UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT HYDRAULIQUE
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur
« ETUDE DE REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES HYDROAGRICOLES DU PERIMETRE IRRIGUE D’AMPOZA EST dans la Commune Rurale Alatsinainy Bakaro, District d’Andramasina, Région d’Analamanga »
Présenté par : RAKOTOMANGA Tsiory
Date de soutenance: 20 Mai 2014
Promotion : 2012 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT HYDRAULIQUE
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur « ETUDE DE REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES HYDROAGRICOLES DU PERIMETRE IRRIGUE D’AMPOZA EST dans la Commune Rurale Alatsinainy Bakaro, District d’Andramasina, Région d’Analamanga »
Président du jury : Mr RAMANARIVO Solofomampionona, Chef de département et Enseignant chercheur au sein du département
Encadreur : Mr RAFALIMANANA Mampitony, Enseignant chercheur au sein du département
Rapporteur : Madame ANDRIAMADY Rondromalala, Ingénieur à la direction du Génie Rural, Ministère de l’Agriculture
Examinateurs : - Mr RAJANTOSON Claude, Enseignant chercheur à l’ESPA.
- Mr RANDRIAMAHERISOA Alain, Enseignant chercheur à l’ESPA.
Date de soutenance : 20 Mai 2014
DECLARATION SUR L’HONNEUR
Je, soussigné, RAKOTOMANGA Tsiory, auteur de ce mémoire intitulé : « ETUDE DE REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES HYDROAGRICOLES DU PERIMETRE IRRIGUE D’AMPOZA EST dans la commune Rurale Alatsinainy Bakaro, District d’Andramasina, Région Analamanga » déclare sur l’honneur que :
Ce document est le résultat de mes travaux de recherches personnelles, travaux qui n’ont pas été publiés.
Dans cet écrit, je n’ai pas copié ni reproduit les œuvres d’autrui.
Que conformément en usage en matière de travaux destinés au public, j’ai précisé à partir de la bibliographie les sources exactes des extrais et documents exploités.
Fait à Antananarivo, le
RAKOTOMANGA Tsiory
REMERCIEMENTS
Avant tout, nous remercions Dieu car sans sa bénédiction ce présent mémoire n’a pas pu être établi.
Ce rapport est le résultat de collaboration de plusieurs personnes, ainsi il m’est incontournable de les remercier.
Ma gratitude va d’abord à :
Monsieur le Directeur Général de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo, ANDRIANARY Philippe Antoine
Monsieur RAMANARIVO Solofomampionona Chef de Département Hydraulique de me faire l’honneur de présider le jury de ce mémoire
Monsieur RAFALIMANANA Mampitony, Enseignant Chercheur au sein du Département Hydraulique, qui a encadrer mon travail et m’a partagé son savoir et son enthousiasme. Un grand merci pour sa disponibilité, pour tout son soutien pédagogique durant l’élaboration de ce mémoire
Madame SOLOFOHARIMALALA Clarisse, Chef de service du Génie Rural /DRDR Analamanga, et tous ses personnels, de m’avoir autorisé à effectuer des stages se rapportant à ce mémoire.
Madame ANDRIAMADY Rondromalala, Ingénieur chargée d’études sur l’irrigation à la DGR, qui a encadré mon travail professionnellement et m’a partagé son savoir et ses compétences. Un grand merci pour sa disponibilité, pour tout son soutien durant l’élaboration de ce mémoire
Messieurs RAJANTOSON Claude et RANDRIAMAHERISOA Alain, Enseignants chercheurs à l’ESPA, qui ont bien voulu être les membres du jury malgré les charges qui lui sont présents. Je les remercie vivement.
Monsieur le maire de la commune Alatsinainy Bakaro
A tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réussite de ce présent mémoire.
Enfin, ma famille qui m’a toujours encouragé et aidé à suivre mes études. Ce mémoire doit beaucoup à leur soutien moral et financier.
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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS SOMMAIRE LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES PHOTOS LISTE DES FIGURES LISTE DES DESSINS LISTE DES TABLEAUX AVANT-PROPOS INTRODUCTION Partie I : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE Chapitre 1 : SITUATION PHYSIQUE DE LA REGION Chapitre 2 : DONNEES AGRO SOCIO-ECONOMIQUES Partie II : ETUDES TECHNIQUES DE BASE ET PROPOSITIONS D’AMENAGEMENTS Chapitre 1 : ETUDES TECHNIQUES DE BASE Chapitre 2 : DIAGNOSTICS DE LA SITUATION ACTUELLE Chapitre 3 : ETUDE ET CONCEPTION DES AMENAGEMENTS Partie III : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE Chapitre 1 : ETUDE SOCIALE Chapitre 2 : ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE Chapitre 3 : ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE ANNEXES CHRONOGRAMME D’EXECUTION DU PROJET TABLE DES MATIERES
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LISTE DES ABREVIATIONS
AEP : Adduction d’Eau Potable
BV : Bassin Versant
BDE : Bordereau des Devis Estimatifs
CEG : Centre d’Etude Général
CSB : Centre de Santé de Base
CTGREF : Centre Technique des Génies Rurales, des Eaux et Forêts.
DRDR : Direction Régionale du Développement Rural
DFC : Débit Fictif Continu.
ESPA : Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo
EPP : Ecole Primaire Publique
ETP : Evapotranspiration Potentiel
FAO : Food and Agriculture Organization
JIRAMA : JIro sy RAno Malagasy
ORSTOM : Organisme de Recherche Scientifique et Technique d’Outre-Mer
PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural
RN : Route Nationale
RIP : Route d’Intérêt Provinciale
SRA : Système de Riziculture Amélioré
TVA : Taxe des Valeurs Ajoutées
TRI : Taux de Rentabilité Interne
NIHYCRI : Normes Malgaches de Construction des Infrastructures Hydroagricoles Contre les Crues et Inondations
VAN : Valeur Actualisée Nette
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LISTE DES PHOTOS
Photo n°1 : Barrage existant ...... 72 Photo n°2 : Canal existant ...... 73 Photo n°3 : Passage sous piste ...... 73 Photo n°4 : Brèche sur rive droite de la rivière Sisaony, en amont du barrage ...... 74 Photo n°5 : Rizières ensablées ...... 74
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte de situation de la Commune Alatsinainy Bakaro ...... 14 Figure 2 : Plan de délimitation de la commune d’Alatsinainy Bakaro ...... 15 Figure 3 : Occupation du sol dans la Commune Alatsinainy Bakaro ...... 19 Figure 4 : Répartition de la population par secteur d’activité dans la Commune d’Alatsinainy Bakaro...... 26 Figure 5 : Formation géologique dans le bassin versant ...... 39 Figure 6 : Couverture végétale du bassin versant ...... 41 Figure 7 : Délimitation du bassin versant ...... 43 Figure 8 : Délimitation du périmètre ...... 55 Figure 9 : Classification triangulaire des sols fins ...... 67 Figure 10 : Abaque de plasticité de Casagrande ...... 67 Figure 11 : Proposition d’aménagement ...... 75 Figure 12 : Profils type d’un barrage ...... 81
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LISTE DES DESSINS
Dessin 1 : Profil du seuil du barrage ...... 77 Dessin 2 : Profils en long suivant l’axe du canal existant avec profil en long du projet ...... A.12 Dessin 3 : Profils en travers au niveau du site de l’ancien barrage ...... A.13 Dessin 4 : Vue en plan du barrage ...... A.24 Dessin 5 : Coupe A-A du barrage ...... A.25 Dessin 6: Vue de dessus du dalot ...... A.26 Dessin 7 : Coupe B-B du dalot ...... A.27 Dessin 8 : Protection de la berge en rive gauche juste en aval du barrage ...... A.28
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Température mensuelle de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola ...... 16 Tableau 2 : Pluviométrie mensuelle de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola ...... 16 Tableau 3 : Insolation mensuelle de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola ...... 17 Tableau 4 : Humidité moyenne mensuelle relative de l’air de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola ...... 17 Tableau 5 : Vitesse moyenne mensuelle du vent de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola ...... 17 Tableau 6: Répartition de la population dans les fokontany en 2012 ...... 21 Tableau 7 : Composition des membres du bureau de l’association ...... 22 Tableau 8 : Renseignement sur l’enseignement primaire dans la commune ...... 24 Tableau 9 : Renseignement sur l’enseignement secondaire dans la commune ...... 24 Tableau 10 : Situation de la commune d’Alatsinainy Bakaro en matière de production de riz en 2013 ...... 27 Tableau 11 : Effectif pour chaque type d’élevage dans la Commune d’Alatsinainy Bakaro ...... 28 Tableau 12 : Valeurs de la pluviométrie mensuelle de différentes fréquences ...... 34 Tableau 13 : Pluviométries maximales ...... 35 Tableau 14: Caractéristiques du bassin versant ...... 42 Tableau 15: Apports interannuels à la station d’Andromba Tsinjona ...... 44 Tableau 16: Apports interannuels au droit du barrage ...... 44 Tableau 17: Coefficient de répartition mensuelle de la région ...... 45 Tableau 18: Apports moyens mensuels au droit du barrage ...... 45 Tableau 19: Apports quinquennales secs au droit du barrage ...... 45 Tableau 20 : Apports interannuels au droit du barrage ...... 46 Tableau 21 : Apports moyens mensuels au droit du barrage ...... 46 Tableau 22 : Apports quinquennales secs au droit du barrage ...... 46 Tableau 23 : Apports quinquennaux secs synthétisés des deux méthodes ...... 47 Tableau 24 : Résultats de l’application de la méthode Louis Duret ...... 47 Tableau 25 : Résultats de l’application de la méthode ORSTOM ...... 49 Tableau 26 : Comparaison ressources-besoins ...... 59
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Tableau 27 : Classification des sols (NFP 11-300) ...... 68 Tableau 28 : Valeurs du coefficient de Lane suivant différent types de terrain ...... 69 Tableau 29: Valeurs des contraintes admissibles selon la nature de sol de fondation. ... 70 Tableau 30: Valeur de la charge sur le seuil quand les passes sont ouvertes ...... 79 Tableau 31 : Résultats de calcul sur le bassin de dissipation ...... 80 Tableau 32: Dimensionnement de l’enrochement ...... 85 Tableau 33: Dépenses en matériels agricoles en [Ariary] ...... 92 Tableau 34: Dépenses en intrants en [Ariary/ha] ...... 92 Tableau 35 : Dépenses en main d’œuvre en [Ariary/ha] ...... 93 Tableau 36: Situation avant et après projet ...... 94 Tableau 37: Revenu annuel prévisionnel ...... 94 Tableau 38: Cash-flow en [Ariary] pour chaque année ...... 95 Tableau 39: Cumul de Cash-flow en [Ariary] pour chaque année ...... 96 Tableau 40 : Les différentes étapes du projet ...... 100 Tableau 41: Les impacts du projet identifiés ...... 104 Tableau 42 : Notes aux paramètres d’évaluation des impacts ...... 111 Tableau 43: Evaluation des impacts positifs ...... 113 Tableau 44 : Evaluation des impacts négatifs ...... 114 Tableau 45 : Mesures d’atténuation ...... 116 Tableau 46: Plan de gestion environnemental ...... 118 Tableau 47: Pluviométries mensuelles d’Antananarivo ...... A.2 Tableau 48: Pluviométries maximales journalières d’Antananarivo ...... A.3
Tableau 49: Calcul de l’évapotranspiration de référence ET 0 ...... A.6 Tableau 50 : Calcul de la pluie efficace ...... A.6 Tableau 51: Durée de phase de croissance et coefficient culturale du riz de 2 ème saison ...... A.7 Tableau 52 : Durée de phase de croissance et coefficient culturale du riz de 1 ère saison ...... A.7 Tableau 53 : Taux d’infiltration maximum de l’eau dans le sol de culture de riz dans la zone d’étude ...... A.8 Tableau 54 : Besoins en eau pour un début de repiquage au 1 er février ...... A.8 Tableau 55 : Besoins en eau pour un début de repiquage au 15 Août ...... A.9 Tableau 56 ...... A.9 Tableau 56 : Calendrier culturale du riz pour la double culture ...... A.10
8
Tableau 57 : Valeurs admissibles de la vitesse et fruits des talus pour les canaux d’irrigation ...... A.16 Tableau 58 : Caractéristiques de l’avant canal en maçonnerie ...... A.18 Tableau 59 : Caractéristiques du canal en terre ...... A.18 Tableau 60 : Caractéristiques de l’ouverture du dalot ordinaire ...... A.23 Tableau 61: Résultats de calcul des charges appliquées au barrage ...... A.32 Tableau 62: Valeurs du coefficient de Bligh suivant différent types de terrain ...... A.33 Tableau 63 : Résultats des calculs concernant la stabilité au glissement ...... A.34 Tableau 64 : Résultats des calculs concernant la stabilité au renversement ...... A.35 Tableau 65 : Résultats des calculs concernant la stabilité à la flottaison ...... A.36 Tableau 66 : Résultats des calculs concernant la vérification de la règle du tiers centrale ...... A.37 Tableau 67: Résultats des calculs concernant la stabilité élastique ...... A.38 Tableau 68: Résultats de calcul des différentes stabilités...... A.39 Tableau 69: Caractéristiques du barrage ...... A.39 Tableau 70 : Bordereau des devis estimatifs des travaux ...... A.41 Tableau 71: Apport bénéficiaire ...... A.42 Tableau 72: Montant du projet ...... A.42
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AVANT-PROPOS
1. CONTEXTE ET PROBLEMES
Le périmètre étudié se trouve à Ampoza Est, dans la commune rurale d’Alatsinainy Bakaro, District d’Andramasina, Région d’Analamanga. Ce périmètre a une superficie de 47 [ha]. Le projet de réhabilitation de ce périmètre est l’un des programmes de la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) Analamanga. L’irrigation de ce périmètre est assurée par la rivière Sisaony sur sa rive gauche. La riziculture, étant la principale ressource financière, est caractérisée par un faible rendement dans la zone d’étude. Les chiffres extraits du PCD (Plan Communale de Développement) de la Commune montrent que le rendement ne dépasse pas 1,7 Tonnes à l’hectare pour notre périmètre d’étude. Ce faible rendement est dû à l’inefficacité du système d’irrigation qui assure l’approvisionnement en eau des rizières. Le principal problème de la riziculture dans la zone d’étude est le manque d’eau dû à la destruction de l’aménagement hydro agricole existant. Ainsi, les récoltes dépendent entièrement des paramètres climatiques. La destruction du barrage existant et le retard de la saison de pluie entraine souvent un décalage du repiquage et un assèchement des parcelles en fin de cycle.
2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’étude a pour but d’apporter des solutions pertinentes dans le domaine de la riziculture. Elle engendrera principalement :
la maitrise de l’eau pour l’irrigation des rizières
l’augmentation des rendements rizicoles
la contribution à l’autosuffisance alimentaire des bénéficiaires
l’amélioration de la situation sociale et des conditions de vie des villageois.
la protection de l’environnement
la pérennisation des infrastructures réalisées
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INTRODUCTION
L’intensification de la production agricole est un signe de développement pour un Pays. Un des objectifs de Madagascar est de pouvoir réaliser une autosuffisance alimentaire pour le peuple malgache et d’éviter d’importer du riz. Ce qui fait de la riziculture une des activités prédominantes à Madagascar. Malgré les différents efforts établis et la possession des potentiels nécessaires pour l’agriculture, le rendement de la production rizicole reste encore assez faible. L’aménagement et réhabilitation des infrastructures des périmètres hydroagricoles dans notre pays conduiront à une meilleure production qui assurera l’autosuffisance alimentaire et procurera une potentialité d’exportation pour Madagascar.
Pour le cas du périmètre d’Ampoza Est dans la commune rurale d’Alatsinainy Bakaro, la non maitrise de l’eau, le manque d’entretien des infrastructures existants et le maintien de la pratique des techniques traditionnelles sont les causes du faible rendement rizicole. La réhabilitation des infrastructures d’irrigation permettra la maitrise de l’eau pour l’irrigation, un entretien facile des infrastructures réalisés et l’intégration des techniques culturales modernes. La potentialité d’un périmètre est liée à sa disponibilité en eau. Cette production va impliquer une augmentation du revenu national par la création d’emploi, l’augmentation du salaire. La mise en valeur hydroagricole va développer le pays. La maitrise de l’eau serait un facteur clé pour le développement durable d’un pays en voie de développement.
Afin de mener à terme l’étude, nous avons divisé le contenu de cet ouvrage en 3 grandes parties qui comprendra:
Les Généralités sur la zone d’étude
Les études techniques de base et propositions d’aménagements
L’étude socio-économique et environnementale
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Partie I : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
Mémoire de fin d’étude/ Filière HYDRAULIQUE / ESPA Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Chapitre 1 : SITUATION PHYSIQUE DE LA REGION
1.1. LOCALISATION
La zone d’étude est localisée dans la partie Sud-Est d’Antananarivo. Sur le plan administratif, la Commune rurale Alatsinainy Bakaro fait partie des 12 Communes du District d’Andramasina, dans la Région d’Analamanga. Elle se trouve à 60 km de la capitale. La superficie de la Commune rurale est d’environ 195,7 km2. La Commune est composée de vingt-deux Fokontany dont : Alatsinainy Bakaro, Ambohitra Bemahatazana, Antanambao, Vatosoa, Ampihiaka, Andranomainty, Antoribe, Antotohazo, Ambohidavenona, Antevana, Anjozoro, Amboanjobe I, Amboanjobe II, Antoho, Ambatolampy, Soanafindra, Soavinarivo, Anjoma Faliarivo, Anorono Centre, Bemasoandro Nord, Analamerina, Ambohitsoa.
Les coordonnées géographiques de la Commune Rurale sont :
Latitude : 19° 18' 38,904624"S
Longitude : 47° 41' 7,52478"E
Pour parvenir jusqu’à la zone d’étude, on suit la route nationale(RN) n°7 jusqu’au pont d’Ambatofotsy Tsiafaha, après on prend la route d’intérêt provinciale(RIP) n°20 qui passe à Andramasina, puis Asabotsy Ambohitromby et enfin à Alatsinainy Bakaro. Le périmètre d’étude se trouve à 4,20 km environ du chef-lieu de la Commune d’Alatsinainy Bakaro. La figure suivante nous donne le plan de situation de la Commune Alatsinainy Bakaro :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 13 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Figure 1 : Carte de situation de la Commune Alatsinainy Bakaro
(Source : BD 100 de la FTM)
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 14 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Les Communes limitrophes sont :
Commune Rurale d’Alarobia Vatosola au Nord
Commune Rurale de Fitsinjovana Bakaro au Sud
Commune Rurale de Tankafatra à l’Est
Commune Rurale d’Andohariana à l’Ouest
Commune Rurale de Sabotsy Ambohitromby au Nord-Ouest
Commune Rurale d’Ambohimiadana au Nord Est.
La figure ci-dessous montre la délimitation de cette commune :
Figure 2 : Plan de délimitation de la commune d’Alatsinainy Bakaro
(Source : BD 100 de la FTM)
1.2. DONNEES CLIMATOLOGIQUES
La Commune rurale d’Alatsinainy Bakaro se trouve sur les hautes terres centrales, elle a un régime climatique de type tropical d’altitude avec une température moyenne de 26 °C et
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 15 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
une humidité relative moyenne annuelle de 76%. Le climat humide est caractérisé par des conditions thermiques modérées et par deux saisons bien tranchées :
Une saison sèche et fraîche, de Mai à Octobre
Une saison chaude et pluvieuse, de Novembre à Avril
Les paramètres météorologiques considérés tels que la température, l’humidité, l’insolation, le vent et la pluie seront ceux de la station d’Ambohimanambola (18°56’43’’S – 47°35’56’’E) car le site du projet ne dispose pas de station météorologique et que la service météorologique d’Andramasina ne possède que peu de données. Les données climatologiques de l’année 2012 recueillis au service de la météorologie sont les suivantes :
TEMPERATURE
Tableau 1: Température mensuelle de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. T°max [°C] 27,1 27,5 27,7 26,3 25,7 22,2 20,6 21,3 25,7 28,6 26,9 28,2 T°min [°C] 17,9 17,6 18,0 15,6 14,5 12,5 10,1 10,6 10,8 14,2 15,4 16,8 T°moyenne 22,5 22,6 22,9 20,9 20,1 17,4 15,4 15,9 18,3 21,4 21,1 22,5 [°C]
(Source : service de la météorologie)
PLUVIOMETRIE
Tableau 2 : Pluviométrie mensuelle de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Précipitation 285,7 256 169,1 48 20,2 6,6 9,7 12,3 12,3 55 152,8 270,2 moyenne [mm] (Source : service de la météorologie)
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 16 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
INSOLATION
Tableau 3 : Insolation mensuelle de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Insolation 210,8 176,4 198,4 219,0 229,4 207,0 207,0 235,6 249,0 251,1 234,0 201,5 [heures] (Source : service de la météorologie)
HUMIDITE RELATIVE DE L’AIR en %
Tableau 4 : Humidité moyenne mensuelle relative de l’air de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Humidité 80 78 81 75 75 78 77 74 66 67 70 72 [%] (Source : service de la météorologie)
VITESSE DU VENT
Tableau 5 : Vitesse moyenne mensuelle du vent de l’année 2012 à la station météorologique d’Ambohimanambola
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Vitesse du 268 268 268 242 216 216 268 294 294 294 268 242 Vent [km/jour] (Source : service de la météorologie)
1.3. HYDROGRAPHIE ET RESSOURCE EN EAU
Le bassin versant est marqué par le passage de la rivière Sisaony qui constitue la principale ressource en eau du périmètre. Cette rivière alimente ce site avant d’intégrer la rivière d’Ikopa au seuil de Bevomanga.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 17 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
1.4. RELIEF
Trois formes de relief se succèdent dans la Commune rurale d’Alatsinainy Bakaro, il s’agit :
d’un relief formé par une large plaine et les bas-fonds inter-collinaires où se localisent les rizières
d’un relief marqué par un vaste plateau
d’un relief marqué par des collines et des montagnes là où l’humidité et les précipitations sont plus abondantes en altitude.
Ces reliefs jouent un rôle important dans la différenciation des milieux naturels, leurs formes sont étroitement liées à la géologie. Ils permettent aussi de déterminer la nature du bassin versant et le comportement de l’écoulement à l’intérieur de ce dernier.
1.5. CARACTERISTIQUES PEDOLOGIQUES DU SOL
Les sols sont généralement ferralitiques d’origine latéritique généralement de couleur rouge, les plaines sont argileuses ou d’origine alluvionnaires.
1.6. VEGETATION
Des savanes herbeuses avec quelques pins isolés couvrent les collines. Certaines parties sont pratiquement nues, présentant de latérite. Les formations végétales qui dominent sont de type mixte dans la commune. On y voit un mélange de culture maraîchère et de rizières. On y observe des cultures de racine et tubercules comme le manioc, les patates ; mais il y a aussi des cultures de légumes et céréales comme les petit pois, les tomates et les pommes de terre.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 18 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Figure 3 : Occupation du sol dans la Commune Alatsinainy Bakaro
(Source : BD 500 de la FTM)
Points de repère de cette carte :
: Latitude : 19° 14' 25,133676"S
Longitude : 47° 39' 31,338684"E
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 19 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
: Latitude : 19° 23' 56,269896"S
Longitude : 47° 38' 06,3528"E
: Latitude : 19° 20' 34,15416"S
Longitude : 47° 46' 55,247016"E
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 20 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Chapitre 2 : DONNEES AGRO SOCIO-ECONOMIQUES
2.1. POPULATION ET DEMOGRAPHIE
La commune rurale d’Alatsinainy Bakaro compte 39488 habitants. Une famille moyenne est formée de six(6) personnes et les jeunes représentent la majorité de la population. La densité moyenne de la population y est de 202 habitants par km 2. La population active est estimée égale à 61 % de la population totale.
Le tableau suivant montre la répartition de population dans les fokontany :
Tableau 6: Répartition de la population dans les fokontany en 2012
Fokontany Nombre de population Alatsinainy Bakaro 8 682 Ambohitra Bemahatazana 603 Antanambao 1 715 Vatosoa 1 990 Ampihiaka 520 Andranomainty 343 Antoribe 657 Antotohazo 3 009 Ambohidavenona 1 915 Antevana 1 741 Anjozoro 1 057 Amboanjobe I 330 Amboanjobe II 1 391 Antoho 1 261 Ambatolampy 2 767 Soanafindra 1 123 Soavinarivo 1 282 Anjoma Faliarivo 4 314 Anonoro Centre 1 393 Bemasoandro Nord 891 Analamerana 1 786 Ambohitsoa 720 TOTAL 39 488 (Extrait du PCD de la Commune d’Alatsinainy Bakaro)
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 21 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
2.2. ORGANISATION SOCIALE
Une association nommée « Fikambanan’ny Mpamboly Vary Ampoza Est » est censée assurer la gestion et l’entretien du périmètre. Cependant, il est à noter que cette association n’est pas encore une AUE (Association des Usagers de l’Eau). Les autorités communales ont promis de faire tout le possible pour transformer cette association en AUE.
2.2.1. IDENTIFICATION DE L’ASSOCIATION
Type : Association de paysans rassemblés par affinité et ayant le même intérêt
Dénomination : Fikambanan’ny Mpamboly Vary Ampoza Est
Date de création : Mars 2012
Numéro de récépissé : en cours
Adresse : Alatsinainy Bakaro
Composition des membres du bureau :
Tableau 7 : Composition des membres du bureau de l’association
Noms CIN Président RATSIMIALONA Frédéric 115.341.000.173 Vice-président RAKOTONIRINA André 115.071.006.176 Secrétaire RANDRIAMANANTSOA J.Frédéric 115.071.004.515
Trésorier RAKOTOZAKA 115.341.008.176 Commissaire au RANDRIAMANANTSOA Fred 115.341.010.241 compte Conseillers RAZAFIMAHATRATRA 115.301.006.140 RAKOTOZAFY Alexis 115.341.001.846 RANDRIAMANANA Edmond 115.341.008.111 RAZANADAORO 115.341.003.521 RAKOTOARIMINO 115.341.004.373 RASOANOMENJANAHARY Odette 101.232.086.008 RAFIANARANA 115.341.000.195 RAKOTOARIVONY Edmond 115.341.010.606 (Source : Association lors de l’enquête effectuée à la Commune d’ Alatsinainy Bakaro)
Nombre des adhérents et bénéficiaires : 260, composés de 95 hommes et de 65 femmes.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 22 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
2.2.2. RAISON D’ETRE DE L’ASSOCIATION
L’association vise à :
maitriser l’eau
augmenter la production rizicole.
2.2.3. ACTIVITE DE L’ASSOCIATION
Activités principales :
L’agriculture constitue la principale activité économique de la population. Après, il y a l’élevage qui est considérer comme une activité complémentaire de l’agriculture.
Activités secondaires :
Le travail de la forge des petits outillages agricoles et charrette occupe plusieurs ménages. Cette activité est une source de revenu aux artisans. Il y a aussi l’exploitation des produits miniers comme l’or, les pierres précieuses dans la commune.
2.3. INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS SOCIO-COLLECTIFS
Du point de vue administratif, la commune rurale d’Alatsinainy Bakaro est une collectivité territoriale décentralisée de la région d’Analamanga. Concernant sa gestion administrative et financière, la commune a une autonomie totale. Toutefois, ses actes sont contrôlés dans sa légalité par le district d’Andramasina. La commune est administrée par :
un organe exécutif
un conseil communal
des Chefs fokontany
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 23 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
2.4. EDUCATION
La Commune d’Alatsinainy Bakaro dispose de 17 écoles privés, 6 collèges privés, 18 écoles primaires publiques(EPP), 6 centres d’étude général (CEG), 1 lycée et 6 écoles communautaires.
Les tableaux suivants renseignent sur l’enseignement dans la commune d’Alatsinainy Bakaro :
Enseignement primaire :
Tableau 8 : Renseignement sur l’enseignement primaire dans la commune
Public Privé Nombres Nombres Nombres Nombres Enseignants d’élèves Total Enseignants d’élèves Total garçon fille garçon fille 58 1016 987 2003 65 907 865 1772 (Extrait du PCD de la Commune d’Alatsinainy Bakaro)
Enseignement Secondaire :
Tableau 9 : Renseignement sur l’enseignement secondaire dans la commune
Public Privé Nombres Nombres Nombres Nombres Enseignants d’élèves Total Enseignants d’élèves Total garçon fille garçon fille 6 90 59 155 12 156 70 238 (Extrait du PCD de la Commune d’Alatsinainy Bakaro)
2.5. SANTE ET SECURITE
Concernant la santé, la Commune d’Alatsinainy Bakaro dispose d’un centre de santé de base niveau 1(CSB I) et d’un centre de santé de base niveau 2(CSB II).Et concernant la sécurité, il existe une brigade de gendarmerie à Alatsinainy Bakaro.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 24 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
2.6. COMMUNICATION
La Commune d’Alatsinainy Bakaro ne dispose pas de bureau postal. Par ailleurs, elle bénéficie de liaison téléphonique mobile (ORANGE, TELMA et AIRTEL).
2.7. ADDUCTION D’EAU ET ASSAINISSEMENT
La plus part des habitants puisent encore de l’eau dans des puits traditionnels. Cependant, la Commune d’Alatsinainy Bakaro bénéficie d’un système d’adduction d’eau potable(AEP) construit par la JIRAMA. Elle dispose de quelques bornes fontaines mais d’aucun bassin lavoir.
2.8. ACTIVITE ECONOMIQUE, SOURCE DE REVENU
Les résultats des enquêtes effectuées dans la Commune d’Alatsinainy Bakaro montrent que le secteur primaire (agriculture et élevage) tient une place prédominante, 70 % de la population sont cultivateurs, 20% éleveurs. Le secteur secondaire (industrie, salariés privés et artisanales) occupe peu de place car 8 % de la population sont des artisans. Le secteur tertiaire (commerce et service, fonctionnaire et transporteur) occupe une infime partie de la population.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 25 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Agriculteur
Eleveur
Salariés et artisants
Commerce, sevice, fonctionnaire et transporteur
Figure 4 : Répartition de la population par secteur d’activité dans la Commune d’Alatsinainy Bakaro.
2.9. AGRICULTURE
L’activité agricole est prédominante dans la Commune et constitue l’activité principale de la population. Les cultures vivrières occupent la majorité de la surface totale cultivée dont le principal est le riz, puis viennent les pommes de terre, les petits pois et les brèdes.
2.9.1. Moyens de production
En général, les villageois ont comme moyens de production des matériels rudimentaires, c’est pourquoi, ils utilisent encore des techniques traditionnelles. En ce qui concerne les matériels et outillages agricoles, la bêche reste l’outil le plus utilisé. Certains mais peu des paysans possèdent des herses, des sarcleuses, des charrues pour la riziculture, des pulvérisateurs et des motos-pompes nécessaires à la culture maraîchère. Pour augmenter leur production, les paysans sont conscients qu’ils doivent améliorer leurs techniques agricoles par l’utilisation des engrais en plus de la fumure organique et des pesticides pour lutter contre les insectes et traiter les maladies. La fumure et l’apport en engrais à doses élevées et régulières sont nécessaires pour améliorer la qualité des sols en vue d’augmenter le rendement. Toutefois, certains mais peu de paysans font recours aux engrais et pesticides pour améliorer
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 26 Partie I : Généralités sur la zone d’étude leur productivité et avoir de la qualité. Il en est de même pour les semences améliorées et les produits antiparasitaires. L’achat de ces intrants nécessite des dépenses assez importantes par rapport à leurs moyens.
2.9.2. Calendrier cultural
Le calendrier cultural est conditionné par le rythme pluviométrique et les type de culture. Les travaux de préparation du sol pour la culture du riz commenceront généralement à partir du mois de Septembre pour un début de repiquage en Octobre. La récolte s’étale alors pendant le mois de Janvier.
2.9.3. Production
Le tableau suivant nous informe sur la situation de la Commune Rurale d’Alatsinainy Bakaro en matière de production de riz :
Tableau 10 : Situation de la commune d’Alatsinainy Bakaro en matière de production de riz en 2013
Fokontany Superficie (ha) Récolte(T) Rendement(T/ha) Alatsinainy Bakaro 166 282,2 1,7 Ambohitra Bemahatazana 25 50 2 Antanambao 36 75,6 2,1 Vatosoa 46 82,8 1,8 Ampihiaka 13 44,2 3,4 Andranomainty 7 16,1 2,3 Antoribe 14 42 3 Antotohazo 60 180 3 Ambohidavenona 47 79,9 1,7 Antevana 37 114,7 3,1 Anjozoro 24 76,8 3,2 Amboanjobe I 10 34 3,4 Amboanjobe II 38 129,2 3,4 Antoho 28 84 3 Ambatolampy 65 201,5 3,1 Soanafindra 27 86,4 3,2 Soavinarivo 30 93 3,1 Anjoma Faliarivo 94 329 3,5
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 27 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
Anonoro Centre 33 132 4 Bemasoandro Nord 20 70 3,5 Analamerana 46 170,2 3,7 Ambohitsoa 15 58,5 3,9 (Extrait du PCD de la Commune d’Alatsinainy Bakaro)
2.10. ELEVAGE
La zone d’étude possède une vocation agropastorale importante où l’élevage bovin et porcin occupe une place prédominante, favorisé par sa vaste étendue, sa position topographique et son climat. Le rôle du troupeau bovin se limite principalement au piétinage des rizières où les bœufs sont utilisés comme instrument de production et de traction animale dans le transport et dans l’agriculture. L’élevage de volaille y est aussi très entrepris dans la commune, entre autres les poules pondeuses et les poulets de chair.
Le tableau suivant donne leur effectif respectif :
Tableau 11 : Effectif pour chaque type d’élevage dans la Commune d’Alatsinainy Bakaro
Type d’élevage Volaille Bovin Porcin Effectif 2600 300 160 (Extrait du Monographie de la Commune d’Alatsinainy Bakaro)
2.11. AUTRES
Il existe aussi d’autres activités sources de revenus dans la commune mais qui restent encore informelles dans la plus part des cas. On peut citer les exploitations des produits miniers comme l’or et les pierres précieuses, l’artisanat.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 28 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
2.12. PROBLEMES ET CONTRAINTES
2.12.1. PROBLEMES SOCIAUX
2.12.1.1. SANTE
Les problèmes sanitaires concernent :
L’éloignement de certains centres de santé de base
La consommation d’eau non potable qui est marquée par l’accroissement des diarrhées traitées dans les centres de santé de base (CSB II) pendant la saison de pluie. Les puits et les sources disponibles sont facilement pollués
L’auto médicament et la vente illicite des produits pharmaceutiques dans les épiceries.
Les déchets et ordures ménagères éparpillés partout dans les fokontany.
2.12.1.2. EDUCATION
Les problèmes liés à l’éducation sont :
L’insalubrité des salles des écoles publiques et des bâtiments mal entretenus,
L’insuffisance du nombre de salles de classe
L’insuffisance de l’effectif des personnels enseignants et des moyens matériels pédagogiques.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 29 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
2.12.2. PROBLEMES ECONOMIQUES
2.12.2.1. AGRICULTURE
L’agriculture n’est favorable qu’en saison de pluies à cause du manque d’infrastructures. Ce qui n’est pas sans impacts sur la vie socio-économique de la population dans la Commune d’Alatsinainy Bakaro. On peut citer comme contraintes :
L’insuffisance des moyens de production, carence des matériels agricoles.
La non maitrise de l’eau
La méthode encore traditionnelle et une technique de culture dépassée dues à une insuffisance de sensibilisation et d’encadrement technique.
L’inexistence de semences améliorées
La dépendance des paysans à la saison pluvieuse.
La manque si non l’inexistence de semences améliorées au marché
La faible productivité des rizières
L’inexistence d’une vraie Association des Usagers de l’Eau (AUE).
L’absence de magasins de stockage
Le blocage de sortie des récoltes à cause des mauvaises routes qui ne sont carrossables qu’en saison sèche.
2.12.2.2. ELEVAGE
Dans la zone d’étude, l’élevage est une activité qui souffre de :
L’ignorance des techniques améliorées,
L’absence des cabinets vétérinaires,
L’insuffisance des moyens matériels
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 30 Partie I : Généralités sur la zone d’étude
CONCLUSION PARTIELLE
D’après les résultats des enquêtes menées dans la commune d’Alatsinainy Bakaro, les chiffres montrent que l’activité agricole est prédominante dans cette Commune et que cette dernière dispose d’un potentiel humain important pour ses actions de développement. Cependant, une baisse de la productivité agricole a été remarquée depuis la défaillance des infrastructures hydroagricoles du périmètre irrigué d’Ampoza Est. L’association des usagers de l’eau (AUE) sensée assurer la gestion et l’entretien du périmètre n’est plus que symbolique. La responsabilisation des usagers de l’eau serait une solution pour assurer la pérennisation du projet.
La commune possède des potentiels économiques importants mais il faudrait introduire les techniques agricoles plus modernes pour accroitre le rendement. Il faudrait aussi une maitrise de l’eau, car il y a un déficit d’eau en saison sèche et un excédent d’eau en saison pluvieuse.
Les problèmes socio-économiques et environnementaux de la Commune d’ Alatsinainy Bakaro sont à examiner et à résoudre pour accroitre sa productivité dans le but de son développement.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 31
Partie II : ETUDES TECHNIQUES DE BASE ET PROPOSITIONS D’AMENAGEMENTS
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA
Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Chapitre 1 : ETUDES TECHNIQUES DE BASE
1.1. ETUDE HYDROLOGIQUE
Cette étude a pour objet d’estimer les apports et les débits de crue de la rivière Sisaony à l’exutoire choisi. Elle est divisée en trois parties : la première est consacrée à l’étude pluviométrique de la zone d’étude, la deuxième consiste à déterminer les caractéristiques géomorphologiques du bassin versant concerné, et la troisième est consacrée à l’estimation proprement dite des apports et des débits de crue, en utilisant différentes méthodes.
1.1.1. ETUDE PLUVIOMETRIQUE
Cette étude a pour objectif de déterminer la hauteur, l’intensité et la répartition dans l’espace et dans le temps de la pluie dans la zone d’étude. Le climat et le régime des pluies affectent beaucoup les récoltes des agriculteurs. La pluviométrie considérée est la pluviométrie de la station d’Antananarivo. Les valeurs enregistrées à la station d’Antananarivo sont présentées en Annexe I aux pages A. 2 à A. 4.
1.1.1.1. PLUVIOMETRIES MENSUELLES INTERANNUELLES
Les pluviométries mensuelles interannuelles sont obtenues statistiquement. Cette statistique est établie en calculant la hauteur de pluie moyenne de chaque mois. La somme des pluies moyennes mensuelles donne la pluie moyenne annuelle. Cette dernière est nécessaire pour déterminer les pluviométries mensuelles interannuelles des différentes fréquences par ajustement suivant les lois de distribution classiques telle que la loi de GAUSS.
Par ajustement suivant la loi de Gauss, les pluviométries quinquennales sèche et humide s’obtiennent par les formules suivantes :
P5s = P m – 0,84 σ
et P5h = P m + 0,84 σ
Où :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 33 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Pm : la pluviométrie moyenne mensuelle exprimée en [mm]
P5s : la pluviométrie quinquennale sèche exprimée en [mm]
P5h : la pluviométrie quinquennale humide exprimée en [mm]
σ: l’écart type de la série de pluie.
L’ajustement statistique de ces données suivant la loi normale ou loi de GAUSS a permis d’obtenir les résultats ci-dessous :
Tableau 12 : Valeurs de la pluviométrie mensuelle de différentes fréquences
Mois Janv. Fév. Mars Av. Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. Annuelle Pm 285,7 256 169,1 48 20,2 6,6 9,7 12,3 12,3 55 152,8 270,2 1298 % 22,0 19,7 13,0 3,7 1,6 0,5 0,7 0,9 0,9 4,2 11,8 20,8 100,0 P5s 239,6 214,7 141,8 40,2 17 5,6 8,1 10,4 10,4 46,1 128,2 226,6 1088,4 P5h 331,8 297,3 196,4 55,7 23,5 7,7 11,2 14,3 14,3 63,9 177,5 313,9 1507,7
1.1.1.2. PLUVIOMETRIES MAXIMALES DE DIFFERENTES FREQUENCES
La pluviométrie de différente fréquence est obtenue par la loi de GUMBEL qui connue par la formule :
PF = P 0 + u F aG
Avec :
PF : pluies maximales journalières de fréquence F.
P0 : variable réduite de GUMBEL, elle est donnée par la formule suivante :
P0 = Pmj – 0,45 σ
Où :
Pmj : pluies moyennes maximales journalière
σ : écart-type de la série.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 34 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
uF : variable réduite de GUMBEL, elle est donnée par la formule suivante :
uF = -ln(-ln(F)) avec F : fréquence donnée.
aG : gradex ou gradient exponentiel, obtenue par la formule
Les valeurs obtenues sont représentées dans le tableau ci-après :
Tableau 13 : Pluviométries maximales
Pluviométrie de différentes fréquences Valeurs en (mm) Pmj 83,5 P5h 103,1 P10h 119,1 P25h 139,3 P50h 154,3 P100h 169,1
1.1.2. ETUDE DU BASSIN VERSANT
1.1.2.1. GENERALITE
Un bassin versant ou bassin de drainage de rivière relatif à un exutoire donné d’un cours d’eau est défini comme la totalité de la surface topographique drainée par ce cours d’eau et ses affluents à l’amont de l’exutoire. Tous les écoulements qui ont pris naissance à l’intérieur de cette surface doivent traverser cet exutoire avant de poursuivre leur trajet vers l’aval. Pour le sol imperméable, le bassin versant prend le nom de bassin versant topographique car il est limité topographiquement par la ligne des crêtes qui le sépare du bassin versant voisin. Pour le sol perméable, il est définit comme un bassin versant réel.
1.1.2.2. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT
Les caractéristiques d’un bassin versant définissent le régime des écoulements en période d’étiage ou de crue. On peut définir les principales caractéristiques suivantes :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 35 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
La superficie du bassin versant « S »,
Le périmètre du bassin versant « P »,
L’altitude maximale « Z max »,
L’altitude minimale « Z min »,
L’indice de compacité ou coefficient de GRAVELIUS « K »,
La longueur du plus long cheminement « L »,
La pente du bassin versant « I »,
La formation géologique,
La couverture végétale.
On va les spécifier pour notre zone d’étude :
1.1.2.2.1. Superficie S du bassin versant
C’est la surface de réception des précipitations qui alimentent les cours d’eau. Elle est délimitée à partir des cartes topographiques feuilles P47, P48, Q47, Q48 étudiées et élaborées par la FTM à l’échelle 1/ 100.000 ème et l’usage du logiciel MapInfo. Elle est égale à 32,47 (km 2).
1.1.2.2.2. Périmètre P du bassin versant
Il est aussi obtenu à partir des cartes topographiques feuilles P47, P48, Q47, Q48 étudiées et élaborées par la FTM à l’échelle 1/ 100.000 ème et l’usage du logiciel MapInfo. Il indique la longueur totale du contour du bassin versant. Il est égal à 31,80 (km) .
1.1.2.2.3. Forme du bassin versant
Sa forme est très importante car elle influe sur l’allure de l’hydrogramme de débit. Une forme allongée donne, pour une même pluie, des faibles débits de pointe de crue à cause du temps de concentration plus important, l’eau prend un temps plus long pour arriver à
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 36 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
l’exutoire. Tandis qu’une forme arrondie donne, pour une même pluie, des forts débits de pointe de crue à cause du temps de concentration plus court pour arriver à l’exutoire.
Pour pouvoir déterminer la forme du bassin versant, on va utiliser l’indice de GRAVELIUS qui est définit comme le rapport du périmètre du bassin versant au périmètre du cercle de surface équivalent, par la formule :
K = 0,28
Où :
K : indice de compacité de GRAVELIUS S : superficie du bassin versant en km 2 P : périmètre du bassin versant en km • Si K 1, on a un bassin versant ramassé, • Si K 1, on a un bassin versant de forme allongée ou ramifiée. Pour notre cas, K est égal à 1,61 . Alors le bassin versant du projet a une forme allongée .
1.1.2.2.4. La longueur L du plus long cheminement
C’est la longueur maximale de cours d’eau dans le bassin versant. Elle est égale à 15,33 km après mesure avec le logiciel MapInfo.
1.1.2.2.5. Altitude maximal et minimal dans le bassin versant
On les obtient en consultant les altitudes dans les cartes topographiques utilisées pour la délimitation du bassin versant.
Zmax = 1696 m et Zmin = 1509 m
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 37 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
1.1.2.2.6. La pente I du bassin versant
Elle influe sur la vitesse d’écoulement de l’eau dans le bassin versant. Elle est obtenue par la formule suivante :
I = 0,95 Où
Zmax est l’altitude maximale en [m]
Zmin est l’altitude minimale en [m]
L est la longueur du plus long cheminement en [km]
Après calcul,
I = 11,59 [m/km]
1.1.2.2.7. La formation géologique rencontrée
Le bassin versant est dans une formation de Migmatite, Gneiss et micaschiste d’après le schéma représenté ci-dessous :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 38 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Figure 5 : Formation géologique dans le bassin versant
: Limite du bassin versant
(Source : BD 100 FTM)
1.1.2.2.8. La couverture végétale
La couverture végétale est essentiellement formée des végétaux qui s’implantent à travers le bassin versant ce qui détermine le coefficient de ruissèlement d’une zone donnée
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 39 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
qui reste tributaire de la nature de son sol, de sa couverture végétale, de sa pente et aussi de la superficie du BV augmente. En outre, il varie dans le même sens que la pente.
Pour le bassin versant de notre projet, il se caractérise par l’abondance de la savane herbeuse, les terrains et les savanes arborées. Leur pourcentage d’occupation se répartit comme suit :
84 % de la savane herbeuse ;
12 % de la rizière ;
4 % de la savane arborée.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 40 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Figure 6 : Couverture végétale du bassin versant
(Source : BD 100 de la FTM)
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 41 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
1.1.2.2.9. Récapitulation concernant les caractéristiques du bassin versant
Les caractéristiques du bassin versant sont résumées dans le tableau ci-après :
Tableau 14: Caractéristiques du bassin versant
Rivière Superficie Périmètre L [km] Zmax Zmin Zmoyen [m] Pente [km 2] [km] [m] [m] [m/km] Sisaony 32,47 31,80 15,33 1696 1509 1602,5 11,59
La délimitation du bassin versant est représentée dans la figure 7 suivante :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 42 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Figure 7 : Délimitation du bassin versant
(Source : BD 100 de la FTM)
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 43 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
1.1.3. ESTIMATION DES DEBITS
1.1.3.1. ESTIMATION DES APPORTS
L’estimation des apports se fera pour une période de retour de cinq (5) ans qui correspond à une fréquence F en année sèche 0,2. Pour cette estimation, deux méthodes peuvent être utilisées :
La méthode des stations de référence
La méthode CTGEF.
1.1.3.1.1. Méthode des stations de référence
Cette méthode est basée sur l’exploitation des valeurs observées sur les stations hydrométriques. La station hydrométrique la plus proche de la zone d’étude est la station d’Andromba Tsinjona dont les apports interannuels sont donnés ci-après dans le tableau suivant :
Tableau 15: Apports interannuels à la station d’Andromba Tsinjona
Apports de différentes fréquences Valeurs en l/s/km2
Débit spécifique moyenne annuel (q m) 26,7
Débit spécifique quinquennal sec (q 5s ) 21,4 Source : « Fleuves et rivières de Madagascar »
L’apport moyen annuel et l’apport quinquennal sec au droit du barrage sont obtenus en multipliant les débits spécifiques « qm » et « q5s » présentés dans le tableau ci-avant par la superficie du bassin versant.
Les résultats obtenus sont présentés ci-après :
Tableau 16 : Apports interannuels au droit du barrage
2 Superficie (km ) Qm (l/s) Q5s (l/s) 32,47 867 695
Où :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 44 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Qm : Apport moyen annuel
Q5s : Apport quinquennal sec
Les apports mensuels seront obtenus en appliquant les coefficients de répartition mensuelle définis par ALDEGHERI dans l’étude hydrologique des PPI de la première tranche. On obtient ces apports mensuels par la formule suivante :
Qmf = . . Notre cas d’études se fait dans les bassins du centre dont la répartition mensuelle est définie comme suit :
Tableau 17: Coefficient de répartition mensuelle de la région
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Jui. Août Sept. Oct. Nov. Déc. R1 16,9 16,7 17,1 9,7 5,7 4,1 3,7 3,4 2,6 2,4 4,8 12,9
Les résultats obtenus au droit de la prise sont présentés ci-après :
Tableau 18 : Apports moyens mensuels au droit du barrage
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Jui. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Qmf (l/s) 1758 1737 1779 1009 593 427 385 354 270 250 499 1342
Tableau 19 : Apports quinquennales secs au droit du barrage
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Jui. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Q5s(l/s) 1409 1392 1426 809 475 342 309 284 217 200 400 1076
1.1.3.1.2. Méthode CTGREF
La méthode CTGREF est une méthode empirique basée sur la formule :
Q = ( ).( )5/3 .( )1/3 ,
Où
Q : apport moyen annuel en [l/s]
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 45 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
P : Pluviométrie moyenne annuelle en [mm]
Zm : altitude moyenne du bassin versant considéré, en [m]
B : coefficient régional, qui est égal à 50 pour notre zone d’étude
S : superficie du bassin versant en [km 2]
Les apports de différentes fréquences seront obtenus en prenant les pluviométries de même fréquence avec les mêmes répartitions mensuelles définies ci-dessus.
L’application de la méthode pour la prise donne les résultats ci-après :
Tableau 20 : Apports interannuels au droit du barrage
Qm [l/s] Q5s [l/s] 689 441
Tableau 21 : Apports moyens mensuels au droit du barrage
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Qm(l/s) 1398 1381 1414 802 471 339 306 281 215 198 397 1067
Tableau 22 : Apports quinquennales secs au droit du barrage
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Q5s (l/s) 894 884 905 513 302 217 196 180 138 127 254 683
II.1.3.1.1. Synthèse
Etant donné qu’aucune campagne de jaugeage n’a été effectuée, donc pas de résultat sur terrain, on prendra comme valeurs des apports la moyenne des résultats obtenus des deux méthodes. Comme on va l’utiliser dans un projet d’aménagement hydro agricole, on a besoin de considérer les apports en années quinquennale sèche.
On retiendra donc :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 46 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Tableau 23 : Apports quinquennaux secs synthétisés des deux méthodes
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Q5S (l/s) 1152 1138 1165 661 388 279 252 232 177 164 327 879
1.1.3.2. ESTIMATION DES DEBITS DE CRUE
L’estimation du débit de crue est capitale pour les dimensionnements et la tenue des ouvrages. La crue calculée sera celle correspondant à la fréquence décennale. La superficie du bassin versant étant supérieure à 10 km 2, on dispose donc de deux méthodes :
La méthode Louis Duret
La méthode ORSTOM
1.1.3.2.1. Méthode Louis Duret
Nous avons à faire à un bassin versant qui a une superficie supérieure à 10 km 2 et inférieure à 150 km 2, on peut appliquer la formule simplifiée de Louis Duret suivant :
0,5 0,32 1,39 QT = 0,009 S I PT
Où :
3 QT : Débit de crue de période de retour T en [m /s]
S : surface du bassin versant en [km 2]
I : pente du bassin versant en [m/km]
PT : pluie maximale journalière tombée en un point du bassin versant pour une période de retour de T exprimée en [mm]
L’application de cette méthode au bassin versant concerné donne les résultats suivants
Tableau 24 : Résultats de l’application de la méthode Louis Duret
T (ans) 5 10 25 50 100 Q(T) en (m3/s) 71 86 107 124 140
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On a alors un débit de crue de période de retour T = 10 ans de 86 (m3/s)
1.1.3.2.2. Méthode ORSTOM
La méthode ORSTOM est valable pour des bassins versants de superficie supérieure à 10 km2. Elle fait intervenir trois autres nouveaux paramètres en plus des paramètres pluie, superficie et pente du bassin versant qui sont :
L’indice d’exondement E qui prend les valeurs suivant :
1 pour les bassins comportant un pourcentage des marais ou rizières négligeable.
0,3 pour les exutoires situés en aval d’un lac et marais.
Le coefficient d’imperméabilité G :
1 pour les bassins versants situé sur socle fortement latérite
0,2 pour les bassins versants sur formation gréso-sableuse
L’indice de couverture végétale V :
0,9 pour les bassins versants forestier
0,3 pour Bush et désert pierreux du sud
La formule s’exprime par :
0,72 0,26 0,03 2,31 1,25 -0,27 Q10h = 4,34 S I P E G V
Avec :
3 Q10h : Débit de crue de période de retour 10 ans en (m /s)
S : surface du bassin versant en (km 2)
I : pente du bassin versant en (m/km)
P : pluie maximale journalière tombée en un point du bassin versant pour une période de retour de 10 ans exprimée en (mm)
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 48 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
E : indice d’exondement pris égal à 0,7 du fait que le bassin versant présente un pourcentage de rizière qui n’est pas négligeable.
G : coefficient d’imperméabilité pris égale à 1 du fait que le bassin versant est situé sur socle fortement latérisé.
V : indice de couverture végétale pris égale à 0,5 du fait que le bassin versant présente des bushes et peu d’arbres.
L’application de cette méthode au bassin versant concerné donne les résultats suivants :
Tableau 25 : Résultats de l’application de la méthode ORSTOM
S [km2] I [m/km] P [km] E G V Q10 (m3/s) 32,47 11,59 119,10 0,7 1 0,5 61
On a donc un débit de crue de période de retour T = 10 ans de 61 (m 3/s)
1.1.3.2.3. Synthèse des résultats :
La valeur du débit de crue retenue est celle obtenue par la méthode ORSTOM du faite que cette méthode présente des paramètres en excès par comparaison à la méthode Louis Duret, qui augmentera la précision sur le résultat de calcul.
Donc, on a :
Q10 = 61 [m3/s]
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1.2. ETUDE DES BESOINS EN EAU DU PERIMETRE
L’objet de cette étude est de connaitre les demandes en eau d’irrigation du périmètre d’Ampoza Est. L’étude permettra d’aboutir aux débits fictifs continus qui serviront de base pour calculer le débit d’équipement afin de dimensionner les réseaux d’irrigation. Et elle sera complétée par l’adéquation entre les ressources disponibles et les besoins en eau du périmètre.
L’évolution de la technologie nous offre un logiciel programmé pour le calcul des besoins en eau demandés par les périmètres à irriguer. Ce logiciel connu sous le nom de « CROPWAT » permet de calculer l’évapotranspiration potentielle, la pluie efficace, les pertes par infiltration dans les terrains de culture, les besoins en eau et calendrier cultural pour plusieurs type de culture. Mais l’usage de ce logiciel exige la collecte des données nécessaires au service de la météorologie et la maitrise de chaque choix de formule offerte par ce logiciel.
Les calculs de l’évapotranspiration potentielle, de la pluie efficace, les pertes par infiltration dans le périmètre, les besoins en eau et le calendrier cultural ont été effectués en utilisant le logiciel CROPWAT. Les résultats de calcul sont communiqués en Annexe II, aux pages A. 6 à A. 10.
Pour le riz, les besoins en eau comportent :
Le besoin en eau de la plante
Le besoin en eau correspondant aux pratiques culturales
1.2.1. BESOINS EN EAU DE LA PLANTE
Par définition, C’est la quantité d’eau nécessaire aux plantes pour assurer leur survie et croissance. Elle est donnée par la formule suivante :
Bp = k cETP – Peff
Où :
kc : coefficient cultural qui dépend du type de culture
ETP : Evapotranspiration potentiel exprimée en [mm]
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Peff : Pluie efficace exprimée en [mm]
• Si Bp > 0 c'est-à-dire que la pluviométrie est faible par rapport à l’évapotranspiration maximale, on a donc besoin d’irrigation
• Si B p < 0, plus exactement B p = 0, on n’a pas besoin d’irrigation.
1.2.1.1. Evaluation de l’évapotranspiration potentiel « ETP »
L’évapotranspiration est l’effet combiné de l’évaporation d’une masse d’eau libre et de la transpiration des plantes. L’évapotranspiration potentielle connu sous le symbole « ETP » est alors la quantité d’eau perdue sous l’effet du soleil, et dépendant de plusieurs facteurs comme la température, l’humidité, la position géographique et l’ensoleillement.
La formule utilisée par CROPWAT est la suivante :
Où :
-1 ET 0 : évapotranspiration de référence en [mm.jour ]
Rn : rayonnement net à la surface de la culture en [MJ. M -2 .jour -1]
G : densité de flux de chaleur dans le sol en [MJ. M -2 .jour -1]
T : température journalière moyenne de l’air à une hauteur de 2 m exprimée en [°C]
U2 : vitesse du vent à une hauteur de 2 m exprimé en [m.s -1]
es : pression de vapeur saturante exprimée en [kPa]
ea : pression de vapeur réelle exprimée en [kPa]
es – ea : déficit de pression de vapeur saturante
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1.2.1.2. Coefficient cultural « kc »
Il traduit l’avancement du cycle végétatif des plantes et en particulier du degré de couverture du sol par la végétation. Il dépend également du climat. Ce coefficient est d’autant plus grand dans un milieu à climat chaud, sec et venteux que dans un milieu frais, humide et calme. Il constitue donc la base de calcul des besoins en eau d’une culture donnée. Pour le déterminer, il faut connaitre la durée totale de la saison végétative et les différentes phases de croissance de cette culture. Pour le projet, nous allons baser notre étude sur le riz.
Pour le riz, le coefficient cultural k c est égal à 1,1 pour les deux premier mois après repiquage, 1,05 en mi- saison si le riz reste 100 à 120 jours en place et de même pour le deuxième et troisième si le riz reste 150 jours en place et 0,95 en fin de saison.
1.2.1.3. Pluie efficace « Peff »
Pour les productions agricoles, les précipitations efficaces se réfèrent à la part des précipitations qui peut être effectivement utilisée par les plantes. La totalité des précipitations n’est pas disponible pour les cultures puisqu’en effet une partie est perdue par ruissellement et percolation en profondeur. Pour obtenir la pluie efficace, plusieurs formules peuvent être utilisées mais dans la pratique et qui est l’une des formules qu’on a choisi dans l’application de CROPWAT, on applique un coefficient d’abattement de 0,8 à la pluviométrie tombée pendant la période considérée avec la condition Peff 100 [mm].
Peff = 0,8 P
1.2.2. BESOINS EN EAU LIEES A LA PRATIQUE CULTURALE
La riziculture contient 4 phases dont l’application conduisent à des valeurs de besoin en eau différentes. On va voire un par un ces phases :
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1.2.2.1. Mise en boue (MB)
Cette phase consiste à saturer en eau la partie au-dessus de la nappe phréatique dans les parcelles jusqu’à ce qu’il n’y a plus d’infiltration. Elle dépend de la nature pédologique de la parcelle. Cette phase déstructure la surface du sol et produit une couche superficielle qui donne des agrégats uniformes et essentiellement des pores vésiculaires quand il est sec. Elle exige un apport d’eau variant de 100 mm pour un sol argileux à 200 mm pour un sol sableux selon donc la nature du sol.
1.2.2.2. Remplissage de clos (RC)
Cette phase est effectuée après le repiquage. Elle consiste à avoir un plan d’eau uniforme dans la rizière. Pour cela, on cherche à avoir une lame d’eau constante de 100 mm au-dessus du profil.
1.2.2.3. Mise à sec (As)
La mise à sec est pratiquée avant et après sarclage et on procède à l’assèchement de la rizière suivi du sarclage et puis on apporte de nouveau de l’eau dont la quantité sera égale à celle pendant le remplissage de clos.
1.2.2.4. Entretient (E)
Effectuée après sarclage, cette phase consiste à assurer l’oxygénation de l’eau dans les parcelles. L’opération sert donc à renouveler la hauteur de la lame d’eau de 50 mm. Il est mieux de mettre la rizière à sec dès les premiers signes de maturité, généralement 8 jours avant récolte pour faciliter le travail de récolte et permettre un labour précoce. Après récolte, le sol doit être rapidement asséché et travaillé pour faciliter l’oxygénation de la terre par l’air avec, en particulier la transformation des oxydes ferreux en oxydes ferriques.
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1.2.3. TRANSFORMATION DES BESOINS EN EAU DU PERIMETRE EN DEBIT POUR LE DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES D’IRRIGATION
Pour pouvoir obtenir le débit avec lequel on va dimensionner les ouvrages de prise, les canaux et les ouvrages de franchissement, il nous faut d’abord connaitre la superficie totale du périmètre à irriguer, l’efficience du réseau et le débit d’équipement.
1.2.3.1. Délimitation du périmètre à irriguer
Les étapes de travail pour délimiter le périmètre sont les suivants :
Prendre des coordonnées sur terrain avec un GPS, si possible, contourner le périmètre.
Repérer quatre points du périmètre qui présentent des indices faciles à retrouver sur Google Earth.
Rechercher les quatre points sur Google Earth et enregistrer une image (de préférence image .JPG) de l’ensemble du périmètre.
Puis caler cette image avec le logiciel MapInfo en choisissant le même système de coordonnée que celui du GPS utilisé pour ne pas se tromper.
Enfin, délimiter le périmètre avec le logiciel MapInfo et on obtient la superficie totale du périmètre concerné.
La figure ci-après donne la délimitation du périmètre à irriguer du projet
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 54 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Figure 8 : Délimitation du périmètre
On a alors une superficie totale de 47 [ha] pour notre périmètre d’étude.
1.2.3.2. Efficience
En réalité, de la prise au périmètre, il y a toujours des pertes par infiltration et évaporation. On définit alors le terme d’efficience noté « E ».
Soit « Q en tête » le débit en tête de réseau et Q1 le débit qui arrive au périmètre. On définit la perte absolue « Pa » et la perte relative « Pr » données par les formules suivantes :
Pa = Q en tête – Q1
et P = r ê – / ê
Finalement l’efficience s’obtient par la formule suivante :
E = 1 - Pr
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L’efficience dépend de la nature du sol et aussi l’habitude des usagers pour l’entretien du canal et aussi de la longueur du réseau d’irrigation. Pour le cas de ce projet E = 0,6 car on a un sol latéritique.
1.2.3.3. Besoins nets
C’est la quantité d’eau à fournir à la culture. Ils sont obtenus en faisant la somme des besoins en eau de la plante et les besoins en eau de la pratique culturale en utilisant la formule suivante :
Bnet = 10 (Bp + MB + RC + AC + En)
Avec :
3 Bnet : besoins de la culture en [m /ha]
Bp : besoins de la plante en [mm]
MB : valeur du besoin correspondant à la mise en boue en [mm]
RC : valeur du besoin correspondant au remplissage de clos en [mm]
As : valeur correspondant à l’assèchement exprimée en [mm]
En : valeur du besoin correspondant à l’entretien exprimée en [mm].
1.2.3.4. Besoins brutes
Les besoins brutes sont les besoins d’eau nécessaires à prélever dans la ressource disponible afin de satisfaire les besoins en eau demandés par le périmètre. Ils sont donnés par les formules suivantes :
Bb = Où :
3 Bb : besoins en eau des plantes exprimés en [m /ha]
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3 Bnet : besoin nette exprimés en [m /ha]
E : efficience du réseau d’irrigation
1.2.3.5. Débit fictif continu
C’est le débit fourni d’une façon continue par unité de surface. Il sert au calcul du débit à extraire des ouvrages de la prise du barrage pour satisfaire les besoins pour une période donnée. Le DFC est obtenu par la formule suivante :
DFC = Où :
DFC : débit fictif continu en (l/s/ha)
Bb : besoins bruts en [m 3/ha]
N : nombre de jours considérés
1.2.3.6. Débit de pointe
Par définition, c’est la plus grande valeur du débit fictif continu trouvée dans les calculs de besoin en eau. Pour ce projet, on a pour valeur :
DFC max = 1,65 [l/s/ha]
1.2.3.7. Débit d’équipement
Le débit d’équipement est le débit avec lequel on dimensionne les ouvrages. Sa valeur dépend des ressources disponibles, c’est-à-dire :
Qe = DFC max lorsque les ressources disponibles sont limitées.
Qe > DFC max lorsque les ressources disponibles sont largement suffisantes.
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Pour ce projet, le débit d’équipement considéré sera donc égal à
Qe = 2 l/s/ha
1.2.3.8. Débit en tête de réseau
Le débit en tête de réseau est le produit entre le débit d’équipement et la surface à irriguer.
Q en tête = Qe . A
Avec :
••• Q en tête : débit en tête de réseau en (l/s)
••• Qe : débit d’équipement en (l/s/ha)
••• A : surface à irriguer égale à 47 [ha]
Ainsi, le débit en tête ou débit nominale est évalué comme étant égale à
Q en tête = 94 [l/s]
C’est avec ce débit que l’on va dimensionner la prise et le canal principal.
1.2.4. ADEQUATION RESSOURCES-BESOINS
Une adéquation ressource besoin est utile pour vérifier si les ressources disponibles pourraient satisfaire les besoins en eau du périmètre. Pour que l’irrigation soit assurée, il faut que ces besoins soient inférieurs aux apports. Pour faire l’adéquation ressource besoin, il faut d’abord calculer et d’enlever les besoins de pointe en amont et ceux du périmètre d’étude qui sont obtenus en multipliant la superficie totale du périmètre aux débits fictifs continus. Les apports considérés sont ceux en année quinquennale sèche. Lors des enquêtes sur terrain, on a pu estimer que la totalité des surfaces cultivées en amont est de 65 [ha] et celle du périmètre d’étude est de 47 [ha] après délimitation.
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Le tableau suivant montre la comparaison des valeurs des apports aux valeurs des besoins :
Tableau 26 : Comparaison ressources-besoins
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Apports disponible (l/s) 1152 1138 1165 661 388 279 252 232 177 164 327 879 Besoins 93,16 0,00 16,25 42,25 40,09 0,00 43,34 99,66 60,66 63,91 33,59 7,59 amont (l/s) Apports 1058,84 1138,00 1148,75 618,75 347,91 279,00 208,66 132,34 116,34 100,09 293,41 871,41 restants (l/s) Besoins du 67,21 0 11,75 30,55 29,14 0 31,49 71,91 43,71 46,06 24,44 5,64 périmètre (l/s) Apports 991,63 1138,00 1137,00 588,20 318,77 279,00 177,17 60,43 72,63 54,03 268,97 865,77 restants (l/s)
On constate que les ressources sont largement suffisantes pour irriguer le périmètre même après prélèvement en amont.
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1.3. TECHNIQUE CULTURALE PROPOSEE
1.3.1. SYSTEME DE RIZICULTURE AMELIORE (SRA)
En vue d’une amélioration rapide et durable du secteur agricole et aussi pour avoir un meilleur rendement, les agriculteurs sont encouragés à pratiquer une technique d’irrigation moderne après l’aménagement. Le système de riziculture améliorée serait la solution. C’est une technique très différente des pratiques traditionnelles, elle a pour objectif d’assurer aux jeunes plants repiqués toutes les conditions nécessaire à leur développement afin qu’ils puissent donner le maximum de grains.
1.3.2. TECHNIQUE DE BASE RELATIVE AUX PRATIQUES CULTURALES
1.3.2.1. CONCERNANT LA PEPINIERE
1.3.2.1.1. Choix du sol
La rizière doit être facile à travailler. Les terres marécageuses, tourbeuses et sableuses sont à éviter.
1.3.2.1.2. Préparation
Il faut bien délimiter la parcelle (1 are de pépinière pour 25 ares de rizière), diviser la parcelle en bandes régulières de 1 à 1,30 [m] de largeur et de 4 à 5 [m] de longueur (ceci pour faciliter le planage, le semis et l’arrachage des plants) au sein de la rizière, enlever les mauvaises herbes, apporter du fumier (100 à 150 [kg] à l’are), et enfouir au deuxième labour superficiel ou peu profond de 15 [cm], une semaine avant le semis, vérifier les diguettes (confection/réfection) et le dispositif d’irrigation et de drainage, le jour de la date prévue de semis, mettre en boue et planer.
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1.3.2.1.3. Prégermination
Il faut commencer la prégermination 48 heures avant le semis, utiliser des semences de bonne qualité (variétés sélectionnées, améliorées, pures saines, taux de germination élevé, à renouveler tous les 4 ans) quantité : 5 à 7 [kg] à l’are.
1.3.2.1.4. Semis
Il faut semer uniformément, régulièrement et par petites poignées les semences prégermées qui doivent bien adhérer à la terre sans toutefois être complètement recouvertes, dès la fin de la mise en boue et du planage et recouvrir les semailles de fines poudrettes de fumier, puis de chaume et arroser.
1.3.2.1.5. Conduite de l’eau
Pendant les 5 premiers jours après le semis, maintenir la pépinière sans eau mais constamment humide dans la rigole sans inonder la parcelle ou par un arrosage quotidien jusqu’au jour précédant l’arrachage des plants. Du 6 ème au 10 ème jour, faire entrer doucement 2 à 3 [cm] d’eau chaque soir et la retirer le matin. Du 10 ème au 15 ème jour, laisser l’eau en permanence une hauteur d’eau de 2 à 3 [cm] dans la pépinière et ensuite 5 à 8 [cm] jusqu’au 30 ème jour.
1.3.2.1.6. Fumure minérale
Si les plants jaunissent, il faudrait épandre de l’urée (2[kg/are])
1.3.2.1.7. Protection contre les poux de riz
Le traitement des poux de riz se fait normalement en pépinière. Au cas où il y attaque dans les rizières, faire passer une corde imbibée de pétrole à travers les plants de riz ou utiliser du décis EC2, 50-3,00 [cl/are] ou du Sumithion 5pp 100 [g/are].
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1.3.2.1.8. Arrachage des plants
Si la pépinière est bien conduite, les plants peuvent être arrachés entre 16 à 25 jours après le semis. Les plants améliorés doivent être arrachés en les prenant par le collet. La terre doit être très molle, ce qui sera toujours le cas si le mixage du fumier avec le sol a été bien fait pour le lit de semis et le dernier arrosage la veille de l’arrachage a été bien réalisé. Le triage est parfois nécessaire pour éliminer les plants cassés ou chétifs mais ceci est très rare et inexistant.
1.3.2.2. CONCERNANT LA RIZIERE
1.3.2.2.2. Préparation
Elle consiste à la mise en place d’un dispositif d’irrigation et de drainage fonctionnant à volonté. Dans cette phase, il faut curer les canaux, vérifier l’écoulement de l’eau, effectuer les réparations nécessaires. Il est aussi indispensable de faire des apports de fumier, en moyenne 10[tonnes] à l’hectare, de l’engrais NPK 11-22-16 de 300 [kg/ha] pour les Hauts –Plateaux et 150 à 200 [Kg/ha] pour les zones côtières. Le procédé consiste à enfouir le fumier et l’engrais au labour au moment de la mise en boue. Pour donner le temps au fumier de se décomposer, le labour doit être effectué très tôt, si possible, effectuer un labour d’intersaison.
1.3.2.2.3. Repiquage
Le repiquage se fait en ligne sur 25 10 [cm] et les jeunes plantes seront repiquées dans une lame d’eau de 5 [cm].
1.3.2.2.4. Travaux d’entretien
Deux travaux de sarclage sont à effectuer, un premier sarclage qui sera effectué 20 [jours] après repiquage et un deuxième sarclage 30 [jours] après le premier.
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1.3.2.2.5. Contrôle de l’eau
Elle consiste à élever la lame d’eau à 20-25 [cm] après repiquage. Les jeunes plantes sont entrecoupées de 2 à 3 assecs de 2 jours, en période de tallage et maintenir la hauteur de 20 à 25 [cm] durant la floraison.
1.3.2.2.6. Protection de la culture contre les insectes
Vérifier s’il y a présence de poux de riz et traiter au Décis EC 250-300 [cl/ha] ou au sumithion 5pp- 10 [kg/ha].
1.3.2.2.7. Récolte
Elle s’effectue quand les panicules portent des grains secs et durs sur le ¾ de leur partie supérieur. Il ne faut pas oublier d’assécher la rizière 10 jours avant la récolte.
1.3.2.2.8. Séchage
On abaisse la teneur en eau jusqu’à 14%. On rassemble ensuite les gerbes en meule en mettant les grains à l’abri du soleil.
1.3.2.2.9. Battage
On se servira de batteuse à pédale ou à moteur, si non de pierre. L’aire de battage doit bien être propre.
1.3.2.2.10. Vannage
Il faut séparer les grains de riz des impuretés par vannage au vent.
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1.3.2.2.11. Conservation
Il faut mettre le paddy dans un endroit bien sec, par exemple un magasin ou un grenier.
La pratique du SRA exige avant tout une bonne irrigation et un bon drainage. Elle présente des avantages par rapport à la pratique traditionnelle car elle permet d’économiser 50 % d’eau et 90% de semence et le rendement étant au minimum de 3,70 [T/ha] et peut atteindre jusqu’à 6 à 8 [T/ha]. Le repiquage peu profond et à très jeune âge de la pratique traditionnelle ne permet pas une hauteur de submersion de 10 [cm].
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1.4. ETUDE TOPOGRAPHIQUE
1.4.1. SITUATION ACTUELLE
Lors de la reconnaissance sur terrain, on a constaté que la berge en rive gauche immédiatement en aval du barrage existant est érodée. Par passage fréquent des crues, cette partie est la plus vulnérable. Les principales causes de l’érosion étant :
Présence de fouilles laissées par les chercheurs d’or.
l’absence de protection des berges en rive gauche
la force de l’eau et de la pluie, c'est-à-dire son intensité, sa quantité et sa fréquence.
la nature du sol qui joue un rôle sur l’écoulement hypodermique
On a aussi constaté que les canaux ne sont plus fonctionnels et ne peut transiter l’eau de la rivière vers le périmètre, ils sont à sec pendant la période d’étiage. Le plan d’eau au niveau du barrage en période d’étiage ne peut dominer topographiquement le périmètre.
1.4.2. PROJET
Les résultats topographiques ont montré que l’emplacement de l’ancien barrage est le meilleur emplacement qui conviendra à la nouvelle retenue. Il faut cependant procéder à la démolition de l’ancien barrage, construire un nouveau barrage qui aura une hauteur plus élevée, stabiliser les berges en rive gauche par l’exécution d’un terrassement et d’une végétalisation.
L’étude topographique effectuée concerne les profils en long et en travers de la rivière Sisaony, profils en travers au niveau de l’ancien barrage, profil en long et en travers de l’avant canal. Pour mener à bien cette étude, un plan de masse, un profil en travers sur site de l’ancien barrage et un profil en long de l’axe du canal existant sont donnés avec les profils projet en Annexe III aux pages A. 12 à A. 13.
Ces profils nous procurent la largeur du lit de la rivière qui sera la longueur du nouveau barrage, la hauteur à donner à ce nouveau barrage, les volumes de remblais et déblais à effectuer durant les travaux.
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1.5. ETUDE DE FONDATION
1.5.1. NATURE DU SOL DE FONDATION
1.5.1.1. GRANULOMETRIE DU SOL DE FONDATION
Elle nous donne les pourcentages d’argile, de silt, de sable, de gravier, de cailloux et de bloc dans l’échantillon du terrain. Ensuite, on peut obtenir facilement les pourcentages des fines (argile, silt, sables) que l’on va situer dans la classification triangulaire des sols fins. Les diamètres se situent entre
0,2 [ m] et 2 [ m] pour l’argile,
entre 2 [ m] et 0,02 [mm] pour le silt,
entre 0,02 [mm] et 2 [mm] pour le sable,
entre 2 [mm] et 20 [mm] pour les graviers,
entre 20 [mm] et 200 [mm] pour les cailloux,
200 [mm] et plus pour les blocs.
1.5.1.2. Classification du sol de fondation
Connaissant les pourcentages des fines, on peut connaitre la nature du lit de la rivière au niveau du site du nouveau barrage en utilisant le schéma de classification triangulaire des sols fin suivant :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 66 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Figure 9 : Classification triangulaire des sols fins
Ou l’abaque de plasticité de Casagrande et la classification des sols (NFP 11-300) si l’on dispose de la limite de liquidité, de l’indice de plasticité et de la valeur de bleu de méthylène du sol.
Figure 10 : Abaque de plasticité de Casagrande
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 67 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Tableau 27 : Classification des sols (NFP 11-300)
Les études antérieures et les descentes sur terrain ont affirmé que le lit de la rivière Sisaony est constitué de sable limoneux mêlé à des graviers et des cailloux , le sable étant constitué de sable moyen.
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 68 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
1.5.2. COEFFICIENT DE LANE
Les valeurs expérimentales du coefficient de Lane sont données en fonction de la nature du sol de fondation dans le tableau suivant :
Tableau 28 : Valeurs du coefficient de Lane suivant différent types de terrain
Terrains CL Limon et sable très fin 8,5 Sable fin 7 sable moyen 6 Sable gros 5 petit gravier 4 gros gravier 3 gravier et galet 2,5 argile plastique 3 argile moyenne 2 argile dure 1,8 Le pourcentage en sable moyen étant majoritaire dans les pourcentage des fines et les pourcentages des graviers et cailloux étant petits, on peut déduire que le coefficient de Lane est égal à 6 pour notre sol de fondation.
1.5.3. COEFFICIENT DE SECURITE AU GLISSEMENT
Voici quelques valeurs de tg δ suivant les NIHYCRI (NORMES MALGACHES DE CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES HYDROAGRICOLES CONTRE LES CRUES ET INONDATIONS)
tg δ= 0,25 si le sol de fondation est constitué de l’argile humide
tg δ= 0,30 si le sol de fondation est constitué de l’argile sèche, argile sableuse
tg δ= 0,40 si le sol de fondation est constitué de sable
tg δ= 0,50 si le sol de fondation est constitué de gravier
tg δ= 0,75 si le sol de fondation est constitué de rocher
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 69 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Le sol de fondation est constitué de sable en majoritaire, alors tg δ= 0,40 pour le cas du projet.
1.5.4. CONTRAINTE ADMISSIBLE DU SOL DE FONDATION
La contrainte admissible d’un sol peut être déterminée par différentes essais comme l’essai au pénétromètre dynamique, l’essai au pénétromètre statique, l’essai au pressiomètre. Pour faciliter le travail, des spécialistes ont exploité les résultats des essais qui ont été effectué sur plusieurs types de sol et ils ont regroupé les types de sol qui ont les mêmes valeurs de contrainte admissible. Ils ont finalement synthétisé le tableau suivant donnant les valeurs des contraintes admissibles selon la nature de sol de fondation :
Tableau 29: Valeurs des contraintes admissibles selon la nature de sol de fondation.
2 Nature du sol σsol en T/m Argile compacte bien sèche 80 Argile compacte humide 30 Sable humide mêlé à des cailloux 60 à 80 Sable fin humide 50 Remblai ancien (1 siècle) 10 Sable argileux et aquifère 20 Roches compactes 100 à 150 Gravier terreux 20 à 50 Cailloux et graviers 40 à 60 Terre vierge non humide 20 Terre végétale rapportée qui a été 10 tassée et pilonnée Vase et argile molle 5
2 Pour le cas du projet, la valeur de la contrainte admissible σsol est égale à 60 à 80 [T/m ].
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 70 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
2 Pour le cas du projet, la valeur de la contrainte admissible σsol est égale à 60 à 80 [T/m ].
Chapitre 2 : DIAGNOSTICS DE LA SITUATION ACTUELLE
Les diagnostics de la situation actuelle des ouvrages d’irrigation sont nécessaires pour pouvoir apporter des solutions à l’inefficacité de système d’irrigation existant. Le barrage et les infrastructures existants ont été construits par le PSDR (Projet de Soutien au Développement Rural) vers 2005. Malheureusement, la prise sur rive gauche ne peut transiter le débit nécessaire pour l’irrigation des rizières. Le barrage n’est plus fonctionnel et ne peut dominer le périmètre. Les infrastructures hydroagricoles du périmètre irrigué d’Ampoza Est sont dans un état défectueux. On a constaté lors des descentes sur terrain que le corps du barrage est endommagé, l’avant canal n’est plus fonctionnel, les talus en rive gauche du canal ont glissé, les canaux d’irrigation sont bouchés et étroits nécessitant des regabaritages, la berge en rive gauche juste en aval du barrage existant sont érodés et le passage sous piste est bouché.
2.1. BARRAGE EXISTANT
Le barrage existant a une longueur de 10 [m], une largeur de crête de 0,50 [m] et une hauteur de 1,00 [m]. Il comporte une passe de 1,50 [m], deux seuils de 7,50 [m] et 1[m] de longueur, une prise en rive gauche qui n’est plus fonctionnelle, un avant canal qui est aussi à son tour détruit en période de crue du fait qu’il a été construit dans le lit de la rivière. L’avant canal a été mal calé car il a presque la même côte que le fond de la rivière. L’existence des fouilles laissées par les chercheurs d’or juste en aval du barrage existant, l’absence de bassin dissipateur d’énergie et l’insuffisance de la hauteur des murs d’ancrage avaient causé l’érosion de la berge en rive gauche juste en aval du barrage existant et l’élargissement de la largeur du lit de la rivière Sisaony en aval. Le corps du barrage est aussi endommagé sur une longueur de 1,40 [m]. La photo suivante montre les détails.
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Partie endommagée du corps du barrage
Passe de 1,50 m
Berge en rive gauche érodée
Avant canal
Photo n°1 : Barrage existant
2.2. CANAL EXISTANT
Le canal en terre a une longueur de 887,50 [m]. Il n’est plus fonctionnel et n’a plus sa forme propre à cause des dépôts laissés par le glissement des talus en rive gauche en période de pluie. D’après les constats sur terrain, le glissement est dû à l’existence des chercheurs d’or qui ont coupé des arbres et laissé des trous pour les prises d’échantillon. La photo suivante montre les détails :
Mémoire de fin d’étude/ Département HYDRAULIQUE / ESPA 72 Partie II : Etudes techniques de base et Propositions d’aménagements
Talus érodés
Canal bouché
Photo n°2 : Canal existant
2.3. PASSAGE SOUS PISTE
Le passage sous piste est constitué de passerelle en bois. Il n’est plus fonctionnel à cause de sa bouchure par des dépôts de sédiment. La photographie suivante montre les détails :
Entrée du passage sous piste
Photo n°3 : Passage sous piste
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2.4. DIGUE EN RIVE DROITE EN AMONT DU BARRAGE
On a constaté que la digue d’une hauteur de 2,50 [m] a été endommagée sur une longueur de 68 [m] en rive droite, en amont du barrage et la brèche a été déjà comblée par un système de piquetage pour fortifier le rehaussement. L’existence de cette brèche avait créé l’inondation et l’ensablement des rizières en rive droite. Les photographies suivantes montrent les détails :
Photo n°4 : Brèche sur rive droite de la rivière Sisaony, en amont du barrage
Photo n°5 : Rizières ensablées
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Chapitre 3 : ETUDE ET CONCEPTION DES AMENAGEMENTS
3.1. PROPOSITION D’AMENAGEMENT
Après avoir effectué les diagnostiques, nous pouvons proposer des solutions aux problèmes qui rendent inefficace le système d’irrigation existant. La démolition de l’ancien barrage et la construction d’un nouveau barrage de dérivation, la protection des berges en rive gauche juste en aval du nouveau barrage, la construction d’un avant canal en maçonnerie de moellon sur une certaine longueur, la protection des talus en rive gauche du canal par la mise en place des gabions sur une longueur de 48 m, le réaménagement du canal en terre, la construction d’un dalot ordinaire seront les solutions aux problèmes. La figure ci-après montre les détails des propositions d’aménagement.
Figure 11 : Proposition d’aménagement
Par la suite, nous allons dimensionner un par un chaque ouvrage proposé.
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3.2. CONCEPTIONS DE L’OUVRAGE D’ALIMENTATION
3.2.1. TYPE D’OUVRAGE D’ALIMENTATION ADEQUAT AU PROJET
Le type d’ouvrage d’alimentation adopté est un barrage de dérivation mobile et submersible par souci d’inondation des habitations avoisinantes, en période de crue, et pour respecter les critères techniques et économiques. Le barrage sera à poutrelles en bois, disposées verticalement, pour permettre une ouverture plus rapide.
3.2.2. CARACTERSTIQUES DU BARRAGE
3.2.2.1. Longueur L du barrage :
La longueur du barrage est égale à la largeur du lit de la rivière au niveau du site de l’ancien barrage qui est choisi comme meilleur emplacement du nouveau barrage. Le barrage a donc une longueur égale à 10 m.
3.2.2.2. Côte de la crête du barrage
Elle est calculée à partir de la côte de la plus haute de la rizière et de la hauteur d’eau voulue dans la rizière. Remontera ensuite vers l’amont, en tenant compte de tous les pertes de charges le long du canal et de celles créées par la prise principale. Les calculs ont donné une côte de la crête du barrage égale à Zb = 98,59 [m]. Les détails des calculs sont repris en annexe IV, à la page A. 15.
3.2.2.3. Hauteur du barrage
Le barrage doit dominer toute la superficie du périmètre en relevant le plan d’eau. Sa hauteur est donnée par la différence de la côte Z b de la crête du barrage et celle Z F du fond de la rivière. Soit :
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Hb = Z b - ZF
Avec ZF = 97,196 m d’après les résultats topographiques
La hauteur du barrage est donc
Hb = 1,40 [m]
3.2.2.4. Profil du seuil
Nous choisissons le profil suivant pour le seuil :
Dessin 1 : Profil du seuil du barrage
3.2.2.5. Charge H 0 sur le seuil
La charge H 0 sur le seuil est déterminée à partir de la formule des déversoirs à crête mince donnée par Rehbock :
Où
3 Q10 : débit de crue de projet exprimé en [m /s]
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: coefficient de débit dépondant de « He » et de la hauteur du barrage ou hauteur
de pelle « Hb »