PLAN DE GESTION GLOBALE ET EQUILIBREE DES ECOULEMENTS ET DES CRUES DES EAUX DE LA RIVIERE

RAPPORT DE LA PHASE 1 : CONSTATS, ANALYSES ET COMPREHENSION DE LA SITUATION ACTUELLE

1 OBJECTIFS DE L’ETUDE

1.1 GENERALITES

L’élaboration du «Plan de Gestion Globale et équilibrée des écoulements et des crues des eaux de la Lys Rivière » implique la recherche des principes généraux pour la gestion et des aménagements concrets dans le bassin de la Lys Rivière en amont d’Aire s/l Lys, dans le sous-bassin de la Traxenne et dans le bassin de la Liauwette, destinés à éviter les désordres hydrologiques : inondations, coulées de boue, …

L’étude est subdivisée en 5 Phases, à savoir : - Phase 1 : constats, analyse et compréhension de la situation actuelle - Phase 2 : étude détaillée de l’hydrologie de surface et de l’érosion - Phase 3 : simulation et diagnostique hydraulique - Phase 4 : recherche et étude d’aménagements et d’outils de gestion - Phase 5 : plan de gestion global et équilibré du bassin versant

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1.2 OBJECTIFS DE LA PHASE 1 « CONSTATS , ANALYSE ET COMPREHENSION DE LA SITUATION ACTUELLE »

Cette première phase est destinée à : • Décrire l’état hydrologique/hydraulique des bassins versants considérés grâce aux informations existantes –études, données, expériences, …- avec une attention toute particulière envers les phénomènes qui affectent la sécurité et la protection contre les inondations, débordements, ruissellements, coulées de boue, etc. … • Consultation des riverains et des communautés impliquées – communes et/ou communautés de communes, groupements d’agriculteurs, syndicats,…- afin de recueillir leurs expériences, leurs avis sur les causes des désordres, leurs vues sur les aménagements. A certaines réunions des représentants d’organisations participaient : - ADASEA (Association Départementale pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles) ; - FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) ; - Groupement Régional de Développement Agricole du Haut Pays d’Artois ; - Communautés de Communes de , , Aire-sur- la-Lys ; • La collecte et la synthèse des données utiles pour l’étude hydrologique/hydraulique qui est en cours ; • Une première vérification des aménagements envisageables du point de vue pratique, légal, gestion et intégration urbanistique.

Ce rapport est structuré de la manière suivante : • Chapitre 2 : Description des données disponibles ; • Chapitre 3 : Description des bassins versants et du régime hydro(géo)logique/hydraulique ; • Chapitre 4 : Analyse des enquêtes ; • Chapitre 5 : Préparation du modèle hydraulique ; • Chapitre 6 : Synthèse générale.

Afin de visualiser les résultats de l’étude, ce rapport intègre également une cartographie (digitale) des éléments les plus importants ; cette cartographie est élaborée sous forme d’un SIG - Système d’Information Géographique – dont les niveaux informatiques seront décrits suivant leurs thèmes, leurs banques de données, etc. …

1.3 CADRE ADMINISTRATIF ET LEGAL

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SAGE

Les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) cadrent parfaitement dans les spécifications de Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992. Les SAGE sont définis pour des périmètres couvrant un sous-bassin ou un groupement de sous-bassins correspondant à une unité hydrographique ou à un système aquifère. Ils sont mis au point par les Commissions Locales de l’Eau. Sur leurs périmètres, les SAGE établissent un bilan des ressources et des usages, ainsi que les priorités de gestion et de protection des ressources en fonction des objectifs retenus.

Le but est d’élaborer un document établissant les règles de gestion et les recommandations d’aménagement afin de concilier la protection de la nappe, des zones humides et des cours d’eau avec le développement des activités économiques (alimentation en eau potable, industrie, agriculture, transport fluvial, production énergie).

Le SAGE est un plan d’orientation de gestion qui se différencie des Contrats de Rivière (CdR), qui sont des outils d’exécution. Dans cet esprit, un SAGE situera le cadre décisionnel général, qui précédera à chaque CdR ou groupement de CdR.

Les Contrats de Rivière (CdR) sont des contrats de partenariat entre des structures intercommunales (p.ex. Communautés d’Agglomération, Communautés de Communes), les Agences de l’Eau, les services de l’Etat (DIREN,…), le(s) Conseil Général,….Le CdR est géré par un Comité de Rivière et établit un programme concret au profit des collectivités concernées. Réalisés à l’échelle du bassin versant, ces CdR recouvrent différents types de travaux. La Clarence dispose ainsi d’un Contrat de Rivière.

PPRI

Le Plan de Prévention des Risques créé par la Loi du 2 février 1995 constitue l’un des instruments essentiels de l’action de l’Etat en matière de prévention des risques naturels. Les PPR sont réalisés à partir des connaissances actuelles des aléas et des enjeux afin de prendre les décisions les plus judicieuses et sont approuvés par Arrêté Préfectoral après Enquête Publique. Juridiquement, le PPR vaut servitude d’Utilité Publique (est imposé à tous) et fait partie du PLU (Plan Local d’Urbanisme).

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Le PPR et le PPRi (spécifique Inondation) définit donc une réglementation quant à l’utilisation des terrains et l’occupation des sols sur la base des risques, eux-mêmes définis à partir des aléas et des enjeux. Concrètement, le PPR indique sur un plan : • Les zones d’interdiction de tout type de construction, d’aménagement, etc : zones fortement exposées ; • Les zones à prescriptions spécifiques : zones critiques où des aménagements sont susceptibles d’aggraver ou de provoquer des risques ; • Les mesures de prévention ; • Les mesures relatives à l’utilisation, l’exploitation,…d’aménagements existants.

Un PPR est constitué de 3 cartes : • Carte des Aléas ( 4 classes : Aléas Faible, Moyen, Fort, Très Fort) ; • Carte des Enjeux ( zones Habitat, Equipements Sensibles, Activités Economiques, Equipements Publics, Zones Agricoles, Urbanisables, Naturelles,…) ; • Carte de Zonage Réglementaire (Zone Rouge : Inconstructibilité ; Zone Bleue : Constructions admises sous réserve).

Les PPRi (Plan de Prévention des Risques naturels d’Inondation) sont des PPR spécifiques relatifs aux risques d’inondation.

Le SAGE se distingue des PPRi par sa vocation puisqu’il comporte des prescriptions techniques très précises alors que le second comporte des indications, prescriptions et proscriptions géographiquement délimitées.

L’Atlas des Zones Inondables

Cet Atlas des Zones Inondables a surtout un intérêt informatif général et ne peut en aucun cas être opposable comme document juridique aux tiers. Les cartes et informations diverses qu'il contient ne se substituent pas aux documents d'urbanisme en vigueur comme les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et les Cartes Communales (qui remplacent les POS, Plans d’Occupation des Sols), ou les Plans de Prévention des Risques (PPR). Ce document est destiné à : • sensibiliser sur la problématique "inondation" dans le département ; • apporter l'information préventive la plus complète possible compte tenu de l'état des connaissances à ce jour ; • aider les décideurs en matière d'aménagement du territoire ou les services de l'État dans la préparation des Plans de Prévention des Risques (PPR).

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Les Plan Locaux d'Urbanisme (PLU) et les Cartes Communales

La loi SRU met en vigueur les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) qui remplacent – avec les Cartes Communales – les POS (Plan d’Occupation des Sols).

Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) présente le projet urbain de la commune en matière d'aménagement, de traitement de l'espace public, de paysage et d'environnement. Le plan portera sur la totalité du territoire d'une ou de plusieurs communes mais doit être compatible avec les documents de planification de niveau intercommunal. Les zones urbaines "U" - à urbaniser "AU" - les zones agricoles "A" - les zones naturelles et forestières "N" sont délimitées. Le PLU est élaboré à l'initiative et sous l'autorité de la commune, souvent en association avec l'Etat, et les autres personnes publiques concernées. Les procédures d'élaboration, de révision et de modification des PLU sont simplifiées.

Le Plan d'Occupation des Sols est l'expression du droit des sols, encadrant la majorité des autorisations de construire et une bonne part des interventions sur l'espace bâti naturel. Il est aussi devenu au fil des temps et des évolutions législatives et institutionnelles l'outil de référence dont disposent les élus locaux pour leurs politiques de développement et de protection.

Ainsi la plupart des orientations en matière de programmation, d'organisation spatiale, d'environnement et de construction trouvent une traduction dans un POS.

Le POS n'est pas un document d'urbanisme autonome. Il existe des liens entre le POS et les autres procédures d'urbanisme (alignement, lotissement, PAE (Politique d’Agriculture et de l’Espace), ZAC..). La ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) peut être considérée comme une alternative ou comme un complément au POS. Se pose fréquemment le problème de l'articulation entre la ZAC et le POS. Dans le cas notamment où la ZAC est couverte par un PAZ (Plan d’Aménagement de Zones), le problème de la cohérence peut se poser soit en amont lors de l'élaboration du PAZ, soit en aval, lorsque le PAZ doit être réintégré dans le POS. Est aussi analysée la situation des communes sans POS qui sont soumises au règlement national d'urbanisme et à l'application de la règle de constructibilité limitée.

Par ailleurs, le POS peut être comparé à d'autres outils d'action foncière existants en . Ces outils ou instruments de planification sont souvent analysés au regard de leur influence sur la vie économique ou sociale, avec un aspect historique, avant et après la décentralisation.

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Les PLU spécifient des prescriptions et compétences étendues et comprennent également des Plans de Zonage, EP, obligatoires et opposables.

Projet d’intérêt général (PIG)

L’objectif est d’abord d’empêcher les communes ou leurs groupements, lorsqu'ils établissent leur document d'urbanisme, de bloquer la réalisation des PIG de l'Etat et des autres collectivités publiques. L’objectif est aussi de donner à l'Etat les moyens d'obliger les communes ou leurs groupements à prévoir dans leur document les mesures nécessaires à la mise en œuvre de ces projets. Un projet ne peut être qualifié de PIG que s'il remplit des conditions de fond et des conditions de forme.

Contrat d’Agriculture Durable (CAD) La lutte contre l’érosion des sols en zones agricoles se déroule en parallèle avec celle contre les inondations. A ce titre l’Etat a mis en place un système de CAD (Contrat d’Agriculture Durable) qui remplace les CTE d’avant (Contrats Territoriaux d’Exploitation). Ces CAD permettent aux exploitants agricoles de faire appel à l’aide de l’Etat pour réaliser un certain nombre d’aménagements tels que : • Bandes enherbées en bord de parcelle, le long du cours d’eau ; • Adaptation des sens des cultures ; • Ouvrages divers tels que fossés, diguettes, bassins de rétention, haies,…) ; • Implantation de cultures intermédiaires (couverture végétale hivernale) ; • ….

Synthèse

Le SAGE est destiné à présenter un outil de gestion globale du bassin versant en proposant un schéma directeur des aménagements nécessaires. L’Atlas des Zones Inondables détermine les zones inondables en cas de crue ou de fortes précipitations, mais reste un document purement informatif sans valeur juridique aucune.

Le PLU prendra en compte les zones d’inondations telles qu’elles sont définies dans le PPRI, mais peut aussi, en marge ou en préambule (lorsque les PPRI ne sont pas réalisés ou formalisés), prendre en compte les prescriptions proposées par des études hydrauliques locales, réalisées « hors dispositifs réglementaires ».

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2 DONNEES DISPONIBLES ET PERTINENTES

2.1 CONTACTS AVEC LES AUTORITES COMPETENTES ET INVENTAIRE DES ETUDES EXISTANTES

Il y a lieu de faire une distinction entre les études régionales (à grande échelle couvrant une zone plus vaste que celle du bassin versant), les études spécifiques à l’échelle du bassin versant et les études locales détaillées, exécutées pour une municipalité, par exemple, ou pour une communauté.

2.1.1 Etudes Régionales

Celles-ci sont d’un intérêt limité pour cette étude, mais permettent de tracer les grands axes de la problématique et de situer le bassin dans un contexte hydro(géo)logique plus large.

A ce titre il est utile de se référer aux études mentionnées sur le site de la DIREN. Ces études abordent également des aspects intéressant en dehors de la thématique « sécurité » et « protection et lutte contre les inondations et l’érosion ». Le plan proposé est orienté vers la fonction « évacuation » des débits de la rivière et du paysage, tout en maintenant la rivière dans sa fonction écologique.

Source : www.environnement.gouv.fr/nord-pas-de-

2.1.2 Etudes à l’Echelle du Bassin Versant

A mentionner : - Atlas des zones inondables Région Nord – Pas-de-Calais, Bassin Lys- Deûle, Vallée de la Lys supérieure, DIREN Nord - Pas-de-Calais, septembre 2000 - PPRI, Plan de Prévention des Risques d’Inondation, Safège, décembre 2002 - Inventaire des ouvrages hydrauliques sur les cours d’eau non domaniaux du bassin versant de la Lys, SANEP

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Egalement, les études préparatoires : - Etude de préparation du PPRI, Safège - Etudes hydrauliques dans le cadre de la réalisation de l’atlas des zones inondables du bassin versant de la Lys, SOGREAH

Ces documents d’études ont été mis à disposition par :

- SYMSAGEL M. Marc Cornil 4, rue Martyrs 62190 tel 03 21 54 72 66 fax 03 21 54 72 61 [email protected]

- DIREN Mme Marie-Laure Fiegel Av. De Soubise 81 BP 65 59831 Lambersart Cedex Tel 03 20 22 51 77 Fax 03 20 09 32 16 Marie-laure.fiegel @nord-pas-de- calais.environnement.gouv.fr

- DDE Artois M. Clerq Av. W. Churchill BP 7 62022 Cedex Tel 03 21 22 99 99 Fax 03 21 22 99 87

2.1.3 Etudes Locales

Durant les échanges avec les communes, référence a souvent été faite à des études en relation avec les remembrements, les schéma directeurs d’assainissement ainsi qu’à des projets ou avant-projets y afférant. Les études suivantes ont été mises à disposition :

- Etude hydraulique – Pour des aménagement de lutte contre les inondations, 2001, Commune de Mametz - Lutte contre le ruissellement des eaux – chambre d’Agriculture du Pas- de-Calais, une étude pour le Conseil Général du Pas-de-Calais sur la demande de la commune de Coupelle-Vieille.

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Ces études spécifiques permettent d’affiner les éléments de synthèse recueillis durant les enquêtes.

2.2 DESCRIPTION DU CONTENU DES ETUDES ET DOCUMENTS DONT LA THEMATIQUE EST COMPLEMENTAIRE

L’étude du PPRI de la Lys Supérieure

Un PPRI est un outil réglementaire visant à limiter, dans une perspective de développement durable, les conséquences humaines et économiques des catastrophes naturelles des inondations.

L’étude du PPRI se consacre à 4 points importants : - la prévention des risques d’inondations ; - la protection contre les crues ; - la prévision des crues ; - la gestion des crues.

L’élaboration du PPRI comprend les éléments suivants : - étude et cartographie des enjeux ; - étude hydrologique ; - étude hydraulique et cartographie de l’aléa ; - étude de la vulnérabilité ; - élaboration du Plan (documents réglementaires).

Au courant de l’année 2002, le bureau d’ingénieurs-conseils Safège, a exécuté l’étude du PPRI de la vallée de La Lys Supérieure. Le rapport PPRI comprend 2 parties : - une partie générale et descriptive, « note de présentation », qui contient la préparation et l’étude préparatoire ; - une partie avec le règlement du PPRI.

Les textes sont complétés par des plans des zones qui font l’objet de dispositions réglementaires.

La partie générale décrit la nature des risques qui sont caractéristiques du bassin de la Lys Supérieure. Il apparaît que, d’une manière générale, le temps de montée des eaux est relativement court : les crues surviennent rapidement, les durées de submersion sont courtes et les décrues sont rapides.

Les communes concernées sont :

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- pour les zones inondées : les communes de Aire-sur-la-Lys, Rebecques, Thérouanne, , Hezecques, , Mametz, Clarcques, , , Senlis, Fruges ; - pour le ruissellement : les communes de , Coupelle-Neuve et Coupelle-Vieille.

L’étude générale contient également : - la caractérisation de l’aléa : une analyse des processus générateurs de l’aléa du point de vue physique, météorologique et hydrologique ; - la vulnérabilité des zones : une description des zones naturelles, agricoles et urbaines. L’examen contient aussi des fiches d’appréciation de la vulnérabilité des différentes communes ; - l’établissement des documents réglementaires : ceci étant une préparation directe du règlement PPRI.

Les résultats de l’étude générale sont résumés dans les plans PPRI qui distinguent des zones différentes, d’après leur degré de vulnérabilité :

- les zones urbaines : - les zones fortement exposées ; - les zones moyennement exposées ; - les zones faiblement exposées ; - les zones rurales : - les zones soumises à un aléa moyen, fort ou très fort ; - les zones soumises à un aléa faible ; - les zones de ruissellement : - les zones soumises à un aléa fort ; - les zones soumises à un aléa faible.

Le règlement est une description des zones qui sont tracées sur les plans PPRI, accompagnée - d’une description des mesures relatives à l’aménagement, à l’utilisation ou l’exploitation des constructions et ouvrages existants ; - des prescriptions et recommandations en matière de prévention, de protection et de sauvegarde, à destination des collectivités publiques ou des particuliers.

Etude hydraulique sur la vallée de la Lys Amont. Etude de préparation du PPRI, Safège - juillet 2002 – Evaluation de l’utilité en ce qui concerne la présente étude

L’étude hydraulique a été rapportée de façon synthétique. Un modèle hydraulique a été établi pour la Traxenne (à partir des environs du Moulin de Basleau) et de la Lys à partir de (Point du Jour) jusqu’à Mametz

Le modèle n’a pas été décrit en détails.

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Remarque de la part de Haecon : • A partir de (Delettes) le modèle indique un niveau de détails moindre. Plus en aval le PPRI se base sur les résultats des simulations exécutées par Sogreah dans le cadre de l’Atlas des zones inondables. Plusieurs ouvrages d’art ont été inclus dans le modèle (surtout des ponts et des vannages au moulin). Trois injections de débit sur la Traxenne ont été définies et quatre sur la Lys. Les surfaces d’inondations sont décrites au moyen de sections transversales du lit majeur actif. • Les mesures de débit mis à disposition par la DDE indiquent que plusieurs routes peuvent être considérées comme des délimitations des zones d’inondations. Le modèle est calibré sur les hauteurs maximales observées durant la crue de décembre 1999, 32 repères de crue ont été ainsi mesurés. Une validation a été exécutée sur la base des données de la tempête du printemps 2002 (3 repères de crue).

La cartographie du PPRI est exécutée sur la base de la crue centennale (période de retour de 100 ans), avec la condition limite avale déduite des résultats de l’atlas des zones inondables.

Atlas des zones inondables

Le but de l’Atlas est de décrire les zones inondables connues dans la région. Cette connaissance est indispensable afin de prendre des décisions en matière d’aménagement et d’urbanisme.

La cartographie - sera utilisée pour définir des orientations et des priorités en matière de gestion de l’espace ; - doit être prise en compte par des instances officielles comme le SDAU, … pour l’élaboration des plans officiels tels que le PLU (Plan Local d’Urbanisme) et les cartes communales, le PIG (Projet d’Intérêt Général) et le PPR (Plan de Prévention des Risques naturels).

L’Atlas compte, outre une notice explicative, différentes cartes très utiles : - une carte morphologique ; - une carte des crues historiques ; - une carte de l’aléa ; - une carte des enjeux ; - une carte des zones d’expansion des crues à préserver.

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Etudes hydrauliques dans le cadre de la réalisation de l’atlas des zones inondables du bassin versant de la Lys, SOGREAH - novembre 1998

Ceci est une étude préparatoire à l’établissement de l’Atlas des Zones Inondables dans les bassins versants de la Lys et de la Deûle .

Cette étude comprend 2 parties importantes : • Première Partie : Hydrologie et Compréhension : - mis en évidence du rôle de rétention dans les zones d’accumulation de la plaine de la Lys et de la partie aval des affluents ; - analyse de l’organisation administrative du bassin versant, avec tous les éléments d’information y afférant ; - analyse et synthèse des caractéristiques hydrographiques, géologiques, pédologiques, hydrogéologiques, météorologiques du bassin et description du fonctionnement hydrologique du bassin ; - analyse des processus de transfert de l’eau dans les bassins de la Lys, de la Clarence, de la Lawe et de la Lys canalisée, en tenant compte des ouvrages d’art ; - description d’un scénario hydrologique/hydraulique plausible, validé par les expériences des inondations récentes.

• Deuxième partie : Elaboration et Exploitation d’un modèle mathématique de propagation des crues : - le modèle numérique ainsi que les simplifications admises au niveau de l’hydraulique et des ouvrages d’art est décrit ; - la calibration et le calage du modèle est décrit zone par zone ; - une série de simulations hydrauliques est effectuée ; pour chaque simulation les résultats des calculs de la pente de la ligne d’eau, des zones inondables, des vitesses et des durées de submersion.

Evaluation du tome 2 « Transfert des crues par modélisation hydraulique de la Lys et de ses affluents » vis-à-vis de l’utilité pour la présente étude

La description de la mise au point du modèle et de sa calibration est très synthétique.

Le schéma du modèle de la Lys qui a été mis au point pour les études hydrauliques dans le cadre de la réalisation de l’atlas des zones inondables du bassin versant de la Lys sera décrit dans le rapport de la phase 2 – transfert des crues par modélisation hydraulique de la Lys et de ses affluents.

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Ce schéma comporte un modèle dans lequel la Lys de Coyecques à Aire- sur-la-Lys inclus 7 ouvrages d’art (seuils ou exutoires) ; vraisemblablement il s’agit de 7 moulins en aval de Coyecques décrits dans le rapport de la phase 1. La vallée est définie au moyen de sections transversales du lit majeur actif. On comptera sur 20 km environ 3 points d’injections / confluences.

Dans le rapport de la phase 1 les moulins ont été répertoriés avec indication des hauteurs des seuils et des largeurs de ceux ci. Dans le rapport de la phase 2, les sections transversales sont reprises. Malgré des simplifications, ces sections démontrent une bonne correspondance avec les mesures de Safège réalisées dans le cadre du PPRI et celles du Symsagel (PGGEE).

Une calibration a été effectuée sur la base des données recueillies lors de la crue de décembre 1993 et sur la base des données décennales et centennales (à chaque fois pour des durées de l’ordre de 10 jours) ; dans ces cas, il est supposé que toutes les vannes des moulins et des retenues sont complètement ouvertes. La calibration a été mentionnée mais n’a pas été décrite.

Remarque de la part de Haecon : A partir de la cartographie, on peut déduire que le modèle utilise des données d’un relevé photogrammétrique réalisé en 1996.

Lutte contre le ruissellement des eaux – Chambre d’Agriculture du Pas-de-Calais

Le département Productions Végétales de la Chambre d’Agriculture du Pas- de-Calais a exécuté une étude pour le Conseil Général du Pas-de-Calais à la demande de la commune de Coupelle-Vieille.

L’étude décrit la problématique spécifique de Coupelle-Vieille et fait des propositions de mesures et de financement. Ces propositions sont basées sur des considérations d’ordre géologique, pédologique et hydraulique.

Etude hydraulique – Pour des aménagement de lutte contre les inondations, 2001, Commune de Mametz

Les ruissellements du versant sud occasionnent des inondations soudaines. Cette étude a permis de dégager plusieurs mesures d’aménagement, dont, entre autres, le prolongement et/ou la réorientation de fossés afin de guider ce ruissellement vers la rivière.

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Evaluation générale de modèles hydrauliques existants :

Les modèles utilisés pour la cartographie des zones inondables (Atlas, PPRI) ne se prêtent pas à l’étude des scénarios pour les aménagements prévus et destinés à améliorer les écoulements.

Le niveau de détail ne se prête pas a l’étude des influences locales : les ouvrages d’art avec un gradient hydraulique ont été inclus dans ces modèles ainsi que les sections hydrauliques restreintes causant des engorgements mais pas de façon exhaustive ; plusieurs moulins et plusieurs seuils n’ont pas été pris en compte. En aval de Thérouanne le modèle considère l’écoulement dans un seul lit majeur actif : ceci ne nous semble pas justifié dans un modèle pour étudier l’effet des aménagements. On donne quelques exemples : 1) aux alentours du moulin de Clarques l’écoulement s’effectue sur une longueur de plus au moins 2 km, dans deux lits séparés, avec même un lit d’interconnection, 2) en aval de Mametz des zones de débordement causent un écoulement dans une vallée qui est plus basse que celle de la Lys : l’eau rejoint la Lys en aval du Moulin-le-Comte.

Un certain nombre de données peuvent être utilisées pour la réalisation et la mise au point d’un modèle plus détaillé. Il en a été tenu compte lors de la définition des mesures topographiques additionnelles.

2.3 SIG ET FONDS CARTOGRAPHIQUES

La cartographie effectuée lors de cette étude est réalisée sous forme d’un Système d’Information Géographique (SIG) ce qui implique une structuration des données dans une série de banques de données alphanumériques (données digitales) et graphiques (dans laquelle chaque objet est caractérisé par un code et une position géographique en x, y et z). Ces banques de données sont structurées en « couches » ou strates informatiques suivant leur thème ( p.ex. topographie, limites administratives, réseaux,…).

Les 2 types de banques de données dialoguent entre elles, échangent les informations et les présentent à la demande de l’opérateur sous forme de cartes.

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Toutes les données et informations structurées dans le SIG sont géoréférencées sur un fond de carte à caractère officiel : TM - Le scan topo de l’IGN (Institut Géographique National) SCAN25 ; - Le Modèle Numérique de Terrain MNT issu de la BDTopo, également de l’ IGN ; - L’orthophoto.

Lors des contacts avec les communes, les documents officiels tels que PLU, POS, Fonds Cadastraux sont consultés afin de pouvoir les intégrer lors des Phases 4 et 5 de l’étude.

Les plans officiels mis à disposition ne sont pas digitaux. Plusieurs communes ont mis ces plans officiels à disposition de l’équipe d’étude : Mametz (POS), Thérouanne (PLU), Fruges (PLU).

L’analyse des relevés photogrammétriques disponibles permet de conclure qu’il n’existe aucun relevé disponible couvrant la période hivernale.

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3 DESCRIPTION DU BASSIN VERSANT

La description du bassin versant renvoie vers certaines figures reprises dans le texte et vers la figure A3 hors texte à l’échelle 1/100.000-ième en Annexe 1 et deux autres plans détaillés à l’échelle 1/25.000-ième en Annexe 4. Ces documents cartographiques sont décrits dans le texte.

3.1 SITUATION ET DELIMITATION

Délimitation

Le bassin versant de la Lys Rivière est un sous-bassin versant du bassin de la Lys Escaut. Ce bassin représente la partie supérieure du grand bassin de la Lys et est démarqué par les limites orographiques avec le bassin de l’Aa (à l’Ouest), celui de la Melde (au Nord), celui de la Laquette (à l’Est) et celui de la Canche (au Sud) (Figure 3-1).

La Liauwette La Melde

Noeud hydraulique d' Aire-sur-la-Lys L' Aa

La Laquette La Lys et la Mardyck

La Lys riviére et la Traxenne

La Canche

0 5 10 15 Kilometers

Figure 3-1 : Situation du bassin de la Lys et la Liauwette

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La délimitation précise des limites hydrographiques sur les hauteurs du plateau de l’Artois n’est pas toujours aisée, car celle-ci dépend également de l’hydrogéologie et est influencée par le découpage causé par le réseau routier .

Situation

Figure Hors Texte 1 - Délimitations administratives

Le bassin versant de la Lys Rivière non-canalisée est situé en amont d’Aire s/l Lys, dans le Département du Pas-de-Calais. Le bassin versant de la Lys Rivière et celui de la Liauwette sont situés sur les territoires de 23 communes (Tableau 3-1).

Tableau 3-1 : Communes dans les bassins versants de la Lys et la Liauwette Commune Code Surface totale Surface sur le Bassin/totale Position INSEE km² bassin – km² Fruges 62364 18.904 18.904 1.000 Lys/ Traxenne 62519 18.011 15.299 0.849 Lys 62053 15.310 15.107 0.987 Vallée Coupelle-Vieille 62248 14.856 14.853 1.000 Collines Coyecques 62255 13.988 13.968 0.999 Lys Delettes 62265 14.698 12.149 0.827 Lys Aire-sur-la-Lys 62014 33.112 10.804 0.326 Lys/ Liauwette Verchin 62843 10.741 9.932 0.925 Lys Thérouanne 62811 8.886 8.475 0.954 Lys Enguinegatte 62294 8.980 6.646 0.740 collines 62696 6.135 6.006 0.979 Lys Roquetoire 62721 10.891 5.745 0.527 Liauwette 62271 9.178 5.391 0.587 collines Mametz 62543 9.714 5.115 0.527 Collines Rebecques 62691 5.029 5.024 0.999 Vallée 62685 4.936 4.936 1.000 Vallée Senlis 62790 4.935 4.935 1.000 Vallée Hézècques 62453 4.917 4.916 1.000 Lys Clarques 62226 7.188 4.618 0.642 Collines Matringhem 62562 4.358 4.349 0.998 Lys Crequy 62257 20.530 4.343 0.212 Collines 62862 4.709 3.940 0.837 Lys Dennebroeucq 62267 3.699 3.699 1.000 Lys 62485 8.681 3.499 0.403 Collines 62209 3.632 3.267 0.900 Collines Coupelle-Neuve 62247 4.592 3.024 0.659 Collines Lugy 62533 2.865 2.865 1.000 Lys/ Traxenne Predefin 62668 3.918 2.097 0.535 collines 62565 2.045 2.045 1.000 Lys

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Commune Code Surface totale Surface sur le Bassin/totale Position INSEE km² bassin – km² 62844 15.657 1.986 0.127 collines Herly 62437 16.341 1.786 0.109 collines Beaumetz-les-Aire 62095 4.405 1.488 0.338 collines 62726 3.905 1.179 0.302 collines Febvin Palfart 62327 14.521 1.096 0.075 vallée Crepy 62256 6.980 0.612 0.088 Collines 62704 15.791 0.486 0.031 collines Fauquembergues 62209 7.266 0.418 0.058 Collines St Martin 62760 6.543 0.230 0.035 collines d'Hardinghem Erny St Julien 62304 5.400 0.222 0.041 collines 62067 4.915 0.220 0.045 collines 62288 12.737 0.164 0.013 Collines 62153 14.619 0.137 0.009 collines 62901 4.280 0.088 0.021 collines Enquin-les-Mines 62295 11.237 0.007 0.001 collines Fontaine-les-Boulans 62342 5.678 0.006 0.001 collines

Le bassin versant a un caractère agricole à haute valeur paysagère et présente relativement peu de perturbations liées à l’urbanisation et aux infrastructures. L’aménagement le plus significatif est constitué par l’autoroute A26 qui a un impact hydrologique relativement faible, sauf peut- être à Clarques, où il croise la Lys.

Dans la vallée il persiste de nombreux vestiges de l’ancienne voie de chemin de fer. La berme n’a qu’un impact relativement restreint sur le régime des écoulements : les passages sont larges. Moyennant certains aménagements cette berme peut être utilisée pour construire une zone d’expansion de crues (ZEC).

Localement le tracé de la rivière a été modifié afin de réaliser un cours rectiligne. C’est également le cas pour la Traxenne en amont de Fruges.

Malgré certaines rectifications du cours de la rivière pour alimenter des moulins, « flotter des prés » (expression locale), drainer certaines parties,.. la Lys a maintenu un caractère très naturel. Ceci implique une bonne intéraction entre le lit mineur et le lit majeur.

En ce qui concerne la Traxenne, celle-ci a été rectifiée sur de grands tronçons : malgré cela, le lien lit mineur/lit majeur est également bien conservé.

Topographie

Figure Hors Texte 2 – Délimitation hydrographique + MNT

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La Lys prend sa source dans les collines de l’Artois, à 115 mètres d’altitude. Les altitudes maximales atteignent 185 mètres aux limites est et ouest des sous-bassins de la Lys et de la Traxenne. L’altitude de la limite méridionale est de 140m.Vers le Nord, la Lys s’écoule vers la plaine des Flandre à des altitudes de 15 à 20m (Figure 3-2).

Le Lys Supérieure présente un réseau hydrographique caractérisé par des rivières plus encaissées dans les formations rocheuses.

Distribution des niveaux

250.000

200.000

150.000

100.000 surface km² surface 50.000

0.000 0 50 100 150 200 altitude m IGN1969

Figure 3-2 : Surface cumulée par niveau

12 Lys Liauwette 10

8

6

surface km² 4

2

0 25 35 45 55 65 75 85 95 105 115 125 135 145 155 165 175 185 classe d'altitude (m IGN69)

Figure 3-3 : Surface par classe d’altitude

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L’analyse de ces distributions indique les caractéristiques morphologiques dominantes suivantes (Figure 3-3) : - Entre 80 et 100m d’altitude : vallée amont importante à hauteur de la confluence de la Traxenne et de la Lys et les parties des versants à pentes douces, situées entre l’escarpement et les fonds de vallée (p.ex. versant est entre Lugy et Reclinghem) ; - Entre 125 et 145m d’altitude : les parties des versants à pentes douces au-dessus des escarpements (et jusqu’au crêtes).

Pentes

Figure Hors Texte 3 – Morphologie des Pentes

Tableau 3-2 : Distribution des pentes Pente % Lys km² Liauwette km²

<0,5 14.18 1.52 0,5-5 105.85 6.18 5-10 53.22 0.56 >10 27.76 0.07

La convexité, définie comme le deuxième dérivatif du polynomial du quatrième ordre des pentes , résulte dans une image ou les pentes plus fortes sont prononcées par des bandes d’alternance de forte concavité (convexité négative – bleu) et de forte convexité (convexité positive – rouge) (Figure 3-4).

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Figure 3-4 : Convexité

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3.2 GEOLOGIE, HYDROGEOLOGIE ET GEOMORPHOLIGIE

Figure Hors Texte 4 – Carte Géologique (source : BRGM)

Ce chapitre donne une description sommaire de la géologie afin de mettre en évidence les interactions avec le réseau hydrographique, la géomorphologie et l’hydrogéologie. Le système hydro(géo)logique détermine la localisation et le régime des sources de la Lys et de la Traxenne ainsi que les zones de résurgences dans la vallée.

Les terrains sont essentiellement sédimentaires. La géologie de la partie au sud de l’axe Aire-sur-la-Lys – Béthune – La Bassée est constituée par des formations à dominance de type craie ou marnes.

Structure et Stratigraphie

La région est constituée de terrains en séquences allant de l’Hercynien au Quaternaire. On distinguera successivement (Figure 3-5) : - Dans les fonds de vallée de la Lys entre Matringhem et Glein : grès et schistes du Siegenien et du Gedinien ; à Reclinghem, conglomérats et grès du Carbonifère Supérieur ; - Superposition avec les dépôts du Crétacé : marnes et marnes crayeuses du Cénomanien, affleurant au fond de la vallée entre Lugy et Glein ; - Superposition par les marnes du Turonien Moyen et Inférieur et par la craie à silex du Turonien Supérieur ; ces marnes calcaires sont très résistantes à l’érosion et leur affleurement détermine les falaises orientées Nord-sud ; ces falaises entre Verchin et Reclinghem délimitent le paysage en terrasses. Les débris donnent lieu à des exploitations locales de silex dans la plaine alluviale à hauteur de Mametz ; - Ces formations sont recouvertes par la craie blanche du Sénonien ; - Le tout est recouvert par les formations limoneuses du Pléistocène et/ou des résidus de l’altération des craies et marnes ; l’épaisseur du dépôt limoneux varie fortement entre 0,5m (sommets et pentes raides) et 10/15m (fonds de vallée).

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Figure 3-5 : Profil litho-stratigraphique (position indiquée sur Figure Hors Texte 4)

Les structures géologiques sont déterminées par les failles inverses liées au soulèvement de l’Artois. Cette tectonique implique que des couches toujours plus jeunes se succèdent en allant vers le Nord. En conséquence, au Nord de Glein, les formations Hercyniennes et Cénomaniennes n’affleurent plus. De même, les couches du Turonien n’affleurent plus au Nord de Coyecques.

Tectonique

L’observation générale du bassin permet d’identifier deux directions de fractures principales : - La première est orientée Nord Ouest – Sud Est (p.e. de Upen d’Aval par Thérouanne à Estrée-Blanche ; et de Merck St. Lievin à Enquin les Mines) et correspond à la direction de l’axe d’Artois et des failles principalement identifiées sur la carte géologique. Ces failles sont inverses, ce sont des failles de compression, donc peu propices à la présence de vides ou d’ouvertures. - La seconde est orientée Nord Est – Sud Ouest et correspond aux directions des cours d’eau principaux lorsqu’ils coulent sur des formations primaires ou secondaires. Une partie de la Lys est orientée selon cette direction (de Mencas à Coyecques). Ces failles sont contemporaines à la formation de l’axe de l’Artois et sont associées au premier système de fracturation. Par contre la plupart des ces fractures travaillent en extension. Ceci signifie que ces accidents tectoniques sont plus propices à la présence d’ouverture ou de vides et donc d’eau.

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Hydrogéologie

Dans l’ensemble stratigraphique on distingue les types d’aquifères suivants :

1. L’ensemble des aquifères alluviaux : très peu développés, en raison de la faible largeur des vallées alluviales et en raison de la nature des alluvions modernes. En fait, cet aquifère est généralement lié à celui de la nappe de la craie séno-turonienne qu’il draine au niveau des vallées du sud du bassin ; 2. Aquifère des sables landéniens : cet aquifère est limité à la base par les argiles de Louvil et au sommet par les argiles d’Orchies. Son épaisseur est assez limitée (± 15 m), par contre c’est un aquifère potentiellement productif en raison de la nature sableuse de son réservoir géologique. Sa zone d’alimentation est relativement réduite en raison de la faible bande d’affleurement des sables. La surface de réalimentation de la nappe est d’environ 170 km² pour le bassin de la Lys. C’est une nappe libre dans sa partie amont, devenant rapidement captive vers le nord. L’alimentation se fait par les pluies tombant sur le bassin ; 3. Un drainage naturel de cette nappe est actif lorsque des cours d’eau la traversent dans sa partie libre. Les écoulements se font du sud vers le nord. La présence de cette nappe se manifeste par de petites sources au pied des buttes sableuses du landénien tel qu’à Roquetoire ou Mametz. Cette nappe est exploitée par de nombreux petits forages agricoles au niveau de la plaine de la Lys. Cet aquifère constitue une réserve principale en eau souterraine du bassin de la Lys ; 4. L’aquifère de la craie Cénomanienne est inclus dans les craies marneuses du Cénomanien et limité à la base par les dépôts du carbonifère inférieur. Cette nappe est libre seulement dans une zone très restreinte située autour de Matringhem, Mencas, Vincly, Reclinghem et Dennebroeucq. Sur le reste du bassin, elle est captive sous les formations marneuses du Turonien inférieur et moyen. La zone de réalimentation au niveau du bassin de la Lys est d’environ 30 km² . La productivité de cet aquifère dépend particulièrement de la lithologie du réservoir qui a localement tendance à être plus marneux, donc moins productif. Les apports se font par les pluies tombant dans la zone libre de la nappe. Les départs sont constitués par des pompages agricoles dans la zone libre, ainsi que par les pompages de Verchin destinés à la réalimentation de la Lys, ainsi que par des drainages verticaux vers la nappe du céno-turonien, lors du passage de failles.

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L’eau est contenue dans la craie qui agit comme un réservoir. Sur la coupe, on distingue trois couches crayeuses : - La craie blanche (Sénonien) contient un réservoir aquifère fournissant un débit faible ou moyen ; - La craie grise à silex (Turonien) qui renferme de nombreuses cavités contenant un volume important pouvant fournir un gros débit ; - La craie de profondeur (Cénomanien) : elle est imbibée d’eau mais n’en contient qu’un faible volume et ne peut guère en fournir sous une pression normale. La recharge de la nappe se fait par infiltration, là où l’eau pluviale ne rencontre que des dépôts superficiels perméables.

Lorsque la craie gorgée d’eau affleure au fond d’un thalweg, elle déverse à la surface une véritable rivière. Ce sont des sommes : en amont vallée sèche et en aval rivière importante . La Source de la Lys en est un bon exemple.

3.3 OCCUPATION DES SOLS, CARACTERISTIQUES DU SOL

3.3.1 Occupation des sols

Figure Hors Texte 6 – Plan général d’occupation des sols - CORINE

Généralement les coefficients de ruissellement potentiels sont déterminés sur les classes d’occupation suivantes :

- plans d’eau - milieux urbanisés ou artificialisés - friches - terre arable - forêts - prairies

CORINE landcover indique la présence de terre arable sur les collines et flancs des vallées et des prairies au fond des vallées, une présence limitée des zones boisées, et une urbanisation faible.

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Tableau 3-3 : Occupation des sols selon CORINE Classe CORINE et description Surface km² % 211 Terres arables hors périmètres d'irrigation 146.09 67.61 231 Prairie 57.91 26.80 311 Forêts de feuillus 5.23 2.42 112 Tissu urbain discontinu 4.96 2.29 242 Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1.01 0.47 132 Décharges 0.35 0.16 243 Surfaces essentiellement agricoles 0.33 0.15 312 Forêts de conifères 0.17 0.08 131 Extraction de matériaux 0.03 0.01 Total 216.08 100.00

La zone d’étude est caractérisée par une occupation du sol à prédominance agricole, où les cultures céréalières alternent avec la culture de betteraves,… Dans les parties basses des vallées, on notera la présence de prés. Comme cela a été dit, la tradition existait autrefois de ‘flotter les prés’ afin de recueillir les limons fertilisants les terres.

Sur les flancs et dans les bas de vallées, un réseau de bocages caractérisait la région. Ces bocages étaient délimités par des haies et des tertres offrant ainsi de nombreux obstacles au ruissellement et favorisant l’infiltration dans les sols.

Depuis la fin des années 80 des programmes de remembrements des terres agricoles ont été réalisés afin de rentabiliser les exploitations agricoles. Les premiers remembrements (…) ont été effectués sans tenir vraiment compte des contraintes et préoccupations hydrologiques en relation avec le ruissellement. Certaines témoignages font état d’effets directs du remembrement sur la détérioration du régime hydrologique de la rivière en aval : coulées de boues, ruissellement intense, accélération des crues,….

D’autres témoignages des remembrements ultérieurs précisent que ceux-ci tiennent déjà compte de spécifications destinées à réduire le ruissellement : orientation des parcelles afin d’optimiser le sens des labours, digues de rétention, etc.

Encore d’autres témoignages parlent de la disparition des effets des remembrements par le jeu des successions et le remorcellement des terres, bien que ceci ne soit pas clairement établi, et à mettre en parallèle avec la diminution notoire du nombre total des exploitations agricoles.

Il apparaît que le plan réel de l’occupation du sol dans cette région est loin d’être une constante dans le temps et que ceci est à prendre en compte au courant de cette étude, car l’impact sur le régime hydro(géo)logique/hydraulique est probablement non négligeable.

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3.4 TEXTURE DES SOLS

Généralement les coefficients de ruissellement potentiels sont déterminés sur les textures suivantes :

- Sable - Sable limoneux - Limon sableux - Limon - Argile limoneuse - Argile

Selon « Formations superficielles et sols (Masson F.X., 1992) », la texture est définie comme limon sur craie, dans la vallée, le sol étant composé d’argile limoneuse. La phase 2 comprend une caractérisation à l’échelle 1/25.000-ième à partir des données disponibles.

3.5 HYDROGRAPHIE

Réseau Hydrographique

Il y a peu de cours d’eau permanents ; la région est caractérisée par une succession de vallées « sèches » dont la base érosive atteint rarement le niveau des nappes phréatiques, exception faite pour les vallées de la Traxenne et de la Lys et quelques cours d’eau inférieurs.

La présence de formations limoneuses en surface – dépôts du Quaternaire et/ou résidus de l’altération des craies et marnes – empêchent l’infiltration et augmentent les taux de ruissellement.

Les cours d’eau définis dans le BD Carthage sont catalogués dans le tableau ci-dessous d’après leur longueur. Les bassins versants et les cours d’eaux sont indiqués sur le Plan 1 en Annexe 4.

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Tableau 3-4 : Rivières et ruisseaux dans le bassin Bassin Versant « B » Communes traversées Longueur (Nom propre du cours d’eau) (m) (Rivière la Lys) Aire, Mametz, Clarques, Thérouanne, 38856.807 Delettes, Coyecques, Dennebroucq, Reclinghem, Mencas, Vincly, Matringhem, Hezecques, Lugy, Verchin, Lisbourg (Rivière la Traxenne) Fruges, Lugy 6791.615 (Ruisseau la Liauwette) Roquetoire, Aire 7165.771 B (Ruisseau) la Petite Lys - Aval Mametz, Aire 4052.883 B Fond De Dohem (Val Bouterian) Dohem, Coyecques 3807.644 B Radinghem-Mencas Radinghem, Mencas 3628.019 (Ruisseau la Rivièrette) B Coupelle-Vieille Coupelle-Vieille, Fruges 3491.532 B Audincthun (Ruisseau la Fontaine Bénite) Audincthun 3102.498 B Clarques Clarques, Rebecques 3030.495 B Fond de Gribauval Predefin, Lisbourg 2822.028 B Traxenne-Amont (Fond des Crachois)) Coupelle-Vieille 2819.140 B Thérouanne Sud Thérouanne 2791.499 B Herbecques (Burette) Coupelle-Neuve, Fruges, Verchin 2488.896 B Lys-Amont (Valle de Laires) Lisbourg 2439.442 (Ruisseau le) Bruveau Aire 2293.981 B Fond De Marais Fruges 2175.395 B (Ruisseau) la Petite Lys - de Thérouanne Thérouanne 1824.135 B Petit Semblethun Coyecques 1757.866 B Herbecques Fruges 1698.179 B Fond de Canlers Verchin 1693.942 B Traxenne-Amont (Fond Cavé) Coupelle-Vieille 1689.263 B Bois Quartier (Fossé Wandonne) Dennebroucq 1652.787 B Au-dessous De Warnas Amont Aire 1629.991 B Hezecques Sud Verchin 1624.311 Fond Greuet - Jeanne-Doux Fruges 1612.452 B Rebecques Rebecques 1553.831 B Le Forestal Lisbourg 1531.426 B Reclinghem Reclinghem 1530.485 B Senlis Senlis 1448.193 B Senlis Senlis 1377.368 B Radinghem-Mencas (Ruisseau de Audincthun, Menca 1375.477 Wandonne) B La Petite Lys Aval Aire 1371.823 Fond Des Vaux Mametz 1291.626 B Herbecques Fruges, Verchin 1276.422 B Rebecques Rebecq, Mametz 1213.463 B Radinghem-Mencas Menca 1203.109 B Traxenne-Amont (Fond Tillier) Coupelle-Vieille 1195.877 B Matringhem-Vincly Vincly 1169.155 B Capelle sur La Lys Coyecques 1136.560 Verchin Sud Verchin 1120.160 B Herbecques Fruges 1116.991 B Liauwette Aval Aire 1062.499 B Radinghem-Mencas Audicnthun 1033.143

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Bassin Versant « B » Communes traversées Longueur (Nom propre du cours d’eau) (m) B Clarques Clarques, Rebecques 1030.990 B Capelle sur La Lys Coyecques 1006.368 B Clarques (Rivière la Laquette) Clarques, Rebecques, Mametz 942.556 B Le Petit Senlis (Ruisseau de Senlis) Senlis, Matringhem 942.402 B Dennebroeucq Dennebroucq 872.076 B Reclinghem Reclinghem 861.829 B Rebecques Rebecques 794.296 B Clarques Clarques 759.371 Reclinghem Reclinghem 734.185 B Fond Valaine Verchin 638.542 B Traxenne-Amont Coupelle-Vieille 600.406 Relevés des Cours d’Eau, Ouvrages d’Art et Topographie

Tableau 3-5 : Relevés récents des Cours d’Eau Source Date Format Cours d’eau Zone Longueur Sections (m) Safège 2001 *.mik Lys Aval de Verchin (lieu- 20419.46 / 65 / 69 dit « le point du jour ») 28672.79 de Westrehem (65) à Mametz (moulin, 69) Safège 2001 *.mik Traxenne Basleau à 5101.56 20 l’embouchure dans la Lys

Tableau 3-6 : Inventaire et Relevés des Ouvrages d’Art

- Inventaire des ouvrages hydrauliques sur les cours d’eau non domaniaux du bassin versant de la Lys, SANEP - Lysouvrages.xls et Traxenneouvrages.xls, Safège

Source Date Zone Format SANEP 2002 Bassin de la Lys Rapport et fichiers *.dbf Safège 2001 Lys - Voir cours d’eau Images des croquis avec dimensions insérées en Excel Safège 2001 Traxenne - Voir cours Images des croquis avec dimensions insérées en d’eau Excel

Tableau 3-7 : Topographie des Vallées Source Date Zone Format Caractère Safège 2001 Lys - Voir cours d’eau *.dwg Profils en travers de lit majeur Safège 2001 Traxenne - Voir cours *.dwg Profils en travers de lit majeur d’eau FIT 1996 Vallée de la Lys aval de *.dwg Photogrammétrie à partir d’un vol de l’église de Verchin 30-05-1996

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Bassins versants secondaires

Figure Hors Texte 5 – Sous-bassins versants et rivières

La délimitation des bassins versants secondaires est présentée sur le Plan 1. Cette délimitation tient compte des caractéristiques morphologiques et anthropogènes, telles que le découpage par les tracés des routes, …La région possède un réseau de fossés drainants assez bien développé, ce qui influence également la délimitation des bassins hydrographiques.

Il s’agit essentiellement des bassins versants majeurs, dont les axes drainants sont des affluents directs de la Lys ou de la Traxenne. L’étude hydraulique portera essentiellement sur les hydrogrammes relatifs à ces bassins versants secondaires (ou des regroupements de ceux-ci) et primaires.

C’est surtout le versant est de la vallée entre Verchin et Coyecques qui connaît un développement hydrographique limité : à partir du plateau de l’Artois, une seule vallée encaissée avec falaises et pente douce, sans vallées secondaires.

Tableau 3-8 : Sous-bassins versants ID Rivière/Ruisseau/Lieu Surface (ha) Type de bassin 26 Fond De Dohem 1243.72 S 16 Radinghem-Mencas 1093.45 S 29 Grand Cavin 1015.48 S 2 Lys-Amont (Vallée de Laires) 1007.23 S 9 Herbecques 1004.28 S 1 Fond de Gribauval 745.81 S 18 Audincthun 694.82 S 25 Mont D'Erny 552.98 S 3 Le Forestal 477.25 S 12 Senlis 394.57 S 21 Bois Quartier 340.47 S 7 Fond de Canlers 291.11 S 23 Fond à Cailloux - St. Pierre 276.34 S 33 Fond Des Vaux 225.36 S 36 St-Vinocq 182.05 S 37 Au-dessous De Warnas Amont 144.56 S 6 Hezecques Sud 667.55 F 13 Matringhem-Vincly 655.05 F 30 Le Petite Lys de Thérouanne 510.31 F 15 Reclinghem 482.15 F 32 Clarques 474.21 F 4 Verchin Sud 467.18 F 22 Coyecques 456.11 F 38 La Petite Lys Aval 396.81 F 14 Le Petit Senlis 369.31 F 20 Capelle Sur La Lys 323.49 F

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ID Rivière/Ruisseau/Lieu Surface (ha) Type de bassin 31 Thérouanne Sud 280.10 F 28 Westrehem Nord 261.89 F 39 Le Gris Mont 255.14 F 8 Fond Valaine 243.29 F 35 Rebecques 229.74 F 11 Lugy 211.55 F 34 Creques 174.87 F 27 Westrehem Sud 142.81 F 17 Dennebroeucq 132.96 F 24 Petit Semblethun 126.97 F 5 Plaine De Verchin 120.02 F 19 Le Haie D'Ane 60.06 F 10 Oeuillette 43.23 F T1 Traxenne-Amont 1316.96 S T5 Fond De Marais 723.19 S T2 Coupelle-Vieille 460.34 S T4 Fruges Nord 425.16 F T6 Fruges Sud 296.67 F T3 Fond Greuet - Jeanne-Doux 206.21 F L1 Ligne 274.59 S L2 La Jumelle 148.49 F L3 Warnes d’Amont 123.25 S L4 Fossé de la Cense 68.74 S L5 St. Martin 185.73 F L6 Bruveau 132.98 F

On distinguera les bassins versants marqués par une seule confluence – type « S » - et ceux caractérisé par un réseau de plusieurs confluents et débouchés dans le cours d’eau principal – type « F ». L’analyse démontre que le drainage tout au long du cours de la Traxenne et de la Lys est régulier et distribué de façon régulière : en fait, il n’y a pas vraiment de grands bassins versants secondaires (les plus importants ont des surfaces d’à peine plus de 10 km²).

Ce sera surtout dans la partie aval que des bassins versants secondaires se déverseront dans la plaine alluviale de la Lys via des cours d’eau secondaires (au lieu d’une seule embouchure bien marquée)..

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3.6 ASPECTS HYDRAULIQUES AGRICOLES ET FLUVIALES

Les moulins et les ouvrages de régulation

L’élément le plus marquant et typique pour la Lys est la présence de moulins à eau, installés au fil de l’eau ou reliés par biefs spécifiques. La plupart de ces moulins sont actuellement hors d’usage.

La source de la Lys à Lisbourg est une source artésienne ; tout au long de la vallée, des sources situées au niveau d’érosion des limons peu perméables iront alimenter la rivière.

Cette alimentation artésienne fournit des débits de base élevés, caractéristique hydro(géo)logique de la région. Ce type de régime hydraulique relativement constant, combiné avec un gradient hydraulique modéré présente les conditions idéales pour pouvoir récupérer l’énergie hydraulique. C’est l’origine des nombreux moulins, surtout le long de la Lys. La plupart des moulins sont hors d’usage, sauf celui de Dennebroeucq, où la roue du Moulin de la Tour est régulièrement mise en action pour des démonstrations touristiques. Le moulin de Crecques fut encore régulièrement utilisé il y a quelques années. En général, les activités de meunerie ont toutes été abandonnées vers la fin des années soixante et le début des années soixante-dix.

Les moulins furent soit construits au fil de l’eau, soit alimentés par des biefs ; tous les moulins sont équipés de vannes. Celles-ci sont complètement ouvertes, et parfois même les poutres ont été retirées. Au Moulin de la Tour les vannes seront ouvertes lors des crues. Au Moulin de Clarcques il y a une retenue permanente sur le bief, tandis que le débit est évacué par le biais d’un canal de dérivation. A Glein les retenues sont effectuées lors des activités de pêche sportive.

Dans le tableau synoptique ont également été ajoutés les autres ouvrages de régulation (relatifs à la pisciculture, l’irrigation,…) sur la Lys – ces ouvrages ne sont pas numérotés dans le Tableau 3-1.

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Tableau 3-9 : Ouvrages de régulation Rivière ID Commune/Hameau Nom, Lieu-dit Particularités Lys 1 Lisbourg Eloigné du lit actuel de la rivière 2 Verchin – Les Avènes Eloigné du lit actuel de la rivière Herbecques Rivière reprofilée et aménagée avec 2 seuils. Bief de déviation non utilisé 3 Verchin – Le Point du Eloigné du lit actuel de la rivière Herbecques jour 4 Hezecques Le moulin Cinq (5) passages Bief de déviation 5 Matringhem 4 passages Matringhem Barrage, pour dérivation (alimentation pour la pisciculture – bras fermé), 6 vannes Vincly Les Croquets Ouvrage d’irrigation dégagé, seuil, bras de dérivation envasé 6 Mencas Bellefontaine Deux (2) passages Ancien bief de déviation 7 Dennebroeucq Moulin de la 5 vannes Tour (Parc Vannes utilisées pour créer une retenue à des d’attractions) fins touristiques Lachures lors des crues 8 Reclinghem Riotte – 2 vannes Minoterie Bief de déviation 9 Dennebroeucq Riotte – Six (6) passages : 1 déversoir, 5 vannes Scierie 10 Reclinghem Glein - Quatre (4) passages : 3 vannes, 1 déversoir Minoterie 11 Coyeques Minoterie L’écoulement se fait par le déversoir sur la rive droite 5 vannes, envasé Bief de déviation 12 Delettes Minoterie 7 vannes 13 Thérouanne Anc. Complètement dégagé, restant de seuil : 2 Minoterie de passages Nielles 14 Thérouanne Minoterie Bifurcation locale Restants des seuils, vannes disparues 15 Clarques Minoterie Bras parallèles de la Lys Bifurcation locale L’écoulement se fait principalement par le déversoir sur la rive droite 2 vannes 16 Clarques Ruine Bras parallèle de la Lys 17 Mametz – Creques Moulin Opération de la meunerie par un système de 3 fois 3 vannes, toutes en position ouverte 18 Mametz Moulin Moulin désaffecté ; l’écoulement se fait par le biais d’un seuil sur la rive droite

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Rivière ID Commune/Hameau Nom, Lieu-dit Particularités Aire-sur-la-Lys Moulin-le- Ouvrage de régulation ( dans l’ordre de la rive Comte gauche à la rive droite) - Déversoir latéral - Deux (2) grandes vannes radiales automatiques - Une vanne-barrage automatique (gated weir) - Six (6) petites vannes radiales manuelles en parallèle Traxenne T1 Fruges Basleau - Anc. Seuil. Moulin Ouvrage de retenue démantelé, à l’exception d’une vanne sur le déversoir latéral. L’écoulement se fait exclusivement par dessus le seuil. T2 Lugy Seuil et 3 vannes Rivierette Mencas Le Moulinet 2 vannes

Les moulins sont souvent équipés d’un bief ; celui-ci peut être important comme celui entre Thérouanne et Crecques qui atteint 2 km de long avec une liaison transversale intermédiaire.

En amont de Dennebroeucq, la vallée s’élargit ; un réseau de fossés assure le drainage des marais et permet de ‘flotter les prés’. En général, il n’y a pas de liaison directe entre la Lys et ce genre de réseau de fossés drainants, sauf dans les parties en aval de ces bassins d’inondation contrôlée. Les ouvrages d’art permettant ce genre d’opération d’inondation contrôlée ont disparu. En cas d’inondation par débordement, l’eau de la Lys pénètre dans ces anciennes zones d’expansion de crues naturelles ; ces fossés drainants ont, à présent, surtout une utilité pour drainer les eaux des crues, car les ouvrages de retenue ont disparu et ne permettent plus d’envisager un contrôle de l’expansion de ces crues.

En aval, ces fossés drainants deviennent plus importants et obtiennent un caractère de cours d’eau permanent à part entière, par lequel des débits relativement importants de résurgence sont évacués. On citera à Thérouanne la Petite Lys, la Laquette et la Petite Lys Aval entre Mametz et Aire s/l Lys. Souvent, le ruissellement direct des versants sera également capté par ces cours d’eau.

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Les niveaux légaux aux ouvrages de régulation

Les règles de gestion des niveaux d’eau ainsi que les droits d’eau sont déterminées par les Arrêtés Préfectoraux ou Ordonnances Royales par ouvrage d’art. Ceux-ci ne peuvent être modifiés que par le Préfet et sur la base d’une motivation argumentée et à condition que celle-ci soit approuvée par la Police de l’Eau. En juillet 2004 une nouvelle norme européenne sera mise en application en France, qui précise les procédures de modification des Arrêtés Préfectoraux ou Ordonnances Royales en tenant compte des contraintes liées à l’irrigation, la faune piscicole, les inondations, … . Auparavant la police de l’eau était du ressort de la DDAF (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt). A présent c’est la DDE (Direction Départementale de l’équipement) qui est responsable de la police de l’eau. La DDAF reste responsable pour les aspects de gestion de la faune piscicole et pour la pêche. La personne à contacter à la DDAF est M. Vincent Szleper (tél. 03 21.50.30.15), la personne à contacter auprès de la DDE est Mme. Sandrine Carette (tél. 03 21.22.99.38). Un certain nombre d’Arrêtés Préfectoraux qui ne sont plus en application ont été identifiés auprès de la DDAF ; ceux-ci ne sont plus en application à cause de l’abandon des activités de meunerie (Tableau 3-10).

Tableau 3-10 : Arrêtés préfectorales définissant les niveaux d’eaux légaux aux ouvrages de régulation Commune N° Arrêté Niveaux décrits Ouvrage* Aire-sur-la-Lys - Moulin- Arrêté préfectoral 1971 Durant l’été, le niveau d’eau est réglé à le-Comte un niveau haut (21 m 80) ; durant l’hiver, le niveau sera plus bas (21 m 70). Même pendant les crues, l’ouvrage permet de contrôler le niveau d’eau. De mémoire, le niveau d’eau n’a jamais excédé le niveau nominal de régulation.

Mametz 1605003 Arrêté préfectoral du 11 Le niveau légal de la retenue au moulin mai 1852 dit Mametz, est fixé à 0.06 m en contre- haut du dessus d’un grès placé à l’angle du parement du mur de soutènement existant sur la rive gauche dans la petite cour et à proximité du moulin, point pris pour repère provisoire. Difficile à comprendre

Mametz - Crecques 200201 Arrêté préfectoral du 11 Le niveau légal de la retenue au moulin mai 1852 dit de Crecques, est fixé à 0.288 m en Arrêté préfectoral du 27 contrebas du dessus d’un gré placé juillet 1863 immédiatement en amont et contre la Arrêté préfectoral du 22 1ière potille de la branche droite du septembre 1864 vannage actuel, point pris pour repère provisoire.

* Ouvrage de l’Inventaire de ouvrages hydrauliques sur les cours d’eau non domaniaux 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 35

Commune N° Arrêté Niveaux décrits Ouvrage* Clarques 1605006 Décret présidentiel du 31 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information mars 1851, modifié par retrouvée. des arrêtés préfectoraux suivants Clarques 1605005 Décret présidentiel du 31 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information mars 1851, modifié par retrouvée. des arrêtés préfectoraux suivant Thérouanne 2102001 Arrêté préfectoral du 30 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information juin 1852 retrouvée. Thérouanne – Anc. 1406001 Arrêté préfectoral du 30 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information Minoterie de Nielles juin 1852 retrouvée. Delettes 1902006 Ordonnance royale du 25 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information août 1836 retrouvée. Coyecques 1902003 Arrêté préfectoral du 28 Le vannage a été reconstruit à 20 m en février 1867, remplacer amont de l’emplacement précédemment par l’Arrêté Préfectoral du occupé. Le sous-seuil a été placé à 28 avril 1885 après la 1.84m en contrebas du niveau légal de la destruction de la retenue du moulin de Coyecques indiqué construction par le repère définitif existant en amont de l’usine. Coyecque – Wamel – 1902002 Arrêté préfectoral du 16 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information ouvrage pour irrigation mars 1854 retrouvée. Dennebroeucq - Glein 0702006 Décrète préfectoral du 21 Le niveau légal de la retenue est fixé à décembre 1849 la côté 9.07 m du plan général de nivellement, soit à 1.06 m en contrebas du dessus de la traverse du chevalet sur lequel s’appuie le milieu de la passerelle du chemin de Capelle, point pris pour repère provisoire. Dennebroeucq - Riotte 0702005 Arrêté préfectoral du 5 La hauteur de chute sera d’environ 0.64 Scierie janvier 1956 m en eaux moyennes. Le niveau légal de la retenue est fixé à 2.02 m en contrebas de l’angle côté Dennebroeucq du chasse-roue, du pont du CVO point pris pour repère provisoire. Vincly – Les Croquets - 2102002 Arrêté préfectoral du 22 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information ouvrage pour irrigation janvier 1861 retrouvée. Matringhem 2102003 Arrêté préfectoral du 12 Le niveau légal de la retenue se trouve à novembre 1923 1.33m en contre bas de la tête d’un clou frappé dans le mur. Le débit dérivé moyen à pour valeur 1.210 m³. Hezecques 1903009 Arrêté préfectoral du 4 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information novembre 1863 retrouvée. Fruges - Basleau 1803005 Arrêté préfectoral du 18 Jusqu’à aujourd’hui pas d’information juin 1929 ? retrouvée. Lugy 1903001 Règlement d’eau du Le niveau légal de la retenue est fixé à l’arrêté préfectoral du 26 0.53 m en contrebas de la tête d’un clou février 1932 frappé dans le mur du moulin, point pris pour repère provisoire.

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3.7 ASPECTS HYDRAULIQUES

Ouvrages

On distinguera comme ouvrages d’art les plus importants du point de vue hydraulique : les ponts et les buses aux franchissements des routes, les barrages à vannes et les seuils des moulins. Ces derniers ouvrages permettent de séparer le cours d’eau en plusieurs biefs.

Entretien

La Lys est une rivière à écoulement rapide et à végétation réduite. Il y a peu de curages récurrents du lit de la rivière. Il existe des contrats de fauchage et d’évacuation des souches dans plusieurs communes (CIPRES +33 609102313, M. Le Roy, chef d’équipe). Les produits du fauchage sont généralement laissés sur les berges.

Régime

Les habitants (p.ex. M. Fauquembergue, Moulin de Crecques) font état d’une crue plus rapide que par le passé – quelques heures (2 à 4 h) pour la crue et une demi-journée pour la décrue. Ceci est probablement dû au fait que : - il n’y a pratiquement plus de retenues, les moulins étant hors d’usage, - il y a l’effet des remembrements avec la disparition des haies, des bermes et des parcelles enherbées, - il y a l’utilisation d’engins agricoles plus importants avec des empreintes au sol plus larges, ce qui a un effet de compactage des limons. Dans certaines communes, on mentionne également les changements climatiques qui semblent affecter la séquence des pluies, bien que ceci soit difficile à vérifier. Tout ceci aurait un impact significatif sur le taux de ruissellement, et donc sur le régime hydraulique.

Quasi dans tout le bassin, les habitants sont d’accord pour dire que le régime hydraulique de la rivière s’est modifié ses 10 dernières années et qu’en général, on observe des montées des eaux plus rapides que par le passé, ce qui rend les actions préventives difficiles à gérer.

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Lit mineur

La Lys conserve, en général, son cours naturel. A ceci, il y a certaines exceptions où la Lys est endiguée et parfois rectifiée : c’est le cas à Lisbourg, dans la traversée de zones urbanisées et localement aux alentours des moulins.

A hauteur des buses et des ponts, on observera souvent des étranglements des sections hydrauliques par des murets en maçonnerie ou en béton. Lors du franchissement de l’autoroute, les fossés et rivières auront une section hydraulique plus large entre deux rideaux de palplanches. Plusieurs ponts disposent de deux passages parallèles ou d’un seul passage avec une pile centrale.

En amont des moulins, le lit de la rivière est souvent encaissé : c’est le cas du moulin de Basleau sur la Traxenne p.ex. A partir de la prise de la station de traitement des Eaux « le Gris Mont », la rive gauche est renforcée avec des rideaux de palplanches jusqu’au pont métallique situé près du camping en amont de Moulin-Le-Comte.

Lit Majeur

Le lit de crue de la Lys comprend une large partie du fond de la vallée et comprend généralement des prés humides, avec une végétation disséminée de saules-têtards, peupliers Canada, … Le fond de vallée est parfois entrecoupé par des fossés drainants, des bermes, …qui sont des restants des aménagements hydrauliques du passé.

L’encaissant de la vallée est parfois plus vaste que le lit de crue et est surtout défini par le relief et les lignes de niveau.

Les ouvrages routiers ont un impact considérable sur les délimitations des lits de crue dans les encaissants.

Digues naturelles et artificielles

Les digues naturelles ne sont pas très développées. Dans les parties planes de la vallée, il est probable que les inondations englobent la totalité de l’encaissant (p.ex. entre Thérouanne et le bassin de la Laquette (Creques)). A certains endroits, on verra des cuvettes naturelles, à une certaine distance de la rivière.

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De ci de là, des digues artificielles ont été construites aux dimensions des parcelles : ce sont là des initiatives privées, telles que celles sur la rive gauche à Glomenghem.

En aval de Glomenghem, on observera un rehaussement structurel de la rive gauche : le chemin a été rehaussé et la digue naturelle entre chemin et rivière a été également rehaussée sur plusieurs kilomètres jusqu’à Bietz.

Aux alentours des gravières de Mametz, les terrains ont été rehaussés et quelques bermes, faites de terrils de l’extraction, ont été aménagées.

Gestion des crues

Le seul ouvrage de régulation en opération dans le bassin se trouve à Moulin-Le-Comte. Les autres vannes sur la Traxenne et la Lys (p.ex. à Creques) sont totalement ouvertes ou seront ouvertes lors des crues (p.ex. à Dennebroeucq)

L’ouvrage de régulation de Moulin-Le-Comte consiste en (de rive gauche à rive droite) : • un déversoir latéral (21m90) ; • deux grandes vannes radiales automatiques (vannes segment) ; • une vanne automatique (clapet) ; • six petites vannes radiales - modules à main.

L’eau y est retenue afin de sécuriser la prise d’eau de la Lys par l’usine de Gris Mont de la Société des Eaux du Nord (M. Cotton, +33 (0) 3 20 49 41 51), qui gère l’ouvrage de régulation de Moulin-le-Comte. L’ouvrage est également utilisé pour régler les niveaux d’eau en cas de crue. Cette régulation se fait de manière automatique. L’usine traite les eaux prises dans la Lys avant de les renvoyer dans le réseau d’eau potable pour les grandes métropoles du Nord.

En amont, à Verchin, on verra plusieurs captages d’eaux souterraines ; ces captages rejettent l’eau directement dans la Lys afin de soutenir un débit minimum d’étiage d’environ 1m³/sec.

Il y a deux captages avec respectivement des capacités de 250 et 450 l/s. L’Arrêté Préfectoral précise que le captage doit assurer : • le maintien d’un débit minimum de 300 l/s lors du passage à Moulin-le- Comte ; • le maintien d’un niveau d’eau en amont de Moulin-le-Comte entre 21m70 et 21m85.

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Un débit moyen de 600 l/s est soutiré à la Lys à hauteur de l’usine de traitement des eaux (responsable M. Deaucourt +33 (0) 3 21 39 03 22). Ceci signifie que le débit minimum de la Lys doit être maintenu à 900 l/s. L’Arrêté Préfectoral précise que l’alimentation complémentaire à partir des captages n’est autorisée qu’en période estivale. Ces captages importants ont un impact considérable sur le rabattement piezométrique, ce qui influence grandement le débit des sources. Il est généralement admis que le rabattement de la nappe a une efficacité de l’ordre de 60 % ; ceci est dû à la diminution de l’alimentation naturelle en relation avec l’assèchement relatif des sources. En saison sèche, certaines de ces sources peuvent même s’assécher complètement, ce qui peut causer des problèmes d’ordre pratique pour certaines communes. Durant l’été 2003, le captage a été arrêté pour cette raison là.

La régulation du captage n’est pas automatique mais est pilotée à partir du niveau d’eau enregistré à Lugy (pont).

Durant l’été, le niveau d’eau à Moulin-le-Comte est réglé à un niveau haut (21m85) ; durant l’hiver, le niveau sera plus bas (21m70). Même pendant les crues, l’ouvrage permet de contrôler le niveau d’eau ; de mémoire, le niveau réglé n’a jamais excédé le niveau nominal de régulation.

Il est important de noter que les eaux de débordement de la Lys entre Mametz et Moulin-Le-Comte se déversent en partie dans la Petite Lys et se jettent à nouveau dans la Lys en aval du moulin.

Le sous-bassin versant du Bruveau est à même de capter une partie des eaux des inondations de la Lys ; le Bruveau, affluant de la Liauwette, peut donc aider à drainer ces eaux et les rejeter dans la Lys plus en aval d’Aire s/l Lys.

A 250 m en aval de la confluence de la Petite Lys et de la Lys rivière à Gentilly, un ouvrage de séparation des eaux de la Lys dévie une partie du débit vers le Nord de Aire-sur-la-Lys (par l’Oduelle). La Liauwette se jette dans ce bras au Nord de Aire-sur-la-Lys. La Lys continue son cours dans la ville et se jette dans le Bassin des 4 Faces. Juste en amont de ce Bassin des 4 Faces, la Liauwette et l’Oduelle se jettent dans la Lys. Une vanne permet de régler le débit de ces deux affluents.

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3.8 RESEAUX DE MESURES

Figure Hors Texte 7 – Réseau de capteurs hydrométriques / hydrologiques

3.8.1 Hydrométrie

Les réseaux de mesures limnigraphiques sont documentés sur le site-web de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie :

www.eau-artois-picardie.fr

La DIREN gère deux limnigraphes sur la Lys.

Les données de débit des stations de Lugy et Delettes, à partir de 1983, sont mises à disposition par la DIREN. Ces données seront traitées au courant de l’étude et plus particulièrement lors de la Phase 2 « Etude hydrologique de détail ».

En Annexe 3 sont reprises les caractéristiques hydrauliques déduites par l’Agence de l’Eau Artois Picardie. Le site-web reprend également les données journalières à partir du début des observations.

Il est renvoyé vers le même site-web de l’Agence de l’Eau pour de plus amples détails :

www.eau-artois-picardie.fr/

La station de Lugy :

Superficie du basin versant = 84 km²

- La station est en usage dès 1970 et est gérée, depuis cette date, par la DIREN. - Les données de 1970 jusqu’à 1982 sont des données numériques disponibles sur document papier, comparables avec les données de la station de Delettes : hauteurs moyennes journalières et débits moyens journaliers. - De 1982 à nos jours, les hauteurs d’eau sont enregistrées et transformées en des séries statistiques de distribution des hauteurs d’eau.

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Figure 3-6 : Situation de la station limnigraphique de Lugy

Une première analyse des valeurs journalières est donnée ci-dessous ;des analyses plus approfondies seront effectuées durant la phase 2.

Données manquantes : - 27-29 août 1973 - 9 octobre 1974 - 15-16 novembre 1974 - 22 novembre 1974 - 25-26 décembre 1974 - 28 janvier 1975 - 16-28 décembre 1977 - 17-26 janvier 1978 - 3-9 février 1978 - 23 juillet – 6 août 1978 - février 1979 - 15 décembre 1979 - 19 décembre 1979 - 29 décembre 1979

Au total il manque 59 valeurs journalières sur un total de 11.718 jours (équivalent à 0.5 %).

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Tableau 3-11 : Synoptique des données hydrométriques Début de la série 02/01/1971 temporelle Fin de la série temporelle 31/01/2003 Nombre de jours 11718 Jours manquants 59 Débit journalier moyen 1.054 Débit journalier maximal 10.100 Date de débit maximal 26/12/1999 enregistré Débit journalier minimal 0.260 Date de débit journalier 29/11/1973 minimal

Le tableau ci-dessous résume les données de débit journalier disponibles pour le limnigraphe de Lugy.

Tableau 3-12 : Résumé des données de débit journalier Année Q moy. Q max Date max Q min Date min # jours 1971 0.589 1.190 28/01/1971 0.330 17/11/1971 364 1972 0.439 0.710 12/04/1972 0.300 19/03/1972 366 1973 0.439 0.770 12/02/1973 0.260 29/11/1973 362 1974 0.780 2.140 27/12/1974 0.350 05/01/1974 359 1975 1.121 3.000 29/01/1975 0.450 09/11/1975 364 1976 0.576 1.900 13/02/1976 0.340 24/10/1976 366 1977 0.778 1.550 01/04/1977 0.380 19/11/1977 352 1978 0.876 1.840 02/05/1978 0.430 28/11/1978 333 1979 1.022 2.660 20/12/1979 0.440 05/10/1979 361 1980 1.251 5.500 20/07/1980 0.640 02/10/1980 366 1981 1.363 8.000 10/03/1981 0.700 10/09/1981 365 1982 1.133 7.000 21/12/1982 0.550 30/10/1982 365 1983 1.268 3.800 31/01/1983 0.600 05/11/1983 365 1984 1.066 3.000 03/02/1984 0.550 22/08/1984 366 1985 1.021 3.500 26/01/1985 0.510 19/11/1985 365 1986 0.922 4.000 23/11/1986 0.380 16/10/1986 365 1987 1.278 6.000 24/03/1987 0.850 01/10/1987 365 1988 1.483 5.800 06/02/1988 0.730 08/09/1988 366 1989 0.866 2.310 07/04/1989 0.290 27/10/1989 365 1990 0.711 2.520 27/01/1990 0.350 31/08/1990 365 1991 0.871 4.900 10/01/1991 0.460 24/10/1991 365 1992 1.052 5.500 07/12/1992 0.620 02/10/1992 366 1993 1.127 9.000 24/12/1993 0.460 15/08/1993 365 1994 1.567 10.000 31/12/1994 0.610 06/10/1994 365 1995 1.546 8.300 29/01/1995 0.460 13/12/1995 365

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 43

Année Q moy. Q max Date max Q min Date min # jours 1996 0.563 1.090 10/11/1996 0.400 28/01/1996 366 1997 0.708 1.160 13/02/1997 0.500 28/10/1997 365 1998 1.229 3.430 01/11/1998 0.700 30/08/1998 365 1999 1.416 10.100 26/12/1999 0.560 11/09/1999 365 2000 1.445 4.440 30/10/2000 0.630 05/10/2000 366 2001 1.653 7.080 05/01/2001 0.680 12/10/2001 365 2002 1.406 8.880 27/01/2002 0.550 29/10/2002 365 2003 2.421 6.550 02/01/2003 1.690 31/01/2003 31

Les mêmes données sont représentées sous forme graphique.

LYS : Point de mesure à LUGY (E3511210) 1971-2002

12

Débit maximal Débit minimal 10 Débit moyen

8

6 Le débit (en m3/s) 4

2

0 1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 L'année

Figure 3-7 : Résumé des données de débit journalier

La station de Delettes :

- La station est en usage dès 1954, mais n’était pas, à l’origine, gérée par la DIREN. Les données de la période 1954-1962 concernent des relevés quotidiens. - Dès 1962, les données numériques sont disponibles sur document papier : hauteurs moyennes journalières et débits moyens journaliers. - De 1982 à nos jours, les hauteurs d’eau sont enregistrées et transformées en des séries statistiques de distribution des hauteurs d’eau. Depuis cette date la station est gérée par la DIREN.

Superficie du bassin versant = 158 km²

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 44

Figure 3-8 : Situation de la station limnigraphique de Delettes

Les données de débit sont disponibles à partir de 1954.

Une première analyse des valeurs journalières est donnée ci-dessous ; des analyses plus approfondies seront effectuées durant la phase 2.

Données manquantes : - 1 – 30 septembre 1954 - 1 – 31 décembre 1954 - 1 juin – 31 août 1956

Au total il manque 153 valeurs journalières sur un total de 17.927 jours (équivalent à 0.85 %).

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 45

Tableau 3-13 : Synoptique des données hydrométriques Début de la série 02/01/1954 temporelle Fin de la série temporelle 31/01/2003 Nombre de jours 17927 Jours manquants 153 Débit journalier moyen 2.052 Débit journalier maximal 22.700 Date de débit maximal 01/11/1998 enregistré Débit journalier minimal 0.007 Date de débit journalier 08/06/1957 minimal

Le Tableau 3-14 ci-dessous résume les données de débit journalier disponibles pour le limnigraphe de Delettes.

Tableau 3-14 : Résumé des données de débit journalier Année Q moy. Q max Date max Q min Date min # jours (m³/s) (m³/s) (m³/s) 1954 1.551 2.600 03/03/1954 0.810 28/02/1954 303 1955 1.287 9.000 14/01/1955 0.580 01/09/1955 365 1956 0.721 1.350 25/02/1956 0.380 22/04/1956 274 1957 1.391 6.500 25/02/1957 0.070 08/06/1957 365 1958 2.760 7.400 14/12/1958 0.950 15/01/1958 365 1959 1.668 7.200 07/01/1959 0.300 10/12/1959 365 1960 2.401 9.000 26/11/1960 0.810 10/05/1960 366 1961 2.136 9.000 30/01/1961 0.380 24/09/1961 365 1962 1.720 6.200 11/01/1962 0.730 11/10/1962 365 1963 1.598 9.550 13/11/1963 0.800 14/09/1963 365 1964 1.561 10.000 31/12/1964 0.730 29/08/1964 366 1965 2.164 14.000 20/12/1965 0.750 19/08/1965 365 1966 2.454 15.600 10/12/1966 0.820 21/09/1966 365 1967 1.914 7.600 23/12/1967 0.550 25/10/1967 365 1968 2.180 6.850 14/01/1968 0.750 10/08/1968 366 1969 1.748 7.800 21/02/1969 0.750 08/10/1969 365 1970 2.010 6.550 23/02/1970 0.680 30/10/1970 365 1971 1.011 3.660 26/01/1971 0.300 26/08/1971 365 1972 0.843 2.330 11/04/1972 0.350 25/10/1972 366 1973 0.773 2.230 13/02/1973 0.300 18/09/1973 365 1974 1.979 15.400 22/11/1974 0.550 25/08/1974 365 1975 2.373 9.000 29/01/1975 0.900 01/11/1975 365 1976 1.108 5.050 13/02/1976 0.500 09/10/1976 366 1977 1.776 5.700 15/01/1977 0.610 04/09/1977 365 1978 1.898 5.050 02/05/1978 0.680 25/11/1978 365

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 46

Année Q moy. Q max Date max Q min Date min # jours (m³/s) (m³/s) (m³/s) 1979 1.849 8.550 19/12/1979 0.500 06/10/1979 365 1980 2.060 6.850 21/07/1980 0.750 01/11/1980 366 1981 2.230 10.700 10/03/1981 1.050 03/09/1981 365 1982 2.283 11.300 21/12/1982 0.950 08/11/1982 365 1983 2.621 7.400 01/02/1983 1.100 31/10/1983 365 1984 2.220 7.770 17/01/1984 0.870 27/09/1984 366 1985 1.922 7.780 26/01/1985 0.840 28/11/1985 365 1986 1.956 7.140 31/03/1986 0.720 17/10/1986 365 1987 2.510 12.400 24/03/1987 1.240 23/09/1987 365 1988 3.174 18.600 07/02/1988 1.290 08/09/1988 366 1989 1.626 7.090 07/04/1989 0.660 01/12/1989 365 1990 1.464 8.340 27/01/1990 0.610 27/09/1990 365 1991 1.732 15.600 20/11/1991 0.730 20/10/1991 365 1992 2.167 13.000 07/12/1992 0.900 01/09/1992 366 1993 2.430 20.700 24/12/1993 0.860 12/09/1993 365 1994 3.262 21.900 09/12/1994 1.080 17/10/1994 365 1995 3.017 16.500 01/01/1995 0.650 14/12/1995 365 1996 1.033 4.220 04/12/1996 0.620 14/08/1996 366 1997 1.315 5.790 13/02/1997 0.690 30/10/1997 365 1998 2.678 22.700 01/11/1998 1.040 19/08/1998 365 1999 2.848 21.200 25/12/1999 0.980 09/09/1999 365 2000 3.569 12.200 30/10/2000 1.410 06/10/2000 366 2001 3.764 18.600 05/01/2001 1.740 12/09/2001 365 2002 3.098 20.800 01/03/2002 1.280 01/10/2002 365 2003 5.436 17.600 02/01/2003 4.120 30/01/2003 31

Les mêmes données sont représentées sous forme graphique.

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 47

LYS : Point de mesure à DELETTES (E3511220) 1954-2002

25

Débit maximal Débit minimal Débit moyen 20

15

10 Le débit (en m3/s)

5

0 1954 1957 1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 L'année

Figure 3-9 : Résumé des données de débit journalier

Comparaison des données des deux limnigraphes.

La proportion des superficies des bassins versants est égale à 84/158 = 0.5316 : la superficie du bassin à Lugy équivaut donc à 53 % de celui à Delettes.

Depuis 1982 des données horaires sont disponibles pour les 2 limnigraphes. Les valeurs de débit moyen, maximal et minimal des 2 limnigraphes ont été comparées : cette comparaison est représentée graphiquement.

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 48

LYS : Comparaison des débits moyens annuels à Lugy et Delettes.

4.0 0.6

3.5

3.0 0.5

2.5

2.0 0.4 Ratio

1.5 Débit moyen annuel (m³/s) annuel moyen Débit

1.0 0.3

Lugy 0.5 Delettes Ratio Lugy/Delettes

0.0 0.2 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 Temps

Figure 3-10 : Comparaison des données des deux limnigraphes

Pour le débit annuel moyen la proportion entre le débit à Lugy et le débit à Delettes est en moyenne de 49.4 %. Ceci correspond relativement bien avec la proportion des superficies des deux bassins versants.

Pour le débit minimal journalier on constate une proportion moyenne de 60.5 %, tandis que pour le débit journalier maximum une valeur d’à peine 39.7 % est atteinte.

La proportion plus importante des débits minimums journaliers est probablement due à la régulation du débit dans la partie avale pour permettre l’exploitation du captage d’eau. Afin d’assurer ce débit minimal, de l’eau souterraine est captée dans la partie amont et injectée dans la Lys durant les périodes d’étiages ou des périodes de sécheresse.

La proportion relativement basse pour les débits journaliers maximaux est due à la prorogation relativement importante dans les parties amonts du bassin versant, c.-à-d. à Lugy, ceci contrairement à la situation à Delettes ou les points de débit sont plus étalés.

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 49

Les variations des proportions pour les débits journaliers minimaux et maximaux sont plus importantes que pour celles du débit moyen. Ceci est également logique puisqu’une valeur journalière est plus facilement influencée par des effets locaux (travaux, obstacles temporaires) que pour un débit moyen annuel.

Traitement statistique des données de débit.

Sur la base des valeurs horaires des débits à partir de 1982 jusqu’en 2002, un traitement statistique spécifique a été effectué. Toutes les valeurs de pointe indépendantes ont été sélectionnées et traitées statistiquement. Sur la base de ce traitement, il est possible de déduire les périodes de retour pour certains débits, et ceci pour chaque limnigraphe. Ceci est représenté dans Figure 3-11 et Figure 3-12.

La LYS à Lugy - Périodes de retour - Distribution exponentielle Débits maximals indépendants

25

Distribution exponentielle

Valeurs POT-mesurés 20

15 Débit (m³/s) Débit 10

5

0 0.1 1 10 100 Période de retour (ans)

Figure 3-11 : Lys à Lugy - Période de retour (pour le débit).

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 50

La LYS à Delettes - Périodes de retour - Distribution exponentielle Débits maximals indépendants.

40

Distribution exponentielle

35 Valeurs POT-mesurés

30

25

20 Débit (m³/s) Débit 15

10

5

0 0.1 1 10 100 Période de retour (ans)

Figure 3-12 : Lys à Delettes – Périodes de retour (pour le débit)

Ces deux graphiques nous permettent d’établir le Tableau 3-15 :

Tableau 3-15 : Débits pour périodes de retour spécifiques Période à à de retour Lugy Delettes Haecon DIREN Haecon DIREN 1 13.513 21.815 2 14.367 5.60 23.091 12.20 5 15.496 8.80 24.778 17.80 10 16.350 10.90 26.054 21.50 25 17.479 12.90 27.741 25.00 50 18.333 15.50 29.016 30.00 100 19.187 30.292 500 21.170 33.255 1000 22.024 34.531

Les débits déterminés pour la même période de retour que pour l’analyse que la DIREN a effectuée dans la période avant 1994 (1970-1994 à Lugy et de 1954-1994 à Delettes), semblent être nettement plus hauts. Dans la période analysée (1981-2002) les plus grands points de débits surviennent durant les dix dernières années.

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 51

Tableau 3-16 : Période de retour des crues historiques et précipitations antécédentes dans les 24 heures, 3 jours et une semaine (7 jours) Débit àLugy précipitation Débit à Delettes précipitation

Q Date/heur P. Durée 24 h P. Durée 3 j P. Durée 7 j P. Q Date/heur P. Durée 24 h P. Durée 3 j P. Durée 7 j P. e Retour Retour Retour Retour e Retour Retour Retour Retour (m³/s) (ans) (mm) (ans) (mm) (ans) (mm) (ans) (m³/s) (mm) (ans) (mm) (ans) (mm) (ans) (mm) (ans) 16.46 09/12/1994 10.9 47.1 7.9 66.4 6.6 82.8 2.5 25.85 09/12/1994 8.9 37.7 2.9 62.9 4.7 81.8 2.1 5:00 13:00 16.36 19/12/1993 10.1 31.7 < 2 45.9 < 2 137.9 70.8 22.09 20/12/1993 1.2 28.4 < 2 53.1 < 2 116.8 18.8 14:00 4:00 15.59 26/12/1999 5.4 37.1 2.7 76.7 16.2 84.7 2.8 28.98 27/12/1999 48.9 34.8 < 2 85.0 33.8 90.5 4.0 11:00 0:00 15.51 24/12/1993 5.0 29.8 < 2 65.3 5.9 143.7 96.5 22.68 24/12/1993 1.6 25.3 < 2 63.5 4.9 137.9 70.8 4:00 19:00 15.28 17/12/1999 4.2 13.6 < 2 13.6 < 2 56.3 < 2 23.30 18/12/1999 2.2 15.8 < 2 18.2 < 2 59.7 < 2 22:00 8:00 15.28 01/01/1995 4.2 17.4 < 2 55.0 2.5 105.8 9.6 22.70 01/01/1995 1.6 8.0 < 2 23.4 < 2 87.3 3.4 2:00 10:00 14.63 26/02/2002 2.5 31.8 < 2 47.2 < 2 90.0 3.9 23.24 26/02/2002 2.2 30.0 < 2 46.4 < 2 86.3 3.2 9:00 13:00 14.48 20/11/1991 2.2 ------23.00 20/11/1991 1.9------2:00 7:00 14.45 05/01/2001 2.1 24.0 < 2 41.8 < 2 42.2 < 2 24.88 05/01/2001 5.3 18.9 < 2 40.5 < 2 42.1 < 2 12:00 17:00 13.98 29/01/1995 1.5 23.8 < 2 51.0 < 2 112.8 16.4 21.50 30/01/1995 0.8 22.7 < 2 54.9 2.4 103.6 8.6 18:00 2:00 13.65 31/12/1993 1.1 29.2 < 2 40.6 < 2 63.6 < 2 22.20 31/12/1993 1.2 28.3 < 2 39.3 < 2 62.3 < 2 4:00 3:00

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Les périodes de retour des débits mentionnées dans le Tableau 3-16 seront utilisées durant l’étude hydrologique et hydraulique comme valeurs représentatives pour caractériser les périodes de retour simulées. Sur la base des données des 10 années précédentes (1993-2002) toutes les valeurs de crues sont enregistrées dans la période automnale ou hivernale.

Durant la période estivale on constatera un nombre très limité des valeurs de pointe. Ceci ne veut pas dire que certains phénomènes locaux ne peuvent intervenir et causer quand même des désordres suites à des averses estivales. La période de retour de la précipitation est basé sur les données de Uccle (B). La comparaison des pluviométries et des debits montre que ce sont surtout les précipitations dans la période de 24h avant la pointe, qui détermine la taille de celle-ci, mais une grande pluviosité dans la semaine précédente resulte en pics éléves pour des précipitations modérées.

3.8.2 Pluviométrie

6 (

3 ( 4 (

5 (

9 ( 2 (

1 ( 8 (

0 2 4 6 8 10 Kilometers

Figure 3-13 : Polygones d’influence des stations pluviométriques selon la méthode de Thiessen

Les stations pluviométriques représentatives les plus proches et à l’intérieur des polygones de Thiessen sont répertoriées dans le Tableau 3-17 (représentation graphique : Figure 3-13).

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Tableau 3-17 : Stations pluviométriques dans la proximité du bassin versant ID Station Service Gestionnaire Surface Surface % (km²) 1 Fiefs METEO-FRANCE 19.79 9.16 2 Radinghem METEO-FRANCE 105.86 48.99 3 Herbelles DIREN 47.08 21.79 4 Aire-sur-la-Lys DIREN 19.50 9.03 5 Fauquembergue DIREN 20.99 9.71 8 Embry DIREN 2.86 1.32

La série de mesure la plus longue pour les valeurs horaires est celle de Radinghem, à partir de 1991 ; ces valeurs ont été acquises auprès de METEO-FRANCE. Pour la période correspondante les valeurs journalières des stations les plus importantes ont été demandées auprès de la DIREN. En comparaison, et en dehors de la zone d’influence, nous avons également demandé les valeurs journalières dans la région plus à l’ouest, c.-à-d. à Bruay, auprès de la DIREN.

L’analyse des mesures disponibles dans la zone d’étude a permis de retenir les informations suivantes : • Les données de mesures horaires à Radinghem (station Météo France) sont disponibles à partir de 1993. Ceci devrait permettre de caler les modèles hydrologiques sur une période allant de 1993 à 2003. Une demande pour obtenir les moyennes journalières a été lancée pour la station de Fiefs. • Une demande pour obtenir les moyennes journalières a été lancée auprès de la DIREN pour les stations suivantes : - Aire-sur-la-Lys - Herbelles - Fauquembergues Dans certains cas ces stations correspondent aux emplacements des stations de Météo-France : la banque de données de Météo-France n’a pas été consultée.

En complément de ces données officielles, HAECON a effectué une campagne de mesures pluviométriques en 2 endroits, Lugy et Rebecques, afin de pouvoir faire une corrélation avec les mesures de débits effectués sur la Lys entre le 22/07/2003 et le 4/10/2003 (voir plus loin) .

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Valeurs pluviométriques journalières

Aux alentours de la région et de la zone d’étude on comptera quatre pluviomètres. Ces appareils sont implantés dans les localités suivantes : - Aire-sur-la-Lys (no 62014001) - Herbelles (no 62431001) - Fauquembergues (no 62325002) - Bruay La Buissière (no 62178001)

Le Tableau 3-18 ci-dessous indique les totaux annuels des différents pluviomètres. Les valeurs indiquées en couleur sont des résultats d’années incomplètes.

Tableau 3-18 : Caractéristiques des données pluviométriques Aire-sur-la-Lys Herbelles Fauquembergues Bruay La Buissière Total Nombre Total Nombre Total Nombre Total Nombre (en mm) Jours (en mm) Jours (en mm) Jours (en mm) Jours 1993 825.0 334 1038.8 365 1116.9 365 904.2 334 1994 810.8 365 1114.5 365 1222.7 365 922.1 365 1995 655.3 365 874.7 365 909.3 365 780.8 365 1996 610.7 366 746.2 366 651.1 335 699.0 366 1997 656.1 365 797.2 365 817.6 365 658.0 365 1998 888.4 365 1098.3 365 1216.8 365 893.4 365 1999 779.7 334 1144.2 365 1007.4 334 890.7 365 2000 899.3 305 1194.9 366 1068.2 331 1216.9 366 2001 605.6 273 1147.6 365 1219.4 365 1245.3 365 2002 1011.9 329 1115.9 365 1150.0 365 1059.0 345 2003 305.9 212 430.4 212 460.1 212 222.5 189

Total 8048.7 3613 10702.7 3864 10839.5 3767 9491.9 3790

Une première analyse de ces données indique que la pluviométrie peut varier de façon significative d’un endroit à l’autre.

Malgré cela on constatera que la plupart des points manquants sont pour le pluviomètre de Aire-sur-la-Lys. Néanmoins il est quand même claire que la pluviométrie à Aire-sur-la-Lys semble être nettement inférieure par rapport à celles dans d’autres points. Des emplacements d’Herbelles et Fauquembergues enregistrent une pluviométrie qui est généralement nettement supérieure. Le pluviomètre Bruay La Buissière semble être de situation intermédiaire. Herbelles et Fauquembergues sont situés à l’ouest et sur des flancs de collines de l’Artois, Bruay et Aire-sur-la-Lys sont situés plus à l’est, tandis que Aire est situé au nord des collines de l’Artois et à la limite de la Plaine de Flandres.

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L’explication pour cette différence qui semble être significative peut avoir diverses raisons : - L’emplacement du pluviomètre (la localisation peut-être dans une zone plus ou moins abritée de la pluie) - Déviation de l’appareil même : erreur sous la lecture, erreur de l’enregistreur, … - Des différences climatologiques dues à la morphologie éventuellement l’effet du relief sur la pluviométrie.

Il est difficile de tirer une conclusion claire et nette de ces différences de pluviométrie qui semblent être mentionnées dans d’autres ouvrages et d’autres études et qui semblent avoir son importance. Toutefois cette étude ci n’a pas pour but de chercher des explications de ces variations locales climatologiques mais semble être une donnée importante dans l’interprétation et le traitement ultérieur de ces données dans le cadre de l’étude hydrologique.

Les valeurs pluviométriques horaires

Aux alentours du bassin versant de la Lys en amont d’Aire-sur-la-Lys on constatera un seul pluviographe. Cet appareil se trouve implanté à Radinghem. Les valeurs de ce pluviographe ont également été soumises à un premier traitement dont les résultats sont reportés dans le tableau ci- dessous (Tableau 3-19).

Tableau 3-19 : Caractéristiques des données pluviométriques à Radinghem Année Pluviométrie Nombre de valeurs Nombre de valeurs Pluviométrie totale enregistrées manquantes totale (extrapolé) 1993 956.4 8104 656 1046.9 1994 916.0 8205 555 1088.0 1995 939.0 8633 127 979.1 1996 774.0 8747 37 777.9 1997 868.4 8670 90 888.6 1998 1188.2 8187 573 1256.0 1999 965.0 7673 1087 1166.7 2000 779.8 7364 1420 1219.5 2001 1091.6 8647 113 1134.6 2002 1101.4 8384 376 1202.4 Total 10036.7 88327 5681

A partir de ce tableau on constatera que malheureusement aucune année dispose d’une série complète. Une comparaison directe avec les résultats enregistrés sur les pluviomètres n’est donc pas impossible.

Afin de faire un exercice de comparaison nous avons complété les valeurs

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manquantes par celles du pluviomètre le plus proche ; pour les valeurs manquantes nous avons utilisé les valeurs du pluviomètre de Fauquembergues. Et nous les avons distribuées de façon égale pour chaque journée manquante. Lorsque des données à Fauquembergues étaient également manquantes nous avons utilisé celles du pluviomètre de Herbelles.

De cette manière nous avons réalisé une série complète de valeurs horaires qui sera utilisé ultérieurement lors de l’étude hydrologique. Les totaux annuels de la série des valeurs horaires ont été indiqués dans la dernière colonne du tableau ci-dessus. Quand on compare les valeurs annuelles totales de ce tableau complété avec celles des totaux déduits pour les pluviomètres ont constatera qu’on obtiendra des valeurs de pluviométries annuelles similaires à celles de Herbelles et à Fauquembergues.

Détermination de la pluviométrie régionale

Pour la mise au point du modèle hydrologique on utilisera les données de pluviométrie des 5 points de mesure (4 pluviomètres + 1 pluviographe) afin de déterminer la pluviométrie régionale dans ce bassin versant. La méthode de Thiessen a été utilisée afin de pondérer les différents points de mesure et ceci en fonction et en proportion de la superficie que l’on peut attribuer à chaque point de mesure. Cette méthode permet de calculer les totaux journaliers par bassin versant secondaire. Ensuite ces données journalières seront transformées en pluviométries horaires sur la base des valeurs horaires enregistrées à Radinghem., tout en respectant les totaux journaliers distribués suivant la distribution horaire enregistrée à Radinghem.

3.8.3 Campagne de mesure de débits

Du 22-07-2003 au 04-10-2003 une campagne de mesure de débits a été effectuée dans le bassin versant de la Lys Rivière. A cause de la sécheresse, cette campagne a du se limiter à la Traxenne.

Un capteur limnigraphique permanent a été installé sur la section de mesure (abandonnée) de la Traxenne en aval du Moulin de Lugy.

Cette campagne a fourni alors un nombre limité de données utilisables, essentiellement à cause du manque de grands débits, lui-même une conséquence de la longue période de sécheresse de mars à octobre 2003. Il est d’ores et déjà possible de conclure qu’on ne pourra pas déduire des relations Q (débit)/ h (hauteur limnigraphique) à partir de ces données peu significatives.

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Pour les mêmes raisons de niveau d’eau relativement bas, il n’a pas été possible d’effectuer des mesures sur la Liauwette, sur les biefs des moulins, ni sur certains cours d’eau inférieurs.

3.8.4 Analyse comparative des pluviométries et des débits

L’objectif de cette analyse est de mettre en regard les pluviométries journalières avec les crues et désordres inventoriés, afin de mettre, si possible, en évidence certaines corrélations.

A partir des enquêtes dans les communes, nous avons pu répertorier un certain nombre d’événements pluvieux dont les riverains se souviennent. Les événements récents dont il a été fait mention sont principalement les fortes pluies des hivers 1998 et 1999, et les orages d’été de 1999 et 2000.

A partir des données enregistrées à la station de Lugy, nous avons sélectionné les événements pluvieux les plus importants depuis ces 10 dernières années.

Tableau 3-20 : Evénements pluvieux les plus importants depuis 10 ans ID Date de début Date de fin Débit maximum Lame d'eau Pluie cumulée Ruissellement ruisselée (mm) (mm) (%)

1 19-12-1993 01:00 22-12-1993 05:00 16.36 15.40 27.59 55.80 2 22-12-1993 05:00 26-12-1993 01:00 15.51 13.84 52.44 26.40 3 30-12-1993 01:00 01-01-1994 10:00 13.65 5.13 31.40 16.34 4 01-01-1994 22:00 03-01-1994 01:00 13.35 3.12 17.80 17.52 5 26-10-1994 12:00 28-10-1994 02:00 11.72 3.73 48.40 7.71 6 08-12-1994 08:00 10-12-1994 08:00 16.46 9.01 42.95 20.97 7 29-12-1994 00:00 02-01-1995 08:00 15.27 20.66 55.00 37.56 8 26-01-1995 00:00 27-01-1995 09:00 14.64 4.11 19.60 20.96 9 27-01-1995 09:00 31-01-1995 00:00 13.98 12.39 52.80 23.47 10 16-02-1995 14:00 17-02-1995 23:00 11.27 1.99 11.20 17.76 11 19-02-1995 02:00 20-02-1995 20:00 13.25 6.37 30.60 20.81 12 15-01-1999 20:00 17-01-1999 04:00 12.97 3.67 27.20 13.50 13 11-12-1999 08:00 13-12-1999 10:00 8.90 3.44 24.15 14.24 14 17-12-1999 03:00 19-12-1999 06:00 15.27 7.04 13.60 51.74 15 24-12-1999 04:00 26-12-1999 01:00 14.16 6.37 36.80 17.32 16 26-12-1999 01:00 28-12-1999 08:00 15.59 10.31 27.17 37.93 17 30-10-2000 03:00 31-10-2000 11:00 12.12 3.15 24.27 12.96 18 11-11-2000 18:00 13-11-2000 18:00 9.78 2.41 12.92 18.65 19 03-01-2001 14:00 07-01-2001 14:00 14.45 7.68 36.00 21.33 20 10-01-2001 08:00 11-01-2001 10:00 9.76 2.17 20.20 10.76 21 23-01-2001 14:00 24-01-2001 18:00 12.98 3.02 10.40 29.07 Moyenne 13.40 6.90 29.64 23.47 Ecart-type 2.17 5.05 14.10 12.65

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Pour chaque événement, le volume ruisselé a été calculé (volume total de l’événement – volume de base, voir Figure 3-14), et a ensuite été converti en lame d’eau équivalente ruisselée, en fonction de la surface du bassin versant amont (84 km²).

Par ailleurs, les données de pluie pour le bassin versant à l’amont de Lugy ont été obtenues à partir des données disponibles des différents pluviomètres situés aux alentours (Fiefs, Herbelles, Aire-sur-la-Lys, Radhinghem, Fauquembergue et Embry), et en utilisant les polygones de Thiessen. On obtient alors pour chaque événement la pluie cumulée précédant la crue considérée.

Etude hydrologique de la Lys : Limnigraphe à Lugy 26 Oct 1994 12:00 tot 28 Oct 1994 02:00 24 0

20 4

16

8

12

12

8

16 4 Volume ruisselé

0 20 26-10 14:00 27-10 14:00 Volume de base Temps

Figure 3-14 : Exemple de comparaison Pluie-Débit pour un événement pluvieux

Afin de comparer les pluies aux débits ruisselés, un coefficient de ruissellement a alors été calculé, correspondant au rapport entre la lame d’eau ruisselée et la pluie cumulée (Tableau 3-20).

Les coefficients de ruissellement obtenus paraissent relativement conformes aux valeurs calculées par l’approche cartographique (voir Phase 2). Le coefficient de ruissellement moyen sur le bassin amont de Lugy est en effet, pour l’ensemble des événements majeurs depuis 30 ans, de 23,5 % (lame d’eau ruisselée de 7mm pour des pluies moyennes de 30mm).

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4 ENQUÊTES ET INVESTIGATIONS DE TERRAIN

4.1 GENERALITES

Un des aspects les plus importants de cette phase de l’étude a été la réalisation d’une série d’enquêtes et d’entretiens avec les communes, les agriculteurs et les riverains. Le but principal étant de collecter des informations d’ordre général quant aux expériences des populations riveraines en relation aux désordres d’inondation, de débordement, de ruissellement, d’érosion, de coulées de boue, … Les enquêtes portaient également sur l’analyse des causes probables ainsi que sur les points de vue d’aménagements faisables (ou existants).

Trois séries de questionnaires ont été préparées en fonction des interlocuteurs : - Les communes : questions à propos des inondations des maisons et des rues par débordements, crues et ruissellements, questions à propos de l’utilité des aménagements, des projets d’urbanisme et d’infrastructure, etc… ; - Les exploitants agricoles : questions à propos des problèmes spécifiques des inondations par ruissellement, de l’importance des pratiques agricoles, des séquences et fréquences des couvertures végétales des champs, … ; - Les riverains et propriétaires de moulins : questions à propos des régimes hydrauliques, des ouvrages d’art et de régulation hydraulique, … A noter qu’il n’y a plus, à proprement parler, de moulins en activité (exception faite du Moulin de Dennebroeucq (tourisme), du Moulin de Aire s/l Lys (minoterie),…) ni de propriétaires-meuniers. Malgré cela les « Droits d’Eau » persistent. Durant les relevés de terrain, les propriétaires/exploitants ont été questionnés ; les résultats de ces discussions ne font pas l’objet de compte-rendus séparés, mais ont été intégrés dans le corps du rapport. Les questionnaires ont été établis sur la base de l’expérience professionnelle de HAECON en la matière et sur la base de méthodologies appliquées lors d’études sur des bassins similaires, ou encore sur la base de guides méthodologiques, tels que le « Guide de bonne Pratique pour établir un Plan Communal de Lutte contre l’Erosion des Sols », « Méthodologie d’Analyse Sectorielle pour Etablir un Plan de Gestion de Bassin versant » (réf : Ministère de la Région Flamande, Belgique), etc.

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4.2 REUNIONS

Toutes les communes ont été contactées afin de fixer un entretien personnel. Chaque commune a décidé par elle-même des interlocuteurs présents lors de ces réunions. Les questionnaires ont été parcourus, les réponses qui se dégageaient des discussions ont été notées sur des rapports de réunion. Très souvent, une visite de terrain était organisée à la suite de la réunion.

En général, les interlocuteurs manifestaient leur approbation pour cette démarche de « prise de contact avec le terrain, l’expérience et le vécu des populations riveraines ».

Le Tableau 4-1 donne le calendrier des réunions réalisées.

Tableau 4-1 : Calendrier des réunions réalisées ID Date Commune 1 04-07-2003 Fruges 11-07-2003 Fruges + agriculteurs 2 11-07-2003 Dohem 3 16-07-2003 Aire-sur-la-Lys 4 17-07-2003 Thérouanne 5 17-07-2003 Coyecques 6 17-07-2003 Dennebroeucq 7 17-07-2003 Reclinghem 8 17-07-2003 Lugy 9 21-07-2003 Clarques 10 22-07-2003 Hézècques 11 23-07-2003 Reclinghem 12 23-07-2003 Dennebroeucq 13 24-07-2003 Predefin 14 24-07-2003 Lisbourg 15 et Laires 16 30-07-2003 Beaumetz-les-Aires 17 06-08-2003 Mametz 18 26-08-2003 Audincthun 19 26-08-2003 Senlis 20 27-08-2003 Rebecques 21 02-09-2003 Mencas 22 09-09-2003 Delettes 23 12-09-2003 Coupelle-Vieille 24 12-09-2003 Mencas 25 25-09 et 31-10-2003 Roquetoire 26 29-09-2003 Verchin 27 01-12-2003 Canlers 28 03-12-2003 Enguinegatte

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Les communes de Matringhem, Vincly et Radinghem n’ont pas (encore ) réagi.

Les comptes-rendus des réunions sont repris dans l’Annexe 2 de ce rapport.

4.3 SYNTHESE DES DONNEES ET PRESENTATION SUR CARTE

Suivant les instructions du CCTP, HAECON présentera les résultats des enquêtes sous forme cartographique afin de mieux décrire l’objet de l’étude au niveau du bassin versant.

Ces cartes n’ont pas l’ambition d’être exhaustives, ni d’être des cartes géomorphologiques ou de présentation des risques naturels : leur but est de présenter les points majeurs d’attention tels qu’ils ont pu être dégagés lors des entretiens. Il est clair que chaque interlocuteur aura son point de vue en fonction de son expérience, de l’emplacement de son terrain dans la vallée, dans l’interfluvium,…

Malgré ces différences, certains axes communs se dégagent et semblent correspondrent à l’analyse géomorphologique et hydrologique du bassin versant. Pour la grande majorité des sujets abordés, des conclusions logiques pouvaient être tirées.

Plan FBG2545/no 2 – voir Annexe 4 – représente les informations suivantes :

- Les zones d’inondations : - Les zones d’inondations fréquentes ; - Les zones d’inondations gênantes ; - Les zones (potentielles ou existantes) pour des expansions de crues (ZEC). ;

- Les zones à coulées de boue/ruissellement : - Les zones présentant des ruissellements fréquents ; - Les zone présentant des ruissellements gênants ; - Les zones appropriées pour aménager des structures : digues, bassins de rétention (BRN), … ;

- Les zones d’érosion ; - Les zones ou il y a la remontée des nappes ; - Les axes de ruissellement ; - L’indication des ruissellements diffus.

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4.4 CONCLUSIONS GENERALES DEDUITES DES REUNIONS ET ENTRETIENS

4.4.1 A propos des inondations

La localisation des zones d’inondations est indiquée sur le Plan FBG2545/ no 2

Les communes suivantes ne connaissent pas (plus) d’inondations : • Senlis ; • Dohem ; • Canlers ; • Enguinegatte. Ceci est lié à leur position privilégiée sur l’interfluvium.

Les inondations des prairies/champs surviennent dans les communes suivantes : - Prédefin : inondations réduites, causées par des ravines. Des petites structures permettront de résoudre facilement ce type de problème (P1) ; - Verchin : la Lys déborde dans les pâturages et prairies, sans affecter les zones habitées (V5, V6) ; - Coupelle-Neuve : les inondations surviennent uniquement dans le Fond du Marais (territoire de Fruges) (F8) ; - Hezecques : les inondations des prairies durent au maximum 48 heures. Ceci ne cause pas de problèmes majeurs, car les inondations ont lieu durant l’hiver.

Des inondations de rues surviennent dans les communes suivantes : - Verchin : par temps de crue, la Lys ne peut plus absorber les eaux de ruissellement : ceci crée des inondations sur la route D93 (V4) ; - Coupelle-Neuve : les inondations surviennent dans le Fond de Créques (CN2) ; - Coupelle-Vieille : la route D148 est inondée en moyenne deux fois par an, par temps de gros orages et fortes pluies (surtout en novembre). La chaussée de Verchocq est généralement inondée sur toute sa longueur (CV2) ; - Lugy : la route D130 est inondée en moyenne 1 fois tous les 3 ans. Les crues surviennent très vite et durent de 8 à 10 heures (Lu1) ; - Mencas : les rues du centre sont généralement inondées après un orage par débordement de la Rivièrette (M1). Le centre de Bellefontaine est également inondé après chaque orage, mais ceci sans que les maisons n’en éprouvent de la gêne(M2) ;

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- Audincthun : le hameau Wandonne (Au1) et la D133 (la Grande Pièce) sont généralement inondés après un orage ; - Coyecques, Dennebroeucq et Reclinghem : suite à la diminution des activités agricoles, les fossés sont moins entretenus, ce qui provoque des débordements et des inondations de routes (C2) ; - Dennebroeucq : la route D92 Audincthun – Reclinghem est souvent inondée (C5) ; - Delettes centre : le passage sous le pont de la D193 a une section insuffisante pour assurer un écoulement normal de l’eau (De2).

Les inondations des maisons surviennent dans les communes suivantes : - Coupelle-Neuve : il y a 30 à 50 ans, celles-ci survenaient fréquemment, mais depuis le curage des fossés, ce problème est résolu ; - Lugy : 2 habitations ont été affectées par les inondations lors des crues de 1999 ; la cause principale de ces inondations est liée à l’engorgement du passage sous le pont (Lu1) ; - Mencas : la maison au centre de Mencas est régulièrement inondée (M1) ; - Mametz : les rue du Moulin et du Stade sont régulièrement inondées (Ma1, Ma2 et Ma4) ; - Dennebroeucq : la Lys inonde régulièrement le restaurant en bord de vallée à Capelle s/l Lys (C3) ; - Delettes : uniquement les fondations sont menacées lors des débordements de la Lys (De2) ; - Thérouanne : les crue et décrue surviennent très rapidement (2 heures de crue, 30 minutes de décrue, durée des inondations = 6 à 8 heures). A Noël 1999, il y a eu 40 cm d’eau dans l’église de Thérouanne (Th3).

Inondations mixtes : - Lisbourg : les inondations sont causées par les ruissellements : toutes les collines des environs s’écoulent directement vers la commune de Lisbourg ; - Fruges : les zones critiques sont la Rue de Digues, le Quartier du Marais et la Rue Félix Heneguelle (F3 à F5). La liste des arrêtés ministériels est indiquée dans les « Extraits du Journal Officiel de la République Française, concernant les inondations à Fruges ». Les inondations sont caractérisées par une montée rapide (± 2 heures) et une décrue rapide (± 2 heures) ; le régime hydraulique des variations des niveaux d’eau est dénommé « régime en yo-yo » ; - Hezecques : uniquement au moulin, problèmes d’inondation (H1) ; - Thérouanne : les zones les plus sensibles aux inondations sont la zone ouest de la Chapelle II, la rue des Cavins et le hameau de Nielles (Th4 à Th6),

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- Clarques : comme la commune est située sur un plateau, ils n’y naturellement pas beaucoup de problèmes d’inondations. Seul le quartier de l’Abbaye (Cl2) est une zone critique : il n’y a généralement pas d’inondations de maisons mais seulement de quelques caves. Les crues ne durent généralement pas plus de 24 heures ; - Rebecques : la zone autour des étangs est régulièrement inondée jusqu’au terrain de foot (Re3). Beaucoup d’inondations sont dues aux engorgements des aqueducs et des passages sous les ponts ; - Aire-sur-la-Lys : inondations spécifiques des prés en amont de la ville par débordement de la Lys, de la Petite Lys et dues à l’engorgement du siphon en dessous du Canal à Grand Gabarit ; voir aussi les zones d’inondations marquées sur plan ; - Les entretiens ont permis de dégager les axes de drainage principaux en liaison avec les inondations ; ces axes de drainage ne correspondent pas toujours aux axes hydrologiques qu’on aurait pu déduire des cartes.

Coulées de boue et ruissellements

La localisation spécifique des zones où surviennent des coulées de boue, des ruissellements importants et des érosions de sols est indiquée sur la carte FBG2545/n°2.

Certaines communes n’ont pas de problèmes majeurs : Fruges, Verchin, Coupelle-Neuve, Coupelle-Vieille, Mencas, Senlis (où la plupart des problèmes sont résolus), Hézeques, Dohem, Clarques, Rebecques, Canlers et Enguinegatte. D’autres communes connaissent une diversité de problèmes que nous pouvons résumer comme suit : - Prédefin : la zone de ruissellement vers Lisbourg est une prairie qui agit en tant que bassin de rétention (L1). De plus, une zone boisée a été plantée sur les pentes ; celle-ci favorise l’infiltration de l’eau dans le sol ; - Lisbourg : les ruissellements causent des problèmes d’inondation sur deux zones avec coulées de boue (L1, L2). Le remembrement – et la disparition des talus, bermes et haies – a provoqué une augmentation de l’érosion des sols ; - Lugy : il y a quelques coulées de boue dans les rues à « la Grande Pièce »(Lu2) ; dans les champs, quelques ravines surviennent ; - Audincthun : quelques coulées de boue sur quelques routes, surtout dans le Hameau de Wandonne (Au3) ; - Coyeques et Reclinghem : très peu de coulées de boue ou d’érosion. Les ravines du fossé de Wandonne et la Cave sont les plus importantes(C1) ; - Reclinghem : problèmes d’érosion importants au moulin de Riotte ; des érosions de terrains privés de ± 5 mètres ont été rapportées (C2) ; - Delettes, le ruissellement des versants cause des coulées de boue (Fond de Dohem) (De6) ;

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- Thérouanne : pas de coulées de boue enregistrées, sauf en 2000, quand, une coulée de boue est survenue à cause d’un changement de culture. Les ruissellements dans le Grand Cavin causent des inondations (Th9) ; - Mametz, : quelques rues ont des problèmes de coulées de boue (Ma1). Les problèmes à Mametz font l’objet d’une étude hydraulique spécifique ; - Les problèmes à Aire-sur-la-Lys sont surtout concentrés dans quelques hameaux (Rincq, Glomenghem) (A5, A6). Il n’y a que peu de problèmes de coulées de boue.

La saturation des sols

La saturation des sols n’est pas un problème prioritaire pour les communes. La plupart des communes ne connaissent que peu de problèmes liés à la saturation des sols et, quand ceux-ci surviennent, ils ne persistent que pendant quelques mois de l’année et dans quelques endroits limités. La saturation des sols est essentiellement liés à l’épaisseur relativement importante des dépôts alluvionnaires limoneux – et donc peu perméables – dans les fonds de vallée. Il semble que la saturation des sols n’est pas un phénomène régulier puisqu’elle ne cause pas de désordres majeurs (d’après les témoignages). Cela signifie qu’une reconquête bocagère serait très efficace pour une protection locale, et peut-être même pour une protection à l’échelle des grands sous-bassins versants amont. Ceci a d’ailleurs également été suggéré lors de nos discussions avec les riverains.

Dans d’autres cas, on constatera des remontées de nappes d’eaux souterraines en liaison avec les résurgences de celles-ci . C’est le cas notamment à Clarques où certaines caves sont régulièrement inondées et où les terrains de l’abbaye saturent par suintement (Cl2).

Les écoulements des eaux

A. Les fossés

Très peu de communes ont un inventaire détaillé et mis à jour des fossés. Senlis a fait faire un inventaire détaillé par la SANEP en 2002.

Les éléments suivants méritent d’être mentionnés : - A Fruges, le fossé de Basleau a été comblé, ce qui provoque des écoulements non contrôlés vers les habitations avoisinantes (F7) ; - A Coupelle-Vieille, le Fond Tiller est équipé de barrages depuis quelques années (CV3) ; - A Senlis, le village est entouré par trois fossés qui collectent l’eau et la transportent vers la Lys ; - A Audincthun, le fossé à « la Grande Pièce » a été comblé (Au3) ; 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 66

- A Delettes, la commune a l’intention de dériver le fossé à côté de la D193 (au Nord de Delettes) (De3) vers l’autre côté de la route ; - A Clarques, tous les drains du village débouchent sur la zone de « Contre le Bois » ; - Le fauchage des fossés est généralement fait par la commune ; c’est le cas à Verchin (uniquement en 2003), Coupelle-Vieille (1 fois par an), Lugy, Senlis (1 fois par an), Mencas (juste les bords de la route), Dohem (1 fois par an), Delettes, Aire-sur-la-Lys (2 fois par an) ; - Dans certaines communes, le fauchage n’est quasiment jamais exécuté : c’est le cas à Lisbourg, Hezecques et Canlers ; - A Coyecques, Dennebroeucq et Reclinghem, les fossés sont moins entretenus à cause de la diminution du nombre d‘agriculteurs ; - Le curage des fossés est généralement fait par la commune même : c’est le cas à Fruges (en partie aussi par les riverains), Coupelle-Vieille ( dans les bassins), Lugy, Hezecques (insuffisamment), Audincthun (à Wandonne), Dohem (4 fois par an), Delettes (travaux exécutés par une jeune employée), Mametz (de temps à autre par les riverains), Aire-sur- la-Lys (1 fois par an) ; - Dans d’autres communes, le curage n’est quasiment jamais exécuté : c’est le cas à Lisbourg, Fruges (où on constate un auto-curage naturel), Coupelle-Neuve (également auto-curage), Mencas, Clarcques (terrains privés), Canlers ; - A Fruges, le curage est à la charge des riverains et du département. A Delettes et Mametz, l’association CYPRES fait le curage des fossés. A Rebecques, le curage est fait tous les 3 à 4 ans par l’Association de France du Remembrement (AFR) ; l’enlèvement des débris divers y est exécuté une fois tous les 10 ans environ ; les travaux sont exécutés par la commune et les produits sont évacués ; - A Hezecques, les obstacles dans la Lys sont régulièrement enlevés ; - A Verchin, Lugy, Hezecques, Coyecques, Dennebroeucq, Reclinghem, la Lys est entretenue par le CYPRES ; - A Thérouanne et Clarcques, le CYPRES a exécuté le fauchage et l’enlèvement des débris dans la Lys, mais n’a pas fait le curage ; - La commune d’Aire-sur-la-Lys estime que l’exécution du curage et du fauchage est trop limité ; - A Canlers, il y a 3 cours d’eau actifs par temps de pluie (Ca1 à Ca3). Le curage et le fauchage ne sont jamais exécutés. Les fossés le long desquels il y a des prairies, sont « fauchés » par le bétail ; - A Enguinegatte, il n’y a pas de fossés importants, à l’exception des fossés le long des routes.

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B. Les aménagements/remembrements

Ci-après, un résumé des remembrements dans les différentes communes est donné : - A Lisbourg, le remembrement n’est pas perçu comme une action bénéfique vis-à-vis des désordres hydrologiques ; - A Verchin, on constate qu’il n’y a pas vraiment eu un remembrement officiel, il y a une quarantaine d’années, les agriculteurs ont progressivement redistribué leurs terrains : mais il s’agit ici d’une initiative privée ; - A Beaumetz (1997), les problèmes d’érosion ont diminué depuis la mise en œuvre du remembrement et des consignes de labour suivant des axes optimaux (perpendiculairement à la pente) ; - A Laires (1985), suite au remembrement, les haies et talus ont été enlevés, et on estime que les problèmes d’érosion y ont – en conséquence - augmenté ; - A Coupelle-Vieille, Verchocq, Fruges (1990-1994) le remembrement et la disparition des haies et bermes, provoque un ruissellement accru et une diminution de l’infiltration ce qui a un effet direct et significatif sur l’augmentation et la fréquence des crues ; et ceci malgré le fait qu’à Coupelle-Vieille, sept bassins de rétention et des barrages sur un fossé ont été construits ; - A Coupelle-Neuve, une demande officielle pour la mise en œuvre d’un remembrement a été introduite auprès des autorités, mais le dossier tarde a être approuvé ; - Le remembrement à Lugy et à Senlis a été exécuté en 1990 : celui-ci n’aurait eu aucune influence sur les problèmes d’érosion et d’inondations ; - A Hezecques, un remembrement a eu lieu sur les hauteurs, mais n’a pas modifié ou augmenté les problèmes d’inondation ; - A Mencas, le sens des labours a été adapté au remembrement ; - A Audincthun, le remembrement a été terminé en 1980, mais son effet disparaît petit à petit par le jeu des successions et du remorcellage des terres ; - A Dennebroeucq, Reclinghem et Coyecques, le remembrement de 1980 n’a pas modifié les problèmes, ni dans un sens, ni dans l’autre ; - A Delettes, le remembrement a été fait en 1978, ceci n’a apparemment pas eu d’influence sur les ruissellements à Thérouanne ; - A Clarques, l’effet du remembrement de1981 causerait plus de coulées de boue sur les routes ; ceci malgré le fait que des haies aient déjà été enlevées avant le remembrement ; - A Rebecques, le remembrement a été fait en 1989 ; - A Aire-sur-la-Lys, le remembrement de la partie ouest de la N43 a eu lieu en 1995 ;

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- A Enguinegatte, l’étude du remembrement est terminée depuis octobre 2003, les travaux doivent encore être exécutés. Outre le changement des terrains cultivables, des aménagements sont prévus pour la lutte contre l’érosion.

Quelques communes ont déjà exécuté des travaux d’aménagement : - A Prédefin, un bassin de rétention (BRN) a été installé le long de la D93 et un bois a été planté sur les flancs de la colline ; - A Verchin, un bassin de rétention avec une buse de 900 mm a été aménagé (V1). Les propriétaires ont installé une retenue pour créer un lac devant le château (V3) ; - A Fruges, le cours de la Traxenne a été modifié par les riverains : ils ont fait un reprofilage. Ceci a diminué la capacité d’écoulement dans le lit de la rivière ; - A Senlis, la commune a aménagé trois fossés autour du village pour drainer l’eau vers la Lys ; - A Mencas, la zone entre le Bois de Vincly et la Lys (M3) a été aménagée en bassin de rétention, mais ceci n’a pas amélioré la situation quant aux inondations ; - A Audincthun, quelques diguettes ont été aménagées à la hauteur de la Chaussée de Munition ; - A Coyeques : la canalisation sur les côtés de la route à la hauteur de « Ponche » (C9) a été installée en mai 2003 ; - A Dennebroeucq, Reclinghem, Coyeques : la fermeture de la pisciculture a provoqué une modification importante du système hydraulique ; - A Delettes, la commune a fait exécuter des aménagements de caniveaux de part et d’autre de la route au sud de la Lys, qui, auparavant, était régulièrement inondée ; - A Thérouanne, l’aménagement de quatre bassins de rétention est quasi terminé.

Les aménagements prévus sont les suivants : - A Verchin : construction de quelques barrages supplémentaires ; - A Lisbourg : travaux sur des fossés majeurs (remise en état, installation des tuyaux et buses) ; - A Fruges : construction d’une zone d’expansion de crue (ZEC) de 50 000 à 70 000 m³ et un bassin de rétention (BRN) de 20 000 à 30 000 m³ ; - A Audincthun : augmentation du gabarit des buses dans le village ; - A Coyeques : renouvellement de la route à Glein ; - A Dohem : construction de bassins de rétention (BRN) prévue sur les terrains privés sans habitation ; - A Delettes : le fossé à côté de la D193 qui entre dans le village (au nord) est prévu d’être dévié vers l’autre côté de la rue ; - A Rebecques, il existe trois étangs qui sont reliés par un bief ; la commune a l’intention de construire un second bief ; 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 69

- Aire-sur-la-Lys : la commune a l’intention d’installer un troisième drain supplémentaire sous la N43 pour guider les eaux de la Liauwette. Ils prévoient aussi l’installation de deux vannes automatiques (sur l’Oduelle et sur la Lys) ainsi que le curage du bassin des 4 Faces ; - A Enguinegatte : le remembrement est prévu d’être mis en œuvre prochainement.

C. Les ouvrages/structures

Dans le bassin de la Lys, il existe encore quelques moulins : - A Verchin, Lugy, Hezecques, Mencas, Delettes et Rebecques les moulins ne fonctionnent plus ; - A Lugy : il y a un nouveau propriétaire du moulin qui veut le restaurer ; - L’eau ne déborde pas au moulin de Delettes, mais l’eau de la Lys remonte par les petits fossés ; - A Lisbourg : il y a un moulin à la source de la Lys ; - A Dennebroeucq : il y a deux moulins : - Le moulin dans le parc de Dennebroeucq : la retenue est encore en opération uniquement à des fins touristiques ; - Le moulin de Glein : les vannes sont fermées de temps à autre pour permettre les activités de pêche sportive. Par temps de crue, le meunier ouvre ces vannes. Après chaque orage, des graviers et des pierres charriés par la rivière s’entassent en aval du moulin ; - A Coyecques, au moulin de Riotte : des pêcheurs placent des batardeaux de temps à autre afin de créer une retenue. Par temps de crue, l’eau est alors forcée dans le lit de la Vieille Lys, qui n’est malheureusement pas dimensionné pour ces débits ; - Le moulin de Thérouanne ouvre ses vannes par temps de crue, mais cette action arrive parfois trop tard, car la première priorité de cet ouvrage est la production d’électricité ; - A Clarques : le moulin est encore en activité ; - En dehors du périmètre d’étude dans la ville d’Aire, la Lys est enjambée par un moulin à farine en activité.

Avec le remembrement, beaucoup de petites structures (haies, bandes enherbées, …) ont disparu. Ci-dessous, un inventaire des structures existantes et pertinentes pour un SAGE est présenté : - A Verchin, une retenue de palplanches équipée d’un tuyau de diamètre 900 mm est installé, ainsi qu’une retenue devant le château pour créer un lac. Le nouveau pont sur la route de Lisbourg a une ouverture insuffisante pour absorber tout le débit ; par temps de crue, l’eau s’écoule latéralement du pont, sans toutefois créer de gêne pour les habitants ; - A Prédefin, les prairies et terrains boisés sont toujours présents ;

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- A Fruges : les riverains construisent eux-mêmes leurs ponts et passages au-dessus des fossés et rivières. Il n’y a ici aucune structure capable de régler le niveau d’eau ; - A Coupelle-Neuve : il y a des prairies inondables et des fossés drainants pour retenir l’eau ou retarder l’écoulement ; - A Coupelle-Vieille : il existe un fossé avec deux barrages en pierres sur le Fond Tillier ; - A Lugy : l’anthropisation agricole à partir des années 50 et 60, a très certainement aggravé la situation ; la PAC, favorisant la production végétale au détriment de l’élevage, a causé la disparition des prairies sur les versants en faveur des terres cultivées, favorisant ainsi le ruissellement ; - A Senlis, un système de trois fossés mène l’eau autour du village ; - A Hezecques, Coyeques, Reclinghem, Dohem et Mametz, il n’y a aucune structure capable de réguler le niveau d’eau ; - A Mencas : il y a une passerelle, mais elle ne cause aucun engorgement. A mentionner : quelques talus, prairies inondables et fossés ; - A Audincthun : il y a des structures pour réguler l’eau et d’autres pour lutter contre l’érosion des sols ; toutefois, ces dernières sont peu efficaces et peu visibles. A mentionner : quelques talus et diguettes ; - A Delettes : il y a quelques talus (boisés), quelques prairies et fossés (et talus) ; - A Thérouanne, de nombreux étranglements dans la Lys sont présents, mais il n’y pas vraiment de retenues. Il est question de plusieurs bassins de rétention : - Un premier bassin est à réaliser d’urgence ; - Un deuxième bassin existe déjà, mais doit être élargi (capacité à augmenter) ; - Un troisième bassin fonctionne bien, également efficace contre les coulées de boues ;

- A Thérouanne (le Grand Cavin), des barrages en béton ont aussi été aménagés mais ceux-ci ne sont pas efficaces ; - A Clarques se trouve un bassin de rétention à côté de l’A26 qui collecte les eaux de ruissellement de l’autoroute. Il y a quelques vannes (au moulin), certaines bandes enherbées et quelques diguettes ; - A Rebecques il y a trois étangs qui peuvent être facilement utilisés comme bassin de rétention. L’étang n° 2 a une surface de 10 ha, ce qui correspond à un volume d’emmagasinement de 100 000 m³ si on permet une hausse de niveau d’eau d’un mètre. En haussant la digue de circonférence, le volume peut encore être augmenté. Dans les champs de Rebecques, il y a également quelques diguettes ;

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- A Aire-sur-la-Lys, le Bassin des 4 Faces juste en amont du Canal à Grand Gabarit est un ouvrage hydraulique important : il est équipé d’écluses automatiques. En cas de niveau trop bas dans le Canal, les eaux de la Lys iront alimenter directement le Canal. Tout au long du parcours de la ville, il y a certains engorgements, mais probablement sans effet hydraulique important. Parallèlement à la Lys, il y a un cours d’eau de contournement (l’Oduelle) qui est à sec en période d’étiage.

Quelques communes ont planifié la construction de structures et d’aménagements : - A Verchin, outre les structures déjà construites, l’aménagement de barrages supplémentaires est planifié ; - A Hezecques, deux bassins de rétention vont être construits ; - A Dohem, quelques bassins de rétention sont déjà prévus : - La zone D1 serait un bassin de rétention à capacité limité ; - Sur la zone D2, une digue sera installée entre les arbres. Par la forme naturelle du terrain, cette digue formera un bassin de rétention ; - La zone D3 est une prairie, qui peut également être aménagée comme bassin de rétention ; - La commune de Delettes a l’intention de construire aussi un bassin de rétention ; - A Aire-sur-la-Lys, on a l’intention d’installer deux vannes automatiques (sur l’Oduelle et sur la Lys).

D. Les champs

- Dans presque toutes les communes, les champs restent sans couverture végétale durant l’hiver ( de septembre/novembre à mars/mai) : Prédefin, Lisbourg, Coupelle-Neuve, Coupelle-Vieille, Lugy, Senlis, Hezecques, Audincthun, Delettes, Thérouanne, Rebecques, Mametz, Aire-sur-la- Lys ; - Dans quelques communes, la plantation des cultures durant l’hiver est subventionnée : Lisbourg, Prédefin, Delettes, Dennebroeucq, Réclinghem, Coyecques, Mametz, Aire-sur-la-Lys. Pourtant, les agriculteurs ne sont pas tous au courant de cette forme de subvention ou ne sont pas vraiment convaincus de l’utilité d’une telle couverture hivernale. Le désavantage majeur d’une couverture végétale de type « Engrais Verts » est que la récolte a lieu en décembre, ce qui implique que les champs restent quand même sans couverture de décembre à avril ; - A Clarques, les betteraves sont récoltées en décembre. Certains champs peuvent rester nus et vulnérables au ruissellement durant les mois de janvier et février ;

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- Les agriculteurs de Coupelle-Neuve sont convaincus qu’une couverture végétale hivernale est plus efficace qu’un bassin de rétention ; - A Mencas, les champs restent sans couverture végétale, jusqu’à la germination du maïs ; - A Canlers, de plus en plus d’agriculteurs cultivent de l’engrais vert pendant l’hiver, malgré le fait que ce type de cultures ne soit pas subventionné ; - A Enguinegatte, de plus en plus d’agriculteurs cultivent de l’engrais vert durant l’hiver, malgré le fait que ces actions ne soient pas subventionnées ; - Les sens des labours est surtout orienté dans le sens de la pente (Prédefin, Coupelle-Neuve, Coupelle-Vieille, Lugy, Senlis, Mencas, Audincthun, Rébecques, Aire-sur-la-Lys), ou en fonction de la longueur des champs (Delettes, Thérouanne, Clarques, Canlers). Uniquement à Lisbourg et Hezecques, le sens des labours est en travers de la pente. A Dennebroeucq, Reclinghem et Coyecques, les champs sont récoltés/moissonnés parallèlement à la rivière. A Enguinegatte, le remembrement impose un sens de labour pour chaque parcelle afin de diminuer l’écoulement des eaux ; - Plusieurs communes mentionnent l’effet de l’utilisation d’engins agricoles lourds à larges traces de pneus : malgré une pression au sol réduite, ces larges traces compactent de grandes surfaces du sol limoneux et diminuent ainsi l’infiltration, et augmentent donc le ruissellement .

Divers

A. Association de drainage

A Aire-sur-la-Lys uniquement, il existe une association de drainage, nommée ASADI (Vieille Chapelle).

B. Aide financière :

- La plupart des agriculteurs savent que certaines cultures sont subventionnées dans le cadre du CAD (Contrats d’Agriculture Durable) : - Maïs : Prédefin et Lisbourg ; toutefois il est à mentionner que la plantation du maïs augmente encore les problèmes de ruissellement : en effet, le maïs est semé en rangées équidistantes (environ 0,80m) et possède un feuillage très touffu : ceci empêche la croissance de mauvaises herbes et de couverture végétale du sol, ce qui entraîne un accroissement du ruissellement (le sol dans un champ de maïs est presque comme un miroir) ; - Culture intermédiaire : Clarques, Dennebroeucq, Réclinghem et

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Coyecques ; - Engrais vert ( dénommé « moutarde ») : Mametz et Aire-sur-la- Lys ; - D’autres subventions (par la DDA) concernent, par exemple, des bassins de rétention, comme c’est le cas à Coupelle-Neuve ; - A Fruges, les agriculteurs son conscients de l’importance de la couverture végétale hivernale des champs pour favoriser l’infiltration ; - Les contrats qui permettent d’obtenir des subventions sont les CTE, CAD, GAD (surtout connus à Fruges, Dohem, Audincthun, Coyecques, Dennebroecq, Reclinghem et Clarcques) et l’ADASEA (Dohem). Malheureusement, les procédures sont réputées pour leur lenteur excessive ; - A Verchin, les agriculteurs sont au courant de la possibilité d’aides financières, mais n’utilisent pas cette ressource. L’état devrait mieux informer les agriculteurs à propos de ces outils ; - A Mencas, les sinistrés des inondations présentent à chaque fois un dossier. Dans d’autres communes, par contre, la population n’est pas au courant ou ne veut pas faire l’effort de constituer un dossier . Dans d’autres communes encore, les sinistrés présentent de temps à autre un dossier : c’est le cas à Prédefin, Lisbourg, Lugy, Verchin, Coyecques, Dennebroeucq, Reclinghem, Delettes, Thérouanne, Mametz ; - Les inondations suivantes ont été déclarées « Catastrophe Naturelle » par Arrêté : c’est le cas à Fruges et à Thérouanne en 1992, 1994, 1999 et 2000 ; - Lisbourg est désignée zone « sensible à l’érosion » sur les PPRi ; - A Coupelle-Neuve, aucun dossier de subvention ne sera présenté tant que le remembrement ne sera pas officiellement approuvé, car les agriculteurs craignent d’entamer des travaux inutiles ; - A Aire-sur-la-Lys, on compte sur l’aide du Conseil Général lorsque les dégâts sont importants et que la catastrophe est reconnue par Arrêté.

NB : il est à noter que la procédure prévoit que l’Etat doit d’abord émettre un arrêté comme quoi la zone considérée est déclarée « Zone de Catastrophe Naturelle » ; ceci permet aux sinistrés d’introduire un dossier auprès de leur compagnie d’assurance ; la compagnie d’assurance fera appel à la réassurance prévue par le Fonds des Calamités.

C. Structure du réseau urbain des eaux usées

En général, les réseaux sont séparatifs : eaux de pluies et eaux usées sont différenciées. Toutefois, il est à noter que :

- La plupart des communes n’ont pas de réseau urbain de collecte des eaux usées, mais un assainissement individuel : c’est le cas à Prédefin, Verchin, Laires, Hezecques, Lugy, Senlis, Mencas, Audincthun, Delettes, Dennebroeucq, Thérouanne, Mametz ; 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 74

- Quelque communes ont un collecteur pour l’eau pluviale : c’est le cas à Dennebroeucq et Lugy (deux collecteurs). De plus, à Dennebroeucq l’eau de pluie de la zone urbanisée est menée vers un ruisseau qui débouche dans la Vieille Lys ; - Verchin planifie un assainissement autonome avec fosses septique autonomes ; - Lisbourg dispose d’un réseau urbain développé ; - Fruges dispose d’un réseau séparatif qui mène l’eau à la centrale d’épuration, qui rejette ensuite dans la Traxenne ; - Dohem fait faire une étude pour l’installation d’une station d’épuration ; - Delettes a, pour l’instant, un système d’assainissement individuel, mais la DDE étudie actuellement un plan d’assainissement général et intégré ; - Clarcques a un système d’assainissement individuel ; - Rebecques et Aire-sur-la-Lys ont un système séparatif bien développé et relié à une station d’épuration.

Actions prioritaires

Ci-dessous est présentée une vue d’ensemble des actions prioritaires d’après les avis des différents interlocuteurs Le plupart de ces actions concernent des solutions concrètes pour les problèmes d’inondations, d’érosion, de coulées de boue et la saturation des sols : - Prédefin : aménager des diguettes dans les ravines et des haies en bordure avale des champs, augmenter la quantité des prairies ; - Lisbourg : aménager des diguettes, des haies et des bandes enherbées (surtout pas de structures en béton !). Ces constructions impliquent aussi que les agriculteurs devront être dédommagés pour les parties non cultivées ; - Verchin : les mesures les plus urgentes ont déjà été prises par la commune : l’installation d’un rideau de palplanches sur la Cavée Bridoux (V1). La zone industrielle de Fruges provoque une accélération des ruissellements sur Verchin : l’aménagement d’un bassin de rétention supplémentaire pour retarder ces écoulements serait utile ; - Fruges : aménager un bassin d’expansion de crue (ZEC) sur la Traxenne ainsi qu’un bassin de stockage sur le fossé du Marais en amont de Fruges ; - Coupelle-Neuve : mettre en oeuvre le remembrement le plus tôt possible et sensibiliser les agriculteurs à propos des techniques de culture des terres afin d’améliorer les effets hydrologiques en aval ; - Coupelle-Vieille : construire des bassins de rétention à Verchocq. Construire d’autres bassins de rétention et des barrages à Coupelle- Vieille sur le Fond Tillier ; - Lugy : pas d’actions envisagées pour le moment ;

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- Senlis : l’entretien des fossés doit être exécuté tel qu’il est fait actuellement. La construction d’un bassin de rétention aux abords de la Lys peut être envisagé ; - Hezecques : un drainage efficace dans la région du pont « noir » doit être exécuté le plus tôt possible ; - Mencas : augmenter le passage hydraulique sous le pont ; - Audincthun : les actions à envisager sont le retient d’eau, le curage des fossés et la remise à gabarit des buses ; - Dennebroeucq, Coyecques, Reclinghem : installation de haies, de bandes enherbées et d’un bassin de rétention sur le Cavin du Narons ; - Dohem : installation de trois bassins de rétention dans le Fond de Dohem (Vallée du ) (D1, D2, D3) ; - Delettes : dans la zone aux abords de la Lys, un bassin de rétention doit être installé ; - Thérouanne : construction d’un bassin de rétention (Th7). Les digues de rétention existantes , sur le Grand Cavin, doivent être remplacées par des structures plus efficaces ; - Clarques : recalibrer la section hydraulique de la Lys ; envisager un ouvrage de régulation hydraulique ; - Rebecques : dédoubler la liaison hydraulique entre les étangs et élargir le pont qui provoque des engorgements ; - Mametz : reprofilage et curage des fossés ; réparation du vannage ; - Aire-sur-la-Lys : installation d’une grille à nettoyage automatique entre la Lys et le canal. Installer un bassin de rétention dans la zone le long de l’Oduelle. Aménager une retenue d’eau (Bassin de Rétention) en amont ; - A Canlers, le curage des fossés est une priorité, mais ne doit pas être exécuté en urgence.

D’autre part les entretiens ont permis de dégager les actions administratives prioritaires suivantes : - Formation et sensibilisation des communes, associations d’agriculteurs,… sur les possibilités et procédures de subvention des actions dans le cadre des CAD (Contrats d’Agriculture Durable) ; - Assouplir les procédures administratives et optimiser les délais d’instruction des dossiers (CAD, remembrement,…) ; - Dégager des moyens d’aide financière pour les communes et les particuliers qui sont disposés à contribuer au solutionnement des problèmes, même si ceux-ci ne sont pas directement touchés par les différents aléas.

Dans le tableau synoptique, les « Aménagements existants, Aménagements prévus et Aménagements à considérer » ont été synthétisés par commune dans le périmètre d’étude de l’aval vers l’amont.

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Tableau 4-2 : Synthèse des aménagements (les numéros entre parenthèses font référence au plan 2 de l’Annexe 4) Ville / Rivière / Sous- Aménagements existants Aménagements prévus Aménagements à considérer Commune Bassin Versant Aire-sur-la-Lys Lys - l’aménagement de pompes au - l’installation d’un troisième drains Ø - La construction des retenues d’eau et Liauwette Widdebrouck ; 1000 mm sous la N 43, à la rotonde bassins de rétention sur la Lys amont ; - l’installation des drains Ø 1000 mm avec la D 195 (A1) ; - La zone parallèle à la rivière, le long de sous la N 43, à la rotonde avec la D - l’installation de 2 vannages automatisés l’Oduelle, pourrait être aménagée 195 (A1) ; sur l’Oduelle et sur la Lys ; comme bassin de rétention naturel (A3) - un curage du bassin sera exécuté

Roquetoire Liauwette Curage et fauchages des zones qui sont difficile à atteindre

Mametz Lys - Reprofilage et curage (Pont Creques) - Réparation de vannage

Rebecques Lys Doubler le passage des étangs (Re6) - L’élargissement du passage sous la D 192 ; - Les étangs peuvent être utilisés comme bassin de rétention. L’étang n° II a une surface de 10 ha (voir Re5 sur le plan n° 2). Il sera possible d’augmenter le niveau d’eau de 1 mètre : ce qui donnera un volume de rétention de 100 000 m³. Une digue pourrait encore augmenter ce volume.

Clarques Lys Il y a un bassin d’orage à côté de - L’élargissement, l’approfondissement l’autoroute, mais celui ne reçoit que l’eau de la section de la rivière ; d’écoulement de l’autoroute. - L’installation des barrages/retenues.

Enguinegatte SBV Grand Cavin - Le remembrement est mis en oeuvre : les travaux doivent encore être exécutés. Des aménagements sont prévus pour la 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 77

Ville / Rivière / Sous- Aménagements existants Aménagements prévus Aménagements à considérer Commune Bassin Versant lutte contre l’érosion : entre les différentes parcelles, des bandes enherbées, des haies, des zones boisées et d'autres structures qui retardent l’écoulement sont prévus ; - Avec le remembrement en exécution, les bassins et fossés de rétention sont prévus autour du village (voir plan n°2). La capacité totale est de 4000 à 4500 m³

Thérouanne Lys - Les barrages le long du grand Cavin ne Le Vaste Marais agit comme un bassin de Remplacement des barrages le long du SBV Grand Cavin sont pas assez hauts (Th8) ; rétention (surface ±30 ha). Le bassin n°1 est Grand Cavin par des structures plus - Le Vaste Marais se comporte comme encore à aménager d’urgence (Th7). efficaces (Th8). un bassin de rétention . Le bassin n°2 doit être élargi , le bassin n°3 fonctionne bien (Th7).

Delettes Lys - Aménagement du fossé qui fait une - L’élargissement du passage sous le SBV Fond de courbe en S dans le centre de la pont de la D 193 (De2) ; Dohem ville (De1) ; - En aval de Delettes, toute la zone - Déviation du fossé parallèle avec la D autour de la Lys pourrait fonctionner 193 juste avant le carrefour avec le comme un bassin de rétention. Fond de Dohem (De6) ; - On prétend à Thérouanne que Delettes, a l’intention de construire un bassin de rétention.

Dohem SBV Fond de Trois bassins de rétention sont prévus : Dohem Point D1 : capacité limité Point D2 : ils vont construire une digue entre les arbres Point D3 : des prairies inondables

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Ville / Rivière / Sous- Aménagements existants Aménagements prévus Aménagements à considérer Commune Bassin Versant Coyecques Lys - au niveau de « Ponche », des L’installation de haies, bandes enherbées, Réclinghem canalisations de chaque côté de la route bassins de rétention, … Dennebroeucq ont été installées (C9) ; - au moulin de Glein, en temps de crue, le meunier ouvre les vannes

Audincthun SBV Audincthun Quelques diguettes ont été aménagées sur - Curage de fossés et remise à gabarit du les hauteurs, mais les structures sont peu siphon-tube de la D133 (Au4) efficaces et sont devenues peu visibles. - Retenues de dimensions significatives dans les vallons critiques

Mencas Lys - Sur le carrefour de la D133 et le centre L’élargissement du pont au centre SBV Radinghem- de la commune, il y a un pont avec un Mencas passage souterrain voûté. Ce passage n’a pas un gabarit suffisant, le gouvernement a construit un passage parallèle sous forme de tuyau. Même avec cette construction supplémentaire, l’évacuation de l’eau est insuffisante (M1) ; - La zone entre le Bois de Vincly et la Lys (M3 sur le plan n°2), est aménagée comme étang de rétention. Mais les étangs ne sont pas suffisamment grands pour fonctionner comme bassin de rétention.

Senlis SBV Senlis La commune a fait canaliser les eaux Un bassin de rétention pourrait être pluviales dans 3 fossés autour de la construit dans les prairies sur la rive gauche commune. de la Lys (voir S1 sur le plan n°2).

Hezecques Lys - Un drainage efficace de la région du moulin serait nécessaire (H1) ; 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 79

Ville / Rivière / Sous- Aménagements existants Aménagements prévus Aménagements à considérer Commune Bassin Versant - On peut utiliser le marais comme ZEC. Ce marais a une surface de ± 7 ha. La hauteur moyenne de l’eau par temps de crue est de 50 cm. - Tout près de « la Flaque aux Anettes », on pourrait installer un bassin de rétention (H2).

Lugy Lys La zone inondable est indiquée (voir Lu1 sur le plan n°2). Seulement 2 habitations sont affectées par ces inondations.

Coupelle–Neuve SBV Herbeques Le remembrement officiel a été demandé Les zones inondables sont la Zone du Fond aux autorités, mais le dossier est bloqué. du Marais et le Marais (voir CN1 sur le plan n°2).

Verchin Lys - Une retenue de palplanches et équipée Si la retenue de palplanches n’est pas Les prairies qui sont inondées peuvent être d’un tuyau de 90 cm est installée dans la suffisante, on a l’intention d’installer utilisées comme bassins de rétention (V5 et Cavée Bridoux (V1) ; quelques petits barrages supplémentaires le V6). - Au château, on a installé une retenue long de la prairie du Fond d’Etré (V2). avec le but de créer un lac devant le château (V3).

Lisbourg Lys-Amont Le fossé au droit de la rue de Laires sera - La construction des diguettes, haies, SBV Fond de remis en état et un nouveau tuyau sera bandes enherbées (surtout pas de Gribauval installé sous la route (L1) grandes structures en béton !) ; - Les emplacements possibles ont été indiqués sur le plan n°2 (tous les indications B3P et B3E).

Prédefin SBV Fond de Un petit bassin de rétention est installé le La construction des diguettes, des haies, et Gribauval long de la D93. Cette structure existe depuis augmentation de la quantité de prairies. 5 ans. 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 80

Ville / Rivière / Sous- Aménagements existants Aménagements prévus Aménagements à considérer Commune Bassin Versant

Fruges Traxenne Les eaux de la Zone Industrielle de Deux bassins de rétention sont prévus : SBV Fond de Coupelle-Neuve le long de la D928 sont Point F1 : surface de 5 à 7 ha, 1 m de Marais drainés dans le bassin de stockage (voir hauteur point F6) avec des dimension 30 m x 30 m x Point F2 : 20 à 30 000 m³ 2 m

Coupelle-Vieille SBV Traxenne 7 bassins de rétention existent (voir CV1, Zone inondable de Basleau Amont plan 2), financés par la DDA. SBV Coupelle- Barrage du Fond Tillier (CV3) Vieille

Verchocq SBV Traxenne Selon la commune de Coupelle-Vieille, la Amont construction des bassins de rétention sera possible.

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5 PREPARATION DE LA MODELISATION

5.1 DECOUPAGE EN SOUS BASSINS ELEMENTAIRES

Le plan FBG2595/no 1 représente la subdivision du bassin versant de l’étude en sous-bassins élémentaires (voir Chapitre 3.4). L’étude hydrologique déterminera les hydrogrammes pertinents et représentatifs pour chacun de ces sous-bassins (ou, le cas échéant, pour un regroupement de ceux-ci).

La méthodologie pour la détermination, la répartition et la distribution des hydrogrammes pour des bassins qui ne disposent pas de séries de mesure est basée sur la paramétrisation du modèle hydrologique ; celle-ci sera détaillée dans le rapport de la Phase 2. La caractérisation des sous-bassins s’effectue essentiellement sur la base de la morphologie (pentes), l’utilisation des sols et la texture/constitution de ces sols. Pour l’organisation de la campagne de relevés des sols (analyse pédologique), les sous-bassins suivants sont considérés comme prioritaires : - Vallée de Laires et Fond Gribauval (Lisbourg) - Fond du Marais (Fruges) - Traxenne Amont (Coupelle-Vieille) - Grand Cavin (Thérouanne) - Fond de Dohem (Delettes)

5.2 RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le Plan FBG2595/no 1 donne un aperçu des éléments hydrographiques importants pour la modélisation ultérieure. De plus amples détails seront donnés dans le rapport de la Phase 3.

Les structures et aménagements cités plus haut seront repris lors de la modélisation. Une attention toute particulière sera donnée à la subdivision hydrographique du bassin versant afin de reproduire au mieux les phénomènes d’écoulement.

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Dans certains endroits, le fond de vallée est relativement plan, avec peu de relief ou d’accidents de terrain ; c’est le cas notamment dans la vallée entre Thérouanne et Crecques, le long de la Lys dédoublée. Les différents bras d’écoulement seront analysés par le modèle numérique afin de reproduire le plus fidèlement possible l’évolution de la crue dans ce fond de vallée ; ceci s’appuiera sur des profils élargis des lits. Dans d’autres cas de figure, on verra plutôt un écoulement en nappe sur toute la surface du lit de crue, par lequel l’eau rejoindra la Lys en aval par le biais de cours d’eau et fossés parallèles.

Ces cours d’eau forment un réseau indépendant dans lequel d’autres ruisseaux se jettent.

C’est le cas à : - Cappelle sur la Lys et Nouveauville, bassin versant de Capelle Sur la Lys - Nouveauville et Coyeques, bassin versant de Capelle Sur la Lys - Petit Semblethun et Delettes, bassin versant de Petit Semblethun - Ancien Moulin de Nielles et Thérouanne (la Petite Lys) ; bassin versant de Westrehem Nord, La Petite Lys de Thérouanne - Clarques et Mametz (Laquette) ; bassin versant de Clarques, Rebecques, St-Vinocq - Mametz et Aire-sur-la-Lys (la Petite Lys) ; bassin versant de la Petite Lys aval

Dans tous ces cas de figure, une modélisation de ces sous-bassins versants sera effectuée en considérant ceux-ci comme des zones de stockage, en liaison avec la Lys. Le bilan hydraulique de ces zones de stockage correspondra soit à un soutirage, soit à un écoulement par des affluents latéraux. Dans le cas d’un soutirage, les apports latéraux et les débits d’inondation de la Lys seront additionnés au débit aval de la Lys.

En amont de Capelle-s/l-Lys (Coyecques), on constate un bassin commun dans lequel Lys et Traxenne peuvent être modélisées moyennant des profils élargis.

La condition limite nord du modèle est formée par Moulin le Comte, d’après le CCTP. En fonction des procédures de régulation de débit en vigueur, HAECON définira la limite nord du modèle effectivement à Moulin le Comte ou bien plus en aval à Aire-sur-la-Lys. De toute façon, la Petite Lys se jette dans la Lys en aval de Moulin le Comte. On considérera la partie inondable en aval comme un seul ensemble inondable, au vu de la complexité des écoulements aux alentours d’Aire-sur-la-Lys et des débordements qui surviennent à partir du Bruveau vers la Liauwette. Les différents compartiments du système d’inondation seront simulés suivant la méthodologie décrite plus haut. La condition limite aval sera définie par le niveau d’eau dans la Lys en aval de Moulin le Comte. La condition limite 29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – 83

aval pour le modèle de la Liauwette sera le niveau d’eau dans la zone d’inondation.

Toutes les confluences aux Moulins seront simulées par des biefs séparés, ainsi que toutes les bifurcations dues à des ouvrages d’art (passages parallèles). Les simulations des ouvrages d’art inondables (p.ex. un pont) se feront en considérant un écoulement laminaire par dessus l’ouvrage.

Toutes les vannes sont simulées en position ouverte, sauf celle de Moulin- le-Comte où la position de vanne correspondra à celle dictée par la procédure de régulation. Lors de l’étude des différents scénarios, l’effet de retenue en fonction de différentes positions des vannes sera étudié ; ceci vaut, par exemple, pour des cas d’étude de réhabilitation d’un moulin ou d’une vanne (par exemple sur Crecques).

Les biefs suivants seront simulés : - La Liauwette : à partir de Warne jusqu’au franchissement avec la N43 - la Traxenne : à partir de la D343 et de la D155 jusqu’à Lugy - la Lys : à partir du pont en aval du Moulin de Lisbourg jusqu’à Moulin le Comte

Les relevés de terrain et les profils des lits mineurs, des lits majeurs et des ouvrages se feront en fonction des délimitations de ces biefs.

Le choix de la limite amont de la Traxenne et de la Lys est défini en tenant compte de la possibilité d’aménager une ZEC dans les parties avales de la vallée.

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6 SYNTHESE

Cette première phase de l’étude a permis de collecter les données de base afin de mieux cerner la situation actuelle dans le bassin de la Lys et de définir les programmes de relevés de terrain additionnels.

Les conclusions tirées à partir de cette première phase seront revues en fonction des nouvelles données et seront commentées dans les phases 2 et 3. Nous prions donc le lecteur de considérer ces premières conclusions comme des conclusions préliminaires à affiner tout au long de cette étude.

6.1 DEFINITION DES LACUNES EN INFORMATIONS/DONNEES

6.1.1 Hydrologie et érosion

Le Tableau 6-1 donne un aperçu des sources de données consultées. L’analyse de ces données sera effectuée en phase 2 de l’étude

Tableau 6-1 : Données consultées Aspect Phase 1 Phase 2 Utilisation des sols CORINE Analyse photos aériennes CGR Texture des sols Base de données IGCS (internet) Demande auprès DDAF, DRAF Sondages Pente MNT (IGN) Résultat de la phase 1 est satisfaisant Pluviométrie journalière DIREN Résultat de la phase 1 est satisfaisant Pluviométrie horaire Météo-France Résultat de la phase 1 est satisfaisant Séries temporelles de débits DIREN Résultat de la phase 1 est satisfaisant

Les relevés de terrain pédologiques seront concentrés sur les sous-bassins élémentaires sensibles suivants : - Vallée de Laires et Fond Gribauval (Lisbourg) - Fond de Marais (Fruges) - Traxenne Amont (Coupelle-Vieille) - Grand Cavin (Thérouanne) - Fond de Dohem (Delettes)

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6.1.2 Relevés topographiques complémentaires

Afin d’effectuer la modélisation hydraulique (Phase 3) de la manière la plus réaliste possible, une campagne de mesures topographiques sera réalisée. Elle portera sur les éléments suivants :

6.1.2.1 Ouvrages

Relevés existants : 1. Inventaire des ouvrages hydrauliques sur les cours d’eau non- domaniaux du bassin versant de la Lys ; 2. Inventaire des ouvrages hydrauliques sur les cours d’eau domaniaux du bassin versant de la Lys ; 3. Relevés pour l’étude du PPRi ; 4. Relevés pour l’étude de l’Atlas des Zones Inondables.

Appréciation : 1. bonne qualité pour les ouvrages relevés ; l’inventaire n’est pas exhaustif ; 2. pas d’ouvrages d’art relevés dans le périmètre considéré ; 3. ne recouvre pas la totalité du tracé à simuler ; quelques ouvrages d’art importants manquent ; qualité néanmoins acceptable pour une description générale ; 4. ne recouvre pas la totalité du tracé à simuler ; limité à la mention des hauteurs des seuils aux moulins.

Proposition : - utiliser les relevés des inventaires au maximum et compléter les relevés pour les ouvrages d’art manquants avec ceux inclus dans le PPRi ; - effectuer les relevés pour les ouvrages d’art non répertoriés dans ces documents existants.

Estimation des relevés complémentaires : - nouveaux ouvrages à relever : 30 - ouvrages avec relevés complémentaires nécessaires : 20

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6.1.2.2 Lit mineur/lit majeur

Secteurs à modéliser

La Liauwette de l’amont de Warne (D196) à St. Martin (N43) : - pas de relevés disponibles.

La Traxenne des deux bras de Coupelle-Vieille (D343 et D155) à Lugy : - en amont de Basleau (vieux pont de Chemin de Fer (loc. 102,4 sur la carte topographique) : pas de relevés disponibles ; - en aval de Basleau : relevés dans le cadre du PPRI : 25 profils en travers.

La Lys : - partie aval : relevés pour l’Atlas des Zones Inondables, profils fortement simplifiés ; - partie intermédiaire : relevés dans le cadre du PPRi ; - en amont de Verchin (Fond Lugy) pas de relevés disponibles.

Propositions

Liauwette

- Relevé topographique sur une longueur de 4 km : un profil en travers du lit mineur et du lit majeur, tous les 250 à 300 m ; au moins un profil en travers entre chaque ouvrage gênant (par exemples entre les buses des accès aux maisons dans la rue aval du Château de La Jumelle) et à chaque modification importante de la section hydraulique ; - Lit majeur : défini par la zone comprise entre les lignes de niveaux équivalentes à + 1 m par rapport aux berges ; - Ouvrages simples : env. 16. Nombre de profils en travers estimés : 19

Traxenne

- Relevé topographique sur une longueur totale de 6 km ; - Ouvrages d’art : au total env. 24.

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Partie amont (pas de relevés existants) - 4 ouvrages (ponts de la D343, de la D155, seuil intermédiaire, pont de chemin de fer) ; - un profil en travers du lit mineur et du lit majeur, tous les 250 à 300 m ; au moins une section sur chaque bief, entre chaque ouvrage : relevé de profil en travers du lit majeur perpendiculairement à la vallée, lit mineur perpendiculairement à la direction du courant ; - lit majeur : défini par la zone comprise entre les lignes de niveaux équivalentes à + 2 m par rapport aux berges ; - Nombre des profils en travers estimés (lit mineur et lit majeur) : 4.

Partie intermédiaire et aval - Prise des sections entre des sections existantes à distance élevée (lit mineur et majeur) : 5.

Lys

Partie amont : - à peu près à 4 km à partir du pont “101”, en aval du Moulin de Lisbourg : pas de relevés disponibles - environ 11 ouvrages - un profil en travers du lit mineur et du lit majeur, tous les 250 à 300 m ; au moins un profil en travers entre chaque ouvrage gênant (p.e. les seuils à hauteur du Moulin du Point du Jour) et à chaque modification importante de la section hydraulique (p.e. section restaurée à hauteur du Moulin du Point du Jour) – lits majeurs relevés perpendiculairement à la vallée, lits mineurs perpendiculairement à la direction du courant - lit majeur : défini par la zone comprise entre les lignes de niveaux équivalentes à + 2 m par rapport aux berges - Nombre de profils en travers estimés : 16

Partie intermédiaire - Longueur totale environ 20 km, environ 32 ouvrages d’art à relever

- Relevés des profils en travers des lits mineur et majeur entre des profils existants, où l’interdistance est importante : - de Lugy à Coyeques : 10 - de Coyeques à Thérouanne (en aval de la minoterie) : 11 - éventuellement à revoir en fonction des relevés faits pour l’Atlas des Zones Inondables

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Partie Aval Lys et bief de Clarques (en aval de Thérouanne jusqu’à la confluence à Creques (Mametz) : 5 ouvrages ( à – 2 ,+ 2 , + 0,5 km) - relevés des profils en travers du lit majeur perpendiculairement à la vallée, lit mineur perpendiculairement à la direction du courant - lit majeur : défini par la zone comprise entre les lignes de niveaux équivalentes à + 2 m par rapport aux berges - relevés des profils en travers du lit mineur et du lit majeur entre des profils existants dont l’interdistance est importante : 8

Lys en aval du bief de Clarques : (env. 18 ouvrages – 9 km de longueur) - relevés des profils en travers du lit majeur perpendiculairement à la vallée, lit mineur perpendiculairement à la direction du courant - lit majeur : défini par la zone comprise entre les lignes de niveaux équivalentes à + 2 m par rapport aux berges - relevés des profils en travers du lit mineur et du lit majeur entre des profils à interdistance importante : 13

Synthèse

Tableau 6-2 : Définition des besoins topographiques : relevés du lit mineur et du lit majeur Rivière Secteur Nombre de profil Largueur moyenne en travers Traxenne Amont 4 <200 Intermédiaire et aval 5 <200 Lys Amont 16 <200 Lugy à Coyeques 10 <400 Coyeques aval de 11 <400 minoterie de Thérouanne De la Confluence Petite 8 <800 Lys de Thérouanne jusqu’à la confluence du bief de Clarques Aval 13 <800 Liauwette 19 <100 Total 86

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Profils en long : - en définissant les zones inondables à partir des relevés photogrammétriques existants et les profils en travers - en partant des profils en travers, tous les 200 à 300 m, un profil en long sera réalisé

Trames de points topographiques à relever dans des zones basses spécifiques : elles seront définies en fonction de la définitions des scénarios concernant des zones d’expansion des crues (ZEC)

6.2 IDENTIFICATION ET DESCRIPTION DES POINTS CRITIQUES

Les points critiques ont été décrits dans le Chapitre 4 où une synthèse est donnée des enquêtes et des visites de terrain.

Ces mêmes points critiques sont représentés sur le Plan FBG2545/no 2 et seront analysés plus en détail lors des phases ultérieures de l’étude, et plus particulièrement les Phases 4 et 5.

6.3 SYNTHESE

Au niveau des mises en oeuvre des aménagements dans le cadre des CAD (Contrat d’Agriculture Durable), il est important de noter les recommandations suivantes : - Séance de formation à propos de la préparation des dossiers pour les agriculteurs ou les communautés d’agriculteurs ; - Diminution des durées d’instruction des dossiers ; - Augmenter la rapidité de prise de décision pour des remembrements ; - Dégager les moyens financiers pour soutenir les communes qui se sont présentées volontaires pour réaliser des aménagements et pour entretenir ces aménagements.

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Au niveau de la relation de cause à effet des désordres hydrologiques, il n’y a pas de conclusion claire et univoque à tirer à partir des expériences sur le terrain, ni des études effectuées jusqu’à présent. Les causes invoquées sont très diversifiées : - changement climatique avec augmentation de la fréquence des pluies ; - augmentation du ruissellement par les remembrements (disparition des bocages, haies, bermes, …) ; - utilisation d’engins agricoles plus lourds et tassement des limons, ce qui provoque plus de ruissellements ; - sens des labours non appropriés et favorisant le ruissellement ; - disparition des bandes enherbées qui favorisaient l’infiltration ; - changement des cycles de rotation des cultures et donc diminution de l’infiltration ; - augmentation des surfaces durcies (routes, habitations,…), ce qui favorise le ruissellement concentré suivant un nombre limité d’axes et ce qui diminue le temps de transit ; - construction d’ouvrages hydrauliquement non justifiés (passage sous les ponts trop étroits, ce qui provoque des engorgement) ; - disparition des structures de contrôle des zones d’inondation contrôlées utilisées pour “flotter les prés” ; disparition de l’intérêt pour perpétuer cette tradition ; - augmentation des zones urbanisées dans des parties du bassin versant où le risque d’inondations est non négligeable ; - manque d’entretien des cours d’eau et donc diminution de leur gabarit ; - gestion inappropriée des voies d’eau navigable en fonction des bilans hydrauliques ; - mauvais entretien des berges et des digues et des structures de régulation hydraulique ; - disparition des retenus en amont des moulins (différé des écoulements et des ondes de crue) ; - …

Au niveau des effets, il y a plus d’unanimité : la plupart des interlocuteurs témoigne d’une montée des eaux plus rapide, d’une décrue rapide également et d’une augmentation du niveau d’eau en temps de crue et des fréquences de celles-ci. Au niveau des solutions acceptables, la plupart des interlocuteurs mentionne les bassins de rétention dans les ravines (pour différer les ondes de crue) et les zones d’expansion des crues dans la vallée.

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ANNEXE 1 FIGURES HORS TEXTE

Figure HT 1 Délimitations administratives Figure HT 2 Délimitation hydrographique + MNT Figure HT 3 Morphologie des pentes Figure HT 4 Carte Géologique (source : BRGM) Figure HT 5 Découpage du bassin en sous bassins versants Figure HT 6 Plan général d’occupation des sols - CORINE Figure HT 7 Réseau de capteurs hydrométriques/hydrologiques

ANNEXE 2 COMPTE RENDUS DES ENTRETIENS AVEC LES COMMUNES

ANNEXE 3 FICHES DES STATIONS HYDROMETRIQUES

(2 pages)

ANNEXE 4 PLANS

Plan 1 Conceptualisation du modèle hydrodynamique Plan 2 Zones affectées par les phénomènes naturels et zones potentielles des aménagements indiqués lors des enquêtes

DOCUMENT CONTROL SHEET

SYNDICAT MIXTE POUR LE SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DE LA LYS (SYMSAGEL)

PLAN DE GESTION GLOBALE ET EQUILIBREE DES ECOULEMENTS ET DES CRUES DES EAUX DE LA LYS RIVIERE

RAPPORT DE LA PHASE 1 : CONSTATS, ANALYSES ET COMPREHENSION DE LA SITUATION ACTUELLE

FBG2545 00199

3

A. Laemont 2 29-04-05 Version finale B. Malherbe R. Adams M. Huygens K. Van Malderen Symsagel L. Van Poucke A. Laemont Actualisation, incl. 1 19-01-04 B. Malherbe R. Adams M. Huygens C.P. De Meyer Symsagel remarques du 15-11-03 L. Van Poucke A. Laemont 0 05-11-03 Draft R. Adams M. Huygens C.P. De Meyer Symsagel B. Malherbe Rev. Date Description PRCo PMgr Control DIR CLIENT

PLAN DE GESTION GLOBALE ET EQUILIBREE DES ECOULEMENTS ET DES CRUES DES EAUX DE LA LYS RIVIERE

RAPPORT DE LA PHASE 1 : CONSTATS, ANALYSES ET COMPREHENSION DE LA SITUATION ACTUELLE

INDEX

1 OBJECTIFS DE L’ETUDE ...... 1 1.1 GENERALITES ...... 1 1.2 OBJECTIFS DE LA PHASE 1 « CONSTATS , ANALYSE ET COMPREHENSION DE LA SITUATION ACTUELLE » ...... 2 1.3 CADRE ADMINISTRATIF ET LEGAL...... 2 2 DONNEES DISPONIBLES ET PERTINENTES ...... 7 2.1 CONTACTS AVEC LES AUTORITES COMPETENTES ET INVENTAIRE DES ETUDES EXISTANTES ...... 7 2.1.1 Etudes Régionales ...... 7 2.1.2 Etudes à l’Echelle du Bassin Versant ...... 7 2.1.3 Etudes Locales ...... 8 2.2 DESCRIPTION DU CONTENU DES ETUDES ET DOCUMENTS DONT LA THEMATIQUE EST COMPLEMENTAIRE ...... 9 2.3 SIG ET FONDS CARTOGRAPHIQUES ...... 14 3 DESCRIPTION DU BASSIN VERSANT ...... 16 3.1 SITUATION ET DELIMITATION ...... 16 3.2 GEOLOGIE, HYDROGEOLOGIE ET GEOMORPHOLIGIE ...... 22 3.3 OCCUPATION DES SOLS, CARACTERISTIQUES DU SOL ...... 25 3.3.1 Occupation des sols ...... 25 3.4 TEXTURE DES SOLS ...... 27 3.5 HYDROGRAPHIE ...... 27 3.6 ASPECTS HYDRAULIQUES AGRICOLES ET FLUVIALES ...... 32 3.7 ASPECTS HYDRAULIQUES ...... 37 3.8 RESEAUX DE MESURES ...... 41 3.8.1 Hydrométrie ...... 41 3.8.2 Pluviométrie ...... 53

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3.8.3 Campagne de mesure de débits ...... 57 3.8.4 Analyse comparative des pluviométries et des débits ...... 58 4 ENQUÊTES ET INVESTIGATIONS DE TERRAIN ...... 60 4.1 GENERALITES ...... 60 4.2 REUNIONS ...... 61 4.3 SYNTHESE DES DONNEES ET PRESENTATION SUR CARTE ...... 62 4.4 CONCLUSIONS GENERALES DEDUITES DES REUNIONS ET ENTRETIENS ...... 63 4.4.1 A propos des inondations ...... 63 5 PREPARATION DE LA MODELISATION ...... 82 5.1 DECOUPAGE EN SOUS BASSINS ELEMENTAIRES ...... 82 5.2 RESEAU HYDROGRAPHIQUE ...... 82 6 SYNTHESE ...... 85 6.1 DEFINITION DES LACUNES EN INFORMATIONS/DONNEES...... 85 6.1.1 Hydrologie et érosion...... 85 6.1.2 Relevés topographiques complémentaires ...... 86 6.2 IDENTIFICATION ET DESCRIPTION DES POINTS CRITIQUES ...... 90 6.3 SYNTHESE ...... 90

ANNEXES : ANNEXE 1 : FIGURES HORS TEXTE ANNEXE 2 : COMPTE RENDUS DES ENTRETIENS AVEC LES COMMUNES ANNEXE 3 : FICHES DES STATIONS HYDROMETRIQUES ANNEXE 4 : PLANS

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LISTE DES FIGURES

FIGURE 3-1 : SITUATION DU BASSIN DE LA LYS ET LA LIAUWETTE ...... 16 FIGURE 3-2 : SURFACE CUMULEE PAR NIVEAU ...... 19 FIGURE 3-3 : SURFACE PAR CLASSE D’ALTITUDE ...... 19 FIGURE 3-4 : CONVEXITE ...... 21 FIGURE 3-5 : PROFIL LITHO-STRATIGRAPHIQUE (POSITION INDIQUEE SUR FIGURE HORS TEXTE 4) ...... 23 FIGURE 3-6 : SITUATION DE LA STATION LIMNIGRAPHIQUE DE LUGY ...... 42 FIGURE 3-7 : RESUME DES DONNEES DE DEBIT JOURNALIER ...... 44 FIGURE 3-8 : SITUATION DE LA STATION LIMNIGRAPHIQUE DE DELETTES ...... 45 FIGURE 3-9 : RESUME DES DONNEES DE DEBIT JOURNALIER ...... 48 FIGURE 3-10 : COMPARAISON DES DONNEES DES DEUX LIMNIGRAPHES ...... 49 FIGURE 3-11 : LYS A LUGY - PERIODE DE RETOUR (POUR LE DEBIT)...... 50 FIGURE 3-12 : LYS A DELETTES – PERIODES DE RETOUR (POUR LE DEBIT) ...... 51 FIGURE 3-13 : POLYGONES D’INFLUENCE DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES SELON LA METHODE DE THIESSEN ...... 53 FIGURE 3-14 : EXEMPLE DE COMPARAISON PLUIE-DEBIT POUR UN EVENEMENT PLUVIEUX ...... 59

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 3-1 : COMMUNES DANS LES BASSINS VERSANTS DE LA LYS ET LA LIAUWETTE ...... 17 TABLEAU 3-2 : DISTRIBUTION DES PENTES ...... 20 TABLEAU 3-3 : OCCUPATION DES SOLS SELON CORINE ...... 26 TABLEAU 3-4 : RIVIERES ET RUISSEAUX DANS LE BASSIN ...... 28 TABLEAU 3-5 : RELEVES RECENTS DES COURS D’EAU ...... 29 TABLEAU 3-6 : INVENTAIRE ET RELEVES DES OUVRAGES D’ART ...... 29 TABLEAU 3-7 : TOPOGRAPHIE DES VALLEES ...... 29 TABLEAU 3-8 : SOUS-BASSINS VERSANTS ...... 30 TABLEAU 3-9 : OUVRAGES DE REGULATION ...... 33 TABLEAU 3-10 : ARRETES PREFECTORALES DEFINISSANT LES NIVEAUX D’EAUX LEGAUX AUX OUVRAGES DE REGULATION ...... 35 TABLEAU 3-11 : SYNOPTIQUE DES DONNEES HYDROMETRIQUES ...... 43 TABLEAU 3-12 : RESUME DES DONNEES DE DEBIT JOURNALIER ...... 43 TABLEAU 3-13 : SYNOPTIQUE DES DONNEES HYDROMETRIQUES ...... 46 TABLEAU 3-14 : RESUME DES DONNEES DE DEBIT JOURNALIER ...... 46 TABLEAU 3-15 : DEBITS POUR PERIODES DE RETOUR SPECIFIQUES...... 51 TABLEAU 3-16 : PERIODE DE RETOUR (HAECON) DES CRUES HISTORIQUES ET PRECIPITATIONS ANTECEDENTES DANS LES 24 HEURES, 3 JOURS UNE SEMAINE ...... 52 TABLEAU 3-17 : STATIONS PLUVIOMETRIQUES DANS LA PROXIMITE DU BASSIN VERSANT ...... 54 TABLEAU 3-18 : CARACTERISTIQUES DES DONNEES PLUVIOMETRIQUES ...... 55 TABLEAU 3-19 : CARACTERISTIQUES DES DONNEES PLUVIOMETRIQUES A RADINGHEM ...... 56 TABLEAU 3-20 : EVENEMENTS PLUVIEUX LES PLUS IMPORTANTS DEPUIS 10 ANS ...... 58 TABLEAU 4-1 : CALENDRIER DES REUNIONS REALISEES ...... 61 TABLEAU 4-2 : SYNTHESE DES AMENAGEMENTS (LES NUMEROS ENTRE PARENTHESES FONT REFERENCE AU PLAN 2 DE L’ANNEXE 4) ...... 77 TABLEAU 6-1 : DONNEES CONSULTEES ...... 85 TABLEAU 6-2 : DEFINITION DES BESOINS TOPOGRAPHIQUES : RELEVES DU LIT MINEUR ET DU LIT MAJEUR 89

29-04-05 RAS/KFT/FBG2545/00199 – Tableaux – 1/1