SANGLE n° 17 de mai 2019 Deux militaires français tués au Burkina Biographies des deux marine

Maitre Cédric de Pierrepont (à gauche) Né en 1986, le maître de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier sur quarante-sept de son cours de Brevet élémentaire. Un an et demi plus tard, il réussit le stage . Il est ensuite affecté au commando de Penfentenyo où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin- commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018. Le maître de Pierrepont était pacsé. Il cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier. Il était titulaire de quatre citations (à l’ordre du régiment, de la brigade et de la division) avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire et d’une citation à l’ordre de la Brigade avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale. Il était en outre décoré entre autres de la Médaille d’or de la défense nationale « Nageur de combat - Missions d’opérations extérieures » et de la médaille d’Outre- mer avec agrafes « Sahel et Liban ». Maître Alain Bertoncello Le Maitre Alain Bertoncello, né en 1991, est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après 5 ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017. Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était engagé depuis le 30 mars dernier. Le MT Bertoncello était pacsé. Il cumulait plus de 7 ans de service au sein de la Marine nationale. Il était titulaire d’une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale et Page 1 sur 31

était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale. L’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la Marine, a présenté ses condoléances aux familles et a décoré les soldats, à titre posthume, de la médaille militaire et de la Croix de la Valeur Militaire. Nos deux commandos, promus au grade de premier maître, ont été décorés de la Légion d’Honneur par le Président de la République.

HOMMAGE à nos ‘’Deux Frères’’ d’armes, Cédric et Alain, unis, sanglés à jamais. Nous ne les oublierons pas ! Photo Philipe Livoury, PLD n° 586 Page 2 sur 31

Un nouveau transport rapide pour la flotte américaine

Le Military Sealift Command a baptisé le 27 avril, à Okinawa, au Japon, un ex-navire civil converti en unité de transport rapide (High Speed Transport). Il s’agit de l’USNS Guam (HST 1), ancien Huakai achevé en 2008 pour la compagnie Superferry mais qui ne fut jamais exploité. Il fut finalement racheté en 2009 par l’administration américaine puis cédé au Military Sealift Command en 2012. Réalisé par aux Etats-Unis, ce en aluminium de 113.7 mètres de long pour 23.8 mètres de large affiche un déplacement de 1646 tonnes. Il peut atteindre la vitesse de 33 nœuds.

L'USNS Guam (© : US NAVY) Conçu pour le transport de personnel et de matériel, l’USNS Guam est armé par un équipage civil (15 à 18 marins). Il compte 2275 m² de surfaces de stockage et une rampe de débarquement à l’arrière. Un autre navire du même type, l’ex-Alakai, avait également et versé au Military Sealift Command et devait être converti et remis en service sous le nom d’USNS Puerto Rico (HTS 2). Il a finalement été affrété par la compagnie canadienne Bay , qui l’exploite depuis juin 2016 entre Portland (Maine) et Yarmouth (Nouvelle Ecosse).

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Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, a été limogé

Par Laurent Laigneau de Mer et Marine

Kinver’s MP Gavin Williamson, the Government’s new Chief Whip. Pic – Phil Loach

Ce 1er mai, la cheffesse du gouvernement britannique, Theresa May, a fait preuve d’autorité en congédiant, sans autre forme de procès, son ministre de la Défense, Gavin Williamson, soupçonné d’avoir commis des indiscrétions au sujet de la décision de Londres d’autoriser l’équipementier chinois Huaweï à participer de manière limitée au déploiement de la 5G au Royaume-Uni. « La Première ministre a ce soir demandé à Gavin Williamson de quitter le gouvernement, après avoir perdu confiance dans sa capacité à assumer les fonctions de ministre de la Défense et de membre de son cabinet », a en effet indiqué Downing Street. Selon la même source, M. Williamson sera par conséquent remplacé par Penny Mordaunt [photo ci-dessous]. Jusqu’alors secrétaire d’État au Développement international, cette dernière connaît bien le ministère britannique de la Défense [MoD] pour avoir été ministre déléguée aux Forces armées du 14 juillet 2016 au 9 novembre 2017. Le quotidien The Telegraph a révélé que le gouvernement britannique était prêt à donner son feu vert à la participation de Huawei au réseau 5G du Royaume-Uni, malgré les avertissements des États-Unis et les réticences de l’Otan. Cette décision avait été prise lors d’un conseil de sécurité nationale [National Security Council, NSC], présidé par Mme May et composé de ministres ainsi que de hauts responsables de la sécurité. Chaque participant est tenu à un devoir de confidentialité selon le « Official Secrets Act ». Page 4 sur 31

Penelope Marie Mordaunt (née le 4 mars 1973) est une élue du parti conservateur au Royaume-Uni. Elle a été nommée Secrétaire d'État à la Défense le 1er mai 2019

Étant donné que la 5G permettra d’accélérer les échanges de flux de données toujours plus importants et aura des applications dans le domaine militaire, l’Otan a prévenu que l’implication du groupe chinois dans le déploiement de cette technologie allait augmenter le risque d’espionnage. Et cela d’autant plus que la loi chinoise impose aux entreprises ayant leur siège social en Chine de collaborer avec les services de renseignement. Le 30 avril, un responsable de la diplomatie américaine, Robert Strayer, a affirmé que Huawei « n’est pas un fournisseur de confiance » et que l’utilisation de sa technologie dans les réseaux 5G constitue « un risque ». Et il a prévenu que les États-Unis auraient à « réévaluer leur capacité à partager des informations et à être interconnectés » avec les pays ayant recours à « fournisseur non fiable ». Et cela serait d’autant plus problématique pour le Royaume-Uni, qui, en matière de renseignement, fait partie des « Five Eyes », c’est à dire l’alliance qui permet d’échanger des renseignements avec les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En outre, l’opérateur britannique Vodafone a indiqué avoir découvert, il y a quelques années, des « portes dérobées » dans des équipements founis par Huawei à sa filiale italienne. Comme d’habitude, le groupe chinois a assuré avoir fait le nécessaire pour remédier à ce problème. Mais il n’en reste pas moins qu’il a pu avoir un accès non autorisé au réseau fixe de l’opérateur en Italie. Par ailleurs, le limogeage de M. Williamson survient à une période compliquée pour Mme May, en raison du Brexit. Ces dernières semaines, les « ténors » du parti conservateur ont soigné leur image dans l’espoir de lui ravir sa place… qu’elle laissera dès qu’un accord de divorce avec l’UE serait approuvé au Parlement. En outre, le désormais ancien ministre de la Défense avait défendu bec et ongles la nécessité d’augmenter le budget des forces armées britanniques, quitte à défier publiquement la Première ministre.

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Une entreprise française a présenté le prototype d’un fusil d’assaut destiné aux force spéciales Par Laurent Lagneau de Mer et Marine

Lors de la dernière édition du SOFINS, le salon dédié aux forces spéciales organisé par le Cercle de l’Arbalète au camp de Souge [Gironde], l’entreprise française Sunrock a présenté un nouveau fusil d’assaut qu’elle compte bientôt mettre sur le marché. Puis elle a diffusé une photographie de cette arme via le réseau social Instagram, sans donner de détails, si ce n’est son nom : le Phantom HVT MULTICAL. Créée en 2007, la société Sunrock fit parler d’elle au moment de l’appel d’offres relatif à l’Arme individuelle future [AIF], pour lequel l’armurier allemand Heckler & Koch s’était imposé avec son HK-416F, destiné à remplacer le FAMAS. Pour ce marché, l’entreprise française s’était associée avec le croate HS Produkt pour proposer le fusil VHS-2. S’agissant du Phantom HVT MULTICAL, il aura fallu attendre la sortie de « l’Éclaireur », la lettre bimensuelle de veille prospective publiée par le Cendre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDEC] de l’armée de Terre. Ainsi, on apprend que cette arme, conçue pour les opérations spéciales, présente un encombrement « extrêmement réduit », avec une longueur de 49 cm pour une masse de 2,2 kg. Le modèle présenté par Sunrock était chambré en 5,56 × 45 300.ACC blackout, c’est à dire une munition ayant une bonne capacité de perforation et une grande précision au-delà de 300 mètres. Cependant, le canon est « interchangeable avec d’autres calibres ». Toujours selon « l’Éclaireur », le Phantom HVT MULTICAL présente une « nouveauté intéressante », avec son « l’arrêtoir de culasse est repositionné au niveau de la détente ». Ainsi, Page 6 sur 31 explique-t-il, « le tireur presse la détente, renvoie sa culasse vers l’avant après un changement de chargeur d’urgence ou le règlement d’un incident de tir et décroche son chargeur uniquement avec l’index. » La crosse de ce fusil d’assaut est « ajustable, rabattable et se retire d’un seul tenant et sans outils ». Autre intérêt : il est possible d’intégrer à cette arme des systèmes de visée déportée ou anti‐drones, un viseur point rouge, une lampe et un réducteur de son. Le prototype du Phantom HVT MULTICAL a été développé par Sunrock en collaboration avec un armurier déjà en relation avec les commandos marine. L’Éclaireur indique que ce dernier a « intégré les contraintes propres aux nageurs de combat. » Le renseignement militaire néerlandais met en garde contre la menace russe aux frontières de l’Europe Par Laurent Lagneau

Pour le Militaire Inlichtingen- en Veiligheidsdienst [MIVD], c’est à dire le renseignement militaire néerlandais, il ne fait aucun doute que la Russie a développé un missile dont les caractéristiques enfreignent le Traité sur les forces nucléaires intermédiaires [FNI], signé par Moscou et Washington en 1987. Mais, dans le rapport qu’il vient de publier, le MIVD n’en est pas surpris car cela confirme la mise au point de ce missile, tout comme, d’ailleurs, les actions de la Russie à la périphérie de l’Otan, comme dans le sud-est de l’Ukraine, s’inscrivent dans « une tendance qui dure depuis plus de dix ans. » Aussi, estime le MIVD, « l’image qui en ressort est préoccupante », dans la mesure où la Russie incarne « une menace contre les intérêts alliés et européens » qui prend plusieurs formes, c’est à dire via des opérations hybrides, l’espionnage et les cyber- opérations. Et le tout accompagné par une « modernisation et une expansion de l’armement conventionnel » russe.

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Le rapport avance que la conception russe en matière de sécurité repose sur une « approche à sommes nulles », c’est à dire que pour que la sécurité de la Russie s’améliore, il faut que celle de ses « adversaires » [ou du moins des pays qu’elle perçoit comme tels] se dégrade. Aussi, c’est pourquoi Moscou s’emploie « à affaiblir radicalement la structure de sécurité européenne », explique le MIVD. La remise en cause du traité FNI en est un exemple. En outre, poursuit-il, le Kremlin estime qu’un certain nombre de pays d’Europe orientale, dont des membres de l’Otan, devraient appartenir à la sphère d’influence russe. Aussi, écrit MIVD, Moscou « déploie déjà des moyens », notamment dans le domaine des opérations hybrides, « pour atteindre cet objectif. » Pour le moment, note le rapport, il ne serait pas dans l’intention du Kremlin d’avoir recours à des moyens strictement militaires pour atteindre ses buts. « Cependant, poursuit-il, il est inquiétant que, contrairement à il y a dix ans, de voir la Russie disposer de moyens militaires pour lancer et mener à bien une opération aux objectifs géographiques limités contre l’Otan. » « Au cours des dix dernières années, la Russie a considérablement amélioré ses forces conventionnelles et nucléaires, tant en termes quantitatifs que qualitatifs » et « au niveau régional, elle dispose non seulement de plus de moyens », qui plus est « variés ». « Par conséquent, il sera difficile pour l’Occident de trouver une réponse appropriée aux actions russes, principalement mais pas exclusivement, dans le domaine militaire », estime le MIVD. En effet, ajoute-t-il, il « existe un risque de sous-réponse [expansion rampante de la Russie] ou de sur-réponse [escalade]. » Pour le renseignement militaire néerlandais, la Russie dispose de plusieurs atouts à mettre sur la table, dont une certaine supériorité militaire [l’équipement de ses forces armées est « parfois plus moderne que celui de l’Otan » et ses personnels sont mieux entraînés, dit-il], la capacité d’exercer des pressions politiques, un processus de décision rapide et la possibilité de concentrer des troupes sur le flanc oriental de l’Alliance à très court préavis. S’ajoute à cela la capacité de A2/AD [anti et déni d’accès] que les forces russes peuvent déployer dans la région de la Baltique et dans celle de la mer Noire. En outre, le rapport néerlandais avance que le Kremlin « peut menacer d’utiliser des armes nucléaires tactiques et éventuellement même de les déployer à des fins démonstratives afin de forcer la partie adverse à se mettre à la table des négociations ou pour attaquer [l’alliance]. » Enfin, il s’inquiète aussi du « cyber arsenal russe », qui permettrait d’effectuer des opérations d’espionnage, de sabotage et de désinformation, avec un « cycle de planification court ». Cela étant, le MIVD pense que la Russie fera preuve de prudence dans ses actions à l’égard de l’Europe… Du moins tant que les États-Unis assureront cette dernière qu’ils viendront à sa rescousse le cas échéant. En réalité, tout dépendra de la solidité du lien transatlantique. « La Russie ne lancera une opération militaire contre l’Otan que si elle estime qu’un intérêt essentiel à sa sécurité est immédiatement menacé ou si ses dirigeants pensent qu’il est possible d’empêcher une réponse concertée de l’Otan. C’est là que la guerre hybride joue un rôle important », poursuit le MIVD. Enfin, le renseignement militaire néerlandais a également relevé que, via des sociétés militaires privées, la Russie s’est impliquée en dehors de ses zones d’intérêt traditionnelles, comme en Afrique, en Amérique latine et en Asie-Pacifique. Et cela « vise principalement à soutenir les régimes, les partis et les tendances qui soutiennent directement ou indirectement l’agenda russe. »

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Camerone 2019 : La Légion étrangère met le colonel Loïc Corbel et « l’esprit de sacrifice » à l’honneur Par Laurent Lagneau

Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, ne cesse de mettre en avant « l’esprit guerrier », c’est à dire ce « supplément d’âme » qui fait que l’on gagne des batailles. Et pour cela, il faut, explique-t-il, « développer chez chacun l’intelligence de situation, l’audace, la rusticité, la détermination nécessaire pour comprendre plus vite, agir plus fort et durer plus longtemps. »

La Légion étrangère va encore plus loin. En effet, à l’occasion du 156ème anniversaire du combat de Camerone, son commandant [COMLE], le général Denis Mistral, a souhaité mettre à l’honneur « l’esprit de sacrifice », lequel a deux dimensions. Il y a d’abord, explique-t-il, le « sacrifice au quotidien », qui est une « privation que l’on s’impose volontairement ou que l’on est forcé de subir, soit en vue d’un bien ou d’un intérêt supérieur, soit par amour pour quelque chose ou quelqu’un ». Et puis il y a le « sacrifice suprême », qui consiste à donner sa vie pour les autres et/ou une « idée ». « L’homme est quelque chose qui vaut la peine d’être dépassé et le dépassement suprême, c’est de risquer sa vie pour quelque chose que l’on croit supérieur à soi-même, et c’est là où l’on trouve le

Page 9 sur 31 mystère de la guerre et de ces hommes qui font de leur mort l’accomplissement de toute une vie », a ainsi résumé le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, cité par le général Mistral. Pour ce dernier, « la Légion étrangère, par ses valeurs, ses traditions, son histoire, l’hommage qu’elle rend à ses morts et l’assurance qu’elle donne de ne jamais les oublier, offre un cadre exceptionnel à cet esprit de sacrifice. Magnifié ainsi, il s’impose à tous et sans jamais éluder la terrible question de la mort, rassure, exalte l’engagement et permet d’espérer. » Mais pour les chefs, cet esprit de sacrifice oblige. « Au combat, le chef, qui commande à des hommes animés de l’esprit de sacrifice, a l’impérieux devoir d’honorer ce don de soi en mettant tout en œuvre pour concevoir une manœuvre épargnant leur vie autant que faire se peut. Au don de soi absolu de ses hommes, qui autorise tous les courages et tous les héroïsmes, le chef doit répondre par le don absolu de sollicitude, qui noue toute confiance », fait valoir le général Mistral. Sans doute que le colonel Loïc Corbel illustre cet esprit de sacrifice que le COMLE veut mettre en avant. Désigné pour porter la main du capitaine Danjou, qui commandait les légionnaires lors du combat de Camerone, cet officier aura eu parcours exemplaire. Né le 4 juillet 1928 à Rennes, Loïc Corbel a juste 20 ans quand il s’engage au titre de l’École spéciale militaire interarmes. Ayant choisi de servir dans l’infanterie, il est nommé sous-lieutenant en octobre 1950, puis affecté au 27ème Régiment d’Infanterie, alors implanté à Dijon. Il n’y restera pas longtemps car, quelques mois plus tard, il se déclare volontaire pour rejoindre la Légion étrangère, qu’il rejoint à Sidi Bel-Abbés, en août 1952. Puis il part au Tonkin, où il est affecté au 1er bataillon du 2ème Régiment étranger d’infanterie [REI]. Le jeune officier ne tarde pas à s’illustrer. Le 2 novembre 1952, à la tête d’un détachement de premier échelon, il contraint le Vietminh à un retrait précipité, libérant ainsi un important point de passage pour le reste des troupes française à Ninh Gieng. Cela lui vaut une citation à l’ordre de l’armée avec attribution de la des Théâtres d’opérations extérieures avec palme. Le mois suivant, à Hung-My, avec ses légionnaires, il met en échec une violente attaque en infligeant de lourdes pertes à l’ennemi, qui laissera derrière lui l’armement complet d’une section. Puis, en 1953, le lieutenant Corbel sera blessé à deux reprises, la première fois lors de la prise du village de Dao Xa, la seconde au cours d’un assaut près de Dong Xa. « Modèle de courage et d’abnégation, il est de nouveau cité avec palme » et la Légion d’Honneur lui sera attribuée le 19 avril 1954. Bien qu’inapte temporairement à servir en raison des blessures qu’il a reçues, l’officier se porte volontaire pour « sauter » sur Dien Bien Phu alors qu’il n’a pas le brevet de parachutiste. La raison l’emporte finalement et il est

Page 10 sur 31 alors désigné pour être l’aide camp du général commandant la 2ème Division militaire du Tonkin. Il se distingue à nouveau en juillet 1954, lors des opérations de désengagements du saillant de Luc- Nam.

L’affaire indochinoise terminée après les accords de Genève, le lieutenant Corbel prend le commandement de la 6ème compagnie du 2ème REI. En 1956, son régiment envoyé en Algérie, il va de nouveau s’illustrer lors d’une série d’actions contre les rebelles, à l’image de celles conduites en avril 1957. Lors combats de Krouadi et du djebel Bes Seba, les légionnaires du lieutenant Corbel infligent des pertes sévères aux fellaghas, lesquels laissent sur le terrain 24 tués, 6 prisonniers, 33 armes de guerres et d’importants documents. Promu capitaine le 1er octobre 1957, Loïc Corbel est alors décrit comme étant un officier ayant « un sens tactique développé et un courage exemplaire. » Jusqu’en juillet 1959, il enchaîne les opérations contre les fellaghas, ce qui lui vaut d’être blessé une nouvelle fois au combat… mais aussi plusieurs citations. Puis, le capitaine Corbel quitte l’Algérie pour rejoindre le Bataillon de Légion étrangère, alors installé à Madagascar, en qualité d’officier sécurité et de chef du bureau opération. Et, en octobre 1961, à Djibouti, il prend le commandement de la 2ème compagnie de la Bataillon de marche de la 13ème Demi-brigade de Légion étrangère. Unité qu’il retrouvera en 1970 pour en devenir le commandant en second, après plusieurs affectations en métropole. Nommé lieutenant-colonel en avril 1972, il est affecté à la Direction du personnel militaire de l’armée de Terre [DPMAT]. Homme d’action dans l’âme ne pouvant qu’espérer des postes en état- major, Loïc Corbet quitte le service actif en octobre 1974 pour entamer une carrière dans le civil, où s’impliquera dans la commercialisation d’équipements militaires pour le compte de grandes entreprises françaises, dont Berlin et Renault véhicules industriels [« ancêtre » d’Arquus]. Humble, il estime qu’il n’a fait que servir son pays « au mieux, souvent à grands risques ». Commandeur de l’ordre national de la Légion d’honneur, le colonel Corbel est titulaire de huit citations et compte trois blessures de guerre. Pour la cérémonie commémorant le 156e anniversaire du combat de Camerone qui a eu lieu mardi 30 avril à Aubagne, le colonel Corbel était accompagné par le major William Istre, l’adjudant- chef Viktor Brabec, l’adjudant Sébastien Raynard et le brigadier-chef Nassufou Abdallah. Tous ont des états de service éloquents. Photos : Légion étrangère

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Selon une règle non-écrite, le porteur de la main du capitaine Danjou et ses accompagnateurs doivent avoir quitté le service actif. « Le grade n’a aucune importance. Il n’est pas rare que le porteur soit un légionnaire ou bien un général. Seuls comptent les états de service », explique la Légion étrangère. Où quand l’esprit de corps rejoint l’esprit guerrier et l’esprit de sacrifice… Barkhane : "Nos hommes iront toujours au bout de l’engagement", assure le patron du GTD Richelieu

Chef du corps du 2e Rima du Mans et commandant du groupement tactique désert 1 Richelieu sur l’opération Barkhane, le colonel Jean-François Calvez est depuis février engagé au Mali. La mission, le rôle du chef, la résilience face à la mort… Il a répondu aux questions de Pascal Simon, journaliste à la rédaction locale de Ouest-, à Rennes, qui s'est rendu à Gao, il y a quelques jours. Vous commandez le 2ème Rima et, depuis février, vous êtes à la tête d’un groupement tactique de l’opération Barkhane, au Mali. Est-ce une mission de nature différente ? À la tête de son régiment en France, ou à la tête d’un groupement tactique, cela ne change rien sur le fond. J’ai un état-major qui m’aide à prendre des décisions. Le chef de corps est là pour décider et assumer. Mais sur la forme, commander une entité comme le groupement tactique désert 1 Richelieu est absolument différent. Un régiment est une unité constituée qui fait corps.

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Ici, à la tête du GTD 1 Richelieu, je commande une boîte à outils, un groupement composé de plus de 600 hommes (dont 280 issus des rangs du 2ème Rima) et une centaine de véhicules, qui a la capacité à intégrer toutes les capacités interarmes, voire interarmées. Et ici au Mali, le terrain est notre principal ennemi, il s’impose à nous. Tout déplacement en véhicule est une mission en soi et nécessite de mettre en œuvre tous les moyens à disposition. Entre la mi-mars et le début du mois d’avril, vous avez dirigé une importante opération dans la région du Gourma. Comment a-t-elle été décidée et organisée ? Une période de deux à trois semaines avait été figée entre mars et avril depuis plusieurs mois, dans l’objectif de mener une opération du niveau d’un commandement complet. La zone précise a été calée ensuite. Cela a exigé un important travail pour élaborer une décision opérationnelle : le renseignement en amont, la prévision de la logistique nécessaire, le souci des transmissions, indispensables à un déploiement sur plus de 100 kilomètres. C’est aussi une opération qui mobilise les équipes des actions civilo-militaires de Barkhane pour prendre le pouls du terrain en établissant une « cartographie humaine de la zone », etc. C’est une opération interarmées, c’est complexe. Il faut aller vraiment dans le fond des choses. Car une fois que c’est lancé, on ne peut pas revenir en arrière.

Aviez-vous déjà eu l’occasion de planifier une telle opération ? Barkhane, c’est ma dixième opération extérieure (Opex), et la deuxième au Mali. J’ai été le chef opérations du 3 Rima de Vannes pour les opérations Sangaris et Serval. J’étais à ce titre chargé de la mise en œuvre opérationnelle des décisions du chef de corps. En termes d’expérience de terrain, qu’apporte une opération comme Barkhane à un soldat ? Pour comprendre, il faut mettre l’opération Serval puis Barkhane en perspective avec le déploiement de la France en Afghanistan que l’on a quitté en 2012. Serval débute en 2013. L’expérience de l’Afghanistan a permis de faire Serval puis Barkhane. Pour les hommes, cette opération est une excellente école qui permet à toutes les unités de l’armée française de se croiser. Sur 4500 soldats déployés en tout, 1500 sont actuellement issus de régiments appartenant à la 9e brigade d’infanterie de marine (9e Bima). Le jeune marsouin du 2e Rima va découvrir

Page 13 sur 31 d’autres fonctions, d’autres métiers : les transmetteurs, les pilotes d’hélicoptères, etc. Sur le plan culturel et en termes de « brassage », c’est extrêmement bénéfique. Pour le 2e Rima, l’opération Barkhane est-elle aussi une bonne vitrine pour le recrutement ? Le 2e Rima n’a aucun problème à recruter. Quand les jeunes s’engagent chez nous, c’est au titre du régiment, pour faire ce que nous faisons ici, sur Barkhane. Nous sommes très attachés à la politique de rayonnement du régiment, en racontant son histoire. Le 2e Rima est le seul à arborer un drapeau avec seize inscriptions dans les plis. Historiquement, le 2e Rima est l’un des trois vieux régiments, créés par Richelieu en au début du XVIIe siècle (1638). Comment faites-vous connaître l’histoire et les valeurs du régiment aux jeunes ? Par les réseaux sociaux, grâce à des vidéos, des photos, qui leur parlent. Nous avons aussi publié un livre qui retrace l’histoire du régiment. Nous recrutons sur un large territoire, car entre la côte normande et le Val de Loire et entre Paris et Rennes, il n’y a plus que nous. C’est une donnée à prendre en considération, car un régiment, c’est aussi un environnement. Le 2e Rima est un camp qui s’étend sur 850 hectares, en dehors de la ville. Un régiment façonne les hommes, c’est un état d’esprit. La Sarthe, c’est rude. Le footing en novembre, dans la boue, c’est tonique ! Une armée, c’est du matériel mais surtout de l’humain. Quelles sont vos premières préoccupations ? C’est d’abord l’état sanitaire de la troupe. Sur Barkhane, le matériel atteint un taux de disponibilité qui est remarquable. Mais mon principal « outil », c’est l’homme. Or, dans le cadre d’une telle opération, la chaleur ça ne pardonne pas. Certes, la moyenne d’âge de mon régiment est de 26 ans. Mais il faut être attentif au rythme, tendre l’oreille pour avoir les prémices des signes de faiblesse. Coup de chaleur, blessure, accident en descendant d’un véhicule, gestion de la fatigue… Sur le terrain, le chef a donc un rôle primordial… Il faut savoir en permanence réguler la manette des gaz. Entre endurance et résilience, il faut entretenir le soldat. Or, les gars ont horreur de ne rien faire. Par moments, il faut aussi les protéger d’eux-mêmes. Cela exige d’être très rigoureux dans le commandement, à tous les échelons, pour que la troupe se tienne bien et ne se « laisse pas mourir ». Sur le terrain, nos hommes se découvrent des talents, ils iront toujours au bout de l’engagement. Mais ce ne sont pas des monstres froids, ils ont besoin de reconnaissance. Vous évoquez la capacité de résilience du soldat. En opération, il peut être confronté à la mort. Comment est-ce pris en compte ? Une unité peut prendre un coup. Je sais que les hommes repartiront toujours, qu’ils iront à chaque fois au bout de la mission, quoi qu’il arrive. Mais c’est après la poussière des combats qu’il faut être attentif. Quand l’adrénaline retombe, des fissures, des fragilités peuvent apparaître. Alors le chef de section, qu’il soit un adjudant ou un lieutenant, doit ouvrir les yeux, il est le premier maillon de la chaîne, son rôle est essentiel. BARKHANE : Opération majeure avec les forces armées nationales du Mise à jour du 5 juin 2019

Du 20 mai au 3 juin, le groupement tactique désert « Richelieu » a été engagé dans une opération majeure de la force Barkhane. Quatre cent cinquante hommes et plus d’une centaine Page 14 sur 31 de véhicules ont quitté la base de Gao pour rejoindre le nord du Burkina Faso, afin d’y mener des actions coordonnées en partenariat avec les forces armées nationales du Burkina Faso (FANBF) contre les groupes armés terroristes.

Cet engagement de la force Barkhane au sol sur le territoire du Burkina Faso, aux côtés des FANBF, était une première depuis la signature de l’accord SOFA de décembre 2018. Cette opération a démontré la solidarité de la France vis-à-vis de son partenaire burkinabé. Elle a mobilisé les différentes composantes de la force Barkhane, déployées depuis le territoire malien, en voyant notamment les aéronefs et les groupes commandos intervenir en appui des hommes du GTD « Richelieu » et du 11e régiment d’infanterie commando (11e RIC) burkinabé. Dès les premiers jours, un grand nombre d’actions a été mené par les unités déployées sur le terrain. Elles ont quadrillé les secteurs définis, et procédé à des reconnaissances d’axes, à des fouilles d’habitation et au ratissage minutieux de forêts, cela sous une chaleur avoisinant les 45 à 50°C au plus fort de la journée. Parmi les unités engagées, le 11e RIC des forces armées nationales burkinabées, avec ses moyens légers de déplacement et une parfaite connaissance du terrain et de ses habitants, a apporté une forte valeur ajoutée au dispositif d’ensemble. Le colonel Jean François Calvez chef du GTD Richelieu le résume ainsi : « j’ai eu à faire à une unité d’une très grande qualité avec des capacités interarmes, très bien commandée, avec des soldats volontaires, réactifs et parfaitement intégrés à la manœuvre ».

Après plusieurs jours de manœuvres, les hommes du GTD Richelieu et leurs partenaires burkinabés ont amoindri les capacités logistiques de l’adversaire et ses moyens de communication et de déplacement. Cette opération a aussi permis de valider le processus de partenariat militaire opérationnel engagé avec les FANBF dans le cadre de DIDASKO et de mesurer la qualité de l’accueil réservé par la population burkinabée aux forces de Barkhane. « Le GTD Richelieu a conduit une manœuvre dynamique qui a évolué au fil des jours par rapport aux réactions et à la manœuvre de l’adversaire, par rapport aux ressources saisies et par rapport aux renseignements fournis par les forces armées nationales burkinabées » précise le colonel Calvez chef du GTD-1

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Une dizaine de terroristes mis hors de combat dans la Gourma

Une dizaine de djihadistes ont été tués ou capturés dans la région du Gourma (centre-est du Mali), frontalière du Burkina Faso, au cours d'une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane, a annoncé ce mercredi l'état-major. Le 31 mai, après avoir observé "un mouvement suspect d'une quinzaine d'individus au nord de Ndaki, dans le Gourma", l'armée française a lancé une opération « rassemblant la composante aérienne, les groupes commandos et le groupement tactique aérocombat de la force Barkhane », détaille l'état-major dans un communiqué. Après une frappe aérienne conduite par des Mirage 2000, des commandos ont été héliportés. « Une dizaine de terroristes a été mise hors de combat », et « une quantité importante de ressources a été saisie, dont plusieurs motos et de l'armement individuel », détaille l'état-major.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

Sources : État-major des armées

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Un SNA britannique équipé d’un DDS à Brest

© MICHEL FLOCH Publié par Vincent Groizeleau Après le HMS Astute en novembre dernier, le HMS Arftul, un autre des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque britanniques, est apparu récemment en rade de Brest. Avec une particularité intéressante puisque le bâtiment embarque actuellement un Dry Deck Shelter (DDS), module installé derrière kiosque et conçu pour abriter du matériel destiné aux opérations spéciales (équipement dont seront aussi équipés les SNA français du type Barracuda) Le manque de formation en cause dans le naufrage du sous‐marin argentin « San Juan »

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La tragédie du sous-marin argentin San Juan, disparu en 2017 avec 44 marins à bord, est liée à un manque d'entraînement des sous-mariniers et des équipes à terre, selon le ministre argentin de la Défense Oscar Aguad. « C'est la conclusion des expertises réalisées par des spécialistes, qui évoquent le manque de formation », a indiqué le ministre à la radio Brujula 24. Plus que la détérioration du sous-marin, le naufrage s'explique par « une série d'évènements et le manque de transmission intergénérationnel des connaissances », a-t-il dit. Fabriqué en Allemagne en 1983 et incorporé à la marine argentine en 1985, le « San Juan » a été localisé un an après sa disparition dans l'Atlantique Sud, à 900 mètres de profondeur. Une enquête a été ouverte fin 2017, mais aucune responsabilité n'a été établie. La disparition du submersible le 15 novembre 2017, alors qu'il naviguait vers sa base, le port de Mar del Plata, a cependant entraîné la mise à l'écart fin 2017 du chef de la Marine argentine, Marcelo Srur.

L'André Malraux cartographie les épaves du Débarquement

(© FABIEN MONTREUIL)

Publié par Caroline Britz

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Le navire André Malraux du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous- (DRASSM) vient de terminer sa troisième campagne au large des plages normandes. Du 8 au 26 avril, il a mis en œuvre des plongeurs et ses moyens embarqués, notamment les sondeurs multifaisceaux, pour continuer la cartographie des épaves de juin 1944, dont près de 150 sont actuellement recensées. Cette opération est effectuée à la demande de la région Normandie dans le cadre du classement à l'UNESCO des plages du Débarquement.

Construit par le chantier iXblue de La Ciotat, l’André Malraux a été baptisé le 23 janvier 2012 en hommage à celui qui a fondé le DRASSM en 1966. Ayant remplacé l’Archéonaute, âgé de 43 ans, le navire, réalisé en matériaux composites, mesure 36.3 mètres de long pour 8.85 mètres de large, avec un tirant d'eau de 3.2 mètres. Affichant un déplacement de 275 tonnes en charge, il dispose d'une propulsion diesel-électrique et peut naviguer à la vitesse de 13 nœuds. Capable de loger pour plusieurs jours une petite quinzaine de marins et scientifiques, l'André Malraux peut embarquer, à la journée, une équipe de 30 personnes, le nombre de plongeurs pouvant aller jusqu’à 20. Ce bateau est actuellement commandé par notre ami Christian Péron, PLD n° 1039

L'André Malraux a effectué une escale au Havre (© FABIEN MONTREUIL)

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Victor Veskovo bat le record de plongée dans la fosse des Mariannes

Sous-marin de Victor Vescovo : DSV Limiting Factor 10.927 mètres. Le record de James Cameron, qui avait plongé à 10.908 à bord de Deepsea Challenger en 2012, a été battu par le millionnaire américain Victor Veskovo avec son sous-marin DSV Limiting Factor. Il a plongé à l'endroit le plus profond de la planète, la fosse des Mariannes, dans l'océan Pacifique. Il est resté 4h08 sur le fond, ce qui est également un record. Victor Veskovo a également permis de réactualiser le point le plus profond de la fosse, que l'on croyait jusqu'ici à 10.920 mètres.

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L'homme d'affaires s'est lancé le défi de plonger dans les zones les plus profondes des cinq océans. Il a commencé par la fosse de Porto-Rico (8376 mètres) en décembre 2018, celle des Sandwichs du Sud (7433 mètres) en février puis celle de Java (7192 mètres) dans l'océan Indien. Sa cinquième et dernière étape devrait le conduire dans la fosse des Tonga. A chaque étape, il collecte des échantillons de sable ainsi que de la faune pour le compte d'universités et d'organismes de recherche britanniques. Il se sert comme base de l'ex-USNS Indomitable, un ancien bâtiment de surveillance américain transformé ensuite en navire océanographique pour la NOAA (la National Oceanic and Atmospheric Administration). Son sous-marin Triton est équipé d'un sonar capable de réaliser une cartographie bathymétrique. On notera que lors de ses trois plongées dans la fosse des Mariannes, l'équipe de Victor Veskovo a constaté la présence de nombreux déchets plastiques, y compris dans les zones les plus profondes.

DSSV Pressure Drop, ci-dessus et Image du fond de la fosse des Mariannes, ci-dessous (DROITS RESERVES)

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Plastic Odyssey cherche un navire pour un tour du monde

Publié le 16/05/2019 par Gaël Cogné Simon Bernard de Plastic Odyssey

Plastic Odyssey passe à la vitesse supérieure. Le projet visant à réduire la pollution plastique grâce à des technologies low-tech et open-source est à la recherche d'un navire d'exploration. Objectif : réaliser un tour du monde de trois ans, à commencer fin 2020, pour notamment implanter des petites unités de recyclage dans des zones particulièrement touchées. L’équipe, qui compte une dizaine de personnes, est en quête d’un bateau de travail d’environ 35 mètres, robuste et consommant peu de diesel, qui devra être transformé pour embarquer les machines. Une quinzaine de membres d'équipages seront embarqués. Simon Bernard, responsable de l’expédition, espère finaliser l’opération très prochainement. Pour financer son périple, Plastic Odyssey a recours à du sponsoring, « comme la course au large », explique-t-il. « C’est le modèle de tous ces projets d’exploration qui ne cherchent pas forcément à faire du profit, mais à explorer de nouvelles manières d’innover ». Ainsi, après L’Occitane, le groupe Clarins est récemment devenu le deuxième sponsor pour une durée de cinq ans. Le groupe spécialisé dans les cosmétiques veut développer et promouvoir une économie circulaire, plus respectueuse de la nature. En retour, des objectifs de résultats d’implantation de machines de recyclage ont été fixés pour Plastic Odyssey. Deux autres grands groupes pourraient rapidement rejoindre l’aventure. Aujourd’hui, selon Simon Bernard, environ la moitié du budget global de 10 millions d’euros sur cinq ans a été trouvé.

Encourager le recyclage Le projet Plastic Odyssey a germé dans son esprit, alors qu’il était encore étudiant à l’Ecole nationale supérieure maritime pour devenir ingénieur-officier de la marine marchande. Il participe à l’expédition Nomade des mers. De passage à Dakar, il constate par lui-même l’immense quantité Page 22 sur 31 de plastique déversée à la mer. On l'estime à « 19 tonnes par minute » dans le monde. Passionné par les questions environnementales, il recherche des solutions. Plutôt que de ramasser le plastique en mer, Plastic Odyssey veut contribuer à arrêter cette pollution en favorisant le recyclage à terre. Car, si une partie flotte à la surface, souvent sous forme de particules, la majorité coule. Ainsi, il y aurait « 200 à 300.000 tonnes maximum de plastique à la surface, contre 80 millions de tonnes dans les océans », explique-t-il. Le projet vise donc à « rendre accessible un système industriel au plus grand monde pour traiter du plastique. Si on arrive à construire des petits centres de recyclage à bas coût, on va pouvoir créer des économies locales et faire en sorte que des gens puissent vivre grâce au plastique et donc éviter la pollution ». Reste à inventer des outils peu chers, en open source, et permettant de récupérer le plastique pour le valoriser. Déjà, le 15 juin 2018, Plastic Odyssey a baptisé Ulysse. Ce catamaran de 6 mètres utilise du plastique comme combustible. Grâce à un petit prototype de pyrolyse, le vieux plastique est transformé en carburant à bord. Pour en faire la promotion, le prototype a fait le tour de France.

Propulsé par du plastique (© PLASTIC ODYSSEY)

Maintenant, Plastic Odyssey veut changer de braquet avec un bateau ambassadeur, pensé comme « une sorte de Calypso du plastique », résume à gros traits Simon Bernard. Il réalisera un tour du monde par la Méditerranée, l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Sud, les Caraïbes, la Polynésie, l’Asie du Sud-Est et du Sud, Madagascar, l’Afrique du Sud, avant de regagner l’Europe en longeant l’ouest de l’Afrique. Des escales de quelques jours à plusieurs semaines sont prévues sur des « hot spots » de la pollution plastique.

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(© PLASTIC ODYSSEY)

Ce navire, qui pourrait être aménagé avec des déchets venant de refits de yachts, sera largement propulsé, sinon à 100%, par du carburant issu du recyclage de plastiques. Ils devraient être récupérés à chaque escale et traités à bord du bateau. Ainsi, le navire pourra mener des missions pédagogiques visant à la réduction d’usage de plastique, mais aussi faire office de « démonstrateur » pour promouvoir le recyclage et les machines mises au point par Plastic Odyssey. Quelles sont-elles ? D’abord, un capteur de tri avec une machine de spectroscopie infrarouge pour trier les plastiques, car « un tas de déchets triés a de la valeur », explique Simon Bernard. « Normalement, un appareil portable (de spectroscopie) coûte 15.000 euros. Nous essayons d’en faire un pour 100 euros », permettant d’avoir un usage basique. Les composés seront achetables sur Internet et les plans disponibles en ligne gratuitement. Ensuite, Plastic Odyssey a développé une extrudeuse pour fondre le plastique afin de le recycler. La machine se présente comme une vis permettant d’acheminer des copeaux de plastique dans un tube chauffé. La pâte de plastique fondue peut ensuite être moulée pour réaliser des objets de construction (planches, tubes...). Enfin, une partie du plastique qui ne serait pas recyclé, peut être transformée en carburant par pyrolyse. « C’est la meilleure option quand on ne peut rien faire d’autre ». Anthropologie Mais ce n’est pas tout. Plastic Odyssey intègre un volet anthropologique. « On s’est rendu compte que c’est bien de trouver des solutions techniques, mais si elles ne sont pas utilisées sur place parce que la culture est différente, parce que les modes de vie ne sont pas les mêmes, ça ne sert à rien ». L’équipe travaille avec des anthropotechnologues, notamment Philippe Geslin (ethnologue, professeur à la Haute école spécialisée de Suisse occidentale) : « Leur spécialité, c’est d’aller trouver des solutions techniques qui fonctionnent socialement pour être vraiment utilisées sur place, car correspondant aux codes et usages ». L’un d’entre eux pourrait être embarqué, car « je pense que vraiment prendre en compte le facteur humain dans les problèmes qu’on doit résoudre aujourd’hui, c’est ce qui fait la différence entre ce qui marche et ce qui ne marche pas ».

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Le programme de guerre des mines belgo‐ néerlandais notifié

© BNR Publié le 23/05/2019 par Vincent Groizeleau

La Belgique a annoncé le 22 mai 2019 la commande de 12 bâtiments de guerre des mines et leurs systèmes de drones associés au consortium Belgium Naval & Robotics (BNR), constitué des sociétés françaises Naval Group et ECA. Six ensembles sont destinés à la marine belge et six autres à la flotte néerlandaise, la Belgique pilotant le projet pour les deux pays (les Pays-Bas gèrent celui des nouvelles frégates qui remplaceront les unités du type M).

Les bâtiments mesureront 81,4 mètres de long pour 17 mètres de large, avec un déplacement annoncé à 2800 tonnes. Chacun pourra embarquer deux drones de surface (USV) de 12 mètres du type Inspector 125. Ceux-ci seront capables de déployer un sonar remorqué T18-M, ou un drone sous-marin (AUV) du type A18-M, ou bien des robots téléopérés SeaScan et Kaster-C pour la détection, l’identification et la neutralisation de mines. L’ensemble constitue une « tool box », dont une dizaine d’exemplaires seront livrés par ECA. Soit en tout une centaine d’engins. Ils seront intégrés au système C2 MCM UMISOFT connecté avec le système I4drones de naval Group pour former le système de mission de guerre des mines intégré au système de combat du navire », explique BNR. S’y ajouteront des systèmes de dragues et des drones aériens (UAV).

Les bâtiments seront quant à eux réalisés en Bretagne par Piriou et sa filiale commune avec Naval Group, Kership. Les chantiers de Concarneau et seront notamment mobilisés. La livraison de la tête de série est maintenant annoncée pour 2024, les autres devant suivre d’ici 2030.

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Le maintien en condition opérationnelle des navires sera réalisé en partenariat avec le chantier belge Flanders Ship Repair (FSR) à Zeebrugge, où la maintenance des drones navals sera également assurée.

Ces nouveaux moyens vont assurer la succession des actuels chasseurs de mines tripartites (CMT) belges et néerlandais. Un programme mené dans les années 80 et 90 par la Belgique, les Pays-Bas et la France. Celle-ci va aussi remplacer ses CMT par des bâtiments mettant en œuvre des systèmes de drone. Quatre à six unités doivent être commandées à partir de 2020 et Kership est évidemment sur les rangs. La frégate norvégienne Helge Ingstad ne devrait pas être réparée

© DROITS RESERVES. Publié le 22/05/2019 par Caroline Britz

Aucune décision officielle pour le moment mais une recommandation de poids : Thomas Wedergang, responsable des capacités matérielles marines au sein des forces armées norvégiennes, déconseille la reconstruction de la frégate Helge Ingstad, très gravement endommagée après sa collision avec un pétrolier le 8 novembre dernier. Après examen du bâtiment, sorti de l’eau fin février, les experts ont conclu que seuls le moteur, l’arbre et l’hélice pouvaient éventuellement être récupérés. Bien peu de chose sur l’ensemble de la plateforme et de son système d’armes dont la réhabilitation a été estimée entre 12 à 14 milliards de couronnes norvégiennes (entre 1,2 et 1,4 milliard d’euros) et nécessitant un chantier de cinq ans. Parallèlement la construction d’un équivalent neuf a été estimée entre 11 à 13 milliards de couronnes pour une durée de chantier également évaluée à 5 ans. Page 26 sur 31

Le ministère norvégien de la Défense n’a pas encore fait connaître sa décision mais déjà, dans le royaume, de nombreux experts civils et militaires s’interrogent sur l’opportunité de remplacer la frégate par un navire équivalent. Nombreux sont ceux qui estiment que ce budget pourrait être mieux utilisé en construisant des navires côtiers plus petits et pouvant mettre en œuvre des systèmes anti-navires, anti-aériens et anti-sous-marins, et qui pourraient avoir une utilisation polyvalente (défense et garde-côtes).

Longue de 133 mètres pour un déplacement de 5290 tonnes en charge, l’Helge Ingstad, quatrième des cinq frégates norvégiennes du type Fridtjof Nansen, a été mise en service en 2009. Elle a sombré suite à une collision avec le pétrolier Sola ST. Les 127 membres d’équipage, dont 8 ont été blessés dans l’accident, ont pu évacuer le bâtiment avant qu’il chavire. Pen Duick : La renaissance d’un mythe

Un article de la rédaction du Télégramme © Le Télégramme / Juliette Roger

« Comme un cadeau qu’on déballe » pour Jacqueline Tabarly. La fin d’un long travail pour les ouvriers du Chantier du Guip. Le premier Pen Duick a émerveillé tous ceux qui étaient présents, dès qu’il s’est défait des bâches qui l’entouraient. « Je mets au défi quelqu’un qui n’a pas vu le bateau depuis trois ans de le revoir à flot et de savoir qu’il y a eu des travaux dessus ». Arnaud Pennarun, maître d’ouvrage, a l’air épuisé mais fier. Il a fallu travailler sans arrêt pour en arriver à un tel résultat. « C’est toujours les finitions qui prennent le plus de temps ».

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Né en Ecosse en 1898, Pen Duick est un voilier construit par les chantiers Gridiron and Workers à Carigaloe près de Crosshaven en Irlande, d'après les plans d'un architecte écossais de grande renommée, William Fife III, en 1898, sous le nom de Yum. Acheté ensuite par Guy Tabarly en 1938, le Pen Duick devient en 1952 le premier bateau d’Éric Tabarly. Le Nantais a alors 21 ans et ne quittera plus son voilier, la rendant un emblème. C’est à son bord que le marin disparaîtra, en 1998, suite à un accident en mer d’Irlande.

Dix personnes en permanence sur le chantier Classé Monument historique en 2016, c’est au Chantier du Guip, à Brest, que le Pen Duick a sommeillé pendant près de dix-neuf mois. Après 13 000 heures de chantier et 650 000 € de travaux, le bateau est enfin prêt à retrouver son élément. Celui-ci avait déjà été rénové à deux reprises par Éric Tabarly. En 1958, le skipper « sauve son voilier » et décide de se défaire de sa coque en bois pour la remplacer par du polyester. Long de ses 15 m, le Pen Duick devient le premier bateau a avoir utilisé ce matériel sur une aussi grande surface. La deuxième rénovation se déroule en 1989, afin d’améliorer l’aménagement, le pont et le gréement. Trente ans après, une cure de jouvence s’imposait à nouveau. « On a refait comme en 1958, assure Arnaud Pennarun. Tout le reste a été démonté et remonté tel quel ». Un travail qui a nécessité entre huit et dix personnes en permanence sur le chantier. La coque a été refaite en prenant modèle sur l’ancienne : un travail de titan, afin de travailler les formes et garder la beauté des lignes du bateau. « Moins facile que de faire un moule pour les bateaux neufs », précise le maître d’ouvrage. Quelques travaux supplémentaires ont également été effectués afin d’améliorer le Pen Duick. Par exemple, en installant l’électricité, absente jusqu’à présent, ou en améliorant la sécurité à bord, notamment en augmentant la puissance du moteur. Une des causes de l’accident d’Éric Tabarly selon Arnaud Pennarun, qui avait eu l’occasion de naviguer à ses côtés.

Pen Duick aux Fêtes maritimes ? Alors que ce bateau mythique appartient à la famille Tabarly, c’est l’association Éric Tabarly qui se charge de le faire naviguer depuis 2002. Alors qu’il passe tous les hivers sur la cale lorientaise, au sec, il ressort au printemps pour participer aux rassemblements de « la belle plaisance », allant parfois jusqu’en Méditerranée pour les régates de Cannes et de Saint-Tropez. Pour Jean-Pierre Couteleau, président de l’association, on a assisté, ce jeudi, à la renaissance du Pen Duick. « C’est un bateau qui a déjà eu deux grandes vies et qui va en avoir une troisième ! », se réjouit-il. Le voilier retrouvera la mer, à Lorient, pour une première navigation. Le temps de le gréer, vérifier et faire les derniers ajustements. Les Brestois pourront peut-être l’admirer naviguer lors des Fêtes maritimes de 2020, même si ce n’est pas encore chose faite. « On n’en a pas raté une, donc il n’y a pas de raison que le Pen Duick n’y soit pas », conclut Jean-Pierre Couteleau Pen Duick a été mis à l'eau le 18 mai dans son port base de Lorient.

Le mât de pavillon de l’ancien TCD Orage donné à la commune de La Lande‐Chasles Page 28 sur 31

Les ex-TCD Ouragan et Orage avant leur envoi à la démolition. Les mâts de pavillon sont visibles sur tribord arrière © MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Un vestige de l’ancien transport de chalands de débarquement Orage de la Marine nationale, désarmé en 2007 et envoyé à la déconstruction en Belgique l’été dernier, va trôner devant la maire de La Lande-Chasles. Il s’agit du mât de pavillon du bâtiment, sauvé de la déconstruction par l’Amicale des anciens marins du TCD Orage, qui en a fait don le 1er avril à la petite commune du Maine et Loire. Celle-ci est en effet le siège de l’association, dont le président n’est autre que le maire, Jean-Christophe Rouxel : « Ce mât attendait depuis 10 ans son sort, toujours en place sur le TCD Orage. Ce bâtiment est parti en août dernier se faire déconstruire à Gand en Belgique. La veille de son départ, le mât a été récupéré par le Groupe des Bâtiments Désarmés, puis transporté jusqu'à La Lande Chasles par le 6ème Régiment du Génie d'Angers. Une opération de sauvegarde du patrimoine interarmées salué par le chef d'Etat-major de la Marine, l'amiral Prazuck dans un courrier adressé à l'amicale en février dernier. Ce mât va donc connaitre une nouvelle carrière devant la mairie et une plaque a été dévoilée pour l'occasion par le commandant de la Marine de Nantes-St Nazaire, le capitaine de vaisseau Boin, en présence des anciens marins, des habitants et quelques personnalités civiles et militaires, dont M. Taugourdeau, député, M. Marchand, Président de l'agglo Saumur Val de Loire et Mme Seyeux, conseillère départementale. La journée s'est terminée à la salle communale, pour un verre de l'amitié et une démonstration de danses polynésiennes par l'association La Tortue, le TCD Orage ayant navigué de nombreuses années dans le Pacifique ».

C’est sous l’impulsion de Jean-Christophe Rouxel que l’Amicale a été créée le 29 juin 2017 et tenait le 1er avril, à La Lande-Chasles, sa première assemblée générale. 38 anciens marins de l’Orage avait fait le déplacement, sur les 107 devenus membres de l’association.

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Commandez l’ouvrage caritatif réalisé pour les 70 ans du commando de Penfentenyo

Que comporte ce livre ? Célébrant 70 ans d’histoire, cet ouvrage présente : ·Une rétrospective historique inédite sur l’implication opérationnelle du commando ; ·Un reportage photographique sur le commando d’aujourd’hui ; ·Une présentation des œuvres réalisées dans le cadre du projet « Tradition & Solidarité », initié depuis un an. A quoi servent vos commandes ? Afin de financer l’impression de cet ouvrage, il est nécessaire de pré-vendre un nombre suffisant d’exemplaires. L’intégralité des bénéfices issus de la vente sera reversée au profit des œuvres sociales de l’ADOSM – Entraide Marine. Pour acheter l’ouvrage (20€) en ligne : Paiement en ligne

Faire des dons pour financer l’édition du livre : lien HelloAsso https://www.helloasso.com/associations/iroko/collectes/projet-tradition-et-solidarite

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Nous, les hommes du commando Kieffer

Récits du 6 juin 1944 Stéphane Simonnet 256 pages, parution le 02/05/2019 à la librairie EYROLLES Prix : 20,90 €

Résumé 6 juin 1944. On l'oublie trop souvent, 177 jeunes volontaires, avec à leur tête le commandant Kieffer, sont les premiers et les seuls français à fouler les plages de Normandie. Qui sont ces hommes entraînés durement depuis des mois en Grande Bretagne et qui s'emparent du casino et du port de Ouistreham ? Dans ce livre, pour la première fois, certains d'entre eux se racontent. Qui sont-ils ? Ils sont Bretons, Normands, Parisiens, Basques... Certains ont déjà l'expérience de la mer par leur métier, marin pécheur ou matelot dans la marine marchande ou la marine de guerre. D'autres ne connaissent rien de cet univers alors qu'ils s'apprêtent, mais ils ne le savent pas encore, à devenir des de la France Libre. Entre 2001 et 2004, 25 de ces hommes, devenus vétérans du Commando Kieffer, ont accepté de livrer pour la première fois leur témoignage. Tous sont revenus sur leur parcours individuel, leur jeunesse sacrifiée, leur expérience de guerre, celle du 6 juin 1944, celle vécue au cours de la bataille de Normandie, et pour un certain nombre celle des combats menés aux Pays Bas et en Allemagne. Aujourd'hui quatre de ces vétérans seulement sontencore en vie. Pluralité des parcours, diversité des profils sociaux et des motivations mêmes de l'engagement... Il n'existe pas de profil type du combattant du Commando Kieffer... si ce n'est sa jeunesse. Et son Enthousiasme !! Page 31 sur 31