière sur Messery est importante et s’est réalisée ces dernières années le long des rives du Léman et des axes de circulation sur la partie nord. Le développement de l’urbanisation sur la rive naturelle du Lac Léman tend à diminuer la qualité écologique et paysagère des rives du Léman.

. Recommandations : - Prendre en compte des corridors écologiques identifiés par le SRCE Rhône-Alpes dans le projet et leur traduction dans le PLU ; - Éviter d’urbaniser le long des routes ; - Maintenir les derniers passages sans obstacles (coupures vertes, corridors) ; - Préserver les continuités écologiques au nord-est et au sud du territoire communal; - Urbaniser en priorité dans les dents creuses.

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Milieux naturels : Trame verte et bleue ATOUTS : Le lac Léman, zone réservoir pour la trame bleue, mais constituant par contre une barrière naturelle pour la faune terrestre ; Une rive naturelle sur les bords du Léman (entre la Vorze et la pointe); Un massif boisé continu et peu fragmenté sur la partie sud qui se prolonge sur les communes voisines ; Absence de grandes infrastructures de transports (barrières) ; Peu d’urbanisation sur la partie sud. FAIBLESSES : Urbanisation continue le long des rives du Léman et des axes de circulation sur la partie nord. Urbanisation qui se développe sur la rive naturelle (constructions récentes, caravanes) Des corridors menacés par l’urbanisation : zones nord-est. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Protéger les milieux naturels remarquables et maintenir les continuités écologiques identifiées par le SCOT et les corridors plus locaux (coupures vertes).

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Risques naturels

 Le risque d’inondation : Des phénomènes de crues torrentielles sont répertoriés sur Messery. L’essentiel de ce risque de crue torrentielle est constitué par le ruisseau de Mercube et le ruisseau des Pâquis. Ces cours d’eau peuvent également être à l’origine de phénomènes d’érosion et d’instabilité de berges. De plus, à la suite de fortes pluies ou de l’obstruction de leur lit, certains ruisseaux peuvent divaguer et ainsi inonder des terrains voir même des routes. Sur le ruisseau du Mercube, des travaux ont été réalisés afin de maitriser les ruissellements et débits par la création d’un bassin de rétention. De plus, un bassin de rétention en amont du ruisseau des Dumonts sur Messery, a été mis en place afin d’éviter la surcharge du réseau.

 Aléas remontée de nappes : L’ensemble de la commune est concerné par un aléa par remontée de nappes sédimentaires. Ce risque est moyen dans le centre-bourg ainsi que dans le hameau des Essert mais il est très élevé au bord du Léman et au niveau du bois de l’Ile. Les secteurs touchés par un risque d’inondations sont précisés dans le tableau ci-dessous (cf. dossier communal de Sauvegarde Messery).

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 Les mouvements de terrain : La commune est concernée par plusieurs de mouvements de terrain : - Les glissements de terrain : Les glissements de terrain prennent souvent naissance le long des torrents comme le ruisseau des Pâquis et le ruisseau du Chef-lieu, qui font un travail d’affouillement en pied des talus. C’est le cas au lieu-dit Couva-Loup. De plus, la géologie joue un rôle très important. La nature argileuse des dépôts morainiques mis en place lors de la glaciation Wurmienne est à l’origine des déformations que l’on peut observer sur le territoire communal. Ces sols présentent de plus des caractéristiques géotechniques très défavorables. L’existence d’émergences phréatiques ou de circulations d’eau épidermiques concourt à l’entretien d’une instabilité permanente de vastes surfaces. De plus, certains glissements peuvent affecter les talus qui bordent le Léman. - Les débordements et les mouvements de terrain peuvent se conjuguer pour produire de forts charriages torrentiels. Ces données sont issues de la base de données Géorisques (http://fiches- risques.brgm.fr/fr/georisques/mvt-detaillee/37404632).  Le risque de séisme: D’après la base de données Prim.net, la commune de Messery est concernée par un risque de séisme (niveau 4), dit de « sismicité moyenne ». Le territoire est ainsi soumis aux règles de constructions correspondantes que doivent respecter les ouvrages nouveaux ou le bâti existant qui fait l’objet de modifications importantes. Les règles sismiques sont variables suivant la classe des

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bâtiments définie par l’arrêté du 22 octobre 2010 selon leur nature ou le type d’occupation. Ces règles fixent notamment des exigences en matière de conception mais également sur les dispositions constructives à mettre en œuvre en fonction des solutions techniques retenues (construction en béton armé, maçonnerie, acier ou bois).

Principe de modulation de l’action sismique de calcul selon la zone de sismicité et la catégorie d’importance du bâtiment/ source : Les séismes, MEDDE. Classe I : établissements sans activités humaines. Classe II : maisons individuelles ou établissements recevant du public. Classe III : établissements recevant du public. Classe IV : centres de secours et de communication. Risques naturels ATOUTS : Des études qui ont permis de localiser les différents types de risques naturels sur la commune. Des équipements mis en place (bassin de rétention) afin de lutter contre les risques d’inondations. FAIBLESSES : Des risques naturels diffus (inondations/crues torrentielles/mouvements de terrain). Un contexte géologique (nature argileuse des dépôts morainiques) qui se caractérise par une instabilité des sols (glissement de terrain) et qui représente de faite des conditions géotechniques défavorables sur certains secteurs. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Assurer une gestion des eaux pluviales cohérentes dans les futures zones de développement. Anticiper les effets du changement climatique sur les risques naturels (précipitations plus importantes, des phénomènes météorologiques plus forts et plus fréquents,…) La réduction de la vulnérabilité du territoire (maitrise de l’occupation des sols, protection des zones d’expansion des crues).

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Risques technologiques

 Risque TMD : La commune est concernée par le risque de Transport de Matières Dangereuses (TMD). Ce risque est consécutif à un accident se produisant lors du transport, par voie routière, ferroviaire, aérienne, d’eau ou par canalisation, de matières dangereuses telles que les produits inflammables, toxiques, explosifs, corrosifs ou radioactifs. Selon les produits concernés et leurs quantités, l’accident peut se manifester d’une ou plusieurs façons : - Incendie ; - Explosion ; - Rejet de gaz toxiques. À Messery, le risque de transport de matières dangereuses est lié au transport par voie routière sur la RD25 et la RD60 lors du flux de transit ou du flux de desserte.  ICPE : Deux anciennes Installations classées pour la protection de l’Environnement sont recensées sur la commune mais celles-ci sont en cessation d’activité (DREAL), il s’agit : - de l’ancienne décharge de Messery (SYMASOL) - LANVERS EDOUARD, exploitation de carrière.

Risques technologiques ATOUTS : La commune est peu concernée par des risques technologiques. FAIBLESSES : Un territoire contraint par un risque TMD qui impose de fait des prescriptions particulières (report des périmètres de sécurité). ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Prendre en compte le risque TMD, en reportant les itinéraires et les zones tampons.

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Les nuisances

 LES NUISANCES SONORES La commune de Messery est concernée par l’arrêté interpréfectoral (départements de l’Ain et de Haute-Savoie) portant approbation du plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Genève-Cointrin. Messery est ainsi impacté par le tracé de la zone D du Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport de Genève-Cointrin. La commune n’est toutefois pas concernée par la loi bruit, en effet aucune infrastructure routière n’a été classée au titre de la loi bruit sur le territoire communal. L’infrastructure la plus proche de Messery, concernée par la loi Bruit est la D1055 localisée au sud-est du territoire communal. Toutefois, la commune est concernée par le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) de l’aéroport de Genève-Cointrin. Le PEB est un instrument juridique destiné à maitriser et à encadrer l’urbanisation en limitant les droits à construire dans les zones de bruit au voisinage des aéroports.

Source : DDT Haute-Savoie.  QUALITE DE L’AIR Le bassin lémanique est régulièrement sujet à des alertes concernant la qualité de l’air. En particulier de forts taux de particules fines dans l’atmosphère sont enregistrés en hiver. Les 4 principaux types de polluants étudiés dans le cadre de la santé publique vis-à-vis de la pollution atmosphérique sont : - les particules en suspension, mélange complexe de substances minérales et organiques, d’origine naturelle ou anthropique. Ces particules proviennent à la fois de l’industrie et du trafic automobile, - le dioxyde de soufre, émis par les industries, les transports et les installations de chauffage, - les oxydes d’azote (monoxyde et dioxyde d’azote), principalement émis par les véhicules à moteur, mais aussi les installations de combustion industrielles. - L’ozone, issu de la réaction photochimique de composés appelés précurseurs.

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De plus, les conditions météorologiques influencent directement les niveaux des polluants : les vents, les températures, les précipitations sont autant de facteurs dispersants ou concentrateurs. Concernant les données annuelles sur la commune, le tableau ci-dessous indique les concentrations de trois polluants réglementés : le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules fines. Les données de 2014 de la qualité de l’air sur la commune sont conformes aux statistiques réglementaires (cf. tableau ci-dessous). Aussi, la qualité de l’air est globalement bonne sur la commune car les données annuelles sont largement en dessous des seuils réglementaires à respecter.

Source Atmo Rhône-Alpes Le constat est le même si on prend une période en particulier. D’après les données de Transalpair, la qualité de l’air communale est plutôt bonne entre 2014 et 2015 pendant la période estivale (mois de juillet). La période estivale est un bon référentiel pour la qualité de l’air car elle est souvent considérée comme la période la plus favorable aux émissions de gaz à effet de serre et à la production d'ozone dans la troposphère (température élevée, fort rayonnement UV, durée d'insolation importante et vent faible).

Source : Transalpair – juillet 2014

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Source : Transalpair – juillet 2015 Par ailleurs, la proximité de l’aéroport de Genève-Cointrin participe aux pollutions et émissions de gaz à effet de serre mais cela est difficilement quantifiable. Les nuisances ATOUTS : Un territoire peu contraint par des problématiques de qualité de l’air. FAIBLESSES : Un territoire contraint par les nuisances sonores de l’aéroport de Genève-Cointrin (PEB). ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Prendre en compte et reporter le périmètre de la zone D du PEB de l’aéroport de Genève- Cointrin. Assurer un développement urbain qui limite l’exposition des populations aux nuisances. Développer des espaces publics qualitatifs intégrant les bénéfices d’une moindre exposition.

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Analyse des réseaux : eau potable

Eau potable : La commune adhère au Syndicat Intercommunal des Eaux des Moises (S.I.E.M.), qui assure en régie directe, la totalité de la distribution d’eau potable. Il alimente en eau potable une population comprise entre 24 000 et 40 000 habitants. L’alimentation en eau potable sur le territoire intercommunal est assurée par : - 14 sites de production d’eau : source des Moises à , source de l’Ecole de Draillant, pompage de la Combe à Draillant, Source de Pratquemond sur , captages d’Orcier, captages d’Armoy, pompage dePré Chappuis à Douvaine, pompage dans le lac Léman à Yvoire, - 8 stations de pompage ou surpression : Yvoire, Messery, Douvaine, Massongy, Sciez, Draillant, Allinges,Armoy, L’alimentation de Messery est actuellement assurée par : Les sources de Draillant et plus particulièrement la source de Moises, la source de l’Ecole et le pompage de la Combe. Le pompage du lac Léman participe également à l’alimentation de la commune. Toutes ces ressources font l’objet d’un arrêté préfectoral relatif à l’instauration des périmètres de protection. L’eau est contrôlée en permanence (analyseur de chlore,turbidimètre) est ensuite refoulée vers le réservoir d’Essert (Est de Messery pour les sources des Moises et Puits de Draillant). La commune de Messery compte 933 abonnés pour une consommation journalière moyenne de 501 m³ avec des pointes estimées à 866 m³/jour en période estivale. Avec une capacité des ressources de Draillant de 2460 m³/j complétées par le pompage au lac actuel de 2.400 m³/j soit environ 1.773.900 m³/an, les besoins à l’horizon 2030 sont complétés si nécessaire par le renforcement du pompage dans le lac Léman. Aussi, d’après des études réalisées en 2012 sur la commune, il n’y a donc aucune restriction au développement de la commune du point de vue de l’alimentation en eau potable. L’approvisionnement en eau provient du réseau maillé bien dimensionné et suffisant pour satisfaire les besoins sur la commune. Le réseau maillé D 150 mm, 100 mm et 60 mm irrigue toutes les zones urbanisées de la commune. La commune de Messery est également alimentée sur 2 étages de pression : - le haut service dessert le hameau d’Essert, la partie sud du CD 25 jusqu’au rond- point de la route de Chens. La partie comprise entre le CD 25 et le chemin de Sergyeu à l’ouest du chemin du Bugnon sont alimentés par la ressource de Draillant. Ce haut service est desservi par le réservoir de brécorens (capacité de 1000 m³).Avec une capacité totale de 2.000 m³ la réserve est suffisante pour les besoins journaliers. - Le bas service correspond à toute la partie nord du CD 25 et du chemin de Sergyeu, la route de Nernier et le CD 25 dans son ensemble après le rond-point en direction de Chens. L’alimentation de ce service est prioritairement assurée par la station de pompage du Lac Léman. En 2012, on dénombrait quelques secteurs comme les impasses coté lac sur le CD25 ; le chemin des prés ; le chemin de Marmoche ; le chemin de la Fontaine ; la rue des Crêts ; le chemin des Vignes de Frize à renforcer. Le maillage avec la commune de Douvaine a été réalisé afin de sécuriser et de multiplier les alimentations possibles. D’après les dernières

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analyses (juillet 2015), l’eau distribuée est de bonne qualité et conforme aux réglementations en vigueur sur l’ensemble des paramètres mesurés.

Toutefois, des pics saisonniers ont lieu pendant la période estivale et une mauvaise qualité de l’eau a été constatée pendant cette même période (mauvais goût). Défense incendie : L’alimentation du réseau incendie dépend de l’infrastructure partagée entre la mairie et le concessionnaire d’eau potable. À ce titre, le SIEM gère les surdimensionnements du réseau, ainsi que le stockage de l’eau nécessaire à l’exercice de la mission de sécurité des biens et des personnes sur la commune. La mise en œuvre des moyens de lutte est assurée par les services de secours (SDIS).Les poteaux sont testés chaque année par les agents du SIEM en présence du personnel du groupement du Chablais ou d’un responsable local du service incendie. Les données de 2011 indiquent une bonne couverture des poteaux sur la commune. Sur les 66 poteaux d’incendie, 4 étaient non conformes dans les secteurs ou le réseau est à renforcer. Analyse des réseaux : eau potable ATOUTS : Un réseau d’eau potable en bon état et bien structuré. Une ressource en eau abondante et suffisante pour répondre aux besoins futurs (prévision d’ici 2030). FAIBLESSES : Des secteurs où l’alimentation en eau potable est moins sécurisée. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Préserver et sécuriser la ressource en eau potable (limiter les risques de pollutions, dysfonctionnements) Assurer l’adéquation entre les capacités de la ressource, les réseaux avec le développement futur.

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Diagnostic PLU Messery

Analyse des réseaux : assainissement collectif et individuel

La commune possède un schéma d’assainissement réalisé en 2012. Assainissement collectif : C’est la communauté de communes du Bas Chablais qui assure la collecte et le transport de l’assainissement collectif et non collectif de la commune de Messery. La communauté de communes assure notamment la construction, l’entretien des réseaux d’assainissement collectif, l’épuration des eaux usées et le contrôle des installations individuelles. Les eaux usées collectées sur les réseaux des communes du territoire sont dirigées vers la station d'épuration du Bas Chablais localisée sur la commune de Douvaine où elles sont traitées. Mise en service en novembre 1997, la STEP du Bas-Chablais est dimensionnée pour traiter les effluents de l'ensemble du Bas-Chablais (capacité 35'000 extensible à 50'000 équivalents habitants / 3'000'000 m3/an).La STEP est équipée de : − Filière eau : - dégrillage fin capacité 2 800 m3/h, - refoulement, dessablage, dégraissage, traitement primaire pour 1 700 m3/h, - lit bactérien double étage, décanteur secondaire, filtration tertiaire pour 755 m3/h, - traitement physico-chimique du phosphore par injection de chlorure ferrique(garantie 0,65 mg/l de P), − Filière boues : - boues primaires épaissies dans un concentrateur statique raclé, - boues secondaires épaissies par centrifugation, - digestion des boues puis reprise, déshydratation par centrifugation avec possibilité, - de chaulage pour épandage agricole ou incinération.

Localisation de la STEP sur la commune de Douvaine

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D’après les données de 2014, la STEP est conforme en équipement et en performance. Un projet est en cours pour permettre l’extension de la STEP d’environ 10 EH. Deux postes de refoulement à Messery sont équipés d’exutoire de sécurité au lac. Il s’agit de celui de la Plage et de celui de la Pointe. Le poste de refoulement de Pont de Gandran n’est pas équipé d’exutoire de sécurité. Depuis la création de ces exutoires il n’y a pas eu de surverse dans le lac. La commune de Messery a été rattachée à la STEP en octobre 2006 pour la partie Messery-ouest et le village des Essert depuis le poste de refoulement de la « Pointe ». Le raccordement de Messery-Est et le chef-lieu a été réalisé en 2009 via les nouveaux postes de refoulement des eaux usées de « Snack » et «Cérésy » à Excenevex. Le milieu récepteur de la STEP est le lac Léman avec un exutoire D 600 mm immergés à 35 m de fond aularge de Tougues à Chens-sur-léman).Les eaux traitées sont rejetées dans le lac selon les normes en vigueur. À ce titre, les eaux, restituées, dans le Lac Léman au large de Tougues par 35m de fond sont épurées à plus de 95% sur tous les paramètres usuels D’après le PLU révisé en 2013, les performances épuratoires actuelles sont excellentes et conformes aux indications de l’arrêté préfectoral d’autorisation 95-707 du 20.12.1995. Des difficultés sont toutefois rencontrées lors d’épisodes pluvieux significatifs qui (du fait du caractère des réseaux) peuvent par les à-coups hydrauliques associés, perturber les caractéristiques de rendements. Un projet d’amélioration de la STEP du Bas-Chablais devait être mis en œuvre. Messery se caractérise par un important réseau de collecte séparatif de 29.5 km de long de 160 mm à 300 mm. En 2012, le pourcentage d’habitants rattachés à l’assainissement collectif s’élevait à 94.7%. La desserte de plusieurs zones non encore desservies par l’assainissement collectif était en cours de réflexion dans l’ancien PLU. Le Chemin de La Mollo a été raccordé, mais il reste toutefois les secteurs non raccordés au réseau collectif : - Vignes de Frize/Beule (10 habitations) ; - Tartoue (4 habitations). Ces 2 zones devraient être raccordées au réseau d’assainissement collectif (à confirmer auprès de la mairie). Assainissement non collectif : L’assainissement autonome ne concerne que quelques habitations en zone constructible. En effet, les sols de la commune sont défavorables à l’assainissement individuel du fait d’une capacité d’infiltration limitée (moraine quaternaire).Seuls deux secteurs sont en assainissement individuel il s’agit des hameaux de Essert Martin et du Plantez. Des problématiques d’épandage dans ces deux secteurs ont été identifiées. Bien que le sol ne soit pas très favorable à l’infiltration, le schéma d’assainissement a préconisé les filières à mettre en place sur ces secteurs : - une fosse toutes eaux, - un préfiltre, - soit un filtre à sable drainé et des tranchés d’infiltration soit un filtre à sable non drainé surdimensionné.

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D’après le schéma d’assainissement, « toute nouvelle construction est interdite dans les secteurs « Le Plantez » et « L’Essert Martin ». À ce titre, le hameau d’Essert-Martin est concerné par d’importantes problématiques d’épandage.

Zonage d’assainissement PLU Messery (2013) Analyse des réseaux : assainissement collectif et individuel ATOUTS : La commune est très largement équipée en assainissement collectif (94,5% de desserte) Un réseau de collecte séparatif majoritaire (E.U. et E.P.)qui garanti le bon fonctionnement du traitement des eaux usées. Une STEP suffisamment dimensionnée pour répondre aux besoins des populations futures et qui est conforme au regard de la législation. FAIBLESSES : Les eaux de la STEP présentent potentiellement une source de pollution pour le Lac Léman (milieu de rejet direct). ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Proposer un développement urbain cohérent avec le fonctionnement et les capacités des systèmes d’assainissement.

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Analyse des réseaux : eaux pluviales

La commune de Messery possède un schéma directeur des eaux pluviales réalisé en 2005 et mis à jour en 2012. L’inaptitude d’infiltration des sols de Messery impose une stratégie de rétention des eaux pluviales. À ce titre, la commune a engagé la réalisation de bassins d’orage au Sud-Est du chef-lieu pour réguler le secteur des écoles et de Brolliet. Le Schéma directeur des eaux pluviales indique que les futurs projets d’urbanisation doivent être accompagnés de mesure de rétention des eaux pluviales, et de conseils de limitation de l’imperméabilisation des sols notamment dans le cadre de projets importants. Le développement mesuré des zones d’urbanisation en dépend pour ne pas aggraver la situation actuelle. Messery se caractérise par la présence de 5 bassins-versants dont 1 secteur entièrement communal, le bassin du « Pâquis », le bassin de la « Vorze », Le bassin du « Mercube » et le bassin de « Dumont ». La mise à jour du schéma directeur des eaux pluviales a permis d’identifier : - les secteurs où doivent être prises des mesures pour limiter l’imperméabilisation des sols, - les zones où des installations sont nécessaires pour assurer la collecte, le stockage et le traitement éventuel des eaux de ruissellement. Un bassin de rétention a été mis en place au niveau du ruisseau des Dumonts. État qualitatif : Toutes les eaux récoltées sur Messery ont pour exutoire le Lac Léman. Le système séparatif d’assainissement des eaux favorise le contrôle des rejets sur le milieu naturel. Par conséquent, sur une majorité du territoire de Messery, il n’est pas opportun de mettre en place de manière systématique des unités de traitement des eaux pluviales pour chaque nouveau rejet créé, en zone pavillonnaire État quantitatif : Des interventions prioritaires ont été réalisées sur les réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la Commune de Messery principalement localisées le long du ruisseau de « Dumont ». D’une part, afin d’adapter le réseau et faire face à des fortes pluies qui engendreraient actuellement des inondations, d’autre part, pour préparer les réseaux à l’augmentation des surfaces imperméabilisées encore possible sur le bassin-versant de Dumont. Par ailleurs, le schéma directeur des eaux pluviales précisait que « dans le cadre des objectifs d’extension de l’urbanisation de la commune (réserve foncière typeAU), des limitations de rejets des eaux doivent être imposées afin de ne pas surcharger les réseaux. Il s’agit principalement : - des parcelles situées sur le bassin-versant de Dumont, à l’aval du lieu-dit « Marais-Ouest » - des parcelles situées en amont de la Route de Sergyieu au niveau des lieux-dits « Pirale », « Malard », « Chapon » et « Brelliaud ». De plus des travaux d’adaptation ponctuels sur la Route de Sergyieu étaient à envisager pour faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement.

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Enfin un bassin de rétention a été réalisé sur le ruisseau des Dumonts. Analyse des réseaux : eaux pluviales ATOUTS : Un système séparatif d’assainissement des eaux qui favorise le contrôle des rejets sur le milieu naturel. Des actions/interventions qui ont permis d’adapter le réseau au développement urbain et de réduire les risques d’inondations. FAIBLESSES : Une capacité d’infiltration quasi nulle qui limite par conséquent l’infiltration des eaux pluviales. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Assurer une gestion intégrée des eaux pluviales dans les projets urbains. Assurer une rétention simple sans infiltration des eaux pluviales (bassins de rétention) afin de limiter le surdimensionnement des collecteurs en aval et réduire les potentiels risques de ruissellement/inondations.

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Gestion des déchets

 Collecte et gestion : La gestion des déchets ménagers est déléguée à la Communauté de Communes du Bas-Chablais. Le ramassage s’effectue par camion-benne via une entreprise spécialisée : la Société ORTEC de Thonon-les-Bains. Deux tournées de collecte par semaine sont organisées sur la Messery, le mardi et le vendredi. La collecte s’effectue en porte à porte. Les tonnages collectés en 2011 s’élevaient à 9600 tonnes, soit environ 300 kg/hab/an. Ce volume avait tendance à légèrement augmenter. Pour la commune de Messery, 17.87 tonnes d’emballages ont été collectées en 2010 et 19 tonnes en2011, soit une augmentation de 6.3 %.Les emballages sont triés dans un centre à Cranves-Salles avant d’être acheminés dans les usines de recyclage. Une recette est versée à la collectivité pour chaque matériau recyclé. Trois déchetteries intercommunales sont présentes sur le territoire du Bas-Chablais et sont situées à Sciez, Douvaine et Bons-en-Chablais. Le broyage à domicile est également prévu pour 2012 pour désengorger les déchetteries en apport de déchets verts. La Communauté de communes met également à disposition des particuliers des composteurs pour valoriser les déchets fermentaires.  Tris sélectifs : Il existe 2 points d’apport volontaire pour le tri sélectif sur la commune (verre / papier / plastique). - route de la Douvaine - rue de la Seppe Il existe également 1point de dépôt textile l’entreprise à but socio-économique « Le Relais ».Les déchets recyclables sont collectés en apport volontaire. Trois flux sont séparés : - le verre, - le papier, - les emballages légers (cartonnettes, plastiques, aluminium, acier, emballages liquides alimentaires). Les tonnages collectés en 2011 sur la communauté de communes s’élevaient à : - 308 tonnes d’emballages, - 1055 tonnes de papier, - 1640 tonnes de verre.  Autres services : Compostage individuel et collectif. La collectivité propose des composteurs domestiques dans le but de valoriser en compost la part fermentescible des ordures ménagères. Les particuliers peuvent choisir un modèle de 400litres ou de 600 litres en bois ou en plastique contre une participation de 20 ou 25 euros.

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 Ancienne décharge Une ancienne décharge au lieu-dit « Les Grands Prés Nord » était présente sur la commune. La décharge de Messery a été réhabilitée sous maîtrise d’ouvrage du SYMASOL, dans le but de réduire la production de lixiviats, limiter l’émission des biogaz vers l’atmosphère, stabiliser les talus et recouvrir les déchets afin de réduire les risques potentiels en cas de fréquentation du site. Les travaux ont débuté en décembre 2008 mais ont été plusieurs fois interrompus en attente d’apport de matériaux argileux en provenance de chantiers suisses. Ils se sont finalisés en juillet2010.Ces travaux ont consisté à nettoyer les abords du site et remodeler le massif de déchets afin de favoriser les ruissellements sur le dôme et limiter la stagnation des eaux. Une couverture argileuse imperméable d’environ 1 mètre d’épaisseur a ensuite été mise en place pour empêcher l’infiltration des eaux pluviales. Celle-ci a elle-même été végétalisée par apport de terre végétale et ensemencement. Les eaux de ruissellement ont été gérées grâce à la création de fossés périphériques en direction du ruisseau des Pâquis. La décharge a été entretenue jusqu’à maintenant par fauchage et devrait l’être à l’avenir par pâturage. La pousse de ligneux doit en effet être évitée afin de limiter la présence de racines pouvant entrainer un percement de la couche d’argile visant à étanchéifier le dôme.  Points d’apports volontaires Messery compte actuellement 2 points d’apports volontaires et apparait sous- dimensionnée en points d’apports volontaires. À ce titre, la communauté de communes incite fortement les communes à prévoir des zones d’emplacement pour insérer du mobilier urbain en vue de collecter les déchets recyclables et non recyclables. Ces points doivent être intégrés en amont des projets urbains et des révisions de PLU afin qu’ils aient toute leur place dans la commune et qu’ils soient à proximité des habitants. Les dotations à respecter sont les suivantes : un point de tri pour 250 personnes maximum et un point de collecte des ordures ménagères (dans le cadre de la redevance) pour 110 personnes maximum.

Localisation des points d’apports volontaires sur Messery

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Gestion des déchets ATOUTS : Une gestion intercommunale des déchets. FAIBLESSES : Une augmentation des quantités collectées entre 2010 et 2011 sur la commune. ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Renforcer la réduction des tonnages de déchets collectés sur la commune par l’aménagement d’équipements (points d’apports volontaires supplémentaires)

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Transports et modes doux

 Les itinéraires de randonnées : Le PDIPR est élaboré par le Conseil Général en partenariat avec les collectivités locales, pour permettre au public de découvrir les espaces naturels et le patrimoine haut savoyard, tout en encourageant le développement de la randonnée pédestre, équestre et Vélo Tout Terrain. Les tracés du PDIPR doivent être repris dans le P.L.U. (selon les articles L.123-1-6 et L.123-2 du codede l’urbanisme). - la véloroute du Sud-Léman Le Conseil Général a établi un plan départemental d’aménagements cyclables et de voies vertes intitulé « Haute-Savoie Vélo Voies Vertes ». L’objectif est de créer un réseau cyclable continu. Une de ces véloroutes ou « voies vertes », en rive sud du Lac Léman, permettra de relier à terme Annemasse (aux portes de Genève) à Saint-Gingolph (porte du Valais en Suisse).La véloroute du Sud Léman est en cours de réalisation et s’étendra sur environ 80 km. Elle a pour vocation de prolonger l’itinéraire du Léman à la mer par la rive sud du Lac Léman et rejoindre la Route du Rhône Suisse dans le Valais Un tel itinéraire a pour ambition de proposer un bouclage du tour du lac Léman certes, mais surtout une grande véloroute internationale le long du Fleuve Rhône (de sa source en Suisse jusqu’à la méditerranée) Celle-ci pourra faire l’objet d’une inscription au Schéma des véloroutes européen : Eurovélo. Il s’agit de proposer à la fois un mode de déplacement doux alternatif de proximité mais aussi de développer la pratique touristique et de loisirs dans un environnement sécurisé. - les chemins de randonnée : La commune de Messery est traversée par de nombreux chemins de randonnée, et notamment le chemin de Grande Randonnée (GR) de Pays « Littoral du Léman ». Ce GR relie Chens le Pont à Saint-Gingolph en serpentant au plus près possible du rivage, s’éloignant parfois de la rive pour offrir de belles perspectives sur le Léman. D’autre part, la commune est concernée par une boucle cyclo touristique balisée « parcours 31 : circuit du Bas-Chablais », proposée par le Conseil Général de Haute-Savoie (itinéraires routiers balisés par des pictogrammes aux couleurs adaptées aux niveaux de difficultés). - Les boucles pédestres de la Presqu’île du Léman La commune est concernée par la seule boucle de randonnée d’intérêt départementale inscrite au PDIPR de Haute-Savoie parmi les 5 recensées parmi les boucles de la Presqu’île du Léman : la Boucle des Vieux Ports (6h). Les 4 autres en cours d’inscription sont : la Perle (4h), Chevilly (3h), le Village Médiéval d’Yvoire (1h30), et le Chemin Ornithologique (2h). On recense également le GR de Pays « Littoral du Léman » qui passe par les Bois de Parteyi, les Bois de la Cure, et le hameau d’Essert pour rejoindre Nernier.

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Parallèlement, 5 chemins sont proposés par l’office du tourisme de Messery : - Essert - Nernier (1 h 30) - Nernier - Yvoire (2 h 00 / aller + retour) chemin du littoral - autour de Messery (2 h 00) - le plantez - Messery - Nernier - Yvoire (4 h 00) - 12 km - Messery - la Pointe (1 h 00)

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Le tracé du GR de Pays Littoral du Léman. Source : Google MyMaps.

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Le tracé du GR de Pays Littoral du Léman sur la commune de Messery. Source : géoportail.  Modes doux et transports collectifs Le centre-urbain de Messery est composé de plusieurs portions de pistes cyclables, de cheminements piétons bien identifiés (panneaux, ralentisseurs, pistes cyclables). Un réseau de transport en commun Evian- Douvain dessert la commune et une offre de Transport à la Demande a également été mise en place. Les transports scolaires desservent également la commune de Messery. Le réseau de transport collectif ne semble toutefois pas très satisfaisant au niveau de la cadence. En revanche le Transport à la demande est bien développé. Des problématiques liées aux déplacements forestiers sont constatées en direction de la commune de Chens-sur- Lémans. Enfin, l’entrée de ville sur la D25 au nord de la commune n’apparait pas très sécurisée pour les piétons (pas de traversée possible, des vitesses importantes). Transports et modes doux ATOUTS : Une offre d’itinéraires de randonnée bien développés sur la commune. Une commune desservie par les transports en communs. Des aménagements pour assurer la desserte des modes doux. FAIBLESSES : L’entrée de ville au nord (D25) reste peu sécurisée pour les piétons (D25). Le tracé du GR de Pays Littoral du Léman ENJEUX A PRENDRE EN COMPTE DANS L’ELABORATION DU PLU : Valoriser les itinéraires de randonnées dans le maillage viaire de la commune ; Renforcer la sécurité des cheminements piétonniers Identifier les besoins éventuels pour les déplacements forestiers Maintenir et conforter les cheminements doux dans l’espace urbain et garantir leur sécurité.

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