LA VILLE À GUICHETS FERMÉS ? Qui Travaille En Étroite Collaboration Avec Celle De Dakar Et Bénéficie De L'expérience De Cette Dernière
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Sous la direction de Philippe ANTOINE et Abdoulaye Bara DIOP a guichets fermés ? Itinéraires, réseaux et insertion urbaine 22 AOUl 1995 I FAN/Ch .A.D. OHSTOM INSTITUT FONDAMENTAL INS TITUT FRA NÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE D'AFRIQUE NOIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT CHEIKH ANTA DIOP EN COOPÉRAT~ON SOMMAIRE Pages Préface par Abdoulaye Bara Diop .............................................................. 3 lntroduction par Philippe Antoine ................................................................ 5 PREMIÈRE PARTIE PROBLÉMATIQUESET IWÉTHODES Ph.Antoine, Ph. Bocquier,A.S. Fall, Y. Mb. Guissé, J. Nanitélamio.- Etude de l'insertion urbaine ä Dakar ................................................ 4 R. Marcoux, M.K.Konaté, A. Kouamé, D.Ouédraogo, V. Piché.- L'insertion urbaine ä Bamako. Présentation de la recherche et de la méthodologie de l'enquête ....... 27 M. Lututala.-L'étude démographique des biographies migratoires. Potentialités et perspectives .... ...... 38 R. Cabanes.-Pour une socio-anthropologie politique du rapport travail/ hors-travail : les temps sociaux de l'histoire individuelle et de l'histoire collective .......................................................................................... 53 J. Copans.-Des paradigmes et des méthodes : la culture de l'emprunt en anthropologie du travail .................................................................... 81 DEUXIÈMEPARTIE : L'ACCÈSAUX RESSOURCES EN VILLE V. Dupont.-L'insertion résidentielle des travailleurs dans l'espaced'une petite ville industrielle en Inde ...... ............. 94 Ph.Bocquier.- L'insertion professionnelle des jeunes a Dakar .................. 1.1 8 Y. Mb. Gulssé.-Travail salarié et insertion urbaine à Dakar-Pikine........ 150 C.Herry.- Vivre ou survivre ? Les migrants masculins de quatre villes du centre-est du Mali ...... .......... 162 S.Jaglin.- L'insertion par le "haut": régularisation fonciere et citadinisation dans les périphéries de Ouagadougou (Burkina Faso) .. 176 A. Agounke et M. Pilon.-Quelques aspects de l'insertion urba '. femmes migrantes moba-gurmaä Lomé (Togo).... 194 TROiSleME PARTIE :lNSERTiON ET ÉLARGISSEMENT DE L'ESPACE BE VIE ct>l A. Dubresson.-Travail, migrations, insertion :vers une nouvelle donnée spatiale en Côte d'Ivoire ? ................................................................ 21 7 P. LabanBe.-Mobilité spatiale, ethnies, statuts : parcours et construction si'- identitaire des agents de deux filières marchandes dans une ville secondaire du nord ivoirien ....................................................... A.S.Fall.- Relations à distance des migrants et réseaux d'insertion a Dakar ............................................................................................. 257 J. Nanitélamio.-Insertion urbaine et représentations des statuts féminins 277 S. S. 0uattara.-Les réseaux d'insertion des migrants en milieu urbain africain. Le cas des Sénotlfo a Abidjan (Côte-d'Ivoire)..................... 289 .o i I G.Pontie et A. Lericollais.- Relations à distance des migrants sereer ...... 303 .A' V. Ebin.- International networks of a trading diaspora :the Mourides of Senegal abroad ...................... .......................................... 323 PRÉFACE Abdoulaye Bara DIOP Ceite piiblicaiiorr des cie es 15" S5minait-e IFAN-ORSKhi : 4tinéraires, réseaux et insertion urbaine,)tenu au Sefikgai er! i991 traduit, dans les faiîs. la volonté de coopération de nos deux Instituts qui en sont les co-éditeurs. Elle est l'un des résultats du processus initié, depuis plusieurs années, par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs : démographes, statisticiens, anthropologues, sociologues, appartenant à ces organismes, qui ont éprouvé la nécessité d'unir leurs compétences et leurs efforts, de s'enrichir mutuellement, en travaillant ensemble autour du thème de l'insertion urbaine à Dakar,qu'ils ont choisi eux-mêmesd'explorer. Au niveau institutionnel, existait aussi, de part et d'autre,une politique de partenariat scientifique qui s'est traduite par la signature, en janvier 1990, d'un protocole d'accord. La coopération entre IIORS~OMet I'IFAN, qui est ancienne, s'inscrit aujour- d'hui dans un cadre juridique qui en définit les domaines,les formes,les objectifs et les moyens. Elle se renforce notamment, en inaugurant une ere de partenariat dynamique qui se réalise par la constitution d'équipes travaillant sur le terrain, se fixant des objectifs précis et ayant l'obligation de résultats. Ce partenariat à I'œuvreest déjà un modèle et un exemple,si on en juge par le travail accompli par I'équipe ((Insertionurbaine,, dont les membres ont publié collectivement ou individuellement des rapports et des articles de grande qualité. Certains d'entre eux ont élaboré et soutenu des thèses de niveau ((trèshonorable,,. II s'agit de ABDOU SALAM FALL et de PHILIPPE BOCQUIER qui ont etudié respectivement les volets : "réseaux de sociabilité et insertion'urbaine" et "insertion et mobilité professionnelle à Dakar". La coopération, ainsi initiée et conduite, s'elargit à d'autres pays comme le Mali et à d'autres partenaires comme le CERPOD,le Département de Démographie de l'Université de Montréal. A Bamako,existe aujourd'hui une équipe de chercheurs -3- LA VILLE À GUICHETS FERMÉS ? qui travaille en étroite collaboration avec celle de Dakar et bénéficie de l'expérience de cette dernière. L'utilisation des mêmes méthodes et techniques,comme celle des biographies quantitatives, permettra la comparaison,dans les meilleures conditions. des résultats des recherches sur les processus d'insertion urbaine dans les deux villes . Dans ce but, un premier atelier s'est déjà tenu à Bamako, en mai 1993, consacré essentiellement à la formation,aux méthodes les plus actuelles de collecte biographique. L'organisation de ce séminaire de 1991 auquel ont participé des spécialistes de nombreux pays qui n'appartiennent pas tous à l'Afrique de l'Ouest,comme le Zaïre, ni même au continent africain, comme l'Inde,le Brésil, montre que le cercle de notre coopération ORSTOM-IFAN s'est élargi à de nouveaux partenaires et à de nouvelles aires géographiques du Sud comme du Nord. Ce développement est certainement bénéfique, si on en juge par la possibilité d'échanges enrichissants qu'il permet, comme on l'a constaté à l'occasion de ce séminaire dont la publication des actes donne une bonne idée mais qui est partielle, dans la mesure où les débats n'ont pu être publiés. II faut donc se féliciter de ce partenariat exemplaire qu'il convient d'entretenir et de renforcer. II est un moyen de conquêtes scientifiques pour une mgilbure connaissance des sociétés africaines,en particulier,auxquelles coopèrent efficacement des Institutions et des chercheurs du Nord. II est aussi,et ce n'estpas la moindre,une expérience de compréhension humaine contribuant à favoriser le développement de la science qui doit être mise au service des hommes. -4- LA VILLE A GUICHETS FERMES ? INTRODUCTION Phi lippe ANTOINE Aujourd'hui,en Afrique, près d'un habitant sur trois vit en ville. L'Afrique subsaharienne reste encore peu urbanisée au regard d'autres régions comme l'Amérique Latine ou l'Afrique du Nord. Mais le rythme de la croissance urbaine particulièrement rapide pose des problèmes graves et complexes car tous les pays de la sous région connaissent une progression de leur population urbaine 2 à 3 fois plus élevée que leur croissance naturelle. Jusqu'à présent, malgré les espoirs, il a été fort difficilede réorienter les flux migratoires vers les villes secondaires. Ainsi l'agglomération de Dakar abrite le cinquième de la population totale du pays. Dans ce contexte d'urbanisationrapide il convient donc de s'interroger sur les processus qui conduisent en ville, sur les modes d'accès aux ressources urbaines et en particulier au travail et au logement. Un premier séminaire concernant "l'insertiondes migrants en milieu urbain" a été organisé en février 1987 par le CRDI, le département de démographie de l'Université du Bénin et l'ex departement "urbanisationet socio-systèmesurbains de I'ORSTOM".Les résultats de ce séminaire ont inspiré plusieurs projets de recherche comme ceux de V. DUPONT en Inde ou F. DUREAU en Amérique Latine, et également ceux menés d'une part à Dakar par I'équipe de recherche associée IFAN/ORSTOM, et d'autre part à Bamako par !'équipeCERPOD-Universitk de Montréal. D'autres programmes concernant en particulier les migrations internationales en Afrique débutent. Le moment semblait donc opportun de partager ces différentes expériences. Il a semblé utile a I'equipe de chercheurs de I'IFAN et de I'ORSTOMqui organise ce séminaire de confronter son approche à celle d'autres equipes opérant en Afrique de l'Ouest sur des sujets voisins. La réalisation de ce séminaire a bénéficié de l'appui financier du Ministère Français de la Coopération. Le processus d'insertion urbaine, est entendu ici comme un processus dynamique d'installation en ville, en particulier d'acces au travail et au logement. Urbains et migrants sont confrontés à ces problèmes, mais leurs attentes et leurs réponses diffèrent. Les originaires des villes, souvent scolarisés, espèrent un travail salarie correspondant à leur niveau scolaire et un logement décent. L'hébergementau sein -5- LA VILLE À GUICHETS FERMÉS ? de leur famille leur permet d'attendrela concrétisation de leur espoir. De nombreux migrants partent en ville à la recherche de revenus monétaires, afin de pouvoir investir dans leur localité d'origine;d'autres envisagent leur avenir dans la ville d'accueil.Les conséquences de ces migrations varient selon