DTM Mali – Juin 2019
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DTM Mali – Juin 2019 DTM Mali – Septembre 2019 SOMMAIRE RÉSUMÉ.......................................................................................................................................................................3 INTRODUCTION...................................................................................................................................................4 PERSONNES DÉPLACÉES INTERNES ......................................................................................................5 PDIS RETOURNÉES .......................................................................................................................................... 15 RAPATRIÉS ............................................................................................................................................................ 16 CONCLUSION ..................................................................................................................................................... 19 Annexe I : Situation des PDIs par regions, cercles et communes à la date du 30 septembre 2019 ..... 20 Annexe II : Situation des PDIs retournées par regions, cercles et communes à la date du 30 septembre 2019 ......................................................................................................................................................... 31 Annexe III : Méthodologie ....................................................................................................................................... 37 2 DTM Mali – Septembre 2019 RÉSUMÉ La Matrice de Suivi des Déplacements, (Displacement Tracking Matrix – DTM, en anglais), est un outil de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui permet de suivre et de surveiller les déplacements et la mobilité des populations. Le transfert de la DTM au Gouvernement du Mali par l’OIM, en novembre 2014 et la signature de l’accord de partenariat entre le Gouvernement et l’UNHCR pour l’enregistrement des rapatriés, en avril 2015, ont permis à la Direction Nationale du Développement Social (DNDS) une centralisation et une meilleure harmonisation des données sur les mouvements de populations. La DTM collecte des informations à différents niveaux, les traite et les diffuse, afin de garantir aux acteurs humanitaires, aux gouvernements et autres acteurs intéressés, une meilleure compréhension des mouvements et de l’évolution des besoins des populations déplacées et retournées. La méthodologie et les outils utilisés par la DTM ont été élaborés par la Commission Mouvement de Populations (CMP), groupe de travail du cluster protection. Pour l’enregistrement des rapatriés, une Procédure Opérationnelle Standard (POS) est établie entre la DNDS et l’UNHCR. Les équipes DTM sont présentes dans l’ensemble des régions du Mali. Le programme DTM, dans le cadre de l’enregistrement des PDIs et l’évaluation des besoins dans les zones de retour bénéficie de l’appui technique et du soutien financier de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) à travers ses partenaires. L’enregistrement des rapatriés a l’appui financier et technique de l’UNHCR. (Toutes les données présentées dans ce rapport sont disponibles au niveau des cercles, communes et villages). 192 communes ont été évaluées. La population déplacée est composée de La population déplacée est composée de 54% de femmes. 46% d’hommes. 53% de la population déplacée interne est Les personnes de plus de 60 ans composée d’enfants de moins de 18 ans. représentent 4% des déplacés. 561 606 PDIs retournées ont été identifiés entre septembre 2012 et septembre 2019. La grande majorité des ménages déplacés ont perdu leur autonomisation et vivent désormais d’aides et dons humanitaires (49%), d’aides des communautés et/ou de tierces personnes (30%). 33% des rapatriés enregistrés ne disposent pas de document d’Etat civil. 3 DTM Mali – Septembre 2019 INTRODUCTION La crise humanitaire qui affecte le Mali depuis 2012 a généré des déplacements massifs de populations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, avec d’importantes répercussions sur les pays voisins, notamment le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Depuis 2018, un nouveau cycle de violence a aggravé la situation et provoque des déplacements forcés qui, pris au niveau régional, dépassent les seuils observés durant les années 2013 – 2015 . Chaque jour, de nouveaux réfugiés et personnes déplacées internes (PDI) continuent d’être enregistrés. Ces mouvements ont un impact considérable sur les personnes forcées de fuir leurs foyers et sur les personnes et les communautés qui les accueillent. Le transfert du programme matrice de suivi des déplacements DTM (Displacement Tracking Matrix) au gouvernement par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en novembre 2014 et la signature de l’accord de partenariat entre le gouvernement et l’UNHCR pour l’enregistrement des rapatriés, en avril 2015, ont permis au gouvernement du Mali d’obtenir une meilleure compréhension des caractéristiques des populations déplacées et retournées, ainsi que de mettre au jour leurs besoins et accès aux services de base. Ces informations sont collectées puis disséminées auprès de la communauté humanitaire et des pouvoirs publics afin de leur fournir une analyse complète des caractéristiques, mouvements et besoins des populations déplacées dans le pays et d’orienter les programmes d’aide humanitaire. Afin de faciliter la lecture de ce rapport, les trois catégories de populations cibles sont définies de la manière suivante : ▪ Une Personne déplacée interne (PDI) : est une personne ayant été forcée ou obligée de fuir ou de quitter son habitation ou lieu habituel de résidence, en particulier après, ou afin d’éviter les effets des conflits armés, des situations de violence généralisée, des violations des droits de l’homme et/ou des catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme, et qui n’ont pas traversé une frontière d’État internationalement reconnue1. ▪ Une personne déplacée retournée : est une personne qui, alors qu’elle s’était installée dans un lieu autre que son lieu d’origine (à l’intérieur du Mali), est depuis retournée dans son lieu d’origine. ▪ Une Personne rapatriée : Le terme « rapatrié » désigne tout réfugié2 malien qui est volontairement retourné en République du Mali. 1 https://au.int/fr/treaties/african-union-convention-protection-and-assistance-internally-displaced-persons-africa 2 Le terme « réfugié » signifie toute personne de nationalité malienne ou toute personne sans nationalité dont la résidence habituelle n’était en République du Mali, qui est réfugiée dans un autre pays conformément à la Convention de Genève du 28 juillet 1951 et son Protocole additionnel du 31 janvier 1967 ainsi que de la Convention de l’OUA régissant les aspects spécifiques aux problèmes des réfugiés en Afrique du 10 septembre 1969. 4 DTM Mali – Septembre 2019 PERSONNES DÉPLACÉES INTERNES Les opérations de collecte et de mise à jour des données menées dans le cadre du programme DTM montrent une augmentation du nombre de personnes déplacées au Mali entre juin et septembre 2019. Le nombre de PDIs est en effet passé de 171 437 personnes (rapport CMP d’août 2019) à 187 139 en septembre 2019 soit une augmentation de 15 702 individus. Cette augmentation est due à des violences variées dans les Régions de Mopti, Ségou, Tombouctou, Gao et Ménaka et la bande frontalière Mali-Burkina Faso. En effet, ces violences ont provoqué le déplacement de populations de leurs villages et hameaux pour trouver refuge dans les localités où la situation sécuritaire semble plus calme. Démographie Répartition démographique des PDIs L’opération DTM a identifié au total 187 139 personnes déplacées internes dans les différentes régions du Mali, comme indiqué dans le tableau ci-dessous. Les enfants (moins de 18) représentent 53% des individus des ménages contre 47% d’adultes. La population des PDIs enregistrée est constituée de 54% de femmes et 46% d’hommes. Tableau 1 : Déplacés Internes au Mali par région Région Ménage Femme Homme Total Individus Taille moyenne Bamako 618 1 390 960 2 350 4 Gao 9 055 29 914 23 466 53 380 6 Kayes 182 763 682 1 445 8 Kidal 222 486 404 890 4 Koulikoro 423 1 069 962 2 031 5 Ménaka 2 461 9 281 7 149 16 430 7 Mopti 11 185 31 060 30 023 61 083 5 Ségou 4 463 12 375 11 916 24 291 5 Sikasso 432 1 318 1 280 2 598 6 Tombouctou 4 892 12 531 10 110 22 641 5 Total 33 933 100 187 86 952 187 139 6 Les régions de Mopti (61 083 PDIs), Gao (53 380 PDIs), Ségou (24 291 PDIs), Tombouctou (22 641 PDIs Ménaka (16 430 PDIs), Sikasso (2 598 PDIs), Bamako (2 350 PDIs), Koulikoro (2 031 PDIs), et Kayes (1 445 PDIs), abritent le plus grand nombre de PDIs. Ce nombre est dû aux incidents qui ont affecté les régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka, Kayes et Ségou pendant l’année 2018 et 2019. 5 DTM Mali – Septembre 2019 Graphique 1 : Evolution du nombre de PDIs de septembre 2012 à septembre 2019 L’année 2018 et les 9 premiers mois de 2019 ont été marqués par la recrudescence des violences dans les régions du Centre. Suite à ces violences nous avons assisté à une forte augmentation du nombre de PDIs pour atteindre 120 298 individus en décembre 2018. Suite à des mises à jour dans 167 communes du pays, du 1er au 28 février 2019, à travers des visites porte à porte par les agents des services déconcentrés de la Direction Nationale du Développement Social, pour vérifier la présence physique des personnes déplacées enregistrées antérieurement par les équipes DTM nous avons constaté une tendance à la baisse (une réduction