PREFECTURE DE LA

CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE DE SARREBOURG

AVANT PROPOS

L'approche territoriale d’une ville participe à part entière à la résolution des problèmes de ses concitoyens. Il convient donc régulièrement d'analyser et de faire une remise à plat des difficultés de la ville, de repenser son développement, ses infrastructures et son urbanisme. De plus, dans tous les domaines (culturel, social, urbanistique, touristique, économique…) des initiatives locales, de plus en plus nombreuses voient le jour. Leur mise en cohérence par la collectivité devient une réelle nécessité.

L'identification des enjeux essentiels à court, moyen et long terme pour un territoire nécessitent de disposer d’un diagnostic de l’existant et d’inscrire chaque action dans un projet global de développement : c'est dans ce cadre que la Ville de Sarrebourg, soucieuse d'un développement harmonieux de son bassin de vie, a confié au Centre d’Amélioration du Logement de et Moselle la réalisation d’un diagnostic territorial en 2003.

Son ambition était triple : - analyser, à l'aide de divers indicateurs, les caractéristiques de la ville, au travers de ses quartiers, de son environnement ; - mesurer l'impact des différentes politiques locales menées sur ce territoire ; - promouvoir une politique de développement solidaire et durable pour les années à venir.

Sa finalité était d’apporter des éléments de réflexion et des propositions d'actions concrètes permettant d’effectuer les choix stratégiques nécessaires au rééquilibrage du territoire. Cela passait par les points suivants : - satisfaire les besoins des habitants, - mobiliser les acteurs locaux, - et trouver l'échelle géographique la plus pertinente pour réaliser un programme d'actions concerté.

Ce diagnostic ainsi que l’étude réalisée dans le cadre du renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine (par le même prestataire en 2004-2005) ont permis - moyennant une sélection des données, une mise à jour des informations et quelques additifs spécifiques aux thématiques retenues par l’Etat - d’élaborer le présent document en vue de la mise en œuvre du contrat urbain de cohésion sociale.

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Page VILLE DE SARREBOURG (éléments généraux du diagnostic territorial) 1. Situation de la commune 1 2. Démographie 2

QUARTIER DE LA CITE LORRAINE (éléments généraux du diagnostic du quartier) 1. Contexte urbain 3 2. Données socio-économiques et données relatives à l’habitat et à la population 4 3. Projet de renouvellement urbain 5

CHAMPS DE CONTRACTUALISATION CUCS

1. HABITAT ET CADRE DE VIE 1.1 Problématique de renouvellement urbain de la Cité Lorraine 7 1.2 Programme de renouvellement urbain 8 1.3 Actions de renouvellement urbain engagées par les bailleurs sociaux 8 1.4 Actions de renouvellement urbain engagées par la Ville de Sarrebourg 11 1.5 Esquisse de renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine 11 11 1.6 Maquette financière prévisionnelle 2006 / 2010

2. ACCES A L’EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE 2.1 Emploi 2.1.1 Emploi des jeunes 13 2.1.2 Public suivi par l’ANPE 15 2.1.3 Insertion professionnelle : Point sur les formations de lutte contre l’illettrisme 15 2.2 Développement économique : Maison de l’Emploi du sud mosellan 16

3. REUSSITE EDUCATIVE Préambule 17 3.1 Accompagnement scolaire 20 3.2 En direction du public du quartier de la Cité Lorraine 20

4. SANTE Préambule 22 4.1 Accompagnement des personnes toxicomanes vers la désintoxication 23 4.2 Actions de prévention des conduites addictives chez les jeunes collégiens et lycéens des établissements scolaires de Sarrebourg 27 4.3 Informations complémentaires sur le volet « santé » 32

5. CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA DELINQUANCE 5.1 Citoyenneté 5.1.1 Actions en direction de la Jeunesse 33 A/ Sous maîtrise d’œuvre de la Ville 35 B/ Sous maîtrise d’œuvre de l’équipe de Prévention Spécialisée du CMSEA 39 C/ Projet d’ouverture en CLSH de « Mercredis récréatifs » à la Cité Lorraine par le Centre Socioculturel de Sarrebourg 39 5.1.2 Actions en direction de la famille et du public féminin : REAAP / Référente Famille 40 5.1.3 Tout public 41 5.2 Prévention de la délinquance Préambule 42 5.2.1 Chiffres de la délinquance Police 2005 42 5.2.2 Chiffres de la délinquance Gendarmerie 2005 43 5.2.3 Statistiques judiciaires 2005 (association DUOVIRI) 44 5.2.4 Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation 44 5.2.5 Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et Centre d’Action Educative de (CAE) 45 5.2.6 Police Municipale de la Ville de Sarrebourg 46

6. PILOTAGE DU PROGRAMME 6.1 Coordination technique du programme : suivi du Contrat Urbain de Cohésion Sociale par un Chef de Projet référent 47 6.2 Embauche d’un animateur de terrain en contrat d’apprentissage 48 6.3 Formation des acteurs de terrain 48 6.4 Groupe de Pilotage 49

7. SYNTHESE DU PROGRAMME D’ACTIONS 50

VILLE DE SARREBOURG (éléments généraux du diagnostic territorial)

1. Situation de la commune

Forte de 13 324 habitants (recensement INSEE 1999), la ville de Sarrebourg est située au sud-est du département de la Moselle, à proximité du département de la Meurthe-et-Moselle et de l'Alsace (Bas-Rhin). Elle est également chef-lieu d'un canton de 23 communes (pesant au total 27 475 habitants) et sous-préfecture d'un arrondissement de 102 communes (62 080 habitants). Sarrebourg pèse ainsi d'un poids relativement élevé dans ces territoires essentiellement ruraux, représentant ainsi 50% de la population du canton et 20% de celle de l'arrondissement. En outre, elle est la seule ville de plus de 5 000 habitants de tout l'arrondissement.

Son importance - au regard des communes voisines (y compris dans les départements limitrophes) ainsi que son statut de sous-préfecture - lui permet de s'affirmer comme un pôle local incontournable : - en matière d'emplois : à elle seule, la ville de Sarrebourg fournit près de 10 000 emplois ; - en matière commerciale : le rayon d'attraction de Sarrebourg dépasse largement le cadre du canton, débordant fortement sur la Meurthe-et-Moselle (cantons de Blâmont, Cirey-sur-Vezouze et même de Badonviller), les cantons mosellans voisins (, Réchicourt, Fénétrange, ), et même, dans une moindre mesure, le Bas-Rhin (très limité cependant par l'influence de Saverne) ; - en matière administrative, de santé, de sécurité... le statut de sous-préfecture de Sarrebourg lui permet de bénéficier d'un ensemble complet de services publics qui accroît le rayonnement de Sarrebourg sur les communes environnantes.

Géographiquement, la ville de Sarrebourg possède un certain nombre d'avantages : - elle est située sur un axe routier structurant, la R.N.4. (en cours de mise à 2 x 2 voies), qui relie Nancy à puis à l'Allemagne. - elle est proche de la frontière allemande (moins d'une heure de trajet vers la frontière au nord (Sarre, Rhénanie-Palatinat) ou à l'est (Bade-Wurtemberg).

La ville de Sarrebourg fait partie de la Communauté de Communes de l'Agglomération de Sarrebourg (composée de 8 communes du canton : Bébing, Buhl-Lorraine, Haut-Clocher, , , Réding, et Sarrebourg).

2. Démographie

2.1. Répartition de la population (Situation de la ville dans son arrondissement)

Située au sud de l'arrondissement, la Ville de Sarrebourg représente un territoire de 16,4 km², soit 1,7% seulement de la superficie totale de l'arrondissement et - avec ses 13 324 habitants - seulement 21,5% de la population de cette partie de la Moselle. On constate cependant la prépondérance de la ville de Sarrebourg sur un territoire essentiellement rural où aucune autre commune ne dépasse 5 000 habitants et où seulement trois communes - Phalsbourg, Dabo et Réding - dépassent 2 000 habitants (Si on se place à l'échelle du canton, le constat est d'autant plus frappant : Sarrebourg représente 7,4% du territoire cantonal pour près de la moitié de la population).

Depuis 1982, le département connaît une croissance lente mais régulière de sa population, avec une légère accélération sur 1990-1999 (+1,6% sur l'ensemble des deux périodes). L'arrondissement de Sarrebourg progresse également de manière positive, mais légèrement plus vite que le département (+2% entre 1982 et 1999). A l'échelle du canton, l'évolution est encore plus favorable. La progression de population atteint 4,3%, soit près du double de l'arrondissement. Cependant, cette évolution est surtout due à l'agglomération sarrebourgeoise, les communes rurales ne progressant pas plus vite que le département (+1,8% entre 1982 et 1999). Cependant la ville de Sarrebourg progresse moins vite que sa frange périurbaine : sa population n'a augmenté que de 5% en 20 ans, contre 10% pour la périphérie (Réding, Buhl-Lorraine). En outre, la population sarrebourgeoise est restée stable sur la dernière décennie, la hausse de 5% s'est concentrée sur les années 80. 1

2.2. Densité de population

La densité moyenne de population dans la ville est de 812,4 habitants par km². C'est la plus forte densité de l'arrondissement, loin devant les communes de Phalsbourg et Saint-Jean-Kourtzerode (respectivement 342 et 307 habitants par km²), ce qui n'est pas étonnant pour un milieu urbain.

Au niveau des îlots INSEE, on constate que les quartiers les plus densément peuplés sont le centre ville et le quartier de la Cité Lorraine.

Sarrebourg est donc la commune la plus urbanisée de l'arrondissement, loin devant Phalsbourg ou sa frange périurbaine (Réding, Buhl-Lorraine). Cela confirme l'importance de la ville dans l'arrondissement, et notamment l'attraction qu'elle peut exercer sur différents types de populations (jeunes, personnes en difficultés, personnes âgées), de par son rôle de pôle d'emploi, de commerces et de services, ou l'importance de son parc social.

2.3. Evolution de la population

L’évolution générale de la population au cours des 30 dernières années sur la ville de Sarrebourg et sa frange périurbaine est révélatrice des phénomènes qui ont marqué ce territoire.

Entre 1982 et 1990, la population communale a cru de près de 5%. C'est une hausse significative, dans la mesure où durant cette période intercensitaire, la démographie de l'arrondissement et du département stagne, tout comme celle des communes rurales du canton, et que celle de la frange périurbaine évolue deux fois moins vite que la ville-centre.

Entre 1990 et 1999, on assiste à un phénomène inverse : la population de la ville stagne, alors que celle de la frange périurbaine s'accroît rapidement. On peut supposer ici que la raréfaction des opportunités foncières, et des tensions sur le marché locatif, ont conduit les ménages à rechercher des logements en périphérie de la ville, en particulier dans la frange périurbaine...

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QUARTIER DE LA CITE LORRAINE (éléments généraux du diagnostic du quartier)

1. Contexte urbain

La Cité Lorraine est un ensemble d'habitat collectif construit entre le début et la fin des années 60, en périphérie du centre-ville de Sarrebourg.

Le quartier a été créé à partir d'un plan général d'aménagement hérité des politiques d'urbanisme favorisées en entre la fin de la seconde guerre mondiale et le début des années 80 (Rationalisme, Hygiénisme), avec une succession de barres d'habitat plus ou moins identiques, et des entrées répétitives autour desquelles sont distribués les logements, deux par palier.

Comme la plupart des immeubles collectifs issus de cette période, la trame et la distribution intérieure simplifiées nous rappellent que le contexte social-urbain d'alors était de répondre rapidement et à moindre coût aux carences en logements observées sur l'ensemble du territoire national.

Dans cet esprit, l'environnement naturel et paysager n'a pas été une préoccupation majeure et s'est limité à deux types de traitement : des parkings devant les immeubles et des pelouses à l’arrière. Même si des aménagements complémentaires ont été réalisés depuis l'urbanisation du quartier, les qualités des espaces extérieurs demeurent encore aujourd'hui très nettement insuffisantes.

Le bâti de la Cité lorraine s'inspire donc de procédés constructifs largement diffusés, reproduits et mis en œuvre, aussi bien en Lorraine que dans la plupart des autres régions françaises, sans aucune originalité ni adaptation à un éventuel 'style architectural' local : - une ossature de béton armé, avec des murs porteurs régulièrement espacés et des panneaux de façades, pleins ou vitrés, s'intercalant entre les éléments de structure ; - des logements sur plans-types, organisés de manière rigoureusement identique à chaque niveau d'habitation, indépendamment de l'orientation ou de la situation des bâtiments.

Le quartier, qui regroupait à l'origine 236 logements, en compte aujourd'hui 223, répartis dans 7 immeubles de 3 ou 4 niveaux d'habitation, édifiés le long de 2 voies de desserte : la rue d'Alsace et la rue de Lorraine. Tous les logements ont un statut locatif et le parc se répartit entre deux organismes publics différents : - Moselis assure la gestion de 4 bâtiments, soit 139 logements, - la Société d'Economie Mixte 'le Logis Sarrebourgeois' (par l'intermédiaire de l'agence Sogiblor) gère 3 bâtiments, soit 84 logements.

La Cité Lorraine a connu depuis son origine plusieurs réhabilitations partielles, la dernière en date (1990-91), dans le cadre d'un dispositif 'Habitat et Vie Sociale'. Ces interventions, qui ont touché principalement le bâti (notamment la pose du chauffage central et le remplacement des fenêtres dans certains logements, la remise en état de parties communes et de toitures,…) n'ont pas eu les effets escomptés en terme de requalification sociale et urbaine. Si ces rénovations ont permis de répondre partiellement aux attentes des habitants en termes de niveau de confort et de résoudre certains dysfonctionnements (en particulier un problème important de sur-occupation des logements), il n'en demeure pas moins que la plupart des facteurs de déqualification n'ont pas trouvé solution : - en terme urbain : l'éloignement relatif du centre-ville, l'isolement persistant du quartier, l'absence de commerces et de services de proximité, la carence de certains équipements et le manque de qualités des espaces publics n'ont pas contribué à améliorer l'image et l'attractivité de la Cité ; - en terme d'habitat : le bâti présente à nouveau des signes évidents de vétusté, et l'insuffisance du niveau de confort des logements, la dégradation ou le manque d'entretien des parties communes, montrent que la réhabilitation réalisée n'a pas été suffisante. Le manque de qualités architecturales du bâti apparaît en outre comme un facteur aggravant ; - en terme social : la majorité des familles habitant le quartier présentent toujours des situations de pauvreté et de précarité préoccupantes, la diversité de peuplement est loin d'être évidente et la délinquance - avec notamment des phénomènes d'incivilités (dégradations d'espaces publics et de parties communes) - témoignent d'un mal-vivre réel, en particulier chez les jeunes.

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Quartier de la Cité Lorraine (état de l’existant au 01.01.07) :

Z

11 13 12 15 10 17 8 19 21 1 6 3 4 5 2 4 7 6 9 Groupe 11 8 scolaire Accès 13 10 15 17 19 21 29 31 33 Patrimoine de Moselis Accès

Patrimoine du Logis Sarrebourgeois

Echelle : 1/2000

Actuellement, la situation du quartier est en train d'évoluer très favorablement avec l'organisation d’une démarche volontariste et globale de requalification urbaine vers laquelle convergent tous les acteurs locaux concernés : - les associations de quartier font entendre la voix des habitants, font vivre le quartier et élaborent des propositions d'actions concrètes sur la base d'un travail de réflexion avec la population, - les bailleurs sociaux, qui ont une présence régulière ou permanente sur la Cité, ont inscrit le quartier comme une priorité d'interventions à court terme, - la Ville de Sarrebourg a mis en place un Conseil de Quartier chargé d’établir un lien actif avec la population, d’associer les habitants aux décisions publiques et intégrer leurs préoccupations dans les projets à venir.

2. Données socio-économiques et données relatives à l’habitat et à la population

L'enquête sociale (réalisée en 2003 et à laquelle les deux tiers des familles du quartier ont répondu) montre que la Cité Lorraine est composée d'une population majoritairement immigrée et disposant de faibles revenus.

Parmi cette population, la part très importante des jeunes (et en particulier des adolescents) invite à prendre en compte dans les projets de restructuration du quartier, des besoins particuliers en termes d'équipements et de services culturels et sportifs. 4

De même, bien que plus marginale, la représentativité des personnes âgées ou affichant des difficultés à se déplacer (invalides, handicapées) demande la prise en compte de besoins spécifiques d'adaptation de logements ou de relogement dans un parc adapté existant (centre-ville) ou à créer.

La forte natalité présente sur le quartier met en outre en évidence des dysfonctionnements dans l'occupation du parc, avec un nombre important de cas de sous-occupation et de sur-occupation des logements. Une part non négligeable de ces situations pourrait être résolue par un relogement, souhaité par les familles, dans des typologies adaptées.

Quelques situations de sur-occupation accentuée (familles de 7 à 11 personnes) ne pourront cependant être résolues sans la production d'une offre nouvelle en grands logements (F6).

Concernant les souhaits des familles en matière d'amélioration de l'habitat, il ressort de l'enquête un net consensus sur la nécessité de prévoir le remplacement des menuiseries extérieures, la création du chauffage central ; et, en corollaire, l'amélioration de l'isolation des logements. A noter que, parmi les appartements réhabilités dans les 15 dernières années, la plupart nécessiteraient à nouveau des travaux d'amélioration.

Concernant les parties communes des immeubles et les espaces publics, la majorité des familles souhaiteraient une requalification des halls et le remplacement des portes d'entrées. Il conviendra également d’assurer la pérennisation de ces interventions par leur entretien ultérieur et leur maintien en bon état. L'isolation extérieure semble aussi recueillir un certain nombre de suffrages, car elle offre l'opportunité d'isoler les logements sans empiéter sur leur surface habitable.

Sur le contexte social du quartier, les habitants semblent désireux de chasser les idées reçues en témoignant certes d'incivilités fréquentes (tags, dégradation de biens publics) mais plus rarement d'un réel sentiment d'insécurité. Ils mettent en outre en évidence la présence de liens d'entraide importants pour pallier notamment aux carences du quartier (commerces, transport…).

Au niveau des équipements et services, les principaux besoins ressortant de l'enquête sont : - des espaces verts et aires de jeux pour les enfants, - un service quotidien ou ponctuel (jours de marché) de transport en commun, - la création de nouveaux locaux associatifs, - une meilleure présence des services publics sur le quartier (poste, crèche, police de proximité).

Ces différents éléments confirment bien la pertinence d'une étude à la fois sociale, technique et urbaine : comme on le voit en effet, la requalification du quartier de la Cité Lorraine passe bien évidemment par une mise aux normes de confort, une réhabilitation lourde des logements demandée par la grande majorité des familles, mais elle nécessite également un travail de revalorisation de l'image de la Cité et de renforcement du lien social.

Cet aspect socio-urbain passe par un traitement qualitatif des entrées, des parties communes, et des espaces extérieurs en général dans le respect des principaux souhaits émis par les habitants. Il passe également par la création de lieux et de services qui favorisent les relations sociales, entre les familles, entre les différentes communautés qui peuplent le quartier, entre le quartier et l'extérieur.

3. Projet de renouvellement urbain

3.1 Enjeux et grandes orientations

Le projet de requalification de la Cité Lorraine vise à apporter une solution aux dysfonctionnements observés sur le quartier tant au niveau de la mixité de l'habitat que des espaces urbains, du bâti, des services ou des équipements publics. Ce projet d'ensemble s'efforce ainsi de traiter en profondeur, dans leur globalité et conjointement, les différents problèmes et insuffisances mis en évidence.

Sur une ville qui concentre 95% du parc social du canton, soit environ 800 logements HLM, et où l'offre locative sociale apparaît peu modulable à court terme, la requalification de la Cité Lorraine (30% du parc HLM de la ville) représente un enjeu majeur et une urgence impérieuse.

5 Hormis la problématique de réhabilitation des logements sous maîtrise d’ouvrage des bailleurs sociaux (cf chapitre Habitat et cadre de vie), les principaux axes d’interventions de la collectivité reposent sur 3 thèmes majeurs : - revaloriser l’image de la cité par un programme global de réfection des voiries, de réaménagement de parkings et d’élargissement des trottoirs. - qualifier les espaces publics par un traitement paysager et une végétalisation des entrées du quartier. - densifier les équipements et services à la population par la création d’une place centrale, d’une aire de jeux et/ou l’aménagement d’un pôle multiservices.

3.2 Programme d’actions

- Aménagement urbain : requalification lourde des espaces extérieurs par le traitement des voiries, des cheminements piétonniers et des emprises de stationnement, des aménagements paysagers qualifiants … - Renouvellement urbain : acquisitions foncières, démolitions d'immeubles dégradés, réhabilitation et mise aux normes de confort du parc locatif social, viabilisation des terrains et constructions neuves, - Renforcement des services à la population : aménagement d’une place en cœur de quartier, d’un pôle multiservices, d’une aire de jeux … - Action sociale : soutien aux associations et aux projets associatifs, mise en œuvre de chantiers d'insertion … - Dispositifs opérationnels : animation et concertation avec les habitants, mission de relogement, mise en œuvre du projet de renouvellement urbain.

Ce programme pourra, en outre, être complété par des études transversales (Plan de Déplacement Urbain, reconquête des friches militaires) ou des dispositifs à d'autres échelles (Ville, Communauté de Communes) susceptibles de contribuer cette requalification : PLIE, actions de formation, politique d'intégration, services pour le maintien à domicile des personnes âgées…

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CHAMPS DE CONTRACTUALISATION CUCS

1. HABITAT ET CADRE DE VIE

1.1 Problématique de renouvellement urbain de la Cité Lorraine (démarches engagées)

Engagé courant avril 2002 par la Ville de SARREBOURG en lien avec les bailleurs sociaux concernés, le projet initial a, dès la mi-2003, fait l’objet d’une présentation auprès des services de Monsieur BORLOO. A cette occasion, il est apparu qu’une dé-densification du quartier devait être étudiée et encouragée. Parallèlement à cette démarche, les informations nécessaires à l’étude d’un éventuel classement du quartier en Zone Urbaine Sensible ou à l’opportunité d’une dérogation au titre de l’article 6 de la loi d’orientation et programmation pour la ville et la rénovation urbaine ont été transmis à la Préfecture de Région .

Conformément aux préconisations ministérielles, une mission d’étude complémentaire a été réalisée privilégiant - à la réhabilitation totale du parc immobilier existant - une démolition plus importante et la construction de nouveaux logements plus adaptés à l’urbanisme, l’architecture et au mode de vie actuel. Au vu de l’ampleur manifeste du projet ainsi réorienté, seul un abondement financier de l’ANRU paraît à même de voir se concrétiser l’intégralité de ce programme de renouvellement ; et ce, principalement au niveau des bailleurs sociaux locaux qui, en prévision de la réhabilitation du quartier, ont entretenu la vacance dès 2002 et bloqué les investissements sur le parc locatif concerné. Le dossier ainsi finalisé a donc été transmis, au premier semestre 2004, aux différents Ministères concernés, au Président du Conseil Général de la Moselle, au Préfet de Région, à la D.I.V., la D.D.E. et aux bailleurs sociaux.

Le 8 décembre 2004, le projet de renouvellement urbain de la Cité Lorraine s’est vu accorder une dérogation au titre de l’article 6 de la loi d’orientation et programmation pour la ville et la rénovation urbaine, co-signée par Messieurs BORLOO et DAUBRESSE, qui a relancé le dossier.

Le 17 février 2005, les informations suivantes sont transmises aux acteurs locaux par Madame la Sous- Préfète chargée de la Politique de la Ville, Monsieur le Sous-Préfet de Sarrebourg et les services de la D.D.E. de la Moselle : - le périmètre du renouvellement urbain de la Cité Lorraine est validé par la D.I.V., - il convient de finaliser le dossier rapidement.

Au 1er semestre 2005, les règlements d’intervention de l’ANRU bouleversent l’équilibre financier du projet et compromettent sa réalisation en l’état : le quartier de la Cité Lorraine est classé en opération isolée (3ème catégorie). Les incidences de ce classement : - Pour la Moselle, les besoins financiers pour les opérations de ce groupe 3 sont très largement supérieurs à l’enveloppe prévisionnelle affectée par l’ANRU. - Pour les bailleurs sociaux, les pertes d’exploitation ne sont plus prises en compte, les subventions plafonnées, les taux d’intervention minorés, le dossier étudié non plus en globalité mais opération par opération. Le programme projeté sur la Cité Lorraine doit donc être revu en conséquence : il est en effet difficile de réaliser cette réhabilitation globale et d’ampleur (+ de 35.000 € / logement) sans toucher aux montants des loyers (la sociologie des populations accueillies ne le permettant pas).

Novembre 2006, Monsieur le Sous-Préfet chargé de la Politique de la Ville (par intérim), confirme la disponibilité d’une enveloppe de 3 millions d’euros pour le programme de renouvellement de la Cité Lorraine.

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1.2 Programme de renouvellement urbain

D’après les carences du quartier et les souhaits des habitants, il est arrêté de la manière suivante :

1.2.1 En matière d’habitat : une réhabilitation totale du parc locatif et la construction de logements neufs - Mise aux normes de confort des logements :  Création ou rénovation du chauffage central,  Remplacement des portes d’entrées, des menuiseries extérieures, des équipements sanitaires,  Remplacement ou révision des portes intérieures,  Pose d’isolation phonique, de carrelages et faïences dans les pièces humides,  Finitions : papiers peints et peintures. - Rénovation de l’enveloppe extérieure du bâti, des parties communes et des annexes privatives :  Réfection des toitures, des façades, des halls d’entrée et des cages d’escaliers,  Sécurisation des entrées,  Requalification des locaux communs et annexes privatives. - Construction de nouveaux logements :  A usage locatif (sur et en dehors du quartier )  En accession à la propriété

1.2.2 En matière d’équipements et services à la population - Aménagement des espaces publics - Aménagement d’une aire de jeux et d’un terrain de football - Aménagement d’un équipement public (bâtiment de 300m² environ)

1.2.3 En matière d’action sociale (spécifiques au quartier) - Améliorer les rapports entre bailleurs et locataires  Lieu d’accueil et d’informations  Implication des habitants dans la rénovation urbaine  Concertation - Favoriser la vie de quartier et son appropriation par les habitants  Développement de l’action sociale et associative  Requalification des lieux publics  Organisation de fêtes de quartier  Sensibilisation aux questions de sécurité routière

1.2.4 En matière de migration résidentielle - Offrir aux habitants des opportunités de déménagement en dehors du quartier (pour répondre à certains besoins exprimés dans le cadre de l’enquête sociale).

1.3 Actions de renouvellement urbain engagées par les bailleurs sociaux

1.3.1 MOSELIS : Démolitions : Lotus (réalisée) et Les Ancolies 16 + 62 = 78 logements Réhabilitations : Totale = 43.000 € HT/logements 69 logements Constructions : petits collectifs et individuels groupés 42 logements + petits collectifs lotissement Kerprich (cf ci-après) 16 logements Vacance : 37% (50% sur Les Ancolies)

Descriptif du projet de petits collectifs sur le lotissement Kerprich : En cours de commercialisation, le lotissement communal du Kerprich propose 30 parcelles viabilisées en accession à la propriété devant permettre l'implantation d'habitat individuel. Une partie de l'emprise foncière viabilisée a été réservée pour favoriser la mixité de l'habitat par une opération de construction de petits collectifs locatifs. Dans le cadre du projet de renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine, et afin d’être en capacité de proposer une migration résidentielle à certains habitants, ce terrain a été cédé à Moselis pour la construction de logements sociaux. 8

Zone AU – habitat collectif 5 300m2

1.3.2 SEM DU LOGIS SARREBOURGEOIS : Démolition : immeuble 11 à 21 rue de Lorraine 48 logements Réhabilitations : Totale = 35.000 € HT/logements 36 logements Constructions : petit collectif Rue Lupin (cf ci-après) 9 logements Vacance : ok pour relogement de la totalité des locataires

Descriptif du projet de petit collectif Rue Lupin : Dans le cadre du projet de renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine, la SEM du logis Sarrebourgeois a également recherché des opportunités de migration résidentielle pour les habitants de son parc locatif. 3 emprises foncières, correspondant à des dents creuses résiduelles, dans le centre ancien de la ville ont été répertoriés. L’une d’entre elle fera donc l'objet d'une construction par la Société d'Economie Mixte ; celle-ci permettra l'implantation de 9 logements.

Terrains Ville de Sarrebourg pouvant servir d'assiette pour un projet immobilier. Potentiel : maisons de ville R+2, 5 à 10 logements

Projet SEM 9 logements 9

1.3.3 SONACOTRA (Actuellement à l’étude) : La construction de 10 à 12 pavillons individuels « en accession à la propriété » sur une zone d'urbanisation future prévue au Plan Local d'Urbanisme (1AU) en périphérie immédiate du quartier. Cette opportunité offre l'avantage d'un raccordement aisé sur une voie publique existante (rue de Bellevue) et peut également se greffer à la rue de Lorraine par l'intermédiaire d'une voie nouvelle qui permettrait en outre d'envisager un traitement qualifiant des bords de voies. Zone d'urbanisation future : voirie et accès :

Zone 1AU

Voie à créer

Hypothèse de travail retenue :

1 10 2 9 3 8

4 7

5 6

Esp. vert

Aménagement de la zone par expropriation de 6 parcelles privées - 2 propriétaires - sur 8 253m2 (en ne considérant que les six terrains, longs et étroits, bloqués d'un côté par la rue de Bellevue, et de l'autre par la tranchée de la voie ferrée). L'ensemble de la zone peut ainsi être viabilisée avec une voie centrale desservant au moins une dizaine de parcelles de 600 à 630 m2 et un espace vert de ±700m2.

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1.4 Actions de renouvellement urbain engagées par la Ville de Sarrebourg

1.4.1 En matière d’équipements et services à la population - Réfection de l’ensemble des voiries (chaussées et trottoirs) et aménagement des espaces publics - Aménagement d’une place centrale, d’une aire de jeux et d’un terrain de football - Aménagement d’un équipement public (bâtiment de 300m² environ)

1.4.2 En matière d’action sociale (Cf autres chapitres du présent document : emploi, réussite éducative, citoyenneté…).

1.5 Esquisse de renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine

1.6 Maquette financière prévisionnelle 2006 / 2010 (au 01.01.07) :

Participation Part restant à la Montant total Autres Opérations ANRU charge des maîtres HT financeurs demandée d'ouvrage 1 démolitions 739 640,00 586 026,00 - 153 614,00 2 constructions 7 909 370,00 1 252 120,00 - 6 657 250,00 3 réhabilitations 4 044 594,00 525 000,00 - 3 519 594,00 4 résidentialisations 163 000,00 81 500,00 - 81 500,00 5 aménagements urbains 834 935,00 144 987,00 55 000,00 634 948,00 6 équipements et locaux associatifs 514 000,00 17 400,00 213 500,00 283 100,00 7 développement économique - - - - 8 conduite de projet 680 000,00 382 140,00 - 297 860,00 TOTAL 14 885 539,00 2 989 173,00 268 500,00 11 627 866,00

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Conclusion :

Le soutien du Contrat Urbain de Cohésion Social au volet « Habitat et Cadre de vie » du renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine ne pourrait éventuellement s’appliquer - pour la section fonctionnement - qu’en complément de la participation de l’ANRU sur la conduite de projet. La conduite de projet regroupe les actions suivantes : - la MOUS relogement (intégrant les opportunités de mobilité résidentielle vers d’autres quartiers), - l’assistance à maîtrise d’ouvrage, - l’embauche d’un chef de projet spécifique (assurant l’interface entre les différents partenaires et acteurs du programme : bailleurs sociaux, services de l’Etat, de la Ville, Habitants …), - la concertation et la communication avec les habitants : cette dernière intégrera notamment l’information sur le déroulement du programme de renouvellement et la sensibilisation des publics concernés sur l’état du droit en matière de logement

HABITAT ET CADRE DE VIE / Fiche action : - Soutien à la conduite de projet du renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine

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2. ACCES A L’EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

2.1 Emploi

2.1.1 Emploi des jeunes

Etat des lieux :

La Permanence d'Accueil, d'Information et d'Orientation (PAIO) de Sarrebourg a suivi 786 jeunes de 16 à 26 ans au cours de l'année 2000 sur l'ensemble de l'arrondissement de Sarrebourg.

La répartition par sexe et âges : PAIO : 16-26 ans Hommes 307 Femmes 479 Hommes TOTAL 786 Femmes 39% 61% 16-18 ans 129 19-21 ans 320 22-24 ans 244 25-26 ans 93

Le niveau de qualification : Niveau Nombre % I ou II (diplômes d’écoles universitaires, ingénieurs…) 1 0,2% III (Bac + 2) 34 4,6% IV (Bac) 172 23,4% V et Vbis (CAP, BEP) 391 53,3% VI (CEP, BEPC ou aucun diplôme déclaré) 136 18,5% Non renseigné 52 --- TOTAL 786 100,0

Caractéristiques de cette population : • 479 sont des femmes, soit 61% de l'ensemble ; • la moitié ont entre 20 et 23 ans ; • Près des deux tiers sont en contact avec la P.A.I.O. depuis plus d'un an, et près de trois sur dix depuis plus de 3 ans; • La très grande majorité de ces jeunes sont célibataires (78,5%) ; • 61 ont au moins un enfant à charge (7,8%) ; • Un sur trois n'a aucun moyen de locomotion (automobile, deux-roues ou transports en commun) ; • Près de 5% ont des problèmes de logements (logement précaire, solution temporaire, squat ou sans domicile fixe) ; • Un tiers ne perçoivent aucun revenu en leur nom propre (par exemple des indemnités chômage) ; • Plus de 70% sont peu qualifiés (n'ont pas atteint le niveau du baccalauréat).

Constats : • Le principal problème des jeunes sur la Ville (et plus généralement dans l'arrondissement) est le manque de formation : peu qualifiés et sortis prématurément du système scolaire, les jeunes peinent à décrocher des emplois, même précaires (intérim…), ce qui les empêche d'obtenir un minimum de revenus. • En outre, ces jeunes sont souvent peu mobiles (pas de permis ni de véhicule, et pas d'accès aux transports en commun en milieu rural) ; il s'ensuit donc un cercle vicieux dont il est difficile de 13 s’extraire : Pas de qualification  Pas d'emploi  Pas de revenus  Pas de possibilité de passer le permis et d'acquérir un véhicule  faible mobilité  davantage de difficulté à trouver un emploi… • Il est également constaté une certaine difficulté pour accéder aux soins.

Evaluation : Peu d'actions d’insertion professionnelle en direction des jeunes existent sur la Ville. Face au problème aigu du chômage des 15-25 sur le canton, il est donc nécessaire de développer et d’encourager les actions de formation et d’insertion professionnelle en direction des jeunes adultes. La mise en place de chantiers d'insertion en direction de ce public est une piste à privilégier.

Propositions à étudier :

En direction des jeunes :

BTP : Des actions de qualification ou de découverte des métiers du bâtiment en direction des jeunes filles et garçons de la Cité Lorraine pourraient être menées par les entreprises dans le cadre du renouvellement urbain du quartier : • certains travaux (tâches de préparation ou rénovation de quelques logements) pourraient être confiés à un groupe de jeunes encadrés par un organisme de formation dans le cadre d’un chantier d’insertion ou d’une action pré-qualifiante / qualifiante bâtiment (outils de formation du Conseil Régional) ; • certains jeunes proches de l’emploi mais non qualifiés pourraient intégrer les entreprises réalisant les travaux par la signature d’un contrat de professionnalisation ; • dans l’hypothèse de création d’emplois par les entreprises réalisant les travaux sur site : leur proposer de rencontrer les jeunes du quartier qualifiés dans le secteur du bâtiment pour la rénovation des appartements mais aussi dans les tâches de nettoyage après chantier.

Localement, de nombreuses offres d’emplois saisonniers sont proposées (pommes, mirabelles, tabac, vendanges …) - sans qualifications professionnelles requises - mais conditionnées par la mobilité ou la nécessité d’un hébergement. Afin d’être en capacité de proposer ces emplois aux jeunes filles et garçons intéressés du quartier de la Cité Lorraine (et ainsi favoriser leur insertion professionnelle et l’accès à un premier emploi) il est proposé la création d’une plateforme – gérée et encadrée par l’équipe de prévention spécialisée du CMSEA – chargée d’organiser les déplacements et l’hébergement de tous les candidats potentiels.

En direction des jeunes femmes :

Une formation « agent de propreté et d’hygiène » est envisagée en 2007 en direction des publics en contrats aidés dans le secteur non marchand ; sa mise en place nécessite de disposer d’appartements permettant de recréer les conditions d’intervention à domicile ainsi que des espaces collectifs proches des conditions de travail du nettoyage industriel (un ou des logements vacants pourraient être mis à disposition par des bailleurs pour la réalisation de ce projet). Cette action viserait à qualifier des demandeurs d’emploi dans les domaines de l’entretien collectif et à domicile, deux secteurs dont les besoins sont susceptibles de croître rapidement sur le territoire et dans un proche avenir (développement des services à la personne, perspectives d’emploi engendrées par la construction du Center Parc).

Tout public :

Des lacunes en matière de transports ont été mises en évidence sur le territoire de Sarrebourg : au niveau des liaisons intra-urbaines (Ville), vers sa périphérie (frange urbaine) et vers le milieu rural. Il conviendra d’étudier, à l’échelle la plus pertinente (Ville, Communautés de Communes ou Pays), l’opportunité d’un transport en commun afin de faciliter les déplacements de tous ceux qui sont confrontés à un problème de mobilité – et notamment pour des raisons d’employabilité (demandeurs d’emplois, bénéficiaires du RMI, jeunes scolarisés, en formation / stages ou en quête d’un premier emploi …).

14 2.1.2 Public suivi par l’ANPE

Ville de Sarrebourg : évolution du nombre de demandeurs d’emploi de 2001 à 2006 Total Hommes Femmes Indemnisés Non Indemnisés Novembre 2001 565 271 294 352 213 Novembre 2002 641 306 335 394 247 Novembre 2003 661 316 345 450 211 Novembre 2004 654 310 344 415 239 Novembre 2005 685 336 349 445 240 Novembre 2006 523 243 280 332 191

Total Hommes Femmes Indemnisés Non Indemnisés Novembre 2006 523 46,46% 53,54% 63,48% 36,52%

Commune de SARREBOURG Evolution du Nombre Total de Demandeurs d'Emploi 2001 - 2006

700 641 661 685 650 654 600 565 550 500 523 450 400

350 300 250 N o v e m bre 2 0 0 1 N o v e m bre 2 0 0 2 N o v e m bre Total 2 0 0 3 N o v e m bre 2 0 0 4 N o v e m bre 2 0 0 5 N o v e m bre 2 0 0 6

Evolution 2005-2006 -162 -23,6% Evolution 2001-2006 -42 -7,4%

Concernant le quartier de la Cité Lorraine, les chiffres de la demande d’emploi font apparaître un effectif relativement faible : 37 personnes dont 18 de moins de 26 ans et 19 de 26 à 50 ans. Le niveau de formation des jeunes est légèrement supérieur à celui du bassin pour une part de jeunes filles très supérieure.

2.1.3 Insertion professionnelle : Point sur les formations de lutte contre l’illettrisme

En 2005, il faut reconnaître qu’il a pu y avoir à la fois un manque de lisibilité et un manque de moyens dans les actions mises en œuvre en matière de formation linguistique. L’offre n’a pas été suffisante tant en durée (nombre d’heures de formation) qu’en nombre (nombre de places et de formations). Le FASILD, principal financeur de la formation linguistique, n’a pas (en raison de son enveloppe) été en mesure de gérer l’ensemble des publics réputés éligibles à son dispositif ; il a donc donné priorité aux publics signataires du Contrat d’Accueil et d’Intégration laissant de nombreux publics hors Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI) sans solution. L’Etat et la Région, dans le cadre de leur compétence en matière de lutte contre l’illettrisme, financent traditionnellement des actions qui s’inscrivent en complémentarité avec celles du FASILD et permettent de couvrir les besoins en matière de formation de base. Devant le « désengagement » du FASILD la complémentarité n’a plus été assurée. Le FASILD imposant une confidentialité sur les données nominatives des publics qui bénéficient de ses prestations, qu’il s’agisse des publics en formation ou des publics adressés à la plate forme de bilan et d’évaluation linguistique (y compris ceux qui n’auraient éventuellement pas trouvé de réponse en terme de formation), il a dans un premier temps été difficile d’évaluer clairement les besoins. Une réunion organisée à l’initiative de Monsieur le Sous-préfet a permis de lever les difficultés et de connaître les publics en attente. L’Etat (DRTEFP) a mis en place des actions qui ont permis de satisfaire une partie des demandes. Une formation a été financée et confiée à l’AEFTI ; elle se terminera en février 2006 et une poursuite et d’ores et déjà envisagée pour permettre à certains stagiaires de poursuivre leur apprentissage et accueillir de nouveaux bénéficiaires. 15 L’Etat (DRTEFP) a aussi prévu la mise en place courant 2006 d’une formation « en cours du soir » pour prendre en compte les besoins repérés de formation linguistique de salariés.

En 2006, les moyens du FASILD devraient être augmentés et mieux adaptés à la réalité des besoins. Un comité de pilotage (réunion tous les trimestres) sera remis en place ; il sera chargé d’étudier les besoins de formation de base et de faire remonter aux différents financeurs, en fonction de leur compétence respective, les besoins qui donneront lieu à appel à projets de formation.

2.2 Développement économique : Maison de l’Emploi du sud mosellan

La constitution d’une maison de l’emploi sur le bassin d’emploi de Sarrebourg-Château-Salins vise à apporter un service de proximité et de qualité aux demandeurs d’emploi, aux entreprises et aux porteurs de projets de création. Il s’agit en outre de mettre en cohérence l’offre de service et de lui donner une meilleur lisibilité. Le projet se décline selon deux modalités différentes :

• confortation, amélioration et fédération de l’existant en matière de services aux demandeurs, par : - la mise en réseau des points emploi et permanence existants - l’harmonisation de leur offre de service aux demandeurs d’emploi et entreprises - la création d’un label Point Emploi - l’ouverture de nouveaux Points emploi, conformes à ce label, pour une meilleure couverture géographique (cantons de Lorquin, , Phalsbourg) et le relogement de celui de Château-Salins, - le renforcement des moyens humains consacrés à l’accompagnement des publics - le doublement du service de déplacement à la demande actuellement proposé sur un seul arrondissement pour faire face aux problèmes de déplacement en matière de création d’entreprise, par : - la tenue des informations collectives à destination des porteurs de projet dans un lieu unique et communication autour de cet espace - une meilleure lisibilité de l’offre de service aux créateurs

• création d’un lieu identifié « maison de l’emploi » qui regroupera physiquement : - les partenaires intervenants sur le territoire sans disposer de locaux propres et qui mettent en œuvre sur prescription de l’ANPE ou de la PAIO des services au bénéfice des demandeurs (bilan, évaluation linguistique, accompagnements divers …) - le Point d’Accès Territorial à la formation ouverte à distance - le point relais conseil en matière de validation des acquis de l’expérience - les permanences de l’inspection de travail - les cellules de reclassement - la future plate-forme de vocation mobile de l’ANPE qui remplira de nouvelles fonctions : - d’observation, diagnostic, prospective - de coordination des différents Points Emploi - d’accompagnement renforcé des publics en difficulté en complément du travail réalisé pour les jeunes par la PAIO dans le cadre du CIVIS (contrat d'insertion dans la vie sociale).

Conclusion :

L’échelle du quartier de la Cité Lorraine n’est pas la plus appropriée pour organiser des actions spécifiques - visant l’emploi et/ou la formation professionnelle - et ciblées prioritairement sur le public y résidant. Il en va de même pour les actions de développement économique (aucun projet de création d’activité sur site n’ayant été relevé lors du diagnostic territorial ou lors de l’enquête sociale réalisée dans le cadre du renouvellement urbain du quartier). Il conviendra de réfléchir aux propositions soumises par la PAIO à l’échelle élargie de la commune (tout au moins) ou de l’arrondissement dans le cadre de la maison de l’emploi nouvellement créée. Dans ce cadre, un soin tout particulier sera apporté à veiller à éviter toutes formes de discrimination à l’emploi, aux stages en entreprises et à la formation (professionnelle, linguistique …) pour le public issu de l’immigration.

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3. REUSSITE EDUCATIVE

Préambule :

On compte 26 établissements d’enseignement de Sarrebourg pour un total de 5255 élèves (tous niveaux confondus à la rentrée 2005) répartis de la manière suivante :

MATERNELLES Classes 2004 2005 Variations Bois des poupées 3 74 68 -6 Marmottons 2 54 51 -3 Marronniers 3 79 77 -2 Oiseaux 2 44 41 -3 Primevères (Cité Lorraine) 3 42 48 +6 Roseraie 4 113 107 -6 Winkelhof 2 46 42 -4 TOTAL 19 452 434 -18

PRIMAIRES Classes 2004 2005 Variations Bellevue 5 107 116 +9 Hoff 4 85 86 +1 Pons Saravi 8 193 185 -8 Primevères (Cité Lorraine) 2 44 42 -2 9 204 205 +1 TOTAL 28 633 634 +1

CLASSES SPECIALISEES Classes 2004 2005 Variations Clis Pons Saravi 1 12 11 -1 Clis Vosges 1 11 9 -2 Clis Bellevue 1 10 5 -5 TOTAL 3 33 25 -8

SECONDAIRE ET TECHNIQUE 2004 2005 Variations Lycée Mangin 1198 1182 -16 Collège Mangin 715 695 -20 Collège Mésange 578 599 +21 SEGPA Mésange 110 116 +6 LP Labroise 323 332 +9 CFA 193 171 -22 TOTAL 3117 3095 -22

ENSEIGNEMENT SPECIALISE 2004 2005 Variations Ecole d’infirmières 120 120 - Ecole d’aide-soignantes 30 30 - IME 92 93 +1 TOTAL 242 243 +1

ENSEIGNEMENT PRIVE 2004 2005 Variations Ste Marie Maternelle 111 112 +1 Ste Marie Primaire 216 251 +35 Ste Marie Collège 234 257 +23 Ste Marie / LP 189 204 +15 TOTAL 750 824 +74

Récapitulatif général : Etablissements 2004 2005 Variations Maternelles 452 434 -18 Primaires 633 634 +1 Cl spécialisées 33 25 -8 Enseignement spécialisé 242 243 +1 Enseignement secondaire 3117 3095 -22 Enseignement privé 750 824 +74 TOTAL 5227 5255 + 28

17 Répartition graphique (2005, en nombre de jeunes scolarisés) :

243 25 634 Enseignement secondaire 434 Enseignement privé Maternelles Primaires 3095 Cl spécialisées 824 Enseignement spécialisé

Une réflexion oeuvrant dans le sens de la réussite éducative est engagée au niveau local dans le cadre des travaux du « schéma départemental d’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) 2004-2009 » - faisant également suite à une demande exprimée dans le cadre du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance de Sarrebourg - qui vise, d’une part, à favoriser le partenariat des acteurs sociaux et, d’autre part, à reprendre la réflexion et les orientations du précédent « schéma ASE - PJJ 1998-2003 ».

Objectifs : L’intérêt du groupe territorial se porte sur plusieurs niveaux ; il s’agit de mieux se connaître pour … - Favoriser le partenariat des acteurs locaux, - Faire des choix et avoir une action mieux informée, - Identifier le nature des problèmes rencontrés et réfléchir sur la manière la plus opportune d’y répondre, - Travailler sur la continuité du travail éducatif.

Résultats attendus : - Meilleure connaissance des partenaires : fonctionnement, missions, publics, modalités d’intervention … - Facilitation des échanges, de la circulation des informations (dans le cadre de la confidentialité partagée), - Amélioration de la prise en charge des jeunes et de leurs familles.

Fonctionnement : Le groupe de travail, qui a commencé ses travaux en juin 2004, s’est réuni à plusieurs reprises dans les locaux du centre socioculturel de Sarrebourg.

Sa composition : - ASE (Aide Sociale à l’Enfance - Conseil Général) - PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) - SEMO (Service Educatif en Milieu Ouvert) - SSAE (Service Sociale de l’Action Educative) - SEMN (Service Educatif en Milieu Naturel) - SIOE (Association de protection de l’enfance et de l’adolescence) - CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) - Service Prévention Jeunesse (Ville de Sarrebourg) - Education Nationale - Centre Socioculturel

Orientations du groupe / axes de travail : - Définir le territoire commun à l’ensemble des partenaires. - Cibler le public des jeunes de 10 à 18 ans localisé sur ce territoire à savoir : • quantifier les jeunes pris en charge par les différents partenaires par commune et canton, en tenant compte du domicile des parents, • les classer par tranches d’âge (10-13 ans, 14-16 ans, 17-18 ans). - Présenter par écrit chaque service - Lister les préoccupations, les constats des professionnels pour dégager des thématiques à travailler lors des réunions suivantes.

18 Etat des lieux des travaux : - Le territoire retenu est celui de l’arrondissement de Sarrebourg et de l’arrondissement de Château Salins exception faite des cantons de Delme et de Château Salins. - Une fiche synthétique de présentation des services a été validée par les participants. L’élaboration de ce document s’est avérée nécessaire afin d’avoir une trame commune de présentation. - Après qu’un certain nombre de constats aient été posés, la thématique première retenue par les participants est celle de l’insertion.

Proposition de travail : Pour aborder les thématiques de l’insertion, il est apparu judicieux de se référer au parcours du jeune en suivant la trame suivante : Constats des difficultés  Besoins  Moyens  Manques  Propositions – Projets

Au niveau du jeune, si l’on se réfère à la tranche d’âge 10-13 ans les participants constatent notamment des difficultés dans la prise en charge familiale et dans les apprentissages scolaires. Le passage de l’école primaire au collège (CM2 à la 6ème) est également repéré comme une étape délicate dans l’évolution des jeunes. Il est noté particulièrement le manque d’intégration des règles de la vie quotidienne. Les besoins sont du domaine du soutien à la parentalité, de « l’éducation parentale », de la prévention primaire permettant un repérage précoce des difficultés. Les moyens repérés sont ceux de l’Education Nationale (Section Enseignement Général Professionnel Adapté, classes primo-arrivants, Dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle, Classes d'intégration scolaire, 4ème aide et soutien, 3ème insertion, Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté, Centre d’Information et d’Orientation …) et ceux du Conseil Général (Action Educative à Domicile, accueil administratif, techniciens de l'intervention sociale et familiale). D’autres dispositifs sont également recensés : accompagnement scolaire, soutien scolaire, Réseau d'Ecoute d'Appui et d'Accompagnement des Parents (REAAP), Service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD).

D’une manière générale, il émerge un certain nombre de constats et de besoins des différents échanges entre participants du groupe territorial : - Des manques et besoins - notamment de coordination - en matière d’accompagnement scolaire sont relevés. - La question de la prise en charge des primo-arrivants se pose d’autant plus que l’on assiste à une suppression des classes pour primo-arrivants. Le collège Mangin de Sarrebourg a accueilli 7 primo- arrivants en 2006 alors que la classe a été supprimée il y a 2 ans. - Les problèmes que rencontrent les établissements scolaires en zone rurale sont soulevés : peu de moyens de transports, temps des transports, éclatement géographique des populations … Ces problèmes rendent difficiles le travail en partenariat et les relations de proximité avec les familles. - En ce qui concerne l’insertion un réel problème de mobilité est constaté, soit lié à un manque de moyens de transports ou à un manque de culture de mobilité. - La question de l’insertion des gens du voyage, dans le cas de cultures très différentes, se pose également. Il faudra du temps pour faire évoluer cette situation. - L’école est un lieu de confrontation des différences et d’apprentissage de la citoyenneté, d’où son rôle prépondérant notamment pour les adolescents. - Il s’agit de mettre l’accent sur la prévention primaire. L’expérience du Service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) montre qu’une prévention précoce en faveur des familles fonctionne. Il est aussi à noter que le Point Accueil Ecoute Jeunes Et Parents (PAEJEP) accueille plus de jeunes parents que d’adolescents.

3 catégories de public réparties en trois tranches d’âge (les 10-13 ans, les 13-16 et les plus de 16 ans) ont été repérées. Certaines problématiques étant communes aux deux premières catégories, le travail s’est recentré sur deux tranches : les 10-15 ans et les plus de 15 ans.

19 3.1 Accompagnement scolaire (diagnostic général) :

Problématiques repérées : Il conviendrait de définir les moyens mis en œuvre en matière : - D’aide aux devoirs et soutien scolaire ; - D’actions à mener sur le quartier de la Cité Lorraine (notamment vers la communauté turque) ; - De travail sur l’insertion professionnelle des plus de 16 ans.

Difficultés rencontrées : - mobilité géographique - manque de volonté des jeunes - consommation de cannabis - en maternelle : trouble du comportement

Au niveau du territoire de Sarrebourg et concernant l’Education Nationale, les dispositifs en matière d’accompagnement à la scolarité existent mais certains postes sont vacants ou non encore pourvus (les moyens ne sont pas systématiquement mis à niveau partout).

3.2 En direction du public du quartier de la Cité Lorraine (état des lieux) :

Les associations des différentes communautés présentes sur la Cité étoffent leurs activités autour des enfants (soutien scolaire, animations culturelles et sportives) et des femmes (point rencontre). L’élaboration d’un programme commun est préconisée ; notamment pour éviter un éventuel repli communautaire et qu’il n’y ait pas de doublon avec les actions mises en œuvre par la municipalité (ou différents autres acteurs). Un premier pas a été fait en ce sens avec l’officialisation de la mise en place de réunions mensuelles entre la collectivité, l’équipe de prévention spécialisée et les associations du quartier pour faire un point régulier sur les actions organisées par chacun.

Ville de Sarrebourg : - La collectivité dispose d’un service « Prévention Jeunesse » qui chapeaute les activités et animations mises en place à destination des jeunes filles et garçons du quartier. Les éducateurs qui le constitue assure - par un contact régulier avec les jeunes, leur famille et les établissements scolaires - l’interconnexion de la « sphère privée » du jeune et du « milieu scolaire » ce qui permet souvent de résoudre, avec les parents, certains décrochages scolaires ou développement de conduites à risques chez le jeune. - Depuis octobre 2006, la collectivité a procédé à l’embauche de deux animatrices chargées de l’accompagnement scolaire des enfants de l’école élémentaire du quartier. Une trentaine de scolaires repérés par les enseignants (du CP au CM2) ont ainsi pu bénéficier de ce service. Contenu des séances : aide aux devoirs (lecture, jeux mathématiques), aide à l’apprentissage (poésies, chants, tables de multiplication), jeux de vocabulaire, aide à l’expression écrite et orale. Bilan : Ces séances permettent, outre le fait d’aider les élèves, de favoriser chez eux une relation de confiance à l’école. Ils ont en effet un grand plaisir à s’y rendre : pour preuve, le taux de présence est pratiquement de 100%. - L’ouverture récente de l’espace NTIC participe également - en transversal - à la réussite éducative des jeunes du quartier (cf chapitre citoyenneté du présent document).

Au sein de la cité scolaire Mangin : - Il est difficile d’entrer en relation avec les familles/parents issus de l’immigration (souvent en raison de problèmes de non maîtrise de la langue française mais également en raison de la dispersion, l’éparpillement géographique de ces familles sur la ville). Pour remédier à cette situation, la Direction de la cité scolaire Mangin fait d’ores et déjà appel à des interprètes - traducteurs bénévoles ou parents d’élèves bilingues - lors de toutes les manifestations importantes de la vie scolaire (réunions de parents d’élèves, entretiens individualisés, fêtes …) afin de favoriser la compréhension et d’aider les parents à suivre la scolarité de leurs enfants dans les meilleures conditions. - L’équipe de prévention spécialisée du CMSEA assure depuis 2005 des actions d’accompagnement scolaire au collège Mangin.

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REUSSITE EDUCATIVE / Fiches actions : - Poursuivre le travail engagé dans les actions d’accompagnement scolaire et d’aide aux devoirs pour les élèves de l’école élémentaire Primevères par la pérennisation des postes d’animatrices - Poursuivre et développer les actions d’accompagnement scolaire pour les collégiens et lycéens de Sarrebourg ; notamment les actions mises en œuvre par la Cité Scolaire Mangin - Prévenir les risques de décrochage scolaire en favorisant la participation des parents à la vie de l’école et en encourageant le lien avec les équipes pédagogiques - Responsabiliser les parents et lutter contre l’absentéisme - Encourager l’ambition scolaire pour une poursuite d’études plus valorisante, une meilleure orientation et/ou plus grande diversification de l’orientation professionnelle, notamment des filles

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4. SANTE

Préambule :

Le diagnostic territorial du Pays de Sarrebourg (1999/2001) fait apparaître les données suivantes : - au regard des indicateurs de mortalité, on constate une surmortalité de 2% par rapport à la Lorraine et de 12% par rapport à la France (la surmortalité est plus féminine, 17%, que masculine, 8%) - le taux de mortalité par maladies de l’appareil circulatoire dépasse le taux lorrain de 18% (et le taux français de 36%) ; de même que pour les cardiopathies ischémiques. Le taux des maladies vasculaires cérébrales dépasse le taux lorrain de 35%. - la surmortalité masculine liées aux maladies respiratoires (essentiellement due aux décès par bronchite chronique) est de 36% par rapport au taux français - la surmortalité féminine liées aux maladies endocriniennes est de 36% par rapport au taux français ; de 45% pour les maladies liées au système nerveux.

En fonction de ce diagnostic, le Plan Régional de Santé Publique décline, pour le Pays de Sarrebourg les axes de santé suivants : Tabac : Promotion de la santé : - optimiser des actions de prévention des addictions aux produits psychoactifs - soutenir des actions pour valoriser la non- consommation et retarder la primo consommation - agir sur les différents niveaux de consommation ( usage, usage nocif, usage à risque, dépendance) Dépistage et prise en charge des maladies chroniques : - améliorer la prise en charge des personnes présentant des conduites addictives afin de prévenir les complications Alimentation et activités physiques : Promotion de la santé : - faciliter l'accès à l'alimentation équilibrée et à la pratique d'une activité physique favorable à la santé - améliorer la connaissance et l'application des bases d'une nutrition équilibrée à tout âge - favoriser la pratique de l'activité physique favorable à la santé - poursuivre les programmes d'action visant à diminuer les risques : d'obésité de l'enfant et de l'adulte, de dénutrition chez le sujet âgé Dépistage et prise en charge des maladies chroniques : - intensifier les actions de dépistage organisé de l'obésité de l'enfant et de l'obésité sévère ou compliquée de l'adulte - agir pour une prise en charge spécifique adaptée aux besoins de la personne et coordonner l'action des intervenants afin d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d'obésité et/ou de diabète Maladies cardiovasculaires : Dépistage et prise en charge des maladies chroniques: - agir pour une prise en charge spécifique adaptée aux besoins de la personne et coordonner l'action des intervenants afin d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires Maladies respiratoires : Dépistage et prise en charge des maladies chroniques: - agir pour une prise en charge spécifique adaptée aux besoins de la personne et coordonner l'action des intervenants afin d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de broncho-pneumopathies chroniques obstructives

Application du Plan Régional de Santé Publique à l’échelle de la Ville de Sarrebourg :

Au vu de ces recommandations et de différentes données recueillies dans le cadre de la formalisation de ce document (cf paragraphes liés à la jeunesse, à la famille et à la délinquance), la Ville de Sarrebourg, quant-à elle, souhaite concentrer ses efforts sur le développement d’actions de santé essentiellement orientées en direction des jeunes filles et garçons - et principalement sur des actions de prévention et de sensibilisation aux comportements à risques qui favorisent l’émergence de certaines de ces pathologies (avec notamment la problématique des conduites addictives : drogues licites et illicites, alcool, tabac) - mais également autour du suivi et de l’accompagnement des personnes toxicomanes vers la désintoxication.

22

4.1 Accompagnement des personnes toxicomanes vers la désintoxication

Concernant les conduites addictives (en général) et la toxicomanie (en particulier), on rencontre de plus en plus de familles confrontées à ce type de problème et qui se trouvent seules et démunies lorsqu’elles recherchent un accompagnement adapté ou une prise en charge rapide (en crise de manque ou en demande d’aide pour le sevrage). Un état des lieux a donc été réalisé présentant les différentes entrées possibles en la matière sur la ville de Sarrebourg.

4.1.1 Domaine de la prévention

Equipe de Prévention Spécialisée du CMSEA Rappel des missions de l’équipe : Mener des actions visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu. Ces actions s’adressent ainsi aux jeunes livrés à eux-mêmes qui échappent, entre autres, à l’autorité de leurs parents et qui, par leurs fréquentations hors du milieu familial et institutionnel, s’exposent à un risque de marginalisation. Le travail de rue constitue le point d’ancrage prioritaire de l’intervention de la Prévention Spécialisée. Etat des lieux : Dans le cadre de son travail auprès des jeunes en difficulté, l’équipe de Prévention Spécialisée de Sarrebourg est amenée à suivre des jeunes faisant usage de substances psychoactives. Sur 90 jeunes suivis régulièrement, 16 entrent dans cette problématique (données chiffrées de 2006). Mode d’accompagnement : Lors des contacts, le sujet est abordé parmi l’ensemble des préoccupations et difficultés rencontrées par le jeune. Généralement, ce dernier ne ressent pas cette consommation - essentiellement du cannabis et de l’alcool - comme une difficulté. Un seul d’entre eux, par obligation (problème avec la justice), a recherché une aide en la matière. Les éducateurs du service sont en contact avec le personnel du Centre d'Aide et de Soins des Dépendances vers lequel ils orienteront les jeunes dès lors que ceux ci prendront conscience ou souhaiteront sortir de cette conduite addictive.

Point Accueil Ecoute Jeunes Et Parents (PAEJEP) géré par la Fondation Vincent de Paul Rappel du fonctionnement du dispositif : Destiné aux jeunes et à leurs parents, le PAEJEP s’adresse en priorité aux adolescents et aux jeunes majeurs rencontrant diverses difficultés : conflits familiaux, mal être, échec scolaire, conduites à risques, violences, délinquance, fugue, errance … Son accès est libre, anonyme et gratuit. Les interventions de ce dispositif se doivent d’être légères, dans un rôle de proximité et essentiellement axées autour d’une fonction préventive. Les modalités de l’intervention peuvent être de l’ordre de :  L’accueil.  La sensibilisation.  L’écoute.  L’orientation.  Le soutien.  La médiation. Conformément à la circulaire de la Direction Générale de l’Action Sociale n° 2002/145 du 12 mars 2002, les PAEJEP « se situent en amont de toute intervention médicale ou sociale et excluent dans leur enceinte, la thérapie, le soin médicalisé, l’échange de seringue, ou encore les prises en charge prolongées sous forme de suivi ou d’accompagnement social spécialisé ». Cependant, ils vont servir de relais vers ce type de structure s’il y a lieu. Mode d’accompagnement : Ponctuellement, l’éducatrice en charge des permanences rencontre des parents qui viennent évoquer des inquiétudes à propos de leur enfant ; la demande exprimée n’est pas toujours claire et les difficultés rencontrées variées : irritabilité du jeune, violence, vol d’argent, retour au domicile à des heures indues … Il y a souvent nécessité d’approfondir l’entretien pour mieux appréhender leur crainte ; la problématique sous-jacente en est fréquemment la toxicomanie : - suspicion de prise de produits allant quelquefois jusqu’à la surveillance du jeune à son insu, - découverte d’un produit (boulette de cannabis) dans les affaires du jeune … L’intervention de l’éducatrice se situe donc plus souvent dans le champ de la consultation éducative que dans la recherche d’un accompagnement vers des structures et dispositifs de prise en charge des 23 dépendances : les parents recherchent prioritairement une aide afin de trouver les mots justes pour partager leurs inquiétudes avec leur enfant ; lui parler. Jusqu’à présent, aucun « cas » n’a nécessité un accompagnement - médical ou psychologique - plus poussé. Si l’éventualité se présentait, une réorientation vers une structure plus appropriée serait examinée en lien avec les parents et vivement encouragée.

Référente Famille gérée par le CENTRE SOCIOCULTUREL Rappel des missions de la référente famille : ses actions visent principalement à : - favoriser l’implication des parents et les échanges familiaux dans le cadre des activités du centre en développant une vie collective autour du thème de la famille et d’initiatives intergénérationnelles - accompagner les parents dans leurs missions parentales, les amener à échanger entre eux Mode d’accompagnement : Les actions de la référente famille venant de démarrer, cette dernière n'a pas encore été directement concernée par la problématique de la toxicomanie. Mais, à terme, et dans la mesure où elle va travailler avec des familles connaissant des difficultés sociales et/ou éducatives, c'est une réalité à laquelle elle sera très vraisemblablement confrontée et à laquelle elle est préparée.

4.1.2 Domaine médical Médecins généralistes (Contacts avec un échantillon de cinq médecins généralistes sarrebourgeois) Mode d’accompagnement : Selon les cas, les demandes et l'état des patients, ils proposent : - une prise en charge par les urgences à l'hôpital de Sarrebourg (état de manque / overdose), - une ordonnance de produits de substitution, - une visite à l'hôpital de Saverne ou où existe un service spécifique de soins pour toxicomanes. Les cinq médecins contactés connaissent le Centre d'Aide et de Soins aux Dépendances et y renvoient les patients qui ont le désir de s'en sortir.

Hôpitaux : état des lieux du dispositif hospitalier en addictologie 2006 (source DDASS)

CHR CH établissements hospitaliers de la MOSELLE Alpha H St Metz - Belle CH de Lemire La Maison de Le Parc CHG CHS CH Santé André Isle Jury Saint fontenelle CHS Santé Ste Sarreguemines Sarreguemines Sarrebourg Metz Metz Metz Metz Avold Lorquin marguerite

service / unité d'addictologie oui oui oui oui oui en absence : quels services référents psychia. géné cardio + pneumo hepato- médecine gastro- psy médecine gastro- hépato- entéro interne entéro gastro- médecine entéro + pneumo psy d'urg nombre de lits 6 4 10 6 alcool tabac drogues médicaments addictions sans produits addictologie nbre sevrage alcool annuel 141 251 93 395 28 75

équipe hospitalilère de liaison en addict. oui oui oui oui oui oui rattachée à uniq tox centre cure hepato- psy psy ambulatoire gastro- Metz entéro

unité fonctionnelle oui oui oui alcool tabac toxicomanie addictologie

hopital de jour dédié à l'addict. structure médico-sociales en addict. csst

soins de suite et réadapt en addict. nombre de lits 56 alcool tabac drogues médicaments addictions sans produits addictologie 24

dispositif ambulatoire en addict. nombre de lits 18 10

consultation H externe en addict. oui oui oui oui oui oui alcool tabac cannabis ccaa casd drogues ccaa médicaments ccaa addictions sans produits addictologie

structure d'urgences oui oui oui oui volet addict. dans projet Etablissement oui oui oui oui oui oui oui oui d'objectifs et de moyens oui oui oui oui oui

Sur les 12 établissements mosellans recensés dans l'étude réalisée par la DDASS : - 5 disposent d'un service d'addictologie : 26 lits en unité d'addictologie (+ 56 alcoologie) + 28 lits en dispositif ambulatoire - 7 établissements seulement traitent la toxicomanie (hors Urgences)

LEXIQUE : LEGENDE : CCAA : centre de cure ambulatoire en alcoologie toxicomanie CSST : centre spécialisé de soins aux toxicomanes autres dépendances CASD : centre d'aide et de soins des dépendances

Centre d’Accueil et de Soins des Dépendances (CASD)

Rappel du contexte historique : • 1995 : recrudescence à Sarrebourg de délinquance liée à des problèmes de toxicomanie. • 1997 : rencontre entre les différents représentants des institutions sarrebourgeoises pour réfléchir à la manière d’aborder le problème de la toxicomanie dans la cité. • Septembre 2000 : projet de création d’une structure destinée à l’accueil et aux soins des personnes présentant des polydépendances (drogues, alcool, tabac, médicaments…). • Février 2001 : ouverture du Centre d’Accueil et de Soins des Dépendances (CASD). • Février 2004 : constitution de l’Equipe De Liaison en Addictologie (EDLA). • Novembre 2004 : ouverture d’une permanence de consultation « cannabis ».

L’équipe : - Un praticien hospitalier (chef de service) - Un cadre de santé - Un psychologue - Deux infirmiers - Une assistante sociale - Une secrétaire

Le CASD est une unité fonctionnelle qui regroupe 3 missions : 1. Service Ambulatoire de Soins (nb : le CASD ne dispose pas de lits spécifiques pour les soins ambulatoires ; ceux-ci sont effectués en lien avec les hôpitaux de Lorquin ou Sarrebourg). • Public : usagers de substances psychoactives (drogues, alcool, tabac, médicaments …) et familles ou proches de ces personnes. • Missions : accueil, écoute, évaluation des consommations, démarche de soins (sevrage, substitution, psychothérapie …), consultations psychiatriques et psychologiques, accompagnement dans les démarches socio-administratives, orientations vers des interlocuteurs spécifiques ou vers des structures spécialisées, échange de seringues, prévention des risques… 2. Equipe De Liaison en Addictologie (EDLA) • Soutien aux professionnels sanitaires, sociaux et éducatifs dans leurs prises en charge d’usagers de substances. • Intervention auprès des équipes soignantes hospitalières locales , des médecins et pharmaciens, infirmières scolaires, intervenants sociaux (CMS, PAIO…), municipalités…

25

3. Consultation « Cannabis » • Public : consommateurs de cannabis (ou autres substances), familles et proches de ces jeunes. • Missions : interventions brèves pour évaluer l’usage et prévenir l’usager des risques associés à l’usage de produits, soutien aux parents dans leur rôle éducatif.

Pour sortir une personne de la dépendance par une prise en charge adaptée à ses besoins (soins individualisés au « cas par cas ») , il faut bien prendre conscience que cela nécessitera du temps. On ne parle d’ailleurs bien souvent pas de guérison mais de maintenance : vivre avec sa dépendance en faisant, par exemple, usage de produits de substitution.

L’importance du travail de réseau : Le CASD travaille en lien avec les partenaires sociaux, les médecins généralistes, le service UPATOU (Unité de Proximité d’Accueil, de Traitement et d’Orientation des Urgences) de l’hôpital de Sarrebourg, les urgences psychiatriques de Lorquin et la police qui leur adressent familles et jeunes lorsque des cas sont détectés. Le CASD dispose également d’une équipe de liaison qui se rend dans les hôpitaux et éventuellement, sur demande, chez les médecins généralistes. Il est relevé l’importance de ce travail en réseau qui permet d’harmoniser et de mieux coordonner les différentes actions.

Constats : - il y a une plus grande précocité dans l’âge de la première prise de produits (pour les opiacés, le plus jeune avait 14 ans ; sinon l’âge se situe autour de 16 ans). - Concernant les produits de substitution, il est nécessaire de rendre les prescripteurs et les débiteurs plus vigilants (le CASD a d’ailleurs organisé, par le passé, des réunions d’information et de sensibilisation pour l’ensemble des médecins généralistes du secteur). - fréquentation du centre en hausse d’approximativement 30 % par an depuis 2002 (augmentation du nombre d’usagers sur le secteur ou meilleure connaissance des lieux de soins par le public ?).

Bilan chiffré du CASD (2005) :

Nombre d’usagers reçus dans la structure par produit :

200

150 opiacés alcool 100 Remarques : cannabis Nombre d’usager total en 2005 : 171 personnes 50 autres produits « Typologie » du public rencontré : total - précarisé sur le plan socioprofessionnel 000 - déjà dans un usage nocif et de dépendance 2001 2002 2003 2004 2005 - poly-consommateur - 3 hommes pour 1 femme - un vécu pathologique ancien ( ≅ 2 années de dépendance derrière) Les produits consommés : 70% d’usagers d’opiacés, 16% alcool et 10% Cannabis.

Moyenne d’âge par produit des usagers du CASD :

50

Remarques : 40 Moyenne d’âge de l’ensemble 30 opiacés des usagers en 2005 : 29 ans alcool Moyenne d’âge des usagers par produit : 20 cannabis Opiacés : 23 ans 10 Cannabis : 22 ans Substances illicites : 23,5 ans 000 2001 2002 2003 2004 2005

26

Demande initiale des usagers du CASD par type de soin :

120 100 80 sevrage 60 substitution 40 soutien psy 20

000

2001 2002 2003 2004 2005

Remarques : en 2005, 28% de demandes de sevrage, 12% de substitution, 58% de soutien psychologique.

Origine des orientations vers le CASD :

CHG Sbg

CHS Lorquin

CSST

Médecins

généralistes secteur social

Secteur judiciaire

secteur scolaire

autres (familles, proches…) Moyenne depuis 2001

4.2 Actions de prévention des conduites addictives chez les jeunes collégiens et lycéens des établissements scolaires de Sarrebourg (Présentation et évaluation du “Forum Santé 2006”) :

Préambule : L’usage de produits psychoactifs (comme vu dans le chapitre précédent) semble actuellement en recrudescence chez les jeunes et constitue un fait de société - une réalité sociale préoccupante - qu’il convient de ‘traiter’ (que l’on soit élu, professionnel de la santé, de la justice, de l’éducation nationale, ou que l’on soit parents, jeunes ou usagers de produits). La définition la plus communément répandue du terme « usage » (rencontre singulière entre un individu, un produit psychoactif, dans un environnement et à un moment donné de la vie de cet individu) ne saurait se résumer à « une simple histoire de produit consommé » mais engage la question du sens de cette consommation.

27 Il importe donc de prendre en compte les motivations qui poussent chaque personne à consommer ces produits psychoactifs (expérimentation, recherche d’un autre état psychique, accès au plaisir, gestion du quotidien, fuite de la réalité, appartenance à un groupe … ?). La Ville, en partenariat avec l’ensemble de ses établissements scolaires et en lien avec le Comité Départemental d’Education pour la Santé (CODES), a souhaité interroger les jeunes - lycéens et collégiens - pour connaître leur avis sur la question afin de mettre en place une action de sensibilisation et de prévention adaptée à leurs attentes. Le questionnaire (anonyme), diffusé en novembre 2005, portait sur les motivations à faire usage de produits : - Question N°1 : est-ce que cela aide à être soi-même et à être bien avec les autres ? (pourquoi) - Question N°2 : est-ce que cela aide à réagir et/ou faire face aux difficultés ? (pourquoi) - Question N°3 : est-ce que cela aide à être bien dan s ses baskets et pouvoir envisager son avenir ? (pourquoi) - Question N°4 : (question ouverte) finalement, à quo i cela sert ?

Dépouillement du questionnaire : Nb : quatre affirmations permettaient répondre aux trois premières questions précédentes : - pas du tout d’accord (R1) - plutôt pas d’accord (R2) - plutôt d’accord (R3) - tout à fait d’accord. (R4) Les données chiffrées : MANGIN Question N°1 (en %) Question N°2 Question N°3 Niv. R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4 6èmes 83.58 11.19 2.99 1.49 81.34 14.18 2.99 1.49 81.34 14.93 1.49 2.24 5èmes 82.07 11.03 4.14 2.76 68.28 19.31 10.34 2.07 83.45 9.65 3.45 3.45 4èmes 72.22 20.37 6.48 0.93 58.33 23.15 10.18 7.41 80.55 11.11 0.93 4.63 3èmes 70.51 17.94 7.69 3.84 62.82 16.02 17.94 1.92 83.33 9.61 4.48 1.28 2ndes 64.42 17.98 10.11 7.49 61.42 17.98 13.48 7.12 78.63 15.32 6.05 0.00 1ères 63.90 17.43 9.13 9.54 62.66 17.01 10.79 9.54 75.93 12.03 3.32 8.71 terminales 75.78 15.25 6.28 2.69 69.96 19.73 7.17 3.14 86.10 9.42 2.24 2.24 Nombre de questionnaires distribués = NC / Nombre de questionnaires retournés : 1274

Lp LABROISE Question N°1 (en %) Question N°2 Question N°3 Niv. R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4 2ndes / 1ères 50.78 25.00 14.84 7.03 54.69 15.63 20.31 9.38 64.29 19.84 7.94 7.94 Nombre de questionnaires distribués = NC / Nombre de questionnaires retournés : 128

Ste MARIE Quest° N°1 (en Nb sur 98 rp) Question N°2 Question N°3 Niv. R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4 3ème / 2nde / 1ère 72 14 9 3 63 16 12 7 79 10 6 3 Nombre de questionnaires distribués = 150 / Nombre de questionnaires retournés : 98

L’expression des jeunes : Ainsi, aux interrogations ouvertes (pourquoi ? … A quoi ça sert ? …), il a été fréquemment répondu : Aspects négatifs de la consommation : Aspects « positifs » de la consommation : - nuisance pour la santé (dépendance, perte de réflexe, - être bien dans sa peau, manque de réaction, perception déformée de la réalité), - faire la fête, s’éclater, - autodestruction, ruine de son avenir, - se faire de nouveaux amis, - ne résout rien / ne sert à rien, aucun intérêt, - dé-stresser, - se créer de nouvelles difficultés / des ennuis, envenimer - se défoncer, planer, les choses, s’enfoncer, - dormir, rêver, - dépendance à d’autres gens (influence des dealers), - être plus calme, - ne plus être soi-même, violence / agressivité, - oublier … - c’est désagréable, cela coûte cher, - danger, mort.

28 Conclusion : Bien que la très grande majorité des jeunes interrogés ont pleinement connaissance et conscience des effets néfastes d’un usage de ces produits (ravages sur la santé, danger, violence, dépendance, délire, non- réactivité, inconscience, autodestruction, perte financière …) - , force est de constater que l’on retrouve cependant un certain nombre de réponses préoccupantes telles que : être bien dans sa peau, faire la fête, s’éclater, se faire de nouveaux amis, dé-stresser, se défoncer, dormir, rêver, oublier, planer … C’est pour tenter de répondre à ce constat préoccupant qu’il a été décidé la mise en place, sur 2 journées au centre socioculturel de Sarrebourg, d’un « forum santé ». Présenté sous la forme d’ateliers ludiques, il devait permettre de proposer aux jeunes - en plus d’un nécessaire rappel à la loi en la manière - des alternatives à la consommation de produits psychoactifs par l’apprentissage de pratiques plus saines pour leur santé et répondant à leurs besoins.

4.2.1 Présentation et évaluation des différents ateliers proposés aux jeunes dans le cadre du Forum

Information sur les usages de produits : « qu’en pensez-vous » / « vous avez la parole » Intervenants : professionnels du CASD (un infirmier + un psychologue travaillant en binôme).

La compétence initiale du CASD se situant dans le soin et non pas dans la prévention, il a été proposé un espace de parole dédié aux jeunes, en dehors de la présence de représentants des établissements scolaires afin de garantir un maximum de spontanéité. Le débat a porté sur les usagers et leurs comportements d’usage plutôt que sur les produits et leurs effets ; pour ce faire, il s’est ponctuellement enrichi d’apports théoriques. Une dizaine de questions ouvertes ont permis de lancer le débat (c’est quoi la drogue ? les dépendances ? ça sert à quoi de prendre des drogues ? est-ce que c’est bon ? est-ce que la drogue ce n’est qu’un histoire de jeunes ? la répression, à quoi ça sert ? c’est quoi une « bonne » prévention ?…).

Public rencontré : 6 groupes d’une quinzaine d’élèves sur une amplitude horaire d’environ 1h30 par groupe.

Analyse : - Quasi chaque élève a pu prendre la parole. - Les jeunes semblent être bien informés sur les différents produits et leurs conséquences néfastes pour leur santé, leur avenir. Ils se disent même sur-informés à ce sujet. - Ils ont apprécié avoir la parole, pouvoir s’exprimer librement. - Ils sont très sensibles à la question de la Loi, de l’interdit même si certains ont évoqué être en désaccord avec la législation. - Globalement, ils ont des représentations relativement négatives des usagers de drogues qui leur renvoient une image de déchéance, de faiblesse, de rejet. - Cependant, ils hiérarchisent les risques et les représentations plutôt en fonction des différents produits et non pas en terme d’usage. A noter que l’alcool et le tabac sont considérés comme des drogues. - La drogue n’est pas un sujet tabou chez les jeunes. Ils en parlent facilement entre-eux, en ont souvent fait directement ou indirectement l’expérience. Par ailleurs, en parler aux adultes semble difficile car les dires génèrent souvent des contre-attitudes. - Ils supportent mal les discours moralisateurs. - Ils ne savent pas trop quoi faire pour aider un éventuel proche en difficulté avec la drogue et ont plutôt tendance à l’exclure qu’à être disponible (manque de tolérance face à la différence).

Rappel à la loi : « ce qu’il en coûte … » Intervenant : Référent Police

L’intervention commence par une information sur les produits licites et illicites, les infractions et les peines encourues ; elle se poursuit par un débat autour de cas concrets rencontrés dans l’exercice des fonctions policières au delà des seuls aspects répressif et pénal (dérives, déchéances physique et psychologique, isolement social, abandon familial, marginalisation …).

Public rencontré : Groupes de collégiens de 20/25 jeunes sur une amplitude horaire d’environ 40 minutes par groupe.

29

Analyse : - les jeunes connaissent les dérives liées à la consommation de drogues mais sont beaucoup moins informés des conséquences juridiques qui y sont liées (ce qu’ils encourent pénalement). - Ils sont réceptifs, participatifs et semblent particulièrement intéressés par les expériences vécues et cas concrets (qui leur sont plus parlants).

Appartenance au groupe / entrer en relation / valorisation de soi Intervenants : le groupe d’improvisation SADIC, des animateurs du centre socioculturel et de la Ville, les éducateurs de la Prévention Spécialisée, des membres des collèges et lycées. Outils : Mur d’expression / vidéo / prise de son / mise en situation autour de dégustations de produits sains. Public rencontré : Des groupes d’une cinquantaine d’élèves sur une amplitude horaire variable. Analyse : Parce que les contours de cet atelier n’étaient pas physiquement définis (plusieurs activités sur un lieu identique), l’évaluation de son fonctionnement est plus contrastée : - l’espace (vaste et à proximité de l’entrée du bâtiment) permettait à certains jeunes de ne pas participer pleinement à l’action. A contrario, il a été plus facile de capter certains individus isolés ou groupes d’individus et de réaliser un véritable travail de fond avec eux ou avec ceux qui, volontaires, s’impliquaient et participaient naturellement aux activités. - Sans l’apport d’une explication complémentaire émanant des intervenants, l’intérêt de l’animation autour de la dégustation de produits sains n’a pas été comprise spontanément par les jeunes (ils n’ont pas fait le rapport avec la thématique du forum). L’animation autour de cocktails à base de jus de fruits est néanmoins particulièrement intéressante pour ouvrir un débat avec les jeunes et approcher la problématique de la consommation, ou non-consommation d’alcool. - Les jeunes sont sensibles au fait qu’on les laisse s’exprimer … - l’expression est cependant plus aisée lorsqu’elle est libre (entre jeunes et en dehors de l’intervention ou du regard d’un adulte) comme par exemple le mur d’expression, que par une « confrontation » directe avec un questionnement précis (vidéo / prise de son).

S’échapper au quotidien : « que faire pour se dé-stresser, se détendre … » Intervenants : professeur d’EPS et Association d’Aïkido de Sarrebourg. Outils : séances de relaxation et d’aïkido Public rencontré : Des groupes de 15 à 20 élèves sur une amplitude horaire d’environ 40 minutes par groupe. Analyse : De la même manière que l’animation autour de la dégustation, ces deux activités n’ont pas été spontanément perçues par les jeunes comme liées à la thématique générale ; une explication complémentaire s’imposait ; malgré cela : - une bonne participation des jeunes est à signaler - ils ont été particulièrement réceptifs à ces activités qui avaient le mérite d’être originales, peu pratiquées et plutôt mal connues.

Le théâtre du Potimarron

Outil : c’est un spectacle permettant de réfléchir et d’ouvrir un débat constructif avec le public sur des questions de dépendance et de leurs conséquences sur l’avenir (nb : les scènes jouées sont tirées d’histoires vraies). Par son interactivité, on donne l’opportunité aux jeunes de se substituer à un acteur pour tenter d’infléchir le déroulement de l’histoire. 30

Analyse : - ces cas concrets parlent aux jeunes - parce qu’ils ont la possibilité de s’identifier à l’un ou l’autre des protagonistes de l’histoire - et les poussent à réagir. - Très bonne participation des jeunes (intervention sur scène), souvent pertinente et positive.

Clôture du Forum par une conférence

Ouverte à tous et plus particulièrement aux parents d’élèves, médecins et pharmaciens, élus des deux arrondissements de Château-Salins et Sarrebourg ainsi qu’aux partenaires locaux de l’action sociale. Institutionnels : Procureur de la République / Sous-Préfet / Député-Maire / Police / Gendarmerie Professionnels : dispositifs d’aide (PAEJEP / CMSEA) / Pédo-psychiatre (M. BOUVAREL) Public rencontré : Une centaine de personnes ont participé à cette table ronde (essentiellement des parents, des élus ruraux et des partenaires locaux de l’action sociale). Analyse : La préoccupation des pouvoirs publics et de la collectivité en matière de conduites addictives est commune à de nombreux acteurs de terrain et prégnante chez les familles. La réalisation d’actions de prévention primaire est fortement plébiscitée.

4.2.2 Evaluation globale du Forum

Les données chiffrées :

Etablissements Classes concernées (nbre) Tranches d’âge Nombre d’élèves scolaires MANGIN classes de seconde (10) 15 à 18 ans 380 LP LABROISE classes de seconde BEP (5) 16 ans 100 3ème Découverte Pro. (1) 15 ans classe « menuiserie » (1) 16/17 ans classe « arts verriers » (1) 20 ans Ste MARIE 3ème Découverte Pro. (1) 14/15 ans 93 2nde BEP (1) / 1ère CAP (1) 15 à 18 ans TOTAL ≅≅≅ 573

L’évaluation qualitative :

POINTS FORTS A CONFORTER POINTS FAIBLES A AMELIORER

- Donner aux jeunes la meilleure information - La promotion de l’opération : information préalable possible des jeunes dans les écoles (durant le mois - La participation des jeunes est à amplifier précédent le Forum par exemple) avec notamment, pourquoi pas, par la création présentation par un intervenant extérieur des d’ateliers directement gérés par des jeunes différents ateliers + plaquette ou dépliant (« éducation par les pairs ») - Le cadrage des jeunes sur site (exemple : circuit - La diversité des ateliers (le fait de proposer pré-établi) un éventail varié d’activités) est un facteur - La restitution auprès des jeunes des données et positif propos recueillis durant le Forum - Le développement du travail autour du - 2 jours, c’est peu par rapport au nombre de jeunes relationnel (discussion en petits groupes) - la problématique du nombre : beaucoup de jeunes, - Le théâtre interactif (réfléchir à l’opportunité des intervenants limités (en nombre et en capacité de création d’une résidence d’artistes) d’accueil par atelier)

31 4.3 Pour informations complémentaires sur le volet « santé »

4.3.1 Accès à la santé pour la communauté tzigane

Des études menées en France montre que la santé des gens du voyage est un sujet préoccupant souvent occulté par ces derniers et par les structures sociales qui les accompagnent (qui sont plus focalisées sur le problème du stationnement et de l’habitat). Il apparaît ainsi que les gens du voyage présentent des caractéristiques qui leur sont spécifiques : - mortalités précoces - maladies cardiovasculaire sur-représentées, y compris chez les femmes, - dépression communautaire - maladies respiratoires liées aux conditions d’habitat et d’exercices professionnels. Par ailleurs, les gens du voyage utilisent en priorité les services d’urgence, gratuits mais surtout sans rendez-vous, surchargeant ainsi les services hospitaliers.

Dans le cadre de la création et la gestion d’une aire d’accueil des gens du voyage sur le territoire de la Ville de Sarrebourg, cet aspect a été pris en compte. Un travail d’anticipation du phénomène sera réalisé par le gestionnaire de l’aire en lien avec les hôpitaux et la médecine de ville.

Aucune action spécifique en la matière ne sera donc présentée au CUCS ; d’autant plus que cette population (même en considérant les gens du voyage sédentarisés sur la commune, hormis une famille) ne résident pas sur le quartier de la Cité Lorraine.

4.3.2 Accès à la santé pour les personnes âgées

En 1999, Sarrebourg enregistrait 19,3% de personnes âgées (dont 7,3% de plus de 75 ans, soit plus d'un senior sur trois). A l'échelle de son territoire, on peut faire les constats suivants : - au cœur du centre ville, la part des personnes âgées s'établit autour de 15%, soit bien moins que la moyenne communale. Par contre, la proportion de seniors est beaucoup plus forte autour du centre ville. - le quartier de Winkelhoff concentre une proportion importante de seniors (plus de 25%) ; c'est également le cas au cœur du quartier de Hoff ; - à l'inverse, à l'est de la ville (Bellevue-Perkins, Cité Lorraine, rue de Strasbourg), les quartiers enregistrent une part assez faible de seniors.

La Ville de Sarrebourg se distingue par : - une part assez faible de seniors dans la population totale, - la présence de nombreux équipements pour les seniors (foyers pour personnes âgées et maisons de retraite), Et au niveau de l’arrondissement par : - l’existence d’un Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC) qui vient en aide aux personnes âgées dépendantes et/ou handicapées et à leur entourage.

Courant 2005, le CLIC a - avec le concours de la ville - réactualisé et réédité un guide pratique d’assistance à la personne âgée détaillant les moyens de prise en charge globale de la personne âgée dépendante et indiquant les aides, services et structures existants, ainsi que les coordonnées de tous les organismes facilitant les démarches. Les nouvelles actions qu’il souhaite voir mener - notamment autour des problématiques de la perte de mobilité et du maintien à domicile - ont été inscrites au projet de Pays et ne feront donc pas l’objet d’une fiche action au niveau du CUCS.

SANTE / Fiches actions : - Reconduire le « forum santé » et les actions de sensibilisation et de prévention à la santé dans les collèges et lycées (autour de thématiques spécifiques telles que tabac, troubles alimentaires, MST …). - Encourager les actions d’information et de sensibilisation en direction du public, du monde médical et élargies aux intervenants du social et de la prévention pour lutter contre toutes les formes de discriminations.

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5. CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA DELINQUANCE

5.1 CITOYENNETE

La partie qui suit présente différents éléments du diagnostic territorial de la ville de Sarrebourg qui permettent de mieux appréhender la problématique CITOYENNETE et donc de mieux comprendre les raisons qui poussent la collectivité à poursuivre les actions engagées autour de la jeunesse, de la famille et de la participation des habitants au travers des conseils de quartier.

5.1.1 Actions en direction de la Jeunesse

Problématique jeunesse sur la Ville de Sarrebourg (élément du diagnostic général) :

La population jeune comptait 4 528 individus de moins de 26 ans sur la ville de Sarrebourg en 1999, répartis de la manière suivante :

Petite enfance Jeunes Adultes 21% 36% Enfance Adolescence 21% 22%

3 270 d’entre eux avaient moins de 20 ans en 1999, soit 24,5% de sa population totale ; et si l’on analyse cette population de Sarrebourg à l'échelle des îlots INSEE, on constate les caractéristiques suivantes : • une forte concentration de population jeune dans le quartier de la Cité Lorraine, ainsi qu'au nord de la rue de Strasbourg, au sud de la ville et dans le quartier des oiseaux ; • à l'inverse, le centre ville ainsi que l'hypercentre concentrent assez peu de moins de 20 ans (sauf le quartier du Rebberg, au sud du centre ville).

La Ville de Sarrebourg reste une ville assez jeune (à l’instar des moyennes de l'arrondissement et du département) ; cependant, certains quartiers – notamment la Cité Lorraine - concentrent une population de moins de 20 ans importante qui peut générer des problèmes spécifiques à cette tranche d'âge. Il est donc important de développer des actions en matière de : prévention des incivilités, petite délinquance et comportements déviants (toxicomanie...), développement de chantiers jeunes, mesures de réparation ou travaux d'intérêt général, soutien scolaire, développement d'équipements et d’activités de proximité (sportif et culturel)...

Identification des besoins par tranche d’âge

La petite enfance (les moins de 6 ans) : Les besoins se situent dans les modes de garde et éventuellement dans la création d’une structure d’accueil de la petite enfance. En effet, le constat suivant peut être fait sur la Ville : • absence de crèche sur la ville. • 115 assistantes maternelles recensées sur la Ville agréées pour la garde de 242 enfants au maximum. • la halte garderie de "L’Ile aux Trésors" est la seule structure de garde dans la ville ; avec une capacité d’accueil qui va augmenter de 25 à 30 places en 2007. 33

L’enfance (les 6-12 ans) et l’adolescence (13-17 ans) : Les besoins s’expriment notamment en dehors du temps scolaire : il s’agit de proposer une prise en charge éducative de l’enfant après l’école, mais également pendant les périodes de vacances. Cela nécessite la mise en place de dispositifs de natures diverses : • des structures et équipements de loisirs, et notamment sportifs ; • des dispositifs éducatifs, notamment des mesures de type chantier-projet ou atelier-jeune, qui responsabilisent les jeunes et leur donnent un « avant-goût » du monde du travail ; • des animations diverses, et des actions de prévention en direction des adolescents. Des efforts supplémentaires en faveur des loisirs - notamment à destination des adolescents - restent à faire (diversification des activités proposées, prise en charge éducative plus étendue …) ; cela permettrait d'y associer des actions de prévention, de développer les comportements civiques … Les jeunes adultes (18-25 ans) : Les attentes sont différentes selon qu’ils sont ou non sortis du système scolaire : sur le marché du travail, le problème se situe au niveau de l’accès à l’emploi : ces jeunes sont en effet peu diplômés de par leur sortie précoce du système scolaire et éprouvent souvent des difficultés à trouver un emploi sur le secteur (le taux de chômage des jeunes sur la Ville est de plus de20%). Il est donc nécessaire d’accompagner ces jeunes, notamment dans leurs démarches pour trouver un emploi, un logement, qui sont les composantes nécessaires de l’accession à l’autonomie. Conclusion : Des actions ciblées en direction des jeunes doivent être engagées et un accent particulier doit être mis sur la responsabilisation de ces derniers, en les associant aux processus de réflexion sur les projets les concernant, en développant les chantiers propices à l'émergence d’une forme de citoyenneté reposant sur le travail.

Problématique jeunesse sur le quartier de la Cité Lorraine (éléments du diagnostic du quartier) :

Tranches d’âge de la population enquêtée* (Chez les deux bailleurs sociaux représentés sur site ; soit l’ensemble de la Cité Lorraine)

OPAC de la S.E.M. du Logis TOTAL % Rappel : Ville de Moselle Sarrebourgeois 2004 Sarrebourg Moins de 20 ans 129 72 201 40.7% 24.5% 20-39 ans 76 86 162 32.8% 32.9% 40-59 ans 59 45 104 21.0% 23.3% 60-74 ans 22 3 25 5.1% 12.0% 75 ans et plus 1 1 2 0.4% 7.3%

287 207 494 100.0% 100.0% *14 inconnus INSEE 1999

Répartition de la population par tranches d’âge 2 25

104 19,9% 18,9%

201 10,9% 29,9%

162 20,4%

moins de 4 ans RAPPEL : 24% 4 à 6 ans Répartition des 7 à 10 ans moins de 20 11 à 14 ans ans en 1990 20% 15 à 19 ans (INSEE) 19% 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans 19% 18% 75 ans et plus 34

Analyse Les jeunes de moins de 20 ans sont très fortement représentés (41% de la population), ce qui confirme des besoins évidents en matière d'animation socioculturelle et de loisirs à destination des adolescents. La Cité Lorraine constitue ainsi un vivier de jeunesse qui, de toute évidence, permettrait de pérenniser sur du long terme, les éventuels équipements sportifs et socioculturels qui pourraient y être implantés (ce facteur a d’ores et déjà été pris en compte dans le cadre du renouvellement urbain avec le réaménagement et/ou la création d’équipements sportifs et associatifs sur le quartier / cf paragraphe habitat et cadre de vie du présent document).

Accompagnement socio-éducatif des jeunes (Etat des lieux) :

La petite enfance et l’enfance - A l’échelle du territoire : dès 1996, la ville a pris en compte le rythme de vie de l’enfant par la mise en place d’actions péri-scolaires culturelles et sportives dans le cadre de la signature d’un programme d’Aménagement du Rythme Scolaire - dont elle a d’ailleurs été site pilote - avec la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports. Le Contrat Educatif Local s’est substitué à ce dispositif en 1999. La Ville est également signataire d’un Contrat Temps Libre avec la Caisse d’Allocations Familiales ; actuellement en cours de renouvellement dans le cadre du Contrat Enfance Jeunesse 2006-2009. - Au niveau du quartier : les écoles (maternelle et élémentaire), classées en Zone d’Education Prioritaire, ont signé en 1999 un Contrat de Réussite, afin d’assurer la maîtrise de la lecture et des langages, de développer les actions culturelles, sportives et l’éducation à l’image, et de soutenir les élèves les plus fragiles pour lutter contre l’échec scolaire. L’objectif de renforcement de la liaison entre école et collège a été rajouté lors du renouvellement du contrat en 2003.

L’enfance et l’adolescence Sarrebourg a été une des 1ères communes mosellanes a mettre en œuvre une Politique de Prévention et d’Animation en Milieu Urbain (par la signature d’une convention avec le Conseil Général en septembre 2000). Ce dispositif - précieux vecteur de mixité sociale, de citoyenneté, d’intégration, d’éducation et de prévention - est plus particulièrement dirigé vers les jeunes de 11 à 17 ans inorganisés, désœuvrés et/ou marginaux. Il propose un accès gratuit à des activités sportives et de loisirs (80% des jeunes concernés par cette action sont issus du quartier la Cité Lorraine). La Ville dispose également d’une équipe de Prévention Spécialisée de 2 éducateurs du CMSEA en charge de l’accompagnement et du suivi des jeunes les plus en difficulté afin de prévenir la marginalisation et la délinquance : travail sur les comportements à risques, les conduites déviantes et incivilités, soutien face aux difficultés scolaires, aide à l’insertion sociale et professionnelle, rencontre des jeunes sur leurs lieux de désœuvrement… Ces éducateurs travaillent quasi-exclusivement sur un public issu de la Cité Lorraine. Depuis l’année 2004, le service de Prévention Jeunesse de la Ville accueille des jeunes mineurs pour l’application de mesures judiciaires prononcées par le tribunal de Metz dans le cadre d’une convention signée avec le Service de Réparation Pénale.

Les jeunes adultes (insertion professionnelle et l’emploi) Il serait important de développer une politique d’assistance et d’accompagnement personnalisé à l’ensemble des publics les plus durablement éloignés du monde du travail (jeunes de moins de 25 ans, femmes, chômeurs ayant une faible qualification …) ; cette politique de suivi des parcours en matière d’insertion et d’accès à l’emploi ne pourrait cependant se concevoir que sur un territoire pertinent qui correspondrait plutôt au bassin d’emploi de Sarrebourg qu’au seul ban communal.

Les actions socio-éducatives mises en œuvre sur la Ville de Sarrebourg :

A/ Sous maîtrise d’œuvre de la Ville

 Rappel du champ d’intervention : C’est dans le cadre de ses contractualisations – Contrat Enfance Jeunesse, Contrat Educatif Local et Politique d’Animation Urbaine - que la ville organise des actions ciblées, à destination des jeunes. Le travail des animateurs du service de Prévention Jeunesse permet, par une meilleure connaissance du public, de repérer ceux qui sont les plus en difficulté et de les associer aux projets et échanges (sportifs et/ou culturels) organisés sur la ville et aux environs. 35

 Objectifs : - Favoriser le développement, l’épanouissement et l’expression des jeunes au travers d’activités sportives ou culturelles ; - Accompagner les plus inorganisés dans leurs loisirs ; - Permettre aux jeunes non licenciés de pratiquer une activité sportive ; - Rapprocher les clubs des jeunes non adhérents ; - Prévenir le désœuvrement des jeunes en leur proposant des activités quotidiennes. - Instaurer des relations de confiance entre les jeunes et les éducateurs. - Responsabiliser les jeunes dans leur pratique de loisirs, - Encourager l’initiative et l’implication des jeunes dans la vie associative, notamment les jeunes d’origine étrangère.

 Présentation des différentes activités mises en place en 2005 et évaluation

Durant la période scolaire : Du lundi au vendredi de 17h30 à 19h30 et le mercredi à partir de 13h30 / Nombre de jeunes différents concernés : ≅ 300 jeunes. Le choix des disciplines pratiquées s’est porté sur trois thématiques particulières permettant : - un travail éducatif de fond sur les jeunes / Sports Collectifs - d’ouvrir les jeunes à de nouvelles activités / Sports de plein air et de loisirs - de suivre deux groupes de jeunes identifiés souhaitant s’inscrire dans un projet nouveau et initié par eux / Actions Culturelles

Associations Nbre de Nbre de Effectif moyen Contexte et Activités séances jeunes par séance (thématique) effectuées différents Basket 100 300 12 Futsal 120 140 28 Cycle « Sports Collectifs » Handball (act° feminine) 100 29 20 + opérations « Génération Basket » Canoë Kayak 12 80 10 Cyclo Club / VTT 20 55 10 « Sports de plein air et de loisirs » Escrime 8 21 6 Initiation / Découverte (Activités nouvelles) Golf 28 67 10 Sorties (Balade / randonnée en extérieur) Tennis 8 36 8 Prépa. au RAID des 2 Sarres Tir à l’arc 26 54 12 Talent MIC 36 6 6 Action Vidéo 96 10 8 « Actions Culturelles » Accueil Espace Jeunes 22 150 20 / Gestion buvette zone de loisirs Août 10 5 Vacances d’été

Les cycles ont été choisis pour les apports pédagogiques qu’ils procurent mais aussi parce qu’ils recueillent un bon accueil de la part des jeunes : Sports collectifs : - cohésion sociale et échanges, - appartenance à un groupe, - esprit d’équipe. Sports de plein air et de loisirs : - respect des règles de sécurité (notamment pour le tir à l’arc, l’escrime), discipline et responsabilisation dans les pratiques (kayak et environnement), - endurance et force (physique et mentale). - ouverture d’esprit (golf), - épanouissement personnel (découverte). Actions Culturelles : - répondre à une demande d’un groupe de jeunes, - autonomie et responsabilisation du groupe concerné (création d’une Junior Association sous l’égide de la Fédération des Œuvres Laïques).

Pendant les vacances scolaires : Du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 : alternance d’activités gratuites (à la semaine ou à la journée) et d’activités payantes (mini-séjours sur ou stages sportifs avec possibilité de restauration encadrée). 36

Bilan été 2005 : Le public rencontré est quasi-exclusivement sarrebourgeois (quelques jeunes sont cependant originaires de Dabo, , et Strasbourg). Les jeunes sarrebourgeois sont majoritairement issus des quartiers de la Cité Lorraine, de Malleray/Perkins et du centre ville.

Actions réalisées : Nbre de jeunes accueillis : Séjours : - Séjours à Abreschviller (5 camps de 3 jours) 35 - Raid des 2 Sarres (4 jours) 14 (de Sarrebourg) Opération en partenariat : - Carrefour des Cultures (1 WE de préparation + 7 jours) 30 - 1 Séjour à Abreschviller (Racing Club) Nc Activités : - Stages de découvertes sportifs sur Sarrebourg (à la semaine) 17 - Génération Basket (à la journée) 350 dont tournois (vendredis) 50 - Gestion de la buvette de la zone de loisirs (mois d’août) 10 - Talent MIC (activité musique / 3 jours de formation à Metz) 7 Sorties : - Europa Parc (2 sorties en minibus) 14 - Tournoi des 6 Nations (1 bus) 40

Espace Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Cité Lorraine)

NB : cette action, favorisant la citoyenneté et l’implication du public dans la vie du quartier de la Cité Lorraine (mais aussi son ouverture sur la ville) participe également aux champs de contractualisation CUCS sur les volets emploi, réussite éducative, actions en faveur des jeunes et du public féminin.

Préambule : Dès 2004, la Ville a souhaité accompagner le projet de renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine par la mise en œuvre d’actions ciblées, adaptées aux besoins des habitants et proposant de nouveaux services à la population. L’adéquation entre ces besoins et le montage des différentes actions s’est faite en lien avec les bailleurs sociaux et en concertation directe avec les habitants, les associations existantes sur site et le Conseil de Quartier (enquête sociale, réunions publiques …). La création d’un espace NTIC a d’ailleurs émergé d’une proposition de l’Association « Cité à Venir » (l’association n’étant pas en mesure de le porter, la Ville s’est substituée à elle afin de le voir aboutir). L’enquête sociale réalisée en 2002 (à laquelle 2/3 des familles du quartier ont répondu) montre que : - Le quartier offre peu, voire aucune activité à caractère culturel. - Il est nécessaire de prendre en compte la part importante de jeunes du quartier (41% de la population à moins de 20 ans) et de conforter les équipements socio-éducatifs et de loisirs qui leur sont destinés. - La Cité est composée d’une population majoritairement immigrée et disposant de faibles revenus. - La proportion de femmes inactives (mère au foyer) reflète bien ce contexte de démographie et d’origine. - 43% des ‘chefs de ménage’ ayant répondu à l’enquête ont moins de 40 ans. - La part des ménages en situation précaire par rapport à l’emploi apparaît par ailleurs relativement préoccupante, 1/3 des familles de la Cité ne vivant que d’activités occasionnelles (stages, CES, intérim) ou de prestations sociales (allocations familiale, RMI, Assedic). - Parmi les 84 ménages ayant précisé leurs revenus, plus de la moitié vivent, selon leurs déclarations, en deça du seuil de pauvreté. - Dans ce constat plutôt négatif, un point très positif est cependant à relever : plus de la moitié des habitants font ressortir l’existence de différentes formes d’entraides sur le quartier (déplacements, réparations, garde d’enfants, courrier à rédiger …), liens sociaux qu’il paraît important de valoriser. Le projet vise à créer un nouvel espace de proximité permettant de soutenir la population en : - accompagnant la transformation de la Cité Lorraine (renouvellement urbain),

37 - confortant la cohésion existant au sein du quartier par la création d’un lieu de parole, de rencontre et d’échanges incontournable (accueil convivial et détendu, tableau de petites annonces, information sur le renouvellement en lien avec la Ville et les bailleurs sociaux …), - favorisant la citoyenneté, l’initiative individuelle et collective, et la participation des habitants : soutenir le développement de micro-projets spécifiques, plus particulièrement, en direction des mères au foyer et des jeunes qui forment le public ‘captif’ du quartier (problème de locomotion et de langue, renfermement sur le noyau familial, peu voire aucune activité de groupe …), - développant des services socio-éducatifs (soutien à la scolarité, aide aux devoirs), d’aide aux personnes (rédaction de courriers, démarches administratives …), de loisirs (jeux éducatifs, musique, vidéo, photos …), de contact (internet) et de recherche (emplois, formations, informations …) quasiment non-accessibles au public concerné.

Mise en œuvre : Le projet consiste en l’organisation et l’animation de séances NTIC proposant un accompagnement, individualisé et/ou collectif, pour que chacun trouve - selon ses besoins - un suivi adapté pour : - acquérir des connaissances simples dans la pratique informatique (découverte / initiation / acquisition de données de bases) ; simples mais pratiques et directement utilisables de manière autonome dans la recherche d’information, les travaux scolaires, la maîtrise de l’outil multimédia (internet …), - développer de nouvelles connaissances en informatique (perfectionnement), - réaliser des animations spécifiques à destination de groupes ciblés (jeunes, femmes, demandeurs d’emploi …) pour conforter les échanges, recréer du lien social et renforcer le sentiment d’appartenance à un véritable quartier, - s’ouvrir de nouveaux horizons et communiquer par delà différences et origines (sociale, ethnique) : de la rencontre simple avec les gens du quartier à la communication avec la famille au pays (e-mail, visio-conférence) et le monde entier (Tchat). - Soutenir, valoriser et formaliser toutes formes d’initiatives présentant un intérêt certain pour le public concerné, l’image du quartier et de sa population, la Ville de Sarrebourg en général ; et ce, en développant la participation des habitants et les relations interculturelles et intergénérationnelles (ex : réalisation de films, de musique électronique, travail sur l’image …). Le projet NTIC ne doit être, en définitive, qu’un outil parmi d’autres pour créer ou recréer du lien social dans ce quartier, accompagner les habitants dans la mutation programmée de leur environnement et favoriser l’émergence de nouveaux projets. Publics concernés : L’ensemble des habitants de la ville est concerné par la mise en place de ce projet ; il sera cependant prioritairement tourné vers les habitants du quartier de la Cité Lorraine. Les bénéficiaires privilégiés de ces séances NTIC sont les publics spécifiques repérés ci-après : - les jeunes - les demandeurs d’emploi - les femmes

Parcours proposés :  Administration et Emploi en ligne Objectifs : Proposer un service de proximité permettant l’accès aux différentes administrations en ligne et aux offres d’emplois. Aider les demandeurs d’emplois - ou les jeunes en contrat d’apprentissage ou de qualification - dans leur recherche : rédaction de lettre de candidature et curriculum vitae, recherche des sites proposant des emplois en ligne, des formations, des stages … Utilisateurs : essentiellement les demandeurs d’emploi du quartier.  Accès internet – initiation Objectif pédagogique et/ou culturel : Permettre au plus grand nombre la familiarisation avec l’outil informatique et faciliter l’accès aux nouveaux moyens de communication. Utilisateurs : tout public concerné.  Ateliers pédagogiques et jeux Objectif pédagogique et/ou culturel : Amener petits et grands à s’intéresser, de manière ludique, à l’apprentissage grâce aux moyens multimédia mis à disposition : langues (française et arabe notamment), mathématiques, sciences, cuisine, couture ... Utilisateurs : enfants, adolescents et parents. 38

 Ateliers de création artistique et d’initiative locale Objectifs : Stimuler la création artistique (musique, atelier photos numériques et retouches d’images, production de films, PAO, DAO, CAO) et développer la participation des habitants, l’initiative locale et les relations interculturelles et intergénérationnelles. Utilisateurs : tout public.

Cet espace, ouvert à tous et convivial, permettra également de diffuser les informations sur le renouvellement urbain à l’ensemble de la population et d’assurer un lien prégnant entre Ville, bailleurs sociaux et habitants du quartier.

B/ Sous maîtrise d’œuvre de l’équipe de Prévention Spécialisée du CMSEA (Cité Lorraine)

 Rappel du champ d’intervention : Les éducateurs spécialisés affectés sur la ville sont chargés de mener des actions visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu. Une présence continue sur le terrain - avec notamment un travail important de rue – est primordiale pour avoir une meilleure connaissance des jeunes et de leurs problèmes.

 Constat : Les difficultés que rencontrent les jeunes résultent de multiples causes (défection de l’autorité parentale, précarisation des parcours scolaires …) ; causes qui produisent souvent des effets néfastes, voire dévastateurs, sur la capacité du jeune à trouver sa juste place dans la société - désocialisation, marginalisation, isolement, perte de repères - et l’expose à de nombreuses conduites à risques : délinquance, mauvaises fréquentations et influences, problèmes relatifs à la santé (absence de suivi médical, toxicomanie, MST) ....

 Public concerné : Les jeunes suivis par l’équipe de prévention spécialisée résident principalement sur le quartier de la Cité Lorraine, dans sa périphérie proche (gens du voyage), ou en sont issus.

 Actions éducatives réalisées : Depuis maintenant une année, les éducateurs s’engagent sur les actions suivantes : - Apprentissage de la lecture et soutien à la scolarité (en lien avec le collège Mangin), - Organisation d’actions de loisirs et de projets de vacances (dans une dynamique de chantier-projet afin de responsabiliser et impliquer les jeunes), - Aide à la recherche d’emplois saisonniers (insertion professionnelle), - Action de re-mobilisation pour l’emploi (en lien avec la PAIO), Nb : Une action éducative (musique et danse) en direction de la communauté gitane de l’aire de stationnement jouxtant la Cité Lorraine est en train de se mettre en place faisant suite à un constat plutôt préoccupant : ce public est sans formation, illettrés pour certains et perpétuent un mode de vie sans projection dans l’avenir. Cette action se veut également interculturelle avec une ouverture à l’ensemble du public sarrebourgeois de manière à favoriser les échanges entre ‘communautés’.

C/ Projet d’ouverture en CLSH de « Mercredis récréatifs » à la Cité Lorraine par le Centre Socioculturel de Sarrebourg

 Constat : L’ADEFI a assuré durant plusieurs années, à la Cité Lorraine, l’organisation d’activités récréatives en direction des enfants en complément à sa mission de soutien à l’insertion des familles issues de l’immigration et habitant ce quartier (notamment par l’encadrement d’un « point rencontre » réunissant des femmes d’origine marocaine et turque, et l’appui aux activités d’accompagnement scolaire). L’ADEFI se désengageant du quartier, le centre socioculturel souhaite prendre le relais. Le projet consiste en la mise en œuvre d’activités de loisirs et de découverte qui puissent contribuer à accompagner les enfants dans leur développement et leur insertion. Cette action sera menée en partenariat avec la commune de Sarrebourg et les organismes et associations du quartier ou qui y interviennent (CMSEA, Cité à Venir, Association Marocaine, Amitiés Franco-Turques).

39  Public visé : Les enfants concernés - de toute origine culturelle, âgés de 6 à 11 ans et résidant au quartier - sont scolarisés à l’école du quartier. Ils sont issus de familles qui connaissent, pour la plupart, des difficultés sociales et culturelles (chômage, intégration difficile). En majorité composé de filles, ce public est marqué par un environnement social et culturel qui privilégie les réflexes communautaires : les enfants ne peuvent pas beaucoup compter, dans leur environnement proche, sur des ressources éducatives qui les mobilisent et les motivent. D’où l’importance d’une action éducative menée hors temps scolaire.

 Projet éducatif : • Favoriser le développement et le bien-être des enfants (au niveau social et culturel) • Permettre aux enfants de pratiquer et de s’impliquer dans des activités éducatives diversifiées privilégiant la découverte, qui développent leur curiosité, leur sens de l’imagination et de la créativité, le plaisir du jeu, et qui puissent les motiver dans leur apprentissage de savoirs nouveaux. • Amener les enfants à se retrouver, échanger, s’exprimer avec d’autres, et leur permettre de développer des qualités relationnelles avec un entourage autre que celui de la famille, un autre rapport aux autres, à la ville, et au monde qui les entoure, dans le cadre d’un environnement qui se renouvelle et complète celui de la famille et du quartier. • Favoriser l’implication des familles.

CITOYENNETE / Jeunesse / Fiches actions : - Renforcer les activités à dominantes culturelle et artistique dans les propositions de loisirs existantes sur le quartier (en complémentarité des actions réalisées avec le support pédagogique du sport) - Conforter les actions menées sur l’espace NTIC - Poursuivre les activités, cursus et stages sportifs qui véhiculent des valeurs saines et positives - Permettre aux jeunes de s’épanouir dans des projets réfléchis et construits conjointement

5.1.2 Actions en direction de la famille et du public féminin : REAAP / référente familles

Dans le cadre de son projet social 2004/2007, le centre socioculturel a engagé une réflexion interne qui l’a conduit à faire de la famille un axe prioritaire de son action. Il a fait le choix de développer, avec l’aide de ses partenaires, des actions collectives en direction des familles. La notion de famille étant envisagée sous angle ouvert, actif.

Le centre entend ainsi mobiliser des adultes, des parents, des enfants, pour proposer des pistes, offrir des compétences, favoriser l’échange, partager des questionnements, des joies, des actions pour contribuer à favoriser la vie des personnes et des familles avec lesquelles il est en contact.

Une référente familles a été embauchée en mars 2006. Sur le terrain, elle développe des partenariats nouveaux avec des acteurs sociaux et socio-éducatifs du secteur de Sarrebourg, ainsi qu’avec des associations et tous actifs oeuvrant dans le domaine de la famille et de la parentalité : repérage des besoins, connaissance des publics, écoute et dialogue, orientations et mise en œuvre des actions qui traduisent concrètement cet engagement en faveur des familles se font en commun, chacun selon ses compétences et les moyens qu’il peut y consacrer.

Alors que le centre socioculturel touchait peu - ou pas -, les familles, jusqu’à présent, force est de constater que, progressivement, il s’ouvre à de nouveaux publics. Les actions - actions collectives familles, REAAP, référente familles - ont démarré en 2006. Elles doivent se poursuivre en 2007 et se développer, et notamment vers le public de la Cité Lorraine.

CITOYENNETE / Famille et public féminin / Fiches actions : - Consolider la mission de la référente familles sur le quartier au travers du REAAP - Veiller à lutter contre toutes formes de discrimination ethnique et liée à la nationalité dans les actions mises en œuvre sur le quartier - Associer les parents au déroulement d’activités de loisirs des enfants - Favoriser et développer les échanges interculturels et intergénérationnels par la mise en place d’actions ciblées - Relancer le Point Rencontre Femmes avec, notamment, la mise en place d’une action d’accès au droit

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5.1.3 Tout public

La participation des habitants traduit dans les faits, la volonté d'associer les populations concernées à l'action publique et vise ainsi à favoriser le service de la citoyenneté locale.

Les huit Conseils de Quartier, mis en place sur la Ville de Sarrebourg fin 2001, sont les instances de représentation, d’information, de concertation et de participation des habitants voulues par le Conseil Municipal pour associer les habitants à la gestion municipale (rôle consultatif). De cette implication forte des acteurs locaux, des représentants d'associations et des habitants, dépendent la pertinence et l'impact des actions à mettre en œuvre sur la ville.

Objectifs : - Permettre aux citoyens de prendre une part active aux décisions qui concernent la vie de leur quartier : Ainsi, chaque conseil s’intéresse plus particulièrement à la réalisation des travaux d’urbanisme de son quartier et, plus généralement, aux problèmes de circulation, de sécurité automobile et de citoyenneté qui se posent sur la ville. - Impliquer les habitants dans les décisions municipales et les intéresser au fonctionnement de la collectivité : De nombreuses visites ont été organisées pour que les membres des conseils aient une meilleure connaissance des différents équipements municipaux (Musée, ateliers, station d’épuration, serres …) et des modes de décisions de la collectivité. - Faciliter les contacts entre les habitants d’un même quartier / entre les habitants et la collectivité : Depuis 2003, chacun des huit conseils de quartier de la ville s’est ingénié à imaginer, planifier et organiser différentes manifestations adaptées aux attentes de ses habitants. De la marche- découverte au repas de grillades, de l’après-midi récréatif au pique-nique, les formules ont été variées et très appréciées des participants (jusqu’à 120 personnes par manifestation dans certains quartiers). Authenticité et simplicité ont ainsi été privilégiées pour faire de ces petits événements de quartier de réels moments de convivialité partagée.

Dans ce cadre, le Conseil de Quartier de la Cité Lorraine a été régulièrement consulté pour toutes les actions le concernant et particulièrement pour définir les différentes composantes du dossier de renouvellement urbain.

La concertation préalable : La Ville a, dès l'origine, donné aux habitants de la Cité Lorraine des occasions de s'exprimer sur leur quartier, leurs souhaits et leurs attentes en matière d'habitat, d'aménagements urbains, de services et d'équipements : - Le Conseil de Quartier a favorisé plusieurs rencontres entre les élus et les habitants, - L'enquête auprès de la population réalisée en 2003 dans le cadre du diagnostic de la Cité Lorraine a permis à la majorité des habitants (66% de taux de réponse) d'exprimer leurs attentes et leurs craintes à propos de leur logement, de leur quartier et de leur environnement naturel et social.

La communication : Les principales propositions d'actions concernant le quartier de la Cité Lorraine ont été présentées aux habitants dans le cadre d'une réunion publique en Janvier 2005, qui a rassemblé une centaine d'habitants du quartier. Cette réunion - qui a permis de lever quelques craintes (échéance des démolitions, relogements) - a également consolidé les options retenues. En 2005, un numéro du bulletin municipal a par ailleurs consacré un dossier spécial au projet de renouvellement urbain, afin d'informer l'ensemble des habitants de la commune des différents projets en cours.

CITOYENNETE / Tout Public / Fiches actions : - Développer l’implication des habitants dans le Conseil de Quartier de la Cité Lorraine - Suivre et encourager les initiatives des Associations du quartier - Communiquer

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5.2 PREVENTION DE LA DELINQUANCE

Préambule :

Depuis décembre 1995, la Ville en lien avec la Sous-Préfecture de l’arrondissement de Sarrebourg a entrepris d’apporter une réponse à la délinquance locale en constituant successivement sur son territoire un Conseil Communal de Prévention de la Délinquance (CCPD), un Contrat Local de Sécurité (CLS), puis un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance qui s’est, in fine, substitué au Comité de pilotage du CLS : c’est aujourd’hui l’instance de coordination locale de tous les acteurs de la prévention et de la sécurité. Complété par un Groupe Local de Traitement de la Délinquance, il permet de disposer de données pertinentes (état des lieux, évaluation des actions mise en œuvre, chiffres …) et de rechercher rapidement des réponses appropriées aux problématiques soulevées par l’un ou l’autre de ses membres ; et ce par : - un travail partenarial et en réseau cohérent, - un échange et une bonne circulation de l’information entre les différents acteurs de terrain (dans le cadre de la mise en œuvre de la confidentialité partagée des informations), - et une mise en commun des moyens (humains et/ou financiers) sur le terrain.

5.2.1 Chiffres de la délinquance Police 2005

Pour la 1ère fois depuis 10 ans, le nombre des faits constatés est inférieur à 1000.

L'année 2005 se caractérise par une baisse importante des faits constatés et un taux d'élucidation particulièrement élevé : - Faits constatés : 952 en 2005 (dont 105 faits commis hors circonscription) contre 1234 en 2004 (dont 95 faits commis hors circonscription), soit une baisse enregistrée de - 22,1% ; - Faits élucidés : 478 en 2005 contre 453 en 2004 ( taux d'élucidation de 50,2% en 2005 pour 36,7% en 2004).

Cette remarque s’applique également et surtout sur les faits de voie publique : - Faits constatés : 350 en 2005 contre 538 en 2004 (- 34,94%), - Faits élucidés : 86 en 2005 contre 66 en 2004 (taux d'élucidation de 24,6% en 2005 contre 12,3% en 2004).

Le taux de délinquance est donc à son niveau le plus bas de la décennie puisqu'il est de 54,85%o. Nb : En 2004, ce taux était de 70,1%o dans le département et en zone police, de 67,9%o pour Sarrebourg et 73,2%o pour Sarreguemines (circonscription de moins de 25.000 habitants tout comme Sarrebourg).

C'est la première fois aussi que la quasi-totalité des indicateurs sont à la baisse.

Pour mémoire, on distingue 4 grandes familles d'infractions : - les vols, qui représentent 52,3% du nombre des faits constatés, - les infractions économiques et financières : 9,7%, - les crimes et délits contre les personnes : 11,6%, - et les autres infractions (y compris les stupéfiants) : 26,4%. La délinquance de voie publique ne représente plus que 36,8% de la délinquance totale contre 43,5% en 2004 et 48% en 2002.

L'activité du service : - elle a été soutenue puisqu'en dépit de la baisse du nombre de faits constatés, le nombre de gardes à vue a encore augmenté ; il est le plus élevé depuis 10 ans (133 soit + 6,13% par rapport à 2004). - La lutte contre les stupéfiants n'a pas été oubliée, car si seulement 57 procédures ont été établies contre 79 pour 2004, trois trafics ont été démantelés.

Infraction en matière de stupéfiants : Concernant les délits commis en 2005 - et contrairement aux années passées où l’on rencontrait beaucoup de substances chimiques (type ecstasy) - les saisies portaient essentiellement sur le cannabis ; en nette augmentation cependant. L’héroïne et la cocaïne ne représentent ‘que’ 9 procédures. 42

Une analyse par secteurs géographiques démontre que sur l’ensemble des faits constatés : - 754 le sont à Sarrebourg ; soit 79% (contre 1016 faits en 2004 ; soit une baisse de 25,78%), dont 11 à la Cité Lorraine ; soit 1,47% (contre 17 en 2004). - 51 à Réding ; soit 5,35% (contre 73 en 2004 ; soit une baisse de 30,14%). - 10 à Imling ; soit 1,05%. - 32 à Buhl Lorraine soit ; 3,36%. - Enfin, 105 faits ; soit 11,03% sont commis hors circonscription.

Pour établir un diagnostic de l'insécurité et adapter la bonne thérapie, il est important de connaître le délinquant et une étude statistique réalisée sur les 4 communes situées en zone de compétence Police Nationale permet d'établir que sur les 402 mis en cause : - 74 soit 18,4% sont mineurs, 328 sont majeurs. - Les hommes représentent 330 mis en cause contre 72 pour les femmes. - Par rapport à 2004, le pourcentage des mineurs délinquants a augmenté considérablement, 56 mineurs en 2004 contre 74 en 2005 ; soit + 32,14%. - La tranche d'âge la plus concernée est celle des 18-24 ans avec 184 mis en cause soit 45,02% du nombre total. - 260 sont originaires de Sarrebourg (dont 29 - 22 majeurs et 7 mineurs - de la Cité Lorraine soit 11,1% ,en 2004, 23 mis en cause dont 7 mineurs provenaient de la cité soit 9,5% des Sarrebourgeois). - 7 de Buhl Lorraine. - 20 de Réding. - 4 d'Imling - 84 sont issus du reste du département et 27 proviennent de « l’extérieur ».

Il est enfin intéressant de relever – toujours sur ce même échantillon - que : - 42,02% sont chômeurs ou sans profession (169 mis en cause) ; - 21,64% sont ouvriers ; - 16,42% sont élèves ; - 10,70% sont employés ; - 3,48% sont artisans ou chefs d'entreprise ; - et 5,72% sont de professions non identifiées.

5.2.2 Chiffres de la délinquance Gendarmerie 2005

Le constat des services de Gendarmerie est le même que pour la Police Nationale : Une évolution sensible de la délinquance à la baisse.

La délinquance constatée : - Crimes et délits : 988 en 2005 ; soit une baisse de 11.98% et des faits inférieurs à 1000. - Faits de voie publique (cambriolages, dégradation, vols de véhicules) : 283 en 2005 ; soit une baisse de 9.58%, - Vols et recels : - 10%, - Infractions économiques et financières : - 4% (nb : il y a moins d’escroqueries à la carte bleue ou aux chèques ; a contrario, les plaintes concernant internet et les achats en ligne sont en augmentation)

L'activité du service : La consolidation de ces faits à la baisse (déjà engagée en 2004) se poursuit, notamment grâce à la réorganisation des équipes de la compagnie de Gendarmerie qui a permis : - Une multiplication de la présence sur le terrain aux périodes et horaires criminogènes (vacances, périodes des fêtes de fin d’année, fermeture des commerces, fins d’après-midi, contrôles en nocturne …) et sur certains axes routiers identifiés (par exemple : le réseau « Est » est particulièrement exposé à la délinquance en provenance d’Alsace). - Un excellent rapport avec la population (civisme) et les élus locaux entretenu par un maintien du contact au quotidien. - Des actions de prévention.

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Taux de criminalité : 22%o Nombre de délits enregistrés sur la Ville de Sarrebourg : environ 35 faits.

5.2.3 Statistiques judiciaires 2005 (association DUOVIRI)

Les faits saillants : Atteintes à la personne humaine : Une constante des chiffres dans la rubrique « violences sans ou avec incapacité temporaire ou totale de travail inférieure ou égale à 8 jours ». La rubrique « menace / chantage » est en progression et indique, semble t-il, de nouveaux comportements et de nouveaux modes d’expression de nos concitoyens. Atteintes à l’autorité de l’Etat : La rubrique « outrage à agent, rébellion » progresse également, ce qui peut s’expliquer par la présence plus importante de la force publique sur le terrain. Infractions en matière de santé publique : Elles concernent essentiellement les stupéfiants. On distinguera en terme de qualifications juridiques : - « l’usage » de stupéfiant (exemple : personne en possession d’une ‘boulette’ de cannabis), - la « détention » (exemple : personne en possession de plusieurs ‘barrettes’ donc avec simple ‘suspicion’ de trafic), - la dénomination « trafic » qualifie un trafic organisé reconnu. Infractions en matière de circulation routière : Nb : - la conduite « après usage de stupéfiant » est intégrée à la rubrique « conduite sous emprise alcoolique ». - la rubrique « autres infractions aux règles de conduite » concernent surtout les défauts d’assurance. - le « délit de fuite » est significatif, lui-aussi, de l’altération du civisme de nos concitoyens.

5.2.4 Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation

Mesures suivies sur l’arrondissement de Sarrebourg au 11/04/06 :

Hommes Femmes TOTAL Mesures : Total Sbg Ext 18 à 25 + de 26 Total Sbg Ext 18 à 25 + de 26 Total Sbg arrondisst ans ans arrondisst ans ans arrondisst SME (sursis avec mise 115 34 81 29 86 10 5 5 4 6 125 39 à l’épreuve) TIG (travail d’intérêt 17 9 8 11 6 2 2 2 19 11 général) CJ (contrôle judiciaire) 5 2 3 1 4 3 2 1 1 2 8 4 TNR (travail non 6 1 5 3 3 1 1 1 7 1 rémunéré) LC (liberté 6 2 4 1 5 6 2 conditionnelle) PSE (placement sous 3 2 1 1 2 3 2 surveillance électronique) 723-15 (aménagement 3 3 2 1 3 de peine) AME (ajournement avec 1 1 1 1 mise à l’épreuve) Détenus 11 5 6 1 10 1 1 1 12 6 TOTAL 167 55 112 51 116 17 10 7 9 8 184 65

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Faits commis : Hommes Femmes TOTAL Observations : Stupéfiants 46 5 51 Conduite sous l’emprise de l’alcool 36 3 39 130 obligations de soins, réparties comme suit : Vols 29 29 - Stupéfiants : 44 Violence/menaces 19 19 - Alcool : 55 Exhibitions sexuelles 10 10 - Psy. : 31 Outrages/refus d’obtempérer/rébellion 8 1 9 Conduites sans permis 6 1 7 50 obligations de travail Escroqueries 5 1 6 Dégradations 5 1 6 48 indemnisat° Partie Civile/amendes/douanes.

Ports d’armes 5 5 25 interdictions, réparties comme suit : Attouchements sexuels 4 4 - 14 d’entrer en relation avec les victimes Agressions sexuelles 4 4 - 3 ports d’armes Viol 1 1 - 4 fréquenter certains lieux Maltraitance enfants 2 2 - 2 fréquenter les débits de boissons Menaces 1 1 - 2 conduite véhicule Abus de confiance 1 1 Non assistance à personne en danger 1 1 2 1 Pension alimentaire. Complicité de meurtre 1 1 1 Stage sensibilisation sécurité routière. Homicide involontaire 1 1 Ivresses sur la voie publique 2 2 Autres (Conduite sous l’emprise de stupéfiants, appels 5 5 malveillants, conduite sans assurance, pensions alimentaires, , blessures involontaires). TOTAL 188 17 205

Constat : Il convient de relativiser la délinquance des jeunes et de souligner le poids énorme des stupéfiants et de l’alcool dans les mesures d’accompagnement et de suivi : sur 184 mesures, 51 sont liées aux stupéfiants et 41 à l’alcool.

5.2.5 Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et Centre d’Action Educative de Metz (CAE)

Mesures suivies sur l’arrondissement de Sarrebourg au 01/08/06 :

Garçons Filles TOTAL Public : Total Sbg Ext Total Sbg Ext Total Sbg arrondisst arrondisst arrondisst TOTAL 19 11 8 6 2 4 25 13

Mesures : Total Sarrebourg arrondissement RRSE (recueil de renseignements socio-éducatifs) 19 8 IOE (mesure d’investigation et d’orientation éducative) 2 LSP (Liberté Surveillée préjudicielle) 3 3 LS (Liberté Surveillée) 1 CJ (contrôle judiciaire) 1 TIG (travail d’intérêt général) 2 16 bis 1 TOTAL 25 13

Faits commis : Total Sarrebourg Extérieurs arrondissement Violence 4 3 1 Atteintes sexuelles 5 4 1 Vols avec violence 2 2 Vols 13 11 2 Dégradations 6 4 2 Stupéfiants 2 2 TOTAL 32 24 8

Constat : Il est à noter que la majorité des délits sont commis sur la Ville de Sarrebourg.

45 5.2.6 Police Municipale de la Ville de Sarrebourg

Le service dispose actuellement d’un policier à temps plein et de deux agents de surveillance de la voie publique à temps partiel (1.5 équivalent temps plein). Dans le cadre du CUCS, il est proposé de renforcer cette présence par l’embauche d’un second agent de police afin de mieux être en capacité d’exercer les missions qui lui sont confiées : - veiller au maintien du bon ordre, de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité publique, - lutter contre le sentiment d’insécurité notamment sur des sites ou quartiers identifiés (exemple : surveillance de la zone de loisirs et des parcs publics), - prévenir la délinquance par une présence accrue sur le terrain (réduction du vandalisme et des dégradations volontaires), - informer les administrés de la réglementation en vigueur et les sensibiliser aux conduites citoyennes (ramassage des déjections canines, respect des espaces protégés aux sorties des écoles, respect de l’occupation du domaine public : enseignes, terrasses, dépôts sauvages …), - Appliquer et contrôler le respect des pouvoirs de police du maire sur son territoire (verbalisation des infractions aux arrêtés municipaux), - Réguler la circulation routière et veiller au respect du code de la route et du stationnement, - Assurer une relation de proximité avec la population (accueillir, écouter et accompagner les personnes en difficulté, porter assistance à des usagers en situation de crise ou d'urgence), - Dialoguer avec des populations spécifiques (gens du voyage, communautés, SDF, mineurs...).

PREVENTION DE LA DELINQUANCE / Fiches actions : - poursuivre l’action de suivi territorialisé de la réponse judiciaire par l’association DUOVIRI - étoffer le service de police municipale par l’embauche d’un agent de police

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6. PILOTAGE DU PROGRAMME

6.1 Coordination technique du programme : suivi du Contrat Urbain de Cohésion Sociale par un Chef de Projet référent

Pour favoriser la mise en œuvre du programme d'actions et la coordination des différents maîtres d'ouvrage concernés par le dispositif, il est de toute évidence nécessaire de mettre en place un poste de "chef de projet".

Profil du poste :

• Participe à la conception et à la mise en œuvre du programme en intégrant les préoccupations d’ordre économique (emploi), social (habitat, équipements, services au personnes, santé…) et socio-éducatif (loisirs, soutien scolaire …) ; ainsi que les préoccupations transversales d’ordre « sécuritaire » (politique de la ville, prévention, délinquance …) et participative (initiatives locales, vie associative …) • Facilite le travail partenarial entre les différents acteurs (Ville / Etat / financeurs / partenaires locaux…). • Procède - à partir d’analyses et d’études concrètes - à l’élaboration technique du programme. • Met en place une démarche de suivi et d'évaluation des démarches engagées sur le quartier. • Assure la coordination des actions, la réalisation et le suivi du projet global. • Communique (information, concertation, organisations de réunions…) et mobilise les différents acteurs autour du programme afin d’en faciliter l’appropriation.

Missions :

• Prévention : ⇒ Assurer la coordination, la réalisation et le suivi des actions mises en œuvre par le service et les organismes extérieurs en direction de la jeunesse (centre socioculturel, CMSEA, PAEJEP, établissements scolaires, associations …). ⇒ Participation au Groupe Local de Traitement de la Délinquance (GLTD) et aux réunions des acteurs oeuvrant dans le champ du social (travail de réseau). ⇒ Organisation, coordination et suivi du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD). ⇒ Gestion du travail des animateurs embauchés par la ville (mise en place d’un projet global concret avec des objectifs à atteindre, animations urbaines, sportives, culturelles, NTIC …) et des intervenants extérieurs. ⇒ Intégration de jeunes « délinquants » mineurs aux activités du service dans le cadre d’un conventionnement avec le Service de Réparation Pénale. ⇒ Suivi des contractualisations DDJS, CAF et Conseil Général (lié aux actions intégrées au programme CUCS). • Dispositifs contractuels / conventions / subventions : ⇒ Rechercher les différents financements publics et parapublics pour la réalisation des actions prévues dans le programme (en fonctionnement et en investissement) ⇒ Assurer le montage et le suivi des demandes de financements entre la Ville et ses différents partenaires : Etat / Région / Département / organismes sociaux … ⇒ Réaliser les évaluations des procédures contractuelles liant la Ville à ses financeurs • Projet de renouvellement urbain de la Cité Lorraine : ⇒ Assurer la coordination, la réalisation et le suivi du programme en lien avec les différents partenaires (Etat, bailleurs sociaux, habitants …)

Exercice de l’emploi :

L’activité … • nécessite une implication forte dans les dispositifs existants (Conseil Municipal, GLTD, CLSPD) en lien étroit avec les différents partenaires du terrain (administrations, associations, organismes sociaux …). ⇒ faire émerger les projets locaux (capacité d’écoute et d’analyse) et faciliter leur mise en œuvre ⇒ sensibiliser, mobiliser et impliquer les acteurs locaux et les partenaires institutionnels sur le programme global et les opérations pressenties (travail de concertation et de médiation) • s’exerce transversalement au sein de la Ville en assurant le lien entre les différents services et élus municipaux concernés par un même projet, et en réalisant le montage et le suivi du dossier d’après les informations ainsi collectées : 47 ⇒ montage des dossiers techniques, administratifs et financiers ⇒ demande de subventions (recherche de financements publics et parapublics) ⇒ suivi et coordination ⇒ évaluation ⇒ pérennisation des actions (fonctionnement) • permet d’identifier un interlocuteur unique (personne ressource) sur le territoire ⇒ un seul contact (pour tous les partenaires) qui centralise les informations, programme la mise en œuvre des actions (en fonction de l’avancée des démarches partenariales et financières, des subventions obtenues …) et répercute les problèmes éventuels (entre les différents services internes et externes concernés).

6.2 Embauche d’un animateur de terrain en contrat d’apprentissage

Préambule :

Les diplômes délivrés par le ministère de la jeunesse , des sports et de la vie associative sont caractérisés par un excellent taux d’insertion dans l’emploi puisque 82% des diplômés ne connaissent aucune phase de chômage et que 95% d’entre eux acquièrent un emploi en moins de sept mois (extrait du compte rendu de la réunion de ministres du jeudi 9 mars 2006 portant sur le Comité interministériel des villes et du développement social urbain / fiche N°11 : « Parcours animation e t Sport »).

Afin d’étoffer l’équipe de Prévention Jeunesse de la Ville de Sarrebourg et d’engager les nouvelles actions – notamment culturelles – proposées dans le cadre de ce programme sur le quartier de la Cité Lorraine, il est apparu pertinent de s’appuyer sur un jeune habitant du quartier connu pour son implication associative (dans l’association Marocaine et la Junior Association), son sérieux, son dynamisme et la motivation dont il fait preuve dans son insertion professionnelle. Il est donc proposé son embauche – conformément à son souhait en contrat d’apprentissage BPJEPS Animation Culturelle - pour une professionnalisation dans le domaine de l’animation.

Missions :

• Chargé d’organiser les opérations à caractère sportif, socio-culturel et socio-éducatif de la ville afin de contribuer à l’animation et au développement personnel des jeunes inorganisés du territoire : - Travail en lien avec les partenaires locaux (établissements scolaires, associations, clubs sportifs …) et institutionnels (financeurs, fédérations …). - Encadrement, coordination, suivi et évaluation des actions (animations, activités, séjours …) engagées par la ville ou réalisés en partenariat avec d’autres structures. - Communication auprès des publics concernés. - Accompagnement des projets et initiatives personnels de jeunes ou groupes de jeunes identifiés. • Participe aux dispositifs contractuels de la ville : - Schéma des acteurs oeuvrant dans le champ du social - Contrat Educatif Local, Contrat Enfance Jeunesse, Bureau d’Animation Urbaine (Conseil Général) … - Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance • Travail socio-éducatif et de prévention dans les quartiers : - Ecoute - Recueil d’informations - Analyse des difficultés - Recherche de solutions

6.3 Formation des acteurs de terrain

Il s’agit d’être en capacité d’accompagner au mieux les acteurs du territoire par : - une formation visant les professionnels engagés dans le projet territorial. L’objectif est de les fédérer et de leur permettre de mieux se connaître pour acquérir des méthodes de travail communes. Le but est véritablement de créer les conditions d’un travail en réseau. - des formations individuelles permettant d’améliorer les compétences professionnelles des acteurs de terrains (éducateurs de clubs, animateurs, bénévoles, jeunes ou adultes relais du quartier, habitants…).

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6.4 Groupe de Pilotage

Groupe de pilotage politique (membres titulaires et/ou leurs représentants) : Monsieur le Préfet de la Région Lorraine, Préfet de la Moselle Monsieur le Président du Conseil Régional de la Lorraine Monsieur le Président du Conseil Général de la Moselle Monsieur le Maire de la Ville de Sarrebourg

Groupe de Pilotage technique (membres titulaires et/ou leurs représentants) : Monsieur le Procureur de la République Monsieur le Sous-Préfet de l’arrondissement de Sarrebourg Monsieur le Maire de la Ville de Sarrebourg accompagné de son Chef de Projet Monsieur le Commandant du Commissariat de Police Monsieur le Capitaine de la Compagnie de Gendarmerie Monsieur le Trésorier Payeur Général Monsieur le Directeur Départemental de l’Equipement Madame la Directrice Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales Monsieur le Directeur Départemental de la Jeunesse et des Sports Monsieur l’Inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’Education Nationale Monsieur le Directeur Départemental de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Madame la Directrice Régionale de l’Agence pour la Cohésion Sociale et de l’Egalité Monsieur le Directeur Départemental du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Madame la Déléguée Régionale aux droits des femmes et à l’égalité Monsieur le Directeur Régional de la Caisse des Dépôts et des Consignations Madame la Directrice Départementale de la Caisse d’Allocations Familiales Monsieur le Délégué Départemental de l’Agence Nationale Pour l’Emploi Monsieur le Directeur Régional des Affaires Culturelles Monsieur le Délégué Régional au Commerce et à l’Artisanat Madame la Directrice de la PAIO de Sarrebourg Mme ou M. le Directeur de la Maison de l’Emploi de l’arrondissement de Sarrebourg

PILOTAGE DU PROGRAMME / Fiches actions : - Suivi du Contrat Urbain de Cohésion Sociale par un Chef de Projet référent - Embauche d’un animateur de terrain en contrat d’apprentissage - Formation des acteurs de terrain

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PROGRAMME D’ACTIONS Rappel des différentes propositions d’actions préconisées dans ce document :

1. HABITAT ET CADRE DE VIE

- Soutien à la conduite de projet du renouvellement urbain du quartier de la Cité Lorraine

2. ACCES A L’EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

3. REUSSITE EDUCATIVE / Fiches actions :

- Poursuivre le travail engagé dans les actions d’accompagnement scolaire et d’aide aux devoirs pour les élèves de l’école élémentaire Primevères par la pérennisation des postes d’animatrices - Poursuivre et développer les actions d’accompagnement scolaire pour les collégiens et lycéens de Sarrebourg ; notamment les actions mises en œuvre par la Cité Scolaire Mangin - Prévenir les risques de décrochage scolaire en favorisant la participation des parents à la vie de l’école et en encourageant le lien avec les équipes pédagogiques - Responsabiliser les parents et lutter contre l’absentéisme - Encourager l’ambition scolaire pour une poursuite d’études plus valorisante, une meilleure orientation et/ou plus grande diversification de l’orientation professionnelle, notamment des filles

4. SANTE / Fiches actions :

- Reconduire le « forum santé » et les actions de sensibilisation et de prévention à la santé dans les collèges et lycées (autour de thématiques spécifiques telles que tabac, troubles alimentaires, MST …). - Encourager les actions d’information et de sensibilisation en direction du public, du monde médical et élargies aux intervenants du social et de la prévention pour lutter contre toutes les formes de discriminations.

5. CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA DELINQUANCE

5.1 CITOYENNETE

Actions en faveur de la Jeunesse : - Renforcer les activités à dominantes culturelle et artistique dans les propositions de loisirs existantes sur le quartier (en complémentarité des actions réalisées avec le support pédagogique du sport) - Conforter les actions menées sur l’espace NTIC - Poursuivre les activités, cursus et stages sportifs qui véhiculent des valeurs saines et positives - Permettre aux jeunes de s’épanouir dans des projets réfléchis et construits conjointement Actions en faveur de la famille et du public féminin de la Cité Lorraine : - Consolider la mission de la référente familles sur le quartier au travers du REAAP - Veiller à lutter contre toutes formes de discrimination ethnique et liée à la nationalité dans les actions mises en œuvre sur le quartier - Associer les parents au déroulement d’activités de loisirs des enfants - Favoriser et développer les échanges interculturels et intergénérationnels par la mise en place d’actions ciblées - Relancer le Point Rencontre Femmes avec, notamment, la mise en place d’une action d’accès au droit Tout public : - Développer l’implication des habitants dans le Conseil de Quartier de la Cité Lorraine - Suivre et encourager les initiatives des Associations du quartier - Communiquer

5.2 PREVENTION DE LA DELINQUANCE

- Poursuivre l’action de suivi territorialisé de la réponse judiciaire par l’association DUOVIRI - Etoffer le service de Police Municipale par l’embauche d’un agent de police

6. PILOTAGE DU PROGRAMME

- Suivi du Contrat Urbain de Cohésion Sociale par un Chef de Projet référent - Embauche d’un animateur de terrain en contrat d’apprentissage - Formation des acteurs de terrain

Monsieur le Préfet de la Région Lorraine, Monsieur le Maire de Sarrebourg, Préfet de la Moselle,

Pierre-René LEMAS. Alain MARTY.

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