Dictionnaire Biographique Des Frères Prêcheurs , Notices Biographiques PHILIPPE Thomas 2

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Dictionnaire Biographique Des Frères Prêcheurs , Notices Biographiques PHILIPPE Thomas 2 Dictionnaire biographique des frères prêcheurs Dominicains des provinces françaises (XIXe-XXe siècles) Notices biographiques PHILIPPE Thomas PHILIPPE Jean Marie Joseph à l’état civil ; PHILIPPE Thomas en religion Étienne Fouilloux Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/dominicains/1475 ISSN : 2431-8736 Éditeur : IMM-EHESS - Institut Marcel Mauss, Centre d'études des mouvements sociaux Référence électronique Étienne Fouilloux, « PHILIPPE Thomas », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs [En ligne], Notices biographiques, P, mis en ligne le 25 mars 2019, consulté le 12 mai 2020. URL : http:// journals.openedition.org/dominicains/1475 Ce document a été généré automatiquement le 12 mai 2020. © CEMS / IMM-EHESS PHILIPPE Thomas 1 PHILIPPE Thomas PHILIPPE Jean Marie Joseph à l’état civil ; PHILIPPE Thomas en religion Étienne Fouilloux NOTE DE L’ÉDITEUR Notice mise en ligne le 25/03/2019 • Vestition pour la Province de France : 30 novembre 1923 à Amiens • Profession simple : 1er décembre 1924 à Amiens • Profession solennelle : 6 décembre 1927 au Saulchoir à Kain (Belgique) • Ordination sacerdotale : 25 juillet 1929 au Saulchoir à Kain (Belgique) 1 S’il est des dominicains pour lesquels la famille selon la chair importe peu, tel n’est pas le cas du père Thomas Philippe. Né le 18 mars 1905 au domicile de ses parents, il est le troisième enfant d’Henri Philippe, notaire à Cysoing (Nord) et d’Élisabeth Dehau, qui en aura douze entre 1902 et 1922. Ascendance maternelle surtout. Jean Philippe est le petit-fils de Félix Dehau (1846-1934), grand notable agrarien de Pévèle, monarchiste rallié et catholique social conservateur, père d’une famille de dix enfants, dont un dominicain, une fille de la Charité et Élisabeth, née en 1878, la septième de la fratrie. Bienfaiteur de son village de Bouvines-la-bataille dont il fut élu maire en 1872 et le resta jusqu’à sa mort en 1934, date à laquelle il était le doyen des maires de France, il fut aussi oblat de l’abbaye bénédictine de Ligugé et bienfaiteur de l’Église : quinze de ses cinquante-trois petits-enfants sont entrés dans les ordres, dont huit pour la seule famille Philippe : quatre dominicains de la province de France (Thomas, Marie- Dominique, Réginald et Pierre), une moniale dominicaine et trois bénédictines de l’abbaye Notre-Dame de Wisques. 2 Jean Philippe est aussi le neveu de Pierre Dehau, fils aîné de Félix et dominicain de la province de France sous le nom de Thomas (1870-1956), sans l’influence duquel une telle multiplication de vocations religieuses au sein du foyer Philippe serait incompréhensible. Il est le parrain de sa sœur Élisabeth, dont il a béni le mariage en Dictionnaire biographique des frères prêcheurs , Notices biographiques PHILIPPE Thomas 2 1901. Il est le directeur de conscience de Jean, qui lui voue une piété filiale, et dans lequel il voit très tôt son « héritier spirituel » (Carnets Maritain, 1948). De plus en plus handicapé par sa quasi-cécité, ce thomiste spéculatif et mystique d’une grande dévotion mariale est assigné à Paris, mais il vient souvent se reposer chez ses parents, au « château » de Bouvines, où ses neveux et nièces lui font la lecture. Il en profite pour veiller sur leur vie spirituelle. « Patriarche caché » (Jean Vanier), il fuit la notoriété, ce qui ne l’empêche pas de jouir d’une aura considérable, tant dans sa famille qu’auprès de ses dirigés. C’est sous l’influence de ce maître spirituel et dans ce climat de ferveur, marqué entre autres par la consécration du foyer Philippe au Sacré-Cœur, que sont écloses les vocations des enfants et l’orientation dominante de celles-ci vers la famille dominicaine. En famille Thomas Philippe, tout jeune dominicain, avec ses frères qui le suivront dans l’Ordre (debout, de gauche à droite : Évrard/Réginald, Henri/Marie-Dominique, Pierre, vêtus respectivement en 1929, 1930, 1933). Archives dominicaines de la Province de France/Tangi Cavalin, Nathalie Viet-Depaule (dir.), Dictionnaire biographique des frères prêcheurs en ligne. 3 La vocation de Jean, baptisé le jour de sa naissance, serait apparue très tôt : dès sa sixième année, selon son témoignage. Elle fut encouragée par l’atmosphère féminine dans laquelle baigna une partie de son enfance. Malgré ses neuf enfants, plus un dixième à naître, et ses trente-neuf ans, Henri Philippe répond en 1914 à l’appel du drapeau : mobilisé comme officier dans les services de santé militaire, il est coupé trois ans et demi de sa famille, restée à Cysoing en zone occupée par les Allemands. Aussi sa femme se réfugie-t-elle souvent chez ses parents, pour nourrir ses enfants et pour conjurer l’absence de son mari, Cysoing n’étant séparé de Bouvines que par trois kilomètres. Jusqu’à ce que la dégradation des conditions de vie en zone occupée la Dictionnaire biographique des frères prêcheurs , Notices biographiques PHILIPPE Thomas 3 pousse, au début de 1918, à un long exode à travers la Belgique, l’Allemagne et la Suisse : accueillie chez des amis en Normandie, elle retrouve enfin son mari. Aussi le jeune Jean commence-t-il ses études secondaires au collège jésuite Saint-François de Sales d’Évreux, avant de rallier à l’automne 1918 le collège lillois de la Compagnie, Saint-Joseph, établissement de prédilection des familles de la bonne société locale. On ne sait pas grand-chose de sa scolarité, sauf qu’elle ne fut pas exemplaire et qu’il eut du mal à obtenir son baccalauréat. Ses études secondaires terminées, il entre en octobre 1923 au grand séminaire du diocèse de Paris avant de bifurquer quelques semaines plus tard vers le noviciat de la province dominicaine de France. On s’interroge sur ce bref intermède : pourquoi n’est-il pas venu directement au noviciat comme devait le lui conseiller son oncle et directeur de conscience ? Pour le convaincre que sa vocation était bien dans l’Ordre plutôt que dans le clergé séculier ? Au noviciat d’Amiens Debout, second (à droite), légèrement de profil, Thomas Philippe pose au couvent d’Amiens au cours de l’année 1923-1924 pour la photo du noviciat. Le maître des novices, Réginald Berger, est, comme il convient, assis au premier rang, au centre. À sa droite, Marie-André Martigny, sous-prieur du couvent. À sa gauche, un novice : Jean Courtois. Les autres novices du second rang sont, en partant de la gauche : Marie-Joseph Cadart, Marie-Dominique Motte, Réginald Simonin, Michel de Suremain, François Le Breton et, sur la gauche de Thomas Philippe, Jean-Marie Piat. Archives dominicaines de la Province de France/Tangi Cavalin, Nathalie Viet-Depaule (dir.), Dictionnaire biographique des frères prêcheurs en ligne. 4 Renommé Thomas, comme le père Dehau, et vêtu de l’habit dominicain le 31 novembre 1923, il fait son année de noviciat à Amiens dans un groupe nombreux, caractéristique des hautes eaux du recrutement de l’entre-deux-guerres, mais dépourvu de forte personnalité. Il accomplit ensuite au Saulchoir de Kain ses trois années de philosophie et ses quatre années de théologie, ponctuées par la profession solennelle en 1927 et par l’ordination sacerdotale en 1929, mais sans pâtir, semble-t-il de l’interruption du service militaire. Le régent des études est alors le père Antoine Lemonnyer, introducteur au Saulchoir de la méthode historique dans l’approche de saint Thomas et des théologiens médiévaux. Si l’on en croit Marie-Joseph Congar, avec lequel il se lie Dictionnaire biographique des frères prêcheurs , Notices biographiques PHILIPPE Thomas 4 d’amitié durant ses études, telle n’est pas la tasse de thé du jeune Philippe : « Avec le P. Thomas Philippe, comme avec le P. Dorange, ce qui nous rapprochait le plus était la métaphysique […] et, pour tout dire d’un mot, l’esprit de Jean de Saint-Thomas » (« Mon témoignage », Journal d’un théologien, p. 52). Le père Philippe termine ses études en 1931 par une thèse de lectorat qui lui ouvre le corps des professeurs, le studium ayant un besoin urgent de sang neuf. « Après mon lectorat, il fut entendu que je resterais dans l’équipe du Saulchoir avec les Pères Motte, Thomas Philippe et Robilliard qui étaient de la même promotion que moi », indique Congar (« Mon témoignage », p. 23). « Tandis que mes confrères les PP. Motte et Robilliard allaient faire une année de spécialité, le premier à Strasbourg, le second à Louvain, le père Thomas Philippe dut enseigner de suite la philosophie », et Congar dut remplacer le père Chenu en voyage au Canada (« Mon témoignage », p. 24). Rien sur la proposition, que Philippe aurait déclinée, d’un biennium en Allemagne pour étudier la phénoménologie, à laquelle la Société thomiste consacre une journée d’études, au Saulchoir en septembre 1932. « J’espère que vous ne serez pas comme votre oncle » (Carnets Maritain, 25 avril 1948), aurait déduit Lemonnyer de l’incident, signalant un clivage ancien dans la province de France qui ne va pas faciliter sa gestion de la descendance Dehau : Thomas et ses trois frères, qui y entrent à sa suite, ou leurs cousins André et Jourdain Bonduelle, deux des quatorze enfants de Marie-Madeleine Dehau, vouent au père Dehau une obéissance filiale qui peut nuire à l’autorité de leurs supérieurs. 5 Thomas Philippe enseigne cinq ans la psychologie, la logique et la métaphysique au Saulchoir, entre 1931 et 1936. Son enseignement est suffisamment ardu pour que son frère et filleul Henri, entré dans la province de France en 1930 sous le nom de Marie- Dominique, n’y comprenne rien, car il n’est pas fait pour un débutant comme lui (Les trois sagesses, p. 46). Au père Congar qui lui reconnaît « une sève intellectuelle et spirituelle puissante », tout en lui reprochant un certain dilettantisme, il aurait répondu : « Moi, je ne travaille pas, je vis » (« Mon témoignage », p.
Recommended publications
  • Témoignage De Michèle-France Pesneau Carrefour Sentinelle Du 13 Mars 2020
    Témoignage de Michèle-France Pesneau Carrefour Sentinelle du 13 mars 2020 1) Jeunesse (1945-1966) Je suis née en 1945 dans une famille catholique où on ne s’interroge pas trop sur la foi, ni sur Dieu. On va à la messe le dimanche. Ma mère y va même parfois en semaine. On suit la tradition. Mon père meurt lorsque j’ai à peine 9 ans, en 1954. Je suis l’aînée, et j’ai assez tôt des responsabilités un peu lourdes pour mon âge. La vie n’est pas facile à la maison. Notre mère nous aime profondément, c’est sûr, mais elle est très maladroite, assez culpabilisante. Son Dieu ressemble au « Dieu pervers » dont parle Maurice Bellet. A l’adolescence, je vais découvrir, dans la Bible, un autre Dieu que celui de mon éducation traditionnelle, et ce Dieu ne tarde pas à me séduire. A la même époque, je découvre Thérèse d’Avila, personnage fascinant pour l’adolescente que je suis. Et au cours de ma classe de philo je vais rencontrer St jean de la Croix et son expérience nocturne de Dieu. Je suis de plus en plus attirée par ce Dieu invisible et inconnaissable, qu’on rencontre « de nuit ». L’idée du Carmel commence à se formuler en moi, d’abord vaguement, puis de façon de plus en plus précise. Après avoir obtenu un bac philo, je m’inscris en fac de lettres pour faire une licence de philo. Je veux toujours entrer au Carmel. Ce que je fais, dès ma licence obtenue. 2) Vie religieuse au Carmel de Boulogne-Billancourt (1966-1974) J’entre au Carmel de Boulogne Billancourt le 4 décembre 1966.
    [Show full text]
  • Inquiry and Historical +Meline
    Inquiry and historical meline Some key elements from the chronological meline ▪ 1946 : Father Thomas Philippe founded L’Eau vive, an internaonal formaon centre in Soisy-sur-Seine. ▪ 1950: Jean Vanier arrived in L’Eau Vive following his departure from the Royal Navy and Father Thomas Philippe became his spiritual father. ▪ April 1952: following tesmonies and accusaons from women against Father Thomas Philippe, the Master General of the Dominicans removed him from l’Eau Vive. The Holy Office conducted an inquiry. Father Thomas Philippe appointed Jean Vanier to replace him as director of L’Eau Vive. ▪ May 1956 : The Holy Office convicted Father Thomas Philippe and sentenced him to dismissal from the clerical state: he was forbidden to teach, to eXercise his ministry and to administer sacraments. The Holy Office also decided to close l’Eau Vive and to disperse its members who were permanently forbidden to regroup in another seng. ▪ 1963: Father Thomas Philippe was given permission to relocate to France. He went to Trosly and became the chaplain of The Val Fleury, an instuon for people with intellectual disabilies. ▪ 1964: Jean went to live in Trosly and founded l’Arche. ▪ 1993 : Father Thomas Philippe died. ▪ May 2019 : Jean Vanier died. Timeline of the inquiries ▪ June 2014 : L’Arche Internaonal and the Catholic Church received tesmonies from two women accusing Father Thomas Philippe of serious seXual misconduct during spiritual direcon in the 70’s and 80’s. ▪ December 2014 – March 2015: a canonical inquiry was conducted at the request of the Leaders of L’Arche Internaonal and under the supervision of Bishop d’Ornellas, the accompanying bishop for L’Arche Internaonal.
    [Show full text]
  • 20 Les Écoles De Théologie Dominicaines À L'heure Des
    20 Les écoles de théologie dominicaines à l’heure des ébranlements et renouveaux1 Henry Donneaud Dans la tradition dominicaine, la production de la théologie n’est pas affaire seulement personnelle, mais aussi et d’abord communautaire. Il s’agit toujours plus ou moins d’une théologie d’école. Entendons-nous : d’une théologie produite au sein d’une communauté de frères qui vivent ensemble, qui prient, qui prêchent, qui étudient, qui enseignent les uns avec les autres, par les autres et pour les autres. Si le XXe siècle a inévitablement distendu l’unité doctrinale de l’« école dominicaine », ne fût- ce que par l’irruption de nouveaux types de questionnements dépassant de beaucoup l’ancien cadre unitaire de la métaphysique thomiste, si le thomisme dominicain lui-même s’est diversifié non seulement entre provinces mais à l’intérieur même des couvents d’études provinciaux, n’en demeure pas moins un lien congénital, du fait même du charisme et des constitutions dominicaines, entre production de la théologie et vie commune. C’est au prisme de ce principe que j’aborderai l’état de la théologie dominicaine française entre 1965 et 1980. Plutôt que de partir des productions théologiques dominicaines, en particulier d’analyser les revues des trois provinces (Revue thomiste pour la Province de Toulouse, Revue des sciences philosophiques et théologiques pour celle de France, Lumière et vie pour celle de Lyon), plutôt que de parcourir les grandes collections ou productions éditoriales dominicaines de ces années-là, je vais tenter une investigation par les fondements institutionnels, à savoir par le biais de la vie des communautés, sources de la production théologique dominicaine, les fameux studia ou couvent d’étude où les Provinces, depuis le XIIIe siècle, concentrent le meilleur de leurs capacités intellectuelles.
    [Show full text]
  • Commission D'études Et Comité Scientifique
    Commission d’études et comité scientifique Objectifs et fonctionnement 27 Novembre 2020 Introduction : Les révélations au sujet de Jean Vanier suite à l’enquête indépendante menée à la demande de L’Arche Internationale et dont les résultats ont été communiqués le 22 février 2020 ont suscité beaucoup d’émotions. Elles ont constitué un véritable choc au sein de L’Arche et aussi largement au-dehors et généré de nombreuses interrogations et interprétations. Après un premier temps de bouleversement et d’émotion, doit maintenant venir le temps de l’analyse. En effet, ces révélations ne mettent pas un terme aux interrogations importantes qu’elles génèrent et exigent de l’Arche une compréhension rigoureuse et profonde lui permettant de tirer toutes les conséquences possibles quant à son histoire, sa culture et son fonctionnement d’hier et d’aujourd’hui. L’enjeu est essentiel pour L’Arche, car après la mort de son fondateur et des révélations qui marquent une rupture dans son histoire, il s’agit d’opérer une relecture du passé qui l’aide à poursuivre et à approfondir sa mission et son charisme propre. Cette relecture devrait permettre aux responsables de L’Arche d’identifier ce qui est problématique et ce qui continue à faire sens pour L’Arche aujourd’hui. Un travail approfondi reste à entreprendre pour mieux comprendre la personnalité et l’apport de Jean Vanier, les dynamiques relationnelles à l’œuvre entre le fondateur et les personnes qui l’ont connu mais aussi ce qui a fondé (et fonde encore aujourd’hui) l’adhésion des membres de L’Arche.
    [Show full text]
  • Le Saulchoir: Une École, Des Théologies?
    Le Saulchoir : une école, des théologies ? Henry Donneaud To cite this version: Henry Donneaud. Le Saulchoir : une école, des théologies ?. Gregorianum, 2002. hal-02494616 HAL Id: hal-02494616 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02494616 Submitted on 3 Mar 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Le Saulchoir : une école, des théologies ? Henry Donneaud Les théologiens utilisent depuis longtemps la notion de « lieu théologique ». Les historiens de la théologie contemporaine exploitent encore fort mal celle de « lieu de la théologie ». Aussi est-ce un hommage appuyé que nous devons rendre aux Professeurs J.-D. Durand et Sergio Bastianel : dans une journée d'étude consacrée aux philosophes et théologiens catholiques français du XXe siècle, ils ont eu à cœur d'honorer non seulement des personnalités, mais aussi des lieux. Il y a là une intuition des plus fécondes : la théologie n'est pas seulement affaire d'individus, si géniaux soient-ils ; sa vitalité et son progrès doivent beaucoup à des facteurs tels que la tradition, l'héritage, la communauté, l'échange, la confrontation entre proches. Dans son manifeste de 1937 Une école de théologie, le Saulchoir, M.-D.
    [Show full text]
  • Le Mystère Des Frères Philippe
    La Croix - lundi 22 février 2021 Enquête 13 Le mystère des frères Philippe Comment ces deux dominicains condamnés par Rome en 1956 dans une affaire trouble mêlant mystique et abus sexuels ont-ils pu faire école en toute impunité ? l y a un an, l’Arche révélait que son fondateur Jean Va- I nier, vénéré jusqu’à sa mort en 2019, avait commis des abus sexuels, entre 1970 et 2005, sur au moins six femmes qu’il ac- compagnait spirituellement, en usant de justifications mys- tiques. Il s’était mis, ce faisant, dans les pas de son propre père spirituel, le dominicain Thomas Philippe, pourtant condamné par Rome en 1956, tout comme son frère Marie-Dominique Philippe. Par quels chemins ces deux dominicains, que les auto- rités ecclésiales identifièrent très tôt comme problématiques, ont-ils pu retrouver une telle aura au point d’avoir fondé ou cofondé deux communautés re- connues, l’Arche et Saint-Jean, et faire école en toute impunité ? La Croix a enquêté pour tenter d’assembler quelques-unes des pièces de ce mystérieux puzzle. Si cette histoire est encore en train de s’écrire, désormais entre les mains d’historiens, psychologues et théologiens mandatés par les communautés concernées, elle révèle d’impor- tants dysfonctionnements dont on peut d’ores et déjà percevoir les ressorts. Les garde-fous du système ecclésial n’ont semblé fonction- ner à aucun niveau. Sans doute parce que ces hommes qui le connaissaient parfaitement ont su en exploiter les failles, mais aussi parce que le secret sur les sanctions dans l’Église a eu pour effet pervers de mi- ner la vigilance de ses respon- sables, dans un contexte post- conciliaire où l’on sanctionnait moins et où les querelles idéolo- giques brouillaient les alertes.
    [Show full text]
  • Marie Dominqiue Philippe
    I am Marie Philippe, the niece of Father Marie Dominique PHILIPPE (1912-2006) and fr. Thomas PHILIPPE o.p.(1905-1993). They were recently denounced by their respective communities in 2013 and 2015. Since then, they have once again been subjugated to accusations by a television program by ARTE on March 5, 2019 on the subject of “abused religious”. The press briefing of the network presents the context of the emission in the following terms: “For decades female religious persons on all continents are sexually abused by predator priests. ARTE proposes a chilling investigation on the latest scandal of the Catholic Church at the moment when Pope Francis admits this sexual violence within the institution”. Thanks to a strong media hype(even in the weekly Famille Chretienne…) and with the assistance of others outlets and events, there has been a record audience of 1.5 million viewers. Fr. Marie-Dominique Philippe was the founder of the Community of St. John and was denounced by the General Prior of the Community of St. John seven years after his death on May 13, 2013 for, it was said, to have posed “acts against chastity” with adult women. Fr. Thomas was, with Jean Vanier, the cofounder of l’Arche and was denounced twenty two years after his death by the coordinator of l’Arche International Patrick Fontaine in the spring of 2015 with the help of Mgr. d’Ornellas, Archbishop of Rennes. Finally, Pope Francis has publicly implicated my uncle on February 5 in the return flight from the United Arab Emirates. He spoke of a feminine religious congregation of “where a slavery of women had taken place, a slavery that even meant a sexual slavery of women by clerics and the founder”.
    [Show full text]
  • Summary Report
    Summary Report from L’Arche International - February 22, 2020 - Summary Report from L’Arche International February 22, 2020 PREFACE L’Arche International wishes to make the findings of the recent investigation public and at the same time protect the confidentiality of the women who testified, so we have created the following summary from the full report by GCPS and the historical work by Antoine Mourges. This summary report has been submitted to and deemed to be accurate by the authors of the original reports (GCPS and Antoine Mourges) as well as by the two members of the inquiry's Oversight Committee. BACKGROUND In 2014, the first allegations of sexual abuse by Father Thomas Philippe dating back to the founding of L'Arche until the end of his life, were sent to the leaders of L'Arche International. (Thomas Philippe died in 1993). At the request of the L’Arche international leaders at that time, Monseigneur d’Ornellas commissioned a canonical inquiry into these allegations in late 2014. The inquiry listened to victims of Father Philippe and concluded that the allegations were substantiated. In 2015 the canonical inquiry made the following conclusion: “These consistent and sincere testimonies show that Father Thomas Philippe had sexual relations with women of legal age, through which he said he was seeking and communicating a mystical experience; however, they are very serious at odds with the religious vows he had taken and with the discipline and morals taught by the Church; they demonstrate a psychological and spiritual hold on these women from whom he demanded silence, because according to him this corresponded to " special graces " that no one could understand.
    [Show full text]
  • L'arche Shines Light on the Hidden Side of Father Thomas Philippe La
    L’Arche shines light on the hidden side of Father Thomas Philippe La Croix, 16.10.2015 L’Arche, the community founded by Jean Vanier, has made public results from an enquiry on the Dominican Thomas Philippe who played an important role in the beginnings of L’Arche. In a letter addressed to its members dated April 28th, and recently put online on its website, L’Arche shines light on the “gravely shadowy areas” of Father Thomas Philippe. Jean Vanier confided to the newspaper that he was very “shocked and upset” by this enquiry. Twenty years after the death of the Dominican, the Church has acknowledged that Father Thomas Philippe was guilty of abuse of a sexual nature when offering spiritual accompaniment to adult women. “To render justice” to the victims: In a letter addressed to its members dated April 28th, and recently put online on its website, L’Arche has brought to light “serious shadowy areas” in the past of Father Thomas Philippe (1905-1993), who played an important role in the beginnings of L’Arche and was the spiritual master of its founder, Jean Vanier. After having received the complaints in June, 2014, L’Arche wanted to, “in complete agreement with Jean Vanier”, “address their complaints and listen more in depth” according to the letter signed by Patrick Fontaine and Eileen Glass, leaders of this international organization dedicated to people with developmental disabilities. As Father Philippe is deceased, no criminal or civil proceedings can take place. However, in December 2014, a canonical instruction was entrusted to Father Paul-Dominique Marcovits, a Dominican, under the supervision of Bishop Pierre d’Ornellas, bishop of the city of Rennes and spiritual accompanier of L’Arche.
    [Show full text]
  • Summary Report
    Summary Report L’Arche International - February 22, 2020 - Summary Report from L’Arche International February 22, 2020 PREFACE L’Arche International wishes to make the findings of the recent investigation public and at the same time protect the confidentiality of the women who testified, so we have created the following summary from the full report by GCPS and the historical work by Antoine Mourges. This summary report has been submitted to and deemed to be accurate by the authors of the original reports (GCPS and Antoine Mourges) as well as by the two members of the inquiry's Oversight Committee. BACKGROUND In 2014, the first allegations of sexual abuse by Father Thomas Philippe dating back to the founding of L'Arche until the end of his life, were sent to the leaders of L'Arche International. (Thomas Philippe died in 1993). At the request of the L’Arche international leaders at that time, Monseigneur d’Ornellas commissioned a canonical inquiry into these allegations in late 2014. The inquiry listened to victims of Father Philippe and concluded that the allegations were substantiated. In 2015 the canonical inquiry made the following conclusion: “These consistent and sincere testimonies show that Father Thomas Philippe had sexual relations with women of legal age, through which he said he was seeking and communicating a mystical experience; however, they are very serious at odds with the religious vows he had taken and with the discipline and morals taught by the Church; they demonstrate a psychological and spiritual hold on these women from whom he demanded silence, because according to him this corresponded to " special graces " that no one could understand.
    [Show full text]
  • TEMOIGNAGE DE Anne-Claire FOURNIER
    AIDE AUX VICTIMES DE DÉRIVES DANS LES MOUVEMENTS RELIGIEUX EN EUROPE ET À LEURS FAMILLES TEMOIGNAGE DE Anne-Claire FOURNIER ..........., le 17 juin 2016 Introduc.on : Après avoir hésité plusieurs mois, je me décide à vous envoyer mon témoignage sur les Pères Marie- Dominique et Thomas PHILIPPE, o.p., ce dernier co-fondateur de l’Arche avec Jean Vanier. J’ai été abusée pendant des années par ces deux hommes. Malgré une enquête canonique portant sur le P. Thomas, qui a reconnu la véracité des 14 témoi- gnages reçus par l’enquêteur désigné par l’Eglise, ainsi que le caractère inacceptable des pra_ques du P. Thomas, l’omerta règne toujours à l’Arche de Trosly, et la souffrance des vic_mes, dont je suis, est très grande encore. Je complète aujourd’hui 17 juin mon témoignage, le premier ne meaant pas suffisamment en lu- mière les agissements du P. Thomas Philippe. Témoignage sur mes rela.ons avec le Père Marie-Dominique PHILIPPE o.p. Ce récit est très autobiographique. Je ne pourrais pas, sinon, expliquer comment s'est nouée ma rela- _on avec le Père Marie-Dominique et, plus tard, avec le Père Thomas PHILIPPE, son frère. Mon père est mort lorsque j'avais à peine 9 ans, le 19 juillet 1954. Sa mort a creusé un énorme vide dans ma vie, et je crois que ceci explique en par_e que je me sois laissé séduire par cet homme qui était né la même année que ma mère. Le Carmel Je suis entrée au Carmel de ................, le ... ......... 1966. J'avais 21 ans.
    [Show full text]
  • Harald Szeemann Papers
    http://oac.cdlib.org/findaid/ark:/13030/c8ff3rp7 Online items available Finding aid for the Harald Szeemann papers Alexis Adkins, Heather Courtney, Judy Chou, Holly Deakyne, Maggie Hughes, B. Karenina Karyadi, Medria Martin, Emmabeth Nanol, Alice Poulalion, Pietro Rigolo, Elena Salza, Laura Schroffel, Lindsey Sommer, Melanie Tran, Sue Tyson, Xiaoda Wang, and Isabella Zuralski. Finding aid for the Harald 2011.M.30 1 Szeemann papers Descriptive Summary Title: Harald Szeemann papers Date (inclusive): 1800-2011, bulk 1949-2005 Number: 2011.M.30 Creator/Collector: Szeemann, Harald Physical Description: 1998.3 Linear Feet(3882 boxes, 449 flatfiles, 6 crates, 3 bins, 24 reels) Repository: The Getty Research Institute Special Collections 1200 Getty Center Drive, Suite 1100 Los Angeles 90049-1688 [email protected] URL: http://hdl.handle.net/10020/askref (310) 440-7390 Abstract: Swiss art curator Harald Szeemann (1933-2005) organized more than 150 exhibitions during a career that spanned almost five decades. An advocate of contemporary movements such as conceptualism, land art, happenings, Fluxus and performance, and of artists such as Joseph Beuys, Richard Serra, Cy Twombly and Mario Merz, Szeemann developed a new form of exhibition-making that centered on close collaborative relationships with artists and a sweeping global vision of contemporary visual culture. He organized vast international surveys such as documenta 5; retrospectives of individual artists including Sigmar Polke, Bruce Nauman, Wolfgang Laib, James Ensor, and Eugène Delacroix; and thematic exhibitions on such provocative topics as utopia, disaster, and the "Plateau of Humankind." Szeemann's papers thoroughly document his curatorial practice, including preliminary notes for many projects, written descriptions and proposals for exhibitions, installation sketches, photographic documentation, research files, and extensive correspondence with colleagues, artists and collaborators.
    [Show full text]