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XA04N2801 sui" place •ns recueillies " '• irs DISCLAIMER Portions of this document m«iy Ix4 [legible in electronic image products. Inwges MV produced from the hest jvjtWile original document INKtto J^iHuntmgtotw- Loot B»i !EW YORK 1 g^dento '*"' Aakewood\ *l/kpoln\ Pleasant .. Gr.ji*o""'"" -i\]Jr'\ /si ClairwJJe mereredi 4 avril - Interview de membres du personnel de la Bethleem Steel (importante acierie voisine de Three Mile Island) On ne nous a rien dit du tout. On nous disait que c'etait confidentiel. Les responsables de la centrale disaient une chose, le gouvernement disait autre chose, les autorites municipales, quelque chose d'autre, et pour finir, le gouverneur de l'etat de Pennsylvanie ne savait pas ce qui se passait. Ceci n'inspirait sGrement pas confiance. C'etait les deux premiers jours. Une autre chose n'etait pas bonne : nous avions differents organismes, l'un surveillant 1'autre, nous avions toute cette bureaucratie mais ce dont nous avions besoin, nous ne 1'avions pas. Nous avions un souhait tres simple : nous de"sirions avoir un. numero de telephone ou nous aurions pu appeler et demander : "He, que se passe-t-il par ici ?" Mais cela n'existait pas. Cela a seulement ete mis en place hier. Maintenant vous pouvez appeler ce numero et on donne une r6ponse vraie a vos questions. On nous disait de ne pas tenir compte des rumeurs qu'on entendait parce que 90 % d'entre elles etaient fausses. Mais pendant le week-end les gens etaient dans la plus complete incertitude, ils n'avaient personne vers qui se tourner. Ceci dit, je pense que les plans d'evacuation et toutes ces choses etaient bien faits. - Y a-t-il eu panique ? . Non, il n'y a pas eu de panique et cela m'a surpris. Personne ne pouvait dire ce qui se passait parce qu'on racontait toutes sortes d'histoires. - On m'a dit qu'une partie importante de la population a quitte la region. Cela s'est fait tres vite. Moi-meme je suis parti vendredi soir. J'gcoutais en permanence la radio et la TV parce que j'essayais de me tenir informe". Bah : j'ai passe plutot un agre"able week-end, mais le temps etait execrable. Je serais revenu plus tot mais les nouvelles e"taient tellement contradictoires. Mais j'ai fini par comprendre que tout etait tres calme et je suis revenu. - 2 - - Que £audrait-il faire d'apres vous dans un cas semblable ? . Je pense qu'il devrait y avoir un progranme pour n'importe quel accident d'ailleurs. Nous sommes persuades que cela est necessaire. II devrait y avoir un quartier general ou on rgpond a toutes les questions. Personne ne devrait dormer d'information en dehors de cet organisme central qui devrait etre au courant de tous les faits. - Cet organisme central devrait-il etre celui de la Protection civile ? . Cela peut etre n'importe quoi, public ou prive, mais il ne devrait y avoir qu'une seule voix qui s'exprime et pas toutes ces voix un peu partout conine cela s'est passe. - Cuelles seront les consequences de cet accident a votre avis ? Envisagez-vous un red6marrage de la centrale quand cela sera possible ? Pour le moment, tout le monde est tres emu. Mais cela sera different dans quelques jours. Nous ne pouvons abandonner l'e'nergie nucleaire, nous en avons besoin. Mais elle doit etre mieux controlee. - Pensez-vous que la population n'etait pas assez informee ? . Je ne connais pas grand chose a propos d'energie nucle"aire mais je ne m'en suis pas trouve plus mal pour cela. Mais d'evidence eux, les specia- listes, savaient bien ce qu'ils faisaient. Seulement, une fois encore, ils n'ont pas averti le public comme ils auraient pu le faire. - Quelles e"taient les relations entre la compagnie et la popu- lation avant 1'accident ? Y a-t-il eu quelque chose de fait sur le plan de 1'information ? . Je ne pense pas que la population se souciait vraiment beaucoup de cela ; il y a longtemps que la centrale est la, il y a 7 ans ; les gens s'y sont habitues lentement et ils n'ont pas pense a ce que cela impliquait, La construction a dure longtemps. - N'y a-t-il pas eu opposition au moment de la construction ? . Je ne pense pas, non, pas localement. II n'y a pas eu de protestation massive. Je ne m'en souviens pas vraiment. Cela a cree du travail pour la population de la region et plus d'argent pour la communaute. - .•> - - La population est-elle consciente de cela ? Est-elle consciente des avantages sur le plan economique ? . Oh oui ! j'en suis sur. Si la canpagnie partait il y aurait beaucoup de gens qui en souffriraient. Cela augmenterait le cout de l'energie. II y a eu beaucoup d'embauche au moment de la construction. Moi-meme, j'ai travaille a Three Mile Island. - Et que pense la population maintenant ? . Je ne suis pas tres au courant. Je n'en ai pas parle a beaucoup de personnes. Je sais seulement ce que disent les journaux, la radio et la television. - Que disent les journaux ? . C'est un sujet trds emotionnel et les journalistes veulent faire leur travail et tout mettre noir sur blanc. Pour le moment, les gens a qui j'ai parle desirent que tout s'en aille ; les gens ont peur je suppose, c'est parce qu'ils ne savent pas grand chose sur tout cela. Us (les tech- niciens) n'ont pas encore re"ussi a tout refroidir (fagon de parler !). Mais la reaction de la population maintenant et dans trois mois ! Cela peut prendre une forme entierement differente. Toutefois il y a eu des reactions diverses parmi la population. Certains ont pense" : nous surmonterons cela. D'autres a Harrisburg, ont fait leurs bagages et sont partis en Californie ! Mais il n'y a pas eu de reaction d'ensemble. Pour moi, je suis alle en commissions pour ma femme et j'ai achete du lait et elle me dit "as-tu demande si le lait n'gtait pas contamine ?" C'etait la premiere chose a laquelle elle pensait. Je lui ai re"pondu que je ne savais pas. Ainsi vous voyez, chacun a ses idees. II y en a qui ont jete des aliments parfaitement sains. Mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas eu de radiation pour la popu- lation. Est-ce bien cela ? Oui. C'est ce qu'ils ont dit, meme pour la population qui vivait a cote de la centrale, il n'y avait pas un haut degre de radioactivite. Je vis a 7 miles de la centrale et je ne me suis fait aucun souci. Mais il y a quantite de gens qui disent : "Vous ne pouvez pas faire confiance au gouvernement". C'est leur attitude vous voyez ils disent : "on nous raconte ce qu'on veut" parce que, comme je l'ai dit plus haut, il y a eu tant de versions contradictoires, ils ne savent plus qui et quoi croire. Et aussi, dans les debuts, le vice-president de la compagnie a semble vouloir rassurer la population, disant qu'il ne se passait rien d'anormal. Avez-vous eu cette impression ? Je l'ai eue. En fait, cela est arrive mercredi mais ga n'a re'ellement casse que vendredi a 9 heures, quand il y a eu le premier jet de vapeur radioactive dans l'atmosphere et c'est alors que le public a entendu parler de cela et qu'il s'est emu. • / • • • - 4 - Leurs plans etaient prets. J'ai un ami qui travaille pour les autorites locales. II fut appele & minuit samedi pour mettre les choses en route. Les responsables de la Protection civile ont vraiment travaille. On a parle d'un super plan... Nous n'etions pas prepares a cela rnais a l'heure qu'il est il n'y aurait pas de problemes d'evacuation. Maintenant quand je dis, "pas de problemes" c'est parce que nous sommes dans une region super equipee en autoroutes. Mais quand chacun se met a partir en meme temps ! Qi avait 1'impression qu'aux alentours de diraanche et lundi, chaque communaut6 locale avait un assez bon plan. Je n'etais pas inquiet. Nous etions supposes aller a Johnstown en bus je pense. Si vous aviez votre propre moyen de transport j'imagine que vous pouviez aller ou vous voulez. J'ai compris qu'ils avaient l'intention de mettre les voies express en sens unique. Je pense que 1'Evacuation par exemple aujourd'hui se ferait relativement en bon ordre. Mais ce qui me tracasse c'est que toutes ces organisations qui sont supposees nous protgger, n'avaient pas pense a prgparer ce qui etait fondamental : des moyens de communication et des voies de degagement. Un autre point est significatif : a propos de risques, ce pays n'a jamais e"te vraiment attaque, il n'a jamais e"te en guerre ou quelque chose de ce genre. Aussi nous sommes assez contents de nous. Le pire que nous ayons eu est une inondation. Nous avons beaucoup d'inondations. Jeudi 5 avril - Interview des speakers de W.M.S.P. Radio a Harrisburg Nous n'avons pas de Service d'Information ici ; or nous desirions couvrir sur les ondes ce qui se passait parce que le reste des me\iias le faisait assez bien. Mac et moi nous rendimes au Palais de Justice qui est a quelques pas d'ici et descendimes au sous-sol ou se trouve le quartier general de la Protection Civile pour tout le Comte" et Three Mile Island fait par tie de ce Comte\ D'aprds ce que j'ai pu constater, les gens de la Protection Civile etaient soucieux.