Département du Val de Marne Commune d’Ablon‐sur‐Seine PLAN LOCAL D’URBANISME

Pièce n°2:

RAPPORT DE PRESENTATION

APPROBATION VU POUR ETRE ANNEXE A LA DELIBERATION DU :

Agence Trans‐Faire | environnement Agence Karine Ruelland | architecte urbaniste

Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

2 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

4. La zone naturelle et forestière ...... 210 5. Le bilan de la consommation d’espace ...... 212 PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC TERRITORIAL ...... 7 6. Le patrimoine bâti protégé au titre de l’article L. 123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme ...... 213 7. Les Espaces Paysagers Protégés (EPP) au titre de l’article L. 123-1-5 7° du Code de VOLET 1: DIAGNOSTIC ...... 11 l’Urbanisme ...... 214 8. Les sentes protégées au titre de l’article L. 123-1-5 6° du Code de l’Urbanisme ...... 216 Chapitre 1 : Positionnement ...... 13 9. Les emplacements réservés ...... 217 10. Le secteur délimité en application de l’article L. 123-2 a) du Code de l’Urbanisme ...... 218 1. Une commune au cadre de vie de qualité ...... 15 2. Ablon dans son environnement intercommunal et régional ...... 17 LA JUSTIFICATION DE L’ORIENTATION D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ...... 219 3. Une commune située sur un territoire de projet stratégique ...... 20 Chapitre 2 : Socio-démographie ...... 23 TROISIEME PARTIE : LES INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT ET 1. Le profil démographique d’Ablon-sur-Seine ...... 25

2. La diversité de l’habitat ...... 35 PRISE EN COMPTE DU SOUCI DE SA PRESERVATION ET DE SA MISE 3. Les activités économiques et l’emploi...... 51 EN VALEUR ...... 223 Chapitre 3 : occupation et organisation de l’espace ...... 61 1. Biodiversité, milieux naturels, trame verte et bleue ...... 225 1. Histoire de l’évolution urbaine ...... 63 2. Eau ...... 227 2. Paysage et morphologie urbaine ...... 71 3. Risques naturels et technologiques ...... 229 3. Les transports et déplacements ...... 95 4. Déchets ...... 231 4. L’animation de la vie locale : commerces, activités et équipements ...... 111 5. Bruit ...... 232 6. Energie et pollutions atmosphériques ...... 233 VOLET 2 : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 123 7. Bilan des incidences du PLU sur l'environnement ...... 235

1. Données physiques ...... 125 QUATRIEME PARTIE : INDICATEURS A ELABORER POUR 2. Biodiversité et milieux naturels ...... 129 L’EVALUATION DES RESULTATS DE L’APPLICATION DU PLAN ...... 237 3. Ressources, assainissement et déchets ...... 140 4. Risques et nuisances ...... 146 ANNEXE : INVENTAIRE DU PATRIMOINE BÂTI PROTEGE AU TITRE DE VOLET 3 : PREVISIONS, BESOINS ET ENJEUX DE DEVELOPPEMENT ...... 167 L’ARTICLE L.123-1-5 7° DU CODE DE L’URBANISME ...... 241 1. Les prévisions démographiques et économiques ...... 169 2. Synthèse du diagnostic : enjeux et besoins ...... 177

DEUXIEME PARTIE : EXPLICATION DES CHOIX RETENUS ET JUSTIFICATIONS DES REGLES ...... 181

LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE P.A.D.D...... 183

1. L'équilibre entre… ...... 189 2. La qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ...... 190 3. La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat… ...... 191 4. La préservation de l’environnement ...... 192 LES MOTIFS DE LA DELIMITATION DES ZONES ET DES REGLES APPLICABLES ...... 193

1. Les grands principes du règlement ...... 197 2. Les zones urbaines ...... 198 3. La zone à urbaniser ...... 209

3 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

4 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

RAPPEL Article R123-2 du Code de l’urbanisme Le rapport de présentation : 1° Expose le diagnostic prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-1-2 ; 2° Analyse l'état initial de l'environnement, présente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers et justifie les objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l'étalement urbain arrêtés dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard, notamment, des objectifs fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale, et des dynamiques économiques et démographiques ; 3° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable et, le cas échéant, les orientations d'aménagement et de programmation ; il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement et de programmation mentionnées au 1 de l'article L. 123-1-4 des zones, des règles qui y sont applicables, notamment au regard des objectifs et orientations du projet d'aménagement et de développement durables. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l'article L. 123-2 ; 4° Évalue les incidences des orientations du plan sur l'environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ; 5° Précise les indicateurs qui devront être élaborés pour l'évaluation des résultats de l'application du plan prévue à l'article L. 123-12-1. En cas de modification ou de révision, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés.

5 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

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PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC TERRITORIAL

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Introduction  Ablon-sur-Seine : limites communales et communes limitrophes Source : réalisation agence KR d’après fond IGN Ablon-sur-Seine s’inscrit sur un territoire communal de petite taille, de près de 111 ha, qui descend du plateau d’ vers la Seine. Inscrite en rive gauche de la Seine, elle entretient des continuités urbaines réelles avec les communes d’Athis- Mons (856 ha) et de Villeneuve-le-Roi (840 ha). Bordée par la Seine qui constitue une limite communale « naturelle » avec Vigneux-sur-Seine, elle développe une large façade sur le fleuve et se caractérise par un territoire plus long que large, de près de 1,8 km d’est en ouest et de près de 0,8 km du nord au sud.

Vers l’élaboration du P.L.U d’Ablon-sur-Seine Ablon-sur-Seine constitue l’une des rares communes d’Île-de- à n’avoir jamais encore disposé d’un document d’urbanisme communal de type Plan d’occupation des sols, remplacé par le Plan Local d’urbanisme depuis les années 2000.  Ablon-sur-Seine : relief et distances Source : réalisation agence KR L’élaboration d’un P.L.U pour Ablon-sur-Seine a été décidée le 14 décembre 2011 par délibération du Conseil Municipal. Les objectifs de cette élaboration sont notamment de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l’environnement sur la commune.

Le Plan Local d’Urbanisme - rappels La loi n°2000-1208 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains, dite loi SRU, du 13 décembre 2000 a eu pour application de transformer, notamment, le Plan d’Occupation des Sols (POS), issu de la Loi d’Orientation Foncière de 1967, en Plan Local d’Urbanisme (P.L.U). Cette loi a été complétée par la loi n° 2003- 590 du 2 juillet 2003, dite loi Urbanisme et Habitat, et la loi dite Grenelle I (3 août 2009). Le P.L.U est un document qui précise le droit des sols mais qui permet également aux collectivités de définir leur projet de développement global (développement urbain, économique, social…) affiché au travers du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D.) sur l’intégralité du territoire communal.

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VOLET 1: DIAGNOSTIC

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CHAPITRE 1 : POSITIONNEMENT

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 Positionnement d’Ablon-sur-Seine Source : réalisation agence KR

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1. UNE COMMUNE AU CADRE DE VIE DE QUALITE

Une commune du val de Seine, en aval de Une commune résidentielle à proximité de pôles d’emplois importants . Ablon-sur-Seine est située à proximité de pôles d’emplois régionaux importants (Orly-Rungis, Créteil et Évry) Bordée par une voie navigable majeure, et constitués notamment autour d’équipements d’intérêt national : l’aéroport de Paris-Orly et le Marché d’intérêt accueillant un barrage-écluse, Ablon constitue l’un National (MIN) de Rungis. des points de passages du trafic fluvial en Seine, Par ailleurs, elle dispose d’une station propre à la commune sur la ligne du RER C, qui dessert notamment le pôle comme en témoigne les pieux implantés à tertiaire créé autour de la Bibliothèque Nationale de France François Mitterrand, mais aussi les pôles d’Étampes, proximité des quais et destinés au stationnement Massy-, Versailles, Saint-Quentin en Yvelines et -. Ablon se situe ainsi à 20 minutes du la des péniches. Toutefois, la commune s’inscrit dans station parisienne « Saint-Michel-Notre Dame », en plein cœur de Paris. une partie du fleuve où les rives ont jusqu’à présent étaient largement préservées des Aujourd’hui, commune principalement résidentielle, elle participe, comme l’ensemble des communes du secteur, à implantations industrielles et des aménagements loger la population active attirée par les pôles Orly-Rungis mais aussi le reste des pôles d’emplois franciliens. liés à l’exploitation du fleuve, comme c’est le cas plus en aval.  Vue oblique sur Ablon-sur-Seine depuis la rive droite de la Seine Cette façade sur le fleuve constitue un atout du Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA cadre de vie ablonais : commune totalement urbanisée, elle bénéficie ainsi de vues de grande qualité sur les espaces naturels préservés de Vigneux-sur-Seine. La passerelle du barrage a vocation à assurer une liaison vers ces espaces. Cette proximité immédiate à la Seine expose toutefois la commune, comme l’ensemble des communes bordant le fleuve, à un risque naturel majeur : les inondations.

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 Structures intercommunales et périmètres de projets intercommunaux Source : réalisation agence KR

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2. ABLON DANS SON ENVIRONNEMENT INTERCOMMUNAL ET REGIONAL

2.1 L’environnement administratif

Une situation de frange dans le Val-de-Marne Les autres structures auxquelles adhère la commune Ablon-sur-Seine appartient à un département de première couronne, le Val-de- Ablon-sur-Seine adhère aux syndicats de gestion suivants1 : Marne, mais est située au sud du département, à l’interface directe avec celui de  Syndicat des eaux d'Île-de-France (SEDIF) : créé en 1923, il assure l’Essonne. l’alimentation en eau potable de 142 communes réparties sur sept départements d’Île-de-France. Elle est administrativement rattachée au canton de Villeneuve-le-Roi qui comprend ces deux communes, dont elle ne représente que 11,7% en termes de superficie et  Syndicat Mixte Orge-Yvette-Seine (SMOYS) : il exerce en lieu et place des communes membres dont la majorité sont situées en Essonne, les 21,8% en termes de nombre d’habitants. La relation à Villeneuve-le-Roi est assez compétences en matière d’organisation et de fonctionnement du service forte. En effet, Ablon partage une histoire commune, celle du développement de public de la distribution de l’énergie électrique et en option celle du gaz. lotissements intercommunaux au cours du XXème siècle, mais entretient aussi des  Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) pour l'Équipement échanges réguliers avec Villeneuve, liés aux déplacements scolaires (collèges et Hospitalier du Sud-Est de la Région Parisienne. lycée de rattachement situé à Villeneuve) et aussi à l’attractivité du tissu commercial villeneuvois (marché, supermarché).  Syndicat Intercommunal pour l'exploitation, la gestion et la valorisation des déchets de la région de Rungis (SIEVD) Une commune qui n’est aujourd’hui inscrite dans aucun EPCI … ainsi qu’aux syndicats d’étude suivants1 : Ablon-sur-Seine se situe dans un environnement où la grande majorité des  Syndicat Intercommunal d'Études du Pôle Orly Rungis (SIEPOR) communes sont inscrites dans un périmètre de structure de coopération  Paris Métropole : créé en 2009, le syndicat mixte, Paris Métropole réunit les intercommunale de type communauté d’agglomération. Toutefois, le département collectivités de l'agglomération parisienne : 145 communes et leurs du Val-de-Marne est moins bien couvert que l’Essonne. Ainsi, Ablon-sur-Seine groupements, les départements et la région. Il associe à ses travaux un comme plusieurs communes situées dans le val de Seine, n’est rattachée à aucun Comité des partenaires économiques et sociaux institué en juillet 2010. établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Enfin, Ablon s’inscrit dans une dynamique de réflexion à l’échelle du pôle Orly Rungis, en étant commune membre de l’Association des communes et communautés du Grand Orly et en participant aux assises du développement du pôle Orly-Rungis.

1 Source : BAse NATionale d'informations sur l'InterCommunalité en France

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2.2 Le schéma directeur de la région Île-de-France

Document d’urbanisme d’échelle régionale, le schéma directeur de la région d’Île-de-France (SDRIF) a  Le SDRIF (1994) et zoom sur Ablon-sur-Seine notamment pour objectif de maîtriser la croissance urbaine et démographique, l’utilisation de l’espace tout en Source : DRIEA IDF garantissant le rayonnement international de cette région. Il précise les moyens à mettre en œuvre pour corriger les disparités spatiales, sociales et économiques de la région, pour coordonner l’offre de déplacement et préserver les zones rurales et naturelles afin d’assurer les conditions d’un développement durable de la région.2 Les documents d’urbanisme (schémas de cohérence territoriale, plan locaux d’urbanisme, cartes communales ou documents en tenant lieu) doivent être compatibles avec le SDRIF. Le SDRIF actuellement en vigueur est celui approuvé par décret du 26 avril 1994, tant que le document en cours de révision n’aura pas été approuvé. Celui-ci préconise un développement dans le tissu urbain existant identifié en « espace urbanisé » sur la carte de destination (voir ci-contre). Le développement des espaces urbanisés devra être maîtrisé et répondre aux objectifs suivants :  permettre la mutation du bâti existant ;  créer des conditions d’évolution du bâti urbain permettant l’accueil d’une partie de la population et éventuels emplois nouveaux ;  garantir le maintien ou l’accueil des commerces des activités économiques de proximité ;  favoriser une offre de logements diversifiée. Le territoire de la commune est concerné par la présence de plusieurs secteurs recensés comme espaces paysagers : le parc des Sœurs ainsi que le stade Pierre Pouget sont identifiés comme « espaces paysagers » ou « espaces verts » : ils ont vocation à être maintenus, protégés et valorisés et, dans la mesure du possible, devront participer à la mise en place d’une trame verte d’agglomération. Le Conseil Régional a adopté le projet de SDRIF le 18 octobre 2013. Celui-ci a été transmis au Conseil d’État pour son approbation.

2 Source : DRIEA IDF

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Le PLU d’Ablon-sur-Seine doit être compatible avec ce document.

Dans ce projet de SDRIF, la carte de destination identifie :  un « quartier à densifier à proximité d’une gare » sur l’ensemble de la commune ;  le tracé du RER C, accompagné d’un projet de liaison de niveau de desserte métropolitain ;  un franchissement routier de la Seine existant vers Villeneuve Saint Georges à requalifier ;  un site multimodal d’enjeux métropolitains au sud de la commune, en limite de Vigneux-sur-Seine, accompagné d’un nouveau secteur d’urbanisation conditionnelle (hors d’Ablon-sur-Seine) ;  la Seine, comme un espace à préserver, accompagnée d’une continuité écologique et une liaison verte à valoriser. A la différence du SDRIF de 1994, ce projet de SDRIF n’identifie plus d’espaces paysagers ou verts sur le Parc des Sœurs et le stade Pierre Pouget.

 Le projet de SDRIF (arrêté le 25 octobre 2012) – carte de destination générale Source : Région Île-de-France

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3. UNE COMMUNE SITUEE SUR UN TERRITOIRE DE PROJET STRATEGIQUE

3.1 L’opération d’intérêt national Orly-Rungis-Seine-Amont3

Une opération d’intérêt national (OIN) désigne une opération d’aménagement qui s’inscrit Le projet de développement s'appuie sur ces objectifs politiques majeurs mais dans le cadre de la politique nationale d’aménagement du territoire et bénéficie de ce fait également sur les principes de l'aménagement durable qui impliquent : d’un régime dérogatoire par rapport aux autres opérations.4 Dans le périmètre d’une  une meilleure qualité de vie dans la ville opération d’intérêt national les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), outils opérationnels d’aménagement, sont approuvées par le représentant de l’État (préfet).  une ville mieux structurée en son sein et mieux reliée aux territoires voisins  une prise en compte des changements climatiques et du contexte Ablon-sur-Seine est située sur un territoire de projet stratégique : l’opération énergétique dans une politique de développement durable. d’intérêt national Orly-Rungis-Seine-Amont (OIN ORSA), dont la création a été Pour répondre à ces objectifs politiques, un projet d'aménagement ambitieux va décidée par l’État par décret n°2007-783 du 10 mai 2007. être mis en œuvre. Ce territoire, identifié comme prioritaire par le SDRIF de 1994 notamment au titre Les objectifs à l’horizon 2030 sont les suivants : du rééquilibrage est-ouest de l'agglomération parisienne, est composé de douze communes du Val-de-Marne situées dans la vallée de la Seine et à proximité du  créer 1000 emplois par an pour maintenir un taux d'emploi de 1 pôle Orly-Rungis (Ablon-sur-Seine, , Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Ivry-  construire à terme 3 000 logements nets par an sur-Seine, Orly, Rungis, , , Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-  développer la performance économique du territoire, notamment en s'appuyant sur les secteurs d'excellence que sont la santé, le numérique, Georges, Vitry-sur-Seine) soit 71 km². l'agro-alimentaire, les éco-industries ... Les objectifs politiques de l'OIN ont été affirmés par la signature le 19 novembre  améliorer la performance globale des déplacements en maillant et 2007 du protocole Orly-Rungis Seine Amont entre l'État, les douze communes, le hiérarchisant les différents modes. Conseil général et le Conseil Régional. Pour mettre en œuvre cette grande opération et atteindre les objectifs fixés, une Le but commun à tous les acteurs est de conforter le positionnement du territoire structure politique et technique a été créée par le décret n°2007-785 du 10 mai au sein de l'Île-de-France, accroître sa visibilité et impulser sa redynamisation 2007 : l'Établissement Public d'Aménagement Orly-Rungis - Seine Amont (EPA- économique et urbaine en liant le développement à la promotion sociale des ORSA), structure partenariale tant sur le plan de la gouvernance politique habitants. (associant l'État, la région Île-de-France, le département du Val-de-Marne et les douze communes concernées) que des moyens financiers mis en œuvre.

3 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012 4 Source : Droit de l'urbanisme dictionnaire pratique, Yves Jégouzo

Rapport de présentation | Diagnostic 20 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

L'EPA-ORSA a élaboré un plan stratégique directeur, approuvé le 6 Avril 2009. Au  Cinq périmètres stratégiques définis au sein du périmètre de l’OIN ORSA sein du territoire, cinq périmètres stratégiques (ou périmètres OIN) qui Source : EPA ORSA concentreront les enjeux du secteur ont été définis :  Avenir-Gambetta à Ivry-sur-Seine et les Bords de Marne à Alfortville  Les Ardoines – Le Lugo – Choisy Centre à Vitry-sur-Seine et Choisy-le-Roi  SENIA – Pont de Rungis – RN7 à Orly, Thiais, Rungis et Chevilly-Larue  La Carelle et le secteur des Vœux à Orly et Villeneuve-le-Roi  Le secteur du Triage à Villeneuve-Saint-Georges Si Ablon-sur-Seine ne fait pas partie de ces secteurs-clés, la commune est néanmoins concernée par un objectif de revitalisation de son centre ancien qui participe aux objectifs d'aménagement globaux définis pour le secteur Seine- Amont Sud-Est :  revitaliser et consolider le centre ville, en mettant à profit le cadre législatif relatif à la zone C du Plan d'Exposition au Bruit de l'aéroport d'Orly, en vigueur depuis 2009, qui donne la possibilité de mettre en œuvre des périmètres de projet, de façon à inverser les dynamiques de dépérissement en partie induites par cette contrainte réglementaire.  retrouver un rythme de construction satisfaisant au regard des besoins de renouvellement du parc de logements.  valoriser un cadre paysager d'exception et mettre en réseau les espaces ouverts et de loisirs (berges de Seine, parcs, boisements ... ) Dans ce cadre, plusieurs actions sont en cours :  Un Programme d'Intérêt Général « précarité et performance énergétique » ABLON- (disposition relative à l'ensemble du territoire ORSA) a été mis en place afin SUR-SEINE d'accompagner la requalification de l'habitat ancien.  Une charte développement durable du territoire a été adoptée le 20 mai 2011 par le conseil d'Administration de l'EPA-ORSA

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3.2 L’application de la loi sur le

Le Grand Paris est un projet urbain, social et économique d'intérêt national qui unit les Dans le cadre de la déclinaison territoriale des objectifs de logements, Ablon-sur- grands territoires stratégiques de la région d'Île-de-France, au premier rang desquels Paris Seine appartient au périmètre du Contrat de développement Territorial (CDT) et le cœur de l'agglomération parisienne, et promeut le développement économique « Grand Orly » qui regroupe Ablon-sur-Seine, Athis-Mons, Chevilly- Larue, Orly, durable, solidaire et créateur d'emplois de la région capitale. Il vise à réduire les Rungis, Thiais, Valenton, Villeneuve-le- Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Juvisy-sur- déséquilibres sociaux, territoriaux et fiscaux au bénéfice de l'ensemble du territoire Orge, Morangis, Paray-Vieille-Poste. national. Les collectivités territoriales et les citoyens sont associés à l'élaboration et à la réalisation de ce projet. Ce projet s'appuie sur la création d'un réseau de transport public L’État6 n’a pas imposé à la commune d’objectif quantitatif de construction de de voyageurs dont le financement des infrastructures est assuré par l'État. Ce réseau logements, reconnaissant la situation très contrainte de l’environnement urbain de s'articule autour de contrats de développement territorial définis et réalisés conjointement la commune (bruit, inondation, transport de produits pétroliers par oléoduc et par l'État, les communes et leurs groupements5. présence de conduites de gaz). Toutefois, il précise que la participation de la commune pour répondre aux besoins en logements repose plutôt sur des Le Grand Paris express réflexions quant au renouvellement et à la réhabilitation du parc de logements, en Ablon-sur-Seine se situe à l’écart des faisceaux de nouvelles infrastructures particulier dans le centre ville. projetées dans le cadre du réseau de transport public du Grand Paris. Toutefois l’aéroport d’Orly devrait être positionné comme terminus de deux lignes : la ligne bleue (prolongation de la ligne 14 du métro) et la ligne verte (vers Versailles et ).

La territorialisation des objectifs logements La relance de l'offre de logements en Île-de-France est une priorité affichée par l'État dans ses politiques publiques et par la Région dans son projet de Schéma Directeur. Compte tenu du déficit de réalisation enregistré sur la période 1990/2005 (dans le département, 4 700 logements construits annuellement au lieu des 6 500 préconisés par le SDRIF de 1994), et afin de répondre aux besoins des populations, la loi du 3 juin 2010 sur le Grand Paris fixe un objectif de construction de 70 000 logements par an décliné sur l'ensemble du territoire francilien. Ablon-sur-Seine se situe sur un territoire stratégique identifié comme « Sud parisien ou Cône de l’innovation », sur lequel une stratégie économique de « cluster » autour de plates-formes logistiques notamment doit être mise en place.

5 Loi n°2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris, article 1 6 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

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CHAPITRE 2 : SOCIO-DEMOGRAPHIE

Avant-propos : sources et méthode La présente analyse est établie à partir des données fournies par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). L’INSEE est une direction générale du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, chargée notamment de la statistique publique. A ce titre, l’INSEE est donc la référence en matière de statistiques officielles. Le recensement est une photographie régulière des territoires qui reflète fidèlement les réalités. Le recensement permet de mesurer les évolutions démographiques et les mutations de la société, facilitant ainsi la mise en œuvre de politiques prospectives. Depuis janvier 2004, le recensement de la population résidant en France est annuel. Une nouvelle méthode de recensement remplace le comptage traditionnel organisé tous les huit ou neuf ans. Le recensement général de la population de 1999 aura été le dernier recensement concernant toute la population en même temps. Seules les communes de 10 000 habitants ou plus réalisent tous les ans une enquête par sondage auprès d'un échantillon de 8 % des logements. La prochaine enquête de recensement à Ablon-sur-Seine aura lieu en 2014.

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L’EVOLUTION DE LA POPULATION

 Évolution de la population d’Ablon-sur-Seine  Variations annuelles de croissance entre 1968 et 2008 à Ablon-sur-Seine (en %) Sources : Base Cassini de l'EHESS jusqu'en 1962, base INSEE à partir de 1968 Source : INSEE 6000 5692 1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à 1975 1982 1990 1999 2008 5500 5158 Variation annuelle moyenne de la - 0,4 - 0,7 - 0,8 - 0,2 + 0,6 5000 population en %

4500 - due au solde naturel en % + 0,7 + 0,4 + 0,3 + 0,6 + 0,8

4000 - due au solde apparent des - 1,2 - 1,1 - 1,1 - 0,8 - 0,2 entrées sorties en % 3500 Taux de natalité en ‰ 15,2 12,3 12,0 15,6 17,3 3000

2500 Taux de mortalité en ‰ 7,7 8,0 9,2 9,7 9,2

2000

1500 1332

1000

500 208  Comparaison des variations annuelles de croissance entre 1968 et 2008 (en %) Source : INSEE 0

1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008 + 2,0  Évolution de la population d’Ablon-sur-Seine entre 1968 et 2008 Source : INSEE + 1,5 5 800 5 692 + 1,0 5 600 5 531 5 400 + 0,5 5 264 5 200 5 158 0,0 5 000 Ablon‐sur‐Seine Athis‐Mons Villeneuve‐le Département Ile‐de‐France France 4 938 Roi (94) métropolitaine 4 868 ‐ 0,5 4 800

4 600 ‐ 1,0

4 400 ‐ 1,5 1968 1975 1982 1990 1999 2008

Rapport de présentation | Diagnostic 24 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

1. LE PROFIL DEMOGRAPHIQUE D’ABLON-SUR-SEINE

1.1 Une croissance démographique qui reprend depuis 1999

Ablon-sur-Seine compte 5 158 habitants, au 1er janvier 2008. Ainsi, il s’agit de la commune la moins peuplée du secteur, mais aussi du Val de Marne qui ne compte que quatre communes de moins de 10 000 habitants. Ses communes limitrophes comptent quant à elles entre 18 457 (Villeneuve-le-Roi) et 30 647 habitants (Athis-Mons). Toutefois, avec 4 647 hab./km², Ablon-sur-Seine constitue une commune plus dense que les communes environnantes.

Croissance et décroissance Une reprise de la croissance depuis 1999 * Définitions Historiquement, la commune a vu son nombre Depuis 1999, Ablon-sur-Seine renoue avec la Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de d’habitants croître progressivement puis de manière croissance démographique : entre 1999 et 2008, la naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une accélérée à partir de 1936 (2193 habitants) pour commune a gagné 290 habitants soit près d’une période. Les mots « excédent » ou « accroissement » sont atteindre à la fin des années soixante près de 5 700 trentaine d’habitants par an. Cette croissance justifiés par le fait qu'en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès. Mais l'inverse peut se produire, et habitants en 1968. Toutefois, s’en suit une période annuelle (+0,6%/an), s’inscrit dans la moyenne de le solde naturel est alors négatif. de décroissance démographique dans les années ce qui est observé dans le Val-de-Marne, de l’Île-de- quatre-vingt et quatre-vingt dix où Ablon-sur-Seine France et de la France métropolitaine (+0,7%/an), et Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de passe sous la barre des 5 000 habitants. sur les communes voisines (Athis-Mons à +0,5%/an personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept et Villeneuve-le-Roi à +0,1%/an). est indépendant de la nationalité. Entre 1968 et 1999, la commune perd de la population (entre -0,2 et -0,8% par an selon la Ablon-sur-Seine, comme tous les autres territoires Source : INSEE période) sous l’effet d’un solde migratoire* négatif de comparaison franciliens, voit sa croissance avant qui tire la croissance vers le bas, alors que le solde tout motivée par le solde naturel : celui-ci présente naturel* positif témoigne d’un certain dynamisme. Si entre 1999 et 2008 la variation annuelle la plus forte Villeneuve-le-Roi s’inscrit dans la même tendance depuis 1968 (+0,8%/an) alors que le solde de recul démographique, cette tendance, à une migratoire enregistre la variation annuelle la moins Chiffres clés : croissance démographique négative et de façon négative (-0,2%/an) sur la même période. 5 158 habitants en 2008 continue entre 1968 et 1999, est contraire aux Une croissance annuelle 1999-2008 de +0,6%/an tendances observées à l’échelle du Val-de-Marne, + 290 habitants soit +32 habitants par an de l’Île-de-France et de la France métropolitaine.

Rapport de présentation | Diagnostic 25 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

LA STRUCTURE PAR AGE

 Évolution structure par âge de la population d’Ablon-sur-Seine (en %)  Profil par âge en 2008 : selon le découpage en classes d’âge (en %) Sources : INSEE Sources : INSEE 18,0 5,6 Moins de 10 ans 13,3 9,7 7,8 16,0 10‐19 ans 18,7 0‐14 ans 20‐29 ans 14,0 9,1 12,8 11,0 15‐29 ans 12,0 30‐39 ans 30‐44 ans 40‐49 ans 10,0 12,1 17,8 45‐59 ans 12,2 50‐59 ans 8,0 18,0 60‐74 ans 1999 60‐69 ans 6,0 2008 75 ans ou + 13,3 70‐79 ans 15,5 4,0 Plus de 80 ans 23,0 2,0

0,0 Moins de 10‐19 20‐29 30‐39 40‐49 50‐59 60‐69 70‐79 Plus de 10 ans ans ans ans ans ans ans ans 80 ans

 Comparaison de la structure par âge des populations en 2008 (en %)  Comparaison de l’évolution des indices de jeunesse Sources : INSEE Sources : INSEE 18,0 Moins de 20 ans Plus de 60 ans Indice de jeunesse 30,0 1,80 16,0 1,60 14,0 25,0 1,40 Moins de 10 ans 12,0 20,0 1,20 10‐19 ans 10,0 1,00 20‐29 ans 15,0 8,0 30‐39 ans 0,80 6,0 40‐49 ans 10,0 0,60 50‐59 ans 0,40 4,0 5,0 60‐69 ans 0,20 2,0 70‐79 ans 0,0 0,00 0,0 Plus de 80 ans 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐ 94 IDF FM Seine le Roi

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1.2 Un profil par âge moyen

Une commune moins jeune que celles de son environnement Une tendance au vieillissement ralentie En 2008, le profil par âge de la population ablonnaise de moins de 60 ans est La tendance au vieillissement de la population est une tendance observée à relativement équilibré. l’échelle nationale qui se traduit généralement à toutes les échelles. Elle est liée à l’accroissement progressif de l’espérance de vie (aujourd’hui évaluée à la Les jeunes adultes (30-44 ans) représentent plus d’une personne sur cinq (23,0%), naissance à 78 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes) et à l’arrivée des soit la catégorie la mieux représentée de la population. Les enfants (0-14 ans), générations « baby-boom » au-delà de 60 ans. adolescents et jeunes (15-29 ans) et les adultes (45-59 ans) représentent chacun autour de 18 à 19%, soit légèrement moins d’une personne sur cinq. Entre 1999 et 2008, si la part de population de plus de 60 ans a augmenté de 1,2 point, elle a surtout traduit la progression des plus de 75 ans, alors que celle des Toutefois, ce découpage en tranche d’âge proposé par l’INSEE minimise la part 60-75 ans est restée stable voire a diminué pour les 60-70 ans. des plus de 60 ans (60-74 ans et 75 ans et plus) qui, avec 22,5% de la population, représentent en fait une des catégories les mieux représentées. Parallèlement, la pyramide des âges de la population ablonnaise s’est renforcée à la base, sous l’effet du renforcement des moins de 20 ans (+2,1 point), plus forte Cette part de population de plus de 60 ans dans la population communale est que celle des plus de 60 ans (+1,2 point). particulièrement élevée si on la compare à ce qui s’observe sur les territoires de comparaison. En effet, la France métropolitaine, qui présente un profil de Les classes d’âge adultes intermédiaires traduisent un vieillissement progressif population déjà âgé (22,1% de plus de 60 ans), compte proportionnellement moins avec la diminution des 20-29 ans, 30-39 ans et la progression des 40-49 ans. de plus de 60 ans qu’Ablon-sur-Seine (23,0%). A l’échelle francilienne, la commune se distingue avec une représentation des plus de 60 ans supérieure à 5 points au profil régional ou départemental. * Définition L’indice de jeunesse est la part des moins de 20 ans Un indice de jeunesse à l’équilibre divisée par celle des 60 ans ou plus.

Avec un indice de jeunesse* de 1,08 en 2008, relativement stable depuis 1999, Ablon-sur-Seine se maintient à un point d’équilibre : on compte un habitant de moins de 20 ans pour un habitant de plus de 60 ans. Toutefois, la commune Chiffres clés : présente un profil plus âgé que les territoires de comparaison, finalement plus Indice de jeunesse en 2008 : 1,08 proche de celui de la France métropolitaine (1,11) que du contexte francilien plus 23,0% de la population a 60 ans ou plus dynamique. 24,3% de la population a moins de 20 ans

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LA STRUCTURE DES MENAGES

 Évolution du nombre de personnes par ménage depuis 1968 3,5 Sources : INSEE Ablon-sur- Athis- Villeneuve 94 IDF FM 3,0 Seine Mons -le Roi 2,5 1968 3,2 3,3 3,1 3,0 2,7 3,1 1968 1975 2,9 3,0 2,9 2,8 2,6 2,9 2,0 1975 1982 2,7 2,7 3,0 2,6 2,5 2,7 1,5 1982 1990 2,5 2,6 2,9 2,5 2,5 2,6 1,0 1990 1999 2,4 2,6 2,5 2,4 2,4 2,4 0,5 2008 2,3 2,5 2,5 2,3 2,3 2,3 0,0 1999 68/08 0,9 0,8 0,6 0,7 0,4 0,8 2008

 Évolution comparée de la structure des ménages (en %) Sources : INSEE 40,0 37,1 35,8 36,0 34,6 35,6 34,4 33,9 34,5 33,5 35,0 32,4 32,8 32,2 32,9 31,8 31,0 30,2 30,2 30,0 29,5 29,5 28,3 28,3 30,0 27,1 27,4

25,0 Ménages d'une personne 20,0 Autres ménages sans famille 15,0 Couple sans enfant

10,0 Couple avec enfant(s) Famille monoparentale 5,0

0,0 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐Seine Athis‐Mons Villeneuve‐le Roi 94 IDF FM

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1.3 La taille des ménages

Une taille des ménages en diminution depuis 1968… Des familles généralement de deux à quatre personnes A Ablon-sur-Seine, la taille des ménages est passée de 3,2 personnes par ménage A Ablon-sur-Seine, où 68,2% des ménages sont des familles*, près d’une famille en 1968 à 2,26 personnes par ménage en 2008. Si cette baisse a été assez sur deux (48,0%) est composée d’un couple avec enfant(s). On compte régulière depuis 1968, elle semble se ralentir depuis les années quatre-vingt dix, généralement un à deux enfants de moins de 25 ans par famille, les familles de où la taille des ménages ne perd plus que 0,1 point par période intercensitaire. trois enfants ou plus représentant moins d’une famille sur dix. Les couples sans enfant (24% des ménages) sont aussi bien représentés, de quelques points Liée au vieillissement de la population, à la diminution du nombre d’enfants par supérieurs au profil des communes limitrophes, mais aussi francilien. Les familles femme, et à l’évolution des modes de cohabitation, cette tendance à la diminution monoparentales (8,4% en 2008) quant à elles s’inscrivent dans la moyenne de ce de la taille des ménages est observée à l’échelle nationale et s’actualise dans la qui est observé à l’échelle de la France métropolitaine. majorité des territoires infranationaux. La taille moyenne des ménages est ainsi passée de 3,1 en 1968 à 2,3 en 2008 à l’échelle de la France métropolitaine. Dans l’environnement d’Ablon-sur-Seine, cette diminution est observée sur chacun des territoires de comparaison. Toutefois, en perdant -0,9 personne par ménage en quarante ans, Ablon-sur-Seine présente une diminution de la taille des ménages plus accentuée que sur les communes limitrophes (Athis-Mons, * Définition Villeneuve-le-Roi : 2,5 pers./ménage). En présentant un profil comparable à celui Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux de l’Île-de-France et du département, Ablon-sur-Seine se démarque ainsi de ses personnes et constituée : - soit d'un couple marié ou non, avec le cas échéant son ou ses territoires voisins par un profil plus urbain que périurbain. enfant(s) appartenant au même ménage ; - soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même … liée à une progression forte des petits ménages ménage (famille monoparentale). La faible taille moyenne des ménages ablonais s’explique par la structure même Pour qu'une personne soit enfant d'une famille, elle doit être des ménages présents sur la commune. En effet, celle-ci se caractérise par une célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d'enfant faisant partie du même ménage. très forte représentation des petits ménages : les ménages d’une personne Un ménage peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles. (35,8%) et les ménages sans famille (1,6%) représentent entre trois et quatre ménages sur dix, alors qu’ils représentent moins de trois ménages sur dix dans les communes voisines (Athis-Mons, Villeneuve-le-Roi). Chiffres clés : Si cette catégorie de ménages a progressé entre 1999 et 2008 à toutes les 2,26 pers. par ménage en 2008 échelles, cette augmentation est accentuée à Ablon-sur-Seine (+5,6 points) alors 35,8% de ménages d’une personne que celle des couples avec enfants, qui représentent 30,2% des ménages ablonais 48,0% des familles sont des couples avec enfant(s) en 2008, a diminué sur la même période (-4,2 points).

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LE PROFIL SOCIOPROFESSIONNEL

 Population ablonaise de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle (en %)  Comparaison des profils en 2008 (en %) Sources : INSEE Sources : INSEE Agriculteurs exploitants 0,0 2,9 30,0 Artisans, commerçants, chefs 12,2 10,7 d'entreprise 25,0 Agriculteurs exploitants Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Artisans, commerçants, chefs 20,0 d'entreprise 19,5 26,3 Employés Cadres et professions intellectuelles supérieures 15,0 Ouvriers Professions intermédiaires Retraités 10,0 10,2 18,3 Employés Autres personnes sans activité professionnelle 5,0 Ouvriers

Retraités  Évolution du profil ablonais entre 1999 et 2008 (en %) 0,0 Sources : INSEE Autres personnes sans activité 30,0 professionnelle 26,3 1999 25,0 2008 19,5 20,0 18,3  Comparaison des profils en 2008 Sources : INSEE 15,0 12,2 Part des 10,7 médian par net moyen imposable des net moyen imposable des 10,2 23,5 Revenus… ménages fiscaux 10,0 19,1 UC (€) foyers fiscaux imposables foyers fiscaux non imposables 17,0 17,2 imposés (%) 11,4 5,0 2,9 9,2 Athis-Mons 19 564 € 32540 € 9660 € 62,7 0,10,0 2,7 Crosne 23 602 € 35638 € 10587 € 72,7 0,0 Juvisy-sur-Orge 21 997 € 33571 € 9093 € 67,2 Montgeron 22 125 € 38171 € 10005 € 65,6 Paray-Vieille-Poste 22 858 € 38148 € 9902 € 69,3 Vigneux-sur-Seine 17 444 € 30691 € 9774 € 56,8 Ablon-sur-Seine 22 375 € 33629 € 10531 € 69,8 Orly 15 915 € 28484 € 9156 € 50,6 Villeneuve-le-Roi 18 640 € 30328 € 9554 € 59 Villeneuve-Saint-Georges 13 871 € 27228 € 8619 € 48,3 94 20 706 € 37108 € 9249 € 62,3 IDF 21 457 € 42 146 € 9 422 € 63,5

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1.4 Un profil de classe moyenne supérieure

Un profil de classe moyenne de la commune, les revenus des Ablonais figurent parmi les plus élevés, après En 2008, le profil de la population est marqué par la bonne représentation des ceux de Crosnes et Paray-Vieille-Poste et s’apparentent à ceux de Montgeron ou catégories de « retraités » qui représentent plus d’une personne sur quatre Juvisy-sur-Orge. (26,3%), de « professions intermédiaires » (19,5%) et des « employés » (18,3%). De fait, la grande majorité des ménages fiscaux ablonais sont imposés (69,8%), Ces trois catégories concernant ainsi plus de six Ablonais sur dix en âge de pour des revenus nets moyens de 33 629 € en 2008. Si ceux-ci sont supérieurs travailler. aux revenus des foyers imposables de plusieurs des communes environnantes Les « retraités », et dans une seconde mesure les « professions intermédiaires » (Athis-Mons, Villeneuve-le-Roi), ils restent inférieurs aux moyennes sont particulièrement bien représentés par rapport aux territoires de comparaison. départementale (37 108 €) et régionale (42 146 €). Les revenus des foyers fiscaux Ablon-sur-Seine présente ainsi un profil socio-professionnel assez différent des non imposables s’inscrivent dans l’ordre de grandeur généralement observé dans profils départemental et régional. les communes alentours, quoique légèrement plus élevés (10 531 €). Par rapport aux communes limitrophes de Villeneuve-le-Roi et Athis-Mons, Ablon- D’après les chiffres disponibles pour l’année 2009, le rapport interdécile* est de sur-Seine se distingue par une bonne représentation des « cadres et professions 4,65 : ainsi les 10% des ménages les plus riches gagnent en moyenne plus de intellectuelles supérieures » (10,7%), et une faible représentation des « ouvriers » quatre fois plus que les 10% des ménages ablonais les moins fortunés. Ce rapport, (10,2%). l’un des plus bas du secteur, témoigne d’un relatif équilibre des revenus.

Un profil qui se spécialise depuis 1999 Le profil ablonais observé en 2008 est hérité des équilibres socio-professionnels déjà observés en 1999, où les catégories sur-représentées et sous-représentées étaient les mêmes. * Définitions Le revenu médian est le revenu qui divise la population en deux parties Toutefois, la période intercensitaire est marquée par un renforcement des écarts : égales, c'est-à-dire tel que 50 % de la population ait un revenu supérieur et 50 % un revenu inférieur. les parts des « retraités » (+2,8 points) et des « professions intermédiaires » Le rapport interdécile (9ème décile/1er décile) établit le rapport entre les (+2,5 points) ont ainsi progressé et celles des « ouvriers » (-1,2 point) et des revenus les plus élevés et les revenus les plus faibles, en ôtant de chaque côté « employés » (-0,8 point) ont diminué. les 10% de personnes aux revenus par unité de consommation les plus extrêmes. Des revenus plutôt élevés A Ablon-sur-Seine, le revenu médian* par unité de consommation est de 22 375 € Chiffres clés : en 2009. Ainsi, la moitié des unités de consommation déclarent un revenu 26,3% de la population a 60 ans ou plus supérieur à celui-ci. Ce revenu médian est largement supérieur au revenu médian 69,8% des ménages fiscaux sont imposés des Français (18 355 €), et reste supérieur à celui des habitants du Val-de-Marne Un rapport interdécile de 4,65 (20 706 €) et des Franciliens (21 457 €). De la même façon, dans l’environnement

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LA MOBILITE RESIDENTIELLE

 Lieu de résidence 5 ans auparavant (en 2008)  Répartition par tranche catégorie socio-professionnelle des nouveaux arrivants (en%) Sources : INSEE Sources : INSEE 2008 % 0,0 Personnes de 5 ans ou plus habitant 5 ans auparavant : 4 799 100 Agriculteurs exploitants 3,0 Ablon-sur-Seine 3 627 75,5 19,7 13,3 Artisans, commerçants, chefs entreprise Une autre commune du même département 584 12,2 Cadres, professions Un autre département de la même région 415 8,6 intellectuelles sup. 4,2 Professions intermédiaires Une autre région de France métropolitaine 119 2,5 21,9 Employés Un Dom 4 0,1 12,5 Ouvriers Hors de France métropolitaine ou d'un Dom 52 1,1 Retraités 25,3 Autres sans activité professionnelle

 Répartition par origine géographique des nouveaux arrivants (en %)  Répartition par tranche d’âge des nouveaux arrivants (en %) Sources : INSEE Sources : INSEE 0,3 7,0 4,4 12,5 Une autre commune du 10,1 même département 5 à 14 ans

Un autre département de 13,8 la même région 15 à 24 ans 49,7 Une autre région de France métropolitaine 25 à 54 ans 35,3 Un Dom 66,6 55 ans ou plus

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1.5 L’attractivité résidentielle d’Ablon-sur-Seine

Des échanges limités, principalement avec le Val-de-Marne Seul un quart de la population (1172 personnes) habitant Ablon-sur-Seine en 2008 n’habitait pas la commune cinq ans auparavant. La commune arrive donc à fixer sa population. Si 85% des nouveaux arrivants sont issus de communes d’Île-de-France, Ablon- sur-Seine capte majoritairement des Val-de-marnais (un nouvel arrivant sur deux (49,7%) vient du Val-de-Marne) et doit capter de la même façon, compte-tenu de sa position en frange de l’Essonne, des Essonniens.

Les principaux flux résidentiels, relevés par l’INSEE pour une même commune, viennent en fait de Villeneuve-le-Roi, avec qui Ablon-sur-Seine entretient des échanges résidentiels réciproques : en 5 ans, 274 personnes ont quitté Ablon-sur- Seine pour cette commune limitrophe et 180 Villeneuvois sont venus s’installer à Ablon-sur-Seine.

Le profil des nouveaux arrivants Les nouveaux arrivants sont issus de chacune des catégories socioprofessionnelles existantes, à l’exception des agriculteurs exploitants compte- tenu du contexte urbain de la commune. Les employés et professions intermédiaires sont les mieux représentés, avec près de la moitié des nouveaux arrivants. La population nouvellement accueillie est principalement constituée d’adultes, le plus souvent accompagnés d’enfants ou adolescents comme en témoigne le profil Chiffres clés : par âge des nouveaux arrivants. 24,5% des habitants en 2008 sont arrivées sur la commune depuis 2003 49,7% des nouveaux arrivants viennent du Val-de- Marne

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L’EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS

 Évolution du nombre de logements par catégorie à Ablon-sur-Seine  Évolution de la structure du parc à Ablon-sur-Seine (en%) Sources : INSEE Sources : INSEE 3 000 100,0 4,6 4,3 3,5 4,9 Résidences principales 6,4 7,9 95,0 0,8 2,0 1,2 1,1 Résidences secondaires et logements occasionnels 1,4 90,0 1,1 Logements vacants 2 500 Ensemble 85,0 2 390 Logements vacants 2 211 80,0 2 076 2 070 75,0 2 000 Résidences secondaires et 1 995 94,7 93,6 95,4 94,0 1 929 70,0 92,2 91,0 logements occasionnels 65,0 Résidences principales 1 500 60,0 55,0 2 247 50,0 1 000 1 944 1 974 2 011 1 778 1 889 1968 1975 1982 1990 1999 2008  Évolution et comparaison de la structure du parc (en%) 500 Sources : INSEE Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels 0 Logements vacants 1968 1975 1982 1990 1999 2008 100,0 90,0  Évolution du taux de variation annuelle à Ablon-sur-Seine (en%) 80,0 Sources : INSEE 70,0 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2008 60,0 Ensemble 0,5 0,6 0,0 0,8 0,9 50,0 Résidences principales 0,9 0,4 0,2 0,2 1,3 40,0 Résid. sec.et logements occ. -6,3 25,7 -5,4 0,5 0,4 30,0 Logements vacants -3,8 -0,2 -2,5 15,9 -3,7 20,0 10,0 ,0 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM Seine Roi

Rapport de présentation | Diagnostic 34 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

2. LA DIVERSITE DE L’HABITAT

2.1 L’évolution du parc de logements

Un parc total de logements en progression La représentation des résidences secondaires et logements occasionnels* reste Le parc total de logements ablonais a progressé depuis les années soixante-dix quant à elle anecdotique, avec 26 logements (1,1% du parc). pour atteindre, en 2008, 2390 unités. Ainsi, malgré la décroissance démographique enregistrée sur les mêmes périodes, Ablon-sur-Seine a vu son Un parc depuis longtemps spécialisé parc de logements augmenter. Le desserrement des ménages explique en partie Le profil du parc de logements ablonais est ainsi fortement spécialisé et ce, depuis ce phénomène. longtemps. Si la vacance a varié au fil des périodes intercensitaires, Ablon-sur- Seine n’était déjà plus dans les années soixante-dix une commune de villégiature L’augmentation du parc a été relativement continue, malgré une stagnation entre mais accueillait une majorité de résidences principales. 1982 et 1990. Depuis 1990, la croissance du parc de logements a repris avec des rythmes de variation annuelle supérieurs (+0,8 à +0,9%/an) à ce qui avait pu être * Définitions observé dans les années soixante-dix (+0,5 à +0,6%/an). Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage. Une grande majorité de résidences principales Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les Le parc ablonais est marqué en 2008 par une très forte représentation des loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. La résidences principales* (94,0%) au sein du parc total de logements. Depuis 1999, distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois c’est avant tout la production de résidences principales (+1,3% par an) qui a difficile à établir, c'est pourquoi, les deux catégories sont souvent regroupées. participé à la croissance du parc de logements, ce qui n’a pas été toujours le cas Un logement vacant est un logement inoccupé : - proposé à la vente, à la location ; sur les périodes précédentes. Le parc de résidences principales s’est ainsi - déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation; renforcé et a d’ailleurs progressé plus vite (+1,3% par an) que le parc total de - en attente de règlement de succession ; logements (+0,9% par an). - conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ; Cette situation de renforcement du parc des résidences principales est constatée à - gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...). toutes les échelles en Île-de-France compte-tenu des besoins en logements et de la pression foncière liée. Chiffres clés : Parallèlement, les logements vacants* sont en recul (-3 points). Eux qui assurent 94,0% de résidences principales en 2008 généralement la fluidité du marché, atteignent, avec 4,9% du parc, un seuil limite 4,9% de logements vacants en 2008 pour jouer ce rôle.

Rapport de présentation | Diagnostic 35 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

L’AGE DU PARC DE LOGEMENTS

 Répartition du parc total et des résidences principales en 2008 selon la période  Répartition du parc de résidences principales en 2008 selon la période d'achèvement d'achèvement Sources : INSEE Sources : INSEE Parc Résidences principales 6,0 3,2 Unités % Unités % 6,1 27,0 Avant 1949 Avant 1949 660 27,8 602 27,0 7,4 De 1949 à 1974 De 1949 à 1974 1 184 49,9 1 122 50,2 De 1975 à 1981 De 1975 à 1981 170 7,2 165 7,4 De 1982 à 1989 De 1982 à 1989 73 3,1 72 3,2 De 1990 à 1998 De 1990 à 1998 146 6,1 137 6,1 De 1999 à 2005 De 1999 à 2005 142 6,0 135 6,0 50,2 Ensemble 2 375 100,0 2 233 100,0  Comparaison des profils de répartition du parc de résidences principales en 2008  Répartition du parc total en 2008 selon le type et la période d'achèvement selon la période d'achèvement Sources : INSEE Sources : INSEE 60,0 100,0 Avant 1949 12,2 11,0 9,6 13,8 De 1990 à 2005 90,0 14,2 16,9 De 1949 à 1974 10,3 De 1975 à 1989 50,0 80,0 10,6 14,3 De 1975 à 1981 18,3 20,5 De 1949 à 1974 22,9 De 1982 à 1989 70,0 40,0 Avant 1949 De 1990 à 1998 60,0 40,2 50,2 De 1999 à 2005 50,0 35,1 30,0 57,9 43,3 29,7 40,0

20,0 30,0 20,0 40,0 30,7 30,4 10,0 27,0 24,2 10,0 16,7 0,0 0,0 Résidences Logements Résidences Logements principales occasionnels secondaires vacants

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2.2 Âge et confort du parc

 Résidences principales en 2008 selon la période d'achèvement Un parc de logements relativement récent Sources : INSEE 100,0 12,2 11,0 9,6 13,8 De 1990 à 2005 Le parc de logements ablonais est relativement récent : seuls trois logements sur 90,0 14,2 16,9 10,3 De 1975 à 1989 80,0 10,6 14,3 dix (27,8%), achevés avant les années cinquante, ont aujourd’hui plus de 60 ans. 18,3 20,5 De 1949 à 1974 70,0 22,9 Cette proportion est à l’échelle de ce que l’on observe dans le contexte francilien Avant 1949 60,0 40,2 (30,7%) où l’urbanisation d’après-guerre a généralement relativisé le parc plus 50,2 50,0 35,1 ancien. 57,9 43,3 29,7 40,0 Toutefois, près de la moitié du parc a été construite entre 1950 et 1974 (50,2%): 30,0 20,0 40,0 27,0 30,7 30,4 ainsi près de 77 % du parc d'Ablon-sur- Seine ont été réalisés avant le premier 10,0 24,2 16,7 choc pétrolier (1973), soit des logements réputés souvent plus « énergivores ». 0,0

Un ralentissement de la construction neuve

Plus de sept logements sur dix (72,2%) ont été achevés depuis 1949, la plupart ayant été achevés dans l’après-guerre, entre 1949 et 1974. Ainsi, seuls deux  Évolution des rythmes d’achèvement des logements à Ablon-sur-Seine Sources : INSEE logements sur dix datent de 30 ans ou moins (22,3%). Cette part traduit une Parc total de logements Résidences principales tendance au ralentissement de la construction neuve depuis les années quatre- Unités Unités/an %/an Unités Unités/an %/an vingt. Avant 1949 660 - - 602 - - De 1949 à 1974 1 184 45,5 2,5 1 122 43,2 2,5 En effet, le rythme de construction s’est ralenti passant d’environ 45 logements De 1975 à 1981 170 24,3 1,2 165 23,6 1,2 achevés par an dans les années 1949-1974, à 20 logements par an dans les De 1982 à 1989 73 9,1 0,4 72 9,0 0,5 années 1999-2005. La construction neuve a donc été divisée par deux en trente De 1990 à 1998 146 16,2 0,7 137 15,2 0,7 ans. De 1999 à 2005 142 20,3 0,9 135 19,3 0,9 Ensemble 2 375 - 100,0 2 233 - 100,0 D’après les dernières données disponibles, la période 1990-2010 a vu la  La dynamique de construction neuve sur la commune entre 1990 et 2009 construction de 325 logements sur Ablon-sur-Seine, soit une moyenne de 16 Sources : SITADEL logements par an. Le rythme de construction irrégulier jusqu'en 1999, a considérablement chuté depuis les années 2000. Ainsi, la commune a construit en moyenne 3 logements par an entre 2000 et 2010. Le niveau de construction d'Ablon-sur-Seine est très inférieur à la moyenne départementale mais s’explique notamment par les contraintes constructives liées au PEB.

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Un parc assez confortable Réhabilitations8 En 2007, la commune ne présente pas un taux de logements potentiellement Les réhabilitations aidées par l'ANAH sur le territoire d'Ablon-sur-Seine sont peu indignes important : 3,6 % contre 4,6% pour le département7. nombreuses tant pour les propriétaires occupants que les propriétaires bailleurs. En matière de confort des logements, la grande majorité d’entre eux (96,1%) Un programme d’intérêt général (PIG) « précarité et performance énergétique » est disposent d’installations sanitaires de type salle de bain, et de modes de chauffage prévu à l’échelle du territoire d’intervention de l’EPA ORSA. traditionnels. Si 82,3% des appartements ne disposent pas d’ascenseur, il convient Aucune opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) ni aucun de replacer ce chiffre dans le contexte ablonais, où les immeubles sont de faible Programme Social Thématique (PST) n’a été réalisé ni n’est prévu à ce jour sur la hauteur. Toutefois, cette caractéristique constitue une contrainte pour certaines commune. personnes à mobilité réduite (notamment personnes âgées, familles avec jeunes enfants). Moins de 1,5% du parc des résidences principales (32 logements) ne disposaient ni de baignoire ni de douche en 2008 : la majorité d’entre eux étaient des appartements, souvent des studios, occupés par des retraités.

Les logements les plus anciens sont les plus touchés par la vacance : 41,4% des logements vacants sont des logements achevés avant 1949, et 45,7% achevés entre 1949 et 1974. Aujourd’hui à Ablon-sur-Seine, près de huit ménages sur dix (77,7% soit 1 331 ménages) disposent d’au moins une voiture, alors que quatre ménages sur dix

(40,8%) ne disposent pas d’un emplacement réservé au stationnement. Ce taux d’équipement en emplacement réservé a baissé entre 1999 et 2008 (-1,6 point), accompagné par la diminution du taux d’équipement automobile des ménages (- 3,2 points).

 Équipement automobile des ménages à Ablon-sur-Seine Sources : INSEE 2008 % 1999 % Evol. % Ensemble 2247 100,0 2011 100,0 1999-2008 Au moins un emplacement réservé au stationnement 1331 59,2 1223 60,8 -1,6 Pas d'emplacement réservé 916 41 788 39 1,6 Au moins une voiture dont : 1740 77,4 1621 80,6 -3,2 - 1 voiture 1192 53,0 1084 53,9 -0,9 - 2 voitures ou plus 548 24,4 537 26,7 -2,3

8 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012 7 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

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TYPES DE LOGEMENTS

 Évolution comparée de la répartition des types de logements  Logements construits avant 2006 par type et époque d’achèvement (en %) (maisons/appartements) (en %) Sources : INSEE Sources : INSEE 60,0 80,0 74,4 75,0 Maisons Appartements 70,8 71,1 50,0 70,0 61,8 62,8 59,9 60,8 60,0 40,0 Avant 1949 De 1949 à 1974 50,0 43,8 45,5 41,8 42,8 30,0 De 1975 à 1981 40,0 De 1982 à 1989

30,0 20,0 De 1990 à 1998 53,1 55,5 55,9 52,9 De 1999 à 2005 20,0 35,0 37,0 37,7 38,4 10,0 26,3 26,9 10,0 23,1 23,5 0,0 ,0 Maisons Appartements 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐Seine Athis‐Mons Villeneuve‐le Roi 94 IDF FM  Production moyenne annuelle des logements construits avant 2006 (en nombre)  Logements construits avant 2006 par type et époque d’achèvement Sources : INSEE 35 Sources : INSEE

Maisons Appartements 30 Unités % Moyenne annuelle Unités % Moyenne annuelle 25 Avant 1949 412 47,4 - 245 16,3 - Avant 1949 De 1949 à 1974 346 39,8 13,3 836 55,7 32,2 20 De 1949 à 1974 De 1975 à 1981 De 1975 à 1981 37 4,3 5,3 133 8,9 19,0 15 De 1982 à 1989 De 1982 à 1989 25 2,9 3,1 48 3,2 6,0 De 1990 à 1998 10 De 1990 à 1998 38 4,4 4,2 108 7,2 12,0 De 1999 à 2005

De 1999 à 2005 12 1,4 1,7 130 8,7 18,6 5 Ensemble 869 100,0 - 1 500 100,0 - 0 Maisons Appartements

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2.3 La mixité sociale de l’habitat

2.3.1 Une majorité de logements collectifs 2.3.2 Une majorité de propriétaires

Un profil de banlieue mixte Un écart prononcé entre propriétaires et locataires Ablon-sur-Seine compte, en 2008, 62,8% de logements collectifs ou En 2008, 66,8% des résidences principales sont occupées par leurs propriétaires, « appartements* », contre 35,0% de logements individuels ou « maisons* ». La contre 31,1% par leurs locataires. Ablon-sur-Seine présente ainsi un profil commune présente donc un profil de banlieue mixte, assez proche de celui de relativement spécialisé entre propriétaires et locataires comparativement à ce que communes voisines comme Athis-Mons, mais éloigné de celui de Villeneuve-le-Roi l’on observe dans le contexte environnant où les écarts entre types d’occupation où les logements individuels dominent d’une dizaine de points la part de logements sont moins prononcés, ou les équilibres sont inversés (majorité de locataires). collectifs. La tendance à l’œuvre depuis 1999 va dans le sens d’un renforcement des écarts Toutefois, Ablon-sur-Seine présente un profil moins « urbain » que le Val-de- avec l’augmentation de la part des propriétaires (+5,1 points) et la diminution de la Marne ou l’Île-de-France dans lesquels le parc de logements est plus largement part des locataires (-2,8 points). Il est toutefois à noter que cette tendance est très dominé par les logements collectifs. largement observée dans les territoires de comparaison (à l’exception de Villeneuve-le-Roi) mais de manière moins prononcée. Une production dominante de logements collectifs depuis l’après-guerre… Près de neuf maisons sur dix (87,2%) ont été construites avant les années Une spécialisation du parc en fonction de la taille du logement soixante-dix, dont plus de la moitié avant 1949. Dès la fin des années soixante-dix, On observe une corrélation forte entre la taille du logement (nombre de pièces) et la construction de logements individuels devient rare : elle est inférieure ou égale à le statut d’occupation à Ablon-sur-Seine. En effet, plus le logement est grand (3 un logement sur dix. pièces et plus), plus la part des propriétaires est majoritaire (> à 50%). Inversement, les petits logements (une et deux pièces) sont principalement Les logements collectifs ont quant à eux été construits de manière plus continue occupés par des locataires (52,1% de ces logements). principalement depuis l’après-guerre. En effet, s’ils représentent 37,9% des logements achevés avant 1949, six à neuf logements sur dix achevés sur les * Définitions périodes suivantes sont des logements collectifs. La majorité d’entre eux ont été Un appartement correspond à un logement situé dans un immeuble collectif à produits entre 1949 et 1974 (836 unités soit 55,7% des logements collectifs). savoir un bâtiment qui comprend au moins deux logements. Une maison correspond à un bâtiment ne comportant qu'un seul logement et Entre 1999 et 2005, 130 logements collectifs ont été achevés contre 12 logements disposant d'une entrée particulière individuels : ainsi les logements collectifs ont représenté 91,5% de la production neuve, soit par an moins de deux logements individuels pour plus de dix-huit Chiffres clés : logements collectifs. 62,8% de logements collectifs en 2008 66,8% de propriétaires en 2008

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LE STATUT D’OCCUPATION

 L’occupation des résidences principales à Ablon-sur-Seine en 2008 (en%)  L’occupation des résidences principales à Ablon-sur-Seine selon le nombre de Sources : INSEE pièces en 2008 (en%) 2,1 Sources : INSEE Propriétaire 11,0 Propriétaire Locataire d'un logement vide non HLM Locataire d'un logement vide HLM Locataire d'un logement loué meublé Locataire Logé gratuitement 100,0 94,8 31,1 dont d'un logement HLM 87,7 66,8 loué vide 90,0 Logé gratuitement 80,0 76,7

70,0 56,3 60,0 50,0  L’occupation des résidences principales en 2008: comparaisons (en%) 40,0 80,6 Sources : INSEE 33,3 28,3 80,0 30,0 52,1 Propriétaire Locataire dont d'un logement HLM loué vide Logé gratuitement 20,0 43,5 70,0 66,8 11,8 61,7 10,0 21,0 57,6 11,4 6,6 3,7 60,0 56,3 55,6 54,7 0,0 1 p. 2 p. 1+2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p. ou plus 50,0 46,2 46,0 47,5 43,8 43,5 44,3

40,0

30,0 52,8 52,4 51,6 51,2 51,1 49,2 20,0 39,5 41,9 40,7 39,7 33,9 31,1 10,0

,0 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM Seine Roi

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Le logement social Conformément au deuxième alinéa de l'article L.302-5 du Code de la construction Par ailleurs, la loi pour le droit au logement opposable (DALO) complétée par la loi et de l'Habitation, la commune d'Ablon-sur-Seine n'est pas soumise à l'obligation « MOLLE » du 25 mars 2009, impose dans son article 2, de prévoir une place issue de la loi SRU de compter au moins 20% de logements sociaux dans son d'hébergement pour 1 000 habitants. La ville répond bien à ses obligations en parc de résidence principale, car plus de la moitié de son territoire urbanisé est matière de DALO, ayant une capacité évaluée à 12 places par la Préfecture, alors soumis à une inconstructibilité résultant du plan d'exposition au bruit (PEB) de que l’objectif légal fixé à la commune est de 5 places. l'aéroport d'Orly. Au 1er janvier 2011, la commune d'Ablon-sur-Seine, recensait 316 logements sociaux (au sens de la loi SRU) soit 13,88 % du parc. Ces logements sont gérés par cinq bailleurs différents (SA HLM la Sablière, Codalpact/Résideo habitat, Valophis Sarepa, Coopération et Famille, Sociétés nouvelles résidences). Il s’agit d’une majorité de logements locatifs appartenant aux organismes d'habitation à loyer modéré (258 logements), et de quelques logements conventionnés (58 logements). Ces logements se situent à proximité de la gare RER, principalement au sud de la commune (voir page suivante). Ils sont répartis au sein de huit opérations à proximité du cœur de ville, toutes exclusivement à vocation d’habitat social, quelque soit leur taille et leur époque de construction : - opérations de 50 à 80 logements environ en immeubles collectifs, construits dans les années soixante à soixante-dix (les Acacias, rés. Sully, rue Saint- Georges), qui concentrent près des deux tiers des logements sociaux présents sur la commune ; - opérations de 40 à 50 logements environ en immeubles collectifs construits dans les années quatre-vingt dix à deux mille (rue Saint-Georges, quai de la Baronnie) ; - petites opérations de 5 à 6 logements créés par réhabilitation de maisons de ville ou pavillons bourgeois.

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 La répartition du logement social selon le statut d’occupation par section cadastrale Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012 Les logements sociaux et l’art. 55 de la loi SRU Source : Association des Maires de France

Les logements locatifs sociaux retenus pour l'application de l’article 55 de la loi SRU sont :  Les logements locatifs appartenant aux organismes HLM ;  Les logements conventionnés au titre de l’APL : logements ANAH, logements étudiants du CROUS...  Les logements appartenant à certaines sociétés ;  Les logements ou lits des résidences sociales et foyers. L’objectif de l’article 55 de la loi SRU est de favoriser la construction de logements locatifs sociaux pour répondre à la pénurie de logements locatifs accessibles. L’article 55 de la loi SRU codifié aux articles L 302-5 à L 302-9-2, R.302-1à R.302-24 du Code de la Construction et de l’Habitation, édicte que les communes de plus de 3.500 habitants (1.500 pour l’Ile de France) comprises, au sens du recensement général de la population, dans une agglomération de plus de 50.000 habitants comprenant une commune de plus de 15.000 habitants, doivent compter un nombre total de logements sociaux de 20 % par rapport au nombre de résidences principales, ou 15 % s’il s’agit de communes bénéficiaires de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale.

Depuis le 1er janvier 2008, ces dispositions s'appliquent également, aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 pour l’Ile de France) membres d'un EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. Pour ces communes, le prélèvement est opéré à compter du 1er janvier 2014. Si le nombre total de logements locatifs sociaux, au 1er janvier de l’année précédente, représente moins de 20 % (ou 15 % pour communes DSU) des résidences principales, les communes sont alors soumises à un prélèvement annuel. Ne sont pas soumises à prélèvement les communes :  comprises dans une agglomération dont le nombre d’habitants a décru entre les deux derniers recensements de la population et qui appartiennent à une communauté urbaine, une communauté d’agglomération ou une communauté de communes compétentes en matière de programme local de l’habitat, dès lors que celui-ci a été approuvé ;  dont plus de la moitié du territoire urbanisé est soumis à une inconstructibilité résultant d’une zone A, B ou C d’un plan d’exposition au bruit approuvé ou d’une servitude de protection.

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 La répartition des résidences principales selon le nombre de pièces en 2008 (en%) 2.3.3 Un relatif équilibre de la taille des logements Sources : INSEE 40,0 Une majorité de grands logements 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces ou plus Si les F4 constituent la catégorie la mieux représentée, composant près de trois 35,0 logements sur dix (31,9%), les F3 et F5 et plus, sont bien représentés, avec 30,0 respectivement 27,1% et 24,2% du parc des résidences principales. Ainsi, plus de 25,0 la moitié du parc est composée de logements familiaux (F4 et F5 et plus), voire 20,0 83,2% du parc (F3, F4 et F5 et plus). 15,0 Ainsi, la taille moyenne des résidences principales est de 3,9 pièces par logement en 2008. Elle est en progression depuis 1999 et s’apparente davantage à ce qui 10,0 est observé à l’échelle nationale que dans le contexte francilien (3,4 pièces par 5,0 logement). ,0 Toutefois cette progression observée à Ablon-sur-Seine entre 1999 et 2008 est le 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 fait de l’augmentation de la taille des logements individuels (5,0 pièces soit +0,3 Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM pièce) alors que celle des logements collectifs est en légère diminution (3,2 pièces Seine Roi soit -0,1 pièce).  Le nombre de pièces moyen de pièces par résidences principales en 2008 Sources : INSEE  La répartition des résidences principales selon le nombre de pièces en 2008 (en%) 6,0 Sources : INSEE Par maison Par appartement Par résidence principale 5,0 4,1 4,0 3,8 3,9 3,9 4,0 3,6 3,6 13,6 3,5 3,5 3,4 26,8 3,3 3,3 3,3 1 pièce 3,0 2 pièces 5,0 4,7 4,7 4,8 4,8 4,4 4,4 4,4 4,6 4,6 3 pièces 2,0 4,2 4,1 3,3 3,2 3,1 3,1 25,0 4 pièces 2,9 2,8 2,9 2,9 2,8 2,8 3,0 3,0 1,0 5 pièces ou plus

30,4 ,0 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM Seine Roi

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Une sous-représentation de petits logements 2.3.4 L’accueil des gens du voyage Les petits logements (F1/F2) représentent en 2008 moins de deux logements sur dix (16,8%). Leur part est largement sous-représentée par rapport à ce que l’on La loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du observe à l’échelle départementale et francilienne, mais correspond, en des voyage a pour objectif d'une part, d'assurer la liberté constitutionnelle d'aller et proportions toujours inférieures de plusieurs points, à ce que l’on peut observer venir et l'aspiration légitime des gens du voyage à pouvoir stationner dans des dans les communes voisines (Villeneuve-le-Roi et Athis-Mons). conditions décentes, et d'autre part, de répondre au souci également légitime des élus locaux d'éviter des stationnements illicites. Il existe une très forte disparité entre l'offre et la demande en petits logements. 34% de ménages d'une personne sont susceptibles de demander des logements En application de cette loi, le Schéma Départemental d'Accueil des Gens du Tl et T2. Les ménages de deux personnes (par exemple les couples) peuvent Voyage du Val de Marne, a été adopté le 31 mars 2003 par arrêté conjoint du aussi être demandeurs de ces petits logements. Avec une offre correspondante de Préfet et du Président du Conseil Général puis a été annulé sur décision de la seulement 19 % du parc, on peut supposer que des personnes seules ou des Cour Administrative d'Appel de Paris le 4 octobre 2007. couples ne trouvent pas un logement adapté à leur besoin. Le Schéma Départemental d'Accueil des Gens du voyage avait permis d'identifier Le logement collectif concentre assez logiquement les petits logements (F1/F2), pour la commune d'Ablon-sur-Seine, un besoin de 2 places dans le cadre des 600 mais propose aussi une part satisfaisante de logements s’adressant aux familles places préconisées par la région, et des besoins du département estimés à 450 de petite taille (F3/F4) : ceux-ci représentent plus de six logements collectifs sur places. Au vu du faible nombre de places, la commune pouvait s'associer à une dix (64,7%), alors que 29% des ménages ablonais sont composés de 3 à 4 autre pour atteindre son objectif. En 2012, aucune place n’a été réalisée. personnes. Le Val de Marne doit se doter d'un nouveau schéma. La procédure va être relancée prochainement.

Chiffres clés : 3,9 pièces par rés. principale en moyenne 16,8% de F1/F2 en 2008 13,88% de logements sociaux en 2010

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2.4 Les rotations au sein du parc de logements

 Lieu de résidence 5 ans Le même logement Un autre logement de la même commune Un attachement fort à la commune… auparavant sur la commune, Sur la commune 90,0 En 2008, plus de sept personnes sur dix (75,5%) habitaient la commune depuis des personnes de 5 ans ou 80,2 75,5 77,5 75,6 76,0 75,8 plus de 5 ans. Qui plus est, la moitié des ménages (50,3%) ont emménagé dans plus (en %) 80,0 leur résidence principale actuelle depuis plus de 10 ans, voire un ménage sur cinq Source : INSEE 70,0 depuis 30 ans ou plus. Ainsi, malgré les mutations rapides dans le contexte 60,0 50,0 francilien où les migrations résidentielles sont importantes, Ablon-sur-Seine a réussi à fixer une partie importante de sa population, comparativement à ce que 40,0 l’on observe notamment aux échelles départementale et francilienne. 30,0 20,0 10,1 10,3 10,5 12,0 11,1 10,0 6,3 … et à son logement ablonais Cet attachement à la commune se traduit aussi dans l’attachement à la résidence 0,0 principale. En effet, en 2008, 69,2% des habitants n’ont pas changé de logements sur la commune ces dernières années : seuls 6,3% des habitants en 2008 ont déménagé d’un logement ablonais à un autre sur la commune ces cinq dernières années. Cette part est très faible par rapport à ce qui peut être observé en général  Ancienneté Depuis moins de 2 ans De 2 à 4 ans à l’échelle francilienne mais aussi sur les communes limitrophes (Villeneuve-le-Roi De 5 à 9 ans 10 ans ou plus d'emménagement dans la 60,0 et Athis-Mons). résidence principale en 2008 50,0 La possibilité d’un parcours résidentiel sur la commune semble donc se faire à la (en %) Source : INSEE marge (moins d’une personne sur dix). 40,0

30,0

 Ancienneté 20,0 d’emménagement des ménages dans la résidence 10,0 principale en 2008 (en %) Source : INSEE 0,0

Rapport de présentation | Diagnostic 46 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

2.5 Le calcul du point mort

L’analyse du parc de logements et de son évolution permet de connaître son impact  Évolutions comparées de la population et du parc de résidences principales sur la croissance démographique communale. d’Ablon-sur-Seine (en nombre) Source : Insee Il existe une certaine corrélation entre la tendance à la croissance du parc de Population Résidences principales logements et la tendance de croissance démographique. Toutefois, la croissance 5 800 2 500 de la population est globalement moins rapide que celle du parc de logements. 5 600 5 692 2 247 2 000 C’est seulement depuis 1990 que les rythmes de croissance de la population et 5 400 1 778 ceux de croissance du parc de résidences principales sont plus étroitement 1 500 5 200 corrélés. 5 158 5 000 Les écarts entre les deux courbes témoignent de l’existence d’autres phénomènes 1 000 influant sur l’évolution de la population présentés ci-après. 4 800 500 4 600

4 400 0 1968 1975 1982 1990 1999 2008  Taux d’évolution annuel moyen comparés de la population et du parc de résidences principales d’Ablon-sur-Seine (en %) Source : Insee Variation annuelle moyenne de la population en % Variation annuelle moyenne des RP en % + 1,4 + 1,3 + 1,2 + 1,1 + 1,0 + 0,9 + 0,8

+ 0,6 + 0,5 + 0,4 + 0,4

+ 0,2 + 0,2 + 0,2 + 0,1 0,0 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008 ‐ 0,2 ‐ 0,3 ‐ 0,4 ‐ 0,5 ‐ 0,6

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2.5.1 La consommation du parc de logements entre 1999 et 2008

L’évolution du parc de logements n’est pas liée seulement à la production de la Le « desserrement » des ménages construction neuve, mais aussi aux phénomènes : Pour évaluer la part de production neuve qui a permis de répondre aux besoins de  de renouvellement du parc, c'est-à-dire les besoins en logements destinés desserrement des ménages, on calcule le nombre de résidences principales à compenser la disparition ou le renouvellement du parc ancien nécessaires si le taux d’occupation (taille des ménages) de 2008 avait été atteint (changement d’affectation, destruction…) dès 1999. Le niveau du desserrement correspond à la compensation de la  de la compensation du desserrement familial, c'est-à-dire l’impact de la diminution de la taille des ménages : en effet, à population égale, les besoins en baisse du nombre d’habitants par ménage, qui augmente le besoin en résidences principales sont accrus. logements à population égale. Le nombre de logements nécessaires à la décohabitation est calculé de la façon  de l’évolution du nombre de logements occasionnels, des résidences suivante : secondaires et des logements vacants : accroissement en puisant dans le population des résidences principales en 1999 _ nombre de résidences parc de résidences principales ou, à l’inverse, mutation en résidences la taille des ménages en 2008 principales en 1999 principales. = logements nécessaires à décohabitation

Le renouvellement du parc de logements Dans le cas d’Ablon-sur-Seine, comme présenté ci-avant, le taux d’occupation est Le renouvellement du parc de logements correspond au remplacement des passé de 2,38 à 2,26 personnes par ménage entre 1999 et 2008. Il était donc logements détruits, désaffectés (chiffre positif) ou à la création de logements par la nécessaire de produire 107 nouveaux logements pour répondre aux besoins réhabilitation, la rénovation ou le changement de vocation (chiffre négatif). des ménages ablonais existants.

Le calcul du renouvellement du parc de logements s’effectue de la façon suivante : La variation des résidences secondaires et des logements vacants Parc de logement total en 2008 Entre 1999 et 2008, le nombre de résidences secondaires et de logements - Parc de logement total en 1999 occasionnels s’est stabilisé (+1 logement), alors que celui de logements vacants a = Variation du parc fortement diminué (- 58 logements vacants).

Nombre de logements construits entre 1999 et 2008 La variation est calculée de la façon suivante : - Variation du parc de logements entre 1999 et 2008 nombre de résidences secondaires en 2008 nombre de logements vacants en 2008 = Logements nouveaux utilisés pour le renouvellement du parc - nombre de résidences secondaires en 1999 - nombre de résidences secondaires en 1999 Le renouvellement du parc, par la réhabilitation du parc ancien, la démolition de = variation des résidences secondaires = variation des logements vacants logements, les regroupements de plusieurs logements en un seul, ou encore les Au total, 58 logements d’Ablon-sur-Seine issus des logements vacants sont donc changements d’affectation vers d’autres destinations que l’habitation, a généré la entrés dans le parc de résidences principales de la commune entre 1999 et 2008. perte de 36 locaux ne participant plus au parc de logements.

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Le point-mort Le point-mort correspond au nombre de logements nécessaires pour maintenir le poids de population sur la commune entre 1999 et 2008 (soit au moins 4 868 habitants). Il était ainsi nécessaire de produire 86 nouveaux logements pour répondre aux besoins des ménages, soit 10 logements par an.

L’effet démographique L’effet démographique correspond à l’accroissement net de la population, permis par le résiduel du point-mort. 129 logements ont ainsi permis d’augmenter la population ablonaise de 1999 à 2008.

A titre de vérification, 129 * 2,38 (taux d’occupation 2008) = 307 habitants Le recensement INSEE 2008 fait état d’une augmentation, entre 1999 et 2008, de 290 habitants. Le calcul du point mort et de l’effet démographique démontre donc statistiquement l’augmentation de la population (307-290 = 17 soit un écart < à 1% de la population totale recensée en 2008).

 Bilan : évolution du parc de logements entre 1999 et 2008 Source : Agence Karine Ruelland d’après INSEE, IAURIF, SITADEL

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LA POPULATION ACTIVE

 Activité et emploi de la population en âge de travailler (15-64 ans) en 2008  Comparaison : évolution de la population en âge de travailler (15-64 ans) (en %) Source : INSEE Source : INSEE Ablon-sur- Villeneuve- Population Actifs Taux d'activité Actifs ayant un emploi Taux d'emploi Athis-Mons 94 IDF FM Seine le Roi Ensemble 3286 2565 78,0 % 2361 71,8 % 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Actifs 76,2 78,0 74,8 75,3 72,5 74,3 74,3 75,3 73,2 75,0 69,3 71,7  Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2008 (en %) dont actifs ayant un emploi 69,4 71,8 66,0 68,2 62,5 65,3 65,3 67,0 64,6 66,9 60,2 63,8 Source : INSEE dont chômeurs 6,6 6,2 8,7 7,2 9,7 9,1 8,8 8,3 8,5 8,1 8,9 8,0 Inactifs 23,8 22,0 25,2 24,7 27,5 25,7 25,7 24,7 26,8 25,0 30,7 28,3 dont élèves, étudiants et 9,9 8,9 11,4 10,3 11,3 10,0 11,9 11,4 12,8 11,4 12,6 10,6 stagiaires non rémunérés dont retraités ou préretraités 7,5 6,8 6,0 6,2 6,7 6,7 6,0 5,8 5,6 5,7 7,5 8,6 dont autres inactifs 6,4 6,2 7,8 8,1 9,5 8,9 7,9 7,5 8,4 7,9 10,6 9,1

90,0

80,0

70,0

60,0

50,0

40,0

30,0

20,0

10,0

Actifs en % 0,0 dont actifs ayant un emploi en % 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 dont chômeurs en % Inactifs en % dont élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés en % Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM Seine Roi dont retraités ou préretraités en % dont autres inactifs en %

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3. LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET L’EMPLOI

3.1 Une commune attractive pour la population active

Un taux d’activité* qui progresse… Ablon-sur-Seine compte 2 565 actifs en 2008, ce qui représente 49,7% de la population totale et 76,2% de la population en âge de travailler (taux d’activité).

Le taux d’activité ablonais, en progression depuis 1999 (+1,8 point), reste donc supérieur à ce qui est observé dans les territoires de comparaison.

… accompagné par le taux d’emploi* Le taux d’activité a progressé sous l’effet des actifs ayant un emploi (+2,4 points) qui représentent 71,8% de la population en âge de travailler, les actifs sans emploi * Définitions (6,6%) ayant vu leur part légèrement diminuer depuis 1999. Le taux d'activité est le rapport entre le nombre d'actifs (actifs ayant un emploi et chômeurs) et l'ensemble de la population correspondante (population en âge Le taux d’emploi ablonais (71,8%) apparaît encore supérieur et creuse l’écart avec de travailler). ceux observés dans les territoires de comparaison. Le taux d'emploi d'une classe d'individus est calculé en rapportant le nombre d'individus de la classe ayant un emploi au nombre total d'individus dans la Un taux de chômage* dans la moyenne régionale classe (population en âge de travailler). Le taux de chômage, qui correspond à la proportion du nombre de chômeurs dans Le taux de chômage d'une classe d'individus est le rapport entre le nombre de la population active, est de 7,9 % au 1er janvier 2008 et concerne ainsi 204 chômeurs de cette classe et le nombre d'actifs de la classe (actifs ayant un personnes. Il a ainsi diminué en nombre (-8) et en part depuis 1999 (-0,7%). emploi et chômeurs). La définition du chômage au sens du recensement diffère de celles du Bureau international du travail (BIT) et du Pôle emploi. Le taux de chômage sur la commune est donc inférieur de plusieurs points à ce qui est observé aux autres échelles de référence, ceux du Val-de-Marne et de l’Île-de-

France se situant notamment autour de 10 à 11%. Chiffres clés : Un taux d’activité de 76,2% en 2008 Un taux d’emploi de 71,8% en 2008 Un taux de chômage de 7,9% en 2008

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3.2 Une concentration de l’emploi

Un nombre d’emplois en diminution…  Le rapport entre le nombre d’emplois et d’actifs ayant un emploi sur la commune Source : INSEE Ablon-sur-Seine compte 588 emplois sur la commune en 2008, contre 771 en 2008 1999 1999. Les dix dernières années ont donc vu le nombre d’emplois diminuer de Nombre d'emplois dans la zone 588 771 23,7% soit -183 emplois. Actifs ayant un emploi résidant dans la zone 2 390 2 233 Parallèlement, le nombre d’actifs ayant un emploi et habitant la commune a subi, Indicateur de concentration d'emploi 24,6 34,5 sur la même période, la tendance inverse : il a progressé de +157 actifs, soit 2 390 Taux d'activité parmi les 15 ans ou plus en % 61,9 61,4 actifs ayant un emploi et habitant à Ablon-sur-Seine en 2008.

Un indice de concentration de l’emploi* faible et en diminution  Évolution comparée de l’indice de concentration de l’emploi Déjà en 1999, avec 771 emplois, Ablon-sur-Seine présentait un indice de Source : INSEE 120,0 concentration de l’emploi déséquilibré : la commune comptait 34,5 emplois pour 104,0 104,8 98,8 98,7 100 actifs ayant un emploi habitant Ablon-sur-Seine, soit un nombre d’emplois bien 100,0 85,4 85,6 inférieur à la population active résidente. 78,7 80,0 66,6 En 2008, cet indice a encore diminué, sous le double effet de la diminution du 62,3 64,7 nombre d’emploi et l’augmentation de la population active résidente : on compte 60,0 ainsi 24,6 emplois pour 100 actifs ayant un emploi en 2008, soit un emploi pour 40,0 34,5 quatre actifs résidant sur la commune. 24,6 20,0 Cet indice de concentration de l’emploi est inférieur de plus de moitié à ce qui s’observe aux autres échelles de référence. 0,0 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM Seine Roi

* Définition Chiffres clés : L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone. 588 emplois à Ablon en 2008 Indice de concentration en 2008 : 24,6

Rapport de présentation | Diagnostic 52 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 La répartition des emplois en fonction des secteurs concernés 3.3 Les caractéristiques de l’emploi sur la commune Source : INSEE 2008 1999

Nombre % Nombre % Deux secteurs dominants Les deux principaux secteurs d’emploi sur la commune sont ceux des Ensemble 578 100,0 759 100,0 « commerces, transports et services divers » (44,5% des emplois en 2008), et de Agriculture 0 0,0 4 0,5 l’ « administration publique, enseignement, santé et action sociale », secteur le Industrie 16 2,7 32 4,2 mieux représenté qui représente près d’un emploi sur deux en 2008 (49,5%). Construction 19 3,3 52 6,9 (49,5% des emplois en 2008). Les autres secteurs représentent en parts cumulées Commerce, transports, services divers 257 44,5 377 49,7 seulement 6% des emplois. Administration publique, enseignement, santé, action sociale 286 49,5 294 38,7  La répartition des emplois en fonction des secteurs concernés : comparaisons (en %) Le profil de l’emploi ablonais a été marqué ces dix dernières années par un recul Source : INSEE en nombre et en part du secteur des « commerces, transports et services divers » 70,0 (-120 emplois entre 1999 et 2008), une tendance qui a impacté la situation globale de l’emploi sur la commune. Les autres secteurs de l’industrie, la construction sont 60,0 aussi en recul. 50,0 Ainsi, Ablon-sur-Seine présente un profil dans la moyenne de ce qui s’observe aux autres échelles de référence, dominé par deux secteurs (« commerces, transports 40,0 et services divers » et « administration publique, enseignement, santé et action sociale »). Toutefois, depuis 1999, le secteur de l’« administration publique, 30,0 enseignement, santé et action sociale » est surreprésenté. 20,0 Des « employés » et « professions intermédiaires » La majorité des emplois offerts sur la commune sont occupés par des employés 10,0 (36,1% des emplois) et des professions intermédiaires (31,9%). Le reste des 0,0 emplois s’adresse principalement à des « cadres et professions intellectuelles 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 supérieures », des « ouvriers » et enfin des « artisans, commerçants et chefs Ablon‐sur‐Seine Athis‐Mons Villeneuve‐le Roi 94 IDF FM d’entreprise » 0,0 Agriculteurs exploitants 11,1 7,6 Agriculture Artisans, commerçants, chefs  La répartition des emplois 13,3 d'entreprise Industrie Cadres et professions ablonais en fonction des catégories intellectuelles sup. Construction socioprofessionnelles en 2008 Professions intermédiaires Commerce, transports, services divers Source : INSEE 36,1 Employés Administration publique, enseignement, santé, action sociale 31,9 Ouvriers

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 Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2009  Répartition des établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2009 Source : Insee, CLAP. Source : Insee, CLAP.

 Postes salariés par secteur d'activité au 31 décembre 2009 Source : Insee, CLAP.

 Répartition des établissements actifs par tranche d'effectif salarié au 31 décembre 2009 Source : Insee, CLAP.

 Population de 15 ans ou plus ayant un emploi selon le statut en 2008 (en %) Source : Insee. Salariés dont temps partiel Non‐salariés dont temps partiel 100,0

90,0

80,0

70,0

60,0

50,0

40,0

30,0

20,0

10,0

0,0 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐Seine Athis‐Mons Villeneuve‐le 94 IDF FM Roi

Rapport de présentation | Diagnostic 54 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Une bonne représentation des indépendants

Près de huit emplois sur dix offerts sur la commune sont des emplois salariés. Cette domination du salariat dans le tissu d’emploi local est une caractéristique partagée à toutes les échelles de comparaison. Toutefois, Ablon-sur-Seine compte une part plutôt importante d’emplois non salariés, par rapport à ce qui s’observe ailleurs. D’ailleurs, en 2009, 71% des établissements actifs (175 établissements) ne comptaient aucun salarié, une part largement sur-représentée par rapport à ce que l’on peut observer dans le Val-de- Marne par exemple.

Un tissu de petites et moyennes entreprises complété par des équipements majeurs 36% des emplois salariés dans les établissements actifs en 2009 étaient situés dans des entreprises de 1 à 9 salariés, qui représentent un quart des établissements. Trois établissements appartenant au secteur de l’ « administration publique, enseignement, santé et action sociale » concentrent près de la moitié des emplois salariés en 2009 (195 emplois sur 428 au total). Il s’agit notamment de la Ville d’Ablon.

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 Destination du lieu de travail des habitants d’Ablon-sur-Seine en 1999  Origine des actifs travaillant à Ablon-sur-Seine en 1999 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

Rapport de présentation | Diagnostic 56 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

3.4 La géographie de l’emploi : d’importants déplacements domicile-travail

Une majorité d’habitants travaillent hors commune9 Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi 90,2% des actifs (2154 actifs) de 15 ans ou plus ayant un emploi et habitant à Source : INSEE 2008 Ablon travaillent hors de la commune, contre 9,8% dans la commune (235 actifs). 2008 % 1999 % L’évolution, depuis 1999, est marquée par le renforcement des déplacements hors Ensemble 2 389 100,0 2 233 100,0 commune (+2,2 points). Travaillent : dans la commune de résidence 235 9,8 269 12,0 Les déplacements hors commune s’organisent principalement vers d’autres dans une commune autre que la commune de résidence 2 154 90,2 1 964 88,0 communes de la région Île-de-France, et pour près de quatre actifs sur dix, vers située dans le département de résidence 893 37,4 751 33,6 une autre commune du Val-de-Marne. Quotidiennement, Les principaux flux située dans un autre département de la région de résidence 1 249 52,3 1 196 53,6 d’actifs se dirigent vers les communes situées dans l’environnement immédiat située dans une autre région en France métropolitaine 9 0,4 14 0,6 d’Ablon (Orly, Villeneuve-le-Roi), mais aussi vers Paris, dont l’accès est facilité par située dans une autre région hors de France métropolitaine 3 0,1 3 0,1 la présence d’une gare RER. Les autres communes de destination sont généralement situées dans l’axe nord-sud du RER C. Comme dans le cas des flux sortants, le Val-de-Marne est le premier département Les communes situées sur la rive Est de la Seine et desservies par la ligne de d'origine des salariés ablonais, mais l’Essonne n’est pas en reste et occupe une RER D n'apparaissent pas comme des lieux d'emploi importants pour la ville grande place. d'Ablon-sur-Seine à l'exception de la ville de Créteil, pourtant située sur la rive Est de la Seine. Premier pôle d'emplois du département, Créteil constitue en effet un L'analyse du bassin de vie des salariés d'Ablon-sur-Seine formé de 18 communes des pôles d'emploi attractifs pour les actifs ablonais, offrant un nombre d'emplois regroupant 80% des salariés d'Ablon-sur-Seine comprend 6 communes du Val-de- importants. Marne (Ablon-sur-Seine, Villeneuve-le-Roi, Orly, Villeneuve-Saint-Georges, Boissy-Saint-Léger et Vitry-sur-Seine), la ville de Paris et 9 communes Une commune captant des actifs extérieurs essonniennes (Viry-Châtillon, Vigneux-sur-Seine, Sainte-Geneviève-des-Bois, 588 emplois sont offerts en 2008 sur la commune et seuls 235 des actifs résidents Savigny-sur-Orge, Athis-Mons, , Juvisy-sur-o.rge, , Saintry-sur- travaillent sur la commune. Ainsi, quotidiennement, 353 actifs, qui n’habitent pas la Seine, Évry). commune, ont pour destination Ablon.

Les flux les plus importants venaient d’Athis-Mons et de Villeneuve-le-Roi en 1999 Ainsi, le bassin de vie des actifs travaillant à Ablon-sur-Seine (18 communes) est (données non disponibles pour 2008), la commune attirant aussi des habitants des de taille inférieure à son bassin d'emploi (43 communes), s’inscrivant dans une communes du Val de Marne et du nord de l’Essonne. tendance inverse à ce qui est constaté dans le Val-de-Marne. Cette caractéristique s'explique principalement par le faible nombre d'emplois proposé sur la commune.

9 Éléments rédigés à partir du Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

Rapport de présentation | Diagnostic 57 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 Comparaison entre secteur d’emplois :  Comparaison entre catégories professionnelles % d’emplois offerts sur la commune et emplois occupés par la population active % d’emplois offerts sur la commune et emplois occupés par la population active Source : Insee Source : Insee

Administration publique, 26,1 Ouvriers 16,5 enseignement, santé, … 49,5 11,1 29,6 Commerce, transports, 60,5 Employés 36,2 services divers 44,5 Professions 31,6 intermédiaires 31,8 Construction 5,3 3,3 Cadres et professions 17,3 intellectuelles sup. 13,3 Industrie 8,1 2,8 Artisans, commerçants, 4,3 chefs d'entreprise 7,6 Population active Population active 0,0 Agriculture Emplois Agriculteurs exploitants 0,0 Emplois 0,0 0,0

0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 0,0 10,0 20,0 30,0 40,0

 Comparaison entre secteur d’emplois :  Comparaison entre catégories professionnelles nombre d’emplois offerts sur la commune et emplois occupés par la population active nombre d’emplois offerts sur la commune et emplois occupés par la population active Source : Insee Source : Insee

Administration publique, 631 Ouvriers 428 enseignement, santé, action sociale 286 64

Employés 767 Commerce, transports, services divers 1 463 209 257 Professions intermédiaires 819 184 Construction 128 19 Cadres et professions intellectuelles 448 sup. 77 Industrie 196 16 Artisans, commerçants, chefs 112 d'entreprise 44 Population active Population active Agriculture 0 0 0 Emplois Agriculteurs exploitants 0 Emplois

0 200 400 600 8001 0001 2001 4001 600 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

Rapport de présentation | Diagnostic 58 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

3.5 Quelle adéquation entre l’offre et la demande ?

L’indice de concentration de l’emploi ablonais en 2008 (34,5) met en évidence que l’offre locale en emplois ne répond pas quantitativement à la population active résidente ; dans chacun des secteurs, l’offre locale est inférieure à la demande. Ainsi, les écarts sont importants entre le nombre d’emplois offerts et le profil d’emploi de la population active résidente.

Qualitativement, la comparaison met en évidence que le tissu d’emplois local n’est pas non plus en adéquation, même structurellement (comparaisons en pourcentages), avec le profil de la population active. Si le nombre d’emplois offerts sur la commune dans le secteur de l’ « administration publique, enseignement, santé et action sociale » (286 emplois) est bien inférieur au nombre d’actifs ablonais travaillant dans ce secteur (631 actifs ayant un emploi), il convient de noter que ce secteur représente près de la moitié des emplois (49,5%), mais n’occupe que près d’un quart des actifs résidant sur la commune (26,1%). La logique s’inverse dans le secteur des « commerces, transports et services divers » qui concerne moins de la moitié des emplois (44,5%) mais près de six actifs sur dix (60,5%). En termes de catégories socioprofessionnelles, les emplois offerts à Ablon s’adressent principalement à des « employés » et « professions intermédiaires » : si l’équilibre est à noter entre structure de l’emploi et de la population active résidente pour la catégorie des « professions intermédiaires », l’écart se creuse pour les employés. Ablon accueille ainsi proportionnellement moins d’ « employés » que d’emplois les concernant.

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CHAPITRE 3 : OCCUPATION ET ORGANISATION DE L’ESPACE

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 Première moitié du XIXème siècle LA CONSTITUTION D’ABLON-SUR-SEINE Source : carte d’Etat major (1825-1866) - Géoportail  XVIIIème siècle : carte de Cassini Source : EHESS

 XVIIIème siècle : carte des chasses du roi  Seconde moitié du XIXème siècle Source : IAU IDF Source : carte topographique type 1900 (1878-1901) - Géoportail

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1. HISTOIRE DE L’EVOLUTION URBAINE

L’affirmation d’un bourg à proximité directe de la Seine 1.1 Avant l’arrivée du chemin de fer10 Le développement d’Ablon a été favorisé par la présence concomitante dès le Moyen-Âge du châtel polarisant les habitations, d’un port actif et d’un bac Éléments d’histoire jusqu’à l’Ancien Régime permettant de traverser la Seine, situation unique dans ce secteur en rive gauche Ablon tire vraisemblablement son nom de Abluvium ou Ablonium en référence aux de la Seine, que ne partageait pas Villeneuve-le-Roi, Mons et Athis dont les bourgs alluvions de la Seine, ou de Ablette, petit poisson de rivière. La première mention se sont développés en retrait de la rive. d'Ablon dans un texte historique date du XIIème siècle. Le noyau historique d’Ablon-sur-Seine s’est ainsi constitué à proximité directe de la Au Moyen-Âge, Ablon-sur-Seine est un bourg qui dépend, tout comme le bourg de Seine, autour de l’Église, au carrefour du chemin de halage et de la rue du Bac qui Mons, de la paroisse d'Athis, alors sous l’influence de l’église de Saint-Victor de constituait le seul axe nord-sud reliant le bourg à Villeneuve-le-Roi. Paris. Le territoire ablonais est partagé entre deux seigneuries : celle de Mons, vendue au chapitre de Notre Dame de Paris en 1417, et celle du châtel d'Ablon, 1.2 Le chemin de fer et la naissance d’une ville (1840-1900) dont le premier château a été édifié vers le milieu du XIIIème siècle. Au XVème siècle, au lendemain de la guerre de Cent-Ans, on dénombre sur le Au XIXème siècle, alors que l'activité commerciale subit une rude concurrence, territoire une trentaine de maisons. Les activités agricoles sont alors Ablon devient, avec l'arrivée du chemin de fer, un lieu de villégiature pour les principalement orientées vers la viticulture, compte-tenu de la proximité de Paris, Parisiens. de l’importance et de l’exposition du coteau. La Seine génère aussi une animation réelle (pêche, bac, halage). La création de la voie ferrée et de la gare d’Ablon La voie ferrée Paris-Corbeil est ouverte dans les années 1839-1940. La gare Au XVIème siècle, Henri IV établit le prêche de la religion protestante à Ablon. La d’Ablon fait partie des cinq gares ouvertes entre Paris et Corbeil. Malgré le présence des protestants durera jusqu'en 1706, date à laquelle le prêche est passage de cinq trains de voyageurs par jour, la gare d’Ablon n’attire que peu de transféré à Charenton. voyageurs. Dès 1844 et avec le développement du réseau Paris-Lyon, la Au XVIIIème siècle, le village doté d'un port développe le commerce du bois, du construction du pont de Villeneuve-Saint-Georges en rive droite de la Seine et la charbon, et surtout du vin (Beaujolais). Fin XVIIIème, Ablon devient une paroisse et concurrence des gares de Mons et Villeneuve-le-Roi (située à proximité directe de une commune autonome. la limite communale nord d’Ablon), il est décidé de fermer la gare d’Ablon. Toutefois, avec l’essor de la compagnie Paris-Orléans, la gare d’Ablon réouvre en 1853 de façon définitive, alors que celle de Villeneuve-le-Roi est fermée.

10 D’après www.ablon-sur-seine.fr et Ablon… une ville…un fleuve, Christian Chaudré

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majeures : le château de la Cour aux Lièvres (construit vers 1860), et le château Le recul des activités liées au fleuve dit Raffard (construit en 1856). Au début du XIXème siècle, les premiers ponts importants sont réalisés dans l’environnement d’Ablon impactant directement la vie des ports de Seine moins La mairie-école est créée en 1883 rue du Maréchal Foch et témoigne du bien desservis et relativisant la nécessité des traversées en bac. Par ailleurs, le déplacement du centre de gravité de la commune vers la gare. commerce du vin est en concurrence directe avec les quais de Bercy.

L’amorce d’une diversification économique 1.3 Le développement des lotissements (1900-1950) L’éloignement de Paris et l’absence d’enthousiasme des notables à l’accueil Entre 1900 et 1930, Ablon-sur-Seine connaît un développement assez important d’activités industrielles considérées comme polluantes et nuisantes ont ainsi sous la forme de lotissements pavillonnaires. Seuls quelques immeubles de préservé Ablon des développements de la vallée de la Seine. Toutefois, le tissu rapport sont construits aux abords de la gare et de l’Église. d’activités local se diversifie un peu avec l’accueil de petits établissements industriels comme une fabrique de vermillon, une usine de vernis, et une sablière. Le cœur de ville s’étoffe autour de la gare et l’urbanisation se développe vers la Sablière, autour des rues Édouard Juvigny, et du Maréchal Foch. À l’ouest des La mutation des terres agricoles voies ferrées, les constructions s’’étirent le long de la rue Henri Laire. Les activités agricoles sont progressivement impactées par la construction de la Des lotissements se multiplient aussi en limite communale avec Villeneuve-le-Roi voie ferrée, l’ouverture d’une sablière (21 ha), et l’attraction résidentielle générée comme ceux du Clos d’Ablon et du Mortier, à l’ouest des voies ferrées, et celui du par l’ouverture de la gare. Le tissu agricole, moins bien structuré que dans les Val d’Ablon à l’est de la commune. communes de plateau, se dilate rapidement, la culture de la vigne devenant accessoire, et les cultures se réorientant vers des vergers d’arbres fruitiers.

Le développement de la ville La création d’une gare en retrait de la rive de Seine engage une logique de développement vers l’intérieur du territoire ablonnais : - prolongement de l’urbanisation dans l’axe de la rue du Bac, au nord de la voie ferrée, - développement de lotissements aux abords de la gare, jusqu’à l’emprise de la Sablière (rue du Colonel Brossolette, rue du Maréchal Foch, rue Edouard Juvigny, rue Simon). - développement de résidences le long des quais bordant la Seine,(quais de la Baronnie, quai Pasteur, rue Pitois, route de Villeneuve), Les terrains du coteau, situés à l’ouest des voies ferrées, commencent à fixer quelques habitations (rue d’Estienne d’Orves et nord de la rue Henri Laire). Leur développement est notamment limité par la présence de deux propriétés

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 Ablon-sur-Seine en 1900  Ablon-sur-Seine en 1970 Source : agence KR Source : agence KR

 Ablon-sur-Seine en 1950  Ablon-sur-Seine en 1990 Source : agence KR Source : agence KR

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1.4 La densification des grandes propriétés (1950-1970) 1.5 La mise en marche du renouvellement urbain (depuis 1970)

Les derniers lotissements (1950-1960) A partir des années 1970, les opérations de renouvellement urbain vont se L’urbanisation d’Ablon sous la forme de lotissements se poursuit entre 1950 et multiplier autour de la rue du Bac et des quais Magne et de la Baronnie. Plusieurs 1960 avec notamment : programmes immobiliers collectifs sont réalisés suite à des démolitions notamment : - la réalisation du lotissement de la Baronnie (rue Henri Magnier, rue Sully) qui offre l’occasion de prolonger la rue Foulon jusqu’au quai par la rue … dans les années 1970 : Jeunon, - HLM rue Saint-Georges (1976, environ 50 logements) - le lotissement Razel, qui permet la création de la rue de Verdun entre la rue - Résidence Sully (1976, environ 70 logements) Henri Laire et l’avenue du Général de Gaulle, - La résidence du Bac (1970, environ 40 logements) - le lotissement des Castors, rues du Mont Cassin et du Hameau de Bellevue. .. dans les années 1980 : Le développement de l’habitat collectif (1960-1970) - HLM rue Saint-Georges (1989, environ 40 logements) Dès les afin des années cinquante, Ablon-sur-Seine voit apparaître les premières - Résidence APF-SNR (1988, environ 20 logements) opérations d’habitat collectif, implantées sur de grandes propriétés… … dans les années 1990-2000 : … à proximité du cœur de ville : - Les Jardins de l’Écluse (environ 30 logements), - l’opération des Castors PTT (1959), quai Magne, proposant deux petits - La résidence des bords de Seine (environ 30 logements), bâtiments collectifs et une quinzaine de logements, - La résidence de la Baronnie (environ 50 logements), - et la résidence des Acacias (1959), le long de la voie ferrée, à l’arrière de - La résidence du Parvis de Notre-Dame (environ 50 logements), l’église, comptant environ 80 logements. - Le Clos d’Ablon,… … et en limites communales : Par ailleurs, le tissu existant, sous l’effet de divisions parcellaires notamment, se - la résidence du Château (1961), sur l’ancienne propriété du château de la densifie ponctuellement sous des formes pavillonnaires. Cour aux Lièvres, à l’ouest de la commune, composée de huit bâtiments et Les derniers lotissements seront rendus possibles par la vente à la commune des de 370 logements, terrains de l’ancienne sablière par la Compagnie de chemins de fer Paris-Orléans - la résidence du Val (1962), à l’est de la commune, desservie à partir de la qui permettra la création des rues de la Compagnie Paris-Orléans, Henri Gilbert, route de Villeneuve, composée de 5 bâtiments et de 170 logements environ, Aristide Briand Louis Moreau et l’avenue Georges Clémenceau pour finalement - la résidence de la Sablière (1968) implantée le long de la rue de la Sablière, relier la place Gambetta au cœur de ville. composées d’une soixantaine de logements réparties dans quatre immeubles jumelés.

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1.6 Le développement de l’aéroport d’Orly et Ablon

D’une base militaire à un aéroport  Ablon-sur-Seine sous le Plan d’Exposition au Bruit de 1975 A l’origine base aérienne gérée par les Américains Source : PAC pendant la guerre, les équipements de l’aéroport d’Orly sont remis au gouvernement français en novembre 1946. L’arrivée de la Compagnie Air France, quittant le Bourget, en 1962, va consacrer le positionnement d’Orly, comme l’un des principaux aéroports parisiens. Malgré l’instauration d’un couvre-feu dès 1968, Ablon subit les nuisances aériennes liées au développement du trafic aérien, sans bénéficier des retombées fiscales de l’aéroport qui ne dispose d’aucune emprise sur la commune.

Le Plan d’exposition au bruit (PEB) En 1975, le premier Plan d’Exposition au Bruit (PEB) est établi dans le but de maîtriser l’urbanisation autour des aérodromes, de façon à ne pas exposer de nouvelles populations aux nuisances des aéronefs.

Il s’agit d’une carte délimitant autour d’un aéroport Il les classe en zone de bruit fort, dites A et B et zone de bruit modéré, dite C dans lesquelles des règles quatre zones de bruit (A, B, C et D), selon les d’urbanisme s’appliquent. Ces zones sont définies en fonction des valeurs d’indices évaluant la gêne due au bruit niveaux sonores auxquelles ces zones sont des aéronefs. Outre les 3 zones A,B et C, ce plan comporte en limite de chaque zone, des zones dites exposées. A l’intérieur de ces zones, les « grisées » correspondant à des incertitudes quant aux règles d’urbanisme à respecter. Toute construction constructions sont interdites, ou limitées. Le PEB autorisée à l’intérieur du PEB doit être insonorisée. anticipe, à l’horizon de 15 à 20 ans, les prévisions Les projets réalisés à Ablon-sur-Seine dès 1975 ont dû s’inscrire dans le respect du PEB, l’aéroport d’Orly de développement du trafic aérien, l’extension des participant indirectement au développement urbain d’Ablon-sur-Seine infrastructures et les évolutions des procédures de circulation aérienne.

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 Occupation du sol simplifiée en 1982  Occupation du sol simplifiée en 2008  Bilan 1982 Source : IAU IDF Source : IAU IDF Source : IAU IDF

 Bilan 2008 Source : IAU IDF

Secteur ayant fait l’objet d’une évolution entre 1982 et 2008

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1.7 Bilan de la consommation d’espaces

 le secteur Clémenceau Une empreinte urbaine qui n’a que peu évolué ces dernières décennies Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val- de-Marne, mars 2012 Les dernières grandes opérations d’ensemble ont été réalisées dans les années soixante dix. Entre 1982 et 2008 le territoire a ainsi gardé son empreinte urbaine globale. Les grands espaces dits « urbains ouverts » n’ont pas évolué, et seules quelques mutations au sein du tissu s’observent. Parmi les espaces non bâti, l’État, dans son Porter à connaissance daté de mars 2012, identifie deux secteurs présentant un potentiel : Le secteur Clémenceau – identifié comme « parcelles non bâties et de nature à muter » – est en réalité aujourd’hui en grande partie urbanisé. Des constructions sont livrées ou en cours de travaux et des permis de construire de maisons  le secteur « gare RER C » individuelles ont été délivrés sur ces terrains (voir Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012 photos ci-contre). Ce potentiel foncier n’est donc plus d’actualité.

Le secteur « gare RER C » - dit Triangle des Sœurs – « situé au sud de la commune et à proximité du parc du Château est enserré par les voies ferrées. Il offre une parcelle nue de superficie très importante ». Le PAC précise que ce secteur est soumis aux nuisances sonores dues non En dehors du Parc des Sœurs et du stade, un seul seulement au trafic aérien (PEB) mais aussi secteur est donc aujourd’hui non bâti : le ferroviaire qui devront être prises en compte. « Triangle des Sœurs ».

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 Le grand paysage Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA

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2. PAYSAGE ET MORPHOLOGIE URBAINE

2.1 Le grand paysage

L’inscription d’Ablon dans des continuités paysagères à grande échelle11 Vues et perspectives Du rebord du plateau d’Orly, aux berges de Seine, via un coteau abrupt, Ablon La situation topographique présente une opposition entre la plaine et le coteau qui concentre sur une courte distance toute les situations topographiques des environs permet de réserver des vues réciproques : le coteau offre quelques vues en et présente des continuités réelles : position de balcon sur la vallée, et s’impose en arrière-plan des perspectives existantes dans l’axe des voies au tracé est-ouest.  au sein de la vallée de la Seine… La plaine alluviale présente principalement sur la berge opposée une belle Par ailleurs, le tracé du maillage viaire, globalement orthogonal, favorise la continuité d’espaces non bâtis : base de loisirs installée sur d’anciennes gravières, création de perspectives est-ouest, mais aussi nord-sud vers la Seine. Celle-ci se Parc du château de Port Courcel et en vis à vis d’Ablon, les espaces agricoles et laisse deviner par la présence de l’arrière-plan végétal de la rive de Vigneux mais friches de Vigneux sur Seine accessibles via la passerelle de l’écluse. n’apparaît comme élément fluvial que dans les perceptions directes depuis les quais de Seine.  du coteau, de Juvisy à Orly… Le coteau présente en amont et en aval un chapelet d’espaces ouverts, en balcon  Vue sur la vallée offerte depuis le coteau sur la Seine ; Parcs de Juvisy, Parcs et friches d’Athis-Mons, le parc des Sœurs Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA d’Ablon, les jardins ouvriers de Villeneuve-le-Roi, le parc du grand Godet à Orly. Ces espaces ont commencé à être réappropriés par les communes notamment à Athis. Cette continuité reste à redévelopper sur Ablon par l’ouverture du parc des Sœurs et la reconquête des friches.  du plateau d’Orly… Terrains de sport, ferme pédagogique, maison de la nature esquissent la promenade du pôle d’Orly, future continuité d’espaces ouverts, profitant de l’ouverture visuelle des pistes de l’aéroport. La résidence du château est en lien potentiel direct avec ce futur réseau.  Vue sur le coteau depuis la plaine Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre- ville », EPA ORSA

11 Éléments en partie extraits de « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA

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 La morphologie urbaine Source : agence KR

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2.2 Les typologies urbaines et architecturales

Les différents secteurs de la commune présentent chacun un caractère et des Les propriétés de bord de Seine s’organisent le long du quai de la Baronnie et du ambiances urbaines affirmées qui permettent d’en dresser une typologie, fondée quai Pasteur. Elle constitue un front de Seine, emblématique et patrimonial de la sur leurs caractéristiques dominantes. commune. Il s’agit de maisons de maître et de villas de la fin du XIXème et du début du XXème siècle implantées au cœur de jardins largement arborés. Le tissu ancien est structuré autour de la rue du Bac, à l’angle du quai de la Baronnie, du Général de Gaulle et de part et d’autre de la voie ferrée. Secteur Les grandes propriétés et équipements se distinguent au sein du tissu ablonais dense dessiné par des constructions implantées à l’alignement de la voie et par de vastes parcelles peu construites mais aménagées et souvent paysagées dessinant un front bâti, il porte la trace des plus anciennes implantations bâties. On aux abords (terrains de sport, parc, cheminements, aires de stationnement, y trouve à la fois de petites maisons de ville et des constructions démonstratives cimetière). plus récentes. Il constitue le secteur le plus mixte de la commune (commerces, L’urbanisme de « plots » et de « barres », caractéristique de l’urbanisation bureaux, et logements). collective des années cinquante à la fin des années soixante-dix, est localisé à Le tissu de « mixte » du centre-ville s’est constitué, dès la seconde moitié du Ablon sous la forme de différentes opérations de taille variable, localisées à XIXème siècle en lien avec l’ouverture de la gare d’Ablon. Il concerne le sud de proximité immédiate du cœur de ville et aux franges de la commune. Cet l’avenue du Général de Gaulle, et les rues adjacentes à la rue du Bac. Ce secteur, urbanisme, affranchi des principes d’implantation traditionnelle par rapport à la rue, qui s’apparente plus à un tissu urbain de faubourg plutôt qu’à un tissu urbain de développent d’importants espaces collectifs ouverts, occupés par des aires de centre-ville, accueille les grands équipements de la ville : la mairie, les écoles et le stationnement et/ou des espaces paysagers. centre culturel. Il constitue donc un quartier mixte tant par les formes urbaines Enfin, quelques résidences, construites dans les années 2000, constituent des représentées (maisons de maître, maisons de ville, pavillons…) dont la îlots particuliers, par leur architecture et implantation sur la parcelle, au sein de composition urbaine est très hétérogène, que par la mixité de fonctions accueillies secteur aux morphologies différentes. (logements, équipements, artisanat…).

Le tissu pavillonnaire, plus ou moins dense selon les secteurs, s’est principalement constitué par des divisions de lots à bâtir, au coup par coup, ou sous la forme de lotissements. Ces secteurs, principalement résidentiels accueillent ponctuellement quelques activités (commerces) et équipements.

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2.2.1 Le tissu ancien Localisation et occupation du sol  Rue du Bac Source : agence KR et « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA Le tissu ancien s’est constitué originellement autour de la place Chollet, au carrefour de la rue du Bac et des quais. Le renouvellement urbain, engagé depuis les années soixante par la construction de résidences collectives, a petit à petit transformé ces traces historiques qui subsistent encore par séquence. Ce tissu accueille généralement en rez- de-chaussée des constructions des commerces ou autres activités et à l’étage, des logements. L’îlot dessiné par la rue Pitois et la route de Villeneuve présente aussi des caractéristiques morphologiques similaires à celles du tissu ancien. Composition urbaine Le tissu ancien se caractérise par une forte structuration du front bâti sur la rue qui dessine une ambiance assez minérale : les constructions sont implantées à l’alignement et se succèdent les unes contre les autres, sans interruption. Quelques maisons de maîtres implantées en retrait de la rue, en milieu de parcelle, complétaient autrefois ce tissu. La continuité sur la rue est alors assurée par la clôture, composée d’un muret surmonté d’une grille laissant paraître les abords paysagers de la construction.

Architecture

Les hauteurs des constructions sont variées ce qui permet à la lumière de pénétrer dans la rue du Bac, orientée nord-sud, en fonction des heures de la journée. Les constructions  Quai de la Baronnie Source : « Élaboration d’un schéma de principe du les plus basses comportent un rez-de-chaussée et un étage surmonté d’une toiture à centre-ville », EPA ORSA pente. Les constructions les plus hautes s’observent aux abords de la place Chollet (rez- de-chaussée surmonté de quatre étages) : il s’agit d’immeubles de rapport construits à l’angle de la rue Saint-Georges et résidences collectives récentes. Les constructions anciennes renvoient à l’architecture rurale traditionnelle ou aux maisons de ville bourgeoises, et à des styles tels que le renouveau classique, ou l’Art Déco. Les plus récentes ne témoignent pas d’une ambition contemporaine mais inscrivent dans le paysage une architecture et des proportions sans rapport avec l’écriture architecturale du tissu ancien.

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 Le front bâti de la rue du Bac : rive ouest et rive est Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA

 Exemples de renouvellement urbain rue du Bac Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA Une implantation sans rapport avec la structure du tissu ancien Résidences collectives implantées à l’alignement mais à l’architecture banalisante

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2.2.2 Le tissu de « mixte » du centre-ville  Le tissu de faubourg autour de la gare Localisation et occupation du sol Source : agence KR Le tissu de « mixte » du centre-ville s’inscrit dans le prolongement du cœur de ville, le long de l’avenue du Général de Gaulle, de la rue du maréchal Foch et le long de l’avenue Auguste Duru. Il correspond aux développements liés à l’ouverture de la station d’Ablon et concentre une mixité de fonctions reposant sur la présence de logements, d’activités de type artisanal mais surtout d’équipements majeurs de la centralité communale (mairie, centre culturel, écoles).

Composition urbaine gare Ce tissu se caractérise par une forte hétérogénéité des formes urbaines représentées qui témoigne d’une densification progressive au coup par coup, selon les besoins et les opportunités foncières : les parcelles les plus longues ont fait l’objet d’une urbanisation en second rang ou les cœurs d’îlot ont accueilli des équipements (école). Toutefois, malgré la variété des implantations, l’alignement sur rue reste relativement bien structuré : soit par des constructions implantées pour tout ou partie à l’alignement de la rue (partie ouest de l’avenue A. Duru et de la rue du Maréchal Foch), assurant une transition morphologique avec le tissu ancien du cœur de ville et les secteurs pavillonnaires ; soit par un mur de clôture devançant des constructions implantées en retrait. Derrière ces murs de clôture, on trouve :  Avenue Auguste Duru  des « maisons de maître » implantées le plus souvent en milieu de Source : agence KR parcelle (à l’ouest de l’av. du Général de Gaulle), au cœur de jardins arborés,  des pavillons plus modestes implantés en retrait de la rue, généralement sur une limite séparative (rue E. Juvigny, rue G. Péri),  une petite opération d’ensemble, desservies par une voie en impasse bordée de maisons juxtaposées et mono-orientées (la Villa Médicis), Au sein de ce tissu, on trouve aussi des constructions se distinguant par une emprise au sol forte). Leur implantation se distingue selon la forme du parcellaire et leur situation : alignement pour le CAP, retrait pour les écoles, etc.,

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 Rue du Maréchal Foch Architecture Source : Streetview Les styles architecturaux sont variés et représentatifs de ceux qui s’observent sur le reste de la commune. Le patrimoine de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle y est assez bien représenté (de style renouveau classique, Art Déco, maisons en rocaille de meulière…), dans certaines rues par séquence (côté ouest de l’avenue du Général de Gaulle, rue du maréchal Foch). Quelques exemples de renouvellement urbain se lisent dans le paysage, avec l’apparition de pavillons récents d’architecture de « promoteurs », ou de bâtiments d’activités.  Avenue du Général de Gaulle  Villa Médicis Le motif de clôture qui prévaut est le muret surmonté d’une grille métallique Source : Streetview Source : Streetview doublée d’une haie végétale. Comme ailleurs, certaines parties de la clôture peuvent être en mur plein. Parfois, la grille est doublée sur l’intérieur de la parcelle d’une tôle peinte en harmonie avec la grille elle-même jouant le rôle de brise vue.

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2.2.3 Le front de Seine  Quai Pasteur Source : fond cadastral, Googlemaps et agence KR Localisation et occupation du sol Le tissu urbain du front de Seine s’étire, dans le prolongement du tissu ancien, du quai de la Baronnie jusqu’au quai Pasteur, en limite communale avec Villeneuve- le-Roi. A vocation résidentielle, quoique intégrant le centre nautique, ce paysage urbain constitue une des composantes majeures du patrimoine historique et culturel de la ville.

Composition urbaine Ce tissu se caractérise par une succession de constructions généralement implantées en milieu de parcelle au cœur d’espaces arborés, à l’origine de grands parcs souvent morcelés. Ces jardins participent directement à la mise en valeur de ces propriétés. Maisons bourgeoises tournant leur façade principale vers la Seine, elles sont implantées en retrait des quais, sur des parcelles traversantes jusqu’aux rues situées à l’arrière (rue Pitois, route de Villeneuve). Celles-ci sont bordées des espaces de services (garage et autres annexes).

Toutefois, ce tissu s’est petit à petit morcelé et densifié à l’arrière des constructions, ou entre constructions, permettant l’implantation de constructions plus récentes sans rapport avec la qualité architecturale originelle, desservies par la rue Pitois et la route de Villeneuve.

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 Quai Pasteur : côté front de Seine Architecture Source : Streetview Les styles architecturaux représentés sur le front de Seine sont illustrés ailleurs dans Ablon (renouveau classique, Art déco, architecture régionaliste…). Toutefois, la spécificité de ce paysage est liée à la constitution d’un front assez homogène par sa composition d’ensemble. Les constructions se composent généralement d’un rez-de-chaussée, parfois surélevé, surmonté d’un étage et de combles recouverts d’une toiture à deux ou plusieurs pans, ou à la Mansart.

Le traitement des clôtures, composées d’un mur bahut surmonté d’une grille  Route de Villeneuve et rue Pitois : la densification des arrières auquel succède une partie de mur plein, participe fortement à la qualité de ce Source : Streetview paysage. Des murs ou murs bahut en pierre sont encore très souvent préservés. A l’arrière du front de Seine, des constructions plus modestes et banales se sont implantées et témoignent des architectures pavillonnaires de leur époque.

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 Les lotissements du Clos d’Ablon et du Mortier 2.2.4 Le tissu pavillonnaire Source : Fond cadastral et Google Earth

Localisation et occupation du sol Le tissu pavillonnaire couvre la majeure partie du territoire communal, mais cache plusieurs subtilités selon les quartiers de la commune : petite opérations groupées, lotissements anciens et lotissements récents. Principalement à vocation résidentielle, on y trouve quelques commerces (carrefour Gambetta) et des activités ponctuelles.

La composition urbaine

Ce tissu s’est développé sous plusieurs formes :  principalement par découpage de lots à bâtir, au sein d’opération de lotissements. Cette forme représente la majeure partie du tissu pavillonnaire,  plus rarement sous la forme de petites opérations d’ensemble (les Castors, lotissement Razel) développant une unité morphologique et architecturale,  par divisions parcellaires au coup par coup, notamment sur le coteau (rue Henri Laire), sous l’effet de multiples divisions d’anciens jardins.

Les constructions sont généralement implantées en retrait de la rue et en retrait d’au moins une limite séparative. Les marges de recul sont généralement plantées  Le tissu pavillonnaire au coup par coup – rue Henri Laire et quelques arbres de haute tige animent le paysage, dans les rues où il n’existe Source : Fond cadastral et Google Earth pas d’alignement d’arbres. La densification du tissu a parfois contribué à créer des continuités d’une limite séparative à l’autre.

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L’architecture  Maisons ouvrières  Maisons bourgeoises Dès l’origine, la plupart des parcelles, vendues en lots à bâtir, a généré une Source : agence KR Source : agence KR certaine diversité architecturale. Toutefois, des familles architecturales qui se dessinent. Les lotissements les plus anciens se composaient essentiellement de maisons «ouvrières» ou de quelques maisons bourgeoises, intégrant généralement de la pierre de meulière. Dans les secteurs les plus récents (aux abords du stade notamment), mais aussi dans les lotissements plus anciens où des divisions parcellaires ont permis une densification du tissu, se sont multipliés les pavillons traduisant différentes  Constructions des années 60 à aujourd’hui époques de l’architecture de promoteurs des années soixante à nos jours : outre Source : agence KR une volumétrie assez proche des modèles « villageois » traditionnels ou si apparentant, les constructions présentent des architectures diversifiées, témoins de leur époque de construction, et de qualité inégale. Le cas particulier des deux opérations groupées Le lotissement « Castors » présente un motif de maisons jumelées à la volumétrie simple, rappelant la maison rurale traditionnelle et aux ouvertures de façade symétriques. Le rez-de-chaussée, occupé par le garage, est surmonté de deux étages et d’une toiture à faible pente en tuiles. D’autres constructions, plus simples, ne comportent qu’un rez-de-chaussée surmonté d’une toiture à versants  Lotissement « Castors »  Lotissement « Razel » dissymétriques. Les ouvertures sont encadrées par des menuiseries et des volets Source : agence KR Source : Google Maps traditionnels en bois peint. Les clôtures initialement constituées de piliers en béton et de plaques surmontées d’une grille métallique peinte, ont été généralement bien préservées. Le lotissement « Razel » est composé de pavillons au faîtage perpendiculaire à la rue de Verdun. Le rez-de-chaussée, occupé par le garage, est surmonté de deux étages et d’une toiture à pente en ardoises. Certains combles ont été aménagés. Les deux premiers niveaux de la construction sont marqués par un traitement en pierre rappelant la meulière. Les clôtures sont composées d’un muret bas, surmonté d’une grille métallique, doublée ou non d’une haie végétale. La préservation de ces deux opérations mérite d’être soulignée.

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Constructions récentes et transformations Le tissu des lotissements les plus anciens a évolué sous l’effet du besoin en surface générés par les modes de vie contemporains (extensions et surélévations), ou sous le coup de la pression foncière (divisions de parcelle). Les transformations sont plus ou moins réussies. Quelques surélévations par exemple sont apparues dans le paysage, parfois sans lien (toitures terrasses) avec l’architecture de la construction initiale ou des constructions voisines. Enfin, les divers travaux de rénovation font apparaître des matériaux plus récents ou de moyenne facture, comme le plastique. Par exemple, les volets roulants en plastique ont fait leur apparition récemment, tout comme les coffrets mal intégrés en façade. Les clôtures étaient généralement composées d’un muret surmonté d’une grille en métal ou d’un barreaudage vertical, doublé ou non d’une haie végétale. Les clôtures modifiées ont introduit plus récemment des formes et des matériaux différents (plastique blanc) qui participent à la déstructuration du paysage urbain.

 Avenue Gambetta  Rue Henri Laire Source : « Élaboration d’un schéma de principe du Source : Streetview centre-ville », EPA ORSA

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2.2.5 L’urbanisme de « plots » et de « barres »  Résidence du Château (1959-1961) Source : agence KR La composition urbaine Cette urbanisation correspond aux grandes opérations mixtes de logements collectifs des années 1960-1970, qui se sont constituées sur de très grandes emprises foncières. Ces ensembles de taille variable constituent, pour certains comme la résidence du Château, un morceau de ville créé sur une ancienne grande propriété ablonaise.

Cette urbanisation est emblématique du mouvement moderne qui a marqué, à Ablon- sur-Seine comme ailleurs la production de logements collectifs après la Seconde guerre mondiale. Celui-ci imaginait une morphologie urbaine en rupture totale avec la ville ancienne :  suppression de la morphologie traditionnelle : parcellaire, îlot construit bordé par des rues, places urbaines ou squares urbains ;  implantation de bâtiments de logements collectifs au cœur d’un espace libre ouvert (recherche de l’air et de la lumière) ; cet espace, non clôturé intègre les  Résidence du Val (1962) parkings de stationnement et des espaces verts communs ; Source : agence KR  bâti discontinu : seules les « barres » présentent des continuités urbaines quand elles sont implantées le long de l’espace public (rés. du Val et du Château),  dissociation des flux piétons et des flux voitures,  mixité des fonctions : des commerces ou des équipements de proximité accompagnent sur des terrains voisins les programmes d’habitat (école Saint- Exupéry).

Quand elles ne sont pas desservies directement par le réseau de voiries Le paysage de ces résidences est marqué par le traitement des espaces communales, ces résidences sont desservies par des voies internes qui participent au ouverts, composé de grands espaces verts, enherbés et généralement maillage de desserte (allée de l’Orangerie, rue A. Ribot) : les voies en impasse sont qualitativement arborés, et de grandes aires de stationnement, souvent peu nombreuses. Des sentes piétonnes complètent le réseau viaire. minérales et peu paysagées. Toutefois, certaines opérations ont intégré le stationnement dans des boxes (rés. du Château, rés. de la Sablière…).

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 Résidence du Château (1959-1961)  Résidence du Val (1962) L’architecture Source : agence KR Source : agence KR Cette urbanisation s’accompagne de constructions à l’architecture elle-aussi issue du mouvement «moderne», mais appauvrie par la répétition d’un même modèle. Elle se caractérise principalement par les typologies architecturales suivantes : la barre, la tour ou le plot (identique à la tour mais beaucoup moins haut). A Ablon-sur-Seine, seules les formes de barres et de plots ont été utilisées.

Les principales caractéristiques (volumes, traitement de la façade...) se déclinent à l’échelle de chacune des opérations sous les mêmes motifs. Leur répétition créée une unité d’ensemble qui participe de la qualité de ces opérations. Les bâtiments se composent d’un rez-de-chaussée le plus souvent surélevé, intégrant  Résidence de la Sablière (1968) Source : agence KR parfois des boxes de stationnement (rés. du Val). Le rez-de-chaussée est surmonté de trois à six étages, recouverts d’une toiture terrasse.

La première génération de constructions (années 60) présente des façades lisses, marquées par le percement de quelques portes-fenêtres, alors que les générations suivantes (années 70 et 80) ont développé des façades intégrant des terrasses et des balcons filants.

Les différentes réhabilitations ou transformations qu’ont subies les constructions au fil du temps ont contribué à changer leur apparence. Les matériaux plus récents, tels que le plastique, ont fait leur apparition, notamment au niveau des châssis des  Résidence Sully (1976)  Résidence rue St-Georges (1976) percements et des volets pliants ou roulants, à l’origine en bois ou en métal. Source : agence KR Source : Streetview

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2.2.6 Résidences des années 2000 2.2.7 Grandes propriétés et équipements

Ces résidences se sont implantées sans lien avec le tissu environnant, avenue Le « site des Sœurs » au sud de la commune, hérité du passé, a été fragmenté Gambetta, dans un secteur pavillonnaire, ou encore sur le front de Seine, en retrait par la voie Fret ferrée et comporte le Parc des Sœurs au sud-ouest (récemment du quai de la Baronnie. aménagé pour son ouverture au public) et le Triangle des Sœurs au nord-est, qui accueille le parking de la gare et les équipements sportifs du groupe scolaire du L’immeuble de l’avenue Gambetta relève de l’écriture architecturale des années Sacré Cœur. En outre, Ablon compte de grandes emprises d’équipements soixante-dix et celui du front de Seine s’apparente à l’architecture de promoteur (cimetière, stade). très répandue à la fin du XXème siècle et encore au début de celui-ci. Les bâtiments comportant un rez-de-chaussée surmonté de trois à quatre étages, ont  Le stade  Le parc et le Triangle des Sœurs des proportions (épaisseur du bâti, forme de la toiture, taille des percements,…) Source : agence KR Source : Googlemaps qui s’inscrivent en rupture avec les constructions adjacentes, sans pour autant présenter une architecture contemporaine, qui s’inscrive dans la modernité de son époque.  Avenue Gambetta  Quai de la Baronnie Source : agence KR Source : Streetview

 Le cimetière Source : Googlemaps

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2.3 Le traitement des espaces publics

 Les quais  Avenue du Gén. De Gaulle 2.3.1 Les voiries et le stationnement Source : agence KR Source : agence KR Selon les secteurs de la commune, les rues donnent lieu à des ambiances différentes, par leur largeur, leur type de linéaire, la composition urbaine des bâtiments sis de part et d’autre, mais aussi la présence éventuelle d’un traitement d’accompagnement (alignements d’arbres et/ou un traitement végétal des accotements).

Les voies principales

Les rues structurantes présentent généralement des qualités de paysage du fait de  Avenue Gambetta  Avenue G. Clémenceau la composition urbaine des bâtiments, à l’alignement des voies, ou par un Source : agence KR Source : agence KR alignement souligné par un linéaire de clôtures homogènes. La vocation structurante de la rue du Bac et de l’avenue du Général de Gaulle, mais aussi des quais est par ailleurs soulignée par les alignements d’arbres. Les autres voies principales, comme l’avenue Gambetta et l’avenue Georges Clémenceau ne témoignent pas de la même qualité de traitement. Ces voies qui présentent un linéaire rectiligne de plus de 300 mètres sans intersection, ne sont pas structurées par la composition urbaine des constructions, toutes implantées en retrait de la rue, devancées par des clôtures hétérogènes, ce qui accentue la dilatation du paysage dans ces axes. Toutefois, l’aménagement récent de la rue  Avenue de la Reine Marie-Astrid  Avenue Aristide Briand Georges Clémenceau a permis de créer une unité paysagère le long de cette voie Source : agence KR Source : agence KR en intégrant des arbres d’alignement et des massifs arbustifs dessinant les accès aux parcelles. L’avenue Gambetta ne fait quant à elle l’objet d’aucun traitement ce qui accentue sa largeur et limite l’effet psychologique de resserrement, favorable à une vitesse plus limitée des automobilistes.

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Les voies secondaires Les principales aires de stationnement Les voies secondaires ou de desserte sont généralement traitées de manière très Deux aires de stationnement majeures se distinguent en cœur de ville : simple, la chaussée étant entourée de trottoirs de largeur variable. Les voies  la place de l’Europe, place urbaine accueillant une aire de stationnement présentes sur le coteau se distinguent par leurs légères sinuosités qui animent le (zone bleue) à proximité immédiate du cœur de ville. Les alignements paysage et crée une ambiance résidentielle moins urbaine. Les voies dessinées d’arbres structurent l’espace et apportent un paysagement minimum à cet dans la plaine ont un caractère plus urbain et présentent des tronçons le plus espace fonctionnel. souvent rectilignes. Le stationnement est organisé sur la chaussée, ce qui  et le parking de la Gare : très paysager à ses abords, il s’intègre de façon contribue à rétrécir la chaussée mais aussi à encadrer des trottoirs déjà étroits. très discrète dans le paysage urbain. Toutefois, tourné sur lui-même et en Seules quelques voies comme l’avenue Aristide Briand a intégré dès sa impasse entre des espaces de services (les voies ferrées), il est mal conception un traitement d’accompagnement (arbres et places de stationnement) raccroché au cœur de ville. gérant les différents usages autour de la chaussée. La place Chollet n’accueille plus de parking, mais un nouveau parc de stationnements est en cours de réalisation rue de l’Eglise, dont la finalisation est  Avenue de la Reine Marie-Astrid  Avenue Aristide Briand prévue au dernier trimestre 2013. Source : agence KR Source : agence KR  Place de l’Europe  Vue aérienne du parking de la gare Source : agence KR Source : Googlemaps

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 Passage Saint-Georges  Allée de l’école 2.3.2 Les sentes et cheminements piétons Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA

Ablon-sur-Seine contient quelques sentes et ruelles piétonnes qui ont été préservées au cours du développement urbain. Ces sentes présentent pour certaines de grandes qualités paysagères (murs en pierre, paysagement), comme le passage Saint-Georges ou le sentier de la Courre aux Lièvres. D’autres passages assurent un rôle fonctionnel de liaison entre équipements (passage du 20 août 1944 ou allée de l’école) sans grande qualité et peu engageant (passage sous la voie ferrée vers le parking de la gare).

Le sentier du Challoy enfin, constitue un sentier pittoresque et confidentiel, peu  Sentier du Challoy  Passage du 20 août 1944 aménagé mais réservant des percées visuelles sur la plaine. Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA

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 Espaces publics et espaces verts collectifs Source : agence KR

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2.3.3 Les places  Place de l’Europe  Place Chollet Source : Googlemaps Source : Googlemaps Ablon-sur-Seine compte plusieurs places mais dont seules quelques-unes assurent cette fonction. En effet, on relève dans la toponymie de nombreuses places : il s’agit des « places » de la Libération, de la Victoire, Neubiberg, Gambetta, Chollet et de l’Europe. Parmi elles, seules les places Chollet et de l’Europe constituent des places urbaines, et non des carrefours ou ronds-points routiers. La place de l’Europe présente un dimensionnement intéressant, à l’échelle de la ville. Paysagée de manière sommaire, elle présente une esplanade ensablée, prolongée par un traitement de sol qui dessine une place de près de 2 300 m². Quelques places de stationnement sont intégrées autour de l’esplanade couvrent les besoins liés à la proximité du centre culturel et des écoles. La place de l’Europe  Place de l’Europe Source : Googlemaps possède un potentiel mais constitue aujourd’hui une centralité évidée, malgré la présence de quelques équipements. Peu structurée par l’environnement urbain (pavillons et constructions basses en retrait) et située en retrait de la rue commerçante, elle peine à s’affirmer comme une place centrale dans l’animation locale. La place Chollet constitue l’une des places historiques d’Ablon : elle se présente dans le prolongement de l’église.  Place Chollet Enfin, la place des Marronniers, située à proximité des quais constitue une placette Source : Googlemaps d’ambiance rurale tout à fait intéressante, structurée par ses alignements d’arbres.

 Place des Marronniers Source : agence KR

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2.3.4 Les espaces verts ouverts au public  Entrée du parc Dréher Source : agence KR Ablon-sur-Seine compte plusieurs espaces verts publics aménagés : le parc Sully, parc Dréher, et le Parc des Sœurs. Ce dernier constitue un véritable parc urbain au sein de la commune, de près de trois hectares. Son manque d’accessibilité depuis l’est des voies ferrées limite toutefois son usage pour une partie des habitants. Les parcs Dréher et Sully relèvent quant à eux, par leur taille et leur fonction, de squares urbains, judicieusement implantés en cœur de ville et en bord de Seine.

D’autres espaces verts ouverts appartenant aux résidences collectives du Château  Parc des Soeurs et du Val d’Ablon participent à l’offre en espaces verts présente sur la commune. Source : mairie d’Ablon-sur-Seine

 Espaces verts collectifs ouverts Source : TRANS-FAIRE Rés. du Val d’Ablon Rés. du Château

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2.4 Le patrimoine culturel

12  Propriétés 2.4.1 Le patrimoine archéologique Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA et agence KR Le potentiel archéologique d’Ablon est difficile à évaluer, les sources étant totalement lacunaires avant le XIIème siècle. Certains indices (proximité des bords de Seine, artefacts découverts lors des travaux d’aménagement du barrage dans la deuxième moitié du XIXème siècle) permettent cependant de supposer des installations humaines très antérieures, dès le Néolithique. Ainsi, les berges de la Seine sont couvertes par une zone de protection archéologique prioritaire.

Les zones de présomption de prescription archéologique sont actuellement en cours de réalisation par le Service régional de l’Archéologie.

2.4.2 Le patrimoine bâti et architectural

Les éléments Ablon compte un nombre important de constructions d’intérêt qui s’observent souvent par séquence notamment sur le front de Seine, rue Simon, rue du Maréchal Foch et rue du Bac. Le patrimoine bâti ablonais est généralement bien entretenu : il est constitué de  Pavillons et maisons bourgeoises Source : « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA et agence KR constructions d’intérêt mises en valeur par exemple par leur mur de clôtures, leurs grilles et portails, leurs détails et décors architecturaux (marquises, céramiques, sculptures…), etc. La majorité du patrimoine bâti est composée de constructions élevées au XIXème siècle et au début du XXème siècle. Elles empruntent à différents styles architecturaux notamment des constructions de style renouveau classique ou d’architecture régionaliste.

12 Source : Notice archéologique d’Ablon-sur-Seine, Conseil général du Val-de-Marne

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La représentation des maisons en rocaille de meulières est assez répandue à Une absence de protection réglementaire à ce jour Ablon, dans des pavillons ou des villas implantées dans les lotissements les plus La commune n'est couverte par aucune servitude liée à la présence de anciens. Cet emploi fréquent participe à la palette de couleurs locales : la couleur monuments historiques, sur ou en dehors de son territoire. ocre s’impose comme une des couleurs phares de la commune. Une vingtaine de bâtiments remarquables non protégés a été inventoriée sur la commune d'Ablon-sur- Seine par le service de l'inventaire général du patrimoine culturel du Conseil Régional d'Île-de-France.

 Patrimoine bâti Source : agence KR

Bâti d’intérêt Clôture d’intérêt

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3. LES TRANSPORTS ET DEPLACEMENTS

3.1 La planification des transports

Le Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France

Les plans de déplacements urbains déterminent les principes régissant Le PDUIF s’appuie sur des objectifs ambitieux pour une mobilité durable. Il vise, l’organisation des transports de personnes et de marchandises, la circulation et le dans un contexte de croissance globale des déplacements estimée à 7 % : stationnement, dans le périmètre de transports urbains et visent notamment à  une croissance de 20 % des déplacements en transports collectifs ; assurer un équilibre durable en matière de mobilité et de facilités d’accès d’une  une croissance de 10 % des déplacements en modes actifs (marche part et la protection de l’environnement et de la santé d’autre part. et vélo) ; Le premier Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France (PDUIF), approuvé en  une diminution de 2 % des déplacements en voiture et deux-roues 2000, a été élaboré par l’État en association avec la Région et le Syndicat des motorisés. Transports d’Île-de-France (STIF). En décembre 2007, le Conseil du STIF a Pour atteindre ces objectifs, neuf défis sont fixés : décidé, sur la base des conclusions de l’évaluation du PDUIF de 2000, de  Défi 1 : Construire une ville plus favorable à l’usage des transports procéder à sa révision. collectifs, de la marche et du vélo.  Défi 2 : Rendre les transports collectifs plus attractifs. Le Conseil du STIF a approuvé le projet de PDU révisé lors de son Conseil du 9  Défi 3 : Redonner de l’importance à la marche dans la chaîne de février 2011. Le PDUIF révisé : déplacement.  fixe les objectifs et le cadre des politiques de déplacement d’ici à 2020 ;  Défi 4 : Donner un nouveau souffle à la pratique du vélo.  Défi 5 : Agir sur les conditions d’usage des modes individuels  concerne les déplacements de personnes, le transport de marchandises et motorisés. les livraisons ;  Défi 6 : Rendre accessible l’ensemble de la chaîne de déplacement.  permet de coordonner à l’échelle régionale les politiques des acteurs de la  Défi 7 : Rationaliser l’organisation des flux de marchandises et mobilité pour tous les modes de transport – transports collectifs, voiture favoriser le transport par fret ferroviaire et par voie d’eau. particulière, deux-roues motorisés, marche et vélo – ainsi que les politiques  Défi 8 : Construire un système de gouvernance responsabilisant les de stationnement ou encore d’exploitation routière. acteurs pour la mise en œuvre du PDUIF.  Défi 9 : Faire des Franciliens des acteurs responsables de leurs déplacements.

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3.1.1 Les plans locaux de déplacements

Les plans locaux de déplacements constituent la déclinaison locale du Plan de déplacements urbains d'Île-de-France. En 2012, la commune d’Ablon-sur-Seine n’est inscrite dans aucun périmètre de plan local de déplacements (PLD). Toutefois, une réflexion a été engagée de manière volontariste à l’échelle du département par le Conseil général du Val de Marne : ce plan de déplacements départemental est un outil d’aménagement du territoire à l’horizon 2020 qui vient en prolongement du Schéma Départemental d’Aménagement (SDA).

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 Le trafic routier sur les voies départementales Source : CG94 – observatoire des déplacements, juin 2010 3.2 L’offre de transport routier

3.2.1 Les liaisons régionales

Une commune inscrite dans le réseau départemental… La commune est desservie par deux voies du réseau routier départemental secondaire :  la RD266 (exRD32e), d’orientation nord-sud (av. du général Leclerc et rue du Bac),  et la RD249 (ex RD29), d’orientation est-ouest bordant la Seine (quais Magne, quais de la Baronnie, quai Pasteur, route de Villeneuve) Ces deux voies forment un carrefour au sud de la rue du Bac, en bord de Seine. Outre le fait qu’elles constituent les principaux axes d’entrées et de sorties sur la commune vers les communes limitrophes (Athis-Mons et Villeneuve-le-Roi), elles assurent aussi un rôle structurant à l’échelle locale sur la commune.

… reliée via les communes limitrophes au réseau départemental principal Ablon-sur-Seine n’est pas desservie directement par des voies d’intérêt régional. Toutefois, celles-ci sont accessibles dans un rayon de 10 km (A86, A6) en empruntant le réseau départemental magistral (RN6 et RD7, RD5) et principal (RD136).

Le trafic : des problématiques partagées à l’échelle de ce secteur de l’Île-de- France Les RD266 et RD249 supportent un trafic journalier important (plus de 7400 De la même façon, dans l’environnement d’Ablon, la présence de la zone véhicules par jour en 2009 sur la RD249) : compte-tenu de leur rôle structurant à d’activités des Guyards (à l’ouest de la commune, à Athis-Mons) a condamné un l’échelle communale, elles récoltent à la fois le trafic interne mais aussi le trafic de barreau possible entre la RD5 (Av. H. Dunant/Athis-Mons), axe du réseau transit, notamment dans les liaisons vers Villeneuve-le-Roi et son pont. magistral et la RD266 (Av. de l’Europe).

Ainsi, Ablon-sur-Seine est impactée, à son échelle, par des problématiques partagées à l’échelle du Val-de-Marne : un territoire morcelé par les infrastructures (voies ferrées) et les obstacles naturels, notamment la Seine, dont les points de traversée, comme le pont de Villeneuve-le-Roi, constituent des points durs du trafic routier aux heures de pointe.

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 La hiérarchie viaire Source : réalisation agence KR

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 La hiérarchie viaire (suite) 3.2.2 Un réseau viaire inégalement maillé et hiérarchisé Source : réalisation agence KR

Globalement, tous les niveaux de voirie sont représentés à Ablon, de la voie structurante à la voie de desserte résidentielle.

Un réseau structurant relié aux communes limitrophes Le réseau de voies structurantes sur la commune est composé des voies départementales (avenue du Général de Gaulle/rue du Bac, quais Magne, de la baronnie, Pasteur/route de Villeneuve). Il est relayé par des voies interquartiers (rue de Mons, route de Longjumeau, rue du Maréchal Foch/avenue Georges Clémenceau/avenue du Val d’Ablon, avenue Gambetta). Ces voies constituent les principaux axes qui permettent d’aller facilement d’un point à un autre de la commune et s’inscrivent dans la continuité du réseau viaire présent dans les communes limitrophes, à Villeneuve-le-Roi et à Athis-Mons. Cette fonction structurante est affaiblie sur certaines parties par la mise à sens unique (rue du Maréchal Foch) et l'étroitesse des voies (rue E. Juvigny). Globalement, le réseau structurant présente une dissymétrie entre la plaine et le coteau, l’est et l’ouest des voies ferrées, les voies structurantes, venant « buter » sur la voie ferrée. Les points de passages sont par ailleurs assez limités de part et Celles-ci sont assez peu développées à l’échelle de la commune. Cette structure d’autre de la voie ferrée : on en compte un seul en cœur de ville (places de la témoigne de la constitution de la commune sous la forme de plusieurs grands Libération et de la Victoire), et un autre en limite d’Athis-Mons (route de lotissements réalisés avec un plan d’ensemble, développant un réseau de Longjumeau). desserte interne raccordé au réseau existant. Toutefois, certaines voies en impasse sont situées à proximité directe du cœur de Le réseau interquartier et de desserte ville (rue de Sully) générant un report de trafic sur les voies alentours, par ailleurs Le réseau est particulièrement développé à l’est des voies ferrées par de parfois étroites (rue Saint-Georges et rue Jeunon). nombreuses voies inter-quartiers généralement d’orientation nord-sud, relayant les voies principales. Ces voies interquartiers présentent aussi des continuités avec Outre les problèmes de fonctionnement urbain générés par les voies en impasse, les communes limitrophes. le principe même d’impasse est propice au développement de zones de non droit et au sentiment d’insécurité. A l’ouest, sur le coteau, le réseau est moins développé, notamment du fait du relief, et comprend un certain nombre de voies en impasse.

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 Les transports en commun traversant la commune  Les temps d’accès aux gares (courbes isochrones) Source : réalisation agence KR d’après EPA ORSA - Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

 Le niveau de qualité de la desserte Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

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3.3 Les transports en commun

Ablon s’inscrit dans le réseau de transports en commun régional (RER C) et local Ces lignes assurent la desserte des quartiers. Les arrêts sont bien répartis, avec (bus). environ un arrêt à moins de 200 mètres de toute habitation et les lignes convergent vers la gare. Des aménagements récents ont été réalisés pour optimiser la La station d’Ablon : un arrêt du RER C… desserte des bus (réaménagement de la rue du Colonel Pierre Brossolette pour L’arrêt « Ablon-sur-Seine » est desservi par le RER C et permet de rejoindre le créer un couloir de bus dans le sens sud > nord). cœur de Paris en une vingtaine de minutes. Par ailleurs, une ligne de bus propre à Villeneuve-le-Roi (La Licorne) emprunte les Positionnée en cœur de ville à l’articulation entre les quartiers de la plaine et du voies ablonaises à l’est et au nord de la commune. coteau, la gare dispose de deux entrées-sorties : l’une côté avenue du Général de Gaulle et l’une côté rue du Colonel Brossolette. La qualité de la desserte14 Ablon-sur-Seine dispose d'un niveau de desserte supérieur à celui du Val-de- Dans le cadre de la Convention particulière transports État-Région signée en 2011, Marne. La moyenne du niveau d'accessibilité sur l'ensemble de la commune et sur l'État finance le Schéma directeur du RER C ; la gare d'Ablon-sur-Seine (env. l'ensemble du Val-de-Marne donne les valeurs de 83,47 pour la commune contre 1 000 montants/jour) n'a pas été identifiée comme un secteur problématique en 32,24 pour le Val-de-Marne. termes de circulation. La desserte y est régulière et la fréquence satisfaisante au vu de la demande. Elle ne fait donc pas partie des travaux programmés à court Cet indicateur moyen s'explique par la relative homogénéité de la desserte sur la terme ou moyen terme. En revanche des réflexions sont en cours pour commune. S'il n'existe pas de quartiers présentant de très fort niveaux de desserte l'amélioration à plus long terme de la desserte de cette gare13. comme on en trouve à proximité du croisement de plusieurs lignes de transports en commun lourdes, on note cependant qu'aucune partie de la commune n'est pas Deux lignes de bus régulières ou très faiblement (entre 0 et 10) desservie par les transports en commun. Ablon est desservie par deux lignes de bus régulières (ligne 3 et 8) qui assurent Le secteur le mieux desservi de la commune se trouve à proximité de la gare de des liaisons avec les communes du secteur (aéroport d’Orly, gare RER D de RER. Cette situation s'explique par le caractère structurant de ce type de mode Villeneuve-Saint-Georges) et desservent les équipements scolaires. Elles sont mais surtout par la convergence, sur cette gare de RER, des deux principales exploitées par la filiale Athis-Cars du groupe Keolis et desservent les sept arrêts lignes de bus desservant la commune (3 et 8). situés sur la commune. La ligne 3, qui circule tous les jours, toutes les 10 min aux heures de pointe, constitue la principale ligne de desserte. Par ailleurs, la présence de lignes de bus à grande proximité de la commune d'Ablon-sur-Seine, notamment les lignes Bord de l'Eau (arrêts Hôtels, Mariniers et EDF) et 487 (arrêt Gunsbourg) permet d'expliquer la meilleure desserte de la ville sur sa partie Nord.

13 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012 14 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

Rapport de présentation | Diagnostic 101 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Itinéraires de déplacements doux Source : réalisation agence KR

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3.4 Les « modes actifs »

3.4.1 Les itinéraires de promenade  Les aménagements cyclables en Île-de-France : secteur d’Ablon-sur-Seine Source : IAU IDF Itinéraires cyclables Il n’existe pas aujourd’hui sur la commune d’itinéraire aménagé en faveur des cycles mais des itinéraires à vocation intercommunale sont prévus dans le cadre du Schéma départemental des Itinéraires Cyclables (SDIC) du Val-de-Marne, dans la continuité des aménagements prévus en Essonne. Adopté en 2002 par le Conseil général du Val-de-Marne, le SDIC15, actualisé en 2008, englobe un linéaire de près de 450 km. A ce jour, 120 km d’aménagements cyclables ont été réalisés (soit 27%). Le SDIC décline 19 grands itinéraires cyclables «prioritaires», soit un linéaire de plus de 190 km. Ablon est concernée par l’un de ces itinéraires, le n°13 « d’Ivry-sur-Seine à Ablon- sur-Seine », qui longe la Seine et emprunterait les quais jusqu’à Athis-Mons.

Itinéraires pédestres La commune est traversée par plusieurs itinéraires de promenade d’intérêt intercommunal voire régional. Ils présentent des continuités avec les communes limitrophes.  Les itinéraires prévus au SDIC du Val-de-Marne Source : CG94 En effet, Ablon-sur-Seine est concernée par un itinéraire balisé de grande randonnée, le « GRP Ceinture verte d’Île-de-France » qui constitue une boucle parcourant la région en reliant les principaux espaces verts. Cet itinéraire emprunte notamment la promenade des quais entre les ponts de Villeneuve-le-Roi et l’écluse d’Ablon. Ce GRP permet de rejoindre la forêt domaniale de Sénart, au sud-est de la commune, en passant par la base de loisirs régionale de Vigneux- sur-Seine. Un autre itinéraire de randonnée traverse le coteau et relie notamment Villeneuve- le-Roi à Athis-Mons ; il emprunte le sentier de la Courre aux Lièvres. Celui-ci est retenu dans le cadre du Plan de déplacements des Itinéraires Pédestres et de Randonnée du Val de Marne (PDIPR).

15 Source : Plan de Déplacements du Val-de-Marne, CG 94

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3.4.1 Les déplacements fonctionnels

Cycles principales « places » (place Neubiberg, place Gambetta) et carrefours (rue du Aucun aménagement cyclable (bande cyclable, piste cyclable) n’existe aujourd’hui Bac-quai Magne et quai de la Baronnie) sont traités de manière fonctionnelle pour sur la commune. Le vélo peut néanmoins être pratiqué sur la chaussée, partagée les voitures mais les aménagements contraignent souvent les déplacements avec les véhicules motorisés. La vitesse est limitée à 30 km/h à proximité du cœur piétons et pose un problème de sécurité des personnes en sortie de gare (place de de ville, et à 50 km/h sur l’ensemble du tissu urbanisé : ces limites de vitesse la Victoire, place de la Libération). constituent des conditions favorables au partage des usages. Enfin, la voie ferrée constitue une contrainte. Les piétons disposent toutefois de Il est à noter que la topographie de l’ouest de la commune rend la pratique du vélo deux traversées supplémentaires par rapport aux véhicules motorisés. En effet, peu adaptée (pentes importantes) dans ce secteur. outre les trottoirs aménagés rue du Bac (sous le pont ferroviaire) et route de Longjumeau (sur le pont routier), les piétons peuvent emprunter le passage Dans l’environnement de la commune, plusieurs aménagements dédiés aux cycles souterrain de la gare et celui du passage du 20 août 1944. Toutefois ces passages ont été réalisés. Toutefois, certains tronçons manquent pour constituer un réseau. restent confidentiels et peu avenants. Enfin, l’absence de connexion piétonne entre Une piste cyclable a ainsi été aménagée sur la RD5 et sur une partie de la RD136 les quartiers résidentiels de la Sablière (à l’est des voies ferrées) et celui du Clos d’ et permet de relier Athis-Mons à Orly. Sur la rive gauche de la Seine, une partie Ablon (à l’ouest des voies ferrées) nuit à la cohésion fonctionnelle de la ville. des bords de Seine a été aménagée le long de Villeneuve-Saint-Georges.

Piétons

Les principaux déplacements piétons fonctionnels utilisent les trottoirs : seuls quelques tronçons spécifiquement dédiés (passage Saint-Georges, ruelle Robert) sont présents sur la commune pour faciliter leurs déplacements.

En journée, les parcs publics proposent des traversées piétonnes fonctionnelles  Le passage du 20 août 1944 sous la voie ferrée entre la rue du Maréchal Foch et la rue A. Duru (parc Dréher), la rue Sully et le Source : EPA ORSA - Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville quai de la Baronnie (parc Sully). Toutefois, les espaces publics sont généralement peu confortables pour les piétons. Les rues sont souvent étroites et les trottoirs présentent de faibles largeurs. La présence d’un stationnement sur chaussée dans les rues résidentielles d’un côté et de clôtures ou constructions de l’autre, définissent un couloir étroit peu praticable pour les personnes à mobilité réduite (dont poussettes) et rendent difficiles les croisements entre piétons sur un même trottoir. Par ailleurs, les principaux espaces publics du cœur de ville sont aussi peu confortables pour les piétons : les trottoirs de la rue du Bac par exemple sont parfois réduits par l’intégration de stationnement latéral. De la même façon les

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 Avenue Gambetta : un axe rectiligne 3.5 La sécurité routière Source : agence KR

En 200916, on comptait 8 accidents survenus sur le territoire communal. Les accidents ont eu lieu sur les voies les plus passantes, mais aussi à des intersections importantes du réseau (place de la Libération, av. du Val d'Ablon / av. Gambetta). Comparativement à ce que l’on peut observer à l’échelle du Val de Marne, les accidents survenus sur la commune impliquent le plus souvent des véhicules légers ou utilitaires (37,5% des victimes) et concernent une part très importante de cycles (25% des victimes) et de petits deux roues motorisés (12,5% des victimes).  Répartition des victimes 2009 par catégories d’usagers Source : Conseil général 94 et DRIEA  Catégories de victimes impliquées et localisation des accidents Source : Conseil général 94 et DRIEA

L’existence de grands axes, encadrés par des constructions généralement en retrait de la voie, génère le plus souvent une prise de vitesse des automobilistes. Par ailleurs, la présence de voitures garées sur le côté de la chaussée et son état abîmé limitent de fait, dans les autres voies résidentielles, ces comportements.

16 Derniers chiffres fournis par le Conseil général du Val de Marne

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 L’offre en stationnement sur la commune Source : EPA ORSA - Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville

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3.6 Le stationnement des véhicules  Équilibre entre l’offre en matière de logements disposant d’un emplacement de stationnement et la demande liée à la motorisation des ménages Source : INSEE 3.6.1 La gestion du stationnement sur voie publique Au moins un emplacement réservé au stationnement Le stationnement sur les emprises publiques est gratuit à Ablon-sur-Seine, qu’il Au moins une voiture 90,0 80,6 s’agisse du stationnement résidentiel ou du stationnement fonctionnel. 77,4 80,0 Le stationnement fonctionnel est matérialisé : à proximité de la gare (parking de la 70,0 60,8 59,2 Gare), au plus près des commerces et équipements (zone bleue rue du Bac et rue 60,0 Duru), à proximité du stade (rue de la Sablière), à proximité du cimetière (av. du 50,0 Général de Gaulle). 40,0 30,0 Dans les quartiers résidentiels, s’applique le principe de stationnement unilatéral 20,0 alterné, comme annoncé sur les panneaux d’entrée de ville et rappelé au sein des 10,0 quartiers. 0,0 Ce principe induit un stationnement sur la chaussée qui complique parfois la 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 cohabitation entre circulations piétonnes et automobiles. Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐ 94 IDF FM Seine le Roi Seules certaines voies résidentielles ont été aménagées pour intégrer des places de stationnement unilatéral (av. Aristide Briand, abords de la place Gambetta…).  La motorisation des ménages Source : INSEE  Formes de stationnement sur voie publique 2 voitures ou plus 1 voiture Source : agence KR 90,0 80,0 70,0 26,7 24,4 60,0 50,0 40,0 30,0 53,9 53,0 20,0 10,0 0,0 Av. de la Reine Marie-Astrid Av. Gambetta 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008 1999 2008

Ablon‐sur‐ Athis‐Mons Villeneuve‐ 94 IDF FM Seine le Roi

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 L’équipement automobile des ménages ablonais 3.6.2 La motorisation des ménages et le stationnement privatif Source : INSEE 2008 % 1999 % Evol. En Les rues ablonaises sont soumises à une forte pression du stationnement nombre Ensemble 2 247 100,0 2 011 100,0 99-08 résidentiel, notamment aux abords du cœur de ville. Au moins un emplacement réservé au stationnement 1 331 59,2 1 223 60,8 + 108 Taux de motorisation et places de stationnement privatives Au moins une voiture 1 740 77,4 1 621 80,6 + 119 Malgré la présence d’une gare à Ablon, le taux de motorisation des ménages - 1 voiture 1 192 53,0 1 084 53,9 + 108 ablonais est assez important : près de huit ménages sur dix disposent d’au moins - 2 voitures ou plus 548 24,4 537 26,7 + 11 une voiture et près d’un quart des ménages disposent de deux voitures. Comme le reste des territoires de comparaison, la motorisation des ménages est toutefois en  Formes de stationnement privatif légère diminution depuis 1999, perdant près de 3 points. Cependant le nombre de Source : agence KR voitures est en augmentation, de façon corrélée à l’augmentation du nombre de ménages sur la commune. Parallèlement, seuls six ménages sur dix disposent d’un emplacement réservé au stationnement en accompagnement de leur logement. Ce taux d’équipement a subi lui aussi une diminution de plus d’un point depuis 1999. Ainsi, 20 % des ménages disposent d’au moins une automobile mais n’ont pas de place de stationnement dédiée et se reportent sur la voie publique. Garage sur rue Boxes Les formes de stationnement La plupart des constructions individuelles disposent d’un accès (portail) ou de 3.6.3 Une pression fonctionnelle et résidentielle sur l’espace garages sur la rue, propres à permettre le stationnement sur la parcelle privative. public La plupart des résidences collectives disposent soit d’aires de stationnement extérieur soit de parking intégré en rez-de-chaussée ou sous-sol des constructions Le stationnement sur l’espace public souffre de plusieurs dysfonctionnements les plus récentes, soit de boxes à proximité, de nature à assurer le stationnement urbains constatés de manière quotidienne à Ablon. des véhicules. Le stationnement « sauvage » sur trottoirs peut faire obstacle aux itinéraires des bus et nuire à leur temps de trajet, tout comme à la sécurité des piétons. Par ailleurs, le report important du stationnement résidentiel sur la voie publique est parfois lié à la sous-utilisation des emplacements réservés sur l’espace privatif : changement de destination officieuse des garages et boxes, facilité à se stationner devant chez soi, etc.

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3.7 Les déplacements domicile-travail  Moyen de transport utilisé par la population active selon le lieu de travail Source : INSEE 100% Pour rappel, seuls 235 actifs ablonais ayant un emploi en 2008 travaillaient à 90% Transports en commun 28,6 24,8 Ablon-sur-Seine, soit moins de 10% de la population active résidente. 80% 70% 54,7 Voiture, camion, fourgonnette A l’échelle de la commune, les actifs mobilisent à parts égales (28,6%) les 60% transports en commun (bus) et la voiture. L’usage des véhicules particuliers dans 28,6 50% 100,0 Deux roues les déplacements domicile-travail sur la commune est bien inférieur à ce qui peut 40% 67,2 être observé dans les communes limitrophes et dans le Val-de-Marne. 30% 22,2 Marche à pied 41,6 Parallèlement, l’usage des transports en commun dans les déplacements à 20% l’intérieur de la commune est aussi bien supérieur à ce que l’on observe sur ces 10% 20,6 Pas de transport 2,5 4,6 1,7 territoires, à l’exception de l’Île-de-France (37,1%). La marche à pied quant à elle 0% 0,8 1,0 1,0 concerne plus d’un actif sur cinq (22,2%), part qui s’inscrit dans la moyenne de ce Dans la Dans une autre Dans un autre Hors région en commune de commune du département de France qui peut être observé aux autres échelles de référence. résidence département la région métropolitaine

Concernant les nombreux échanges vers l’extérieur de la commune dans les  Moyen de transport utilisé par la population active qui travaille dans sa commune déplacements domicile-travail, le moyen de transport principalement utilisé est de résidence fonction du territoire de destination. En effet, les échanges internes au Val de Source : INSEE 100% Marne se font principalement, pour près de sept actifs sur dix (67,2%), en véhicule Transports en commun 12,3 motorisé particulier (voiture, fourgonnette, camion) : La voiture est le mode de 90% 17,5 21,2 28,6 Voiture, camion, fourgonnette 37,1 locomotion le plus fréquemment utilisé par les actifs ablonais pour se rendre à 80% Deux roues Créteil par exemple. 70% Marche à pied 49,6 60% 34,8 Pas de transport Le faible usage dès transports collectifs dans les migrations alternantes vers les 28,6 47,2 communes proches·(notamment Rungis, Villeneuve-le-Roi, Orly et plus largement 50% 25,3 17 0,0 en Essonne) peut s'expliquer par l'action conjuguée de deux phénomènes : 40% 3,2 3,6 3,6 5,5  l'inadéquation entre offre en transport et demande des habitants 30% 22,2 26,9  l'usage facilité de la voiture sur ces territoires (congestion routière faible, 22,9 20% 19,8 20,7 facilités de stationnement sur le lieu de travail) qui réduisent de fait la 10% 20,6 compétitivité des transports collectifs. 11,9 11,6 13,9 11,4 0% Les transports en commun sont davantage mobilisés, par plus d’un actif sur deux (54,7%), pour les déplacements visant d’autres départements franciliens : le RER est un moyen de rabattement vers Paris massivement utilisé par les actifs ablonais.

17 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

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3.8 Le transport de marchandises  Ports, gares de marchandises et zones d’activités en Val de Marne Source : CG94 Ablon-sur-Seine est située dans un environnement dense en zone d’activités génératrices de flux (pôle Orly Rungis notamment). Toutefois, depuis plusieurs années, la commune se situe à l’écart du trafic routier : la circulation est interdite aux transports routiers supérieurs à 3,5 tonnes. Parallèlement, la commune est concernée par deux autres voies intéressant le transport de marchandises : la Seine, voie naviguée, et la voie ferrée de marchandise, bordant le parc des Sœurs. Aucun port n’est situé sur la commune mais les communes limitrophes en disposent.

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4. L’ANIMATION DE LA VIE LOCALE : COMMERCES, ACTIVITES ET EQUIPEMENTS

4.1 Les activités et commerces sur la commune

 La localisation des activités sur la commune Source : agence KR Comme déjà évoqué dans l’approche statistique, le tissu d’activités ablonais est principalement marqué par la représentation des commerces et services divers.

La rue du Bac : l’artère commerçante d’Ablon Aujourd’hui, la majorité des commerces et services sont concentrés autour de la rue du Bac, principalement dans sa partie haute. Cette artère commerçante concentre 74,4% des commerces et services aux particuliers présents sur la commune. Le tissu implanté en rez-de-chaussée des constructions, se dédensifie progressivement de la gare vers la rue Saint-Georges. Un second pôle commerçant s’est constitué autour du carrefour Gambetta, avec la présence d’une boulangerie et d’un bar-restaurant.

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 La localisation des commerces et services autour de la rue du Bac 4.1.1 Les commerces et services Source : agence KR d’après l’étude « Élaboration d’un schéma de principe du centre-ville », EPA ORSA

Le niveau commercial Ablon-sur-Seine dispose d’un tissu de commerces et services de proximité, composé de généralement de petites surfaces (moins de 300 m² de vente) : - Deux boulangeries - Une boucherie - Trois épiceries - Quatre salons de coiffure - Une cordonnerie - Un fleuriste - Sept bars-restaurants - Un institut de beauté, - Un taxiphone - Un magasin de vêtement - Un garage automobile - … Son tissu de commerces et services de proximité semble bien doté en termes de nombre d’établissements compte-tenu de la taille de la commune, par rapport ce que l’on observe sur les communes limitrophes. Toutefois, la fragilité des commerces transparaît dans le paysage ablonais par la présence de plusieurs locaux vacants, situés rue du Bac mais aussi avenue Gambetta. Le niveau commercial d’Ablon s’est progressivement simplifié dans les décennies précédentes, notamment avec la diminution du nombre de commerces alimentaires (8) autrefois implantés sur la commune, alors que les agences bancaires se sont quant à elles multipliées (14).  Comparaison : nombre d’établissements pour 1 000 habitants Source : Insee, Base Athis‐Mons Ablon‐sur‐Seine Villeneuve‐le‐Roi permanente des équipements 0,900 2010 0,800

0,700

0,600

0,500

0,400

0,300

0,200

0,100

0,000 Epicerie Boulangerie Boucherie Magasin de Fleuriste Ecole de Rapport de présentation | Diagnostic charcuterie chaussures conduite 112 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

L’environnement commercial : une complémentarité ou une concurrence ? Les habitudes de chalandise des Ablonais sont aussi influencées par la présence 4.2 Les équipements de l’offre commerciale dans les communes limitrophes. Cette offre complète le niveau commercial d’Ablon, tant en quantité qu’en qualité. 4.2.1 Les équipements administratifs et services publics Plusieurs grandes surfaces commerciales sont situées dans les communes limitrophes : Intermarché à Villeneuve-le-Roi, Leclerc à Orly, Auchan à Vigneux- Le pôle Mairie sur-Seine… Implantées le long de routes structurantes du réseau départemental, Les services municipaux sont répartis entre plusieurs sites dans le même secteur ces grandes enseignes s’inscrivent sur les trajets domicile-travail. de la ville, entre la rue du Maréchal Foch et la rue Auguste Duru : Par ailleurs, le marché de la Faisanderie de Villeneuve-le-Roi est aussi attractif  la mairie (16, rue du Maréchal Foch) accueille la majorité des services pour les Ablonais. Situé à trois arrêts de bus (ligne 3) de la gare d’Ablon, il municipaux ainsi que le CCAS accueille une cinquantaine de commerces, majoritairement alimentaires (dont  la mairie annexe (18, rue du Maréchal Foch) accueille la direction fromagers, bouchers, primeurs, poissonniers…). Il est ouvert trois fois par l'Éducation et des Sports ainsi que celle des Services techniques et de semaine. l'Urbanisme  la Salle des Mariages, dans l’ancienne mairie (17, rue du Maréchal Foch) 4.1.2 Les autres activités sur la commune  les services techniques et ateliers (rue Auguste Duru) Quelques autres activités se répartissent sur le territoire communal. Il s’agit d’activités qui disposent de bâtiments d’activités dédiés comme, dans le secteur de La Poste l’avenue du Général de Gaulle : En cœur de ville, elle est située au 40 rue du Bac, dans la rue commerçante, en rez-de-chaussée d’une résidence collective. - des entreprises artisanales (bâtiments, construction), - une entreprise de fabrication de matériel médical… Les services de sécurité publique Ablon-sur-Seine dépendant des équipements situés sur les communes du … mais aussi, d’activités inscrites au sein de constructions mixtes comme : secteur : - des bureaux de sociétés de services (informatique, conseils aux  Commissariat de Villeneuve-Saint-Georges entreprises, …),  Gendarmerie de Villeneuve-le-Roi - des cabinets médicaux,  Centre de secours de Choisy-le-Roi - des sièges d’entreprises artisanales (bâtiment, traiteur,…)…

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 La localisation des équipements Source : réalisation agence KR

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4.2.2 Les équipements scolaires

La commune d’Ablon-sur-Seine compte plusieurs établissements scolaires, dont un groupe scolaire d’enseignement privé.

Les établissements publics

Les établissements scolaires publics garantissent une offre d’enseignement de la maternelle à la primaire.

 École Marie Curie  École Saint-Exupéry Les écoles maternelles Source : Ville d’Ablon Source : Ville d’Ablon Deux écoles maternelles sont présentes sur le territoire communal :  l’une en cœur de ville, l’école maternelle Marie Curie (7 classes à la rentrée 2013), 5 rue Pierre et Marie Curie  l’autre sur le coteau, l’école maternelle Saint-Exupéry (3 classes), rue de la Courre aux Lièvres. La voie ferrée sépare la commune en deux secteurs de rattachement : à l’ouest de la voie ferrée, les enfants sont rattachés à l’école Saint-Exupéry, à l’est, à l’école Marie Curie.  École Pasteur A Les écoles élémentaires Source : Ville d’Ablon L'école élémentaire Louis Pasteur forme un seul établissement (15 classes) mais les élèves sont répartis sur deux entités géographiques distinctes dans le centre- ville :  Louis Pasteur A, 17 rue du Maréchal Foch  Louis Pasteur B, 5 rue Pierre et Marie Curie, à côté de l’école maternelle Curie.

L’enseignement secondaire Les Ablonais sont rattachés aux établissements secondaires présents sur la commune de Villeneuve-le-Roi :  au collège Jean Macé, 156 avenue de la République, pour les élèves habitant à l’ouest de l’avenue du Général de Gaulle et de la voie ferrée,  le collège / lycée Georges Brassens, 12 avenue Le Foll pour les autres.

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 Variation des effectifs élémentaires depuis 1999  Variation des effectifs maternels depuis 1999 Source : agence KR d’après données communales Source : agence KR d’après données communales Années 2006-2007 : données non disponibles pour l’école Pasteur

Ec. Saint‐Exupéry Ec. Curie Cours du Sacré Cœur (privé) Ec. Pasteur Cours du Sacré Cœur (privé) 160 400

140 350

120 300

100 250

80 200

60 150

40 100

20 50

0 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

 Variation du nombre d’enfants par classe en maternelle depuis 1999 Source : agence KR d’après données communales  Variation du nombre d’enfants par classe en élémentaire depuis 1999 Source : agence KR d’après données communales Ec. Saint‐Exupéry Ec. Curie Cours du Sacré Cœur (privé) Années 2006-2007 : données non disponibles pour l’école Pasteur

35,0 Ec. Pasteur Cours du Sacré Cœur (privé) 35,0 30,0

30,0 25,0

25,0 20,0

20,0 15,0

15,0 10,0

10,0 5,0

5,0 0,0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 0,0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

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Les établissements privés L’accueil périscolaire et la restauration18 Le groupe scolaire du Sacré Cœur L’accueil périscolaire Assurant la scolarité des élèves de l’école maternelle au collège, le cours du Sacré L'accueil périscolaire concerne l'accueil des enfants avant et après la classe Cœur est un établissement d’enseignement catholique sous contrat, implanté le chaque jour de la semaine. long de la rue de Mons mais accessible depuis la rue d'Estienne d'Orvets. En période scolaire, les enfants des écoles maternelles sont accueillis sur les sites Le collège-lycée Sophia même des écoles, le matin de 7h20 à 8h20 et le soir de 16h20 à 19h00. Les Le collège-lycée Sophia est un établissement indépendant, implanté 5 rue Pierre enfants de l'école élémentaire sont accueillis le matin de 7h20 à 8h20 et le soir de Brossolette, accessible par l’impasse de la gare. 16h30 à 19h00 dans les locaux de l'accueil élémentaire situé dans l'enceinte de l'école Pasteur B. L’évolution des effectifs scolaires La restauration Des effectifs maternels en hausse Le commun produit, pendant la période scolaire, près de 500 repas par jour et une Sur la période 1999-2011, les effectifs sont globalement en hausse : on compte 20 centaine en période de vacances. enfants inscrits de plus en 2011 qu’en 1999, soit 241 enfants accueillis dans les maternelles ablonnaises en 2011. Le nombre de classes est resté stable sur la Ils sont consommés sur place par les enfants de l'école primaire Pasteur-Curie et période, contribuant à une hausse du nombre d’enfants par classe (30 enfants par du centre de loisirs primaire, les enseignants, le personnel administratif. classe en 2011). Les repas sont livrés en liaison chaude dans les deux cuisines satellites des écoles Cette tendance à la hausse globale s’est observée parallèlement aussi dans maternelles Curie et Saint-Exupéry. l’école maternelle du Cours du Sacré Cœur, passée de 65 enfants en 1999 à 90 enfants en 2011.

Des effectifs élémentaires en hausse Sur la période 1999-2011, les effectifs sont globalement en hausse : on compte près de 10 enfants inscrits de plus en 2011 qu’en 1999, soit 350 enfants accueillis à l’école Louis Pasteur en 2011. Le nombre de classes est resté presque stable sur la période, contribuant à une légère hausse du nombre d’enfants par classe (26,9 enfants par classe en 2011). Les effectifs de l’école élémentaire du Cours du Sacré Cœur sont restés stables, une classe a été même supprimée depuis 1999.

18 Source : commune

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4.2.3 Les équipements socioculturels 4.2.4 Les équipements sportifs

Situé en cœur de ville, avenue Auguste Duru, et donnant sur la place de l’Europe, Le pôle sportif Pierre Pouget le pôle culturel Alain Poher ou « CAP » constitue le lieu central de l’animation Accessible depuis la rue de la Sablière, il est composé de différents équipements : culturelle communale, concentrant l’ensemble des équipements socioculturels de  terrain de football d'honneur la commune. Ouvert tous les jours sauf le dimanche, il accueille au sein de ses locaux :  terrain de football stabilisé et éclairé  la médiathèque,  gymnase  une salle de spectacle de 470 places, équipée en son, lumières et  2 courts de tennis extérieurs en terre battue munie d'un projecteur de cinéma 35 mm,  2 courts de tennis extérieurs en surface dure  des salles de réunion et d'activités associatives,  1 court de tennis intérieur en terre battue  un studio de danse,  un forum d'exposition. Il dispose également d'une petite scène et d'un espace de convivialité réaménagés  Le pôle sportif Pierre Pouget en 2009, où se déroulent les spectacles de petite forme et les cérémonies locales. Source : Googlemaps Il est ainsi utilisé autant pour les activités des associations locales, que pour accueillir une programmation variée de spectacles (théâtre, concerts,…) et des projections régulières de films.

 le CAP, place de l’Europe Source : agence KR

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Le centre nautique 4.2.5 Les équipements sanitaires et sociaux Situé dans le parc Sully, le centre nautique a subi un grave sinistre en 2008 mais est a été reconstruit et inauguré début 2013. Institution ablonaise, il accueille le Les équipements liés à la petite enfance club nautique qui propose des activités d’aviron et de voile propres à animer la vie La commune dispose sur son territoire de plusieurs modes de garde, réguliers ou locale et le paysage de la Seine. occasionnels avec :  La crèche familiale municipale : animée par huit assistantes maternelles, Le dojo elle permet l’accueil de 15 enfants. Situé rue du Maréchal Foch, à l’arrière de la mairie annexe, le dojo permet d’accueillir les clubs d’arts martiaux.  Le multi-accueil "les Boutchoux" (7, rue Auguste Duru) qui dispose de 15 places d'accueil.

 12 assistantes maternelles indépendantes qui peuvent accueillir au total jusqu'à 27 enfants suivant leur agrément. Les structures présentes sur les communes limitrophes complètent l’offre locale avec :  La crèche collective départementale de Villeneuve-le-Roi (6 places),  La crèche "les Ptits Loupings" à Athis-Mons (2 places).

Les enfants et les jeunes

Le Centre de loisirs maternel et élémentaire Aujourd’hui les centres de loisirs sont répartis en deux sites :  Les enfants de 3 à 6 ans sont accueillis le mercredi et les vacances scolaires sein de l'école maternelle Curie.  Les enfants de 6 à 12 ans sont accueillis le mercredi et les vacances scolaires dans un bâtiment dans la cour de l’école Pasteur B. Un nouveau centre de loisirs, place de l’Europe, servira dans le courant de l’été 2013 aux loisirs des enfants en classes élémentaires et maternelles ainsi qu’aux accueils péri et post scolaires après la rentrée de septembre 2013.

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La mission locale Les services de santé Destinée aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont pas scolarisés, la mission locale La commune ne dispose pas de structure de santé proprement dite. Toutefois, les accompagne dans les démarches d'orientation, de formation ou de recherche pour rappel, sur la commune sont implantés plusieurs services médicaux privés de d'emploi. Des permanences hebdomadaires sont assurées en mairie annexe par la proximité : généralistes, spécialistes, vétérinaire, pharmacies… les cabinets mission locale de Choisy-le-Roi. médicaux sont généralement situés dans des résidences collectives. Les personnes âgées Concernant les structures hospitalières, l’implantation la plus proche est le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-St-Georges. La maison de retraite Henri Laire Située au 15 rue Henri Laire, sur le coteau d’Ablon, l’établissement est une maison 4.2.6 Autres équipements de retraite privée de type EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes Cimetière âgées dépendantes) qui comprend quatre unités de vie indépendantes réparties Le cimetière d’Ablon est situé le sur le site. long de l’avenue du Général de Proposant une soixantaine de lits, cet établissement assure l’accueil permanent ou Gaulle. temporaire des résidents autonomes, semi valides, dépendants, Alzheimer,

Parkinson,…

La fondation Pitois – pension de famille Destinée à l’origine à l’accueil de personnes âgées aux très faibles moyens, la fondation Pitois est située quai de la Baronnie. Elle constitue un lieu emblématique d’Ablon. Toutefois, l’état vétuste de la construction interdit désormais d’y loger qui que ce soit. L’état de la construction rend impossible la réhabilitation du bâtiment  Cimetière actuel en foyer d’accueil pour répondre aux normes en vigueur. Source : Googlemaps

La municipalité réfléchit au devenir de ce lieu. Les lieux de culte Un lieu de culte catholique est situé sur la commune. Il s’agit de l’église Notre- Dame de l'Assomption, implantée place Chollet. D’autres cultes sont assurés dans l’environnement de la commune : église réformée et synagogue à Choisy-le-Roi, église évangélique et centre culturel musulman à Orly, association culturelle bouddhique à Villeneuve-le-Roi.

Rapport de présentation | Diagnostic 120 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

4.2.7 Le tissu associatif ablonais

Le tissu associatif ablonais est riche d’une cinquantaine d’associations dans les domaines de la culture, du sport et d’autres domaines divers (éducation, loisirs, jumelage, fête, solidarité, entraide, mémoire...). Les activités culturelles sportives et de loisirs proposées par ces associations sont nombreuses. Les associations nécessitant des locaux sont accueillies au Centre Culturel Alain Poher (CAP) ou dans les équipements sportifs présents.

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VOLET 2 : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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 Le contexte topographique et hydrologique  La topographie communale Source : réalisation Agence KR Source : réalisation Agence KR

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1. DONNEES PHYSIQUES

1.1 La topographie

Une commune de la vallée de la Seine rapidement, selon une dénivellation de près de 45 mètres (6,6% de pente Ablon-sur-Seine est sise dans la vallée de la Seine, entre les secteurs de en moyenne), vers le fond de la vallée, entre la rue de la Courre aux lièvres confluence des vallées de l’Orge, au sud, et de l’, au nord de la commune. et les voies ferrées. Ces vallées peu profondes découpent des plateaux structurants du sud de l’Île-de- - de la plaine alluviale, qui occupe près des deux tiers du territoire France, à savoir ceux de Longboyau, à l’ouest, du Gâtinais, au sud, et de Brie, à communal, à l’est de l’axe avenue du Général de Gaulle/rue du Bac. D’une l’est. altitude moyenne de 33 mètres, elle est traversée par le fleuve canalisé au La vallée est drainée par la Seine, contenue dans un chenal unique canalisé, qui sud de la commune, d’environ 110 mètres de largeur au droit d’Ablon-sur- dessine de larges méandres. Ceux-ci déterminent les versants concaves et Seine. convexes de la vallée qui présente ainsi un profil dissymétrique caractérisé par un versant marqué faisant face au versant opposé se relevant en pente douce. Le Atouts et contraintes de cette situation topographique fond de vallée est ainsi occupé par une assez large plaine alluviale, dont le La topographie locale et l’exposition sud-est du coteau ont été favorables pendant système hydrographique est souvent complété de plans d’eau de surface, des siècles à la culture de la vigne sur les coteaux, aujourd’hui complètement généralement d’origine anthropique, liés à l’exploitation et l’extraction de matériaux disparue. (gravières, sablières..). Aujourd’hui, la différence entre les deux unités topographiques (plaine et coteau) participe à la création de différentes ambiances paysagères sur la commune. La Un profil communal dissymétrique présence du coteau constitue aujourd’hui avant tout un élément qui anime le Le territoire ablonais est sis sur trois unités topographiques complémentaires. Son paysage local et offre des vues lointaines sur la plaine alluviale et la rive opposée. relief s’organise, d’ouest en est, autour : Cette différence contribue aussi à générer des contextes différenciés… - du plateau d’Orly, qui commence à s’étendre à l’ouest de la commune, à partir de la rue de la Courre aux Lièvres ; on y observe les points les plus … en termes de circulations douces, la pratique du vélo étant facilitée dans la hauts de la commune, avec environ 85 mètres NGF au niveau de l’avenue plaine et plus contrainte compte-tenu des dénivelés sur le coteau, de l’Europe ; … et en termes d’exposition aux risque naturel d’inondation par débordement de la - d’un coteau, qui assure la transition entre le plateau et la plaine alluviale vallée de la Seine, la plaine étant davantage exposée. de la Seine. Ce talus, au tracé nord-sud légèrement incurvé au nord et au sud de la commune, est exposé sud à sud-est. Il s’incline assez

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 La Seine et la station d’Ablon 1.2 L’hydrographie Source : DRIEE IDF

Ablon-sur-Seine est bordée par la Seine, cours d’eau canalisé majeur du système hydrographique français. La commune est située sur un tronçon du fleuve marqué en amont par la confluence de l’Orge et en aval la confluence de l’Yerres. Le premier barrage, est achevé en 1864. Considéré vétuste, il est remplacé au début des années quatre-vingt par celui qui existe aujourd’hui.

La station hydrologique d’Ablon-sur-Seine est une  Le contexte géologique station de suivi des eaux superficielles appartenant Source : réalisation Agence KR au réseau de contrôle de surveillance et de contrôle opérationnel.

1.3 La géologie

Les sols d’Ablon-sur-Seine se caractérisent par l’affleurement de différentes natures de sol :  dans la plaine, on trouve : des « alluvions modernes » [Fz] (limons, argiles, sables, tourbes localement), ainsi que des « alluvions anciennes » [Fy] (sables et graviers, colluvions, alluvions et apports éoliens)  sur le coteau ces affleurements sont complétés par ceux des argiles vertes, glaises à Cyrènes et/ou marnes vertes et blanches (Argile verte de ) [G1a].

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1.4 Un climat océanique dégradé

Les caractéristiques climatiques de la commune sont assimilables avec celles de  Pluviométrie – normales annuelles Paris et de la petite couronne, soumis à un climat océanique dégradé qui se Source : station d’Orly - MétéoFrance caractérise par :  L'amplitude thermique sur l'année augmente : il fait plus froid en hiver et plus chaud en été.  Les précipitations annuelles en plaines sont moins importantes.  Les vents perdent de leur force.  Des hivers généralement frais, avec parfois des pointes de froid (moyenne de 2°C en janvier).  Des étés plutôt chauds et secs.

 Des précipitations moyennes. La localisation de la commune au sein de l'agglomération parisienne provoque une  Températures – normales annuelles très légère élévation de la température d'un ou deux degrés en fonction des Source : station d’Orly - MétéoFrance conditions climatiques par rapport aux zones rurales d'Île-de-France (phénomène d'îlots de chaleur). Cet écart est particulièrement notable au lever du jour par temps calme et anticyclonique et la situation a tendance à s'accentuer au fil des années.

Température minimale (°C) 7,3 Nombre de jours avec précipitations (> 1mm) 110 Température maximale (°C) 15,3 Hauteur de précipitations (mm) 615,4

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 Ablon-sur-Seine dans la ceinture verte de l’Île-de-France Source : IAU IDF

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2. BIODIVERSITE ET MILIEUX NATURELS

2.1 Une commune située dans la ceinture verte d’Île-de-France

Au plan vert régional adopté en octobre 1995, Ablon-sur-Seine figure dans la ceinture Les photographies présentées dans ce chapitre sont localisées sur la carte ci-dessous. verte de la région Île-de-France (cf. carte page ci-contre). Carte de situation des prises de vue Source : TRANS-FAIRE, 2012 Le projet de Ceinture verte est un projet ambitieux du Plan vert régional d’Île-de- France. Il vise à pérenniser les espaces naturels situés en limite de l’agglomération dans un triple objectif :  Limiter l’extension en tache d’huile de l’agglomération.  Ouvrir de nombreux espaces verts aux habitants, en particulier pour leurs loisirs de fin de semaine.  Maintenir l’agriculture aux portes de la ville. La ceinture verte s'étend de 10 à 30 kilomètres autour de Paris. C'est un territoire charnière entre l'agglomération parisienne, sa banlieue et le milieu rural. Elle s'étend sur 300 000 ha et concerne 410 communes.

2.2 Un schéma régional de cohérence écologique en construction

Il s'agit du volet régional de la trame verte et bleue co-élaboré par l’État et le Conseil régional. Il comporte, d’une part, une identification des enjeux, spatialisés et hiérarchisés (présentation et analyse des enjeux régionaux, identification des

composantes, cartographie). Il comporte, d’autre part, un cadre d’intervention (mesures contractuelles à privilégier, mesures d’accompagnement des communes pour la mise en œuvre des continuités écologiques).

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 Carte des protections et inventaires Source : CARMEN natureFrance, 2012

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2.3 La commune par rapport aux espaces naturels d’intérêt écologique et patrimonial

L’inventaire des ZNIEFF identifie, localise et décrit les sites  Carte des sites Natura 2000 les plus proches d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. Source : CARMEN natureFrance, 2012 Il n’a pas de valeur juridique directe mais permet une meilleure prise en compte de la richesse patrimoniale. La partie de la commune située en bord de Seine est incluse dans la Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique de type II de la VALLEE DE SEINE DE CORBEIL- ESSONNE A VILLENEUVE ST GEORGES (ZNIEFF 110001605). Un site inscrit est un espace naturel ou bâti de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque qui nécessite d’être conservé. La commune d’Ablon-sur-Seine est longée par le périmètre de «site et paysage inscrit» de la vallée de la Seine très largement développé sur la rive droite ; ce périmètre inclut une partie du coteau d’Athis-Mons et également les espaces agricoles de Vigneux-sur-Seine. Sur le coteau d’Athis-Mons, la ZNIEFF de type I et le périmètre de paysage inscrit constituent un continuum écologique et patrimonial que prolongent naturellement le parc des Sœurs et les parcs boisés privés du coteau d’Ablon-sur-Seine (cf. carte page précédente).

La commune n'est incluse dans aucun autre espace naturel remarquable (tel que site Natura 2000, arrêté de protection de Biotope, réserve naturelle, espace naturel sensible (ENS),

Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), ou Parc Naturel Régional). Le site Natura 2000 le plus proche est à 15 km environ (cf. carte page ci-contre).

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 Trame verte et bleue Source : TRANS-FAIRE, 2012 sur fond EPA

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2.4 La trame verte et bleue communale

Le territoire de la commune est concerné par la présence de plusieurs secteurs recensés comme espaces paysagers au schéma directeur de la région Île-de-France. La commune possède également une entité boisée qui se situe dans le parc municipal des Sœurs. A l’échelle locale, quatre principaux éléments constituent la trame verte et bleue de la commune d’Ablon-sur-Seine (cf. carte page précédente) :  La Seine.

 L’ensemble autour du Parc des Sœurs.  La ligne ferroviaire. 08 – L’écluse, point de repère en entrée de 13 – Des berges fortement artificialisées ville sur la Seine (source TRANS-FAIRE) (source TRANS-FAIRE)  Le réseau de micro-espaces dans le tissu urbain.

La Seine La Seine est un élément paysager marquant de la commune et est reconnue comme un corridor écologique d’importance nationale ((cf. carte page 136). Un principe de zone tampon19 est retenu par l’IAU20 en bordure de Seine. Dans les faits, cette zone tampon est urbanisée. L’écluse constitue un point de repère en entrée de ville (photo 08). On constate un fort degré d’artificialisation de la Seine dans la commune. Le traitement des berges ne permet pas de développement d’une végétation des zones 14 – Les berges opposées sur Vigneux-sur- humides (photo 13). Les berges opposées sur la commune de Vigneux-sur-Seine Seine au caractère plus naturel présentent un caractère plus naturel, avec le développement d’une flore spontanée (source TRANS-FAIRE) des bords de cours d’eau (photo 14).

19 Un réservoir de biodiversité est un espace qui présente une biodiversité remarquable et dans lequel vivent des espèces patrimoniales à sauvegarder. Ces espèces trouvent les conditions favorables pour réaliser tout ou partie de leur cycle de vie (alimentation, repos, reproduction, hivernage…). Ces réservoirs doivent pouvoir bénéficier d’une zone tampon permettant de limiter l’influence de zones trop artificialisées sur leurs équilibres écologiques. Un corridor écologique est un axe de communication biologique, plus ou moins large, continu ou non, emprunté par la faune et la flore, qui relie des réservoirs de biodiversité. 20 Institut d’Aménagement et d’Urbanisme

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L’ensemble autour du parc des Sœurs Le parc des Sœurs et les espaces attenants constituent le noyau de biodiversité le plus important du tissu urbain (photo 03). Il permet l’implantation d’espèces que l’on pourrait qualifier de plus forestières et qu’on ne voit pas ou moins ailleurs dans la commune (par exemple les Pics épeiche et vert). Le Parc des Sœurs a fait l’objet d’aménagements pour une réouverture au public en mars 2012 (photo 04).

11 – La voie ferrée (source TRANS-FAIRE) 06 – Les clôtures comme obstacles aux déplacements de la petite faune (source TRANS-FAIRE)

Le réseau de micro-espaces dans le tissu urbain Les alignements d’arbres, squares et jardins créent la trame verte dans le tissu urbain. 03 – Le Parc des Sœurs 04 – La réalisation de travaux pour La palette végétale est largement ornementale, avec notamment la présence de (source TRANS-FAIRE) l’ouverture au public nombreux résineux, n’appartenant pas au cortège des espèces locales (photos 12 et (source TRANS-FAIRE) 09). La ligne ferroviaire En matière de trame verte et bleue, la situation de la voie ferrée est paradoxale :  Les accotements de voie constituent des continuités vertes. La bibliographie recense des exemples de fonction de corridor écologique des voies ferrées pour certains reptiles ou insectes.  La voie ferrée est également un facteur de dispersion pour des espèces végétales envahissantes comme le Robinier faux-accacia, le Buddleia de David ou encore l’Ailanthe du Japon.  La voie ferrée marque cependant une coupure dans le paysage (photo 11). C’est donc aussi un obstacle aux déplacements, de l’Homme comme de la faune. Ceci est particulièrement vrai dans le cas où la voie ferrée est 12 – Alignements d’arbres et square en 9 – Espace public en centre-ville (source TRANS-FAIRE) accompagnée de clôtures (photo 06). bord de Seine (source TRANS-FAIRE)

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Les secteurs d’habitat collectif, par exemple les résidences du Val ou du Château, La construction dans la commune est un processus actif. Certains secteurs ponctuels présentent de généreux espaces extérieurs. Il s’agit majoritairement d’espaces autrefois identifiés comme espaces verts par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme engazonnés ponctués d’arbres ornementaux. Au delà des aspects paysagers et de de la région sont aujourd’hui en chantier (photo 16). Ainsi les espaces de l’avenue biodiversité, ces espaces ont une fonction sociale avec la présence de bancs et Georges Clémenceau sont identifiés comme foncier mutable dans le porter à d’aires de jeu (photos 17 et 01). Ces espaces constituent des relais de biodiversité connaissance du PLU. pour des milieux plus vastes comme la Seine ou le Parc des Sœurs. Des venelles créent des continuités dans le tissu urbain. Même si elles n’ont pas Dans ce contexte, le site du cimetière apparaît également de manière verdoyante, toujours un caractère très végétalisé, elles participent d’une trame utile à la contribution à la trame verte (photo 05). biodiversité, en offrant des possibilités de déplacement pour la petite faune (photos 07, 10 et 02). Le stade est un vaste espace ouvert, mais quant à lui sans potentiel particulier pour la biodiversité (photo 15).

17 – La résidence du Val et ses espaces 01 – La résidence du Château et son 16 – Constructions en cours avenue 07 – Exemple de cheminement (source TRANS- extérieurs (source TRANS-FAIRE) patrimoine arboré (source TRANS-FAIRE) Georges Clémenceau (source TRANS-FAIRE) FAIRE)

5 – Le cimetière, élément de la trame verte 15 – Le stade, vaste espace ouvert a priori 10 - Idem 2 - Ibidem communale du fait de la présence d’arbres sans potentiel particulier pour la (source TRANS-FAIRE) biodiversité (source TRANS-FAIRE)

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 Carte de la biodiversité et des continuités écologiques Source : IAURIF, 2012

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2.5 La faune et la flore

La faune La flore Un repérage de terrain21 effectué en février 2012 a permis de révéler la présence d’un Le Conservatoire botanique national du bassin parisien22 recense 292 espèces nombre significatif d’espèces d’oiseaux dont certaines sont protégées (espèces végétales présentes sur la commune d’Ablon-sur-Seine. Ce nombre est moyen suivies d’une *). Selon les espèces, elles sont présentes dans la commune en considérant la superficie de la commune. Cela peut s’expliquer notamment par le migration, en hivernage et/ou pour la nidification. Le statut d’espèce protégée peut caractère artificiel des berges de Seine. avoir des conséquences opérationnelles sous forme de sollicitation de dérogation en Deux espèces protégées ont été observées de manière récente : le Petit houx cas de perturbations significatives décrites par le code de l’environnement. (Ruscus aculeatus, 2003) et la Mélique ciliée (Melica ciliata, 2007).  Accenteur mouchet *  Mésange charbonnière * Le petit houx se trouve sur les bois et coteaux arides, dans presque toute la France.  Bergeronnette des ruisseaux *  Moineau domestique * La Mélique ciliée se trouve dans les lieux secs et arides, dans presque toute la  Canard colvert  Mouette rieuse * France23.  Corneille noire  Pic épeiche * Huit espèces invasives sont recensées : Erable negundo (Acer negundo), Ailante  Cygne tuberculé *  Pic vert * (Ailanthus altissima), Bident à fruits noirs (Bidens frondosa), Buddleia du Père David  Etourneau sansonnet  Pie bavarde (Buddleja davidii), Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), Séneçon du Cap  Foulque macroule  Pigeon biset domestique (Senecio inaequidens), Solidage du Canada (Solidago canadensis), Solidage glabre  Fuligule milouin  Pigeon ramier (Solidago gigantea).  Gallinule poule-d’eau  Pinson des arbres * Les espèces exotiques envahissantes constituent la seconde cause de régression de  Geai des chênes  Roitelet huppé * la biodiversité au niveau mondial. Leurs impacts sur les activités humaines sont  Goéland leucophée *  Rougegorge familier * évalués à 500 milliards de dollars par an par le Programme des Nations Unies pour  Grand Cormoran *  Sittelle torchepot * l'Environnement et à 65 milliards d'euros par la Commission européenne pour la seule  Grimpereau des jardins *  Tourterelle turque Union.  Merle noir  Troglodyte mignon *  Mésange bleue *  Verdier d’Europe *

Dans la littérature (Dubois, 2007), Ablon-sur-Seine est citée avec les communes de Longjumeau, Chilly-Mazarin, Wissous comme formant un noyau de population pour une espèce exotique : la Perruche à collier. Cette espèce peut entrer en concurrence avec des espèces locales dans la recherche de sites de reproduction (cavités).

21 Ce repérage ne peut être considéré comme un inventaire exhaustif. Il a toutefois le mérite de montrer la réalité d’une 22 Source : site internet biodiversité dans la commune. 23 Source : Tela Botanica

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 Carte d’alerte sur le potentiel zones humides Source : DRIEE, 2012

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2.6 La présence potentielle de zones humides

Les zones humides sont « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou La disposition 78 du SDAGE du bassin de la Seine et des cours d'eau côtiers gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la normands (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) rappelle ces végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au principes : « Dans le cadre de l’examen des projets soumis à autorisation ou à moins une partie de l’année. » (Art. L211- 1 du code de l'environnement). déclaration entraînant la disparition de zones humides, il peut être demandé au pétitionnaire : Un potentiel de zone humide est signalé dans la commune dans la cartographie d’alerte établie par la DRIEE (cf. carte page précédente).  De délimiter précisément la zone humide dégradée ; Les sites présents sur la commune sont répertoriés en classe 3, soit « Zones pour  D’estimer la perte générée en termes de biodiversité (présence d’espèces lesquelles les informations existantes laissent présager une forte probabilité de remarquables, rôle de frayère à brochets,…) et de fonctions hydrauliques présence d'une zone humide, qui reste à vérifier et dont les limites sont à préciser. » (rétention d’eau en période de crue, soutien d’étiages, fonctions d’épuration, (DRIEE Île-de-France). Il faut néanmoins remarquer que les terrains concernés sont rétention du carbone…). déjà urbanisés. La Seine est identifiée en classe 5. Il s’agit d’une zone en eau, non considérée comme Les mesures compensatoires (cf. disposition 46) doivent obtenir un gain équivalent sur une zone humide. ces aspects, en priorité dans le bassin versant impacté et en dernier ressort à une La loi sur l'eau prévoit qu'en cas de projet impactant une zone humide, une échelle plus large. A cet effet, elles prévoient l’amélioration et la pérennisation de délimitation précise de la zone humide permettra de savoir s'il doit faire l'objet d'un zones humides encore fonctionnelles (restauration, reconnections, valorisation, dossier « Loi sur l'eau » ou non au titre de la rubrique « 3.3.1.0. Assèchement, mise meilleure gestion,…) ou la recréation d’une zone humide équivalente sur le plan en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais ». La fonctionnel et de la biodiversité, d’une surface au moins égale à la surface dégradée et délimitation précise de la zone humide se fait selon un protocole précis, basé sur des en priorité sur la même masse d’eau. A défaut, les mesures compensatoires prévoient relevés pédologiques et floristiques et cadré par le code de l'environnement. La la création d’une zone humide à hauteur de 150 % de la surface perdue. » surface ainsi calculée sert de référence pour proposer des compensations aux impacts du projet. Le dossier « Loi sur l'eau » sera établi : Le SDRIF (Schéma Directeur Régional d’Île-de-France) en vigueur (1994) prévoit la  Soit pour autorisation si « la zone asséchée ou mise en eau est supérieure ou reconquête et la valorisation des cours d'eau, de préserver le caractère naturel des égale à 1 ha ». berges et de favoriser la pénétration de l'eau dans la ville comme élément naturel et  Soit pour déclaration si elle est « supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha. » de composition urbaine.

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3. RESSOURCES, ASSAINISSEMENT ET DECHETS

3.1 Des sources d’énergie locales valorisables : solaire et géothermie

Un potentiel géothermique La géothermie désigne l’énergie issue de la terre qui est convertie en chaleur. Ses  Le potentiel en géothermie superficielle applications sont nombreuses. Source : Géothermie perspectives La principale concerne le chauffage des bâtiments, soit de façon centralisée par le biais de réseaux de chaleur, soit de façon plus individuelle par le biais de pompes à chaleur couplées à des capteurs enterrés. Le chauffage des habitations, à l’aide de réseaux de chaleur, est le premier poste d’utilisation de la géothermie en France. Environ 150 000 logements sont ainsi chauffés en région parisienne. En Île-de-France la principale source d'énergie renouvelable est la géothermie profonde avec l'exploitation de l'eau chaude du Dogger, largement exploitée dans le Val-de-Marne pour le chauffage urbain. Cependant cette ressource ne semble pas adaptée à la commune d'Ablon-sur- Seine, mais différentes techniques de géothermie superficielle peuvent être envisagées et s'adressent tout autant à l'habitat individuel, collectif ou aux activités, notamment tertiaires24. Ablon-sur-Seine est située dans un environnement au potentiel géothermique faible à moyen dans les nappes superficielles.

24 Source : Porter à Connaissance – Plan Local d’urbanisme, Préfecture du Val-de-Marne, mars 2012

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Un potentiel solaire 3.2 La valorisation des déchets à l’échelle du SIEVD25 L'ensoleillement en Île-de-France est proche de la moyenne nationale avec près de 1800 h/an, soit 20 % de moins que dans le Sud de la France. Sur les trente La commune d’Ablon-sur-Seine adhère au Syndicat mixte Intercommunal années de relevés, le nombre d’heures moyen annuel d’insolation est d'environ d’Exploitation et de Valorisation des Déchets de la région de Rungis qui a pour 1700 heures (relevé sur la station Paris-Montsouris). Ablon-sur-Seine bénéficie mission le traitement et la valorisation des déchets ménagers et assimilés. Le donc d'un potentiel pour produire de l'énergie à partir du solaire : panneaux SIEVDR exerce ainsi cette compétence pour ses dix communes adhérentes, qui solaires, intégration du solaire passif dans la conception du bâtiment (éclairage représentent 210 047 habitants, en 2010, parmi lesquels Ablon-sur-Seine ne naturel, chauffage par verrière...). représente que 2% de cette population.

Un faible potentiel éolien L’usine d’incinération permet à la fois une valorisation énergétique et matière de L’atlas régional éolien d’Ile de France, réalisé par l’ADEME (Agence de l’Environnement et l’incinération. Elle a été dotée dès son origine de récupérateur de chaleur. Les gaz de la Maîtrise de l’Énergie), permet de qualifier la densité d’énergie éolienne en Watt/m² à chauds issus de la combustion parcourent les chaudières. Elles produisent de 60 m du sol. Pour connaître les secteurs d’implantation possible d’éoliennes, il convient de l’eau surchauffée. La chaleur, issue de cette eau, est distribuée sur l’ensemble du croiser ces données relatives au gisement éolien avec un ensemble de contraintes M.I.N et l’aéroport d’Orly. environnementales et patrimoniales, mais également de contraintes techniques liées au raccordement au réseau électrique, ainsi qu’aux servitudes radioélectriques et La partie imbrulée des déchets, le « mâchefer », 100% valorisable, est quant à lui aéronautiques. envoyé dans un centre de maturation. Il pourra alors être utilisé en sous-couche routière. Ablon-sur-Seine, comme le reste de la vallée de la Seine, ne présente pas de potentiel éolien selon ces critères. Le centre de tri permet de classer les matériaux par famille pour les envoyer dans les industries qui les recyclent et leur donnent une seconde vie. Enfin, le verre ainsi que les déchets récoltés dans les déchetteries sont valorisés.

25 Source : Syndicat mixte Intercommunal d’Exploitation et de Valorisation des Déchets de la région de Rungis

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3.3 Les ressources naturelles

3.3.1 Ressources agricole, forestière et minérale Protection des ressources en eau Usines dites d'Orly et de Choisy-le-Roi Ces ressources ne sont plus exploitées depuis plusieurs décennies à Ablon-sur- La commune est concernée par les périmètres de protection rapprochée « Y » des Seine. usines d’Orly (exploitée par Eau de Paris) et de Choisy (exploitée par le SEDIF). 3.3.2 Ressource en eau26 Ces périmètres ont été déclarés d'utilité publique, pour Orly, par l'arrêté inter préfectoral n°2007/3123 du 6 août 2007 modifié par l'arrêté Inter préfectoral Eau potable destinée à la consommation humaine n°2010/6844 du 30 septembre 2010, et, pour Choisy-le-Roi, par l'arrêté inter Le service de l’eau est assuré par le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF). préfectoral n°2008/88 du 8 janvier 2008 modifié par l'arrêté inter préfectoral er Le SEDIF a confié, par une délégation de service public, depuis le 1 janvier 2011, n°2010/6845 du 30 septembre 2010. la production, l’exploitation, la distribution de l’eau et la relation avec les usagers à Véolia Eau Île-de-France. La commune d'Ablon-sur-Seine est alimentée en eau Usine d'Arvigny destinée à la consommation humaine à partir d'eau d'origine souterraine : l'eau Les huit captages de la nappe du Calcaire du Champigny alimentant l’usine potable est produite à l’extérieur de la commune, par les eaux de la nappe d’Arvigny font l’objet de périmètres de protection, déclarés d’utilité publique par souterraine des calcaires de Champigny, puisée au niveau de huit captages aux arrêté préfectoral du 4 août 1988. L'usine d'Arvigny est autorisée par arrêté environs de , et traitée dans l'usine d'Arvigny à Savigny-leTemple (77). interpréfectoral d'août 2001, au profit de la Société des Eaux de Melun.

L'unité de distribution dont dépend Ablon-sur-Seine, dessert partiellement 3 autres Problème quantitatif et conséquences éventuelles communes du département, Orly, Rungis et Villeneuve-le-Roi. Le Préfet du Val-de-Marne peut limiter les usages de l'eau pour faire face, Dans une moindre mesure, l’alimentation communale est complétée par les eaux notamment, à une menace ou aux conséquences d'accidents de la sécheresse, de la Seine via l'usine de production d'eau potable de Choisy-le-Roi, exploitant les d'inondation ou de risque de pénurie. eaux de la Seine, en aval d’Ablon. Enfin, la commune d'Ablon-sur-Seine est située dans la zone de répartition des eaux de la nappe de l'Albien Néocomien. En conséquence, tous les prélèvements Qualité de l'eau distribuée d'eau souterraine, à l'exception de ceux inférieurs à 1 000 m3/an réputés La qualité de l'eau distribuée est conforme aux valeurs limites réglementaires domestiques, relèvent de la rubrique 4.3.0 de la nomenclature des opérations fixées pour les paramètres bactériologiques et physico-chimiques analysés. visées à l'article 1 du décret du 29 mars 1993, modifié, relatif aux procédures d'autorisation et de déclarations, confère article 2 de l'arrêté préfectoral n°2004/3572 du 30 septembre 2004.

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) La commune est concernée par le SDAGE du bassin de la Seine et des cours 26 Source : Agence régionale de Santé – Île-de-France d'eau côtiers normands, dont le plan d'actions 2010-2015 du SDAGE a été adopté

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 142 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme par le Comité de bassin le 29 octobre 2009. Les documents du SDAGE ont été utiles à l’expansion des crues ont subi la forte pression de l’urbanisation. approuvés par le préfet coordonnateur du bassin Seine Normandie, préfet de la Néanmoins, des potentialités sur la Seine à l'amont de Paris devraient région Île-de-France, par arrêté du 20 novembre 2009. permettre de viser le bon état dès 2015. La protection de nombreuses prises d’eau sur ce tronçon de Seine constitue un enjeu majeur pour Le territoire de la commune est situé à l'amont de la masse d'eau, la Seine du l’approvisionnement en eau potable de l’agglomération parisienne. » confluent de l'Essonne (exclu) au confluent de la Marne (exclu) (masse d'eau  Les rejets en Seine au niveau d’Ablon R73B), qui appartient à l'unité hydrographique « Seine Parisienne-Grands axes ». Source : IAU IDF Cette unité hydrographique est découpée en quatre masses d'eau. Elle s'étend de la confluence de l'Yonne à la confluence de l'Oise. La masse d'eau a le statut de masse d'eau naturelle, avec un objectif de bon état en 2015 pour l'état écologique et chimique à l'horizon 2027. En ce qui concerne la gestion de l'eau, quatre enjeux principaux se dégagent sur le périmètre : l’assainissement, la protection et la restauration des milieux aquatiques, les pollutions par les pesticides, et la prévention des pollutions accidentelles.

 Description de l'unité hydrographique « Seine Parisienne-Grands axes » Source : SDAGE du bassin de la Seine et des cours d'eau côtiers normand

« Dans les zones urbaines denses qui dominent sur ce territoire, l’imperméabilisation est quasi-totale. Ceci engendre d’importants volumes ruisselés qui ont pour conséquences des débordements des réseaux d’assainissement, l’acheminement des micropolluants vers la Seine (HAP, Pesticides, Métaux…) et des risques d’inondation. Les grands centres industriels contribuent notablement aux émissions polluantes et leur raccordement aux stations d’épuration met en péril l’efficacité des ouvrages de traitement. Cet axe navigable a été progressivement artificialisé et, de ce fait, les deux masses d’eau aval à partir de la confluence avec la Marne sont classées en masses d’eau fortement modifiées. La qualité physico- chimique se révèle globalement satisfaisante, en particulier à l'amont de Paris, ce qui permet de viser le bon état dès 2015. Les objectifs de la convention OSPAR nécessiteront toutefois une baisse importante des flux d’azote total transitant dans la Seine. Les barrages de navigation empêchent la libre circulation des poissons. La chenalisation et l’artificialisation des berges ainsi que l’absence de connexions entre la Seine et des annexes hydrauliques ou des zones humides pénalisent la qualité écologique et notamment piscicole. Les zones humides, souvent

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- De 2 digesteurs, cuves circulaires fermées de 17 m de haut et de 3.4 La gestion urbaine 28 m de diamètre, pour récupérer le biogaz produit lors de la fermentation (la « digestion ») des boues. Ce gaz alimentera l’unité 3.4.1 Gestion de l’assainissement de séchage thermique et les chaudières de l’usine. Le réseau de collecte communal d’Ablon-sur-Seine est majoritairement séparatif. Il n’y a pas de schéma directeur d’assainissement ou de zonage d’assainissement Le délégataire du service de l’assainissement de la commune d’Ablon-sur-Seine sur la commune d’Ablon-sur-Seine. Tous les secteurs de la commune sont est la Lyonnaise des eaux (Suez Environnement). Le centre régional « Ile-de- desservis par les réseaux d’assainissement. France Sud » de la Lyonnaise des eaux est responsable de l’assainissement de 60 communes. Lyonnaise des eaux a la responsabilité de l’entretien des réseaux, et 3.4.2 Gestions des déchets le renouvellement est assuré par la ville. Des réseaux assainissement de transport La planification en matière d’élimination des déchets gérés par la DSEA (Direction du Service de l’Eau et de l’Assainissement) se En application de la loi du 15 juillet 1975 relative à l'élimination des déchets, trouvent également sur le territoire communal. modifiée par les lois du 13 juillet 1992 et du 2 février 1995, le plan départemental Le traitement des eaux usées de la commune d’Ablon-sur-Seine se fait au niveau d'élimination des déchets ménagers et assimilés du Val de Marne a été approuvé de l’usine « Seine amont » du SIAAP, à Valenton (94). Cette usine, en service le 22 août 1997 par arrêté préfectoral. La loi de décentralisation du 13 aout 2004 depuis 1987, traite les eaux usées du Val-de-Marne, de la vallée de la Bièvre, ainsi relative aux libertés et responsabilités locales et son décret d'application du 29 qu’une partie des effluents des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis. L’usine novembre 2005 ont donné à la Région Île-de-France la compétence d'élaborer un recueille et dépollue aussi les eaux de pluie des différents ouvrages de stockage Plan Régional d'Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA). Le du sud-est parisien. plan départemental du Val-de-Marne (PDEDMA), révisé le 20 mars 2000, est intégré dans le plan régional depuis janvier 2005. Le Conseil Régional d'Île-de- L’usine « Seine amont » est composée de deux chaînes de dépollution parallèles. France a adopté le PREDMA le 26 novembre 2009. Sa capacité est de 600000 m3 par jour, extensible à 1500000 m3 par temps de pluie, grâce à son unité de «clarifloculation» qui débarrasse en accéléré les eaux Chaque projet d'installation nécessitant une autorisation du préfet devra être de leurs plus gros polluants. compatible avec les plans régionaux d'élimination des déchets. Ce plan s'impose aux personnes morales de droit public et à leurs concessionnaires. La station d'épuration « Seine amont » est équipée d’une unité de séchage thermique unique en Europe par ses capacités et ses performances. Elle permet La région Île-de-France désormais compétente en matière de planification du de réduire de 65 % le volume des boues et de les transformer en granulés. traitement des déchets, élabore également le Plan d'Élimination des Déchets Enrichis en produits organiques, ces derniers peuvent être valorisés en agriculture, Dangereux (PREDD) et le Plan d'Élimination des Déchets issus des Activités de horticulture ou sylviculture. Soins (PREDAS). Ces 2 plans ont été adoptés le 26 novembre 2009. Des travaux d’amélioration de l’usine « Seine amont sont prévus, avec la création : - D’un four d’incinération pour les boues de faible valeur agronomique : ce four « autosuffisant » disposera de filtres de dernière génération pour traiter les fumées et les poussières.

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Une collecte en porte-à-porte et un réseau de traitement local La commune d’Ablon-sur-Seine adhère au Syndicat mixte Intercommunal d’Exploitation et de Valorisation des Déchets de la région de Rungis qui a pour mission le traitement et la valorisation des déchets ménagers et assimilés. Le SIEVDR exerce ainsi cette compétence pour ses dix communes adhérentes, qui représentent 210 047 habitants, en 2010, parmi lesquels Ablon-sur-Seine ne représente que 2% de cette population. La collecte des déchets ordinaires se fait en porte-à-porte pour les ordures ménagères et emballages, et par apport volontaire pour le verre. Les encombrants et déchets verts sont collectés une à deux fois par mois en porte-à-porte, la déchetterie intercommunale assurant la collecte des déchets

La collecte des déchets à Ablon-sur-Seine Source : SIEVD, mairie d’Ablon-sur-Seine

Type de déchets Type de collecte et fréquence Ordures ménagères Porte-à-porte (bac vert), 2 fois par semaine Emballages Porte-à-porte (bac jaune), 2 fois par semaine Verre Apport volontaire (12 bornes) Encombrants Porte-à-porte (1 fois par mois) ou déchetterie intercommunale Déchets verts Porte-à-porte (2 fois par mois) ou déchetterie intercommunale Déchetterie intercommunale du Villeneuve-le-Roi, rue des Voeux Saint-Georges SIEVD

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4. RISQUES ET NUISANCES

Définitions27 Les différents types de risques auxquels chacun de nous peut être exposé sont regroupés en 5 grandes familles :  De l’aléa au risque Source : www.risquesmajeurs.fr  Les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique  Les risques technologiques : d'origine anthropique, ils regroupent les risques industriel, nucléaire, biologique, rupture de barrage...  Les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques. On en fait cependant un cas particulier car les enjeux (voir plus bas) varient en fonction de l'endroit où se développe l'accident  Les risques de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route...) ;  Les risques liés aux conflits. Seules les trois premières catégories font partie de ce qu'on appelle le risque majeur. Deux critères caractérisent le risque majeur :  Une faible fréquence : l'homme et la société peuvent être d'autant plus enclins à l'ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes  Une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l'environnement. Les risques liés aux conflits sont apparentés aux risques majeurs : en effet, dans notre société développée, ils sont caractérisés par ces deux critères. Un événement potentiellement dangereux ALÉA n'est un RISQUE MAJEUR que s'il s'applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux sont en présence. D'une manière générale le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l'environnement : la VULNÉRABILITÉ mesure ces conséquences. Le risque majeur est donc la confrontation d'un aléa avec des enjeux.

27 Source : www.risquesmajeurs.fr

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 Aléa retrait-gonflement des argiles Source : Bureau de Recherches Géologiques et Minières

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4.1 Risque Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols

Le retrait-gonflement des argiles correspond à des variations de la  Carte d’aléa sécheresse quantité d'eau dans certains terrains argileux et qui produisent des Source : Bureau de Recherches Géologiques et Minières gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches). Cela peut provoquer des dégradations sur le bâti (fissures) et sur les aménagements extérieurs (fissures dans les revêtements routiers...). Sur la grande majorité de la commune (97% du territoire), l’aléa retrait-gonflement des argiles est faible. Le risque n’est vraiment présent que sur le haut du coteau, à l’extrémité ouest de la commune, où l’aléa retrait-gonflement des argiles est localement fort (3% du territoire) (cf. carte page précédente). Deux arrêtés de catastrophe naturelle liés à cet aléa ont été pris depuis 1994. Le premier a été pris le 08 septembre 1994 pour des mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse. Un autre a été pris le 11 janvier 2005 pour des mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. L’arrêté préfectoral n°2001/2439 du 09 juillet 2001 a prescrit l’établissement d’un Plan de Prévention du Risque Naturel Prévisible « Mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols ». Un projet de Plan de Prévention des Risques de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols dans le département du Val-de-Marne a été soumis à enquête publique du 12 décembre 2011 au 11 février 2012. L’approbation du PPR devrait intervenir courant 2013.

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4.2 Le risque d’inondation

Inondation par ruissellement  La zone violette correspond aux zones urbaines denses. La zone violet foncé Deux arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour des correspond aux zones situées en zone d’aléas forts ou très forts (submersion inondations par ruissellement depuis 1988. L’arrêté de reconnaissance de catastrophe supérieure à un mètre). La zone violet clair correspond aux zones situées en naturelle du 19 octobre 1988 a été pris pour des inondations et coulées de boue. zone d’autres aléas (submersion inférieure à un mètre). L’arrêté du 29 décembre 1999 a été pris pour des inondations, coulées de boue et  La zone bleue correspond aux centres urbains quels que soient les aléas. » mouvements de terrain (tempête de 1999). Le zonage a été réalisé à partir des données sur les plus hautes eaux connues, de la Inondation par une crue de la Seine carte des vitesses et de la carte de l’aléa submersion (cf. cartes pages suivantes). Le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de la Marne et de la Seine, approuvé par arrêté préfectoral du 28 juillet 2000, modifié le 12 novembre 2007, Inondations par remontées de nappes concerne 24 des 47 communes du Val-de-Marne, dont 12 pour le débordement de la Définition28 Seine. Les nappes d'eau sont majoritairement contenues dans des roches que l'on appelle des aquifères. Ceux-ci sont formés le plus souvent de sable et graviers, de grès, de La commune est découpée en plusieurs zones règlementaires (cf. carte page calcaires. L'eau occupe les interstices de ces roches, c'est à dire les espaces qui précédente). A chacune de ces zones s’appliquent des prescriptions spécifiques de séparent les grains ou les fissures qui s'y sont développées. construction et d’aménagement. Ces prescriptions sont regroupées dans le règlement du PPRI de la Marne et de la Seine. Le PPRI a valeur de servitude d’utilité publique et La nappe la plus proche du sol, alimentée par l'infiltration de la pluie, s'appelle la s’impose aux projets. nappe phréatique. Dans certaines conditions une élévation exceptionnelle du niveau de cette nappe entraîne un type particulier d'inondation : une inondation «par  « La zone rouge correspond aux zones situées en grand écoulement. En cas remontée de nappe». de crue ces zones sont à la fois exposées à des hauteurs d’eau importantes, supérieures à un mètre, et à une vitesse d’écoulement supérieure à 0,5m/s. La sensibilité aux remontées de nappes La majeure partie du territoire d’Ablon-sur-Seine est sensible aux remontées de  La zone verte correspond aux espaces naturels ou de loisirs qui ont vocation à ne pas être urbanisés. nappes. Le BRGM a identifié une nappe sub-affleurante au niveau de ces espaces. Cette sensibilité aux remontées de nappes devient faible, puis très faible lorsqu’on  La zone orange correspond aux autres espaces urbanisés. La zone orange monte sur le coteau (cf. carte « Sensibilité aux remontées de nappes »). foncé correspond aux autres espaces urbanisés situés en zone d’aléas forts ou très forts (submersion supérieure à un mètre). La zone orange clair correspond Aucun arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle n’a été pris pour de tels aux autres espaces urbanisés situés en zone d’autres aléas (submersion évènements. inférieure à un mètre).

28 BRGM, http://www.inondationsnappes.fr

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 149 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 Zonage du PPRI Source : Préfecture du Val-de-Marne

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 150 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 Carte des plus hautes eaux connues Source : CARMEN naturefrance

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 151 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 Carte des vitesses et carte des aléas sur la commune d’Ablon-sur-Seine Source : Préfecture du Val-de-Marne

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 Sensibilité aux remontées de nappes Source : Bureau de Recherches Géologiques et Minières

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4.3 Les nuisances sonores

 Carte de dépassement de seuil de bruit des aéronefs (seuil de 55dB(A)) pour la Une commune sur-exposée au bruit commune d’Ablon-sur-Seine Le bruit est un enjeu majeur sur la commune d’Ablon-sur-Seine. La commune est Source : Bruitparif exposée au bruit routier, au bruit ferroviaire et au bruit aérien. Cette exposition est reconnue par :  Le classement acoustique des infrastructures de transport,  Le PEB, … qui visent à limiter, par des prescriptions d’isolation des constructions ou réglementaires (PEB), l’exposition des populations aux sources de nuisances. Il n’y a pas d’industrie bruyante dans les environs de la commune. Les cartes de dépassement de seuil montrent par une valeur unique les zones où les seuils réglementaires de l’arrêté du 4 avril 2006 sont dépassés : toute la commune d’Ablon-sur-Seine est sur-exposée au bruit des aéronefs (cf. carte ci-contre). Le PPBE de l'État (plan de prévention du bruit dans l’environnement) a été mis à la consultation du public entre le 15 novembre 2012 et le 15 janvier 2013. La sensibilité au bruit est plus particulièrement avérée pour les bâtis de type logement, (para)médical, enseignement, repos et détente…

Le classement sonore des infrastructures de transport terrestre Quatre axes de transport terrestre traversant la commune font l’objet d’un classement sonore approuvé par les arrêtés préfectoraux du 03 janvier 2002 (cf. carte page suivante) :  Les voies SNCF, axes bruyants de catégorie 1.  La RD 29, axe bruyant de catégorie 4.  La RD 29E, axe bruyant de catégorie 4.  La RD 32E, axe bruyant de catégorie 4 pour la partie au sud de la commune et de catégorie 5 pour la partie au nord de la commune. L’arrêté classe les voies par catégorie de 1 à 5 et il est demandé aux constructeurs de respecter une certaine isolation acoustique, selon la catégorie de la voie, lors de la construction ou de la rénovation de bâtiments.

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 Classement sonore des infrastructures de transport sur la commune d’Ablon Source : Conseil Général du Val-de-Marne

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Les cartes stratégiques du bruit routier de l'État dans le département du Val-de-Marne Les cartes stratégiques du bruit ferroviaire dans le département du Val-de-Marne Ces cartes ont pour objet l'évaluation du bruit émis dans l'environnement aux abords Ces cartes ont pour objet l'évaluation du bruit émis dans l'environnement aux abords des infrastructures routières et autoroutières. Le préfet du Val-de-Marne a approuvé la des infrastructures ferroviaires. Le préfet du Val-de-Marne a approuvé la carte de bruit carte de bruit relative aux infrastructures routières et autoroutières non concédées relative aux infrastructures ferroviaires dont le trafic annuel est supérieur à 60 000 dont le trafic annuel est supérieur à 6 millions de véhicules sur le territoire du Val-de- passages de trains sur le territoire du Val-de-Marne par l'arrêté préfectoral n° Marne par arrêté préfectoral n°2009/2010 du 3 juin 2009 modifié par l'arrêté 2010/7011 du 6 novembre 2010. n°2009/4602 du 17 novembre 2009. Il a été distingué le Réseau Ferré de France (RFF) du réseau de la Régie Autonome Cette carte de bruit comprend : des Transports Parisiens (RATP). Annexe 1 : 5 documents graphiques, établis au 1/25 000ème, que sont : La carte stratégique du bruit ferroviaire pour RFF comprend :  La carte de type (a) – période journée des zones exposées au bruit à l'aide des Annexe 1 : 5 documents graphiques, établis au 1/25 000ème, que sont : courbes isophones, selon l'indicateur de niveau sonore Lden, allant de 55 à 75  La carte de type (a) – période journée des zones exposées au bruit à l'aide des dB(A), indiquant la localisation des émissions de bruit. courbes isophones, selon l'indicateur de niveau sonore Lden, allant de 55 à 75  La carte de type (a) – période nuit des zones exposées au bruit à l'aide des dB(A), indiquant la localisation des émissions de bruit. courbes isophones, selon l'indicateur de niveau sonore Ln, allant de 50 à 70  La carte de type (a) – période nuit des zones exposées au bruit à l'aide des dB(A), indiquant la localisation des émissions de bruit. courbes isophones, selon l'indicateur de niveau sonore Ln, allant de 50 à 70  La carte de type (b) des secteurs affectés par le bruit arrêtés par le préfet en dB(A), indiquant la localisation des émissions de bruit. application de l'article L.572-10 du Code de l'Environnement.  La carte de type (b) des secteurs affectés par le bruit arrêtés par le préfet en  La carte de type (c) – période journée des zones où l'indicateur de niveau application de l'article L.572-10 du Code de l'Environnement. sonore Lden dépasse 68 dB(A).  La carte de type (c) – période journée des zones où l'indicateur de niveau  La carte de type (c) – période nuit des zones où l'indicateur de niveau sonore sonore Lden dépasse 73 dB(A). Ln dépasse 62 dB(A).  La carte de type (c) – période nuit des zones où l'indicateur de niveau sonore Annexe 2 : Ln dépasse 65 dB(A).  Des tableaux de données fournissant une estimation du nombre de personnes Annexe 2 : vivant dans les bâtiments d'habitation et du nombre d'établissements  Des tableaux de données fournissant une estimation du nombre de personnes d'enseignement et de santé situés dans les zones exposées au bruit ainsi vivant dans les bâtiments d'habitation et du nombre d'établissements qu'une estimation de la superficie totale (Km²), exposée à des valeurs de Lden d'enseignement et de santé situés dans les zones exposées au bruit ainsi supérieures à 55, 65 et 75 dB(A). qu'une estimation de la superficie totale (Km²), exposée à des valeurs de Lden Annexe 3 : supérieures à 55, 65 et 75 dB(A).  Un résumé non technique présentant les principaux résultats de l'évaluation Annexe 3 : réalisée et l'exposé sommaire de la méthodologie employée pour leur  Un résumé non technique présentant les principaux résultats de l'évaluation élaboration. réalisée et l'exposé sommaire de la méthodologie employée pour leur élaboration.

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 156 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

La carte stratégique du bruit ferroviaire pour la RATP comprend : Annexe 1 : 5 documents graphiques, établis au 1/25 000ème, que sont :  La carte de type (a) – période journée des zones exposées au bruit à l'aide des courbes isophones, selon l'indicateur de niveau sonore Lden, allant de 55 à 75 dB(A), indiquant la localisation des émissions de bruit.  La carte de type (a) – période nuit des zones exposées au bruit à l'aide des courbes isophones, selon l'indicateur de niveau sonore Ln, allant de 50 à 70 dB(A), indiquant la localisation des émissions de bruit.  La carte de type (b) des secteurs affectés par le bruit arrêtés par le préfet en application de l'article L.572-10 du Code de l'Environnement.  La carte de type (c) – période journée des zones où l'indicateur de niveau sonore Lden dépasse 73 dB(A).  La carte de type (c) – période nuit des zones où l'indicateur de niveau sonore Ln dépasse 65 dB(A). Annexe 2 :  Des tableaux de données fournissant une estimation du nombre de personnes vivant dans les bâtiments d'habitation et du nombre d'établissements d'enseignement et de santé situés dans les zones exposées au bruit ainsi qu'une estimation de la superficie totale (Km²), exposée à des valeurs de Lden supérieures à 55, 65 et 75 dB(A). Annexe 3 :  Un résumé non technique présentant les principaux résultats de l'évaluation réalisée et l'exposé sommaire de la méthodologie employée pour leur élaboration.

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 157 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 Cartes stratégiques de bruit de la commune arrêtées le 9 décembre 2009 – Niveaux sonores exprimés en Lden Source : Bruitparif

Les cartes stratégiques du bruit sont des documents d’information, non opposables aux tiers. Elles sont établies pour une année de référence et ont vocation à être révisées au minimum tous les 5 ans. Elles sont un outil de diagnostic de l’environnement sonore ainsi qu’une aide à la décision importante pour les futurs aménagements du territoire. Le niveau sonore sur une carte de bruit est représenté à partir d’indicateurs de bruit. L’indicateur utilisé ici est le «Lden» (Level day-evening- night). Une journée de 24h est divisée en trois périodes : le jour entre 6h et 18h, le soir entre 18h et 22h et la nuit entre 22h et 6h. Le Lden est le niveau sonore moyen de la journée auquel est ajoutée une pénalité de 5 dB(A) pour la période du soir (18h-22h) et de 10 dB(A) pour la période de nuit (22h-6h). Ces pénalités sont représentatives d’une gêne ressentie, vis-à-vis d’un même bruit, plus importante le soir et la nuit par rapport au jour. Les niveaux sonores sont moyennés sur une année de référence. Ils sont évalués en décibel «pondéré A», dB(A). Un bruit émis est composé de plusieurs sons allant du grave à l’aigu, le spectre fréquentiel. Notre oreille ne perçoit pas ces sons de la même manière. Le dB(A) est l’unité utilisée pour évaluer le niveau sonore perçu par l’oreille humaine. Les cartes des niveaux sonores sont représentées par tranche de 5 dB(A) sous forme de zones de couleur. Les zones les plus bruyantes apparaissent en violet alors que le vert fait ressortir des secteurs plus calmes. En dessous de 50 dB(A), les valeurs du Ln et du Lden ne sont plus indiquées (zones blanches).

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Le Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport d’Orly (PEB) Le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) est établi dans le but de Le PEB d’Orly approuvé le 21 décembre 2012 (par arrêté interpréfectoral) ne comporte que deux zones : A et B. maîtriser l’urbanisation autour des aérodromes, de façon à Toutefois, dans le périmètre défini par la zone C en vigueur au 20 février 2009, les restrictions à l’urbanisation ne pas exposer de nouvelles populations aux nuisances de inhérentes à une zone C continuent de s’appliquer. bruit. Il s’agit d’une carte délimitant autour d’un aéroport De plus, dans ce même périmètre, il est désormais possible d’autoriser, dans les secteurs de renouvellement quatre zones de bruit (A, B, C et D), selon les niveaux urbain, une augmentation du nombre de logements et de la population, dans une limite définie par arrêté sonores auxquelles ces zones sont exposées. A l’intérieur préfectoral pris après enquête publique. de ces zones, les constructions sont interdites, ou limitées. Les conditions d’application du PEB sont régies par le code Le Plan de Gêne Sonore (PGS) de l’urbanisme (art. L147-1 à L147-8). Ablon-sur-Seine est concerné par les zones 1, 2 et 3 du Plan de Gêne Sonore (PGS) approuvé par arrêté inter- On distingue ainsi : préfectoral du 28 décembre 2004.  La zone A, indice Lden supérieur à70 ;  La zone B, zone de bruit fort comprise entre la  Plan d’exposition au bruit de l’aéroport d’Orly approuvé le 21 décembre 2012 Source : Agence Karine Ruelland, à partir du PEB (DRIEA Île-de-France) courbe d’indice Lden 70 et la courbe d’indice choisie entre 62 et 65 ;  La zone C, zone de bruit modéré comprise entre la limite extérieure de la zone B et la courbe d’indice choisie entre 57 et 55 ;  La zone D, zone comprise entre la limite extérieure de la zone C et la courbe d’indice Lden 5029. Ablon-sur-Seine est inclus dans le PEB de l’aéroport d’Orly (cf. carte ci-contre). Le PEB de septembre 1975 a été révisé (mise en révision du PEB d’Orly prescrite par arrêté inter- préfectoral du 16 mai 2011) pour tenir compte des évolutions des conditions d’exploitation de la plate-forme, ainsi que des textes réglementaires régissant les PEB. De plus, la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion a modifié les dispositions en vigueur concernant le PEB d’Orly.

29 Conseil Général du Val-de-Marne

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4.4 Les pollutions

La pollution des sols Sept sites BASIAS (inventaire des sites industriels et activités de service, en activité ou non) sont recensés sur la commune. Cet inventaire concerne toutes les activités, même celles non nuisantes. Ce recensement permet d'avoir une vision sur les sites potentiellement sources de nuisances sur la commune. Sur la commune, aucun terrain n'est enregistré dans les bases de données des sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL).  Carte des sites BASIAS sur la commune d’Ablon-sur-Seine Source : Bureau de Recherches Géologiques et Minières

Raison(s) État N°BASIAS NOM Activités sociale(s) d'occupation

- Commerce de gros, de détail, de desserte de carburants en magasin spécialisé (station service de toute capacité de stockage) Atelier de travail - Fabrication et/ou stockage de peintures, vernis, encres et mastics ou IDF9401921 DORIGNY -- des métaux solvants - Traitement et revêtement des métaux ; usinage ; mécanique générale - Fabrication de coutellerie

- Garages, ateliers, mécanique et soudure IDF9401920 Garage COMMOT -- - Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) - Blanchisserie-teinturerie (gros, ou détail lorsque les pressings de quartier sont retenus par le Comité de pilotage de l'IHR) ; blanchissement et LAVERIE IDF9400032 Laverie -- traitement des pailles, fibres textiles, chiffons D'ABLON - Stockage de produits chimiques (minéraux, organiques, notamment ceux qui ne sont pas associés à leur fabrication, ...) - Blanchisserie-teinturerie (gros, ou détail lorsque les pressings de quartier sont retenus par le Comité de pilotage de l'IHR) ; blanchissement et IDF9401919 Blanchisserie PLAZANNET -- traitement des pailles, fibres textiles, chiffons - Stockage de produits chimiques (minéraux, organiques, notamment ceux qui ne sont pas associés à leur fabrication, ...)

Dépôt de - Stockage de charbon Grand chantier Activité IDF9403538 liquides - Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) d'Ablon terminée inflammables - Dépôt ou stockage de gaz (hors fabrication cf. C20.11Z ou D35.2)

Atelier de travail - Traitement et revêtement des métaux ; usinage ; mécanique générale IDF9401917 LECOEUR -- des métaux - Fabrication de coutellerie

- Traitement et revêtement des métaux (traitement de surface, sablage et Atelier de CRIMO métallisation, traitement électrolytique, application de vernis et peintures) IDF9400031 traitement de En activité France - Fabrication, transformation et/ou dépôt de matières plastiques de base surface (PVC, polystyrène,...)

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Les installations classées pour l’environnement Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE). Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :  Déclaration : activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple déclaration en préfecture est nécessaire  Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement.  Enregistrement : le régime d’enregistrement, créé récemment, correspond à un régime intermédiaire d’autorisation simplifiée. Le site de la préfecture du Val-de-Marne recense 13 ICPE pour la commune d’Ablon- sur-Seine. D’après le porter à connaissance de la préfecture en date du 16 avril 2012, le territoire de la commune d’Ablon-sur-Seine ne compte pas d’ICPE autorisée ou soumise à enregistrement, seules trois installations déclarées sont recensées.

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La qualité de l’air Dans le département du Val-de-Marne, l’indice ATMO a été bon et très bon 292 jours  Indice ATMO sur le département du Val-de-Marne pour l’année 2010 pendant l’année 2010. Cet indice a été mauvais pendant une journée. Il n’a jamais été Source : Airparif très mauvais cette année là. Les années de canicule, comme 2003 par exemple, peuvent connaître une situation plus dégradée, particulièrement du fait de l’ozone. La source majoritaire de polluants atmosphériques sur la commune d’Ablon-sur-Seine est le secteur résidentiel et tertiaire. En effet, la commune est incluse dans un tissu urbain dense et se trouve à l’écart des axes routiers majeurs. L’autoroute A6 se trouve à 7 km au sud-ouest d’Ablon-sur-Seine. Lorsque les vents dominants du sud-ouest soufflent, ils peuvent apporter des particules et des polluants issus des émissions du trafic routier.  Bilan des émissions annuelles pour la commune de Ablon-sur-Seine La pollution lumineuse Source : Airparif La pollution lumineuse est importante sur toute l'agglomération parisienne. Cette pollution a des incidences notamment sur la biodiversité, car orientée du sol vers le ciel.

Le radon Issu de la dégradation de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre, le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle, classé cancérogène pulmonaire certain par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC). C’est l’accumulation de ce gaz dans les espaces clos, et notamment dans les habitations, qui représente un risque pour la santé. Ce risque n’est pas le même selon la situation géographique puisqu’il dépend de la nature du substrat géologique. Le département du Val-de-Marne figure parmi les départements les moins concernés par le risque radon (cf. cartes page suivante). La commune d’Ablon-sur-Seine présente une activité volumique inférieure à 50 Bq/m3. Le second plan national contre le radon (2011-2015) a été lancé en décembre 2011 par l’Autorité de sûreté nucléaire. Il prévoit l'extension des normes réglementaires en vigueur aux bâtiments d'habitation.

Deux décrets, l’un relatif aux logements existants et un autre relatif à la prévention du radon en matière de règles de construction des bâtiments neufs, sont en préparation. Une proposition de loi a également été faite afin d’instituer des valeurs limites d’exposition au radon dans l’habitat.

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 Cartes de l’activité volumique du radon Source : IRSN

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4.5 Les émissions radioélectriques

Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques des antennes d’émission radioélectriques sur la commune d’Ablon-sur-Seine et à proximité :

 Caractéristiques des antennes d’émission radioélectriques Source : ANFR Hauteur max des N° sur la carte Numéro Exploitant adresse commune Système antennes Bouygues faisceau herztien et Global System for 1 301975 103 Av Le Foll Villeneuve-le-Roi 20 m FH, GSM 1800 et GSM 900 Telecom Mobile communication Bouygues Universal Mobile Telecommunications 1 440685 103 Av Le Foll Villeneuve-le-Roi 19 m UMTS Telecom System 2 13756 CETMEF Chemin de l'écluse Vigneux-sur-Seine 10 m COM MAR Communications maritimes et fluviales

1 564428 Orange 103 Av Le Foll Villeneuve-le-Roi 19 m GSM 900/ GSM 1800 Global System for Mobile communication Universal Mobile Telecommunications 1 564429 Orange 103 Av Le Foll Villeneuve-le-Roi 19 m UMTS System Universal Mobile Telecommunications 3 439932 Orange 12/14 rue Voltaire Villeneuve-le-Roi 11 m UMTS System 3 746168 Orange 12/14 rue Voltaire Villeneuve-le-Roi 11 m GSM 1800 Global System for Mobile communication Universal Mobile Telecommunications 4 412030 Orange 23 rue Hélène Boucher Athis-Mons 19 m UMTS System 4 85976 Orange 23 rue Hélène Boucher Athis-Mons 21 m GSM 900 Global System for Mobile communication réseau indépendant (Professional mobile 5 816814 Réseau privé 4 rue Lamartine Villeneuve-le-Roi 7 m PMR radio ) Universal Mobile Telecommunications 6 327009 SFR 6 rue de la sablière Ablon-sur-Seine 25 m UMTS System faisceau herztien et Global System for 6 83247 SFR 6 rue de la sablière Ablon-sur-Seine 26 m FH, GSM 1800 et GSM 900 Mobile communication faisceau herztien et Global System for 4 338975 SFR rue Hélène Boucher Athis-Mons 8 m FH et GSM 1800 Mobile communication réseau indépendant (Professional mobile 7 172188 SNCF RST Ablon Ablon-sur-Seine 6 m PMR radio )

L’emplacement de ces antennes est indiqué sur la carte ci-après. Des mesures réalisées le 02 février 2012, 6 rue de la Sablière à Ablon-sur-Seine, ont montré que les valeurs limites étaient respectées (mesures 13.5 fois plus petites que la valeur limite la plus faible) (source ANFR Agence Nationale des Fréquences, 2012).

Rapport de présentation | État initial de l’environnement 164 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

 Carte des stations radioélectriques Source : ANFR

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4.6 Les canalisations de transport de matières dangereuses

La commune est concernée par différentes canalisations de transport de matières dangereuses :  Deux canalisations de transport de gaz exploitées par la société GRTgaz ; la première se situe à l’est de la commune puis elle longe les quais de la Seine, la seconde est située à l’ouest de la commune.  Deux tronçons de canalisations de transport d’hydrocarbures exploitées par la société TRAPIL ; le premier tronçon longe les quais de la Seine et le second traverse la commune de l’ouest au nord-est. Les contraintes en matière d’urbanisme concernent essentiellement les projets nouveaux relatifs aux établissements recevant du public (ERP) les plus sensibles et aux immeubles de grande hauteur (IGH).

 Canalisations de transport de matières dangereuses sous pression Source : Porter à connaissance

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VOLET 3 : PREVISIONS, BESOINS ET ENJEUX DE DEVELOPPEMENT

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1. LES PREVISIONS DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES

1.1 Les prévisions supracommunales

 en augmentant et diversifiant l’offre de logements afin de répondre aux SDRIF 1994 besoins du territoire concerné et contribuer à l’effort de construction Le SDRIF préconise dans les espaces identifiés en « espace urbanisé » un régional ; développement qui devra être maîtrisé et répondre aux objectifs suivants :  en renforçant la mixité des fonctions, notamment le maintien et l’accueil  permettre la mutation du bâti existant ; d’une économie de proximité (services, PME-PMI, artisanat).  créer des conditions d’évolution du bâti urbain permettant l’accueil d’une Ceci peut être appréhendé par la densité humaine de l’espace urbanisé, étant partie de la population et éventuels emplois nouveaux ; entendue comme la somme de la population et de l’emploi divisée par la superficie  garantir le maintien ou l’accueil des commerces des activités économiques de l’espace urbanisé. de proximité ;  favoriser une offre de logements diversifiée. Densités recommandées Les quartiers de gare doivent être des lieux privilégiés de la densification, tant en Le territoire de la commune est concerné par la présence de plusieurs secteurs termes d’offre d’habitat que d’emploi, afin de favoriser la mobilité par les transports recensés comme espaces paysagers : le parc des Sœurs ainsi que le stade Pierre collectifs et de mieux rentabiliser les investissements publics réalisés ou à venir. Pouget sont identifiés comme « espaces paysagers » ou « espaces verts » : ils ont Les prévisions et décisions d’urbanisme doivent favoriser des densités plus vocation à être maintenus, protégés et valorisés et, dans la mesure du possible, importantes que celles existantes dans les quartiers définis par un rayon de l’ordre devront participer à la mise en place d’une trame verte d’agglomération. de 1 000 m autour d’une gare ferroviaire ou une station de métro ou de l’ordre de 500 m d’une station de transport collectif en site propre. SDRIF adopté par le Conseil Régional en octobre 2013 Le SDRIF place l’intégralité du territoire communal en « espace urbanisé à Le développement et le maillage des espaces ouverts doivent contribuer à optimiser » dans lequel il prévoit que le renforcement et la hiérarchisation des structurer l’espace, à mettre en valeur l’environnement naturel et urbain, et à centralités doivent favoriser la diversité des fonctions et la densification des améliorer la qualité urbaine. Dans cet esprit, un effort particulier doit être fait dans secteurs avoisinants. Il convient de renforcer les centres de villes existants et leur l’agglomération pour renforcer la trame verte et l’intégrer dans la ville, en lien armature (transports collectifs, commerces, espaces publics, etc.) et d’organiser un également avec l’objectif de compacité et de densification. système cohérent des centralités aux différentes échelles, des centres de villes aux centres de quartiers. La loi sur le Grand Paris La relance de l'offre de logement en Île-de-France est une priorité affichée par Les prévisions et décisions d’urbanisme doivent permettre, notamment dans les l'État dans ses politiques publiques et par la Région dans son projet de Schéma centres urbains et secteurs bien desservis, d’accroître les capacités d’accueil de Directeur. Les élus, à travers les PLU, exercent une responsabilité fondamentale l’espace urbanisé communal en matière d’habitat et d’emploi entre 2005 et 2030 : pour assurer le développement de l'offre de logements. En effet, les documents d'urbanisme, en déterminant l'usage des sols et la possibilité effective de produire

Rapport de présentation | Prévisions, besoins et enjeux de développement 169 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme du logement, constituent un maillon essentiel dans la chaîne de production de logements. Compte tenu du déficit de réalisation enregistré sur la période 1990/2005 (dans le département, 4 700 logements construits annuellement au lieu des 6 500 préconisés par le SDRIF de 1994), et afin de répondre aux besoins des populations, la loi du 3 juin 2010 fixe un objectif de construction de 70 000 logements par an en Île-de-France dans le cadre du Grand Paris.

 Le projet de SDRIF (arrêté le 25 octobre 2012) – carte de destination générale Source : Région Île-de-France

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1.2 Les prévisions communales

1.2.1 Les prévisions démographiques

Les prévisions démographiques sont évaluées au regard des grandes orientations fixées dans les documents de planification supracommunale, des capacités du site urbanisé à se densifier et du parc de logements à évoluer.

Vers un objectif de 5 700 habitants en 2025 Pour mémoire, historiquement, la commune a vu son nombre d’habitants croître Selon les données communales, 70 logements ont fait l’objet d’une demande progressivement puis de manière accélérée à partir de 1936 (2193 habitants) pour d’autorisation (permis de construire) entre 2008 et 2011 inclus. atteindre à la fin des années soixante près de 5 700 habitants en 1968. Toutefois, s’en Ainsi, il reste, entre 2012 et 2025 près de 305 logements à réaliser soit 23 suit une période de décroissance démographique dans les années quatre-vingt et logements par an. quatre-vingt dix où Ablon-sur-Seine passe sous la barre des 5 000 habitants. Mais depuis 1999, Ablon-sur-Seine renoue avec la croissance démographique : entre 1999 Cette évaluation est fondée sur l’hypothèse d’une taille des ménages proche de 2,2 et 2008, la commune a gagné 290 habitants soit près d’une trentaine d’habitants par personnes par ménage sur la commune. En effet, Ablon-sur-Seine compte en 2008 an, soit environ +0,6% de croissance annuelle. une taille des ménages qui s’inscrit dans la moyenne départementale et régionale mais est inférieure à celle observée dans son environnement immédiat à savoir les La commune d’Ablon-sur-Seine, constatant que son territoire communal a eu la communes limitrophes. Il est donc envisageable que le desserrement des ménages capacité d’accueillir dans les années soixante une population d’environ 5 700 soit légèrement ralenti sur la période à venir. habitants, veut tendre vers ce niveau de population, par l’accueil d’environ 550 habitants supplémentaires d’ici 2025. Ainsi, cet objectif démographique peut se traduire par des besoins en logements complémentaires* :  pour assurer le maintien du poids de population, les besoins en logements ont été évalués à 7 logements environ par an.  pour participer à la croissance démographique, les besoins en logements ont été évalués à 15 logements environ par an d’ici 2025. … soit 375 logements environ à réaliser entre 2008 et 2025.

* voir pages suivantes l’exposé des hypothèses retenues.

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Besoins en logements liés à l’évolution du « point mort » entre 2008 et 2020

1. Les hypothèses La variation du taux de renouvellement urbain Rappel - La transformation du parc, sous l’effet des changements d’affectation à Des scenarii peuvent être proposés en tenant compte des tendances observées, d’autres destinations que l’habitation, ou le rassemblement de plusieurs logements en localement mais aussi à l’échelle régionale et nationale en prenant en compte : un seul par exemple, a entraîné la suppression de 36 logements entre 1999 et 2008 - La variation de la taille des ménages au sein du parc total, soit 1,6% du parc total de logements de 1999. - Le taux de renouvellement urbain Toutefois, on observe récemment dans le tissu une tendance à la division de maisons - La variation des résidences secondaires et des logements vacants. individuelles en plusieurs logements, ce qui contribue à la production de nouveaux logements à l’intérieur du parc existant. La variation de la taille des ménages Rappel - La France métropolitaine compte en moyenne en 2008, 2,28 personnes par Scenario – Compte-tenu de la conjugaison de ces deux phénomènes opposés, le ménage, soit -0,12 par rapport à 1999 (2,4 pers./ménage). renouvellement du parc de logements sur la période à venir peut être estimé à 1% du parc total de logements existants, soit 24 logements. Entre 1999 et 2008, Ablon s’inscrit dans la même tendance que la France métropolitaine, la taille des ménages passant de 2,37 à 2,26 pers./ménage (-0,11). La variation des résidences secondaires L’INSEE évalue* à 2,09 à 2,21 personnes par ménage la taille des ménages de Rappel - Entre 1999 et 2008, le nombre de résidences secondaires et de logements France métropolitaine projetée à l’horizon 2020-2024, soit une baisse de 0,07 à 0,19 occasionnels a stagné (+ 1 logement). Ces logements représentent 26 logements en personne par ménage. 2008. Scenarii - Ainsi, appliqué au contexte local, cette tendance peut se traduire par trois Scenario – Le maintien du nombre de résidences secondaires à 26 unités semble le scenarii : plus réaliste.

1 : taille des ménages : 2,26 pers./ménage La variation des logements vacants 2 : taille des ménages : 2,20 pers./ménage Rappel - Entre 1999 et 2008, le nombre des logements vacants a diminué (-58 3 : taille des ménages : 2,15 pers./ménage logements vacants) : on compte 117 logements vacants en 2008, soit 4,9% du parc.

* « Des ménages toujours plus petits, Projection de ménages pour la France métropolitaine à l’horizon Scenario – Compte-tenu de la pression foncière et de la logique de résorption déjà 2030 », Insee Première N°1106 - octobre 2006 observée dans la période précédente, et d’une logique de renouvellement urbain qui devrait produire de la vacance structurelle (logements en cours de construction ou neufs inoccupés), le nombre de logements vacants devraient se stabiliser à 6% du parc total environ.

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2. Les scenarii Trois scenario peuvent être construits, dont les nuances varient en fonction de la taille des ménages retenue (2,26/2,20/2,15). Scénario 1 : Le scénario « au fil de l’eau » (2,26 pers./ménage) Ce scénario repose sur les hypothèses suivantes : - Renouvellement urbain : 24 logements - Maintien de la taille des ménages à 2,26 pers./ménage - Résidences secondaires : 26 logements - Taux de logements vacants : 6% Ainsi, dans le cas du maintien de la taille des ménages à 2,26 pers. par ménage d’ici 2025, 1 logement par an serait nécessaires pour maintenir la population à 5 158 habitants d’ici 2025.

Scénario 2 : Ralentissement du desserrement des ménages (2,2 pers./ménage) Ce scénario repose sur les hypothèses suivantes : - Renouvellement urbain : 24 logements - Baisse de la taille des ménages à 2,2 pers./ménage - Résidences secondaires : 26 logements - Taux de logements vacants : 6% Ainsi, dans le cas de la poursuite d’une logique de desserrement des ménages toutefois ralentie, 7 logements par an seraient nécessaires pour maintenir la population à 5 158 habitants d’ici 2025.

Scénario 3 : Poursuite du desserrement des ménages (2,15 pers./ménage) Ce scénario repose sur les hypothèses suivantes : - Renouvellement urbain : 24 logements - Baisse de la taille des ménages à 2,15 pers./ménage - Résidences secondaires : 26 logements - Taux de logements vacants : 6% Ainsi, dans le cas de la poursuite d’une logique de desserrement des ménages semblable à celle de la France métropolitaine, estimée à -0,11 sur la période 2008-2025, 15 logements par an seraient nécessaires pour maintenir la population à 5 158 habitants d’ici 2025.

Rapport de présentation | Prévisions, besoins et enjeux de développement 173 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Besoins en logement liés à l’accueil de La réceptivité du territoire populations nouvelles Il est ici évalué les capacités du territoire communal à répondre aux 305 logements à réaliser (soit 23 logements par an) d’ici 2025. La commune d’Ablon-sur-Seine vise à l’horizon 2025 une population La réceptivité du territoire ablonais est particulièrement contrainte par les dispositions du PEB d’environ 5 700 habitants, soit environ 550 habitants d’Orly et du PPRI de la vallée de la Seine. supplémentaires d’ici 2025. La contrainte du PEB Les besoins en logements liés à cette population supplémentaire La réceptivité du territoire ablonais est contrainte par l’application du Plan d’Exposition au Bruit s’évaluent en fonction de la taille des ménages retenue : (PEB) de l’aéroport d’Orly et de l’application de l’article L.147-5 du Code de l’Urbanisme. Une 1 : taille des ménages : 2,26 pers./ménage portion au nord et à l’ouest de la commune est en effet classée en zone B du PEB, dans laquelle 550/2,26 = 243 logements soit 14 logements par an entre 2008 et 2025 toute nouvelle construction à usage d’habitation est interdite, et où seules la rénovation, la 2 : taille des ménages : 2,20 pers./ménage réhabilitation, l'amélioration, l'extension mesurée ou la reconstruction des constructions 550/2,20 = 250 logements soit 15 logements par an entre 2008 et 2025 existantes peuvent être admises lorsqu'elles n'entraînent pas un accroissement de la capacité 3 : taille des ménages : 2,15 pers./ménage d'accueil d'habitants exposés aux nuisances. Ces dispositions gèlent ainsi toute possibilité de 550/2,15 = 256 logements soit 15 logements par an entre 2008 et 2025. renouvellement urbain et de densification sur ce secteur du territoire ablonais.

Dans le périmètre défini par la zone C en vigueur au 20 février 2009 couvrant une grande partie d’Ablon, les restrictions à l’urbanisation inhérentes à une zone C sont les suivants : seules sont autorisées les constructions individuelles non groupées dès lors qu’elles n’entraînent qu’un faible accroissement de la capacité d’accueil d’habitants exposés aux nuisances. Toutefois, il est possible de lever le principe général d’inconstructibilité sur la zone C par la création d’un secteur de renouvellement urbain, dont le périmètre est défini par arrêté préfectoral pris après enquête publique. La contrainte du PPRI Plus de la moitié du territoire ablonais est couvert par le zonage réglementaire lié au Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) de la Marne et de la Seine dans le département du Val-de-Marne. En zone orange, seules sont autorisées les constructions nouvelles en diffus ; l’emprise réelle au sol inondable y est limitée à 30% en zone orange foncé et à 40% en zone orange clair, et le 1er niveau habitable doit être au dessus de la côte des Plus Hautes Eaux Connues. En outre, le renouvellement urbain, y compris en grande opération, est autorisé sous

réserve de respecter des prescriptions, notamment une emprise réelle au sol inondable totale  Rappel : Zonage réglementaire du PPRI des constructions limitée à 50% de l’emprise au sol totale de l’opération. Source : PPRI

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Article L. 147-5 du code de l’urbanisme arrêté préfectoral pris après enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement . « Dans les zones définies par le plan d'exposition au bruit, l'extension de l'urbanisation et la création ou l'extension d'équipements publics sont interdites lorsqu'elles conduisent à Pour les aérodromes dont le nombre de créneaux attribuables fait l'objet d'une limitation exposer immédiatement ou à terme de nouvelles populations aux nuisances de bruit. A cet réglementaire sur l'ensemble des plages horaires d'ouverture, une augmentation de la effet : capacité de logements et de la population à l'intérieur de ces secteurs est autorisée dans une limite définie dans l'acte de création de ces secteurs ou dans une décision modificative 1° Les constructions à usage d'habitation sont interdites dans ces zones à l'exception : prise dans les mêmes formes. - de celles qui sont nécessaires à l'activité aéronautique ou liées à celle-ci ; Le contrat de location d'immeuble à usage d'habitation ayant pour objet un bien immobilier - dans les zones B et C et dans les secteurs déjà urbanisés situés en zone A, des situé dans l'une des zones de bruit définies par un plan d'exposition au bruit comporte une logements de fonction nécessaires aux activités industrielles ou commerciales admises clause claire et lisible précisant la zone de bruit où se trouve localisé ledit bien. » dans la zone et des constructions directement liées ou nécessaires à l'activité agricole ; - en zone C, des constructions individuelles non groupées situées dans des secteurs  Zonage réglementaire du Plan d’Exposition au Bruit d’Orly déjà urbanisés et desservis par des équipements publics dès lors qu'elles n'entraînent Source : Agence Karine Ruelland, à partir du Plan d’Exposition au Bruit d’Orly qu'un faible accroissement de la capacité d'accueil d'habitants exposés aux nuisances et des opérations de reconstruction rendues nécessaires par une opération de démolition en zone A ou B dès lors qu'elles n'entraînent pas d'accroissement de la population exposée aux nuisances, que les normes d'isolation phonique fixées par l'autorité administrative sont respectées et que le coût d'isolation est à la charge exclusive du constructeur. 2° La rénovation, la réhabilitation, l'amélioration, l'extension mesurée ou la reconstruction des constructions existantes peuvent être admises lorsqu'elles n'entraînent pas un accroissement de la capacité d'accueil d'habitants exposés aux nuisances ; 3° Dans les zones A et B, les équipements publics ou collectifs ne sont admis que lorsqu'ils sont nécessaires à l'activité aéronautique ou indispensables aux populations existantes ; 4° Les plans d'exposition au bruit peuvent délimiter une zone D à l'intérieur de laquelle les constructions sont autorisées mais doivent faire l'objet des mesures d'isolation acoustique prévues à l'article L. 147-6. La délimitation d'une zone D est obligatoire pour les aérodromes mentionnés au I de l'article 1609 quatervicies A du code général des impôts ; 5° A l'intérieur des zones C, les plans d'exposition au bruit peuvent délimiter des secteurs où, pour permettre le renouvellement urbain des quartiers ou villages existants, des opérations de réhabilitation et de réaménagement urbain peuvent être autorisées, à condition qu'elles n'entraînent pas d'augmentation de la population soumise aux nuisances sonores. Postérieurement à la publication des plans d'exposition au bruit, à la demande de la commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de plan local d'urbanisme, de tels secteurs peuvent également être délimités par

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Le potentiel foncier 1.2.2 Les prévisions économiques Deux sites de la commune présentent un potentiel d’intensification du tissu urbain :  Le terrain de l’ancien centre de loisirs sans hébergement, adressé rue de la Compagnie Paris-Orléans, représente 2300 m² environ. Compte-tenu de En termes de développement économique, la commune a pour objectif de limiter l’environnement pavillonnaire du terrain, il présenterait une réceptivité de 4 les déséquilibres entre habitat et emplois offerts sur la commune en portant une à 5 logements. Toutefois, ce terrain se situe en zone orange foncé du PPRI. attention à la mixité fonctionnelle.  Le Triangle des Sœurs, situé entre les voies ferrées, accessible aujourd’hui Elle prévoit à ce titre : depuis la rue d’Estienne d’Orves, représente 1,8 hectare environ. Compte-  de permettre le maintien et le développement des petites entreprises tenu de sa situation en pied de gare et à proximité directe du centre-ville, ce existantes, notamment des commerces de proximité, terrain présente une réceptivité d’environ une centaine de logements. Toutefois, l’aménagement de ce terrain est en grande partie soumis aux  de s’appuyer sur les atouts liés notamment à son accessibilité, pour contraintes définies par les dispositions de la zone C du PEB d’Orly. développer son attractivité pour d’autres petites entreprises commerciales Néanmoins le PEB d’Orly donne la possibilité de définir des secteurs de ou artisanales, mais aussi pour les bureaux. renouvellement urbain, autorisant un accroissement mesuré du nombre de

logements et de population. Ce site pourrait faire l’objet d’une telle disposition.

Le potentiel de renouvellement urbain D’autres secteurs de la ville présentent un intérêt et un potentiel en termes de renouvellement urbain. Il s’agit des secteurs situés autour de la gare et de la rue du Bac. Dans le cadre d’un projet éventuel de revitalisation du cœur de ville, reposant sur des opérations de démolitions-reconstructions, près de 225 logements nouveaux pourraient compléter l’offre.

Sur la dernière période 1999-2008, 215 logements ont été créés (source Sitadel – logements commencés entre 19997 et 2006), au sein du tissu urbanisé. Le principe de densification semble ainsi avoir atteint ses limites, et les projets de densification hors du cœur de ville, ne devraient se faire que de manière très marginale.

Ainsi, le territoire communal est en capacité de répondre aux besoins en logements pour retrouver le niveau démographique qu’à connu la commune dans les années soixante.

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2. SYNTHESE DU DIAGNOSTIC : ENJEUX ET BESOINS

Positionnement Atouts/Potentialités Faiblesses/Dysfonctionnements Enjeux et besoins - Une commune au cadre de vie de qualité en bord de - Une commune essentiellement résidentielle, dans l’aire Seine, qui bénéficie de la qualité d’un paysage fluvial peu d’influence des pôles urbains environnants industrialisé. > Affirmer la position d’Ablon-sur-Seine au sein - Un développement urbain orienté de fait par les d’un territoire métropolitain stratégique (OIN, - Une bonne accessibilité régionale par le RER C depuis contraintes réglementaires liées à la situation et vers Paris, mais aussi vers les communes de la rive géographique de la commune : des contraintes liées au Grand Paris) gauche de la Seine bruit (PEB) et aux inondations notamment (PPRI) > Respecter son cadre de vie et son identité - Une commune proche d’équipements et de pôles particulière d’emplois importants (Orly, Rungis, Créteil) - Une commune située sur un territoire en cours de mutation (Orly-Rungis-Seine Amont)

Équilibre social de l’habitat - Une reprise de la croissance depuis 1999 qui reste - Des départs plus nombreux que les arrivées sur la fragile, mais qui a permis à la commune de dépasser à commune : un solde migratoire qui tire encore la nouveau les 5000 habitants croissance démographique vers le bas

- Une tendance au vieillissement ralentie : un indice de - Un parc de logements spécialisé : une majorité de > Favoriser les parcours résidentiels sur la jeunesse à l’équilibre logements collectifs et de propriétaires, dans des grands commune… logements - Un profil de classe moyenne et des revenus plutôt élevés - Une sous-représentation de petits logements : une offre > … orientant la production de logements vers une - Un marché du logement dynamique : un taux de qui ne répond pas à la demande potentielle des petits plus grande diversification vacances de près de 5% ménages (personnes seules et jeunes couples) - Un taux de logements sociaux satisfaisant compte-tenu - Une part importante de logements construits dans les des contraintes (PEB notamment) et une bonne situation années 60/70 qui aujourd’hui sont vieillissants géographique (proximité des équipements, commerces et transports)

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Développement économique Atouts/Potentialités Faiblesses/Dysfonctionnements Enjeux et besoins - Une commune attractive pour la population active : des - un rapport habitat/emploi encore plus déséquilibré qu’en > Encourager le développement économique pour taux d’activité et d’emploi en progression 1999 : un nombre d’emploi en diminution tendre vers un rééquilibre emploi-habitat - La gare RER C : un atout du développement communal - un développement économique spécialisé (commerces/ > Créer les conditions d’une diversification des administration publique/enseignement) qui manque de activités diversité

Commerces, équipements et services - Une polarité commerciale affirmée autour de la rue du - Un tissu commercial qui présente des faiblesses dans un Bac, à proximité directe de la gare environnement assez concurrentiel, qualitativement et quantitativement > Garantir le maintien d’un noyau commercial qui - Un bon niveau d’équipements (scolaire, culturel, sportif) réponde aux besoins de proximité des habitants qui participe à l’animation communale et au - Un déséquilibre croissant entre commerces de rayonnement intercommunal (CAP, écoles privées, proximité (alimentaire) et services (bancaires par exemple) > Anticiper les besoins en équipements stade)… (renouvellement et besoins complémentaires) - Un pôle d’échanges (gare) dont la fonction de centralité - … dont le renouvellement est déjà engagée (centre de est sous-utilisée loisirs, centre nautique…)

Transports et déplacements - Une échelle du territoire propice au développement des - Un relief différencié moins favorable aux déplacements modes actifs cycles sur le coteau > Favoriser l’optimisation des déplacements tous - Une commune reliée au réseau départemental mais - Un stationnement sur voirie très répandu qui, quoique modes dans la commune relativement préservée du trafic routier principal encadré, nuit aux déplacements doux et au partage des usages dans des rues parfois étroites - Un réseau viaire globalement maillé et hiérarchisé > Mieux répartir les besoins en stationnement (tous - Un fort effet de coupure lié aux voies ferrées, pour les modes) entre espace public et espace privé selon - Une offre en stationnement public auprès de la gare qui liaisons piétonnes comme les liaisons douces… leurs usages bénéficie à l’intermodalité et aux commerces - … aboutissant à un déséquilibre est-ouest du réseau > Réduire les coupures et créer davantage de lien - Un réseau de transports en commun proposant une desserte équilibrée et satisfaisante de la commune entre la plaine, la Seine et le coteau - Des itinéraires de promenade bien développés et des projets en cours

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Aménagement de l’espace Espaces publics Atouts/Potentialités Faiblesses/Dysfonctionnements Enjeux et besoins - Une trame d’espaces verts publics assez dense compte- - Une ville qui ne comporte pas de place urbaine tenu de l’échelle de la commune, complétée par les structurante raccrochée à l’animation du cœur de ville > Poursuivre l’aménagement des espaces publics : espaces verts collectifs des résidences - Un traitement généralement peu confortable pour les  des voies structurantes - Des espaces publics au dimensionnement propice à piétons  des espaces publics majeurs du centre-ville l’ambiance urbaine et non routière Cadre bâti et paysager - Un paysage urbain composé de différentes ambiances de - Une homogénéité originelle des lotissements parfois mise qualité : un coteau verdoyant ayant conservé une à mal par les transformations ou le traitement des ambiance rurale du coteau, des bords de Seine constituant clôtures un front bâti au patrimoine intéressant,… - Un développement urbain qui a composé avec les - Une unité d’ensemble qui se dessine par secteurs, ou contraintes d’inondation et de bruit qui limitent les par opérations : résidences collectives, lotissements possibilités de renouvellement urbain > Affirmer le rôle de « centre-ville » du cœur de ville anciens, lotissements récents, petits opérations groupées… - Un centre-ville dont le tissu urbain est disparate et inclut > Permettre l’évolution du bâti tout en préservant le - Un centre-ville qui concentre les ingrédients de la des secteurs non qualifiés qui nuisent à son affirmation patrimoine environnemental, bâti et paysager centralité à travers une mixité fonctionnelle affirmée (gare, - Une centralité qui peine à s’affirmer autour du pôle commerces, équipements, logements) gare. - De nombreuses constructions de bonne qualité architecturale qui ne font l’objet d’aucune protection réglementaire

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Environnement

Atouts/Potentialités Faiblesses/Dysfonctionnements Enjeux et besoins - Une commune de la ceinture verte régionale - La présence d'espèces exotiques invasives végétales et - La reconnaissance du rôle et de la valeur écologique de animales la Seine par l'inscription dans l'inventaire des ZNIEFF (zone - Le rôle contrasté de la voie ferrée dans le paysage et naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) l'écologie du territoire, à la fois continuité verte et coupure - L'existence d'une trame paysagère, hydrographique et - Un degré d'artificialisation important des zones écologique, ou trame verte et bleue, irriguant la commune potentiellement humides > Pérenniser la trame verte et bleue pour et en interconnexion avec les territoires voisins (rôle de - Un risque sur l'ensemble du territoire de mouvements de l'expression de la nature en ville, le la Seine, du Parc des Sœurs, de la ligne ferroviaire, du terrain dus aux argiles réseau de micro-espaces dans le tissu urbain) développement des déplacements doux, la - Une exposition au risque d'inondation lié à la Seine et contribution au confort climatique - Une biodiversité avérée, avec la présence dans la une sensibilité aux inondations par remontées de nappes en commune de plusieurs espèces protégées vallée de Seine > Limiter l'exposition et la contribution aux risques - La surexposition du territoire communal au bruit (trafics et nuisances routier, ferroviaire et aérien) - Le passage de canalisations de transport de matières dangereuses sous pression - Des dégradations ponctuelles de la qualité de l'air - Une pollution lumineuse importante dans l'agglomération parisienne

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DEUXIEME PARTIE : EXPLICATION DES CHOIX RETENUS ET JUSTIFICATIONS DES REGLES

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LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE P.A.D.D.

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Préambule Le Projet d'Aménagement et de Développement Durables est l'expression des orientations du projet communal : il définit et arrête les orientations générales d'aménagement et d'urbanisme retenues pour l'ensemble de la commune, comme le prévoit l’article L.123-1-3 du Code de l’Urbanisme (cf. ci contre). Il a été établi en fonction des prévisions économiques et démographiques, des besoins répertoriés dans le diagnostic et l'analyse de l'état initial de Article L. 123-1-3 du Code de l’Urbanisme l'environnement, des prescriptions supra communales et dans le respect des « Le projet d'aménagement et de développement durables définit les orientations principes définis par l’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme (cf. ci après), garants générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de protection d'un développement durable du territoire. des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques. Le diagnostic et l’état initial de l’environnement présentés ci-avant ont permis de mettre en évidence les grands enjeux auxquels la commune d’Ablon-sur-Seine doit Le projet d'aménagement et de développement durables arrête les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, le faire face. développement des communications numériques, l'équipement commercial, le A l’échelle locale, Ablon-sur-Seine est sise dans un environnement contraint par développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de (…) la commune. les nuisances aériennes et les risques d’inondation. Deux documents supra- communaux majeurs (le Plan d’Exposition aux Bruits de l’aérodrome de Paris-Orly Il fixe des objectifs de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre et le Plan d’Exposition aux Risques d’Inondation de la vallée de la Marne et de la l'étalement urbain. » Seine) visent à maîtriser les conditions d’occupations du sol et s’imposent aux documents d’urbanisme locaux, parmi lesquels le PLU d’Ablon-sur-Seine. Le projet communal a donc nécessairement tenu compte de ces documents, de même que ceux liés à la planification supra-communale générale ou sectorielle (SDRIF, PDUIF, SDAGE…).

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Le projet communal d’Ablon-sur-Seine décline des orientations générales qui s’appuient sur trois grandes orientations ci-après déclinées :

1. Affirmer la position d’Ablon comme bourg urbain dynamique au sein Article L. 121-1 du Code de l’Urbanisme du territoire « Orly-Rungis-Seine-Amont » « (…) les plans locaux d'urbanisme (…) déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 2. Garantir un dynamisme durable, dans le respect de son site, ses ambiances et son histoire 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des 3. Créer du lien paysager, social et fonctionnel entre les différentes espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; parties de la commune b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages Ces orientations définies dans le projet communal ont pour finalité de veiller à naturels ; assurer un développement durable d’Ablon-sur-Seine dans ses trois c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; composantes : sociale, économique et écologique. 1° bis La qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ; 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Le PADD d’Ablon-sur-Seine est rédigé pour répondre à la forme exigée par le Code de l’Urbanisme : il développe des orientations générales qui permettent de traiter de manière transversale tous les champs et domaine évoqués dans l’article L.123-1-3 (cf. page suivante), et respecte les principes définis par l’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme (cf. ci-après).

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La forme du PADD d’Ablon-sur-Seine au vu de l’article L. 123-1-3 du Code de l’Urbanisme Les orientations générales (en ligne ci-dessous) développent les politiques ou les thématiques suivantes (en colonne) Prot. des espaces Continuités Aménagement Équipement Urbanisme naturels et forestier écologiques 1. Affirmer la position d’Ablon comme bourg urbain dynamique au sein du territoire « Orly-Rungis-Seine-Amont » 1.1 Participer à répondre aux besoins en logements des populations tout en maîtrisant la croissance × 1.2 Diversifier et étoffer le tissu économique pour ne pas devenir une commune « dortoir » × 1.3 Renforcer la centralité du cœur de ville × × × 2. Garantir un dynamisme durable, dans le respect de son site, ses ambiances et son histoire 2.1 Préserver les qualités urbaines et paysagères qui font le charme de la commune et des quartiers × 2.2 Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque × 2.3 Protéger la trame verte et bleue, composante majeure du paysage ablonais × × 3. Créer du lien paysager, social et fonctionnel entre les différentes parties de la commune 3.1 Maintenir voire développer les espaces publics de convivialité × 3.2 Favoriser la cohérence urbaine entre l’est et l’ouest des voies ferrées × 3.3 Faciliter les déplacements alternatifs à la voiture, notamment vers la gare et le centre-ville × × ×

Transports et Dév. des comm. Équip. Dév. Habitat Loisirs déplacements numériques commercial économique 1. Affirmer la position d’Ablon comme bourg urbain dynamique au sein du territoire « Orly-Rungis-Seine-Amont » 1.1 Participer à répondre aux besoins en logements des populations tout en maîtrisant la croissance × 1.2 Diversifier et étoffer le tissu économique pour ne pas devenir une commune « dortoir » × × × 1.3 Renforcer la centralité du cœur de ville × 2. Garantir un dynamisme durable, dans le respect de son site, ses ambiances et son histoire 2.1 Préserver les qualités urbaines et paysagères qui font le charme de la commune et des quartiers × × 2.2 Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque × 2.3 Protéger la trame verte et bleue, composante majeure du paysage ablonais × 3. Créer du lien paysager, social et fonctionnel entre les différentes parties de la commune 3.1 Maintenir voire développer les espaces publics de convivialité × 3.2 Favoriser la cohérence urbaine entre l’est et l’ouest des voies ferrées × × 3.3 Faciliter les déplacements alternatifs à la voiture, notamment vers la gare et le centre-ville ×

Les objectifs de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain sont définis dans l’orientation 2.2 Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque.

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d’espace urbain ouvert situé dans le prolongement du parking de la gare, il ne constitue pas à proprement parler un espace naturel mais un espace urbain à optimiser. 1. L'EQUILIBRE ENTRE… L’optimisation de l’espace dans les autres quartiers, souvent déjà denses, est à affiner et maîtriser pour ne pas nuire à l’identité de chacun d’entre eux, mais aussi … le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la prendre en compte leurs caractéristiques propres (2.1 Préserver les qualités restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains urbaines et paysagères qui font le charme de la commune et des quartiers). C’est et ruraux… ce que viendra traduire plus finement la rédaction du règlement et du zonage. L’histoire de l’évolution urbaine d’Ablon-sur-Seine a mis en évidence dans le diagnostic le processus d’urbanisation progressive de la commune, des bords de Le PADD fixe des objectifs de modération de la consommation de l'espace et de Seine au coteau. Aujourd’hui, la commune est entièrement urbanisée et seules lutte contre l'étalement urbain : afin de répondre aux besoins en logements et de quelques grandes emprises occupées par des équipements publics ou d’intérêt s’inscrire dans ces logiques d’économies spatiales, il précise que cette évolution collectif subsistent dans le tissu, à l’exception du secteur de la commune se fera dans un souci d’optimisation du tissu, tout en prenant en compte des dénommé « Triangle des Sœurs ». En effet, ce dernier, situé entre la fourche des problématiques propres au contexte ablonais. voies ferrées, à proximité directe de la rue du Bac est seulement occupé en partie Enfin, à la différence d’autres territoires franciliens, la commune d’Ablon-sur-Seine par le parking de la gare. Il constitue le principal potentiel foncier de la commune. est soumise à plusieurs contraintes qui s’imposent à elles et avec lesquelles le A l’exception de ce secteur, l’évolution urbaine d’Ablon-sur-Seine ne pourra donc projet communal doit composer : le Plan d’Exposition au Bruit ainsi que le Plan de se faire que sous la forme du renouvellement urbain et de la restructuration des Prévention des Risques d’inondation (ayant valeur de servitude) sont porteurs de espaces urbanisés existants. Le diagnostic a permis d’identifier les caractéristiques règles qui s’imposent aux projets de constructions et limitent de fait les possibilités morphologiques, architecturales et urbaines des différentes entités composant la de densification du tissu dans certains quartiers. ville. Ces caractéristiques sont à l’origine des ambiances et de l’identité des Compte-tenu de ce contexte particulier, l’intensification du tissu urbain doit être quartiers d’Ablon-sur-Seine (les bords de Seine, le coteau, la plaine, le centre- modérée et orientée vers les quartiers de la commune les moins contraints, les ville…). Parallèlement, le diagnostic a mis en évidence le potentiel de dynamisme secteurs les plus contraints devant respecter le principe de non augmentation du cœur de ville qui concentre plusieurs fonctions de centralité (gare, équipements significative de la population soumise au risque inondation ou aux nuisances publics, linéaire commercial…) mais qui aujourd’hui peine à s’affirmer comme un sonores portées par ces documents avec lequel le PLU doit être compatible. cœur de ville dynamique et rassembleur pour les ablonais. Ainsi, le projet communal s’inscrit bien dans une logique de renouvellement urbain, Aussi, le projet communal fait le choix d’orienter l’optimisation de l’espace vers le de développement urbain maîtrisé (sur le Triangle des Sœurs), de restructuration cœur de ville et ses abords immédiats, dans un souci de revitalisation du centre des espaces urbanisés, de revitalisation du cœur de ville et d’optimisation du tissu urbain d’Ablon (1.3 Renforcer la centralité du cœur de ville). Cette orientation est urbain tout en veillant à s’assurer d’une continuité avec les usages, le paysage et liée aussi à la proximité du Triangle des Sœurs. Enclave située entre deux voies les ambiances qui fondent jusqu’à présent l’identité d’Ablon-sur-Seine, et en ferrées, le Triangle des Sœurs constitue aujourd’hui un espace sous-utilisé occupé prenant en compte les contraintes fortes qui s’imposent. par un terrain de sport bitumé, le reste du terrain étant engazonné. Qualifiable

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communal permettra la mobilisation de l’article L.123-1-5 7° du Code de … l’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces l’Urbanisme qui prévoit que le règlement peut « identifier et localiser les éléments affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, milieux et paysages naturels… monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour Ablon-sur-Seine est aujourd’hui un territoire urbain qui ne comporte plus d’activité des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les agricole ni forestière. Toutefois, comme l’état initial de l’environnement a pu le prescriptions de nature à assurer leur protection » (Voir point 2.5 du présent souligner, la commune est située dans un environnement de milieux et paysages chapitre). d’intérêt : les bords de Seine, quoique urbanisés, présentent un intérêt faunistique et floristique lié à la vallée de la Seine (ZNIEFF de type II de la vallée de la Seine de Corbeil-Essonnes à Villeneuve-st-Georges). Par ailleurs, si la commune ne se situe pas dans le périmètre de la ZNIEFF de type I ni dans celui du site et paysage inscrit de la Vallée de la Seine, elle s’inscrit dans leur prolongement direct, 2. LA QUALITE URBAINE, notamment sur le coteau, avec le parc des Sœurs et les espaces boisés privés du ARCHITECTURALE ET PAYSAGERE coteau d’Ablon-sur-Seine (résidence du Château notamment). DES ENTREES DE VILLE C’est pourquoi le projet communal se positionne clairement pour la protection des milieux et paysages naturels à travers l’une de ses orientations générales (2.3 Protéger la trame verte et bleue, composante majeure du paysage ablonais) et son Ablon-sur-Seine entretient des continuités urbaines réelles avec les communes qui schéma de principe qui identifie un certain nombre d’espaces à protéger. lui sont limitrophes en rive gauche de la Seine : Athis-Mons et Villeneuve-le-Roi. Le diagnostic a pu mettre en évidence à travers l’histoire du développement urbain … la sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables que le territoire a accueilli plusieurs lotissements intercommunaux au nord de son Le diagnostic a mis en évidence l’existence d’un patrimoine bâti d’intérêt sur la territoire, mais aussi des ensembles de résidences, à l’est à l’ouest de la commune, qui existe ponctuellement ou encore par séquences et valorise l’identité commune. Ceux-ci favorisent l’absence de rupture paysagère et fonctionnelle aux communale. Toutefois, aucun bâtiment présent sur la commune n’a justifié entrées de la ville. jusqu’alors de classement ou d’inscription au titre des monuments historiques : la commune n'est donc couverte par aucune servitude sur ou en dehors de son Compte-tenu de la faible étendue du territoire communal et de la fonction territoire. résidentielle de chacune des entrées de ville, le projet communal traite de la qualité des entrées de ville sans distinction avec la qualité urbaine attendue dans Le projet communal affiche toutefois des orientations en faveur de la protection de le reste du tissu. Toutefois, le projet identifie précisément les éléments de la trame ce patrimoine culturel (2.1 Préserver les qualités urbaines et paysagères qui font le verte qui participent à la qualité de ces quartiers d’entrées de ville (espaces charme de la commune et des quartiers) et son intention, à travers le PLU arborés ou enherbés, alignements d’arbres…), et porte une attention particulière à d’« Identifier et protéger les constructions d’intérêt (maisons isolées ou ensembles l’unité architecturale et paysagère des quartiers qui composent la ville (2.1 de maisons, détails architecturaux, …) et le cadre paysager qui participe à leur Préserver les qualités urbaines et paysagères qui font le charme de la commune et mise en valeur (parcs et jardins privatifs, murs de clôture…) ». Ainsi, le projet des quartiers).

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offrir les conditions d’une plus grande diversité (1.2 Diversifier et étoffer le tissu économique pour ne pas devenir une commune « dortoir »). En effet, située dans un secteur très attractif de l'agglomération parisienne car 3. LA DIVERSITE DES FONCTIONS desservie par une gare RER directement en centre-ville, Ablon-sur-Seine peut URBAINES ET LA MIXITE SOCIALE développer son offre en logements pour répondre aux besoins de ce secteur de la DANS L'HABITAT… région Île-de-France et asseoir son dynamisme démographique. Toutefois, cette attractivité résidentielle doit être complétée par un dynamisme économique local, Le PADD d’Ablon place au cœur de ses préoccupations la diversité des fonctions principalement orienté vers le maintien et le développement de l’armature urbaines et la mixité sociale dans l’habitat. En effet, ces préoccupations sont commerciale et artisanale, mais aussi vers une offre en petites surfaces d’activités. transversales et ont guidé la définition des trois orientations principales qui Aujourd’hui, le Val-de-Marne fait face à de nombreuses demandes pour de petites structurent le projet communal : surfaces d’activités, notamment de petites activités productives tout à fait 1. Affirmer la position d’Ablon comme bourg urbain dynamique au sein du territoire compatibles avec la proximité de l’habitat. Ablon-sur-Seine a les moyens de se « Orly-Rungis-Seine-Amont » positionner sur ce créneau qui permettrait, en complément d’activités tertiaires, de 2. Garantir un dynamisme durable, dans le respect de son site, ses ambiances et son diversifier plus durablement son tissu économique et d’offrir un nombre d’emplois histoire sur la commune plus satisfaisant. 3. Créer du lien paysager, social et fonctionnel entre les différentes parties de la commune Ainsi, le projet communal tient compte des objectifs de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs, notamment entre La diversité des fonctions urbaines le domicile et le lieu d’emploi. Inscrite dans le territoire « Orly-Rungis-Seine-Amont », Ablon-sur-Seine n’accueille Le renforcement de la mixité fonctionnelle est aussi recherché, dans le projet pourtant pas de grands projets de l’OIN. Toutefois, la commune entend se communal, à travers les orientations portant sur le centre-ville et le pôle gare. positionner sur ce territoire comme une commune dynamique tout en faisant valoir Secteur déjà le plus mixte de la commune et secteur principal de renouvellement ses atouts, notamment en matière de cadre de vie. Ablon apparaît en effet comme urbain possible (en intégrant le Triangle des Sœurs), le centre-ville apparait une ville à taille humaine, ayant conservé dans certains quartiers et notamment en comme le lieu privilégié où la mixité fonctionnelle peut être renforcée et bénéficier cœur de ville, une âme de « bourg », ce qui la distingue des communes alentours. à l’ensemble de la commune. Le projet communal entend garantir ces atouts. En matière d’équipements, le projet communal s’engage dans la préservation du Bien qu’Ablon-sur-Seine soit une commune à vocation plutôt résidentielle, le PADD pôle sportif (cf. schéma du PADD) et des autres lieux de convivialité (squares et affiche une réelle volonté de conforter la mixité des fonctions urbaines en Parc des Sœurs). La majorité des équipements administratifs, scolaires, culturels privilégiant le développement d'activités compatibles avec le caractère résidentiel et socio-culturels étant situés en cœur de ville, le projet s’engage dans leur de la commune : activités tertiaires, professions libérales, commerces, artisanat. maintien en tant qu’ils participent directement à l’animation du centre-ville. Si aujourd’hui le tissu économique ablonais est essentiellement développé autour d’un tissu de commerces et d’artisanat assez fragile, le projet communal entend

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inondation, le projet entend préserver les parcs publics et maintenir les jardins La mixité sociale dans l'habitat privés d’Ablon, assurant de ce fait la limitation de l’imperméabilisation des sols. La volonté affichée de la commune est d'assurer un équilibre sociologique du territoire. Les orientations du PADD prévoient de créer les conditions favorables à Le projet communal vise à « 2.3 Protéger la trame verte et bleue, composante des programmes diversifiés pour accueillir toutes les populations et offrir les majeure du paysage ablonais », en valorisant les espaces naturels emblématiques conditions du renouvellement de la population, favorisant ainsi le parcours de la ville tels que le Parc des Sœurs et les bords de Seine, ainsi qu’en maintenant résidentiel et le maintien des liens sociaux. les éléments végétalisés et plantés, notamment dans les projets futurs. De cette façon, le projet propose un juste équilibre entre protection des espaces naturels et Le projet communal insiste notamment sur le développement d’une offre adaptée renouvellement urbain et densification du centre ville. aux jeunes ménages et personnes âgées, ainsi qu’aux salariés des secteurs représentés sur la commune (employés et prof. intermédiaires…), offres Ces orientations vont également dans le sens de la protection de la biodiversité, aujourd’hui insuffisamment représentées à Ablon-sur-Seine. des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques (la Seine et ses abords sont bien identifiés comme une La mixité sociale doit passer, comme le développe le PADD, par une diversification continuité écologique d’intérêt national). des typologies d’habitat (habitat collectif, individuel et intermédiaire) et des tailles de logements de manière adaptée à la situation géographique des logements dans Par ailleurs, plusieurs orientations participent à limiter les déplacements la ville (proximité ou non au centre-ville). Il précise que cette mixité doit être générateurs de gaz à effets de serre pour améliorer la qualité de l'air : En incitant recherchée et étudiée à l’échelle de la commune. au recours aux déplacements en modes actifs et à l’intermodalité d’une part (3.3 Faciliter les déplacements alternatifs à la voiture, notamment vers la gare et le centre-ville) ; D’autre part en souhaitant « 1.2 Diversifier et étoffer le tissu économique pour ne pas devenir une commune « dortoir », et « 1.3 Renforcer la 4. LA PRESERVATION DE centralité du cœur de ville », qui visent à fixer des emplois sur la commune et ainsi L’ENVIRONNEMENT réduire les échelles de déplacements quotidiens. Enfin, le projet communal va dans le sens de la maîtrise de l'énergie et la La préservation de l’environnement constitue une préoccupation transversale du production énergétique à partir de sources renouvelables dans les projets futurs projet communal. (« 1.1 Participer à répondre aux besoins en logements des populations tout en Ainsi, tout ce qui concerne la prévention des risques naturels prévisibles, et des maîtrisant la croissance »). nuisances, notamment acoustiques, transparaît dans le projet communal (2.2 En outre, il vise l’intégration des dispositifs en faveur des économies d’énergie Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque : Permettre une dans les projets architecturaux des bâtiments et dans les opérations nouvelles. évolution maîtrisée des constructions existantes (…) en fonction des contraintes imposées). A ce titre, le PLU prévoit que les projets futurs de renouvellement De plus, en encourageant les opérations de renouvellement urbain, il favorise urbain soient adaptés en fonction de leur niveau d’exposition aux nuisances et l’amélioration des logements en matière d’isolation thermique. risques (notamment le Plan d’Exposition au Bruit et le Plan de Prévention des Risques d’Inondations de la Seine et de la Marne). Concernant le risque

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LES MOTIFS DE LA DELIMITATION DES ZONES ET DES REGLES APPLICABLES

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Rappels connaissance, du fait que leurs dispositions particulières s’ajoutent à celles du Le Code de l’Urbanisme offre la possibilité au règlement de délimiter sur un PLU. territoire quatre types de zone : De même, le chapeau introductif de chaque zone concernée rappelle que les - les zones urbaines, dites "zones U". Peuvent être classés en zone quartiers de cette zone sont soumis aux risques d’inondation et/ou à des urbaine, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements nuisances sonores. Il est en outre indiqué que ces documents sont consultables en publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante annexes du dossier de PLU. pour desservir les constructions à implanter. Par ces deux dispositions, le PLU indique qu’il s’agit de « supra-règles », - les zones à urbaniser, dites " zones AU ". Peuvent être classés en zone auxquelles toute construction doit répondre : en aucun cas le PLU peut s’y à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à soustraire. être ouverts à l'urbanisation. Délimitation des zones à Ablon-sur-Seine - les zones agricoles, dites " zones A ". Peuvent être classés en zone Le territoire communal d’Ablon-sur-Seine est entièrement urbanisé à l’exception du agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en Parc des Sœurs et de ses abords, du lit de la Seine et d’une partie du Triangle des raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres Sœurs. agricoles. A ce titre, il est couvert en majeure partie par des « zones urbaines » qui ont - et les zones naturelles et forestières, dites " zones N ”. Peuvent être vocation à évoluer dans le respect des principes énoncés dans la loi relative à la classés en zone naturelle et forestière, les secteurs de la commune, Solidarité et au Renouvellement Urbains, mais aussi en tenant compte des équipés ou non, à protéger en raison : nuisances sonores (PEB30 de l’aérodrome de Paris-Orly) et du risque d’inondation a) Soit de la qualité des sites, milieux et espaces naturels, des paysages et (PPRI31 de la vallée de la Marne et de la Seine) impactant le territoire ablonais. de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou Par ailleurs, le site dit « Triangle des Sœurs », circonscrit entre les deux voies écologique ferrées traversant la commune et occupé en grande partie par le parking de la b) Soit de l'existence d'une exploitation forestière gare, est identifié comme un secteur à enjeu par le PLU qui le classe en « zone à c) Soit de leur caractère d'espaces naturels. urbaniser ». Le règlement, composé de seize articles, fixe alors les règles applicables à Enfin, deux sites (les abords de la Seine et le parc des Sœurs) sont classés en l'intérieur de chacune de ces zones. « zone naturelle et forestière » compte-tenu de leur intérêt esthétique, historique La prise en compte des risques et nuisances à Ablon-sur-Seine mais aussi écologique. Il est rappelé à l’article 8 des dispositions générales du règlement (Titre I), Il n’existe pas dans le règlement de « zone agricole », le contexte communal ne le qu’Ablon-sur-Seine est soumise à d’importantes nuisances et contraintes : le PPRI justifiant pas au regard des critères définis par le Code de l’Urbanisme. de la vallée de la Marne et de la Seine (ayant valeur de servitude d’utilité publique), le PEB de l’aérodrome de Paris-Orly et le bruit lié aux voies de transports terrestres. Il est mentionné l’obligation pour les usagers d’en prendre 30 Plan d’Exposition au Bruit 31 Plan d’Exposition aux Risques d’Inondation

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 Les zones du PLU d’Ablon-sur-Seine :

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1.2 Neuf catégories de destination des constructions 1. LES GRANDS PRINCIPES DU Les règles édictées « peuvent être différentes, dans une même zone, selon que REGLEMENT les constructions sont destinées à l’habitation, à l’hébergement hôtelier, aux bureaux, au commerce, à l’artisanat, à l’industrie, à l’exploitation agricole ou forestière ou à la fonction d’entrepôt. En outre, des règles particulières peuvent 1.1 Seize articles pouvant être réglementés être applicables aux constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif » (article R. 123-9 du Code de l’Urbanisme). Le règlement compte seize articles qui peuvent être réglementés pour chacune des zones définies. Aussi, le règlement d’Ablon-sur-Seine devra fixer des règles suivant les neuf destinations des constructions de l’article R. 123-9 du Code de l’Urbanisme. Seuls les articles 6 et 7 sont obligatoirement réglementés (article R. 123-9 du Code de l’Urbanisme). En outre, « Dans les zones naturelles, agricoles ou forestières, le règlement peut délimiter des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées dans lesquels des constructions peuvent être autorisées à la condition qu'elles ne portent atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages. Le règlement précise les conditions de hauteur, d'implantation et de densité des constructions permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone » (article L. 123-1-5 du Code de l’Urbanisme). Aussi, en plus des articles obligatoires 6 et 7, les articles 9, 10 et 14 gérant la hauteur et la densité des constructions sont également réglementés en zone N si des constructions y sont autorisées.

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- du stationnement (article 12), - des performances énergétiques et environnementales (article 15). 2. LES ZONES URBAINES L’article 3 a pour objectif de prévoir une voirie suffisante pour desservir les constructions et installations à implanter dans la zone et d’assurer la sécurité des Elles sont découpées en fonction de leurs caractéristiques actuelles ou des usagers des voies de desserte et des voies d’accès. Pour assurer une bonne évolutions que l'on souhaite y favoriser tant en termes de mixité fonctionnelle, de desserte, le PLU impose, à l'article 3, que seuls les terrains desservis par des morphologie urbaine que de cadre bâti et de paysage urbain. accès (d’une largeur de 3,50 mètres minimum) et voiries carrossables et sécurisés Ainsi, dans le PLU, le territoire urbanisé est découpé en trois zones : soient constructibles. Il exige certaines caractéristiques d'accès de façon à apporter la moindre gêne à la circulation routière, de permettre l'approche de - la zone UA, qui correspond au centre-ville et à l’intention affichée dans le matériel de lutte contre l'incendie et le ramassage des ordures ménagères. PADD de favoriser le renouvellement, l’intensification du tissu urbain et la mixité des fonctions en centre-ville ; L’article 4 contribue à garantir la desserte des constructions par les réseaux publics et à ainsi limiter les impacts sur l’environnement et s’assurer de conditions - la zone UB, qui correspond aux quartiers plus résidentiels de la commune, satisfaisantes au regard de l’ordre et la salubrité publics. Ainsi, le règlement prévoit composés de lotissements pavillonnaires de différentes générations, cette que toutes les constructions nouvelles et existantes soient raccordées au réseau zone est vouée à conforter son caractère pavillonnaire ; d'eau potable et au réseau d'assainissement s'il existe. Ces mesures visent à - la zone UC, qui correspond aux quartiers d’habitat collectif entièrement garantir une meilleure gestion des ressources en eau et la qualité de l'infiltration. achevés, cette zone n’a pas vocation à évoluer. De plus, le PLU encourage les dispositifs de récupération de l'eau de pluie pour Aussi, les règles diffèrent en fonction de leur vocation spécifique et du paysage limiter la consommation de l'eau potable. Le raccordement des habitations urbain à préserver, à renouveler ou à créer sur chacune d'elles. Seront ci-après nouvelles au réseau téléphonique, électrique, gaz et de télédistribution doit être présentées la zone UA (voir point 2.1 du présent chapitre), la zone UB (voir point souterrain jusqu'à la limite du domaine public en un point à déterminer en accord 2.2 du présent chapitre) et la zone UC (voir point 2.3 du présent chapitre), en avec les services techniques des concessionnaires des réseaux. déclinant, à chaque fois, les caractéristiques générales de la zone puis la Il n'est pas fixé de superficie minimale de terrain à l'article 5 sur l'ensemble des justification des règles applicables en termes d’occupation des sols, et en termes zones urbanisées : aucun secteur ne le justifiant au regard du Code de de paysage urbain et de densité. l’Urbanisme. En effet, la grande majorité des zones urbaines est desservie par les réseaux et la maîtrise du paysage est gérée par les autres articles du règlement. Justification des règles applicables communes Toutefois, un certain nombre de règles du PLU sont communes à toutes ces zones Afin d'assurer la préservation de l'environnement, le PLU recommande dans toutes urbaines, notamment celles qui traitent : les zones urbaines (article 11), l'architecture contemporaine ou les constructions utilisant des technologies énergétiques nouvelles y compris dans l’hypercentre, - des conditions de desserte et d'accès (article 3), sous réserve de la préservation de l'harmonie avec les constructions traditionnelles - des raccordements aux réseaux (articles 4 et 16), existantes. - de la superficie minimale (article 5), - de l’aspect extérieur des constructions (article 11),

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Dans la volonté de ne pas entraver la circulation dans les rues et de ne pas nuire Des règles distinctes selon la nature des zones et le paysage urbain au paysage urbain, le PLU impose que le stationnement (article 12), soit assuré à Les articles 1 et 2 du règlement fixent les interdictions de construire ou les l'intérieur de la parcelle (ou hors du terrain d’assiette dans certains cas présentés constructions soumises à des conditions particulières. Les règles sont définies en dans le règlement, dans l’application de l’article L. 123-1-12 du Code de fonction de la localisation et du rôle de chacune des zones dans la ville (centre l’Urbanisme). Des normes sont appliquées en fonction de la destination des ville, dominante résidentielle,...). constructions autorisées dans la zone (habitation, hébergement hôtelier, bureaux, Le paysage urbain est fortement conditionné par les implantations, l'emprise au commerce, artisanat) dans le respect du Plan de Déplacement Urbain d’Île-de- sol, les hauteurs, l'aspect extérieur des constructions et l'aménagement de leurs France (PDUIF). Pour les logements locatifs (habitat individuel ou collectif) abords ainsi que les plantations. Les règles sont définies en fonction de l'image financés avec un prêt aidé par l'État, une seule aire de stationnement est exigée urbaine que l'on cherche à préserver ou générer dans chacune des zones. par logement conformément à l'article L.123-1-3 du Code de l’Urbanisme, tel que précisé à l’article 9 des Dispositions Générales du règlement (Titre I). Les règles du PLU prescrivent les distances des constructions par rapport aux emprises publiques (article 6) et aux limites séparatives (article 7) ainsi que L’article 15 relatif aux performances énergétiques et environnementales est l'emprise au sol (article 9) pour encourager la densification des secteurs proches réglementé. En effet, il s’agit de favoriser la prise en compte de la préservation de des commerces et des équipements et pour maintenir davantage d'espaces libres l’environnement, tout en s’inscrivant en harmonie avec le paysage urbain existant. dans les secteurs plus éloignés du cœur de ville. La règle de hauteur (article 10) C’est pourquoi plusieurs objectifs sont proposés parmi lesquels l’un d’eux au moins permet aussi de fixer en complément des articles précédents, l'intensité du bâti. doit être respecté. Le maintien obligatoire d'espaces non bâtis permet d'introduire des respirations A noter que le PLU promeut le recours aux énergies renouvelables dans les zones dans le tissu urbain ; plus l'on s'éloigne du centre ville plus l'emprise au sol des urbaines, en précisant aux articles 6 (distances par rapport à la voie), 7 (distances constructions sera limitée pour étendre les espaces verts ou paysagers dont la par rapport aux limites séparatives), 8 (distances entre les constructions) et 9 nature est réglementée à l'article 13. Pour l'aménagement des jardins, le PLU fixe, (emprise au sol) que les débords de l’isolation ne sont pas comptés dans les en annexe du règlement, une liste de végétaux à privilégier à Ablon-sur-Seine, calculs pour les constructions existantes. De cette façon, le PLU favorise les ainsi qu’une liste des espèces envahissantes. projets d’isolation phonique et thermique par l’extérieur des constructions. Le secteur UAa, où l’alignement est obligatoire, est exempté de cette disposition à Dans le souci de gérer qualitativement l'espace public, une attention particulière l’article 6 afin de ne pas nuire à la qualité du paysage de l’espace public. est portée au traitement des clôtures qui, parfois très prégnantes dans le paysage urbain, plus encore que les constructions, déterminent fortement la qualité des L’article 16 relatif aux infrastructures et réseaux de communications électroniques ambiances urbaines. Aussi, le règlement précise les types de clôtures possibles est réglementé. Il s’applique aux seules constructions nouvelles pour lesquelles le suivant les zones, de manière à rendre plus cohérent le paysage de la rue. raccordement au réseau de communication numérique doit être prévu. En effet, la commune est déjà desservie par un réseau performant (éligibilité au triple play) et Le règlement protège également au travers de l'article L.123-1-5 7° du Code de serait concernée par l’une des tranches conditionnelles du Schéma Directeur l’Urbanisme, des éléments bâtis (clôture, mur, construction) et des espaces Territorial d’Aménagement Numérique permettant le déploiement du réseau en paysagers, parcs ou jardins publics ou privés, particulièrement remarquables qui FTTH (Fiber To The Home). participent de la qualité des paysages urbains et du cadre de vie (voir points 6 et 7 du présent chapitre).

Rapport de présentation | Explication des choix retenus et justifications des règles 199 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

La zone UA est constituée de deux secteurs : 2.1 La zone UA - Le secteur UAa qui concerne l’hypercentre et son extension au nord de la voie ferrée et dont les caractéristiques du centre historique (forte densité urbaine, continuités bâties, mixité fonctionnelle et linéaires commerciaux) seront préservées par le règlement. Afin de maîtriser le renouvellement de ce secteur en lien avec l'évolution de la ville, il est couvert par des périmètres d’attente d’un projet global d’aménagement, en application de l’article L.123-2 a) du Code de l’Urbanisme (voir point 10 du présent chapitre). - Le secteur UAb qui concerne les abords du centre ville. Quoique légèrement moins dense, la mixité des formes urbaines représentées (maisons de maître, maisons de ville, pavillons …) et des fonctions accueillies (logements, équipements, artisanat…) ainsi que la proximité directe de la gare en font un prolongement logique du cœur de ville, apte à se renouveler. Le règlement vise donc à organiser le renouvellement urbain du centre-ville sur ces secteurs tout en tenant compte de la continuité avec la morphologie urbaine existante.

Caractéristiques générales de la zone La zone UA correspond au centre-ville d’Ablon-sur-Seine de part et d’autre de la Justification des règles applicables rue du Bac et de la gare. Secteur le plus mixte de la commune (commerces, En termes de modes d'occupation des sols autorisés dans la zone UA, les bureaux, logements et équipements), ce quartier a vocation à asseoir sa centralité règles du PLU visent à favoriser la mixité des fonctions urbaines dans cette zone à travers notamment du renforcement de cette mixité des fonctions qui participe à dense de la commune conformément à l'esprit de la loi relative à la Solidarité et au l’animation d’Ablon-sur-Seine. Renouvellement Urbains et de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 qui encouragent la mixité fonctionnelle. La zone UA englobe ainsi le tissu ancien structuré autour de la rue du Bac, du quai de la Baronnie à la gare, prolongé par celui qui s’apparente à un tissu urbain de Sont listées avec exhaustivité les occupations du sol interdites (article 1). Elles se faubourg, où ce situent notamment la mairie, les écoles et le centre culturel. limitent aux installations et constructions qui nuiraient à la préservation de la qualité de vie en milieu urbain : les activités nuisantes (bruit, odeurs...), incompatibles ou inadaptées avec le mode de vie urbain d’un centre-ville (industrie, entrepôts, exploitation agricole ou forestière) et qui n’existent d’ailleurs

Rapport de présentation | Explication des choix retenus et justifications des règles 200 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

pas aujourd’hui dans cette partie de la commune, les modes d'occupation des sols architecturales d’un centre-ville, en intégrant toutefois des nuances entre le secteur qui nuisent au paysage urbain (dépôts de véhicules, garages collectifs de UAa et le secteur UAb. caravanes, habitations légères de loisirs…). La principale caractéristique de l’hypercentre (UAa) est d'être composée d’un front Ablon-sur-Seine étant déjà fortement impactée par d’importantes nuisances urbain continu, implanté à l'alignement sur rue. Aussi, dans le secteur UAa, les (proximité à l’aéroport de Paris-Orly, le passage de voies ferrées et de routes règles d'implantation des constructions (articles 6 et 7) imposent de conforter départementales sur un territoire réduit), le PLU limite les potentielles nouvelles cette caractéristique urbaine traditionnelle : implantation à l'alignement et nuisances en milieu urbain. Aussi, l’installation d’antennes relais de téléphonie implantation sur au moins une des limites séparatives aboutissant à l'espace de mobile dans les périmètres sensibles, autour des équipements publics et ceux desserte (voie ou espace public). Une dérogation est toutefois fixée pour la rue recevant des enfants est interdite. Cette disposition vise à garantir la préservation Foulon, au sud de la place de l’Europe, où toutes les constructions sont implantées des sites et des paysages urbains du centre ancien ablonais, ainsi que la limitation en retrait : afin de conserver le caractère de cette rue, le PLU impose un retrait des nuisances pour la population. d’au moins 4 mètres. Les constructions destinées à l’hébergement hôtelier sont également interdites du En cas de clôtures protégées (voir point 6 du présent chapitre), le PLU impose à fait du manque d’attractivité pour l’implantation d’une véritable activité hôtelière et l’article 6 une distance d’implantation des nouvelles constructions inchangée ou afin d’éviter l’implantation d’une offre précaire. en retrait de 4 mètres de l’alignement pour protéger les caractéristiques urbaines et paysagères de la séparation entre les domaines publics et privés. Tous les autres modes d'occupation du sol sont autorisés (ou autorisés mais soumis à condition à l’article 2) pour garantir la mixité fonctionnelle. Ainsi, les Dans le secteur UAb, qui aujourd’hui compte davantage de constructions commerces et les activités artisanales y sont autorisés sous certaines conditions. implantées en retrait du domaine public, le règlement impose un retrait d’au moins Ces modes d'occupation des sols sont en effet vecteurs d'une animation urbaine et 5 mètres. Il s’agit en effet de maintenir un front urbain cohérent, en conservant les d'attractivité locale : ils existent d’ailleurs déjà à Ablon sous la forme de petits équilibres existants entre espaces bâtis/non bâtis. Le retrait est également exigé commerces et services répartis le long de la rue du Bac mais sont assez fragilisés. sur au moins une des deux limites séparatives aboutissant à l’espace de desserte Le règlement permet donc le maintien de ces activités existantes et offre les d’au moins 6 mètres en cas de façade avec des ouvertures, afin de réduire les conditions pour l’implantation possible de nouvelles activités de la sorte. Toutefois, effets de vis-à-vis et préserver la qualité de vie. Pour tenir compte de la situation il limite la surface de ces activités : Ablon-sur-Seine n’a pas vocation à accueillir de de nombreuses constructions existantes dans ce secteur, le PLU autorise grandes surfaces commerciales qui ont plus leur place dans les zones d'activités et néanmoins la possibilité de s’implanter sur une des deux limites. Dans le cas où existent déjà dans l’environnement de la commune. Celle-ci est plus à même une construction existante ne respecterait pas la règle de retrait, le règlement d’accueillir un tissu de petites activités de proximité, bénéficiant sur place aux prévoit que l’extension s’effectue soit selon la règle du PLU, soit de façon à ne pas habitants et, compte-tenu de la proximité de la gare, pouvant bénéficier des flux réduire la distance à l’alignement. piétons domicile-travail vers le RER. La définition d’une bande constructible d'une profondeur de 30 mètres en UAb En termes de paysage urbain et de densité, les règles définies dans cette zone complète ces dispositions en limitant la constructibilité en profondeur, afin de ont vocation à préserver et développer les caractéristiques urbaines et préserver des cœurs d'îlots libres de constructions. Le règlement n’autorise que quelques constructions au-delà de la bande des 30 mètres : des extensions

Rapport de présentation | Explication des choix retenus et justifications des règles 201 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

limitées des constructions existantes, les constructions nécessaires aux services Bac est en effet de proposer un paysage aux épannelages non monotones, publics, des annexes de petite taille et des piscines de plein air. favorisant le passage de la lumière dans la rue aux différents moments de la journée, ne contrastant pas trop avec les éléments de patrimoine bâti protégés Pour l’ensemble de la zone, le règlement (article 7) prévoit des dispositions (ensemble de petites maisons). spécifiques pour les extensions des constructions ne respectant ses règles, en fixant une règle souple : une implantation en limite séparative ou dans le Dans le secteur UAb, la hauteur maximale des constructions est limitée à prolongement de la construction existante sans diminution de la distance existante. 11 mètres (et 8 mètres dans le cas de toiture terrasse) afin d'assurer, en cas de renouvellement urbain, une transition entre l’hypercentre et les quartiers plus Afin de ne pas contraindre les projets d’intérêt général, le PLU fixe des règles pavillonnaires, classés en UB. En effet, aujourd’hui ces quartiers sont souples aux articles 6 et 7 pour les constructions nécessaires au service public : généralement composés de constructions comprenant un rez-de-chaussée elles peuvent s’implanter à l’alignement ou en retrait des voies ; et en limites (surélevé ou pas) surmonté d’un étage, voire de combles aménagés, la hauteur séparatives ou en retrait. des étages étant assez variable selon l’époque et le style de constructions. Afin de maîtriser les vis-à-vis entre les constructions dans ce secteur dense, Concernant le bâti protégé (voir point 6 du présent chapitre), l’article 10 impose l’article 8 est réglementé. La règle du PLU indique la distance minimale à que la hauteur des constructions reste inchangée, pour maintenir les volumes respecter entre deux bâtiments lorsqu’ils ne sont pas contigus (égale à la hauteur existants, participant en grande partie à la qualité architecturale du bâtiment. de la construction). Cette distance est réduite de moitié si les façades ne comportent pas d’ouverture. La règle de l’article 8 vise à préserver l’intimité des Il est à noter que la règle de hauteur n'est pas imposée pour l'aménagement et espaces privatifs sur la parcelle et à limiter les vis-à-vis. Cette distance est réduite l'extension des constructions qui seraient aujourd'hui plus élevées : la hauteur à 3 mètres entre une construction et son annexe, qui n’a pas vocation résidentielle. existante avant le PLU doit rester inchangée. L’emprise au sol maximale autorisée à l’article 9 est dégressive du centre ville La rédaction de l’article 11 vise à favoriser l’intégration des nouveaux éléments historique (secteur UAa), vers le secteur UAb en cohérence avec la densité bâtis dans le paysage local. C’est pourquoi elle insiste avant tout sur la protection souhaitée dans ces secteurs de la commune. des éléments remarquables et sur le traitement des éléments pouvant être perceptibles depuis le domaine public. Pour encourager la mixité fonctionnelle, l’emprise au sol maximale autorisée est fixée à 60 % dans le secteur UAa et portée à 100 % de la superficie de l’unité Le PLU incite la réalisation de projets d’architecture contemporaine et/ou innovants foncière en cas de création de commerce ou d’artisanat à rez-de-chaussée. en matière de développement durable, tout en s’assurant du respect de l’environnement dans lequel ils s’inscrivent. Dans le secteur UAb moins dense que le secteur UAa, l’emprise au sol est réduite à 50 % de l’unité foncière. Concernant l’aménagement des abords des constructions, les clôtures sont réglementées, du fait qu’elles participent fortement à l’ambiance paysagère d’une La hauteur maximale des constructions est fixée à 16 mètres au faîtage (13 mètres rue et structurent la séparation entre espaces public et privé. La forme des clôtures à l’acrotère en cas de toiture terrasse) à l'article 10 pour le secteur UAa. Cette est encadrée et se distingue selon qu’il s’agisse des clôtures situées en bordure hauteur correspond à certaines hauteurs observées dans le linéaire de la rue du des voies et des espaces publics, ou des autres clôtures. En bordure des voies et Bac à ce jour (constructions composées de 4 niveaux : rez-de-chaussée (R) + 2 des espaces publics, en vue d’assurer une unité de traitement et de paysage, les étages (2) + combles (C) soit du R+2+C ou R+3). L’enjeu de paysage de la rue du

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clôtures doivent être constituées d’un mur bahut de 1/3 de la hauteur, surmonté d’un dispositif assurant les perméabilités visuelles. Ces dispositions permettent de 2.2 La zone UB respecter l’ambiance urbaine de centre-ville tout en offrant la possibilité d'introduire des végétaux et des transparences (haie vives ou arbres derrière un mur) dans un tissu urbain à dominante minérale. En limite séparative, hormis la hauteur, la forme de la clôture n’est pas réglementée. Toutefois, dans les secteurs concernés par le PPRI, le règlement impose la prise en compte des besoins d’écoulement des eaux, sous la forme d’ajourements. L’article 13 réglemente les espaces libres, les aires de jeux et de loisirs et les plantations. Dans le secteur UAa, le PLU fixe un pourcentage minimal de pleine terre de 10% de l’unité foncière (hormis pour les rez-de-chaussée commerciaux pour lesquels l’emprise peut s’élever à 100%). Il impose la plantation d’au moins 40% de l’unité foncière en UAb, dont au moins 20% doit être en pleine terre. Ces règles favorisent le maintien d’espaces participant à l’infiltration des eaux pluviales, et interdit l’imperméabilisation totale des parcelles dans un site soumis à des risques d’inondation. Le règlement ne fixe pas de COS (article 14) dans la zone UA car les autres articles permettent de maîtriser le paysage et de préserver les caractéristiques originelles du tissu urbain traditionnel. Caractéristiques générales de la zone La zone UB correspond à l’ensemble du développement pavillonnaire, qui couvre une grande partie du territoire communal, de la plaine au coteau, avec, selon les quartiers de la commune : des constructions élevées au coup par coup, de petites opérations groupées, des lotissements anciens et des lotissements récents. On y trouve seulement quelques commerces et des activités ponctuelles. Elle est constituée de deux secteurs : - Le secteur UBa qui concerne les quartiers de la « plaine », à l’est et au nord du centre-ville. Il intègre le tissu urbain du front de Seine qui s’étire du quai de la Baronnie jusqu’au quai Pasteur, en limite communale avec

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Villeneuve-le-Roi. Jouxtant le centre ville, le secteur UBa se caractérise par (autour du carrefour Gambetta par exemple). Le règlement permet donc le une dominante pavillonnaire, tout en accueillant une mixité fonctionnelle. maintien de ces activités existantes et offre les conditions pour une implantation possible de nouvelles activités de la sorte. Toutefois, il limite, comme en UA, la - Le secteur UBb qui concerne les quartiers du coteau où l’ambiance surface de ces activités : les seuils de surface définis sont légèrement inférieurs à champêtre et rurale sera préservée, par le confortement de sa vocation ceux définis dans la zone UA afin d’établir une hiérarchie dans l’armature résidentielle. commerciale de la ville, entre les commerces et l’artisanat du cœur de ville et ceux Afin de maîtriser le renouvellement de ce secteur en lien avec l'évolution de des quartiers. la ville, il est couvert par des périmètres d’attente d’un projet global Dans la perspective de limiter les divisions foncières dans ce secteur résidentiel, d’aménagement, en application de l’article L.123-2 a) du Code de l’article 2 du PLU déroge à l’article R. 123-10-1 du Code de l’Urbanisme, en l’Urbanisme (voir point 10 du présent chapitre). imposant qu’un terrain déjà bâti auquel on détache un lot à bâtir respecte Justification des règles applicables l’ensemble des règles du PLU, notamment en matière de prospect et de En termes de modes d'occupation des sols autorisés dans la zone UB, les stationnement. Cette disposition vise à éviter des divisions au ras des façades ou règles du PLU visent à permettre une mixité des fonctions urbaines dans cette laissant des terrains bâtis sans stationnement par exemple, tels qu’observé zone conformément à l'esprit de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement précédemment. Urbains et de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 qui encouragent la mixité En termes de paysage urbain et de densité, les règles définies dans cette zone fonctionnelle. ont vocation à préserver et développer les caractéristiques urbaines et Sont listées avec exhaustivité les occupations du sol interdites (article 1). Elles se architecturales de ces quartiers résidentiels. limitent, comme en zone UA, aux installations et constructions qui nuiraient à la En général, à l’exception de certains « îlots » témoignant des traces de tissu préservation de la qualité de vie en milieu urbain : les activités nuisantes (bruit, ancien, ces quartiers résidentiels voient disparaître le front urbain continu du odeurs...), incompatibles ou inadaptées avec le mode de vie urbain d’un centre- centre-ville implanté à l'alignement sur rue, au profit d’un tissu urbain discontinu, ville (entrepôts, industrie, exploitation agricole ou forestière) et qui n’existent où les constructions se succèdent, en retrait de la voie. d’ailleurs pas aujourd’hui dans cette partie de la commune, les modes Aussi, dans les secteurs UBa et UBb, les règles d'implantation des constructions d'occupations des sols qui nuisent au paysage urbain (dépôts de véhicules…). (articles 6 et 7) imposent de conforter ces caractéristiques : implantation en retrait Pour les mêmes raisons qu’en zone UA, les constructions destinées à de la voie et implantation sur une des limites séparatives aboutissant à l'espace de l’hébergement hôtelier sont interdites : Ablon ne constituant pas un potentiel desserte (voie ou espace public) et en retrait des autres limites. Toutefois, la attractif pour une offre hôtelière de qualité, le règlement garantit ainsi l’absence marge de recul par rapport à l’alignement est fixe (5 mètres). La définition d’une d’implantations précaires. bande constructible d'une profondeur de 20 mètres complète ces dispositions en Tous les autres modes d'occupation du sol sont autorisés (ou autorisés mais permettant de limiter la profondeur des opérations afin de préserver des cœurs soumis à condition à l’article 2) pour garantir la mixité fonctionnelle. Ainsi, les d'îlots libres de constructions. Le règlement n’autorise que quelques constructions commerces et les petites activités artisanales y sont autorisés sous certaines au-delà de la bande des 20 mètres : des extensions limitées des constructions conditions. Certaines de ces activités existent d’ailleurs déjà dans les quartiers existantes, des annexes de petite taille et des piscines de plein air.

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Afin de ne pas contraindre les projets d’utilité publique, le règlement dispense de En outre, le règlement du PLU fixe une hauteur maximale pour les constructions cette règle toute construction et installation nécessaire aux services publics et autorisées au-delà de la bande constructible réglementée à l’article 6, afin de d’intérêt collectif. Il s’agit notamment des aménagements nécessaires au passage préserver la qualité du paysage urbain et notamment celui des cœurs d’îlots. de la voie ferrée, présente sur toutes les zones du PLU. Il est à noter que la règle de hauteur n'est pas imposée pour l'aménagement et En cas de clôtures protégées (voir point 6 du présent chapitre), le PLU impose à l'extension des constructions qui seraient aujourd'hui plus élevées ; la hauteur l’article 6 une distance d’implantation des nouvelles constructions inchangée ou existante avant le PLU doit être maintenue. un retrait de 4 mètres de l’alignement pour protéger les caractéristiques urbaines La rédaction de l’article 11 vise, comme en UA, à favoriser l’intégration des et paysagères de la séparation entre les domaines publics et privés. nouveaux éléments bâtis dans le paysage local. C’est pourquoi elle insiste avant Afin de maîtriser les vis-à-vis entre les constructions dans ce secteur résidentiel, tout sur la protection des éléments remarquables et sur le traitement des éléments l’article 8 est réglementé. La règle du PLU indique des distances minimales à pouvant être perceptibles depuis le domaine public. respecter entre deux bâtiments lorsqu’ils ne sont pas contigus (8 mètres). Cette Le PLU incite la réalisation de projets d’architecture contemporaine et/ou innovants distance est réduite de moitié si les façades ne comportent pas d’ouverture. La en matière de développement durable, tout en s’assurant du respect de règle de l’article 8 vise à préserver l’intimité des espaces privatifs sur la parcelle et l’environnement dans lequel ils s’inscrivent. à limiter les vis-à-vis. Cette distance est réduite à 3 mètres entre une construction et son annexe, qui n’a pas vocation résidentielle. La forme des clôtures est encadrée et se distingue selon qu’il s’agisse des clôtures situées en bordure des voies et des espaces publics, ou des autres clôtures. En La règle d'emprise au sol (article 9) est la seule à instaurer une distinction entre bordure des voies et des espaces publics, en vue d’assurer une unité de traitement les secteurs UBa et UBb. Elle permet de maintenir l’équilibre des quartiers, tout en et de paysage, les clôtures doivent être constituées d’un mur bahut, surmonté d’un permettant de légères évolutions par rapport aux situations existantes. La règle est dispositif permettant des perméabilités visuelles (espaces libres ou espaces verts). différenciée selon qu’il s’agit de la « plaine » (50% en UBa) ou du coteau (40% en Ces dispositions permettent de respecter l’ambiance résidentielle de ces quartiers, UBb). Ces seuils sont définis à partir de l’étude du tissu existant et de la volonté de en offrant la possibilité d'introduire des végétaux et des transparences (haie vives maintenir le caractère rural et pittoresque du coteau (en UBb). par exemple). En limite séparative, le traitement végétal des clôtures est privilégié La hauteur maximale des constructions est fixée à 10 mètres (7 mètres à l’acrotère afin de conserver des cœurs d’îlots végétaux et aérés. en cas de toiture terrasse) à l'article 10. Cette hauteur correspond à des Toutefois, dans les secteurs concernés par le PPRI, le règlement impose la prise constructions composées de 2 niveaux : rez-de-chaussée (R) + 1 étage (1) (R+1 en compte des besoins d’écoulement des eaux, sous la forme d’ajourements. voire R+1+C). En effet, aujourd’hui ces quartiers sont généralement composés de constructions comprenant un rez-de-chaussée (surélevé ou pas) surmonté d’un L’article 13 encadre de manière complémentaire le paysage urbain en étage, voire de combles aménagés, la hauteur des étages étant assez variable s’intéressant aux espaces libres, aires de jeux et de loisirs et aux plantations. selon l’époque et le style de constructions. Outre les obligations de planter qui visent à garantir un paysagement minimum des Concernant le bâti protégé (voir point 6 du présent chapitre), l’article 10 impose espaces libres et des aires de stationnement, l'article 13 impose le maintien en que la hauteur des constructions reste inchangée, pour maintenir les volumes espaces verts de 40% de l’unité foncière, dont 20% en pleine terre (non existants, participant en grande partie à la qualité architecturale du bâtiment. imperméabilisé). Cette règle favorise la préservation d’espaces participant à

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l’infiltration des eaux pluviales, et interdit l’imperméabilisation totale des parcelles dans un site soumis à des risques d’inondation (en UBa). Le règlement ne fixe pas de COS (article 14) dans la zone UB car les autres articles permettent de maîtriser le paysage et de préserver les caractéristiques originelles du tissu urbain traditionnel.

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Justification des règles applicables 2.3 La zone UC En termes de modes d'occupation des sols autorisés dans la zone UC, les règles du PLU visent à permettre une mixité des fonctions urbaines dans cette zone conformément à l'esprit de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains et de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 qui encouragent la mixité fonctionnelle. Sont listées avec exhaustivité les occupations du sol interdites (article 1). Elles se limitent, comme dans les deux autres zones urbaines, aux installations et constructions qui nuiraient à la préservation de la qualité de vie en milieu urbain : les activités nuisantes (bruit, odeurs... ), incompatibles ou inadaptées avec le mode de vie urbain d’un centre-ville (entrepôts, industrie, exploitation agricole ou forestière), les modes d'occupations des sols qui nuisent au paysage urbain (dépôts de véhicules…), ou les occupations n’ayant pas vocation à être implantées dans cette zone (hébergement hôtelier). Tous les autres modes d'occupation du sol sont autorisés (ou autorisés mais soumis à condition à l’article 2) pour garantir la mixité fonctionnelle. Ainsi, les commerces, les bureaux et les petites activités artisanales y sont autorisés sous certaines conditions. Le règlement permet donc le maintien de ces activités existantes et offre les conditions pour une implantation possible de nouvelles Caractéristiques générales de la zone activités de la sorte. Toutefois, de la même manière que dans les autres zones La zone UC couvre les quartiers des grandes résidences d’habitat collectif, situés urbaines, il limite la surface de ces activités, en intégrant des conditions également aux extrémités est, nord et ouest. Elle intègre les grandes résidences (résidences pour les bureaux. En effet, ce type d’activités peut être autorisé dans cette zone, du Val, du Château, de la Sablière) illustrant la production de logements collectifs mais a davantage lieu d’être dans les secteurs plus centraux et proches de la gare des années 1960-1970. Inscrites sur de grandes emprises foncières, elles RER. ponctuent ces quartiers et constituent des objets particuliers qui seront préservés En termes de paysage urbain et de densité, les règles définies dans cette zone en tant que tels. Cette zone a vocation à permettre l’aménagement des opérations ont vocation à préserver et développer les caractéristiques urbaines et à dominante d’habitat collectif et les équipements d’accompagnement tout en architecturales de ces quartiers résidentiels d’habitat collectif. autorisant le commerce et l’artisanat. Constitués principalement de constructions en milieu de grands tènements fonciers, généralement en retrait de la rue ou des limites séparatives, ces quartiers se distinguent des autres typologies urbaines rencontrées à Ablon-sur-Seine.

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Le règlement préserve ces caractéristiques urbaines par l’autorisation La rédaction de l’article 11 vise à permettre l’intégration des nouveaux éléments d’implantations (articles 6 et 7) à l’alignement ou en retrait de la voie d’au moins 4 bâtis dans le paysage local. C’est pourquoi elle insiste avant tout sur la protection mètres. des éléments remarquables et sur le traitement des éléments pouvant être perceptibles depuis le domaine public. Afin de ne pas contraindre les projets d’utilité publique, le règlement dispense de cette règle toute construction et installation nécessaire aux services publics et Constituée majoritairement de constructions en milieu de parcelles et ceinturées d’intérêt collectif. Il s’agit notamment des aménagements nécessaires au passage par de grandes étendues végétalisées, la zone UC ne compte pas de règle sur les de la voie ferrée, présente sur toutes les zones du PLU. clôtures. Le PLU impose la prise en compte du PPRI qui exige le libre écoulement des eaux dans les secteurs soumis à risque d’inondation. En cas de clôtures protégées (voir point 6 du présent chapitre), le PLU impose une distance d’implantation des nouvelles constructions inchangée ou un retrait de 4 L’article 13 vise à préserver le cadre de vie actuel, où les grandes résidences sont mètres de l’alignement pour protéger les caractéristiques urbaines et paysagères généralement entourées par des espaces libres engazonnés et arborés. Outre les de la séparation entre les domaines publics et privés. obligations de planter qui visent à garantir un paysagement minimum des espaces libres et des aires de stationnement, l'article 13 impose également que les A l’article 8, la règle du PLU indique des distances minimales à respecter entre espaces verts représentent 70% du terrain. deux bâtiments lorsqu’ils ne sont pas contigus (9 mètres). Cette distance est réduite à 4 mètres si les façades ne comportent pas d’ouverture. Cette règle vise à Le règlement ne fixe pas de COS (article 14) dans la zone UC car les autres préserver l’intimité des espaces privatifs sur la parcelle et à limiter les vis-à-vis. articles permettent de maîtriser le paysage et de préserver les caractéristiques Afin de ne pas contraindre la construction d’équipements d’accompagnement de originelles du tissu urbain traditionnel. ces résidences, il n’est pas fixé de distance entre un bâtiment principal et ses annexes. La règle d'emprise au sol (article 9) permet de maintenir la situation actuelle du tissu urbain de ces quartiers. En effet, il s’agit d’opérations d’ensemble qui n’ont pas vocation à évoluer et à être densifiée. Aussi, le règlement instaure une emprise plafonnée à 30% de l’unité foncière. La hauteur maximale des constructions est fixée à 18 mètres à l'article 10. En effet, aujourd’hui ces quartiers sont généralement composés de constructions comprenant un rez-de-chaussée (surélevé ou pas) surmonté de trois, voire quatre étages. Il est à noter que la règle de hauteur n'est pas imposée pour l'aménagement et l'extension des constructions qui seraient aujourd'hui plus élevées (la hauteur existante avant le PLU doit être maintenue), ni pour les constructions nécessaires aux services publics.

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la validation d’un plan d’ensemble. En effet, la commune souhaite mener une réflexion approfondie sur le renouvellement urbain du centre ville étendu au 3. LA ZONE A URBANISER Triangle des Sœurs. A ce titre, le PLU prévoit une OAP sur l’intégralité de ce secteur pour maîtriser le devenir de cette zone d’urbanisation future. Conformément au Code de l’Urbanisme, le règlement du PLU ne fixe des règles que pour les articles obligatoires 6 et 7, en autorisant l’alignement ou le retrait des voies, ainsi que l’implantation en limites séparatives ou en retrait. Une règle plus souple est fixée pour les constructions nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif pour éviter de contraindre des projets d’intérêt général, notamment pour l’usage de la voie ferrée. L’ensemble des seize articles sera réglementé dans le cadre de la modification ou de la révision du PLU, qui permettra l’ouverture à l’urbanisation de la zone AU.

La zone AU, zone à urbaniser, est destinée à permettre l’extension de l’urbanisation à moyen ou long terme. Elle correspond au site dit du « Triangle des Sœurs » circonscrit entre les deux voies ferrées traversant la commune sur un axe nord-sud et qui accueille le parking de la gare et les équipements sportifs du groupe scolaire du Sacré Cœur. Ce secteur en pied de gare et à proximité de l’hypercentre est sous-utilisé et constitue une enclave dans la ville. Il représente un véritable potentiel dans le cadre de la revitalisation et de la redynamisation du centre ville d’Ablon. Cette zone n’est pas ouverte à l’urbanisation par le présent PLU et son aménagement ne sera possible qu’après modification ou révision du PLU, suite à

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périmètre inclut une partie du coteau d’Athis-Mons et également les espaces agricoles de Vigneux-sur-Seine. 4. LA ZONE NATURELLE ET Alors que les grandes propriétés ont été petit à petit divisées et urbanisées, le Parc des Sœurs reste quant à lui l’un des témoins de ce passé de « châteaux » qu’a FORESTIERE connu Ablon. Il s’inscrit par ailleurs dans le continuum écologique et patrimonial du coteau, prolongeant la ZNIEFF de type I et le périmètre de paysage inscrit situés sur la commune d’Athis-Mons. Il s’inscrit aussi sur la continuité écologique d’intérêt local repérée par l’IAU IDF, reliant la Seine au plateau d’Orly.

Caractéristiques générales de la zone La zone naturelle et forestière n’est pas urbanisable. Comme le veut le Code de l’Urbanisme, les seules constructions autorisées le sont à condition qu’elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages et qu’elles soient nécessaires à la gestion du fleuve (notamment pour les usages liés à la navigation fluviale), la protection contre les crues, l’entretien du Parc des Sœurs et la gestion de la voie ferrée. Une partie des espaces classés en zone N sont également classés en espaces paysagers à protéger au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme, ce qui favorise de manière complémentaire leur préservation.

Justification des règles applicables En termes de modes d'occupation des sols, les règles énoncées (articles 1 et La zone naturelle et forestière concerne à Ablon-sur-Seine deux sites : la Seine et 2) dans la zone N ont pour objet de limiter les nouvelles constructions de toute ses abords et le Parc des Sœurs. En effet, ces deux sites présentent un intérêt nature : seules les constructions et installations nécessaires aux services publics esthétique, historique ou écologique. ou d'intérêt collectif sont autorisées à condition que leur inscription dans l'environnement soit particulièrement étudiée et qu'elles ne soient pas Pour rappel, la Seine est un élément paysager marquant de la commune et est incompatibles avec la vocation naturelle du secteur. reconnue comme un corridor écologique d’importance nationale. La partie de la commune située en bord de Seine est incluse dans la Zone Naturelle d’Intérêt En termes de paysage et de densité, l'implantation des constructions est définie Écologique Faunistique et Floristique de type II de la vallée de Seine de Corbeil- aux articles 6 et 7 de manière à s’adapter aux projets autorisés (équipement Essonnes à Villeneuve-Saint-Georges (ZNIEFF 110001605). Par ailleurs, la d’intérêt public et respectant les conditions énoncées à l’article 2). commune d’Ablon-sur-Seine est longée par le périmètre de « site et paysage La règle générale de la zone N prévoit une certaine souplesse en imposant soit inscrit » de la vallée de la Seine très largement développé sur la rive droite ; ce l’alignement soit le retrait, dont la marge recul respectera une distance minimale de

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1 mètre. Cette règle a vocation à pouvoir s’adapter au type de constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif – les seules autorisées dans la zone N – notamment les constructions liées au fonctionnement de l’activité ferroviaire. L’emprise au sol est réglementée (article 9), conformément aux obligations du deuxième alinéa du 14° de l'article L. 123-1-5 du Code de l’Urbanisme. Afin de restreindre la constructibilité en cohérence avec les principes de protection de la zone naturelle, cette emprise est plafonnée à 10% de l’unité foncière. Dans la même logique, la hauteur maximale des constructions est fixée à 9 mètres à l'article 10. En effet, compte-tenu du fait que les constructions éventuelles qui pourront être créées correspondent à des constructions très limitées, cette hauteur est suffisante pour des équipements techniques. Enfin, le coefficient d’occupation du col (article 14) est limité à 0,1, ce qui représente une très faible capacité de constructibilité, conformément à la volonté de préservation de ces espaces.

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De ce fait, la consommation d’espace du PLU ne peut pas s’effectuer au regard d’un document de référence. 5. LE BILAN DE LA CONSOMMATION Le tableau ci-dessous présente les surfaces affectées par typologies de zones. D’ESPACE Commune inscrite dans un continuum urbain, Ablon-sur-Seine est au trois quart composée de zones urbaines (92,6 hectares, soit 81% de la superficie communale). L’essentiel de ces zones urbaines est composée de zones Ablon-sur-Seine est atypique puisqu’elle constitue l’une des rares communes d’Île- pavillonnaires. de-France qui ne dispose pas de document d’urbanisme. A défaut d’un document Seule la zone à urbaniser AU constitue un espace d’extension urbaine. Le reste du d’urbanisme, Ablon-sur-Seine est sous le régime du Règlement National développement urbain s’effectuera sous la forme de renouvellement urbain, d’Urbanisme (RNU), fixant des dispositions relatives à la localisation et à la principalement dans les secteurs centraux. desserte des constructions, à leur implantation et à leur volume et à l’aspect extérieur des constructions. Ces dispositions s’appliquent uniformément sur La zone naturelle et forestière recouvre l’intégralité des entités naturelles – la l’ensemble du territoire communal, sans distinction selon la typologie d’espace. Seine et le parc des Sœurs – représentant près de 18% du territoire communal.

PLU Part de la Part de la superficie Zones Secteurs Superficie (ha) superficie totale totale (%) (%) UAa 18,4 UA 22,7 19,9 UAb 4,3

Zones urbaines UBa 43,1 81,0 UB 60,6 53,0 UBb 17,5

UC 9,3 9,3 8,1

Zone à urbaniser AU 1,8 1,8 1,6 1,6

Zone naturelle N 19,9 19,9 17,4 17,4

TOTAL 114,3 100,0

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 L’article 6 précise qu’en cas de clôtures protégées, les constructions devront respecter un retrait de 4 mètres ou s’implanter à une distance 6. LE PATRIMOINE BATI PROTEGE AU inchangée ;  L’article 10 impose que la hauteur des constructions repérées reste TITRE DE L’ARTICLE L. 123-1-5 7° inchangée, afin de maintenir les volumes existants ; DU CODE DE L’URBANISME  L’article 11 encadre les aménagements et les modifications du bâti dans le respect de son caractère originel. Définition Extrait de l’article L. 123-1-5 du Code de l’Urbanisme : « (…) le règlement peut : 7° Identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection. »

Le patrimoine bâti à Ablon-sur-Seine Ablon-sur-Seine compte des bâtiments et des éléments bâtis (murets, clôtures) d’intérêt patrimonial, qui font l’objet d’une protection au titre de l’article L. 123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. Les bâtiments protégés sont issus de l’inventaire détaillé, effectué par le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement du Val de Marne (CAUE 94), qui expose les principales caractéristiques des bâtiments d’intérêt et la raison de leur protection (Voir inventaire des bâtiments protégés en annexe). Ces bâtiments sont repérés sur le document graphique, pièce n°5.2 du PLU. Plusieurs articles du PLU déterminent des prescriptions spécifiques pour les éléments bâtis au titre de l’article L. 123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme :  L’article 2 impose que tout aménagement ou extension de ces bâtis respectent l’identité architecturale de la construction, la restauration des clôtures protégées dans la composition d’origine et interdit toute démolition (hormis pour des raisons de sécurité) ;

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grandes résidences d’habitat collectif, mais également dans les grandes propriétés en rive de la Seine. 7. LES ESPACES PAYSAGERS  Les espaces paysagers protégés (EPP) d’Ablon-sur-Seine PROTEGES (EPP) AU TITRE DE L’ARTICLE L. 123-1-5 7° DU CODE DE L’URBANISME

Définition Extrait de l’article L. 123-1-5 du Code de l’Urbanisme : « Le règlement peut : 7° Identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection. »

Les Espaces Paysagers Protégés Les espaces paysagers protégés recouvrent des espaces privés ou publics, Tel que définis à l’article 2 du règlement de chaque zone comptant des espaces jardinés et/ou plantés. Ces espaces participent de la qualité du paysage urbain, paysagers protégés, seuls sont autorisés dans ces espaces : sur l’ensemble de la commune. Ils prennent la forme de parcs (parc des Sœurs, parc de l’hôtel de ville), de jardins, de bandes enherbées, ou encore de masses  Les cheminements piétons et /ou cycles de nature perméable et/ou arborées et sont localisées en front de rue, en limite séparative et en cœurs d’îlots. végétalisée ; Ils sont généralement engazonnés et arborés (plantations d’alignement ou  Les aires de jeux et de sports de nature perméable et/ou arbustes…). végétalisée ; Ces espaces constituent une interruption de la continuité bâtie et rythment le  Les parcs de stationnements paysagers. paysage urbain, laissant entrevoir des éléments végétaux dans cet environnement Cette catégorie d’espace paysager protégé permet de protéger les cœurs d’îlots minéral. Il convient de les préserver puisqu’ils participent à l’identité par l’interdiction de nouvelles constructions. d’Ablon-sur-Seine et contribuent à maintenir des respirations et des espaces verts Dans les espaces paysagers protégés situés en zone naturelle N, sont en outre dans le tissu urbanisé dense. Ils se concentrent principalement aux abords des autorisés les installations nécessaires à la surveillance de la qualité de la Seine.

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En effet, certains espaces grevés d’EPP sont utilisés par le Syndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF).

Les alignements d’arbres Les documents graphiques du PLU font en outre figurer des alignements d’arbres structurants pour le paysage à protéger. Il s’agit d’un outil de protection d’un principe d’alignement, de leur essence et de leur composition d’ensemble, bien plus qu’une localisation exacte des arbres. Ces alignements assurent un rythme dans le paysage urbain ablonais qu’il convient de conforter. Il s’agit donc de motifs tant culturels, historiques, qu’écologiques qui sont à l’origine de cette protection. Les prescriptions associées à la préservation des alignements d’arbres restent fortes puisque les plantations existantes doivent être impérativement maintenues ou remplacées par des plantations d’essences indigènes adaptées aux conditions bioclimatiques en nombre au moins équivalent (article 13 du règlement du PLU).

Les arbres isolés Deux arbres isolés sont protégés au titre de l’article L. 123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme du fait de leur positionnement, de leur taille et de la qualité de l’espèce. Il s’agit de deux cèdres de grande envergure, jouant le rôle de signal et de repère depuis l’espace public. Bien que situés sur des propriétés privées, ces repères participent de la fabrication d’un paysage urbain et doivent être conservés. Le règlement impose que ces arbres soient conservés, entretenus et préservés de tout abattage. Leur abattage et leur remplacement sera autorisé uniquement pour des raisons phytosanitaires ou de dangerosité.

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 Les sentes protégées d’Ablon-sur-Seine

8. LES SENTES PROTEGEES AU TITRE DE L’ARTICLE L. 123-1-5 6° DU CODE DE L’URBANISME

Définition Extrait de l’article L. 123-1-5 du Code de l’Urbanisme : « Le règlement peut : 6° Préciser le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à modifier ou à créer, y compris les rues ou sentiers piétonniers et les itinéraires cyclables, les voies et espaces réservés au transport public et délimiter les zones qui sont ou peuvent être aménagées en vue de la pratique du ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques en indiquant, le cas échéant, les équipements et aménagements susceptibles d'y être prévus »

Les sentes à protéger à Ablon-sur-Seine Plusieurs sentes ont été identifiées à Ablon comme étant des passages qualitatifs, créant une ambiance et dans certains cas témoignant d’une histoire. Généralement bien entretenus, ces espaces assurent des liaisons entre les quartiers et qualifient l’espace public. Les principes de cheminements piétonniers qui participent au maillage du bourg ont été repérés sur le document graphique. Il s’agit du sentier de la Courre aux Lièvres (à l’est de la résidence du Château), de la ruelle Robert (au sud du parc des Sœurs), de la passerelle de la voie ferrée est, de la pointe sud du sentier du Challoy (au nord de la commune) et du passage de la rue Saint-Georges. Comme exposé à l’article 3 du règlement de chaque zone concernée (UA, UB et UC), ces sentes sont à conserver dans leur tracé et leurs caractéristiques principales (perméabilité, vocation piétonne ou cycle dominante…). Leur continuité et leur ouverture au public doivent être assurées.

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 Les emplacements réservés de la commune au titre de l’article L. 123-2 du CU

9. LES EMPLACEMENTS RESERVES

Définition L’article L. 123-2 du Code de l’Urbanisme indique que le règlement peut instituer des servitudes consistant : « c) A indiquer la localisation prévue et les caractéristiques des voies et ouvrages publics, ainsi que les installations d'intérêt général et les espaces verts à créer ou à modifier, en délimitant les terrains qui peuvent être concernés par ces équipements » Ainsi, les plans locaux d'urbanisme peuvent délimiter des emplacements réservés au bénéfice de la commune ou de toute autre collectivité. L'inscription d'un emplacement réservé rend le (ou les) terrain(s) concerné(s) inconstructible(s) pour toute autre opération que la vocation projetée (équipement public, ouvrage public ou installation d'intérêt général, espace vert public, voirie publique, programme de logements dans un objectif de mixité sociale).

Application à Ablon-sur-Seine Le PLU d’Ablon-sur-Seine compte trois emplacements réservés au titre de l’article L. 123-2 c) du Code de l’Urbanisme sur le territoire communal, portant sur des réalisations voirie ou de cheminements piétonniers, d’aménagements d’espaces publics, d’équipements publics :  L’extension du cimetière,  L’aménagement d’une voie piétonne entre la rue du Bac et le futur passage souterrain de la voie ferrée,  La création et l’élargissement de trottoir. Leur localisation, leur objet, leur surface approximative et leur bénéficiaire sont exposés dans le règlement et son document graphique.

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pression foncière qui s’exerce sur ce secteur et de l’enjeu de requalification urbaine, la commune souhaite maîtriser au mieux le devenir de ce site. 10. LE SECTEUR DELIMITE EN Aussi, dans l’attente d’un projet d’aménagement global et pour une durée de 5 ans maximum, la constructibilité de ce secteur délimité au document graphique est APPLICATION DE L’ARTICLE L. 123- fortement limitée : les constructions sont autorisées à condition que leur superficie 2 A) DU CODE DE L’URBANISME soit inférieure à 20 m² de surface de plancher à l’article 2.

Définition L’article L. 123-2 a) du Code de l’Urbanisme fixe que :  Le périmètre d’attente « Dans les zones urbaines ou à urbaniser, le plan local d’urbanisme peut instituer des servitudes consistant : a) A interdire, sous réserve d’une justification particulière, dans un périmètre qu’il délimite et pour une durée au plus de cinq ans dans l’attente de l’approbation par la commune d’un projet d’aménagement global, les constructions ou installations d’une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement; les travaux ayant pour objet l’adaptation, le changement de destination, la réfection ou l’extension limitée des constructions existantes sont toutefois autorisés ».

Application à Ablon-sur-Seine Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Opération d’Intérêt National (OIN) sur le territoire d’Orly-Rungis Seine Amont, l’Établissement Public d’Aménagement Orly- Rungis-Seine Amont (EPA-ORSA) a élaboré une étude urbaine globale sur le territoire d’Ablon-sur-Seine. Plusieurs secteurs y ont été identifiés comme stratégiques et au fort potentiel de mutabilité et de renouvellement urbain. Afin de poursuivre une réflexion de fond sur le développement de la commune, le PLU utilise l’outil du périmètre d’études afin de retarder l’urbanisation de ces sites jusqu’à la définition d’un projet d’aménagement cohérent. Ainsi, le document graphique du PLU définit un périmètre d’attente d’un projet d’aménagement global sur différents secteurs du centre ville. Compte-tenu de la

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LA JUSTIFICATION DE L’ORIENTATION D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

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L’orientation d’aménagement et de programmation du secteur vise à permettre une Définition urbanisation maîtrisée du site du Triangle des Sœurs, tant sur le plan du paysage L’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) est établie urbain que sur ses impacts sur le plan fonctionnel et environnemental. Elle doit conformément à l’article L. 123-1-4 du Code de l’Urbanisme : permettre d’assurer une bonne insertion du projet d’aménagement dans son « Dans le respect des orientations définies par le projet d’aménagement et de environnement urbain, fonctionnel et paysager. développement durables, les orientations d’aménagement et de programmation La commune entend réaliser un véritable projet de requalification et de comprennent des dispositions portant sur l’aménagement, l’habitat, les transports densification du centre ville, dont le périmètre du Triangle des Sœurs est une des et les déplacements. composantes, avec le périmètre d’attente qui le jouxte (voir point 10 du chapitre 1. En ce qui concerne l’aménagement, les orientations peuvent définir les actions précédent). et opérations nécessaires pour mettre en valeur l’environnement, les paysages, les Sur le plan programmatique, elle encadre l’offre en logements à développer sur le entrées de villes et le patrimoine, lutter contre l’insalubrité, permettre le site en participant à la diversification du parc de logements ablonais. En outre, elle renouvellement urbain et assurer le développement de la commune. prévoit la réalisation d’équipements publics, l’implantation d’activités notamment … » tertiaires, ainsi que le réaménagement du parking de la gare.

Application à Ablon-sur-Seine Sur le plan fonctionnel, l’OAP prévoit la structuration du site à partir des voies A Ablon, seules les dispositions portant sur l’aménagement peuvent être établies, existantes et par la création de liaisons nouvelles, intégrant des cheminements la commune n’étant pas membre d’un établissement public de coopération doux pour renforcer l’usage des déplacements fonctionnels en modes actifs vers le intercommunale. centre ville (nouveau passage sous la voie ferrée). Le PLU d’Ablon-sur-Seine se compose d’une Orientation d’Aménagement et de Sur le plan paysager, l’orientation vise à structurer le paysage urbain tout en Programmation (OAP) au Triangle des Sœurs, secteur limitrophe du centre ville et offrant des espaces de respiration végétalisés (jardins publics et privés). vise à définir les conditions d’aménagement de ce secteur de la commune déjà L’ensemble devra participer à qualifier ce secteur. partiellement urbanisé (parking de la gare, équipements sportifs du groupe scolaire Sur le plan écologique, la trame paysagère du secteur s’appuiera sur le mail planté du Sacré Cœur), destiné à être réorganisé, restructuré et densifié. et sur les éléments existants à proximité des voies ferrées, afin de préserver et de Elle est établie dans le respect des orientations définies par le PADD, notamment renforcer le rôle de continuité écologique que présente cet élément pour l’avifaune, sur le renforcement de la centralité à proximité du pôle gare : l’entomofaune et les reptiles notamment. « Développer le pôle gare : aujourd’hui peu qualifié, le secteur de la gare d’Ablon, Enfin, cette OAP permet d’introduire des préconisations environnementales visant qui s’étend de part et d’autre des voies ferrées, présente un potentiel réel pour la limitation de la consommation d’espace, la gestion des eaux pluviales pour renforcer la centralité du cœur de ville, tant en termes d’image que d’usages. Ce l’infiltration des eaux, l’utilisation des énergies renouvelables, les modes de secteur mérite une réflexion qui porte à la fois sur son développement urbain déplacements actifs afin d’inscrire le projet dans une démarche de développement (Triangle des Sœurs), sur un aménagement d’espaces publics et sur la durable. restructuration du bâti le moins qualifié aux abords. Ce développement pourra jouer un rôle dans le développement de la trame verte, en valorisant notamment le rôle de continuité écologique de la voie ferrée et la proximité du Parc des Sœurs. »

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TROISIEME PARTIE : LES INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT ET PRISE EN COMPTE DU SOUCI DE SA PRESERVATION ET DE SA MISE EN VALEUR

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remarquables, l'écrasement de la faune dus à une circulation accrue, le dérangement des espèces par des perturbations de leur habitat, le risque 1. BIODIVERSITE, MILIEUX NATURELS, d'installation ou de propagation d'espèces invasives... TRAME VERTE ET BLEUE Le PADD, au sein de l’orientation 2.2 « Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque », précise les objectifs de modération de la consommation de 1.1 Situation actuelle et enjeux principaux l’espace et de lutte contre l’étalement urbain et indique que le développement à venir se fera uniquement à partir de renouvellement urbain, préservant ainsi le La commune d’Ablon-sur-Seine fait partie de la ceinture verte d'Île-de-France. La parc des Sœurs, qui avec la Seine constituent les éléments majeurs de la trame Seine et ses abords sont intégrés à l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt verte et bleue communale. Le renouvellement urbain se fera dans un souci de Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 2 sous la dénomination densification avec une diversité de typologies des constructions, avec de l’habitat « Vallée de Seine de Corbeil-Essonnes à Villeneuve-Saint-Georges ». collectif et intermédiaire moins consommateur d’espace que le pavillonnaire, A proximité de la commune se trouve le site inscrit « Vallée de la Seine », qui inclut comme cela est précisé au sein de l’orientation 1.1 « Participer à répondre aux une partie du coteau d’Athis-Mons et également des espaces agricoles de besoins en logements des populations tout en maîtrisant la croissance » et de Vigneux-sur-Seine. l’orientation 2.2 mentionnée précédemment. La trame verte et bleue ablonaise s’articule autour de la Seine et de ses abords, le La protection des éléments de la trame verte et bleue communale est d’ailleurs parc des Sœurs et ses espaces attenants, la ligne ferroviaire, et un réseau de également très clairement inscrite dans le PADD, avec l’orientation 2.3 « Protéger micro-espaces dans le tissu urbain (alignements d’arbres, espaces publics, jardins la trame verte et bleue, composante majeure du paysage ablonais », faisant privés ou parcs des résidences d’habitat collectif). référence à la Seine et ses sabords, au parc des Sœurs, aux éléments de la biodiversité en milieu urbain come les parcs, alignements d’arbres, espaces Des espèces végétales et animales protégées sont présentes (oiseaux paysagers et jardins. Cette orientation donne également les objectifs de lutte notamment), mais également des espèces exotiques envahissantes (Perruche à contre les espèces exotiques envahissantes, dont plusieurs sont présentes sur la collier, Ailanthe glanduleux, Robinier faux-acacia, Buddléïa du Père David, commune. Le souci de préserver la biodiversité en ville transparaît aussi au travers Séneçon du Cap, Solidages,…). de l’orientation 2.1 « Préserver les qualités urbaines et paysagères qui font le Enfin, des zones étendues potentiellement humides ont été identifiées par la charme de la commune et des quartiers ». Enfin, le PADD affirme l’ambition de DRIEE Île-de-France. renforcer les liens écologiques et de développer la trame verte à partir de la voie ferrée (continuité écologique pour les reptiles, mais aussi l’entomofaune et 1.2 Prise en compte dans le PLU pour la préservation, et pour l’avifaune en milieu urbain, notamment grâce à la végétation souvent présente de part et d’autre des voies) en lien avec le parc des Sœurs, la Seine, les espaces annuler, limiter ou compenser les éventuelles incidences verts publics et privés (jardins). négatives

Une urbanisation non maîtrisée peut avoir des effets négatifs directs et indirects Au niveau du zonage et du règlement, les bords de Seine et le parc des Sœurs comme la destruction ou le fractionnement d'habitats, écosystèmes, milieux sont placés en zone N, où les seules possibilités de construction, sous contraintes

Rapport de présentation | Les incidences sur l’environnement 225 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme fortes, sont les constructions et installations nécessaires aux services publics ou  Le maintien des plantations existantes ou leur remplacement (article d’intérêt collectif, à condition qu’elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des 13) en nombre équivalent à partir d’espèces indigènes au niveau des espaces naturels et des paysages et qu’elles soient nécessaires à la gestion du éléments protégés au titre de l’article L123-1-5 7° du Code de fleuve (notamment pour les usages liés à la navigation fluviale), la protection l’Urbanisme. contre les crues, l’entretien du parc des Sœurs et/ou la gestion de la voie ferrée. De plus, le règlement impose au niveau des pourcentages minimaux de l’unité Les espaces paysagers protégés au titre de l’article L 123-1-5 7° du Code de foncière à garder en pleine terre et donne au niveau de l’article 9 les emprises au l’Urbanisme sont utilisés notamment pour la protection du parc des Sœurs, des sol maximales des constructions pour les différentes zones, ce qui permet de ne parcs des résidences d’habitat collectif, de certains jardins (en particulier près des pas créer une ambiance trop minérale et de garder des espaces pouvant être bords de Seine), des alignements d’arbres et des arbres remarquables. Le plantés ou colonisés par la végétation. règlement précise qu’à l’intérieur des espaces paysagers protégés « sont uniquement autorisés sous réserve d’un aménagement paysager qualitatif et ne comportant pas d’espèces exotiques envahissantes en Île-de-France : Enfin, un soin particulier a été apporté à l’OAP du Triangle des Sœurs, qui pourra jouer dans le futur un rôle central dans la cohérence de la trame verte ablonaise.  Les cheminements piétons et/ou cycles de nature perméable et/ou Ainsi, le futur quartier devra comporter des espaces verts de proximité. Il est végétalisée ; précisé que le futur quartier devra assurer une cohérence « en tenant compte du  Les aires de jeux et de sports de nature perméable et/ou site, de sa topographie et de l’environnement paysager et urbain qui le jouxte », végétalisée ; dont le parc des Sœurs et la voie ferrée. Les principes de paysagement du quartier  Les parcs de stationnement paysagers. » pourront également intégrer la gestion des eaux pluviales, ce qui permettrait de recréer des zones humides d’un grand intérêt dans un contexte en bord de Seine

fortement urbanisé tel que celui d’Ablon-sur-Seine. Plusieurs autres éléments du règlement sont utilisés pour favoriser la présence de la biodiversité en milieu urbain : Ces mesures garantissent une protection des différents milieux naturels et semi-  La végétalisation des toitures terrasses est non seulement autorisée naturels de la commune, la préservation de la biodiversité et à travers le maintien mais recommandée au niveau de l’article 11 des zones urbaines. Il est de plus précisé dans l’article 10 que les dispositifs tels que les et la revalorisation des trames vertes et bleues, le maintien voire le renforcement toitures végétalisées peuvent faire l’objet d’un dépassement de des continuités écologiques identifiées. hauteur.  La végétalisation dans les aires de stationnement (article 13), avec pour plus de 4 emplacements la plantation d’au moins un arbre de haute tige par tranche entamée de 50 m² de la superficie.  Le maintien des plantations existantes en dehors de l’emprise au sol des constructions (article 13), ou la compensation par la plantation de deux arbres d’essences indigènes par arbre abattu.

Rapport de présentation | Les incidences sur l’environnement 226 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

lorsqu’elle touche des milieux humides ou aquatiques, peut dégrader leurs fonctions hydrauliques et hydrologiques associées. 2. EAU Les éléments du PADD, du document graphique et du règlement concernant la 2.1 Situation actuelle et enjeux principaux préservation des milieux naturels et semi-naturels, l’absence de consommation d’espaces non urbanisés présentés au chapitre précédent « Biodiversité, milieux Ablon-sur-Seine est une commune de bord de Seine, avec des zones étendues naturels, trame verte et bleue » sont autant d’éléments en faveur d’une protection potentiellement humides identifiées par la DRIEE Île-de-France. de la ressource en eau, permettant aux systèmes végétalisés et au sol de jouer un rôle épurateur et régulateur, et aux nappes de se recharger. La commune est concernée par le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands et plus particulièrement la masse d’eau « la Seine du confluent de l’Essonne au confluent de la Marne » avec un objectif de bon état D’une façon générale, l’article 4 du règlement des zones urbanisées impose le écologique en 2015 et chimique en 2027. branchement aux réseaux collectifs d’alimentation en eau potable et L’eau potable de la commune provient de la nappe des calcaires de Champigny. d’assainissement. A défaut de réseau collectif d’assainissement dans le secteur Elle est puisée dans les environs de Melun et traitée à Savigny-le-Temple. UB, il est précisé que « toutes les eaux usées devront être redirigées par des L’alimentation en eau potable de la commune est gérée par le Syndicat des Eaux canalisations souterraines sur des dispositifs autonomes de traitement et d’Île-De-France (SEDIF) et Véolia Eau Île-de-France. La commune est concernée d’évacuation conformes à la réglementation sanitaire et aux éventuelles par les périmètres de protection des captages des usines d’Orly et de Choisy, contraintes particulières qui pourraient être imposées par les services compétents prélevant l’eau dans la Seine. en fonction de la nature du sol et du sous-sol. Ces dispositifs devront être conçus de manière à pouvoir être mis hors-circuit et la construction directement raccordée La Lyonnaise des eaux en charge de l'assainissement. Le réseau de collecte est au réseau lorsqu’il sera réalisé ». majoritairement séparatif. Les eaux usées sont transportées jusqu’à l'usine « Seine-amont » du SIAAP à Valenton. L’article 4 interdit la collecte et le déversement d’eaux usées par le réseau d’eau 2.2 Prise en compte dans le PLU pour la préservation, et pour pluviale. Concernant ces mêmes eaux pluviales, la mise en place de dispositifs de régulation et de gestion à la parcelle est recommandée, et la récupération et la annuler, limiter ou compenser les éventuelles incidences réutilisation des eaux pluviales est autorisée, sous réserve que les dispositifs négatives empêchent d’éventuels reflux des eaux ainsi collectées vers le réseau public d’eau potable et ne mettent pas la sécurité des personnes en danger. Seules les eaux Le développement des activités et de la population entraînent généralement une pluviales qui ne seront pas infiltrées ou réutilisées sur l’unité foncière seront augmentation des prélèvements en eau potable et des rejets d'eaux usées. La rejetées dans le réseau collectif d’eaux pluviales. Enfin, les aires de stationnement construction d'aménagements et de logements liés à ce développement peut de plus de 10 emplacements seront, en plus des éléments évoqués ci-dessus, générer une imperméabilisation des sols, qui influence de façon négative la obligatoirement équipées d’un séparateur d’hydrocarbures pour le traitement des quantité et la qualité de l'eau qui rejoint les nappes. L’urbanisation non maîtrisée, eaux pluviales avant le rejet au réseau.

Rapport de présentation | Les incidences sur l’environnement 227 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Ces éléments du PLU permettent de s’assurer de la conformité avec les différentes exigences règlementaires vis-à-vis de l’eau, ainsi que de la protection de la quantité et de la qualité de cette ressource et des milieux qui lui sont associés.

Rapport de présentation | Les incidences sur l’environnement 228 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

3.2 Prise en compte dans le PLU pour la préservation, et pour annuler, limiter ou compenser les éventuelles incidences 3. RISQUES NATURELS ET négatives TECHNOLOGIQUES Une urbanisation non maîtrisée peut mener à une surexposition des populations aux risques naturels et technologiques, ou à une aggravation de ces risques.

3.1 Situation actuelle et enjeux principaux Le PLU d’Ablon-sur-Seine, dès le PADD, indique son souhait de maîtriser l’évolution des constructions existantes selon les différents secteurs de la Ablon-sur-Seine est confrontée à divers risques naturels et technologiques. commune et en particulier, en fonction des contraintes liées au risque d’inondation Il existe un aléa de retrait-gonflement des argiles fort sur les coteaux à l'ouest de la par la Seine et au PPRI, pour lequel une Servitude d’Utilité Publique (annexée au commune, bien qu’il soit faible sur tout le reste de la commune. Plusieurs arrêtés PLU) est instaurée. Dans les secteurs concernés, le respect des prescriptions du de catastrophe naturelle liés à ce risque ont été pris sur la commune, et au niveau PPRI est inscrit au règlement comme une condition indispensable à la du département du Val-de-Marne un Plan de Prévention des Risques Naturels construction. (PPRN) « mouvements de terrain » a été prescrit mais n’a à ce jour pas encore été Les éléments des chapitres « Biodiversité, milieux naturels et trame verte et adopté. bleue » et « Eau » relatifs à la conservation de milieux naturels, d’espaces de Il existe également un risque d’inondation par débordement de la Seine, faisant pleine terre, la régulation et la récupération des eaux pluviales à la parcelle, entre l’objet d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) en vigueur. Des autres, sont autant d’éléments permettant de réduire le risque lié aux inondations. risques d’inondations par remontées de nappe sont également identifiés par le Dans le règlement, l’article 4 des zones urbaines précise que « les aménagements BRGM : la nappe est sub-affleurante sur la majeure partie de la commune réalisés sur un terrain ne doivent pas faire obstacle au lire écoulement des eaux », (coteaux exceptés). afin d’éviter les accumulations d’eau non maîtrisées et de faciliter les décrues. La commune compte 7 sites identifiés dans l’inventaire BASIAS (inventaire des Toujours dans l’objectif de faciliter les décrues, l’article 11 précise que les clôtures sites industriels et activités de service, en activité ou non), mais aucun site n’est des secteurs concernés par le PPRI devront être ajourées afin de faciliter enregistré dans l’inventaire BASOL (sites et sols pollués ou potentiellement pollués l’écoulement des eaux. appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif). Le règlement prend également en compte les risques technologiques, en posant La préfecture du Val-de-Marne recense 13 Installations Classées Pour des conditions très strictes pour la construction ou l’aménagement des bâtiments l’Environnement (ICPE) à Ablon-sur-Seine, mais le porter-à-connaissance de l’État destinés à l’artisanat ou des ICPE. Pour l’artisanat, entre autres conditions, pour en date du 16 avril n’indique que 3 ICPE, toutes soumises à déclaration. que les constructions puissent avoir lieu les nuisances et dangers doivent pouvoir Enfin, il existe sur le territoire ablonais deux canalisations de transport de gaz sous être prévenus de manière satisfaisante eu égard à l’environnement actuel de la pression, et deux tronçons de canalisations de transport d’hydrocarbures. zone où elles s’implantent. Concernant les ICPE, seules celles soumises à déclaration sont autorisées à condition qu’elles correspondent à des besoins nécessaires à la vie et à la commodité des habitants ou usagers de la zone.

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L’aménagement des ICPE existantes ne peut se faire que si les travaux sont de nature à ramener les risques et nuisances à un niveau compatible avec le voisinage et améliorer l’aspect général des constructions et installations. Enfin, l’article 3 du règlement précise que les accès et voiries doivent permettre de satisfaire aux exigences de la sécurité, de la défense contre l’incendie et de la protection civile, entre autres.

Les risques technologiques et naturels sont donc bien pris en compte dans le PLU, avec le souci de réduire l’exposition des populations aux risques et l’ampleur de ces derniers.

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être en contact direct avec l’espace public. Les habitations devront réaliser des locaux pour les ordures ménagères à raison de 10 m² pour 10 logements, plus 4 4. DECHETS m² par tranche supplémentaire de 10 logements. Enfin, l’article 15 indique, parmi les objectifs à prendre en compte dans les constructions, l’utilisation de matériaux renouvelables, récupérables, recyclables, 4.1 Situation actuelle et enjeux principaux ce qui sur le long terme permettra de réduire la production de déchets liés au renouvellement urbain. Il existe en région Île-de-France divers plans régionaux de gestion et de réduction des déchets. Ainsi, le PLU de la commune d’Ablon-sur-Seine met en œuvre diverses dispositions pour limiter les incidences sur les déchets liées au renouvellement Au niveau d’Ablon-sur-Seine, la collecte et le traitement des déchets sont gérés urbain et aux populations supplémentaires, tout en permettant de faciliter le par le syndicat Mixte Intercommunal d’Exploitation et de Valorisation des Déchets stockage et la collecte des déchets. de la région de Rungis. La collecte se fait au porte-à-porte pour les ordures ménagères, les emballages, les encombrants et les déchets verts. Le verre est collecté en points d’apport volontaire. La déchetterie intercommunale se trouve à Villeneuve-le-Roi. Les déchets sont recyclés, ou valorisés pour l’énergie (incinération et production de chaleur) ou la matière (mâchefers).

4.2 Prise en compte dans le PLU pour la préservation, et pour annuler, limiter ou compenser les éventuelles incidences négatives

Les populations et activités supplémentaires seront à l’origine d’une production accrue de déchets. Dans le cas d’extension de l’urbanisation, il peut y avoir allongement et/ou complexification des circuits de collecte. Le renouvellement urbain peut être à l’origine de déchets de démolition. Le PLU d’Ablon-sur-Seine ne prévoit pas d’extension de l’urbanisation. Il n’y aura donc pas d’allongement ou de complexification des circuits de collecte. Le règlement, dans son article 3, prévoit que les accès et voiries doivent permettre de satisfaire, entre autres, aux exigences de l’enlèvement des ordures ménagères. Il est imposé, dans l’article 4 des zones urbaines, la création de locaux ou d’aires de stockage spécifiques pour les conteneurs de déchets ménagers qui devront

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Au sein de l’OAP du Triangle des Sœurs, les programmes d’activités (notamment tertiaires) qui pourront être réalisés le long de la voie ferrée serviront « d’écran phonique » permettant de protéger les logements des bruits de la ligne ferroviaire. 5. BRUIT Il y est également précisé que le projet d’aménagement devra justifier de principes visant à limiter l’exposition des habitants aux nuisances phoniques liées aux 5.1 Situation actuelle et enjeux principaux infrastructures de transport. Une attention particulière sera apportée à la spatialisation des programmes afin de limiter les nuisances sonores pour les futurs L’ensemble de la commune d’Ablon-sur-Seine est concerné par des habitants. dépassements de seuil de bruit. Le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) de l’aéroport d’Orly touche une grande partie de la commune. Le PLU d’Ablon-sur-Seine permet donc la prise en compte des sources principales Plusieurs infrastructures de transport terrestre classées pour le bruit se trouvent de bruit (aéroport d’Orly, infrastructures de transport terrestre), et l’application des sur le territoire communal, avec de larges secteurs affectés par le bruit. règles d’isolation acoustique qui en découlent pour protéger les futurs habitants de la gêne sonore. 5.2 Prise en compte dans le PLU pour la préservation, et pour annuler, limiter ou compenser les éventuelles incidences négatives

Le développement de la démographie, des activités économiques peut générer une augmentation du trafic routier ayant une incidence sur le bruit. En outre, l'implantation de nouvelles activités peut provoquer des nuisances sonores supplémentaires, et les logements nouvellement créés augmenter le nombre de personnes exposées. La prise en compte du bruit dans le PLU transparaît dans le PADD avec l’orientation 2.2 « Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque », indiquant notamment que l’évolution des constructions existantes se fera selon les différents secteurs, en fonction des contraintes imposées par le PEB de l’aéroport d’Orly.

La prise en compte des contraintes liées au PEB d’Orly et aux infrastructures de transport classées pour le bruit apparaît dans le règlement dans l’article 2 des zones urbaines avec l’obligation dans les secteurs concernés de respecter les règles d’isolation acoustique qui s’imposent.

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De très nombreuses orientations du PADD comportent des éléments visant une diminution de la consommation d’énergie et démissions polluantes : 6. ENERGIE ET POLLUTIONS  1.1 « Participer à répondre aux besoins en logements des populations tout en maîtrisant la croissance » : diversifier les ATMOSPHERIQUES typologies d’habitat et assurer un renouvellement urbain permettant d’obtenir des logements plus économes en énergie et favorisant 6.1 Situation actuelle et enjeux principaux l’utilisation des énergies renouvelables.  1.3 « Renforcer la centralité du cœur de ville » : favoriser une mixité En France, la grande majorité de l'énergie consommée provient de sources fonctionnelle permettant de limiter les déplacements motorisés, et fossiles comme le pétrole. Les énergies renouvelables ne fournissent que 6,4% de développer les transports en commun autour du pôle gare. l'énergie consommée (données du MEDDTL, 2010). Ces dernières années, on  2 .1 « Préserver les qualités urbaines et paysagères qui font le assiste progressivement à l'essor d'énergies renouvelables comme l'éolien, le charme de la commune et des quartiers » : Permettre la compatibilité solaire, la géothermie ou les biocarburants. La consommation d'énergies fossiles des énergies renouvelables avec le patrimoine ablonais, faciliter les telles que le pétrole contribue aux émissions de gaz à effet de serre et au modes de déplacements doux à travers les sentes piétonnes et réchauffement climatique. L’objectif de la France est de porter à 23% la part cyclistes. d’énergie consommée produite à partir d’énergies renouvelables d’ici 2020.  2.2 « Inscrire Ablon-sur-Seine dans la modernité de son époque » : En 2010, l’indice ATMO de la qualité de l’air a été bon et très bon la majeure partie Favoriser une architecture économe en énergie et l’utilisation des énergies renouvelables. de l’année, et n’a été mauvais que lors d’une journée. La source principale d’émissions polluantes à Ablon-sur-Seine est le secteur résidentiel et tertiaire.  3.1 « Maintenir voire développer les espaces publics de convivialité » et 3.2 « Favoriser la cohérence urbaine entre l’Est et l’Ouest des voies ferrées » : renforcer les liens fonctionnels 6.2 Prise en compte dans le PLU pour la préservation, et pour permettant les déplacements doux. annuler, limiter ou compenser les éventuelles incidences  3.3 « Faciliter les déplacements alternatifs à la voiture, notamment négatives vers la gare et le centre-ville » : Favoriser les déplacements doux et limiter l’impact de l’automobile, développer le pôle gare comme un Les principales sources de pollution de l’air, notamment d’émissions de gaz à effet point de convergence pour favoriser l’utilisation des transports en de serre, sont le chauffage domestique, l’implantation d’activités consommatrices commun. d’énergie ou émettrices de pollutions, le transport routier… de ce fait, les PLU peuvent éventuellement être porteurs d’effets négatifs en augmentant les Cela se traduit au niveau du document graphique par le placement de la zone populations exposées aux pollutions, en augmentant le nombre de logements urbaine la plus dense (UA) au plus près de la gare, et par l’identification de sentes pouvant causer une hausse des consommations d’énergie, l’augmentation du trafic piétonnes protégées au titre de l’article L 123-1-5 6° du Code de l’Urbanisme. automobile, ou le développement d’activités polluantes…

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Ces objectifs sont également traduits au niveau du règlement :  Limiter les consommations d’énergie et favoriser les énergies renouvelables : L’article 10 favorise la mise en place de dispositifs d’économie d’énergie ou de production d’énergies renouvelables, en autorisant des dépassements de hauteur pour ces dispositifs. Dans l’article 11, les projets d’architecture contemporaine ou les projets utilisant des technologies énergétiques nouvelles sont recommandés, tout comme la végétalisation des toitures terrasses qui entre autres avantages permet une excellente isolation thermique. Enfin, il est précisé dans l’article 15 que les constructions devront prendre en compte des objectifs d’utilisation des énergies renouvelables et des énergies recyclées, et l’orientation des bâtiments pour favoriser la récupération des apports solaires et valoriser la lumière naturelle afin de limiter les dépenses énergétiques.

 Favoriser les déplacements doux et les transports en commun, limiter la place de l’automobile : L’article 3 du règlement indique que pour les sentes protégées au titre du L123-1-5 6° du Code de l’Urbanisme, « Les cheminements piétonniers repérés au document graphique doivent être conservés dans leur tracé, et leurs caractéristiques principales (perméabilité, vocation piétonne ou cycle dominante,…). Leur continuité et leur ouverture au public doivent être assurés ». L’article 12 instaure l’obligation de créer des espaces au moins couverts réservés au stationnement des vélos, avec des surfaces dépendant du nombre de logements ou de la surface de plancher de bureaux ou activités. Enfin, l’article 16 précise que toute construction devra prévoir son raccordement au réseau de communication numérique, permettant le développement des nouvelles technologies favorisant la pratique du télétravail, et limitant ainsi potentiellement les déplacements motorisés pour se rendre sur le lieu de travail.

Le PLU d’Ablon-sur-Seine intègre donc pleinement les problématiques de la consommation d’énergie, de la production d’énergies renouvelables et des émissions de polluants dans l’atmosphère, en mettant en place toute une série de mesures dans cet objectif.

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7. BILAN DES INCIDENCES DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT

A travers son PLU, la commune d’Ablon-sur-Seine souhaite dynamiser la vie locale, organiser et gérer son renouvellement urbain, tout en limitant l'impact sur les différents champs de l'environnement, voire en améliorant la situation actuelle. L'ensemble des développements de la commune se fera sans ouvrir de nouvelles surfaces à l’urbanisation. Les espaces naturels et semi-naturels sont préservés et valorisés, tout comme leurs connexions avec la biodiversité urbaine, que le PLU souhaite rendre plus présente. D'une manière générale, les dispositions du PLU permettent de réorganiser et renouveler les espaces urbanisés de la commune sans consommation de foncier, en favorisant une urbanisation économe en énergie, tout en préservant les éléments du patrimoine historique et naturel. Le PLU s'inscrit dans une démarche de développement durable et protège la biodiversité et les paysages.

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QUATRIEME PARTIE : INDICATEURS A ELABORER POUR L’EVALUATION DES RESULTATS DE L’APPLICATION DU PLAN

Rapport de présentation | Les indicateurs à élaborer pour l’évaluation des résultats 237 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Rapport de présentation | Les indicateurs à élaborer pour l’évaluation des résultats 238 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Le code de l’urbanisme indique à l’article L. 123-12-1 : Les indicateurs de suivi Trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local Les indicateurs de suivi seront notamment les suivants : d’urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est Suivi du parc de logements existants : organisé au sein de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale ou, dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l’article L. 123-6, - Nombre et destination des changements de destination (déclarations préalables du conseil municipal sur les résultats de l’application de ce plan au regard de la ou permis de construire) satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l’échéancier - Nombre et type de demandes d’autorisation dans le parc de logements existants prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. L’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale ou, Suivi de la construction neuve : dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l’article L. 123-6, le conseil municipal - Nombre de logements produits délibère sur l’opportunité d’une application des dispositions prévues au sixième - Nombre et taux de logements sociaux dans la livraison des logements neufs alinéa de l’article L. 123-11, d’une mise en révision ou d’une mise en révision simplifiée de ce plan dans les conditions prévues à l’article L. 123-13. Ce débat est - Nombre de logements en accession à coûts maîtrisés organisé tous les trois ans dès lors que le plan n’a pas été mis en révision. - Répartition par taille des logements (nombre de pièce et surface en m²) - Répartition par type de logements (individuel ou collectif)

Suivi des effectifs scolaires : - Nombre d’enfants scolarisés par classe en maternelle et élémentaire - Nombre moyen d’enfants par classe en maternelle et élémentaire

Bilan de la consommation des espaces : - Superficie des espaces ouverts à l’urbanisation

Rapport de présentation | Les indicateurs à élaborer pour l’évaluation des résultats 239 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Rapport de présentation | Les indicateurs à élaborer pour l’évaluation des résultats 240 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

ANNEXE : INVENTAIRE DU PATRIMOINE BÂTI PROTEGE AU TITRE DE L’ARTICLE L.123-1-5 7° DU CODE DE L’URBANISME

Rapport de présentation | Annexe : Inventaire du patrimoine bâti protégé 241 Ablon-sur-Seine – Plan Local d’Urbanisme

Rapport de présentation | Annexe : Inventaire du patrimoine bâti protégé 242