Mardi 21 Novembre 1961
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** Année 1961-1962. — N° 53 S. Le Numéro : 0,50 NF Mercredi 22 Novembre 1961 ** JOUR-NAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉBATS PARLEMENTAIRES SÉNAT COMPTE RENDU INTÉGRAL DES SÉANCES Abonnements à l'Edition des DEBATS DU SENAT: FRANCE ET OUTRE-MER : 16 NF ; ETRANGER : 24 NF (Ct»nple chèque postal : 9063.13. Paris.) PRIÈRE DE JOINDRE LA DERNIÈRE BANDE DIRECTION, REDACTION ET ADMINISTRATION POUR LES CHANGEMENTS D'ADRESSE aux renouvellements et réclamations 26, RUE DESAIX, PARIS 15' AJOUTER 0,20 NF 1'e SESSION ORDINAIRE DE 1961 — 1962 COMPTE RENDU INTEGRAL — 28e SEANCE Séance du Mardi 21 Novembre 1961. 4. — Loi de finances pour 1962. — Suite de la discussion d'un SOMMAIRE projet de loi (p. 1760). Education nationale. — Jeunesse et sports (suite) : 1. — Procès-verbal (p. 1721). MMAndré Cornu, Louis Jung, André Chazalon, François Mitter- 2. — Loi de finances pour 1962. — Suite de la discussion d'un rand, Jean de Bagneux, Georges Marrane, Adolphe Chauvin, Jean projet de loi (p. 1722). Brajeux, Claude Mont, Mme Marie-Hélène Cardot, MM. André Monteil, Henri Longchambon, Jacques Henriet, René Tinant, Affaires culturelles : Charles Fruh. MM. Joseph Raybaud, rapporteur spécial de la commission Renvoi de la suite de la discussion. des finances ; Charles Fruh, Georges Lamousse et André Cornu, 5. — rapporteurs pour avis de la commission des affaires culturelles ; Dépôt d'un rapport (p. 1775). Amédée Bouquerel, Louis Gros, Philippe d'Argenlieu, Clément 6. — Dépôt d'un avis (p. 1775). Balestra, Abel-Durand, Alex Roubert, Pierre Garet, Louis Jung, 7. — Règlement de l'ordre du jour (p. 1775). André Malraux, ministre d'Etat chargé des affaires culturelles. M. Fernand Auberger, au nom de la commission des finances. Amendement de M. Edouard Bonnefous. — MM. Edouard Bonne. fous, le ministre d'Etat, André Cornu, le rapporteur spécial. — Adoption. PRESIDENCE DE Mme MARIE - HELENE CARDOT, Amendement du Gouvernement. — Adoption. vice - président. Suspension et reprise de la séance. Présidence de M. Gaston Monnerville. La séance est ouverte à neuf heures trente minutes. Education nationale. — Jeunesse et sports : Mme le président. La séance est ouverte. MM. Fernand Auberger et Jacques Richard, rapporteurs spé- ciaux de la commission des finances ; Paul Pauly et Jean Noury, rapporteurs pour avis de la commission des affaires culturelles ; — 1 — Maurice Vérillon, Edgar Tailhades, Gaston Defferre, André Monteil, PROCES-VERBAL Lucien Paye, ministre de l'éducation nationale ; Jean Nayrou, Georges Cogniot, Roger du Halgouet. Mme le président. Le compte rendu analytique de la deuxième Suspension et reprise de la séance. séance d'hier a été affiché et distribué. Il n'y a pas d'observation ?... 3. — Excuse (p. 1760). Le procès-verbal est adopté sous les réserves d'usage. 121 1722 SENAT . SEANCE DU 21 NOVEMBRE 1961 qui est consacrée à l'heure actuelle à Michelet présente un inté- —2— rêt exceptionnel. Ces expositions sont l'expression publique d'un travail scientifique, long, délicat et minutieux. Nous ne pou- LOI DE FINANCES POUR 1962 vons qu'exprimer une approbation absolument totale aux propo- sitions faites pour l'augmentation des moyens en matériel ou Suite de la discussion d'un projet de loi. pour les travaux d'équipement dans les archives nationales comme dans les archives départementales. Mme le président. L'ordre du jour appelle la suite de la A ce sujet, monsieur le ministre, j'insiste sur votre projet discussion du projet de loi de finances pour 1962, adopté par de création d'archives audio-visuelles capables de transmettre l'Assemblée nationale. [N" 52 et 53 (1961-1962).] aux générations futures le présent de notre époque. Ce projet Deuxième partie : Moyens des services et dispositions spéciales. mérite d'être encouragé et matérialisé Avec la direction des arts et lettres, j'aborde l'examen d'un Affaires culturelles. domaine d'activités extrêmement diverses qui ont retenu tout particulièrement votre attention. Mme le président. Le Sénat va être appelé à examiner les En premier lieu, mes observations sur la direction des musées dispositions du projet de loi concernant les affaires cultu- rejoindront celles que je viens de faire sur les archives de relles. France. La parole est à M. le rapporteur spécial de la commission Les crédits, en progression de 20 p. 100, permettront une des finances. nouvelle extension de nos musées parisiens et provinciaux avec l'ouverture de nouvelles salles où la prolongation de leur M. Joseph Raybaud, rapporteur spécial de la commission des durée d'ouverture. Notons tout particulièrement l'amélioration finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques constante de la présentation des oeuvres d'art et le dévelop- de la nation. Monsieur le ministre d'Etat, mesdames, messieurs, pement de laboratoires de restauration et de recherches d'un la distribution de mon rapport écrit me dispensera de vous intérêt évident. exposer à cette tribune le détail chiffré du budget des affaires Votre rapporteur tient, à ce propos, à rendre un hommage culturelles. particulier aux conservateurs des musées de nos villes de Ce budget est en progression apparente de 4 p. 100 sur celui province qui, avec des moyens limités, parviennent à des résul- de 1961. Toutefois, compte tenu du transfert de l'un des tats artistiques incontestables doublés d'un attrait particulier chapitres au budget des charges communes, la majoration est de présentation qui les rend accessibles à tous. sensiblement plus importante ; elle est en fait de 12 p. 100. Progression des crédits également dans le domaine de l'ensei- Les dépenses ordinaires sont en augmentation de 8,8 p. 100, gnement artistique, conformément au voeu que votre commission pourcentage sensiblement égal à celui de 1961. Les autorisa- des finances n'a cessé d'émettre. Cette majoration intéresse tions de programme sont majorées de près de 30 p. 100. En pour 300.000 nouveaux francs les écoles régionales et munici- revanche, les crédits de paiement sont en légère diminution, pales d'art et, pour 200.000 nouveaux francs, les écoles natio- ce qui s'explique, comme dans beaucoup d'autres budgets, par nales de musique. Ces subventions, quoique majorées, sont l'existence d'importants crédits de report qu'il convient bien loin de résoudre le problème de leur fonctionnement. e d'éponger ». Monsieur le ministre d'Etat, vous aviez indiqué l'an dernier Ces chiffres rapidement rappelés, je voudrais m'attarder que vous envisagiez une réforme des écoles de musique. Nous quelqués instants sur les dépenses de personnel afin d'apprécier vous demandons aujourd'hui si vos projets sont sur le point l'organisation et le fonctionnement du ministère. d'aboutir. L'effort amorcé en 1961, au sujet du nombre et du La majoration qui affecte les dépenses revêt deux aspects. taux des bourses, se poursuivra en 1962. Les crédits à ce titre Le premier correspond à l'expansion de certains services du ont été majorés de plus de 32 p. 100 en deux exercices. Votre ministère et doit donc, selon l'avis de votre commission des commission des finances insiste vivement pour que, s'agissant finances, être approuvé sans réserve. Il s'agit notamment du de toutes les formes d'enseignement artistique, soient mis à développement des activités des directions des archives de la disposition du ministre d'Etat des moyens financiers iden- France, des musées et de l'architecture, dont les efforts réels tiques à ceux dont dispose M. le ministre de l'éducation natio- aboutissent à des résultats remarquables grâce à un personnel nale pour les autres disciplines. scientifique et technique de tout premier ordre, je tiens à le L'action culturelle constitue un aspect original de votre poli- souligner. tique puisque vous avez l'intention de diffuser à travers tout L'autre aspect de la majoration des dépenses de personnel le pays des manifestations culturelles de qualité par une action est moins louable. Il concerne la structure administrative même vaste et coordonnée. Les moyens de cette action seront, à du ministère d'Etat. Or, créé depuis trois ans, il nous semble l'échelon national, un centre d'information et de diffusion cul- qu'il eût été plus efficace de lui donner au plus vite son turelle chargé d'alimenter — veuillez excuser l'expression — organisation définitive, seule capable de traduire avec le maxi- des maisons de la culture coordonnant les activités culturelles mum d'efficience l'impulsion nouvelle que le ministre d'Etat régionales. souhaite donner aux différents aspects de l'action culturelle. Telle est bien, je crois, votre pensée, monsieur le ministre. L'intérêt de ce projet n'a pas échappé à votre commission des Or, au contraire, nous assistons à la constitution progressive finances. Elle n'en a pas moins exprimé une inquiétude qui de cette administration, ce qui peut laisser penser qu'elle ne s'est traduite par un amendement tendant à la suppression des sera jamais en mesure de fournir son plein rendement. Il crédits destinés à l'installation du centre de diffusion et d'infor- est certain que la longévité ministérielle instaurée par la Cons- mation culturelle. Cette inquiétude, je vous la livre. titution de 1958 autorise cette politique à long terme. Elle vous Dans nos départements, bien souvent sous l'égide des collec- permettra, monsieur le ministre d'Etat — nous le souhaitons tivités locales, fonctionnent déjà des groupements culturels vivement — d'obtenir un jour tous les moyens nécessaires au importants et efficaces. Votre nouvelle politique d'action cultu- fonctionnement optimum de vos services. relle ne va-t-elle pas aboutir à la création de réseaux culturels Vous trouverez dans mon rapport écrit le détail des diffé- supplémentaires dirigés de Paris et ne tenant aucun compte des rentes créations d'emplois proposées. Elles concernent notam- données locales ? ment la création d'une direction des théâtres, de la musique et Votre commission -s'est étonnée, d'autre part, que les repré- de l'action culturelle, dont nous attendons beaucoup, comme sentants des collectivités locales, premières intéressées aux réali- le fera apparaître l'analyse de ces activités sur lesquelles je sations projetées, n'aient pas été étroitement associées à l'élabo- m'étendrai plus longuement dans le développement de mon ration de ce projet.