<<

Villes et Pays d’art et d’histoire Au fil du Pays

laissez-vous conter le pays de Saint-Omer La ZAC Sainte Catherine mêlant habitat collectif et Ligne d’horizon d’Arques et Saint-Omer avec leurs édifices L’étang du Romelaëre à . individuel se développe entre Arques et Saint-Omer dans emblématiques : le château et l’église d’Arques et la cathédrale de les années 1970. Saint-Omer.

Le pôle urbain Le marais audomarois

La partie urbaine de Le marais audomarois est A l’est et au nord de Saint-Omer, l’agglomération s’étend de un espace naturel protégé et les étangs sont les témoins de Saint-Omer à Arques entre internationalement reconnu l’extraction de la tourbe tandis le canal et le chemin de fer à depuis l’obtention du label que le marais ouest accueille l’est, et la D942 reliant UNESCO «Man and Biosphere» les eaux claires des coteaux. au littoral à l’ouest. Le centre en 2013. Collecteur naturel des Elles forment par endroit des ancien préservé est caractérisé eaux des collines d’Artois, le sources jaillissantes appelées par des maisons de brique marais présente de multiples puits artésiens. Cette partie du jaune et de pierre à deux ou facettes. Les façades alignées des marais est davantage boisée et trois niveaux que dominent faubourgs de Saint-Omer se couverte de prairies d’élevage les églises et chapelles des mirent dans les canaux. Autour, depuis qu’elle a été isolée par établissements scolaires ou le marais haut, mis en valeur dès l’implantation de la voie ferrée. hospitaliers mais aussi les le Moyen Âge, est constitué de Le marais est traversé par de casernes. Au-delà des remparts canaux sinueux et de parcelles grands canaux qui relient Saint- démantelés, les faubourgs de cultivées aux formes libres. Plus Omer au littoral. L’un d’eux, le brique rouge du début du XXe au nord-ouest, le marais bas canal de Neuffossé, se prolonge siècle se prolongent le long des offre des paysages ouverts et à travers la ville jusqu’à Arques routes vers les communes de rectilignes faits de casiers et de au sud. Enfin, deux massifs Saint-Martin-au-Laërt et lègres, ces longues bandes de forestiers le bordent : la forêt . Cette dernière, terre séparées par des fossés de Clairmarais au sud et celle par son habitat collectif, son et portant les cultures. Elles d’Eperlecques au nord. centre commercial et ses sont le fruit d’une poldérisation grands équipements (université, très rationnelle mise en œuvre centre de congrès…) assure essentiellement au XIXe la jonction avec Arques. Cette siècle, selon les techniques ville-atelier, où se côtoient usines néerlandaises. et habitations, est parcourue par les rivières et canaux. Le centre- ville qui accueillait le berceau

Les paysages d’Artois le Haut-Pays d’interface entre Territoire de Saint-Omer le pays et la plaine flamande, une mosaïque de paysages. offre de la verrerie est en cours de renouvellement urbain. L’église, les vestiges de l’abbaye Sainte-Colombe La bruyère sur le plateau des Landes à . La vallée de la à Rebecques. et les châteaux de sur les berges de l’.

Les coteaux ouest La vallée de l’Aa Le plateau des Landes Les vallées de la Lys et de la Hem

A l’ouest de Saint-Omer et du Les usines papetières au bord Classé « Réserve naturelle Le Pays est traversé en partie marais, depuis Tournehem-sur- du fleuve se sont souvent régionale », le plateau des Landes par les vallées de la Lys et de la-Hem jusqu’à Thérouanne, développées autour d’anciens sépare la vallée de l’Aa du bassin la Hem qui terminent ici leur s’étend, sur une trentaine de moulins qui sont encore de la Lys. Paysage unique dans parcours artésien encaissé kilomètres, un paysage ondulé, présents et alternent avec le Nord-Pas-de-, il est entre les collines. Elles entrent zone intermédiaire en terrasses des prairies inondables. constitué d’un sol acide sur lequel alors dans les terres basses de correspondant à la retombée des A , les maisons se prospèrent les bruyères, les ajoncs la plaine flamande. Le cours se collines d’Artois qui rencontrent sont installées sur le ressaut et les bois. Ponctué de mares, ralentit et serpente davantage, au nord-ouest la plaine maritime du versant nord tandis qu’à d’étangs et de landes humides, se dédouble parfois et croise, et au sud-est la plaine flamande. Blendecques, elles occupent le ce plateau représente un habitat à proximité, des plans d’eau. La Cet espace est coupé par trois fond de vallée entre les anciens naturel d’une grande richesse. couleur verte domine dans les cours d’eau qui coulent d’ouest bras du fleuve. Le versant sud Une trentaine d’espèces d’oiseaux fonds de vallées occupés par des en est : la Hem au nord, l’Aa au de la vallée, plus abrupt, est menacés nichent sur les Landes. prairies séparées de haies, par centre et la Lys au sud, séparés recouvert de bois dont seul Plus de 450 espèces de plantes y quelques bosquets ou des arbres par des vallons secs. Les abords émerge le dôme de béton de la sont également inventoriées. Le sur les berges. Elle s’estompe des villages sont entourés de Coupole à Helfaut. plateau offre un refuge aux petits quelque peu dans les villages haies. De grandes parcelles reptiles et aux amphibiens. ou les hameaux traversés. Des agricoles s’étendent au-delà moulins à eau, en pierre pour les et portent les céréales telles plus anciens ou en brique rouge, l’orge pour brasser la bière et et leurs vannages tirent parti du la betterave sucrière. Au nord, courant. les forêts de Tournehem et d’Eperlecques marquent les limites du Pays. Squelette de mammouth reconstitué à partir d’ossements Détail de la Table de Peutinger. Cette copie médiévale d’une Dagobert remettant la crosse à Omer, moine de l’abbaye provenant notamment d’un site de fouilles à Arques. carte antique illustre bien la position stratégique de de Luxeuil, qu’il vient de désigner évêque de Thérouanne. Coll. privée. Thérouanne, au carrefour de plusieurs voies commerciales. Enluminure extraite de la Vie de Saint-Omer, XIe siècle, ms. ÖNB Bildarchiv, Wien, Cod. 324. 698, Bibliothèque d’agglomération.

Une occupation A l’extrémité du monde L’impact du christianisme très ancienne romain : Thérouanne en Morinie

Les découvertes archéologiques L’origine celtique du nom Jusqu’au VIIe siècle, le christianisme est faites aux XIXe et XXe siècles de Thérouanne, Taruanna, peu présent en Morinie. Pour favoriser témoignent d’une occupation du laisse supposer l’existence son développement, le roi Dagobert Ier territoire depuis la Préhistoire. d’une bourgade gauloise dont installe en 638 un moine zélé, Audomar, à C’est sur les versants de la vallée l’emplacement exact reste à la tête de l’évêché de Thérouanne. de l’Aa que les plus importants découvrir. Après la conquête Ses prédications et l’activité missionnaire gisements archéologiques romaine (Ier siècle avant JC), cette portent leurs fruits et les campagnes furent mis au jour. La centaine localité devient le chef-lieu de la sont peu à peu christianisées. La donation de silex taillés découverte à civitas Morinorum, le territoire des du domaine de Sithiu par Adroald, un constitue un ensemble Morins qui englobe une bonne riche laïc converti à la nouvelle religion, archéologique remarquable partie de l’actuel département permet la fondation d’une église, puis pour la compréhension de la du Pas-de-Calais. Outre la d’un monastère vers 649. Alors que Préhistoire dans le nord de découverte de nombreuses Thérouanne conserve sa position de la . Vieux d’environ sépultures gallo-romaines aux cité épiscopale, le monastère de Sithiu 16 000 ans, ce site correspond alentours de Thérouanne, devient un centre de rayonnement du probablement à un emplacement le sous-sol recèle les vestiges christianisme. Le culte des reliques fréquenté par des chasseurs du de plusieurs villae en différents participe à l’essor urbain et à partir de Paléolithique récent. points du territoire, notamment la fin du IXe siècle, l’identité urbaine de à Herbelles et . Saint-Omer prend forme. A la même L’impact des aménagements époque, le réseau d’églises citées dans le préromains et gallo-romains est polyptyque de Saint-Bertin (un document toujours visible dans le paysage. La administratif de gestion) montre que les Chaussée Brunehaut et la Leulène campagnes sont largement acquises à sont autant de voies antiques qui la foi chrétienne, dans les domaines de structurent encore aujourd’hui l’abbaye. A , le phénomène les terroirs de la Morinie et de est confirmé par la découverte autour de l’Audomarois. l’église d’une tombe prouvant la présence d’une communauté d’habitants bien établie à la fin du Xe siècle. e Pays au fil des siècles L e Pays Ici, Chaqu e é poque a laissé sa trace sur le territoire. la grande Histoire. souvent locale rejoint l’histoire Foulque de Saint-Aldegonde, membre d’une grande Vision fantastique du siège de Thérouanne par les troupes de Consacrée en 1636, la chapelle des Jésuites illustre la famille audomaroise, immortalisé sur un carreau de Charles Quint en 1537. Au premier plan, le camp de l’armée puissance de cet ordre religieux. pavement de la cathédrale de Saint-Omer au XIIIe impériale et à l’arrière plan, la cité assiégée. siècle. Tableau d’Herri Met de Bles, XVIe siècle.

Un beau Moyen Âge Les difficultés Entre guerres endémiques artésien de la fin du Moyen Âge et élan spirituel

La période allant du XIe à la fin Le XIVe siècle inaugure une Durant la première moitié Parallèlement à ces conflits, la du XIIIe siècle est un temps faste longue période de difficultés du XVIe siècle, la donne région audomaroise est touchée pour l’ensemble du territoire. La pour l’Audomarois et la géopolitique ayant changé, par les remous religieux qui conquête des terroirs prend fin Morinie. A la faim et à la Thérouanne demeure la seule caractérisent les XVIe et XVIIe avec de grands défrichements et peste viennent s’ajouter les enclave française, Saint-Omer siècles. Face à la progression la mise en culture du marais. La calamités de la Guerre de et le reste du comté d’Artois du protestantisme dans le seigneurie devient la structure Cent ans. L’installation des étant désormais sous contrôle nord-ouest de l’Europe, Saint- d’encadrement des hommes. Les Anglais à Calais crée un climat habsbourgeois. Des villages Omer est érigée en bastion sires renforcent leur autorité par la d’insécurité sur le territoire entiers comme ou catholique. Sous l’impulsion des construction de mottes castrales, qui est épisodiquement pillé Clarques sont détruits durant évêques Gérard d’Haméricourt à l’exemple de par les différents belligérants. les campagnes militaires de 1513, et Jacques Blase, le savoir et la et Nielles-les-Thérouanne. Pour se protéger, les hommes 1537 ou encore 1542. En 1553, formation des prêtres prennent Le territoire est dominé par le aménagent des carrières-refuges Thérouanne est anéantie par une place prépondérante dans comte d’Artois et l’évêque de à Wizernes, restaurent des Charles Quint mais la disparition la lutte contre les hérésies. Thérouanne, dont l’ensemble châteaux à Eperlecques ou de la cité française ne ramène la A Saint-Omer, ils font appel des biens et droits sont appelé la à Tournehem et fortifient paix que temporairement. Malgré aux Jésuites qui fondent deux Régale. Entre l’an mil et le début du des domaines ruraux comme les trêves, la guerre demeure un collèges en 1565 et 1593 et XIIIe siècle, la superficie de la ville Arques et Herbelles. A phénomène endémique jusqu’à la créent un séminaire épiscopal en de Saint-Omer est décuplée. Thérouanne et Saint-Omer, fin du XVIIe siècle et la peur de 1604. Cette réforme catholique Au début du XIIe siècle, la les autorités publiques accordent son retour pousse les habitants se traduit dans les campagnes canalisation de l’Aa permet à toujours plus d’importance au de plusieurs villages à concevoir par l’arrivée de nouveaux la ville d’être reliée à la mer budget des fortifications alors des refuges dans les églises. prêtres qui tiennent désormais via Gravelines. Sa position de que les recettes diminuent. L’élément défensif est souvent des registres paroissiaux et carrefour entre Flandre, France la tour, comme c’est le cas à développent le culte marial, et Angleterre lui apporte un Helfaut ou à Nordausques. à l’exemple d’, dotée développement économique d’une confrérie du Saint Rosaire. important. Les Audomarois acquièrent une grande renommée dans la fabrication de draps et le négoce de vin. L’ancien hôpital général fondé en 1702 par l’évêque Château de la famille Titelouze de Gournay, fin du XVIIIe siècle, Cité ouvrière à côté de la papeterie Avot à Blendecques Louis-Alphonse de Valbelle accueille le centre administratif Clarques. vers 1900. Coll. privée. de Saint-Omer depuis 2007.

Le retour à la France Les changements du XIXe siècle

Alors que la plus grande partie La diffusion des progrès A Thérouanne et à de l’Artois repasse dans le giron techniques réalisés tout au Tournehem-sur-la-Hem, Français en 1659, le baillage de long du XIXe siècle se traduit l’arrivée du train favorise Saint-Omer demeure sous par l’implantation de nouvelles l’activité commerciale. Les domination habsbourgeoise. industries. A Arques, une ressources des campagnes sont En 1677, les armées de Louis première unité de production également mises à contribution. XIV prennent Saint-Omer. de verre est créée en 1825 et L’introduction de la betterave La reddition de la ville est comme à Saint-Omer, les à sucre répond aux besoins symboliquement signée à industries agro-alimentaires croissants dans les villes en Thérouanne. Après la mort sont florissantes (brasserie, développement. De même, les du Roi Soleil, la guerre s’éloigne distillerie…). L’activité papetière campagnes continuent de fournir pour plusieurs décennies et devient la spécialité de la vallée des matériaux de construction. s’accompagne d’une reprise de l’Aa sous la houlette des Tandis que des carrières de économique, comme en familles Dambricourt et Avot craie sont exploitées à Nort- témoignent les reconstructions qui y implantent plusieurs usines. ou Delettes pour d’églises à Tatinghem et La création de lignes de chemin fournir de la pierre de taille et . La francisation s’opère de fer contribue à soutenir ce fabriquer de la chaux, la terre à aussi par l’architecture. Les développement économique et à briques est toujours extraite des inspirations flamandes cèdent désenclaver certains territoires. argilières d’ et la place aux modes françaises. . Saint-Omer se couvre d’une parure classique tout comme l’abbaye Sainte-Colombe de Blendecques et le château de Saubruit à . e Pays au fil des siècles L e Pays Ici, Chaqu e é poque a laissé sa trace sur le territoire. la grande Histoire. souvent locale rejoint l’histoire d’Helfaut est un immense , base Le cimetière militaire des Bruyères de Saint-Omer, souvenir de la La Maison du Marais à Saint-Matin-au-Laërt est un de lancement de fusées V2 sur Londres construit par forte présence britannique durant la Première Guerre mondiale. équipement dédié à la valorisation du marais. l’ en 1943-44.

Les crises du XXe siècle Le renouveau de la seconde Des enjeux nouveaux moitié du XXe siècle

Les deux conflits mondiaux La Seconde Guerre mondiale Une fois les plaies de la Seconde Compte tenu des mutations ont profondément marqué est plus destructrice. Déjà Guerre pansées, le territoire se économiques actuelles, le le territoire. Pendant la durant la campagne de France, tourne vers l’avenir. La verrerie Pays doit diversifier ses Grande Guerre la Morinie et Thérouanne subit les ravages d’Arques devient la figure de activités industrielles tout en l’Audomarois ont servi de bases de l’aviation allemande. Puis, proue d’un essor industriel sans modernisant ses infrastructures. arrières aux armées alliées : à partir de 1943 les alliés précédent. Celui-ci implique En se tournant vers l’économie tandis que Saint-Omer a répondent à l’édification des des mutations du territoire plus présentielle, les territoires de abrité le quartier général de bases de lancement d’armes profondes entre les années 1950 l’Audomarois et de la Morinie l’armée anglaise de 1914 à 1916, secrètes allemandes par et 2000 que durant les deux ont choisi la qualité de leurs l’aérodrome des Bruyères à d’intenses bombardements. Les siècles précédents. D’anciens paysages et la richesse de leur Longuenesse fut le centre pilotes d’avion abattus durant habitants des campagnes et du histoire comme leviers de névralgique de la Royal Air ces opérations sont recueillis par marais viennent d’abord garnir développement. La préservation Force. Toutes les communes la résistance locale et des filières les nouveaux quartiers ouvriers et la valorisation des patrimoines contribuèrent à l’effort de guerre d’évasion vers l’Angleterre se construits le long de la vallée contribuent à relever les défis en accueillant des troupes et des mettent en place. Le jour de la de l’Aa, mais l’accroissement économiques du XXIe siècle infrastructures militaires, qu’il libération arrive finalement le des effectifs d’usine favorise le en favorisant le développement s’agisse d’hôpitaux à Arques 5 septembre 1944 lorsque la gonflement de la population de du tourisme et en améliorant ou Herbelles, de centres Première Armée canadienne, toutes les communes du secteur. l’attractivité résidentielle. d’entraînement à Mametz composée de Canadiens et En 1961, la création du district et , et de différents de Polonais, pourchasse les permet aux territoires urbains dépôts de matériels, comme à Allemands fuyant vers le nord de réaliser des aménagements . et l’est. Les difficultés ne concertés. Les communes disparaissent pas pour autant rurales ne restent pas en marge. et la reconstruction des zones L’accroissement du tissu bâti détruites prendra une dizaine des bourgs est considérable et d’années. les remembrements entrepris à compter de la fin des années 1960 modifient considérablement les pratiques agraires et l’organisation agricole du territoire. 3

L’ancien bras du canal de Neuffossé est un élément Les deux visages du marais : au premier plan le marais haut, à Le pavillon des voyageurs de la gare de Saint-Omer structurant du pôle urbain. l’arrière plan le marais bas. édifié en 1902-1903. Inscrit au titre des Monuments historiques en 1984.

Voies et canaux L’aménagement du marais

Dès la Protohistoire, il semble Sur préconisation de Vauban, le Dès le haut Moyen Âge, que le pays de Saint-Omer canal de Calais est percé dès les moines de Saint-Bertin ait été traversé par la voie de 1695, et en 1754 débutent les aménagent un canal d’Arques l’étain qui menait de la Grande travaux de liaison de l’Aa à la à Saint-Omer. Ce premier Bretagne à Rome. Connu sous Lys. Une route royale est créée drainage facilite le début d’une le nom de Leulène, cet axe au XVIIIe siècle depuis Saint- mise en valeur du marais à structure toujours le Pays, de Omer vers le sud-ouest. Elle mesure que se développe la Tournehem-sur-la-Hem à traverse Wizernes puis grimpe ville. Le percement de canaux Thérouanne. Cette localité sur le plateau en s’affranchissant jusqu’à la mer faisant baisser le devint par la suite un carrefour de la vallée de l’Aa. Avec la niveau de l’eau, le marais haut gallo-romain. Passant par Révolution industrielle apparaît est entièrement cultivé avant Eperlecques et Tournehem, la la première ligne de train en 1215. L’exploitation de la tourbe voie Cassel-Boulogne permettait 1848, qui relie Lille à Calais via crée des étangs et des viviers le déplacement des légions Saint-Omer. En 1895 s’ouvre sont installés. Les techniques de romaines entre le port de guerre la voie Saint-Omer- Boulogne poldérisation sont employées boulonnais et la Germanie. qui parcourt la vallée de l’Aa et dès le XVe siècle au nord de Avec le développement de villes passe à Arques sous un nouvel Saint-Omer dans les pâtures comme Saint-Omer à la limite équipement industriel : communales. Elles sont mises entre Flandre et Artois, se crée l’ascenseur à bateaux des en culture dès 1786. Le reste un nouvel axe routier de Calais Fontinettes. Des voies d’intérêt du marais bas l’est au XIXe au nord-ouest vers au local apparaissent également. siècle. Depuis L’Empire, sud-est. Ailleurs, c’est la voie C’est d’abord -Calais l’Institution des wateringues, d’eau qui domine. En creusant passant par Tournehem en 1882, « les cercles d’eau », assure vers 1100 le Grand large puis puis Aire--sur-Mer qui l’entretien des 170 km de en 1165 la Grande rivière, traversent la vallée de la Lys. rivières et les propriétaires Saint-Omer se dote de deux Leur activité cesse en 1955. celui des 500 km de canaux. accès à la mer et devient un port intérieur desservi par des canaux intra-muros. Lire le territoire le territoire Lire Au fil des siècles les hommes ont façonné du territoire. l’histoire retrace dont la lecture un paysage Perspective cavalière, la trame de la voirie médiévale Thérouanne. Au premier plan la Grand’Rue. Dans son Vestige d’une porte médiévale du bourg castral de a été préservée à Saint-Omer. Plan Ortélius 1594. prolongement à l’arrière plan, la rue Saint-Jean conduit Tournehem-sur-la-Hem. Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer. au site de l’ancienne cathédrale.

Le parcellaire Les traces Eperlecques d’une grande ville d’une cité disparue et Tournehem-sur-la-Hem, médiévale territoires de frontière

Les étapes du développement L’emprise de l’ancienne ville est Eperlecques et Tournehem- Longtemps après, Eperlecques de Saint-Omer sont visibles à toujours clairement identifiable sur-la-Hem ont hérité du et Tournehem-sur-la-Hem travers le parcellaire communal. par les rideaux d’arbres plantés Moyen Âge les traits d’un pays continuent d’abriter certaines La rue Saint-Bertin, premier sur le tracé de l’enceinte urbaine. frontalier. Leurs forêts ont été administrations locales, et axe de procession, relie les Après la destruction de 1553, longtemps la ligne d’horizon d’agglomérer un tissu d’artisans noyaux du VIIe siècle : les des habitants ont réoccupé du bailliage de Saint-Omer. et de commerçants ravitaillant enclos Saint-Bertin et de la l’ancien faubourg Saint-Martin- Au-delà commençaient le les habitants des villages collégiale. Autour de cette outre-l’Eau en organisant Boulonnais, le Pays de Langle alentours. dernière un réseau de rues l’habitat le long de l’actuelle et celui de Brédenarde. Ces ovalaire reprend le tracé de la Grand’Rue, qui correspond à territoires jouent un rôle première enceinte où s’implante l’antique chaussée Brunehaut. militaire certain comme en la motte castrale au Xe siècle. Les dernières heures de la cité témoignent encore l’organisation A côté, s’installe la première ont également laissé des traces de Tournehem en bourg place de marché ; une seconde, dans le paysage. Les terrasses castral et les différents vestiges plus grande, lui succèdera au d’artillerie aménagées pour de mottes et de châteaux nord. De là descendent de bombarder Thérouanne sont à Eperlecques. Jusqu’à la larges rues parallèles à celle de bien visibles autour de la ferme Révolution, les deux bourgades Saint-Bertin, vers les quais et le Saint-Jean à Clarques. sont chacune le chef-lieu port aménagés au XIIe siècle. d’une châtellenie regroupant Plusieurs enceintes se succèdent plusieurs villages dotés de et le brusque rétrécissement coutumes particulières. des rues trahit l’emplacement des anciennes portes. Le tracé du rempart du XIIIe siècle, modernisé dès le XVIe siècle, perdure dans les boulevards nés du démantèlement de 1895. 43

L’église Saint-Nicolas d’Ecques et sa tour romane La motte castrale de Saint-Omer, dans le tissu urbain. Au sommet de La caserne de la Barre, édifiée au cours du XVIIIe ont été fortifiées au XVIIe siècle. celle-ci, une prison, construite au XVIIIe siècle, est aujourd’hui un lieu siècle, est un des témoins du passé militaire de la ville d’exposition et une résidence d’artistes. A proximité, la cathédrale de Saint-Omer. gothique du XIIe - XVIe siècles et les fortifications modernes en brique.

Le patrimoine religieux Le patrimoine militaire

Jusqu’à la Révolution, le Les édifices enferment un très L’histoire et la géographie du territoire est maillé de riche mobilier tant technique territoire expliquent la forte puissantes abbayes dont qu’artistique de divers périodes. présence d’éléments défensifs plusieurs bâtiments et vestiges Parallèlement, la dévotion au cours des siècles : mottes sont conservés : Saint-Omer, populaire reste forte avec castrales médiévales, églises Clairmarais, Blendecques, un vaste mouvement de et fermes fortifiées à l’époque Clarques et Longuenesse. restauration des églises rurales moderne. Les fortifications La cathédrale de Saint-Omer au cours du XIXe siècle. Les urbaines, même si elles ont est le témoin le plus important paroissiens et les fabriques en grande partie disparu, sont de l’art gothique médiéval du financent de nouveaux vitraux encore perceptibles dans le Nord-Pas-de-Calais. A l’époque à Rebecques et Delettes paysage comme à Thérouanne moderne, la plupart des églises par exemple, du mobilier à par le modelé du terrain et la paroissiales sont reconstruites, Crecques et des bannières de présence d’un rideau d’arbres. mais le répertoire gothique procession à Zouafques. Cette Tournehem-sur-la-Hem perdure. En pleine période période est également celle conserve une des portes de révolutionnaire, un calvaire de l’érection de nombreuses ses remparts du XVe siècle. A monumental en craie et en bois, chapelles de pèlerinage et de Saint-Omer, s’élèvent encore classé Monuments historiques, grottes dédiées à Notre-Dame- une partie des fortifications, est édifié àNort-Leulinghem de-Lourdes. Le patrimoine une poudrière et des casernes dans une composition avec religieux de la seconde moitié du des XVIIe et XVIIIe siècles. La pilastres et rouelles. Au XIXe XXe siècle est représenté, entre Coupole d’Helfaut, le blockhaus siècle, le renouveau religieux autres, par l’église Saint-Floquin d’Eperlecques et les structures est notamment soutenu par de Wizernes et les vitraux de de l’aérodrome des Bruyères de riches familles d’industriels Saint-Martin de Nordausques. à Saint-Omer sont parmi les comme les Dambricourt traces les plus significatives qui financent de nouvelles laissées par la Seconde Guerre réalisations à Hallines, faisant mondiale. appel à des architectes de renom tel Clovis Normand. D’un monument à l’autre à l’autre D’un monument La richesse et la variété des patrimoines témoignent de la splendeur passée. du rayonnement Le château d’Ecou à inscrit au titre des L’ascenseur à bateaux des Fontinettes à Arques classé au titre des Le moulin de Moringhem inscrit au titre des Monuments historiques en 2014. Monuments historiques en 2013. Monuments historiques en 2015.

Les grandes demeures Le patrimoine hydraulique Patrimoine technique et industriel

Les châteaux d’Arques Dès le Moyen Âge, les cours La traversée des canaux pouvait L’activité de moulinage fut et d’Ecou à Tilques sont d’eau sont canalisés et aménagés se faire par des ponts basculants importante sur le territoire reconstruits en grande partie pour faciliter la circulation et ou tournants dont il subsiste des comme en atteste la présence de au début du XXe siècle, sur mettre en valeur le territoire. exemples dans le quartier du moulins à vent, en craie comme à leurs bases médiévales. Au La régulation des niveaux d’eau Haut-Pont à Saint-Omer. Moringhem ou en brique jaune XVIIIe siècle, l’élite urbaine est assurée par de multiples L’importance quotidienne de à Serques, et de moulins à eau édifie un nouveau type de portes d’eau et écluses. Avec l’eau se retrouve avec des dans les vallées. demeures : les maisons de le creusement du canal de éléments comme les fontaines Les principales industries du maître dont une des variantes Neuffossé au XVIIIe siècle, de Saint-Omer, le puits territoire se sont installées est l’hôtel particulier entre l’entrée des eaux de l’Aa dans le Saint-Bertin à Houlle ou la au XIXe siècle sur les berges cour et jardin. Le prototype marais est régulée par le grand pompe Dragor de Mentque- de l’Aa. Elles regroupent les audomarois est l’ancien palais vannage d’Arques. L’échelle Norbécourt. A Delettes, unités de production, l’habitat épiscopal. Ce parti sera repris d’écluses permettant de franchir on conserve les vestiges patronal, celui des ouvriers et par Marie-Josèphe Sandelin pour le dénivelé entre les bassins de d’un abreuvoir, symbole de la des lieux de sociabilité, créant son hôtel particulier devenu l’Aa et de la Lys est remplacée prégnance de l’agriculture dans ainsi de nouveaux centres musée. Dans le même temps, en 1888 par un ascenseur à la commune. urbains, tel celui d’Arques. A ces familles aristocratiques bateaux conçu par l’architecte côté de ces grandes industries, font construire des manoirs anglais E. Clark et l’ingénieur se développent des unités et des gentilhommières à la français M. Bertin. de production plus ou moins campagne à l’instar des Titelouze artisanales, notamment dans le à Clarques. Au XIXe siècle, domaine agroalimentaire comme les capitaines d’industrie se la brasserie d’Heuringhem. font bâtir de riches demeures, symboles de leur réussite. Ainsi, Prudent Avot et son château néo-Renaissance à Blendecques. Le mur nord de l’église de Serques montre la variété des A Tournehem-sur-la-Hem, pignon de maison en pierre et brique. Dépendance agricole en craie et brique dans le matériaux employés : brique rouge, brique jaune, silex hameau de Nielles-lès-Thérouanne. et craie.

La terre La craie / pierre calcaire Le silex

L’architecture du territoire Des carrières de craie étaient Tiré des bancs d’argile ou est marquée par l’usage de exploitées jusqu’au XIXe siècle, de craie, le silex est utilisé la brique. Du Moyen Âge au notamment à Delettes et essentiellement pour assurer XIXe siècle, la brique jaune, dans la vallée de la Hem. Ce l’étanchéité des premières mélange d’argile et de sable, matériau, d’abord cantonné aux assises des constructions domine. Avec l’industrialisation constructions remarquables, comme à Helfaut. Mais il des procédés de fabrication du est d’usage courant à proximité peut également être employé XIXe siècle, elle est supplantée des carrières, notamment à en tant que matériau unique par la brique rouge. Au début Tournehem-sur-la-Hem. de construction, visible sur la du XXe siècle, les façades sont La craie est associée à la maison de gardien du château ornées de briques grises de brique pour constituer le d’Hallines ou en association ciment ainsi que de motifs en « rouge-barre ». Cette avec d’autres matériaux dans terre cuite vernissée dont un technique, alternant assises un motif de damier. C’est le site de production était situé à de craie et assises de brique, cas à l’église d’Upen d’Aval à Campagne-lès-Wardrecques. est également mise en œuvre Delettes. Dans le bâti rural, la terre est avec la brique jaune. Une autre également utilisée sous forme de association est visible sur torchis, mélange de terre crue certains pignons de pierre, dont et de végétaux appliqué sur une les rampants ont été renforcés structure en bois, le clayonnage, par la pose en épi de briques et généralement protégé par très cuites, plus résistantes que un badigeon de chaux blanc. la craie. Autrefois très présent, le torchis ne subsiste aujourd’hui que sous forme résiduelle. Des exemples d’habitation sont conservés à Nort-Leulinghem, des granges à Rebecques ainsi que dans le marais. Formes et matériaux Formes rencontre la reflète Le bâti du pays variées un sous-sol aux propriétés entre mouvementée. et une histoire Dans le faubourg du Haut-Pont à Saint-Omer, les Suite aux bombardements alliés, le hameau de Coubronne à Ecques Arques : exemple d’habitat standardisé de la fin du maisons exiguës des ouvriers agricoles côtoient les est presque intégralement reconstruit après la Seconde Guerre XIXe siècle. maisons plus opulentes des maraîchers. mondiale.

L’habitat Maisons de maraîchers Fermes Habitat de la seconde de l’ère industrielle Reconstruction

L’essor industriel amorcé au L’habitat du marais audomarois, La diversité du bâti agricole Après la guerre, certaines XIXe siècle a considérablement qu’il soit urbain ou rural, répète traditionnel résulte de communes, comme Wizernes, remodelé le paysage certaines caractéristiques : on y l’adaptation des hommes à situées à proximité d’installations architectural. La brique rouge, trouve une maison d’habitation leur environnement et de allemandes bombardées, employée massivement pour et des dépendances à proximité l’existence de différentes sont reconstruites presque la première fois, confère d’un fossé qui fut souvent le seul pratiques agraires. A côté des totalement. L’architecture de aux bâtisseurs de multiples moyen d’accès. Dans le marais, fermettes avec dépendances cette période, dont un des possibilités d’utilisation. Les plus où l’habitat est clairsemé, les contiguës dans la continuité maîtres d’œuvre est Joseph modestes maisons de brique dépendances sont contiguës au de l’espace d’habitation, on Philippe, élève de Dom Bellot, présentent une façade très sobre logis et la façade principale est trouve des infrastructures plus se caractérise par l’utilisation sur laquelle l’ornementation orientée sud-est. Les maisons de imposantes. Les fermes à cour généralisée de la brique et se limite à des linteaux cintrés maraîchers en contexte urbain carrée caractérisent les grandes de la tuile. Elle se distingue et à une frise denticulée. A sont, quant à elles, accolées sur exploitations. Elles peuvent être par de larges baies dont les contrario, les constructions des parcelles étroites avec des organisées autour d’une cour encadrements, souvent en béton bourgeoises affichent la réussite dépendances rejetées à l’arrière. ouverte aux angles ou fermée. peint en blanc, contrastent avec des propriétaires par un décor Elles sont reconnaissables à La cour ouverte est souvent la brique. ostentatoire. Par ailleurs, le leur porte cochère permettant représentative des exploitations La volumétrie de cette XIXe siècle voit également la sortie des productions. A tournées vers l’élevage, architecture, plus ouverte et l’émergence de petites cités proximité de ces maisons se comme c’est le cas à Guémy fonctionnelle, et l’utilisation de ouvrières inspirées des corons trouvent celles des ouvriers (hameau de Tournehem). La matériaux industriels inspireront créant de nouveaux ensembles agricoles, plus exiguës et basses. cour fermée construite sur le l’architecture individuelle des urbains constitués de rangs de modèle des censes se trouve Trente Glorieuses, notamment maisons identiques. plus fréquemment dans le sud celle développée dans le cadre du territoire. Outre le logis, du programme « Chacun chez ces fermes comprennent des soi » impulsé par des industriels dépendances parmi lesquelles on du territoire : le verrier Jacques retrouve parfois un pigeonnier, Durand et les papetiers Pierre un chartil ou encore des flots. Avot et Michel Bleinaert. Vente de légumes traditionnels du marais sur le canal Illustration du savoir-faire industriel de la verrerie Arc Tous les ans au mois d’avril, le village de Moringhem du Haut-Pont à Saint-Omer. International. se peuple d’épeutnaerts, terme local pour désigner les épouvantails.

Saveurs Savoir-faire et industrie Traditions

Le territoire se caractérise Les habitants du marais Plusieurs Géants se sont succédé à par une forte prégnance audomarois ont développé un Saint-Omer. Créés par des associations, de l’agriculture. Céréalière savoir-faire lié aux contraintes ils sortent régulièrement, notamment et betteravière dans la plus du milieu. D’étroits bateaux lors du cortège nautique qui se tient grande partie du territoire, elle à fond plat, bacove et escute, dans le faubourg du Haut-Pont à est spécialisée dans le marais permettent de circuler sur Saint-Omer le 3ème dimanche de audomarois. 400 ha sont les canaux et de transporter juillet. Dans les villages, la pratique des cultivés par environ 40 familles les marchandises et les jeux traditionnels a été vivace jusqu’il produisant essentiellement des engins. La grèpe, le weslag et y a quelques décennies, à l’instar du légumes : l’endive, la carotte la baguernette sont autant jeu de paume au tamis, pratiqué à de Tilques et le chou-fleur. La d’outils mis au point pour Marthes. Héritières des confréries vente de ce dernier, dont la l’entretien des canaux. des archers et des arbalétriers production annuelle avoisine Les industries papetières de la médiévales, les associations de tir à l’arc 6 millions de têtes, se fait au vallée de l’Aa sont héritières vertical comme la Saint-Sébastien de cadran, c’est-à-dire par enchère de moulins à papier attestés Bayenghem-lès-Eperlecques sont décroissante. dès le XVe siècle. Cette activité encore très actives. L’archer doit tirer Au début du XXe siècle, la a connu un essor important des cibles, appelées oiseaux, fixées au plupart des communes du sous l’impulsion de nouveaux sommet d’une perche d’une hauteur territoire possédait au moins procédés techniques. variant entre 20 et 30 mètres. Un autre une brasserie. Celle de Saint- Arc International est le fleuron sport de tir est pratiqué à Inghem : le Omer, fondée en 1811, reste de l’industrie sur le territoire. lancer de javelot sur cible. Egalement une des plus importantes La verrerie et cristallerie, issu de traditions médiévales, il consiste brasseries indépendantes de installée à Arques, connait à lancer au plus près d’une bague un France. Le genièvre est un un essor considérable en javelot métallique empanaché. alcool de grains aromatisé aux important des techniques de Le sport-phare de la ville de Saint- baies de genévrier. Fondée dès fabrication des Etats-Unis dès Omer est le rink-hockey qui se 1816 à Houlle, l’entreprise les années 1930. Spécialisée pratique sur des patins à roulettes. Persyn est, aujourd’hui, la dans les arts de la table, Le SCRA, Skating Club de la Région plus ancienne et la dernière l’entreprise est renommée Audomaroise, est créé en 1934 et, distillerie artisanale de genièvre dans le monde entier. depuis lors, régulièrement sacré

Saveurs et traditions Saveurs et par ses coutumes, Par la qualité de ses savoir-faire s’inscrit dans les grandes traditions du Nord. le territoire en France. champion de France. • MENTQUE-NORBÉCOURT : moulins Calais Dunkerque N à vent / motte castrale / église Saint-Lé- ger et Saint-Gilles / église Saint-Wan- O E Zouafques drille D928 Nordausques Éperlecques • MORINGHEM : moulins à vent / église Tournehem-sur-la-Hem S Bayenghem-lès-Éperlecques Saint-André et Saint-Maxime • MOULLE : marais audomarois / église Nort-Leulinghem D943 Houlle Serques Saint-Nicolas Moulle • NORDAUSQUES : église Saint-Martin Mentque-Nortbécourt le Marais Audomarois et ses vitraux Tilques Salperwick • NORT-LEULINGHEM : moulin /

Moringhem calvaire retable Saint-Martin-au-Laërt Clairmarais • REBECQUES : bâti agricole en torchis Saint-Omer • SAINT-MARTIN-AU-LAËRT : marais audomarois / moulin / sucrerie / Maison Tatinghem D933 A26 du Marais Longuenesse Arques • SAINT-OMER : cathédrale Notre- D642 Hazebrouck Dame / ruines de l’abbaye Saint-Bertin / Campagne-lès-Wardrecques Lille Boulogne centre historique / jardin public / marais D942 Wizernes Blendecques audomarois Wardrecques l’Aa Hallines • SALPERWICK : marais audomarois /

Heuringhem château de Saubruit Helfaut • SERQUES : moulin en brique jaune à vent / marais audomarois D943 • TATINGHEM : clos Saint-Yves / église Ecques Inghem Saint-Jacques / Fermes D928 • THÉROUANNE : musée et site archéo- logiques / chapelle de Nielle Herbelles • TOURNEHEM-SUR-LA-HEM : église Rebecques D341 Clarques Saint-Médard et son orgue / chapelle Saint-Louis de Guémy / moulin à eau / Thérouanne Mametz D157 centre ancien / porte médiévale Delettes • TILQUES : château d’Ecou / château du

de 0 à 20 m Hocquet / marais audomarois • WARDRECQUES : ensemble industriel de 20 à 100 m A26 0 1 2 Km du XIXe siècle / maison de famille Ave de 100 à 250 m Maria Arras Lens • WIZERNES : papeteries / maisons de maître / église Saint-Folquin / ensemble urbain de la Seconde Reconstruction Communes du Pays d’art et d’histoire : • ZOUAFQUES : église Saint-Martin / gué • ARQUES : ascenseur à bateaux / • CLARQUES : château / vestiges de l’ab- • HELFAUT : la Coupole, base de grand vannage / châteaux baye Saint-Augustin / Monument aux morts lancement de V2 / plateau des Landes / sanatorium Crédits photographiques : Carl Peterolff : en couverture • BAYENGHEM-LÈS-EPERLECQUES : • DELETTES : églises Saint-Maxime Delette et la vallée de la Lys, p 2/3 : n°2, 3, 4, 6 ; p. 6/7 : • HERBELLES : ferme fortifiée de l’ab- église Saint-Wandrille / motte castrale et Notre-Dame de l’Assomption / n°1, 5, 6 ; p.8/9 : n°1, 3, 6 ; p. 10/11 : 1, 3, 4, 6 ; p. 12/13 • BLENDECQUES : ensemble d’habitat en pierre blanche baye Saint-Bertin / église Saint-Léger : n°2, 4 ; p. 14 : n°2; p. 5 : n°1. Eden 62 : p. 3 : n°2. BASO moulins à eau / châteaux industriels / • ECQUES : église Saint-Nicolas / • HEURINGHEM : plateau des Landes : p. 4 : n°3 ; p. 9: n°1. F. Legris : p. 14 : n°1. Altimage p. 5 : n°3. AUDRSO : p. 2 : n°1 ; p. 6 : n°2 ; p. 8/9 : n°2 et 5 ; ancienne abbaye Sainte-Colombe ferme fortifiée du Rons / habitat • HOULLE : marais audomarois / église Saint-Jean-Baptiste / distillerie Persyn p. 10/11 : n°2 et 5). Pah : p. 12/13 : n°1, 3, 5, 6 ; p. 14 : • CAMPAGNE-LÈS-WARDRECQUES : de la Seconde Reconstruction n°3. Wikicommons : p. 4 : n°1). Bibliotheca Augustana : p. • INGHEM : église Notre-Dame église Saint-Martin • EPERLECQUES : mottes castrales / 4 : n°2. Chritstie’s, Important Old Master Pictures Sale, 8 • CLAIRMARAIS : ancienne abbaye châteaux / Blockhaus • LONGUENESSE : ferme des Char- décembre 2009 : p. 5 : n°2. cistercienne / marais audomarois / • HALLINES : église Notre-Dame-de-Bon- treux / ensembles urbains du XXe siècle Brochure publiée en 2015 par le Pays d’art et d’histoire Grange nature Secours / châteaux industriels / moulins • MAMETZ : Les trois églises : Saint- Vaast, Saint-Honoré et Saint-Quentin / de l’Agence d’Urbanisme et de Développement du Pays à eau de Saint-Omer - Flandre Intérieure. moulins à eau Le Pays d’art et d’histoire de Saint-Omer appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire. Le Ministère de la Culture et de la Communication attribue le label Ville ou Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui mettent en œuvre des actions d’animation et de valorisation de leur architecture et de leur patrimoine. Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les Villes et Pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui un réseau de 184 Villes et Pays vous offrent leur savoir-faire dans toute la France.

Le Pays d’art et d’histoire de Saint-Omer fait partie de l’Agence d’Urbanisme et de Développement du Pays de Saint-Omer - Flandre Intérieure. Ce service se consacre à la recherche et à la valorisation de l’architecture et du patrimoine et propose toute l’année des animations pour les habitants, les visiteurs et les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tous vos projets.

A proximité : Boulogne-sur-Mer, Cambrai, Lens-Liévin, Lille, Roubaix, Amiens, Saint-Quentin, Laon, Noyon, Soissons, Beauvais, Senlis à Ermenonville et Chantilly bénéficient du label Villes et Pays d’art et d’histoire.

Renseignements/réservations : Pays d’art et d’histoire de Saint-Omer Agence d’Urbanisme et de Développement Pays de Saint-Omer - Flandre Intérieure Simon Ogier, vers 1574 Simon Ogier, Centre administratif Saint-Louis - Rue Saint-Sépulcre 62503 Saint-Omer Cedex www.patrimoines-saint-omer.fr [email protected] - Tél : 03.2138.01.62

Office de Tourisme de la Région de Saint-Omer 7, place Victor Hugo 62500 Saint-Omer www.tourisme-saintomer.com/ [email protected] - Tél : 03.21.98.08.51

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, Direction Régionale des Affaires Culturelles du Nord-Pas-de-Calais O murs sacrés d’Omer, ô douce Morinie ! sacrés d’Omer, O murs coteaux et verdoyants fôrets Champs fertiles, Blanches tours qui planez au ciel de ma patrie, de ses eaux ! Aa caresse Que le limpide