Le Maréchal De La Palice. Ou Le Dernier Des Chevaliers Français

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Le Maréchal De La Palice. Ou Le Dernier Des Chevaliers Français Collection PRESENCE DE L'HISTOIRE dirigée par ANDRE CASTELOT LE MARÉCHAL DE LA PALICE JEAN-CHARLES VARENNES LE MARÉCHAL DE LA PALICE ou Le dernier des chevaliers français Perrin 8, rue Garancière Paris La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © Perrin, 1989. A Jean CHALON, pour quarante ans bientôt d'une amitié sans faille. A l'Académie du Vernet, ses présidents et ses membres successifs, pour le partage d'un demi-siècle de culture bourbonnaise. CHAPITRE PREMIER LES ILLUSTRES ANCÊTRES : DE « TAILLEFER » AU PALADIN TAILLÉ COMME HERCULE Le maréchal de La Palice est-il le Marlborough fran- çais ? Homme chansonné, célèbre par ses vérités, il appartient à la maison de Chabannes, une des plus considérables de France, ayant racines en Limousin et plus de neuf siècles d'ancienneté. A l'origine, cette famille se nommait Chabanais — peut-être « Chabanet » : petite cabane, petit hangar en parler bourbonnais. Elle a pris pied en Auvergne au milieu du XV siècle. Ses plus anciens ancêtres connus remontent au VIII siècle. Parmi les premiers identifiés figure Vulgrin I comte d'Angoulême et de Périgord apparenté par sa mère au roi de France Charles II, dit le Chauve. « Sage et preux chevalier et grand capitaine distingué par son courage », il témoigne des qualités essentielles appelées à devenir traditionnelles dans sa famille. Son fils Alduin I lors des incursions de bandes normandes, se vit confier par les moines de Charroux la garde d'un reliquaire contenant un fragment de la Sainte Croix. Le danger passé, le protecteur refusa de le rendre. Irrité par cette perfidie, Dieu frappa le rece- leur d'une maladie de langueur et provoqua une grande famine dans la ville. Au bout de sept années de misères et de souffrances, le coupable se repentit. Il fit réaliser une châsse enrichie d'or et de pierreries, y plaça le reli- quaire et en fit cadeau à l'abbaye. Son successeur Guillaume portait une épée célèbre connue sous le nom de Curto. Elle avait été fabriquée par Walender, le spécialiste des aciers tranchants. Son propriétaire, casqué et cuirassé de fer, d'un seul coup de cette arme trancha en deux moitiés égales un adver- saire pourtant enfermé dans une armure. La réputation due à ce prodige fit qu'il chassa définitivement les Nor- mands de l'Aquitaine. Le surnom de Taillefer fut ajouté au nom de Guillaume. Ce merveilleux coup de lame appartient à la mythologie. N'est-il pas souhaitable que la légende fleurisse aux origines de la famille du maré- chal de La Palice ? A travers les luttes féodales classiques, les divers démêlés avec l'Eglise et les couvents, un monde grouil- lant n'offrant souvent que des renseignements impré- cis, parfois contradictoires, le généalogiste arrive à Jacques I de Chabannes, fils de Robert de Chabannes et d'Alix de Bort, seigneur de La Palice grâce à une acquisition effectuée auprès du duc Charles I de Bour- bon, le 18 mars 1430. Jacques I de Chabannes fut en outre seigneur de Montaigu-le-Blin, de Chatelperron, possessions qui le rattachent directement au Bourbon- nais, même s'il fut aussi seigneur de Charlus-Chabannes en Limousin, de Madix et de La Dailhe en Auvergne et de Curton en Guyenne. Capitaine de cent hommes d'armes, sénéchal et maréchal du Bourbonnais, il fut conseiller et chambellan du roi Charles VII qui le nomma grand maître de France le 31 mars 1451. « Sa figure noble et chevaleresque se dresse parmi celles des compagnons de Jeanne d'Arc. et des illustres capitaines qui, à cette époque, défendirent vaillamment contre les Anglais l'étendard français. Digne émule des Dunois et des La Hire, Jacques fut l'un des chevaliers qui se distinguèrent le plus par leur dévouement à la cause de Charles VII ; il prit part à toutes les grandes expéditions de son temps, méritant, dit de lui Savaron, d'être appelé avec son frère Antoine, comte de Dam- martin, duo fulmina belli : « deux foudres de guerre1 ». Quand Jacques I de Chabannes arrive dans Orléans le lundi 25 octobre 1428, les Anglais se sont emparés des Tournelles. Les défenseurs l'accueillent avec grande satisfaction, d'autant qu'il n'est pas seul : Dunois, La Hire, le maréchal de Boussac l'accompagnent. Tous se mettent en devoir d'organiser la défense. Cette intense activité n'échappe pas à l'Anglais William Glasdale. Celui-ci fait savoir à la population qu'à son entrée dans la ville il tuera hommes et femmes « sans en épargner aucun ». Les chefs français tiennent conseil, ils décident de faire raser églises et maisons dans lesquelles l'ennemi pourrait se fortifier. Ils organisent une sortie en force dans le but d'intercepter les renforts et le ravitaille- ment qu'attendent les adversaires. L'arrivée de Jacques I de Chabannes contrarie l'en- nemi. « Les Anglais le redoutaient plus que nul autre Français, à cause de sa prudence et bonne conduite » « Presque toutes les nuits, les Anglais, parvenus sans bruit au pied des boulevards de la place, faisaient tout à coup sonner leurs trompettes, tentaient l'escalade, et toujours, vigoureusement repoussés, ne reprenaient le chemin de leurs forts qu'après avoir longtemps disputé la victoire 3 » Pour les tenir en échec et les inquiéter, des fortifica- tions faites de fossés alimentés par le courant de plu- sieurs petits cours d'eau et des rangées de pals pointe en avant protégeaient le logis des soldats. 1. Comte H. de Chabannes, Histoire de la maison de Cha- Dijon,bannes, 1892. tirée à 70 exemplaires, imprimerie Eugène Jobard, 2. Duplessis, Vie de Jacques et Antoine de Chabannes. 3. Comte H. de Chabannes, op. cit. Le maréchal de Boussac et Jacques I de Chabannes accompagnèrent Dunois dans la sortie qu'il tenta le samedi 15 janvier 1429. Celle-ci, mal préparée, mal conduite, échoua. Le dimanche 30 janvier 1429, les Français tuèrent sept Anglais, firent quatorze prisonniers mais ne perdirent qu'un homme abattu par un trait à la gorge, saigné rapidement. Les tentatives de sortie se multiplièrent, en particulier le jeudi 3 février et le dimanche qui sui- vit, mais les Anglais supportèrent ces escarmouches sans se laisser entraîner dans un affrontement général qui aurait pu changer la disposition des armées. « Sur ces entrefaites, Jacques de Chabannes résolut d'aller, avec quelques hommes d'escorte seulement, trouver à Blois Charles I de Bourbon, comte de Cler- mont. Le mercredi suivant, 9 février 1429, il partit donc, accompagné seulement de messire Regnault de Fon- taine, d'un vaillant chevalier nommé le Bour de Bar et de vingt à vingt-cinq cavaliers. Ils furent malheureuse- ment rencontrés par un corps d'Anglais et de Bourgui- gnons qui les enveloppèrent. Jacques de Chabannes et Regnault de Fontaine se firent jour l'épée à la main et rentrèrent dans Orléans, mais le Bour de Bar, moins heureux, fut fait prisonnier et conduit dans la tour de Marchenoir, à trois lieues à l'ouest de Beaugency » Jacques de Chabannes est au Rouvray le 12 février 1429, date qui reste dans l'histoire nationale sous le nom de « Journée des harengs ». Les Français, ayant appris qu'un convoi de ravitaillement, composé en grande partie de harengs, se dirigeait vers l'armée anglaise campée sous les murs d'Orléans, résolurent de s'en emparer afin d'améliorer leur ordinaire. L'expédi- tion, hâtivement préparée, se solda par un désastre total. « La panique était générale, quand soudain l'hori- 1. Comte H. de Chabannes, op. cit. zon s'éclaircit, et la douce et glorieuse figure de la ber- gère lorraine apparaît aux regards étonnés » Un poème nous renseigne sur l'attitude des chefs militaires à l'égard de la Pucelle : On remarquait Villars, Alain Giron, Gamache ; [...] On y voyait encore Albon, Maillé, Tavannes Gontaut-Biron, Chabot puis Jacques de Chabannes Que suivaient du Thillay, dit Jamet et Therray, Trois glorieux vaincus au combat de Rouvray Et tous interrogeaient d'Illiers sur la Pucelle. La jeune fille ne ralliait pas toutes les adhésions. D'emblée, Jacques de Chabannes prend parti pour Jeanne d'Arc, défend sa cause avec une ironie mor- dante : Les vieux voudraient toujours éloigner la jeunesse De qui l'activité redoute le repos ! On doit savoir vieillir et vieillir à propos... « Paladin sans peur et taillé comme Hercule », il veille sur la jeune fille, s'instaure son protecteur, son meilleur conseiller, devient son champion fidèle, brûlant pour elle d'un pur amour. Beau, plein de charme, recueillant des femmes le regard de velours, il pourrait éprouver pour Jeanne un sentiment pour le moins mitigé. La foule l'admire car il rappelle [...] le beau saint Georges peint au front de sa chapelle Renversant sous les pieds de son blanc destrier Le fulminant dragon qui lui mord l'étrier. L'ancêtre de M. de La Palice participe à tous les com- bats autour d'Orléans. Quand la défaite menace, il change le sort des armes. La hache bien en main, tom- bant comme la foudre, il pulvérise l'ennemi. Lors de 1.
Recommended publications
  • ANTOINE DE CHABANNES, Écorcheur, Traître Et Serviteur Des Lis De France » Page 15
    SOCIETE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE DU VAL DE SEVRE NOTE D’INFORMATION à TOUS LES ADHERENTS …(Rappel) Notre Société a signé avec la Ville de Saint Maixent L’Ecole, une convention donnant droit aux tarifs réduits des spectacles de la saison culturelle 2014-2015. (Musique, Théâtre, Connaissance du Monde…) SOMMAIRE Programme des activités du 1er trimestre 2015 Expositions et éditions de la Société Historique et Archéologique du Val de Sèvre – Liste et libellé des expositions page 3 – Liste des bulletins du 1er trimestre 1976 au 4ème trimestre 2014 page 4 – Liste de quelques études non publiées page 11 Texte de la communication de Mr Didier GUILLOIS : – « ANTOINE DE CHABANNES, écorcheur, traître et serviteur des lis de France » page 15 Curiosité : Mr SEMPE nous communique quelques pages sur le thème : – « 1914 La Réquisition des véhicules automobiles » page 29 – « Un Métier oublié : Correspondant des chemins de fer » Conseil d’administration Présidente Madame GIRAUD Henriette Trésorière Madame MOREAU Maryse Trésorier adjoint Monsieur RIBA Max Secrétaire Monsieur GIRAUD Jacky Membres Madame GAY Jacqueline Madame BAKKAL-LAGARDE Marie Claude Monsieur SANCE Benoît Monsieur SEMPE Pierre Madame HERAULT Paulette Madame GERMANAZ Jocelyne Madame BERNARD Françoise Madame SAMOYAU Bernadette Adresse : 5 rue du Faubourg Charrault 79400 Saint Maixent L'Ecole Permanence : le 1 er Mercredi du mois de 15h à 18 h Tel 05 49 05 67 51 Le montant de la cotisation reste à 28 € -1 er trimestre 2015 Bulletin n° 155 ISSN 0994-3323 page 1 SOCIETE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE DU VAL DE SEVRE Programme des activités du 1er trimestre 2015 DIMANCHE 18 JANVIER 2015 : Rendez vous à 14h 30, salle Faucher, place du Centenaire.
    [Show full text]
  • Ceremonial Entries and the Confirmation of Urban Privileges in France, C
    Ceremonial Entries and the Confirmation of Urban Privileges in France, c. 1350–1550 Neil Murphy In late November 1465, Charles of France arrived at the monastery of Saint- Catherine, situated at the summit of a hill overlooking Rouen. He was due to make his ceremonial entry into the town on St. Catherine’s Day (25 November), where he was to be formally installed as the new duke of Normandy. Charles’s appointment to this position came as a result of his participation in the princely rebellion against his brother, King Louis XI, known as the War of the Public Weal. In the summer of 1465, Charles had joined a coalition of princes led by Charles the Bold and Francis, duke of Brittany, who forced the king to make major territorial concessions to the princes. Francis dominated Charles, using him as a pawn to increase his own power. Charles’s appointment as duke of Normandy was largely due to the actions of Francis, who wanted a pliable duke in control of the strategically important duchy of Normandy. However, as Francis waited with Charles for the townspeople of Rouen to prepare the ceremonial reception, he began to fear that Charles’s installation as duke of Normandy would weaken Francis’s control over the prince, and thus Francis planned to escort Charles into Brittany before he could make his public entry into the town. Thomas Basin, then bishop of the neighbouring town of Lisieux, writes that on the afternoon of 25 November Rouen’s town council received word from John of Lorraine, count of Harcourt, regarding Francis’s intention to prevent Charles from making his inaugural entry into the town.1 The renewal of Rouen’s rights and liberties were dependent on Charles formally entering the town and confirming these grants as part of an entry ceremony.2 In a bid to increase its power over the surrounding countryside, Rouen’s town coun- cil had opened their gates to League forces in October 1465, forcing Louis XI to separate Normandy from the French crown.
    [Show full text]
  • Les 700 Pensionnaires De Louis XI, Étude Et Édition D'un Rôle De 1481
    Les 700 pensionnaires de Louis XI, étude et édition d’un rôle de 1481 Léonard Dauphant To cite this version: Léonard Dauphant. Les 700 pensionnaires de Louis XI, étude et édition d’un rôle de 1481. Annuaire- Bulletin de la Société de l’histoire de la France, Renouard, 2015, pp.21-77. halshs-02310891 HAL Id: halshs-02310891 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02310891 Submitted on 10 Oct 2019 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Les 700 pensionnaires de Louis XI. Étude et édition d'un rôle de 1481 Léonard Dauphant En 1983, P. S. Lewis attirait l'attention sur une source importante pour la compréhension des rouages du gouvernement de Louis XI : un petit cahier de 11 folios de papier, intitulé « Roole des pensionnaires »1, issue du fonds de Béthune, c'est-à-dire des archives d'Imbert de Batarnay, le conseiller des finances de Louis XI. Couvert de ratures, il comporte plusieurs centaines de noms, avec le montant de leur pension2. Lewis prit prétexte de ce rôle pour reconstituer les mécanismes du versement, du non-versement ou du reculement des pensions.
    [Show full text]
  • Château De Saintjfargeau
    GROUPES & COMITÉS CHÂTEAU DE SAINT-FARGEAU D’ENTREPRISES DANS L’YONNE, AU CœUR DE LA BOURGOGNE 2019 Bienvenue au Château de Saint-Fargeau, dans l’Yonne, en Bourgogne, où ce chef d’œuvre monumental de notre patrimoine régional vous fera voyager à travers 10 siècles d’histoire. Parce qu'il aime les chevaux et l'aventure, alors qu'il n'a pas un sou et aucune expérience, Michel Guyot décide, un jour, avec son frère, de se lancer un formidable défi : ressusciter un château. Et son choix est ambitieux, il rachète en 1979 le domaine de Saint-Fargeau, célèbre pour avoir accueilli Jacques Coeur, la Grande Mademoiselle et la famille d'Ormesson. Comment trouver de l'argent, des artisans, des architectes ? « Je suis très heureux de vous accueillir Tout est à inventer en même temps qu'à retaper. Et avec à Saint-Fargeau pour vous faire énergie et passion, ils y parviennent. découvrir et partager ce lieu chargé Aujourd'hui Saint-Fargeau accueille des milliers de visiteurs d’histoire pour lequel chacun de et organise un spectacle historique chaque été depuis nous participe, pour sauvegarder ce presque 40 ans. magnifique patrimoine. Merci à tous pour votre soutien et votre fidélité En 1998, Michel lance l'aventure de Guédelon : pendant 25 depuis toutes ces années. » ans, charpentiers, tailleurs de pierres travailleront comme il y a sept siècles. En 2005, près de 300 000 personnes ont été Michel Guyot émerveillées. LE CHÂTEAU DE SAINT-FARGEAU Munis d’un plan de visite, venez découvrir l’histoire de cette imposante forteresse de briques roses du XVème siècle qui s’étend sur 10 siècles à travers d’illustres personnages tels que Hugues Capet, Jacques Cœur, Antoine de Chabannes, la L’histoire du Château de Saint-Fargeau s’étend sur 10 siècles.
    [Show full text]
  • League of the Public Weal, 1465
    League of the Public Weal, 1465 It is not necessary to hope in order to undertake, nor to succeed in order to persevere. —Charles the Bold Dear Delegates, Welcome to WUMUNS 2018! My name is Josh Zucker, and I am excited to be your director for the League of the Public Weal. I am currently a junior studying Systems Engineering and Economics. I have always been interested in history (specifically ancient and medieval history) and politics, so Model UN has been a perfect fit for me. Throughout high school and college, I’ve developed a passion for exciting Model UN weekends, and I can’t wait to share one with you! Louis XI, known as the Universal Spider for his vast reach and ability to weave himself into all affairs, is one of my favorite historical figures. His continual conflicts with Charles the Bold of Burgundy and the rest of France’s nobles are some of the most interesting political struggles of the medieval world. Louis XI, through his tireless work, not only greatly transformed the monarchy but also greatly strengthened France as a kingdom and set it on its way to becoming the united nation we know today. This committee will transport you to France as it reinvents itself after the Hundred Years War. Louis XI, the current king of France, is doing everything in his power to reform and reinvigorate the French monarchy. Many view his reign as tyranny. You, the nobles of France, strive to keep the monarchy weak. For that purpose, you have formed the League of the Public Weal.
    [Show full text]
  • Confirming Municipal Liberties
    CHAPTER 1 Confirming Municipal Liberties If we wish to understand the important role that ceremonial entries played in the confirmation of urban liberties, we must begin our analysis with an exami- nation of the extramural greeting, as this was the first point of direct contact between the monarch and the urban elite on the day of the entry. While his- torians typically approach the formal welcome from the king’s perspective, this chapter examines its value for civic elites. From the very beginning of an entry, municipal administrations across France used the extramural encounter to assert the extent of their power both to those people who travelled with the king and to the wider urban population. By standing across the road and bringing a halt to the king’s cortège at the limit of their jurisdiction, urban rulers placed themselves at the forefront of the extramural greeting. Civic councils used this meeting to highlight their privileged relationship with the monarch, from whom their power derived.1 The members of the urban delega- tion were dressed in identical uniforms, which alerted the king to their status and allowed him to pick out the municipal elite from the mass of townspeople who gathered to watch the event. For example, during his extramural greeting at Tournai in 1355 John II invited those people dressed in the municipal livery (i.e. the town council) to dine with him at his lodgings that evening.2 This chap- ter will show how municipal councils devised a range of strategies to ensure that they remained visible and at the forefront of the extramural greeting.
    [Show full text]
  • Coombs2013vol1.Pdf (5.079Mb)
    This thesis has been submitted in fulfilment of the requirements for a postgraduate degree (e.g. PhD, MPhil, DClinPsychol) at the University of Edinburgh. Please note the following terms and conditions of use: This work is protected by copyright and other intellectual property rights, which are retained by the thesis author, unless otherwise stated. A copy can be downloaded for personal non-commercial research or study, without prior permission or charge. This thesis cannot be reproduced or quoted extensively from without first obtaining permission in writing from the author. The content must not be changed in any way or sold commercially in any format or medium without the formal permission of the author. When referring to this work, full bibliographic details including the author, title, awarding institution and date of the thesis must be given. 'Distantia Jungit': Scots Patronage of the Visual Arts in France, c.1445 – c.1545 Volume 1 Bryony J Coombs Ph.D. History of Art The University of Edinburgh 2013 'Distantia Jungit'1 1 'Unites things distant,' or 'joins things that were apart'. Bérault Stuart d'Aubigny's motto referring to his role as the 'buckle' between the kingdom of Scotland and the kingdom of France. Giovio, 1559, 92. DECLARATION I hereby declare that this thesis is my own work and has not been submitted for any other degree or professional qualification except as specified. Signature:....................................................................... Date:......................... iii ABSTRACT This thesis examines interest in the visual arts by patrons of Scottish descent, active in France, c.1445 to c.1545: the Monypenny family, Bérault and Robert Stuart d'Aubigny, and John Stuart, Duke of Albany.
    [Show full text]
  • Reconnaissance, Spying on Mercenaries and Crusaders
    TINKER, TAILOR, SOLDIER, SPY: RECONNAISSANCE, SPYING ON MERCENARIES AND CRUSADERS TAMÁS ÖLBEI UNIVERSITÉ DE LORRAINE – DEBRECENI EGYETEM FRANCE - HUNGARY Date of receipt: 11th of January, 2019 Date of acceptance: 25th of September, 2019 ABSTRACT Spying always used to be an essential part of the strategy of the companies, as it was always much more dangerous and it caused more loss in human life to risk a frontal assault against a walled city or castle than to use deception. Companies employed spies for several reasons: so as to be able to conquer a city, capture a wealthy person, or seize a shipment or treasure. On the other hand, the use of spies and military intelligence proved to be just as an important tool for the medieval cities or the regional authorities as well when they were preparing for the onslaught of the routiers, who arrived either in the form of companies or disguised as crusaders. In this paper, I will illustrate both sides of the coin: spying for and against the companies. KEYWORDS Spy, Military Intelligence, Great Companies, Routiers, Hundred Years War. CAPITALIA VERBA Explorator, Intellectus militaris, Magni comitatus, Mercennarii itinerarii, Bellum centum annorum. IMAGO TEMPORIS. MEDIUM AEVUM, XIV (2020): 297-321 / ISSN 1888-3931 / DOI 10.21001/itma.2020.14.11 297 298 TAMÁS ÖLBEI An army without spies is like a man without ears or eyes. Sun Tzu1 1. Introduction The literature of military intelligence in the Hundred Years War has mostly concentrated on cases of spying which occurred among the waring states: for example
    [Show full text]
  • La Diplomatie Liégeoise De Louis XI Au Miroir Des Sources Narratives Contemporaines1
    La diplomatie liégeoise de Louis XI au miroir des sources narratives contemporaines1 Force est de le constater : l’historiographie dédiée à la diplo- matie française à travers les âges, tout particulièrement celle en langue française, reste encore, à ce jour, fort indigente. Bien sûr, au firmament de ce domaine de recherches brillent de mille feux les divers ouvrages de Lucien Bély, consacrés aux aspects modernes de cette question, je pense en particulier, parmi d’autres, à ses Espions et ambassadeurs au temps de Louis XIV ou au tout récent Art de la paix en Europe2, d’importants volumes aujourd’hui rejoints, par exemple, par celui de Jean-Michel Ribera, intitulé Diplomatie et espionnage. Les ambassadeurs du roi de France auprès de Philippe II. Du traité du Cateau-Cambrésis (1559) à la mort d’Henri III (1589)3, ou encore par Au service du Roi catholique. « Honorables ambassa- deurs » et « divins espions ». Représentation diplomatique et service secret dans les relations hispano-françaises de 1598 à 1635, d’Alain Hugon4. Concernant la période médiévale, l’on ne peut guère retenir, au cours des dernières années, que les études très stimulantes de Françoise Autrand et/ou de Philippe Contamine5, des textes 1 — Pour l’élaboration du présent article, j’ai bénéficié de l’aide de Messieurs Gaylord Bonnafous (université Charles-de-Gaulle – Lille 3), Jonathan Dumont (Université de Liège), Jean-Vincent JourD’heuil (Université de Bourgogne), C. masson (F.N.R.S./ Université de Liège) et Bertrand schnerB (université Charles-de-Gaulle – Lille 3). Je les en remercie très chaleureusement. 2 — Le premier, Paris, 1990, et le second, sous-titré Naissance de la diplomatie moderne, xVie-xViiie siècle, Paris, 2007.
    [Show full text]
  • Histoire Des Communes De L'yonne
    Maurice PIGNARD-PÉGUET HISTOIRE DES COMMUNES DE L’ YONNE LIVRE III ARRONDISSEMENT DE JOIGNY 1913 JOIGNY (JAUNIACUS, JOVINIACUM) Les Origines. — L’ancienne cité de Joviniacum aurait été le siège d’une villa romaine sous la préfecture des Gaules de Jovin et le règne des fils de Constantin. On croit qu’elle aurait remplacé l’ancien «Bandritum»situé vers Saint-Aubin, du côté duquel M. Bruzen de la Martinière prétend qu’on a trouvé des vestiges. Cette station de « Bandritum », sorte de mansion ou poste militaire romain, est portée par la table de Peutinger sur la route de Sens à Auxerre, à huit lieues gauloises d’Auxerre la lieue gauloise était de 2.209 mètres d’après d’Anville, ce qui ne saurait correspondre à Joigny, qui est à 27 kilomètres d’Auxerre. M. Quantin croit que ce poste était situé aux environs de Bassou. L’expression de « Bandritum » remonte donc aux Romains tandis que l’appellation de «Jovianicum » a été écrite première fois, au XIIe siècle, par le moine Clarius de Saint-Pierre-le-Vif mais la cité semble avoir existé dès les premiers temps de l’ère chrétienne puisqu’en 1820 on a découvert à environ deux cents mètres de Joigny au nord un ancien cimetière d’où l’on exhuma près de 150 fosses contenant des ossements et des vases. Or, comme pendant les deux premiers siècles, on brûlait les corps, ce cimetière ne peut guère remonter plus haut que le IVe siècle, mais il implique à cette date l’existence d’un village. Le château de Rainard-le-Vieux.
    [Show full text]
  • Saint-Fargeau
    www.terres-et-seigneurs-en-donziais.fr - révision 2 - 20/11/16 Terres et seigneurs en Donziais Grands fiefs voisins ___________ La seigneurie de Saint-Fargeau et de Puisaye, détachée de Toucy (voir à cet article) à la mort de Jean de Chabannes en 1503, était échue à sa fille Antoinette et à René d’Anjou, marquis de Mézières-en-Brenne son mari, issu d’une branche bâtarde des ducs d’Anjou, rois de Sicile. Elle passa par alliances aux Bourbon-Montpensier, et échut sous Louis XIV à la Grande Mademoiselle, qui y fut d’ailleurs assignée à résidence. Son mari supposé, le fameux Lauzun, à qui elle avait fait don du duché, revendit Saint-Fargeau après sa mort au grand financier Antoine Croizat, dont les héritiers le cédèrent aux Le Peletier, devenus dès lors « Le Peletier de St-Fargeau », dont le dernier, Michel, fut l’un des grands orateurs de la Révolution. L’évêque d’Auxerre Herbert avait fait construire à Saint-Fargeau également un rendez-vous de chasse, dès 980, comme à Toucy, et une forteresse féodale lui succéda pendant plusieurs siècles. Antoine de Chabannes fit construire vers 1460 le célèbre château de briques et pierres qui est parvenu jusqu’à nous. Il forme un pentagone irrégulier, dont les sommets sont six imposantes tours de briques roses dont cinq sont surmontées de lanternons, qui rappellent celles de Chambord. ____________ Suite de seigneurs de St-Fargeau et de Puisaye (du XVIe au XVIIIe siècles) ________________ 1/ Antoinette de CHABANNES (1498-1527) Dame héritière de St-Fargeau, ctesse de Dammartin X René d’ANJOU, Mis de Mézières-en-Brenne
    [Show full text]
  • Histoire Des Communes De L'yonne
    Maurice PIGNARD-PÉGUET HISTOIRE DES COMMUNES DE L’ YONNE LIVRE I ARRONDISSEMENT D’AUXERRE 1913 AUXERRE (AUTESSIDURUM, AUTISSIODORUM, ALTISSIODORUM) La ville d’Auxerre est située entre deux cours d’eau la rivière de l’Yonne à l’est et le ruisseau de Vallan au sud. La première coule au pied du plateau de la Préfecture et de la cathédrale, à vingt-quatre mètres environ en contrebas. Là, près de l’écluse, il y avait de, grands moulins. Il y a encore les trois sources des fontaines dites de saint Pèlerin, de saint Germain et d’Amour. Autour de ce point se seraient groupés les premiers habitants (Galls ou Gaulois) de la cité qui prit le nom d’ « Autric ». Pour y arriver, il fallait traverser l’Yonne dont le lit s’était élargi en formant des îles. On dut donc jeter un pont en cet endroit, près du Moulin dit Demi-Eau. Les premières maisons du bourg furent bâties sur la pente qui s’élève de là (ancienne fontaine Saint-Pèlerin) au plateau de la rue du Temple et de la Mairie. Plus tard, les Romains ou d’autres étrangers s’installèrent au midi sur les bords du ruisseau de Vallan dont nous reparlerons à propos des eaux de la ville. Ils créèrent un village qui prit le nom d’ « Autessidurum ». Chaque groupement se développa en adorant ses idoles. Quand l’empereur Julien passera vers l’an 250, il se heurtera à des Germains et à des Francs qui avaient obtenu des concessions de terre (Voir Histoire Générale, livre V) aux alentours.
    [Show full text]