LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE NIPPON 2013

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Disponible sur EDITION Auteurs : Caroline MICHELOT, Catherine FERRAND, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter Paris nippon Directeur éditorial : Stéphan SZEREMETA Rédaction : Marie-Cécile HAINGUE, François TOURNIE, Clémentine GIRARD, Morgan CHARVEYS et Jeff BUCHE PUBLICITE / COMMUNICATION Paris se passionne pour le Japon, et cela ne date Directeur Commercial : Olivier AZPIROZ assisté pas d’hier. Depuis les années 1960, lorsque le de Michel GRANSEIGNE, Victor CORREIA premier Japonais, Takara, a ouvert ses cuisines aux Relation Gestion Clientèle : Nathalie GONCALVES et Vimla BHADYE Parisiens, la culture nippone n’a eu de cesse de Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGER, s’importer dans la capitale : de la mode, avec tous Caroline GENTELET, Perrine DE CARNE MARCEIN, Stéphanie BERTRAND, Caroline AUBRY, Sabrina SERIN, les grands noms que sont Issey Miyake, Comme Orianne BRIZE, Virginie SMADJA, Sophie PELISSIER, des Garçons ou Kenzo, à la pâtisserie traditionnelle assistés de Sandra RUFFIEUX avec l’arrivée remarquée de la maison séculaire Régie publicitaire Internationale : Karine VIROT assistée de Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREUR, Toraya dans les années 1980. Un Little Tokyo s’est Romain COLLYER et Elise CADIOU progressivement développé autour de l’Opéra, Directeur technique web : Lionel CAZAUMAYOU recentré sur la mythique rue Sainte-Anne renfer- Chef de projet développeur et Ingénieur : Jean-Marc REYMUND, Cédric MAILLOUX, Anthony mant dans ses frontières des dizaines de restau- LEFEVRE, Christophe PERREAU, Anthony GUYOT, rants, des agences de voyage, des coiffeurs, des Florian FAZER Animatrice Web : Caroline LOLLIEROU épiceries… Un monde à lui tout seul. Sans oublier l’éclosion en bord de Seine de la superbe Maison DIFFUSION ET PROMOTION Directeur des Ventes : Eric MARTIN assisté de la culture du Japon à Paris dans les années d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO 1990 ; avec ses allures de lanterne japonaise, elle Responsable de la diffusion : Bénédicte MOULET s’emploie depuis à faire rayonner tous les aspects Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ culturels de l’archipel. Les Parisiens se sont donc Responsable Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL mis à l’heure nippone. Les becs sucrés se régalent désormais de millefeuilles et éclairs au ou FABRICATION / MAQUETTE Studio : Sophie LECHERTIER sésame, les cols blancs font des infidélités à leur assistée de Romain AUDREN jambon-beurre et déjeunent sur le pouce de gyozas Maquette : Sandrine MECKING, Emilie PICARD ou de , les élégantes s’enthousiasment pour et Laurie PILLOIS Montage : Julie BORDES, Élodie CARY, le sauna japonais, les marcheurs flânent dans Delphine PAGANO, Élodie CLAVIER des jardins japonais et les écoliers dévorent avec Photothèque : Élodie SCHUCK frénésie des mangas. Pour tous ces Parisiens Cartographie : Sophie CUCHEVAL nippophiles, le Petit Futé réunit tout ce que le ADMINISTRATION Japon a de meilleur à offrir dans la capitale, des Président : Jean-Paul LABOURDETTE kaïtenzushi les plus tendances aux salons de thé Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN les plus zen, en passant par les enseignes de mode Directrice des Ressources Humaines : tokyoïtes et les boutiques d’artisanat traditionnel, Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS, Claudia MARROT bienvenue dans le Paris nippon ! Responsable informatique : Pascal LE GOFF L’équipe de rédaction Responsable Comptabilité : Isabelle BAFOURD assistée de Christelle MANEBARD, Oumy DIOUF et Jeannine DEMIRDJIAN Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL Avertissement Standard : Jehanne AOUMEUR Les informations contenues dans ce guide ont été recueillies entre avril et septembre 2012. Les renseignements concernant les coordonnées, les tarifs, les jours et heures d’ouverture sont donnés à PETIT FUTÉ PARIS NIPPON 2013-2014 titre indicatif et n’ont aucun caractère contractuel. Ils Le Petit Futé a été fondé par Dominique Auzias. sont susceptibles d’avoir fait l’objet de modifications Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université ultérieures pour lesquelles le Petit Futé décline toute 18, rue des Volontaires - 75015 Paris. & 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 responsabilité. Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 € - RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © Marco Santi Amantini – Fotolia Impression : GROUPE CORLET IMPRIMEUR 14110 Condé-sur-Noireau Dépôt légal : novembre 2012 ISBN : 9782746960046 Découvrir

Pour nous contacter par email, indiquez le nom Petit Futé de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected] en ligne Sommaire

■■ ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ Calligraphie et papiers ...... 120 CARNET PRATIQUE Design et tissus ...... 121 Le Paris nippon en 20 mots-clefs ...... 4 Gadgets ...... 126 Présentation du Paris nippon ...... 10 Mobilier ...... 128 Festivités du Paris nippon ...... 11 Librairies, mangas et anime ...... 130 Glossaire ...... 13 Mode ...... 135 Opticiens ...... 140 ■■ ❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ Plantes et jardins ...... 141 SE RESTAURER Sports ...... 147 Restaurants ...... 22 Thé ...... 148 1er arrondissement ...... 22 2e arrondissement ...... 30 ■ 3e arrondissement ...... 36 ■ SE DÉTENDRE ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ 4e arrondissement ...... 37 Détente, bien-être ...... 154 5e arrondissement ...... 39 Autour du thé : 6e arrondissement ...... 41 cérémonie du thé et dégustation ...... 157 7e arrondissement ...... 44 Cinéma ...... 161 8e arrondissement ...... 46 Calligraphie...... 166 9e arrondissement ...... 50 Cours de cuisine ...... 166 10e arrondissement ...... 55 Cours de manga ...... 167 11e arrondissement ...... 56 Ikebana ...... 168 12e arrondissement ...... 58 Jeu de go ...... 169 13e arrondissement ...... 58 Musique ...... 170 14e arrondissement ...... 59 Danse ...... 172 15e arrondissement ...... 61 Origami ...... 173 16e arrondissement ...... 65 Théâtre ...... 173 17e arrondissement ...... 68 Sports : arts martiaux ...... 177 18e arrondissement ...... 70 Tatouage japonais ...... 187 19e arrondissement ...... 72 Spiritualité ...... 187 20e arrondissement ...... 73 Et un peu plus loin ...... 73 Traiteurs – Livreurs ...... 74 ■■ PENSE FUTÉ ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ Adresses gourmandes ...... 77 Apprendre le japonais ...... 190 Institutions et organismes ■■ ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ officiels japonais ...... 194 À VOIR / À FAIRE Médias ...... 196 Centres culturels ...... 96 Bibliothèques ...... 197 Jardins japonais ...... 98 Divers ...... 198 Musées ...... 104 ■■ ■■ SHOPPING ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ DOSSIER SPÉCIAL : ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ Animaux ...... 110 PARTIR AU JAPON Antiquaires et galeries d’art ...... 111 Voyager au Japon ...... 202 Artisanat, déco, maison ...... 114 Étudier au Japon ...... 209 Beauté ...... 117 Travailler au Japon ...... 213 Bijouteries ...... 119 Index ...... 214 CARNET PRATIQUE ©CHAOSS - FOTOLIA Maneki Neko. Carnet pratique

servent d’enseignes pour certains bars et LE PARIS NIPPON restaurants. Les akachHchin (de couleur rouge) EN 20 MOTS-CLEFS ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ indiquent les izakaya. Daruma Le traditionnel plateau repas japonais Cette célèbre poupée japonaise que vous connaît un engouement sans bornes à Paris verrez sur bien des comptoirs de restaurants au point même que certains restaurants japonais est une boule rouge sans bras ni appellent des plats tout sauf nippons jambe. Elle représente le moine surnommé pourvu qu’ils soient ordonnancés dans la Daruma, qui, dit-on, médita si intensément célèbre bento bako, la boîte à bento. Au Japon, que ses bras et jambes s’atrophièrent. Censée le bento est composé selon des codes, la porter bonheur, elle est vendue sans yeux. On principale règle à respecter est l’équilibre peint un œil quand on fait un vœu, et l’autre alimentaire : l’utilisation de cinq couleurs quand il se réalise. dans le choix des aliments assure norma- lement un bel équilibre visuel mais surtout Futon nutritif dans le bento. Cette règle permet de Le futon, matelas en japonais, est un moyen regrouper tout ce dont le corps à besoin pour de couchage exceptionnel à double égard : fonctionner, démonstration : blanc pour le riz, il permet la journée de libérer l’espace, très noir pour les algues, rouge pour les tomates, vert pour le brocoli, jaune pour les œufs. Une précieux dans les micro-logements nippons, des institutions pour déguster un bento sur puisqu’il est roulé et rangé dans une armoire, et le pouce est Juji-ya (46 rue Sainte-Anne). il prévient les problèmes de dos en soutenant de manière régulière la colonne vertébrale. Ce couchage nippon a bonne cote à Paris. Bonsaï Les 20-30 ans ripostent contre la crise du C’est l’art de la miniature pour les arbres. logement à coups de futon-vengeur, les bobos Bien que le bonsaï soit d’origine chinoise, les verts sont séduits par ses vertus saines, les Japonais, depuis la fin de l’époque Muromachi amoureux du Japon déjà tatamisés essayent (1333-1573), sont passés maîtres dans l’art de convertir tout le monde au confort futon. d’obtenir des arbres nains. Le bonsaï devint très vite un passe-temps partagé par toutes les classes de la population depuis le daimyH Gaijin (grand seigneur) jusqu’au commerçant. La Gaijin (homme extérieur) est l’abréviation technique est savante. Il s’agit de ligaturer de gaikokujin (homme du pays extérieur) racines et branches afin d’obtenir de véritables et désigne bien sûr le non-Japonais et plus œuvres d’art naturelles. L’engouement pour spécialement l’Occidental. Gaijin est une les bonsaïs en n’est pas démenti, Paris simple constatation et n’est pas péjoratif (on compte quelques belles enseignes entièrement utilise même parfois le suffixe honorifique -san, consacrées à cet art. gaijin-san). Bien que respectueux du mode de vie occidental, les Japonais pensent que ChHchin le mode de vie japonais ne peut pas s’expli- Peut-être ignorez-vous ce mot, mais vous quer. Donc, pour éviter d’avoir à expliquer connaissez immanquablement cet objet typi- une culture qui se passe d’explication, ils quement nippon. Les chHchin ont mille ans préfèrent prodiguer au gaijin occidental d’histoire, ce sont des lanternes en papier beaucoup d’égards, le mettre dans une bulle sur ossature fine en bambous. Elles sont de confortable où il retrouve ses valeurs, sans formes diverses, en général rondes et peuvent trop d’interférence avec le milieu japonais. s’aplatir. Initialement, elles sont là pour donner Les efforts d’un gaijin pour comprendre les un point de repère aux passants. Elles éclairent mœurs et coutumes nippones sont toujours discrètement la rue. Aujourd’hui encore, elles bienvenus et encouragés. Le Paris nippon en 20 mots-clefs – CARNET PRATIQUE √ 5 Hello Kitty Personnage le plus connu de la compagnie japonaise de fourniture et papeterie scolaires Sanrio, Hello Kitty est une petite chatte au © FRIDDL - FOTOLIA dessin naïf identifiable à son nœud à l’oreille gauche. Dessinée en 1974 par la Japonaise Ikuko Shimizu pour la firme Sanrio, Hello Kitty a été pour la première fois commer- cialisée sur un porte-monnaie en vinyle en 1975. Depuis, elle se décline sur n’importe quel support, électroménager, papeterie, vêtements, nourriture, cooker, cuvettes de toilettes, laisse à chien, baguettes, au fil de collections aussi diverses que loufoques en abeille, en princesse, safari… Le filon semble intarissable, tout autant que l’étude de la Hello Kitty mania : certaines jeunes filles, voire jeunes femmes, vont jusqu’à manifester CARNET PRATIQUE plus d’affection à l’effigie de Sanrio qu’à leur entourage. Mais sans envisager un fétichisme aussi poussé, le constat est évident : Hello Kitty est un produit qui touche davantage les femmes que les petites filles. Au Japon il n’est pas rare de voir une businesswoman élégante et sophistiquée porter un attaché-case aux Daruma, porte-bonheur au Japon. couleurs de Hello Kitty. Ce phénomène tend à gagner la France et l’ en général où qui tout comme le design, peut être appliquée finalement de plus en plus de femmes avouent à des objets de tous les jours. Résumons sans complexe chérir la petite chatte, pour donc : le style Hello Kitty est positif, trop chou preuve allez consulter le site www.hellokitty.fr, et pratique ! Trois bonnes raisons de ne plus fondé par des fans francophones. Alors s’en passer. comment expliquer ce carton planétaire, qu’est ce qui a pu motiver un tel phénomène Ikebana marketing ? Pas l’histoire de la petite chatte, C’est le ka-d , la voie des fleurs. Cet art se en tout cas ! Point de faits d’armes, aucun H engagement écologique, pas de compétence développe à l’époque Muromachi (1333-1573) particulière, on sait juste qu’elle serait née à en même temps que la cérémonie du thé chanoyu Londres, le 1er novembre, qu’elle a une sœur ( ). A Paris, il est possible de découvrir jumelle répondant au doux nom de Mimmy, ces deux pans emblématiques de la culture nippone dans des centres culturels ou grâce que ses parents s’appellent Mary et George, à des associations. qu’elle a plein d’amis à l’école et qu’elle aime manger des cookies. Sympathique mais pas passionnant ! Explorons donc d’autres pistes. Izakaya Si l’on s’en tient à la version de la compagnie Le pub à la japonaise ! Il en pousse comme des japonaise : « Au fait, pourquoi Hello Kitty n’a champignons depuis 4-5 ans dans la capitale. pas de bouche ? »… « Mais, parce qu’elle Au Japon, ce sont les endroits les plus tradi- parle avec son cœur ! », on pourrait donc tionnels pour boire de la bière ou du nihon shu croire que c’est parce que la petite chatte (nom utilisé pour désigner le saké ( « saké » véhicule une image foncièrement positive, est une appellation générique pour tous les une idée de la vie simple et belle comme on alcools). Les Japonais y boivent tout en grigno- la voudrait tous les jours. Résumer Hello Kitty tant quelques snacks, des brochettes… Cette à un idéal de charme et de beauté, c’est un formule conviviale remporte un grand succès peu gros ! En réalité, le phénomène dit du à Paris, Izakaya Issé (45 rue de Richelieu dans kawaï (mignon en japonais) n’en finit pas de le 1er arrondissement) et Léngué (31, rue de la se développer au Japon, en France on dirait Parcheminerie dans le 5e arrondissement) en plutôt chou. Une autre idée de l’esthétisme, sont deux exemples chics et réussis. 6 Æ CARNET PRATIQUE – Le Paris nippon en 20 mots-clefs ryôri ingrédients : les graines de soja, le blé, l’eau et le sel, sans aucun ajout de conservateur Ambassadrice de la gastronomie japonaise. ou colorant. C’est lors de la fermentation que Cette cuisine traditionnelle très sobre et la sauce s’habille de cette belle robe ambrée très élaborée, prévue initialement pour et qu’elle développe son goût unique dont on caler l’estomac des pratiquants du chanoyu dit qu’il échappe à la classification commune (cérémonie du thé) est de plus en plus repré- (sucré-salée-acide-amer) en réveillant ce sentée à Paris. Belle à regarder, et basse que l’on appelle l’, un 5e goût. Dans la calorie, on dit d’elle qu’elle doit être savourée gamme Kikkoman, on retrouve également la « des yeux, de la langue et du cœur ». sauce (à base de sauce soja, épices fines et vin) et la sauce (sauce épicée Kikkoman à partir de sauce soja). Comment ne pas parler de Kikkoman ? Puisqu’on retrouve cette marque de shoyu, Maneki neko sauce de soja japonaise, sur quasiment toutes Le chat porte-bonheur au Japon ! On le retrouve les tables de restaurants nippons, nous ne en bonne place dans les temples ou à l’entrée pouvons faire autrement que de vous raconter des maisons japonaises mais aussi dans l’histoire de l’une des plus grandes et prospères quasiment tous les restaurants japonais de maisons du Japon, devenue premier producteur Paris et autres boutiques. Symbole de chance de sauce de soja au monde. L’histoire de cette e et de bonheur, il offre protection et prospérité. entreprise remonte au XVII siècle, époque à Il peut être aussi monté en gri-gri, suspendu laquelle les familles Mogi et Takanashi se sont à une petite cordelette tressée avec un petit associées à Nada sur les bords du fleuve Edo grelot. Littéralement son nom signifie « le pour confectionner de la sauce de soja. L’accès chat qui appelle », il est vrai qu’il est toujours à la navigation fluviale permettait d’alimenter représenté avec une main en hauteur, exhortant Edo, l’actuelle capitale Tokyo, en shoyu, déjà la personne qui le regarde à venir. S’il s’agit de très populaire au Japon. Très vite, la préparation la main gauche, ce geste exhorte les personnes obtenue eut beaucoup de succès auprès des à pénétrer dans la maison ou dans la boutique, shoguns et maisons impériales. La maison s’il s’agit de la main droite, c’est l’argent ou Mogi et Takanashi est devenue Kikkoman en la bonne fortune que le matou tente de faire 1964 et adopte en même temps le célèbre entrer. Ses attributs sont bien souvent un collier blason hexagonal de la carapace de tortue. rouge et une pièce d’or de l’époque Edo, un Le nom de Kikkoman illustre parfaitement ce koban, quant à sa couleur, il est majoritairement logo puisque kikko signifie carapace de tortue tricolore car les chats mâles de cette couleur et man 10 000, comment placer sous meilleur sont réputés très rares au Japon. A l’origine augure une maison déjà centenaire ! Longévité de toute superstition populaire se trouve une et prospérité à Kikkoman. légende, celle du maneki neko trouve son Introduite au Japon au VIe siècle par des moines fondement au début de l’ère Edo, près de bouddhistes chinois, la sauce de soja est très la capitale. Le prêtre du temple Goutokuji vite appréciée car elle renforce le goût d’une désespérait de voir son temple en si mauvais nourriture un peu fade, faite à base de riz, état ; il prenait bien souvent son chat, Tama, sans compter qu’elle permet une meilleure à partie l’implorant de faire quelque chose. conservation des aliments. Grâce au génie Un jour de grande pluie, un riche seigneur d’appropriation des Japonais, elle s’enrichit Naotaka Ii, profita de l’abri que lui offrait un d’un autre ingrédient. Dans la version chinoise, grand arbre, juste en face du vieux temple. elle ne se prépare qu’à base de soja ; dans Il repéra dans l’édifice religieux un chat qui la version japonaise, du blé est rajouté dans lui faisait signe de venir. Intrigué, le seigneur l’élaboration : le goût plus complexe est s’exécuta, juste après la foudre s’abattait sur également plus savoureux et la couleur plus l’arbre. Conscient d’avoir été sauvé par le claire, car le temps de fermentation est moins chat, il offrit une grosse somme d’argent pour long. La sauce japonaise de Kikkoman est la rénovation et la prospérité du temple. Voilà élaborée selon une méthode de fermentation comment Tama est devenu un chat sacré, et naturelle vielle de 3 siècles, à partir de quatre comment est née la légende du maneki neko.

Retrouvez l’index général en fin de guide

8 Æ CARNET PRATIQUE – Le Paris nippon en 20 mots-clefs Mode Thé vert L’époque Meiji (1867-1912) marque l’arrivée Et dire qu’il n’y a pas si longtemps les thés du vêtement occidental au Japon. Cette révo- verts japonais étaient encore inconnus du lution dans l’habillement nippon a été suivie public français. Leur goût iodé voire pour par l’émergence, dans le milieu de la mode, certains leur goût de légumes verts (artichaut, de couturiers japonais. Ces derniers ont en épinard…) bousculaient les palais occidentaux un temps record absorbé le style occidental, et les chassaient du palmarès des meilleures pour ensuite réinjecter par petites touches des ventes de thé. Mais c’était avant les années standards asiatiques dans leurs créations. Ils 2000 et avant l’engouement des grands ont réussi par là même la prouesse de forger chefs pour ce goût inédit, complexe et facile un patrimoine culturel et esthétique commun. à marier. Ainsi le matcha, la poudre de thé Ce sont autant de noms qui ont universalisé vert utilisée dans la cérémonie du thé, s’est la mode. Ils s’appellent : Kenzo, Issey Miyake, invitée dans la composition des Paris-Brest, Rei Kawakubo, Yohji Yamamamoto, Junya éclairs, millefeuille, tablettes de chocolat, Wanatabe… tous présents sur la place pari- financiers, cheese-cake, macarons mais aussi sienne, très sensible, au génie créateur nippon. dans les crèmes salés pour accompagner poissons et crustacés… c’est aujourd’hui Noren un grand classique de la haute-pâtisserie et plus généralement de la cuisine. Encore Vous verrez dans bien des restaurants japonais difficile à trouver il y a 5 ans, le matcha de à Paris ces pièces de tissu fendues et suspen- qualité « culinaire » se trouve sans difficulté dues devant la porte. Le noren incite le visiteur dans les épiceries asiatiques ou bio. à se baisser un peu pour entrer, c’est un symbole qui permet de prendre conscience du passage de l’extérieur à l’intérieur, mais c’est aussi la griffe de l’établissement. L’un des aliments emblématiques de la cuisine japonaise. Il peut être lisse et fondant, kinugoshi, Origami ou granuleux, momen. Il se consomme nature ou avec du shoyu. On le retrouve dans la soupe Tous les enfants japonais apprennent à plier . En Occident, on lui reproche son manque les morceaux de papier pour confectionner des de goût alors qu’au Japon, il est l’aliment de animaux ou des objets. L’origami est un jeu base riche en protéines et peu cher. inventé au Japon. On en trouve la trace très loin dans l’histoire, mais le premier manuel d’origami a été écrit à l’époque d’Edo. Au Quartier Opéra départ, ce n’était pas un jeu, mais une coutume Le quartier japonais par excellence ! Les rituelle des maisons de samouraïs pour décorer quelque 22 500 Japonais qui vivent en région le tokonoma. Cet art du pliage semble gagner la parisienne le fréquentent assidûment. Il faut capitale française : on trouve en effet de plus en dire que l’on peut y trouver tout pour vivre à plus souvent de ravissantes feuilles de papier la japonaise : restaurants, coiffeurs, librairies, japonais dans les boutiques et papeteries. épiceries, agences de voyage… On compte près d’une centaine d’adresses japonaises Régime japonais dans ce petit périmètre dont la rue Sainte- Anne demeure le cœur. Le Japon compte le plus grand nombre de centenaires au monde, près de 48 000 en 2011. Cette pôle position dans la course du Saké bien-vivre est sans nul doute due à la très Offrande millénaire réservée aux esprits bonne hygiène de vie des Japonais qui ne shintoïstes (les Kami) jusqu’au VIIIe siècle, consomment quasiment pas de matière grasse. le saké est tout un symbole au Japon. De On apprend très tôt aux enfants à bien manger, sortie chaque fois que l’occasion l’exige, il est hara Hachibu est un proverbe connu de tous consommé chaud ou froid selon les saisons « le ventre rempli à 80 % » : au Japon on ne se ou les plats qu’il accompagne. Appelé nihon remplit pas la panse ! La preuve en chiffres : un shu (vin japonais) par les consommateurs menu dégustation dans un étoilé en France peut nippons – saké signifie en réalité boisson atteindre les 4 500 calories alors qu’un menu alcoolisée en japonais –, il est fabriqué à kaiseki ryôri compte à peine 1 500 calories ! partir de la fermentation de riz décortiqué.

10 Æ CARNET PRATIQUE – Le Paris nippon en 20 mots-clefs

Ce procédé est connu dans tout le Japon s’intéresser aux pays étrangers, notamment puisque l’on dénombre 1 700 brasseries après les Jeux olympiques de Tokyo. Une fois réparties sur l’ensemble du territoire et plus installés en France, ces derniers ont éprouvé de 10 000 marques. De robe pâle presque le besoin de se regrouper en réseau, non transparente, le saké est réputé à tort être seulement pour faire jouer l’entraide mais aussi un vin fort en alcool : il ne titre en réalité le commerce – les clients se déplacent plus que 15°, à quelques degrés près de nos vins facilement s’il y a plusieurs boutiques, du pur nationaux. Il est élevé dans une brasserie sous bon sens. Mais pourquoi ce quartier ? Car dans les yeux attentif du toji, le maître brasseur : les années 1960, le quartier de l’Opéra n’était la qualité du nectar dépend essentiellement pas très cher et surtout il avait le mérite d’être de la qualité du riz dont on n’utilise que le central et pas trop loin des hôtels dans lesquels cœur décortiqué, plus ou moins poli, mais les salarymen japonais descendaient… C’est aussi de l’eau puisqu’elle représente 80 % ce constat qui a amené le propriétaire du de la composition. Pour réaliser un litre de restaurant japonais Takara, premier du genre saké, il faut 30 litres d’eau. Pour faciliter la à Paris, à s’installer rue Molière. Puis ce fut fermentation, on rajoute des levures sauf le tour de la banque de Tokyo, de l’agence pour l’élaboration du saké naturel, le junmai. Jalpak et de bien d’autres restaurants… L’effet Les vins sont élaborés pour être consommés boule de neige a fait le reste. Le Little Tokyo dans l’année à l’exception près de quelques parisien s’est bâti au fur et à mesure mais sakés que l’on peut laisser vieillir, pour les sans jamais rogner sur d’autres quartiers de autres il faudra les boire maximum dans les la capitale, il faut dire qu’à l’ouest se trouve deux ans qui suivent. Le saké se déguste le triangle d’or et ses tarifs exorbitants, au sud dans une coupelle en porcelaine (chokko) ou le vieux Paris et ses mêmes tarifs exorbitants, dans une petite boîte en bois (masu). Chaud quant à l’est et au nord, les quartiers étaient ou froid, c’est finalement plus une affaire de déjà investis par d’autres communautés. Cela goût que de convention, en tout état de cause fait donc cinq décennies que les populations si c’est la première option qui est choisie, le française et japonaise se fréquentent assi- saké doit être chauffé au bain-marie dans une dûment mais saviez-vous que les premiers carafe en porcelaine, puis refroidi avant d’être Japonais à avoir posé le pied sur le sol français dégusté pour que son parfum se dégage au le firent bien avant ? C’était en automne 1615, un peu par hasard… mieux. Kampaï ! L’ambassade du seigneur chrétien de Sendai embarquée à bord de navires espagnols fut en effet déroutée par une tempête dans PRÉSENTATION son voyage vers Rome et les samouraïs ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ et les marchands la composant durent se DU PARIS NIPPON réfugier dans le petit port de Saint-Tropez. Si le monde nippon est relativement diffus à Les observateurs de l’époque les reçurent Paris, il ne faut pas connaître la capitale comme avec une curiosité non déguisée : « Il y a huit sa poche pour savoir qu’elle compte un quartier jours qu’il passa a Saint-Troppez un grand japonais en son sein. On est très loin du Little seigneur indien nommé don Philippe Francesco Tokyo de Los Angeles, pour autant le quartier Faxicura, Ambassadeur vers le Pape, de la part japonais de Paris est de taille suffisamment de Idate Massamuni Roy de Woxu au Japon importante pour qu’on s’y intéresse, il compte […]. Il avoit plus de trente personnes à sa une bonne partie des quelque 22 500 expats suite, et entre autres sept pages tous fort installés à Paris. Situé entre les stations de bien vestus et tous camuz, en sorte qu’ilz métros Palais Royal, Bourse et Opéra, ce sembloyent presque tous freres… », nous quartier a pour colonne vertébrale la rue relate une certaine Madame de Saint-Tropez, Sainte-Anne. L’appropriation de cet espace et encore « Luy et comme aussy tous les par les Japonais remonte aux années 1960 autres Japonnoys de fort petite taille, et fort et répond à deux réalités. La première est basannez, et le nez fort court et plat, ayant du fait du gouvernement japonais lui-même, tous au derrier de la teste, le poil long de car durant cette période, les autorités assou- demi pan, et entouré d’un ruban blanc […] plirent leur politique d’émigration : l’obtention ne quittent jamais leurs espees et dague de passeport et visa pour les Japonais était qu’ils portent aux deux costez comme les bien plus facile à avoir. Et la seconde vient femmes de ce pays leurs quenouilles… », des citoyens japonais qui ont commencé à écrivit le seigneur de Saint-Tropez. Ce voyage Festivités du Paris nippon – CARNET PRATIQUE √ 11 est superbement raconté dans le roman de Endo Shusaku, L’extraordinaire voyage du FESTIVITÉS samouraï Hasekura, éd Buchet-Chastel, 1997. DU PARIS NIPPON ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ Première rencontre „ ÉTRANGE FESTIVAL Ce contact fugace allait être le seul pendant Forum des images er & encore très longtemps. Le Japon, en effet, 2, rue du Cinéma (1 ) 01 44 76 63 00 se ferme totalement à l’étranger à partir de www.etrangefestival.com Entrée : 8,50 E (pass 5 films 30 E). 7 E. 1639 : les Japonais ne peuvent plus quitter le pays, les missionnaires sont expulsés, la Chaque année, en septembre, a lieu depuis religion chrétienne et ses adeptes persé- 1992 au Forum des images un festival qui porte bien son nom : le Festival étrange. cutés. Ne sont plus autorisés au Japon pour Rassemblant tout ce que le cinéma mondial fait le commerce que les marchands hollandais de plus loufoque, expérimental, dérangeant, et chinois… encore ne fouleront-ils que le avant-gardiste, alimenté de performances et sol d’une île face à Nagasaki, qui leur est d’hommages, cette rencontre attire chaque réservée. Ce fantastique isolement culturel ne année de très nombreux spectacles. Vous prendra fin que vers 1720, date à laquelle les l’aurez compris pour ce qui est des curio-

livres étrangers sont à nouveau autorisés au CARNET PRATIQUE sités et autres fantaisies, le cinéma japonais Japon, et ce n’est qu’en 1853 que le Japon se n’est pas le dernier, aussi chaque année, il réouvrira effectivement au monde. En 1868, occupe une place de choix. Pour la 17e édition la restauration impériale de Meiji achève par exemple, il a été dûment représenté par ce processus d’ouverture au monde et les Confessions de Tetsuya Nakashima, un thriller départs à l’étranger sont même favorisés. nippon apparenté à Orange mécanique. Quelques étudiants japonais viennent ainsi étudier à l’Ecole orientale créée à Lyon par „ SALON IDÉES JAPON Emile Guimet, des ambassades industrielles Espace Cinko se déplacent pour visiter les usines améri- 12-18, passage Choiseul caines et européennes… et les Européens Entrée 40 rue des Petits-Champs (2e) découvrent les charmes de ce petit pays d’Asie. Du 26 novembre au 1er décembre 2012. L’influence du japonisme se fait sentir dans Chaque année, une expo-vente d’artisanat tous les domaines et les riches Occidentales nippon et de pièces uniques. Un bouillon de se précipitent au pays du soleil levant. créateurs japonais à découvrir en cette période Dans un récit de voyage, une Parisienne d’avant-fêtes. Réalisé en collaboration par remarque « Je continue de considérer mes l’association Jipango et le journal Idées Japon. Japonais. Ils sont bien faits mais petits ; ils „ SALON WAFU ont la physionomie épanouie, l’air ouvert. […] e Maintenant, je ne trouve plus rien de laid, mais Espace Japon – 10, rue de Nancy (10 ) & 01 47 00 77 47 – Fax : 01 47 00 44 28 j’ai peine à accepter le costume des femmes M° République, Jacques Bonsergent. japonaises : il est insensé. Elles ne peuvent En mars, expo-vente dans les murs de Espace écarter leurs pieds de plus de dix centimètres Japon du collectif Wafu, des créatrices d’arti- l’un de l’autre » … sanat d’influence japonaise désireuses de faire C’est également à cette époque qu’appa- connaître leur travail. La première édition a raissent les premiers poncifs qui auront la eu lieu en 2011. vie dure : « Le Japonais est grand buveur de thé, grand fumeur et grand causeur… L’amour „ PARIS MANGA & SCI-FI SHOW du travail n’est pas une vertu commune chez Hall 2.1, Paris Porte de versailles les Japonais », dit un voyageur au début de 1, place de la Porte de Versailles (15e) l’ouverture du pays, et un autre, à peine plus www.parismanga.fr tard, « Ce qui frappe le plus chez les Japonais, M° Porte de Versailles c’est la dimension de toutes choses : la maison Deux fois par an. Entrée : 11 E (20 E les deux est petite, ou, si elle est relativement grande, jours). Pour sa 14e édition en septembre 2012, c’est qu’alors elle sera composée de nombreux ce salon regroupe toute la planète manga et appartements, et ceux-ci sont petits, avec des anime. Nombreuses séances de dédicaces, petites cours plantées d’arbres nains ; le thé défilés de mode, cosplays, jeux vidéo, karaokés est fait dans une toute petite théière et bu dans et jeux sont au programme. Bonne humeur des tasses qui ont l’air de coquilles de noix ». garantie. La vie est courte. Choisissez bien la bande son qui va avec. 102.3 MHz Ouïfm à Paris. Glossaire – CARNET PRATIQUE √ 13

„ FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE déguisement et distribuer à tour de bras des C.I.D / Auditorium Michel d’Ornano, free hugs (câlins gratuits) dans une ambiance 1, avenue Lucien Barrière bon enfant et passionnée. Parmi les très et cinéma du Casino nombreux exposants, on retrouve tous les Rue Edmond Blanc éditeurs de manga, d’Anime et de jeux vidéo, DEAUVILLE un grand choix de boutiques de cadeaux et & 02 31 14 14 14 (C.I.D), 02 31 88 07 09 artisanat, des jeunes créateurs inspirés par (cinéma du Casino) le Japon, des fédérations de sports ou jeux www.deauvilleasia.com nippons, ainsi que plus de 150 fanzines et En mars. stands amateurs ! Parce que les Parisiens aiment trop Deauville, et que Deauville aime trop le cinéma asiatique, nous ne passerons pas sous silence dans ce ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ guide cet événement pourtant quelque peu GLOSSAIRE excentré de notre épicentre parisien. Depuis 1998, le Festival du film asiatique de Deauville A fait office de référence pour les amateurs de ◗ ciné asiatique, en présentant les meilleures Abura age : très fines tranches de tofu frit, productions (en moyenne une quarantaine) utilisées pour les salades ou comme poches CARNET PRATIQUE tous pays confondus. L’année 2012 a couronné dans la confection des inarizushi. du Lotus Air France (Prix de la Critique) Himizu ◗ agar-agar : poudre blanche gélifiante de Sono Sion alors qu’un hommage à Kiyoshi utilisée dans la pâtisserie nippone. Elle est Kurosawa (Cure, Charisma, Licence to Live…) obtenue à base d’algues rouges. a célébré à son tour le cinéma nippon. ◗ Ajitsuke : algues parfumées au soja „ EPITANIME et salées. Pôle Technologique IONIS ◗ An : pâte de haricots rouges sucrée. 14-16, rue voltaire ◗ Atsukan : saké chaud. LE KREMLIN-BICÊTRE www.epita-convention.com ◗ : alcool de riz. Spécialité Pour les dingues de mangas, cette convention d’Okinawa. de l’animation est une bénédiction. Pendant ◗ Azuki : pâte de haricots rouges sucrée trois jours, boutiques, fanzines, projections, utilisée en pâtisserie. karaokés, cosplays, jeux vidéo, concours… se retrouvent sous le même toit. Une orga- nisation rondement menée qui a été mise B au point pour la 20e année consécutive en ◗ Bento : boîte-repas à emporter lors de mai 2012. déplacements. Le casse-croûte nippon ! „ JAPAN EXPO ◗ Bencha : thé vert commun. Parc des expositions Paris-Nord ◗ Biwa : instrument de musique proche du VILLEPINTE luth à 4 cordes. & 01 40 68 22 22 ◗ Bonsaï : art de la miniaturisation des www.japan-expo.com plantes et arbres. Entrée : 9 E (le jeudi, 12 E le vendredi, 17 E le samedi et 14 E le dimanche). ◗ Bunraku : théâtre de marionnettes. Depuis sa première édition en 1999, Japan ◗ Bushido : voie du guerrier. Expo regroupe début juillet sur quatre jours tout ce que la culture japonaise a à offrir, C de l’artisanat le plus traditionnel à la pop culture en passant par les arts martiaux. Et ◗ Cha : thé vert japonais. quel succès ! Près de 200 000 visiteurs se ◗ Chanko-nabe : pot-au-feu hyperprotéiné mettent chaque année à la mode nippone réservé aux sumotori. à l’occasion de ce festival. Il faut d’ailleurs ◗ Chanoyu : cérémonie du thé. le voir pour le croire, dès la sortie du RER, ◗ des hordes de cosplay se pressent dans le Choko : petit verre à saké. grand hall pour prendre la pose dans leur ◗ Chochin : lanterne en papier. 14 Æ CARNET PRATIQUE – Glossaire D H ◗ Daïkon : grand radis blanc (très utilisé dans ◗ : bassine en cyprès spécialement la cuisine japonaise). utilisée pour laisser le riz refroidir dans la ◗ : bouillon très utilisé dans la cuisine confection des sushis. japonaise, fait à base d’algues () et ◗ Hijiki : algue noire savoureuse utilisée très copeaux de bonite séchée (). souvent en furikake. ◗ : plats mijotés (viande, œufs…). ◗ Hiyashi : plat de nouilles froides Servis sur un bol de riz. consommé en été. ◗ : pâte de haricots rouges sucrée ◗ Hojicha : thé vert grillé. enfermée entre deux disques de génoise. Ce gâteau porte au Japon le nom de lune I / J vague. ◗ Ichiba : marche. ◗ Daruma : cette célèbre poupée japonaise est une boule rouge sans bras ni jambe. ◗ Ika : seiche. ◗ Dojo : salle d’entraînement (aux arts ◗ Inarizushi : riz vinaigré parfois agrémenté martiaux principalement). de graines de sésame et enveloppé d’une pochette de tofu frit, abura age. E ◗ Ikura : œufs de saumon utilisés en . ◗ ◗ Ebi : nom générique utilisé pour les Ikebana : art de l’arrangement des fleurs. crevettes. ◗ Irezumi : tatouage. ◗ Ebisu : divinité de la prospérité. ◗ Itadakimasu : bon appétit (nuance = « il m’est donné de m’alimenter » ). ◗ Edo : ancien nom de Tokyo. Nom de l’époque allant de 1603 à 1868. ◗ Izakaya : pub à la japonaise. ◗ Jagaimo : pomme de terre. F ◗ Junmaishu : saké produit avec du riz pur. ◗ : tetradodion ou poisson-globe. ◗ Furikake : préparation à base de poissons K séchés, morceaux d’algues, sésame, sel et ◗ Kabuki : théâtre assez vivant né d’une herbes aromatiques. nouvelle culture urbaine à l’époque Edo. ◗ Furoshiki : morceau de tissu carré pour ◗ Kai : coquillage. faire un baluchon. ◗ Kaiseki ryori : haute cuisine au goût subtil. ◗ Futon : mince matelas que l’on déroule sur Généralement végétarienne. les tatamis pour dormir. ◗ Kanji : idéogrammes chinois. ◗ : moutarde japonaise extrêmement G forte. ◗ Gagaku : musique de la cour impériale. ◗ Katana : sabre japonais. ◗ : gingembre mariné dans du vinaigre ◗ Katsudon : plat donburi à base de porc doux salé. pané, frit, et coupé en petits morceaux. ◗ Geisha : femme de compagnie, « personne ◗ Katsuobushi : bonite fumée dure (durcie des arts ». par enfumage de bois de pins), base du ◗ : thé vert mélangé à du riz bouillon dashi. grillé et du maïs soufflé. ◗ Katsuo : bonite séchée, utilisée en copeaux ◗ Geta : socques en bois rehaussées avec dans certains plats. lanières entre les orteils. ◗ Kimchee : chou coréen, épicé et fer– ◗ : thé vert doux, au parfum délicat. menté. Très parfumé, il est utilisé en petites quantités. ◗ Gyuniku : viande de bœuf consommée ◗ au Japon sous forme de sukiyaki ou shabu- Kinoko : champignon. shabu. ◗ Kisetsu ryori : « cuisine de saison ». Glossaire – CARNET PRATIQUE √ 15

◗ Kome : riz non cuit. ◗ Noren : pièces de tissu fendues et ◗ Koi nobori : cerfs-volants étendards en forme suspendues devant la porte des boutiques, de carpes qui flottent dans le vent. Ce symbole restaurants, bars et même des maisons de la fête des garçons exprime la force. particulières avec le mon, l’insigne familial. ◗ Kombu : varech séché. C’est un légume marin qui se présente sous forme de feuilles O noires. On l’utilise pour relever le dashi ou ◗ O-cha : thé. le riz à sushi. ◗ : dans les restaurants, grande casserole ◗ Kombucha : thé aux algues. carrée où l’on fait bouillir de la pomme de terre, ◗ Konnyaku : pâte épaisse et gélatineuse du tofu ou des pâtes de poisson (hanpen) par faite à base de racine d’arum, que l’on mange exemple dans une sauce de soja. dans des plats mijotés comme les oden. ◗ O-furo : le bain (à la maison ou dans un ryokan). ◗ Kyuri : concombre plus petit que le ◗ Omiyage : souvenir qu’on apporte en concombre occidental, sans graines. revenant de voyage. ◗ Kotatsu : table recouverte d’une couverture ◗ : boulette de riz entourée d’algue et chauffée par en-dessous. séchée, le nori.

◗ Koto : cithare japonaise. ◗ Origami : art du pliage. CARNET PRATIQUE ◗ Kyogen : farce traditionnelle au théâtre. ◗ Oshibori : petites serviettes chaudes ou ◗ Kyudo : pratique traditionnelle du tir à l’arc. froides selon la saison que l’on donne dans les restaurants. ◗ Otsumami : petits snacks que l’on mange M en buvant. ◗ Maguro : thon. ◗ Manga : bande dessinée. P / R ◗ Matsuri : fête traditionnelle. ◗ : accompagne les nabé et les ◗ Meiji : époque de 1868 à 1912. poissons crus. Littéralement, ce mot vient de pons qui veut dire agrumes en hollandais ◗ Miso : pâte de soja fermentée (haricots de et zu comme su, vinaigre en japonais. Cette soja broyés avec du sel et du koji, riz malté sauce se compose de sauce de soja, de jus jouant le rôle de levure). de , de kombu et de bonite. ◗ bouillon à base de miso. Miso-shiru : ◗ Ramen : nouilles d’origine chinoise à base ◗ : gâteau fait d’une pâte de riz collant de farine de blé et d’œuf. cuit à la vapeur et pilé, servi dans les fêtes et ◗ Robata-yaki : restaurant rustique avec un particulièrement en début d’année. serveur au milieu qui grille légumes, poissons, ◗ Matcha : thé vert en poudre pour la ou viandes a la demande, assis au centre du lieu. cérémonie du thé. ◗ Ronin : samouraï sans maître (employé ◗ Mugicha : thé au blé. aujourd’hui pour designer un étudiant qui n’a pas réussi l’entrée à une université ou N un chômeur. ◗ Ryokan : auberge japonaise avec tatami. ◗ Natto : haricots de soja fermentés à l’odeur et au goût très fort, pour le moins particulier. ◗ Nori : algue séchée servant notamment à S la préparation des makis. ◗ Saibashi : baguettes de cuisine, elles sont ◗ Nashi : poire japonaise. trois fois plus longues que celles que l’on utilise pour manger, elles permettent de manipuler ◗ Netsuke : figure en ivoire, ambre ou laque, les aliments d’une seule main. servant de contrepoids aux objets attachés à ◗ la ceinture. Saké : alcool de riz ne dépassant que rarement les 15°, il peut être consommé ◗ Nihongo : langue japonaise. froid ou tiède. Il peut être jyunmai, c’est-à-dire ◗ No : théâtre classique du XIVe siècle créé à base d’alcool de riz pur, jiozo, c’est-à-dire par Zeami. avec de l’alcool de synthèse en plus. 16 Æ CARNET PRATIQUE – Glossaire

◗ Sakura : cerisier. ◗ Tokonoma : alcôve ou l’on déroule un ◗ Samuraï : guerrier. kakemono et où l’on place un vase pour l’ikebana. Lieu essentiel de la maison. ◗ : thé vert le plus courant. ◗ Tofu : pâte de soja. ◗ Sembei : crackers salés japonais. ◗ Préparations à base de farine de riz cuite : légumes (concombres, à la vapeur, découpées et badigeonnées de aubergines, navet, algues…) en saumure. sauce de soja avant d’être cuites et souvent recouvertes d’algues. U ◗ Seppuku : suicide rituel (= « coupe du ◗ Uchiwa : éventail plat fait de papier ou de ventre »). soie tendu entre deux baguettes en bambou. ◗ Shamoji : spatule en bois avec laquelle on On l’utilise pour refroidir et séparer les grains retourne le riz dans le hangiri. de riz dans la confection des sushis. ◗ Shakuhashi : flûte en bambou. ◗ : nouilles épaisses à base de blé. ◗ Shamisen : instrument de musique à trois ◗ Ukiyo-e : estampe représentant les plaisirs cordes. de l’époque d’Edo (littéralement, peinture du monde flottant). ◗ Shiso : ortie noire en feuille qu’on emploie dans la cuisine. ◗ Umeshu : alcool de prune. ◗ Shodo : calligraphie. ◗ : petites prunes salées trempées dans du sel et colorées au moyen du shiso ◗ Shogun : général en chef des armées. rouge ou de l’akajiso (basilic rouge). C’est ◗ Shoji : porte coulissante constituée de un excellent remède contre les gueules de petits écrans en papier opaque. bois dit-on. ◗ Shoyu : sauce de soja servant à assaisonner salades, plats et sashimis… Elle est W généralement à base de fèves de soja, de farine de blé. ◗ Wakame : algues que l’on met dans le miso-shiru. ◗ : nouilles à base de sarrasin consommables chaudes ou froides. ◗ Waribashi : baguettes de bois que l’on jette après emploi. ◗ Somen : nouilles très fines à base de blé tendre. ◗ : raifort japonais servi avec le poisson cru. ◗ Su : vinaigre. Le plus connu est le sushi-su, communément utilisé dans la préparation du ◗ Washi : papier traditionnel japonais réalisé riz des sushis et chrirashis. Le vinaigre peut- principalement à partir d’un bois de la famille être à base de céréales (kokumotsu-su) ou des mûriers. de riz (komesu). ◗ Sushi : lamelles de poisson cru posées Y / Z sur un canapé de riz préparé spécialement ◗ Yakuza : mafia japonaise. pour le sushi. ◗ Yokan : mélange de azuki (purée de haricots rouges) et de agar-agar. T ◗ Yuzu : importé de Chine, on le surnomme le ◗ Tabi : chaussette dans laquelle le gros citron nippon. Il est utilise en pâtisserie mais orteil est séparé des autres doigts de pied. aussi dans la sauce ponzu qui accompagne ◗ Taiko : tambour. les nabe et poissons crus. ◗ ◗ Tako : poulpe, mais aussi cerf-volant. Yukata : kimono léger. ◗ ◗ Tatami : natte de paille tressée et Zabuton : coussin qui sert à s’agenouiller comprimée d’une longueur approximative à la mode japonaise. de 1,80 m x 0,90 m. ◗ Zen : secte bouddhique introduite au Japon ◗ Teishoku : menu composé en général d’un à l’époque kamakura. plat principal, d’un bol de riz, d’une soupe ◗ Zori : sandales traditionnelles en paille miso et de légumes. tressée. SE RESTAURER ALBIE BREDENHANN - FOTOLIA © Shabu-shabu, Shabu-shabu, la fondue japonaise. Se restaurer

A propos Qu’est-ce des vrais faux japonais qu’on mange ? Avant d’entrer dans le vif du sujet à savoir où Manger japonais est une expérience que les bien manger japonais dans Paris, on pourrait gourmands limitent bien souvent aux sushis se perdre en circonvolutions et débattre de la ou aux yakitoris, mais aussi bons soient ces délicate question « est-ce qu’un restaurant plats, la découverte ne doit pas s’arrêter là japonais sans chef japonais est un vrai restau- pour qui prétend aimer la cuisine nippone. rant japonais ? ». Eh bien, nous allons partir D’ailleurs, les Japonais eux-mêmes ne mangent du principe que oui, car nous militons contre que très rarement du poisson cru… En moins l’intégrisme gastronomique selon lequel seuls d’une décennie, le nombre de restaurants les chefs japonais préparent la vraie, l’unique japonais est passé de 200 à 400, (même si bon cuisine japonaise. En l’occurrence, à nos yeux, nombre, voire la majorité, propose le classique certains cuistots coréens, chinois ou vietnamiens duo brochettes-sushis), cette explosion des préparent d’aussi bons sushis qu’au pays du établissements dans la capitale augmente soleil levant. Et puis autant être honnête tout les chances de déguster d’autres spécialités de suite, sur les 1 000 restaurants japonais à nippones. Et c’est tant mieux ! Car la cuisine Paris, une centaine sont tenus par des Japonais. japonaise est riche et variée. Dans chaque Aussi, quand vous poussez la porte d’un restau- préparation, les ingrédients doivent être frais rant japonais, vous avez de fortes chances de et cuits séparément pour préserver leur goût vous retrouver face aux risettes d’un staff non et leur couleur, ce qui induit d’emblée une japonais. Est-ce une raison pour renoncer aux autre caractéristique de cette gastronomie : sushis, bien sûr que non ! elle doit être belle à regarder ! Les aliments Il se trouve que dans les années 1980, les sont choisis, préparés et servis selon l’ordre patrons de restos japonais peinaient à trouver des saisons. A chaque saison correspond une de la main d’œuvre japonaise, ils embauchaient couleur ou un assemblage de couleurs (que l’on donc des apprentis ou assistants parmi la retrouve même sur le kimono de la maîtresse communauté chinoise ou asiatique en général. de maison ou de la serveuse), une matière pour Ces derniers ont bien regardé leur maître nippon, le service de table (bois, laque, verre, bambou). ont appris les ficelles des plats les plus communs Il arrive qu’on fasse cuire ou bouillir un aliment, comme les yakitoris et les sashimis et ont ouvert mais il est rare que cela dure longtemps. On ne leur propre enseigne quelques années plus laisse pas un « pot-au feu » mijoter longtemps. tard quand la mode des sushis a commencé à Comme on peut le voir dans le menu qui suit, s’abattre sur Paris. Ces restaurants sont bien sûr les ingrédients « passent » à l’eau bouillante, moins chers que les restaurants tenus par des mais ils n’y restent pas. Japonais dont les rémunérations sont calculées Les plats contiennent souvent du riz (gohan), par rapport à la grille japonaise des salaires et les nouilles (râmen, soba, udon selon le type à la matière première directement importée de de farine utilisée) et le poisson (sakana). On là-bas. Alors que dire d’autre, si ce n’est que ajoute, selon les circonstances, des algues lorsque vous rencontrez un restaurant japonais (wakame) comme les nori (feuilles d’algue qui vous offre de la cuisine nippone de qualité de couleur verte ou noire dont on se sert pour à un prix pas trop assassin qui vous convient, faire les enroulements de riz « nori-maki » ) ou ne vous privez pas ! Car en matière de bonne kombu (varech : algues laminaria), puis du tôfu bouffe, tout n’est que question de confiance… et et des . vous avez raison de donner leur chance à ceux Les assaisonnements sont le wasabi (pâte de qui la méritent ! Voilà pourquoi la nationalité raifort), du vinaigre de riz (su), un mélange n’a pas été notre première préoccupation mais d’épices () et des feuilles de shiso nous nous sommes fondés sur d’autres critères (feuille très parfumée : perilla frutescens). comme la qualité de ce qu’il y a dans l’assiette, Il existe une moutarde qui rappelle notre l’accueil, le quartier ou bien encore le décor. moutarde forte, le karashi. Le poivre (koshô) Maintenant, il ne nous reste plus qu’à vous qu’à et le sel (shio) servent également à l’assaison- vous souhaiter itadakimasu ! nement des légumes et salades. Qu’est-ce qu’on mange ? – SE RESTAURER √ 19

On retrouve dans la cuisine japonaise de la ◗ Kaiseki ryôri. En 1449, le shôgun Yoshimasa viande, que ce soit le bœuf, persillé à la bière Ashikaga fit construire un pavillon de thé qui ou au saké que l’on fait griller sur des plaques faisait partie du monastère du Ginkaku-ji d’acier, ou de fines tranches de viande dans les (pavillon d’argent), à Kyôto. Il fit préparer la plats comme le sukiyaki ou le shabu-shabu. En cérémonie du thé avec des ustensiles spéciaux revanche, l’hiver, les oden, version japonaise et mit au point avec solennité ce qui allait du pot-au-feu, sont très appréciés. La viande devenir non seulement un art, mais encore de porc (butaniku), beaucoup moins chère que un véritable culte. le bœuf, entre également dans les recettes, Kaiseki ryôri est une cuisine de cérémonie qui mais est consommée également sous forme s’est développée à partir de la cérémonie du thé de croquettes () ou en viande « panée » au XVIIIe siècle. Elle servait à remplir un peu le (). Pour éviter que vous ne soyez perdu ventre des pratiquants de la cérémonie du thé au moment de la commande, voici quelques avant de boire le thé vert matcha qui est un précisions qui vous aideront à décoder la carte : peu agressif pour l’estomac. Kaiseki ryôri est ◗ Bentô. Plat préparé dans une boîte de donc une cuisine qui se mange avant le thé. bois (carton fin ou plastique) et généralement Attention, il existe une autre sorte de cuisine composé de riz avec un umeboshi au milieu japonaise, qui y ressemble, mais très consis- (umeboshi = prune salée), avec une petite tante. Simplement les kanjis sont différents : omelette, du poulet ou du poisson, et légumes. la première s’écrit avec les kanjis de ventre (creux entre ventre et kimono) et pierre, la ◗ Donburimono. Plats mijotés (viande, seconde avec les kanjis de réunion et siège.

œufs…) servis sur un bol de riz. Elle est prévue pour accompagner le saké, et SE RESTAURER ◗ Fugu. On vous arrête tout de suite, vous se déguste plutôt après le saké. ne pourrez pas en manger à Paris mais le Voyons les principes de la première, celle qui tetradodion ou poisson-globe est tellement sert juste à « caler un creux ». connu au Japon qu’on ne pouvait le passer Kaiseki ryôri est donc une cuisine et un rite sous silence. Le fugu contient dans son foie qui sont dans la continuité de la cérémonie du un poison mortel qui convient d’être retiré thé et ses principes remontent à l’époque de avant d’être cuisiné par les mains d’un expert. Momoyama, c’est-à-dire l’époque du grand Chaque année, des personnes décèdent suite maître de la cérémonie du thé Sen Rikyû. à une mauvaise préparation. Dans la bouche, La base de Kaiseki ryôri est le principe ichijû le fugu procure une sensation très légèrement sansai (une soupe trois légumes). La suite anesthésiante, son goût est dans un premier classique des plats servis est : riz – soupe temps fade puis devient légèrement sucré. (shiru) – mukôzuke – wanmori – plat cuit C’est pourquoi mieux vaut le manger en (yakimono), puis shiizakana – kosuimono qu’en nabé. Un plat de nabé peut (hashibarai) – hassun – yutô, le tout devant coûter entre 5 000 et 10 000 ¥. se finir par kô no mono (senteur).

Chef nippon, cuisine française Il est un phénomène récent qui se développe de plus en plus dans la capitale : des chefs japonais à la tête de restaurants bien français. Souvent formés dans les meilleures brigades de France, ces derniers se passionnent pour la cuisine hexagonale, maîtrisent avec rigueur les techniques et recettes et apportent une expertise et une sensibilité nippones. Le résultat, à notre connaissance, n’est jamais décevant car les recettes délicatement orientalisées, sont parfaitement exécutées et belles à regarder. Ces restaurants sont de plus en plus nombreux dans la capitale, en voici une sélection : „ ABRI „ PASSAGE 53 92, rue du Faubourg Poissonnière (10e) 53, passage des Panoramas (2e) & 01 83 97 00 00 & 01 42 33 04 35 „ KEI „ LE SOT-L’Y-LAISSE 5, rue du Coq-Héron (1er) 70, rue Alexandre Dumas (11e) & 01 42 33 14 74 & 01 40 09 79 20 20 Æ SE RESTAURER – Qu’est-ce qu’on mange ?

Sur cette trame, les cuisiniers s’efforceront ◗ Robata-yaki. Au Japon, ce terme renvoie de faire ressentir la saison, par le choix des à une auberge campagnarde et rustique. Les ingrédients, (primeurs de saison : fruits de cuisiniers cuisinent sous vos yeux, au feu de mer ou de montagne), des couleurs, forme et bois, ce que vous leur indiquez du doigt : odeur des préparations. La disposition dans légumes, viandes ou poissons. Il faut par les plats, les assiettes et leur emplacement extension entendre par ce terme une grillade aussi sont importants pour exprimer la saison. de toutes sortes. On aurait tendance à se sentir pétrifié devant la ◗ Sashimi et sushi. Le sashimi est un émincé lourdeur culturelle de Kaiseki ryôri, mais il ne de poisson, de fruits de mer ou de coquillages faut pas oublier que c’est de la cuisine familiale crus. On le sert généralement en entrée d’un faite à la maison. Au départ, c’est le maître de repas traditionnel car la saveur délicate du la cérémonie du thé qui prépare cela dans un poisson peut être troublée par le goût d’un coin de la maison pour faire plaisir à ses invités. aliment déjà cuit. C’est également dans ce plat Shôjin ryôri est l’ancêtre de Kaiseki ryôri. que le raffinement japonais atteint son acmé. Cuisine introduite au Japon au VIe siècle en Le choix des céramiques, des ingrédients et même temps que le bouddhisme, le shôjin des légumes disposés autour ou en dessous ryôri est fondé sur le principe religieux selon des émincés, le travail des textures qui se lequel il est interdit de manger de la viande. juxtaposent ou s’affrontent, le granuleux de C’est donc une nourriture saine, destinée au la porcelaine bleutée qui vient souligner le corps mais aussi à l’esprit, et très esthétisante. lisse de l’enveloppe du poisson, tout concourt Au XIIIe siècle, cette cuisine a été associée à la cérémonie du thé. à assurer une esthétique culinaire. Vous devez tremper les sashimis dans de la ◗ Kitsetsu Ryôri : « cuisine de saison ». sauce soja (shôyu) mélangée à du wasabi avant La gastronomie change selon les saisons. de les consommer. Un assortiment classique Le printemps est la saison des légumes (moriawase) comprend généralement une amers (pousses de bambou, rhubarbe…) dizaine de pièces. et des crustacés. L’été la saison des plats Le sushi est une lame de poisson cru que vinaigrés qui se conservent mieux dans la l’on pose sur un canapé de riz préalablement chaleur des étés nippons. L’automne est la vinaigré et enduit d’une touche de wasabi meilleure saison pour les poissons et, saison (raifort japonais). Parfois une petite lanière des récoltes, c’est durant cette période que d’algue (nori) entoure le canapé. les plantes ont le meilleur goût. L’hiver est Peu importe l’origine si on s’en tient à la saveur la saison des huîtres, du fugu, et surtout des de ce plat. On peut choisir les sushis à la nabé, pots-au-feu cuits à table dans une carte ; ils doivent toujours être servis deux marmite collective. par deux et si possible au fur et à mesure ◗ Nouilles : soba, udon et râmen. Les soba de la commande, ce qui laisse le temps de sont des pâtes de sarrasin. On les consomme s’abandonner à sa fantaisie. chaudes dans une soupe (kake soba), ou Les sushis les plus répandus sont les froides avec des nori (algues) et trempées dans nigiri-zushi. Si l’aspect, la texture, le goût, une sauce de soja (zaru soba). Les le fondant du sushi émerveillent et, somme sont des nouilles cuites à la poêle. Les udon toute, paraissent faciles à préparer, la réalité sont des pâtes de blé épaisses, consommées s’avère beaucoup plus complexe. Il suffira de dans une soupe de bœuf ou de porc. faire la différence entre un sushi consommé Les râmen sont des nouilles d’origine chinoise au Japon et à Paris. qu’on mange en soupe. Ces plats ont en Si la garniture est de consistance molle ou commun d’être bon marché et de se manger semi-liquide (oursin, œufs de poissons), le en aspirant l’air en même temps. chef-sushi (itamae) construira un petit mur ◗ . C’est une espèce d’omelette de nori autour du canapé de riz afin de le à la viande de porc (buta), au calmar (ika), aux maintenir : le sushi s’appelle alors gunkan- légumes (yasai) ou mixte (mikkusu), recouverte maki (sushi cuirassé). d’une sauce brune, épaisse et sucrée, de Une autre variété de sushi est le sushi roulé ou , de sauce soja et de katsuobushi maki-zushi. Il consiste en une feuille d’algue (copeaux de bonite séchée). Dans un restaurant séchée garnie d’une couche de riz (préparé de okonomiyaki en général, vous devrez cuire avec un peu de vinaigre au départ, comme tous vous-même votre plat sur la plaque chauffante, les riz de sushi) au centre duquel on dépose un mais le personnel vous conseillera. morceau de poisson, de légume (concombre), Qu’est-ce qu’on mange ? – SE RESTAURER √ 21 fruit (avocat) que l’on roule au moyen d’une et de sucre. On plonge parfois les différents natte de bambou finement tressée. Le rouleau, ingrédients dans un jaune d’œuf cru. long d’une trentaine de centimètres, est alors Quant au shabu-shabu, s’il s’apparente au débité en tronçons égaux et présenté généra- sukiyaki, le mode de cuisson et la sauce lement par 6 ou 8 morceaux. diffèrent, ainsi que la présentation. La sauce Le chirashi-zushi ou sushi éparpillé est contient souvent des graines de sésame. constitué par un lit de riz sur lequel sont ◗ . Il s’agit d’une friture de poissons, disposées différentes variétés de poisson, du de légumes ou encore de crustacés. Ce style atsuyaki tamago (omelette froide épaisse), de de cuisson a été exporté au Japon par les la courge finement coupée, séchée et sucrée commerçants et les missionnaires portugais et des champignons (). au XVIe siècle. La préparation nécessite de la Sushi à la vapeur (mushi-zushi). C’est une farine, des jaunes d’œuf et de l’eau : cette variété de chirashi-zushi dont on fait cuire le pâte s’appelle koromo. On enrobe alors les riz à l’étouffée. ingrédients dans la pâte, puis on les plonge Sushi pressé (hako-zushi). La préparation du dans de l’huile végétale. Celle-ci doit être sushi pressé se fait avec l’aide d’un moule limpide et il faut la renouveler le plus souvent à presser en bois. Le riz et le poisson sont possible. pressés ensemble dans un seul bloc. Sushi fermenté (nare-zushi). Il s’agit de faire ◗ Teppanyaki. On se rend dans les teppanyaki fermenter le poisson et le riz, ce qui n’est pas autant pour la qualité du dîner que pour le sans risque. Une année entière est nécessaire. spectacle : un chef cuisine devant vous, avec

Les sushis doivent être trempés dans de la art et dextérité, fruits de mer, viande de bœuf SE RESTAURER sauce soja avant d’être dégustés. Si vous et légumes au grill. Le plat est préparé sur une n’êtes pas à l’aise pour utiliser les baguettes, plaque (teppan) par le chef et expert. rassurez-vous : les sushis sont un des seuls ◗ Tonkatsu. Filet pané de porc frit et arrosé plats que l’on peut manger avec les doigts. de sauce worcester. •฀Anguille : unagi. ◗ Tsukemono. Légumes saumurés (choux, •฀Coquille฀Saint-Jacques฀:฀hotate. , aubergine…). •฀Crabe : kani. •฀Crevette : ebi. ◗ Unagi (anguille). On prépare les anguilles •฀Omelette฀japonaise : tamago. grillées en kabayaki (brochettes) sur du •฀Oursin : uni. charbon de bois et préalablement arrosées •฀Maquereau : saba. d’une sauce faite de bouillon d’anguille, •฀Saumon : ou sâmon. de vin de riz sucré (), de sucre et de •฀Seiche : ika. sauce de soja. On les sert sur du riz dans •฀Thon : maguro. une boîte de bois laqué. La coutume veut •฀Thon฀gras : toro. que la saison des anguilles ait lieu en juillet pour parer aux fatigues des grandes chaleurs ◗ Kaitenzushi : petit train ou sushi-bar natsu-bate Doyô no hi tournant. Bar de forme elliptique à l’intérieur estivales, le « » ( : vers duquel travaillent généralement deux le 20 juillet). Les anguilles grillées servies unajû personnes. Il est constitué d’une planche sur du riz s’appellent . L’anguille est un devant laquelle on est assis sur un tabouret. mets très cher, à moins que vous n’achetiez Au-dessus de la planche, les assiettes de un unagi bentô. sushis défilent sur un tapis rotatif. Les clients ◗ . Littéralement « viande grillée ». se servent : mieux vaut choisir ce que le chef A table, chaque convive trempe son morceau vient de poser plutôt qu’une soucoupe qui de viande dans une sauce épicée avant de tourne depuis 1 heure. On paie à la fin selon la faire griller sur une plaque chauffante, le le nombre d’assiettes empilées. Attention : tout est accompagné de légumes (poireaux, les tarifs varient parfois selon la couleur de shiitaké…). l’assiette ! ◗ . Au départ, les yakitoris étaient ◗ Sukiyaki et shabu-shabu. Le sukiyaki est des éclisses de bambou sur lesquelles on un plat de viande et de légumes que l’on cuit embrochait de petits morceaux de poulet grillé devant vous sur la table. La viande de bœuf au charbon de bois. A présent, il existe des est coupée en fines lamelles. Les légumes yakitoris de différentes viandes. Les yakitoris et le tofu sont ensuite cuits dans un bouillon sont meilleur marché que le poisson cru. de sauce de soja, de vin de riz sucré (mirin) •฀Gyû-niku : morceaux de bœuf. 22 Æ SE RESTAURER – Qu’est-ce qu’on mange ?

•฀Kawa : peau de poulet. Chez Aki on fait dans l’okonomiyaki que l’on •฀Rebâ : foie de poulet. cuit sur plaque chauffante devant le client ! •฀Shiitake : champignons japonais (cortnellus Pour ceux qui ont oublié ou qui n’ont jamais su, shiitake). l’okonomiyaki, classique de la cuisine nippone, •฀Tama-negi : oignons blancs et ronds. est une espèce d’omelette à la viande de porc •฀Tebasaki : ailes de poulet. (buta), au calmar (ika), aux légumes (yasai) •฀ : boulettes de poulet. ou mixte (mikkusu), recouverte d’une sauce •฀Yakitori : brochettes de poulet. brune, épaisse et sucrée, de mayonnaise, de ◗ Pâtisseries (o-kashi). Les douceurs sauce soja et de katsuobushi (copeaux de japonaises déçoivent souvent les Occidentaux, bonite séchée), et à part ça c’est délicieux ! même celles qui sont utilisées lors de la „ EBISU cérémonie du thé. Ces dernières sont très 19, rue Saint-Roch (1er) sucrées et beaucoup d’entre elles sont une & 01 42 61 05 90 variation sur un même thème : du mochi (pâte M° Pyramides ou Tuileries de riz collant) fourré au anko (pâte de haricots Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et rouges). Dans les restaurants en France, on de 19h à 23h. Menus de 26 E à 85 E (midi). trouve majoritairement de la glace au thé Carte : 34 E environ (soir). Formule du midi : vert avec une sauce aux haricots rouges, des 15 E. dorayaki (génoise fourrée aux haricots rouges) Un cadre zen, épuré à souhait, où le patron et des salades de fruits exotiques. taïwanais, Lu’u Sai Minh, formé au Japon, mélange les saveurs orientales à des plats européens. Sa femme, une fille de l’Empire RESTAURANTS ■❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘❘ du Soleil levant, accueille les clients avec un sourire radieux. On y rencontre beaucoup de 1er arrondissement Japonais, mais l’adresse ne fait pas partie des spots parisiens et reste ainsi très discrète. „ ACE GOURMET BENTO La cuisine est plutôt franco-japonaise, voire 18, rue Thérèse (1er) même tendance world food. Le foie gras ou le & 01 47 03 94 38 – M° Pyramides jambon ibérique Pata Negra inspirent le chef Ouvert du lundi au samedi de 12h à 20h. Carte : tout autant que des produits plus exotiques, 12 E environ. Formule : 8 E. mais il les met « à sa sauce ». Une dizaine de Ici on ne connaît pas la crise. Le bento nippo- soupes à base de nouilles, servies dans un coréen est à 8 E. A mi-chemin entre le self grand bol, constituent à elles seules un repas et le fast-food, cette cantine pop chapeautée pour les moins affamés à l’heure du déjeuner. par Ace Mart, l’épicerie coréenne de la rue Mais attention ce ne sont pas n’importe quelles Sainte-Anne, sait se faire prier vu la queue sur nouilles : celles aux couteaux de l’Atlantique le trottoir entre midi det deux. De charmants par exemple témoignent de la créativité du jeunes garçons s’activent pour remplir les chef. La cuisine varie en fonction du marché, il petites cases du plateau repas composé à n’est pas rare que le homard dans sa coquille votre demande : porc ou calamars épicés, bœuf vienne s’incruster entre deux plats plus « popu- aux oignons, poulet teriyaki, tonkatsu… servis laires ». Une adresse raffinée que l’on garde avec riz et vermicelle, soupe miso au tofu, cinq précieusement dans son carnet. garnitures dont trois au choix (haricots verts sauce sésame ou noirs, petits poissons frits, „ EDOKKO 2 163, rue Saint-Honoré (1er) algues, champignons, concombres et navets & marinés façon kimchi…), plus salade de fruits 01 58 62 49 23 M° Palais Royal et le gobelet de thé au yuzu qui va bien. On E peut tout emporter au bureau ou se poser sur Ouvert tous les jours. Carte : 20 environ. les hauts tabourets face à la vitrine. Des sushis pour tous ! Mieux, de bons sushis pour tous ! Tel est le credo de ce restaurant „ AKI appartenant au même propriétaire que l’insti- 11, rue Sainte-Anne (1er) tution Higuma. Compter une quinzaine d’euros & 01 42 97 54 27 – M° Pyramides pour une dégustation satisfaisante de poissons Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 22h45. crus, attention pour ceux qui connaissent le Carte : 15 E environ. Formule du midi : premier Edokko (boulevard des Italiens), ici il 12,50 E. n’y a pas de kaitenzushi. 1er arrondissement – RESTAURANTS √ 23

„ FOUJITA I „ HIGUMA (PALAIS ROYAL) 41, rue Saint-Roch (1er) 163, rue Saint-Honoré (1er) & 01 42 61 42 93 & 01 58 62 49 22 M° Pyramides http://higuma.fr Ouvert du lundi au samedi. Carte : 30 E environ. M° Pyramides, Palais Royal Foujita 1 contrairement au second du nom, Ouvert tous les jours de 12h à 15h et de situé au 7 de la rue du 29-Juillet, a su garder 18h30 à 22h30. Menus de 10 E à 12 E. une authenticité un peu gouailleuse qui charme Carte : 30 E environ. les amateurs du Vieux Japon. Surtout fréquenté Un Higuma bis qui propose la même carte que par des Japonais, ce restaurant au décor un son grand frère devenu une institution dans la peu sombre sert depuis trente années des plats rue Sainte-Anne : les spécialités de la maison simples mais bons comme le natto (petites que sont le donburi (un grand bol mélangeant graines de soja fermentées) qui, aux dires des riz et divers ingrédients), le yakisoba (nouilles vieux de la vieille, auraient un peu baissé… sautées), le yakinikudon (un bœuf aux oignons en mais qu’importe, Foujita 1 est une très bonne fines lamelles avec du riz blanc mais, attention, adresse ! les commandes de ce plat s’arrêtent à 22h…) ou les râmen (un bouillon de pâtes) sans oublier les „ HELLO SUSHI OPÉRA sushis. La qualité est toujours au rendez-vous, 43, rue Sainte-Anne (1er) & les plats sont bons, très bons, et économiques. 01 42 96 37 27 Le petit plus : la décoration est plus sobre, la M° Pyramides ou Quatre Septembre salle plus spacieuse et surtout ici pas d’odeur de Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de

graillon prenante. L’ambiance est la même et le SE RESTAURER 18h30 à 23h. Menus de 6,50 E à 17 E. service toujours aussi efficace. Les Japonais s’y Ne vous attendez pas à vivre une expérience retrouvent souvent et les places sont chères aux culinaire mémorable comme beaucoup heures de pointe. Le bar à sushis Edokko, situé espèrent en connaître dès lors qu’ils s’aven- 27, boulevard des Italiens, appartient aussi à la turent dans la plus nippone de toutes les rues même famille mais il est moins top. de Paris, mais sachez au moins que Hello Sushi ne se prend pas la tête et propose des sushis ◗ Autre adresse : 32 bis, rue Sainte-Anne er et yakitoris corrects et à prix abordable, ce (1 ) (tel.) 01 47 03 38 59. qui rend ce petit resto tout à fait fréquentable, „ HIGUMA (SAINTE-ANNE) d’autant que l’équipe est sympa. 32 bis, rue Sainte-Anne (1er) ◗ Autre adresse : Hello Sushi Châtelet, & 01 47 03 38 59 – www.higuma.fr 75 rue Saint-Martin (4e) M° Pyramides © STÉPHANE SAVIGNARD

Restaurant Higuma, rue Sainte-Anne 24 Æ RESTAURANTS – 1er arrondissement

Ouvert tous les jours de 12h à 15h et de „ IZAKAYA ISSÉ 18h30 à 22h. Menus de 10 E à 12 E. Carte : 45, rue de Richelieu (1er) 25 E environ. & 01 42 96 26 60 Higuma est une institution dans la rue Sainte- http://isse-et-cie.fr/isse/ Anne, c’est la cantine de tout le monde, du busi- M° Pyramides nessman à l’étudiant en passant par le retraité Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et en quête de dépaysement. Ils n’hésitent pas à de 19h à 23h. Carte : 25 E environ. Formule patienter dans la rue pour déguster les spécialités du midi : 12 E. de la maison que sont le donburi et les râmen. Les « Issé » appartiennent à Toshiro Kuroda Higuma est de tous les consensus ! Et pourtant, qui a racheté le célébrissime Issé rue Sainte- éclairé au néon d’un blanc agressif, le décor Anne, désormais baptisé Bizan et cet Issé-là a est spartiate, quasi industriel : tables, chaises, changé de nom pour devenir Una seï by Issé menus sur tablettes au mur, et forte odeur de qui lui-même est devenu en février 2011 un graillon, et point barre ! Mais pourquoi rajouter bistrot à saké appelé Izakaya Issé… Vous nous autre chose, quand les plats sont bons, très suivez ? Non ? Ce n’est pas grave, l’important bons et économiques. Les menus tournent tous est que l’izakaya est au Japon ce que le pub autour de 10 E : menus râmen – au miso, à la est à la Grande-Bretagne ou le bar à tapas à sauce soja, ou –, menus curry, menus l’Espagne. Donc pas besoin de faire un dessin, donbury… L’idéal est de s’installer au bar, face on est dans un bar où l’on boit et l’on mange. aux woks fumants et d’admirer la dextérité avec L’alcool ici c’est le saké et l’on grignote quelques laquelle les cuistots travaillent. Et pour les écolos bricoles japonisantes histoire de diluer quelques que ça intéresse, le higuma est un petit ours degrés. Côté déco, vieilles pierres et tags sur d’Hokkaido, pesant dans les 400 kg et mesurant des journaux affichés aux murs. Le midi c’est dans les 2 mètres. plutôt domburi à l’anguille grillée ou au travers de porc. Le soir, tapas à la mode de là-bas pour „ HOKI SUSHI tout le monde (les 4 pour environ 35 E). Une 22, rue Pierre Lescot première en France… On passe du tofu frit er angle 20, rue de la Grande Truanderie (1 ) à la sauce dashi, au blanc de poulet pané ou & 01 42 21 48 06 encore aux onigiri, des boulettes de riz au sel www.hoki-sushi-paris.com matcha et shiso ou des palourdes aux herbes M° Les Halles ou Etienne Marcel servies froides. Cela change des bars à sushi, Ouvert tous les jours de 12h à 24h. Brunch le des comptoirs à tempura et des restos à ramen. E dimanche de 12h à 16h. Menus de 12,50 C’est branché et peut servir de repas pour pas à 21 E. trop cher. Dans la très passante et animée rue Pierre Lescot, Hoki Sushi est indicutablement bien „ JAPORAMA placé et bien paré pour s’attirer les grâces des 35, rue Etienne-Marcel (1er) beautifuls pipoles du quartier, l’adresse compte & 01 42 36 21 30 en effet deux terrasses, une terrasse couverte M° Etienne Marcel ou Les Halles en hiver et une terrasse bien exposée aux beaux Carte : 15 E environ. jours. Et comme si cela ne suffisait pas, Hoki Un look archi classique (mobilier sobre et bel SUshi enfonce le clou, et reste ouvert 7 jours sur éclairage) et des prix doux, Japorama est une 7 de 12h à minuit en service continu ! Bref Hoki bonne adresse pour une « brochette party ». Le Sushi se fait conciliant. La salle sympathique traditionnel menu soupe miso, crudités, yakitori et les chaises design vert pomme donne à et bol de riz rassasie bien des étudiants ayant l’ensemble des airs de cantine branchée. La du mal à joindre les deux bouts… et la maison carte est comme on l’attend entre poissons crus, compte deux autres adresses Japorama, rue yakitori et gyozas, à la différence près que la Monsieur-le-Prince. maison a mis au point une recette homemade les ◗ Autres adresses : 16, rue Monsieur- millefeuille-cubes, des millefeuilles de riz, oeufs le-Prince (6e) Tel : 01 56 24 38 04 ou de poisson, avocat au saumon ou à l’anguille, 01฀56฀24฀38฀05฀•฀24,฀rue Monsieur-le-Prince plutôt réussis ! (6e) Tel : 01 43 54 66 73

week-ends et retrouvez les 24 titres sur citY trip courts séjours bY La petite coLLection qui monte www.petitfute.com 1er arrondissement – RESTAURANTS √ 25

„ KADOYA Kei Kobayashi, jeune chef péroxidé né à Nagano 28, rue Sainte-Anne (1er) et drivé entre autres par Alain Ducasse au & 01 49 26 09 82 – M° Pyramides Plaza-Athénée, a ouvert son propre restaurant Ouvert le mardi, le jeudi et le dimanche de en 2011 dans l’ancienne adresse doublement 12h à 23h ; le mercredi et le samedi de 12h à étoilée de Gérard Besson. Sa haute gastro- 23h30. Menu unique à 11,20 E. Carte : 15 E nomie sans esbroufe joue la carte franco- environ. Formule du midi : 9 E. nippone en célébrant le terroir hexagonal mis Ce Japonais est l’un des derniers de la rue en scène avec tout l’esthétisme connu du Sainte -Anne mais il n’en est pas oublié pour Japon : saumon crème d’oseille acidulée, autant : cette cantine a la cote ! La salle est légumes crus et cuits, agneau de lait des très claire grâce à de grandes baies vitrées Pyrénées ou vacherin. La maison propose et décorée avec soin dans les tons de brun. quatre compositions de 45 et 75 E le midi, et La cuisine reste dans les standards, sans de 90 et 110 E le soir, qui laissent le gourmand aucune déception : les râmens (soupe de pâtes rassasié et comblé ! japonaises) sont parfaites, le katsu-curry (curry sur riz et porc pané) est délicieux. Les gyozas „ KILALA SUSHI er faits à la main, servis par six, remportent un 7, rue des Moulins (1 ) & bon succès grâce à leur farce goûteuse et leur 01 47 03 35 57 pâte assez croustillante. Les serveurs sont M° Pyramides souriants et attentionnés, ce qui ne gâte rien. Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Menus de 26 E à 44 E. „ KAI Carte : 35 E environ. Formule du midi : 19 E. 18, rue du Louvre (1er) A tous ceux qui boycottent les sushi bars au SE RESTAURER & 01 40 15 01 99 prétexte qu’ils sont souvent tenus par des M° Louvre − Rivoli Chinois qui mélangent sushi et yakitori à la Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et fraîcheur parfois douteuse, Kilala Sushi pourrait de 19h à 23h ; le dimanche de 19h à 23h. bien vous réconcilier avec le genre. Ce tout Menus de 69 E à 120 E. Carte : 55 E environ. petit établissement à la devanture bleue dans Formule du midi : 28 E. lequel le patron, japonais bien sûr, officie tout Un discret calicot signale l’entrée de ce seul à la découpe de poisson tandis que le restaurant, où Yoshikazu Kitada s’est établi service est assuré par son épouse, ne propose après avoir assuré le succès de Yen. Des murs que du beau et bon poisson venu tout droit de uniformément beiges, un plafond tressé de Rungis. Tout est d’une fraîcheur incroyable et bambous, des orchidées dans des soliflores la présentation bien appétissante : le maguro et une cuisine ouverte sur la salle composent natto, du thon cru au soja fermenté, est sans un décor élégant, minimaliste et chaleureux. reproche tout comme le negitoro maki, du thon Le sourire du maître des lieux laisse augurer et poireau. On y déguste même des œufs de du moment délicieux à venir, soit autour de fugu – selon le marché. Ceux qui ne sont pas la grande table d’hôtes en bois blond, soit fous de poissons crus peuvent toujours se en tête à tête. Il faut se laisser surprendre régaler de saumon cuit ou d’anguille. Pour un par le shokado bento, un coffret à six cases dîner en amoureux, préférez le premier étage, composé d’un thon à peine saisi agrémenté il est plus tranquille et moins bruyant même si, de sauce aux pignons, de tempura, de petits pour nous, les places au comptoir (seulement 4) sashimis et autres petites merveilles. La carte sont celles qu’il faut convoiter en priorité ! sait également nous séduire, les radis daïkon et avocat sont impeccables dans la texture et „ KINUGAWA er les saveurs. Les pâtisseries et glaces de Pierre 9, rue du Mont-Thabor (1 ) & Hermé concluent idéalement ce repas d’excep- 01 42 60 65 07 tion. Une belle adresse, mais pas donnée. http://kinugawa.free.fr M° Tuileries „ KEI Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et 5, rue du Coq-Héron (1er) de 19h à 22h30. Menus de 55 E à 85 E. & 01 42 33 14 74 Carte : 60 E environ. www.restaurant-kei.fr Kinugawa vient de changer de mains et de M° Les Halles look. Romain Costa, le nouveau boss (il tient Ouvert du mardi au samedi de 12h30 à 14h aussi l’Orient Extrême Montaigne) a choisi et de 19h30 à 22h. Menus de 90 E à 110 E les designers du Mini-Palais pour apporter (au dîner). Formule du midi : 45 E. une touche plus contemporaine à la salle. 26 Æ RESTAURANTS – 1er arrondissement

Le bar est en granit noir, les banquettes couleur „ KUNITORAYA bronze et le décor assez graphique. Le chef, 39, rue Sainte-Anne (1er) Ozuru, ancien de Nobu Paris et Meije, élabore & 01 47 03 33 65 une cuisine légère et raffinée. Le rouleau de www.kunitoraya.com – M° Pyramides printemps se pare de homard et d’une sauce Ouvert tous les jours de 11h30 à 14h30 et de agrume. Le filet de bar poêlé est accompagné 19h à 23h. Carte : 15 E environ. d’une sauce au piment vert. On retrouve bien Pas branché pour deux sous à l’inverse de son sûr les sushi, sashimi, maki et autres mais petit frère Kunitoraya 2, Kunitoraya est un petit ils ont un petit plus comme ceux aux oursins bout de ce Japon des ruelles, celui du plaisir d’octobre à avril ou au blanc de seiche. Si la de vivre dont on retrouve la saveur dans les cuisine est légère, l’addition est un peu lourde. plats faits maison ! Trois salles, dont une au rez-de-chaussée baignée par des odeurs de „ KONG cuisine, ce qui n’est pas très agréable, et deux 1, rue du Pont-Neuf (1er) & autres en cave accessibles par un escalier un 01 40 39 09 00 – www.kong.fr peu biscornu, le décor est planté ! Mais ici M° Pont Neuf E on vient pour la spécialité de la maison : les Carte : 70 environ. , ces grosses pâtes de farine de blé qui Tout en haut de l’immeuble de la Samaritaine, suivent le rythme des saisons puisqu’elles sont auprès du très romantique pont Neuf, le Kong, servies dans un bouillon chaud en hiver et à haut-lieu Laurent Taïeb / Starck, offre une tremper dans un bouillon froid en été. Elles ont vue magnifique aussi bien dehors, dedans, un goût vrai, authentique, ce sont sans doute que dans les assiettes, au design culinaire parmi les meilleures de Paris. Egalement au très abouti… Les titres eux-mêmes sont une E menu : oden pâte de poisson, radis, œuf en invitation, comme le Kong Plate (36 ) avec eby bouillon, tempura, donburi. fried, satay de canard et sashimi au cœur de saumon, et pour le dessert, on craque pour le „ KUNITORAYA 2 « 2 000 feuilles » by Pierre Hermé (14 E). Bref, 5, rue Villedo (1er) & 01 47 03 07 74 une évasion franco-nippone haut-de-gamme www.kunitoraya.com qu’il est bon d’avoir goûté. Déjà célèbre pour M° Pyramides son toit de verre, le Kong s’invite encore plus Ouvert du mardi au samedi de 12h15 à près des étoiles de la ville lumière en ouvrant 14h30 et de 19h30 à 22h30 ; le dimanche aux beaux jours la Terrasse Gallery, un patio de 12h15 à 14h30. Menus de 21 E à 90 E. aux allures XVIIIe siècle, signé Starck toujours L’adresse bis et chic du Kunitoraya de la et pourvu d’un fumoir. Enfin, pour les fans de rue Sainte-Anne. Installé dans un bistrot la série culte Sex and the City, c’est ici que 1900 modernisé par un carrelage métro Sarah Jessica Parker déjeune avec Carole immaculé, Kunitoraya 2 est le restaurant qui Bouquet dans l’ultime saison. buzze dans le quartier de la rue Sainte-Anne, les people l’adorent. La formule n’est pas tout à fait „ KOTTERI RAMEN NARITAKE la même que la cantine-mère puisque les udons 31, rue des Petits-Champs (1er) & toujours aussi merveilleux s’embourgeoisent aux 01 42 86 03 83 – M° Pyramides côtés de menus plus complexes entre sushis, Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et E ou et tapas qui déménagent. de 19h à 21h30. Carte : 15 environ. Formule Une vraie réussite. du midi : 12 E. On ne va pas dans ce nouveau râmen-ya pour le décor, orange et sommaire, „ LAÏ-LAÏKEN mais pour se régaler des râmens, roboratifs 7, rue Sainte-Anne (1er) et savoureux. La spécialité est le tonkotsu & 01 40 15 96 90 – M° Pyramides râmen (porc), gras et fichtrement bon ! Le Ouvert tous les jours de 12h15 à 14h45 et de must, on peut même y ajouter un ajitama, 19h à 22h30. Carte : 15 E environ. œuf mollet cuit dans un bouillon parfumé, Des propriétaires japonais, des Chinois en à sa pitance. On retrouve ici les saveurs du cuisine et des plats sino-japonais plus ou Japon authentique, d’ailleurs c’est truffé de moins inspirés ! En tout, près de 60 créations, Japonais venus chercher des odeurs et des servies copieusement, valsent dans une salle goûts familiers. Pareil succès vous vaudra par au décor pas vraiment engageant, mais aéré et contre un peu de patience car en semaine spacieux. Les serveurs, un peu speed, assurent comme en week-end la queue empiète sur un débit constant… il faut bien les nourrir tous le trottoir ! ces businessmen ! 1er arrondissement – RESTAURANTS √ 27

„ L’ARC „ MIDORY 29, rue d’Argenteuil (1er) 49, rue de L’Arbre Sec (1er) & 01 49 27 92 67 – M° Pyramides & 01 42 97 47 30 – M° Pont-Neuf Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h et Ouvert du lundi au samedi. Carte : 25 E environ. de 19h à 1h30 ; le samedi de 19h à 1h30. Une petite terrasse avec une dizaine de places Menus de 39 E à 49 E. Carte environ 40 E. donnant sur la très calme et très charmante Adieu le Vino’s, l’Arc a pris la place. Les proprié- rue de l’Arbre-Sec, clair et plutôt bien décoré, taires de ce superbe établissment chic et zen Midory enthousiasme toujours autant sa n’ont pas baptisé leur maison en l’honneur de clientèle d’habitués. Le patron, plein d’entrain, la célèbre place parisienne mais en hommage à très accueillant, prépare bien le poisson cru, et un groupe de rock japonais L’Arc-en-Ciel, voilà se distingue par la variété de ses créations : une qui donne le ton de la maison, vous risquez de ses spécialités, les sashimis de couteau. A bien d’être étonné. La carte, un brin fusion noter également les savoureux gyozas. et malgré des prix un peu élevée, est top et „ MIYOSHI propose des plats impeccables et rares comme 11, rue Danielle-Casanova (1er) le crabe mou sauce piquante et sauce ponzu ou & 01 42 86 80 80 – M° Pyramides la pana cotta lait de soja et sésames. Le menu Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et Arc compte 4 plats et un dessert (39 E) ou le E de 19h à 22h ; le samedi de 19h à 22h. Menus menu Ciel 5 plats et un dessert (49 ), sachez de 18 E à 30 E. Carte : 24 E environ. Formule : au moment de choisir que l’entrecôte sauce 11 E. miso bouscule les palais. Le bar est l’endroit Miyoshi est le prénom de la grand-mère de la idéal pour dîner et profiter des conseils éclairés famille qui tient le restaurant, vous aurez donc SE RESTAURER du sommelier car l’Arc est également un bar de compris que la filiation n’est pas une mince premier choix (à partir de 22h) où déguster des affaire entre ces murs. Et qui dit attachement sakés et des alcools japonais plus confdentiels à la filiation, dit dans bien des cas, respect mais toujours superbes comme le mikan-shu des traditions que l’on retrouve avec grand (alcool à base de clémentine japonaise). Le plaisir dans l’assiette. Pour l’heure plus de chef Jond Dae Jeong a de belles références sashimi (le Miyoshi participe à la sauvegarde entre le Japon et l’Angleterre où il a travaillé du thon et c’est très bien !). Place est faite avec le célèbre chef étoilé Saotome. à la viande (bœuf ponzu ou gingembre), aux „ MATSUDA fritures, aux grillades… Aussi, de novembre à 19, rue Saint-Roch (1er) février, des plats à base d’huîtres : marinées, & 01 42 60 28 38 – M° Pyramides grillées, panées, gratinées, crues ou en fondue… Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et toujours réalisés avec beaucoup d’attention. Un de 19h à 22h30. Carte : 25 E environ. accueil adorable. Comme entrée en matière, sachez que „ NANIWA-YA Matsuda-san, le maître de céans, se fera un 11, rue Sainte-Anne (1er) plaisir de discuter avec vous de sa passion, & 01 40 20 43 10 – M° Pyramides le sumo. Le local est même placé sous les Ouvert tous les jours de 11h à 22h. Carte : plus hauts auspices du monde du sumo avec, 15 E environ. Formule : 8,50 E. au-dessus du long bar, l’empreinte de la main La vraie cantoche japonaise proposant des plats de Taifô, un ancien champion de sumo… originaux pour les Européens, et classiques Présence discrète de ce sport si japonais dans pour les Japonais : râmen, soba ou donburi… ce très bel endroit aux murs de pierres de la On s’installe autour d’un comptoir serpentant rue Saint-Roch. Tout en longueur, le restau- dans la salle, puis, sans chichi, on se sert du rant se compose d’un grand bar à l’entrée, thé – à volonté –, on prend ses baguettes et derrière lequel travaille M. Matsuda, et où sa serviette, et on attend que la suite arrive. prennent place une dizaine de personnes Pas trop longtemps d’ailleurs, car en moins autour de petites tables le long du mur… de temps qu’il ne faut pour le dire, les plats et d’une trentaine de places au fond, mais sont déjà sur la table, sans ordre, et toujours l’impression première reste plutôt intimiste et sans chichi. Les saveurs sont authentiques et sympathique. Résultat, un authentique nippon simples et les plats copieux calent même les où l’on vient déguster des sushis fondants plus gros appétits. Le soir, c’est plus cool. Une et d’une irréprochable fraîcheur. Une bonne carte spéciale répertorie des plats aux noms adresse également pour découvrir le natto qui ne peuvent qu’éveiller la curiosité. Seul (graines de soja fermentées). inconvénient : c’est minuscule et souvent plein.

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„ SATOSHI faire et la déco de papa légèrement revisitée. 29, rue des Petits Champs (1er) La qualité de la table est irréprochable et la & 01 40 20 91 40 – M° Pyramides carte très variée : sunomono, tempura, sashimi, Ouvert du lundi au samedi. Carte : 15 E environ. shabu shabu, yakitori, udon, nigiri. Parmi les Une cantine japonaise économique et efficace spécialités : les fondues, shabu-shabu, les où l’on se requinque à coups de ramen ou de udons et les sukiyakis, de fines lamelles de tonkatsu ou de katsudon. L’accueil souriant bœuf, légumes émincés, tofu avec sauce soja et n’enlève rien au plaisir de déguster cette œuf cru. Mais la grande spécialité de Takara est cuisine simple et réconfortante. Cerise sur le , sorte de bouillabaisse à partager le gâteau, les formules commencent à partir entre les convives. Comme c’est assez cher, de 9 E. le bon plan est d’y aller le midi. „ SUSHI GAN „ TORAYA 41, rue des Petits Champs (1er) 10, rue Saint-Florentin (1er) & 01 42 97 44 48 & 01 42 60 13 00 M° Pyramides www.toraya-group.co.jp/paris/ Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et M° Concorde de 19h à 22h30. Menus de 6,50 E à 16 E. Ouvert du lundi au samedi de 10h30 à 19h. Carte : 15 E environ. Menus déjeuner du lundi au vendredi de 12h Bon rapport qualité/prix pour le quartier ! Ce à 14h30 et jusqu’à 15h le samedi. Menus de petit restaurant japonais souvent pris d’assaut 26,20 E à 28,30 E. au déjeuner par les cols blancs joue la carte de La plus ancienne pâtisserie japonaise de Paris – la simplicité. Les portions sont copieuses, les cinq siècles d’existence au Japon ! – distille une SE RESTAURER makis sont le point fort de la carte, surtout le ambiance reposante qui colle à merveille avec maki de crevette panée et avocat, une réussite. la pâtisserie traditionnelle – « » –, un hymne à la beauté de la nature qui se déguste „ IZAKAYA au gré des saisons. L’œil est saisi par l’esthé- 11bis, rue Sainte-Anne (1er) tisme épuré, le goût est flatté par les saveurs & 01 42 96 27 60 recherchées, le toucher est réveillé par l’aspect M° Pyramides lisse du bâtonnet, le nez est sollicité par des Carte : 20 E environ. odeurs à la fois discrètes et prononcées et enfin On vous le disait bien : les izayakas ont le vent les oreilles écoutent les histoires que racontent en poupe à Paris, en voici un encore, celui-ci a ces pâtisseries. C’est l’adresse incontournable planté sa carte dans la rue Sainte-Anne. Pour pour découvrir les saveurs nippones. Chaque ceux qui n’ont pas suivi, vous n’aurez qu’à lire mois Toraya déline ses gâteaux en fonction l’adorable notice écrite à la main à l’entrée pour des saisons et ses macarons très tendres sont comprendre, mais en faisant court, sachez que très originaux : matcha (thé vert), ogura (azukis vous voici dans un bar à tapas nippon. Ici ont rouges entiers), kinako (poudre de soja grillé). fait dans le simple et sans fioriture, les portions Le midi, les menus suivent la tendance et se vont de 3 à 15 E (salade de tofu, gyozas grillés, déclinent selon le mois et l’air du temps, comme salade de tofu…). Pas mal. en juin le menu Sansai- dont le plat principal est un riz glutineux cuit à la vapeur „ TAKARA avec un bouquet forestier. A consommer avec 14, rue Molière (1er) & l’un des thés verts dont le divin Gyokuro ou le 01 42 96 08 38 thé matcha. www.takaraparis.com M° Pyramides „ VILLA TOKYO Ouvert du samedi au lundi de 19h à 22h ; 14, rue du Cygne (1er) du mardi au vendredi de 12h à 14h. Carte : & 01 42 36 62 41 60 E environ. M° Etienne Marcel Le plus ancien restaurant japonais de Paris ! Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et Takumi Ashibé et sa femme ont ouvert cette de 19h à 23h. Carte : 20 E environ. adresse en 1963, à une époque où la commu- La Villa Tokyo est à l’abri de l’effervescence nauté japonaise de Paris atteignait pénible- des Halles dans la discrète rue du Cygne. Une ment les 400 personnes. Pionniers parmi les parenthèse de calme donc à expérimenter pionniers, ils ont donc vu naître le Paris nippon plutôt le midi. Dans la carte, rien d’extravagant, autour de la rue Sainte-Anne. Son fils Isao a poissons crus et brochettes grillées mais la repris les plateaux en conservant le savoir- terrasse est sympathique. 30 Æ RESTAURANTS – 1er arrondissement

„ YAMAKAWA le tonkatsu et le Magura Natto (thon rouge et 34, rue Sainte-Anne (1er) natto), en deux mots : très bons ! & 01 40 20 06 02 – M° Pyramides Carte : 20 E environ. „ ZEN 8, rue de l’Echelle (1er) On mange et on repart car le décor n’invite & pas à la flânerie mais la carte de ce restaurant 01 42 61 93 99 – M° Pyramides Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h japonais du Little Tokyo parisien, entre poissons à 22h. Menus de 20 E à 35 E. Carte : 30 E crus et yakitoris, est tout à fait correct pour les environ. Formule du midi : 9,90 E. prix doux qu’il pratique. Notons notamment le Le mobilier blanc et acier, la décoration dans très économique menu 6 makis + 6 gyozas à les verts anis et roses acidulés et les papiers 9,50 E, on peut aussi craquer pour le menu E calligraphiés sur les murs donnent envie de anguille à 14,80 . s’installer dans cette ambiance pop sans trop „ YASUBE réfléchir. On vous recommande le midi pour les 9, rue Sainte-Anne (1er) grands classiques, le soir le choix est un peu & 01 47 03 96 37 – M° Pyramides plus large. Les râmens, fabriquées chaque jour Ouvert du lundi au samedi de 12h30 à 15h sur place, sont la spécialité de la maison ainsi et de 19h à 22h30. Menus de 13 E à 23 E. que les les gyozas, des raviolis japonais, ou les Carte : 30 E environ. Formule du midi : 11,50 E udons en salades. Les plateaux de sushis sont (à 16,80 E). de grande qualité et d’une grande fraîcheur Assis au comptoir, on peut observer le chef vire- même s’ils ne présentent pas d’originalité. En volter au-dessus du grill, spécialité de la maison, revanche le chef met à la carte quelques plats à moins que l’on préfère les tables sur tatamis au originaux : la verrine d’oeuf et d’asperge et sous-sol qui font plus authentiques. La sardine champignons était vraiment de bonne texture et grillée à l’ancienne, préparée au raifort, s’avère saveurs. On a aimé également les bulots cuits à la sauce de soja. Enfin il faut absolument goûter excellente, une fois qu’on a trouvé le rythme les glaces : matcha, azuki ou sésame blanc et adéquat pour s’accommoder des baguettes noir, elles sont toutes terribles. Le service est face à un poisson entier ! Les traditionnelles à la fois accueillant et rapide. crudités/miso, servies en entrée, sont originales et délicieuses, tout comme les légumes confits e et les fraises au lait concentré qui accompagnent 2 arrondissement le plat. Les plus courageux pourront se laisser „ AICHI (OU AI) tenter par des yakitori audacieux à la carte : 86, rue de Richelieu (2e) cœur, croupion, cartilage… Les moins témé- & 01 42 96 93 51 raires s’en tiendront aux sashimis, excellents, M° Quatre Septembre, ou aux tempuras, bien légers. Bourse ou Richelieu-Drouot E „ YOU Ouvert du lundi au samedi. Menus de 22 à E 11, rue Sainte-Anne (1er) 26 . Un authentique sushi-bar qu’il ne faudra & 01 42 60 55 50 pas juger à sa déco (bof) mais bel et bien à ce M° Pyramides ou Palais Royal qu’on l’on y met dans l’assiette. La patronne Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et nippone, seule maître à bord, fait la causette de 19h à 22h30 ; le samedi de 12h à 15h et et propose des suhis dingues, des bouchées de 19h à 22h30. Carte : 30 E environ. Formule pile poil calibrées, aux saveurs bluffantes, du midi : 12 E. comme les œufs de poissons volants (quel You est une des lectures du signe japonais pour vert brillant !) ou aubergine confite. Si vous « s’amuser » … tout un programme, pour ce avez envie de tester une aventure hors carte, selon l’inspiration du chef, demandez-lui. Au petit japonais fort sympathique de la rue Sainte- fait, Ai signifie amour en japonais. Anne. Bon, la décoration est neutre, quelques estampes, un ou deux maneki neko, histoire de „ BIS dire, et derrière le comptoir, quelques bouteilles 10, rue Saint-Augustin (2e) de saké appartenant aux habitués de la maison. & 01 42 96 26 74 – isse-et-cie.fr La cuisine de cet authentique resto japonais M° Quatre-Septembre est bonne, les menus copieux puisqu’ils Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h et comportent chacun, deux hors d’œuvres, un de 18h à 21h30. plat, une soupe, un bol de riz et un dessert. En face de l’épicerie Workshop Issé, au numéro Nous vous conseillons les sashimi ou sushi, 12 donc, voici l’adresse Bis, une table dînette 2e arrondissement – RESTAURANTS √ 31 d’à peine sept couverts où l’on vient déguster à chaque heure de la journée un menu aux Le chanko-nabé, petits oignons réalisé par le joyeux chef Ofuji ! A l’heure du déjeuner, on joue des coudes un repas d’ogre pour goûter au menu unique «Bento et thés Depuis deux siècles, le chanko-nabé est «composé de plats de cantine archi réussis le repas par excellence des sumotoris. et de deux tasses de thés différents (20 E), à Ces lutteurs gigantesques doivent subir l’heure sacro sainte de l’apéro, 18h en France un régime draconien pour prendre du comme au Japon, on s’échauffe avec des poids, le cycle alimentaire auquel les tapas japonisantes arrosées de saké (25 E) rikishi (les apprentis) sont soumis est et à l’heure du dîner, 20h, on s’encanaille avec même pour certains un véritable supplice : « La nuit sakéifiée » (45 E) mariant sakés (trois ils mangent très régulièrement et restent dégustations) et plats d’estaminet. On règle inactifs après chaque repas pour fixer la douce addition dans l’épicerie d’en face ! les graisses. Malgré l’arrivée de produits „ BIZAN À LA FAÇON D’ISSÉ hyperprotéinés, les sumobeya (écoles 56, rue Sainte-Anne (2e) de sumo) continuent de servir fréquem- & 01 42 96 67 76 ment le chanko-nabé. Il s’agit d’un pot- http://isse-et-cie.fr/bizan au-feu XXXL composé d’une douzaine M° Pyramides ou Quatre Septembre d’ingrédients (viandes, poissons, légumes) Ouvert le lundi soir ; du mardi au samedi le midi enrichi de gluten, tofu et autres secrets et le soir. Menu unique à 95 E (menu Kaiseki). jalousement gardés. Au Japon, on peut le Carte : 60 E environ. Formule du midi : 45 E. déguster en autres à Ryogoku, le quartier SE RESTAURER Bissan a dû se faire un nom car il est depuis du sumo de Tokyo. 2004 le successeur du ô combien célèbre Issé qui a été pour mémoire le premier restaurant c’est justifié. En revanche, l’espace vital est nippon à ouvrir rue Sainte-Anne et qui pendant près de 30 ans de règne, a été considéré comme inversement proportionnel à la qualité et seize la référence des références en matière de places ne suffisent pas vraiment à contenter sushi. Aujourd’hui la référence s’appelle Bizan tous ceux qui ont envie de s’asseoir. et fait dans le Kaiseki ryori. Le maître sushi „ LA CONSERVERIE M. Masahiro Adachi, qui a servi l’empereur du 37 bis, rue du Sentier (2e) Japon lors de son intronisation (excusez-nous & 01 40 26 14 94 du peu !), joue les maîtres de cérémonie depuis www.laconserveriebar.com 2010 et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il M° Bonne Nouvelle maîtrise l’art culinaire nippon comme personne, C’est le bar à cocktails hype de la capitale. Il ses sushis se placent sans problème dans a tout de l’adresse pour néo dandys et belles le tiercé des meilleurs sashimi-sushi de la de nuit comme on peut en trouver des masses capitale. Bizan est une montagne à Tokushima à New York. Ancien atelier revisité à la mode au Japon, on vous promet ici d’atteindre des post-victorienne et balançant une program- sommets, promesse tenue ! mation musicale pointue, La Conserverie „ CHEZ MIKI nourrit également les âmes avec une table 5, rue de Louvois (2e) méridionale signée Christiano Andreini le soir & 01 42 96 04 88 – M° Bourse et une table nippone à l’heure du déjeuner (de Ouvert du mardi au samedi de 12h à 22h ; le 12h30 à 14h30 du lundi au vendredi). Nous y dimanche de 18h à 22h. Carte : 40 E environ. voilà ! C’est Maori Murota, figure inspirée du Ce n’est pas un japonais à 100 %, mais les catering parisien, qui régale les tablées de ses influences nippones sont tellement présentes bentos savoureux et originaux, à seulement qu’on peut se permettre de le classer ici. Trois 12 E, ils passent à 18 E si vous optez pour anciennes étudiantes, Ayako, Miki et Aya, sont l’entrée et le dessert en sus. Les créations de aux commandes et on est bluffés par leur la chef sont changeantes comme son humeur, imagination : tartare de sardines au gingembre, ou presque, puisqu’elle crée deux menus fondant de nerf de bœuf, boulettes de pomme par semaine : soupe de navet et poireaux de terre et camembert à la sauce sucrée… A la au bouillon de poulet et saké, chirashi de fin, la gelée au café nous fait revisiter le petit chinchard au gingembre et pomme, sardine noir. Le bento à trois cases du midi, servi avec marinée à l’oignon rouge, carotte bio, tomate soupe, riz et un thé vert matcha, est à 17 E et à la sauce de vinaigre. 32 Æ RESTAURANTS – 2e arrondissement

„ DEVANT VOUS Sato, le chef étoilé du Passage 53, et cela 80, rue de Richelieu (2e) se sent : la bouchée est garnie avec du porc & 01 42 96 96 27 de Dordogne et réveillée par une sauce soja, www.devant-vous.com citron, pamplemousse habilement dosée. Top M° Bourse et fondantes, ces bouchées attirent une nuée Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de gourmands prêts à faire la queue parfois de 19h30 à 23h ; le samedi de 19h30 à 23h. pendant longtemps… Menus de 38 E à 79 E. Carte : 60 E environ. Formule du midi : 23,80 E. „ HAPPA TEI 64, rue Sainte-Anne (2e) Dans un décor épuré et zen les chefs coupent et & placent les mets sur les plaques et organisent 01 42 96 60 40 la cuisson, avec une dextérité décoiffante M° Quatre-Septembre Ouvert du lundi au samedi de 12h30 à 15h et, pour peu qu’on les y encourage un petit E E peu, ne rechignent pas à faire leur show. Tout et de 19h30 à 23h. Menus de 10 à 13 . est soumis au même traitement : poissons, Et un Japonais de plus dans la rue Sainte-Anne crustacés, viandes, légumes, tofu et, comme le qui ne sait plus où les mettre. Remarquez, ils ne nom l’indique, devant vous… On vous conseille sont pas gourmands en surface, tout leur va bien, de choisir un menu même si c’est un peu cher, même un duplex comme celui-ci qui s’est habillé car on a un plus qu’un aperçu sans faute des de rouge Ferrari, sans doute pour se différencier spécialités de la maison. Entre les deux services des déco zen et épurées, et meublé sobrement du soir – 20h et 22h –, autant opter pour le de petits tables en bois et de tabourets coiffés deuxième afin de ne pas se faire pousser par de coussins à pois ou de motifs traditionnels. la fournée d’après. Il est impératif de réserver. Ok, mais que va-t-il nous apporter de plus que ses camarades nippons ? Etonnement dans „ EDDOKO 1 l’assiette… Le , la fameuse boulette 27, boulevard des Italiens (2e) de pâte à crêpe farcie au poulpe, est franche- & 01 40 07 11 81 – M° Opéra ment délicieuse. Les yakisoba, des nouilles Ouvert du lundi au samedi de 12h à 24h ; le sautées, sont également bien savoureuses, et dimanche de 12h à 22h. Carte : 25 E environ. l’okonomiyaki, dernière spécialité de la maison, Un kaïtenzushi ouvert en 2000 par le proprié- tout bonnement très bonne. Côté boissons, taire de Higuma. Au milieu d’une salle sans l’enthousiasme ne retombe pas puisqu’on se charme, les sushis défilent dans un tunnel en télé-transporte au Japon dès la première gorgée verre pour des raisons d’hygiène. Les assiettes de ou de (d’accord, l’accent de la de couleurs variées correspondent à un prix serveuse comme des deux cuisinières facilitent différent. Qu’importe que l’ambiance soit un le voyage). La sélection de glaces entre thé vert peu austère, car les sushis sont réalisés sans et calpis (rarissime, non ?) finit de nous bluffer. fautes, et surtout, très pratique, le restaurant Sans même savoir que le prix est comme les ferme tard le soir, idéal donc après une séance lieux, mini. de cinéma. A emporter également. „ HOKKAIDO „ GYOZA BAR 14, rue Chabanais (2e) 56, passage des Panoramas (2e) & 01 42 60 50 95 – M° Pyramides & 01 44 82 00 62 – www.gyozabar.com Ouvert du jeudi au dimanche de 11h30 à 22h30. M° Grands Boulevards ou Richelieu Carte : 20 E environ. Formule du midi : 11 E. – Drouot Au rez-de chaussée, la cuisine est ouverte Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et sur la salle et il se dégage un cortège de de 18h30 à 23h. Menus de 6 E à 10 E. délicieuses vapeurs odorantes. Au sous-sol, Ici pas de prise de tête du genre mais qu’est-ce l’ambiance est plus intime dans une charmante que je vais pouvoir manger ce soir ? Il n’y a salle voûtée. Les spécialités de Hokkaido, les qu’un seul plat : le célèbre ravioli japonais, le yakisoba (pâtes) et le katsudon ou tonkatsu : gyoza. La seule fantaisie autorisée au mangeur porc pané sur un bol de riz, sont délicieuses et, est le nombre d’exemplaires qu’il pourra bien en prime, bon marché. C’est l’un des meilleurs dévorer (8, 12 ou 16). Cette toute nouvelle rapports qualité/prix du quartier et cela se sait, adresse 2012 a été imaginée par Shinichi en témoigne le monde qui s’y presse le midi.

Retrouvez le sommaire en début de guide 2e arrondissement – RESTAURANTS √ 33

„ JAPANESE BISTRO „ KOBA 11, rue Volney (2e) & 01 42 61 12 27 7, rue de la Michodière (2e) www.japanese-bistro.com & 01 47 42 16 58 M° Opéra M° Quatre-Septembre ou Opéra. Carte : 20 E environ. Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et Un restaurant délirant pour les fanas de manga ! de 19h à 23h ; le dimanche de 19h à 23h. Des serveuses habillées en écolières, 25 écrans Carte : 25 E environ. plats qui balancent de l’anime, des soirées Restaurant du charismatique M. Koba. Ne vous karaokés (jeudis, vendredis et samedis), une formalisez pas pour ce qui est de la déco, aussi déco rose néon, des spéciales Culture nippone hétéroclite que déconcertante, pas plus que pour (tambours japonais, geishas…), le Japanese le ménage, peut mieux faire dirons-nous, mais Bistro est un OVNI parmi les restaurants, on concentrez-vous sur l’assiette et l’authenticité en oublierait presque que l’on est là pour du lieu. Vous aurez de toute façon la bizarre manger, d’ailleurs la carte ne laisse pas un impression d’être chez des amis japonais en souvenir impérissable (sashimi, sushi et tout le train d’attendre les sashimis, sushis et autres toutim même des woks, c’est dire), par contre chirashis. Et comme à la maison, il y a des l’ambiance décalée de celui qui s’est autopro- jours avec et des jours sans. Vous ne savez pas clamé Manga lounge, on ne l’oubliera pas ! pourquoi un jour plutôt qu’un autre vous vous retrouvez avec de petites portions qui font la tête, ◗ Il existe de nombreux « maid cafés » alors qu’à l’accoutumée, ce sont des portions à Tokyo, où les serveuses et serveurs sont énormes et très fraîches que l’on vous sert… déguisés en costume, tels des personnages de manga, ou plutôt telles des soubrettes pour „ KOETSU SE RESTAURER les jeunes filles. Ce phénomène a démarré 42, rue Sainte-Anne (2e) au début des années 2000. Il en existe plus & 01 40 15 99 90 – M° Pyramides d’une centaine à Akihabara aujourd’hui et le Ouvert du lundi au samedi de 12h à 15h et E phénomène semble se propager dans d’autres de 19h à 23h. Carte : 30 environ. Formule E quartiers de Tokyo, comme à Shinjuku. du midi : 14,80 . L’établissement de Thomas Chen est assidû- „ KINTARO ment fréquenté par une clientèle mixte qui 24, rue Saint-Augustin (2e) vient y chercher qualité et fraîcheur ! Pour avoir & 01 47 42 13 14 un bon aperçu des talents du chef, le menu M° Quatre-Septembre ou Bourse. Spécial est idéal avec ses grands classiques Ouvert tous les jours de 11h30 à 22h. Carte : culinaires de la cuisine nippone : soupe miso, 15 E environ. tsukemono – légumes saumurés –, assorti- Kintaro est un petit râmen-ya, restaurant ments de sashimi, tempura, saumon grillé et spécialisé dans les soupes de râmen, tel qu’il en riz blanc, melon d’eau et glace suivie d’une foisonne au Japon. Restaurant des petits cols tasse de thé vert. Les sukiyaki et shabu shabu blancs japonais, des étudiants à petit budget sont servis pour deux personnes. La décoration et des repas sur le pouce. La cuisine, quoique est sobre que ce soit au rez-de-chaussée ou basique, est abondante et savoureuse. Vous à l’étage : murs blancs ponctués de quelques serez également séduits par ses petits prix tableaux et tables en bois verni. E (ramen à partir de 6,80 ), par sa situation „ KOFUKU centrale (à deux pas de l’avenue de l’Opéra), par 12, rue Port Mahon (2e) l’accueil chaleureux. Pour l’anecdote, sachez & 01 42 66 14 30 – M° Opéra que Kintaro, voyez sa statuette, toujours un Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et chouilla indécente, qui orne le mur du fond à de 19h à 22h30. Menus de 20 E à 26 E. droite, est un héros de légende japonais qui, Carte : 30 E environ. Formule du midi : 11 E. doté d’une force herculéenne depuis sa plus Dans un décor lambda de restaurant nippon, tendre enfance, vivait seul au plus profond deux bars conviviaux pour se rassasier de d’une montagne reculée, ami des bêtes sushis maîtrisés (et réalisés sous vos yeux) sauvages, s’exerçant à la lutte sumo avec les ou de brochettes goûteuses. Le service bien ours… La légende dit aussi qu’un émissaire cadencé promet un déjeuner express, d’ailleurs de l’empereur qui se baladait par là aurait été les salarymen du quartier ne s’y trompent impressionné par ses démonstrations de force pas et viennent en nombre le midi. Le soir, au point de faire de ce petit sauvageon un vrai, l’ambiance est plus détendue. Le plus : de la un authentique samouraï ! Kirin Ichiban à la pression. 34 Æ RESTAURANTS – 2e arrondissement

„ MICHI „ OGOURA 58 bis, rue Sainte-Anne (2e) 20, rue de La Michodière (2e) & 01 40 20 49 93 & 01 47 42 77 79 M° Quatre-Septembre M° Opéra ou Quatre-Septembre Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et Ouvert du lundi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 22h. Carte : 25 E environ. Formule de 19h à 23h. Menus de 12,50 E à 15,70 E du midi : 14 E. (à midi). Menus à partir de 16 E (le soir). Le remplaçant de Korin est un authentique bar En 1975, lorsque le restaurant a ouvert ses à sushis, certes au décor pas vraiment sexy, portes, la mode de la cuisine japonaise était mais à l’assiette réussie ! Et, tout comme son loin d’avoir envahi nos tables. Ogoura est un prédécesseur, on y mange un poisson cru de très pionnier qui tient toujours la route sous la belle tenue pour un prix franchement doux, bref houlette de monsieur Mitsuyama. On échappe sans trop se mouiller on peut parler du meilleur aux lancinantes musiques d’Extrême-Orient, le rapport qualité-prix du quartier. Seul hic, et maître des lieux ayant sans doute une petite toujours comme son prédécesseur, l’adresse est préférence pour le jazz et nous aussi, il faut toute mini mini, il ne faut pas redouter l’exiguïté bien l’avouer… La salle, pas très grande, et préférer le comptoir à la salle. est joliment décorée sans luxe tapageur et „ MOMONOKI japonisante juste comme il faut. La carte est 68, passage Choiseul (2e) vaste avec comme spécialités de nombreuses & 01 42 96 48 37 – M° Bourse variétés de rolls, maki, chirashi mais aussi Ouvert tous les jours de 12h à 14h. Carte : des fondues et des (bento). En 15 E environ. Formule : 9 E. Momonoki est dessert, la glace au thé vert est la bienvenue. encore une adresse de l’entrepreneur agitateur et gastronome Toshiro Kuroda qui à lui seul „ OKINAWA e bouscule le coin de la rue Sainte-Anne avec 19, rue Saint-Augustin (2 ) & ses enseignes, toutes des réussites, Bizan, 01 42 96 21 68 Workshop Issé, Izakaya Issé… Voici la cantine M° Quatre-Septembre ou Bourse de la troupe au décor très fonctionnel – inox Ouvert tous les jours de 11h45 à 14h et de 19h et bois –, où l’on vient dévorer du tonkatsu à 22h45. Menus de 10 E à 45 E. (porc pâné) et autres spécialités elles aussi L’imposante devanture bleu roi avec ses panées. Les gambas, le poulet, les crevettes, chochin rouges tout comme les colonnes le filet de porc gascon, les légumes, tout, ici, vermillons de la salle jouent (un peu trop ?) est frit et croustillant, accompagné de sauce la carte folklorique. Qu’on se le dise, on ne bulldog épicée ou de sauce miso plus douce, badine pas avec le décor chez Okinawa. Côté de riz avec omelette, d’algues ou de légumes assiette, on sort moins des sentiers battus, et salés. Possibilité de se faire livrer les bentos on emboîte le pas à tous ces nippons lambda pour les entreprises. en assurant fraîcheur et qualité. Les spécialités

20, rue de la Michodière - 75002 PARIS - Tél. 01 47 42 77 79 2e arrondissement – RESTAURANTS √ 35 de la maison au charbon de bois ne chassent replanté au 16 avec seulement une douzaine pas de la carte sashimis, sushis et chirashis de places au comptoir et quelques tables dans pour un prix modique. une salle en longueur. Même cuisine, même base de makis, sushis et autres qu’il met à sa „ OPERA RAMEN sauce. Cela donne quelques excentricités qui e 23, bd des Capucines (2 ) ne passent pas trop mal comme des makis & 01 49 24 09 23 – M°Opéra à la papaye verte, basilic et dorade ou au Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 22h. crabe tendre et œufs de poissons volants. E Carte : 12 environ. Plus classique, le chirashi de poissons crus Un râmen-ya bien planqué parmi les grandes et cuits sur du riz vinaigré. Le cheesecake au enseignes du boulevard des Capucines ! La thé vert est à tomber. toute petite entrée, quoique colorée et nippone, peut laisser perplexe tout comme d’ailleurs „ SAPPORO RAMEN l’accueil un peu flegmatique et l’attrait peu 37, rue Sainte-Anne (2e) évident de cette salle du fond sans fenêtre, mais & 01 42 60 60 98 les ramens tiennent la route et ne coûtent pas M° Pyramides cher. La NHK tourne en boucle et l’ambiance Ouvert tous les jours de 11h30 à 22h30. Carte : est typique. 13 E environ. Formule : 8 E. CB non acceptée. Ici, il convient d’avaler ses râmen sans avoir „ PASSAGE 53 peur d’aspirer bruyamment ces nouilles 53, passage des Panoramas (2e) tendres au cœur ferme et faire comme on & 01 42 33 04 35 dit au pays du soleil Levant : tsuru-tsuru ! La www.passage53.com cuisine simple et typique attire les Japonais SE RESTAURER M° Grands Boulevards de la capitale. Le soir, les menus sont fran- Ouvert du mardi au samedi de 12h30 à 14h30 et chement très attractifs, comme ce noku yasaï de 20h à 22h. Réservation recommandée. Menu itame : légumes et viande sautés, un bol de unique à 95 E. Formule du midi : 55 E. riz, une soupe, des légumes salés et des Au fil des mois, cette adresse nichée dans gyozas. Il y a trois Sapporo Ramen à Paris. un passage de toute beauté, qui abrite aussi ◗ Autres adresses : 276, rue Saint-Honoré le bistrot Racines, a fignolé son offre et sa (1er)฀Tél.฀01฀40฀15฀98฀66฀•฀2bis,฀rue฀Daunou,฀ cuisine à tel point que quelques mois après son (2e) Tél. 01 42 61 48 38 ouverture, le guide Michelin lui a décerné sa première puis sa deuxième étoile. Une récom- „ TA SUSHI pense largement méritée même si elle a surpris 4, rue Etienne Marcel (2e) dans le Landerneau de la critique gastronomique & 01 42 33 52 02 tant elle fut si rapide. Elle consacre le travail M° Etienne Marcel d’un chef, Shinishi Sato passé par L’Astrance Ouvert tous les jours. Carte : 15 E environ. qui sélectionne les beaux produits comme les Le décor sort de l’ordinaire aseptisé : le bois viandes de Desnoyer ou les légumes de chez sombre se mélange très bien avec les teintes Thiébault. Calamars sauvages de Bretagne tendres des faux bambous, les niches éclairées saisis et chou-fleur parfumé à l’amande, réchauffent juste ce qu’il faut l’atmosphère, tartare de veau sous la mère sur un lit d’huîtres l’oculus à l’entrée laisse entrapercevoir un joli Gillardeau, velouté de pêche, mascarpone de sushi-bar. C’est tout simplement un bel espace. fenouil parfumé à l’anis composèrent notre Et comment y mange-t-on ? Pas trop mal et pas menu d’une netteté sans bavure. cher du tout (les brochettes sont plus réussies que le poisson cru), du coup on plébiscite ! „ RICE AND FISH 16, rue Grenata (2e) „ YAMAMOTO & 01 42 36 63 72 6, rue Chabanais (2e) M° Arts et Métiers, Etienne Marcel & 01 49 27 96 26 ou Réaumur Sébastopol M° Pyramides Ouvert du lundi au mercredi de 10h30 à 17h30 ; Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et du jeudi au samedi de 10h30 à 15h30 et de de 19h30 à 22h30 ; le samedi jusqu´à 23h30. 18h30 à 22h. Carte : 20 E environ. Formule : Menus de 21 E à 27 E. Carte : 20 E environ. 10 E. Formule du midi : 12 E. Andy revient après avoir transformé son premier Depuis plus de vingt ans, Swan, le chef formé sushi bar Rice and Fish en , un au Japon, fait son show en permanence ! Et le taco bar au n° 22 de la rue. L’Américain s’est public est toujours là, en surchauffe totale… 36 Æ RESTAURANTS – 2e arrondissement

Derrière son comptoir, où les places sont rares qu’on aspire avec une grande paille de couleur. et chères, il joue du couteau comme un artiste Leur saveur est particulière, entre l’élasticité du de cirque. Il coupe, découpe, tranche avec une chewing-gum et la viscosité délicieuse d’un telle dextérité qu’on est bluffés. Il concocte mochi. Mais que c’est bon ! d’excellents makis, des tempuras de crevettes ◗ Autres adresses : 2, rue Chabanais (2e)฀•฀ ou aux oeufs de poissons volants aux belles 41, rue Coquillière (1er) Tél. 01 40 26 34 82 saveurs, des sushis à l’anguille accompagnés d’une sauce caramélisée mais surtout il faut „ ACE SUSHI oser quelques-unes de ses spécialités que l’on 12/18, rue Dalayrac ne trouve pas partout, notamment les nattô (des et 15/17 Passage Choiseuil (2e) graines de soja fermentées) et les sunomono & 01 42 61 39 27 (des plats vinaigrés) ou le sashimi à la fraise. M° Pyramides Carte : 30 E environ. „ YI PING Petit frère du déjà célèbre Ace Bento Gourmet, e 42, rue Sainte-Anne (2 ) le fastfood du bento du premier arrondisse- & 01 47 03 36 32 ment, voici Ace Sushi gourmet qui s’impose M° Pyramides depuis début 2012 dans une version sushi E Ouvert tous les jours. Carte : 15 environ. cette fois-ci. Verdict donc : de bons suhis, de L’endroit n’est pas plus grand qu’un mouchoir très bons sushis, démocratiques de surcroît, de poche. Nul besoin donc d’y aller pour vous puisque l’assortiment de nigiri et maki ne se octroyer un moment d’intimité. Vous voilà monnaie que 17 E ! La salle sans artifice prévenu ! Yi Ping se prête davantage aux mais dans l’air du temps compte un agréable déjeuners qu’aux dîners, mais encore faut-il comptoir qu’il faudra convoiter pour regarder ne pas être pressé. L’endroit a beau être petit, travailler le sushiman tout sourire. Pour les le service manque en effet un peu de rapidité. grosses faims : le menu Ace sushi à 31 E ne Il faut dire que le chef japonais est seul dans lésine pas sur les saveurs : 2 amuses-gueule, sa toute petite cuisine et que le choix de la 6 nigiri, 6 maki, 16 pièces de sashimi, une carte est conséquent ! Une dizaine de plats de soupe miso et un dessert ! nouilles froides ou chaudes, la même proportion de plats principaux et autant de formules, qui e demeurent le meilleur compromis « qualité/ 3 arrondissement prix » à l’ardoise ! Par exemple, en un seul Voici un arrondissement parmi les plus petits menu : des gyozas (très réussis), une soupe de Paris que les restaurants japonais boudent ! de nouilles au soja et du oolong ! La cuisine de Son voisin, le 2e arrondissement, tout aussi petit Yi Ping est une cuisine de tous les jours, sans mais couvert par une partie du Little Tokyo prétention, bonne et économique. parisien, en accueille bien plus. Il renferme tout de même quelques très, très bonnes adresses. „ ZEN ZOO 13, rue Chabanais (2e) „ KAGAYAKI TEPPANYAKI & 01 42 96 27 28 – www.zen-zoo.com 79, boulevard Beaumarchais (3e) M° Quatre-Septembre ou Pyramides & 01 48 87 61 88 Ouvert tous les jours de 12h à 22h. Carte : M° Chemin Vert 25 E environ. Formule : 14 E. Ouvert tous les jours de 12h30 à 14h30 et de Salon de thé-restaurant taïwanais avec quelques 19h30 à 23h. Menus de 16 E à 49 E. Carte : petites « nipponeries » dans la carte. Le lieu est 35 E environ. Formule du midi : 13,50 E. très branché et pas mal d’étudiants de toutes Ne vous arrêtez pas à la devanture banalisée et nationalités viennent l’après-midi pour manger peu engageante, les bons teppanyaki sont rares des gâteaux – le cheesecake au thé vert est à Paris, aussi quand on en trouve un délicieux, superbement moelleux – et des dim suns. On bon marché et à l’accueil remarquable, on le peut déjeuner avec des plats typiques comme fréquente un peu comme sa cantine. Le chef la marmite de fruits de mer au lait de coco ou le Sasaki découpe, fait cuire les plats devant nous petit potage aux seiches saveur satay, et surtout sur une grande plaque chauffante. Il présente découvrir une panoplie de thés aromatisés plus ses meilleurs produits frais préparés de façon originaux les uns que les autres appelés zheng- raffinée que ce soit du poisson, des noix de zhunaicha ou zenzou. On les déguste chauds coquilles Saint-Jacques, des crevettes, du ou froids, garnis de multiples boules de tapioca filet de bœuf. Il faut absolument tester le foie (billes de farine de patate douce caramélisée) gras à la japonaise. Attention, il est impératif 4e arrondissement – RESTAURANTS √ 37 de réserver une semaine à l’avance, car il y a on est télétransporté au Japon et les odeurs tout le temps du monde. de cuisine excitent les papilles à défaut de calmer une fringale ! La carte est bilingue „ NANASHI 2 et les plats franchement prometteurs pour 57, rue Charlot (3e) & la poignée d’euros que l’on vous réclamera. 01 44 61 45 49 Verdict : les bentos à 13,50 E sont parfaits (au M° Filles du Calvaire moment de notre dernier passage, au choix Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 15h et steak haché sauce teriyaki, poulet frit Tatsuka, de 20h à 23h. Menus de 16 E à 35 E. Carte : croquettes de maquereau…) ; quant aux plats 20 E environ. traditionnels à partir de 9,80 E, ils n’ont rien à On prend les mêmes et on réinvente une leur envier, les filets de maquereau mijotés au formule. L’Innamorati Caffé a laissé sa place miso ou les lamelles de bœuf sukiyaki sont de au Nanashi 2, une cantine branchée de Lionel vrais régals ; le poisson cru n’est pas mal non du Baron et de Kaori Endo, l’ex de Rose-Bakery. Et ça donne quoi ce mariage ? Une cuisine ni plus ; quant aux desserts, préférez les glaces française ni japonaise, la même en fait que au sésame (importées du Japon) plutôt que celle de la maison mère rue de Paradis : un le cake au thé vert, un peu sec. Les boissons bento au poulet, un rouleau de printemps à sont classiques : softs, bières japonaises ou la poudre de coco, cela dit en passant très thé vert ou au blé servi dans des théières en bon, une truite de banka fumée et wasabi ou fer collantes, ce qui n’enlève rien au charme du chirashi saumon. En dessert, le cake au de cette adresse 100 % typique ! matcha et framboises est presque parfait. Sans se ruiner, on se nourrit parfaitement. 4e arrondissement SE RESTAURER „ SUSHIVIVO „ CRU 184, rue Saint-Martin (3e) Village Saint-Paul M° Étienne Marcel 7, rue Charlemagne (4e) Ouvert tous les jours de 12h à 15h et de 18h & 01 40 27 81 84 à 23h. Menus de 12,50 E à 17,50 E. www.restaurantcru.fr On oublie les lampions et les norens, ici c’est M° Saint-Paul plutôt déco moderne entre stickers et chaises Fermé du 12 au 20 août. Ouvert du mardi colorées. Côté carte, on retiendra parmi les au samedi de 19h30 à 23h ; du mardi au classiques sashimis, suhis, gyozas, ou yakitoris, dimanche de 12h30 à 14h30. Le bar à vins est la spécialité de la maison les brochettes de ouvert toute la journée. Carte : 40 E environ. gueso (têtes de seiches) et les printemps rolls Vin au verre. Brunch le dimanche de 12h30 à carrément délicieux. En été, agréable terrasse. 15h. Terrasse. „ CHEZ TAKEO Du sain, du frais, du parfumé, du goûteux qui Marché des Enfants-Rouges comme son nom l’indique, se mange globa- 38, rue de Bretagne (3e) lement cru. Et quand il est question de cru, & 01 48 04 34 59 la cuisine japonaise n’est jamais très loin… M° Arts et Métiers, Filles du Calvaire C’est pourquoi on a décidé de vous parler de ou Saint-Sébastien-Froissart ce restaurant, un chouïa hors propos. A gauche, Ouvert du mardi au vendredi de 11h30 à 18h ; une première salle, le bar. A droite, le restau- le samedi de 11h30 à 20h ; le dimanche de rant. Au milieu, un passage public que l’on 11h30 à 15h. Carte : 20 E environ. Formule emprunte pour rejoindre une courette pavée où du midi : 13,50 E. une poignée de tables a été disposée. Cuisine Dans le marché des Enfants Rouges, food fraîche et pimpante, c’est le positionnement de court pour bobos initiés, la maison de Takeo la maison, des légumes en veux-tu, en voilà, de mitonne de bons plats traditionnels japonais la soupe glacée, du poisson, des salades, des dans une échoppe-stand qui turbine à plein carpaccio, des tartares, et bien sûr quelques régime. Pour peu que vous veniez un jour classiques japonais comme les sashimis de ensoleillé, ce que nous vous conseillons pour Saint-Jacques ou le tataki de bœuf… Quelques vous attabler à une des grandes tables en bois plats cuits à la plancha réussissent tout de à l’extérieur, vous ferez la queue pour passer même à se faufiler, mais ils ne semblent être votre commande et/ou pour vous asseoir. présents que pour entrer dans le contingent Qu’importe, le temps d’attente passe bien de la minorité visible. Une belle adresse pour vite grâce à la bonne humeur des serveurs, redécouvrir le goût des aliments. 38 Æ RESTAURANTS – 4e arrondissement

„ HELLO SUSHI CHÂTELET et sushis sont une pure merveille. Et personne 75, rue Saint-Martin (4e) ne s’y trompe, même les people. Isami, du nom & 01 44 61 71 97 du premier restaurant des Nakamura au Japon, http://hellosushi.typepad.fr est une excellente table, peut-être la meilleure M° Hôtel de Ville ou Châtelet de Paris pour manger des sushis, au cadre Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de idyllique avec vue sur la Seine, ses péniches 19h à 22h30. Carte : 20 E environ. et le pont Louis-Philippe. Et comme tout se Le petit frère du Hello Sushi de la rue paie… préparez la monnaie car l’addition est Sainte-Anne. Pas mieux, pas plus, les sushis un peu élevée. qu’on y sert sont tout à fait satisfaisants, à prix abordable. Le spot est cela dit plus „ KYO sympathique que la maison-mère sise en 9, rue de la Verrerie (4e) plein quartier nippon puisque Hello Sushi 2 & 01 42 72 32 11 dispose d’une petite terrasse donnant sur la M° Hôtel de Ville rue Saint-Martin. Egalement livraison (minimum Ouvert tous les jours. Carte : 15 E environ. commande 20 E) à Paris 1er, 2e, 3e et 4e. Des petites figurines de geishas ou samouraïs sont plantées un peu partout, la lumière est „ ICHO intimiste, le service est zélé. Pas d’excentricité 3, rue des Tournelles (4e) à la carte : poisson cru et brochettes mais le & 01 44 78 03 92 – www.icho.fr compromis qualité/prix tout à fait honorable. M° Bastille Résultat, Kyo est plebiscité dans le quartier, Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et et la salle se remplit très vite à partir de 20h. de 19h à 23h. Menus de 14 E à 16 E (le midi – sushi – maki et sashimi – et entre 19 et 32 E „ SANCHO le soir sous forme d’assiette de dégustation). 7, rue François-Miron (4e) Un vrai japonais tenu par de vrais Japonais qui & 01 44 61 13 50 font de la vraie cuisine japonaise. Cet izakaya www.restaurantsancho.com est arrivé discrètement dans ce quartier de M° Saint-Paul la Bastille où la restauration rapide nippone Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et foisonne à tous les coins de rue. Icho soigne de 19h à 22h30. Menus de 33 E à 42 E. ses plats tout en osant quelques compositions Formule du midi : 13,50 E. parfois inattendues : des Saint-Jacques crues, Un gastro japonais pas du tout hermétique à des maki avec de la fraise, des sashimi de la cuisine française. Parmi les spécialités de poulpe et des sushi croustillants. En dessert, la maison, citons les rouleaux croustillants de l’Italie épouse le Japon pour des panna cotta crabe mou sauce yuzu wasabi, le magret de ou tiramisu au thé vert, bien maîtrisés. On est canard teriyaki au poivre sansho ou la crème dans un très joli décor tout en bois et bambou, brûlée aux sésames. L’assiette est enthousias- assez zen. mante et le service accueillant. „ ISAMI „ SUN CAFÉ 4, quai d’Orléans (4e) 14, boulevard Sébastopol (4e) & 01 40 46 06 97 & 01 48 04 89 88 M° Pont Marie www.lafamillesun.com Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et M° Châtelet de 19h à 23h. Menus de 36 E à 50 E. Carte : Ouvert du dimanche au jeudi de 12h à 23h ; 70 E environ. le vendredi et le samedi de 12h à 0h. Carte : Monsieur Nakamura, la fine lame de maison, 40 E environ. est également connu sous le surnom de Buster A l’angle du boulevard Sébastopol et de la rue Keaton, pour la bonne raison que lorsqu’il officie, des Lombards, un Nippon qui campe dans une aucune expression n’anime son visage. Et nous brasserie française typique. Déco lounge avec vous défions de le distraire, même si vous êtes de grandes baies vitrées, un écran diffuse des adossé au comptoir. Pied de nez, éclat de rire, films japonais, le ticket moyen est un peu plus rien n’y fera. Le chef est ultra concentré, et élevé que chez les concurrents. Mais si 2 E ou c’est tant mieux pour nous. Car ses sashimis 3 E de plus, c’est le prix à payer pour être bien 5e arrondissement – RESTAURANTS √ 39 installé et bien servi, alors banco ! On sert dans 5e arrondissement de la vaisselle en porcelaine – trop rare dans ce type de restaurant pour ne pas le préciser – „ ASIA-TEE KENJI toutes les spécialités de la cuisine japonaise : les 47, rue de la Montagne- classiques brochettes, sushis, makis, sashimis Sainte-Geneviève (5e) et tutti quanti. Attention, n’ayez pas les yeux & 01 43 26 39 90 plus gros que le ventre, on est vite rassasié. En M° Cardinal Lemoine plus, le patron est sympa. Les petits plus de la Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et maison : tous les premiers lundis de chaque de 19h à 23h. Menus de 37 E à 68 E. Carte : mois, concert live de jazz et terrasse chauffée ! 50 E environ. Formule du midi : 17 E. Ici, dans un décor qui hésite entre salle à „ SUSHI WA manger 1930 et izakaya, la cuisine euroja- 8, rue des Lombards (4e) & ponaise est orchestrée par Kenji Imamura, le 01 44 61 75 33 maître des lieux. La carte est renouvelée tous www.sushi-wa-restaurant.fr les mois. A côté de plats traditionnels comme M° Châtelet ou Hôtel de Ville les sushis ou les sashimis, les palourdes au Ouvert du lundi au samedi de 12h à 15h et saké font figure d’ovni plutôt goûteux. Une E E de 19h à 23h. Menus de 16 à 44 . Carte : cuisine inventive comme ce saumon grillé E E 20 environ. Formule du midi : 13 . Vente qui tutoie le miso et les échalotes confites, à emporter. le poulet fermier qui mijote dans le saké Une magnifique salle dans d’anciennes caves avec ses shiitaké ou la daurade meunière avec des pierres apparentes. La cuisine est qui s’accoquine au potiron japonais avec un SE RESTAURER authentique et bien japonaise. En entrée, une grand plaisir. En dessert le quatre-quart au grande soupe Udon avec des lamelles de bœuf thé vert est savoureux. Tous les plats sont très goûteuses dans des nouilles japonaises vendus à la demi-portion – sakana –, idéal aromatisées à l’oignon et ciboule. La grande pour goûter plusieurs créations, et le midi spécialité est le maki dragon : crevette grillée, on choisit la formule « quatre carrés » avec maki, avocat et petite sauce japonaise. Le quatre plats différents, une soupe miso et un saumon est frais et il vient directement de dessert. Le soir, les prix grimpent mais c’est Norvège. Tout est fait maison, le chef réalise dans parfaitement justifié. Le plus : le patron, non la salle du bas directement les plats à la minute. content d’être un bon cuisinier, répare aussi On compte même deux menus végétariens à la les montres anciennes et les met en vente carte. On peut bénéficier d’une terrasse avec dans le restaurant. six places et l’accueil est très chaleureux. Une réduction de 10% lorsque l’on prend des plats „ INAGIKU à emporter mais pas sur les menus du midi 14, rue de Pontoise (5e) (commande de 10 E minimum). & 01 43 54 70 07 www.restaurant-inagiku.fr „ TAKAMI M° Maubert − Mutualité 24, rue Vieille du Temple (4e) Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h15 et & 01 42 77 43 82 de 19h à 22h30. Menus de 29 E à 72 E. M° Saint-Paul Carte : 32 E environ. Formule du midi : Menus de 10,80 E à 19,90 E. Carte : 20 E 13,50 E. environ. On vient avant tout pour le spectacle qui est Dans la très commerçante rue Vieille du Temple, permanent. La spécialité de ce restaurant est Takami est un petit restaurant sans préten- le teppanyaki. De grandes tables où prennent tion, ni grand cachet certes, mais c’est aussi, place les convives et, à la place d’honneur, le les habitants du quartier vous le diront, une chef qui jongle avec les légumes et autres adresse honnête où l’on ignore tout du coup produits sur des plaques chauffantes. Il réalise de bambou. Voilà qui suffit pour que l’on parle avec brio la cuisson d’un homard sauté au de lui dans ce quartier du Marais où les prix gingembre et ciboulette, d’un filet mignon, de peuvent très vite s’envoler. Un maneki neko gambas flambées au saké. Tous les plats sont rappelle que l’endroit se veut japonais et le servis avec du tofu, du riz et des légumes. Le repas, entre poisson cru et brochettes, se menu est une longue suite de délices avec, révèle copieux, bon et frais, l’addition quant en vedette une assiette de trois tartares (thon, à elle se fait discrète. Nouveauté la maison saumon, daurade ou Saint-Jacques) ou des propose du boeuf teriyaki. boulettes de riz avec des poissons crus dessus. 40 Æ RESTAURANTS – 5e arrondissement

Pour les inconditionnels des sushis, sashimis, voisins. Le poisson cru a du goût et l’accueil soupe miso, makis et autres classiques japo- du cœur, des patrons souriants comme celui-ci, naiseries du genre, la carte est bien fournie on voudrait en rencontrer plus souvent… et propose quelques originalités comme le maki au foie gras (foie gras, ananas, sauce „ LE PRÉ VERRE 8, rue Thénard (5e) umé) ou le maki aux crevettes pesto (crevette, & tomate séchée, mozzarella, sauce pesto). Cest 01 43 54 59 47 – Fax : 01 47 65 05 42 bon mais cher et les portions parfois un peu www.lepreverre.com congrues. M° Maubert − Mutualité Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et de „ LÉNGUÉ 19h30 à 22h30. Réservation recommandée. 31, rue de la Parcheminerie (5e) Menu unique à 30,50 E. Formule du midi : & 01 46 33 75 10 – M°Odéon 13,50 E. Vin au verre. Accueil des groupes. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et Terrasse. de 19h à 23h ; le dimanche de 19h à 23h. Le meilleur rapport qualité-prix, c’est ici, Carte : 40 E environ. Formule du midi : 18 E. chez les frères Delacourcelle, Marc pour le Un izakaya dans la plus pure tradition nippone vin, Philippe pour les fourneaux, tous deux en plein quartier de la Huchette. Le décor a passionnés par le Japon. Savourer la délicate tout de l’adresse où l’on vient ripailler français cuisine de ce duo pour cette somme, c’est avec ses vieilles pierres et des tables hautes en un rêve et ils l’ont exaucé. Et puis, ils sont bois pourtant c’est le chef Katsutoshi Kondo qui malins, titiller les papilles des habitués du régale avec une ribambelle de petits plats déjeuner, qui sont nombreux, c’est aussi les à tomber comme la salade mizuna et chips convaincre que revenir le soir pour le menu de lotus, les croquettes de mozarella avec carte ne serait pas une faute de goût. Et nous un soupçon de yuzu, l’omelette fondante à sommes joyeusement tombés dans le panneau. l’anguille, le porc sauté au kimchi sans oublier Le soir venu, nous voici devant un étonnant les délicats mochis glacés à la fleur de cerisier blanc-manger de céleri aux crevettes grises ou les doriyakis fraise/chantilly. Comme dans et une soupe de champignons, cumin et pois n’importe quel izakaya, la carte des sakés, chiches suivis d’un pigeon rôti, galette de d’umeshu et whiskys est belle mais ce sont cochon et patate douce tellement savoureux les vins français qui ont retenu notre attention que le supplément de 4E est passé comme avec la page des « Dernières bouteilles », une lettre à la poste, avant de conclure par une des crus et des grands crus à prix cassés, inattendue crème brûlée aux lentilles et une vraiment cassés (par contre il ne faudra pas banane rôtie, mangue et piment d’espelette. se plaindre auprès du patron si la bouteille est Bluffant du début jusqu’à la fin. Le Pré Verre bouchonnée). D’adorables serveuses en kimono a également un petit frère à Tokyo. et tabis galopent dans la salle en pierre voutée pour envoyer les petites portions mais vous „ SAKÉBAR 3, rue Valette (5e) pourrez aussi décider de manger au bar devant & le chef en compagnie de Japonais en goguette. 01 43 26 05 32 – http://sakebar.fr/ Seule entorse à la tradition nippone, la maison M° Maubert − Mutualité Ouvert du mardi au jeudi, le samedi et le ne fait pas saké garage mais qu’importe on est E fan ! Le midi le chef sert des bentos à 18 E, dimanche de 19h à 23h. Menu unique à 35 . voire 23 E si vous ajoutez le dessert. L’idée de Ly Youlin qui arrive de Kyoto, était d’implanter la première « French izakaya » de la „ MATSUYA capitale. Au Japon, les izakaya sont des restos- 39, rue Galande (5e) bars où l’on vient grignoter des tapas nipponnes & 01 43 54 58 84 autour d’un verre. Ce petit établissement, à M° Saint-Michel deux pas du Panthéon, reprend ce concept et Ouvert tous les jours. Carte : 15 E environ. la cuisine n’est ni tout à fait japonaise ni tout Situé à quelques encablures du joli magasin à fait française. Clairement, le chef japonais Le Chat Huant, où vous trouverez de l’artisanat marie les produits des deux pays dans ses petits japonais, Matsuya est un classique petit restau- plats à déguster, avec des baguettes bien sûr. rant japonais, d’une sobriété toute nippone : C’est assez réussi : velouté de chou-fleur avec le décor soigné et dosé sort du lot, cela dit. pointe de curry, ravioles de crabe, crevettes et Une quarantaine de places en salle, et toujours choux chinois avec sauce au vin blanc et petites beaucoup de touristes rendus affamés par coques, daurade poêlée avec gingembre (trou les visites successives des pôles d’attraction normand), échine de porc avec sauce wazabi, LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE PARIS NIPPON 2013

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